Le trip jdr cyberpunk de Elon Musk devient notre réalité et ça craint

Je dois avouer que je suis las d’analyser les faits et gestes d’Elon Musk. À force de le voir multiplier les frasques politiques autoritaires combinées à des projets à vocation hégémonique (X, Starlink, Neuralink...) liés aux fusées, à la cybernétique, à la communication et à la colonisation spatiale, je conclus qu’il s’amuse simplement à incarner un personnage de jeu de rôle cyberpunk tout droit sorti de son adolescence.

Musk semble s’inspirer de l’univers niche du jeu de rôle papier Shadowrun, créé par Tom Dowd et Robert Charrette en 1989, un jeu qui me passionne également depuis 1991-1992. Shadowrun mêle les genres cyberpunk et fantasy urbaine, se déroulant dans un futur dystopique où technologie avancée (cybernétique, IA, réalité virtuelle) coexiste avec le retour de la magie et de créatures mythologiques comme les dragons, elfes, orks et trolls.

Tout d'abord il faut préciser que Shadowrun est un jeu de rôle papier mêlant les genres cyberpunk et fantasy urbaine, créé en 1989. Le seul film tiré de ce style de mondes, c'est Bright sur Netflix avec Will Smith.

Les jeux de rôle des années 1980, la force de la pensée politique de Musk ?

Et qu’est-ce qu’un jeu de rôle papier (JDR) ? Un jeu de rôle papier est une activité où les joueurs incarnent des personnages dans un univers imaginaire. Guidés par un maître du jeu (MJ), ils décrivent leurs actions, résolvent des situations grâce à des dés et vivent une histoire collaborative. Chaque JDR a son propre univers et ses règles, offrant des expériences variées selon le style choisi.

Voici une comparaison des premiers modèles des années 1980 avec des styles de progression des personnages et des contextes différents

1. Donjons & Dragons (D&D) de Gary Gygax : Dans D&D, les personnages commencent modestes et deviennent de plus en plus puissants à mesure qu’ils montent en niveau. C’est un parcours héroïque classique où l’on passe d’aventurier ordinaire à héros épique capable d’affronter des dragons ou des dieux. (un peu à la façon Conan le Cimmerien de Howard)

2. L’Appel de Cthulhu de Sandy Peterson : À l’inverse, dans ce jeu basé sur l’univers horrifique de HP Lovecraft, les personnages commencent compétents mais perdent progressivement leur santé mentale face à des forces cosmiques incompréhensibles. C’est une descente inexorable vers la folie ou la mort. (un peu à la Elric de Melnibonë de M. Moorcock)

Les univers ou settings : cohérents vs fragmentés

1. RuneQuest de Greg Stafford: Son univers, Glorantha, est très cohérent et détaillé, avec une mythologie riche où chaque culture a ses propres croyances et dieux. Tout est profondément interconnecté et logique. (Un peu homme dans le Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien).

2. Royaumes Oubliés (D&D) : C’est un univers mosaïque, composé de nombreuses régions et histoires indépendantes. Cela permet beaucoup de liberté pour les joueurs, mais l’ensemble est parfois moins homogène. (Un peu comme dans Conan de Howard).

Puis en heroic fantasy Warhammer de Games Workshop (tiré du jeu de figurines Warhamer Battle) proposa une première synthèse de tout cela .Warhammer de Bryan Ansell Rick Priestley et Graeme Davis propose un monde médiéval-fantastique sombre où la survie est une lutte constante. Les guerres sont omniprésentes, la magie est dangereuse, et l’humanité est menacée par des forces chaotiques destructrices. imaginé pendant l'poque tatcher, il propose une satyre de l'autoritarisme t fut le premier à mettre de la critique sociale dans le jdr. Sa variante futuriste dans l'espace se nomme Warhammer 40k et son imaginaire fasciste et antifasciste à la fois inspire aujourd'hui la propagande russe comme ukrainienne (les "orks" etc) plus d'infos ici : https://www.youtube.com/watch?v=beDR2wEt-jY. Elon Musk a nommé son fils "Techno Mechanicus" (les usines technologiques sur Mars dans Warhammer 40k) et surnommé Tau (une race humanoide de Warhammer 40k) en l'honneur de ce setting !!!

