Institut supérieur de l’éducation et de la formation continue
Comment lutter contre l’échec scolaire ?
Présenté par : BECHRAOUI Nadia
BOUSSETTA Salha
HARZALLAH Neira
HENTATI Houda
2013 -2014
Mastère professionnel en conseil information et orientation
Module: l’échec scolaire
Plan de l’exposé
Introduction
I- Actions au niveau scolaire
1- Rôle des enseignants
2- Mesures institutionnelles
II- Actions au niveau extrascolaire
1- Rôle de la famille
2- Rôle du lieu associatif
3- Rôle des services publics
4- Les programmes d’encouragement à l’emploi et d’insertion des
jeunes
III- L’expérience tunisienne
1- La stratégie de lutte
2- L’accompagnement scolaire
Conclusion
Bibliographie 2
Introduction
 L’échec scolaire est un phénomène qui touche tous
les pays du monde et prend une ampleur
inquiétante.
 L’étude des différents aspects de l’échec scolaire
(formes, causes et conséquences) nous a révélé que
plusieurs parties sont concernées par la lutte contre
ce fléau.
 Comment peut-on lutter contre l’échec scolaire
aussi bien au niveau scolaire qu’au niveau
extrascolaire ?
Quelle est la spécificité de l’expérience tunisienne
dans ce domaine ?
3
1- Actions au niveau scolaire
1- Rôle des enseignants
D’après Pierre Merle,
 « Les enseignants les plus « efficaces » sont aussi
les plus « équitables » : ils élèvent le niveau moyen
et font progresser davantage les élèves en
difficulté. »
L’enseignant joue un rôle considérable dans:
- la prévention de l’échec scolaire
- l’accompagnement
- la remédiation
4
1-Rôle des enseignants
a) Tenir compte de l’hétérogénéité des apprenants
L’hétérogénéité entre les humains constitue la
justification principale de la différenciation de la
pédagogie.
Les postulats fondateurs de cette pédagogie, selon Robert
Burns:
• Il n’y a pas deux apprenants qui progressent à la même
vitesse.
• Il n’y a pas deux apprenants qui soient prêts à apprendre
en même temps.
5
Rôle des enseignants
• Il n’y a pas deux apprenants qui utilisent les
mêmes techniques d’étude.
• Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le
même répertoire de comportements.
• Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le
même profil d’intérêt.
• Il n’y a pas deux apprenants qui soient motivés
pour atteindre les mêmes buts.
6
Rôle des enseignants
 Différencier, c’est poser un diagnostic
 Prendre en considération la diversité
 Concevoir des stratégies flexibles et ajustables
La pédagogie différenciée, d’après Michel
PERRAUDEAU
C’est « la diversification des supports et des modes
d’apprentissage pour un groupe d’apprenants aux
besoins hétérogènes mais aux objectifs communs »
La différenciation est un moyen non une finalité.
7
Une démarche pédagogique différenciée.
Même lieu, même groupe d ’élèves.
Mêmes objectifs.
Besoins différents Rythmes différents.
Activités différentes
Activités individuelles ou
de groupe.
Activités semblables
Activités individuelles ou
de groupe
Activités semblables avec
accompagnements différents
Activités individuelles ou de groupe
Rôle des enseignants
8
Rôle des enseignants
b) Associer évaluation et apprentissage
 Le terme d’évaluation à l’école dépasse le simple
contrôle des connaissances
 En début d’une séquence d’apprentissage,
l’évaluation diagnostique permet de :
 situer l’apprenant dans le processus
d’apprentissage.
 comprendre ses représentations
 analyser ses erreurs
9
Rôle des enseignants
 Au cours de l’apprentissage l’évaluation
formative est régulatrice, intégrée à l’action de
formation, elle informe l’apprenant sur ses
difficultés et ses réussites elle le guide afin de
faciliter ses progrès. Elle développe les
capacités du savoir apprendre.
Pour B. PETITJEAN,
l'enjeu essentiel de l'évaluation formative est de
rendre l'élève acteur de son apprentissage.
10
Rôle des enseignants
c) Remédier - Consolider
 En pédagogie la remédiation est un dispositif
plus ou moins formel qui consiste à fournir à
l’apprenant de nouvelles activités
d’apprentissage pour lui permettre de combler
les lacunes constatées lors d’une évaluation
formative ou d’une évaluation diagnostique.
11
Rôle des enseignants
A qui s’adresse la remédiation?
Elle s’adresse aux élèves en difficulté: tous les
enfants ,pour des raisons différentes, risquent
d’être à un moment ou un autre ,en difficulté
scolaire.
La remédiation est un terme médical, qui renvoie à
un protocole: l’examen du patient, le diagnostic de
la maladie, l’identification des causes, le pronostic
sur la guérison.
12
Rôle des enseignants
 C’est ce protocole qui intéresse la prévention
au sens pédagogique
La remédiation est à la fois une action de
prévention (si le diagnostic est précoce) et de
correction puisqu’elle s’attaque également aux
causes (l’élève, l’école, le milieu)
13
Rôle des enseignants
d-) Dépister la difficulté scolaire et en évaluer
l’importance
Amener l’élève à accepter son erreur car l’erreur
n’est pas faute, il faut la dédramatiser et la faire
accueillir comme un nouveau moyen d’apprendre.
Aider l’élève à reconnaître, analyser et corriger ses
erreurs
14
Rôle des enseignants
Modèles de correction
1- L’enseignant rectifie en corrigeant directement l’erreur
2- L’enseignant signale l’erreur, l’élève corrige à partir du modèle correct
(par imitation).
3- L’élève corrige en se référant à la règle signalée par l’enseignant
(auto- correction)
4- L’enseignant explique l’erreur et aide l’élève à comprendre, l’élève
corrige
5- L’élève aide l’élève à retrouver son erreur et à la corriger(hétéro
correction).
6- Remédiation qui fait intervenir des partenaires extérieurs tels que
parents ou spécialistes pour ceux qui ont des difficultés (prononciation
– vision…) 15
Rôle des enseignants
e) Regrouper en parallèle des élèves de plusieurs
classes pour :
- la reprise de notions antérieures non ou mal assimilées
- la formation à des capacités méthodologiques ;
- des exercices d’entraînement et d’enrichissement
- la reprise d’une notion par d’autres itinéraires,
d’autres démarches ;
- des applications ou des approfondissements dans
différents domaines…
f) Mettre en place des groupes de tutorat
Il s’agit de prendre en compte les acquis de chacun et
d’en faire bénéficier les autres dans une démarche de
coopération et d’entraide entre pairs.
