11~1~E~ ~ILE~TE~
     QUI SONT DANS

    L'iCRITURI SAiNTI OU LA PAROLI DU SRIGNE UR

                       DÉVOILÉS:

              .~I eea~ q~1    HDt daD. l'E~ode,
                                 AVEC

                    LES MERVEILLES
QUI ONT tTt VUES DANS LB MONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES.


                            OUVRAGE
       D'EMMANUEL SWEDENBORG
                   PUBLIE EN LATIN DE t "9 A t 756 ,
                                'rIU.DV1'r

              PAIl 6. F. E. LE BOYS DEI GUAYI.
                                                  ,
                     TOME -QU.INZIÈME.

                               EXODE,

                      CHAPITRES XXVI- XXIX,

                           N" 9585 à tOt66.





              SAINT-AMAND (CHER).
A la librairie de LA NOUVELLE JÉRUSALEM, chez PORTE, Iibl'aire.
                             PARIS.
     Chez { M. MINOT, rue Guénégllud, 7.
            TREUTTEL et WURTZ, Iibl'llires, rue de Lille, t 7.

                              1. 853.
Em Swedenborg Arcanes Celestes Tome Quinzieme Exode Xxvi Xxix Numeros 9585 10166 Le Boys Des Guays 1853
,
lR~!~E~ ~ÉtEnE~
         QUI SONT D,NS

    L'ÉCRITURE UINTE OU U PAROLE DU SEIGNEUR

                          DÉVOILÉS:

                 le.1 eeux qolsoot daosl'Exode,
                                    AVEC

                       LES MERVEILLES
QUI ONT ÉTÉ VUES DANS LE ~IONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES.


                               OUVRAGE

       n'EMMANUEL SWEDENBORG

                      PUBLIÉ EN LATIN DE   1749 A 1756 ,
                                   TRA.DUlT

                 PAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYS.


                        TOME ·QU}NZIÈME.
                                  EXODE,

                         CHAPITRES XXVI - XXIX.

                             N0s 9585   à 10166.





                 SAINT-AMAND (CHER).
A la librairie de LA NOUVELLE JÊR USA LEiIJ , chez PORTE ,libraire.
                               PAR 1S.
     Chez	   f   M. MINOT, rue Guénégaud, 7.
             l   TREUTIEL et WURTZ, libraires, rue de Lille, i7.

                                 1853.
MATTHIEU, VI.   33.

Cherchez premièremenlle royaume de Dieu el sa justice, elloules choses
                 vous seronl données par Sl1l'Cl'oll.
,
                TRÜISIEME PARTIE
                                     DU


   LIVRE DE L'EXODE.

                  CHAPITRE ViNGT-SIXIÈME.


            DOCTRINE     ]lE   LA CllAlIlTI   ET DE   LA   FOl.



   9585. On appelle LlliERTI (LlBERUM) tout ce qui appartient à
la volonté, ainsi ce qui appartient à l'amour: de là vient que la Li­
berté se manifeste pal' le plaisir de vouloir et de penser, et ensuite
ùe fail'e et de pader; cal' tout plaisir appartient à l'amour, et tout
amour appartient à la volonté, et la volonté est l'être de la vic de
l'homme.
   9586. Faire le mal d'après le plaisir de l'amour parait êtl'e une
liberté, mais c'est un esclavage, parce que cela vient de l'enfel' : faire
le bien d'apl'ès Je plaisir de l'amour paraît être une liberté, et c'est
aussi une liberté, parce que cela vir.nt ùu SeigneUl' j c'est donc un
esclavage d'être conduit par l'enfer, et une liberté d'êtt'e conduit
par le Seigneur. Le Seigneur J'enseigne ainsi dans Jean: «( Qui­
conque (ait le péché est esclave du péché; !' esclave ne demeure
point dans la maison ci perpétuité; le Fils demeure ri perpé­
tuité; si le Fils vous (ait librrs, véritablement lib n';; l'OIlS se­
rez.))-VlII. 36, 35, 36.
   9587. Le Seigneur tient J'homme dans la liberté de penser, ct
en tant que les liens externes, qui sont la crainte de la loi et de la
vie, et la crainte de perdre la réputation, l'honneur et le profil, ne
s'y opposent pas, il le tient dans la liherté de fait'e; mais pal' la li­
hel'té il le détourne du mal, ct pal' la liberté il le tOl1rne vers le bien,
         xv.                                                      L
2                    ARCANES CÉLESTES.
 en le conduisant si doucement et si tacitement; que l'homme ne
 sait autre chose sinon que tout procède de lui-même: ainsi dans la
 liberté le Seigneur sème et clll'acine dans la vie même de l'homme
 le bièn qui l'este éternellement. C'est ce que le Seigneur enseigne de
 celle manière, dans M.arc: «( II en est du Royaume de Dieu
 comme d'un homme quijeue la semencc sur la terre; la se­
 mence germe et cl'oîl, sans que lui-même sache comment; la
 terre porte d'elle-même du (I"uit.      J) -    IV. 26, 27, 28; - le
 Royaume de Dieu. c'est le ciel chez l'homme, pal' conséquent c'est
le Lien de l'amour et le vrai de la foi.
    9588. Ce qui est semé dans la liberlé l'este, parce que cela est
enraciné dans la volonté mème de l'homme, qui estl'ètre de sa vie:
mais ce qui est semé dans la contrainte ne reste pas, parce que le
contraint provient non de la volonté de l'homme, mais de la volonté
de celui qui contraint. C'est pour cela que le cuite qui procède de
la liberté plaît au Seigneur, mais non le culte qui provient de la
contrain te; en effet, le culle procédant de la liberté est un cuite qui
l'ient de l'amour, car toute liberté appartient à l'amour.
    9589. II Ya une liberté céleste, et il y a une liberté infernale;
la liberté céleste est d'être conduit pal' le Seigneur, et cette liLerté
est l'amour du Lien et du vrai; mais la liberté infernale est d'être
conduit pal' le diable, et cette liberté est l'amour du mal et du faux,
particulièrement la convoitise.
    9590. Ceux qui sont dans la liberté irifel'llale Cl'oient qu'il y a
esclavage et contrainte, quand il n'est pas permis de faire le mal et
de penser le faux à son gré; mais ceux qui sont dans la liberté cé­
leste ont horreur de faire le mal et de penser le faux; et s'ils y sont
contl'aints, ils sont tourmentés.
    9591. D'après ce qui vient d'être dit, on peut voir ce que c'est
que le LIBRE ArBITllE, c'est-à-dire que c'est faire le bien d'apl'ès
son arbitre ou sa volonté; et que ce sont ceux que le Seigneur con­
duit qui sont dans cette liberté.


                             -~e:::--
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈMIi;,                          g


                        CHAPITRE XXVI..



    1. Et l'Habitacle tu rems; dix rideaux, de lln lin tissu, el d'hya-
cinthe, et de pourpre, et d'écarlate double-teint, à chérubins, ou-
vrage d'imaginateur tu les feras.
    2. La longueur d'un rideau, de vingt-hoit coudées, et la lar:-
geur, de quatre coudées, un rideau; mesure une pour tous les ri-
deaux.
    3. Cinq rideaux seront joints, chacun à l'autre, et cinq rideaux
joints, chacun il l'autre.
    h. Et tu feras des lacets d'hyacinthe sur le bord d'un rideau ôe-
puis l'extrémité à la jointure; et ainsi tu feras au bord du rideau
extrême à l'autre jointure.
    5. Cinqùante lacets tu feras à un rideau, et cinquante lacets tu
fel'as à l'extrérl1ité du l'ideau qui (sem) à l'autre jointure: reçus
seront les lacets chacun en l'autre,
    6. Et tu feras cinquante agl'afes d'or, ct tu joindras les ri-
deaux, chacun à l'autre, avec les agl'afes; et sera l'Habitacle I1n.
    7. Et tu feras des rideaux de chëvres pour tente sur l'Habitacle,
onze rideaux tu les feras.
    8. La longueur d'un l'ideau, de trente coudées, ct la laJ'geUl',
de quatre coudées, un rideau; mesure une pour les onze rideaux.
    Ü. Et tu joindms cinq des l'ideaux à part, et six des rideaux a
pal't, ct tu doubleras le sixième rideau au devant des faces de la
tente.
    10. Et tLl feras cinquante lacets SUI' le bord d'un rideau, l'ex-
trême à la jointure, et cinquante lacets sur le bord du rideau à
l'autre jointure.
    11. Et tu feras des agrafes d'airain, cinquante, et tu introdui-
J'as les agrafes dans les lacets, et tu joindras la tente, afin qu'elle
soit une.
    12. Et l'excédant de sUl'plus duns les rideaux de la tente, la moi-
tié du rideau de sUI'plus tu feras excéder sur les derrièl'es de l'Ha-
bitacle.
ft                   AHCANES CÉLESTES,
    13. Et la eoudée deçà, et la eoudée delà en surplus sm la lon­
guem des rideaux de la tente sera exeédant sur les cOtés de l'Ha­
bitacle, deçà et delà, pour le couvril'.
    H. Et tu feras une couverture pOUl' la tente, en peaux de bé­
liers rouges, et une couverture en peaux de taissons par-dessus.
    15. Et tu feras les ais pour l'Habitacle, en bois de Schittim, de­
bout.
    16. Dix coudées la longueur de l'ais, et une coudée et demie la
largeur d'un ais.
    17. Deux mains pOUl' un ais, combinées chacune à l'autre;
ainsi tu feras à tous les ais de l'Habitacle.
    18. Et tu feras les ais pour l'Habitacle, vingt ais pOllr l'angle
du midi vel's le sud.
    19. Et quarante bases d'argent tu feras sous les vingt ais, deux
bases sous un ais pour ses deux mains; et deux hases sous un ais
pour ses deux mains.
    20. Et pour l'autre cOté de l'Habitacle vers l'angle de septen­
trion, vingt ais.
    21. Et leurs quarante bases d'argent, deux hases sous un ais, et
deux bases sous un ais.
    22. Et pour les deux jamhages de l'Hahitacle vers la mer tu fe­
ras six ais.
    23. Et deux ais tu fel'as pour les angles de l'Habitacle aux deux
jambages.
    2ll. Et ils seront géminés pal' en bas, et ensemble ils seront gé­
minés à leur tête, à un même anneau; ainsi sera pour eux deux,
 aux deux angles ils seront.
    25. Et il Yaura huit ais et leurs bases d'argent, seize bases, deux
hases sous un ais, et deux bases sous un ais.
     26. Et tu feras des banes de bois de Schittim, cinq pour les
 ais d'un cOté de l'Habitacle.                               .
     27. Et cinq barres pOUl' les ais de l'autre côté de l'Habitacle, et
 cinq barres pour les ais du côté de l'Habitacle aux deux jambages
 v.ers la mer.
    28. Et la barre médiane, au milieu des ais, traversant de l'ex­
 trémité àJ'extrémité.
    29. Et les ais tu couvriras d'or, et lems anneaux tu feras d'or,
 pour maisons aux barres, et tu couvriras les banes d'or.
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME,                                5
    30. Et tu dresscl'as l'Habitacle selon la manière qui t'a été
montrée dans la montagne.
    31. Et tu feras un voile d'hyacinthc et de pourpre, et d'écarlate
double-teint, et de fin lin tissu, ouvrage d'imaginatem on le fera,
à chérubins.
    32. Et tu le mettras sur quatre colonnes de Schittim couvertes
11'01', et leurs crochets en or, sur quatre bases d'argent.
    33, Et tu mettras le voile sous les agrafes, et tu introduil'as là,
en dedans du voile, ' Al'che du témoignage; et que distingue le
voile pour vous entre le Saint et le Saint des Saints.
    3~. Et tu mcttras le Propitiatoire sur l'At'che du Témoignage
dans le Saint des Saints.
    35. Et tu placeras la table en dehors du voile, et le chandelier
vis-à-vis de la table sur le cOté de l'Habitacle vel's le sud, et la
table tu meUras au coté du septentrion.
    36. Et tu fcras une couvertme pour l'entl'ée de la tente, d'hya­
cinthe et de pourpre, et d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu;
ouvrage de brodeur'.
    37. Et tu feras pour la couvertUl'e cinq colonnes de Schittim,
et tu les couv'iras d'or, et lems cl'ochets en or; et tu leur fondras
dnq bases d'airain.

                              CONTENU.


    9592. Dans ce Chapitre, Je second cicl ou cicl moyen est re­
pl'ésenté pal' j'Habitacle et pal'la Tente; les célestes e~ les spil'ituels
de ce ciel sontrepl'ésentés pal' les choses dont l'Habitacle et [a
Tente étaient cOllstnlÏts; et ensuite le Medium Unissant ce Ciel et
le Ciel intime est représenté par le Voile entre J'Habitacle et ,'Ar­
elle du Témoignage.


                          SENS INTERNE.


    ~)593, Vers, '1. Et l' Habitacle tu feras; dix rideau:/?, de {in
lill tissu, ct d'hyacinthe, et de pourpre, et d'(-('((date double­
l,)                  ARCANES CÉLESTES.
teint, Il chérubins, ouvrage d'imaginateur tu les feras. - Et
l'II abitade tu feras, signifie le second ciel ou ciel moyen: dix
rideaux, signifie lous les vrais dont it est composé: de fin lin
tissu, et d' hyacinthe~ et de pourpre, et d'écarlate double­
teint, signifie les spirituels et les célestes dont ces vrais procèdent:
il cMrubins, signifie la garde du Seigneur, afin que le ciel ne soit
ni approché IIi lésé par les enfers: ouvrage d'imaginateur tu les
feras, signifie l'intellectuel.
    959ft. Et l' H abitade tu feras, signifie le second ciel ou
ciel moyen: on le voit par la signification de l'Habitacle, quan.d
il s'agit du Divin, en ce qu'il est le ciel, proprement le ciel Moyen
ou second. On sait qu'il y a tl'ois cieux, l'intime, le moyen et le
dernier, ou le tl'oisième, le second et le premier; tous ces cieux ont
été représentés par le Tabel'llacle; par l'Arche, où était le Témoi­
gnage, a été repré5enté le Ci.el intime ou troisième; par l'Habitacle,
où étaient la table pour les pains des faces et le Chandelier, le Ciel
moyen ou second; et par le Parvis, le Ciel demier ou premier. S'il
ya trois cieux, c'est parce qu'il y a chez l'homme trois degrés de
vie; (car l'homme qui devient ange après la mort, constitue le ciel, .
les anges n'ont pas d'autre origine, ni les cieux non plus ;) le de­
gré intime de vie chez l'homme est pour le ciel intime; le degré
 moyen de vie est pour le ciel moyen, et le dernier degré pour le
 demier ciel: et puisque l'homme est tel, ou a été ainsi formé, et
 que le ciel provient du genre humaiu, c'est pour cela qu'il ya tl'ois
 cieux. Ces degrés de vie chez l'homme sont successivement ouverts;
 le pl'cmier degré par la vie selon l'équitahle et le juste; le second
 degré par la vie selon les vrais de la foi d'après la Parole, et selon
 les biens de la charité à l'égard, du prochain d'après ces vrais; et
 le troisième degré par la vie selon le bien de l'amou,' mutuel, et se­
  lon le bien de l'amour envers le Seigneur: ce sont là les moyens
 par lesqnels sont successivement ouverts ces trois degrés de vie
 chez l'homme, ainsi les trois cieux chez lui. Mais il faut qu'on
 sache qu'autant l'homme s'éloigne du bien de la vie et s'approche
.du m,,J de la vie, autant sont fermés ces degrés, c'est-à-dire, au­
  tant sont fermés les cieux chez lui; car de même que le bien de la
  vie les OUVI'e, de même le mal de la vie les·ferme; c'est de là que
  Ions ceux qui sont clans le mal sont hors dn ciel, ainsi dans l'enfel' :
EXODE. CHAI'. VINGT-SIXIÈME.                              7
et comme les cieux chez l'homme sont successivement OUVCt'ls se­
lon le bien de sa vie, ainsi qu'il vient d'être dit, il faut savoit' qu'en
conséquence chez quelques-uns est ouvel'l'Ie premier ciel et non le
second, que chez d'autres est ouvert le second ciel et non le troi­
sième, et que le troisième ciel n'est ouvert que chez ceux qui sont
ùans le bien de la vie d'après l'amour' envers le Seigneur: que
l'homme soit le ciel dans une forme très-petite, et qu'il ait été créé
à l'image et du ciel et du monde, on le voit dans les passages cités
N° 9279. C'est donc le ciel intime qui est représenté par l'Arche
du Témoignage, dont il a été question dans le Chapitre précédent;
le ciel moyen qui l'est par l'Habitacle, dont il s'agit dans ce Cha­
pitre; et le dernie!' ciel qui l'est par le Parvis, dont'il s'agira dans
le Chapitre suivant. Le ciel est appelé l'Habitacle de Dicu, en ce
que le Divin du SeigneUl' y habite; cal' c'est le Divin Vrai, procé­
dant du Divin Bien du SeigneUl', qui fait le ciel, puisque ce Vrai
donne la vie aux Anges qui y sont; et comme le Seigneur habite
chez les Anges dans ce qui procède de Lui, N° 9338 f., c'est pour
cela que le ciel est appelé l'Habitacle de Dieu, et que les Divins
Vrais même;,;, qui pl'oviennent du Divin Bien, et dont les Anges ou
les sociétes angéliques sont les réceptions; sont appelés Habitacles,
comme dans David: ( Envoie ta lumière et ta vérité, qu'elles me
)) conduisent, me conduisent vers la montagne de ta sainteté, et vers
1) tes habitacle.s, afin que j'entre vers l'Autel de Dieu, vers Dieu. Il

- Ps. XLIII, 3, !J; - dans le Même: « Le fleuve dont les J'uis­
Il seaux réjouiront la ville de Dieu, le saint des habitacles du

1) Très-Haut. Il -      Ps. XLVI. 5; - dans le Même: « Jusqu'à
Il télTC ils ont profané {' Ilabitacle de ton Nom.)) -Ps. LXXIV.

7; - dans le Même: (1 Combien sont aimables tes Habitacles.
Il â JNlO1'ah! Il -    Ps. LXXXIV. 2. - Que ce soient les Divins
 procédant du Divin Humain du Seigneur qui sont proprement ap­
pelés Habitacles, et que par suite le ciel lui-même soit appelé Ha­
bitacle, on le voit aussi dans David: « Il a juré à Jéhovah, il a fait
Il ce vœu au puissant de Jacoh : Si je donne du sommeil à mes

Il yeux, jusqu'à ce que j'aie trouvé un lieu à Jéhovah, des Ilabi­

Il fades au puissant de Jacob! voici, nous avons entendu parler

Il de Lui dans Éphl'atah. nou;; L'avons ll'Ol/vé dans les champs de

)) la forêt; nous m/rerOJ/s en ses H nbùac!es, )) -l':,. cxxxn.
8
    <.                    ARCANES CÉLESTES.
    2, â à 7; - le puissant de Jacoh est le Seigneul' quant au Divin
    Humain, N° <1l125; Éphratah, où il devait être trouvé, est Bethlé­
    chem où il est né, - Gen. XXXV. 19. XLVIII. 7. Mich. V. '1.
    Matth. II. â, 6; - les champs de la forêt sont les hiens de l'Église
    chez les nations. Dans Ézéchiel: « Ils habiteront Sllr la terre,
    )) que j'ai donnée à mon serviteUl' Jacob; ils /Ulbiteront sur elle,
    )) eux et [es fils de leurs fils jusqu'Il éternité; et David mon sel'vitelll'
    )) (sera) leur prince pOUl' l'éternité: je tl'aiterai avec eux une al­
    » Iiance de paix, une alliance d'éternité il y aura avec eux, et je

    » placerai mon sanctuaire au milieu d'eux pOUl' l'éternité; ainsi
    l)  sera mon Habitacle chez eux. )) - XXXVII. 25, 26, 27; ­
    David qui sem leur prince, c'est [e Seigneur, N° 1.888; le sanc­
    tuaire, c'est le Divin Humain du Seigneur, puisque tout saint pro­
    cède de ce Divin, No' 321.0, 9229; ainsi l'Hahitacle, c'est le ciel
    et l'Église où est le Seigneur. Dans Jérémie: « Ainsi a dit Jéhovah:
    )) Voici, je vais ramener la captivité des tenies de .Jacob, et de ses
    » habitacles j'aurai compassion, afin que soit bàtie la ville sur son
    » mollCeau. » - XXX. 1.8; -            l'amener la captivité des tentes de
    Jacob, c'est. restaurer lès biens et [es vrais de l'Église externe qui
    avaient été entièrement perdus; avoir compassion de ses habitacles,
    c'est restaure l' les vrais de l'Église interne; la ville qui devait être
     bàtie sur son monceau, c'est la doctrine du vrai, N°' 2!Jl19, 29â3,
     3216, M92, 11693. Comment le Seigneur habite dans le ciel, on
     peut le voir d'après ce qui a déjà été montré concel'Dant [e Sei­
     gneuI', c'est-à-dil'e que [e Seigneur quant au Divin Humain est
     le Soleil d'où procèdent la Chaleur et la Lumière dans les cieux;
     la chaleur procédant du Seigneur comme Soleil est l'amour, et la
     lumière est la foi; le Seigneur habite donc chez ceux qui reçoivent
     de Lui le bien de l'amour et le vrai de la foi, ainsi [a chaleur et la
     lumière de la vie; sa présence est selon les degrés de réception.
         9595. Dix rideau.x, signifie tous les vrais dont il est com­
     posé: on le voit pal' la signification de dix, en ce que ce sont toutes
     choses, N° â638; par suite la dixième partie, qui est l'un des ri­
     deaux est autant qu'i! suffit, No' 8!1G8, 85!lû ; et par la significa­
     tinn des rideau.x ou cOlll'Lines, en ce que ce sont les vrais intérieurs
     de la foi qui appartiennent à l'entendement nouveau, cal' l'Habitacle
     signifie le Ciel moyen ou second, qui est le ciel d'après la réception



4
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                              9
du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, comme il a été
montré ci-dessus, N° 9591!; de là, les rideaux ou courtines, avec
lesquels l'habitacle était construit et couvert, sont les vrais de la
foi qui appartiennent à l'entendement nouveau; que ce soit les vrais
intérieurs; c'est parce que les vrais extérieurs sont signifiés pal' les
rideaux de chèvres pour la Tente qui entourait l'habitacle, et dont
il est aussi parlé dans ce Chapitre. Que les Rideaux ou Courtines
soient les vrais de la foi chez ceux qui sont dans le Royaume spiri­
tuel du Seigneur, on le voit dans la Parole par les passages où ils
sont nommés; par exemple, dans Ésaïe: (( Chante, stérile, qui
» n'avait pas enfanté; car nombreux les fils de la désolée plus que
» les fils de celle qui était mariée; élargis le lieu de ta tente, et
) que les courtines de tes habitacles on étende; allonge tes
» cordages, car à droite et à gauche tu te répandras, et ta semence
» possédera les nations en héritage. » -      UV. 1, 2, 3; - là, il
s'agit de l'Église qui devait être instaurée chez les nations; elle est
dite sJérile, qui n'avait pas enfanté, parce qu'elle était sans vrais
provenant de la Parole; il est dit que ses lils seront plus nombreux
que les fils de celle qui était mariée, parce qu'elle devait avoil' des
vrais en plus grand nombre que n'étaient les vrais de l'Église pré­
cédente dévastée, ~ar les fils sont les vrais, N°s !J89, !J9i, 533,
H!J7, 3373, 370!J ; élargir le lieu de la tente, c'est le saint du
culte d'après le bien de l'amour, N°s 3312, !J391, !J599; étendre
les courtines des habitacles, c'est le saint du culte d'après les vrais
de la foi. Dans Jérémie: (( Dévastée a été toute la tel'l'e, tout à coup
» dévastées ont été mes tentes, en un moment mes courtines. »
- IV. 20; -la tel'l'e qui a été dévastée, c'est l'Église, N° 9325; les
tentes dévastées, c'est le saint du culte d'après le bien de l'amour;
les courtines dévastées, c'est le saint du culte d'après les vl'ais de la
foi. Dans le Même: (( Ma tente a été dévastée, et tous mes COI'­
» dages ont été rompus; mes fils sont sortis d'avec moi, et ils ne
» (sont) plus; plus personne qui étende ma tente, et qui dre.~se

» mes courtines, parce qu'insensés sont devenus les pasteurs. »­
X. 20, 21, - pareillement. Dans le Même: (( Levez-vous, mon­
» tez contre 'Arabie, et dévastez les l1Is de l'orient; que de leurs
» tenteset de leurs troupeaux ils s'emparent; que leurs courtines,
» et tous leurs vases, et leurs chameaux, ils elllèvent pour eux. »)­
'10                  ARCANES CÉLESTES.
XLIX. 28, 29; -l'Arabie et es fils de l'orient sont ceux qui sont
dans les connaissances du bien et du vrai, N° 3249; s'emparer des
tentes et des troupeaux, c'est-à-dire, des biens intérieurs de l'Église,
N° 8937; prendl'e les courtines, c'est-à-dire, les vrais intérieurs de
l'Église; leurs vases, ce sont les vrais extérieurs de l'Église, No,
3068,3079; les chameaux, ce sont les scientifiques communs, No'
3048, 307'1,3'143,3145. Dans Habakuk : (1 Sous Aven j'ai vu les
l) tentes de Kuschan, ébranlées ont été les courtines de Midian.)l

-- JII. 7; - les courtines de Midian, ce sont les vrais chez ceux
qui sont dans le simple bien, N°' 32[12, 4756,4788,6773,6775.
D'après cela, on voit caÏl'ement ce qui est entendu dans David:
(1  Jéhovah! de gloire et d'honneur tu t'es l'evêtu; il s'enveloppe de
» lumière comme d'un vêtement, il étend les cieux comme une
)) courtine.» -0   Ps. CIV. 1, 2; - s'enveloppel' de lumière comme
d'un vêtement, c'est-à-dire, des Divins Vrais; que la lumière soit
le Vrai, on le voit, N° 9548; que le vêtement aussi soit le Vrai, on
le voit, No' 4545,4763, 5M9, 5954,9093,9212,9216; de là
étendre les cieux comme une courtine, c'est agl'andir les cieux par
l'influx du Vrai Divin, d'où proviennent l'intelligence et la sagesse;
qu'étendre et déployer les cieux se dise de l'intellectuel nouveau on
 régénéré, on le voit à la fin de l'atticle 9596, (}li va suivre.
     9596. De fin lin tissu, et d' hyacinthe, et de pourpre, et
 d'écarlate double-teint, signifie les spirituels et les célestes
 dont ces vrais procèdent: on le voit par la signification du fin
 lin tissu, en ce que c'est le l'l'ai d'origine céleste, N° 9469; par la
 signification de l' hyacinthe, en ce que c'est le céleste amour du
 vrai, N° 9466; par la signification de la pourpre, en ce qne c'est
 le céleste amoU' du bien, N° 9467; et par la signification de l'é­
 cm'late double-teint, en ce que c'est le bien spil'ituel ou le bien du
 vrai, N° 9468 : c'est dans un tel ol'dre que se suivent les spirituels
 et les célestes, on les vrais et les biens chez l'homme, et chez l'ange
 qui est dans le ciel moyen ou seconù; car il y a d'abord le vrai d'o~
 l'igine céleste, qui est signifié par le fin lin tissu; puis l'amour ou
 l'affection du vrai, qui est l'hyacinthe; ensuite l'amour ou l'affec­
 tion du bien procédant de lil, qui est la pourpre; et enfin le bien
 spirituel, qui est l'écal'late doublc-teint. Comme les spirituels et les
 célestes se suivent dans cet ordrc, c'cst pour cela quc le fin lin tissu
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                              H
est nommé ici en pl'emiel' lieu; mais dans le Voile, qui était enh'e
l'Habitacle et l'Arche, ou entre le Saint et le Saint des Saints, dont
il est parlé dans le Vers. 31 de ce Chapitf'e, il est nommé en der­
nier lieu; si dans le Voile le fin lin lissu est nommé en dernier lieu,
c'est pal'ce que le Voile signifie le medium unissant le ciel intime
avec le ciel moyen, de là dans ce medium il doit être le dernier
afin que dans le suivant il soit le premier, à cause de la conjonction,
Mais le fin lin tissu signifie proprement l'Intellectuel tel qu'il est
dans l'homme spirituel, ou dans l'Ange qui est dans le Royaume
spirituel du Seigneur; si l'InteIlectuel est signifié pal' le fin lin tis­
su, c'est parce que chez l'homme spirituel le nouveau volontair'e a
été implanté par le Seigneur dans sa partie intellectuelle, 'voir No'
863,875,895,927,1023,10h3,10hh,1555,2256,h328,hh93,
511 3; et comme l'Intellectuel de l'homme spirituel est signifié pal'
 le fin lin tiSSll, c'est pour cela que le vrai spirituel est signifié aussi
pal' ce lin, car tout vf'ai appaltient à la partie.intellectuelle, et tout
bien à la partie volontaire, N°s 3623,9300; en effet, l'intellectuel
est le sujet ou le contenant, et le vl'ai appartient à l'intellectuel, et
ces deux font un. D'après cela,on peut aussi voir que l'Intellectuel
lui-même chez ceux qui sont du Royaume Spirituel du Seigneur,
est l'Habitacle dari's le sens strict, N°s 9296, 9297, et qu'il est dé­
crit par l'étendue provenant des rideaux. Par là on peut savoir ce
qui est signifié par étenùre et déployel' les cieux dans les passages
suivants; comme dans Ésaïe: « Jéhovah qui déploie les cieu:J..',
» qui étend la terre, qui donne l'âme au peuple sur eIle, et l'es­
Il prit à ceux qui y mal'chent. » -        XLII. 5; - dans le Même:
  « Moi Jéhovah je fais toutes choses, déployant les cieux, seul;
1) étendant la terre par Moi-Même, Il -              XLIV. 2h. - Dans
 le Même: Il Moi, j'ai fait la teri'e, et l'homme sur eIle j'ai créé;
» Moi, mes mains ont étendu les cieux. Il - XLV. 12. - Dans
.Jérémie : « Celui qui fait la terre par sa vertu, prépare le globe
Il par sa sagesse, et pal' son intelligence étend les cieu:r, Il ­

LI. 15. - Dans Zacharie: «Jéhovah qui étend les cieu,y et fonde
)) la terre, et qui forme esprit d'homme au milieu d'elle. Il ­
XII. 1 ; - il est évident que, dans ces passages, déployer les cieux
et étendre la terre signifie la même chose que déployer ct étendre
l'Hahitade pat' les l'ideaux ou courtines; et qne c'est régénérer
12                   ARCANES CÉLESTES.
l'homme, et ainsi cl'ëer ou formel' un nouvel intellectuel dans lequel
 il y aura un nouveau volontait'e, qui est le ciel même de l'homme
spiI'ituel~ dans lequel le Seigneur hahite chez cet homme; que ce
soit la régénél'ation ou la formation d'un nouvel intellectuel et d'un
nouveau volontaire dans cet intellectuel, ainsi la formation d'un
nouvel homme, qui est signifiée par déployer les cieux et étendre la
 tene, cela est évident pal' l'explication même donnée dans ces pas­
sages, cal' il est dit: « qui donne l'âme au peuple sur elle, et
l'esprit Il ceux qui y marchent. )l puis: « qui (orme esprit
d' homme au milieu d'elle: Il que le ciel et la terre soient l'Église
interne et l'Église exteme, on le voit, Nos 1.733, 1.850, 2117,
211.8, 3355, !J535; et que la 'ferl'e en général soit le Royaume
du Seigneur et l'Église, on le voit, N° 933!J ; c'est même ce qui est
clairement manifesté pal' ces passages, cat' si la tene n'avait pas
cette signification, pourquoi amait-il été dit « étendre la terre, fon­
deI' la telTe, et formel' esprit d'homme en elle?)l Que déployer les
cieux et étendre la terre signifie ici la même chose que déployer
et étendre l'Habitacle pal' les l'ideaux ou courtines, on le voit ail­
leurs dans des passages OÜ cela est dit plus expressément; pal'
exemple, dans Ésaïe: « J élwvah qui déploie comme une cot/r­
l) tine les cieux, et les étend comme une tente poury habiter.)l

- XL. 22. - Dans le Même: « Élargis le lieu de ta tente, et
II que les courtines de tes habitacles on étende. 1) -         LIV. 2;
- et dans David: « Jéhovah s'enveloppe de lumière comme d'un
Il Vêtement, il étend les cieux comme une courtine. Il - Ps.
CIV. 2. - Par là, on voit clairement aussi ce qui est signifié pal'
l'Étendue dans le Pl'emiel' Chapitl'e de la Genèse: « Dieu dit: Qu'il
Il y ait ùne /l'tendue dans le milieu des eaux, et qu'elle fasse
II distinction entre les eaux d'avec les eaux; et fit Dieu cette éten­

Il due, et elle fit distinction entre les eaux qui sont au-dessous de

II l'Étendue, et entre les eaux qui sont au-dessus de l'Étendue;.

II et nomma Dieu l'Étendue Ciel. l l - Vers. 6. 7,8; -dans ce

Premiel' Chapitl'e est décl'ite la régénél'ation de l'homme de l'Église
céleste, et l'étendue y siglliUe le nouveau volontail'e et le nouvel in­
tellectuel de cet homme; les eaux au-dessous de l'étendue sont les
vrais de l'homme externe, et les eaux au-dessus de l'étendue sont les
vrais de l'homme interne; que les eaux soient les vrais, on le voit,
 N°' 2702,3058, 3l1'211, /1076, 8568, 9323.
EXODE. CHAP. VINGT-SDÜÈME.                            13
          959i. A Chérubins, signifie la garde du Seigneur, afin que
      le ciel ne soit ni approché ni lésé par les enfers: on le voit par
      la signification des Chérubins, en ce qu'ils sont la Garde et la P"o­
      vidence, afin qu'i! n'y ait accès près du Seigneur que par le bien,
      et afin que le bien qui p,'ocMe du Seigneur dans le ciel et chez
      l'homme ne soit point lésé, N° 9509, par conséquent afin que le
      ciel ne soit ni approché ni lésé par les enfers.
          9598. Ouvrage d'imoginateur tll les feras, signifie l'intel­
      lectuel : on le voit pal' la signification de l'imaginateur, en ce
      que c'est l'intellectuel, car c'est lui qui pense, et qui opère d'après
      ce qu'il a pensé; que ce soit l'intellectuel, dans lequel il y a la sa­
      gesse, l'intelligence et la science, on le voit dans les passages sui­
      vants, où cela est dit de Bézaléel : «( J'ai apllelé nommément Bézaléel,
      » et je l'ai l'empli de l'esprit de Dieu en sagesse, en inte{{igence et
      Il en science, et en tout ouvrage, pour imaginer des pensées,

      Il pour exécutel' en or, en argent, et en airain, et en sculptUl'e de
Il'
      ) pierre pour remplage, et en sculpture de bois pour opéf'el' en cout
      » ouvrage d:ùnaginateur. )l-Exod. XXXI. 2, 3,6,5. XXXV.
       30, 31, 32, 33. - Que ce soit l'intellectuel qui est signifié, on le
      voit aussi d'après ce qui vient d'être montf'é, N° 9596.
          9599. Vers. 2 à 6. La longueur d'un rideau, de vingt-huit
      coudées, et la largeur, de quatre coudées, un rideau; mesure
      une pour tous les rideaux. Cinq rideaux seront joints, chacun
      li t'autre, et cinq rideau.x joints, chacun li l'autre. Et tu fc­
      ras des lacets d'hyacinthe sur le bord d'un rideau depuis l'ex­
      trémité à la jo~'nture; et ainsi tu feras au bord du rideau ex­
      trême à l'autre jointure. Cinquante lacets tu feras à un ri­
      deau, et cinquante lacets tu (eras li l'extrémité du rideau qui
      (sera) à {'autre jointure: reçus seront les lacets chacun en
      l'autre. Et tu (eras cinquante agra(es d'or, et tu joindras les
      rideaux, chacun à l'autre, arec les agra(es ; et sera l'Habi­
      tacle un. - La longueur d'un rideau, de vingt-huit coudées,
      signifie le saint du wai d'après le bien: et la largeur, de quatre
      coudées, signifie le mariage du vrai avec le bien: un rideau, si­
      gnifie ainsi pour chaque vrai: mesure une pour tous les rideaux:,
      signifie un même état de la chose: cinq rideaux sel'ont jointb',
      chacun à l'autre, et cinq rideau.x joints.. chacun li l'autre, si­
1.4                    ARCANES CÉLESTES.
 gnifie la communication constante du vrai avec le bien, et du bien
 avec le V1'ai : et tu (eras des lacets d' hyacinthe, signifie la con­
 jonction par le céleste amour du vl'ai : sur le bord d'un rideau de­
 puis l'extrémité li la jointure, signifie d'une sphère avec l'autre:
  et ainsi tu (eras au bord du rideau cxtrhne li l'autre jointure,
. signifie ainsi l'écipl'Oquement : cinquante lacets tit (eras li un ri­
  deau, signifie la conjonction plénière dans les derniers des spllères:
  et cinquante lacets tu (eras li l'extrémité du rideau qui (sera)
  li l'autre jointure,signifie de la même manière réciproquement:
  rerus seront les lacets chacun en l'autre, signifie la conjonction
  de part et d'autre en toute manière: et tu (eras cinquante agra((S
  d'or, signifie la faculté plénière de la conjonction pal' le bien: et
  tu joindras les rideau,x, chacun Il l'autre, avec les agra(es, si­
  gnifie le mode de conjonctiop partout: et sera l'Ilabitacle un, si­
  gnifie tout le ciel ainsi absolument un.
      9600. La longueur d'un rideau, de vingt-huit coudées, si­
  gnifie le saint du vrai d'après le bien: on le voit par la signifi­
  cation de la longueur, en ce qu'elle est le bien, N°' 1613, 8898,
  9!187; par la signification du rideau, en ce que c'est le vrai inté­
  rieur de la foi, lequel appartient à l'intellectuel nouveau, N° 9595;
  et par la signification de vingt-lwÎt, en ce que c'est le saint de la
  conjonction; si vingt-huit a cette signification, c'est parce que ce
  nombre vient de la multiplication de sept par quatl'e, et que sept
  signifie le saint, N°' !l33, 716, 881,5265,5268; et quatl'e, la con­
  jonction, No' 1686,8877; cal'les nombres produits par multipli­
  cation signifient la même chose que les nombres simples dont ils
  viennent, N°' 5291, 5335, 5708,7973. D'après cela, il est évi­
  dent que pal' «( la longueur de l'un des l'ideaux, de vingt-huit cou­
  dées, » il est signifié le saint du V1'ai d'après le bien.
      9601. Et la largeur, de quatre coudées, signifie le mariage
  du vrai avec le bien: on le voit par la signification de la largeur,
  en ce qu'elle est le vrai, N°' 1613, 3lt33, 3lt3!J, ltlt82, 9!J87, et
  par la signification de quatre, en ce que c'est la conjonction, ainsi
  Je mariage, car la conjonction du vrai et du bien est appelée mariage
  céleste, N°' 2173, 2618,2728,2729,2803. Si quatl'e est la con­
                                                  .
  jonction ou le mariage, c'est parce que ce nombre vient de deux
   multiplié pal' deux, et que deux est la conjonction, N°' 51 911, 8!J 23;
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                             15
  et les nombres produits par multiplication signifient la même chose
  que les nomb['es simples dont ils viennent, comme il a été dit Cέ
  dessus, N° 9600 : que tous les nombres dans la Parole signifient
. des choses,on le voit dans les articles cités, N° 9ft88.
      9602. Un rideau, signifie ainsi pour chaque vrai: on le voit
  par la signification du rideau, en ce que c'est le vrai, N° 0595 ; de
  là un rideau ou chaque rideau, signifie pOUl' chaque vrai.
      9603. il1 esure une pour tous les rideau.T, signifie un même
  état de la chose: on le voit par la signification de la mesU/'e, en
  en ce que c'est l'état de la chose quant au vrai, ~o 310ft; pal' con­
  séquent (1 mesure une pOUl' tous les rideaux, » c'est un même état
  de la chose pOUl' tous les v['ais. Par un même état de la chose, quann
  cela est dit des vrais de la foi dans le Royaume spirituel, il est en­
  tendu qu'ils ['egardent tous le bien, et que par le bien ils regardellt
  le Seigneur, de Qui procède le bien; car les 'Tais qui ne rega['dent
  point ainsi, ne sont point des vrais de la foi, ni par conséquent des
  vrais de l'Église ou du ciel; les vrais qui ['ega['dent autre part
  peuvent, à la vérité, dans la forme externe apparaître comme des
  vrais, mais ce ne sont pas des v['ais, cal' ils sont sans vie, puisque
  la vie du vrai est le bien, et que le bien procède du Seigneur qui
  Seul est la vie: les vrais qui regardent autl'e palot sont comme les
   membres d'un CO['PS sans âme, lesquels ne sont membl'es d'aucun
  corps, parce qu'ils sont inanimés et ne sonl plus d'aucun usage. Que
   la mesure soit l'état de la chose quant au vl'ai, et aussi l'état de
   la chose quant au bien, cela est évident par les passages de la Pa­
   role, où il s'agit des mesures de la Nouvelle Jél'Usalem et du Nou­
   veau Temple. Par la N·ouvelle ou Sainte Jérusalem est signifiée la
   Nouvelle Église du Seigneur, pareillemênt par le Temple; c'est
   pourquoi leurs mesures signifient les états quant au vrai et quant
   au bien; comme dans Jean: (1 L'Ange avait une canne d'ol' pOUl'
   )) mesurer la Sainte Jérusalem, et ses pOl'tes et sa mUl'aille; et
  1)  il mesura la ville avec la canne en stades douze fois mille; il
   » mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure
   )) d'homme, c'est-à-dire, d'Ange. » - Apoc. XXI. 15,16,17;
   - qu'ici les meSUl'es signifient les états quant au bien et au vrai,
   cela est bien évident, ca['la Sainte Jérusalem est la Nouvelle Église
    du Seigneur, les portes et la muraille sonlles vJ'ais de la foi qui se['­
tG                     AHCANES CÉLESTES.
 vent de défense; les douze fois mille sont tous les vrais ct tous les
 hiens dans le complexe; il en est de même de cent quamnte-quatre,
 N° 7973, cal' ce nomill'e signifie la même chose que douze, pa l'ce
qu'il vient de douze multiplié pal' douze; que douze signifie tous les
 vrais et tous les hiens dans le complexe, on le voit, No, 577,2089,
 2129 f., 2'130 f., 3272,3858, 3913; cc meSlll'e d'homme, c'est-à­
 dire, d'Ange, » signifie que tel est l'état de l'Église et du Ciel quant
 aux biens de l'amour et aux vrais de la foi, cal' l'homme est l'Église,
et l'Ange est le Ciel; si l'on ne savait pas ce que c'est que la Sainte
Jérusalem, ce que c'est que sa porte, sa muraille, le nombre douze
fois mille en stades, la mesure de la muraille de cent quarante­
quatre coudées, puis ce que c'est que la mesure, ce que c'est que
J'homme, et ce que c'est qne l'Ange, qui jamais saUl'ait ce que signi­
 fie ceci, que la l'nesUl'e de la ville était en stades douze fois mille, el
que la mesure de la muraille de cent quarante-quatre coudées était
mesure d' homme, c'est-à-dire, d'Ange. La même chose ést signi­
 fiée,pal'l'action de mesurer', dans Zacharie: uJe levai mes yeux et
» je vis; et voici un homme, dans la main duquel (était) un cor­
I) deau de mesure. Je dis: Où vus-tu? il me dit: Pour mesurer


» Jérusalem, afin de voil' quelle (est) sa largeur, et quelle (est) sa
» longueur.» - II. 5, (3 ; -- puis dans ÉZéchiel, «( où l'homme qui
avait la canne à mesurer, mesura les maisons de la nouvelle
ville, et aussi le Temple, quant aux murailles, aux parois, aux
portes, aux fondaLions, aux seuils, aux fenètl'es, aux degl'és, » dont
il est padé, ,Chap. XL. XLI. XLII; - si ces mesures n'y signi­
fiaient pas les étals de la chose quant au vrai et au bien, de tels dé­
tails n'auraient jamais été mentionnés. Mesurer, dans Je commun,
signifie l'état du vrai et du bien, dans Jél'émie : CI Ainsi a dit Jého­
) vah : Quand on mesurerait les cieux d'en haut, et qu'on son­
l) derait les fondements de la terre en bas, néanmoins, Moi, je ré­

» prouverai la semence d'Israël à cause de tout ee qu'ils ont fait;

» voici, les jours viennent, que sera bâtie la ville cl Jéhovah, et
» sortira de plus la ligne de mesure sur la colline de Gareh, el
» fem le tOUI' vers Goah. )l ~ XXXI. 37, 38, 39; - puis dans
Ésaïe: (1 Qui a mesul'é dans sa poignée les eaux, et les cieux à
)l l'empan a compassé, et pesé aH fléan les montagnes, et les col­

» illes à la balance? - XL. 12.
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                            fi
    960h. Cinq "ideaux seront joints, chacun à t'aul1'e, et cinq
rideaux joints, chacun à l'autre, signifie la communication
constante du vrai avec le bien, et du bien avec le vrai: on le
 voit par la signification de cinq, en ce que ce sont toutes les choses
d'une pal'tie, car dix signifie toutes les choses d'un tout., N° 9595;
et pal' la signification des rideaux, en ce qu'ils sont les vrais inté­
rieurs de IfI. foi, qui appartiennent. à l'intellectuel nouveau, N° 9595;
d'après cela,' comme les dix rideaux étaient joints par cinq, ils si- .
gnifient en conséquence la communication du vrai et du bien, et la
communication réciproque du bien et du vrai, car les communica­
 tions doivent être récipl'oques, pOUl' ((u'il y ait conjonction conju­
gale du vl'ai et du bien. Pal' là sont signifiées lcs mêmes choses que
pal' ce qui appartient à la partie gauche et ce qui appartient à la
pal'lie droite dans l'homme; ce qui appaltient à la partie droite en
lui sc réfère au bien d'où pl'ovient le vrai, et ce qui appartient à la
partie gauche se l'éfèl'e au vrai qui provient du bien; et dans le mi­
lieu est la communication du bien avec le vrai et du vrai avec le
bien, d'où l'ésulte une conjonction perpétuelle et constante; voilà ce
qui est signifié par ces parolcs : « cinq l'ideaux joints cbacun il.
l'autre, et cillq l'ideaux joints chacnn à l'autl'e. »
    9605. Et tu feras des lacets d' hyacinthe, signifie la con­
jonction par le céleste amour du vrai .. on le voit par la signifi­
cation des lacets, en ce que ('.'est la conjonction; si les lacets sont
la conjonction, c'est parce que pal' eux il se fait une conjonction; ct
 par la signification de l'hyacinthe, en ce qne c'est le céleste amour
du vrai, N° 9h06.
    9006. Sur le bord d'un ridea/f deplli.~ l'e.'Xtrémité à lajoin- .
ture, signifie d'une sphère (mec l'autre, savoir, la conjonction;
on le voit par la signification du bord d'un rideau depUl:s l'e.'Xtrf­
mité à lajointure, en ce que c'est oÎll'un finit et où l'autre com­
mence, ainsi la limite ot) deux choses se conjoignent; que ce soit la
sphère qui est signiHée, c'est parce que dans le ciel les sphères con­
joignent; en effet, il y a des sphères qui procèdent de chaque so­
ciété angélique dans le ciel, et de chaque ange dans une société; ces
spbères émanent de la vic des affections du vrai et du hien de cha­
cun, et de là se l'épandent à distance; de là vient que les esprits et
Irs anges sont connns il (Iisl::mcr, tels qu'ils sont.; les anges et lesso­
      xv.                                                       2.
18                   ARCANES CÉLESTES.
ciétés angéliques se conjoignent selon ces sphères, et ils se disjoi­
 gneJit aussi selon ces sphèl'es; car les sphères semblables, c'est-à­
 dire, les affections semblables du vl'ai et 'du bien, conjoignent, et
 les sphères dissemblables disjoignent, mais SUl' ces sphères on peut
voir ce qui a été dit, NOt 1Oh8, 1053,1316, 150fJ à 1520,1695,
2fJ01, 2h89, hfJ6lt, 5179, 6206 f., 7lt5lt, 6598 il. 6613, 8630,
879h, 8797, 9h90, 9fJ91, 9lt92, 9fJ98, 95311 : soit qu'on' dise
les anges et les sociétés angéliques de qui émanent les sphères, ou
qu'on dise le vrai et le bien, c'est la même chose, car les sphères
viennent des affections du vrai et du bien, d'après lesquelles les an­
ges sont Anges pal' le Seigneur. Il faut qu'on sache qu'antant ces
sphères tirent du Seigneul', autant elles conjoignent, mais qu'au­
tant elles tirent du propre de l'ange, autant elles disjoignent; de là
il cst éviàent que le Seigneur seul conjoint.
    9607. Et ainsi tu feras au bord du 1'ideau extrême Il l'au­
tre jointure, signz'fie ainsi réciproquement, savoil', la conjonc­
tion d'une sphèl'e avec l'autre par le céleste amour du vrai: on le
voit sans autre explication.
    9608, Cinquante lacets tu feras à un rideau, signifie la
conjonction plénz'(5l'e dans les del'niers des sphères: on le voit
par la signification de cinquante, en ce que c'est le plein, N° ~252;
par la signification des lacets, en ce que c'est la conjonction, N°
9605; et pal' la signification du bord du rideau, où sont les lacets,
en ce que c'est la sphère du vrai où elle finit, N° 6606, ainsi dans
les del'lliers.
    9609. Et cinquante làcets tu feras il l'extrémité du rideau
qui sera Il l'autre jointure, signifie de la même manière réci­
proquement : on le voit sans explication.
    9610. Reçus seront les lacets chacun en l'autre, signifie
la conjonction de part et d'autre en toute manière: on le voit
par la signification des lacet.s, en ce qu'ils sOllt la conjonction, N°
 9605; « de part et d'autl'e en toute manière ) est signifié par la
 réception de l'un en l'autre mutuellement et vice versâ; car
 lorsque la réception se fait mutuellement et vice versâ, il y à con­
 jonction en toute manière.
    9611. Et tu feras cinquante agrafes d'or, signifie la fa­
 culté plénièl'e de la conjonction par le bien: on le voit par la
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                           H~
signification de cinquante, en ce que c'est le plein, comme ci­
dessus, N° 9608; et pal' la significa~ion des agrafes, en ·ce quE). c'est
la faculté de la conjonction, cal' la faculté de la conjonction est en
elles par leur forme, qui est recourbée on arqlée; et par .Ia significa­
tion.de l'or, en ce que c'est le bie!,), N°' 113. 1.51>1, ~5€)2, 5658,
6914. 6917, 9la90, 9510.
   9612. Et tu joindras les :rideau;J:J chacun à f'autre J avec
les agrafes, signifie le mode de conjonction partout: on le .voit
par la signification de join{~re lesrid~(1.1/.x par les a~l'afes, en ce
que c'est le mode de·conjonction, c'r iOI~sque les cinquante agrafes
signifient la faculté plénière de la conjonction, joindl'e les rid~aul'.
chacun à l'autre avec les agrafesJ signifie letnlode.
   961.3. Et fjera f' Habitacle un, signifif1104lt le cie/ainsi ab··
30tument un: on le voit par la ~ignification de l'HabüacleJ en
ce que c'eSt le ciel, N° 9596; que le ciel soit un quand il a été ainsi
eonjoint, cela est évident; en effet, le ciel consiste en des myriades
.de sociétés Angéliques, et néanmoins leSeigpeur les conliuit oomme
 un seul Ange" ou comme un seul hQnune; s'il en e~t ain~i, c'est
parce qu'entl'e tous les Anges ily a l'amoul' mutuel procédant .de
J'amour du Seigneur; qnand cet amolli' est .entre tous et lians tous,
a101'S wUS peuvent être disposé;; dans ta forme céleste, qui est telle..
que plusieurs sont un, et que,plus le nombre ,est gl'and, plus fOl'te­
nlent ils sont.un. II en est de cela comme des parties innombrables
4'A>mposant le corps humain, qui, bien qu'elles soient distinctes et
.diverses, font cependant un; cela vient de ce q~l'elles 150nt dans une
forme semblable à la forme du çiel, car elles COI'l'e3pondent,ainsi
qu'il a été montl'é li la fin de plll$ieurs ChapHI'es; et, d'après la
 (:orrespondance, elles sont dans ~lO,am()Ur mljtuel, et ainsi sont con­
jointes; c'est. de là que l'homme"qui est dans le ,bien de l'amour et
 de la foi, est le ciel .dans une très-petite fOJ'l).1e, N° 92i9; et q~1e
 tout le ciel de~ant le Seigneur estcQ/1lme un sel11 hom!ne, N° 9276f.
 Toute la conjonction de !.allt d'innombrablesSQciétés Angéliques
 dans le .Ci,~I, avec leurs modes de conjonction, a été représentée
 dans la forme de la copstt'uction de l'Ha,bitacle et ~e la, Tente"dout
 il est parlé daus ce Chapitre; mais les mo.des de conjonction, tel~
 qu'ils sont dans le ciel, ne peuvent pas parvenir à l'idée de rhomQle,
 pal' cet.te raison que l'homme ne sait pas même que le deI a été, J~f,~
20                     AUCANES CI::LESTES.
  présente par l'Habitacle; et quand il le salirait, il ne sail pas que les
 sociélés célestes ont ét(: tellement conjointes pal' l'amoUl', qu'elles
 ressemblenl à un : mais toutes ces choses inlluent pleinement dans
 l'idée des Anges, quand ces détails sur l'Habitacle sont lus, car
 tous les détails de cette descl'iption, pris ensemble et séparément,
 ont un sens intel'ne, qui, manifesté par le Seigneur devant les
 Anges, pl'ésente l'état de conjonclion de tous entl'e eux dans Lout
 le ciel pal' l'amoul' procédant du Seigneur. La conjonclion des so­
ciélés Angéliques en un seul ciel se rapporte à ces lois, 1 Que toute
                                                              0



 unité dans la fOl'me des cieux existe selon l'harmonie céleste de
plusieurs consociés. 2° Que l'amour est la conjonction spirituelle,
d'où pl'o-ient l'harmonie céleste. 30 Qu'il doit y avoir un lien uni­
 versel, afin que toutes ces choses se tiennent conjointes entre elles.
 !Jo Que le lien universel doit influer dans les liens singuliers et les
faire. [)O Que le lien univet'sel est le Seigneur, ainsi l'amour pro­
cédant de Lui, et par suite l'amour envers Lui. 6° Que les liens
singuliers en proviennent, et appartiennent à l'amour mutuel ou à
la chal'ité à l'égard du prochain. C'est d'après ces lois que le ciel,
consistant en d'innombrables sociétés angéliques, est néanmoins
comme un seul homme.
     961ft. Vers. 7 à H. Et tu (eras des rideaux de cMvres
pour tente SUI' L'Ilabitacle, onze rideaux tu les (eras. La lon­
gueur d'un rideau, de trente coudées, et la largeur, de qua­
tre coudées, un rideau; mesure une pour les onze /:ideaux.
Et tu joindras cinq des rideau.x cl part, et six des rideaux ù
part, et tu doubleras le sixirme rideau au devant des (aces de
la Tente. Et tu (eras cinquante lacets sur le bord d'un ri­
 deau, l'extrême à la jointure, et cinquante lacets sur le bord
 du rideau ù l'autre jointure. Et tu (eras des agrafes d'airain,
 cinquante, et tu introduiras les agrafes dans les lacets, et tu
joindras la lente, afin qu'elle soit une. Et l'excédant de sur­
plus dans les rideau.x de la tente, la moitié du rideau de su/'­
plus tu feras e.xcéder sur les derrières de l' Habitacle.. Et la
coudée de(ià, et la coudée délà en surplus dans la longueur
des rideau.x de la lente sera e.xcé;dant sur les côtés de l'Ilabi­
tade, deçà et delà, pOUl' le couvrir. Et tu (eras une couver­
ture pour la tente, en peml.7: de béliers rouges: et une courer­
EXODE. CHAP. VINGT-SIXl~:ME.                            2L

ture en peallx de taissOllspar-dessus. -E t tll fems des ridcaux
de chh'res pour tente sur l'[/abitacle, signifie l'externe ùu ciel
qui provient des vl'ais procédant du bien externe céleste: onze ri­
deau.;; III les fera.~, signifie tous les vrais dont il provient: la lon­
gueur d'un rideau, de trenle coudées, signifie le plein rln vrai
tl'après le bien: et la largeur, de quatre coudées, signifie le ma­
riage dll nai avec le bien: un rideau, signifie aillsi pOllr chaque
vl'ai : mesure une pour les onze rideaux, signifie un même étal
de la chose: et tu joindras cinq des rideaux li part, et six des
rideaux il part, signifie la communication cpnstante du vl'fli avec
le bien et du .lien avec le vrai: et tu doubleras le sixième rideau
au devant des faces de la tente, signilie la communication de
toutes les choses de ce ciel avec les extrêmes .lans ce ciel, et ['in­
nux de là dans le dernier ciel: et tu feras cinquante lacets Wl'
le bord d'un rideau, l'extrême Il la jointure, signifie la COll­
jonction plénière d'une sphèl'e avec l'autre: et cinquante lacet.~
.~ul' le bord du rideau il l'autre jointure, signifie de même l'é­
ciproquement: et tu feras des agrafes d'airain, cinquante, si­
gnifie la faculté plénière de la conjonction. par ·le bien externe ~ et
tu ilttroduiras les agrafes dans les lacets, signifie le mode de
conjonction: et tu joindras la tente, afin qu'elle soit une, si­
gnilie l'externe du ciel ainsi absolument un : et l'ex'cédant de sur­
plus dans les ,"ideaux de la tente, signifie le procédant: ta moi­
tié du ,.iderlU de surplus tu feras excéder sur les derriéres de
l' Habitacle, signifie vers le demie!' do ec ciel: et la coudée de­
 'il, et la coudée delà en surplus dans la longueur des l'ideaux
de la tente ura excédant sur le.~ ('ôtés de l' Habitacle dectl et
delà, pour le couvrir, signifie le mode dont ce demiel: pr~cède
du bien, pOlll' que le ciel soit rendu sû!' : et tu feras une couver­
ture pour la- tente, signifie le circuit tle ce ciel: ca peau:x de bé­
liers rouges, signifie les 'l'ais extel'l1es d'après le bieu : ct une
couverture en peaux de taissons par-dessus, signifie ee qui est
au-delà de ces vrais qui procèdent dn bien extcl'11e.
     0615. Et tu feras des rideau;c de (!lèvres pour teille SUI'
/' Habitade, signifie l' f:tterne du ciel qui pl'ovù:nt des vrais.
I~rocé"anl du bien e:'l'leme céleste: on le voit pal' la significa­
tion des rideau:./:, en· ce f[u'ils sonl les Tais intèl'ieul'~ de la foi,
22                    ARCANES CÉLESTES.
N° 9Ml5, ici les vl'ais extél'ieul's de la foi, parce qu'ils étaient pOUl'
la tente ali-dessus de l'Haùita:c1e; par la srgnificalion de la laine de
chbJres, dom ces l'ideaux étaient tissus, en ce qu'elle es6 le bien
exteme céleste, N° 9ltiO; et par ra signification de tente sur l' Ifa­
'?itacle, en ce que c'est l'exteme dll ciel, car l'Habilacl& signifie le
ciel, N° 959ft, et la tente qui le couvrait signifie l'externe de ce
ciel: de là, il est évident que les rideaux de taine de chèvres pour
tente de l'Habitacle, signifient les vrais qui' procèdent du bien ex­
terne céleste, vrais dont provient l'externe du ciel. Mais il est im­
possible de savoil' comment se pasSent ces choses, à moins' qu'on
ne connaisse l'interne et l'externe de chaque ciel, et l'influx de l'un
dans l'autre; en effet, le Seig'neUl' influe dans tous les cieux !ânt
immédiatement que tnédiatetnent, N° 9223; médiatement par le'
ciel intime dans le ciel moyen, et par l'interne de celui-ci dans son
externe,
  9616. Onze rideaux tu les (eras, sifJnifie tous les vrai~
dont il provient: on le voiL par la signification de onze, en ce que
cè Sont tolites choses, ainsi qu'il va être montré; et par la signifi­
cation des rideaux de chèvres, eri ce qu'ils sont les vrais tl'après le
bien céleste extel'Oe, N° 96'15. Si onze signifie toutes choses, c'est
parce que dix rideaùx constituaient la tente elle-même, et que le
onzième excédait SUl' les del'l'iètes de l'Habitacle, comme oll pent
le voir pal' les Vers, g, 12,13 et suiv. ; or dix signifieloutes cho­
seS, NOl !l638, 9596.
. 9617. La longueur d'uI11'ideau, de trente coudées, signi- ­
fie le plein du vrai d'après le bien: on le voit pal' la significa­
tion de la longueur, en ce qu'elle ~st le bien, N° 9!l87; pal' la si­
gnification du rideau, en ce qu'il est le vrai d'après le bien extel'ne
céleste, N° 9615; et par la signification de trente, en ce que c'est
 le plein, N° 9082.
    9618. Et la largeur, de quatre coùdées, sl!piifie le mariage
 du vrai avec le bien: comme ci-dessus, N° 9601.
    9619. Un rideau, signifie ainsi pour chaque vrai: on le voit
 par la signification du rideau, Nd 9602, où sont les mêmes pal'oles.
    9620. Jll esure 'une pour les onze rideaux, signifie un même
 état de la chose: on le voit d'ipl'ès ce qui a été montl'é ci-dessus,
  N° 9603.
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                             23
    9621. Et tu joindras cinq des n'deaux li part, et six des
rideaux li part, signifie la communication constante du vrai
at·cc le bien et du bien avec le vrai: comme ci-dessus, N° 9601l.
    9622. Et tu doubleras le sixième rideau au deumt des fa-
ces de la tente, signifie la communication de toutes les choses
de ce ciel al:ec les extrêmes dans ce ciel, et l'influx de lCt dan,~
le dernier ciel: on le voit en ce que l'action de doubler ce rideau
était une extension sur l'extrémité de l'Habitacle, cal' les rideaux
et leur extension l'epl'ésentaient le ciel quant à la communication et
à l'influx, et l'action de doubler le sixième rideau et de l'étendl'e
sur l'extl'émitédel'Hahilacle représentait la communication de tou-
tes les choses de ce ciel avec les extl'êmes dans ce ciel, et l'influx
de là dans le dernier ciel.
    9623. Et tu feras cinquante lacets sur le bord d'un rideau,
l'c:r:l1'ême li lajointure, signifie la conjonction plénière d'une
sphère avec l'autre; - et cinquante lacets sur le bord du ri-
deau à l'autre jointure, signifie de même "éciproqzteme7.1t : on
le voit d'après ce qui a été montré ci-dessus, N°' 9605 à 9609.
    9626. Et tu feras de.~ agrafes d'airain, cinquante, signifie
III faculté plénière de la conjonction par le bien externe: on
le voit par la signification de cinquante agrafes, en ce que c'est
la faculté plénière de la conjonction, N° 9611 ; et pal' la significa-
 tion de l'az'min, en ce que c'est le hien naturel ou externe, No, 625,
1551.
    9625. Et tu introduiras les agrafes dans les lacets, signifie
le mode de conjonction: on le voit en ce que, quand les agl'afes
signifient la faculté de conjonction, N° 9626, les introduire dans
 les lacets, et ainsi joindJ'e les l'ideaux, signifie le mode d'c conjonc-
 tion, de même que joindl'e les l'i4eau,x. chacun à l'autre avec les
agl'ares a aussi signifié ce mode, N° 0612.
    9626. Et tu joindras la tente, afin qu'ellfLl>oit une, signi-
 fie l'externe du ciel ainsi absolument un : on le voit pal' la si-
gnification de la tente, en ce qu'elle est l'exlerne du ciel, N° 9615;
que ce soit Il ainsi absolumcllt un 1) , on le voit, N" 9613, où il s'agit
 de l'Hahitacle, par lequel est signifié l'internc du ciel.
    9627. E lI' c,xcé(/I.tnl de ,~urpills dans les rideawl: de {fi telite,
 .ig/ll'fie le procédant .. on le voit pal' la signification dc l' ('J.:('é~
24                    ARCANES CÉLESTES.
  dant de surplus, en ce que c'est le procéùant, ainsi qu'il va être
  montré; et par la signification des rideaux de la tenle, en ce
  qu'ils sont les vrais d'apl'ès le bien extel'De-céleste, vl'ais qui cons­
  tituent l'externe ùu ciel signifié pal' la tente, N° 9615. Si l'excé­
  dant de SUl'plus des rideaux est le procédant; c'est parce que cela
  procède pal' continuité de l'étendue elle-même.
     pû28. La moilié du rideau de surplus tu {eras e.rcéder ,çw'
  les derrières de l'Habitacle, signifie vers le dernier de ce ciel,
  savoir, le procédant: on le voit pal' la signification de l'excédant
  de surplus, en ce que c'est le procédant, N° 9027; et pal' la si­
  gnilicalion des derrières de l'H abitade, en ce qu'ils sont le der­
  nier du ciel, cal' l'Habilacle est le ciel, dont il s'agit ici.
     9629. Et la coudée deçà, et la coudée delà en surplus dans
  la longueur des rideaux de la tenle sera ex'cédant sur les cô­
  tés de l' Habitacle, deçà et delà, pour le couvrir, signifie le
  mode donl ce dernier procède du bien, pour que le ciel soil
  rendu sûr: on le voit par la signification de l'excédant sur les
  cutés de l' H abilacle,. qui est la coudée deçà et la coudée delà,
  en ce què c'cst le dernier procédant, N° 9627; par la signification
  dc la longuew' des rideaux de la tenle, en ce que cc sont les
  'l'ais d'après le lJien, N° 90'!7; et pal' la signification de couvril',
  en ce que c'est mettre en slÎ'eté, car ce qui comTe met en sill'eté
  eontl'c l'attaque du mal prêt à causer dommage: de ces significa­
  tions réunies rés~lte ce sens, que ce derniel' j)l'ocède du bien, pour
  que le ciel soit rendu SÛ/'.
    ~630. El lu {l'ras une couverlure pour la tente, signifie le
  circuit: on le voit sans explication, cal' la couverture faite de peaux
  de béliers rouges faisait un Cil'cuit au-dessus et autoul' de la tente,
      9631. En peaux de béliers rouges, signifie les vrais ea::­
   ternes d'après le bien: on le voit d'après ce qui a été dit et mOll­
   tré, N° 9lJ71, snI' les peaux de béliers rouges.
      9632. Et une couverture en peaux de taissons par-dessus,
,	 signifie au-delà de lui, à savoil', au-delà du cil'cuit fOl'mé pal'
  les vrais qui procèdent du bien ex terne: on le voit pal' la significà­
  tion (Je la cOllverture, en ce qu'ellc est le Cil'cuit, comme ci-dessus,
  N" 9030; pal' la signification des peau.T, en ce qu'c1les sont les
  vrais externes, N" 9117:1 ; et pal' la signification deii laissol/s, en ce
EXODE. CHAP. VINGT-SIXltME.                              25
qu'ils sont les biens, N° 9!l71. Il est in~tile d'expliquer davantage
les choses qui onl été dites jusqu'ici ,sur l'Habitacle, sur sa Tente
et sur ses deux couvertures, puisqu'elles sont de celles qui, à cause
de l'ignorance, tomberaient dift1cilement dans l'idée de la pensée;
car où est ['ignorance, là est l'aveuglement, ainsi point de récep­
tion de la lumièl'e, par conséquent point d'idée de ce sujet; en
effet, il est peu d'hommes, si toutefois il en est, qui sachent que le
ciel est représenté et ainsi décrit par l'Habitacle, et que l'externe
uu ciel est représenté et décrit pal' la Tente avec ses deux couver­
tures : celte ignorance vient de ce qu'il est à peine quelqu'un qui
sache que les célestes sont signifiés par toules les choses que l'en­
ferme la Parole, qu'.ainsi il y a dans chacune de ces choses un sens
intel'l1e qui est spirituel, et que ce sens ne se montre point dans la
leUl'e, mais' se manifeste seulement d'après la lettre à ceux qui ont
été instruits des Correspondances, et qui, lorsqu'ils lisent la Pa­
,'ole, sont dans l'illustration par le Seigneul' : bien plus, il est à
peine quelqu'un qui sache que l'homme, qui est dans le bien de
l'amour et de la foi, est un dei dans une très-petite forme, et que
cet homme, tant quant à ses intérieurs que quant à ses extérieurs,
correspond au ciel, N° 9270 : si ces al'canes eussent été connus,
les érudits du monde Chrétien, qui se sont acquis quelques con­
naissances des formes du corps humain, amaient pu ètre dans
quelque lumièl'e intellectuelle, pal' conséquent dans quelque idée
SUI' le ciel, et alol's saisir quelles choses dans le ciel sont repré­
sentées paI' l'Al'che, son Propitiatoil'e et les Chérubins sm le PI'O­
pitiatoire, et quelles choses par la tahle SUI' laquelle étaient les pains
des faces, pal' le Chandelier et pal' l'Autel d:or pour lè parfum;
l.lUis, quelles choses sont représentées par l'Habitacle, ses Hideaux,
ses ais et ses hases, et entin_ par la tente et par ses deux cou­
vertures; en etret, de semblables choses se trouvent chez l'homme
dans ses internes et dans ses externes, ces choses se présentent
aussi en fOl'me matél'ielle dans son corps, et les internes y corres­
pondent régulièrement; car si les eXlèmes, qui sont les corporels,
ne correspondaienl pas régulièrement aux internes, qui sonlles in­
tellectuels et les volontaires, il n'y aurait aucune vie dans le corps,
ni (l'II' conséquent. aucun acte correspondant. Il est dit que dllns
le Tabel'l1acle se présentent des choses semblahles à celles qui sont
26                   ARCANES CÉLESTES,
chez l'homme, puisque les représentatifs dans la natu1'e se l'ap­
pOI'lent à la forme humaine, et signifient selon le l'appol't avec cette
forme, N°~ 9496; dans les externes chez l'homme il y a quatre cou­
vet'tures, qui entourent et l'enferment tous les intél'ieUl's, elles sont
appelés peaux (pelles et cutes); il quels internes ces peaux corres­
pondent, on le voit d'après l'expérience, NO' 5552 il 5559,8980;
semhlables choses ont été 1'epl'ésentées dans les couvertures qui cons­
tituaient l'étendue du Taber'nacle : de là l'entendement peut tirer
quelque lumière sur les formes du ciel; mais néanmoins cette lu­
mière s'éteindrait chez tous ceux qui n'ont pas une connaissance
distincte sur les choses qui sont dans le corps humain, et chez ceu
qui, ayant cette connaissance, n'allraient pas en même temps une
connaissance distincte sur les spirituels appartenant à la foi et SUI'
les célestes appartenant il l'amour, auxquels ces parties du COl'pS
humain correspondent. Comme toutes ces choses chez la plupart
sont dans l'ombre, et même dans l'obsCUl'iLé, non-seulement' pal'
défaut de connaissance, mais aussi par manque de foi, c'est pour
cela qu'il est inutile d'entrel' dans de plus grandes explications;
 car, ainsi qu'il vient d'être dit, ces arcanes ne tombel'aient dans
 aucune idée, parce qu'il n'y aurait pour eux aucune lumière intel­
 lectuelle,
    9633. Vers. 15 il 30. Et tu (eras les ais pour l'Habitacle"
 en bois de Schittim, debout. Dix coudées la longueur de l'ais,
-et une coudée et demie la largueur d'un ais. Deux mains pOUl'
 un ais, combinées chacune cl l'autre; ainsi tu feras cl tous les
 ais de l'Habitacle, Et tu (éras les ais pour l'Habitacle, vingt
 ais pour l'angle du midi vers le sud. Et quarante bases d'ar­
 gent tu feras sous les vingt ais, deux bases sous un ais pour
 ses deux mains; et deux bases sous un ais pour ses deux mains.
 Et pour l'autre côté de l' Habitacle vers l'angle du septentrion,
 vingt ais, Et leurs quarante bases d'argent, deux bases sous
 un ais, et deux bases sous un ais. Et pour les deux jambages
 de l'Habitacle vers la rner tu (eras six ais. Et deux ais tu fe-·
 ms pour les angles de l' Habitacle aux deu.x jambages. Et ils
 .~m'ont géminés par en bas, et ensemble ils seront géminés ci'
 leur tête, li un même anneau; ainsi sera pour cu:c dell.x, al,/.);
  dCll:r: flIlgles ils seront. Et il Y aura huit (lis et leurs basee
.EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.               27

  d'argent, seize bases, deux bases sous un ais, et deux bases

  sous un ais. Et tu (eras des barre.' de bois de Sckittim, cinq

  pow'les ais d'un côté de l'Habitacle. Et cinq barres pour les

  ais de l'autre côté de l'Habitacle, et cinq barres pour les ais

  du côté de l'Habitacle aux deux jambages verS la mel" Et la

  barre médiane, au milieu des ais, traversant de l'extl'émité

  il l'exttémité. Et les ais tu couvriras d'or, et leurs anneaux

  tu (eras d'or, pour maisons aux barres, et tu couvriras les

  barres d'or. Et tu dresseras l' Habitacle selon la maniere qui

  t'a été montrée dans la montagne. - Et tu (eras l~s ais pour

  l'Habitacle, signifie le hien soutenant ce ciel: en bois de Schit­
, tim, signifie que c'est le hien du mérite procédant du Divin Hu­
  main du Seigneur: dix coudées la longueur de l'ais, signifie ce
  bien qui est le tout dans toutes les choses: et une coudée et de­
  mie la largeur d'un ais, signifie le vrai qui en pt'ovient conjoi­
  gnant autant qu'il suffit: deux main.~ pour un ais, signifie la
  puissance qui en pt'ovient : combinées chacune à l'autl'e, signi-           J

  tie par suite la conjonction du Seigneur avec ceux qui sont dans ce
  ciel; ainsi tu (eras li tous les ais de l'JJabitacle, signifie ainsi
  partout: et tu (eras les ais pour l'Ilabitacle, villgt, signifie le
  bien soutenant le ciel' de tonte manièl'e et entièrement: ais pour
  l'angle du midi vers le sud, signifie jusque dans les intér'ieurs et
  dans les Întel'l1es où le vrai est dans la lumière: et quarante ba­
  ses d'argent, signitie le plein soutien par le vrai: sous les vingt
  ais, signifie qui procède du bien d'après le Divin Humain du Sei­
  gneur : deux bases sous un ais, signifie sa conjonction avec le
  bien: pour ses deux mains, signifie par suite la puissance: el'
  deux bases sous un ais pour ses deu.x mains, signifie ainsi dans
  tOIlI~s choses en général et en paiticuliet· : et pour l'autre côté de
  l' Habitacle t'ers l'angle du septentrion, signifie vet's les inté­
  t'ieurs de ce ciel où le vrai est dans l'obscut' : vingt ais, signifie le
  bien soutenant de toute manière et entièrement: et leurs quarante
  bases d'argent, signifie aussi là le soutien entier par le vrai: deux
  hases SOus un ais, signifie par la conjonction avec le bien: el deux
  bases sous un ais, signifie pal'tout : el pour les deux jambages de
  l' Habitacle lYCrs la mer, signifie la conjonction avec le ciel où le
   bien est dans l'ohscur : lit (el'as si:r ais? signitic lille bien en loute
28                    AHCANES CÉLESTES.
manière procédant du Divin Humain du Seigneur: et deux ais tu
feras pour les angles de l' lIabitacle aux deux jambages, si­
gnille la qualité de la conjonction la avec le bien: et ils seront gé­
minés par en bas, et ensemble ils seront géminé,~ à leur tête,
signifie la conjonction par l'extérieur et pal' l'intél'ieur : à un même
anneau, signifie ainsi la consistance: ainsi sem pour eux deu.?::,
au:.c deu,x angles ils ,seront, signifie une semblable conjonction
parlout : et il y aura huit ais et lew;s bases d'argem, signille
le soulien en toute manière d'après le hien pal' lc vrai qui provient
du bien: seize bases, ~ignilie le soutien entièrement: deux ba.ses
.~ous un ais, et deux bases sous un ais, signifie pal' la conjonc­
tion du vrai avec le bien partout: et tu feras des barres de boi,~
de Sc!tillim, signifie la puissance du vrai d'après le bien: cinq
pour les ais d'un côté de l'Ilabitacle, signifie par lequel ilrc­
garde vers les intél'ieurs du ciel où le 'l'ai est dans la Jumièl'e : et
cinq barres pour les ais de l'autre côté de l' lJ abilacle, signifie
la puisssance du vrai d'après le bien, pal' lequel îll'egarde vers les
extérieurs où le ''l'ai est dans l'obscur: eL cinq barres pour le,~
ais du côté de l'Ilabitade au~: deux jambages vers la mer,
signifle la puissance du vrai d'après le bien pal' lequel il l'egal'de ee
ciel, oü il y a conjonction avec le bien qui est dans l'obscur: et la
bm're médiane, au milieu des ais, traversant de l'extrémité li
l'extréinité, signifie la puissance principale d'après laquelle les
puissances sont partout continuées: et les ais tu couvriras cl' or,
et leurs anneaux tu feras d'or, pour maisons aux barrel;, et
tu couvriras les barrel; d'or, signifie le représentatif du bien
d'après lequel et _par lequel sont toutes choses: et tu dresseras
l' Habitacle selon la manih"e qui t'a été montrée dans la mon­
Lagne, signifie vers les plages selon les élats clll bien et du Hai
dans le cicl qui est représenté.                                     •
    9636. Et tu feras ICI; ais pour l' li abilacle, signifie le bien
soutel{ant ce ciel: on le voit pal' la signification des ais, en ce
qu'ils sont le hien qui soutient, ainsi qu'il va être monlt'éj et pal' la
signification de l' li abitade, en ce qu'il est le ciel moyen ou se­
cond, N° 95~M, Que les ais soient le bien qui soutient, c'est [l,Hce
(ju'ils étaient de !lois, et soutenaient les rideaux tant de l'Habitacle
quc clc la Tentc, l'l au~si les cieux cOIl'el'tures qui étaient par-des­
EXODE. CHAP. VINGT- SIXlJ~ME.                          2!l

SUS;   de là les ais signifient les soutiens, et comme ils étaient de
bois, ils signifiaient les choses qui proviennent du bien, car tout ce
qui est de bois signille le bièn, jusqu'aux maisons mêmes qui étaient
construites en bois, N° 3720; la qualité du bien est signifiée par le
hois de Schittim, dont étaient ces ais. Puisque tous les représenta­
tifs, qui sout dans la nature, se rapportent à la forme humaine, et
signifient scion le rapport avec cette forme, N° ûM)6, de même
aussi les ais de l'Habitacle; ceux-ci correspondent à la partie mus­
culaire ou charnue daus l'homme, laquelle soutient les membranes
ct les peaux environnantes; la chair aussi signifie le bien, Nos 7850,
9127; de là vient que les ais étaient en bois de Schittim, par le­
quel est signifié le bien qui soutient le ciel, N°' 9lin, ÛlJ86, et
qu'ils étaient'couverts d'or, pal' lequel est signifié aussi le bien.
    0635. En bois de Scitillim, signifie le bien du mérite pro­
 cédant du Divin Humain du Seigneur: on le voit par la sigui­
 fication du bois de Schillim, eu ce que c'est le bien du mérite
procédant du Divin Humain du Seigneur, No' ûli72, ûl186; que
ce bien soit l'unique bien qui l'èg-ne dans le ciel et qui le soutienne,
on le voit, N° 9l186.
    9636. Dix coudées fa longueur de {'ais, signifie ce bien
qui est le tout dans toutes les choses: Oll le voit par- la signifi­
cation cie dix, en ce que ce sont toutes choses, N°' li638, 9595 ;
ct pal' la signification de la lon.rJueur, en ce que c'est le bien, N°'
1613,8898, 9li87, 9600, ici le bien soutenant, qui est le bien du
mérite, cal' le -bien est signifié par les ais (de l'Habitacle faits de
bois de Schittim, N° 9635 : que ce bien soit le tout clans toutes les
choses clu ciel, c'est parce que ce bien est le Divin Bien même qui
fait les cieux et les soutient, N° 9li86; car le bien qui est chez les
anges est ce bien même, puisque tout bien vient du Seigneur; le
bieu qui vient d'autre part n'est pas le bien.
    9637. Et une coudée et demie la largeur d'un ais, signifie
le vrai qui en pron"enl conjoignant autant qu'il suffit: on le
voit par la signification de un et demi, en ce que c'est le plein,
No' 9a87, !}li88, 9lJS9, par conséquent aussi autant qu'il suft1t,
car c'est là le plein: que ce vrai en provienne, c'est-à-dire, pro­
Yienne du bien qui est siguifié Jlm' les ais en bois cie Schillim, No'
903/" 0G35, c'est parce qlle tout bien a son vl'ai, ct qne tout vrai
.30                    ARCANES CÉLESTES.
 a son bien, le bien sans le vrai,n'est pas vu, et le vrai,sans le bien
 n'existe pas, car le vrai est la forme du bien, et le bien est l'êt,'e
du vrai; le bien tient de la forme qu'il est vu, et le vrai tient de
 l'être qu'il existe: il en est de cela comme de la .flamme et de la
lumière, la flamme sans la lumière n'est pas vue, aussi lanœ-t-elle
 la lumi.èl'e hors d'elle pour être vue, et la lumièl'e sans la flamme
 n'existe pas: il en est de même du volontaire de l'homme et de son
 intellectuel; le volontaire n'est pas vu sans l'intellectuel, et l'intel­
 lectuel n'existe pas sans le volontaire: de même qu'il en est du
 bien et du vrai, ou de la flamme et de la lumièl'e, ou du volontaire
 et de l'intellectuel, de même il en est de l'amour et de la foi, cal'
 tout bien appartient à l'amolll', et tout vrai appartient à la foi pro­
 venilllt de l'amour; et le volontaire de l'homme a été destiné à la
 réception du bien qui appartient à l'amour, et l'intellectuel à la ré­
 ception du vraÎ qui appartient à la foi; et même la flamme ou le feu.
 de la vie est l'amour, et la lumière de la vie est la foi.
    '.9638. Deux mains pour un ais, signifie la puissance qui en
provient, savoir', pal' le vrai d'après le bien: on le voit par la signi­
 fication des mains, en ce qu'elles sont la puissance, No' 8i8, 3387,
 4931àâ937,5327,5328,6292,6967,7011,ii88,iI89,7518.
  7673, 8050, 8153, 8281, 9i33 ; et en ce que toute puissance
.existe par le vl'ui d'après le bien, No' 63Alt, 6A23, 9327, 9MO,
     9639. Combinées clzacuneà raut/'e, signifie par suite kt
 conJonction du Seigneur avec ceux qui sont dans ce ciel: on
 le voit par la signification d'être combiné, quand il s'agit de la
 puissance qui est signifiée par les mains, en ce que c'est la conjpnc­
 tion par le vl'ai d'après le bien; en effet, tous ceux qui sont dans le
 ciel sont appelés Puissances, et même sont des Puissances, en ce
 qu'ils sont des réceptions du Divin Vrai qui procède ,du Seigneur';
  c'est pour cela aussi que les Anges dans la ,Parole signifient les
  Vrais Divins, N° 8192; le Divin Bien procédaut du Seigneur est
 .ce qui les conjoint tous dans le ciel; car dans les Divins Vrais l'u­
 niversel régnant est le Divin Bien, et ce qui règne universellement,
 .conjoint; c'est cette conjonction qui est signiliéepar la combinaison
  des mains d'un ais l'une avec l'autm,
      9060. Ainsi tu (e/'as à tous les ais de l'Habitacle, signifie
  ainsi parto{(l : on le voit pal' la signification de tOIlS, quand il S',;l­
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                             31
git du ciel, en ce que c'est aussi partont, cal' ce qui là est fait it
tous est fait partout j et par la signification des ais de l' Hàbitacle,
en ce qu'ils sont le bien soutena_nt le ciel, N° 9634.
    9641.. Et tu feras les ais pour l'Habitacle, vingt, signifie
le bien soutenant le ciel de toute manière et entièrement: on
 le voit pal' la signification des ais de l'Habitacle, en ce qu'ils sont
le bien soutenant le ciel, N° 9634; et par la signification de vingt,
 en ce que c'est le plein, ainsi de toute manière et entièrement; si
 vingt a cette signification, c'est parce que les nombres produits pal'
 la multiplicalion signifient la même chose que les nombres simples
 par lesquels ils ont été multipliés, N°' 5291, 5335, 5708, 7973,
 ainsi le nombre vingt la même chose que les nomhl'cs dix et denx
 par la multiplication desquels il a été formé; (lue dix soit le plein
et tout, on le voit, No' 3107, !l63S; pareillement deux, No' 9103,
9166.
    9642, Ais pour l'angle du midi vers le sud, signifie jus­
que dans les intérieurs et dans le.~ inlimes où le vrai est dans
la lumière: on le voit pal' la signification des ais de l'Habitacle,
en ce qu'ils sont le bien soutenant le ciel, N° 9634; pal' la signifi­
cation de l'angle, quand il se dit des plages du monde, en ce que
c'est où il y a cet état, qui est désigné et signifié par la plage, ainsi
qu'il va être montré; et pal' la signification du midi vers le sud,
en ce que ce sont les intérieurs et les intimes où le vl'ai est dans sa
lumière; en effet, le il1idi signifie l'état de lumière, qui est l'état de
l'intelligence d'après les vrais, par conséquent aussi l'état intérieur,
car dans les cieux la lumière, et aussi avec elle l'intelligence et
 la sagesse, croissent vel's les intérieurs; plus loin des intérieu!s -le
vrai est dans l'ombre, cet état du vrai est signifié pal' le septentrion:
c'est donc de là que l'angle du midi vers le sud signifie jusque dans
 les intérieurs et dans les intimes où le vl'ai est dans la lumièl'e. Les
 mêmes choses sont signifiées pal' le midi et par le sud, dans tsaïe ;
  « Je dirai au septentrion: Donne; et au midi: Ne retiens point;
 1) amène mes fils de loin, et mes filles de l'extrémité de la tel'l'e. »

