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48. [135] Cf. P. Charpentier, loc. cit., passim;—Leclerc, loc. cit., pp. 544 et
suiv.;—Delon, loc. cit., pp. 114 et suiv.;—Renel, la Fabrication actuelle du
papier, in la Nature, 18 janvier et 15 février 1890, pp. 99-103 et 167-170;—
V. Mortet, le Papier, et le Papier au moyen âge, in Revue des bibliothèques,
1891, pp. 195-207, et 1892, pp. 349-350;—etc.
[136] Bouillet, Dictionn. universel des sciences… Nouvelle édit., refondue
sous la direction de MM. J. Tannery et É. Faguet, art. Papier.
[137] Cf. Renel, loc. cit., in la Nature, 18 janvier 1890, p. 102. Voir aussi
P. Charpentier, loc. cit., p. 112.
[138] On fait souvent de papier brouillard le synonyme absolu de papier
buvard (cf. Littré, Hatzfeld, Larousse, Dictionn.). On désigne cependant plus
particulièrement sous le nom de papier brouillard un papier non collé mais
calandré, d'ordinaire plus mince et plus léger que le papier buvard habituel,
et d'ordinaire aussi de couleur brune, jaunâtre ou grise, qui s'emploie en
pharmacie et thérapeutique (pansements), et sert en outre tout
spécialement à confectionner les papillotes. Une sorte de papier buvard et de
papier à filtrer a reçu, en raison de sa couleur, le nom de papier gris.
[139] P. Charpentier, loc. cit., p. 173.
[140] Glacé après l'opération dont il va être question, après le couchage.
[141] Voir sur le papier couché le Mémorial de la librairie française, 26
juillet 1900, p. 420.
[142] No du 3 juin 1899, p. 696.
[143] Pas toujours: voyez les elzeviers. (A. C.)
[144] Cf. Intermédiaire des cherch. et cur., 10 décembre 1898, col. 808-
809.
[145] La Nature, 13 décembre 1890, p. 30.
[146] «Les reflets verts étant facilement supportés par les yeux, on
conseille aux hommes d'étude de les préférer à tout autre (tentures, rideaux,
abat-jour verts), par suite emploi du papier vert pour écrire, comme a
l'habitude de le faire l'un de nos écrivains les plus féconds, M. Claretie, de
l'Académie française. Ce papier a cependant un inconvénient, c'est de faire
paraître l'écriture rougeâtre et peu distincte quand on a à se relire. Les
papiers jaunes font admirablement ressortir l'écriture et ont des reflets plus
doux que ceux du papier blanc. Plusieurs mathématiciens, notamment
49. l'amiral Jonquière, font usage de papier jaune, lorsqu'ils ont à effectuer des
calculs longs et compliqués. Les autres couleurs: bleu, rouge, violet, ne
donnent pas de bons résultats.» (La Nature, 13 décembre 1890. p. 30.)
[147] Ces chiffres ne sont pas toujours rigoureusement fixes, et
présentent parfois, dans la réalité, de légères différences en plus ou en
moins, comme on peut s'en convaincre en consultant: P. Charpentier, loc. cit.,
pp. 259-260;—Desormes, Notions de typogr., p. 499;—Leclerc, loc. cit., p.
286;—Munier, Nouveau guide illustré de l'imprimerie…, p. 10;—Maire, loc.
cit., p. 375, où se trouve un «Tableau des dimensions et des poids des
papiers de France établis avant le système décimal en pouces et en lignes»;
—etc. M. Manquest, de la maison Darblay, a bien voulu me fournir aussi
d'utiles renseignements sur les dimensions et les modes d'emploi des
papiers. J'ai eu recours également, pour tout ce qui touche le papier, le
format et l'impression, à la compétence de M. Lebreton, chef du service des
impressions de la librairie Flammarion.—Pour exprimer les dimensions des
papiers, il est d'usage de mentionner le plus petit nombre le premier; ex.:
Raisin = 0,50 × 0,65 (et non 0,65 × 0,50).
[148] On a conservé l'habitude d'écrire Whatman avec une majuscule.
[149] Un autre papier, employé spécialement pour le dessin, est le papier
Canson: c'est un beau papier fort et lisse, qui se fabrique à Annonay.
[150] Et aussi à sa légèreté. (A. C.)
[151] Le Livre du bibliophile, pp. 32-33. (Paris, Lemerre, 1874.)
[152] Sur la fabrication du papier du Japon, voir Ch. Laboulaye, Dictionn.
des arts et manufactures, art. Papier;—le Magasin pittor., avril 1877, pp. 114
et 122;—la Nature, 5 octobre 1889, p. 291;—P. Charpentier, loc. cit., p. 249;
—Maire, loc. cit., p. 373.
[153] Sur le parchemin ordinaire et proprement dit, voir infra, chap. V, p.
131.
[154] Larousse, Grand Dictionn., art. Papier, t. XII, p. 150, col. 3.—
Ajoutons qu'on se sert actuellement en Angleterre d'un papier également
très mince, analogue au papier pelure, mais suffisamment opaque pour
supporter l'impression. Il est connu sous le nom de papier indien, et sort de
la papeterie de l'Université d'Oxford (à Wolvercote, près d'Oxford). Par son
peu d'épaisseur, son extrême ténuité, ce papier convient particulièrement
aux livres dont on a besoin de réduire le plus possible la masse et le poids
(volumes contenant un très grand nombre de pages et qu'on ne peut
50. scinder; dictionnaires de poche, guides de voyage, aide-mémoire, vade-
mecum, etc.). Le papier indien d'Oxford, qu'on cherche en ce moment à
propager en France, est malheureusement d'un prix assez élevé.
[155] Leclerc, loc. cit., p. 551.
[156] P. Charpentier, loc. cit., p. 307.
[157] Id., ibid.
[158] Id., loc. cit., p. 308.
[159] Numéro du 12 juillet 1900, p. 398. Voir aussi numéro du 29
novembre 1900, p. 633.
[160] In la Nature, 29 décembre 1894, p. 74.
[161] C'est à peu près ce qu'a dit l'éminent administrateur de notre
Bibliothèque nationale, M. Léopold Delisle, dans son discours d'ouverture du
Congrès international des Bibliothécaires, tenu à Paris en 1900: «C'est par
milliers qu'il faut compter les volumes modernes que la mauvaise qualité du
papier a voués fatalement à une mise hors d'usage dans un avenir plus ou
moins rapproché.» (Courrier des bibliothèques, 28 février 1901, p. 52.)
[162] Revue biblio-iconographique, in Intermédiaire des cherch. et cur.,
15 février 1900, col. 275-278. On a proposé aussi, dans une intention
analogue, de demander aux ministères et établissements publics de ne
comprendre sur leurs listes d'achat que les ouvrages tirés sur bon papier et
convenablement édités.
[163] Cosmos, Revue des sciences et de leurs applications, 15 septembre
1900, p. 320; et Revue biblio-iconographique, avril 1901, pp. 206-207.—Le
Mémorial de la librairie française, 29 août 1901, p. 492, indique le procédé
suivant pour distinguer du papier confectionné à la machine le papier
fabriqué à la main: «Découper des rondelles de six à huit centimètres dans
le papier à essayer et faire ensuite flotter ces rondelles sur l'eau d'une
cuvette: le papier à la machine s'enroulera de deux côtés dans la direction
du centre de la rondelle, tandis que les rondelles du papier à la main se
relèveront en forme de bords d'assiette.»
[164] Littré, Dictionn., art. Format.
[165] Dictionn., art. Tome.
51. [166] Cf. L. Delisle, Instructions élémentaires et techniques pour la mise
et le maintien en ordre des livres d'une bibliothèque, p. 14.
[167] L. Delisle, loc. cit., p. 14, n. 1.
[168] Loc. cit., p. 297.
[169] Voir sur ce mot infra, pp. 107-109
[170] Cf. Catalogue de la librairie Hachette, Littérature générale, février
1901, p. 41: «Histoire de la littérature française…, 5e édition… (Vingt-
cinquième mille)…, par M. G. Lanson…»
[171] Bien que nous ne nous occupions pas des livres rares et des
curiosités de bibliophiles, quelques renseignements sommaires sur les
incunables ne paraîtront sans doute pas ici superflus.
On appelle incunables (du latin incunabulum, berceau), ou encore, mais
plus rarement, paléotypes (παλαιός, ancien, et τύπος, modèle, type), les
livres imprimés depuis l'origine de l'imprimerie (1450 environ) jusqu'en l'an
1500 inclusivement.
Les incunables ont pour caractères distinctifs:
1o L'épaisseur, l'inégalité et la teinte jaunâtre du papier.
2o L'irrégularité et la grossièreté des caractères typographiques, très
frappantes notamment dans les types romains sortis des presses italiennes;
mais ces défauts ne subsistèrent pas longtemps et les caractères acquirent
bientôt un degré de perfection qui n'a pas été surpassé.