16
Rôle des enseignants
g) Pour s’acquitter convenablement de sa tâche,
l’enseignant devrait:
 suivre les programmes de formation régionaux et
nationaux d’une façon régulière et chercher à
s’auto-former pour :
 améliorer ses pratiques pédagogiques
 développer ses connaissances en psychologie, en
communication et en nouvelles technologies
 repérer les élèves porteurs de troubles et de déficits
physiques ou mentaux
 coopérer avec les spécialistes qui peuvent prendre
en charge les élèves en difficultés
17
Rôle des enseignants
 Coopérer avec l’administration de l’établissement
et les familles
Participer activement aux réformes des programmes
 Avoir de bonnes relations avec ses collègues,
coopérer avec ceux des autres disciplines pour
développer chez les élèves des compétences
transversales.
Etre à l’écoute de ses élèves pour les accompagner
et les aider à la cristallisation de leur projets
personnels d’orientation scolaire et universitaire.
18
2 – Les mesures institutionnelles
a- Reconsidérer le redoublement :
 Plusieurs enquêtes montrent le caractère nocif
du redoublement
 Le redoublement ne favorise guère l’évolution
pédagogique de l’élève bien au contraire il
nourrit chez lui un sentiment d’incapacité et
une attitude de résignation
 Faut-il abolir le redoublement ?
 L’école peut-elle se passer de cette pratique
sans être accusée de niveler par le bas ?
19
2 – Les mesures institutionnelles
Les études internationales menées par l’IEA (International
Association for Evaluation…) montrent que les pays qui ne
pratiquent pas le redoublement produisent un rendement en
lecture élevé ( Finlande , Singapour)
 La suppression du redoublement va contraindre la
communauté éducative à chercher des solutions réellement
efficaces pour aider les élèves en difficulté d’apprentissage
 Des mesures transitoires seront sûrement nécessaires : le
fonctionnement par cycle, avec des enseignants qui
changent de classe tous les ans avec leurs élèves, d’autres
formes d’évaluation…(Crahay)
20
2 – Les mesures institutionnelles
b-Accroître les structures d’écoute :
 L’écoute est un moyen de communication qui permet à l’élève de
s’exprimer à propos de ses préoccupations personnelles, scolaires et
sociales pour faire face aux difficultés qu’il rencontre
 Unifier les différentes structures d’écoute :
 Cellules d’écoute et de conseil (CES) : médecins scolaires
 Cellules d’action sociale scolaire (CASS) : médecin scolaire,
directeur d’établissement et un agent social au profit des cas
sociaux
 Bureaux d’écoute et de conseil (BEC) : CIO , médecin scolaire,
assistante sociale…
21
2 – Les mesures institutionnelles
 Travail multidisciplinaire
 Consolider la coordination entre les différents ministères
 Installer une mentalité de communication
Détecter les élèves qui présentent des signes de décrochage
d’une manière précoce
Encadrer et prendre en charge tout élève en situation difficile
par le CIO, l’aider à être confiant dans ses possibilités et à
réussir dans sa scolarité et sa vie
 Au Maroc une enquête a montré que les centres d’écoutes ont
permis un taux de récupération de 65 % des élèves écoutés.
22
2 – Les mesures institutionnelles
c-Améliorer le rôle de l’orientation :
 L’orientation reste le maillon faible du système scolaire:
- par échec
- en fonction des places disponibles
 L’orientation ne doit intervenir ni trop tôt ni trop tard
 L’orientation doit répondre aux besoins différenciés des élèves:
 Des passerelles : - ouvrir de nouveaux horizons
- rectifier les erreurs d’orientation
 Améliorer l’information, l’intégration et
l’accompagnement des élèves ( C.I.O.)
23
2 – Les mesures institutionnelles
d- Améliorer l’environnement scolaire :
 Bâtiments :
 écoles, collèges et lycées
 salles, salles de permanences, bibliothèques
et le C.D.I.
 conditions des internats
 Adapter à certaines situations des handicaps
physiques
 Equipements : surtout par les N.T.I.C.
24
2 – Les mesures institutionnelles
e- Etablir des Z.E.P.
 Discrimination positive en faveur des zones
prioritaires en bâtiments et en équipements
 Bonifications en faveur des enseignants
exerçants dans les zones défavorisées et une
assistance pédagogique accrue (P.E.P.E. en cas
de la Tunisie)
25
2 – Les mesures institutionnelles
f- Changer le rythme scolaire et renforcer
les activités culturelles et sportives :
 Tenir compte des rythmes des élèves et
alléger la charge des journées (max 6h)
 Renforcer l’encadrement des élèves par
des projets culturels et sportifs intégrés
dans leurs emplois du temps
26
2 – Les mesures institutionnelles
g- Réduire les effectifs dans les classes et
augmenter le nombre d’agents scolaires :
 Une classe de petite taille permet d’appliquer
les nouvelles méthodes pédagogiques et les
N.T.I.C.
 Recruter un nombre important des agents
scolaires chargés de prévenir les parents de
l’absence de leurs enfants…
Renforcer les liens entre l’école et la
famille et le tissu associatif
27
II-Actions au niveau extrascolaire:
La lutte contre l’échec scolaire nécessite le travail
de plusieurs acteurs, différents et
complémentaires et pourtant tous, entièrement
responsables, c’est pour ça que les actions au
niveau scolaire(seules) ne sont pas suffisantes
Il faut les renforcer par d’autres actions aussi
importantes qui sont celles du niveau
extrascolaire:
Famille, lieu associatif, santé publique, insertion
professionnelle …… 28
1- La famille:
La famille est le lieu de construction d’origine
La famille constitue un intervenant de plus en plus
important dans la scolarité.
Comment peut elle contribuer à la lutte contre l’échec
scolaire?
 Par des conditions familiales favorables qui aident les
enfants à réussir dans leurs études(stabilité , harmonie,
affection , compréhension….)
 Rôle et relation plus évolués avec l’enfant (élève):exemple:
la famille doit se débarrasser de la question récurrente: «
quelle note as-tu eue aujourd’hui? » (question qui fait
abstraction de la mission éducative et formative de l’école)
29
 la famille doit permettre aux enfants de donner du sens à leur
apprentissage et s’approprier le savoir
 inciter l’enfant à reformuler ses leçons avec ses propres mots
apprendre à l’enfant à faire des ponts entre ses diverses
connaissances et acquisitions: à établir des liens entre ce qu’il
apprend dans différentes matières et ce qu’il peut apprendre par
d’autres sources : radio, télévision, internet…
 cette démarche lui permettra de donner du sens à ses
connaissances en les mobilisant pour les opérationnaliser dans
des problèmes et des situations nouvelles qui s’offrent à lui car
là est le but de tout apprentissage
 aider l’enfant à s’approprier des outils dont il puisse se servir de
façon autonome
accorder le lien avec l’école , les enseignants ex: assister aux
réunions organisées
30
En cas de difficultés scolaires :
Les parents doivent vite réagir à l’égard de leur enfant
qui passe par une crise et obtient des résultats scolaires
catastrophiques en apaisant son angoisse et en le responsabilisant
en cas de négligence, l’essentiel c’est agir vite pour qu’il puisse se
rattraper par : ( d’après S. HRAIRI)
 dédramatiser
 comprendre le problème
 se mettre au travail
 favoriser son désir d’apprendre
 ne pas jouer au professeur
 s’intéresser à sa scolarité
 comprendre ses spécificités
31
 fixer avec lui des objectifs concrets
 donner un sens aux études
 l’ aider à gérer son temps
 contrôler plutôt que juger
 reconnaitre ses points forts
 comprendre plutôt que s’inquiéter
 donner l’exemple
 La famille, dans quelques cas, peut avoir recours à des
experts de difficultés scolaires
 Le niveau intellectuel des parents a une grande
importance en ce qui concerne la prévention de l’échec
scolaire des enfants
32
2-Le lieu associatif:(ou ce qu’on appelle le tiers-lieu):
 Le tiers lieu est souvent associatif , il permet la rencontre
entre des enfants et des jeunes adultes qui jouent le rôle
de passeurs , ce lieu peut jouer un rôle essentiel dans la lutte contre
l’échec scolaire à travers ses initiatives.