 -XLIII. 6j-Ià, il s'agit de la Nouvelle rtglise; dire au septen­
 trion, c'est à ceux qui sont dans les ténèbres ou dans l'ignorance
 SUI' les vrais de la foi, c'est-à-dire, aux nations hors de l'Église j
  dire au midi, c'est il ceux qui sont dans la lumière d'après les con­
32                        AHCANES CÉLESTES.
   naissallces du bien et du vrai, c'est-à-dire, à ceux qui sont au de­
   dans de l'Église, voilà pourquoi il est dit à ceux-ci de ne point 1'('.­
  tenil', et à ceux-là de donner, Dans f~zéchiel : « Place tes faces
  Il vers Le chemin du midi, et distiLle (tes pal'oles) ver,~ Le midi,

  Il et pl'ophétise contre La (orêt du champ au midi, et dis li La

  ) fOl'é( du midi: Voici, moi, j'allume en toi un feu, qui dévorera
  )) en toi tout arbre vert, et seront br111ées toutes les faces du midi
  )) au septentrion, Place les faces vel's Jérusalem, et distille (tes
  )) paroLes) contre les sanctuaÎl'es, et propjlétise contre [a tene d'Is­
  ) raël. )-XXI.2 il. 10j-ici, le midi, ce sont ceux qui sont dans
   la lumièl'e du vrai d'après la Parole, ainsi ceux qui sont de [']~glise,
  mais qui sont dans des faux qu'ils confirment d'après le sens lit­
  téral de la Parole de travers expliqué j de là il est dit la forêt du
  champ au midi, et la fOI'êt du midi; [a forêt est le scientifique ré­
  gnant, mais le jardin est le vrai' régnant; par là on voit claire­
  merit cc qni est signifié par placer ses faces vel's le chemin du midi,
  et distillel' ses paroles vers le midi, et pal' pl'Ophétisel' contre la fo­
  rêt du champ au midi; et ensuite pal' « place tes faces vel's Jél'usa­
  lem, et distille tes paroles contre les sanctuail'es, et pl'ophéLîse con­
  tee la tel'l'e d'Israël; )) cal' Jérusalem et la terre d'lsl'aël, c'est l'É­
  glise, et les sanctuaires sont les choses qui (Ippartiennent à l'Église.
  Dans Ésaïe: « Si tu l'épands devant l'affamé ton âme, et que l'âme
  II affligée tu l'assasies, da.ns Les ténèbres ,~e Lèvera ta Lumière,

  Il et ton obscurité romme Le midi (sera), )) -LVIII. 10 ;-les té­

  nèbres et l'ohscurité, c'est l'ignorance du vrai et du bien j la lu­
  mière et le midi, c'est l'entendement du vrai et du ,bien. Dans le
  Même: « Pl'oférez le conseil, faites le jugement; place comme la
  1)  nuit ton ombre au milieu du midi, cache les expulsés, le fugitif
  ) ne décèle point. ') -XVI. 3 ;-au milieu du midi, c'est au mi­
  lieu de la lumière du vl'ai. Dans .Jérémie : (1 Sanctifiez COlltl'e la
  )) fille de Sion le combat, levez-vous et montons au midi, pal'ce
  )l que s'en va le jOIll', parce que se sont inclillées les ombres du
  )l soir. li -  VI. ft; -monter au midi, c'est contre l'Église où le
  vrai est dans la lumière d'apl'ès la Parole. Dans Amos: Je {erai(1


- li   coucher Le so{eiL,Ù midi, et je couvrirai de ténèbres La terre
  )l   en jour de Lii?'(lùlre, )l--VIII. 9;-c'est éteindl'e toute lumière
  (lu   vl'ai   qui vient''(le-la Parole. Dans David: « Tu ne craind,'us pas
                    ,                    ­
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                              33
»   pour toi devant la terreur de nuit, devant la flèche qui vole de
1) jour, devant la peste dans l'obscurité, devant la mort qui dé­


» vaste ci midi. »-Ps. XCI. 5, 6;-la teneur de nuit, ce sont
les faux du mal qui proviennent de l'enfer; la flèche qui vole de
JOUI', c~est le faux qui est ouvertement enseigné; la mort qui dé­
vaste à midi, c'est le mal dans lequel on vit ouvertement, ct par le­
quel est détruit le vrai, partout où ce vrai peut être dans sa lumière
d'après la Parole: et dans Ésaïe: (1 Prophétique du désert de la mer:
)) .Comme des tourbillons du midi pOUl' tl'aVel'Sel', du désert il
» vient, de la teITe formidable. ) -XXI. l,-Dans Daniel: (1 Le
» bouc de chènes grand se fit beaucoup, ct sa corne grandit vers le
» midi, ct vers le levant, et vel's la splendeul'; et il s'accrùtjusqu'il
Il l'armée des cieux, et elle jeta il terl'e (une partie) de l'armée et

» des étoiles, et elle les foula. Il -VIII. 8,9, 10 ;-là, il s'agit de
l'état de l'Église futUl'e, et il est prédit que l'Église doit périr par'
la doctl'ine SUI' la foi séparée d'avec le hien de la chal'ité; le houe
dé chèvres est celte foi, N°s fd69 f., lJ769; la come qui grandit
vers le midi, c'est la puissance du faux contre les vl'ais; vers le le­
vant, c'est contre les biens; vers la splendeur, c'est contre l't~glise;
jusqu'à l'armée des cieux, c'est contre tous les biens et tous les
vrais du ciel; jeter il terre une partie de l'al'mée et (les étoiles, c'est
les détruire, et détruire aussi les connaissances mêmes du bien et du
vl'ai, N° lJ697. Dans le même Prophète est décrite la guelTe entre
le Roi du midi et le Roi du septentrion,-Chap. XI ;-et pal' le
Roi du midi il est signifié la lumière du vrai d'après la Parole, et
pal' le Roi du septentl'ion le raisonnement SUI' les vrais d'apl'ès les
scientifiques; les vicissitudes que doit suhir l'Église, jusqu'à cc
qu'elle périsse, sont décrites pal' les diverses chances de cel te guerre.
Comme le midi signifiait le vrai dans la lumièl'c, c'est pour cela
qu'il fut ordonné que (1 les Trihus de Ruben, de Schiméon et de
Gad, camperaient vers le midl~ Il - Nomb. II. 10 à 15; -les
campements représentaient l'ordination de toutes choses dans les
cieux selon les biens et les vrais de la foi et de l'amour, N°' 1123ô,
8103 f., 8193, 8190; et les douze Tribus, qui campaient, sigoi­
fiaient tons les vl'ais et tous les biens dans le complexe, N°' 3858,
3862,3926,3030,~060,6335,6337,ô307,ôô~0,7836,78~1,
7)90, 7997; pal' la Tl'ibll de Ruùen il était signifi(: Ir~ Vl'ai de la
        Xy,                                                      3.
3l!                    ARCANES CÉLESTES,
 foi par la doctf'ine, Nos 3861, 3866, 55lt2; par la Tribu de Schi­
  méon, le Vl'ai de la foi par la vie qui en provient, N°' 3869, 3870,
  3871, 3872, ltlt97, lt502, lt503, 5lt82; et par la Trihu de Gad,
  les œuvres provenant de ces vrais, N°' 6ltOlt, 6lt05; pal' là, on
 voit clairement pourquoi ces Tl'Îbus caL11paient vers le midi; en ef­
 fet, tout ce qui appartient au vl'ai ou à la foi appartient au midi,
 parce que cela appartient à la lumière. Maintenant, d'après eela,
 on voit ce qui est signifié par' l'angle du midi, à savaii', que c'est
 où est l'état du vrai clans la lumière; en effet, tous les états du bien
 de l'amour et du vrai de la foi sont signiflés par les quatre angles de
 la terre; les états du hien de l'amour pal' l'angle de l'orient et par
l'angle de l'occident, et les états du vl'ai de la foi par l'angle du midi
et par l'angle du septentl'ion; ces états sont pareillement signifiés
par les quatre vents dans l'Apocalypse: « Des Anges se tenaient sur
» les quatre angles de la terre, l'etenant les quatre vents de la
» terre, afin que ne soufflât point un vent SUI' la terre. »-VII.
1 ;-et aillelll's : (1 Satan sortira pour séduire les Nations, qui (sont)
1) aux quatre angles de la terre. J) -         XX. 7, 8, -Dans Mat­
thieu : (1 Il enverra ses Anges, et il rassembler'a ses élus des qua­
II tre vent,ç, depuis les extrémités des cieux jusqu'à leurs extré­

» mités. 1) -XXIV. 31 ;-et dans Ézéchiel: (1 Des quatre vents
J) viens, esprit, et souffle dans ces tués, afin qu'ils vivent. »­

XXXVII. 9.-Comme ces vents ou ces plages signifiaient toutes
les choses du bien et du vrai, ainsi toutes les choses du Ciel et de
l'Église, et que le Temple signifiait le Ciel ou l'I~glise, c'est pOUl'
cela que dès les temps anciens il était de coutume de donner aux
Temples une position vers l'Orient et vers l'Occident, parce que
l'Orient signifiait le bien de l'amolli' dans son lever, et l'occident
le bien de l'amolli' dans son coucher; cette coutume tire son origine
des représentatifs dans lesquels se trouvaient les anciens qui étaient
de l'Église.
     96lt3. Quarante bases d'argent. signifie le plein soutien
par le Vrai: on Je voit pal' la signification de quarante, en ce
c'est le plein, N° 9h37; par la s~nification des b(ues, en ce qu'elles
sont le soutien, cal' les bases soutiennent; et par la significa­
tion de 1'(Îrgent. en cc que c'est le vrai, No, 1551, 295lt, 5658,
 6112, 691lt, 6917, 7999; Si les bases étaient d'al'gent, et si les
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                             35
ais étaient couverts d'ûI', c'est parce que les ais signifient le bien,
et les hases le vrai, et que la puissance et ainsi le soutien sont au
bien par le vrai; que la puissance soit au hiell pal' le vrai, on le
voit, N°' 63lt!l, Glt23, 9327, 9h10; et que l'or soit le bien et l'ar­
gent le vrai, on le voit, N°'113,1551, 1552, 5658, 691ft, 6917,
8932, ga90, 9510; si le bien a la puissance par le vrai, c'est
parce (lue le vrai est la forme du bien, et que le bien a ainsi la qua­
lité, cal' où est la qualité là est la forme, ainsi il a ce par quoi il
peut op6t'el' dans un autt'e, de telle ou telle manière; de là vient
que dans le bien il y a la faculté, mais elle n'est déterminée que pal'
le vrai;. la faculté déterminée est la puissance actueHe, par consé­
quent la puissance qui soutient. Les bases aussi correspondent aux
 pieds et aux plantes des-pieds dans l'homme; en général, aux os qui
soutiennent tout ce qui est charnu dans le corps; et par les pieds
ct pal' les os est pareillement signifié le vl'ai qui soutient, et pal' ce
qui est charnu dans le corps est signifié le bien qui se soutient pal'
 le vl'ai; on a déjà vu que tout dans la nature se rappol'te à la fOI'me
 humaine, et signifie selon le rapport avec cette forme, N° 9lt96 ;
 que la chail' est le bien, No' 3813,6968, 7850, 9127; que les
 pieds sont le naturel, ainsi le vrai dans If!. puissance d'apl'ès le bien,
 No' 5327,5328; que le COl'pS est le bien, No' 6135; et que les os
 sont le vrai qui soutient, No' 3812 f., 8005 : de là vient aussi que
 le fondement, qui est la base commune, est le vrai de la foi ef,..la
 foi elle-même, comme on peut le voir par les passages de la Parole,
 où le fondement est nommé; par exemple, dans ~saÏe: « Ne savez­
 Il vous pas, n'entendez;vous pas, ne comprenez-vous pas les (on­

.Il dements de la terre? 1) -XL. 21 ;-celui qui ne sait pas ce qui

 est signifié par le fondement, et ce qui est signifié pal' la tene, ne
 saisit rien autre chose, sillon qu'ici par les fondements de la tene,
 c'est le fond de la tene qui est entendu, et cependant s'il fuit atten­
  ~ion, il peut percevoir qu'il est entendu autre chose, car que semit-ce
 cela: « Savoir, entendre et comprendre les fondements de la telTe? Il
  de là on peut voit' que par les fondements de la tene il est signifié
  des choses qui appartiennent à l'Église; pat' les passages de la Pa­
  role, où la Terre est nommée, voir les endroits cités, N° 9325, il
  est évident que dans la Pal'ole la Terre est l'Église, et que ses fon­
  dements sont les vrais de la foi, ear ces vrais sont pOUl' l']~glisc des
;3<.l                   ARCANES CÉLESTES.
 fondements, comme on peut encorc le voil' pal' les passages sui­
 vants; dans David: « Ils ne l'cconnaisscnt ni ne compl'ennent, dans
» les ténèbres ils marchent, chancelants sont tous les fondements

» de la terre.    1) -  Ps. LXXXII. 5 ;-que les fondements de la
terre ne soient point chancelants, mais que ce soient les vrais de
l'Église chez ceux qui ne reconnaissent ni ne compl'ennent, et qui
marchent dans les ténèbres, cela est évident. Dans le Même: « Alors
» a été secouée et a été remuée la tene, et les fondements des mon­
» tagnes ont tremblé et se sont agités. )l - Ps. XVIII. 8 ; - les
montagnes sont les biens de l'amour, N°' 795, lt210, Olt35, 8327;
leurs fondements sont les vrais de la foi. Dans J~saïe : «( Les cata­
1) l'actes d'en-haut ont été ouvertes, et ont été ébranlés les fon­
» dements de la terre. »-XXIV. l8.-Comme le fondemcnt
est le vrai de la foi, et que la ville en est la doctrine, c'est pour celu
que dans lu Parole il est dit le fondement de la ville, quand il est
entendu le Vrai de la doctrine, comme dans David: « Alors appa­
» rurent les lits des eaux, et furent découverts les fondements

» de la ville, à cause de lu menuce de Jéhovah. 1) -Ps. XVIII.

10;-que la ville soit la doctrine du vrai, on le voit, No' lJ02,
2ltlt9, 29lJ3, 321.0, ltlt92, ltlt9S : de là, on peut voir ce qui est
signifié pal' les fondements de la ville, de la Suinte Jérusalem, dans
Jean: « La muraille de la ville, de la Sailite Jérusalem, avait douze
» fondements, et en eux les noms des douze Apôtres de l'Agneau;
» les fondements de la muraille de toute piel'l'e précieuse étaient
» ornés. 1) - Apoc. Xt"XI. ilt à 20; -celui qui ne sait pas CC que
signifie la Sainte Jél'Usalem, ni ce que signifient la ville, la mlll'ailfe,
le fondement, les douze Apôtres, ne peut rien voil' de l'arcane qui
est ici caché, lorsque cependant pal' la Sainte Jél'usalem il est en­
tcndu la nouvelle Église du Seigneul', qui doit succéder à notre
Église, par la ville la doctrine, par la muraille le vrai qui protège
et défend, par les fondements les vrais de la foi, pal' les douze Apô­
tres tous les bicns de l'amOlli' et tous les vrais de la foi dans le com­
plexe; de là on peut voir pourquoi il est dit qu'il y aura douze fon­
dements, et que de toute pierre précieuse ils seront ornés; cal' la
pierre précieuse est le vrai de la foi d'après le bien de l'amour,
N°'1ilt, 3858, 66f10, 9lt76; et les douzc Apôtres sont toutes·-Ies
choses de l'amour et de la foi dans le complexc, N°' 3lt88, 3858 f. ,
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                           37
G307; pal' là on voit clait'ement ce qui est signifié pal' les fonde­
ments dans ce passage, ct aussi pal' les fondements dans Ésaïe:
 « Voici, Moi, je dispose avec l'antimoine tes pienes, et tes (onde­
» ments je poserai en saphirs. » -LIV. 11;-les saphirs sont les

nais intérieurs, N° 9h07. Dans le Même: Cl Jéhovah avec le bâton
» frappel'a Aschur; alors il y aura tout passage du bâton de (on­

» dement, sur lequel Jéhovah fera reposer. » -XXX. 3i, 32;­

le bâton de fondement est la puissance du Tai; que le bâton soit la
puissance, on le voit, N°' hOi3, h015, h876, h936, 69h7, 70B,
7026; ct dans Jérémie: Cl On ne prendra point de toi la pierre
» pOUl' l'angle, ni la pierl'e des (ondements. )l -        LI. 26; --la
pierl'e des fondements, ce sont les vl'ais de la foi. Dans Job: Cl Où
» étais-tu quand je (ondais la terre? indique-le, si tu connais
)l l'intelligence; qui a posé ses mesures, si tu le sais? sur quoi sont

» ses bases, ou qui a posé la pierre de son angle? lorsque chan­

» taient. ensemble les étoiles du matin, et qu'éclataient en cds tous
» les fils de Dieu. » -XXXVIII. h à 7; -        celui qui ne sait pas cc
que signifiaient dans le sens interne la tene, ses mesures, ses ba­
ses, la pierre de l'angle, les ét.oiles du matin et les fils de Dieu, ne
voit rien de l'arcane renfermé dans ce passage; il cl'oira qu'il est
entendu la terr'e, puis son fondement, ses mesures, ses bases, la
piel'l'e de l'angle, et il ne saura nullement ce que c'est que des étoi­
les du malin qui chantent, ct. des fils de Dieu qui éclatent en cris ;
mais des ténèbres on passera dans la lumière, si l'on sait que la
tene est l'Église, que s~s fondements sont les vrais de la foi, ses
mesures les états du bien et du vrai, ses bases les vrais mêmes qui
soutiennent, la pierre de l'angle la puissance du vrai, les étoiles du
matin les connaisances du bien et du vrai d'après le bien, les fils
de Dieu les vrais Divins; ceux-ci sont dits éclater en cris quand ils
ex.istent; et celles-là sont dites chanter, quand elles commencent à
paraître.
    96hh. Sous les vingt ais, signifie qui pl'ocede du bien d'a­
près le Divin Humain du Seigneur: on le voit pal' la significa­
tion de vingt, en ce que c'est le plein, ainsi de toute manière et en­
tièrement, N° OGhi ; et par la signification des ais de l'Habitacle,
en ce qu'ils sont le bien soutenant le ciel, N° 9G3ll ; cc bien est le
bien du mérite, ainsi le bien du Divin Humain du Seigneur, voir
38                    ARCANES CÉLESTES.
N°'7850,M27; etc'est l'unique bien qui règne dans le ciel, N00h86:
que le vrai, qui est signifié par les bases, soit ce qui procède de ce
bien, c'est ce qui est signifié en ce que les bases étaient sous les ais.
     96la5. Deux bases sous un ais, signifie sa conjonction avec
le bien: on le voit par la signification de deux, en ce que c'est la
conjonction, No, 519ft, 8ft23 ; par la significatien des bases, en ce
qu'elles sont le vl'ai par lequel il y a soutien, N° 9M3; et par la
signification de l'ais, en ce que c'est le bien qui soutient, comme
ci-dessus, N° 96ltla.
     96ft6. Pour ses deux mains, signifie par suite la puissance:
on le voit par la signification des mains, en ce qu'elles sont la puis­
-sance, N° 9638.
     96ft7. Et deux bases sous un ais pour ses deux mains, si­
gnifie aInsi dans toutes choses en général et en particulier:
 on le voit en ce que de semblables bases et de semhlables mains
étaient appliquées à chaque ais, et que la répétition enveloppe cela,
 t'est pourquoi il est signifié qu'il en était ainsi dans toutes choses
 en général et en particulier. Il faut qu'on sache que dans le par­
 ticulier chez l'homme eL chez l'ange, le bien avec ses vrais est sem­
 blable à ce qu'il est dans le commun, N°> 920, 10laO, 1316, ft3la5;
 ainsi dans toutes choses en général et en particulier.
     9M8. Et pour l'autre côté de l'Habitacle ?Jers l'angle du
 seplentl'ion, signifie vers les intérieurs de ce ciel où les vrais
 sont dans l'obscur: on le voit pal'la signification de l'Il abilacle,
 en ce qu'il est le ciel, N° 959ft; et pal' la signification du septen­
 trion, en ce que ce f'ont les extérieurs où le vrai est dans l'obscur,
  N° 3708; de là il est évident que le côté de l'Habitacle vers l'angle
 du septentrion, signifie vers les extérieurs du ciel où le vrai esL
  dans l'obscUl'. Il y a quatre états auxquels conespondeilt les quatre
  plages dans le monde, lesquelles sont l'odent, l'occident, le midi et
  le septentl'ion; l'orient correspond à l'état du bien dans son level';
  l'occident, à l'état du bien dans son coucher; le midi cOlTespond à
  l'état du vrai dans sa lumière, ct le septentrion, à l'état du Vl'ai
  dans J'omhre, N° 3708; l'état du bien auquel correspond l'orient,
  et l'état du vrai auquel cOI'l'espond le midi, sont les états intérieUl's;
  et l'état du bien auquel correspond l'occident, et J'état du vrai au­
  quel correspond le septentrion, sont les états extérieurs; cal' tout
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                             39
élat est d'autant pins pal'fait qu'il est intérieUl', et d'autant plus
imparfait qu'il est extél'ieur, par conséquent d'aulallt plus OhSCUl';
de là résulte que plus l'homme peut être élevé haut vet's les inté­
rieuI's, plus il parvient dans la perception du bien et dans la lu­
mièl'e du vrai; c'est pourquoi, quand l'homme dépouille les eorpo­
reis, qui sont les extel'l1es mêmes, ce qui arrive quand il sort de ce
monde, s'il a vécu la vie du vl'ai et du hien, il vient dans l'intelli­
gence et dans la sagesse, et ainsi dans la perception de toutes [es
félicités, et dans une perception d'autant plus grande, que par la
vie du bien procédant de la dpctrine du vrai il s'est laissé élever
vers les intérielll's du ciel.
    95b9. Vingt ais, signifie le bien soutenant de toute ma­
nière et entièrement: on le voit pal' la signification de vingt, en
ce que c'est de toute manière et entièrement, N° 96fJ1; et par la si­
gnilication des ais de l'Hahitacle, en ce qu'ils sont le hien soute­
nant le ciel, N° 963b.
    9650. Et leurs quarante bases d'argent, signifie aussi là
le soutien entier par le 1Jrai : comme ci-dessus, N° 96li3.
    9651. Deux bases sous un ais, signifie par la conjonction
avec le bien: comme aussi ci-dessus, N° 96!l5.
     9652. Et deux bases sous un ais, signifie partout: parce
que c'est clans toutes choses en généml et en particulier, N° 96!l7,
cal' ce qui est dans toutes choses en généJ'al et en particulier est
partout.
    9653. Et pour les deux jambages de l'Habitacle vers la
mer, signifie la conjonction avec le ciel où le bien est dans
['obscur: on le voit par la signification de deux, en ce que c'est
la conjonction, comme ci-dessus, N° 96!l5 ; par la signilicution des
jambages, en ce que ce &.ont les limites où le bien penche vers l'obs­
cm, N° 7859; par la signification de l'Il abitacle, en ce qu'il est
le ciel, N° 95gb; et par la signification de l'occident ou de la mm',
ence que c'est l'état du bien dans l'obscur, No' 3708, 8615; si
l'occident signifie cet état, c'est pat'ce que le Soleil signifie lé Sei­
gneUl' quant au bien de l'amour, No' 3636, 36!l3, l1060, lJ32'l f.,
7078, 7083,7171, 86!llJ, 8812; de là pal' son lever il est signi­
 fié le bien de l'amour procédant du Seigneur clans une perception
 claire, et pal' son coucher le bien procédant clu Seigneur dans une
110                  AHCAN.ES CÉLESTES.
pel'ception ohscure; et comme il y a perception clair(; pour l'homme
ou pOill' l'Ange, quand il li été élevé vers les intérieurs, ou dans la
lumière du ciel, et perception obscure quand il est dans les exté­
rieurs, N° 9Ü!18, ainsi qualld il est dans la lumière du monde, c'est
pour cela que l'occident est aussi appelé la mel'. cal' la mer signifie
le scielltifique dans le commun, N°' 28, 2850, et le scientifique est
dans l'homme exteme ou natUl'el, où-le bien est dans l'obscur; tout
scientifique, parce qu'il appartient il l'homme naturel, est dans la
lumièl'e du monde.
    9ü5!l. Tu feras six aù, signifie là le bien en toute maniere
procédant du Divin /lunuzin du Seigneur: on le voit pal' la
signification de six, en ce que ce sont toutes choses dans le com­
plexe, N° 79ï3, IJal' cOllséquent anssi en toute manièl'e; et pal' la
signification des ais de l'Habitacle, en ce que c'est le bien procé­
dant du Divin Humain du Seigneur, et soutenant le ciel, N° 96~!J,
    9655, Et deux ais tu feras pour les angles de l' Habitacle
aux deux jambages, signifie la qualité de la conjondion là avec
le bien: on le voit par ce qui suit, où il est dit que les ais y seront
géminés par en bas, et ensemble géminés à leur tête à un même
anneau, ce qui signifie la qualité de la conjonctioll là avec le bien,
car par deux est signifiœ la conjonction, N° 96!l5; pal' les ais, le
hien qui soutient, N° 963!l; pal' les angles de l'Habitacle aU.7:
deux jambages, les limites où est ce bien, N° 9653.
     9656, Et ils se1'Ont géminés pur en bas, et ensemble ils se­
 ront géminés à leur tête, signifie la conjonction par l'exté­
 ,'ieur et par l'intérieur: on le voit par la signification d'être gé­
miné, en ce que c'est être conjointement mis en action; pal' la si­
 gnificat.ion de par en bas, en ce que c-'est pal' l'extél'ieur, cal' ce
 qui est en dehors est ex primé dans laParole pal' en bas, et ce qui est
en dedans est exprimé pal' en haut, N°s 308!J, !l599, M!lG, 8325;
 de là les lieux profonds sont les extérieurs, et les lieux élevés sont
 les intél'ieurs, Nos 21!l8, !l210,. !l599; et pal' la signification de
 la tête, quand il est dit depuis le bas jusqu'à la tête, en ce que c'est
 par l'intérieul'; que cela soit signifié par la tête, c'est parce que
 la tête est au-dessus du corps, et que les supérieurs signifient les
 intérieurs, comme il vient d'êtl'e dtt; et en ouLre les intérieurs de
 l'homme son! claus sa lète, cal' lil sont. Les prinôpes des sens et des
EXODE. CHAP. VINGT- SIXIÈME.                           Id
mouvements, et les principes sont les intimes, puisque c'est d'eux
que ùérivent toutes les autres choses; les principes, en effet, sont
comme les veines ùes somces, d'où découlent les ruisseaux: de là
vient aassi que dans la Parole les intérieurs sont exprimés pal' la
Tête, comme dans :(~saïe : «( Jéhovah retranchera d'Israël tête et
» queue, rameau et jonc, en unjoul'.II-IX.1.3;-dans le Même:
-II Il n'y aura point pOUl' l'Égypte d'ounage, que fasse téte et queue,

II rameau et jonc. » -XIX. 15; -là, il s'agit de l'Église, dont
les intérieurs sont la tête, elles extérieurs la queue. Dans le Même:
 li Sur toutes ses tNes calvitie, toute barbe (est) rasée. » -XV.

2; -la calvitie SUl' les têtes, c'est l'absence du bien et du vrai dans
les intérieurs; la barbe l'asée, c'est l'absence du bien et du vrai dans
les extérieurs. Dans Jérémie: «( Pal' l'Égyple tu seras dans la con­
» fusion, comme tu as été dans la confusion pal' Aschur, et tes
» mains (seront) sur ta tête; parce que Jéhovah a eu en abomi­
» nation tes secours. » -IL 36, 37; - ainsi est décrite la confu­
sion par rapport aux biens et aux vrais de l'Église perdus par les
scientifiques et par les raisonnements qui en proviennent; l'Égypte
est le scientifique; Aschur est le raisonnement qui en provient;
avoir les mains sur la tèle, c'est couvrir les intél'ieUl's par l'apport
il la confusion: pareillement ailleurs dans le Même: «( Ils ont été
» dans la confusion, et affectés d'ignominie, et ils ont couvert leur
» tNe.» -XIV. 3, h, et II Sam. XIII. 19.
     9657. A un mhne anneau, signifie ainsi la consistance: oa
le voit pal' la signification de l'anneau, en ce que c'est la conjonc­
tion, Nos 9h9S, 9h95, ici la consistance pal' la conjonction, parce
qu'il est dit que les ais seront géminés àun même anneau.
   9658. Ainsi sera pour eux deux, aux deux angles ils se­
ront, signifie une semblable conjonction partout: on le voit
pal' la signilication des deux ou de deux, en ce que c'est la conjonc­
lion, N° 9655; comme c'est de part et d'autre, cela signifie une
conjonction semblable partout, cal' les ais géminés aux deux an­
gles regardaient vers toute plage; ainsi ils construisaient deux jam­
bages aux deux angles; et regarder vers toute plage, c'est partout;
et comme c'était de même des deux côtés, c'est une semblable con­
jonction pal'tout.
  965). Et il Y (li/ra huit (fis ('t{('urs uas('s d'argent, sig/li(if
l,2                    ARCANES CÉLESTES.
fe .çoutien en toute manière d'après le bien, et pal' le 1)1'ai qui
provient du bien: on le voit par la signification de huit, en ce
que c'est en toute manière, ainsi qu'il va être montré; par la signi­
fication des ais, en ce qu'ils sont le bien qui soutient, N° 963h ;
pal' la signification des bases d'argent, en ce qu'elles sont le sou­
tien par le vrai qui provient du bien, N° 9M3. Que huit, ce soit en
toule manière, c!est par'ce que par ce nombre il est signifié la même
chose que pal' deux et pal' quatre, car il vient de la multiplication
de ces deux nombres entm eux, et que par deux et par quatre il est
signifié la conjonction en plein, N°s 519ft, 8ft23, 8877, et par suite
anssi le plein, N° 9103, par conséquent en tonte manière, car ce qui
est plcinement est aussi en toute manièl'e: huit aussi signifie le plein
et en toute manière, par la raison que la semaine signifie une pé­
riode entière depuis le commeneement jusqu'à la fin, N°' 20ftft,38!15,
et qu'ainsi le huitième jour signilie l'état plein, à partia' duquel il
se fait ensuite un nouveau commencement; de là vient que les en­
fants mâles étaient cil'concis le huitième jour, - Gen. XVII. 12,
XXI. h ;-;-car la circoncision signifiait la pUl'ification par le vrai de
 la foi des amours corrompus, N°s2039, 20h6f., 2799, 3la12, 3la13,
 M62; le prépuce cOlTespondait à la corruption du bien par ces a­
 mours, N°s !Jla62, 70ft5, 7225; et le couteau de pierre, par lequel se
 faisait la circoncision, signifiait le vrai de la foi par lequel S'opèl'e la
 purification, N°s 2039 f., 20ft6 f., 2799, 70M. Le plein et en toute
 manière sont aussi signifiés par huit mis après sept dans Michée:
  (( Quand Aschur sera venu dans notre terre, et qu'il aura foulé aux
 )) pieds nos palais, alors nous établi,'ons sur lui sept pasteurs, et
1)   huit }Jl'ùlces des hommes, et ils paîtront la terre d'Aschur avec
 » l'~pée, et il (nous) délivrera d'Aschur. Il-V. l" 5;-Aschur

 est le raisonnemcnt sur les biens et les vrais de l'Église d'après la
 propre intelligence; la délivrance totale, ou en toute manière, de la
  fausseté qui en l'ésulte, est signifiéc par les huit pl'inees des hommes
  qui détruiront; les princes des hommes sont les principaux vrais
  du bien. Que huit soit le plein et en toute manière, on le voit en­
  core par l'expél'ience au sujct de l'introduction et de la réception
  dcs sociétés dans le ciel, N° 2130; les sociétés d'abord l'eçues sc
  montrèrent jusqu'au nombre de donze, et cnsuite jusqu'au n0111b,'C
  de huit; cn effet, ceux qui sont introduits et reçus dans le cicl
EXODE. CHAil. VINGT-SIXIÈME.                          !t3
sont ceux qui ont été purifiés des choses tel'l'estres, par conséquent
des amours de ces choses, et qui ensuite ont été instruits; par le
nombre huit était alors signifié le plein. Ailleurs dans la Parole la
même chose est signifiée par huit; par exemple, dans Ézéchiel, le
pOl'tique de la porte en dehors de la maison était de huit coudées,
et il y avait huit degrés pour monter à la maison ,-XL. 0, 31, lt1;
-là, il s'agit de la Nouvelle Maison, par laquelle est signifiée la
Nouvelle Église du Seigneur; les vrais qui conduisent au iJien et
du bien aux vl'ais sont signifiés par le portique et pal' les degl'és.
Celui qui ne sait paS' que les nombres, dans la Parole, enveloppent
des choses ne peut jamais compl'endre autl'ement sinon que les me­
sures et les nombl'es, quand il s'agit du Tabernacle, du Temple de
Salomon, et ensuite, dans Ézéchiel, de la nouvelle Maison, du nou­
veau Temple et de la nouvelle Terre, ne signifient rien autl'e chose,
ni pal' conséquent rien de Saint, lorsque cependant dans la Pat'ole
il n'y a pas un seul petit mot inutile; que celui qui a de l'intelli­
gence examine les mesur'es et les nombres dans Ézéchiel, Chap.
XL à X.LVlll; puis les mesures et les nombl'es dans Jean, Apoc.
Chap. XXI, où il est dit aussi, « L'Ange mesura la muraille de
1) la N ouve/le Jérusalem, cent quarante-quatre coudées, me­

1) sure d'homme, c'est-à-dire, d'Ange, ll-Vers. 17;-et aussi

ailleurs: « Que celui qui a de l'intelligence compte le nombre
1) de la bête, car nombre d' homme il est, et son nombre est

II six cent soixante-six. 1) -Apoc. XIII. 18; -et en outl'e dans

plusieurs passages ailleurs: que tous les nomhres dans la Parole
signifient des choses, on le voit, N°s !t82, lt87, 575, 6a7, 6l18,
755,813,1063,1988,2075,2252,3252, lt26a,lt!t95,!t670,
 5265,5291,5335,5708,7973,6175, et dans les endroils où il
 a été montré ce que signifient spécialement quelques nombres.
    0660. Seize bases, signifie le soutien entièrement: on le
 voit pal' la signification de seize, en ce que c'est entièrement; en
 effet, seize signifie la même chose que huit, puisque les nombres
 multipliés ont la même signification que les nombres simples dont
 ils pl'oviennent, N°s 5291, 5335, 5708, 7973; que huit soit le
 plein et en toute manièl'e, c'est ce qui vient ù'èll'e montré, N° 0659,
 par conséquent il signifie aussi entièrement; ct pal' la signification
 des bases, en ce qu'elles sont le soutien, N" 06!.3,
!l!J                 ARCANES CÉLESTES,
   0661. Deu:r bases sous un ais, et deux bases sous un ais,
signifie par la conjonction du vrai avec le bien partout: on le
voit pal' la signification de deux, en ce que c'est la conjonction,
N°s 1686, 3519, 519lJ, 8lJ23; par la signification des bases, en
ce qu'elles sont le vrai qui soutient, N° 96lt5 ; et par la significa­
tion de l'ais, en ce qu'il est le bien qui soutient, N° 963lt ; que ce
soit ainsi dans toutes choses en général et en particulier, par con­
séquent partout, c'est ce qu'enveloppe la répétition, comme aussi
parfois précédemment.
    9662. Et tu feras des barres de bois de. Schittim, signifie
la puissance du vrai d'après le bien: on le voit par la significa­
tion des barres, en ce qu'elles sont la puissance qui appartient an
vrai ù'après le bien, N° 9lJ96; par la signification du bois de
Schittim, en ce que c'est le bien du mél'ite qui appartient au Sei­
gneur Seul, No' 9lJ72, 9lJ86; que ce bien soit l'unique bien qui
règne dans le ciel, on le voit, N° 948(-); pal' conséquent c'est celui
ù'après lequel les vl'ais ont la puissance,
   9(i63. Cinq pour les ais d'un côté de l'Habitacle, signifie
par lequel il regarde vers les intérieurs du ciel, où le vrai est
dans la lumière: on le voit pal' la signification de cinq. en ce que
cc sont toutes les choses de cette partie, N° 960lt; par la significa­
tion des ais, en ce qu'ils sont les biens qui soutiennent, N° 963lJ ;
et pal' la signification du côté de l'Habitacle, en ce que c'est la
plage 'du ciel, où l'on regal'de, car l'Habitacle est le ciel, N° 9596,
et le cOté est la plage où l'on regarde; que ce soit vers les intérieurs
où le vrai est dans la lumière, ainsi vers le midi, c'est parce que
les n)êmes choses sont répétées trois fois, et qu'à la troisième et
dernière fois il est dit « aux deux jamhages vers la mer et il est
                                                            1) ;


parlé de trois côtés, un premiel' côté, vers le midi, Vers. 18; un
second vel'S le septentrion, Vers. 20; et un troisième vers la mer,
Vers. 22; on a vu ci-dessus que vers le midi, c'est vers les inlé:::
rieurs Ol! le vrai est dans la lumière, N° 96lt 2; que vers le septen­
trion, c'est vel'S les extérieurs où le vrai est dans l'obscur, N° 9MS;
et que vers la mer, c'est où le bien est dans l'obscur, N° 9653.
 . 96611. Et cinq barres pour les ais de l'autre côté de l' H a­
bitac{e, signifie la puissance du rrai d'après le bien, par lequel
il regarde rers les (':r:f érieilN où le t'l'ai est dans l'obscur: on
EXODE. CHAP. VINGT-SIXlJ~ME.                           65
le voit [lai' les explications qui viennent ù'être données, No' 9662,
9663.
    9665. Et cinq barres pour les ais du côté de l'Habitacle
aux deux jambages vers la mer, signifie la puissance du t'rai
d'après le bien par lequel il regarde ce ciel, où il y a conjonc-
lion avec le bien qui est dans l'obscur: on le voit aussi pal' cs
explications données, Nos 9653, 9662, 9603.'
    9666, Et la barre médiane, au milieu des ais, traversant
de l'extrémité ù l'extrémité, signifie la puissance principale
d'après laquelle les puissances sont partout continuées: on le
voit par la signification de la barre, en ce qu'elle est la puissance,
N° 9Ml6; pal' la signification du milieu, en ce que c'cst l'intime
et le principal, Nos 107h, 29hO, 2973, 5897, G08h, 6103; pal'
hl signification de trat'erser de l'e.rtrémité ù l'e,rtrémité, quanti
cela est tlit de la ban'e pal' laquellecst signifiée la puissance, en cc
que ce sont les puissances dérivées de là et continuées pUl'tout. On
ne peut pas savoil' ce qui a lieu à cet égard, à moins qu'on ne sache
ce qui a lieu à l'égal'd des intérieurs et des extérieurs dans le monde
spirituel: Les choses qui sont les meillemes et les plus pl1l'es, ainsi
celles qui sont plus parfaites que toutes les autres, sont dans l'in-
time; celles qui en procèdent vel's les extérieurs sont moins parfaitcs
selon leurs degl'és d'éloignement des intimes; et enfin celles qui sont
dans les extrêmes sont les moins pal'faites de toutes, N° 06!18; sont
dites moins parfaites celles qui peuvent être plus facilcment détoul'-
nées de leul' forme et de leur beauté, pal' conséquent de leur ordrc :
il en e~t de ces choses comme des fruits; dans l'intime tles fl'uits sont
les semences, au dehors des semences est la chair, les scmences sont
dans un état plus parfait que la chail' qui est au deilors, comme on
peut le voit' en ce qne, tandis que la chair se putréfie, les semences
néanmoins l'esten t saines: il en est de même des semences; dans l'in-
time des semences il yale prolifique, qui est dans un état parfait en
comparaison des choscs qui sont là au dehors, cal' le prolifique rcsle
dans son intégrité et produit un nouvel arbre ou une nouvelle plante,
tandis que les extél'ieurs tombent en dissolution: il en est dc même
dans le ciel; là les intimes, parce qu'ils sont plus près du Seigneur,
sont dans un état pat'fait en comparaison des extérieurs, c'est de là
que le ciel intime est dans ln sagesse et l'intelligence el par suile
lI6                   ARCANES CÉLESTES.
  dans la félicité, bien plus que les cieux qui sont au-dessous: il en
  est de même dans chaque ciel; l'intime y est plus parfait que ce qui
  l'environne: il en est de même chez l'homme qui est dans le bien de
  l'amour et dans les vrais de la foi; son interne est dans un état plus
  parfait que son externe, cal' l'homme interne est dans la chaleur et
  dans la lumière du ciel, et l'homme externe est dans la chaleur et
  dans la lumière du monde: pareillement dan~ toute forme parfaite,
  son intime est le meilleUl'; l'intime est ce qui est entendu par le mi­
  lieu. Que tl'averser de l'extrémité à l'extrémité, quand cela est dit
  de la barre, ce soit unc puissance dérivée de là et continuée partout,
  c'est parce que de l'extrémité à l'extrémité signifie la fin pl'emière et
  la lin dernière, ainsi depuis le commencement jusqu'à la fin, car la
  fin première est le commencement: c'est de là que les extrémités
  signifient toutes choses et partout; comme dans Jérémie: (t L'épéc
  » de Jéhovah dévore depuis une extrémité de la terre jusqu'à
  Il l'autre extrémité.» -XII. 12;-I'épée, c'est le vrai qui combat

  contre le faux et le détruit, ct dans le sens opposé, c'est le faux qui
  combat contre le vrai et le détl'uit, No' 2799, all99, 6353,7102,
  829ft; dévorer depuis une extl'émité de la terre jusqu'à l'autre
  extrémité, ce sont toutes les choses de l'Églisc, cal' la terre est
  l'Église, N° 933ft. Dans David: (( D'une extrémité des cieux
  JI son départ, et son tour vers leurs extrémités. )1 -            Ps. XIX.
  7; -là aussi d'une extrémité des cieux vel's leul's extrémités, c'cst
  toutes choses et partout. Dans Marc: (( Il enverra ses Anges, et il
  Il assembler'a ses élus des quatre vents, depuis l'extrémité de la

  JI terre jusqu' li l'extrémité du ciel. Il -         XIII. 27; -l'extré­
  mité de la tBrre et l'extrémité du ciel, ce sont tous les extel'l1es et
  tous les interncs de l'Église; que la terre soit l'exteme de l'Église,
- et que le ciel en soit l'interne, on le voit NOl 1733, 1850, 2H 7,
   2118 f., 3355 f., M35, où il a été expliqué ce que c'est que la nou­
  velle terre et le nouveau ciel. Pareillement les extl'émilés, au pluriel,
  dans Ésaïe: « Regardez vel's Moi, afin que vous soyez sauvées,
  Il toutes les e.'r:trémités de la terre.)l -XLV. 22;- Dans David:

    «( Dieu de notre salut! confiance de toutes les extrémité' de la

   » terre. et des lieux de la mel'les plus éloignés. Il -Ps. LXV. 6.­
   Et aussi au singulier, lorsqu'il est dit jusqu'à l'extrémité, dans Ésaïe:
    (( POUl' être mon salll tj?lsqu' li. l' extrhnilé de la terre. n-XLIX,
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                              !J7
6; - dans le Même: (1 Jéhovah sc fera entendl'cjusqu'ù l'extré­
» mité de la terre; dites à la fille de Sion: Voici, ton salut vient. »
- LXII. 11. - Dans Jérémie: (1 Le tumulte viendra jusqu'à
)l l'extrémité de la terre. )l -        XXV. 31; - jusqu'à l'extré­
mité enveloppe de l'extrémité à l'extrémité. Mais quand par l'ex­
1l'émité il n'est entendu que l'extrême ou le dernier, elle signifie ce
qui est le demie!' du ciel ou de l'Église; pal' exemple, dans Ésaïe:
 (1 Chantez à Jéhovah un cantique nouveau, sa louange, extrémité

)l de la terre descendant à la mer, et sa plénitude, îles et leurs

Jl habitants. »-XLII. 10 j-l'extrémilé de la terre descendant il

la mer, c'est le del'llier de l'Église où le bien et le nai sont dans
l'obscur; que la mer ait cette signification, on le voit, N° 9653 ;
les lies sont ceux qui sont plus éloignés des nais, et par' conséquent
du culte, N° 1158. Dans le Mème: (1 Amène mes fils de loin, et
)l mes filles de f' extrémité de la terre. ) -XLIII. 6; -          les fils
de loin sont ceux qui sont dans l'obscUI' qllant aux vr.ais, les filles
de l'extrémité de la terre sont ceux qui sont dans l'obscur quant
aux biens, comme étaient les nations; que les fils soient ceux qui
sont dans les vrais, et ahstractivement les vrais, on le voit, No' 266,
 489, 4!H, 1147,2623,2803, 2813, 3373, 3iOlJ; et que les
 tilles soient ceux qui sont dans les biens, et abstractivement les biens,
on le voit, No' 489, 1190,491.,2362,3963, 899!J ; de là, il est en­
core évident que l'extrémité se dit du bien, et que loin se dit du
 vrai, comme aussi,-Ps. LXV. 6; et Ésaïe, XIII. 5.-Mais il faut
qu'on sache que par l'extrémité du ciel, ce n'est point l'extrémité
 de l'espace qui est entendue, mais c'est l'état du bien et du vrai, cal'
 dans le ciel il n'y a point d'espace, mais il y a seulement une appa­
 rence d'espace selon les états du bien et du vrai.
     9667. Et les ais tu couvriras d'or, el leurs anneaux tu (eras
 d'or, pour maisons aux barres, et tu couvriras les barres d'or,
 signifie le représentatif du bien d'après lequel et par lequel
 sont toutes choses: on le voit par la signification de couvrir d'or
 et de (aire d'or, en ce que c'est le représentatif du bien, N° 9510;
 par les ais aussi est signifié le bien qui soutient, N° 963lJ ; pal' les
  anneaux la conjonction du bien et du vrai, No' 9!J93, 9/195; et pal'
  les barres la puissance du vrai d'après lebien, N° 9lJ96 : que toutes
  choses soient d'après le bien et pal' le bien, c'est parce que toutes
lt8                   AncANES CÉ'LESTES,
  !-es choses qui sont dans l'univers se réfèrent au hien et au vrai, et
  que c'est du bien que provient le vrai, qu'ainsi du bien provient tout;
le bien tire son origine du Divin ~ui-même; le Divin amOLli' du Sei­
 gneur est le Divin Bien, car t-out bien appartient à l'amolli'; le Divin
 amolll'Lui-Même, ainsi le Divin Bien est l'Ètre Même qui est ap­
 pelé Jéhovah, et aussi le Seigneur; l'exister qui procède de l'étre est
 le Vl'ai ; par là on peut voit' que toutes êhoses sont d'après le Bien,
      9668. Et tu dresseras l'Habitacle selon la manière qui t'a
·été montl'ée dans la montagne, s!~gnifie vers les plages selon
lcs états du bien et du myti dans le deI qui est représenté: Oll
le voit pUl' la signification de l' Habitacle, en ce qu'il est le repré­
sentatif du ciel, N° 959ft; par la signification de selon la maniere
 qui t'a été montrée dans la montagne, en ce que c'est vers les
plages selon les états du bien et du vrai dans le ciel, cal' c'est ce qui
est entendu parla manière selon laquelle sel'ait établi l'Habitacle;­
qae la mOHtagne de Sinaï où il fut vu soit le ciel, cela a été expli­
qué, N° 9ft2û. D'afll'ès la description il est évident que l'Habitacle
a été posé d'ol'ient en occident quant à la longueur, et que l'entrée
était à l'orient, et l'arche à l'occident; par conséquent [es côtés
("taient au midi et au septentrion; la plage orientale de l'Hahitacle
 représentait l'état du bien dans son lever; la plage occidentale, l'é­
 tat du bien dans son coucher; la plage mél'icHonale, l'état du vrai
d~ns sa lumièl'e; et'la plage septentrionale, l'état du vrai dans son
ombre. L'entl'ée était à la plage orientale, par cette l'aison que le
Seignelll' entre par le bien de l'amOlli' dans le ciel; c'est aussi cc
qu'on peut voir dans Ézéchiel, où il s'agit du Nouveau Temple, il
y est dit: « Il me conduisit vers la lJorte, porte qm" regarde
)) vers l'orient; et voici, la gloire du Dieu d'Israël t'elwit par
» le chemin de t'orient; et la gloù'e de J éhorah entra dans la

 ) maison par le c!zemin de la porte, dont les (aces (sont) vers
 )) t'orient; et la gloire de J é!zovah remplit la maison. ) ­
XLIII. 1 "àû ;-et ensuite: (( J é!zovah me dit "" La porte qui re­
l) garde l'orient sera (ermée, elle ne sera point ouverte, et

1)   homme n'entrera point par elle, mais Jéhovah Diell d'1s­
 l) mël entrera par elle. ') -       XLIV. 1, 2; - D'après cela, il
 est bien évident que le Seigneur seul entre dans le ciel par le Bien
 de l'umour, el que le Uien de l'amour pl'océdilnt du Seigneur rcm­
EXODE. CHAP.· VINGT-SIXIÈME.                           h9
plit le ciel et le fait: l'orient signifie le Seigneur quant au Rien de
l'amour; et cela, parce que le Seignem est le Soleil du ciel, N°s 3636,
3M3, 7078, 7083, 7270. Or, dans le ciel, voici ce qui a lieu:
L'orient est où le Seigneur apparaît comme Soleil, c'est-à-dire, en
avant vis-à-vis de l'œil droit, N°s h321 f. , 7078, 71ï1; de là vers
l'occident, ainsi en ligne droite de l'orient à l'occident, sont ceux
qui sont. dans le bien de l'amour; mais au midi sont ceux qui sont
dans la lumière du vrâi, et au septentrion ceux qui sont dans l'omhre
du vrai: tous ceux qui sont dans le ciel regardent vers le Seigneur,
car là regarde!' en avant, c'est regarder vers Lui; personne, de
quelque côté qu'il se tourne, n'y peut regarder de manièl'e à avoir
le Seigneur denièl'e soi, voir N° h321 f.; mais c'est là un arcane
que l'homme naturel ne peut pas saisir. Telles sont les choses qui
étaient représentées par le modèle que Moscheh vit dans la mon­
tagne, et selon lequel l'Habitacle devait Nre construit.'
   9669. Vers. 31, 32, 33. Et tu (eras un voile d'hyacinthe
et de pourpre, ct d'écm'late double-teint, et de fin lin tissu,
ouvrage d'imaginateur on le (em, à chérubins. Et tu le met­
tras sur quatre colonnes de Schittim couvertes d'or, et leurs
crochets en or, sur quatre bases d'argent. Et tu mettras le
voile sous les agrafes, et tu introduiras là, en dedans du voile,
l'Arche du Témoignage; et que distingue le voile pour vous
entre le Saint et le Saint des Saints. - Et tu (cras un voile,
signifie le medium unissant .ce ciel et le ciel intime, ainsi le bien
spirituel avec le bien céleste: d' hyacinthe et lie pOUl'pre, et d'é­
carlate double-teint, et de fin lin tissu, signifie les hiens de l'a­
moul' et de la foi conjoints: ouvrage d'imaginateur on le (era,
signifie l'intellectuel: li chérubins, signifie la garde, afin qu'ils ne
soient pas mêlés: et tu le mettras sur quatre colonnes de Schit­
tim, sign ilie le bien du mérite, qui appartient au Seignelll' seul, ct
qui conjoint et soulient : couvertes d'or, signi fie là le represenla­
tif: et leurs crochets en or, signifie les modes de conjonction pal'
le bien: Sllr quatre ba.~cs d'ar.qent, signifie la puissance de con­
jonction par le nai : et tu mettras le l'Ol'le sous les n.CJI'(l(cs, si­
gnifie la facullé de la conjonction et pal' snile l'flcl.llalit(~ : rt tll
introduiras là, Cil dedans du voile, l'Ardw du Témoigna,qr,
signifie l'existence ùu ciel intime en dedans ùe ce medium uniss;)llt :
       n.                                                         4.
50                    AHCANES CÉLESTES.
 et que distingue le voile pOUl" vous entre le Saint et le Saint
 des Saints, signifie entre le bien spirituel, qui est le bien de la cha­
 rité à l'égard du prochain et le bien de la foi au Seigneur, et le hien
céleste qui est le bien de l'amour envers le SeigneUl' et le bien de
l'amour mutuel.
    9670. Et tu feras un voile, signifie le medium unissant ce
ciel et le ciel intime, ainsi le bien spirituel avec le bien céleste.­
on le voit pal' la signification du voile, qui distinguait entre l'Ha­
bitacle oü il y avait l'Arche du témoignage, et l'Habitacle où il y
avait le chandelier et la table SUl' laquelle étaient les pains des faces,
en cc que c'est le medium unissant le ciel moyen et le ciel intime;
car l'arche, dans laquelle il y avait le Témoignage, représentait le
ciel intime où est le SeigneUl', No' 9lt57, 9lt81, 9li85; et l'Habi­
tacle hors du voile représentait le ciel moyen, N° 959lt; et puis­
que le bien de l'amour envers le Seigneur fait le ciel intime, et que
le bien de la charité à l'égard du prochain fait le cièl moyen, c'est
pOUl' cela que le voile signifie aussi le medium unissant le bien spi­
rituel et le bien céleste, le bien spirituel est le bien de la charité à
l'égard du prochain, et le hien céleste est le bien de l'amour envers
le SeigneUl' ; que les cieux soient distingués selon ces biens, on le
voit dans les endroits cités, N° 9277 : d'après cela, on voit claire­
ment cc que signifiait le voile tant dans le Tabernacle que dans le
Temple. Ces deux cieux, savoir, l'intime et le moyen, sont telle­
ment distincts, que de l'un il n'est pas possible d'entrer dans l'autre,
mais néanmoins ils constituent un seul ciel par des sociétés angé­
liques intermédiaires, qui sont d'un tel génie, qu'elles peuvent ap­
pl'ocher du bien de l'un et de l'autre ciel; ce sont ces sociétés qui
constituent Je medium unissant que représentait le voile: il m'a
 aussi été donné de parler quelquefois avec des anges de ces sociétés.
 D'après la correspondance, on peut voir quels sont les anges du ciel
 intime, ct quels sont respectivement les anges du ciel moyen: Aux
 anges du ciel intime correspondent chez l'homme les choses qui ap­
 partiennent aux provinces du cœur et du cervelet, et aux anges du
 ciel moyen correspondent chez l'homme les choses qui appartien­
 nent aux provinces des poumons ct du cerveau; celles qui appar­
 tiennent au cœur et au cervelet sont appelées involontaires et spon­
 tanées, parce qu'elles se présentent ainsi, et celles qui appartiennent
EXODE. CIIAI VINGT-SIXIÈME.                         51
aux poumons ct au cel'veau sont appelées volontaires: pal' là on
on peut entrevoir que l'un de ces cieux est plus parfait que l'autl'e,
ct quelle différence il y a entre eux. Aux anges interlllédiaires qui
approchent de l'un et de l'autre ciel ct qui les conjoignent, corres­
pondent les plexus cardiaques et pulmonaires, pal' lesquels se l'ail.
la conjonction du cœur avec les poumons, ct correspond aussi la
moëlle allongée, où la fibre du cervelet est conjointe avec la fihre
du cerveau. Que les Anges qui sont du Royaume céleste du Sei­
gneur, c'est-à-dire, qui sont dans le ciel intime, constituent la pro­
vince du cœur dans le Tr'ès-Grand Homme, ct que les Anges qui
sont du Royaume spirituel du Seignel1l', c'est-a-dire, qui sont dans
le ciel, moyen, constituent la pl'ovince des Poumons, on le voit,
NO' 3635, 3886 à 3890; ct que de là exisle chez 'homme la cor­
respondance du Cœur et des Poumons, on le voit, No< 3883 a 3896;
il en est de même de la cOlTespondance du Cerveau et du Cervelet.
Quels sont les anges célestes ou ceux qui sont dans le ciel inliIlle,
ct quels sont les anges spirituels ou ceux qui sont dans le ciel moyen,
ct quelle différence il y a entre eux, on le voit No' 20116, 2227,
2669,2708,2715,2718,2935,2937,2956,3166,3235,3236,
3240,3266,3374,3833,3887,3969,4138,4280,4493,4585,
4938,5113,5150,5922,6296,6~S9,6366,6627,6a35,6500,
6647,6668,7091,7233,7877,7077,7992,8042,8152,8234.
8521; de là on peut voir quels sonl les Anges intermédiaires qui
constituent le medium unissant que représentait le roile. Le voile
du Temple, qui fut déchiré en deux parties lorsque le Seigneur
souffrit le supplice de la croix, - Matth. XXVII. 51. Marc, XV.
38. Luc, XXIII. 45, -signifiait alors la glorification du Seigneur;
car le Seigneur, quand il était dans le monde, fit Divin Vrai son
Humain, et quand il sortit du monde il fit son Humain le Divin Bien, .
dont procéda ensuite le Divin Vt'ai, voir les citations No' 9:L99 f.,
9315 f. : le Divin Bien est le Saint des Saints. La glorification de
l'Humain du SG,igneur jusqu'au Divin Bien, qui est Jéhovah, est
décrite aussi dans le sens inteme par ce quise pratiquait pour l'ex­
piation, quand Aharon enlt'ait dans le saint des saints en dedans du
"oile, - Lévit. Chap. XVI; - et dans le sens respeclit' pal' cette
même cérémonie était décrite la Régénération de l'homme jusqu'au
bien céleste, qui est le hien du ciel intime; voici quelle était celle
52                     ARCANES CÉLESTES.
 cérémonie: Aharon pl'enait un taureau pour le sacrifice et un hé­
 liel' pOUl' l'holocauste, pour lui et pOUl' sa maison; il l'evêlait les
 habits de sainteté, qui étaient la tunique de lin, les caleçons de lin,
 la ceintUl'e de lin et la tiare de lin, et il lavaitsa chail' dans les eaux;
 il pl'enait deux boucs, sur lesquels il jetait le sort, l'nn était on'el't
 à Jéhovah, et l'autre était envoyé dans le désert; celui-ci pOUl' l'as­
 semblée des fils d'Israël. Quand il sacrifiait le laUl'eau il apportait
 le parfum au dedans du voile; et il l'épandait sept fois du sang du
 taureau et du houc SUI' le propitiatoire vers l'orient; et il l'épandait
 aussi du sang SUI' les cornes de l'autel; ensuite il confessait les pé­
chés des fils d'Israël, et il les mettait sur le bouc qui devait êtl'c
envoyé dans le désert; enfin il quittait les vêtements de lin, revè­
tait les siens, et faisait l'holocauste pour lni ct pOU' le peuple; ct
les choses qui, pl'Ovenant des sacrifices, n'étaient point otfel'tes en
parfums, (étaient portées hors du camp et bl'(llées) : voilà ce qui
s'observait chaque année, quand Aharon entrait 'dans le Saint des
Saints en dedans du voile. Le Sacerdoce, dont Aharon l'emplissait
les fonctions, représentait le Seigneur quant an Divin Bien, comme
la Royauté, qui dans la suite appal'tint aux Hois, représentait le
Seigneur quant au Divin Vrai, N° 61la8 : la Pl'ogression de la Glo­
rification de l'Humain du Seigneur jusqu'au Divin Bien est décrite
là dans le sens interne; cette progression se manifestait devant les
Anges qùand Aharon accomplissait cette cérémonie et entrait en
deùans du voile, et maintenant elle se manifeste aussi devant les
anges, quand celle cél'émonie est lue dans la Parole. Le taUl'eau
pOUl' sacrifice du péché, et le bélier pOUl' holocauste, signifient 'la
pUl'ification du bien d'avec les maux chez l'homme extel'lle et chez
l"homme interne; la tunique de lin, les caleçons de lin, la ceinture
de lin et la tial'e de lin, qu'Aharon revêtait lorsqu'il allait entrer, et
l'aclion de lavel' sa chair, signifient que cette pUl'ificalion se faisait
pal' les vrais d'après le bien; et les deux boucs de chèvl'es pOUl' sa­
crifice du péché, le béliel' pour holocauste, le bouc qui était otfel'l,
et l'autre qui était envoyé dans le désel't, signifient la pUl'ification
du vrai d'avec les faux dans l'homme extel'ne; le pUl'fum qui était
apporté au dedans du voile, signiHe la préparation; le sang du tau­
reau et le sang du bouc, qui étaient répandus sept fois SUI' le pl'O­
pitiatoil'e vers l'ol'ient, et ensuite SUI' les cornes de l'autel, signifient
EXODE, CHAP, VINGT-SIXIi~ME,                            53
le Divin Vl'ai d'apl'ès le Divin Bien; la confessioll des péchés sut'
le bouc vivant, qui devait être envoyé dans le désert, signifie de
Loute manière la sépamtion et le rejet du mal ù'avec le bien; l'ac­
tion de quitter les vêtements de lin et de l'evêtir les siens pOUl' faire
l'holocauste, et l'acLion de transportel' hors du camp la chair, la
peau et les excréments des victimes, et de les brûler, signifienL
l'action de se l'evêtir du bien céleste chez le régénéré, et la glorifica­
lion de l'Humain jusqu'au Divin Bien dans le Seigneur, apl'ès qu'il
eut rejeté tout ce qui avait appartenu à l'humain provenant de la
mèl'e, au point qu'il n'était plus son fils, voir les citations, N°D315 f.
Voilà ce qui est signifié pal' cette cérémonie de purifieation, quanù
Aharon cntl'ait vers le Saint des Saints en dedans du voile; cal' en
agissant ainsi Aharon représentait le SeigneUl'quant au Divin Bien.
D'après cela, on peut voir que le voile entre le Saint et le Saint
des Saints signifte aussi le medium unissant le Divin Vrai et le
Divin Bien dans le Seigneur.
    9671. D'hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double­
teint, et de fin liTt tissu, signifie les biens de {'amour et de la
foi conjoints là : on le voit par la signification de l'hyacinthe, en
ce que c'est le céleste amour du vrai, N° D!t66 ; par la significaLion
de la pourpre, en ce que c'est le céleste amour du bien, N° D!t67 ;
par la signilication de l'écarlate double-teint, en ce que c'est le bien
spil'ituel, Nos !t922, D!tGS; et par la signiCtcation du fin lin tissu,
en ce que c'est le vrai d'origine céleste, N° D!tGD; il est donc évi­
dent que ces quatre choses signifient les biens de l'amoUl' et de la
foi conjoints dans le medium unissant. Voici ce qui a lieu à ce sujet:
Ceux qui dans le ciel ont l'apport avec le medium unissant, qui est
représenté par le voile, ont les biens de l'amour et les bi~ns de la foi
conjoints en eux; en effet, par les hiens de l'amour ils sont con­
joints aux anges célestes qui sont dans le ciel intime, et par les
biens de la foi ils sont conjoints aux anges spirituels qui sont dans
le ciel moyen, cal' le bien de l'amour envers le Seigneur est appelé
bien céleste, et le bien de la foi en Lui est appelé bien spirituel.
Ceux qui dans le ciel ont l'apport avec" le ltledillm ,unissant sont
appelés célestes-spirituels et spirituels-célestes, les célestes-spi­
rituels sont représentés dans la Parole pal' Joseph, et les spiri­
tuels-célestes pal' Benjamin; on a vu, ci-dessus, que Joseph dans le
ob                    ARCANES Cf~LESTES.
sens représentatif est le céleste-spirituel, N°s li286, l1592, !t963,
o2!l!), 5307, 5331., 5332, 5li17, 5869, 5877, 622ll, 6526; et
Benjamin le spirituel-céleste, Nos 3969, !l592; et qu'ainsi Joseph
est le medium unissant interne, ct Benjamin le medium unissant
externe, Nos l1585, li592, M9li, Mit, 5M3, Mli3, 5639, 5686,
5688, 5689, 5822; ce que c'est que le céleste-spirituel et le spi­
tuel-céleste, on le voit, N°s 1577, 182li, 218li, l1585, li592, liMM.
Et même d'après les opposés, qui sont dans les enfel's, on connaît
quelle dill'érence il y a entre les célestes et les spirituels dans les
Cieux; dans les enfers ceux qui sont opposés aux célestes sont
appelés génies, et ceux qui là sont opposés aux spirituels sont ap­
pelés esprits: les génies, qui sont opposés aux célestes, sont par del'­
fière; les espl'its, qui sont opposés aux spirituels, sont par devant;
et les interméùiail'es sont sur les côtés; les génies, parce qu'ils sont
opposés aux célestes, sont dans un mal plus intérieUl' que les esprits;
voir ce qui a été dit d'après l'expérience SUl' les uns ct les autres,
N°' 5977, 8593, 8622, 8625. L'enfel' des génies a élé entièl'e­
ment séparé de l'enfel' des esprits, au point que ceux qui sont dans
l'un ne peuvent passer ùans l'autre: en ell'et, il ya là des intel'mé­
diaires qui conjoignent, lesquels sont opposés aux intermédiaires
dans les cieux.
   9672. Ouvrage d'imaginnteur on le (era, signifie l'intel­
lectuel: comme ci-dessus, N° 9598.
   9673. A Chérubins, signifie la garde, afin qu'ils ne soient
point mêlés, savoir, le bien spirituel et le bien céleste, ainsi le ciel
moyen et le ciel int.ime : on le voit par la signification des Chéru­
bins, en ce qu'ils sont la Garde et la Proviùence, afin que le Sei­
gneUl' ne soit approché que par le bien, et afin que le bien qui pro­
cède ùu SeigneUl' dans le Ciel et chez l'homme ne soit point blessé,
N° 9509; que èe soit aussi afin que le hien spirituel el le !.lien céleste,
ainsi ces deux cieux, ne soient point mêlés, c'est pm'ce que, s'ils
étaient mêlés, ces cIeux biens sel'aient blessés, au point que les cieux
eux-m6mes pé"riraient. C'est ce qu'on peut voir d'après la dill'él'encc
de l'un ct ùe l'autl'e bien, par conséquent de l'un et de l'autre cier,
dans les articles cités ci-dessus, N° 9670 : c'est pour cela qu'il y a
lies sociétés angéliques intermédiail'cs, qui sont ùans le bien céleslc­
spirituel et ùans le bien ~pil'ilucl-cékste, pal' lesquels sc l'ail la con
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                             55
jonction, N° 0671 : chez ces sociétés angéliques ces biens ne sont
 pas non plus conjoints, mais ils sont distincts entre eux, D'après
 cela, il est évident que ces sociétés sont des Gardes, afin que ces
 biens ne soient point mêlés, et qu'ainsi cette Garde et cette Provi­
 dence du SeigneUl'sont aussi signifiées pal' les Chérubins.
     0674. Et tu le mellras sur quatre colonnes de Schillim,
signifie le bien du mérite, qui appartient au Seigneur seul, et
 qui conjoint et soutient: on le voit pal' la signification de quatre,
 en ce que c'est la conjonction, Nos 1686, 8877; si quatre est la
 conjonction, c'est parce que cc nombre vient de deux multiplié pal'
 deux, et que les nombres multipliés ont la même signification que
les nombres simples dont ils proviennel!t, N°' 5201, 5335, 570S,
 7973 ; 01' deux est la conjonction, Nos 5104, 8423; pal' la signi­
 fication des colonnes, en cc qu'elles sont le soutien, ainsi qu'il va
être montré; et par la signilication du bois de Schillim, en ce que
c'est le bien du mérite qui appartient au SeigneUl' seul, Nos 9472,
 04S6; que ce bien soit l'unique bien qui règne dans le ciel, on le
voit, N° 94S6, pal' conséquent c'est aussi l'unique bien qui soutient
le ciel. Si les colonnes signifient le soutien, c'est parce qu'elIcs sou­
tenaient le Voile, comme les ais faits aussi en bois de Schittim sou­
tenaient les rideaux de l'Habitacle, N° 963ft. Les colonnes, dans
le sens spirituel, signifient les choses qui soutiennent le Ciel ct l'É­
glise, cc sont les biens del'amoUl' et les biens de la foi, procédant
du Seigneur; ces biens sont signifiés par les Colonnes dans David:
 (1 Moi en droitures je jugerai; ils sc fondront, la terre et tous ses

II habitants; ilioi,j'affermirai ses colonnes. ll-PS. LXXV. 4;

- dans Job: « Dieu qui ébranle la terre de sa place, au point que
ses colonnes en tremblent. II -IX. 6; - les colonnes de la telTe
sont les hiens et les vrais qui soutiennent l'Église, car la terre dans
la Parole est l'I~glise, N° 9325; que ce ne soient pas les colonnes
de notre tene qui tremblent, cela est évident. Dans Jean: « Celui
1) qui aUl'a vaincu, je le ferai une colonne dans le Temple de

l) mon Dieu, et dehors il ne sortira plus; et j'écrirai sUl' lui le Nom

1) de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle

1)  Jérusalem, qui descend du ciel d'auprès rIe mon Dieu, ct mon
» Nom nouveau, ))- Apoc, III. 12; - la colonne dans le Temple,
cc sont les biens ct les l'rais de l'J~glisc:, lesqucI:; sont aussi le Nom
5ô                   Al{CANES CÉLESTES.
de Dieu, et le nom de la ville, de la nouvelle Jérusalem; que le
Nom de Dieu soit tout bien et tout vrai de l'Église, ou dans le com­
plexe tout ce PaI' quoi le Seigneur est adoré, on le voit, No, 272h,
3006, 667!l, 9310.
   9675. Couvertes d'or, signifie là le représentatif du bien,
savoiI', du bien qui est signifié par les colonnes de Schittim : on le
voit par la signification de couvrir d'or, et de faire d'or, en ce que
c'est le représentatif du bien, N° 9510.
   9676. Et leurs crochets d'or, signifie les modes de conjonc­
tion par le bien: on le voit par la signification des crochets, en
ce qu'ils sont les modes de conjonction j les crochets ont cette si­
gnification par leur forme j et par la signification de l'or, en ce que
c'est le bien, N°' 113, 1551, 1552, 5658, 691.h, 6917, 9!l90.
   9677. SI{/, quatre oases d'argent, signifie la puissance de
conjonction par le vrai: on le voit par la signification de quatre,
en ce que c'est la conjonction, N° 967!l j par la signification des
bases, en ce qu'elles sont la puissance, N° 96!l3; et pal' la signi­
fication de l'argent, eri ce que c'est le vrai, No, 1551., 295lt, 5658,
6112, 691lt,6917, 7999.
    9678. Et tu mettras le voile sous les agrafes, signifie la
(acuIté de la conjonction et par suite l'actualité: on le voit
par la signil1cation des agTa(es, en ce qu'elles sont la faculté de la
conjonction, N° 9611 ; l'actualité par suite, c'est mettre sous elle
le voile.
    9679. B t tu introduiras là, en dedans du voile, l'Arche du
Témoignage, signifie l'existence da ciel intime en dedans de
ce medium unissant: on le voit pal' la signification dll voile, en
ce que c'est le mcdilllll unissant les deux cieux, N°' 9670, 9671 j
et pal' la signification de l'Arche da Témoignage, en ce qu'clic
 est le ciel intime, N° 91,85; l'existence de ce ciel est signifiée pal'
 y introduire l'Arche.
    9680. Et que distingue le voile pour vous entre le Saint et
 le Sai/lt des Saints, signifie entre le bien .<;pirituel, qui est le
 bien de la charité à l'égard du prochain et le bien de la (oi
 au Seigneur, et le bien céleste qui est le bien de l'amour en­
 vers le Seigneur et le bim de l'amour mutilel : on le voit paf'
 la signification du Saint, en ce que C'C3t le bien régnant dans le
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                            57
ciel moyen, et pal' la signification du Saillt des Saints, en ce que
c'est le bien régnant dans le ciel intime; que ce bien-ci soit le bien
de l'amoU1' envers le Seigneur et le bien de l'amour mutuel; et que
celui-là, savoir, le bien régnant dans le ciel moyen, soit le bien de
la charité à l'égard du prochain et le bien de la foi au Seigneur,
cela est évident d'après tout ce qui a été montré SUl' l'un et l'autre
bien, le céleste et le spil'ituel, dans les articles cités, N° 9670; le
bien de l'amour envers le Seigneur dans le ciel intime y est le
bien intel'ne, et le bien de l'amour mutuel y est le bien externe; le
bien de la charité il l'égal'd du prochain est1le bien interne dans le
ciel moyen, et le bien de la foi au Seigneul' y est le hien ex.terne;
dans chaque ciel il y a un interne et un externe, comme dans l'É­
glise, qui est interne et externe, comme on le voit, No' !l09, 1083,
1098,12~8,12!12,!l899,6380,6587,78ltO,8762,9375.                     Tout
bien est saint, et tout vrai aussi, en tant qu'il a du bien en soi; le
bien est dit saint à cause du Seigneur, pal'ce que le SeigneUl' est
Seul Saint, et que de Lui pl'ocède tout bien et tout vrai, No' 9229,
9479; de là on voit clairement pourquoi l'Habitacle est appelé le
saint, et pourquoi l'Arche dans laquelle était le Témoignage est
appelée le saint des saints; car le Témoignage est le Seignelll' Lui­
Même quant au Divin Vrai, N° 9503; et l'Arche est le ciel intime
 oit est le SeigneUl', N° 91185 ; le Seigneur est aùssi dans le ciel
 moyen, mais il est plus présent dans le ciel intime; cal' ceux qui
 ont été conjoints au Seigneur' p~l1' le bien de l'amour sont avec Lui;
 il est vrai que ceux qui ont été conjoints au Seigneur pal' le bien de
 la foi sont aussi avec Lui, mais de plus loin: dans le ciel moyen il
 y a conjonction avec le Seigneilr pal' la foi implantée dans le bien
 de la charité à l'égal'd du pl'Ochain. D'apl'ès cela, on voit clairement
 pourquoi l'Habitacle, qui était en dehors du voile, est appelé le Saint,
 et pourquoi l'Habitacle qui était en dedans du voile est appelé le
 Saint des Sainls. Que ce s'oit du Seigneur que procède tout Saint,
 et qu'il sail le Saint des Saints même, on le voit dans Daniel: « Soi­
 l) xante-dix semaines ont été décidées sur mon peuple, pour oincl/'e

 )l le Saint des Saints. )) -IX, 2ll;-et dans l'Apocalypse: (1 Qui


 )) Ile Te craint, Seigneul" el ne glorifie ton Nom, cm' seul Saint
  (lu es). ) -- XV. !J ; - C'est aussi pOlll' cela que le Seigneul' est
  appelé. te Saillt d' brad> -- Ésaïe, l. II. V. 10, 2l,. X. 20. ~IL
58                   ARCANES CÉLESTES.
6, XVII. Î. XXIX.19. XXX, 11, 12, 15. XXXI. 1. XXXVII.
 23. XLI. 1lI, 16,20. XLIII. 3, H. XLV. H. LX. 9, ill. Jé­
l'émie, 1. 29. LI. 5. Ézech. XXXIX. 7. Ps. LXXI. 22. Ps.
LXXVIlI. 41. Ps. LXXXIX.19. 2 Rois, XIX. 22, el. ailleurs.­
Chez les fils d'Israël tout ce donc qui représentait le Seigneur, ou
le hien ct le vrai qui procèdent de Lui, était après l'inauguration
appelé Saint; et cela, parce que le Seigneur seul est Saint. Le Saint
esprit dans la Parole est aussi le Saint qui procède du Seigneur.
    9681. Vers. 3h à 37. Et tu mettras le Propitiatoire sur
l'Arche du Témoignage dans le Saint des Saints. Et tu pla­
ceras la table en dehors du voile, et le chandeliel" vis-à-?Jis de
la table sur le côté de l' Habitacle vers le sud, et la table tu
mettras au c6té du septentrion. Et tu feras une couverture
pour l'entrée de la Tente, d'hyacinthe et de pourpre, et d'é­
cal"late double-teint, et de fin lin tissu; ouvrage de brodeur.
Et tu feras pour la couverture cinq colonnes de Schittim, et
tu les cOll1Jriras d'or, et leurs crochets' en or; et tu leur fon­
dras cinq bases d'airain.-Et tu mettras le Propitiatoire sur
l'Arche du Témoignage dans te Saint des Saints, signifie l'au­
dition et la réception de toutes les choses qui appartiennent au culte
d'apl'ès le bien de l'amoUl' dans le ciel intime pat' le Seigneur: et
tu placeras la table en dehors du voile, signifie l'influx par les
célestes qui appartiennent à l'amour: et le chandelier vis-tl-vis
de la table, surIe côté de l' Habitacle vers le sud, signifie l'illu­
mination du Royaume spirituel pat'le Divin Vrai pt'océdant du Divin
Humain du Seigneur pOUl' ceux qui sont dans le bien : et la table
tu mettras au côté du septentrion, signifie le bien dans l'obscul' :
et tu feras une couverture pour l'entrée de la Tente, signifie
le medium unissant le second ciel ou ciel moyen avec le premier ou
dernier ciel: d' hyacin tlze et de pourpre, et d'écarlate double­
teint, et de fin lin tissu, signifie d'aprèS le bien de la charité et de
la foi: ouvrage de brodeur, signifie les choses du scientifique: et
tu feras pour la couverture cinq colonnes de Schittim, signifie
le soutien du medium unissant autant qu'il sufIit pal' le bien du mé­
rite qui appal'tient au Divin Humain du Seigneur: et tu les cou­
vrinis d'or, signifie le représentatif lIn bien: et leurs crochets
en ~r, signifie les modes de conjonction pal' le bien; et tu leur
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                             50
{ondras cinq bases d' airai1t~ signifie la puissance d'après le bien
externe.
    9682. Et tu mettras le Propitiatoire sur l'Arche du Té­
moignage dans le Saint des Saints, signifie l'audition et la l'é­
ception de toutes les choses qui appartiennent au culte cr après
le bien de l'amour dans le ciel intime par le Seigneur: on le
voit pal' la signification du Propitiatoire, en ce que c'est l'au(li­
tion et la l'éception de toutes les choses qui appartieunent au cuIle
d'après le bien de l'amou!', N° 9506; pal' la signification de l'Arche
du Témoignage~ en ce que c'est le ciel intime où est le Seigneul',
N° 9h85, et que le témoignage là est le Seigneur, N° 9503;
et par la signification du Saint des Saints, en ce que c'est où
règne le bien de l'amolli' par le Seigneur, N° 9680; il est donc
évident que par (1 Tu mettra's le Propitiatoire sur l'Arche du Té­
moignage dans le Saint des Saints, » il est signifié l'audition et
la réception de toutes les choses qui appartiennent au culte d'a­
près le bien de l'amour dans le ciel intime par le Seigneur'. Quant
à la présence du Seigneur dans le ciel intime, et à sa pl'ésence
dans le ciel moyen, et aussi dans le dernier, on peut voÏl' com­
ment elle a lien, d'après ce qui a été montré, daus plusieurs arti­
cles, sur l'influx du bien et du vrai procédant du Seigneur; la pré­
sence du Seigneur se fait pal' l'influx, et l'influx a lieu selon la vie
du bien et du vrai; ceux qui sont dans le bien de l'amolli' envers le
Seigneur sont ceux qui reçoivent de pins près l'influx; ceux qui
sont dans le bien cIe la charité à l'égard du prochain le reçoivent
aussi, m~is de plus loin, parce que le bien de la charité à l'égard
du prochain est plus éloigné que le bien même de l'amour envers
le Seignelll'; cellx qui sont dans le bien de la foi le reçoivent aussi,
il est vrai, mais en tant que la foi a du bien en elle; c'est pour cela
que ceux qui sont dans le bien de la vie d'après les vrais de la foi
le l'eçoivent : en effet, le Seigneur est dans le bien, parce que tout
bien vient de Lui, et qu'il n'en vient absolument rien de l'homme,
ni des anges dans le ciel. Quant à ce qui concerne ~n outre la pré­
sence du Seigneur dans le ciel, et par le ciel chez l'homme, il faut
qu'on sache que le Seigneur est au-dessus cIes cieux, Cal' il est Lui­
Mème le Soleil du ciel, mais néanmoins pal' la Lumière et la Cha­
leu!' lll'océdallt de ce Soleil il esl présent; celte Lumière est le Divin
GO                   ARCANES CÉLESTES.
Vl'ai qui apparlient à la foi, et celle Chaleul' est le Divin llien qui
appartient à l'amolli'; ce qui procède du Seigneur est le Seigneur
Lui-Mème. D'apl'ès cela, il est évident que le Seigneur est pl'ésent
là où le 1Jien qui procède de Lui est l'eçu : mais toutes ces choses
peuvent être bien mieux saisies d'après ce qui a été exposé sm' l'In­
flux, savoir, qne du Seigneur influe tout ce qui appal'tient à la vic,
ainsi tout bien et Lout vrai, puisque le bien et le vrai font la vie de
l'homme, et qu'ils influent chez chacun selon la réception, NO' 2536,
2706, 2886 à 2889, 2893, 3001., 3318, 3lJ8lJ, 37lJ2, 37113,
M51., 58h6, 5850, 5986, 6053 à 6058, 6189 à 6215, 6307 à
6327, G!l66 à 6495, 6508 à 6626, 6982, 6985, 6996, iOOlJ ,
7055, 7056, 7058,71.47,7270,73lJ3,8321,8685, 8701, 8717,
8728,9110,91.11.,9216; et que l'Influx procédant du Seigneul'
esL immédiat, et est aussi médiat pal' les Cieux, N°' 51lJ7, 6058,
G063,6466,6!J72,6lJ73,6982,6985,6996,7004,7007,7055,
70a6, 7058, 7270, 8685, 8701, 8717, 8728, 9216.
    9683. Et tu placeras la table en dehors du voile, signi{te
l'il/flux par les célestes qui appartiennent il l'amour: on le
voit pal' la signification de la table sur laquelle étaient les pains des
faces, en ce qu'elle est le réceptacle des célestes, No' 9527, OM5;
et par la signification de en dehors du voile, en ce que c'est en
dehors du medium unissant, par lequel il y a influx médiat, car le
voile signifie le medium unissant, N° 9670; et comme cette table
était pal' derJ'ière le voile, c'est poùr cela qu'est signifié l'inllux pal'
les célestes du ciel intime, qui sont les biens de l'amour; qu'il pro­
cède du Seignelll' un influx médiat par le ciel intime, et qu'il pro­
cède de Lui un influx immédiat, on peut le voi)' par les articles cités
plus haut, N° 9682 f. Voici ce qui a lieu à l'égard de tout bien, qui
fait la vie céleste, par conséquent la vie éternelle chez l'homme et chez
 l'ange; L'intime du bien est le SeigneUl' Lui-Même, par conséquent
 c'est le bien de l'amour qui pl'océde immédiatement du Seigneur; le
bien qui vient aussitOt après est le bien de l'amoul' mutuel; puis, le
 1Jien de la chal'ité à l'égard du prochain, et enfin le bien de la fgi : tel
 esLl'ol'dl'e successif des biens lll'océdant de l'intime; de là on peut
 voir ce qui a lieu à l'égard de l'influx immédiat et de l'influx mé­
 diat; en général, autant Ull bien succédant en ordre ou extél'ieUl' a
 ell soi un bien intérieur, aulant il est le bien, cal' autant il est plllS
EXODE. CHAr. VINGT-SIXIÈME.                             M
  près du Seigneur, qui est le bien intime, ainsi qu'il a été dit; mais
  la disposition et l'ordination successive des biens intérieurs dans les
  biens extél'ieurs varie dans tous eL dans chacun des sujets selon la
  l'éceptiolJ, et la réception varie selon la vie spirituelle et morale de
  chacun dans le monde, cal' la vie mené.e dans le monde demelll'e
  dans chacun pour l'éternité. Il y a aussi chez chacun l'inllux im­
  médiat du Seigneur, car sans l'inOux immédiat l'influx médiat n'ef­
  fectue rien; l'inOux immédiat est l'eçu selon l'ol'dl'e, dans lequel
  esL l'homme ou l'ange, ainsi selon le Divin Vl'ai qui pl'ocède du
  Divin, car c'est là l'ordl'e, N°' 1728, 1919, 2M7 11839,5703,
  7995, 85'l2, 8513, 8700,8988. C'est pourquoi l'ordre lui-même
  chez l'homme est qu'il vive dans le bien qui procède du Seigneur,
  c'est-il-di.re qu'il vive pal' le Seigneur: cet inOux est continu, et il
  est adjoint il toutes et il chacune des choses de la volonté de l'homme
  cL les dirige autant qu'il peut vers l'ol~dre; cal' la volonté pl'opl'e de
  l'homme détoul'l1e continuellement: il en est de cela comme des vo­
  lontail'es et des involontail'es chez l'homme; les volontaires dé­
  toument continuellement de l'ol'dre, mais les involontail'es l'amènent
. continuellement il l'ordl'e; de là vient que le l)lOUVement du cœul',
  qui est involontaire, est complètement soustrait il la volonté d0
  l'homme, pal'eillement l'action du cervelet, et que le mouvement
  du cœUl' et les forces du cel'velet gouvernent les volontail'es, afin
  qu'ils ne sc précipitent pas hors des bornes, et n'éteignent pas avant
  le temps la vie du corps; c'est pourquoi les pl'incipcs agissants d'a­
  pt'ès les uns ct les autres, savoir, tant d'après les involontail'csquc
  d'nprès les volontail'Cs, mal'chent conjoints dans tout le corps. Ces
  détails ont été donnés, afin d'illustrer en quelque manière l'irMe SUI'
   l'Influx immédiat et sur l'InOux médiat des célestes de l'amour et
   ùes spirituels de la foi procédant -du SeigneUl'.
       968h. Et le Chandelier vis-tl-vis de la table, SUl' le côté de
  l' H abitacte vers le sud, signifie l'illumination du Royaume
  Spirituel par le Divin Vrai procédant du Divin Humain du
  Seigneur pour ceux qui sont dans le bien: on le voit par la si­
   gnification du Chandelier, en ce qu'il est le SeigneUl' quant au Di­
   vin Vrai, ainsi le Divin Vrai pr'océJ.ant de son Divin Humain, et
   par suite l'illumination pour son Royaume Spil'ituel, ainsi qu'il va
   èLI'e monLt'é; par la signification d0 la table sm laquelle étaient les
62                     ARCANES CÉLESTES,
     pains des faces, et vis-à-vis de laqnelleélait le Chandeliel', en cc
     qu'elle est le Seigneur quant au bien céleste, ainsi ce bien lui-­
     même, d'après lequel et pal' lequel le Seignem inOue dans le
     Royaume spil'ituel ou dans le ciel moyen, ainsi qu'il sera aussi
     montl'é; et pal' la signification de sur te côté de t'Ilabitacle vers
     le sud, en ce que c'est dans le ciel oü le Divin Vrai procédant du
     Divin Humain du Seignem est dans la plus gran(le lumièl'e; en
     effet, l'Habitacle en dehors du voile, olt éLaine Chandelier, est le
     ciel moyen, N° 959!J; et le sud ou le midi, c'est où le Divin Vrai
     est dans sa lumière, N° ~)M.2, Dans l'Habitacle, p"ès du voile ét<lil
     le Chandelier, et aussi la table sur laquelle étaient les pains des
     faces, ct le Chandelier était SUl' le cOté vel'S le sud, et la table SUI' le
     côté vel'S le septentrion; ce sont là des arcanes du ciel, qui n.e peuvent
     être manifestés, à moins qu'on ne sache que l'Habitacle représen­
     tait le ciel, et que les choses qui étaient dans l'Habitacle l'cpt'ésen­
     taient les célestes et Ics.spil'itucls qui sont dans le ciel; il a été mon­
     tré pl'écédemment ce qu'a représenté le Chandelier, N° 95h8; et ec
     qu'a l'eprésenté la tahle SUl' laquelle étaient les pains des faces,
     Nos 952ï, 95lt5 ; et cc que signifie le sud ou le micli, N'> 9M2 j et
     ce que signific le septentrion, l"0 3ï08 j de Ii! on peut voil' que le
     Chandelier sur le cOté cie l'Habitacle vers le sud signifie l'illumi­
     nation du Royaume spirituel pal' le Divin Vrai procédant du Divin
     Humain du Seigneur, Mais afin que les arcanes eux-mêmes se pré­
     scntent clairement, il sera dit comment la chose a lieu dans lcs
     cieux : Le Seignem apparaît comme Soleil à ceux qui sont du
     Hoyaume céleste, comme Lune à ceux qui sont du Royaume spil'i­
     Luc!; le SeigneUl' comme Soleil appal'att à lIne moyenne hauteur vis­
     à-vis de l'œil droit, ct comme Lune il apparaît aussi à une moyenne
     hauteur vis-à-vis de l'œil gauche; du Seigneul' comme Soleil provient
     la Lumière pour ceux qui sont dans son Royaume céleste, et du
     Seigneur comme Lune provient la Lumière pOUl' ceux qui sont clans
     le l10yaume spil'ituel ; sur l'un et l'autre Royaume, voir les articles
     cités, N° 927ï ; la Lumièl'e dans les cieux est le Divin Vrai Pl'O­
     cédant clu Divin Humain du SeigneUl', et ce Vrai l'eçu pat'les Anges
     qui sont du Royaume spirituel est appelé vrai cie la foi d'après le
     hien de la charité il l'égard du prochain j de ce bien et de ce vl'ai
     est composé le ciel moyen qui est appelé ciel spil'ituel ; le Chande­