3o L'absence de signes de ponctuation.
4o L'absence de signatures, de réclames (voir infra, pp. 70 et 78-79, la
signification de ces mots), de pagination, et, dans les plus anciens
incunables, de registre, c'est-à-dire de la table indicatrice des cahiers
composant l'ouvrage: ces cahiers étaient indiqués par les premiers mots de
leur première page.
5o L'absence de titre séparé ou frontispice (Frontispice: «Titre orné de
figures gravées ou imprimées»). [Littré.] (Voir infra, pp. 115-116.): le titre,
ou plutôt le sujet du livre, se trouvait énoncé au début du texte, dans ce
qu'on nomme la suscription ou l'incipit; c'est par ce dernier mot, ou par son
équivalent: Cy commence… que commençait le plus souvent le texte.
6o L'absence du nom de l'imprimeur, du lieu et de la date de l'impression:
ces indications ne tardèrent pas à figurer à la dernière page des volumes
dans un paragraphe final appelé souscription ou explicit (qui signifie finit, se
termine, est déroulé; sous-entendu le mot volume, et par allusion aux
anciens manuscrits, qui avaient la forme de rouleaux: c'est par ce mot
52. explicit ou Cy finist… que ce dernier paragraphe commençait d'ordinaire),
opposé à suscription et à incipit; la souscription porte aussi les noms
d'adresse et de colophon (κολοφών, achèvement). M. Bouchot (le Livre, pp.
33, 36, 56, 103) et après lui M. Rouveyre (Connaissances nécessaires à un
biblioph., 5e édit., t. II, p. 204) emploient aussi dans ce sens le mot
signature, qui, en bibliographie, désigne spécialement les lettres ou chiffres
placés en pied de la première page de chaque feuille, et peut, par
conséquent, prêter ainsi à confusion.
7o La quantité d'abréviations: un z pour la conjonction et; une sorte de 3
ou de 9 pour la particule latine cum ou la particule française con, et pour la
finale de certains mots: neqʒ, neque; quibʒ, quibus; no9, nous; vo9, vous;
etc.; le q avec la partie inférieure traversée par un trait en forme de croix
pour signifier quam ou quod; la fréquente suppression de certaines lettres:
bōs pour bons, presēt ou même pr̅ s̅ t pour présent, leq̄ l pour lequel, Dn̄ s pour
Dominus, etc. Ces modes d'abréviation provenaient des manuscrits, où ils
étaient en nombre bien plus considérable encore. Une partie des syllabes,
parfois toutes les lettres d'un mot, sauf la première, étaient supprimées.
Ainsi, dans un manuscrit connu sous le nom de Virgile d'Asper, qu'on date du
XIe siècle et actuellement à la Bibliothèque nationale, le texte est écrit de
telle sorte qu'il faut, pour le lire, le connaître par cœur. Le premier vers des
Bucoliques y est représenté sous cette forme:
Tityre, t. p. r. s. t. f.
pour:
Tityre, tu patulæ recubans sub tegmine fagi.
Ces abréviations, où une ou deux lettres initiales servent à exprimer un
mot entier, portent le nom de sigles (de siglæ, contracté de singulæ: singulæ
litteræ. Les sigles étaient très fréquemment usités non seulement dans les
manuscrits, mais dans les inscriptions lapidaires, sur les médailles, etc.
Quant aux notes tironiennes, ce sont aussi de simples lettres, initiales ou
médianes, employées pour figurer des mots entiers et abréger l'écriture. Ce
nom vient de Tullius Tiro, affranchi de Cicéron, qui perfectionna ce système
de sténographie. (Cf. Lalanne, Curiosités bibliogr., pp. 46 et suiv.).
8o La rareté des alinéas et des chapitres.
9o L'absence de lettres capitales au commencement des chapitres ou
divisions: dans les premiers temps, les imprimeurs laissaient en blanc la
place de ces grandes lettres, qui étaient mises à la main par des calligraphes
et rubricateurs (rubricare, rubrum facere [Ducange], peindre en rouge; de
rubrica, rubrique, sanguine, craie rouge, etc.).
53. 10o Des traits obliques au lieu de points sur les i.—Etc.
Les anciens imprimeurs avaient tous des marques typographiques,
allégoriques le plus souvent, dont ils ornaient les titres et frontispices de
leurs livres. Beaucoup d'éditeurs d'aujourd'hui ont des marques analogues,
monogrammes ou vignettes, qu'ils placent au-dessus de leur firme (de l'angl.
firm [du bas-latin firma, convention], maison de commerce, raison sociale.
Daupeley-Gouverneur, in le Compositeur et le Correcteur typographes, p. 180,
écrit à tort «le firme»; ce mot est du féminin: cf. Littré, Dictionn.,
Supplément), c'est-à-dire du nom et de l'adresse de leur maison.
Il n'est pas inutile non plus de connaître les principales de ces marques
des anciens imprimeurs:
Les Alde Manuce avaient pour marque une Ancre, autour de laquelle était
enroulé un dauphin;
Les Elzevier, un Arbre ou une Minerve;
Rigault avait pour emblème un Arrosoir;
Wechel, un Caducée;
Nicolas Chesneau, un Chêne;
Nivel et Cramoisy, une Cigogne;
Les Plantin, un Compas;
Lean Lecoq, un Coq;
Etienne Dolet, une Doloire (sorte de hachette);
Antoine Vérard, un Écusson fleurdelisé supporté par deux anges;
Simon de Colines, des Lapins;
Simon Vostre, deux Léopards à tête de lévrier;
Jehan Ghèle, des Lévriers;
Thielman Kerver, deux Licornes;
Galiot du Pré, une Galée ou Galère;
Les Gryphe, un Griffon;
Philippe Le Noir, trois Nègres;
Robert Estienne, un Olivier;
Guiot Marchant, une Portée de plain-chant et deux Mains entrelacées;
Geoffroy Tory, un Pot cassé;
Vascosan, une Presse typographique;
Gilles Corrozet, une Rose dans un Cœur;
Philippe Pigouchet, deux Sauvages (homme et femme);
Ulrich Gering, un Soleil;
54. Jehan Temporal, le Temps armé de sa faux;
Etc., etc.
(Cf. Silvestre, Marques typographiques…;—P. Delalain, Inventaire des
marques d'imprimeurs et de libraires;—Brunet, Manuel du libr.,
principalement t. V, col. 1569 et suiv.;—A.-F. Didot, Encyclop. moderne, art.
Typographie, t. XXVI, col. 736 et suiv.;—E.-D. Grand, Grande Encyclop., art.
Bibliographie, t. VI, pp. 598 et suiv.;—etc. Voir surtout le grand ouvrage de
Mlle Pellechet, «chef-d'œuvre de la nouvelle école bibliographique», a dit M.
L. Delisle (Catalogue général des livr. imprim. de la Biblioth. nation.,
Introduction, t. I, p. LXXVI), Catalogue général des incunables des
bibliothèques de France, dont le tome I a paru chez A. Picard en 1897.
[172] On appelle feuillet «chaque partie d'une feuille de papier formant
deux pages», recto et verso (Littré). La feuille, par conséquent et comme on
va le voir, donne toujours un nombre de pages double du chiffre indicatif du
format.
[173] Voir sur ces termes supra, p. 44.
[174] «Lorsque in-4, in-8, in-12, etc., sont abrégés, on ne les fait pas
suivre d'un o supérieur.» (Règles typographiques… Hachette, p. 51.) «L'usage
moderne, que nous adoptons, préfère supprimer l'o dans in-4 et in-8.»
(Daupeley-Gouverneur, loc. cit., p. 101.) Voir aussi Leclerc, Typographie, p.
162.
[175] L'in-24 est un format «assez incertain et qu'on peut confondre avec
l'in-32. Pour le déterminer sûrement, il faut voir si la signature se trouve à la
page 49 ou à la page 65.» (J. Cousin, loc. cit., p. 97.) Si elle se trouve à la
page 49 (48 + 1), le format est in-24; à la page 65 (64 + 1), il est in-32.
[176] Cela est si vrai que, depuis quelque temps, de fortes maisons
d'édition, la maison Hachette, entre autres, ont imaginé d'employer, pour les
ouvrages qu'elles font tirer à très grand nombre, des papiers d'un format
particulier et de vastes dimensions, dit format drap de lit, dont chaque feuille
peut contenir, par exemple, 96 pages in-8 cavalier. Grâce à une imposition
spéciale (c'est-à-dire au rangement dans la forme ou châssis des pages
composées et prêtes à être tirées, rangement effectué dans un ordre
particulier, de façon qu'après l'impression et le pliage ces pages se suivent
selon leurs numéros d'ordre), on n'a ensuite qu'à sectionner ces grandes
feuilles drap de lit et à procéder au pliage: on obtient pour chacune d'elles
six feuilles in-8 (96 pages = 16[ = 8 × 2] × 6), portant toutes leur
respective signature et paraissant avoir toujours été séparées,
indépendantes les unes des autres.
