Guide des écosystèmes
numériques mondiaux
DÉCEMBRE 2017
DIGITAL
DISRUPTION
LAB
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 3
SOMMAIRE
Note au lecteur :
Ce rapport n’est pas une étude statistique mais le fruit d’une étude
de terrain. Les chiffres viennent principalement des acteurs rencontrés
sur place et ont été dans la mesure du possible vérifiés.
La mission Digital Disruption Lab a été réalisée entre mai 2016
et septembre 2017.
Par ailleurs, la Silicon Valley, le Maroc, l’Allemagne et le Royaume-Uni
n’ont pas fait l’objet de synthèses pays.
P.4 Introduction
P.5 Édito
P.6 Panorama des écosystèmes
P.28 Zoom sur 5 « best practices »
P.34 Les écosystèmes leaders
P.60 Les écosystèmes matures
P.106 Les écosystèmes en développement
P.140 Les écosystèmes émergents
P.168 Remerciements
P.174 Présentation du MEDEF
4
21 pays visités de mai 2016 à juin 2017
4 continents couverts
150.000 km parcourus
180 jours de mission au total
Plus de 700 acteurs interviewés
Dont 200 start-up françaises et étrangères,
75 VC, 200 incubateurs et accélérateurs,
50 acteurs gouvernementaux,
25 agences d’innovation,
75 organisations professionnelles,
25 universités,
15 centres de recherche
1 Faire un benchmark des écosystèmes numériques
internationaux.
21 pays visités sur 4 continents
Une grille d’analyse 
• Start-up nation : le soutien à l’entrepreneuriat, à la R&D et
à l’innovation, que ce soit par la formation mais aussi par
les politiques publiques ainsi que les coopérations entre
universités et secteur privé.
• Scale-up ecosystem : l’écosystème de financement des
entreprises par les fonds d’investissement, business angels …
mais aussi par le soutien des politiques publiques.
• Digital transformation : la promotion de la transformation
numérique des entreprises et secteurs traditionnels mais aussi
de la société.
• French connection : les liens déjà existants entre la France et
l’écosystème local.
2 Connecter le Medef aux acteurs de ces écosystèmes
à travers des partenariats
Plus de 700 acteurs rencontrés, dont 200 acteurs de la diaspora
française.
3 Observer, communiquer et décliner les bonnes pratiques
de ces écosystèmes
18 synthèses pays réalisées et diffusées aux entreprises et
aux fédérations professionnelles adhérentes du MEDEF ;
organisation de 10 conférences de présentation des
écosystèmes au MEDEF entre juin 2016 et septembre 2017 ;
invitation des écosystèmes visités à l’Université du numérique
du MEDEF 2017 ; mise en ligne et diffusion des synthèses sur
les sites Internet du MEDEF et de la mission.
4 Développer une vision et une stratégie numérique pour
la France au regard de ce benchmark
Rédaction du document « Smart Economy For Business  :
Faire de la France un champion de la smart economy
à l’horizon 2025 ».
Institutions françaises
à l’étranger et diaspora
Recherche, universités,
laboratoires
Banques
Donneurs d’ordre
locaux
Pouvoirs publics
locaux
Sociétés privées de conseil
et d’accompagnement de la
transformation digitale
Patronat local, fédérations
et associations du numérique locales
Industriels locaux
du numérique
(français et étrangers)
ACTEURS DES ÉCOSYSTÈMES RENCONTRÉS
CHIFFRES CLÉS DE LA MISSION
LES OBJECTIFS ET RÉSULTATS
21
CHIFFRES CLÉS DE LA MISSION
DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
fablabs
Toutes les enquêtes réalisées ces derniers mois indiquent que les
entreprises françaises n’ont, dans leur grande majorité, pas encore
engagé leur transformation numérique.
Pourtant l’enjeu est de taille. Face à l’ubérisation progressive
de tous les secteurs de l’économie et à la nouvelle révolution
industrielle induite par l’Internet des objets, l’évolution des modèles
économiques et des processus de production, de commercialisation
et de consommation de toutes les entreprises, quel que soit leur
taille ou leur secteur d’activité, est devenue incontournable. Car
dans cette nouvelle économie numérique qui s’impose un peu
partout sur la planète, ce ne sont plus les plus gros qui mangent les
plus petits, mais bien les plus rapides et les plus agiles qui dévorent
les plus lents.
Le numérique, qui est à la fois une filière d’avenir « verticale » dans
laquelle les Français excellent, et une filière « horizontale » infiltrant
et rendant «  smart  »  toutes les autres filières traditionnelles,
constitue ainsi une opportunité historique pour donner un nouvel
élan à la France et pour bâtir les « Trente audacieuses » – après les « Trente piteuses » – autour de la
construction d’une « smart economy » d’innovation et de conquête.
Pour cela, il s’agit pour nos entreprises d’être à la pointe de la révolution du big data, c’est-à-dire
des business models fondés sur les trois niveaux de création de valeur de l’économie de la donnée :
le captage ou la collecte des données grâce aux plateformes (collaboratives, e-commerce, réseaux
sociaux, applicatives…) et aux capteurs intelligents intégrés dans les produits, équipements et services
connectés ; la transmission des données grâce à la connectivité et aux réseaux ; et enfin le traitement,
le stockage et l’exploitation des données grâce au cloud computing, à l’intelligence artificielle et aux
nouvelles plateformes logicielles de dialogue entre individus et objets connectés.
Compte tenu de ces enjeux, j’ai donc décidé de faire de la transformation numérique de notre
économie et de nos TPE-PME une priorité du MEDEF. La mission « Digital Disruption Lab » s’inscrit
dans ce cadre et a pour objectif, en s’inspirant des écosystèmes étrangers, d’accompagner au
mieux nos entreprises et ainsi de faire de la France un champion mondial de la « smart economy »
à l’horizon 2025.
PIERRE GATTAZ
Président du MEDEF
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 5
ÉDITO
La mission Digital Disruption Lab a été lancée par Pierre Gattaz en 2016 et a été portée par
Olivier Midière, nommé en février 2016 « Ambassadeur du Numérique » du MEDEF.
 
Dans le cadre de cette nomination, il a mené plusieurs missions à l’étranger pour comparer
les stratégies des écosystèmes d'innovation numérique, rencontrer des experts, mettre
en place des partenariats et ramener de bonnes pratiques en France. Cette mission
s’inscrit dans la définition d’une stratégie pour la France en matière de numérique qui a été
proposée aux autorités publiques à l’occasion des élections présidentielles de 2017.
Ce rapport de mission sur les écosystèmes numériques internationaux
a été rédigé par Olivier Midière et Pauline Fiquémont.
6
ENTRÉE CONCLUSION
PANORAMA DES
ÉCOSYS
DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 7
ENTRÉE CONCLUSION
STÈMES
8 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
PROGRAMME
DDLAB
ONTARIO
11-13 JANVIER 2017
QUÉBEC
14-17 JANVIER 2017
SAN FRANCISCO
2-4 JANVIER 2017 NEW YORK CITY
7-11 JANVIER 2017
MEXIQUE
22-29 AVRIL 2017
COLOMBIE
30 AVRIL-5 MAI 2017
ARGENTINE
6-13 MAI 2017
MAROC
19-21 MAI 2017
ROYAUME-UNI
8-10 DÉCEMBRE 2016
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 9
17
AFRIQUE DU SUD
4-9 FÉVRIER 2017
KENYA
10-14 FÉVRIER 2017
JORDANIE
11-14 MAI 2016
ISRAËL
6-10 MAI 2016
SUÈDE
24-27 AOÛT 2016
FINLANDE
7-10 SEPTEMBRE 2016
ESTONIE
11-12 SEPTEMBRE 2016
LITUANIE
13-14 SEPTEMBRE 2016
ALLEMAGNE
14-16 NOVEMBRE 2016
SINGAPOUR
8-22 OCTOBRE 2016
PHILIPPINES
29 MAI - 2 JUIN 2017
HONG KONG
23-26 OCTOBRE 2016
SHANGHAI
31 OCTOBRE - 2 NOVEMBRE 2016
JAPON
20-22 NOVEMBRE 2016
CORÉE DU SUD
23-26 NOVEMBRE 2016
SHENZHEN
27-30 OCTOBRE 2016
STRUCTURATION DES ÉCOSYSTÈMES
Globalement, même si certains sont plus avancés
que d’autres, tous les écosystèmes d’innovation
sont structurés peu ou prou de la même façon dans
le monde entier : agences d’innovation publiques,
universités, centre de recherche, incubateurs,
accélérateurs, clusters, investisseurs, start-up…
nous retrouvons les mêmes typologies d’acteurs dans
chaque écosystème, avec certes quelques variantes au
niveau de leur positionnement, de leurs missions et de
leurs modèles économiques en fonction des stratégies
numériques des pays concernés, mais dans l’ensemble
avec les mêmes objectifs et les mêmes modes de
fonctionnement.
Il n’y a en fait à l’heure actuelle que très peu de
« disruption » dans ces écosystèmes et dans les
modèles qu’ils appliquent même si nous pouvons
quand même distinguer 4 grandes typologies
d’écosystèmes dans le monde.
MARKETING TERRITORIAL ET RECHERCHE
ABSOLUE DU GRAAL NUMÉRIQUE
J’ai rencontré dans chaque écosystème visité une
préoccupation majeure des acteurs publics et privés
autour du marketing territorial de leur pays sur la
scène Tech mondiale et de la recherche absolue du
Graal numérique. Ce marketing s’appuie la plupart du
temps sur le nombre de start-up créées, le nombre
d’incubateurs et d’accélérateurs opérationnels, le
nombre d’investisseurs et le montant des capitaux
publics et privés investis, le soutien public et privé à
la R&D et à l’innovation rapporté au PIB… Chaque pays
essayant ainsi de se démarquer et de se positionner
LES TENDANCES
GLOBALES
sur le podium des nations gagnantes en mettant en
avant en général les indicateurs macroéconomiques
et statistiques qui l’arrangent, mais qui sont rarement
vérifiables et/ou corrélés à des résultats concrets
en termes de création d’emplois ou de croissance
économique.
Ainsi, mis à part Israël, l’Estonie, Singapour, la Silicon
Valley et NYC, je n’ai pas observé dans le monde de lien
entre les politiques de soutien à l’innovation déployées
pour susciter la création de start-up numériques et les
stratégies économiques, industrielles et commerciales
globales des pays concernés.
LA PROBLÉMATIQUE DES STATISTIQUES
Cette remarque particulière sur le marketing territorial
actuellement déployé par chaque pays rejoint un
problème plus général lié aux outils et méthodes
statistiques utilisés par les organismes nationaux et
internationaux pour mesurer l’innovation ou encore les
échanges de biens et services dématérialisés dans le
commerce mondial. En effet, à l’heure où les modèles
d’affaires des entreprises sont tous en train de migrer
de la vente d’un produit à la vente d’un service via
notamment la collecte, le traitement et l‘exploitation
des données, ces statistiques ne semblent plus être
en phase avec la réalité des échanges, notamment
immatériels, qui occupent une part de plus en plus
importante du commerce international. De la même
façon, classer les pays les plus innovants en fonction
des investissements en R&D rapportés au PIB et du
nombre de brevets ou de publications scientifiques ne
paraît plus être suffisant pour être en phase avec la
réalité de l’innovation d’aujourd’hui.
Deux visions, ou modèles technologiques, majeurs s’affrontent actuellement sur la scène numérique mondiale :
• celle portée par les grands groupes technologique qui veulent imposer leur hégémonie technologique et
économique au monde entier en s’affranchissant de leur pays d’appartenance,
• celle portée par certaines grandes nations qui ont construit des modèles en quelque sorte « propriétaires »
autour de quelques grands acteurs nationaux plus ou moins contrôlés par l’Etat et voués à servir les desseins
politiques et économiques de ces derniers.
Entre ces deux modèles, l’Europe n’est pour l’instant pas parvenue à se faire sa propre doctrine et les pays en
développement s’interrogent, l’alternative qui leur est proposée actuellement ne garantissant ni souveraineté,
ni indépendance, ni prospérité technologique.
10 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
En effet, désormais la création de valeur vient
de plus en plus de la recherche appliquée et
des innovations dites incrémentales, issues des
processus « d’open innovation » mis en place sur le
terrain par les entreprises (et qui ne sont quasiment
pas pris en compte par les statistiques) et non des
seules innovations de rupture issues de la R&D
provenant des universités, des laboratoires et/ou
des centres de recherche publics et privés.
LE PROBLÈME DU « SCALE-UP » ET LE PIÈGE
DE LA BULLE NUMÉRIQUE
Mis à part quelques pays comme les États-Unis,
Israël, la Chine ou encore le Royaume-Uni, on constate
partout ailleurs un manque cruel de financements
disponibles pour les séries B et C, c’est-à-dire pour
les tours de table allant de 20 à plusieurs centaines
de millions d’euros. Dans ce contexte, « scaler »
leurs start-up devient de plus en plus compliqué pour
beaucoup de pays, qui se retrouvent avec des milliers
de jeunes pousses qui sont aujourd’hui à la fois
totalement déconnectées des politiques industrielles
et commerciales nationales, dans l’impossibilité de
trouver les financements et les talents nécessaires
à leur développement et enfin en manque criant de
chiffre d’affaires et de clients.
Cette situation contribue immanquablement à la
création d’une bulle numérique au niveau mondial,
bulle qui explosera forcément tôt ou tard si chaque
pays n’est pas en mesure de recycler rapidement
dans l’économie réelle (grands groupes, TPE, PME
et ETI) ce « moteur d’innovation » que constituent
ces milliers de start-up. Un problème prégnant
en Europe, notamment dans des pays comme la
Suède, la Finlande, la France ou l’Allemagne qui
commencent à voir leurs milliers de start-up et les
investisseurs qui les accompagnent s’essouffler.
LE DÉFI MAJEUR DE L’ADAPTATION DES
MÉTIERS ET DES COMPÉTENCES
Dans tous les pays et écosystèmes visités, le principal
problème, la principale inquiétude des acteurs publics
et privés reste à la fois l’adaptation des métiers et des
compétences traditionnels à la révolution numérique et
la formation du nombre d’ingénieurs, de développeurs
et d’informaticiens nécessaires pour répondre à la
demande des différents acteurs du marché. Pour tous
les gouvernements, il s’agit également aujourd’hui
de ne laisser personne sur le bord de la route et
d’embarquer tous les citoyens dans cette révolution
numérique, en particulier les classes moyennes et
populaires qui, partout dans le monde, redoutent de
perdre leur emploi et leur pouvoir d’achat en raison
de la numérisation, de l’automatisation et/ou de la
robotisation à venir de leur métier.
Nul doute que ce défi de la formation des talents
et de l’adaptation des compétences représentera
un facteur de compétitivité et de différenciation
important entre les différentes économies mondiales
dans les dix prochaines années.
Y A-T-IL UNE DESTINATION IDÉALE POUR
CRÉER ET DÉVELOPPER SA START-UP ?
La réponse à cette question, que l’on me pose
régulièrement, est malheureusement assez pragmatique : non
il n’y a pas de destination idéale. Chaque écosystème
a ses avantages compétitifs, ses forces, ses faiblesses
et comporte un ensemble de risques et d’opportunités
qui constituent un environnement de marché global à
analyser au regard de son propre projet, que ce soit
une création d’entreprise, un investissement ou un
développement international. Ainsi, la plupart des
entrepreneurs français que j’ai pu croiser dans les
différents pays avaient créé leur start-up « par hasard
», souvent pour des raisons personnelles (rencontre
avec l’âme sœur, contraintes familiales, association
avec un ami durant ses études à l’étranger…) et non
parce qu’ils y avaient trouvé l’environnement idéal.
Bien loin des clichés, mythes et légendes qui
peuplent la « planète numérique », il faut bien
garder à l’esprit que s’installer dans la Silicon
Valley, à Tel Aviv, à Medellin, à Amman, à Séoul,
à Cape Town ou à Berlin nécessitera toujours de
prendre des risques importants et de faire face à des
difficultés culturelles et professionnelles diverses
et inattendues.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 11
BIEN QUE LES COMPOSANTES DES DIFFÉRENTS ÉCOSYSTÈMES MONDIAUX SOIENT
ASSEZ PROCHES LES UNES DES AUTRES, NOUS POUVONS DISTINGUER AUJOURD’HUI
QUATRE TYPOLOGIES D’ÉCOSYSTÈMES AU REGARD DE LEUR NIVEAU DE MATURITÉ
ET DES VISIONS ET/OU DES STRATÉGIES NUMÉRIQUES QUI LES STRUCTURENT.
ISRAËL
SINGAPOUR
ÉTATS-UNIS
(SILICON VALLEY & NYC)
ESTONIE
Ces quatre pays ont sans aucun doute construit les écosystèmes
les plus performants et sont les seuls à posséder une vision et
une stratégie claires à 20 ans pour le numérique.
P.34 – LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES LEADERS
JAPON
CORÉE DU SUD
FINLANDE
SUÈDE
CHINE
CANADA
ALLEMAGNE
ROYAUME-UNI
FRANCE
Ces neuf pays font partie des pays les plus innovants au monde
en termes de créations de start-up et d’investissements dans la
R&D mais ne possèdent pas vraiment de vision et de stratégie
numérique à long terme.
P.60 – L E GROUPE DES ÉCOSYSTÈME S MATURES
12
D’ÉCOSYS
1
2
DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 13
YSTÈMES
Ces six pays qui ont beaucoup investi dans la structuration de
leur écosystème ces cinq dernières années rentrent aujourd’hui
dans une phase de développement très dynamique.
P.106 – LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES
EN DÉVELOPPEMENT
LITUANIE
JORDANIE
MEXIQUE
AFRIQUE DU SUD
HONG KONG
MAROC
3
PHILIPPINES
ARGENTINE
COLOMBIE
KENYA
Ces quatre pays, qui sont en train d’émerger sur la scène
Tech internationale, sont en pleine phase de structuration de
leur écosystème numérique autour d’approches souvent très
disruptives fondées sur l’IoT et l’innovation inversée.
P.140 – LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES ÉMERGENTS
4
LES QUATRES
TYPOLOGIES
ÉC OSYSTÈ M E S L E AD E R
ÉC OSYSTÈ M E S M ATUR E S
ÉC OSYSTÈ M E S E N D É VE LOPPEMENT
ÉC OSYSTÈ M E S É M E R G E ANTS
14 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
ÉC OSYSTÈ M E S E N D É VE LOPPEMENTÉC OSYSTÈ M E S E N D É VE LOPPEMENT
ÉC OSYSTÈ M E S É M E R G E ANTS
ÉC OSYSTÈ M E S L E AD E R
ÉC OSYSTÈ M E S M ATUR E S
ÉC OSYSTÈ M E S E N D É VE LOPPEMENT
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 15
LES TROIS GRANDS LEVIERS
DE CRÉATION DE VALEUR
DES DIFFÉRENTS ÉCOSYSTÈMES
ECONOMY ENABLER S
Au profit du consommateur/citoyen
ECONOMY DRIVERS
Au profit des citoyens, consommateurs,
entreprises, innovateurs, État
ECONOMY ENGINE S
Au profit des entreprises, innovateurs, État
• Plateformes collaboratives
• Plateformes de partage
• Plateformes e-commerce
• Places de marché
• Moteurs de recherche
• Réseaux sociaux
• Applications mobiles
• Fintech
• Composants et intégration électroniques (semi-conducteurs,
chipset, capteurs, PCB, micro-processeurs…)
• Energie (batteries, smart grids, …)
• Virtualisation, automatisation, robotisation, industrie 4.0 ….
• Editeurs de logiciels (sécurité, industrie, ERP, CRM, SCM, CAO, BIM,
virtualisation, Big data, IA,…)
• Télécoms, infrastructures réseaux et Cloud computing (fibres,
connectivité, M2M, stockage, Data Center…)
• Plateformes middleware et OS (IoT, Paas, Windows, MacOS,
Android…)
• Hardware (PC, tablettes, IoT, smartphones, serveurs, robots,
imprimantes 3D…)
• Sociétés de services numériques (bureaux d’études, conseil,
développement, intégration ….)
• IoT industriel et nouvelles interfaces industrie/services
• Fabricants de biens d’équipements connectés (machines,
équipements industriels, dispositifs médicaux,)
• Fabricants de biens de consommation connectés
(textiles, santé, bienêtre, cosmétiques,)
• Fabricants de solutions de traçabilité et de sécurité
connectés (emballages, agroalimentaire, silver economy,
bâtiment…)
• Fabricants de solutions de maintenance connectée
(usines, aérospatial, infrastructures, utilities,construction…)
• Fabricants de solutions de mobilité connectée (rail, route,
air, …)
• Fabricants de matériaux intelligents
16 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
FOCUS PLATEFORMES
FOCUS TIC
FOCUS IoT
CHAQUE ÉCOSYSTÈME EST ARTICULÉ AUTOUR DE TROIS LEVIERS DE CRÉATION DE VALEUR –
ENABLERS, ENGINES, DRIVERS – DONT L’IMPACT SUR L’ÉCONOMIE, LA CROISSANCE ET L’EMPLOI
DIFFÈRE EN FONCTION DU « MIX » PRIVILÉGIÉ :
IMPACTS SUR L’ÉCONOMIE
Augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs/citoyens
Développement de l’emploi indépendant
Personnalisation et meilleure accessibilité et disponibilité des
produits et services
Amélioration de l’accès aux moyens de paiement pour les
populations débancarisées
Amélioration de l’inclusion sociale, culturelle et économique
des individus
Déficit de création d’emplois durables et localisés et
précarisation de la structure sociale de l’emploi
Destruction d’emplois dans les secteurs de l’industrie et des
services traditionnels par la désintermédiation
Risques de monopoles, de positions dominantes et de
distorsion de concurrence
Problème de protection des données personnelles des Etats,
des citoyens et des entreprises
Aucun impact sur les exportations et donc la balance
commerciale
Très faible contribution au système fiscal et social national
Très faible contribution à la croissance nationale
IMPACTS SUR L’ÉCONOMIE
Création d’emplois durables et localisés principalement dans les services
informatiques, la maintenance, les « Help Desk », le BPO et la R&D
Augmentation globale de l’emploi qualifié et donc du pouvoir
d’achat des individus
Augmentation de l’innovation dans toutes les entreprises
industrielles et de services (start-up, TPE, PME, ETI, GE)
Amélioration de la productivité et de la compétitivité des
agents économiques (entreprises industrielles et de services,
indépendants, salariés...) et de l’Etat
Impact sur les exportations et donc la balance commerciale
Conforte la souveraineté et l’indépendance technologiques des nations
Forte contribution au système fiscal et social national
Forte contribution à la croissance
Manque de talents et de compétences disponibles au niveau
mondial
Besoins importants en capitaux pour les investissements et la
R&D notamment
IMPACTS SUR L’ÉCONOMIE
Contribue à la réindustrialisation des territoires
Augmentation de l’innovation et donc de la compétitivité dans toutes
les entreprises (Start-up, TPE, PME, ETI, GE)
Augmentation des emplois (qualifiés et non qualifiés) dans toutes
les catégories socio-professionnelles : ouvriers, techniciens, cadres,
ingénieurs, indépendants…
Impact sur les exportations et donc la balance commerciale
Conforte la souveraineté et l’indépendance technologiques nationale
Augmentation de la création de valeur de l’économie par la maîtrise
de la collecte, du traitement et du stockages des données
Forte contribution au système fiscal et social national
Manque de talents et de compétences disponibles au niveau
mondial
Besoins importants en capitaux pour la R&D et les
investissements industriels notamment
Danger lié à la sécurité numérique et à la protection des
données des Etats, des entreprises et des citoyens
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 17
18 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
Positionnement des différents écosystèmes mondiaux autour des 3 leviers de
création de valeur de l’économie numérique :
1 ECONOMY ENABLERS 2 ECONOMY ENGINES 3 ECONOMY DRIVERS
50% 50%
30%
50%
20%
singapour
70%
30%
50% 50%lituanie
20%
40%
40%
60%
30%
10%
royaume-uni
50%
50%estonie
20%
40%
40%
70%
30%
finlande
20%
40%
40%
japon
30%
50%
20%
canada
60%
30%
10%
allemagne
40%
20%
40%
chine
(shanghai
shenzhen)
50% 50%hong kong
40%
30%
30%
afrique
du sud
10%
60%
30%
maroc
5%
70%
25%
Argentine
10%
60%
30%
Colombie
40%
20%
40%
mexique
20%
40%
40%
jordanie
60%
10%
30%
kenya
20%
30%
50%
Philippines
30%
20%
50%
FRANCE
POSITIONNEMENT
DE L A FRANCEDANS L’ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE MONDIAL
UN ÉCOSYSTÈME MATURE
MAIS PAS ENCORE
RECONNU
La France fait aujourd’hui partie
des pays dont l’écosystème
est mature, même si elle n’est
pas perçue par les autres
écosystèmes comme une nation
« championne » du numérique.
Le Royaume-Uni, la Suède, la
Finlande, l’Allemagne,
les Etats-Unis, Israël, Singapour
ou l’Estonie bénéficient par
exemple d’une meilleure
image que la nôtre en termes
d’innovation et de numérique.
Ainsi, lorsque l’on demande aux
acteurs de ces écosystèmes -
VC, start-up, agences
d’innovation, accélérateurs -
les pays qui pour eux sont les
plus dynamiques et les plus
innovants sur la scène Tech
mondiale, la France n’apparait
pas spontanément dans les cinq
ou six premiers pays cités.
Cela dit, la French Tech joue
sans aucun doute un rôle majeur
depuis 5 ans pour redonner à
la France une image innovante
et dynamique et pour conforter
son retour sur la scène Tech
mondiale. Je n’ai d’ailleurs pas
vu de programme similaire dans
d’autres pays.
DES ATOUTS FORTS ET
DIFFÉRENCIANTS EN
TERME D’ÉCOSYSTÈME
Cela dit, notre écosystème
et les différents acteurs qui
le composent - universités,
centres de recherche et labos,
incubateurs, accélérateurs,
clusters, investisseurs - sont
tout à fait remarquables au
regard de ce que j’ai pu voir dans
le reste du monde.
• D’ailleurs un certain nombre de
ces acteurs comme Paris Saclay,
CEA Tech, NUMA, Orange Lab,
Station F ou la French Tech, par
exemple bénéficient aujourd’hui
d’un rayonnement mondial.
Du point de vue de l’Open
Innovation entre start-up et
grands groupes, nous sommes
également très bien positionnés
avec un nombre important de
programmes de co-innovation,
d’incubateurs, d’accélérateurs et
d’espaces de coworking souvent
thématiques (Fintech, AgroTech,
smart cities, silver economy…)
qui ont été créés par des grandes
entreprises.
• Nous sommes également
devenus la deuxième nation
européenne en termes
d’investissements en « equity »
dans les start-up depuis 2016
avec plus de deux milliards
d’euros de fonds levés sur un an.
• Par ailleurs, la France
dispose probablement du plus
important réservoir de talents
et d’entrepreneurs d’Europe avec
des écoles d’ingénieurs
et de mathématiques reconnues
dans le monde entier et 60%
des jeunes désirant créer leur
start-up.
• Constat identique concernant
nos ressources à l’international,
les équipes du Trésor, du
Quai d’Orsay, de Business
France, de BPI France, des
CCI ou des Conseillers au
commerce extérieur étant de
très haut niveau même si leur
collaboration sur le terrain
peut parfois être difficile,
voire contre-productive, pour
des problèmes de modèle
économique, d’organisation ou
de répartition des tâches.
Enfin, nous bénéficions d’une
industrie du numérique forte,
avec des acteurs majeurs
présents dans le monde entier
et un réservoir de start-up très
innovantes dans beaucoup de
domaines prometteurs comme la
sécurité, l’IA, le Big Data ou l’IoT.
MAIS UN MANQUE DE
VISION ET DE STRATÉGIE
GLOBALE
Le problème, comme dans
beaucoup d’autres pays
comparables à la France sur
l’échiquier numérique mondial,
est que notre écosystème
digital n’est pas vraiment
« connecté » avec notre économie
traditionnelle et que nous
manquons donc actuellement
d’une vision et d’une stratégie
numérique au service d’une
politique industrielle et
commerciale globale.
L’enjeu aujourd’hui est donc
de parvenir à rassembler
l’ensemble des acteurs de notre
écosystème autour d’une vision
et d’une stratégie à moyen et
long termes qui nous permette
de nous différencier de nos
concurrents sur la scène Tech
internationale et de donner un
nouvel élan à notre politique
commerciale à l’export.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 19
20 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
BÂTIR NOTRE
POSITIONNEMENT
AUTOUR D’UNE VISION
DIFFÉRENCIANTE À LONG
TERME (10 À 15 ANS) ET
D’UNE STRATÉGIE CLAIRE
À MOYEN TERME
(3 À 5 ANS)
Face à l’absence actuelle de réel
« leadership » mondial en termes
de vision technologique, il y a
sans aucun doute aujourd’hui la
place pour une troisième voie
entre la vision « impérialiste et
financière » de la technologie
incarnée par certains grands
groupes technologiques et
la vision « nationaliste et
politique » de la technologie
incarnée par un certain nombre
de pays à travers le monde.
Cette troisième voie, que
pourraient incarner la France
et l’Europe, repose sur une
vision « sociale et durable »
de la technologie et un
message universel : « Mettre
la technologie au service du
développement humain et du bien
commun ».
UNE VISION QUI
REPOSE NOTAMMENT
SUR CINQ PRINCIPES
FONDAMENTAUX
• 1er
principe : démanteler les
monopoles technologiques
des entreprises qui pensent
pouvoir décider de l’avenir de
l’humanité indifféremment
des États, des peuples et
des responsables politiques.
Car si on ne peut être
qu’admiratif devant le talent
et la fantastique réussite des
entrepreneurs du Net, on doit
aussi savoir casser les situations
monopolistiques qui à terme
conduisent irrémédiablement à
la concentration des richesses
et des pouvoirs, à la disparition
de la concurrence ainsi qu’à
une perte significative de
l’autodétermination et des
libertés individuelles et
collectives.
• 2e
principe : redéfinir une
éthique mondiale face aux
manipulations génétiques, aux
tenants du transhumanisme
et au développement tous
azimuts de l’intelligence
artificielle.
Au regard des graves conséquences
que peuvent avoir toutes ces
recherches pour l’humanité, il
est aujourd’hui indispensable de
redéfinir une éthique mondiale
via un traité, une agence ou des
conventions internationales,
comme cela a été le cas avec le
nucléaire et la création en 1957
de l’Agence internationale de
l’énergie atomique sous l’égide
de l’ONU.
• 3e
principe : restaurer une
vraie privacy, car à l’heure ou la
création de valeur et les modèles
d’affaires des entreprises vont
de plus en plus être fondés
sur la collecte, le traitement
et l’exploitation des données –
le nouvel or noir du 21e
siècle –
il faut impérativement établir des
règles qui permettent de garantir
à chaque citoyen la protection
de ses données personnelles
et à chaque entreprise ou
gouvernement la protection
de ses données stratégiques
pour que ce nouveau modèle
économique puisse se développer
à l’échelle mondiale de façon
sereine et maitrisée.
• 4e
principe : remettre la
technologie au service de la
prospérité économique et du
développement humain en
répondant aux besoins et aux
attentes de 2 milliards d’individus
appartenant aux classes moyennes
émergentes et de 4 milliards
de personnes vivant avec moins
de 2,5 dollars par jour. Le
développement technologique doit
être associé à des objectifs ou des
KPI économiques et sociaux, afin
d’orienter la création de valeur
vers le plus grand nombre et pas
seulement vers quelques « happy
fews » !
• 5e
principe enfin :
réhabiliter notre puissance
publique, en donnant la capacité
aux élus et aux administrations
de maitriser l’évolution présente
et à venir de la technologie
dans toutes ses dimensions et
de pouvoir opposer un discours
crédible à ceux qui déterminent
aujourd’hui la technologie. Car à
l’arrivée c’est bien aux politiques,
sous toutes leurs formes, de fixer
les règles consensuellement
adoptées au niveau mondial car
ils sont en général l’expression
de la volonté collective.
QUELLES VISION ET STRATÉGIE NUMÉRIQUES
➥ LA VISION : OFFRIR UNE RÉELLE ALTERNATIVE FACE AUX PUISSANCES TECHNOLOGIQUES ACTUELLES
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 21
L’ÉMERGENCE D’UNE « SMART ECONOMY »
AU NIVEAU MONDIAL
Nous devrons, d’ici 2025, être collectivement
capable de nourrir, transporter, soigner, divertir,
loger, protéger, éduquer, chauffer, éclairer … bref
de faire entrer dans une zone de confort 8 milliards
d’êtres humains, dont 75% dans des villes, avec
moins de ressources naturelles, moins de matières
premières et moins de consommation énergétique.
En quatre mots : « faire mieux avec moins ».
Il faut donc inventer dès aujourd’hui un monde plus
intelligent qui nous permettra de répondre demain aux
défis économiques, sociétaux et environnementaux
majeurs que la planète devra affronter. Une aubaine
pour toutes nos entreprises, si elles parviennent
à saisir les enjeux de cette « smart economy » qui
émerge partout dans le monde.
L’IOT EST AU COEUR DES MARCHÉS DU FUTUR
➥ L’IoT, grâce au potentiel offert par le calcul
intensif, l’intelligence artificielle ou encore les
nanotechnologies, est au coeur des nouvelles
interfaces industrie-services qui nous permettront
demain de conquérir les marchés du futur
et de répondre aux grands défis sociétaux et
environnementaux – transition énergétique, silver
economy, villes intelligentes… – qui s’imposent
partout sur la planète entraînant dans leur sillage
l’émergence d’une « smart economy » mondiale.
➥ Ainsi, d’ici 2025, la plupart des objets nous
entourant seront connectés et prendront
en charge des pans entiers de notre vie
quotidienne, du réfrigérateur en passant par la
voiture, les dispositifs médicaux, les machines
industrielles, les équipements urbains, les
infrastructures routières et souterraines…
LA DONNÉE, PRINCIPAL LEVIER DE CRÉATION
DE VALEUR DE L’IOT
• Par ailleurs, l’IoT place la « donnée » au coeur
des nouveaux modèles d’affaires des entreprises.
L’objectif pour l’économie française doit donc être de
capter toute la valeur créée par ces « données » tant
au niveau de leur collecte, que de leur traitement et
de leur exploitation.
• Selon A.T. Kearney* près de 56 milliards d’euros
devraient revenir d’ici 2025 aux activités liées au
traitement des données, quand les revenus associés
à la connectivité (couche basse) pèseraient pour 15
milliards d’euros et ceux associés à la couche objets,
au sens des composants électroniques, pour 10
milliards d’euros.
• A.T. Kearney estime également à 23 Mds € en
2025 le marché d’achat d’équipements connectés
en France et à 138 Mds € (environ 7% du PIB) le
potentiel de création de valeur sur l’économie
française de l’Internet des objets.
Il s’agit donc aujourd’hui de définir une stratégie de
conquête à moyen terme pour faire de la France un
leader mondial de la « smart economy », c’est-à-dire :
• Dans la R&D, l’ingénierie, la production et l’intégration
des différentes briques technologiques liées à l’IoT ;
• Dans le prototypage, la pré-industrialisation et la
fabrication des produits et services connectés ;
• Dans la collecte, le traitement et l’exploitation
commerciale des données générées.
*Étude A.T. Kearney et Institut Montaigne « Big Data et objets connectés :
une opportunité pour la France » 2015
POUR LA FRANCE À L’HORIZON 2025 ?
➥ LA STRATÉGIE : FAIRE DE LA FRANCE UN CHAMPION MONDIAL DE LA SMART ECONOMY
22 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
LES MARCHÉS DU FUTUR
DANS LA « SMART ECONOMY »
LA FRANCE DOIT PARVENIR À INTÉGRER LES TECHNOLOGIES, PRODUITS
ET SERVICES DES DIFFÉRENTES COMPOSANTES DE SON ÉCONOMIE -
START-UP, TPE, PME, ETI, GRANDES ENTREPRISES - AUTOUR D’UNE STRATÉGIE
INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE GLOBALE QUI LUI PERMETTE DE RÉPONDRE
AUX NOUVEAUX ENJEUX SOCIÉTAUX ET ENVIRONNEMENTAUX MONDIAUX
ET DE DÉVELOPPER DES FILIÈRES D’AVENIR POUR ÊTRE EN MESURE DE
SE POSITIONNER SUR LES MARCHÉS DU FUTUR DE LA« SMART ECONOMY ».
• D’une filière électronique
et microélectronique en plein
renouveau, performante et
innovante que ce soit dans les
composants ou l’intégration, avec
des centaines d’acteurs sur tout
le territoire français qui sont pour
beaucoup mondiaux - comme
ST Microelectronics, Sofradir,
Soitec, Sequans, All Circuits,
Asteel Flash, Eolane ou encore
Lacroix Electronics.…
• Nous sommes à la pointe en
matière de conception d’objets
connectés notamment grâce à
nos start-up, mais aussi à notre
culture du design et aux savoir-faire
de nos nombreux bureaux d’études
dans ce domaine ;
• Nous sommes pionniers dans le
domaine de la connectivité et du
déploiement de réseau adaptés
à l’Internet des objets avec
notamment Sigfox, l’Alliance
LoRa, ou Qowisio ;
• Nous possédons une culture
avancée et des acteurs innovants
dans les secteurs des semi-
conducteurs et du logiciel
embarqué ;
• Nous savons former des
chercheurs et des diplômés
de haut niveau via notre école
de mathématiques, nos écoles
d’ingénieurs, ou encore nos
écoles de commerce à vocation
internationale ... sans oublier nos
écoles doctorales universitaires et
nos centres de recherche :
CEA Tech, Central Supelec,
Polytechnique, Telecom
ParisTech, Inria….
• Nous sommes le 2e
hub en Europe
en matière d’intelligence artificielle -
derrière le Royaume-Uni - avec plus
de 200 start-up ; un domaine clé
du développement de l’IoT dans les
années à venir ;
• Nous disposons des
infrastructures de cloud, des
technologies et savoir-faire
nécessaires en termes de
plateformes IoT, de big data ou
de super calculateur avec des
entreprises de classe mondiale
tel que Atos, Bull, Cap Gemini,
Qwant, Dassault Systems,
Orange ou encore Thales… ;
• Nous disposons d’un réseau dense
de structures d’accompagnement
de type fablabs, incubateurs,
accélérateurs, bureau d’études,
intégrateurs, consultants…
• Enfin, nous possédons des
dizaines de milliers de TPE-PME
et ETI à même d’intégrer de l’IoT
dans leurs produits et services
pour se différencier, monter en
gamme et adresser le marché
mondial de la « smart economy ».
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 23
• La traçabilité des matériaux, des
marchandises, des composants,
des personnes, des aliments, des
médicaments…
• L’accessibilité et la mobilité : dans
les villes, dans les bâtiments, dans les
logements…
• La sécurité alimentaire, sanitaire,
environnementale, routière, énergétique,
des personnes et des biens…
• La production, la gestion et le stockage de
l’énergie…
• Le confort, l’autonomie et le bien-
être, au travail, dans les transports,
chez soi…
• La personnalisation des produits
et des services…
LES NOUVEAUX BESOINS
DANS LA « SMART ECONOMY »
LA FRANCE DISPOSE EN EFFET D’ATOUTS INDÉNIABLES POUR ÊTRE AUX AVANT-
POSTES DE LA « SMART ECONOMY » DANS LE MONDE GRÂCE À LA DYNAMIQUE GLOBALE
AUTOUR DE L’IOT INDUSTRIEL DANS NOTRE PAYS :
1ER
AXE
Faire de la France la « Silicon Valley de l’Europe » des technologies et des
plateformes dédiées à l’IoT. Si globalement nous n’avons pas su en France tirer parti
des premières vagues technologiques liées à la révolution numérique nous ne devons
surtout pas rater celles à l’oeuvre actuellement autour des couches basses et hautes de
l’IoT (connectivité, IA, plateformes, micro-électronique…).
2e
AXE
Créer un écosystème de production attractif et compétitif partout en France
autour du prototypage, de la préindustrialisation et de la fabrication de solutions
hardware/IoT à l’image de la Cité des objets connectés à Angers ou de l’IoT Valley
à Toulouse afin de contribuer à la réindustrialisation des territoires et de devenir la
destination naturelle en Europe des entreprises industrielles et des start-up qui désirent
développer un projet IoT, de l’idéation à la fabrication en série.
24 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
FORTE DE CES ATOUTS,
LA STRATÉGIE FRANÇAISE
POURRAIT S’ARTICULER
AUTOUR DE 5 GRANDS AXES
FAIRE DE LA FRANCE UN CHAMPION
DE LA SMART ECONOMY
3E
AXE
S’appuyer sur cet écosystème industriel régional pour engager la transformation
numérique de 100.000 PME traditionnelles évoluant dans les secteurs de la mécanique,
de la plasturgie, du textile, des services, de l’agroalimentaire, des transports, ou encore
de la santé... (cf. le programme Métamorphose du MEDEF). Cette transformation via l’IoT
constitue une réelle opportunité pour notre pays, après trente années de dégradation de
son industrie, de se doter d’une nouvelle stratégie économique fondée sur une politique
industrielle innovante.
4E
AXE
Rendre la France attractive et favorable aux affaires pour libérer la croissance des
entreprises et attirer les investisseurs et les talents du monde entier dans notre pays.
Cela passe par des réformes indispensables dans les domaines de la fiscalité, de la
simplification administrative, de la formation, du dialogue social ou encore du droit du
travail.
5E
AXE
Créer une alliance internationale avec une dizaine de pays stratégiques autour de
notre vision et de notre stratégie « Smart Economy » :
# Des pays bénéficiant d’une bonne base en termes de talents, de supply chain électronique
et de production,
# Donnant accès à de vastes marchés régionaux,
# Partageant notre approche des affaires,
# Constituant de bons hubs pour nos start-up,
# Et souhaitant mettre en place des partenariats technologiques, industriels, commerciaux
et marketing gagnant-gagnant avec la France y compris en matière de normes et de
standards technologiques communs.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 25
2626
CARTE DES ALLIANCES IOT
ET DES HUBS START-UP
CANADA
MEXIQUE
ARGENTINE
ALLIANCEHUB HUB  ALLIANCE
MAROC
FRANCE
DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 27DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 27
AFRIQUE
DU SUD
JORDANIE
INDE
PHILIPPINES
LITUANIE
HONG KONG
ZOOM
SUR 5 BEST PRACTICES
DIGITAL DISRUPTION LAB I MEILLEURES PRATIQUES28
Kenya :
l’innovation inversée pour répondre aux besoins fondamentaux de la population
Jordanie :
le numérique comme facteur d’inclusion économique et sociale
Colombie :
l’innovation urbaine au service des populations et des territoires vulnérables
Finlande :
l’innovation bottom-up au service des citoyens
Philippines :
le numérique au service du développement humain et du bien commun
KE NYA
L’INNOVATION INVERSÉE POUR RÉPONDRE
AUX BESOINS FONDAMENTAUX DE LA POPULATION
L’innovation frugale repose sur l’inventivité de populations à
faibles revenus simplifiant ou détournant un produit, un service
ou un modèle d’affaires pour l’adapter et répondre à un besoin
non satisfait.
L’innovation inversée va au-delà de l’innovation frugale en ce
qu’elle suppose une boucle de rétroaction des pays émergents
vers les pays développés et qu’elle part d’une feuille blanche et
non d’un dispositif existant. Cette innovation est caractérisée
par un produit conçu à partir des besoins des utilisateurs
finaux. Exactement ce qui s’est produit avec le lancement de
M-Pesa.
Les produits issus de l’innovation inversée sont des produits
à très forte valeur ajoutée s’adressant d’emblée à un
marché de masse, sans passer par l’étape early adopters.
La rentabilité est atteinte d’office via un effet de masse sur un
produit à très faible marge et le marché adressé dans la plupart
des cas est celui du Bottom of the Pyramid (BoP : 4 milliards
d’individus vivant avec moins de 2.5 dollars par jour).
LES TROIS FACTEURS CLÉ DE SUCCÈS D’UNE INNOVATION INVERSÉE OU SOCIALE
ET SOLIDAIRE
1. L’innovation inversée existe en fonction des besoins des marchés émergents.
2. Elle implique la valorisation de l’expertise et des savoir-faire des personnels implantés localement, l’émergence de
nouvelles compétences créatives au sein de ces individus, et la création d’un véritable écosystème local participatif qui
favorisera le développement de produits issus de l’innovation inversée et d’un business model fondu dans le tissu local.
3. Elle suppose une réelle autonomie laissée aux équipes locales et de les laisser libres de partir d’une feuille
blanche pour créer de nouvelles solutions et définir un dispositif de gouvernance adapté à leur situation.
FarmDrive
À base de données géographiques, biologiques et d’imageries
satellites, FarmDrive a développé un modèle d’analyse du risque
de l’activité des petits agriculteurs. L’objectif est de leur ouvrir les
portes des institutions financières. 65% des habitants du continent
vivent de l’agriculture. Lorsqu’ils auront accès au crédit, ils
pourront acheter des intrants, faire des investissements et s’ouvrir
les portes de nouveaux marchés.
À la clé, une croissance économique source de réduction de la
pauvreté, de la faim et des inégalités. Farm Drive a été lancé en
2015 par Kita Kimani et Peris Bosire et compte 3 000 membres.
Plus de 125 000 euros de prêts ont déjà été facilités par
l’application, qui a remporté le Digital Africa Startup Challenge
2017 organisé par l’AFD et BpiFrance.
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 29
L’afflux massif de près de 2,5 à 3 millions de réfugiés
palestiniens, irakiens puis syriens dans les dix dernières années
(sur une population totale de 9,5 millions d’habitants) soulève
des enjeux d’intégration majeurs pour la Jordanie, notamment
en termes de services publics (éducation, santé), de ressources
naturelles (eau, énergie), ainsi que de l’emploi et du logement.
Le défi principal de la Jordanie est donc aujourd’hui de pouvoir
« intégrer » ces nouvelles populations dans un cadre culturel et sur
des valeurs communes et d’assurer un développement économique
qui permette à tous d’accéder à un niveau de vie correct afin d’éviter
toute radicalisation dure de la société jordanienne.
C’est pour cela que la Jordanie accorde historiquement une
importance forte à l’éducation et à la connaissance – à cause
notamment de son manque de ressources naturelles – et
est une source de talents pour de nombreuses entreprises
du Moyen-Orient. Ainsi, avec 8 universités publiques et
20 universités privées, le pays dispense une éducation de
qualité par rapport au reste de la région et forme 50 000 jeunes
diplômés jordaniens chaque année dont 6000 ingénieurs.
La Jordanie est en particulier un hub d’étudiants en médecine,
en ingénierie et en informatique.
La Queen Rania Foundation et la plateforme Edraak
La Queen Rania Foundation (QRF) a été fondée en 2013 par la
Reine Rania Al Abdullah, dans l’objectif d’offrir plus d’opportunités
aux jeunes Jordaniens afin d’améliorer leurs savoirs et
compétences et de trouver plus facilement un emploi. La QRF est
un incubateur de nouvelles idées et d’initiatives innovantes autour
de l’éducation.
Edraak est l’organe de la QRF chargé des portails de cours en ligne
(MOOC). Son activité est en plein développement, avec 600 000
apprenants (de 1000 à 2000 nouveaux apprenants par jour).
La plateforme - fruit d’un partenariat entre la QRF et la plateforme
ouverte edX mise en place le MIT et Harvard - confirme l’ère des
MOOC arabophones.
Le projet a pour ambition de relever les défis auxquels font face les
jeunes du monde arabe et parmi lesquels figurent : la piètre qualité
de l’éducation, le décalage entre les compétences des diplômés
et les attentes des employeurs, le nombre limité de publications
scientifiques dans la région ainsi que la rareté des exports dans
le domaine des technologies de pointe.
FOCUS
J ORDANIE
LE NUMÉRIQUE COMME FACTEUR D’INCLUSION
ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
DIGITAL DISRUPTION LAB I MEILLEURES PRATIQUES30
Medellin – une ville autrefois dirigée par la criminalité, le
trafic de drogues et la guerre civile – s’est complètement
transformée ces vingt dernières années et est même
devenue un exemple d’innovation urbaine. Elle a d’ailleurs
été élue ville la plus innovante du monde en 2012.
Cette profonde transformation est le fruit d’un engagement
exemplaire de la gouvernance sur plusieurs mandats - et ce quel
que soit le bord politique des dirigeants - autour d’une vision
commune : donner la priorité, par une planification sociale
pionnière, aux populations et aux territoires les plus vulnérables.
La ville a ainsi mis en œuvre des solutions de mobilité créatives,
avec une variété de services qui sont aujourd’hui uniques au
monde. La politique de la ville consiste maintenant à créer
des zones franches dans toute la province notamment pour
attirer des entreprises de software. On estime ainsi à 20 000 le
nombre de développeurs d’apps à Medellin.
Enfin, la municipalité a mis sur pied un programme Sciences,
Technologies et Innovations destiné à attirer les investisseurs
privés, locaux, nationaux et étrangers, qui court de 2012 à
2021. Un Pacte Medellin Innovation a également été signé
pour faire passer, d’ici trois ou quatre ans, le budget de
la ville en matière d’innovation de 0,75 à 2% de son PIB.
Medellin a aménagé un quartier entier de la ville (Innovation
District) consacré à l’innovation. L’objectif est de réunir
les entrepreneurs, petites et grandes entreprises mais
aussi institutions et étudiants dans des espaces dédiés aux
investisseurs dans les domaines, notamment, de l’énergie,
des nouvelles technologies de l’information et de la santé.
COLOMBIE
L’INNOVATION URBAINE AU SERVICE DES POPULATIONS
ET DES TERRITOIRES VULNÉRABLES
Ruta N
Ruta N est une structure emblématique de Medellin, publique-
privée qui assure la transformation digitale de la ville. L’objectif
est de transformer l’économie et la culture de la ville en offrant
des services aussi bien aux étudiants, qu’au grand public
ou aux entrepreneurs. Elle propose ainsi de la formation, un
centre d’affaires, une expertise IT ainsi qu’un incubateur et un
accélérateur de start-up. Elle a surtout constitué un réseau de
structures partenaires au niveau local, national et international
qui l’aident à développer ses projets, que ce soit en termes de
coaching, de financement ou d’accélération.
La structure dispose également d’un fonds d’investissement de 10
millions de dollars – Ruta N Capital - qui investit principalement en
seed capital sous forme d’avances remboursables, d’equity ou de
subventions, mais avec une approche extrêmement sociale. Ruta
N accompagne actuellement 160 start-up, et vient de lancer une
plateforme appelée Mi Medellin qui doit permettre aux citoyens
d’accéder à tous types de services mais également à des données
ouvertes qu’ils peuvent utiliser pour créer leurs propres services.
Grâce à son action Ruta N a permis la création de plus de 3000
emplois depuis 2012.
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 31
Le développement de l’innovation numérique en Finlande
s’appuie sur trois principes fondamentaux (non-dits mais
bien réels) qui pilotent tous les projets déployés et qui
constituent une vraie philosophie d’action :
➥ Une culture de l’innovation ouverte très forte pour
proposer, déployer et piloter des projets d’innovation autour du
numérique :
• Transparence : dans l’action publique, dans les projets
déployés, dans les objectifs visés, dans les résultats obtenus ;
• Ouverture : des données, des infrastructures, des
équipements, des mentalités, des administrations …
pour la conception et le déploiement de projets d’innovation
numérique ;
• Confiance : dans les porteurs de projets, les agences
gouvernementales, les universités, les étudiants, les
entrepreneurs, les citoyens, les industriels….
➥ Le travail en écosystème : étant à peine 5 millions,
les Finlandais ont tendance à se définir comme une grande
famille dans laquelle tout le monde se connait. Chaque projet
déployé en Finlande implique donc naturellement l’ensemble
des acteurs de l’écosystème : citoyens, industriels, start-up,
investisseurs, financeurs, Etat, villes, universités. Le pilotage
opérationnel étant confié à l’un des acteurs impliqués.
➥ Le bottom-up : toutes les initiatives et les projets
développés dans le numérique doivent à minima associer la
société civile lors de leur conception et au mieux venir de la
société civile. Une philosophie directement liée au travail en
écosystème qui permet d’éliminer toute velléité d’actions de
type « top-down » (approche descendante).
F INLANDE
L’INNOVATION BOTTOM-UP AU SERVICE DES CITOYENS
Le concept de « City-as-a-Plateforme »
L’objectif du maire de la ville est aujourd’hui de faire d’Helsinki une
Plateforme-as-a-Service. Ce concept repose sur un processus en
5 étapes :
• Organisation de réunions régulières par quartier dans le cadre du
« Helsinki Living Lab » associant citoyens, universités, start-up,
industriels, commerçants, instituteurs, fonctionnaires… permettant
d’identifier des besoins par thématiques (commerce, éducation,
santé, mobilité, sécurité…).
• Élaboration d’un cahier des charges et mise en ligne d’un appel à
projet sur le site de la ville.
• Sélection des meilleurs projets et mise à disposition des start-up
retenues des infrastructures (réseau 5G, fibre, Cloud, bâtiments et
équipements, rues, parking, transports publics…) et des données
nécessaires à la réalisation du produit ou du service.
• Mise en place de tests en environnement réel des produits ou des
services réalisés.
• Déploiement et adaptation de l’environnement législatif et
réglementaire si nécessaire.
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I MEILLEURES PRATIQUES32
Les Philippins ont une appréhension très sociale et durable du numérique et leur stratégie a été élaborée afin de servir une
vision à long terme de leur pays : Ambisyon Natin 2040.
Plus de 300 citoyens ont participé à des groupes de travail et près de 10 000 ont répondu au questionnaire qui a permis de définir
cette vision.
Dans l’ensemble, les Philippines disposent d’un écosystème numérique doté d’une base industrielle et servicielle très solide, d’un
marché très dynamique et d’un réservoir de talents exceptionnel qui pourraient lui permettre de devenir, si le gouvernement sait
soutenir et accompagner cette vague de fond, l’un des leaders de l’économie numérique à impact social en Asie d’ici 2025.
PHILIPPINES
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT
HUMAIN ET DU BIEN COMMUN
Ambisyon Natin 2040
Ambisyon Natin 2040 : matatag, maginhawa at panatag na buhay
(en 2040, les Philippins jouissent d’une vie fortement enracinée,
confortable et sécurisée)
AmBisyon Natin 2040 représente la vision collective de long terme
et les aspirations du peuple philippin pour leur pays pendant les
25 prochaines années.
Cette vision se définit autour de trois grands principes :
• matatag : les Philippins sont fortement enracinés. Valeurs : une
famille unie, avoir le temps de voir ses amis, équilibre vie privée-
vie professionnelle, bénévolat ;
• maginhawa : les Philippins vivent confortablement. Valeurs
: moins de faim et de pauvreté, avoir accès à la propriété
immobilière et à de bonnes infrastructures de transport, pouvoir
voyager et prendre des vacances ;
• panatag : les Philippins se sentent en sécurité. Valeurs : avoir
assez de ressources financières pour les besoins quotidiens, les
dépenses imprévues et l’épargne ; être en paix et en sécurité,
vivre longtemps et en bonne santé, avoir accès à une retraite
confortable.
L’objectif est que d’ici 2040 les Philippines soient une société de
classe moyenne, où personne ne sera pauvre. Pendant les 25
prochaines années, le revenu par habitant devra être multiplié
par trois mais, surtout, la qualité de vie des Philippins devra
s’améliorer. Un des moyens pour atteindre cet objectif est d’avoir
des entreprises compétitives qui offrent des biens et services
de qualité, à des prix abordables. Le gouvernement doit donc
encourager les investissements dans les secteurs d’avenir.
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 33
ÉCOSYSESTONIE
ISRAëL
Etats-unis
SINGAPOUR
ÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSESTONIE
ISRAëL
Etats-unis
SINGAPOUR
ÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYS
SINGAPOUR
Etats-unis
SINGAPOUR
ISRAëL
Etats-unis
ESTONIE
ÉCOSYSÉCOSYSÉCOSYS
34 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
STÈMES
LEADERS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 35
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN36
LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES LEADERS
➥ Dès sa déclaration d’indépendance en 1991 l’Estonie, a décidé
de construire son nouvel Etat de façon totalement dématérialisée
et a lancé son projet « E-Estonia ». Depuis, ce petit pays de
1,3 million d’habitants est devenu le leader mondial des solutions
technologiques dédiées au e-Gouvernement, à la e-Administration
et à la e-Citoyenneté. L’Estonie est ainsi le pays le plus numérisé au
monde, et prévoit de créer 7 « ambassades numériques » secrètes
(la première a ouvert au Luxembourg) qui sont en fait des data
centers répartis dans le monde entier pour stocker et sauvegarder
toutes ses données et celles de ses citoyens en cas de cyberattaque.
Cette stratégie a également permis de bâtir en à peine trente ans un
écosystème d’innovation ultraperformant qui a favorisé la création
de beaucoup de très belles start-up, dont Skype.
➥ Israël, la « start-up nation », a réussi à bâtir en 40 ans un
écosystème d’une efficacité redoutable fondé sur la prise de risque,
la valorisation de l’échec et l’esprit d’entreprise et sur la capacité
du pays à transformer les dangers qui l’entourent en opportunités.
Isolé géopolitiquement, dépourvu d’une réelle industrie, doté d’à
peine 8 millions d’habitants et d’un marché domestique et à l’export
limité, Israël a tout misé à la fois sur la recherche fondamentale
autour des Deep Technologies pour notamment pouvoir répondre
à ses problèmes d’infrastructures - d’énergie, d’eau, de santé,
d’éducation - ou encore de sécurité, et sur la création d’entreprises
à haute valeur ajoutée technologique, qui sont à 90% introduites
ou revendues à prix d’or aux Etats-Unis.
➥ Les États-Unis - ou plutôt la « Silicon Valley » et « Big Apple »,
qui représentent les deux principaux écosystèmes numériques du
pays avec plus de 40 milliards de dollars investis dans des start-up
en 2016 - occupent définitivement la première place du podium
mondial en termes de nombre de start-up créées et de valorisation
de ces start-up, notamment dans le domaine des plateformes.
En revanche, le vrai défi pour cette nation par essence technologique
va être, dans les prochaines années, de savoir réconcilier les
fondamentaux de son économie traditionnelle et de son économie
numérique pour parvenir à impliquer chaque entreprise et chaque
Américain dans cette révolution, notamment au niveau de l’adaptation
des compétences et des métiers au numérique.
➥ Privée de ressources naturelles et dotée d’à peine 5 millions
d’habitants, Singapour, la « smart nation », a dû faire face à plusieurs
évolutions de son modèle économique depuis sa création en 1957 afin
de s’adapter en permanence à l’émergence de nouvelles puissances
dans la région. Depuis 2014 le pays s’est ainsi engagé dans un
nouveau plan stratégique à 20 ans financé à hauteur de 20 milliards de
dollars et destiné à faire monter en compétences et en qualifications
l’ensemble de sa population. L’objectif est de se positionner comme
le pays leader en matière d’infrastructures, de technologies, de
cadres règlementaires et de ressources humaines dédiés à la ville
intelligente, à l’économie de la connaissance et aux Fintech.
CES QUATRE PAYS, BIEN QUE TRÈS DIFFÉRENTS DANS LEUR POSITIONNEMENT TECHNOLOGIQUE,
SONT FINALEMENT LES SEULS À AFFICHER UNE VISION ET UNE STRATÉGIE PLUS OU MOINS
CLAIRES À 20 ANS EN TERMES NUMÉRIQUE.
ANALYSE
36 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 37DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 37
Ces quatre écosystèmes ne constituent pas,
pour des raisons financières et structurelles,
des destinations intéressantes pour une grande
majorité de start-up françaises (marchés
domestiques quasi inexistants pour certains,
talents très rares et hors de prix, coûts de la vie
parmi les plus élevés du monde, concurrence
exacerbée, coûts de la RD et d’accès aux
marchés très élevés… ).
En revanche, ces écosystèmes constituent
de vraies opportunités pour nos centres et
laboratoires de RD, pour nos universités,
nos grandes entreprises, nos investisseurs
et nos start-up à forte valeur ajoutée
technologiques (TRL de 1 à 6) en matière :
• De développement de collaborations avec
les universités, les laboratoires et les centres
de recherche locaux pour faire de la RD et du
transfert de technologies ;
• D’implantation de centres de RD ;
• De développement de projets en Open
Innovation avec les start-up, les grandes
entreprises et les universités dans le cadre
de programmes de RD nationaux et de
coopérations internationales ;
• D’acquisition de brevets et de technologies
matures ;
• De rachat de start-up très avancées
technologiquement et/ou commercialement.
Dans ce dernier cas il s’agit pour nos
entreprises, nos investisseurs ou nos start-up
de mettre la main, via ces start-up, sur des
briques technologiques, des parts de marchés,
des implantations physiques, des partenariats
académiques et des talents internationaux.
LES OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION
POUR L’ÉCOSYSTÈME FRANÇAIS
Nom officiel : République d’Estonie
Superficie : 45.336 km2
PIB (2016) : 23,14 milliards USD
Population (2016) : 1,316 million d’habitants
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES ET
UNIVERSITÉS FRANÇAISES
POUR LES INGÉNIEURS FRANÇAIS :
Avec 36.000 recrutements prévus dans le secteur des TIC d’ici 2020 et des conditions de
vie exceptionnelles l’Estonie représente une très belle opportunité pour les ingénieurs
français avides d’expérience internationale.
POUR LES INVESTISSEURS FRANÇAIS :
Le manque d’investisseurs en Estonie constitue une vraie opportunité pour les fonds
français désireux de diversifier leur portefeuille, mais également pour les grandes
entreprises à la recherche de pépites, notamment au regard du nombre de start-up en stock
et nouvellement créées chaque année. Le cadre fiscal est également très avantageux et les
conditions d’installation et/ou d’investissement largement facilitées par l’administration.
POUR LES START-UP ET LES UNIVERSITÉS FRANÇAISES :
Capacité de RD et de transferts de technologies dans le cadre de partenariats et de
collaborations à mettre en place avec les universités et les start-up estoniennes.
SECTEURS PORTEURS EN ESTONIE :
E-SANTÉ / SERVICES DU QUOTIDIEN EN LIGNE (E-BANKING …) / PAIEMENTS MOBILES /
E-GOUVERNEMENT ET SERVICES PUBLICS
ESTONIE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ESTONIEN38
AVANTAGES
➥ MANQUE DE TALENTS :
Avec 1,2 million d’habitants et la formation de 500 ingénieurs par
an l’Estonie n’est pas en mesure de produire assez d’ingénieurs
pour répondre aux besoins des start-up et des entreprises de
technologies estoniennes qui devront recruter 37.000 employés
d’ici 2020. C’est la raison pour laquelle l’Estonie vient de lancer
un plan très ambitieux pour attirer de nouveaux talents sur son
territoire.
Par ailleurs les ingénieurs estoniens ont parfois un peu de
mal à passer de la théorie à la pratique. Ce sont de très bons
exécutants pour des tâches précises mais ils ont parfois du mal
à avoir une vision « projet » globale.
Ce manque de talents explique la politique très agressive
de l’Estonie (fiscalité très basse, e-residency, création d’une
société en ligne en moins de 20 min…) pour attirer talents et
entreprises.
➥ MANQUE D’INVESTISSEURS :
L’Estonie souffre aujourd’hui d’un manque d’investissements :
seulement 16% des investissements dans les start-up sont
effectués par le capital-risque local, soit 60 M € par an.
Au-delà ce sont des fonds étrangers qui prennent le relais.
Cependant les start-up n’ont aujourd’hui aucun problème
pour lever jusque 500 K € en seed capital (capital d’amorçage).
➥ PAS DE RÉSEAU ET DE DIASPORA À L’INTERNATIONAL
qui pourraient faire de l’Estonie un hub vers d’autres pays.
FAIBLESSES
➥ FORTE DIGITALISATION DU PAYS :
L’Estonie érige le numérique comme une culture nationale,
que ce soit au niveau des infrastructures, des usages, des
services ou des applications.
➥ NIVEAU ÉLEVÉ D’ÉDUCATION :
Le secteur des TIC estonien dispose d’une main d’œuvre
plus qualifiée que la moyenne estonienne. De manière
générale, le pays dispose d’un très bon système éducatif
qui met l’accent sur l’innovation.
➥ CAPACITÉ LINGUISTIQUE ÉTRANGÈRE :
L’anglais est l’une des quatre langues les plus parlées par
la main-d’œuvre estonienne dans le secteur des TIC.
➥ BONNE QUALITÉ DE VIE :
L’Estonie est un pays où il fait bon vivre, le coût de la vie
est très bas, la société estonienne est très égalitaire et
tout est facile grâce à la e-Administration ; la qualité de vie
environnementale est l’une des meilleures du monde, les
infrastructures sont excellentes et il n’y a pas de problème
de sécurité.
➥ LE NIVEAU DE SALAIRE :
Le niveau de salaire des ingénieurs reste raisonnable avec
1600€ mensuels pour un junior et 3000€ pour un senior.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 39
START-UP
NATION
➥ Il existe aujourd’hui environ 550 start-up en Estonie et il s’en crée 200 nouvelles chaque
année. L’esprit start-up en Estonie s’explique par divers éléments historiques et sociologiques.
➥ Mais l’esprit start-up nation estonien a aussi été largement « boosté » par le succès de Skype.
Aujourd’hui 30% des étudiants créent leur start-up durant leurs études. Par ailleurs, dès l’école
primaire, les Estoniens apprennent la programmation et la robotisation.
➥ L’émergence des start-up s’est accompagnée, comme dans beaucoup d’autres pays, de la création
de nombreux incubateurs et accélérateurs dans le pays.
AVEC SEULEMENT 1,3 MILLION D’HABITANTS,
L’ESTONIE A PRODUIT DAVANTAGE DE START-UP
PAR TÊTE QUE N’IMPORTE QUEL AUTRE PAYS EN EUROPE.
#ESTONIANMAFIA : LE HASHTAG UTILISÉ EN ESTONIE
POUR SYMBOLISER L’ESPRIT START-UP ESTONIEN.
FOCUS
Mektory - TTU Innovation and Business
Centre
Rencontrée: Tea Varrak, vice-présidente de
l’innovation et de l’entrepreneuriat à la TTU
et directrice-fondatrice du Mektory
• Le Mektory est le centre de partage de
connaissances de l’Université de Tallinn. Cet
espace de 4500 m² compte 12 studios et centre de
démonstration (dont la « Samsung Digital Academy »
et la « Ericsson Connectivity Room »), 16 laboratoires
de prototypage et accueille 103 entreprises.
• L’objectif est de réunir les chercheurs, les étudiants,
les entrepreneurs et les investisseurs dans un même
lieu.
• Le centre est financé par l’université de Tallinn, l’Etat,
des fonds européens et des partenaires privés.
http://www.ttu.ee/mektory-eng
FOCUS
Technopol Startup Incubator
Rencontrés : Triin Mahlakõiv, Technopol Startup Program
 Partnership Projects, Martin Gorosko, CEO de Start-up
Incubator
L’université de Tallinn fait partie de la fondation Tallinn Science Park,
un campus scientifique et d’affaires dont l’objectif est de promouvoir
l’entrepreneuriat technologique.
Le Tallinn Science Park Tehnopol réunit 200 entreprises, de start-up à
Skype, et dispose d’un incubateur : Startup Incubator.
Startup Incubator offre aux start-up des espaces de coworking et du
mentorat pour une valeur annuelle de 10 000€. Les start-up ont également un
accès privilégié au fond Prototron, lancé par le Tehnopol, la Tallinn University
of Technology et Swedbank, dans le but de financer leur prototypage. Startup
Incubator réfléchit aujourd’hui à passer à un modèle d’accélérateur en prenant
de l’equity dans les start-up.
Les start-up hébergées proviennent à 36% de la communauté tech
estonienne, à 30% d’ingénieurs de sociétés technologiques, à 15% du fonds
Prototron, à 13% de l’université de Talinn et à 6% de l’étranger.
https://www.tehnopol.ee/en/
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ESTONIEN40
SCALE-UP
ECOSYSTEM
L’écosystème start-up estonien compte plus de 70 organisations et programmes dans 9 secteurs
différents (juridique, RD, marketing ...) qui aident les start-up dans leur développement. 26
organisations et programmes soutiennent les nouvelles idées et nouvelles technologies de
l’idéation jusqu’à l’accompagnement dans les levées de fonds.
Enfin, 17 organisations fournissent des fonds et du financement des start-up dans les phases
d’amorçage (seed capital) et de démarrage (série A).
L’ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE DES START-UP EN ESTONIE EST GÉRÉ PAR L’AGENCE
GOUVERNEMENTALE START-UP ESTONIA.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 41
280M
260M
240M
220M
200M
180M
160M
140M
120M
100M
80M
60M
40M
20M
0
45
42
39
35
32
29
26
23
19
16
13
10
6
3
0
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Capital raised, EUR #of startups invested
Capitalraised,EUR
#Ofstartupinvested
Investissements dans les start-up
estoniennes au 23 novembre 2017
Source : Startup Estonia
DIGITAL
TRANSFORMATION
L’ESTONIE DISPOSE D’UN GRAND TERRITOIRE, TRÈS PEU DENSÉMENT PEUPLÉ.
DANS LES ANNÉES 1990, SUITE À LA CHUTE DE L’URSS, DES POLITIQUES DE
MODERNISATION ONT PERMIS DE DÉVELOPPER LARGEMENT LES INFRASTRUCTURES
ET DE CRÉER UN ÉCOSYSTÈME D’INFORMATION OUVERT ET DÉCENTRALISÉ.
CETTE FLEXIBILITÉ A PERMIS D’AJOUTER DE NOUVEAUX SERVICES ET DE DÉVELOPPER
LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE AU FUR ET À MESURE DES ANNÉES.
LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES NUMÉRIQUES EST INSCRITE DANS
LA CONSTITUTION ET LE CODE EST ENSEIGNÉ À L’ÉCOLE.
e-Estonia
Rencontré : Indrek Õnnik, Project Manager
à l’e-Estonia showroom
e-Estonia est le terme couramment utilisé pour décrire
l’émergence de l’Estonie comme l’une des e-sociétés les plus
avancées au monde - une réussite incroyable qui est née du
partenariat entre un gouvernement visionnaire, un secteur des TIC
proactif, et une population connectée.
Grâce à ce succès, les Estoniens bénéficient d’un large éventail
de solutions en ligne et pour eux les services électroniques sont
devenus monnaie courante : e-Tax Board, e-Police, e-Health,
e-Banking et e-School. Le préfixe «e» pour les services est presque
devenu banal dans le sens où il est devenu la norme.
https://e-estonia.com
AUJOURD’HUI, L’ESTONIE COMPTE PLUS DE 500 E-SERVICES.
SE MARIER, DIVORCER ET ACHETER SA MAISON EN LIGNE SONT
LES SEULES CHOSES QU’ON NE PEUT PAS FAIRE EN LIGNE.
La X-Road est l’élément central de l’e-Estonie et permet à l’ensemble des bases de données des
e-Services, publics et privés, d’être connectées et d’opérer en harmonie.
Un des éléments centraux est la décentralisation des bases de données, ce qui signifie :
• Que les bases ne dépendent pas d’un propriétaire ou contrôleur unique
• Que chaque agence gouvernementale ou entreprise peut choisir le produit qui lui correspond le
mieux
• Que les services peuvent être rajoutés au fur et à mesure, lorsqu’ils sont prêts
La X-Road permet la connexion entre ces bases de données : elle permet d’interroger ces bases,
de transmettre de larges lots de données et d’effectuer des recherches à travers plusieurs bases.
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ESTONIEN42
FRENCH
CONNECTION
Les 8 principes de base sur lesquels est bâti
l’e-gouvernement estonien :
• Un seul point d’entrée pour les citoyens et les entreprises
• Pas de stockage des données personnelles
• Les e-Services doivent être accessibles à tous
• Tout nouveau service créé par l’administration doit être
numérique par défaut
• Les utilisateurs ne saisissent leurs données qu’une seule fois
• Les technologies utilisées doivent être ouvertes et reposer
sur les standards du marché
• Les services sont disponibles 24/24h et 7/7j
• Une ergonomie simple et intuitive
Chiffres clés de l'e-Estonie :
➥ Plus de 2500 e-Services disponibles, dont plus de 500 pour
les citoyens
➥ 94 % des citoyens ont une carte d’identité numérique
➥ 99,8 % des transactions bancaires en ligne
➥ 98 % des déclarations d’impôt en ligne
➥ 18 minutes pour créer sa société en ligne
➥ 30 % des votes aux élections se font en ligne, depuis 116 pays
➥ 99 % des services administratifs sont en ligne
➥ 98 % des prescriptions médicales faites en ligne
COMMUNAUTÉ FRANÇAISE TECH INSTALLÉE EN ESTONIE :
➥ On/Off OÜ : Filiale de ON/OFF France, cette société créée par le célèbre champion de roller Taig Khris permet d’avoir plusieurs
lignes téléphoniques pour être joignable dans un seul et même téléphone. L’entreprise connait un succès grandissant et même si
le siège est à Paris, le centre de développement est basé en Estonie.
➥ Adcash : Créée par le Français Thomas Padovani, Adcash est une régie publicitaire internationale créée en Estonie par la société
Webinfluence Group AS. À travers sa plateforme de publicité, Adcash propose à ses clients des solutions de monétisation et
d’acquisition de trafic web, mobile (web mobile et applications mobiles) et vidéo. L’entreprise a été élue
« entreprise la plus compétitive d’Estonie » en 2015.
➥ Lingvist : Créatrice d’une application, la start-up coopère avec l’Institut français depuis sa création en 2013 afin de faciliter
l’apprentissage des langues étrangères. L’entreprise vient de réaliser une levée de fonds de 8 millions de dollars.
➥ Meludia : La jeune start-up française a développé une pédagogie et un outil qui modifient les usages en matière
d’apprentissage musical. Ce concept utilise les émotions et les sensations pour rendre la compréhension de la musique accessible
par tous. Méludia a remporté la médaille d’or du concours Lépine européen 2014 dans la catégorie innovations numériques.
Betrand Sannac, fondateur, vient de passer un accord avec le gouvernement estonien. L’Estonie est le premier pays au monde à
offrir un accès gratuit à cette plateforme.
UNE CINQUANTAINE DE FILIALES D’ENTREPRISES
FRANÇAISES SONT ACTIVES EN ESTONIE.
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 43
Nom officiel : État d’Israël
Superficie : 20 406 km2
PIB (2016) : 318,7 milliards USD
Population (2016) : 8,547 millions habitants
RD ET INNOVATION :
• développement de collaborations avec les universités pour faire de la RD ;
• implantation de centres de RD (dans des secteurs tels que la sécurité, les biotech, le médical, les logiciels,
l’IoT (Internet of Things, l’automatisation…) ;
• développement de projets en open innovation avec le soutien de l’agence d’innovation OCS dans le cadre
des programmes gourvernementaux de RD et de coopération.
INVESTISSEMENTS :
• investissement / rachat de start-up ;
• financement, développement et cession de start-up : les sociétés de la « Start-up Nation » excellent dans la
santé connectée, les FinTech, le Digital Media (social media, AdTech…), l’e-commerce, la sécurité, le big data
et le data analytics, la FoodTech et l’AgroTech …
MARCHÉS :
• beau tremplin pour aller sur le marché nord-américain ;
• développement des Fablabs et du prototypage rapide grâce à l’autorisation d’importer des imprimantes 3D ;
• possibilité de développement de call center haut de gamme en français grâce à la diaspora française présente.
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES
ISRAaËL
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ISRAÉLIEN44
➥ CULTURE ENTREPRENEURIALE :
• culture du risque et de la reconnaissance, portée notamment par
l’armée (service militaire de 3 ans obligatoire) ;
• culture tournée sur la confiance en l’avenir et sur l’international.
➥ FINANCEMENTS :
• cadre fiscal très avantageux pour les investisseurs et pour les
personnes qui viennent s’installer ;
• financement plus simple de la trésorerie et du Besoin en fonds de
roulement (BFR) par les banques ;
• forte augmentation des investissements dans le numérique en
Israël (+ 30 % par an en moyenne) ;
• record du nombre d’accords de libre-échange avec le reste du
monde, Europe et Mercosur (marché commun du Sud) compris.
➥ POLITIQUE PUBLIQUE :
• pouvoirs publics très présents via l’OCS (Office of the Chief
Scientist) pour encourager la prise de risque.
➥ RD ET INNOVATION :
• écosystème dense qui comprend 5 universités de renommée
mondiale, plus de 5 000 start-up, plus de 200 incubateurs, plus de
100 centres de RD d’entreprises multinationales ;
• politique de partenariat public-privé très développée, y compris
avec des grands comptes étrangers (record de participation aux
programmes de recherche européens) ;
• pratique mature d’innovation ouverte - Coopération avec d’autres
pays pour mieux comprendre les usages des technologies et
développer les marchés à l’export ;
• recentrage d’une politique de recherche désormais moins axée sur
les applications civiles de la défense (recherche duale) que sur les
potentiels du privé dans la recherche robotique notamment.
AVANTAGES
➥ MARCHÉ LIMITÉ :
• Israël fonctionne comme une île qui n’aurait quasiment
pas d’échanges avec les pays frontaliers.
➥ VIE EN ISRAËL :
• contexte culturel et politique compliqué ;
• complexité administrative ;
• coût de la vie élevé.
➥ RESSOURCES HUMAINES :
• coût des ingénieurs élevé et forte concurrence pour les
recruter.
➥ INNOVATION :
• le concept de Fablab n’est pas encore développé et la
fabrication additive non plus ;
• en Israël, l’Innovation est souvent considérée comme
un produit fini en soi… Le gouvernement tente, depuis
peu, de susciter les initiatives de valorisation locale
de cette innovation.
➥ FINANCEMENT :
• risque de bulle spéculative liée au nombre d’acteurs
sur place et à la compétition pour avoir les meilleurs
ingénieurs et les meilleures start-up.
FAIBLESSES
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 45
LA FORCE DU LIEN UNIVERSITÉS / START-UP
➥ 5 universités de renommée mondiale.
➥ L’université de Tel-Aviv est le seul établissement non américain à figurer dans le top 10 des universités les plus pourvoyeuses
de start-up et d’entrepreneurs.
➥ Forte proximité entre le secteur économique et le monde universitaire : les programmes de transfert technologique sont
parfaitement définis. Chacun de ces instituts technologiques possède un bureau de transfert de technologie chargé de
valoriser la recherche et de faire le lien avec l’industrie.
➥ Forte incitation des professeurs et des académiques à travailler avec les grands groupes.
UNE AIDE PRAGMATIQUE ET CONSTANTE « MATCH-MAKING AND FUNDING » : DEPUIS
1974 ET LA CRÉATION DE L’IIA (ISRAEL INNOVATION AUTHORITY – EX OFFICE OF CHIEF
SCIENTIST), RATTACHÉE AU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ISRAÉLIEN.
L’Etat vient se mettre là où le marché financier existe moins,
à savoir tout ce qui est impulsion sur la recherche, fonds
d’amorçage et « vallée de la Mort » (point de passage traversé
par les entreprises après une première augmentation de
capital). Depuis son origine, l’OCS a investi 650 millions de
dollars sans dilution pour les entreprises et les investisseurs,
et sans contrepartie autre qu’un remboursement en cas de
succès, mais avec confiance dans l’efficacité économique d’un
tel schéma pour le pays (retour estimé à 5 fois les montants
investis).
• Cet organisme dépend du ministère de l’Economie israélien
et son objectif est de définir la politique d’Israël en matière
d’innovation et de RD, d’aider les start-up à se créer et
à se développer ainsi que de pousser les entreprises à
innover et à faire de la RD. La mission de l’IIA est en effet
d’assurer la prospérité économique du pays via l’innovation
technologique.
• Le budget annuel est d’environ 700 millions d’euros.
• Leur rôle et leur philosophie est de prendre des risques.
• 5 divisions : infrastructures, energie, croissance, social,
fabrication avancée.
Startup Nation Central
Rencontré : Jeremie Kletzkine, VP développement de
la fondation Start up Nation Central
• Startup Nation Central rassemble 40 collaborateurs et a pour
but de promouvoir la RD en Israël et la Tech israélienne
dans le monde entier en faisant se rencontrer les entreprises
étrangères et les start-up israéliennes.
• Ils sont très exigeants sur les projets sur lesquels ils
travaillent pour attirer des groupes et des investisseurs
étrangers.
• Ils travaillent surtout sur les grands comptes internationaux et
non sur les start-up.
• Ils dénombrent 5 300 start-up actives en Israël avec un flux
de plus ou moins 700 par an (disparition, « exits »…).
http://www.startupnationcentral.org/
Les autres principaux fonds actifs en Israël (tels que Gemini,
Carmel, Sequoia, Giza, Orbimed, etc.) gèrent de l’ordre de
plusieurs centaines de millions de dollars US.
EXEMPLES
START-UP
NATION
46 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ISRAÉLIEN
ISRAËL A COMPRIS QU’AVEC UN MARCHÉ LOCAL TROP PETIT (8 MILLIONS D’HABITANTS),
LA MEILLEURE CHOSE À FAIRE EST D’EXPORTER SON SAVOIR-FAIRE ET SES
TECHNOLOGIES, ET CECI EN PARTENARIAT AVEC DES ENTREPRISES INTERNATIONALES.
SCALE-UP
ECOSYSTEM
IPO
Private Equity
100 VC interviennent sur
les séries B et C100 VC
➥ Plus de 100 accélérateurs créés par l’industrie, les pouvoirs publics,
les universités et les investisseurs privés aident les start-up à se créer et à démarrer
pendant en général 12 mois.
➥ Pas de financement à ce stade mais parts de capital contre les services rendus
➥ 24 incubateurs dont
19 dédiés au numérique
➥ Licences données par l'OCS
et réparties géographiquement
Investissement en Seed et en
Post-Seed Capital / Série A.
➥ En général les pouvoirs
publics apportent
entre 60 et 85 % des
investissements et le
privé entre 15 et
40 % selon la
prise de
risque.
+ 100 ACCÉLÉRATEURS
24 INCUBATEURS
ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE ISRAËL
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 47
➥ Un leadership dans la cybersécurité facteur clé de succès de la transformation numérique
➥ On parle de cycles de développement de moins de 3 mois, par exemple sur des nouveaux radars,
ce qui était impensable il y a 5 ans. C’est toute la valeur de la transversalité technique et culturelle
de la Start-up Nation, et du découplage du R et du D.
➥ De nouvelles méthodes plus rapides d’incubation avec EIR (Entrepreneur In Residence) : dans le
domaine de la cybersécurité, des incubateurs déploient de nouveaux concepts de création rapide de
nouvelles entreprises où l’entrepreneur pressenti embauche trois experts et travaille directement
avec un client pour voir si le concept qu’il lui a prévendu est en fait efficace. La start-up sera
créée uniquement après confirmation.
➥ Waze racheté par Google pour 1,3 Md$ en 2013 ;
➥ Given Imaging racheté par Covidien pour 860 M$ en 2014 ;
➥ la clé USB inventée par M-Systems, racheté pour 1,6 Md$ par SanDisk en 2007 ;
➥ Wix (plateforme de création de sites Web gratuits et simples d’utilisation) ;
➥ Gil Shwed, fondateur et dirigeant de Checkpoint, à l’origine du Firewall, leader en sécurité
informatique ;
➥ Yossi Vardi, gourou de la high-tech israélienne, fondateur de Mirabili et créateur de ICQ
(messagerie instantanée) racheté par AOL.
DIGITAL
TRANSFORMATION
48 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ISRAÉLIEN
SUCCÈS ENTREPRENEURIAUX EMBLÉMATIQUES AU COURS DES 15 DERNIÈRES ANNÉES
ET PERSONNALITÉS DE LA SCÈNE TECH LOCALE
➥Ouverture de centres de RD dans le pays (Alcatel-Lucent,
avec notamment la localisation du siège de sa RD mondiale
sur le cloud computing).
➥Rachats d’entreprises israéliennes par des groupes
français : acquisition par Sodexo du leader israélien des
cartes-repas ; acquisition par Publicis du leader israélien de
la publicité digitale ; acquisition de quelques start-up par des
groupes français (Orange et L’Oréal notamment).
➥Création d’accélérateurs : Orange Fab crée en Israël,
investissement de la SNCF dans l’accélérateur Ecomotion pour
prospecter le secteur des transports intelligents.
➥Les partenariats technologiques : Valeo et Mobileye,
système d’assistance à la conduite automobile, par exemple.
Ainsi que plusieurs dizaines de projets Firad (France-Israel
Industrial RD Cooperation Framework) associant PME, start-
up et grands groupes des deux pays.
PRÉSENCE D’UN
FRENCH TECH HUB
FRENCH
CONNECTION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 49
Nom officiel : City of New York
Superficie : 789 km2
PIB (2016) : 1,5 milliards USD
Population (2016) : 8,5 millions d’habitants
FAIBLESSES
➥ Le coût de la vie : logement,
alimentation, éducation et loisirs restent très
chers à NYC
➥ Les problèmes de visas qui risquent
de se renforcer avec les projets de Donald
Trump ;
➥ Le manque de talents : même si NYC
a fait de la formation de talents sa priorité
pour les années à venir il n’en demeure
pas moins qu’il reste pour le moment très
difficile de trouver les ressources humaines
nécessaires ;
➥ Le niveau des salaires : du fait du
manque de talents et du coût de la vie,
les salaires restent très élevés.
AVANTAGES
➥ Le « melting pot » caractéristique de la population de New York en fait une
ville débordante de créativité et d’inventivité et pleine de richesses diverses très
utiles pour lancer une start-up ;
➥ Le caractère très entrepreneurial de la ville qui était jusqu’ici au service
des secteurs plus traditionnels comme les médias, la finance ou la mode
a depuis une dizaine d’année complétement viré vers le numérique ;
➥ Il y a une concentration étonnante à NYC d’acteurs du financement sous
toutes leurs formes (banques, business angels, VCs, private equity, social
funding…) qui font de la ville un lieu extrêmement bien adapté pour trouver
des fonds en amorçage mais également séries A, B ou C ;
➥ Le dynamisme, l’énergie, l’enthousiasme, la solidarité, la témérité
et la volonté qui caractérisent NYC, ses entreprises, ses citoyens et
ses fonctionnaires font de cette ville un terreau unique pour l’aventure
entrepreneuriale.
• Lancement de projets autour de l’entrepreneuriat social et solidaire
• Lancement de projets dans les secteurs des médias, de la publicité, du e-commerce,
de la mode, de la culture, de l’éducation ou de l’alimentaire
• Lancement de projets autour de la ville intelligente
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES ET
UNIVERSITÉS FRANÇAISES
NEW-YORK
NP
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE NEW YORKAIS50
NYC, DEUXIÈME ÉCOSYSTÈME TECH DES
ÉTATS-UNIS DERRIÈRE LA SILICON VALLEY
Depuis la crise de 2008 le numérique est en train de détrôner
la finance à New-York. Plusieurs études parues récemment
montrent son incroyable croissance ces cinq à dix dernières
années. Ainsi l’écosystème numérique au sens large (start-up,
entreprises technologiques, et emplois liés au domaine dans
des grands groupes) représente aujourd’hui près de 300 000
emplois dans la ville, contre près de 350 000 dans la Silicon
Valley. Soit 20 % de plus qu’il y a dix ans. Les emplois du
secteur numérique stricto sensu ont ainsi crû de 71 %
à New York entre 2004 et 2014.
LA FORMATION DE DIZAINES DE MILLIERS
DE TALENTS, PRIORITÉ DE LA VILLE
DE NEW-YORK
La priorité de la ville de New-York est donc de former les talents
nécessaires pour combler les besoins de l’écosystème Tech de
la ville qui se chiffrent à plusieurs dizaines de milliers de postes
d’ingénieurs, développeurs, webmasters, designers, data
scientists, etc…
Pour cela la ville a mobilisé tous les grands acteurs Tech
implantés dans NYC, tel que Google, en leur demandant de
fournir de l’assistance matérielle, technique et même des locaux
pour accueillir les formations proposées par la ville.
DES START-UP AVEC UN PROFIL TRÈS
DIFFÉRENT DE CELLES DE LA SILICON
VALLEY
Si dans la Silicon Valley beaucoup de start-up ont une forte
dimension technologique et évoluent dans les domaines
des infrastructures (Cloud, Smart Grid,…), des plateformes
et des logiciels (Big data, Intelligence artificielle..), ce n’est pas
le cas à NYC.
Au contraire, le tissu de start-up et d’entrepreneurs de Big
Apple s’appuie beaucoup plus sur les secteurs et métiers
traditionnels qui ont fait la grandeur de NYC et en particulier
les médias, la publicité, la mode, la finance, le retail,
l’alimentation, l’éducation et la culture.
