Citoyenneté et dignité en temps de défis : briller de l’intérieur malgré tout
Dans un contexte mondial marqué par la crise, les conflits et la perte de repères, assumer pleinement sa citoyenneté devient un acte à la fois courageux et profondément nécessaire. Dans un pays où chaque jour est un combat pour tenir debout, économiquement, socialement, moralement , on pourrait croire que la citoyenneté est un luxe secondaire.
Et pourtant, c’est justement dans ces moments de vulnérabilité qu’elle doit se réinventer, s’incarner, et devenir moteur de transformation.
La citoyenneté : une identité mise à l’épreuve
Ici, être citoyen ne va pas de soi. Quand l'accès aux soins publics est incertain, que l’éducation est un pari quotidien, que le travail digne reste l’exception, que les jeunes entrepreneurs se heurtent à une jungle administrative ou à l'absence ou le peu d'accompagnement, la tentation est grande de se désengager. Et nombreux sont ceux qui, découragés, cherchent à partir.
Ils s’en vont vers d’autres continents, non pas nécessairement pour un avenir plus facile, mais pour un quotidien plus supportable : un système de santé fonctionnel, un environnement éducatif stable, des politiques publiques qui accompagnent les efforts des TPE et PME.
Ce que beaucoup recherchent ailleurs, ce sont des conditions d’humanité minimale. Et si nous avions le courage d’installer cela ici ?
Briller de l’intérieur : Glow from within
Dans cet environnement rude, la citoyenneté peut prendre racine à un endroit inattendu : à l’intérieur de soi. Glow from within, ou briller de l’intérieur, c’est choisir de nourrir une lumière personnelle, une force intérieure, malgré les obstacles extérieurs.
C’est refuser que la dureté du monde éteigne la dignité, l’engagement, et la conscience.
Ce concept ne relève pas de l’utopie : il est une discipline quotidienne. Il s’agit de cultiver la cohérence, de transformer la douleur en pouvoir d’action, et de ne jamais perdre la conscience que chacun d’entre nous est partie prenante d’un avenir commun.
Quand le monde s’embrase, notre responsabilité s’intensifie
Les guerres en Ukraine, en Palestine, au Soudan, ou ailleurs, rappellent à quel point la paix, la stabilité et la construction collective sont fragiles. Ce qui semble ailleurs si dramatique devrait nous pousser, ici, à faire mieux.
Nous avons une terre en paix, nous avons des ressources humaines exceptionnelles, nous avons un potentiel. Ce qui manque, souvent, c’est une base solide de conscience civique, de confiance, de structure.
Si les bombes ne tombent pas sur notre sol, les défis sont pourtant là, autrement. Et cette relative tranquillité devrait nous inciter à prendre soin de ce que nous avons, à en faire un socle de reconstruction.
Car nous ne sommes pas condamnés à la fuite, nous pouvons créer un écosystème local viable.
Trois disciplines pour tenir bon et debout
Pour assumer son identité de citoyen dans un quotidien difficile, voici trois rituels puissants à intégrer, chacun à la mesure de ses capacités :
Et si on bâtissait ici ce que d'autres cherchent ailleurs ?
Il ne s’agit pas d’empêcher ceux qui veulent partir de le faire. Mais il est légitime de se demander :
et si les raisons qui poussent nos citoyens à fuir devenaient les priorités de nos politiques publiques ? Et si l’accès à la santé, à l’éducation, à un travail digne, à un accompagnement sérieux des entrepreneurs devenait non plus des rêves d’ailleurs, mais des évidences ici ?
Créer un pays où l’on peut "tenir bon" n’est pas une utopie : c’est une nécessité. Cela demande un État visionnaire, des institutions intègres, mais aussi des citoyens debout, éclairés, unis.
Conclusion : la flamme ne s’éteint pas
Être citoyen, aujourd’hui, ce n’est pas se contenter d’un statut.
C’est incarner une responsabilité, une espérance, un lien vivant avec sa communauté.
Et dans un monde qui vacille, dans un pays où beaucoup doutent, briller de l’intérieur – glow from within – devient un acte politique. Un engagement. Une forme de résistance douce, mais déterminée.
Nous avons la possibilité de reconstruire ici ce que d’autres espèrent ailleurs. Mais cela commence par une révolution intérieure, personnelle, collective.
Une révolution tranquille, mais radicale : celle de la dignité.