55. [177] C'est ce que demande M. Édouard Rouveyre (voir infra, p. 85), et
ce qui se fait sur les fiches dressées selon les règles de la classification
décimale (voir chap. VIII, De la classification, p. 313).
[178] Barêmes ou Devis de travaux de reliure, Annexe: Tableau des
formats en usage dans la librairie française.—Ce tableau, où sont tracées les
dimensions de la plupart des formats, offre un bon moyen de déterminer
immédiatement le format d'un livre; il suffit d'appliquer les bords de ce livre
sur les lignes délimitatrices du format qui s'y rapporte: le nom et les
dimensions sont inscrits sous l'une de ces lignes. Je dois prévenir néanmoins
que les chiffres donnés par M. Bosquet ne sont pas toujours théoriquement
exacts.
[179] Les chiffres de ce tableau sont obtenus de la manière suivante, qui
est des plus simples. Il suffit de diviser les dimensions de la feuille de papier
(dimensions qui sont inscrites respectivement en tête de chaque colonne)
par le nombre des plis de cette feuille dans le format que l'on veut
déterminer. Ainsi la feuille colombier ayant pour dimensions 0,63 × 0,90, et
la feuille in-folio étant pliée en 2 une seule fois, pour connaître la dimension
du format in-folio colombier, on divisera par 2 le nombre 0,90, et l'on aura:
0,63 × 0,45, ou, puisque, comme nous l'avons dit p. 52, il est de règle de
placer le plus petit nombre le premier: 0,45 × 0,63. La feuille in-4 étant pliée
en 2 d'un côté et en 2 de l'autre (4 = 2 × 2), le format in-4 colombier sera
de (0,63 ÷ 2 et 0,90 ÷ 2) 0,315 × 0,45. La feuille in-8 étant pliée en 4 d'un
côté et en 2 de l'autre (8 = 4 × 2), le format in-8 colombier sera de (0,90 ÷
4 et 0,63 ÷ 2) 0,225 × 0,315. La feuille in-12 étant pliée en 4 d'un côté et
en 3 de l'autre (12 = 4 × 3), le format in-12 colombier sera de (0,63 ÷ 4 et
0,90 ÷ 3) 0,158 × 0,30. Si, par hypothèse, cette feuille in-12 était pliée en 6
d'un côté et en 2 de l'autre, on calculerait de même ces nouvelles
dimensions. La feuille in-18 étant pliée en 6 d'un côté et en 3 de l'autre (18
= 6 × 3), on aura pour le format in-18 jésus (0,70 ÷ 6 et 0,55 ÷ 3) 0,117 ×
0,183; etc. Pour tout ce qui touche les différents modes de pliage des feuilles
et le nombre de ces modes, ou, ce qui revient au même, les différentes
dispositions des pages dans les châssis selon les formats, c'est-à-dire
l'imposition, voir Th. Lefevre, Guide pratique du Compositeur, t. I, pp. 299-
418, où se trouvent de nombreux tableaux graphiques d'impositions. Voir
aussi Daruty de Grandpré, Vade-mecum du biblioth… Instruction raisonnée sur
le format des livres, pp. 27-64.—Nous rappelons ce que nous avons dit p. 53
(Tableau des papiers) que le format actuel de la couronne servant aux
labeurs (impressions de livres) est un peu plus grand (0,37 × 0,47) que celui
de la couronne destinée aux cahiers et registres (0,36 × 0,46).
[180] Cf. Leclerc, loc. cit., p. 327.
56. [181] Au début de l'imprimerie, l'imposition était des plus simples, ou
plutôt elle n'existait pas et ne pouvait exister, puisque, par suite des petites
dimensions des presses, on ne pouvait tirer à la fois que deux pages in-folio.
Les imprimeurs suivaient donc l'exemple des copistes; ils pliaient en deux un
certain nombre de feuilles, 1, 2, 3, par exemple; la feuille 1 était formée des
deux premières pages et des deux dernières (1, 2, 11 et 12); la feuille 2,
composée des pages 3, 4, 9 et 10, entrait dans la feuille 1; et la feuille 3,
comprenant les pages 5, 6, 7 et 8, entrait dans la feuille 2. Ce premier cahier
portait pour signature, au bas, à droite, la lettre A; les cahiers suivants
recevaient respectivement pour signatures les lettres B, C, D… En outre, afin
d'éviter les confusions et de faciliter le placement des feuilles, les pages
étaient, de deux en deux, marquées d'un numéro d'ordre en chiffres
romains, placé à côté de la signature. Ainsi la 1re page du premier cahier
portait Aj; la 3e page Aij; la 5e Aiij; la 7e Aiv. On avait de même pour le
deuxième cahier: Bj, Bij, Biij, Biv, etc. Au lieu de chiffres romains, on a
employé aussi les chiffres arabes: A, A2, A3, A4, etc. (Cf. Leclerc, loc. cit., p.
285; et Daruty de Grandpré, loc. cit., p. 25, n. 1.)
[182] Certains cartons ou encarts, plus longs que larges, «formant une
bande relativement étroite», portent le nom de feuilletons. (Daruty de
Grandpré, loc. cit., p. 20.) On donne encore le nom de cartons à des feuillets
supplémentaires d'impression qu'on est quelquefois obligé de faire, pour
remplacer des pages d'un livre qui contiennent soit des erreurs qu'on veut
réparer, soit des passages qu'on désire supprimer. Ces feuillets
supplémentaires une fois tirés sont cousus ou collés à la place des pages
enlevées. Un carton se compose toujours de quatre pages qui se tiennent.
Mais on peut n'avoir besoin d'apporter des modifications que dans une seule
page, de ne changer qu'une ligne ou qu'un mot: cette page réimprimée (et
qui forme un feuillet naturellement, puisqu'elle comprend un recto et un
verso), destinée à remplacer la page primitive, s'appelle onglet (Leclerc, loc.
cit., p. 110), du nom de la mince bande de papier cousue dans le volume et
sur laquelle on la colle (cf. infra, chap. V, De la reliure, p. 151). Enfin on
donne aussi le nom de cartons aux cartes de détail placées dans les angles
d'une grande carte géographique.
[183] Pour plus de développements, voir Th. Lefevre, loc. cit., t. I, p. 433,
et chap. IX, Plan des impositions, pp. 299-418;—Desormes, loc. cit., pp. 45 et
suiv.;—Leclerc, loc, cit., pp. 215 et suiv., et 329 et suiv.;—et Daruty de
Grandpré, loc. cit., pp. 27-64. Rien que pour le format in-18, Lefevre indique
treize modes différents d'imposition; Leclerc en donne sept: 1o en 1 cahier
sans coupure; 2o en 1 cahier avec coupure en longueur; 3o en 1 cahier avec
coupure en largeur; 4o en 2 cahiers, chacun sans coupure; 5o en 2 cahiers
57. avec coupure et carton dedans; 6o en 3 cahiers, chacun sans coupure; 7o en
3 cahiers avec coupure et carton dedans.
[184] On remarquera que les lettres J et U, qui anciennement se
confondaient avec l'I et le V, ne figurent pas parmi les signatures.
[185] Page 197.
[186] Instruction générale relat. au service des biblioth. universitaires ap.
Maire, loc. cit., p. 433.
[187] Rouveyre, Connaissances nécessaires à un biblioph., 5e édit., t. II,
p. 52.
[188] Voir infra, chap. VIII, p. 313.
[189] «Au début de l'imprimerie, les formats employés étaient
généralement l'in-folio et l'in-quarto, et certains auteurs ont supposé
qu'aucun livre, avant 1480, n'avait été imprimé sous un format plus petit.»
(Trad. de l'Encyclop. Britannica, t. III, p. 652, col. 1.) Néanmoins, Peignot,
dans son Dictionnaire raisonné de bibliologie, art. Format, mentionne des
éditions des plus petits formats antérieures à 1480; mais on peut considérer
ces «petits livres» comme des exceptions.
[190] Cf. Lalanne, Curiosités bibliogr., p. 293.
[191] Id., Ibid.
[192] Bouchot, le Livre, p. 110.
[193] Cf. Bouchot, ibid.;—Leclerc, loc. cit., p. 289. En 1513, le pape Léon
X accorda à Alde Manuce un privilège analogue d'une durée de quinze ans,
«… sous les peines d'excommunication et d'amende de cinq cents ducats
d'or envers les contrefacteurs». (Crapelet, Études prat. et litt. sur la
typographie, t. I, pp. 65-66.)
[194] Loc. cit., p. 170.
[195] Lalanne, loc. cit., p. 293.
[196] Tome II, p. 130.
[197] Loc. cit., t. II, p. 421.