L'Imperium dans Warhammer 40 000 est un mode totalement influencée par un Empereur de l'humanité omniscient omnipotent et à moitié mort. C'est un peu de l'humour noir mais cela influence directement Musk.

Puis vint Cyberpunk 2020 de Mike Pondsmith vers 1989: il présentait un futur dystopique réaliste où la technologie domine tout inspirée du film Blade Runner.

Les mégacorporations dan sce monde futuriste(comme le conglomérat Musk : X, Xai, Space X, Starlink, Tesla, Boring Company, Neuralink etc) contrôlent le monde, et les individus se battent pour leur liberté dans un environnement hyper-connecté et oppressant. Ce premier jeu de rôle cyberpunk se nomme "Cyberpunk 2020" et il a inspiré le jeu vidéo AAA Cyberpunk 2077.

Le setting de Shadowrun : la concentration mopolistique et technologique à outrance

Shadowrun de FASA (aujourd'hui disparue) est le mélange parfait selon moi en termes ludiques mais il este victime de règles trop complexes( une variante plus simple Shadowrun Anarchy existe aujourd'hui) né un an après ce Cyberpunk 2020 de Talsorian Games, Shadowrun combine ces deux styles : il reprend le côté sombre et brutal de Warhammer avec ses luttes contre des forces puissantes (dragons, esprits magiques) tout en intégrant le réalisme technologique de Cyberpunk (piratage informatique, IA, mégacorporations).

C’est un univers unique où magie et technologie coexistent dans un futur dystopique, offrant aux joueurs une expérience riche et originale.

Ce futur dystopique où la technologie avancée (cybernétique, IA, réalité virtuelle) coexiste avec le retour de la magie et donc de créatures fantastiques à la Tolkien, comme les dragons, elfes, orks et trolls. C'est sympathique pour le jeu qui commence avec la pose d'un Neuralink sur Sam le premier archétype :

Ce mélange unique donne naissance à un univers riche et complexe car il telescope imaginair fantastique et satyre politico-industrielle. Les joueurs incarnent normalement des shadowrunners, des mercenaires opérant dans l'ombre pour accomplir des missions dangereuses : espionnage industriel, piratage informatique, ou affrontement avec des forces surnaturelles. Ces missions se déroulent dans un monde dominé par des mégacorporations puissantes, où les gouvernements ont perdu leur autorité.

Or dan sce monde les dragons comme Smaug sont l'incarnation du magnat hyper puissant assis non sur un tas d'or mais sur une multinationale technologique ou le penseur génial et mystique seul capable de sauver la planète de forces du mal.

L'adage célèbre dans Shadowrun : « Ne traite jamais avec un dragon » fut inventé par Robert Charrette).

Je n'ai pas de preuve contrairement à son amour déclaré pour Donjons & Dragons, Warhammer 40k et Cyberpunk 2077 qu'Elon Musk soit un spécialiste de Shadowrun mais cela me semble vraisemblable.

En tous les tropes développés par Charrette et Dowd on influencé la pop culture. Donc si vous me suivez il y à 3 dragons occidentaux particulièrement puissants dans le monde fictif de Shadowrun et Musk semble en avoir pris quelques caractéristiques délibérément (ce que je crois) ou indirectement.

Ainsi Musk, avec ses ambitions démesurées, son influence mondiale et son goût pour les récits futuristes, semble incarner une version humaine des grands dragons de Shadowrun. Mais s’il fallait choisir, il serait un curieux mélange de Lofwyr et de Ghostwalker, empruntant des traits à ces deux figures mythiques du jeu. Il s'inspire aussi de Dunkelzahn ( le "gentil" dragon qui se sacrifie pour sauver le monde le jour de son investiture à la présidene, oui c'est un dragon qui gagne les élections :-)

