GUIDE METHODOLOGIQUE


 Ecocentres, télécentres
 et lieux pour les eActivités



  Construire ensemble
   les Ecocentres 2.0
Guide ecocentres cont
SOMMAIRE

Préface__________________________________________________________________ 5
Témoignages_____________________________________________________________ 7
Contexte ________________________________________________________________ 9
           Pourquoi ce guide ?______________________________________________ 9
           La pertinence d’un guide méthodologique pour les téléactivités________ 11


Le projet Ecocentre 2.0 ____________________________________________________ 15
            Qu’est ce qu’un écocentre ?_______________________________________ 15


Cadre de Référence _______________________________________________________        21
           Référence commune et variantes__________________________________       23
           Création de valeurs_____________________________________________       27
           Appropriation territoriale________________________________________     39    3
           Modèles économiques__________________________________________          41


Les outils pour conduire un projet___________________________________________ 47
             Gouvernance du montage : Fiches 1-5 ___________________________ 48-65
             	Mise en œuvre du projet : Fiches 6-22___________________________ 66-111


Conclusion_____________________________________________________________ 113

Annexes_______________________________________________________________ 115
          Bibliographie - Sitographie ______________________________________ 116
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




    PRÉFACe

    Réinventer le travail, réinventer la ville…concrètement

                   Le présent document est issu du travail du Cluster Green & Connected Cities engagé
                depuis maintenant vingt-sept mois pour imaginer des solutions et approches innovantes
                pour la vie au travail, les activités dans la ville et concevoir de nouvelles propositions pour
                un développement durable s’appuyant sur les nouvelles technologies.
                    Le contenu de ce guide résulte du partage des réflexions, interrogations, initiatives
                et résultats conduits ensemble par plusieurs représentants de collectivités, entreprises
                et chercheurs pour élaborer des scénarios et construire les fondamentaux et ambitions
                des télécentres de nouvelle génération : les écocentres. Ceux-ci sont des nouveaux lieux
                urbains, intermédiaires, en proximité des lieux de vie, qui installent de nouveaux modes de
                travail, de création de richesses mais aussi de lien social, de culture innovante, en s’appuyant
                sur les nouvelles technologies, dans des démarches de développement durable.
                    Je tiens particulièrement ici à remercier toutes les personnes qui ont construit et enrichi
                ce guide méthodologique «  Construire ensemble les Ecocentres 2.0  » durant plusieurs
4               mois. Je veux les remercier de leur disponibilité, de leur engagement, de leur volonté de
                dialoguer, de partager pour mieux comprendre, avancer, innover et créer ensemble.
                    Nous vous invitons à lire ce guide avec attention. Il présente le contexte et le cadre de
                référence du projet Ecocentre 2.0. Il propose ensuite un ensemble de fiches-outils couvrant
                tout à la fois le montage et la mise en œuvre opérationnelle de ces projets sur un territoire
                particulier. Ces fiches méthodologiques sont autant de fils conducteurs à vocation de guide
                et d’inspiration pour les parties prenantes qui conduisent ou participent à ces projets.
                    Tout le monde est concerné : élus et responsables de l’aménagement et de l’attractivité
                territoriale, acteurs économiques, partenaires sociaux et aussi citoyens, salariés, travailleurs
                indépendants, entrepreneurs.
                   C’est une question de qualité de vie, de diminution des impacts environnementaux
                des activités humaines et de création de valeurs. C’est notre engagement à tous au sein
                du Cluster Green and Connected Cities et nous espérons que ce sera également le vôtre.


                    Anne Paillet,
                    Responsable Innovation Projet I Cluster Green and Connected Cities
Témoignages




ILS S’EXPRIMENT SUR LE PROJET
ECOCENTRE 2.0 ET LA PRODUCTION
COLLECTIVE DE CE GUIDE :
        Sandrine André, Patrick Anghert, Gilles Berhault, Richard Bertrand, Bas Boorsma, Nicolas
     Borde, Claude Breining, Richard Collin, Laurent Coussedière, Marc Dondey, Laura Draetta,
     Charles-Antoine Dubois, Norbert Friant, Christian Grellier, Denis Guibard, Laure Lefebvre,
     Anne Paillet, Jean Pouly, Yves Prufer, Marc Relieu, Laurent Schmitt, Isabelle Torrelli, Lucie
     Verchère, Anne Véron.
         Ce guide est le fruit d’une dynamique collaborative des membres du Cluster Green and
     Connected Cities qui réunit un large éventail de responsables d’entreprises, de collectivités
     territoriales et d’experts et chercheurs. Il s’adresse à vous, entreprises, collectivités
     publiques et responsables associatifs soucieux d’inscrire les nouvelles technologies et le
     développement durable au service d’un développement équilibré et imaginatif de nos
     territoires.
         Au long de ces vingt derniers mois, à travers différents groupes de travail institués
     par thématiques et sous un double pilotage public-privé, nous nous sommes attachés à
     définir les éléments constitutifs et les ambitions des écocentres, à la fois lieux d’eActivités   5
     de nouvelle génération et dispositifs innovants de vie, de créativité et de travail.
        Nos nombreux débats et réunions de travail ont été conduits avec l’usage de différents
     outils collaboratifs et nous avons ainsi pu mener nos réflexions sur les questions du lien
     social, de la création de valeurs, de la mobilité, des impacts environnementaux et d’autres
     encore, en les reliant directement à notre vécu, nos usages, et nos pratiques pour travailler
     ensemble et créer autrement.
         La formalisation des ambitions et principes des écocentres nous a conduits à élaborer
     un guide méthodologique s’adressant aux acteurs des territoires souhaitant initier et
     réaliser un projet d’écocentres.
        La production de cet outil organisé sous forme de fiches est donc l’aboutissement de
     nos réflexions partagées entre acteurs publics et privés.
         Son but est de faciliter le lancement, le suivi et l’évaluation des projets de création
     d’écocentres.
         Au-delà du bon usage de ce guide, nous souhaitons que son contenu puisse continuer
     à évoluer et à s’enrichir des nouvelles expérimentations.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                   Sandrine André,                         Richard Collin,
                   Chargée de Mission                      Professeur, Directeur de
                   Développement Economie                  l’Institut de l’Entreprise 2.0,
                   Numérique, CU Strasbourg                GrenobleEcoledeManagement


                   Patrick Anghert,
                                                           Laurent Coussedière,
                   Directeur des opérations
                                                           Directeur Cluster Green
                   pour les comptes
                                                           and Connected Cities
                   stratégiques, Cisco



                   Gilles Berhault,                        Marc Dondey,
                   Président ACIDD                         Direction du Développement
                   Conseiller Institut Télécom             économique, CU Strasbourg


                                                           Laura Draetta,
                   Richard Bertrand,
                                                           Maître de Conférence en
6                  Fondateur Actecil SARL
                                                           Sociologie Télécom ParisTech,
                   Privacy and Personal
                                                           site de Sophia Antipolis Chaire
                   Data Management
                                                           TIC & DD Institut Télécom


                   Bas Boorsma,                            Charles-Antoine Dubois,
                   Directeur Internet Business             Chef de projet communication
                   Solutions Group, Cisco                  smart grid, Alstom Power


                   Nicolas Borde,                          Norbert Friant,
                   Co-gérant Coop Alternatives             Responsable du Service
                   Conseil développement                   aménagements et usages
                   durable, gestion de projet,             du numérique, Rennes
                   formation                               Métropole

                   Claude Breining,                        Christian Grellier,
                   Directeur de la stratégie
                                                           Vice Président Innovation et
                   «Lobbying, Normalisation
                                                           Développement Durable,
                   et Environnement »,
                                                           Bouygues Immobilier
                   Schneider Electric
Témoignages




Denis Guibard,
                                Isabelle Torrelli,
Direteur du Développement
                                Responsable Synergie Clients
Durable Produits et Services,
                                et Innovation Service, Renault
Orange France Telecom


                                Lucie Verchère,
Laure Lefebvre,
                                Chargée de mission,
Ingénieur projet,
                                Direction de la prospective,
Véolia Environnement
                                Grand Lyon


Anne Paillet,
                                Anne Véron,
Responsable Innovation
                                Chargée de mission, Cluster
Projets, Cluster Green and
                                Green and Connected Cities
Connected Cities



Jean Pouly,
Directeur Agence Mondiale                                        7
de Solidarité Numérique



Yves Prufer,
Directeur de l’Environnement,
Nice Côte d’Azur


Marc Relieu,
Sociologue, LTCI-UMR5141,
Département des Sciences
économiques et sociales,
Télécom ParisTech


Laurent Schmitt,
Vice Président Solutions
Smart Grid, Alstom Grid
Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités




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       Amsterdam, depuis l’entrée du Smart Work Center Spaces Herengracht. Du vélo aux bateaux,
       différents moyens de transport sont déployés dans la ville pour favoriser la mobilité libre et
       l’accès aux télécentres.
Contexte




contexte

Pourquoi ce guide ?
L’émergence de nouveaux lieux


                “Another world is not just possible, it’s happening.”La devise du réseau communautaire
             de coworking space, the Hub, illustre bien les réflexions des principaux acteurs impliqués
             dans le développement de télécentres à travers le monde : des nouvelles formes et de
             nouveaux lieux de travail ne cessent d’émerger.
                  L’actualité des télécentres est en effet marquée par une ébullition sans précédent. Des
             acteurs divers, entreprises, associations, réseaux d’entrepreneurs et collectivités locales
             imaginent de nouvelles façons de travailler et pour cela innovent en créant des lieux
             répondant à des besoins, des publics et des logiques différentes mais s’inscrivant tous
             dans une même démarche qui est celle d’utiliser internet et les nouvelles technologies
             comme levier de transformation. Puisant ses origines dans le mouvement du télécottage
             de Electronic Village Hall au Danemark et du Community Technology Centers (CTC’s) aux
             Etats-Unis dans les années 1980, le mouvement des télécentres a connu très récemment de
             profondes innovations. L’année 2008 marque un tournant, c’est effectivement cette année        9
             que sont lancés des lieux comme la Cantine à Paris ou le réseau « The Hub » au départ de
             Londres ainsi que le site pilote d’Almere aux Pays-Bas porté par Cisco à partir de septembre
             2008 qui ont connu un réel succès. Ces lieux sont emblématiques par la publicité qui leur a
             été faite mais également par leur démultiplication. En effet, ces lieux tendent aujourd’hui
             à se répandre. C’est déjà le cas pour The Hub qui compte des expérimentations sur 4
             continents et dans 12 villes, pour les Smart Work Centers de Cisco, dont une centaine
             existent déjà et fonctionnent dans la banlieue d’Amsterdam et sur l’ensemble des Pays-
             Bas, à noter que près de 500 lieux de ce type sont programmés sur l’aire métropolitaine
             de Séoul, et à une plus petite échelle pour La Cantine dont trois sites à Rennes, Nantes et
             Toulouse ont été réalisés et se sont ouverts depuis fin 2010. Une vingtaine étant encore à
             l’état de réflexion. Ces quelques exemples illustrent bien le dynamisme actuel en matière
             de lieux innovants pour les téléactivités.


Le renforcement d’une prise de conscience sur les territoires


                Ces innovations et changements de comportements sont induits par des enjeux
             planétaires de plus en plus prégnants.
                Tout d’abord la question du réchauffement climatique. Le sommet de Copenhague de
             décembre 2009 a été l’occasion de faire le point sur la question.
Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités




                  Il est acquis que d’ores et déjà l’empreinte environnementale globale de l’humanité - la
              surface nécessaire pour que la terre puisse se renouveler sans se détruire - est supérieure
              à celle du globe. Tous les jours le CO2 s’accumule, le niveau des eaux monte, les pollutions
              augmentent. Les conséquences sont multiples  des problèmes sanitaires (maladies
                                                                    :
              notamment respiratoires, accès à l’assainissement), climatiques (tempêtes, montée
              des eaux et donc migrants climatiques) et économiques (accès aux matières premières,
                                                économie fondée sur le pétrole...) apparaissent. Le COP15-
     De nombreuses initiatives                  Copenhague a également démontré que la société civile,
     montrent l’utilité des                     désormais sensibilisée à la question, était un acteur fort que
                                                les décideurs ne peuvent plus ignorer. Les technologies
     nouvelles technologies                     de l’information et de la communication accompagnent
     en termes d’éfficacité                     les évolutions, proposent des solutions nouvelles, mais
                                                jusqu’à présent, n’ont pas particulièrement été un vecteur
     énergétique, de transport                  de développement durable. Aujourd’hui de nombreuses
     en commun ou même                          initiatives montrent l’utilité des nouvelles technologies en
                                                terme d’efficacité énergétique, de transport en commun
     encore de gouvernance                      ou même encore de gouvernance.
                       Puis il faut évoquer les questions d’urbanisation, de métropolisation et de
                   périurbanisation qui s’accompagnent d’importantes migrations pendulaires. La population
                   mondiale tend à devenir de plus en plus urbaine : depuis 2008 plus de 50 % des habitants
                   de la planète vivent en ville, 80 % des Européens seront urbains avant 2020, et dans sept
                   pays, ce seront 90 % d’entre eux, voire plus.
10
                       Jusqu’ici, l’augmentation du prix du pétrole n’a pas eu d’impacts durables sur cette
                   tendance. La périurbanisation est une conséquence directe de la métropolisation.
                   Elle contribue à l’augmentation de l’empreinte écologique d’une ville notamment en
                   entraînant d’importantes migrations pendulaires. En effet, la périurbanisation contribue à
                   accroître les distances entre lieu de résidence et lieu de travail.
                       Pour rappel, la migration pendulaire est un phénomène caractéristique des grands
                   ensembles urbains et de la division spatiale des activités. Les lieux où sont concentrés
                   les emplois sont généralement situés au centre-ville, car l’urbanisation va de pair avec
                   la tertiarisation des emplois et la centralisation administrative. Le développement des
                   zones urbaines a donc posé un problème de logement
                   qui a été résolu avec l’extension des aires urbaines et La périurbanisation
                   la création de banlieues. Ainsi, de manière générale,
                   les logements se situent à la périphérie des villes, et les contribue à
                   emplois, au centre-ville. Ces migrations pendulaires se accroître les
                   font très souvent en automobile, les transports publics
                   ne pouvant atteindre toutes ces zones périphériques
                                                                               distances entre lieu
                   ainsi elles sont une source considérable de pollution et de résidence
                   de stress pour les usagers.
                      Là encore les nouvelles technologies peuvent apporter des solutions innovantes qui
                   permettront d’apporter des solutions nouvelles à cette question.
Contexte




La création de nouveaux dispositifs de soutien


                  Les appels à projets « investissement d’avenir » lancés en 2010 par l’Etat français
              viennent soutenir les programmes de déploiement de tiers lieux pour la ville. Les
              institutions encouragent par cela le développement de systèmes permettant de repenser
              la ville et ses usages. C’est une formidable opportunité à saisir.


La pertinence d’un guide méthodologique
pour les téléactivités…
                 Le Cluster Green and Connected Cities s’inscrit dans une démarche de partenariat
             public-privé innovante où la collaboration entre villes, entreprises, experts, chercheurs,
             associations et institutions en France, en Europe et en Méditerranée a pour vocation de
             créer, expérimenter et faire vivre des initiatives innovantes et opérationnelles : bâtiments
             intelligents, mobilité, nouveaux modèles économiques, gouvernance, efficacité
             énergétique, pour contribuer aux enjeux du développement durable dans les territoires
             urbains.
                 Ce guide a été construit à partir des réflexions, des initiatives aussi bien publiques que
             privées et des travaux sur l’interelation Technologies de l’information et développement
                                                                                                              11
             durable qui ont été menées et partagées par les acteurs des territoires et entreprises réunis
             au sein du Cluster Green and Connected Cities.




   L’un des premiers exemples européens de salle de téléprésence ouverte au publique, dans le
    Smart Work Center Amsterdam Bright City
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




     A qui s’adresse ce guide ?

                   	 Ce document est destiné aux porteurs de projet, publics ou privés, agents
                   de développement et élus de territoire qui souhaitent créer dans les villes euro-
                   méditerranéennes différentes expérimentations de lieux de mutualisation et d’e-Activités
                   de nouvelle génération, à la fois lieux intermédiaires évolutifs urbains, de centre-ville ou de
                   périphérie et dispositifs innovants de vie et de travail pour une ville durable : les écocentres.



     Que trouve-t-on dans ce guide ?

                   	 Ce guide veut être une source d’informations et de méthodologie pour aider à
                   l’émergence et à la conduite de projets Ecocentre 2.0. Les informations qui y sont détaillées
                   n’ont pas vocation à être exhaustives, mais plutôt à apporter des éléments en termes de
                   démarche innovante à suivre, de préconisations et de conditions de réussite. Chaque
                   territoire possède ses spécificités qui sauront nourrir la réflexion et les outils proposés dans
                   le guide pour construire les écocentres.




12




        Espaces miniatures de réunion, dans le Smart Work Center Amsterdam Bright City
Contexte




             Ce guide a deux objectifs :


             • proposer un cadre de référence conceptuel qui puisse devenir un instrument commun
             de concertation et d’orientation des choix politiques des différents acteurs sociaux,
             publics et privés, à différents niveaux territoriaux


             • aider à l’élaboration d’outils de connaissance qui peuvent s’adapter aux différents
             contextes et projets de territoire et faciliter la mise en route, le suivi et l’évaluation de
             plans d’action pour la création des écocentres

Comment est construit le guide ?


             Le guide est constitué de deux parties :


             • Une première partie proposant un cadrage pour aider les décideurs à se positionner
             par rapport à l’enjeu, à l’utilité de la création des structures innovantes que représentent    13
             les écocentres


             • Une seconde partie, méthodologique, présentant les lignes directrices qui doivent être
             portées à la connaissance des porteurs de projets dans le montage technique, juridique
             et financier d’une offre d’écocentres
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




14




        Hall principal du Smart Work Center Spaces Herengracht, à Amsterdam, avec cafeteria, box
        individuels et salons de travail. Les étages supérieurs renferment les bureaux loués aux
        entreprises locales.
Le projet Ecocentre 2.0




LE PROJET ECOCENTRE 2.0

Qu’est ce qu’un écocentre ?


                Dans la définition donnée par les acteurs du Cluster Green and Connected Cities, un
             écocentre est tout à la fois :


             • un télécentre enrichi en services
             • un espace physique intégré à un réseau et un projet territorial de développement
             économique destiné à favoriser le télétravail, avec pour objectif des gains économiques
             en termes de productivité, des gains environnementaux en termes de consommation
             de ressources immobilières, de temps et de coût de transport, de qualité de l’air en
             zone urbaine et des gains sociaux en termes de qualité de vie pour les télétravailleurs,
             d’insertion sociale et de création de lien social, de maintien voire de création d’emplois
             • un espace collaboratif de mutualisation d’expériences et de connaissances favorisant
             l’émergence de projets, l’innovation économique, culturelle et sociale et plus largement
             la créativité des territoires
                                                                                                          15

                Les écocentres répondent donc en tous points aux objectifs du développement
             durable  : un développement dans le respect des équilibres sociaux, économique et
             environnementaux.




Les écocentres répondent à des besoins et apportent des solutions à des demandes


                 Le développement de la réflexion des écocentres connaît une acuité particulière dans
             le contexte actuel de besoin de réponse rapide aux enjeux clés de la contribution de
             nouvelles technologies au développement durable dans les territoires urbains. L’ objectif
             de ce guide est de contribuer à la création d’écocentres pour répondre à une demande
             sociale, aux besoins d’acteurs utilisateurs :


             • les téléTravailleurs (personnes physiques)
             • leurs Employeurs (entreprises, administrations)
             • les partenaires qui offrent des Services hébergés dans le télécentre
             • les Individus (citoyens, usagers dans la ville)
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                     Dans le processus de création des écocentres, l’objectif à atteindre est l’adéquation
                  entre les attentes des utilisateurs et des opérateurs ou employeurs : rentabilité, emploi, lien
                  social. Cette perspective doit guider le projet de l’émergence à la mise en oeuvre.

     Les écocentres répondent concrètement à certaines problématiques
                  • 80% des habitants vivent dans les métropoles en Europe
                  • Les territoires métropolitains ne cessent de s’élargir au profit de l’habitat rurbain sans
                  proposer pour autant d’alternatives aux flux de transports périphéries/centres urbains
                  • Les déplacements sont la 2e source d’émission de CO2
                  • La mobilité urbaine génère 40% des émissions du transport routier
                  • 25% des déplacements sont liés au trajet domicile-travail
                  • Les déplacements quotidiens représentent 15% du budget des ménages
                  • Les infrastructures routières et de transports en commun arrivent à saturation
                  • 75% de la consommation énergétique et 80% des émissions de CO2 se font en ville


     Les TIC : un atout pour améliorer la performance environnementale,
     économique et les conditions de vie
16                   Les principaux gisements de réduction d’émissions de Gaz à effet de serre, sont
                  notamment attendus dans trois domaines d’utilisation des TIC :
                  • L’ optimisation des transports (première source d’émission de CO2 : les Écocentres
                  2.0 offrent une réduction des temps de déplacements et une diminution du nombre
                  d’usagers
                  • L’ optimisation des consommations électriques en heure de pointe (principale source
                  d’émission de Gaz à effet de serre du parc électrique français) : les Écocentres 2.0 offrent
                  aux institutions et aux entreprises le partage de locaux et une mutualisation de consom-
                  mables
                  • La dématérialisation notamment grâce au développement de la visioconférence, du
                  télétravail : les Écocentres offrent le partage des technologies 2.0 
                     	Les TIC sont également des gisements de gains économiques et d’amélioration des
                  conditions de vie en réduisant les temps de transport.


     Des télécentres aux écocentres : la construction
     de lieux innovants de vie et de travail
                     Le Cluster Green and Connected Cities propose une typologie des télécentres sur la
                  base de trois degrés de complexité et de richesse dans le positionnement, la variété des
                  services proposés et l’ouverture au public.
Le projet Ecocentre 2.0




               Le projet Ecocentre 2.0 propose de passer des «  Télécentres 1ère génération  » aux
           « Télécentres 2G  » puis aux « Télécentres 3G  ». Pour illustration, certains lieux existants
           peuvent être classés selon ces catégories :
           • Télécentres 1ère génération : Business centers type Servcorp ou Régus, lieux modaux
           type Orly International ou Salons SNCF Grands Voyageurs, bureaux satellites de grandes
           entreprises type IBM, Cafés Starbuck
           • Télécentres 2G : Smart Work Center, qui sont aussi partiellement ou potentiellement
           des télécentres 3G
           • Télécentres 3G : Espaces collaboratifs, espaces de co-working type The Hub ou la
           Cantine, et enfin le projet Écocentre 2.0
              Cette typologie s’inspire d’une analogie avec le développement de la téléphonie
           mobile : du téléphone mobile première génération au smartphone puis à l’iPhone 3G. Elle
           recoupe une évolution chronologique dans le développement des télécentres depuis trois
           décennies, évolution qui connaît une triple accélération du fait de la révolution numérique,
           de la prise de conscience des impératifs du développement durable (quatre piliers) et
           de l’urgence d’une réflexion systémique sur les nouveaux modèles de développement
           économique (économie de la créativité).


            Télécentres 1ère      Télécentres 2G                Télécentres 3G
            génération                                                                                                17
Objectif    Favoriser le          Encourager le télétravail + Idem Télécentres 2 G + favoriser les échanges
            télétravail           participeraudéveloppement d’expériences et de connaissances, encourager
                                  durable des territoires + l’émergence de projets
                                  modifierlarelationautravail
                                  des usagers
Services    - Espaces de          - Espaces de travail à        - Idem Télécentres 2 G + animations, débats,
            travail à la carte,   la carte + espaces de         rencontres + formations + soutien à la mise en
            connectés, équipés    convivialité + gamme de       réseau + éventuellement accompagnement de
            etmeublés,location    services plus ou moins        projets
            de bureaux virtuels   étendue                       - Management : animation ++
            - Management :        - Management : animation      - Créer des services de proximité, donc du lien
            secrétariat            Connexions avec d’autres     entre les habitants et entreprises (croisement
            logistique            centres (réseau)              décloisonnement).
Publics     Entreprises           - Entreprises,                - Idem Télécentres 2 G + habitants, associations
            Relations             télétravailleurs nomades,     - Objectif de mixité sociale
            entre usagers :       individus usagers             - Relations entre usagers : cohabitation conviviale
            inexistantes          - Relations entre usagers :   + collaboration encouragée Prévoir des
                                  cohabitation conviviale       temps d’ouverture au public : présentation de
                                                                technologies ou services.
                                                                - Développer des panels d’utilisateurs
                                                                testeurs, lancer des appels à projets vers les
                                                                auto-entrepreneurs ou associations du web
                                                                (orienté services urbains).
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                     Les écocentres se définissent clairement comme des « Télécentres 3G »


                    La répartition des lieux en fonction de ces trois types mérite d’être accompagnée de
                 commentaires sur les cas particuliers, par exemple :


                 • La Cantine appartient à la 3ème catégorie du point de vue de son projet d’espace de
                 co-working. Mais elle s’adresse prioritairement à la communauté du numérique. De plus,
                 l’objectif de mixité sociale et l’impact environnemental du point de vue du télétravail
                 peuvent être interrogés. Le projet Ecocentre 2.0 souhaite relever ces deux défis.
                 • Certains télécentres ruraux du Sud se sont définis d’emblée comme des « Télécentres
                 3G », espaces de télétravail et d’accès à une gamme de services, mais aussi espaces
                 collaboratifs et créatifs. Le projet Ecocentre 2.0 souhaite s’inspirer de ces expériences
                 en milieu urbain.


                      Au regard de ce contexte évolutif sur plusieurs décennies, du passage d’une économie
                 de la « technologie » à une économie de l’ « innovation », puis de la « connaissance » et plus
                 récemment de la « créativité », la réflexion sur un nouvel outil tel que les écocentres s’inscrit
                 dans une problématique plus large sur la place de la créativité dans la création de valeur et
                 l’élaboration de nouveaux modèles économiques.
18

                     L’économie de la créativité s’intéresse aux questions suivantes :


                 • L’émergence de nouvelles idées et la charnière entre créativité et innovation
                 • La formation, le fonctionnement et le management des « communautés créatives »
                 • L’importance de la diversité, des croisements d’expériences et de l’hybridation des
                 idées dans l’émergence de la créativité, définie comme une « combinaison de ressources
                 hétérogènes et diversifiées »
                 • Le développement de la créativité dans les territoires
                 • L’imbrication entre l’économie de l’immatériel (connaissances, savoirs, culture) et la
                 production de biens et services
                 • Le rôle créatif des usagers/consommateurs, avec pour modèle emblématique la
                 technologie « open source », en rupture avec les processus linéaires de création de
                 valeur (innovation, développement, production, diffusion, consommation).
Le projet Ecocentre 2.0




                 Les écocentres se situent aussi dans l’espace des « tiers lieux », des espaces collaboratifs
              type « living lab » ou « ideas lab » qui jouent un rôle d’intermédiation à plusieurs niveaux :


              • entre espaces privés (domicile) et espaces spécialisés hiérarchisés (entreprises, adminis-
              trations), recréant dans l’espace public, de manière physique et virtuelle, une « place du
              marché » pour les échanges de pratiques, savoirs et connaissances

              • entre les mondes de l’entreprise, de la science et de la technologie, des arts et de la
              culture

              • dans le middle ground semi-institutionnel qui remplit une fonction cruciale d’arti-
              culation entre créativité et innovation, entre l’underground des « créatifs » individuels
              autonomes ou réunis en communautés informelles et le upperground institutionnel
              hiérarchisé et organisé pour la production de biens et services (entreprises et adminis-
              trations).


La définition du projet Écocentre 2.0 par rapport au territoire



              • Le projet Écocentre 2.0 s’intègre dans chacun des projets de développement et de
              dynamique des territoires                                                                         19
              • Un écocentre peut symboliser et matérialiser un projet de territoire et renforcer la
              communication territoriale : mise en valeur de l’écocentre dans un projet de territoire et
              d’aménagement, mise en valeur des partenariats public/public et public/privé, modèle
              de dévelopement durable, etc

              • Le projet Écocentre 2.0 encourage et dynamise les partenariats territoriaux déjà
              existant ou à venir

              • Le projet Écocentre 2.0 s’intégre dans la logique de l’offre de transport de chaque
              territoire
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




20


     Référence commune                                  Création de valeurs	
     et variantes	                                      page 27
     page 23
CADRE DE REFERENCE
DES ECOCENTRES




                                                                                                         21


Appropriation territoriale                           Modèles économiques	
page 39                                              page 41




              L’émergence de nouvelles pratiques et de nouveaux projets ne se décrète pas, mais le
          dispositif des écocentres peut créer les « conditions de l’émergence ».
             Tel est le but de ce guide.
              Cela oriente les choix concernant l’infrastructure et l’environnement physique, le
          travail en réseau, l’environnement territorial au plan local, la question des publics et des
          communautés de pratiques, le type de gouvernance, le modèle économique, les rôles
          respectifs des entreprises et des collectivités.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




  22
Référence commune et variantes




                                    Centre de co-working The Hub, à Londres
Cadre de référence des écocentres




Référence commune et variantes
                  La mise en oeuvre des écocentres 2.0 suppose une « référence commune » avec des
              « variantes » possibles de l’outil Ecocentre 2.0.


                   Définition                                 Commentaires et questions
Projet             - Nouvel espace de travail+ TIC en         -Contributionaudéveloppementéconomique,socialetà
                   réseau + développement durable             l’attractivité des territoires
                   + émergence de pratiques et                - Centre de connaissances et ressources
                   projets nouveaux+ projet de                - Outil charnière entre créativité et innovation
                   territoire. Liens avec la cité             - Joue un rôle de couveuse, pépinière, incubateur
                                                              pour startup, doit travailler avec dispositifs d’aide
                                                              à la création et au développement d’entreprises
Infrastructures    - Espaces de travail privatifs et de Connexionspermanentesetouvertesavecd’autreslieux
                   convivialité : bureaux, salles de
                   réunion, café-restauration
                   - Connexion Très Haut Débit voire
                   satellite
                   - Combinaison open space / espaces
                   fermés
Modèleéconomique - Un centre de profits plutôt qu’un          - Evaluation indispensable mais difficiles des                      23
                 centre de coûts                              impacts : quantitatifs et qualitatifs, pour les
                 - Nécessité d’inventer le business           usagers et pour la collectivité, à court terme et




                                                                                                                            Référence commune et variantes
                 model                                        moyen terme
                 - Mise en place de tableaux de               - Equilibre à trouver entre réponse aux
                 bord et indicateurs                          besoins du marché et création de valeurs non
                                                              monétarisables - distinguer dans la durée
                                                              dépenses d’amorçage, d’investissement structurel
                                                              et de fonctionnement.
                                                              - Préciser rôles respectifs des investisseurs privés et des
                                                              collectivités.
                                                              - Inventer des nouveaux modèles. Ex : sponsoring
                                                              participatif de projets (ou initiatives).
                                                              -Trouver des bases de calcul de recettes sur le nb de km
                                                              économisé (/ part modale), temps gagné, ....
                                                              - Création de services (qui apporteront des recettes à
                                                              l’écocentre)
Gouvernance        - Gouvernance semi-directive               - Le plus difficile : créer un environnement
                   - Nécessité partenariat public – privé :   favorable à l’échange d’expériences -
                   investisseurs privés et collectivités      gouvernance semi-directive, entre gouvernance
                   réunis dans Consortium / Fondation         directive (upper ground) et pas de gouvernance
                   - Profil des postes de l’équipe            du tout (underground)
                   (nouveaux métiers : community
                   manager d’écocentre, ...)
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                    Définition                            Commentaires et questions
                                 Animation          Rôle essentiel de l’animation         Condition de réussite : animation et programmation
                                 Publics            - Entreprises, administrations,       - Cibler motivations des différents publics et formuler
                                                    individus, associations               argumentations
                                                    - Accessibilité et recherche de       - Rentabilité ou diversité, contradiction ? Pas forcément.
                                                    diversité, mixité sociale             La somme des micro-économie engendrée par la
                                                                                          diversité est intéressante à mesurer. De plus, le risque
                                                                                          peut se trouver dilué dans la diversité, or on ne sait
                                                                                          jamais combien coûte le risque)., contradiction ?
                                                                                          L’objectif de rentabilité favorisera les locations et
                                                                                          services payants aux entreprises, type « télécentres 1ère
                                                                                          génération » ½ un équilibre à trouver dans le modèle
                                                                                          économique
                                                                                          - Une autre contradiction : public généraliste ou public
                                                                                          spécialisé. L’objectif réduction des déplacements et
                                                                                          maillage territorial implique l’ouverture de l’écocentre
                                                                                          à un public généraliste diversifié. Mais l’échange
                                                                                          d’expériences invite à accueillir des communautés
                                                                                          réunies autour d’un métier ou centre d’intérêt partagé
                                                                                          ½ un équilibre à trouver entre ouverture / mixité et
                                                                                          spécialisation.
                                 Services           - Plateforme urbaine de services : Intégrer les services payants dans le modèle
                                                    espaces de travail, téléprésence,    économique
  24                                                services bancaires, agence pour
                                                    l’emploi, restauration, crèche...
Référence commune et variantes




                                                    - Fonctions de développement
                                                    de l’écosystème : formations,
                                                    accompagnement de projet, mise en
                                                    réseau
                                                    -Horairesd’ouverture :largeamplitude
                                                    quotidienne, week-ends
                                 Localisation       - Proximité hub de communication      - Pas d’implantation ex nihilo, nécessité état des lieux sur
                                                    - Accès facile                        initiatives existantes, étude des attentes
                                                    - Proximité habitations,              - Reconversion friches
                                                    complémentarité services publics      - Maillage territorial : ne pas rajouter un niveau, utiliser de
                                                    - Recommandation : accès à une        manière pragmatique les maillages existants
                                                    grande salle dans la proximité        - Approche par étapes : un écocentre puis d’autres
                                                    immédiate pour événements             - Analyser les flux (lieu de passage) et impact.
                                                    exceptionnels                         - A intégrer dans le plan global de l’agglomération
                                                    - Lieu de passage                     (communication, moyens d’accès, ...)
                                                                                          - Proposition : intégrer la fonction de « centre
                                                                                          d’orientation » du territoire.
                                 Réseau et          - Fonctionnement en réseau des         Evénements en Multiplexes (plusieurs sites connectés).
                                 interopérabilité   télécentres au plan local, national,
                                                    international
                                                    - Label, charte de qualité, échange de
                                                    bonnes pratiques
                                                    - Formations proposées par le réseau
Cadre de référence des écocentres




Variantes

                   Définition                          Commentaires et questions
 Format            Très variable, de 200 à 15000 m2    Modulables et extensions possibles
                   voire davantage

 Localisation et   Caractères propres des télécentres Gamme de service à déterminer en fonction de
 services          très différents selon implantation l’environnement local
 Spécialisation    En fonction de l’existant ou de choix Dans une même ville, les écocentres ont un socle
                   stratégiques, combiner la vocation commun, mais peuvent avoir des spécialités ou
                   généraliste et le lieu de rendez-vous « couleurs » différentes
                   pour une communauté donnée
 Dénomination      Libre, mais avec rappel de
                   l’appartenance au réseau
 Design            Attractif




                                                                                                                  25




                                                                                                            Référence commune et variantes
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




 26
CREATION DE VALEURS




                         Salon de co-working au Smart Work Center Spaces Herengracht
Cadre de référence des écocentres




CREATION DE VALEURS
                  La valeur ajoutée des écocentres se situe dans la limitation les déplacements pendulaires
              de ville à ville ou de la périphérie de la ville vers la ville centre ; ainsi que dans la réponse aux
              préoccupations des territoires sur les lieux de vie pour développer l’économie et diminuer
              l’empreinte carbone, favoriser la mixité sociale, proposer des lieux de vie ouverts à tous et
              contributifs de l’innovation sociale.



Création de valeurs monétisables
Diminution des coûts pour les salariés et les individus


              • Trajets lieu de travail ou d’activité - domicile
              • Trajets en transport en commun ou en véhicule particulier, abandon éventuel de la
              2nde voiture - économies pour le foyer


Diminution des coûts pour les entreprises et institutions
                                                                                                                          27




                                                                                                                      CREATION DE VALEURS
              • Diminution des coûts de structure pour les entreprises, les institutions
              Coût d’un poste de travail en entreprise ½ coût d’un poste en télétravail (travailleurs
              sédentaires)
              • Diminution des coûts immobiliers pour les entreprises et les institutions
              • Diminution des coûts de déplacement (transport, frais de séjour) pour les entreprises
              et les institutions : optimisation des déplacements pour travailleurs nomades, réunions
              en visioconférence
              • Diminution des coûts de structure pour un centre de télétravail collectif par rapport au
              télétravail à domicile : mutualisation des installations informatiques, réseau, sécurisation
              des données, matériels
                  Les gains financiers sur les charges immobilières ne sont significatifs qu’à partir d’un
              certain seuil de télétravailleurs tandis que les autres gains, probablement plus importants,
              sont difficilement quantifiables.


                 Au-dessous d’un certain seuil de télétravailleurs, les gains immobiliers semblent
              négligeables, puisque la libération de quelques postes dispersés ne permet pas de fermer
              une unité de travail entière.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




 28
CREATION DE VALEURS




                                       Ainsi, selon certaines hypothèses assez fortes, on peut montrer que la mise au
                                   télétravail de 100% des salariés à raison de 1 jour par semaine, engendre une économie
                                   de coûts immobiliers de 20% maximum, contre 28% maximum lorsque 70% des salariés
                                   télétravaillent à raison de 2 jours par semaine.
                                       Il existe d’autres gains pour l’employeur, difficiles à estimer précisément car propres à
                                   chaque organisation. Le télétravail réduit en effet l’absentéisme, augmente la productivité
                                   et dans certains cas la créativité des collaborateurs. Plus satisfaits de leurs conditions de
                                   travail, ils sont plus motivés pour exercer leurs fonctions.