.
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                          63

lier dans l'Habitacle représentait la Lune, d'où procède la Lumière
pour ceux qui sont cIu Royaume spirituel, ainsi représentait le Sei­
gnew' quant au Diyin VI'ai dans ce Royaunie; cal' le SeigneUl', ainsi
qu'il a été dit, apparaît comme Lune à ceux qui sont de ce R<oyaume.
D'apl'ès cela, on peut maintenant voir pourquoi le Chandelier avait
été placé vel's le sud, car le sud ou le midi, c'est où le Divin Vrai
est dans la lumière, N° 96l12; et pourquoi la tahle , sUt' laquelle
étaient les pains des faces, avait été placée vers ie septentrion, cal'
le septentrion, c'est où le Divin Vrai est dans l'obscur, N° 3708,
et de mOine alors est le Divin Bien, qui est signifié par les pains SUl'
cette table; ce bien devient bien spirituel par la réception du Divin
Vrai, comme lumière procédant de la Lune: ce sont là les arcanes
qui sont signifiés par le chandelier et sa position vers le sud, et pal'
la tahle des pains des faces et sa position vel'S le septentrion. Que
le Chandelier soit le Divin Vl'ai procédant du Divin Humain du Sei­
gnelll', on le voit dans l'Apocalypse : «Je vis sept Chandeliers
l) d'or, et dans le milieu des sept Chandeliel's un pareil au Fillj

» de l' Homme, revêtu d'une l'obe longue, et ceint vers les ma­
» melles d'une ceinture d'or. l) -         1. 12, 13, lli ; - le Fils de
l'homme est le Seigneur quant Divin Vrai pl'océdant de son Divin
 Humain, N°s 2803, 2813, 370li ; et ailleurs dans le même Livre: _
  <1 La Gloire cIe Dien éclairera la Cité, la Sainte Jémsalem, et sa
 l) Lampe {'Agneau (sera). -          XXI. 23; - la Gloire de Dieu est
le Divin Vl'ai procédant du Seigneur, N° 91129 ; la lampe, qui sera
l'Agneau, c'est-à-dire, le Seigneur, est la foi ct par suite l'intelli­
 gence du vrai et la sagesse du bien,. qui proviennent du Seigneur
seul, N° 95li8; la Nouvelle Jél'usalem est la Nouvelle Église du
 Seigneur, N° 2117. Que le Seigneur soit Soleil pour ceux qui sont
 dans le Royaume céleste, et apparaisse comme Lune à ceux qui
 sont dans le Royaume spil'ituel, on le voit Nos 1053, 1521, 1529,
 1530,1531, 3636,3663,5097,7083,7173, 7270,86aa,8812;
que par suite dans la Parole le Soleil signifie le Seigneur quant au
 bien céleste, et la Lune le Seigneur quant au bien spirituel, on le
                                                                           ,

 voit, No' 1529, 1530, 2aal, 2l195, 60ôO, 6690, 7083, 806a;
 et que le Seigneur comme Soleil apparaisse à une moyenne hauteuI'
 vis-il-vis de l'œil cIroit, et comme Lune aussi à une moyenne hauteur
  vis-à-vis lie l'œil gauche, on le voit, No' 1531, 6321f., 7078, 7i71 j
Glt                  ARCANES CÉLESTES,
de là vient que dans le ciel l'Orient est olt le Seigneur apparaît
comme Soleil, et le Sud oille SeigneUl' apparaît comme Lune: que
la Lumière procédant du Seigneur comme Soleil et comme Lune
soit le Divin Vl'ai procédant de son Divin Humain, on le voit,
N°s 1053,1521 à 1533,1619 à 1632,2776, 309lt, 3138, 3167,
3190, 3195,3222,3223,3337, 3339, 33!tl,3636,36lt3,3862,
3993,lt060,lt180,h302,ltlt08,lt61lt,lthI5,ltltI9,lt527,lt598,
5ltOO, 6032,6313,6315, 6608, 6907, 717lt, 86hlt, 8707, 8861,
9399, 9lt07 j ct puisque la Lumière procédant du Seigneur comme
 Soleil et comme Lune, est le Divin Vrai procédant de Lui, c'est pOUl'
 cela que la ChaleUl' p,rocédant du SeigneUl' comme Soleil est le Divin
 Bien de son Divin Amour, N°' 3338, 3339, 3636, 36lt3, 5215,
6032; pal' là on peut voir quelle est la différence entre le Royaume
céleste et le Royaume spirituel du Seigneur quant à la réception du
 Divin Vrai, à savoir, qu'elle est comme la différence entre la lu­
 mière provenant du Soleil et la lumière provenant de la Lune; qu'en
conséquence ceux qui sont dans le Royaume spirituel sont respecti­
 vement dans l'obscut' quant au vrai de la foi et au bien de l'amour,
 N°s 2708, 27'L5, 2718, 2831, 28h9, 2035,2937, 32lt1, 3833,
 6289, 6500, 6%5, 7233 j qu'eux principalement ont été sauvés
 par l'avènement du ScigneUl' dans le monde, No' 26l11, 2716, 3969,
 6372, 685lt, 6.9H, 7035, 7091, 7826, 7932 bis, 80'18, S05lJ,
 81f>9, 8321, 9596; et qu'il y a illumination pour eux dans le Divin
 Hnmain du SeigneUl', N°s 2716,2833, 283lt; mais que ceux qui
 sont de l'Église spirituelle ne sont sauvés qu'autant qu'ils sont dans
 le bien de la vie par les vrais de la foi, Nos 2956, Glt35, 6Gh7, 66h8,
 7977,7992,86lt3,86lt8,S658,8685,8ü90,870i.
    9685. Et la table tu mettras au côté du ,septentrion, signi­
 fie le bien dans f' obscur: on le yoit par la signification de la table,
 sur laquelle étaient les pains des faces, en ce qu'elle est le réceptacle
 des célestes, N° ~)527, cal' le" pains sont le bien céleste qui procède
,du Seigneur, N° 95lt5; et par la signilication du septentrion, en
 ce que c'est l'o!lscUI' quant aux nais de la foi, N° 3708; et, en mème
 temps que le vrai est dans l'obscut', le bien aussi est lIans l'obscur,
 car dans le royaume spirituel du SeigneUl'-le bien se monll'e par le
 YI'ai, et le yrai est apel'çu comme bien quand il vient de l'entende­
 ment dans la voloutè; ce !lien est le bieu de la charité ; regard du
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                              65
prochain, et est appelé bien spirituel: il en est autl'ement dans le
Royaume céleste <lu Seigneur, le bien Ile s'y montre pas comme
bien par le vrai, mais il est perçu d'après le bien lui-même: pal'
-là on pellt voir pourquoi cette table a été placée sur le Côté du sep-
tentrion, et poUl'quoi le chandelier a été placé SUl' le côté du sud:
 mais sur cc sujet, voù' ce qui a été dit et montré, N° 968ft.
    9686, Et tu fems une couverture pOUl' l'ejltrée de la Tente,
signifie le medium llnisumt le second ciel Otl ciel moyen avec le
premier ou dernier ciel: on le voit par la signification de la cou-
verture, en ce qu'elle est le medium unissant ce ciel, qui est re-
 pl'ésenté pal' la Tente de convention, avec le ciel qui est l'eprésenté
 par le Parvis, dont il est traité dans le ChapitI'e suivant; en effet,
 de même que le Voile entre le Saint et le Saint des Saints signifiait
 le medium unissant entre le ciel iutime ou troisième et le Ciel moyen
 ou second, de même cette couverture signifie pareille chose entre
 le ciél moyen ou second et le ciel premier ou dernier; qu'il y ait trois
cieux, et que deux de ces cieux aient étél'eJlT'ésentés par l'Habitacle
 qui était en dedans du voile et par l'Habitac~ qui était en dehors
du voile, c'est ce qui a été montré ci-dessus; et dans le Chapitre
 suivant, d'après la Divine Miséricorde, il sera montré que le troi-
 sième ou demiel' ciel est représenté par lePat'vis; l'introduction de
 l'un dans l'autre est signifiée pal' l'entrée oit était la couverture; que
 l'entrée soit l'introduction, on le voit, N°s 2'lft5, 2152,2356,2385;
 et par suite la communication, N° 8989; par conséquent la couvel'-
 ture lit, qui était à la place de l'entrée, est le medium communi-
 qllan t et ùnissan t.
     9687. D'hyacinthe ct de pourpre, et d'écarlate double-
 teint et de fin lin tissu, signifie d'apres le bien de la charité
 et de la foi: on le voit pal' la signification de l'hyacinthe, de la
 pourpre, de l'écarlate double-teint et dn fin lin tissu, 10l'squ'il
 s'agit du Voile pal' lequel est signifié le medium unissant enLre le
 ciel intime et le ciel moyen, en ce qu'ils sont les biens de l'amour
 et de la foi, N° 9671, mais ici les biens de la charité et de la foi,
 parce qu'il s'agit de la comerture par- laquelle est signifié le me-
 dium unissant entre le second ciel et le demier ciel, N° 9686; en
 effet, dans le ciel intime règne Je bien de l'amour envers le Sei-
 gneur, dUllS le ciel moyen le bien de la charité à l'égard du p!'o-
        • H.                                                      5.
GU                    AIlCANES CtLESTES.

 chain, et dans le del'niel' ciel le bien de la foi; c'est de là que l'hya­

 cinthe, la pourpl'e, ['écal'1ate double-teint, et le fin lin tissu, signi
­
 fient les biens qui règnent dans ces cieux.

    ~688. Ouvrage de brodeur, signifie les choses du scienti­
 fique: on le voit par la signification d'ouvrage de brodeur ou de
  hroderie, en ce que c'est le scienlifique : dans la Parole il est dit en
  heaucoup d'endroits brodé et broderie, et partout ces expressions
  signifient le scientifique: cela vient des );eprésentalifs dans l'autl'e
  vie; là appal'aissent des vêtements brodés de diverses manièl'es, et
  lm' ces vêtements sont signifié$ les vrais scientifiques. Les vrais
  scienti-fiques diffèrent des Vl'ais intellectuels, comme les extemes
  diffèrent des internes, ou comme le naturel diffèl'e dll spil'ituel
  chez l'homme; en effet, les scientifiques servent il l'entendement
  comme d'objets, dont il tire les vrais, cal' l'intellectuel est le vi­
 suel de l'homme Interne, et les scientifiques sont ses objets dans
  l'homme externe ou naturel, ceux-ci sont signiliés pal' l'ouvrage de
 brodem, et l'intellectuel est signifié I)ar l'ouvrage d'imaginateur,
 N° 9598; car imaginel' appartient à l'entendement, et broder ap­
 partient à celui qui sait et fait d'après l'entendement: de là vient
  que dans l'Habitacle tes choses qui signifiaient les internes étaient
  d'ouvrage d'imaginatcur, comme les l'ideaux, Vers. 1, et le Voile
  entre le saint et le saint des saints, Vers. 31; et que les choses qui
  signifiaient les externes étaient d'ouvrage de brodeur, commç la
  couverture pour l'entrée de la Tente, et pOUl' la porte du parl'is, ­
  Exact. XXX.VIII. 18 ;-puis aussi la ceintme,-Exod. XXXIX.
  29,-cal' la ceintme est l'extel'lle qui conjoint tous les internes; le
. parvis est le demiel' du ciel, et l'entrée cIe la 'fente, c'est où il y a
  sorti~ du ciel moyen pour le dernier ciel. Que la broderie et le brodé
  soient le scientilique qui appartient à l'homme externe ou natmel,
  on le voit pal' ces passages de la Parole, dans Ézéchiel : « Le fin
  ») lin en broderie d' É gyple fut ce que tu déployais; l'hvacinthe
  )) et la pompre des îles d'Élischah furent (a couvertul'e; la Syrie fut
  )) ta commerçante pour la multitude de tes ouvrages, avec la chl'Y­
  )) sophl'ase la pOUl'pre, et la broderie et le fin lin. Les négociants
  Il de Schél.>a avec des ballots d'hyacinthe et de la broderie. » ­

   XXVII. 7,16,21, ;-là, il s'agit de l'YI', pal' laquelle sont signi­
  fiés ceux qui sont dans les connaissances du nai ct du bien, et
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                             67
dans le sens abstrait ces connaissances elles-mêmes, N° 1201 ; le
fin lin en b,'oderie signifie le 'l'ai scientifique, car le fin lin est le
Hai d'origine céleste, N°' 5319, 9ft69; et la broderie est le scien­
tifique; c'est aussi pour cela qu'il est dit Il d'Égypte, » parce que
l'Égypte signifie le scientifique, N°' '116ft, 1186, 11162, 2588,
6769,6964,6966, 5700, 5702,600ft, 6015, 6125, 6651,6679,
6083, Q692, (i750, 7779 f., 9391; ct aussi (( de Syrie» et (1 de
Schéba, » parce que la Syrie signifie les connaissances du vl'ai et du
bien, No' 1232, 123ft, 3051, 32li9, 36611, 3680, ld12, pareille­
ment Schéba, No' :1171, 32liO; les connaissances du vrai et du
bien sont les scientifiques de l'Église; quiconque jouit de la faculté
de penser intellectuellement et de peser les choses, peut voir que
dans ce passag,c cc n'est ni la broderie, ni le fin lin, ni l'hyacinthe,
ni la poul')we, qui sont entendus, mais que par ces ohjets sont si­
gnifiées des choses qui sont dignes de la Parole, ainsi des spil'ituels
qui appartiennent au Ciel ct à l'Église. Dans le Mème : Il Ils des­
1) cendront de dessus lems trônes, tous les pl'inces de la mer, et ils

» jetteront leurs manteaux, et de lems vêtements de bl'oderie ils se
» dépouilleront, de teneurs ils se 'étiront. a-XXVI. 16;-là
aussi il s'agit de Tyr, les princes de la mer sont les Iwincipaux
scientifiques, qui sont appelés dogmes; que les princes soient les
choses prineipales, on le voit, No' ilI82, Wt;9, 50ltlt ; et la mer le
scientifique ell général, N°' 28, 2850; les manteaux sont les vrais
externes; la broderie, ce sont les 'l'ais scientifiques qui sont aussi
ex ternes; que les 'étements soient les vrais, on le voit, N°' 2576,
lt5lt5, 4763, 52liS,5319,595lt,691!t, 6917, 6918, 9093,9158,
9212, 92'16. Dans le Même: Il Je te t'élis de broderia, et je te
) chaussai de taisson, je te ceignis de fin lin, et je te couvris de
» soie; ainsi tu fus parée d'or et d'argent, et tes vètements( étaient)
» fin lin, soie et broderie; mais tu as pl'is les vêtements de bro­
» derie, et tn en as couvert les images a'ec lesquelles tu as com­
» mis scortalion. » -XVI, 10, 13, 18 ;-::-Ià, il s'agit de Jérusa­
lem par laquelle l'Église ·est signifiée; les vêtements de broderie
sont les vrais scientifiques; en couvrir les images avec lesquelles
elle a commis scortation, c'est confirmer les faux; car commettre
scortation: c'est pervertir les vrais par des applications aux. faux ou
:lUX maux; qui ne voil (Ille d~ns ce passage peU' fin lill, soie et hl'O­
ns                       ARCANES CÉLESTES.
   clel'ie il u'est enlenùu ni fin lin, ni soie, ni bl'otlcrie, cal' il s'agit de Jé­
   rusalem? mais ce qui y est entendu, le Monde Chrétien ne le cherche
   point, parce qu'il place les célestes et les spirituels de la Parole dans
  son sens littéral, et les-choses intérieures de la Pal'ole, il les appelle
  mystiqucs, et ne, s'en inquiète nullement. Dans le Même: li Un aiglc
   gl'anù, gr-and d'ailes, long d'envC'gure, plein ùe plumes, en /'a­
  l> çon de broderie. »-XVll. 3 ;-lit, il s'agit de la maison d'Is­

 rael, par laquelle cst signi fiée l'Églisc spil'ituclle, qui est appelée
 aigle d'après la pcrception, N°' 3901, 87611; en façon de broderic,
 c'est son scientifique. Dans David: Cl Toute glo/'ieuse (est) la fille
 1) du Roi an dedans, de tissus d'or (est) son vl:tement, en broderie

 i) elle est amenée au Roi. » --Ps. XLV. 1//, 15,-lâ fille du Roi,

 c'est l'afl'ection du 'r-ai ; la broderie est le scientifique du 'l'ai. Dans
Je Livre des Jugcs : (1 Ils partagent le butin, butin de couleurs il
l> Sisel'a, butin de couleurs de broderie, couleur de broderie.I',

» aux cous du butin. » -V. 30 ;-c'est le cantique de Déborah et
cie Barak; la hrodcrie y signilîe le scientifique qui appartient il
['homme naturel.
      Ç)689. E ttu feras pour la couverture cinq rolonnes de Scltit­
tim, s(qnzjie le soutien du medium unissant Gutrmt qu'il suffit
par le bien du mérite qui appartient au Divin Ilumain du
Sei,qneur : on le voit par la signincation ùe la couverture, pour
l'entl'ée de la Tente, en ce qu'elle est le medium unissant le secone!
ciel ou cicl moyen avec le premier ou demie,' ciel, N° Ç)686; par la
signification dc cinq, en ce que c'est quelque pal'tie ou quelque
chose, N° l1638, et aussi autant qu'il sull1t; par la signification cres
colonnes, en ce qu'elles sont le soutien, N° 967ft; et par la signi­
lication du bois de Sc!zillim, en ce qne c'est le bien du mérite qni
appartient au Seigneur seul, N°' 9lt72, 9!J86, ainsi il son Divin Hu­
main, cal' le mérite appartient au Divin Humain, N° 9!J86.
   9690. Et tu les couvriras d'al', signifie le                  l'eprésent(l/i/~
savoir, du bien: on le voit par la signification de coutTir d'or et
de ftüre en or, en ce qlle c'est le représentatif du bien, N° 9510.
   96M. Et leurs crochets en or, signifie les modes de con­
jonction par le biell : comme ci-dessus, N° 9676.
   9ml2. Et tu leur {ondras cinq bases d'airain, signifie III
puissanre cl' ((près le bien ea:/ el'ne: on le roit pal' la signifieal iOll
EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME.                             69
des !Jases, en ce qu'elles sont la puissance qui soutient, N° 9M3 ;
et pal' ta signification de l' air(lirl, en ce quo c'est le hien naturel ou
Ic-hien externe, No, h25, '1551.




• CONTINUATION SUIt LA PnnJ[tRE TEltHE DANS LE ClEr. ASTltAL




   9693. Aprèsque j'eus été iransporté à travers ce Grand Ah/me,
je parvins enlin à un lieu oüje m'arrêtai; et alors il m'apparut d'ell
haut des Esprits avec lesquels il me fut donné de parler; à leur lan­
gage, et à leur manière particulière d'apet'cevoir les choses' et de
les exposer, je vis clairement qu'ils étaient d'une autre TetTe, cal'
ils diffél'aient entièrement des Esprits du Monde de notre Soleil:
eux aussi de leur côté apercevaient à mon langage que j'étais <le
loin.­
    96011. Après que nous eûmes parlé quelque temps de divel'ses
choses, je leUl' demandai quel Dieu ils adoraient; ils l'épondirent
qu'ils adoraient un Ange, qui leur apparaît comme un homme Di­
vin, cal' il resplendit de lumière; et que cet Ange les instruit, et
fait qu'ils perçoivent cc qu'ils doivent faire. Ils me dirent, en outre,
que le Très-Grand Dieu est dans le Soleil du Ciel angélique, et
qu'Il se montre à leur Ange, mais non à eux; et qu'II est tl'OP gmnd
pour qu'ils osent L'adoret'.
    9095. L'Ange qu'ils adoraient était d'lllle Société angélique, à
laqùelle il avait été donné par le Seigneur de les gouvernel', et de
leur enseigner le chemin du juste ct du droit; c'est pour cela que
la lumièl'e leur vient d'une certaine {Jamme, qui apparaît comme
un pelit flambeau, assez ignée el jaune: cela provient de ce qu'ils
n'adorent point le Seignent' ;,ainsi la lumière leur vient, non pas au
Soleil du Ciel angélique, mais d'urte Société angélique; cal' une
Société angélique, quand le Seigneur le permet, peut présenter une
 telle lumière aux Esprits qui sont clans une sphèl'e inférieure.
     0696. Du l'este, ils étaient modestes, un peu simples, mais néan­
70                   ARCANES CÉLESTES.
moins ils pensaient assez bien. D'àprès la lumièl'e chez eux je pus
conclure quel était leur intellectuel, cal' l'entendement est selon la
réception de la lumière qui est dans les Cieux, puisque c'est le Di­
,-in Vrai procédant du Seigneur comme Soleil, qui y luit, et donne
aux Anges non-seulement de voit" mais aussi de coml)l'endre.
    9697. Je les interrogeai SUI' le Soleil de lem' Monde, qui éclaire
leur Terre; ils répondirent que le Soleil y apparaît enflammé; et
quand je représentai la grandeur du Soleil de. notre Terre, ils di­
rent que le leur est plus petit; en effet, le Soleil qu'ils ont est à
nos yeux une Étoile, et j'ai appris pal' les Anges que c'était une
Étoile d'entre les plus petites: ces Esprits me dirënt enCOJ'e que de
leur Terre on voit aussi le Ciel astral.
    9698. Je fus instl'Uit que les Habitants et les Esprits de cette
Tene l'eprésentent, dans le Très-Grand Homme, quelque chose
daus la Hate, ce dont je fus confirmé pal' un influx dans la Rate,
pendant qu'ils conversaient avec moi.
    9099. Ensuite la vue me fut ouverte, de manière que je pusse
 regarder un peu SUI' leur Terre elle-même; et j'y vis plusieurs pmi­
 ries et des forêts avec des arhres couverts de feuilles; puis des bre­
 bis garnies de laine.
    9700. La continuation sur la PI'emière Terre vue dans le Ciel
 Astral est il la fin du Chapitre suivant.




                            -----e:l- co----­
EXODE.

                 CHAPITRE VINGT-SEPTIÈME.




              DOCTRINE DE LA CHARTTf ET DE J.A FOI.




   0701. Maintenant, il sera pal'lé de l'homme Interne et de l'homme
Exteme.
    9702. Ceux qui n'ont qu'une idée comm-une de l'homme Interne
et de l'homme Externe, cl'oient que l'homme Interne est celui qui
 pense et qui veut., et l'homme Externe celui qui parle et qui fait,
imisqlle penser et vouloir est l'interne, et que parler et fai,'e d'après
 le penser ct le v0uloil' est l'externe.
    9703. Toutefois il faut qu'on sache que non-seulement l'homme
Interne pense et veut ,mais aussi l'homme Exteme; néanmoins
autrement quand ils sont conjoints, et autrement quand ils sont
séparés.
    970ft. Quand l'homme pense avec intelligence et veut avec sa­
gesse, il pense et veut par l'Interne; mais quand l'homme pense
sans intelligence et veut sans sagesse, il ne pense pas et nc veut pas
par l'Interne. Conséquemment, quand l'honüne pense bien du Sei­
gneur ct des choses qui appart.iennent au Seigneur, et bien du pro­
chain et des choses qui appartiennent au prochain, et qu'illeul' veut
du bien, il pense et veut par l'Interne: mais quand l'homme en
pense mal et leur v'eut du mal, il ne pense pas et ne veut pas par
l'Intel'l1e, Bien penser vient de la foi du vrai, et bien vouloir vient
de l'amour du bien; mais mal penser vient de la foi du faux, et
mal vouloit' vient de l'amoUl' du mal.
    ~)705, En un mot, autant l'homme est dans l'amol1l' ellYers le
ï2                      ARCANES CÉLESTES,
Seigneur et dans l'amoUl' à l'égard du prochain, aulant il est dans
l'homme Interne, et pense et veut d'après cet homme, et aussi parle
et fait d'après ~t homme: mais autant l'homme est dans l'amour
de soi et dans l'amour du monde, aulant il est dans l'homme Ex­
terne, comme aussi, autant qu'il l'ose, il parle ct fait ('après cet
homme.
     9706. Cela vient de ce que l'homme a clé ('.l'éé il l'image du cièl
et à l'image du monde, l'homme Intel'l1e à l'image du ciel et l'homme
Externe à l'image du monde; c'est pour cela que penser el vouloir
par l'Intel'lle, c'est penser et vouloir d'après le ciel, c'est-à-dire, par
le ciel d'après le Seigneur; el que penser et vouloir par l'Externe,
c'est penser et vouloil' d'apl'~ le monde, c'esl-à-dire, pal' le monde
 d'après soi-même.
     9707. Il a été ainsi pourvu et ol'do.nné par le Seigneu.l', afin
qu'autant l'homme pense et veut d'apl'ès le Ciel, c'est-à-dire, par
 le Ciel d'après le Seigneur, autant son homme Intel'l1e soit ouvert;
 l'ouverture est vers le .Ciel jusqu'au SeigneUl' Lui-Même; par con­
 séquent, vice versâ, autant l'homme pense et veut d'après le monde,
 c'est-à-dil'e, par le monde d'après lui-même, autant l'homIl}e In­
 terne se ferme et l'homme Externe s'ouvre; l'ouverture est vers le
 monde et vel'S lui-même.
     9708. Pour que l'homme Extel'l1e soit !'emis dans l'ordl'e, il
 faut qu'il soit subordonné à l'homme Interne, el il est 'SUbol'donné
 alors qu'il obéit; autant cela se fait, autant l'homme Extel'l1e aussi
  devient sage. C'est ce qui est entendu quand en dit que le Vieil
  homme doit mourir avec ses convoitises, pour que l'homme de­
  vienne une nouvelle Créalure.
      9700. Ceux chez qui l'homme Interne est fermé ne savent pas
  ce que c'est que l'homme Interne, ils ne croient pas non plus qu'il
  y ait un ciel et une vie éternelle; et, ce qui est élonuant, ils s'ima­
  ginent néanmoins qu'ils pensent avec plus de sagesse que les au­
  tres, car ils s'aiment et aiment les choses qui leur appartiennent et
  ils les adorent. Il en est autrement de ceux. chez qui l'homme In­
  terne a été ouvert vers le ciel jusqu'au Seigneur; en effet, ceux-ci
  sont dans la lumière du ciel, par conséquent dans l'illumination par
  le Seigneur: ceux-là au contraire ne sont pas dans la lumière du
  ciel, mais ils sont dan~ la lumière du monde, pal' conséquent t1an~
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                         7:~
l'illumination pal' eux-mêmes; ceux qui sont éclairés I}af cu x­
mêl11eS, et non par le Seigneur, voient le faux comme vrai et le
mal comme bien.

                             --<=>.~




                        GHAPlTIŒ XXVII.



     L Et tu feras l'Autel en bois rie SelliLLilll, cinq coudées la tO/l"
 gueur, et cinq coudées la lal'geur; calTé sera l'Autel; et trois
 coudées sa hauteUl'.
     2. Et tu feras ses comes sur ses quatre angles; de lui sel'Ont
 ses cornes; et tu le couvril'as d'airain.
     3. Et tu feras ses bassins pour l'éœndrer, et ses pelles, et ses
 cratères, et ses fourchettes, et ses pincettes; pour tous ses vases
 tu (les) feras d'airain.
     4. Et tu lui fel'as un cl'ible, oUTage de filet d'airain; eL tu feras
 sU' le filet quatre anneaux d'airain SUI' ses quatre exLrémiLés.
     5. Et tu le mettras sous le circuit de l'AuLel en bas; et scra le
 l1let jusqu'au milieu de l'Autel.
     6. E;t tu feras des barres pour l'Autel, des barres de bois de
'Schittim, et tu les couvriras d'airain.
     7. Et l'on introduiJ'a ses hanes dans les -anneaux, et seront les
 balTes sur les deux cOtés de l'Autel, en le portant.
     8. Cavité de planchel's tu le fel'as, comme il t'a éLé montré dans
 la montagne, ainsi ils (le) fel'OnL
     9. Et tu feras le panis de l'Habitacle ù l'angle du midi vers le
 sud; tapis pOUl' le parvis, de fin lin tissu, cent coudées la longueur
  pour un angle.
     1.0. Et ses colonnes, vingt; et leUl' bases, vingt, cn -airain ;'les
 cl'ochets des -colonnes et leurs ceintUl'es en argenL.
     H. Et ainsi POÛI' l'angle du septentrion dans la longueur; tapi~,
  cent en longueur; et.ses colonncs, vingt; et leurs bascs, vingt, en
  airain; les crochels des o.llonnes et leurs ceintures en urgent.




           ,.
7li                   AHCANES CÉLESTES.
    12. Et la largcm llu Parvis il l'angle de la mer, tapis de cin­
quante coudées; leurs colonnes, dix; et leurs oases, dix.
    13. Et la lal'geur du Parvis il l'angle de l'orient vers le levanl,
cillquante coudées.
    H. Et quinze coudées de tapis pour une ;lile; lenrs colonnes,
 trois; et lems bases, trois.
    15. Et pour ['autre aile quinze de tapis; leurs colonnes, trois;
et leurs bases, trois.
    16. Et pOUl' la porte du Parvis une couverture, de vingt cou­
dées, en hyacintllc et pampre, et écaJ'late double-teint, et fin lin
tissu, oUTage de brodem; leul's colonnes, quatl'e; et leurs hases,
quatre.
    17'0 Toutes les colonnes du pal'vis alenloul' ceintes de ceintures
d'argent, et leurs cl'ochets d'argent, et leurs bases d'airain.
    18. La longueur du Parvis de cent coudees, et la largeUl' de
cinquante en cinquante, ct la hauteur de cinq coudées, en fin lin
tissu, et leurs hases en airain.
    19. Et poue tous les vases de ['Habitacle dans tout son service,
et tous ses pieux, et tous les pieux du Parvis, d'airain.
    20. Et toi, tu commandel'as aux fils d'Israël, et qu'ils prennent
vers toi de l'huile d'olive puee,_ bl'oyée, pour le luminaire, pour
faire montel' la lampe perpétuellement.
    21. Dans la Tente de convention, en dehors du voile qui (sera)
SUI' Je Témoignage, le rangera 1:haron, et ses fils, depuis le soir
jusqu'au matin, devant JÙ-1OVAH; statut séculaire pOUl' leurs géné­
rations, d'entre les fils d'Isl'aël.


                             CONTENU.


   9ï10. Dans le sells iltel'l1e de cc Chapill'e, il s'agit du Culte
du Seignelll' d'après le bien de ['amoul'; ce culLe est signifié par
l'Autel, ct est décrit en génél'al pUI' tout ce qui appartient à l'uutel.
   97H. Ensuite il s'agit du del'niel' ciel, qui est représenté et dé­
crit pal' le Parvis.
   9712. EnOn il s'agit du bien cie la chal'ilé, par leqnel le ciel
gXODE. CHAt>, VINGT-SEPTIÈME.                        75
  spirituel est éclairé dans les vrais dl; b foi par le SeigneUl'; c'est
  là ce qui est signifié par l'huile d'olive, et par le Luminaire.


                           SENS INTERNE.


       971.3. Vers. 1 à 8. Et tu fcras {'Autel en Dais de Scldt-­
   tim, cinq coudées fa longueur, et dnq coudées la largeur;
   carré sera l'Autel; et trois coudées sa hauteur. Et tu (cras
   ses cornes sur ses quatre an,qles, de lui seront ses cornes;
   et tu le couvriras d'airain, Et tu (eras ses bassins pour {,é­
   cendrer, et ses pelles, et ses cratères, et ses (aure/tettes, et
   ses pincettes; pour tous ses t'ases, tu (les) (eras d'airain. Et
   tu lui (cras lin crible, ouvrage de filet d'airain; et tu (eras
   sur le filet quatre anneaux d'airain SUi' ses quatre e,Ttrémités.
   Et tu le mettras sous le circuit de l'Autel en bas, et sera le
- (llet jusqu'au milieu de {'Autel. Et tu (eras des barres pour
   l'Autel, des barres de bois de Sclzittim, et tu les couvrira.~
   d'airain. Et {'on introduira ses barres dans les anneaUJ:, et
  ,seront les barres sur les deu.T côtés de {' Aurel, en le portant.
   Cavité de plancher tu le (e1'([.~, comme il t'a été montré dans
   la montagne, ainsi ils (le) (eront.-Et tu (eras {'Autel, signi­
   fie le représentatif du Seigneur ct de son culte: en bois de Se/tit­
   tim, signifie la justice: cinq coudées la longueur, et cinq cou­
   dées la largeur, signifie également d'après le bien et d'après
   le vrai: carré sera {'A uiel, signitie ainsi le juste: et trois cou­
   dées sa hauteur, signifie le plein quant aux degrés: et tu (cras
   ses cornes, signifie la puissance: sur ses quatre angles, signi­
   fie de toute manière: de lui seront ses cornes, signifie que la
   puissance proviendra du bien: et tu le couvriras d'airain, signi­
  'fie le représentatif du bien : et tu f'cras ses bassins pour t'écen­
   drer, signifie les choses à écarter après les usages: el ses pelles,
   et ses cratères, et ses (ourchettes, et .l'ès pincettes, signifie les
   scientilîques qui contiennent et qui serVent il tout usage: pour tous
   ses vases, ltt (les) f'cras d'airain, signifie tous provenant du bien:
   ct tu lui f'cras lUt crible, ouvrage de (lIe t, signifie le sensuel,
76                     AHCANES Cl~LESTES.
qui est le dCl'nier ; d'airain, signifie qui provient au,si du hien ;
et III (eras. ,~ul' le filet quatre anneaux d'airain, signifie la
sphère du bien pal' laquelle il ya conjonction; Sllr ses quatre ex'­
trémilés, signifie parlout ; et tu le mettras sous le circuit de
l'AUle! en bas, signifie cela dans les derniers; et sera le tUft
jusqu'au milieu de l'Aulel, signifie l'ex tension clu sensuel; et lu
(eras des ban'es pOlir l'Autel, signil1e la puissance cie contenir
dans l'état du rien; des barres de bois de Sc!zillim, signifie ie
JJien de la justice, et pUl' suite la puissance; et tll les cOllt'rir'a.~
 d'airain, signifie le re!wésentatif clu bien; et l'on introduim
ses barres dans les anneaux, signifie la puissance de la sphère
 du Divin Bien; et seront les barres sur le.~ deux clJiés de l'Au­
 tel, signifie la puissance du bien pal' le vrai et du Tai d'après le
hien : en le portant, signifie l'existence et la subsistance: cavilé
 de planchers tu le (eras, signifie l'application: comme il t'a été
 montré dans la montagne, ainsi ils (le) (eront, signifie d'après
 la correspondance des Divins duns le ciel.
      971 a, Et tu (eras l'Autel, signi{te le représentatif du Sei­
 gneur et de son culle : on le voit pal' la signification de l'Aulel
 qui servait pour les holocaustes et pOUl' les sacrifices, en ce que
 c'est le représentatif du Seigneur, et comme les holocaustes et les·
 sacrifices signifiaient toutes les choses du culte du Seigneur, yoilà
 pomquoi aussi l'autel était le représentatif de son culte; mais le
 culte que reçoit le Seignelll' consiste, non dans les holocaustes ni
 dans les sacrifices, mais ùans les choses qu'ils repl'éscntaient, les­
 quelles sont les célestes de l'amour et les spirituels de la foi, N°s 922,
  923,1823,2180,2805,2807,2830,3519,6905,8680,8036,
 11 Yavait deux cho~es pal' lesquelles était représenté le Seigneur
  quant an Divin Humain, à savoil', pal' le Temple el pal' l' Aulel; pal'
  le Temple, Lui-Même l'enseigile clans Jean: « .Jésus c1it : DéL.l'ui­
  » sez ce Temple, et en trois jours je le relèverai; il parlait, Lui,
  » du Temple de son forps.)) -11.19, 20, 21;- pal' l'Autel, c'est
  aussi ce qu'on peut voir par les paroles du Seigneur, lorsqu'il parle
  du Temple et en même temps cie (' Autel, clans Matthieu: « Insen­
  » sés el a'eugles, cal' vous dites: Si quelqu'un a jUI'é pal' le Tem­

  » pIe, ce n'est rien; mais si quelqu'un a juré pat' l'or du Ternple,
   ') il est lié; lequel esl le plus grand, 1'(1/' 011 le Temple qui ,l'al1c­
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                            77
» tifie l'or?» Dc mème : «( Si quelqu'un a juré par (' Aute!, cc
» n'est rien; mais si quelqu'un a juré par le don qui est dessus,
)l il est lié. Insensés et aveugles! leqnel est le plus grand, le don

) ou l'Aulel qui sanctifie le don? celui qui jure par l'Autel,
» jure par ('Autel et par tout ce qui est dessus; et celui qui

» jUl'e par le Temple, jure par le Temple et par celui qui l'ha­
) bite; et celui qui jure par le ciel, jlll'e par le trône de Dieu ct
» pal' Celui qui est assis ùessus,» -XXIIL16 à 22 ;-de lil il est
évident que l'Autel était aussi, comme le Temple, le rcpréscntatil'
du Divin Humain du SeigneUl" cal' il est dit de l'Autel la même
ehose que du Temple, sa'oil', que c'est lui qui sanctifie le don qui
est sur lui, qu'ainsi l'Autel était le sujet pal' lequel il y avait sanc­
tincation, pal' conséquent aussi le représentatif du Dil"in Humain du
Seigneur, dont procède tout saint; mais l'Autei était le représen­
tatif du Seigncur quant à son Divin Bien, ct le Temple quant il son
Divin Vrai, ainsi quant au Ciel, cal' le Divin Vrai procèdant du Sei­
gneur fait le ciel ; aussi est-il dit du Temple, que celui qui jure pal'
le Temple, jure par le Temple et par Celui qui l'habite; et il est
<Ijouté : Celui qui jure pal' le ciel, jUl'e pUt' le trôpe de Dieu et pm'
celui qui est assis ùessus ; le Trôue de Dieu est le Divin Vrni pro­
céùant clu Seigneur, ainsi le ciel; et celui qui est assis dessus est le
Seignem, N° 63'i3. Ce qui était représenté l1ar le Temple l'était
aussi pal' l'Hahitacle; le Seigneur quant au Divin Vrai y est le Té­
moignage placé ùans l'Arche, N° 9503. Comme je Seigneur quant
:lU Divin Bien a été l'epl'ésenté pal' l'Autel, voilà pourquoi cet Autel
lui-même était saint tIes saints, et sallctifiait toot ce qui y touchait,
comme on peut le voÏl' daus la suite de ce LiVl'e, lorsqu'il es clit :
 {( Sept joms tu feras expiation sur l'Autel, ct tu le sanctifieras,
n afin que soit l'Autel saint des saints, et que tout ce qui y
)l touchCl'a soit sanctifié. n-Exocl. XXIX. 37 ;-et c'est pOUl'

cela que (l le feu l'estait continuellement allumé SUI' l'Autel, ct n'é­
tait jamais éteint. »-Lévit. VI. 5, 6 ;-et que ùe ce feu, et non
d'autre part, était pris le feu ùn parfum,-Lévil. X. 1 il. 6;-cal'
le feu de l'Autel signifrait le Divin Bien du Divin Amoul' du Sei­
gncUl', N°s 5215, G3H, 6832, 683!1, G8lJ9. Que l'Autel ait été
le représentatif du Seigneur, on le voiL pal' ces passages; clans Da­
Yil1 : {( Que ta Lumière et taV(~rité me conduisent ycrs la Illonla­
78                     AHCANES CÉLESTES.
» gue de ta sainteté ct vers tes hahitacles, afin que j'entre vers
)) l' .!fute! de Dieu, l'Crs Dieu. Il -- Ps. XLIII. 3, ft;-et dans
le Mème : (1 Je lave dans l'innocence mes mains, et je (ais le tour
Il de ton Autel, Jéhovah. Il - Ps. XXVI. 6,7. -Que l'Autel
ait été le représentatif du culte du Seigneur, on le voit dans Ésaïe:
 (1 Tous les troupeaux de l'Arabie seront l'assemblés pour Toi; les

) béliers de Néhaïoth seront pOlir ton service; ils monteront ù mon
) bon plaÙiir sur mon Autel; Il -LX. 7 ;-dans Jérémie: (1 Le
Il Seigneur a abandonné son Autel, il a eu en ahominatioll son
) sanctuail'e. Il -Lament. II. 7 ;-aban<lonnel' l'Autel, c'est abo­
lir le représentatif du culte du Seigneur d'après le biell de l'amour;
avoir en abomination le sanctuaire, c'est aholir le représentatif du
culle du Seigneur d'après les vl'ais de la foi: dans Ézéch(el : (1 Vos
l) Autels seront détmils, je disperserai vos os autour de vos Au­

l) tels; ils seront dévastés et d6solés, vos Autels; et seront brisées

Il et disparaltront vos idoles, ll-VI.!J, 5, 6;-les autels détl'uits,
dévastés et désolés, ce sont les cultes représentatifs. Dans Ésaïe:
 « Sera-t-elle expiée l'iniquité de Jacob,· quand il aura mis toutfS
Il les pierres de l'Autel COlllme des pierres de chaux dispersées. Il
-XXVII. 9 ;-les pienes de l'autel dispersées, ce SOllt tous les
Tais du culte. Dans le Même: (1 En ce jour-la l'l!omme regardera
Il vers son Facteur, et ses yeux vers le saillt d'Isl'aël, mais il ne
l) regardera pas vers les autels, ouvl'age de ses mains, ni vers ce

») qu'ont fait ses doigts. Il-XVII. 7,8; -les autels ouvrage de
ses mains, et ce qu'ont fait ses doigts, c'est le culte d'après la pro­
pre intelligence. Dans Rosée: Il.Éphraïm li multiplié les Autels
» pOUl' pécher. ll-Vlli. H ;-mulliplier les autels pOUl' pécher',
c'est inventer des choses vaines pour le cnlle. J)ans le Même: (1 La
» l'once et l'épine monteront sur leurs Autels. ll-X. 8;-c'est­
à-dire que les maux et les l'am entreront et constitueront le culte.
Dans ÉsaIe : « En ce jour-là il y allra un Autel il Jél10vah clans
)l le milieu de l'Égypte, Il -XIX. 19 ;-un Autel à Jéhovah, c'est

le culte du SeigneUl'. L'Autel dont il s'agit maintenant, pal' cela
(/u'il devait êtl'C porlé, avait été l'ail en i)ois de Scllittim, et recou­
'ert d'airain; mais l'autel qui devait restel' en plnce était ou de
terre, ou de piel'l'es non-taillées; l'Autel de terre était le IH'incipal
représentatif du Srignélll' d'apl'I.:s le Jiien d!' i'atrlolll', ct l'autel de
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME                              7Çl
,pierres non-taillées, le ('eprésentatif du culte d'après les hiens et les
 vrais de la foi, N°s 8935, 89!J5; l'autel portatif; dont il s'agit ici,
 était le repl'ésentatif du culte du SeigneUl' d'arn'es le bien de l'a­
 mour; voilà pourqnoi il était en hais de Schittim, et recouvert
 d'airain.
     971.5. En boù, de 8chillim, signifie la justice: on le voit
 pal' la signification du bois de Sc/dUim, en ce qne c'est le bien dll
 mérite et la justice, qui appartiennent au Seigneur seul, Nos 9lJ72,
 9686. Il va maintenantêtl'e dit ici ce que c'est que la Justice ct cc
 que c'est que le mérite, qui appartiennent au Seignent' seul: On
 croit que le Seigneur a ea le Mérite et la Justice, parce qu'il il rem­
 pli toutes les choses de la loi, et parce que par la passion de la croix
 il a sauvé le genre humain; cependant ce n'est point b cc qlli est
 entendu dans la Parole par la Justice et le JUérite du Seigneur;
 mais par son )'Iérite et par Sa Ju·stice il est entendu qu'il a combattu
 seul contre tous les Enfers et les a subjugués, et qu'ainsi il a remis
 en ordre toutes choses dans lcs enfers, et en même temps toutes
 choses dans les cieux: en effet, chez chaque homme il y a des es­
 prits de l'Enfer, et il y a des Anges du Ciel.; sans~llx l'homme ne
 peut nullement vivre; si les enfers n'enssent pas pat' le Seigneur
 été subjugués, et les cif,uX remis en ordre, nul homme n'aurait
 pu en aucune manière être sauvé. Cela n'a pu êll'e fait que par
 l'Humain dn Seignelll', savoir, pal' les combats contl'e les enfers
 d'apl'ès son Humain; et comme le Seigneur a fait cela d'apl'ès la
 Jll'opre puissance, pal' conséquent seul, voilà pourquoi au Seignem'
 seul est le Mérite et la Justice; et pou l'quoi il est le Seul qui chez
 l'homme soit encore vainqueur des enfers, cal' celui qui en est vain­
 queUl' une fois, en est vainqueur pOUl' l'éternité;. l'homme n'a donc
 absolument rien de mérite ni de justice, niais le Mérile et la J ustiee
 du Seigneul' lui sont imputés, qnand il reconnaît que rien ne vient
 de lui, mais que tout procede du SeigneUl' : c'est de là que le Sei­
 gneur selllrég6nère l'homme, cal' régénérer l'homme, c'est chasser
 de lui les enfers, par conséquent les maux ct les [aux qui sortent
 des enfers, et à lem place implanter le ciel, c'est-à-di:'e, les biens
 de j'amoUl' et les vrais de Cl foi, c~ ces biens et ces Hais font le
 ciel. C'est aussi pal' de continuels comhats contre les enfers que le
 SeigneUl' a glol'ilil son Humain, l"üst··à-di!'c l'a ra!t Di'in; car de
o                 ARCANES C]~LESTES.
 même que l'homme est régénéré pal' ùes combats, qui sont les ten­
 tations, de même le SeigneUl' a été glOl'ifié pal' des combats qui
 étaient les tentations; de là, la Glorilication de l'Humain du Sei­
 gneur d'apl'ès la propre puissance est aussi le Mérite et la Justice,
 Cal' c'est pal' là que l'homme a été sauvé, puisque pal' là tous les
 enfers sont tenus subjugués pour l'étel'l1ité par le Seigneur. Qu'il
 en soit ainsi, on le voit pal' les passages de la Parole, où il s'agit
 du Mérite et de la Justice du Seigneur, comme dans Ésaie : C( Qui
 )) (est) celui-ci qui vient d'Édom, les habits teints, de Bosrah, mar­
 II chant clans la lllultituùe de sa force? il!ai, qui parle dans la .fus­

 1) tice, granù pour sauver. Pourquoi l'ouge, quant à tes vêtements?

 Il et tes habits comme (CCliX) d'un fouleur au pressoir? Au pres­

 1) soir j'ai (oulé seul, et d'entl'e les peuples nul homme avt1c Moi;

 1) c'est pourquoi je les ai foulés dans ma colère; de là a été répan­

 j) due lell!' victoire sur mes hahits, et tout mon vêtement j'ai souillé;


 )) car le joUI' de la vengeance (était) dans mon cœur, et l'année
 Il de mes l'achetés était venue. J'ai regardé de tous côtés, mais

 1) personne pour m'aider; et f' ai été dans la stupeur, mais

 )) personne pour me soutenir, c'est pourquoi Ll1'a été procuré
1)   le salut par mon bras, et mon COlllTOUX M'a soutenu; et j'ai
  )) foulé les peuples dans ma colère, et j'ai fait descendre en terre
1)   leur victoire. C'est pourquoi il est devenu pour elUI: un sall- .
  )) veUT. )) - LXIII. 1 à 8; -on sait que ces paroles sont dites du
 SeigneUl'; ses combats contre les en(ers sont décrits pal' « les ha­
  hits teints, 1) par Cl rouge quant à ses vêtements, )) pal' « les hahits
  comme ceux d'un fouleur au pressoir, )) et pal' (C le jour de la ven­
  geance : )) ses victoires et les subjugatiol1s des en(ers sont dé­
  crites pal' Cl il les a foulés clans sa colère, de là a étt: l'épandue leur
                                                   1
  victoire sm ses habits, )) et par Cl il a' foulé les p~llples dans sa co­
  lère, et il a fait descendre en terre leur victoire: ) cela a été lait
  par la propre puissance du Seignellr, est décrit par Cl au pl'es­
  sail' il a foulé seul, et d'entre les péuples nul homme avec Lui, »
  par « il a regardé de tous cOtés, mais personne pour l'aider, il a
. éte dans la stupeUl', mais pers~nne pour le soutenir, » et lmr cela
   que « le salut lui a été procuré par son hras : « le saillt qui en
   provient, est-déait pal' « ll1arch~nt dans la multitude de sa force,
   grand pOUl' sauvet" )) pal' « l'atfnée de ses rachetés était venue, )) et
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                              81
par « c'est pourquoi il est deyenu pOUl' eux un Sauveur. »Que tout
cela appartienne à la Justice, on le voit encore plus clairement ail­
leurs dans le même Prophète: (1 Il a vu qlle point d'homme, et il
1)   a été dans la stupeUl' de ce que personne n'intercédait; c'est pour­
II quoi Lui a été procuré le salut par son bl'as, et sa Justice L'a

li soutenu; de là il a revêtu la Justice comme une cuirasse, et

II le casque du salut sur sa tète; il a révêtu des habits de vengeance,

li et de Zèle il s'est couvert comme d'un manteau. li -            LIX. 16,
17 ô-et dans le Même: ((Proche est ma justice, et est sorti mon
» salut; mes bras les peuples jugeront; en Moi les Iles espéreront,
1) et sur mon bras elles se confiel'ont. )) -LI. 5 ô-le bl'as qui Lui

a procuré le salut, et SUI' le{Juel elles se confieront, est la pl'ol)l'e
puissance, pal' laquelle il a subj ugué les enfel's; que le bras soit la
puissance, on le voit, No' M)32, 7205; par là on yoit clairement ce
que c'est que la Justice et ce que c'est que le Mérite qui appartienllent
 au Seigneur seul. Pal'cillement aillelll's dans le Mème : « Qui a excité
 » de l'Orient celui que dans la Justice il (l appelé à sa suite? il a
» mis devant Lui les nations, et sur les rois il l'a fail dominer. 1 ) ­
 XLI. 2; - dans le Même: li J'ai (ait approcher ma Justice,
 ») non loin elle est; mon salut ne tal'dera p'oint. )) -XLVI. 13 ;­
 dans le Même: (1 Jéhovah me revêtil'a des habits du salut, du
 li manteau de la Justice il Al'a couvert.          1)  -LXI. 10.-Dans
 David: Ma bouche énumérera ta Justice, tout le jour ton sa­
          (1

 I) lut; je n'en connais pas les nombres. Je raconterai ta Justice;

 1) ne m'abandonne pas jusqu'à ce que j'aie annoncé ton bms, ta

 1) (oree, car ta Justice (est) jusqu'en haut, toi qui as fait de

 li grandes choses. 1) -     Ps. LXXI. 15, 1.6, 19, 2!J. -Dans Jéré­
 mie: (1 Voici, les jours viennent que je susciterai à David un gel'me
 II juste, qui l'ègnera Roi, et il prospérera, et il fera jugement et jus­

 » tice en la terre. ~n ces jours-là sera sauvé Jehudah, et Israêl ha­
1)    bitera en sécurité; et voici son Nom dont on L'appellera: Jé/zo­
 li va/z notre Justice. »-XXIII. 5, 6. XXXI11. 1.5, 16;-et

 dans Daniel: I( Soixante-dix semaines ont été décidées pour ex pic!'
 » l'iniquité, lit pOlu'amener la justice des siecles. l) -IX. 2!J.­

 Que la suhjugation des enfers, l'ordination des cieux pal' le Sei­
  gneur, et la Glol'ilic:llion de son Humain, et pal' là lc salllt pOUl'
  l'ilOmme qui J'cçoil Ic Seigneul' pal' l'aniOlll' ('( pal' la foi, soient la
          xv.                                                       G,
82                    AnCANES CI~LESTES.
    Justice et le Mérite qui apllaltiennent au Seigneur seul, on peutie
    voir- dans les passages qui viennent d'être rapportés j mais ceci ne
    peut point être saisi par ceux qui ignOl'ent que chez ['homme il y a
    des Espl'its de l'enfel', pal' lesquels lui sont suggérés les maux et
    les faux, el aussi des Anges du ciel, pal' lesqu~ls lui sont suggérés
    les biens et les vrais, el qu'ainsi la vie de l'homme a été jointe d'un
   tOlé aux enfers, el de l'aulre aux cieux, c'est-à-dire, au Seigneur
   par les cieux; el que par conséquent l'homme n'aurail pli ·en au­
   cune manière être sauvé, si les enfel's n'eussent élé subjugués et
   les cieux l'emis en ordre, el. si pal' là toutes choses n'eussent été
   soumises au Seigneur. D'après cela, on peul. voil"d'où vient que le
   Bien du mérite du Seigneur est l'unique Bien qui règne dans les
   cieux, comme il a été dit ci-dessus, N° 9486 j car le Bien du Mé­
   ,'ite est aussi maintenant la continuelle subjugation des enfers, et
   ainsi la défense des fidèles j ce Bien est le Bien de l'amour du Sei­
•	 gneur, car c'est q'apres le Divin amour qu'il a combattu et vaincu
   dans le monde j c'est par la Divine puissance acquise pal' là dans
   l'Humain qu'ensuite dUl'ant l'éternité il combat seul pour le ciel et
   pour l'Église, ainsi pour tout le genre humain, et qu'il est vain­
   queur, et que pal' conséquent il sanve; c'est donc là le bien du mé­
   rite, qui est appelé la Justice, parce qu'il est de la Justice de l'e­
   primer les enfel's qui s'efforcent de perdre le genre humain, et de
   défendre et sauver les bons et les (idèles. Sur les combats ou tenta­
   lions du Seigneur quand il était qa~s le monde, voir N°'1663, 1668,.
   1.690, 1601 f., 1692, 1737, 1787, 1812, 1813, 1820, 2776,
   2786,2795,2803,2814,2816,4287,7193,8273; que le Sei­
   gneur combatte seul pour le genr'e humain contre les enfel'.s, on le
   voit, N°'1692'f" 6574, 8159, 8172, 8175, 8176, 8273, 8969.
      0716. Cinq coudées la longuew' et cinq 'coudées la largeur,
   ûgnifie également d'après le bien et d'après le vrai : on le
   voit par la signification de cinq, en ce 'que c'est également, car
   10l'sque deux choses sont semblables, comme ici la longueur et la
   largeur, c'est également j si la longueur et la largeUl' de l'Autel
   élaient de cinq coudées, c'est parce que cinq signifie aussi la même
   chose que dix, cent et mille, et que ces nombres signifient beau- ­
   coup, tout, le plein, et dans le sens suprême dans lequel il s'agit
   du Seigneur, l'infini; cinq a donc aussi ces significations, cal' le~
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                            83
1I0mbl'es composés signifient la même chose que les nombl'es sim­
ples dont ils viennent, et les simples la même chose que leurs com­
posés, N°' 5291, 5335, 5ï08, ï9ï3; il a déjà été montré que
dix, cent et mille, signifient beaucoup, tout et le plein, Nos 310ï,
2636, !Jl100, h638, 8i15; et aussi cinq, N°' 5ïOS, 5956,9102;
et que mille, quand il s'agit du Divin, est l'infini, N° 25ï5; pal' la
signification de la longueur, en ce qu'elle est le bien, N°' 161.3,
9h87; et pal' la signincation de la largeur, en ce qu'elle est le
vl'ai, Nos 1613, 3h33, 3h3h, ltlt82, 9487; de là il est évident
que « cinq coudées la longueur et cinq coudées la largeur Il signifie
également d'après le bien et d'après le vrai. Il est dit également
d'après le bien et d'apl'ès le vrai, quand le vrai appartient au bien
et le hien au vrai, ainsi quand le vrai et le bien agissent et forment
un mariage, tel qu'il est dans le ciel par le SeigneUl' : cela peut
être illustré par l'Intellectuel et le Volontait'e chez l'homme; quand
l'Intellectuel fait un avec le Volontaire, c'est-à-dire, quand l'homme
perçoit que le vrai appal'tient au bien et le bien au vrai, alors il
agit également d'après le' bien et d'après le vrai; l'Intellectuel aussi
a été destiné à la pel'ception du vl'ai d'après le bien, et le Volontaire
à la perception du bien dans le vrai.
    9717. Carré sera ['Autel, signifie ainsi le juste: on le voit
par la signification du carré, en ce que c'est le juste, ainsi qu'il
sera montl'é; et par la signification de l'Autel, en ce que c'est le
représentatif du Seigneur et de son culte; de là, par cc carré sera
l'Autel, ) il est signifié le juste dans le Seigneur, et pal' suite dans
le culte: le culte est dit juste, quand le bien et le vrai, qui sont en
lui, viennent du Seigneur, et non de l'homme, cal' le juste vient du
Seigneur seul, N° 9263. Si le·cané est le juste, c'est d'après les
représentatifs dans l'autre vie; là, les biens se présentent comme
ronds, et les biens de l'homme Externe, qui sont dits justes se pré­
sentent comme canés, tandis que les vrais et les dl'oitul'es se mon­
tl'ent comme linéaires et t1'iangulail'es; c'est donc de là que par le
carré il est signifié le juste, comme aussi par le carré de ['Autel
du par{um,-Exod. XXX. 2 ô-et par le carré doublé du pec­
toral du jugement, - Exod. XXVIII. 16; - et aussi en ce que
 « la N olwelle Jérusalem était quadrangulaire, 1) -Apoc. XXI.
16: - dans cc pas~age la nom"cllc J(~rusalem cst la nouvelle Église
8lt                  ARCANES CÉLESTES.
du Seigneur, qui doit succédel' à la nOtre; son bien externe, qui
est le juste, est signifié par quadrangulaire.
   9718. Et trois coudées sa hauteur, signifie le plein quant
aux degrés: on le voit pal'la signification de tl'ois, en ce que c'est
le plein, Nos ltlt95, 7ï15, 9lt88, 9lt89; et par la signification de
la hauteur, en ce que ce sont les degrés, quant au bien, N° 9lt89,
   9719. Et t~ feras ses cornes, signifie la puissance: on le
voit pal' la signification des cornes, en ce que c'est la'puissance du
Tai d'après le bien, N°s 2832, 9081.
   9720. Sur ses quatre angles, signifie de toute mallih'e :
on le voit par la signification de quatre, en ce que c'est la conjonc­
tion, Nos 9601, 967ft; et pal' la signification ùes angles, en ce
qu'ils sont la fermeté et la force, N° 9lt9lt, et aussi toutes les cho­
ses du vrai et du bien, N° 9M2; de là les col'nes SUI' les quatre an­
gles signifient la puissance de toute manière:
  9721. De lui seront ses cornes, signifie que la puissance
proviendl'a du bien: on le voit par' la signification de l'Autel, de
qui seront les corlles, en ce qu'il est le représentatif du SeigneUl'
et de son Culte d'après le hien de l'amour, N° 97'1!t; et par la si­
gnification des cornes, en ce qu'elles sont la puissance, comme ci­
dessus, N° 9719; il est donc évident que par « de lui sel'ont ses
cornes, ) il est signifié que la puissance, pl'oviendra du bien : que
dans le monde spirituel toute puissance appartienne au bien par le
vrai, on le voit, N°' 63ltlt, 6lt23, 96lt3,
   9722, Et tu le couvriras d'airain, signifie le 1"(~présentati{
du bien: on le voit pal' la signification de-l'airain, en ce que c'est
le bien naturel ou externe, No' lt25., 1551 ; que l'action de recou­
vl'ir et de revêtir d'ail'ain soit le représentatiffde ce bien, cela est
évident.
   9723. Et tu feras ses bassins pour l'écendrer, 'signifie le,ç
choses à écarter après les usages: on le voit par la significa­
tion des bassins pour écendrer, en       ce
                                     que ce sont les choses à
écarter après les usages; en effet, la cendl'e signifie ces choses dans
la mémoire naturelle ou externe de l'homme, qui restent après les
usages, et qui doivent être écartées, afin qu'elles n'empêchent pas
qu'il ne succède d'autres choses, par lesquelles il y a de nouveau
des' usages; les hassins sont les choses pal' lesquelles on écarte,
EXODE. CHAP, ViNGT-SEPTiÈME.                            85
  puisque c'est avec les bassins qu'on enlève la cendre. POUl' qu'on
  sache ce qui est signifié par la cendre l'estant sur l'autel après l'ho­
  locauste ou le sacrifice, il sera d'abol'd dit ce qu'il en est des cho­
  ses qui restent chez l'homme après les usages: Depuis son enfance
  jusqu'à la fin de sa vie dans le monde, l'homme est perfectionné
  quant à l'intelligence et à la sagesse; et, si tout doit bien aHer pour'
. lui, il l'est quant à la foi et à l'amoU'; les scientifiques conduisent
  pr'incipalement à cet usage; les scientifiques sont puisés par l'ouïe,
  pal' la vue et par la lecture, et sont déposés dans la mémoil'e externe
  ou naturelle j ils servent à la vue interne ou à l'entendement pOUL'
  plan d'objets, atin qu'il choisisse et qu'il en tire ceux pour lesquels
  il a du gOl1t; cal' d'apl'ès sa lumièl'e, qui vient llu ciel, la vue inté­
  r-ieUl'e ou l'entendeml-nt regarde dans ce plan, ou dans cette mé­
  moire, qui est au-dessous de lui, et parmi les divers objets qui y
  sont il choisit et tire ceux q)Ji conviennent à son amour, il les ap­
  pelle de là vers lui et les dépose dans. sa mémoire, qui est la mé­
   moire intel'ne, N°' 2469 à 2494; de là, la vie de l'homme Interne,
  et SOli intelligence et sa sagesse: il en est de même des choses qui
  appal'tiennent à l'intelligence et à la sagesse spirituelles, lesqueHes
  sont les choses de la foi et de l'amour; les scientiOques sm'vent pa­
  reillement à les implantel' dans l'homme Interne, mais lesscienti­
   fiques tirés de la Parole ou de la doctrine de l'Église~ lesquels sont "
  appelés connaissances du vrai et du bien; ces connaissances dépo­
  sées dans la mémoire de l'homme Externe servent pareillement
  d'objets à la vue de l'homme Interne, qui voit d'après la lumière
  du ciel, et parmi eHes il choisit et tire ceHes qui conviennent à l'a­
  mour, car l'hoUlme In tel'ne ne voit pas d'autres choses dans l'homme
  Extel'lle: en effet, les choses que l'homme aime, il les voit dans la
  lumière; mais celles qu'il n'aime pas, il les voit dans l'ombre; ill'e­
  jette celles-ci, et choisit celles-là., D'apl'ès ces explications, On peut
   voir' ce qll'il en est des vl'ais de la foi et des biens de l'amour chez
  l'homme qui est régénéré, à savoir, que le hien quiappartient à
  l'amour se choisit les vl'ais de la foi qui sont convenables, et par eux
  se perfectionne, et qu'ainsi le bien de l'am OUI' est au premier rang
  ct le vl'ai de la foi au second, comme il a déjà été montré plusiem's
   fois, No' 3325, 3M)lt, 3539, 35[18, 3556, 3563, 3'570, 3576,
 _3603, 3701, lt925, lt977, 6256, 6269, 6272, 6273, A[lI'ès que
SG                 AHCANES CÉLESTES.

les scienliliques ou connaissances du bien et du vl'ai dans la mémoil'e
ùe l'homme Externe ont l'empli cet usage, ils s'évanouissent pour
ainsi dire de cette mémoire: il en est de ces scientifiques comme
des choses instl'Uctives qui ont, dès l'enfance, servi à l'homme de
moyens pour perfectionner sa vie morale et civile, après qu'elles ont
rcmpli cet usag~, et quc l'homme en a tiré la vie, ellcs se perdent de la
mémoire, et restent seulement quant à l'exercice ou à l'usage; c'est
ainsi que l'homme apprend à parler, apprend à penser, apprend à
discerner et à jugel', apprend à converser moralement et à se con­
duire décemment; en un mot, c'est ainsi qu'il appt'end les lan­
gues, les mœurs, l'intelligence et la sagesse. Les scientifiques qui
ont servi à ces usages sont signifiés pal' la cendre qui doit être en­
levée; et les connaissances du vrai et du bien par' lesquelles l'homme
a la vie spirituelle, après qu'elles ont servi à l'usage, c'est':'à-dire,
après qu'elles ont pénétré dans la vie, sont signifiées pal' la cendre
de l'autel, qui doit aussi êl1'e enlevée; mais quand elle est enlevée,
elle est d'abord déposée près de l'autel, et ensuite elle est transpor­
tée hors du camp dans un lieu net, le feu de l'autel restant toujours
allumé pour l'usage d'un nouvel holocauste ou d'un nouveau sacri­
 fice, selon le procédé décrit pal' Moïse dans le Lévitique: u Le prê­
}) 1re doit faire monter l'holocauste sur le foyer SUI' l'autel toute la­
 )) nuit jusqu'à l'aurol'e; ensuite il se vêtira de sa l'ohe de lin et de
 » ses caleçons de lin, et il enlèvera la cendre sur laquelle le feu a
 l) brulé l'holocauste sur l'autel: ensuite il ôtera ses habits, et il re­

 )) vêtira d'autres habits, et il tmnsportera la cendl'e hors du camp
 » dans un lieu net: mais le feu SUI' l'autel bl'ùlera et ne sera point
  » éteint; le prêtre enflammCl'a sur lui du bois à chaqu~ aurol'e, et
1)   il y arrangera l'holocauste, et il brillera dessus les graisses des
  )) sacrifices; le feu continuellement restera aÙumé sur l'autel, et il
  )) ne sera point éteint. » -VI. 1 à 6; -chacune des particularités
  de cette cérémonie enveloppe des arcanes du ciel, et signifie des
  Divins du culte du Seigneur d'après le bien de l'amour: quant à la
  cendl'e donc, il a été dit ci-dessus ce que c'est; qu'il soit signifié
  quelque céleste par la cendre de l'autel, quiconque réfléchit peut le
  voil'; par exemple, en ce que le prêtre, lorsqu'il enlevait la cendre
  de l'autel, se revêtait de sa robe de.lin ct de ses caleçons de lin, et
  prenait. d'autres hahits pOlir la transporter hors dn camp dans un
EXODE. CHAil. VINGT-SEPTIÈME.                            R7
 lieu net; dans la Parole, il n'y a aucune chose inutile, pas même un
 seul mot, ni par conséqu~nt ici pas une seule pal'ticul31'ité de cette
 cérémonie. D'après ce qui vient d'êtl'e dit, on peut entrevoir ce qui
 est signifié pal' « la cendre de la vache rousse brQlée,       Nomb.
                                                             1) -


 XIX. 2 à 11, f 7; - et ce qui est signifié daùs le sens opposé pal'
 la cendre, à savoir, la damnation qui reste après la combustion
 provenant du feu de l'amour de soi: ceci est signifié pal' la cendre
 qu'on portait sur la tête, et dans laquelle on se ,'oulait pendant Ic
 deuil pour les péchés, - Jél'ém, VI. 26. Ézéeh, XXVII. 30. ,Jo-
 nas, III. 6.
   972a. Et ses pelles, et .~es cratères, et ses fourchette,~, et ses
rincettes, signifie les scientifiques qui contiennent et qui ser-
vent ù tout usage: on le voit par la signification des vases (us-
 tensiles) en général, en ce qu'ils sont les choses de la mémoil'e ex-
 terne ou les scientifiques, N°' 3068, 3069; et, dans les choses
 saintes, les connaissances du bien et du vrai, qui sont les moyens
 du culte du Seigneur, N° 95aa; pal' conséquent aussi les ustensiles
 du ministèl'e autour de l'autel; mais chaque ustensile y doit signi-
 fier des scientiliques d'un usage particulier; ainsi tous les ustensiles
 y signifient les scientifiques qui sel'vent à tout usage,
   9725,. Pour tous ses vases tu les feras d'airain, signifie
 tous p7"01;elwnt du bien: on le voit pal' la signification des vases,
 en ce qu'ils sont les scientifiques, N° 9724, ici tous, puisqu'il est
 rlit tous les vases; et par la signification de l'airain, en ce que
 c'est le bien exteme ou natlll'el, N°' 425, 1551.,
    9726. Et tu lui feras un crible, ouvrage de filet, ûgnifie
 le sensuel, qui est le dernier: on le voit par la signification du
 crible, oU1Jrage de filet, en ce que c'est le sensuel externe, ainsi ce
  qui est le dernier de la vie chez l'homme; et comme c'était le del'-
  nier, c'est aussi pour cela que ce crible avait été placé autoul' de
  l'autel: ce sensuel a été représenté pal' un crihle, parce que ce sen- .
  suel crible pOUl' ainsi dire et démêle d'abord les choses qui entl'ent
  chez l'homme, et se présentent à l'entendement et 11 la volonté, ainsi
  les vrais et les hiens; si le sensuel provient du bien, alors il n'admet'
. que les biens et les l'I'ais qui procèdent du bien, el il rejette les maux
  ~t les faux qui proviennent du mal; car le sensuel est Je perceptif
  même ct le ~ensitif même des intellectuels ct des volontaires dans
88                    'ARCANES c(~LESTES.
les extl'êmes, tor'mé entièl'ement selon leurs affections. On peut, pal'
bien des choses dans le corps, faire voil' plus clairement quel est ce
sensuel: Dans les extrèmes du corps il y a partout des formes ré­
ticulait'es et comme des cribles, qui démêlent les choses pl'ovenant
lIu monde, en admettant d'après le désir celles qui sont convenables,
et en l'cjetant d'apl'ès l'aversion celles qui ne le sont pas; il ya
dans j'eslo1UlIc de ces fOl'rnes d'une ex.tl'ême délicatesse, qui, selon
les désirs pal' rapport aux utilités, admettent dans le sang ce qu'il y
a de cOllvenllble dans le cliyle, et selon ('aversion par l'apport aux
dommnges l'ejetlent ce qui n'est pas convenable; il en est de même
du sensuel, qui est le derniel' de la vie de l'homme; mais cela a été
entièrement détruit chez l'homme, pal' la l'aison que c'est ce qui est
le plus près du monde, et'qu'en consë.quence c'est ce qui est l'égé­
néré le dernier, et qu'il est à peine quelqu'un aujourd'hui qui puisse
être l'égénéré jusque là: quant à la qualité de ce'sensuel chez ceux­
ci, il faut donc se l'epol'tel' à ce qui en a été montré. précédemment
 N°'400û, 5077, 5081, 50S4, 5094, 5125, 5128, 55S0, 5767,
 5774,6iS3,6201,6310à631S,ô5G4,659S,6612,6614,6622,
ôG24,68~4,6845,6948,6949,7442,7645,7693,9212,9216;
l'homme est donc élevé de ce sensuel vers les intél'ieUl's par le Sei­
gneur', alin qu'il voie et saisisse les Vl'nis qui nppat'tiennent à la foi
et les biens qui npparliennem il l'amour. Quant uu .sensuel·, qui est
signifié par le crible, ouvrage de filet, auloUl' de l'autel, c'est le
Sensuel du Divin Humain du Seigneur; car ['autel est le représen­
tatif du Seigneur et de son culte d'après le hien de l'amour', N° 9illl.
     9727, D'airain, signifie qui provient aussi du bien: on le
voit pal' la signification de l'airain. en ce que c'est le bien extel'lle
ou nalul'el, N°' lâ5, ~! 551 : comme le cl'ihle oUV1'age de filet au­
 tour de l'autel signifie le Sensuel du Divin Humllin du Seigneur,
 N° 9726 f., c'est pour cela que le bien, qui est signifié ici, est le
Divin Hien de son Divin Amour; toutes les choses du Divin Hu­
main du Seigneur pl'océdent de ce Bieri.
     9728. Et [ll/'era,q ,çur le filet quatre anneaux d'airain. ,çi­
 gnifie la sphCl'e du bien par laquelle il y Cl conjonction: on le
 voit 1)31' la signification du (ilet. en ce que c'est l'exll'ème de la vie
 wITespondant à l'intérieur de la vie, qui appartient. à l'entendement
 1;1 ;t la olonté, N° Oi2G; l)(l(' la signification de q1/((tr(', en ce qne

 •
EXODE. CHAP. VINGT-SEP1JÈME,                            80
c'est la eonjonction, No, 1686,8877, 9ôOl, 967fJ ; par la signi­
ficalion des anneau:l:, en ce qu'ils sont la sphère du Divin Bien et
du Divin Vr'ai, par laquelle il y a conjonction, N°' 9[198, 9501; et
pal' la signification de l'airain, en ce que c'est le bien, comme ci­
dessus, N° 9727.
    9729. Sur ses quatre extrémités, signifie partout: on le
voit par la signification des quatre extrémités, en ce que c'est par­
tout, N° 9666.
    9730, Et tu te mettras sous le circuit de l'Autel en bas, si­
gnifie cela dans les derniers: on le voit pal' la signification dl
cl'ible, ollvrage de filet, qui devait êti'e mis sous le circuit de l'Au­
tel, en ce que c'est le sensuel, N° 9726; par la signification du cir­
cuit, quand cela est dit du Sensuel, en ce que c'est le'dernier, cal'
le sensuel exteme est le dernier de la vie chez l'homme, N° 9726 ;
el, par la signification cl' en bas, en ce que c'est en dehol's, car pal'
les supél'ieurs sont signiliés les intérieurs, et par les inférieurs les
exél'ieUl's, N°' 6952, 695ft, 781ft à 7821, 860ft; de là par en
haut est signifié en dedans, et par en bas en dehors. Par le sensuel
externe il est entendu non pas le sensuel du èorpslui-même, comme
sa vue, son ouïe, son gOClt, son odorat, son toucher, mais ce qui
en provient de très-près; cal' on appelle homme sensuel celui qui
pense et désire selon ces sens du corps et selon leurs appétits, et qui
ne réfléchit point au-delà; celui qui réfléchit au-delà, et qui exa­
mine ce que le sensuel désire, et ce que lui-même pense d'apl'ès le
sensuel, est dit ètr'e élevé au-dessus du sensuel, ou s'être soustrait
au sensuel, et penser intérieurement; cela arrive chez ceux qui au­
jourd'hui sont dans le bien de la charité et de la foi; quand cela ar­
rive, le sensuel se repose et est pl'ivé de sa vie active, qu'il tient du
monde et des objets du monde. Il y a deux déterminations des in­
tellectuels et des volontaires chez l'homme; l'une est en dehors vel's
le monde, et l'autre est en dedans vers le ciel; chez les hommes
naturels et sensuels, la détermination des intellectuels et des volon­
lail'es, par conséquent des pensées et des affections, est vers le
monde; mais chez les hommes spil'ituels et célestes, la détermina­
tion des pensées et des affections est vers le ciel, et aussi alternati­
vement,vers le monde; le pivot des déterminations est tourné en
dedans, quand l'homme est régénéré, ct aulémt alors il peut être
l0                  ;!{CANES CJ~LESTES.
tourné en dedans, autant l'homme peut être élevé par le Seigneur
vel's le ciel près de Lui, et par suite autant il peut We rempli de
sagesse, de foi et d'amour; car l'homme alors vit dans l'homme
Interne, pal' conséquent dans son esprit, et l'homme Externe est
subordonné à l'Intel'lle : mais si l'homme ne se laisse point f'égé­
nérer, tous ses intérieurs restent déterminés vers le monde, et alors
sa vie est dans l'homme Externe, et l'homme Interue est suhor­
donné à l'Externe, ce qui arrive quand celui-ci fournit des raison­
nements qui favorisent les mauvaises cupidités: ceux-ci sont ap­
pelés hommes naturels, et ceux qui sont le plus dans les externes
sont appelés hommes sensuels: par là on peut voir ce qui est en­
tendu pal' le sensuel.
   9731. Et sera le filet jusqu'au milieu de l'Autel, ,çignifie
l'extension du sensuel: on le voit par la signification du filet, en
ce que c'est le sensuel, N° 9726; son extension est signifiée en ce
que le filet devait être jusqu'au milieu de l'Autel, L'arcane que
eNte extension enveloppe ne peut être décrit de manièl'e à être saisi,
à moins qu'on ne sache que ce sensuel, qui est. signifié pal' le cl'iblè
ouvl'age de filet, s'étend chez l'homme depuis la tête jusqu'aux
lombes, et finit là; c'est celle extension qui était représentée pal'
l'extènsion du filet jusqu'au milieu de l'autel; cal' les représentatifs,
qui sont dans la nature, se rappol'tent à la forme humaine, et si­
gnifient selon le rappOl'l avec cette fOI'me, N° 9lt96 : mais depuis
les lombes chez l'homme est continué le sensuel intérieur le plus
près, qui a été représenté par l'action de recOUVJ'il' et de revêtit' gé­
néralement d'airain l'autel tout autour, N° 9722,
    9732, Et tu feras des bw'res pour l'Autel, signifie la puis­
sance de tontenir dans l'état du bien': on le voit pal' la significa­
tion des barres, en ce qu'elles sont la puissance, N° 9lt96; qu'elles
soient la puissance de contenir ùans l'état du bien, c'est pal'ce que
les barres étaient pour l'autel, et que l'autel i'epl'ésentait le Sei­
gnem' et Son culte d'après lè bien de l'amour.
    9733. Des barres de bois de Schittim, si,qnifie le bien de la
justice, et par suite la puissance: on le voit par la signification
lies barres, en cc qu'elles sont la puissance, comme ci-dessus,
 N° 0732; et par la signification du bois de Sclâttim, en ce que
c'est le bien du m(~l'ito, ouJe bien de la justice, N°' 9ltï2, 9!186 ;
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                                     91
 que ce bien soit Ic hien de l'amour du Divin Humain du SeigneUl',
 ou le voit, N° 9715.
    973h. Et tu les couvriras d'airain, signifie le représenta­
 tif du bien: comme ci-dessus, N° 9722.
    9735. Et l'on introduira ses barres dans les anneaux, si­
 gnifie la puissance de la sphère du Divin Bien: on le voit pal'
 la signification des barres, en ce qu'elles sont la puissance, comme
 cl-dessus, N° 9732; et pal' la signification des anneaux, en ce
 qu'ils sont la sphère du Divin Bien et du Divin Vrai, par laquelle
 il y a conjonction, N° 9728.
    9736,. Et seront les barres sllr les deux côtés de l'Autel, si­
 gnifie la puissance du bien dont provient le vrai, et du vrai
 d'après le bien: on le voit par la signification des barres, en ce
 qu'elles sont la puissance, comme il vient d'être dit; et par la si­
 gnification des deux côtés, en ce qu'ils sont le bien dont provient
  le vrai, et le vrai d'après le bien, ainsi le maJ'iage du bien avec le
  vrai et du vrai avec le bien; si cela est ainsi, c'est parce que les
  choses qui sout au côté droit chez l'homme se l'ar;portent au bien
  dont pl'ovient le vrai, et que celles qui sont au cOté gauche se rap­
  portent au vrai d'après le bien, voir N° 960h, et qu'ainsi par la
  conjonction est signifié le mariage du bien et du vrai, N° 9!JÇ)5 :
  de là vient donc que des choses semblables sont signifiées pal' les
. cOtés de l'autel, où étaient les barres; car tous les représentatifs
  dans la Ilature se rapportent à la forme humaine, et signifient selon
  le "apport avec celte forme, N° 9/i9("i.
      9737. En le portant, signifie l'existence el la             subsistance~'
 on le voit par la signification de porler, en ce que c'est contenir
 dans l'état du bien et du l'l'ai, ainsi existel' et subsister, N° 9500 :
 il est signifié semblable chose par pOI'ter, dans Ésaïe: (1 Écoutez­
 1) Moi, maison de Jacob, et tous les restes de la maison d'Isl'aël,
 Il porlés des l'utérus; jusques à la vieillesse, Moi le même, et