 L’éducation populaire à travers ses initiatives en matière
d’accompagnement scolaire peut jouer ce rôle sans se substituer aux
parents et à l’école ni les exonérer de leur travail, elle contribue à aider
les enfants à rencontrer une interlocution essentielle dans leur
développement et pour leurs apprentissages.
 l’accompagnement des enfants par un tissu social mobilisé pour
renouer les solidarités intergénérationnelles :
33
 En Belgique: des associations se sont formées avec des buts légitimes
comme l’amélioration des relations entre les différentes parties
prenantes(élèves, enseignants ,parents….) et la promotion du bien être de
l’enfant en milieu scolaire . La Belgique est particulièrement bien
desservie par de nombreux organismes comme par exemple: Cogito
(centre d’aide à l’étude) qui propose différents services (stages,
séances de méthodologie….)
 En France, l’Association de la fondation étudiante pour la ville
(AFEV) organise chaque année une journée nationale consacrée
au refus de l’échec scolaire en partenariat avec une trentaine
d’organisations
En France aussi , il y a un réseau d’aide spécialisée aux élèves en
difficultés: Rased
 Il existe des associations sociales qui participent à lutter contre
la pauvreté ,l’analphabétisme et l’inégalité sociale.
(on cite l’association tunisienne de lutte contre l’échec scolaire :
A.T.L.C.E.S ) 34
 Les clubs éducatifs et sportifs peuvent aussi jouer un rôle très
important en ce qui concerne l’E.S (un enfant équilibré peut réussir ses études)
 En Tunisie: l’UNFT (Union Nationale de la Femme Tunisienne )
suite à des chiffres d’abandon scolaire publiés par l’UNICEF,
s’est sentie dans l’obligation de participer au programme national
de lutte contre l’abandon scolaire par:
- La signature d’une convention de coordination avec le Ministère de
L’Education dans le but de créer une médiation et un tutorat entre
l’école , la famille et l’élève, cette convention a facilité l’accès aux
établissements scolaires.
- L’apport d’une solution à la violence et le décrochage scolaire
- L’organisation de visites dans les établissements scolaires afin de
mieux connaitre les problèmes auxquels ils sont confrontés
35
3-les services publics :
 la santé publique : l’importance du dépistage précoce de
plusieurs troubles de la santé et leurs traitements par la mise en place
de dispositifs de remédiation : la préservation de la santé de l’enfant
contribue à lutter contre l’échec scolaire.
 le planning familial : (selon l’observatoire de l’enfant , en France ,6
critères principaux pour caractériser les jeunes qui sortent du système
scolaire sans qualification et qui rencontrent de plus en plus des
problèmes d’intégration sociale , parmi ces critères l’appartenance à des
familles très nombreuses)
 le transport public : l’Etat doit s’occuper de l’amélioration du service
de transport public pour faciliter le déplacement des élèves
(surtout ceux qui habitent dans des milieux ruraux )
36
4- les programmes d’encouragement à l’emploi
et d’insertion des jeunes
 Les jeunes sont de plus en plus frappés par le chômage
presque partout dans le monde ( en 2012 selon l’OIT , il y a 197 millions de
Chômeurs et les jeunes sont particulièrement frappés par la crise)
 De multiples mesures et programmes ont été mis en œuvre en
vue de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté
 des dispositifs sont devenus un élément permanent des
politiques d’éducation et d’emploi
 en France ,des dispositifs institutionnels et des diverses
mesures d’aide à l’insertion ont été pris:
37
Les organismes responsables des dispositifs sont:
Les missions locales (ML) et les permanences
d’accueil , d’information et d’orientation (PAIO)
Les espaces jeunes
La mission générale d’insertion de l’éducation
nationale (MGIEN) destinée aux jeunes de plus de
16 ans sortant de l’école sans qualification
professionnelle, elle a pour objectif
d’accompagner chaque jeune dans un parcours
d’insertion sociale et Professionnelle, ceci quelque
soit son niveau
38
Les dispositifs sont :
• le trajet d’accès à l’emploi (TRACE)
•Les programmes d’insertion communautaires
•Les parrainages des jeunes pour l’emploi
•Le Défi jeune
En Tunisie : des programmes d’emploi sont destinés aux
jeunes qui manquent de qualification comme :
Le (CAIP) : Contrat d’Adaptation et d’Insertion
Professionnelle
Le (CRVA) : Contrat de Réinsertion dans la Vie Active
39
III - L’expérience tunisienne
 Elle est ancienne et se voit actuellement renforcée dans le cadre de
nouvelles approches
 Elle s’inscrit dans le but de combattre l’échec scolaire qui prend de
plus en plus d’ampleur (l’abandon a touché plus de cent mille élèves
en 2012-2013 )
 Elle a sollicité différentes approches et les efforts de plusieurs
intervenants dans le cadre d’un programme national.