                      Diminution des coûts pour l’Etat


                                       La diminution des déplacements a pour corollaire la réduction de la pollution urbaine
                                   (particules émises par les voitures, ozone) et la diminution d’une partie du coût des
                                   maladies respiratoires associées, notamment dans les zones urbaines. Selon le deuxième
                                   Plan national santé-environnement (PNSE2) de 2009-2013, les particules fines de moins
                                   de 10µm seraient responsables de 2 à 31 décès pour 1000 000 habitants : ainsi, le coût
                                   de traitement du seul asthme imputable à l’environnement serait compris entre 0,2 et 0,8
                                   milliards d’euros en 2006.
Cadre de référence des écocentres




Augmentation de la productivité des salariés


                 Si une estimation solide des gains «  macroéconomiques  » liés au télétravail semble
             difficile à établir au niveau d’un pays, on dispose néanmoins d’un faisceau concordant
             d’estimations à un niveau agrégé, qui indiquent un effet globalement positif du télétravail
             sur la productivité. Selon une enquête menée auprès de 862 télétravailleurs, le passage
             au télétravail a permis une augmentation de productivité pour 57% des salariés. Selon
             une autre enquête menée dans cinq pays européens, la productivité a augmenté dans
             plus de 60% des 30 organisations étudiées. A un niveau plus fin, une augmentation des
             performances des télétravailleurs a été constatée dans la plupart des cas : augmentation de
             productivité comprise entre 15% et 31% pour British Telecom, amélioration de l’efficacité
             de 16% chez BMW...




                                                                                                                  29




                                                                                                              CREATION DE VALEURS
                 Plusieurs causes expliquent cette augmentation de productivité. Tout d’abord, le
             télétravailleur est généralement mieux formé que le travailleur resté dans les locaux de
             l’employeur. Il est aussi en général moins perturbé dans l’exécution de ses tâches (bruit,
             demandes urgentes du manager, nombreuses sollicitations des collègues, etc.). Il travaille
             sur des plages horaires plus larges, durant lesquelles il est plus concentré et plus efficace.
             Cette différence de productivité peut être source de tensions entre les travailleurs dans les
             locaux, régulièrement dérangés par des demandes intempestives, et les télétravailleurs,
             plus productifs car travaillant au calme et dans de meilleures conditions.

             Le pic de productivité est atteint lorsque le télétravail à domicile est pratiqué entre un
             et deux jours par semaine
                 Une étude menée par le Danish Technological Institute montre que l’introduction
             d’une part de télétravail à domicile augmente la productivité totale de l’employé. Cette
             productivité est optimale pour 13 jours de télétravail par mois, mais diminue ensuite pour
             retomber, au-delà d’un certain seuil de jours, au-dessous du niveau de productivité sans
             télétravail.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




 30
CREATION DE VALEURS




                      Création de valeurs non monétisables
                      Management
                                   • Accroissement de l’autonomie des salariés à l’égard de leur supérieur direct (cf Claire
                                   Dambrin, « How does telework influence tne manager-employee relationship ? »,
                                   International Journal of Human Resources Development and Management, vol.4 ; n°4 ;
                                   janvier 2004)
                                   • Adoption du management par objectif
Cadre de référence des écocentres




Organisation du travail au sein de l’entreprise, au sein du télécentre
                  Des études récentes sur le travail à distance (Jérémie Rosanvallon, « Travail à distance
              et représentation du collectif de travail », Interventions économiques ; n°34, 2006) font
              apparaître que des collectifs de travail se recréent parfois via les TIC et les outils partagés,
              avec un renforcement de la répartition des rôles et des compétences de chacun au sein du
              cadre collectif. Dans de nombreux pays européens, ces problèmes de management des
              télétravailleurs sont bien identifiés par les employeurs mais sont mis en balance avec les
              résultats positifs en termes de qualité du travail et de l’augmentation de la productivité.


                  D’autre part, l’écocentre cherche à produire un partage des expériences et des
              compétences entre citoyens, salariés des entreprises privées et des administrations d’un
              territoire (- co-working). Il se veut donc un centre de ressources et de compétences (-
              Bourse de compétences) à part entière.


Qualité de vie des salariés
                  Amélioration des conditions de travail et des conditions de vie (ex : moins de temps
              passé dans les transports domicile-travail ½ plus de temps disponible pour les loisirs, la vie
              de famille...).

                                                                                                                     31
              - Répercussion sur la qualité de vie des clients des transports en commun : désengor-




                                                                                                                 CREATION DE VALEURS
              gement des transports en commun
              - Répercussions sur la qualité de vie des salariés : diminution de la fatigue liée aux
              déplacements, qualité de la vie de famille et de la vie personnelle


Formalisation d’un cadre de travail
                 Le télétravail à domicile peut présenter un certain nombre de freins :
              • cadre juridique
              • facteurs culturels
              • difficultés de délimiter temps de travail/vie privée
              • sécurisation des données
              • isolement du télétravailleur à domicile
              • protection de la vie privée
              • aspects santé et sécurité au travail (cf travailleur isolé, TMS)
              • modification du management
              qui peuvent plus facilement trouver des solutions dans le cadre d’un télécentre collectif.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                      Satisfaction des salariés / leur travail


                                         Les télétravailleurs ont davantage de maîtrise sur leur activité et sur le contenu de leur
                                     tâches, notamment parce que leur travail est moins prescrit par l’action d’autres collègues.
                                     Les tâches elles-mêmes comme pour nombre d’utilisateurs de TIC en France sont souvent
                                     plus riches, ces outils favorisant une certaine polyvalence du salarié.
                                         Ainsi, un télétravailleur sur deux maîtrise ses horaires de travail, deux tiers des
                                     télétravailleurs témoignant en outre d’une forte flexibilité de leur temps de travail. Cette
                                     situation prévaut particulièrement aux Pays-Bas, en Finlande et en Allemagne. Sur ce point
                                     également, il est difficile d’identifier le facteur déterminant, puisque le travail à distance,
                                     avec TIC ou non, coïncide fréquemment avec l’autodétermination des horaires. Il faut
                                     reconnaître enfin que les dépassements d’horaires ne sont pas une nouveauté, notamment
                                     en matière de travaux d’écriture et de lecture, souvent pratiqués en débordement à la
                                     maison ou à l’occasion des déplacements. Le report à domicile est perçu par les salariés
                                     qui le pratiquent comme moins contraignant. Le télétravail formel constitue à cet égard un
                                     moyen de rendre visible ces activités.


                                         Cela explique que la grande majorité des télétravailleurs indiquent que leurs horaires
 32                                  de travail s’accordent bien avec les besoins de leur vie familliale ou sociale, plus que les
                                     salariés travaillant exclusivement dans l’entreprise. Les salariés nomades se déclarent
CREATION DE VALEURS




                                     cependant moins satisfaits sur ce point, même si leur taux de satisfaction en cette matière
                                     dépasse 70%.
Cadre de référence des écocentres




                Dès lors, la satisfaction au travail des télétravailleurs est plus grande que celle des autres
            salariés. En effet, ils peuvent organiser de manière plus souple leur emploi du temps et
            mieux concilier ainsi vie professionnelle et vie familliale. On retrouve sur ce point l’effet
            positif des TIC, le téléphone portable ou la messagerie électronique étant décrits par
            les salariés dans de nombreuses études françaises comme un facteur d’amélioration de
            cette conciliation des temps sociaux. Cela vaut aussi pour le télétravail quand il permet
            d’effectuer les trajets domicile-travail en dehors des heures de pointe ou quand il permet
            de mieux gérer les temps consacrés aux enfants et à la famille (aller les chercher à l’école,
            les aider dans les devoirs, faire face à un imprévu).

Gains socio-économiques


               L’amélioration générale des conditions de travail (moindre déplacements, meilleure
            qualité de vie, diminution du stress, équilibre famille/travail, réduction de l’absentéisme)
            a probablement des impacts socioéconomiques considérables, tant en terme de
            productivité que de diminution des dépenses sociales, qu’il est toutefois difficile d’évaluer
            précisément.
                Dans une certaine mesure, l’emploi dans les territoires profite de l’essor du télétravail
            qui permet l’installation de travailleurs en zone rurale. Ce phénomène est probablement
            marginal : le télétravail à domicile (ou à 100% hors des locaux de l’entreprise) concerne
            moins de 25% des télétravailleurs et s’adresse à certaines professions particulières                     33
            (professions libérales, indépendants, chefs d’entreprise et cadres dirigeants de certains




                                                                                                                 CREATION DE VALEURS
            secteurs). L’impact du télétravail sur la localisation de l’emploi et sur l’aménagement du
            territoire réside principalement dans le développement des télécentres.
                Dans certaines situations, le télétravail peut contribuer à augmenter significativement
            le pouvoir d’achat.




   Session de téléprésence
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




 34
CREATION DE VALEURS




                                  Dans cette illustration, il est intéressant de noter les enjeux de réduction du temps
                                  de déplacement et de celui de garde d’enfants et des coûts associés, qui peuvent
                                  s’appliquer au concept du télétravail dans des tiers-lieux.
Cadre de référence des écocentres




Diminution des émissions de gaz à effets de serre (GES)
                En particulier, les émissions de CO2 liées au transport (une des sources d’émissions de
             GES les plus importantes).
                Le potentiel de diminution des gaz à effets de serre serait de 1 million de tonnes (Mt)
             par an pour la France (Centre d’Analyse Stratégique, « Le développement du télétravail
             dans la société numérique de demain », CAS, Nov 2009, p78).

Revitalisation de zones géographiques / facteur d’attractivité
sur une zone géographique
                 Dans les zones rurales, le réseau des accès collectifs aux infrastructures et aux
             équipements TIC pourra être revitalisé en vue d’accueillir des télétravaileurs, dans une
             logique d’aménagement du territoire et de revitalisation de zones délaissées. Les cibles
             sont essentiellement des travailleurs indépendants ou des TPE. Etant donné les progrès
             constants en équipement TIC des particuliers et l’amélioration des infrastructures haut-
             débit, un EPN ou un télécentre ne sera attractif que s’il apporte une véritable valeur ajoutée.
                 Dans les zones urbaines et périurbaines, on observe un réel besoin et des attentes fortes
             pour des espaces d’accueil de télétravailleurs. C’est notamment le cas dans les « banlieues
             dortoirs  » d’Ile-de-France, qui abritent de nombreux travailleurs ayant des temps de
             transport souvent supérieurs à 3 heures par jour. Les avantages de ces télécentres résident
             dans l’amélioration de l’empreinte carbone de l’entreprise, dans la réduction des transports
             et de la congestion, dans les gains de productivité et sur les coûts immobiliers et fiscaux
                                                                                                                   35
             (relocalisation des sites, exonérations liées aux zones de développement prioritaire),




                                                                                                               CREATION DE VALEURS
             dans l’amélioration de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, ou encore dans
             l’augmentation des revenus potentiels des zones de développement prioritaire.

Création de valeurs de citoyenneté et promotion de l’innovation sociale
                L’écocentre doit favoriser (rôle de catalyseur) la mixité du territoire sur lequel il est
             implanté, et ceci sous différents aspects :
             • auprès des usagers des écocentres : citoyens / salariés des entreprises privées et des
             administrations
             • auprès des usagers nomades ou sédentaires (aussi bien les usagers ponctuels que les
             usagers permanents, et les usagers en situation de travail précaire ou chômeurs ainsi
             que les usagers en contrat de travail pérenne)
              • dans un cadre de mixité intergénérationnelle


             Deux objectifs sont ainsi privilégiés : 	
              • Le « Vivre ensemble »
              • La création de valeurs éco-citoyennes
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                      Synthèse du bilan des impacts des nouveaux modes
                      de travail et de collaboration
                      Impacts économiques
                                      Valeur ajoutée
                                  En règle générale, le télétravail augmente les performances (productivité), contribue à
                                  diminuer l’absentéisme, à améliorer le recrutement et à fidéliser les meilleurs employés.
                                  Les gains sont supérieurs aux coûts d’équipement, sauf lorsque le projet est mal préparé
                                  en amont et mal accompagné.
                                      Pouvoir d’achat
                                  Effets généralement positifs pour les ménages à travers les économies en frais de
                                  transport et en garde d’enfant (attention les économies de garde d’enfants sont
                                  vraiment liées à une activité de télétravail à domicile et pas au modèle Écocentre 2.0
                                  défendu par ce guide), généralement plus important que les coûts de chauffage et
                                  d’éclairage de l’habitat.
                                      Résilience de l’organisation
                                  Le télétravail permet de contourner les discontinuités de services partielles (transports...).
                                  En revanche il augmente la vulnérabilité de l’organisation aux risques systémiques
 36                               (perturbations sur les réseaux de télécommunications...).
CREATION DE VALEURS




                                      Capital humain
                                  Le télétravail a des effets positifs sur les compétences et les savoirs-faire mais peut avoir
                                  un impact négatif sur le déroulement de carrière. Il faut s’assurer de ne pas rompre le
                                  lien social – et le lien physique entre le « télétravailleur » et sa structure. Celle-ci ne doit
                                  pas devenir 100% virtuelle.
                                      Emploi
                                  Impacts difficiles à estimer de manière définitive bien que le télétravail puisse aboutir
                                  à modifier l’implantation géographique (aménagement du territoire).



                      Impacts environnementaux
                                      Transport
                                  Diminution des embouteillages et des kilomètres parcourus.
                                  Meilleur usage des tiers lieux par optimisation des horaires de déplacement.
                                      Qualité de l’air en zone urbaine
                                  Moins d’émissions de particules car moins de déplacement de véhicules particuliers.
Cadre de référence des écocentres




                 Consommation de ressources
             Impact négatif lorsque le télétravail ne s’accompagne pas de réduction de surface de
             bureaux (doublons d’équipements informatiques et de consommation énergétique).
             Calcul du nombre d’employés par bureau.
             Temps d’occupation.
                 Urbanisme
             Manque de recul pour estimer les effets : réimplantation de bureaux éventuellement
             contre-productive si les infrastrucutres de transport ne sont pas adaptées.
                 Sécurité
             Limite les déplacements donc les risques routiers.


Impacts individuels et sociaux
                 Insertion sociale
             Globalement positive grâce au maintien de certains emplois sinon détruits (handicapés,
             seniors...).
                                                                                                              37
             Croisements encouragés dans les écocentres (décloisonnement).




                                                                                                          CREATION DE VALEURS
                 Qualité de vie
             La plupart des sondés indiquent que le télétravail a amélioré leur quotidien malgré les
             heures supplémentaires souvent associées.
             Création d’espace de liberté (dépressurisation), convivialité, animation.
                 Equilibre de vie
             Une grande majorité des sondés estiment que le télétravail leur permet de mieux
             concilier vie personnelle et vie professionnelle.
                 Santé et stress au travail
             Les entreprises doivent traiter officiellement ce thème du stress.
             La plupart des télétravailleurs mentionnent un meilleur état de santé ; ceci est corroboré
             par la réduction de l’absentéisme.
                 Vie sociale
             Le télétravail a souvent redynamisé les services locaux, voire l’implication dans les
             activités associatives pour de nombreux télétravailleurs.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




  38
Appropriation territoriale




                                Malmö, près de l’écoquartier Bo01
Cadre de référence des écocentres




Appropriation territoriale



         Chaque écocentre doit s’inscrire dans un projet de territoire spécifique à chaque
     collectivité territoriale.


        Le projet d’écocentre peut prendre sa place dans les documents stratégiques construits
     par la collectivité en charge de l’aménagement du territoire :
                   • Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)
                   • Schéma de COhérence Territoriale (SCOT)
                   • Plan de Déplacement Urbain (PDU), Plan Local d’Urbanisme (PLU)
        Réciproquement, les effets induits pour le territoire, ses habitants et les acteurs
     économiques ou sociaux doivent être intégrés dans ces documents stratégiques.

                                                                                                       39




                                                                                                  Appropriation territoriale
     • Création de services à proximité de l’écocentre (lien avec la charte d’urbanisme
     commercial)


     • Amélioration de la qualité de vie par la création de liens de proximité et la diminution
     des déplacements carbonés


     • Valeur ajoutée en termes de communication territoriale


     • Symbole d’un territoire de projet  : objectif de développement, partenariats
     économiques, aménagement du territoire et des transports


     • Elément de compétition pour l’attractivité du territoire


     • Lieu de relations citoyennes  et de relation avec les entreprises et les associations
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




 40
MODELES ECONOMIQUES




                         Séparation des espaces au Smart Work Center Amsterdam Bright City, au rez-de-chaussée le
                         café restaurant, à l’étage l’open space et les salles de reunion.
Cadre de référence des écocentres




MODELES ECONOMIQUES


                En liaison directe avec le précédent chapitre, l’un des grands enjeux lié à la création
            et l’essaimage des écocentres repose sur les modèles économiques qui leur seront
            associés et leur capacité à rendre visible à la fois les coûts induits dans la durée mais aussi
            les créations de valeurs générées par les éco-centres et précédemment évoquées. Les
            décideurs territoriaux y seront sensibles, à n’en pas douter.
               Il est utopique de penser qu’un seul modèle économique unique puisse s’appliquer
            dans tous les cas car chaque territoire a des spécificités liées à son histoire ou à sa politique
            de développement et des enjeux qui lui sont propres.
               D’autres part, les caractéristiques de chaque projet devraient entrainer des
            problématiques de financement différentes (zone à forte pression foncière, réutilisation
            d’un bâtiment existant non occupé et amorti, etc).
                Aussi, pour faciliter la création des écocentres, faudra-t-il mesurer leur éventuelle
            autonomie financière à court terme ou au contraire leur nécessaire accompagnement
            financier par des acteurs publics locaux pour faire vivre une structure certes créatrices
            de richesses et à ce titre « rentable » (indicateurs non monétisables) mais peut être non               41
            directement profitable. Pour ce faire, un prévisionnel doit être créé et l’outil présenté dans




                                                                                                                MODELES ECONOMIQUES
            le guide doit faciliter ce travail.
                Le contexte actuel de restrictions budgétaires de l’Etat et des Collectivités territoriales
            laisse entrevoir une issue peu favorable à un modèle économique fortement dépendant
            du financement public. Le désengagement de l’état sur de nombreux sujets implique un
            transfert de charges financières sur les collectivités locales et une difficulté accrue pour
            ces dernières de faire face à des problématiques opérationnelles de première nécessité
            (gestion des infrastructures existantes, etc.).
               A ce titre , un écocentre doit sans doute être conçu dès le stade projet comme un centre
            de profit et non comme un centre de coût, du moins à court terme, au-delà des deux à trois
            premières années.
                Heureusement, certaines expériences laissent entrevoir que cette issue est possible.


Scenario envisageables


               De l’étude de faisabilité jusqu’à l’investissement initial et la phase de fonctionnement
            récurrente, plusieurs scénarios sont envisageables pour le montage d’un modèle
            économique consensuel entre les acteurs du territoire. Voici un aperçu non exhaustif des
            modèles les plus classiques.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




 42                                    Outre la vision purement financière et le scénario qui poura être choisi, l’attractivité
                                   d’un projet de télécentre résidera dans la capacité de son gestionnaire à créer de la valeur
MODELES ECONOMIQUES




                                   ajoutée et des « richesses mesurables » sur un territoire pour les acteurs directement ou
                                   indirectement concernés.



                      Proposition d’approche financière


                                      La première étape pour le porteur du projet, avant de solliciter des acteurs privés ou
                                   publics, sera de créer un business plan prévisionnel associé au projet territorial en abordant
                                   dans le temps la répartition des coûts et des recettes monétisables mais également celles
                                   plus difficilement monétisables.
                                       D’où la nécessité d’introduire dans cette approche amont des notions de :
                                   • Economies d’énergie et intérêt d’introduire cette nouvelle forme de travail dans
                                   une politique environnementale et de développement durable : Plan Déplacement
                                   Entreprise (PDE)
                                   • Impact sur les temps de transport et sur la productivité des salariés
                                   • Retombées économiques potentilles sur le territoire par l’augmentation de son attrac-
                                   tivité
Cadre de référence des écocentres




                 • Génération de nouveaux projets et création d’emplois
                 • Indicateurs de qualité de vie et de mesure du bien être


                     De même une étude de coût du poste de travail moyen dans un écocentre devra
                 être présentée très en amont pour juger du niveau d’attractivité des acteurs locaux qui
                 financeront en partie ou en intégralité le fonctionnement du lieu par l’achat d’un service
                 attractif.


                    A partir de là, plusieurs modes de financement pourront être évoqués :
                 • Intégrer le projet dans un appel à projet régional, national ou européen pour obtenir
                 un support au financement
                 • Les acteurs publics par la mise à disposition de foncier existant et non exploité ou
                 d’autres apports directs par subvention
                 • Acteurs privés, futurs animateurs de l’écocentre qui investit dans le lieu dans l’optique
                 de le gérer en centre de profit
                 • Partenaires privés futurs locataires important de l’espace ou autres mécennes associés
                 aux valeurs de la réalisation

                                                                                                                      43
                    Les premières conclusions et recommandations sur le modèle économique et plus




                                                                                                                  MODELES ECONOMIQUES
                 particulièrement la phase d’investissement initial, peuvent être l’un des livrables de l’étude
                 d’opportunité ou de faisabilité afin de valider le lancement officiel du projet Écocentre 2.0.

Problématique de fonctionnement


• Les cas les plus probables :
 Qui et quoi ?                                            Comment ?
 Location récurrente de l’espace par les entreprises Abonnement mensuel/ annuel
 et collectivités louant des bureaux en journée      Paiement à l’utilisation

 Location (Bureaux et/ou Salles) récurrente ou de      Abonnement mensuel/ annuel
 passage de l’espace par des travailleurs indépendants Paiement à l’utilisation
 (journée ou soirée)
 Location de l’espace par des sociétés offrant des        Location annuelle
 services sur place (conciergerie, crèche,...)
 Location de l’espace en soirée par des associations, des Paiement à l’utilisation, gratuité partielle ?
 réseaux de professionnels, évènements
 Ventes de consommables divers par les gestionnaires Paiement à l’acte d’achat
 du lieu
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                      • Les cas potentiels :


                       Qui ?                                               Comment ?
                       Collectivités locales                               Subvention annuelle de fonctionnement


                       Organisation privée /publique voulant louer un espace de Abonnement mensuel et/ou annuel
                       publicité éthique




 44
MODELES ECONOMIQUES




                          Découverte des Smart Work Centers lors d’une visite organisée par le Cluster Green and
                          Connected Cities
Cadre de référence des écocentres




                                    45
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




 46
LES FICHES OUTILS




                       Smart Work Center Amsterdam Bright City, au cœur du quartier d’affaire de la capitale néerlandaise
Fiches outils




LES OUTILS POUR CONDUIRE
UN PROJET ECOCENTRE 2.0

        Pour accompagner le lancement de la création des écocentres, un ensemble de points
     méthodologiques, tirés d’enseignements d’initiatives existantes, d’expérimentations
     diverses, des réflexions des groupes de travail du Cluster Green and Connected Cities sont
     présentés ci-après sous forme de fiches-outils.


         Ces fiches ont pour ambition d’aider le maître d’ouvrage, qu’il soit public ou privé, à
     se positionner, de l’accompagner dans la définition d’un projet Ecocentre 2.0. Le panel
     de fiches présenté, n’a pas vocation à être exhaustif. Il propose néanmoins des clés qui
     peuvent être appliquées pour répondre à différentes catégories de besoins sur chaque
     territoire.
        L’organisation de ces fiches s’appuie sur une chronologie relative à la construction d’un
     projet Ecocentre 2.0  pour un territoire :


        = GOUVERNANCE DU MONTAGE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0                                            47
        = MISE EN ŒUVRE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0




                                                                                                    FICHES OUTILS
        (Définition, réalisation, évaluation et pérennisation du projet)


     Par fiche sont abordés :
     • Les résultats attendus
     • Les méthodes et outils utilisés
     • Les effets induits
     • Les conditions de réussite


     Ces fiches comportent également des informations complémentaires référencées en
     annexes :
     • « Focus » sur des projets ou des expérimentations spécifiques
     • « A savoir » donnant un éclairage additionnel
     • « Pour aller plus loin » indiquant des pistes ou liens permettant d’approfondir un sujet
     particulier
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                    GOUVERNANCE DU MONTAGE
                    D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0
                    FICHE 1 : Parties prenantes et porteur du projet

                    FICHE 2 : Etude d’identification territoriale

                    FICHE 3 : Test du concept-projet Ecocentre 2.0

                    FICHE 4 : Intégration au projet global du territoire

                    FICHE 5 : Plan de financement et cahier des charges


                                      Les cinq premières fiches de ce guide concernent la phase amont du projet de
                                  création d’un écocentre qui précède la décision de démarrage de sa mise en œuvre. Il
                                  s’agit, comme le décrit le schéma suivant, de répondre à l’enchaînement imbriqué de trois
                                  questionnements :
                                  • Qui sont les acteurs du projet et ses porteurs ?
 48                               • En quoi consiste ce projet sur un territoire ?
LES FICHES OUTILS




                                  • Comment le projet sera-t-il mené à son terme ?




                                          Schéma d’enchaînement des étapes de préfiguration
Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 1 - Parties prenantes
et porteur du projet

Qui porte le projet Ecocentre 2.0 sur le territoire ?
Résultats attendus
             • Mise en place d’un portage collectif réuni au sein d’un groupe projet
             • Création d’un espace d’interconnaissance
             • Définition du cadre de mise en œuvre du projet et de pistes d’actions




                                                                                                                         49




                                                                                                              FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet
                                    Les usagers d’un écocentre


Méthode et outils
             • Etre à l’écoute du terrain pour repérer les attentes, les besoins des acteurs du territoire,
             les initiatives émergentes
             • Définir un cadre de mise en œuvre du projet et repérer les structures supports de
             projets et les partenaires potentiels pour créer un « groupe porteur de projet »


             Outils :
             - Croisement des champs d’actions des partenaires repérés pour le montage du projet,
             au regard de la problématique et des pistes d’actions émergentes.
             - Mise en place d’une concertation ; réunion du « groupe porteur de projet » pour définir
             les objectifs communs, le cadre général et le mode d’intervention de chacun.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                   Effets induits
                                                                    • Amener les acteurs en présence à se préparer au changement, les sensibiliser à l’inno-
                                                                    vation et à la mise en place de nouveaux concepts
                                                                    • Réveiller des oppositions aux projets, qu’il faudra réussir à comprendre et à associer
                                                                    • Impulser une dynamique et un partage de cultures


                                                   Conditions de réussites
                                                                    • Les porteurs de projets doivent connaître la réalité locale pour mieux comprendre les
                                                                    attentes et besoins du territoire
                                                                    • Place de la collectivité locale : la collectivité peut légitimement se saisir de la fonction
                                                                    du choix du portage du projet Écocentre 2.0.




    50
FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet
Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0




FOCUS COMMUNAUTE URBAINE DE STRASBOURG :

Contexte : La Direction développement économique et de l’attractivité de la Communauté
Urbaine de Strasbourg (CUS) s’est fortement impliquée dans la réflexion menée par le Cluster
Green and Connected Cities sur le projet Ecocentre 2.0. La CUS souhaite déployer sur le
territoire un réseau de lieux urbains interconnectés destinés à développer la flexibilité du
travail, le télétravail, le travail collaboratif, l’innovation et la mixité sociale.
Objectif : Fédérer les acteurs locaux autour d’une vision commune et soutenir la mise en œuvre
d’écocentres généralistes ou thématiques portés par des acteurs privés et associatifs.
Descriptif de l’action
    • Identifier les acteurs locaux intéressés par la thématique
    • Créer un espace d’échanges et de concertation au niveau local sur la pertinence et les
    enjeux de la création d’espaces urbains de travail collaboratif à travers une série d’ateliers
    • Examiner les projets existants
    • Mettre en place un groupe projet resserré pour définir les modalités d’une mise en œuvre
    progressive et concertée
Facteurs clés du succès :                                                                                       51
   • Veiller dès le montage du projet à proposer une démarche collaborative afin d’adapter




                                                                                                     FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet
   la mise en œuvre du projet, la démarche et le contenu à la réalité locale et aux attentes
   des acteurs
   • Mettre en œuvre une instance de gouvernance partenariale associant la collectivité et
   les porteurs de projet
Difficultés rencontrées :
   • La multiplicité des acteurs nécessite une animation importante et une posture forte de
   la CUS afin de faciliter l’expression et la mobilisation
   • Nécessité pour la collectivité de légitimer très rapidement sa fonction fédératrice dans
   cette phase du projet
   • Faire émerger une vision partagée, mais permettre la coexistence de projets ayant des
   périmètres et des modèles variés
Les enseignements :
   • Besoin de créer, puis de développer une dynamique collective
   • Utilité d’intervention d’experts auprès du groupe projet
   • Partage d’expériences avec les autres territoires
                                                                             www.strasbourg.eu
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités



                                                      Pour aller plus loin... AMBITIONS ET PRINCIPES




                                                                                     DECLARATION D’INTENTIONS


                                                      Préambule


                                                      La vocation du Cluster Green and Connected Cities est d’expérimenter et de faire vivre des
                                                      projets innovants et opérationnels pour la ville durable. Le premier programme vise notamment
                                                      à formaliser et créer la vision, le cahier des charges et les règles de mise en oeuvre pour les
                                                      écocentres, tiers lieux innovants de mutualisation et d’e-activités de nouvelle génération, à
                                                      la fois lieux intermédiaires évolutifs urbains et dispositifs innovants de vie et de travail pour
                                                      une ville durable.


                                                      Les membres du Cluster ont posé la nécessité d’inscrire collectivement dans ce présent
                                                      document les fondamentaux et les valeurs des écocentres sur lesquels ils sont invités à
                                                      s’engager.


    52
FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet




                                                      Vocation de ce document « Ambitions et principes »


                                                      Le présent document « Ambitions et principes » s’adresse aux collectivités, entreprises et
                                                      acteurs des territoires souhaitant initier et réaliser un projet d’écocentres.
                                                      Ce document a pour objet de préciser les caractéristiques propres des écocentres en affirmant
                                                      un certain nombre de fondamentaux de ce dispositif.
                                                      Les porteurs de projet Ecocentre 2.0 sont invités à adopter ces principes qui garantissent la
                                                      cohérence de cette démarche et la possibilité pour les écocentres de travailler ensemble de
                                                      manière connectée et interconnectée.




                                                                             AMBITIONS ET PRINCIPES - ECOCENTRE 2.0
Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0




A. Ambitions et valeurs
	     Les écocentres se donnent pour objectifs de :
1. diminuer l’empreinte carbone en limitant les déplacements pendulaires de ville à ville ou
de la périphérie de ville vers la ville centre
2. améliorer la qualité de vie en milieu urbain
3. favoriser le développement économique et l’emploi
4. faciliter et créer du lien social
5. favoriser des croisements de ressources, d’expériences, de compétences et d’idées pour
développer la créativité dans les territoires
6. favoriser la mixité sociale intergénérationnelle et contribuer à l’innovation culturelle et
sociale
7. impulser les évolutions nécessaires des comportements individuels et collectifs éco citoyens
par le biais de la formation


B. Principes fondamentaux
	     Les écocentres sont des espaces collaboratifs et créatifs :
1. au service de l’homme, de ses activités professionnelles et à l’ensemble des e-Activités                     53
2. à l’origine de pratiques innovantes sociales




                                                                                                     FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet
3. proposant des usages exemplaires de technologie de pointe dans une perspective de
développement durable
4. offrant des services multiples
5. se distinguant par une qualité d’accueil, d’animation et de formation


C. Lieux et territoires
	     Les écocentres se positionnent sur les territoires comme :
1. des lieux physiques offrant un éventail de services variés : espace de travail connecté, espace
de convivialité, animations, formations, accompagnement
2. des lieux-repères implantés dans un bassin de vie : transports, vie associative, vie économique
3. des lieux visant l’exemplarité du point de vue environnemental et énergétique
4. des lieux interconnectés en réseau formant un maillage territorial
5. des lieux réunis dans une plateforme d’échanges et de partage
6. des lieux implantés en Europe et sur le pourtour de la Méditerranée
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




54
Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 2 - Etude d’identification
territoriale

Quel est l’état des lieux des espaces collaboratifs
sur le territoire ?

Résultats attendus


                 • Etat des lieux des espaces collaboratifs sur les territoires : un benchmark sur les actions
                 existantes sur les autres territoires s’avère utile pour délimiter l’univers des possibles,
                 les conditions de réussite ou les freins à prendre en compte
                 • Eléments nécessaires à une prise de décision et à l’élaboration d’une stratégie
                 • Choix possibles des lieux d’expérimentation en fonction des retours des terrains et de
                 leurs besoins, et du potentiel mis en évidence par les études préliminaires

                                                                                                                           55
Méthode et outils




                                                                                                                 FICHE 2 - Etude d’identification territoriale
                 • Mieux connaître le contexte local
                 • Initier un groupe projet porteur de l’initiative


Effets induits


                 • Appropriation du projet par une meilleure connaissance de la problématique des
                 écocentres sur le territoire
                 • Sensibilisation des acteurs


Conditions de réussites


                 • S’assurer de la diversité des sources d’information
                 • Produire un document de synthèse
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                   FOCUS Projet Grenoble METRO ECOCENTRE XP3

                                                   Ce projet préconise, la mise en place dans un premier temps, de trois écocentres expéri-
                                                   mentaux situés à trois entrées différentes de Grenoble, proches des lieux de vie des citoyens,
                                                   et faciles d’accès pour les non Grenoblois. La carte ci-contre localise la situation géographique
                                                   de ces écocentres.




    56                                                Ecocentre 1 : Le site du CSTB sur le campus de St Martin d’hères
FICHE 2 - Etude d’identification territoriale




                                                             • Situation idéale sur un des campus les plus importants de France
                                                             • Facilité d’accès avec la ligne de Tram C, les bus, la gare SNCF et la Rocade Sud
                                                      Ecocentre 2 : Stade des Alpes
                                                             • Facilité d’accès avec la ligne de Tram C
                                                             • Mixité sociale dans un quartier d’habitation regroupant des administrations
                                                      Ecocentre 3 : Le quartier Presqu’île dans le cadre du projet GIANT
                                                             • Facilité d’accès avec la ligne de Tram B et l’autoroute
                                                             • Mixité sociale dans un quartier regroupant des laboratoires, des écoles, et peu
                                                             d’habitants pour le moment
Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0




   Pour aller plus loin... Etude Télécentres ecocentres
et lieux pour les eActivités

    L’étude « Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités : Regards sur les expériences et les
    pratiques dans le monde » (ISB 978-2-919610-00-6) recense et caractérise une demi-douzaine
    de typologies de tiers-lieux urbains pour les «eActivités ».


    Il serait intéressant de s’appuyer sur la démarche de l’étude et d’analyser et comparer les différents
    espaces collaboratifs déjà présents sur un territoire. L’attribution d’un indice selon différents
    critères (localisation, ouverture au public, équipe d’animation, réseau d’appartenance, place
    de l’aspect professionnel, création de lien social) permet de positionner ces différents espaces.


    Le schéma suivant extrait de l’étude représente les espaces collaboratifs selon la part de
    financement posé et la diversité du public.




                                                                                                                       57




                                                                                                             FICHE 2 - Etude d’identification territoriale




                                                                   www.greenandconnectedcities.eu
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




58
Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 3 - Test du concept-projet
Ecocentre 2.0

Comment tester et valider le concept-projet Ecocentre 2.0 sur le
territoire ? Comment rendre les participants acteurs de la validation de
la faisabilité du projet ?


Résultats attendus


             • Développement d’une dynamique collective à travers la concertation
             • Identification des points de convergence sur la faisabilité du projet Ecocentre 2.0
             • Formalisation d’un plan d’action mettant en évidence les attentes
             • Intégration du projet dans le territoire
             • Trouver des financements                                                                          59




                                                                                                       FICHE 3 - Test du concept-projet Écocentre 2.0
Méthode et outils


             • Créer des espaces de concertation
             Outils  : groupe de travail, commissions thématiques, organisation formalisée
             (association,...)
             • Approcher le marché : pour décider des objectifs du projet, il est incontournable que
             les acteurs en présence partagent leur(s)vision(s) du marché sous trois angles : les
             enjeux économiques, les enjeux sociaux, les enjeux environnementaux
             Outils : Interventions d’experts auprès du groupe d’acteurs, visites d’expériences sur
             d’autres territoires, commande d’une étude approfondie auprès d’un intervenant
             extérieur
             • Rédiger un document faisant la synthèse des études préalables et définissant les
             actions possibles, les acteurs à privilégier, les financements à mobiliser
             Outils : un animateur se chargera de la rédaction du document qui sera validé par
             l’ensemble des acteurs présents
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                  Effets induits


                                                                   • Rendre lisible et visible le projet aux yeux des acteurs du territoire
                                                                   • Contribuer à l’interconnaissance des différents acteurs


                                                  Conditions de réussites


                                                                   • Il est incontournable dans cette phase qu’une fonction animation existe.
                                                                   • L’ambition des objectifs est aussi un facteur déterminant. Il s’agit de trouver le juste
                                                                   équilibre entre un projet pertinent qui s’attache à répondre à des besoins et d’un autre
                                                                   côté un projet cohérent avec le territoire
                                                                   • La dimension participative et sociale de ce type de projet n’exclut pas les effets de
                                                                   concurrence
                                                                   • Dans cette étape une méthodologie participative avec la présence d’acteurs multiples
                                                                   est gage de meilleure chance de réussite
                                                                   • Etre vigilant dans la définition et la formulation du projet et être sur des objectifs
                                                                   partagés qui fédèrent, plutôt que sur des thématiques ou angles qui peuvent opposer.
    60
                                                                   • Place de la collectivité locale : elle peut selon les cas prendre en charge animation de
                                                                   cette phase du projet.
FICHE 3 - Test du concept-projet Écocentres 2.0




                                                     FOCUS CHARLY :


                                                     Contexte : La mission temps et services innovants du Grand Lyon a été interpellée par les élus
                                                     de la commune de Charly qui souhaitaient profiter de la réhabilitation du domaine Melchior
                                                     Philibert, au centre de la commune, pour réfléchir sur la mise en place d’un centre de télétravail.
                                                     Cette initiative particulièrement intéressante et innovante croise plusieurs problématiques en
                                                     lien avec les travaux de la mission Temps et services innovants :
                                                     - une meilleure articulation des temps de vies des habitants et salariés
                                                     - une mobilité plus durable
                                                     - de nouveaux services à mettre en place sur des territoires périurbains afin de rendre les
                                                     territoires plus attractifs

                                                     Objectif : Le projet consiste à réhabiliter le domaine Melchior Philibert, dans un premier temps
                                                     vers des besoins communaux en lien avec les associations travaillant dans le domaine des arts,
                                                     de la culture et de la musique et dans un second temps, en direction des entreprises. Lieu
Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0




équipé de toutes les technologies de communication, le domaine sera un lieu d’accueil pour
les séminaires mais également un pôle de télétravail pour les habitants/salariés des communes
de Charly, Vernaison, Irigny, Vourles et Millery.