Musk-Lofwyr : L’Architecte d’Empires

Lofwyr est un dragon doré contrôlant Saeder-Krupp, une mégacorporation tentaculaire. C’est un stratège froid, manipulateur, qui régit l’économie mondiale avec une poigne de fer. Musk présente plusieurs traits similaires :

• Centralisation du pouvoir : Il dirige ses entreprises de manière autoritaire, prenant des décisions stratégiques qui influencent non seulement ses sociétés, mais aussi l’économie mondiale. Ses actions comme les licenciements massifs chez Twitter (X) et les investissements risqués dans l’IA rappellent la logique impitoyable de Lofwyr.
• Horizon millénaire : Lofwyr pense en siècles. Musk, lui, se projette sur des décennies, notamment avec sa vision de la colonisation martienne, l’intégration homme-machine via Neuralink, ou encore sa volonté de remodeler l’Internet via Starlink.
• Influence géopolitique : Comme Lofwyr influence les nations à travers Saeder-Krupp, Musk utilise ses entreprises pour renforcer son pouvoir, que ce soit par des contrats gouvernementaux (Tesla, SpaceX) ou par sa capacité à peser sur l’opinion publique via ses déclarations sur Twitter.

Musk-Ghostwalker : Le Prophète Technomystique

Ghostwalker est un dragon mystique ayant transformé Denver en un bastion magique, mêlant pouvoir occulte et influence politique. Cette dimension se retrouve aussi chez Musk :

• Charisme disruptif : Ghostwalker inspire crainte et fascination. De même, Musk polarise les opinions, captivant autant qu’il divise. Sa communication oscille entre révélations scientifiques (« Neuralink permettra de sauver des vies ») et provocations tweetées (« Funding secured » en 2018).
• Réenchantement du futur : À l’image de Ghostwalker qui réinvente Denver, Musk cherche à imposer sa vision personnelle à travers des projets révolutionnaires comme Starlink, Neuralink ou même Hyperloop. Sa quête technologique semble devenir une mission quasi-spirituelle où il joue le rôle de sauveur.
• Culture geek weaponisée : Musk est un amateur avoué de Donjons & Dragons, Cyberpunk 2020 et probablement Shadowrun. Mais contrairement à la plupart des geeks, il ne se contente pas d’y jouer : il cherche à incarner ces récits dans le monde réel.

Musk-Dunkelzahn : Le sacrifice pour "sauver" le monde

Musk se sent Lowfyr et un peu Ghostwalker mais à sacrifié son personnage sympathique et la popularitéde Tesla pour sa cause anti woke comme le bon dragon Dunkelzahn dans sa lutte contre les Horreurs

Le sacrifice du dragon Dunkelzahn le jour de son investiture à t il pour écho le salut "bizarre" sacrificiel de Musk le jour de l'investiture de lui et Trump à la tête des USA ?

Dans Shadowrun l'un des dragons led plus puissant se sacrifie pour sauver le monde le jour de fon investiture à la présidence des "États-Désunis".

Musk en faisant son geste crypto fasciste, ses saluts romains, sont le fignes d'un rubicon franchi dans sa lutte anti woke. À quel prix pour lui ?

Elon Musk pourrait dans son esprit de roliste combiné a sa vision du monde et mi fluence df ka kétamine établir un parallèle entre les "wokes" réels qu'il critique dans le monde réel et les "Horreurs" de l'univers Shadowrun, étant donné sa rhétorique anti-woke de plus en plus prononcée.

Musk décrit le "wokisme" comme une "maladie" qui "infecte" les États-Unis, une "hydre" à combattre et une "plaie des temps modernes". Cette terminologie évoque les descriptions des Horreurs de Shadowrun, ces entités maléfiques qui menacent d'envahir le monde.

Le "virus woke" serait la menace ultime qui va nouspousser à apprendre à nos IA à mentir et à nous tuer comme HAL 9000 dans 2001 Odyssée de l'espace. Donc pour Musk les woke sont comme les Horreurs pour Dunkelzahn et cela justifie un sacrifice. Le Musk cool est mort pkace à Dark MAGA le maître du DOGE...