58. [198] Constantin est moins exclusif. «Celui, écrit-il, qui veut se former
une bibliothèque de quelques centaines de volumes seulement, fera bien de
les prendre tous du même format. Une pareille collection d'une reliure de
bon goût, et renfermée dans un corps de bibliothèque élégant, fait un très
joli objet d'ameublement, et est d'un usage commode. Il n'est pas difficile de
trouver dans la librairie un bon choix d'ouvrages de 300 à 800 volumes
imprimés d'une manière uniforme, in-8, in-12 ou in-18.» (Bibliothéconomie,
p. 48.)
[199] Loc. cit., p. 294.
[200] Cf. Werdet, De la librairie française, p. 177.
[201] Voir sur ces termes infra, p. 107.
[202] Nous rappelons ce que nous avons dit p. 76, que nous entendons
toujours par in-18 l'in-18 jésus (0,117 × 0,183), et par in-8 l'in-8 cavalier
(0,155 × 0,23).
[203] Cf. Bollioud-Mermet, De la bibliomanie, pp. 48-49 (Paris, Jouaust, s.
d.). Cette référence est indiquée par Mouravit, mais il est à noter que le
texte de l'opuscule de Bollioud-Mermet, en cet endroit ou ailleurs, ne se
rapproche que bien vaguement de la remarque de Mouravit sur le choix et la
convenance des formats.
[204] Mouravit, loc. cit., p. 197.
[205] Cf. supra, pp. 87 et suiv., les appréciations que nous avons citées à
propos de l'in-8, et les motifs qui nous font préférer l'in-18.
[206] Leclerc, loc. cit., p. 288.—Nous avons déjà noté plus haut (p. 76)
que certains in-12, in-16 et in-18 ont les mêmes dimensions, et peuvent être
considérés comme «synonymes». Inutile de faire observer que, dans les
deux citations précédentes de Mouravit et de M. Leclerc, les formats
mentionnés manquent de précision, qu'il eût été bon de dire de quel in-4, de
quel in-8, in-12, in-16, etc., il s'agit, puisqu'un in-4 peut être plus petit qu'un
in-8 (in-4 écu < in-8 colombier), un in-8 plus petit qu'un in-12, etc. (voir
supra, p. 76 et le tableau de la page 77). Mais, encore une fois, l'usage est
fréquent de désigner les formats par le nombre seul des plis de la feuille,
sans faire connaître les dimensions de cette feuille, la sorte de papier
employée: jésus, raisin, colombier, etc., et de ne donner ainsi de ces formats
qu'une idée approximative.
59. [207] L'invention du point typographique est due à Pierre-Simon Fournier,
alias Fournier le Jeune (vers 1737); mais la mesure initiale dont s'était servi
cet imprimeur et graveur était conventionnelle, partant sujette à discussions
et à erreurs (cf. Leclerc, Typographie, pp. 40 et 42). Le «point Fournier» fut
modifié en 1753 par F.-Ambroise Didot, qui prit pour base la mesure légale
d'alors, le pied de roi, dont il divisa la ligne en six parties égales, en six
points. Un caractère d'imprimerie ayant exactement pour longueur ces six
points se nomme le six; s'il a un point de plus, c'est-à-dire sept points, le
sept; huit points, le huit; etc. (Cf. A.-F. Didot, Encyclop. moderne, art.
Typographie, t. XXVI, col. 846.)—C'est Fournier le Jeune qui a dit que «la
théorie d'un art si utile (l'imprimerie) ne devrait être ignorée d'aucun de ceux
à qui l'usage des livres est familier», et qu'«il serait à souhaiter que tout
homme de lettres fût en état de juger sainement de la mécanique de ses
productions.» (Manuel typographique, t. I. p. IX.)
[208] Leclerc, loc. cit., p. 48.
[209] Id., ibid., p. 46.
[210] Cf. Théotiste Lefevre, Guide pratique du compositeur d'imprimerie, t.
I, p. 425;—Daupeley-Gouverneur, le Compositeur et le Correcteur
typographes, p. 5;—E. Desormes, Notions de typographie, p. 500;—Leclerc,
loc. cit., pp. 41-42. Les listes de concordance des anciens noms avec les
nombres de points données par ces ouvrages offrent de fréquentes
divergences.
[211] Le texte du présent livre est imprimé en caractère romain Didot
corps dix petit œil; les notes sont en romain Didot corps huit, les sommaires
des chapitres en romain Didot corps sept, et la préface en romain Didot
corps onze.
[212] L'Imprimerie nationale a, elle, un indice spécial: ses l, dites l
barrées, portent un imperceptible trait, une barre minuscule, au milieu de
leur longueur ( ).
[213] Cf. Bouchot, le Livre, p. 174.
[214] Voir supra, p. 86.
[215] En romain Didot. Remarquez que ce romain est plus petit d'œil que
l'elzevier du corps correspondant.
[216] Du nom de l'habile graveur et imprimeur français Nicolas Jenson,
qui alla s'établir à Venise vers 1469. (Cf. Lalanne, Curiosités bibliogr., p. 84.)
60. [217] Sur les lettres grises, cf. Daupeley-Gouverneur, loc. cit., p. 68.
[218] Leclerc, loc. cit., pp. 64.
[219] Id., ibid.
[220] «… les formes arrondies de l'onciale (d'où est issue la lettre
tournure).» (Lecoy de la Marche, les Manuscrits et la Miniature, p. 153.)
Notons encore qu'on nomme lettres filigranées des initiales particulières de
même aux anciens manuscrits, majuscules ornées de fioritures très déliées,
d'une sorte de filigrane, «fil ténu, capricieusement enroulé et engendrant des
espèces de graines ou de petites boules». (Id., loc. cit., pp. 154-156); lettres
dragontines, appelées aussi saxonnes, d'autres initiales d'anciens manuscrits
«terminées par des têtes et des queues de serpents, bordées de points,
garnies, dans leurs massifs, de perles, d'entrelacs et de monstres
enchevêtrés». (Id., loc. cit., p. 263.) Rappelons enfin que les caractères
gothiques des premiers livres portent le nom de lettres de forme et de lettres
de somme, celles-ci moins anguleuses, moins hérissées de pointes que
celles-là. C'est de lettres de somme que se servirent Gutenberg, Fust et
Schoeffer, les inventeurs de l'imprimerie. (Cf. Lalanne, loc. cit., p. 103.)
[221] La casse française renferme 54 cassetins dans le bas de casse, et
98 dans le haut de casse. Des casses moins grandes, partant moins
encombrantes, et d'un seul morceau, notamment la casse dite parisienne,
sont actuellement en usage: on en a retranché les petites capitales,
relativement peu employées, et qui sont placées à part.
[222] Sur la casse, voir Delon, Histoire d'un livre, pp. 135 et suiv.;—Maire,
Manuel prat. du biblioth., pp. 304 et suiv.;—Leclerc, loc. cit., pp. 70 et suiv.;
etc. Je suis également redevable de nombreux renseignements
typographiques à l'obligeance de M. Jattefaux, prote de l'imprimerie Lahure.
[223] Voir cette liste complète dans Th. Lefevre, loc. cit., t. I, p. 430.
[224] Maire, loc. cit., p. 353.
[225] Crapelet, Études prat. et litt. sur la typographie, p. 145.
[226] Cf. Leclerc, loc. cit., pp. 531-532.
[227] L'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à l'Exposit. univers. de
1851, p. 62.
[228] Ibid.
61. [229] Louisy, le Livre, p. 221. «Typographia, Deorum manus et munus,
imo ipsa, cum mortuos in vitam revocet, omnino diva est.» (C. Klock, ap.
Crapelet, loc. cit., avant-propos, p. ij.) En tête de son Manuel typogr. (t. I, p.
iv), Fournier Lejeune a inscrit—et modifié comme il suit—les vers bien connus
de la Pharsale de Brébeuf:
C'est de Dieu que nous vient cet art ingénieux
De peindre la parole et de parler aux yeux.
Plus loin (t. I, p. vij) il dit que l'imprimerie est «regardée à juste titre comme
un présent du ciel». Crapelet, loc. cit., p. 2, écrit de même: «L'art
typographique… cette admirable invention, qui était regardée comme
l'œuvre de la Divinité même…». Et Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, liv. V,
chap. 2: «L'invention de l'imprimerie est le plus grand événement de
l'histoire. C'est la révolution mère. C'est le mode d'expression de l'humanité
qui se renouvelle totalement… Sous la forme imprimerie, la pensée est plus
impérissable que jamais;» etc.
[230] On se sert aussi, ou plutôt on s'est servi de plâtre, pour prendre
ces empreintes. Ce qui a fait préférer au clichage au plâtre le clichage dit au
papier ou au flan, c'est la rapidité d'exécution et l'économie de ce dernier
procédé; mais le plâtre avait l'avantage de donner des empreintes plus
complètes et meilleures. (Cf. Leclerc, loc. cit., pp. 533-534.)
[231] Théoriquement, le mot clichage est synonyme de l'ancien mot
stéréotypie: ils signifient tous les deux l'action de «créer, d'après une
composition unique formée par l'assemblage des caractères mobiles, une ou
plusieurs autres planches solides et identiques». (Leclerc, loc. cit., p. 533.)