Descriptif de l’action – Un territoire d’actions comprenant 5 communes autour de Charly a
été délimité :
   • Un travail de mobilisation et de réflexion locale avec des réunions ayant pour objectif
   de débattre sur le thème du télétravail, d’échanger sur des objectifs communs entre tous
   les acteurs concernés, d’évaluer les appuis potentiels de chacun et de se construire une
   culture commune
   • Une étude déplacements qui va permettre de repérer les trajets réalisés
   • Le repérage d’entreprises intéressées par la mise en place d’un centre de télétravail via
   une enquête web auprès de 800 entreprises du Grand Lyon dont une quarantaine s’est dit
   intéressée par le concept et avec lesquelles une concertation va être entreprise

Facteurs clés du succès :
   • Veiller dès le montage du projet à rassembler les conditions de la réussite de la mise
   en place d’un écocentre à Charly en validant l’utilité de la mise en place d’un espace de
   co-travail pour les entreprises
                                                                                                             61
   • Institutionnalisation rapide du projet : portage par la communauté urbaine du Grand




                                                                                                   FICHE 3 - Test du concept-projet Écocentre 2.0
   Lyon et la mairie de Charly
   • Identifier précisément les besoins et intérêts des entreprises

Difficultés rencontrées :
   • Définir un modèle économique viable
   • Impliquer concrètement les entreprises dans la mise en œuvre du projet

Enseignements :
   • La mise en œuvre d’un tel projet peut être plus longue que prévu, veiller donc à la mobili-
   sation des acteurs dans la durée et aux facteurs qui peuvent la fragiliser


   Pour rélérence en annexes l’enquête web qui a été passée via le site grandlyon.com à 800
   entreprises.


                                                                          www.mairie-charly.fr
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




62
Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 4 - Intégration au projet
global du territoire

Comment intégrer un projet Écocentre 2.0
au projet global du territoire ? 
Résultats attendus


             • Portage politique (communication, message sur les impacts et services apportés),
             validation de l’instance de délibérations (Conseil) sur l’opportunité d’animer une réflexion
             / action sur les écocentres, et de mobiliser des partenaires (acteurs économiques, ...)
             • Intégrer dans les documents stratégiques du territoire le projet Ecocentre 2.0 : SCOT
             (Schéma de COhérence Territoriale), PADD (Projet d’Aménagement et Développement
             Durable), PDU (Plan Déplacement Urbain), Plan climat énergie, Charte d’urbanisme
             commercial, PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement), PLU (Plan Local d’Urbanisme).
             • Identifier le lieu (ou les lieux) où pourrait s’implanter un écocentre.
                                                                                                                        63




                                                                                                            FICHE 4 - Intégration au projet global du territoire
   Focus Projet Ecocité PLAINE DU VAR

   Le projet d’EcoCité porté par la Communauté Urbaine de Nice Côte d’Azur se concentre sur
   la Plaine du Var, site central en transition. Ce territoire fortement urbanisé souffre aujourd’hui
   d’une superposition désorganisée d’infrastructures, d’équipements publics ou privés, d’indus-
   tries, de logements et même d’espaces naturels et agricoles ; ce qui en fait un territoire d’expé-
   rimentation idéal pour mettre en pratique les principes du développement durable.

                                                    Il s’agit ainsi de faire émerger une véritable unité
                                                    urbaine et architecturale, extension naturelle
                                                    de la ville de Nice. Une dynamique globale
                                                    de remodelage urbain s’engagera sur près de
                                                    450 hectares.L’accent sera mis sur l’évolution
                                                    de l’économie locale - aujourd’hui axée sur la
                                                    recherche et le BTP – vers l’éco-construction et
                                                    les énergies renouvelables. Le projet d’EcoCité
                                                    permettra en outre l’émergence d’une ville
                                                    numérique et intelligente fondée sur les
                                                    nouvelles mobilités et les nouveaux modes de
                                                    travail.
                                                               www.developpement-durable.gouv.fr
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                       Méthode et outils


                                                                        • Analyse des déplacements et moyens de transports pour identifier les lieux prédis-
                                                                        posés pour accueillir un projet écocentre
                                                                        • Estimation des impacts de l’arrivée d’un écocentre et intégration dans les documents
                                                                        de référence
                                                                        • Identification des services de proximité
                                                                        • Sollicitation d’entreprises et administrations potentiellement utilisatrices de l’écocentre
                                                                        • Prospective financière (intégration d’un projet Ecocentre 2.0)
                                                                        • Réflexion sur les modes de gestion et sollicitation des acteurs du territoire



                                                       Effets induits


                                                                        • Diminution des déplacements carbonés
                                                                        • Création de services de proximité
                                                                        • Amélioration de la qualité de vie, lien, cohésion sociale (croisements entre secteurs
     64                                                                 économique, associatif, culturel, etc.)
FICHE 4 - Intégration au projet global du territoire




                                                       Conditions de réussites


                                                                        • Participation citoyenne dans la conception du projet d’écocentre
                                                                        • Volonté politique
                                                                        • Réussir à réunir les ressources
                                                                        • Mobilisation des acteurs des déplacements (concessionnaires transport, régie, Conseil
                                                                        général, Région, association d’utilisateurs, service de co-voiturage, ...)
                                                                        • Anticiper l’animation de l’écocentre, et la programmation d’événements
Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 5 - Plan de financement
et cahier des charges

Quels sont les prérequis pour la décision de démarrage du
projet Ecocentre 2.0 ?
Résultats attendus


                 Un dossier projet complet intégrant :
                 • Modalités techniques et financières de mise en œuvre
                 • Modalités de gouvernance (Statut juridique, etc.)


Méthode et outils


                 Les moyens et outils d’une gestion de projet classique :
                 • Décomposition en tâches, ordonnancement                                                             65




                                                                                                           FICHE 5 - Plan de financement et cahier des charges
                 • Etude de faisabilité, étude de risques, étude de rentabilité


Effets induits


                 Vision globale du financement de l’écocentre intégrant :
                 • La phase de préfiguration
                 • Le projet d’animation
                 • Le projet immobilier éventuel
                 • Le budget de fonctionnement

Conditions de réussites


                 • La validation d’un projet économique viable et pérenne
                 • Des conventions de partenariat officiellement signées avec les collectivités
                 • L’accès aux dispositifs de financement des Investissements d’avenir (Appels à projets
                 « Ville de demain », Appels à manifestation d’intérêt « Ville numérique », etc.)
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




     MISE EN OEUVRE D’UN PROJET
     ECOCENTRE 2.0
     FICHE 6 : Infrastructures et bâtiments

     FICHE 7 : Consommation énergétique

     FICHE 8 : Interopérabilité

     FICHE 9 : Sécurité informatique - confiance numérique

     FICHE 10 : Accessibilité – Mobilité

     FICHE 11 : Utilisateurs

     FICHE 12 : Usages

66   FICHE 13 : Offre de services

     FICHE 14 : Services TIC liés au travail dans les écocentres

     FICHE 15 : Gouvernance

     FICHE 16 : Animation

     FICHE 17 : Communication

     FICHE 18 : Innovation sociale et transversale

     FICHE 19 : Outils juridiques - réglementation

     FICHE 20 : Modèle(s) économique(s)

     FICHE 21 : Evaluation - Indicateurs

     FICHE 22 : Essaimage et mise en réseau
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments

Comment faire de l’écocentre, l’infrastructure
clef de la «Connected City» ?

                  Espace collaboratif de services et d’expériences, l’écocentre est également un espace
             physique, un bâtiment de nouvelle génération destiné à répondre aux besoins humains
             (espace de travail, stress, ressources), structurels (connectivité accrue en termes de
             télécommunications, accès aux différents réseaux IT, téléphoniques, ou énergétiques)
             ou environnementaux (empreinte carbone de l’ecocentre, suivi de sa consommation
             d’énergie, mesures de développement durable lors de sa construction comme lors de son
             utilisation...).


                 En tant qu’infrastructure, l’écocentre se veut le symbole d’une nouvelle génération
             de bâtiments propres à la « connected city », l’écoquartier de demain, aussi bien dans les
             principales villes que dans des zones d’entreprises.
                 L’approche s’articule autour d’une vision : celle d’écoquartiers composés de                     67
             bâtiments intelligents, générant leur propre électricité, et dotés d’une infrastructure




                                                                                                          FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments
             IT à haute performance. Ces bâtiments, reliés par une double architecture de réseau
             de télécommunications et de gestion de l’énergie, formeront la « connected city »
             de demain.



Résultats attendus


             • L’objectif de la mise en place d’un maillage de «bâtiments intelligents» est de répondre
             à des critères :
                - de qualité des infrastructures
                - de connectivité du bâtiment avec l’ensemble des réseaux de télécommunications
                - de gestion optimisée de l’énergie et des ressources du bâtiment
             • Les technologies nécessaires au déploiement de ce système d’information permet-
             tront d’intégrer les modèles de contrôle et d’optimisation aux domaines des moyens de
             production d’énergie renouvelable (mini-éolien, solaire et géothermie) et à plus long
             terme les nouvelles ressources de stockage applicables à l’échelle d’un écoquartier
             (batteries, stockage à air comprimé, stockage embarqué dans les infrastructures de
             transport collectif ).
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                     • Cette nouvelle plateforme pour écocentres a pour objectif de couvrir les domaines
                                                     fonctionnels de la Supervision temps réelle de Centrale Virtuelle (intégrant ressources
                                                     de production et demande flexible), de l’optimisation de programmes de production
                                                     et de consommation liés à des ressources distribuées et de la prévision (prévision de la
                                                     consommation flexible, prévisions renouvelables sur la base de données météorolo-
                                                     giques, prévisions de courbes de prix, prévision de consommation liés aux transports
                                                     collectifs).
                                                     • Ces nouvelles plateformes ont pour objectif de placer les utilisateurs (industriels,
                                                     tertiaires, particuliers) et fournisseurs de service au centre de ces problématiques
                                                     (centrales virtuelles, collectivités, utilités énergétiques). Ces nouvelles technologies
                                                     de l’information et de communication donneront la possibilité à chaque utilisateur
                                                     de devenir un acteur de l’optimisation énergétique et de la réduction de l’empreinte
                                                     carbone à l’échelle d’un éco-quartier. La diffusion d’indicateurs auprès des acteurs d’un
                                                     éco-quartier est essentielle pour permettre une gestion dynamique des modes d’usage
                                                     en fonction de la disponibilité de l’énergie renouvelable et des contraintes de taxation
                                                     imposées à l’énergie fossile....


                                         Méthodes


                                                     • L’écocentre en tant que bâtiment à énergie positive se doit d’être équipé de ses
   68                                                propres sources d’énergie, telles que panneaux solaires photovoltaïques, systèmes de
                                                     stockage d’énergie, ou mini-éoliennes, et doté d’un système d’information permettant
FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments




                                                     une connectivité et une gestion énergétique optimale pour l’écocentre.
                                                     • Bâtir intelligemment : L’organisation et la conception générale d’un écocentre
                                                     globalement doit être réalisé pour minimiser ses propres consommations et rejets
                                                     (énergétique....) et ainsi devenir pratiquement un bâtiment autonome. Lors de la
                                                     construction d’un écocentre, les premières dépenses sont celles liées à la construction.
                                                     Par la suite, les dépenses sont liées à l’utilisation et à l’entretien de cette construction. Et
                                                     pour finir, le cyclage et le recyclage in situ des matériaux et matériels lors de la réalisation
                                                     et de la vie de la structure permet de limiter les dépenses énergétiques.
                                                     • Mieux produire localement : Afin de s’aligner sur les normes et réglementations
                                                     énergétiques françaises et européennes, la production d’énergie intégrée dans le
                                                     bâtiment (bâtiment à énergie positive) doit être organisée : Solar Box, boîtier permettant
                                                     le pilotage des installations PV - Nouvelles architectures de conversion solaire dans les
                                                     installations photovoltaïques afin d’augmenter leur rendement - Centrale de Biomasse
                                                     - Centrales de stockage distribué, batteries, etc.
                                                     • En terme général, il faut donc penser à minimiser les transports d’énergies ainsi que les
                                                     réseaux d’eau et d’assainissement (maximum de récupération d’eau de pluie et réutili-
                                                     sation de certaines eaux usées par exemple pour les espaces verts).
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




   A savoir SITE ALSTOM DE MASSY

   Les premiers prototypes de cette nouvelle génération d’écocentres sont d’ores et déjà testés
   sur des bâtiments commerciaux, le plus souvent par des groupes industriels leaders par les
   projets de futures « smart cities »), tels qu’Alstom ou Bouygues en France. La première version
   de ce système a été inaugurée en Juillet 2010 dans le cadre du site Alstom Power de Massy, avec
   pour objectif d’étendre rapidement cette technologie au niveau du portefeuille de bâtiments
   conçus par Bouygues Immobilier et/ou opérés par Bouygues Construction.



Outils


             • Déploiement de nouvelles technologies d’automatisme et de système d’information
             pour le pilotage de ressources énergétiques et de réseaux intelligents (Smart Grids)
             permettant une interaction en temps réel entre les différents acteurs de cet écosystème,
             en particulier les moyens de production d’énergie décentralisés, les infrastructures
             de réseaux d’énergie et les centres de consommation (bâtiments et infrastructures à
             énergie positive).
             • Solutions informatiques et électroniques permettant une exploitation optimale des
             sources d’énergie renouvelable (solaire, éolien) - même lorsque la demande électrique                   69
             du bâtiment est réduite.




                                                                                                             FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments
                 Ces solutions de gestion de l’énergie apportent une véritable flexibilité à
             l’approvisionnement en énergie, avec des systèmes IT permettant la synchronisation de
             tous types de sources d’énergies et centrales électriques (centrales thermiques, énergies
             renouvelables, bâtiments à énergie positive...). Elles s’appuient sur une double architecture
             de gestion de l’énergie et des données : 
                 - Une infrastructure innovante de gestion des données,
                 - Un système de gestion / suivi de l’énergie, reposant sur une plate-forme de
                 contrôle-commande, et coordonnant en temps réel les sources d’énergie renouve-
                 lable pour un bâtiment.
                 Ces solutions apportent une solution efficace et économique pour le pilotage et
             contrôle en temps réel des énergies renouvelables et des ressources de stockage d’énergie
             d’un bâtiment, ainsi que des informations-clés pour optimiser la prise de décisions quant à
             la production et consommation d’énergie sur site.
                 Une réflexion importante doit porter sur la sensibilisation à la gestion individuelle de
             l’ensemble des consommations qui sont liées au comportement de chacun : création de
             compteur intelligent individuel comportant toutes les données de consommation (eau,
             électricité, chauffage, appareils, etc.).
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                         Effets induits


                                                          • La mise en place de nouvelles infrastructures de bâtiments intelligents comme
                                                          sites de base des écocentres est la condition sine qua non pour la création des futurs
                                                          écoquartiers, entièrement interconnectés tant sur le plan des télécommunications, des
                                                          technologies de l’information, que de l’énergie.
                                                          • A terme, ces écocentres, ainsi que les écoquartiers qu’ils formeront, sont destinés
                                                          à s’intégrer dans les nouveaux réseaux intelligents (ou Smart Grids) formés par le
                                                          développement simultané des réseaux de gestion de l’électricité et des télécommu-
                                                          nications.



                                         Conditions de réussites


                                                          • Le développement de bâtiments intelligents en tant que sites physiques de base
                                                          nécessite impérativement la superposition des dimensions IT (réseaux de télécom-
                                                          munications, infrastructure de gestion des données du bâtiment) et de la gestion de
                                                          l’énergie dans le bâtiment (sources d’énergie intégrées, système de gestion de l’énergie
   70                                                     du bâtiment, suivi des postes de consommation).
FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments




                                                          • La conjonction de ces deux dimensions dans le déploiement d’un écocentre en tant
                                                          qu’espace physique afin d’offrir une architecture interne « intelligente » à celui-ci. Une
                                                          telle architecture sera nécessaire afin d’offrir à l’écocentre un potentiel de connectivité
                                                          susceptible de le relier à son éco-quartier, à sa ville, et à ses multiples interlocuteurs.
                                                          • Le développement de bâtiment intelligent doit avant tout faire l’objet d’une conception
                                                          adaptée au site et à ses occupants et faire l’objet d’une réalisation minutieuse avec
                                                          l’obligation de contrôle et de certification en vue de l’obtention d’un label assurant la
                                                          bonne réalisation.




                                            A savoir PARTENAIRE RESSOURCE

                                            H’ABT ARCHITECTURE est spécialisé dans la conception et la construction de bâtiments
                                            très basse consommation dans les domaines industriels, tertiaires ainsi que de logements
                                            individuels et collectifs.
                                                                                                                  www.abt-archi.com
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 7 - Consommation énergétique

Comment faire de l’écocentre un site représentatif en termes
d’efficacité énergétique et d’empreinte écologique ?


                Cette solution de gestion de l’énergie s’occupera de regrouper toutes les informations
             recueillies par les différents sous-systèmes disposés au sein d’un éco-quartier :
             • Pour la production dans le bâtiment (le solaire, le mini-éolien) : les capacités de
             production, les prévisions de production, etc.
             • Pour le stockage : les capacités de réserve, l’autonomie
             • Pour les sources de consommation (éclairage, climatisation, ...) : l’énergie consommée
             en temps-réel, prévisible, etc.
             • Pour les véhicules électriques : le temps de charge restant, la quantité d’énergie
             stockée, l’autonomie du véhicule, etc.

                                                                                                                     71




                                                                                                             FICHE 7 - Consommation énergétique
Quelques constats sont à prendre en compte : 


             • Accroissement du coût des énergies en général
             • Existence de nouvelles solutions distribuées pour produire de l’énergie (plus accessibles
             et abordables au niveau individuel)
             • Part croissante des énergies « vertes » dans notre environnement énergétique et dans
             les initiatives publiques
             • Recherche croissante d’un environnement et d’une qualité de vie meilleure (pollution, etc.)



Résultats attendus


             • Améliorer l’efficacité énergétique de l’éco-centre et de l’éco-quartier environnant tout
             en minimisant l’empreinte carbone associée,
             • Utiliser à plus grande échelle des ressources énergétiques renouvelables distribuées
             à proximité des lieux de vie et de travail
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                     Méthode et outils


                                                      L’Écocentre 2.0 en tant que bâtiment à énergie positive équipé de ses propres sources
                                                  d’énergie, telles que panneaux solaires photovoltaïques, systèmes de stockage d’énergie,
                                                  ou mini-éoliennes, et d’un système d’information intégré à ce bâtiment, doit permettre
                                                  une gestion énergétique optimale tant au niveau des moyens de production distribués au
                                                  sein du bâtiment que des points de consommation.


                                                  • Le déploiement sur le siège physique de l’écocentre de ressources d’énergie
                                                  renouvelables– solaire, éolien ou géothermie – et de stockage d’énergie (batteries
                                                  connectées au réseau, stockage à air comprimé) optimisera la quantité d’énergie
                                                  pouvant être fournie directement au niveau de l’infrastructure (transformée en centrale
                                                  électrique virtuelle pendant certaines heures de la journée).


                                                  • Le déploiement de nouvelles infrastructures de transports collectifs autour
                                                  de l’écocentre permettra une récupération de l’énergie produite au niveau des
                                                  infrastructures de transport (matériels roulants et gares) et sa réinjection dans les
                                                  réseaux énergétiques urbains.

   72
                                                  • La mise en œuvre au sein de l’écocentre d’un système d’information permettra un
FICHE 7 - Consommation énergétique




                                                  suivi précis de la production énergétique, de la consommation et de l’empreinte
                                                  carbone. Ce système d’information devra être accessible aux usagers de l’écocentre
                                                  afin de les enrôler dans l’objectif de maîtrise de consommation énergétique.
                                                  L’ efficacité énergétique doit être à la fois une question d’équipement mais aussi
                                                  une question d’usages des nouvelles technologies et également de sensibilisation.

                                                  • La refonte des stratégies d’urbanisation permettra une prise en compte en amont des
                                                  enjeux énergétiques, environnementaux et de transports durables.


                                                       A l’image des premières ébauches réalisées dans le cadre de projets tels que Masdar
                                                  aux Emirats Arabes Unis, ces nouvelles plate-formes – opérées tant par les acteurs publics
                                                  que les opérateurs de service énergétique et de transport – permettront une allocation
                                                  transparente de la taxe carbone spécifiquement induite par les modes d’usage de chaque
                                                  utilisateur au niveau de l’éco quartier (entreprises, acteurs publics et citoyens).
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




   A savoir PARTENAIRE RESSOURCE


   H3C-énergies est une société indépendante de services et conseils en énergies qui a comme
   objectif, pour ses clients, d’inscrire les économies d’énergies dans une démarche pérenne de
   développement durable.
   H3C-énergies, bureau d’études et de conseils, décline son activité autour de trois axes
   majeurs : Assistance à Maîtrise d’Ouvrage en fournitures et services, Audit et instrumentation
   sur site, Assistance technique et expertise conseil.




                                                                                                                    73




                                                                                www.h3c-energies.com        FICHE 7 - Consommation énergétique




Effets induits


                 • Consommation de sa propre énergie renouvelable, et ce en fonction des tendances
                 économiques en temps réel des prix de l’électricité.
                 • Mise en place au sein des bâtiments des systèmes de gestion intelligents de l’énergie
                 permettant d’optimiser l’utilisation de l’énergie verte, d’augmenter la durée de vie des
                 équipements associés à la production et à la consommation d’énergie, de suivre en
                 temps réel les consommations et productions énergétiques des infrastructures, d’en
                 maîtriser les consommations liées à l’usage, etc.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                     Conditions de réussites


                                                  • Intérêt de « connecter » un écocentre avec l’ensemble des acteurs d’un écoquartier
                                                  car l’optimisation de l’énergie au niveau de l’éco-quartier repose sur l’optimisation de
                                                  chacune des infrastructures productrices et consommatrices d’énergie. Par exemple,
                                                  au sein d’une infrastructure, la solution de gestion de l’énergie devra faire l’agrégation
                                                  de toutes les sources de production, de consommation et de stockage afin d’en faire
                                                  l’optimisation.




   74
FICHE 7 - Consommation énergétique
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 8 - Interopérabilité

Comment organiser l’interopérabilité ?


Résultats attendus


              • Capacité de collaborer et d’échanger sur site ou intersite
              • Modèle économique optimisé
              • Support facilité › modèle industriel
              • Écocentre = l’endroit professionnel idéalement sécurisé et interconnecté pour travailler
              productivement



   A savoir INTEROPERABILITE GLOBALE
                                                                                                                 75
   Interopérabilité entre les différents acteurs (télétravailleur, partenaires, écocentres)




                                                                                                           FICHE 8 - Interopérabilité
   « L’interopérabilité est la capacité que possède un produit ou système à fonctionner avec
   d’autres produits ou systèmes, existants ou futurs, sans restriction d’accès ou de mise en
   œuvre »




                      Une “Interopérabilité Globale” de l’écocentre à l’écosystème
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                             Méthode et outils
                                              • S’appuyer sur des standards
                                              • Respecter les règles préconisées par la Gouvernance des écocentres
                                              • Avoir une bonne gestion des versions utilisées


                             Effets induits
                                              • Facilité de prise en main des outils par les usagers (Entreprise, Administration, Citoyens)
                                              et les Animateurs/exploitants
                                              • Liens entre Entreprise, Administration et l’écocentre autorisés et préconisés (Gouver-
                                              nance Entreprise et Administration)


                             Conditions de réussites
                                              • Travail préalable sur les infrastructures et services préconisés (gouvernance)
                                              • Respect des règles pour chaque Eco Centre (labellisation assujettie)
                                              • Support local et /ou mutualisé
                                              • Maintenir une plateforme pertinente et évolutive
  76                                          • Personnel formé
FICHE 8 - Interopérabilité




                                A savoir Interopérabilité des Technologies (T.I.C.)

                                Référentiel : Le RGI « Référentiel Global d’Interopérabilité » de l’administration française permet
                                d’identifier les besoins de base en matière d’interopérabilité T.I.C. avec 4 niveaux de classement
                                des préconnisations (Obligatoire, Recommandé, Déconseillé, Interdit).
                                Infrastructure IT : Le modèle « cloud computing » (virtualisation, puissance de calcul et de
                                stockage de l’information) en adoptant une solution de type ‘Partner’ permet une évolutivité
                                permanente et transparente pour les utilisateurs finaux en concilliant une maîtrise de
                                l’ensemble (en particulier sur le plan Green IT), un partage des coûts et un niveau de sécurité
                                suffisant.
                                Architecture : Le modèle d’architecture logicielle des écocentres devra être ouvert, et orientée
                                services (Web Software Oriented Architecture), ce qui offre des avantages d’interopérabilités
                                (interfaces indépendantes des plates-formes technologiques, granularité des échanges de
                                niveau « métier », fluidité des échanges (synchrone ou asynchrone) ; communications sur
                                des couches de transport hétérogènes ; intégration facile avec d’autres systèmes). Il est ainsi
                                compatible avec un modèle économique de consommation d’applications à la demande de
                                type SaaS (abonnement vs achat de licence) : gestionnaire de relation client (CRM), vidéo
                                conférence, gestion des ressources humaines, communications unifiées, travail collaboratif,
                                courriels, voire gestion électronique de document et ERP.
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 9 - Sécurité informatique,
Confiance Numérique  Législations

Comment faire du respect de la législation une
opportunité de mise en confiance des utilisateurs, 
des consommateurs, et des clients ?


Résultats attendus


             • Maitrise du Patrimoine informationnel de l’organisme
             • En France connaître ses obligations envers la Commission Nationale de l’Informatique
             et des Libertés (CNIL)
             • Comprendre les droits et obligations dans le cadre de l’utilisation de réseaux internes
             d’entreprises et de réseaux sociaux et de l’usage des données à caractère personnel
             en particulier                                                                                           77
             • Appliquer la législation et développer la confiance des utilisateurs




                                                                                                          FICHE 9 - Sécurité informatique, Confiance Numérique
             • Intégrer l’encadrement juridique et technique préalablement aux transferts ou
             utilisation de données hors de la France
             • Conformité des traitements de données à caractère personnel en France, au sein de
             l’Union Européenne(UE) et hors de l’UE




Moyens et méthodes


             • Mettre en place un Correspondant Informatique et Libertés (CIL) mutualisé pour les
             acteurs de l’écocentre
             • Elaborer une charte d’utilisation des outils collaboratifs et réseaux sociaux en interne
             de l’écocentre (médias sociaux, d’entreprise, interne ou externe, microblogging, etc.)
             • Charte d’utilisation des ressources informatique
             • Outils, méthodologies et Formations pour amener les organismes à disposer d’un
             niveau conforme et à le maintenir sur le long terme
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                       Effets induits


                                                                        • Maitrise du Patrimoine informationnel de l’organisme
                                                                        • Pérennisation des outils et processus mis en œuvre
                                                                        • Développement d’une image citoyenne de l’organisme cadrant avec la Responsabilité
                                                                        Sociale d’Entreprise (RSE) et le développement durable
                                                                        • Permettre aux collaborateurs de disposer d’un cadre normé leur permettant de
                                                                        travailler d’une manière sereine et pour expérimenter, le cas échéant des nouveaux
                                                                        canaux , un atout et challenge important pour l’organisation
                                                                        • Mutualisation des compétences du Correspondant Informatique et Libertés (CIL)



                                                       Conditions de réussites


                                                                        • Compréhension par chacun des définitions :
                                                                           • Donnée à caractère personnel : toute information relative à une personne physique
                                                                           identifiée ou qui peut être identifiée,
     78
                                                                           • Traitement de données à caractères personnel : toute opération ou tout ensemble
FICHE 9 - Sécurité informatique, Confiance Numérique




                                                                           d’opérations portant sur de telles données,
                                                                           • Responsable de traitement : il s’agit, sauf désignation expresse par les disposi-
                                                                           tions législatives ou réglementaires relatives à ce traitement, de la personne, de
                                                                           l’autorité publique, du service ou de l’organisme qui détermine les finalités et
                                                                           les moyens du traitement.


                                                                        • Prise en compte des responsabilités et obligations en tant que détenteur de données
                                                                        personnelles : 
                                                                           • La finalité ; Les droits des personnes ;
                                                                           • La sécurité des fichiers ; La confidentialité des données ;
                                                                           • L’ information des personnes ; La durée de conservation des informations ;
                                                                           • Les formalités pouvant aller vers une autorisation de la CNIL.
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




Points de vigilance


             • L’exigence réglementaire :
                 • Connaitre et préserver les données administratives
                 • Appliquer le protocole d’accueil des personnes étrangères
                 • Respecter les droits d’auteur (Gestion des licences)
                 • Assurer la formation et l’appropriation des principes fondamentaux de la protection
                 des données personnelles et des obligations relatives à leurs usages


             • Charte d’engagements sur le droit à l’oubli numérique :
                 • Faciliter l’exercice d’un droit de suppression des informations sur une personne,
                 pouvant être publiées par des tiers et susceptibles d’être un jour préjudiciables
                 (blogs, réseaux sociaux, sites de partage de vidéos ...)
                 • Améliorer la transparence de l’exploitation des traces de navigation à des fins
                 commerciales (informations enregistrées à l’insu des internautes qui permettent
                 de dresser des profils très détaillés sur les comportements et les goûts de chacun)

                                                                                                                        79
             • Site internet – portail des Écocentres 2.0 :




                                                                                                            FICHE 9 - Sécurité informatique, Confiance Numérique
                 • Les sites «vitrines», institutionnels, sont dispensés de déclaration, s’ils ont un but
                 d’information ou de communication externe et qu’ils respectent les règles prévues
                 dans la dispense de déclaration n°7 adoptée par la CNIL
                 • Les autres sites internet qui ont un champ plus largedoivent soit être déclaré auprès
                 du CIL ou autorisé par la CNIL.


             • Traitements de données à caractère personnel: Tous les traitements de données à
             caractère personnel (Informatisés ou dossiers papier) doivent être mis en œuvre, dans la
             plupart des cas, conformément aux prérogatives de la législation du pays ou est installé
             le Responsable de Traitement.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                          A savoir PARTENAIRE RESSOURCE

                                                                          ACTECIL SARL Protection des Données à Caractère Personnel
                                                                                    Conformité CNIL - Directive 95/46/CE

                                                          ACTECIL SARL Spécialiste du Conseil, Services et Outils pour accompagner les entreprises, les
                                                          collectivités publiques, les associations dans la mise en place des traitements de données à
                                                          caractère personnel dans le respect des obligations légales en France comme à l’étranger (loi
                                                          N° 78-17 dite ‘Informatiques et Libertés’ du 6 Janvier 1978 modifiée par la loi du 6 Août 2004,
                                                          Directive Européenne 95/46/CE et les législations propres à chaque pays de l’Union)




     80
FICHE 9 - Sécurité informatique, Confiance Numérique




                                                                                                                                          www.actecil.fr
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité

Comment les écocentres peuvent-ils favoriser
la mobilité durable ?


Résultats attendus


              • Limiter les temps de déplacement (trajets professionnels pendulaires)
              • Limiter l’impact environnemental lié aux déplacements professionnels
              • Limiter la pénibilité du travail liée aux déplacements professionnels
              • Favoriser la collaboration dans les déplacements professionnels
              • Favoriser le développement de nouveaux outils et de nouvelles pratiques
              de déplacement

                                                                                                                  81
   Focus Aires métropolitaines Rennes, Grenoble, Toulouse :




                                                                                                          FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité
   Avec l’ouverture généralisée de ses données publiques, Rennes métropole encourage la
   transparence et permet le lancement d’initiatives intéressantes concernant la mobilité.
   Rennes est maintenant la deuxième ville répertoriée dans l’application isokron, plateforme
   en ligne permettant de planifier son temps de parcours en transport en commun. L’internaute
   doit simplement indiquer un emplacement sur la carte de la ville, et il voit ensuite s’afficher
   les zones qu’il peut atteindre en métro en moins de 15 minutes, moins de 30 minutes, etc.
   Les données sont traitées en temps réel, et leur représentation permet ainsi d’éviter les zones
   d’encombrement (http://www.isokron.com/).

   Deux autres initiatives ambitieuses d’information multimodale à l’échelle d’une agglomération
   concernent la GMCD à Grenoble et le SGGD à Toulouse.

   Le projet de GMCD (Gestion Multimodale Centralisée des Déplacements) a vu le jour
   en 1998. Il a pour mission de mettre à disposition des usagers des services d’information
   (serveur téléphonique, SMS, site internet) sur les transports en commun, les modes indivi-
   duels motorisés et les modes doux, de regrouper l’ensemble des acteurs des transports de
   l’agglomération au sein d’un bâtiment commun (Conseil Général, exploitants des transports en
   commun, ville de Grenoble, compagnies de taxis...) et de mettre en place un système informa-
   tique « ...visant à faciliter la coordination de ces acteurs et l’élaboration des informations... ».
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                         La GMCD veut proposer un site opérationnel qui soit capable de proposer des itinéraires
                                         intermodaux avec une prise en compte de temps de parcours variables selon l’heure de départ.
                                         Pour cela, le calculateur tient compte d’un niveau de trafic moyen observé aux différentes
                                         périodes de la journée. Ce calculateur permet l’utilisation du véhicule privé uniquement à
                                         partir de l’origine du déplacement.

                                         À Toulouse, le SGGD (Système Global de Gestion des Déplacements) vise également à regrouper
                                         exploitants et systèmes informatiques autour de deux missions : d’une part, l’information des
                                         usagers au travers d’une centrale de mobilité et d’autre part, l’étude de la mobilité au moyen
                                         d’un observatoire des déplacements.

                                         Extraits de : « Optimisation d’itinéraires multimodaux fondée sur les temps de parcours à
                                         l’échelle d’une agglomération urbaine dense », Aurélie Bousquet, Thèse de l’Ecole Nationale
                                         des Travaux Publics de l’Etat, février 2011.



                                      Moyens et méthodes


                                                       • Développer les services mutualisés ou partagés distants ou en local (livraison groupée
                                                       de courses sur le lieu de travail, pressing, crèche, ...)
   82                                                  • Faire de l’écocentre un lieu d’apprentissage informel de nouvelles mobilités
FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité




                                                       • Favoriser l’émergence d’une communauté d’usagers avancés (lead users) et les discours
                                                       prescriptifs
                                                       • Mettre à disposition des services (voitures électriques partagées, covoiturage, systèmes
                                                       d’information transport)
                                                       • Simplifier l’accès et l’accessibilité
                                                       • Inciter financièrement les usagers finaux et les entreprises
                                                       • Analyse des usages : observation des pratiques individuelles et des processus organi-
                                                       sationnels (approches qualitatives) et analyse des flux (approches quantitatives)



                                      Effets induits


                                                       • Favorisation des reports modaux : de l’autosolisme vers les véhicules partagés, les
                                                       transports en commun (TC), le covoiturage
                                                       • Favorisation du déport vers des modes moins polluants que le véhicule individuel
                                                       thermique (exemple : le véhicule électrique - VE)
                                                       • Diminution des coûts de déplacement
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




             • Développement de l’interconnaissance entre les salariés
             • Limitation des micro-déplacements tout au long de la journée
             • Diffusion de la connaissance des modes de transport alternatifs (ex. VE)




   A savoir RENAULT

   Avec la diversification des moyens de se déplacer, le modèle économique de la vente de
   voiture perd de l’intérêt. Renault l’a bien compris et propose de plus en plus à ses clients des
   services de transport plutôt que de l’achat de biens.

                                                      L’a s s i s t a n c e e t l ’a c c o m p a g n e m e n t
                                                      numérique sur un trajet grâce à des applica-
                                                      tions smart phones favorisent l’optimisation
                                                      des déplacements ; la location de véhicule
                                                      permet de réduire l’utilisation d’un transport
                                                      individuel au strict minimum ; le partage de
                                                      voiture électrique fait baisser l’empreinte
                                                      environnementale. Ces différents services
                                                      encouragent la nouvelle mobilité.                                  83




                                                                                                                 FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité
Conditions de réussites


             • Implication des partenaires : entreprises, transport public et individuel
             • Transformation des comportements sur le moyen et le long terme



Points de vigilance


             • Veiller à l’intermodalité des transports
             • Dans le cas du covoiturage : problématique de la confiance et de la coordination et,
             parallèlement, problématique de la masse critique
             • Dans le cas de l’autopartage : quelle échelle de développement ? (Écocentre, quartier,
             ville ?)
             • Dans le cas des services mutualisés ou partagés : problématique de la masse critique
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                         A savoir Appels à projets - Mobilité

                                         Les investissements d’avenir dans le domaine des transports visent les nouveaux modes de
                                         transports et les générations futures de véhicules plus économes et plus performants sur le
                                         plan environnemental :


                                                                1- Appel à Manifestations d’Intérêt «Mobilité» - déplacements
                                                             quotidiens des personnes et acheminement final des marchandises : des
                                                             projets de plus de 5M€ pour une date limite de dépôt le 20/05/2011 à
                                                             15h00




                                                                2- Appel à projets de RD « Systèmes de Transport Intelligents » du
                                                             Fonds national pour la Société Numérique - Usages, services et contenus
                                                             numériques innovants : date limite de dépôt le 31/05/2011 à 12h00


   84
FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité




                                                                3- Appel à Manifestations d’Intérêt - Expérimentations liées aux infras-
                                                             tructures de recharge pour les véhicules électriques et hybrides rechar-
                                                             geables : des projets de plus de 5Md pour une date limite de dépôt le
                                                             14/06/2011 à 12h00

                                                                                                   www.developpement-durable.gouv.fr
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 11 - Utilisateurs

Comment attirer, satisfaire et fidéliser les utilisateurs ?