 1) jusqu' ù la blanche vieillesse 111 oi je porlerai; Moi j'ai fait, et

 Il Moije porterai, et Moi je s.outiendrai. II-XLVI. 3, ai-là,

 faire, c'est afin qu'il existe; pOtter, c'est afin qu'il subsiste; et sou­
 tenir, c'est afin qn'il existe perpétuellement.
    0738, Cal!Ît(~ de planchas tu le feras, signifie l'applica­
 tioll : on le voit pal' la ~igl1ificalioll de ('(Jrit(~ dr J1I(7//l/I(''''~J fluand
n:~                    ARCANES CÉLESTES.
 il s'agit de l'autel SUI' lequel devaient êtl'e brûlés les holocaustes et
 consumées les graisses des sacrifices, en ce que c'est l'application,
 car pal' celte cavité l'autel était l'eodu applicable à cet usage; de
 là aussi est signifiée "application quant aux ch0ses qui appartien­
 nent au culte du Seigneur d'après le bien de l'amoul', lesquelles
 étaient représentées pal' l'autel, et plir les holocaustes et les sacri­
 Hces sur l'autel, N° 97HI.
     9ï39. Comme il t'a été montré da.ns la montagne, ainsi ils
 le (eront, signifie d'après la correspondance des Divins dans
 le riel: on le voit par la signification de l'antel qui (ut montré
 dans la montagne, en ce que c'est la forme correspondante aux
 Divins dans le ciel; en effet, la montagne de Sinaï est le ciel,
 N°' 8805, 91120; et les formes qui apparaissent dans les cieux,
 cOl'l'espondent entièrement aux Divins mêmes célestes et aux Di­
 vins mêmes spirituels, qui appartiennent au bien et au vrai: que
 ces Divins soient ainsi rendus visibles devant la vue intel'ne des An­
 ges et des ESPI'its, on peut le voir d'après tout ce qui a déjà été dit
 et montré sur la repl'ésenlalion des choses célestes dans des formes
 natul'elles, N°s 1619, 1971, 1980, 1981, 298i à 3003, 3213 à
 3227,3675,3685, 6319, 9657, 9681, 9576, 95i6, 95ii; ~s
 Divins auxquels correspondait l'Autel sont ceux qui ont été décrits
 jusqu'ici.
    97l10. Vers. 9 à 19. Et tu (eras le Parvis de l'Ilabitacle à
 l'angle du midi vers le sud; tapis pour le parvis, de fin lin
 tissu; cent coudées de longueur pour un angle. Et ses co­
-{onnes, vingt; et leurs bases, vingt, en airain; les crochets
 des colonnes et leurs ceintures en argent. Et ainsi pOUl'
 l'angle du septentrion dans la longueur; tapis, cent en lon­
 gueur; et se.~ colonnes, vingt; et leurs bases, vingt, en airain;
 les crochets des calOTInes et leurs ceintures en argent. Et la
 largeur du Parvili il l'angle de la me1', tapis de cinquante
 coudées; leurs colonnes, dia:; et leurs bases, dix. Et la lar­
 geur du Parvis il l'angle de l'orient vers le levant, cinquante
 coudées. Et quinze coudées de tapis pour une aile; leurs co­
 lonnes, trois; et leurs bases, trois, Et pour l'autre aile quinze
 de tapis; leurs colonnes, trois; et leurs bases, troili. Et pour
 la porte du Parris ulle cOllrcrtllfe de t'Ïil,qt coudées, en Itya.
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                           93
dnthe et pourpre, et écarlate double-teint, et fin lin tissu,
ouvrage de brodeur; leurs colonnes, quatl'e; et leurs bases,
quatre. Toutes les colonnes du Parvis alentour cciII tes de cein­
tures d'argent, et leurs crochets d'argent, et leurs bases d'ai­
rain. La longueur du Parvis de cent coudées, et la largeur de
cinquante en cinquante, et la hauteul' de cinq coudées, en (in
lin tissu, et leurs bases en airain. Et pour t01lS les rases de
l' Habitacle dans tout son service, et tous ses pieux el tous le.~
pieux du Pan:is,'d'airain.-Et tu feras le Parvis de l'Habi­
tacle, signifie le dernier ciel: cl l'angle du midi vel'S le sud, si­
gnifie qui est dans la lumière du vrai: tapis pour le Parvis,
signilie les vrais de ce ciel: de fin lin tissu, signifiè d'après l'in­
tellectuel : cent coudées de longueur, signilie le plein du bien
}JI'océdant du Seigneur: pour un angle, signifie où les 'l'ais sont
dans la lumière: et ses colonnes, vingt, signifie les biens du vrai
qui soutiennent pleinement: et leurs bases, vingt, signifie les
vl'ais d'après le hien qui aussi soutiennent pleinement: les crochets
des colonnes et leurs ceintures en argent, signifie les modes de
conjonction pal' le vrai: et ainsi pour l'angle du septentrion
dans la longueur, signifie où le hien du vrai est dans l'ohscur :
tapis, cenl en longueur, signifie aussi plein de vl'ais d'après le
bien: et ses colonnes, vingt, signifie les biens du vrai qui sou­
tiennent pleinement: et leurs bases, vingt, en airain, signifie les
vrais d'après le bien q11Î soutiennent pleinement àussi : les crochets
des colonnes el.leurs ceintU/'es en argent, signifie les modes
de conjonction par le vrai: et la largeur du Parvis à l'angle
de la mer, signifie l'état de ce ciel quant aux vrais scientifiques:
tapis de cinquante coudées, signifie les vl'ais autant qu'il convient
pOUl'les usages: leurs colonnes, dix; et lew's bases, dix, signifie
les biens et par suite les vrais qui soutiennent aussi autant qu'il con­
vient pour les usages: et la largeur du Parvis à l'angle de l'o­
rient vers le le1Jant, signifie l'état du vrai de ce ciel, où sont les
biens: cinquante coudées, signifie autant qu'il comient pOUl' les
usages: et quinze coudées de tapis pour une aile, signilie les
vrais dans la lumière autant qu'il suffit: lew's colonnes, trois; et
 leurs bases, trois, signifie les hiens et par suite les vrais qui sou­
 tiennent pleinement: et pour l'autre aile, quinze de tapis; 1('l(I'S
iJu                   ARCANES CÉLESTES.
  colonnes, trois; et leurs bases, trois, signifie les mêmes choses
  où les vrais sont dans l'obscUl' : et pour la porte du Parvis une
  couverture, signifie l'introduction dans ce ciel, et la gal'de pour
  qu'il n'y entre que ceux qui ont été pl'éparés : de vingt coudées,
  signifie jusqu'àu plein: en hyacinthe et pourpre, 13t écarlate
  double-teint, et fin lin tissu, signifie les biens de la charité et de
  la foi: ouvrage de brodeur, signifie qui sont dans le scientifique:
  leurs colonnes, quatre; et leurs bases, quatre, signilie les biens.
  et par suite les vrais soutenant la conjonction: toutes les colonnes
  du Parvis alentour, signifie tout bien soutenant le ciel: ceintes
  de ceintures d'argent, et leurs crochets d'argent, signifie tous­
  les modes de conjonction pal' le vrai : et leurs bases d'airain, si­
  gnifie les soutiens par le bien: la longueur du Parvis de cellt
  coudées, signifie le bien de ce ciel jusqu'au plein: et la largeur
  de cinquante en cinquante, signifie le vrai autant qu'il suffit: et
  la hauteur de cinq coudées, signîlie les degrés du hien et du vrai
  autant qu'il suffit: en fin lin tissu, siguifie d'après l'intellectuel:
  et leurs bases en airain, signifie les soutiens de toutes les choses
  par le bien : et pour tous les vases de l' Habitacle dans tout son
  service, signifie les vrais et les biens scientifiques qui appartiennent
  à l'homme externe : et tous ses pieux, et tous les pieu.x du
  Parvis, d'airain, signifie toutes les choses qui conjoignent et af­
  fel'missent l'un et l'autre ciel, le moyen et le derniel" par le bien.
      974i. Et tu feras le Parvis de l' Habitacle, signifie le der­
. nier ciel: on le voit pal' la signification du Parvis de l' Habi­
  tacle, en ce que c'est l'Externe du ciel, ainsi le derniel' ciel; cal' il
  y a trois cieux, l'intime, le moyen et le dernier; l'intime a été re­
  présenté par l'intime de l'Habitacle, où était l'Arche du Témoi­
  gnage; le moyen, pal' l'Habitacle au dehors du voile; le dernier,
  par le Parvis dont il s'agit maintenant. Ce ciel est appelé le Parvis,
  parce que dans ce ciel sont ceux qui sont dans le bien de la foi, et
  non enCOl'e dans le bien de la charité à l'égard du prochain; ceux
  qui sont dans le bien de la charité sont dans' le ciel moyen. Ceux
  qui sont dans le dernier ciel, 'qui est appelé le Parvis, sont appelés
  Esprits angéliques; ceux qui sont dans le ciel moyen sont appelés
  Anges spirituels, et ceux qui sont dans le ciel intime Ange~' cé­
  lestes. Le bien müme de la foi, qui est le bien du d~rnier cid, csl
EXODE. CHA]>. VINGT- SEPTIÈME.                            95
  aussi le Par'vis, car pal' ce bien l'homme est introduit dans le bien
  de la chal'Îté à l'égard du pl'ochain, qui est le bien du ciel moyen. Il
  faut qu'on sache que le bien chez l'homme fait son ciel, et que tel
  est pour lui le bien, tel est pour lui le ciel; il Ya trois biens qui se
  suivent en ordre: le Bien de la foi, le Bien de la charité à l'égard
  du prochain, et lc Bien. de l'amour envers le Seigneur; le Bien de la
  foi fait le demier ou premier ciel, comme il a déjà été dit; le Bien
  de la charité à l'égard du pl'Ochain fait le ciel moyen ou second 5
  et le Bien de l'amour envers le Seigneur fait le ciel intime ou troi­
  sième. POUl' qu'on sache encore mieux ce qu'il en est des cieux, il
. va êll'e donné quelques détails : Les cieux sont distingués en deux
  Royaumes, en Royaume céleste et en Royaume spirituel; et dans
  l'uu et l'autre Royaume il ya un Interne et un Externe; dans l'In­
  teme du Royaumc céleste sont ceux qui sont dans le Bien de l'amour
  enver's le Seigneur, et dans l'Exteme de ce Royaume, ceux qui sont
  dans le Bien de l'amour mutuel; dans l'Inteme du Royaume spiritucl
  sont ceux qui sont dans le Bien de la chal'ité à l'égard du prochain,
  et dans l'Externe de ce Royaume, ceux qui sont dans le Bien de la
  foi, voir N°' 9680 : c'est l'Exterlle de l'un et de l'autre ciel, qui
  est appelé·le demiel' ou le premier ciel, et qui était l'eprésenté par
  le Parvis; de là vient qu'autour du Temple il y avait un double
  Parvis, un Parvis ExtérieUl' et un Parvis Intél'ieur; le Parvis ex­
  térieur pour ceux qui sont dans les Externes du Royaume spi;'i­
  tuel, et le Parvis intél'ieUl' pour ceux qui sont dans les extemes du
  Royaumecélestc; SUl' ces deux Parvis du Temple de Jérusalem, 1JOÙ'
  1Rois VI. 3,36. II Rois XXI. 5. Sur le Parvis extérieur du Nouveau
  Templedansl~zéchiel,XL.li, 31, 3!J. XLII: et sur lePat'vis inté­
  rieur, ihid. XL. 23, 28, 32, M. XLII. 3. XLIII. 5: - Il est done
  évident que dans le demier ciel, qui était représenté par le Pal'v-is
  extél'iem du Temple, c'est le Bien de la foi qui fait ce ciel; et que
  dans le dernier ciel, qui était l'eprésenté par le Parvis intérieUl', c'est
  le Bien de l'amour mutuel: ceux qui sont dans le Bien dc l'amolli'
  mutuel sont dans l'affection du bien pour le bien, et ceux qui sont
  dans le Bien de la foi sont dans l'affection du vrai pour le V1'ai ; cal'
  le Bien domine dans le Royaume céleste, et le Vrai dominc dans le
  Royaume spirituel. Que le demier cicl soit signifié par les Parvis,
  on le yoil clairement pal' les passagr,s de la Parole, où ils sonl nom­
9ô                     ARCANES CÉLESTES.
  més, comme dans Ézéchiel: « La gloil'ede Jéhovah s'éleva de
 Il    dessus le Chéruhin sur le seuil de la Maison, et remplie fut la
  JI Maison par la nuée, et la nuée remplissait le Parvis Intérieur,

_ Il et le Parvis était plein de la splendeur de la gloire de Jéhovah;

  )) et la voix des ailes des Chérubins fut entendue jusqu'au Parvz:s
  Il Extérieur, Il - X. 3, a, 5; - comme le Parvis était le re­
  présentatif du dernier ciel, c~est pour cela qu'il était rempli de la
   nuée et de la splendeur de Jéhovah, commeJa Maison elle-même;
  car la nuée et la gloire, c'est le Divin Vrai; on le voit pOUl' la nuée,
   N°· 5922, 63a3 f., 6752, 810ô, 8M3; et pOUl'ia gloire, N°' 8267,
   8!l27, 9a29; la voix des ailes est le vrai de la foi d'après le bien,
   N°· 876/1, 95H. Dans le Même: <1 L'Esprit m'enleva, et il m'in­
   Il troduisit dans le Parvis intérieur d/l Temple; et voici, la

   Il gloire de Jéhovah avait rempli la maison; et j'entendis quelqu'un

   Il qui me parlait de dedans la Maison, disant: Fils de l'homme,

   Il voici le lieu de mon trOne, et le lieu des plantes de mes pieds,
   )) oùj'habitel'ai au milieu des fils d'Israël éternellement. Il - xun,
   h à 7; -là, le,}empte avec le Panis est appelé le lieu du (rône
   de Jéhovah, et le lieu des plantes de ses pieds, parce que le Temple
   avec le Parvis repl'ésentait le ciel; le Tl'ône de Jéhovah est le ciel
   spirituel, N°' 5313, 8625; le lieu des plantes de ses pieds est le
   dernier ciel. Le dernier ciel est signiOé aussi pal' le Pal'vis et par
    les Parvis dans les passages suivants; dans David: (( Heureu~ ce­
   IJ lui que tu choisis, et que tu fais approcher, il ha bite1'fl tes Parvis;

   li nous serons rassasiés du bien de ta Maison, du Saint de ton

   )) Temple. -Il - Ps. L,XV. 5; - habiter les parvis, c'est habiter
    dans le ciel, cela est évident. Dans le Même: (( Bon (est) un jour
   Il dans tes Parvis plus que mille; j'ai choisi de me tenir à la

    Il pOlte dans la Maison de mon Dieu. Il - Ps. LXXXIV. H. ­
  -Dans le Même: (( Donnez à Jéhovah la gloire de son Nom, appor­
   II tez un présent, et venez dans ses Parvis. Il-Ps. XCVI. 8.­

    Dans le Même: (( Louez le Nom de Jéhovah; louez, serviteurs de
    Il Jéhovah, qui vous tenez dans la Maison de Jéhovah, dans les
    Il Parvis de la maison de notre Dieu. 11- Ps. CXXXV. 1,2.

    -Dans Ésaïe: Ils amasseront le hlé et le moût, ils en mangeront
                   (1


    Il et loueront Jéhovah, et ceux qui en recueillero/lt le boiront
    1) dans !fS P(l1'l:is d(' 111(( sainlet!'.l)   -- LXII. ü; - dall~ ces
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                           97
  passages, les parvis sont les del'lliers cieux, car les cieux intérieurs
  sont appelés Maison de Jéhovah et Temple de Jéhoval), N° 3720.
  Dans Jean: « L'Ange dit: Lève-toi, et mesure le Temple et l'Autel,
  » et ceux qui y adol'ent; mais le Parvis qui est en dehors du

  Il Temple rejette-le dehors, et ne le mesure point, cal' il a été

  » donné aux nations, qui fouleront la ville sainte pendant qual'ante-

  )) deux mois. )) - Apoc. XI. 1, 2; - le Temple et l'Autel, ct
  ceux qui y adorent, sont l'Église et le culte de l'Église; le Pal'vis
  en dehors du Temple, c'est le Bien de la foi, comme il a été dit ci-
  dessus; les nations à qui il a été donné de foulel' la ville sainte, ce
  sont les maux de l'amolli' de soi et du monde, qui détl'Uisent l'É-
  glise, N° 6306 ; les quarante-deux mois signifient la même chose
  que six semaines, et six semaines la même chose que les six jours
  d'une semaine; cal' six multiplié par sept donne quarante-deux;
  la semaine signifie une période-entière, gl'ande ou petite, N°' 20ft ft ,
  38ft5; les six joUl's qui pl'écèdent le septième, qui est le Sabbath,
  signifient l'Église antél'ieUl'e jusqu'à sa fin, et l'instaUl'alion de la
  nouvelle Église; le Sabbath est la conjonction du bien et du vl'ai,
  ainsi l'Église, Nos 8ft95, 85'10, 8890, 8893, 927ft.
      97ft2. A l'angle du midi vers le sud, signifie qui est dans
  la lumiere du vrai: on le voit par la signification du midi vers
  le sud, en ce que c'est où le vrai est dans la lumière, N° 96lt2. Si
  le Parvis était de ce cOté, c'est parce que ceux qui sont dans le
  Pal'vis du ciel, c'est-à-clire, dans le demiel' ciel, sont dans le bien
  de la foi, et que le bien de la foi existe pal' l'illumination proven~nt
  de la lumière qui procède du Seigneur; la lumièl'e qui procède du
  Seigneur est: le vl'ai de la foi; quand ce vl'ai devient chose de vo-
  lonté, il est appelé bien de la foi: chez ceux qui sont dans le pal'vis
  extél'ieur, un nouveau volontaire est formé dans la partie inteIlec-
_ tueIle, N° 9596 ; et afin qu'i! soit formé, il est nécessaire qu'ils
  soient dans la lumièl'e du vrai; de là vient que le Parvis a été fait
  vers le sud relativement à l'Habitacle.
     97h3. Tapis pour le Parvis~ signifie les vrais de ce ciel:
  on Je voit par la signification des courtines ou rideaux, en ce que
  ce sont les vrai~, N°' 9595, 9596; pal' conséquent les tapis sont
  aussi les V1'ais ; et par la signification du Parvis, en ce que c'est le
  dernier ciel, N° 97ftL
          xv,                                                    ï.
9S                    "ARCANES CÉLESTES.
    97 M. De fin Lin tissu, signifie d'après t'intellectuel: on le
 voit pal' la signification du fin lin, en ce que c'est le vrai d'origine
céleste, N° 5319, 9!169; de là le fin lin tissu est l'intellectuel,
puisque l'intellectuel consiste en V1'ais d'origine céleste, et en est
pour ainsi dire tissu: en effet, il y a deux choses auxquelles tout
se l'apporte dans l'univers, le Vrai et le Bien; c'est pourquoi chez
l'homme il y a deux facultés, l'une destinée à la réception du vrai,
l'autl'e à la réception du bien; la facuité destinée à la réeeption du
vrai est appelée Entendement, et la faculté destinée à la réception
du bien est appelée Volonté; autant donc l'Entendement a été fOI'mé
de vrais réels, autant il excelle et est un fin lin tissu, car le fin lin
est le Vl'ai procédant du Divin, N° 5319; que de là le fin lin tissu
soit l'Intellectuel, on le voit aussi, N° 9596.
  97!15. Cent coudées de longueur, signifie le plein du bien
procédant du Sr;igneur : on le voit par la signification de cent,
en ce que c'est tout, beaucoup et le plein, ainsi qu'il va être mon­
tré; et par la signification de la longueur, en ce que c'est le bien,
N°' 1613, 9!187; que ce soit le bien procédant du Seigneur, c'est
parce que le bien de la foi, dans lequel sont ceux du dernier ciel
représenté par le Parvis de l'Habitacle, procède du Seigneur. Si
cent signifie tout, heaucoup et le plein, c'est pal'ce que cent a la
même signification que dix, que mille, que dix mille, nombres qui
ont ces significations, voir N°' 2575, 3107, !l638, 8715; et cent
les a aussi, No' 2636, 'lifIOO.
  97!16. Pour un angle, signifie où le vrai est dans la lu­
mière : on le voit par la signification de l'angle du midi vers le
sud, qui ici est un angle, en ce que c'est où le vrai est dans la lu­
mièl'e, N° 97li2.
  97!17. Et ses colonnes, vingt, signifie les biens du vrai qui
soutiennent pleinement: on le voit par la signification des co­
lonnes, en ce qu'elles sont les biens du Ciel et de l'Église, qui sou­
tiennent, N° 967!l ; ici les biens du vrai, parce qu'il s'agit du der'­
niel' ciel, qui est soutenu par le bien de la foi, lequel est le même
que le bien du vrai; et par la signification de vingt, en ce que c'est
pleinement, N° 96!11.
   97liS. Et leurs bases, vingt, en airain, signifie les vrais
d'après le bien, qui aussi soutiennent pleinement: on le voit
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                            99
pal' la signification des bases, en ce qu'elles sont les vrais de la
foi d'après le bien, N° 9M3; par la signiHcation de vingt, en ce
que c'est pleinement, comme aussi ci-dessus, N° 97h7; et pal' la
signification d~ l'airain, en ce que c'est le bien, N°' h25, 1551­
   97lt9. Les crochets des colonnes, et leurs ceintures, en ar­
gent, signifie les modes de conjonction par le vrai: on le voit
par la signification des crochets et des ceintures, en ce que è'e
sont les modes de conjonction; quant aux crochets, 7Joir N° 9676;
quant aux ceintures, c'est par application; et par la signification
de l'argent, en ce que c'est le ''l'ai, N°'1551, 29511, 5658,6112,
691lt, 6917" 7999.
  9750. Et ainsi pour l'angle du septentrion dans la lon­
gueur, signifie où le bien du vrai est dans l'obscur: on le voit
par fa signification de l'angle du septentrion, en ce que c'est où
le vrai est dans Fobscur; et par la signification' de la longuew', en
ce qu'elle est le bien, No' 1613, 9!J87.
   9751. Tapis, cent en longuew', signifie aussi le plein du
vrai d'apres le bien: on le voit par la sigl!ification des tapis du
pal'vis, en ce qu'ils sont les nais du dernier cièl, N° 97lt3 ; pal' la
signification de cent, en ce que c'est le plein, N° 9745; et pal' la
signification de la longueur, en ce qu'elle est le hien, No' 1613,
9lt87.
   9752. Et ses colonnes, vingt, signifie les biens du vrai qui
soutiennent pleinement: comme ci-dessus, N° 97lt7.
   9753. Et leurs bases, vingt, en airain, signifie les m'ais
d'apres le bien qui soutiennent pleinement aussi: comme ci­
dessus, N° 97lt8.
   975lt. Les crochets'des colonnes ei leurs ceintures, en ar­
gent, signifie les modes de conjonction par le vrai: comnw
aussi ci-dessus, N° 97lt9.
   9755, Et la largeur du Parvis il l'angle de la mer, signifie
t'état de ce ciel quant aux vrais scientifiques: on le voit pal'
la signification de la largeur, en ce qu'elle est le vrai, N°' 1613,
3h33, hh3lt, ltlt82, 9lt87; pal' la signification du Parvis, en ce
qu'il est le der'nier ciel, N° 97!J1 ; et par la signification de la mer,
en ce que c'est où est la collection des scientifiques, d'apr~s lesquels
on raisonne SUI' les vrais, par conséquent c'est aussi le naturel et le
100                    ARCANES CÉtES'rnS;­
 sensuel, cal' ceux-ci sont les contenants des scientifiques; ici pal'
 l'angle de la mer est entendu l'angle de l'occident, et l'occident si­
 gnifie le bien dans l'obscur; mais quand il n'est pas dit l'occident,
 et qu'il est dit la mer 1 alors est signifié le scientifique, qui aussi est
 relativement dans l'obsCUI!, parce que le scientifique appartient à
 l'homme naturel ou externe, et que l'homme natUl'el ou externe
 est dans la lumière du monde, lumière qui, l'elativement à la lu­
 nlière du ciel dans laquelle est l'homme Interne, est comme l'om­
bre au coucher du soleil; on peut aussi le voir par les choses qui
apparaissent dans l'autre vie: Le Soleil du ciel, qui est le Sei­
 gneur, apparaît devant l'œil droit à une moyenne hauteur; de là
les anges des cieux ont toute lumière, et avec la lumièl'e toute in­
telligence et toute sagesse; quant au soleil du monde, il n'apparaît
pas, lorsqu'on pense à lui; mais à sa place il apparatt quelque
chose de ténébreux à l'opposite par derrière; là est aussi pour les
cieux l'occident, car là le Seigneur comme Soleil est l'orient: d'a­
l)rès cela, on peut voir que l'occident signifie le hien dans l'ohscur,
et que dans ce bien est I:homme externe ou naturel, qui, ainsi qu'il
a été dit, est dans la lumière du monde, laquelle est relativement il.
la lumière du ciel comme l'ombre au couchCl' du soleil: quant au
vrai de l'homme naturel, il est signifié pal' l'eau de la mel', ce vrai
est le vrai scientifique; en effet, le vrai dans l'homme naturel ou
Externe est le Vrai de la science, tandis que le Vrai dans l'homme
spirituel ou Inteme est le vrai de la foi; car de vrai de science il
devient vrai de foi, quand de l'homme naturel ou Externe West
élevé dans l'homme spÏl'ituel ou Interne; c'est de là que les vrais
chez J'homme dans l'enfance sont des vrais de science, mais que
dans l'âge adulte, s'il se laisse régénél'er, ils deviennent des vrais
de foi; car l'homme Interne est successivement ouvert jusqu'à cet
âge. Que la Mel' soit la Collection des scientifiques, c'est pal'ce que
les Eaux, les Fontaines et les Fleuves, signifient les vrais, par suite
leurs collections sont les mers. Qu'il en solt ainsi, on peut le voir
pal' les passages de la Parole où la Mel' et les Mers sont nommées;
comme dans David: « A Jéhovah la terre, et sa plénitude, le glohe
) et ceux qui y hahitent ; Lui sur les Mers l'a {ondé, et sur les
fleuves il l'a établi. Il - Ps. XXIV. i, 2; --la terre et le globe,
c'est l'Église; les me,'s sur lesquelles il a fondé le gloOO sont lès
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                          10.1
  vrais scientifiques; les fleuves sur lesquels il l'a établi sont les vrais
  de la foi; que dans ce passage il ne soit entendu ni ia terre, ni le
  globe, ni les mers, ni les fleuves, cela est évident; car le globe n'a
.-point été fondé,sur les mers, ni établi sur les fleuves. Dans le Même:
   Il Tu as (endu par ta (oree la mer, tu as brisé les têtes des ba­

I)    leines sur les eaux '; Toi, tu as brisé les têtes du Léviathan, tu
 Il l'as donné en nourriture au peuple des Siim ; Toi, tu as tari les

 Il torrents deIoree. Il -        Ps. LXXIV. 13, ill,'15; -là, dans
  le sens inteme, il s'agit des sciences qui détruisent les V1'ais de la
 foi; les baleines dont les têtes sont brisées, sont les scientifiques
 dans le commun, N° !t2, 7293; il en est de même du Léviathan,
  N° 7293 ; le peuple des Siim auquel il a été donné en nourriture,
 ce sont ceux qui sont dans les faux, ou les faux eux-mêmes; de la,
 on voit clairement ce que c'est que la mer, il. savoir, que c'est le
 scientillque mal appliqué pOUl' inllrmer et détruire les vrais. Dans
 Hahakuk : « Tu as (oulé la mer avec tes chevaux, le limon des
 li grosses eaux, II -       III. 15; - fouler la mer avec les chevaux,
 qU<'l.nd il s'agit de Jéhovah, c'est instruire ('homme naturel, en qui
 sont les scientifiques. Dans Zacharie: « En ce jour- là sortiront
 II des eaux vives de Jérusalem, une partie vers la AI. el' orientale,

 II et une partie vers la !Iler postérieure. 1) -XIV. 8; -         les eaux
 vives sortant de Jérusalem sont les V1'ais de la foi vivant par le bien
 de l'amour; la mer orientale et la mer postérieure sont le natul'el
 et le sensuel, où sont les scientillques qui sont les collections des
 vérités. Dans Hosée : « Après Jéhovah ils iront, et avec honneur
 li s'approcheront des fils (venus) de la mer; avec honneUl' ils

 Il viendront, comme l'oiseau d'Égypte, 1) -XI. 10, 11. ; -          les fils
                                                                     1
 venus de la mer, ce sont les vrais scientifiques qui appartiennent à
 l'homme naturel; de là, iLest dit qu'ils viendront d'Égypte comme
 l'oiseau, cal' l'Égypte dans la Parole est le scientifique, N°' 9S!tO,
 9391. Dans Ézéchiel: (1 Ils descendront de dessus leUI's trônes, tous
 1) les,princes de la mer; et ils déposeront léurs manteaux, et de

 Il leurs habits de bl'oderie ils se dépouilleront, de terreUI'S ils se vê­

1)    tiront; ils diront: Comment as-tu péri, toi qui étais habitée
 1) parmi les mers, ville renommée, qui étais (orte dans la mer. li

 -XXVI. 16,17 ;-Ià, il s'agit de la vastation des connaissances
  du bien et du vrai, qui sont TYI', dMt il Yest question, N° '1201;
1.02                  ARCANES CÉLESTES.

les connaissances du bien et du vl'ai sont les scientifiques de l'É ­ 

glise ; les pl'inces de la mel' sont les pl'incipales connaissances,

N°' 1ll82, 2089, 50ftlJ; déposer les manteaux et les habits de bro­

der'ie, c'est laisser les Vl'ais scientifiques, N0 9688 : comme ce sont

là les choses qui sont signifiées par Tyr, c'est pOUl' cela que Tyr est
dite habitée dans les mel'S, et ville fOl'te dans la mel'. Dans Jél'émie:
 « Sur Babel mOllte la Jl1 el', par la multitude de ses flots elle
)) a été couverte; réduites ont été ses villes en désolation.       1)   ­


LI. ~2, ~3 ; - Babel, c'est le culte qui dans les extel'lles paealt
saint, mais qui dans les internes est pl'ofane, N°s 1182, 1326 ; la
mel' SUl' Babel est le faux d'après les scientifiques, ses Hots sont les
raisonnements qui en proviennent, et pal' suite les négations; les
villes réduites en désolation, sont les doctrinaux. Pareillement dans
l'Apocalypse: « Tout pilote, et quiconque sur les na1:ires habite,
Il et les matelots, et tous ceux qui sur la mer trafiquent, de loin

)) se Liment, en voyant la fumée de l'embrasement de Babylone, di­
)) sant: Malheur! malhem! cette ville grande, dans laquelle se sont
II emichis tous ceux qui ont les navires sur la me1', d'après son

» opulence : alol's un Ange prit une piel'I'e, comme une meule,
 1) grande, et il la jeta dans la mer, en disant:          Ainsi avec im­
 )) pétuosité sera précipitée Babylone. l) - XVIII. li à'2l ; -les
 navires sont les doctrinaux d'apl'ès la Parole, N° 6385 ; de là on
 voit clairement ce que c'est que le pilote, et les matelots, et la mer,
 et ceux qui tl'afiquent SUI' mel'; la pierre comme une meule est le
 vrai par lequel il ya la foi j être jetée dans la mer, c'est dans le faux
  des scientifiques; dans l'autre vie il apparaît des mers, et aussi des
 navires sur elles, il m'a été souvent donné d'en voir j là, les mers
  dans le sens mauvais signifient les faux des scientifiques, et ceux qui
  sont sur les navil'es signifient ceux qui vantent ces faux et les en­
  seignent. Dans Jérémie: (1 Ainsi a dit Jéhovah, qui donne le soleil
  » pOUl' lumière de jour, et les statuts de la lune et des étoiles pour
  » lumièl'e de nuit, qui trouble la mer alors que s'agitent ses

  Il flots.;) -  XXXI. 35 ; -le soleil pOUl' lumière de jour, c'est
  le bien de l'amour, d'apl'ès lequel il y a lumière pOUl' les vrais j les
  statuts de la lune et des étoiles pOUl' lumière de nuit, ce sont les
  biens de la foi et des connaissances, d'après lesquels la lumière du
  vrai est dans les ténèbres; troubler la mel' et que s'agitent ses flots,
Et"'(ODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                      103
c'est dissiper les faux des scientifiques dont pl'oviennent des l'aison­
nements sur les vl'ais. Dans Ésaïe: (1 Est-ce que raccourcissant a
l)   été raccourcie ma main, qu'il n'y ait pas de l'édemption? ou est-ce
l)   qu'en Moi iLn'y a point de force pour délivrer? Voici, par ma me­
l)   nace je taris là mer,je réduis les fleuves en désert, puant de­
I) viendra leur poisson, parce qu'jl n'y a point d'eau, et qu'il meurt

1)   de soif.
           1) -     L. 2 ;-tal'il'la mel', c'est détruire le bien et le vrai
des scientifiques; l'éduÎl'e les fleuves en désert, c'est dévaster les
Vl'ais eux-mêmes; le poisson qui deviendra puant, c'est le scienti­
fique qui appartient à l'homme naturel, No' ltO, 991; parce qu'il
n'y a point d'eau, c'est qu'il n'y a point de vrai, N°' 2702, 3058,
3lt2lt, lt976, 5668, 8568 : Pal'eillement ailleUl's dans le Même:
  (1 Les eaux de la mer manqueront, et le torrent séchera et ta­

l)   rira, et se retireront les fleuves; ils s'abaissel'ont et seront des­
)1 séchés, les torrents de l'Égypte. l)-XIX. 5,6; -             Jes eaux de
la mel' manqueront, ce sont les vrais où est leur collection; les tOl'­
l'enls de l'Égypte qui .seront desséchés, ce sont les scientifiques.
Dans le Même: (( Pleine est la tel're de la science de Jéhovah,
l)   comme les eau,x coum'ent la l11el'.   l) -    Xl. {); -les eaux, ce
sopt les vrais; la mer, (','est la coll.ection des vl'ais ou les scientifi­
ques; c'est pOUl' cela qu'il est dit que la tene est pleine de la science
de Jéhovah. Dans Jean: (( Le second Ange sonna de la trompette,
)1 et comme une montagne grande, de feu ardente, fut jetée dans

) la mer; et devint la troisième partie de la mer du sang; et
) moul'ut la tl'oisième partie des créatures, qui (étaient) dans la
Il mer, ayant des ames; et la troisième partie des navires fut

1) abimée. ll-Apoc. VIII. 8, 9;-la grande montagne al'dente de

feu est l'amoul' de soi; la mer dans laquelle elle fut jetee, est le
scientifique en général; le sang qui en pl'ovient est le vl'ai falsifié et
profané, N°s lt735, lt978, 7317, 7326 j les cl'éatures qui en mou­
 l'urent sont (',eux qui sont dans les doctrinaux du vl'ai. Pareillement
 ailleUl's dans le Même : « Le second Ange versa sa coupe dans la
 )1 mer, et elle devint du sang comme (celui) d'un mort, et toutil

 1) ûme vivante mourut dans la mer. )1 -            Apoc. XVI. 3, lt;­
 dans ce passage, la mer est le scientifique qui sert aux maux pOUl""
  rlétruil'e les vrais~et pour confirmel' les faux. Dans le Même: (( Une
 l)  bêle montant de la mer, proférant des hlasph~m~s.          l) -  Apoc.
loti                  ARCANES CÉLESTES.
XIII. 1 et suiv. ; -la bête montant de la mel' est le scientifique
détruisant les vrais de la foi. Par ces passages on peut voir que la
mm', c'est où il y a collection des scientillques dont provient le rai­
sonnement sur les vrais de la foi. C'est pal'ce que la mel' a cette
signillcation, qu'il est dit de Zébulon, «( qu'il halJite sur le rivage
)) des mers, et au port des navires.      1) -  Gen. XLIX. 13-; - et
ailleurs: «( Qu'il sucera l'affluence de la mer, et les choses cachées
des secrets du sable. » -Deutér. XXXIII, 19j-par Zébulon dans
le sens représentatif sont entendus ceux qui d'après les scientifiques
concluent sur les vl'ais de la foi, aussi est-il dit qu'il habiterait sur
le l'ivage des mers. Dans le sens opposé la mer est le scientifique con­
cernant le monde, aloJ's les flots de la mer sont les raisonnements
d'aIlI'ès les mondains SUI' les Divins; par suite être plongé dans la
mer, c'est être plongé dans les scientifiques d'après les mondains et
les tel'restl'es jusqu'à niel'le Vrai Divin, comme dans Matthieu: « Ce­
l) lui qui aura scandalisé un de ces petits qui croient en Moi, il vau­
)) dl'ait mieux pOUl' lui qu'on eût pendu une. meule d'àne à son cou,
)) et qu'on l'eût enfoncé dans le profond de lamer. Il -XVlII.
 6; -la meule est le vl'ai servant à la foi, Nos 4335, 7780; -' l'âne
est le llatul'el, parce que c'est une bête de service, N°' 2781, 5741,
 5958,6389'", 8078; de là, la meule d'âne est le scientiflque natUl'el
et mondain j le cou est la conjonction des intérieurs et des extérieurs,
 N° 3M2; être pendu au cou, c'est l'intel'clusion et l'interception
 du bien et du vrai, No' 3M2, 3603; être plongé dans le pl'ofond
 de la mer, c'est être dans ce qui est purement mondain et corporel,
pal' conséquent dans l'enfer. Ces paroles, que le Seigneur a pl'onon­
cées, sont comme toutes ses autres pal'oles, par conséquent signifi­
 catives. Mais le Scientifique est signifié pal' la Mer suivant la den­
sité et la noirceur de ses eaux, et vice versâ selon leur ténuité et
 leur transpal'ence j c'est de là que le scientifique concernant le ciel,
qui est le spil'ituel dans l'homme naturel, est appelé «( mer de
verre, )) - Apoc. XV. 1, 2. - Pal' « la met' ne sera plus, »­
Apoc. XXI. 1, - il est signifié qu'on ne raisonnera pas d'après
 les scientifiques SUI' les vrais de la foi, mais que les vrais seront
 imprimés dans les cœurs.
    9756. Tapis de cinquante coudées, signifie les vrais autant
 qu'il convient pOUl' IfS usages :on le voit par la signification des
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                            105
   tapis "du Pal'vis, en ce que ce sont les vrais tels qu'ils sont dans le
   deruie.l' ciel, N° 97lt3 ; et pal' la signification de cinquante, en ce
  que ce sont toutes les choses d'une partie, et aussi autant qu'il suffit;
  car cinquante· signifie la même chose que cinq, et c'est là ce que cinq
  signifie, N°' 960lt, 9689; pal' conséquent aussi autant qu'il con­
   vient pOUf' les usages, car cela est autant qu'il suffit.
      9757. Leurs colonnes, dix; et leurs bases, dix, signifie les
   biens et par suite les vrais qui soutiennent aussi autant qu'il
   convient pour les usages: on le voit pOUl' la signification des
  colonnes, en ce qu'elles sont ies biens qui soutiennent comme ci­
  dessus, N° 97lt7 ; par la signification des bases, en ce qu'elles sont
  les Vl'ais d'après le bien, qui soutiennent aussi, N° Ç)ïlt8 ; et pal' la
  signification de dix, en ce que c'est autant qu'il suffit, ou autant
  qu'il convient pour les usages; il 00 est des hiens et des vrais qui
  soutiennent, comme des vrais mêmes qui sont soutenus, N° 9756;
  c'est pOUl' cela que dix ici enveloppe la même chose que cinquante,
  ou que cinq, savoir, autant qu'il convient pour les usages; dix vient
  aussi de cinq pal' multiplication, cal' il en est le double; et les nom­
  bl'es multipliés sigi1i/ient la même chose que les nomhres simples
  dont ils viennent, N°' 5291, 5335, 5708, 7973.
      9758. Et la largeur du Parvis il l'angle de l'orient?)ers le
  levant, signifie l'état du vrai de ce ciel, où sont les biens: on
  le voit pal' la signification de la largeur, en ce qu'elle est l'état du
  vrai, N°' 1613, 3lt33, 3lt3lt, ltlt82,9lt87 ; .par la signification
  du Parvis, en ce qu'il est le demier ciel, N° 97!t'1 ; et par la signi­
  fication de l'orient et du levant, en ce que c'est le bien de l'amour,
  No' 1250, 32lt9, 3708.
      9759. Cinquante coudées, signifie autant qu'il convient
  pour les usages: comme ci-dessus, N° 9756.
      9760. Et quinze coudées de tapis pour une aile, signifie les
- 1)rais dans la lumière autant qu'il suffit: on le voit par la signi­
  fication de quinze, en ce que c'est autant qu'il suffit; par la signi­
  fication des tapis, en ce que ce sont les vrais, N° 97lt3; et par la
  signification de l'aile, en ce que c'est où le vrai est dans la lumière;
  <Iue l'aile ait celte signification, c'est parce que par l'aile il est si­
  gnifié une partie de la largeur du pal'vis à l'angle de l'orient; en
  effet, sa largeUl' était de cinquante coudées, au milieu de la largeur
106                  ARCANES CÉLESTES.
était la porte, dont la couverture était de vingt coudées,-Vers, suiv.
16; -les deux parties, l'une à la droite de la porte et l'autre à la
gauche, sont appelées ailes, les tapis pour chacune étaient de vingt
coudées; ainsi toute la largeur, comme il a été dit, était de cin­
quante coudées; il est donc évident que l'une des ailes était du Côté
du midi, et l'autre du côté du septentrion; ainsi les tapis de l'aile
du cOté du midi signifient les vrais dans la lumière, car le midi,
c'est où le vrai est dans la lumière, N.0 9M2; et les tapis de l'aile
du COté du septentrion, dont il s'agit dans le Verset suivant signi­
fient les vrais dans l'obscur, car le 'septentrion, c'est où le vrai est
dans l'obscur, N° 3708.                                    .
   9761. Leurs colonnes, trois; et leurs bases, trois, signifie
les biens et par suite les vrais qui soutiennent pleinement: on
le voit par la signification des colonnes, en ce qu'elles sont les biens
qui soutiennent, comme ci-dessus, No' 97!.J7, 9757 ;·par la signi­
fication des bases, en ce qu'elles sont les vrais d'après le bien, qui
soutiennent aussi, N° 97118 ; et pal' la signification de trois, en ce
que c'est le ple'ïn, No' 2788, !Jlt95, 77'15.
   9762. Et pour l'autre aile, quinze de tapis; lel/l's colonnes,
trois; et leurs bases, trois, signifie les mêmes choses où les vrais
sont dans l'obscur: en effet, ces paroles sont les mêmes que celles
qui viennent d'êtl'e expliquées; mais, ainsi qu'il vient d'êtI'e montl'é
ci-dessus, N° 9760, les tapis de cette aile, signifient les vrais dans
l'obscur.
   9763. Et pour la porte du Parois une couverture, signifie
l'introduction dans ce ciel, et la garde pour qu'il n'y entre que
ceux qui ont été préparl:s : on le voit par la signification de la
porte, en ce qu'elle est la communication et l'introduction, N° 8989;
pal' la signification du parvis, en ce qu'il est le demier ciel, N° 97H;
et par la signification de la couverture, en ce qu'elle est la garde
pour qu'on n'entre point, car la porte était gardée par la couverture:
que ce soit la garde pour qu'il n'y entre que ceux qui ont été pré­
parés, c'est parce que personne n'est introduit dans le ciel, s'il n'y a
point été préparé; voici à ce sujet ce qui a lieu: Ceux qui viennent
du monde dans l'autl'e vie, ce qui afl'ive aussitôt après le décès, ap­
portent avec eux des mondains et des terrestres qui ne concoI'dent
point avec les spirituels et les célestes, dans lesquels sont les anges;
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                           107

 ceux donc qui doivent être élevés dans le ciel sont auparavant pré­
 parés, ce qui se fait pal' la sépal'ation des mondains et des terres­
 tres que l'hol~lme a apPol'tés avec lui; car si avant cela il était élevé
 dans le ciel; il ne pourrait en aucune manière demem'el' dans les so­
 ciétés qui y sont, puisqu'il a du goût et de l'amour pour des choses
 plus grossières que celles qui conviennent à la pureté dans laquelle
 sont les Anges; mais 100'squ'on a été pl'épal'é, on est élevé et intro­
 duit par lé Seigneur dans le ciel, et l'on' est placé dans les sociétés
 angéliques avec lesquelles on est en concordance quant aux vrais et
 aux biens de la foi et de l'amour. D'après ce qui vient d'être dit,
 on peut l'oir ce qui est entendu par la gal'de pour qu'il n'entre dans
 le ciel que ceux qui ont été préparés.
    9766. De 1!ingt coudées, signifie jusqu'au plein: on le voit
 par la signitlcation de vingt, en ce que c'est le plein, N° 96lJ1. ,
     9765. En hyacinthe et pourpre, et écarlate double-teint, et
. fin lin tissu, signifie les biens de la charité et de la foi: on le
  voit d'après ée qui a été montré, N° 9687, où sont les mêmes paroles.
     9766. Ouvrage de brodeur, signifie qui sont dans le scien­
  tifique: on le voit par la signification de ouvrage de brodeur, en
. ce que c'est le scientifique, N° 9688.'
     9767. Ses colonnes, quatre; et ses bases, quatre, signifie
  les biens et par suite les vrais soutenant la conjonction: on le
  voit par la signification des colonnes et des bases, en ce qu'elles
 sont les biens et par suite les vrais qui soutiennent, comme ci-des­
 sus, N° 9761 ; et pal' la signification de quatre, en ce que c'est la
 conjonction, Nos 8877, 960J, 967ft.                     '
    9768. Toutes les colonnes du Parvis alentour, signifie tout
 bien soutenant le ciel: on le voit par la signification de toutes
 les colonnes alentour, en ce que c'est tout bien soutenant, car les
 colonnes sont les biens qui soutiennent., N°s 97ft7, 9757; et par la
 signification du parvis, en ce qu'il est le dernier ciel, N° 9761.
    9769. Ceintes de ceintures d'argeilt, et leurs crochets d'ar­
 gent, signifie tous les modes de conjonction par le vrai: on le
 voit pal' la si~nification des ceintures et des crochets, en ce que ce
 sont des modes de conjonction, N° 9769; et par la signification de
 l'argent, en ce que c'est le vrai, N°s 1551, 2956, 5658, 6112,
 6916, 6917, 790?
108                  AHCANES CÉLESTES.

    9770. Et leurs bases d'airain, signifie les soutiens par le
hien : on le voit pal' la signification deS" bases, en ce qu'elles sont
les soutiens, N° 96h3; et par la signification de l'airain, en ce qu'il
est le hien, No, h25, 1551.
    9771. La longueur du Parvis de cent coudées, signifie le
bien de ce ciel Jusqu'au plein: on le voit pal' la signification de
la longueur, en ce qu'elle est le bien, N°' 1613, 9h87; par la si­
gnification du Parvis, en ce qu'il est le dernier ciel, N° 97!l1; et
pal' la signification de cent, en ce que c'est jusqu'au plein, N° 97lt5.
    9772. Et la largeur de cinquante en cinquante, signifie le
vrai autant qu'il suffit: on le voit par la signification de la lar­
geur, en ce qu'elle est le vrai, N°'1513, 3ft33, 343ft, M82, 9lt87;
et par la signification de cinquante, en ce que c'est autant qu'il
suffit, N° 9756.
    9773. Et la hauteur de cinq coudées, signifie les degrés du
bien et du 'QI'ai aum' autant qu'il suffit .' on le voit par la signi­
fication de la hauteur, en ce que ce sont les degrés quant au bien,
N° 9h89; et comme elle se dit du dernier ciel, ce sont ~ussi 'les de­
grés quant au vrai, cal' ce ciel e3t dans le bien et dans le vrai de la
foi; et par la signification de cinq, en ce que c'est autant qu'il suf­
fit, N° 9689 ; si la hauteur signifie les degrés qùant au bien et au
vrai, c'est parce que lehaut signifie l'intel'lle, No, 1735, 21h8,
4599; c'est pourquoi plus une chose est haute, plus elle est inté­
rieure; ce qui est intél'ieur dans le ciel est plus près du Seigneur,
car le Seigneur est dans j'intime, et de l'intime pl'ocèdent toutes
choses; les distances de l'intime sont les degrés du bien et du vrai
procédant du Seigneur; comme le Seigneur est l'intime, il est aussi
le très-haut, cal' il est le Soleil du ciel, d'où dérive toute hauteur
dans les cieux; c'est de là que le Seigneur dans la Parole est ap­
pelé le Très-Haut.
    977 h. En fin lin tissu, signifie d'après l'intellectuel: on le
voit pal' la signification du fin lin tissu, en ce que c'est l'intellec­
tuel, N°' 9596, 97M.
    9775. Et leurs bases en airain, signifie les soutiens de toutes
les choses par le bien .' comme ci-dessus, N° 9770 ; que ce soit de
 toutes les choses, c'est parce que dans ce Verset il s'agit de toutes
 les choses du Parvis,                            '
EXODE. CHAP, VINGT-SEPTIÈME.                             10û
    9776. Et POll1' tous les vases de l'Habitacle dans tout son
sel-vice, signifie les l'rais et les biens scientifiql.le,ç qui appm'­
tiennent à l' homme externe: on le voit par la signiJication des
vases, en ce qu'ils sont les scientifiques, No' 3068, 30ï9, 939a,
95!J!J; par la signification de l'Habitacle, en ce qu'il est le ciel,
No' 959a, 9596, 9632; et pal' la signification du service, en ce que
c'est l'externe ou le natmel de l'homme, N°' 3019, 3020, 5305,
7998. ,Si l'extel'l1e ou le naturel de l'homme est le service, c'est
parce qu'il doit sel'vir l'intel'l1e ou le spil'ituel de l'homme; en effet,
l'homme a été cr'ééà l'image du ciel et à l'image du monde, l'homme
interne ou spirituel à l'image du ciel, et l'homme extel'l1e ou natu­
rel à l'image du monde, N° 9279; de même que le monde doit ser­
vir le ciel, de même l'exteme ou le natmel de l'homme doit servit,
son interne ou son spirituel; c'est même pour le service que l'ex­
terne a été 'créé, car il ne vit pas par lui-même, pal' conséquent·il
ne peut rien pal' lui-même, mais il vit et peut d'après l'interne ou
le spirituel, c'est-à-dire, d'apl'ès le Seigneut' par cet interne; de la
il est encore évident que l'extel'lle ou le naturel de l'homme n'est
rien, s'il ne sert pas l'inteme ou le spil'iluel, et qu'il n'est quelque
chose qU'autant qu'il sert; sCI'vir, c'est obéir; et il obéit quand il
ne tire pas de l'intellectuel des l'uisons qui favorisent les maux des.
amours de soi et du monde, mais qu'il se soumet a la raison et à
la doctrine de l'Église, qui lui déclare qu'il faut faire le bien et le
vrai non pOUl' soi ni pour le monde comme fins, mais pour le bien
même et pOUl' le 'l'ai même; voilà ce que le SeigneUl' fait pal' le.ciel
de l'homme, c'est-à-dil'e, par I.'Intel'l1e de l'homme; car tout bien
et tout vl'ai procèdent du SeigneUl', tellement que le bien et le vrai
chez l'homme, c'est le Seignem' Lui-Même. D'après cela, on peut
voir d'où vient que l'homme Extel'ne doit servil' l'homme Interne.
    9i77~ Tous ses pieux, et tous les pieux du Parvis, d'airain.,
signifie toutes les choses qui conjoignent et affermissent l'un
et l'autre ciel, le moyen et le dernier, par le bien: 011 le voit
par la signification des pieux, en ce qu'ils sont les choses qui con­
joignent et afi'el'missent, ainsi qu'il va être montré; par la signifi­
cation de l'Habitacle, qui ici est entendu pal' ses, en ce que c'est le
ciel, spécialement le ciel moyen, N°' 959a, 9596, 9tl32; par la si­
gnification du Parn'.~, en ce que c'est le dr.l'nier' ciel, N° 9ïld; et.
110                    ARCANES CÉLESTES.
 par la signification de l'airain, en ce que c'est le hien externe,
 N°' a25, 15,51. Si les pieux ou les clous sont les choses qui con­
 joignent et affermissent, c'est pal'ce qu'ils sont employés pOlll' con­
 joindl'e et pOUl' affermir: ils signifient aussi la même chose partout
 dans la Parole, pal' exemple, dans Ésaïe: «( Élargis le lieu de ta
 Il tente, et que les courtines de tes habitacles on étende, n'em­

 Il pêche point; allonge tes cordages, et affermis tes pieux. ) l ­

 UV. 2 ;-là, il s'agit de la Nouvelle Église procédant du SeigneUl';
 élargir le lieu de la tente, et étendre les cOUl'lines des habitacles,
 c'est la doctl'Îne du hien et du' vrai, et le culte qui en [H'ovient,
 N° 9596; les longs cordages et les pieux, c'est l'ample connexion
 et la confil'mation des vérités : qu'il y ait eu aussi des cOl'dages pour
 le Parvis, on le voit, Exod. XXXV. 18. Nomb. III. 37. IV. 32.
 -Dahs le Même: (( Regarde Sion, que tes yeux voient Jérusalem,
 )l Hahitacle tl'anquille, Tabernacle qui n'est point dissipé; ses pieux

 Il ne seront point ôtés à pel'pétuité, et pas un de ses cordages ne

 Il sera rompu. )l -XXXIII. 20 ô-ici pareillement les pieux et les

 cordages sont les choses qui conru'ment et qui conjoignent: le clou
 signifie aussi l'alfermis~ement et la conjonction dans Ésaïe, XLI. 7;
 et dans Jél'émie, X. a; mais là il s'agit d'idoles, par lesquelles sont
.signifiés les doctrines du faux, parce qu'elles résultent de la propre
 intelligence, Nos 89H, ~)42li. Quant au clou, auquel on suspend
 quelque chose, il signifie l'attache et l'adjonction, dans Ésaïe, XXII.
  23, 2a; et dans Ézéchiel, XV. 3.
     9778. Vers. 20, 2:1. Et toi, tu commanderas aux fils d'is­
 raël, 'et qu'ils prennent vers toi de l' huile d'olive pure, broyée,
 pour le luminaire, pour {aire monter la lampe perpétuelle­
 ment. Dans la tente de convention, en dehors du voile qui
  (sera) sur le Témoignage, le rangera Aharon, et ses filfo, de­
 puis le soir jusqu'au matin, devant J éh01Jah; statut séculaire
 pour leurs générations, d'entre les fils d'Israël.-Et tu com­
 manderas aux fils d' Israël, sign ifie à l'Église par la Pal'ole pro­
 cédant du Seigneur: et qu'ils prennent vers toi de l'huile d'o­
  live, signifie le bien de la chal'ité et de la foi: pure, broyée, signifie
  par suite réel et évident: pOUl' le luminaire, signifie le ciel spiri­
  tuel : pour {aire monter la lampe perpétuellement, signifie la
'foi qui en procède, et au moyen de cette foi par le Seigneur l'intelli­
EXODE. CHAP, VINGT-SEPTIÈME,                            Hl
gence du vrai et la sagesse du hien : dans la Tenle de com;en­
tian, signifie oil est la pl'ésence du Seigneur: en dehors du voile
qui (sera) sur le Témoignage, signifie où il y a communication,
et, pal' le medium unissant, conjonction avec le Seigneur dans le
ciel intime: le rangera Aharon, et ses fils, signifie le pel'pétueI
influx procédant du Seigneur: depuis le soir jusqu'au matin,
devant J ého1Jah, signifie sans cesse dans tout état: statut sécu­
laire, signifie ordl'eDivin : pour leurs générations, d'entre les
fils d'Israël, signifie étemel pOUl' le Royaume spirituel.
    9779. El toi, lu commanderas aux fils d'Israël, signifie
à n!;glis'e par la Parole procédant du Seigneur: on le voit pal'
la représentation de Moscheh, qui ici est toi, en ce qu'il est le Sei­
gneur quant à la Parole, ou la Parole qui procède du SeigneUl',
No' h859 f., 5922, 6i52, 70H, 7089, 9372; et par la représen­
t.ation des fils d' Israël, en ce que c'est l'Église spil'ituelle, N° 93hO;
il est (lonc évident que par «( toi, tu commanderas aux fils d'Isl'aël, »
il est signifié à l'Église pal' la Pal'ole p1'Océdant du Seigneur.
    9780. Et qu'ils prennent vers toi de l'huile d'olive, signi­
fie le bien de la chm'ité et de la foi: on le voit par la significa­
tion de l'huile d'olive, en ce que c'est le bien de l'amour céleste,
N° 886, mais ici le bien de l'amour spirituel, qui est le bien de la
charité à l'égard du prochain et le bien de la foi; si ce bien est si-;­
gnifié ici pal' l'huile d'olive, c'est parce que l'huile était pour le lu­
minaire ou pour le chandelier, et que le chandelier signiTie le ciel
spirituel, N° û5h8; le ciel spirituel sur la terre est l'Église spi­
rituelle: dans la Parole, l'huile et l'olivier signifient tant le bien
céleste que le bien spirituel; le bien céleste, lorsqu'il s'agit du
Royaume ou de l'Église céleste, et le bien spirituel, lorsqu'il s'agit du
Royaume ou de l'Église spirituelle; ces Royaumes ou ces Églises
sont distingués par les biens; les biens du-Royaume ou de l'Église
céleste sont le bien de l'amour envers le Seigneur, et le bien de l'a­
mour mutuel; et les biens du Royaume ou de l'f~glise spil'ituelle
sont le bien de la charité à l'égard du prochain et le hien de la foi,
 N° 97 h1; dans la Parole, il s'agit partout de ces biens ct des vrais
 qui en proviennent, car la Parole est la Doctrine du bien, puisqu'elle
est la Doctrine de l'amoul' envers le Seigneur et de l'amoUl' àTé­
 gard du prochain, Matth. XXII. 3h à 39; 01', tont bien appal'tient
112                   ARCANES CltLES'l'ES.
à l'amour, même le bien de la foi, puisque ce 'bien existe d'apl'ès le
 hien de l'amour, et non sans lui. Comme la Parole est la Doctr.ine du
 hien, il en l'ésulte que pour comprendre la Pal'ole il faut savoir ce que
 c'est que le bien; et l'on ne-sait pas ce que c'est que le bien, à moins
 qu'on ne vive dans le bien selon la Parole; en effet, quand l'homme
 vit dans le bien selon la Parole, le Seigneur insinue le bien dans sa
 vie; par suite l'homme aperçoit ce bien, et il le sent, pal' consé­
 quent il le saisit tel qu'il est; autrement il ne se montre point, pal'ce
 qu'il n'est point apel'çu : d'après cela, on peut voir dans quel état
 salit ceux qui savent seulement ce que J'enfel'me la Pal'ole, et se
 persuadent que cela est ainsi, et ne le font point; ceux-là ne sont
 dans aucune connaissance sur le bien, ni par conséquent dans au­
 cune sur le vrai; car le vrai est connu d'après lehien et nullement
sans le bien, si ce n'est comme un scientifique privé de vie, lequel
périt dans l'autre vie. Que l'huile et l'olivier soient le bien, on le
 voit par les passages de la Parole, où ils sont nommés, comme dans
 Zacharie: « Je vis un Chancleliel' d'Ol', dcux olivicrs près de lui,
J)  "un à la droite du bassin, et l'autre à sa gauche; cc sont lesdcux
)) fils de l'huile, qui se tiennent aupl'ès du SeigneUl' de toute la
Il terre. »-IV. 2,3, 1lt;-les deux oliviel's et les deux fils de
l'huile, c'est le bien de l'amour envers le Seignelll', qui est à sa
droite, et le bien de la charité à l'égard du prochain, qui est à sa
gauche. Pareillement dans Jean: Il Les deux témoins prophétisè­
)) rent mille deux cenrsoixante jours; eux sont les deux olivicrs,
» et les deux chandeliers qui, devant le Dieu de la tetre, se tien­
» nent. Il-Apoc. XI. 3, h;-Ies deux oliviCl's et les deux chan­
deliers sont ces deux mêmes biens; et, parce qu'ils procèdent du
Seigneur, ils sont appelés les deux témoins. Dans le Même: cc J'en­
1) tendis une voix au milieu des quatre animaux, qui disait: A

)) l'Huile et au Vin ne porle point dommage. »-Apoc. VI.
6 ;-l'huile est le bien de l'amOlli' et de la chal'ité, le vin est le bien
et le vrai.de la foi. Dans Ésaïe: Cl Je mettl'ai dans le désert le cèdre
» de Schittah et le mYl'the et le bois dc l' huilc. l l - XLI. 19.­
Dans Jérémie: « Ils viendront et ils cllanteront sur la hautelll' de
1) Sion, et ils afflueront vel's le bien de Jéhovah, vel's le froment,

Il et vel'S le mofrt, et vers l'huile. 1 ) - XXXI. 12.-Dans Joël:
 l( Dévasté est le champ, dans le deuil est la terre, car dévasté est le
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                              113.
»   blé, tari est le moût, languissante est!' huile. -1. 1O.-Dans
                                                     1)


le Même: (( Pleines sont les aires de pUt' froment, et les pl'essoirs
» regorgent de moût et d' huile. )) -II. 2lt. -Dans Moïse: II Je

1) donnerai la pluie à votl'e tenc en son temps, afin que tu l'C­

l) cueilles ton blé, ton moût et ton huile.   1) -  Deutér. XI. 111;­
ici, il est dit le blé,le moût et l'huile, mais quiconque refléchit peut
voit' que ce ne sont pas ces choses qui sont entendues; Cal' la Pa­
role, étant Divine, est spirituelle et non mondaine, ainsi elle parle dc
blé, de moût et d'huile, non pas en tant qu'ils servent d'aliments au
COl'PS, mais en tant qu'ils en servent il l'âme, cal' tous les aliments
dans le monde signifient, dans la Parole, des aliments célestes,
comme le Pain et le Vin dans la Sainte-Cène: ce que signifient le
blé et le moût dans les passages rappol'tés, on le voit, N°s 3580,
 5295, 5UO, 5959; de là, la signification dc l'huile devient évi­
 dente, Il en est de même de tout ce que le Seignelll' a dit, quand il
 était dans le monde, pal' exemple, 10l'sque parlant du Samaritain,
il dit que celui-ci (( s'approchant de l'homme blessé pal' les voleurs,
 banda ses blessmes, et y ver.~a de !' lIuile et dit Vin. -Luc,   1)


 X. 33" 3lt ;-ce qui est entendu ici, ce n'est ni l'huile ni le vin,
 mais c'est le bien de l'amou,' et de la charité, pal' l'huile le bien de
 l'amour, et par le vin le bien de la charité et de la foi, car il s'agit
 du 'prochain, par conséquent de la charité envel'S lui; que le vin ait
 cette signification, on le voit, N° 6377. Il en est de même de ce
 que le Seigneul' a dit des dix vierges, dont (( cinq pril'ent des lam­
 pes sans prendre d' huile, ct cinq pril'ent aussi de !' huile; celles­
 ci furent admises dans le ciel, et celles-là furent rejetées. -Matth.
                                                             1)


 XXV. 3, h et suiv. ;-l'huile dans les lampes est le hien de j'amour
 et de la chal'ité dans les vrais de la foi; les vierges qui prirent des
 lampes sans huile, sont ceux qui écoutent la Parole, qui la lisent et
 disent qu'ils croient, et cependant pour cela ne font rien du bien, et
 s'ils en font, ce n'est pas d'après l'amour du bien ou du vrai, mais
 c'est d'après l'amour de soi'ou du monde. Comme l'huile signifiait
 le bien de la chal'ité, c'est pour cela aussi qu'on oignait d'huile des
  malades, et qu'ils étaient guéris, connue on le lit an sujet des dis­
  ciples du Seigneur: II Étant partis, ils chassèrent des démons, et
  )) ils oignaient d' huile des malades, et ils les guél'issaient. » ­
  Mal'c, VI. '13.-Dans David: (( Tu oindras d'huile ma ale, 111;
         xv.                                                    8.
HIJ                    AI~CANES CI~LESTES,
Il  coupe sera abondante. Il - Ps, XXIII. 5; - oindre d'huile la
tête, c'est gl'atifiCl' du bien céleste. Dans Moïse : (1 Jéhovah l'a
Il nourri du produit des champs, il lui a fait sucer le miel de la 1'0­

l) che, et l'huile du caillou du rocher. )l -Deutél', XXXII, 13;

-là, il s'agit de l'ancienne Église; sucer l'huile du caillou du 1'0­
chel', c'est être rempli du bien par les vrais de la foi. Dans Haba­
kuk : (( Le figuiel' ne fleurira pas, et point de produit dans les ceps,
» elle mentira l'œuvre de l'olivier, et les champs ne rapporteront
l) point de nourriture. »-111. 17;-ici, ce n'est ni le figuier, ni

les ceps, ni l'olivier, ni les champs qui sont entendus, mais ce sont
les célestes auxquels ils correspondent j c'est aussi ce qu~ peut re­
connaître de soi-même quiconque reconnaît que la Parole traite de
choses qui appartiennent au Ciel et à l'Église, par conséquent de
choses qui appartiennent à l'âme; mais ceux qui ne pensent qu'aux
mondains, aux terrestres et aux corporels, ne voient point ces cé­
lestes, et même ne veulent point les voir, disant en eux-mêmes:
Qu'est-ce que des spirituels? qu'est-ce que des célestes? ainsi qu'est­
ce que des aliments célestes? ils savent, il est vl'ai, quand on le leul'
dit, que ce sont des choses qui appartiennent il l'intelligence,et à la
sagesse, mais ils ne veulent pas que ce soient des ehoses qui appal'­
tiennent à la foi et à l'amoUl'; et cela, parce qu'ils n'en pénètrent
pas leur vie, et que par conséquent ils ne parviennent pas jusqu'il
l'intelligence ni jusqu'à la sagesse des vérités et des bontés célestes,
Dans ÉZéchiel: l( Je t'ai lavée dans les eaux, et j'ai nettoyé tes
1)  sangs de dessus toi, et je t'ai ointe d' huile; je t'ai vêtue de hro­
1)  del'ie; tes vêtements (étaient) fin lin, soie et"hroderie; de la fine
 )) farine, et du miel, et de {'huile tu mangeais; mais tu as pris tes
 » hahits de broderiet et tu en as couvert des images; et 'l'non huile
 1) et mon parfum tu as mis devant elles. Il -XVI, 9, 10, 13, 18;

  -qui ne peut voir que là, ce ne sont ni des habits de broderie, ni
  le fin lin, ni la soie, ni l'huile, ni le miel, ni la fine farine qui sont
 entendus, mais que ce sont des Divins qui appartiennent au Ciel et
  à l'Église, cal' il s'agit de Jél'Usalem, pal' laquelle est entendue l'É­
  glise? les objets qui y sont mentionnés signifient donc des choses
  qui appal'tiennent à l'Église; que chaque objet y signifie quelque
  chose de spécial à l'Église, cela est évident, car dans la Parole, qui
  est divine, il n'y a: aucun mot inutile: que Jérusalem soit l'Î~glise,
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTI:F;ME.                        H5
on le voit, N° 365!l; du l'este on a vu ce que c'est que la broderie,
 N° 9688; le fin lin, No, 531.9, 0!l60; la fine farina, N° 2177; le
miel, N°' 5620,6857; ce que c'est que lavel' dans les eaux, No' 31117,
595!l f., 9088; et nettoyer les sangs, No' lt735, 9127. Dans Ho­
sée : « Éphraïm se repait de vent, alliance avec l'Assyrien ils tl'ai­
» tent, et l'huile en Égypte est porlée. )·-XII. 2;-il est ab­
solument impossible de compl'endre ces paroles, si l'on ignore ce
que c'est qU'Éphraïm, l'AlSsyrien et l'Égypte; cependant là est dé­
cl'it l'Intellectuel de l'homme de l'Église, qui est perverti par les
raisonnements tirés des scientifiques, cal' Éphraïm est cet Intellec­
tuel, N°' 3969, 535lJ, 6222, 6238, 6267; l'Assyriên est le rai­
sonnement, N° 1186,· et l'Égypte le scientifique, N° 0391; de la,
porter l'huile en Égypte, c'est souiller ainsi le bien de l'Église. Si
le Seigneur monta tant de fois SUI' la 111 ontagne des Oliviers,­
Luc, XXI. 37. XXII. 39,-c'était pal'ce que l'huile et l'olivier
signifiaient le bien de l'amour, et que la montagne le signifiait aussi,
N°'6!J35, 8758; et pal'ce que tous les repl'ésentatifs du ciel étaient
dans le Seigneur, lorsqu'il était dans le monde; car par ces repré­
sentatifs tout le ciel était adjoint à Lui; c'est pourquoi tout ce qu'il
faisait, et tout ce qu'il prononça, était Divin et Céleste, et les der­
niers étaient l'eprésentatifs; la Montagne des Oliviers représentait le
ciel quant au bien de l'amour et de la charité, comme on peut aussi
le voir dans Zacharie: « Jéhovah sOI'tira et combattra contre les
» nations; ses pieds se tiendront en ce jOUl'-lù SUI' la 111ontagne
Il des Oliviers, qui (est) devant les (aces de Jérusalem; et sera

)l fendue la il! ontagne des Oliviers, en sorte qu'il y en ait partie

» vers le levant, et (partie) vers la mer, par une vallée grande,
l) et se l'eth'era une partie de la montagne vers le septentI'ion, et

» une pm'tie vers le midi. 1) - XIV. 3, !l; -là, il s'agit du Sei­
gnem' et de son avènement; la montagne des oliviers signifie Je
bien de l'amour et de la charité, ainsi l'Église, car ces hiens font
l'Église; que l'Église se retirerait de la nation juive et serait ins­
taurée chez les nations, c'est ce qui est signifié en ce que cette mon­
tagne serait fendue vers le levant, vers la mer, et 'ers le septentrion
et le midi; c'est la même chose que ce qui est signifié par ces pa­
roles du Seigneur dans Luc: « Vous, vous serez jetés dehors; et il
)) en viendra d'Ol'ient et d'occident, et du septentrion et du midi,
....



H6                    ARCANES CÉLESTES.
1) qui seront à table dans le Royaume de Dieu. » -XIII. 28, 29;

-dans le sens universel, pal' « Jéhovah sortira et comhattra con­
tre les nations, et ses pieds se tiendront SUI' la montagne des oli­
viers, qui est devant les faces de Jérusalem, » il est entendu que le
Seigneur d'après son Divin amour devait combattre contre les en­
fers, car les nations sont les maux qui proviennent des enfers,
N°' 1868, 6306; et la montagne des oliviers, sur laquelle ses pieds
se tiendraient, est le Diviu amour.
    9781. PU/'e, bl'oyre, signifie réel et évident: on le voit par
la signification de pure, quand il s'agit du bien qui est signifié par
l'huile, en ce que c'est réel, C,ar plus le bien est céleste et par con­
séquent réel, plus il est pur; et pal' la signification de broyée,
quand il s'agit du bien qui est signifié par l'huile, en ce que c'est
ém'dent; le bien est dit évident, quand il devient le vrai, car le bien
se fait voir par le vrai, puisque le vrai est la forme du bien, et que
le bien ne se montre pas dans la lumière à moins qu'il ne soit dans
une forme; le bien donc se fait voir d'une manièl'e d'autant plus
évidente, qu'il se présente dans une meilleure forme, car le bien
lui-même en devient brillant, au point qu'il affecte tout à la fois et
l'intellectuel et le volontail'û d'autrui; en effet, il en est de la vo­
lonté et de l'entendement chez l'homme, de même qu'il en est du
bien et du vrai, car la volonté a été destinée à la réception du bien,
et l'entendement a été destiné à la récepiion du vrai; la volonté ne
se montre non plus dans la lumière que par l'entendement, puisque
c'est l'entendement qui forme le volontaire, et qui le pl'ésente évi­
dent: ce qlii est formé est divisé comme en parties, et entre ces
parties analytiquement consociées il s'établit di l'ers aspects ou di­
verses relations, c'est ainsi qué le bien se p"ésente dans l'entende­
ment et est rendu évident; le bien rendu évident dans l'entendement
est le V1'ai de ce bien: c'est donc de là que l'huile devait être broyée,
comme aussi l'ençens, dont il est dit, qu'il serait [lUI', et serait
broyé bien menu, et ainsi bl'filé en parfum. - Exod, XXX. 3h,
35, 36.-Ce qui est signifié par bl'oyé est aussi signifié par moulu,
comme on peut le voir par la signification du froment et de la fine
fal'ine; le froment signifie le bien, et la fine fal'ine le vrai de ce
bien. De même que broyé et moulu signifient dans le sens réel le
bien évident, de même dans le sens opposé IH'Oyé et moulu signi­
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                             1'17
 fient le mal évident; cela est signifié en ce que Moscheh « broya
Il   le veau d'or en le moulant bien, et le jeta réduit en poudre
1) dans le tonent qui descendait de la montagne. ll-Deutér·. IX.

21.-VoirN° 9391.
      9782. Pour le luminaire, signifie le ciel spirituel: on le
voit par la signification du luminaire ou du chandelier', en ce que
c'est le ciel spirituel, N° 95li8.
      9783. Pour faire monter la lampe perpétuellement, signi­
fie la foi qui el! procède, et au moyen de cette foi par le Sei­
gneur Nntelligence du vrai et la sagesse du bien: on- le voit
par la significati~n de la lampe, en ce qu'elle est la foi, et par suite
l'intelligence du nai et la sagesse du bien, N° 9M8 : si la lampe
est la foi, c'est pal'ce que le Divin Vr'ai procédant du Seigneur est
la lumière dans les cieux; cette lumière reçue par les Anges dans
les cieux, ou par' l'homme, est à l'instar d'une lampe, ca)' elle
                                                                     ..
éclaire toutes les choses du mental, et elle donne l'intelligence et la
sagesse; la lumière reçue est la foi. Mais il faut qu'on sache que la
t'oi n'est une lampe, ou n'édail'e le mental, qu'autant qu'elle pr'o­
vient de la charité, par conséquent qu'autant qu'elle est la charité;
il en est de la foi et de la charité comme du vrai et du bien, le vr'ai
est la forme du bien, ou le bien formé pour qu'il se montl'e dans la
lumière; de même la foi est la forme de la charité, ou la charité
formée; à la foi aussi appartient le vrai, et à la chal'Ïté le bien; en
effet, ce qui est vrai, on le cl'oit et il devient' chose de foi; et ce qui
est bien est aimé et devient chose de chal'ité; le vrai même et le
bien même qu'on aime, c'est le prochain; et l'amoUl' du vrai et du
bien, c'est la charité.
      978li. Dans la tente de convention, .çignifie la présence du
Seigneur: on le voit en ce que la Tente a été faite, afin que le
Seigneur' s'y rencontrât avec Moscheh et Allar'on, et aussi avec les
 fils d'Isl'aël; c'est même pour cela que le saint du culte y était ins­
titué, comme on peut le voir par les passages suivants dans l'Exode:
  «( Un holocauste à perpétuité ils feront à l'entrée de la Tente
Il de convention devant Jéhovah, où je me rencontrerai avec

Il l)OUS pour y parler avec toi, et je me rencontrerai là avec les

II {tl.~ d'Israël; et il sel'a sanctilié pal' ma gloir~; et je sanctifierai

 Il la, Tente de convention; ct l'autel; et Aharon et ses fils je sanc­
118                   ARCANES CÉLESTES.
», tifterai, afin que le sacel'doce ilsM'exerçent, ct j'habiterai ail mi­
)) lieu des fils d'IsraëL» - XXIX. lt2 à lt5 ; - et ailleurs, il est
dit que le Seigneur s'y rencontl'a aveceux, ou yfut présent: Ct Quand
) .toutes ces choses fUt'ent achevées, la nuée couvrit la Tente de
)) convention, et la gloire de Jéhovah remplit l'Habitacle, et Mos­
» cheh ne put entrer dans la Tente de convention, parce que SUI'

» elle habitait la nuée, et que la gloire de Jéhovah remplissait l'Ha­
)) bilacle, la nuée de Jéhovah fut sur l'Habitacle pendant le jour,
l)  ct le feu y fut pendant la nuit, aux yeux de toute la maison d'Is­
») l'aël. »-Exod. XL. 33 il 38; - d'après ces passages on peut
voir que la Tente de convention signifie où est la présence du Sei­
gnem; et cela, parce que la Tente représentait le ciel, et que le ciel
est le ciel d'après la présence du Seigneur; c'est aussi pour cela
qu'il était appelé l'Habitacle de Jéhovah.
     9785. En dehors du voile qui (sera) sur le Témoignage, si­
gnifie où il y a communication, et par le medium unissant,
conjonction avec le Seigneur dans le ciel intime: on le voit
 par la signification du voile, en ce qu'il est le medium u~issant le
ciel intime et le ciel moyen, No' 9670, 967~1 ; ainsi où il y a com­
munication et conjonction; et par la signification du T émoigna-ge,
en ce que c'est le Seigneur quant au Divin Vrai,
     9786. Le rangera Aharon, et ses fils, signifie le perpétuel
influx procédant du Seigneur " on le voit par la signification de
"anger, quand il s'agit du Seigneur qui était représenté pal' Aha­
 l'on, en ce que c'est l'influx, car toute communication du Divin
Bien et du Divin Vrai procédant du Seigneur, et toute conjonction
avec le Seigneur, sont faites par l'Intlux; les anges et les hommes'
 sont les formes qui reçoiyent; s'il est signifié un influx perpétuel,
c'est parce qu'il s'agit de l'arrangement de la lampe depuis le soir
jusqu'au matin, ce qui signifie sans cesse et perpétuellement; que
ce soit l'influx procédant du Seigneur, c'est parce qu'Aharon l'e­
 présentait le Seigneur quant au Divin Bien et que ses fils Le repré­
sentaient quant au Divin Vrai; il en sera par'lé dans la suite.
     9787, Depuis le soir jusqu'au matin, devant Jéhovah, si­
gnifie sans cesse dans tout étal: on le voit par la signification
du .soir, en ce que c'est la ·fin d'un état, N° 8lt26; et pal' la signi­
 fication du matin, en ce que c'est le commencement d'un autre
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                          119
état, N° 8!J27; si c'est sans cesse dans tout état, c'est pal'ee que le
soir enveloppe tout état d'ombl'e signifié par la nuit qui suit le soir,
et que le matin enveloppe tout état de lumière signifié pal' le joUI'
qui suit le matin; en effet, chez le Seigneur les choses suivantes et
futures sont tout à la fois dans le pl'ésent, car tout ce que le Sei-
gneur met en ordre ou tout ce à quoi il pourvoit chez l'homme et
chez l'ange est éternel: d'après cela, on peut voir que l'arrange-
ment de lampe depuis le soil' jusqu'au matin, signifie le perpétuel
inOux du bien et du vrai procédant du Seigneur sans cesse dans
tout état.
    9788. Statut séculaire, signifie ordre Dl~vin : on le voit par
la signification du statut, en ce que c'est l'ordre divin, N°' 788!J,
7995, 8357; et pal' la signification de séculaire, en ce que c'est
éteJ'Del; ce qui est Divin est éternel aussi.
    ü789. POllr leurs générations, d'entre les fils d'Israël, si-
gmfie éternel pOllr le Royaume spirituel: on le voit par la si-
gnification des générations, en ce que c'est éternel, ainsi qu'il va
être montré; et par la signification des fils d'lsraël, en ce qu'ils
sont l'Église spirituelle, N° 93!J0, par conséquent aussi le Royaume
spirituel, cal' le Royaume spirituel du Seigneur est dans les cieux
ie ciel spirituel, et dans les terres l'Église spirituelle. Si les géné-
rations signifient éternel, c'est parce que par' elles dans le sens in-
terne sont entendues les générations de la foi et de la charité, Nos
613, 2020, 258/1, 6239, 90!J2, 9079, ainsi les choses qui ap-
partiennent au Ciel et à l'Église, lesquelles SOli t étern~lles; par les
fils d'Israël, auxquels s'appliquent les génél'ations, est aussi signi-
fiée l'Église, N° 93!J0. Qu'éternel soit signifié par les générations,
c'est ce qu'on voit clairement dans la Parole pal' les passages sui-
vants; dans Ésaïe: « Ma justice durant l'éternité sera, et mon
1) salut durant     les générations des générations; réveille-toi
1) comme aux jours d'antiquités, aux générations d'éternité. 1)

-LI. 8, 9.-Dans le Même: (( Je te poserai en une magnificence
Il d'éte;nités, tille joie de génération et génération. Il -        LX.
15.-Dans le Même: « Durant l'éternité montera sa fumée, de
Il génération en génération elle sera dévastée, à perpétuité des

Il perpétuités personne n'y passera. Il--XXXIV. ~1O. -Dans Da-
vid : cc Le conseil de Jehovah durant Nlernilé subsistera; les
120                  ARCANES CÉLESTES.
)) pensées de son cœm, de géltéralion en généralion. )) - Ps.
XXXIII. i1.-Dans le Même: Je louerai ton Nom duranl l'é­
                                  (1


l) lernilé et à pel'pétuité; une généralion il une génération
l) louet'a tes œuvl'es. )) -Ps. CXLV. 2, lt.- Dans le Même: « Ils
)) le craindront avec le Soleil et devant la LUlle, de généralion
1) en généralion. 1) -     Ps. LXXII. 5. - Dans Moïse: « Ceci (est)
1) mon Nom pour l'éternité, et ceci mon mémorial de généralion
Il en génération. )l ~ Exod. III. 15; -       el dans plusieurs autres
passages ailleurs: il est dit durant l'éternité et de génération en gé­
nération; l'éternité s'applique au Divin Céleste ou au Divin Bien,
et la génération au Divin Spirituel ou au Divin Vrai; en effet, dans
la Parole smtout dans la Parole P,'ophétique, il yale plus sou­
vent deux expressions pour une seule et nrême chose, par exemple,
dans les passages rappOltés : Duranl l'élernilé et de généra­
 tion en génération; et cela, à cause du mariage céleste dans
toutes et dans chacune des cboses de la Parole; le mariage céleste
est le maI'iage du Bien et du VI'ai ou la Conjonction du Seigneur
et du Ciel, voir les passages cités, N° 9263.



 CONTINUATION SUR L.o PREMIÈRE TERHE VUE DANS LE CIEL ASTRAL.