Mais clichage est l'expression moderne, actuellement en usage, et désignant
l'opération dont nous venons de parler, qui débute par la prise des
empreintes au moyen de plâtre ou de flans. La stéréotypie (στερεός, solide;
τύπος, type), s'applique plus particulièrement au procédé imaginé en partie
par Firmin Didot vers la fin du XVIIIe siècle, et qui consistait en ceci: «Après
avoir composé une page en caractères plus bas que ne le sont les caractères
ordinaires, et fondus avec un alliage particulier, plus dur que les autres, on la
renfermait dans un mandrin; puis, à l'aide d'un balancier, on l'enfonçait dans
une plaque de plomb de même dimension, fondue et dressée avec soin.
Cette opération donnait pour premier produit une matrice où la lettre est en
creux; cette matrice, placée dans un mandrin et abattue au moyen d'un
mouton sur de la matière en fusion, procurait un cliché saillant… sur lequel
on pouvait tirer à dix, quinze ou vingt mille exemplaires sans qu'il y parût.»
(Louis de Villotte, De la stéréotypie, in Miscellanées bibliogr., t. I, pp. 9-10.)
Cf. aussi l'article Stéréotypie par Stark, in Encyclop. moderne, Complément,
62. t. XII, col. 438-442. Les Didot utilisèrent leur invention en publiant une
nombreuse collection de petits volumes à bon marché,—la collection
«stéréotype»—contenant tous les chefs-d'œuvre des littératures classiques,
qui obtint une très grande vogue, et peut se comparer à la collection de la
petite «Bibliothèque nationale», commencée par l'imprimeur Dubuisson en
1863, et qui se continue encore. Seulement, le papier des «stéréotypes» de
Didot, qui, au bout d'un siècle, est encore intact, est de beaucoup supérieur
à celui des petits volumes de Dubuisson, déjà tout piqués et jaunis.
Mentionnons encore, parmi les modes de reproduction typographique, le
procédé dit anastatique (ἀνάστασις, résurrection), applicable non seulement
aux livres, mais aux gravures, planches, etc. Il consiste à transporter sur une
plaque de métal le texte ou la gravure à reproduire; on encre ensuite cette
plaque, et l'on procède au tirage. Ce transport, qui s'effectuait jadis par des
moyens chimiques, imaginés en 1844 par M. Baldermus, de Berlin (cf.
Larousse, Grand Dicionn., et Grande Encyclop., art. Anastatique), s'opère
actuellement à l'aide de la photographie. Relativement coûteux et peu
expéditif, ce procédé ne convient que pour les tirages à petit nombre: on
l'emploie, par exemple, pour remplacer les pages manquantes dans un
ouvrage ancien, dans un livre de valeur, dont on possède un exemplaire
complet.
[232] L'épithète est de Jules Richard, l'Art de former une bibliothèque, p.
6: «On n'a jamais fait de plus vilaine librairie».
[233] Relativement à l'influence du public sur la qualité des livres, voir
Crapelet, loc. cit., pp. 225-226: «Il n'est pas douteux que ceux qui ont les
moyens d'acheter des livres, et qui ne considèrent que le bon marché dans
leurs acquisitions, ne peuvent pas employer plus mal leur argent. Les
libraires (éditeurs), entraînés par le goût du public, le servent à son gré, en
épuisant toutes les combinaisons pour lui donner de la marchandise à bas
prix, mais qui ne conserve pas la moindre valeur: car on n'a jamais bon
marché d'un livre incorrect, altéré, tronqué, et imprimé sur du mauvais
papier… Henri Estienne dit: «L'avarice, fléau plus redoutable à l'art
typographique qu'à aucun autre: Avaritia, malum in arte typographica magis
quam in alia ulla formidandum».
[234] Anciennement même «chaque ouvrage avait un correcteur
particulier. Les livres de religion étaient lus par des théologiens; les livres de
droit par des jurisconsultes; l'astronomie, la médecine, par ceux qui
possédaient ces sciences;» etc. (Crapelet, loc. cit., p. 155.) D'après le
règlement donné à l'imprimerie de Paris par François Ier, en 1539, et cité par
le même bibliographe (p. 181), «si les maistres imprimeurs des livres en latin
ne sont sçavans et suffisans pour corriger les livres qu'ils imprimeront, seront
63. tenus avoir correcteurs suffisans, sur peine d'amende arbitraire; et seront
tenus lesdicts correcteurs bien et soigneusement de corriger les livres,
rendre leurs corrections aux heures accoutumées d'ancienneté, et en tout
faire leur devoir…». Ces dispositions furent confirmées et maintenues par les
successeurs de François Ier. Néanmoins, le règlement de 1649 reproche à
l'imprimerie de Paris d'avoir beaucoup perdu de son ancien éclat, et impose
aux libraires (éditeurs) l'obligation de prendre un certificat de correction pour
certains livres. (Voir Crapelet, loc. cit., pp. 181-182.) D'après le règlement de
1686, les imprimeurs devaient faire imprimer les livres «en beaux caractères,
sur de bons papiers et bien corrects»; on exigeait même qu'ils ne pussent
ouvrir boutique à moins d'être «congrus en langue latine et de savoir lire le
grec». Quiconque était empêché de vaquer à la correction de ses ouvrages
devait avoir des correcteurs capables; et, ajoute l'ordonnance de 1728, les
feuilles mal corrigées par eux seraient réimprimées à leurs frais.» (Louisy, le
Livre, p. 234.)
[235] Nous n'avons pas à nous occuper, dans cette étude consacrée à la
connaissance, à l'usage et à l'amour du Livre, des rapports des auteurs avec
les éditeurs et les imprimeurs. Nous ne faisons qu'effleurer ici, à propos de la
netteté et de l'intégrité du texte, cette très intéressante et très complexe
question: la correction des épreuves, qui a fait et fera toujours le tourment
des écrivains, qui sera toujours leur «enfer»,—leur «paradis» étant de rêver
à leur œuvre et de l'exécuter en imagination, et leur «purgatoire» de la
coucher par écrit,—pour peu qu'ils aient la haine de l'à peu près, la passion
de l'exactitude, de l'ordre et de la clarté. «Je me soucie moins que vous ne
pourriez croire du succès de mes ouvrages, écrivait lord Byron à son
imprimeur Murray, mais la moindre faute de typographie me tue… Corrigez
donc si vous ne voulez me forcer à me couper la gorge.» (Ap. Crapelet, loc.
cit., p. 304.) Nous dirons seulement aux auteurs qu'une écriture bien lisible
et soignée n'est pas toujours, comme on serait tenté de le croire, une
garantie du bon travail de l'imprimeur: au contraire, paraît-il. Un manuscrit
artistement calligraphié ou seulement d'une parfaite lisibilité exige moins
d'attention de la part du compositeur, qui souvent alors compose «à vue de
nez». Cette opinion est confirmée par l'auteur anonyme d'un petit Manuel du
libraire, qui adresse, après Gilles Ménage, cet «Avis aux auteurs»: «Si vous
voulez qu'il n'y ait point de fautes dans les ouvrages que vous ferez
imprimer, ne donnez jamais de copies bien écrites, car alors on les donne à
des apprentis, qui font mille fautes; au lieu que si elles sont difficiles à lire,
ce sont [les bons ouvriers ou] les maîtres qui y travaillent eux-mêmes».
(Manuel du libraire, du biblioth. et de l'hom. de let., par un libraire. Paris,
Emler, 1828, p. 142. Cf. aussi Crapelet, loc. cit., pp. 289-290.) Henri de
Latouche, l'auteur de Fragoletta, partageait l'avis de Gilles Ménage, et il
affirme également que «plus le manuscrit sera clair et lisible», moins le
64. compositeur y apportera d'attention. (Cf. Crapelet, ibid.) Ajoutons encore
que, tout en traitant ces assertions de paradoxes, l'érudit imprimeur G.-A.
Crapelet, un des écrivains qui ont le mieux connu tous les détails de la
typographie et qui en ont le mieux parlé, les confirme et les appuie de sa
haute autorité. «… La nécessité où se trouve l'ouvrier d'apporter une
attention soutenue à la lecture des manuscrits de cette espèce (mal écrits et
surchargés de ratures et de renvois) donne à sa composition un certain
degré d'exactitude et de correction, quelquefois surprenant.» (Loc. cit., pp.
264 et 290.) Rappelons enfin, pour ne décourager personne, que la
perfection, typographique ou autre, n'est pas de ce monde, et qu'il n'existe
aucun livre sans faute, typographiquement parfait. «Un livre sans faute est
une chimère…» (Crapelet, loc. cit., p. 222.) Typographica ars nimis est
erroribus obnoxia. (Ange Rocca, ap. Crapelet, loc. cit., p. 221.) Ainsi le Virgile
in-folio, imprimé au Louvre par Pierre Didot en 1798, et qui, comme le
Racine de la même provenance, est réputé un des chefs-d'œuvre de la
typographie, contient un j dont le point manque, s'est détaché à la pression.
