La santé mentale est désormais l’affaire de tous
La santé mentale a longtemps été la partie immergée de l’iceberg. On doit à la pandémie de Covid19 de l’avoir ramenée à la surface du fait de l’augmentation des cas de maladies et troubles psychiques qu’elle a malheureusement engendrée. Contaminations et confinements ont aggravé l’anxiété et les troubles addictifs, augmenté le nombre de dépressions et de suicides. Rien que pendant le deuxième confinement, la consommation de tranquillisants et de somnifères en France est passée de 5 à 8%*. Un lourd bilan conjoncturel, qui s’ajoute à une situation déjà alarmante : un quart de la population française et européenne souffre d’une maladie mentale.
Longtemps taboue, souvent sous-estimée, la santé mentale est désormais identifiée par tous comme un aspect fondamental de la santé, cet « état de complet bien-être physique, mental et social » selon l’OMS. À ce titre, elle nous concerne toutes et tous, indépendamment de l’âge, des prédispositions ou des antécédents. Il est urgent de lui donner la place qu’elle mérite dans nos politiques de santé publiques, nos établissements médicaux et nos vies quotidiennes.
Mieux vaut prévenir…
L’un des leviers à notre disposition est la prévention, encore trop souvent négligée par rapport au soin. Comme toute pathologie, la maladie mentale peut être évitée par des mesures préventives et un dépistage rapide. Il faut donc simplifier l’accès aux spécialistes de la santé mentale à l’échelle locale, dans des lieux dédiés à la prévention. Notre but : créer un « réflexe psy » à l’irruption des premiers symptômes, pour encourager la parole et déstigmatiser l’acte de consultation.
C’est un véritable enjeu de santé publique, notamment en ce qui concerne les jeunes. On ne peut que se féliciter que le Président Macron ait ainsi annoncé la mise en place d’un forfait prépayé de dix séances de psychothérapie pour les enfants affectés par la crise sanitaire. La santé mentale des étudiants a aussi été inscrite à l’agenda avec les « chèques psy ».
Ce sont là autant de mesures indispensables en contexte d’urgence, mais qui devront être pérennisées pour aboutir à un mieux-être durable.
Comment ? En rapprochant les acteurs de la santé mentales des jeunes. Faisons plus de place aux psychologues au sein des établissements scolaires et des universités. Inventons des dispositifs de prévention digitaux. Chez Ramsay Santé, nous avons constaté que certains psychiatres utilisent aisément la téléconsultation, et de nombreux patients apprécient le suivi à la fois physique et numérique. Le digital est une ressource de plus pour capter des personnes en souffrance et les faire accéder au soin.
Nos soignants comme nous-mêmes
En première ligne depuis plus d’un an, les personnels soignants ont eux aussi vu leur santé mentale se dégrader. Sidération, épuisement psychologique, lassitude face à une situation qui s’étire : il est primordial d’y répondre efficacement. Au sein de notre réseau, nous avons mis à leur disposition une écoute 7 jours sur 7, 24h/24 par des professionnels de la santé mentale, des équipes de psychologues sur place et des managers-vigie, formés au repérage des signes de souffrance psychique. Là encore, ce sont de bonnes pratiques nées de la crise que nous allons conserver et approfondir.
De plus, je suis convaincu que la place de la santé mentale dans la formation des soignants doit être renforcée, au bénéfice des patients mais aussi et surtout d’eux-mêmes. Ce sera, je l’espère, l’une des pistes explorées lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie annoncées pour l’été par le Président Macron.
Enfin, j’aimerais insister sur l’importance de la pratique sportive pour la santé mentale. Faire du sport a une fonction préventive et curative pour certaines maladies psychiques ; c’est la raison pour laquelle nous y recourons dans les soins de suite et de réadaptation. C’est aussi un moyen simple et accessible pour améliorer son bien-être, à tout âge de la vie et en tout lieu. Car la santé mentale n’est pas qu’une affaire de pathologies : c’est un équilibre quotidien dont il faut prendre soin. Cultiver l’habitude du sport est un excellent moyen de l’atteindre.
*Étude publiée en décembre 2020 par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé et la Caisse Nationale d'Assurance Maladie : https://www.epi-phare.fr/app/uploads/2020/12/epi-phare_rapport_5_medicaments_covid_20201215-1.pdf
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4yL'esprit domine la matière. Si votre esprit est malade alors le corps ne suivra pas. Il a fallaut attendre d'une pandémie mondiale frappe pour savoir que la santé mentale est l'affaire de tous.
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