L’argent ne manque pas dans l’écosystème de croissance new-
yorkais : entre 2009 et 2013, le montant des fonds de capital-
risque et de private equity investis dans les start-up de la ville
a augmenté de 200%, passant de 799 millions de dollars à 3
milliards de dollars.
Les exits ont également très fortement repris ces dernières
années, avec le plus haut total de sortie des six dernières
années survenu en 2016. Sans compter les succès des
dernières années : en 2013, Tumblr a été acquis par Yahoo.
En 2014, OnDeck Capital est devenu public.
En 2015, Etsy est entré en bourse avec une valorisation de
1,7 milliard de dollars, ce qui a été la plus grande IPO d’une
société tech soutenue par des VC à New York.
En 2016 l’argent investi par les fonds de capital-risque dans les
start-up new-yorkaises a approché les 9 milliards de dollars,
soit 30% de plus qu’en 2015 (6 milliards de dollars) et le
double de 2014 (4.5 milliards de dollars).
Un montant record même si ces chiffres restent bien inférieurs
à ceux enregistrés dans la Silicon Valley, qui ont dépassé les
32 milliards de dollars l'an dernier.
START-UP
NATION
SCALE-UP
ECOSYSTEM
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 51
LA POLITIQUE DIGITALE DE NYC
La ville de New-York s’emploie à améliorer
l’engagement avec les résidents et les entreprises en
élaborant des outils qui amélioreront la transparence du
gouvernement, la prestation des services de la ville et
favoriseront l’engagement civique.
Jessica Singleton est devenue directrice digitale de
la ville de New York en 2014 et son rôle à pris de
l’ampleur en 2015 lorsqu’elle est devenue Chief Digital
Officer (CDO). L’objectif du maire Bill de Blasio était
d’encourager la participation des citoyens dans les
initiatives technologiques de la ville, se concentrer sur
la sensibilisation de la communauté technologique et
mener une politique numérique directe à l’échelle de la
ville.
Jessica Singleton a quitté son poste en 2016 et Bill de
Blasio a nommé Sree Sreenivasan CDO de la ville.
QUELQUES PROJETS DE LA VILLE
➥ Sur les talents :
• Computer Science for All : l’objectif est que tous les
écoliers des écoles publiques de New York aient des
cours d’informatique d’ici 2025. En 2016, 1,1 million
d’étudiants en ont bénéficié.
• NYC Tech Talent Pipeline : travail mené avec les
partenaires publics et privés afin de définir les besoins
des employeurs, développer et tester des formations et
des solutions éducatives répondants à ces besoins puis
étendre ces solutions à l’ensemble de la ville. Le NYC
Tech Talent Pipeline a plus que triplé entre 2014 et 2016,
en touchant 1 700 New-Yorkais et en les préparant à des
emplois rémunérés dans les entreprises de technologie.
• International Innovators Initiative (IN2NYC) : une
initiative qui vise à aider les entrepreneurs internationaux
à obtenir un visa de travail H-1B.
➥ Sur l’accès et l’infrastructure :
• LinkNYC : transformer les 7500 cabines téléphoniques
de la ville en point d’accès WiFi, mais aussi point de
chargement de téléphone et d’accès à des services
de la ville.
• BQX : un nouveau système de tramway de pointe, sans
émissions, qui fonctionnera sur les routes existantes et
reliera Brooklyn au Queens. Le BQX pourrait voir le jour
en 2019.
• Google New York se développe et a lancé un projet
de campus urbain à hauteur de 350 millions de dollars.
Google est la plus grande entreprise Tech de New-York.
• Le développement d’incubateurs et d’espaces
de coworking
➥ Sur l’innovation gouvernementale :
• The Digital Playbook est un plan pour le gouvernement
de la ville sur l’utilisation du numérique dans le but
d’améliorer l’équité et aider les à participer à la vie
politique, civique et culturelle de la ville.
• Le site Web de prototypage public, alpha.nyc.gov,
est une expérience dans la conception de services
numériques avec les New-Yorkais. Ce site est utilisé pour
tester de nouveaux designs, de nouveaux outils et de
nouvelles façons de travailler.
• Sans frais pour les contribuables, le gouvernement
de NYC s’est associé à Gust et IBM pour créer un site
d’informations en ligne pour l’écosystème technologique
de la ville : www.digital.nyc
• Après une année de compilation des meilleures
pratiques, la ville a publié une version bêta de lignes
directrices sur l’Internet des objets, faisant de New
York la première ville à avoir des lignes directrices
complètes de ce type : iot.cityofnewyork.us
DIGITAL
TRANSFORMATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE NEW YORKAIS52
La feuille de route des citoyens de NYC
(The People’s Roadmap)
Ce document regroupe les valeurs et les recommandations
formulées par les habitants de New York, pour les habitants
de New York, pour le 21e
siècle. Cette feuille de route a été
établie afin de faire de la technologie un catalyseur pour
favoriser l’autonomie de chacun et pour combler les inégalités
en matière de gestion municipale. Le gouvernement de la
ville a voulu aller au-delà de la transparence, en demandant
aux citoyens leurs besoins et les problèmes qu’ils souhaitaient
résoudre. Les objectifs sont de développer des communautés
plus intelligentes, de déployer des infrastructures accessibles
à grande vitesse, de créer des initiatives éducatives tout au long
de la vie, des programmes d’emploi et de mobilité économique,
et un gouvernement efficace et ouvert.
Pour ce faire, la ville a créé quatre libertés
numériques universelles :
• Liberté de connexion.
• Liberté d’apprendre.
• Liberté d’innovation.
• Liberté de collaborer.
FOCUS
Nos liens avec les États-Unis, partenaire global
et premier partenaire scientifique de la France, se
concentrent sur les échanges culturels et le soutien
aux échanges universitaires et scientifiques, auxquels
concourt l’ensemble de notre dispositif de recherche.
La RD est au cœur de nos relations économiques.
Les États-Unis sont le 1er investisseur en RD en France
(16 % des investissements de RD des entreprises
étrangères selon le MENESR), et réciproquement,
les entreprises françaises financent la RD américaine à
hauteurde7MdsUSDparan,soit12 %delaRD étrangère
(BEA). Selon l’Amcham, 81 % des investisseurs
américains considèrent la France comme une destination
attractive dans le numérique. En 2015, 421 brevets ont
été déposés par des entreprises françaises aux Etats-
Unis et 212 par des entreprises américaines en France
Ces échanges économiques sont prolongés par un
partenariat dans le domaine de l’innovation. Depuis
2014, le Département américain du Commerce et
le Ministère français de l’Economie et des Finances
organisent annuellement un dialogue économique
bilatéral. Cela a permis en 2016 de conclure un plan
d’action franco-américain dans le domaine de l’industrie
du futur, prévoyant des actions communes en matière de
formation et des études relatives au véhicule autonome,
à l’impression 3D et aux objets connectés.
FRENCH
CONNECTION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 53
SINGAPOUR,
THE « SMART NATION »
Singapour fait la taille des Hauts-de-Seine. C’est à la fois un
centre mondial de RD autour des technologies numériques
au sens large et un hub régional en matière de « test bed »,
c’est-à-dire de territoire d’expérimentation. C’est pourquoi,
depuis une dizaine d’années, beaucoup de grands groupes
viennent créer leur laboratoire de recherche à Singapour.
Elle est également en train de remplacer Hong Kong comme
plaque tournante régionale autour des Fintech et de la
logistique.
Indépendante depuis 1965, cette cité-État veut être l’une des
plus en pointe sur les smart city. Elle réalise depuis 2014
d’énormes investissements en déploiements de capteurs, en
big data, et afin de développer la culture de l’entrepreneuriat
et de l’innovation.
Il existe un très fort engagement des pouvoirs publics
pour soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat avec des
subventions pouvant atteindre 50 % des investissements
réalisés, et sans contreparties.
Le gouvernement est également extrêmement proactif en
matière de régulation afin que cette dernière ne freine pas
l’innovation, mais au contraire qu’elle la stimule.
Si l’esprit d’entreprise s’est beaucoup développé ces
dernières années (en tous cas davantage que dans beaucoup
d’autres pays d’Asie comme la Chine, la Corée du Sud ou
le Japon), notamment grâce à la présence de nombreuses
universités et business schools étrangères, il est nécessaire
de poursuivre les efforts en termes de formation et de
promotion de l’entrepreneuriat. Des cours de codage et des
ateliers fab labs sont également organisés dès la maternelle.
Avec une soixantaine d’accélérateurs et d’incubateurs, et
le même nombre d’espaces de coworking, l’écosystème
singapourien est l’un des plus matures de l’Asie du Sud-Est.
Si l’activité des venture-capital (VC) a beaucoup augmenté
ces dernières années à Singapour pour les financements en
phase de démarrage et jusqu’aux séries A, il est aujourd’hui
absolument nécessaire de développer les investissements en
capital dédiés aux séries B et C pour favoriser la croissance
des start-up et l’émergence de « licornes ». Enfin, 60 % des
investissements sont réalisés par des fonds internationaux.
Nom officiel : République de Singapour
Superficie : 717 km2
PIB (2016) : 297 milliards USD
Population (2016) : 5,607 millions habitants
SINGAPOUR
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SINGAPOURIEN54
➥ VISION STRATÉGIQUE : Singapour est l’un des rares
pays au monde à bénéficier d’une réelle vision et d’une stratégie
en matière de numérique avec un plan d’action et des financements
prévus sur les vingt prochaines années. Cela permet aux entreprises
souhaitant s’implanter dans la région d’avoir une bonne visibilité sur leurs
investissements et leurs projets à moyen et long terme.
➥ SOUTIEN À L’INNOVATION ET À LA CRÉATION
D’ENTREPRISE :
• il existe beaucoup de programmes de soutien à l’innovation avec des
subventions et des avantages fiscaux à la clé ;
• il est également très facile de créer une entreprise (1/2 journée).
Il faut néanmoins un capital de départ de 50 000 dollars pour
un non-résident ;
• l’Economic Development Board qui aide les entreprises étrangères à
s’implanter à Singapour dispose de beaucoup d’aides pour les accompagner,
notamment en termes d’exonération de charges sociales et de taxes ;
• Singapour bénéficie d’un droit et d’une pratique des affaires plutôt anglo-saxons.
➥ INFRASTRUCTURES ET PRÉSENCES D’ACTEURS
INTERNATIONAUX :
• Singapour a déployé depuis vingt ans une très bonne qualité
d’infrastructures (data centers comme réseau haut débit) ;
• tous les grands acteurs IT mondiaux sont présents à Singapour ;
• beaucoup de grandes écoles et universités étrangères sont également
représentées : MIT, INSEAD, EDHEC, UCLA...
➥ QUALITÉ DE VIE : la qualité de la vie attire beaucoup d’expatriés.
Plus de 30 nationalités sont représentées à Singapour, qui est un peu le
nouvel Hong Kong de la région avec un système multiculturel très fort basé
notamment sur la mixité dans les logements et les zones d’habitation.
➥ STABILITÉ : un pays sécurisé doté d’institutions et d’infrastructures
politiques, économiques, financières, logistiques
et universitaires modernes et stables. Très peu de corruption.
AVANTAGES
➥ PAS DE RÉEL MARCHÉ LOCAL
➥ LES DIFFICULTÉS ÉCONOMIQUES DE
SINGAPOUR ces dernières années ont conduit
le gouvernement à considérablement durcir les
conditions d’immigration pour privilégier les
nationaux
➥ PROBLÈME DE NATALITÉ
➥ LE COÛT DES TALENTS EST LE
PLUS ÉLEVÉ DE LA ZONE : un jeune
programmeur coûte ainsi entre 2 800 et 3 600
euros ; un ingénieur entre 5 000 et 6 000 euros.
➥ LE COÛT DE LA VIE ÉLEVÉ reste un vrai
défi à relever car il peut être très dissuasif pour
beaucoup de start-up. D’ailleurs, une grande partie
de la sous-traitance part ensuite aux Philippines et
en Malaisie.
➥ FACTEURS CULTURELS : Singapour
a une culture qui reste cependant très influencée
par la Chine, ce qui peut perturber certaines
entreprises dans leur pratique des affaires.
FAIBLESSES
➥ Création de laboratoires de RD en collaboration avec des start-up, des grands groupes ou avec l’une des nombreuses
universités ou écoles de commerce, notamment autour du big data, du smart grid, de la santé, de la logistique et des transports.
➥ Création de studios de développement dans les médias, le gaming, la réalité virtuelle ou augmentée en collaboration avec des
start-up, des grands groupes ou avec l’une des nombreuses universités ou écoles de commerce de Singapour.
➥ Implantation d’un siège régional pour ensuite rayonner sur la zone.
OPPORTUNITÉS
ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 55
56 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SINGAPOURIEN
CHIFFRES CLÉS (SOURCE PWC) :
• 610 : nombre de start-up créées chaque année à Singapour
• 40 % des acquisitions de start-up en Asie se produisent à Singapour
• Selon l’indice mondial de l’innovation (GII) de 2016, Singapour est la 6e
économie la plus innovante
au monde et la 1re
en Asie pour l’innovation
UN SYSTÈME D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR D’EXCELLENCE
➥ Avec près de 20 000 ingénieurs diplômés par an, le système d’enseignement supérieur singapourien est réputé être l’un
des meilleurs d’Asie. Il se compose de trois universités nationales : la National university of singapore (NUS), classée 50e
meilleure du monde et 7e
au niveau de l’Asie par le Times, la Nanyang technological university (NTU) et la Singapore
management university (SMU).
DES DISPOSITIFS PUBLICS DE SOUTIEN
À L’INNOVATION TRÈS PUISSANTS
➥ L’écosystème de RD singapourien favorise
les liens entre institutions publiques, universités,
centres de recherche et entreprises via des clusters
et des projets communs avec transfert technologique.
➥ La NRF est la principale agence de financement
de la recherche, elle définit les orientations RD
stratégiques et détermine la création de centres
d’excellence et de laboratoires communs.
Deux autres agences ont un rôle de coordination
des actions menées avec le secteur privé :
• l’Economic Development Board (EDB) qui est chargé
de faciliter les investissements des organismes étrangers ;
• le Standard, Productivity and Innovation Board
(Spring) qui assure le soutien aux PME.
FOCUS
ON ESTIME À 1000 LE NOMBRE
DE START-UP PRÉSENTES À SINGAPOUR
START-UP
NATION
56
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 57
SGINNOVATE 
➥ SGInnovate (anciennement Infocomm Investments Pte Ltd)
est géré par le gouvernement, sous la responsabilité
de la National Research Foundation.
L’objectif de SGInnovate est de rapprocher les entrepreneurs et
les industriels afin de développer en collaboration de nouvelles
innovations, avec des focus sur des domaines telles que la
e-santé, les services financiers, la smart energy, la fabrication
numérique ou encore la robotique.
➥ L’initiative SGInnovate a été annoncée dans le budget
2016 au sein du plan de 4 milliards de dollars dédié
à la transformation de l’industrie.
FOCUS
SINGAPOUR DÉTIENT
QUATRE DES CING
« LICORNES » QUE
COMPTE L’ASIE DU SUD-
EST : GARENA, GRAB,
LAZADA ET RAZER
SCALE-UP
ECOSYSTEM
SPRING : L’AGENCE GOUVERNEMENTALE AU SERVICE DE LA CROISSANCE DES START-UP
ET DES PME SINGAPOURIENNE
Spring Singapore est une agence gouvernementale, reliée au ministère du Commerce et de l’Industrie.
Elle a pour mission d’accroître la compétitivité des entreprises afin de dynamiser l’économie du pays.
90 % des entreprises accompagnées sont des PME selon la définition singapourienne (CA annuel
1 000 M SGD, ou moins de 200 salariés). En 2015/2016, Spring a accompagné 22 000 PME.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 57
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN58
LES CATALYSEURS
DE LA SMART NATION :
➥ FACILITER L’APPARITION
DES SMART SOLUTIONS
➥ NOURRIR UNE CULTURE
DE L’EXPÉRIMENTATION
ET DE L’INNOVATION
➥ AMÉLIORER LES CONNAISSANCES
INFORMATIQUES
CINQ DOMAINES CLÉS :
Le gouvernement a identifié cinq domaines clés sur lesquels
la technologie aura un impact significatif et qui permettront
d’améliorer le quotidien des citoyens :
• transport ;
• environnement ;
• productivité des entreprises ;
• santé et vieillissement ;
• services du secteur public.
SINGAPOUR « SMART NATION » INITIATIVE :
MANY SMART IDEAS, ONE SMART NATION
➥ Singapour a commencé à informatiser la
fonction publique dès les années 1980, et a
depuis toujours capitalisé sur la technologie
pour améliorer la digitalisation des services
administratifs. Le pays met en place dans les
années 1990 l’un des premiers réseaux haut débit
au monde. Dans les années 2000, des points
d’accès wifi gratuits sont mis en place partout
dans le pays.
➥ Lors du lancement du programme
Smart Nation en 2014, 9 foyers singapouriens
sur 10 avaient déjà accès à l’Internet en haut
débit et 85 % de la population détenait déjà un
Smartphone, contre 80 % en Corée du Sud.
➥ L’objectif de ce programme n’est pas
d’améliorer les technologies en elles-mêmes,
mais bien l’usage qui en est fait, notamment dans
la résolution des problèmes sociétaux.
19 MILLIARDS DE DOLLARS
SONT ANNONCÉS PAR
LE GOUVERNEMENT
POUR SOUTENIR LA RECHERCHE
DE SOLUTIONS QUI RÉPONDENT
AUX DÉFIS NATIONAUX
Singapour détrône Hong Kong en matière de Fintech  
Face aux difficultés de Hong Kong à intégrer la révolution
numérique dans son modèle économique, Singapour
s’est réinventé pour se positionner en tant que centre
Fintech de l’Asie.
L’allègement de la réglementation et la dérégulation du
secteur permettent aux start-up de tester les produits
financiers dans un environnement contrôlé et ont ainsi
placé Singapour devant Hong Kong en matière de
Fintech.
FOCUS
DIGITAL
TRANSFORMATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SINGAPOURIEN58
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 59
L’objectif de ce forum était double :
• permettre de mettre en lumière les réalisations
concrètes, les modèles de coopération et les
politiques incitatives mises en œuvre par nos deux
pays en matière d’innovation au travers d’une
session d’échange en comité restreint entre le
président de la République et quelques chercheurs
français et singapouriens ayant collaboré dans le
cadre de projets innovants ;
• annoncer le lancement de l’année de l’innovation
franco-singapourienne en 2018.
Le forum a ainsi permis de développer les échanges
entre acteurs à travers ses différentes séquences,
avec la signature de dix accords liés au domaine
de l’innovation et la tenue d’un panel de discussion
de haut niveau qui a rassemblé des experts sur
les secteurs prioritaires pour les Singapouriens
(industrie 4.0, villes intelligentes, santé, Fintech et
technologies émergentes).
FRENCH
CONNECTION
LE FORUM DE L’INNOVATION FRANCE-SINGAPOUR 2017 ET L’ANNÉE DE L’INNOVATION
FRANCE-SINGAPOUR 2018 :
Le forum Innovation France-Singapour a été organisé en mars 2017 conjointement par les services
de l’Ambassade de France à Singapour et A*Star, l’agence chargée de piloter la recherche à Singapour.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 59
ÉCOSYSsuède
finlande
canada (ontario et québec)
japon
corée du sud
Chine (Shenzhen et Shanghai)
Allemagne
Royaume-Uni
France
DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL60
Rappel : l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France n’ont pas l’objet
de synthèses individuelles.
STÈMES
MATURES
61DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF
Ces neuf pays font également partie des pays les plus innovants au monde en termes de créations de
start-up et d’investissements dans la RD mais ne possèdent pas vraiment de vision et de stratégie
numériques à long terme, que ce soit au niveau de leur positionnement technologique ou de leur
politique industrielle et commerciale globale. Au-delà de ce trait commun, nous pouvons cependant
les différencier au regard d’un critère déterminant qui est celui de l’entrepreneuriat.
LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES MATURES
ANALYSE
DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL62
LES OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION
POUR L’ÉCOSYSTÈME FRANÇAIS
En ce qui concerne la Chine, le Japon et la Corée du Sud, les
barrières et les contraintes à l’entrée restent très fortes pour des
entrepreneurs français et ne doivent pas être sous-estimées.
Notamment parce que ces pays ont structuré leurs écosystèmes
numériques autour de 3 à 5 acteurs leaders (moteur de
recherche, réseaux sociaux, e-commerce, plateformes…) qui
sont souvent aujourd’hui en situation de monopoles et tuent
dans l’œuf toute concurrence naissante. Cela dit, de nombreuses
opportunités existent, tant pour nos centres et laboratoires de
RD, que pour nos universités, nos grandes entreprises, nos
investisseurs et nos start-up matures.
• Avec le Japon, des collaborations intéressantes peuvent être
initiées par nos universités, nos grandes entreprises, nos ETI,
nos PME et nos start-up autour de l’IoT, du Big Data et de
la robotique : les Japonais sont effet très en avance dans ces
domaines, aussi bien du point de vue technologique, que normatif
ou industriel, et sont toujours à la recherche de partenariats
technologiques, industriels et commerciaux avec les Européens.
Il existe également de très belles opportunités de transferts
de technologies avec les grands groupes et les universités
japonaises.
• La Corée du Sud est quant à elle très demandeuse de
collaborations, à la fois pour attirer les start-up et les
entrepreneurs français sur son territoire afin de combler
le déficit de créateurs d’entreprise et remplir les nombreux
incubateurs et accélérateurs (beaucoup de dispositifs et d’aides
disponibles), mais aussi pour mettre en place des partenariats
permettant de développer et de promouvoir l’industrie 4.0
auprès des PME et ETI traditionnelles. À noter que les accords
commerciaux privilégiés entre la Chine et la Corée du Sud
positionnent cette dernière comme un très bon hub pour
attaquer le marché chinois.
• Enfin, en ce qui concerne la Chine, c’est un peu plus
compliqué. Les opportunités sont moins évidentes pour nos
start-up, à fois pour des raisons culturelles (langues, culture
des affaires, art de vivre, éducation …), administratives (il est
encore très compliqué de s’installer en Chine et la corruption est
très présente), commerciales (accès au marché très difficile),
humaines (les talents ne sont pas compétitifs) et financières
(s’installer revient cher, le coût de la vie et les salaires ayant
beaucoup augmenté en Chine). En revanche, il existe de belles
opportunités en matière de RD et de transfert de technologies
➥ Effectivement, si la France, le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande, l’Allemagne ou le Canada sont des pays dans lesquels l’esprit
d’entreprise est très développé ; la Chine, le Japon et la Corée du Sud doivent faire face à un vrai déficit dans ce domaine.
➥ Ces pays où l’échec est encore très mal vécu par la société civile ont ainsi développé une aversion au risque et à la création
d’entreprise qui les handicape considérablement dans la compétition numérique mondiale actuelle. Ils manquent tout simplement de
talents et d’entrepreneurs, et ce malgré les sommes d’argent colossales qu’ils investissent dans leur système éducatif et dans leur écosystème
numérique.
➥ De leur côté, la France, le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande, l’Allemagne et le Canada bénéficient d’un réservoir d’entrepreneurs
très important mais manquent de fonds pour investir dans leurs écosystèmes et dans leurs start-up, et de parts de marché pour
les développer.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 63
que ce soit avec les universités chinoises ou les grands groupes
technologiques et industriels, notamment autour de la robotique,
de l’IoT, du hardware, des télécoms et de l’intelligence
artificielle.
En ce qui concerne la Finlande, l’Allemagne, la Suède et le
Royaume-Uni, deux types d’opportunités majeures apparaissent :
• Développer des projets de RD, d’Open Innovation et de
transferts de technologies avec les différents acteurs de
leurs écosystèmes numériques : universités, laboratoires,
start-up, grands groupes, collectivités locales, clusters…
notamment autour des solutions technologiques dédiées
aux villes intelligentes, à la mobilité connectée, à l’énergie,
aux infrastructures et à l’intelligence artificielle…
• Pour nos start-up, nos investisseurs et nos grandes
entreprises : acquérir des start-up pour récupérer leur
technologie ou pour prendre pieds dans le pays afin de se
développer plus rapidement en Europe puis dans le reste du
monde.
Enfin ce qui concerne le Canada, on peut distinguer deux types
d’opportunités :
• Le Québec et l’Ontario, constituent tout d’abord un formidable
hub pour nos start-up notamment afin d’entrer sur le marché
nord-américain : beaucoup de talents disponibles, coût de la
vie nettement plus bas qu’aux États-Unis (surtout à Montréal)
malgré une excellente qualité de vie, apprentissage de la pratique
des affaires anglosaxonne, nombreux financements disponibles,
culture de l’Open Innovation très répandue, beaucoup de centres
de recherche, de laboratoires et de studio de développement,
forte présence des entreprises françaises…
• Le corridor Toronto-Waterloo, représente quant à lui -
tant pour nos start-up que pour nos PME, ETI ou grandes
entreprises - une très bonne base technologique et industrielle
pour le développement de projets télécoms, hardware et/ou IoT,
avec là encore beaucoup de talents disponibles et un très bel
écosystème de production.
Nom officiel : Royaume de Suède
Superficie : 450 000 km2
PIB (2016) : 557 milliards USD
Population (2016) : 9 millions d’habitants
DES OPPORTUNITÉS TRÈS FORTES EN RD :
• Que ce soit avec les universités, les centres de recherche, les pôles, les industriels ou les clusters, la Suède
est très propice à l’Open Innovation et aux transferts de technologies. Mettre en place des programmes de RD
avec ces structures est donc très facile, d’autant plus qu’elles sont très ouvertes à l’international et participent
déjà à beaucoup de programmes européens.
• Par ailleurs, ouvrir un centre de RD en Suède est également très intéressant : 95 % de la structure de
l’emploi étant composée d’emplois qualifiés et le salaire moyen des ingénieurs à la sortie étant très compétitif
par rapport à d’autres pays similaires (de 2.750 à 3.350 euros brut ; il est d’environ 4.300 euros au bout de 10
ans d’expérience et d’environ 5.100 euros au bout de 20 ans).
• Enfin, la culture du consensus très répandue en Suède facilite la mise en place, l’agilité et l’efficacité de
partenariats publics privés autour de projets de recherche appliquée et/ou de projets innovants. Beaucoup de
projets regroupent ainsi industriels, pôles, villes, ministères, agences d’innovation, syndicats et incubateurs et
fonctionnent à merveille.
DES OPPORTUNITÉS SECTORIELLES :
• Beaucoup de RD, de compétences mais également de start-up ou de technologies sont à racheter, acquérir
ou intégrer dans les domaines des TIC, des technologies propres, de la santé connectée, des jeux-vidéo, du
E-Commerce, de la mobilité connectée et des FinTech.
• Le manque d’investisseurs en série B et C en Suède au regard du nombre de start-up en stock recherchant
des fonds pour se développer constitue en l’occurrence une réelle opportunité pour les investisseurs français
(banques, VCs, start-up, entreprises…) à la recherche de technologies, de compétences, d’écosystèmes de
partenaires ou de parts de marché en Europe.
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES
FRANÇAISES
SUÈDE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUÉDOIS64
➥ Très bonne santé économique.
➥ Pays tourné vers l’international en raison d’un
marché intérieur restreint. Les Suédois parlent ainsi tous
l’anglais couramment et les entrepreneurs suédois pensent
spontanément et immédiatement « marché mondial » quand
ils créent leur entreprise.
➥ Très forte culture entrepreneuriale : avec plus d’un
million d’entreprises pour 9,7 millions d’habitants,
la Suède apparait comme l’un des pays les plus
entrepreneuriaux du monde. Ceci s’explique notamment par
des facteurs culturels très forts, la Suède ayant formé depuis
1980 plus de 330.000 élèves à la création d’entreprise
par l’intermédiaire d’un programme intitulé « Jeune
Entrepreneuriat » et financé par les grandes entreprises et le
patronat suédois (Svenskt Näringsliv). L’échec en Suède est
ainsi valorisé dans les parcours individuels et non stigmatisé.
➥ Importance de la RD et de l’innovation.
➥ Culture du consensus et du débat public : l’une
des forces de la Suède est de savoir éviter les postures
idéologiques et politiques en matière d’innovation et de RD
et de savoir mettre tout le monde autour de la table pour
mener des projets concrets tant au niveau national que local
ou régional.
➥ Infrastructures numériques :
la géographie compliquée de la Suède a amené le pays
à déployer des infrastructures filaires et sans fils très
performantes. Avec 95 % de la population connectée
à Internet, la Suède est probablement aujourd’hui l’un
des pays les plus digitalisés au monde. La Suède prévoit
d’ici à 2020 que 90 % des entreprises et ménages seront
connectées au très haut débit (qui correspond à 100MB/
seconde). La France quant à elle prévoit d’avoir l’intégralité
de ses entreprises et ménages connectées au très haut débit
d’ici à 2022 (qui correspond à 30MB/seconde).
➥ De nombreux fleurons industriels : l’industrie suédoise
compte un nombre important de grands groupes industriels
internationaux (IKEA, ABB, Saab, Volvo, Ericsson, Télé2, SAS,
Electrolux, HM…) par rapport au nombre de ses habitants.
➥ Très forte image-pays : la Suède bénéficie au plan
mondial d’une image positive, qui s’appuie sur des valeurs
clairement identifiées et sur laquelle les entreprises suédoises
peuvent capitaliser pour leur développement économique à
l’international.
AVANTAGES
➥ Un fort endettement des ménages qui contraste avec les
finances publiques saines du pays.
➥ Un marché du logement complexe et un niveau de
construction faible qui entraînent une saturation progressive du
marché et une envolée des prix immobiliers.
➥ Un sous-investissement dans le réseau ferré depuis
les années 90, alors que dans le même temps le nombre
de passagers a été multiplié par 2 en 20 ans (deuxième
augmentation la plus importante en Europe après celle
enregistrée au Royaume-Uni). Ainsi, seuls 66% des trains
rapides arrivent à l’heure sur la ligne Stockholm-Göteborg
(principale ligne ferroviaire du pays), ce qui n’est pas sans
conséquence pour l’économie suédoise puisque selon KTH
(Ecole Royale des Techniques), l’industrie suédoise perd chaque
année 1,5 Md SEK (soit environ 160 M €) à cause de problèmes
liés aux retards sur le réseau ferré.
➥ Une fiscalité lourde avec un impôt sur le revenu encore élevé
(jusqu’à 58% à la marge). Par ailleurs la fourchette de revenus
en Suède est relativement étroite et il n’existe pas de fiscalité
spéciale pour les expatriés ce qui rend difficile pour les
entreprises d’attirer les cadres et ingénieurs étrangers spécialisés
en Suède.
➥ Un système public suédois d’innovation foisonnant
d’acteurs, qu’il est nécessaire de rationaliser.
➥ Un problème de financement des séries B et C : comme
quasiment tous les pays d’Europe, la Suède est confrontée
à un manque cruel d’acteurs sur le segment des levées de fonds
en série B et C.
FAIBLESSES
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 65
LA SUÈDE COMPTE ENVIRON 10 000 START-UP EN ACTIVITÉ EN 2015 CE QUI EN FAIT L’UNE
DES PLUS FORTES « START-UP NATION » AU MONDE APRÈS LES ETATS-UNIS ET ISRAËL
AU REGARD DE SA POPULATION (9.7 MILLIONS D’HABITANTS).
Cette réalité se manifeste également par un nombre disproportionné de licornes, la Suède se classant 5ème pays au monde
avec 5 start-up bénéficiant d’une valorisation de plus d’1 milliard de dollars : Spotify, Klarna, Mojang, King et Skype.
➥La grande majorité de ces start-up sont issues de l’écosystème de RD et d’innovation suédois (20 % des universités) qui
reste l’un des plus denses et diversifiés au monde.
➥ La Suède est depuis de nombreuses années dans le
peloton de tête des pays innovants de l’OCDE.
➥ La politique de recherche du pays trouve son fondement
dans une loi quadriennale pour la recherche et l’innovation
(Forsknings- och innovationsproposition) dont la dernière a été
adoptée au printemps 2013 et porte sur la période 2013-2016.
Il est intéressant de noter que les lois quadriennales sont
toujours « à cheval » sur deux législatures, ce qui permet en
théorie une continuité dépassant les clivages politiques dans un
pays où le consensus est la règle et où les questions liées à la
recherche scientifique sont de toute façon, au-delà de l’affichage
politique, peu conflictuelles.
➥ Le financement public de la recherche se fait
principalement par le biais des universités qui reçoivent
du ministère l’essentiel des moyens publics consacrés à la
recherche.
➥ Le reste des moyens transite à travers des agences,
fondations publiques et des Conseil scientifiques.
Une large proportion des dépenses nationales de RD
provient du secteur privé : plus des 2/3 viennent des
entreprises, quitte à ce qu’une partie significative de
la recherche soit comcrètement effectuée dans des
organismes publics. Il est aussi de tradition dans les
pays nordiques que la recherche publique se fasse
essentiellement à l’université.
L’ÉCOSYSTÈME DE RD ET D’INNOVATION EN SUÈDE :
Valorisation de la recherche universitaire : l’exception suédoise
Les universités (et autres établissements d’enseignement supérieur) étant le lieu principal où s’effectue la recherche, de nombreuses
structures de valorisation se développent en leur sein. Cela s’explique également par une particularité essentielle de la Suède : l’exception
du professeur (lärarundantaget) garantit au chercheur la propriété intellectuelle et les droits d’auteur sur l’ensemble de ses
travaux. Ce ne sont donc pas les universités qui possèdent les droits liés aux résultats de la recherche qui est conduite en leur
sein, mais bien les individus qui la font.
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUÉDOIS66
START-UP
NATION
SCALE-UP
ECOSYSTEM
LES CLUSTERS :
➥ La Suède dispose d’une
quarantaine de clusters/pôles de
compétitivité, généralement pilotés par
des associations, des entreprises ou des
fondations, mais rarement par l’État.
On peut notamment citer Kista Science
City (la Silicon Valley suédoise), les
clusters relatifs aux biotechnologies
(Uppsala Bio, Medicon Valley), aux
ressources naturelles (Paper province),
et à l’industrie (Smart Textiles,
Robotdalen, Aluminiumriket, etc).
KISTA Science City : le pôle de
développement urbain pour un monde
connecté et intelligent
Kista Science City est la Silicon Valley
de la Suède et se classe parmi les premiers
clusters TIC au monde (plus grand cluster
TIC en Europe et 3e
dans le monde).
Un des projets les plus emblématiques
du Kista Science Center est l’Urban Arena :
ce projet sur 2 ans (2016-2018) en open
innovation rassemble des industriels,
clusters, pouvoirs publics, instituts
de recherche, incubateurs, universités
et vise à inventer, déployer et tester
des opportunités de numérisation dans un
environnement urbain réel.
C’est un terrain de test à ciel ouvert,
permettant aux entrepreneurs
et développeurs de tester leur produit
en situation réelle.
FOCUS
LES ENTREPRISES INNOVANTES PASSENT, APRÈS L’ÉTAPE
RD, PAR QUATRE PHASES SUCCESSIVES: LA PHASE
D’AMORÇAGE, LA PHASE DE DÉMARRAGE,
LA PHASE D’EXPANSION ET LA PHASE DE DÉVELOPPEMENT.
DANS LE SYSTÈME SUÉDOIS ACTUEL, IL N’EST PAS
RARE QUE PLUSIEURS ACTEURS PUBLICS OCCUPENT
SIMULTANÉMENT UN OU PLUSIEURS DE CES CRÉNEAUX,
AVEC DES EFFETS DE CHEVAUCHEMENT CONSTATÉS PAR
LES ACTEURS EUX-MÊMES (CE QUI A CONDUIT TROIS
AGENCES GOUVERNEMENTALES, DONT TILLVÄXTVERKET –
L’AGENCE SUÉDOISE POUR L’ECONOMIE ET LA CROISSANCE
RÉGIONALE – À CRÉER LE SITE D’INFORMATION POUR LES
ENTREPRENEURS WWW.VERKSAMT.SE).
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 67
RD ET INNOVATION
PHASE
D’AMORÇAGE
SEED CAPITAL
PHASE
D’EXPANSION
PHASE DE
DÉMARRAGE
+ 5 M €
➥ Banques, Private Equity,
industriels, IPO
Entre 200 K € et 5 M €
➥ Industrifonden, Saminvest AB,
banques, VC, Private Equity,
industriels
Entre 50 et 200 K €
➥ Vinnova, Almi, Tillväxtverket,
Industrifonden et accélérateurs
Entre 10 et 50 K €
➥ Vinnova, Almi, Incubateurs,
Business Angels
Financements publics (37 %)
Financements entreprises (63 %)
➥ Universités/Instituts de recherche/
Clusters/Pôles d’innovation
PHASE
DE DÉVELOPPEMENT
LA SUÈDE, L’UN DES PAYS LES PLUS DIGITALISÉS AU MONDE
➥ En ce qui concerne les
entreprises, notamment les
TPE-PME, 90 % d’entre
elles ont un site Web (contre
66 % en France) et 70 %
considèrent le numérique
comme stratégique. Cependant
seulement 17 % d’entre elles
réfléchissent actuellement
à un plan de transformation
numérique et 7 % ont déjà
mis en œuvre leur plan de
transformation numérique.
➥ Lorsque l’on demande aux
entreprises suédoises quelles
sont les nouvelles technologies
qu’elles utilisent aujourd’hui,
si la robotique et l’automatisation
arrivent en tête ; l’intelligence
artificielle, les Big Data
et l’IoT arrivent en bas du tableau.
Au-delà des universités, agences
gouvernementales, instituts
de recherche et clusters qui
œuvrent depuis une vingtaine
d’année à la transformation
numérique de la Suède, deux
autres institutions mènent
des actions exemplaires,
particulièrement auprès des
citoyens et des entreprises.
LE FINANCEMENT :
DIGITAL
TRANSFORMATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUÉDOIS68
FRENCH
CONNECTION
Tillväxtverket (TVV) - Swedish Agency for Economic
and Regional Growth
Rencontré : Lena Carlsson, CDO de Tillväxtverket
• L’Agence suédoise de croissance économique et régionale,
TVV, est une agence gouvernementale nationale chargée
de renforcer la compétitivité des entreprises suédoises
et d’améliorer le cadre général pour faire des affaires
en Suède. TVV compte 390 employés travaillant dans neuf
endroits autour de la Suède. Son siège social est à Stockholm.
• Elle cible prioritairement les TPE, PME et ETI.
Les priorités actuelles portent sur le déploiement d’outils
applicatifs dans les PME (CRM, SCP, ERP…),
le développement de l’excellence opérationnelle dans
les PME et enfin la robotisation et l’automatisation
des PME industrielles.
www.tillvaxtverket.se
IIS - Fondation Internet en Suède
Rencontré : Dany Aerts, CEO de IIS - Fondation
de l’Internet
IIS (Fondation Internet En Suède) est un organisme
indépendant pour le bénéfice du public qui favorise
le développement positif d’Internet en Suède.
IIS est notamment responsables de l’extension de domaine
de niveau supérieur « .se ». Il y a actuellement environ
1,4 million de domaines « .se » enregistrés.
La fondation a également mis en place un outil indépendant
qui aide les clients haut débit facilement tester et d’évaluer
leur connexion Internet, le Bredbandskollen (le Check
Broadband). Chaque jour, environ 100 000 mesures sont
effectuées. Cet outil a permis une amélioration de la qualité
du haut débit au niveau national.
www.iis.se
EXEMPLES
LA FRENCH TECH SUÈDE
Sous l’impulsion de deux entrepreneurs français,
Frédéric Laziou et Antoine Heftler, du Service Économique
Régional (SER) de Stockholm, et en liaison avec
Business France (BF) et la Chambre de Commerce
française en Suède (CCFS), il a été collectivement décidé
de mettre en place, à compter de mai 2015 (date
de lancement de l’opération), une communauté virtuelle
d’entrepreneurs ou d’acteurs français/francophiles/
francophones en Suède, intéressés par la French Tech
et les TIC.
L’objectif de cette communauté, qui se matérialise
aujourd’hui par un compte Twitter
(@FrenchTechSE) est de constituer une première étape
vers un éventuel futur French Tech Hub en permettant
aux acteurs intéressés et actifs dans les pays nordiques
de se reconnaître dans la démarche French Tech.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 69
Nom officiel : République de Finlande
Superficie : 338 145 km2
PIB (2016) : 236,8 milliards USD
Population (2016) : 5,495 millions d’habitants
➥ CULTURE DU TRAVAIL :
Faible taux de roulement des personnels, culture de la communication
directe très forte dans les entreprises, main d’œuvre majoritairement
qualifiée.
➥ CULTURE TECHNOLOGIQUE HISTORIQUE :
Avec près de 4.000 ingénieurs diplômés chaque année.
➥ CULTURE DE L’INNOVATION OUVERTE TRÈS FORTE :
Le développement de l’innovation numérique en Finlande s’appuie sur
trois principes fondamentaux (non-dits mais bien réels) qui pilotent tous
les projets déployés et qui constituent une vraie philosophie d’action.
Nous pourrions nommer cette philosophie
la méthode « TOC » :
• Transparence : dans l’action publique, dans les projets déployés, dans
les objectifs visés, dans les résultats obtenus ;
• Ouverture : des données, des infrastructures, des équipements, des
mentalités, des administrations … pour la conception et le déploiement de
projets d’innovation numérique ;
• Confiance : dans les porteurs de projets, les agences
gouvernementales, les universités, les étudiants, les entrepreneurs, les
citoyens, les industriels…. Pour proposer, déployer et piloter des projets
d’innovation autour du numérique.
➥ LE TRAVAIL EN ÉCOSYSTÈME :
Avec à peine 5 millions d’habitants les Finlandais ont tendance à se définir
comme une grande famille dans laquelle tout le monde se connait. Chaque
projet déployé en Finlande implique donc naturellement l’ensemble des
acteurs de l’écosystème : citoyens, industriels, start-up, investisseurs,
financeurs, Etat, villes, universités.
Le pilotage opérationnel étant confié à l’un des acteurs impliqués.
➥ LE BOTTOM-UP :
L’un des principes d’action de la Finlande est le bottom-up (approche
ascendante). Toutes les initiatives et les projets développés dans le
numérique doivent à minima associer la société civile lors de leur
conception et au mieux venir de la société civile. Une philosophie
directement liée au travail en écosystème qui permet d’éliminer toute
velléité d’actions de type « top-down » (approche descendante).
AVANTAGES
➥ SITUATION ÉCONOMIQUE :
Encore fragile et taux de chômage
encore important mais en baisse
➥ COÛT DE LA VIE
ET NIVEAU DES SALAIRES :
Compter entre 3.200 et 4.000 euros bruts pour
un ingénieur junior
➥ LE MANQUE D’ESPRIT
ENTREPRENEURIAL :
Même si cela est en train de changer, la Finlande
doit impérativement développer la culture de
l’entrepreneuriat dans toutes les strates de
la société, de l’économie et de l’Etat. Il s’agit
pour eux de réellement changer l’état d’esprit
finlandais. Ceci explique le nombre important
de programmes lancés ces deux dernières
années tant par le gouvernement pour faire
évoluer la culture des fonctionnaires, que par
les universités pour encourager et développer
les spin-off (création d’entreprises au départ des
universités), ou que par les villes pour stimuler et
accompagner la création de start-up.
➥ UN ÉCOSYSTÈME DE SOUTIEN
À L’INNOVATION TROP FRAGMENTÉ :
Réparti entre de nombreux organismes.
FAIBLESSES
FINLANDE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE FINLANDAIS70
LA FINLANDE, UN PAYS D’INGÉNIEURS QUI A DÛ SE TRANSFORMER EN PAYS
D’ENTREPRENEURS APRÈS LA CRISE DE 2008 ET LA CHUTE DE NOKIA.
Si la Finlande a toujours été un pays d’ingénieurs,
d’inventeurs et de grandes entreprises
industrielles, elle n’a jamais été, en tous les
cas jusqu’il y a peu, une nation d’entrepreneurs.
Cependant un changement de grande ampleur
s’est opéré il y a un peu moins de dix ans
avec le double choc de la crise de 2008 qui a
beaucoup affecté les grandes industries du pays
(notamment papetières) et la chute du géant
Nokia dans la téléphonie mobile.
En effet, à la fin des années 2000, Nokia – alors
fleuron de l’industrie finlandaise – rate le
tournant du smartphone. L’entreprise fait face à la
concurrence d’Apple, ses ventes chutent,
et Microsoft rachète la branche téléphonie mobile
de Nokia en 2013.
Le programme « Nokia Bridge » est alors lancé,
afin de recaser les 18 000 salariés (dont 5 000 en
Finlande). Ce programme permet notamment un
accompagnement à la création d’entreprise.
En deux ans, 400 start-up sont fondées par des
anciens salariés de Nokia. C’est un tournant dans
la culture du travail finlandaise.
Parmi ces 400 start-up deux seront des succès
mondiaux - les licornes Rovio et Supercell - et
feront office de déclencheur chez les étudiants
finlandais qui se lanceront à leur tour à partir de
2012 dans la création de start-up.
Ce qui explique qu’aujourd’hui une majorité des
start-up finlandaises soient créées par des jeunes
diplômés et des doctorants issus de l’université.
Cette révolution de l’écosystème finlandais sera
notamment symbolisée par la création en 2012, à
l’initiative de l’incubateur Start-up Sauna d’Aalto
University, du plus grand évènement mondial
dédié uniquement aux start-up, SLUSH, qui depuis
s’est exporté dans plusieurs pays dont la Chine, le
Japon ou encore Singapour.
Selon le « Innovation Union Scoreboard » 2015,
la Finlande reste dans le trio de tête des pays
leaders en innovation. Des programmes
thématiques constituent un puissant élément de
coordination entre la recherche universitaire, la
recherche appliquée des organismes de recherche
privée des entreprises.
D’une manière générale, la recherche finlandaise
est très orientée vers les applications et la
valorisation industrielle.
La Finlande a fait le choix de confier sa recherche
fondamentale à l’université.
C’est donc dans les universités et, dans une
moindre mesure, dans les universités de sciences
appliquées, que s’effectue cette recherche,
principalement financée par l’Académie de Finlande.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 71
START-UP
NATION
FOCUS
4 secteurs prioritaires pour la croissance
En 2014, des stratégies nationales de recherche et
d’innovation sont définies pour 4 secteurs jugés porteurs
de croissance pour la Finlande :
• La bioéconomie, essentiellement au moyen de
la valorisation de l’importante ressource forestière
finlandaise,
• Les cleantech (technologies propres)
• L’économie numérique, notamment avec un
programme national favorisant l’open science
• La santé
La formulation et la mise en oeuvre des politiques d’innovation
sont effectuées par le ministère de l’Éducation et de la Culture,
le ministère de l’Emploi et de l’Économie et les deux agences
majeures que sont TEKES et l’Académie de Finlande.
Ces institutions coopèrent et coordonnent leurs activités étroitement.
LES ACTEURS DE L’INNOVATION ET DE LA RD
➥ TEKES, Centre de développement de la technologie
et des innovations (Teknologian jainnovaatioiden
kehittämiskeskus, Utvecklingscentralen för teknologi och
innovationer), est une agence gouvernementale créée
en 1983, financeur principal de la recherche appliquée
en Finlande. Il s’adresse à la fois aux entreprises de
toutes tailles et aux laboratoires de recherche publique.
TEKES emploie environ 400 personnes en Finlande
et s’appuie également sur un réseau international
de 20 coordinateurs. En 2013, ses instruments de
financement ont été revus et pour la période 2014-2017,
les efforts sont portés en faveur des start-up et PME
innovantes.
➥ VTT (Centre national de recherche
technique – Tekillinen tutkimuskeskus,
teknologiskaforskningscentralem) : VTT est le plus
grand centre de recherche appliquée en Europe du
Nord. Établi en 1942, il est depuis son origine placé
sous la tutelle du ministère de l’économie et de l’emploi
qui pourvoit au tiers de son budget. En 2015, VTT a
pris la forme d’un groupe doté de 3 filiales (VTT Expert
services, VTT Venture, VTT Memsfab) en plus du Centre
de recherche.
VTT fonctionne en partie comme un laboratoire de
recherche sous contrat avec des entreprises et œuvre
comme prestataire de services de recherche ou
fournisseur d’infrastructures de recherche. Présent
sur dix sites en Finlande, VTT possède des bureaux
à Bruxelles, Saint-Pétersbourg, Shangaï, Séoul et Tokyo,
ainsi que dans la Silicon Valley.
VTT emploie 2 200 personnes et ses activités de
recherche sont organisées autour de 6 secteurs
stratégiques : bioéconomie, énergies à faible teneur
en carbone, digitalisation (internet des objets, mobilité
intelligente, réseau 5G…), cleantech, efficacité
des ressources pour les méthodes de production
(notamment des ressources minérales, réseaux d’énergie
intelligents), santé et bien-être. Il faut observer que VTT
concentre 25 % des financements européens reçus par
la Finlande.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE FINLANDAIS72
Si la Finlande n’a aucun problème actuellement pour financer les besoins en seed
capital et en série A (capital d’amorçage et de démarrage) de ses start-up cela
devient beaucoup plus compliqué au niveau des séries B et C.
Au niveau des séries B il y a eu une dizaine d’investissements en 2015 pour des
montants entre 6 et 25 millions d’euros, des investissements principalement réalisés
par des fonds étrangers, notamment américains et chinois.
SITRA
• Fonds de fonds public créé par la banque de Finlande en 1947
pour accompagner les transformations industrielles du pays.
• 700 millions d’euros de capital
• Travaille avec 20 venture capitalists finlandais et étrangers qui
investissent dans les start-up et les entreprises industrielles
SITRA gère également en partenariat avec l’État le projet Smart
 Clean City qui concerne 5 villes en Finlande et s’étend de
2016 à 2021.
Ce projet consiste à financer des projets innovants à hauteur
de 15 millions d’euros en partenariat public-privé (rassemblant
industriels, start-up, villes, État et citoyens) sur la base d’appels
à projets dans 6 domaines prioritaires :
• numérique
• gestion de déchets
• bâtiments intelligents
• énergie
• mobilité
• eau
FOCUS
SCALE-UP
ECOSYSTEM
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 73
LE SECTEUR DES TIC 
La Finlande excelle depuis plusieurs décennies dans
l’électronique (le secteur de l’électricité et de l’électronique
représente 12% de ses exportations) et le développement
logiciel. Le système d’exploitation Linux a été créé
par Linus Torvalds en Finlande et le tout premier appel GSM
a été passé sur un réseau de téléphonie mobile finlandais.
Forte d’une croissance régulière entre 1990 et 2009, l’industrie
finlandaise des télécommunications est devenue un important
secteur national, les TIC étant considérées comme la pierre
angulaire de l’économie locale. Nokia était alors considéré
comme le fleuron de l’industrie nationale.
Le rachat de la branche téléphonie mobile de Nokia à Microsoft
en 2013 a été un coup dur. En 2015, Microsoft annonce
la réduction de son activité téléphonie mobile ainsi que le
licenciement d’environ 2300 salariés en Finlande.
Les télécommunications et les technologies radio et mobile
restent cependant des secteurs forts et l’industrie finlandaise
des jeux vidéos connaît une période de croissance.
De nouveaux acteurs tels que Intel, Huawei, LG et Zalando ont
décidé d’installer leurs centres de RD en Finlande afin de
disposer d’un vivier de talents et d’exploiter les connaissances
technologiques locales.
LA DIGITALISATION DE LA SOCIÉTÉ
FINLANDAISE 
➥L’ouverture est une des valeurs fondamentales de
l’administration finlandaise : une de ses pierres angulaires est
la loi sur l’accès à l’information qui a été renouvelée en 1999.
Au cours des dernières décennies, l’ouverture du
gouvernement et la participation civique ont été promues
et développées au travers de différents projets.
Ville d’Helsinki « The City as a Plateform » 
L’objectif du Maire de la ville est aujourd’hui de faire d’Helsinki
une plateforme-as-a-Service. Ce concept repose sur un
processus en 5 étapes :
• Organisation de réunions régulières par quartier dans le cadre
du « Helsinki Living Lab » associant citoyens, universités, start-
up, industriels, commerçants, instituteurs, fonctionnaires...
permettant d’identifier des besoins par thématiques
(commerce, éducation, santé, mobilité, sécurité...) ;
• Élaboration d’un cahier des charges et mise en ligne d’un
appel à projet sur le site de la ville ;
• Sélection des meilleurs proejts et mise à disposition des
start-up retenues des infrastructures (réseau 5G, fibre, Cloud,
bâtiments et équipements, rues, parking, transports publics...)
et des données nécessaires à la réalisation du produit ou du
service ;
• Mise en place de tests en environnement réel des produits
ou des services réalisés ;
• Déploiement et adaptation de l’environnement législatif
et réglementaire si nécessaire.
EXEMPLE
DIGITAL
TRANSFORMATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE FINLANDAIS74
SLUSH 
Chaque année Business France organise un pavillon France lors de Slush, un des évènements phares de la
scène Tech et Innovation mondiale. Slush a pour particularité de s’intéresser au marché particulièrement
porteur de l’Europe du Nord, encore peu investi par les entreprises françaises.
La navette autonome roule déjà à Helsinki grâce à la start-up française  « Easymile »
• Les bus autonomes sont déjà une réalité à Helsinki : deux modèles de la société française Easymile ont été
testé durant un mois en septembre 2016.
• Une première mondiale : ces navettes, qui peuvent transporter jusqu’à 9 personnes, se sont mêlées
pour la première fois à la circulation en environnement réel. Jusqu’ici les essais étaient menés sur des
voies réservées.
• L’objectif était d’observer le comportement des passagers, mais aussi les réactions des autres usagers
de la route, qui n’ont pas vu forcément d’un bon œil ces minibus circulant à la vitesse de 10 km/h
seulement.
FOCUS
FRENCH
CONNECTION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 75
Nom officiel : Canada
Superficie : 9 984 670 km2
PIB nominal (2016) : 1 529 milliards USD
Population (2016) : 36,29 millions d’habitants
FAIBLESSES
➥ La créativité et l’esprit d’entreprise des jeunes canadiens
➥ Le soutien très important à l’innovation et à la création
d’entreprise par les pouvoirs publics
➥ La disponibilité des financements en capital d’amorçage
et de démarrage et en séries B et C
➥ La densité et la qualité des ressources en RD
➥ La qualité des infrastructures Très Haut Débit (THD), fibre
et 4G
➥ La qualité et la quantité des structures d’éducation
➥ Le « corridor » Toronto / Waterloo
➥ Les bases industrielles
AVANTAGES
➥ Le coût de la vie à Toronto qui se rapproche de celui des
plus grandes villes américaines comme New-York ou San
Francisco
➥ Le coût des infrastructures THD qui reste assez élevé
par rapport à l’Europe
➥ Le manque de talents disponibles malgré la qualité
et le nombre d’universités et de diplômés
➥ Le e-Commerce qui est très compliqué à développer
au Canada et reste peu rentable principalement en raison de
la très faible densité du pays qui rend la logistique
compliquée et très chère
➥ Les éventuelles difficultés à recruter des talents venant
de pays étrangers en raison des lois actuelles sur
l’immigration
• S’implanter à Toronto ou Waterloo pour se développer vers l’Amérique du Nord ou développer de la RD, des transferts de
technologies et/ou des projets avec l’écosystème universitaire de l’Ontario dans les secteurs suivants : manufacturing ; télecoms, Cloud
et infrastructures ; FinTech ; AgriTech ; Foodtech ; AdTech en trouvant des compétences, des partenaires, des marchés et des clients ;
• Recruter des talents dans les domaines des télécoms, de l’industrie, de l’électronique et du développement logiciel
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES ET
UNIVERSITÉS FRANÇAISES
CANADA : ONTARIO
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CANADIEN76
L’écosystème de l’Ontario est fondé sur un corridor extrêmement performant reliant Toronto à Waterloo.
L’Ontario est davantage tourné vers l’industrie, les télécoms, les infrastructures, les fintech, les foodtechs,
les agritech et les adtech.
TORONTO
Une grande partie de la performance d’un écosystème technologique est liée à son réseau
de démarrage. D’ailleurs, les plus grandes entreprises de technologie au monde actuellement
(Apple, Microsoft, Facebook et Google) ont commencé comme des start-up. Aujourd’hui, Toronto
reste l’écosystème de démarrage le plus performant du Canada avec plus de 4.000 start-up
actives.
RECHERCHE ET INNOVATION :
➥ Les entreprises de la région de Toronto et les organismes
de recherche sont des leaders internationaux dans la création
et la commercialisation de connaissances. Toronto possède
une base de recherche de premier plan à la fois dans les
milieux universitaires et cliniques (le Citizen Lab à l’Université
de Toronto, le Centre UHN pour l’innovation mondiale en
cybersanté, le Centre d’innovation pour les entreprises mobiles
de l’OCADU, le projet FLIC en 3D de l’Université de York, la
DMZ de l’Université Ryerson, l’Institut Sheridan de Technologie
et apprentissage avancé) mais aussi au sein de l’industrie
(IBM, AMD, ViXS, BCE, Ericsson et Alcatel-Lucent).
➥ La collaboration entre ces secteurs est active et est
accélérée par un soutien gouvernemental fort grâce à des
organisations telles que OCE (Ontario Center of Excellence),
MaRS Innovation, le CRSNG, FedDev Ontario et Mitacs.
Près d’un tiers des 100 principaux investisseurs canadiens
en RD, dans tous les secteurs, sont des entreprises
des TIC basées à Toronto.
TALENTS :
➥ Un écosystème universitaire au cœur de la stratégie Start-
up Nation de l’Ontario : les établissements d’enseignement
supérieur de Toronto sont des partenaires actifs des entreprises
des TIC pour le recrutement.
➥ L’industrie des TIC de Toronto emploie ainsi 30% de
la main-d’œuvre canadienne en TIC (y compris les travailleurs
des TIC travaillant dans d’autres secteurs, comme les services
financiers)
WATERLOO
Toute la RD, l’innovation et la création de start-up à
Waterloo sont concentrées entre l’Université de Waterloo
et Communitech, un cluster fondé en 1997 par un groupe
d’entrepreneurs qui souhaitaient développer la communauté
technologique de la région de Waterloo. Leur vision :
plus de talents technologiques, un secteur technologique
mondialement reconnu et un meilleur soutien aux entreprises.
Au niveau de l’Université de Waterloo, trois structures de
classe mondiale, extrêmement performantes, s’occupent
de promouvoir l’innovation, l’esprit entrepreneurial et le
développement de start-up :
• Le centre de transfert de technologies WatCo ;
• Le Conrad Business Entrepreneurship and Technology Center ;
• L’incubateur Velocity.
L’INCUBATEUR VELOCITY DE L’UNIVERSITÉ DE WATERLOO : LE PLUS GRAND
INCUBATEUR GRATUIT DU MONDE :
Velocity est le programme leader d’entrepreneuriat à l’Université de Waterloo et le plus grand incubateur de démarrage gratuit au
monde. Velocity ne prend pas d’equity dans les start-up qu’il accueille et accompagne.
O
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 77
START-UP
NATION
L’ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE - ET NOTAMMENT LES FINANCEMENTS PERMETTANT
AUX START-UP DE L’ONTARIO DE CROÎTRE - EST PRINCIPALEMENT BASÉ À TORONTO, MÊME
SI WATERLOO ARRIVE À MOBILISER DES FONDS AUPRÈS DE SA COMMUNAUTÉ D’ANCIENS
ÉLÈVES DONT QUELQUES UNS ONT EU DE FORMIDABLES RÉUSSITES CES DERNIÈRES
ANNÉES.
TORONTO EST AINSI LA PLUS GRANDE PLACE DE CAPITAL RISQUE DU CANADA ET A
CONTRIBUÉ À UNE AUGMENTATION DES INVESTISSEMENTS DE 8,3% L’ANNÉE DERNIÈRE
MALGRÉ UNE BAISSE CONSTANTE DES TRANSACTIONS MONDIALES DE CAPITAL RISQUE
À L’ÉCHELLE DU CANADA DEPUIS 2007.
FOCUS
Ontario Center of Excellence (OCE), clé de voute
du scale-up ecosystem en Ontario
Le financement de l’innovation en Ontario est essentiellement
assuré par l’OCE (Ontario Center of Excellence), une structure
publique destinée à soutenir à la fois la RD dans les universités,
les transferts de technologies, l’open innovation avec les
entreprises, les réseaux d’incubateurs et d’accélérateurs et enfin
la création et le développement de start-up. En partenariat avec
l’industrie, l’OCE co-investit pour commercialiser l’innovation
provenant des collèges publics, des universités et des centres
de recherche financés par la province.
Les efforts sont axés sur les secteurs de l’économie ayant
le plus grand potentiel pour stimuler la prospérité future
de la province et sa compétitivité:
• L’énergie et l’environnement (y compris l’eau);
• La fabrication 4.0 ;
• Les technologies avancées en matière de santé ;
• Et l’information, les technologies de communication
et les média numériques.
SCALE-UP
ECOSYSTEM
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CANADIEN78
SCALE-UP ECOSYSTEM DE L’ONTARIO
PROGRAMME D’ENTREPRENEURIAT
OCE ET UNIVERSITÉS
TRANSFERTS DE TECHNOLOGIES
OCE, UNIVERSITÉS
ET PARTENAIRES INDUSTRIELS
FINANCEMENT
OCE ET VCS
INCUBATION
ET ACCÉLÉRATION
OCE, UNIVERSITÉS
ET PARTENAIRES INDUSTRIELS
Scale-up
Start-up
Doctorants
et chercheurs
Jeunes diplômés
et étudiants
CHIFFRES CLÉS OCE EN 2016 :
• 44 millions de dollars investis directement dans l’écosystème d’innovation de l’Ontario et 91,5 millions
de dollars investis par effets de levier par ses partenaires industriels, académiques et financiers.
Soit un total de 135,5 millions de dollars investis en 2016.
• 762 projets de RD collaborative soutenus
• Création de 6071 emplois
• 1.566 start-up crées ou soutenues dans leur développement
• 563 millions de dollars investis par les business angels et les VCs de la province de l’Ontario
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 79
Toronto se définit comme comprenant les
divisions de recensement de Toronto, Peel
et York.
Cette région abritait une population diversifiée
de 5,4 millions de personnes en 2015, avec 49 %
de la population composée d’immigrants.
En tant que centre économique du Canada,
Toronto abrite des parties importantes de
l’économie du pays, et les secteurs de cet
écosystème ont un pourcentage croissant de
salariés ayant des compétences numériques.
L’Ontario a la plus grande présence technologique
du Canada et la croissance du secteur surpasse
la moyenne nationale. C’est pourquoi la région
est considérée à l’échelle mondiale comme
source de talents technologiques et
d’investissements.
EXPANSION DES ENTREPRISES EXISTANTES
À TORONTO
Certaines des principales sociétés de réseaux sociaux telles
que LinkedIn, Facebook et Twitter ont établi leur siège social
canadien à Toronto. 6 des 20 premières entreprises
canadiennes des TIC sont basées à Toronto.
Depuis 2010, l’écosystème numérique de Toronto s’est
développé et a créé 25 000 emplois au-delà de ce qui était
attendu. Mais cette croissance centrée à Toronto n’est pas
uniforme dans l’ensemble de l’écosystème : il n’y a pas eu
de croissance du nombre d’emplois non technologiques dans
les industries technologiques (en fait, ils ont diminué
de 1,1%).
Les emplois technologiques dans les industries non
technologiques ont augmenté de 15,7%, tandis que les
emplois technologiques dans les industries technologiques
ont affiché la plus forte croissance, à 27,1%.
DIGITAL
TRANSFORMATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CANADIEN80
La coopération universitaire et de recherche
est particulièrement dynamique, notamment
grâce aux échanges étudiants et aux cotutelles
de thèses. Depuis 2011, la plupart des grandes
universités canadiennes, y compris hors du
Québec, se sont ouvertes au principe des thèses
en cotutelle avec des établissements français.
Un Fonds France Canada pour la Recherche
(FFCR) a été créé en 2000 pour soutenir divers
projets d’échanges. Comme en témoignent de
nombreux accords signés entre institutions
françaises lors de la visite d’Etat, la coopération
scientifique est particulièrement active entre les
grands organismes de recherche français (CNRS,
INSERM) et canadiens, et dans des secteurs tels
que les nouvelles technologies de l’information,
l’énergie, la médecine et les biotechnologies,
etc.
La coopération décentralisée est en forte
progression. Les collectivités locales françaises
et canadiennes nouent des partenariats dans des
domaines variés.
90% de ces coopérations sont cependant nouées
au Québec.
FRENCH
CONNECTION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 81
QUÉBEC
Nom officiel : Québec
Superficie : 1 667 712 km
PIB réel (2016) : 293 milliards USD
Population (2016) : 8,215 millions d’habitants
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE QUÉBÉCOIS82
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES ET
UNIVERSITÉS FRANÇAISES
AVANTAGES
➥ La créativité et l’esprit d’entreprise des jeunes québécois
➥ Le soutien très important à l’innovation et à la création d’entreprise
par les pouvoirs publics
➥ La disponibilité des financements en capitale d’amorçage et de démarrage et
en séries B et C
➥ La densité et la qualité des ressources en RD
➥ La qualité des infrastructures Très Haut Débit (THD), fibre et 4G
➥ Le dynamisme démographique grâce au taux de natalité le plus important du
Canada
➥ La double culture anglophone et francophone qui fait de Montréal
un fabuleux hub pour les start-up et entreprises françaises désireuses
de s’implanter sur le marché nord-américain
➥ Les entreprises de la région œuvrant dans le secteur du numérique peuvent
bénéficier de charges fiscales jusqu’à quatre fois moins importantes que la
moyenne des grandes métropoles nord-américaines, classant la région au 2e
rang
nord-américain.
➥ Le droit social québécois qui est fondé sur le droit
social français pour des raisons historiques et qui en a
gardé toutes les lourdeurs et les contraintes
➥ Le coût des infrastructures THD qui reste assez
élevé par rapport à l’Europe
➥ Le manque de talents disponibles malgré la qualité
et le nombre d’universités et de diplômés
➥ Le e-Commerce qui est très compliqué à développer
au Canada et reste peu rentable principalement en raison
de la très faible densité du pays qui rend la logistique
compliquée et très chère
➥ Les éventuelles difficultés à recruter des talents venant
de pays étrangers en raison des lois actuelles sur
l’immigration
FAIBLESSES
• S’implanter à Montréal pour développer son entreprise dans les domaines du jeu vidéo, du multimédia, de la ville intelligente,
des sciences de la vie et de l’aéronautique ou encore du développement logiciel
• Ouverture sur toute l’Amérique du Nord avec un rapport qualité de l’écosystème / prix extrêmement compétitif
• Investissements en RD, transferts de technologies et/ou ouverture de studios de développement dans les secteurs du jeu vidéo,
du multimédia, de la ville intelligente, des sciences de la vie et de l’aéronautique
• Investissements en RD et transferts de technologies en collaboration avec les universités de Montréal dans les domaines
de l’intelligence artificielle, du deep learning, de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée en raison de la forte présence du secteur
du jeu vidéo et donc des nombreux talents dans ces domaines
• Présence de grands groupes français comme Dassault System, Ubisoft, Technicolor, OVH…qui favorisent le développement
d’un écosystème porteur pour les start-up françaises qui souhaitent s’implanter en Amérique du Nord
CANADA : QUÉBEC
LE GRAND MONTRÉAL, CHAMPION TOUTE CATÉGORIE DE LA RD ET DE L’INNOVATION
AU CANADA.
IL EST IMPORTANT DE NOTER EN PRÉAMBULE QUE LE GRAND MONTRÉAL CONCENTRE
L’ESSENTIEL DE LA DYNAMIQUE, DES RESSOURCES ET DU FINANCEMENT DE L’INNOVATION
AU QUÉBEC.
MONTRÉAL EST LA 3E
VILLE
DU JEU VIDÉO AU MONDE
DERRIÈRE TOKYO ET LOS ANGELES
RECHERCHE ET INNOVATION :
➥ En 2010, près de 85% des dépenses de la RD industrielle
en TIC du Québec ont été réalisées dans le Grand Montréal.
Elles représentent approximativement 750 M USD, soit près du
double de leur niveau atteint en 1997.
➥ Le Grand Montréal est en tête de liste quant aux sommes
dédiées à la recherche universitaire, devançant largement
toutes les autres grandes régions métropolitaines du Canada.
Depuis 2005, l’ensemble des fonds consacrés à la recherche
universitaire dépasse 6 Mds USD.
L’INNOVATION DANS
LE GRAND MONTRÉAL :
• 140 livings labs, fablabs, accélérateurs
et incubateurs d’entreprises
• 150 centres de recherche
• 5 000 entreprises en technologies
de l’information
• 92 000 emplois en technologies
de l’information
• 8 grappes industrielles
Le CRIM, un centre de recherche appliquée unique
Organisme à but non lucratif solidement implanté au Québec
depuis 1985, le CRIM est un des seuls centres de recherche
appliquée en TIC. Le CRIM a un modèle similaire à l’INRIA
et propose aux entreprises des services contractuels de
RD et d’accompagnement et assure le lien entre le monde
académique et le monde industriel : ils assurent en fait
le passage de la RD à la recherche appliquée.
Le CRIM compte ainsi 50 personnes dont 35 ingénieurs et une
dizaine de chercheurs qui accompagnent une petite centaine
de PME par an autour de projets de 3 à 5 mois qui mobilisent
en général entre 50 et 100 K USD de subventions.
FOCUS
MONTRÉAL VOIT LA CRÉATION DE 500 À 600 START-UP
PAR AN ET COMPTE ACTUELLEMENT 2000 START-UP EN
ACTIVITÉ DONT 1/3 DANS LE B2B ET 2/3 DANS LE B2C.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 83
STAR-UP
NATION
L’ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE DU QUÉBEC EST - COMME POUR L’INNOVATION ET LA RD -
PRINCIPALEMENT SITUÉ DANS LE GRAND MONTRÉAL.
DEUX ACTEURS MAJEURS STRUCTURENT AUJOURD’HUI CET ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE
AU NIVEAU DES FINANCEMENTS : LA CAISSE DES DÉPÔTS ET PLACEMENTS DU QUÉBEC
(CDPQ) ET LE GROUPE DESJARDIN, ACTEUR HISTORIQUE DE LA FINANCE AU QUÉBEC,
OMNIPRÉSENT DANS TOUS LES DOMAINES DU FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE EN GÉNÉRAL.
FOCUS
La Caisse de dépôt et placement du québec (CDPQ)
La Caisse de dépôt et placement du Québec est un investisseur
institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant
principalement de régimes publics et parapublics de retraite et
d’assurances. La CDP du Québec reste ainsi le premier investisseur
de la province avec 57 Mds de dollars investis, dont 10 Mds via
des business angels et VCs auprès desquels la CDPQ intervient
en tant que fonds de fonds.
www.cdpq.com
FOCUS
Capital régional et coopératif Desjardins - Fonds CRCD
Créée en 2001, cette société publique a pour mission de contribuer
au développement économique du Québec et de participer
particulièrement à l’essor des régions ressources en injectant
du capital de développement dans des coopératives et PME et
en leur offrant une expertise-conseil pour stimuler leur croissance
et leur rayonnement.
http://capitalregional.com
SCALE-UP
ECOSYSTEM
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE QUÉBÉCOIS84
LES 4 AXES DE LA VISION MONTRÉALAISE DE LA VILLE INTELLIGENTE :
➥ COLLECTER : TRANSPARENCE DE GESTION
ET GOUVERNEMENT OUVERT
• Libérer massivement les données et développer des
outils de visualisation pour mettre en valeur celles-ci.
• Collecter et analyser les données télémétriques pour
accroître le contrôle et l’optimisation de l’usage des
ressources publiques.
➥ COMMUNIQUER : SYSTÈMES D’ACCÈS, DIFFUSION
D’INFORMATIONS
• Développer une plateforme web et des applications
mobiles pour diffuser l’information en temps réel
aux citoyens.
• Déployer les infrastructures de réseaux filaires et sans
fil (WiFi) à large bande
• Mettre en place des centres locaux d’apprentissage
et de création en nouvelles technologies.
➥ COORDONNER : SERVICES PUBLICS NUMÉRIQUES
• Développer des systèmes intelligents de gestion
du transport, des infrastructures, de la sécurité,
de l’énergie, de l’eau et de l’environnement.
• Numériser les services publics, tout en préservant
les moyens traditionnels d’y accéder
➥ COLLABORER : ACCOMPAGNER L’INDUSTRIE,
STIMULER L’INNOVATION ET LA CRÉATIVITÉ
• Accompagner les acteurs privés et institutionnels
dans la mise en place d’un réseau d’incubateurs
et d’accélérateurs d’entreprises de technologie.
• Soutenir les besoins des entreprises technologiques
en démarrage (start-up).
• Favoriser l’usage du domaine public comme
laboratoire pour tester des solutions novatrices
à des enjeux municipaux.
MONTRÉAL VILLE INTELLIGENTE
Dès son arrivée au pouvoir à l’automne 2013, la nouvelle administration montréalaise a manifesté
son intention de devenir un chef de file mondialement reconnu parmi les villes intelligentes et
numériques. Le document « Montréal, ville intelligente et numérique » présente les quatre axes
d’intervention définis par les élus : collecter, communiquer, collaborer et coordonner.
Aligné sur cette vision, le Bureau de la ville intelligente et numérique (BVIN) a été créé en 2014.
DIGITAL
TRANSFORMATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 85
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN86
LA STRATÉGIE MONTRÉAL VILLE INTELLIGENTE
L’ambition :
Pour atteindre sa cible, la ville de Montréal et
la communauté entendent investir dans des projets
structurants et innovateurs : Montréal veut imaginer
et développer un cadre de vie de qualité et une
économie prospère avec et pour le citoyen, en misant
sur l’innovation collaborative, les technologies
de pointe, l’audace et la créativité montréalaises.
Domaines d’intervention pour 2014-2017
• Mobilité urbaine
• Services directs aux citoyens
• Cadre de vie
• Vie démocratique
• Développement économique
Orientations stratégiques :
1. Développer le réseau de télécommunications
urbaines multiservices à très haut débit
2. Libérer et valoriser les données ouvertes priorisées
3. Mettre en place une architecture technologique
ouverte et interopérable
4. Développer, en co-création avec la communauté,
des solutions aux enjeux urbains
5. Optimiser la mobilité des usagers en temps réel
sur le territoire
6. Accroître l’offre numérique des services directs
aux citoyens et aux entreprises
7. Développer des espaces pour soutenir les innovations
urbaines et réduire la fracture numérique
8. Améliorer l’accès à la vie démocratique et consolider
la culture de transparence et d’imputabilité
9. Favoriser l’essor d’un secteur de pointe en s’appuyant
sur le créneau de la ville intelligente comme levier
d’avancement du projet et comme moteur de dévelop-
pement économique
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE QUÉBÉCOIS86
FOCUS
Techno Montréal
Techno Montréal est un organisme à but non lucratif fondé en 2007
qui contribue significativement à la vitalité économique et sociale
de la région de Montréal. Il représente la grappe des technologies
de l’information et des communications (TIC) du Grand Montréal et
réunit les intervenants des secteurs privé, institutionnel et public des
TIC autour d’objectifs communs et d’actions concertées. Sa mission
est d’accentuer la compétitivité, la croissance et le rayonnement
de cette industrie qui fournit plus de 90 000 emplois dans la
métropole.
À cet effet, Techno Montréal met en œuvre une approche du
développement des TIC par marchés verticaux, en partenariat avec
les leaders et donneurs d’ordres de la métropole.
www.technomontreal.com
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 87
LE QUÉBEC RESTE LA PROVINCE DE DESTINATION ET D’ORIGINE DE LA MAJORITÉ
DES ÉCHANGES DE BIENS ENTRE LA FRANCE ET LE CANADA.
LA PRÉSENCE FRANÇAISE AU QUÉBEC EST EFFECTIVE DANS TOUS LES SECTEURS
À L’EXCEPTION DE LA GRANDE DISTRIBUTION. ELLE EST NOTAMMENT CENTRÉE SUR LES
SECTEURS DE L’AÉRONAUTIQUE, DE LA PHARMACIE-SANTÉ-BIOTECHNOLOGIES ET DES TIC.
LA MAJORITÉ DES GRANDS GROUPES FRANÇAIS SONT IMPLANTÉS AU QUÉBEC ET
LES FILIALES DE PME FRANÇAISES SONT AUSSI DE PLUS EN PLUS NOMBREUSES. LA
FRANCE EST, EN STOCK, LE 2E
INVESTISSEUR ÉTRANGER AU QUÉBEC (5E
INVESTISSEUR
AU CANADA), DERRIÈRE LES ÉTATS-UNIS ET DEVANT LE ROYAUME-UNI. DEPUIS 2011
CEPENDANT, LA FRANCE EST DEVENUE LE 1ER INVESTISSEUR ÉTRANGER EN FLUX.
LA TECH FRANÇAISE AU QUÉBEC
Il existe deux réseaux partenaires d’entrepreneures français au Québec :
➥ Bleu Blanc Tech : le réseau French Tech à Montréal
➥ Le Cerf : un réseau qui accueille depuis 2011 les Français ayant créé une entreprise au Québec
FRENCH
CONNECTION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 87
Nom officiel : Japon
Superficie : 377 915 km2
PIB (2016) : 4 936,7 milliards USD
Population (2016) : 126,9 millions d’habitants
➥ LEADER MONDIAL DANS L’INNOVATION :
le Japon dépose plus de 30 % des brevets dans le monde
(la grande ville de Tokyo – 30 millions d’habitants –
dépose à elle seule plus de brevets que la France) et
investit chaque année près de 4% de son PIB dans la
RD.
➥ LEADER MONDIAL DANS LE DOMAINE
DES SEMI-CONDUCTEURS et possède 70 %
des réserves mondiales de silicium.
➥ NUMÉRO UN MONDIAL DE LA ROBOTIQUE :
le Japon est historiquement le pays le plus en avance
dans le secteur de la robotique, notamment sur
l’aspect hardware. Cependant son parc de robots
industriels diminue et a été rattrapé par de nombreuses
entreprises étrangères sur les applications software.
Les technologies japonaises restent un modèle pour les
ingénieurs et développeurs en robotique du monde entier,
mais leur développement reste largement endogène. Les
intervenants, japonais comme étrangers, s’accordent
sur la nécessité pour l’industrie robotique japonaise de
développer davantage de collaborations internationales
et favoriser les liens entre recherche, entrepreneurs et
industrie.
➥ PARMI LES LEADERS DU JEU VIDÉO : le
secteur souffre néanmoins du même essoufflement que la
robotique : bien que perçu comme le pays phare des jeux
vidéo, le Japon et son industrie centrée sur les consoles
et les core gamers souffrent de la montée en puissance
des jeux sur Smartphones destinés aux casual gamers
et produits aux Etats-Unis.
AVANTAGES
➥ MANQUE D’INGÉNIEURS : contrairement à ce
que l’on pourrait croire, le Japon manque d’ingénieurs
notamment dans le domaine, très critique pour l’industrie
japonaise, de l’intelligence artificielle.Il existe d’ailleurs une
importante communauté française d’ingénieurs IT au Japon.
➥ VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION ET
PÉNURIE DE MAIN D’ŒUVRE ET D’EXPERTISE dans
certains secteurs, dans un contexte de natalité basse et
d’immigration restreinte.
➥ RETARD SUR LE TRANSFERT DE
TECHNOLOGIES et le passage du chercheur ou
de l’étudiant doctorant à la création d’entreprises.
➥ CULTURE AVERSE AU RISQUE : la peur de l’échec
pèse sur le développement de l’esprit d’entreprise dans la
société japonaise.
FAIBLESSES
JAPON
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JAPONAIS88
➥ Le Cloud Computing : la faible utilisation du cloud par
les entreprises japonaises offre des opportunités de marché.
Seules 30% des PME japonaises utilisent des services liés
au cloud, contre plus de 60% aux Etats-Unis et dans l’Union
Européenne. De nombreuses entreprises japonaises se
tourneront donc vers le cloud, d’autant plus que celui-ci est
essentiel au développement de l’Internet des objets (IoT) et
donc à la robotique, ainsi qu’au développement des « smart
cities », projets majeurs du gouvernement japonais en vue des
Jeux Olympiques 2020.
➥ En lien avec le développement du cloud, les experts
estiment que les industriels japonais devront investir
davantage dans les technologies de cyber-sécurité dont
l’importance a longtemps été négligée dans l’industrie
japonaise, exposant les entreprises à des risques élevés
de cyber-attaques.
➥ Un besoin d’expertise dans les domaines où l’expertise
nationale ne suffit pas et dans lesquels la France possède
des atouts : innovation technologique, financement et
gestion des infrastructures.
➥ Les solutions digitales liées à la smart economy
notamment dans le domaine des services car il y a un manque
de ressources humaines pour les services à domicile (silver
economy, garde d’enfants, ménage, santé…).
➥ Le e-commerce et les solutions de logistique innovantes
pour les livraisons constituent également un gisement
d’opportunités au Japon :
• Le marché du e-commerce devrait représenter près
de 230 Mds d’euros en 2022 (d’après JapanConsuming.
com, à partir de sources METI et Nomura Research
Institute) 
OPPORTUNITÉS
ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
• Les acteurs japonais de l’e-commerce investissent
massivement dans les infrastructures logistiques :
l’entreprise de logistique singapourienne Global
Logistic Properties (GLP) va ouvrir un centre
logistique – opérationnel en 2022 - de 320 000 m²,
ce qui en fera le plus grand centre logistique sur
le territoire japonais.
• Chronopost et son équivalent au Japon, Yamato
Holdings, ont signé en 2017 un partenariat afin
d’améliorer les transferts entre la France et le Japon.
➥ Lancer des programmes de RD avec les doctorants
dans les universités et/ou par des transferts de technologie
avec ces mêmes universités.
➥ Énormes potentialités dans le développement de l’IoT
industriel, du big data et de la robotique : les J aponais
sont très en avance dans ces domaines, aussi bien au niveau
technologique, qu’industriel et sont toujours à la recherche
de nouvelles solutions (par exemple Toshiba, en difficulté,
qui se repositionne clairement sur l’IoT industriel)
➥ Le Gaming reste un secteur très porteur et très
populaire au Japon et le fait, pour un acteur étranger, d’être
présent sur le marché japonais constitue une excellente
référence au niveau international.
89DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEFDIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF
➥ Malgré des réticences culturelles encore très fortes autour de l’entrepreneuriat, le nombre
de wwstart-up au Japon augmente.
➥ Il existe globalement beaucoup d’initiatives publiques et privées pour soutenir
le développement de l’entrepreneuriat et nous assistons actuellement à un tournant dans la culture
japonaise. L’exemple à suivre pour les Japonais est celui de Hiroshi Mikitani, fondateur de Rakuten,
l’un des leaders mondiaux du e-Commerce, qui a d’ailleurs fondé JANE (Japanese Association for
New Economy), une association qui soutient le développement des start-up notamment par la mise en
œuvre de programmes avec les universités.
FINANCEMENT : VENTURE CHALLENGE 2020
Il n’y a aucun problème au Japon pour trouver des financements en early stage et en série A (jusque 5 M€).
Il existe également une offre très riche de sites de crowdfunding. Le soutien à l’innovation et à la création d’entreprise par le
gouvernement japonais s’effectue ainsi via de nombreux programmes impliquant l’ensemble des ministères et rassemblés sous la
bannière Venture Challenge 2020.
DMM.com Akiba
Fondée parKeishi Kameyamaen 1999, DMM.comacommencé
comme un fournisseurd’hébergementdevidéosenligne,maiss’est
depuisdiversifiédansunlargeéventaild’entreprisesdehautetechnologie
(robotique,impression3D,cloud,servicesfinanciersenligne…).
DMM.com a été à l’avant-garde de ce moteur de l’innovation
depuis qu’il a lancé en 2014 son incubateur d’entreprises, DMM.
make Akiba, qui aide les développeurs japonais en herbe et les
entrepreneurs à développer et à commercialiser leurs idées.
Cette installation de pointe de 4,5 millions de dollars à Tokyo compte
plus de 150 machines pour la production de prototypes
et les membres de l’incubateur peuvent bénéficier de financements
mais aussi de conseils sur les aspects juridiques, logistiques,
de propriété intellectuelle... Les produits innovants qui ont été
développés dans l’incubateur DMM.make incluent un bras robotique
prothétique pour les amputés, et FOVE, le premier casque de réalité
virtuelle au monde avec un suivi oculaire intuitif.
Les produits développés à l’incubateur sont également vendus en
ligne sur le site de DMM.make, offrant aux membres un accès direct
aux clients du monde entier.
http://make.dmm.com/
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JAPONAIS90
START-UP
NATION
STRATÉGIE, TECHNOLOGIES CLÉS ET MOYENS D’ACTION
DE L’INDUSTRIE JAPONAISE
L’organisation des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 représente, tant pour le gouvernement que pour les grandes
entreprises japonaises, le principal horizon pour le développement et la diffusion des technologies qui constitueront l’avenir
industriel du Japon. Robotique, Internet des objets, Big Data, nouvelles technologies de visualisation, 5G, constitueront
ainsi la « vitrine technologique » du Japon pour les JO. Dans cet objectif, le gouvernement japonais a adopté une nouvelle
stratégie de croissance visant à faire entrer le Japon dans l’ère de l’« industrie 4.0 », en se fixant des cibles ambitieuses
telles que la mise en place de 50 « usines intelligentes » en 2020.
1/ LES USINES INTELLIGENTES ET
LA ROBOTIQUE AU COEUR DE LA
NOUVELLE STRATÉGIE INDUSTRIELLE
DU GOUVERNEMENT JAPONAIS :
50 « USINES INTELLIGENTES » EN 2020.
• Cible numérique pour l’établissement de « smart
factories » dont le fonctionnement fera largement appel aux
technologies de l’Internet des objets : 50 sites à travers
le pays à l’horizon 2020 ;
• Triplement (à hauteur de 300 Mds JPY) dans les 10 ans de
l’investissement des entreprises privées dans les universités
et instituts de recherche ;
• Etablissement par le gouvernement de 5 centres de
recherche stratégique au pilotage desquels participeront
les entreprises et les universités ;
• Renforcement de la coopération avec l’Allemagne, pour
que les deux pays jouent un rôle moteur dans le processus
de normalisation internationale des équipements IoT pour
les «smart factories».
2/ LE DÉVELOPPEMENT DE LA ROBOTIQUE
CONSTITUE L’AUTRE GRAND VOLET DE LA
STRATÉGIE INDUSTRIELLE JAPONAISE.
Cette stratégie, qui prévoit d’injecter 100 Mds JPY (environ
778 M EUR) d’ici 2025 pour soutenir la robotisation des
secteurs de l’industrie manufacturière, de la santé, de l’aide
à la personne, des infrastructures, de la construction et de
l’agro-alimentaire, se fixe notamment pour objectifs :
• le développement des briques technologiques permettant
d’améliorer l’efficacité des robots (capteurs, intelligence
artificielle…),
• l’adaptation de l’appareil réglementaire pour les tests,
• la diffusion de la robotique,
• l’établissement de standards internationaux.
Cette stratégie prévoit le financement de projets de recherche,
tests et mise sur le marché de robots et systèmes robotisés
dans cinq domaines :
• l’industrie et les services
• la médecine et les soins aux personnes âgées
• l’agro-alimentaire
• les infrastructures et la prévention des catastrophes naturelles
• la recherche dans les technologies robotiques pures.
3/ POUR SOUTENIR L’ÉMERGENCE D’UNE
INDUSTRIE DU FUTUR COMPÉTITIVE, LA
POLITIQUE INDUSTRIELLE JAPONAISE
RECOURT À DIFFÉRENTS OUTILS.
• Soutenir le développement et l’acquisition d’équipements
de pointe par des subventions et incitations fiscales.
• Déréglementer au cas par cas pour soutenir l’innovation
des entreprises.
• Encourager les restructurations dans des secteurs où le
morcellement et l’excès sont considérés comme des freins
à la compétitivité.
SCALE-UP
ECOSYSTEM
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 91
LE JAPON A DÉFINI UNE STRATÉGIE
DE TRANSFORMATION DIGITALE AUTOUR DE
TROIS PILIERS PRINCIPAUX POUR LES ANNÉES
À VENIR : L’INTERNET DES OBJETS ; LE BIG
DATA ; L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Le marché japonais de l’IoT représentait 9400 Mds JPY
en 2014 et Microsoft prévoit qu’il atteindra 200 Mds USD
(180 Mds EUR) en 2018. La diffusion de cette technologie
aura un impact sur les secteurs de spécialité du Japon que
sont l’industrie manufacturière (30,4 Mds de capteurs déployés
d’ici 2020 contre 15 Mds aujourd’hui), l’électronique grand
public (6,8 M d’objets connectés d’ici 2020), l’automobile et les
télécommunications.