   9790. 11 m'a aussi été donné de voir quelques habitants, qui
étaient d'une hasse condition, ils me parUl'ent vêtus comme les
paysans en Europe: je vis aussi un homme avec sa femme; celle­
ci me pal'Llt d'une belle stature et d'un maintien décent; l'homme
pareillement; mais, ce qui m'étonna, il mal'chait d'un air de gran­
deur et d'un pas presque fastueux, mais la femme au contl'aire avait
une démarche hUl11lJle : il me fut dit pal' les Anges que telle est la
coutume sur cette Terre, el que les hommes qui sont tels sont ai­
més, parce que malgl'é cela'ils sont bons. 11 me fut encore dit qu'il
ne leur est pas permis d'avoir plusieurs épouses, parce que cela est
contre les lois.                                               '
   9791. L'homme qui est en espl'it, quand cela est donné pal' le
Seignelll', peut vOÏl' les choses qui sont devant lui sur la ten'e près
de laquelle il esl; cal' dans l'autre vic il n'y apainl d'espace, aillsi
EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME.                          121
 point d'éloignement à l'égard de ceux qui sont dans un semblable
 état, selon ce qui a été dit ci-dessus, Nos 9579, 9580, 9581 : cela'
 a eu lieu, comme pOUl' les Esprits de quelques Terres de notre
 Monde solaire, auxquels il a été donné pal' le Seigneur de voir
 par mes yeux plusieurs choses sur notre Tel'l'e, ainsi qu'il a été dit
 quelquefois ci-dessus.
     9792. La femme que j'a"vais vue avait devant la poitrine un
 large vêtement, derrière lequel elle pouvait se cacher; il était fait de
 manière qu'elle pouvait y passer ses ln'as, s'en couvrir, et marcher
 ainsi; il pouvait se relever quant à la partie infél'ieure, et lorsqu'il
 était relevé et appliqué 'au corps, il pal'aissait comme le vêtement
 que des femmes de notre 'ferre mettent sur leur poitrine: mais il
 servait aussi de vêtement à l'homme; je vis qu'il le prenait à sa
 femme, et le mettait SUl' son dos; il détachait la par'tie inférieure,
 qui tombait alors jusqu'aux pieds comme une robe, et il marchait
 ainsi vêtu.
     9793. Ensuite je pal'lai avec des Espr'its qui étaient de cette
 Tene, auxquels je l'acontai diverses choses concel'nant notre Tel'l'e,
 pal' exemple, qu'il y a chez nous des Sciences qui ne sont pas ail­
 leurs, comme l'Astronomie, la Géométrie, la Mécanique, la Phy­
 sique, la Chimie, la Médecine, l'Optique, la Philosophie; et en
 outre, des Arts qui ne sont pas non plus connus ailleurs, comme de
 constl'uil'e des vaisseaux, de fondre les métaux, d'écl'h'e SUl' le pa­
 pier et de publiel' pal' l'imprimerie ce qui a été écrit, et ainsi de le
.communiquer à tous SUI' toute la terre, même de le conserver des
 milliers d'années pour la postérité; et que c'est ce qni est anivé
 pour la Pamle qui a été donnée pal' le Seigneur, et que c'est pour
 cela que SUl' notl'e 'ferre la Pal'ole l'évélée reste constamment, voù'
 No' 9350 à 9360.
     9794. Enfin l'enfer de ceux qui sont de cette Terre me fut mon­
 tl'é; ceux que j'y vis inspiraient la plus grande telTeur; je n'ose­
 rais décl'h'c leurs faces monstrueuses : j'y vis aussi des magi­
 ciennes, qui exercent des arts abominables; elles appar'aissaient
 vêtues de vel't, et leur aspect faisait hOl'l'eur.
     9795. A Iii fin du Chapitre suivant il sel'a parlé de la Seconde
 Tene VLle dans le Ciel AstJ~al.
                             _ _ c:;o.--­
EXODE.

                CHAPITRE VINGT-HUITIÈME.





             DOCTRINE DE LA CHARITÉ ET DE LA          FOI.



   9706. Quand on connait ce que c'est que l'homme Interne et ce
que c'est que l'homme Extel'lle, on peut savoil' d'où viennent l'En­
tendement du vrai et la Volonté du bien..
   9797. Autant l'homme Intel'lle a été ouvert du cOté du ciel, par
conséquent vers le Seignem, autant il est dans la lumière du ciel,
par conséquent autant il est dans l'entendement du vrai: la Lumière
du ciel est le Divin Vrai pl'océdant du Seigneur; êtl'e illustré par
cette lumière, c'est comprendre le vrai.
   0798. Autant l'homme Interne a été ouvert vers le Seigneur et
a sous ses ol'dl'es l'homme Externe, autant il est dans le feu du ciel,
pal' conséquent autant il est dans la volonté du bien; le feu du ciel
est le Divin amour procédant du Seigneur; êtl'e embl'asé de ce feu,
c'est vouloir le bien.
   0799. En conséquence l'Entendement du vrai est de voil' les
vrais qui sont dans la Parole par l'illustration procédant du Sei­
gnellI'; et la Volonté du bien est de les vouloil' pal' l'affection.
   0800. Ceux qui sont dans l'amour et dans la foi envers le Sei­
gneur et dans la charité à l'égard du pl'ochain, sont dans l'Entende­
ment du vrai et dans la Volonté du bien; car chez eux il y a ré­
ception du bien et du vrai, qui procèdent du Seigneur.
   9801. Mais autant l'homme Interne a été fermé du côté du ciel
vers le Seigneur, autant il est dans le froid et dans les ténèbres quant
aux choses qui sont du ciel; et alors autant l'homme Extel'lle a été
ouvert du côté du monde, autant il pense le faux cl veut le mal, et ainsi
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                         123
devient insensé; cal' chez lui la lumière du monde éteint la lumière
du ciel, elle feu de la vie du monde éteint le feu de la vie du ciel.
    9802. Ceux qui sont dans l'amour de soi, et dans la pel'suasion
de l'intelligence et de la sagesse par eux-mêmes, sont dans un tel
froirl et dans de telles ténèbres.
    9803. De là il est bien évident qU'être Intelligent et Sage, ce
n'est pas comprendl'e et goûter beaucoup de choses qui sont du
monde, mais c'est compl'endl'e et vouloir les choses qui sont du
ciel; cal' il y a des hommes qui comp1'Cnnent et golltent beaucoup
de choses qui sont du monde, et cependant ne croient ni ne veulent
celles qui sont du ciel, et par conséquent sont insensés: ceux-ci
sont ceux de qui le Seigneur dit, dans Matthieu: u Je parle en
paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en
entendant ils n'entendent point et ne comprennent point. 1)
- XIII. 13; - et dans Jean: (( Le monde ne peut recevoir
 l'Esprit de vérité, puisqu'il ne le voit point" et ne le connaît
point. ll-XIV. 17.


                            --eQ>~




                      CHAPITRE XXVIlI.



    1. Et toi, fais appl'ochel' vel's toi Aharon ton frère, et ses fils
avec lui, du milieu des fils d'IsI'aël, POUI' qu'il exerce le sacerdoce
pour Moi, Aharon, Nadah et Abihu, Éléazal' et Ithamar, fils d'A­
haron.
    2. Et tu feras des habits de sainteté pour Ahal'on ton frère, pour
gloire et pour honneur.
    3. Et toi, tu parleras à tous les sages de cœur, que j'ai l'emplis
d'esprit de sagesse, et ils feront les habits d'Aharon pour le sanc­
tifier, pour qu'il exerce le sacerdoce pOUI' Moi.
    4. Et voici les habits qu'ils feront: un Pectoral, et un ltphod,
et un Manteau, et une Tunique tissue, un Tl1l'han et un Baudl'iel';
12!l               ARCANES CÉLESTES.
et ils (les) fel'ont habits de sainteté, pOUl' Ahal'on, et pour ses fils,
pour qu'il exerce le sacel'doce pOUl' Moi.
    5. Et eux prendront l'or, et l'hyacinthe et la pourpre, et l'écar­
late double-teint et le fin lin.
    6. Et ils feront l'Éphod d'or, d'hyacinthe et de pourpre, d'.écar­
late double-teint et de fin lin tissu, ouvrage d'imaginateur.
    7. Deux épaules jointes il aura à ses deux extrémités, et il sera
joint.
    8. Et sa ceinture d'Jtphod, qui sera sllr lui, selon son ouvrage,
de lui sera, d'or, d'hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double­
teint, et de fin lin tissu.
    9. Et tu prendras les deux pierres de Schoham, et tu gl'aveI'as
sur elles les noms Iles fils d'Israêl.
    10. Six de leurs-noms sur une pierre, et..les six noms restants
sur l'autl'e pierl'e, selon leut's génémtions.
    11. OUVl'age d'ouvl'ier en piert'e, en gravures de sceau tu gt'a­
 veras les deux pierres d'après les noms des fils d'Israêl; entourées
 d'enchâssures d'or tu les feras.
    12, Et tu poseras les deux pierres sur les épaules de l'Éphod,
 piert'es ùe souvenir pour les fils d'Isl'aël; et Aharon portera leurs
 noms devant JùIOYAH sur ses deux épaules pOUl' souvenir.
    13. Et tu feras des encMssures d'Ol'.                   .
    H. Et deux cha1nettes d'ol' pur, en bordures tu les feras, ou­
vrage de cordon; et tu mettras les chaînettes de cordons sur les en­
 châssures.
    15. Et tu feras un Pectoral de Jugement, ouvrage d'imagina­
 teur, comme l'ouvrage d'Éphod tu le feras; d'or, d'hyacinthe et de
 pourpre, et d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu tu le feras.
    16. Carré il sera, double, d'une palme sa 10ngueUl', et d'une
 palme sa largeur.
    17. Et tu le remplil'as de remplage de pierre; quatre rangs de
 pierre, pal' rang; Rubis, Topaze, Escarboucle, un rang.
    18. Et le second rang-: Chrysoprase, Saphir et Diamant.
    19. Et le troisième rang: Lazuli, Agathe et Améthiste.
    20. Et le quatrième rang: Thaschisch, et Schoham, et Jaspe;
 enchassés d'or ils seront dans leurs l'emplages.
    21.. Et les picnes sel'ont d'après les noms des IHs d'Israël, douze
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                         125
d'après leUl's noms, à gravures de sceau, à chacun d'après son nom,
elles seront pour les douze tribus.
    22. Et tu feras sur le Pectoral des chaînettes en bordure, ou­
vl'age de cordon, en or pur.
    23. Et tu feras sur le Pectol'al deux anneaux d'or, et tu mettras
les deux anneaux SUl' les deux extrémités du Pectoral.
    M. Et tu mettras les deux cordons d'or sur les deux anneaux
aux extrémités du Pectoral.
    25. Et les deux extrémités des deux cordons tu mettras sur-les
deux enchâssures, et tu les mettl'as SUl' les épaules de l'Éphod du
cOté de ses faces.
    26. Et tu feras deux anneaux d'or, et tu les poseras sur les deux
extrémités du Pectoral, SUI' son bord qui (.~era) contre l'Éphod en
ùedans.
    27. Et tu feras deux anneaux d' 01', et tu les mettras SUl' les
deux épaules de ' Éphod en bas, du côté de ses faces, contre sa
jointure, au dessus de la ceinture de l'Éphod.
    28. Et ils attacheront le Pectol'al par ses anneaux aux anneaux
de l'Éphod avec un fil d'hyacinthe, pour être SUI' la ceinture de
l'Éphod, et que ne s'écarte point le Pectoral de dessus l'Éphod.
    29. Et Aharon portera les noms des ftls d'Israël SUI' le Pectoral
de jugement, sur son cœm', quand il entrera vers le Saint, pOUl'
souvenir devant JÉHOVAH à perpétuité.
    30. Et tu mettras au Pectoml de jugement l'Urim et le Thu­
mim, et ils seront sur le cœur d'Aharon quand il entrera devant
JÉHOVAH; et Aharon portera le jugement des fils d'Israël sur son
cœur devant JÉHOVAH à perpétuité.
    31. Et tu feras le Manteau d'Éphod, tout d'hyacinthe.
    32. Et sera son ouverture de tête dans son milieu, un bord il y
aura à son ouverture alentour, ouvrage de tisserand, comme une
 ouverture de cuirasse il aura, afin qu'il ne se déchire point.
    33. Et tu fel'as sur ses franges des grenades d'hyacinthe et de
 pourpre, et d'écarlate double-teint, SUl' ses franges alentour; et des
 clochettes d'ol' au milieu d'elles alentour.
    3h. Une clochette d'or et une grenade, une clochette d'or et une
 grenade, sur les franges du manteau alentour.
    35. Et il set'a SUI' Aharon pour exercer le ministère, et sera en­
126                   ARCANES CÉLESTES.
tendue sa voix quand il entl'era vers le Saint devant JÉYOVAH, et
quand il sortira, afin qu'il ne mem'e point.
    36. Et tu feras une plaque d'or pur, et tu graveras SUi' elle en
gravure de sceau: Sainteté à JlHOYAH.
    37. Et tu la posel'as SUI' un tH d'hyacinthe, et elle sera SUI' le
turban, du cOté des faces du tUl'ban elle sera.
   '38. Et elle sera sur le front d'Aharon, et Aharon portera l'ini­
quité.des saints, que sanctifieront les fils d'Israêl quant à tous les
dons de leurs saints; et elle sera sur son fl'ont à pCl'pétuité, en bon
plaisÏl' pour eux devant JÉHOVAH.
    39, Et tu brochel'as la tunique de fin lin, et tu feras un turban
de fin lin, et un baudriel' ln fel'as en ouvrage de brodeur.
    hO. Et pour les fils d'Aharon tu feras des tuniques, et tu leU!'
feras des baudriers, et des tial'es tu leur feras pour gloire et pOUl'
honneur.
    M. Et tu en revêtiras Aharon ton frèl'e, et ses fils avec lui, et
tu les oindra3, et tu emplil'as leul' main, et tu les sanctifieras,' et ils
exerceront le Sacerdoce pour moi.
    h2. Et fais-leul' des _caleçons de lin pour couvrir la ,chair de
lludité, depuis les lombes et jusqu'aux cuisses ils seront.
    h3. Et ils sel'ont sur Ahal'on et sur ses fils quand ils entre/'ont
vel'S la Tente de convention, ou quand ils approcheront de l'Autel
pour exercer le ministère dans le Saint, en SOl'te qu'ils ne portent
point iniquité, et ne meurent; statut séculail'e pOUl' lui, ct pOUl' sa
semence après lui.


                              CONTENU.


   9S0!J. Il s'agit ici ùes Habits de Sainteté dont seraient l'evêtus
Abaron et ses fils, quand ils exerceraienUe ministère; le Sacel'­
doce, qu'Aharon devait exercer avec ses fils, repl'ésentait le Sei­
g,neur quant au Divin Céleste, qui est le Divin Bien dans le ciel; ct
les li abits d'Ahal'on représentaient le Divin Spirituel, qui est le Di­
vin Vrai procédant de ce Divin Bien.
EXODE. CHAP. VINGT· HUITIÈME.                          127


                         SENS INTERNE.


    9805. Vers. 1. 2. Et toi, (ais approcher vers toi Aharon
ton (l'ère, et ses /ils avec lui, du milieu des /ils d'Israël, pOUl'
qu'il exerce le sacerdoce pour Moi, A/zaron, Nadab et Abihu,
Éléazar et Ithamar, fils d'Aharon. Et tu (eras des habits de
sainteté ]Jour Aharon ton (l'ère, pOlir gloire et pour honneur.
-Et toi, (ais approcher vers toi Aharon ton (l'ère, signifie la
conjonction du Divin Vrai avec le Divin Bien, dalÎs le Divin Hu­
main du ~eigneur : et ses /ils, signifie le Divin Vrai pt'océdant du
Divin ilien : du milieu des fils d'Israël, signifie dans le Ciel et
dans l'Église: pOUl' qu'il exerce le sacerdoce ]Jour Moi, signifie
le représentatif du Seigneur: Aharon, signifie quant au Divin Cé­
leste: Nadab et Abi/lll, signifie qnant au Divin Spirituel qut en
procède: Éléazar et 1l/zamar, signifie quant au Divin Naturel:
fils d'Aharon, signifie qui procèdent du Divin Céleste: et tu (eras
des habits de sainteté pour Aharon ton (l'ère, signifie le repl'é­
sentatif ùu Royaume spil'Îtuel adjoint au Royaume céleste: pour
gloire el pour honneur, signifie pour présenter le Divin Vrai tel
qu'il est dans le Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste dans
 la fOl'me interne et dans la forme externe.
     9806. Et toi, (ais approcher vers toi Aharon ton (l'ère,
signifie la conjonction du Divin Vrai avec le Divin Bien, dans
 le Divin Humain du Seigneur: on le voit par la représentation
 de Moscheh, qui ici devait faire approcher Ahal'on vers lui, en ce
 qu'il est le SeigneUl' quant au Divin Vrai, N°' 6i52, 6771, 701ll,
 9372; par la signification d'approcher, en ce que c'est la conjonc­
 tion et la présence, N° 9378; pal' la représentation d'Aharon, en
 ce qu'il est le Seigneur quant au Divin Bien, ainsi qu'il va être mon­
 tl'é; et pada signification de (l'ère, en ce que c'est le bien, N°' 3303,
  3803,3815,6121,6191,5686,5692,0756; il est.dollc évident
  que la conjonction ùu Divin Vl'ai avec le Divin Bien dans le Sei­
  gneuI', est signifiée pal' cela que Moscheh devait fail'e approcher
  Aharon son fl'ère vers lui; que ce soit dans le Divin Humain du
128                  ARCANES CÎ~LESTES.
SeigneUl', c'est pal'ce que le Divin Humain était ce dans quoi celle
conjonction a été faite; en etfet, le Seignelll' avait d'abord fait Di­
vin Vrai son Humain, puis il le fit Divin Dien, voir l'es articles ci­
 tés, No' 9199, 9315, Si Aharon a été choisi pour exercel' le Sa­
cerdoce, c'est parce qu'il était frère de rvîoscheh, cal' ainsi ils l'e­
présentaient ensemble la fl'atemité du Divin Vrai et du Divin Bien
dans Je ciel, puisque, comme il a été dit ci-dessus, Moscheh repré­
sentait le l;)ivin Vrai, et Aharon le Divin Bien, Toutes choses dans
l'univers, tant dans le Ciel que dans le Monde, se rapportent au
bien et au vrai pour qu'elles soient quelque chose, Cal' le hien est
l'Ètre du vrai, et le vrai est l'Exister du bien; c'est pOlll'quoi le
bien. sans le vrai n'Existe point, et le vl'ai sans le bien il'Est point,
il est donc évident qu'ils doivent être conjoints: leur conjonction
est représentée dans la Parole pal' deux époux, et aussi pal' deux
frères; par deux épo}x, quand il s'agit du mariage céleste, qui est
le mariage du hien et du vrai, et qnand il s'agit de la dérivation
successive qui en résulle; par deux frères, quand il s'agit du douhle
ministèl'e, celui du Jugement et celui du Culte; ceux qui exerçaient
le Ministère du Jugement étaient appelés Juges, et plus tard Rois;
et ceux qui exerçaient le Ministère du Culte étaient appelés Prêtres;
et comme tout jugement se fait pal' le vrai, et que tout culte pro­
vient du bien, c'est pour cela que dans la Parole les juges signifient,
abstraction faite de la personne, le vrài d'après le bien, et les l'ois
Je vrai dont provient le hien, et que les prêtres signilient le bien lui­
même: c'est de là que le Seigneur dans la Pal'ole est appelé Juge,
Prophète et aussi Roi lorsqu'il s'agit du vrai, et Prètre lorsqu'il
s'agit du bien; de même il est appelé Christ, Oint ou Messie quand
 il s'agit du l'rai, et Jésus ou Sauveur quand il s'agit du bien. C'est
à cause de celle fl'atel'1lité, qui existe entre le vrai appartenant au
Jugement et le bien appartenant'au Culte, qu'Aharon frère de Mos­
cheh a été choisi pour exercér le sacerdoce; que ce soit pour cela
.qu'Aharon et sa maison signifient le bien, on le voit dans David:
  (1 !smël? confie-toi en Jéhovah; il est, Lui, leur aide et leur b011­

 1) clier, Maison d'Aharon~ confiez-vous en Jéhovah; il est, Lui,

Il JeU!' aide et leur boncliel'. Jéhovah s'est souvenu de nous, il hé­

 l) nira la maison li: Israël~ il bénira la maison d'Aharon, )) -Ps.

LXV. 9, 10, 12.-Dans le Même: (1 Qu'Israël dise mainténant,
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                          129
Il  que pOUl' l'éternité (est) sa Miséricol'de. Que la maison d'Aha­
)) ,'on dise maintenant, que pOUl' l'éternité (est) sa Miséricorde. 1)
-Ps. CXVIII. 2, 3 : - dans le Même: « Maison d'Israël, bé­
1) nissez Jéhovah: maison d'Aharon, bénissez Jéhovah. 1) -Ps.


CXXXV. 19 ;-la maison d'Israël, ce sont ceux qui sont dans les
vrais, et la maison d'Ahal'on ceux qui sont dans les biens; car, dans
la Pal'ole, 10l'squ'i1 s'agit du Hai il s'agit aussi du bien, à cause
du mariage céleste, N°s 0263, 931lJ j que là maison d'Israël signi­
 fie ceux qui sont dans les vrais, on le voit, N°' Mill, 5879, 595:1., •
7056, 823ft. Dans le Même: « Jéhovah envoya Moscheh son
Il serviteur, Aharon qu'il avait élu. Il -Ps. CV. 26; -         Moscheh
 est appelé serviteur, parce que le serviteUl' se dit des vrais, N°
 3ft00, et l'élu se dit du bien, N° 3755 f. Dans le Même: Il Voici,
 1) (} qu'il est bon et agl'éahle qu'habitent les frères ensemble!


 )) comme l'huile bonne sur la tête, descendant dans la barbe, la
 1) barbe d'Aharon, descendant sur le bord de ~s habits. 1) -         Ps.
 CXt'XXIII. 1, 2 ;-celui qui ne sait pas ce qui est signifié pal' le
 frère, pal' l'huile, pal' la tête, par la barbe, pal' les habits, ni. ce
 qui est représenté par Aharon, ne peut pas comprendre pourquoi
 ces choses ont été comparées avec la cohabitation des frères; cal'
 quelle similitude y a-t-il entre l'huile descendant de la tête d'Aharon
 sur sa barbe, et ensuite sur ses habits, et la concorde des frères?
  mais la sinlÎlitnde de la comparaison est évidente d'après le sens
  interne, dans lequel il s'agit de ['influx du bien dans les vrais, et
  dans lequel est ainsi décrite leur fraternité j en effet, l'huile est le
  bien, la tête d't.haron est l'intime du bien, la barhe est ce qui en
  est le plus externe, les habHs sont les vrais, descendre est l'in­
  flux, d'où il devient é'ident que ces paroles signifient l'influx du
  bien dèpuis les intérieurs jusqu'aux rJ(térieul's dans les vrais, et là
  la conjonction j qui pounait, sans le sens intel'lle, voil' que ces cé­
  lestes sont dans ces pal'oles? que l'Huile soit le bien de l'amour, on
  le voit, No' 886, ft58'2, ft638, 9780; et la tête l'intime, No' 5328,

  6ft36, 7859, 9656 j que la barbe soit ce qui est le plus externe,

  cela est évident dans Ésaïe, VII. 20. XV. 2 j dans Jérémie, XLVIII.

   37; et dans ÉZéchiel, V. 1; que les habits soient les vrais, on le

   voit, Nos 2576, ft5lt5, lli(>3, 5319, 505ft, 69il1, 6917,9093,

   9212,9216; qu'Aharon soit le hien célesle, c'est ce qn'on vient de

        Xv.                                                   9..
130                    AHCANES CÉLESTES.
 voit'. De ce qu'Aharon a été choisi pour- exercer le sacerdoce, et
 ainsi pOUl' avoir le ministère des choses les plus saintes, on peut
 comprendre ce qu'il en était des Représentations dans l'Église J ui ve,
 à savoir, qu'elles regardaient non pas la personnne qui l'epl'é­
 sentait, mais la chose qui était représentée; qu'ainsi les personnes
 dont les intérieurs étaient impurs, et même idolâtriques, pouvaient
représentel' une chose sainte, même la chose la plus sainte, POUl'VU
qué leurs externes, quand elles étaient dans le culte, fussent dis­
 posés à la sainteté; tel avait été Aharon, comme on peut le voir
d'après ces paroles dans NIoïse : « Aharon prit de la main des fils
l) d'Israël de '01', et il le forma avec le burin, et il en fit un veau
1) de fonie; et A/wron bâtit un Autel devant lui, et Aizaron pro­
l)clama et dit: Fête à Jéhovah, demain. Il - Exod. XXXII. !J,
5, 25 ;--:-et ailleurs dans le Même: (1 Contr'e Ahal'on de colère fut
)) lI'ansporté Jéhovah ex trêmement, pour le détruire; mais je priai
l) aussi pour Aharon en ce temps-là. )) - Deutél'. IX. 20; - que
les Représentatifs de l'Église chez la nation Israélite et Juive aient
regardé non pas les personnes, mais les choses elles-mêmes, on le
voit dans les articles cités, N° 9229..
   9807. Et ses fils, signifie le Divin Vrai procédant du Di­
vin Bien: on le voit par la signification des fils, en ce qu'ils sont
les vrais, N°s 489, !J9i, 533, 114i, 2623, 2803, 2813, 33i3,
370~, ici le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien du Seigneur,
pal'ce qu'ils étaient les fils d'Aharon, ct qu'Aharon, comme G.'and­
Pl'être, représentait le Seigneur quant au Divin Bien, ainsi qu'il
vient d'être montré ci-dessus. Si les fils sont les vrais, c'est parce que,
dans le sens interne de la Parole, toutes choses sont spirituelles;
et les fils dans le sens spirituel sont ceux qui naissent de nouveau
du Seigneur, ainsi ceux qui sont dans les vl'ais d'après le bien; con­
séquemment, en faisant abstraction des personnes, les vrais eux­
mêmes qui procèdent du bien: ce sont donc ces vrais qui sont en­
tendus dans la Parole par les fils de Dieu, les fils du roi et les fils
du royaume; ils sont aussi des fils de la nouvelle naissance ou de
la régénération: les vrais et les biens chez l'homme l'égénéré, ou né
de nouveau du Seigneur, sont ahsolument entre eux comme des fa­
milles issues, en vaste et longue série, d'un même père; il Yen a
qui y répondent aux fils et aux alles; d'aull'es, aux petits-fils et anx
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                           131
petites-filles; d'autres, aux gendl'es et aux brus, et ainsi à des af­
finités de plusieurs degrés, et par conséquent de plusieur~ genrès :
ce sont les vrais et les biens ainsi disposés qui, dans le sens spi,'i­
tuel, sont des fils, des filles, des petits-fils, des petites-filles, des
gendres, des brus, en un mot, des alliés de diffél'enls degrés et pal'
conséquent de différents genres : que les générations spirituelles
soient dans un tel ol'dre, c'est ce qui m'a été montré pal' une vive ex­
périence, et il m'a été dit en même temps que les vl'ais et les biens
chez l'homme régénéré sont dans un ordre semblable, pal'ce que es
Sociétés Angéliquës dans le ciel sont dans cet ordre, et que les vrais
et les biens chez l'homme correspondent à ces sociétés; c'est même
pOUl' cela que l'homme, dont les vrais et les biens sont dans une pa­
reille correspondance, est le ciel dans une très-petite forme. Celui
qui sait que pal' les fils sont signifiés les vrais et par les filles les
biens, peut voir dans la Parole, SUl'lOut dans la Pat'ole prophétique,
un grand nombre d'arcanes, qui autrement resteraient pr'ofondé­
ment cachés; comme il peut voir aussi ce qui est spécialement en­
tendu par le Fils de l' II omme, nom que le Seigneur se donne
souvent dans la Pal'ole; que ce soit le Divin Vrai procédant du Di­
vin Humain du Seigneur, qui est entendu par cette expression, on
le voit pal' les passages où elle est employée, passages qui vont être
rapportés, afin qu'en même temps il soi~ contirmé que le Fils est le
Vrai; ainsi dans Jean: ( La foule dit à Jésus: Comment, Toi, dis-tu
Il qu'il faut que le Fils de l' homme soit élevé? Qui est ce Fils de

Il l'homme? Jésus leur répondit: POUl' encore un peu de temps la

Il Lumière est avec vous, marchez pendant que la Lumiere vous

Il avez, de peul' que les ténèbres ne vous surprennent; pendant que

Il la Lumière vous avez, croyez en la LumÏl!re, afin que fils de

Il ~umière vous soyez. ;, -       XII. 3!J, 35, 36; - d'après ces pa­
roles, il est évident que le Fils de l'homme signille la même chose
que la Lumière, car lorsqu'on demandait au Seigneur: Qui est ce
Fils de l'homme? il répondit qu'Il était la Lumière en qui ils de­
vaient cl'oil'e ;,01' la Lumière est le Divin Vrai, voir les arlicles ci­
tés, No' 95!J8, 968!J; le Fils de l'homme est donc aussi le DiYin Vrai.
Dans Luc: « Heureux vous Sel'ez, lorsque vous haïront les hommes
Il à cause du Fils de l'homme. II -VI. 22; -à cause du Fils de

l'homme, c'est à cause du Divin Vrai qui procède du Seigneur; le
132                   ARCANES CÉLESTES.

Divin Vrai est tout ce qui appal'lient il la foi et à l'amour enve.'s le

Seigneur; être haï il cause de cette foi et de cet amour, c'est la béa­

titude,Dans le Même: (1 Les jours viendront que vous désil'erez

1)
 de voir l'un des jours du Fils de l'homme, mais vous ne (le)

)1 venez point; alors on vous dira : Voici, ici! ou voici, là! n'allez

» point après, et ne rechel'chez point. )l -XVII. 22, 23 ;-désirel'
de voil'l'un des jours du Fils de l'homme, c'est l'un des états dù Vrai
Divin, qui est réel; dans ce passage, il s'agit de la fin de l'Église,
quand il n'y a plus aucune foi, parce qu'il n'y a aucune charité,
temps dans lequel tout Vrai Divin réel devait périr; et comme le
Vrai Divin est signifié paI' le Fils de l'homme, voilà pourquoi il est
dit: Il Alors on dira: voici, ici! ou voici, là ! ne recherchez point; »
ce qui peut être dit du Vl'ai Divin procédant du SeigneUl', mais non
du Seigneur Lui-Même. Dans le Même : « Quand le Fils de
» l'homme viendra, est-ce qu'illrouvera la foi sur la terre?»­
XVIII. 8; - c'est-à-dire que quand le Vrai Divin sera révélé du
ciel, on n'y croira point; le Fils de l'homme est encore ici le Sei­
gneur quant au Vl'ai Divin, ou le Vl'ai Divin procédant du Sei­
gneur; ['avènement du SeigneUl' est la révélation du Vrai Divin il
la fin de l'Église. Dans Matthieu: (( De même que l'éclair sort de
1)   l'orient et brille jusqu'à l'occiùent, de même sera l'avènement
1) du Fils de l'homme: alors apparaUra le signe du Fil,ç de


)1 l'homme dans le ciel, et alors gémiront toutes les Tribus de la

» terre, et elles venont le Fils de l'homme venant dans les nuées
 » du ciel avec puissance et gloire. -XXIV. 27, SO;-l'avène ­
                                       1)


 ment du Fils de l'homme, c'est la l'évélation du Vrai Divin dans la
 consommation du siècle, c'est-à-dire, à la fin de l'Église; toutes
 les tribus ùe la terre qui alors gémiront sont tous les vrais et tous
 les biens de la foi et de l'amoul' procédant du Seigneur, et ainsi en­
 vers le Seigneur, dans le complexe; la nuée du ciel, dans laquelle il
  doit venir, est le sens littéral de la Parole; la puissance et la gloire,
 c'est le sens interne, clans lequel intimement il s'agit du Seigneur
 Seul; voiren outre l'explication de ces paroles, Noh060.Pal'eilleruent
 ailleUl's dans le Même: (1 Je vous dis que désol'mais vous venez le
 » Fils de l' homme assis à droite de la puissance, et venant clans
 » les nuées du ciel. Il-XXVI. 6lt : - et dans Luc: (( Désormais
  l) le Fils de l' homme sera assis il droite de la puissance cle Dieu. ))
EXODE. CH1~P, VINGT-HUITiÈME,                         i33
-XXII. 69; -le Fils de l'homme, c'est le Divin Vrai pl'oeMant
du Seigneur; êtl'e assis à droite de la puissance, c'est que la toute­
puissance Lui appartient, car la toute-puissance est au Divin Bien
pal' le Divin Vrai; s'il est dit que désormais ils le verront, cela si­
gnifie que le Divin Vrai était dans sa toute-puissance, dès l'instant
que le Seigneur dans le monde avait vaincu les enfers, et avait l'e­
mis toutes choses en ordre dans les enfers et dans les cieux j et
qtl'ainsi ceux qui Le ,'ecevraient par la foi et par l'amour pourl'aient
êtl'e sauvés, voir N° 9715; on peut voir aussi qU'être assis à droite,
c'est la toute-puissance, No, 3387, lt592, lt933 f" 7518, 8281,
9133; que toute la puissance du bien est par Je vl'ai, NOl 6311lt,
6lt23, 830lt, 9327, 9UO, 9639, 9M3 j que la puissance Divine
elle-même, est le Divin VI'ai, N° 69lt8; que les nuées dans lesquelles
doit venil' le Fils de l'homme, c'est-à-dire, le Divin Vrai, sont la
Parole dans la lettl'e, Pl'éf. du Chap. XVlII de la Gen. NOl lt060,
ltS91, 5922, 63lt3, 6752, 8M3, 8781; et que la gloire est le
Divin Vl'ai lui-même, tél qu'il est dans le sens interne de la Parole,
Pl'éf. dll Chap. XVIII de la Gen. No, lt809, 5922, 8267, 9lt29.
Maintenant, d'après cela, on peut voir ce qui est signifié pal' ces
paroles dans l'Apocalypse: « Je vis, et voici une nuée blanche, et
Il sur la nuée quelqu'un assis semblable il un Fils d' homme,

Il ayant sur sa tête un.e couronne d'or. Il -     XIV, llt : - et dans
Daniel: (( Voyant je fus en visions de nuit, et voici avec les nuées
Il des cieux comme un Fils d' li omme qui venait. JI -VII, 13.­

Dans Jean: (( Le Père Lui a donné pouvoÎl' aussi de faire jugement,
Il parce que Fils d' homme il est. » -V. 27; -- comme tout ju­
gement se fait d'après le vrai, voilà poul'quoi il est dit qu'il a été
donné au Seigneur de faire jugement pal'ce que Fils d'homme il est;
le Fils deJ'homme, ainsi qu'il a été dit, est le Divin Vrai j le Père
de qui ce vrai procède est le Divin Bien, N°' 2803, 37ûlt, 7lt99,
8328, 8897; comme c'est au Divin Vrai de fail'e jugement, il est
dit en conséquence que, (( quand le Fils de l'homme riendl'a, il
Il sera assis sur le trône de sa gloire; Il -  Matth, XIX. 28. XXV.
 31;-et que « le Fils de t:homme rendra à-chacun selon ses œu­
 Il vres. » -  XVI. 27. - Dans Matthieu: « Celui qui sème la bonne
 » semence est le Fils de l' homme; le champ, c'est le monde; la
 Il semence, ce sont les fils du royaume; l'ivl'aie, ce sont les fils
13'h                 ARCANES CÉLESTES.
Il du méchant. ll-XIII. 37, 38;-la bonne semence est le V1'ai

Divin; c'est 'Pour cela qu'il est dit que le Fils de l'homme la séme;
les fils du Royaùme sont les vrais Divins dans le Ciel et dans l'É­
glise, car le lits est le vrai, No' h89, h91, 533, 1167,2623, et
dans le sens opposé le faux, qui est aussi le fils du méchant; le'
royaume est .le ciel, et aussi l'Église. Dans Jean: (( Personne n'est
Il monté dans le ciel, sinon celui qui du ciel est descendu, le Fils

1)  de l'homme qui est dans les cieux. » -Ill. 13; - de là il est
évident que le Fils de l'homme est le Divin Vrai dans les cieux;
en effet, ce vrai descend et ainsi monte, car personne ne peut mOIl­
ter dans [(~ ciel, à moins que le Divin Vrai ne soit descendu du ciel
en lui, car l'influx est Divin, mais non autrement; c'est parce que
le Seigneur est ce vrai, qu'il se nomme le Fils de l'homme qui est
dans les cieux. Dans Matthieu: cc Le Fils de l'homme n'a pas où
» appuyer la Tête. Il -    VlII. 20; -le Fils de l'homme, c'est le
Divin Vrai; ne pas avoir où appuyer la tête, c'est-à-dil'e, n'avoir un
lieu nulle part ou chez aucun homme dans ce temps. « Le Fils de
Il l'homme devait souffrir, elêtre mis à mort, Il -       Matth. XVII.
12,22, XX. 18. XXVI. 2, 2h, 65. Marc, VlII. 31. IX. 12, 31,
et ailleurs, - cela enveloppe qu'on en agissait ainsi envers le Divin
Vrai, par conséquent envers le Seigneur, qui était le Divin Vrai
même, ainsI qu'il le dit aussi Lui-Même da~s Jean: « Moi, je suis
Il le chemin, et la Vérité, et la Vie. Il -  XIV. 6. -Dans Jérémie:
 « Il n'y habitera point d'homme, et n'y demeurera point le Fils de
1)  l'homme. »-,-XLIX. 18,33: -et dans le Même: cc Dans ses
» villes n'habitera aucun homme, et ne passem point par elles le
» Fils de l' homme. Il -     LI. h3; - celui qui ne connait point Je
sens spirituel de la Parole cl'Oiraqu'ici par les villes sont enten­
 dues des villes, et par l'homme et le fils de l'homme, un homme
et un ms, et que les villes sel'ont tellement désolées, qu'il n'y l'es­
tera pas un habitant; mais c'est l'état de l'Église, quant à la doc­
 trine du vrai, qui est décrit pal' ces paroles; car les villes sont les
doctrinaux cie l'Église, voir No' h02, 2M9, 3216, !l!l92, !l!l93 ;
l'homme est le vrai même de l'Église conjoint au bien, No' 313!l,
 7716, 9007; ainsi le fils de l'homme est le Vl'ai. Comme le Fils
 de l'homme signifiait le Divin Vrai procédant du Seigneur, c'est
 pour cela que les Prophètes aussi, par qui ce vrai .était révélé,
EXODE. CHAP.' VINGT-HUITIÈME.                         135
 étaient nommés Fils de l'homme, par exemple, J}.lniel, VIII, 17;
 et Ézéchiel, II. 1, 3, 6, 8. III. 1, 3, !!, 10, 17, 25. IV. 1,16.
 VIII. fi, 6, 8, 12, 15. XII. 2, 3, 9, 18, 22, 27, et plusieul's
 fois aiIIeul's. Comme la plupart des expressions dans la Parole ont
 aussi le sens opposé, de même aussi la signification du fils de
 l' homme, qui dans ce sens est le faux opposé au vrai; par exemple,
 dans Ésaïe: « Qu'as-tu que tu aies peur de l'homme, 11 meurt; et
 1) d'un fils d' homme, du foin lui est donné. 1) -   LI. 12; -le foin
 donné à un fils d'homme, c'est le scientifique par lequel est le faux.
 Dans David: « Ne vous assurez point sur les princes, sur un fils
» d' homme, en qu'il n'y a point de salut. » - Ps. CXLVI. 3;­
les princes sont les principaux vrais, N°s 2089, 50!!!!, ainsi dans
le sens opposé les principaux faux; et un fils d'homme est le faux
lui-même.
     9808. Du milieu des fils d'Israël, signifie dans le Ciel et
dans l'Église: on le voit pal' la signification d'Israël, en ce que
ce sont ceux qui sont de l'Église, ainsi pal' abstraction l'Église elle­
même,N°'!!286,6!!26,6637,6862,6868, 7035,7062, 7198,
7201, 7215, 7223, 8805, 93h0 ; et puisqu'Israël est l'Église, il
est aussi le Ciel, car le Ciel et l'Église font un, et l'Église est aussi
le Ciel du Seigneur sur les terres; et même chez chaque homme
de l'Église, le Ciel est au dedans de lui, quand il est d'après le
Seigneur-dans le vrai et en même temps dans le bien.
     9809. Pour qu'il exerce le sacerdoce pour Moi, signifie le
représentatzf du Seigneur: on le Voil par la représentation du
sacerdoce, en ce que, dans le sens suprême, c'est tout office que le
Seigneur remplit comme Sauveur; et tout ce qu'il fait comme Sau­
veur procède du Divin AmOlli', par conséquent du Divin Bien, car
tout bien appartient à l'amour; de là aussi le Sacel'doce dans le
sens suprême signifie le Divin Bien du Divin Amour du Seigneur.
II yale Divin Bien, et il yale Divin VI'ai, le Divin Bien est dans
le Seigneur, ainsi c'est l'f;tr'e du Seigneur, Btre qui dans la Parole
est appelé Jéhovah; mais le Divin Vrai est d'après le Seigneur,
ainsi c'est l'Existel' d'après cet Ètl'e, Exister qui dans la Parole est
entendu par Dieu; et comme ce qui Existe d'apl'ès le SeigneUl' est
aussi le Seigneur Lui-Même, c'est pOUl' cela que le Seigneur est
aussi le Divin Vl'ai, qui est son Divin dans les cieux; CaI' les cieux
136                   ARCANES CÉLESTES.
existent d'apl'ès le Seigneur, puisque les Anges y sont les l'éceptions
 de son Divin, les Anges célestes les réceptions du Divin Bien qui
pl'ocMe de Lui, et les Anges spirituels les réceptions du Divin Vrai
qui pl'ovient de ce Divin Bien: d'après cela, on peut voir quelle
chose du Seigneur a été représentée par le sacerdoce, et quelle éhose
du Seigneur a été représentée par la royauté; savoir, pal'Ie Sacer­
doce le Divin Bien de son Divin Amour; et par la Royauté le Divin
Vrai qui procède de ce Divin Bien. Que le Sacerdoce ait représenté
le DiI'in BIen du Divin Amour du Seigneur, ainsi tout office que le
Seigneur remplit comme Sauveur, on le voil par les passages sui­
vants de la Pal'Ole; dans David: « Parole de Jéhovah à mon Sei­
)1 gneUl' : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'aie mis tes en­

1)    nemis pOUl' marchepied de tes pieds; le sceptre de ta force, Jéhovah
1) l'envel'l'a de Sion; domine au milieu de tes ennemis: ton peuple

l) de promptes volontés (sera) au jour de la vaillance, dans les hon­

» neurs de la sainteté: dès l'utérus, De l'aurore à toi la J'osée de ta
» nativité: Jéhovah a jUl'é, et il ne se repentira point; Toi, (tu es)
 l) Prêtre pour l'éternité, selon ma parole, 111alkisédec/z: le Sei­

 » gneur (est) à ta droite, il a frappé au jour de sa colère les l'ois;
 » il a jugé entre les nations; il a rempli de cadavres;- il a frappé
Il le chef (la tête) sur beaucoup de tene, du fleuve dans le chemin

1)    lequel boira, c'est pourquoi il élèvera,la tête,» -PSt CX. 1 à
 7; - d'après ces paroles, ou voit clairement ce qu'est le SeigneUl'
 comme Prêtre, par conséquent ce que le sacerdoce représentait dans
 le Seigneur, savoir, toute l'œuvre de la salvation du genre humain;
 en effet, dans ce Psaume, il s'agit des combats du Seigneur contre
 les enfers, quand il était dans le monde, combats par lesquels il s'est
 acquis sur les enfers la Divine Toute-Puissance pal' laquelle il a
 sauvé le genre humain, et sauve encore aujomd'hui tous ceux qui
  le reçoivent; comme cette salvation elle-même procède du Divin
 Bien du Divin Amour, c'est d'après elle qu'il est dit du SeigneUl' :
   Il Toi, tu es prêtre pour l'éternité, selon ma parole, ilfalkisé­

  deck;)) Malkisédeck, c'est Roi de justice; ainsi a été appelé le Sei­
 gneur, parce qu'il est devenu Justice et par conséquent Salut, selon
 ce qui a été expliqué, N° 9715. Mais comme chaque expr'ession de
 ce Psaume contient, sur les combats du Seigneur quand il était dans
  le monde, des arcanes qui ne peurent être révélés sans le sens in­
EXODE. CHAI>. VINGT-HUITIÈME.                         137
 terne, je vais en donner l'explication en peu de mots: parole de
Jéhovah Il mon Seigneur, signifie qu'il s'agit du Seigneur qnand
 il 'était dans le monde; que le Seigneur dans ce passage signifie le
SeigneUl' quant au Divin Humain, on le voit dans Matth. XXII.
!Ji, !J2, la3. Marc, XII. 36, Luc, XX. la'2, la3, M : Assieds-loi
à ma droite, signifie la toute-puissance du Divin Bien par le Divin
Vrai, qui était alors le Seigneur, et d'après lequel il a combattu et
 a vaincu; car s'asseoir à la droite, c'est l'état de la puissance, et
quand il s'agit du Divin, c'est la toute-puissance, voir N°' 3387,
 la592, la933, 7518, 7673, 8281, 9133; et toute la plissànce du
 bien est par le vrai, No' 63!Jll, 6[123, 830~, 9327, 9!Ji0, 9639,
 96!J3 : jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis 1Jour marchepied
de tes pieds, signifie jusqu'à ce que les maux, qui sout dans le~
enfel's et viennent des enfers, aient été suhjugués et soumis à sa
Divine puissance: le sceptre de ta (oree, Jéhovah l'enverra de
Sion, signifie la puissance alors d'après le bien céleste; que Sion
soit ce bien, on le voit N°' 2362, 9055 : domine au miliell de tes
ennemis, signifie à ce bien appartient la domination sur les maux;
les maux sont les ennemis, parce qu'ils sont contre le Divin, et
spécialement contre le Seigneur: ton peuple de prOm1)les volontés
 (sel'a) aujow' de ta vaillance, signilie les Divins Vrais alors com­
battants: dans les honneurs de la sainteté, signifie qui procèdent
du Divin Bien: dès l'utérus, de l'aurore à Toi la rosée de let
nativité, signifie la conception pal' le Divin Bien même, dont a
procMé pour Lui le Divin Vrai : Jéhovah a juré, et il ne se re­
pentira point, signitie le ferme et le certain: loi, (tu es) Prêtre
pour l'étemité, signifie le Divin Bien du Divin Amour en Lui:
,çe~on ma parole, Malkisédeck, signifie son Divin Humain sem­
blahle; l1alkisédeck, c'est Roi de justice, ainsi par les combats et
par les victoires il est devenu JéhoYah-Ju~tice, N° 9715 : le Sei­
gneur (est) à ta droite, signifie le Divin Vrai procédant alors de
Lui, Vrai pal' lequel le Divin Bien a la toute-puissance, comme ci­
dessus: il a (rappé au jour de sa colere les rois, signifie la des­
truction des faux alors; le jouI' de la colère, c'était quand il com­
battit conlt'e les maux et le~ détruisit; les rois sont les vrais et dans
le sens opposé les faux, N°' 2015, 2069, ~575, laa81, 4966, 50~la,
5068, 51 ~8 : il a jugé entre les nations, signifie la dissipation
~




138                   ARCANES CÉLESTES.
 des maux, cal' les nations sont les biens et dans le sens opposé les
 maux, No, 12a9, 1260, 18h9, 6005 : il ft rempli de cadavres,
 signifie ainsi la mort spirituelle, qui est la privation totale du vrai et
 du bien: il a frappé le c1zef(la tête) sur beaucoup de terre,
signifie l'amolli' infernal de soi précipité dans les enfers et sa dam­
 nation: du fleuve dans le chemin lequel boira, c'est pourquoi
 il élèvera la tête, signifie l'effort d'en sortir par les raisonnements
sur les vrais: voilà le sens de ces paroles, tel qu'il est perçu dans
 le ciel, quand ce Psaume est lu pal' l'homme. Comme le sacerdoce
était le représentatif du Seigneur quant à toute l'œuvre de la saIva­
tion d'après le Divin AmoUI', voilà pourquoi aussi tout le culte Di- •
vin appartenait à l'office du Prêtre; ce culte alors consistait princi­
palement à offrir des holocaustes, des sacrifices, et des minchahs, à
disposer les pains sur la table des faces, à allumer les lampes chaque
JOUI', à hrl1ler des parfums, par conséquent à expier le peuple, et à
l'emettre les péchés; et en outre à expliquer la Loi Divine, et à en­
seigner, quand en même temps ils étaient prophètes: qu'Aharon
ait rempli avec ses !ils toutes ces fonctions, on le voit d'après l'ins­
titution du sacer'doce dans Moïse: que toutes ces fonctions aient été
des représentatifs des œuvres de salvation du Seigneur, cela est évi~
dent: c'est aussi pour cela qu'on donnait à Aharon les choses des
sacrifices et des minchahs, qui appal'tenaient à Jéhovah, c'est-à­
dire, au Seigneur; pareillement les prémices de tout gent'e, et aussi
les dîmes, voir Exod. XXIX. 1 à 36. Lévit. VII. 35, 36. XXIII.
15 à 22. XXVII. 21.. Nomb. V. 6 à 11. XVIII. 8 à 20, et 25 à
32. Deutér. XVIII. 1 à ft ; - et même les premiers-nés; mais à
la place de tous les premiers-nés d'entre les hommes, les Lévites ;
que ceux-ci aient été donnés à Ahal'on, on le voit, Nomb. 1. ft7. III..
9; et cela, parce qu'ils appartenaient à Jéhovah, Nomh. 111.12,13,
 hO à h5. Comme le Seigneur quant à toute l'œuvre de la salvation
était l'eprésenté par le grand-prêtl'e, et que l'œuvl'e même de la sal­
vation était représentée par son office, qui est appelé sacerdoce, c'est
 pour cela qu'il n'avait été donné à Aharon et à ses fils ni héritage
 ni portion avec le peuple, car il est dit que Jéhovah Dieu était leur
 héritage et leur portion, Nomb. XVIII. 20; il n'en fut pas donné
 non plus aux Lévites, parce qu'ils appartenaient à Aharon, Nomb.
 XXVI. 58 à 63. Deutér. X. 9. XVIII. 1, 2; car le peuple re­
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                         f3n
   présentait le Ciel et l'Église, mais Aharon avec ses fils et avec les
   Lévites ('eprésentait le bien de l'amour- et de la foi, qui fait le Ciel
   et l'Église, et par conséquent représentait le Seigneur de qui pro-
   cède ce bien; voilà pourquoi la terre échut en héritage au peuple,
   et non aux Prétres, car le Seigneur est dans eux, mais non parmi
   eux comme un et distinct. Ces paroles, dans Ésaïe, enveloppent un
  semblable arcane: Il Vous, prêtres de J éholJalz vous serez ap-
 l)   pelés, ministres de notre Dieu; on vous dira: Les richesses des na-
 l)   tions vous mangerez, et dans leur gloire vous vous glorifierez. 1 ) -
   LXI. 6; - mangel' les richesses des nations, c'est s'appropriel' les
   biens; se glorifier dans leur gloire, c'est jouit' des Hais, par consé-
  quent de la joie et deJa félicité provenant des biens et des vrais;
  car les nations sont les biens, N°' 1259, 1260, !J57!l, 6005; et la
   gloire est le vrai pl'Océdant du Divin, N° 9!J29. Dans la Pal'ole, on
  trouve souvent mentionnés en série les Rois et les Prêlr'es, et aussi les
  Rois, les Princes, les Prêtres et les Prophètes; mais là, dans le sens
  interne, les Rois signifient les Vrais dans le complexe, les Princes
  les principaux vrais, les Prêtres les biens dans le complexe, et les
  Prophètes les Doctrines; par exemple: Dans l'Apocalypse: Jésus- (t


  )l Christ nous a faits Rois et Prêtres. » -       1. 6. V. 10. - Dans
  Jérémie: Il Ils ont été confus, la maison d'Israël, èux, leurs Rois,
 l)   leurs Princes, et leurs Prêtres, et leurs Prophètes.» - II. 26.
  - Dans le Même: « En ce jour-là sera éperdu le cœur du Roi et
  )) 'le cœur des Princes, et stupéfaits seront les Prêtres, et les Pro-
  )) p/zètes seront étonnés. » - IV. 9. - Dans le Même: l( Eu ce
  » temps-là on jettera dehors les os des Rois de Jehudah, et les os
  )) de ses Princes, et les os des Prêtres, et les os des Prophètes. 1)
  - VIII. 1; ~ que par les Rois, dans le sens où il est fail abstl'ac-
. tion des personnes, soient signifiés les vrais dans le complexe, on
  le voit, No' 1672, 2015,2069, !J581, !J966, 50!J!J, 61!J8 ; et par
  les Princes les principaux vrais, N°' 1!J82, 2089, 50M; et pal'
  les Prêtres les biens, N°' 1728, 2015 f., 3670, 61lt8; et par lès
  Prophètes les doctrines d'après les vrais et les biens, N°s 253!J,
  7269 : la Royauté du Seigneur est aussi signifiée par son Nom de
  Christ, d'Oint, de Messie; et son Sacerdoce par son Nom de Jésus,
. car Jésus signifie Sauveur ou Salut; il en est padé ainsi dans
  MaUhieu : Un Ange, apparaissant en songe à Joserl], lui dit: Tli
             (t
HO                   AnCANES CÉLESTES.
)) appellems son Nom Jésus, car il sauvera son peuple de leurs
1)  péchés: Il - 1. 21 j - comme cela appartenait au Sacerdoce,
voilà pourquoi semblable chose a été représentée pal' la fonction du
GI'and-Prêtre d'expier le peuple de ses péchés, - Lévit. IV. 26,
31, 35. V. 6, la, 13, 16, 18, 26. IX. 7. XV. 15, 30.- Le mal
ne pouvant en aucune manière être adjoint au bien, car il y a entre
eux une aversion mutuelle, c'est pour cela qu'il fut ordonné des
purifications de divers genre pour Aharon et ses fils, quand ils
remplissaient ,des fonctions du sacerdoce, soit à l'Autel, soit dans
la Tente de conven1ion j c'est aussi pour cela que le Grand-Prêtl'e
 « ne devait pl'endre pour épouse qu'une vierge, et non une veuve,
ni IJne femme répudiée, ni IJne prostituée, ))- Lévi!. XXI. 13,
U, 15; - que les impurs d'entre les fils d'Aharon, « s'ils man­
geaient des choses sanctifiées, devaient éli'e retranchés, 1) - Lévit.
XXII. 2 à 6 j - que « personne de la semence d'Aharon, ayant
un vice corporel, ne devait offl'ir le pain, l) - Lévit. XXI. 17 à
21 ;-que « le grand-prêtre ne devait pas rasel' sa tête, ni déchirer
ses habits, ni se souiller en touchant un mort, pas même son
père ou sa mère, ni sortir d'u sanctuaire. -Lévit. XXI. 10,11,
                                            1)


12; - ces lois et plusieurs autl'es ont été portées, comme il a
été dit, par cette raison que le Grand-Prêtre représentait le Sei­
gneur quant au Divin Bieu, et que le Bien est tel, que le mal ne
peut lui être adjoint, car le bien fuit le mal, et le mal a en horreur
le hien, comme l'enfer a en horreur le ciel, c'est pourquoi aucune
conjollctidn n'est possible entre eux: quant à ce qui concel'lle le
 VI'ai, il est tel, que le faux peut lui être adjoint, uon pa; cepen­
 dant le faux dans lequel il yale mal, mais le faux dans lequel il y
 a le bien, tel qu'est le faux chez les petits enfants, chez les jeunes
 garçons et les jeunes filles encore dans l'innocence, chez les nations
 probes qui sont dans l'ignorance; et tel qu'est le faux chez tous
 ceux qui restent dans le sens littéral de la Parole et dans la doc­
 tl'ine d'après ce sens, et qui cependant ont pour fin le bien de la
 vie; car ce bien, comme lin, chasse toute malveillance du faux, et
 par application il forme le faux en une sorte de ressemblance du
  vrai.
     9810.' Aharon, signifie qUflht au Divin Céleste; savoil', le
  représentatif dn SeigncUl' : on le voit par la représentation d'AI/{(­
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                           Ut
1'011" en ce qu'il est le Seigneur quant au Divin Bien, N° 9806 ; le
Divin céleste est le Divin du Seigneur dans le ciel inlime; en effet,
les anges de ce ciel sont appelés anges célestes et sont les réceplions
du Divin Vrai dans leur partie volontaire; le Divin Vrai pl'océdant
du Seigneur, reçu dans cette partie, est appelé bien céleste; mais
reçu dans la partie intellectuelle il est appelé bien spirituel: quel
est l'un et l'aut/'e bien, ou le bien céleste et le bien spirituel, et
quelle différence existe entre eux, on le voit dans les passages cités,
N°' 9277, 9M3.
    981.1. Nadab et Abihu, signifie quant au Divin Spirituel
qui en prodde : on le voit par la /'eprésentatioll des fils d'Aharon,
en ce qu'ils sont le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien, N° 9807;
le Divin spirituel est le Divin Vrai procédant du Divin céleste, ainsi
le Divin du Seigneur reçu dans le ciel moyen ou second; ce Divin
est l'eprésenté pal' les deux fils premiers-nés cl' Aharon, puisqu'il
procède, et par conséquent nait pour ainsi dire du Bien céleste, qui
est dans le ciel inlime, comme un (ils naît de son père. Mais par les
deux plus jeunes fils d'Aharon, qui sont Éléazal' et Ithamar, tant
qu'ont vécu les premiers-nés Nadab et Abihu, a été représenté le
Divin dans le dernier ciel, qui succède immédiatement au ciel an­
térieur ou ciel moyen; ce Divin est le Divin Naturel, dont il sera
padé dans l'article qui va suivre.               ­
    9812. Éléaza/' et [thamal', signifie quant au Divin Nalu­
l'el: on le voit en ce qu'ils étaient les plus jeunes fils d'Aharon, et
qu'Aharon représente le Seigneur quant au Divin céleste; ses !ils re­
présentent donc le SeigneUl' quant au Divin qui succède en ordre, ainsi
les premiers-nés le Seigneur quant au Divi~ Spirituel, et les plus
jeunes le Seigneur quant au Divin Naturel; cal' c'est dans cet ordre
que se succèdent les Divins biens dans les cieux, et même les cieux
qui sont dans ces biens; un bien aussi existe par un autre bien, et
aussi subsiste. Le Divin bien céleste, qui fait le troisième ciel ou le
ciel intime, est le bien de l'amour envers le Seigneur; le Divin hien
spirituel, qui fait le ciel moyen ou second, est le bien de la charité il
l'égard du prochain; et le Divin bien natmel, qui fait le ciel pre­
mier ou demier', est le bien de la foi et de l'obéissance; au Divin
bien naturel appartient aussi le bien civil, qui est appelé le juste
entre ciloyens, et aussi le biell moral, qui appartient à toutes les
1lJ2                  ARCANES CÉLESTES.
 vel'tus concemant l'honnête; ces trois biens se suivent en ordre
 comme la fin, la cause et l'effet; et de même que la fin est l'ame
 de la cause, et que la cause est tout ce qui est efficient dans l'effet,
 de même le bien céleste est l'âme du bien spirituel, et le bien spi­
 rituel est le tout dans le bien naturel; ce qui est l'âme, et ce qui est
le tout dans un autl'e, est dans cet autre comme l'effort dans le
mouvement, ou comme la volonté dans l'action; que la volonté soit
l'âme et le tout dans l'action, cela est évident, car la volonté ces­
sant l'action cesse: d'après cela, on peut voil' ce qu'il en est du cé­
leste, du spirituel et du naturel, à savoir, que dans le bien naturel
doit être intimement le bien céleste, c'est-à-dire, le bien de l'a­
mour envers le Seigneur, qui est aussi le bien de l'innocence.
    9813. Fils d'Aharon, signifie qui procèdent du Divin cé­
leste: on le voit par la signification des fils, en ce que ce sont les
choses qui naissent d'un autre comme d'un père, par conséquent
qui pl'ocèctcnt; et par la ['eprésentation d'Aharon, en ce qu'il est
le Seignelll' quant au Divin céleste, N° 9810; de là, il est évident
que les fils d'Aharon signifient qui procèdent du Divin céleste. .
    981lJ. Et tu feras des habits de sainteté pour Aharon ton
{l'ère, signifie le représentatif du Royaume spirituel adjoint
au Royaume céleste: on le voit pal' la signification des habits, en
ce qu'en général ce sont les vrais, et même les vrais qui l'evêtent
le bien, No' 595h, 8212, 9216. Si les habits sont les vrais, cela
vient du ciel, où les Anges appal'aissent revêtus d'habits selon les
vrais d'après le hien, No' 165, 52118, 59511, 9212; par là, on
peut voir que les habits d'Aharon l'eprésentaient le Royaume spi­
rituel du Seigneur adjoint à son Royaume céleste; en effet, Aharon
représentait le Seigneur quant au Divin céleste, N° 98:10; de là les
habits adjoints à Aharon représentaient le Divin spirituel adjoint
au Royaume céleste comme l'habit au corps; le Divin Spirituel
est le Divin Vl'ai procédant dlt Divin Bien du Seigneur; ce Vrai
dans le ciel apparait comme Lumière, et est aussi la Lumière qui
éclaire la vue tant externe qtl'interne des Anges; la modification de
cette lumière selon les sujets qui reçoivent, lesquels sont les anges,
présente à la vue divers phénomènes, par exemple, des nuées, des
al'cs-en-ciel, des couleUl's et des splendeul's de divers genre, eL
aussi ~es habits bl'illants autour des anges: pal' lit il est évident
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                      U3
  que le Royaume spirituel du SeigneUl' a été représenté pal' les habits
  de sainteté d'Ahal'On. En elfet, il y a deux Royaumes, dans les­
. quels ont été divisés les cieux, le Royaume céleste et le Royaume
  spil'ituel, voir N° 9277 ; ceux qui sont dans le Royaume céleste
  apparaissent nus, mais ceux qui sont dans le Royaume spirituel
  appal'aissent vêtus; de là, on peut voil' de nouveau que le Divin
  Vrai, ou le Divin spirituel, qui appal'aH comme Lumière, est ce
  qui revêt. Mais qui poul'rait jamais croil'e que dans l'Église, où ce­
  pendant il y a la Parole, et pal' suite illustration au sujet des Di­
  vins et des célestes, il l'ègne une si grande ignorance, qu'on ne sait
  pas que les anges et les esprits sont en forme humaine, qu'ils ap­
  paraissent à eux-mêmes comme homme/>, qu'ils se voient mutuel­
  lement, s'entendent et conversent entl'e eux; et qu'on sait enCOl'e
  moins qu'ils apparaissent revêtus d'habits? Non-seulement il est r:llis
  en doute qu'il en soit ainsi, mais enCOl'e cela est nié absolument
  pal' ceux qui sont tellement dans les externes, qu'ils cl'oient que
  c'est seulement le corps qui vit, et que ce qu'ils ne voient point des
  yeux du COI'pS, et ne touchent point des mains du COl'pS, n'est rien,
  voir N° 1881; lorsque cependant les cieux sont pleins d'hommes,
  qui sont anges, et ces anges sont revêtus d'habits diversement
  resplendissants ; toutefois ces anges ne peuvent nullement êtl'e
  vus de l'homme SUi' ten'e par les yeux de son COl'pS, mais ils
  peuvent l'êtl'e par les yeux de son espl'it, quand le Seigneul' les
  ouvre; les Anges qui ont été vus par les anciens, pal' exemple, par
  Abraham, par Sarah, pal' Loth, par Jacob, pal' Joschua, par Gui­
  déon, et par les Prophètes, ont été vus, non pal' les yeux de lem'
  corps, mais pal' les yeux de leul' esprit qui alors étaient ouverts ;
  qu'ils aient aussi apparu couverts de vêlements, cela est évident
  en ce que les Anges assis auprès du sépulcre du Seigneur furent
  vus en vêtements blancs qui l'espleridissaient pal' Marie Magde­
  laine et par Marie mère de Jacques, - Matth. XXVIII. 3. Marc,
  XVI. 5. Luc, XXIV. ft ;-et surtout en ce que le Seigneur, quand
  il fut vu dans sa gloire par PielTe, Jacques et Jean, avait un Vête­
  ment blanc l'esplendissantet comme la lumière, - MattI1. XVII.
  2. Luc, IX. 29, - Vêtement qui replésentait aussi le Divin Spiri­
  luelou le Divin Vrai procédant du Seigneur. D'après cela, on peut
  '"oil' ce qui est signifié par les Vêtements blancs dans l'Apocalypse:
14ft                   ARCANES CÉLESTES.
 Il Tu as quelque peu de Noms dans Sardes, qui n'ont point

Il souillé leurt1,êtements, et ils marcheront avec Moi en (vê­

» tements) blancs, parce qu'ils sont dignes; celui qui aura vaincu
Il sera revêtu de vêtements blancs. » -         III. ft, 5 ô-là, les vête­
ments sont les Vl'ais spirituels, qui sont les vrais d'après le bien,
comme il a été montré ci-dessus; et le blanc est le vrai réel, No,
 3301, ft007, 5319: pal'eillement ailleurs: (1 Je vis le ciel ouvert,
»)  et voici, un Cheval blanc; et celui qui était monté dessus était
1) appelé fidèle et véritable, et en Justice il juge et il combat; ses

» armées dans le ciel Le suivaient, vêtues d'un fin lin blanc et
» net. )) - XIX. 11, 1ft; - et ailleurs: « SUI' les. trOncs je vis
Il vingt-quatre anciens, revêtus de vêtements blaH-cs. Il -IV. !J.

     9815. Pour gloire et pOUl' honneur, signifie pOW' présen­
.ter le Divin Vrai tel qu'il est clans le Royaume spirituel ad- ,
joint au Royaume céleste clans la (orme interne et dans la
(orme externe: on le voit pal' la signi11cation de la gloire, en ce
qu'elle est le Divin Vl'ai, Préf. du Chap. XVIlI de la Gen., et N°'
 5922, 9ft29; et par la signification de l'honneur, en ce que c'est
 aussi le Divin Vrai, mais dans la forme externe, cal' la splendeur
 et la beauté du Divin Vrai, qui se font voir dans les externes, sont
 entendues par l'honneur; c'est de là que la Parole dans le sens in­
 terne est appelé gloire, mais que dans le sens interne, respective­
 ment à la splendeur et à la beauté qui en provient, elle est appelée
 honneur : conséquemment le ciel spirituel, entendu ici par les
 habits de sainteté qui sont pour gloire et pour honneur, est la
 gloire en tant qu'il y a dans ce ciel le Divin Vrai dans, la forme in­
 terne, et il est aussi l'honneur. La même chose est signifiée par
 l'honneur dans les passages suivants; dans Jé,'émie : « Dans sa
 » colèl'e le Seigneur couvre de nuages la fille de Sion; il a jeté des
 » cieux en tene l'honneur d'Israël, et il ne s'est point souvenu
 Il du marchepied de ses pieds. )) -Lament. II. 1 ;-Ia fille de Sion

 est l'Église céleste; l'honnem' d'Israël est l'Église spil'ituelle, qui
 est appelée honneur à cause de la splendeur et de la heauté du vrai:
 pareil!ement dans Ésaïe: « J'ai fait appl'ocher ma JllStice, non loin
 Il elle est, et mon salut ne tardel'a pas; je donnerai en Sion le salut,

 » Ù Israël mon honneur. )) -XLVI. 13. -Dans le Même: « He­
 ~) g:mlc des cieux, de l'habilaclele ta sainlcté,et de ton /tanneur. l)
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                          145
LXIIl. 15 ;-l'habitacle de la sainteté est le Royaume céleste, el
l'habitacle de l'honnem est le Royaume spirituel. D;ms Daniel:
 (1 11 so~lit une petite corne, et elle grandit beaucoup vers le midi,

li et vers le levant, et vers [' honnew'. » -     VIII. 9; -et ailleurs
dans le Même: (1 Le Roi du septentrion -se tiendl'a aussi sur la
li terre de ['honneur, et il y ama consommation par sa main; et

li quand il sera venu dans la terre de ['/zonnell1', il y en aura

» beaucoup de détl'Uits. li -    XI. 16, lJ1; - la terre de l'honneur,
c'est l'Église du SeigneUl', où est le Vrai Divin ou la Pamie.
     9816. Vers. 3, h. Et toi, tu. parleras li tous les sages de
cœur, que j'ai remplis d'esprit de sagesse, et ils (eront les ha­
bits d'Aharon pour le sanctifier, pour qu'i! exerce le sacer­
doce pour Moi. Et voici les habits qu'ils (er,ont : Un Pecto­
ral, et un Éphod, et un il'!anieau, et une. Tunique tissue, un
Turban et un Baudrier; et ils (les) (eront, habits de sainteté,
pour Aharon ton- (l'cre, et pour ses fils, pour qu'il exerce le
sacerdoce pour AIai. - E t to!~ tu parleras li tous les sages de
cœur, signilie l'influx du Seigneur par' la Parole en tous ceux qui
sont dans le bien de l'amour: que j'ai remplis d'esprit de sa­
gesse, signifie dans lesquels a été inscrit le Divin Vrai: et ils (e­
l'ont les habits d'.{1haron, signifie par lesquels existe le Royaume
spirituel: pour le sanctifier, signifie ainsi le l'eprésentatif du Di­
vin Vrai dans ce Royaume: pour qu'il exerce le sacerdoce pow'
Moi, signifie le représentatif du SeigneUl': et voici les habits
qu'ils (eront, signifie les Divins Vl'ais dans le Royaume spit'ituel,
dans leur ordre: un Pectoral, signifie le Divin Vrai hrillant d'a­
près le Divin Bien: et un Éphod, signifie le Divin Vl'ai là dans
la forme externe, dans lequeL se terminent les intérieurs: et un
Manteau, signifie le Divin Vrai là dans la fOl'me interne: et une
Tunique tissue, signifie le Divin Vrai là intimement, procédant
immédiatement du Divin céleste: et un Turban, signifie l'intelli­
gence et la sagesse: et un Baudrier, signifie le Hen commun
pour que tout tende à une seule fin : et ils (les) (eront, habits de
sainteté, pour Aharon ton frère, et pour ses fils, signifie ainsi
le représentatif du Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste:
pow' qu'il e;r:el'ce le sacerdoce pow' 111ai, signilie le repr'ésentatif
ùu Seigneur.
         n,                                         '.      10.
,146                  ARCANES CJ~LESTES,
    9817,. Et toi, tu parleras li tous les sages de cœur, signifie
 t'influx du Seigneur par la Parole en tous ceux qui sont dans
 le bien de {'amour: on le voit pal' la signification de parler, en
 ce que c'est l'influx, N°s 2951, M8", 57!J3, 5797,7270; et pal'
 la signilicalion des sages de cœur, en ce qu'ils sont ceux qui sont
dans le bien de l'amour, ainsi qu'il va être montré: que ce soit l'in-'
 flux du Seigneul' par la Parole, c'est parce que chez l'homme de
 l'Église le ScigncUl' influe pl'Încipàlement pal' [a Parole j et cela,
parce que la Parole est telle, que toutes choses en général et en
particuliCl' ycorJ'espondent aux Divins spil'ituels et aux Divins cé­
lestes, qui sont dans les cieux, d'où résulte la communication des
ftlfections et des pensées de l'homme avec les Anges, àu point qu'ils
sont pour ainsi dire un; c'est de là que le monde a été conjoint avec
le ciel par la Parole, Jl1ais chez ceux qui sont dans le bien de la foi
et de l'amoul' : d'après cela, on peut voir que l'influx du Seigneur
chez l'homme de l'Église est pal' la Parole, cal' le Seignem' est le
tout dans les cieux, puisque le Dh'in procédant du SeigneUl" et l'eçu
pal' les anges, fait le ciel. Que les sages de cœm' soient ceux qui
sont dans le bien de l'amoUl', c'est pal'ce que la sagesse se'dit de la
vie du cicl chez l'homme, et parce que le cœur signifie le bien de
l'amOlli' : la vie du ci~l chez l'homme est exprimée dans la Parole
pal' l'Esprit et pal' le Cœur; par l'Esprit est entendue la vie de la
pal'tie intellectuelle, et pal' le Cœur la vie de la parlie volontairc de
l'homme; à la pat'lie intellectuelle appartient le Vl'ai, et à la partie
volontaire appartient le bien; celui-là appal'lient à la foi, et celui­
ci à l'amour, Cal' l'Entendement reçoit lcs vrais qui appartiennent
à la foi, et la volonté reçoit les biens qui appartiennent à l'amour;
d'après cela, il est maintenant évident que les sages de cœur signi­
fient ceux qui sont dans le bien de l'amou-l' procédant du Seigneur;
le bien de l'amolli' est le bien céleste, par lequel existe le bien spi­
rituel; et le bien spirituel est ce qui cOllvre le hien céleste, comme
Ics habits couvrent le corps; et puisque les habits d'Aharon repl'é­
scntaient le Royaume spirituel du Seigneur, adjoint à son Hoyaume
céleste, et que celui-là existe par celui-ci, c'est pOlll' cela qu'il est
dit ici que les sages de cœm, c'est-à-dire, ceux qui sont dans le
bien de l'amour procédant du Seigneul', feraient des habits pOUl'
Alwl'on -et pOl1l' ses !ils, ainsi qu'il suit. Que le .cœul' soit le bien
EXODE. CHAP. VINGT-HUiTIÈME.                       . 1lJ7
de l'amour ou le bien céleste, on le voit, N°s 3635, 3880, 3883 il
3896, 9050; et que pal' conséquent il solt la volonté, on le voil,
N~' 2930~ 3888, 75!J2, 8910, 91'13, 9300, 9!J95.
   9818. Que j'ai remplis d'ésprit de· sagesse, signifie dans
lesquels a été inscrit le Dirin Vrai: on le voit pal'Ia significa­
tion de l'esprit de sagesse, quand il s'agit de ceux qui sont dans
le bien céleste, en ce que c'est le Divin vr'ai, ainsi qu'il va êtl'e
montt'é; il est dit, être rempli de cet espl'Ît, quand ce vrai demeul'e
inscrit. Voici ce qu'il en est: Ceux qui sont dans le Royaum~ cé­
leste du SeigneUl' savent les vrais, non d'après la science ni d'après
la foi, mais d'après une pel'ception intel'l1e, car ils sont dans le bien
de l'amour ·procédant du SeigneUl', et tous les vrais sont greffés
dalis ce bien; le bien lui-même a été implanté dans leur partie vo­
lontaire, et le vrai a été par suite implanté dans leUl' partie intel­
lectuelle; et chez eux la partie volontaire et la partie intellectuelle
font absolument un, ce qui n'a pas lieu chez ceux qui sont dans le
Royaume spirituel; de là vient que' ceux qui sont dans le Royaume
céleste du Seigneur ne savent pas les vrais d'après leur partie in­
tellectue1Je, mais qu'ils perçoivent les vrais; en effet, le bien im­
planté dans la volonté est présenté en sa qualitéet en sa forme dans
l'entendement, et là dans une lumièr'e comme enflammée; la forme
du bien et la qualité du bien sont pour eux le vrai, qui n'est pas vu
mais qui est perçu d'après le bien; c'est de là que chez eux il n'y
a jamais aucune discussion sur les vrais, tellement que, quand la
conversation tombe sur les vrais, ils disent: Cela est ainsi, ou n'est
pas ainsi, et ils n'ajoutent rien, cal' ce qui est dit de plus ne vient
pas du bien; ce sont eux qui SOllt entendus dans Matthieu: «( Que
Il votre discours soit: Oui, oui; non, non; ce qui est en sus de cela

Il vient du mal. ) -V. 37 ;-que tels soient ceux qui sont dans le

Royaume céleste du Seigneur, on le voit, N°s 27'15, 2718, 32!J6,
 U!J8, 5113, 6367, 7877, 9166 f., 9M3; quant il la diffél'ence
entre ceux qui sont dans le Royaume céleste et ceux qui sont dan.>
le Royaume spirituel, voir les passages cités, N° 92ï7 : on peut
donc maintenant voil' ce qui est entendu quand il est dit que les
 Vrais Divins ont été inscrits, L'Espl'jt est nommé flans heaucoup de
 passages de la Parole, et quand il s'agit de l'homme, son esprit si­
 gnifie le bien et le vrai inscrits dans sa partie intellectuelle, par
1lJ8                    ARCANES CÉLESTES.
conséquent la vie de cette partie; si l'Esprit a cette signification,
quand il se dit de l'homme, c'est parce que l'homme quant à ses
intérieUl's est un Esprit, et que même quant à ses intél'ieurs il est
en compagnie avec les esprits; sur ce sujet on peut sc reporter à ce
qui a déjà été exposé fort au long, à savoir, qu'il y a chez l'homme
des Esprits et des Anges, et que par eux le Seigneur gouverne
l'homme, No' 50, (.i97, 986, 2796, 2886, 2887, fJOfJ7, fJOfJ8,
58h6 à 5866, 5970 à 5993; que l'homme est parmi des Esprits
et des Anges qui sont tels qu'il esllui-même, No' fJ067, fJ073, fJ077,
hUi; que pour chaque homme il ya un esprit par lequel son COI'pS
a la vie, N° h622. Pal' là on peut savoir ce qui entendu par l'Es­
pl'it, quand il s'agit du Seigneur, à savoir, que c'est le Divin Vl'ai
procédant de son Divin Bien, et que, quand ce Divin influe chez
l'homme et est reçu par lui, c'est l'Esprit de Vérité, l'Esprit de
Dieu et l'Esprit Saint, cal' il influe immédiatement du Seigneur, et
aussi médiatement par les Anges et par les Esprits, voù' les arti­
cles cités, N° 9tl82; que ce Divin soit l'Esprit de vérité, l'Espl'it de
Dieu et l'Esp"it Saint, on le verra dans ce qui va suiVl'e; cal' il faut
d'abord montl'er que l'Esprit dans la Parole, quand il s'agit de
l'homme, est le bien et le vrai inscrits dans sa partie intellectuelle,
et qne pal' conséquent c'est la vie de cette partie; en effet, il y a la
vIe de la partie intellectuelle, et la vie de la partie volontail'e; la
vie de la partie intellectuelle est de savoir, de voir et de compren­
dre que le vrai est le vrai, et que le bien est le bien; et la vie de la
partie volontaire est de vouloil' et d'aimer le vrai pour le vJ'ai, et le
bien pOll' le hien ; la vie du volontaire est appelée Cœllr dans la
Parole, et la vie de l'intellectuel est appelée Esprit. Que cela soit
ainsi, on le voit dans la Parole pal' les passages suivants; dans
ÉZéchiel: « Faite..<;-vous un Cœur nouveau et un Esprit nou­
li veau; polll'quoi mourriez-vous, maison d'Israël! Il -XVIII. 31;

-et dans le Même: c( Je vous donnerai un Cœur nouveau, et un
II Esprit nouveau je donnel'ai au milieu cie vous. li -        XxXVI.
26 ;-un Cœur nouveau; c'est une nouvelle volonté, et un Espl'it
nouveau, c'est un nouvel entendement. Dans Zacharie: « Jéhovah
)l étend les cieux, et fonde la terre, et il (orme l'Esprit de l'homme

)l au milieu d'elle. li -     XII. 1; - étendre les cieux et fonder la
lerre,c'esl une nouvelle Église; que c.elle-ci soit le ciel et la te1'l'e,
EXODE. CHAP. VING'f-HUlTIÈME.                            1ft 0
 on le voit, No, 1733, 1850, 2117, 2118 f., 335.5 f., 6535; for­
  mer l'esprit de l'homme au milieu d'elle, c'est l'égénérel' quant à
 l'entendement du vrai et du bien. Dans David: Il Crée un Cœur
 Il pur en Moi, ô Dieu, et ,'cnoul.'elle un Esprit (erme au mi­

 l) lieu de moi: ne me rejette pas de devant 'foi, et l' Esprit de ta

 Il sainteté n'ôte pas de moi; ramène en moi la joie de ton salut;

 Il et qu'un esprit ingénu me soutienne: les sacl'ifices de Dieu (sont)

 Il t'Esprit (roissé; Dieu ne méprise point le Cœur (roissé et con­

 Il trit,Il-PS. LI. 12, 13, 1h, 19;-lecœur pU!' est la volonté
 ayant en avel'sion les maux, qui sont des impuretés; l'esprit fel'Dlê
 est l'entendement et la foi du vrai; l'esprit fl'oissé et le C~U1' fl'oissé,
 c'est l'état de tentation et par suite l'humiliation de l'une et l'autre
  vie; que l'esprit soit la vie, cela est évident par chacune des ex­
 pressions de ce passage j le Divin Vrai dont provient celte vie est
 l'esprit de sainteté. Dans le Même: IC Une génél'ation qui ne fail
 Il point son cœur droit, et dont l'Esprit n'est point constant avec
 II Dieu. Il -Ps. LXXVlIl. 8;-le cœU!' qui n'est point droit, c'est
 une volonté qui n'est point droite; l'esprit qui n'est point constant
 avec DiI;lU, c'est l'entendement et la foi du Vrai Divin, qui ne sont
 point constants. Dans Moise: Jéhovah Dieu avait appesanti l'Es­
                                  (1

 Il prit de Sichon roi de Chesbon, et il avait endurci son cœur.           1)


 -Deutél'. II. 30;-là aussi l'esprit et le cœur, c'est l'une et l'au­
 tre vie; elles sont dites endurcies, quand il n'y a aucune volonté de
 comprendJ'e' le vrai et le bien, ni de les faire. Dans Ézéchiel:
  (( Tout cœur se (ondra, et toutes maills sel'Ont relachées, et tout
 " esprit sera affaissé. Il-XXI..12,-pareillement, Dans Ésaïe:
  (( Jéhovah qui donne l'âme au peuple SUI' la terre, et l'esprit à
 " ceux qui y marchent. Il - XLII. 5; - donnel' l'âme au peuple,
 c'est la vie de la foi, cal' l'âme est la vie de la foi, N° 9050; et
 donner l'esprit, c'est l'entendement du vl'ai. Dans le Mênie : « De
 Il mOn ûme je T'ai désiré dans la nuit; même de mon esprit au
 Il milieu de moi je T'ai attendu le matin. Il -XXVI. 9,-pareil­

 lement. Dans le Même: « Concevez de la balle, enfantez du chaume,
 Il le (cu dévOt'cra votre esprit. Il - XXXIII. 11; -l'esprit que
·le feu dévorera, c'est l'entendement du vrai, ainsi l'intelligence jle
 feu est la convoitise qui détruit, parce qu'elle provient du mal.
 Dans ÉZéchiel: (1 Malheur aux prophètes insensés qui ~'en vont
150                     ARCANES CÉLESTES.
» lIpr(ls leur espril! » -XIII. 3 ô-dans le Même: «( Ce qui s'é­

)1 lève dans volre espril n'anivera point à jamais. Il --XX. 32.

-Dans Malachie: NOll pas un seul a fait cela, et les autres, en
                     (1

)1 qui (est) l'esprii : et quoi! en est-il un seul qui cherche la se­

» meuce de Dieu? soyez donc attentifs pal' vol/'e espril, afin que
)1 contre l'épouse de ta jeunesse il n'agisse pas perfidement. Il -II.

15, -Dans David: (( Heureux l'homme à qui Jéhovah n'impute
» point l'iniquité, pourvu qu'en son espril il n'y ail poirll de
» fi'aude! »- Ps. XXXII. 2, - Dans Matthieu: « HelU'em.; les
Il paw;res pm' l' esp1'l'" cal' à eux est le Royaume des cieux. »­

V. 3;--ùans le Même: Jésus dit aux disciples: Veillez et p"iez,
                          (1

» de. peul' que VOllS n'entriez en tentation; quanl li l'espril, il esl
» prompl, mais la chail' est faihle. Il - XXVI. lt1.- Que la vie
même de l'homme soit entendue dans ces passages pal' l'espl'it, cela
est bien évident; que ce soit la vie intellectuelle ou la vie du vrai,
 on peut le voi,~ en ce que dans le sens natUl'el la vie de la respiI'a­
 tion de l'homme est entendue par l'esprit j el la respiration, qui ap­
 partient aux poumons, conespond à la vie du vl'ai, qui est la vie
 de la foi et par suite la vie de l'entendement, landis que le pouls,
 qui appartient au cœm', corr'espond à la vie de la volonté, par con­
 séquent à la vie de l'amoul'; que ce soit là la conespondance des pou­
 mons et du cœur, on le voit, N°' 3883 à 3896,9300, 9!l95 : d'après
 cela on peut voir quelle est la vie qui est entendue dans le sens spi­
 rituel pal' l'esprit. Que dans le commun sens l'esprit soit la vie de
 la ,'espiration de l'homme, cela est bien évident dans David: «( Ca­
 » clles-tu tes faces? elles sont troublées; l'etires~tu leur espril?