40
1- La stratégie de lutte
Adoptée par le ministère de l’éducation dans le cadre du plan
quinquennal (2007-2011 ) , elle repose sur quatre
composantes:
 Composante pédagogique:
- Soutenir les élèves en difficulté par des pratiques
d’évaluation formative et de remédiation différenciée telles
que:
- Le redoublement planifié
- Le programme PEPE de discrimination positive (exemple des
absences et l’accompagnement pédagogique des élèves)
- La poursuite de la réduction du nombre d’élèves par classe
- La création de collèges techniques
41
1- La stratégie de lutte
 La composante professionnelle
- La réduction de la mobilité des enseignants dans les zones
défavorisées
- La bonification accordée aux enseignants exerçant dans les zones
défavorisées
 La composante socioculturelle
- La généralisation de l’année préparatoire
- La poursuite de l’intégration des enfants porteurs d’handicaps
dans des écoles ordinaires
 La composante socio-économique
- Des cantines scolaires gratuites
- Des conditions de vie dans les internats
42
2- L’accompagnement scolaire
(Travail de terrain)
 Un choix inspiré des concepts et des expériences européens
tels que le coaching en Angleterre et l’accompagnement à
la scolarité en France
 Travail réalisé par le CNIPRE avec l’appui de l’UNICEF,
sous forme d’étude sur l’accompagnement scolaire et
éducatif des élèves de septième année de base et de
première année secondaire
 Travail divisé en deux volets: Concept/Enquête
43
L’accompagnement scolaire
 L’accompagnement scolaire s’inscrit dans la stratégie du ministère,
de lutte contre l’échec scolaire dans sa composante pédagogique
tout comme le programme PEPE de discrimination positive…
 L’accompagnement est un concept qui a émergé dans le cadre d’une
dynamique d’activités et services de renforcement
 Un concept et une pratique nouveaux qu’il faut bien définir d’où
l’intérêt de cette étude qui a visé, par la collecte de données
qualitatives, à élaborer une approche adéquate de
l’accompagnement scolaire.
 L’étude a pris la forme d’une enquête par questionnaires effectués
auprès de 1776 élèves de la septième année de base, 2650 élèves de
la première année secondaire et 985 enseignants répartis entre les
deux niveaux.
44
L’accompagnement scolaire
Questionnaires- élèves
• Identification de l’élève: caractéristiques personnelles, milieu social et
situation scolaire
• Sa vie au collège /lycée: résultats, rapport au savoir et à l’école,
devoirs à la maison, cours particuliers…
• Sa vie en dehors du collège/lycée: activités culturelles, sportives…
Questionnaires- enseignants
 Identification: ses caractéristiques, son diplôme, la discipline
enseignée, l’ancienneté…
 Représentation du métier et des élèves: motivation, implication dans
les activités de la vie scolaire…
 Attitude à l’égard de l’école, de l’élève des membres de la famille
éducative, des différentes pratiques d’accompagnement…
45
L’accompagnement scolaire
L’échantillonnage
46
Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-
2007)
L’accompagnement scolaire
L’échantillonnage
 Le choix des régions, des établissements et de la population ciblée
s’est basé sur l’étude des résultats scolaires et le souci de couvrir les
différentes régions du pays, les différents types d’établissements et les
différentes catégories d’interviewés
 L’enquête a retenu :
 huit directions régionales quatre littorales et quatre intérieures
réparties du nord au sud;
 deux établissements, un qui a réalisé de bons résultats au cours des
dernières années et l’autre appartenant au PEP pour les collèges ou
ayant enregistré de mauvais résultats aussi bien pour les collèges et
les lycées;
 le choix des classes a été fait par les chefs d’établissements selon les
résultats du trimestre précédant l’enquête. 47
L’accompagnement scolaire
Résultats de l’enquête
Côté élèves:
- plus de garçons que de filles en 7éme année de base et le contraire en
1ére année secondaire.
- plus de 65% des élèves sont en retard par rapport à la moyenne
correspondant à leur niveau d’étude
- Reconnaissance de leurs problèmes de santé
- Faible estime de soi apparent chez la plus part
- Attente plutôt positive de l’école :apprendre et construire un projet
personnel
48
49
Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)
50
Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-
2007)
L’accompagnement scolaire
 L’accompagnement s’avère une nécessité, selon les
représentations des élèves de l’école et d’eux mêmes.
 L’accompagnement est perçu comme une pratique qui sert
à l’amélioration des résultats (moyenne et redoublement)
par le renforcement de l’apprentissage et le suivi
personnalisé…
 Pour les formes d’accompagnement, le constat est que:
 Les régions les plus favorables au cours particuliers sont
classées dernières quant à la disponibilité des parents à
fournir de l’aide pour la réalisation des devoirs de maison
et l’exercice d’activités culturelles
51
L’accompagnement scolaire
 Les filles sont plus nombreuses à recourir à la réalisation des
devoirs de maison et aux cours particuliers et moins nombreuses
à s’adonner aux activités culturelles et sportives
 Les élèves issus de familles au capital matériel et culturel
modeste se limitent à l’aide à la réalisation de devoirs de
maison. Les familles aisées et/ou à niveau d’instruction
supérieur se rabattent sur les cours particuliers et en second lieu
sur les activités culturelles et sportives.
52
L’accompagnement scolaire
Côté enseignants
 Rapport positif avec le métier (malgré les difficultés)
 Rapport positif avec l’école. Ils lui attribuent un rôle important
en tant qu’ascenseur social et garant de l’égalité des chances
 Rapport positif avec le besoin de lutter contre l’échec scolaire
par le devoir d’y participer.
53
54
Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)
55
Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M.
(2006-2007)
L’accompagnement scolaire
Ces données confirment que les enseignants
interviewés sont favorables à l’accompagnement
comme outil de lutte contre l’échec scolaire ce qui peut
faciliter leur implication dans cette perspective de lutte
bien qu’ils préfèrent l’aide dont peuvent bénéficier les
élèves pour la réalisation des devoirs de maison alors
que leur attitude envers les cours particuliers est restée
floue.
56
L’accompagnement scolaire
Propositions
 Il doit être conçu comme une aide aux élèves en difficultés et
non pas comme une école après l’école, une corvée ou une
sanction.
 Il n’est pas une forme d’aide standard mais doit être
personnalisé pour éviter d’accentuer les inégalités entre les
élèves.
 Il nécessite le recours à des intervenants à profils variés et à
des méthodes différentes.
 Il doit être conçu dans une approche globale et cohérente et
intégré à tous les services et les activités qui lui sont attribués.
 Enfin, l’accompagnement scolaire doit être une pratique
pédagogique qui relève du rôle et de la responsabilité de
l’école publique qu’il faudrait sauvegarder.
57
Conclusion
 La lutte contre l’échec scolaire selon Perrenoud « ne peut être
que systémique, collective, organisée à large échelle et
poursuivie sur des décennies. »
 L’échec scolaire est un processus qui s’inscrit dans le temps
Prévention :
 primaire : anticiper l’échec scolaire
 secondaire : prise en charge immédiate de l’échec scolaire
 tertiaire : réadaptation après échec scolaire
 L’échec scolaire « n’est pas une fatalité » mais faut-il
encore que l’école cesse de le fabriquer et que les différents
intervenants soient conscients de l’importance de leur
contribution dans la fabrication de la réussite.
58
Bibliographie
 - CRAHAY (2003). Peut-on lutter contre l’échec scolaire?
 - Colloque national: l’abandon scolaire est-il une fatalité ?
Novembre 2008.
 - De LANDSHEERE V.(1997). L’évaluation formative au
service d’une école sans échec.
 - IUFM de Créteil (2009). L’aide personnalisée et la posture
de l’enseignant confronté à la diversité des élèves.