Le gouvernement japonais n’hésite donc pas à endosser un
rôle d’évangélisateur afin de s’assurer que l’IOT se déploie
dans l’ensemble des secteurs.
Deux initiatives publiques-privées ont été créées en 2015
afin de soutenir le déploiement de l’IOT à travers les
industries :
• La Robot Revolution Initiative, fondée en février 2015,
réunit des représentants de la recherche et de l’industrie dans
plusieurs secteurs (automobile, agriculture, santé et soins
à la personne, infrastructure) qui ont définit une nouvelle
stratégie robotique pour le Japon visant à répondre à ses
défis économiques et sociétaux.
• Le forum public-privé IOT Acceleration Consortum a été créé
en octobre 2015 pour développer notamment la normalisation
et de nouvelles applications IOT.
Le gouvernement japonais presse le secteur de l’électronique
d’accélérer sa restructuration. Confrontés à une concurrence
forte de la part des fabricants coréens, chinois et taiwanais,
les grands groupes électroniques japonais sont forcés de se
restructurer en profondeur pour préserver leur compétitivité.
Le gouvernement japonais, à travers le fonds
d’investissement public-privé innovation Network
Corporation of Japan (INCJ), pratique un interventionnisme
marqué sur ces restructurations qu’il supervise largement
et qu’il considère comme la condition nécessaire pour le
maintien de la compétitivité de l’industrie électronique
japonaise.
DIGITAL
TRANSFORMATION
92 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JAPONAIS
FRENCH TECH TOKYO :
•Une centaine d’entreprises françaises sont représentées dans le French Tech Hub de Tokyo
•Il existe une cinquantaine de start-up opérées par des français à Tokyo, principalement dans les secteurs du gaming,
du e-commerce, des médias et des softwares.
FOCUS
Lancement d’une nouvelle coopération franco-
japonaise sur l’Industrie du Futur et l’Internet
des objets
M. Pascal Faure, Directeur général des entreprises (DGE) au
Ministère de l’économie et des finances, et sa délégation se sont
rendus au Japon les 25 et 26 janvier 2017 à l’occasion de la tenue
de la 30ème réunion du comité de coopération industrielle franco-
japonais entre la DGE et le METI (Ministère de l’économie, du
commerce et de l’industrie) et des 19èmes consultations bilatérales
sur les politiques en matière de technologies de l’information et de
la communication avec le MIC (Ministère des affaires intérieures
et des communications). Cette visite avait pour principal objectif
le lancement de la nouvelle coopération franco-japonaise sur
l’Industrie du Futur et l’Internet des objets (IoT).
La DGE et le METI se sont engagés dans des coopérations
très concrètes sur chacun des trois groupes de travail
sectoriels existants (textiles techniques, smart grid / smart
city, Industrie du Futur / IoT).
FRENCH
CONNECTION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 93
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN94
CORÉE DU SUD
• La Corée du Sud fait l’objet de beaucoup d’accords bilatéraux
de libre-échange (ALE) avec les autres pays et régions du
monde, notamment en Asie, qui en font un véritable hub pour
les entreprises françaises, notamment grâce à la baisse ou la
suppression des barrières douanières et tarifaires
• De nombreux investisseurs en early stage, de nombreux
incubateurs et de nombreux accélérateurs sont à la recherche de
start-up internationales
• Possibilités pour les start-up françaises de collaborer en RD et
en Open Innovation avec l’un des très nombreux grands groupes
français présents sur place ou dans le cadre d’un des 17 centres
d’innovation déployés sur le territoire dans le cadre de la Creative
Economy
• Le gouvernement coréen a mis en place des statuts et visa
spéciaux :
• Visa investisseur afin d’établir une entreprise en Corée
du Sud : si un étranger (investisseur individuel ou entreprise)
souhaite établir une entreprise en Corée du Sud, l’investissement
doit être supérieur ou égal à 100 millions de wons (à peu près
100 000 dollars US)
• Visa OASIS pour créer une start-up en Corée du Sud : ce
programme est basé sur une série de cours dont la validation
permet de cumuler des points pour pouvoir obtenir ce visa.
Les cours servent à se familiariser avec la culture coréenne,
les réglementations locales (droit du travail, brevets…) mais
aussi accompagner les entrepreneurs dans la création de leur
entreprise en Corée.
• Forte consommation : les Sud-Coréens sont très
consommateurs de modes, de cosmétiques, d’accessoires et
de technologies dernier cri, leur sport préféré est de consulter
et profiter des nombreuses promotions qui leurs sont envoyées
chaque jour sur leur mobile.
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES ET
UNIVERSITÉS FRANÇAISES
SECTEURS EN
FORTE CROISSANCE :
Big Data
E-Commerce
Applications mobiles
E-Marketing
Gaming
Intelligence
artificielle
Réalité virtuelle
Véhicule connecté
et autonome
Nom officiel : République de Corée
Superficie : 99 618 km2
PIB (2016) : 1 411 milliards USD
Population (2016) : 51 millions d’habitants
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-CORÉEN94
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 95
➥ ACCÈS PRIVILÉGIÉS AUX MARCHÉS ASIATIQUES
ET AMÉRICAINS :
La Chine représente 25 % du commerce extérieur coréen,
puis viennent les pays de l’ASEAN, les États-Unis et l’UE
➥ LE « SOFT POWER » CORÉEN
qui est devenu LA référence culturelle en Asie ces dix dernières années
avec ses créations originales dans les domaines de la musique, des
séries TV, des BD ou encore de la mode.
➥ NIVEAU TRÈS ÉLEVÉ DES INFRASTRUCTURES
DIGITALES :
Outre une position géographique idéale pour s’attaquer au marché
asiatique, les infrastructures disponibles sont parmi les meilleures
au monde. Les connexions Internet et mobiles comptent parmi les
plus rapides au monde et sont disponibles partout.
➥ NIVEAU TRÈS ÉLEVÉ DE L’ÉDUCATION :
Les ressources humaines sont aussi un atout conséquent car
l’éducation occupe une place capitale en Corée. Les étudiants
coréens sont les plus travailleurs au monde en termes d’heures
et le rapport d’études économiques de l’OCDE sur la Corée (2014)
signale même une survalorisation des longues études.
Le paysage entrepreneurial est d’ailleurs marqué par de nombreux
doctorants entrepreneurs qui créent des technologies de pointe.
Toutefois, cette surqualification est basée sur l’importance du statut
social et du rayonnement familial, tous deux conditionnés par
la situation professionnelle. Ainsi, ces talents si sérieux et valorisés
ont traditionnellement mis leur savoir-faire et leur assiduité
au service des grands groupes (appelés chaebols en Corée),
et non de l’entrepreneuriat.
AVANTAGES
➥ NORME SOCIALES : COÛT DE LA MAIN D’ŒUVRE
ÉLEVÉ ET DROIT DU TRAVAIL CONTRAIGNANT
Avec des syndicats à la fois forts et puissants, cela pose des
problèmes de compétitivité dans les entreprises, notamment
par rapport à la concurrence de pays tels que la Chine.
➥ AVERSION ENCORE TRÈS FORTE À LA PRISE
DE RISQUE ET À L’ÉCHEC :
Dans son baromètre de 2013, EY place la Corée du Sud comme
le pays ayant la culture entrepreneuriale la plus développée derrière
les États-Unis. Pourtant, ce n’est pas le sentiment qu’en donnent
ses principaux acteurs qui se plaignent d’une aversion au risque
et l’échec encore trop prégnante dans l’écosystème.
La sécurité de l’emploi et la peur du chômage continuent de primer
dans la société et l’esprit d’entreprise est encore peu répandu,
les jeunes diplômés et les talents préfèrent encore largement aller
dans les chaebols industriels qui symbolisent la réussite industrielle
de la Corée du Sud ces 50 dernières années. On peut cependant
observer une évolution favorable de l’entrepreneuriat depuis
quelques années due au succès de certaines start-up.
➥ LE COÛT DE LA VIE :
Avec 25 millions d’habitants soit la moitié de la population totale,
Séoul concentre plus de 50 % de l’activité économique de la Corée
du Sud et le coût de la vie y est très élevé : prix à la consommation
et immobilier y sont très chers.
➥ LA PRÉDOMINANCE DES CHAEBOLS :
Les principales innovations se font dans les grands groupes
et ceux-ci collaborent peu avec les entrepreneurs et les start-up.
Ces fameux chaebols possèdent non seulement un véritable poids
économique, les cinq principaux représentant environ 60 % du PIB
national, mais également un poids politique.
Népotisme, situation de monopole, brutalité envers leurs sous-
traitants et cannibalisme de jeunes pousses, telles sont les pratiques
de ces groupes, souvent impunies, qui s’avèrent dissuasives pour
toute velléité entrepreneuriale.
FAIBLESSES
LA CORÉE DU SUD, L’UNE DES TOUTES
PREMIÈRES RÉFÉRENCES MONDIALES
EN TERMES D’INNOVATION
➥ En Corée, les principales innovations se
font dans les grands groupes et ces derniers
collaborent peu avec les start-up. Ces fameux
chaebols possèdent un véritable poids
économique - les cinq principaux représentant
environ 60 % du PIB national - mais également
un poids politique.
➥ Dans la période faste de quasi plein-emploi
que connaissait la Corée, cette situation était
communément admise et louée. Aujourd’hui
la tendance s’inverse et la traditionnelle
confiance dans les chaebols s’effrite. Avec
un chômage des jeunes qui atteint 12 % fin
2015, nombreux sont ceux qui trouvent cette
domination et ses implications dans le paysage
social coréen intenables.
➥ Dans ce contexte, le gouvernement de
Park Geun-hye, arrivée au pouvoir en 2013,
a mené un grand programme de réforme du
paysage professionnel coréen afin de générer
une « économie créative » qui promeuve
le développement de l’innovation et de
l’entrepreneuriat.
Cette politique se traduit en premier
lieu par des investissements colossaux.
L’administration Park a notamment donné
une nouvelle impulsion au Korean Fund of
Funds. Créé en 2005 pour permettre un
développement équilibré et durable par les
petites entreprises, ce dernier alimente
aujourd’hui plus de 40% des besoins des fonds
d’investissement de capital risque.
Le programme TIPS, unique en son genre
permet, par exemple, d’obtenir 700.000 dollars
de la part du gouvernement si vous décidez
d’investir 100.000 dollars dans une start-up.
➥ Par ailleurs, dans le cadre du plan en
trois ans annoncé par l’administration Park,
des centres d’innovation ont été créés dans
17 villes. Le Gyeonggi Center, situé dans la
Pangyo Techno Valley au sud de Séoul, en
est le fer de lance. On y fournit différents
types d’aides aux start-up : technologie,
innovation, conseil en développement, en
financement, accès à des prêts à taux réduits
etc. Ces centres s’inscrivent dans la volonté
du gouvernement d’atténuer la domination des
chaebols. Ce sont eux qui en financent les
coûts de fonctionnement et qui y apprennent
à collaborer avec les start-up. Ces centres ne
sont que la partie émergée de l’iceberg que
constitue la politique du gouvernement destinée
à assainir l’écosystème. D’importants chantiers
sont lancés en matière de concurrence déloyale,
de meilleure répartition des fonds de RD
et de politique fiscale plus favorable aux
entrepreneurs.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-CORÉEN96
START-UP
NATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 97
LES CHAEBOLS LES PLUS IMPORTANTS ET LES PLUS CONNUS :
• Samsung
• Hyundai
• LG Group
• Groupe SK
• POSCO
• GS Group
• Lotte
L’INNOVATION ET LA CRÉATION DE START-UP SONT DONC DÉSORMAIS UN AXE
ÉCONOMIQUE PRIORITAIRE DE LA CORÉE DU SUD, SOUS LE NOM DE CREATIVE ECONOMY.
L’objectif est de bâtir un écosystème pour soutenir les start-up et intégrer le numérique dans les secteurs traditionnels, grâce à des
dispositifs fiscaux ou autres mesures incitatives, l’inauguration de centres innovants, etc.
FOCUS
Trois initiatives différentes ont ainsi été lancées avec
le soutien du gouvernement depuis 2014 :
• Le programme « Creative Economy » ;
• Le programme « TIPS TOWN » ;
• Le programme « Start-up Campus » (incubateurs et
accélérateurs dans les universités).
Le budget alloué à l’économie créative est conséquent avec
7,6 Mds USD en 2015, dont 2,7 Mds USD pour soutenir la
création d’un écosystème favorable aux start-up.
La Corée occupait ainsi, en 2014, le second rang des pays de
L’innovation et la création de start-up sont donc désormais un
axe économique prioritaire de la Corée du Sud, sous le nom de
Creative Economy. L’objectif est de bâtir un écosystème pour
soutenir les start-up et intégrer le numérique dans les secteurs
traditionnels, grâce à des dispositifs fiscaux ou autres mesures
incitatives, l’inauguration de centres innovants, etc. l’OCDE,
en montant de dépenses en RD par rapport au PIB (4,29 %).
Elle fait aussi partie des tout premiers marchés mondiaux des
télécommunications et occupe le premier rang mondial en
termes d’accès aux TIC selon l’UIT.
L’écosystème des start-up se développe rapidement et les
initiatives se multiplient pour renforcer l’esprit d’entreprise et
l’attractivité internationale. La scène entrepreneuriale est ainsi
en pleine expansion avec 30 000 start-up répertoriées et des
fonds multipliés par deux entre 2008 et 2014 (près de 11 Mds
USD en 2014).
Enfin, les entreprises coréennes dominent le secteur de
l’électronique grand public (Smartphone, TV, PC, notebook)
avec Samsung et LG et comptent deux des trois leaders
mondiaux des semi- conducteurs (Samsung, SK Hynix).
LE « SCALE-UP ECOSYSTEM » EST STRUCTURÉ AUTOUR DE KOREA VENTURE INVESTMENT
CORP (KVIC), UNE ORGANISATION QUI AIDE LES PME ET LES ENTREPRISES À RELEVER
LE DÉFI DE LA CROISSANCE ET TRAVAILLE À L’EXPANSION DU MARCHÉ CORÉEN DU
CAPITAL RISQUE. DEPUIS SA FONDATION EN 2005, KOREA VENTURE INVESTMENT
CORP. EFFECTUE SA MISSION EN EXPLOITANT PLUS PARTICULIÈREMENT DEUX FONDS
SPÉCIALISÉS :
• KOREAN FUND OF FUNDS (FONDS DE FONDS CORÉENS OU KFOF)
• FUND OF FUNDS FOR INDUSTRIAL TECHNOLOGY COMMERCIALIZATION (FOFITC)
LE KOREAN FUND OF FUNDS :
Le fonds de fonds de Corée a été créé en 2005 afin de fournir
une source de capital stable pour les investissements de
capital-risque. KFoF ne distribue pas les dividendes pendant
la durée de son fonds mais réinvestit les rendements reflétant
les demandes du marché sur une allocation budgétaire
annuelle. Pour l’efficacité des politiques, le gouvernement
fournit le capital et KVIC gère les décisions d’investissement.
➥ Taille du fonds : 2 millions de KRW
➥ Durée du fonds : 30 ans (2005-2035)
➥ Secteurs d’investissements :
• (SBC) Start-up, Venture companies, PME...
• (MSCT Account) Projets et entreprises dans les industries
culturelles (Act on The Promotion of Cultural Industries)
• (KIPO Account) Entreprises dans la demande ou la
commercialisation de la propriété intellectuelle (Invention
Promotion Act)
• (KCC Account) Projets et entreprises des industries
de radiodiffusion et télécommunications (Broadcasting Act,
Telecommunications Business Act, Internet Multimedia
Broadcast Services Act).
• (KOFIC Account) Films coréens…
LE FUNDS OF FUNDS FOR INDUSTRIAL TECHNOLOGY COMMERCIALIZATION :
Le FOFITC a été fondé en 2013 pour favoriser le développement et la commercialisation de technologies dans les petites
et moyennes entreprises et promouvoir les résultats des projets de RD en technologie industrielle.
C’est un moyen d’investissement indirect qui prend une forme de fonds de fonds : l’investissement dans les petites et moyennes
entreprises est mis en œuvre par le biais de fonds dans lesquels investi le FOFITC.
➥ Taille du fonds : 25 milliards de KRW
➥ Durée du fonds : 30 ans (2013-2043)
➥ Agence de gestion : Korean Venture Investment Corporation (KVIC)
➥ Cibles d’investissements :
• TPE-PME qui lancent la commercialisation de technologies
• TPE-PME dans des secteurs moteurs de croissance
SCALE-UP
ECOSYSTEM
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-CORÉEN98
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 99
« CREATIVE ECONOMY » : LA STRATÉGIE DE CROISSANCE OU « SCALE-UP »
DU GOUVERNEMENT CORÉEN
Au cours de son discours inaugural de 2013, la présidente Park Geun-hye a défini l’économie
créative comme suit : « Une économie créative est définie par la convergence de la science et de
la technologie avec l’industrie, la fusion de la culture et de l’industrie et l’épanouissement de la
créativité au-delà des frontières. Il s’agit d’aller plus loin que la simple expansion des marchés existants
et de créer de nouveaux marchés et de nouveaux emplois en s’appuyant sur la convergence des
secteurs. Au cœur de l’économie créative, il y a la science, les technologies et l’industrie
des technologies de l’information, domaines que j’ai définis comme des priorités clés ».
La plateforme www.creativekorea.or.kr
Recontré : Park Sun, manager du projet
ShareHub
Le site www.creativekorea.or.kr sert de plateforme
de base pour la réalisation de l’économie créative en
permettant à divers acteurs économiques - individus
ou entreprises - de collaborer et de partager des
idées en ligne, de se soutenir mutuellement sur des
sujets d’intérêt commun (comme la technologie ou
les stratégies de commercialisation) et d’avoir accès
à un mentorat expert.
EXEMPLES
Dans son plan, le gouvernement coréen a mis l’accent sur la nécessaire
mise en place de « Centres d’innovation de l’économie créative » pour
chacun des 17 gouvernements locaux. Le premier centre a été créé
à Daegu en septembre 2014.
Le centre d’innovation en économie créative, est une base d’innovation
régionale, qui soutient la croissance et l’expansion à l’étranger des petites
et moyennes entreprises dans les domaines de spécialisation de l’industrie
régionale.
Chiffres clés en 2016 :
• Plus de 2 800 start-up et PME crées dans les 17 centres
• Plus de 250 millions de dollars d’investissements
• Plus de 1 300 emplois créés
FOCUS
LE FRENCH TECH HUB SEOUL 
Fort de cet écosystème en pleine expansion et de l’intérêt croissant des entrepreneurs français pour la Corée, l’Ambassade
de France en Corée du Sud et les partenaires Asiance, Orange Fab Asia, la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-
coréenne (FKCCI) et le Bureau Business France en Corée se sont regroupés pour porter le projet de French Tech Hub
Seoul. Le Hub a été inauguré en mars 2016, à l’occasion du lancement de l’année de la France en Corée.
DIGITAL
TRANSFORMATION
FRENCH
CONNECTION
CHINE CONTINENTALE
Nom officiel : République populaire de Chine
Superficie : 9 562 911 km²
PIB (2016) : 11 800 milliards USD
Population (2016) : 1,379 milliard d’habitants
➥ La puissance financière chinoise qui est sans
commune mesure avec les fonds mobilisés en
Europe notamment et qui permet au gouvernement et à
l’économie d’investir des sommes colossales dans la
RD, l’innovation, le transfert de technologie, ainsi que
dans les start-up et dans l’acquisition de technologies et
savoir-faire étrangers.
➥ Le marché intérieur qui permet à la Chine de créer,
faire grandir, jusqu’à devenir des leaders mondiaux, ses
start-up uniquement avec sa consommation intérieure.
➥ Sa capacité à aller vite, très vite même, notamment
dans l’innovation hardware pour laquelle la Chine
dispose d’une supply chain unique au monde.
AVANTAGES
➥ L’économie chinoise reste plus que jamais une économie
administrée, soumise à de multiples contraintes politiques et
réglementaires, souvent à la corruption, qui nécessitent de
prendre beaucoup de précautions avant de se lancer.
➥ Le manque de talents chinois de bon niveau dans le
développement informatique.
➥ Le coût des ingénieurs chinois qui tend à rattraper le coût
européen.
➥ La peur de l’échec et l’aversion au risque qui brident
la créativité et l’esprit d’initiative des ingénieurs et des
entrepreneurs chinois.
➥ Le problème de la langue : un étranger reste un étranger
en Chine, le problème de la langue étant majeur, les Chinois
parlent très peu et souvent mal anglais.
➥ La barrière culturelle : quoi qu’on en dise, la barrière
culturelle entre l’Europe et la Chine reste très forte et rend
forcément compliqué le développement d’affaires sur place.
La pratique des affaires reste encore très différente et les
principes et les valeurs qui encadrent la société également.
Il ne faut surtout pas sous-estimer cet aspect des choses
lorsqu’on se pose la question de s’installer sur le marché
chinois.
➥ La protection industrielle et intellectuelle reste un vrai
sujet en Chine et nécessite de prendre énormément de
précautions dans ses démarches et ses contacts avec des
partenaires ou des prestataires chinois.
FAIBLESSES
CHINE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CHINOIS100
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 101
➥ Les opportunités, par la force intrinsèque du marché
intérieur, sont immenses. Les consommateurs chinois
donnent en effet une chance à toutes les applications digitales,
quitte à les abandonner assez vite mais au moins, ils les
essaient. Les risques sont aussi nombreux et se concentrent
sur le phénomène de copiage. A la seconde où une application
est sur le marché chinois, elle sera immédiatement copiée et
améliorée par des dizaines d’acteurs. Le « Blue Ocean » ne
dure jamais longtemps en Chine, il est vite remplacé par le
« Red Ocean » du fait de cette concurrence sans limite.
➥ Les opportunités reposent beaucoup sur les services,
les Chinois étant davantage compétents sur le produit.
➥ La cybersécurité est devenue un marché majeur, les
besoins des entreprises chinoises vont doubler voire tripler
dans les deux ans à venir.
OPPORTUNITÉS
ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
➥ La mise en place de partenariats avec les structures
de transfert de technologie dans les universités de Hong
Kong et de Chine continentale est sans aucun doute une
très bonne façon de découvrir et de s’installer en Chine.
Les universités chinoises font en effet face à un vrai problème
pour passer de la recherche fondamentale à la recherche
appliquée, leurs étudiants et chercheurs n’ayant en général
pas du tout l’esprit d’entreprise nécessaire au passage
de la RD aux produits et services. Et paradoxalement
les universités sont très fortes en RD et disposent
d’énormément de chercheurs avides de ce genre de
collaboration avec des entreprises étrangères.
Ce type de collaboration peut conduire à la création de co-
entreprises détenues à la fois par la société étrangère (10 à
40%) et par le gouvernement chinois (60 à 90%) qui reste
dans tous les cas majoritaire. La propriété des brevets reste
celle de l’université mais l’entreprise étrangère est la première
bénéficiaire. Enfin, les revenus tirés de la commercialisation
des brevets en question font l’objet d’une répartition à
50/50. Beaucoup d’opportunités de RD et de transferts de
technologies existent ainsi dans les domaines du Big Data, de
l’Intelligence Artificielle, de la nano électronique ou de l’IoT.
➥ Il y a énormément d’argent et de surface de bureaux
disponibles en Chine et beaucoup d’incubateurs et
d’accélérateurs
LES OPPORTUNITÉS REPOSENT BEAUCOUP
SUR LES SERVICES, LES CHINOIS ÉTANT
DAVANTAGE COMPÉTENTS SUR LE PRODUIT.
L’ÉCOSYSTÈME DE START-UP CHINOIS S’EST RAPIDEMENT DÉVELOPPÉ CES DERNIÈRES
ANNÉES.
Selon un rapport publié par le ministère chinois des Sciences et des Technologies
et l’Institut des entreprises de la Grande Muraille, la Chine comptait 131 licornes
à la fin 2016, soit près du double de l’année précédente. Pékin, Shanghai, Shenzhen
et Hangzhou sont les principales zones propices aux licornes, Pékin compte près
de la moitié du total. Le e-commerce, les Fintech, l’IoT ainsi que les transports
sont les secteurs les plus représentés parmi ces licornes.
Le gouvernement chinois s’attache ainsi à créer un terreau fertile à l’éclosion de
start-up en créant des pôles de compétitivité, comme le quartier de Zhongguancun
à Pékin, regroupant universités d’excellence, incubateurs et capitaux risques.
Shenzhen représente l’esprit du shanzhai, un nom donné aux
villages des bandits qui ravageaient les richesses dans les
plaines de la région de Canton et qui décrit la production pirate
des produits électroniques. Le marché géant de Huaqiangbei
à Shenzhen reste connu pour ses copies mais l’écosystème a
réellement muté ces dernières années, au point que 90 % des
produits manufacturés que l’on trouve dans le monde aujourd’hui
contiennent au moins un élément réalisé à Shenzhen.
Cette mutation vient notamment de la proximité de l’ensemble
des fournisseurs présents dans cette petite zone, ce qui permet
notamment de réduire les délais de production. Shenzhen est
également devenu l’un des trois principaux centres d’innovation
de Chine.
Avec des dépenses en RD estimées à plus de 64 milliards de
RMB en 2014 (4% du PIB municipal), Shenzhen est en effet la
troisième ville de Chine à consacrer le plus de ressources à la
RD.
La ville abrite aujourd’hui les sièges de nombreuses entreprises
de l’électronique, telles que Huawei, ZTE et DJI. Microsoft et
Apple ont également ouvert des bureaux dans la ville.
SECTEURS PORTEURS
À SHANGHAI :
Fintech
Marketing numérique
et e-commerce
E-santé
SHENZHEN, LA SILICON VALLEY DU HARDWARE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CHINOIS102
90 % DES PRODUITS
MANUFACTURÉS QUE L’ON
TROUVE DANS LE MONDE
AUJOURD’HUI CONTIENNENT
AU MOINS UN ÉLÉMENT
RÉALISÉ À SHENZHEN.
START-UP
NATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 103
FOCUS
Le marché de l’électronique de Huaqiangbei à Shenzen
Des millions d’articles se vendent sur le marché de l’électronique
de Huaqiangbei. Ce dédale de rues, où semble régner l’anarchie,
est en fait organisé par boutiques cartographiées. Ces centaines
de boutiques sont regroupées sur 10 étages et présentent tout ce
que la Chine offre de pièces détachées et de produits finis. Chaque
stand représente un distributeur ou un fabricant dont l’usine se
trouve généralement à proximité du marché.
Il existe cependant une variété exceptionnelle de produits sur ce
marché et chaque petite boutique est spécialisée dans la vente de
quelques pièces. On trouve également de nombreuses nouveautés.
Par exemple en réalité virtuelle avec des équipements tels que des
caméras 360°, des gants pour manipuler des éléments virtuels,
des microphones qui enregistrent à 360°.
Il y a aussi beaucoup de choses sur la robotique.
Pour l’instant les productions sont très moyennes, mais
c’est véritablement en train de naître. On trouve désormais
à Huaqiangbei des showrooms de start-up locales qui
montrent leur savoir-faire. Une vraie transformation est
en train de s’opérer à ce niveau-là.
DE NOMBREUX ACTEURS STRUCTURENT L’ÉCOSYSTÈME DE FINANCEMENT CHINOIS.
LA VOLONTÉ POLITIQUE DU GOUVERNEMENT A JOUÉ UN RÔLE CLÉ DANS LE
DÉVELOPPEMENT DE CES FINANCEMENTS EN RÉORIENTANT LES INVESTISSEMENTS DE
SES FONDS SOUVERAINS ET EN INJECTANT BEAUCOUP DE LIQUIDITÉS. TRÈS VITE, DES
FONDS ÉTRANGERS (TELS QUE L’AMÉRICAIN SEQUOIA CAPITAL), DES FONDS PRIVÉS
ASIATIQUES (COMME GOBI PARTNERS OU IDG CAPITAL PARTNERS), MAIS AUSSI LES
GÉANTS D’INTERNET ONT PRIS LE RELAIS. CES DERNIERS ONT TOUS CRÉÉ DES FILIALES
DÉDIÉES, CONSTITUÉES D’EXPERTS, ET QUI PARTICIPENT À LA PROFESSIONNALISATION
DU CAPITAL RISQUE CHINOIS.
SCALE-UP
ECOSYSTEM
DIGITAL
TRANSFORMATION
LE MODÈLE ÉCONOMIQUE QUI FAIT LA FORCE DES ENTREPRISES CHINOISES EST BASÉ
SUR LA VISION DE JACK MA, FONDATEUR D’ALIBABA, POUR QUI LE E-COMMERCE N’EST
PAS UN SIMPLE MOYEN DE FAIRE DU SHOPPING MAIS UN VRAI MODE DE VIE. EN EFFET LA
MULTIPLICATION ET L’INTÉGRATION DE NOMBREUX SERVICES, DONT CELUI NOTAMMENT
DU PAIEMENT EN LIGNE, GÉNÈRENT DE NOUVEAUX REVENUS EN PERMETTANT DE
MONÉTISER L’AUDIENCE. LES CHINOIS PEUVENT AUJOURD’HUI TOUT FAIRE DEPUIS UNE
SEULE PLATEFORME NUMÉRIQUE. CEPENDANT LE TAUX DE PÉNÉTRATION D’INTERNET
N’EST QUE DE 52,2%, CE QUI LAISSE UNE MARGE DE CROISSANCE POTENTIELLE TRÈS
IMPORTANTE POUR CES ENTREPRISES.
Les géants chinois concurrencent les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple). Même si les capitalisations boursières des BAT
n’atteint pas encore celles des géants américains mais leur potentiel de croissance est énorme. La Chine compte 731 millions
d’internautes – contre 320 millions en Amérique du Nord – mais seul un Chinois sur deux a aujourd’hui accès à Internet.
LES BAT : BAIDU – ALIBABA – TENCENT
LES PLANS INTERNET ET MADE IN CHINA 2025
La Chine industrielle 4.0, soutenue par les programmes
Internet Plus et Made in China, est en route. Le pays fait partie
des industries les plus robotisées au monde avec les Etats-
Unis, l’Allemagne, le Japon et la Corée du Sud.
Rendu public en 2015, le plan « Internet Plus » vise à renforcer
l’intégration d’Internet dans les secteurs économiques : alors
que le pays peut se prévaloir de grands champions nationaux
dans le secteur, l’utilisation des outils numériques par les
acteurs économiques traditionnels reste faible.
« Internet Plus » s’inscrit comme l’une des premières
applications du plan « Made in China 2025 », dévoilé en
mai 2015, dont un des objectifs centraux est « l’intégration
des technologies de l’information dans les processus
de production ». En outre, si « Internet Plus » comporte
une première échéance fixée en 2018, sa réalisation complète
est prévue à l’horizon 2025, démontrant la cohérence des
deux plans.
Élaboré par le ministère de l’industrie et de la technologie de
l’information (MIIT) et l’Académie chinoise d’ingénierie, le
plan décennal « Made in China 2025 » redéfinit les priorités
industrielles de la Chine.
Via l’intégration des technologies de l’information dans l’outil
de production industriel, « Made in China 2025 » entend
aboutir à une industrie globalement plus efficace et intégrée.
Il doit conduire la Chine à l’autosuffisance (avec un objectif
de contenu national des composants et matériaux clés de
40 % en 2020 et 70 % en 2025) et permettre la création de
champions nationaux capables de s’imposer comme des
acteurs incontournables à l’international (concurrence accrue
à venir). Pour cela, Pékin entend créer 40 centres d’innovations
industrielles d’ici à 2025.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CHINOIS104
LE TAUX DE PÉNÉTRATION D’INTERNET
N’EST QUE DE 52,2%, CE QUI LAISSE UNE MARGE
DE CROISSANCE POTENTIELLE TRÈS IMPORTANTE
POUR CES ENTREPRISES.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 105
FRENCH
CONNECTION
COOPÉRATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES :
Les coopérations s’inscrivent dans
le cadre de programmes structurés
innovants. Par exemple, le programme
Coopol Innovation, mis en oeuvre par le
Service pour la science et la technologie
de l’ambassade de France, a pour
objectif de faire découvrir aux pôles de
compétitivité français (PME et partenaires
académiques) les potentialités de
coopération scientifique et technologique
avec la Chine. Ces contacts institutionnels
sont susceptibles de se concrétiser en
véritables projets de recherche.
À ce jour, une quinzaine de missions
en Chine ont donné lieu à 5 projets déjà
démarrés ou en voie de création.
Il existe un portail de dialogue et
d’information des acteurs de la communauté
scientifique francochinoise : www.aurore-
sciences.org
FRENCH TECH :
IL EXISTE DES FRENCH TECH HUBS EN CHINE
À PÉKIN, SHANGHAI, SHENZHEN ET HONG KONG.
ÉCOSYSlituanie
jordanie
mexique
afrique du sud
hong kong
MAROC
106 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
Rappel : le Maroc n’a pas fait l’objet d’une synthèse individuelle.
STÈMESEN DÉVELOPPEMENT
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 107
1. Ces pays donnent accès à de vastes
marchés dans leur région géographique 
et disposent en général d’une diaspora très
présente et très impliquée sur ces marchés
régionaux ;
2. Ils offrent un cadre fiscal très favorable
à l’investissement, au capital et à la création
d’entreprise ;
3. Ils proposent beaucoup de financements
et de soutien à l’innovation et à l’implantation
de start-up étrangères ;
4. Ils disposent d’excellentes universités,
d’une industrie du numérique plutôt
performante et d’un réservoir important
de talents ;
5. Les salaires y sont encore très
compétitifs au regard des autres
écosystèmes mondiaux ;
6. Ils offrent une très belle qualité de vie à
un coût encore très raisonnable ;
7. Ils bénéficient d’infrastructures haut débit
fixes et mobiles relativement performantes ;
8. Ils bénéficient tous d’une forte
consommation intérieure et d’une bonne
dynamique de croissance ;
9. Ils ont un droit du travail généralement
flexible et peu contraignant pour les
entreprises ;
10. Ils sont stables politiquement et
bénéficient d’un bon système bancaire
et financier.
CES SIX PAYS, QUI ONT BEAUCOUP INVESTI DANS LA STRUCTURATION DE LEUR ÉCOSYSTÈME CES
CINQ DERNIÈRES ANNÉES, RENTRENT AUJOURD’HUI DANS UNE PHASE DE DÉVELOPPEMENT TRÈS
DYNAMIQUE ET CONSTITUENT DE FANTASTIQUES HUB POUR NOS START-UP POUR 10 RAISONS :
Les deux faiblesses, que l’on retrouve dans presque tous ces pays, sont l’absence de culture entrepreneuriale et le manque de financements
disponibles pour permettre à leurs start-up de se développer - même à Hong Kong, où les grandes fortunes et le gouvernement local ont mis
beaucoup de temps avant d’investir dans leur écosystème.
Cela peut rapidement se transformer en opportunités pour les acteurs de l’écosystème français, notamment pour nos investisseurs et pour
nos start-up, qui sont dans l’ensemble très bien perçus et très attendus par l’ensemble de ces pays.
LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES EN DÉVELOPPEMENT
ANALYSE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE108
LES OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION
POUR L’ÉCOSYSTÈME FRANÇAIS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 109
Même si chacun de ces pays a adopté une stratégie et un
positionnement spécifique en termes de technologies et de
secteurs porteurs, ils offrent tous des opportunités à peu
près identiques aux universités, aux grandes entreprises,
aux investisseurs et aux start-up françaises :
➥ Développement d’accords avec les universités pour
lancer des programmes de RD autour de secteurs et
technologies privilégiés et partenariats avec les structures
de transfert de technologie de ces mêmes universités ;
embauche de doctorants et sponsoring de chaires ;
➥ Possibilité d’accords avec des laboratoires et
des centres de recherche publics et privés autour de
programmes de RD ;
➥ Pour les universités et grandes écoles françaises, il
existe de vraies opportunités d’exporter les programmes
de management et d’entrepreneuriat qui font défaut aux
universités locales ;
➥ Implantation de centres de RD grâce à un
capital humain disponible – ingénieurs, chercheurs,
mathématiciens, développeurs - de très bon niveau, dense et
très compétitif ;
➥ Beaucoup d’opportunités de rachat de start-up dans
tous les secteurs et autour de toutes les technologies ;
➥ Beaucoup d’opportunités également en matière d’Open
Innovation avec les start-up, les PME et les grandes
entreprises locales ;
➥ Investir dans une implantation locale sous forme de
filiale, de joint venture, de bureau de représentation,
d’accord de partenariat ou d’investissement industriel
est extrêmement intéressant pour développer, adapter
et commercialiser ses produits et services sur tous les
marchés régionaux :
• Le Proche et Moyen Orient à partir de la Jordanie ;
• Le Maghreb et l’Afrique francophone à partir du Maroc ;
• L’Afrique australe et anglophone à partir de l’Afrique du
Sud ;
• L’Amérique latine à partir du Mexique ;
• La Chine continentale, la Corée du Sud, le Japon
et l’Asie du Sud Est à partir de Hong Kong ;
• La Russie, l’Ukraine, la Biélorussie, la Pologne
et la Hongrie à partir de la Lituanie.
• L’Amérique du Nord à partir du Québec.
• L’Europe à partir de la France.
CHINE CONTINENTALE
Nom officiel : République de Lituanie
Superficie : 65 300 km2
PIB (2016) : 42,7 milliards USD
Population (2016) : 2,9 millions d’habitants
➥ UNE DESTINATION IDÉALE POUR LA RD :
• Le soutien à la RD et aux secteurs technologiques
est une priorité nationale. À tel point que, entre 2006 et
2013, la Lituanie a dépensé 411 millions d’euros pour
développer son infrastructure de RD et ses écosystèmes
d’innovation. Le pays est également prompt à répondre
aux besoins de l’industrie et désireux de favoriser la
collaboration.
• Les dépenses de RD sont entièrement déductibles 3 fois,
tandis que l’impôt sur les sociétés peut être réduit de 50%.
Voici quelques-unes des autres incitations financières
disponibles :
- Jusqu’à 25% de réduction sur l’investissement dans
l’infrastructure de R  D
- Jusqu’à 50% de réduction sur les activités de R  D
- Jusqu’à 50% de réduction sur la formation des
salariés
• Disponibilités du parc immobilier très importantes et prix
très compétitifs au mètre carré.
➥ CRÉER SA START-UP EN LITUANIE GRÂCE
AU « START-UP VISA » :
• Le 27 Janvier 2017, le Ministre de l’économie a approuvé
les règles d’application du Start-up VISA, permettant des
modifications législatives de la Loi d’Immigration afin de
faciliter le processus d’acquisition des droits de résidence
permanente aux citoyens des pays non membres de l’UE
/ EEE qui souhaitent créer leur entreprise innovante en
Lituanie.
• Ces nouvelles règles permettront d’accélérer le processus
de résidence permanente pour les start-up qui auront un
produit ou un modèle d’entreprise évolutif et innovant.
• Un Comité des visas de démarrage, composé d’institutions
telles que des fonds de capital-risque et des accélérateurs,
sera mis en place pour évaluer les demandes et attribuer
les visas.
• Un permis de résidence serait alors délivré aux entrepreneurs
pendant un an avec la possibilité de le prolonger pour une année
supplémentaire.
OPPORTUNITÉS
ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
➥ SUCCESS STORIES :
•En 2016, la Lituanie a attiré 21 projets d’investissement qui
contribueront à la création d’environ 2000 nouveaux emplois
dans le numérique.
• Barclays : Centre de services partagés, qui emploie
aujourd’hui 1 100 spécialistes TIC. Vilnius est devenu
l’un de leurs centres de compétences technologiques les
plus solides : la plupart des solutions bancaires mobiles et
numériques de Barclays sont développées en Lituanie.
• Nasdaq : Centre de compétences en services de soutien aux
clients externes et internes du groupe Nasdaq en Amérique
du Nord et Asie Pacifique basé à Vilnius : actuellement, 127
professionnels sont employés et sont responsables d’un
large éventail de services informatiques, d’opérations de
marché, de finances et de comptabilité, de multimédia, de
cyber sécurité. Récemment, le groupe Nasdaq a annoncé sa
décision de poursuivre son expansion : au cours des 2 à 3
prochaines années, l’entreprise envisage de recruter environ
200 nouveaux salariés à Vilnius.
• Uber : A mis en place un centre informatique en Lituanie en
2015. L’équipe d’Uber à Vilnius ne fournit pas de soutien de
service, mais crée et développe des solutions pour le service
de covoiturage. Employant actuellement 20 spécialistes en
informatique, la filiale lituanienne d’Uber devrait doubler
de taille cette année en raison du développement rapide de
l’entreprise.
• Teleperformance : La plus grande société de services aux
entreprises au monde a ouvert un centre à Vilnius en 2015.
Le géant français, qui fournit des solutions multicanales
de service à la clientèle à plus de 750 grandes entreprises,
vise à créer 200 nouveaux postes pour des spécialistes
multilingues. Le bureau de Vilnius de Teleperformance
dessert des clients en Scandinavie, en Allemagne, en
Pologne, en Russie et dans les pays baltes.
LITUANIE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE LITUANIEN110
SECTEURS CLÉS :
FINTECH, SCIENCES DE LA VIE,
GAMING, INGÉNIERIE
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 111
➥ UNE SITUATION GÉOGRAPHIQUE IDÉALE
QUI FAIT DE LA LITUANIE UN VRAI HUB
EST-OUEST :
• Tremplin vers les marchés des pays de la CEI (Communauté
des Etats Indépendants) : maîtrise de la langue russe,
relations commerciales et techniques facilitées, adaptation aux
normes et standards des applications, des plateformes et des
produits et services hardware, software et IoT
• Accès aux grandes villes européennes et à Moscou
en 2 à 3 heures de vol
➥ UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE
AUX AFFAIRES ET UN COÛT DE LA VIE
RELATIVEMENT BAS :
• 1er
dans l’Union Européenne pour la facilité de démarrage des
entreprises
• La Lituanie a un coût de la vie relativement bas, la main
d’œuvre coûte ainsi un quart de la moyenne de l’Union
Européenne.
➥ UN RÉGIME FISCAL FAVORABLE :
• Taux d’imposition de 0% pour 6 ans dans les zones
économiques spéciales, 50% de déduction d’impôt sur les
bénéfices par la suite
• Triple déduction fiscale pour la RD
• Projets d’investissements : l’impôt sur les bénéfices des
sociétés peut être réduit jusqu’à 50%
➥ UN TRÈS BON NIVEAU D’ÉDUCATION
ET UN RÉSERVOIR DE TALENTS :
• 93% de la population dispose d’un diplôme de l’enseignement
secondaire ou supérieur
• 80% des jeunes professionnels maîtrisent l’anglais
• Le français est dans le TOP 5 des langues étrangères
les plus populaires en Lituanie
➥ DES INFRASTRUCTURES TIC HAUTEMENT
DÉVELOPPÉES :
• La Lituanie arrive en tête des pays européens en termes
de pénétration de la fibre optique dans les foyers et
dispose également d’un des WiFi public les plus rapides
au monde.
• Les tarifs de l’Internet fixe haut débit sont également
parmi les plus abordable de l’Union Européenne.
AVANTAGES
➥ MANQUE D’INVESTISSEURS :
La Lituanie souffre encore d’un manque d’investissements
effectués par le capital-risque local et de fonds étrangers encore
peu présents ; les start-up n’ont cependant aujourd’hui aucun
problème pour lever jusque 500 K€ en seed capital (capital
d’amorçage)
➥ MARCHÉ INTÉRIEUR LIMITÉ :
Avec près de 3 millions d’habitants la Lituanie ne constitue
pas en soit un marché porteur. Il faut donc considérer un
investissement en Lituanie davantage comme un levier pour
faire de la RD et/ou se mettre en position d’attaquer les
marchés de la CEI.
FAIBLESSES
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE LITUANIEN112
L’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE DEVIENT UN CENTRE
TECHNOLOGIQUE POUR DE NOMBREUSES SOCIÉTÉS, START-UP
ET FONDS DE CAPITAL-RISQUE, ET EST CONSIDÉRÉE COMME UN
MARCHÉ ÉMERGENT EXTRÊMEMENT PROMETTEUR, OÙ UN NOMBRE
TOUJOURS CROISSANT DE START-UP À SUCCÈS SONT NÉES.
FOCUS
Le pays dispose également d’espaces de coworking, incubateurs
et accélérateurs de très bonne qualité.
Pour n’en citer que quelques-uns :
• Vilnius Tech Park : le hub TIC le plus important de la région, créé pour attirer les
talents et les innovations autour du Gaming, du Big Data, de la Cybersécurité et des
Fintech.
• Kaunas Science and Technology Park a été créé en 1998 et est aujourd’hui un des
partenaires les plus importants de la science et de la coopération commerciale en
Lituanie.
• Startup.LT est une plateforme pour start-up alimentée par Practica Capital.
• StartupHighway est un accélérateur et un fonds de démarrage basé à Vilnius.
Par conséquent, Vilnius est devenu un
pont entre les start-up de la région et les
investisseurs internationaux.
La Lituanie compte 26 000 professionnels
du numérique travaillant dans 2 380
entreprises de haute technologie. Selon
un rapport de la Commission européenne,
la moitié des Lituaniens ont fait des
études supérieures et maîtrisent au moins
deux langues étrangères.
En 2015, il y avait 2790 personnes
employées dans les start-up, soit 80% de
plus qu’en 2014 (1543) et 200 fois plus
qu’en 2011 lorsque, selon les données
officielles, seules 14 personnes étaient
employées par des start-up.
La Lituanie souhaite favoriser
l’esprit d’entreprise à travers plus de
100 événements annuels, rencontres,
hackathons et ateliers.
Le développement continu des
initiatives créatives et des communautés
aide les start-up lituaniennes à se
développer rapidement.
L’objectif du gouvernement de
la République de Lituanie est de se
concentrer sur les activités sur la
production de produits et services
à forte valeur ajoutée, afin d’accroître
la compétitivité globale de la Lituanie.
Le pays cherche à rendre son système
de RDI (Recherche, Développement
et Innovation) plus efficace et à le rendre
plus conforme aux dispositions de la
politique de l’UE dans ce domaine.
START-UP
NATION
SCALE-UP
ECOSYSTEM
LE PRINCIPAL MOTEUR DE L’ÉCOSYSTÈME
DE CAPITAL-RISQUE LITUANIEN A ÉTÉ
L’INITIATIVE JEREMIE FINANCÉE PAR
LES FONDS STRUCTURELS DE L’UNION
EUROPÉENNE DANS LE CADRE DU
PROGRAMME OPÉRATIONNEL POUR LA
CROISSANCE ÉCONOMIQUE 2007- 2013. L’UN
DES OBJECTIFS ÉTAIT DE PROMOUVOIR
L’INVESTISSEMENT DIRECT DANS LES
START-UP LITUANIENNES.
C’EST LEUR ENTRÉE SUR LE MARCHÉ QUI,
DIRECTEMENT ET INDIRECTEMENT (EN
CRÉANT UN RÉSEAU D’INVESTISSEURS
PROVIDENTIELS QUI S’INTÉRESSENT À
INVESTIR DANS DES ENTREPRISES DE
HAUTE TECHNOLOGIE ET QUI INVESTISSENT
AVEC EUX), FAVORISE LE DÉVELOPPEMENT
D’UN MARCHÉ DE CAPITAL-RISQUE.
L’ÉTUDE 2016 DE L’ASSOCIATION
LITHUANIAN PRIVATE EQUITY AND
VENTURE CAPITAL MONTRE QUE
L’INDUSTRIE DU VENTURE CAPITAL ET
DU PRIVATE EQUITY (VC / PE) EST UN
ASPECT IMPORTANT DU DÉVELOPPEMENT
ET DE LA CROISSANCE DE L’ÉCONOMIE
NATIONALE, CAR LES ENTREPRISES
SOUTENUES PAR LES VC / PE CRÉENT DES
EMPLOIS ET CONTRIBUENT À L’ENSEMBLE
DU DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ.
LES INVESTISSEMENTS EN VC / PE ONT
CRÉÉ PLUS DE 1 300 EMPLOIS DEPUIS
2010 ET BEAUCOUP DE CES EMPLOIS ONT
UNE VALEUR AJOUTÉE SUPÉRIEURE À
LA MOYENNE.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 113
DIGITAL
TRANSFORMATION
INFRASTRUCTURES
La Lituanie est un des premiers pays de l’Union Européenne en
termes de vitesse du haut débit et d’installation de la fibre, ce qui
est un avantage pour les entreprises. Le pays dispose en plus
d’une des connexions Internet les plus abordables du monde.
RÉSERVOIR DE TALENTS
L’un des plus grands atouts de la Lituanie est sa jeune main-
d’oeuvre instruite et particulièrement compétente dans le
domaine des technologies. Actuellement, il y a plus de 28 000
professionnels de l’informatique en Lituanie et plus de 1700
nouveaux actifs entrent sur le marché chaque année.
Plus de jeunes choisissent des filières mathématiques,
scientifiques et technologiques que dans n’importe quel autre
pays européen.
En 2016, le financement des filières informatiques a été
augmenté de 50%. Il vaut la peine de mentionner que les
étudiants en informatique sont très compétents en langues
étrangères, presque tous parlant anglais.
SECTEURS
La Lituanie est aujourd’hui largement reconnue comme la
force émergente de la région pour les solutions innovantes de
cloud computing, le développement de logiciels d’ingénierie
et médicaux ainsi que d’infrastructures TIC pour les services
bancaires et les entreprises.
OPÉRATEURS ET EXTERNALISATION
Le climat d’affaires favorable et la main-d’oeuvre qualifiée ont
aidé à l’accroissement des services partagés et opérations
d’externalisation en Lituanie ces 5 dernières années.
LES FINTECH
La Lituanie intensifie ses efforts pour devenir un pôle central
d’Europe pour les entreprises Fintech, en particulier pour les
entreprises actives dans les secteurs des paiements et de la
monnaie électronique.
LES SCIENCES DE LA VIE
La Lituanie a de solides bases dans le domaine des sciences de
la vie et est devenu un pays particulièrement attractif suite aux
récents investissements publics d’envergure dans la RD en
sciences de la vie.
LE SECTEUR DE L’INGÉNIERIE
Ce secteur génère 23% du PIB lituanien, il englobe des
entreprises dans des domaines tels que les produits
métalliques, les machines et équipements, l’électromécanique
et l’électronique, l’industrie des plastiques et du caoutchouc.
Plus de 50% des entreprises manufacturières de ce domaine ont
digitalisé leurs processus, notamment avec des machines CNC
(Computer Numerical Control).
LE GAMING
Plus de 10 studios russes, ukrainiens et biélorusses ont
déménagé en Lituanie au cours des deux dernières années. Ils
ont construit une communauté de soutien, afin de fournir aide et
conseils aux entreprises souhaitant se relocaliser à Vilnius.
LES DATA CENTERS
Kruonis Technology Park est un tout nouveau data center, situé
dans une zone économique spéciale à une heure de route des
deux plus grandes villes lituanniennes – Vilnius et Kaunas.
Le site dispose d’un processus simplifié de délivrance de permis
et les tarifs de l’électricité y sont 40% plus bas que dans le reste
du pays.
LE E-GOUVERNEMENT
Les plateformes du e-gouvernement lituanien sont classées
parmi les meilleurs de l’UE pour l’administration en ligne.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE LITUANIEN114
FRENCH
CONNECTION
DES RELATIONS ÉCONOMIQUES
BILATÉRALES ÉTROITES ET AMICALES
ONT RÉCEMMENT ÉTÉ RENFORCÉES
PAR LE PLAN D’ACTION POUR
LE PARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE
LA LITUANIE ET LA FRANCE.
Une partie importante de ce document est consacrée
au renforcement de la coopération dans les domaines
de l’enseignement supérieur et de la recherche et
développement.
Il convient de mentionner ces objectifs:
• faciliter et soutenir la mobilité des chercheurs via la mise
en oeuvre du partenariat Gilibert, pendant franco-lituanien du
programme Hubert Curien ;
• développer des programmes d’études conjoints et soutenir
la participation des universités lituaniennes et françaises au
programme Erasmus + ;
• développer la coopération dans les domaines prioritaires de
la recherche et du développement (énergie, environnement,
climat) et la promotion de la participation au programme
Horizon 2020;
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 115
CHINE CONTINENTALECHINE CONTINENTALE
Nom officiel : Royaume Hachémite de Jordanie
Superficie : 92.300 km²
PIB (2016) : 30,8 milliards USD
Population (2016) : 9,455 millions d’habitants
➥ RESSOURCES HUMAINES
Population active qualifiée, notamment en ingénierie, et à un
coût plus compétitif que dans les pays voisins
➥ MARCHÉS VOISINS :
Porte d’entrée vers la région MENA (Middle-East North-Africa)
➥ INFRASTRUCTURE TECHNOLOGIQUES:
Bonnes infrastructures et bon terreau d’entreprises du secteur
des technologies de l’information, la Jordanie est déjà un hub
technologique de la région
➥ ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES :
Environnement d’affaires plus flexible et plus ouvert que dans
les pays voisins
➥ POLITIQUE PUBLIQUE :
« REACH2025 », plan du Gouvernement jordanien pour
renforcer la numérisation d’un ensemble de secteurs et
favoriser le développement de technologies clés de l’innovation.
➥ CULTURE ENTREPREUNARIALE :
• Manque de culture entrepreneuriale chez les jeunes
Jordaniens et dans les écoles et universités jordaniennes.
Culture du risque peu développée dans une économie qui reste
très administrée
• Des ingénieurs et jeunes diplômés un peu trop théoriques qui
manquent de sens pratique pour mettre en œuvre leur savoir
dans les entreprises
• Taux de chômage élevé surtout chez les jeunes et croissance assez
faible depuis 8 ans en raison de la crise mondiale et l’instabilité
régionale
• Manque de Business Angels pour le love money et le capital
de démarrage
➥ SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET GÉOPOLITIQUE :
• La situation géopolitique compliquée même si la Jordanie
reste un îlot de sécurité dans la région sous protection
notamment américaine
• La situation géographique qui associée aux problèmes
géopolitiques ne laisse comme point d’accès logistique au pays
que le port d’Aqaba en Mer rouge
• Vulnérabilité énergétique, problème d’eau et de terre fertiles
➥ INFRASTRUCTURES :
• Pas de transports publics
• Pas de base industrielle
➥ MARCHÉ INTÉRIEUR LIMITÉ
JORDANIE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN116
AVANTAGESFAIBLESSES
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 117
UNIVERSITÉS ET RECHERCHE :
• Développer des accords avec des universités jordaniennes pour lancer des programmes de RD autour de secteurs et
technologies privilégiés (objets connectés, e-Gouvernement, Fintech, gaming, media, e-Commerce) : possibilité d’accords avec des
laboratoires et des doctorants, de sponsoring de chaires, de partenariats avec les structures de transfert de technologie
• Pour les universités françaises, il existe de vraies opportunités d’exporter les programmes de management et d’entrepreneuriat
qui font défaut aux universités jordaniennes
• Implantation de centres de RD à Amman grâce à un capital humain – ingénieurs et médecins – de très bon niveau, dense et très
compétitif (500 à 750 euros par mois pour un jeune ingénieur diplômé)
INVESTISSEMENTS :
• Beaucoup d’opportunités pour racheter des start-up dans les secteurs et technologies indiquées ci-après et pour bâtir un centre
de RD autour de ces start-up
• De très importantes opportunités également en matière d’Open Innovation avec les start-up, les PME et les ETI dans le domaine
numérique
• Investir dans une base en Jordanie sous forme de joint venture, de bureau de représentation, d’accord RD académique,
d’investissement industriel ou d’open innovation est extrêmement intéressant pour développer, adapter et commercialiser ses
produits et services dans tout le MENA
EXPORT ET INTERNATIONALISATION :
• La Jordanie est la meilleure porte d’entrée vers les pays du Proche et Moyen Orient. Ses ingénieurs sont réputés dans tous
les pays du Golfe et la diaspora jordanienne (700 000 personnes principalement dans le Golfe) est un très bon relais pour
l’international
• La diaspora jordanienne est également très présente aux Etats-Unis, au Canada et à Londres, passer par la Jordanie peut donc
être un accélérateur ou facilitateur de développement vers ces zones pour des entreprises françaises
TECHNOLOGIES PORTEUSES :
• Le plan REACH2025 prévoit de mettre l’accent sur un certain nombre de technologies transversales, telles que l’IoT, le big data ou
encore l’intelligence artificielle.
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES ET
UNIVERSITÉS FRANÇAISES
SECTEURS PORTEURS :
• FinTech
• Gaming
• E-Santé
• E-Commerce
• E-Gouvernement
UNIVERSITÉS ET FORMATIONS :
➥ Il y a 8 universités publiques et 20 universités privées
en Jordanie. Le pays y dispense une éducation de qualité
par rapport au reste de la région et forme des ingénieurs
informatiques talentueux, en particulier dans le développement
de contenus numériques.
➥ Au moins 50 000 jeunes diplômés jordaniens entrent
chaque année sur le marché du travail (sans compter les
jeunes issus de la formation professionnelle ou ayant étudié à
l’étranger), dont 6000 ingénieurs par an.
La Jordanie est en particulier un hub d’étudiants en médecine
et en ingénierie (le pays se situe au 13e rang mondial en termes
de nombre d’ingénieurs).
CULTURE ENTREPRENEURIALE :
La Jordanie est classée 5e
de la région MENA comme pays où
lancer une entreprise selon Doing Business. Le pays bénéficie d’une
culture des affaires plus ouverte et plus flexible que ses voisins.
Cependant beaucoup de talents jordaniens migrent ou préfèrent
travailler pour le gouvernement. Les pays du Golfe exercent un brain
drain important, le fort taux de chômage chez les jeunes les poussent
en effet à chercher du travail dans les pays voisins.
DÉVELOPPEMENT D’ESPACES DÉDIÉS
AUX START-UP :
Le premier incubateur dédié au secteur technologique, iPARK a
été lancé en 2003. En 2010, Oasis500, le seul accélérateur du
pays ayant pour membre fondateur le fond du Roi Abdullah II
pour le développement (KAFD), a été lancé. Ces dernières années,
plusieurs espaces dédiés aux start-up, tels que des espaces de
coworking, ont été mis en place par des acteurs privés.
En 2012, l’entreprise de communication mobile Umniah
s’est associée à l’accélérateur californien Plug and Play Tech
Center pour lancer le Plug and Play Accelerator Program.
Ce programme, réalisé avec le partenariat d’USAID et d’Int@j,
permet à des start-up jordaniennes de bénéficier d’une
accélération de 3 mois dans la Silicon Valley et d’entrer en
contact avec des investisseurs américains. Pour renforcer
ce partenariat et impliquer encore plus les entrepreneurs
jordaniens, Umniah a fondé The Tank, un centre d’innovation
basé à Amman. D’autres acteurs, tels que l’association à
but non-lucratif Injaz, lancent des programmes de soutien
et promotion de l’entrepreneuriat. Leur « Enterprise
Developement Program » permet à des start-up d’être incubées
pendant 6 à 24 mois et de bénéficier de nombreux services
d’accompagnement.
SECTEURS D’AVENIR :
Certains secteurs de l’économie jordanienne se
développeront très certainement dans les années à venir,
notamment grâce à l’impulsion donnée par le Gouvernement
et le plan REACH2025 pour l’économie numérique.
• Les CleanTech : la Jordanie a historiquement l’habitude
de gérer un manque de ressources naturelles et de créer un
environnement urbain viable en plein désert.
Le pays dispose d’un des meilleurs systèmes de gestion
de l’eau au monde mais risque malgré tout de souffrir d’un
manque d’eau d’ici 2025 à cause de la croissance de la
population. Il faudra donc développer de nouvelles solutions
efficientes énergétiquement, avec la participation de
l’industrie et grâce au numérique.
• Les transports : les transports publics à Amman et dans
l’ensemble de la Jordanie sont quasiment inexistants.
La municipalité d’Amman a lancé une initiative afin de
transformer la ville en Smart City, l’accent étant mis sur les
transports efficients énergétiquement.
• Le mouvement « maker » : l’impression 3D, le prototypage
rapide et les FabLabs sont des domaines auxquels la
Jordanie vient de s’ouvrir et dans lesquels il y a sans
aucun doute d’immenses opportunités pour les entreprises
françaises, des start-up aux ETI en passant par les grands
groupes.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN118
START-UP
NATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 119
SCALE-UP
ECOSYSTEM
IL EST ENCORE DIFFICILE POUR LES START-UP DE TROUVER DES FINANCEMENTS, MÊME
S’IL Y A EU UNE AUGMENTATION CES DERNIÈRES ANNÉES DES OPTIONS DE FINANCEMENT
DÉDIÉES À L’ÉCOSYSTÈME TECHNOLOGIQUE :
➥ Des accélérateurs et incubateurs qui investissent en phase
de démarrage dans les start-up qu’ils accélèrent ou incubent.
➥ De nouveaux fonds régionaux de capital-risque dédiés au
secteur des TIC sont apparus et investissent dans des start-up
avec une prise de participation au capital. Il s’agit généralement
d’investissements en phase d’amorçage et des consortiums
sont parfois mis en place afin d’investir sur des montants plus
importants.
DIGITAL
TRANSFORMATION
LE SECTEUR DES TIC
➥ Plus de 500 entreprises du secteur des TIC contribuent à la
compétitivité économique du pays et à la création d’emplois.
Int@j (Information and Communications Technology
Association of Jordan), association regroupant les principales
entreprises du secteur jordanien des TIC, a été fondée en 2002
par le Ministère des Technologies de la Communication et de
l’Information. La participation des autorités au financement
du secteur des TIC est récente, elles ne financent pas les
accélérateurs privés (ex : BIG by Orange), mais ont récemment
participé au lancement de structures publiques.
➥ La Jordanie se concentre surtout sur la création de
plateformes et de gestion de contenus, il y a des possibilités
de partenariats avec les pays producteur de contenus, tels que
l’Egypte, le Qatar ou le Liban, afin de soutenir ces pays dans le
management et la digitalisation de ce contenu.
➥ Int@j a présenté ses initiatives pour soutenir le secteur, au
premier rang desquelles « Reach », initiée dès 1999.
« Reach2025 » est une stratégie nationale, déclinée sur trois
ans, en cohérence avec la stratégie économique nationale
« Jordan 2025 »
REACH 2025
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN120
FRENCH
CONNECTION
IL EXISTE POUR LE MOMENT PEU DE LIENS AVEC LA FRANCE, LA DIASPORA JORDANIENNE
SE TROUVE NOTAMMENT AUX ETATS-UNIS ET DANS LES PAYS DU GOLFE. LA PLUPART DES
INGÉNIEURS SONT RECRUTÉS PAR DES ENTREPRISES À DUBAÏ ET EN ARABIE SAOUDITE.
Fort potentiel de secteurs comme le jeu, les FinTech, le secteur
du logiciel ou celui du commerce en ligne. Des entreprises
françaises de ces domaines pourraient développer en
Jordanie une activité, en profitant de l’accès à une ressource
arabophone, de qualité et à moindre coût (en particulier en
comparaison avec les ingénieurs israéliens). Mais aussi parce
que sa situation géopolitique en fait une porte d’accès optimale
vers d’autres marchés et en particulier ceux du Golfe.
La présence de la Société Générale en Jordanie constitue
un atout pour l’approche du secteur financier.
Un rapprochement entre nos deux pays dans le domaine
du numérique pourrait se faire notamment par collaboration
dans le domaine de la RD, il serait ainsi possible de mettre en
place dans des universités jordaniennes des chaires parrainées
par des entreprises françaises, ou encore par des partenariats
entre entreprises françaises et jordaniennes, selon le modèle
de l’open innovation.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 121
Nom officiel : États-unis mexicains
Superficie : 1 972 547 km2
PIB nominal (2016) : 1 063 milliards USD
Population (2016) : 127 millions d’habitants
LE MARCHÉ MEXICAIN, AVEC PRÈS DE 120 MILLIONS D’HABITANTS REPRÉSENTE UN
POTENTIEL TRÈS IMPORTANT POUR LES START-UP DU NUMÉRIQUE. LE PAYS BÉNÉFICIE
D’ASSEZ BONNES INFRASTRUCTURES HAUT DÉBIT FIXE ET MOBILE ET LES MEXICAINS,
AVEC UNE MOYENNE D’ÂGE DE 24 ANS, SONT TRÈS CONNECTÉS ET CONSOMMATEURS.
EN DEHORS DE MEXICO, QUI COMPTE PRÈS DE 30 MILLIONS D’HABITANTS, D’AUTRES
RÉGIONS TRÈS ACTIVES SUR LE NUMÉRIQUE, NOTAMMENT LES ÉTATS DE JALISCO
(GUADALAJARA) ET DU NUEVO LEON (MONTERREY).
➥ Un immense marché :
• Avec 120 millions d’habitants le Mexique est un immense marché et la consommation des
ménages y est très forte. C’est pourquoi les plus belles opportunités restent dans les secteurs
du BtoC (marché de particuliers).
• Le peuple mexicain est jeune (24 ans de moyenne d’âge) et très consommateur de numérique avec
une forte utilisation du commerce électronique et des plateformes de services (1er
consommateur
d’Uber dans le monde et 3e
utilisateur de Youtube).
➥ Il existe beaucoup d’appels d’offres publics dans le domaine du numérique mais qui exigent
de s’associer avec des structures locales qui connaissent les conditions et codes d’attributions.
MEXIQUE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE MEXICAIN122
SECTEURS PORTEURS : E-COMMERCE, FINTECH,
CLOUD, IOT, BIG DATA ET SÉCURITÉ.
LA LOGISTIQUE COMME LES FINTECH CONSTITUENT
UN DÉFI MAJEUR ET DONC UNE VRAIE OPPORTUNITÉ.
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 123
➥ Stabilité économique et politique 
• Le Mexique est aujourd’hui un pays politiquement stable
et économiquement sérieux qui bénéficie d’un taux de
croissance moyen depuis quelques années autour de 6% et
d’une forte propension à la consommation notamment grâce
aux transferts d’argent effectués par la diaspora mexicaine.
• Le Mexique a réalisé de profondes réformes structurelles
depuis une dizaine d’année et bénéficie aujourd’hui d’un
artisanat, d’une créativité et d’une culture très développés.
➥ Position géographique : la proximité avec les Etats-
Unis facilite les collaborations entre les deux écosystèmes,
par ailleurs les pays hispaniques voisins présentent un
important marché, en pleine croissance.
➥ Suite à l’élection de Donald Trump et aux tensions
diplomatiques qui ont suivi notamment autour de la remise
en cause de l’ALENA, le Mexique cherche aujourd’hui
à se tourner vers de nouveaux alliés et débouchés
économiques, un rapprochement avec la France et
l’Europe étant l’un de leurs objectifs prioritaires.
➥ Le Mexique bénéficie dans l’ensemble d’infrastructures
haut débit fixe et mobile correctes sur quasiment
l’ensemble du territoire même si beaucoup
d’investissements restent à effectuer pour atteindre un
niveau d’infrastructures compétitif.
➥ Les services à domicile sont très développés et très
accessibles ce qui facilite grandement la vie au quotidien
dans une ville congestionnée en permanence et pas
forcément très bien équipée en transports en commun.
➥ Le coût et la qualité de la vie restent très attractifs pour
des Européens.
➥ Violence et insécurité : restent importantes dans
beaucoup de grandes villes et régions du pays.
➥ Culture des affaires : les Mexicains sont très accueillants
et bienveillants, mais cela prend du temps d’établir une
collaboration avec eux et il est nécessaire de les relancer
régulièrement.
Ils ne disent jamais « non » pour ne pas vexer leur
interlocuteur. En revanche il y a trois types de « oui » qui ne
veulent pas dire la même chose :
• Le oui poli qui veut dire non
• Le oui hésitant qui veut dire peut-être
• Le oui enthousiaste qui veut dire OK 
Même si sur le papier il est a priori facile de créer une
entreprise au Mexique, il est préférable de se faire
accompagner par un avocat et un notaire dans toutes les
démarches administratives et financières.
➥ Infrastructures bancaires et de transport :
• Les services bancaires sont peu performants, les frais
bancaires sont très élevés et beaucoup de procédures et de
vérifications sont mises en place autour des transactions en
raison de la corruption et du blanchiment d’argent.
• Il existe de gros problèmes de délais de paiement.
• La logistique, notamment dans le cas du e-commerce,
n’est pas très performante en raison de très mauvaises
infrastructures routières et d’un réseau de transports
défaillant.
➥ Les ingénieurs et les développeurs, s’ils sont nombreux,
travailleurs et disponibles, manquent d’esprit d’initiative et
doivent donc être bien encadrés et accompagnés dans leurs
tâches.
➥ Il n’existe pas encore vraiment de culture du service
client au Mexique ce qui complique un peu la vie au
quotidien et peut être une vraie gageure quand un problème
commercial, informatique, industriel ou tout simplement de
la vie quotidienne survient.
AVANTAGES FAIBLESSES
SI L’ESPRIT D’ENTREPRISE EST PLUTÔT COURANT AU MEXIQUE, CE N’EST PAS ENCORE
VRAIMENT LE CAS DANS LE SECTEUR DU NUMÉRIQUE OÙ IL COMMENCE SIMPLEMENT À SE
DÉVELOPPER. LES UNIVERSITÉS COMMENCENT À METTRE EN PLACE DES PROGRAMMES
D’ENTREPRENEURIAT MAIS C’EST ENCORE LARGEMENT INSUFFISANT POUR FAIRE SOUFFLER
UN GRAND VENT DE CRÉATION D’ENTREPRISES. SI LA STIGMATISATION DE L’ÉCHEC RESTE
ENCORE TRÈS PRÉSENTE DANS LA SOCIÉTÉ MEXICAINE, L’INFLUENCE DE LA CULTURE
AMÉRICAINE DANS CE DOMAINE AIDE SANS AUCUN DOUTE À FAIRE CHANGER LES CHOSES.
L’INADEM A AINSI PERMIS LA CRÉATION DE PLUS DE 125
INCUBATEURS ET ACCÉLÉRATEURS ET DE 55 FONDS EN EARLY
STAGE CES DERNIÈRES ANNÉES.
L’écosystème de start-up mexicain a réellement commencé à se structurer à partir de 2013 avec la création de l’INADEM,
l’agence des entrepreneurs du Mexique. Cette agence a notamment injecté ces 4 dernières années plus de 500 millions de dollars
par an sous forme de subventions à destination des incubateurs, des accélérateurs, des fonds de capital risque et des entreprises
mexicaines. L’INADEM a ainsi permis la création de plus de 125 incubateurs et accélérateurs et de 55 fonds en early stage ces
dernières années.
Les créateurs de start-up mexicains ont entre 30 et 40 ans de moyenne d’âge et sont principalement issus de l’université
ou d’entreprises qu’ils ont quitté pour vivre l’aventure entrepreneuriale.
La ville de Mexico compte 45 fonds d’investissements actifs et est le second écosystème le plus attractif pour les investisseurs
en Amérique latine. Avec son ouverture sur un marché espagnol de 400 millions de personnes, Mexico présente potentiel
économique idéal pour les start-up, additionné à une situation géographique avantageuse, entre le nord et le sud de
l’Amérique.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE MEXICAIN124
START-UP
NATION
MEXICAN VC, CRÉÉE EN 2010, A ÉTÉ LA PREMIÈRE STRUCTURE À ADRESSER LES PROBLÈMES
DE FINANCEMENT RENCONTRÉS PAR LES START-UP.
LE FONDS DE CAPITAL-RISQUE ET ACCÉLÉRATEUR 500STARTUPS A RACHETÉ L’ENTREPRISE
EN 2012, CRÉANT AINSI SON PREMIER BUREAU EN DEHORS DES ETATS-UNIS AFIN DE
RAYONNER SUR L’ENSEMBLE DES PAYS HISPANOPHONES DU SUD. L’ÉCOSYSTÈME DE
CROISSANCE MEXICAIN A COMMENCÉ À SE STRUCTURER À PARTIR DE 2013 AVEC LA
CRÉATION DE L’INADEM, QUI A INJECTÉ DES FONDS DANS LES FONDS D’INVESTISSEMENT
MEXICAINS, MAIS ÉGALEMENT ESPAGNOLS ET AMÉRICAINS AFIN QUE CES DERNIERS
VIENNENT INVESTIR AU MEXIQUE. CE MOUVEMENT A ÉGALEMENT ÉTÉ RENFORCÉ PAR LES
GRANDES ENTREPRISES MEXICAINES QUI DEPUIS QUELQUES ANNÉES INVESTISSENT DANS
DES START-UP.
EN REVANCHE, PARADOXALEMENT, LES GRANDES FORTUNES MEXICAINES ONT JUSQU’À
PRÉSENT PLUTÔT INVESTI DANS DES START-UP AMÉRICAINES. COMME DANS BEAUCOUP
DE PAYS, IL EST TRÈS COMPLIQUÉ DE TROUVER DES INVESTISSEURS POUR LES SÉRIES
B ET C OÙ SEULS QUELQUES ACTEURS INTERVIENNENT, ESSENTIELLEMENT DES FONDS
ASIATIQUES, AMÉRICAINS ET EUROPÉENS. À NOTER QU’IL Y A QUAND MÊME CHAQUE ANNÉE
QUELQUES LEVÉES DE FONDS DE 20 À 30 MILLIONS DE DOLLARS QUI ABOUTISSENT GRÂCE À
LA SYNDICATION DES INVESTISSEMENTS DE DIFFÉRENTS FONDS MEXICAINS ET ÉTRANGERS.
SCALE-UP
ECOSYSTEM
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 125
DIGITAL
TRANSFORMATION
DANS LE CADRE DE SON PLAN NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT 2013-2018, LE GOUVERNEMENT
MEXICAIN A DÉVELOPPÉ UNE STRATÉGIE NUMÉRIQUE NATIONALE POUR ENCOURAGER
L’ADOPTION ET LE DÉVELOPPEMENT DES TIC ET MAXIMISER LEURS BENEFICES ÉCONOMIQUES
ET SOCIAUX.
LE MEXIQUE A AINSI RECONNU L’ACCÈS À INTERNET COMME UN DROIT FONDAMENTAL ET
ÉTABLIT LA POLITIQUE D’INCLUSION NUMÉRIQUE UNIVERSELLE COMME UNE OBLIGATION DE
L’ÉTAT, AVEC L’OBJECTIF DE CONNECTER À INTERNET 70% DES MÉNAGES ET 85% DES MICRO,
PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES À L’ÉCHELLE NATIONALE.
Cette stratégie fixe cinq grands objectifs:
• la transformation du gouvernement;
• le développement de l’économie numérique ;
• la transformation de l’éducation ;
• un système de santé universel et efficace ;
• l’innovation civique.
Ainsi que cinq facteurs de réussite :
• le développement de l’Open Data;
• l’adaptation du cadre juridique;
• l’interopérabilité et l’identité numérique;
• l’inclusion numériques et les compétences;
• la connectivité.
Principaux résultats :
• Le Guichet unique national : point d’accès unique pour que
les citoyens puissent accéder à l’information et aux services
gouvernementaux. Plus de 40 applications (m-government) ont été
développées pour rapprocher les services publics des citoyens.
• Le gouvernement suit les principes du gouvernement
ouvert comme nouveau modèle de gouvernance. Un plan
d’action 2013 – 2015 a été établi avec la possibilité de suivre
publiquement en ligne l’exécution de ces engagements.
• Un programme d’inclusion numérique testé en 2014-2015
dans 6 états du territoire mexicain.
• Un portail d’Open Data a été lancé ainsi que le Mexico Open
Network, une plateforme permettant différents niveaux de
gouvernement partagent leur expérience avec les données
ouvertes, ainsi que pour les aider à développer leur propre
politique de données ouvertes.
• En ce qui concerne la connectivité, le projet «Mexico
Conectado» travaille pour que les Mexicains puissent accéder
à Internet depuis les espaces publics, tels que les hôpitaux, les
bibliothèques, les écoles et les administrations nationales.
Plus de 65 000 sites ont été connecté.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN126 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE MEXICAIN126
ON COMPTE AU MEXIQUE ENVIRON 1 600 ENTREPRISES À PARTICIPATION FRANÇAISE, SITUÉES
SUR TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL, BIEN QUE LA PLUPART SE TROUVENT RASSEMBLÉES DANS
LES ÉTATS DE NUEVO LEÓN, TAMAULIPAS, QUERÉTARO, MEXICO, COAHUILA ET SAN LUIS POTOSÍ.
FRENCH
CONNECTION
LE SECTEUR AÉROSPATIAL
Le Mexique est un important centre logistique et de fabrication
dans le domaine aérospatial.
À l’heure actuelle, 270 entreprises aérospatiales sont établies au
Mexique, dont Airbus, Dassault Aviation, Astrium, Thales, Aerolia,
Safran, Snecma … Le groupe Safran est quant à lui le principal
employeur de main-d’oeuvre dans ce secteur, fort de plus de 5000
employés dans ses 10 implantations dans le pays.
FRENCH TECH MEXICO :
Un réseau French Tech a été lancé en 2017.
www.lafrenchtechmexico.mx
LE CONSEIL MEXIQUE – FRANCE POUR
L’ENTREPRENEURIAT ET L’INNOVATION
(COMFEI)
L’objet du COMFEI est de développer la coopération bilatérale
entre le Mexique et la France pour encourager l’entrepreneuriat
et l’innovation dans les deux pays.
• Comité Entrepreneuriat : promotion et renforcement de
l’écosystème entrepreneurial entre les deux pays.
• Comité Innovation : stimuler les activités qui créent et
soutiennent l’innovation entre le Mexique et la France.
• Comité Secteurs Stratégiques : promouvoir le
développement de secteurs stratégiques et de certaines
régions, ainsi que le renforcement des chaînes de production
des deux pays.
http://comfei.inadem.gob.mx
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 127
Nom officiel : République d’Afrique du Sud
Superficie : 1 219 090 km²
PIB (2016) : 294,8 milliards USD
Population (2016) : 55,9 millions d’habitants
➥ LES SECTEURS PORTEURS EN AFRIQUE DU SUD SONT :
• Cloud Computing et le Big Data 
• Applications mobiles
• Fintech
• E-Commerce
• Gaming
• Edtech
➥ INVESTISSEMENT EN CAPITAL :
L’Afrique du Sud représente réellement une opportunité pour les investisseurs en capital car le pays compte encore au moins
30 ans de retard en private equity et bénéficie dans le même temps d’une importante réserve de pépites dans lesquelles investir.
➥ CONQUÊTE DE MARCHÉS :
L’Afrique du Sud constitue un hub absolument incomparable pour attaquer les marchés de l’Afrique Sub-Saharienne et de
l’Océan Indien voire de l’Asie du Sud-Est.
➥ DROIT DU TRAVAIL ET IMPLANTATION :
• Le droit du travail est très flexible en Afrique du Sud et le niveau des charges sociales relativement bas, le système des
retraites et de la sécurité sociale étant privés à l’image de beaucoup de pays anglosaxons.
• S’installer en Afrique du Sud est très facile au niveau juridique et financier : on peut créer rapidement sa structure et ouvrir
facilement un compte bancaire.
AFRIQUE
DU SUD
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-AFRICAIN128
OPPORTUNITÉS
ET SECTEURS PORTEURS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 129
➥ L’ANGLAIS :
La première des forces de l’Afrique du Sud est la langue anglaise
pratiquée par tous les Sud-Africains comme une première langue
mais également par les représentants du monde des affaires et de
l’administration.
➥ LES FINTECH :
• Le secteur des Fintech est très développé en Afrique du Sud, ce qui
fait de ce pays une des principales places financières en Afrique.
• Les Fintech sont en fait à la génèse de Silicon Cape, le secteur des
banques et des assurances s’étant numérisé très tôt, le système
financier étant bien développé et la régulation très progressiste.
• Les ingénieurs, les informaticiens, les développeurs et les start-up
en Afrique du Sud sont ainsi parmi les meilleurs au monde pour
toutes les innovations touchant aux paiements, aux transactions ou
aux applications mobiles dans l’univers financier.
• Les Africains du Sud ont ainsi été à l’origine de deux innovations
majeures dans ce domaine :
1. L’opérateur sud-africain Wizzit a été le 1er à développer une
solution de paiement mobile en 2007, suivi par M-Pesa au Kenya
puis Orange et Visa ;
2. Le protocole de sécurité des paiements SSL a également été
inventé en Afrique du Sud.
➥ LE CLOUD :
Les talents sud-africains sont également très performants pour toutes
les innovations technologiques liées au Cloud car le Cloud Computing
a été inventé par une équipe de chercheurs sud-africains en 2005 à la
demande de Jeff Bezos qui souhaitait à l’époque trouver des solutions
pour résoudre les gros problèmes d’infrastructures d’Amazon. C’est
ainsi qu’est né Amazon Web Services (AWS).
➥ LES TALENTS :
• Compétences en RD très compétitives et de très bon niveau
• Le coût d’un ingénieur de bon niveau en Afrique du Sud est
d’environ 2000 euros par mois.
➥ LA CULTURE DE L’INNOVATION ET DE L’ENTREPRENEURIAT :
Les Sud-Africains sont très innovants et inventifs dans l’âme, et
aussi très entrepreneurs. Cela vient de la culture et du contexte local
qui obligent les gens à toujours trouver de nouvelles solutions pour
résoudre les problèmes quotidiens auxquels ils font face.
➥ LA QUALITÉ ET LE COÛT DE LA VIE :
• La qualité de vie en Afrique du Sud est extraordinaire, notamment
au Cap. Le coût de la vie est également très attractif avec des prix
inférieurs de 50% à ceux de la France par exemple.
• Le pays bénéficie également d’une relative stabilité politique et juridique.
• Si le pays bénéficie d’une relative stabilité politique et juridique,
et d’une bonne sécurité financière, en revanche la monnaie est
très volatile et oblige à être très prudent en matière de politique
de change. Il existe d’ailleurs une vraie politique de contrôle des
changes en Afrique du Sud qui oblige notamment les entreprises
à laisser leur argent sur place pour tout revenu issu de la
commercialisation d’un produit ou d’un service dont la propriété
intellectuelle est basée là-bas.
AVANTAGES
➥ VISAS :
Il est possible et assez simple de faire venir des
talents de l’étranger s’ils rentrent dans la catégorie des
« Criticals Skills Visas ». Dans le cas contraire il peut
être compliqué d’obtenir des Visas de travail pour des
expatriés.
➥ TENSIONS COMMUNAUTAIRES :
Le contexte politique, social et culturel qui reste malgré
tout très tendu entre les différentes communautés
d’Afrique du Sud et entre les plus riches et les plus
pauvres. Ainsi beaucoup de gens restent armés
dans ce pays, la violence reste une préoccupation
importante dans l’esprit des citoyens.
➥ LE MANQUE D’INVESTISSEURS ET DONC
DE CAPITAUX DISPONIBLES :
Il n’y a pas suffisamment d’investisseurs à risque
en Afrique du Sud et il est donc très difficile de lever
des fonds en série A, B et C. Il est indispensable de
se tourner vers des fonds européens, asiatiques ou
américains pour espérer boucler un tour de table à
partir de 2 millions de dollars.
FAIBLESSES
RECHERCHE ET INNOVATION
Le paysage de l’innovation en Afrique du Sud est très
fragmenté au niveau institutionnel.
Le principal acteur est le ministère des sciences et technologies
(DST) qui définit la politique d’innovation du pays et, pour sa mise
en oeuvre, exerce la tutelle sur deux organismes créés fin 2010 :
• Le NIPMO (National Intellectual Property Management Office),
chargé d’appuyer par des actions de formation/conseil les
bureaux de transfert de technologie des universités
• La TIA (Technology Innovation Agency), chargée du
financement de l’innovation.
Si certaines universités sont connues pour être plus actives
sur l’innovation et ayant donné naissance à de belles start-up
technologiques telles que Stellenbosch (via leurs bureau Innovus
et incubateur Launchlab) ou l’University of Cape Town, les start-
up sud-africaines sont souvent très peu high-tech.
ENTREPRENEURIAT
Johannesburg est le poumon économique du pays,
concentrant 70% du PIB national, le Cap est la ville de la
création d’entreprises innovantes. Une récente étude réalisée
par Ventureburn en partenariat avec la banque FNB montre
que 59% des start-up de la tech se créent dans la province
du Western Cape (la province de la ville du Cap, située dans
le sud-ouest de l’Afrique du Sud) contre seulement 29% à
Johannesburg.
De même 75% des deals de VC se passent dans le Western Cape.
La ville du Cap et l’Université de Stellenbosch sont les deux
piliers de l’écosystème start-up. Le Cap est l’un des hubs les plus
prometteurs pour la technologie et les sciences humaines et est
de plus en plus apprécié des entreprises numériques,
qui l’intègrent dans leur stratégie globale d’implantation.
Silicon Cape
Rencontrée : Alexandra Fraser, directrice de Silicon Cape
Silicon Cape est une organisation à but non lucratif qui catalyse l’écosystème technologique du Cap. Fondée en 2009,
l’organisation réunit aujourd’hui 10 000 membres de 500 organisations différentes. Silicon Cape travaille étroitement avec
d’autres institutions telles que Wesgro, la Cape Innovation and Technology Initiative (CiTi), le gouvernement du Western
Cape et de la ville du Cap.
FOCUS
DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LE CAP A VU NAÎTRE
DE PROMETTEUSES INITIATIVES IT COMME LA SILICON CAPE
FOUNDATION, L’INCUBATEUR BANDWIDTH BARN,
ET DES PARTENARIATS AVEC DES GÉANTS
DE LA TECHNOLOGIE COMME GOOGLE.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-AFRICAIN130
START-UP
NATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 131
SCALE-UP
ECOSYSTEM
LES START-UP SONT SOUVENT SOUTENUES PAR LES STRUCTURES PUBLIQUES (TIA OU IDC),
CEPENDANT CES STRUCTURES QUI ONT HISTORIQUEMENT JOUÉ UN RÔLE DE VENTURE CAPITALIST
N’ASSURENT PLUS CE TYPE DE MISSION. C’EST AUX STRUCTURES PRIVÉES DE PRENDRE LE
RELAIS, MAIS IL Y A PEU D’INVESTISSEURS PRÊTS À PRENDRE DES RISQUES ET À FINANCER LES
START-UP EN AFRIQUE DU SUD, LA PLUPART DES START-UP S’AUTOFINANCENT ET LA DIFFICULTÉ
D’ACCÈS AU FINANCEMENT EST LA BARRIÈRE NUMÉRO 1 PERÇUE PAR LES ENTREPRENEURS.
LE NOMBRE DE VCS EST CEPENDANT EN CROISSANCE. SELON LA SOUTHERN AFRICAN VENTURE
CAPITAL  PRIVATE EQUITY ASSOCIATION (SAVCA) DANS LEUR RAPPORT SAVCA 2017 VENTURE
CAPITAL SURVEY, IL Y A EU UNE AUGMENTATION DE 134% DU CAPITAL UTILISÉ PAR LES VCS
(DE R372 MILLIONS EN 2015 À R872 MILLIONS EN 2016).
CHIFFRES CLÉS DU CAPITAL-RISQUE EN 2016 :
• 3,5 milliards de rands investis dans 461 transactions
• Des investissements gérés par 53 gestionnaires de fonds différents, contre 36 en 2015
• Ces nouveaux gestionnaires, non actifs avant 2015, ont investi 312 millions de rands
• Il y a eu 14 exits, contre 8 en 2015
• Les TIC représentaient 27% des transactions conclues
DIGITAL
TRANSFORMATION
➥ Depuis les années 2000, le ministère des sciences et
technologies (DST) – qui pilote la politique de recherche et
d’innovation du pays – a souhaité mettre particulièrement
l’accent sur le développement des systèmes de production
avancés.
L’Advanced Manufacturing Technology RDI (Research,
Development and Innovation) plan est aujourd’hui développé
autour de niches technologiques :
• Produits électroniques de pointe
• Automatismes intelligents et abordables
• Aérostructures
• Photonique avancée
• Fabrication additive (impression 3D)
➥ Deux autres structures sont également importantes dans
le développement de l’innovation en Afrique du Sud :
• L’IDC, Industrial Development Corporation, est l’opérateur
financier de l’Economic Development Department, et
précédemment du DTI. Son périmètre d’intervention est
national, son portefeuille de prises de participations compte
29 sociétés innovantes en développement.
