Organiser son entreprise funéraire autour du bien-être des employés
Prendre soin de ceux qui prennent soin

Organiser son entreprise funéraire autour du bien-être des employés

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Dans nos métiers, on parle beaucoup de dignité. Celle du défunt. Celle des familles. Celle des rituels. Mais il y en a une qu’on oublie parfois, presque par pudeur ou par épuisement : celle de nos employés. Ceux qui, jour après jour, traversent le silence des crématoriums, les pleurs étouffés dans les salons funéraires, les mains qui tremblent au moment de dire adieu. Ceux qui posent les gestes justes, les mots doux, sans toujours avoir le temps de reprendre leur souffle. Et pourtant, s’il y a un cœur dans une entreprise funéraire, ce sont eux.

Le bien-être au travail n’est pas une option. Ce n’est pas un bonus de fin de mois, ni un séminaire annuel où l’on sert des viennoiseries en parlant de “cohésion d’équipe”. C’est un choix de tous les jours. Une manière d’honorer la vie, alors même qu’on est constamment confronté à la mort. Car oui, le deuil est contagieux. Il s’infiltre dans les nerfs, dans les épaules, dans le sommeil. Et si l’on ne protège pas ceux qui accompagnent, qui tiendra encore debout demain ?

Organiser son entreprise autour du bien-être des employés, c’est d’abord oser regarder en face la fatigue émotionnelle. C’est comprendre qu’un porteur ou un conseiller peut être bouleversé après une cérémonie. C’est créer des espaces où l’on peut souffler, parler, rire aussi. Car le rire, bien placé, n’est pas un manque de respect. C’est un rappel que nous sommes encore vivants.

C’est aussi offrir une vraie reconnaissance : celle qui ne passe pas seulement par un chèque, mais par un regard, un merci sincère, un planning humain. Il ne s’agit pas d’en faire trop. Il s’agit de faire vrai.

Les employés funéraires sont souvent des héros invisibles. Ils tiennent des familles entières alors que parfois, eux-mêmes n’en peuvent plus. Leur bien-être, c’est la clé pour continuer à faire ce métier sans se perdre. Car un professionnel vidé n’accompagne plus : il exécute.

Alors posons-nous cette question simple : si nous étions à leur place, qu’aimerions-nous qu’on fasse pour nous ?

La mort n’épargne personne. Mais dans notre façon de la traverser ensemble, il y a un espace de vie qu’il faut protéger. Cet espace-là, c’est notre équipe.

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