Mort d'un journal...
Sur la dernière ligne de la dernière Une du dernier numéro du Matin semaine, on peut lire la formule qui résume tout: "en l'honneur de ce titre que vous adoriez détester et que nous aimions tant faire..."
Car oui, la mort d'un journal est toujours une grande tristesse pour celles et ceux (et j'en fais partie) qui ont connu les heures de gloire de cette presse romande. Dans les années 90, le groupe Edipresse en était le fleuron. C'était l'époque où la presse romande comptait une vingtaine de quotidiens régionaux et un nombre incalculable de magazines
Passé le côté émotionnel, il faut reconnaître que "le Matin" était devenu un journal de bistrot que l'on feuilletait devant un café et que, comme le dit cette belle formule, "on adorait détester". La presse people et les rubriques sportives résumaient son maigre contenu.
Le Matin est mort, vive les GAFA, maîtres du monde et de l'information !
Nous vivons une époque pleine de paradoxes, où la donnée est la matière première la plus valorisée tandis que l'information brute n'a plus aucune valeur.
La digitalisation quasi-immédiate de l'information et sa transmission gratuite sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter ou Youtube représente une concurrence directe à une certaine presse dont Le Matin fait partie. En diffusant cette information gratuite et vivante, ils récoltent bien davantage que les quelques francs de recette d'un journal: ils récoltent les données que nous leur transmettons, nos goûts, nos activités, nos relations et toutes ces données qu'ils savent si bien valoriser pour générer de fabuleux revenus.
Il n'est donc pas étonnant que cette presse disparaisse, face à ces nouveaux acteurs technologiques doués d'une stratégie renversante...
Personnellement, hormis l'impact social des licenciements, je ne m'émeus pas de cette évolution dont les débouchés sont immenses. Après tout, j'ai aussi vu, à la fin des années 90, les typographes perdre leur emploi à l'arrivée du "computer to plate". C'est la vie... pas toujours facile !
Je regrette simplement que cette presse n'ait pas su se remettre en question et s'adapter à cette révolution, justifiant son contenu "people" par le soi-disant intérêt du grand public. C'est ce manque de vision stratégique qu'on peut leur reprocher, et non pas la décision de mettre à mort un journal qui n'a plus d'avenir dans cette société moderne.
En revanche, la presse d'analyse, telle que Le Temps, doit être inconditionnellement soutenue. Sa disparition du paysage médiatique serait une immense perte pour l'économie, la société et la démocratie.
Administrateur, Pharmacien responsable FPH chez Pharmacie de la Tour
7 ansMatin boa, mue de sa peau papier pour l’inconsistance
🔥🤝 Group HR Manager @SSE Group - Administrateur d'entreprise certifié ACAD - Proud geriatric millenial and AI enthusiastic 🚨💣
7 anshttps://www.sept.info/presse-mort-renaissance
On a mission to help leaders impact others like never before.
7 ansDes géants comme Kodak et Nokia sont morts car ils n’ont pas eu de vision à moyen et long terme. Que l’on aime ou que l’on aime-détester, il est devenu indispensable de recruter, encourager et développer une attitude de “vision” et d’agilité mentale dans les entreprises, surtout dans des marchés extrêmement tendus comme ceux de l’information: question de survie.
Product/Project/Event Management Excellence | Marketing & Communication | Training | HR |Administration | VOTRE couteau suisse
7 ansMort inéluctable. Pas de contenu de fond. Des News que l’on retrouvait déjà avant sur le net et sans valeur ajoutée! Dommage que LE Matin n’ait pas pu se réinventer...voici qq années déjà
Responsable des ventes sponsoring chez RTS - Radio Télévision Suisse
7 ansC’est une page qui se tourne ... La vitamine orange pour toujours ... nos enfants ne comprendront pas ..