Résultats attendus


             • Construire les outils de visibilité, d’attractivité et de marketing pour le futur usager
             • Proposer des dispositifs d’animation, d‘interactions, et de formation au service des
             utilisateurs
             • Expérimenter des solutions de créativité pour et par les usagers (innovation ouverte,
             innovation par les usages)
             • Disposer des outils d‘évaluation, de fidélisation et de satisfaction des usagers




                                                                                                               85




                                                                                                          FICHE 11 - Utilisateurs




                                     Les usagers des écocentres et leurs besoins
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                          Moyens et méthodes


                                           • Applications smartphone interactives de découverte des écocentres (ludique,
                                           attractive, réalité augmentée, etc.)
                                           • Dispositifs d’interactions, murs conversationnels, dispositifs d’apprentissage, tableau
                                           blanc interactif, etc.
                                           • Outils de mise en place de Fab Labs, Creative Labs, Living Labs, etc.
                                           • Tableau de bord, montre verte individualisée, carte d’identité virtuelle, carte à points,
                                           bilans carbone individualisés, etc.


                          Effets induits


                                           • Innovation de services et innovation par les services


                          Conditions de réussites


                                           • Approche centrée sur l’utilisateur (user centric)
  86
                                           • Offre de services attractive, innovante et différenciante
FICHE 11 - Utilisateurs




                          Points de vigilance


                                           • Hétérogénéité des plateformes




                             Pour aller plus loin... startEco 2.0

                             Le Cluster Green and Connected Cities avec l’Ecole de Management des Systémes d’Infor-
                             mation à Grenoble (EMSI-GEM) propose un projet qui porte sur l’animation des écocentres, les
                             interfaces d’utilisation et de création, et l’attractivité et la fidélisation des usagers. Le rapport
                             de mission qui sera présenté en juin 2011 proposera les outils pour accompagner l’utilisateur
                             tout au long du cycle de la relation client (CRM). Les dynamiques employées dans l’univers du
                             jeu seront mises à contribution pour inciter l’usager à réduire son empreinte environnementale.
                                                                                             www.greenandconnectedcities.eu
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 12 - Usages

Quels sont les usages pressentis dans un écocentre et comment
développer les pratiques des utilisateurs ?


Résultats attendus


             • Recenser des usages pressentis dans les écocentres
             • Favoriser l’émergence de nouveaux usages (et potentiellement de nouvelles activités
             économiques)
             • Former les utilisateurs aux usages (au moins les usages génériques)
             • Mesurer les usages (quantitatif et qualitatif )



                                                                                                              87




                                                                                                          FICHE 12 - Usages

Méthode et outils


             • Mettre à disposition des services et simplifier au maximum l’accès à ces services
             (accueil, accessibilité, pédagogie, etc.)
             • Favoriser les croisements : lieux d’échanges, les rencontres imprévues le co-working,
             les constructions de projets en mode ouvert, la fertilisation croisée, ouvrir l’innovation
             pour les nouveaux services.
             • Laisser des « espaces » de liberté pour permettre les détournements d’usages. Faire
             connaître, valoriser ces détournements (ex : réseau social d’échange de pratiques de
             l’écocentre)
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                     • Se mettre en relation avec d’autres écocentres (ouvertures, éviter le cloisonnement
                                     de l’écocentre)
                                     • Indicateurs d’usages (nombres d’utilisateurs, satisfaction, etc.)




 88
FICHE 12 - Usages




                    Effets induits


                                     • Gain de temps, économies de ressources, etc.
                                     • Création de liens sur le territoire
                                     • Amélioration de la qualité de vie
                                     • Valorisation d’actions individuelles ou de groupes

                    Conditions de réussites


                                     • Risque de fracture (sociale, territoriale, etc.)
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 13 - Offre de services
Résultats attendus


                 • Structuration de l’offre de services adaptés aux spécificités territoriales et aux besoins
                 des acteurs

Méthode et outils


                 • Identifier des acteurs locaux, futurs usagers des écocentres et faire exprimer les
                 besoins, les attentes en termes de services
                 Outils :
                 • Identification d’un noyau de personnes « ressources »
                 • Grille d’entretien
                 • Identifier et connaître les services existants ou en projet à proximité de l’implantation
                 de l’écocentre : type de services, leur structuration...
                 • Evaluer les demandes et attentes des consommateurs locaux
                                                                                                                      89




                                                                                                                FICHE 13 - Offre de services
Outils


                 • Données générales sur le marché (études consommation)
                 • Entretiens avec les consommateurs (habitants, associations, collectivités...), question-
                 naires complémentaires
                 • Analyser les différentes informations et en tirer des conclusions sur les manques et
                 les besoins sur le territoire, en termes d’offre et de demande de services, et mesurer
                 l’adéquation entre les deux


Effets induits


                 • Recueil d’informations de terrain pas forcément visibles
                 • Adaptation et diversification des services
                 • Meilleure appropriation de l’écocentre
                 • Augmentation de l’attractivité et de l’usage de ces lieux
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                               Conditions de réussites


                                             • Elaboration de l’offre de services en fonction des spécificités de chaque territoire
                                             accueillant un ou des écocentres
                                             • Offre de services fondés sur la demande




                                  A savoir appels à projets - ville numérique

                                                                           OFFRE DE SERVICES
                                  A SAVOIR APPELS A PROJETS - Ville numérique
                                  Les investissements d’avenir dans le domaine de la ville numérique sont lancés :
                                  • Appel à projets de RD « Ville Numérique » du Fonds national pour la Société Numérique
                                  - Usages, services et contenus numériques innovants : date limite de dépôt le 31/05/2011 à
                                  12h00.
                                  • Appel à Manifestations d’Intérêt «Investissements services, contenus et usages numériques»
  90                              – avec parmi huit secteurs soutenus un volet « Ville numérique » :
                                  Sa publication le 18 mars 2011 marque l’ouverture d’un dispositif permanent à travers lequel
FICHE 13 - Offre de services




                                  le Fonds pour la Société Numérique (FSN) instruira les projets au fil de l’eau, sur une durée
                                  indicative de 5 ans. Les montants des projets sont de l’ordre de 1 M€ à plusieurs dizaines de
                                  millions d’euros.

                                  Afin de répondre aux enjeux environnementaux, de mobilité et de compétitivité pour la ville
                                  de demain et ses usagers (habitants, professionnels, touristes,...), le FSN souhaite accompagner
                                  les entreprises sur les thèmes liés aux services et dispositifs numériques liés à l’environnement
                                  et sur les télécentres, et en particulier :
                                  • les projets de réseaux de télécentres en territoire urbain ;
                                  • les services et dispositifs numériques associés aux télécentres (réservation, sécurisation des
                                  accès, visioconférence,...).

                                  Le FSN s’intéressera également aux projets de services numériques relatifs :
                                  • aux activités à destination des acteurs de l’aménagement, de l’immobilier, des infrastructures
                                  et de la sécurité ;
                                  • au maintien du lien social et l’intelligence collective (entre quartiers, habitants, communautés,...) ;
                                  • aux activités et services marchands de proximité (commerce, loisirs, tourisme,...).
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 14 - Services TIC liés au travail
dans les Ecocentres

Quels services TIC distants et en local pour favoriser
l’activité de travail dans les écocentres ?


Résultats attendus


             • Renforcement de l’émergence d’une recomposition des lieux de travail
             • Valorisation de plus en plus forte du travail à distance
             • Multiplication des organisations éclatées sur le territoire



Méthode et outils
                                                                                                                        91




                                                                                                           FICHE 14 - Services TIC liés au travail dans les Ecocentres
             • Créer et développer le sentiment d’appartenance à l’organisation délocalisée
             • Impliquer les salariés qui travaillent à distance dans la vie de l’organisation, ce qui
             conduit à :
             - Réduire les risques de perte de contact entre salariés et organisation en maximisant
             la joignabilité des salariés distants
             - Développer la communication informelle à distance : services de présence à distance
             (téléprésence)
             • Développer la socialisation et la communication in situ des salariés des diverses organi-
             sations (par exemple par messagerie instantanée interne)
             • Analyses d’usage (approches sociologiques et marketing)
             - Observation de l’activité
             - Etude des processus organisationnels
             - Approches marketing pour susciter l’adhésion de nouveaux utilisateurs
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                              Effets induits


                                                                               • Développement de nouveaux usages non directement liés à l’activité de travail
                                                                               (communication informelle, lien social in situ, culture...)
                                                                               • Attractivité du territoire pour de nouvelles entreprises
                                                                               • Etablissement d’interconnaissances et de relations de confiance entre les salariés in situ




                                                              Points de vigilance


                                                                               • Acceptabilité sociale de la nouvelle organisation du travail
                                                                               • Accessibilité sociale des nouveaux dispositifs socio-techniques
                                                                               • Réticences du management vis-à-vis de l’éloignement des salariés



                                                                 Pour aller plus loin... kitEco 2.0
     92
FICHE 14 - Services TIC liés au travail dans les Ecocentres




                                                                 Le Cluster Green and Connected Cities avec L’École de Management des Systèmes d’infor-
                                                                 mation à Grenoble (EMSI-GEM) a développé un projet portant sur l’infrastructure des systèmes
                                                                 d’information pour les écocentres.
                                                                 Le rapport de mission présente entre autre un inventaire des outils disponibles pour
                                                                 accompagner entreprises et salariés dans l’expérimentation d’un travail à distance de nouvelle
                                                                 génération dans les écocentres.
                                                                                                                                  www.greenandconnectedcities.eu
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 15 - Gouvernance

Quelle gouvernance pour les écocentres ?


Résultats attendus


             • Gestion de l’écocentre : fonctionnelle  opérationnelle
             • Organisation des instances de fonctionnement de l’écocentre
             • Développement des relations avec le réseau des écocentres
             • Organisation de l’activité opérationnelle avec l’équipe de salariés
             • Définition des axes d’orientation stratégique
             • Elaboration et ajustement périodique de la stratégie
             • Mesure de l’effectivité
             • Gouvernance équilibrée et cohérente avec les enjeux du développement durable            93




                                                                                                  FICHE 15 - Gouvernance




                		        Enjeux du développement durable


Méthode et outils
             • Comité de gouvernance : Président / Vices Présidents par commission
             • Participation des membres constituant la personne morale Ecocentre 2.0
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                          • Commissions thématiques (animationcommunication, servicesusages, ...) pour
                                          impliquer les utilisateurs
                                          • Définir une thématique annuelle et une programmation annuelle (en lien avec des
                                          programmations existantes sur le territoire : associations, organismes culturelles, ...).
                                          • Réciproquement, faire participer les gestionnaires de l’Écocentre 2.0 dans les instances
                                          territoriales. (Ex : Commission consultative du service public local).




  94
FICHE 15 - Gouvernance




                                                              Schéma de principe de la gouvernance


                         Effets induits


                                          • Participation citoyenne dans le développement de l’écocentre
                                          • Ouvertures pour des partenaires publics/privés


                         Points de vigilance


                                          • Mobilisation des membres du Conseil de gouvernance
                                          • Participation équilibrée entre les différents organismes composants le Conseil de
                                          gouvernance
                                          • Ouverture pour permettre l’entrée de nouveaux membres
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 16 - Animation

Comment faire des écocentres des lieux vivants ?
Comment organiser l’animation ?


Résultats attendus


                 • Mise en œuvre de services aux utilisateurs de l’écocentre
                 • Participation des utilisateurs
                 • Développement de nouveaux services
                 • Mesure de satisfaction (usagers)



Méthode et outils
                                                                                                                  95




                                                                                                              FICHE 16 - Animation
                 • S’appuyer sur une programmation
                 • Constituer une équipe d’animation et fixer des objectifs
                 • Identifier des espaces d’information (lieu, plages horaires, réseau sociaux, etc.)
                 sur les services
                 • Faire contribuer les utilisateurs (promoteurs) à cette animation
                 • Développer l’évènementiel
                 • Identifier les besoins spécifiques des usagers pour offrir une animation diverse en
                 termes de formation, de créativité



Effets induits


                 • Création de liens sur le territoire et échanges de services (valorisation des individus)
                 • Renforcement d’une culture partagée du sens et de l’utilité de ces lieux
                 • Prolongation de l’animation hors de l’écocentre (implication des associations, commer-
                 çants, etc.)
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                       Conditions de réussites


                                    • Recrutement d’un animateur dès la mise en œuvre du projet



                       Points de vigilance


                                    • Conserver une thématique dans l’animation et s’assurer de ne pas perdre l’identité (et
                                    les fonctions primaires) de l’écocentre




 96
FICHE 16 - Animation
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 17 - Communication

Quelle communication mener pour
la bonne conduite du projet ?


Résultats attendus

             • En phase amont, faire connaître l’idée du projet pour constituer une équipe de projet,
             la recherche de partenaires, des financeurs, un terrain propice à la mise en place de
             l’expérimentation, etc.
             • Faire connaître le projet pour le faire vivre et assurer sa pérénité : communication
             autour du service et des prestations fournies, des événements, etc..


Méthode et outils

             • Un plan de communication ; Des documents : affiches, plaquettes, etc.                         97
             • Un lancement presse ; Des événements réguliers




                                                                                                        FICHE 17 - Communication
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                           Effets induits


                                            • L’arrivée de nouveaux partenaires et financeurs
                                            • Du buzz ; Des articles presse ; etc.


                           Conditions de réussites


                                            • Tout comme l’animation la communication est un élément important du projet : il
                                            faut donc y consacrer du temps, du budget et du savoir faire de professionnel : No
                                            communication = no success !



                              A savoir Stratégie de Communication


                              Elle doit prendre en compte trois axes :
                              • Communication interne, à l’intérieur du réseau des usagers pour participer au partage et à la
                              diffusion des informations et appréhender les besoins des entreprises membres ou partenaires
  98                          de l’écocentre
                              • Communication externe, à l’attention des partenaires et des autres communautés d’acteurs
FICHE 17 - Communication




                              du développement économique durable pour promouvoir le territoire, ses expérimentations,
                              projets et services autour des écocentres
                              • Communication institutionnelle qui vise à assurer la gestion du capital « image » du lieu
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 18 - Innovation sociale et trans-
versale

Comment promouvoir l’innovation ?


Résultats attendus
                 • Développer des groupements et associations autour des métiers du numérique, ayant
                 un rôle de « moteur d’innovation » pour sensibiliser les utilisateurs, créer des laboratoires
                 d’innovation, et informer le public des évolutions et tendances
                 • Développer les coopérations et les innovations citoyennes (innovation ouverte et
                 transversale prenant en compte les dimensions sociales)


Méthode et outils
                 • Les living labs, dispositifs d’innovation, qui se développent en Europe et ailleurs : « Ce
                 sont des dispositifs d’open innovation (ils sont multipartenaires) et d’innovation
                 ascendante (ils mettent les usagers-citoyens au cœur du processus d’innovation) » Eric                    99
                 Seulliet, directeur de La Fabrique du Futur, coordinateur de 3D Living innovation.




                                                                                                                 FICHE 18 - Innovation sociale et transversale
                 • Les living labs sont des moyens performants pour co-produire des solutions nouvelles
                 dans tous les domaines, y compris dans le domaine sociétal. La démarche de Living Lab
                 associe les consommateurs, les entreprises, la formation, la recherche et les collectivités
                 dans une démarche de co-création pour le développement de services nouveaux.
                 • Basés sur Internet, les services offerts par les Livings Labs permettent aux utilisateurs
                 de prendre une part active dans la recherche et l’innovation. Le partage des idées
                 innovantes, la stimulation réciproque, le croisement des savoir faire, tel est l’essence
                 d’une innovation citoyenne coopérative.


Effets induits
                 • Basculement vers une économie de l’usage et de la mutualisation
                 • Relations de partenariats innovants et de coopétition qui intègrent l’habitant au cœur
                 des projets
                 • La ville devient le champ d’expérience et de réalisation de multiples initiatives, le point
                 central et concret des démarches qui se tissent avec les habitants au quotidien pour le
                 développement durable d’une ville renouvelée, inventive, sociale, vivante et solidaire
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                   Pour aller plus loin... L’innovation par les usages


                                                   Des exemples originaux d’innovation ouverte : les « living-labs »
                                                   L’idée qui sous-tend les « living labs » est que l’innovation doit prendre en compte les dimensions
                                                   sociales, que le laboratoire, espace où l’on expérimente et teste de nouvelles idées ou technologies,
                                                   doit être en prise avec la réalité sociale.
                                                   D’où l’idée de « lieux » d’innovation et d’expérimentation présents sur le terrain, impliquant des utilisa-
                                                   teurs d’une manière particulière. Il s’agit d’ouvrir le processus de design et d’innovation en y intégrant
                                                   le bénéficiaire ultérieur comme un véritable acteur et partenaire. On parle alors de co-design, voire
                                                   de « crowdsourcing ».
                                                   Un « living lab » est un environnement de test et d’expérimentation grandeur nature où des utilisateurs
                                                   et des producteurs co-créent des innovations. La commission européenne caractérise les « living lab »
                                                   comme des partenariats publics-privés pour l’innovation ouverte et participative.

                                                   Un « living lab » a quatre activités principales :
                                                   • co-création : co-design par les usagers et les producteurs
                                                   • exploration : découvrir les usages émergents, les comportements et nouveaux marchés
                                                   • expérimentation : mise en oeuvre de scénarios d’usage dans des communautés d’utilisateurs
                                                   • évaluation : validation des concepts, des produits et des services en regard de critères socio-ergono-
100                                                miques, socio-cognitifs et socio-économiques
                                                   Source : http//www.erasme.org
IFICHE 18 - nnovation sociale et transversale




                                                   Conditions de réussites
                                                   • La coopétition, association de comportements stratégiques de coopération et de compétition,
                                                   génératrice de valeurs pour l’ensemble des acteurs
                                                   L’innovation ascendante conduit notamment à l’ouverture de « laboratoires d’usage » ; l’observation
                                                   des utilisateurs en situation, l’analyse de leurs réactions, la prise en compte de leurs suggestions ...
                                                   permet d’anticiper les chances de réussite d’un produit innovant sur un marché donné et de faciliter
                                                   la transition de prototypes RD vers des produits innovants réellement adaptés aux usages.
                                                   En 2006, IBM a ainsi ouvert son Centre de Solution Métiers au sein du centre de démonstration clients
                                                   de la Gaude, près de Nice. Le CNRS compte plusieurs laboratoires d’usage dont le LUTIN (Laboratoire
                                                   des Usages en Technologies d’Information Numérique). L’équipe Usages de MINATEC IDEAs Laboratory
                                                   s’inscrit également dans cette logique :
                                                   Ad Valor, SARL créée en 1999, exploite, développe et commercialise la méthode CAUTIC
                                                   (Conception assistée par l’usage pour les technologies, l’innovation et le changement). Cette méthode,
                                                   lancée à l’initiative de Philippe Mallein en 1996, cherche à anticiper la réaction des utilisateurs face à
                                                   un produit ou à un service novateur. L’idée qui sous-tend l’ensemble de ces « living lab » est bien que
                                                   l’innovation doit prendre en compte les dimensions sociales.
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 19 - Outils juridiques-
Réglementation

Quel montage juridique pour les écocentres ?


Résultats attendus


             • Gestion fluide et efficace du service : il ne faut pas ralentir la gestion du service par des
             procédures administratives trop lourde. En ce sens la gestion privée serait probablement
             plus adaptée.
             • Equilibre financier de l’écocentre : Il est indispensable que les dépenses et les recettes
             s’équilibrent. L’écocentre ne doit pas être un centre de coût, il peut être conçu comme
             un centre de profit.
             • Fonctionnement transparent et contrôlable : si la gestion de l’écocentre est laissée à
             l’initiative privée, la collectivité doit tout de même garder un œil sur le fonctionnement
             de l’écocentre. Ainsi, l’entreprise privée ou l’association devront rendre des comptes à                    101
             l’entité publique.




                                                                                                               FICHE 19 - Outils juridiques-Réglementation
Méthode et outils


             • le projet à l’initiative publique avec plusieurs montages possibles :


                 Un marché public : « un contrat conclu à titre onéreux entre les pouvoirs adjudicateurs
             définis à l’article 2 et des opérateurs économiques publics ou privés, pour répondre à leurs
             besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services. »
                 Cette forme de marché est peu adaptée ici car elle ne permettrait pas d’atteindre
             notre objectif de gestion fluide et efficace du service, de part la lourdeur imposée par les
             principes de la commande publique.
                 De plus, dans un contexte de restriction budgétaire, ce montage implique que la
             collectivité dispose de crédits suffisants pour mettre en place le projet.
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                             Une délégation de service public : « un contrat par lequel une personne morale de droit
                                                          public confie la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire
                                                          public ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée au résultat de l’exploitation
                                                          du service. Le délégataire peut être chargé de construire des ouvrages ou d’acquérir des
                                                          biens nécessaires au service. »
                                                               Cette forme de contrat est plus intéressante car elle permet la gestion administrative
                                                          et financière du service par un opérateur privé. Egalement, la délégation de service public
                                                          permet à l’entité publique de garder un certain contrôle sur le délégataire. La collectivité
                                                          reste responsable du service mais les risques et périls sont supportés par l’opérateur privé.
                                                              		
                                                              Un bail emphytéotique administratif (BEA) est un contrat qui permet de renforcer les
                                                          droits des occupants du domaine public des collectivités territoriales et des établissements
                                                          de santé, favorisant la valorisation du domaine public, notamment par le financement
                                                          privé d’ouvrages publics. Il permet à une collectivité territoriale propriétaire d’un bien
                                                          immobilier de le louer à un tiers qui pourra construire un ouvrage sur le domaine public et
                                                          ensuite le louer à la collectivité propriétaire du terrain. Il confère des droits réels au preneur.
                                                              Cette forme de contrat est intéressante pour la collectivité car elle permet de laisser
                                                          la gestion du service à un opérateur privé, comme la délégation de service public mais
                                                          a également un autre avantage quant à la souplesse de sa mise en œuvre  : pas de
                                                          concurrence entre les candidats, pouvoir de résiliation unilatérale de la collectivité...
102
FICHE 19 - Outils juridiques-Réglementation




                                                             Un contrat de partenariat public privé : permet à une collectivité publique de confier
                                                          à une entreprise la mission globale de financer, concevoir tout ou partie, construire,
                                                          maintenir et gérer des ouvrages ou des équipements publics et services concourant aux
                                                          missions de service public de l’administration, dans un cadre de longue durée et contre un
                                                          paiement effectué par la personne publique et étalé dans le temps.
                                                               Cette forme de contrat à la disposition de la collectivité a également l’avantage de la
                                                          gestion privée du service et de nombreux autres : l’accélération par le préfinancement de
                                                          la réalisation des projets ; une innovation qui bénéficie à la collectivité par le dynamisme et
                                                          la créativité du privé ; une approche en coût global ; une garantie de performance dans le
                                                          temps ; une répartition du risque optimale entre secteur public et privé, chacun supportant
                                                          les risques qu’il maîtrise le mieux.
                                                               Cependant sa mise en place est plus complexe car le recours à ce type de
                                                          contrat doit être justifié : complexité du projet, caractère d’urgence, ou bilan entre
                                                          les avantages et les inconvénients plus favorable que ceux d’autres contrats de la
                                                          commande publique.
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




               • le projet écocentre à l’initiative privée avec plusieurs montages possibles:

    = public Contrat             Propriété      Investis-       Risque     Exploitation Durée
                                 des actifs     sement          commercial maintenance
    = privé
                                                en capital
Public           Régie directe

Partenariat      Contrat de
                                                                                              1-2 ans
Public Privé     service

                 Contrat de                                                                    3-5 ans
                 gérance

                 Affermage                                                                    8-15 ans

                 Concession
                                                                                               25-30 ans
                 existant

                 Concession à                                                                  20-30 ans
                                     puis             
                 construire                                                                    ou plus                     103




                                                                                                                 FICHE 19 - Outils juridiques-Réglementation
                 Privatisation

                    La collectivité trouve un partenaire privé (association ou entreprise) et lui garantit une
               utilisation minimum des installations mises à disposition afin que ce dernier ne puisse
               amortir le risque. (exemple : propose de louer 1/3 des postes de travail...)
                 La collectivité donne à l’opérateur privé, association ou entreprise, une subvention de
               démarrage, de fonctionnement, d’équilibre, assortie d’une convention d’objectifs.
                  Entre la régie directe de l’ouvrage par l’autorité publique et la privatisation, plusieurs
               formes de partenariat peuvent exister.


                  Le contrat de partenariat public privé est un ensemble d’innovations organisationnelles :
               • financement par consortium privé (loyers échelonnés sur plusieurs dizaines d’années)
               • conception, réalisation, gestion dans un contrat global avec indicateurs de performance
               • mise en concurrence des consortiums sur la base d’un programme fonctionnel enrichi
               dans le cadre d’un dialogue compétitif
               • l’autorité publique n’est plus le maître d’ouvrage, mais le commanditaire d’un service
               rendu et l’évaluateur de la qualité de ce service
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                              Effets induits


                                                               • Le niveau d’implication de la collectivité dans le projet. De nombreux montages
                                                               juridiques existent, la collectivité doit préalablement définir son degré d’engagement
                                                               dans le projet. (exemple : DSPcontrat de partenariat subvention)
                                                               • La durée de portage du projet. Il faut tenir compte également de la durée des
                                                               contrats. Une délégation de service public dure de 10 ans à 30 ans, la durée d’un contrat
                                                               de partenariat dure le temps d’amortir les investissements, la durée du bail emphytéo-
                                                               tique est plus souple, entre 18 et 99 ans...



                                              Conditions de réussites


                                                               • Bien définir les services qui seront rendus dans l’écocentre : plus il y a de services, plus
                                                               le contrat à conclure sera complexe. Le type de contrat envisagé doit correspondre à la
                                                               capacité de l’entité publique de définir les besoins.
                                                               • Sécuriser le choix et mettre en œuvre le montage avec le concours d’une expertise.
                                                               Le montage juridique est primordial afin de garantir le succès de l’écocentre : la liberté
104                                                            laissée à l’opérateur privé, l’investissement financier voulu par la collectivité, la durée
                                                               de portage... Beaucoup de facteurs entrent en compte, il est donc important de se faire
FICHE 19 - Outils juridiques-Réglementation




                                                               conseiller par un expert.
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 20 - Modèle(s) économique(s)

Quel(s) modèle(s) économique(s) pour les écocentres
adapté(s) aux enjeux du territoire ?

Résultats attendus


             • Rapprochement des modes de travail et de collaboration du Bassin de vie et non du
             bassin d’emploi
             • Déploiement des infrastructures et des services permettant aux populations d’exprimer
             leurs potentiels à 15’ minutes à pied de leur bassin de vie en alternance avec leur lieu
             de fonctionnement traditionnel
             • Maillage du territoire français d’écocentres permettant de collaborer à l’intérieur et
             à l’extérieur
             • Mise en place d’un modèle pérenne et donc profitable
                                                                                                                    105




                                                                                                            FICHE 20 - Modèle(s) économique(s)
Méthode et outils


             • Travailler sur 3 à 5 formats d’écocentres en fonction du lieu d’implantation (urbain,
             périurbain, rural)
             • Réfléchir sur le dimensionnement de l’écocentre: de quelques dizaines de m² à
             quelques milliers (200m² à 15 000m²)
             • Travailler entre Investisseurs Privés et Collectivités pour être en ligne sur la stratégie
             et les services à déployer
             • L’investissement privé doit permettre une gouvernance Entrepreneuriale qui devrait
             constituer une garantie de succès
             • Collaborer entre « Incubateur d’écocentre (Consortium d’Entreprises) » qui va
             rechercher et travailler avec les Investisseurs Privés et les Collectivités locales pour
             garantir une homogénéité, une filière et s’assurer des business Model (dans la mesure
             du possible) en apportant des outils transverses
             • Travailler sur la Communication Locale
             • Coopérer avec les associations de DRH des Grands Groupes
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                      • Travailler avec les Startups et TPE/PME pour démontrer l’apport des ces outils (via
                                                      Pépinières, CCI et MEDEF Locaux)
                                                      • Le modèle s’appuiera sur celui des smartphones avec apport de mur et d’infrastruc-
                                                      tures de travail et de communication
                                                      • Les structures rendant des services dans le centre seront redevables d’un paiement,
                                                      frais au gérant du centre, mais auront leur propre compte d’exploitation



                                     Effets induits


                                                      • Il n’y a pas un seul et unique modèle d’écocentre, donc chaque lieu aura son propre
                                                      compte d’exploitation
                                                      • De la même manière, la France étant potentielle à un très grand nombre d‘écocentres,
                                                      il y aura plusieurs types de consortiums ou d’angles d’approches pour répondre à ces
                                                      besoins de compétitivité et d’attractivité des Territoires
                                                      • Rentabilité d’un écocentre démonté : réplication (exemple la Hollande)
                                                      • Chaque centre est propice au co-working et à l’innovation
106                                                   • Chaque centre est créateur d’emploi entre 2 personnes pour les plus petits jusqu’à 3
                                                      à 5 postes pour 5000m² et en allant vers 7 à 10 emplois pour 15000m²
FICHE 20 - Modèle(s) économique(s)




                                     Conditions de réussites


                                                      • Consortium = fondation crédible pour trouver les Investisseurs et rendre le programme
                                                      homogène et de qualité
                                                      • Consortium = First Customer Engagement
                                                      • Business Model profitable qu’il soit privé ou en PPP
                                                      • Une grande place à l’humain et au savoir faire
                                                      • S’intégrer dans une perspective mondiale
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 21 - Evaluation, Indicateurs

Comment penser l’évaluation des écocentres ?


Résultats attendus
             • Disposer d’un dispositif méthodologique permettant de connaître et d’évaluer les
             usages des écocentres lors de leur fonctionnement, dans l’objectif d’y développer l’inno-
             vation et de faire évoluer les éco-centres en fonction des spécificités contextuelles et
             des besoins des acteurs concernés.
             • Concrétiser les actions du projet Ecocentre 2.0
             • Accompagner les différentes réorientations du projet Ecocentre 2.0 par un regard
             neutre et objectif
             • Pérenniser le projet


Méthode et outils
             • Evaluer l’avancement du projet
                                                                                                                             107




                                                                                                                     FICHE 21 - Evaluation, Indicateurs
                 Outils d’évaluation continue  : points d’étape visant à mesurer si les attentes et les
             objectifs envisagés sont respectés. En fonction des retours, envisager de manière collective
             les améliorations, nouvelles actions à conduire
                 Outils d’évaluation globale : mesure des impacts économiques, environnementaux et
             sociaux locaux (Critères quantitatifs, critères qualitatifs, critères d’utilité sociale : création de
             lien social, de nouvelles formes de solidarités, etc.)
             • Développer la co-conception en continu par l’implication croisée de parties prenantes,
             d’usagers et d’utilisateurs
             • Faire de chaque écocentre un Living Lab (www.openlivinglabs.eu), lieu d’observation,
             d’analyse et d’évaluation des usages en situation naturelle pour :
                 • Evaluer les contextes, significations et situations d’usage
                 • Cerner la communauté d’usagers, anticiper ses besoins, y adapter les solutions
                 proposées, faciliter l’intégration et l’appropriation
                     - Qui est concerné par le projet d’écocentre ? (identifier les parties prenantes)
                     - Qui est susceptible d’être intéressé ? (identifier les prescripteurs)
                     - Qui pourrait l’acheter ? (identifier les clients potentiels)
                     - Qui va l’utiliser ? (identifier les utilisateurs finaux)
                 • Utiliser des méthodes d’analyse et d’évaluation ethnographiques (ethnographie
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                                         qualitative et quantitative) basées sur l’observation in situ
                                                      • S’appuyer, pour ces observatoires in vivo, sur des compétences SHS
                                                      • Mobiliser des forces de recherche locales
                                                      • Valorisation des résultats obtenus
                                                    Outil  : voie de presse, initiation de temps conviviaux ou plus institutionnels, lettres
                                                d’informations du Projet Écocentre 2.0 diffusées largement sur le territoire
                                                    Mesure de la performance du Système d’Information des Écocentres 2.0 : l’évaluation du
                                                système d’information comporte quatre axes chacun évalué par un ou plusieurs indicateurs :




108
FICHE 21 - Evaluation, Indicateurs




                                                    Le bilan carbone individualisé des usagers et consolidé au niveau de l’écocentre pourra
                                                être affiché en temps réel dans chaque lieu.


                                     Effets induits
                                                      • Maintien d’un suivi durant l’action permettant le repérage de nouvelles idées de
                                                      projets, et enrichissant le projet en place, apportant de nouvelles opportunités de
                                                      développement au projet.
                                                      • Adaptation de l’offre technologique et de services
                                                      • Appropriation sociale


                                     Conditions de réussites
                                                      • Flexibilité de l’organisation et des objectifs
                                                      • Rôle essentiel du territoire pour faire le lien et mettre en réseaux les différents projets
                                                      mis en oeuvre sur le territoire et les différents acteurs concernés.
                                                      • Place de la collectivité locale : suivre et évaluer l’avancement du projet, et s’assurer de
                                                      la cohérence et de la pertinence du projet si plusieurs coexistent sur un même territoire.
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




FICHE 22 - Essaimage et mise en réseau


Comment envisager et construire l’essaimage
et la mise en réseau des écocentres ?


Résultats attendus


             • Politique d’éco-mobilité associée à une bonne couverture du territoire
             • Un écocentre à 15/20’ minutes en vélo du lieu d’habitation et/ou du nœud de
             communication
             • Désenclavement du territoire
             • Développement économique pour TPE/PME
             • Formation, développement, recrutement facilité Aide à l’emploi
                                                                                                                  109
             • Connexion très professionnelle près de chez soi (et mieux ou équivalente à l’entreprise/




                                                                                                          FICHE 22 - Essaimage et mise en réseaU
             Administration)
             • Soutien à la formation et l’emploi local salarié de l’écocentre + écosystème




Méthode et outils


             • Trouver des investisseurs (Consortium+ Administration Locale)
             • Répliquer les bonnes volontés
             • Favoriser l’Entreprenariat (formation+ Financement)
             • Travail avec Consortium pour évaluation des besoins
             • Collaboration (PPP) avec les Territoires
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                                         Effets induits

                                                          • Désenclavement
                                                          • Redynamisation des régions ou développement local
                                                          • Réduction empreinte carbone
                                                          • Diminution du stress des populations
                                                          • Réduction des contraintes du transport pendulaire
                                                          • Ouverture vers le monde quelque soit la région d’où l’on travaille
                                                          • Collaboration, productivité, compétitivité du territoire
                                                          • Amélioration du lien social
                                                          • Stimulation de l’innovation
                                                          • Une chance supplémentaire donnée au développement culturel
                                                          • Adaptation des outils « up to speed » en phase avec la maturité technologique
                                                          • Concrétisaton de la Ville numérique, Ville durable


110
                                         Conditions de réussites
FICHE 22 - Essaimage et mise en réseaU




                                                          • Animation locale (équipe) - professionnelle, compétente, empathie, serviable,
                                                          réactive, à l’écoute interne et externe
                                                          • Rôle du consortium : fréquentation day 1, Sourcing Services, Effet réseau
                                                          • Mesure de l’utilité/cercle vertueux , du retour sur investissement (ROI), des services,
                                                          de la fréquentation - afin de répliquer rapidement et trouver les bons lieux, bons
                                                          investisseurs, bons profils d’animation
                                                          • Désir partagé : ville, entreprise, administration, usagers, politique
                                                          • Concrétisation d’un « Buzz Place » : the place to be !
                                                          • Rôle des utilisateurs (facilité, productivité, services rendus, coût comparé)
Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0




Focus SMART WORK CENTERS

Smart Work Center est le nom générique donné aux différents centres néerlandais reliés à la
plateforme d’accès en ligne Double U Smart Work. La Ville d’Amsterdam, Cisco et les autres
parties prenantes ont créé la fondation Double U Smartwork pour gérer le lancement et le
développement de ces centres. Ils ont construit et pris en charge cinq centres pilotes dans
les environs d’Amsterdam, et gèrent à présent la plateforme en ligne qui donne accès à tous
les centres « labellisés SWC », qui se sont développés de manière plus au moins autonome en
tirant les leçons des projets pilotes, sur tout le territoire des Pays-Bas.
Il y a donc une initiative de départ menée par la ville et quelques grandes entreprises, puis
de nombreuses initiatives indépendantes qui viennent se joindre au réseau de ces centres.
Il y a à présent une centaine de centres qualifiés de Smart Work Center aux Pays-Bas, et en ce
qui concerne la moitié ouest du pays, un centre à moins de vingt minutes en vélo de chaque
habitant.




                                                                                                         111




                                                                                                 FICHE 22 - Essaimage et mise en réseaU




                                                                        www.w-smartwork.nl
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




112




         La maison de verre (Glashus Ett) à Stockholm, centre d’information de l’écoquartier
         Hammarby Sjöstad
CONCLUSION
                L’objectif du Guide méthodologique est d’appréhender les questions qui se posent
             pour la mise en oeuvre des écocentres. Il est un document essentiel qui précise le cadre
             conceptuel et offre une méthodologie de référence pour sa mise en oeuvre.
                Le guide devient alors un instrument fédérateur entre les différentes approches
             développées par les Territoires et les acteurs publics et privés, en s’appuyant sur les
             multiples recommandations.
                Quelles suites donner à cet instrument méthodologique qui offre de nombreuses
             possibilités d’utilisation dont il est possible de donner deux orientations.