Cette structure a pour vocation de développer les chaînes
de valeur à potentiel pour l’Afrique du Sud notamment sur
les agro-industries, la chimie, les métaux et les nouvelles
industries. IDC a également pour mandat d’investir dans
des technologies étrangères pour développer ces secteurs
industriels en Afrique du Sud.
• La SEDA, Small Entreprise Development Agency. La SEDA
pilote l’actuel programme d’incubateurs.
Ces incubateurs – plus de 50 – existent depuis plusieurs
années et sont thématiques, technologiques mais peu orientés
« innovation » à proprement parler. Il existe cependant 6
incubateurs à vocation plus innovante dans les secteurs des TIC,
des biosciences, de la chimie, des énergies renouvelables et de la
fabrication avancée.
Il existe cependant une réelle volonté de développer l’aspect
innovant de ces incubateurs.
➥ Le SEDA Technology Program a pour objectif de résoudre
les sept principaux facteurs d’échec des petites entreprises
technologiques :
• Accroître l’accessibilité et l’utilité des technologies et l’aide à
la gestion pour les petites entreprises, grâce à des plateformes
structurées telles que des centres d’affaires technologiques
• Faciliter l’acquisition et le transfert de technologies aux petites
entreprises, en particulier celles qui opèrent dans l’économie
parallèle
• Promouvoir la qualité et le respect des normes par les petites
entreprises
• Améliorer leurs performances et la productivité
• Améliorer leur compétitivité
• Promouvoir l’activité entrepreneuriale et le développement
professionnels des groupes cibles identifiés, en particulier les
femmes et les jeunes
• Réduire les taux d’échec des petites entreprises.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-AFRICAIN132
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 133
FRENCH
CONNECTION
SAFIP : PORTAIL DÉDIÉ AU TRANSFERT
DE TECHNOLOGIES
Un portail dédié au transfert de technologies entre la France
et l’Afrique du Sud a été développé par l’Ambassade de France
à Pretoria. Le South Africa – France Innovation Portal centralise
et met en avant les technologies et sociétés cherchant des
partenaires en France ou en Afrique du Sud.
Il repose sur les informations disponibles en Afrique du Sud.
YOUNG ENTERPRISE INITIATIVE
Le programme YEI South Africa est une déclinaison locale du
programme YEI existant entre la France et les États-Unis.
En Afrique du Sud, l’ambassade de France a signé en 2016 un
accord de coopération avec la Technology Innovation Agency
(TIA) pour adapter ce programme au contexte sud-africain.
LA FRENCH TECH ET LE FRENCH SOUTH
AFRICAN TECH LABS
Le Cap fait partie des deux premiers hubs labellisés du continent.
Elle dispose de sérieux atouts pour attirer les entrepreneurs
français qui veulent tenter l’aventure africaine : un coût de
la vie inférieur d’environ 40% à celui de Paris, un cadre de
vie exceptionnel, deux universités de classe mondiale, des
universités techniques qui forment des ingénieurs d’un excellent
niveau et à un coût compétitif.
Le French Tech Hub du Cap est un point d’accès à toute
l’Afrique sub-saharienne anglophone. Une zone particulièrement
dynamique en matière de Fintech en général et de paiement
mobile en particulier, où des start-up françaises peuvent autant
puiser des idées et talents qu’exporter leurs innovations.
En novembre 2016 la French Tech a lancé le French South African
Tech Labs (FSAT) en partenariat avec SEDA (Small Enterprise
Development Agency) et Methys. Cet incubateur et accélérateur
de 400m² est dédié aux start-up tech françaises et sud-africaines.
Nom officiel : Région administrative spéciale de
Hong Kong de la République populaire de Chine
Superficie : 1104 km²
PIB (2016) : 310 milliards USD
Population (2016) : 7,3 millions d’habitants
➥ La puissance financière chinoise qui est sans commune
mesure avec les fonds mobilisés en Europe notamment et
qui permet au gouvernement et à l’économie d’investir des
sommes colossales dans la RD, l’innovation, le transfert de
technologie, ainsi que dans les start-up et dans l’acquisition
de technologies et savoir-faire étrangers.
➥ Le marché intérieur qui permet à la Chine de créer, faire
grandir, jusqu’à devenir des leaders mondiaux, ses start-up
uniquement avec sa consommation intérieure.
➥ Sa capacité à aller vite, très vite même, notamment
dans l’innovation hardware pour laquelle la Chine dispose
d’une supply chain unique au monde.
➥ L’économie chinoise reste plus que jamais une
économie administrée, soumise à de multiples contraintes
politiques et réglementaires, souvent à la corruption, qui
nécessitent de prendre beaucoup de précautions avant de se
lancer.
➥ Le manque de talents chinois de bon niveau dans le
développement informatique 
➥ Le coût des ingénieurs chinois qui tend à rattraper le coût
européen.
➥ La peur de l’échec et l’aversion au risque qui brident
la créativité et l’esprit d’initiative des ingénieurs et des
entrepreneurs chinois.
➥ Le problème de la langue : un étranger reste un étranger
en Chine, le problème de la langue étant majeur, les Chinois
parlent très peu et souvent mal anglais.
➥ La barrière culturelle : quoi qu’on en dise, la barrière
culturelle entre l’Europe et la Chine reste très forte et rend
forcément compliqué le développement d’affaires sur place.
La pratique des affaires reste encore très différente et les
principes et les valeurs qui encadrent la société également.
Il ne faut surtout pas sous-estimer cet aspect des choses
lorsqu’on se pose la question de s’installer sur le marché
chinois.
➥ La protection industrielle et intellectuelle reste un
vrai sujet en Chine et nécessite de prendre énormément de
précautions dans ses démarches et ses contacts avec des
partenaires ou des prestataires chinois.
HONG KONG
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE HONGKONGAIS134
AVANTAGES FAIBLESSES
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 135
➥ Les opportunités, par la force intrinsèque du marché
intérieur, sont immenses. Les consommateurs chinois donnent
en effet une chance à toutes les applications digitales, quitte à les
abandonner assez vite mais au moins, ils les essaient.
Les risques sont aussi nombreux et se concentrent sur le
phénomène de copiage. A la seconde où une application est sur
le marché chinois, elle sera immédiatement copiée et améliorée
par des dizaines d’acteurs. Le « Blue Ocean » ne dure jamais
longtemps en Chine, il est vite remplacé par le « Red Ocean »
du fait de cette concurrence sans limite.
➥ Les opportunités reposent beaucoup sur les services, les
Chinois étant davantage compétents sur le produit.
➥ La cybersécurité est devenue un marché majeur, les besoins
des entreprises chinoises vont doubler voire tripler dans les deux
ans à venir.
➥ La mise en place de partenariats avec les structures de
transfert de technologie dans les universités de Hong Kong et de
Chine continentale est sans aucun doute une très bonne façon de
découvrir et de s’installer en Chine.
Les universités chinoises font en effet face à un vrai problème
pour passer de la recherche fondamentale à la recherche
appliquée, leurs étudiants et chercheurs n’ayant en général pas
du tout l’esprit d’entreprise nécessaire au passage de la RD aux
produits et services. Et paradoxalement les universités sont très
fortes en RD et disposent d’énormément de chercheurs avides
de ce genre de collaboration avec des entreprises étrangères.
Ce type de collaboration peut conduire à la création de co-
entreprises détenues à la fois par la société étrangère (10 à 40%)
et par le gouvernement chinois (60 à 90%) qui reste dans tous les
cas majoritaire. La propriété des brevets reste celle de l’université
mais l’entreprise étrangère est la première bénéficiaire. Enfin, les
revenus tirés de la commercialisation des brevets en question font
l’objet d’une répartition à 50/50. Beaucoup d’opportunités de RD
et de transferts de technologies existent ainsi dans les domaines
du Big Data, de l’intelligence artificielle, de la nano électronique
ou de l’IoT.
➥ Il y a énormément d’argent et de surface de bureaux
disponibles en Chine et beaucoup d’incubateurs et
d’accélérateurs recherchent des entrepreneurs étrangers
pour venir s’installer dans leurs infrastructures.
OPPORTUNITÉS
ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
L’écosystème start-up de Hong Kong s’est également rapidement
développé ces dernières années.
1 926 start-up ont été recensées en 2016 - contre 1 558
en 2015 (soit 24% d’augmentation) – et 5 229 personnes
travaillaient pour des start-up – contre 3 721 en 2015 (soit 41%
d’augmentation).
Il n’y avait que 3 espaces de co-working en 2010, il en existe
aujourd’hui plus de 50.
À noter également l’apparition de start-up dans les secteurs
de l’innovation sociale, la smart city, les biotechnologies, les
technologies de retail et la robotique.
La qualité et la rapidité des connexions Internet offrent de
réelles opportunités pour les entrepreneurs du e-Commerce et
de l’IoT.
Fintech Facilitation Office
Afin de soutenir le développement de l’industrie Fintech et de
maintenir la confiance du grand public dans ces nouveaux
services, la Hong Kong Monetary Authority a créé en mars 2016
la Fintech Facilitation Office (FFO).
L’objectif est de valoriser Hong Kong comme un hub Fintech
international en garantissant notamment la cybersécurité et la
protection des données.
Le secteur de la logistique
Hong Kong est le plus grand centre de fret aérien et le quatrième
plus grand port de conteneurs au monde.
Le secteur du commerce et de la logistique à Hong Kong génère
28% du PIB total et le secteur emploie 24% de la force de travail
totale de Hong Kong. La ville est en effet un point d’entrée vers la
Chine et toute l’Asie du sud-est. Le port de Hong Kong offre des
avantages fiscaux qui en fait un endroit idéal pour débuter une
start-up logistique.
L’évolution du e-commerce et la croissance de la demande des
biens de consommation en Asie sont des sources de croissance
pour les start-up logistiques et les poussent à réinventer l’industrie.
FOCUSFOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE HONGKONGAIS136
LES SECTEURS LES PLUS REPRÉSENTÉS :
• TIC (401 START-UP)
• E-COMMERCE, GESTION DE LA CHAÎNE LOGISTIQUE (249 START-UP)
• SERVICES PROFESSIONNELS ET DE CONSEIL (180 START-UP)
• DESIGN (158 START-UP)
• FINTECH (138 START-UP)
LE RENFORCEMENT DE L’ÉCOSYSTÈME START-UP
START-UP
NATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 137
SCALE-UP
ECOSYSTEM
LA SCÈNE HONGKONGAISE DES VCS EST PARTICULIÈREMENT FORTE, CEPENDANT LA PLUPART
DES INVESTISSEURS CHERCHENT GÉNÉRALEMENT À INVESTIR À L’ÉTRANGER CAR ILS
PERÇOIVENT L’ÉCOSYSTÈME START-UP LOCAL COMME FAIBLE. CETTE VISION CHANGE PETIT À
PETIT ET LES START-UP ARRIVENT À SE FINANCER EN SÉRIES A ET B. IL EXISTE TOUJOURS UN
MANQUE D’INVESTISSEMENTS EN CAPITAL D’AMORÇAGE (SEED CAPITAL) ET TRÈS PEU
D’INVESTISSEMENTS EN SÉRIE C.
AFIN DE PALLIER CE MANQUE, LE GOUVERNEMENT DE HONG KONG A ANNONCÉ EN 2017 UN
FOND DE 256 MILLIONS DE DOLLARS POUR ENCOURAGER L’INVESTISSEMENT DE CAPITAL-
RISQUE DANS LES START-UP INNOVANTES ET TECHNOLOGIQUES LOCALES. L’INNOVATION AND
TECHNOLOGY VENTURE FUND EST OUVERT AUX CANDIDATURES DE FONDS D’INVESTISSEMENTS
JUSQU’EN JANVIER 2018. L’OBJECTIF EST DE CONTINUER À DYNAMISER ET DÉVELOPPER
L’ÉCOSYSTÈME D’INNOVATION.
DIGITAL
TRANSFORMATION
En octobre 2017 Carrie Lam, chef de l’exécutif de Hong Kong,
a donné un discours sur la stratégie de Hong Kong pour
l’innovation et les technologies et a annoncé huit axes de
développement, dont notamment :
• Doubler les dépenses de RD
• Développer les talents et attirer les talents étrangers
• Shenzhen et Hong Kong travaillent sur le développement du
Hong Kong-Shenzhen Innovation  Technology Park at the Lok
Ma Chau Loop. Une fois construit, ce complexe sera la plus
grande infrastructure IT de Hong Kong.
• L’ouverture des données publiques, pour que celles-ci puissent
être utilisées comme matériau de recherche, innovation et
développement de la smart city.
Dès 2006, Hong Kong souhaitait se positionner en tant que hub
régional pour les services technologiques en misant sur les
avantages de la ville en matière de recherche appliquée, de
protection de la propriété intellectuelle, de son environnement
d’affaires favorables aux entreprises ainsi que sur sa proximité
avec les industries de fabrication de la région du Pearl River
Delta (PRD).
Le gouvernement avait lancé cinq centres de RD afin de
mener et coordonner la recherche appliquée dans cinq
secteurs prioritaires, mais surtout pour promouvoir la
commercialisation des résultats de ces recherches et le
transfert de technologie :
• Automotive Parts and Accessory Systems RD Centre (APAS);
• Hong Kong RD Centre for Information and Communications
Technologies under the Hong Kong
Applied Science and Technology Research Institute (ASTRI);
• Hong Kong Research Institute of Textiles and Apparel (HKRITA);
• Hong Kong RD Centre for Logistics and Supply Chain
Management Enabling Technologies (LSCM);
• Nano and Advanced Materials Institute (NAMI).
Les secteurs prioritaires de l’ASTRI sont : les Fintech, la
smart cities, la santé connectée et les systèmes de fabrication
intelligents.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE HONGKONGAIS138
139
FRENCH
CONNECTION
Deuxième excédent commercial de la France dans le monde,
Hong Kong est un partenaire économique de premier plan.
La France y est le second investisseur européen et près de
800 entreprises françaises y sont présentes. Hong Kong abrite
également la première communauté française en Asie avec près
de 20 000 ressortissants. Plus de 200 000 touristes hongkongais
se rendent en France chaque année.
En 2014, 34 filiales d’entreprises françaises dans le secteur de
l’information et de la communication ont été recensées réalisant un
chiffre d’affaire de 260 M€ et employant environ 900 personnes.
Hong Kong a été labellisé French Tech hub en 2016.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 139
LA PLUPART DES GRANDES ENTREPRISES FRANÇAISES DANS LE
DOMAINE DES NTIC SONT PRÉSENTES À HONG KONG (ORANGE,
ALCATEL-LUCENT, STMICROELECTRONICS, OBERTHUR, SCHNEIDER
ELECTRIC, SAFRAN, THALÈS, GEMALTO, UBISOFT, CAPGEMINI,
ATOS ORIGIN) AINSI QUE PLUSIEURS PME ET ETI CHAMPIONS DE LA
FRENCH TECH (PARROT, ARCHOS, CEGID, FIFTY-FIVE, LINKBYNET,
GAMELOFT).
ÉCOSYSphilippines
argentine
colombie
kenya
140 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
STÈMES
ÉMERGENTS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 141
➥ La stratégie du « leapfrogging » s’est notamment
imposée dans le cadre du développement durable des pays en
développement depuis les années 90, notamment en Afrique,
avec différentes technologies qui se sont ainsi développées :
offres mobiles prépayées dans les années 90 ; paiement mobile
dans les années 2000 ; réseaux sociaux légers dans les années
2010 (Facebook par SMS) ; l’e-commerce sur une logique de
place de marché toujours dans les années 2010 ; déclinaisons
particulières de l’e-santé, des services financiers et assuranciels ou
de l’e-gouvernement avec un fort développement de plateformes
d’intermédiation, collaboratives ou citoyennes d’échanges la
plupart accessibles par SMS. On assiste aujourd’hui à un nouveau
« leapfrog » autour des plateformes et solutions IoT répondant aux
problématiques de santé, d’éducation, de sécurité, d’alimentation, de
mobilité, d’infrastructures urbaines, d’hygiène, d’énergies…
➥ Le développement du digital dans ces quatre écosystèmes
émergents suit la logique de l’innovation inversée en prenant en
compte les spécificités culturelles, sociales et économiques
locales : faible bancarisation ; peu ou pas de carte de crédit ;
peu de salaires mensuels ; peu d’adresses postales ; peu ou pas
d’infrastructures Internet ; gros parc de téléphones mobiles, etc.
➥ Ces quatre pays ont d’immenses atouts pour devenir de grandes
nations du numérique et pour porter les prochaines grandes vagues
d’innovations technologiques : une jeunesse très nombreuse, studieuse,
ambitieuse et totalement digital native ; des pays et des peuples qui
sont passés par des périodes très douloureuses, très difficiles, et qui
souhaitent désormais accéder à la sécurité, à l’éducation, à l’énergie, au
confort, à la santé… grâce aux innovations numériques.
➥ Le principal danger restant pour chacun d’eux l’instabilité
du pouvoir politique en place qui peut malheureusement à tout
moment ralentir voire anéantir des années de structuration de ces
écosystèmes tout en dissuadant les investisseurs et les entrepreneurs
internationaux de venir investir chez eux.
CES QUATRE PAYS, QUI SONT EN TRAIN D’ÉMERGER SUR LA SCÈNE TECH INTERNATIONALE, SONT
EN PLEINE PHASE DE STRUCTURATION DE LEUR ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SELON LA STRATÉGIE
DITE DU « LEAPFROGGING » OU « SAUT DE GRENOUILLE » ET AUTOUR D’APPROCHES SOUVENT TRÈS
DISRUPTIVES FONDÉES SUR L’IOT ET L’INNOVATION INVERSÉE.
LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES ÉMERGENTS
ANALYSE
DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL142
LES OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION
POUR L’ÉCOSYSTÈME FRANÇAIS
Développer des collaborations avec ces quatre pays
nécessite de s’implanter sur place et de s’associer ou
s’appuyer sur des acteurs locaux. Car l’innovation inversée
existant en fonction des besoins des marchés émergents,
elle implique la valorisation de l’expertise et des savoir-
faire des personnels implantés localement, l’émergence
de nouvelles compétences créatives au sein de ces
équipes, et la création d’un véritable écosystème local
participatif grâce à une approche open source qui
favorisera la création de communautés, le développement de
produits issus de l’innovation inversée et l’émergence d’un
modèle d’affaires fondu dans le tissu local.
Elle suppose également une réelle autonomie laissée aux
équipes locales et de les laisser libres de partir d’une
feuille blanche pour créer de nouvelles solutions et définir
un dispositif de gouvernance adapté à leur situation.
➥ Installer une filiale pour développer des applications
et des plateformes mobiles aidant à résoudre tous les
problèmes de la vie quotidienne des entreprises, des
étudiants, des citoyens et des fermiers de ces pays à forte
dominante agricole ;
➥ Développer des solutions dans le secteur des Fintech
et toutes les solutions de crédit, de paiement et de transfert
d’argent via le numérique
➥ Concevoir sur place, avec l’écosystème de
production, des solutions IoT dans les domaines de
l’agriculture, de la santé, de l’hygiène, de la sécurité, de la
traçabilité, de la mobilité et des transports, de l’énergie, de
l’eau et de l’éducation…à destination des entreprises, des
étudiants, des citoyens, des exclus dans les townships et
des agriculteurs ;
➥ Concevoir avec les acteurs de la logistique (Poste,
messageries, transporteurs...) locale les solutions
e-Commerce via mobile et les solutions de géolocalisation,
de stockage et de livraison associées ;
➥ Les infrastructures : concevoir et mettre à leur
disposition des infrastructures télécom innovantes et
performantes, des plateformes IoT et des plateformes
de MOOC en open source, des outils pour échanger plus
facilement et s’affranchir des distances ou encore en
connectant les systèmes informatiques pour de meilleures
synergies et une expérience client améliorée.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 143
CHINE CONTINENTALE
Nom officiel : République des Philippines
Superficie : 300 000 km²
PIB (2016) : 304,9 milliards USD
Population (2016) : 103,3 millions d’habitants
L’ÉCOSYSTÈME DE START-UP ÉMERGE
DE FAÇON EXPONENTIELLE DEPUIS 2014 AVEC,
EN À PEINE TROIS ANNÉES, L’APPARITION
D’UNE CINQUANTAINE D’INCUBATEURS, D’ACCÉLÉRATEURS
ET D’INVESTISSEURS, NOTAMMENT À MANILLE.
OPPORTUNITÉS
ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
FINTECH
E-COMMERCE
CIVIC TECH
EDTECH
E-SANTÉ
APPLICATIONS MOBILES
IOT
PHILIPPINES
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE PHILIPPIN144
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 145
➥ INSÉCURITÉ, CORRUPTION ET
CATASTROPHES NATURELLES restent les
trois plus grands risques des Philippines pour les
entreprises françaises qui souhaiteraient s’implanter
dans ce pays.
➥ INFRASTRUCTURES : Le manque
d’infrastructures haut débit fixes et mobiles partout
sur le territoire, y compris à Manille, reste un vrai
problème pour garantir à la fois la qualité de services
nécessaire au déploiement de solutions numériques
performantes 24/7 et un prix compétitif. Un manque
d’infrastructures dû à un manque de concurrence
puisque les Philippines n’ont que deux opérateurs
télécom à ce jour, ce qui pose également un
problème de compétitivité et d’innovation des offres
proposées par ces opérateurs.
De la même façon, les infrastructures routières
et les transports en commun sont totalement
inadaptés et insuffisants au regard du trafic routier
et des besoins en logistique aux Philippines, ce qui
entraîne des difficultés très importantes en matière
de mobilité urbaine, mais aussi en zones rurales.
➥ DÉBANCARISATION : 69 % de la
population des Philippines n’a pas de compte
bancaire et seuls 3 % des Philippins ont une carte
de crédit, ce qui freine notamment le développement
du e-commerce.
➥ IMMATURITÉ DE L’ÉCOSYSTÈME
START-UP : L’écosystème start-up est émergent
et commence seulement à se structurer. Il n’est
donc pas encore mature, tant au niveau du
nombre ou de la qualité des entrepreneurs et
des projets qu’ils portent qu’au niveau de la
capacité d’accompagnement (incubateurs), de
développement (accélérateurs) et d’investissement
de cet écosystème.
FAIBLESSES
➥ CULTURE : Après 350 ans de colonisation, d’abord par les
Espagnols (300 ans), et ensuite par les Américains (50 ans), les
Philippines sont le pays d’Asie qui semble le plus proche de l’Occident au
niveau culturel. L’anglais est ainsi l’une des deux langues officielles. Cela
favorise sans aucun doute les relations d’affaires et facilite l’implantation
d’entreprises françaises aux Philippines.
➥ QUALITÉ ET COÛT DE LA VIE : Les Philippines se distinguent
également des autres pays d’Asie par la qualité de leur accueil et une
très bonne qualité de vie, notamment en raison d’un coût de la vie
très bon marché pour les Européens.
➥ CROISSANCE, MARCHÉ, CONSOMMATION :
La croissance annuelle (plus de 6 %), le marché (plus de 100 millions
de consommateurs) et la consommation (alimentée par les rentrées
d’argent de la diaspora qui représentent 10 % du PIB) sont très
dynamiques aux Philippines et représentent un très fort potentiel
commercial pour les entreprises françaises, tout en donnant accès au
vaste marché régional.
➥ DROIT DES AFFAIRES ET PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE :
L’anglais étant la langue juridique du pays, le droit des affaires
philippin est largement inspiré du droit anglo-saxon, ce qui facilite là
encore les relations d’affaires. La propriété intellectuelle y est également
davantage respectée que dans beaucoup d’autres pays d’Asie, et
notamment la Chine. Il est néanmoins indispensable de s’assurer une
bonne protection de ses marques et de ses brevets.
➥ TALENTS : Avec un âge médian de 23 ans, 30 % de la
population qui a moins de 15 ans, un système d’enseignement
supérieur efficace, des universités de renom, un très bon niveau
d’anglais et un salaire minimum huit fois inférieur au Smic, les
Philippines sont un réservoir de talents à la fois très performant
et très compétitif.
➥ BPO/BPM : Le marché des services et du Business Process
Outsourcing ou Business Process Management est devenu au fil des
années un moteur important de l’économie (leader mondial avec l’Inde)
et permet de bénéficier de facilités notables pour s’implanter (tout peut
être pris en charge, jusqu’au portage salarial), investir et/ou sous-traiter
des activités de développement, de programmation, de help desk ou de
call center.
➥ INDUSTRIE ÉLECTRONIQUE ET IoT : L’industrie
électronique et des semi-conducteurs est très dense, performante et
compétitive. Elle permet donc d’envisager des collaborations et/ou des
implantations stratégiques en perspective d’un déploiement d’activités
sur la zone Asie, notamment dans le cadre de projets intégrant l’IoT
industriel.
➥ INCITATIONS FISCALES : Il existe beaucoup d’incitations
fiscales pour favoriser les installations et investissements étrangers,
notamment dans les zones économiques définies par le Board of
Investments.
AVANTAGES
EN 2014, IL Y AVAIT 15 VENTURE CAPITALIST ACTIFS IDENTIFIÉS AUX PHILIPPINES QUI
INVESTISSAIENT EN MOYENNE 100 000 USD DANS LES START-UP PHILIPPINES. AU MÊME
MOMENT, PLUSIEURS INITIATIVES DE RÉSEAU, RENCONTRES ET HACKATHONS ONT VU LE
JOUR POUR ACCOMPAGNER CE MOUVEMENT NAISSANT.
EN JUILLET 2015, LES PHILIPPINES ONT ORGANISÉ LA PREMIÈRE ÉDITION DE SLINGSHOT
MNL QUI A RASSEMBLÉ PLUS DE 1 000 PARTICIPANTS. LA DEUXIÈME ÉDITION DE
SLINGSHOT S’EST DÉROULÉE EN 2016 ET L’ÉVÈNEMENT EST AUJOURD’HUI RECONNU
COMME L’ÉVÉNEMENT OFFICIEL DES START-UP AUX PHILIPPINES.
Spring Valley, devenir la Silicon Valley des Philippines 
L’objectif principal de Spring Valley est de devenir le « melting pot » de tous les experts technologiques de la région afin de
concevoir, développer et déployer des innovations qui contribueront à changer le monde.
Déployée sur 140 hectares, Spring Valley vise également à devenir un modèle de ville intelligente dans le pays en mettant en place
des infrastructures de gestion de l’énergie, de transports, de communications et de gestion des déchets efficaces et respectueuses
de l’environnement. La Spring Valley est essentiellement tournée sur l’industrie de l’IT-Business Process Management (IT-BPM).
http://www.springvalley.tech/
FOCUS
➥Création en 2016 du ministère des Technologies de
l’information et des Communications (DICT) qui a lancé une
feuille de route pour les start-up numériques : « Philippine
Roadmap for Digital Startups ».
➥QBO (prononcé « kubo ») Innovation Hub est issu
d’un partenariat entre le DTI et l’accélérateur de démarrage
technologique IdeaSpace. L’objectif de ce hub est de relier les
innovateurs, les explorateurs, les investisseurs, les institutions
universitaires, les mentors de start-up… ainsi qu’un large
éventail de partenaires et d’acteurs des secteurs public et privé
pour échanger et collaborer autour de projets concrets.
➥StartupPH : cette organisation « parapluie » réunit les acteurs
de l’écosystème entrepreneurial technologique des Philippines.
Les membres de l’organisation sont :
• IdeaSpace, association fondée en 2012 et dont l’objectif
est de développer l’écosystème entrepreneurial philippin.
Depuis leur création, ils ont accompagné plus de 150
créateurs de start-up et 52 start-up technologiques ;
• Kickstart Ventures, société de capital-risque leader
aux Philippines ;
• La Philippine Software Industry Association (PSIA)
• Geeks On A Beach, évènement lancé par Techtalks en 2012
est inspiré des Geeks On A Plane de 500 Startups.
• Launch Garage, hub d’innovation de Manille
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE PHILIPPIN146
LES PRINCIPALES TENDANCES ET MARCHÉS DE L’ÉCOSYSTÈME
PHILIPPIN :
• E-COMMERCE ;
• FINTECH ;
• SANTÉ ;
• IOT ;
• TECHNOLOGIES SOCIALES ;
• APPLICATIONS MOBILES.
LE SOUTIEN DU GOUVERNEMENT PHILIPPIN À L’ÉCOSYSTÈME START-UP
START-UP
NATION
SCALE-UP
ECOSYSTEM
IL Y A POUR L’INSTANT PEU D’INVESTISSEURS AUX PHILIPPINES.
LES DEUX INVESTISSEURS PRINCIPAUX EN PHASE D’AMORÇAGE ET DE DÉMARRAGE (EARLY
STAGE) SONT KICKSTART VENTURES ET IDEASPACE, CHACUN ÉTANT SOUTENU PAR LES
DEUX PRINCIPAUX OPÉRATEURS TÉLÉCOMS (RESPECTIVEMENT GLOBE ET SMART/PLDT).
DE PLUS, LA PLUPART DES INVESTISSEURS SONT DES ÉTRANGERS ÉTABLIS DANS
D’AUTRES PAYS DE L’ASIE DU SUD-EST. AFIN DE LEVER DES SOMMES PLUS IMPORTANTES,
LA PLUPART DES START-UP SE TOURNENT VERS LES ÉTATS-UNIS.
Philippine Board of Investments (BOI) 
Cet organisme, rattaché au ministère du Commerce et de l’Industrie (DTI),
est le principal organisme gouvernemental responsable de la promotion des
investissements aux Philippines.
Les domaines prioritaires d’investissements du BOI sont :
• la sous-traitance (BPO/BPM) ;
• l’industrie électronique ;
• les énergies renouvelables ;
• la construction navale.
http://investphilippines.gov.ph
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 147
DIGITAL
TRANSFORMATION
CHIFFRES CLÉS :
• Utilisateurs d’Internet : 58 millions (60 % de la population)
• Connectivité mobile : 126 %
• Pénétration du haut débit mobile : 65 %
• 60 millions d’utilisateurs de Facebook (soit 3 % du total des utilisateurs de Facebook)
L’INDUSTRIE ÉLECTRONIQUE PHILIPPINE
L’industrie a émergé dans les années 1970 lorsque les
pays industrialisés ont déplacé leurs installations de
production vers des pays en développement compétitifs en
termes de coûts. Le secteur est finalement devenu le plus
grand fournisseur de devises des Philippines, dépassant les
exportations traditionnelles telles que la noix de coco et le
sucre.
L’industrie électronique philippine se compose à 73 % de
services de fabrication de semi-conducteurs (SMS) et à 27 %
de services de fabrication d’électronique (EMS).
SEIPI (INDUSTRIES DES SEMI-CONDUCTEURS ET DE
L’ELECTRONIQUE DES PHILIPPINES INC).
C’est la plus grande organisation de semi-conducteurs et
d’électronique aux Philippines avec plus de 300 sociétés
philippines et étrangères.
Les membres de la Seipi comprennent des acteurs mondiaux de
premier plan comme Toshiba, Epson, Texas Instruments, Fujitsu
Ten, STMicroelectronics… et des sociétés philippines telles que
IMI, Ionics et Fastech Synergy.
L’un des objectifs de la Seipi est d’améliorer et de promouvoir
les opportunités de croissance des Philippines en matière
de fabrication et de technologie de l’électronique par le biais
notamment de la formation.
FOCUS
De nombreux laboratoires de recherche ont été créés et sont
soutenus par le ministère des Sciences et Techniques, par exemple :
➥Laboratoire avancé de test de matériel et de matériaux
(Admatel)
Laboratoire de test national équipé pour l’analyse d’échec
(Failure Analysis) et la caractérisation des matériaux ;
➥Philippine Electronics Product Development Center (EPDC)
Créé afin de renforcer l’industrie locale de l’électronique et des
semi-conducteurs en permettant aux entreprises, start-up et
enseignants de mener leurs propres projets de RD, design et
prototypage de produits électroniques ;
➥Institut philippin des circuits intégrés (PIIC)
Créé afin de former la main d’œuvre locale aux circuits intégrés.
Les cours sont pensés afin de se rapprocher le plus possible du
milieu industriel, avec notamment de nombreuses séquences
en laboratoire ;
➥Programme de bourses de formation pour le travail à
travers TESDA (Technical Education and Skills Development
Authority)
TESDA définit les politiques de l’éducation et de la formation
technique professionnelle.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE PHILIPPIN148
SOUTIEN À LA RD : LE RÔLE DU DEPARTMENT OF SCIENCE AND TECHNOLOGY
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 149
FRENCH
CONNECTION
LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DES PHILIPPINES (CCI FRANCE-PHILIPPINES)
EST PRÉSENTE DEPUIS 1988 ET RÉUNIT PLUS DE 120 MEMBRES.
LA SECTION DES CONSEILLERS DU COMMERCE EXTÉRIEUR (CCE) EST BIEN IMPLANTÉE
ET DISPOSE D’UN CERTAIN NOMBRE DE RESSOURCES INFORMATIVES POUR AIDER LES
ENTREPRISES FRANÇAISES QUI SOUHAITERAIENT S’INSTALLER AUX PHILIPPINES.
EXEMPLES D’ENTREPRISES DIRIGÉES OU REPRÉSENTÉES PAR DES CCE AUX PHILIPPINES :
• BUREAU VERITAS PHILIPPINES ;
• EGIS PROJECTS PHILIPPINES ;
• OBERTHUR TECHNOLOGIES ;
• THALES ATM PTY.
LA FRENCH TECH PHILIPPINES
• La French Tech Philippines a été lancée en mars 2016 par 22 entrepreneurs français
• Après avoir établi sa présence aux Philippines, la French Tech met actuellement en œuvre un plan d’action important destiné à se
faire connaître des acteurs locaux et à attirer d’autres entrepreneurs et start-up français aux Philippines.
La communauté French Tech croit de 15 % chaque mois.
• Les entrepreneurs de la French Tech sont présents à Manille, Cebu et Davao.
www.facebook.com/frenchtechphils
Nom officiel : République argentine
Superficie : 2,78 millions km²
PIB nominal (2016) : 583 milliards USD
Population (2016) : 43,4 millions d’habitants
OPPORTUNITÉS
ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
L’ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ARGENTIN OFFRE UN VISAGE PARADOXAL COMME D’AILLEURS
LA SOCIÉTÉ ET L’ÉCONOMIE ARGENTINES SONNÉES PAR UNE GRAVE CRISE ÉCONOMIQUE
ET FINANCIÈRE DEPUIS PLUSIEURS DÉCENNIES ET POURTANT DOTÉES D’UNE CAPACITÉ
D’INVENTIVITÉ ET DE RÉSILIENCE HORS NORMES.
EN MATIÈRE DE NUMÉRIQUE CELA SE TRADUIT PAR UN ÉCOSYSTÈME À LA FOIS PLOMBÉ PAR
UN SECTEUR BANCAIRE EXSANGUE ET DES INFRASTRUCTURES HAUT DÉBIT DÉFICIENTES,
ET STIMULÉ PAR UN CAPITAL HUMAIN ET UN SECTEUR DU LOGICIEL ET DES SERVICES
INFORMATIQUES CLASSÉS NUMÉRO 1 EN AMÉRIQUE LATINE.
ARGENTINE
➥ Approche « Latam » : pour conforter ses chances de réussir à trouver de l’argent pour lancer sa start-up en Argentine il est
fortement conseiller d’adopter dès le départ un positionnement couvrant plusieurs pays de la région.
➥ Agritech : avec 300 000 agriculteurs en Argentine et 3 millions dans toute l’Amérique latine le secteur le plus porteur
actuellement est sans aucun doute celui des Agritech.
➥ Fintech : de la même façon, l’état délabré du système bancaire argentin, comme celui de beaucoup de pays d’Amérique
Latine d’ailleurs font des Fintech un secteur également très porteur et prometteur.
➥ IoT et Big data : développer les collaborations entre les fournisseurs de technologies IoT français et argentins (capteurs,
semi-conducteurs, intégration électronique, connectivité, plateformes, cloud, Big Data…) pour faire du transfert de technologies
et répondre aux besoins importants dans l’agriculture, les infrastructures de transport, l’énergie, etc. qui constituent de très
belles opportunités de développement dans le domaine de l’IoT et du Big Data.
➥ BPO IT : sous-traitance en Argentine de sa production de logiciels et de ses services informatiques (développement, help
desk, call centers, services clients …).
➥ RD et projets collaboratifs : mettre en place des partenariats avec des universités pour favoriser le transfert de technologies
et déployer des programmes communs de RD ou des projets collaboratifs visant à répondre aux appels d’offres ou aux appels à
projet des grandes institutions et des grands bailleurs de fonds (FMI, Banque mondiale, AFD, UNESCO, ONU …)
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ARGENTIN150
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 151
➥ LE CAPITAL HUMAIN : avec environ 5.000 diplômés
par an dans le domaine informatique, l’Argentine est le pays
d’Amérique latine avec le meilleur niveau de capital humain
dans le numérique. Le système scolaire et universitaire
argentin, qui est très proche du modèle français, est réputé
pour ses ingénieurs, qui constituent une main d’œuvre bon
marché au regard de leur niveau de formation. Ces ingénieurs
font par ailleurs preuve d’une capacité d’adaptation et de
créativité.
➥ L’ÉTAT D’ESPRIT DU PEUPLE ARGENTIN : les difficultés
rencontrées par les Argentins depuis plusieurs décennies
les ont amenés à se forger un état d’esprit d’initiative,
d’inventivité et de résilience très impressionnant.
➥ LE SECTEUR DU BUSINESS PROCESS OUTSOURCING
IT : l’Argentine est le leader en Amérique Latine de la sous-
traitance logicielle et des services informatiques avec plus
de 100 000 salariés en activité, sachant que chaque année
le secteur manque de 5 000 talents supplémentaires.
➥ LA BASE INDUSTRIELLE ET LES COMPÉTENCES
EN MÉCATRONIQUE : les fortes bases et compétences
des Argentins en matière industrielle, notamment dans
la mécanique et l’électronique, et les projets initiés dans
la mécatronique avec ses partenaires du Mercosur constituent
une vraie force pour l’Argentine en particulier pour
se positionner sur l’IoT et le Big Data.
➥ LA SITUATION MACROÉCONOMIQUE
➥ LE SECTEUR BANCAIRE : frais sur les transactions et les
opérations et taux d’intérêts pratiqués trop élevés ; beaucoup
de paperasses et de contrôles pour éviter le blanchiment et
la corruption ; extrêmement compliqué de retirer du liquide ;
transferts d’argent quasi impossibles ; services en ligne
inexistants ; endettement des Argentins abyssal et niveau de
fraude effrayant.
➥ LES INFRASTRUCTURES : seuls 30% des Argentins ont
accès à l’Internet haut débit fixe et 80% à l’Internet haut débit
mobile. Dans beaucoup de petites municipalités il n’y a pas
du tout de connexion.
➥ LE SECTEUR B2C : il est très compliqué de lancer des
projets e-commerce et B2C car ces derniers demandent
beaucoup de capitaux pour se créer et se développer et qu’il
n’y a pour l’instant que très peu de solutions de financement
disponibles en Argentine.
➥ L’AVERSION AU RISQUE
➥ LE DROIT DU TRAVAIL
➥ LA FISCALITÉ : une fiscalité sur les entreprises assez
élevée, qui approche les 40%.
➥ L’ADMINISTRATION : un vrai problème à la fois de normes
contradictoires, d’incompétences et de corruption dans
l’administration argentine qui rend la vie quotidienne et les
démarches administratives des entreprises à la fois lentes,
fastidieuses, coûteuses et surtout très imprévisibles !
AVANTAGES FAIBLESSES
CAPITAL HUMAIN
L’Argentine est le pays d’Amérique latine avec le meilleur
niveau de capital humain : c’est le pays d’Amérique latine
comptant le plus grand nombre d’étudiants inscrits dans
l’éducation supérieure pour 100 000 habitants (plus de 6 500
en 2013), mais c’est également le pays avec le pourcentage
d’étudiants diplômés parmi les jeunes de 25 à 29 ans le plus
élevé de la région (23%). Le système scolaire et universitaire
argentin est réputé pour ses ingénieurs, qui constituent une
main d’oeuvre bon marché au regard de leur niveau de formation.
Cependant, la production d’ingénieurs est inférieure aux besoins
de l’économie argentine, et des grandes entreprises comme
Globant – qui ont une forte capacité d’attraction – monopolisent
une grande partie de cette main d’oeuvre. Ainsi, en 2016, la
Camara de la Industria Argentina del Software (CESSI) estimait
que plus de 5 000 postes n’avaient pu être pourvus.
RECHERCHE
L’Argentine est également reconnue en Amérique Latine pour
la qualité de sa recherche. C’est le second pays de la région en
pourcentage de PIB consacré à la RD, avec 0,60%, derrière le
Brésil (1,15%). Par ailleurs, 35,2% des dépenses en RD sont
destinées au secteur des Sciences de l’ingénieur et à la Technologie
L’histoire de l’écosystème start-up en Argentine commence dans
les années 1990 lorsque, après avoir été confronté à des années
de forte inflation, le gouvernement a lancé de nouvelles initiatives
pour rouvrir le pays. Cette période a coïncidé avec la bulle
Internet des années 1990 et Buenos Aires est devenue une rampe
de lancement pour certains des entrepreneurs les plus prospères
de l’histoire du pays. Pendant cette période, on estime que
70% du capital-risque disponible en Amérique latine était
concentré à Buenos Aires.
C’est également à cette époque que les premières grandes
sociétés Internet du pays ont été créées.
Un groupe d’entrepreneurs argentins a fondé MercadoLibre,
l’équivalent d’eBay en Amérique latine, ainsi qu’OfficeNet, acquis
par Staples en 2004.
Malheureusement, à la fin des années 1990 le pays a connu
une crise économique sévère, a subi une forte dévaluation de sa
monnaie et a failli à ses dettes publiques en 2001. Depuis lors, les
entrepreneurs ont dû faire face à un contexte économique difficile.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ARGENTIN152
L’ARGENTINE CONNAIT UN NOUVEL ÉLAN DEPUIS L’ÉLECTION FIN
2015 DE MAURICIO MACRI, ANCIEN MAIRE DE LA VILLE DE BUENOS
AIRES.
START-UP
NATION
SCALE-UP
ECOSYSTEM
L’écosystème de financement argentin est concentré
sur la création d’entreprises mais fait défaut en ce qui
concerne leur développement. Arriver à lever plus de
100 K USD est une gageure, ce qui interdit quasiment
toute possibilité pour les séries A, B et C. Seuls quelques
acteurs régionaux opérant sur l’ensemble de l’Amérique
Latine et parfois des acteurs américains ou chinois sont
capables d’intervenir sur ces levées de fonds (comme
500Startups, Sequoia, Tencent ou Endevor par exemple).
Le système bancaire actuel est également inefficace à
financer les projets entrepreneuriaux, les taux d’intérêts
pratiqués étant trop élevés, les transferts d’argent quasi
impossibles, les services en ligne inexistants, les frais de
transaction énormes et le niveau de fraude effrayant.
L’accès au crédit étant difficile et les taux d’intérêts
pratiqués élevés, de nombreuses start-up se financent via
le « love money ».
La plus grosse difficulté pour les entrepreneurs est de
financer la croissance de leur start-up. Des incubateurs
importants, à dimension régionale et internationale,
comme Kaszek Ventures, Wayra et Nxtp.Labs, proposent
des financements en capital d’amorçage. Beaucoup
des start-up matures argentines se financent à Mexico,
Miami ou en Californie car elles ont dès le départ pris un
positionnement sur plusieurs marchés de la région.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 153
DIGITAL
TRANSFORMATION
LE SECTEUR DES LOGICIELS ET SERVICES
INFORMATIQUES EST PARTICULIÈREMENT
DYNAMIQUE EN ARGENTINE.
L’ARGENTINE OFFRE DE NOMBREUSES OPPORTUNITÉS
DANS LE DOMAINE DE L’AGRICULTURE FONDÉE
SUR LES DONNÉES ET DE L’AGRICULTURE NUMÉRIQUE,
OÙ ELLE PEUT CLAIREMENT
DEVENIR UN JOUEUR IMPORTANT.
En 2016, le total des ventes du secteur des logiciels et des
services informatiques a augmenté de 27,2% par rapport à
2015, atteignant un montant de 3,48 Mds USD.
La croissance du chiffre d’affaire s’est accompagnée d’une
augmentation du nombre d’entreprises, qui a plus que doublé en
10 ans (+132% entre 2003 et 2013).
Une large majorité des entreprises de ce secteur sont des micro
ou petites entreprises. Cependant, ces entreprises font un effort
particulièrement important en RD : en 2016, l’industrie a
investi plus de 200 M USD en RD. Ce secteur est également
dynamique à l’export (1 Mds USD en 2016), de nombreuses
entreprises internationales sous-traitant leur production de
logiciels en Argentine.
Ce champ est placé au carrefour de deux secteurs qui,
indépendamment, sont importants dans la tradition et l'économie
du pays : agriculture et technologie de l'information.
Le secteur agricole présente des avantages naturels et un haut
niveau de développement, à la fois de la technologie et du point
de vue de la gestion. Plus précisément, l'agriculture de précision
a été adoptée tôt, avec des premières initiatives en 1996, et il y a
eu énormément d'innovation et de recherche dans ce domaine.
Il existe de nombreuses opportunités dans le secteur de
l’Agritech, liées à la taille du secteur agricole argentin, qui
représentait 8,8% du PIB en 2015 et 55% des exportations.
De plus, le secteur semble particulièrement avide de technologie
et prêt à tester rapidement les innovations présentes sur le
marché. A ce sujet, l’État argentin a mis en place de nombreuses
initiatives destinées à promouvoir l’innovation dans le secteur,
comme le programme Agroemprende, qui, avec un budget de
5 de millions de pesos argentins, vise à soutenir des projets
innovants dans le domaine de l’agriculture.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ARGENTIN154
L’Argentine est le 3ème partenaire commercial de la France en Amérique latine, et la France figure parmi les premiers
investisseurs étrangers en Argentine.
Environ 250 entreprises françaises sont établies ou représentées en Argentine. A côté d’un vaste réseau de PME, figurent quelques
grands noms de l’industrie et des services notamment Air France, Renault, PSA (Peugeot-Citroën), Danone, Louis-Dreyfus (commerce
des grains), Accor, Carrefour, Pernod-Ricard, LVMH (Chandon), ou Sanofi.
La France est désormais le premier partenaire de l’Argentine en termes de projets de coopération scientifique (plus d’une
centaine recensée par le MINCyT et plus de 500 missions annuelles de chercheurs français vers l’Argentine).
FRENCH
CONNECTION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 155
Nom officiel : République de Colombie
Superficie : 1,1 million km²
PIB (2016) : 282 milliards USD
Population (2016) : 48,65 millions d’habitants
➥ Taux de débancarisation qui atteint 80% de la population
➥ Un système bancaire totalement sclérosé et compliqué
notamment à cause de la lutte contre le blanchiment d’argent,
la corruption et le trafic de stupéfiant.
➥ Compte tenu de la culture du « cash » qui s’est imposée dans ce
contexte bancaire compliqué, les Colombiens ne font pas vraiment
confiance aux moyens de paiement alternatifs. Paypal n’est d’ailleurs
resté que deux ans en Colombie et n’a pas réussi à percer
➥ Les infrastructures de transport qui sont vétustes
➥ Le coût de la vie à Bogota qui est très élevé, notamment
le prix de l’immobilier
➥ Le manque d’infrastructures, de ressources, de talents et de
compétences en matière de hardware, d’électronique et d’IoT
➥ Des charges sociales très élevées par rapport à d’autres pays
comparables, à peu près au niveau de la France
➥ Si l’imposition sur les bénéfices est de 34%, soit plus élevée que
la moyenne européenne, il y a beaucoup de contrôles fiscaux et de
redressement afin de juguler le blanchiment d’argent et la corruption.
FAIBLESSES
➥ La qualité, la créativité et le talent des ingénieurs
colombiens
➥ Le pays dispose de très bonnes infrastructures fixes
et mobiles, et donc d’une très bonne connectivité :
toutes les communes sont ainsi connectées en fibre
active et plusieurs milliers de kiosques numériques
sont déployés dans tout le pays notamment dans les
zones rurales et montagneuses. Aujourd’hui 50% de la
population est couverte par le très haut débit (THD).
➥ Les Colombiens sont de grands utilisateurs d’outils
numériques, notamment via les réseaux sociaux
(50% de la population est ainsi connectée à Facebook),
et plus particulièrement via leur mobile (pénétration de
100%). Les Colombiens ont également intégré plusieurs
aspects de la dématérialisation dans leur vie au quotidien
comme la facture électronique ou la e-Administration par
exemple.
➥ Créer une entreprise est très simple
➥ Enfin le salaire minimum n’est que de 243 euros
par mois.
AVANTAGES
COLOMBIE
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE COLOMBIEN156
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 157
➥ Cybersécurité et sécurité en général, tant auprès des
acteurs publics que privés
➥ Énormément d’opportunités dans le Big Data pour les
grandes entreprises travaillant dans l’énergie, l’agriculture,
l’élevage, l’alimentaire, la sécurité, la distribution et les
infrastructures.
➥ Beaucoup d’opportunités également dans les EdTech ;
Fintech ; AdTech ; la mobilité et l’IoT.
➥ Dans l’avenir le e-Commerce est promis aussi à un
beau développement une fois la question du paiement
réglé (aujourd’hui il existe trois problèmes : la confiance,
la débancarisation et le taux de commission très élevé).
➥ Il y a un grand nombre d’applications et de plateformes
de services ou d’intermédiation à développer pour répondre
aux besoins fondamentaux des Colombiens et ce dans tous les
domaines : alimentation, éducation, mobilité, sécurité, services
à la personne…
➥ Dans le domaine du Business Process Outsourcing
(externalisation des processus d’affaires), la Colombie est un
pays intéressant pour installer des fonctions support ou des
call centers notamment en raison d’un accent espagnol neutre,
de la qualité des infrastructures télécoms et des nombreuses
zones franches donnant des avantages fiscaux en particulier.
➥ Les agences de communication web et digitales sont
encore très peu nombreuses en Colombie. Il y a là une
vraie opportunité avec toutefois une réserve : compte tenu
de l’immaturité du marché et des acteurs, les entreprises
ont parfois du mal à mettre le bon prix. Il faut donc être en
mesure de proposer une organisation et des solutions très
compétitives.
➥ Enfin la Colombie peut représenter un hub pertinent pour
adresser les marchés de la zone andine (Equateur, Panama,
Guatemala…) et de la zone pacifique (Chili, Pérou et Bolivie).
OPPORTUNITÉS
ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
L’INNOVATION EN COLOMBIE PROVIENT ESSENTIELLEMENT DES UNIVERSITÉS MÊME
S’IL Y A ENCORE PEU DE BREVETS DÉPOSÉS ET DE DOCTORANTS. ON PEUT NOTAMMENT
RECENSER 10 UNIVERSITÉS DE CLASSE MONDIALE SUR LA CENTAINE DE STRUCTURES
D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR QUE COMPTE LE PAYS. 3000 INFORMATICIENS SONT
FORMÉS PAR AN EN COLOMBIE, DONT 12% SONT DES FEMMES.
CEPENDANT, LA COLOMBIE MANQUE DE TALENTS POUR ALIMENTER LA DEMANDE
INTÉRIEURE EN TERMES DE RD, QUE CE SOIT AU NIVEAU UNIVERSITAIRE, DES CENTRES
DE RECHERCHE, DES START-UP ET DES GRANDES ENTREPRISES.
LE MINISTÈRE DES TIC (MINTIC) EST LE PRINCIPAL ACTEUR DE L’ÉCOSYSTÈME START-
UP EN COLOMBIE. IL ASSURE LA PROMOTION DE LA CRÉATION DE START-UP AFIN
DE TROUVER DES SOLUTIONS AUX PROBLÈMES DU PAYS GRÂCE AU NUMÉRIQUE ET
D’INTÉGRER LE NUMÉRIQUE DANS TOUS LES DOMAINES DE L’INDUSTRIE.
LE MINISTÈRE FINANCE ÉGALEMENT DES ACCÉLÉRATEURS DANS LES DIFFÉRENTES
VILLES DU PAYS AVEC UNE MISE À DISPOSITION DE MÉTHODOLOGIES AD-HOC.
LE MINTIC COLOMBIEN A LANCÉ EN 2016 L’INITIATIVE « TEAM STARTUP COLOMBIA »,
UNE ÉQUIPE FORMÉE PAR LA NOUVELLE GÉNÉRATION D’ENTREPRENEURS NUMÉRIQUES
QUI ONT DÉMONTRÉ PAR LEUR LEADERSHIP, LEUR CHIFFRE D’AFFAIRES, LEUR
CROISSANCE ET LEUR DÉVELOPPEMENT SUR DE NOUVEAUX MARCHÉS, QU’ILS FONT
PARTIE DES START-UP DE CLASSE MONDIALE.
Entité du ministère du commerce et de l’industrie créée en 2021.
Objectifs :
➥ Développer l’entrepreneuriat en Colombie : programme
ALDEA.
4 challenges :
• Identifier des entrepreneurs dans tout le pays et évaluer leur
projet par le biais d’une plateforme en ligne dédiée ;
• Sélectionner les projets qui semblent tenir la route et rencontrer
ces entrepreneurs afin de réaliser une évaluation de leurs
compétences, de leur projet et des conditions de mise en œuvre ;
• Sélectionner les plus pertinents et les aider en les connectant
avec un incubateur local (dans leur province) référencé
par le gouvernement et à même de les accompagner dans
l’élaboration de leur business plan ;
• Aider les entrepreneurs à trouver l’argent pour leur projet.
➥ Développerl’innovationnotammentenattirantdesgrandsgroupes:
• Développer l’open innovation ;
•Mettre en place de programmes d’intrapreneuriat et de spin-off ;
• Développer les clusters : il en existe déjà 50 en Colombie ;
• Favoriser la transformation numérique dans les 1,7 millions
d’entreprises traditionnelles colombiennes.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE COLOMBIEN158
FOCUS
INNPulsa, l’agence pour l’innovation et l’entrepreneuriat
START-UP
NATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 159
SCALE-UP
ECOSYSTEM
AUJOURD’HUI LA COLOMBIE MANQUE ENCORE D’INVESTISSEURS, QUE CE SOIT DES
BUSINESS ANGELS OU DES VCS, POUR INTERVENIR EN SEED CAPITAL (CAPITAL
D’AMORÇAGE). IL EXISTE UNE VINGTAINE DE VCS EN COLOMBIE QUI INVESTISSENT
JUSQUE 3 MILLIONS DE DOLLARS. EN REVANCHE IL EST TRÈS DIFFICILE, VOIRE
IMPOSSIBLE, DE TROUVER DES ACTEURS À MÊME D’INVESTIR DAVANTAGE. LES FONDS
PRÉSENTS ONT UNE TAILLE MOYENNE DE 15 MILLIONS DE DOLLARS, LE PLUS GROS
ATTEIGNANT 50 MILLIONS DE DOLLARS.
LE MINISTÈRE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE DE SON CÔTÉ ACCORDE DES
SUBVENTIONS DE 40 000 DOLLARS POUR LES PROJETS EN AMORÇAGE SÉLECTIONNÉS
DANS LE CADRE DU PROGRAMME INNPULSA. IL COLLABORE ÉGALEMENT AVEC LES
BANQUES POUR LES FAIRE INTERVENIR EN GARANTIE SUR LES PRÊTS QU’IL EST À
MÊME DE PROPOSER AUX START-UP ET AVEC LES CHAMBRES DE COMMERCE DANS LES
PROVINCES.
A CE JOUR 1300 ENTREPRISES ONT DÉJÀ ÉTÉ ACCOMPAGNÉES DANS LE CADRE DE CE
PROGRAMME ET 700 NOUVEAUX DOSSIERS SONT SÉLECTIONNÉS CHAQUE ANNÉE.
LE BUDGET DU MINISTÈRE POUR CE PROGRAMME EST DE 10 MILLIONS DE DOLLARS.
DIGITAL
TRANSFORMATION
LE PLAN VIVE DIGITAL POUR DÉVELOPPER L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE :
Lancé en 2010, le plan Vive Digital a pour but de développer l’économie numérique. La première phase consistait à
promouvoir le développement d’infrastructures, l’accès au haut-débit ainsi qu’aux ordinateurs.
La deuxième phase du plan, qui se retrouve dans le plan national de développement 2014-2018, vise à consolider et étendre
les opportunités pour créer une Colombie numérique, à travers deux objectifs :
➥Faire de la Colombie un leader dans le développement d’applications et l’entrepreneuriat social numérique, notamment
dans l’agriculture, l’éducation et la santé afin que plus de petites et moyennes entreprises se digitalisent.
➥Améliorer la transparence et l’efficience du gouvernement via un e-Gouvernement. Cela permettra d’optimiser la gestion
publique mais aussi de favoriser les échanges entre les citoyens et le gouvernement.
MEDELLIN, UNE TRANSFORMATION SPECTACULAIRE
Medellin - une ville autrefois dirigée par la criminalité, le trafic de drogues et
la guerre civile - s’est complètement transformée ces vingt dernières années
et est même devenue un exemple d’innovation urbaine. Elle a d’ailleurs été
élue ville la plus innovante du monde en 2012.
Cette profonde transformation est le fruit d’un engagement exemplaire de
la gouvernance sur plusieurs mandats - et ce, quel que soit le bord politique
des dirigeants - autour d’une vision commune : donner la priorité, par une
planification sociale pionnière, aux populations et aux territoires les plus
vulnérables.
Priorités pour la ville :
• Garantir à tous un accès à l’éducation et à la culture
• Devenir un hub environnemental
• Mettre l’accent sur la mobilité et les infrastructures
• Créer une réelle dynamique d’innovation
La municipalité a mis sur pied un Programme des Sciences, Technologies
et Innovations destiné à attirer les investisseurs privés, locaux, nationaux
et étrangers, qui court de 2012 à 2021. Un Pacte Medellin Innovation a
également été signé pour faire passer, d’ici trois ou quatre ans, le budget de
la ville en matière d’innovation de 0,75 à 2% de son PIB. Medellin a aménagé
un quartier entier de la ville (Innovation District) consacré à l’innovation.
L’objectif est de réunir les entrepreneurs, petites et grandes entreprises mais
aussi institutions et étudiants dans des espaces dédiés aux investisseurs
dans les domaines, notamment, de l’énergie, des nouvelles technologies
de l’information et de la santé.
BOGOTA DIGITAL POUR FAIRE
DE BOGOTA UN HUB NUMÉRIQUE
Il existe 22 000 entreprises TIC représentant
56 000 emplois dans le grand Bogota qui réunit
55 municipalités.
L’industrie doit faire face à deux grands défis :
➥ Le développement des talents
➥ La transformation numérique de l’économie
traditionnelle
Bogota a la volonté d’être une ville innovante
et déploie pour cela un certain nombre
d’actions concrètes qui lui permettent d’avancer
simultanément sur plusieurs fronts :
• Alliances avec les universités pour développer
des innovations dans le domaine du Big Data
et de l’IoT par le biais notamment de deux
laboratoires de tests ouverts à la fois aux
écoliers et aux entrepreneurs
• Depuis 2015, organisation au mois d’octobre
d’un événement annuel international autour
du Big Data – le World Meeting of Big Data
and Innovation - accueillant des participants
gouvernementaux et économiques de plus
de 20 pays de la zone Amériques.
• Lancement en 2017 d’une plateforme Open Data
de la ville.
Il existe également un cluster TIC et logiciels
à Bogota qui réunit 473 acteurs.
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE COLOMBIEN160
FRENCH
CONNECTION
DANS UN PAYS TRÈS OUVERT À L’INVESTISSEMENT DIRECT ÉTRANGER, NOTAMMENT
EUROPÉEN ET NORD-AMÉRICAIN, ET OÙ LA PRÉSENCE ASIATIQUE RESTE EXTRÊMEMENT
LIMITÉE, LA FRANCE, BIEN QUE PEU PRÉSENTE DANS LE SECTEUR - PRIMORDIAL ICI -
DE LA VALORISATION DES MATIÈRES PREMIÈRES, OCCUPE UNE PLACE HONORABLE, AVEC
NOTAMMENT DES POSITIONS ÉMINENTES DANS CERTAINS SECTEURS (DISTRIBUTION,
SERVICES, AUTOMOBILE, PHARMACIE), QUI EN FONT LE PREMIER EMPLOYEUR ÉTRANGER
DE COLOMBIE.
31 DES 40 SOCIÉTÉS DU CAC 40 DISPOSENT D’UNE FILIALE EN COLOMBIE, QUI
EST ÉGALEMENT UN MARCHÉ TOUT À FAIT INDIQUÉ POUR LE DÉVELOPPEMENT
INTERNATIONAL DES ETI ET PME. SELON LES DONNÉES DU PÔLE ÉCONOMIQUE DE
L’AMBASSADE ET DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE FRANCE COLOMBIE,
ON COMPTE DÉSORMAIS PRÈS DE 200 FILIALES FRANÇAISES EN COLOMBIE.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 161
Nom officiel : République du Kenya
Superficie : 580 367 km²
PIB (2016) : 70,53 milliards USD
Population (2016) : 48,46 millions d’habitants
➥ Les applications et plateformes mobiles aidant à résoudre les problèmes
de la vie quotidienne des entreprises, des étudiants, des citoyens et des fermiers.
➥ Les Fintech et toutes les solutions de crédit, de paiement et de transfert
d’argent via le numérique
➥ Les solutions IoT dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de la
sécurité, de la traçabilité, de la mobilité et des transports, de l’énergie, de l’eau
et de l’éducation…à destination des entreprises, des étudiants, des citoyens,
des exclus dans les townships et des agriculteurs.
➥ Les solutions e-commerce via mobile et les solutions logistiques
associées.
➥ Les infrastructures : mettre à leur disposition des infrastructures de
télécom efficaces, des plateformes IoT, des outils pour échanger plus
facilement et s’affranchir des distances ou encore en connectant les systèmes
informatiques pour de meilleures synergies et une expérience client améliorée.
KENYA
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE KENYAN162
OPPORTUNITÉS
POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 163
➥ Le taux de pénétration du mobile qui est de 79%
contre 51% au niveau mondial. Or, c’est ce dernier qui est
le premier outil d’accès à Internet, et donc à l’information
et à de nouveaux services (financiers, sanitaires…), qui
transforment la vie des populations.
➥ Le paiement mobile Internet et l’accès aux comptes
bancaires en ligne. Les Africains utilisent cela depuis
longtemps et le succès de M-Pesa et des dizaines de services
et d’applications déclinées de la solution de paiement en
direction de différentes catégories socio-professionnelles le
montre bien.
➥ Le coût de la vie, le cadre fiscal et social : s’installer,
investir, et lancer une activité au Kenya est largement facilité
par le coût de la vie et le cadre social et fiscal en vigueur
dans le pays, très favorable aux entreprises innovantes.
➥ Le nombre d’informaticiens disponibles : avec plusieurs
dizaines de milliers de diplômés par an dans l’informatique
il n’est pas compliqué de recruter des codeurs et des
développeurs au Kenya et ce à un coût extrêmement
compétitif au regard des salaires en Europe.
➥ L’exclusion économique et sociale : Le gros défi du
Kenya, comme du continent, reste l’inclusion. L’Afrique
compte plus d’1,1 milliard d’habitants dont 40% en
zones urbaines. Si dans les zones urbaines des progrès
significatifs ont été faits, le continent est immense, et
dans beaucoup de régions il n’existe pas de services de
télécommunication, notamment en haut débit.
➥ Les infrastructures : aujourd’hui, le taux de pénétration
de l’Internet haut débit est de 26% en Afrique, contre
42% dans le reste du monde. Dans ce contexte, beaucoup
d’innovations s’appuient donc sur des solutions mobiles
en bas débit, avec des applications qui fonctionnent sur le
réseau 2G.
➥ Le niveau des talents : il est aujourd’hui très difficile
de trouver des ingénieurs et des développeurs qui pensent
« out of the box » au Kenya. Ce sont surtout des profils
d’exécution plus que de conception. L’esprit d’initiative
et la prise de risque ne font pas partie de leur culture
pédagogique à l’heure actuelle.
➥ Le manque de financement pour les start-up : le
marché du capital risque est encore balbutiant au Kenya
malgré les nombreuses opportunités d’investissements
qui émergent depuis 5 ans. Il est encore très compliqué de
parvenir à trouver du capital d’amorçage et très difficile de
parvenir à boucler des rounds d’investissements de série A.
➥ L’insécurité : Ii y a un risque d’attentats terroristes
sur l’ensemble du territoire. Le groupe terroriste somalien
al-Shabaab a mis à exécution ses menaces suite à l’entrée
de troupes kényanes en Somalie et, depuis 2012, a perpétré
plusieurs attentats sur le sol kényan.
AVANTAGES FAIBLESSES
➥ Le Kenya est un très bon exemple du concept du
« leapfrog » - littéralement « saut de grenouille » - que
l’on utilise souvent pour parler de l’Afrique : en accédant
directement aux dernières technologies, notamment
numériques, l’Afrique devrait franchir en une seule fois
plusieurs paliers de développement.
➥ La révolution numérique en Afrique de l’Est correspond
en effet à une nouvelle manière de penser et de comprendre
les opportunités numériques émergentes, et à la façon de les
exploiter face aux défis du développement. Ainsi, le taux de
chômage élevé (particulièrement chez les jeunes), la pauvreté,
le manque d’infrastructures technologiques, ou encore les aléas
politiques, ont permis de stimuler la créativité en favorisant les
innovations de rupture qui répondent aux besoins, avec des
solutions nouvelles adaptées localement.
➥ Cette révolution a été également été facilitée par la conception
différente de l’entrepreneuriat et de la prise de risque. 99 % des
internautes kenyans, soit environ 16 millions de personnes, se
servent d’un mobile ou d’une tablette pour consulter Internet,
et non d’un ordinateur. Ainsi, les développeurs conçoivent des
produits en se plaçant d’abord dans l’optique mobile.
➥ Le secteur financier a été bouleversé par le lancement en
2007 de la plateforme de transfert d’argent mobile M-Pesa. Dans
un pays où l’accès aux banques et au crédit faisait largement
défaut, M-Pesa a permis à 74% des adultes d’accéder aux
services bancaires via mobiles. Les nouveaux développements
des services mobiles portent sur l’accès au crédit, la collecte
de l’épargne et même le placement des bons du Trésor, mais
également sur l’accès à l’énergie en pré-payement et à la santé
(e-diagnostic).
M-Pesa
Lancée en 2007 au Kenya par Safaricom – filiale du groupe
Vodafone - l’objectif de M-Pesa était d’abord de résoudre un
problème précis: la difficulté pour les populations citadines
d’envoyer de l’argent à leur famille restée dans l’arrière-pays.
M-Pesa est un système de paiement mobile qui permet de
payer, régler ses factures ou une addition et tout simplement
envoyer et recevoir de l’argent.
Aujourd’hui, l’application revendique 30 millions
d’utilisateurs réguliers dans le monde, dont 18 millions au
Kenya, soit 70 % de la population adulte du pays. Grâce à
son partenariat avec MTN (opérateur télécom), M-Pesa est
désormais disponible dans 19 pays (dont l’Inde, l’Afrique
du Sud, le Mozambique et plus récemment la Roumanie), et
constitue la pierre angulaire du développement de services
mobiles payants.
Safaricom a développé des services liés : depuis 2012,
M-Shwari permet de créer un compte d’épargne dès
0,9 centime d’euro, tout en percevant des intérêts, et de
recourir au microcrédit. Aujourd’hui, deux prêts par seconde
sont contractés via M-Shwari dans le pays. Par ailleurs, le
téléphone est devenu un véritable outil de paiement grâce
à l’interface Lipa Na M-Pesa – « paie avec M-Pesa » en
swahili –, introduite en 2013.
Très vite, les principales enseignes de supermarché, les
restaurants mais aussi la compagnie nationale d’électricité et
les auto-écoles ont été dotés de leur numéro d’identification,
permettant à leurs clients de régler directement leurs
factures depuis leur téléphone mobile. Lipa Na M-Pesa
représente aujourd’hui 5 % des transactions totales au
Kenya, et ce chiffre pourrait passer à 20 % en 2020 selon
les prévisions. 
FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE KENYAN164
START-UP
NATION
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 165
SCALE-UP
ECOSYSTEM
Silicon Savannah, le pendant africain
de la Silicon Valley.
Silicon Savannah est le terme utilisé en référence à
l’écosystème technologique du Kenya. Ce terme a été
associé au Technopole de Konza City, lancé en 2013 pour
de promouvoir le secteur des TIC du Kenya en attirant
des innovateurs, des entrepreneurs, des investisseurs
internationaux à la recherche de sous-traitants qualifiés
à coût peu élevé.
Un partenariat a été signé début juin 2016 entre les
gouvernements kenyan et sud-coréen afin de développer
une université publique de recherche à Konza City, en
partenariat avec le Korean Advanced Institute of Science
and Technology (KAIST).
FOCUS
Les investissements dans le secteur des TIC proviennent
principalement du secteur privé. L’intérêt pour l’innovation dans
la région est croissant, et le succès de ces espaces d’innovation
n’a pas échappé aux multinationales du numérique (Google,
Facebook, IBM, etc.).
Néanmoins, le soutien aux start-up tend à rester concentré aux
niveaux supérieurs de la trajectoire d’une entreprise (1 M EUR)
et est assuré par des fonds de capital-risque, alors que les petits
acteurs manquent d’accès au capital de démarrage.
Les business angels, tant locaux qu’internationaux, sont
nécessaires : les derniers ont une capacité de financement plus
importante, et apportent leur expérience pour la mise à l’échelle,
la stratégie et la gestion de l’entreprise en début de croissance.
Les business angels locaux fournissent des connections avec les
entreprises locales qui augmentent la côte et donc la valeur de la
start-up.
Le Kenya se hisse à la troisième place du podium panafricain des
fonds levés en 2016 par les start-up (après le Nigeria et l’Afrique
du Sud) avec un total de 92,7 millions de dollars levées par 21
start-up de la Silicon Savannah.
East Africa Venture Capital Association (EAVCA)
L’Association de capital-risque de l’Afrique de l’Est («EAVCA») a été fondée en 2013 pour représenter l’industrie du capital-
investissement en Afrique de l’Est et donner une voix aux acteurs de l’industrie des VCs. L’EAVCA vise à jouer un rôle plus important
dans la mobilisation des flux d’investissement dans la région. L’organisation a été fondée par Abraaj, Actis, Africinvest, Catalyst Principle
Partners, Centum, Fanisi Capital et TBL Mirror Fund.
FOCUS
DIGITAL
TRANSFORMATION
EN 2000, LE KENYA A LIBÉRALISÉ LE SECTEUR, CONTRIBUANT AINSI À UNE RÉVOLUTION
INFORMATIQUE QUI A STIMULÉ L’INNOVATION LOCALE. UNE POLITIQUE EN CINQ POINTS
A MIS L’ACCENT SUR LE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES (FIBRE OPTIQUE),
L’OPTIMISATION DE PLATEFORMES MOBILES EXISTANTES À PARTIR DESQUELLES SONT
DÉVELOPPÉES DES APPLICATIONS, LE DÉVELOPPEMENT DE CONTENU LOCAL ADAPTÉ AUX
ATTENTES DES POPULATIONS, LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS HUMAINES,
ET LE DÉVELOPPEMENT DE PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ.
AUJOURD’HUI, LE GOUVERNEMENT KENYAN POURSUIT SES EFFORTS POUR INTÉGRER LES
TIC DANS SES PRESTATIONS DE SERVICES (ITAX PORTAL), EN METTANT EN OEUVRE LE PLAN
CONNECTED KENYA 2017 QUI VISE À CRÉER 180 000 EMPLOIS ET À CE QUE LE SECTEUR
CONTRIBUE À 8% DE LA VALEUR DES BIENS ET DES SERVICES PRODUITS DANS LE PAYS.
La Kenya Open Data Initiative
L’ouverture des données publiques a été également une
étape très importante. En 2011, le Kenya a développé le
Kenya Open Data Initiative, un portail destiné à fournir
des données pour soutenir le développement de start-up.
Ce projet a été mis en place dans le cadre du Kenya Open
Government Partnership. Il constitue une base de données
ouverte à tous et accessible sur Internet qui permet, qu’on
soit chercheur, décideur, entrepreneur ou simple citoyen,
d’avoir accès à des données statistiques sur les indicateurs
de développement, les statistiques démographiques, le
suivi du budget gouvernemental avec les dépenses du
gouvernement, etc. Il a aussi un objectif de transparence
des pouvoirs publics vis-à-vis de leurs citoyens.
Le portail e-citizen
Le portail e-citizen a été lancé en août 2014 et permet aux
Kenyans d’accéder à une multitude de services publics
en ligne. Plus de 1.7 millions de Kenyans se sont déjà
enregistrés en ligne, et le portail a collecté 42 M EUR de
recettes en 2015. Un identifiant permet de se connecter à un
compte unique qui donne accès à l’ensemble des services
(permis de conduire, cartes grises de véhicules, passeports,
titres fonciers, état civil, etc.). S’agissant des démarches
payantes, le site accepte les cartes bancaires ou les
paiements mobiles (M-Pesa et autres). Pour les entreprises,
des services en ligne G2B (« Government to Business »)
leur permettent de s’enregistrer auprès des différentes
administrations et d’effectuer les procédures relatives.
FOCUS FOCUS
DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE KENYAN166
FRENCH
CONNECTION
LA FRANCE A CONTRIBUÉ AU DYNAMISME DE L’ÉCONOMIE KENYANE AU COURS DES
DERNIÈRES ANNÉES, TANT PAR LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES DU PAYS, QUE
PAR LE CANAL DES INVESTISSEMENTS RÉALISÉS PAR NOS ENTREPRISES. LES ÉCHANGES
COMMERCIAUX SONT QUANT À EUX PLUS MODESTES.
L’ATTRACTIVITÉ DU KENYA POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES EST PORTÉE PAR
LA QUALITÉ DES INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION ET DES SERVICES AUX
ENTREPRISES, PAR L’OUVERTURE DU PAYS AUX INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS ET PAR LA
DIMENSION RÉGIONALE DU MARCHÉ OUVERT AUX ENTREPRISES INSTALLÉES AU KENYA.
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 167
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 169
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier tout particulièrement Pierre GATTAZ, président du MEDEF ; Michel GUILBAUD, directeur général ;
Bruno ROUAULT, directeur général adjoint en charge de l’économie ; ainsi que les membres du Conseil Exécutif pour
leur confiance et le soutien qu’ils m’ont apporté tout au long de cette mission passionnante.
Je tiens également à adresser mes plus vifs remerciements à Pauline FIQUEMONT, chargée de mission à la direction
Recherche, innovation et numérique, pour son professionnalisme, sa rigueur et pour ses grandes qualités humaines
dans la préparation et la réalisation de cette mission, où rien n’a été laissé au hasard du fait de son exigence :
coordination des agendas, relations institutionnelles, éléments de communication et de marketing,
rapports, conférences de restitution... Pauline a piloté cette mission à mes côtés, sur tous les fronts,
pendant près de 20 mois et a ainsi rendu possible la réalisation de ce travail titanesque tout en continuant
à occuper ses fonctions au sein de sa direction.
Enfin, je tiens également à remercier Catherine PERAUD, assistance à la direction Recherche, innovation et
numérique, qui a plus particulièrement suivi les aspects budgétaires et logistiques de la mission afin de faire en sorte
que mes voyages se déroulent dans les meilleures conditions à la fois matérielles, techniques et humaines.
Olivier MIDIERE
Laetitia DUFAY
Chef du Pôle Secteurs prioritaires
à l’international
Direction générale du Trésor 
Jeremy HUREAUX 
Secteurs prioritaires à l’international
Direction générale du Trésor
Axel BAROUX
Directeur Exécutif
Réseau international,
coopération Internationale, qualité
Business France
Dominique BRUNIN
Délégué général de CCI International
et CCI France International
Charles MARIDOR
Directeur réseau
CCI France International
Alain BENTEJAC
Président
Comité National des Conseillers
du Commerce Extérieur de la France
(CNCCEF)
Emmanuel MONTANIE
Directeur général
Comité National des Conseillers
du Commerce Extérieur de la France
(CNCCEF)
Ana-Rocio TANCREZ
Chargée de mission – Conseil
aux pouvoirs publics et Attractivité
Comité National des Conseillers
du Commerce Extérieur de la France
(CNCCEF)
David MONTEAU
Directeur
Mission French Tech
Adrien CABO
Responsable de la promotion
du réseau international
Mission French Tech
Philippe LEMOINE
Président du Forum
d’Action Modernités et de la FING
LES ÉQUIPES DU MEDEF ET DE
MEDEF INTERNATIONAL :
Patrick SCHMITT
Directeur recherche,
innovation et numérique
MEDEF
Catherine PERAUD
Assistante – Direction recherche,
innovation et numérique
MEDEF
Charlène GRANDIN
Assistante - Présidence
MEDEF
Philippe GAUTIER
Directeur général
MEDEF International
Matthieu ETOURNEAU
Chef de projet, Proche et Moyen-Orient
MEDEF International
Frédéric MOREL-BARBIER
Chef de projet, Afrique de l’Est,
centrale et australe
MEDEF International
Chloé MOULINS
Chargée de projet, Asie – Pacifique
MEDEF International
Laure POUCHELON
Chargée de projet, Amériques
MEDEF International
L’ÉQUIPE DU COMITÉ FRANCE-
CHINE :
Sybille DUBOIS FONTAINE TURNER
Directeur Général
Wen CUI POTTIER
Directrice des opérations
Flore COPPIN
Communication  Events Manager
NOUS REMERCIONS LES PERSONNES
NOUS AYANT AIDÉ À CONSTRUIRE LES BASES DE CETTE MISSION :
NOUS REMERCIONS ÉGALEMENT TOUTES LES PERSONNES
NOUS AYANT AIDÉ À RÉALISER LES VOYAGES DANS CHAQUE PAYS :
AFRIQUE DU SUD :
Christophe FAURE
Ambassadeur de France
en Afrique du Sud
William ROOS
Chef du service économique régional
de Prétoria
Jean-Baptiste DABEZIES
Conseiller économique sectoriel
Service économique régional de Prétoria
Romain PETIT
Expert en innovation
Ministère des affaires étrangères
et du développement international
ARGENTINE :
Christian GIANELLA
Chef des services économiques
du Cône Sud
Leonardo PUPPETTO
Conseiller financier
Service économique régional
du Cône Sud
Victoria MAYER
Service économique régional
du Cône Sud
BERLIN :
Violaine TERREAUX
Chef de Pôle Tech  Services
Business France Allemagne
170 DIGITAL DISRUPTION LAB I REMERCIEMENTS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 171
CANADA :
Michel ROSENBERG
Chef du service économique régional
de Montréal
Erika MONTAGNAC
Attachée économique
Service économique régional
de Montréal
Véronique LOISEAU
Directrice générale
Chambre de Commerce et d’Industrie
Française au Canada
Pierre-Olivier RODER
Chargé de mission du service d’appui
aux entreprises
Chambre de Commerce et d’Industrie
Française au Canada
Dan POSALSKI
CEO de BlackAngus Media
CHINE :
Raphael PEQUIGNOT
Délégué du Chef du service
économique régional
Service économique à Shanghai
Consulat Général de France
Laure de CARAYON
Fondatrice et CEO de Chinaconnect
Caroline PENARD
Directrice générale
Chambre de Commerce et d’Industrie
France – Chine
Delphine COLSON
Directrice
Chambre de Commerce et d’Industrie
France – Hong Kong 
Julie POURTOIS
Directrice adjointe
Chambre de Commerce et d’Industrie
France – Hong Kong 
Pierre-Frédéric DEGON
Responsable des Affaires publiques -
Huawei France
COLOMBIE :
Gautier MIGNOT
Ambassadeur de France en Colombie
Laurent CHARPIN
Chef du service économique régional de
Bogotá
Anabel SAEZ
Adjointe du chef du Service économique
régional de Bogotá
Florence GONZALEZ
Chargée de mission, secteur des TIC et
des thématiques sociales
Service économique régional de Bogotá
Odin DEMASSIEUX
International Development Manager
Cap Digital
CORÉE DU SUD :
Fabien PENONE
Ambassadeur de France
en Corée du Sud
Pascale BUCH
Chef du service économique régional
de Séoul
Haerin AHN
Attachée sectorielle – pôle Industrie
Service économique régional de Séoul
Jean-César LAMMERT
Directeur pays
Business France Corée du Sud
Stella YOON
Directrice générale
French Korean Chamber
of Commerce and Industry (FKCCI)
ESTONIE :
Claudia DELMAS-SCHERER
Ambassadrice de France en Estonie
Pascal MILLARD
Correspondant à Tallin du Chef du
Service économique régional pour
l’Europe centrale, orientale et balte
Nadine FRAYSSE-ECKSTEIN
Directrice Business France,
Finlande et Estonie
Coralyne BONALDI
Conseillère export
Business France
Kadi METSANDI
Première secrétaire,
Affaires économiques et commerciales
Ambassade d’Estonie en France
FINLANDE :
Serge MOSTURA
Ambassadeur de France en Finlande
Nadine MOUY
Chef du service économique d’Helsinki
ISRAËL :
Patrick MAISONNAVE
Ambassadeur de France en Israël
Pierre GRANDJOUAN
Chef du service économique de Tel Aviv
François MATRAIRE
Directeur de Business France Israël
Henri CUKIERMAN
Président
Chambre de commerce France-Israël
Daniel ROUACH
Président
Chambre de Commerce et d’Industrie
Israël-France
Philippe GUEZ
Président du Conseil de chefs
d’entreprises France-Israël de MEDEF
International
Vice-président pour Israël de Rothschild
 Cie
Muriel TOUATY
Directrice générale de l’association
Technion France
Roseline KALIFA
Chargée de veille technologique
Orange Fab Israël
172 DIGITAL DISRUPTION LAB I REMERCIEMENTS
JAPON :
Thierry DANA
Ambassadeur de France au Japon
Pierre MOURLEVAT
Chef du service économique régional de
Tokyo
Frédéric SAUVAGE
Conseiller industrie et services
Service économique régional de Tokyo
Jean-Dominique FRANÇOIS
Expert technique innovation et animateur
de French Tech Tokyo
Ministère des Affaires étrangères et du
Développement international / Japan
Science and Technology Agency
Pascal GONDRAND
Directeur Japon et Asie du Nord-Est
Business France
Jérôme DESQUIENS
Directeur adjoint Japon et Asie du Nord-
Est
Business France
Kaoruko HAYASHI
Chef de Pôle - Tech  Services Japon
Business France
Nicolas BONNARDEL
Directeur général
Chambre de Commerce et d’Industrie
Française du Japon
JORDANIE :
David BERTOLOTTI
Ambassadeur de France en Jordanie
Vincent TOUSSAINT
Conseiller économique
Service économique régional d’Amman
Ibrahim KATTAN
Directeur de la CAFRAJ (Chambre de
Commerce et d’Industrie Française en
Jordanie)
Représentant de Business France
Nadim ABAOUAT
Directeur général
Société Générale - Banque de Jordanie
KENYA :
Antoine SIVAN
Ambassadeur de France au Kenya
Benoît GAUTHIER
Chef du service économique régional
pour l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien
Anne JONCHERAY
Attachée sectorielle
Service économique régional pour
l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien
Xavier CHATTE-RUOLS
Directeur pour l’Afrique de l’Est
Business France
Marie-Gabrielle ROSENBLIEH
Conseillère export, pôle Tech et Services
Business France
LITUANIE :
Philippe JEANTAUD
Ambassadeur de France en Lituanie
Jack PILLAIN
Chef du service économique de Vilnius
Alexander HUSTY
Président de la Chambre de commerce
Franco–Lituanienne
Otilija SNIESKAITE
Directrice de la Chambre de commerce
Franco–Lituanienne
Darius BUDRYS
Deuxième secrétaire du Département
pour les relations économiques
extérieures
Ministère des Affaires Etrangères de
Lituanie
Dalia KREIVIENE
Directrice adjointe du Département pour
les relations économiques extérieures
Ministère des Affaires Etrangères de
Lituanie
LONDRES :
Albin SERVIANT
CEO Easyroommate.com 
Co-founder FrenchConnect London
French Tech Hub coordinator 
Adèle PETIT
Digital Economy Advisor
Service économique de Londres
Florence GOMEZ
Directrice générale
French Chamber of Commerce in Great
Britain
MEXIQUE :
Thierry FRAYSSE
Chef du Service économique régional
pour le Mexique et l’Amérique centrale
Anne BERNARD
Conseillère économique
Service économique régional pour
le Mexique et l’Amérique centrale
Rosario JIMENEZ NUNEZ
Attachée économique
Service économique régional pour
le Mexique et l’Amérique centrale
Jérémie DALIBOT
Chargé d’affaires
Business France
NEW-YORK :
Martin BISCHOFF
Directeur général
French-American Chamber of Commerce
Scott BIRNBAUM
Fondateur de Red Sea Ventures
Patricia CARRERAS
Conseiller au Commerce Extérieur
Paul STRACHMAN
Venture Partner US
ISAI Gestion
Christophe GARNIER
CEO de SparkLabs
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 173
PHILIPPINES :
Thierry MATHOU
Ambassadeur de France aux Philippines
Theresa P. LAZARO
Ambassadeur des Philippines en France
Laurent ESTRADE
Chef du Service économique régional de
Manille
Emilie GRIFFITHS
Adjointe du Chef de Service économique
Ambassade de France aux Philippines
Rapunzel ACOP
Second Secretary and consul
Ambassade des Philippines en France
Froilan Emil D. PAMINTUAN
Attaché commercial Philippine Trade and
Investment Center
Ambassade des Philippines en France
SINGAPOUR :
Benjamin DUBERTRET
Ambassadeur de France à Singapour
Antoine CHERY
Chef du Service économique régional
Zainal Arif MANTAHA
Ambassadeur de Singapour en France
Teddy LOW
First Secretary - Politique
Ambassade de Singapour en France
Margaux PAPASIAN
Chargée de développement Tech 
Service
Business France
Géraldine PELISSIER
Conseillère Export, Pôle Tech  Services
Business France
Michel BEAUGIER
Président du comité CCEF de Singapour
Carine LESPAYANDEL
Directrice
Chambre de commerce française de
Singapour
Ethan PIERSE
Founder et Partner
Borderless Ventures
Mathieu HAMEL
CEO, Innovation is Everywhere
SUÈDE :
Nicola LINDERTZ
Ministre-Conseiller
Ambassade de Finlande à Paris de France
en Suède
Pierre-Alexandre MIQUEL
Chef du service économique régional
pour les pays nordiques
Thomas CHARRIER
Attaché Transport Logement
Infrastructures TIC
Service économique régional
Nicolas de MOUCHERON
Ex-directeur régional pays nordiques
Business France
Yvane BOCCHI-WIRMAN
Directeur régional pays nordiques
Business France
Justine VAUTRIN
Chargée de développement
Business France
MISSION RÉALISÉE AVEC LE SOUTIEN DE
PRÉSENTATIONS
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 175
176
80
FÉDÉRATIONS
PROFESSIONNELLES
122
ORGANISATIONS
TERRITORIALES
95%
DE TPE-PMEMANDATAIRES
20 000
“ON NE LE DIT PAS ASSEZ,
MAIS LES ENTREPRENEURS SONT DES HÉROS.
LE MEDEF EST LÀ POUR ENCOURAGER
ET ACCOMPAGNER LEUR AUDACE. ”
PIERRE GATTAZ, PRÉSIDENT DU MEDEF
LE PREMIER RÉSEAU D’ENTREPRISES DE FRANCE
Une approche métier : 80 fédérations professionnelles
regroupent plus de 600 syndicats professionnels auxquels
adhèrent les entreprises d’un même secteur.
Une approche de proximité : 122 structures territoriales
(départementales, locales, régionales, DOM-COM) assurent
une couverture complète du territoire et un maillage au plus
près des préoccupations des chefs d’entreprise.
UNE DIMENSION EUROPÉENNE ET INTERNATIONALE
La Maison des entreprises de France à Bruxelles
représente le MEDEF et ses adhérents auprès des autorités
de l’Union européenne.
La délégation du MEDEF participe aux travaux de
BUSINESSEUROPE qui rassemble les 41 organisations
patronales d’Europe.
Le MEDEF est une organisation également dédiée à la
promotion des entreprises à l’International et contribue à
l’attractivité de la France à travers :
• Le Pôle International / Europe
• Le Pôle Internationalisation / Filières
• Medef International
Le MEDEF participe aux travaux et aux instances
internationales pertinentes : BIAC, B7/B20, OIT, ESF, ICC …
UN PORTE-PAROLE OMNIPRÉSENT DES ENTREPRISES
Les 20000 mandataires qui exercent 35000 mandats portent
et défendent les intérêts des entrepreneurs dans toutes les
instances économiques et sociales, dont les décisions ont
un impact direct ou indirect sur la vie des entreprises, et cela
à tous les niveaux (national, régional, départemental).