Dans ses déclarations publiques, Musk affirme que l'IA développée aux États-Unis est imprégnée d'une "philosophie woke, nihiliste" qu'il juge "dérangeante". Il a même lancé un studio de jeux vidéo "anti-woke" avec sa start-up xAI, dont l'objectif est de "Make Games Great Again" pour contrer ce qu'il appelle le "virus woke".

Sa décision de déplacer les sièges de SpaceX et X.com au Texas était motivée par son opposition à la législation californienne protégeant les droits des élèves transgenres, qu'il considère comme faisant partie de la culture "woke".

Considérant que dans l'univers Shadowrun, les Horreurs sont des entités qui menacent d'envahir le monde et contre lesquelles des personnages comme Dunkelzahn se sont sacrifiés, Musk pourrait facilement adopter cette métaphore pour décrire sa "lutte" contre le wokisme, qu'il présente comme une menace existentielle pour la société. Cette analogie s'inscrirait parfaitement dans sa stratégie rhétorique actuelle qui consiste à présenter le "wokisme" comme une force malveillante qu'il faut combattre à tout prix, tout comme les personnages de Shadowrun luttent contre l'invasion des Horreurs.

Un Dragon de Shadowrun à l’ère moderne

Elon Musk combine la stratégie froide et calculatrice de Lofwyr avec la vision mystique et révolutionnaire de Ghostwalker.

Il se perçoit probablement comme un architecte du futur, à la fois bâtisseur d’empires et explorateur des limites humaines. Mais, comme les dragons de Shadowrun, cette quête de pouvoir et d’influence soulève des questions sur ses véritables intentions : bienveillantes ou égoïstes ?

Dans un monde où réalité et fiction se croisent de plus en plus, Elon Musk pourrait bien être notre « dragon » contemporain.

Sa fascination pour Cyberpunk (Il a d'ailleurs tout fait pour apparaître dans le jeu vidéo Cyberpunk 2077 tiré du jdr Cyberpunk 2020 quand il a visité les studios lorsque sa compagne Grimes apparaissait dedans) et ses implants cybernétiques ne fait que renforcer cette impression d’un adolescent éternel jouant avec le destin collectif comme avec une partie de jeu de rôle grandeur nature.

Un JDR comme modèle opératoire dans me monde réel ? Ça craint.

Pour comprendre Musk, il est essentiel de réaliser que les jeux de rôle comme Donjons & Dragons, L’Appel de Cthulhu, Cyberpunk et surtout Shadowrun ont probablement bien plus d’importance pour lui que la Bible, le Coran, les Vedas, l’éthique de Spinoza ou la Critique de la Raison Pure.

Le jeu de rôle papier (JDR), par essence, est une activité où les joueurs incarnent des personnages dans un univers imaginaire, guidés par un maître du jeu (MJ), décrivant leurs actions et résolvant des situations grâce à des dés. Mais surtout, c’est une narration collective où chaque choix façonne l’histoire. Ce qui était un jeu de science-fiction ou de fantastique devient, pour Musk, un mode opératoire pour transformer la réalité selon ses désirs.

-> Si cette tendance se poursuit, il risque bientôt de se voir comme l’empereur-dieu de Dune, ne laissant plus aucune place à la contestation de ses choix pour l’humanité.

-> La phase terminale de ce délire hubristique de Musk pourrait même le conduire à se sentir semblable à l’Empereur de Warhammer 40k, figé dans une vision du monde sclérosée par l’âge ou la mort, imposée par un narcissisme messianique entraînant des sacrifices inutiles.

Pour rappel le « livre de morale » de Musk, son équivalent de la Métaphysique des Mœurs de Kant, serait probablement Le Guide du Routard intergalactique de Douglas Adams.

Le danger est que sa fascination pour ces univers de fiction lui fasse oublier qu’il joue avec des réalités humaines bien plus complexes et sensibles.

Cette image fut postée par mu sur son compte X :

Elon Musk pourrait bien être donc notre « dragon » contemporain, un visionnaire paranoïaque autant qu’un entrepreneur de génie, modelant le monde comme s’il n’était qu’un terrain de jeu pour ses propres fantasmes cyberpunk.