Affinement du guide par son utilisation


                Le guide ouvre la voie à une diversité de formes d’utilisation et d’application. Chaque
             application est intéressante en soi : tout en restant dans un cadre méthodologique
             commun qui facilite la comparaison, l’application permettra la confrontation des points de
             vue et le transfert des idées et des approches.
                Il est donc important que toute application du guide soit rendue visible. Ainsi, au-delà
                                                                                                                  113
             de sa publication, sa divulgation permettra d’y intégrer progressivement les différents




                                                                                                                CONCLUSION
             exemples d’application existants.
                 Cette dimension de capitalisation progressive présente plusieurs avantages :
             • elle assure une continuité dans les tests pour la validation des méthodes et indicateurs
             proposés
             • elle ouvre la voie à des transferts d’information
             • elle permet de préciser et d’analyser les différences et donc, à terme, de mieux
             appréhender les indicateurs communs qui peuvent être retenus comme étant les plus
             pertinents


Renforcer le lien entre connaissance et action


                  Les questions relatives à la définition d’une stratégie ou d’un plan d’action concerté, les
             engagements par rapport à ce plan, le partage des responsabilités et des ressources, le suivi
             et l’évaluation des écocentres, les articulations entre différents niveaux territoriaux, etc.,
             sont autant de champs qui demandent des cadres d’appui méthodologiques spécifiques
             pour favoriser la concrétisation des projets. C’est l’objectif du nouveau programme
             d’actions du Cluster Green and Connected Cities : « Encourager et accompagner la création
             et le déploiement des écocentres, télécentres et tiers lieux de travail en France ».
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




114
ANNEXES
Table des Focus
FOCUS Communauté Urbaine de Strasbourg.......................................................................................................... 50

POUR ALLER PLUS LOIN Charte........................................................................................................................................... 51

FOCUS Projet Grenoble Métro Écocentre XP3......................................................................................................... 55

POUR ALLER PLUS LOIN Etude Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités.................. 56

FOCUS Charly.................................................................................................................................................................................... 60

FOCUS Projet Ecocité Plaine du Var.................................................................................................................................. 63

A SAVOIR Site Alstom de Massy........................................................................................................................................... 69

A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE................................................................................................................................. 70

A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE................................................................................................................................. 73

A SAVOIR Interopérabilité entre les différents acteurs...................................................................................... 75                                                        115




                                                                                                                                                                                                      ANNEXES
A SAVOIR Interopérabilité des TIC..................................................................................................................................... 76

A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE................................................................................................................................. 79

FOCUS Aires métropolitaines Rennes, Grenoble, Toulouse........................................................................... 81

A SAVOIR Renault........................................................................................................................................................................... 83

A SAVOIR Appels à Projets – Mobilité............................................................................................................................. 84

POUR ALLER PLUS LOIN StartEco 2.0............................................................................................................................... 86

A SAVOIR Appels à Projets – Ville numérique........................................................................................................... 90

POUR ALLER PLUS LOIN KitEco 2.0.................................................................................................................................... 92

A SAVOIR Stratégie de communication........................................................................................................................ 98

POUR ALLER PLUS LOIN L’Innovation par les usages....................................................................................... 100

FOCUS Smart Work Centers................................................................................................................................................. 111
Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités




                             Bibliographie, sitographie
                             • Cluster Green and Connected Cities http://www.greenandconnectedcities.eu/
                             • E-Activités et Développement durable, peut-on faire gagner un millions d’heure par jour
                             aux Français ? http://www.e-activitesdurables.eu/
                             • ACIDD http://acidd.com/
                             • Grenoble Ecole de Management http://www.grenoble-em.com/accueil.aspx?lg=fr


                             Les types de télécentres :
                                  • Servcorp, location de bureaux http://www.servcorp.fr/
                                  • Regus http://www.regus.fr/
                                  • Orly International http://www.orly-international.com/v2/index.html
                                  • Salons Grand Voyageurs SNCf http://www.grandvoyageur-sncf.com/accueil/?rfrr=FID:gr
                                  andvoyageursncf:Homepage:Homepage:Homepage_body_
                                  • Smart Work Centers http://www.connectedurbandevelopment.org/connected_and_
                                  sustainable_work/smart_work_center
                                  • The Hub http://the-hub.net/
116
                                  • La Cantine http://lacantine.org/
Bibliographie, sitographie




                             Etudes :
                                  • Rapport du Centre d’Analyses Stratégiques «le développement du télétravail dans la
                                  société numérique de demain « par le cabinet Rolland Berger http://www.strategie.gouv.
                                  fr/article.php3?id_article=1086var_recherche=t%E9l%E9travail
                                  • Etude du Cluster Green and Connected Cities « Télécentres, écocentres et lieux pour les
                                  eActivités – Regards sur les expériences et les pratiques dans le monde » http://www.
                                  greenandconnectedcities.eu/fr/publications/
                                  • Claire Dambrin,»How does telework influence the manager-employee relationship ?»,
                                  International Journal of Human Resources Development and Management, October 2004,
                                  vol. 4, n° 4
                                  • Jérémie Rosanvallon, « Travail à distance et représentations du collectif de travail » http://
                                  interventionseconomiques.revues.org/706

                             Enquête web du Grand Lyon sur le cotravail :
                                  • http://www.grandlyon.com/Enquete-sur-le-cotravail.4883.0.html
Fiches :
     • Communauté urbaine de strasbourg http://www.strasbourg.eu/economie/strategie_eco/
     accueil?ItemID=3682065478
     • Projet Grenoble Metro Écocentre XP3
     • Stade des alpes http://www.lametro.fr/417-locations-salons-loges-stade-des-alpes.htm
     • CSTB http://www.cstb.fr/le-cstb/implantations/grenoble.html
     • GIANT Grenoble http://www.giant-grenoble.org/
     • Réhabilitation domaine melchior Philibert à Charly http://www.mairie-charly.fr/accueil/
     pdf/pdf/AO_MELCHIOR_PHILIBERT.pdf
     • Projet Ecocités http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=articleid_
     article=7360
     • H’ABT Architecture http://www.abt-archi.com/
     • H3C Energies http://www.h3c-energies.com/
     • Actecil http://www.actecil.fr/
     • Rennes, initiative isokron, http://www.isokron.com/
     • Grenoble, Optimisation d’itinéraires multimodaux fondée sur les temps de parcours à
     l’échelle d’une agglomération urbaine dense, Aurélie Bousquet, Thèse de l’Ecole Nationale          117
     des Travaux Publics de l’Etat, février 2011




                                                                                                   Bibliographie, sitographie
     • Appel à Manifestation d’intérêt Mobilité http://www.developpement-durable.gouv.
     fr/L-appel-a-manifestations-d-interet.html
     • Appel à projet de RD « Systèmes de Transport Intelligent » du FSN – Usages, services et
     contenus numériques innovants http://investissement-avenir.gouvernement.fr/content/
     syst%C3%A8mes-de-transport-intelligents-0
     • Appel à Manifestations d’Intérêt - Expérimentations liées aux infrastructures de recharge
     pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables http://www2.ademe.fr/servlet/
     getDoc?id=75174cid=96m=3p1=1
     • Living Lab Erasme http://www.erasme.org/spip.php
     • Méthode CAUTIC http://www.ad-valor.com/
     • Plateforme de réservation Double U Smartwork, pour Smart Work centers http://www.w-
     smartwork.nl/frontoffice
Cluster
           Green
           	and
              ConnectedCities

      	   Pour inventer et contribuer à l’essor des villes durables et numériques du
          21ème siècle, le Cluster Green and Connected Cities rassemble un réseau
          multiacteurs d’organismes décidés à travailler ensemble. Des grandes
          entreprises internationales, des villes, des PME, des associations, des experts,
          des établissements publics et de formation ont rejoint le Cluster Green and
          Connected Cities pour échanger leur savoir-faire et leurs compétences afin
          de concevoir, guider et expérimenter des initiatives innovantes au service de
          la mobilité durable, des nouvelles boucles économiques locales sobres en
          carbone, de la création de lieux d’accueil et d’activités innovants connectés
          et en réseau, pour la France, l’Europe et la Méditerranée.
      	
      	   Cette initiative public privée a été lancée suite aux réflexions partagées lors
          du forum européen du 27 mai 2008, organisé par le Comité des Régions, avec
          ACIDD (Association Communication et Information pour le Développement
118
          Durable) et Grenoble Ecole de Mangement, les deux fondateurs du Cluster.
      	
      	   Aujourd’hui villes et entreprises se relaient à la tête de la structure support
          du Cluster, l’association GreenICTies. La collaboration de tous les acteurs
          impliqués a permis de réaliser la première série d’études et d’expérimentations
          autour du concept des « Ecocentre 2.0 », ces lieux de mutualisation et
          d’eActivités de nouvelle génération, à la fois lieux intermédiaires évolutifs
          urbains, de centre-ville ou de périphérie et dispositifs innovants de vie et de
          travail pour une ville durable.
Ces nouveaux types de lieux d’activités et de services professionnels,
    publics et de loisirs, favorisent à la fois l’innovation économique, culturelle
    et sociale, ainsi que l’évolution des comportements individuels et collectifs
    et assurent aussi une qualité de vie partagée, la création de richesses, et un
    développement durable audacieux et solidaire.                                     119

	   Fort de cette première étape réussie, le Cluster Green and Connected Cities
    élargit son expertise pour déployer à grande échelle tous les types de
    télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités.

                                              www.greenandconnectedcities.eu
Téléchargement sur www.greenandconnectedcities.eu




                    Achevé d’imprimer à
             l’Imprimerie des Ecureuils – Gières
                        en juin 2011




                  GreenICTies Editions
        12 rue Pierre Sémard – 38000 Grenoble
                 Dépôt légal juin 2011
               ISBN 978-2-919610-01-3