(Cf. A-F. Didot, Encyclop. moderne, art. Typographie, t. XXVI, col. 858-859.)
[236] N'avoir pas de correcteurs, ou n'en employer que d'incapables, a
été réputé crime en matière d'imprimerie par le philologue italien,
bibliothécaire du Vatican, Ange Rocca, mort en 1620. (Cf. Crapelet, loc. cit.,
p. 176.)
[237] L'Art de former une biblioth. pp. 81-82.
[238] Crapelet observe que cette anecdote bien connue n'a pas grand
fondement. «On rapporte, écrit-il, que Robert Estienne exposait des
épreuves devant sa maison, voisine du Collège de Beauvais, et des Écoles du
Droit Canon, situées rue Saint-Jean-de-Beauvais, et qu'il donnait une
récompense aux écoliers qui y découvraient des fautes. Si ce moyen a été
employé par Robert Estienne, il n'a pu lui sauver que des incorrections très
légères, car ce savant imprimeur avait lu et relu ses épreuves avant de les
exposer, et les écoliers n'étaient pas de force à découvrir des fautes graves
après la lecture d'un homme aussi habile et aussi exercé dans ce genre de
travail. D'ailleurs le fait en lui-même, qui n'est rapporté que comme un on-dit
par Jans. Almeloveen, dans sa Dissertatio de Vitis Stephanorum, me paraît
fort douteux, et pourrait bien n'être qu'une fiction pour enseigner qu'on ne
saurait prendre trop de précautions pour assurer la correction des livres.»
(Crapelet, loc. cit., pp. 213-214.)
[239] Histoire de France, t. IX, la Renaissance, chap. XI, p. 299 (Paris,
Marpon et Flammarion, 1879). Cf. aussi Larousse, loc. cit., art. Estienne
(Robert).
65. [240] On appelle titre courant le titre, soit de l'ouvrage, soit des
chapitres, qui se trouve répété et «court», pour ainsi dire, au sommet des
pages. On distingue encore, comme nous allons le voir (page suivante, note
241), trois autres espèces de titres: le faux titre, le titre ou grand titre, et le
titre de départ.
[241] C'est cependant ce que font souvent les imprimeurs anglais: ils
numérotent toutes les pages, excepté celles des trois titres par lesquels tout
livre débute généralement: 1o faux titre (la toute première page du livre: le
titre, ordinairement abrégé, et sans nom d'auteur, est placé au milieu de
cette page); 2o titre proprement dit, ou grand titre (titre complet, avec le
nom de l'auteur, et, au bas de la page, le nom et l'adresse—la firme—de
l'éditeur; le grand titre portait aussi autrefois le nom de frontispice: ce nom
est aujourd'hui réservé aux titres ornés de vignettes ou d'encadrements, ou
encore à la gravure placée en regard du titre—portrait de l'auteur, par
exemple,—et dont le sujet se rapporte de près ou de loin à l'ouvrage); 3o
titre de départ (placé en haut de la page: c'est sur cette page—la première,
à vrai dire,—que commence le texte de l'ouvrage);—excepté ces feuillets de
début, toutes les pages de l'intérieur du volume, les pages de titre d'article
et les belles pages comme les autres, sont foliotées: voir Encyclop.
britannica, t. III, p. 173 (let. B); t. VI, p. 756 (let. D); t. VII, p. 588 (let. E),
etc. Ces belles pages n'ont pas de titre courant, et leur folio se trouve placé
au sommet médial. L'effet de ce foliotage n'est nullement désagréable à
l'œil.
[242] F. Sarcey, Gare à vos yeux!! préface, p. V. (Paris, Ollendorff, 1884).
—«MM. H. Griffing et Shepherd J. Franz étudient depuis un certain temps
l'influence que peuvent avoir, sur la facilité de la lecture, le format, le dessin
des caractères d'imprimerie, l'intensité de la lumière, sa qualité, celle du
papier, l'interlignage (c'est-à-dire l'espacement des lignes d'impression). Ils
arrivent à cette conclusion que l'élément principal de la fatigue visuelle, ce
sont les dimensions des caractères: il ne faudrait jamais employer des
caractères de moins de 1 millimètre 1/2 de hauteur, et encore la fatigue
augmente-t-elle avant même qu'on ait affaire à des lettres d'un format aussi
réduit. Par rapport à ce côté de la question, l'éclairage n'est que tout à fait
secondaire.» (La Nature, 23 juillet 1898, p. 126.)
[243] A propos des formats, p. 90.
[244] In Musée des familles, 1er mars 1896, p. 158.
[245] Ap. Bouchot, le Livre, p. 297.
[246] G. Naudé, loc. cit., chap. V, p. 70. (Paris, Liseux, 1876.)
66. [247] Loc. cit., chap. VIII, p. 98
[248] Ed. Texier, ap. Mouravit, le Livre, p. 220.
[249] Lesné, loc. cit., p. 113.
[250] Ap. Mouravit, loc. cit., p. 209.
[251] Ibid. C'est à peu près ce que dit aussi Jules Richard, l'Art de former
une biblioth., p. 139: «Un bibliophile ne conserve pas les livres qu'on lit une
fois, mais seulement ceux qu'on relit avec plaisir, et que, par conséquent, on
relie plus ou moins richement.»
[252] Charles Blanc, Grammaire des arts décoratifs, la Reliure, p. 342.—
Cf. infra, chap. IX, p. 322.
[253] «Ce genre de reliure… permet au livre de se tenir ouvert sur une
table ou sur un pupitre, parce qu'on a supprimé la résistance qu'oppose le
dos de la couverture quand il adhère aux cahiers.» (Rouveyre, Connaissances
nécessaires à un biblioph., t. IV, p. 66.)
[254] S. Lenormand et Maigne, Manuel du relieur (Manuels Roret), p. 64.
—«… Ouvrir complètement le volume, et à plat, ce qui ne peut se faire avec
les livres reliés.» (Dr Graesel, Manuel de bibliothéconomie, p. 373.) C'est en
grande partie pour ce motif, afin que le livre puisse mieux s'ouvrir, que nous
conseillons, pour les volumes inférieurs à l'in-8, le cartonnage bradel.
[255] La largeur du format, voilà surtout ce qui, avec la flexibilité de la
garniture du dos, permet au livre de s'ouvrir aisément et de rester de lui-
même ouvert. Exemple: un volume oblong, un album. Prenez, au contraire,
un livre de format étroit, comme les in-12 elzevieriens (in-12 couronne: 0,09
× 0,157) de certaines collections modernes: relié, il est indispensable de
tenir ce petit volume à la main pour qu'il demeure ouvert, et il a toujours
tendance à se refermer de lui-même, comme mû par un ressort. C'est que,
dans le premier cas, le cas de l'album, la feuille étant plus large pèse
davantage sur son extrémité libre, retombe d'elle-même, et oppose ainsi un
contrepoids supérieur à la résistance de la couture et du dos; dans le second
cas, pour l'étroit petit elzevier, c'est cette résistance qui l'emporte.
Remarquons aussi que plus le papier est fort et rigide, plus la résistance du
dos est énergique. Le papier des anciens petits elzeviers était du papier de
fil, souple et peu épais: aussi ces gracieux petits volumes sont-ils autrement
68. [256] Charles Blanc, loc. cit., p. 337.
[257] Loc. cit., p. 337.
[258] Cf. Blanchon, l'Art et la Pratique en reliure, p. 18.
[259] Cf. Blanchon, loc. cit., p. 17.
[260] Cf. Blanchon, loc. cit., p. 18; et S. Lenormand et Maigne, loc. cit., p.
73.—Sur les reliures en cuir de Russie, cf. infra, chap. IX, pp. 368 et 369.
[261] Sur la fabrication et l'emploi du parchemin, voir de curieux
renseignements dans Lecoy de la Marche, les Manuscrits et la Miniature, pp.
27-36. Voir aussi Maire, Manuel prat. du biblioth., pp. 377-378; et Blanchon,
loc. cit., p. 18.
[262] Cf. supra, chap. II, p. 55.
[263] Chap. II, p. 56.
[264] Cf. Maire, loc. cit., p. 340.