 » clics expil'ent; tu envoieslon esprit, elles sont cl'éées, )1 - Ps.
 CIV. 29, 30; - dans le Même: (( Réponds-moi, Jéhovah! con­
 Il sumé a été mon espril; ne cache pas tes faces de moi. » -Ps,

 CXLlII. 7.-Dans Job: « ilton espl·il.a été consumé, mes joul's
 )1 sont éteints. » -XVII. 1 :-Dans Luc: (( Jésus p,'enantla main

 » de la jeune fille qui était mOite, dit: Jeune fille, lève-toi; et son
 » esprit revint, et elle se leva à l'instant. II - VIII. M,55; -.:....
 dans Jérémie: Insensé est devenu tout homme par la science, men­
                (1


 » songe (est) son image de fonte, et point d'esprit en elle. » ­
 X. 1ft. LI. 17 :-dans' Ézéchiel: (( Il me transporla dans l' fSpl'it
 » .de Jéhovah, et me plaça dans le milieu de la vallée; el là le Sei­
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                          H>1
» gneul' Jéhovih dit à ces os secs: Voici, Moi, je ramène en VOus
Il   esprit afin que vous viviez; ainsi a dit le Seigneur Jéhovih: Des
)l   quatre vents viens, esprit, et souille dans ces tués; et vint en
1)   eux l'esprit, et ils revécl1l'ent. Il - XXXVII. 1, 5; 9, 10. ­
Dans l'Apocalypse: « Les deux témoins furent tués par la hête qui
Il monte de l'ahîme; mais après trois jours et demi ' esprit de vic
) (venant) de Dieu, entra en eux, et ils se tinrent SUl' leurs pieds. Il
Il ­   XI. 7, 11 ; --,- d'après ,ces passages il est bien évident que
l'espl'it est la vie de l'homme: que ce soit spécialement la vie du
vrai, laquelle est la vie de la pal'tie intellectuelle dans l'homme et
est appelée intelligence, on le voit clairement dans Jean: « L'heUl'e
II vient, et maintenant elle est (venue) que les vrais adorateurs ado­

1) rel'ont le Père en Esprit el en vérité: Dieu est Esprit; et ceux

» qui L'adorent, il faut qu'en Esprit et en vérité ils adorent. I l ' ­
IV. 23, 2!t :-dans Daniel: Il yavait elllui un esprit excellent,
                                (1

» et de science et d'intelligence.-V. 12, H. -Dans Luc: « Jean
)l croissait, et se (ortifiait en esprit. Il -1. 80: -et au sujet du

Seigneur: « L'enfant croissait, et ,çe (ortifiait en esprit, et était
1) rempli de sagesse.   1) -  II. ltO. -Dans Jearl : Celui que le Père
» a envoyé prononce les paI'oles de Dieu, car par me$ure Dieu ne
Il lui a pas donné l'esprit. Il -      III. 3lJ; - ici l'esprit, c'est l'in­
telligence et la sagesse; prononcel' les paroles de Dieu, c'est les Di­
vins Vrais. D'après cela, on voit maintenant ce qui est signifié pa,'
l'esprit dans Jean: « Jésus dit à Nicodème: Si quelqu'un n'a pas
» été engendr~ d'eau et d'esprit, il ne peut entI'er dans le Royaume
» de Dieu: ce qui est né de la chail' est chair, mais ce qui-a été'
» engendré par l'esprit est esprit,        1)   -   III. 5,.(}; - étl'e en­
gendré d'eau, c'est pal' le vl'ai; et être engendré d'esprit, c'est pal'
suite la vie provenant du Seigneur, laquelle est appelée vie spiri­
tuelle; car l'eau est.le vl'ai pat' lequel il y a régénération, N°' 2702,
3058, 3lt2lt, !J97G, 5668, 85G8, 9323; et la chail' est le propre
de l'homme, dans lequel il n'y a rien de la vie spirituelle, No' 3813,
8!J09, Semblable chose est signifiée pal' l'esp,.it et la chair dans le
Même : ~( C'est l'Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien:
Il les paroles que Moi je vous p"ononce 'Sont esprit, et sont vie. Il

- VI. 63 ;-les paroles que le Seigneur a prononcées sont les Di­
vins Vrais; la vie qui en provient est l'esprit. Dans Ésaïe: ( L'É­
152                    AnCANES CÉLESTES.
                          ,
Il gypte (est) homme et non Dieu; et ses chevaux cita il' et non

Il esprit. 1) -   XXXI. 3; - l'Égypte est la science dans le com­
mun; ses chevaux sont le scientifique d'après l'intellectuel, qui est
dit chail' et non esprit, quand en lui il n'y a rien de la vie spirituelle;
on a vu que l'Égypte est la science, al'!. cités N°> 93!JO, 9391; que
les chevaux sont l'intellectuel, N°> 2761, 2~62, 3217,5321; et
les chevaux de l'Égyple les scientifiques d'apl'ès l'intellectuel, N°'
6125, 81lt6, 8U8 : celui qui ne sait ce que signifient l'Égypte, les
chevaux, la Chail' et l'Esprit, ne peut nulleriient savoir ce que ces
paroles enveloppent. Qnand on connait ce que signifie l'Esprit chez
l'homme, on peut savoil' ce qui est signifié par l'Esprit, quand il
s'agit de Jéhovah ou du Seigneur, à Qui sont attl'ibuées toutes les
choses qui sont chez l'homme, pal' exemple, une face, des yeux, des
oreilles, des bras, des mains, un Cœur, une Ame; pal' conséquent
aussi un espl'it qui, dans la Pal'ole, e.st appelé Espl'it de Dieu, Es­
prit de Jéhovah, Esprit de sa houche, Esprit de sainteté ou Esprit
Saint; que le Divin Vrai pl'océdant du Seigneur soit entendu pal' cet
 Esprit, on le voit dans la Parole par plusieurs passages; si le Di­
 vin Vl'ai procédant du Seigneur est sigqifié pal' l'Espl'it de Dieu, c'est
 parce que de là procède toute vie de l'homme, et la vie céleste pOUl'
 ceux qui reçoivent par la foi et l'amoul' ce Divin VI'ai; que ce Vi'ai
 soit l'Espl'it de Dieu, le SeigneUl' l'enseigne Lui-Même dans Jean:
  Il Les paroLes que 1I'loije vous prononce sont esprit et sont vie.»)

 - VI. 63 ;-les paroles que le SeigneUl' a prononcées sont les Di­
 vins Vrais. Dans le Même: « Jésus s'écl'ia à haute voix disant : Si
1)   quelqu'un a soif, qu'il vienne à Moi et qu'il boive; quiconque croit
 1). en Moi, comme a dit l'Écl'iture, des fleuves de son ventre coule­

 ») l'ont d'eau vive; il ùisait cela de L'Esprit que devaient recevoil'
 Il ceux qui croyaient en lui; car iL n'y avait pas MC01'e Esprit

 1) Saint, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié, Il -      VII.
 37, 38, 39; - que l'Esprit, que devaient l'ecevoir du Seignelll'
 ceux qui croyaient en Lui, signifie la vie qui procède du Seigneur,
 laquelle eslla vie de la foi et ùe l'amom', cela est évident d'apl'ès
 chaque mot de ce passage; en effet, avoil' soif et boire signifie le
 désir de savoir et de percevoir le Vrai; les fleuves d'eau vive qui
 couleront du ventre sont les vl'ais Divins; d'où il est évident que
 l'esprit qu'ils devaient l'Ccevoir, el qui est appelé Esprit Saint, est
EXODE. CHA.l VINGT.:HUlTfÈME.                         '153
   la vie d'après le Divin Vl'ai procédant du Seigneur, laquelle estap­
   pelée, comme il vient d'ètl'e dit, la vie de la foi et de l'amour, et
   c'est la vie spil'ituelle et céleste elle-même chez l'homme; s'il est
   dit qu'il n'y avait pas encore Esprit Saint, parce que Jésus n'avait
   pas enCOI'e été glorifié, c'est parce que le Seigneur, pendant qu'il
   était dans le monde, enseignait Lui-Méme le Divin Vrai, et que, ~
   lorsqu'il eut été glorifié, ce qui arriva après la résurrection, il l'en­
   seigna pal' les Anges et par les Espl'its; ce saint qui procède du
           .
   Seigneur et influe pal' les Anges et pal' les Esprits chez l'homme,
   soit manifestement, soit non-manifestement",est là l'Esprit Saint,
   éar le Divin Vrai procédant du Seigneur est ce qui, dans la Parole,
   est nommé le Saint, N° 9(j80; c'est de là que l'Esprit Saint est ap­
   pelé (( Esprit de vérité; et qu'il doit conduire dans toute la vé­
   l'ité; et qu'il ne parlera pas de lui-même, mais prononcera ce
   qu'il aura entendu du Seigneur; et qu'il alJnoncera ce qu'il aura
   ref:u du Seigneur.   1) -     Jean, XVI. 13, 1h ; - c'est de là aussi
   que le Seigneur, lorsqu'il quitta ses disciples, (1 souffla SUI' eux, et
   » leUl' dit: Recerez Esprit Saint. l)-.Jean, XX. 21,22 ;-la
   respiration signifie la vie de la foi, No' 9229, 9281 ; l'inspiration
   (le souffle) du Seigneur signifie donc la faculté donnée de percevoil'
   les Divins Vrais, et pal' conséquent de recevoir cette vie; de là en­
. core le nom d'esprit provenant du souffle et du vent, parce qu'il pro­
   vient de la l'espil'ation, aussi l'esprit est-il quelquefois appelé Vent;
   que la respiration, qui appartient aux poumons, corresponde il la vie
   de la foi, et que le pouls, qui appartient au cœur, corresponde à l~
   vie de l'amour, on le voit, N°' 3883 à 3896, 9300, 9h95; la
   même chose est signifiée par l'inspiration (ou le souffle) dans le livre
   de la Genèse: (( Et Jéhovah souffla dans les narines de l'homme
   1) une âme de vies. 1) -      II. 7; - de là, le Seigneur est nommé
 -l) l'Esprit de nos narines. l)-Lament.IV. 20;-et comme le Divin
   Vrai consume ct dévaste les méchants, il est dit dans David: (l Dé­
   l) couverts ont été les fondements du globe par le souffle de l'esprit
   l) de ton nez. 1) -Ps. XVIII. 16 ;-et dans Job: (1 Par le souffle
   l) de Dieu ils périssent, et par l'esprit de son nez ils sont con­
   1) sumés. » -IV. 9.-Dans David: (1 Par la Parole de Jéhovah les

   l) cieux ont été faits, ct par l'Esprit de sa bouche toute leur ar­
 1)   mée. » -Ps. XXXIlI. 6 : -la Parole de J6hovah est le Divin
15a             AUCANES CÉLESTES.

  Vl'ai, il en est de même de l'Espl'it de sa bouche;, que cela soit le

  Seigneur, on le voit dans Jean: u Au commencement était la Pa­

  l) l'ole, et la Parole était chez Dieu, et Dieu elle était, la Parole!


 1) toutes choses par Elle ont été faites; et la Pal'ole Chail' a été


 l) faite, et elle a habité parmi nous. l) - 1. 1, 2, 3, H. -Que le

 Divin VI'ai, dont provient la vie céleste de l'homme, soit l'Espl'it

 Saint, cela est enCOl'e évident pal' les passages suivants, dans Ésaïe:

  «( Il sOl'til'a un l'ameau dutronc de Ischaï, et sur I~ui reposer.a l'Es­
 1) prit de Jéhovah, esprit de .~a.qesse et' d'intelligence, esprit

Il de conseil et de (orle, espr{t de sdence et de craillte de Jé­

J) hovah. l)-XI. 1,2 ;-ces paroles sont dites du Seign~uI', en

qui le Divin Vrai, pal' conséquent la Divine Sagesse et la Divine 111­
telligeilce, sont appelés l'Espl'it de Jéhovah, et cet ESPl'it est appelé
esprit de sagesse et d'intelligence, de conseil, de force et de science.
Dans le Même: « J'ai mis mon Esprit sûr Lui, il prononçera le
» jugement aux 'nations. )) -XLII. 1 ;-là aussi il s'agit du Sei­
gneur; l'Esprit de Jéhovah SUl' Lui, c'est le Divin Vl'ui , pal' consé­
quent la Divine Sagesse et la Divine Intelligence i le Divin vrai
aussi est appelé Jugemellt, N° 2235. Dans le Même: «( Il viendra
» comme le neuve "esserl'é, l'Esprit de Jéhovah dl'essera l'éten­
Il dUl'd sur Lui. Il -     LIX. 19. - Dans le Même: « L'Esprit du
» Seigneur J éhovih (est) sur Moi, c'est pourquoi Jéhovah M'a oint
)) pour évangélisel' aux pauvres. )) - LXI. '1 ; -là encore il s'agit
du SeigneUJ' ; l'Esprit de .Jéhovah est le Divin Vrai qui était dans
le Seigneur, pendant qu'il vivait ùans le monde, et qui alol's était
le Seigneur Lui-Même. Qué l'Espl'it de Jéhovah soit le Divin Vrai,
et pal' suite la vie céleste pour l'homme qui le reçoit, cela est encore
évident dans ces passages, dans Ésaïe: u Jusqu'à ce que sOitl'é­
1) pandu sur vous l'esprit d'en-haut; alol's le désert SCl'a en cham!>

) cultivé, alors dans le désert hal>itel'a le jugement. Il - XXXII.
15, 16 ;-là il s'agit de la régénération; l'esprit d'en-haut est la
vie procédant (lu Divin, car pal' cela que le Désel't sem en champ
cultivé et que le jugement habitera dans le désel't, il est signifié que
l'intelligence sem où il n'yen avait pas auparavant, ainsi c'est une
vie nouvelle. Pareillement dans Ézéchiel: «( Afin CIlIe vous connais­
» siez que je mettrai mon esprit en vous, pOllr que vous vù)iez.!)
-XXXVII. H.-Dans le Mème: «( Alol'~ j0 ne cadlcl'ai plus mes.,
EXODE. UIAP. VINGT-HUl'fll~ME.                      1.55
»  faces d'eux, pm-re que je répandrai mon esprit SUI' la maison
Il d'braël. Il -XXXIX. 29.-Dans Joël: II.Je l'épandrai mon
» esprit sur toute chair; et sur les serviteurs et SUI' les servanteS
Il en ces jours-là je répandrat mon esp,·it. -       nl. 1, 2. - Dans
Michée: II Moi, j'ai été l'empli de force alleC l' E_~prit de Jéhovah,
Il et de jugement et de vigueur, pOUl' annoncer il Jacoh sa prévari­

J) cation, et à Israël son péché. l)-III. 8.-Dans Zacharie: « Les

Il chevaux qui sOl'tent vers la terre du septentrion ont (ait repo­

Il sel' mon esprit dans la tene du septentrion. -       VI. 8. - Dans
Ésaïe: Je répandl'ai des eaux SUl' l'altél'é, et des ruisseaux SUI'
        (1


Il l'Aride; je répandrai mon esprit wr ta semence. » -XLIV.

 3 ;-que dans ces passages l'esprit de Jéhovah soit le Divin Vrai,
et par ce Vrai la vie de la foi et de l'amour, cela est évillent; que
ce Vrai influe-immédiatemenf du Seigneur, et médiatement de Lui
par les esprits et par les anges, on le voit, N° 9682 f. Pareille­
ment ailleurs dans Ésaïe: En ce jour-là Jéhovah Sébaoth sera
                             (1

1) pour COUl'Olme d'ornement et pOUl' liare d'honneur aux restes de
1) son peuple, et en esprit de jugement pour celui qui est assis

Il SUl' le jugement, et en force pour eùx. » -XXVIII. 5, 0 ;-la

couronne d'ornement est la sagesse qui appartient au bien; la tiare
d'honneur est l'intelligence qui appartient au vrai; l'esprit de ju­
gement est le Divin Vrai, car le jugement se dit du Vrai, N°' 2235,
()397, 7206,8685,8695,9260,0383. Dans le Même: L'Ange       (1

1) des faces de Jéhovah les a délivrés; à cause de son amour et de

» sa clémence celui-ci les a l'achetés; eux cependant se sont ré­
» voilés, et ils ont aigri l'Esprit de sa Sainteté; de là il s'est
1) toul'llé contl'e eux en ennemi. Il a mis au milieu de lui l'Esprit

1) de sa sainteté. L'Esprit de Jéhovah l'a conduit. » -LXIII.

g, 1.0, H, 1.4 ;-Ià, l'esprit de la sainteté est le Seigneur quant
au Divin VI'ai, ainsi le Divin Vl'ai qui procède du Seignelll'; l'Ange
des faces est le SeigneUl' quant au Divin Bien, car la face de Jého­
vah est "Amour, la Miséricorde, le Bien. Dans l'Apocalypse: « Le
» Témoignage de Jésus est l'Esprit de la prophétie. » - XIX.
10 ;-Ie Témoignage de Jésus. est le Divin Vrai procédant du Sei­
gneur et concer'nant le Seigneur, N° 9503. Dans David: II Jého­
» vah Dieu (ait de ses anges, des esprits (vents); et de ses mi­
)) nistres, un feu enflammé. Il - Ps. CIV. h; -faire de ses Anges
156                     ARCANES CÉLESTES.
des espl'its ou vents, c'est les faire réceptacles du Divin Vrai; en
faire un feu enflammé, c'est les faire réceptacles du Divin Bien 011 du
Divin amoUl'. Dans Matthieu: «Jean dit: Moi, je vous baptise d'eau
1)   pOUl' la l'cpentance, mais celui qui apl'ès moi doit venir, lui vous
Il bapti,çera d'esprit saint et de feu. 1) -      III. 11; - baptiser,
c'est 1'6générer; d'espl'it saint, c'est par. le Divin Vrai; et de feu,
c'est d'après le Divin Bien du DivinAmour; car baptisel', c'est ré­
générer, N'o' 5120 l'., 9088; et le feu est le Divin Bien du Divin
Amour, N°' h906, 5215, 631h, 6832, 683!J, 68h9, 732h. Dans
Luc: ( Si donc vous, qùi êtes méchants, savez donner de bonnes
)) choses à vos enfants, combien plus le Père, qui (est) dans le ciel,
Il donnera-t-il!' Esprit Saint à ceux qui le demandent. Il-XI.

13 ;-donnel' l'esprit ~aint, c'est éclail'er par le Divin Vrai, et gra­
tifier de la vie qui en pl'Ocède, laquelle est la vie de l'intelligence
et de la sagesse. Dans l'Apocalypse: Il y avait sept lampes de
                                           (1

1) feu al·de.ntes devant le t1'One, qui,sont les sept Esprits de

)) Dieu. Il - IV. 5; - et ensuite: ( Au milieu des Anciens un
Il Agneau debout, ayant sept comes et sept yeux, qui sont les sept

1) Esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il -        V. 6; - que
 là les Esprits ne soient point des Espl'its, cela est bien évident en
 ce que les lampes et les yeux de l'Agneau sont appelés les Es­
 prits de Dieu; en effet, les lampes sont les Divins Vrais, N°' h638,
 7072; les yeux sont l'entendement du Vrai; et, quand il s"agit du
 SeigneUl', la Divine Intelligence et la Divine Sagesse, N°' 2701,
 M03 à hh21, h523 à h53h, 9051; de là il est évident que les Es­
 prits de Dieu signifieut les Divins Vrais. Lors donc qu'on sait que
 l'Esprit Saint est le Divin Vra~ procédant dn SeigneUl', Vrai qui est
 le Saiut même, on peut connaitre le sens Divin de la Parole partout
 où il est parlé de l'Esprit de Dieu et de l'EsPI'it Saint, comme dans
 les passages suivants; dans Jean: « Moi, je prierai le Père, et un
 )) autre Consolateur il vous donnera, afin qu'il demeure avec vous
 Il pour l'éternité, l'Esprit de Vérité que le monde ne peut rece­

  l) voir puisqu'il ne le voit point et ne le connait point; mais vous,

  )1 vous le connaissez, parce que chez vous il demeure, et qu'en vous

  Il, il sera. Je ne vous laisserai point orphelins. Le Consolateur,

  Il l'Esprit Saint, que vous enverra le Père en mon Nom, Lui vous

  Il enseignera toules choses j et il vous fCl'a souvenir de toutes celles
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                         1.57
         » que je vous ai dites. Il-XIV. 16, 17, 18, 26 : -et ailleurs:
          (( LOl'sque sera venu le Consolateur, que Moi je vous envenai
         1) du Père, l'Esprit de vérité, qui sort du Père, celui-là rendra

.....	   Il témoignage de Moi; et vous, vous rendrez témoignage. Il-XV.
         26, 21 :-et encore ailleurs: Il Moi, la Vérité je vous dis: II vous
         Il est avantageux. que je m'en aille; si je ne m'en vais point, le

         II Consolateur ne viendra pas à vous j mais si je m'en vais, je vous

         II l'env'errai. Il -XVI. 7 ;---;d'après ces passagès, il est de nouveau

         évident que le Divin Vrai procédant du Divin Bien, qui est le Père,
         est le Consolatem' et l'Esprit Saint; c'est pourquoi aussi il est ap­
         pelé l'Esprit de Vérité; et il est dit de lui qu'il demeUl'era en eux,
         qu'il enseignera toutes choses, qu'il rendra témoignage du Seigneur;
         rendre témoignage du Seigneur -dans le sens spirituel, c'est ins­
         truire concernant le Seigneur: s'il est dit que le Consolateur, qui
         est l'Esprit Saint, est envoyé par le Père au Nom du Seigneur, et
         ensuite que le Seigneur l'envena du Père, et enfin que le Seignem'
         l'enverI'a Lui-Même, c'est parce que le Père signifie le Divin Même
         qui est dans le Seigneur, et que d'après cela le Père et Lui sont un,
         comme le Seigneur le dit ouvertement dans Jean,-X. 30. XIV.
         0, 10, H.-Dans Matthieu: Il Tout péché et blasphème sera paJ'­
         1) donné aux hommes, mais contre l'Esprit le bla.çphème ne sera

         » point pardonné aux hommes: si quelqu'un a dit une parole contre
         1) le Fils de l'homme, cela lui sera pardonné; mais celui qui l'aura

         Il dite contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera point pardonné ni

         1) dans ce siècle ni dans celui à venir. )1 -XII. 31, 32 ô-dire une

         parole contre le Fils de l'homme, c'est contl'e le Vrai Divin non en­
         core implanté ou inscrit dans la vie de l'hoillme j que le Fils de
         l'homme soit le Divin Vrai, on "le voit ci-dessus, N° 0807 ; mais
         dire contre le Saint-Esprit, c'est contre le Divin Vrai implanté ou
         inscrit dans la vie de l'homme, surtout contre le Divin Vrai sur le
         Seigneur Lui-Même: dire contre ce Vrai ou le niei', quand une
         fois il a été reconnu, c'est une profanation; et la profanation est
         telle, qu'elle détl'Uit entièrement les intérieUl's de l'homme; c'est
         pour cela qu'il est dit que ce péché ne peut être pardonné; ce que
         c'est que la profanation, on le voit, No' 3398: 3898, h2S9, h601,
         63h8, 6960, 6963, 6971, 839h, 8882,9298. Et dans le Même:
          « Jésus dit aux disciples: Allez, haptisez au Nom dit Père et d".
158                  ARCANES CÉLESTES.
  »    Fils et du Saint-Esprit. n -XXVIII. 1.9 ;-dans ce passage,
    le Père est le Divin Même, le Fils est ce Divin Même dans une
   forme Humaine, et le Saint-Esprit est le Divin procédant, ainsi le
   Divin est un et cependant Trine: que le Seigneur soit le Divin Même
   sous une forme Humaine, c'est ce qu'il enseigne Lui-Même dans
   Jean :(1 Des il présent vous avez connu le Père, et vous L'avez
   )) vu; qui Me voit, voit le Pere; Moi dans le Père (je suis), et
   ) le Père en lIloi. )-XIV. 7,9,10.
       9819. Et ils feront les habits d'Aharon, signifie par les­
   quels existe le Royaume spirituel: on le voit par la signification
   des habits d'Aharon, en ce qu'ils sont le représentatif du Royaume
   Spirituel du Seigneur adjoint à son Royaume Céleste, N° 9814 ; si
   des sages de cœur, remplis d'espl'it de sagesse, devaient faire ces
   habits, c'est parce que par eux sont entendus ceux qui sont dans le
   Royaume céleste, et.que le Royaume spirituel est ce qui procède de
   là, et ainsi ce qui le couvre, comme l'habit couvre le corps, ainsi
   qu'on peut aussi le voir d'après ce qui a été dit, N° 9818~
       9820. Pour le sanctifier, signifie ainsi le représentat,'f du
   Divin Vrai dans ce Royaume: on le voit par la signification
   d'être sanctifié, en ce que c'est être l'empli. du Divin Vrai procé­
   dant du Seigneur; car le Divin Vl'ai pl'océdant du SeigneUl' est
   ce qui, dans la Parole, est appelé le Saint, pal' la raison que le
   Seigneur seul est Saint, ainsi tout ce qui pl'ocède de Lui, 1)oir
   N° 9680; c'est de là que le Saint pl'Océdant de Lui est appelé Es­
   prit Saint, comme il vient d'être montré, N° 9818; sur ce sujet,
   1)oir aussi ce qui a élé rappol'té dans les passages Cités, N° 9229.
.' Par là on voit clairement comment il faut entendre que les Anges,
   les Prophètes el les Apôtres sont dits saints; les Anges, Matth.
   XXV. 31. Marc, VIII. 38. Luc, IX. 26; les PI'ophètes, Apoc.
   XVI. 6. XVIII. 2lJ ; et les Apôtl'cs, Apoc. XVIII. 20; non pas
   qu'ils fussenl Saints pal' eux-mêmes, mais ils le sont d'après le Sei­
   gneur; les Anges, parce qu'ils sont les l'éceptacles du Divin Vl'ai
   qui procède du Seigneur, et qu'en conséquence par eux dans la Pa­
   role sont signifiés les Vrais Divins, et en général quelque chose du
   Seigneur, N°' 1925, 2821, ft085, 4295; les Prophètes, parce
   que par cux est signifiée la Pal'ole, qui est le Divin Vrai; et spécia­
   lemelit les'Docll'ines tirées de la Parole, Nô' 253lJ, ,. 3652, 7269 ;
                                                              ,
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                         159
    et les Apôtres, parce que par eux est signifié tout vrai qui appal'-
    tient à la foi, et tout bien qui appartient à l'Amol1l', dans le com-
    plexe, N°' 3ft88, 3858 f., 6397. Que le Divin Vrai procédant du
    Seigneur soit le Saint même, ainsi le Seigneur dont pl'ocède ce
    saint, on le voit par plusielll'S passages dans la Parole; je vais seu-
    lement rappol'ter pour le moment les pal'Oles du Seigneur dans Jean:
     « Père, sanctifie-les dans ta Vh'ité, ta Parole est Vérité. Pour
,   1) eux, Moi, je Me sanctifie Moi-Même, afin qu'aussi eux

    )1 soient sanctifiés dans la Vérité. Il -      XVII. 17, 19; - il est
    donc évident que c'est le SeigneUl' qui sanctifie l'homme, l'esprit et
    l'ange, puisque « Lui Seul est Saint. Il - Apoc. XV. ft; - et
    qu'ils ne sont saints qu'autant qu'ils reçoivent du Seigneur, c'cst-
    à-dire, qu'autant que par le Seigneur ils reçoivent de la foi et de
    l'amour' envers lui.
        9821. Pour qu'il exerce le Sacerdoce pour Moi, signifie
    le repré:Jcntatif du Seigneur: on le "oit d'apl'ès ce qui a été
    montré ci-dessus, N° 9809.
        9822. Et 1-,oici les habits qu'ils feront, signifie les Divins
     Vrais dans le Royaume spù'itue! dans leur ordre: on le voit
     pal' la signification des habits d'Aharon, ènc~ qu'ils sont le
    Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste, N° 981ft: s'ils sont
    les Divins VI'ais dans ce Royaume, c'est pal'ce que les habits signi-
    fient les Vrais, t'air N~' 595ll, 9212, 9216, et que ce Royaume
    est appelé Hoyaume Spirituel, à cause des Divins Vrais qui )' sont;
    cal' il y a deux Hoyaumes, dans lesquels est distingué le ciel, le
    Royaume céleste et le Royaume spirituel; dans le Hoyaume céleste
    règne le bien, et dans le Royaume spirituel le Vrai, l'un et l'autre
     procédant du Seigneur; et comme les habits d'1.haron représen-
    taient le Hoyaume spirituel, et que ces habits étaient l'Éphod, le
     Manteau et ta Tunique, voilà pourquoi ils signifient les Divins Vrais
    dans ce Royaume dans leur ordre.
        9823. Un Pectoral, signifie le Divin Vrai brillant d'apl'l}s
    le Divin Bien: on le voit par la signification du Pectoral, en ce
    (lue c'est le Divin Vrai bl'illant d'apl'ès le Divin Bien, ici dans les
    derniers progressivement depuis les intimes dans les cieux; cal'
     l'Éphod, Sl1l' lequel était ce pectoral, représentait les derniel's du
     HOYliume Spiritnel, pal' cons~quent les derniers du ciel: si le Pec-
160                   ARCANES CÉLESTES.
  tOl'al a cette signification, c'est parce qu'il avait été attaché sur la
 poitl'ine où est le cœur, et qu'il avait été rempli de pienes pré­
 cieuses ; (lI' le cœUl' correspond au Bien céleste, qui est le Bien
 de l'amour- envers le SeigneUl' d'après le Seigneur, et les douze
 pierres l)f'écieuses conespondent aux Divins Vrais qui procèdent
 de ce bien; le Pectol'al dans le sens suprême signifie donc le Divin
 Vrai brillant d'après le Divin Bien du Seigneur: que le Cœur cor­
 responde au Bien céleste, ou au Bien de l'amour envel's le SeigneUl'
'd'après le SeignelU', on le voit No' 170, 172, 176, 3635, 3883
 à 3896, 7b!t2, 9050, 9300, 9!t!:)!t ; et que les douze piems pré­
 cieuses conespondent aux Divins Vl'als qui procèdent du Divin
 Dien, on le vena dans les versets de ce Chapitre où ce Pectoral est
amplement décl'it, et est appelé le Pectol'3l de jugement, et aussi
 Drim et Thumim, à cause des douze pienes précieuses dont il avait
été rempli. Qu'il ait été attaché sur la poitrine où est le Cœur, on
 le voit par la description qui en est donnée plus bas, où cela est dit
 clairement en ces termes: « Aharon pOI'tera les noms des fils d'Israël
 )l SUl' le Pectoral de jugement, sur son cœur, Il -Vers. 29; -         et
 encore: « ils seront sur le cœur d'Aharon quand il entl'el'a de­
li vant Jéhovah; et Ahal'on portera le jugement des fils d'Israël sur

 Il son cœur devant Jéhovah à perpétuité, Il -       Vel's. 30 :-que le
 Jugement soit aussi le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien du Sei­
 gneur, on le verl'a dans ce qui suit.
     982!t. Et un Éphod, signifie le Divin Vrai là dans la (orme
 externe, dans lequel se terminent les intérieurs: on le voit pai'
 la signification de l'Éphod, en ce que c'est le Divin Vl'ai dans la
 forme extel'lle ; si l'Éphod a cette signification, c'est parce que les
 habits de sainteté d'Aharon repl'ésentaient les Divins Vrais dans le
 Royaume spirituel dans leur ordl'e, N° 9822; et que l'Éphod était le
 plus extérieUl' des tt'ois habits, cal' les habits du Sacel'doce d'Aha­
 l'on 'é~aient l'Éphod, le Manteau et la Tunique tissue; cè qui est le
 plus extérieur, non-seulement contient les intél'ieUl's, mais même
 les intél'ieurs s'y terminent; il en est ainsi dans le corps humain,
 par conséquent aussi dans les cieux, auxquels correspondent les
 choses qui appal'tiennent au corps humain; il en est de même des
 vrais et des biens, car les vrais et les biens font les cieux. Comme
 l'Éphod l'eprésentait ce qui est le plus externe dans le Royaume spi­
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈiŒ.                           161
    rituel du Seigneur, c'est pOUl' cela qu'il était plus suint que les au­
    tres hahits, et qu'il y avait SUI' lui le Pectoral où étaient l'Urim et
    le Thumim, au moyen desquels les réponses étaient données par le
    Divin: si ce qui est le plus externe est plus saint que les internes,
    c'est parce que l'externe contient tous les intérieurs dans leur or­
    dre, et dans une forme et un enchaînement, de telle sorte que, si
    l'externe était ôté, les internes seraient dissipés, car non-seulement
    lès intemes se lerminent là, mais même ils y sont ensemhle : qu'il
    en soit ainsi, c'est ce que peuvent savoir ceux qui savent ce
    qui a lieu à l'égard des successifs et des simultanés, à savoir, que
    les successifs, qui procèdent et se suivent dans leur ordre, sc pré­
    sentent néanmoins aussi ensemble dans les derniers; soient pOUl'
    exerilple la fin, la cause et l'effet: La fin est le premier dans l'or­
o   dre, la cause est le second, et l'effet est le demier; de même
    aussi ils s'avancent successivement; mais néanmoins dans l'etret,
    qui est le dernier, se présente en même temps la canse, et dans la
    cause la fin; par là l'effet est le complément dans lequel les inlé­
    rieUl's ou antérieUl's ont aussi été rassemblés et sQnt logés. Il en est
    de même à l'égard de vouloir, de penser et de faire chez l'homme;
    vouloil' est le premier, penser le second, et faire est le dernier, qui
    aussi est l'effet dans lequel existent ensemble les antérieurs ou inté­
    rieurs, car autant faire contient en soi ce que l'homme pense ct ce
    qu'il veut, autant les intérieurs sont contenus ell forme et en en­
    chaînement; c'est de là que, dans la Parole, il est dit que l'homme
    doit être jugé selon ses faits ou selon ses œuvl'es, ce qui signi fie qu'il
    doi~ être jugé selon son pensel' et son vouloir, car le penser et le vou­
    loi!' sont dans les faits comme l'âme est dans son ,corps. Maintenant,
    puisque les intérieurs se présentent ensemble dans le dernier, voilà
    pourquoi le dernier, ainsi qu'il a été dit, si l'ordl'e est parfait, est
    considéré comme plus saint que les intérieurs, cal' dans le dernier
    la sainteté des intérieurs est complète. Puisque dans les del'11iers il
    y a ensemble les intérieurs, de même que, ainsi qu'il a été dit, il
    Y a dans les faits ou les œuvres le pensCl' elle vouloir de l'homme,
    ou dans les choses spirituelles sa foi et son amour, c'est pour cela
    que Jean fut aimé du Seigneur· plus que tous les autres disciples,
    el qu'il s'uppuya sur sa poitrine,-Jean, XIII. 23. XXI. 20,22;
    -et cela, parce que ce disciple l'cpréscntait les œuvres de la cha­
             xv,                                                  11.
162                   ARCANES Cl~LESTES.
 l'ité, voir Préf. des Chap. XVllI et XXII cie la Gen., et N° 30M;
par là encore on' voit cait'ement pourquoi l'externe ou le dernier,
quand il est clans un ordre parfait, est plus saint que les intél'ieUl's
considérés en particulier; en effet, quand le Seigneur' est dans le
demier, il est en même temps dans tous les intérieurs, et quand il
est dans ce demier, les intérieurs sont contenus dans leur ordre, en
enchaînement et en forme, et sont sous son ausjlice et sous sa c1i­
l'ection selon son bon plaisir: c'est cet arcane qui a été entendu,
N~ 9360, voir cet article. Si donc 1'J.<~phod fut considéré comme
plus saint que les autres habits du Sacerdoce, c'est parce qu'il ëtait
le représentatif du demier dans le Royaume spirituel du Sei­
gneur; c'est pom cette raison que l'ltphod fut le principal habille­
ment sacerdotal, et qu'il avait été fait « de fils d'Ol' au milieu de
 l'hyacinthe, de la pompre, de l'écarlate double-teint, et du fin lin
tissu, )l --Exod. XXXIX. 3 ;-tandis que pOUl' les autres prêtres
les Éphods étaient de lin,-I Sam. II. 18. XXII. 18; -et c'est
pour cela que l'Éphod était pl'is pour tout l'habillement sacerdotal,
et qu'on disait Il pOI'ler l'Éphod» pOUl' signifier qu'on était Pl'être,
-1 Sam. II. 28. XIV. 3; -c'est aussi pOUl' cela que le pèctoral
avait été attaché SUl' l'Éphod, et que les l'éponses y étaient données
par l'UI'im et le Thumim ; et cela, parce que ce vêlement était le
représentatif du demier dans le Royaume spirituel du Seiglleur, et
que les l'éponses Divines se présentent dans les demiers, cal' elles
passent pal' tous les intérieurs successivement, et sont prononcées
dans les derniel's, parce que c'est là qu'elles se terminent; que les
réponses fussent données, quand les prêtl'es étaient revêtus de l'It­
phod, c'est ce qu'on voit d'après 1 Sam. XXIII. 6 à 13. XXX. 7,
8; et aussi dans Rosée: (1 Pendant plusieurs JOUI'S s'assiél'ont les
)l fils d'Israël, point de Roi et poillt de Prince, et point de Sacl'Îfice

» et point de Statue, et point d'Éphod,ni de Théraphim. »-III.
!J ; -les Théraphim signifient les réponses Divines, car c'est pal'
 eux qu'elles élaient autrefois données, - Zach. X. 2. - L'J<~phod
 aussi dans la Langue ol'iginale se dit de renfermer tous les inté­
 rieurs, comme cela est évident par la signification de ce mot, ­
 Exod. XXIX. 5, Lévit. VIII. 7.
      9825. Et un manteau, signifie le Divin Vrai là dans la
 forme interne: on le voit par la signification du manteau, en
EXODE. CHAP. ViNGT-HUITIÈME.                          ltm
ce que c'est le moyen du Royaume Spil'ituel, ainsi le 'vrai même
qui est là, car les habits d'Aharon représentaient le Royaume Spi­
rituel du Seigneur, N° 9816, ainsi les Tais qui sont là dans leur,
ordre, N° 9822 j et comme ce Royaume a été distingué en trois
degrés, l'intime, le moyen et l'externe, voilà poul'quoi le manteall
signifiait ce qui est dans le moyen de ce Royaume. Si ce ~oyaume
a été distingué en trois degrés, c'est parce que l'intime y commu­
nique avec le céleste, et l'externe avec le naturel, et de cette ma­
nière le moyen tire également de l'un et de l'autre; et même pour
que quelque chose soit parfait, il faut qu'il y ait distinction en trois
degrés; ainsi est le ciel, et ainsi sont les biens et les vrais dans le
ciel; qu'il y ait trois cieux, cela est notoire j par conséquent trois
degrés de bieqs et de vrais dans les cieux; chaque ciel aussi est
distingué en trois degrés, car son intime doit communiquer immé­
dié).tement avec le supél'ÏeUl', l'externe avec l'inférieur, et ainsi le
moyen pal' l'intime et l'externe avec le supérieur et l'infél'ieul'j de
là. sa perfection: il en est de même des intérieurs de l'homme, qui
ont été distingués en général en trois degl'és, savoir, en céleste,
en spirituel et en natul'el; pareillement chacun de ceux-ci en ses
tl'ois degrés j cal' l'homme, qui est dans le bien de la foi et de l'a­
mOlli' envers le SeigneUl', est un ciel dans une tl'ès-petite forme
cOl'l'espondant au Tl'ès-Grand Ciel, N° 9279 j il en est de même
aussi daus toutes les choses de la nature: que le naturel de l'homme
ait été distingué en trois degl'és, on le voit, N° 6570; et qu'il en
soit de même en général de tous ses intél'ieurs et de tous ses ex­
térieUl's, on le voit, N° 6Hi~. S'il en est ainsi, c'est parce que
partout il faut qu'il y ait une fin, une cause et un effet; la fin doit
êtl'e l'intime, la cause le moyen, et l'effet le dernier, pOUl' que la
chose soit parfaite j c'est de là que Trois dans la Parole signifie le
complet depuis le commencement jusqu'à la fin, N°' 2788, Mt95,
7715, 9i98, 9688, 9[,89. D'après cela, on peut savoir pourquoi
les hahits d'Aharon étaient l'Éphod, le Manteau et la Tunique; et
que l'Éphod a l'eprésenté l'Extel'l1e, le Manteau le lVloyen, ct la Tu­
nique l'Intime dans le Royaume Spirituel. Comme le Manteau re­
présentait le Moyen dans le lloyaume Spil'ituel, et que le moyen
til'e de l'un et de l'antre, c'est pOUl' cela que le manteau est pris
cI'une manièl'e représentative pOUl' cc Royaume même; pal' exemple,
16LJ                  AUCANES CÉLESTES.
dans le Livre 1 de SamueI"·: « Samuel se retourna poU' s'en aller',
Il mais-Scl1aül prit le pan de son iliantea.u, et il fut déchil'é; c'est
)) pourquoi Samuel lui dit: .Jéhovah déchil'el'a le Royaume d'Israël
)) de dessus toi aujourd'hui, et il le donnel'a à ton compagnon, qui
)) est meilleur que toi. Il -XV, 27, 28; par là il est évident que le
pan du manteau de Samuel, qui fut déchil'é, signifiait que le Royaume
d'Israël serait enlevé à Schaül, car le Royaume d'Israël signifie le
Royaume spirituel du Seigneur, Nos 6286, 6598, 6626, 6637,
6862,6868,7035,7062,7198,720i,7215 1 7223,8805:pa­
 reillement dans le même Line : CI David coupa un pan du Man­
)) teaz! de Schaül dans l'obsc~rité; et quand il le montra à Schaül,
 )) Schaüllui dit: Maintenant je connais que l'égnant tu régneras,
Il et qu'il sera ferme dans ta main, le Royaume d'Israël. Il -XXIV.

 5,6, 12, 21 : - et encore, quand Jonathan fit alliance avec David:
  « Il se dépouilla du Manteau qui (était) sur lui, et il le donna

)) à David, et jusqu'à son épée, son arc et sa ceinture. 1) -1 Sam,
XVIII. 3, 6, - pal' là il était l'eprésenté que Jonathan, qui était
l'héritier, abdiquait le Royaume d'Isl'aël, et le lt'ansférait à David.
Puisque le Manteau représentait le Royaume Spirituel, il l'epré­
sentait aussi les vrajs de ce Royaume en général; les vrais de ce
Royaume sont ceux qui sont appelés vrais spirituels, lesquels sont
ùans la partie intellectuelle de l'homme; ils sont signifiés pal' des
 manteaux dans ÉZéchiel: « Ils descendront de dessus leuI's trônes,
Il tous les princes de la mer; et.ils jetteront lew's jJfanteaux, et
Il de lems habits de broderie ils se dépouillel'Ont. »- XXVI. 16;

 - là, il s'agit de Tyr, par laquelle sont signifiées les connaissances
 du bien et du vrai, N° '1201 ; la vastatioll de ces connaissances dans
 l'Église y est décrite; les manteaux qu'ils jetteront, sont les vrais
 de la foi qui sont dans la partie intellectuelle, et les habits de hl'O­
 del'je sont les vl'ais scientifiques qui sont dans le naturel, N° 9688;
 si ces vrais sont signifiés, c'est parce que dans le Royaume Spiri­
 tuel du Seigneur' règne le vrai qui appar'tient à l'entendement, tan­
 dis que dans le Royaume Céleste règne le bien qui appartient à la
 volonté. Dans Matthieu: « Les Scribes et les Pharisiens font toutes
 )) leues œuvres pour être vus ùes hommes, et ils agrandissent les
 Il bordures de ü!urs manteàllX. Il-XXIII. 5, 6;-agrandir les

 hordUl'es ries manteaux, c'est padel' des vl'ais avec élégance, seule­
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                        105
ment afin d'être écouté et considél'é pal' les hommes. Que le Man­
teau ait ces significations, c'est ce qu'on verra encore mieux par
la description qui en est faite dans la suite de ce Chapitre, Vers.
31 il. 35.
. 9826. Et une tunique tissue, signifie le Divin Vrai là in­
ûmement, procédant immédiatement du Divin céleste: on le
voit par la signification de la tunique, en ce qu'elle est le vrai na­
turel; mais quand il s'agit d'Ahal'on, dont les habits représentaient
les vrais du Royaume spirituel du Seigneur, No' 981ft, 9822, la
Tunique est le Divin Vi'ai intime dans ce Royaume, ainsi ce qui
procéde immédiatement du Divin céleste, qui est le Divin Bien dlt
Seigneur dans le ciel intime; que ce soit là ce qui est signifié pal'
les Tuniques, on le voit, N° b.677 : en effet, il y a trois Cieux,
l'intime qui est appelé céleste, le moyen qui est appelé spirituel, et
 le dernier qui approche du naturel; dans le ciel intime règne le bien
de l'amour envers le Seigneur 1 dans le moyen le bien de la charité
à l'égard du prochain, et dans le dernier le bien de la foi: ces trois
cieux 'Sont très-distincts entre eux, au point que quiconque est dans
l'un ne peut en aucune manière passer dans l'autre; ces cieux ce­
pendant sont un seul ciel: ils sont conjoints par des Sociétés An­
géliques intermédiaires; ainsi' un ciel procède d'un autre ciel:
puis donc que les habits d'Ahat'on représentent le ciel spirituel, et
par conséquent les vrais de ce ciel dans leur ordre, il est évident­
que le vêtement intime, qui est appelé tuniqlH~ tissue, y représente
le" vrai intime procédant immédiatement du Divin céleste; elle est
dite tissue, parce qu'elle avait été tissée, comme on le voit plus loin
dans le Livre de l'Exode: « Ils firent des Tuniques de fin lin, ou­
) vrage de tisserand, pour Aharon et pour ses fils. Il -XXXIX.
27 ; - si elles étaient de fin lin, c'était afin de représenter le vrai
d'origine céleste, car ce veai est signifié pàr le fin lin, voir N° %69.
    9827. Et un turban, signifie l'intelligence et la sagesse: _
on le voit par la signification du turban, en ce qu'il est l'intelli­
genceet la sagesse: si le turban a cette signification, c'est parce
qu'il servait à couvrir la tête, et que la tête signifie les intérieurs de
l'homme, qui appartiennent à l'intelligence et à la ~agesse, N° 9656:
toutes les choses qui servent à couvrir tirent leU!' signification de
cette partie du corps qu'elles couvrent; pal' exemple, ce qui couvrc~
1(j6                  ARCANES CÉLESTES.
la poitrine, comme le pectoral; ce qui COllvre les lombes, comme
les caleçons; ce qui couvre les pieds, comme les bas; ce qui couvre
les plantes des pieds, comme les souliers; pal' conséquent aussi ce
qui couVl'e la tête, comme le turban, la tiare, le bonnet. Qu'il en
soit ainsi, c'est ce qu'on voit pal' les représentatifs dans ['autre vie;
là, quand la sagesse et l'intelligence sont ôtées aux esprits, ce qui
aITive quand les Sociétés Angéliques sont éloignées d'eux, ce qui
COUTe leur tete apparaît leur être ôté, et aussitôt l'espl'it devient
stupide, et n'a plus aucune perception du vrai et du bien; et, dans
la suite, dès que l'intelligence et la sagesse reviennent, sa tète est de
nouveau couverte; toutefois dans le Royaume spil'ituel ce qui cou­
vl'e la tête signifie, non pas la sagesse qui appartient au bien, mais
l'intelligence qui appartient au vrai; quant au turban qui était des­
tiné à Aharon, il signifie aussi la sagesse, puisqu'il était de fin lin,
et qu'il y avait sur lui uhe COUl'Olme de sainteté qui était une plaque
d'or pU!', SUI' laquelle il avait été gra-vé : Sainteté à Jéhovah; il en
est padé dans la suite de ce Çhapitl'e, Vers. 37, 39, puis Exod.
XXIX. 6. Xt"XXIX. 28 : - mais le turban de lin et les antres ha­
 billements de lin, qui étaient destinés à Aharon, signifiaient l'intel­
 ligence qui appartient au vrai, et non la sagesse qui appartient au
 hien; quant à ces habillements et à ce turban, voir Lévit. XVI.
 h. Ézéch. XLIV. 18; cal' le lin signilie le vl'ai dans le naturel de
 l'homme, No 7601, ainsi le turban de lin est l'intelligence du na­
 tme. Ceux qui ne savent pas ce qu'il en est des représentatifs et
 des correspondances peuvent difficil~ment être amenés à croire que
 de telles choses soient signifiées, mais qu'ils réfléchissent que dans
 le ciel au lieu des natUl'els on perçoit des spirituels, qu'ainsi au lieu
 d'un tUl'ban et en général au lieu des habits, on pel'çoit des choses
 qui appartiennent à l'intelligence et à la sagesse, à la foi et à l'a­
  mour, en $énéral celles qui appartiennent au vrai et au hien, car
 les unes et les autres sont des spil'ituels, puisque le tiel est un monde
  spirituel: qu'ils réfléchissent aussi que les habits d'Aharon ont été
  décl'itset commandés par Jéhovah du haut de la montagne de Sinaï,
 et qu'ainsi il y a dans chacun d'eux un Divin céleste qui y est COll­
  tenu, et est développé seulement pal' les connaissances SUI' les cor­
  respondances èt sur les représentatifs.
     0828. Et 1111 Baudric/', si,qnifie le tien commun POli/' qlle
EXODE. CI-lAP. VINGT-HUITlI~ME.                        167
tout tende il une seule (in : on le voit pal' la signWcation du ball~
cirier ou de la ceinllll'e, en ce que c'est le lien commun, cal' il l'as­
semble, l'enferme, contient en enchaînement et alTermit tous les in­
térieurs, qui sans lui se désuniI'aient et se ,'épandl'uient de côté et
d'autl'e: que ce soit un lien commun pour que tout tende à une seule
fin, c'est parce que la fin règne dans le monde spirituel, au point
que toutes les choses qui ysont doivent être appelées cles fins; en effet,
le Royaume du Seigneur, qlli est le monde spirituel, est le Royaumc
des usages, et les usages y sont des fins, ainsi c'est le Royaume des
fins: mais là les Ons se succèdent et aussi sont consociées en ordl'e
divel's; les fins qui succèdent sont appelées fins moyennes, et les
fins qui sont consociées sont appelées fins consociées : toutes ces fins
ont été conjointes mutuellement et subordonnées, tellement qu'elles
tendent il une seule fin, qui est la lin. universelle de toutes les lins;
cette fin est le Seigneur, et dans le ciel chez les récipients elle est
l'amour envers le Seignem et la foi au Seigneur; l'amolli' y est la
fin de toutes les volontés, et la foi est la fin de toutes les pensées qui
appartiennent il l'entendement: quand toutes choses en général et
en particuliel' tendent à une seule fin, elles sont tenues dans un en­
chaînement indissoluble, et elles font un ; cal' elles sont sous l'as­
pect, sous le gouvemement et sous la Pl'ovidence d'Un Seul, qlli
tourne vers Lui tous les a~ges selon les lois de la subordination et
de la consociation, et par là se les conjoint, et alors en même temps
il lés toume mutuellement vers leurs compagnons, et par là les con­
joint entre eux ;de là vient que dans le ciel les faces de tous sont
tenues tournées VCl'S le Seigneur Qui là est le Soleil, et ainsi le cen­
tre de tous les aspects; et cela, ce qui est étonnant, de quelque ma­
nière que se toument les Anges, N° 3638 : et comme le Seigneur
est dans le bien de l'amour mutuel, et dans le hien de la charité à
l'égard du prochain, car il les aime tous et les conjoint lous par l'a­
molli', c'est pour cela qu'en regardant leurs compagnons d'après
cet amoUl', ils sont toumés aussi vers le Seigneur. Les choses donc
qui sont dans les derniers, et qui rassemhlent et renferment les i.Hé­
 l'ÏeUl's pour que tous en génél'al et en particuliçr soient contenus dans
 cet enchaînement, ont été représentées [laI' les bauclriers ou pal' les
ceintllres; ces choses dans le monde spiritucl ne sont autres que les
 biens ct les Tais clans les clcmicl's Oilles extrêmes, qlli l'enlCJ'mcnt
168              ARCANES CÉLESTES.

les inlérieul's; pal' les ceintul'es des l'eins ont élé représentés les lJiens

célestes, et pal' les ceintures des cuisses et de la poit.l'ine, le$ biens

et les vrais spirituels dans (es derniers ou les extrêmes; les cein­

tures des reins.ont ces significations dans les passages s~ivants, dans

Jérémie: « Jéhovah dit au Pl'ophète : Achète'-toi une ceintu1'e de

J) tin, et mets-là sur tes reins, mais pal' l'eau ne la passe point.


» J'achetai donc la ceinture, et je la mis sur mes reins: alors

li me fut adl'essée la Parole de Jéhovah, disant: Prends la cein­
» ture, et va-t'en vers l'Euphl'ate, et cache-la dans un trou dÏl ro
        ­
I) cher. A la fin de plusieUl's jours je m'en allai vers l'Euphrate, et

1) je repris la ceinture; et voici, poul'I'ie elle était, elle n'était plus

1)  propre à l'ien; alors di t Jéhovah: Ce peuple (est) ~échant, ils
1) l'efusent d'écouter mes paroles, et ils sont allés après d'autres

1) dieux; c'est pOUl'quoi il sera comme celle ceinture qui n'cst pro­

1) preà rien, li-XlII. 1 à12; -là, par la ceinture de lin dans le

sens spirituel est entendu le bien de l'Église, lequel renferme et con­
 tient dans un enchaînement les vrais de l'Église; comme ce bien
était alors nul, el que par suite les 'l'ais avaient été dissipés, c'est
 pOUl' cela qu'il est dit de ne pas faire passel'la ceinture par l'eau, car
l'eau est le vrai purifiant ct ainsi rétablissant; le tl'OU du rocher
dans lequel elle fut cachée est le vrai falsifié; l'Euphrate estl'exten­
sion et la limite des célestes qui appartiennent au bien dans son der­
 nier : celui qui ne sait pas quelle est la qualité de la Parole peut
 croire qu'il y a seulement comparaison du peuple et de sa COl'rUp­
 tion avec la ceinture et sa corruption; mais dans la Pal'ole toutes les
comparaisons et toutes les locutions métaphoriques sont de réelles
 correspondances, N°' 3579,8989; si chaque expression de ce pas­
 sage n'était pas une correspondance, il n'aUl'ait pas été commandé
 au pl'ophète de ne pas passer la ceinture par l'eau, de la mettre sur
 ses reins, d'aller vers l'Euphrate, et de l'y cacher dans un trou du
 rochet; : il est dit que la ceinture serait mise sUI' les reins, pal'ce
 que les reins d'apl'ès la cOlTespondance signifient le bien de l'amour
 céleste, N°s 3021, !J280, 5050 à 5062, ainsi la position de 'la
ceinture SUl' les reins est la conjonction avec le SeigneUl' par le bien
 de l'amour au moyen de la Parole, Que la Ceinture soit le bien ter­
 minant et conjoignànt, on le voit aussi dans Ésaïe: (( Il sorth'a un
 )) rameau du tronc de Jischaï; la Justice sera ta Ceinture .de ses
EXOpE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                           1G9
Il   reins, et la Vérité la ceinture de us cuisses. Il -XI. 5 ;-lil,
 il s'agit du Seigneur~ la Justice qui sera la ceinture de ses reins est
  le Bien de son amdur, qui pl'otège le Ciel et l'Église. Il est dit des
  fils d'Israël que, lorsqu'ils mangeraient la Pâque, « ils auraient les
 1) reins ceints, Il -   Exod. XII. 11; - ce qui signifie qu'ainsi tout
 doit être en Ol'dre et prêt à l'ecevoil' du Seigneur le bien et à agir,
 N° 7863; c'est dé là que ceux qui sont pl'êts sont dits ceints, comme
 aussi dans l'Apocalypse au sujet des sept anges: « Et sOl'tirent les
 Il sept anges, qui avaient les sept plaies, hors du Temple, vêtus

 1) d'un lin blanc et éclatant, et ceints autour de la poitrine de

 Il ceintures d'or. Il -     XV. 6. - II est dit d'Élie que c'était un
 homme vêtu de poil, et « qu'il était ceint d'une ceinture de cuir
Il autour de ses reinS. Il -Il. Rois, 1. 8 : -        il est dit pareille­
 ment de Jean: « Jean avait un vêtement de poils de chameau, et
Il une ceinture de cuir autour de ses reins. Il -         Matlh. III. li;
-Élie et Jean étaient ainsi vêtus et ceints, par la raison qu'ils re­
 présentaient l'un et l'autl'e la Parole, leurs Vêtements sont donc la
PaI'ole dans le sens externe, qui est le sens natmel; en effet, les
poils sont le naturel, N°' 330t, 5247, 5569 à 5573; les chameaux
sont les scientifiques communs dans le naturel, No' 3048, 3071,
 3143, 3145; le cuir et la peau signifient l'extel'l1e; N° 35ltO;
ainsi la ceinture de cuir est cc qui rassemble, renferme et contient
 les intérieurs dans un enchaînement; qu'Élie ait rep"ésenté la Pa­
role, on le -voit dans la Préface da Chap. XVIII de la Gen., et
 N°s 2762, 52li 7 f. ; il en est de même de Jean-Baptiste, N° 9372.
 Comme les vrais et les biens sont désunis et dissipés par les mauvaises
actions, voilà pOUl'quoi il est dit de Joah, après qu'il eut tué Abner
par' trahison, qu'il avait mis des sangs de gue1'l'e « SUI' la cein­
Il ture qui (était) sur ses reins. Il -1 Rois, II. 5,-ce qui signifie

qu'il avait dissipG et détruit les vrais ct les biens; c'est pourquoi,
quanq les vrais ont élé dissipés et détruits, il est dit que « au lieu
Il de ceintures il y aura débraillement, et au lieu d'un ouvrage

Il de frisure, chauveté. 1) -Ésa. IlI.2!l; dans ce passage il s'agit

des filles de Sion, pal' lesquelles sont signifiés les biens qui appar­
tieiment il l'Église céleste; au lieu de. ceinture, déhraillcl1lent, c'est
la dissipation du bien céleste. II est dit aussi de Oholibah, qui est
Jél'usalem, dans l~zéchicl, qac, « IOl'squ'elle cul vu des hoùunes
170                   AnCANES CI~LESTES.
» peints SUI' la muraille, des images de Chaldéens, peintes au ver­
» millon, ceints de ceintures autour des reins, elle les aima avec
) passion.  1)   -XXIII. H, 15, - pal' là sont signifiés les vrais
profanés; en effèt, les Chaldéens sont ceux qui dans les externes
professent les vrais, mais qui dans les internes les nient et ainsi
les pl'ofanent; les hommes peints SUI' la muraille sont les appa­
rences du vrai dans les extel'l1es; il en est de même des images
peintes au vermillon; les ceintures qu'ils avaient autoUl' des reins
sont les biens qu'ils feignent afin que pal' là les vrais soient crus.
D'après cela, on peut maintenant voil' ce que signifiaient, dans
l'Église représentative, les ceintures qui l'assemblaient en un les vê­
tements : mais qu'elles aient eu ces significations, l'homme natmel
peut diftlcilement être amené à le croire; et cela, parce qu'il peut
difficilement rejeter l'idée natmelle qu'il a des ceintUl'es, et en gé­
néraI celle qu'il a des vêtements, et la remplacer pal' l'idée spiri­
tuelle, qui est celle du bien contenant les vrais dans un enchaîne­
ment; en effet, le naturel, qui se présente à la vue, tient le mental
Jîxé sm lui, et n'est point repoussé, à moins que la vue intellec­
tuelle ne puisse être élevée jusque dans la lumière du ciel, et qu'ainsi
l'homme ne puisse penser en faisant presqu'abstraction des natu­
 reis; quand cela al'l'ive, alors entrent les spirituels qui appartiennent
au vrai de la foi et au bien de l'amour, et qui ne sont pas percep­
tibles pOUl' l'homme purement natUl'e.
     9829. Et ils (les) feront, habits de sainteté, pour A/wron
 ton frère, et pour ses fils, signifie ainsi le représentatif du
Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste: on le voit d'a­
 près ce qui vient d'être montré, N° 981lJ.
     9830. Pour qu'il exerce le sacerdoce pour 1}! ai, signifie le
 l'f'présentatil du Seigneur: comme ci-dessus, Nos 9809, 9810.
     9831. Vers. 5,6,7,8. Et eux prendront l'or: et l'hya­
 cintlze et la pourpre, et l'écarlate double-teint et le fin lin.
 Et ils (eront l'Éphod d'or, d' hyacinthe et de pourpre, d'écar­
 late double-teint et de fin lin tissu, ouvrage d'imaginateur.
 Dela épaules jointes il aura li ses deu.T e.Ttrémités, et il sem
Joint. Et sa ceinture d'E'p/wd, qui sem Sll1' lui, selon son ou­
 1)m.qe, de lui sera, d'or, d' h!Jatinthe et de pourpre, et d'écar­
 late dOl/ble-teint, ct de (in lin tissu.-~Et eu,r prrndront l'or,
EXODE, CHAP. VINGT.,.HUlTIÈME,                         171
  signifie le bien universellement régnant: et l' hyacinthe el la pour­
  pre, et l'écarlate doub{e-teint et le (in lin, signifie le bien de
  la cbarité et de la foi: et ils feront l'J!;phod d'or, d' hyacinthe
  et de pourpre, d'écarlate double-tein t et de fin lin tissu, 'si­
  gnifie l'externe du Royaume spil'ituel d'après ce bien: ouvrage
  d'imaginateur, signifie d'après l'intellectuel: deux épaulesjoin­
. tes il y aura à ses deux extrémités, et il sera joint, signiOe la
  conservation dl! bien ct du vrai de tout c6té et à perpétuité par
  chaque œuvre et chaque puissance par l'union en toute manière: et
  sa ceinture d'Éphod, qui sera sur lui, signifie l'attache externe:
  selon son ouvrage, de lui sera, signifie la ressembJance et la con­
  tinuité pal' l'externe du Royaume spirituel: d'or, d' hyacinthe et
  de pourpre, d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu, signifie
  ainsi d'après le bien qui appartient il la foi et qui appartient à la
  charité clans les externes.
      9832. Et eux prendront l'or, signifie le bien universelle­
  ment régnant: on le voit.par la signification de l'or, en ce qu'il
  est le bien de l'amour, N°s 113,1551,1552,5658, 69t!J, 6917,
  9!J90, 9510; que ce soit le bien universellement régnant, cela est
  signifié en ce que l'Or avait été entl'elacé partout dans l'Éphod,
  comme on peut le VOil' dans la suite de ce Livre: «( Ils étendirent
  » des lames d'or, et il coupa des fils pOUl' façonner au miliell

  » ,de l'hyacinthe, et au milieu de la pourpre, et au milieu de l'é­
  » carlate double-teint, et ail milieu du fin lin. » -Exocl. XXXIX.
  3. -- L'universellement régnant est ce qui domine, et par cou­
  séquent ce qui t'st clans toutes et clans chacune des choses, voir
  N°s 59!J9, 615), 76!J8, 80ô7, 88_53 a 8858,8865, Si l'or avait
  été entrelacé partout, c'était parce que.ol.es Habits cl' Aharon repré­
  sentaient le ciel spirituel, N° 981!J, et que dans ce ciel, comme
  aussi clans les autt'es cieux, le bien règne, dans le ciel intime le
  hien de l'amour envers le Seigneur, dans le ciel moyen le bien de
  la charité il l'égal'd du prochain, et dans le derniel' ciel le bien de
  la foi; 01' le vrai, qui appartient à la foi, introduit vers le bien, et
  ensuite il est produit d'après le bien; cle la, il est él'ident qne
  l'homme n'est point dans le ciel avant d'être dans le bien; s'il est
  seulement 'clans les vrais, qui sont appelés Hais de la foi, il se tient
  seulement devallt la porLei et si d'après c.es Tais ilregal'(!e le bien,
172                    ARCANES CÉLESTES.
il enLt'c dans lc vestibule: mais si d'après ces nais il ne regarde
pas le bien, il ne voit pas le ciel, pas même de loin. Il est dit que
l'homme n'est point dans le ciel avant d'être dans le bien, pal'ce
que l'homme, pendant qu'il est dans le monde, doit avoir le ciel en
lui, afin qu'apl'ès la mort il puisse y entrer; cal' le ciel est dans
l'homme, et il est donné d'apl"ès la Miséricol'de à ceux qui, pendant
qu'ils vivent dans le monde, se laissent introduil'e par les vrais de
la foi dans la charité à l'égard du prochain, et dans l'amolli' envers
le Seigneur, c'est-à-dire, dans le bien. Que l'homme ne soit poitlt
dans le ciel. avant d'être en état que le Seigneur le conduise par le
bien, on le voit, Nes 8516, 8539, 8722, 8772, 9139, Par le bien
est entendu le bien de la vie, et le hien de la vie c'est fail'e lc bien
d'après vouloir le bien, et vouloir le bien vient de l'amour; cal' ce
que l'homme aime, il le veut.    l '                     ­


    9833. Et l'hyacinthe et la pourpre, et l'écarlate double­
teint et le fin lin, signifie le bien de la charité et de la roi :
on le voit par la signification de l' hyacinthe, en ce que c'est le cé­
leste amour du vrai, N° 9466; pal' la signification de la pourpre,
en ce que c'est le céleste amour du bien, N° 9667; pal' la signifi­
cation de l'écarlate double-teint, en ce que c'est le !lien spirituel,
N°s 9la22, lt968; et par la signification du fin lin, en ce que c'est
le vrai d'origine céleste, Nos 5319, 9!JüO; pris ensemble ces objets
signifient le bien de l'amour et de la foi, mais ici le hien cie la cha­
l'ité et de la foi, parce qu'ils se disent du Royaume spirituel, N° 981.l1.
Si l'hyacinthe, la pourpre, l'écal'iate double-teint et le fin lin si­
gnifient les choses qui appal'tiennent à l'amour ou à la chal'ilé, et
celles qui appartiennent à la foi, cela vient de leul's couleurs; en
effet, les couleurs, qui apparaissent dans le ciel, tirent leur ol'igine
de la lumière clu ciel, lumière qui est le Divin Vrai (ll'océdant du
Seigneur, dont provient toute intelligence et toute sagesse; ainsi
les variétés dc cette lumière, qui devant la vue extel'l1e y apparais­
sent comme couleurs, sont les variétés de l'intelligence et de la sa­
gesse d'apl'ès les vrais et les biens qui appartiènnent à la foi, à la
charité' et à l'amour, voir N°' 10lt2, 1053,1626, 3093, 4530,
6677, !l761 , lt7lt2, 6922,9666; que dans le ciel les couleurs si­
gnifient Ic bien cn tant qu'elles tiennent du ('ouge, et qu'elles signi­
 fient lc Yl'ai on tant qu'elles tiennent du hlanc, on le voit, N° 9667.
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                           173
    9834. Et ils (eront l'Éphod d'or, d'hyacinthe et de pour­
pre, et d'écarlate double-teint et de fin lin tissu, signifie l'ex­
 terl/e'!u Royaume spirituel ri' après ce bien :_ on le voit pal' la
signification de l'/!;phod, en ce que c'est l'externe du B.oyaume
spirituel, N° 98211; et par la signification de l'or, en ce que c'est
le bien, ici le bien universellement régnant, N° 9832; et par la si­
gnification de l'hyacinthe, de la pourpre, de l'écarlate double­
 teint et du fin lin tissu, en ce que c'est le bien de la cilal'ité et de
la foi, N° 9833; c'est pOUl' cela qu'il est dit d'après ce bien.
    9835. Ouvrage d'imaginateur, signifie d'après l'intelleC­
tuel: on le voit par la signification de l'imaginateur, en ce que
c'est l'intellectuel, N° 9598, 9688; l'ouvrage de l'imaginatelll' est
donc ce qui provient de l'intellectuel: si l'imaginateur est l'intel­
lectuel, c'est parce que la pensée appartient à l'entèndement, comme
l'affection qui appartient à l'amour ilPparlient à la volonté: l'ima­
ginateur dans le sens intcrne signifie la même chose que la pensée,
car dans le sens interne on fait attention non pas à la personne,
mais à la chose elle-même, et l'imaginateUl' enveloppe la personne;
que cela soit ainsi, on le voit, N°' 5225, 5287, MM, 83h3, 8985,
9007. II sera dit en peu de mots ce que signifie d'après /'intel­
lectuel : II s'agit là du Royaume spir~tuel du Seigneur, et ce
Royaume, quant à tous les vrais et à tous les hiens qui y sont, ap­
partient à la partie intellectuelle, mais dans le Royaume céleste du
SeigneUl' ils appartiennen t à la partie volontaire; en effet, il ya deux
choses auxquelles tout se rappol'te dans l'univers, le bien et le vrai;
il Ya par conséquent dans l'homme deux facullés, la Volonté et
j'Entendement; la Volonté est pour le bien, et l'Entendement pOUl'
le vrai, Cal' la volonté reçoit le bien, el l'entendement le wai. II en
est de même dans les cieux: là', il Ya deux Royaumes, le céleste et
le spirituel; le Royaume céleste est pour la réception du bien, et le
Royaume spirituel pOUl' la réception du vrai: et comme le ciel entiel'
cOI'respond à toutes les choses qui sont chez l'homme, et que c'est
pour cela que le Ciel devant le Seigneur est comme un seul homme,
qui a aussi par conséquent deux facuItés, la Volonté et l'Entende­
ment, sa Volonté est dans le Royaume céleste, et son Entendement
dans le Royaume spit'ituel : maintenant, comme le royaume spiri­
tuel a été représenté par les habits d' Aharon, et que l'intellectuel du
17ft                   AUCANES CÉLESTES,
ciel est dans ce Hoyaume, c'est de là que l'ouvrage de l'imagina­
teUl' signifie l'intellectuel. Que le ciel entier, d'après la conespon­
dance avec toutes et chacune des choses chez l'homme, soit comme
un seul homme, et soit appelé le Très-Gl'and Homme, on le voit
dans les passages cités, N° 9276 f. ; que chez ceux qui sont dans le
Royaume spirituel du Seigneul' les biens et les vrais aient été ins­
cl'its dans leur pal'lie intellectuelle, mais chez ceux qui sont dans le
Royaume céleste, dans la partie volontail'e, on le voit aussi dans les
passages cités, N°' 9277, 9596.
  .9836. Deux épaules jointes il y aura li ses deux extré­
mités, et il sera joint, signifie la consen'ation du bien et du
vrai de tout côté et il perpétuité par chaque œuvre ct chaque
puissance par l'union en toute maniere : on le voit pal' la si­
gnification des épaules, en cc qu'elles sont toute force et toute puis­
sance, No' 1085, lt931 à ft937; mais poser sur les épaules, et pOl'lel'
sur les épaules, comme dans la suite il est dit des deux pierres de
Schoham sur lesquelles avaient été gravés les noms des fils d'Israël,
c'est la conservation du hien et du vrai à pel'pétuité, Cal' les noms
des fils d'Israël signifient tou,; les biens et tous les vrais dans le com­
plexe, comme il sera expliqué dans ce qui suit; pal' la signification
de jointes et de il sera joint, en ce que c'est l'union en toute ma­
nière; et par la signification des deu.x extrémités, ou de à droite
et à gauche, en ce que c'est de tout côté, N° 8613. Voici ce qu'il
en est: Par l'ltphod, ainsi qu'il a été dit, était l'epl'ésenté l'externe
du Hoyaume spirituel du Seigneur, par conséquent pal'les épaulières
de l'Éphod, sur lesquelles avaient été placées les deux piel'l'es de
Schoham avec les noms des fils d'Isl'aël, la consel'vation pel'pétuelle
du bien et du vrai; et par la jonction de l'Éphod SUI' les épaules, et
aussi devant la poitrine et derrière lé dos, l'union en toute manière;
de là on peut voir ce gui est signifié par les choses qui suivent con­
cernant les épaulieres et les gravures SUI' les épaulièl'es, à savoil',
que c'est la conservation du hien et du vl'ai à perpétuité par chaque
œuvre et chaque puissance, ainsi la conservation des cieux; ces
pierres avec les noms des fils d'Israël avaient été placées sur les
épaulières de l'Éphod, par lequel était représenté l'externe du
Royaume spirituel, par cette raison que tonte conservation dépend
de l'état dcs dCl'lliers, cal' les intérieul's s'y terminent tous, et y
EXODE, CHAP. VINGT-HUITIÈME.                           1i5
forment un plan dans lequel ils subsistent; les derniel's sont comme
les plantes des pieds et les pieds sur lesquels tout le corps se sou­
tient, et aussi comme les mains et les bras par lesquels le corps exerce
ses puissances; et même les forces du corps y ont été transportées:
de là vient que les mains et les bl'as, les plantes des pieds et les
pieds cOl'l'espondent aux derniel's du ciel: que la puissance ct la
force consistent dans les del'lliel's, c'est ce qui a été représenté dans
l'ancienne Église par les cheveux chez les Nazil'éens ; dans leurs
cheveux consistait leur force, comme on le voit par Samson,-Jug.
Chup. XIV. XV. XVI; et aussi la sainteté, N° 3301; que la chc­
velure, qui chez e~x était lc NazÎI'éat, cOl'l'esponde aux derniers du
bien et du vl'ai, ou au bien et au Vl'ai dans les derniers, on le voit,
No' 330'1, 52!Ji, 643i. Que dans les derniers il y ait la puissance
et aussi la conservation des intél'ieursdans leur état, c'est ce que        "
peuvent comprendre ceux qui savent ce qui se passe à l'égard des
successifs et des simultanés dans la nature, à savoir, que les suc­
cessifs enfin dans les derniers fOl'ment un simultané, dans lequel ils
sont côte à çôte dans un ordre semblable; c'est pOlU'quoi les simul­
tanés, qui sont les derniers, sel'vent aux successifs, qui sont les an­
térieUl's, de soutiens COl'l'espondants SUI' lesquels ils s'appuient, et
ainsi par lesquels il y a pOUl' eux conseJ'vati0l1. Que les épaules si­
gnifient loute {oree el Ioule puissance en l'ésistant, en b"Îsant
el en agissanl, on le voit dans Ézéchiel: « Du côté el de l'é­
n ppule vous poussez, et de "OS cornes vous frappez toutes les
n brebis faibles, jusqu'à ce que vous les ayez dispersées dehoi's.     1)


-XXXIV. 21..-Dans le Même: L'Égypte a été ul1 bâton' de
                                       (1


) roseau à la maison d'Isl'aël; quand ils t'ont pris à la main, tu as
n été brisé, et lu leul" as percé toute {'épaule. n-XXIX. 6, i;
-percer toute l'épaule, c'est priver de toute puissance de saisir les
vrais; l'Égypte est le scienlilique perverti, qui prive. Dans Zacha­
rie: (('Ils ont refusé d'écouter, et ils ont présenté une épaule ré­
J) (raclaire. ) -VII. 11. ;-présenter une épaule réfractaire, c'est

 résister. Dans David: (( Ils ont pensé le crime, ils n'ont point pré­
J) valu. Puisque lu leu 1" opposeras l'épaule.   1)  -Ps. XXI. 1.2, 13;
-leur opposer l'épaule, c'est aussi l'ésistel', ainsi c'est la puissance:
 que l'épaule soit la puissance, on le voit pal' les l'eprésentatifs dans
 l'autr'c vie, où ceux qui résistent paraisscnt opposel' 1'(lpaule, Que
176
                             .

