COMPETENCE METACOMMUNICATIONNELLEet performance
- 1. COMPETENCE METACOMMUNICATIONNELLE ET PERFORMANCE Dr. BENABDELKADER – KHERBOUCHE Khadidja
- 2. COMPETENCE METACOMMUNICATIONNELLE ET PERFORMANCE Lorsque nous nous servons plus de la communication pour communiquer, mais pour communiquer sur la communication…, nous avons recours à des conceptualisations, qui ne sont pas une partie de la communication, mais un discours sur la communication . WATZLAWITCH Plus une relation est spontanée, authentique et « saine », plus l’aspect « relation » de la communication est secondaire.
- 3. On ne pourra développer cette capacité en communication que si l’on prenait conscience, du fait que les désaccords se situent plutôt au niveau de la métacommunication, ou relation. Le problème réside dans le fait que l’on cherche à dissiper les désaccords, au niveau du contenu de la communication, alors qu’ils se situent à un autre niveau, celui de la relation. Les conflits ne peuvent être résolus, que s’ils sont en mesure d’aborder l’aspect relation dans sa distinction avec son contenu.
- 4. Ainsi, toute communication présente deux aspects : le contenu et la relation. Par ailleurs, cette performance s’appuie sur les décodages de la manière (la forme) de communiquer qui accompagne et sert toujours de fond au contenu.
- 5. La communication ne se limite pas à transmettre une information, mais induit parallèlement un comportement : verbal, tonal, postural et contextuel. L’homme, se trouvant dans l’obligation de combiner ces deux langages, en tant qu’émetteur ou récepteur, doit continuellement traduire l’un dans l’autre. Cette difficulté de traduction existe dans les deux sens, et se solde par une perte importante d’informations.
- 6. Pour parler sur la relation, il faut pouvoir trouver une traduction adéquate de la communication analogique en communication digitale. Ceci n’est pas chose aisée. Les compétences en traduction, ne peuvent se développer que sur la base de capacités de décodage du langage analogique.
- 7. L’aptitude à métacommuniquer de façon satisfaisante n’est pas seulement la condition Sine qua non d’une bonne communication, elle a aussi des liens très étroits avec le vaste problème de la conscience de soi et d’autrui. Ceci n’est pas chose aisée, il faut cerner l’identité, par une connaissance approfondie de soi.
- 8. Procéder au changement du regard sur les autres, passe d’abord par un changement du regard sur soi. Ceci n’est pas chose aisée, car on ne peut cerner son identité, que par une connaissance approfondie de soi. Cela est possible, grâce à une nouvelle approche de soi, à travers la position distanciée, pour se voir fonctionner. Ce processus nécessite la séparation de l’agir du se regarder agir, le tout, à travers la mise en place d’une métaposture.
- 9. Cette capacité de distanciation, métaposture, lui permet d’observer ses interactions en communication dans le système, tout en étant partie prenante de ces interactions. A ce stade de la hiérarchisation de nos idées, on peut déjà faire un constat préliminaire, à savoir que l’un des obstacles à la communication c’est son emballage, le métalangage.
- 10. Lorsque des blessures affectives non résolues perturbent la fonction cognitive en l’empêchant d’émettre des hypothèses à même de guider l'action, des réponses illusoires, inappropriées sont créées en communication. Ceci fait obstacle à la compétence en communication.
- 11. L’incapacité de métacommuniquer réside dans le fait que des éléments relevant de la mémoire consciente ou inconsciente, parfois méconnus, sont susceptibles de donner au discours un autre sens que les acteurs ne contrôlent pas et qui peut leur échapper.