[265] «A Venise, à Florence… Voilà le vrai berceau de la reliure… Les plus
beaux exemplaires des reliures de ce temps se trouvaient dans la
bibliothèque du célèbre bibliophile italien Maoli (Maïoli), qui a dû vivre de
1510 à 1560…» (Blanchon, loc. cit., p. 117.) «Au commencement du XVIe
siècle, les Italiens trouvent une voie nouvelle sous l'influence des Aldes, qui
avaient probablement joint à leur imprimerie un atelier de reliure. Venise fut
alors pour l'Italie l'école de la reliure, et, pour la première fois, les motifs en
plein or des Aldes servirent de remplissages dans les premières reliures à
entrelacs… L'Italie donne alors le ton à l'Europe. Les reliures à la Salamandre
de François Ier, conservées dans nos bibliothèques publiques, sont presque
toutes dans le goût italien. Les Italiens furent donc nos initiateurs; mais on
ne saurait méconnaître toutefois la grande part qu'ont eue, dans l'histoire de
l'art et de la reliure en particulier, les artistes français de la Renaissance,
notamment Nicolas Ève et son fils Clovis, célèbres libraires-relieurs de Henri
III et de Henri IV.» (Spire Blondel, l'Art intime et le Goût en France, pp. 318-
319.)
[266] Déjà au XVIe siècle, malgré la vogue de Venise, Bonaventure des
Periers faisait dire à Mercure, au début de son Cymbalum Mundi (p. 304.
Paris, Delahays, 1858. Nouv. édit. avec des notes et une notice par P. L.
69. Jacob, bibliophile [Paul Lacroix]): «Où est-ce que l'on relie le mieux? A
Athènes (id est en France, à Lyon, d'après le bibliophile Jacob, ibid.), en
Germanie, à Venise ou à Rome? Il me semble que c'est à Athènes.» C'est ce
qui a permis au comte de Laborde d'avancer que «la Reliure est un art tout
français». (Le Palais Mazarin, ap. P. L. Jacob, Mélanges bibliogr., p. 1.) «La
reliure d'art française occupe la première place en Europe, et, à l'appui de ce
que nous avançons, nous pourrions citer les prix toujours plus hauts
qu'atteignent, dans les ventes, non seulement les reliures anciennes, mais
aussi les travaux modernes.» (Blanchon, loc. cit., avant-propos, p. V.)
[267] «C'est au célèbre bibliophile Jean Grollier (sic) que semble de droit
appartenir l'honneur d'avoir créé la reliure française.» (P. L. Jacob, Mélanges
bibliogr., p. 2.).
[268] On écrit aussi Derome ou Deromme: l'orthographe donnée par Jal,
Dictionn., pp. 1082-1084, est de Rome, les de Rome.
[269] Outre les ouvrages déjà cités dans ce chapitre, voir sur l'historique
de la reliure: Éd. Fournier, l'Art de la reliure en France aux derniers siècles;—
Octave Uzanne, la Reliure moderne artistique et fantaisiste;—Henri Bouchot,
les Reliures d'art à la Bibliothèque nationale, passim;—Jules Le Petit, l'Art
d'aimer les livres, pp. 161-186;—Ludovic Lalanne, Curiosités bibliogr., pp. 282-
291;—et les ouvrages de MM. Léon Gruel, Émile Bosquet, Marius Michel, etc.
[270] La peau de morue a donné en reliure de très bons résultats.
(Renseignement fourni par la maison de reliure Engel.)
[271] Voir Intermédiaire des cherch. et cur., 30 nov. 1900, col. 917-918.
[272] Journal la Halle aux cuirs, in Intermédiaire des cherch. et cur., 10
avril 1886, col. 202.—Mais les avis diffèrent, et le même Intermédiaire, dans
son numéro du 30 décembre 1900, col. 1111, affirme, par la plume de M.
Marcellin Pellet, que «la peau humaine n'est pas belle en reliure; il est très
difficile, sinon impossible, de la dégraisser complètement».
[273] Mouravit, loc. cit., p. 233.—Un autre médecin anglais, le célèbre
John Hunter (1728-1794), fit relier de même en peau humaine un traité sur
les maladies de la peau. (Dictionn. de la Conversation, art. Reliure.)
[274] Revue encyclop., 11 juin 1898, p. 542.
[275] Intermédiaire des cherch. et cur., 25 mai 1879, col. 295, et 10
juillet 1882, col. 396; et Revue encyclop., loc. cit.
70. [276] Revue encyclop., loc. cit.
[277] Ibid.
[278] Revue encyclop., loc. cit., p. 542; et Alfred Franklin, les Anciennes
Bibliothèques de Paris, t. I, p. 297.
[279] Revue encyclop., loc. cit.
[280] Ibid.
[281] Revue encyclop., loc. cit.
[282] Intermédiaire des cherch. et cur., 10 octobre 1883, col. 585-586, et
Revue encyclopéd., loc. cit.
[283] Lalanne, loc. cit., p. 288.
[284] Mouravit, loc. cit., p. 233.
[285] Mouravit, loc. cit., p. 402.
[286] Blanchon, loc. cit., p. 128. On lit dans la Revue universelle (ex-
Revue encyclopédique) du 13 avril 1901, p. 337: «Ce fut à Mme Drouet qu'il
(Victor Hugo) donna les Châtiments reliés en maroquin pourpre, avec, sur le
plat, enchâssée dans le cuir, une abeille du manteau impérial de Napoléon
III, prise par M. Jules Claretie, lors du sac des Tuileries.»
[287] Ibid.
[288] Charles Blanc, loc. cit., p. 348.
[289] P. L. Jacob, Mélanges bibliogr., p. 19.
[290] Loc. cit., pp. 68-69.
[291] A.-F. Didot, l'Imprimerie, la Librairie et la Papeterie à l'Exposit.
univers. de 1851, Rapport du XVIIe jury, pp. 72-73.
[292] Pages 346 et 359.
[293] Une des meilleures couleurs usitées en reliure est la couleur dite
Lavallière (ou La Vallière:—allusion à la robe de Carmélite de Mlle de la
Vallière [cf. Littré, Dictionn., supplém.];—mais, dans cette acception, on écrit
le plus souvent ce nom en un seul mot). C'est une couleur de gamme assez
étendue, allant du brun clair au brun foncé.
71. [294] Blanchon, loc. cit., p. 123. «On donne ce nom (de reliures
jansénistes) aux reliures qui n'ont aucun ornement extérieur, pas même un
simple filet, et pas d'autre dorure que le titre du livre sur le dos,» dit M. A.
Claudin, Intermédiaire des cherch. et cur., 10 juin 1875, col. 348.
[295] Bouchot, le Livre, pp. 284 et 286.
[296] Éd. Fournier, l'Art de la reliure en France, in Intermédiaire des
cherch. et cur., 25 mars 1879, col. 190.
[297] «Rien de plus commun que l'S barré dans les lettres, manuscrits et
reliures, de 1560 environ à 1640. Il est possible qu'on en ait fait parfois un
rébus (fermesse [S fermé], c'est-à-dire fermeté), ou un monogramme; mais
c'est la plupart du temps… une fioriture, un paraphe, et, sur les reliures ou
les panneaux, un ornement.» (Intermédiaire des cherch. et cur., 25 avril
1881, col. 281; et 25 mai 1888, col. 297 et suiv.)
[298] Mouravit, loc. cit., pp. 241-242.
[299] Ou plutôt il devrait y avoir, car cette règle ne s'observe plus
toujours, et ces deux modes de reliure, cartonnage et emboîtage, finissent
par se confondre.
[300] Maire, loc. cit., pp. 296-297. D'autres font remonter l'existence et
l'invention du relieur Bradel jusqu'à la seconde moitié du XVIIIe siècle.
«Bradel avait, fin XVIIIe siècle, son atelier rue d'Écosse (Paris, Ve
arrondissement), en une maison appartenant au collège Sainte-Barbe… Cet
atelier fut ensuite occupé par Chichereau, aussi relieur, qui s'y trouvait
encore en 1792.» (Intermédiaire des cherch. et cur., 22 juin 1901, col.
1073.)
[301] Graesel, loc. cit., p. 373.
[302] Lesné, la Reliure, notes, p. 131.
[303] Émile Debraux, Chansons complètes, t. III, p. 61, les Relieurs. (Paris,
s. n. d'édit., imprim. P. Baudoin, 1836, 3 vol. petit in-32.)
[304] Octave Uzanne, la Reliure moderne, artistique et fantaisiste,
chapitre: Des cartonnages à la Bradel, p. 252.
[305] «Un livre qui n'a pas été suffisamment battu s'ouvre facilement,
bâille et devient ainsi un réceptacle à poussière et à vermine.» (Graesel, loc.
cit., p. 374.)
72. [306] Voir supra, p. 129.
[307] Ne pas confondre le mot «charnière» ainsi employé avec la
charnière—synonyme de mors—du plat des livres, dont il a été question ci-
dessus, p. 128.
[308] «La grecque…, méthode pernicieuse, qui gâte presque autant de
livres qu'on en relie.» (Lesné, loc. cit., p. 113.) Cf. aussi Lenormand et Maigne,
loc. cit., p. 130; Blanchon, loc. cit., p. 39; Larousse, Grand Dictionn., art.
Reliure; etc.
[309] Sur la couture à point arrière et à point devant, cf. Magasin
pittoresque, septembre 1874, p. 284.
[310] Page 129.