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Guide ecocentres cont

  • 1. GUIDE METHODOLOGIQUE Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Construire ensemble les Ecocentres 2.0
  • 3. SOMMAIRE Préface__________________________________________________________________ 5 Témoignages_____________________________________________________________ 7 Contexte ________________________________________________________________ 9 Pourquoi ce guide ?______________________________________________ 9 La pertinence d’un guide méthodologique pour les téléactivités________ 11 Le projet Ecocentre 2.0 ____________________________________________________ 15 Qu’est ce qu’un écocentre ?_______________________________________ 15 Cadre de Référence _______________________________________________________ 21 Référence commune et variantes__________________________________ 23 Création de valeurs_____________________________________________ 27 Appropriation territoriale________________________________________ 39 3 Modèles économiques__________________________________________ 41 Les outils pour conduire un projet___________________________________________ 47 Gouvernance du montage : Fiches 1-5 ___________________________ 48-65 Mise en œuvre du projet : Fiches 6-22___________________________ 66-111 Conclusion_____________________________________________________________ 113 Annexes_______________________________________________________________ 115 Bibliographie - Sitographie ______________________________________ 116
  • 4. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités PRÉFACe Réinventer le travail, réinventer la ville…concrètement Le présent document est issu du travail du Cluster Green & Connected Cities engagé depuis maintenant vingt-sept mois pour imaginer des solutions et approches innovantes pour la vie au travail, les activités dans la ville et concevoir de nouvelles propositions pour un développement durable s’appuyant sur les nouvelles technologies. Le contenu de ce guide résulte du partage des réflexions, interrogations, initiatives et résultats conduits ensemble par plusieurs représentants de collectivités, entreprises et chercheurs pour élaborer des scénarios et construire les fondamentaux et ambitions des télécentres de nouvelle génération : les écocentres. Ceux-ci sont des nouveaux lieux urbains, intermédiaires, en proximité des lieux de vie, qui installent de nouveaux modes de travail, de création de richesses mais aussi de lien social, de culture innovante, en s’appuyant sur les nouvelles technologies, dans des démarches de développement durable. Je tiens particulièrement ici à remercier toutes les personnes qui ont construit et enrichi ce guide méthodologique «  Construire ensemble les Ecocentres 2.0  » durant plusieurs 4 mois. Je veux les remercier de leur disponibilité, de leur engagement, de leur volonté de dialoguer, de partager pour mieux comprendre, avancer, innover et créer ensemble. Nous vous invitons à lire ce guide avec attention. Il présente le contexte et le cadre de référence du projet Ecocentre 2.0. Il propose ensuite un ensemble de fiches-outils couvrant tout à la fois le montage et la mise en œuvre opérationnelle de ces projets sur un territoire particulier. Ces fiches méthodologiques sont autant de fils conducteurs à vocation de guide et d’inspiration pour les parties prenantes qui conduisent ou participent à ces projets. Tout le monde est concerné : élus et responsables de l’aménagement et de l’attractivité territoriale, acteurs économiques, partenaires sociaux et aussi citoyens, salariés, travailleurs indépendants, entrepreneurs. C’est une question de qualité de vie, de diminution des impacts environnementaux des activités humaines et de création de valeurs. C’est notre engagement à tous au sein du Cluster Green and Connected Cities et nous espérons que ce sera également le vôtre. Anne Paillet, Responsable Innovation Projet I Cluster Green and Connected Cities
  • 5. Témoignages ILS S’EXPRIMENT SUR LE PROJET ECOCENTRE 2.0 ET LA PRODUCTION COLLECTIVE DE CE GUIDE : Sandrine André, Patrick Anghert, Gilles Berhault, Richard Bertrand, Bas Boorsma, Nicolas Borde, Claude Breining, Richard Collin, Laurent Coussedière, Marc Dondey, Laura Draetta, Charles-Antoine Dubois, Norbert Friant, Christian Grellier, Denis Guibard, Laure Lefebvre, Anne Paillet, Jean Pouly, Yves Prufer, Marc Relieu, Laurent Schmitt, Isabelle Torrelli, Lucie Verchère, Anne Véron. Ce guide est le fruit d’une dynamique collaborative des membres du Cluster Green and Connected Cities qui réunit un large éventail de responsables d’entreprises, de collectivités territoriales et d’experts et chercheurs. Il s’adresse à vous, entreprises, collectivités publiques et responsables associatifs soucieux d’inscrire les nouvelles technologies et le développement durable au service d’un développement équilibré et imaginatif de nos territoires. Au long de ces vingt derniers mois, à travers différents groupes de travail institués par thématiques et sous un double pilotage public-privé, nous nous sommes attachés à définir les éléments constitutifs et les ambitions des écocentres, à la fois lieux d’eActivités 5 de nouvelle génération et dispositifs innovants de vie, de créativité et de travail. Nos nombreux débats et réunions de travail ont été conduits avec l’usage de différents outils collaboratifs et nous avons ainsi pu mener nos réflexions sur les questions du lien social, de la création de valeurs, de la mobilité, des impacts environnementaux et d’autres encore, en les reliant directement à notre vécu, nos usages, et nos pratiques pour travailler ensemble et créer autrement. La formalisation des ambitions et principes des écocentres nous a conduits à élaborer un guide méthodologique s’adressant aux acteurs des territoires souhaitant initier et réaliser un projet d’écocentres. La production de cet outil organisé sous forme de fiches est donc l’aboutissement de nos réflexions partagées entre acteurs publics et privés. Son but est de faciliter le lancement, le suivi et l’évaluation des projets de création d’écocentres. Au-delà du bon usage de ce guide, nous souhaitons que son contenu puisse continuer à évoluer et à s’enrichir des nouvelles expérimentations.
  • 6. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Sandrine André, Richard Collin, Chargée de Mission Professeur, Directeur de Développement Economie l’Institut de l’Entreprise 2.0, Numérique, CU Strasbourg GrenobleEcoledeManagement Patrick Anghert, Laurent Coussedière, Directeur des opérations Directeur Cluster Green pour les comptes and Connected Cities stratégiques, Cisco Gilles Berhault, Marc Dondey, Président ACIDD Direction du Développement Conseiller Institut Télécom économique, CU Strasbourg Laura Draetta, Richard Bertrand, Maître de Conférence en 6 Fondateur Actecil SARL Sociologie Télécom ParisTech, Privacy and Personal site de Sophia Antipolis Chaire Data Management TIC & DD Institut Télécom Bas Boorsma, Charles-Antoine Dubois, Directeur Internet Business Chef de projet communication Solutions Group, Cisco smart grid, Alstom Power Nicolas Borde, Norbert Friant, Co-gérant Coop Alternatives Responsable du Service Conseil développement aménagements et usages durable, gestion de projet, du numérique, Rennes formation Métropole Claude Breining, Christian Grellier, Directeur de la stratégie Vice Président Innovation et «Lobbying, Normalisation Développement Durable, et Environnement », Bouygues Immobilier Schneider Electric
  • 7. Témoignages Denis Guibard, Isabelle Torrelli, Direteur du Développement Responsable Synergie Clients Durable Produits et Services, et Innovation Service, Renault Orange France Telecom Lucie Verchère, Laure Lefebvre, Chargée de mission, Ingénieur projet, Direction de la prospective, Véolia Environnement Grand Lyon Anne Paillet, Anne Véron, Responsable Innovation Chargée de mission, Cluster Projets, Cluster Green and Green and Connected Cities Connected Cities Jean Pouly, Directeur Agence Mondiale 7 de Solidarité Numérique Yves Prufer, Directeur de l’Environnement, Nice Côte d’Azur Marc Relieu, Sociologue, LTCI-UMR5141, Département des Sciences économiques et sociales, Télécom ParisTech Laurent Schmitt, Vice Président Solutions Smart Grid, Alstom Grid
  • 8. Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités 8 Amsterdam, depuis l’entrée du Smart Work Center Spaces Herengracht. Du vélo aux bateaux, différents moyens de transport sont déployés dans la ville pour favoriser la mobilité libre et l’accès aux télécentres.
  • 9. Contexte contexte Pourquoi ce guide ? L’émergence de nouveaux lieux “Another world is not just possible, it’s happening.”La devise du réseau communautaire de coworking space, the Hub, illustre bien les réflexions des principaux acteurs impliqués dans le développement de télécentres à travers le monde : des nouvelles formes et de nouveaux lieux de travail ne cessent d’émerger. L’actualité des télécentres est en effet marquée par une ébullition sans précédent. Des acteurs divers, entreprises, associations, réseaux d’entrepreneurs et collectivités locales imaginent de nouvelles façons de travailler et pour cela innovent en créant des lieux répondant à des besoins, des publics et des logiques différentes mais s’inscrivant tous dans une même démarche qui est celle d’utiliser internet et les nouvelles technologies comme levier de transformation. Puisant ses origines dans le mouvement du télécottage de Electronic Village Hall au Danemark et du Community Technology Centers (CTC’s) aux Etats-Unis dans les années 1980, le mouvement des télécentres a connu très récemment de profondes innovations. L’année 2008 marque un tournant, c’est effectivement cette année 9 que sont lancés des lieux comme la Cantine à Paris ou le réseau « The Hub » au départ de Londres ainsi que le site pilote d’Almere aux Pays-Bas porté par Cisco à partir de septembre 2008 qui ont connu un réel succès. Ces lieux sont emblématiques par la publicité qui leur a été faite mais également par leur démultiplication. En effet, ces lieux tendent aujourd’hui à se répandre. C’est déjà le cas pour The Hub qui compte des expérimentations sur 4 continents et dans 12 villes, pour les Smart Work Centers de Cisco, dont une centaine existent déjà et fonctionnent dans la banlieue d’Amsterdam et sur l’ensemble des Pays- Bas, à noter que près de 500 lieux de ce type sont programmés sur l’aire métropolitaine de Séoul, et à une plus petite échelle pour La Cantine dont trois sites à Rennes, Nantes et Toulouse ont été réalisés et se sont ouverts depuis fin 2010. Une vingtaine étant encore à l’état de réflexion. Ces quelques exemples illustrent bien le dynamisme actuel en matière de lieux innovants pour les téléactivités. Le renforcement d’une prise de conscience sur les territoires Ces innovations et changements de comportements sont induits par des enjeux planétaires de plus en plus prégnants. Tout d’abord la question du réchauffement climatique. Le sommet de Copenhague de décembre 2009 a été l’occasion de faire le point sur la question.
  • 10. Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités Il est acquis que d’ores et déjà l’empreinte environnementale globale de l’humanité - la surface nécessaire pour que la terre puisse se renouveler sans se détruire - est supérieure à celle du globe. Tous les jours le CO2 s’accumule, le niveau des eaux monte, les pollutions augmentent. Les conséquences sont multiples  des problèmes sanitaires (maladies : notamment respiratoires, accès à l’assainissement), climatiques (tempêtes, montée des eaux et donc migrants climatiques) et économiques (accès aux matières premières, économie fondée sur le pétrole...) apparaissent. Le COP15- De nombreuses initiatives Copenhague a également démontré que la société civile, montrent l’utilité des désormais sensibilisée à la question, était un acteur fort que les décideurs ne peuvent plus ignorer. Les technologies nouvelles technologies de l’information et de la communication accompagnent en termes d’éfficacité les évolutions, proposent des solutions nouvelles, mais jusqu’à présent, n’ont pas particulièrement été un vecteur énergétique, de transport de développement durable. Aujourd’hui de nombreuses en commun ou même initiatives montrent l’utilité des nouvelles technologies en terme d’efficacité énergétique, de transport en commun encore de gouvernance ou même encore de gouvernance. Puis il faut évoquer les questions d’urbanisation, de métropolisation et de périurbanisation qui s’accompagnent d’importantes migrations pendulaires. La population mondiale tend à devenir de plus en plus urbaine : depuis 2008 plus de 50 % des habitants de la planète vivent en ville, 80 % des Européens seront urbains avant 2020, et dans sept pays, ce seront 90 % d’entre eux, voire plus. 10 Jusqu’ici, l’augmentation du prix du pétrole n’a pas eu d’impacts durables sur cette tendance. La périurbanisation est une conséquence directe de la métropolisation. Elle contribue à l’augmentation de l’empreinte écologique d’une ville notamment en entraînant d’importantes migrations pendulaires. En effet, la périurbanisation contribue à accroître les distances entre lieu de résidence et lieu de travail. Pour rappel, la migration pendulaire est un phénomène caractéristique des grands ensembles urbains et de la division spatiale des activités. Les lieux où sont concentrés les emplois sont généralement situés au centre-ville, car l’urbanisation va de pair avec la tertiarisation des emplois et la centralisation administrative. Le développement des zones urbaines a donc posé un problème de logement qui a été résolu avec l’extension des aires urbaines et La périurbanisation la création de banlieues. Ainsi, de manière générale, les logements se situent à la périphérie des villes, et les contribue à emplois, au centre-ville. Ces migrations pendulaires se accroître les font très souvent en automobile, les transports publics ne pouvant atteindre toutes ces zones périphériques distances entre lieu ainsi elles sont une source considérable de pollution et de résidence de stress pour les usagers. Là encore les nouvelles technologies peuvent apporter des solutions innovantes qui permettront d’apporter des solutions nouvelles à cette question.
  • 11. Contexte La création de nouveaux dispositifs de soutien Les appels à projets « investissement d’avenir » lancés en 2010 par l’Etat français viennent soutenir les programmes de déploiement de tiers lieux pour la ville. Les institutions encouragent par cela le développement de systèmes permettant de repenser la ville et ses usages. C’est une formidable opportunité à saisir. La pertinence d’un guide méthodologique pour les téléactivités… Le Cluster Green and Connected Cities s’inscrit dans une démarche de partenariat public-privé innovante où la collaboration entre villes, entreprises, experts, chercheurs, associations et institutions en France, en Europe et en Méditerranée a pour vocation de créer, expérimenter et faire vivre des initiatives innovantes et opérationnelles : bâtiments intelligents, mobilité, nouveaux modèles économiques, gouvernance, efficacité énergétique, pour contribuer aux enjeux du développement durable dans les territoires urbains. Ce guide a été construit à partir des réflexions, des initiatives aussi bien publiques que privées et des travaux sur l’interelation Technologies de l’information et développement 11 durable qui ont été menées et partagées par les acteurs des territoires et entreprises réunis au sein du Cluster Green and Connected Cities. L’un des premiers exemples européens de salle de téléprésence ouverte au publique, dans le Smart Work Center Amsterdam Bright City
  • 12. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités A qui s’adresse ce guide ? Ce document est destiné aux porteurs de projet, publics ou privés, agents de développement et élus de territoire qui souhaitent créer dans les villes euro- méditerranéennes différentes expérimentations de lieux de mutualisation et d’e-Activités de nouvelle génération, à la fois lieux intermédiaires évolutifs urbains, de centre-ville ou de périphérie et dispositifs innovants de vie et de travail pour une ville durable : les écocentres. Que trouve-t-on dans ce guide ? Ce guide veut être une source d’informations et de méthodologie pour aider à l’émergence et à la conduite de projets Ecocentre 2.0. Les informations qui y sont détaillées n’ont pas vocation à être exhaustives, mais plutôt à apporter des éléments en termes de démarche innovante à suivre, de préconisations et de conditions de réussite. Chaque territoire possède ses spécificités qui sauront nourrir la réflexion et les outils proposés dans le guide pour construire les écocentres. 12 Espaces miniatures de réunion, dans le Smart Work Center Amsterdam Bright City
  • 13. Contexte Ce guide a deux objectifs : • proposer un cadre de référence conceptuel qui puisse devenir un instrument commun de concertation et d’orientation des choix politiques des différents acteurs sociaux, publics et privés, à différents niveaux territoriaux • aider à l’élaboration d’outils de connaissance qui peuvent s’adapter aux différents contextes et projets de territoire et faciliter la mise en route, le suivi et l’évaluation de plans d’action pour la création des écocentres Comment est construit le guide ? Le guide est constitué de deux parties : • Une première partie proposant un cadrage pour aider les décideurs à se positionner par rapport à l’enjeu, à l’utilité de la création des structures innovantes que représentent 13 les écocentres • Une seconde partie, méthodologique, présentant les lignes directrices qui doivent être portées à la connaissance des porteurs de projets dans le montage technique, juridique et financier d’une offre d’écocentres
  • 14. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 14 Hall principal du Smart Work Center Spaces Herengracht, à Amsterdam, avec cafeteria, box individuels et salons de travail. Les étages supérieurs renferment les bureaux loués aux entreprises locales.
  • 15. Le projet Ecocentre 2.0 LE PROJET ECOCENTRE 2.0 Qu’est ce qu’un écocentre ? Dans la définition donnée par les acteurs du Cluster Green and Connected Cities, un écocentre est tout à la fois : • un télécentre enrichi en services • un espace physique intégré à un réseau et un projet territorial de développement économique destiné à favoriser le télétravail, avec pour objectif des gains économiques en termes de productivité, des gains environnementaux en termes de consommation de ressources immobilières, de temps et de coût de transport, de qualité de l’air en zone urbaine et des gains sociaux en termes de qualité de vie pour les télétravailleurs, d’insertion sociale et de création de lien social, de maintien voire de création d’emplois • un espace collaboratif de mutualisation d’expériences et de connaissances favorisant l’émergence de projets, l’innovation économique, culturelle et sociale et plus largement la créativité des territoires 15 Les écocentres répondent donc en tous points aux objectifs du développement durable  : un développement dans le respect des équilibres sociaux, économique et environnementaux. Les écocentres répondent à des besoins et apportent des solutions à des demandes Le développement de la réflexion des écocentres connaît une acuité particulière dans le contexte actuel de besoin de réponse rapide aux enjeux clés de la contribution de nouvelles technologies au développement durable dans les territoires urbains. L’ objectif de ce guide est de contribuer à la création d’écocentres pour répondre à une demande sociale, aux besoins d’acteurs utilisateurs : • les téléTravailleurs (personnes physiques) • leurs Employeurs (entreprises, administrations) • les partenaires qui offrent des Services hébergés dans le télécentre • les Individus (citoyens, usagers dans la ville)
  • 16. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Dans le processus de création des écocentres, l’objectif à atteindre est l’adéquation entre les attentes des utilisateurs et des opérateurs ou employeurs : rentabilité, emploi, lien social. Cette perspective doit guider le projet de l’émergence à la mise en oeuvre. Les écocentres répondent concrètement à certaines problématiques • 80% des habitants vivent dans les métropoles en Europe • Les territoires métropolitains ne cessent de s’élargir au profit de l’habitat rurbain sans proposer pour autant d’alternatives aux flux de transports périphéries/centres urbains • Les déplacements sont la 2e source d’émission de CO2 • La mobilité urbaine génère 40% des émissions du transport routier • 25% des déplacements sont liés au trajet domicile-travail • Les déplacements quotidiens représentent 15% du budget des ménages • Les infrastructures routières et de transports en commun arrivent à saturation • 75% de la consommation énergétique et 80% des émissions de CO2 se font en ville Les TIC : un atout pour améliorer la performance environnementale, économique et les conditions de vie 16 Les principaux gisements de réduction d’émissions de Gaz à effet de serre, sont notamment attendus dans trois domaines d’utilisation des TIC : • L’ optimisation des transports (première source d’émission de CO2 : les Écocentres 2.0 offrent une réduction des temps de déplacements et une diminution du nombre d’usagers • L’ optimisation des consommations électriques en heure de pointe (principale source d’émission de Gaz à effet de serre du parc électrique français) : les Écocentres 2.0 offrent aux institutions et aux entreprises le partage de locaux et une mutualisation de consom- mables • La dématérialisation notamment grâce au développement de la visioconférence, du télétravail : les Écocentres offrent le partage des technologies 2.0  Les TIC sont également des gisements de gains économiques et d’amélioration des conditions de vie en réduisant les temps de transport. Des télécentres aux écocentres : la construction de lieux innovants de vie et de travail Le Cluster Green and Connected Cities propose une typologie des télécentres sur la base de trois degrés de complexité et de richesse dans le positionnement, la variété des services proposés et l’ouverture au public.
  • 17. Le projet Ecocentre 2.0 Le projet Ecocentre 2.0 propose de passer des «  Télécentres 1ère génération  » aux « Télécentres 2G  » puis aux « Télécentres 3G  ». Pour illustration, certains lieux existants peuvent être classés selon ces catégories : • Télécentres 1ère génération : Business centers type Servcorp ou Régus, lieux modaux type Orly International ou Salons SNCF Grands Voyageurs, bureaux satellites de grandes entreprises type IBM, Cafés Starbuck • Télécentres 2G : Smart Work Center, qui sont aussi partiellement ou potentiellement des télécentres 3G • Télécentres 3G : Espaces collaboratifs, espaces de co-working type The Hub ou la Cantine, et enfin le projet Écocentre 2.0 Cette typologie s’inspire d’une analogie avec le développement de la téléphonie mobile : du téléphone mobile première génération au smartphone puis à l’iPhone 3G. Elle recoupe une évolution chronologique dans le développement des télécentres depuis trois décennies, évolution qui connaît une triple accélération du fait de la révolution numérique, de la prise de conscience des impératifs du développement durable (quatre piliers) et de l’urgence d’une réflexion systémique sur les nouveaux modèles de développement économique (économie de la créativité). Télécentres 1ère Télécentres 2G Télécentres 3G génération 17 Objectif Favoriser le Encourager le télétravail + Idem Télécentres 2 G + favoriser les échanges télétravail participeraudéveloppement d’expériences et de connaissances, encourager durable des territoires + l’émergence de projets modifierlarelationautravail des usagers Services - Espaces de - Espaces de travail à - Idem Télécentres 2 G + animations, débats, travail à la carte, la carte + espaces de rencontres + formations + soutien à la mise en connectés, équipés convivialité + gamme de réseau + éventuellement accompagnement de etmeublés,location services plus ou moins projets de bureaux virtuels étendue - Management : animation ++ - Management : - Management : animation - Créer des services de proximité, donc du lien secrétariat Connexions avec d’autres entre les habitants et entreprises (croisement logistique centres (réseau) décloisonnement). Publics Entreprises - Entreprises, - Idem Télécentres 2 G + habitants, associations Relations télétravailleurs nomades, - Objectif de mixité sociale entre usagers : individus usagers - Relations entre usagers : cohabitation conviviale inexistantes - Relations entre usagers : + collaboration encouragée Prévoir des cohabitation conviviale temps d’ouverture au public : présentation de technologies ou services. - Développer des panels d’utilisateurs testeurs, lancer des appels à projets vers les auto-entrepreneurs ou associations du web (orienté services urbains).
  • 18. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Les écocentres se définissent clairement comme des « Télécentres 3G » La répartition des lieux en fonction de ces trois types mérite d’être accompagnée de commentaires sur les cas particuliers, par exemple : • La Cantine appartient à la 3ème catégorie du point de vue de son projet d’espace de co-working. Mais elle s’adresse prioritairement à la communauté du numérique. De plus, l’objectif de mixité sociale et l’impact environnemental du point de vue du télétravail peuvent être interrogés. Le projet Ecocentre 2.0 souhaite relever ces deux défis. • Certains télécentres ruraux du Sud se sont définis d’emblée comme des « Télécentres 3G », espaces de télétravail et d’accès à une gamme de services, mais aussi espaces collaboratifs et créatifs. Le projet Ecocentre 2.0 souhaite s’inspirer de ces expériences en milieu urbain. Au regard de ce contexte évolutif sur plusieurs décennies, du passage d’une économie de la « technologie » à une économie de l’ « innovation », puis de la « connaissance » et plus récemment de la « créativité », la réflexion sur un nouvel outil tel que les écocentres s’inscrit dans une problématique plus large sur la place de la créativité dans la création de valeur et l’élaboration de nouveaux modèles économiques. 18 L’économie de la créativité s’intéresse aux questions suivantes : • L’émergence de nouvelles idées et la charnière entre créativité et innovation • La formation, le fonctionnement et le management des « communautés créatives » • L’importance de la diversité, des croisements d’expériences et de l’hybridation des idées dans l’émergence de la créativité, définie comme une « combinaison de ressources hétérogènes et diversifiées » • Le développement de la créativité dans les territoires • L’imbrication entre l’économie de l’immatériel (connaissances, savoirs, culture) et la production de biens et services • Le rôle créatif des usagers/consommateurs, avec pour modèle emblématique la technologie « open source », en rupture avec les processus linéaires de création de valeur (innovation, développement, production, diffusion, consommation).
  • 19. Le projet Ecocentre 2.0 Les écocentres se situent aussi dans l’espace des « tiers lieux », des espaces collaboratifs type « living lab » ou « ideas lab » qui jouent un rôle d’intermédiation à plusieurs niveaux : • entre espaces privés (domicile) et espaces spécialisés hiérarchisés (entreprises, adminis- trations), recréant dans l’espace public, de manière physique et virtuelle, une « place du marché » pour les échanges de pratiques, savoirs et connaissances • entre les mondes de l’entreprise, de la science et de la technologie, des arts et de la culture • dans le middle ground semi-institutionnel qui remplit une fonction cruciale d’arti- culation entre créativité et innovation, entre l’underground des « créatifs » individuels autonomes ou réunis en communautés informelles et le upperground institutionnel hiérarchisé et organisé pour la production de biens et services (entreprises et adminis- trations). La définition du projet Écocentre 2.0 par rapport au territoire • Le projet Écocentre 2.0 s’intègre dans chacun des projets de développement et de dynamique des territoires 19 • Un écocentre peut symboliser et matérialiser un projet de territoire et renforcer la communication territoriale : mise en valeur de l’écocentre dans un projet de territoire et d’aménagement, mise en valeur des partenariats public/public et public/privé, modèle de dévelopement durable, etc • Le projet Écocentre 2.0 encourage et dynamise les partenariats territoriaux déjà existant ou à venir • Le projet Écocentre 2.0 s’intégre dans la logique de l’offre de transport de chaque territoire
  • 20. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 20 Référence commune Création de valeurs et variantes page 27 page 23
  • 21. CADRE DE REFERENCE DES ECOCENTRES 21 Appropriation territoriale Modèles économiques page 39 page 41 L’émergence de nouvelles pratiques et de nouveaux projets ne se décrète pas, mais le dispositif des écocentres peut créer les « conditions de l’émergence ». Tel est le but de ce guide. Cela oriente les choix concernant l’infrastructure et l’environnement physique, le travail en réseau, l’environnement territorial au plan local, la question des publics et des communautés de pratiques, le type de gouvernance, le modèle économique, les rôles respectifs des entreprises et des collectivités.
  • 22. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 22 Référence commune et variantes Centre de co-working The Hub, à Londres
  • 23. Cadre de référence des écocentres Référence commune et variantes La mise en oeuvre des écocentres 2.0 suppose une « référence commune » avec des « variantes » possibles de l’outil Ecocentre 2.0. Définition Commentaires et questions Projet - Nouvel espace de travail+ TIC en -Contributionaudéveloppementéconomique,socialetà réseau + développement durable l’attractivité des territoires + émergence de pratiques et - Centre de connaissances et ressources projets nouveaux+ projet de - Outil charnière entre créativité et innovation territoire. Liens avec la cité - Joue un rôle de couveuse, pépinière, incubateur pour startup, doit travailler avec dispositifs d’aide à la création et au développement d’entreprises Infrastructures - Espaces de travail privatifs et de Connexionspermanentesetouvertesavecd’autreslieux convivialité : bureaux, salles de réunion, café-restauration - Connexion Très Haut Débit voire satellite - Combinaison open space / espaces fermés Modèleéconomique - Un centre de profits plutôt qu’un - Evaluation indispensable mais difficiles des 23 centre de coûts impacts : quantitatifs et qualitatifs, pour les - Nécessité d’inventer le business usagers et pour la collectivité, à court terme et Référence commune et variantes model moyen terme - Mise en place de tableaux de - Equilibre à trouver entre réponse aux bord et indicateurs besoins du marché et création de valeurs non monétarisables - distinguer dans la durée dépenses d’amorçage, d’investissement structurel et de fonctionnement. - Préciser rôles respectifs des investisseurs privés et des collectivités. - Inventer des nouveaux modèles. Ex : sponsoring participatif de projets (ou initiatives). -Trouver des bases de calcul de recettes sur le nb de km économisé (/ part modale), temps gagné, .... - Création de services (qui apporteront des recettes à l’écocentre) Gouvernance - Gouvernance semi-directive - Le plus difficile : créer un environnement - Nécessité partenariat public – privé : favorable à l’échange d’expériences - investisseurs privés et collectivités gouvernance semi-directive, entre gouvernance réunis dans Consortium / Fondation directive (upper ground) et pas de gouvernance - Profil des postes de l’équipe du tout (underground) (nouveaux métiers : community manager d’écocentre, ...)
  • 24. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Définition Commentaires et questions Animation Rôle essentiel de l’animation Condition de réussite : animation et programmation Publics - Entreprises, administrations, - Cibler motivations des différents publics et formuler individus, associations argumentations - Accessibilité et recherche de - Rentabilité ou diversité, contradiction ? Pas forcément. diversité, mixité sociale La somme des micro-économie engendrée par la diversité est intéressante à mesurer. De plus, le risque peut se trouver dilué dans la diversité, or on ne sait jamais combien coûte le risque)., contradiction ? L’objectif de rentabilité favorisera les locations et services payants aux entreprises, type « télécentres 1ère génération » ½ un équilibre à trouver dans le modèle économique - Une autre contradiction : public généraliste ou public spécialisé. L’objectif réduction des déplacements et maillage territorial implique l’ouverture de l’écocentre à un public généraliste diversifié. Mais l’échange d’expériences invite à accueillir des communautés réunies autour d’un métier ou centre d’intérêt partagé ½ un équilibre à trouver entre ouverture / mixité et spécialisation. Services - Plateforme urbaine de services : Intégrer les services payants dans le modèle espaces de travail, téléprésence, économique 24 services bancaires, agence pour l’emploi, restauration, crèche... Référence commune et variantes - Fonctions de développement de l’écosystème : formations, accompagnement de projet, mise en réseau -Horairesd’ouverture :largeamplitude quotidienne, week-ends Localisation - Proximité hub de communication - Pas d’implantation ex nihilo, nécessité état des lieux sur - Accès facile initiatives existantes, étude des attentes - Proximité habitations, - Reconversion friches complémentarité services publics - Maillage territorial : ne pas rajouter un niveau, utiliser de - Recommandation : accès à une manière pragmatique les maillages existants grande salle dans la proximité - Approche par étapes : un écocentre puis d’autres immédiate pour événements - Analyser les flux (lieu de passage) et impact. exceptionnels - A intégrer dans le plan global de l’agglomération - Lieu de passage (communication, moyens d’accès, ...) - Proposition : intégrer la fonction de « centre d’orientation » du territoire. Réseau et - Fonctionnement en réseau des Evénements en Multiplexes (plusieurs sites connectés). interopérabilité télécentres au plan local, national, international - Label, charte de qualité, échange de bonnes pratiques - Formations proposées par le réseau
  • 25. Cadre de référence des écocentres Variantes Définition Commentaires et questions Format Très variable, de 200 à 15000 m2 Modulables et extensions possibles voire davantage Localisation et Caractères propres des télécentres Gamme de service à déterminer en fonction de services très différents selon implantation l’environnement local Spécialisation En fonction de l’existant ou de choix Dans une même ville, les écocentres ont un socle stratégiques, combiner la vocation commun, mais peuvent avoir des spécialités ou généraliste et le lieu de rendez-vous « couleurs » différentes pour une communauté donnée Dénomination Libre, mais avec rappel de l’appartenance au réseau Design Attractif 25 Référence commune et variantes
  • 26. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 26 CREATION DE VALEURS Salon de co-working au Smart Work Center Spaces Herengracht
  • 27. Cadre de référence des écocentres CREATION DE VALEURS La valeur ajoutée des écocentres se situe dans la limitation les déplacements pendulaires de ville à ville ou de la périphérie de la ville vers la ville centre ; ainsi que dans la réponse aux préoccupations des territoires sur les lieux de vie pour développer l’économie et diminuer l’empreinte carbone, favoriser la mixité sociale, proposer des lieux de vie ouverts à tous et contributifs de l’innovation sociale. Création de valeurs monétisables Diminution des coûts pour les salariés et les individus • Trajets lieu de travail ou d’activité - domicile • Trajets en transport en commun ou en véhicule particulier, abandon éventuel de la 2nde voiture - économies pour le foyer Diminution des coûts pour les entreprises et institutions 27 CREATION DE VALEURS • Diminution des coûts de structure pour les entreprises, les institutions Coût d’un poste de travail en entreprise ½ coût d’un poste en télétravail (travailleurs sédentaires) • Diminution des coûts immobiliers pour les entreprises et les institutions • Diminution des coûts de déplacement (transport, frais de séjour) pour les entreprises et les institutions : optimisation des déplacements pour travailleurs nomades, réunions en visioconférence • Diminution des coûts de structure pour un centre de télétravail collectif par rapport au télétravail à domicile : mutualisation des installations informatiques, réseau, sécurisation des données, matériels Les gains financiers sur les charges immobilières ne sont significatifs qu’à partir d’un certain seuil de télétravailleurs tandis que les autres gains, probablement plus importants, sont difficilement quantifiables. Au-dessous d’un certain seuil de télétravailleurs, les gains immobiliers semblent négligeables, puisque la libération de quelques postes dispersés ne permet pas de fermer une unité de travail entière.
  • 28. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 28 CREATION DE VALEURS Ainsi, selon certaines hypothèses assez fortes, on peut montrer que la mise au télétravail de 100% des salariés à raison de 1 jour par semaine, engendre une économie de coûts immobiliers de 20% maximum, contre 28% maximum lorsque 70% des salariés télétravaillent à raison de 2 jours par semaine. Il existe d’autres gains pour l’employeur, difficiles à estimer précisément car propres à chaque organisation. Le télétravail réduit en effet l’absentéisme, augmente la productivité et dans certains cas la créativité des collaborateurs. Plus satisfaits de leurs conditions de travail, ils sont plus motivés pour exercer leurs fonctions. Diminution des coûts pour l’Etat La diminution des déplacements a pour corollaire la réduction de la pollution urbaine (particules émises par les voitures, ozone) et la diminution d’une partie du coût des maladies respiratoires associées, notamment dans les zones urbaines. Selon le deuxième Plan national santé-environnement (PNSE2) de 2009-2013, les particules fines de moins de 10µm seraient responsables de 2 à 31 décès pour 1000 000 habitants : ainsi, le coût de traitement du seul asthme imputable à l’environnement serait compris entre 0,2 et 0,8 milliards d’euros en 2006.
  • 29. Cadre de référence des écocentres Augmentation de la productivité des salariés Si une estimation solide des gains «  macroéconomiques  » liés au télétravail semble difficile à établir au niveau d’un pays, on dispose néanmoins d’un faisceau concordant d’estimations à un niveau agrégé, qui indiquent un effet globalement positif du télétravail sur la productivité. Selon une enquête menée auprès de 862 télétravailleurs, le passage au télétravail a permis une augmentation de productivité pour 57% des salariés. Selon une autre enquête menée dans cinq pays européens, la productivité a augmenté dans plus de 60% des 30 organisations étudiées. A un niveau plus fin, une augmentation des performances des télétravailleurs a été constatée dans la plupart des cas : augmentation de productivité comprise entre 15% et 31% pour British Telecom, amélioration de l’efficacité de 16% chez BMW... 29 CREATION DE VALEURS Plusieurs causes expliquent cette augmentation de productivité. Tout d’abord, le télétravailleur est généralement mieux formé que le travailleur resté dans les locaux de l’employeur. Il est aussi en général moins perturbé dans l’exécution de ses tâches (bruit, demandes urgentes du manager, nombreuses sollicitations des collègues, etc.). Il travaille sur des plages horaires plus larges, durant lesquelles il est plus concentré et plus efficace. Cette différence de productivité peut être source de tensions entre les travailleurs dans les locaux, régulièrement dérangés par des demandes intempestives, et les télétravailleurs, plus productifs car travaillant au calme et dans de meilleures conditions. Le pic de productivité est atteint lorsque le télétravail à domicile est pratiqué entre un et deux jours par semaine Une étude menée par le Danish Technological Institute montre que l’introduction d’une part de télétravail à domicile augmente la productivité totale de l’employé. Cette productivité est optimale pour 13 jours de télétravail par mois, mais diminue ensuite pour retomber, au-delà d’un certain seuil de jours, au-dessous du niveau de productivité sans télétravail.
  • 30. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 30 CREATION DE VALEURS Création de valeurs non monétisables Management • Accroissement de l’autonomie des salariés à l’égard de leur supérieur direct (cf Claire Dambrin, « How does telework influence tne manager-employee relationship ? », International Journal of Human Resources Development and Management, vol.4 ; n°4 ; janvier 2004) • Adoption du management par objectif
  • 31. Cadre de référence des écocentres Organisation du travail au sein de l’entreprise, au sein du télécentre Des études récentes sur le travail à distance (Jérémie Rosanvallon, « Travail à distance et représentation du collectif de travail », Interventions économiques ; n°34, 2006) font apparaître que des collectifs de travail se recréent parfois via les TIC et les outils partagés, avec un renforcement de la répartition des rôles et des compétences de chacun au sein du cadre collectif. Dans de nombreux pays européens, ces problèmes de management des télétravailleurs sont bien identifiés par les employeurs mais sont mis en balance avec les résultats positifs en termes de qualité du travail et de l’augmentation de la productivité. D’autre part, l’écocentre cherche à produire un partage des expériences et des compétences entre citoyens, salariés des entreprises privées et des administrations d’un territoire (- co-working). Il se veut donc un centre de ressources et de compétences (- Bourse de compétences) à part entière. Qualité de vie des salariés Amélioration des conditions de travail et des conditions de vie (ex : moins de temps passé dans les transports domicile-travail ½ plus de temps disponible pour les loisirs, la vie de famille...). 31 - Répercussion sur la qualité de vie des clients des transports en commun : désengor- CREATION DE VALEURS gement des transports en commun - Répercussions sur la qualité de vie des salariés : diminution de la fatigue liée aux déplacements, qualité de la vie de famille et de la vie personnelle Formalisation d’un cadre de travail Le télétravail à domicile peut présenter un certain nombre de freins : • cadre juridique • facteurs culturels • difficultés de délimiter temps de travail/vie privée • sécurisation des données • isolement du télétravailleur à domicile • protection de la vie privée • aspects santé et sécurité au travail (cf travailleur isolé, TMS) • modification du management qui peuvent plus facilement trouver des solutions dans le cadre d’un télécentre collectif.
  • 32. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Satisfaction des salariés / leur travail Les télétravailleurs ont davantage de maîtrise sur leur activité et sur le contenu de leur tâches, notamment parce que leur travail est moins prescrit par l’action d’autres collègues. Les tâches elles-mêmes comme pour nombre d’utilisateurs de TIC en France sont souvent plus riches, ces outils favorisant une certaine polyvalence du salarié. Ainsi, un télétravailleur sur deux maîtrise ses horaires de travail, deux tiers des télétravailleurs témoignant en outre d’une forte flexibilité de leur temps de travail. Cette situation prévaut particulièrement aux Pays-Bas, en Finlande et en Allemagne. Sur ce point également, il est difficile d’identifier le facteur déterminant, puisque le travail à distance, avec TIC ou non, coïncide fréquemment avec l’autodétermination des horaires. Il faut reconnaître enfin que les dépassements d’horaires ne sont pas une nouveauté, notamment en matière de travaux d’écriture et de lecture, souvent pratiqués en débordement à la maison ou à l’occasion des déplacements. Le report à domicile est perçu par les salariés qui le pratiquent comme moins contraignant. Le télétravail formel constitue à cet égard un moyen de rendre visible ces activités. Cela explique que la grande majorité des télétravailleurs indiquent que leurs horaires 32 de travail s’accordent bien avec les besoins de leur vie familliale ou sociale, plus que les salariés travaillant exclusivement dans l’entreprise. Les salariés nomades se déclarent CREATION DE VALEURS cependant moins satisfaits sur ce point, même si leur taux de satisfaction en cette matière dépasse 70%.
  • 33. Cadre de référence des écocentres Dès lors, la satisfaction au travail des télétravailleurs est plus grande que celle des autres salariés. En effet, ils peuvent organiser de manière plus souple leur emploi du temps et mieux concilier ainsi vie professionnelle et vie familliale. On retrouve sur ce point l’effet positif des TIC, le téléphone portable ou la messagerie électronique étant décrits par les salariés dans de nombreuses études françaises comme un facteur d’amélioration de cette conciliation des temps sociaux. Cela vaut aussi pour le télétravail quand il permet d’effectuer les trajets domicile-travail en dehors des heures de pointe ou quand il permet de mieux gérer les temps consacrés aux enfants et à la famille (aller les chercher à l’école, les aider dans les devoirs, faire face à un imprévu). Gains socio-économiques L’amélioration générale des conditions de travail (moindre déplacements, meilleure qualité de vie, diminution du stress, équilibre famille/travail, réduction de l’absentéisme) a probablement des impacts socioéconomiques considérables, tant en terme de productivité que de diminution des dépenses sociales, qu’il est toutefois difficile d’évaluer précisément. Dans une certaine mesure, l’emploi dans les territoires profite de l’essor du télétravail qui permet l’installation de travailleurs en zone rurale. Ce phénomène est probablement marginal : le télétravail à domicile (ou à 100% hors des locaux de l’entreprise) concerne moins de 25% des télétravailleurs et s’adresse à certaines professions particulières 33 (professions libérales, indépendants, chefs d’entreprise et cadres dirigeants de certains CREATION DE VALEURS secteurs). L’impact du télétravail sur la localisation de l’emploi et sur l’aménagement du territoire réside principalement dans le développement des télécentres. Dans certaines situations, le télétravail peut contribuer à augmenter significativement le pouvoir d’achat. Session de téléprésence
  • 34. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 34 CREATION DE VALEURS Dans cette illustration, il est intéressant de noter les enjeux de réduction du temps de déplacement et de celui de garde d’enfants et des coûts associés, qui peuvent s’appliquer au concept du télétravail dans des tiers-lieux.
  • 35. Cadre de référence des écocentres Diminution des émissions de gaz à effets de serre (GES) En particulier, les émissions de CO2 liées au transport (une des sources d’émissions de GES les plus importantes). Le potentiel de diminution des gaz à effets de serre serait de 1 million de tonnes (Mt) par an pour la France (Centre d’Analyse Stratégique, « Le développement du télétravail dans la société numérique de demain », CAS, Nov 2009, p78). Revitalisation de zones géographiques / facteur d’attractivité sur une zone géographique Dans les zones rurales, le réseau des accès collectifs aux infrastructures et aux équipements TIC pourra être revitalisé en vue d’accueillir des télétravaileurs, dans une logique d’aménagement du territoire et de revitalisation de zones délaissées. Les cibles sont essentiellement des travailleurs indépendants ou des TPE. Etant donné les progrès constants en équipement TIC des particuliers et l’amélioration des infrastructures haut- débit, un EPN ou un télécentre ne sera attractif que s’il apporte une véritable valeur ajoutée. Dans les zones urbaines et périurbaines, on observe un réel besoin et des attentes fortes pour des espaces d’accueil de télétravailleurs. C’est notamment le cas dans les « banlieues dortoirs  » d’Ile-de-France, qui abritent de nombreux travailleurs ayant des temps de transport souvent supérieurs à 3 heures par jour. Les avantages de ces télécentres résident dans l’amélioration de l’empreinte carbone de l’entreprise, dans la réduction des transports et de la congestion, dans les gains de productivité et sur les coûts immobiliers et fiscaux 35 (relocalisation des sites, exonérations liées aux zones de développement prioritaire), CREATION DE VALEURS dans l’amélioration de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle, ou encore dans l’augmentation des revenus potentiels des zones de développement prioritaire. Création de valeurs de citoyenneté et promotion de l’innovation sociale L’écocentre doit favoriser (rôle de catalyseur) la mixité du territoire sur lequel il est implanté, et ceci sous différents aspects : • auprès des usagers des écocentres : citoyens / salariés des entreprises privées et des administrations • auprès des usagers nomades ou sédentaires (aussi bien les usagers ponctuels que les usagers permanents, et les usagers en situation de travail précaire ou chômeurs ainsi que les usagers en contrat de travail pérenne) • dans un cadre de mixité intergénérationnelle Deux objectifs sont ainsi privilégiés : • Le « Vivre ensemble » • La création de valeurs éco-citoyennes
  • 36. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Synthèse du bilan des impacts des nouveaux modes de travail et de collaboration Impacts économiques Valeur ajoutée En règle générale, le télétravail augmente les performances (productivité), contribue à diminuer l’absentéisme, à améliorer le recrutement et à fidéliser les meilleurs employés. Les gains sont supérieurs aux coûts d’équipement, sauf lorsque le projet est mal préparé en amont et mal accompagné. Pouvoir d’achat Effets généralement positifs pour les ménages à travers les économies en frais de transport et en garde d’enfant (attention les économies de garde d’enfants sont vraiment liées à une activité de télétravail à domicile et pas au modèle Écocentre 2.0 défendu par ce guide), généralement plus important que les coûts de chauffage et d’éclairage de l’habitat. Résilience de l’organisation Le télétravail permet de contourner les discontinuités de services partielles (transports...). En revanche il augmente la vulnérabilité de l’organisation aux risques systémiques 36 (perturbations sur les réseaux de télécommunications...). CREATION DE VALEURS Capital humain Le télétravail a des effets positifs sur les compétences et les savoirs-faire mais peut avoir un impact négatif sur le déroulement de carrière. Il faut s’assurer de ne pas rompre le lien social – et le lien physique entre le « télétravailleur » et sa structure. Celle-ci ne doit pas devenir 100% virtuelle. Emploi Impacts difficiles à estimer de manière définitive bien que le télétravail puisse aboutir à modifier l’implantation géographique (aménagement du territoire). Impacts environnementaux Transport Diminution des embouteillages et des kilomètres parcourus. Meilleur usage des tiers lieux par optimisation des horaires de déplacement. Qualité de l’air en zone urbaine Moins d’émissions de particules car moins de déplacement de véhicules particuliers.
  • 37. Cadre de référence des écocentres Consommation de ressources Impact négatif lorsque le télétravail ne s’accompagne pas de réduction de surface de bureaux (doublons d’équipements informatiques et de consommation énergétique). Calcul du nombre d’employés par bureau. Temps d’occupation. Urbanisme Manque de recul pour estimer les effets : réimplantation de bureaux éventuellement contre-productive si les infrastrucutres de transport ne sont pas adaptées. Sécurité Limite les déplacements donc les risques routiers. Impacts individuels et sociaux Insertion sociale Globalement positive grâce au maintien de certains emplois sinon détruits (handicapés, seniors...). 37 Croisements encouragés dans les écocentres (décloisonnement). CREATION DE VALEURS Qualité de vie La plupart des sondés indiquent que le télétravail a amélioré leur quotidien malgré les heures supplémentaires souvent associées. Création d’espace de liberté (dépressurisation), convivialité, animation. Equilibre de vie Une grande majorité des sondés estiment que le télétravail leur permet de mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle. Santé et stress au travail Les entreprises doivent traiter officiellement ce thème du stress. La plupart des télétravailleurs mentionnent un meilleur état de santé ; ceci est corroboré par la réduction de l’absentéisme. Vie sociale Le télétravail a souvent redynamisé les services locaux, voire l’implication dans les activités associatives pour de nombreux télétravailleurs.
  • 38. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 38 Appropriation territoriale Malmö, près de l’écoquartier Bo01
  • 39. Cadre de référence des écocentres Appropriation territoriale Chaque écocentre doit s’inscrire dans un projet de territoire spécifique à chaque collectivité territoriale. Le projet d’écocentre peut prendre sa place dans les documents stratégiques construits par la collectivité en charge de l’aménagement du territoire : • Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) • Schéma de COhérence Territoriale (SCOT) • Plan de Déplacement Urbain (PDU), Plan Local d’Urbanisme (PLU) Réciproquement, les effets induits pour le territoire, ses habitants et les acteurs économiques ou sociaux doivent être intégrés dans ces documents stratégiques. 39 Appropriation territoriale • Création de services à proximité de l’écocentre (lien avec la charte d’urbanisme commercial) • Amélioration de la qualité de vie par la création de liens de proximité et la diminution des déplacements carbonés • Valeur ajoutée en termes de communication territoriale • Symbole d’un territoire de projet  : objectif de développement, partenariats économiques, aménagement du territoire et des transports • Elément de compétition pour l’attractivité du territoire • Lieu de relations citoyennes  et de relation avec les entreprises et les associations