                      ARCANES CÉLESTES.
poser sur les épaules et porter sur les épaules, ce soit conserver
dans l'état du bien et du vrai Il perpétuité par chaque œuvre
et chaque puissance, on le voit dans Ésaïe: (1 Les nations ~pporte­
liront tes fils dans leur sein, et tes filles sur l'épaule elles por­
» teront. l)-XLIX. 22 ;-là, il s'agit de la Nouvelle Église; par
les fils sont signifiés le:> vrais, et par les filles les biens; porter sur
l'épaule, c'cst les conserver. La conservation du bien dans son état
était aussi représentée en cc que les fils d'Isl'aël, quand ils sortir'ent
d'Égypte, (( portèrent leur pâte sur l'épaule. ) -Exod. XII. 3lJ;
-et en ce que les fils de Kéhath (( portaient les charges du saint
sur l'épaule. » - Nomb. VII. 9 : - c'est de là que le Seigneur,
qui parlait par C01'l'espondances, a dit de la brebis perdue, que, dès
que le herger l'a tl'ouvée, « il la met sur son épaule avec joie. »
-Luc, XV. 5 ;-la.brebis perdue et retrouvée, c'est le bien chez
l'homme qui se repent. Comme portel' SUl' l'épaule avait cette si­
gnification, c'est aussi pOUl' cela qu'il est dit,de 1'01' et de l'argent
que [es hommes aiment et conservent, (1 qu'ils les portent sur leurs
épaules. Il -Ésaïe, XLVI. 7 ;~que portel' soit aussi contenir dans
son état, on le voit, N° 9500. D'après cc qui vient d'ètre dit, on
voit clairement ce qui était signifié en ce que les Noms des fils
d'Israël gl'avés sur les deux piel'res de Schon,am furent mis sur les
épaulièl'es de l'Éphod, et en cc qu'il est dit qu'Ahal'on les pOl'terait
sur ses deux épaules en souvenir,- Vel's. 12. -Que porter sur
l'épaule, quand il s'agit de sujétion, signifie la servitude, on le voit
- Gen. XLIX. 15. Ps. LXXXI. 7. Ésaïe, IX. 3. X. 27. Matth.
XXIII. 6. Séph. III. 9 : - mais quand il s'agit de l'empire, c'est
la souveraine puissance, - Ésaïe, IX. 5. XXll. 22.
   9837. Et sa ceinture d'Éphod, qui sera SUI' Lui, signifie'
l'attache externe: on le voit par la signification de la ceinture,
en ce qu'elle est le lien commun, par lequel les intérielll's sont con­
tenus dans un enchalnement, N° 9828, ainsi l'attache (cotLiga­
mentum) ; que ce soit l'attache externe, c'est parce que l'Éphod
signifie l'exteme du Royaume spirituel, N° 982fJ.                 ,
   9838. Selon son ouvrage, de lui sera, signifie la ressem­
blance et La continuité pal' l'externe du Royaume spirituel:
on le voit par la signification de seLon l'ouvrage, cn ce que c'est la
ressemblance, car cc qui est selon l'ouVI'age d'un autre, lui est sem­
EXODE. CHAP. VINGT-HOITlÈME.                          177
blable; ct par la signification de de lui s~ra, en ce que c'est la con­
linuilé, car cc qui procède d'un autt'e, non:-seulement lui est sem­
blable, mais en est aussi la continuité; s'il est signifié la continuité
par l'extùne du Royaume spirituel, c'est parce qu'il est entendu
une continuité par l'Éphod, et que l'Éphod signifie l'Externe du
Royaume spirituel, N° 982h.
   9839. D'or, d'hyacin.the et de pourpre, et d'écarlate dou­
ble-teint, et de fin lin tissu, signifie ainsi d'apres le bien qui
appartient. il la (oi ct qui appartient li la charité dans les ex­
ternes: on le voit par la signification de tous ces objets ensemble,
en ce que c'est le bien de la foi et de la chal'ité, N°s 9687, 9833;
que ce soil dans les extemes, c'est parce que le lien, qui devait être
tissu d'or, d'hyacinthe, de pompre, u'écal'iate double-teint et de
fin lin, signifie le lien ou l'attache externe, N° 9&37.
    98hO, Vers: 9 à 1lI. Et tu prendras' les deux pierres de
Schoham, et tu graveras sur elles les noms des fils d'Israël.
Six de leurs noms sur une pierre, et les six noms restants sur
l'au tre pierre, selon leurs générations. Ouvrage d'ouvrier en
jJierrè, en gravures de scéàu tu graveras les deux pierres d'a­
près les noms des fils d'Israël; entourées d'enchâssures d'or
tu les (eras. Et tu poseras les deux pierres sur les épaules de
l'Éphod, pierres de souvenir pour les fils d' Israël; et Aharon
portera leurs noms devant Jéhovah sur ses deux épaules pour
souvenir. Et tu (eras des enchâssures d'O/·. Et deu.1: chaî­
nettes d'or pur, en bordures tu les (eras, ouvrage de cordon;
et tu mettras les chaînettes de cordons sur les enchâssures.­
Et tu prendras les deux pierres (!ft Sc/wham, signifie la mé­
moire intérieure formée pal' les vrais de la foi qui procèdent de
l'amour: et tu gmveras sur elles les noms des (ils d'1smël, si­
gnifie dans laquelle ont été impl'imés les vrais et les biens du
Royaume spirituel quant à toute lem qualité: si.x de leurs noms
sur une pierre, signifie toute qualité des vrais d'apl'ès le bien: et
les six noms restants sur l'autre pierre, signifie toute qualité des
vrais par lesquels est le bien: selon leurs générations, signifie
l'une et l'autre dans cet ordre où l'un est engendré et procède de
l'autre: ouvrage d' oum-ier en pierre, en gmvures de sceau tu
.r;raveras les deux pierres d'apns les noms des (il.ç d'1sraN,
          XY.                                                 12.
178                    ARCANES CÉLESTES.
signifie la forme céleste de toutes les vét'ités en leur ol'dre dans la
mdmoÎl'e d'après le bien de l'amolli', ainsi les intellectuels là selon
l'ol'dination par le volontaire chez le l'égénéré : entourées d'en­
chlÎssures d'or tu les feras, signifie l'existence et la subsistance
l)ar le bien: et tu poseras les deux pierres :;;ur les épaull'S de
l'Éphod, signilie la consel'vation du bien et du nai pal' chaque
œuvre et chaque puissance: pierres de souvem'r pour les !ils
d'Israël, signifie d'après la Miséricorde à perpétuité pOUl' le
Royaume spirituel: et Aharon portera leurs noms del)ant J é­
hovali sur ses deux épaules pour souvenir, signifie le l'eprésen­
tatif de la Divine conservation du bien et du vl'ai à perpétuité d'a­
pl'ès la M.iséricorde : et tu feras des enchâssll1'es d'or, signifie
l'existence et ta subsistance eontinuelle par le bien: et deux chaî­
nettes d'or pur, signifie la cohérence avec le bien de toulle Royaume:
en bordures tu les feras, signifie depuis les extrêmes pal' lesquels
il y a inllux : oU1Jrage de cordQn, signifie le mode de eonjonction :
et tu mettms les cliaînettes de cordons sur les encliâssures,
signifie la cfmjonction avec le bien dont procèdent les vrais, et ainsi
la consel'vation du Royaume spirituel pal' chaque œuvre et chaque
puissance.
     98!l1. Et tu prendras les deux pierres de Sclioham, si­
 gnifie la mémoire intérieure formée par les 1,rais de la l'oi qui
procèdent de l'amour: on le voit par la signification des pierres,
en ce qu'elles sont les vl'ais,.N°· H!l, 6!13, 1298, 3720, 6!l26,
 8609, et des pierres de Sc/lOham, en ce qu'ellcs sont les vrais de
 la foi d'apl'ès l'àmour, N° 9!17("Î : si elles sont la mémoire, c'est
 parce que SUl' elles aV,aient ~té gravés les noms des fils d'Israêl, et
 que la gravure sur les piel'l'es signilie la mémoil'e des choses qui
 doivent l'estel'' conuue la gravul'e et l'écritm'e de la Loi SUl' les tables
 de piel'I'es, laquelle signifie les choses qui ont été imprimées dans
 la mémoire et dans la vie, et ainsi qui doivent rester, ainsi qu'on
 le voit, N° 9[1'16 f. Que la sculpture ou l'écriture sur les piel'l'es
 ait cette signification, c'est parce que dans la mémoire de l'homme
 ont été imprimés les vrais et les choses qui ont l'apparence du
 Hai, all point qu'elle en a été composée, eL que les pierres signi­
  fient les vl'ais, et, quand elles contiennent de la gravUl'C', la mé­
  moire où sont les Tais; comme la gravllI'e SUl' les mains dans
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                           179
ltsaïe : « Quand bien même ceLles-ci oublieraient, Moi cependant
» je ne t'ouhlierai point; voici, sur les mains je t'ai gravée. ))

-XLIX. 16 : - c'est de là que ces pielTes sont dites pierres de
souvenir pour les fils d'Israël, Vers, 12. Si les pielTes de Scl1oham,
pal' la gravure faite sur elles, signifient la mémoire intél'ieure, c'est
parce que les choses inscrites, qui étaient les noms des fils d'Israël,
signifient les vrais spil'ituels, comme on le verl'a dans les articles
suivants; les pierres de Schoham signifient aussi de tels vrais, et
même la mémoire intérieure de l'homme consiste en de tels vrais.
Qu'il y air dans l'homme cleux mémoiœs, l'une Extél'ieure et l'autre
Intérieure, et que la mémoire Extérieure soit naturelle, par consé­
quent composée de choses qui existent dans le monde, tandis que la
mémoire Intél'ieUl'e est spirituelle; par conséquent composée de
choses qili existent dans le ciel, on le voit, Nos 21169 à 21.9li, 5212,' ,
8067. Si les pierres, sur lesquelles il ya de la gravure, signifient
la mémoire Oll les vrais ont été inscrits, cela a pour origine les re­
présentatifs dans le ciel; les hommes qui après lelll' décès viennent
dans l'autre vie, et apportent avec eux les vrais de la foi seulement
 dans la méinorre naturelle ou extérieure, et non dans la mémoire
spirituelle ou intérieure, apparaissent à eux-mêmes, quand ils sor­
 tent, errel' àu milieu des rochers et des forêts; mais ceux qui ap­
 portent aussi avec eux les Yl'ais de la foi dans la mémoire spil'ituelle
 apparaissent à eux-mêmes, quand ils sortent, marcher au milieu
 de collines qui sont cultivées, ct aussi dans des jardins; cela vient
 de ce que les 'l'ais de la mémoire extérieure ou naturelle, qui sont
 les scientifiques, n'ont aucune vic, s'ils ne sont pas en même temps
 dans la mémoire intérieure ou spirituelle; en effet, ceux qui sont
 dans celle-ci sont devenus choses de la vic, cal' la mémoire inté­
 rieure ou spil'ituelle est le Line de vic de l'homme, N° 2!lÏli, et les
 choses qui appal'tiennent à la vie sont représentées dans le ciel pal'
 des verge.(s, des olivaies, des vignes, des J'oseraies ct des lieux de
 verdure, et les choses qui appartiennent à la charité pal' des collines
 où sont de semblables objets, N° 61.35; quant aux choses qui n'ap­
 pal'tiennent pas à la vie, elles sont l'epl'ésentées pal' des lieux pierl'eux
 et de bl'oussailles, nus et escarpés. Il sel'a dit aussi en peu de mots
 ~e que c'est que les vrais de la foi d'après l'amoul' : Les vl'ais de la
 roi d'après l'amour sont ceux que ['amour dicte, ct ainsi ceux qui
'180                  ARCANES CELESTES.
tirent leur è,tl'C de ['amour; ces 'l'ais sont vivants, parce quetes
choses qui procèdent de l'amour vivent; de là, les vrais de la foi
d'après l'amoul'sont ceux qui traitent de l'amoUl' envers le Sei­
gneur et de la charité à l'égal'd du prochain, cal' ce sont là les V l'ais .
que djcte l'amour; toute la Pat'ole est la Doctrine de semblahles vé­
t'ités, car la Pal'ole dans son sens spil'ituel traite uniquement de
choses qui concernent le Seigneur et le prochain, ainsi de choses
qui appartiennent à l'amour envers le Seignelll' et à l'égard du pro­
chain; de là allssi la Parole est vivante; c'est ce qui est entendu
quand il est dit que de ces deux préceptes dépendent" la Loi et les
Prophètes,-Mallh. XXII. 3lJ, 38 ;-la Loi et les Prophètes sont
la Parole dans tout son complexe: toutefois, les vrais de la foi
d'après l'amour ne sont pas les connaissances nues des choses dans
la mémoire et par suite dans l'entendement chez l'homme,' mais cc
sont les affections de la vie chez lui, car les choses que l'homme
aime, et que par suite il fait, appartiennent à sa vie: il y a aussi
des l'rais de la foi qui ne traitent pas de l'amour, mais qui seule­
ment confii'ment ccux-là de plus près ou de plus loin; ces l'l'ais de
la foi sont appelés vrais secondait'es : en effet, il en est des 'l'ais de
la foi comme des familles et de leurs génél'ations dérivées succes­
sivement d'un seul père; le père de ces vérités est le bien de l'a­
molli' procédant du Seignelll' et de là emiers Lui, ainsi c'est le Sei­
gnelll'; car dire le Seigneur, ou dire l'amOlli' procédant de Lui et
de là envers Lui, c'est la même chose; en effet, l'amolli' est la con­
jonction spirituelle, et fait que le Seigneur est où est l'amour, car
l'amoul' rend pl'ésent en soi celui qui est aimé.
     98l12. Et tu graveras sur elles les noms des (ils d' Israël,
signi(ie dans laquelle ont été imprimés les vrais et les biens du
Royaume spirituel quant il toute leur qualité: on le voit pat' la
signification de gl'a1Jer sur les pierres, en ce que c'est imprimer
dans la mémoire, N° 9Sltt; pat· la signification des noms, en ce
lue c'est la qualité, N°'llJlJ, 1lt5, 1,ï5!J, 1896, 2009, 667/1; ct
pal' la représentation des (ils d'Israël, en ce qu'ils sont tous les
l'l'ais et tous les biens du Royaume spirituel; ici pat' les fils d'Israël
sont entendues !es douze Tribus, puisque les noms des Tribus avaienl
été gravés sur ces piel'l'es, et pal' les douze Tribus sont signifiés
tous les vrais et tous les biens dans le complexe, N°s 3858, 3926,
EXODE. CIUP. VINGT-HUITIÈME.                             ~8t
3ü39, 4060, 6335, 6337; et comme l'Église ou le ciel consiste
en ces nais et en ces biens, c'est pour cela que les Ols d'Israël si-
gnifient l'Église et le Royaume spirituel du Scigneur, No, l1286,
6637, 7836, 7791, 7996, 7997, 9340. D'après cela, il est évi-
dent que pal', « tu graveras sur elles les noms des ([s d'Israël,        1)


il est signifié toute qualité des vrais et des biens du Hoyaume
spirituel irnpl'imée dans 'la mémoire, ou les Tais et les biens de ce
Hoyaume, quant il toute qualité, imprimés dans la mémoire,
  98h3. Si.x de leurs noms sur une pierre, signifie toute la
qualité des vrai8 d'après le bien: on le voit pal' la signiOcation
du nomhre six, en ce que c'est tout, N°s 3960 f., 7973, 8168,
ici tous les Tais d'après le bien, ainsi qu'il sera montré; parla si-
gnification des noms, en ce quc c'est la qualité, commc ci-dessus,
N° 9842; et par la signification de sur une pierre, en ce que c'cst
l'impression dans la mémoire, N° 98l!i, Que cc soient tous les vrais
d'après le bien, c'est parce qu'il y avait deux picl'res, SUI' lcsquelles
les noms des fils d'Israël avaient été gl'avés, et que l'une de ces
piel'l'es était SUI' l'épaule dl'Oite, et l'autre SUI' l'épaule gauche; 01',
chez j'homme, les choses qui sont à sa droite cOI'l'espondent au bien
dont p~ocèdent les vrais, ou aux vrais d'après le bien, et celles qui
sont à sa gauche correspondent aux vl'ais par lesquels est le bien,
voir N°' 960fJ f" 9736; ainsi les noms des fils d'Israël, gravés
SUI' la pierre qui était sm l'épaule droite, signifiaient les vl'ais d'a-
pl'ès le bien, et les noms gravés SUI' celle qui était SUI' l'épaule
gauche signifiaient les vrais pal' lesquels est le bien,
   98lt!l. Et les six noms restants SUI' l'autre pierre, ûgnifie
toute qualité des vrais par lesquels est le bien: on le roit d'après
ce qui vient d'êtl'e dit, N° 9843.
   9845, Selon leurs générations, signifie l'une et l'autre
dans cet ordre où l'un est engendré el prodde de l'autre: on le
voit pal' la signification des générations, en ce qu'clics sont les
choses qui appartiennent à la foi ct il la charitd, ou qui appartien-
nent au vrai et au bien dans le monde spirituel, 'N°s M3, 2020,
2584, 6'239, 9042, 9079 ; ainsi selon les génf'rations, c'est
selon l'ordl'e où l'un est engendr'é et procède de l'autre, il savoil', où
le hien cst engend.'é et procède du vl'ai, et oil le 'l'ai est cngendré
ct procède dll bien. E;l clrcl, il y a deux élats pOli' l'I10111111e qUI
'182                  ARCANES CÉLESTES.
est engendré de nouveau par le Seignelll' ; le premier état est celui
du vl'aL, et le second celui du bien; quand l'homme est dans le pre­
mier état, il est conduit pal' les vrais vers le bien, mais quand il est
dans le second état il est conduit par le bien; ce second état est
l'état dn ciel chez l'homme, car l'homme n'est dans le ciel que
quand il est dans le hien; voir sur ce sujet cc qui a été mohtré ci­
dessus, N° 9832. D'après cela, on voit clairement ce que signifie
selon les générations des fils d'Israël. Il est dit {( dans cet ordre
où l'un est engendré et procède de l'autre, ) Cal' de même que le
hien est engendré par les 'Tais, de même pal' la suite il procède;
pareillement de même que les vrais sont engendrés du bien, de
même par la suite ils procèdent; en effet, ils sont successivement
engendrés, et ils pt'ocèdent ensuite dans cet ordre où ils sont suc­
cessivement nés: mais cela est dit pour ceux qui savent comment
les séries des choses sont successivement produites.
   98116. Ouvrage d'ouvrier en pierre. en gravures de sceau
tu graveras les deu.T pierres d'après les noms des fils d' l s­
raël. signifie la forme céleste de toutes les vérités en leur ordre
dans la mémoire d'après le bien de l'amour. ainsi les ùîte!­
lectuels là selon l'ordination par le volontaire chez le régé­
néré : on le voit par la signification d'ouvrier en pierre. en ce
que c'est le hien de l'amour, ainsi le volontaire du régénéré, car ce
volontaire provient du bien de l'amour, puisque le volontaire'du ré­
généré reçoit le hien de l'amour, et que son intellectuel reçoit les
vrais de la foi; par la signification des gravures de sceau. en cc
que c'est la forme céleste de toutes les vél'ités, telle qll'elle est dans
l'intellectuel du régénéré, car là les vrais de la foi ont été disposés
dans la forme céleste; de là vient que l'homme régénéré est le ciel
en petite image, voir les passages cités, N° 9279 f. ; et que l'in­
tellectuel de l'homme régénéré corl'espond au Royaume spirituel
dans le ciel, et le volontaire au Royaume céleste, N° 9835 ; d'où
l'o_n voit clairement ce que c'est que la forme céleste des vérités
chez l'homme; par la signification de graver les pierres. en ce
que c'est imprimer dans la mémoire, N° 98!l2, ici imprimel' cette
forme aux vérités qui y sont; ct par la signification des noms des
fils d'Israël. en ce qu'ils sont les vrais et les biens quant à toute
qualité clans leur ordre, N°s 18112, 9S113, 9SM, 9Sli5. Si l'ou­
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                             1.83
vrier en pierre signifie le bien de l'amour ou le volontaire du régé­
néré, c'est parce que le bien de l'amour opère, et dispose les vrais
en ordre chez l'homme, pendant qu'il est régénéré, et qu'ensuite il
les tient dans leur ordre quand il a été régénéré; en effet, les vrais
sont créés selon toute ressemblance du bien, et selon tout penchant
du hien, ainsi selon tout penchant de l'amour, car le bien appartient
à l'amour; qu'il en soit ainsi, on le voit en ce que l'homme reconnaît
pour des vrais les choses qu'il aime, et qu'ainsi il saisit et l'eCOl1l1aît
[ès vrais selon son amollI'; de là vient que les vrais constituent la
fOI"me du bien: d'àprès cela, on peut savoir comment le Seigneur
conduit l'homme par les vrais de la foi, ou par la foi, c'est-à-dire
que c'est pal' le bien de l'amOUI' chez l'homme; ct aussi comment
le Seigneur gouverne l'homme médiatement aussi par le ciel; cal'
l'homme régénéré est, comme il vient d'être dit, le ciel en petite
image, c'est pourquoi quand il gouverne le ciel, il gouverne aussi
en même temps un tel homme.
   98h7. Entourées d'enchâssures d'or tu les feras, signifie
l'ex:istence et la subsistance par le bien: on le voit par la si­
gnification de l'or, en ce que c'est le bien de l'amour, N°' '113,
1551, 1552, 5658, 69ilJ, 6917, 9h90; ainsi être entouré d'en­
châssures d'or, c'est être continué par le bien, et en teuir l'exis­
tence, et pal' conséquent aussi la subsistance, cal' une chose qui
existe par une autl'e doit aussi subsister par cette autre, puisque la
subsistance est une perpétuelle existence. 11 en est du bien et du
vrai de même qne de l'or dont est entourée une piene précieuse;
en effet, le hien est comme l'humus, et les vrais sont comme des
semences dans l'humus, car les vrais ne naissent que dans le bien,
et ils fleurissent aussi selon la qualité du bien.
    98h8, Et tu poseras les deux: pierres sur les épaules de
l'Éphod, signifie la conservation du bien et du vrai par cha­
que œuvre et chaque puissance: on le voit d'après ce qui a été
montré ci-dessus; N° 9836.
    98h 9. Pierres de sOuvenir pour les fils d'Israël, signifie
d'après le Miséricorde li perpétuité pour le Royaume spin'­
 tuel: on le voit par la signification de pierres de souvenir sur [cs
épaules de l'(;phod, en ce que c'est la conservation du bien ct du
vrai d'après la Miséricorde il. perpétuité; car les pierres sur Ics
18h                   ARCANES CÉLESTES.
épaules sont la conservation du bien et du vrai, ainsI qu'il a été
montré, N° 0836, e't le souvenil', quand il s'agit du Seigneur, est
ln Misél~icorde, comme on le vena dans la suite; et pal' la signifi­
cation des fils d'Israël, en ce qu'ils sont le Royaume spirituel du
Seigneur, N° 08h2. Dans la Parole, il est dit de Jéhovah, c'est-à­
dire, du Seignem, qu'il se souvient et qu'il ne se souvient pas, et
pal' Ht il est signifié qu'alors la chose se fait d'après la Miséricorde,
soit qu'il y ait conservation, soit qu'il y ait délivrance; il est dit pa­
l'eillement qu'il voit, entend, connaH, et qu'il ne voit pas, n'entend
pas et ne connaît pas, ce qui signifie aussi les commisérations et l~s
non-commisérations; s~i1 est dit ainsi, c'est d'après la ('éssemblance
avec l'homme et d'après l'apparence; en effet, lorsque l'homme se
détoul'l1e du Seigneur, ce qui arrive quand il fait le mal, le Seigneur
étant alors deùière lui, il lui semble que le Seigneur ne le voit pas,
ne l'entend pas, ne le connait pas, et ne se souvient pas de lui,
lorsque cependant cela est une apparence chez l'homme, c'est donc
d'après l'apparence qu'il est padé ainsi dans la Parole; mais c'est
le contraire lorsque l'homme se tOUl'l1e vel's le Seigneur, ce qui ar­
rive quand il agit bien, voir les passages cités, N° 0306: chacun
peut savoiI' qu'il né peut pas être dit ùu SeigncuI' qu'il sc souvient
ou se rappelle, puisqu'en Lui· les choses passées et les choses fu­
 tUI'CS sont éternelles, c'est-à-dire, présentes d'étel'llité à l'éternité.
 Que le souvenir, quand il s:agit du Seignem, ce soit avoir compas­
sion, ct ainsi conservel' ou délivrer d'apl'ès la Miséricorde, on le
 voit pas les passages suivants; dans David: Jéhovah a fait con­
                                                   (1

 ) naître son salut, devant les yeux des nations il a révélé sa Jus­
 l) tice; il s'es(souvenu de sa illiséricorde et de S1 vél'ité pOUl' la

 ) fnaison d'Israël. II -Ps, XCVIII. 2, 3.-Dans le Même: (1 Jé­
 l) hovah dans notre lmmilité .s'est souvenu de nous, car pour l'é­

 » ternité (est) sa ilfisé1'ic01'de, l) - Ps. CXXXVI. 23, -Dans le
 Même: cc Des péchés de ma jeunesse et de mes prévarications Ile
1)te souviens point; selon ta Miséricorde .soum'ens-Toi de
) moi, à cause de ta bonté, Jéhovah! ll-PS, XXV. i,-Dans le
Même: (1 Ils' est souvenu pour eux de son alliance, et il s'est
) repenti d'après la multitude de ses mish·icordes. II - Ps, CVI.
45. - Dans le Même: « V n ressoU1}~nir il a fait pour s~s mer­
) 'eilles,gI'aeieux et Miséricordieux (est) Jéhovah j de la nour­
..
              EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                            185
1) l'Îture il a donné à ceux qui Le craignent, il s'est pal1' l'étel'l1ité
Il souvenu de son alliance. »-Ps. CXI. h, 5.-Dans le Même:
 « Ne te souviens point des iniquités antérieures; que nous pré­
» viennent tes commisérations. » -Ps. LXXIX. 8. - Dans Luc:

 « Dieu a âccepté ISl'aêl' son servIteur, tellement qu'il s'est sou­
Il venu de sa JI ish'irord{!; pour (aire il1 iséricorde avec nos

Il pères, et pour se souvenir de son alliance ,çainle. )) -        1. 56,
72.-Dans David; « Qu'est-ce que'l'homme, que tu te souviennes
» de lui? I l - - P5. VlII. 5. - Dat;s le Mênle ; « Souviens-toi de

Il moi, J élzovah, dans le bon plaisir de ton peuple. 1) -    1>s. CVI.
ll.-Dans le Même; «JéllOvalz s'esl souvenu de HOUS, il bénit.))
-Ps. CXV. 12.-Dans le Livl'e 1 de Samuel; « Si regardant tu
» regal'des la misère de ta s.el'vante, et que tu te souviennes de
)) moi, et que tu n'oublies pas ta servante. ) - 1. H,-c'est le
vœu de CiJannah mère de Samuêl ; quand elle l'enfanta, il est dit,
 «( que Jéhovah s'étail souvenu d' elle.ll- Vel's. 19,-c'est-à-dire
                                                                    /
qu'il avait regardé sa misère, et lui avait fait miséricorde; il en est
de même en plusieurs autrcs endroits, pal' exemple, Lévit. XXVI.
61, 62, 65. Norilb. X. 9. ÉsaïC, XLlIl. 25. XLIX. 1. LXIV.
8. Jérémie, XXXI. 311.
   9850. Et Aharon porlera leurs noms devant Jéhovah sur
ses deux épaules pour souvenir, signifie le représentalif de la
Divine conservation du bien et du vrai ù pel'pétuilé d'après
la L11iséric01'de : on le voit pal' la signification de porler sur les
deux épaules, en ce que c'est la Divine consel''ation du bien et du
vrai, N° 9836; par la signification des noms· des fils d'Israël, en
ce que ce sont les biens et les vrais quant à toute qunlité, N° 9'8112;
et par la signification du souvenir, quant il s'agit du Seigneur, en
ce que c'est la Miséricorde, N° 9869; que ce soit Ic rcpr~sentatif
de pareilles choses, cela est évident.
   9851. Et tu (eras des enc!uÎssw'es d' 01', signifie l'existence
el la subsistance continuelle pal' le bien: on le voit d'apl'ès ce
qui a été dit ci-desslls, N° 98h7; que ce 'soit une subsistance con­
tinuelle, c'est pal'ce qu'il est padé ici des enchâssures pOlll' la sc­
conùe fois.
  9852. El deux chaînettes d' 01' PUI', signifie la cohérence
avec te bien de tout le Royaume: on Ic voit pal' la sigllil1cation des
186                   AnCANES CÉLESTES.
chflin~ttes, en ce qu'elles sont la cohét'ence; si les chaîneltes ont
celle signification, c'est pat'ce que pal' elles se font les conjonctions,
et que les conjonctions étant faites il y a cohérence, ici avec le
Royaume spirituel, puisque [es chaînettes avaient été faites pour [a
cohérence avec l'Éphod, qui représentait le noyallme spirituel dans
le commun, N° 982ft; et par la signification de ('or, en ce que c'est
le bien de l'amOlli', N°'H3, 1551,1552,5658, 691!J, 691ï, 9!J90:
il est dit d'or pW', parce qu'il est signifié le bien d'après le Divin,
car ce bien est pur, et contient touteschoses dans un enchaînement
et en forme tians le ciel. Que les chaînettes soient la coMI'ence, on
le voit aussi dans Ésaïe: (( Un ouvl'iel' fond l'image, et un ol'fèvre
» étend l'or par-dessus, ct des chaz'nettes d'argent il (ond. I l ­
XL. 19; -l'image de fonte est la docll'ine du faux, laquelle pro­
vient de [a propre intelligence, ainsi est sans la vie qui pt'ocède du
Divin, N°' 8869, 89lt1 ; tirer une telle Doctt'ine est signifié pal'
cela qu'un ouvrier fond l'image; fail'e qu'elle paraisse provenir' du
hien est signifié par cela qu'un orfèvl'e étend ['o!' par-dessus; et
fait'e que les faux aient de la cobét'ence est signifie pal' cela qu'il
fontl des chaînettes d'al'gent; que l'argent soit le vrai, et dans le
sens opposé le faux, On le voit, N°' 1551, 2954, 5658, 6112,
6911a, 6917, 8932.
    9853. En bordures tu les (eras, signifie depuis les extrêmes
par lesquels il y a influx: on le voit pat' [a signification des bor­
dw'cs, en ce que cc sont les ex tr/jmes; que paI' les extt'êmes il y ait
l'inOux, savoir, du bien, c'est parce que les chaînettes signifient
la cohérence, N° 9852; et toute cohél'ence dans le monde spirituel
sc fait par l'influx.
    985ft. Ouvrage de cordon, signifie le mode de conjonction:
on le voit pat' la signification du cordon, en ce que c'est ce qui con- '
joint; si le cot'c1on est ce qui conjoint, c'est parce que par lui se fait
la conjonction, mais ici il signifie le mode de conjonction, parce
qu'il est dit que les chaînettes d'or devaient êtl'e failes ,en ouvrage
de cordon: dans la Langue originale il est entendu un cordon qui
a été fait en ouvrage contourné et entremcé, par lequel dans le sens
 inlel'lle est signifiée la conjonction, telle qu'est celle des Vél'ilés dans
 les scienlifiques et par'mi les scientifiques, ainsi qui est dans la mé­
 moire nalurelle ou c:,ternc : foi c'cslune telle conjonction, test parce
EXODE. _CHAP. VINGT-HUITn~ME.                         187
qu'il s'agit ici de la conjonction des vrais pal' le bien dans les der­
niers du Royaume spirituel, cal' l'Éphod et le Pectorat, avec lesquels
il y avait conjonction par les chaînettes faites en ouvrage de co/'­
don, signifient le Royaume spirituel dans les derniers, N° 982!J ;
que l'entrelacé soit le scientifique, on le voit, N° 2831. Il appal'aH
aussi dans l'autre vie des cordes diversement contournées et de di­
verses gl'osseurs, et pal' elles sont représentés différents modes de
conjonction: c'est de là aussi que les cordes dans la Parole signi­
fient les choses qui conjoignent, comme dans les passages suivants;
dans Ésaïe: L11alheur à ceux qui attirent l'iniquité par les
                (1


1) cordes dé la vanité, et comme la corde d'un chariot le péché, l)

V. 18 ;-les cordes de la vanité sont les conjonctions des faussetés,
par lesquelles il y a l'iniquité ou le mal de la vie. Dans le Même:
 CI Regal'de Sion, la ville de notre fète solennelle; que tes yeux voient

)l Jérusalem, l'habitacle tranquille, la tente qui ne sera point dé­

1)  placée; ôtés ne seront point ses pieux à perpétuité, et toutes ses
.»   cD'rdes ne seront point rompues. Relâchés ont été tes cordages,
»   ils ne tiendl'ont point ferme leur mât. )l -XXXIII. 20, 23;-les
pieux et les cOl'des sont les choses qui conjoignent les vrais et les
biens du ciel, cal' l'habitacle et la tente, au sujet desquels il est ici
parlé de cordes, sont le ciel, N°' 9!J57, 9!J81, 9!J85, 9615, 978!J.
Dans le Même: (1 Élargis le lieu de ta tente, que les cOlU'tines de ,
» tes habitacles on étende, n'empêche point; alonge tes cordages
)l et affermis tes pieux. l) -    UV. 2 : - et dans Jérémiè : CI Ma
l) tente a été dévastée, et tous mes cordages ont été rompus. »­

K. 20 ;-ici encore les cordages sont les choses qui conjoignent et
qui confirment; la tente est L'Église, qui est le ciel du Seigneur sur
les tenes. Dans Rosée: (1 Par des cordes d' homme je les ai at­
p tirés, par d'épaisses cordes d'amdur. 1) - XI. !J; - ici oies
cor~es sont évidemment les choses qui conjoignent, cal' l'amour est
la conjonction spirituelle. Dans Ézéchiel : CI Aschur et Kilmad
» (étaient) tes négociants en trésors de vêtements liés par des
» cordes. » -XXVII. 23, 2!J ;-là, il s'agit de Tyr', par laquelle
sont signifiées les connaissances du bien et du vl'ai, N° 1201 ; leurs
conjonctions extel'lles sont les vêtements liés pal' des cordes. En
outre, les cordes dans la Parole signifient aussi les portions des hé­
 ritages et de la terre, cl cela, parce que les mesures se faisaient
188                   ARCANES CÉLESTES.

 avec des cOl'des, par exemple, Deutér. XXXII. 9. Amos, VII.

 17. Michée, II. 6,5. Zach. Il. 5. Ps. XVI. 6. Ps. LXXVIII.­
 55. Ps. CV. 11. Ps. CXL. 6; et en plusieurs autl'es enllroits.
     9855. El tu mettras les chaînettes de cordon sur les en­
  châssures, signifie la conjonction arec le bien dont procèdent
. les vrais, el ainsi la con.servation du Royaume spirituel par
  chaque œuvre et chaque puissance: on le voit pUI' la signification
  des c1zainettcs en ouvrage de cordons, en ce qu'elles sont la cohé­
  rencence et la conjonction avec le bien, N°' 9852, 085ll; et pal' la
  signification des enc/u1ssures ('01', en ce qu'elles sont l'ex,istence
 et la subsistance des vrais d'après le- bien, N° 98117 : la conserva­
 tion du bien et du vrai dans le Royaume spirituel, ou, ce qui est la
 même chose, la conservation du Royaume spil'ituel par -chaque
 œuvre et chaque puissance, est signifiée par les deux piel'l'es de
 Schoham posées SUI' les épuulièl'es de l'Éphod, SUl' lesquelles_avaient
 été gravés les noms des fils d'Israël, Nos 9836, 9868, 98!J9.
    9856. Vers. 15 à 30. El lu (cras un Pecloral de Jugemenl,
 ouvrage d'imaginaleur, comme l'ouvrage d'Éphod tu le (e­
 ras; d'or, d'hyacinlhe el de pourpre, et d'écarlale double­
 teint, ct de fin lin tissu lu le feras. Carré il sera, double,
 d'une palme sa longueur, el d'une palme sa largeur. El tu le
 7'empliras de remplage de pierre; quatre rangs de pierre, par
 Tang; Rubis, Topaze, Escarboucle, un rang. Et le seco7).d
 1Ymg : Chrysoprase, Saphir et Diamanl. Et le troisième
 rang: Lazuli, Agate et Améthyste. Et le quatrième rang:
 Tharschisch, et Schoham, el Jaspe; enchâssés d'or ils seront
 dans leurs remplages. Et les pierres seront d'après les noms
 des fils d' Israël, douze d'après leurs noms, à gravures de
 sceau, li chacun d'apres son nom, elles seront pour les douze
 tribus. El tu feras sur le" Pectoral des chaînettes en bordure,
 ouvrage de cordon, en or pur. Et tu (eras sur le Pectoral deux
 anneau.x: d'or, el tu mettras les deux anneaux sur les deux
 exlré'mités du Pectoral. Et tu mettras les deu.x: cordons d'or
 sur les dewr. anneaux aux exlrémités du Pectoral. Bt les deux
 e:l'lrérnilés des deux cordons tu mettras sur les deux enc/llÎs­
 sures, el tu {es r:1eltras SUI' {es Ipmtles de l'Éphod du côlé de
 ses (aces. El il/, (ems deux anneaux d'or, el II! les poseras
EXODE. CHAr. VINGT-HUITIÈME,                           189
SUI' les deux extrémités du Pectoral, sur son bord qui (sel'a)
contre l'Éphod en dedans. Et tu (eras deux anneaux d'or,
et tu les mettras SUl' les deux épaules de l'Éphod en bas, du
côté de ses faces, contre sa jointw'e, au dessus de la ceintll1'e
de l'ÉphoLI. Et ils attacheront le Pectoral pal' ses anneaux
aux anneaux de l'Éphod avec un fil d' hyacinthe, pOUl' être
SUl' la ceinture de l'Éphod, et que ne s'écarte point le Pec­
toral de dessus l'E'phod. Et Aharon portera les noms des fils
d'Israël SUI' le Pectoral de jugemen t, sur son cœzt'r, quand il
entrera vers· le Saint, pour souvenir devant Jéhovah il perpé­
tuité. Et tu mettras au Pectoral de jugement l'Urim et le
Thumim, et ils seront SUl' le cœur d'Aharon quand z'l entrera
devant Jéhovah; et Allaron portera le jugement des fils d'Is­
raël sur son cœur devant Jéhovah li perpétuité. -Et tu feras
un Pectoral de Jugement, signifie ce qui concel'ne le Divin Vl'ai
bl'illant d'apl'ès le Divin Bicn : ouvrage d'imaginateur, signifie
d'apl'ès l)ntellectuel : comme l'ouvrage d'Éphod tu le fera;,
signifie'la continuité pOUl' l'extcme du Royaume Spil'itucl : d'or,
d' hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double teint, et de
fin lin tissu tu le feras, signifie le bien de la cl1al'ité et de la foi:
carré il sera, double, signifie le juste et le parfait: d'une palme
sa longueur, et d'une palme sa largeur, signifie également
quant au bien ct quant au "l'ai: et tu le rempliras de remplage
de pierre, signifie les vl'ais eux-mêmes 'dans leUl' ol'dl'e d'apl'ès un
seullùen : quatre rangs de pierre, par rang, signifie la conjonc­
tion de tous les vl'ais : Rubis, Topaze, Escarboucle, signifie le
céleste amoul' du bien: un /'ang, signifie le tl'ine là commc un :
et le second rang, signifie ce trine aussi comme un : Chryso­
p/'ase, Saphir et Diamant, signifie le céleste amOllI' du vl'ai : et
le troisième rang, signifie le trine aussi ici comme un : Lazuli,
Agate et Améthyste, signifie le spirituel amoul' du bien: et le
quatrième rang, signifie le demier tl'ine comme un : T harschisclt
et Schoham, et Jaspe, signifie le spirituel amour du vl'ai : en­
châssés d'or ils seront dans leurs rerllplages, sig"nific quc tous
les "l'ais et chacun d'eux daus le commun el dans le particulier
procédel'out du bien qui appartient à l'amom d'apl'ès le SeigneUl'
en 'Cl'S le SeigneUl' : et les pierres seronl d' dpl'(IS les noms des
190                  AHCANES CÉLESTI~S.
 fils d'Israël, signifie distinctement les hiens et les vrais quant à
toute qualité: douze d'apres leurs noms, signifie tous en général
et en particulier dans le complexe: à grmJUres de sceau, signifie
selon la forme céleste: li chacun d'apres son nom, signifie à
chacun dans le pal'ticulier : elles seront pour les douze tribus, si­
gnifie à tous dans le commun: et tu (eras sur le Pectoral des chai­
nettes en bordure, signifie la conjonction de tout le ciel dans les
extrêmes: ouvrage de cordon, signifie indissoluhle : en or pur,
signifie pal' le bien céleste: et tu (eras sur le Pectoral deux an­
                                                              a
neaux d'or, signifie la sphère du Divin bien par laquelle il y con~
jonction par la partie supérieure du ciel: et tu meltras les deux
anneaux sur les deux extrémités du Pectoral, signifie dans les
extrêmes: et tu meltras les deux cordons d'or sur les deux an­
neaux, signifie le mode de la conjonction indissoluble: aux eXtré­
mités du Pectoral, signifie dans les extrêmes: et les deux extré­
mités des deux cordons tu mettras sur les deux enchâssures,
signifie le mode de conjonction avec les soutiens dans les extrêmes:
et tu les mettras sur les épaules de l'Éphod, signifie ainsi le sou­
tien du ciel et la conservation du hien et du vrai là pal' chaque
œUV1'e et chaque puissance: du côté de ses faces, signifie pOUl'
l'éternité : ef tu (eras deux anneaux d'or, signifie la sphère
du Divin Bien: et tu les poseras sur les deux extrémités du
Pectoral, signifie dans les extrêmes: sur son bord qui (sem)
contre l' Éphod en dedans, signilie la conjonction et la conserva­
tion de la partie moyenne: et tu (eras deux anneaux d'or, si­
gnil1e la sphèl'e du Divin Bien: et tu les meltras sur les deux
épaules de l' E~phod en bas, signifie la conservation du bien et du
Vl'ai dans la partie infime du ciel: du côté de ses (aces, signifie
pour l'éternité: contl'e sa jointure, au-dessus de la ceinture de
t'Éphod, signifie où il y a conjonction de toutes choses le plus près
en dedans du lien exteme, par lequel elles sont toutes contenues dans
 un enchaînement et en forme: et ils attacheront le Pectoral par
 ses annea!IX aux anneaux de l'Éphod, signifie la conjonction et
 la conservation de tontes les choses du ciel par la sphère du Divin
 Bien dans les externes du Royaume spil'Îtuef : avec un fil d' hya­
 cùithe, signifie pal' le céleste amour du vrai: pour être sur la
 ceinture de I~Épltod, signille pour qu'il soit conservé à perpétuité
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME,                          191
  dans son enchaînement et dans sa forme: et que ne s'écarte point
  le Pectoral de dessu,s l'E'phod, signifie que toutes les choses du
  ciel soient inséparables dans les ex ternes du Royaume spirituel: et
  Aharon portera les noms des fils d'Israël, signifie la conserva­
  tion du bien et du vrai quant à toute qualité procédan t du Seigneur:
  sur le Pectoral de jugement, signifie le représentatif du ciel quant
  au Divin Vrai brillant d'après le Divin Bien du Seigneur: SUI' son
  cœur, signifie d'après le Divin amoUl' pour l'éternité: quand il en­
  trera vers le Saint,' signifie dans tout culte: pour souvenir de­
  vant Jéhovah à perpétuité, signifie d'après la Misél'icorde pOUl'
  l'éternité: et tu mettras au Pectoral de jugement [' Urùn et le .
  Thumim, signifie l'éclat du Divin Vrai procédant du Seigneur dans
  les derniers: et ils seront sur le cœur d'Aharon, signifie d'après
  le Divin Bien de son Divin Amolli' : quand il entrelYl devant Jé­
  hovah, signilie dans tout culte: et Aharon portera le jugement
  des fils d'Israël, signifie le Divin Vrai du Ciel et de l'Église: sur
  son cœur devant J éh01:ah li perpétuité, signifie perpétuellement
  brillant d'après le Bien.
      9857. Et tu rems un Pectoral de Jugement, signifie ce qui
  concerne le Divin Vrai brillant d'aprrs le Dinin Bien: on le
  voit par la signification du Pectoral; en ce qu'il est le Divin Vrai
  hrillant d'après le Divin Bien dans les del'l1iel'S, N° 9823; il est ap­
  pelé Pectoral de Jugement, parce qu'il donnait des réponses, et pal'
  elles révélait le Divin Vrai; le Jugement aussi dans la PaI'ole signi­
  fie le Divin Vrai, par conséquent la doctrine et la vie selon la doc­
  trine; c'est donc de là que ce Pectoral est appelé le Pectoral de Ju­
  gement, et aussi le Jugement dans la suite de ce Chapitre,-Aha­
  Il ron portera le Jugement des fils d'IslYlëlsUl' son cœur devant

, » Jéhovah à perpétuité, Il - Vers. 30; - et quand Joschua fut élu
  pour chef SUl' le peuple, il est dit (( qu'il se tiendrait devant Éléazar
  Il le prêtre, qui l'interrogerait par le Jugement d'Urim devant

  Il Jéhovah. Il -Nomb, XXVII. 21.-Que le Jugement soit le Di­

  vin Vrai et parsuite l'intelligence, qu'ainsi ce soit la doctrine et la
  vie selon la doctl'ine, on le voit pal' plusieUI's passages dans la Pa­
  role, par c?,emple pal' les suivants; dans Ésaïe: (( La vigne de Jé­
  Il hovah Sébaoth est la maison d'Isl'aël; il attendait Jugement,

  JJ mais voici, suppuration; justice, mais voici, clameurs, l) -V. 7;
192                   AllCANES Cl~LESTES.

- attcndrc jugemcnt, c'est allendl'e l'intelligence d'après le Di
    ­
vin Vrai, et la vie selon les préceptcs. Dans le Même: « Il s'est as
   ­
Il sis sur le trône dans la Vérité, dans le Tabemace de David,ju­

Il geant et cherchant le Jugement. li -        XVI. 5; -là, il s'agit
de l'avènement du SeigncUl" le trOne sur lequel il doit s'asseoir est
le Divin Vrai procédant de Lui, et pal' suite le Royaume spil'ituel,
voir No' 5313,6129,6397,8625,9039; juger le jugement, c'est
enseignel' le Divin Vrai, et chel'chel' le jugement, c'est cherchel' la
réccption de cc vrai chez l'homme. Dans le Même: «,En ce jour-là
1) Jéhovah sera pour tiarc d'honneur aux l'estes de son peuplc, et

 «   en esprit de Jugement pour celui qui est assis sur le Juge­
Il   ment. 1) - Xt"XVIII. 5, 6 ;-la tiare d'honneur, quand il s'agit
de Jéhovah, c'est-à-dire, du SeigneUl', est - la Divine Intelligence,
voir ci-dessus, N° 9827 ; et l'esprit de jugement est la sagessc
d'apl'è's le Divin Vrai, N° 9818; celui qui est assis sur le jugement
est celui qui instruit SUl' le Divin VI'ai, ou qui "enseigne. Dans le
Même: (( Jéhovah a l'empli Sion de Jugement et de Justice. l I ­
XXXIII. 5 ;-Sion est l'Église céleste; être l'cmpli de jugement,
c'est d'intelligcnce d'après le Divin' Vl'ai ; être rempli de justice,
c'est de sagesse d'après le Divin Bien. Dans le Même: « Qui a di­
)) rigé l'esprit de Jéhovah, avec qui a-t-il. délibéré pOUl' qu'ii1tel­
)) figent il le rendît, et l'instruisit du chemin du Jugement, et
li lui enseignât la science, ct quc le chemin de l'intelligence il

1) lui montrât? l)-XL. 13, H,":'-I'espriL de Jéhovah cst le Divin

Vl'ai, N° 9818; que l'instruire du.cheIl1in du jugement, ce soit le
rendl'e savant, intelligent et sage, cela est évidcnt. Dans Jérémie:
 « La cigogne dans le ciel COnt13ît ses temps détcrminés, mais le
1) peuple de Jéhovah n'a point connu le Jugement.de Jéhovah;
1) comment dites-yous : Sages nous (sommes), et la loi de Jéhovah
li (est) avec nous?)) - VIII. 7, 8; -       n'avoir pas connu le juge­
mcnt de Jéhovah, c'est le Divin Vrai dont procède la Sagesse; c'est
pour cela qu'il est dit: Comment dites-vous: Sages nous sommes?
Dans le Même: (1 Malheur à celui qui bâtit sa maison sans Justice,
)) et ses appartements sans Jugement! J) -XXII. 13 ;-bâtir ses
appartements' sans jugement, c'cst sc remplir de non-vrais. Dans
Rosée: (( Je mc fianccl'ai à toi pour l'étcrnité dans la Justice et dans
l) le Jugemf11t; et je me fianccrai à toi dans la vérité, -II. l),
EXODE. CHAil. VINGT-HUITIÈME.                            19;3
 20 ;-fiancer dans le jugement, c'est conjoindre par le DiI'in Vrai,
ainsi par la foi et par la vie de la foi. Dans Amos : « Que coule
l) comme l'eau le Jugement, et la Justice comme un torrent fort.»

- V. 2lJ. -Dans le Même: (1 Vous changez en fieileJugement,
» et le fruit de la justice en absinthe. » -VI. 12 ;-là aussi le ju­
gement est l'intelligence d'après le Divin Vrai, et par suite la vie.
Dans Séphanie : «Jéhovah au malin produira son Jugement Ct la
lurniere. »-1II. 5 ;-produire le jugement à la lumière, c'est ré­
véler le Divin Vrai. Dans Moïse: «( Toutes les voix de Jéhovah
» (sont) Jugement. »-DeuLér. XXXII.lJ.-Dans David: « Jé­
» hovah! ta vérité jusqu'aux éthers (est fievée), ta Jnstice (est)
1) comme les montagnes de Dieu, tes Jugements (sont) un abîme

» grand. »-Ps. XXXVI. 6. 7. -Dans le Même: «( Jéhovah fera
1) Sortir comme la lumière ta Justice, et ton Jugement comme
» le midi. IJ - Ps. XXXVII. 6. - Dans le Même: « Écoute ma
» voix selon ta Miséricorde, Jéhovah! selon tes Jugements vivi­
» fie-moi. )) -Ps. CXIX. 1lJg ô-dans ces passages le Jugement
et les Jugements, c'est lé Divin Vrai. Dans Luc: «Malheur à vous,
)) Pharisiens, vous passez par-dessus le Jugement et l'Amour
)) de Dieu; il fallait faire ces choses-ci.)) -XI. lJ2; - passer par­
dessus le jugement de Dieu, c'est négliger le Divin Vrai; et passer
par-dessus l'amour de Dieu, c'est négliger le Divin Bien, et la vie
d'après l'un et "aull'e; comme la vie est aussi entendue, il est dit: Il
fallait faire ces choses-ci. Dans É~aïe: «(Jéhovah Sébaoth sera exallé
)) dans le Jugement, et Dieu sera sanctifié dans la Justice. -V.1)


Hi. - Dans le Même: « Sur le trOne de David pour affermir son
)) Royaume en Jugement et en Justice, dès maintenant et jusqu'à
» éternité. ) - IX, 6. - Dans le Même: «( Proposez le conseil,
» (aites le Jugement; place comme une nuit ton ombre au milieu
J) du midi.)) -XVI. 3;-fait'e le jugement, c'est faire selon lè Vrai

Divin. Dans Jérémie: « Je susciterai à David un germe juste, qui
)) (era .Jugement et Justice en la terre. Il - XXlII. 5. XXXIII.
15. - Dans Ézéchiel: « S'il y a eu un homme juste, qui ait (ait
» Jugement etJustice; que dans mes statuts il mal'che, et que mes
JI préceptes il garde, pour (aire la vérité; juste (il est), lui; en

)) vivant il vivra. ))-XVIII. 5, g, -Dans Séphanie : « Cherchez
Il Jéhovah, vous tous, les déhonnaires de la telTe, qui son Juge-

         xv.                                                13,
19ft                  ARCANES (]~LESTES.
II ment avez fait. »-         II. 3; - faire le jugement de Dieu, c'est
faire le Divin Vrai ou vine selon ce vrai. Dans Ésaïe: « J'ai mis
)) mon esprit sur Lui, il prononcera le Jugement aux nations;
)) il n'éteindra point et ne brisera point, jusqu'à ce qu'il ait posé
)) en la terre le Jugement. )) --XLII. 1, ft ~ -là, il s'agit du
SeigneUl' ; prononcer le jugement aux nations, et posel' en la telTe
le jugement, c'est enseignel' le Divin VI'ai, et l'instaUI'er dans l'É­
glise. Dans le Mème : « La Loi d'avec loi sOI'lira, et man Juge­
)) ment pour lumière des peuples je l·elèvel'ai. II - LI. ft ; ­
le jugement, c'est le Divin Vrai; pour lumière des peuples, c'est
pour illustI'ation. Dans Jean: (1 Pour le Jugement dans ce monde
II je viens, ann qne ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui

)) voient deviennent aveugles. II -lX. 39 ;-pOUI' le jugement ,vc­
 nir dans le monde, c'est pour révéleI' le Divin Vrai, qui fait voir
 ceux qui sont sages par le Seigneul', et aveugle ceux qui sont sages
 pal' eux-mêmes, ainsi ceux qui ont la l'éputation d'être savants.
 Dans Jérémie: « Jure par le vil'ant Jéhovah dans la Vérité, dans
 )) le Jugement et la Justice. ll-IV. 2.-Dans le Mème: «lln:y
 II a personne quijuge ton Jugement pour la ,guérison; des me­

 II dicamenls de rétablissement, il n'yen a point pour toi. )) -XXX.

 13.-Dans David: « La Justice et le Jugement (sont) le soutien
 » de ton trône; la miséricorde et la v.érité (sont) devant tes faces. »

 PS, LXXXIX. 15; -la justice est le bien qui appartient à la misé­
  ricorde, et le jugement est le vrai qui appartient à la foi; de là il est
  dit aussi la miséricorde et la vérité. Dans Ézéchiel: « .Jél'l1salem a
  II changé mes Jugements en impiété plus que les nations, et mes

  )) statuts plus que les terres autolll' d'elle; c'est pourquoi je ferai
  II contre toi des Jugements aux yeux des nations, et je disperse­

  II rai tous tes restes. )) -V. 6, 7, 8, 10, 15 ;-changer les juge­

  ments, c'est changer les vrais qui sont de l'état civil; que ces vrais
  soient signifiés par les jugements quand les statuts sont aussi nom­
  més, on le voit, N° 8972; mais faire des jugements, c'est juger ou
   pOUl' la mort, ce qui est la damnation, ou pour la vie, ce qui est la
   salvation : la salvation ou la damnation est signifiée aussi par le ju­
   gement, lorsqu'il est dit le jour ou l'heure du Jugement, comme
   dans Malth. XI. 22, 2ft. XII. 36, !t'l, lt2. Luc, X. 1ft. XI. 31,
   32, Jean, V.28, 29. Apoc. XVIII. 10. XIV. 7; la même chose
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                          105
aussi est signifiée par le Jugement, IOl'squ'il s'agit de l'office de
Juge, comme dans Matth. V. 21, 22. VII. 1,2. XXIII. U, 33.
Jean, V. 2~, 26, 27. VII. 2~. VIII. 1.5,16. XII. 31, fl7, h8.
Luc, VI. 37. XII. 13, H, 56, 57. XIX, 21,22. XX. fl7. XXII.
30. Marc, XII. ~O. ~:saïe, XLI. 1. Ill. H. Jél'ém. XXV. 31.
XLVIII. 21. JOël, l'V. 12. Ps, VII. 8,9. Ps. IX. 5,8,9. Lévit.
XIX. 15. Deutél'. 1. 16, 17. XXV. 1. lpOC. XVII. 1. XVIII.
10. XX. 12,13.
  9858. Ouvrage d'imaginateur, signifie d'après l'intel­
lectuel: on le voit pat' la signification de ]'imaginateur, en ce
que c'est l'intellectuel, N°s 9598, 9688. S'il est dit d'après l'in­
tellectuel, c'est parce que le Royaume spirituel du Seigneur, qui
est repl'ésenté par les Hahits d'Aharon, est l'intellectuel du ciel,
comme le Royaume céleste en est le volontail'c; que l'Intellectuel et
le Volontaire chez l'homme cOlTespondent à ces cieux, on le voit,
N° 9835.
   9859. Comme t'ouvN1ge d'Éphod tu le feras, signifie la con­
tinuité pour t'externe du Royaume spirituel: on le voit pal' la
représentation de t'Éphod, en· ce que c'est le Divin Vrai dans le
Royaume spirituel en la forme exteme, dans laquelle se terminent
les intél'ieurs, N° 982~ ; par conséquent l'externe de ce Royaume;
sa continuité est signifiée pal' « comme {'ouvrage d'Éphod, Il de
m8me qu'au N° 9838.
   9860. D'or, d'hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate dou­
ble teint, et de •fin lin tissu tu le feras, signifie le bien de la
charité et de la foi; comme ci-dessus, N°' 9687, 0832, 9833.
   9861. Carré il sera, double, signifie le juste et le parfait:
on le voit par la signification du carré, en ce que c'est le juste,
N° 9717; que ce soit aussi le parfait, c'est pal'ce qu'il était double,
et que le double enveloppe tout ce qui appartient au bien et tout ce
qui apparticnt au vrai; ce qui est du côté d,'oit enveloppe le bien
dont procède le vrai, et ce qui est du COté gauche enveloppe le vrai
d'après le bien, N°s 960~ f., 9736, 9~95, par conséquent aussi la
parfaite conjonction de l'un et de l'autre; c'est aussi dc là que deux
signifie la conjonction, N° 8~23 ; et aussi toutes choses en général
et en particulicr, N° 9166 ; et pareillement le plein, N° 91.03.
   9862. D'ulll' palme sa I011gueur, et d'une palme sa largeur,
J O()                  AHCANES (:J~LESTES.
  signifie (~(jalement quant au bien et quant au vrai: on le voit
, par la signification de la longueur, en ce qu'eIleést le bien, N°'1613,
  9li87; et par la signification de la largeur, en ce qu'elle est le vrai,
  No, 1613, 3433, MM, li!lf12, 9li87; «également quant à l'un et
  il l'autre)) est signifié en ce que la longueur et la largeUl' étaient
  rgales.
      9863. Et tu le rempliras de remplage de pierre, signifie
  les vrais eux-mêmes dans leur ordre d'après un seul bien:
 on le voit par la signification du Pectoral, qui ici est le, en ce qu'il
 est le Divin Vrai bl'illant d'après le Divin Bien du Seigneur, N°
 9823; pal' la signification du remplage de pierre, eq ce que ce
 sont les vrais dans leUl' ol'd,'e, cal' le Pectol'al était l'empli de pierres
 selon les noms des fils d'Israël, et les piel'l'es dans le commun sens
 signifient les vrais dans le dernier de l'ordl'e, Nos 11li, Gli3, 1298,
  3720, 6/126, 8609; et les pierres précieuses, telles que celles qui
 élaient dans le Pectol'3l, signifient les vl'ais qui lJl'illent d'après le
 bien, N° 9li76. Il est dit d'après un seul bien, parce qu'il y a un
 seul bien dont procèdent tous les vrais, ce bien est le bien de l'a­
  motll' dans le Seigneur, ainsi le Seigneur Lui-M.ême; et pal' suite
  le hien de l'amolli' procédant du Seigneur, qui est le bien rie l'amolli'
 envers le Seigneur; cal' le bien qui influe du Seigneur chez l'homme,
 l'esprit ou l'ange semble leur appaltenir, de là l'amour envel's le
  Seigueur est l'amour pl'océdant du Seigneur: ce bien est le seul
  dont pt'ocèdent tous les vrais, et dont procède l'ordre entre eux,
  cal' les vrais sont les formes du bien, Que les pierres précieuses,
  qui étaient dans le Pectoral, aient signifié les Divins Vrais d'apl'ès
  le Divin Bien, on le voit pae les passages de là Parole, où les Pierres
  pl'écieuses sont nommées, comme dans Jean: «( Les fondements de
  » la muraille de la ville de la Nouvelle Jérusalem de toute Pierre

  » précieuse étaient ol'llés; le premier fondement ./aspe; le second,

  J) Saphir; le troisième, Chalcédoine; le quatl'ième, Émeraude;

  » le cinquième, Sardonix; le sixième, Sm-doine; le septième,

  » Chrysolithe; le huitième, BérU; le neuvième, Topaze; le

  )) dixième, Chrysoprase; le onzième, Hyacinthe; le douzième,
  )) Améthyste. )) - Apoc. XXI. 19, 20; - qne ces Piel'l'es pl'é­
  cieuses signifient les vrais de l'Église, qui sont les Vrais Divins, on
  le voit par la signification de la ville de la Nou'elle Jérusalem, de
EXODE. CHAP. VINGT-HlJITII~ME.                         107
sa mUl'aille, et des fondements de la muraille; la Nouvelle Jél'u­
salem signifie la nouvelle Église qui doit succéder à notre Église
actuelle; en effet, le Livre de l'Apocalypse traite de l'état de l'Église
actuelle jusqu'à sa fin, et alors de la nouvelle Église qui est la sainte
Jérusalem descendant du ciel; ses murailles sont les vrais de la foi
qui la défendent, et les fondements sont les vrais d'après le bien;
ces vrais eux,..mêmes dans leur ordre sont désignés par les pierres
précieuses nommées dans ce passage: chacun peut voir qu'une Jé­
rusalem ne doit point descendt'e du ciel, et que les autl'es choses
qui sont dites de celte ville ne doivent point exister, mais que dans
chacune des parties de sa description sont signifiées des choses qui
appartiennent à l'Église: que les vrais de la foi soient entendus paI'
les fondements de sa muraille, on le voit en ce que ce sont ces vrais
qui défendent l'Église contre toute insulte, comme les murailles dé­
fendent une ville; il a déjà été montré que Jél'usalem est l'Église,
No' 211 Î, 9166; que les murailles sont les vrais de la foi qui dé­
fendent l'Église, N° 6419; et que les fondements sont les vrais
d'apl'ès le bien, N° 96!13; Dans Ézéchiel : « Fils de l'homme,
»pousse une lamentation sur le Roi de TYI', et dis-lui: Ainsi a dit
» le Seigneur Jéhovih : Plein de sagesse et parfait en bequté; en

» Éden, le jal'din de Dieu, tu as été; toute pierre précieuse (était)

» ta couverture, Rubis, Topaze et Diamant, Tharschisclt,
)) Schoham et Jaspe, Saphir, Chrysoprase et Escarboucle, et
1)   Or: dans la montagne de sainteté de Dieu tu avais été, au mi­
» lieu des pierres de (eu tu avais marché.      1)-XXVIII. 12, 13,
14 ;-ici, les PielTes précieuses signifient aussi les vrais d'après le
bien; car Tyr, dans le sens interne représentatif, est celui qui est
dans l'intelligence et dans la sagesse d'apr'ès les connaissances du
bien et du vrai, N° 1201 ; de là il est dit de son Hoi qu'il a été
plein de sagesse et parfait en beauté; la sagesse se dit du bien, et
la beauté se dit du vrai, car toute sagesse dans les cieux pl'ovient
du bien, et toute beauté y provient des vrais d'après le bien; le jar­
din d'Éden signifie l'intelligence provenant du bien, N° 100, le
jardin est l'intelligence elle-même, No' 100, 108, 2702; de là il
est évident que les pielTes nommées dans ce passage signifient les
 'l'ais d'après le bien: quant aux vrais d'après le hien qui sont si­
 gniliés spécialement pal' chacune dcs pierres (lu Pectoral, on velTa
H)8                   ARCANES CÉLESTES.
dans ce qui suit quels ils sont; que ce soient tous les vrais et tous
les biens dans le complexe, on le voit en ce qu'il y avait douze
pierres, et que SUI' ces pierres avaient été gravés les noms des /ils
d'Israël ou des Tribus; car les douze Tribus signifieut les vrais et
les biens du Ciel et de l'Église dans tout le complexe, No, 3858,
3926, 3930, liOoO, 6335, 6337,6397; et pal' suite elles ont
signilié le ciel avec toutes les sociétés qui y sont, No, 7836, 7891,
70ü6, 7097; ellcs ont signifié aussi des choses différentes suivant
l'ordre dans lequel elles sont nommées dans la Pal'ole, N°' 3862,
3926,3930, !I603, 6337, 6MO; et douze signifie tout, No' 3272,
3858, 7973.
    986lJ. Quatre rangs de pierre, par rang, signifie La con­
jonction de tous les vrais, à savoir, les vrais d'après le Ilien : on
le voit pal' la signification ,de quatre, en ce que c'est la conjonc­
 tion, No' 1686, 960t, 967ft; et pal' [a signification des rangs de
pierre, en ce qu'ils sont les vrais d'après le bien dans leur ordl'e.
S'il y avait quatre rangs et dans chaque rang trois [Jienes, c'était
afin que fùt l'eprésentée la conjonction de tous les vl'ais d'apl'ès un
 seul bien, et ainsi la perfection, car quatre signifie la conjonction,
 ainsi qu'il vient d'être dit, et trois la perfection, N° 9825; en effet,
 puisqu'il y a un seul hien dont tous procèdent, N° 0863, et qu'ainsi
 tous regardent, ce bien est alors la conjonction de tous: qu'il en soit
 ainsi, c'est ce qui peut ètl'e illustré d'après ce qui existe dans les
 cieux: Ceux qui sont dans les cieux tournent tous leU!' face vers
 le Seigneur; et, ce qui est étonnant, cela arrive quelle que soit la
 plage Vel'S laquelle. ils se tournent; de là vient que tous ceux qui
 sont dans les cieux ont été conjoints comme 1111 : au contraire,
 ceux qui sont hors du ciel toument leur race vers le côté opposé
 au Seigneul', et d'autant plus vers ce côté, qu'ils sont plus éloignés
 du ciel; de là chez eux il y a disjonction, [Jarce que leuf amour
 est non pas à l'égard de Dieu et du prochain, mais à l'égard d'eux.­
  mêmes et du monde. Toutefois, cet arcane n'est point croyable
 pOUl' ceux qui pensent selon les illusions des sens; en effet, ceux­
 là ne peuvent pas saisil' comment dans le ciel, de quelque ma­
 nière qu'on se toume, i[ peut y avoir une direction constanté de
 toutes les t'aces vers le Seigneur, qui là est le Soleil; voir SIIl' ce
 sujet ce qui a déjil éte 1'<t[Jporté, N° 0828.
EXODE. CHAP. VINGT-HUiTiÈME.                           100
  9865. Rubis, Topaze, Escarboucle, signifie le céleste amour
du bien: on le voit par la signification de ces pierres, en ce qu'elles
sont le bien du céleste amour; l'amom céleste est l'amour envers
le Seigneur d'après le Seigneur. Si ces pierres signillent cet amour,
c'est à cause de lem' couleur' rouge et enflammée, et parce que le
l'ouge signifie l'amour, N° 3300; et que l'enfJammé a la même si­
gnification, N°' 3222, 6832, 7620, 7622, 9570; ici elles signi­
fient l'amour céleste, parce qu'elles sont au premier rang, et que
les choses qui sont au premier rang cOl'l'espondent à celles qui sont
dans le ciel intime, où règne l'amoul' céleste, c'est-à-dil'e, l'amour
envers le Seigneur: connue les douze Pierres dans [e Pectoral l'C­
présentaient tous les vrais d'après le bien, elles repl'ésenlaient aussi
par suite tout le ciel, car le Ciel e3t Ciel d'après le Divin Vrai pro­
cédant du Divin Bien du Seignem'; les Anges, qui constituent le
ciel, sont les récipients de ce Vrai; c'est de là que les trois pierres,
qui étaient dans le premier rang, représentent lc ciel intime, par
conséquent l'amom qui est dans ce ciel, amour qui est appelé
amolli' céleste du bien, 'et amour céleste du vl'ai, les pierres qni
sont dans le pl'emier rang l'amoul' céleste du bien, celles qui sont
dans le second l'amour céleste au vrai: si ces pierl'es représentent
cet amour, cela vient de la couleur, ainsi qu'il a été dit; car les
pierres précieuses représentent selon leur couleur: il apparaH, en
effct, dans les cieux des couleUl's d'une beauté ineffable, car elles
sont des modifications de la lumière céleste, et la lumière cèlesto
est le Divin Vl'ai procé,llant du Seignelll'; il est donc évident que les
couleurs s'y présentent selon les variations du bien et du Vl'ai; ainsi
elles sont les modifications de la lumière pl'océdant du Seigneur
l)al' les Anges: la Lumière qui procède du Seigneur appal'aH dans
le ciel intime comme une flamme, c'est pourquoi les couleurs qui
en proviennent sont rouges et flamboyantes; mais cette même lu­
mière apparaît dans le ciel moyen comme une lumière blanche,
c'est ·pourquoi les couleurs qui en proviennent sont blanches; et,
en tant qu'il ya du bien en elles, elles sont brillantes: c'est de là
qu'il y a deux couleurs fondamcntales, auxquelles toutes les au­
tresse rapportent, savoir, la couleUl' l'ouge et la couleul' hlanche,
ct qlle la couleur rouge est représentative du bien, ct la coulelll'
 blanche l'cpl'ésentatil'c du 'l'ai, 7;oir N° ült67. Mainlenant, d'après
200                   ARCANES CÉLESTES,
ce qui vient d'êtl'e dit, on peut voir pourquoi des pierres ùe tant de
couleurs ont été posées selon les rangs dans le Pectoral, il savoir',
que c'était afin qu'elles repl'ésentassent tous les biens et tous les vrais
qui sont dans les cieux dalls leUl' ordre, par conséquent le ciel en­
tier : si les {lielTes du premier rang, qui sont le Rubis, la Topaze
et l'Escarboucle, représentaient l'amour céleste du bien, c'est parce
que ces pienes tiennent du rouge; et même, dans la Langue ori­
ginale, le R'lbis qui est il la pl'emière place est dél'ivé d'un mot qui
signifie la rougeur; et l'Escarboucle, qui est il la tl'oisième place,
est dérivé d'un mot qui dans cette Langue signiOe un éclat tel que
celui qui jaillit du feu; quant à la Topaze, qui est placée au milieu,
on ignore de quel mot elle dérive, il est vraisemblable que c'était
une piel'l'e d'une couleur rouge enflammée; c'est de lil que dans Job
il est dit de la Topaze la mème chose que rie l'or: (1 Avec la sagesse
)) ne rivalisera point la Topaze d'Éthiopie, au prix de l'Of' pur la
)) sagesse ne sera point estimée,   1) -  XXVIII, 19 ;-1'01' aussi est
le bien de l'amoUl', N" 113, 1551, 1552, 5658, 69H, 6917,
8932,9090,9510,
    9866, Vn rang, signifie le trine lli comme un: on le voit pal'
la signification du rang, en ce que c'est un trine, car !l'ois pieJ'res
le constituaient, et !l'ois signifie le complet depuis le commence­
ment jusqu'à la fin, N° 2788, M95, 7715, 9198, 9088; il est
dit comme un, parce que l'unité existe d'après trois choses en
ordre successif, car le simultané provenant de ces trois choses en
ordre collatéral correspond aux successifs par lesquels chaque chose
a existé et pal' lesquels elle subsiste, voir N° 9825; c'est de là
que les trois cieux sont un dans les derniers, et qu'il en est de même
de chaque ciel: cela tire son ol'igine du Divin Mème, dans lequel
est un Trine, savoir, le Divin Même, le Divin Humain, et le Divin
 procédant, et ces Divins sont l}n; ce Tl'ine Divin Lui-Mème et cet
 Un Divin, c'est le Seigneur. D'apl'ès ce~a, on peut voir pourquoi
 dans chaque rang il y avait trois pierres, et pourquoi chaque rang
signifie le !l'ine comme un. S'il y avait quatre l'angs, c'est pal'ce que
 dans les cieux. il y a deux Royaumes, le Royaume céleste et le.
 Royaume spirituel, et que dans chaque Royaume il y a un Interne
 et un Externe; l'Interne et l'Externe du Royaume céleste étaient
 représentés par les deux rangs il droite du Pectoral, et l'lrflerne ct
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                            20'1


   l'Exteme du Royaume spirituel par les deux rangs à gauche, cal'
    le Pectoral était un carré doublé.
         9867. Et le second rang, signifie ce trine aussi comme un:
    on le voit par ce qui vient d'être dit. En général, tout ce qui est
    un existe par l'harmonie et le concours de plusieurs, voir N° 457.
         9868. Chrysoprase, Saphir et Diamant, signifie le céleste
    amour du. vrai, dont procède les choses qui suivent: on le voit
    pal' la signification de ces pieITes, en ce qu'elles sont le céleste
    amour du vrai, ainsi qu'il va être montré: il est dit li dont pl'ocè-
    dent les choses qui suivent» pal'ce qne tous les biens et tous les
    vrais qui suivent procèdent en ordre de ceux qui précèdent, Cal' il
    ne peut l'ien exister qui ne soit lié avec des antérieUl's; le premier
    dans l'ordre est l'amour céleste du bien, le second est l'amour cé-
    leste du vrai, le troisième est l'amour spil'Îtuel du bien, et le qua-
    trième est l'amour spirituel du vrai; c'est cet ordre qui a été re-
    présenté dans les rangs des Piert'es SUl' le Pectoral de jugement, et
    c'est l'ordre même des biens et des vrais dans les cieux; dans le
    ciel intime il ya l'amour céleste du bien, et l'amour céleste du vrai,
    l'amour céleste du hien en est l'interne, et l'amour céleste du vrai en
    est l'externe; dans le second ciel il y a l'amoUl' spirituel du bien, qui
    en est l'interne, et l'amour spil'ituel du vl'ai qui en est l'externe;
    l'un influe aussi dans l'autre dans le même ordre, et ils constituent
    comme une unité; on voit donc clairement ce qui est entendu pal'
     (1 dont procèdent les choses qui suivent. )l Quant à ce qui èoncerne

    les Pierres de ce l'ang, elles tirent, comme les précédentes et aussi
    comme les autres, leur signification de leurs couleurs; que les
    Pierres précieuses signifient selon les couleurs, on vient de le voir,
    N° 9865; et que les couleurs dans les cieux y soient les modifica-
    tions de la lumière et .de l'ombre, et par conséquent cles variétés de
    l'intelligence et de la sagesse chez les Anges, ou le voit, N°' 3993,
    lJ530, 4677, i!7 42, ll922, 9lJM; car la Lumière dudel est le Divin
    Vrai procédant du Seigneur, Vrai d'où proviennent toute intelli-
    gence et toute sagesse. Les Pierres du premier rang ont tiré du rouge
    leur signification concel'l1ant l'amour céleste du hien; mais les Piel'l'es
    de ce rang-ci tirent la leur de l'azur qui provient du l'ouge; car il
    ya un azur provenant du rouge, et un azur provenant du blanc; l'a-
    zur provenant du l'ouge brille en dedans cl'après l'enflammé, c'est
202                   ARCANES CÉLESTES.
cet azur qui signifie l'amour céleste du vrai; mais l'azur provenant
du blanc, tel qu'il est dans les pierres dn rang suivant, et qui signi­
fie l'amour spirituel du bien, brille en dedans non d'après l'en­
flammé, mais d'après le luisant. On ne peut pas voir, pal' la dél'i­
vation de son nom dans la Langue originale, si la Chrysoprase.
qui est la première pierre de ce rang, était de couleur d'azur, mais
il est évident qu'elle signifie le céleste amour dn vrai dans Ézéchiel:
 (1 La Syt'ie fut ta commerçante pOUl' la mulLitude de tes ouvrages,

» avec la Chrysoprase. la Pourpre et la Broderie.» -XXVII. 16;
-là, il s'agit de Tyr, qni signifie la sagesse et l'inlelligence d'après
les connaissances du bien et du vrai, N° 1201 ; la Chrysoprqse est
jointe à la pourpre, et comme la ponrpre signifie l'amour céleste du
bien, N° 9467, il s'ensuit qne la Chrysoprase signifie l'amour céleste
du vrai, cal' dans la Parole prophétique lorsqu'il est parlé dn bien il
est aussi parlé du vrai du même genre, à canse du mariage céleste
qui est dans chaque chose, N°' 9263, ~)3llt ; la Syrie, qui est la
commerçante, signifie aussi les connaissances du bien, No' 1232,
1234,3249, HU; les connaissances du bien sonlles vrais de l'a­
mour céleste. Que le Saphir, qui est la seconde Pierre de ce rang,
soit de couleur d'azur, tel qu'est le bleu céleste, cela est connu,
aussi est-il dit dans le Lil'l'e de l'Exode: « Soixante-dix des Anciens
1)  ,'irent le Dieu d'Israël, et sous ses pieds comme un ouvrage de
1) Saphir. et comme la substance du ciel quant à la pureté. 1 ) ­


Xt'.IV. 10; -que cette pielTe signifie la transparence prodnite pal'
les vrais intérieurs, qni sont les vrais de l'amour céleste, oU'le voit,
N° 9407. Quant au Diamant. qui est la troisième Pierre de ce
rang, c'est le Hai de l'amour céleste, et cela, à cause de sa trans­
parence qui approche de l'azur intérieur; CUl' ainsi par cette pierre,
parce qu'elle est la dernière du rang, les coulenrs des pierres de
ce ['ang et du rang précédent sont transparentes, et sont communi­
quées à celles des pienes du rang suivanl; il en est de même que
du bien et des vrais dans le ciel intime avec le bien et les vrais dans
 les cieux suivants; car le bien et les vrais de ces cieux tirent du
 bien et des vrais du ciel intime leur vie de la charité et de la foi pal'
 communication, comme par transparence.
     9869. Et le troisicme rang. signifie le trine aussi ici comme
 un : de même que ei-cessus, N° 9860.
EXODE. CIUP. VINGT-HUITIEME.                           203
    9870. Lazuli, Agate et Améthyste, signifie le spirituel a­
mour du bien: on le voit pareillement par leur couleUl', car la cou­
leur azur provenant du blanc signifie le hien spil'ituel, ou ce qui est
la m~me chose l'amoUl' spil'ituel du bien, N° 9868 ; l'amOlli' spiri­
tuel du bien est la charité à l'égard du prochain, et l'amoUl' spiri­
tuel du vrai est la foi d'après la charité; c'est de ce bien et de ce
vl'ai qu'est composé le second ciel; l'intel'Oe de ce ciel est le bien
de la chal'ité, et l'externe est le hien de la toi. Que le Lazuli soit
de couleur azur,cela est connu; il en est de même de l'Amé­
t.hyste; quant à l'Agate, cela n'est pas si notoire, car dans la Lan­
gue originale on ne sait pas de quelle espèce est cette pierre, si c'est
une Agate, ou une turquoise, ou une autre pierre.
    9871. Et le quatrième rang,signi{te le dernier trine comme
un : on le voit d'après ce qui a été rapporté ci-dessus, N° 9866.
    9872. Tharschisch, et Schoham, et Jil,çpe, signifie le spiri­
 tuel amour du vrai, dans lequel se terminent les supérieurs: on le
voit par la signification ,de ces piel'res, qu'elles ~irent de leurs cou­
leurs,; car la coulem de toutes les pierres de ce "ang approche de la
blancheur qui provient de l'azur; que la Tharsc/lisch signifie le spi­
 rituel amour du nai, on le voit par les passages de la Parole où elle
est nommée, comme dans Ézéchiel: « Voici, quatre roues près des
 Chél'nbins; t'aspect des roues était il l'instar d'une Pierre de
 T harschisch. l) - I. 1.6. X. 9; -les "oues des chérubins signi­
 fient la même chose que les bms et les pieds chez l'IlOmme, à savoir,
 la puissance d'agil' et d'avancer progressivement, puissance qui ap­
partient au vl'ai d'après le bien, N° 82'15; c'est de là que lem as­
 pect était à l'instar d'une piel'l'e de That'schisch; cal' la Tharschisch
est le 'l'ai d'après le bien spil'ituel, vrai qui a la puissance. Dans
 Daniel: « Je levai les yeux et je vis, voici, un homme vêtu de lin,
 )l ses l'eins ceints d'or d'nphaz, et son corps comme llne Thars­

 )) chise/t, sa face comme l'aspect d'un éclail', et ses yeux comme
 )l des flambeaux de feu. » -     X. 5, 6, -l'homme vêtu de lin était
 un ange du ciel; le vêtement de lin signit1e le Vl'ai qui l'evèt le bien,
 N° 760'1 ; les reins signifient l'amoul' conjugal, qui est l'amoul' du
 bien et du vrai, Nos 3021, !I2S0, 5050 à 5062; c'est de là que
 les l'eins sont dits ceints d'or d'uphaz, cal' 1'01' esl le bien de l'a­
 mOUI', No' '113, J51>1, 'l552, 505S, ~M)O, 951.0; mais le corps
20ft                  ARCANES CÉLESTES,
d'après la cOl'l'espondance signifie le bien de l'amour céleste, ct
aussi le bien de l'amour spirituel, N° 6135; et son externe signilie
le vrai provenant de ce bien; c'est pOUl' cela que son corps_apparut
comme une Tharschisch, ainsi la Tharschisch est le vrai de l'amour
spirituel. Que le Schoham, qui est la seconde piene dans ce rang,
signifie les vrais de la foi d'après l'amour, on le voit expliqué,
No' 9676, 98lt1. Que le Jaspe, qui est la troisième pierre de ce
rang et la dernière, signifie le vrai de la foi, on le voit dans Jean:
 «( La lumière de la cité, de la sainte Jérusalem, était semblable
» li. une pierre très-précieu.Ye, telle qu'une pierre de Jaspe, res­
» plendissant comme le cristal. Il -Apoc. XXI. 11 ;-la sainte
Jérusalem signifie l'Église qui doit succéder à la nOtre; sa lumièl'e
est le vl'ai de la foi, et par suite l'intelligence, N°' 95!18, 955'1,
9555, 9558, 9561, 9684; c'est pour cela qu'elle est assimilée à
une pierre de Jaspe qui resplendit comme le cristal; le cristal aussi
est le vrai de la foi d'après le bien, Dans le Même: «( La structure de
» la muraille de la sainte Jérusalem était de Jaspe, et la ville un
» or pur semblable à un verre pur. »- Apoc. XXI. 18; -la mu­
raille de cette ville est dite de Jaspe, parce que la muraille signifie
le vrai de la foi défendant l'Église, N° 6lt19 ; et comme la muraille
a cette signification, voilà pourquoi il est dit que la première pierre
des fondements de cette muraille était dl.l Jaspe, Vers. 19 j en effet,
le fondement est le Vrai de la foi d'après le bien, N° 9M3.
    9873. Maintenant, d'après ce qui vient d'être dit, on peut voit' ce
qui a été signifié pal' les douze pienes précieuses dans le Pectol'al de
Jugement, à savoir, que ce sont tous les biens et tous les vrais du
ciel dans leur ordr'e; le ciel est distingué en deux Royaumes, le
Céleste et le Spil'ituel, le Dien du Royaume céleste a été repré­
senté pal' les deux premiers rangs qui étaient au côté droit du Pec­
toral; et le Dien du Royaume spirituel par les deux rangs suivants
qui étaient au cOté gauche; le Dien intel'I)e du Royaume céleste est
le bien de l'amolli' envers le Seignelll', c'est ce bien qui est entendu
pal' l;amour céleste du bien; et le Dien exteme du Royaume cé­
leste est le bien de l'amour mutuel, c'est ce bien qui est entendu
 par l'amour céleste du Vl'ai : le Dien interne du Hoyaume spil'ituel
est le bien de la charité à l'égal'ct du {ll'ochain, c'est ce bien qui
 est entendu pal' l'amollI' spirituel dll hien; el le Bien externe du
EXODE. CHAi>. VINGT-HUITIÈME.                         205
 Hoyaume spil'Îtocl est le bien de la foi, c'est ce bien qui est en­
 tendu pal' l'amour spirituel du vrai; que les hiens et les vrais dans
 cet ordre constituent les cieux, on le voit, No' 9a68, 9a73, 9680,
 9683,9780 : d'après cela, on voit clail'ement ce qui a été J'epré­
 senté par les douze pierres qui étaient appelées l'Urim et le Thu­
 mim; plus loin, au N° 0905, il sera dit comment les Divins Vrais,
qui étaient les Réponses, ont été manifestés par ces pierres: que le
 bien de l'amour y ait été au premier J'ang, et le l'J'ai de la foi au
dernier, on le voit pal' la première pierre qui était un Hubis, et pal'
la demière qui était un Jaspe, ainsi pal' la couleur de la première
pierre qui était l'ouge, et par celle de la dernièl'e qui était blanche,
l'une et l'autre brillante, cal' le rouge signifie le bien de l'amour,
N°' 3300, Ç)lt67, et le blanc signifie le vrai de la foi, No' 3301,
3993, lt007, 5319 : les tissus dans l'Éphod signifiaient aussi la
même chose que les Pierres dans le Pectoral; l'Éphod était tissu
d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate double-teint et de fin lin, comme
on le voit pal' le Vers. 6,de ce Chapitre; et l'hyacinthe signiliait le
vrai de l'amour céleste, la pOUl'pre le bien de l'amour céleste, l'écal'­
late douhle-teint le bien de l'amour spirituel, et le fm lin le vrai de
l'amour spirituel, N° 9833; et cela, parce que l'Éphod signifiait le
ciel dans les derniers, comme le signifiait le Pectoral, N° 982lt ;
mais les biens et les vrais y sont recensés dans un autre ordre,
parce que l'Éphod signifiait le ciel spirituel, tandis que le Pecto­
ral signifiait tout le ciel depuis le premier jusqu'au dernier: et
comme l'Habitacle avec la Tente représentait aussi le ciel, No'
9lt5i, 9lt8i, 9[185, 9615; c'est pour cela que le tissu de ses ri­
deaux et -de ses voiles était pareillement d'hyacinthe, de pOUl'pl'e,
d'écal'iate douhle-teint et de fin lin, voir les Chap. précédents,
XXVI. 1, 31, 36. XXVII. 16, et No' 9lt66, 9lt67, 9lt68, 9lt69.
En outre, il faut qu'on sache que le SAPHIR dans le commun sens
signifie l'Externe du Royaume céleste, et le SCHüHAM l'Externe du
Royaume spirituel; et comme ces deux pierres avaient ces significa­
tions, c'est pour cela qu'elles étaient au milieu des derniers rangs
des deux cOtés du Pectoral, savoir, le Saphir la pierre du milieu
dans le second rang, et le Schoham la pierre du milieu dans le qua­
tl'ième ; les pierres du second rang signifiaient le bien externe du
Hoyaume céleste, bien qlli a été appelé l'amour céleste ùu nai, et
200                   ARCANES (',}~LESTES.
les piel'l'es du quatrième rang signifiaient le hien externe du
Royaume spirituel, bien qui a été appelé l'amour spirituel du vrai,
l'OÙ' ce qui en a été dit ci-dessus dans cet Article. Que le Saphir'
signifie l'Externe du B.oyaume céleste, cela est évident par les pas­
sages ùe la Parole où il est nommé, connue dans le Livre de l'Exode:
  « Soixante-dix des Anciens virent le Dieu d'Israël, et sous ses
J) pieds comme un ouvrage de Saphir, et comme la substance

J) du ciel quant à la pureté. J) -XXIV. 10 ;-ainsi c'est une des­

cl'iption de l'Exteme du Royaume Spil'ituel, car il est dit sous ses
pieds, ce qui est l'Externe; et où est le Dieu d'Israêl, c'est-à-dire,
le Seigneur, là est le ciel. Dans Ésaïe; « Affiigée et par les tem­
)) pètes agitée, et de consolation privée; voici, je dispose avec l'an­
) timoille tes Pierres, et tes fondements je poserai sw' les sa­
J) phirs. J ) - LIV. 11 ;-dans ce Chapitt'e, il s'agit du Royaume

céleste; les fondements, qui seront posés sur les saphil's, sont les
ex ternes de ce Royaume, car les fondements sont placés en des­
sous. Dans Jél'émie ; « Ses Naziréens étaiellt éclatants plus que la
J) neige, ils étaient blancs plus que le lait, leurs os étaient rouges

 J) plus que les pierres précieuses, du saphir ils avaient le poli. lJ

 -- Lament. IV. 7 ; - les Naziréens représentaient l'homme cé­
 leste, c'est pour cela qu'il est dit que du Saphir ils avaient le poil,
 le poli est l'externe. Dans Ézéchiel: « Au-dessus de l'étendue, qui
1)   était sur la'tête des Chél'ubins, il y avait comme un aspect de
 J) Pierre de Saphir, une ressemblance de trône, et sur cette res­