[311] Loc. cit., p. 130. Voir aussi Lesné, loc. cit., note 6 du chant I, p.
115, où les mêmes remarques se trouvent formulées à peu près dans les
mêmes termes.
[312] Non pas «malgré», mais conformément à ces recommandations.
Cette tricherie est admise et pratiquée ostensiblement dans tous les ateliers
de reliure. (A. C.)
[313] Je regrette de ne pouvoir citer, parmi ces inventeurs, aucun nom
français; mais, comme on l'a remarqué avant moi, nos mécaniciens-
constructeurs semblent «se désintéresser de la fabrication des machines à
l'usage des relieurs, et ne paraissent pas se rendre compte des besoins et
des nombreux vides à combler… S'ils faisaient pour la reliure» ce qu'on a fait
et ce qu'on fait journellement pour l'imprimerie, «nul doute que notre
outillage tiendrait actuellement la première place, et que nos praticiens ne
seraient pas forcés de demander à l'étranger ce qui leur est parfois
indispensable.» (Bosquet, la Reliure, p. 26, note 1.)
[314] Renseignements fournis par la maison de reliure Engel.
[315] Maire, loc. cit., p. 99, n. 1.
[316] Loc. cit., notes, pp. 116 et 135.
[317] Lenormand et Maigne, loc. cit., p. 371. Cf. aussi Blanchon, loc. cit., p.
43.
[318] Loc. cit., p. 125.
73. [319] Page 68.
[320] Graesel (loc. cit., p. 363), estime que, «pour un train d'une
importance moyenne, quinze jours, au maximum, sont largement
suffisants». Cela dépend de ce qu'il faut entendre par «importance
moyenne». En France, la plupart des relieurs trouveraient certainement ce
délai insuffisant pour un train composé seulement de vingt ou trente
volumes. Bien que s'appliquant en partie à des reliures de luxe, les
considérations de M. Jules Le Petit (l'Art d'aimer les livres, p. 182) me
semblent plus justes: «En général, il faut que vous ayez la patience
d'attendre au moins six mois à un an pour des reliures pleines en maroquin,
bien faites, et au moins deux mois pour des demi-reliures. En voici la raison:
les bons relieurs n'ont pas autant d'ouvriers que les relieurs de commerce…
Ensuite ils commencent leurs reliures par séries d'un même genre,» etc.
[321] Je rappelle qu'il n'est question ici que d'une bibliothèque
particulière et fermée, ne servant qu'à une seule personne. Pour une
bibliothèque publique, il est préférable, voire indispensable, que chaque
tome soit relié séparément, afin d'éviter d'en immobiliser deux en même
temps dans la même main.
[322] J. Le Petit, loc. cit., p. 185.
[323] Lesné, loc. cit., chant IV, p. 59.
[324] Lesné, loc. cit., notes du chant IV, p. 170.
[325] Id., ibid., mêmes notes, p. 172.
[326] C'est également le conseil donné par l'Instruction générale relat. au
service des biblioth. universitaires: «N'admettre la rognure que pour les
ouvrages usuels; interdire de rogner pour les autres, en les faisant
seulement rogner et jasper en tête, pour les préserver de la poussière.» (Ap.
Maire, loc. cit., p. 445.)
[327] Ap. Rouveyre, Connaissances nécessaires à un biblioph., 3e édit., t.
I, p. 88.
[328] Le bibliophile Jacob (Paul Lacroix), ap. Rouveyre, loc. cit., p. 87.
[329] Page 37.
[330] Préservés en queue et sur les marges extérieures, mais non en
tête: la tête, comme nous l'avons dit il y a un instant, doit toujours être
rognée, pour empêcher autant que possible l'intrusion de la poussière.
74. [331] Lorsque ces excédents de marge ont été laissés par mégarde dans
le cours d'un livre, par suite du pli accidentel d'un feuillet, ils portent le nom
de larrons. Les relieurs sont tenus d'éviter les larrons, qui sont des défauts,
tandis que les témoins, toujours laissés à dessein, sont un des détails des
reliures artistiques.—On appelle aussi larron en typographie tout «morceau
de papier qui, se trouvant sur la feuille à imprimer, reçoit l'impression» (la
prend en quelque sorte comme un voleur, un larron) «et laisse un blanc»
(Littré); et encore tout «pli qui se trouve dans une feuille de papier mise
sous la presse, et qui cause une défectuosité dans l'impression». (Id.)
[332] Sur les couvertures imprimées des livres brochés, voir
l'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1879 et 1886, passim. Au XVIe et
au XVIIe siècle, les livres se vendaient presque toujours reliés; les rares livres
non reliés s'appelaient livres en blanc. (Cf. L. Delisle, Catalogue général des
livr. impr. de la Biblioth. nation. Introduct., t. I, p. IV, n. 4.)
[333] «Une attention à laquelle les bibliophiles sont sensibles, c'est que le
prénom de l'écrivain ne soit pas séparé de son nom, lorsque la gloire ou la
notoriété ont rendu le nom et le prénom inséparables. Un relieur qui mettrait
sur le titre de la Légende des siècles: V. Hugo (au lieu de Victor Hugo), serait
un barbare.» (Charles Blanc, Grammaire des arts décoratifs, p. 360.)
[334] La peau servant à faire des pièces a très peu d'épaisseur; c'est de
la basane sciée: on sait que certaines peaux, et la basane est du nombre, se
divisent, se scient aisément dans le sens de leur longueur.
[335] «La règle est que les pièces ne doivent jamais être plus claires que
le dos. Toutefois, quelques amateurs, et je suis de ceux-là, aiment une pièce
verte ou rouge ou bleue sur un dos noir.» (Jules Richard, loc. cit., p. 60.) Le
même bibliographe recommande (loc. cit., p. 62) de «ne pas oublier de faire
toujours placer la date de l'édition en bas du dos de la reliure, sous le
dernier nerf. Cela a tout à fait bon air,» ajoute-t-il. Il dit encore (ibid.) qu'il
convient de joindre aux volumes qu'on fait relier tout ce qui peut en
augmenter le prix, par exemple, «un portrait de l'auteur, soit en gravure, soit
en photographie; s'il se peut, un autographe; des suites de gravures faites
pour d'autres éditions, soit avant la lettre, soit en divers états…» Mais ce
sont là des conseils quelque peu en dehors de notre programme, et qui
s'adressent plus aux fastueux et fantaisistes collectionneurs qu'aux dévoués
mais modestes amis des livres et de l'étude.
[336] Cf. chap. III, p. 76.
[337] Supplément au no 3 du journal la Reliure, «organe et propriété du
syndicat patronal des relieurs, brocheurs, cartonneurs, doreurs sur cuir,
75. doreurs sur tranches et marbreurs,» 7, rue Coëtlogon, Paris. Je donne ces
chiffres, parce qu'ils émanent d'un journal qui fait autorité dans la question,
d'un document quasi officiel; mais je ne dois pas dissimuler que ces prix sont
de beaucoup majorés, et que les reliures auxquelles ils se rapportent, faites
convenablement et chez de bons relieurs, coûtent environ 20 pour 100
moins cher. Il faut donc diminuer ces chiffres de cette somme, pour avoir le
prix réel et acceptable.
[338] Voir Sénèque, De la tranquillité de l'âme, IX, 9. (Pour abréger, je me
dispense, ici et plus bas, de citer le texte latin.) «Avoir des livres sans les lire,
c'est avoir des fruits en peinture,» disait Diogène. (Ap. Fertiault, les
Légendes du livre, p. 156.)
[339] Voir Sénèque, Lettres à Lucilius, lettre II. Cf. l'Ecclésiaste, XII, 12:
«Ne recherchez rien davantage, mon fils. Il n'y a point de fin à multiplier les
livres.»
[340] Pline le Jeune, Epist., VII, 9.
[341] Non legendos libros, sed lectitandos. (Epist., II, 17.)
[342] Ap. Mouravit, le Livre, p. 137.
[343] Ap. Fertiault, loc. cit., p. 20.
[344] Pages IX et 7.
[345] Voltaire, Articles de journaux, I, Conseils à un journaliste… (Œuv.
compl., t. IV, p. 615. Paris, édit. du Siècle, 1867-1870.)
[346] Manuel du biblioph., t. I, p. 11.
[347] Loc. cit., p. 312.
[348] Ap. Sainte-Beuve, Nouveaux Lundis, t. IV, p. 403. Cf. le mot de
Royer-Collard à Alfred de Vigny: «Je ne lis plus, monsieur, je relis». (Sainte-
Beuve, Caus. du lundi, t. XI, p. 524.)
[349] En 1886, dans le journal l'Estafette: voir Larousse, Grand Dictionn.,
2e supplément, art. Larousse.
[350] Ap. Derome, le Luxe des livres, p. 59.
[351] A. de Boislisle, Mémoires de Saint-Simon, Avertissement, t. I, p.
LXXI (Collect. des Grands Écrivains de la France).