UN PARTENAIRE INCONTOURNABLE DU DIALOGUE
SOCIAL
Habilité par la loi à négocier au nom des entreprises avec les
partenaires sociaux, le MEDEF conduit toutes les grandes
négociations interprofessionnelles.
UN INTERLOCUTEUR PRIVILÉGIÉ DES DÉCIDEURS
ET DES POUVOIRS PUBLICS
Le MEDEF mène des actions permanentes de lobbying au
plan local, régional, national et européen, afin de faire valoir
le point de vue de l’entreprise.
UN ACTEUR DÉTERMINÉ DU CHANGEMENT
Le MEDEF dialogue avec tous les acteurs de la société civile
(jeunes, enseignants, journalistes, magistrats, élus locaux,
artistes, sportifs... ) pour mieux faire partager les enjeux de
l’économie et de l’entreprise.
PRÉSENTATION
DU MEDEF
DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 177
Créé en 1989, MEDEF International est une
association loi 1901, présidée par M. Frédéric
SANCHEZ, président du directoire de Fives, depuis
le 25 mai 2016. Il a pris la succession de M. Jean
BURELLE, président de Burelle SA.
Plus de 7100 entreprises françaises prennent
part à ces actions, organisées dans le cadre de 85
conseils géographiques bilatéraux ou par filières,
présidés par 55 grands chefs d’entreprise français.
Ces conseils se rassemblent à l’occasion
des 200 réunions, rencontres internationales de
haut niveau et délégations, organisées chaque
année, avec les décideurs publics et privés du
monde, à Paris, en région et à l’étranger.
Afin de renforcer le développement des entreprises
françaises du secteur numérique sur les marchés
émergents et en fort développement, MEDEF
International a lancé en son sein une Task Force
dédiée à ce secteur d’activités.
Dans un premier temps, les activités de la task
force Numérique concernent prioritairement les
métiers liés à :
• la dématérialisation des services publics (e-gov.,
e-administration) et aux problématiques d’identité
numérique,
• la cyber-sécurité, les transactions dématérialisées
et le big-data.
Lesobjectifsde la taskforce Numériquesont:
• d’identifier et mieux connaître les marchés porteurs
pour la filière numérique française sur les marchés
émergents et en fort développement,
• de mobiliser rapidement des entreprises porteuses
d’une offre française dans les métiers couverts par la
TFN en vue de mener des actions spécifiques auprès
des décideurs publics et privés, prescripteurs et
donneurs d’ordre des marchés émergents et en fort
développement,
• de favoriser le partage d’expérience entre
entreprises, en particulier entre grands groupes et
PME/ETI, et entre acteurs du secteur.
www.medefinternational.fr
1er
réseau français d’entreprises, avec plus
de 33.000 membres
Fondée en 1907, CCI France International
regroupe et anime 120 Chambres de Commerce
et d’Industrie Françaises à l’International
(CCI FI) dans 90 pays. Les CCI Françaises
à l’International, sont des associations
indépendantes de droit local qui regroupent
des entreprises françaises et étrangères. Elles
constituent un réseau mondial de relations et de
contacts d’affaires de plus de 35.000 entreprises
françaises et étrangères dans 90 pays. Les CCI
FI sont gérées par plus de 1.100 collaborateurs
permanents, biculturels pour la plupart. Ce réseau,
unique en son genre et qui génère pratiquement
la totalité de ses ressources, joue un rôle
essentiel dans l’animation des communautés
d’affaires françaises à l’étranger et dans l’appui
aux entreprises qui veulent se développer
à l’international.
http://www.ccifrance-international.org/
Depuis 115 ans, les Conseillers du Commerce
Extérieur de la France (CCE) mettent bénévolement
leur expérience au service de la présence
économique française dans le monde en
conseillant les pouvoirs publics, en transmettant
leur expertise aux entreprises, notamment les
PME/ETI qu’ils parrainent dans leur développement
à l’international, et en allant à la rencontre de
jeunes diplômés qu’ils sensibilisent aux métiers
de l’international. Le réseau des CCE compte
plus de 4000 chefs d’entreprise et experts de
l’international dans 145 pays (2/3 à l’étranger, 1/3
en France). Les quatre missions de la CCE :
• Conseil aux pouvoir publics ;
• Promotion de l’attractivité de la France ;
• Appui aux entreprises ;
• Formation des jeunes à l’international.
https://www.cnccef.org/
Expert de la Chine depuis 1979, le Comité
France Chine (CFC) rassemble des entreprises
françaises qui travaillent ensemble à leur
développement en Chine. Acteur incontournable
de haut niveau, il agit comme levier d’influence
auprès des décisionnaires publics au niveau
central et local et auprès des communautés
d’affaires française et chinoise en France et en
Chine. Le CFC valorise l’offre multisectorielle
de ses membres et leurs coopérations franco-
chinoises en termes d’échanges commerciaux,
technologiques ou d’investissements, porteuses
de valeurs communes et d’intérêts réciproques
pour la France et la Chine.
www.comitefrancechine.com/
PRÉSENTATION DU MEDEF INTERNATIONAL
BUSINESS FRANCE
CCI FRANCE INTERNATIONAL
CONSEILLERS AU COMMERCE EXTÉRIEUR / CCE
COMITÉ FRANCE CHINE
Business France est l’agence nationale au
service de l’internationalisation de l’économie
française.
Elle est chargée du développement international
des entreprises et de leurs exportations,
ainsi que de la prospection et de l’accueil des
investissements internationaux en France. Elle
promeut l’attractivité et l’image économique de la
France, de ses entreprises et de ses territoires. Elle
gère et développe le V.I.E (Volontariat International
en Entreprise). Créée le 1er janvier 2015, Business
France est issue de la fusion d’UBIFRANCE et de
l’AFII (Agence française pour les investissements
internationaux). Business France dispose de 1 500
collaborateurs situés en France et dans 70 pays.
Elle s’appuie sur un réseau de partenaires publics
et privés.
http://www.businessfrance.fr/
Contact :
Pauline FIQUEMONT
Direction Recherche, innovation et numérique
MEDEF
pfiquemont@medef.fr
Guide des écosystèmes
numériques mondiaux
WWW.DIGITALDISRUPTIONLAB.INFO
L'ensemble des synthèses pays complètes sont disponibles
sur le site www.digitaldisruptionlab.info
Ce rapport de mission sur les écosystèmes
numériques internationaux a été rédigé par
Olivier Midière et Pauline Fiquémont.
LAB
Guide des écosystèmes
numériques mondiaux
WWW.DIGITALDISRUPTIONLAB.INFO
Création,réalisation:CithéaStratégies–0153920900–www.citheacommunication.fr–ISBN978-2-86658-212-8–Dépôtlégal:décembre2017–Photographies:D.R-Istock.com-Fotolia.fr-Tousdroitsréservés

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Guide des écosystèmes numériques mondiaux - Décembre 2017

  • 1. Guide des écosystèmes numériques mondiaux DÉCEMBRE 2017 DIGITAL DISRUPTION LAB
  • 2. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 3 SOMMAIRE Note au lecteur : Ce rapport n’est pas une étude statistique mais le fruit d’une étude de terrain. Les chiffres viennent principalement des acteurs rencontrés sur place et ont été dans la mesure du possible vérifiés. La mission Digital Disruption Lab a été réalisée entre mai 2016 et septembre 2017. Par ailleurs, la Silicon Valley, le Maroc, l’Allemagne et le Royaume-Uni n’ont pas fait l’objet de synthèses pays. P.4 Introduction P.5 Édito P.6 Panorama des écosystèmes P.28 Zoom sur 5 « best practices » P.34 Les écosystèmes leaders P.60 Les écosystèmes matures P.106 Les écosystèmes en développement P.140 Les écosystèmes émergents P.168 Remerciements P.174 Présentation du MEDEF
  • 3. 4 21 pays visités de mai 2016 à juin 2017 4 continents couverts 150.000 km parcourus 180 jours de mission au total Plus de 700 acteurs interviewés Dont 200 start-up françaises et étrangères, 75 VC, 200 incubateurs et accélérateurs, 50 acteurs gouvernementaux, 25 agences d’innovation, 75 organisations professionnelles, 25 universités, 15 centres de recherche 1 Faire un benchmark des écosystèmes numériques internationaux. 21 pays visités sur 4 continents Une grille d’analyse  • Start-up nation : le soutien à l’entrepreneuriat, à la R&D et à l’innovation, que ce soit par la formation mais aussi par les politiques publiques ainsi que les coopérations entre universités et secteur privé. • Scale-up ecosystem : l’écosystème de financement des entreprises par les fonds d’investissement, business angels … mais aussi par le soutien des politiques publiques. • Digital transformation : la promotion de la transformation numérique des entreprises et secteurs traditionnels mais aussi de la société. • French connection : les liens déjà existants entre la France et l’écosystème local. 2 Connecter le Medef aux acteurs de ces écosystèmes à travers des partenariats Plus de 700 acteurs rencontrés, dont 200 acteurs de la diaspora française. 3 Observer, communiquer et décliner les bonnes pratiques de ces écosystèmes 18 synthèses pays réalisées et diffusées aux entreprises et aux fédérations professionnelles adhérentes du MEDEF ; organisation de 10 conférences de présentation des écosystèmes au MEDEF entre juin 2016 et septembre 2017 ; invitation des écosystèmes visités à l’Université du numérique du MEDEF 2017 ; mise en ligne et diffusion des synthèses sur les sites Internet du MEDEF et de la mission. 4 Développer une vision et une stratégie numérique pour la France au regard de ce benchmark Rédaction du document « Smart Economy For Business  : Faire de la France un champion de la smart economy à l’horizon 2025 ». Institutions françaises à l’étranger et diaspora Recherche, universités, laboratoires Banques Donneurs d’ordre locaux Pouvoirs publics locaux Sociétés privées de conseil et d’accompagnement de la transformation digitale Patronat local, fédérations et associations du numérique locales Industriels locaux du numérique (français et étrangers) ACTEURS DES ÉCOSYSTÈMES RENCONTRÉS CHIFFRES CLÉS DE LA MISSION LES OBJECTIFS ET RÉSULTATS 21 CHIFFRES CLÉS DE LA MISSION DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL fablabs
  • 4. Toutes les enquêtes réalisées ces derniers mois indiquent que les entreprises françaises n’ont, dans leur grande majorité, pas encore engagé leur transformation numérique. Pourtant l’enjeu est de taille. Face à l’ubérisation progressive de tous les secteurs de l’économie et à la nouvelle révolution industrielle induite par l’Internet des objets, l’évolution des modèles économiques et des processus de production, de commercialisation et de consommation de toutes les entreprises, quel que soit leur taille ou leur secteur d’activité, est devenue incontournable. Car dans cette nouvelle économie numérique qui s’impose un peu partout sur la planète, ce ne sont plus les plus gros qui mangent les plus petits, mais bien les plus rapides et les plus agiles qui dévorent les plus lents. Le numérique, qui est à la fois une filière d’avenir « verticale » dans laquelle les Français excellent, et une filière « horizontale » infiltrant et rendant «  smart  »  toutes les autres filières traditionnelles, constitue ainsi une opportunité historique pour donner un nouvel élan à la France et pour bâtir les « Trente audacieuses » – après les « Trente piteuses » – autour de la construction d’une « smart economy » d’innovation et de conquête. Pour cela, il s’agit pour nos entreprises d’être à la pointe de la révolution du big data, c’est-à-dire des business models fondés sur les trois niveaux de création de valeur de l’économie de la donnée : le captage ou la collecte des données grâce aux plateformes (collaboratives, e-commerce, réseaux sociaux, applicatives…) et aux capteurs intelligents intégrés dans les produits, équipements et services connectés ; la transmission des données grâce à la connectivité et aux réseaux ; et enfin le traitement, le stockage et l’exploitation des données grâce au cloud computing, à l’intelligence artificielle et aux nouvelles plateformes logicielles de dialogue entre individus et objets connectés. Compte tenu de ces enjeux, j’ai donc décidé de faire de la transformation numérique de notre économie et de nos TPE-PME une priorité du MEDEF. La mission « Digital Disruption Lab » s’inscrit dans ce cadre et a pour objectif, en s’inspirant des écosystèmes étrangers, d’accompagner au mieux nos entreprises et ainsi de faire de la France un champion mondial de la « smart economy » à l’horizon 2025. PIERRE GATTAZ Président du MEDEF DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 5 ÉDITO La mission Digital Disruption Lab a été lancée par Pierre Gattaz en 2016 et a été portée par Olivier Midière, nommé en février 2016 « Ambassadeur du Numérique » du MEDEF.   Dans le cadre de cette nomination, il a mené plusieurs missions à l’étranger pour comparer les stratégies des écosystèmes d'innovation numérique, rencontrer des experts, mettre en place des partenariats et ramener de bonnes pratiques en France. Cette mission s’inscrit dans la définition d’une stratégie pour la France en matière de numérique qui a été proposée aux autorités publiques à l’occasion des élections présidentielles de 2017. Ce rapport de mission sur les écosystèmes numériques internationaux a été rédigé par Olivier Midière et Pauline Fiquémont.
  • 5. 6 ENTRÉE CONCLUSION PANORAMA DES ÉCOSYS DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
  • 6. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 7 ENTRÉE CONCLUSION STÈMES
  • 7. 8 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL PROGRAMME DDLAB ONTARIO 11-13 JANVIER 2017 QUÉBEC 14-17 JANVIER 2017 SAN FRANCISCO 2-4 JANVIER 2017 NEW YORK CITY 7-11 JANVIER 2017 MEXIQUE 22-29 AVRIL 2017 COLOMBIE 30 AVRIL-5 MAI 2017 ARGENTINE 6-13 MAI 2017 MAROC 19-21 MAI 2017 ROYAUME-UNI 8-10 DÉCEMBRE 2016
  • 8. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 9 17 AFRIQUE DU SUD 4-9 FÉVRIER 2017 KENYA 10-14 FÉVRIER 2017 JORDANIE 11-14 MAI 2016 ISRAËL 6-10 MAI 2016 SUÈDE 24-27 AOÛT 2016 FINLANDE 7-10 SEPTEMBRE 2016 ESTONIE 11-12 SEPTEMBRE 2016 LITUANIE 13-14 SEPTEMBRE 2016 ALLEMAGNE 14-16 NOVEMBRE 2016 SINGAPOUR 8-22 OCTOBRE 2016 PHILIPPINES 29 MAI - 2 JUIN 2017 HONG KONG 23-26 OCTOBRE 2016 SHANGHAI 31 OCTOBRE - 2 NOVEMBRE 2016 JAPON 20-22 NOVEMBRE 2016 CORÉE DU SUD 23-26 NOVEMBRE 2016 SHENZHEN 27-30 OCTOBRE 2016
  • 9. STRUCTURATION DES ÉCOSYSTÈMES Globalement, même si certains sont plus avancés que d’autres, tous les écosystèmes d’innovation sont structurés peu ou prou de la même façon dans le monde entier : agences d’innovation publiques, universités, centre de recherche, incubateurs, accélérateurs, clusters, investisseurs, start-up… nous retrouvons les mêmes typologies d’acteurs dans chaque écosystème, avec certes quelques variantes au niveau de leur positionnement, de leurs missions et de leurs modèles économiques en fonction des stratégies numériques des pays concernés, mais dans l’ensemble avec les mêmes objectifs et les mêmes modes de fonctionnement. Il n’y a en fait à l’heure actuelle que très peu de « disruption » dans ces écosystèmes et dans les modèles qu’ils appliquent même si nous pouvons quand même distinguer 4 grandes typologies d’écosystèmes dans le monde. MARKETING TERRITORIAL ET RECHERCHE ABSOLUE DU GRAAL NUMÉRIQUE J’ai rencontré dans chaque écosystème visité une préoccupation majeure des acteurs publics et privés autour du marketing territorial de leur pays sur la scène Tech mondiale et de la recherche absolue du Graal numérique. Ce marketing s’appuie la plupart du temps sur le nombre de start-up créées, le nombre d’incubateurs et d’accélérateurs opérationnels, le nombre d’investisseurs et le montant des capitaux publics et privés investis, le soutien public et privé à la R&D et à l’innovation rapporté au PIB… Chaque pays essayant ainsi de se démarquer et de se positionner LES TENDANCES GLOBALES sur le podium des nations gagnantes en mettant en avant en général les indicateurs macroéconomiques et statistiques qui l’arrangent, mais qui sont rarement vérifiables et/ou corrélés à des résultats concrets en termes de création d’emplois ou de croissance économique. Ainsi, mis à part Israël, l’Estonie, Singapour, la Silicon Valley et NYC, je n’ai pas observé dans le monde de lien entre les politiques de soutien à l’innovation déployées pour susciter la création de start-up numériques et les stratégies économiques, industrielles et commerciales globales des pays concernés. LA PROBLÉMATIQUE DES STATISTIQUES Cette remarque particulière sur le marketing territorial actuellement déployé par chaque pays rejoint un problème plus général lié aux outils et méthodes statistiques utilisés par les organismes nationaux et internationaux pour mesurer l’innovation ou encore les échanges de biens et services dématérialisés dans le commerce mondial. En effet, à l’heure où les modèles d’affaires des entreprises sont tous en train de migrer de la vente d’un produit à la vente d’un service via notamment la collecte, le traitement et l‘exploitation des données, ces statistiques ne semblent plus être en phase avec la réalité des échanges, notamment immatériels, qui occupent une part de plus en plus importante du commerce international. De la même façon, classer les pays les plus innovants en fonction des investissements en R&D rapportés au PIB et du nombre de brevets ou de publications scientifiques ne paraît plus être suffisant pour être en phase avec la réalité de l’innovation d’aujourd’hui. Deux visions, ou modèles technologiques, majeurs s’affrontent actuellement sur la scène numérique mondiale : • celle portée par les grands groupes technologique qui veulent imposer leur hégémonie technologique et économique au monde entier en s’affranchissant de leur pays d’appartenance, • celle portée par certaines grandes nations qui ont construit des modèles en quelque sorte « propriétaires » autour de quelques grands acteurs nationaux plus ou moins contrôlés par l’Etat et voués à servir les desseins politiques et économiques de ces derniers. Entre ces deux modèles, l’Europe n’est pour l’instant pas parvenue à se faire sa propre doctrine et les pays en développement s’interrogent, l’alternative qui leur est proposée actuellement ne garantissant ni souveraineté, ni indépendance, ni prospérité technologique. 10 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
  • 10. En effet, désormais la création de valeur vient de plus en plus de la recherche appliquée et des innovations dites incrémentales, issues des processus « d’open innovation » mis en place sur le terrain par les entreprises (et qui ne sont quasiment pas pris en compte par les statistiques) et non des seules innovations de rupture issues de la R&D provenant des universités, des laboratoires et/ou des centres de recherche publics et privés. LE PROBLÈME DU « SCALE-UP » ET LE PIÈGE DE LA BULLE NUMÉRIQUE Mis à part quelques pays comme les États-Unis, Israël, la Chine ou encore le Royaume-Uni, on constate partout ailleurs un manque cruel de financements disponibles pour les séries B et C, c’est-à-dire pour les tours de table allant de 20 à plusieurs centaines de millions d’euros. Dans ce contexte, « scaler » leurs start-up devient de plus en plus compliqué pour beaucoup de pays, qui se retrouvent avec des milliers de jeunes pousses qui sont aujourd’hui à la fois totalement déconnectées des politiques industrielles et commerciales nationales, dans l’impossibilité de trouver les financements et les talents nécessaires à leur développement et enfin en manque criant de chiffre d’affaires et de clients. Cette situation contribue immanquablement à la création d’une bulle numérique au niveau mondial, bulle qui explosera forcément tôt ou tard si chaque pays n’est pas en mesure de recycler rapidement dans l’économie réelle (grands groupes, TPE, PME et ETI) ce « moteur d’innovation » que constituent ces milliers de start-up. Un problème prégnant en Europe, notamment dans des pays comme la Suède, la Finlande, la France ou l’Allemagne qui commencent à voir leurs milliers de start-up et les investisseurs qui les accompagnent s’essouffler. LE DÉFI MAJEUR DE L’ADAPTATION DES MÉTIERS ET DES COMPÉTENCES Dans tous les pays et écosystèmes visités, le principal problème, la principale inquiétude des acteurs publics et privés reste à la fois l’adaptation des métiers et des compétences traditionnels à la révolution numérique et la formation du nombre d’ingénieurs, de développeurs et d’informaticiens nécessaires pour répondre à la demande des différents acteurs du marché. Pour tous les gouvernements, il s’agit également aujourd’hui de ne laisser personne sur le bord de la route et d’embarquer tous les citoyens dans cette révolution numérique, en particulier les classes moyennes et populaires qui, partout dans le monde, redoutent de perdre leur emploi et leur pouvoir d’achat en raison de la numérisation, de l’automatisation et/ou de la robotisation à venir de leur métier. Nul doute que ce défi de la formation des talents et de l’adaptation des compétences représentera un facteur de compétitivité et de différenciation important entre les différentes économies mondiales dans les dix prochaines années. Y A-T-IL UNE DESTINATION IDÉALE POUR CRÉER ET DÉVELOPPER SA START-UP ? La réponse à cette question, que l’on me pose régulièrement, est malheureusement assez pragmatique : non il n’y a pas de destination idéale. Chaque écosystème a ses avantages compétitifs, ses forces, ses faiblesses et comporte un ensemble de risques et d’opportunités qui constituent un environnement de marché global à analyser au regard de son propre projet, que ce soit une création d’entreprise, un investissement ou un développement international. Ainsi, la plupart des entrepreneurs français que j’ai pu croiser dans les différents pays avaient créé leur start-up « par hasard », souvent pour des raisons personnelles (rencontre avec l’âme sœur, contraintes familiales, association avec un ami durant ses études à l’étranger…) et non parce qu’ils y avaient trouvé l’environnement idéal. Bien loin des clichés, mythes et légendes qui peuplent la « planète numérique », il faut bien garder à l’esprit que s’installer dans la Silicon Valley, à Tel Aviv, à Medellin, à Amman, à Séoul, à Cape Town ou à Berlin nécessitera toujours de prendre des risques importants et de faire face à des difficultés culturelles et professionnelles diverses et inattendues. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 11
  • 11. BIEN QUE LES COMPOSANTES DES DIFFÉRENTS ÉCOSYSTÈMES MONDIAUX SOIENT ASSEZ PROCHES LES UNES DES AUTRES, NOUS POUVONS DISTINGUER AUJOURD’HUI QUATRE TYPOLOGIES D’ÉCOSYSTÈMES AU REGARD DE LEUR NIVEAU DE MATURITÉ ET DES VISIONS ET/OU DES STRATÉGIES NUMÉRIQUES QUI LES STRUCTURENT. ISRAËL SINGAPOUR ÉTATS-UNIS (SILICON VALLEY & NYC) ESTONIE Ces quatre pays ont sans aucun doute construit les écosystèmes les plus performants et sont les seuls à posséder une vision et une stratégie claires à 20 ans pour le numérique. P.34 – LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES LEADERS JAPON CORÉE DU SUD FINLANDE SUÈDE CHINE CANADA ALLEMAGNE ROYAUME-UNI FRANCE Ces neuf pays font partie des pays les plus innovants au monde en termes de créations de start-up et d’investissements dans la R&D mais ne possèdent pas vraiment de vision et de stratégie numérique à long terme. P.60 – L E GROUPE DES ÉCOSYSTÈME S MATURES 12 D’ÉCOSYS 1 2 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
  • 12. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 13 YSTÈMES Ces six pays qui ont beaucoup investi dans la structuration de leur écosystème ces cinq dernières années rentrent aujourd’hui dans une phase de développement très dynamique. P.106 – LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES EN DÉVELOPPEMENT LITUANIE JORDANIE MEXIQUE AFRIQUE DU SUD HONG KONG MAROC 3 PHILIPPINES ARGENTINE COLOMBIE KENYA Ces quatre pays, qui sont en train d’émerger sur la scène Tech internationale, sont en pleine phase de structuration de leur écosystème numérique autour d’approches souvent très disruptives fondées sur l’IoT et l’innovation inversée. P.140 – LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES ÉMERGENTS 4 LES QUATRES TYPOLOGIES
  • 13. ÉC OSYSTÈ M E S L E AD E R ÉC OSYSTÈ M E S M ATUR E S ÉC OSYSTÈ M E S E N D É VE LOPPEMENT ÉC OSYSTÈ M E S É M E R G E ANTS 14 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL ÉC OSYSTÈ M E S E N D É VE LOPPEMENTÉC OSYSTÈ M E S E N D É VE LOPPEMENT ÉC OSYSTÈ M E S É M E R G E ANTS ÉC OSYSTÈ M E S L E AD E R ÉC OSYSTÈ M E S M ATUR E S ÉC OSYSTÈ M E S E N D É VE LOPPEMENT
  • 14. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 15
  • 15. LES TROIS GRANDS LEVIERS DE CRÉATION DE VALEUR DES DIFFÉRENTS ÉCOSYSTÈMES ECONOMY ENABLER S Au profit du consommateur/citoyen ECONOMY DRIVERS Au profit des citoyens, consommateurs, entreprises, innovateurs, État ECONOMY ENGINE S Au profit des entreprises, innovateurs, État • Plateformes collaboratives • Plateformes de partage • Plateformes e-commerce • Places de marché • Moteurs de recherche • Réseaux sociaux • Applications mobiles • Fintech • Composants et intégration électroniques (semi-conducteurs, chipset, capteurs, PCB, micro-processeurs…) • Energie (batteries, smart grids, …) • Virtualisation, automatisation, robotisation, industrie 4.0 …. • Editeurs de logiciels (sécurité, industrie, ERP, CRM, SCM, CAO, BIM, virtualisation, Big data, IA,…) • Télécoms, infrastructures réseaux et Cloud computing (fibres, connectivité, M2M, stockage, Data Center…) • Plateformes middleware et OS (IoT, Paas, Windows, MacOS, Android…) • Hardware (PC, tablettes, IoT, smartphones, serveurs, robots, imprimantes 3D…) • Sociétés de services numériques (bureaux d’études, conseil, développement, intégration ….) • IoT industriel et nouvelles interfaces industrie/services • Fabricants de biens d’équipements connectés (machines, équipements industriels, dispositifs médicaux,) • Fabricants de biens de consommation connectés (textiles, santé, bienêtre, cosmétiques,) • Fabricants de solutions de traçabilité et de sécurité connectés (emballages, agroalimentaire, silver economy, bâtiment…) • Fabricants de solutions de maintenance connectée (usines, aérospatial, infrastructures, utilities,construction…) • Fabricants de solutions de mobilité connectée (rail, route, air, …) • Fabricants de matériaux intelligents 16 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL FOCUS PLATEFORMES FOCUS TIC FOCUS IoT
  • 16. CHAQUE ÉCOSYSTÈME EST ARTICULÉ AUTOUR DE TROIS LEVIERS DE CRÉATION DE VALEUR – ENABLERS, ENGINES, DRIVERS – DONT L’IMPACT SUR L’ÉCONOMIE, LA CROISSANCE ET L’EMPLOI DIFFÈRE EN FONCTION DU « MIX » PRIVILÉGIÉ : IMPACTS SUR L’ÉCONOMIE Augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs/citoyens Développement de l’emploi indépendant Personnalisation et meilleure accessibilité et disponibilité des produits et services Amélioration de l’accès aux moyens de paiement pour les populations débancarisées Amélioration de l’inclusion sociale, culturelle et économique des individus Déficit de création d’emplois durables et localisés et précarisation de la structure sociale de l’emploi Destruction d’emplois dans les secteurs de l’industrie et des services traditionnels par la désintermédiation Risques de monopoles, de positions dominantes et de distorsion de concurrence Problème de protection des données personnelles des Etats, des citoyens et des entreprises Aucun impact sur les exportations et donc la balance commerciale Très faible contribution au système fiscal et social national Très faible contribution à la croissance nationale IMPACTS SUR L’ÉCONOMIE Création d’emplois durables et localisés principalement dans les services informatiques, la maintenance, les « Help Desk », le BPO et la R&D Augmentation globale de l’emploi qualifié et donc du pouvoir d’achat des individus Augmentation de l’innovation dans toutes les entreprises industrielles et de services (start-up, TPE, PME, ETI, GE) Amélioration de la productivité et de la compétitivité des agents économiques (entreprises industrielles et de services, indépendants, salariés...) et de l’Etat Impact sur les exportations et donc la balance commerciale Conforte la souveraineté et l’indépendance technologiques des nations Forte contribution au système fiscal et social national Forte contribution à la croissance Manque de talents et de compétences disponibles au niveau mondial Besoins importants en capitaux pour les investissements et la R&D notamment IMPACTS SUR L’ÉCONOMIE Contribue à la réindustrialisation des territoires Augmentation de l’innovation et donc de la compétitivité dans toutes les entreprises (Start-up, TPE, PME, ETI, GE) Augmentation des emplois (qualifiés et non qualifiés) dans toutes les catégories socio-professionnelles : ouvriers, techniciens, cadres, ingénieurs, indépendants… Impact sur les exportations et donc la balance commerciale Conforte la souveraineté et l’indépendance technologiques nationale Augmentation de la création de valeur de l’économie par la maîtrise de la collecte, du traitement et du stockages des données Forte contribution au système fiscal et social national Manque de talents et de compétences disponibles au niveau mondial Besoins importants en capitaux pour la R&D et les investissements industriels notamment Danger lié à la sécurité numérique et à la protection des données des Etats, des entreprises et des citoyens DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 17
  • 17. 18 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL Positionnement des différents écosystèmes mondiaux autour des 3 leviers de création de valeur de l’économie numérique : 1 ECONOMY ENABLERS 2 ECONOMY ENGINES 3 ECONOMY DRIVERS 50% 50% 30% 50% 20% singapour 70% 30% 50% 50%lituanie 20% 40% 40% 60% 30% 10% royaume-uni 50% 50%estonie 20% 40% 40% 70% 30% finlande 20% 40% 40% japon 30% 50% 20% canada 60% 30% 10% allemagne 40% 20% 40% chine (shanghai shenzhen) 50% 50%hong kong 40% 30% 30% afrique du sud 10% 60% 30% maroc 5% 70% 25% Argentine 10% 60% 30% Colombie 40% 20% 40% mexique 20% 40% 40% jordanie 60% 10% 30% kenya 20% 30% 50% Philippines 30% 20% 50% FRANCE
  • 18. POSITIONNEMENT DE L A FRANCEDANS L’ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE MONDIAL UN ÉCOSYSTÈME MATURE MAIS PAS ENCORE RECONNU La France fait aujourd’hui partie des pays dont l’écosystème est mature, même si elle n’est pas perçue par les autres écosystèmes comme une nation « championne » du numérique. Le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande, l’Allemagne, les Etats-Unis, Israël, Singapour ou l’Estonie bénéficient par exemple d’une meilleure image que la nôtre en termes d’innovation et de numérique. Ainsi, lorsque l’on demande aux acteurs de ces écosystèmes - VC, start-up, agences d’innovation, accélérateurs - les pays qui pour eux sont les plus dynamiques et les plus innovants sur la scène Tech mondiale, la France n’apparait pas spontanément dans les cinq ou six premiers pays cités. Cela dit, la French Tech joue sans aucun doute un rôle majeur depuis 5 ans pour redonner à la France une image innovante et dynamique et pour conforter son retour sur la scène Tech mondiale. Je n’ai d’ailleurs pas vu de programme similaire dans d’autres pays. DES ATOUTS FORTS ET DIFFÉRENCIANTS EN TERME D’ÉCOSYSTÈME Cela dit, notre écosystème et les différents acteurs qui le composent - universités, centres de recherche et labos, incubateurs, accélérateurs, clusters, investisseurs - sont tout à fait remarquables au regard de ce que j’ai pu voir dans le reste du monde. • D’ailleurs un certain nombre de ces acteurs comme Paris Saclay, CEA Tech, NUMA, Orange Lab, Station F ou la French Tech, par exemple bénéficient aujourd’hui d’un rayonnement mondial. Du point de vue de l’Open Innovation entre start-up et grands groupes, nous sommes également très bien positionnés avec un nombre important de programmes de co-innovation, d’incubateurs, d’accélérateurs et d’espaces de coworking souvent thématiques (Fintech, AgroTech, smart cities, silver economy…) qui ont été créés par des grandes entreprises. • Nous sommes également devenus la deuxième nation européenne en termes d’investissements en « equity » dans les start-up depuis 2016 avec plus de deux milliards d’euros de fonds levés sur un an. • Par ailleurs, la France dispose probablement du plus important réservoir de talents et d’entrepreneurs d’Europe avec des écoles d’ingénieurs et de mathématiques reconnues dans le monde entier et 60% des jeunes désirant créer leur start-up. • Constat identique concernant nos ressources à l’international, les équipes du Trésor, du Quai d’Orsay, de Business France, de BPI France, des CCI ou des Conseillers au commerce extérieur étant de très haut niveau même si leur collaboration sur le terrain peut parfois être difficile, voire contre-productive, pour des problèmes de modèle économique, d’organisation ou de répartition des tâches. Enfin, nous bénéficions d’une industrie du numérique forte, avec des acteurs majeurs présents dans le monde entier et un réservoir de start-up très innovantes dans beaucoup de domaines prometteurs comme la sécurité, l’IA, le Big Data ou l’IoT. MAIS UN MANQUE DE VISION ET DE STRATÉGIE GLOBALE Le problème, comme dans beaucoup d’autres pays comparables à la France sur l’échiquier numérique mondial, est que notre écosystème digital n’est pas vraiment « connecté » avec notre économie traditionnelle et que nous manquons donc actuellement d’une vision et d’une stratégie numérique au service d’une politique industrielle et commerciale globale. L’enjeu aujourd’hui est donc de parvenir à rassembler l’ensemble des acteurs de notre écosystème autour d’une vision et d’une stratégie à moyen et long termes qui nous permette de nous différencier de nos concurrents sur la scène Tech internationale et de donner un nouvel élan à notre politique commerciale à l’export. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 19
  • 19. 20 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL BÂTIR NOTRE POSITIONNEMENT AUTOUR D’UNE VISION DIFFÉRENCIANTE À LONG TERME (10 À 15 ANS) ET D’UNE STRATÉGIE CLAIRE À MOYEN TERME (3 À 5 ANS) Face à l’absence actuelle de réel « leadership » mondial en termes de vision technologique, il y a sans aucun doute aujourd’hui la place pour une troisième voie entre la vision « impérialiste et financière » de la technologie incarnée par certains grands groupes technologiques et la vision « nationaliste et politique » de la technologie incarnée par un certain nombre de pays à travers le monde. Cette troisième voie, que pourraient incarner la France et l’Europe, repose sur une vision « sociale et durable » de la technologie et un message universel : « Mettre la technologie au service du développement humain et du bien commun ». UNE VISION QUI REPOSE NOTAMMENT SUR CINQ PRINCIPES FONDAMENTAUX • 1er principe : démanteler les monopoles technologiques des entreprises qui pensent pouvoir décider de l’avenir de l’humanité indifféremment des États, des peuples et des responsables politiques. Car si on ne peut être qu’admiratif devant le talent et la fantastique réussite des entrepreneurs du Net, on doit aussi savoir casser les situations monopolistiques qui à terme conduisent irrémédiablement à la concentration des richesses et des pouvoirs, à la disparition de la concurrence ainsi qu’à une perte significative de l’autodétermination et des libertés individuelles et collectives. • 2e principe : redéfinir une éthique mondiale face aux manipulations génétiques, aux tenants du transhumanisme et au développement tous azimuts de l’intelligence artificielle. Au regard des graves conséquences que peuvent avoir toutes ces recherches pour l’humanité, il est aujourd’hui indispensable de redéfinir une éthique mondiale via un traité, une agence ou des conventions internationales, comme cela a été le cas avec le nucléaire et la création en 1957 de l’Agence internationale de l’énergie atomique sous l’égide de l’ONU. • 3e principe : restaurer une vraie privacy, car à l’heure ou la création de valeur et les modèles d’affaires des entreprises vont de plus en plus être fondés sur la collecte, le traitement et l’exploitation des données – le nouvel or noir du 21e siècle – il faut impérativement établir des règles qui permettent de garantir à chaque citoyen la protection de ses données personnelles et à chaque entreprise ou gouvernement la protection de ses données stratégiques pour que ce nouveau modèle économique puisse se développer à l’échelle mondiale de façon sereine et maitrisée. • 4e principe : remettre la technologie au service de la prospérité économique et du développement humain en répondant aux besoins et aux attentes de 2 milliards d’individus appartenant aux classes moyennes émergentes et de 4 milliards de personnes vivant avec moins de 2,5 dollars par jour. Le développement technologique doit être associé à des objectifs ou des KPI économiques et sociaux, afin d’orienter la création de valeur vers le plus grand nombre et pas seulement vers quelques « happy fews » ! • 5e principe enfin : réhabiliter notre puissance publique, en donnant la capacité aux élus et aux administrations de maitriser l’évolution présente et à venir de la technologie dans toutes ses dimensions et de pouvoir opposer un discours crédible à ceux qui déterminent aujourd’hui la technologie. Car à l’arrivée c’est bien aux politiques, sous toutes leurs formes, de fixer les règles consensuellement adoptées au niveau mondial car ils sont en général l’expression de la volonté collective. QUELLES VISION ET STRATÉGIE NUMÉRIQUES ➥ LA VISION : OFFRIR UNE RÉELLE ALTERNATIVE FACE AUX PUISSANCES TECHNOLOGIQUES ACTUELLES
  • 20. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 21 L’ÉMERGENCE D’UNE « SMART ECONOMY » AU NIVEAU MONDIAL Nous devrons, d’ici 2025, être collectivement capable de nourrir, transporter, soigner, divertir, loger, protéger, éduquer, chauffer, éclairer … bref de faire entrer dans une zone de confort 8 milliards d’êtres humains, dont 75% dans des villes, avec moins de ressources naturelles, moins de matières premières et moins de consommation énergétique. En quatre mots : « faire mieux avec moins ». Il faut donc inventer dès aujourd’hui un monde plus intelligent qui nous permettra de répondre demain aux défis économiques, sociétaux et environnementaux majeurs que la planète devra affronter. Une aubaine pour toutes nos entreprises, si elles parviennent à saisir les enjeux de cette « smart economy » qui émerge partout dans le monde. L’IOT EST AU COEUR DES MARCHÉS DU FUTUR ➥ L’IoT, grâce au potentiel offert par le calcul intensif, l’intelligence artificielle ou encore les nanotechnologies, est au coeur des nouvelles interfaces industrie-services qui nous permettront demain de conquérir les marchés du futur et de répondre aux grands défis sociétaux et environnementaux – transition énergétique, silver economy, villes intelligentes… – qui s’imposent partout sur la planète entraînant dans leur sillage l’émergence d’une « smart economy » mondiale. ➥ Ainsi, d’ici 2025, la plupart des objets nous entourant seront connectés et prendront en charge des pans entiers de notre vie quotidienne, du réfrigérateur en passant par la voiture, les dispositifs médicaux, les machines industrielles, les équipements urbains, les infrastructures routières et souterraines… LA DONNÉE, PRINCIPAL LEVIER DE CRÉATION DE VALEUR DE L’IOT • Par ailleurs, l’IoT place la « donnée » au coeur des nouveaux modèles d’affaires des entreprises. L’objectif pour l’économie française doit donc être de capter toute la valeur créée par ces « données » tant au niveau de leur collecte, que de leur traitement et de leur exploitation. • Selon A.T. Kearney* près de 56 milliards d’euros devraient revenir d’ici 2025 aux activités liées au traitement des données, quand les revenus associés à la connectivité (couche basse) pèseraient pour 15 milliards d’euros et ceux associés à la couche objets, au sens des composants électroniques, pour 10 milliards d’euros. • A.T. Kearney estime également à 23 Mds € en 2025 le marché d’achat d’équipements connectés en France et à 138 Mds € (environ 7% du PIB) le potentiel de création de valeur sur l’économie française de l’Internet des objets. Il s’agit donc aujourd’hui de définir une stratégie de conquête à moyen terme pour faire de la France un leader mondial de la « smart economy », c’est-à-dire : • Dans la R&D, l’ingénierie, la production et l’intégration des différentes briques technologiques liées à l’IoT ; • Dans le prototypage, la pré-industrialisation et la fabrication des produits et services connectés ; • Dans la collecte, le traitement et l’exploitation commerciale des données générées. *Étude A.T. Kearney et Institut Montaigne « Big Data et objets connectés : une opportunité pour la France » 2015 POUR LA FRANCE À L’HORIZON 2025 ? ➥ LA STRATÉGIE : FAIRE DE LA FRANCE UN CHAMPION MONDIAL DE LA SMART ECONOMY
  • 21. 22 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL LES MARCHÉS DU FUTUR DANS LA « SMART ECONOMY » LA FRANCE DOIT PARVENIR À INTÉGRER LES TECHNOLOGIES, PRODUITS ET SERVICES DES DIFFÉRENTES COMPOSANTES DE SON ÉCONOMIE - START-UP, TPE, PME, ETI, GRANDES ENTREPRISES - AUTOUR D’UNE STRATÉGIE INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE GLOBALE QUI LUI PERMETTE DE RÉPONDRE AUX NOUVEAUX ENJEUX SOCIÉTAUX ET ENVIRONNEMENTAUX MONDIAUX ET DE DÉVELOPPER DES FILIÈRES D’AVENIR POUR ÊTRE EN MESURE DE SE POSITIONNER SUR LES MARCHÉS DU FUTUR DE LA« SMART ECONOMY ».
  • 22. • D’une filière électronique et microélectronique en plein renouveau, performante et innovante que ce soit dans les composants ou l’intégration, avec des centaines d’acteurs sur tout le territoire français qui sont pour beaucoup mondiaux - comme ST Microelectronics, Sofradir, Soitec, Sequans, All Circuits, Asteel Flash, Eolane ou encore Lacroix Electronics.… • Nous sommes à la pointe en matière de conception d’objets connectés notamment grâce à nos start-up, mais aussi à notre culture du design et aux savoir-faire de nos nombreux bureaux d’études dans ce domaine ; • Nous sommes pionniers dans le domaine de la connectivité et du déploiement de réseau adaptés à l’Internet des objets avec notamment Sigfox, l’Alliance LoRa, ou Qowisio ; • Nous possédons une culture avancée et des acteurs innovants dans les secteurs des semi- conducteurs et du logiciel embarqué ; • Nous savons former des chercheurs et des diplômés de haut niveau via notre école de mathématiques, nos écoles d’ingénieurs, ou encore nos écoles de commerce à vocation internationale ... sans oublier nos écoles doctorales universitaires et nos centres de recherche : CEA Tech, Central Supelec, Polytechnique, Telecom ParisTech, Inria…. • Nous sommes le 2e hub en Europe en matière d’intelligence artificielle - derrière le Royaume-Uni - avec plus de 200 start-up ; un domaine clé du développement de l’IoT dans les années à venir ; • Nous disposons des infrastructures de cloud, des technologies et savoir-faire nécessaires en termes de plateformes IoT, de big data ou de super calculateur avec des entreprises de classe mondiale tel que Atos, Bull, Cap Gemini, Qwant, Dassault Systems, Orange ou encore Thales… ; • Nous disposons d’un réseau dense de structures d’accompagnement de type fablabs, incubateurs, accélérateurs, bureau d’études, intégrateurs, consultants… • Enfin, nous possédons des dizaines de milliers de TPE-PME et ETI à même d’intégrer de l’IoT dans leurs produits et services pour se différencier, monter en gamme et adresser le marché mondial de la « smart economy ». DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 23 • La traçabilité des matériaux, des marchandises, des composants, des personnes, des aliments, des médicaments… • L’accessibilité et la mobilité : dans les villes, dans les bâtiments, dans les logements… • La sécurité alimentaire, sanitaire, environnementale, routière, énergétique, des personnes et des biens… • La production, la gestion et le stockage de l’énergie… • Le confort, l’autonomie et le bien- être, au travail, dans les transports, chez soi… • La personnalisation des produits et des services… LES NOUVEAUX BESOINS DANS LA « SMART ECONOMY » LA FRANCE DISPOSE EN EFFET D’ATOUTS INDÉNIABLES POUR ÊTRE AUX AVANT- POSTES DE LA « SMART ECONOMY » DANS LE MONDE GRÂCE À LA DYNAMIQUE GLOBALE AUTOUR DE L’IOT INDUSTRIEL DANS NOTRE PAYS :
  • 23. 1ER AXE Faire de la France la « Silicon Valley de l’Europe » des technologies et des plateformes dédiées à l’IoT. Si globalement nous n’avons pas su en France tirer parti des premières vagues technologiques liées à la révolution numérique nous ne devons surtout pas rater celles à l’oeuvre actuellement autour des couches basses et hautes de l’IoT (connectivité, IA, plateformes, micro-électronique…). 2e AXE Créer un écosystème de production attractif et compétitif partout en France autour du prototypage, de la préindustrialisation et de la fabrication de solutions hardware/IoT à l’image de la Cité des objets connectés à Angers ou de l’IoT Valley à Toulouse afin de contribuer à la réindustrialisation des territoires et de devenir la destination naturelle en Europe des entreprises industrielles et des start-up qui désirent développer un projet IoT, de l’idéation à la fabrication en série. 24 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL FORTE DE CES ATOUTS, LA STRATÉGIE FRANÇAISE POURRAIT S’ARTICULER AUTOUR DE 5 GRANDS AXES FAIRE DE LA FRANCE UN CHAMPION DE LA SMART ECONOMY
  • 24. 3E AXE S’appuyer sur cet écosystème industriel régional pour engager la transformation numérique de 100.000 PME traditionnelles évoluant dans les secteurs de la mécanique, de la plasturgie, du textile, des services, de l’agroalimentaire, des transports, ou encore de la santé... (cf. le programme Métamorphose du MEDEF). Cette transformation via l’IoT constitue une réelle opportunité pour notre pays, après trente années de dégradation de son industrie, de se doter d’une nouvelle stratégie économique fondée sur une politique industrielle innovante. 4E AXE Rendre la France attractive et favorable aux affaires pour libérer la croissance des entreprises et attirer les investisseurs et les talents du monde entier dans notre pays. Cela passe par des réformes indispensables dans les domaines de la fiscalité, de la simplification administrative, de la formation, du dialogue social ou encore du droit du travail. 5E AXE Créer une alliance internationale avec une dizaine de pays stratégiques autour de notre vision et de notre stratégie « Smart Economy » : # Des pays bénéficiant d’une bonne base en termes de talents, de supply chain électronique et de production, # Donnant accès à de vastes marchés régionaux, # Partageant notre approche des affaires, # Constituant de bons hubs pour nos start-up, # Et souhaitant mettre en place des partenariats technologiques, industriels, commerciaux et marketing gagnant-gagnant avec la France y compris en matière de normes et de standards technologiques communs. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 25
  • 25. 2626 CARTE DES ALLIANCES IOT ET DES HUBS START-UP CANADA MEXIQUE ARGENTINE ALLIANCEHUB HUB ALLIANCE MAROC FRANCE DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
  • 26. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 27DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 27 AFRIQUE DU SUD JORDANIE INDE PHILIPPINES LITUANIE HONG KONG
  • 27. ZOOM SUR 5 BEST PRACTICES DIGITAL DISRUPTION LAB I MEILLEURES PRATIQUES28 Kenya : l’innovation inversée pour répondre aux besoins fondamentaux de la population Jordanie : le numérique comme facteur d’inclusion économique et sociale Colombie : l’innovation urbaine au service des populations et des territoires vulnérables Finlande : l’innovation bottom-up au service des citoyens Philippines : le numérique au service du développement humain et du bien commun
  • 28. KE NYA L’INNOVATION INVERSÉE POUR RÉPONDRE AUX BESOINS FONDAMENTAUX DE LA POPULATION L’innovation frugale repose sur l’inventivité de populations à faibles revenus simplifiant ou détournant un produit, un service ou un modèle d’affaires pour l’adapter et répondre à un besoin non satisfait. L’innovation inversée va au-delà de l’innovation frugale en ce qu’elle suppose une boucle de rétroaction des pays émergents vers les pays développés et qu’elle part d’une feuille blanche et non d’un dispositif existant. Cette innovation est caractérisée par un produit conçu à partir des besoins des utilisateurs finaux. Exactement ce qui s’est produit avec le lancement de M-Pesa. Les produits issus de l’innovation inversée sont des produits à très forte valeur ajoutée s’adressant d’emblée à un marché de masse, sans passer par l’étape early adopters. La rentabilité est atteinte d’office via un effet de masse sur un produit à très faible marge et le marché adressé dans la plupart des cas est celui du Bottom of the Pyramid (BoP : 4 milliards d’individus vivant avec moins de 2.5 dollars par jour). LES TROIS FACTEURS CLÉ DE SUCCÈS D’UNE INNOVATION INVERSÉE OU SOCIALE ET SOLIDAIRE 1. L’innovation inversée existe en fonction des besoins des marchés émergents. 2. Elle implique la valorisation de l’expertise et des savoir-faire des personnels implantés localement, l’émergence de nouvelles compétences créatives au sein de ces individus, et la création d’un véritable écosystème local participatif qui favorisera le développement de produits issus de l’innovation inversée et d’un business model fondu dans le tissu local. 3. Elle suppose une réelle autonomie laissée aux équipes locales et de les laisser libres de partir d’une feuille blanche pour créer de nouvelles solutions et définir un dispositif de gouvernance adapté à leur situation. FarmDrive À base de données géographiques, biologiques et d’imageries satellites, FarmDrive a développé un modèle d’analyse du risque de l’activité des petits agriculteurs. L’objectif est de leur ouvrir les portes des institutions financières. 65% des habitants du continent vivent de l’agriculture. Lorsqu’ils auront accès au crédit, ils pourront acheter des intrants, faire des investissements et s’ouvrir les portes de nouveaux marchés. À la clé, une croissance économique source de réduction de la pauvreté, de la faim et des inégalités. Farm Drive a été lancé en 2015 par Kita Kimani et Peris Bosire et compte 3 000 membres. Plus de 125 000 euros de prêts ont déjà été facilités par l’application, qui a remporté le Digital Africa Startup Challenge 2017 organisé par l’AFD et BpiFrance. FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 29
  • 29. L’afflux massif de près de 2,5 à 3 millions de réfugiés palestiniens, irakiens puis syriens dans les dix dernières années (sur une population totale de 9,5 millions d’habitants) soulève des enjeux d’intégration majeurs pour la Jordanie, notamment en termes de services publics (éducation, santé), de ressources naturelles (eau, énergie), ainsi que de l’emploi et du logement. Le défi principal de la Jordanie est donc aujourd’hui de pouvoir « intégrer » ces nouvelles populations dans un cadre culturel et sur des valeurs communes et d’assurer un développement économique qui permette à tous d’accéder à un niveau de vie correct afin d’éviter toute radicalisation dure de la société jordanienne. C’est pour cela que la Jordanie accorde historiquement une importance forte à l’éducation et à la connaissance – à cause notamment de son manque de ressources naturelles – et est une source de talents pour de nombreuses entreprises du Moyen-Orient. Ainsi, avec 8 universités publiques et 20 universités privées, le pays dispense une éducation de qualité par rapport au reste de la région et forme 50 000 jeunes diplômés jordaniens chaque année dont 6000 ingénieurs. La Jordanie est en particulier un hub d’étudiants en médecine, en ingénierie et en informatique. La Queen Rania Foundation et la plateforme Edraak La Queen Rania Foundation (QRF) a été fondée en 2013 par la Reine Rania Al Abdullah, dans l’objectif d’offrir plus d’opportunités aux jeunes Jordaniens afin d’améliorer leurs savoirs et compétences et de trouver plus facilement un emploi. La QRF est un incubateur de nouvelles idées et d’initiatives innovantes autour de l’éducation. Edraak est l’organe de la QRF chargé des portails de cours en ligne (MOOC). Son activité est en plein développement, avec 600 000 apprenants (de 1000 à 2000 nouveaux apprenants par jour). La plateforme - fruit d’un partenariat entre la QRF et la plateforme ouverte edX mise en place le MIT et Harvard - confirme l’ère des MOOC arabophones. Le projet a pour ambition de relever les défis auxquels font face les jeunes du monde arabe et parmi lesquels figurent : la piètre qualité de l’éducation, le décalage entre les compétences des diplômés et les attentes des employeurs, le nombre limité de publications scientifiques dans la région ainsi que la rareté des exports dans le domaine des technologies de pointe. FOCUS J ORDANIE LE NUMÉRIQUE COMME FACTEUR D’INCLUSION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE DIGITAL DISRUPTION LAB I MEILLEURES PRATIQUES30
  • 30. Medellin – une ville autrefois dirigée par la criminalité, le trafic de drogues et la guerre civile – s’est complètement transformée ces vingt dernières années et est même devenue un exemple d’innovation urbaine. Elle a d’ailleurs été élue ville la plus innovante du monde en 2012. Cette profonde transformation est le fruit d’un engagement exemplaire de la gouvernance sur plusieurs mandats - et ce quel que soit le bord politique des dirigeants - autour d’une vision commune : donner la priorité, par une planification sociale pionnière, aux populations et aux territoires les plus vulnérables. La ville a ainsi mis en œuvre des solutions de mobilité créatives, avec une variété de services qui sont aujourd’hui uniques au monde. La politique de la ville consiste maintenant à créer des zones franches dans toute la province notamment pour attirer des entreprises de software. On estime ainsi à 20 000 le nombre de développeurs d’apps à Medellin. Enfin, la municipalité a mis sur pied un programme Sciences, Technologies et Innovations destiné à attirer les investisseurs privés, locaux, nationaux et étrangers, qui court de 2012 à 2021. Un Pacte Medellin Innovation a également été signé pour faire passer, d’ici trois ou quatre ans, le budget de la ville en matière d’innovation de 0,75 à 2% de son PIB. Medellin a aménagé un quartier entier de la ville (Innovation District) consacré à l’innovation. L’objectif est de réunir les entrepreneurs, petites et grandes entreprises mais aussi institutions et étudiants dans des espaces dédiés aux investisseurs dans les domaines, notamment, de l’énergie, des nouvelles technologies de l’information et de la santé. COLOMBIE L’INNOVATION URBAINE AU SERVICE DES POPULATIONS ET DES TERRITOIRES VULNÉRABLES Ruta N Ruta N est une structure emblématique de Medellin, publique- privée qui assure la transformation digitale de la ville. L’objectif est de transformer l’économie et la culture de la ville en offrant des services aussi bien aux étudiants, qu’au grand public ou aux entrepreneurs. Elle propose ainsi de la formation, un centre d’affaires, une expertise IT ainsi qu’un incubateur et un accélérateur de start-up. Elle a surtout constitué un réseau de structures partenaires au niveau local, national et international qui l’aident à développer ses projets, que ce soit en termes de coaching, de financement ou d’accélération. La structure dispose également d’un fonds d’investissement de 10 millions de dollars – Ruta N Capital - qui investit principalement en seed capital sous forme d’avances remboursables, d’equity ou de subventions, mais avec une approche extrêmement sociale. Ruta N accompagne actuellement 160 start-up, et vient de lancer une plateforme appelée Mi Medellin qui doit permettre aux citoyens d’accéder à tous types de services mais également à des données ouvertes qu’ils peuvent utiliser pour créer leurs propres services. Grâce à son action Ruta N a permis la création de plus de 3000 emplois depuis 2012. FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 31
  • 31. Le développement de l’innovation numérique en Finlande s’appuie sur trois principes fondamentaux (non-dits mais bien réels) qui pilotent tous les projets déployés et qui constituent une vraie philosophie d’action : ➥ Une culture de l’innovation ouverte très forte pour proposer, déployer et piloter des projets d’innovation autour du numérique : • Transparence : dans l’action publique, dans les projets déployés, dans les objectifs visés, dans les résultats obtenus ; • Ouverture : des données, des infrastructures, des équipements, des mentalités, des administrations … pour la conception et le déploiement de projets d’innovation numérique ; • Confiance : dans les porteurs de projets, les agences gouvernementales, les universités, les étudiants, les entrepreneurs, les citoyens, les industriels…. ➥ Le travail en écosystème : étant à peine 5 millions, les Finlandais ont tendance à se définir comme une grande famille dans laquelle tout le monde se connait. Chaque projet déployé en Finlande implique donc naturellement l’ensemble des acteurs de l’écosystème : citoyens, industriels, start-up, investisseurs, financeurs, Etat, villes, universités. Le pilotage opérationnel étant confié à l’un des acteurs impliqués. ➥ Le bottom-up : toutes les initiatives et les projets développés dans le numérique doivent à minima associer la société civile lors de leur conception et au mieux venir de la société civile. Une philosophie directement liée au travail en écosystème qui permet d’éliminer toute velléité d’actions de type « top-down » (approche descendante). F INLANDE L’INNOVATION BOTTOM-UP AU SERVICE DES CITOYENS Le concept de « City-as-a-Plateforme » L’objectif du maire de la ville est aujourd’hui de faire d’Helsinki une Plateforme-as-a-Service. Ce concept repose sur un processus en 5 étapes : • Organisation de réunions régulières par quartier dans le cadre du « Helsinki Living Lab » associant citoyens, universités, start-up, industriels, commerçants, instituteurs, fonctionnaires… permettant d’identifier des besoins par thématiques (commerce, éducation, santé, mobilité, sécurité…). • Élaboration d’un cahier des charges et mise en ligne d’un appel à projet sur le site de la ville. • Sélection des meilleurs projets et mise à disposition des start-up retenues des infrastructures (réseau 5G, fibre, Cloud, bâtiments et équipements, rues, parking, transports publics…) et des données nécessaires à la réalisation du produit ou du service. • Mise en place de tests en environnement réel des produits ou des services réalisés. • Déploiement et adaptation de l’environnement législatif et réglementaire si nécessaire. FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I MEILLEURES PRATIQUES32
  • 32. Les Philippins ont une appréhension très sociale et durable du numérique et leur stratégie a été élaborée afin de servir une vision à long terme de leur pays : Ambisyon Natin 2040. Plus de 300 citoyens ont participé à des groupes de travail et près de 10 000 ont répondu au questionnaire qui a permis de définir cette vision. Dans l’ensemble, les Philippines disposent d’un écosystème numérique doté d’une base industrielle et servicielle très solide, d’un marché très dynamique et d’un réservoir de talents exceptionnel qui pourraient lui permettre de devenir, si le gouvernement sait soutenir et accompagner cette vague de fond, l’un des leaders de l’économie numérique à impact social en Asie d’ici 2025. PHILIPPINES LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET DU BIEN COMMUN Ambisyon Natin 2040 Ambisyon Natin 2040 : matatag, maginhawa at panatag na buhay (en 2040, les Philippins jouissent d’une vie fortement enracinée, confortable et sécurisée) AmBisyon Natin 2040 représente la vision collective de long terme et les aspirations du peuple philippin pour leur pays pendant les 25 prochaines années. Cette vision se définit autour de trois grands principes : • matatag : les Philippins sont fortement enracinés. Valeurs : une famille unie, avoir le temps de voir ses amis, équilibre vie privée- vie professionnelle, bénévolat ; • maginhawa : les Philippins vivent confortablement. Valeurs : moins de faim et de pauvreté, avoir accès à la propriété immobilière et à de bonnes infrastructures de transport, pouvoir voyager et prendre des vacances ; • panatag : les Philippins se sentent en sécurité. Valeurs : avoir assez de ressources financières pour les besoins quotidiens, les dépenses imprévues et l’épargne ; être en paix et en sécurité, vivre longtemps et en bonne santé, avoir accès à une retraite confortable. L’objectif est que d’ici 2040 les Philippines soient une société de classe moyenne, où personne ne sera pauvre. Pendant les 25 prochaines années, le revenu par habitant devra être multiplié par trois mais, surtout, la qualité de vie des Philippins devra s’améliorer. Un des moyens pour atteindre cet objectif est d’avoir des entreprises compétitives qui offrent des biens et services de qualité, à des prix abordables. Le gouvernement doit donc encourager les investissements dans les secteurs d’avenir. FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 33
  • 34. STÈMES LEADERS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 35
  • 35. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN36 LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES LEADERS ➥ Dès sa déclaration d’indépendance en 1991 l’Estonie, a décidé de construire son nouvel Etat de façon totalement dématérialisée et a lancé son projet « E-Estonia ». Depuis, ce petit pays de 1,3 million d’habitants est devenu le leader mondial des solutions technologiques dédiées au e-Gouvernement, à la e-Administration et à la e-Citoyenneté. L’Estonie est ainsi le pays le plus numérisé au monde, et prévoit de créer 7 « ambassades numériques » secrètes (la première a ouvert au Luxembourg) qui sont en fait des data centers répartis dans le monde entier pour stocker et sauvegarder toutes ses données et celles de ses citoyens en cas de cyberattaque. Cette stratégie a également permis de bâtir en à peine trente ans un écosystème d’innovation ultraperformant qui a favorisé la création de beaucoup de très belles start-up, dont Skype. ➥ Israël, la « start-up nation », a réussi à bâtir en 40 ans un écosystème d’une efficacité redoutable fondé sur la prise de risque, la valorisation de l’échec et l’esprit d’entreprise et sur la capacité du pays à transformer les dangers qui l’entourent en opportunités. Isolé géopolitiquement, dépourvu d’une réelle industrie, doté d’à peine 8 millions d’habitants et d’un marché domestique et à l’export limité, Israël a tout misé à la fois sur la recherche fondamentale autour des Deep Technologies pour notamment pouvoir répondre à ses problèmes d’infrastructures - d’énergie, d’eau, de santé, d’éducation - ou encore de sécurité, et sur la création d’entreprises à haute valeur ajoutée technologique, qui sont à 90% introduites ou revendues à prix d’or aux Etats-Unis. ➥ Les États-Unis - ou plutôt la « Silicon Valley » et « Big Apple », qui représentent les deux principaux écosystèmes numériques du pays avec plus de 40 milliards de dollars investis dans des start-up en 2016 - occupent définitivement la première place du podium mondial en termes de nombre de start-up créées et de valorisation de ces start-up, notamment dans le domaine des plateformes. En revanche, le vrai défi pour cette nation par essence technologique va être, dans les prochaines années, de savoir réconcilier les fondamentaux de son économie traditionnelle et de son économie numérique pour parvenir à impliquer chaque entreprise et chaque Américain dans cette révolution, notamment au niveau de l’adaptation des compétences et des métiers au numérique. ➥ Privée de ressources naturelles et dotée d’à peine 5 millions d’habitants, Singapour, la « smart nation », a dû faire face à plusieurs évolutions de son modèle économique depuis sa création en 1957 afin de s’adapter en permanence à l’émergence de nouvelles puissances dans la région. Depuis 2014 le pays s’est ainsi engagé dans un nouveau plan stratégique à 20 ans financé à hauteur de 20 milliards de dollars et destiné à faire monter en compétences et en qualifications l’ensemble de sa population. L’objectif est de se positionner comme le pays leader en matière d’infrastructures, de technologies, de cadres règlementaires et de ressources humaines dédiés à la ville intelligente, à l’économie de la connaissance et aux Fintech. CES QUATRE PAYS, BIEN QUE TRÈS DIFFÉRENTS DANS LEUR POSITIONNEMENT TECHNOLOGIQUE, SONT FINALEMENT LES SEULS À AFFICHER UNE VISION ET UNE STRATÉGIE PLUS OU MOINS CLAIRES À 20 ANS EN TERMES NUMÉRIQUE. ANALYSE 36 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
  • 36. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 37DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 37 Ces quatre écosystèmes ne constituent pas, pour des raisons financières et structurelles, des destinations intéressantes pour une grande majorité de start-up françaises (marchés domestiques quasi inexistants pour certains, talents très rares et hors de prix, coûts de la vie parmi les plus élevés du monde, concurrence exacerbée, coûts de la RD et d’accès aux marchés très élevés… ). En revanche, ces écosystèmes constituent de vraies opportunités pour nos centres et laboratoires de RD, pour nos universités, nos grandes entreprises, nos investisseurs et nos start-up à forte valeur ajoutée technologiques (TRL de 1 à 6) en matière : • De développement de collaborations avec les universités, les laboratoires et les centres de recherche locaux pour faire de la RD et du transfert de technologies ; • D’implantation de centres de RD ; • De développement de projets en Open Innovation avec les start-up, les grandes entreprises et les universités dans le cadre de programmes de RD nationaux et de coopérations internationales ; • D’acquisition de brevets et de technologies matures ; • De rachat de start-up très avancées technologiquement et/ou commercialement. Dans ce dernier cas il s’agit pour nos entreprises, nos investisseurs ou nos start-up de mettre la main, via ces start-up, sur des briques technologiques, des parts de marchés, des implantations physiques, des partenariats académiques et des talents internationaux. LES OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION POUR L’ÉCOSYSTÈME FRANÇAIS
  • 37. Nom officiel : République d’Estonie Superficie : 45.336 km2 PIB (2016) : 23,14 milliards USD Population (2016) : 1,316 million d’habitants OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES ET UNIVERSITÉS FRANÇAISES POUR LES INGÉNIEURS FRANÇAIS : Avec 36.000 recrutements prévus dans le secteur des TIC d’ici 2020 et des conditions de vie exceptionnelles l’Estonie représente une très belle opportunité pour les ingénieurs français avides d’expérience internationale. POUR LES INVESTISSEURS FRANÇAIS : Le manque d’investisseurs en Estonie constitue une vraie opportunité pour les fonds français désireux de diversifier leur portefeuille, mais également pour les grandes entreprises à la recherche de pépites, notamment au regard du nombre de start-up en stock et nouvellement créées chaque année. Le cadre fiscal est également très avantageux et les conditions d’installation et/ou d’investissement largement facilitées par l’administration. POUR LES START-UP ET LES UNIVERSITÉS FRANÇAISES : Capacité de RD et de transferts de technologies dans le cadre de partenariats et de collaborations à mettre en place avec les universités et les start-up estoniennes. SECTEURS PORTEURS EN ESTONIE : E-SANTÉ / SERVICES DU QUOTIDIEN EN LIGNE (E-BANKING …) / PAIEMENTS MOBILES / E-GOUVERNEMENT ET SERVICES PUBLICS ESTONIE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ESTONIEN38
  • 38. AVANTAGES ➥ MANQUE DE TALENTS : Avec 1,2 million d’habitants et la formation de 500 ingénieurs par an l’Estonie n’est pas en mesure de produire assez d’ingénieurs pour répondre aux besoins des start-up et des entreprises de technologies estoniennes qui devront recruter 37.000 employés d’ici 2020. C’est la raison pour laquelle l’Estonie vient de lancer un plan très ambitieux pour attirer de nouveaux talents sur son territoire. Par ailleurs les ingénieurs estoniens ont parfois un peu de mal à passer de la théorie à la pratique. Ce sont de très bons exécutants pour des tâches précises mais ils ont parfois du mal à avoir une vision « projet » globale. Ce manque de talents explique la politique très agressive de l’Estonie (fiscalité très basse, e-residency, création d’une société en ligne en moins de 20 min…) pour attirer talents et entreprises. ➥ MANQUE D’INVESTISSEURS : L’Estonie souffre aujourd’hui d’un manque d’investissements : seulement 16% des investissements dans les start-up sont effectués par le capital-risque local, soit 60 M € par an. Au-delà ce sont des fonds étrangers qui prennent le relais. Cependant les start-up n’ont aujourd’hui aucun problème pour lever jusque 500 K € en seed capital (capital d’amorçage). ➥ PAS DE RÉSEAU ET DE DIASPORA À L’INTERNATIONAL qui pourraient faire de l’Estonie un hub vers d’autres pays. FAIBLESSES ➥ FORTE DIGITALISATION DU PAYS : L’Estonie érige le numérique comme une culture nationale, que ce soit au niveau des infrastructures, des usages, des services ou des applications. ➥ NIVEAU ÉLEVÉ D’ÉDUCATION : Le secteur des TIC estonien dispose d’une main d’œuvre plus qualifiée que la moyenne estonienne. De manière générale, le pays dispose d’un très bon système éducatif qui met l’accent sur l’innovation. ➥ CAPACITÉ LINGUISTIQUE ÉTRANGÈRE : L’anglais est l’une des quatre langues les plus parlées par la main-d’œuvre estonienne dans le secteur des TIC. ➥ BONNE QUALITÉ DE VIE : L’Estonie est un pays où il fait bon vivre, le coût de la vie est très bas, la société estonienne est très égalitaire et tout est facile grâce à la e-Administration ; la qualité de vie environnementale est l’une des meilleures du monde, les infrastructures sont excellentes et il n’y a pas de problème de sécurité. ➥ LE NIVEAU DE SALAIRE : Le niveau de salaire des ingénieurs reste raisonnable avec 1600€ mensuels pour un junior et 3000€ pour un senior. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 39
  • 39. START-UP NATION ➥ Il existe aujourd’hui environ 550 start-up en Estonie et il s’en crée 200 nouvelles chaque année. L’esprit start-up en Estonie s’explique par divers éléments historiques et sociologiques. ➥ Mais l’esprit start-up nation estonien a aussi été largement « boosté » par le succès de Skype. Aujourd’hui 30% des étudiants créent leur start-up durant leurs études. Par ailleurs, dès l’école primaire, les Estoniens apprennent la programmation et la robotisation. ➥ L’émergence des start-up s’est accompagnée, comme dans beaucoup d’autres pays, de la création de nombreux incubateurs et accélérateurs dans le pays. AVEC SEULEMENT 1,3 MILLION D’HABITANTS, L’ESTONIE A PRODUIT DAVANTAGE DE START-UP PAR TÊTE QUE N’IMPORTE QUEL AUTRE PAYS EN EUROPE. #ESTONIANMAFIA : LE HASHTAG UTILISÉ EN ESTONIE POUR SYMBOLISER L’ESPRIT START-UP ESTONIEN. FOCUS Mektory - TTU Innovation and Business Centre Rencontrée: Tea Varrak, vice-présidente de l’innovation et de l’entrepreneuriat à la TTU et directrice-fondatrice du Mektory • Le Mektory est le centre de partage de connaissances de l’Université de Tallinn. Cet espace de 4500 m² compte 12 studios et centre de démonstration (dont la « Samsung Digital Academy » et la « Ericsson Connectivity Room »), 16 laboratoires de prototypage et accueille 103 entreprises. • L’objectif est de réunir les chercheurs, les étudiants, les entrepreneurs et les investisseurs dans un même lieu. • Le centre est financé par l’université de Tallinn, l’Etat, des fonds européens et des partenaires privés. http://www.ttu.ee/mektory-eng FOCUS Technopol Startup Incubator Rencontrés : Triin Mahlakõiv, Technopol Startup Program Partnership Projects, Martin Gorosko, CEO de Start-up Incubator L’université de Tallinn fait partie de la fondation Tallinn Science Park, un campus scientifique et d’affaires dont l’objectif est de promouvoir l’entrepreneuriat technologique. Le Tallinn Science Park Tehnopol réunit 200 entreprises, de start-up à Skype, et dispose d’un incubateur : Startup Incubator. Startup Incubator offre aux start-up des espaces de coworking et du mentorat pour une valeur annuelle de 10 000€. Les start-up ont également un accès privilégié au fond Prototron, lancé par le Tehnopol, la Tallinn University of Technology et Swedbank, dans le but de financer leur prototypage. Startup Incubator réfléchit aujourd’hui à passer à un modèle d’accélérateur en prenant de l’equity dans les start-up. Les start-up hébergées proviennent à 36% de la communauté tech estonienne, à 30% d’ingénieurs de sociétés technologiques, à 15% du fonds Prototron, à 13% de l’université de Talinn et à 6% de l’étranger. https://www.tehnopol.ee/en/ DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ESTONIEN40
  • 40. SCALE-UP ECOSYSTEM L’écosystème start-up estonien compte plus de 70 organisations et programmes dans 9 secteurs différents (juridique, RD, marketing ...) qui aident les start-up dans leur développement. 26 organisations et programmes soutiennent les nouvelles idées et nouvelles technologies de l’idéation jusqu’à l’accompagnement dans les levées de fonds. Enfin, 17 organisations fournissent des fonds et du financement des start-up dans les phases d’amorçage (seed capital) et de démarrage (série A). L’ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE DES START-UP EN ESTONIE EST GÉRÉ PAR L’AGENCE GOUVERNEMENTALE START-UP ESTONIA. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 41 280M 260M 240M 220M 200M 180M 160M 140M 120M 100M 80M 60M 40M 20M 0 45 42 39 35 32 29 26 23 19 16 13 10 6 3 0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Capital raised, EUR #of startups invested Capitalraised,EUR #Ofstartupinvested Investissements dans les start-up estoniennes au 23 novembre 2017 Source : Startup Estonia
  • 41. DIGITAL TRANSFORMATION L’ESTONIE DISPOSE D’UN GRAND TERRITOIRE, TRÈS PEU DENSÉMENT PEUPLÉ. DANS LES ANNÉES 1990, SUITE À LA CHUTE DE L’URSS, DES POLITIQUES DE MODERNISATION ONT PERMIS DE DÉVELOPPER LARGEMENT LES INFRASTRUCTURES ET DE CRÉER UN ÉCOSYSTÈME D’INFORMATION OUVERT ET DÉCENTRALISÉ. CETTE FLEXIBILITÉ A PERMIS D’AJOUTER DE NOUVEAUX SERVICES ET DE DÉVELOPPER LA SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE AU FUR ET À MESURE DES ANNÉES. LA PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES NUMÉRIQUES EST INSCRITE DANS LA CONSTITUTION ET LE CODE EST ENSEIGNÉ À L’ÉCOLE. e-Estonia Rencontré : Indrek Õnnik, Project Manager à l’e-Estonia showroom e-Estonia est le terme couramment utilisé pour décrire l’émergence de l’Estonie comme l’une des e-sociétés les plus avancées au monde - une réussite incroyable qui est née du partenariat entre un gouvernement visionnaire, un secteur des TIC proactif, et une population connectée. Grâce à ce succès, les Estoniens bénéficient d’un large éventail de solutions en ligne et pour eux les services électroniques sont devenus monnaie courante : e-Tax Board, e-Police, e-Health, e-Banking et e-School. Le préfixe «e» pour les services est presque devenu banal dans le sens où il est devenu la norme. https://e-estonia.com AUJOURD’HUI, L’ESTONIE COMPTE PLUS DE 500 E-SERVICES. SE MARIER, DIVORCER ET ACHETER SA MAISON EN LIGNE SONT LES SEULES CHOSES QU’ON NE PEUT PAS FAIRE EN LIGNE. La X-Road est l’élément central de l’e-Estonie et permet à l’ensemble des bases de données des e-Services, publics et privés, d’être connectées et d’opérer en harmonie. Un des éléments centraux est la décentralisation des bases de données, ce qui signifie : • Que les bases ne dépendent pas d’un propriétaire ou contrôleur unique • Que chaque agence gouvernementale ou entreprise peut choisir le produit qui lui correspond le mieux • Que les services peuvent être rajoutés au fur et à mesure, lorsqu’ils sont prêts La X-Road permet la connexion entre ces bases de données : elle permet d’interroger ces bases, de transmettre de larges lots de données et d’effectuer des recherches à travers plusieurs bases. FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ESTONIEN42
  • 42. FRENCH CONNECTION Les 8 principes de base sur lesquels est bâti l’e-gouvernement estonien : • Un seul point d’entrée pour les citoyens et les entreprises • Pas de stockage des données personnelles • Les e-Services doivent être accessibles à tous • Tout nouveau service créé par l’administration doit être numérique par défaut • Les utilisateurs ne saisissent leurs données qu’une seule fois • Les technologies utilisées doivent être ouvertes et reposer sur les standards du marché • Les services sont disponibles 24/24h et 7/7j • Une ergonomie simple et intuitive Chiffres clés de l'e-Estonie : ➥ Plus de 2500 e-Services disponibles, dont plus de 500 pour les citoyens ➥ 94 % des citoyens ont une carte d’identité numérique ➥ 99,8 % des transactions bancaires en ligne ➥ 98 % des déclarations d’impôt en ligne ➥ 18 minutes pour créer sa société en ligne ➥ 30 % des votes aux élections se font en ligne, depuis 116 pays ➥ 99 % des services administratifs sont en ligne ➥ 98 % des prescriptions médicales faites en ligne COMMUNAUTÉ FRANÇAISE TECH INSTALLÉE EN ESTONIE : ➥ On/Off OÜ : Filiale de ON/OFF France, cette société créée par le célèbre champion de roller Taig Khris permet d’avoir plusieurs lignes téléphoniques pour être joignable dans un seul et même téléphone. L’entreprise connait un succès grandissant et même si le siège est à Paris, le centre de développement est basé en Estonie. ➥ Adcash : Créée par le Français Thomas Padovani, Adcash est une régie publicitaire internationale créée en Estonie par la société Webinfluence Group AS. À travers sa plateforme de publicité, Adcash propose à ses clients des solutions de monétisation et d’acquisition de trafic web, mobile (web mobile et applications mobiles) et vidéo. L’entreprise a été élue « entreprise la plus compétitive d’Estonie » en 2015. ➥ Lingvist : Créatrice d’une application, la start-up coopère avec l’Institut français depuis sa création en 2013 afin de faciliter l’apprentissage des langues étrangères. L’entreprise vient de réaliser une levée de fonds de 8 millions de dollars. ➥ Meludia : La jeune start-up française a développé une pédagogie et un outil qui modifient les usages en matière d’apprentissage musical. Ce concept utilise les émotions et les sensations pour rendre la compréhension de la musique accessible par tous. Méludia a remporté la médaille d’or du concours Lépine européen 2014 dans la catégorie innovations numériques. Betrand Sannac, fondateur, vient de passer un accord avec le gouvernement estonien. L’Estonie est le premier pays au monde à offrir un accès gratuit à cette plateforme. UNE CINQUANTAINE DE FILIALES D’ENTREPRISES FRANÇAISES SONT ACTIVES EN ESTONIE. FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 43
  • 43. Nom officiel : État d’Israël Superficie : 20 406 km2 PIB (2016) : 318,7 milliards USD Population (2016) : 8,547 millions habitants RD ET INNOVATION : • développement de collaborations avec les universités pour faire de la RD ; • implantation de centres de RD (dans des secteurs tels que la sécurité, les biotech, le médical, les logiciels, l’IoT (Internet of Things, l’automatisation…) ; • développement de projets en open innovation avec le soutien de l’agence d’innovation OCS dans le cadre des programmes gourvernementaux de RD et de coopération. INVESTISSEMENTS : • investissement / rachat de start-up ; • financement, développement et cession de start-up : les sociétés de la « Start-up Nation » excellent dans la santé connectée, les FinTech, le Digital Media (social media, AdTech…), l’e-commerce, la sécurité, le big data et le data analytics, la FoodTech et l’AgroTech … MARCHÉS : • beau tremplin pour aller sur le marché nord-américain ; • développement des Fablabs et du prototypage rapide grâce à l’autorisation d’importer des imprimantes 3D ; • possibilité de développement de call center haut de gamme en français grâce à la diaspora française présente. OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES ISRAaËL DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ISRAÉLIEN44
  • 44. ➥ CULTURE ENTREPRENEURIALE : • culture du risque et de la reconnaissance, portée notamment par l’armée (service militaire de 3 ans obligatoire) ; • culture tournée sur la confiance en l’avenir et sur l’international. ➥ FINANCEMENTS : • cadre fiscal très avantageux pour les investisseurs et pour les personnes qui viennent s’installer ; • financement plus simple de la trésorerie et du Besoin en fonds de roulement (BFR) par les banques ; • forte augmentation des investissements dans le numérique en Israël (+ 30 % par an en moyenne) ; • record du nombre d’accords de libre-échange avec le reste du monde, Europe et Mercosur (marché commun du Sud) compris. ➥ POLITIQUE PUBLIQUE : • pouvoirs publics très présents via l’OCS (Office of the Chief Scientist) pour encourager la prise de risque. ➥ RD ET INNOVATION : • écosystème dense qui comprend 5 universités de renommée mondiale, plus de 5 000 start-up, plus de 200 incubateurs, plus de 100 centres de RD d’entreprises multinationales ; • politique de partenariat public-privé très développée, y compris avec des grands comptes étrangers (record de participation aux programmes de recherche européens) ; • pratique mature d’innovation ouverte - Coopération avec d’autres pays pour mieux comprendre les usages des technologies et développer les marchés à l’export ; • recentrage d’une politique de recherche désormais moins axée sur les applications civiles de la défense (recherche duale) que sur les potentiels du privé dans la recherche robotique notamment. AVANTAGES ➥ MARCHÉ LIMITÉ : • Israël fonctionne comme une île qui n’aurait quasiment pas d’échanges avec les pays frontaliers. ➥ VIE EN ISRAËL : • contexte culturel et politique compliqué ; • complexité administrative ; • coût de la vie élevé. ➥ RESSOURCES HUMAINES : • coût des ingénieurs élevé et forte concurrence pour les recruter. ➥ INNOVATION : • le concept de Fablab n’est pas encore développé et la fabrication additive non plus ; • en Israël, l’Innovation est souvent considérée comme un produit fini en soi… Le gouvernement tente, depuis peu, de susciter les initiatives de valorisation locale de cette innovation. ➥ FINANCEMENT : • risque de bulle spéculative liée au nombre d’acteurs sur place et à la compétition pour avoir les meilleurs ingénieurs et les meilleures start-up. FAIBLESSES DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 45
  • 45. LA FORCE DU LIEN UNIVERSITÉS / START-UP ➥ 5 universités de renommée mondiale. ➥ L’université de Tel-Aviv est le seul établissement non américain à figurer dans le top 10 des universités les plus pourvoyeuses de start-up et d’entrepreneurs. ➥ Forte proximité entre le secteur économique et le monde universitaire : les programmes de transfert technologique sont parfaitement définis. Chacun de ces instituts technologiques possède un bureau de transfert de technologie chargé de valoriser la recherche et de faire le lien avec l’industrie. ➥ Forte incitation des professeurs et des académiques à travailler avec les grands groupes. UNE AIDE PRAGMATIQUE ET CONSTANTE « MATCH-MAKING AND FUNDING » : DEPUIS 1974 ET LA CRÉATION DE L’IIA (ISRAEL INNOVATION AUTHORITY – EX OFFICE OF CHIEF SCIENTIST), RATTACHÉE AU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ISRAÉLIEN. L’Etat vient se mettre là où le marché financier existe moins, à savoir tout ce qui est impulsion sur la recherche, fonds d’amorçage et « vallée de la Mort » (point de passage traversé par les entreprises après une première augmentation de capital). Depuis son origine, l’OCS a investi 650 millions de dollars sans dilution pour les entreprises et les investisseurs, et sans contrepartie autre qu’un remboursement en cas de succès, mais avec confiance dans l’efficacité économique d’un tel schéma pour le pays (retour estimé à 5 fois les montants investis). • Cet organisme dépend du ministère de l’Economie israélien et son objectif est de définir la politique d’Israël en matière d’innovation et de RD, d’aider les start-up à se créer et à se développer ainsi que de pousser les entreprises à innover et à faire de la RD. La mission de l’IIA est en effet d’assurer la prospérité économique du pays via l’innovation technologique. • Le budget annuel est d’environ 700 millions d’euros. • Leur rôle et leur philosophie est de prendre des risques. • 5 divisions : infrastructures, energie, croissance, social, fabrication avancée. Startup Nation Central Rencontré : Jeremie Kletzkine, VP développement de la fondation Start up Nation Central • Startup Nation Central rassemble 40 collaborateurs et a pour but de promouvoir la RD en Israël et la Tech israélienne dans le monde entier en faisant se rencontrer les entreprises étrangères et les start-up israéliennes. • Ils sont très exigeants sur les projets sur lesquels ils travaillent pour attirer des groupes et des investisseurs étrangers. • Ils travaillent surtout sur les grands comptes internationaux et non sur les start-up. • Ils dénombrent 5 300 start-up actives en Israël avec un flux de plus ou moins 700 par an (disparition, « exits »…). http://www.startupnationcentral.org/ Les autres principaux fonds actifs en Israël (tels que Gemini, Carmel, Sequoia, Giza, Orbimed, etc.) gèrent de l’ordre de plusieurs centaines de millions de dollars US. EXEMPLES START-UP NATION 46 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ISRAÉLIEN
  • 46. ISRAËL A COMPRIS QU’AVEC UN MARCHÉ LOCAL TROP PETIT (8 MILLIONS D’HABITANTS), LA MEILLEURE CHOSE À FAIRE EST D’EXPORTER SON SAVOIR-FAIRE ET SES TECHNOLOGIES, ET CECI EN PARTENARIAT AVEC DES ENTREPRISES INTERNATIONALES. SCALE-UP ECOSYSTEM IPO Private Equity 100 VC interviennent sur les séries B et C100 VC ➥ Plus de 100 accélérateurs créés par l’industrie, les pouvoirs publics, les universités et les investisseurs privés aident les start-up à se créer et à démarrer pendant en général 12 mois. ➥ Pas de financement à ce stade mais parts de capital contre les services rendus ➥ 24 incubateurs dont 19 dédiés au numérique ➥ Licences données par l'OCS et réparties géographiquement Investissement en Seed et en Post-Seed Capital / Série A. ➥ En général les pouvoirs publics apportent entre 60 et 85 % des investissements et le privé entre 15 et 40 % selon la prise de risque. + 100 ACCÉLÉRATEURS 24 INCUBATEURS ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE ISRAËL DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 47
  • 47. ➥ Un leadership dans la cybersécurité facteur clé de succès de la transformation numérique ➥ On parle de cycles de développement de moins de 3 mois, par exemple sur des nouveaux radars, ce qui était impensable il y a 5 ans. C’est toute la valeur de la transversalité technique et culturelle de la Start-up Nation, et du découplage du R et du D. ➥ De nouvelles méthodes plus rapides d’incubation avec EIR (Entrepreneur In Residence) : dans le domaine de la cybersécurité, des incubateurs déploient de nouveaux concepts de création rapide de nouvelles entreprises où l’entrepreneur pressenti embauche trois experts et travaille directement avec un client pour voir si le concept qu’il lui a prévendu est en fait efficace. La start-up sera créée uniquement après confirmation. ➥ Waze racheté par Google pour 1,3 Md$ en 2013 ; ➥ Given Imaging racheté par Covidien pour 860 M$ en 2014 ; ➥ la clé USB inventée par M-Systems, racheté pour 1,6 Md$ par SanDisk en 2007 ; ➥ Wix (plateforme de création de sites Web gratuits et simples d’utilisation) ; ➥ Gil Shwed, fondateur et dirigeant de Checkpoint, à l’origine du Firewall, leader en sécurité informatique ; ➥ Yossi Vardi, gourou de la high-tech israélienne, fondateur de Mirabili et créateur de ICQ (messagerie instantanée) racheté par AOL. DIGITAL TRANSFORMATION 48 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ISRAÉLIEN SUCCÈS ENTREPRENEURIAUX EMBLÉMATIQUES AU COURS DES 15 DERNIÈRES ANNÉES ET PERSONNALITÉS DE LA SCÈNE TECH LOCALE
  • 48. ➥Ouverture de centres de RD dans le pays (Alcatel-Lucent, avec notamment la localisation du siège de sa RD mondiale sur le cloud computing). ➥Rachats d’entreprises israéliennes par des groupes français : acquisition par Sodexo du leader israélien des cartes-repas ; acquisition par Publicis du leader israélien de la publicité digitale ; acquisition de quelques start-up par des groupes français (Orange et L’Oréal notamment). ➥Création d’accélérateurs : Orange Fab crée en Israël, investissement de la SNCF dans l’accélérateur Ecomotion pour prospecter le secteur des transports intelligents. ➥Les partenariats technologiques : Valeo et Mobileye, système d’assistance à la conduite automobile, par exemple. Ainsi que plusieurs dizaines de projets Firad (France-Israel Industrial RD Cooperation Framework) associant PME, start- up et grands groupes des deux pays. PRÉSENCE D’UN FRENCH TECH HUB FRENCH CONNECTION DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 49
  • 49. Nom officiel : City of New York Superficie : 789 km2 PIB (2016) : 1,5 milliards USD Population (2016) : 8,5 millions d’habitants FAIBLESSES ➥ Le coût de la vie : logement, alimentation, éducation et loisirs restent très chers à NYC ➥ Les problèmes de visas qui risquent de se renforcer avec les projets de Donald Trump ; ➥ Le manque de talents : même si NYC a fait de la formation de talents sa priorité pour les années à venir il n’en demeure pas moins qu’il reste pour le moment très difficile de trouver les ressources humaines nécessaires ; ➥ Le niveau des salaires : du fait du manque de talents et du coût de la vie, les salaires restent très élevés. AVANTAGES ➥ Le « melting pot » caractéristique de la population de New York en fait une ville débordante de créativité et d’inventivité et pleine de richesses diverses très utiles pour lancer une start-up ; ➥ Le caractère très entrepreneurial de la ville qui était jusqu’ici au service des secteurs plus traditionnels comme les médias, la finance ou la mode a depuis une dizaine d’année complétement viré vers le numérique ; ➥ Il y a une concentration étonnante à NYC d’acteurs du financement sous toutes leurs formes (banques, business angels, VCs, private equity, social funding…) qui font de la ville un lieu extrêmement bien adapté pour trouver des fonds en amorçage mais également séries A, B ou C ; ➥ Le dynamisme, l’énergie, l’enthousiasme, la solidarité, la témérité et la volonté qui caractérisent NYC, ses entreprises, ses citoyens et ses fonctionnaires font de cette ville un terreau unique pour l’aventure entrepreneuriale. • Lancement de projets autour de l’entrepreneuriat social et solidaire • Lancement de projets dans les secteurs des médias, de la publicité, du e-commerce, de la mode, de la culture, de l’éducation ou de l’alimentaire • Lancement de projets autour de la ville intelligente OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES ET UNIVERSITÉS FRANÇAISES NEW-YORK NP DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE NEW YORKAIS50
  • 50. NYC, DEUXIÈME ÉCOSYSTÈME TECH DES ÉTATS-UNIS DERRIÈRE LA SILICON VALLEY Depuis la crise de 2008 le numérique est en train de détrôner la finance à New-York. Plusieurs études parues récemment montrent son incroyable croissance ces cinq à dix dernières années. Ainsi l’écosystème numérique au sens large (start-up, entreprises technologiques, et emplois liés au domaine dans des grands groupes) représente aujourd’hui près de 300 000 emplois dans la ville, contre près de 350 000 dans la Silicon Valley. Soit 20 % de plus qu’il y a dix ans. Les emplois du secteur numérique stricto sensu ont ainsi crû de 71 % à New York entre 2004 et 2014. LA FORMATION DE DIZAINES DE MILLIERS DE TALENTS, PRIORITÉ DE LA VILLE DE NEW-YORK La priorité de la ville de New-York est donc de former les talents nécessaires pour combler les besoins de l’écosystème Tech de la ville qui se chiffrent à plusieurs dizaines de milliers de postes d’ingénieurs, développeurs, webmasters, designers, data scientists, etc… Pour cela la ville a mobilisé tous les grands acteurs Tech implantés dans NYC, tel que Google, en leur demandant de fournir de l’assistance matérielle, technique et même des locaux pour accueillir les formations proposées par la ville. DES START-UP AVEC UN PROFIL TRÈS DIFFÉRENT DE CELLES DE LA SILICON VALLEY Si dans la Silicon Valley beaucoup de start-up ont une forte dimension technologique et évoluent dans les domaines des infrastructures (Cloud, Smart Grid,…), des plateformes et des logiciels (Big data, Intelligence artificielle..), ce n’est pas le cas à NYC. Au contraire, le tissu de start-up et d’entrepreneurs de Big Apple s’appuie beaucoup plus sur les secteurs et métiers traditionnels qui ont fait la grandeur de NYC et en particulier les médias, la publicité, la mode, la finance, le retail, l’alimentation, l’éducation et la culture. L’argent ne manque pas dans l’écosystème de croissance new- yorkais : entre 2009 et 2013, le montant des fonds de capital- risque et de private equity investis dans les start-up de la ville a augmenté de 200%, passant de 799 millions de dollars à 3 milliards de dollars. Les exits ont également très fortement repris ces dernières années, avec le plus haut total de sortie des six dernières années survenu en 2016. Sans compter les succès des dernières années : en 2013, Tumblr a été acquis par Yahoo. En 2014, OnDeck Capital est devenu public. En 2015, Etsy est entré en bourse avec une valorisation de 1,7 milliard de dollars, ce qui a été la plus grande IPO d’une société tech soutenue par des VC à New York. En 2016 l’argent investi par les fonds de capital-risque dans les start-up new-yorkaises a approché les 9 milliards de dollars, soit 30% de plus qu’en 2015 (6 milliards de dollars) et le double de 2014 (4.5 milliards de dollars). Un montant record même si ces chiffres restent bien inférieurs à ceux enregistrés dans la Silicon Valley, qui ont dépassé les 32 milliards de dollars l'an dernier. START-UP NATION SCALE-UP ECOSYSTEM DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 51
  • 51. LA POLITIQUE DIGITALE DE NYC La ville de New-York s’emploie à améliorer l’engagement avec les résidents et les entreprises en élaborant des outils qui amélioreront la transparence du gouvernement, la prestation des services de la ville et favoriseront l’engagement civique. Jessica Singleton est devenue directrice digitale de la ville de New York en 2014 et son rôle à pris de l’ampleur en 2015 lorsqu’elle est devenue Chief Digital Officer (CDO). L’objectif du maire Bill de Blasio était d’encourager la participation des citoyens dans les initiatives technologiques de la ville, se concentrer sur la sensibilisation de la communauté technologique et mener une politique numérique directe à l’échelle de la ville. Jessica Singleton a quitté son poste en 2016 et Bill de Blasio a nommé Sree Sreenivasan CDO de la ville. QUELQUES PROJETS DE LA VILLE ➥ Sur les talents : • Computer Science for All : l’objectif est que tous les écoliers des écoles publiques de New York aient des cours d’informatique d’ici 2025. En 2016, 1,1 million d’étudiants en ont bénéficié. • NYC Tech Talent Pipeline : travail mené avec les partenaires publics et privés afin de définir les besoins des employeurs, développer et tester des formations et des solutions éducatives répondants à ces besoins puis étendre ces solutions à l’ensemble de la ville. Le NYC Tech Talent Pipeline a plus que triplé entre 2014 et 2016, en touchant 1 700 New-Yorkais et en les préparant à des emplois rémunérés dans les entreprises de technologie. • International Innovators Initiative (IN2NYC) : une initiative qui vise à aider les entrepreneurs internationaux à obtenir un visa de travail H-1B. ➥ Sur l’accès et l’infrastructure : • LinkNYC : transformer les 7500 cabines téléphoniques de la ville en point d’accès WiFi, mais aussi point de chargement de téléphone et d’accès à des services de la ville. • BQX : un nouveau système de tramway de pointe, sans émissions, qui fonctionnera sur les routes existantes et reliera Brooklyn au Queens. Le BQX pourrait voir le jour en 2019. • Google New York se développe et a lancé un projet de campus urbain à hauteur de 350 millions de dollars. Google est la plus grande entreprise Tech de New-York. • Le développement d’incubateurs et d’espaces de coworking ➥ Sur l’innovation gouvernementale : • The Digital Playbook est un plan pour le gouvernement de la ville sur l’utilisation du numérique dans le but d’améliorer l’équité et aider les à participer à la vie politique, civique et culturelle de la ville. • Le site Web de prototypage public, alpha.nyc.gov, est une expérience dans la conception de services numériques avec les New-Yorkais. Ce site est utilisé pour tester de nouveaux designs, de nouveaux outils et de nouvelles façons de travailler. • Sans frais pour les contribuables, le gouvernement de NYC s’est associé à Gust et IBM pour créer un site d’informations en ligne pour l’écosystème technologique de la ville : www.digital.nyc • Après une année de compilation des meilleures pratiques, la ville a publié une version bêta de lignes directrices sur l’Internet des objets, faisant de New York la première ville à avoir des lignes directrices complètes de ce type : iot.cityofnewyork.us DIGITAL TRANSFORMATION DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE NEW YORKAIS52
  • 52. La feuille de route des citoyens de NYC (The People’s Roadmap) Ce document regroupe les valeurs et les recommandations formulées par les habitants de New York, pour les habitants de New York, pour le 21e siècle. Cette feuille de route a été établie afin de faire de la technologie un catalyseur pour favoriser l’autonomie de chacun et pour combler les inégalités en matière de gestion municipale. Le gouvernement de la ville a voulu aller au-delà de la transparence, en demandant aux citoyens leurs besoins et les problèmes qu’ils souhaitaient résoudre. Les objectifs sont de développer des communautés plus intelligentes, de déployer des infrastructures accessibles à grande vitesse, de créer des initiatives éducatives tout au long de la vie, des programmes d’emploi et de mobilité économique, et un gouvernement efficace et ouvert. Pour ce faire, la ville a créé quatre libertés numériques universelles : • Liberté de connexion. • Liberté d’apprendre. • Liberté d’innovation. • Liberté de collaborer. FOCUS Nos liens avec les États-Unis, partenaire global et premier partenaire scientifique de la France, se concentrent sur les échanges culturels et le soutien aux échanges universitaires et scientifiques, auxquels concourt l’ensemble de notre dispositif de recherche. La RD est au cœur de nos relations économiques. Les États-Unis sont le 1er investisseur en RD en France (16 % des investissements de RD des entreprises étrangères selon le MENESR), et réciproquement, les entreprises françaises financent la RD américaine à hauteurde7MdsUSDparan,soit12 %delaRD étrangère (BEA). Selon l’Amcham, 81 % des investisseurs américains considèrent la France comme une destination attractive dans le numérique. En 2015, 421 brevets ont été déposés par des entreprises françaises aux Etats- Unis et 212 par des entreprises américaines en France Ces échanges économiques sont prolongés par un partenariat dans le domaine de l’innovation. Depuis 2014, le Département américain du Commerce et le Ministère français de l’Economie et des Finances organisent annuellement un dialogue économique bilatéral. Cela a permis en 2016 de conclure un plan d’action franco-américain dans le domaine de l’industrie du futur, prévoyant des actions communes en matière de formation et des études relatives au véhicule autonome, à l’impression 3D et aux objets connectés. FRENCH CONNECTION DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 53
  • 53. SINGAPOUR, THE « SMART NATION » Singapour fait la taille des Hauts-de-Seine. C’est à la fois un centre mondial de RD autour des technologies numériques au sens large et un hub régional en matière de « test bed », c’est-à-dire de territoire d’expérimentation. C’est pourquoi, depuis une dizaine d’années, beaucoup de grands groupes viennent créer leur laboratoire de recherche à Singapour. Elle est également en train de remplacer Hong Kong comme plaque tournante régionale autour des Fintech et de la logistique. Indépendante depuis 1965, cette cité-État veut être l’une des plus en pointe sur les smart city. Elle réalise depuis 2014 d’énormes investissements en déploiements de capteurs, en big data, et afin de développer la culture de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Il existe un très fort engagement des pouvoirs publics pour soutenir l’innovation et l’entrepreneuriat avec des subventions pouvant atteindre 50 % des investissements réalisés, et sans contreparties. Le gouvernement est également extrêmement proactif en matière de régulation afin que cette dernière ne freine pas l’innovation, mais au contraire qu’elle la stimule. Si l’esprit d’entreprise s’est beaucoup développé ces dernières années (en tous cas davantage que dans beaucoup d’autres pays d’Asie comme la Chine, la Corée du Sud ou le Japon), notamment grâce à la présence de nombreuses universités et business schools étrangères, il est nécessaire de poursuivre les efforts en termes de formation et de promotion de l’entrepreneuriat. Des cours de codage et des ateliers fab labs sont également organisés dès la maternelle. Avec une soixantaine d’accélérateurs et d’incubateurs, et le même nombre d’espaces de coworking, l’écosystème singapourien est l’un des plus matures de l’Asie du Sud-Est. Si l’activité des venture-capital (VC) a beaucoup augmenté ces dernières années à Singapour pour les financements en phase de démarrage et jusqu’aux séries A, il est aujourd’hui absolument nécessaire de développer les investissements en capital dédiés aux séries B et C pour favoriser la croissance des start-up et l’émergence de « licornes ». Enfin, 60 % des investissements sont réalisés par des fonds internationaux. Nom officiel : République de Singapour Superficie : 717 km2 PIB (2016) : 297 milliards USD Population (2016) : 5,607 millions habitants SINGAPOUR DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SINGAPOURIEN54
  • 54. ➥ VISION STRATÉGIQUE : Singapour est l’un des rares pays au monde à bénéficier d’une réelle vision et d’une stratégie en matière de numérique avec un plan d’action et des financements prévus sur les vingt prochaines années. Cela permet aux entreprises souhaitant s’implanter dans la région d’avoir une bonne visibilité sur leurs investissements et leurs projets à moyen et long terme. ➥ SOUTIEN À L’INNOVATION ET À LA CRÉATION D’ENTREPRISE : • il existe beaucoup de programmes de soutien à l’innovation avec des subventions et des avantages fiscaux à la clé ; • il est également très facile de créer une entreprise (1/2 journée). Il faut néanmoins un capital de départ de 50 000 dollars pour un non-résident ; • l’Economic Development Board qui aide les entreprises étrangères à s’implanter à Singapour dispose de beaucoup d’aides pour les accompagner, notamment en termes d’exonération de charges sociales et de taxes ; • Singapour bénéficie d’un droit et d’une pratique des affaires plutôt anglo-saxons. ➥ INFRASTRUCTURES ET PRÉSENCES D’ACTEURS INTERNATIONAUX : • Singapour a déployé depuis vingt ans une très bonne qualité d’infrastructures (data centers comme réseau haut débit) ; • tous les grands acteurs IT mondiaux sont présents à Singapour ; • beaucoup de grandes écoles et universités étrangères sont également représentées : MIT, INSEAD, EDHEC, UCLA... ➥ QUALITÉ DE VIE : la qualité de la vie attire beaucoup d’expatriés. Plus de 30 nationalités sont représentées à Singapour, qui est un peu le nouvel Hong Kong de la région avec un système multiculturel très fort basé notamment sur la mixité dans les logements et les zones d’habitation. ➥ STABILITÉ : un pays sécurisé doté d’institutions et d’infrastructures politiques, économiques, financières, logistiques et universitaires modernes et stables. Très peu de corruption. AVANTAGES ➥ PAS DE RÉEL MARCHÉ LOCAL ➥ LES DIFFICULTÉS ÉCONOMIQUES DE SINGAPOUR ces dernières années ont conduit le gouvernement à considérablement durcir les conditions d’immigration pour privilégier les nationaux ➥ PROBLÈME DE NATALITÉ ➥ LE COÛT DES TALENTS EST LE PLUS ÉLEVÉ DE LA ZONE : un jeune programmeur coûte ainsi entre 2 800 et 3 600 euros ; un ingénieur entre 5 000 et 6 000 euros. ➥ LE COÛT DE LA VIE ÉLEVÉ reste un vrai défi à relever car il peut être très dissuasif pour beaucoup de start-up. D’ailleurs, une grande partie de la sous-traitance part ensuite aux Philippines et en Malaisie. ➥ FACTEURS CULTURELS : Singapour a une culture qui reste cependant très influencée par la Chine, ce qui peut perturber certaines entreprises dans leur pratique des affaires. FAIBLESSES ➥ Création de laboratoires de RD en collaboration avec des start-up, des grands groupes ou avec l’une des nombreuses universités ou écoles de commerce, notamment autour du big data, du smart grid, de la santé, de la logistique et des transports. ➥ Création de studios de développement dans les médias, le gaming, la réalité virtuelle ou augmentée en collaboration avec des start-up, des grands groupes ou avec l’une des nombreuses universités ou écoles de commerce de Singapour. ➥ Implantation d’un siège régional pour ensuite rayonner sur la zone. OPPORTUNITÉS ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 55
  • 55. 56 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SINGAPOURIEN CHIFFRES CLÉS (SOURCE PWC) : • 610 : nombre de start-up créées chaque année à Singapour • 40 % des acquisitions de start-up en Asie se produisent à Singapour • Selon l’indice mondial de l’innovation (GII) de 2016, Singapour est la 6e économie la plus innovante au monde et la 1re en Asie pour l’innovation UN SYSTÈME D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR D’EXCELLENCE ➥ Avec près de 20 000 ingénieurs diplômés par an, le système d’enseignement supérieur singapourien est réputé être l’un des meilleurs d’Asie. Il se compose de trois universités nationales : la National university of singapore (NUS), classée 50e meilleure du monde et 7e au niveau de l’Asie par le Times, la Nanyang technological university (NTU) et la Singapore management university (SMU). DES DISPOSITIFS PUBLICS DE SOUTIEN À L’INNOVATION TRÈS PUISSANTS ➥ L’écosystème de RD singapourien favorise les liens entre institutions publiques, universités, centres de recherche et entreprises via des clusters et des projets communs avec transfert technologique. ➥ La NRF est la principale agence de financement de la recherche, elle définit les orientations RD stratégiques et détermine la création de centres d’excellence et de laboratoires communs. Deux autres agences ont un rôle de coordination des actions menées avec le secteur privé : • l’Economic Development Board (EDB) qui est chargé de faciliter les investissements des organismes étrangers ; • le Standard, Productivity and Innovation Board (Spring) qui assure le soutien aux PME. FOCUS ON ESTIME À 1000 LE NOMBRE DE START-UP PRÉSENTES À SINGAPOUR START-UP NATION 56
  • 56. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 57 SGINNOVATE  ➥ SGInnovate (anciennement Infocomm Investments Pte Ltd) est géré par le gouvernement, sous la responsabilité de la National Research Foundation. L’objectif de SGInnovate est de rapprocher les entrepreneurs et les industriels afin de développer en collaboration de nouvelles innovations, avec des focus sur des domaines telles que la e-santé, les services financiers, la smart energy, la fabrication numérique ou encore la robotique. ➥ L’initiative SGInnovate a été annoncée dans le budget 2016 au sein du plan de 4 milliards de dollars dédié à la transformation de l’industrie. FOCUS SINGAPOUR DÉTIENT QUATRE DES CING « LICORNES » QUE COMPTE L’ASIE DU SUD- EST : GARENA, GRAB, LAZADA ET RAZER SCALE-UP ECOSYSTEM SPRING : L’AGENCE GOUVERNEMENTALE AU SERVICE DE LA CROISSANCE DES START-UP ET DES PME SINGAPOURIENNE Spring Singapore est une agence gouvernementale, reliée au ministère du Commerce et de l’Industrie. Elle a pour mission d’accroître la compétitivité des entreprises afin de dynamiser l’économie du pays. 90 % des entreprises accompagnées sont des PME selon la définition singapourienne (CA annuel 1 000 M SGD, ou moins de 200 salariés). En 2015/2016, Spring a accompagné 22 000 PME. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 57
  • 57. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN58 LES CATALYSEURS DE LA SMART NATION : ➥ FACILITER L’APPARITION DES SMART SOLUTIONS ➥ NOURRIR UNE CULTURE DE L’EXPÉRIMENTATION ET DE L’INNOVATION ➥ AMÉLIORER LES CONNAISSANCES INFORMATIQUES CINQ DOMAINES CLÉS : Le gouvernement a identifié cinq domaines clés sur lesquels la technologie aura un impact significatif et qui permettront d’améliorer le quotidien des citoyens : • transport ; • environnement ; • productivité des entreprises ; • santé et vieillissement ; • services du secteur public. SINGAPOUR « SMART NATION » INITIATIVE : MANY SMART IDEAS, ONE SMART NATION ➥ Singapour a commencé à informatiser la fonction publique dès les années 1980, et a depuis toujours capitalisé sur la technologie pour améliorer la digitalisation des services administratifs. Le pays met en place dans les années 1990 l’un des premiers réseaux haut débit au monde. Dans les années 2000, des points d’accès wifi gratuits sont mis en place partout dans le pays. ➥ Lors du lancement du programme Smart Nation en 2014, 9 foyers singapouriens sur 10 avaient déjà accès à l’Internet en haut débit et 85 % de la population détenait déjà un Smartphone, contre 80 % en Corée du Sud. ➥ L’objectif de ce programme n’est pas d’améliorer les technologies en elles-mêmes, mais bien l’usage qui en est fait, notamment dans la résolution des problèmes sociétaux. 19 MILLIARDS DE DOLLARS SONT ANNONCÉS PAR LE GOUVERNEMENT POUR SOUTENIR LA RECHERCHE DE SOLUTIONS QUI RÉPONDENT AUX DÉFIS NATIONAUX Singapour détrône Hong Kong en matière de Fintech   Face aux difficultés de Hong Kong à intégrer la révolution numérique dans son modèle économique, Singapour s’est réinventé pour se positionner en tant que centre Fintech de l’Asie. L’allègement de la réglementation et la dérégulation du secteur permettent aux start-up de tester les produits financiers dans un environnement contrôlé et ont ainsi placé Singapour devant Hong Kong en matière de Fintech. FOCUS DIGITAL TRANSFORMATION DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SINGAPOURIEN58
  • 58. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 59 L’objectif de ce forum était double : • permettre de mettre en lumière les réalisations concrètes, les modèles de coopération et les politiques incitatives mises en œuvre par nos deux pays en matière d’innovation au travers d’une session d’échange en comité restreint entre le président de la République et quelques chercheurs français et singapouriens ayant collaboré dans le cadre de projets innovants ; • annoncer le lancement de l’année de l’innovation franco-singapourienne en 2018. Le forum a ainsi permis de développer les échanges entre acteurs à travers ses différentes séquences, avec la signature de dix accords liés au domaine de l’innovation et la tenue d’un panel de discussion de haut niveau qui a rassemblé des experts sur les secteurs prioritaires pour les Singapouriens (industrie 4.0, villes intelligentes, santé, Fintech et technologies émergentes). FRENCH CONNECTION LE FORUM DE L’INNOVATION FRANCE-SINGAPOUR 2017 ET L’ANNÉE DE L’INNOVATION FRANCE-SINGAPOUR 2018 : Le forum Innovation France-Singapour a été organisé en mars 2017 conjointement par les services de l’Ambassade de France à Singapour et A*Star, l’agence chargée de piloter la recherche à Singapour. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 59
  • 59. ÉCOSYSsuède finlande canada (ontario et québec) japon corée du sud Chine (Shenzhen et Shanghai) Allemagne Royaume-Uni France DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL60 Rappel : l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France n’ont pas l’objet de synthèses individuelles.