  • 40. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 40 MODELES ECONOMIQUES Séparation des espaces au Smart Work Center Amsterdam Bright City, au rez-de-chaussée le café restaurant, à l’étage l’open space et les salles de reunion.
  • 41. Cadre de référence des écocentres MODELES ECONOMIQUES En liaison directe avec le précédent chapitre, l’un des grands enjeux lié à la création et l’essaimage des écocentres repose sur les modèles économiques qui leur seront associés et leur capacité à rendre visible à la fois les coûts induits dans la durée mais aussi les créations de valeurs générées par les éco-centres et précédemment évoquées. Les décideurs territoriaux y seront sensibles, à n’en pas douter. Il est utopique de penser qu’un seul modèle économique unique puisse s’appliquer dans tous les cas car chaque territoire a des spécificités liées à son histoire ou à sa politique de développement et des enjeux qui lui sont propres. D’autres part, les caractéristiques de chaque projet devraient entrainer des problématiques de financement différentes (zone à forte pression foncière, réutilisation d’un bâtiment existant non occupé et amorti, etc). Aussi, pour faciliter la création des écocentres, faudra-t-il mesurer leur éventuelle autonomie financière à court terme ou au contraire leur nécessaire accompagnement financier par des acteurs publics locaux pour faire vivre une structure certes créatrices de richesses et à ce titre « rentable » (indicateurs non monétisables) mais peut être non 41 directement profitable. Pour ce faire, un prévisionnel doit être créé et l’outil présenté dans MODELES ECONOMIQUES le guide doit faciliter ce travail. Le contexte actuel de restrictions budgétaires de l’Etat et des Collectivités territoriales laisse entrevoir une issue peu favorable à un modèle économique fortement dépendant du financement public. Le désengagement de l’état sur de nombreux sujets implique un transfert de charges financières sur les collectivités locales et une difficulté accrue pour ces dernières de faire face à des problématiques opérationnelles de première nécessité (gestion des infrastructures existantes, etc.). A ce titre , un écocentre doit sans doute être conçu dès le stade projet comme un centre de profit et non comme un centre de coût, du moins à court terme, au-delà des deux à trois premières années. Heureusement, certaines expériences laissent entrevoir que cette issue est possible. Scenario envisageables De l’étude de faisabilité jusqu’à l’investissement initial et la phase de fonctionnement récurrente, plusieurs scénarios sont envisageables pour le montage d’un modèle économique consensuel entre les acteurs du territoire. Voici un aperçu non exhaustif des modèles les plus classiques.
  • 42. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 42 Outre la vision purement financière et le scénario qui poura être choisi, l’attractivité d’un projet de télécentre résidera dans la capacité de son gestionnaire à créer de la valeur MODELES ECONOMIQUES ajoutée et des « richesses mesurables » sur un territoire pour les acteurs directement ou indirectement concernés. Proposition d’approche financière La première étape pour le porteur du projet, avant de solliciter des acteurs privés ou publics, sera de créer un business plan prévisionnel associé au projet territorial en abordant dans le temps la répartition des coûts et des recettes monétisables mais également celles plus difficilement monétisables. D’où la nécessité d’introduire dans cette approche amont des notions de : • Economies d’énergie et intérêt d’introduire cette nouvelle forme de travail dans une politique environnementale et de développement durable : Plan Déplacement Entreprise (PDE) • Impact sur les temps de transport et sur la productivité des salariés • Retombées économiques potentilles sur le territoire par l’augmentation de son attrac- tivité
  • 43. Cadre de référence des écocentres • Génération de nouveaux projets et création d’emplois • Indicateurs de qualité de vie et de mesure du bien être De même une étude de coût du poste de travail moyen dans un écocentre devra être présentée très en amont pour juger du niveau d’attractivité des acteurs locaux qui financeront en partie ou en intégralité le fonctionnement du lieu par l’achat d’un service attractif. A partir de là, plusieurs modes de financement pourront être évoqués : • Intégrer le projet dans un appel à projet régional, national ou européen pour obtenir un support au financement • Les acteurs publics par la mise à disposition de foncier existant et non exploité ou d’autres apports directs par subvention • Acteurs privés, futurs animateurs de l’écocentre qui investit dans le lieu dans l’optique de le gérer en centre de profit • Partenaires privés futurs locataires important de l’espace ou autres mécennes associés aux valeurs de la réalisation 43 Les premières conclusions et recommandations sur le modèle économique et plus MODELES ECONOMIQUES particulièrement la phase d’investissement initial, peuvent être l’un des livrables de l’étude d’opportunité ou de faisabilité afin de valider le lancement officiel du projet Écocentre 2.0. Problématique de fonctionnement • Les cas les plus probables : Qui et quoi ? Comment ? Location récurrente de l’espace par les entreprises Abonnement mensuel/ annuel et collectivités louant des bureaux en journée Paiement à l’utilisation Location (Bureaux et/ou Salles) récurrente ou de Abonnement mensuel/ annuel passage de l’espace par des travailleurs indépendants Paiement à l’utilisation (journée ou soirée) Location de l’espace par des sociétés offrant des Location annuelle services sur place (conciergerie, crèche,...) Location de l’espace en soirée par des associations, des Paiement à l’utilisation, gratuité partielle ? réseaux de professionnels, évènements Ventes de consommables divers par les gestionnaires Paiement à l’acte d’achat du lieu
  • 44. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités • Les cas potentiels : Qui ? Comment ? Collectivités locales Subvention annuelle de fonctionnement Organisation privée /publique voulant louer un espace de Abonnement mensuel et/ou annuel publicité éthique 44 MODELES ECONOMIQUES Découverte des Smart Work Centers lors d’une visite organisée par le Cluster Green and Connected Cities
  • 45. Cadre de référence des écocentres 45
  • 46. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 46 LES FICHES OUTILS Smart Work Center Amsterdam Bright City, au cœur du quartier d’affaire de la capitale néerlandaise
  • 47. Fiches outils LES OUTILS POUR CONDUIRE UN PROJET ECOCENTRE 2.0 Pour accompagner le lancement de la création des écocentres, un ensemble de points méthodologiques, tirés d’enseignements d’initiatives existantes, d’expérimentations diverses, des réflexions des groupes de travail du Cluster Green and Connected Cities sont présentés ci-après sous forme de fiches-outils. Ces fiches ont pour ambition d’aider le maître d’ouvrage, qu’il soit public ou privé, à se positionner, de l’accompagner dans la définition d’un projet Ecocentre 2.0. Le panel de fiches présenté, n’a pas vocation à être exhaustif. Il propose néanmoins des clés qui peuvent être appliquées pour répondre à différentes catégories de besoins sur chaque territoire. L’organisation de ces fiches s’appuie sur une chronologie relative à la construction d’un projet Ecocentre 2.0  pour un territoire : = GOUVERNANCE DU MONTAGE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0 47 = MISE EN ŒUVRE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0 FICHES OUTILS (Définition, réalisation, évaluation et pérennisation du projet) Par fiche sont abordés : • Les résultats attendus • Les méthodes et outils utilisés • Les effets induits • Les conditions de réussite Ces fiches comportent également des informations complémentaires référencées en annexes : • « Focus » sur des projets ou des expérimentations spécifiques • « A savoir » donnant un éclairage additionnel • « Pour aller plus loin » indiquant des pistes ou liens permettant d’approfondir un sujet particulier
  • 48. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités GOUVERNANCE DU MONTAGE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0 FICHE 1 : Parties prenantes et porteur du projet FICHE 2 : Etude d’identification territoriale FICHE 3 : Test du concept-projet Ecocentre 2.0 FICHE 4 : Intégration au projet global du territoire FICHE 5 : Plan de financement et cahier des charges Les cinq premières fiches de ce guide concernent la phase amont du projet de création d’un écocentre qui précède la décision de démarrage de sa mise en œuvre. Il s’agit, comme le décrit le schéma suivant, de répondre à l’enchaînement imbriqué de trois questionnements : • Qui sont les acteurs du projet et ses porteurs ? 48 • En quoi consiste ce projet sur un territoire ? LES FICHES OUTILS • Comment le projet sera-t-il mené à son terme ? Schéma d’enchaînement des étapes de préfiguration
  • 49. Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet Qui porte le projet Ecocentre 2.0 sur le territoire ? Résultats attendus • Mise en place d’un portage collectif réuni au sein d’un groupe projet • Création d’un espace d’interconnaissance • Définition du cadre de mise en œuvre du projet et de pistes d’actions 49 FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet Les usagers d’un écocentre Méthode et outils • Etre à l’écoute du terrain pour repérer les attentes, les besoins des acteurs du territoire, les initiatives émergentes • Définir un cadre de mise en œuvre du projet et repérer les structures supports de projets et les partenaires potentiels pour créer un « groupe porteur de projet » Outils : - Croisement des champs d’actions des partenaires repérés pour le montage du projet, au regard de la problématique et des pistes d’actions émergentes. - Mise en place d’une concertation ; réunion du « groupe porteur de projet » pour définir les objectifs communs, le cadre général et le mode d’intervention de chacun.
  • 50. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Effets induits • Amener les acteurs en présence à se préparer au changement, les sensibiliser à l’inno- vation et à la mise en place de nouveaux concepts • Réveiller des oppositions aux projets, qu’il faudra réussir à comprendre et à associer • Impulser une dynamique et un partage de cultures Conditions de réussites • Les porteurs de projets doivent connaître la réalité locale pour mieux comprendre les attentes et besoins du territoire • Place de la collectivité locale : la collectivité peut légitimement se saisir de la fonction du choix du portage du projet Écocentre 2.0. 50 FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet
  • 51. Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0 FOCUS COMMUNAUTE URBAINE DE STRASBOURG : Contexte : La Direction développement économique et de l’attractivité de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS) s’est fortement impliquée dans la réflexion menée par le Cluster Green and Connected Cities sur le projet Ecocentre 2.0. La CUS souhaite déployer sur le territoire un réseau de lieux urbains interconnectés destinés à développer la flexibilité du travail, le télétravail, le travail collaboratif, l’innovation et la mixité sociale. Objectif : Fédérer les acteurs locaux autour d’une vision commune et soutenir la mise en œuvre d’écocentres généralistes ou thématiques portés par des acteurs privés et associatifs. Descriptif de l’action • Identifier les acteurs locaux intéressés par la thématique • Créer un espace d’échanges et de concertation au niveau local sur la pertinence et les enjeux de la création d’espaces urbains de travail collaboratif à travers une série d’ateliers • Examiner les projets existants • Mettre en place un groupe projet resserré pour définir les modalités d’une mise en œuvre progressive et concertée Facteurs clés du succès : 51 • Veiller dès le montage du projet à proposer une démarche collaborative afin d’adapter FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet la mise en œuvre du projet, la démarche et le contenu à la réalité locale et aux attentes des acteurs • Mettre en œuvre une instance de gouvernance partenariale associant la collectivité et les porteurs de projet Difficultés rencontrées : • La multiplicité des acteurs nécessite une animation importante et une posture forte de la CUS afin de faciliter l’expression et la mobilisation • Nécessité pour la collectivité de légitimer très rapidement sa fonction fédératrice dans cette phase du projet • Faire émerger une vision partagée, mais permettre la coexistence de projets ayant des périmètres et des modèles variés Les enseignements : • Besoin de créer, puis de développer une dynamique collective • Utilité d’intervention d’experts auprès du groupe projet • Partage d’expériences avec les autres territoires www.strasbourg.eu
  • 52. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Pour aller plus loin... AMBITIONS ET PRINCIPES DECLARATION D’INTENTIONS Préambule La vocation du Cluster Green and Connected Cities est d’expérimenter et de faire vivre des projets innovants et opérationnels pour la ville durable. Le premier programme vise notamment à formaliser et créer la vision, le cahier des charges et les règles de mise en oeuvre pour les écocentres, tiers lieux innovants de mutualisation et d’e-activités de nouvelle génération, à la fois lieux intermédiaires évolutifs urbains et dispositifs innovants de vie et de travail pour une ville durable. Les membres du Cluster ont posé la nécessité d’inscrire collectivement dans ce présent document les fondamentaux et les valeurs des écocentres sur lesquels ils sont invités à s’engager. 52 FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet Vocation de ce document « Ambitions et principes » Le présent document « Ambitions et principes » s’adresse aux collectivités, entreprises et acteurs des territoires souhaitant initier et réaliser un projet d’écocentres. Ce document a pour objet de préciser les caractéristiques propres des écocentres en affirmant un certain nombre de fondamentaux de ce dispositif. Les porteurs de projet Ecocentre 2.0 sont invités à adopter ces principes qui garantissent la cohérence de cette démarche et la possibilité pour les écocentres de travailler ensemble de manière connectée et interconnectée. AMBITIONS ET PRINCIPES - ECOCENTRE 2.0
  • 53. Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0 A. Ambitions et valeurs Les écocentres se donnent pour objectifs de : 1. diminuer l’empreinte carbone en limitant les déplacements pendulaires de ville à ville ou de la périphérie de ville vers la ville centre 2. améliorer la qualité de vie en milieu urbain 3. favoriser le développement économique et l’emploi 4. faciliter et créer du lien social 5. favoriser des croisements de ressources, d’expériences, de compétences et d’idées pour développer la créativité dans les territoires 6. favoriser la mixité sociale intergénérationnelle et contribuer à l’innovation culturelle et sociale 7. impulser les évolutions nécessaires des comportements individuels et collectifs éco citoyens par le biais de la formation B. Principes fondamentaux Les écocentres sont des espaces collaboratifs et créatifs : 1. au service de l’homme, de ses activités professionnelles et à l’ensemble des e-Activités 53 2. à l’origine de pratiques innovantes sociales FICHE 1 - Parties prenantes et porteur du projet 3. proposant des usages exemplaires de technologie de pointe dans une perspective de développement durable 4. offrant des services multiples 5. se distinguant par une qualité d’accueil, d’animation et de formation C. Lieux et territoires Les écocentres se positionnent sur les territoires comme : 1. des lieux physiques offrant un éventail de services variés : espace de travail connecté, espace de convivialité, animations, formations, accompagnement 2. des lieux-repères implantés dans un bassin de vie : transports, vie associative, vie économique 3. des lieux visant l’exemplarité du point de vue environnemental et énergétique 4. des lieux interconnectés en réseau formant un maillage territorial 5. des lieux réunis dans une plateforme d’échanges et de partage 6. des lieux implantés en Europe et sur le pourtour de la Méditerranée
  • 54. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 54
  • 55. Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 2 - Etude d’identification territoriale Quel est l’état des lieux des espaces collaboratifs sur le territoire ? Résultats attendus • Etat des lieux des espaces collaboratifs sur les territoires : un benchmark sur les actions existantes sur les autres territoires s’avère utile pour délimiter l’univers des possibles, les conditions de réussite ou les freins à prendre en compte • Eléments nécessaires à une prise de décision et à l’élaboration d’une stratégie • Choix possibles des lieux d’expérimentation en fonction des retours des terrains et de leurs besoins, et du potentiel mis en évidence par les études préliminaires 55 Méthode et outils FICHE 2 - Etude d’identification territoriale • Mieux connaître le contexte local • Initier un groupe projet porteur de l’initiative Effets induits • Appropriation du projet par une meilleure connaissance de la problématique des écocentres sur le territoire • Sensibilisation des acteurs Conditions de réussites • S’assurer de la diversité des sources d’information • Produire un document de synthèse
  • 56. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités FOCUS Projet Grenoble METRO ECOCENTRE XP3 Ce projet préconise, la mise en place dans un premier temps, de trois écocentres expéri- mentaux situés à trois entrées différentes de Grenoble, proches des lieux de vie des citoyens, et faciles d’accès pour les non Grenoblois. La carte ci-contre localise la situation géographique de ces écocentres. 56 Ecocentre 1 : Le site du CSTB sur le campus de St Martin d’hères FICHE 2 - Etude d’identification territoriale • Situation idéale sur un des campus les plus importants de France • Facilité d’accès avec la ligne de Tram C, les bus, la gare SNCF et la Rocade Sud Ecocentre 2 : Stade des Alpes • Facilité d’accès avec la ligne de Tram C • Mixité sociale dans un quartier d’habitation regroupant des administrations Ecocentre 3 : Le quartier Presqu’île dans le cadre du projet GIANT • Facilité d’accès avec la ligne de Tram B et l’autoroute • Mixité sociale dans un quartier regroupant des laboratoires, des écoles, et peu d’habitants pour le moment
  • 57. Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0 Pour aller plus loin... Etude Télécentres ecocentres et lieux pour les eActivités L’étude « Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités : Regards sur les expériences et les pratiques dans le monde » (ISB 978-2-919610-00-6) recense et caractérise une demi-douzaine de typologies de tiers-lieux urbains pour les «eActivités ». Il serait intéressant de s’appuyer sur la démarche de l’étude et d’analyser et comparer les différents espaces collaboratifs déjà présents sur un territoire. L’attribution d’un indice selon différents critères (localisation, ouverture au public, équipe d’animation, réseau d’appartenance, place de l’aspect professionnel, création de lien social) permet de positionner ces différents espaces. Le schéma suivant extrait de l’étude représente les espaces collaboratifs selon la part de financement posé et la diversité du public. 57 FICHE 2 - Etude d’identification territoriale www.greenandconnectedcities.eu
  • 58. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 58
  • 59. Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 3 - Test du concept-projet Ecocentre 2.0 Comment tester et valider le concept-projet Ecocentre 2.0 sur le territoire ? Comment rendre les participants acteurs de la validation de la faisabilité du projet ? Résultats attendus • Développement d’une dynamique collective à travers la concertation • Identification des points de convergence sur la faisabilité du projet Ecocentre 2.0 • Formalisation d’un plan d’action mettant en évidence les attentes • Intégration du projet dans le territoire • Trouver des financements 59 FICHE 3 - Test du concept-projet Écocentre 2.0 Méthode et outils • Créer des espaces de concertation Outils  : groupe de travail, commissions thématiques, organisation formalisée (association,...) • Approcher le marché : pour décider des objectifs du projet, il est incontournable que les acteurs en présence partagent leur(s)vision(s) du marché sous trois angles : les enjeux économiques, les enjeux sociaux, les enjeux environnementaux Outils : Interventions d’experts auprès du groupe d’acteurs, visites d’expériences sur d’autres territoires, commande d’une étude approfondie auprès d’un intervenant extérieur • Rédiger un document faisant la synthèse des études préalables et définissant les actions possibles, les acteurs à privilégier, les financements à mobiliser Outils : un animateur se chargera de la rédaction du document qui sera validé par l’ensemble des acteurs présents
  • 60. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Effets induits • Rendre lisible et visible le projet aux yeux des acteurs du territoire • Contribuer à l’interconnaissance des différents acteurs Conditions de réussites • Il est incontournable dans cette phase qu’une fonction animation existe. • L’ambition des objectifs est aussi un facteur déterminant. Il s’agit de trouver le juste équilibre entre un projet pertinent qui s’attache à répondre à des besoins et d’un autre côté un projet cohérent avec le territoire • La dimension participative et sociale de ce type de projet n’exclut pas les effets de concurrence • Dans cette étape une méthodologie participative avec la présence d’acteurs multiples est gage de meilleure chance de réussite • Etre vigilant dans la définition et la formulation du projet et être sur des objectifs partagés qui fédèrent, plutôt que sur des thématiques ou angles qui peuvent opposer. 60 • Place de la collectivité locale : elle peut selon les cas prendre en charge animation de cette phase du projet. FICHE 3 - Test du concept-projet Écocentres 2.0 FOCUS CHARLY : Contexte : La mission temps et services innovants du Grand Lyon a été interpellée par les élus de la commune de Charly qui souhaitaient profiter de la réhabilitation du domaine Melchior Philibert, au centre de la commune, pour réfléchir sur la mise en place d’un centre de télétravail. Cette initiative particulièrement intéressante et innovante croise plusieurs problématiques en lien avec les travaux de la mission Temps et services innovants : - une meilleure articulation des temps de vies des habitants et salariés - une mobilité plus durable - de nouveaux services à mettre en place sur des territoires périurbains afin de rendre les territoires plus attractifs Objectif : Le projet consiste à réhabiliter le domaine Melchior Philibert, dans un premier temps vers des besoins communaux en lien avec les associations travaillant dans le domaine des arts, de la culture et de la musique et dans un second temps, en direction des entreprises. Lieu
  • 61. Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0 équipé de toutes les technologies de communication, le domaine sera un lieu d’accueil pour les séminaires mais également un pôle de télétravail pour les habitants/salariés des communes de Charly, Vernaison, Irigny, Vourles et Millery. Descriptif de l’action – Un territoire d’actions comprenant 5 communes autour de Charly a été délimité : • Un travail de mobilisation et de réflexion locale avec des réunions ayant pour objectif de débattre sur le thème du télétravail, d’échanger sur des objectifs communs entre tous les acteurs concernés, d’évaluer les appuis potentiels de chacun et de se construire une culture commune • Une étude déplacements qui va permettre de repérer les trajets réalisés • Le repérage d’entreprises intéressées par la mise en place d’un centre de télétravail via une enquête web auprès de 800 entreprises du Grand Lyon dont une quarantaine s’est dit intéressée par le concept et avec lesquelles une concertation va être entreprise Facteurs clés du succès : • Veiller dès le montage du projet à rassembler les conditions de la réussite de la mise en place d’un écocentre à Charly en validant l’utilité de la mise en place d’un espace de co-travail pour les entreprises 61 • Institutionnalisation rapide du projet : portage par la communauté urbaine du Grand FICHE 3 - Test du concept-projet Écocentre 2.0 Lyon et la mairie de Charly • Identifier précisément les besoins et intérêts des entreprises Difficultés rencontrées : • Définir un modèle économique viable • Impliquer concrètement les entreprises dans la mise en œuvre du projet Enseignements : • La mise en œuvre d’un tel projet peut être plus longue que prévu, veiller donc à la mobili- sation des acteurs dans la durée et aux facteurs qui peuvent la fragiliser Pour rélérence en annexes l’enquête web qui a été passée via le site grandlyon.com à 800 entreprises. www.mairie-charly.fr
  • 62. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 62
  • 63. Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 4 - Intégration au projet global du territoire Comment intégrer un projet Écocentre 2.0 au projet global du territoire ?  Résultats attendus • Portage politique (communication, message sur les impacts et services apportés), validation de l’instance de délibérations (Conseil) sur l’opportunité d’animer une réflexion / action sur les écocentres, et de mobiliser des partenaires (acteurs économiques, ...) • Intégrer dans les documents stratégiques du territoire le projet Ecocentre 2.0 : SCOT (Schéma de COhérence Territoriale), PADD (Projet d’Aménagement et Développement Durable), PDU (Plan Déplacement Urbain), Plan climat énergie, Charte d’urbanisme commercial, PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement), PLU (Plan Local d’Urbanisme). • Identifier le lieu (ou les lieux) où pourrait s’implanter un écocentre. 63 FICHE 4 - Intégration au projet global du territoire Focus Projet Ecocité PLAINE DU VAR Le projet d’EcoCité porté par la Communauté Urbaine de Nice Côte d’Azur se concentre sur la Plaine du Var, site central en transition. Ce territoire fortement urbanisé souffre aujourd’hui d’une superposition désorganisée d’infrastructures, d’équipements publics ou privés, d’indus- tries, de logements et même d’espaces naturels et agricoles ; ce qui en fait un territoire d’expé- rimentation idéal pour mettre en pratique les principes du développement durable. Il s’agit ainsi de faire émerger une véritable unité urbaine et architecturale, extension naturelle de la ville de Nice. Une dynamique globale de remodelage urbain s’engagera sur près de 450 hectares.L’accent sera mis sur l’évolution de l’économie locale - aujourd’hui axée sur la recherche et le BTP – vers l’éco-construction et les énergies renouvelables. Le projet d’EcoCité permettra en outre l’émergence d’une ville numérique et intelligente fondée sur les nouvelles mobilités et les nouveaux modes de travail. www.developpement-durable.gouv.fr
  • 64. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Méthode et outils • Analyse des déplacements et moyens de transports pour identifier les lieux prédis- posés pour accueillir un projet écocentre • Estimation des impacts de l’arrivée d’un écocentre et intégration dans les documents de référence • Identification des services de proximité • Sollicitation d’entreprises et administrations potentiellement utilisatrices de l’écocentre • Prospective financière (intégration d’un projet Ecocentre 2.0) • Réflexion sur les modes de gestion et sollicitation des acteurs du territoire Effets induits • Diminution des déplacements carbonés • Création de services de proximité • Amélioration de la qualité de vie, lien, cohésion sociale (croisements entre secteurs 64 économique, associatif, culturel, etc.) FICHE 4 - Intégration au projet global du territoire Conditions de réussites • Participation citoyenne dans la conception du projet d’écocentre • Volonté politique • Réussir à réunir les ressources • Mobilisation des acteurs des déplacements (concessionnaires transport, régie, Conseil général, Région, association d’utilisateurs, service de co-voiturage, ...) • Anticiper l’animation de l’écocentre, et la programmation d’événements
  • 65. Gouvernance du montage d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 5 - Plan de financement et cahier des charges Quels sont les prérequis pour la décision de démarrage du projet Ecocentre 2.0 ? Résultats attendus Un dossier projet complet intégrant : • Modalités techniques et financières de mise en œuvre • Modalités de gouvernance (Statut juridique, etc.) Méthode et outils Les moyens et outils d’une gestion de projet classique : • Décomposition en tâches, ordonnancement 65 FICHE 5 - Plan de financement et cahier des charges • Etude de faisabilité, étude de risques, étude de rentabilité Effets induits Vision globale du financement de l’écocentre intégrant : • La phase de préfiguration • Le projet d’animation • Le projet immobilier éventuel • Le budget de fonctionnement Conditions de réussites • La validation d’un projet économique viable et pérenne • Des conventions de partenariat officiellement signées avec les collectivités • L’accès aux dispositifs de financement des Investissements d’avenir (Appels à projets « Ville de demain », Appels à manifestation d’intérêt « Ville numérique », etc.)
  • 66. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités MISE EN OEUVRE D’UN PROJET ECOCENTRE 2.0 FICHE 6 : Infrastructures et bâtiments FICHE 7 : Consommation énergétique FICHE 8 : Interopérabilité FICHE 9 : Sécurité informatique - confiance numérique FICHE 10 : Accessibilité – Mobilité FICHE 11 : Utilisateurs FICHE 12 : Usages 66 FICHE 13 : Offre de services FICHE 14 : Services TIC liés au travail dans les écocentres FICHE 15 : Gouvernance FICHE 16 : Animation FICHE 17 : Communication FICHE 18 : Innovation sociale et transversale FICHE 19 : Outils juridiques - réglementation FICHE 20 : Modèle(s) économique(s) FICHE 21 : Evaluation - Indicateurs FICHE 22 : Essaimage et mise en réseau
  • 67. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments Comment faire de l’écocentre, l’infrastructure clef de la «Connected City» ? Espace collaboratif de services et d’expériences, l’écocentre est également un espace physique, un bâtiment de nouvelle génération destiné à répondre aux besoins humains (espace de travail, stress, ressources), structurels (connectivité accrue en termes de télécommunications, accès aux différents réseaux IT, téléphoniques, ou énergétiques) ou environnementaux (empreinte carbone de l’ecocentre, suivi de sa consommation d’énergie, mesures de développement durable lors de sa construction comme lors de son utilisation...). En tant qu’infrastructure, l’écocentre se veut le symbole d’une nouvelle génération de bâtiments propres à la « connected city », l’écoquartier de demain, aussi bien dans les principales villes que dans des zones d’entreprises. L’approche s’articule autour d’une vision : celle d’écoquartiers composés de 67 bâtiments intelligents, générant leur propre électricité, et dotés d’une infrastructure FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments IT à haute performance. Ces bâtiments, reliés par une double architecture de réseau de télécommunications et de gestion de l’énergie, formeront la « connected city » de demain. Résultats attendus • L’objectif de la mise en place d’un maillage de «bâtiments intelligents» est de répondre à des critères : - de qualité des infrastructures - de connectivité du bâtiment avec l’ensemble des réseaux de télécommunications - de gestion optimisée de l’énergie et des ressources du bâtiment • Les technologies nécessaires au déploiement de ce système d’information permet- tront d’intégrer les modèles de contrôle et d’optimisation aux domaines des moyens de production d’énergie renouvelable (mini-éolien, solaire et géothermie) et à plus long terme les nouvelles ressources de stockage applicables à l’échelle d’un écoquartier (batteries, stockage à air comprimé, stockage embarqué dans les infrastructures de transport collectif ).
  • 68. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités • Cette nouvelle plateforme pour écocentres a pour objectif de couvrir les domaines fonctionnels de la Supervision temps réelle de Centrale Virtuelle (intégrant ressources de production et demande flexible), de l’optimisation de programmes de production et de consommation liés à des ressources distribuées et de la prévision (prévision de la consommation flexible, prévisions renouvelables sur la base de données météorolo- giques, prévisions de courbes de prix, prévision de consommation liés aux transports collectifs). • Ces nouvelles plateformes ont pour objectif de placer les utilisateurs (industriels, tertiaires, particuliers) et fournisseurs de service au centre de ces problématiques (centrales virtuelles, collectivités, utilités énergétiques). Ces nouvelles technologies de l’information et de communication donneront la possibilité à chaque utilisateur de devenir un acteur de l’optimisation énergétique et de la réduction de l’empreinte carbone à l’échelle d’un éco-quartier. La diffusion d’indicateurs auprès des acteurs d’un éco-quartier est essentielle pour permettre une gestion dynamique des modes d’usage en fonction de la disponibilité de l’énergie renouvelable et des contraintes de taxation imposées à l’énergie fossile.... Méthodes • L’écocentre en tant que bâtiment à énergie positive se doit d’être équipé de ses 68 propres sources d’énergie, telles que panneaux solaires photovoltaïques, systèmes de stockage d’énergie, ou mini-éoliennes, et doté d’un système d’information permettant FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments une connectivité et une gestion énergétique optimale pour l’écocentre. • Bâtir intelligemment : L’organisation et la conception générale d’un écocentre globalement doit être réalisé pour minimiser ses propres consommations et rejets (énergétique....) et ainsi devenir pratiquement un bâtiment autonome. Lors de la construction d’un écocentre, les premières dépenses sont celles liées à la construction. Par la suite, les dépenses sont liées à l’utilisation et à l’entretien de cette construction. Et pour finir, le cyclage et le recyclage in situ des matériaux et matériels lors de la réalisation et de la vie de la structure permet de limiter les dépenses énergétiques. • Mieux produire localement : Afin de s’aligner sur les normes et réglementations énergétiques françaises et européennes, la production d’énergie intégrée dans le bâtiment (bâtiment à énergie positive) doit être organisée : Solar Box, boîtier permettant le pilotage des installations PV - Nouvelles architectures de conversion solaire dans les installations photovoltaïques afin d’augmenter leur rendement - Centrale de Biomasse - Centrales de stockage distribué, batteries, etc. • En terme général, il faut donc penser à minimiser les transports d’énergies ainsi que les réseaux d’eau et d’assainissement (maximum de récupération d’eau de pluie et réutili- sation de certaines eaux usées par exemple pour les espaces verts).
  • 69. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 A savoir SITE ALSTOM DE MASSY Les premiers prototypes de cette nouvelle génération d’écocentres sont d’ores et déjà testés sur des bâtiments commerciaux, le plus souvent par des groupes industriels leaders par les projets de futures « smart cities »), tels qu’Alstom ou Bouygues en France. La première version de ce système a été inaugurée en Juillet 2010 dans le cadre du site Alstom Power de Massy, avec pour objectif d’étendre rapidement cette technologie au niveau du portefeuille de bâtiments conçus par Bouygues Immobilier et/ou opérés par Bouygues Construction. Outils • Déploiement de nouvelles technologies d’automatisme et de système d’information pour le pilotage de ressources énergétiques et de réseaux intelligents (Smart Grids) permettant une interaction en temps réel entre les différents acteurs de cet écosystème, en particulier les moyens de production d’énergie décentralisés, les infrastructures de réseaux d’énergie et les centres de consommation (bâtiments et infrastructures à énergie positive). • Solutions informatiques et électroniques permettant une exploitation optimale des sources d’énergie renouvelable (solaire, éolien) - même lorsque la demande électrique 69 du bâtiment est réduite. FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments Ces solutions de gestion de l’énergie apportent une véritable flexibilité à l’approvisionnement en énergie, avec des systèmes IT permettant la synchronisation de tous types de sources d’énergies et centrales électriques (centrales thermiques, énergies renouvelables, bâtiments à énergie positive...). Elles s’appuient sur une double architecture de gestion de l’énergie et des données :  - Une infrastructure innovante de gestion des données, - Un système de gestion / suivi de l’énergie, reposant sur une plate-forme de contrôle-commande, et coordonnant en temps réel les sources d’énergie renouve- lable pour un bâtiment. Ces solutions apportent une solution efficace et économique pour le pilotage et contrôle en temps réel des énergies renouvelables et des ressources de stockage d’énergie d’un bâtiment, ainsi que des informations-clés pour optimiser la prise de décisions quant à la production et consommation d’énergie sur site. Une réflexion importante doit porter sur la sensibilisation à la gestion individuelle de l’ensemble des consommations qui sont liées au comportement de chacun : création de compteur intelligent individuel comportant toutes les données de consommation (eau, électricité, chauffage, appareils, etc.).
  • 70. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Effets induits • La mise en place de nouvelles infrastructures de bâtiments intelligents comme sites de base des écocentres est la condition sine qua non pour la création des futurs écoquartiers, entièrement interconnectés tant sur le plan des télécommunications, des technologies de l’information, que de l’énergie. • A terme, ces écocentres, ainsi que les écoquartiers qu’ils formeront, sont destinés à s’intégrer dans les nouveaux réseaux intelligents (ou Smart Grids) formés par le développement simultané des réseaux de gestion de l’électricité et des télécommu- nications. Conditions de réussites • Le développement de bâtiments intelligents en tant que sites physiques de base nécessite impérativement la superposition des dimensions IT (réseaux de télécom- munications, infrastructure de gestion des données du bâtiment) et de la gestion de l’énergie dans le bâtiment (sources d’énergie intégrées, système de gestion de l’énergie 70 du bâtiment, suivi des postes de consommation). FICHE 6 - Infrastructures et bâtiments • La conjonction de ces deux dimensions dans le déploiement d’un écocentre en tant qu’espace physique afin d’offrir une architecture interne « intelligente » à celui-ci. Une telle architecture sera nécessaire afin d’offrir à l’écocentre un potentiel de connectivité susceptible de le relier à son éco-quartier, à sa ville, et à ses multiples interlocuteurs. • Le développement de bâtiment intelligent doit avant tout faire l’objet d’une conception adaptée au site et à ses occupants et faire l’objet d’une réalisation minutieuse avec l’obligation de contrôle et de certification en vue de l’obtention d’un label assurant la bonne réalisation. A savoir PARTENAIRE RESSOURCE H’ABT ARCHITECTURE est spécialisé dans la conception et la construction de bâtiments très basse consommation dans les domaines industriels, tertiaires ainsi que de logements individuels et collectifs. www.abt-archi.com
  • 71. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 7 - Consommation énergétique Comment faire de l’écocentre un site représentatif en termes d’efficacité énergétique et d’empreinte écologique ? Cette solution de gestion de l’énergie s’occupera de regrouper toutes les informations recueillies par les différents sous-systèmes disposés au sein d’un éco-quartier : • Pour la production dans le bâtiment (le solaire, le mini-éolien) : les capacités de production, les prévisions de production, etc. • Pour le stockage : les capacités de réserve, l’autonomie • Pour les sources de consommation (éclairage, climatisation, ...) : l’énergie consommée en temps-réel, prévisible, etc. • Pour les véhicules électriques : le temps de charge restant, la quantité d’énergie stockée, l’autonomie du véhicule, etc. 71 FICHE 7 - Consommation énergétique Quelques constats sont à prendre en compte :  • Accroissement du coût des énergies en général • Existence de nouvelles solutions distribuées pour produire de l’énergie (plus accessibles et abordables au niveau individuel) • Part croissante des énergies « vertes » dans notre environnement énergétique et dans les initiatives publiques • Recherche croissante d’un environnement et d’une qualité de vie meilleure (pollution, etc.) Résultats attendus • Améliorer l’efficacité énergétique de l’éco-centre et de l’éco-quartier environnant tout en minimisant l’empreinte carbone associée, • Utiliser à plus grande échelle des ressources énergétiques renouvelables distribuées à proximité des lieux de vie et de travail
  • 72. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Méthode et outils L’Écocentre 2.0 en tant que bâtiment à énergie positive équipé de ses propres sources d’énergie, telles que panneaux solaires photovoltaïques, systèmes de stockage d’énergie, ou mini-éoliennes, et d’un système d’information intégré à ce bâtiment, doit permettre une gestion énergétique optimale tant au niveau des moyens de production distribués au sein du bâtiment que des points de consommation. • Le déploiement sur le siège physique de l’écocentre de ressources d’énergie renouvelables– solaire, éolien ou géothermie – et de stockage d’énergie (batteries connectées au réseau, stockage à air comprimé) optimisera la quantité d’énergie pouvant être fournie directement au niveau de l’infrastructure (transformée en centrale électrique virtuelle pendant certaines heures de la journée). • Le déploiement de nouvelles infrastructures de transports collectifs autour de l’écocentre permettra une récupération de l’énergie produite au niveau des infrastructures de transport (matériels roulants et gares) et sa réinjection dans les réseaux énergétiques urbains. 72 • La mise en œuvre au sein de l’écocentre d’un système d’information permettra un FICHE 7 - Consommation énergétique suivi précis de la production énergétique, de la consommation et de l’empreinte carbone. Ce système d’information devra être accessible aux usagers de l’écocentre afin de les enrôler dans l’objectif de maîtrise de consommation énergétique. L’ efficacité énergétique doit être à la fois une question d’équipement mais aussi une question d’usages des nouvelles technologies et également de sensibilisation. • La refonte des stratégies d’urbanisation permettra une prise en compte en amont des enjeux énergétiques, environnementaux et de transports durables. A l’image des premières ébauches réalisées dans le cadre de projets tels que Masdar aux Emirats Arabes Unis, ces nouvelles plate-formes – opérées tant par les acteurs publics que les opérateurs de service énergétique et de transport – permettront une allocation transparente de la taxe carbone spécifiquement induite par les modes d’usage de chaque utilisateur au niveau de l’éco quartier (entreprises, acteurs publics et citoyens).
  • 73. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 A savoir PARTENAIRE RESSOURCE H3C-énergies est une société indépendante de services et conseils en énergies qui a comme objectif, pour ses clients, d’inscrire les économies d’énergies dans une démarche pérenne de développement durable. H3C-énergies, bureau d’études et de conseils, décline son activité autour de trois axes majeurs : Assistance à Maîtrise d’Ouvrage en fournitures et services, Audit et instrumentation sur site, Assistance technique et expertise conseil. 73 www.h3c-energies.com FICHE 7 - Consommation énergétique Effets induits • Consommation de sa propre énergie renouvelable, et ce en fonction des tendances économiques en temps réel des prix de l’électricité. • Mise en place au sein des bâtiments des systèmes de gestion intelligents de l’énergie permettant d’optimiser l’utilisation de l’énergie verte, d’augmenter la durée de vie des équipements associés à la production et à la consommation d’énergie, de suivre en temps réel les consommations et productions énergétiques des infrastructures, d’en maîtriser les consommations liées à l’usage, etc.
  • 74. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Conditions de réussites • Intérêt de « connecter » un écocentre avec l’ensemble des acteurs d’un écoquartier car l’optimisation de l’énergie au niveau de l’éco-quartier repose sur l’optimisation de chacune des infrastructures productrices et consommatrices d’énergie. Par exemple, au sein d’une infrastructure, la solution de gestion de l’énergie devra faire l’agrégation de toutes les sources de production, de consommation et de stockage afin d’en faire l’optimisation. 74 FICHE 7 - Consommation énergétique
  • 75. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 8 - Interopérabilité Comment organiser l’interopérabilité ? Résultats attendus • Capacité de collaborer et d’échanger sur site ou intersite • Modèle économique optimisé • Support facilité › modèle industriel • Écocentre = l’endroit professionnel idéalement sécurisé et interconnecté pour travailler productivement A savoir INTEROPERABILITE GLOBALE 75 Interopérabilité entre les différents acteurs (télétravailleur, partenaires, écocentres) FICHE 8 - Interopérabilité « L’interopérabilité est la capacité que possède un produit ou système à fonctionner avec d’autres produits ou systèmes, existants ou futurs, sans restriction d’accès ou de mise en œuvre » Une “Interopérabilité Globale” de l’écocentre à l’écosystème
  • 76. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Méthode et outils • S’appuyer sur des standards • Respecter les règles préconisées par la Gouvernance des écocentres • Avoir une bonne gestion des versions utilisées Effets induits • Facilité de prise en main des outils par les usagers (Entreprise, Administration, Citoyens) et les Animateurs/exploitants • Liens entre Entreprise, Administration et l’écocentre autorisés et préconisés (Gouver- nance Entreprise et Administration) Conditions de réussites • Travail préalable sur les infrastructures et services préconisés (gouvernance) • Respect des règles pour chaque Eco Centre (labellisation assujettie) • Support local et /ou mutualisé • Maintenir une plateforme pertinente et évolutive 76 • Personnel formé FICHE 8 - Interopérabilité A savoir Interopérabilité des Technologies (T.I.C.) Référentiel : Le RGI « Référentiel Global d’Interopérabilité » de l’administration française permet d’identifier les besoins de base en matière d’interopérabilité T.I.C. avec 4 niveaux de classement des préconnisations (Obligatoire, Recommandé, Déconseillé, Interdit). Infrastructure IT : Le modèle « cloud computing » (virtualisation, puissance de calcul et de stockage de l’information) en adoptant une solution de type ‘Partner’ permet une évolutivité permanente et transparente pour les utilisateurs finaux en concilliant une maîtrise de l’ensemble (en particulier sur le plan Green IT), un partage des coûts et un niveau de sécurité suffisant. Architecture : Le modèle d’architecture logicielle des écocentres devra être ouvert, et orientée services (Web Software Oriented Architecture), ce qui offre des avantages d’interopérabilités (interfaces indépendantes des plates-formes technologiques, granularité des échanges de niveau « métier », fluidité des échanges (synchrone ou asynchrone) ; communications sur des couches de transport hétérogènes ; intégration facile avec d’autres systèmes). Il est ainsi compatible avec un modèle économique de consommation d’applications à la demande de type SaaS (abonnement vs achat de licence) : gestionnaire de relation client (CRM), vidéo conférence, gestion des ressources humaines, communications unifiées, travail collaboratif, courriels, voire gestion électronique de document et ERP.
  • 77. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 9 - Sécurité informatique, Confiance Numérique Législations Comment faire du respect de la législation une opportunité de mise en confiance des utilisateurs,  des consommateurs, et des clients ? Résultats attendus • Maitrise du Patrimoine informationnel de l’organisme • En France connaître ses obligations envers la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) • Comprendre les droits et obligations dans le cadre de l’utilisation de réseaux internes d’entreprises et de réseaux sociaux et de l’usage des données à caractère personnel en particulier 77 • Appliquer la législation et développer la confiance des utilisateurs FICHE 9 - Sécurité informatique, Confiance Numérique • Intégrer l’encadrement juridique et technique préalablement aux transferts ou utilisation de données hors de la France • Conformité des traitements de données à caractère personnel en France, au sein de l’Union Européenne(UE) et hors de l’UE Moyens et méthodes • Mettre en place un Correspondant Informatique et Libertés (CIL) mutualisé pour les acteurs de l’écocentre • Elaborer une charte d’utilisation des outils collaboratifs et réseaux sociaux en interne de l’écocentre (médias sociaux, d’entreprise, interne ou externe, microblogging, etc.) • Charte d’utilisation des ressources informatique • Outils, méthodologies et Formations pour amener les organismes à disposer d’un niveau conforme et à le maintenir sur le long terme
  • 78. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Effets induits • Maitrise du Patrimoine informationnel de l’organisme • Pérennisation des outils et processus mis en œuvre • Développement d’une image citoyenne de l’organisme cadrant avec la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) et le développement durable • Permettre aux collaborateurs de disposer d’un cadre normé leur permettant de travailler d’une manière sereine et pour expérimenter, le cas échéant des nouveaux canaux , un atout et challenge important pour l’organisation • Mutualisation des compétences du Correspondant Informatique et Libertés (CIL) Conditions de réussites • Compréhension par chacun des définitions : • Donnée à caractère personnel : toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, 78 • Traitement de données à caractères personnel : toute opération ou tout ensemble FICHE 9 - Sécurité informatique, Confiance Numérique d’opérations portant sur de telles données, • Responsable de traitement : il s’agit, sauf désignation expresse par les disposi- tions législatives ou réglementaires relatives à ce traitement, de la personne, de l’autorité publique, du service ou de l’organisme qui détermine les finalités et les moyens du traitement. • Prise en compte des responsabilités et obligations en tant que détenteur de données personnelles :  • La finalité ; Les droits des personnes ; • La sécurité des fichiers ; La confidentialité des données ; • L’ information des personnes ; La durée de conservation des informations ; • Les formalités pouvant aller vers une autorisation de la CNIL.
  • 79. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 Points de vigilance • L’exigence réglementaire : • Connaitre et préserver les données administratives • Appliquer le protocole d’accueil des personnes étrangères • Respecter les droits d’auteur (Gestion des licences) • Assurer la formation et l’appropriation des principes fondamentaux de la protection des données personnelles et des obligations relatives à leurs usages • Charte d’engagements sur le droit à l’oubli numérique : • Faciliter l’exercice d’un droit de suppression des informations sur une personne, pouvant être publiées par des tiers et susceptibles d’être un jour préjudiciables (blogs, réseaux sociaux, sites de partage de vidéos ...) • Améliorer la transparence de l’exploitation des traces de navigation à des fins commerciales (informations enregistrées à l’insu des internautes qui permettent de dresser des profils très détaillés sur les comportements et les goûts de chacun) 79 • Site internet – portail des Écocentres 2.0 : FICHE 9 - Sécurité informatique, Confiance Numérique • Les sites «vitrines», institutionnels, sont dispensés de déclaration, s’ils ont un but d’information ou de communication externe et qu’ils respectent les règles prévues dans la dispense de déclaration n°7 adoptée par la CNIL • Les autres sites internet qui ont un champ plus largedoivent soit être déclaré auprès du CIL ou autorisé par la CNIL. • Traitements de données à caractère personnel: Tous les traitements de données à caractère personnel (Informatisés ou dossiers papier) doivent être mis en œuvre, dans la plupart des cas, conformément aux prérogatives de la législation du pays ou est installé le Responsable de Traitement.
  • 80. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités A savoir PARTENAIRE RESSOURCE ACTECIL SARL Protection des Données à Caractère Personnel Conformité CNIL - Directive 95/46/CE ACTECIL SARL Spécialiste du Conseil, Services et Outils pour accompagner les entreprises, les collectivités publiques, les associations dans la mise en place des traitements de données à caractère personnel dans le respect des obligations légales en France comme à l’étranger (loi N° 78-17 dite ‘Informatiques et Libertés’ du 6 Janvier 1978 modifiée par la loi du 6 Août 2004, Directive Européenne 95/46/CE et les législations propres à chaque pays de l’Union) 80 FICHE 9 - Sécurité informatique, Confiance Numérique www.actecil.fr