 - HRAÏRI S. (2011): vaincre l’e.s par une nouvelle approche
du métier enseignant (cas d’une formation en éducation à la
santé)
 - PERRENOUD Philippe (1995) Lutter contre l’ES par une
prise en charge différenciée des élèves
 - ROBBES Bruno (2009). La pédagogie différenciée.
59

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Exposé lutte es (2)

  • 1. Institut supérieur de l’éducation et de la formation continue Comment lutter contre l’échec scolaire ? Présenté par : BECHRAOUI Nadia BOUSSETTA Salha HARZALLAH Neira HENTATI Houda 2013 -2014 Mastère professionnel en conseil information et orientation Module: l’échec scolaire
  • 2. Plan de l’exposé Introduction I- Actions au niveau scolaire 1- Rôle des enseignants 2- Mesures institutionnelles II- Actions au niveau extrascolaire 1- Rôle de la famille 2- Rôle du lieu associatif 3- Rôle des services publics 4- Les programmes d’encouragement à l’emploi et d’insertion des jeunes III- L’expérience tunisienne 1- La stratégie de lutte 2- L’accompagnement scolaire Conclusion Bibliographie 2
  • 3. Introduction  L’échec scolaire est un phénomène qui touche tous les pays du monde et prend une ampleur inquiétante.  L’étude des différents aspects de l’échec scolaire (formes, causes et conséquences) nous a révélé que plusieurs parties sont concernées par la lutte contre ce fléau.  Comment peut-on lutter contre l’échec scolaire aussi bien au niveau scolaire qu’au niveau extrascolaire ? Quelle est la spécificité de l’expérience tunisienne dans ce domaine ? 3
  • 4. 1- Actions au niveau scolaire 1- Rôle des enseignants D’après Pierre Merle,  « Les enseignants les plus « efficaces » sont aussi les plus « équitables » : ils élèvent le niveau moyen et font progresser davantage les élèves en difficulté. » L’enseignant joue un rôle considérable dans: - la prévention de l’échec scolaire - l’accompagnement - la remédiation 4
  • 5. 1-Rôle des enseignants a) Tenir compte de l’hétérogénéité des apprenants L’hétérogénéité entre les humains constitue la justification principale de la différenciation de la pédagogie. Les postulats fondateurs de cette pédagogie, selon Robert Burns: • Il n’y a pas deux apprenants qui progressent à la même vitesse. • Il n’y a pas deux apprenants qui soient prêts à apprendre en même temps. 5
  • 6. Rôle des enseignants • Il n’y a pas deux apprenants qui utilisent les mêmes techniques d’étude. • Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le même répertoire de comportements. • Il n’y a pas deux apprenants qui possèdent le même profil d’intérêt. • Il n’y a pas deux apprenants qui soient motivés pour atteindre les mêmes buts. 6
  • 7. Rôle des enseignants  Différencier, c’est poser un diagnostic  Prendre en considération la diversité  Concevoir des stratégies flexibles et ajustables La pédagogie différenciée, d’après Michel PERRAUDEAU C’est « la diversification des supports et des modes d’apprentissage pour un groupe d’apprenants aux besoins hétérogènes mais aux objectifs communs » La différenciation est un moyen non une finalité. 7
  • 8. Une démarche pédagogique différenciée. Même lieu, même groupe d ’élèves. Mêmes objectifs. Besoins différents Rythmes différents. Activités différentes Activités individuelles ou de groupe. Activités semblables Activités individuelles ou de groupe Activités semblables avec accompagnements différents Activités individuelles ou de groupe Rôle des enseignants 8
  • 9. Rôle des enseignants b) Associer évaluation et apprentissage  Le terme d’évaluation à l’école dépasse le simple contrôle des connaissances  En début d’une séquence d’apprentissage, l’évaluation diagnostique permet de :  situer l’apprenant dans le processus d’apprentissage.  comprendre ses représentations  analyser ses erreurs 9
  • 10. Rôle des enseignants  Au cours de l’apprentissage l’évaluation formative est régulatrice, intégrée à l’action de formation, elle informe l’apprenant sur ses difficultés et ses réussites elle le guide afin de faciliter ses progrès. Elle développe les capacités du savoir apprendre. Pour B. PETITJEAN, l'enjeu essentiel de l'évaluation formative est de rendre l'élève acteur de son apprentissage. 10
  • 11. Rôle des enseignants c) Remédier - Consolider  En pédagogie la remédiation est un dispositif plus ou moins formel qui consiste à fournir à l’apprenant de nouvelles activités d’apprentissage pour lui permettre de combler les lacunes constatées lors d’une évaluation formative ou d’une évaluation diagnostique. 11
  • 12. Rôle des enseignants A qui s’adresse la remédiation? Elle s’adresse aux élèves en difficulté: tous les enfants ,pour des raisons différentes, risquent d’être à un moment ou un autre ,en difficulté scolaire. La remédiation est un terme médical, qui renvoie à un protocole: l’examen du patient, le diagnostic de la maladie, l’identification des causes, le pronostic sur la guérison. 12
  • 13. Rôle des enseignants  C’est ce protocole qui intéresse la prévention au sens pédagogique La remédiation est à la fois une action de prévention (si le diagnostic est précoce) et de correction puisqu’elle s’attaque également aux causes (l’élève, l’école, le milieu) 13
  • 14. Rôle des enseignants d-) Dépister la difficulté scolaire et en évaluer l’importance Amener l’élève à accepter son erreur car l’erreur n’est pas faute, il faut la dédramatiser et la faire accueillir comme un nouveau moyen d’apprendre. Aider l’élève à reconnaître, analyser et corriger ses erreurs 14
  • 15. Rôle des enseignants Modèles de correction 1- L’enseignant rectifie en corrigeant directement l’erreur 2- L’enseignant signale l’erreur, l’élève corrige à partir du modèle correct (par imitation). 3- L’élève corrige en se référant à la règle signalée par l’enseignant (auto- correction) 4- L’enseignant explique l’erreur et aide l’élève à comprendre, l’élève corrige 5- L’élève aide l’élève à retrouver son erreur et à la corriger(hétéro correction). 6- Remédiation qui fait intervenir des partenaires extérieurs tels que parents ou spécialistes pour ceux qui ont des difficultés (prononciation – vision…) 15
  • 16. Rôle des enseignants e) Regrouper en parallèle des élèves de plusieurs classes pour : - la reprise de notions antérieures non ou mal assimilées - la formation à des capacités méthodologiques ; - des exercices d’entraînement et d’enrichissement - la reprise d’une notion par d’autres itinéraires, d’autres démarches ; - des applications ou des approfondissements dans différents domaines… f) Mettre en place des groupes de tutorat Il s’agit de prendre en compte les acquis de chacun et d’en faire bénéficier les autres dans une démarche de coopération et d’entraide entre pairs. 16
  • 17. Rôle des enseignants g) Pour s’acquitter convenablement de sa tâche, l’enseignant devrait:  suivre les programmes de formation régionaux et nationaux d’une façon régulière et chercher à s’auto-former pour :  améliorer ses pratiques pédagogiques  développer ses connaissances en psychologie, en communication et en nouvelles technologies  repérer les élèves porteurs de troubles et de déficits physiques ou mentaux  coopérer avec les spécialistes qui peuvent prendre en charge les élèves en difficultés 17