  • 61. Ces neuf pays font également partie des pays les plus innovants au monde en termes de créations de start-up et d’investissements dans la RD mais ne possèdent pas vraiment de vision et de stratégie numériques à long terme, que ce soit au niveau de leur positionnement technologique ou de leur politique industrielle et commerciale globale. Au-delà de ce trait commun, nous pouvons cependant les différencier au regard d’un critère déterminant qui est celui de l’entrepreneuriat. LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES MATURES ANALYSE DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL62 LES OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION POUR L’ÉCOSYSTÈME FRANÇAIS En ce qui concerne la Chine, le Japon et la Corée du Sud, les barrières et les contraintes à l’entrée restent très fortes pour des entrepreneurs français et ne doivent pas être sous-estimées. Notamment parce que ces pays ont structuré leurs écosystèmes numériques autour de 3 à 5 acteurs leaders (moteur de recherche, réseaux sociaux, e-commerce, plateformes…) qui sont souvent aujourd’hui en situation de monopoles et tuent dans l’œuf toute concurrence naissante. Cela dit, de nombreuses opportunités existent, tant pour nos centres et laboratoires de RD, que pour nos universités, nos grandes entreprises, nos investisseurs et nos start-up matures. • Avec le Japon, des collaborations intéressantes peuvent être initiées par nos universités, nos grandes entreprises, nos ETI, nos PME et nos start-up autour de l’IoT, du Big Data et de la robotique : les Japonais sont effet très en avance dans ces domaines, aussi bien du point de vue technologique, que normatif ou industriel, et sont toujours à la recherche de partenariats technologiques, industriels et commerciaux avec les Européens. Il existe également de très belles opportunités de transferts de technologies avec les grands groupes et les universités japonaises. • La Corée du Sud est quant à elle très demandeuse de collaborations, à la fois pour attirer les start-up et les entrepreneurs français sur son territoire afin de combler le déficit de créateurs d’entreprise et remplir les nombreux incubateurs et accélérateurs (beaucoup de dispositifs et d’aides disponibles), mais aussi pour mettre en place des partenariats permettant de développer et de promouvoir l’industrie 4.0 auprès des PME et ETI traditionnelles. À noter que les accords commerciaux privilégiés entre la Chine et la Corée du Sud positionnent cette dernière comme un très bon hub pour attaquer le marché chinois. • Enfin, en ce qui concerne la Chine, c’est un peu plus compliqué. Les opportunités sont moins évidentes pour nos start-up, à fois pour des raisons culturelles (langues, culture des affaires, art de vivre, éducation …), administratives (il est encore très compliqué de s’installer en Chine et la corruption est très présente), commerciales (accès au marché très difficile), humaines (les talents ne sont pas compétitifs) et financières (s’installer revient cher, le coût de la vie et les salaires ayant beaucoup augmenté en Chine). En revanche, il existe de belles opportunités en matière de RD et de transfert de technologies
  • 62. ➥ Effectivement, si la France, le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande, l’Allemagne ou le Canada sont des pays dans lesquels l’esprit d’entreprise est très développé ; la Chine, le Japon et la Corée du Sud doivent faire face à un vrai déficit dans ce domaine. ➥ Ces pays où l’échec est encore très mal vécu par la société civile ont ainsi développé une aversion au risque et à la création d’entreprise qui les handicape considérablement dans la compétition numérique mondiale actuelle. Ils manquent tout simplement de talents et d’entrepreneurs, et ce malgré les sommes d’argent colossales qu’ils investissent dans leur système éducatif et dans leur écosystème numérique. ➥ De leur côté, la France, le Royaume-Uni, la Suède, la Finlande, l’Allemagne et le Canada bénéficient d’un réservoir d’entrepreneurs très important mais manquent de fonds pour investir dans leurs écosystèmes et dans leurs start-up, et de parts de marché pour les développer. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 63 que ce soit avec les universités chinoises ou les grands groupes technologiques et industriels, notamment autour de la robotique, de l’IoT, du hardware, des télécoms et de l’intelligence artificielle. En ce qui concerne la Finlande, l’Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni, deux types d’opportunités majeures apparaissent : • Développer des projets de RD, d’Open Innovation et de transferts de technologies avec les différents acteurs de leurs écosystèmes numériques : universités, laboratoires, start-up, grands groupes, collectivités locales, clusters… notamment autour des solutions technologiques dédiées aux villes intelligentes, à la mobilité connectée, à l’énergie, aux infrastructures et à l’intelligence artificielle… • Pour nos start-up, nos investisseurs et nos grandes entreprises : acquérir des start-up pour récupérer leur technologie ou pour prendre pieds dans le pays afin de se développer plus rapidement en Europe puis dans le reste du monde. Enfin ce qui concerne le Canada, on peut distinguer deux types d’opportunités : • Le Québec et l’Ontario, constituent tout d’abord un formidable hub pour nos start-up notamment afin d’entrer sur le marché nord-américain : beaucoup de talents disponibles, coût de la vie nettement plus bas qu’aux États-Unis (surtout à Montréal) malgré une excellente qualité de vie, apprentissage de la pratique des affaires anglosaxonne, nombreux financements disponibles, culture de l’Open Innovation très répandue, beaucoup de centres de recherche, de laboratoires et de studio de développement, forte présence des entreprises françaises… • Le corridor Toronto-Waterloo, représente quant à lui - tant pour nos start-up que pour nos PME, ETI ou grandes entreprises - une très bonne base technologique et industrielle pour le développement de projets télécoms, hardware et/ou IoT, avec là encore beaucoup de talents disponibles et un très bel écosystème de production.
  • 63. Nom officiel : Royaume de Suède Superficie : 450 000 km2 PIB (2016) : 557 milliards USD Population (2016) : 9 millions d’habitants DES OPPORTUNITÉS TRÈS FORTES EN RD : • Que ce soit avec les universités, les centres de recherche, les pôles, les industriels ou les clusters, la Suède est très propice à l’Open Innovation et aux transferts de technologies. Mettre en place des programmes de RD avec ces structures est donc très facile, d’autant plus qu’elles sont très ouvertes à l’international et participent déjà à beaucoup de programmes européens. • Par ailleurs, ouvrir un centre de RD en Suède est également très intéressant : 95 % de la structure de l’emploi étant composée d’emplois qualifiés et le salaire moyen des ingénieurs à la sortie étant très compétitif par rapport à d’autres pays similaires (de 2.750 à 3.350 euros brut ; il est d’environ 4.300 euros au bout de 10 ans d’expérience et d’environ 5.100 euros au bout de 20 ans). • Enfin, la culture du consensus très répandue en Suède facilite la mise en place, l’agilité et l’efficacité de partenariats publics privés autour de projets de recherche appliquée et/ou de projets innovants. Beaucoup de projets regroupent ainsi industriels, pôles, villes, ministères, agences d’innovation, syndicats et incubateurs et fonctionnent à merveille. DES OPPORTUNITÉS SECTORIELLES : • Beaucoup de RD, de compétences mais également de start-up ou de technologies sont à racheter, acquérir ou intégrer dans les domaines des TIC, des technologies propres, de la santé connectée, des jeux-vidéo, du E-Commerce, de la mobilité connectée et des FinTech. • Le manque d’investisseurs en série B et C en Suède au regard du nombre de start-up en stock recherchant des fonds pour se développer constitue en l’occurrence une réelle opportunité pour les investisseurs français (banques, VCs, start-up, entreprises…) à la recherche de technologies, de compétences, d’écosystèmes de partenaires ou de parts de marché en Europe. OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES SUÈDE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUÉDOIS64
  • 64. ➥ Très bonne santé économique. ➥ Pays tourné vers l’international en raison d’un marché intérieur restreint. Les Suédois parlent ainsi tous l’anglais couramment et les entrepreneurs suédois pensent spontanément et immédiatement « marché mondial » quand ils créent leur entreprise. ➥ Très forte culture entrepreneuriale : avec plus d’un million d’entreprises pour 9,7 millions d’habitants, la Suède apparait comme l’un des pays les plus entrepreneuriaux du monde. Ceci s’explique notamment par des facteurs culturels très forts, la Suède ayant formé depuis 1980 plus de 330.000 élèves à la création d’entreprise par l’intermédiaire d’un programme intitulé « Jeune Entrepreneuriat » et financé par les grandes entreprises et le patronat suédois (Svenskt Näringsliv). L’échec en Suède est ainsi valorisé dans les parcours individuels et non stigmatisé. ➥ Importance de la RD et de l’innovation. ➥ Culture du consensus et du débat public : l’une des forces de la Suède est de savoir éviter les postures idéologiques et politiques en matière d’innovation et de RD et de savoir mettre tout le monde autour de la table pour mener des projets concrets tant au niveau national que local ou régional. ➥ Infrastructures numériques : la géographie compliquée de la Suède a amené le pays à déployer des infrastructures filaires et sans fils très performantes. Avec 95 % de la population connectée à Internet, la Suède est probablement aujourd’hui l’un des pays les plus digitalisés au monde. La Suède prévoit d’ici à 2020 que 90 % des entreprises et ménages seront connectées au très haut débit (qui correspond à 100MB/ seconde). La France quant à elle prévoit d’avoir l’intégralité de ses entreprises et ménages connectées au très haut débit d’ici à 2022 (qui correspond à 30MB/seconde). ➥ De nombreux fleurons industriels : l’industrie suédoise compte un nombre important de grands groupes industriels internationaux (IKEA, ABB, Saab, Volvo, Ericsson, Télé2, SAS, Electrolux, HM…) par rapport au nombre de ses habitants. ➥ Très forte image-pays : la Suède bénéficie au plan mondial d’une image positive, qui s’appuie sur des valeurs clairement identifiées et sur laquelle les entreprises suédoises peuvent capitaliser pour leur développement économique à l’international. AVANTAGES ➥ Un fort endettement des ménages qui contraste avec les finances publiques saines du pays. ➥ Un marché du logement complexe et un niveau de construction faible qui entraînent une saturation progressive du marché et une envolée des prix immobiliers. ➥ Un sous-investissement dans le réseau ferré depuis les années 90, alors que dans le même temps le nombre de passagers a été multiplié par 2 en 20 ans (deuxième augmentation la plus importante en Europe après celle enregistrée au Royaume-Uni). Ainsi, seuls 66% des trains rapides arrivent à l’heure sur la ligne Stockholm-Göteborg (principale ligne ferroviaire du pays), ce qui n’est pas sans conséquence pour l’économie suédoise puisque selon KTH (Ecole Royale des Techniques), l’industrie suédoise perd chaque année 1,5 Md SEK (soit environ 160 M €) à cause de problèmes liés aux retards sur le réseau ferré. ➥ Une fiscalité lourde avec un impôt sur le revenu encore élevé (jusqu’à 58% à la marge). Par ailleurs la fourchette de revenus en Suède est relativement étroite et il n’existe pas de fiscalité spéciale pour les expatriés ce qui rend difficile pour les entreprises d’attirer les cadres et ingénieurs étrangers spécialisés en Suède. ➥ Un système public suédois d’innovation foisonnant d’acteurs, qu’il est nécessaire de rationaliser. ➥ Un problème de financement des séries B et C : comme quasiment tous les pays d’Europe, la Suède est confrontée à un manque cruel d’acteurs sur le segment des levées de fonds en série B et C. FAIBLESSES DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 65
  • 65. LA SUÈDE COMPTE ENVIRON 10 000 START-UP EN ACTIVITÉ EN 2015 CE QUI EN FAIT L’UNE DES PLUS FORTES « START-UP NATION » AU MONDE APRÈS LES ETATS-UNIS ET ISRAËL AU REGARD DE SA POPULATION (9.7 MILLIONS D’HABITANTS). Cette réalité se manifeste également par un nombre disproportionné de licornes, la Suède se classant 5ème pays au monde avec 5 start-up bénéficiant d’une valorisation de plus d’1 milliard de dollars : Spotify, Klarna, Mojang, King et Skype. ➥La grande majorité de ces start-up sont issues de l’écosystème de RD et d’innovation suédois (20 % des universités) qui reste l’un des plus denses et diversifiés au monde. ➥ La Suède est depuis de nombreuses années dans le peloton de tête des pays innovants de l’OCDE. ➥ La politique de recherche du pays trouve son fondement dans une loi quadriennale pour la recherche et l’innovation (Forsknings- och innovationsproposition) dont la dernière a été adoptée au printemps 2013 et porte sur la période 2013-2016. Il est intéressant de noter que les lois quadriennales sont toujours « à cheval » sur deux législatures, ce qui permet en théorie une continuité dépassant les clivages politiques dans un pays où le consensus est la règle et où les questions liées à la recherche scientifique sont de toute façon, au-delà de l’affichage politique, peu conflictuelles. ➥ Le financement public de la recherche se fait principalement par le biais des universités qui reçoivent du ministère l’essentiel des moyens publics consacrés à la recherche. ➥ Le reste des moyens transite à travers des agences, fondations publiques et des Conseil scientifiques. Une large proportion des dépenses nationales de RD provient du secteur privé : plus des 2/3 viennent des entreprises, quitte à ce qu’une partie significative de la recherche soit comcrètement effectuée dans des organismes publics. Il est aussi de tradition dans les pays nordiques que la recherche publique se fasse essentiellement à l’université. L’ÉCOSYSTÈME DE RD ET D’INNOVATION EN SUÈDE : Valorisation de la recherche universitaire : l’exception suédoise Les universités (et autres établissements d’enseignement supérieur) étant le lieu principal où s’effectue la recherche, de nombreuses structures de valorisation se développent en leur sein. Cela s’explique également par une particularité essentielle de la Suède : l’exception du professeur (lärarundantaget) garantit au chercheur la propriété intellectuelle et les droits d’auteur sur l’ensemble de ses travaux. Ce ne sont donc pas les universités qui possèdent les droits liés aux résultats de la recherche qui est conduite en leur sein, mais bien les individus qui la font. FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUÉDOIS66 START-UP NATION
  • 66. SCALE-UP ECOSYSTEM LES CLUSTERS : ➥ La Suède dispose d’une quarantaine de clusters/pôles de compétitivité, généralement pilotés par des associations, des entreprises ou des fondations, mais rarement par l’État. On peut notamment citer Kista Science City (la Silicon Valley suédoise), les clusters relatifs aux biotechnologies (Uppsala Bio, Medicon Valley), aux ressources naturelles (Paper province), et à l’industrie (Smart Textiles, Robotdalen, Aluminiumriket, etc). KISTA Science City : le pôle de développement urbain pour un monde connecté et intelligent Kista Science City est la Silicon Valley de la Suède et se classe parmi les premiers clusters TIC au monde (plus grand cluster TIC en Europe et 3e dans le monde). Un des projets les plus emblématiques du Kista Science Center est l’Urban Arena : ce projet sur 2 ans (2016-2018) en open innovation rassemble des industriels, clusters, pouvoirs publics, instituts de recherche, incubateurs, universités et vise à inventer, déployer et tester des opportunités de numérisation dans un environnement urbain réel. C’est un terrain de test à ciel ouvert, permettant aux entrepreneurs et développeurs de tester leur produit en situation réelle. FOCUS LES ENTREPRISES INNOVANTES PASSENT, APRÈS L’ÉTAPE RD, PAR QUATRE PHASES SUCCESSIVES: LA PHASE D’AMORÇAGE, LA PHASE DE DÉMARRAGE, LA PHASE D’EXPANSION ET LA PHASE DE DÉVELOPPEMENT. DANS LE SYSTÈME SUÉDOIS ACTUEL, IL N’EST PAS RARE QUE PLUSIEURS ACTEURS PUBLICS OCCUPENT SIMULTANÉMENT UN OU PLUSIEURS DE CES CRÉNEAUX, AVEC DES EFFETS DE CHEVAUCHEMENT CONSTATÉS PAR LES ACTEURS EUX-MÊMES (CE QUI A CONDUIT TROIS AGENCES GOUVERNEMENTALES, DONT TILLVÄXTVERKET – L’AGENCE SUÉDOISE POUR L’ECONOMIE ET LA CROISSANCE RÉGIONALE – À CRÉER LE SITE D’INFORMATION POUR LES ENTREPRENEURS WWW.VERKSAMT.SE). DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 67
  • 67. RD ET INNOVATION PHASE D’AMORÇAGE SEED CAPITAL PHASE D’EXPANSION PHASE DE DÉMARRAGE + 5 M € ➥ Banques, Private Equity, industriels, IPO Entre 200 K € et 5 M € ➥ Industrifonden, Saminvest AB, banques, VC, Private Equity, industriels Entre 50 et 200 K € ➥ Vinnova, Almi, Tillväxtverket, Industrifonden et accélérateurs Entre 10 et 50 K € ➥ Vinnova, Almi, Incubateurs, Business Angels Financements publics (37 %) Financements entreprises (63 %) ➥ Universités/Instituts de recherche/ Clusters/Pôles d’innovation PHASE DE DÉVELOPPEMENT LA SUÈDE, L’UN DES PAYS LES PLUS DIGITALISÉS AU MONDE ➥ En ce qui concerne les entreprises, notamment les TPE-PME, 90 % d’entre elles ont un site Web (contre 66 % en France) et 70 % considèrent le numérique comme stratégique. Cependant seulement 17 % d’entre elles réfléchissent actuellement à un plan de transformation numérique et 7 % ont déjà mis en œuvre leur plan de transformation numérique. ➥ Lorsque l’on demande aux entreprises suédoises quelles sont les nouvelles technologies qu’elles utilisent aujourd’hui, si la robotique et l’automatisation arrivent en tête ; l’intelligence artificielle, les Big Data et l’IoT arrivent en bas du tableau. Au-delà des universités, agences gouvernementales, instituts de recherche et clusters qui œuvrent depuis une vingtaine d’année à la transformation numérique de la Suède, deux autres institutions mènent des actions exemplaires, particulièrement auprès des citoyens et des entreprises. LE FINANCEMENT : DIGITAL TRANSFORMATION DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUÉDOIS68
  • 68. FRENCH CONNECTION Tillväxtverket (TVV) - Swedish Agency for Economic and Regional Growth Rencontré : Lena Carlsson, CDO de Tillväxtverket • L’Agence suédoise de croissance économique et régionale, TVV, est une agence gouvernementale nationale chargée de renforcer la compétitivité des entreprises suédoises et d’améliorer le cadre général pour faire des affaires en Suède. TVV compte 390 employés travaillant dans neuf endroits autour de la Suède. Son siège social est à Stockholm. • Elle cible prioritairement les TPE, PME et ETI. Les priorités actuelles portent sur le déploiement d’outils applicatifs dans les PME (CRM, SCP, ERP…), le développement de l’excellence opérationnelle dans les PME et enfin la robotisation et l’automatisation des PME industrielles. www.tillvaxtverket.se IIS - Fondation Internet en Suède Rencontré : Dany Aerts, CEO de IIS - Fondation de l’Internet IIS (Fondation Internet En Suède) est un organisme indépendant pour le bénéfice du public qui favorise le développement positif d’Internet en Suède. IIS est notamment responsables de l’extension de domaine de niveau supérieur « .se ». Il y a actuellement environ 1,4 million de domaines « .se » enregistrés. La fondation a également mis en place un outil indépendant qui aide les clients haut débit facilement tester et d’évaluer leur connexion Internet, le Bredbandskollen (le Check Broadband). Chaque jour, environ 100 000 mesures sont effectuées. Cet outil a permis une amélioration de la qualité du haut débit au niveau national. www.iis.se EXEMPLES LA FRENCH TECH SUÈDE Sous l’impulsion de deux entrepreneurs français, Frédéric Laziou et Antoine Heftler, du Service Économique Régional (SER) de Stockholm, et en liaison avec Business France (BF) et la Chambre de Commerce française en Suède (CCFS), il a été collectivement décidé de mettre en place, à compter de mai 2015 (date de lancement de l’opération), une communauté virtuelle d’entrepreneurs ou d’acteurs français/francophiles/ francophones en Suède, intéressés par la French Tech et les TIC. L’objectif de cette communauté, qui se matérialise aujourd’hui par un compte Twitter (@FrenchTechSE) est de constituer une première étape vers un éventuel futur French Tech Hub en permettant aux acteurs intéressés et actifs dans les pays nordiques de se reconnaître dans la démarche French Tech. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 69
  • 69. Nom officiel : République de Finlande Superficie : 338 145 km2 PIB (2016) : 236,8 milliards USD Population (2016) : 5,495 millions d’habitants ➥ CULTURE DU TRAVAIL : Faible taux de roulement des personnels, culture de la communication directe très forte dans les entreprises, main d’œuvre majoritairement qualifiée. ➥ CULTURE TECHNOLOGIQUE HISTORIQUE : Avec près de 4.000 ingénieurs diplômés chaque année. ➥ CULTURE DE L’INNOVATION OUVERTE TRÈS FORTE : Le développement de l’innovation numérique en Finlande s’appuie sur trois principes fondamentaux (non-dits mais bien réels) qui pilotent tous les projets déployés et qui constituent une vraie philosophie d’action. Nous pourrions nommer cette philosophie la méthode « TOC » : • Transparence : dans l’action publique, dans les projets déployés, dans les objectifs visés, dans les résultats obtenus ; • Ouverture : des données, des infrastructures, des équipements, des mentalités, des administrations … pour la conception et le déploiement de projets d’innovation numérique ; • Confiance : dans les porteurs de projets, les agences gouvernementales, les universités, les étudiants, les entrepreneurs, les citoyens, les industriels…. Pour proposer, déployer et piloter des projets d’innovation autour du numérique. ➥ LE TRAVAIL EN ÉCOSYSTÈME : Avec à peine 5 millions d’habitants les Finlandais ont tendance à se définir comme une grande famille dans laquelle tout le monde se connait. Chaque projet déployé en Finlande implique donc naturellement l’ensemble des acteurs de l’écosystème : citoyens, industriels, start-up, investisseurs, financeurs, Etat, villes, universités. Le pilotage opérationnel étant confié à l’un des acteurs impliqués. ➥ LE BOTTOM-UP : L’un des principes d’action de la Finlande est le bottom-up (approche ascendante). Toutes les initiatives et les projets développés dans le numérique doivent à minima associer la société civile lors de leur conception et au mieux venir de la société civile. Une philosophie directement liée au travail en écosystème qui permet d’éliminer toute velléité d’actions de type « top-down » (approche descendante). AVANTAGES ➥ SITUATION ÉCONOMIQUE : Encore fragile et taux de chômage encore important mais en baisse ➥ COÛT DE LA VIE ET NIVEAU DES SALAIRES : Compter entre 3.200 et 4.000 euros bruts pour un ingénieur junior ➥ LE MANQUE D’ESPRIT ENTREPRENEURIAL : Même si cela est en train de changer, la Finlande doit impérativement développer la culture de l’entrepreneuriat dans toutes les strates de la société, de l’économie et de l’Etat. Il s’agit pour eux de réellement changer l’état d’esprit finlandais. Ceci explique le nombre important de programmes lancés ces deux dernières années tant par le gouvernement pour faire évoluer la culture des fonctionnaires, que par les universités pour encourager et développer les spin-off (création d’entreprises au départ des universités), ou que par les villes pour stimuler et accompagner la création de start-up. ➥ UN ÉCOSYSTÈME DE SOUTIEN À L’INNOVATION TROP FRAGMENTÉ : Réparti entre de nombreux organismes. FAIBLESSES FINLANDE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE FINLANDAIS70
  • 70. LA FINLANDE, UN PAYS D’INGÉNIEURS QUI A DÛ SE TRANSFORMER EN PAYS D’ENTREPRENEURS APRÈS LA CRISE DE 2008 ET LA CHUTE DE NOKIA. Si la Finlande a toujours été un pays d’ingénieurs, d’inventeurs et de grandes entreprises industrielles, elle n’a jamais été, en tous les cas jusqu’il y a peu, une nation d’entrepreneurs. Cependant un changement de grande ampleur s’est opéré il y a un peu moins de dix ans avec le double choc de la crise de 2008 qui a beaucoup affecté les grandes industries du pays (notamment papetières) et la chute du géant Nokia dans la téléphonie mobile. En effet, à la fin des années 2000, Nokia – alors fleuron de l’industrie finlandaise – rate le tournant du smartphone. L’entreprise fait face à la concurrence d’Apple, ses ventes chutent, et Microsoft rachète la branche téléphonie mobile de Nokia en 2013. Le programme « Nokia Bridge » est alors lancé, afin de recaser les 18 000 salariés (dont 5 000 en Finlande). Ce programme permet notamment un accompagnement à la création d’entreprise. En deux ans, 400 start-up sont fondées par des anciens salariés de Nokia. C’est un tournant dans la culture du travail finlandaise. Parmi ces 400 start-up deux seront des succès mondiaux - les licornes Rovio et Supercell - et feront office de déclencheur chez les étudiants finlandais qui se lanceront à leur tour à partir de 2012 dans la création de start-up. Ce qui explique qu’aujourd’hui une majorité des start-up finlandaises soient créées par des jeunes diplômés et des doctorants issus de l’université. Cette révolution de l’écosystème finlandais sera notamment symbolisée par la création en 2012, à l’initiative de l’incubateur Start-up Sauna d’Aalto University, du plus grand évènement mondial dédié uniquement aux start-up, SLUSH, qui depuis s’est exporté dans plusieurs pays dont la Chine, le Japon ou encore Singapour. Selon le « Innovation Union Scoreboard » 2015, la Finlande reste dans le trio de tête des pays leaders en innovation. Des programmes thématiques constituent un puissant élément de coordination entre la recherche universitaire, la recherche appliquée des organismes de recherche privée des entreprises. D’une manière générale, la recherche finlandaise est très orientée vers les applications et la valorisation industrielle. La Finlande a fait le choix de confier sa recherche fondamentale à l’université. C’est donc dans les universités et, dans une moindre mesure, dans les universités de sciences appliquées, que s’effectue cette recherche, principalement financée par l’Académie de Finlande. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 71 START-UP NATION
  • 71. FOCUS 4 secteurs prioritaires pour la croissance En 2014, des stratégies nationales de recherche et d’innovation sont définies pour 4 secteurs jugés porteurs de croissance pour la Finlande : • La bioéconomie, essentiellement au moyen de la valorisation de l’importante ressource forestière finlandaise, • Les cleantech (technologies propres) • L’économie numérique, notamment avec un programme national favorisant l’open science • La santé La formulation et la mise en oeuvre des politiques d’innovation sont effectuées par le ministère de l’Éducation et de la Culture, le ministère de l’Emploi et de l’Économie et les deux agences majeures que sont TEKES et l’Académie de Finlande. Ces institutions coopèrent et coordonnent leurs activités étroitement. LES ACTEURS DE L’INNOVATION ET DE LA RD ➥ TEKES, Centre de développement de la technologie et des innovations (Teknologian jainnovaatioiden kehittämiskeskus, Utvecklingscentralen för teknologi och innovationer), est une agence gouvernementale créée en 1983, financeur principal de la recherche appliquée en Finlande. Il s’adresse à la fois aux entreprises de toutes tailles et aux laboratoires de recherche publique. TEKES emploie environ 400 personnes en Finlande et s’appuie également sur un réseau international de 20 coordinateurs. En 2013, ses instruments de financement ont été revus et pour la période 2014-2017, les efforts sont portés en faveur des start-up et PME innovantes. ➥ VTT (Centre national de recherche technique – Tekillinen tutkimuskeskus, teknologiskaforskningscentralem) : VTT est le plus grand centre de recherche appliquée en Europe du Nord. Établi en 1942, il est depuis son origine placé sous la tutelle du ministère de l’économie et de l’emploi qui pourvoit au tiers de son budget. En 2015, VTT a pris la forme d’un groupe doté de 3 filiales (VTT Expert services, VTT Venture, VTT Memsfab) en plus du Centre de recherche. VTT fonctionne en partie comme un laboratoire de recherche sous contrat avec des entreprises et œuvre comme prestataire de services de recherche ou fournisseur d’infrastructures de recherche. Présent sur dix sites en Finlande, VTT possède des bureaux à Bruxelles, Saint-Pétersbourg, Shangaï, Séoul et Tokyo, ainsi que dans la Silicon Valley. VTT emploie 2 200 personnes et ses activités de recherche sont organisées autour de 6 secteurs stratégiques : bioéconomie, énergies à faible teneur en carbone, digitalisation (internet des objets, mobilité intelligente, réseau 5G…), cleantech, efficacité des ressources pour les méthodes de production (notamment des ressources minérales, réseaux d’énergie intelligents), santé et bien-être. Il faut observer que VTT concentre 25 % des financements européens reçus par la Finlande. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE FINLANDAIS72
  • 72. Si la Finlande n’a aucun problème actuellement pour financer les besoins en seed capital et en série A (capital d’amorçage et de démarrage) de ses start-up cela devient beaucoup plus compliqué au niveau des séries B et C. Au niveau des séries B il y a eu une dizaine d’investissements en 2015 pour des montants entre 6 et 25 millions d’euros, des investissements principalement réalisés par des fonds étrangers, notamment américains et chinois. SITRA • Fonds de fonds public créé par la banque de Finlande en 1947 pour accompagner les transformations industrielles du pays. • 700 millions d’euros de capital • Travaille avec 20 venture capitalists finlandais et étrangers qui investissent dans les start-up et les entreprises industrielles SITRA gère également en partenariat avec l’État le projet Smart Clean City qui concerne 5 villes en Finlande et s’étend de 2016 à 2021. Ce projet consiste à financer des projets innovants à hauteur de 15 millions d’euros en partenariat public-privé (rassemblant industriels, start-up, villes, État et citoyens) sur la base d’appels à projets dans 6 domaines prioritaires : • numérique • gestion de déchets • bâtiments intelligents • énergie • mobilité • eau FOCUS SCALE-UP ECOSYSTEM DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 73
  • 73. LE SECTEUR DES TIC  La Finlande excelle depuis plusieurs décennies dans l’électronique (le secteur de l’électricité et de l’électronique représente 12% de ses exportations) et le développement logiciel. Le système d’exploitation Linux a été créé par Linus Torvalds en Finlande et le tout premier appel GSM a été passé sur un réseau de téléphonie mobile finlandais. Forte d’une croissance régulière entre 1990 et 2009, l’industrie finlandaise des télécommunications est devenue un important secteur national, les TIC étant considérées comme la pierre angulaire de l’économie locale. Nokia était alors considéré comme le fleuron de l’industrie nationale. Le rachat de la branche téléphonie mobile de Nokia à Microsoft en 2013 a été un coup dur. En 2015, Microsoft annonce la réduction de son activité téléphonie mobile ainsi que le licenciement d’environ 2300 salariés en Finlande. Les télécommunications et les technologies radio et mobile restent cependant des secteurs forts et l’industrie finlandaise des jeux vidéos connaît une période de croissance. De nouveaux acteurs tels que Intel, Huawei, LG et Zalando ont décidé d’installer leurs centres de RD en Finlande afin de disposer d’un vivier de talents et d’exploiter les connaissances technologiques locales. LA DIGITALISATION DE LA SOCIÉTÉ FINLANDAISE  ➥L’ouverture est une des valeurs fondamentales de l’administration finlandaise : une de ses pierres angulaires est la loi sur l’accès à l’information qui a été renouvelée en 1999. Au cours des dernières décennies, l’ouverture du gouvernement et la participation civique ont été promues et développées au travers de différents projets. Ville d’Helsinki « The City as a Plateform »  L’objectif du Maire de la ville est aujourd’hui de faire d’Helsinki une plateforme-as-a-Service. Ce concept repose sur un processus en 5 étapes : • Organisation de réunions régulières par quartier dans le cadre du « Helsinki Living Lab » associant citoyens, universités, start- up, industriels, commerçants, instituteurs, fonctionnaires... permettant d’identifier des besoins par thématiques (commerce, éducation, santé, mobilité, sécurité...) ; • Élaboration d’un cahier des charges et mise en ligne d’un appel à projet sur le site de la ville ; • Sélection des meilleurs proejts et mise à disposition des start-up retenues des infrastructures (réseau 5G, fibre, Cloud, bâtiments et équipements, rues, parking, transports publics...) et des données nécessaires à la réalisation du produit ou du service ; • Mise en place de tests en environnement réel des produits ou des services réalisés ; • Déploiement et adaptation de l’environnement législatif et réglementaire si nécessaire. EXEMPLE DIGITAL TRANSFORMATION DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE FINLANDAIS74
  • 74. SLUSH  Chaque année Business France organise un pavillon France lors de Slush, un des évènements phares de la scène Tech et Innovation mondiale. Slush a pour particularité de s’intéresser au marché particulièrement porteur de l’Europe du Nord, encore peu investi par les entreprises françaises. La navette autonome roule déjà à Helsinki grâce à la start-up française  « Easymile » • Les bus autonomes sont déjà une réalité à Helsinki : deux modèles de la société française Easymile ont été testé durant un mois en septembre 2016. • Une première mondiale : ces navettes, qui peuvent transporter jusqu’à 9 personnes, se sont mêlées pour la première fois à la circulation en environnement réel. Jusqu’ici les essais étaient menés sur des voies réservées. • L’objectif était d’observer le comportement des passagers, mais aussi les réactions des autres usagers de la route, qui n’ont pas vu forcément d’un bon œil ces minibus circulant à la vitesse de 10 km/h seulement. FOCUS FRENCH CONNECTION DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 75
  • 75. Nom officiel : Canada Superficie : 9 984 670 km2 PIB nominal (2016) : 1 529 milliards USD Population (2016) : 36,29 millions d’habitants FAIBLESSES ➥ La créativité et l’esprit d’entreprise des jeunes canadiens ➥ Le soutien très important à l’innovation et à la création d’entreprise par les pouvoirs publics ➥ La disponibilité des financements en capital d’amorçage et de démarrage et en séries B et C ➥ La densité et la qualité des ressources en RD ➥ La qualité des infrastructures Très Haut Débit (THD), fibre et 4G ➥ La qualité et la quantité des structures d’éducation ➥ Le « corridor » Toronto / Waterloo ➥ Les bases industrielles AVANTAGES ➥ Le coût de la vie à Toronto qui se rapproche de celui des plus grandes villes américaines comme New-York ou San Francisco ➥ Le coût des infrastructures THD qui reste assez élevé par rapport à l’Europe ➥ Le manque de talents disponibles malgré la qualité et le nombre d’universités et de diplômés ➥ Le e-Commerce qui est très compliqué à développer au Canada et reste peu rentable principalement en raison de la très faible densité du pays qui rend la logistique compliquée et très chère ➥ Les éventuelles difficultés à recruter des talents venant de pays étrangers en raison des lois actuelles sur l’immigration • S’implanter à Toronto ou Waterloo pour se développer vers l’Amérique du Nord ou développer de la RD, des transferts de technologies et/ou des projets avec l’écosystème universitaire de l’Ontario dans les secteurs suivants : manufacturing ; télecoms, Cloud et infrastructures ; FinTech ; AgriTech ; Foodtech ; AdTech en trouvant des compétences, des partenaires, des marchés et des clients ; • Recruter des talents dans les domaines des télécoms, de l’industrie, de l’électronique et du développement logiciel OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES ET UNIVERSITÉS FRANÇAISES CANADA : ONTARIO DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CANADIEN76 L’écosystème de l’Ontario est fondé sur un corridor extrêmement performant reliant Toronto à Waterloo. L’Ontario est davantage tourné vers l’industrie, les télécoms, les infrastructures, les fintech, les foodtechs, les agritech et les adtech.
  • 76. TORONTO Une grande partie de la performance d’un écosystème technologique est liée à son réseau de démarrage. D’ailleurs, les plus grandes entreprises de technologie au monde actuellement (Apple, Microsoft, Facebook et Google) ont commencé comme des start-up. Aujourd’hui, Toronto reste l’écosystème de démarrage le plus performant du Canada avec plus de 4.000 start-up actives. RECHERCHE ET INNOVATION : ➥ Les entreprises de la région de Toronto et les organismes de recherche sont des leaders internationaux dans la création et la commercialisation de connaissances. Toronto possède une base de recherche de premier plan à la fois dans les milieux universitaires et cliniques (le Citizen Lab à l’Université de Toronto, le Centre UHN pour l’innovation mondiale en cybersanté, le Centre d’innovation pour les entreprises mobiles de l’OCADU, le projet FLIC en 3D de l’Université de York, la DMZ de l’Université Ryerson, l’Institut Sheridan de Technologie et apprentissage avancé) mais aussi au sein de l’industrie (IBM, AMD, ViXS, BCE, Ericsson et Alcatel-Lucent). ➥ La collaboration entre ces secteurs est active et est accélérée par un soutien gouvernemental fort grâce à des organisations telles que OCE (Ontario Center of Excellence), MaRS Innovation, le CRSNG, FedDev Ontario et Mitacs. Près d’un tiers des 100 principaux investisseurs canadiens en RD, dans tous les secteurs, sont des entreprises des TIC basées à Toronto. TALENTS : ➥ Un écosystème universitaire au cœur de la stratégie Start- up Nation de l’Ontario : les établissements d’enseignement supérieur de Toronto sont des partenaires actifs des entreprises des TIC pour le recrutement. ➥ L’industrie des TIC de Toronto emploie ainsi 30% de la main-d’œuvre canadienne en TIC (y compris les travailleurs des TIC travaillant dans d’autres secteurs, comme les services financiers) WATERLOO Toute la RD, l’innovation et la création de start-up à Waterloo sont concentrées entre l’Université de Waterloo et Communitech, un cluster fondé en 1997 par un groupe d’entrepreneurs qui souhaitaient développer la communauté technologique de la région de Waterloo. Leur vision : plus de talents technologiques, un secteur technologique mondialement reconnu et un meilleur soutien aux entreprises. Au niveau de l’Université de Waterloo, trois structures de classe mondiale, extrêmement performantes, s’occupent de promouvoir l’innovation, l’esprit entrepreneurial et le développement de start-up : • Le centre de transfert de technologies WatCo ; • Le Conrad Business Entrepreneurship and Technology Center ; • L’incubateur Velocity. L’INCUBATEUR VELOCITY DE L’UNIVERSITÉ DE WATERLOO : LE PLUS GRAND INCUBATEUR GRATUIT DU MONDE : Velocity est le programme leader d’entrepreneuriat à l’Université de Waterloo et le plus grand incubateur de démarrage gratuit au monde. Velocity ne prend pas d’equity dans les start-up qu’il accueille et accompagne. O DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 77 START-UP NATION
  • 77. L’ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE - ET NOTAMMENT LES FINANCEMENTS PERMETTANT AUX START-UP DE L’ONTARIO DE CROÎTRE - EST PRINCIPALEMENT BASÉ À TORONTO, MÊME SI WATERLOO ARRIVE À MOBILISER DES FONDS AUPRÈS DE SA COMMUNAUTÉ D’ANCIENS ÉLÈVES DONT QUELQUES UNS ONT EU DE FORMIDABLES RÉUSSITES CES DERNIÈRES ANNÉES. TORONTO EST AINSI LA PLUS GRANDE PLACE DE CAPITAL RISQUE DU CANADA ET A CONTRIBUÉ À UNE AUGMENTATION DES INVESTISSEMENTS DE 8,3% L’ANNÉE DERNIÈRE MALGRÉ UNE BAISSE CONSTANTE DES TRANSACTIONS MONDIALES DE CAPITAL RISQUE À L’ÉCHELLE DU CANADA DEPUIS 2007. FOCUS Ontario Center of Excellence (OCE), clé de voute du scale-up ecosystem en Ontario Le financement de l’innovation en Ontario est essentiellement assuré par l’OCE (Ontario Center of Excellence), une structure publique destinée à soutenir à la fois la RD dans les universités, les transferts de technologies, l’open innovation avec les entreprises, les réseaux d’incubateurs et d’accélérateurs et enfin la création et le développement de start-up. En partenariat avec l’industrie, l’OCE co-investit pour commercialiser l’innovation provenant des collèges publics, des universités et des centres de recherche financés par la province. Les efforts sont axés sur les secteurs de l’économie ayant le plus grand potentiel pour stimuler la prospérité future de la province et sa compétitivité: • L’énergie et l’environnement (y compris l’eau); • La fabrication 4.0 ; • Les technologies avancées en matière de santé ; • Et l’information, les technologies de communication et les média numériques. SCALE-UP ECOSYSTEM DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CANADIEN78
  • 78. SCALE-UP ECOSYSTEM DE L’ONTARIO PROGRAMME D’ENTREPRENEURIAT OCE ET UNIVERSITÉS TRANSFERTS DE TECHNOLOGIES OCE, UNIVERSITÉS ET PARTENAIRES INDUSTRIELS FINANCEMENT OCE ET VCS INCUBATION ET ACCÉLÉRATION OCE, UNIVERSITÉS ET PARTENAIRES INDUSTRIELS Scale-up Start-up Doctorants et chercheurs Jeunes diplômés et étudiants CHIFFRES CLÉS OCE EN 2016 : • 44 millions de dollars investis directement dans l’écosystème d’innovation de l’Ontario et 91,5 millions de dollars investis par effets de levier par ses partenaires industriels, académiques et financiers. Soit un total de 135,5 millions de dollars investis en 2016. • 762 projets de RD collaborative soutenus • Création de 6071 emplois • 1.566 start-up crées ou soutenues dans leur développement • 563 millions de dollars investis par les business angels et les VCs de la province de l’Ontario DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 79
  • 79. Toronto se définit comme comprenant les divisions de recensement de Toronto, Peel et York. Cette région abritait une population diversifiée de 5,4 millions de personnes en 2015, avec 49 % de la population composée d’immigrants. En tant que centre économique du Canada, Toronto abrite des parties importantes de l’économie du pays, et les secteurs de cet écosystème ont un pourcentage croissant de salariés ayant des compétences numériques. L’Ontario a la plus grande présence technologique du Canada et la croissance du secteur surpasse la moyenne nationale. C’est pourquoi la région est considérée à l’échelle mondiale comme source de talents technologiques et d’investissements. EXPANSION DES ENTREPRISES EXISTANTES À TORONTO Certaines des principales sociétés de réseaux sociaux telles que LinkedIn, Facebook et Twitter ont établi leur siège social canadien à Toronto. 6 des 20 premières entreprises canadiennes des TIC sont basées à Toronto. Depuis 2010, l’écosystème numérique de Toronto s’est développé et a créé 25 000 emplois au-delà de ce qui était attendu. Mais cette croissance centrée à Toronto n’est pas uniforme dans l’ensemble de l’écosystème : il n’y a pas eu de croissance du nombre d’emplois non technologiques dans les industries technologiques (en fait, ils ont diminué de 1,1%). Les emplois technologiques dans les industries non technologiques ont augmenté de 15,7%, tandis que les emplois technologiques dans les industries technologiques ont affiché la plus forte croissance, à 27,1%. DIGITAL TRANSFORMATION DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CANADIEN80
  • 80. La coopération universitaire et de recherche est particulièrement dynamique, notamment grâce aux échanges étudiants et aux cotutelles de thèses. Depuis 2011, la plupart des grandes universités canadiennes, y compris hors du Québec, se sont ouvertes au principe des thèses en cotutelle avec des établissements français. Un Fonds France Canada pour la Recherche (FFCR) a été créé en 2000 pour soutenir divers projets d’échanges. Comme en témoignent de nombreux accords signés entre institutions françaises lors de la visite d’Etat, la coopération scientifique est particulièrement active entre les grands organismes de recherche français (CNRS, INSERM) et canadiens, et dans des secteurs tels que les nouvelles technologies de l’information, l’énergie, la médecine et les biotechnologies, etc. La coopération décentralisée est en forte progression. Les collectivités locales françaises et canadiennes nouent des partenariats dans des domaines variés. 90% de ces coopérations sont cependant nouées au Québec. FRENCH CONNECTION DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 81
  • 81. QUÉBEC Nom officiel : Québec Superficie : 1 667 712 km PIB réel (2016) : 293 milliards USD Population (2016) : 8,215 millions d’habitants DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE QUÉBÉCOIS82 OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES ET UNIVERSITÉS FRANÇAISES AVANTAGES ➥ La créativité et l’esprit d’entreprise des jeunes québécois ➥ Le soutien très important à l’innovation et à la création d’entreprise par les pouvoirs publics ➥ La disponibilité des financements en capitale d’amorçage et de démarrage et en séries B et C ➥ La densité et la qualité des ressources en RD ➥ La qualité des infrastructures Très Haut Débit (THD), fibre et 4G ➥ Le dynamisme démographique grâce au taux de natalité le plus important du Canada ➥ La double culture anglophone et francophone qui fait de Montréal un fabuleux hub pour les start-up et entreprises françaises désireuses de s’implanter sur le marché nord-américain ➥ Les entreprises de la région œuvrant dans le secteur du numérique peuvent bénéficier de charges fiscales jusqu’à quatre fois moins importantes que la moyenne des grandes métropoles nord-américaines, classant la région au 2e rang nord-américain. ➥ Le droit social québécois qui est fondé sur le droit social français pour des raisons historiques et qui en a gardé toutes les lourdeurs et les contraintes ➥ Le coût des infrastructures THD qui reste assez élevé par rapport à l’Europe ➥ Le manque de talents disponibles malgré la qualité et le nombre d’universités et de diplômés ➥ Le e-Commerce qui est très compliqué à développer au Canada et reste peu rentable principalement en raison de la très faible densité du pays qui rend la logistique compliquée et très chère ➥ Les éventuelles difficultés à recruter des talents venant de pays étrangers en raison des lois actuelles sur l’immigration FAIBLESSES • S’implanter à Montréal pour développer son entreprise dans les domaines du jeu vidéo, du multimédia, de la ville intelligente, des sciences de la vie et de l’aéronautique ou encore du développement logiciel • Ouverture sur toute l’Amérique du Nord avec un rapport qualité de l’écosystème / prix extrêmement compétitif • Investissements en RD, transferts de technologies et/ou ouverture de studios de développement dans les secteurs du jeu vidéo, du multimédia, de la ville intelligente, des sciences de la vie et de l’aéronautique • Investissements en RD et transferts de technologies en collaboration avec les universités de Montréal dans les domaines de l’intelligence artificielle, du deep learning, de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée en raison de la forte présence du secteur du jeu vidéo et donc des nombreux talents dans ces domaines • Présence de grands groupes français comme Dassault System, Ubisoft, Technicolor, OVH…qui favorisent le développement d’un écosystème porteur pour les start-up françaises qui souhaitent s’implanter en Amérique du Nord CANADA : QUÉBEC
  • 82. LE GRAND MONTRÉAL, CHAMPION TOUTE CATÉGORIE DE LA RD ET DE L’INNOVATION AU CANADA. IL EST IMPORTANT DE NOTER EN PRÉAMBULE QUE LE GRAND MONTRÉAL CONCENTRE L’ESSENTIEL DE LA DYNAMIQUE, DES RESSOURCES ET DU FINANCEMENT DE L’INNOVATION AU QUÉBEC. MONTRÉAL EST LA 3E VILLE DU JEU VIDÉO AU MONDE DERRIÈRE TOKYO ET LOS ANGELES RECHERCHE ET INNOVATION : ➥ En 2010, près de 85% des dépenses de la RD industrielle en TIC du Québec ont été réalisées dans le Grand Montréal. Elles représentent approximativement 750 M USD, soit près du double de leur niveau atteint en 1997. ➥ Le Grand Montréal est en tête de liste quant aux sommes dédiées à la recherche universitaire, devançant largement toutes les autres grandes régions métropolitaines du Canada. Depuis 2005, l’ensemble des fonds consacrés à la recherche universitaire dépasse 6 Mds USD. L’INNOVATION DANS LE GRAND MONTRÉAL : • 140 livings labs, fablabs, accélérateurs et incubateurs d’entreprises • 150 centres de recherche • 5 000 entreprises en technologies de l’information • 92 000 emplois en technologies de l’information • 8 grappes industrielles Le CRIM, un centre de recherche appliquée unique Organisme à but non lucratif solidement implanté au Québec depuis 1985, le CRIM est un des seuls centres de recherche appliquée en TIC. Le CRIM a un modèle similaire à l’INRIA et propose aux entreprises des services contractuels de RD et d’accompagnement et assure le lien entre le monde académique et le monde industriel : ils assurent en fait le passage de la RD à la recherche appliquée. Le CRIM compte ainsi 50 personnes dont 35 ingénieurs et une dizaine de chercheurs qui accompagnent une petite centaine de PME par an autour de projets de 3 à 5 mois qui mobilisent en général entre 50 et 100 K USD de subventions. FOCUS MONTRÉAL VOIT LA CRÉATION DE 500 À 600 START-UP PAR AN ET COMPTE ACTUELLEMENT 2000 START-UP EN ACTIVITÉ DONT 1/3 DANS LE B2B ET 2/3 DANS LE B2C. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 83 STAR-UP NATION
  • 83. L’ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE DU QUÉBEC EST - COMME POUR L’INNOVATION ET LA RD - PRINCIPALEMENT SITUÉ DANS LE GRAND MONTRÉAL. DEUX ACTEURS MAJEURS STRUCTURENT AUJOURD’HUI CET ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE AU NIVEAU DES FINANCEMENTS : LA CAISSE DES DÉPÔTS ET PLACEMENTS DU QUÉBEC (CDPQ) ET LE GROUPE DESJARDIN, ACTEUR HISTORIQUE DE LA FINANCE AU QUÉBEC, OMNIPRÉSENT DANS TOUS LES DOMAINES DU FINANCEMENT DE L’ÉCONOMIE EN GÉNÉRAL. FOCUS La Caisse de dépôt et placement du québec (CDPQ) La Caisse de dépôt et placement du Québec est un investisseur institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant principalement de régimes publics et parapublics de retraite et d’assurances. La CDP du Québec reste ainsi le premier investisseur de la province avec 57 Mds de dollars investis, dont 10 Mds via des business angels et VCs auprès desquels la CDPQ intervient en tant que fonds de fonds. www.cdpq.com FOCUS Capital régional et coopératif Desjardins - Fonds CRCD Créée en 2001, cette société publique a pour mission de contribuer au développement économique du Québec et de participer particulièrement à l’essor des régions ressources en injectant du capital de développement dans des coopératives et PME et en leur offrant une expertise-conseil pour stimuler leur croissance et leur rayonnement. http://capitalregional.com SCALE-UP ECOSYSTEM DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE QUÉBÉCOIS84
  • 84. LES 4 AXES DE LA VISION MONTRÉALAISE DE LA VILLE INTELLIGENTE : ➥ COLLECTER : TRANSPARENCE DE GESTION ET GOUVERNEMENT OUVERT • Libérer massivement les données et développer des outils de visualisation pour mettre en valeur celles-ci. • Collecter et analyser les données télémétriques pour accroître le contrôle et l’optimisation de l’usage des ressources publiques. ➥ COMMUNIQUER : SYSTÈMES D’ACCÈS, DIFFUSION D’INFORMATIONS • Développer une plateforme web et des applications mobiles pour diffuser l’information en temps réel aux citoyens. • Déployer les infrastructures de réseaux filaires et sans fil (WiFi) à large bande • Mettre en place des centres locaux d’apprentissage et de création en nouvelles technologies. ➥ COORDONNER : SERVICES PUBLICS NUMÉRIQUES • Développer des systèmes intelligents de gestion du transport, des infrastructures, de la sécurité, de l’énergie, de l’eau et de l’environnement. • Numériser les services publics, tout en préservant les moyens traditionnels d’y accéder ➥ COLLABORER : ACCOMPAGNER L’INDUSTRIE, STIMULER L’INNOVATION ET LA CRÉATIVITÉ • Accompagner les acteurs privés et institutionnels dans la mise en place d’un réseau d’incubateurs et d’accélérateurs d’entreprises de technologie. • Soutenir les besoins des entreprises technologiques en démarrage (start-up). • Favoriser l’usage du domaine public comme laboratoire pour tester des solutions novatrices à des enjeux municipaux. MONTRÉAL VILLE INTELLIGENTE Dès son arrivée au pouvoir à l’automne 2013, la nouvelle administration montréalaise a manifesté son intention de devenir un chef de file mondialement reconnu parmi les villes intelligentes et numériques. Le document « Montréal, ville intelligente et numérique » présente les quatre axes d’intervention définis par les élus : collecter, communiquer, collaborer et coordonner. Aligné sur cette vision, le Bureau de la ville intelligente et numérique (BVIN) a été créé en 2014. DIGITAL TRANSFORMATION DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 85
  • 85. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN86 LA STRATÉGIE MONTRÉAL VILLE INTELLIGENTE L’ambition : Pour atteindre sa cible, la ville de Montréal et la communauté entendent investir dans des projets structurants et innovateurs : Montréal veut imaginer et développer un cadre de vie de qualité et une économie prospère avec et pour le citoyen, en misant sur l’innovation collaborative, les technologies de pointe, l’audace et la créativité montréalaises. Domaines d’intervention pour 2014-2017 • Mobilité urbaine • Services directs aux citoyens • Cadre de vie • Vie démocratique • Développement économique Orientations stratégiques : 1. Développer le réseau de télécommunications urbaines multiservices à très haut débit 2. Libérer et valoriser les données ouvertes priorisées 3. Mettre en place une architecture technologique ouverte et interopérable 4. Développer, en co-création avec la communauté, des solutions aux enjeux urbains 5. Optimiser la mobilité des usagers en temps réel sur le territoire 6. Accroître l’offre numérique des services directs aux citoyens et aux entreprises 7. Développer des espaces pour soutenir les innovations urbaines et réduire la fracture numérique 8. Améliorer l’accès à la vie démocratique et consolider la culture de transparence et d’imputabilité 9. Favoriser l’essor d’un secteur de pointe en s’appuyant sur le créneau de la ville intelligente comme levier d’avancement du projet et comme moteur de dévelop- pement économique DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE QUÉBÉCOIS86 FOCUS Techno Montréal Techno Montréal est un organisme à but non lucratif fondé en 2007 qui contribue significativement à la vitalité économique et sociale de la région de Montréal. Il représente la grappe des technologies de l’information et des communications (TIC) du Grand Montréal et réunit les intervenants des secteurs privé, institutionnel et public des TIC autour d’objectifs communs et d’actions concertées. Sa mission est d’accentuer la compétitivité, la croissance et le rayonnement de cette industrie qui fournit plus de 90 000 emplois dans la métropole. À cet effet, Techno Montréal met en œuvre une approche du développement des TIC par marchés verticaux, en partenariat avec les leaders et donneurs d’ordres de la métropole. www.technomontreal.com
  • 86. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 87 LE QUÉBEC RESTE LA PROVINCE DE DESTINATION ET D’ORIGINE DE LA MAJORITÉ DES ÉCHANGES DE BIENS ENTRE LA FRANCE ET LE CANADA. LA PRÉSENCE FRANÇAISE AU QUÉBEC EST EFFECTIVE DANS TOUS LES SECTEURS À L’EXCEPTION DE LA GRANDE DISTRIBUTION. ELLE EST NOTAMMENT CENTRÉE SUR LES SECTEURS DE L’AÉRONAUTIQUE, DE LA PHARMACIE-SANTÉ-BIOTECHNOLOGIES ET DES TIC. LA MAJORITÉ DES GRANDS GROUPES FRANÇAIS SONT IMPLANTÉS AU QUÉBEC ET LES FILIALES DE PME FRANÇAISES SONT AUSSI DE PLUS EN PLUS NOMBREUSES. LA FRANCE EST, EN STOCK, LE 2E INVESTISSEUR ÉTRANGER AU QUÉBEC (5E INVESTISSEUR AU CANADA), DERRIÈRE LES ÉTATS-UNIS ET DEVANT LE ROYAUME-UNI. DEPUIS 2011 CEPENDANT, LA FRANCE EST DEVENUE LE 1ER INVESTISSEUR ÉTRANGER EN FLUX. LA TECH FRANÇAISE AU QUÉBEC Il existe deux réseaux partenaires d’entrepreneures français au Québec : ➥ Bleu Blanc Tech : le réseau French Tech à Montréal ➥ Le Cerf : un réseau qui accueille depuis 2011 les Français ayant créé une entreprise au Québec FRENCH CONNECTION DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 87
  • 87. Nom officiel : Japon Superficie : 377 915 km2 PIB (2016) : 4 936,7 milliards USD Population (2016) : 126,9 millions d’habitants ➥ LEADER MONDIAL DANS L’INNOVATION : le Japon dépose plus de 30 % des brevets dans le monde (la grande ville de Tokyo – 30 millions d’habitants – dépose à elle seule plus de brevets que la France) et investit chaque année près de 4% de son PIB dans la RD. ➥ LEADER MONDIAL DANS LE DOMAINE DES SEMI-CONDUCTEURS et possède 70 % des réserves mondiales de silicium. ➥ NUMÉRO UN MONDIAL DE LA ROBOTIQUE : le Japon est historiquement le pays le plus en avance dans le secteur de la robotique, notamment sur l’aspect hardware. Cependant son parc de robots industriels diminue et a été rattrapé par de nombreuses entreprises étrangères sur les applications software. Les technologies japonaises restent un modèle pour les ingénieurs et développeurs en robotique du monde entier, mais leur développement reste largement endogène. Les intervenants, japonais comme étrangers, s’accordent sur la nécessité pour l’industrie robotique japonaise de développer davantage de collaborations internationales et favoriser les liens entre recherche, entrepreneurs et industrie. ➥ PARMI LES LEADERS DU JEU VIDÉO : le secteur souffre néanmoins du même essoufflement que la robotique : bien que perçu comme le pays phare des jeux vidéo, le Japon et son industrie centrée sur les consoles et les core gamers souffrent de la montée en puissance des jeux sur Smartphones destinés aux casual gamers et produits aux Etats-Unis. AVANTAGES ➥ MANQUE D’INGÉNIEURS : contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Japon manque d’ingénieurs notamment dans le domaine, très critique pour l’industrie japonaise, de l’intelligence artificielle.Il existe d’ailleurs une importante communauté française d’ingénieurs IT au Japon. ➥ VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION ET PÉNURIE DE MAIN D’ŒUVRE ET D’EXPERTISE dans certains secteurs, dans un contexte de natalité basse et d’immigration restreinte. ➥ RETARD SUR LE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES et le passage du chercheur ou de l’étudiant doctorant à la création d’entreprises. ➥ CULTURE AVERSE AU RISQUE : la peur de l’échec pèse sur le développement de l’esprit d’entreprise dans la société japonaise. FAIBLESSES JAPON DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JAPONAIS88
  • 88. ➥ Le Cloud Computing : la faible utilisation du cloud par les entreprises japonaises offre des opportunités de marché. Seules 30% des PME japonaises utilisent des services liés au cloud, contre plus de 60% aux Etats-Unis et dans l’Union Européenne. De nombreuses entreprises japonaises se tourneront donc vers le cloud, d’autant plus que celui-ci est essentiel au développement de l’Internet des objets (IoT) et donc à la robotique, ainsi qu’au développement des « smart cities », projets majeurs du gouvernement japonais en vue des Jeux Olympiques 2020. ➥ En lien avec le développement du cloud, les experts estiment que les industriels japonais devront investir davantage dans les technologies de cyber-sécurité dont l’importance a longtemps été négligée dans l’industrie japonaise, exposant les entreprises à des risques élevés de cyber-attaques. ➥ Un besoin d’expertise dans les domaines où l’expertise nationale ne suffit pas et dans lesquels la France possède des atouts : innovation technologique, financement et gestion des infrastructures. ➥ Les solutions digitales liées à la smart economy notamment dans le domaine des services car il y a un manque de ressources humaines pour les services à domicile (silver economy, garde d’enfants, ménage, santé…). ➥ Le e-commerce et les solutions de logistique innovantes pour les livraisons constituent également un gisement d’opportunités au Japon : • Le marché du e-commerce devrait représenter près de 230 Mds d’euros en 2022 (d’après JapanConsuming. com, à partir de sources METI et Nomura Research Institute)  OPPORTUNITÉS ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS • Les acteurs japonais de l’e-commerce investissent massivement dans les infrastructures logistiques : l’entreprise de logistique singapourienne Global Logistic Properties (GLP) va ouvrir un centre logistique – opérationnel en 2022 - de 320 000 m², ce qui en fera le plus grand centre logistique sur le territoire japonais. • Chronopost et son équivalent au Japon, Yamato Holdings, ont signé en 2017 un partenariat afin d’améliorer les transferts entre la France et le Japon. ➥ Lancer des programmes de RD avec les doctorants dans les universités et/ou par des transferts de technologie avec ces mêmes universités. ➥ Énormes potentialités dans le développement de l’IoT industriel, du big data et de la robotique : les J aponais sont très en avance dans ces domaines, aussi bien au niveau technologique, qu’industriel et sont toujours à la recherche de nouvelles solutions (par exemple Toshiba, en difficulté, qui se repositionne clairement sur l’IoT industriel) ➥ Le Gaming reste un secteur très porteur et très populaire au Japon et le fait, pour un acteur étranger, d’être présent sur le marché japonais constitue une excellente référence au niveau international. 89DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEFDIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF
  • 89. ➥ Malgré des réticences culturelles encore très fortes autour de l’entrepreneuriat, le nombre de wwstart-up au Japon augmente. ➥ Il existe globalement beaucoup d’initiatives publiques et privées pour soutenir le développement de l’entrepreneuriat et nous assistons actuellement à un tournant dans la culture japonaise. L’exemple à suivre pour les Japonais est celui de Hiroshi Mikitani, fondateur de Rakuten, l’un des leaders mondiaux du e-Commerce, qui a d’ailleurs fondé JANE (Japanese Association for New Economy), une association qui soutient le développement des start-up notamment par la mise en œuvre de programmes avec les universités. FINANCEMENT : VENTURE CHALLENGE 2020 Il n’y a aucun problème au Japon pour trouver des financements en early stage et en série A (jusque 5 M€). Il existe également une offre très riche de sites de crowdfunding. Le soutien à l’innovation et à la création d’entreprise par le gouvernement japonais s’effectue ainsi via de nombreux programmes impliquant l’ensemble des ministères et rassemblés sous la bannière Venture Challenge 2020. DMM.com Akiba Fondée parKeishi Kameyamaen 1999, DMM.comacommencé comme un fournisseurd’hébergementdevidéosenligne,maiss’est depuisdiversifiédansunlargeéventaild’entreprisesdehautetechnologie (robotique,impression3D,cloud,servicesfinanciersenligne…). DMM.com a été à l’avant-garde de ce moteur de l’innovation depuis qu’il a lancé en 2014 son incubateur d’entreprises, DMM. make Akiba, qui aide les développeurs japonais en herbe et les entrepreneurs à développer et à commercialiser leurs idées. Cette installation de pointe de 4,5 millions de dollars à Tokyo compte plus de 150 machines pour la production de prototypes et les membres de l’incubateur peuvent bénéficier de financements mais aussi de conseils sur les aspects juridiques, logistiques, de propriété intellectuelle... Les produits innovants qui ont été développés dans l’incubateur DMM.make incluent un bras robotique prothétique pour les amputés, et FOVE, le premier casque de réalité virtuelle au monde avec un suivi oculaire intuitif. Les produits développés à l’incubateur sont également vendus en ligne sur le site de DMM.make, offrant aux membres un accès direct aux clients du monde entier. http://make.dmm.com/ FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JAPONAIS90 START-UP NATION
  • 90. STRATÉGIE, TECHNOLOGIES CLÉS ET MOYENS D’ACTION DE L’INDUSTRIE JAPONAISE L’organisation des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 représente, tant pour le gouvernement que pour les grandes entreprises japonaises, le principal horizon pour le développement et la diffusion des technologies qui constitueront l’avenir industriel du Japon. Robotique, Internet des objets, Big Data, nouvelles technologies de visualisation, 5G, constitueront ainsi la « vitrine technologique » du Japon pour les JO. Dans cet objectif, le gouvernement japonais a adopté une nouvelle stratégie de croissance visant à faire entrer le Japon dans l’ère de l’« industrie 4.0 », en se fixant des cibles ambitieuses telles que la mise en place de 50 « usines intelligentes » en 2020. 1/ LES USINES INTELLIGENTES ET LA ROBOTIQUE AU COEUR DE LA NOUVELLE STRATÉGIE INDUSTRIELLE DU GOUVERNEMENT JAPONAIS : 50 « USINES INTELLIGENTES » EN 2020. • Cible numérique pour l’établissement de « smart factories » dont le fonctionnement fera largement appel aux technologies de l’Internet des objets : 50 sites à travers le pays à l’horizon 2020 ; • Triplement (à hauteur de 300 Mds JPY) dans les 10 ans de l’investissement des entreprises privées dans les universités et instituts de recherche ; • Etablissement par le gouvernement de 5 centres de recherche stratégique au pilotage desquels participeront les entreprises et les universités ; • Renforcement de la coopération avec l’Allemagne, pour que les deux pays jouent un rôle moteur dans le processus de normalisation internationale des équipements IoT pour les «smart factories». 2/ LE DÉVELOPPEMENT DE LA ROBOTIQUE CONSTITUE L’AUTRE GRAND VOLET DE LA STRATÉGIE INDUSTRIELLE JAPONAISE. Cette stratégie, qui prévoit d’injecter 100 Mds JPY (environ 778 M EUR) d’ici 2025 pour soutenir la robotisation des secteurs de l’industrie manufacturière, de la santé, de l’aide à la personne, des infrastructures, de la construction et de l’agro-alimentaire, se fixe notamment pour objectifs : • le développement des briques technologiques permettant d’améliorer l’efficacité des robots (capteurs, intelligence artificielle…), • l’adaptation de l’appareil réglementaire pour les tests, • la diffusion de la robotique, • l’établissement de standards internationaux. Cette stratégie prévoit le financement de projets de recherche, tests et mise sur le marché de robots et systèmes robotisés dans cinq domaines : • l’industrie et les services • la médecine et les soins aux personnes âgées • l’agro-alimentaire • les infrastructures et la prévention des catastrophes naturelles • la recherche dans les technologies robotiques pures. 3/ POUR SOUTENIR L’ÉMERGENCE D’UNE INDUSTRIE DU FUTUR COMPÉTITIVE, LA POLITIQUE INDUSTRIELLE JAPONAISE RECOURT À DIFFÉRENTS OUTILS. • Soutenir le développement et l’acquisition d’équipements de pointe par des subventions et incitations fiscales. • Déréglementer au cas par cas pour soutenir l’innovation des entreprises. • Encourager les restructurations dans des secteurs où le morcellement et l’excès sont considérés comme des freins à la compétitivité. SCALE-UP ECOSYSTEM DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 91
  • 91. LE JAPON A DÉFINI UNE STRATÉGIE DE TRANSFORMATION DIGITALE AUTOUR DE TROIS PILIERS PRINCIPAUX POUR LES ANNÉES À VENIR : L’INTERNET DES OBJETS ; LE BIG DATA ; L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE Le marché japonais de l’IoT représentait 9400 Mds JPY en 2014 et Microsoft prévoit qu’il atteindra 200 Mds USD (180 Mds EUR) en 2018. La diffusion de cette technologie aura un impact sur les secteurs de spécialité du Japon que sont l’industrie manufacturière (30,4 Mds de capteurs déployés d’ici 2020 contre 15 Mds aujourd’hui), l’électronique grand public (6,8 M d’objets connectés d’ici 2020), l’automobile et les télécommunications. Le gouvernement japonais n’hésite donc pas à endosser un rôle d’évangélisateur afin de s’assurer que l’IOT se déploie dans l’ensemble des secteurs. Deux initiatives publiques-privées ont été créées en 2015 afin de soutenir le déploiement de l’IOT à travers les industries : • La Robot Revolution Initiative, fondée en février 2015, réunit des représentants de la recherche et de l’industrie dans plusieurs secteurs (automobile, agriculture, santé et soins à la personne, infrastructure) qui ont définit une nouvelle stratégie robotique pour le Japon visant à répondre à ses défis économiques et sociétaux. • Le forum public-privé IOT Acceleration Consortum a été créé en octobre 2015 pour développer notamment la normalisation et de nouvelles applications IOT. Le gouvernement japonais presse le secteur de l’électronique d’accélérer sa restructuration. Confrontés à une concurrence forte de la part des fabricants coréens, chinois et taiwanais, les grands groupes électroniques japonais sont forcés de se restructurer en profondeur pour préserver leur compétitivité. Le gouvernement japonais, à travers le fonds d’investissement public-privé innovation Network Corporation of Japan (INCJ), pratique un interventionnisme marqué sur ces restructurations qu’il supervise largement et qu’il considère comme la condition nécessaire pour le maintien de la compétitivité de l’industrie électronique japonaise. DIGITAL TRANSFORMATION 92 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JAPONAIS
  • 92. FRENCH TECH TOKYO : •Une centaine d’entreprises françaises sont représentées dans le French Tech Hub de Tokyo •Il existe une cinquantaine de start-up opérées par des français à Tokyo, principalement dans les secteurs du gaming, du e-commerce, des médias et des softwares. FOCUS Lancement d’une nouvelle coopération franco- japonaise sur l’Industrie du Futur et l’Internet des objets M. Pascal Faure, Directeur général des entreprises (DGE) au Ministère de l’économie et des finances, et sa délégation se sont rendus au Japon les 25 et 26 janvier 2017 à l’occasion de la tenue de la 30ème réunion du comité de coopération industrielle franco- japonais entre la DGE et le METI (Ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie) et des 19èmes consultations bilatérales sur les politiques en matière de technologies de l’information et de la communication avec le MIC (Ministère des affaires intérieures et des communications). Cette visite avait pour principal objectif le lancement de la nouvelle coopération franco-japonaise sur l’Industrie du Futur et l’Internet des objets (IoT). La DGE et le METI se sont engagés dans des coopérations très concrètes sur chacun des trois groupes de travail sectoriels existants (textiles techniques, smart grid / smart city, Industrie du Futur / IoT). FRENCH CONNECTION DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 93
  • 93. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN94 CORÉE DU SUD • La Corée du Sud fait l’objet de beaucoup d’accords bilatéraux de libre-échange (ALE) avec les autres pays et régions du monde, notamment en Asie, qui en font un véritable hub pour les entreprises françaises, notamment grâce à la baisse ou la suppression des barrières douanières et tarifaires • De nombreux investisseurs en early stage, de nombreux incubateurs et de nombreux accélérateurs sont à la recherche de start-up internationales • Possibilités pour les start-up françaises de collaborer en RD et en Open Innovation avec l’un des très nombreux grands groupes français présents sur place ou dans le cadre d’un des 17 centres d’innovation déployés sur le territoire dans le cadre de la Creative Economy • Le gouvernement coréen a mis en place des statuts et visa spéciaux : • Visa investisseur afin d’établir une entreprise en Corée du Sud : si un étranger (investisseur individuel ou entreprise) souhaite établir une entreprise en Corée du Sud, l’investissement doit être supérieur ou égal à 100 millions de wons (à peu près 100 000 dollars US) • Visa OASIS pour créer une start-up en Corée du Sud : ce programme est basé sur une série de cours dont la validation permet de cumuler des points pour pouvoir obtenir ce visa. Les cours servent à se familiariser avec la culture coréenne, les réglementations locales (droit du travail, brevets…) mais aussi accompagner les entrepreneurs dans la création de leur entreprise en Corée. • Forte consommation : les Sud-Coréens sont très consommateurs de modes, de cosmétiques, d’accessoires et de technologies dernier cri, leur sport préféré est de consulter et profiter des nombreuses promotions qui leurs sont envoyées chaque jour sur leur mobile. OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES ET UNIVERSITÉS FRANÇAISES SECTEURS EN FORTE CROISSANCE : Big Data E-Commerce Applications mobiles E-Marketing Gaming Intelligence artificielle Réalité virtuelle Véhicule connecté et autonome Nom officiel : République de Corée Superficie : 99 618 km2 PIB (2016) : 1 411 milliards USD Population (2016) : 51 millions d’habitants DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-CORÉEN94
  • 94. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 95 ➥ ACCÈS PRIVILÉGIÉS AUX MARCHÉS ASIATIQUES ET AMÉRICAINS : La Chine représente 25 % du commerce extérieur coréen, puis viennent les pays de l’ASEAN, les États-Unis et l’UE ➥ LE « SOFT POWER » CORÉEN qui est devenu LA référence culturelle en Asie ces dix dernières années avec ses créations originales dans les domaines de la musique, des séries TV, des BD ou encore de la mode. ➥ NIVEAU TRÈS ÉLEVÉ DES INFRASTRUCTURES DIGITALES : Outre une position géographique idéale pour s’attaquer au marché asiatique, les infrastructures disponibles sont parmi les meilleures au monde. Les connexions Internet et mobiles comptent parmi les plus rapides au monde et sont disponibles partout. ➥ NIVEAU TRÈS ÉLEVÉ DE L’ÉDUCATION : Les ressources humaines sont aussi un atout conséquent car l’éducation occupe une place capitale en Corée. Les étudiants coréens sont les plus travailleurs au monde en termes d’heures et le rapport d’études économiques de l’OCDE sur la Corée (2014) signale même une survalorisation des longues études. Le paysage entrepreneurial est d’ailleurs marqué par de nombreux doctorants entrepreneurs qui créent des technologies de pointe. Toutefois, cette surqualification est basée sur l’importance du statut social et du rayonnement familial, tous deux conditionnés par la situation professionnelle. Ainsi, ces talents si sérieux et valorisés ont traditionnellement mis leur savoir-faire et leur assiduité au service des grands groupes (appelés chaebols en Corée), et non de l’entrepreneuriat. AVANTAGES ➥ NORME SOCIALES : COÛT DE LA MAIN D’ŒUVRE ÉLEVÉ ET DROIT DU TRAVAIL CONTRAIGNANT Avec des syndicats à la fois forts et puissants, cela pose des problèmes de compétitivité dans les entreprises, notamment par rapport à la concurrence de pays tels que la Chine. ➥ AVERSION ENCORE TRÈS FORTE À LA PRISE DE RISQUE ET À L’ÉCHEC : Dans son baromètre de 2013, EY place la Corée du Sud comme le pays ayant la culture entrepreneuriale la plus développée derrière les États-Unis. Pourtant, ce n’est pas le sentiment qu’en donnent ses principaux acteurs qui se plaignent d’une aversion au risque et l’échec encore trop prégnante dans l’écosystème. La sécurité de l’emploi et la peur du chômage continuent de primer dans la société et l’esprit d’entreprise est encore peu répandu, les jeunes diplômés et les talents préfèrent encore largement aller dans les chaebols industriels qui symbolisent la réussite industrielle de la Corée du Sud ces 50 dernières années. On peut cependant observer une évolution favorable de l’entrepreneuriat depuis quelques années due au succès de certaines start-up. ➥ LE COÛT DE LA VIE : Avec 25 millions d’habitants soit la moitié de la population totale, Séoul concentre plus de 50 % de l’activité économique de la Corée du Sud et le coût de la vie y est très élevé : prix à la consommation et immobilier y sont très chers. ➥ LA PRÉDOMINANCE DES CHAEBOLS : Les principales innovations se font dans les grands groupes et ceux-ci collaborent peu avec les entrepreneurs et les start-up. Ces fameux chaebols possèdent non seulement un véritable poids économique, les cinq principaux représentant environ 60 % du PIB national, mais également un poids politique. Népotisme, situation de monopole, brutalité envers leurs sous- traitants et cannibalisme de jeunes pousses, telles sont les pratiques de ces groupes, souvent impunies, qui s’avèrent dissuasives pour toute velléité entrepreneuriale. FAIBLESSES
  • 95. LA CORÉE DU SUD, L’UNE DES TOUTES PREMIÈRES RÉFÉRENCES MONDIALES EN TERMES D’INNOVATION ➥ En Corée, les principales innovations se font dans les grands groupes et ces derniers collaborent peu avec les start-up. Ces fameux chaebols possèdent un véritable poids économique - les cinq principaux représentant environ 60 % du PIB national - mais également un poids politique. ➥ Dans la période faste de quasi plein-emploi que connaissait la Corée, cette situation était communément admise et louée. Aujourd’hui la tendance s’inverse et la traditionnelle confiance dans les chaebols s’effrite. Avec un chômage des jeunes qui atteint 12 % fin 2015, nombreux sont ceux qui trouvent cette domination et ses implications dans le paysage social coréen intenables. ➥ Dans ce contexte, le gouvernement de Park Geun-hye, arrivée au pouvoir en 2013, a mené un grand programme de réforme du paysage professionnel coréen afin de générer une « économie créative » qui promeuve le développement de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Cette politique se traduit en premier lieu par des investissements colossaux. L’administration Park a notamment donné une nouvelle impulsion au Korean Fund of Funds. Créé en 2005 pour permettre un développement équilibré et durable par les petites entreprises, ce dernier alimente aujourd’hui plus de 40% des besoins des fonds d’investissement de capital risque. Le programme TIPS, unique en son genre permet, par exemple, d’obtenir 700.000 dollars de la part du gouvernement si vous décidez d’investir 100.000 dollars dans une start-up. ➥ Par ailleurs, dans le cadre du plan en trois ans annoncé par l’administration Park, des centres d’innovation ont été créés dans 17 villes. Le Gyeonggi Center, situé dans la Pangyo Techno Valley au sud de Séoul, en est le fer de lance. On y fournit différents types d’aides aux start-up : technologie, innovation, conseil en développement, en financement, accès à des prêts à taux réduits etc. Ces centres s’inscrivent dans la volonté du gouvernement d’atténuer la domination des chaebols. Ce sont eux qui en financent les coûts de fonctionnement et qui y apprennent à collaborer avec les start-up. Ces centres ne sont que la partie émergée de l’iceberg que constitue la politique du gouvernement destinée à assainir l’écosystème. D’importants chantiers sont lancés en matière de concurrence déloyale, de meilleure répartition des fonds de RD et de politique fiscale plus favorable aux entrepreneurs. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-CORÉEN96 START-UP NATION
  • 96. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 97 LES CHAEBOLS LES PLUS IMPORTANTS ET LES PLUS CONNUS : • Samsung • Hyundai • LG Group • Groupe SK • POSCO • GS Group • Lotte L’INNOVATION ET LA CRÉATION DE START-UP SONT DONC DÉSORMAIS UN AXE ÉCONOMIQUE PRIORITAIRE DE LA CORÉE DU SUD, SOUS LE NOM DE CREATIVE ECONOMY. L’objectif est de bâtir un écosystème pour soutenir les start-up et intégrer le numérique dans les secteurs traditionnels, grâce à des dispositifs fiscaux ou autres mesures incitatives, l’inauguration de centres innovants, etc. FOCUS Trois initiatives différentes ont ainsi été lancées avec le soutien du gouvernement depuis 2014 : • Le programme « Creative Economy » ; • Le programme « TIPS TOWN » ; • Le programme « Start-up Campus » (incubateurs et accélérateurs dans les universités). Le budget alloué à l’économie créative est conséquent avec 7,6 Mds USD en 2015, dont 2,7 Mds USD pour soutenir la création d’un écosystème favorable aux start-up. La Corée occupait ainsi, en 2014, le second rang des pays de L’innovation et la création de start-up sont donc désormais un axe économique prioritaire de la Corée du Sud, sous le nom de Creative Economy. L’objectif est de bâtir un écosystème pour soutenir les start-up et intégrer le numérique dans les secteurs traditionnels, grâce à des dispositifs fiscaux ou autres mesures incitatives, l’inauguration de centres innovants, etc. l’OCDE, en montant de dépenses en RD par rapport au PIB (4,29 %). Elle fait aussi partie des tout premiers marchés mondiaux des télécommunications et occupe le premier rang mondial en termes d’accès aux TIC selon l’UIT. L’écosystème des start-up se développe rapidement et les initiatives se multiplient pour renforcer l’esprit d’entreprise et l’attractivité internationale. La scène entrepreneuriale est ainsi en pleine expansion avec 30 000 start-up répertoriées et des fonds multipliés par deux entre 2008 et 2014 (près de 11 Mds USD en 2014). Enfin, les entreprises coréennes dominent le secteur de l’électronique grand public (Smartphone, TV, PC, notebook) avec Samsung et LG et comptent deux des trois leaders mondiaux des semi- conducteurs (Samsung, SK Hynix).