  • 81. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité Comment les écocentres peuvent-ils favoriser la mobilité durable ? Résultats attendus • Limiter les temps de déplacement (trajets professionnels pendulaires) • Limiter l’impact environnemental lié aux déplacements professionnels • Limiter la pénibilité du travail liée aux déplacements professionnels • Favoriser la collaboration dans les déplacements professionnels • Favoriser le développement de nouveaux outils et de nouvelles pratiques de déplacement 81 Focus Aires métropolitaines Rennes, Grenoble, Toulouse : FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité Avec l’ouverture généralisée de ses données publiques, Rennes métropole encourage la transparence et permet le lancement d’initiatives intéressantes concernant la mobilité. Rennes est maintenant la deuxième ville répertoriée dans l’application isokron, plateforme en ligne permettant de planifier son temps de parcours en transport en commun. L’internaute doit simplement indiquer un emplacement sur la carte de la ville, et il voit ensuite s’afficher les zones qu’il peut atteindre en métro en moins de 15 minutes, moins de 30 minutes, etc. Les données sont traitées en temps réel, et leur représentation permet ainsi d’éviter les zones d’encombrement (http://www.isokron.com/). Deux autres initiatives ambitieuses d’information multimodale à l’échelle d’une agglomération concernent la GMCD à Grenoble et le SGGD à Toulouse. Le projet de GMCD (Gestion Multimodale Centralisée des Déplacements) a vu le jour en 1998. Il a pour mission de mettre à disposition des usagers des services d’information (serveur téléphonique, SMS, site internet) sur les transports en commun, les modes indivi- duels motorisés et les modes doux, de regrouper l’ensemble des acteurs des transports de l’agglomération au sein d’un bâtiment commun (Conseil Général, exploitants des transports en commun, ville de Grenoble, compagnies de taxis...) et de mettre en place un système informa- tique « ...visant à faciliter la coordination de ces acteurs et l’élaboration des informations... ».
  • 82. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités La GMCD veut proposer un site opérationnel qui soit capable de proposer des itinéraires intermodaux avec une prise en compte de temps de parcours variables selon l’heure de départ. Pour cela, le calculateur tient compte d’un niveau de trafic moyen observé aux différentes périodes de la journée. Ce calculateur permet l’utilisation du véhicule privé uniquement à partir de l’origine du déplacement. À Toulouse, le SGGD (Système Global de Gestion des Déplacements) vise également à regrouper exploitants et systèmes informatiques autour de deux missions : d’une part, l’information des usagers au travers d’une centrale de mobilité et d’autre part, l’étude de la mobilité au moyen d’un observatoire des déplacements. Extraits de : « Optimisation d’itinéraires multimodaux fondée sur les temps de parcours à l’échelle d’une agglomération urbaine dense », Aurélie Bousquet, Thèse de l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat, février 2011. Moyens et méthodes • Développer les services mutualisés ou partagés distants ou en local (livraison groupée de courses sur le lieu de travail, pressing, crèche, ...) 82 • Faire de l’écocentre un lieu d’apprentissage informel de nouvelles mobilités FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité • Favoriser l’émergence d’une communauté d’usagers avancés (lead users) et les discours prescriptifs • Mettre à disposition des services (voitures électriques partagées, covoiturage, systèmes d’information transport) • Simplifier l’accès et l’accessibilité • Inciter financièrement les usagers finaux et les entreprises • Analyse des usages : observation des pratiques individuelles et des processus organi- sationnels (approches qualitatives) et analyse des flux (approches quantitatives) Effets induits • Favorisation des reports modaux : de l’autosolisme vers les véhicules partagés, les transports en commun (TC), le covoiturage • Favorisation du déport vers des modes moins polluants que le véhicule individuel thermique (exemple : le véhicule électrique - VE) • Diminution des coûts de déplacement
  • 83. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 • Développement de l’interconnaissance entre les salariés • Limitation des micro-déplacements tout au long de la journée • Diffusion de la connaissance des modes de transport alternatifs (ex. VE) A savoir RENAULT Avec la diversification des moyens de se déplacer, le modèle économique de la vente de voiture perd de l’intérêt. Renault l’a bien compris et propose de plus en plus à ses clients des services de transport plutôt que de l’achat de biens. L’a s s i s t a n c e e t l ’a c c o m p a g n e m e n t numérique sur un trajet grâce à des applica- tions smart phones favorisent l’optimisation des déplacements ; la location de véhicule permet de réduire l’utilisation d’un transport individuel au strict minimum ; le partage de voiture électrique fait baisser l’empreinte environnementale. Ces différents services encouragent la nouvelle mobilité. 83 FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité Conditions de réussites • Implication des partenaires : entreprises, transport public et individuel • Transformation des comportements sur le moyen et le long terme Points de vigilance • Veiller à l’intermodalité des transports • Dans le cas du covoiturage : problématique de la confiance et de la coordination et, parallèlement, problématique de la masse critique • Dans le cas de l’autopartage : quelle échelle de développement ? (Écocentre, quartier, ville ?) • Dans le cas des services mutualisés ou partagés : problématique de la masse critique
  • 84. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités A savoir Appels à projets - Mobilité Les investissements d’avenir dans le domaine des transports visent les nouveaux modes de transports et les générations futures de véhicules plus économes et plus performants sur le plan environnemental : 1- Appel à Manifestations d’Intérêt «Mobilité» - déplacements quotidiens des personnes et acheminement final des marchandises : des projets de plus de 5M€ pour une date limite de dépôt le 20/05/2011 à 15h00 2- Appel à projets de RD « Systèmes de Transport Intelligents » du Fonds national pour la Société Numérique - Usages, services et contenus numériques innovants : date limite de dépôt le 31/05/2011 à 12h00 84 FICHE 10 - Accessibilité - Mobilité 3- Appel à Manifestations d’Intérêt - Expérimentations liées aux infras- tructures de recharge pour les véhicules électriques et hybrides rechar- geables : des projets de plus de 5Md pour une date limite de dépôt le 14/06/2011 à 12h00 www.developpement-durable.gouv.fr
  • 85. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 11 - Utilisateurs Comment attirer, satisfaire et fidéliser les utilisateurs ? Résultats attendus • Construire les outils de visibilité, d’attractivité et de marketing pour le futur usager • Proposer des dispositifs d’animation, d‘interactions, et de formation au service des utilisateurs • Expérimenter des solutions de créativité pour et par les usagers (innovation ouverte, innovation par les usages) • Disposer des outils d‘évaluation, de fidélisation et de satisfaction des usagers 85 FICHE 11 - Utilisateurs Les usagers des écocentres et leurs besoins
  • 86. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Moyens et méthodes • Applications smartphone interactives de découverte des écocentres (ludique, attractive, réalité augmentée, etc.) • Dispositifs d’interactions, murs conversationnels, dispositifs d’apprentissage, tableau blanc interactif, etc. • Outils de mise en place de Fab Labs, Creative Labs, Living Labs, etc. • Tableau de bord, montre verte individualisée, carte d’identité virtuelle, carte à points, bilans carbone individualisés, etc. Effets induits • Innovation de services et innovation par les services Conditions de réussites • Approche centrée sur l’utilisateur (user centric) 86 • Offre de services attractive, innovante et différenciante FICHE 11 - Utilisateurs Points de vigilance • Hétérogénéité des plateformes Pour aller plus loin... startEco 2.0 Le Cluster Green and Connected Cities avec l’Ecole de Management des Systémes d’Infor- mation à Grenoble (EMSI-GEM) propose un projet qui porte sur l’animation des écocentres, les interfaces d’utilisation et de création, et l’attractivité et la fidélisation des usagers. Le rapport de mission qui sera présenté en juin 2011 proposera les outils pour accompagner l’utilisateur tout au long du cycle de la relation client (CRM). Les dynamiques employées dans l’univers du jeu seront mises à contribution pour inciter l’usager à réduire son empreinte environnementale. www.greenandconnectedcities.eu
  • 87. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 12 - Usages Quels sont les usages pressentis dans un écocentre et comment développer les pratiques des utilisateurs ? Résultats attendus • Recenser des usages pressentis dans les écocentres • Favoriser l’émergence de nouveaux usages (et potentiellement de nouvelles activités économiques) • Former les utilisateurs aux usages (au moins les usages génériques) • Mesurer les usages (quantitatif et qualitatif ) 87 FICHE 12 - Usages Méthode et outils • Mettre à disposition des services et simplifier au maximum l’accès à ces services (accueil, accessibilité, pédagogie, etc.) • Favoriser les croisements : lieux d’échanges, les rencontres imprévues le co-working, les constructions de projets en mode ouvert, la fertilisation croisée, ouvrir l’innovation pour les nouveaux services. • Laisser des « espaces » de liberté pour permettre les détournements d’usages. Faire connaître, valoriser ces détournements (ex : réseau social d’échange de pratiques de l’écocentre)
  • 88. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités • Se mettre en relation avec d’autres écocentres (ouvertures, éviter le cloisonnement de l’écocentre) • Indicateurs d’usages (nombres d’utilisateurs, satisfaction, etc.) 88 FICHE 12 - Usages Effets induits • Gain de temps, économies de ressources, etc. • Création de liens sur le territoire • Amélioration de la qualité de vie • Valorisation d’actions individuelles ou de groupes Conditions de réussites • Risque de fracture (sociale, territoriale, etc.)
  • 89. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 13 - Offre de services Résultats attendus • Structuration de l’offre de services adaptés aux spécificités territoriales et aux besoins des acteurs Méthode et outils • Identifier des acteurs locaux, futurs usagers des écocentres et faire exprimer les besoins, les attentes en termes de services Outils : • Identification d’un noyau de personnes « ressources » • Grille d’entretien • Identifier et connaître les services existants ou en projet à proximité de l’implantation de l’écocentre : type de services, leur structuration... • Evaluer les demandes et attentes des consommateurs locaux 89 FICHE 13 - Offre de services Outils • Données générales sur le marché (études consommation) • Entretiens avec les consommateurs (habitants, associations, collectivités...), question- naires complémentaires • Analyser les différentes informations et en tirer des conclusions sur les manques et les besoins sur le territoire, en termes d’offre et de demande de services, et mesurer l’adéquation entre les deux Effets induits • Recueil d’informations de terrain pas forcément visibles • Adaptation et diversification des services • Meilleure appropriation de l’écocentre • Augmentation de l’attractivité et de l’usage de ces lieux
  • 90. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Conditions de réussites • Elaboration de l’offre de services en fonction des spécificités de chaque territoire accueillant un ou des écocentres • Offre de services fondés sur la demande A savoir appels à projets - ville numérique OFFRE DE SERVICES A SAVOIR APPELS A PROJETS - Ville numérique Les investissements d’avenir dans le domaine de la ville numérique sont lancés : • Appel à projets de RD « Ville Numérique » du Fonds national pour la Société Numérique - Usages, services et contenus numériques innovants : date limite de dépôt le 31/05/2011 à 12h00. • Appel à Manifestations d’Intérêt «Investissements services, contenus et usages numériques» 90 – avec parmi huit secteurs soutenus un volet « Ville numérique » : Sa publication le 18 mars 2011 marque l’ouverture d’un dispositif permanent à travers lequel FICHE 13 - Offre de services le Fonds pour la Société Numérique (FSN) instruira les projets au fil de l’eau, sur une durée indicative de 5 ans. Les montants des projets sont de l’ordre de 1 M€ à plusieurs dizaines de millions d’euros. Afin de répondre aux enjeux environnementaux, de mobilité et de compétitivité pour la ville de demain et ses usagers (habitants, professionnels, touristes,...), le FSN souhaite accompagner les entreprises sur les thèmes liés aux services et dispositifs numériques liés à l’environnement et sur les télécentres, et en particulier : • les projets de réseaux de télécentres en territoire urbain ; • les services et dispositifs numériques associés aux télécentres (réservation, sécurisation des accès, visioconférence,...). Le FSN s’intéressera également aux projets de services numériques relatifs : • aux activités à destination des acteurs de l’aménagement, de l’immobilier, des infrastructures et de la sécurité ; • au maintien du lien social et l’intelligence collective (entre quartiers, habitants, communautés,...) ; • aux activités et services marchands de proximité (commerce, loisirs, tourisme,...).
  • 91. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 14 - Services TIC liés au travail dans les Ecocentres Quels services TIC distants et en local pour favoriser l’activité de travail dans les écocentres ? Résultats attendus • Renforcement de l’émergence d’une recomposition des lieux de travail • Valorisation de plus en plus forte du travail à distance • Multiplication des organisations éclatées sur le territoire Méthode et outils 91 FICHE 14 - Services TIC liés au travail dans les Ecocentres • Créer et développer le sentiment d’appartenance à l’organisation délocalisée • Impliquer les salariés qui travaillent à distance dans la vie de l’organisation, ce qui conduit à : - Réduire les risques de perte de contact entre salariés et organisation en maximisant la joignabilité des salariés distants - Développer la communication informelle à distance : services de présence à distance (téléprésence) • Développer la socialisation et la communication in situ des salariés des diverses organi- sations (par exemple par messagerie instantanée interne) • Analyses d’usage (approches sociologiques et marketing) - Observation de l’activité - Etude des processus organisationnels - Approches marketing pour susciter l’adhésion de nouveaux utilisateurs
  • 92. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Effets induits • Développement de nouveaux usages non directement liés à l’activité de travail (communication informelle, lien social in situ, culture...) • Attractivité du territoire pour de nouvelles entreprises • Etablissement d’interconnaissances et de relations de confiance entre les salariés in situ Points de vigilance • Acceptabilité sociale de la nouvelle organisation du travail • Accessibilité sociale des nouveaux dispositifs socio-techniques • Réticences du management vis-à-vis de l’éloignement des salariés Pour aller plus loin... kitEco 2.0 92 FICHE 14 - Services TIC liés au travail dans les Ecocentres Le Cluster Green and Connected Cities avec L’École de Management des Systèmes d’infor- mation à Grenoble (EMSI-GEM) a développé un projet portant sur l’infrastructure des systèmes d’information pour les écocentres. Le rapport de mission présente entre autre un inventaire des outils disponibles pour accompagner entreprises et salariés dans l’expérimentation d’un travail à distance de nouvelle génération dans les écocentres. www.greenandconnectedcities.eu
  • 93. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 15 - Gouvernance Quelle gouvernance pour les écocentres ? Résultats attendus • Gestion de l’écocentre : fonctionnelle opérationnelle • Organisation des instances de fonctionnement de l’écocentre • Développement des relations avec le réseau des écocentres • Organisation de l’activité opérationnelle avec l’équipe de salariés • Définition des axes d’orientation stratégique • Elaboration et ajustement périodique de la stratégie • Mesure de l’effectivité • Gouvernance équilibrée et cohérente avec les enjeux du développement durable 93 FICHE 15 - Gouvernance Enjeux du développement durable Méthode et outils • Comité de gouvernance : Président / Vices Présidents par commission • Participation des membres constituant la personne morale Ecocentre 2.0
  • 94. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités • Commissions thématiques (animationcommunication, servicesusages, ...) pour impliquer les utilisateurs • Définir une thématique annuelle et une programmation annuelle (en lien avec des programmations existantes sur le territoire : associations, organismes culturelles, ...). • Réciproquement, faire participer les gestionnaires de l’Écocentre 2.0 dans les instances territoriales. (Ex : Commission consultative du service public local). 94 FICHE 15 - Gouvernance Schéma de principe de la gouvernance Effets induits • Participation citoyenne dans le développement de l’écocentre • Ouvertures pour des partenaires publics/privés Points de vigilance • Mobilisation des membres du Conseil de gouvernance • Participation équilibrée entre les différents organismes composants le Conseil de gouvernance • Ouverture pour permettre l’entrée de nouveaux membres
  • 95. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 16 - Animation Comment faire des écocentres des lieux vivants ? Comment organiser l’animation ? Résultats attendus • Mise en œuvre de services aux utilisateurs de l’écocentre • Participation des utilisateurs • Développement de nouveaux services • Mesure de satisfaction (usagers) Méthode et outils 95 FICHE 16 - Animation • S’appuyer sur une programmation • Constituer une équipe d’animation et fixer des objectifs • Identifier des espaces d’information (lieu, plages horaires, réseau sociaux, etc.) sur les services • Faire contribuer les utilisateurs (promoteurs) à cette animation • Développer l’évènementiel • Identifier les besoins spécifiques des usagers pour offrir une animation diverse en termes de formation, de créativité Effets induits • Création de liens sur le territoire et échanges de services (valorisation des individus) • Renforcement d’une culture partagée du sens et de l’utilité de ces lieux • Prolongation de l’animation hors de l’écocentre (implication des associations, commer- çants, etc.)
  • 96. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Conditions de réussites • Recrutement d’un animateur dès la mise en œuvre du projet Points de vigilance • Conserver une thématique dans l’animation et s’assurer de ne pas perdre l’identité (et les fonctions primaires) de l’écocentre 96 FICHE 16 - Animation
  • 97. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 17 - Communication Quelle communication mener pour la bonne conduite du projet ? Résultats attendus • En phase amont, faire connaître l’idée du projet pour constituer une équipe de projet, la recherche de partenaires, des financeurs, un terrain propice à la mise en place de l’expérimentation, etc. • Faire connaître le projet pour le faire vivre et assurer sa pérénité : communication autour du service et des prestations fournies, des événements, etc.. Méthode et outils • Un plan de communication ; Des documents : affiches, plaquettes, etc. 97 • Un lancement presse ; Des événements réguliers FICHE 17 - Communication
  • 98. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Effets induits • L’arrivée de nouveaux partenaires et financeurs • Du buzz ; Des articles presse ; etc. Conditions de réussites • Tout comme l’animation la communication est un élément important du projet : il faut donc y consacrer du temps, du budget et du savoir faire de professionnel : No communication = no success ! A savoir Stratégie de Communication Elle doit prendre en compte trois axes : • Communication interne, à l’intérieur du réseau des usagers pour participer au partage et à la diffusion des informations et appréhender les besoins des entreprises membres ou partenaires 98 de l’écocentre • Communication externe, à l’attention des partenaires et des autres communautés d’acteurs FICHE 17 - Communication du développement économique durable pour promouvoir le territoire, ses expérimentations, projets et services autour des écocentres • Communication institutionnelle qui vise à assurer la gestion du capital « image » du lieu
  • 99. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 18 - Innovation sociale et trans- versale Comment promouvoir l’innovation ? Résultats attendus • Développer des groupements et associations autour des métiers du numérique, ayant un rôle de « moteur d’innovation » pour sensibiliser les utilisateurs, créer des laboratoires d’innovation, et informer le public des évolutions et tendances • Développer les coopérations et les innovations citoyennes (innovation ouverte et transversale prenant en compte les dimensions sociales) Méthode et outils • Les living labs, dispositifs d’innovation, qui se développent en Europe et ailleurs : « Ce sont des dispositifs d’open innovation (ils sont multipartenaires) et d’innovation ascendante (ils mettent les usagers-citoyens au cœur du processus d’innovation) » Eric 99 Seulliet, directeur de La Fabrique du Futur, coordinateur de 3D Living innovation. FICHE 18 - Innovation sociale et transversale • Les living labs sont des moyens performants pour co-produire des solutions nouvelles dans tous les domaines, y compris dans le domaine sociétal. La démarche de Living Lab associe les consommateurs, les entreprises, la formation, la recherche et les collectivités dans une démarche de co-création pour le développement de services nouveaux. • Basés sur Internet, les services offerts par les Livings Labs permettent aux utilisateurs de prendre une part active dans la recherche et l’innovation. Le partage des idées innovantes, la stimulation réciproque, le croisement des savoir faire, tel est l’essence d’une innovation citoyenne coopérative. Effets induits • Basculement vers une économie de l’usage et de la mutualisation • Relations de partenariats innovants et de coopétition qui intègrent l’habitant au cœur des projets • La ville devient le champ d’expérience et de réalisation de multiples initiatives, le point central et concret des démarches qui se tissent avec les habitants au quotidien pour le développement durable d’une ville renouvelée, inventive, sociale, vivante et solidaire
  • 100. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Pour aller plus loin... L’innovation par les usages Des exemples originaux d’innovation ouverte : les « living-labs » L’idée qui sous-tend les « living labs » est que l’innovation doit prendre en compte les dimensions sociales, que le laboratoire, espace où l’on expérimente et teste de nouvelles idées ou technologies, doit être en prise avec la réalité sociale. D’où l’idée de « lieux » d’innovation et d’expérimentation présents sur le terrain, impliquant des utilisa- teurs d’une manière particulière. Il s’agit d’ouvrir le processus de design et d’innovation en y intégrant le bénéficiaire ultérieur comme un véritable acteur et partenaire. On parle alors de co-design, voire de « crowdsourcing ». Un « living lab » est un environnement de test et d’expérimentation grandeur nature où des utilisateurs et des producteurs co-créent des innovations. La commission européenne caractérise les « living lab » comme des partenariats publics-privés pour l’innovation ouverte et participative. Un « living lab » a quatre activités principales : • co-création : co-design par les usagers et les producteurs • exploration : découvrir les usages émergents, les comportements et nouveaux marchés • expérimentation : mise en oeuvre de scénarios d’usage dans des communautés d’utilisateurs • évaluation : validation des concepts, des produits et des services en regard de critères socio-ergono- 100 miques, socio-cognitifs et socio-économiques Source : http//www.erasme.org IFICHE 18 - nnovation sociale et transversale Conditions de réussites • La coopétition, association de comportements stratégiques de coopération et de compétition, génératrice de valeurs pour l’ensemble des acteurs L’innovation ascendante conduit notamment à l’ouverture de « laboratoires d’usage » ; l’observation des utilisateurs en situation, l’analyse de leurs réactions, la prise en compte de leurs suggestions ... permet d’anticiper les chances de réussite d’un produit innovant sur un marché donné et de faciliter la transition de prototypes RD vers des produits innovants réellement adaptés aux usages. En 2006, IBM a ainsi ouvert son Centre de Solution Métiers au sein du centre de démonstration clients de la Gaude, près de Nice. Le CNRS compte plusieurs laboratoires d’usage dont le LUTIN (Laboratoire des Usages en Technologies d’Information Numérique). L’équipe Usages de MINATEC IDEAs Laboratory s’inscrit également dans cette logique : Ad Valor, SARL créée en 1999, exploite, développe et commercialise la méthode CAUTIC (Conception assistée par l’usage pour les technologies, l’innovation et le changement). Cette méthode, lancée à l’initiative de Philippe Mallein en 1996, cherche à anticiper la réaction des utilisateurs face à un produit ou à un service novateur. L’idée qui sous-tend l’ensemble de ces « living lab » est bien que l’innovation doit prendre en compte les dimensions sociales.
  • 101. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 19 - Outils juridiques- Réglementation Quel montage juridique pour les écocentres ? Résultats attendus • Gestion fluide et efficace du service : il ne faut pas ralentir la gestion du service par des procédures administratives trop lourde. En ce sens la gestion privée serait probablement plus adaptée. • Equilibre financier de l’écocentre : Il est indispensable que les dépenses et les recettes s’équilibrent. L’écocentre ne doit pas être un centre de coût, il peut être conçu comme un centre de profit. • Fonctionnement transparent et contrôlable : si la gestion de l’écocentre est laissée à l’initiative privée, la collectivité doit tout de même garder un œil sur le fonctionnement de l’écocentre. Ainsi, l’entreprise privée ou l’association devront rendre des comptes à 101 l’entité publique. FICHE 19 - Outils juridiques-Réglementation Méthode et outils • le projet à l’initiative publique avec plusieurs montages possibles : Un marché public : « un contrat conclu à titre onéreux entre les pouvoirs adjudicateurs définis à l’article 2 et des opérateurs économiques publics ou privés, pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services. » Cette forme de marché est peu adaptée ici car elle ne permettrait pas d’atteindre notre objectif de gestion fluide et efficace du service, de part la lourdeur imposée par les principes de la commande publique. De plus, dans un contexte de restriction budgétaire, ce montage implique que la collectivité dispose de crédits suffisants pour mettre en place le projet.
  • 102. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Une délégation de service public : « un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée au résultat de l’exploitation du service. Le délégataire peut être chargé de construire des ouvrages ou d’acquérir des biens nécessaires au service. » Cette forme de contrat est plus intéressante car elle permet la gestion administrative et financière du service par un opérateur privé. Egalement, la délégation de service public permet à l’entité publique de garder un certain contrôle sur le délégataire. La collectivité reste responsable du service mais les risques et périls sont supportés par l’opérateur privé. Un bail emphytéotique administratif (BEA) est un contrat qui permet de renforcer les droits des occupants du domaine public des collectivités territoriales et des établissements de santé, favorisant la valorisation du domaine public, notamment par le financement privé d’ouvrages publics. Il permet à une collectivité territoriale propriétaire d’un bien immobilier de le louer à un tiers qui pourra construire un ouvrage sur le domaine public et ensuite le louer à la collectivité propriétaire du terrain. Il confère des droits réels au preneur. Cette forme de contrat est intéressante pour la collectivité car elle permet de laisser la gestion du service à un opérateur privé, comme la délégation de service public mais a également un autre avantage quant à la souplesse de sa mise en œuvre  : pas de concurrence entre les candidats, pouvoir de résiliation unilatérale de la collectivité... 102 FICHE 19 - Outils juridiques-Réglementation Un contrat de partenariat public privé : permet à une collectivité publique de confier à une entreprise la mission globale de financer, concevoir tout ou partie, construire, maintenir et gérer des ouvrages ou des équipements publics et services concourant aux missions de service public de l’administration, dans un cadre de longue durée et contre un paiement effectué par la personne publique et étalé dans le temps. Cette forme de contrat à la disposition de la collectivité a également l’avantage de la gestion privée du service et de nombreux autres : l’accélération par le préfinancement de la réalisation des projets ; une innovation qui bénéficie à la collectivité par le dynamisme et la créativité du privé ; une approche en coût global ; une garantie de performance dans le temps ; une répartition du risque optimale entre secteur public et privé, chacun supportant les risques qu’il maîtrise le mieux. Cependant sa mise en place est plus complexe car le recours à ce type de contrat doit être justifié : complexité du projet, caractère d’urgence, ou bilan entre les avantages et les inconvénients plus favorable que ceux d’autres contrats de la commande publique.
  • 103. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 • le projet écocentre à l’initiative privée avec plusieurs montages possibles: = public Contrat Propriété Investis- Risque Exploitation Durée des actifs sement commercial maintenance = privé en capital Public Régie directe Partenariat Contrat de 1-2 ans Public Privé service Contrat de 3-5 ans gérance Affermage 8-15 ans Concession 25-30 ans existant Concession à 20-30 ans puis construire ou plus 103 FICHE 19 - Outils juridiques-Réglementation Privatisation La collectivité trouve un partenaire privé (association ou entreprise) et lui garantit une utilisation minimum des installations mises à disposition afin que ce dernier ne puisse amortir le risque. (exemple : propose de louer 1/3 des postes de travail...) La collectivité donne à l’opérateur privé, association ou entreprise, une subvention de démarrage, de fonctionnement, d’équilibre, assortie d’une convention d’objectifs. Entre la régie directe de l’ouvrage par l’autorité publique et la privatisation, plusieurs formes de partenariat peuvent exister. Le contrat de partenariat public privé est un ensemble d’innovations organisationnelles : • financement par consortium privé (loyers échelonnés sur plusieurs dizaines d’années) • conception, réalisation, gestion dans un contrat global avec indicateurs de performance • mise en concurrence des consortiums sur la base d’un programme fonctionnel enrichi dans le cadre d’un dialogue compétitif • l’autorité publique n’est plus le maître d’ouvrage, mais le commanditaire d’un service rendu et l’évaluateur de la qualité de ce service
  • 104. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Effets induits • Le niveau d’implication de la collectivité dans le projet. De nombreux montages juridiques existent, la collectivité doit préalablement définir son degré d’engagement dans le projet. (exemple : DSPcontrat de partenariat subvention) • La durée de portage du projet. Il faut tenir compte également de la durée des contrats. Une délégation de service public dure de 10 ans à 30 ans, la durée d’un contrat de partenariat dure le temps d’amortir les investissements, la durée du bail emphytéo- tique est plus souple, entre 18 et 99 ans... Conditions de réussites • Bien définir les services qui seront rendus dans l’écocentre : plus il y a de services, plus le contrat à conclure sera complexe. Le type de contrat envisagé doit correspondre à la capacité de l’entité publique de définir les besoins. • Sécuriser le choix et mettre en œuvre le montage avec le concours d’une expertise. Le montage juridique est primordial afin de garantir le succès de l’écocentre : la liberté 104 laissée à l’opérateur privé, l’investissement financier voulu par la collectivité, la durée de portage... Beaucoup de facteurs entrent en compte, il est donc important de se faire FICHE 19 - Outils juridiques-Réglementation conseiller par un expert.
  • 105. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 20 - Modèle(s) économique(s) Quel(s) modèle(s) économique(s) pour les écocentres adapté(s) aux enjeux du territoire ? Résultats attendus • Rapprochement des modes de travail et de collaboration du Bassin de vie et non du bassin d’emploi • Déploiement des infrastructures et des services permettant aux populations d’exprimer leurs potentiels à 15’ minutes à pied de leur bassin de vie en alternance avec leur lieu de fonctionnement traditionnel • Maillage du territoire français d’écocentres permettant de collaborer à l’intérieur et à l’extérieur • Mise en place d’un modèle pérenne et donc profitable 105 FICHE 20 - Modèle(s) économique(s) Méthode et outils • Travailler sur 3 à 5 formats d’écocentres en fonction du lieu d’implantation (urbain, périurbain, rural) • Réfléchir sur le dimensionnement de l’écocentre: de quelques dizaines de m² à quelques milliers (200m² à 15 000m²) • Travailler entre Investisseurs Privés et Collectivités pour être en ligne sur la stratégie et les services à déployer • L’investissement privé doit permettre une gouvernance Entrepreneuriale qui devrait constituer une garantie de succès • Collaborer entre « Incubateur d’écocentre (Consortium d’Entreprises) » qui va rechercher et travailler avec les Investisseurs Privés et les Collectivités locales pour garantir une homogénéité, une filière et s’assurer des business Model (dans la mesure du possible) en apportant des outils transverses • Travailler sur la Communication Locale • Coopérer avec les associations de DRH des Grands Groupes
  • 106. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités • Travailler avec les Startups et TPE/PME pour démontrer l’apport des ces outils (via Pépinières, CCI et MEDEF Locaux) • Le modèle s’appuiera sur celui des smartphones avec apport de mur et d’infrastruc- tures de travail et de communication • Les structures rendant des services dans le centre seront redevables d’un paiement, frais au gérant du centre, mais auront leur propre compte d’exploitation Effets induits • Il n’y a pas un seul et unique modèle d’écocentre, donc chaque lieu aura son propre compte d’exploitation • De la même manière, la France étant potentielle à un très grand nombre d‘écocentres, il y aura plusieurs types de consortiums ou d’angles d’approches pour répondre à ces besoins de compétitivité et d’attractivité des Territoires • Rentabilité d’un écocentre démonté : réplication (exemple la Hollande) • Chaque centre est propice au co-working et à l’innovation 106 • Chaque centre est créateur d’emploi entre 2 personnes pour les plus petits jusqu’à 3 à 5 postes pour 5000m² et en allant vers 7 à 10 emplois pour 15000m² FICHE 20 - Modèle(s) économique(s) Conditions de réussites • Consortium = fondation crédible pour trouver les Investisseurs et rendre le programme homogène et de qualité • Consortium = First Customer Engagement • Business Model profitable qu’il soit privé ou en PPP • Une grande place à l’humain et au savoir faire • S’intégrer dans une perspective mondiale
  • 107. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 21 - Evaluation, Indicateurs Comment penser l’évaluation des écocentres ? Résultats attendus • Disposer d’un dispositif méthodologique permettant de connaître et d’évaluer les usages des écocentres lors de leur fonctionnement, dans l’objectif d’y développer l’inno- vation et de faire évoluer les éco-centres en fonction des spécificités contextuelles et des besoins des acteurs concernés. • Concrétiser les actions du projet Ecocentre 2.0 • Accompagner les différentes réorientations du projet Ecocentre 2.0 par un regard neutre et objectif • Pérenniser le projet Méthode et outils • Evaluer l’avancement du projet 107 FICHE 21 - Evaluation, Indicateurs Outils d’évaluation continue  : points d’étape visant à mesurer si les attentes et les objectifs envisagés sont respectés. En fonction des retours, envisager de manière collective les améliorations, nouvelles actions à conduire Outils d’évaluation globale : mesure des impacts économiques, environnementaux et sociaux locaux (Critères quantitatifs, critères qualitatifs, critères d’utilité sociale : création de lien social, de nouvelles formes de solidarités, etc.) • Développer la co-conception en continu par l’implication croisée de parties prenantes, d’usagers et d’utilisateurs • Faire de chaque écocentre un Living Lab (www.openlivinglabs.eu), lieu d’observation, d’analyse et d’évaluation des usages en situation naturelle pour : • Evaluer les contextes, significations et situations d’usage • Cerner la communauté d’usagers, anticiper ses besoins, y adapter les solutions proposées, faciliter l’intégration et l’appropriation - Qui est concerné par le projet d’écocentre ? (identifier les parties prenantes) - Qui est susceptible d’être intéressé ? (identifier les prescripteurs) - Qui pourrait l’acheter ? (identifier les clients potentiels) - Qui va l’utiliser ? (identifier les utilisateurs finaux) • Utiliser des méthodes d’analyse et d’évaluation ethnographiques (ethnographie
  • 108. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités qualitative et quantitative) basées sur l’observation in situ • S’appuyer, pour ces observatoires in vivo, sur des compétences SHS • Mobiliser des forces de recherche locales • Valorisation des résultats obtenus Outil  : voie de presse, initiation de temps conviviaux ou plus institutionnels, lettres d’informations du Projet Écocentre 2.0 diffusées largement sur le territoire Mesure de la performance du Système d’Information des Écocentres 2.0 : l’évaluation du système d’information comporte quatre axes chacun évalué par un ou plusieurs indicateurs : 108 FICHE 21 - Evaluation, Indicateurs Le bilan carbone individualisé des usagers et consolidé au niveau de l’écocentre pourra être affiché en temps réel dans chaque lieu. Effets induits • Maintien d’un suivi durant l’action permettant le repérage de nouvelles idées de projets, et enrichissant le projet en place, apportant de nouvelles opportunités de développement au projet. • Adaptation de l’offre technologique et de services • Appropriation sociale Conditions de réussites • Flexibilité de l’organisation et des objectifs • Rôle essentiel du territoire pour faire le lien et mettre en réseaux les différents projets mis en oeuvre sur le territoire et les différents acteurs concernés. • Place de la collectivité locale : suivre et évaluer l’avancement du projet, et s’assurer de la cohérence et de la pertinence du projet si plusieurs coexistent sur un même territoire.
  • 109. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 FICHE 22 - Essaimage et mise en réseau Comment envisager et construire l’essaimage et la mise en réseau des écocentres ? Résultats attendus • Politique d’éco-mobilité associée à une bonne couverture du territoire • Un écocentre à 15/20’ minutes en vélo du lieu d’habitation et/ou du nœud de communication • Désenclavement du territoire • Développement économique pour TPE/PME • Formation, développement, recrutement facilité Aide à l’emploi 109 • Connexion très professionnelle près de chez soi (et mieux ou équivalente à l’entreprise/ FICHE 22 - Essaimage et mise en réseaU Administration) • Soutien à la formation et l’emploi local salarié de l’écocentre + écosystème Méthode et outils • Trouver des investisseurs (Consortium+ Administration Locale) • Répliquer les bonnes volontés • Favoriser l’Entreprenariat (formation+ Financement) • Travail avec Consortium pour évaluation des besoins • Collaboration (PPP) avec les Territoires
  • 110. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Effets induits • Désenclavement • Redynamisation des régions ou développement local • Réduction empreinte carbone • Diminution du stress des populations • Réduction des contraintes du transport pendulaire • Ouverture vers le monde quelque soit la région d’où l’on travaille • Collaboration, productivité, compétitivité du territoire • Amélioration du lien social • Stimulation de l’innovation • Une chance supplémentaire donnée au développement culturel • Adaptation des outils « up to speed » en phase avec la maturité technologique • Concrétisaton de la Ville numérique, Ville durable 110 Conditions de réussites FICHE 22 - Essaimage et mise en réseaU • Animation locale (équipe) - professionnelle, compétente, empathie, serviable, réactive, à l’écoute interne et externe • Rôle du consortium : fréquentation day 1, Sourcing Services, Effet réseau • Mesure de l’utilité/cercle vertueux , du retour sur investissement (ROI), des services, de la fréquentation - afin de répliquer rapidement et trouver les bons lieux, bons investisseurs, bons profils d’animation • Désir partagé : ville, entreprise, administration, usagers, politique • Concrétisation d’un « Buzz Place » : the place to be ! • Rôle des utilisateurs (facilité, productivité, services rendus, coût comparé)
  • 111. Mise en oeuvre d’un projet Ecocentre 2.0 Focus SMART WORK CENTERS Smart Work Center est le nom générique donné aux différents centres néerlandais reliés à la plateforme d’accès en ligne Double U Smart Work. La Ville d’Amsterdam, Cisco et les autres parties prenantes ont créé la fondation Double U Smartwork pour gérer le lancement et le développement de ces centres. Ils ont construit et pris en charge cinq centres pilotes dans les environs d’Amsterdam, et gèrent à présent la plateforme en ligne qui donne accès à tous les centres « labellisés SWC », qui se sont développés de manière plus au moins autonome en tirant les leçons des projets pilotes, sur tout le territoire des Pays-Bas. Il y a donc une initiative de départ menée par la ville et quelques grandes entreprises, puis de nombreuses initiatives indépendantes qui viennent se joindre au réseau de ces centres. Il y a à présent une centaine de centres qualifiés de Smart Work Center aux Pays-Bas, et en ce qui concerne la moitié ouest du pays, un centre à moins de vingt minutes en vélo de chaque habitant. 111 FICHE 22 - Essaimage et mise en réseaU www.w-smartwork.nl
  • 112. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 112 La maison de verre (Glashus Ett) à Stockholm, centre d’information de l’écoquartier Hammarby Sjöstad
  • 113. CONCLUSION L’objectif du Guide méthodologique est d’appréhender les questions qui se posent pour la mise en oeuvre des écocentres. Il est un document essentiel qui précise le cadre conceptuel et offre une méthodologie de référence pour sa mise en oeuvre. Le guide devient alors un instrument fédérateur entre les différentes approches développées par les Territoires et les acteurs publics et privés, en s’appuyant sur les multiples recommandations. Quelles suites donner à cet instrument méthodologique qui offre de nombreuses possibilités d’utilisation dont il est possible de donner deux orientations. Affinement du guide par son utilisation Le guide ouvre la voie à une diversité de formes d’utilisation et d’application. Chaque application est intéressante en soi : tout en restant dans un cadre méthodologique commun qui facilite la comparaison, l’application permettra la confrontation des points de vue et le transfert des idées et des approches. Il est donc important que toute application du guide soit rendue visible. Ainsi, au-delà 113 de sa publication, sa divulgation permettra d’y intégrer progressivement les différents CONCLUSION exemples d’application existants. Cette dimension de capitalisation progressive présente plusieurs avantages : • elle assure une continuité dans les tests pour la validation des méthodes et indicateurs proposés • elle ouvre la voie à des transferts d’information • elle permet de préciser et d’analyser les différences et donc, à terme, de mieux appréhender les indicateurs communs qui peuvent être retenus comme étant les plus pertinents Renforcer le lien entre connaissance et action Les questions relatives à la définition d’une stratégie ou d’un plan d’action concerté, les engagements par rapport à ce plan, le partage des responsabilités et des ressources, le suivi et l’évaluation des écocentres, les articulations entre différents niveaux territoriaux, etc., sont autant de champs qui demandent des cadres d’appui méthodologiques spécifiques pour favoriser la concrétisation des projets. C’est l’objectif du nouveau programme d’actions du Cluster Green and Connected Cities : « Encourager et accompagner la création et le déploiement des écocentres, télécentres et tiers lieux de travail en France ».
  • 114. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités 114
  • 115. ANNEXES Table des Focus FOCUS Communauté Urbaine de Strasbourg.......................................................................................................... 50 POUR ALLER PLUS LOIN Charte........................................................................................................................................... 51 FOCUS Projet Grenoble Métro Écocentre XP3......................................................................................................... 55 POUR ALLER PLUS LOIN Etude Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités.................. 56 FOCUS Charly.................................................................................................................................................................................... 60 FOCUS Projet Ecocité Plaine du Var.................................................................................................................................. 63 A SAVOIR Site Alstom de Massy........................................................................................................................................... 69 A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE................................................................................................................................. 70 A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE................................................................................................................................. 73 A SAVOIR Interopérabilité entre les différents acteurs...................................................................................... 75 115 ANNEXES A SAVOIR Interopérabilité des TIC..................................................................................................................................... 76 A SAVOIR PARTENAIRE RESSOURCE................................................................................................................................. 79 FOCUS Aires métropolitaines Rennes, Grenoble, Toulouse........................................................................... 81 A SAVOIR Renault........................................................................................................................................................................... 83 A SAVOIR Appels à Projets – Mobilité............................................................................................................................. 84 POUR ALLER PLUS LOIN StartEco 2.0............................................................................................................................... 86 A SAVOIR Appels à Projets – Ville numérique........................................................................................................... 90 POUR ALLER PLUS LOIN KitEco 2.0.................................................................................................................................... 92 A SAVOIR Stratégie de communication........................................................................................................................ 98 POUR ALLER PLUS LOIN L’Innovation par les usages....................................................................................... 100 FOCUS Smart Work Centers................................................................................................................................................. 111
  • 116. Ecocentres, télécentres et lieux pour les eActivités Bibliographie, sitographie • Cluster Green and Connected Cities http://www.greenandconnectedcities.eu/ • E-Activités et Développement durable, peut-on faire gagner un millions d’heure par jour aux Français ? http://www.e-activitesdurables.eu/ • ACIDD http://acidd.com/ • Grenoble Ecole de Management http://www.grenoble-em.com/accueil.aspx?lg=fr Les types de télécentres : • Servcorp, location de bureaux http://www.servcorp.fr/ • Regus http://www.regus.fr/ • Orly International http://www.orly-international.com/v2/index.html • Salons Grand Voyageurs SNCf http://www.grandvoyageur-sncf.com/accueil/?rfrr=FID:gr andvoyageursncf:Homepage:Homepage:Homepage_body_ • Smart Work Centers http://www.connectedurbandevelopment.org/connected_and_ sustainable_work/smart_work_center • The Hub http://the-hub.net/ 116 • La Cantine http://lacantine.org/ Bibliographie, sitographie Etudes : • Rapport du Centre d’Analyses Stratégiques «le développement du télétravail dans la société numérique de demain « par le cabinet Rolland Berger http://www.strategie.gouv. fr/article.php3?id_article=1086var_recherche=t%E9l%E9travail • Etude du Cluster Green and Connected Cities « Télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités – Regards sur les expériences et les pratiques dans le monde » http://www. greenandconnectedcities.eu/fr/publications/ • Claire Dambrin,»How does telework influence the manager-employee relationship ?», International Journal of Human Resources Development and Management, October 2004, vol. 4, n° 4 • Jérémie Rosanvallon, « Travail à distance et représentations du collectif de travail » http:// interventionseconomiques.revues.org/706 Enquête web du Grand Lyon sur le cotravail : • http://www.grandlyon.com/Enquete-sur-le-cotravail.4883.0.html
  • 117. Fiches : • Communauté urbaine de strasbourg http://www.strasbourg.eu/economie/strategie_eco/ accueil?ItemID=3682065478 • Projet Grenoble Metro Écocentre XP3 • Stade des alpes http://www.lametro.fr/417-locations-salons-loges-stade-des-alpes.htm • CSTB http://www.cstb.fr/le-cstb/implantations/grenoble.html • GIANT Grenoble http://www.giant-grenoble.org/ • Réhabilitation domaine melchior Philibert à Charly http://www.mairie-charly.fr/accueil/ pdf/pdf/AO_MELCHIOR_PHILIBERT.pdf • Projet Ecocités http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=articleid_ article=7360 • H’ABT Architecture http://www.abt-archi.com/ • H3C Energies http://www.h3c-energies.com/ • Actecil http://www.actecil.fr/ • Rennes, initiative isokron, http://www.isokron.com/ • Grenoble, Optimisation d’itinéraires multimodaux fondée sur les temps de parcours à l’échelle d’une agglomération urbaine dense, Aurélie Bousquet, Thèse de l’Ecole Nationale 117 des Travaux Publics de l’Etat, février 2011 Bibliographie, sitographie • Appel à Manifestation d’intérêt Mobilité http://www.developpement-durable.gouv. fr/L-appel-a-manifestations-d-interet.html • Appel à projet de RD « Systèmes de Transport Intelligent » du FSN – Usages, services et contenus numériques innovants http://investissement-avenir.gouvernement.fr/content/ syst%C3%A8mes-de-transport-intelligents-0 • Appel à Manifestations d’Intérêt - Expérimentations liées aux infrastructures de recharge pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables http://www2.ademe.fr/servlet/ getDoc?id=75174cid=96m=3p1=1 • Living Lab Erasme http://www.erasme.org/spip.php • Méthode CAUTIC http://www.ad-valor.com/ • Plateforme de réservation Double U Smartwork, pour Smart Work centers http://www.w- smartwork.nl/frontoffice
  • 118. Cluster Green and ConnectedCities Pour inventer et contribuer à l’essor des villes durables et numériques du 21ème siècle, le Cluster Green and Connected Cities rassemble un réseau multiacteurs d’organismes décidés à travailler ensemble. Des grandes entreprises internationales, des villes, des PME, des associations, des experts, des établissements publics et de formation ont rejoint le Cluster Green and Connected Cities pour échanger leur savoir-faire et leurs compétences afin de concevoir, guider et expérimenter des initiatives innovantes au service de la mobilité durable, des nouvelles boucles économiques locales sobres en carbone, de la création de lieux d’accueil et d’activités innovants connectés et en réseau, pour la France, l’Europe et la Méditerranée. Cette initiative public privée a été lancée suite aux réflexions partagées lors du forum européen du 27 mai 2008, organisé par le Comité des Régions, avec ACIDD (Association Communication et Information pour le Développement 118 Durable) et Grenoble Ecole de Mangement, les deux fondateurs du Cluster. Aujourd’hui villes et entreprises se relaient à la tête de la structure support du Cluster, l’association GreenICTies. La collaboration de tous les acteurs impliqués a permis de réaliser la première série d’études et d’expérimentations autour du concept des « Ecocentre 2.0 », ces lieux de mutualisation et d’eActivités de nouvelle génération, à la fois lieux intermédiaires évolutifs urbains, de centre-ville ou de périphérie et dispositifs innovants de vie et de travail pour une ville durable.
  • 119. Ces nouveaux types de lieux d’activités et de services professionnels, publics et de loisirs, favorisent à la fois l’innovation économique, culturelle et sociale, ainsi que l’évolution des comportements individuels et collectifs et assurent aussi une qualité de vie partagée, la création de richesses, et un développement durable audacieux et solidaire. 119 Fort de cette première étape réussie, le Cluster Green and Connected Cities élargit son expertise pour déployer à grande échelle tous les types de télécentres, écocentres et lieux pour les eActivités. www.greenandconnectedcities.eu
  • 120. Téléchargement sur www.greenandconnectedcities.eu Achevé d’imprimer à l’Imprimerie des Ecureuils – Gières en juin 2011 GreenICTies Editions 12 rue Pierre Sémard – 38000 Grenoble Dépôt légal juin 2011 ISBN 978-2-919610-01-3