  • 18. Rôle des enseignants  Coopérer avec l’administration de l’établissement et les familles Participer activement aux réformes des programmes  Avoir de bonnes relations avec ses collègues, coopérer avec ceux des autres disciplines pour développer chez les élèves des compétences transversales. Etre à l’écoute de ses élèves pour les accompagner et les aider à la cristallisation de leur projets personnels d’orientation scolaire et universitaire. 18
  • 19. 2 – Les mesures institutionnelles a- Reconsidérer le redoublement :  Plusieurs enquêtes montrent le caractère nocif du redoublement  Le redoublement ne favorise guère l’évolution pédagogique de l’élève bien au contraire il nourrit chez lui un sentiment d’incapacité et une attitude de résignation  Faut-il abolir le redoublement ?  L’école peut-elle se passer de cette pratique sans être accusée de niveler par le bas ? 19
  • 20. 2 – Les mesures institutionnelles Les études internationales menées par l’IEA (International Association for Evaluation…) montrent que les pays qui ne pratiquent pas le redoublement produisent un rendement en lecture élevé ( Finlande , Singapour)  La suppression du redoublement va contraindre la communauté éducative à chercher des solutions réellement efficaces pour aider les élèves en difficulté d’apprentissage  Des mesures transitoires seront sûrement nécessaires : le fonctionnement par cycle, avec des enseignants qui changent de classe tous les ans avec leurs élèves, d’autres formes d’évaluation…(Crahay) 20
  • 21. 2 – Les mesures institutionnelles b-Accroître les structures d’écoute :  L’écoute est un moyen de communication qui permet à l’élève de s’exprimer à propos de ses préoccupations personnelles, scolaires et sociales pour faire face aux difficultés qu’il rencontre  Unifier les différentes structures d’écoute :  Cellules d’écoute et de conseil (CES) : médecins scolaires  Cellules d’action sociale scolaire (CASS) : médecin scolaire, directeur d’établissement et un agent social au profit des cas sociaux  Bureaux d’écoute et de conseil (BEC) : CIO , médecin scolaire, assistante sociale… 21
  • 22. 2 – Les mesures institutionnelles  Travail multidisciplinaire  Consolider la coordination entre les différents ministères  Installer une mentalité de communication Détecter les élèves qui présentent des signes de décrochage d’une manière précoce Encadrer et prendre en charge tout élève en situation difficile par le CIO, l’aider à être confiant dans ses possibilités et à réussir dans sa scolarité et sa vie  Au Maroc une enquête a montré que les centres d’écoutes ont permis un taux de récupération de 65 % des élèves écoutés. 22
  • 23. 2 – Les mesures institutionnelles c-Améliorer le rôle de l’orientation :  L’orientation reste le maillon faible du système scolaire: - par échec - en fonction des places disponibles  L’orientation ne doit intervenir ni trop tôt ni trop tard  L’orientation doit répondre aux besoins différenciés des élèves:  Des passerelles : - ouvrir de nouveaux horizons - rectifier les erreurs d’orientation  Améliorer l’information, l’intégration et l’accompagnement des élèves ( C.I.O.) 23
  • 24. 2 – Les mesures institutionnelles d- Améliorer l’environnement scolaire :  Bâtiments :  écoles, collèges et lycées  salles, salles de permanences, bibliothèques et le C.D.I.  conditions des internats  Adapter à certaines situations des handicaps physiques  Equipements : surtout par les N.T.I.C. 24
  • 25. 2 – Les mesures institutionnelles e- Etablir des Z.E.P.  Discrimination positive en faveur des zones prioritaires en bâtiments et en équipements  Bonifications en faveur des enseignants exerçants dans les zones défavorisées et une assistance pédagogique accrue (P.E.P.E. en cas de la Tunisie) 25
  • 26. 2 – Les mesures institutionnelles f- Changer le rythme scolaire et renforcer les activités culturelles et sportives :  Tenir compte des rythmes des élèves et alléger la charge des journées (max 6h)  Renforcer l’encadrement des élèves par des projets culturels et sportifs intégrés dans leurs emplois du temps 26
  • 27. 2 – Les mesures institutionnelles g- Réduire les effectifs dans les classes et augmenter le nombre d’agents scolaires :  Une classe de petite taille permet d’appliquer les nouvelles méthodes pédagogiques et les N.T.I.C.  Recruter un nombre important des agents scolaires chargés de prévenir les parents de l’absence de leurs enfants… Renforcer les liens entre l’école et la famille et le tissu associatif 27
  • 28. II-Actions au niveau extrascolaire: La lutte contre l’échec scolaire nécessite le travail de plusieurs acteurs, différents et complémentaires et pourtant tous, entièrement responsables, c’est pour ça que les actions au niveau scolaire(seules) ne sont pas suffisantes Il faut les renforcer par d’autres actions aussi importantes qui sont celles du niveau extrascolaire: Famille, lieu associatif, santé publique, insertion professionnelle …… 28
  • 29. 1- La famille: La famille est le lieu de construction d’origine La famille constitue un intervenant de plus en plus important dans la scolarité. Comment peut elle contribuer à la lutte contre l’échec scolaire?  Par des conditions familiales favorables qui aident les enfants à réussir dans leurs études(stabilité , harmonie, affection , compréhension….)  Rôle et relation plus évolués avec l’enfant (élève):exemple: la famille doit se débarrasser de la question récurrente: « quelle note as-tu eue aujourd’hui? » (question qui fait abstraction de la mission éducative et formative de l’école) 29
  • 30.  la famille doit permettre aux enfants de donner du sens à leur apprentissage et s’approprier le savoir  inciter l’enfant à reformuler ses leçons avec ses propres mots apprendre à l’enfant à faire des ponts entre ses diverses connaissances et acquisitions: à établir des liens entre ce qu’il apprend dans différentes matières et ce qu’il peut apprendre par d’autres sources : radio, télévision, internet…  cette démarche lui permettra de donner du sens à ses connaissances en les mobilisant pour les opérationnaliser dans des problèmes et des situations nouvelles qui s’offrent à lui car là est le but de tout apprentissage  aider l’enfant à s’approprier des outils dont il puisse se servir de façon autonome accorder le lien avec l’école , les enseignants ex: assister aux réunions organisées 30
  • 31. En cas de difficultés scolaires : Les parents doivent vite réagir à l’égard de leur enfant qui passe par une crise et obtient des résultats scolaires catastrophiques en apaisant son angoisse et en le responsabilisant en cas de négligence, l’essentiel c’est agir vite pour qu’il puisse se rattraper par : ( d’après S. HRAIRI)  dédramatiser  comprendre le problème  se mettre au travail  favoriser son désir d’apprendre  ne pas jouer au professeur  s’intéresser à sa scolarité  comprendre ses spécificités 31