  • 97. LE « SCALE-UP ECOSYSTEM » EST STRUCTURÉ AUTOUR DE KOREA VENTURE INVESTMENT CORP (KVIC), UNE ORGANISATION QUI AIDE LES PME ET LES ENTREPRISES À RELEVER LE DÉFI DE LA CROISSANCE ET TRAVAILLE À L’EXPANSION DU MARCHÉ CORÉEN DU CAPITAL RISQUE. DEPUIS SA FONDATION EN 2005, KOREA VENTURE INVESTMENT CORP. EFFECTUE SA MISSION EN EXPLOITANT PLUS PARTICULIÈREMENT DEUX FONDS SPÉCIALISÉS : • KOREAN FUND OF FUNDS (FONDS DE FONDS CORÉENS OU KFOF) • FUND OF FUNDS FOR INDUSTRIAL TECHNOLOGY COMMERCIALIZATION (FOFITC) LE KOREAN FUND OF FUNDS : Le fonds de fonds de Corée a été créé en 2005 afin de fournir une source de capital stable pour les investissements de capital-risque. KFoF ne distribue pas les dividendes pendant la durée de son fonds mais réinvestit les rendements reflétant les demandes du marché sur une allocation budgétaire annuelle. Pour l’efficacité des politiques, le gouvernement fournit le capital et KVIC gère les décisions d’investissement. ➥ Taille du fonds : 2 millions de KRW ➥ Durée du fonds : 30 ans (2005-2035) ➥ Secteurs d’investissements : • (SBC) Start-up, Venture companies, PME... • (MSCT Account) Projets et entreprises dans les industries culturelles (Act on The Promotion of Cultural Industries) • (KIPO Account) Entreprises dans la demande ou la commercialisation de la propriété intellectuelle (Invention Promotion Act) • (KCC Account) Projets et entreprises des industries de radiodiffusion et télécommunications (Broadcasting Act, Telecommunications Business Act, Internet Multimedia Broadcast Services Act). • (KOFIC Account) Films coréens… LE FUNDS OF FUNDS FOR INDUSTRIAL TECHNOLOGY COMMERCIALIZATION : Le FOFITC a été fondé en 2013 pour favoriser le développement et la commercialisation de technologies dans les petites et moyennes entreprises et promouvoir les résultats des projets de RD en technologie industrielle. C’est un moyen d’investissement indirect qui prend une forme de fonds de fonds : l’investissement dans les petites et moyennes entreprises est mis en œuvre par le biais de fonds dans lesquels investi le FOFITC. ➥ Taille du fonds : 25 milliards de KRW ➥ Durée du fonds : 30 ans (2013-2043) ➥ Agence de gestion : Korean Venture Investment Corporation (KVIC) ➥ Cibles d’investissements : • TPE-PME qui lancent la commercialisation de technologies • TPE-PME dans des secteurs moteurs de croissance SCALE-UP ECOSYSTEM DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-CORÉEN98
  • 98. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 99 « CREATIVE ECONOMY » : LA STRATÉGIE DE CROISSANCE OU « SCALE-UP » DU GOUVERNEMENT CORÉEN Au cours de son discours inaugural de 2013, la présidente Park Geun-hye a défini l’économie créative comme suit : « Une économie créative est définie par la convergence de la science et de la technologie avec l’industrie, la fusion de la culture et de l’industrie et l’épanouissement de la créativité au-delà des frontières. Il s’agit d’aller plus loin que la simple expansion des marchés existants et de créer de nouveaux marchés et de nouveaux emplois en s’appuyant sur la convergence des secteurs. Au cœur de l’économie créative, il y a la science, les technologies et l’industrie des technologies de l’information, domaines que j’ai définis comme des priorités clés ». La plateforme www.creativekorea.or.kr Recontré : Park Sun, manager du projet ShareHub Le site www.creativekorea.or.kr sert de plateforme de base pour la réalisation de l’économie créative en permettant à divers acteurs économiques - individus ou entreprises - de collaborer et de partager des idées en ligne, de se soutenir mutuellement sur des sujets d’intérêt commun (comme la technologie ou les stratégies de commercialisation) et d’avoir accès à un mentorat expert. EXEMPLES Dans son plan, le gouvernement coréen a mis l’accent sur la nécessaire mise en place de « Centres d’innovation de l’économie créative » pour chacun des 17 gouvernements locaux. Le premier centre a été créé à Daegu en septembre 2014. Le centre d’innovation en économie créative, est une base d’innovation régionale, qui soutient la croissance et l’expansion à l’étranger des petites et moyennes entreprises dans les domaines de spécialisation de l’industrie régionale. Chiffres clés en 2016 : • Plus de 2 800 start-up et PME crées dans les 17 centres • Plus de 250 millions de dollars d’investissements • Plus de 1 300 emplois créés FOCUS LE FRENCH TECH HUB SEOUL  Fort de cet écosystème en pleine expansion et de l’intérêt croissant des entrepreneurs français pour la Corée, l’Ambassade de France en Corée du Sud et les partenaires Asiance, Orange Fab Asia, la Chambre de Commerce et d’Industrie Franco- coréenne (FKCCI) et le Bureau Business France en Corée se sont regroupés pour porter le projet de French Tech Hub Seoul. Le Hub a été inauguré en mars 2016, à l’occasion du lancement de l’année de la France en Corée. DIGITAL TRANSFORMATION FRENCH CONNECTION
  • 99. CHINE CONTINENTALE Nom officiel : République populaire de Chine Superficie : 9 562 911 km² PIB (2016) : 11 800 milliards USD Population (2016) : 1,379 milliard d’habitants ➥ La puissance financière chinoise qui est sans commune mesure avec les fonds mobilisés en Europe notamment et qui permet au gouvernement et à l’économie d’investir des sommes colossales dans la RD, l’innovation, le transfert de technologie, ainsi que dans les start-up et dans l’acquisition de technologies et savoir-faire étrangers. ➥ Le marché intérieur qui permet à la Chine de créer, faire grandir, jusqu’à devenir des leaders mondiaux, ses start-up uniquement avec sa consommation intérieure. ➥ Sa capacité à aller vite, très vite même, notamment dans l’innovation hardware pour laquelle la Chine dispose d’une supply chain unique au monde. AVANTAGES ➥ L’économie chinoise reste plus que jamais une économie administrée, soumise à de multiples contraintes politiques et réglementaires, souvent à la corruption, qui nécessitent de prendre beaucoup de précautions avant de se lancer. ➥ Le manque de talents chinois de bon niveau dans le développement informatique. ➥ Le coût des ingénieurs chinois qui tend à rattraper le coût européen. ➥ La peur de l’échec et l’aversion au risque qui brident la créativité et l’esprit d’initiative des ingénieurs et des entrepreneurs chinois. ➥ Le problème de la langue : un étranger reste un étranger en Chine, le problème de la langue étant majeur, les Chinois parlent très peu et souvent mal anglais. ➥ La barrière culturelle : quoi qu’on en dise, la barrière culturelle entre l’Europe et la Chine reste très forte et rend forcément compliqué le développement d’affaires sur place. La pratique des affaires reste encore très différente et les principes et les valeurs qui encadrent la société également. Il ne faut surtout pas sous-estimer cet aspect des choses lorsqu’on se pose la question de s’installer sur le marché chinois. ➥ La protection industrielle et intellectuelle reste un vrai sujet en Chine et nécessite de prendre énormément de précautions dans ses démarches et ses contacts avec des partenaires ou des prestataires chinois. FAIBLESSES CHINE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CHINOIS100
  • 100. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 101 ➥ Les opportunités, par la force intrinsèque du marché intérieur, sont immenses. Les consommateurs chinois donnent en effet une chance à toutes les applications digitales, quitte à les abandonner assez vite mais au moins, ils les essaient. Les risques sont aussi nombreux et se concentrent sur le phénomène de copiage. A la seconde où une application est sur le marché chinois, elle sera immédiatement copiée et améliorée par des dizaines d’acteurs. Le « Blue Ocean » ne dure jamais longtemps en Chine, il est vite remplacé par le « Red Ocean » du fait de cette concurrence sans limite. ➥ Les opportunités reposent beaucoup sur les services, les Chinois étant davantage compétents sur le produit. ➥ La cybersécurité est devenue un marché majeur, les besoins des entreprises chinoises vont doubler voire tripler dans les deux ans à venir. OPPORTUNITÉS ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS ➥ La mise en place de partenariats avec les structures de transfert de technologie dans les universités de Hong Kong et de Chine continentale est sans aucun doute une très bonne façon de découvrir et de s’installer en Chine. Les universités chinoises font en effet face à un vrai problème pour passer de la recherche fondamentale à la recherche appliquée, leurs étudiants et chercheurs n’ayant en général pas du tout l’esprit d’entreprise nécessaire au passage de la RD aux produits et services. Et paradoxalement les universités sont très fortes en RD et disposent d’énormément de chercheurs avides de ce genre de collaboration avec des entreprises étrangères. Ce type de collaboration peut conduire à la création de co- entreprises détenues à la fois par la société étrangère (10 à 40%) et par le gouvernement chinois (60 à 90%) qui reste dans tous les cas majoritaire. La propriété des brevets reste celle de l’université mais l’entreprise étrangère est la première bénéficiaire. Enfin, les revenus tirés de la commercialisation des brevets en question font l’objet d’une répartition à 50/50. Beaucoup d’opportunités de RD et de transferts de technologies existent ainsi dans les domaines du Big Data, de l’Intelligence Artificielle, de la nano électronique ou de l’IoT. ➥ Il y a énormément d’argent et de surface de bureaux disponibles en Chine et beaucoup d’incubateurs et d’accélérateurs LES OPPORTUNITÉS REPOSENT BEAUCOUP SUR LES SERVICES, LES CHINOIS ÉTANT DAVANTAGE COMPÉTENTS SUR LE PRODUIT.
  • 101. L’ÉCOSYSTÈME DE START-UP CHINOIS S’EST RAPIDEMENT DÉVELOPPÉ CES DERNIÈRES ANNÉES. Selon un rapport publié par le ministère chinois des Sciences et des Technologies et l’Institut des entreprises de la Grande Muraille, la Chine comptait 131 licornes à la fin 2016, soit près du double de l’année précédente. Pékin, Shanghai, Shenzhen et Hangzhou sont les principales zones propices aux licornes, Pékin compte près de la moitié du total. Le e-commerce, les Fintech, l’IoT ainsi que les transports sont les secteurs les plus représentés parmi ces licornes. Le gouvernement chinois s’attache ainsi à créer un terreau fertile à l’éclosion de start-up en créant des pôles de compétitivité, comme le quartier de Zhongguancun à Pékin, regroupant universités d’excellence, incubateurs et capitaux risques. Shenzhen représente l’esprit du shanzhai, un nom donné aux villages des bandits qui ravageaient les richesses dans les plaines de la région de Canton et qui décrit la production pirate des produits électroniques. Le marché géant de Huaqiangbei à Shenzhen reste connu pour ses copies mais l’écosystème a réellement muté ces dernières années, au point que 90 % des produits manufacturés que l’on trouve dans le monde aujourd’hui contiennent au moins un élément réalisé à Shenzhen. Cette mutation vient notamment de la proximité de l’ensemble des fournisseurs présents dans cette petite zone, ce qui permet notamment de réduire les délais de production. Shenzhen est également devenu l’un des trois principaux centres d’innovation de Chine. Avec des dépenses en RD estimées à plus de 64 milliards de RMB en 2014 (4% du PIB municipal), Shenzhen est en effet la troisième ville de Chine à consacrer le plus de ressources à la RD. La ville abrite aujourd’hui les sièges de nombreuses entreprises de l’électronique, telles que Huawei, ZTE et DJI. Microsoft et Apple ont également ouvert des bureaux dans la ville. SECTEURS PORTEURS À SHANGHAI : Fintech Marketing numérique et e-commerce E-santé SHENZHEN, LA SILICON VALLEY DU HARDWARE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CHINOIS102 90 % DES PRODUITS MANUFACTURÉS QUE L’ON TROUVE DANS LE MONDE AUJOURD’HUI CONTIENNENT AU MOINS UN ÉLÉMENT RÉALISÉ À SHENZHEN. START-UP NATION
  • 102. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 103 FOCUS Le marché de l’électronique de Huaqiangbei à Shenzen Des millions d’articles se vendent sur le marché de l’électronique de Huaqiangbei. Ce dédale de rues, où semble régner l’anarchie, est en fait organisé par boutiques cartographiées. Ces centaines de boutiques sont regroupées sur 10 étages et présentent tout ce que la Chine offre de pièces détachées et de produits finis. Chaque stand représente un distributeur ou un fabricant dont l’usine se trouve généralement à proximité du marché. Il existe cependant une variété exceptionnelle de produits sur ce marché et chaque petite boutique est spécialisée dans la vente de quelques pièces. On trouve également de nombreuses nouveautés. Par exemple en réalité virtuelle avec des équipements tels que des caméras 360°, des gants pour manipuler des éléments virtuels, des microphones qui enregistrent à 360°. Il y a aussi beaucoup de choses sur la robotique. Pour l’instant les productions sont très moyennes, mais c’est véritablement en train de naître. On trouve désormais à Huaqiangbei des showrooms de start-up locales qui montrent leur savoir-faire. Une vraie transformation est en train de s’opérer à ce niveau-là. DE NOMBREUX ACTEURS STRUCTURENT L’ÉCOSYSTÈME DE FINANCEMENT CHINOIS. LA VOLONTÉ POLITIQUE DU GOUVERNEMENT A JOUÉ UN RÔLE CLÉ DANS LE DÉVELOPPEMENT DE CES FINANCEMENTS EN RÉORIENTANT LES INVESTISSEMENTS DE SES FONDS SOUVERAINS ET EN INJECTANT BEAUCOUP DE LIQUIDITÉS. TRÈS VITE, DES FONDS ÉTRANGERS (TELS QUE L’AMÉRICAIN SEQUOIA CAPITAL), DES FONDS PRIVÉS ASIATIQUES (COMME GOBI PARTNERS OU IDG CAPITAL PARTNERS), MAIS AUSSI LES GÉANTS D’INTERNET ONT PRIS LE RELAIS. CES DERNIERS ONT TOUS CRÉÉ DES FILIALES DÉDIÉES, CONSTITUÉES D’EXPERTS, ET QUI PARTICIPENT À LA PROFESSIONNALISATION DU CAPITAL RISQUE CHINOIS. SCALE-UP ECOSYSTEM
  • 103. DIGITAL TRANSFORMATION LE MODÈLE ÉCONOMIQUE QUI FAIT LA FORCE DES ENTREPRISES CHINOISES EST BASÉ SUR LA VISION DE JACK MA, FONDATEUR D’ALIBABA, POUR QUI LE E-COMMERCE N’EST PAS UN SIMPLE MOYEN DE FAIRE DU SHOPPING MAIS UN VRAI MODE DE VIE. EN EFFET LA MULTIPLICATION ET L’INTÉGRATION DE NOMBREUX SERVICES, DONT CELUI NOTAMMENT DU PAIEMENT EN LIGNE, GÉNÈRENT DE NOUVEAUX REVENUS EN PERMETTANT DE MONÉTISER L’AUDIENCE. LES CHINOIS PEUVENT AUJOURD’HUI TOUT FAIRE DEPUIS UNE SEULE PLATEFORME NUMÉRIQUE. CEPENDANT LE TAUX DE PÉNÉTRATION D’INTERNET N’EST QUE DE 52,2%, CE QUI LAISSE UNE MARGE DE CROISSANCE POTENTIELLE TRÈS IMPORTANTE POUR CES ENTREPRISES. Les géants chinois concurrencent les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple). Même si les capitalisations boursières des BAT n’atteint pas encore celles des géants américains mais leur potentiel de croissance est énorme. La Chine compte 731 millions d’internautes – contre 320 millions en Amérique du Nord – mais seul un Chinois sur deux a aujourd’hui accès à Internet. LES BAT : BAIDU – ALIBABA – TENCENT LES PLANS INTERNET ET MADE IN CHINA 2025 La Chine industrielle 4.0, soutenue par les programmes Internet Plus et Made in China, est en route. Le pays fait partie des industries les plus robotisées au monde avec les Etats- Unis, l’Allemagne, le Japon et la Corée du Sud. Rendu public en 2015, le plan « Internet Plus » vise à renforcer l’intégration d’Internet dans les secteurs économiques : alors que le pays peut se prévaloir de grands champions nationaux dans le secteur, l’utilisation des outils numériques par les acteurs économiques traditionnels reste faible. « Internet Plus » s’inscrit comme l’une des premières applications du plan « Made in China 2025 », dévoilé en mai 2015, dont un des objectifs centraux est « l’intégration des technologies de l’information dans les processus de production ». En outre, si « Internet Plus » comporte une première échéance fixée en 2018, sa réalisation complète est prévue à l’horizon 2025, démontrant la cohérence des deux plans. Élaboré par le ministère de l’industrie et de la technologie de l’information (MIIT) et l’Académie chinoise d’ingénierie, le plan décennal « Made in China 2025 » redéfinit les priorités industrielles de la Chine. Via l’intégration des technologies de l’information dans l’outil de production industriel, « Made in China 2025 » entend aboutir à une industrie globalement plus efficace et intégrée. Il doit conduire la Chine à l’autosuffisance (avec un objectif de contenu national des composants et matériaux clés de 40 % en 2020 et 70 % en 2025) et permettre la création de champions nationaux capables de s’imposer comme des acteurs incontournables à l’international (concurrence accrue à venir). Pour cela, Pékin entend créer 40 centres d’innovations industrielles d’ici à 2025. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE CHINOIS104 LE TAUX DE PÉNÉTRATION D’INTERNET N’EST QUE DE 52,2%, CE QUI LAISSE UNE MARGE DE CROISSANCE POTENTIELLE TRÈS IMPORTANTE POUR CES ENTREPRISES.
  • 104. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 105 FRENCH CONNECTION COOPÉRATIONS SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES : Les coopérations s’inscrivent dans le cadre de programmes structurés innovants. Par exemple, le programme Coopol Innovation, mis en oeuvre par le Service pour la science et la technologie de l’ambassade de France, a pour objectif de faire découvrir aux pôles de compétitivité français (PME et partenaires académiques) les potentialités de coopération scientifique et technologique avec la Chine. Ces contacts institutionnels sont susceptibles de se concrétiser en véritables projets de recherche. À ce jour, une quinzaine de missions en Chine ont donné lieu à 5 projets déjà démarrés ou en voie de création. Il existe un portail de dialogue et d’information des acteurs de la communauté scientifique francochinoise : www.aurore- sciences.org FRENCH TECH : IL EXISTE DES FRENCH TECH HUBS EN CHINE À PÉKIN, SHANGHAI, SHENZHEN ET HONG KONG.
  • 105. ÉCOSYSlituanie jordanie mexique afrique du sud hong kong MAROC 106 DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL Rappel : le Maroc n’a pas fait l’objet d’une synthèse individuelle.
  • 106. STÈMESEN DÉVELOPPEMENT DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 107
  • 107. 1. Ces pays donnent accès à de vastes marchés dans leur région géographique  et disposent en général d’une diaspora très présente et très impliquée sur ces marchés régionaux ; 2. Ils offrent un cadre fiscal très favorable à l’investissement, au capital et à la création d’entreprise ; 3. Ils proposent beaucoup de financements et de soutien à l’innovation et à l’implantation de start-up étrangères ; 4. Ils disposent d’excellentes universités, d’une industrie du numérique plutôt performante et d’un réservoir important de talents ; 5. Les salaires y sont encore très compétitifs au regard des autres écosystèmes mondiaux ; 6. Ils offrent une très belle qualité de vie à un coût encore très raisonnable ; 7. Ils bénéficient d’infrastructures haut débit fixes et mobiles relativement performantes ; 8. Ils bénéficient tous d’une forte consommation intérieure et d’une bonne dynamique de croissance ; 9. Ils ont un droit du travail généralement flexible et peu contraignant pour les entreprises ; 10. Ils sont stables politiquement et bénéficient d’un bon système bancaire et financier. CES SIX PAYS, QUI ONT BEAUCOUP INVESTI DANS LA STRUCTURATION DE LEUR ÉCOSYSTÈME CES CINQ DERNIÈRES ANNÉES, RENTRENT AUJOURD’HUI DANS UNE PHASE DE DÉVELOPPEMENT TRÈS DYNAMIQUE ET CONSTITUENT DE FANTASTIQUES HUB POUR NOS START-UP POUR 10 RAISONS : Les deux faiblesses, que l’on retrouve dans presque tous ces pays, sont l’absence de culture entrepreneuriale et le manque de financements disponibles pour permettre à leurs start-up de se développer - même à Hong Kong, où les grandes fortunes et le gouvernement local ont mis beaucoup de temps avant d’investir dans leur écosystème. Cela peut rapidement se transformer en opportunités pour les acteurs de l’écosystème français, notamment pour nos investisseurs et pour nos start-up, qui sont dans l’ensemble très bien perçus et très attendus par l’ensemble de ces pays. LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES EN DÉVELOPPEMENT ANALYSE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE108
  • 108. LES OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION POUR L’ÉCOSYSTÈME FRANÇAIS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 109 Même si chacun de ces pays a adopté une stratégie et un positionnement spécifique en termes de technologies et de secteurs porteurs, ils offrent tous des opportunités à peu près identiques aux universités, aux grandes entreprises, aux investisseurs et aux start-up françaises : ➥ Développement d’accords avec les universités pour lancer des programmes de RD autour de secteurs et technologies privilégiés et partenariats avec les structures de transfert de technologie de ces mêmes universités ; embauche de doctorants et sponsoring de chaires ; ➥ Possibilité d’accords avec des laboratoires et des centres de recherche publics et privés autour de programmes de RD ; ➥ Pour les universités et grandes écoles françaises, il existe de vraies opportunités d’exporter les programmes de management et d’entrepreneuriat qui font défaut aux universités locales ; ➥ Implantation de centres de RD grâce à un capital humain disponible – ingénieurs, chercheurs, mathématiciens, développeurs - de très bon niveau, dense et très compétitif ; ➥ Beaucoup d’opportunités de rachat de start-up dans tous les secteurs et autour de toutes les technologies ; ➥ Beaucoup d’opportunités également en matière d’Open Innovation avec les start-up, les PME et les grandes entreprises locales ; ➥ Investir dans une implantation locale sous forme de filiale, de joint venture, de bureau de représentation, d’accord de partenariat ou d’investissement industriel est extrêmement intéressant pour développer, adapter et commercialiser ses produits et services sur tous les marchés régionaux : • Le Proche et Moyen Orient à partir de la Jordanie ; • Le Maghreb et l’Afrique francophone à partir du Maroc ; • L’Afrique australe et anglophone à partir de l’Afrique du Sud ; • L’Amérique latine à partir du Mexique ; • La Chine continentale, la Corée du Sud, le Japon et l’Asie du Sud Est à partir de Hong Kong ; • La Russie, l’Ukraine, la Biélorussie, la Pologne et la Hongrie à partir de la Lituanie. • L’Amérique du Nord à partir du Québec. • L’Europe à partir de la France.
  • 109. CHINE CONTINENTALE Nom officiel : République de Lituanie Superficie : 65 300 km2 PIB (2016) : 42,7 milliards USD Population (2016) : 2,9 millions d’habitants ➥ UNE DESTINATION IDÉALE POUR LA RD : • Le soutien à la RD et aux secteurs technologiques est une priorité nationale. À tel point que, entre 2006 et 2013, la Lituanie a dépensé 411 millions d’euros pour développer son infrastructure de RD et ses écosystèmes d’innovation. Le pays est également prompt à répondre aux besoins de l’industrie et désireux de favoriser la collaboration. • Les dépenses de RD sont entièrement déductibles 3 fois, tandis que l’impôt sur les sociétés peut être réduit de 50%. Voici quelques-unes des autres incitations financières disponibles : - Jusqu’à 25% de réduction sur l’investissement dans l’infrastructure de R D - Jusqu’à 50% de réduction sur les activités de R D - Jusqu’à 50% de réduction sur la formation des salariés • Disponibilités du parc immobilier très importantes et prix très compétitifs au mètre carré. ➥ CRÉER SA START-UP EN LITUANIE GRÂCE AU « START-UP VISA » : • Le 27 Janvier 2017, le Ministre de l’économie a approuvé les règles d’application du Start-up VISA, permettant des modifications législatives de la Loi d’Immigration afin de faciliter le processus d’acquisition des droits de résidence permanente aux citoyens des pays non membres de l’UE / EEE qui souhaitent créer leur entreprise innovante en Lituanie. • Ces nouvelles règles permettront d’accélérer le processus de résidence permanente pour les start-up qui auront un produit ou un modèle d’entreprise évolutif et innovant. • Un Comité des visas de démarrage, composé d’institutions telles que des fonds de capital-risque et des accélérateurs, sera mis en place pour évaluer les demandes et attribuer les visas. • Un permis de résidence serait alors délivré aux entrepreneurs pendant un an avec la possibilité de le prolonger pour une année supplémentaire. OPPORTUNITÉS ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS ➥ SUCCESS STORIES : •En 2016, la Lituanie a attiré 21 projets d’investissement qui contribueront à la création d’environ 2000 nouveaux emplois dans le numérique. • Barclays : Centre de services partagés, qui emploie aujourd’hui 1 100 spécialistes TIC. Vilnius est devenu l’un de leurs centres de compétences technologiques les plus solides : la plupart des solutions bancaires mobiles et numériques de Barclays sont développées en Lituanie. • Nasdaq : Centre de compétences en services de soutien aux clients externes et internes du groupe Nasdaq en Amérique du Nord et Asie Pacifique basé à Vilnius : actuellement, 127 professionnels sont employés et sont responsables d’un large éventail de services informatiques, d’opérations de marché, de finances et de comptabilité, de multimédia, de cyber sécurité. Récemment, le groupe Nasdaq a annoncé sa décision de poursuivre son expansion : au cours des 2 à 3 prochaines années, l’entreprise envisage de recruter environ 200 nouveaux salariés à Vilnius. • Uber : A mis en place un centre informatique en Lituanie en 2015. L’équipe d’Uber à Vilnius ne fournit pas de soutien de service, mais crée et développe des solutions pour le service de covoiturage. Employant actuellement 20 spécialistes en informatique, la filiale lituanienne d’Uber devrait doubler de taille cette année en raison du développement rapide de l’entreprise. • Teleperformance : La plus grande société de services aux entreprises au monde a ouvert un centre à Vilnius en 2015. Le géant français, qui fournit des solutions multicanales de service à la clientèle à plus de 750 grandes entreprises, vise à créer 200 nouveaux postes pour des spécialistes multilingues. Le bureau de Vilnius de Teleperformance dessert des clients en Scandinavie, en Allemagne, en Pologne, en Russie et dans les pays baltes. LITUANIE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE LITUANIEN110 SECTEURS CLÉS : FINTECH, SCIENCES DE LA VIE, GAMING, INGÉNIERIE
  • 110. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 111 ➥ UNE SITUATION GÉOGRAPHIQUE IDÉALE QUI FAIT DE LA LITUANIE UN VRAI HUB EST-OUEST : • Tremplin vers les marchés des pays de la CEI (Communauté des Etats Indépendants) : maîtrise de la langue russe, relations commerciales et techniques facilitées, adaptation aux normes et standards des applications, des plateformes et des produits et services hardware, software et IoT • Accès aux grandes villes européennes et à Moscou en 2 à 3 heures de vol ➥ UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE AUX AFFAIRES ET UN COÛT DE LA VIE RELATIVEMENT BAS : • 1er dans l’Union Européenne pour la facilité de démarrage des entreprises • La Lituanie a un coût de la vie relativement bas, la main d’œuvre coûte ainsi un quart de la moyenne de l’Union Européenne. ➥ UN RÉGIME FISCAL FAVORABLE : • Taux d’imposition de 0% pour 6 ans dans les zones économiques spéciales, 50% de déduction d’impôt sur les bénéfices par la suite • Triple déduction fiscale pour la RD • Projets d’investissements : l’impôt sur les bénéfices des sociétés peut être réduit jusqu’à 50% ➥ UN TRÈS BON NIVEAU D’ÉDUCATION ET UN RÉSERVOIR DE TALENTS : • 93% de la population dispose d’un diplôme de l’enseignement secondaire ou supérieur • 80% des jeunes professionnels maîtrisent l’anglais • Le français est dans le TOP 5 des langues étrangères les plus populaires en Lituanie ➥ DES INFRASTRUCTURES TIC HAUTEMENT DÉVELOPPÉES : • La Lituanie arrive en tête des pays européens en termes de pénétration de la fibre optique dans les foyers et dispose également d’un des WiFi public les plus rapides au monde. • Les tarifs de l’Internet fixe haut débit sont également parmi les plus abordable de l’Union Européenne. AVANTAGES ➥ MANQUE D’INVESTISSEURS : La Lituanie souffre encore d’un manque d’investissements effectués par le capital-risque local et de fonds étrangers encore peu présents ; les start-up n’ont cependant aujourd’hui aucun problème pour lever jusque 500 K€ en seed capital (capital d’amorçage) ➥ MARCHÉ INTÉRIEUR LIMITÉ : Avec près de 3 millions d’habitants la Lituanie ne constitue pas en soit un marché porteur. Il faut donc considérer un investissement en Lituanie davantage comme un levier pour faire de la RD et/ou se mettre en position d’attaquer les marchés de la CEI. FAIBLESSES
  • 111. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE LITUANIEN112 L’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE DEVIENT UN CENTRE TECHNOLOGIQUE POUR DE NOMBREUSES SOCIÉTÉS, START-UP ET FONDS DE CAPITAL-RISQUE, ET EST CONSIDÉRÉE COMME UN MARCHÉ ÉMERGENT EXTRÊMEMENT PROMETTEUR, OÙ UN NOMBRE TOUJOURS CROISSANT DE START-UP À SUCCÈS SONT NÉES. FOCUS Le pays dispose également d’espaces de coworking, incubateurs et accélérateurs de très bonne qualité. Pour n’en citer que quelques-uns : • Vilnius Tech Park : le hub TIC le plus important de la région, créé pour attirer les talents et les innovations autour du Gaming, du Big Data, de la Cybersécurité et des Fintech. • Kaunas Science and Technology Park a été créé en 1998 et est aujourd’hui un des partenaires les plus importants de la science et de la coopération commerciale en Lituanie. • Startup.LT est une plateforme pour start-up alimentée par Practica Capital. • StartupHighway est un accélérateur et un fonds de démarrage basé à Vilnius. Par conséquent, Vilnius est devenu un pont entre les start-up de la région et les investisseurs internationaux. La Lituanie compte 26 000 professionnels du numérique travaillant dans 2 380 entreprises de haute technologie. Selon un rapport de la Commission européenne, la moitié des Lituaniens ont fait des études supérieures et maîtrisent au moins deux langues étrangères. En 2015, il y avait 2790 personnes employées dans les start-up, soit 80% de plus qu’en 2014 (1543) et 200 fois plus qu’en 2011 lorsque, selon les données officielles, seules 14 personnes étaient employées par des start-up. La Lituanie souhaite favoriser l’esprit d’entreprise à travers plus de 100 événements annuels, rencontres, hackathons et ateliers. Le développement continu des initiatives créatives et des communautés aide les start-up lituaniennes à se développer rapidement. L’objectif du gouvernement de la République de Lituanie est de se concentrer sur les activités sur la production de produits et services à forte valeur ajoutée, afin d’accroître la compétitivité globale de la Lituanie. Le pays cherche à rendre son système de RDI (Recherche, Développement et Innovation) plus efficace et à le rendre plus conforme aux dispositions de la politique de l’UE dans ce domaine. START-UP NATION
  • 112. SCALE-UP ECOSYSTEM LE PRINCIPAL MOTEUR DE L’ÉCOSYSTÈME DE CAPITAL-RISQUE LITUANIEN A ÉTÉ L’INITIATIVE JEREMIE FINANCÉE PAR LES FONDS STRUCTURELS DE L’UNION EUROPÉENNE DANS LE CADRE DU PROGRAMME OPÉRATIONNEL POUR LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE 2007- 2013. L’UN DES OBJECTIFS ÉTAIT DE PROMOUVOIR L’INVESTISSEMENT DIRECT DANS LES START-UP LITUANIENNES. C’EST LEUR ENTRÉE SUR LE MARCHÉ QUI, DIRECTEMENT ET INDIRECTEMENT (EN CRÉANT UN RÉSEAU D’INVESTISSEURS PROVIDENTIELS QUI S’INTÉRESSENT À INVESTIR DANS DES ENTREPRISES DE HAUTE TECHNOLOGIE ET QUI INVESTISSENT AVEC EUX), FAVORISE LE DÉVELOPPEMENT D’UN MARCHÉ DE CAPITAL-RISQUE. L’ÉTUDE 2016 DE L’ASSOCIATION LITHUANIAN PRIVATE EQUITY AND VENTURE CAPITAL MONTRE QUE L’INDUSTRIE DU VENTURE CAPITAL ET DU PRIVATE EQUITY (VC / PE) EST UN ASPECT IMPORTANT DU DÉVELOPPEMENT ET DE LA CROISSANCE DE L’ÉCONOMIE NATIONALE, CAR LES ENTREPRISES SOUTENUES PAR LES VC / PE CRÉENT DES EMPLOIS ET CONTRIBUENT À L’ENSEMBLE DU DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ. LES INVESTISSEMENTS EN VC / PE ONT CRÉÉ PLUS DE 1 300 EMPLOIS DEPUIS 2010 ET BEAUCOUP DE CES EMPLOIS ONT UNE VALEUR AJOUTÉE SUPÉRIEURE À LA MOYENNE. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 113
  • 113. DIGITAL TRANSFORMATION INFRASTRUCTURES La Lituanie est un des premiers pays de l’Union Européenne en termes de vitesse du haut débit et d’installation de la fibre, ce qui est un avantage pour les entreprises. Le pays dispose en plus d’une des connexions Internet les plus abordables du monde. RÉSERVOIR DE TALENTS L’un des plus grands atouts de la Lituanie est sa jeune main- d’oeuvre instruite et particulièrement compétente dans le domaine des technologies. Actuellement, il y a plus de 28 000 professionnels de l’informatique en Lituanie et plus de 1700 nouveaux actifs entrent sur le marché chaque année. Plus de jeunes choisissent des filières mathématiques, scientifiques et technologiques que dans n’importe quel autre pays européen. En 2016, le financement des filières informatiques a été augmenté de 50%. Il vaut la peine de mentionner que les étudiants en informatique sont très compétents en langues étrangères, presque tous parlant anglais. SECTEURS La Lituanie est aujourd’hui largement reconnue comme la force émergente de la région pour les solutions innovantes de cloud computing, le développement de logiciels d’ingénierie et médicaux ainsi que d’infrastructures TIC pour les services bancaires et les entreprises. OPÉRATEURS ET EXTERNALISATION Le climat d’affaires favorable et la main-d’oeuvre qualifiée ont aidé à l’accroissement des services partagés et opérations d’externalisation en Lituanie ces 5 dernières années. LES FINTECH La Lituanie intensifie ses efforts pour devenir un pôle central d’Europe pour les entreprises Fintech, en particulier pour les entreprises actives dans les secteurs des paiements et de la monnaie électronique. LES SCIENCES DE LA VIE La Lituanie a de solides bases dans le domaine des sciences de la vie et est devenu un pays particulièrement attractif suite aux récents investissements publics d’envergure dans la RD en sciences de la vie. LE SECTEUR DE L’INGÉNIERIE Ce secteur génère 23% du PIB lituanien, il englobe des entreprises dans des domaines tels que les produits métalliques, les machines et équipements, l’électromécanique et l’électronique, l’industrie des plastiques et du caoutchouc. Plus de 50% des entreprises manufacturières de ce domaine ont digitalisé leurs processus, notamment avec des machines CNC (Computer Numerical Control). LE GAMING Plus de 10 studios russes, ukrainiens et biélorusses ont déménagé en Lituanie au cours des deux dernières années. Ils ont construit une communauté de soutien, afin de fournir aide et conseils aux entreprises souhaitant se relocaliser à Vilnius. LES DATA CENTERS Kruonis Technology Park est un tout nouveau data center, situé dans une zone économique spéciale à une heure de route des deux plus grandes villes lituanniennes – Vilnius et Kaunas. Le site dispose d’un processus simplifié de délivrance de permis et les tarifs de l’électricité y sont 40% plus bas que dans le reste du pays. LE E-GOUVERNEMENT Les plateformes du e-gouvernement lituanien sont classées parmi les meilleurs de l’UE pour l’administration en ligne. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE LITUANIEN114
  • 114. FRENCH CONNECTION DES RELATIONS ÉCONOMIQUES BILATÉRALES ÉTROITES ET AMICALES ONT RÉCEMMENT ÉTÉ RENFORCÉES PAR LE PLAN D’ACTION POUR LE PARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE LA LITUANIE ET LA FRANCE. Une partie importante de ce document est consacrée au renforcement de la coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche et développement. Il convient de mentionner ces objectifs: • faciliter et soutenir la mobilité des chercheurs via la mise en oeuvre du partenariat Gilibert, pendant franco-lituanien du programme Hubert Curien ; • développer des programmes d’études conjoints et soutenir la participation des universités lituaniennes et françaises au programme Erasmus + ; • développer la coopération dans les domaines prioritaires de la recherche et du développement (énergie, environnement, climat) et la promotion de la participation au programme Horizon 2020; DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 115
  • 115. CHINE CONTINENTALECHINE CONTINENTALE Nom officiel : Royaume Hachémite de Jordanie Superficie : 92.300 km² PIB (2016) : 30,8 milliards USD Population (2016) : 9,455 millions d’habitants ➥ RESSOURCES HUMAINES Population active qualifiée, notamment en ingénierie, et à un coût plus compétitif que dans les pays voisins ➥ MARCHÉS VOISINS : Porte d’entrée vers la région MENA (Middle-East North-Africa) ➥ INFRASTRUCTURE TECHNOLOGIQUES: Bonnes infrastructures et bon terreau d’entreprises du secteur des technologies de l’information, la Jordanie est déjà un hub technologique de la région ➥ ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES : Environnement d’affaires plus flexible et plus ouvert que dans les pays voisins ➥ POLITIQUE PUBLIQUE : « REACH2025 », plan du Gouvernement jordanien pour renforcer la numérisation d’un ensemble de secteurs et favoriser le développement de technologies clés de l’innovation. ➥ CULTURE ENTREPREUNARIALE : • Manque de culture entrepreneuriale chez les jeunes Jordaniens et dans les écoles et universités jordaniennes. Culture du risque peu développée dans une économie qui reste très administrée • Des ingénieurs et jeunes diplômés un peu trop théoriques qui manquent de sens pratique pour mettre en œuvre leur savoir dans les entreprises • Taux de chômage élevé surtout chez les jeunes et croissance assez faible depuis 8 ans en raison de la crise mondiale et l’instabilité régionale • Manque de Business Angels pour le love money et le capital de démarrage ➥ SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET GÉOPOLITIQUE : • La situation géopolitique compliquée même si la Jordanie reste un îlot de sécurité dans la région sous protection notamment américaine • La situation géographique qui associée aux problèmes géopolitiques ne laisse comme point d’accès logistique au pays que le port d’Aqaba en Mer rouge • Vulnérabilité énergétique, problème d’eau et de terre fertiles ➥ INFRASTRUCTURES : • Pas de transports publics • Pas de base industrielle ➥ MARCHÉ INTÉRIEUR LIMITÉ JORDANIE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN116 AVANTAGESFAIBLESSES
  • 116. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 117 UNIVERSITÉS ET RECHERCHE : • Développer des accords avec des universités jordaniennes pour lancer des programmes de RD autour de secteurs et technologies privilégiés (objets connectés, e-Gouvernement, Fintech, gaming, media, e-Commerce) : possibilité d’accords avec des laboratoires et des doctorants, de sponsoring de chaires, de partenariats avec les structures de transfert de technologie • Pour les universités françaises, il existe de vraies opportunités d’exporter les programmes de management et d’entrepreneuriat qui font défaut aux universités jordaniennes • Implantation de centres de RD à Amman grâce à un capital humain – ingénieurs et médecins – de très bon niveau, dense et très compétitif (500 à 750 euros par mois pour un jeune ingénieur diplômé) INVESTISSEMENTS : • Beaucoup d’opportunités pour racheter des start-up dans les secteurs et technologies indiquées ci-après et pour bâtir un centre de RD autour de ces start-up • De très importantes opportunités également en matière d’Open Innovation avec les start-up, les PME et les ETI dans le domaine numérique • Investir dans une base en Jordanie sous forme de joint venture, de bureau de représentation, d’accord RD académique, d’investissement industriel ou d’open innovation est extrêmement intéressant pour développer, adapter et commercialiser ses produits et services dans tout le MENA EXPORT ET INTERNATIONALISATION : • La Jordanie est la meilleure porte d’entrée vers les pays du Proche et Moyen Orient. Ses ingénieurs sont réputés dans tous les pays du Golfe et la diaspora jordanienne (700 000 personnes principalement dans le Golfe) est un très bon relais pour l’international • La diaspora jordanienne est également très présente aux Etats-Unis, au Canada et à Londres, passer par la Jordanie peut donc être un accélérateur ou facilitateur de développement vers ces zones pour des entreprises françaises TECHNOLOGIES PORTEUSES : • Le plan REACH2025 prévoit de mettre l’accent sur un certain nombre de technologies transversales, telles que l’IoT, le big data ou encore l’intelligence artificielle. OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES ET UNIVERSITÉS FRANÇAISES
  • 117. SECTEURS PORTEURS : • FinTech • Gaming • E-Santé • E-Commerce • E-Gouvernement UNIVERSITÉS ET FORMATIONS : ➥ Il y a 8 universités publiques et 20 universités privées en Jordanie. Le pays y dispense une éducation de qualité par rapport au reste de la région et forme des ingénieurs informatiques talentueux, en particulier dans le développement de contenus numériques. ➥ Au moins 50 000 jeunes diplômés jordaniens entrent chaque année sur le marché du travail (sans compter les jeunes issus de la formation professionnelle ou ayant étudié à l’étranger), dont 6000 ingénieurs par an. La Jordanie est en particulier un hub d’étudiants en médecine et en ingénierie (le pays se situe au 13e rang mondial en termes de nombre d’ingénieurs). CULTURE ENTREPRENEURIALE : La Jordanie est classée 5e de la région MENA comme pays où lancer une entreprise selon Doing Business. Le pays bénéficie d’une culture des affaires plus ouverte et plus flexible que ses voisins. Cependant beaucoup de talents jordaniens migrent ou préfèrent travailler pour le gouvernement. Les pays du Golfe exercent un brain drain important, le fort taux de chômage chez les jeunes les poussent en effet à chercher du travail dans les pays voisins. DÉVELOPPEMENT D’ESPACES DÉDIÉS AUX START-UP : Le premier incubateur dédié au secteur technologique, iPARK a été lancé en 2003. En 2010, Oasis500, le seul accélérateur du pays ayant pour membre fondateur le fond du Roi Abdullah II pour le développement (KAFD), a été lancé. Ces dernières années, plusieurs espaces dédiés aux start-up, tels que des espaces de coworking, ont été mis en place par des acteurs privés. En 2012, l’entreprise de communication mobile Umniah s’est associée à l’accélérateur californien Plug and Play Tech Center pour lancer le Plug and Play Accelerator Program. Ce programme, réalisé avec le partenariat d’USAID et d’Int@j, permet à des start-up jordaniennes de bénéficier d’une accélération de 3 mois dans la Silicon Valley et d’entrer en contact avec des investisseurs américains. Pour renforcer ce partenariat et impliquer encore plus les entrepreneurs jordaniens, Umniah a fondé The Tank, un centre d’innovation basé à Amman. D’autres acteurs, tels que l’association à but non-lucratif Injaz, lancent des programmes de soutien et promotion de l’entrepreneuriat. Leur « Enterprise Developement Program » permet à des start-up d’être incubées pendant 6 à 24 mois et de bénéficier de nombreux services d’accompagnement. SECTEURS D’AVENIR : Certains secteurs de l’économie jordanienne se développeront très certainement dans les années à venir, notamment grâce à l’impulsion donnée par le Gouvernement et le plan REACH2025 pour l’économie numérique. • Les CleanTech : la Jordanie a historiquement l’habitude de gérer un manque de ressources naturelles et de créer un environnement urbain viable en plein désert. Le pays dispose d’un des meilleurs systèmes de gestion de l’eau au monde mais risque malgré tout de souffrir d’un manque d’eau d’ici 2025 à cause de la croissance de la population. Il faudra donc développer de nouvelles solutions efficientes énergétiquement, avec la participation de l’industrie et grâce au numérique. • Les transports : les transports publics à Amman et dans l’ensemble de la Jordanie sont quasiment inexistants. La municipalité d’Amman a lancé une initiative afin de transformer la ville en Smart City, l’accent étant mis sur les transports efficients énergétiquement. • Le mouvement « maker » : l’impression 3D, le prototypage rapide et les FabLabs sont des domaines auxquels la Jordanie vient de s’ouvrir et dans lesquels il y a sans aucun doute d’immenses opportunités pour les entreprises françaises, des start-up aux ETI en passant par les grands groupes. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN118 START-UP NATION
  • 118. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 119 SCALE-UP ECOSYSTEM IL EST ENCORE DIFFICILE POUR LES START-UP DE TROUVER DES FINANCEMENTS, MÊME S’IL Y A EU UNE AUGMENTATION CES DERNIÈRES ANNÉES DES OPTIONS DE FINANCEMENT DÉDIÉES À L’ÉCOSYSTÈME TECHNOLOGIQUE : ➥ Des accélérateurs et incubateurs qui investissent en phase de démarrage dans les start-up qu’ils accélèrent ou incubent. ➥ De nouveaux fonds régionaux de capital-risque dédiés au secteur des TIC sont apparus et investissent dans des start-up avec une prise de participation au capital. Il s’agit généralement d’investissements en phase d’amorçage et des consortiums sont parfois mis en place afin d’investir sur des montants plus importants. DIGITAL TRANSFORMATION LE SECTEUR DES TIC ➥ Plus de 500 entreprises du secteur des TIC contribuent à la compétitivité économique du pays et à la création d’emplois. Int@j (Information and Communications Technology Association of Jordan), association regroupant les principales entreprises du secteur jordanien des TIC, a été fondée en 2002 par le Ministère des Technologies de la Communication et de l’Information. La participation des autorités au financement du secteur des TIC est récente, elles ne financent pas les accélérateurs privés (ex : BIG by Orange), mais ont récemment participé au lancement de structures publiques. ➥ La Jordanie se concentre surtout sur la création de plateformes et de gestion de contenus, il y a des possibilités de partenariats avec les pays producteur de contenus, tels que l’Egypte, le Qatar ou le Liban, afin de soutenir ces pays dans le management et la digitalisation de ce contenu. ➥ Int@j a présenté ses initiatives pour soutenir le secteur, au premier rang desquelles « Reach », initiée dès 1999. « Reach2025 » est une stratégie nationale, déclinée sur trois ans, en cohérence avec la stratégie économique nationale « Jordan 2025 »
  • 119. REACH 2025 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN120
  • 120. FRENCH CONNECTION IL EXISTE POUR LE MOMENT PEU DE LIENS AVEC LA FRANCE, LA DIASPORA JORDANIENNE SE TROUVE NOTAMMENT AUX ETATS-UNIS ET DANS LES PAYS DU GOLFE. LA PLUPART DES INGÉNIEURS SONT RECRUTÉS PAR DES ENTREPRISES À DUBAÏ ET EN ARABIE SAOUDITE. Fort potentiel de secteurs comme le jeu, les FinTech, le secteur du logiciel ou celui du commerce en ligne. Des entreprises françaises de ces domaines pourraient développer en Jordanie une activité, en profitant de l’accès à une ressource arabophone, de qualité et à moindre coût (en particulier en comparaison avec les ingénieurs israéliens). Mais aussi parce que sa situation géopolitique en fait une porte d’accès optimale vers d’autres marchés et en particulier ceux du Golfe. La présence de la Société Générale en Jordanie constitue un atout pour l’approche du secteur financier. Un rapprochement entre nos deux pays dans le domaine du numérique pourrait se faire notamment par collaboration dans le domaine de la RD, il serait ainsi possible de mettre en place dans des universités jordaniennes des chaires parrainées par des entreprises françaises, ou encore par des partenariats entre entreprises françaises et jordaniennes, selon le modèle de l’open innovation. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 121
  • 121. Nom officiel : États-unis mexicains Superficie : 1 972 547 km2 PIB nominal (2016) : 1 063 milliards USD Population (2016) : 127 millions d’habitants LE MARCHÉ MEXICAIN, AVEC PRÈS DE 120 MILLIONS D’HABITANTS REPRÉSENTE UN POTENTIEL TRÈS IMPORTANT POUR LES START-UP DU NUMÉRIQUE. LE PAYS BÉNÉFICIE D’ASSEZ BONNES INFRASTRUCTURES HAUT DÉBIT FIXE ET MOBILE ET LES MEXICAINS, AVEC UNE MOYENNE D’ÂGE DE 24 ANS, SONT TRÈS CONNECTÉS ET CONSOMMATEURS. EN DEHORS DE MEXICO, QUI COMPTE PRÈS DE 30 MILLIONS D’HABITANTS, D’AUTRES RÉGIONS TRÈS ACTIVES SUR LE NUMÉRIQUE, NOTAMMENT LES ÉTATS DE JALISCO (GUADALAJARA) ET DU NUEVO LEON (MONTERREY). ➥ Un immense marché : • Avec 120 millions d’habitants le Mexique est un immense marché et la consommation des ménages y est très forte. C’est pourquoi les plus belles opportunités restent dans les secteurs du BtoC (marché de particuliers). • Le peuple mexicain est jeune (24 ans de moyenne d’âge) et très consommateur de numérique avec une forte utilisation du commerce électronique et des plateformes de services (1er consommateur d’Uber dans le monde et 3e utilisateur de Youtube). ➥ Il existe beaucoup d’appels d’offres publics dans le domaine du numérique mais qui exigent de s’associer avec des structures locales qui connaissent les conditions et codes d’attributions. MEXIQUE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE MEXICAIN122 SECTEURS PORTEURS : E-COMMERCE, FINTECH, CLOUD, IOT, BIG DATA ET SÉCURITÉ. LA LOGISTIQUE COMME LES FINTECH CONSTITUENT UN DÉFI MAJEUR ET DONC UNE VRAIE OPPORTUNITÉ. OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES
  • 122. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 123 ➥ Stabilité économique et politique  • Le Mexique est aujourd’hui un pays politiquement stable et économiquement sérieux qui bénéficie d’un taux de croissance moyen depuis quelques années autour de 6% et d’une forte propension à la consommation notamment grâce aux transferts d’argent effectués par la diaspora mexicaine. • Le Mexique a réalisé de profondes réformes structurelles depuis une dizaine d’année et bénéficie aujourd’hui d’un artisanat, d’une créativité et d’une culture très développés. ➥ Position géographique : la proximité avec les Etats- Unis facilite les collaborations entre les deux écosystèmes, par ailleurs les pays hispaniques voisins présentent un important marché, en pleine croissance. ➥ Suite à l’élection de Donald Trump et aux tensions diplomatiques qui ont suivi notamment autour de la remise en cause de l’ALENA, le Mexique cherche aujourd’hui à se tourner vers de nouveaux alliés et débouchés économiques, un rapprochement avec la France et l’Europe étant l’un de leurs objectifs prioritaires. ➥ Le Mexique bénéficie dans l’ensemble d’infrastructures haut débit fixe et mobile correctes sur quasiment l’ensemble du territoire même si beaucoup d’investissements restent à effectuer pour atteindre un niveau d’infrastructures compétitif. ➥ Les services à domicile sont très développés et très accessibles ce qui facilite grandement la vie au quotidien dans une ville congestionnée en permanence et pas forcément très bien équipée en transports en commun. ➥ Le coût et la qualité de la vie restent très attractifs pour des Européens. ➥ Violence et insécurité : restent importantes dans beaucoup de grandes villes et régions du pays. ➥ Culture des affaires : les Mexicains sont très accueillants et bienveillants, mais cela prend du temps d’établir une collaboration avec eux et il est nécessaire de les relancer régulièrement. Ils ne disent jamais « non » pour ne pas vexer leur interlocuteur. En revanche il y a trois types de « oui » qui ne veulent pas dire la même chose : • Le oui poli qui veut dire non • Le oui hésitant qui veut dire peut-être • Le oui enthousiaste qui veut dire OK  Même si sur le papier il est a priori facile de créer une entreprise au Mexique, il est préférable de se faire accompagner par un avocat et un notaire dans toutes les démarches administratives et financières. ➥ Infrastructures bancaires et de transport : • Les services bancaires sont peu performants, les frais bancaires sont très élevés et beaucoup de procédures et de vérifications sont mises en place autour des transactions en raison de la corruption et du blanchiment d’argent. • Il existe de gros problèmes de délais de paiement. • La logistique, notamment dans le cas du e-commerce, n’est pas très performante en raison de très mauvaises infrastructures routières et d’un réseau de transports défaillant. ➥ Les ingénieurs et les développeurs, s’ils sont nombreux, travailleurs et disponibles, manquent d’esprit d’initiative et doivent donc être bien encadrés et accompagnés dans leurs tâches. ➥ Il n’existe pas encore vraiment de culture du service client au Mexique ce qui complique un peu la vie au quotidien et peut être une vraie gageure quand un problème commercial, informatique, industriel ou tout simplement de la vie quotidienne survient. AVANTAGES FAIBLESSES
  • 123. SI L’ESPRIT D’ENTREPRISE EST PLUTÔT COURANT AU MEXIQUE, CE N’EST PAS ENCORE VRAIMENT LE CAS DANS LE SECTEUR DU NUMÉRIQUE OÙ IL COMMENCE SIMPLEMENT À SE DÉVELOPPER. LES UNIVERSITÉS COMMENCENT À METTRE EN PLACE DES PROGRAMMES D’ENTREPRENEURIAT MAIS C’EST ENCORE LARGEMENT INSUFFISANT POUR FAIRE SOUFFLER UN GRAND VENT DE CRÉATION D’ENTREPRISES. SI LA STIGMATISATION DE L’ÉCHEC RESTE ENCORE TRÈS PRÉSENTE DANS LA SOCIÉTÉ MEXICAINE, L’INFLUENCE DE LA CULTURE AMÉRICAINE DANS CE DOMAINE AIDE SANS AUCUN DOUTE À FAIRE CHANGER LES CHOSES. L’INADEM A AINSI PERMIS LA CRÉATION DE PLUS DE 125 INCUBATEURS ET ACCÉLÉRATEURS ET DE 55 FONDS EN EARLY STAGE CES DERNIÈRES ANNÉES. L’écosystème de start-up mexicain a réellement commencé à se structurer à partir de 2013 avec la création de l’INADEM, l’agence des entrepreneurs du Mexique. Cette agence a notamment injecté ces 4 dernières années plus de 500 millions de dollars par an sous forme de subventions à destination des incubateurs, des accélérateurs, des fonds de capital risque et des entreprises mexicaines. L’INADEM a ainsi permis la création de plus de 125 incubateurs et accélérateurs et de 55 fonds en early stage ces dernières années. Les créateurs de start-up mexicains ont entre 30 et 40 ans de moyenne d’âge et sont principalement issus de l’université ou d’entreprises qu’ils ont quitté pour vivre l’aventure entrepreneuriale. La ville de Mexico compte 45 fonds d’investissements actifs et est le second écosystème le plus attractif pour les investisseurs en Amérique latine. Avec son ouverture sur un marché espagnol de 400 millions de personnes, Mexico présente potentiel économique idéal pour les start-up, additionné à une situation géographique avantageuse, entre le nord et le sud de l’Amérique. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE MEXICAIN124 START-UP NATION
  • 124. MEXICAN VC, CRÉÉE EN 2010, A ÉTÉ LA PREMIÈRE STRUCTURE À ADRESSER LES PROBLÈMES DE FINANCEMENT RENCONTRÉS PAR LES START-UP. LE FONDS DE CAPITAL-RISQUE ET ACCÉLÉRATEUR 500STARTUPS A RACHETÉ L’ENTREPRISE EN 2012, CRÉANT AINSI SON PREMIER BUREAU EN DEHORS DES ETATS-UNIS AFIN DE RAYONNER SUR L’ENSEMBLE DES PAYS HISPANOPHONES DU SUD. L’ÉCOSYSTÈME DE CROISSANCE MEXICAIN A COMMENCÉ À SE STRUCTURER À PARTIR DE 2013 AVEC LA CRÉATION DE L’INADEM, QUI A INJECTÉ DES FONDS DANS LES FONDS D’INVESTISSEMENT MEXICAINS, MAIS ÉGALEMENT ESPAGNOLS ET AMÉRICAINS AFIN QUE CES DERNIERS VIENNENT INVESTIR AU MEXIQUE. CE MOUVEMENT A ÉGALEMENT ÉTÉ RENFORCÉ PAR LES GRANDES ENTREPRISES MEXICAINES QUI DEPUIS QUELQUES ANNÉES INVESTISSENT DANS DES START-UP. EN REVANCHE, PARADOXALEMENT, LES GRANDES FORTUNES MEXICAINES ONT JUSQU’À PRÉSENT PLUTÔT INVESTI DANS DES START-UP AMÉRICAINES. COMME DANS BEAUCOUP DE PAYS, IL EST TRÈS COMPLIQUÉ DE TROUVER DES INVESTISSEURS POUR LES SÉRIES B ET C OÙ SEULS QUELQUES ACTEURS INTERVIENNENT, ESSENTIELLEMENT DES FONDS ASIATIQUES, AMÉRICAINS ET EUROPÉENS. À NOTER QU’IL Y A QUAND MÊME CHAQUE ANNÉE QUELQUES LEVÉES DE FONDS DE 20 À 30 MILLIONS DE DOLLARS QUI ABOUTISSENT GRÂCE À LA SYNDICATION DES INVESTISSEMENTS DE DIFFÉRENTS FONDS MEXICAINS ET ÉTRANGERS. SCALE-UP ECOSYSTEM DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 125
  • 125. DIGITAL TRANSFORMATION DANS LE CADRE DE SON PLAN NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT 2013-2018, LE GOUVERNEMENT MEXICAIN A DÉVELOPPÉ UNE STRATÉGIE NUMÉRIQUE NATIONALE POUR ENCOURAGER L’ADOPTION ET LE DÉVELOPPEMENT DES TIC ET MAXIMISER LEURS BENEFICES ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX. LE MEXIQUE A AINSI RECONNU L’ACCÈS À INTERNET COMME UN DROIT FONDAMENTAL ET ÉTABLIT LA POLITIQUE D’INCLUSION NUMÉRIQUE UNIVERSELLE COMME UNE OBLIGATION DE L’ÉTAT, AVEC L’OBJECTIF DE CONNECTER À INTERNET 70% DES MÉNAGES ET 85% DES MICRO, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES À L’ÉCHELLE NATIONALE. Cette stratégie fixe cinq grands objectifs: • la transformation du gouvernement; • le développement de l’économie numérique ; • la transformation de l’éducation ; • un système de santé universel et efficace ; • l’innovation civique. Ainsi que cinq facteurs de réussite : • le développement de l’Open Data; • l’adaptation du cadre juridique; • l’interopérabilité et l’identité numérique; • l’inclusion numériques et les compétences; • la connectivité. Principaux résultats : • Le Guichet unique national : point d’accès unique pour que les citoyens puissent accéder à l’information et aux services gouvernementaux. Plus de 40 applications (m-government) ont été développées pour rapprocher les services publics des citoyens. • Le gouvernement suit les principes du gouvernement ouvert comme nouveau modèle de gouvernance. Un plan d’action 2013 – 2015 a été établi avec la possibilité de suivre publiquement en ligne l’exécution de ces engagements. • Un programme d’inclusion numérique testé en 2014-2015 dans 6 états du territoire mexicain. • Un portail d’Open Data a été lancé ainsi que le Mexico Open Network, une plateforme permettant différents niveaux de gouvernement partagent leur expérience avec les données ouvertes, ainsi que pour les aider à développer leur propre politique de données ouvertes. • En ce qui concerne la connectivité, le projet «Mexico Conectado» travaille pour que les Mexicains puissent accéder à Internet depuis les espaces publics, tels que les hôpitaux, les bibliothèques, les écoles et les administrations nationales. Plus de 65 000 sites ont été connecté. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE JORDANIEN126 DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE MEXICAIN126
  • 126. ON COMPTE AU MEXIQUE ENVIRON 1 600 ENTREPRISES À PARTICIPATION FRANÇAISE, SITUÉES SUR TOUT LE TERRITOIRE NATIONAL, BIEN QUE LA PLUPART SE TROUVENT RASSEMBLÉES DANS LES ÉTATS DE NUEVO LEÓN, TAMAULIPAS, QUERÉTARO, MEXICO, COAHUILA ET SAN LUIS POTOSÍ. FRENCH CONNECTION LE SECTEUR AÉROSPATIAL Le Mexique est un important centre logistique et de fabrication dans le domaine aérospatial. À l’heure actuelle, 270 entreprises aérospatiales sont établies au Mexique, dont Airbus, Dassault Aviation, Astrium, Thales, Aerolia, Safran, Snecma … Le groupe Safran est quant à lui le principal employeur de main-d’oeuvre dans ce secteur, fort de plus de 5000 employés dans ses 10 implantations dans le pays. FRENCH TECH MEXICO : Un réseau French Tech a été lancé en 2017. www.lafrenchtechmexico.mx LE CONSEIL MEXIQUE – FRANCE POUR L’ENTREPRENEURIAT ET L’INNOVATION (COMFEI) L’objet du COMFEI est de développer la coopération bilatérale entre le Mexique et la France pour encourager l’entrepreneuriat et l’innovation dans les deux pays. • Comité Entrepreneuriat : promotion et renforcement de l’écosystème entrepreneurial entre les deux pays. • Comité Innovation : stimuler les activités qui créent et soutiennent l’innovation entre le Mexique et la France. • Comité Secteurs Stratégiques : promouvoir le développement de secteurs stratégiques et de certaines régions, ainsi que le renforcement des chaînes de production des deux pays. http://comfei.inadem.gob.mx DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 127
  • 127. Nom officiel : République d’Afrique du Sud Superficie : 1 219 090 km² PIB (2016) : 294,8 milliards USD Population (2016) : 55,9 millions d’habitants ➥ LES SECTEURS PORTEURS EN AFRIQUE DU SUD SONT : • Cloud Computing et le Big Data  • Applications mobiles • Fintech • E-Commerce • Gaming • Edtech ➥ INVESTISSEMENT EN CAPITAL : L’Afrique du Sud représente réellement une opportunité pour les investisseurs en capital car le pays compte encore au moins 30 ans de retard en private equity et bénéficie dans le même temps d’une importante réserve de pépites dans lesquelles investir. ➥ CONQUÊTE DE MARCHÉS : L’Afrique du Sud constitue un hub absolument incomparable pour attaquer les marchés de l’Afrique Sub-Saharienne et de l’Océan Indien voire de l’Asie du Sud-Est. ➥ DROIT DU TRAVAIL ET IMPLANTATION : • Le droit du travail est très flexible en Afrique du Sud et le niveau des charges sociales relativement bas, le système des retraites et de la sécurité sociale étant privés à l’image de beaucoup de pays anglosaxons. • S’installer en Afrique du Sud est très facile au niveau juridique et financier : on peut créer rapidement sa structure et ouvrir facilement un compte bancaire. AFRIQUE DU SUD DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-AFRICAIN128 OPPORTUNITÉS ET SECTEURS PORTEURS
  • 128. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 129 ➥ L’ANGLAIS : La première des forces de l’Afrique du Sud est la langue anglaise pratiquée par tous les Sud-Africains comme une première langue mais également par les représentants du monde des affaires et de l’administration. ➥ LES FINTECH : • Le secteur des Fintech est très développé en Afrique du Sud, ce qui fait de ce pays une des principales places financières en Afrique. • Les Fintech sont en fait à la génèse de Silicon Cape, le secteur des banques et des assurances s’étant numérisé très tôt, le système financier étant bien développé et la régulation très progressiste. • Les ingénieurs, les informaticiens, les développeurs et les start-up en Afrique du Sud sont ainsi parmi les meilleurs au monde pour toutes les innovations touchant aux paiements, aux transactions ou aux applications mobiles dans l’univers financier. • Les Africains du Sud ont ainsi été à l’origine de deux innovations majeures dans ce domaine : 1. L’opérateur sud-africain Wizzit a été le 1er à développer une solution de paiement mobile en 2007, suivi par M-Pesa au Kenya puis Orange et Visa ; 2. Le protocole de sécurité des paiements SSL a également été inventé en Afrique du Sud. ➥ LE CLOUD : Les talents sud-africains sont également très performants pour toutes les innovations technologiques liées au Cloud car le Cloud Computing a été inventé par une équipe de chercheurs sud-africains en 2005 à la demande de Jeff Bezos qui souhaitait à l’époque trouver des solutions pour résoudre les gros problèmes d’infrastructures d’Amazon. C’est ainsi qu’est né Amazon Web Services (AWS). ➥ LES TALENTS : • Compétences en RD très compétitives et de très bon niveau • Le coût d’un ingénieur de bon niveau en Afrique du Sud est d’environ 2000 euros par mois. ➥ LA CULTURE DE L’INNOVATION ET DE L’ENTREPRENEURIAT : Les Sud-Africains sont très innovants et inventifs dans l’âme, et aussi très entrepreneurs. Cela vient de la culture et du contexte local qui obligent les gens à toujours trouver de nouvelles solutions pour résoudre les problèmes quotidiens auxquels ils font face. ➥ LA QUALITÉ ET LE COÛT DE LA VIE : • La qualité de vie en Afrique du Sud est extraordinaire, notamment au Cap. Le coût de la vie est également très attractif avec des prix inférieurs de 50% à ceux de la France par exemple. • Le pays bénéficie également d’une relative stabilité politique et juridique. • Si le pays bénéficie d’une relative stabilité politique et juridique, et d’une bonne sécurité financière, en revanche la monnaie est très volatile et oblige à être très prudent en matière de politique de change. Il existe d’ailleurs une vraie politique de contrôle des changes en Afrique du Sud qui oblige notamment les entreprises à laisser leur argent sur place pour tout revenu issu de la commercialisation d’un produit ou d’un service dont la propriété intellectuelle est basée là-bas. AVANTAGES ➥ VISAS : Il est possible et assez simple de faire venir des talents de l’étranger s’ils rentrent dans la catégorie des « Criticals Skills Visas ». Dans le cas contraire il peut être compliqué d’obtenir des Visas de travail pour des expatriés. ➥ TENSIONS COMMUNAUTAIRES : Le contexte politique, social et culturel qui reste malgré tout très tendu entre les différentes communautés d’Afrique du Sud et entre les plus riches et les plus pauvres. Ainsi beaucoup de gens restent armés dans ce pays, la violence reste une préoccupation importante dans l’esprit des citoyens. ➥ LE MANQUE D’INVESTISSEURS ET DONC DE CAPITAUX DISPONIBLES : Il n’y a pas suffisamment d’investisseurs à risque en Afrique du Sud et il est donc très difficile de lever des fonds en série A, B et C. Il est indispensable de se tourner vers des fonds européens, asiatiques ou américains pour espérer boucler un tour de table à partir de 2 millions de dollars. FAIBLESSES
  • 129. RECHERCHE ET INNOVATION Le paysage de l’innovation en Afrique du Sud est très fragmenté au niveau institutionnel. Le principal acteur est le ministère des sciences et technologies (DST) qui définit la politique d’innovation du pays et, pour sa mise en oeuvre, exerce la tutelle sur deux organismes créés fin 2010 : • Le NIPMO (National Intellectual Property Management Office), chargé d’appuyer par des actions de formation/conseil les bureaux de transfert de technologie des universités • La TIA (Technology Innovation Agency), chargée du financement de l’innovation. Si certaines universités sont connues pour être plus actives sur l’innovation et ayant donné naissance à de belles start-up technologiques telles que Stellenbosch (via leurs bureau Innovus et incubateur Launchlab) ou l’University of Cape Town, les start- up sud-africaines sont souvent très peu high-tech. ENTREPRENEURIAT Johannesburg est le poumon économique du pays, concentrant 70% du PIB national, le Cap est la ville de la création d’entreprises innovantes. Une récente étude réalisée par Ventureburn en partenariat avec la banque FNB montre que 59% des start-up de la tech se créent dans la province du Western Cape (la province de la ville du Cap, située dans le sud-ouest de l’Afrique du Sud) contre seulement 29% à Johannesburg. De même 75% des deals de VC se passent dans le Western Cape. La ville du Cap et l’Université de Stellenbosch sont les deux piliers de l’écosystème start-up. Le Cap est l’un des hubs les plus prometteurs pour la technologie et les sciences humaines et est de plus en plus apprécié des entreprises numériques, qui l’intègrent dans leur stratégie globale d’implantation. Silicon Cape Rencontrée : Alexandra Fraser, directrice de Silicon Cape Silicon Cape est une organisation à but non lucratif qui catalyse l’écosystème technologique du Cap. Fondée en 2009, l’organisation réunit aujourd’hui 10 000 membres de 500 organisations différentes. Silicon Cape travaille étroitement avec d’autres institutions telles que Wesgro, la Cape Innovation and Technology Initiative (CiTi), le gouvernement du Western Cape et de la ville du Cap. FOCUS DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LE CAP A VU NAÎTRE DE PROMETTEUSES INITIATIVES IT COMME LA SILICON CAPE FOUNDATION, L’INCUBATEUR BANDWIDTH BARN, ET DES PARTENARIATS AVEC DES GÉANTS DE LA TECHNOLOGIE COMME GOOGLE. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-AFRICAIN130 START-UP NATION
  • 130. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 131 SCALE-UP ECOSYSTEM LES START-UP SONT SOUVENT SOUTENUES PAR LES STRUCTURES PUBLIQUES (TIA OU IDC), CEPENDANT CES STRUCTURES QUI ONT HISTORIQUEMENT JOUÉ UN RÔLE DE VENTURE CAPITALIST N’ASSURENT PLUS CE TYPE DE MISSION. C’EST AUX STRUCTURES PRIVÉES DE PRENDRE LE RELAIS, MAIS IL Y A PEU D’INVESTISSEURS PRÊTS À PRENDRE DES RISQUES ET À FINANCER LES START-UP EN AFRIQUE DU SUD, LA PLUPART DES START-UP S’AUTOFINANCENT ET LA DIFFICULTÉ D’ACCÈS AU FINANCEMENT EST LA BARRIÈRE NUMÉRO 1 PERÇUE PAR LES ENTREPRENEURS. LE NOMBRE DE VCS EST CEPENDANT EN CROISSANCE. SELON LA SOUTHERN AFRICAN VENTURE CAPITAL PRIVATE EQUITY ASSOCIATION (SAVCA) DANS LEUR RAPPORT SAVCA 2017 VENTURE CAPITAL SURVEY, IL Y A EU UNE AUGMENTATION DE 134% DU CAPITAL UTILISÉ PAR LES VCS (DE R372 MILLIONS EN 2015 À R872 MILLIONS EN 2016). CHIFFRES CLÉS DU CAPITAL-RISQUE EN 2016 : • 3,5 milliards de rands investis dans 461 transactions • Des investissements gérés par 53 gestionnaires de fonds différents, contre 36 en 2015 • Ces nouveaux gestionnaires, non actifs avant 2015, ont investi 312 millions de rands • Il y a eu 14 exits, contre 8 en 2015 • Les TIC représentaient 27% des transactions conclues
  • 131. DIGITAL TRANSFORMATION ➥ Depuis les années 2000, le ministère des sciences et technologies (DST) – qui pilote la politique de recherche et d’innovation du pays – a souhaité mettre particulièrement l’accent sur le développement des systèmes de production avancés. L’Advanced Manufacturing Technology RDI (Research, Development and Innovation) plan est aujourd’hui développé autour de niches technologiques : • Produits électroniques de pointe • Automatismes intelligents et abordables • Aérostructures • Photonique avancée • Fabrication additive (impression 3D) ➥ Deux autres structures sont également importantes dans le développement de l’innovation en Afrique du Sud : • L’IDC, Industrial Development Corporation, est l’opérateur financier de l’Economic Development Department, et précédemment du DTI. Son périmètre d’intervention est national, son portefeuille de prises de participations compte 29 sociétés innovantes en développement. Cette structure a pour vocation de développer les chaînes de valeur à potentiel pour l’Afrique du Sud notamment sur les agro-industries, la chimie, les métaux et les nouvelles industries. IDC a également pour mandat d’investir dans des technologies étrangères pour développer ces secteurs industriels en Afrique du Sud. • La SEDA, Small Entreprise Development Agency. La SEDA pilote l’actuel programme d’incubateurs. Ces incubateurs – plus de 50 – existent depuis plusieurs années et sont thématiques, technologiques mais peu orientés « innovation » à proprement parler. Il existe cependant 6 incubateurs à vocation plus innovante dans les secteurs des TIC, des biosciences, de la chimie, des énergies renouvelables et de la fabrication avancée. Il existe cependant une réelle volonté de développer l’aspect innovant de ces incubateurs. ➥ Le SEDA Technology Program a pour objectif de résoudre les sept principaux facteurs d’échec des petites entreprises technologiques : • Accroître l’accessibilité et l’utilité des technologies et l’aide à la gestion pour les petites entreprises, grâce à des plateformes structurées telles que des centres d’affaires technologiques • Faciliter l’acquisition et le transfert de technologies aux petites entreprises, en particulier celles qui opèrent dans l’économie parallèle • Promouvoir la qualité et le respect des normes par les petites entreprises • Améliorer leurs performances et la productivité • Améliorer leur compétitivité • Promouvoir l’activité entrepreneuriale et le développement professionnels des groupes cibles identifiés, en particulier les femmes et les jeunes • Réduire les taux d’échec des petites entreprises. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SUD-AFRICAIN132
  • 132. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 133 FRENCH CONNECTION SAFIP : PORTAIL DÉDIÉ AU TRANSFERT DE TECHNOLOGIES Un portail dédié au transfert de technologies entre la France et l’Afrique du Sud a été développé par l’Ambassade de France à Pretoria. Le South Africa – France Innovation Portal centralise et met en avant les technologies et sociétés cherchant des partenaires en France ou en Afrique du Sud. Il repose sur les informations disponibles en Afrique du Sud. YOUNG ENTERPRISE INITIATIVE Le programme YEI South Africa est une déclinaison locale du programme YEI existant entre la France et les États-Unis. En Afrique du Sud, l’ambassade de France a signé en 2016 un accord de coopération avec la Technology Innovation Agency (TIA) pour adapter ce programme au contexte sud-africain. LA FRENCH TECH ET LE FRENCH SOUTH AFRICAN TECH LABS Le Cap fait partie des deux premiers hubs labellisés du continent. Elle dispose de sérieux atouts pour attirer les entrepreneurs français qui veulent tenter l’aventure africaine : un coût de la vie inférieur d’environ 40% à celui de Paris, un cadre de vie exceptionnel, deux universités de classe mondiale, des universités techniques qui forment des ingénieurs d’un excellent niveau et à un coût compétitif. Le French Tech Hub du Cap est un point d’accès à toute l’Afrique sub-saharienne anglophone. Une zone particulièrement dynamique en matière de Fintech en général et de paiement mobile en particulier, où des start-up françaises peuvent autant puiser des idées et talents qu’exporter leurs innovations. En novembre 2016 la French Tech a lancé le French South African Tech Labs (FSAT) en partenariat avec SEDA (Small Enterprise Development Agency) et Methys. Cet incubateur et accélérateur de 400m² est dédié aux start-up tech françaises et sud-africaines.