  • 32.  fixer avec lui des objectifs concrets  donner un sens aux études  l’ aider à gérer son temps  contrôler plutôt que juger  reconnaitre ses points forts  comprendre plutôt que s’inquiéter  donner l’exemple  La famille, dans quelques cas, peut avoir recours à des experts de difficultés scolaires  Le niveau intellectuel des parents a une grande importance en ce qui concerne la prévention de l’échec scolaire des enfants 32
  • 33. 2-Le lieu associatif:(ou ce qu’on appelle le tiers-lieu):  Le tiers lieu est souvent associatif , il permet la rencontre entre des enfants et des jeunes adultes qui jouent le rôle de passeurs , ce lieu peut jouer un rôle essentiel dans la lutte contre l’échec scolaire à travers ses initiatives.  L’éducation populaire à travers ses initiatives en matière d’accompagnement scolaire peut jouer ce rôle sans se substituer aux parents et à l’école ni les exonérer de leur travail, elle contribue à aider les enfants à rencontrer une interlocution essentielle dans leur développement et pour leurs apprentissages.  l’accompagnement des enfants par un tissu social mobilisé pour renouer les solidarités intergénérationnelles : 33
  • 34.  En Belgique: des associations se sont formées avec des buts légitimes comme l’amélioration des relations entre les différentes parties prenantes(élèves, enseignants ,parents….) et la promotion du bien être de l’enfant en milieu scolaire . La Belgique est particulièrement bien desservie par de nombreux organismes comme par exemple: Cogito (centre d’aide à l’étude) qui propose différents services (stages, séances de méthodologie….)  En France, l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) organise chaque année une journée nationale consacrée au refus de l’échec scolaire en partenariat avec une trentaine d’organisations En France aussi , il y a un réseau d’aide spécialisée aux élèves en difficultés: Rased  Il existe des associations sociales qui participent à lutter contre la pauvreté ,l’analphabétisme et l’inégalité sociale. (on cite l’association tunisienne de lutte contre l’échec scolaire : A.T.L.C.E.S ) 34
  • 35.  Les clubs éducatifs et sportifs peuvent aussi jouer un rôle très important en ce qui concerne l’E.S (un enfant équilibré peut réussir ses études)  En Tunisie: l’UNFT (Union Nationale de la Femme Tunisienne ) suite à des chiffres d’abandon scolaire publiés par l’UNICEF, s’est sentie dans l’obligation de participer au programme national de lutte contre l’abandon scolaire par: - La signature d’une convention de coordination avec le Ministère de L’Education dans le but de créer une médiation et un tutorat entre l’école , la famille et l’élève, cette convention a facilité l’accès aux établissements scolaires. - L’apport d’une solution à la violence et le décrochage scolaire - L’organisation de visites dans les établissements scolaires afin de mieux connaitre les problèmes auxquels ils sont confrontés 35
  • 36. 3-les services publics :  la santé publique : l’importance du dépistage précoce de plusieurs troubles de la santé et leurs traitements par la mise en place de dispositifs de remédiation : la préservation de la santé de l’enfant contribue à lutter contre l’échec scolaire.  le planning familial : (selon l’observatoire de l’enfant , en France ,6 critères principaux pour caractériser les jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification et qui rencontrent de plus en plus des problèmes d’intégration sociale , parmi ces critères l’appartenance à des familles très nombreuses)  le transport public : l’Etat doit s’occuper de l’amélioration du service de transport public pour faciliter le déplacement des élèves (surtout ceux qui habitent dans des milieux ruraux ) 36
  • 37. 4- les programmes d’encouragement à l’emploi et d’insertion des jeunes  Les jeunes sont de plus en plus frappés par le chômage presque partout dans le monde ( en 2012 selon l’OIT , il y a 197 millions de Chômeurs et les jeunes sont particulièrement frappés par la crise)  De multiples mesures et programmes ont été mis en œuvre en vue de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté  des dispositifs sont devenus un élément permanent des politiques d’éducation et d’emploi  en France ,des dispositifs institutionnels et des diverses mesures d’aide à l’insertion ont été pris: 37
  • 38. Les organismes responsables des dispositifs sont: Les missions locales (ML) et les permanences d’accueil , d’information et d’orientation (PAIO) Les espaces jeunes La mission générale d’insertion de l’éducation nationale (MGIEN) destinée aux jeunes de plus de 16 ans sortant de l’école sans qualification professionnelle, elle a pour objectif d’accompagner chaque jeune dans un parcours d’insertion sociale et Professionnelle, ceci quelque soit son niveau 38
  • 39. Les dispositifs sont : • le trajet d’accès à l’emploi (TRACE) •Les programmes d’insertion communautaires •Les parrainages des jeunes pour l’emploi •Le Défi jeune En Tunisie : des programmes d’emploi sont destinés aux jeunes qui manquent de qualification comme : Le (CAIP) : Contrat d’Adaptation et d’Insertion Professionnelle Le (CRVA) : Contrat de Réinsertion dans la Vie Active 39
  • 40. III - L’expérience tunisienne  Elle est ancienne et se voit actuellement renforcée dans le cadre de nouvelles approches  Elle s’inscrit dans le but de combattre l’échec scolaire qui prend de plus en plus d’ampleur (l’abandon a touché plus de cent mille élèves en 2012-2013 )  Elle a sollicité différentes approches et les efforts de plusieurs intervenants dans le cadre d’un programme national. 40
  • 41. 1- La stratégie de lutte Adoptée par le ministère de l’éducation dans le cadre du plan quinquennal (2007-2011 ) , elle repose sur quatre composantes:  Composante pédagogique: - Soutenir les élèves en difficulté par des pratiques d’évaluation formative et de remédiation différenciée telles que: - Le redoublement planifié - Le programme PEPE de discrimination positive (exemple des absences et l’accompagnement pédagogique des élèves) - La poursuite de la réduction du nombre d’élèves par classe - La création de collèges techniques 41
  • 42. 1- La stratégie de lutte  La composante professionnelle - La réduction de la mobilité des enseignants dans les zones défavorisées - La bonification accordée aux enseignants exerçant dans les zones défavorisées  La composante socioculturelle - La généralisation de l’année préparatoire - La poursuite de l’intégration des enfants porteurs d’handicaps dans des écoles ordinaires  La composante socio-économique - Des cantines scolaires gratuites - Des conditions de vie dans les internats 42
  • 43. 2- L’accompagnement scolaire (Travail de terrain)  Un choix inspiré des concepts et des expériences européens tels que le coaching en Angleterre et l’accompagnement à la scolarité en France  Travail réalisé par le CNIPRE avec l’appui de l’UNICEF, sous forme d’étude sur l’accompagnement scolaire et éducatif des élèves de septième année de base et de première année secondaire  Travail divisé en deux volets: Concept/Enquête 43
  • 44. L’accompagnement scolaire  L’accompagnement scolaire s’inscrit dans la stratégie du ministère, de lutte contre l’échec scolaire dans sa composante pédagogique tout comme le programme PEPE de discrimination positive…  L’accompagnement est un concept qui a émergé dans le cadre d’une dynamique d’activités et services de renforcement  Un concept et une pratique nouveaux qu’il faut bien définir d’où l’intérêt de cette étude qui a visé, par la collecte de données qualitatives, à élaborer une approche adéquate de l’accompagnement scolaire.  L’étude a pris la forme d’une enquête par questionnaires effectués auprès de 1776 élèves de la septième année de base, 2650 élèves de la première année secondaire et 985 enseignants répartis entre les deux niveaux. 44
  • 45. L’accompagnement scolaire Questionnaires- élèves • Identification de l’élève: caractéristiques personnelles, milieu social et situation scolaire • Sa vie au collège /lycée: résultats, rapport au savoir et à l’école, devoirs à la maison, cours particuliers… • Sa vie en dehors du collège/lycée: activités culturelles, sportives… Questionnaires- enseignants  Identification: ses caractéristiques, son diplôme, la discipline enseignée, l’ancienneté…  Représentation du métier et des élèves: motivation, implication dans les activités de la vie scolaire…  Attitude à l’égard de l’école, de l’élève des membres de la famille éducative, des différentes pratiques d’accompagnement… 45
  • 46. L’accompagnement scolaire L’échantillonnage 46 Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006- 2007)
  • 47. L’accompagnement scolaire L’échantillonnage  Le choix des régions, des établissements et de la population ciblée s’est basé sur l’étude des résultats scolaires et le souci de couvrir les différentes régions du pays, les différents types d’établissements et les différentes catégories d’interviewés  L’enquête a retenu :  huit directions régionales quatre littorales et quatre intérieures réparties du nord au sud;  deux établissements, un qui a réalisé de bons résultats au cours des dernières années et l’autre appartenant au PEP pour les collèges ou ayant enregistré de mauvais résultats aussi bien pour les collèges et les lycées;  le choix des classes a été fait par les chefs d’établissements selon les résultats du trimestre précédant l’enquête. 47
  • 48. L’accompagnement scolaire Résultats de l’enquête Côté élèves: - plus de garçons que de filles en 7éme année de base et le contraire en 1ére année secondaire. - plus de 65% des élèves sont en retard par rapport à la moyenne correspondant à leur niveau d’étude - Reconnaissance de leurs problèmes de santé - Faible estime de soi apparent chez la plus part - Attente plutôt positive de l’école :apprendre et construire un projet personnel 48
  • 49. 49 Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)
  • 50. 50 Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006- 2007)
  • 51. L’accompagnement scolaire  L’accompagnement s’avère une nécessité, selon les représentations des élèves de l’école et d’eux mêmes.  L’accompagnement est perçu comme une pratique qui sert à l’amélioration des résultats (moyenne et redoublement) par le renforcement de l’apprentissage et le suivi personnalisé…  Pour les formes d’accompagnement, le constat est que:  Les régions les plus favorables au cours particuliers sont classées dernières quant à la disponibilité des parents à fournir de l’aide pour la réalisation des devoirs de maison et l’exercice d’activités culturelles 51
  • 52. L’accompagnement scolaire  Les filles sont plus nombreuses à recourir à la réalisation des devoirs de maison et aux cours particuliers et moins nombreuses à s’adonner aux activités culturelles et sportives  Les élèves issus de familles au capital matériel et culturel modeste se limitent à l’aide à la réalisation de devoirs de maison. Les familles aisées et/ou à niveau d’instruction supérieur se rabattent sur les cours particuliers et en second lieu sur les activités culturelles et sportives. 52
  • 53. L’accompagnement scolaire Côté enseignants  Rapport positif avec le métier (malgré les difficultés)  Rapport positif avec l’école. Ils lui attribuent un rôle important en tant qu’ascenseur social et garant de l’égalité des chances  Rapport positif avec le besoin de lutter contre l’échec scolaire par le devoir d’y participer. 53
  • 54. 54 Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)
  • 55. 55 Source: Accompagnement scolaire et éducatif, MENSI A. et METOUI M. (2006-2007)
  • 56. L’accompagnement scolaire Ces données confirment que les enseignants interviewés sont favorables à l’accompagnement comme outil de lutte contre l’échec scolaire ce qui peut faciliter leur implication dans cette perspective de lutte bien qu’ils préfèrent l’aide dont peuvent bénéficier les élèves pour la réalisation des devoirs de maison alors que leur attitude envers les cours particuliers est restée floue. 56
  • 57. L’accompagnement scolaire Propositions  Il doit être conçu comme une aide aux élèves en difficultés et non pas comme une école après l’école, une corvée ou une sanction.  Il n’est pas une forme d’aide standard mais doit être personnalisé pour éviter d’accentuer les inégalités entre les élèves.  Il nécessite le recours à des intervenants à profils variés et à des méthodes différentes.  Il doit être conçu dans une approche globale et cohérente et intégré à tous les services et les activités qui lui sont attribués.  Enfin, l’accompagnement scolaire doit être une pratique pédagogique qui relève du rôle et de la responsabilité de l’école publique qu’il faudrait sauvegarder. 57
  • 58. Conclusion  La lutte contre l’échec scolaire selon Perrenoud « ne peut être que systémique, collective, organisée à large échelle et poursuivie sur des décennies. »  L’échec scolaire est un processus qui s’inscrit dans le temps Prévention :  primaire : anticiper l’échec scolaire  secondaire : prise en charge immédiate de l’échec scolaire  tertiaire : réadaptation après échec scolaire  L’échec scolaire « n’est pas une fatalité » mais faut-il encore que l’école cesse de le fabriquer et que les différents intervenants soient conscients de l’importance de leur contribution dans la fabrication de la réussite. 58
  • 59. Bibliographie  - CRAHAY (2003). Peut-on lutter contre l’échec scolaire?  - Colloque national: l’abandon scolaire est-il une fatalité ? Novembre 2008.  - De LANDSHEERE V.(1997). L’évaluation formative au service d’une école sans échec.  - IUFM de Créteil (2009). L’aide personnalisée et la posture de l’enseignant confronté à la diversité des élèves.  - HRAÏRI S. (2011): vaincre l’e.s par une nouvelle approche du métier enseignant (cas d’une formation en éducation à la santé)  - PERRENOUD Philippe (1995) Lutter contre l’ES par une prise en charge différenciée des élèves  - ROBBES Bruno (2009). La pédagogie différenciée. 59