  • 133. Nom officiel : Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine Superficie : 1104 km² PIB (2016) : 310 milliards USD Population (2016) : 7,3 millions d’habitants ➥ La puissance financière chinoise qui est sans commune mesure avec les fonds mobilisés en Europe notamment et qui permet au gouvernement et à l’économie d’investir des sommes colossales dans la RD, l’innovation, le transfert de technologie, ainsi que dans les start-up et dans l’acquisition de technologies et savoir-faire étrangers. ➥ Le marché intérieur qui permet à la Chine de créer, faire grandir, jusqu’à devenir des leaders mondiaux, ses start-up uniquement avec sa consommation intérieure. ➥ Sa capacité à aller vite, très vite même, notamment dans l’innovation hardware pour laquelle la Chine dispose d’une supply chain unique au monde. ➥ L’économie chinoise reste plus que jamais une économie administrée, soumise à de multiples contraintes politiques et réglementaires, souvent à la corruption, qui nécessitent de prendre beaucoup de précautions avant de se lancer. ➥ Le manque de talents chinois de bon niveau dans le développement informatique  ➥ Le coût des ingénieurs chinois qui tend à rattraper le coût européen. ➥ La peur de l’échec et l’aversion au risque qui brident la créativité et l’esprit d’initiative des ingénieurs et des entrepreneurs chinois. ➥ Le problème de la langue : un étranger reste un étranger en Chine, le problème de la langue étant majeur, les Chinois parlent très peu et souvent mal anglais. ➥ La barrière culturelle : quoi qu’on en dise, la barrière culturelle entre l’Europe et la Chine reste très forte et rend forcément compliqué le développement d’affaires sur place. La pratique des affaires reste encore très différente et les principes et les valeurs qui encadrent la société également. Il ne faut surtout pas sous-estimer cet aspect des choses lorsqu’on se pose la question de s’installer sur le marché chinois. ➥ La protection industrielle et intellectuelle reste un vrai sujet en Chine et nécessite de prendre énormément de précautions dans ses démarches et ses contacts avec des partenaires ou des prestataires chinois. HONG KONG DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE HONGKONGAIS134 AVANTAGES FAIBLESSES
  • 134. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 135 ➥ Les opportunités, par la force intrinsèque du marché intérieur, sont immenses. Les consommateurs chinois donnent en effet une chance à toutes les applications digitales, quitte à les abandonner assez vite mais au moins, ils les essaient. Les risques sont aussi nombreux et se concentrent sur le phénomène de copiage. A la seconde où une application est sur le marché chinois, elle sera immédiatement copiée et améliorée par des dizaines d’acteurs. Le « Blue Ocean » ne dure jamais longtemps en Chine, il est vite remplacé par le « Red Ocean » du fait de cette concurrence sans limite. ➥ Les opportunités reposent beaucoup sur les services, les Chinois étant davantage compétents sur le produit. ➥ La cybersécurité est devenue un marché majeur, les besoins des entreprises chinoises vont doubler voire tripler dans les deux ans à venir. ➥ La mise en place de partenariats avec les structures de transfert de technologie dans les universités de Hong Kong et de Chine continentale est sans aucun doute une très bonne façon de découvrir et de s’installer en Chine. Les universités chinoises font en effet face à un vrai problème pour passer de la recherche fondamentale à la recherche appliquée, leurs étudiants et chercheurs n’ayant en général pas du tout l’esprit d’entreprise nécessaire au passage de la RD aux produits et services. Et paradoxalement les universités sont très fortes en RD et disposent d’énormément de chercheurs avides de ce genre de collaboration avec des entreprises étrangères. Ce type de collaboration peut conduire à la création de co- entreprises détenues à la fois par la société étrangère (10 à 40%) et par le gouvernement chinois (60 à 90%) qui reste dans tous les cas majoritaire. La propriété des brevets reste celle de l’université mais l’entreprise étrangère est la première bénéficiaire. Enfin, les revenus tirés de la commercialisation des brevets en question font l’objet d’une répartition à 50/50. Beaucoup d’opportunités de RD et de transferts de technologies existent ainsi dans les domaines du Big Data, de l’intelligence artificielle, de la nano électronique ou de l’IoT. ➥ Il y a énormément d’argent et de surface de bureaux disponibles en Chine et beaucoup d’incubateurs et d’accélérateurs recherchent des entrepreneurs étrangers pour venir s’installer dans leurs infrastructures. OPPORTUNITÉS ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
  • 135. L’écosystème start-up de Hong Kong s’est également rapidement développé ces dernières années. 1 926 start-up ont été recensées en 2016 - contre 1 558 en 2015 (soit 24% d’augmentation) – et 5 229 personnes travaillaient pour des start-up – contre 3 721 en 2015 (soit 41% d’augmentation). Il n’y avait que 3 espaces de co-working en 2010, il en existe aujourd’hui plus de 50. À noter également l’apparition de start-up dans les secteurs de l’innovation sociale, la smart city, les biotechnologies, les technologies de retail et la robotique. La qualité et la rapidité des connexions Internet offrent de réelles opportunités pour les entrepreneurs du e-Commerce et de l’IoT. Fintech Facilitation Office Afin de soutenir le développement de l’industrie Fintech et de maintenir la confiance du grand public dans ces nouveaux services, la Hong Kong Monetary Authority a créé en mars 2016 la Fintech Facilitation Office (FFO). L’objectif est de valoriser Hong Kong comme un hub Fintech international en garantissant notamment la cybersécurité et la protection des données. Le secteur de la logistique Hong Kong est le plus grand centre de fret aérien et le quatrième plus grand port de conteneurs au monde. Le secteur du commerce et de la logistique à Hong Kong génère 28% du PIB total et le secteur emploie 24% de la force de travail totale de Hong Kong. La ville est en effet un point d’entrée vers la Chine et toute l’Asie du sud-est. Le port de Hong Kong offre des avantages fiscaux qui en fait un endroit idéal pour débuter une start-up logistique. L’évolution du e-commerce et la croissance de la demande des biens de consommation en Asie sont des sources de croissance pour les start-up logistiques et les poussent à réinventer l’industrie. FOCUSFOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE HONGKONGAIS136 LES SECTEURS LES PLUS REPRÉSENTÉS : • TIC (401 START-UP) • E-COMMERCE, GESTION DE LA CHAÎNE LOGISTIQUE (249 START-UP) • SERVICES PROFESSIONNELS ET DE CONSEIL (180 START-UP) • DESIGN (158 START-UP) • FINTECH (138 START-UP) LE RENFORCEMENT DE L’ÉCOSYSTÈME START-UP START-UP NATION
  • 136. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 137 SCALE-UP ECOSYSTEM LA SCÈNE HONGKONGAISE DES VCS EST PARTICULIÈREMENT FORTE, CEPENDANT LA PLUPART DES INVESTISSEURS CHERCHENT GÉNÉRALEMENT À INVESTIR À L’ÉTRANGER CAR ILS PERÇOIVENT L’ÉCOSYSTÈME START-UP LOCAL COMME FAIBLE. CETTE VISION CHANGE PETIT À PETIT ET LES START-UP ARRIVENT À SE FINANCER EN SÉRIES A ET B. IL EXISTE TOUJOURS UN MANQUE D’INVESTISSEMENTS EN CAPITAL D’AMORÇAGE (SEED CAPITAL) ET TRÈS PEU D’INVESTISSEMENTS EN SÉRIE C. AFIN DE PALLIER CE MANQUE, LE GOUVERNEMENT DE HONG KONG A ANNONCÉ EN 2017 UN FOND DE 256 MILLIONS DE DOLLARS POUR ENCOURAGER L’INVESTISSEMENT DE CAPITAL- RISQUE DANS LES START-UP INNOVANTES ET TECHNOLOGIQUES LOCALES. L’INNOVATION AND TECHNOLOGY VENTURE FUND EST OUVERT AUX CANDIDATURES DE FONDS D’INVESTISSEMENTS JUSQU’EN JANVIER 2018. L’OBJECTIF EST DE CONTINUER À DYNAMISER ET DÉVELOPPER L’ÉCOSYSTÈME D’INNOVATION.
  • 137. DIGITAL TRANSFORMATION En octobre 2017 Carrie Lam, chef de l’exécutif de Hong Kong, a donné un discours sur la stratégie de Hong Kong pour l’innovation et les technologies et a annoncé huit axes de développement, dont notamment : • Doubler les dépenses de RD • Développer les talents et attirer les talents étrangers • Shenzhen et Hong Kong travaillent sur le développement du Hong Kong-Shenzhen Innovation Technology Park at the Lok Ma Chau Loop. Une fois construit, ce complexe sera la plus grande infrastructure IT de Hong Kong. • L’ouverture des données publiques, pour que celles-ci puissent être utilisées comme matériau de recherche, innovation et développement de la smart city. Dès 2006, Hong Kong souhaitait se positionner en tant que hub régional pour les services technologiques en misant sur les avantages de la ville en matière de recherche appliquée, de protection de la propriété intellectuelle, de son environnement d’affaires favorables aux entreprises ainsi que sur sa proximité avec les industries de fabrication de la région du Pearl River Delta (PRD). Le gouvernement avait lancé cinq centres de RD afin de mener et coordonner la recherche appliquée dans cinq secteurs prioritaires, mais surtout pour promouvoir la commercialisation des résultats de ces recherches et le transfert de technologie : • Automotive Parts and Accessory Systems RD Centre (APAS); • Hong Kong RD Centre for Information and Communications Technologies under the Hong Kong Applied Science and Technology Research Institute (ASTRI); • Hong Kong Research Institute of Textiles and Apparel (HKRITA); • Hong Kong RD Centre for Logistics and Supply Chain Management Enabling Technologies (LSCM); • Nano and Advanced Materials Institute (NAMI). Les secteurs prioritaires de l’ASTRI sont : les Fintech, la smart cities, la santé connectée et les systèmes de fabrication intelligents. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE HONGKONGAIS138
  • 138. 139 FRENCH CONNECTION Deuxième excédent commercial de la France dans le monde, Hong Kong est un partenaire économique de premier plan. La France y est le second investisseur européen et près de 800 entreprises françaises y sont présentes. Hong Kong abrite également la première communauté française en Asie avec près de 20 000 ressortissants. Plus de 200 000 touristes hongkongais se rendent en France chaque année. En 2014, 34 filiales d’entreprises françaises dans le secteur de l’information et de la communication ont été recensées réalisant un chiffre d’affaire de 260 M€ et employant environ 900 personnes. Hong Kong a été labellisé French Tech hub en 2016. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 139 LA PLUPART DES GRANDES ENTREPRISES FRANÇAISES DANS LE DOMAINE DES NTIC SONT PRÉSENTES À HONG KONG (ORANGE, ALCATEL-LUCENT, STMICROELECTRONICS, OBERTHUR, SCHNEIDER ELECTRIC, SAFRAN, THALÈS, GEMALTO, UBISOFT, CAPGEMINI, ATOS ORIGIN) AINSI QUE PLUSIEURS PME ET ETI CHAMPIONS DE LA FRENCH TECH (PARROT, ARCHOS, CEGID, FIFTY-FIVE, LINKBYNET, GAMELOFT).
  • 140. STÈMES ÉMERGENTS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 141
  • 141. ➥ La stratégie du « leapfrogging » s’est notamment imposée dans le cadre du développement durable des pays en développement depuis les années 90, notamment en Afrique, avec différentes technologies qui se sont ainsi développées : offres mobiles prépayées dans les années 90 ; paiement mobile dans les années 2000 ; réseaux sociaux légers dans les années 2010 (Facebook par SMS) ; l’e-commerce sur une logique de place de marché toujours dans les années 2010 ; déclinaisons particulières de l’e-santé, des services financiers et assuranciels ou de l’e-gouvernement avec un fort développement de plateformes d’intermédiation, collaboratives ou citoyennes d’échanges la plupart accessibles par SMS. On assiste aujourd’hui à un nouveau « leapfrog » autour des plateformes et solutions IoT répondant aux problématiques de santé, d’éducation, de sécurité, d’alimentation, de mobilité, d’infrastructures urbaines, d’hygiène, d’énergies… ➥ Le développement du digital dans ces quatre écosystèmes émergents suit la logique de l’innovation inversée en prenant en compte les spécificités culturelles, sociales et économiques locales : faible bancarisation ; peu ou pas de carte de crédit ; peu de salaires mensuels ; peu d’adresses postales ; peu ou pas d’infrastructures Internet ; gros parc de téléphones mobiles, etc. ➥ Ces quatre pays ont d’immenses atouts pour devenir de grandes nations du numérique et pour porter les prochaines grandes vagues d’innovations technologiques : une jeunesse très nombreuse, studieuse, ambitieuse et totalement digital native ; des pays et des peuples qui sont passés par des périodes très douloureuses, très difficiles, et qui souhaitent désormais accéder à la sécurité, à l’éducation, à l’énergie, au confort, à la santé… grâce aux innovations numériques. ➥ Le principal danger restant pour chacun d’eux l’instabilité du pouvoir politique en place qui peut malheureusement à tout moment ralentir voire anéantir des années de structuration de ces écosystèmes tout en dissuadant les investisseurs et les entrepreneurs internationaux de venir investir chez eux. CES QUATRE PAYS, QUI SONT EN TRAIN D’ÉMERGER SUR LA SCÈNE TECH INTERNATIONALE, SONT EN PLEINE PHASE DE STRUCTURATION DE LEUR ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE SELON LA STRATÉGIE DITE DU « LEAPFROGGING » OU « SAUT DE GRENOUILLE » ET AUTOUR D’APPROCHES SOUVENT TRÈS DISRUPTIVES FONDÉES SUR L’IOT ET L’INNOVATION INVERSÉE. LE GROUPE DES ÉCOSYSTÈMES ÉMERGENTS ANALYSE DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL142
  • 142. LES OPPORTUNITÉS DE COLLABORATION POUR L’ÉCOSYSTÈME FRANÇAIS Développer des collaborations avec ces quatre pays nécessite de s’implanter sur place et de s’associer ou s’appuyer sur des acteurs locaux. Car l’innovation inversée existant en fonction des besoins des marchés émergents, elle implique la valorisation de l’expertise et des savoir- faire des personnels implantés localement, l’émergence de nouvelles compétences créatives au sein de ces équipes, et la création d’un véritable écosystème local participatif grâce à une approche open source qui favorisera la création de communautés, le développement de produits issus de l’innovation inversée et l’émergence d’un modèle d’affaires fondu dans le tissu local. Elle suppose également une réelle autonomie laissée aux équipes locales et de les laisser libres de partir d’une feuille blanche pour créer de nouvelles solutions et définir un dispositif de gouvernance adapté à leur situation. ➥ Installer une filiale pour développer des applications et des plateformes mobiles aidant à résoudre tous les problèmes de la vie quotidienne des entreprises, des étudiants, des citoyens et des fermiers de ces pays à forte dominante agricole ; ➥ Développer des solutions dans le secteur des Fintech et toutes les solutions de crédit, de paiement et de transfert d’argent via le numérique ➥ Concevoir sur place, avec l’écosystème de production, des solutions IoT dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de l’hygiène, de la sécurité, de la traçabilité, de la mobilité et des transports, de l’énergie, de l’eau et de l’éducation…à destination des entreprises, des étudiants, des citoyens, des exclus dans les townships et des agriculteurs ; ➥ Concevoir avec les acteurs de la logistique (Poste, messageries, transporteurs...) locale les solutions e-Commerce via mobile et les solutions de géolocalisation, de stockage et de livraison associées ; ➥ Les infrastructures : concevoir et mettre à leur disposition des infrastructures télécom innovantes et performantes, des plateformes IoT et des plateformes de MOOC en open source, des outils pour échanger plus facilement et s’affranchir des distances ou encore en connectant les systèmes informatiques pour de meilleures synergies et une expérience client améliorée. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 143
  • 143. CHINE CONTINENTALE Nom officiel : République des Philippines Superficie : 300 000 km² PIB (2016) : 304,9 milliards USD Population (2016) : 103,3 millions d’habitants L’ÉCOSYSTÈME DE START-UP ÉMERGE DE FAÇON EXPONENTIELLE DEPUIS 2014 AVEC, EN À PEINE TROIS ANNÉES, L’APPARITION D’UNE CINQUANTAINE D’INCUBATEURS, D’ACCÉLÉRATEURS ET D’INVESTISSEURS, NOTAMMENT À MANILLE. OPPORTUNITÉS ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS FINTECH E-COMMERCE CIVIC TECH EDTECH E-SANTÉ APPLICATIONS MOBILES IOT PHILIPPINES DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE PHILIPPIN144
  • 144. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 145 ➥ INSÉCURITÉ, CORRUPTION ET CATASTROPHES NATURELLES restent les trois plus grands risques des Philippines pour les entreprises françaises qui souhaiteraient s’implanter dans ce pays. ➥ INFRASTRUCTURES : Le manque d’infrastructures haut débit fixes et mobiles partout sur le territoire, y compris à Manille, reste un vrai problème pour garantir à la fois la qualité de services nécessaire au déploiement de solutions numériques performantes 24/7 et un prix compétitif. Un manque d’infrastructures dû à un manque de concurrence puisque les Philippines n’ont que deux opérateurs télécom à ce jour, ce qui pose également un problème de compétitivité et d’innovation des offres proposées par ces opérateurs. De la même façon, les infrastructures routières et les transports en commun sont totalement inadaptés et insuffisants au regard du trafic routier et des besoins en logistique aux Philippines, ce qui entraîne des difficultés très importantes en matière de mobilité urbaine, mais aussi en zones rurales. ➥ DÉBANCARISATION : 69 % de la population des Philippines n’a pas de compte bancaire et seuls 3 % des Philippins ont une carte de crédit, ce qui freine notamment le développement du e-commerce. ➥ IMMATURITÉ DE L’ÉCOSYSTÈME START-UP : L’écosystème start-up est émergent et commence seulement à se structurer. Il n’est donc pas encore mature, tant au niveau du nombre ou de la qualité des entrepreneurs et des projets qu’ils portent qu’au niveau de la capacité d’accompagnement (incubateurs), de développement (accélérateurs) et d’investissement de cet écosystème. FAIBLESSES ➥ CULTURE : Après 350 ans de colonisation, d’abord par les Espagnols (300 ans), et ensuite par les Américains (50 ans), les Philippines sont le pays d’Asie qui semble le plus proche de l’Occident au niveau culturel. L’anglais est ainsi l’une des deux langues officielles. Cela favorise sans aucun doute les relations d’affaires et facilite l’implantation d’entreprises françaises aux Philippines. ➥ QUALITÉ ET COÛT DE LA VIE : Les Philippines se distinguent également des autres pays d’Asie par la qualité de leur accueil et une très bonne qualité de vie, notamment en raison d’un coût de la vie très bon marché pour les Européens. ➥ CROISSANCE, MARCHÉ, CONSOMMATION : La croissance annuelle (plus de 6 %), le marché (plus de 100 millions de consommateurs) et la consommation (alimentée par les rentrées d’argent de la diaspora qui représentent 10 % du PIB) sont très dynamiques aux Philippines et représentent un très fort potentiel commercial pour les entreprises françaises, tout en donnant accès au vaste marché régional. ➥ DROIT DES AFFAIRES ET PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE : L’anglais étant la langue juridique du pays, le droit des affaires philippin est largement inspiré du droit anglo-saxon, ce qui facilite là encore les relations d’affaires. La propriété intellectuelle y est également davantage respectée que dans beaucoup d’autres pays d’Asie, et notamment la Chine. Il est néanmoins indispensable de s’assurer une bonne protection de ses marques et de ses brevets. ➥ TALENTS : Avec un âge médian de 23 ans, 30 % de la population qui a moins de 15 ans, un système d’enseignement supérieur efficace, des universités de renom, un très bon niveau d’anglais et un salaire minimum huit fois inférieur au Smic, les Philippines sont un réservoir de talents à la fois très performant et très compétitif. ➥ BPO/BPM : Le marché des services et du Business Process Outsourcing ou Business Process Management est devenu au fil des années un moteur important de l’économie (leader mondial avec l’Inde) et permet de bénéficier de facilités notables pour s’implanter (tout peut être pris en charge, jusqu’au portage salarial), investir et/ou sous-traiter des activités de développement, de programmation, de help desk ou de call center. ➥ INDUSTRIE ÉLECTRONIQUE ET IoT : L’industrie électronique et des semi-conducteurs est très dense, performante et compétitive. Elle permet donc d’envisager des collaborations et/ou des implantations stratégiques en perspective d’un déploiement d’activités sur la zone Asie, notamment dans le cadre de projets intégrant l’IoT industriel. ➥ INCITATIONS FISCALES : Il existe beaucoup d’incitations fiscales pour favoriser les installations et investissements étrangers, notamment dans les zones économiques définies par le Board of Investments. AVANTAGES
  • 145. EN 2014, IL Y AVAIT 15 VENTURE CAPITALIST ACTIFS IDENTIFIÉS AUX PHILIPPINES QUI INVESTISSAIENT EN MOYENNE 100 000 USD DANS LES START-UP PHILIPPINES. AU MÊME MOMENT, PLUSIEURS INITIATIVES DE RÉSEAU, RENCONTRES ET HACKATHONS ONT VU LE JOUR POUR ACCOMPAGNER CE MOUVEMENT NAISSANT. EN JUILLET 2015, LES PHILIPPINES ONT ORGANISÉ LA PREMIÈRE ÉDITION DE SLINGSHOT MNL QUI A RASSEMBLÉ PLUS DE 1 000 PARTICIPANTS. LA DEUXIÈME ÉDITION DE SLINGSHOT S’EST DÉROULÉE EN 2016 ET L’ÉVÈNEMENT EST AUJOURD’HUI RECONNU COMME L’ÉVÉNEMENT OFFICIEL DES START-UP AUX PHILIPPINES. Spring Valley, devenir la Silicon Valley des Philippines  L’objectif principal de Spring Valley est de devenir le « melting pot » de tous les experts technologiques de la région afin de concevoir, développer et déployer des innovations qui contribueront à changer le monde. Déployée sur 140 hectares, Spring Valley vise également à devenir un modèle de ville intelligente dans le pays en mettant en place des infrastructures de gestion de l’énergie, de transports, de communications et de gestion des déchets efficaces et respectueuses de l’environnement. La Spring Valley est essentiellement tournée sur l’industrie de l’IT-Business Process Management (IT-BPM). http://www.springvalley.tech/ FOCUS ➥Création en 2016 du ministère des Technologies de l’information et des Communications (DICT) qui a lancé une feuille de route pour les start-up numériques : « Philippine Roadmap for Digital Startups ». ➥QBO (prononcé « kubo ») Innovation Hub est issu d’un partenariat entre le DTI et l’accélérateur de démarrage technologique IdeaSpace. L’objectif de ce hub est de relier les innovateurs, les explorateurs, les investisseurs, les institutions universitaires, les mentors de start-up… ainsi qu’un large éventail de partenaires et d’acteurs des secteurs public et privé pour échanger et collaborer autour de projets concrets. ➥StartupPH : cette organisation « parapluie » réunit les acteurs de l’écosystème entrepreneurial technologique des Philippines. Les membres de l’organisation sont : • IdeaSpace, association fondée en 2012 et dont l’objectif est de développer l’écosystème entrepreneurial philippin. Depuis leur création, ils ont accompagné plus de 150 créateurs de start-up et 52 start-up technologiques ; • Kickstart Ventures, société de capital-risque leader aux Philippines ; • La Philippine Software Industry Association (PSIA) • Geeks On A Beach, évènement lancé par Techtalks en 2012 est inspiré des Geeks On A Plane de 500 Startups. • Launch Garage, hub d’innovation de Manille DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE PHILIPPIN146 LES PRINCIPALES TENDANCES ET MARCHÉS DE L’ÉCOSYSTÈME PHILIPPIN : • E-COMMERCE ; • FINTECH ; • SANTÉ ; • IOT ; • TECHNOLOGIES SOCIALES ; • APPLICATIONS MOBILES. LE SOUTIEN DU GOUVERNEMENT PHILIPPIN À L’ÉCOSYSTÈME START-UP START-UP NATION
  • 146. SCALE-UP ECOSYSTEM IL Y A POUR L’INSTANT PEU D’INVESTISSEURS AUX PHILIPPINES. LES DEUX INVESTISSEURS PRINCIPAUX EN PHASE D’AMORÇAGE ET DE DÉMARRAGE (EARLY STAGE) SONT KICKSTART VENTURES ET IDEASPACE, CHACUN ÉTANT SOUTENU PAR LES DEUX PRINCIPAUX OPÉRATEURS TÉLÉCOMS (RESPECTIVEMENT GLOBE ET SMART/PLDT). DE PLUS, LA PLUPART DES INVESTISSEURS SONT DES ÉTRANGERS ÉTABLIS DANS D’AUTRES PAYS DE L’ASIE DU SUD-EST. AFIN DE LEVER DES SOMMES PLUS IMPORTANTES, LA PLUPART DES START-UP SE TOURNENT VERS LES ÉTATS-UNIS. Philippine Board of Investments (BOI)  Cet organisme, rattaché au ministère du Commerce et de l’Industrie (DTI), est le principal organisme gouvernemental responsable de la promotion des investissements aux Philippines. Les domaines prioritaires d’investissements du BOI sont : • la sous-traitance (BPO/BPM) ; • l’industrie électronique ; • les énergies renouvelables ; • la construction navale. http://investphilippines.gov.ph FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 147
  • 147. DIGITAL TRANSFORMATION CHIFFRES CLÉS : • Utilisateurs d’Internet : 58 millions (60 % de la population) • Connectivité mobile : 126 % • Pénétration du haut débit mobile : 65 % • 60 millions d’utilisateurs de Facebook (soit 3 % du total des utilisateurs de Facebook) L’INDUSTRIE ÉLECTRONIQUE PHILIPPINE L’industrie a émergé dans les années 1970 lorsque les pays industrialisés ont déplacé leurs installations de production vers des pays en développement compétitifs en termes de coûts. Le secteur est finalement devenu le plus grand fournisseur de devises des Philippines, dépassant les exportations traditionnelles telles que la noix de coco et le sucre. L’industrie électronique philippine se compose à 73 % de services de fabrication de semi-conducteurs (SMS) et à 27 % de services de fabrication d’électronique (EMS). SEIPI (INDUSTRIES DES SEMI-CONDUCTEURS ET DE L’ELECTRONIQUE DES PHILIPPINES INC). C’est la plus grande organisation de semi-conducteurs et d’électronique aux Philippines avec plus de 300 sociétés philippines et étrangères. Les membres de la Seipi comprennent des acteurs mondiaux de premier plan comme Toshiba, Epson, Texas Instruments, Fujitsu Ten, STMicroelectronics… et des sociétés philippines telles que IMI, Ionics et Fastech Synergy. L’un des objectifs de la Seipi est d’améliorer et de promouvoir les opportunités de croissance des Philippines en matière de fabrication et de technologie de l’électronique par le biais notamment de la formation. FOCUS De nombreux laboratoires de recherche ont été créés et sont soutenus par le ministère des Sciences et Techniques, par exemple : ➥Laboratoire avancé de test de matériel et de matériaux (Admatel) Laboratoire de test national équipé pour l’analyse d’échec (Failure Analysis) et la caractérisation des matériaux ; ➥Philippine Electronics Product Development Center (EPDC) Créé afin de renforcer l’industrie locale de l’électronique et des semi-conducteurs en permettant aux entreprises, start-up et enseignants de mener leurs propres projets de RD, design et prototypage de produits électroniques ; ➥Institut philippin des circuits intégrés (PIIC) Créé afin de former la main d’œuvre locale aux circuits intégrés. Les cours sont pensés afin de se rapprocher le plus possible du milieu industriel, avec notamment de nombreuses séquences en laboratoire ; ➥Programme de bourses de formation pour le travail à travers TESDA (Technical Education and Skills Development Authority) TESDA définit les politiques de l’éducation et de la formation technique professionnelle. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE PHILIPPIN148 SOUTIEN À LA RD : LE RÔLE DU DEPARTMENT OF SCIENCE AND TECHNOLOGY
  • 148. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 149 FRENCH CONNECTION LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DES PHILIPPINES (CCI FRANCE-PHILIPPINES) EST PRÉSENTE DEPUIS 1988 ET RÉUNIT PLUS DE 120 MEMBRES. LA SECTION DES CONSEILLERS DU COMMERCE EXTÉRIEUR (CCE) EST BIEN IMPLANTÉE ET DISPOSE D’UN CERTAIN NOMBRE DE RESSOURCES INFORMATIVES POUR AIDER LES ENTREPRISES FRANÇAISES QUI SOUHAITERAIENT S’INSTALLER AUX PHILIPPINES. EXEMPLES D’ENTREPRISES DIRIGÉES OU REPRÉSENTÉES PAR DES CCE AUX PHILIPPINES : • BUREAU VERITAS PHILIPPINES ; • EGIS PROJECTS PHILIPPINES ; • OBERTHUR TECHNOLOGIES ; • THALES ATM PTY. LA FRENCH TECH PHILIPPINES • La French Tech Philippines a été lancée en mars 2016 par 22 entrepreneurs français • Après avoir établi sa présence aux Philippines, la French Tech met actuellement en œuvre un plan d’action important destiné à se faire connaître des acteurs locaux et à attirer d’autres entrepreneurs et start-up français aux Philippines. La communauté French Tech croit de 15 % chaque mois. • Les entrepreneurs de la French Tech sont présents à Manille, Cebu et Davao. www.facebook.com/frenchtechphils
  • 149. Nom officiel : République argentine Superficie : 2,78 millions km² PIB nominal (2016) : 583 milliards USD Population (2016) : 43,4 millions d’habitants OPPORTUNITÉS ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS L’ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ARGENTIN OFFRE UN VISAGE PARADOXAL COMME D’AILLEURS LA SOCIÉTÉ ET L’ÉCONOMIE ARGENTINES SONNÉES PAR UNE GRAVE CRISE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DEPUIS PLUSIEURS DÉCENNIES ET POURTANT DOTÉES D’UNE CAPACITÉ D’INVENTIVITÉ ET DE RÉSILIENCE HORS NORMES. EN MATIÈRE DE NUMÉRIQUE CELA SE TRADUIT PAR UN ÉCOSYSTÈME À LA FOIS PLOMBÉ PAR UN SECTEUR BANCAIRE EXSANGUE ET DES INFRASTRUCTURES HAUT DÉBIT DÉFICIENTES, ET STIMULÉ PAR UN CAPITAL HUMAIN ET UN SECTEUR DU LOGICIEL ET DES SERVICES INFORMATIQUES CLASSÉS NUMÉRO 1 EN AMÉRIQUE LATINE. ARGENTINE ➥ Approche « Latam » : pour conforter ses chances de réussir à trouver de l’argent pour lancer sa start-up en Argentine il est fortement conseiller d’adopter dès le départ un positionnement couvrant plusieurs pays de la région. ➥ Agritech : avec 300 000 agriculteurs en Argentine et 3 millions dans toute l’Amérique latine le secteur le plus porteur actuellement est sans aucun doute celui des Agritech. ➥ Fintech : de la même façon, l’état délabré du système bancaire argentin, comme celui de beaucoup de pays d’Amérique Latine d’ailleurs font des Fintech un secteur également très porteur et prometteur. ➥ IoT et Big data : développer les collaborations entre les fournisseurs de technologies IoT français et argentins (capteurs, semi-conducteurs, intégration électronique, connectivité, plateformes, cloud, Big Data…) pour faire du transfert de technologies et répondre aux besoins importants dans l’agriculture, les infrastructures de transport, l’énergie, etc. qui constituent de très belles opportunités de développement dans le domaine de l’IoT et du Big Data. ➥ BPO IT : sous-traitance en Argentine de sa production de logiciels et de ses services informatiques (développement, help desk, call centers, services clients …). ➥ RD et projets collaboratifs : mettre en place des partenariats avec des universités pour favoriser le transfert de technologies et déployer des programmes communs de RD ou des projets collaboratifs visant à répondre aux appels d’offres ou aux appels à projet des grandes institutions et des grands bailleurs de fonds (FMI, Banque mondiale, AFD, UNESCO, ONU …) DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ARGENTIN150
  • 150. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 151 ➥ LE CAPITAL HUMAIN : avec environ 5.000 diplômés par an dans le domaine informatique, l’Argentine est le pays d’Amérique latine avec le meilleur niveau de capital humain dans le numérique. Le système scolaire et universitaire argentin, qui est très proche du modèle français, est réputé pour ses ingénieurs, qui constituent une main d’œuvre bon marché au regard de leur niveau de formation. Ces ingénieurs font par ailleurs preuve d’une capacité d’adaptation et de créativité. ➥ L’ÉTAT D’ESPRIT DU PEUPLE ARGENTIN : les difficultés rencontrées par les Argentins depuis plusieurs décennies les ont amenés à se forger un état d’esprit d’initiative, d’inventivité et de résilience très impressionnant. ➥ LE SECTEUR DU BUSINESS PROCESS OUTSOURCING IT : l’Argentine est le leader en Amérique Latine de la sous- traitance logicielle et des services informatiques avec plus de 100 000 salariés en activité, sachant que chaque année le secteur manque de 5 000 talents supplémentaires. ➥ LA BASE INDUSTRIELLE ET LES COMPÉTENCES EN MÉCATRONIQUE : les fortes bases et compétences des Argentins en matière industrielle, notamment dans la mécanique et l’électronique, et les projets initiés dans la mécatronique avec ses partenaires du Mercosur constituent une vraie force pour l’Argentine en particulier pour se positionner sur l’IoT et le Big Data. ➥ LA SITUATION MACROÉCONOMIQUE ➥ LE SECTEUR BANCAIRE : frais sur les transactions et les opérations et taux d’intérêts pratiqués trop élevés ; beaucoup de paperasses et de contrôles pour éviter le blanchiment et la corruption ; extrêmement compliqué de retirer du liquide ; transferts d’argent quasi impossibles ; services en ligne inexistants ; endettement des Argentins abyssal et niveau de fraude effrayant. ➥ LES INFRASTRUCTURES : seuls 30% des Argentins ont accès à l’Internet haut débit fixe et 80% à l’Internet haut débit mobile. Dans beaucoup de petites municipalités il n’y a pas du tout de connexion. ➥ LE SECTEUR B2C : il est très compliqué de lancer des projets e-commerce et B2C car ces derniers demandent beaucoup de capitaux pour se créer et se développer et qu’il n’y a pour l’instant que très peu de solutions de financement disponibles en Argentine. ➥ L’AVERSION AU RISQUE ➥ LE DROIT DU TRAVAIL ➥ LA FISCALITÉ : une fiscalité sur les entreprises assez élevée, qui approche les 40%. ➥ L’ADMINISTRATION : un vrai problème à la fois de normes contradictoires, d’incompétences et de corruption dans l’administration argentine qui rend la vie quotidienne et les démarches administratives des entreprises à la fois lentes, fastidieuses, coûteuses et surtout très imprévisibles ! AVANTAGES FAIBLESSES
  • 151. CAPITAL HUMAIN L’Argentine est le pays d’Amérique latine avec le meilleur niveau de capital humain : c’est le pays d’Amérique latine comptant le plus grand nombre d’étudiants inscrits dans l’éducation supérieure pour 100 000 habitants (plus de 6 500 en 2013), mais c’est également le pays avec le pourcentage d’étudiants diplômés parmi les jeunes de 25 à 29 ans le plus élevé de la région (23%). Le système scolaire et universitaire argentin est réputé pour ses ingénieurs, qui constituent une main d’oeuvre bon marché au regard de leur niveau de formation. Cependant, la production d’ingénieurs est inférieure aux besoins de l’économie argentine, et des grandes entreprises comme Globant – qui ont une forte capacité d’attraction – monopolisent une grande partie de cette main d’oeuvre. Ainsi, en 2016, la Camara de la Industria Argentina del Software (CESSI) estimait que plus de 5 000 postes n’avaient pu être pourvus. RECHERCHE L’Argentine est également reconnue en Amérique Latine pour la qualité de sa recherche. C’est le second pays de la région en pourcentage de PIB consacré à la RD, avec 0,60%, derrière le Brésil (1,15%). Par ailleurs, 35,2% des dépenses en RD sont destinées au secteur des Sciences de l’ingénieur et à la Technologie L’histoire de l’écosystème start-up en Argentine commence dans les années 1990 lorsque, après avoir été confronté à des années de forte inflation, le gouvernement a lancé de nouvelles initiatives pour rouvrir le pays. Cette période a coïncidé avec la bulle Internet des années 1990 et Buenos Aires est devenue une rampe de lancement pour certains des entrepreneurs les plus prospères de l’histoire du pays. Pendant cette période, on estime que 70% du capital-risque disponible en Amérique latine était concentré à Buenos Aires. C’est également à cette époque que les premières grandes sociétés Internet du pays ont été créées. Un groupe d’entrepreneurs argentins a fondé MercadoLibre, l’équivalent d’eBay en Amérique latine, ainsi qu’OfficeNet, acquis par Staples en 2004. Malheureusement, à la fin des années 1990 le pays a connu une crise économique sévère, a subi une forte dévaluation de sa monnaie et a failli à ses dettes publiques en 2001. Depuis lors, les entrepreneurs ont dû faire face à un contexte économique difficile. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ARGENTIN152 L’ARGENTINE CONNAIT UN NOUVEL ÉLAN DEPUIS L’ÉLECTION FIN 2015 DE MAURICIO MACRI, ANCIEN MAIRE DE LA VILLE DE BUENOS AIRES. START-UP NATION
  • 152. SCALE-UP ECOSYSTEM L’écosystème de financement argentin est concentré sur la création d’entreprises mais fait défaut en ce qui concerne leur développement. Arriver à lever plus de 100 K USD est une gageure, ce qui interdit quasiment toute possibilité pour les séries A, B et C. Seuls quelques acteurs régionaux opérant sur l’ensemble de l’Amérique Latine et parfois des acteurs américains ou chinois sont capables d’intervenir sur ces levées de fonds (comme 500Startups, Sequoia, Tencent ou Endevor par exemple). Le système bancaire actuel est également inefficace à financer les projets entrepreneuriaux, les taux d’intérêts pratiqués étant trop élevés, les transferts d’argent quasi impossibles, les services en ligne inexistants, les frais de transaction énormes et le niveau de fraude effrayant. L’accès au crédit étant difficile et les taux d’intérêts pratiqués élevés, de nombreuses start-up se financent via le « love money ». La plus grosse difficulté pour les entrepreneurs est de financer la croissance de leur start-up. Des incubateurs importants, à dimension régionale et internationale, comme Kaszek Ventures, Wayra et Nxtp.Labs, proposent des financements en capital d’amorçage. Beaucoup des start-up matures argentines se financent à Mexico, Miami ou en Californie car elles ont dès le départ pris un positionnement sur plusieurs marchés de la région. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 153
  • 153. DIGITAL TRANSFORMATION LE SECTEUR DES LOGICIELS ET SERVICES INFORMATIQUES EST PARTICULIÈREMENT DYNAMIQUE EN ARGENTINE. L’ARGENTINE OFFRE DE NOMBREUSES OPPORTUNITÉS DANS LE DOMAINE DE L’AGRICULTURE FONDÉE SUR LES DONNÉES ET DE L’AGRICULTURE NUMÉRIQUE, OÙ ELLE PEUT CLAIREMENT DEVENIR UN JOUEUR IMPORTANT. En 2016, le total des ventes du secteur des logiciels et des services informatiques a augmenté de 27,2% par rapport à 2015, atteignant un montant de 3,48 Mds USD. La croissance du chiffre d’affaire s’est accompagnée d’une augmentation du nombre d’entreprises, qui a plus que doublé en 10 ans (+132% entre 2003 et 2013). Une large majorité des entreprises de ce secteur sont des micro ou petites entreprises. Cependant, ces entreprises font un effort particulièrement important en RD : en 2016, l’industrie a investi plus de 200 M USD en RD. Ce secteur est également dynamique à l’export (1 Mds USD en 2016), de nombreuses entreprises internationales sous-traitant leur production de logiciels en Argentine. Ce champ est placé au carrefour de deux secteurs qui, indépendamment, sont importants dans la tradition et l'économie du pays : agriculture et technologie de l'information. Le secteur agricole présente des avantages naturels et un haut niveau de développement, à la fois de la technologie et du point de vue de la gestion. Plus précisément, l'agriculture de précision a été adoptée tôt, avec des premières initiatives en 1996, et il y a eu énormément d'innovation et de recherche dans ce domaine. Il existe de nombreuses opportunités dans le secteur de l’Agritech, liées à la taille du secteur agricole argentin, qui représentait 8,8% du PIB en 2015 et 55% des exportations. De plus, le secteur semble particulièrement avide de technologie et prêt à tester rapidement les innovations présentes sur le marché. A ce sujet, l’État argentin a mis en place de nombreuses initiatives destinées à promouvoir l’innovation dans le secteur, comme le programme Agroemprende, qui, avec un budget de 5 de millions de pesos argentins, vise à soutenir des projets innovants dans le domaine de l’agriculture. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE ARGENTIN154
  • 154. L’Argentine est le 3ème partenaire commercial de la France en Amérique latine, et la France figure parmi les premiers investisseurs étrangers en Argentine. Environ 250 entreprises françaises sont établies ou représentées en Argentine. A côté d’un vaste réseau de PME, figurent quelques grands noms de l’industrie et des services notamment Air France, Renault, PSA (Peugeot-Citroën), Danone, Louis-Dreyfus (commerce des grains), Accor, Carrefour, Pernod-Ricard, LVMH (Chandon), ou Sanofi. La France est désormais le premier partenaire de l’Argentine en termes de projets de coopération scientifique (plus d’une centaine recensée par le MINCyT et plus de 500 missions annuelles de chercheurs français vers l’Argentine). FRENCH CONNECTION DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 155
  • 155. Nom officiel : République de Colombie Superficie : 1,1 million km² PIB (2016) : 282 milliards USD Population (2016) : 48,65 millions d’habitants ➥ Taux de débancarisation qui atteint 80% de la population ➥ Un système bancaire totalement sclérosé et compliqué notamment à cause de la lutte contre le blanchiment d’argent, la corruption et le trafic de stupéfiant. ➥ Compte tenu de la culture du « cash » qui s’est imposée dans ce contexte bancaire compliqué, les Colombiens ne font pas vraiment confiance aux moyens de paiement alternatifs. Paypal n’est d’ailleurs resté que deux ans en Colombie et n’a pas réussi à percer ➥ Les infrastructures de transport qui sont vétustes ➥ Le coût de la vie à Bogota qui est très élevé, notamment le prix de l’immobilier ➥ Le manque d’infrastructures, de ressources, de talents et de compétences en matière de hardware, d’électronique et d’IoT ➥ Des charges sociales très élevées par rapport à d’autres pays comparables, à peu près au niveau de la France ➥ Si l’imposition sur les bénéfices est de 34%, soit plus élevée que la moyenne européenne, il y a beaucoup de contrôles fiscaux et de redressement afin de juguler le blanchiment d’argent et la corruption. FAIBLESSES ➥ La qualité, la créativité et le talent des ingénieurs colombiens ➥ Le pays dispose de très bonnes infrastructures fixes et mobiles, et donc d’une très bonne connectivité : toutes les communes sont ainsi connectées en fibre active et plusieurs milliers de kiosques numériques sont déployés dans tout le pays notamment dans les zones rurales et montagneuses. Aujourd’hui 50% de la population est couverte par le très haut débit (THD). ➥ Les Colombiens sont de grands utilisateurs d’outils numériques, notamment via les réseaux sociaux (50% de la population est ainsi connectée à Facebook), et plus particulièrement via leur mobile (pénétration de 100%). Les Colombiens ont également intégré plusieurs aspects de la dématérialisation dans leur vie au quotidien comme la facture électronique ou la e-Administration par exemple. ➥ Créer une entreprise est très simple ➥ Enfin le salaire minimum n’est que de 243 euros par mois. AVANTAGES COLOMBIE DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE COLOMBIEN156
  • 156. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 157 ➥ Cybersécurité et sécurité en général, tant auprès des acteurs publics que privés ➥ Énormément d’opportunités dans le Big Data pour les grandes entreprises travaillant dans l’énergie, l’agriculture, l’élevage, l’alimentaire, la sécurité, la distribution et les infrastructures. ➥ Beaucoup d’opportunités également dans les EdTech ; Fintech ; AdTech ; la mobilité et l’IoT. ➥ Dans l’avenir le e-Commerce est promis aussi à un beau développement une fois la question du paiement réglé (aujourd’hui il existe trois problèmes : la confiance, la débancarisation et le taux de commission très élevé). ➥ Il y a un grand nombre d’applications et de plateformes de services ou d’intermédiation à développer pour répondre aux besoins fondamentaux des Colombiens et ce dans tous les domaines : alimentation, éducation, mobilité, sécurité, services à la personne… ➥ Dans le domaine du Business Process Outsourcing (externalisation des processus d’affaires), la Colombie est un pays intéressant pour installer des fonctions support ou des call centers notamment en raison d’un accent espagnol neutre, de la qualité des infrastructures télécoms et des nombreuses zones franches donnant des avantages fiscaux en particulier. ➥ Les agences de communication web et digitales sont encore très peu nombreuses en Colombie. Il y a là une vraie opportunité avec toutefois une réserve : compte tenu de l’immaturité du marché et des acteurs, les entreprises ont parfois du mal à mettre le bon prix. Il faut donc être en mesure de proposer une organisation et des solutions très compétitives. ➥ Enfin la Colombie peut représenter un hub pertinent pour adresser les marchés de la zone andine (Equateur, Panama, Guatemala…) et de la zone pacifique (Chili, Pérou et Bolivie). OPPORTUNITÉS ET SECTEURS NUMÉRIQUES CLÉS
  • 157. L’INNOVATION EN COLOMBIE PROVIENT ESSENTIELLEMENT DES UNIVERSITÉS MÊME S’IL Y A ENCORE PEU DE BREVETS DÉPOSÉS ET DE DOCTORANTS. ON PEUT NOTAMMENT RECENSER 10 UNIVERSITÉS DE CLASSE MONDIALE SUR LA CENTAINE DE STRUCTURES D’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR QUE COMPTE LE PAYS. 3000 INFORMATICIENS SONT FORMÉS PAR AN EN COLOMBIE, DONT 12% SONT DES FEMMES. CEPENDANT, LA COLOMBIE MANQUE DE TALENTS POUR ALIMENTER LA DEMANDE INTÉRIEURE EN TERMES DE RD, QUE CE SOIT AU NIVEAU UNIVERSITAIRE, DES CENTRES DE RECHERCHE, DES START-UP ET DES GRANDES ENTREPRISES. LE MINISTÈRE DES TIC (MINTIC) EST LE PRINCIPAL ACTEUR DE L’ÉCOSYSTÈME START- UP EN COLOMBIE. IL ASSURE LA PROMOTION DE LA CRÉATION DE START-UP AFIN DE TROUVER DES SOLUTIONS AUX PROBLÈMES DU PAYS GRÂCE AU NUMÉRIQUE ET D’INTÉGRER LE NUMÉRIQUE DANS TOUS LES DOMAINES DE L’INDUSTRIE. LE MINISTÈRE FINANCE ÉGALEMENT DES ACCÉLÉRATEURS DANS LES DIFFÉRENTES VILLES DU PAYS AVEC UNE MISE À DISPOSITION DE MÉTHODOLOGIES AD-HOC. LE MINTIC COLOMBIEN A LANCÉ EN 2016 L’INITIATIVE « TEAM STARTUP COLOMBIA », UNE ÉQUIPE FORMÉE PAR LA NOUVELLE GÉNÉRATION D’ENTREPRENEURS NUMÉRIQUES QUI ONT DÉMONTRÉ PAR LEUR LEADERSHIP, LEUR CHIFFRE D’AFFAIRES, LEUR CROISSANCE ET LEUR DÉVELOPPEMENT SUR DE NOUVEAUX MARCHÉS, QU’ILS FONT PARTIE DES START-UP DE CLASSE MONDIALE. Entité du ministère du commerce et de l’industrie créée en 2021. Objectifs : ➥ Développer l’entrepreneuriat en Colombie : programme ALDEA. 4 challenges : • Identifier des entrepreneurs dans tout le pays et évaluer leur projet par le biais d’une plateforme en ligne dédiée ; • Sélectionner les projets qui semblent tenir la route et rencontrer ces entrepreneurs afin de réaliser une évaluation de leurs compétences, de leur projet et des conditions de mise en œuvre ; • Sélectionner les plus pertinents et les aider en les connectant avec un incubateur local (dans leur province) référencé par le gouvernement et à même de les accompagner dans l’élaboration de leur business plan ; • Aider les entrepreneurs à trouver l’argent pour leur projet. ➥ Développerl’innovationnotammentenattirantdesgrandsgroupes: • Développer l’open innovation ; •Mettre en place de programmes d’intrapreneuriat et de spin-off ; • Développer les clusters : il en existe déjà 50 en Colombie ; • Favoriser la transformation numérique dans les 1,7 millions d’entreprises traditionnelles colombiennes. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE COLOMBIEN158 FOCUS INNPulsa, l’agence pour l’innovation et l’entrepreneuriat START-UP NATION
  • 158. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 159 SCALE-UP ECOSYSTEM AUJOURD’HUI LA COLOMBIE MANQUE ENCORE D’INVESTISSEURS, QUE CE SOIT DES BUSINESS ANGELS OU DES VCS, POUR INTERVENIR EN SEED CAPITAL (CAPITAL D’AMORÇAGE). IL EXISTE UNE VINGTAINE DE VCS EN COLOMBIE QUI INVESTISSENT JUSQUE 3 MILLIONS DE DOLLARS. EN REVANCHE IL EST TRÈS DIFFICILE, VOIRE IMPOSSIBLE, DE TROUVER DES ACTEURS À MÊME D’INVESTIR DAVANTAGE. LES FONDS PRÉSENTS ONT UNE TAILLE MOYENNE DE 15 MILLIONS DE DOLLARS, LE PLUS GROS ATTEIGNANT 50 MILLIONS DE DOLLARS. LE MINISTÈRE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE DE SON CÔTÉ ACCORDE DES SUBVENTIONS DE 40 000 DOLLARS POUR LES PROJETS EN AMORÇAGE SÉLECTIONNÉS DANS LE CADRE DU PROGRAMME INNPULSA. IL COLLABORE ÉGALEMENT AVEC LES BANQUES POUR LES FAIRE INTERVENIR EN GARANTIE SUR LES PRÊTS QU’IL EST À MÊME DE PROPOSER AUX START-UP ET AVEC LES CHAMBRES DE COMMERCE DANS LES PROVINCES. A CE JOUR 1300 ENTREPRISES ONT DÉJÀ ÉTÉ ACCOMPAGNÉES DANS LE CADRE DE CE PROGRAMME ET 700 NOUVEAUX DOSSIERS SONT SÉLECTIONNÉS CHAQUE ANNÉE. LE BUDGET DU MINISTÈRE POUR CE PROGRAMME EST DE 10 MILLIONS DE DOLLARS.
  • 159. DIGITAL TRANSFORMATION LE PLAN VIVE DIGITAL POUR DÉVELOPPER L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE : Lancé en 2010, le plan Vive Digital a pour but de développer l’économie numérique. La première phase consistait à promouvoir le développement d’infrastructures, l’accès au haut-débit ainsi qu’aux ordinateurs. La deuxième phase du plan, qui se retrouve dans le plan national de développement 2014-2018, vise à consolider et étendre les opportunités pour créer une Colombie numérique, à travers deux objectifs : ➥Faire de la Colombie un leader dans le développement d’applications et l’entrepreneuriat social numérique, notamment dans l’agriculture, l’éducation et la santé afin que plus de petites et moyennes entreprises se digitalisent. ➥Améliorer la transparence et l’efficience du gouvernement via un e-Gouvernement. Cela permettra d’optimiser la gestion publique mais aussi de favoriser les échanges entre les citoyens et le gouvernement. MEDELLIN, UNE TRANSFORMATION SPECTACULAIRE Medellin - une ville autrefois dirigée par la criminalité, le trafic de drogues et la guerre civile - s’est complètement transformée ces vingt dernières années et est même devenue un exemple d’innovation urbaine. Elle a d’ailleurs été élue ville la plus innovante du monde en 2012. Cette profonde transformation est le fruit d’un engagement exemplaire de la gouvernance sur plusieurs mandats - et ce, quel que soit le bord politique des dirigeants - autour d’une vision commune : donner la priorité, par une planification sociale pionnière, aux populations et aux territoires les plus vulnérables. Priorités pour la ville : • Garantir à tous un accès à l’éducation et à la culture • Devenir un hub environnemental • Mettre l’accent sur la mobilité et les infrastructures • Créer une réelle dynamique d’innovation La municipalité a mis sur pied un Programme des Sciences, Technologies et Innovations destiné à attirer les investisseurs privés, locaux, nationaux et étrangers, qui court de 2012 à 2021. Un Pacte Medellin Innovation a également été signé pour faire passer, d’ici trois ou quatre ans, le budget de la ville en matière d’innovation de 0,75 à 2% de son PIB. Medellin a aménagé un quartier entier de la ville (Innovation District) consacré à l’innovation. L’objectif est de réunir les entrepreneurs, petites et grandes entreprises mais aussi institutions et étudiants dans des espaces dédiés aux investisseurs dans les domaines, notamment, de l’énergie, des nouvelles technologies de l’information et de la santé. BOGOTA DIGITAL POUR FAIRE DE BOGOTA UN HUB NUMÉRIQUE Il existe 22 000 entreprises TIC représentant 56 000 emplois dans le grand Bogota qui réunit 55 municipalités. L’industrie doit faire face à deux grands défis : ➥ Le développement des talents ➥ La transformation numérique de l’économie traditionnelle Bogota a la volonté d’être une ville innovante et déploie pour cela un certain nombre d’actions concrètes qui lui permettent d’avancer simultanément sur plusieurs fronts : • Alliances avec les universités pour développer des innovations dans le domaine du Big Data et de l’IoT par le biais notamment de deux laboratoires de tests ouverts à la fois aux écoliers et aux entrepreneurs • Depuis 2015, organisation au mois d’octobre d’un événement annuel international autour du Big Data – le World Meeting of Big Data and Innovation - accueillant des participants gouvernementaux et économiques de plus de 20 pays de la zone Amériques. • Lancement en 2017 d’une plateforme Open Data de la ville. Il existe également un cluster TIC et logiciels à Bogota qui réunit 473 acteurs. DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE COLOMBIEN160
  • 160. FRENCH CONNECTION DANS UN PAYS TRÈS OUVERT À L’INVESTISSEMENT DIRECT ÉTRANGER, NOTAMMENT EUROPÉEN ET NORD-AMÉRICAIN, ET OÙ LA PRÉSENCE ASIATIQUE RESTE EXTRÊMEMENT LIMITÉE, LA FRANCE, BIEN QUE PEU PRÉSENTE DANS LE SECTEUR - PRIMORDIAL ICI - DE LA VALORISATION DES MATIÈRES PREMIÈRES, OCCUPE UNE PLACE HONORABLE, AVEC NOTAMMENT DES POSITIONS ÉMINENTES DANS CERTAINS SECTEURS (DISTRIBUTION, SERVICES, AUTOMOBILE, PHARMACIE), QUI EN FONT LE PREMIER EMPLOYEUR ÉTRANGER DE COLOMBIE. 31 DES 40 SOCIÉTÉS DU CAC 40 DISPOSENT D’UNE FILIALE EN COLOMBIE, QUI EST ÉGALEMENT UN MARCHÉ TOUT À FAIT INDIQUÉ POUR LE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL DES ETI ET PME. SELON LES DONNÉES DU PÔLE ÉCONOMIQUE DE L’AMBASSADE ET DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE FRANCE COLOMBIE, ON COMPTE DÉSORMAIS PRÈS DE 200 FILIALES FRANÇAISES EN COLOMBIE. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 161
  • 161. Nom officiel : République du Kenya Superficie : 580 367 km² PIB (2016) : 70,53 milliards USD Population (2016) : 48,46 millions d’habitants ➥ Les applications et plateformes mobiles aidant à résoudre les problèmes de la vie quotidienne des entreprises, des étudiants, des citoyens et des fermiers. ➥ Les Fintech et toutes les solutions de crédit, de paiement et de transfert d’argent via le numérique ➥ Les solutions IoT dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de la sécurité, de la traçabilité, de la mobilité et des transports, de l’énergie, de l’eau et de l’éducation…à destination des entreprises, des étudiants, des citoyens, des exclus dans les townships et des agriculteurs. ➥ Les solutions e-commerce via mobile et les solutions logistiques associées. ➥ Les infrastructures : mettre à leur disposition des infrastructures de télécom efficaces, des plateformes IoT, des outils pour échanger plus facilement et s’affranchir des distances ou encore en connectant les systèmes informatiques pour de meilleures synergies et une expérience client améliorée. KENYA DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE KENYAN162 OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES
  • 162. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 163 ➥ Le taux de pénétration du mobile qui est de 79% contre 51% au niveau mondial. Or, c’est ce dernier qui est le premier outil d’accès à Internet, et donc à l’information et à de nouveaux services (financiers, sanitaires…), qui transforment la vie des populations. ➥ Le paiement mobile Internet et l’accès aux comptes bancaires en ligne. Les Africains utilisent cela depuis longtemps et le succès de M-Pesa et des dizaines de services et d’applications déclinées de la solution de paiement en direction de différentes catégories socio-professionnelles le montre bien. ➥ Le coût de la vie, le cadre fiscal et social : s’installer, investir, et lancer une activité au Kenya est largement facilité par le coût de la vie et le cadre social et fiscal en vigueur dans le pays, très favorable aux entreprises innovantes. ➥ Le nombre d’informaticiens disponibles : avec plusieurs dizaines de milliers de diplômés par an dans l’informatique il n’est pas compliqué de recruter des codeurs et des développeurs au Kenya et ce à un coût extrêmement compétitif au regard des salaires en Europe. ➥ L’exclusion économique et sociale : Le gros défi du Kenya, comme du continent, reste l’inclusion. L’Afrique compte plus d’1,1 milliard d’habitants dont 40% en zones urbaines. Si dans les zones urbaines des progrès significatifs ont été faits, le continent est immense, et dans beaucoup de régions il n’existe pas de services de télécommunication, notamment en haut débit. ➥ Les infrastructures : aujourd’hui, le taux de pénétration de l’Internet haut débit est de 26% en Afrique, contre 42% dans le reste du monde. Dans ce contexte, beaucoup d’innovations s’appuient donc sur des solutions mobiles en bas débit, avec des applications qui fonctionnent sur le réseau 2G. ➥ Le niveau des talents : il est aujourd’hui très difficile de trouver des ingénieurs et des développeurs qui pensent « out of the box » au Kenya. Ce sont surtout des profils d’exécution plus que de conception. L’esprit d’initiative et la prise de risque ne font pas partie de leur culture pédagogique à l’heure actuelle. ➥ Le manque de financement pour les start-up : le marché du capital risque est encore balbutiant au Kenya malgré les nombreuses opportunités d’investissements qui émergent depuis 5 ans. Il est encore très compliqué de parvenir à trouver du capital d’amorçage et très difficile de parvenir à boucler des rounds d’investissements de série A. ➥ L’insécurité : Ii y a un risque d’attentats terroristes sur l’ensemble du territoire. Le groupe terroriste somalien al-Shabaab a mis à exécution ses menaces suite à l’entrée de troupes kényanes en Somalie et, depuis 2012, a perpétré plusieurs attentats sur le sol kényan. AVANTAGES FAIBLESSES
  • 163. ➥ Le Kenya est un très bon exemple du concept du « leapfrog » - littéralement « saut de grenouille » - que l’on utilise souvent pour parler de l’Afrique : en accédant directement aux dernières technologies, notamment numériques, l’Afrique devrait franchir en une seule fois plusieurs paliers de développement. ➥ La révolution numérique en Afrique de l’Est correspond en effet à une nouvelle manière de penser et de comprendre les opportunités numériques émergentes, et à la façon de les exploiter face aux défis du développement. Ainsi, le taux de chômage élevé (particulièrement chez les jeunes), la pauvreté, le manque d’infrastructures technologiques, ou encore les aléas politiques, ont permis de stimuler la créativité en favorisant les innovations de rupture qui répondent aux besoins, avec des solutions nouvelles adaptées localement. ➥ Cette révolution a été également été facilitée par la conception différente de l’entrepreneuriat et de la prise de risque. 99 % des internautes kenyans, soit environ 16 millions de personnes, se servent d’un mobile ou d’une tablette pour consulter Internet, et non d’un ordinateur. Ainsi, les développeurs conçoivent des produits en se plaçant d’abord dans l’optique mobile. ➥ Le secteur financier a été bouleversé par le lancement en 2007 de la plateforme de transfert d’argent mobile M-Pesa. Dans un pays où l’accès aux banques et au crédit faisait largement défaut, M-Pesa a permis à 74% des adultes d’accéder aux services bancaires via mobiles. Les nouveaux développements des services mobiles portent sur l’accès au crédit, la collecte de l’épargne et même le placement des bons du Trésor, mais également sur l’accès à l’énergie en pré-payement et à la santé (e-diagnostic). M-Pesa Lancée en 2007 au Kenya par Safaricom – filiale du groupe Vodafone - l’objectif de M-Pesa était d’abord de résoudre un problème précis: la difficulté pour les populations citadines d’envoyer de l’argent à leur famille restée dans l’arrière-pays. M-Pesa est un système de paiement mobile qui permet de payer, régler ses factures ou une addition et tout simplement envoyer et recevoir de l’argent. Aujourd’hui, l’application revendique 30 millions d’utilisateurs réguliers dans le monde, dont 18 millions au Kenya, soit 70 % de la population adulte du pays. Grâce à son partenariat avec MTN (opérateur télécom), M-Pesa est désormais disponible dans 19 pays (dont l’Inde, l’Afrique du Sud, le Mozambique et plus récemment la Roumanie), et constitue la pierre angulaire du développement de services mobiles payants. Safaricom a développé des services liés : depuis 2012, M-Shwari permet de créer un compte d’épargne dès 0,9 centime d’euro, tout en percevant des intérêts, et de recourir au microcrédit. Aujourd’hui, deux prêts par seconde sont contractés via M-Shwari dans le pays. Par ailleurs, le téléphone est devenu un véritable outil de paiement grâce à l’interface Lipa Na M-Pesa – « paie avec M-Pesa » en swahili –, introduite en 2013. Très vite, les principales enseignes de supermarché, les restaurants mais aussi la compagnie nationale d’électricité et les auto-écoles ont été dotés de leur numéro d’identification, permettant à leurs clients de régler directement leurs factures depuis leur téléphone mobile. Lipa Na M-Pesa représente aujourd’hui 5 % des transactions totales au Kenya, et ce chiffre pourrait passer à 20 % en 2020 selon les prévisions.  FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE KENYAN164 START-UP NATION
  • 164. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 165 SCALE-UP ECOSYSTEM Silicon Savannah, le pendant africain de la Silicon Valley. Silicon Savannah est le terme utilisé en référence à l’écosystème technologique du Kenya. Ce terme a été associé au Technopole de Konza City, lancé en 2013 pour de promouvoir le secteur des TIC du Kenya en attirant des innovateurs, des entrepreneurs, des investisseurs internationaux à la recherche de sous-traitants qualifiés à coût peu élevé. Un partenariat a été signé début juin 2016 entre les gouvernements kenyan et sud-coréen afin de développer une université publique de recherche à Konza City, en partenariat avec le Korean Advanced Institute of Science and Technology (KAIST). FOCUS Les investissements dans le secteur des TIC proviennent principalement du secteur privé. L’intérêt pour l’innovation dans la région est croissant, et le succès de ces espaces d’innovation n’a pas échappé aux multinationales du numérique (Google, Facebook, IBM, etc.). Néanmoins, le soutien aux start-up tend à rester concentré aux niveaux supérieurs de la trajectoire d’une entreprise (1 M EUR) et est assuré par des fonds de capital-risque, alors que les petits acteurs manquent d’accès au capital de démarrage. Les business angels, tant locaux qu’internationaux, sont nécessaires : les derniers ont une capacité de financement plus importante, et apportent leur expérience pour la mise à l’échelle, la stratégie et la gestion de l’entreprise en début de croissance. Les business angels locaux fournissent des connections avec les entreprises locales qui augmentent la côte et donc la valeur de la start-up. Le Kenya se hisse à la troisième place du podium panafricain des fonds levés en 2016 par les start-up (après le Nigeria et l’Afrique du Sud) avec un total de 92,7 millions de dollars levées par 21 start-up de la Silicon Savannah. East Africa Venture Capital Association (EAVCA) L’Association de capital-risque de l’Afrique de l’Est («EAVCA») a été fondée en 2013 pour représenter l’industrie du capital- investissement en Afrique de l’Est et donner une voix aux acteurs de l’industrie des VCs. L’EAVCA vise à jouer un rôle plus important dans la mobilisation des flux d’investissement dans la région. L’organisation a été fondée par Abraaj, Actis, Africinvest, Catalyst Principle Partners, Centum, Fanisi Capital et TBL Mirror Fund. FOCUS
  • 165. DIGITAL TRANSFORMATION EN 2000, LE KENYA A LIBÉRALISÉ LE SECTEUR, CONTRIBUANT AINSI À UNE RÉVOLUTION INFORMATIQUE QUI A STIMULÉ L’INNOVATION LOCALE. UNE POLITIQUE EN CINQ POINTS A MIS L’ACCENT SUR LE DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES (FIBRE OPTIQUE), L’OPTIMISATION DE PLATEFORMES MOBILES EXISTANTES À PARTIR DESQUELLES SONT DÉVELOPPÉES DES APPLICATIONS, LE DÉVELOPPEMENT DE CONTENU LOCAL ADAPTÉ AUX ATTENTES DES POPULATIONS, LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS HUMAINES, ET LE DÉVELOPPEMENT DE PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ. AUJOURD’HUI, LE GOUVERNEMENT KENYAN POURSUIT SES EFFORTS POUR INTÉGRER LES TIC DANS SES PRESTATIONS DE SERVICES (ITAX PORTAL), EN METTANT EN OEUVRE LE PLAN CONNECTED KENYA 2017 QUI VISE À CRÉER 180 000 EMPLOIS ET À CE QUE LE SECTEUR CONTRIBUE À 8% DE LA VALEUR DES BIENS ET DES SERVICES PRODUITS DANS LE PAYS. La Kenya Open Data Initiative L’ouverture des données publiques a été également une étape très importante. En 2011, le Kenya a développé le Kenya Open Data Initiative, un portail destiné à fournir des données pour soutenir le développement de start-up. Ce projet a été mis en place dans le cadre du Kenya Open Government Partnership. Il constitue une base de données ouverte à tous et accessible sur Internet qui permet, qu’on soit chercheur, décideur, entrepreneur ou simple citoyen, d’avoir accès à des données statistiques sur les indicateurs de développement, les statistiques démographiques, le suivi du budget gouvernemental avec les dépenses du gouvernement, etc. Il a aussi un objectif de transparence des pouvoirs publics vis-à-vis de leurs citoyens. Le portail e-citizen Le portail e-citizen a été lancé en août 2014 et permet aux Kenyans d’accéder à une multitude de services publics en ligne. Plus de 1.7 millions de Kenyans se sont déjà enregistrés en ligne, et le portail a collecté 42 M EUR de recettes en 2015. Un identifiant permet de se connecter à un compte unique qui donne accès à l’ensemble des services (permis de conduire, cartes grises de véhicules, passeports, titres fonciers, état civil, etc.). S’agissant des démarches payantes, le site accepte les cartes bancaires ou les paiements mobiles (M-Pesa et autres). Pour les entreprises, des services en ligne G2B (« Government to Business ») leur permettent de s’enregistrer auprès des différentes administrations et d’effectuer les procédures relatives. FOCUS FOCUS DIGITAL DISRUPTION LAB I ÉCOSYSTÈME NUMÉRIQUE KENYAN166
  • 166. FRENCH CONNECTION LA FRANCE A CONTRIBUÉ AU DYNAMISME DE L’ÉCONOMIE KENYANE AU COURS DES DERNIÈRES ANNÉES, TANT PAR LE FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES DU PAYS, QUE PAR LE CANAL DES INVESTISSEMENTS RÉALISÉS PAR NOS ENTREPRISES. LES ÉCHANGES COMMERCIAUX SONT QUANT À EUX PLUS MODESTES. L’ATTRACTIVITÉ DU KENYA POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES EST PORTÉE PAR LA QUALITÉ DES INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION ET DES SERVICES AUX ENTREPRISES, PAR L’OUVERTURE DU PAYS AUX INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS ET PAR LA DIMENSION RÉGIONALE DU MARCHÉ OUVERT AUX ENTREPRISES INSTALLÉES AU KENYA. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 167
  • 167. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 169 REMERCIEMENTS Je tiens à remercier tout particulièrement Pierre GATTAZ, président du MEDEF ; Michel GUILBAUD, directeur général ; Bruno ROUAULT, directeur général adjoint en charge de l’économie ; ainsi que les membres du Conseil Exécutif pour leur confiance et le soutien qu’ils m’ont apporté tout au long de cette mission passionnante. Je tiens également à adresser mes plus vifs remerciements à Pauline FIQUEMONT, chargée de mission à la direction Recherche, innovation et numérique, pour son professionnalisme, sa rigueur et pour ses grandes qualités humaines dans la préparation et la réalisation de cette mission, où rien n’a été laissé au hasard du fait de son exigence : coordination des agendas, relations institutionnelles, éléments de communication et de marketing, rapports, conférences de restitution... Pauline a piloté cette mission à mes côtés, sur tous les fronts, pendant près de 20 mois et a ainsi rendu possible la réalisation de ce travail titanesque tout en continuant à occuper ses fonctions au sein de sa direction. Enfin, je tiens également à remercier Catherine PERAUD, assistance à la direction Recherche, innovation et numérique, qui a plus particulièrement suivi les aspects budgétaires et logistiques de la mission afin de faire en sorte que mes voyages se déroulent dans les meilleures conditions à la fois matérielles, techniques et humaines. Olivier MIDIERE
  • 168. Laetitia DUFAY Chef du Pôle Secteurs prioritaires à l’international Direction générale du Trésor  Jeremy HUREAUX  Secteurs prioritaires à l’international Direction générale du Trésor Axel BAROUX Directeur Exécutif Réseau international, coopération Internationale, qualité Business France Dominique BRUNIN Délégué général de CCI International et CCI France International Charles MARIDOR Directeur réseau CCI France International Alain BENTEJAC Président Comité National des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CNCCEF) Emmanuel MONTANIE Directeur général Comité National des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CNCCEF) Ana-Rocio TANCREZ Chargée de mission – Conseil aux pouvoirs publics et Attractivité Comité National des Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CNCCEF) David MONTEAU Directeur Mission French Tech Adrien CABO Responsable de la promotion du réseau international Mission French Tech Philippe LEMOINE Président du Forum d’Action Modernités et de la FING LES ÉQUIPES DU MEDEF ET DE MEDEF INTERNATIONAL : Patrick SCHMITT Directeur recherche, innovation et numérique MEDEF Catherine PERAUD Assistante – Direction recherche, innovation et numérique MEDEF Charlène GRANDIN Assistante - Présidence MEDEF Philippe GAUTIER Directeur général MEDEF International Matthieu ETOURNEAU Chef de projet, Proche et Moyen-Orient MEDEF International Frédéric MOREL-BARBIER Chef de projet, Afrique de l’Est, centrale et australe MEDEF International Chloé MOULINS Chargée de projet, Asie – Pacifique MEDEF International Laure POUCHELON Chargée de projet, Amériques MEDEF International L’ÉQUIPE DU COMITÉ FRANCE- CHINE : Sybille DUBOIS FONTAINE TURNER Directeur Général Wen CUI POTTIER Directrice des opérations Flore COPPIN Communication Events Manager NOUS REMERCIONS LES PERSONNES NOUS AYANT AIDÉ À CONSTRUIRE LES BASES DE CETTE MISSION : NOUS REMERCIONS ÉGALEMENT TOUTES LES PERSONNES NOUS AYANT AIDÉ À RÉALISER LES VOYAGES DANS CHAQUE PAYS : AFRIQUE DU SUD : Christophe FAURE Ambassadeur de France en Afrique du Sud William ROOS Chef du service économique régional de Prétoria Jean-Baptiste DABEZIES Conseiller économique sectoriel Service économique régional de Prétoria Romain PETIT Expert en innovation Ministère des affaires étrangères et du développement international ARGENTINE : Christian GIANELLA Chef des services économiques du Cône Sud Leonardo PUPPETTO Conseiller financier Service économique régional du Cône Sud Victoria MAYER Service économique régional du Cône Sud BERLIN : Violaine TERREAUX Chef de Pôle Tech Services Business France Allemagne 170 DIGITAL DISRUPTION LAB I REMERCIEMENTS
  • 169. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 171 CANADA : Michel ROSENBERG Chef du service économique régional de Montréal Erika MONTAGNAC Attachée économique Service économique régional de Montréal Véronique LOISEAU Directrice générale Chambre de Commerce et d’Industrie Française au Canada Pierre-Olivier RODER Chargé de mission du service d’appui aux entreprises Chambre de Commerce et d’Industrie Française au Canada Dan POSALSKI CEO de BlackAngus Media CHINE : Raphael PEQUIGNOT Délégué du Chef du service économique régional Service économique à Shanghai Consulat Général de France Laure de CARAYON Fondatrice et CEO de Chinaconnect Caroline PENARD Directrice générale Chambre de Commerce et d’Industrie France – Chine Delphine COLSON Directrice Chambre de Commerce et d’Industrie France – Hong Kong  Julie POURTOIS Directrice adjointe Chambre de Commerce et d’Industrie France – Hong Kong  Pierre-Frédéric DEGON Responsable des Affaires publiques - Huawei France COLOMBIE : Gautier MIGNOT Ambassadeur de France en Colombie Laurent CHARPIN Chef du service économique régional de Bogotá Anabel SAEZ Adjointe du chef du Service économique régional de Bogotá Florence GONZALEZ Chargée de mission, secteur des TIC et des thématiques sociales Service économique régional de Bogotá Odin DEMASSIEUX International Development Manager Cap Digital CORÉE DU SUD : Fabien PENONE Ambassadeur de France en Corée du Sud Pascale BUCH Chef du service économique régional de Séoul Haerin AHN Attachée sectorielle – pôle Industrie Service économique régional de Séoul Jean-César LAMMERT Directeur pays Business France Corée du Sud Stella YOON Directrice générale French Korean Chamber of Commerce and Industry (FKCCI) ESTONIE : Claudia DELMAS-SCHERER Ambassadrice de France en Estonie Pascal MILLARD Correspondant à Tallin du Chef du Service économique régional pour l’Europe centrale, orientale et balte Nadine FRAYSSE-ECKSTEIN Directrice Business France, Finlande et Estonie Coralyne BONALDI Conseillère export Business France Kadi METSANDI Première secrétaire, Affaires économiques et commerciales Ambassade d’Estonie en France FINLANDE : Serge MOSTURA Ambassadeur de France en Finlande Nadine MOUY Chef du service économique d’Helsinki ISRAËL : Patrick MAISONNAVE Ambassadeur de France en Israël Pierre GRANDJOUAN Chef du service économique de Tel Aviv François MATRAIRE Directeur de Business France Israël Henri CUKIERMAN Président Chambre de commerce France-Israël Daniel ROUACH Président Chambre de Commerce et d’Industrie Israël-France Philippe GUEZ Président du Conseil de chefs d’entreprises France-Israël de MEDEF International Vice-président pour Israël de Rothschild Cie Muriel TOUATY Directrice générale de l’association Technion France Roseline KALIFA Chargée de veille technologique Orange Fab Israël
  • 170. 172 DIGITAL DISRUPTION LAB I REMERCIEMENTS JAPON : Thierry DANA Ambassadeur de France au Japon Pierre MOURLEVAT Chef du service économique régional de Tokyo Frédéric SAUVAGE Conseiller industrie et services Service économique régional de Tokyo Jean-Dominique FRANÇOIS Expert technique innovation et animateur de French Tech Tokyo Ministère des Affaires étrangères et du Développement international / Japan Science and Technology Agency Pascal GONDRAND Directeur Japon et Asie du Nord-Est Business France Jérôme DESQUIENS Directeur adjoint Japon et Asie du Nord- Est Business France Kaoruko HAYASHI Chef de Pôle - Tech Services Japon Business France Nicolas BONNARDEL Directeur général Chambre de Commerce et d’Industrie Française du Japon JORDANIE : David BERTOLOTTI Ambassadeur de France en Jordanie Vincent TOUSSAINT Conseiller économique Service économique régional d’Amman Ibrahim KATTAN Directeur de la CAFRAJ (Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Jordanie) Représentant de Business France Nadim ABAOUAT Directeur général Société Générale - Banque de Jordanie KENYA : Antoine SIVAN Ambassadeur de France au Kenya Benoît GAUTHIER Chef du service économique régional pour l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien Anne JONCHERAY Attachée sectorielle Service économique régional pour l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien Xavier CHATTE-RUOLS Directeur pour l’Afrique de l’Est Business France Marie-Gabrielle ROSENBLIEH Conseillère export, pôle Tech et Services Business France LITUANIE : Philippe JEANTAUD Ambassadeur de France en Lituanie Jack PILLAIN Chef du service économique de Vilnius Alexander HUSTY Président de la Chambre de commerce Franco–Lituanienne Otilija SNIESKAITE Directrice de la Chambre de commerce Franco–Lituanienne Darius BUDRYS Deuxième secrétaire du Département pour les relations économiques extérieures Ministère des Affaires Etrangères de Lituanie Dalia KREIVIENE Directrice adjointe du Département pour les relations économiques extérieures Ministère des Affaires Etrangères de Lituanie LONDRES : Albin SERVIANT CEO Easyroommate.com  Co-founder FrenchConnect London French Tech Hub coordinator  Adèle PETIT Digital Economy Advisor Service économique de Londres Florence GOMEZ Directrice générale French Chamber of Commerce in Great Britain MEXIQUE : Thierry FRAYSSE Chef du Service économique régional pour le Mexique et l’Amérique centrale Anne BERNARD Conseillère économique Service économique régional pour le Mexique et l’Amérique centrale Rosario JIMENEZ NUNEZ Attachée économique Service économique régional pour le Mexique et l’Amérique centrale Jérémie DALIBOT Chargé d’affaires Business France NEW-YORK : Martin BISCHOFF Directeur général French-American Chamber of Commerce Scott BIRNBAUM Fondateur de Red Sea Ventures Patricia CARRERAS Conseiller au Commerce Extérieur Paul STRACHMAN Venture Partner US ISAI Gestion Christophe GARNIER CEO de SparkLabs
  • 171. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 173 PHILIPPINES : Thierry MATHOU Ambassadeur de France aux Philippines Theresa P. LAZARO Ambassadeur des Philippines en France Laurent ESTRADE Chef du Service économique régional de Manille Emilie GRIFFITHS Adjointe du Chef de Service économique Ambassade de France aux Philippines Rapunzel ACOP Second Secretary and consul Ambassade des Philippines en France Froilan Emil D. PAMINTUAN Attaché commercial Philippine Trade and Investment Center Ambassade des Philippines en France SINGAPOUR : Benjamin DUBERTRET Ambassadeur de France à Singapour Antoine CHERY Chef du Service économique régional Zainal Arif MANTAHA Ambassadeur de Singapour en France Teddy LOW First Secretary - Politique Ambassade de Singapour en France Margaux PAPASIAN Chargée de développement Tech Service Business France Géraldine PELISSIER Conseillère Export, Pôle Tech Services Business France Michel BEAUGIER Président du comité CCEF de Singapour Carine LESPAYANDEL Directrice Chambre de commerce française de Singapour Ethan PIERSE Founder et Partner Borderless Ventures Mathieu HAMEL CEO, Innovation is Everywhere SUÈDE : Nicola LINDERTZ Ministre-Conseiller Ambassade de Finlande à Paris de France en Suède Pierre-Alexandre MIQUEL Chef du service économique régional pour les pays nordiques Thomas CHARRIER Attaché Transport Logement Infrastructures TIC Service économique régional Nicolas de MOUCHERON Ex-directeur régional pays nordiques Business France Yvane BOCCHI-WIRMAN Directeur régional pays nordiques Business France Justine VAUTRIN Chargée de développement Business France MISSION RÉALISÉE AVEC LE SOUTIEN DE
  • 172. PRÉSENTATIONS DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 175
  • 173. 176 80 FÉDÉRATIONS PROFESSIONNELLES 122 ORGANISATIONS TERRITORIALES 95% DE TPE-PMEMANDATAIRES 20 000 “ON NE LE DIT PAS ASSEZ, MAIS LES ENTREPRENEURS SONT DES HÉROS. LE MEDEF EST LÀ POUR ENCOURAGER ET ACCOMPAGNER LEUR AUDACE. ” PIERRE GATTAZ, PRÉSIDENT DU MEDEF LE PREMIER RÉSEAU D’ENTREPRISES DE FRANCE Une approche métier : 80 fédérations professionnelles regroupent plus de 600 syndicats professionnels auxquels adhèrent les entreprises d’un même secteur. Une approche de proximité : 122 structures territoriales (départementales, locales, régionales, DOM-COM) assurent une couverture complète du territoire et un maillage au plus près des préoccupations des chefs d’entreprise. UNE DIMENSION EUROPÉENNE ET INTERNATIONALE La Maison des entreprises de France à Bruxelles représente le MEDEF et ses adhérents auprès des autorités de l’Union européenne. La délégation du MEDEF participe aux travaux de BUSINESSEUROPE qui rassemble les 41 organisations patronales d’Europe. Le MEDEF est une organisation également dédiée à la promotion des entreprises à l’International et contribue à l’attractivité de la France à travers : • Le Pôle International / Europe • Le Pôle Internationalisation / Filières • Medef International Le MEDEF participe aux travaux et aux instances internationales pertinentes : BIAC, B7/B20, OIT, ESF, ICC … UN PORTE-PAROLE OMNIPRÉSENT DES ENTREPRISES Les 20000 mandataires qui exercent 35000 mandats portent et défendent les intérêts des entrepreneurs dans toutes les instances économiques et sociales, dont les décisions ont un impact direct ou indirect sur la vie des entreprises, et cela à tous les niveaux (national, régional, départemental). UN PARTENAIRE INCONTOURNABLE DU DIALOGUE SOCIAL Habilité par la loi à négocier au nom des entreprises avec les partenaires sociaux, le MEDEF conduit toutes les grandes négociations interprofessionnelles. UN INTERLOCUTEUR PRIVILÉGIÉ DES DÉCIDEURS ET DES POUVOIRS PUBLICS Le MEDEF mène des actions permanentes de lobbying au plan local, régional, national et européen, afin de faire valoir le point de vue de l’entreprise. UN ACTEUR DÉTERMINÉ DU CHANGEMENT Le MEDEF dialogue avec tous les acteurs de la société civile (jeunes, enseignants, journalistes, magistrats, élus locaux, artistes, sportifs... ) pour mieux faire partager les enjeux de l’économie et de l’entreprise. PRÉSENTATION DU MEDEF DIGITAL DISRUPTION LAB I RAPPORT FINAL
  • 174. DIGITAL DISRUPTION LAB I POWERED BY MEDEF 177 Créé en 1989, MEDEF International est une association loi 1901, présidée par M. Frédéric SANCHEZ, président du directoire de Fives, depuis le 25 mai 2016. Il a pris la succession de M. Jean BURELLE, président de Burelle SA. Plus de 7100 entreprises françaises prennent part à ces actions, organisées dans le cadre de 85 conseils géographiques bilatéraux ou par filières, présidés par 55 grands chefs d’entreprise français. Ces conseils se rassemblent à l’occasion des 200 réunions, rencontres internationales de haut niveau et délégations, organisées chaque année, avec les décideurs publics et privés du monde, à Paris, en région et à l’étranger. Afin de renforcer le développement des entreprises françaises du secteur numérique sur les marchés émergents et en fort développement, MEDEF International a lancé en son sein une Task Force dédiée à ce secteur d’activités. Dans un premier temps, les activités de la task force Numérique concernent prioritairement les métiers liés à : • la dématérialisation des services publics (e-gov., e-administration) et aux problématiques d’identité numérique, • la cyber-sécurité, les transactions dématérialisées et le big-data. Lesobjectifsde la taskforce Numériquesont: • d’identifier et mieux connaître les marchés porteurs pour la filière numérique française sur les marchés émergents et en fort développement, • de mobiliser rapidement des entreprises porteuses d’une offre française dans les métiers couverts par la TFN en vue de mener des actions spécifiques auprès des décideurs publics et privés, prescripteurs et donneurs d’ordre des marchés émergents et en fort développement, • de favoriser le partage d’expérience entre entreprises, en particulier entre grands groupes et PME/ETI, et entre acteurs du secteur. www.medefinternational.fr 1er réseau français d’entreprises, avec plus de 33.000 membres Fondée en 1907, CCI France International regroupe et anime 120 Chambres de Commerce et d’Industrie Françaises à l’International (CCI FI) dans 90 pays. Les CCI Françaises à l’International, sont des associations indépendantes de droit local qui regroupent des entreprises françaises et étrangères. Elles constituent un réseau mondial de relations et de contacts d’affaires de plus de 35.000 entreprises françaises et étrangères dans 90 pays. Les CCI FI sont gérées par plus de 1.100 collaborateurs permanents, biculturels pour la plupart. Ce réseau, unique en son genre et qui génère pratiquement la totalité de ses ressources, joue un rôle essentiel dans l’animation des communautés d’affaires françaises à l’étranger et dans l’appui aux entreprises qui veulent se développer à l’international. http://www.ccifrance-international.org/ Depuis 115 ans, les Conseillers du Commerce Extérieur de la France (CCE) mettent bénévolement leur expérience au service de la présence économique française dans le monde en conseillant les pouvoirs publics, en transmettant leur expertise aux entreprises, notamment les PME/ETI qu’ils parrainent dans leur développement à l’international, et en allant à la rencontre de jeunes diplômés qu’ils sensibilisent aux métiers de l’international. Le réseau des CCE compte plus de 4000 chefs d’entreprise et experts de l’international dans 145 pays (2/3 à l’étranger, 1/3 en France). Les quatre missions de la CCE : • Conseil aux pouvoir publics ; • Promotion de l’attractivité de la France ; • Appui aux entreprises ; • Formation des jeunes à l’international. https://www.cnccef.org/ Expert de la Chine depuis 1979, le Comité France Chine (CFC) rassemble des entreprises françaises qui travaillent ensemble à leur développement en Chine. Acteur incontournable de haut niveau, il agit comme levier d’influence auprès des décisionnaires publics au niveau central et local et auprès des communautés d’affaires française et chinoise en France et en Chine. Le CFC valorise l’offre multisectorielle de ses membres et leurs coopérations franco- chinoises en termes d’échanges commerciaux, technologiques ou d’investissements, porteuses de valeurs communes et d’intérêts réciproques pour la France et la Chine. www.comitefrancechine.com/ PRÉSENTATION DU MEDEF INTERNATIONAL BUSINESS FRANCE CCI FRANCE INTERNATIONAL CONSEILLERS AU COMMERCE EXTÉRIEUR / CCE COMITÉ FRANCE CHINE Business France est l’agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française. Elle est chargée du développement international des entreprises et de leurs exportations, ainsi que de la prospection et de l’accueil des investissements internationaux en France. Elle promeut l’attractivité et l’image économique de la France, de ses entreprises et de ses territoires. Elle gère et développe le V.I.E (Volontariat International en Entreprise). Créée le 1er janvier 2015, Business France est issue de la fusion d’UBIFRANCE et de l’AFII (Agence française pour les investissements internationaux). Business France dispose de 1 500 collaborateurs situés en France et dans 70 pays. Elle s’appuie sur un réseau de partenaires publics et privés. http://www.businessfrance.fr/
  • 175. Contact : Pauline FIQUEMONT Direction Recherche, innovation et numérique MEDEF pfiquemont@medef.fr Guide des écosystèmes numériques mondiaux WWW.DIGITALDISRUPTIONLAB.INFO L'ensemble des synthèses pays complètes sont disponibles sur le site www.digitaldisruptionlab.info Ce rapport de mission sur les écosystèmes numériques internationaux a été rédigé par Olivier Midière et Pauline Fiquémont.
  • 176. LAB Guide des écosystèmes numériques mondiaux WWW.DIGITALDISRUPTIONLAB.INFO Création,réalisation:CithéaStratégies–0153920900–www.citheacommunication.fr–ISBN978-2-86658-212-8–Dépôtlégal:décembre2017–Photographies:D.R-Istock.com-Fotolia.fr-Tousdroitsréservés