 )) semblance de trône comme l'aspect d'un Homme assis dessus. J)
 - I. 26. X. 1; - là aussi l'Ex terne du Royaume céleste est. dé­
 crit par le Saphir, cal' ce qui est au-dessus de "étendue, ou ce qui
 est tout autour, est en dehors, l'intime est celui qui était assis sur
  le trône. De mème que la Pierre de Saphir signifie l'Externe du
  Royaume céleste, de même la Pierre de Schoham signifie l'Ex­
  terne du Royaume spirituel; c'est pom cela aussi que c'était cette
  Pierre, qui avait été posée sur les deux Épaulières de l'Éphod avec
  les noms gravés des fils d'Israël, Vel's. 9 à 1la de ce Chapitl'e, cal'
  l'Éphod représentait l'Externe du Royaume spirituel, N° 9826.
   Comme le Schoham et le Saphil' dans le commun sens signifiaient
  les Externes des deux cieux, c'est pOUl' cela aussi qu'ils étaient
  placés au milieu des tl'ois pieITes du second ct du quatrième rang,
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIl~ME.                          20ï
      comme il vient d'être dit, car le milieu enveloppe tout l'intime; il
      en est de même du Manteau qui dans le commun sens a repré­
      senté le Royaume spirituel, parce qu'il était le vêtement du milieu,
      ainsi qu'il a été montré ci-dessus, N° 9825. Comme ces deux
     Pierres eOl'eloppent tout ce que les autres pierres signifiaient dans
      ces rangs, c'est ponr cela qu'il est dit dans Job: «( La sagesse ne
     » se met pas en compal'aison avec 1'01' d;Ophir, ni avec le pré­
     )l   cieux Schoham, ni avec le Saphir. II-XXVIII. 16.
           9Sïh. Enchâssés d'or ils seront dans leurs remplages, si­
     gnifie que tous les vrais et chacun d' eux dal1.~ le commun et
     dans le particulier procéderont du bien qui appartient il l'a­
     mour d'après le Seigneur envers le Seigneur .. on le voit pal' la
     signification de l'or, en ce qu'i! est le bien de l'amoUl', No' 113,
     1551,155'2,5658, 69U, 69iï, S932, 9l190, 9510; et par la
     signification d'être enchâssés dans leurs remplages, en ce que
     c'est pl'océder de ce bien; en effet, toutes les pienes en général
,	   et chaque pierre en particuliel' étaient entoul'ées d'or et ainsi en­
     châssées dans l'or, et puisque l'or signifie le hien de l'amour,
     l'enchâssure signifie ce quipl'ovient de ce bien, ou ce qüi en pro­
     cède; il en est de même que des enchâssul'es d'or dont étaient en­
     tomées les deux piel'l'es de Schoham posées SUI' les épaulières de
     l'Éphod, Vel's. 11 de ce Chapitre. Voici cc qui a lieu à cet égard:
     Le Pectoral avec les douze Pierres l'eprésentait tout bien et tout vrai
     dans les cieux, ainsi le ciel entier, comme il a été montré ci-dessus; et
     non-seulement les cieux, mais aussi toutes les sociétés qui sont dans
     les cieux, et même chaque Ange qui est dans une société, tout est
     entomé de la Divine Sphère, qui est le Divin Bien et le Divin Vrai
     procédant du Seigneur, voir N°' 9h90, 9hM, 9h92, 9hgS, 9h99,
     953h: de même que le bien et le vl'ai de cette sphél'e sont reçus
     par' les anges, de même aussi toutes choses en génél'al et en par­
     ticuliel' chez eux procèdent de là, cal' chaque ange est un ciel dans
     une très-petite fOl'me : c'est ce bien lui-même procédant dn Sei­
     gneul', qui est représenté par l'or entourant les pierres et les enchâs­
     sant. Que le bien soit le bien de l'amour d'après le Seigneur envers
     le Seigneur, c'est ce qu'on peut voir en ce que tout bien appal'tient
     il. l'amour, car ce que l'homme aime il l'appelle bien, et même il
     sent que c'est un bien: ùe là il est évident que le bien céleste est le
208                  AnCANES CÉLESTES.
hien de l'amour envers le Seigneur, cal' par cet amour l'Ange et
l'homme sont conjoints au SeigneUl', et ainsi ils sont attirés à Lui,
et ils jouissent de tout bien du ciel: que ce bien soit d'après le Sei­
gneur, c'est ce que connaît l'Église, cal' sa doctrine enseigne que
tout bien vient du Divin, et qu'aucun bien ne vient de l'homme,
d'où il est évident que le bien de l'amour envers le Seigneur doit
venir du Seigneur, et que le hien qui vient d'autre part n'est pas
un bien.
    9875. Et les pie/'res seront d'après les noms des fils d'Is­
raël, .~ignifie distinctement les biens et les.vrais quant à toute
qualité: on le voit par la signification des pierres, en ce qu'elles
sont distinctement les hiens et les vrais, car chaque pielTe signifie
d'une manière distincte quelque bien et quelque vrai, comme il a
été expliqué, N°' 9865 à 9872; et par la signification des noms
des fils d'Israël, en ce qu'ils sont ces mêmes biens et ces mêmes
vrais quant à toute qualité, No' 98!l2, 98!l3.
    9876. Douze d'après lell/'s noms, signifie tout en général
el en particulier dans le complexe: on le voit par la signifi­
cation de douze, en ce que c'est lOUS, N°' 3272, 3858,3913,
7973; et par la signification ùes noms des fils d'Israël, en ce qu'ils
sont les biens et les vrais dans le complexe, quant à toute qualité,
N° 9875.
   9877, A gravures de sceau, signifie selon la {orme cé­
leste: on le voit par la signification des gravures de sceau, en
ce qu'elles sont la fOl'me céleste, N° 98lJ6. Quant à ce qui con­
cerne la fOl'me céleste, c'est la forme selon laquelle toutes les so­
ciétés ont été disposées en ordre dans les cieux, ainsi selon laquelle
sont tous les vrais pl'ovenant du bien; cal' les Anges dans les cieux
sont les réceptions des vrais provenant ùu bien; le J)Ï'in Bien pro­
cédant du Seigneur Crée cette fOl'me; c'est selon cette fOl'me que
découlent tootes les affections qui appartiennent à l'amoul', et par
suite toutes les pensées qui appartiennent à la foi, cal' c'est selon
cette fOl'me qu'elles se répandent dans les sociétés angéliques, et
en font la communion: de là vient que ceux qui sont dans le bien
de l'amour envers le Seigneul', et pal' suite dans les vrais de la
foi, sont dans l'état le plus libre de vouloii' et de penser; mais ceux
qui ne sont pas dans ce bien, ni pal' conséquent dans les vrais qui
EXODE. CHAP. VINGT-HUITltME.                            209
en proviennent, sont dans l'état esdave, car ils veulent et pensent
d'après eux-mêmes, et non d'après le Scigneu!', de qui procède
cette forme. Toutefois, il n'est pas possible de comprendre en par­
ticulier quelle est cette fOl'me; et cela, parce qu'elle est au-dessus
de toute intelligence.
   9878. A chacun d'après son nom, signifie à chacun dans
le particulier: - Elles seront pour les douze tribus~ signifie
à tous dans le commun: on le voit pal' la signification des noms
des fils d'Israël, en ce qu'ils sont les bien~ et les Yl'ais quant à toute
qualité, N°' 98112, 9SIt3 ; et comme chaque pierre avait un nom
pris des tribus, c'est pOUl' cela qu'il est signifié à chacun dans le
particulier; ct pal' la signification des douze tribus, en ce qu'elles
sont tous les biens et tous les vrais dans le complexe; douze signi­
fie tous, N°' 3272, 3858, 3913, 7973; et les Tribus signifient
les biens de l'amour ct les vrais de la foi dans tout le complexe,
N°' 3858, 3926, 3039, ItOGO, 0335,6397, 7836, 7891,709<3,
7997; ainsi à tous dans le commun.
   9879. Et tu feras sitr le Pectoral des chainelles en bor­
dure, signifie la conjonction de tout le ciel dans les extrêmes:
on le voit pal' la signillcation du Pectoral, en ce qu'il est le Divin
Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, N° 9823, pal' cO!lsé­
quent aussi le ciel, ll.insi qu'il va ètre montré; pal' la signification des
c/uzinclles, en ce qu'elles sont la cohél'ence, N° 9852, pal' consé­
quent aussi la conjonction; et pU!' la signification de la bordltre~ en
ce que c'est l'extl'ème, comme aussi ci-dessus, N° 9853. Que le Pec­
toral aussi soit le ciel, c'est pal'ce que tous les biens et tous les vrais
dans le complexe y ont été représentés pal' les douze pierres et pal'
les noms des douze Tribus, Gt que les biens et les vrais dans le
complexe constituent le ciel, à un tel point que, soit qu'on dise le
ciel ou ces biens et ces vrais, c'est la même chose; cal' les Anges,
qui constituent le ciel, sont les réceptions du bien et du vrai procé­
dant du Seigneur, et puisqu'ils en sont les récepLion5, ils en sont
aussi les formes, qui sont les formes de l'amour et de la charité;
les vl'ais de la foi font la heauté, mais la beauté selon les vrais pro­
venant du bien, c'est-à-dire, selon les vrais pal' lesquels brille le
bien; les formes de l'amour et de la charité, telles que sont celles
des anges dans les cienx, sont des formes humaines; et cela, parce
         xy,                                                    H.
210                  ARCANES CI~LESTES.
que les biens et les Hais qui pl'ocèdent du Seigneur, et dont les l'éc
reptions sont les anges, sont des eftlgies et des images du Seigneur.
    9880. Ouvrage de cordon, signifie indissoluble: on le voit
par la signi fication du cordon, en ce qu'il est la conjonction,
N° 985â ; si c'est une conjonction indissoluhle, c'est parce que le
cordon était (['un ouvrage tissu et entrelacé, comme cela est évi­
dent d'après la Langue originale, dans laquelle un tel cordon est
nommé; ce qui est d'un ouvrage tissu et entrelacé est dans le sens
spirituel indissoluble.
    9881. En 01' pur, signifie pal' le bien céleste: on le voit par
la signif1cation de l'or, en ce que c'est le bien de l'amour, N°' U3,
1551,1552,5658, 691ft, 6917,8932, 9lt90, 951.0: et puis­
qu'il est dit en or pur, c'est le bien céleste qui est entendu, cal' il
yale hien céleste et le bien spirituel, et l'un et l'autre intente et
ex teme; le bien céleste est le bien de l'amOlli' envel's le SeigneUl',
et le hien spirituel est le bien de l'amour à l'égal'd du prochain;
lous ces biens dans la Parole sont appelés or, et sont distingués par
l'or d'Uphaz, d'Ophir, de Schébah et de Chavillah, et aussi de
Tharschisch; par l'or d'Uphaz, Jérém. X, 9. Daniel, X. 5, qui
est le bien céleste; par l'or d'Ophir, Ésaïe, XIll. 12. Ps. XLV.
10. Job, XXII. 2/1. XXXVIll. 16, qui est le bien spirituel; par
 l'or de Schébah, Ésaïe, LX. 6. Ézechiel, XXVII. 22. Ps. LXXII.
15, qui est le bien des connaissances; et aussi par l'or de Cha­
villah, Gen. II. 11,12 : puis par l' ar.gent et l'or de T/wl'schisch,
Ésaïe, LX. 0, qui sont le vrai et le bien scientifiques.
    9882. Bt tu (eras sur le Pectoral deux anneaux d'or, si­
gnifie la sphere du Divin Bien par laquelle il Y a conjonction
par la partie supérieure du ciel: on le voit par la signification
du Pectoral, en ce qu'il est le repl'ésentatif du ciel, N° 9879 j et par
la signification cles deux anneau.x d'or, en ce que c'est la Sphère
du Divin Bien, par laquelle il ya conjonction, N°' 9698,9501 ;
que ce soit par la partie supérieure du ciel, cela est signifié en ce
que les anneaux étaient à la partie supériem'e du PectOt'al, cal' c'é­
tait de là que les chaînettes étaient conduites vers les enchâssures
 d'or sur les (~pauJièl'es de l'Éphod,
    9883. B t tu mettras les deux anneaux sw' les deux e.xll'é­
 mités du Per/oral, signifie dalls les e.1.:trëlnes : on le 'oit pal'
EXODE. CHAP, VINGT-HUITl.ÈME,                          211
 la signification des deux anneau.T, en ce qu'ils sont la sphère du
 Divin Bien pal' laquelle il y a conjonction, N° 9882 ; par la signi-
 fication des deux extrémités, en ce qu'elles sont les derniers ou
 les extr~l11es ; et pal' la signification du Pectoral, et ce qu'il est le
 représentatif du ciel, N° 9879; il est donc év)dent que pal' (1 tu
 mettras les deux anneaux sur les deux extl'émités dll Pectoral, Il
 il est signifié la conjonction de la Sphère du Divin Bien dans les ex-
 tl'êmes du ciel.
     0881, Et tu mettras les deu.T cordons d'or sur les deux an-
 neaux, signifie le mode de la conjonction indùsoluble : on le
 voit pal' la signification des cordons, en ce qu'ils sont la conjonc-
 tion indissoluble, N° 9880; par la signification de '01', en ce qu'il
 est le bien de l'amoUl', N° 9881 ; quant au mode de conjonction, il
 est signifié par les mettre sur les deu;T anneaux; n'après cela,
 il est éviùent que par Il tu mettras les deux cordons d'or SUl' les
 deux anneaux, Il il est signifié le mode de la conjonction indissolu-
 ble du bien avec la Divint; sphèl'e,
     9885. Aux extrémités du Pectoral, signifie dans les ex-
 trêmes : on le voit d'après ce qui a été dit ci-dessus, N° 9882.
     9886. Et les deux e.Ttrémités des deux cordons tu mettras
 sur les deux enchâssures, signifie le mode de conjonction avec
 les soutiens dans les extrêmes : on le voit par la signification
 des e.Ttrémités, en ce qu'elles sont les derniers ou les extrêmes,
 N° 9882 ; pal' la signification des cordons, en ce qu'ils sont la
.conjonction indissoluble, N° 9880 ; le mode de conjonction est si-
 gnifié pal' les mettre sur les enchâssures; et pal' la signification
 des enchâssures, qui étaient SUI' les épaules, en ce qu'elles sout
 l'existence et la suhsistance, N°' 9811Î, 985t ; qu'elles soient aussi
 le soutien, c'est parce qu'elles étaient SUl' les épaules, et que les
 épaules signit1ent les soutiens, puisqu'elles soutiennent et portent.
     9887. Et tu les mettras sur les épaules de l'E'pltod, signi-
 fie ainsi le soutien du ciel et la conserwtion du bien et du vrai
 là par chaque œuvre et chaque puissance: on le voit par la si-
 gnification de mettre sur les épaules de l'Éphod, en ce que c'est
 le soutien et la conservation du bien et du 'l'ai dans les cieux; il a
 été montré que c'est le soutien, N° 9886, ct que c'est la consel'va-
 tion pat' chaque œUVI'e et chaque puissance, N° 9836 ; que ce soit
212                   ARCANES CÉLESTES.
 le soutien du ciel par le Divin procédant du Seigneur, et aussi la
conservation du bien et du vl'ai là, c'est parce que le PecLoral, qui
était attaché par les cordons aux épaulières de l'Él1hod et était ainsi
soutenu, signifie le Divin Vl'ni procédant du Divin Bien du Sei­
gneur, N° 9823, par conséquent tous les biens et tous les vrais
dans le complexe, lesquels font le ciel, N° 9879.
    0888. Du côté de ses {aces, signifie pour l'éternité: on le
voit pal' la signification'de du côté des l'aces, en ce que c'est pour
l'éternité j car le PectOI'al signifie le ciel, et tout bien et tout vrai
qui constituent le ciel, N° 9879; ce qui est là du côté des faces
est sous la perpétuelle présence du Seigneur, par conséquent est
conservé pour l'éternité.
    9889. Et tu feras deux anneaux d'or, signifie la sp/iere
du Divin Bien: on le voit par la signification des anneau.T., en
ce qu'ils sont la sphère du Divin Bien par laquelle il y a conjonc­
tion, N° 9882; et pal' la significatiotl de l'or, en ce qu'il est le bien
tle !'amoUl', N° 9881.
    9890. Et tu les poseras SllI' les deux extrémités du Pecto­
ml, signifie dans les extl'êmes : on Je voit par la signification des
extrémités, en ce que ce sont les derniers ou les ex trêmes; et pal'
la signification du Pectoral, en ce qu'il est le repl'ésentatif du ciel,
N° 9882,
    9891. Sur son bord qui sera contre l'Éphod en dedans, si­
gnifie la conjonction et la consel'vation de la partie moyenne:
on le voit par la signification du bord du Pectoral qui est contre
l'E~pltod en dedam, en ce que c'est la conjonction avec la partie
moyenne du ciel, et ainsi la conservation, car l'Éphod signifie le
Divin Vrai dans le ciel spirituel dans la forme externe, N° 982lJ,
ainsi Je ciel dans les externes; et le bord qui est contre l'Éphod est
la partie moyenne: en effet, il s'agit de la conjonction de tous les
hiens et de tons les vrais du ciel avec les del'lliers là, et pal' consé­
quent de la conjonction du tout et de toutes les parties: tous les
biens et tous les vl'ais sont représentés pal' les douze Piel'fes du
Pectol'al, et par les noms des doùze Tl'Îlms gravés SUI' ces pienes;
leul' conjonction avec les derniers du ciel est l'epr'ésentée par ['atta­
che du Pectoral à l'Éphod en six endroits, deux aux épaulières en
haut.,. deux vers la partie moyenne, et deux aux épaulières en has
EXODE. CHAI>. VINGT-HUlTIÈiIE.                        213
au-dessus de la ceintUl'e; pal' là est montrée d'une manière repré­
sentative la conservation du tout et du ciel et de toutes les choses qni
y sont; la conjonction du Pectoral aux épaulières en haut représente
la conservation cles biens et des vrais célestes; la conjonction au
bord contre l'Éphod en dedans ou à la partie moyenne représente la
conservation des biens et des vrais spil'ituels; et la conjonction aux
épaulières en bas contre la joiutme au-dessus de la ceinturùepré­
sente la conservation des biens et des vrais naturels qui procèdcnl
des deux antél'ieurs : en effet, les biens et les vrais du ciel sont dans
un ordre tl'iple ; sont appelés célestes ceux qui sont dans les su­
pl'êmes, spirituels ceux qui sont dans les moyens, et naturels 1)1'0­
cédant des antérieurs ceux qui sont dans lts inférieUl's; il sel'a padé
de ceux-ci plus loin.
   9892. Et lu (cra8 deux anneaux d'or, signifie la sphfre
du Divin Bien: comme ci-dessus, No' 9882, 9889.
   9893. Et lu les mettras sur les deux épaules de l'E;plwd
en bas, signifie la consetvation du bien et du t'rai tlanç la par­
tie infime du ciel : on le voit pal' la significal.ion de mettre SUI'
les épaules, en ce que c'est la conservation paI' chaque œUVl'e el
chaque puissance, comme ci-dessus, N° 9887; en'bas y signifie la
partie infime du ciel, OÜ le bien et le vrai sont clans la forme na­
turelle, voir ci-dessus, N° ,989'1.
   989ft. Du côté de ses (aces, s!.quifie pour l' tternité : comme
cj-dessus, N° 9888.
  9895. Contre sa jointure, au-dessus de la cc!nl1lre de l'É­
phod, signifie où il y a conjonction de toules choses le plus
près en dedans du lien extenu!, par lequel elles sont toutes
contenues dans un enchaincmellt et en (orme: on le voit pal'
la signification de conlre lajointul'e de l'Éphod, en ce que c'est
où il y a conjonction de toutes les choses qui sont signiOées pal' l'É­
phod, lesquelles sont les hiens et les vrais dans le Hoyaume spiri­
tuel dans la forme externe, N° 982ft; par la signification de all­
dessus de la ceinture de l'Éphod, en ce que c'est le plus près ell
dedans du lien externe pal' lequel toutes choses sont contenues dans
un enchaînement et en forme, cal' au-dessus signil1c en dedans,
parce que les supérieurs signifient les intérieurs, N°s 21!tS, ;308/1, .
[1500, 51!JO, 8325; èl la ceinture de l'Éphod signiJie le lien ex­
21li                 AllCANES CÈLESTES.
terne pal' lequel toutes choses sont contenues dans un enchaînement
et en forme, No> 9828, 9837. Il sera dit en peu de mots ce qu'il
en est: Il a été montl;é que l'attache du pectoral aux épaulières en
haut, au milieu et en bas, signifie la conjonction de toutes les choses
du ciel, N° 98!H ; et que cette dernière attache, qui est au-dessus
de la ceintUl'e, signifie leur conseryation dans la panie infime, où
le bien et le vl'Ui sont dans la forme naturelle, N° 9893; que les
choses qui sont inumes, ou qui sont les dernièl'es, contiennent les
supérieures ou les intérieures dans un enchaînement et en fOI'nJe,
on le yoit, N° 9828 ; cet infime ou ce demier est représenté par la
ceinture de l'Éphod, N°> 9828, 9837; mais ce qui est le plus près
en dedans ou au-dessus a été représenté par ce qui est contre la
jointure au-dessus de la ceinture, où le pectoral était attaché à
l'Éphod par en bas.
    9896. Et ils attacheront le Pectoral par ses anneaux aux
anneaux de l'Éphod, signifie la conjonction et la conserva­
tion de toutes les choses du ciel par la sphère du Divin Bien
dans les ex'ternes du Royaume spirituel: on le voit pal' la si­
gnification d'attacher, en ce que c'est la conjonction et la conser­
vation, ainsi qu'il a été montré dans les al'tic!es précédents, où
il a été question de l'attache du Pectoral il l'Éphod; pal' la signifi­
cation du Pectoral, en ce qu'il est le représentatif de toutes les
choses du ciel, No' 9879, 9887; pal' la signiucation des anneaux,
en ce qu'ils sont la sphère du Divin Bien par laquelle il y a con­
jonction, No' 9698, 9501, 9882; et pal' la signiucation de l'É­
phod, en ce que c'est le Divin Vrai dans le Royaume spirituel dans
la forme exte1'lle, vl'ai dans lequel se terminent les intérieurs,
N° 9821t, ainsi tout ex.terne de ce Royaume.
    9897. Avec un (il d' hyacinthe, signi(ie par le céleste amour
du vrai: on le voit pal' la signïUcation du fil d' hyacinthe, en ce
qu'il est le céleste amOUI' du vrai, No' !:>666, 9687, 9833.
    9898. Pour être sur la ceinture de l'Éphod, signifie pour
qu'Usoit conservéàperpétuilé dans son enchaînement et dans
sa fOl'me : on le voit d'après ce qui a été dit ci-dessus, N° 9895.
    9899. Et que ne s' écarte point le Pectoral de dessus l'i;­
phod, signifie que loules les choses du ciel soient inséparables
 d'm:ec les (',xlCrnes du Royaume spirituel: on le voit pal' la
EXODE. CH.~P. VINGT-HUITIÈME,                          215
 signification de ne point s'écarter, en ce que c'est ne point être
 séparé j par la signification du Pectoral,. en cc qu'il. est le rcpré­
 sentatif de toutes les choses du ciel, N°' 9879,9887; et par la si­
 gnification de l'Éphod, en ce que c'est tout extel'lle du Royaume
 spirituel, N°' 982!J, 9896.
    9900. Et Aharon pOI'tera les noms des fils d'Israël, si­
 gnifie la conservation du bien et du vrai quant il toute qua­
 lité procédant du Sei,qneur : on le voit par la signilicalion de
 porter, quand il s'agit du Pectoral qui signifie tous les biens et tous
 les vrais du ciel, N°' 9879, 9887, cn ce que c'est conserver, car
 ce qui est porté sur la poitl'Ïne est conservé; et même porter, quand
 il s'agit du Divin, c'est contenir dans l'état du bien et du vrai,
 N°' 9500,9737; pal' la représentation d'Aharon, en ce qu'il est
 le Seigneur quant au Divin Bien, N° 9806; et par la signification
 des noms des fils d' Israël, en ce qu'ils sont les biens ct les vrais
 du Ciel et de l'Église quant à toute qualité, N° 98h2,
    9901. Sur le Pectoval de Jugement, signifie le l'epréscnta­
 ti/du ciel quant au Divin Vrai bril/aut d'apres le Divin Bieu
 du Seigneur: on le voit par la signification du Pectoral de J u­
 gement, en ce qu'il est le Divin Vrai Drillant d'a"près le Divin Bien
 du Seigneur, N° 9857 ; et en ce qu'il est le représentatif du Ciel,
 N°' 9879, 9882.
    9902. Sur son cœur, si,qnifie d'apres le Divin amOllI' pOUl'
 t'éternité: on le voit pal' la signification du cœur, en cc qu'il est
 le bien de l'amour, N°s 3313,3635,3883 à 3896, 7562,0050;
 pal' suite, quand il s'agit du Seigneur qui est ici représenté pal'
 Aharon, c'est le Divin amour; ainsi porter sur le cœur, c'cst con­
 server d'après le Divin amour pOUl' l'éterllité.
   9903, Quand il entl'era vers le Saint, signifie dans tout
 culte: on le voit. pal' la signification d'entrer vers le Saint, en ce
 que c'est le culte, Car on appelait le Saint tout ministère d'Ahal'on
 vers l'autel et dans la tente de convention; ce ministèr'e était le
 culLe.
     9906, Pour souvenir devant J élwvah à perpétuité, sigllififJ
  d'apres la iIliséricorde pOllr l'éternité: on le voit par la signi­
  fication du souvenir, quand il s'agit du Di'in, en ce qllc c'cst con­
, servel' ou délincr d'après la Misél'icol'de, N° 98l10; el pal' la signi­
  ficatiOll dc ri perpétuité, en ce que c'cst pOUl' 1'6tcl'Jlile,
:2'16                 ARCANES C]~LESTES,
     9905. Et tu mettras au Pectoral de Jugement l'U"ùn et le
 Thumim, signifie l'éclat du Divin Vrai pl'océdant du Sei­
 gneur dans les derniers: on le voit par la signification du Pecto­
 ral de Jugement, en ce qu'il est le Divin Vrai brillant d'après le
 Divin Bien du Seigneul', N° ü857 ; et pal' la signification de l' U­
 rim et le Thumim, en ce que c'est la Lumière et l'Éclat qui en
 proviennent; si l'Drim et le Thumim sont la Lumière et l'Éclat,
 c'est parce que par les Pierres du Pectoral resplendissait la Lumière
 du ciel avec vaI'Ïété selon les réponses qui étaient données pal' ces
 pierres, aussi est-ce pour cela qu'elles étaient de diverses couleurs;
 en effet, le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien dll Seigneur appa­
 l'aH devant les anges comme Lumière, de là ,'ient toute Lumière du
 ciel; les couleurs qui en proviëllnent, et qui sont les modifications
 de cette lumière chez les anges, sont les variétés de l'intelligence et
 de la sagesse chez eux, cal' toute sagesse et toute intelligence pro­
-cèdent de ce Divin Vrai ou de cette Divine Lumière; d'après cela,
 on peut VOil' que les Divins Vrais qui, dans les cieux, sont les ré­
 ponses, se manifestent par les éclats de diverse couleur produits par
 cette Lumière: la même chose anivait pal' l'Drim et le Thumim,
 quand le Divin était interrogé. Mais il faut qu'on sache que, quand
 l'éclat paraissait, la réponse il la chose demandée était en même
 temps donnée de vive voix; cela élait fait par des anges à qui le
 Seigneur pal' un tel éclat révéla il la réponse; cal', ainsi qu'il vient
 d'être dit, les Divins Vrais, qui sont les réponses, appal'aissent ainsi
 dans les cieux. Que la Lumière du ciel soit le Divin Vrai procédant
 du Divin Bien du Seigneur, on le voit, N°s 1053, 1521 à 1533,
 1619à1632,2776,3094,313R,3167,3190,3105,3222,3323,
  3337,3339,3361,3636,3663,3862,3993,6060,6180,4302,
  6603,6616,6615,6619,6527,6598,5600,6032,6313,6315,
 6608,6907,7174, 86lth, 8707,8861,931:>0,9/107,9570,9571;
  et que des couleurs appamissent dans les cieux, et soient des modi­
  fications de cette Lumière chez les Anges, par conséquent des val'ié­
  tés de l'intelligence et de la sagesse chez eux, on le voit, N°s 3993,
  ~530, ~ôï7, 4742, 4922,9466,9657,9865. Qu'il en soit ainsi,
  c'est encore ce qu'on voit pal'-la signification d'Ul'im et de Thu­
  mim, cal' Urim signifie fcu brillant, et Thumim, éclat provenant
  de co feu; le feu brillant est le Divin Vl'ui d'apl'ès le Divin Bien
EXODE. CHAil. VINGT-HUITiÈME.                            21'7
  du Divin ArnoUl' du SeigheUl', et l'éclat est ce Vrai dans ks der­
  niers, ainsi dans l'effet: toutefois il faut qu'on sache que Thumim
  en Langue Hébl'aïque est intégrité, mais en Langue Angélique,
  éclat: il est dit en Langue Angélique, parce que les Anges entre
  eux padent d'après l'essence mème de la chose, essence qu'ils per­
  çoivent intérieurement en eux, ainsi selon la qualité cie la chose;
  le discours qui en provient eftlue en un sonore conforme, qui pe
  peut être entendu que par les anges; l'éclat du Divin Vrai a pour
  sonore T/wmim, de là vient la dénomination de cet éclat: une
  chose semblable est perçue par les Anges, quand on lit en Langue
. Hébraïque le mot T/mm, qui signifie l'Integre ou l'Intégrité;
  c'est de là que l'intègre dans le sens interne de la Parole signifie le
  Divin Vrai dans l'elfet, ce qui est la vie selon les préceptes Divins,
  comme on peut le voir par plusieurs passages dans la Parole, par
  exemple, dans Josué, XXIV. tll ; dans le Livre des Juges, IX,
  16, 19; dans David, - Ps. XXV. 21. Ps, XXXVII. 37, Ps.
  LXXXIV. 12. Ps. CI. 2. Ps. CXIX. l.-C'est encore de là que
  l'Drim et le Tbumirn sonl nommés le Jugement des (ils d' Israël,
  le Pèctoral de Jugement, elle Jugement de l'Urim, caf' le Ju­
  gement signifie le Divin Vrai dans la doctrine et dans la vie, voir
  ci-dessus, N° Ç)857. D'après cela, il est maintenant évident que
  par l'Drim et le Thllmim, c'est-à-dire, par l'f~clat de la Lumière
  du Ciel, le Pectoral révélait les Divins Vrais dans la sphère natu­
  relle, ainsi dans les derniers: un semh!able éclat existe aussi à l'in­
  térieur chez ceux qui sont dans les vrais d'après le bien, il dicte
  et donne en quelque sorte des réponses, quand par l'affection du
  cœur cellx-Ià recherchent le vl'Ui, et qu'ils l'aiment comme bien:
  qu'il y ait un semblable éclat, par lequel le Divin Vrai est ,'évélé
  du cicl dans l'hommc l13.turel chez ceux qui sont illustrés d'après
  la Parole, c'est ce qu'on ne perçoit pas dans le mondc, et cela,
  parce qu'on ignore que l'intellectuel de l'homme est illustré par une
  Lumière provenant du ciel, mais il m'a été donné de percevoir et
  même de voit' que cela est ainsi. Il faut en outre savoir que cet éclat
  se manifeste dans les derniers, puisque toutes les choses qui appal'­
  tiennent à la Lumièl'e provenant du Divin descendent jusque dans
  les fins del'1lières; ct puisqu'elles y descendent, elles descendent
  aussi dans les derniers, ct par suite elles y lll'illent : de Hl vient que
218                   AHCANES CÉLESTES.
le Pectoral était placé SUI' l'Éphod et SUI' la ceinture de l'Éphod, cal'
l'Éphod ['epl'ésentait le Divin Vrai dans les derniers, N° 982fJ, et
la ceintUl'e de l'Éphod représentait le lien commuJI afin que toutes
les choses fussent tenues ùans un enchaînement, N°s 9828, 9837 ;
c'est pOUl' cela qu'il est dit: li Et ils attacheront le Pectoral par
ses anneaux aux anneaux de l'É'pftod, pOUl' être sur la cein­
ture de l'Éphod, et que ne s'écarte point le Pectoral de des­
sus l'Éphod. Il-Vers. 28 de ce Chapitre.-Si les noms des fils
d'Israël avaient aussi été gravés, c'était parce que les douze Tl'i!Jus
représentaient aussi toutes les choses du Divin Bien el du Divin
Vrai dans les cieux, pal' conséquent le ciel avec toutes les sociétés
qui y sont, et que ces choses sont différentes selon l'ordre dans le­
quel les tl'i!Jus sont nommées dans la Parole, voir N°s 3858, 3862,
3926,3939,fJ060,fJ603,6335,6337,639ï,66fJO,7836,7891,
7973, 7996, 7997.
   9906. Et ils seront sur le cœur d'Aharon, signifie d'aprcs
le Divin Bien du Dù:in Amour du Seigneur: voir ci-dessus,
N° 9902.
  ~H.)Q7, Quand il entrera devant JéhOl)aft, signifie dans tout
culte: on le voit par la signification d'entrer devant Jéhovah,
ou, ce qui est la même chose, vers le Saint, en ce que c'est le culte,
N° 9903.
   9908. Et Ah{l1'on portera le Jugement des fils d'Israël, si­
gnifie le Divin Vrai du Ciel et de l'Ég/z',çe : on le voit pal' la
signification du Jugement, en ce que c'est le Divin Vrai dans la
doctrine et dans la vie, N° 9857, Comme c'était l'Ul'im et le Thu­
mim, qui ici sont appelés le Jugement, voilà pourquoi ç'est le Divin
Vrai procédant du Seigneur, et !Jrillant et resplendissant clans les
derniers, qui est ici enlendu par le Jugement, car c'est là ce que
signifient l'Ur!m et le Thumim, N° 9~)05.
   9909, SUI' son cœur devant J éhova/z à perpétuité, signifie
perpétuellement brillant d'après le bien: on le voit par la si­
gnil1cation du cœur, en ce que c'eslle !Jien de l'amour, Nos 3313,
3635, 3883 il 3896, 75fJ2, 9050; et par la signification de à per­
pétuité, en ce que c'est perpétuellement; s'il est dit brillant, c'est
parce que le Pectoral était snI' le CŒl1I" et que le Pectol'al signifie le
Divin Vl'ai brfllulIt d'après le Divin Bien du Seigneur, N° 9823.
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                           219
   9910. Vel's. 3'l, 32, 33, 3lJ, 35. Et tu (eras le Manteau
d'Éphod, tout d' hyacinthe. Et sera son ouverture de tête dans
son milieu, un bord il y aura il son ouverture alentour, ou­
1frage de tisserand, comme une ouverture de cuirasse il aura,
afin qu'il ne se déchire point. Et tu (eras sur ses (ranges des
grenades d' hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double-tânt,
Sll1' ses (ranges alentour; et des clochettes d'or au milieu d'elles
alentour. Une clochette d'or et une grenade, une clochette d'or
et une grenade, sur les (ranges du lIlanteau alentour. Et il
sera sur Aharon pour exerce]' le minisfllre, et sera entendue
sa voix quand il entrera vers le Saint devant Jéhovah, et quand
il sortira, afin qu'il ne meure point. - Et tu (eras le Man­
teau, signifie le Divin Vrai dans la fOl'n1e inteme dans le Royaume
spil'itnel : tout d' hyacinthe, signifie pal' l'influx pl'océdant du bien
du Royaume céleste: et sera son ouverture de tête dans son mi­
lieu, signifie le l'apport de l'influx procédant du snpérieur : un
bord il y aura li son ouverture alentour, signifie terminé et
fel'll1é de tous côtés: o;tcrage de tisseJ'Clnd, signifie d'après le cé­
leste: comme une ouverture de cuirasse il aura, afin qu'il ne
se déchire point, signifie ainsi fort et en süreté contl'e le dom­
mage: et tu (eras sur ses (ranges, signilie dans les ex trêmes, où
est lenatL11'el : des grenades, signifie les scientifiques du bien:
d' hyacinthe el de pourpre, et d'écarlate double-teint, signifie
d'après le bien de la chal'ité et de la foi: sur ses (ranges alen­
tour, signifie dans les extl'êmes, où est le natmel, de tous côtés:
et des clochettes d'or, signifie toutes les choses de la doctrine et
du culte passant à ceux qui sont de l'Église: au milieu d'elles
alentour, signifie de l'intél'ieur des scientifiques du hien de tous
côtés: une clochette d'or et une grenade, une clochette d'or
et une grenade, sur les (ranges du Manteau alentour, signifie
ainsi partout: et il sera sur A/wron, signilie le représentatif du
Seigneul' : pour exercer le ministère, signilie pendant qu'il est
dans le culte et dans l'évangélisation: et sera entendue sa voix,
signifie l'influx du vl'ai chez ceux qui sont dans les cieux et chez
ceux qui sont dans les terl'es : quand il entrera vers le Saint de­
vant JNt01)(lh, et quand il sortira, signifie dans tout état du bien
el du vr-ai dalls le culte: afin qu'il ne meure point, signifie afin
220                    ARCANES CF:LESTES.
que le l'cprésentatif ne pél'isse point, et qn'ainsi il y ait conjonction
avec les cieux.
     9911. Et tu (eras le Manteau, signifie le Divin Vmi dans
la (orme interne dans le Royaume spirituel .. on le voit par la
signi fication du manteau, en ce que c'est en général le Royaume
spirituel, et en particuliel' le Divin Vl'ai dans la fOl'me inteme de ce
Royaume, N° 9825.
     99' 2. Tout d' hyarinthe, signifie pàr l'influx procédant du
bien du Royaume céleste .. on le voit par la signification de l' hya­
cinthe, en ce que c'est le céleste amOtll' du vl'ai, N° 9~66; c'est le
bien de l'amour mutuel, et le bien de l'amoul' mutuel est le Ilien ex­
terne du Roya,ume ctlesle; en elfet, les biens dans les cieux procè­
dent par ordre depuis les intimes jusqu'aux exll'èmes, et dans l'or­
dre où ils pl'ocèdent ils influent aussi, cal' Ill'océdel', c'est influer;
:voir N° 9873, dans quel ol'dre les hiens [ll'ocèdenl; c'est ce bien
qui influe dans le bien inteme du Royaume spil'ituel, signifié pal' le
manteau: c'est pal' là qu'existe le bien de ce Royaume, qui est le
bien de la chal'ité à l'égard du prochain; c'est donc pOUl' cela que
le manteau était tout d'hyacinthe; voici ce qu'il en est de l'influx
des biens: Il u'existe aucun bien qui soit bicn, à moins qu'il n'ait
en lui un bien intél'ieur dont il procède; le bien intél'ieul' dont il
procède fait son essence; de là vient que le bien inté,'ieul' existe
dans le bien qui le suit, presque comme une il.me ex iste dans son
corps: le bien qui suit est celui que l'on dit procédel' de l'uutl'e qui
est intél'ieur : que le bien de la charité il l'égard du prochain pl'O­
 cède du bien de l'amoul' mutuel, qui est le bien antél'ieur ou inté­
 ri cUI', c'est ce qui a été montré quelquerois : le Lien de l'amour
 mutuel est le Lien externe de l'innocence; et le hien de la cha­
 ritén'est point le bil:ln de lachal'ité, s'jln'a pas en lui le bien de l'in­
 nocence, Nos 2526,2780,3183, 117fYi, 6i65, 7840,9202, con­
 séquemment s'il n'a pas en lui le llien de l'amol1l' mutuel: de là
 vient donc que le manteau était tout d'hyacinthe, ear l'hyacinthe
 est le hien de l'amoul' mutuel, ou, ce qui est la même chose, le
 bien externe de l'innocence; et le manteau est le Di'in Vrai dans
 la forme interne dans le RoyaUme spirituel, cc qui est la même chose
 que le bien de la chal'ité, N° 9825.
     9913. Et sera son ouverture de tête clalls son milieu, signi­
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                           221
fie le rapport de l'influx procédant du supériew' : on le voit
pal' la signification de l'ouverture de ate du manteau dans son
milieu, en ce que c'est où est l'influx procédant du supériem, ou,
ce qui cst la même chosc, de l'intérieur, ainsi du lloyaume céleste
dans le Royaume spirituel: que le bien externe du Royaume cé­
leste influe dans le bien interne clu Royaume Spil'iluel, on vient cie
le voit', N° 0912. Si l'ouvelture de tête du manteau dans son mi­
lieu a cette signification, c'est parce que le Manteau signifie le
Royaume spirituel, et spécialcmcnt l'interne de ce Royaume,
N° 9825, .et que le cou, où est l'ouverture de la tête du manteau,
signifie l'influx, la communication et la conjonction des célestes avec
les spirituels, N°s 35lt2, 5320, fJ328; cal' la tête chez l'homme
COl'l'cspond au Royaume céleste du Seigneul', et le corps au Royaume
spirituel, ainsi le cou qui est entre la tète et le corps, et qu'entoure
ct revêt l'ouverture cie tête du manteau cOl'responcl à l'interméùia­
tion ou à l'influx du Royaume céleste clans Je Royaume spirituel.
Que l'ouverture de tête du manteau dans son milieu ait cette signi­
fication, c'est ce qui pe~lt pm'uîll'e un paracloxe, surtout à ceux qui
ne savent rien sm le ciel, ni ~Ul' les esprits et les anges, par con­
séquent rien SUI' la COl'l'espondance; qu'il y ait Corresponclance cie
toutes les choses qui sont chez l'hom me avec toutes celles qui sont
clans les cieux, cela a été montré à la fin dc plusieurs Chapitres, voir
les al'lides cités, N° 9280 ; et qll'en général la 'fète cOlTesponde
aux célestes, le corps aux spirituels, et les picds aux natUl'els,
on le voit, N°s 4938, â939; cie là, il est évident que le cou cI'après
la cOI'l'espondance signifie l'infiux, la communication ct la conjonc­
tion des célestes avec les spirituels; par conséquent l'ouverture de
tête du manteau, qui a été faite pOUl' entourel'le cou, signifie le l'ap­
pOlt de cet influx; cal'Ies habits d'Aharon ont représenté en géné­
l'alles choses qui sont du Royaume spirituel du Seigncur, N° 981â;
cie là, il est évident que par la description de cclle ouvertl1l'e qui
entourait le cou, c'est l'influx lui-même qui est décrit. En outre, il
faut qu'on sache que les anges et les esprits apparaissent couverts
de Vêtements, et que chacun de leurs vêtements représentc; c'est
ce que savent tous ceux qui sont dans les cieux: de lil vient que
chacun des vêtements d'Aharon est aussi un l'cprésenlatir dc choses
qui sont clans les cicux ; cal' la Parole procédant du ScigneUl' a ét(~
222                 . ARCANES f.l~LESTES.
écrite de manière que par elle il y ait conjonction: si l'homme de
1'1'~glise nc sait pas ccla, quoiqu'il possède cette Parole, c'est parce
qu'il tourne scs intérieurs vers le monde, de telle sorte qu'il ne peut
être élevé vers le ciel, ni êtl'e instruit, t'air Nu, 9706, 9707, 9709.
    9Mlt. Un bord il y aura li son ouverture alentow', si­
gnifie terminé et fermé de tous côtés: on le voit par la signifi­
cation du bord ou cie la bordure autour clc l'ouverture ou entrée
supérieure du manteau, en ce qu'il signifie tel'miné et fermé de tous­
côtés; car ce bord on cette bOl'dul'e, qui était alentour, terminait et
fennait. C'est pal' ces paroles, et par celles qui vont suivre, qu'est
décrit lc ,'apport de l'influx du bien céleste dans le bien spil'ituel ;
que cet influx soit dans un semblable rapport que l'influx des forces
allant de la tète pal' le cou chez l'homme, on le voit d'après ce qui
a été dit dans l'al'ticle pl'écédent SUl' la correspondance. Il sera clit
aussi en peu de mots quel est cet influx: Tous les premiel's, qui
appartiennent à la Tête, c'est-à-dire, au Cerveau et au Cervelet, se
réunissent dans les petits faisceaux de fibres et dans les petits nel'fs
qui sont là, et réunis ils descendent pal' le cou dans le COl'pS, et là
ils se répandent de tout côté, et meuvent les pal'ties organiques du
corps entiè"ement au gré de la volonté qui commence dans les cer~
veaux; il Ya aussi un semblable déflux et url semblahle influx des
puissances et cles forces qui, du Hoyaul1le céleste, lequel eslla Tète
dans le Très-Grand Homme ou dans le Ciel, vont dans le Hoyaume
spiriluel, qui en est commc le corps. C'est aussi cet Influx qui est
entendu et décrit par l'ouvertl1l'e de tète du manteau clans son mi­
lieu, et c'est la limite de cet influx qui est décrite par le bord alen­
tour: c'est donc pour cela que le bord de cette ouverture signifie
terminé et fermé de tous cOtés; la limite e~le-même est maintenant
décrite.
    9915. Ol/t'rage de tisserand, signifie d'aprè.s le dle.ste: on
le voit par la signification cIe ouvrage de tisserand, en ce que c'est
d'après le céleste; ouvrage signifie ce qui est fait ou exisle, ainsi
ce qui provient d'un autre; et le tisserand est ceLui qui fait que
cela est ou existc; ainsi, c'est le céleste; car d'après le céleste Ol1
pal' le céleste existe le spirituel; que le bien du Uoyaume céleste
inOue dans le bien du Royaume spirituel, et fasse que ce bien existe,
c'est ce qui vient d'être montré, N°' 9913, OH!, : soit qll'Oll dise
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                              223
    le" Ilien dn Royaume céleste ou le céleste, c'est la même chose, cal'
    le céleste est le bien de ce Royaume; il en est de même du bien
    dn Royaume spirituel et du spiritnel : ce que c'est que le bien
    du Royaume céleste ou le céleste, et ce que c'est que le bien du
    Royaume spirituel ou le spirituel, voir les articles cités, N° 92ï7.
    Dans les cieux, il y a trois choses qui se succèdent en ordre, savoir, le
    céleste, le spil'ituel et le naturel; le céleste fait le ciel intime, le spi­
    rituel le ciel moyen, et le naturel procédant du spirituel le dernier
    ciel: ces trois mêmes choses sont dans l'homme, etse succèdent en
    lui dans le même ordre que dans les cieux, car l'homme régénéré
    est un ciel dans une tl'ès-petite forme, correspondant au Très-Grand
    Ciel, N° 92i9 ; mais les facultés qui reçoivent ces choses sont ap­
    pelées le Volontaire, l'Intellectuel et le Scientifique dont pl-ovient le
    cogitatif ou l'imaginatif de l'homme Extel'11e ou natur~l; le volon­
    taire reçoit le céleste ou le bien, l'intellectuel reçoit le spirituel ou
    le vl'ai qui en procède, et le scientifique, qui fait l'intellectuel de
    l'homme naturel, les renferme: ces trois choses sont signifiées dans
    la Parole par le BrodeUl'~ l'Imaginateur et le Tisserand; on a déjà
    vu que le brodeUl' ou la broderie est le scientifique, N° 9688; et que
    l'imaginateur ou l'imagination est l'intellectuel, Nos 9598, 9688;
    ainsi le tissel'and est le volontai.re ; si le tisserand est le volontaire,
    c'est parce que le volontaire intlue dans l'intellectuel, et le tisse, au
    point que les choses qui sont dans l'intellectuel sont des tissus pra­
o   venant du volontaire, car ce que le volontaire veut, il le forme atin
    qu'il se montre à la vue dans l'intellectuel; cette vue'est la pensée;
    de làimaginateur (excogitato'r) signifie l'intellectuel. Puisque les
    habits li' Aharon représentaient le ciel spirituel adjoint au Royaume
    céleste, No"98ilJ, et que le Royaume céleste cOl'l'espond au volon­
    taire chez l'homme, et le Royaume spirituel à l'intellectuel chez
    l'homme, N° 9835, c'est pour cela qu'en parlant de ces habits il
    est dit ouvrage de brodeur, d'imaginateUl' et de tissemnd ; et que
    pal' là il est signilié ce qui vient du Scientifique, de l'Intellectuel
    et du Volontaire, ou, ce qui est la même chose, ce qui vient du
    naturel, du spirituel et du céleste. Que ce soit là ce qui est signi­
    fié, c'est ce que peuvent voir tous ceux qui Cl'oient que la Parole est
    Divine, et que par conséquent elle contient intérieurement les choses
    qui sont du Seigneur, celles qui sont du c.ie1 et celles qui sont de
2211                   AHCANES CÉLESTES,
l't:glise, car ces choses sont Divines; sans cela, aUl'ait-il été né­
cessait'e que Jéhovah dît Lui-Même de quelles matières et de quel
ouvrage seraient les habits d'Aharon, et que les uns seraient d'ou­
vl'age de brodeut', d'autres d'ouvl'age d'imaginateur, et d'autres
d'ouvrage de tissCl'and? ces ouvrages sont ulême distinctement
nommés dans la suite du Livre de l'Exode, en ces tel'mes : Cl Il les
)) a ,'emplis de sagesse de cœur, pOUl' fail'e toute œuvre d'Artiste,
Il et d'bnaginateur, et de Brodeur, en hyacinthe et en pourpre, et

»)  en écal'iate double-teint, et de Tisserand; qui font toute œuvre,
» et qui imaginent des imaginations, ») -XXXV, 35;-la, l'Artiste
est le Divin Bien céleste; de ce bien procède le volontail'e du 'égé­
néré, N° 9SlI6 ; son œuvre est nommée en premier lieu, parce que
ce bien procède immédiatement du ~ivin ; et que du bien céleste
naisseut et procèdent médiatement tous les biens,
   91H6, Comme llne ouverture de cuirasse il aum, afin qu'il
ne se déchire point, signifie ainsi (ort et en sûreté contre le
dommage: on le voit pal' la-8igllificatioll de la cuirasse, en ce que
c'est ce qui a été fOI'tement tissu, aussi est-il dit: Afin qu'il ne se
déc/lire point, c'cst-à-dire, afin qu'il soit en sCtreté contre le dom­
mage; un te! tissu est signifié pal' ce mot dans la Langue ül'igi­
nale. On peut pal' la cOI'l'espondance avoil' une idée de ce tissu; en
effet, la, dans le sens interne, il s'agit de l'influx du bien céleste
dans le bien spirituel; c'est cet influx qui est signifié par l'ouvel'tul'e
de tête du manteau, et décl'it par l'œuvl'e de tisscl'and et pal' l'œuvre
de cuirasse; et il cet influx provenant des cieux correspond l'influx
de la vie chez l'homme, allant de la tête par le cou dans le corps,
N°s 9913, 99:1 li ; et parce qu'ainsi il cet influx correspond la tis­
sure du cou provenant de fûl'ts nerfs, et au-dessous le tissu quasi
circulaife provenant des os, par lesquels l'influx est mis en sùreté
contrc tout dommage, de là vient qu'on pcut, co'.mue il a été dit,
avoir une idée de chacune des choses qui sont dans ce Vcrset, a sa­
voil', de ce qui est signifié pal' l'ouverturc de tète claus le milieu,
pal' le bord alentour cie l'ouvertul'e, par l'ouvrage de tissel'ancl, et
pal' l'oll'crtul'e cie cuirasse afin qu'il ne se déchil'e point. Il faut
qu'on sache que tous les représentatifs dans la natUl'e se rappol'tent
à la forme humaine, et signifient selon le rapport à cette forme,
N° 9!J96; et que tons les vêtements lirent leur signification de
EXODE. CHAP. VINGT-HUITlÈME.                               225
  cette partie du ~orps 'qu'ils couvrent, N° 0827; par conséquent
  aussi cette partie supél'ieme du manteau, qui entoure et couvre le
  cou.
       9917. Et tu feras sur ses franges, signifie dans les ex­
  trêmes où est le naturel: on le voit par la signification des franges
  du manteau, -en ce qu'elles sont les extrêmes où est le naturel; en
  effet, le manteau signifie spécialement le DIvin Vrai dans le Royaume
  spirituel dans la forme interne, et en général le Royaume spirituel,
  N° 9825; et les franges qui sont au bas alentour signifient les ex­
  trêmes du Royaume spirituel; et les extrêmes du Royaume spiri­
  tuel sont les nat urels; cal' [es biens et les vl'ais dans les cieux se suc­
  cèdent dans cet ordre: Dans les suprêmes ou intimes sont les biens
  et les 'l'ais célestes, dans les moyens sont les hiens et les vrais spiri­
  tuels, et dans les derniers sont les biens et les vl'ais naturels; sur cet
  ordre de succession dans les cieux et chez l'homme, voir ce qui vien t
  d'êtl'e dit, N° 9915; et comme les scientifiques du vrai et du bien sont
  dans l'homme externe ou naturel, c'est aussi pour cela que des gre­
  nades avaient été placées ~ur les fl'a~lges, cal' les grepades signifient
  les scientifiques du hien, et qu'il y avait aussi dans les grenades
  des clochettes d'or, parce que les clochettes signifient des choses
  qui appartiennent aux scientifiques. Que les franges du maQteau
  soient les extrêmes où est le naturel, on le voit par les passages de
  la Parole OÜ les franges sont nommées, par exemple, dans ltsaïe :
   (l,Je vis le Seigneur assis sUI' un trône haut et élevé, et ses franges
  » remplissaitmt le Temple. )) - VI. 1 ô-le trône SUI' lequel était

  le Seigneur signifie le ciel, et spécialement le ciel spirituel, Nos 5313,
  8625; les ft'anges dans ce passage signiftent les Divins Vrais dans
  les derniers ou extrêmes, tels que sont les Vrais de la Parole dans
  le sens de la lettre; elles sont dites remplir le Temple, quand ces
  vrai's l'emplissent l'Église: pal' les franges remplissant le Temple
  il est signifié la même chose que pal' la fumée et la nuée remplis­
. sant le Tahel'nacle, et allssi le Temple, et dont il est quelquefois
  parlé dans la Parole; que ie Divin Vl'ai dans les del'l1ieI'S, tel qu'est
  le sens de la lettl'e de la Parole, soit signifié là par la fumée, on le
  voit, Nos 8916,8918; et allssi pal' la nuée, N°s ~OôO, !t391, 5922,
  6343. cc Quand la femme travaillée d'une perte de sang cut tou­
  ché la frange du vêtement du Seigneur, elle fut guél'ie. » ­
           xv.                                                     15.
226                  ARCANES CI~LESTES.

Matth. IX. 20,22: - et en général, (1 tOIlS ceux qui touchaient
la (range de son vêlement élaient guéris. » -Matth. XIV. 36.
Marc, VI. 56; - ce qui signiliait que le salut sortait du Divin
dans les extrêmes ou derniers; car c'esl dans les derniers du bien
et du vrai, procédant du Divin, qu'il y a la force et la puissance,
voù' N° 9836; et c'est là aussi que sont les ['éponses, N° 9905. Dans
Matthieu: CI Jésus dit des Scribes et des Pharisiens, qu'ils font toutes
leurs œUV1'es pour qu'elles soient vues par les hommes, qu'ils élar-
gissent leurs phylactères, et agrandissent les (ranges de leurs
manteaux. -XXIII. 5 ô-là, il est bien évident que les 'franges
             l)


du manteau sont les externès qui se montrent il la vue, et que les
agrandir, c'est faire des œuvres dans les externes pour qu'elles
pal'aissent ou soient vues. Dans Jérémie: (1 Jérusalem a commis le
Il péché, sa souillure est dans ses (ranges. » -Lament. I. 9;-

la souillUJ'e dans les franges, c'est dans les actions et dans les pa-
roles, ainsi dans les' extrêmes; en effet, les extrêmes tirent leur es-
sence des intérieurs, c~est pourquoi quand les intérieurs sont souillés,
les extrêmes le sont aussi, quoique les souillures ne sc montrent
 pas devant les hommes, par la raison que les hommes regardent la
forme externe, et par conséquent ne voient pas les intérieurs; mais
 toujours est-il que ces souillures, qui sont dans les intérieUl's, ap-
 paraissent devant les anges, et sont aussi mises à découvert chez
 chacun dallS l'autre vie, cal' là les externes sont enlevés, d'où il
 résulte qu'on voit clairement quelles ont été les œuvres dans leur
 essence. Dans Nahum: CI Je reUverai tes {ranges sur tes (aces,
 » et je montl'erai aux nations ta nudité.  l) -   III. 5; - relever les
 franges sm' le~ faces, c'est écarter les externes afin que les internes
  se montrent; car les externes, qui appat'tiennent à ['homme natu-
  rel, cachent de diverses manières les intel'lles, qui sont les hypocri-
  sies, les fourheries, les mensonges, les haines, les vengeances, les a-
  dultères, et autl'es maux semhlables; lors donc que les ex ternes sont
  enlevés, les internes se montrent dans leur souillure et dans lem'
  turpitude. Dans Jérémie: « Si tu dis dans ton cœur: Pourquoi me
  )) sont arrivées ces choses? A cause de la multitude de ton ini-
  » quité relevées ont été tes {ranges, maltraités ont été tes talons.
  li Moi,je mettrai à nu tes {ranges sllr tes (aces, afin que soient

  » vus ton ignominie, les adultèl'es. ;1 -     XIII. 22, 26 ;-lil, i[
EXODE. CHAP" VINGT-HUITIÈME.                          227
s'agit des abominations de Jérusalem; relever les fl'anges, et les
mettre à nu, c'est enlever les externes qui voilent et cachent, afin
que les intérieurs soient vus; car l'homme apprend à feindl'e le hien,
l'honnête et le sincère, à cause de la réputation, de l'honneur et du
gain, 100'sque cependant il tient cachés en dedans de lui des maux
et des faux de divers genres: comme les franges signifient les ex­
ternes, c'est pour cela qu'il est aussi parlé des talons, puisque les
talons sont les infimes du natul'el, voir N°s 259, lt938 et suiv"
lt9ltû à lt951. Maintenant, d'apl'ès ce qni vient d'êtl'e dit, on voit
qlle les fran'ges du manteau signifient les biens ct les vl'ais dans les
derniers ou extrêmes, qui sont dans le monde naturel.
    9918, Des grenades, signifie les scientifiques du bien: on
le voit pal' la signification des grenades, en ce qu'elles sont les
scientifiques du bien, N° 9552; si des grenades avaient été placées
dans les franges du manteau, c'était parce que les franges signifiaient
les derniers ou extrêmes du Ciel et de l'ltglise ; et que les derniers
ou ex trémes y sont les scientifiques, comme on le voit d'après ce
qui a été dit ci-dessus de l'ordre successif des biens ct des vrais dans
les cieux et chez l'homme, N°s 9915 et 9917. Les scientifiques du
bien et rlu vrai, qui sont signifiés par les grenades, sont les doctri­
naux tirés de la Pal'ole; ces doctrinaux sont des scientifiques, tant
qu'ils sont dans la mémoire qui est dans l'homme extel'Oe ou na­
turel; mais quand ils entrent dans la mémoil'e qui est dans l'homme
Inleme ou Spil'ituel, cc qui al'l'ive quand on vit selon eux, alors les
doctrinaux quant au vrai deviennent des choses de la foi, et les doc­
trinaux quant au ùien deviennent des choses de la charité, et ils sont
appelés des spirituels; quand cela arrive, ils s'évanouissent pl'esque
de la mémoil'e externe ou naturelle, et paraissent comme innés parce
qu'.ils sont greffés dans la vie de l'homme, de même que toutes les
choses qui par un usage journalier ont contracté une quasi nature.
D'après cela, on voit clairement ce que c'est que les scientifiques, et
à quoI ils sel'vent, par conséquent à quoi servent les doctrinaux de
l'Église tant qu'ils ne sont tenus que scientifiquement; en effet, quand
ils ne sont tenus que scientifiquement, ils ont leul' place au-dessous
de l'intelligence et de la sagesse, et ils ne montent point ou n'en­
tl'ent point dans la vie, avant de devenir des choses de la foi et de
la chal'ité dans l'homme Interne.
228                    ARCANES CltLESTES.
   )019. D" hyacinthe et de pourpre et d'écarlate double-teint,
,~i(Jnifie d'après le bien de la chil1'ilé et de la (ai: on le "oit pal'
la signillcation de ces objets, Nos 9687, 9833. Si le fin lin n'entrait
110int dans ce tissu, comme dans l'Éphod, c'est parce que la tuni­
que, qui etait le vêtement le plus intérieUl" était de fin lin, et cela
pal' la raison que le fin liu signifie le vl'ai d'origine céleste, N°s 5319,
9469, qui est le bien spirituel lui-même procédant du céleste.
   9920. Sur ses (ranges alentour, signifie dans les e:r:trêmes,
Où est le naturel, de tous côtés: on le voit par la signification
des (ranges, en ce qu'elles sont les extrêmes, où est le naturel,
N° 9917; et par la signification d'alentour, en ce que c'est de tous
côtés; car les fJ'anges signifiant les extrêmes, toute la cil'confél'ence
qui est rOl'lnée pal' les fJ'anges, signifie tout extrême, pal' consé­
quent partout ou de tous côtés dans les exlr·êmes.
   9921. Et des clochettes d'or, signifie toutes les choses de
la doctrine et du culte d'apl'ès le bien, passant il ceu.x qui sont
de l'Église: on le voit par la signification des clochettes, en ce
qu'elles sont tOlites les choses de la doctrine et du culte passant
à cenx qui sont de l'Église, ainsi qu'il va être expliqué; que ce
soit d'après le bien, c'est ce qui est signifié en ce qu'elles étaient
d'or, cal' l'or signifie le bien, N°s '113, 1551,1552,5658, 69111,
6917, 8932, OllOO, 9510, 9S7ll, 9881, 988!l. Si les clochettes
sont toutes les choses appartenant à la doctrine et au culte et pas­
sant à ceux qui sont de l'Église, c'est parce que pal' les clochettes
le peuple entendait et percevait la pl'ésence d'Ahal'on dans son mi­
nistère, cal' le peuple signifie ceux qui sont de l'Église, et le minis­
tère d'Aharon signifie toutes les choses de la doctrine et du culte;
c'est pourquoi il est dit plus loin: (( Et il sera SUI' Aharon pour
e,xercer le mÙ1J..'stère, et sera entendue sa 1Joi:1: quand il en­
trera vers le Saint devant Jéhovah, et quand il sortira, »­
d'après ces paroles, on voit clail'ement ce qui est signifié par les clo­
chettes. Si ces clochettes ont été placées dans les franges, c'était
pal'ce que les saiuts de la doctrine sont dans les ex tl'êmes, et aussi
parce que c'est dans les extrêmés et pal' les extrêmes qu'il y a au­
dition et perception, voir No' 9826,9905.
   9922. Au milieu d'elles alentour, signifie de l'intérieur des
scientifiques du bien de tous côtés: on le voit pal' la signification
EXODE. CHAl'. VINGT-HUlTll~ME.                         2:W
d'au milieu, en ce que c'est l'intérieUl', N°s 107h, 29hO, 29ï3,
5897; ainsi au milieu, quand il s'agit de l'audition et de la percep­
tion de la doctrine et du culte ,signifiées par les cloclletLes, c'est de
l'intérieur; pal' la signification des grenades, au milieu desquelles
elles étaient, en ce qu'elles sont les scientifiques du bien, N° 9918 ;
et par la signilication d'alentour, en ce que c'est de tous cOtés,
commè ci-dessus, N° 9920. Si les clochettes ont été placées au mi­
lieu des grenades, c'est parce que les scientifiques, qui sont signi­
liés par les grenades, sont les l'écipients et comme les vases dl! vrai
et du bien, N°s 1fI69, lM)6, 3068, 5373, 5lJS9, 7770; et que la
doctrine et le culte, qui sont signifiés par les clochettes, doivent
provenir du bien et du Tai qui sont au dedans des scientifiques
comme dans leurs vases; sî la doctrine et le culte ne proviennent
pas du bien et du vrai, et viennent seulement des scientifiques, la
doctrine et le culte n'ont aucune vie: il est dit que la doctrine et
le culte doivent provenir du hien et du vrai qui sont art dedans des
scient ifiques, et non des 6cientifiquessans ce bien et salls cc vrai;
mais comme il est peu d'hommes qui puissent saisir comment cela
a lieu, je vais l'expliquel', autant que possihle, de manière à être
compl'is : Sont appelés scientifiques t~utes les choses de la mé­
moire externe ou naturelle; cal' il y a une mémoire externe, qui
concel'lle les choses dans le monde naturel, et il y a une mémoire
interne, qui concerne les choses dans le monde spil'ituel, voù' N°'
21J69' à 2li9lt, 2831, 5212, 9396,9723, 98lJ1; les choses qui
ont été inscrites dans la mémoire intel'lle né sont pas appelées scien­
tifiques, parce qu'elles sont des choses <le la vie de l'homme, mais
elles sont appelées vrais de la foi et hiens de l'amour; ce sont elles
qui doivent êtl'e au dedans des scientifiques; en effet, dans l'homme
il ya l'externe qui est appelé l'homme Externe, et l'interoe qui est
appelé l'homme Inteme, l't'nteme doit être dans l'externe, comme,
l'âme est dans son corps; ainsi ·Ies choses qui sont dans l'homme
inter-ne doivent être dans celles qui sont dans l'homme extel'l1e, cal'
ainsi il y a âme ou vie dans l'extel'Oe; si donc les internes ou les
choses qui appartiennent à l'homme intel'Oe ne sont point clans les
externes, il n'y a point d'àme dans les externes, par conséquent
point de vie: puisque le bien de l'amolli' ct de la foi est l'interne,
il s'ensuit que cc bien (loit êlre clans les cxtel'lles, par conséquent
,
    230                   ARCANES CÉLESTES.
    dans les scientifiqnes; car les scientifiques, comme i! a déjà été dit,
    sont les récipients et comme les vases des internes, pal' conséquent
    c'est de ces intemes qui sont dans des récipients ou vases que doi­
    vent pl'ovenil' la doctrine et le culte, lesquels ne sont point dans des
    récipients ni dans des vases vains ou vides d'internes. D'apl'ès cela
    on voit comment il faut entendre que toutes les choses de la doc­
    trine et du culte doivent provenir des intÛieUl's des scientifiques du
    bien, qui sont signifiés en ce qu'il devait y avoir des clochettes d'or
    au milieu des grenades. En outre, il faut qu'on sache qu'i! y a des
    scientifiques du bien et des scientifiques du vrai, et que les vrais y
    sont de nouveau des vases récipients du bien, Cal' les vrais de la foi
    sont les vases du bien de l'amollI'. Pour l'illustration de ce sujet, on
    peut se reporter à ce qui a déjà été dit et montré sUl' les scientifiques,
    à savoir, que les scientifiques sont les choses de la mémoire dans
    l'homme naturel, Nos 3293,3309, 3310, ft967, 5212, 5ï7ft,
    58ïlJ, 5886, 5889, 593!l; que par les scientifiques l'homme
   Interne est ouvert, Nos H95, l5ft8, 1563,1895, 19ftO, 3085,
    3086, 5276, 5871, 587ft, 59Ü'1 ; que les scientifiques sont des
    moyens de devenir sage, et aussi des moyens de devenir in­
    sensé, N°s lJ156, !l760, 8628, 8629; que les scientifiques sont
    les vases du vrai, et les vrais les vases du bien, N°s lft69, 1ft96,
    3068,3079,3318,5lJ89,5881,6023,6071,6077,6750,7770,
    8005, 939lJ, 972!l ; que les scientifiques servent l'homme 1n­
     terne, N°s 1lt86, 1616, 2576, 3019, 3020, 3665, 5201, 5213,
    6052,6068, 608ft, 9a9ll; que les scientifiques, qui sont les
     choses de la mémoire externe, lorsqu'ils deviennent choses de
     la vie, s'évanouissent dfi la mémoire externe, mais restent
     inscrits dans la mémoire interne, N°s 939lJ, 9723, 98lJ1 ; que
     l' homme, qui est dans les vrais de la foi d'apres Ir: bien de la
     charité, peut être élevé au-dessus des scientifiques, Nos 6383,
     638ft; cela est appellétre élevé au-dessus des sensuels, Nos 5089,
     509lJ, 6183,6313,6315,9730; que l' homme emporte avec lui
     les scientifiques ou les choses de la mémoire externe dans l'au­
     tre vie, quand il meurt, mais qu'alors ces scientifiques se re­
     posent, et de quelle manière, Nos 2ft75 à 2l186, 6931.
         9923. Une clochette d'or et une grenade, u~w clochette d'or
     et une grenade, SUI' les franges dit manteau alentour, signifie
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                            231
ainsi partout et entièrement, à savoil" que la doctrine et le culte
proviennent de l'intérieur des scientifiques partout et entièrement:
on le voit d'apl'ès ce qui vient d'être expliqué SUl' les clochettes et
sur les gl'-enades; la répétition enveloppe qu'ainsi c'est partou~.
    992!1. Et il sera sur Aharo71, signifie le représentatirdu
Seigneur: on le voit pal' la représentation d'Aharo11, en ce qu'il
est le représentatif du Seigneur quant au bien de l'amoul', No' 9806,
9809; ici quant aux choses qui concernent l'évangélisation et le
culte, puisque ces choses sont signifiées pal' les clochettes dans les
grenades, et par la voix qui en était entendue, quand Aharonen­
trait vers le Saint.
    9925. Pour exercer le ministcre, signifie pendant qu'il est
dans le culte et dans l'évangélisation: on le voit pal' la significa­
tion d'e.xercer le ministÙe, quand il s'agit d'Aharon pal' qui est
représenté le Seigneur, en ce que c'est le culte et l'évangélisation;
par le culte est signifié tout repl'ésentatif du culte d'après le bien
de l'amolli" et les vrais d~ la t'oi, cal' le culte qui provient de ce hien
et de ces vrais est véritablement le culte, mais le culte qui n'en pro­
vient pas est comme une coquille sans amande, et comme un corps
sans âme; tel était cependant le culte. chez la nation juive et israé­
lite, cal' il représentait seulement les intel'lles, qui, ainsi qu'il a été
dit, appartiennent à l'amour et à la foi; mais toujours est-il que le
Seigneur pourvoyait à ce qu'un tel culte fClt perçu dans les cieux,
et qu'ainsi par ce culte il se fît une conjonction du ciel avec l'homme,
non pas pal' les internes, mais pal' les cOl'respondances avec les ex­
ternes, voir SUI' ce sujet les articles cités, No' 9320 f., et 0380 ;
c'est ce culte qui estsiguifié pal' le ministère d'Ahal'on. Que ce soit
aussi l'Évangélisation, c'est parce qne pal' l'Évangélisation sont en­
tendues toutes les choses qui, dans la Parole, traitent du Seigneur,
et toutes celles qui dans le culte représentaient le Seigneur; cal'
l'Évangélisation est une annonce concernant le Seigneur, son avè­
nemènt, et les choses qui procèdent de Lui, lesquelles appartiennent
au salut et à la vie éternelle; et comme toutes les choses de la Pa­
l'ole dans son sens intime tmitent du Seigncur seul, ct que toutes
les choses du cullp Le représentaient, c'est pour cela que toute la Pa­
role est lin J~'angile, et que tout culte, qui a été fait selon les choses
commandées dans la Parole, a été pal'eillement Ull Évangile; el
232                  ARCANES CItLESTES.

comme les prêtres présidaient au culte, et aussi enseignaient, voilà

poUl'quoi leUl' ministère signifiait le culte et l'évangélisation.

    9926. Et sera entendue sa voix, signifie l'influx du vrai
chez ceux qui sont dans les cieux et chez ceux qui sont dans
les terres: on le voit par la signification d'être entendu, en ce
que c'est la réceptioil et la perception, N°' 5017, olOl, 51175,
7216, 8361, 9311, pal' conséquent aussi l'influx, car les choses
qui sont reçues et perçues doivent influer; et par la signification
de la voi:r, quand il s'agit cl'Aharon par qui eS,t représenté le Sei­
gneur, en ce qu'elle est le Divin Vrai, N° 8813 ; en effet, la voix
est l'annoncé de ce Vrai, ct puisque c'est l'annoncé, c'est chez ceux
qui sont dans les cieux et (lans les terres, car le Di~'in Vrai remplit
toutes les choses du ciel, et fait toutes les choses de l'Église; un
tel annoncé était représenté pal' la voix provenant des clochettes
d'or, quand Aharon entrait vers le Saint devant Jéhovah, et Huand
il'sortait, ainsi qu'il est dit dans la suite de ce Verset. Que la Voix
clans la Parole signifie le Divin Vrai qui est entendu et perçu clans
les cieux et dans les terres, on le voit dans les passages suivants;
dans David: « La voix de J élwvah (est) sur les eaux; la voix
)) de J élwvah (est) dans la force; la voix de J élwvah (est) avec
Il honneuI'; la voix de J éhovah brise les cèdres; la voix de J é­

Il hovah tranche comme une flamme de feu; la voix de Jéhovah

)) fait trembler le désert; la voix de Jéhovah fait mettre bas les
)) biches; mais dans son Temple chacun publie sa g!oÏl'e. Il - Ps.
XXIX. 3 à 9; -dans ce Psaume il s'agit du Divin Vrai qui dé­
truit les faux et les maux; ce Divin Vrai est la voix de Jéhovah;
 mais la gloire, qui est publiée, est le Divin Vrai dans le Ciel et dans
 l'Église; car la gloire est le Divin Vrai, voir N° 9429; et le Tem­
 ple est le Ciel et l'Église, N° 3720. Dans Jean: « Celui-ci est le
» Berger des brebis; le portier lui ouvre, et les brebis sa voix
 » entendent: les brebis Le suivent; parce qu'elles connaissent
 » sa voi:r; un étranger elles ne suivent point, parce qu'elles ne
 » connaissent point des étrangers la voix. Et d'autres brebis
 )) j'ai, qui ne sont point de cette bergerie, il faut aussi que je les
 )) amène, et ma voi:r elles entendront: mais vous, vous n'êtes
 Il point de mes brebis, cal' mes brebis ma voix entendent, et Moi

 Il je les connais, el elles :Me suivent. Il-X. 2, 3,1,5,16,26,
EXODE. CHAP. VINGT-HUlTIÈME.                       233
      27; - ici, il est bien évident que la Voix est le Divin Vrai procé­
     dant du SeigneUl', par conséquent la Parole; la voix des étrangers
     est le faux. Dans Ésaïe: La voùr: de qui crie dans le désert:
                                   (1


     » Préparez le chemin à Jéhovah, car sera révélée la gloil'e de Jé'­
     » hovah. Une voix dit: Crie; sur ta montagne élevée monte,
     » Sion qui annonce la bonne nouvelle; éleve avec (orce ta voix,
     » Jél'lisalem qui annonce la bonne nouvelle; élèv~-Ià, voici, le Sei­
     ) gneUl' Jéhovih dans sa force vient. » -XL. 3,5, 6, 9, 10. Jean,
     I. 23 ; - dans ce passage, la voix est l'annoncé d'après la Parole
     SUl' l'avènement du SeigneUl', pal' conséquent c'est aussi le Divin
     Vrai que la Parole annonce ;-Ie désel't est l'état de l'Église qui
     alors est comme un désert, parce que la Parole n'est plus comprise;
     la gloire qui sera révélée est la Parole quant à s~s intériems; cal'
     c'est là la gloire, voir N° 9lt29; que Jéhovah à qui le chemin est pré­
     paré, et le Seignem' Jéhovih qui vient dans sa fOl:ce, ce soit le Sei­
     gneur, cela est évident, car cela est dit clairement. Dans I~saïe :
      (1 La voix de tes sentin,ellesi elles éUveront la voix, quand œil à

     ) œil elles verront que Jéhovah retOUl'nera à Sion. » - LII. 8;­
     les sentinelles sont ceux qui scrutent les écritures sur l'avènement
     du Seigneur; leur voix est là Parole, qui est le Divin Vrai dont pro­
     cèdent les vrais. Dans Jérémie: Il Celui qui a fait la tene, par son
     1)  intelligence a étendu les cieux; li la voix qu'il donne, LUl~ une
     » multitude cl' eau.x (est) dans les cieux.     l) ­   X. 12, 13. LI.
     16; -la voix est le Divin Vrai, les eaux sont les vrais qui sont
     dans les cieux, et qui influent des cieux; que les eaux dans la Pa­
     role soient les vrais, on le voit, Nos 2702, 3058, 362lt, lt976,
     5668, 8568, 9323 ; comme aussi dans l'Apocalypse: II La voix
     )l du Fils de {' homme était comme le bruit de beaucoup d'eaux.»

     -	 I. 15 : - « J'entendis une voix du ciel comme une voix de
     )	 beaucoup d'eaux.    l) -    XIY. 2 : - et dans David: « La voi.x
     )	 de J éllOvah sur les eaux, Jéhovah sur des eaux grandes. )
     -	 Ps. XXIX: 3. --2- Dans Joël: II Jéhovah a donné de sa 1;oi:r:
•	   II devant son armée, Car innombrables (sont) ceux qui (ont sa Pa­

     ) l'ole.l) -   Il. 11, -là encore la voix est le Divin Vrai, et aussi
     la Parole qu'ils font. Dans le Même: « Jéhovah de Jérusalem (era
     » entendre sa voi.x, et ébranlés seront les cieux et hl terr'e. » ­
     IV. 16. -Dans Davi(1 : II Royaumes de la tene, psalmodiez au Sei­
23ft                   ARCANES CÉLESTES.
» gneul', qui chevauche sur le ciel du ciel de l'antiquité; voiei, il
»    donnera dans sa voix la voix de la force.          1)-    Ps. LXVIII.
 33, 3ft. - Dans Jean: « Je vous dis que viendra une heure, que
» les morts entendront la Voix dù fil.~ de Dieu, et ceux qui l'en­

» tendront vivront. » - V. 25 ; - que la voix, dans ce passage,
soit le Divin Vrai, pal' consé=1uent la Parole du Seigneur, cela est
évident. Dans Ézéchiel: (( L'esprit m'éleva, et j'entendis derrière
 »    moi la voix d'un grand tremblement de terre; bénie (soit)
» la gloire de Jéhovah, et la voix des ailes des animaux, et III
» voix des roues, et la voix d'un grand tremblement de terre.)l

 - III. 12, 13 ; -et ensuite: « La voix des ailes des Chérubins
» fut entendue jusqu'au Parvis extérieur, comme la voix du Dieu

» Schaddaï quand il parle. »-             X. 5; - là. aussi la voix est le
 Divin Vrai, car les Chél'ubins signifient la Providence et la garde
 du Seigneur, afill' qu'il n'y ait accès vers Lui et dans le ciel que par
 le bien qui appartient à l'amour, N° 9277 f., 9509; la voix des
 ailes et la voix des roues sont les vrais spÏl'ituels. Dans ce Verset,
 où il s'agit d'Aharon, c'est le son ou le bruit des clochelles, qui est
 appelé voix: ailleurs, dans la Parole, ce sont aussi les sons et le
 bruit des trompettes, et les sons et le bruit des tonnerres, qui sont
 appelés voix, et pal' ces 'oix sont pareillement signifiés les Divins
 Vrais, voir N° 7573; de plus, les sons des instruments de musique
 de divel's genre signifient aussi la même chose, mais ceux qui ren­
 dent un son perçant et discret signifient les Divins Vrais spirituels,
 et ceux qui l'endent un son continu, les Divins Vrais célestes, N°'lt18,
  ft19, ft20, lr138, 8337; d'après cela, il eSt évident que les sons
,ou les voix des clocheLLes signifient les Divins vl'ais Spil'itllels; Cat'
  les Vêtements d'Aharon, et spécialement le nlanteau, Gans les
  franges duquel il y avait des clochettes tout autoUl', l'elwésentaient
  le Royaume ou ciel spirituel du Seigneur, No' 981ft, 9825.
       9927. Quand il entrera vers· le Saint devant Jéhovah, et
  quand il sortira, signifie dans tout état du bien et du vrai
  dans le culte: on le voit pal' la signification d'entrer vers te Saint,
  et d'entrer devant Jéhovah, en ce que c'est le c'ulte, No' 9903,
  9907; que ce soit l'état du bien et du vrai dans le culte qui est si­
   gnifié-, c'est parce que toutes les choses du culte chez la nation iSI'aé­
   lite et juive étaient des l'cprésentatifs du culte interne, et que le culle
EXODE. CHAP. VINGT-HUlTIÈJUE,                              235
interne procède du bien et du vl'ai, ou de l'affection du bien et de
la foi du Tai. Que ce soit tout état du bien et du vrai qui est si­
gnifié, c'est pal'ce qu'il est dit quand il entrera et quand il sor- .
tira, et que par entrer et sortir sont signifiées toutes les choses de
l'état; car ce qui tient au mouvement, comme marchel', alle!', s'a­
vancer, signifie l'état de la vie; on a déjà vu que mal'cher a cette
signification, N°s 519, 179!J, 3335, !J882, Mû3, 5605, 8H7,
8ll20; et pareillement s'avance)' et partir, N°s 8103,8181,8397,
8557; et que les mouvements et les marches dans l'autre vie sont
les étâts, N°' '1273 à 1277,1376 à.1381, 2837, 3356, 9llll0;
de là, il est évident qu'entrer et sorti~, c'est le tout de l'état ou de
la chose dont il s'agit; et comme ici il s'agit du culte procédant du
bien et du vl'ai, c'est tout état du bien et du vl'ai dans le culte, qui
est signifié pal' entl'er et sOl'lir. Si entrer et SOl'tÏl' signifie cela, c'est
d'après les l'eprésentatifs dans l'autre vie; car là on va, on se pro­
mène, on marche, on entre et on sort comme dans le monde, mais
tout cela se fait selon l'é~at de la vie des pensées et des affections,
voiT les arlicles cités ci-dessus j on ne s'aperçoit même pas que ces
mouvements tirent leur origine de là, et que ce sont des correspon­
dances, et pal' conséquent des apparences réelles: il est donc évi­
dent que tout ce qui appartient au mouvement signilie des choses
qui appartiennent à l'état de la vie; qu'ainsi entl'er et sortir signifie
tout état de la vie, pal' conséquent l'état de la chose dont il s'agit,
depuis son commencement jusqu'à sa lin: de là vient que chez les
anciens c'ét'ait une formule d'usage de dil'e qu'on sa~ait l'entrer et
le sortir de quelqu'un, ou son entrée et sa sortie, pour indiquer
qu'on savait tout état de sa vie: et èomme cette formule tire son
origine des correspondances dans l'autre vie, ainsi qu'il vient d'être
dit, voilà pourquoi de semblables expressions se trouvent dans la
Parole; et, lorsqu'elles se rencontrent, elles signifient une semblable
chose, ,comme dans les passages suivants; dans le Livl'e 1 de Sa­
muel: «Achis appela David, et il lui dit: DI'oit( tu es), toi; et bon est
» ct mes yeux ton sortir et ton entrer avec moi dans le camp;
» car je n'ai point trouvé en toi le mal. »- XXIX. 6; - bon il
ses yeux son sortil' et son entl'el', c'est-à-dire que tout état de sa
vie lui plaisait. Dans le Livre II de Samuel: «( Tu sais qu'Abnm'
) est venu pOUl' te convaincl'e, et afin de connaitre ta sortie et
236             ARCANES CÉLESTES.
1)    ton entrée, ct de connaître tout ce que tu fais. )) -111. 25; ­ 

   connaître la sortie et l'entrée, c'est connaître toutes [es pensées et

  tous les actes de la vie, c'est pOUl'quoi il est dit aussi: Et afin de

  connaître tout ce qu'il fait. Dans le Livre 11 des Rois: (1 Ton asseoir,

  )) et ton sortir et ton entrer je _connais, et que tu t'cs soulevé

  1) contre moi. l) -    XIX. 27. Ésaïe, xxxvn. 28; -là, il' s'agit

  de Sauchéhù, Roi d'Assyrie; connaître son sortil' et son entrel',

  c'est connaître tout ce qui concel'lle son dessein. Dans David: l( Jé­

  1) hov3h le gardera de tout mal, il gardera ton âme; .Jéhovah gal'­

  )) dera ta sortie et ton entrée, dès n'taintenant et jusquè dans

  )) le siècle. )) - Ps., CXXI. 7, 8 ; - garder la sortie et l'entrèe,

  c'cst garder le tout de la vie selon l'état du bien et du vl'ai. Dans

  Moïse: « Jéhovah, le Dieu des esprits de toute chail', établira un

-)) homme SUI' l'assemùlée, qui sorte devant eux et qui entJ'ê de­
  )) vant eu.T, afin que l'assemùlée de .Jéhovah ne soit pas comme
 1) un troupe.au qui n'a point de Berger. )) -        Nomù. XXVlI. 16,
  17; --qui sorte devant eux et qui entre devant eux, c'est qui les
  conduise, ainsi quelqu'un qu'ils ('egardellt ct suivent dans tout état
  de la vie. Dans .Jean : « Celui qui n'entre pas pal' la porte dans
 1) la hergerie des brehis, mais qui monte par un autl'e endroit, celui-

 Il là est un voleur et un larron; mais celtIi qui entre pal' la porte

  )) est berger des ùrehis. Moi, je suis le Bergel' des brebis, par jU oi
 Il si quelqu'un entre, il sel'a sauvé; et il entrera et sortira; ct

 Il pâturage il trouvel'U. )) -    X. 1, 2, 1); - entrer, à savoir, dans
  le ciel, c'est entrer dans le bien de l'amour et de la foi, cal' ce bien
 fait le ciel; c'est pourquoi entrel' et sortir, c'est être conduit par le
  Seigneur quant à tout état de la vie, par conséquent penser et vouloir
  le lJien d'apl'ès la liberté, c'est-à-dire, d'après l'amour et la foi qui
  pl'ocèdent du SeigneUI', car l'amour et la foi font la liberté. Dans
  Luc: (1 Jésus envoya les douze disciples prêche)' le Royaume de
 Il Dicu, et il leur dit: En quelque maison que vous entriez, là

  )) reslez, et de là sortez. )) -IX. h ;-entrcr dans une maison, y
  l'es1er, ét en sOltir, c'est jouir de la consociation céleste ayec ceUK ­
  qui l'eçoi,,ent le Seigneul' par la foi et l'amour; cal' dans le cicl,
  ceux qui sont ensemhle dans une société sont aussi clans lInc
  maison, et ils y entrent et ils en Sûl'tent, car ils sont dans un scm-­
  !Jlable bien; mais ceux qui sont dans ee qui est dissemblable nc
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                             237
peuvent pas faire ainsi, et s'ils entrent, ce n'est point par les portes,
c'est par d'autres end,'oits; celui qui ne sait pas que de telles choses
sont signifiées ne peut pas savoil' ce qu'enveloppe ce commande­
ment d'entrel' dans une maison, d'y rester et de sortir. Dans Ézé­
chiel : « Quand entrera le Prince, par le chemin du portique d~
)) la porte il entrera, et par ce chemin il sortilYl. Quand entrera
)l le peuple de la terre devant Jéhovah dans les fètes établies, celui

) qui entre par le chemin de la porte du septentrion pour adorer
)) sortira pal' le ~hemin de la porte du midi, mais celui qui entre
» par le chemin de la porte du midi sortira par le chemin de la
1) porte vers le septentrion; il ne retoUl'l1era pas pat' le chemin de

» la porte par laquelle il était entré, mais droit devant lui il sor~
) tira. 01', le PI'ince au milieu d'eux, quand il entre, ils entre­
» l'ont, eux; et quand ils sortiront, eux; ils sortiront. -XLVI.
                                                              1)


8, 9, 10;-là, dans le sens interne, il s'agit du Nouveau Ciel et
de la Nouvelle Église, et le Prince signifie le Vrai de la foi d'après
le bien de l'amOlli'; par ~entrée et la sortie du prince et du peuple
de la tene, il est décrit comment ce vrai entre chez les anges dans
les cieux et chez les hommes de l'Église dans les terres, et fait en­
suite des progrès, quand il va par le chemin externe vers les inté­
rieUl's, et quand il va pal' le chemin intel'lle vers les extérieurs; le
midi est l'élat du Vl'ai de la foi dans l'homme interne, elle septen­
trion est l'état de ce vrai dans l'homme externe; l'entl'ée et la sor­
tie, c'est l'état de la vie quant au bien et au vrai, pal' conséquent
quant an culte: d'après cela, on peut assez clairement savoi,' qu'en­
trer et sortil' signifie les choses qui concel'llent l'état de la vie d'a­
près le bien et le vrai; cal' autrement que servirait-il de savoir que
le prince enlrerait pal' tel ou tel chemin, et le peuple de la teITe
par tel ou tel autre? là, en effet, pal' la Maison ou le Temple dans
lequel on entre et d'où l'on sort, il est signifié le Ciel et l'Église,
voir N° 3720; par le Prince, le Vrai de la foi, N° SOM; par le
peuple de la terre, ceux qui sont dans le ciel ou ceux qui sont de
l'Église, N° 2928; par le chemin, ce qui conduit au Hai, Nos 62ï,
2333; par la porte, le doctrinal, Nos 2851, 3187; pal' le midi,
où le vl'ai est dans la lumiÙe, N° 96l12, ainsi le vl'ai dans l'homme
intel'lle; et par le septentl'Ïon,. olt le vrai est dans l'obscur, N° 3708,
ainsi le vrai dans l'homme exlel'llE'.
....



238                   ARCANES CÉLESTES.
     9928. Afin qu'il ne meure point, signifie afin que le re­
 prhentati{ne périsse point, et qu'ainsi il y ait conjonction
 anec les cieux: on le voit par la signification de mourir, quand
 il s'agit d'Aharon et de son ministèl'e, en ce que c'est la cessation
 des représentatifs, et pal' conséquent de la conjonction avec les
 cieux; cal' par Aharon était représenté le Seigneur, et par son mi­
 nistère toute œuvre de salvation, et de la part de l'homme, toute
 œuvre du culte; que le culte ait été représentatif, et que par le culte
 représentatif il y ait eu conjonction avec les cieux, c'est ce qui a
 été déjà montré en plusieurs endroits, voir les articles cités, "N°
 9320 f. ; on peut voir aussi ce que c'était que le représentatif de
 l'Église chez la nation israélite et juive, N° 9280, et N°s 9~57,
 9~81, 9576, 9577; et qu'alors par les représentatifs il y avait
 conjonction du Seigneur et du ciel avec l'homme, N°s 9~81 : c'est
 aussi de là qu'Aharon devait être couvert d'habits qui représen­
 taient les célestes, quand il remplissait ses fonctions saintes; et
 que s'il agissait autl'ement, il moul'I'ait; surtout s'il allait remplir
 les fonctions saintes ~ l'insu du peuple, cal' chcz le peuple était le
 représentatif de l'Église, et chez Aharon le représentatif du Sei­
 gneur, par Qui et pour Qui existe le tout du culte.
     9929. Vers. 36, 37, 38. Et tu (eras une plaque d'or pur,
 et tu graveras sur elle en gravure de SCfau : Sainteté li J ého­
 valz. Et tu la poseras sur un fil d' hyacinthe, et elle sera sur
 le turban, du côtt! des (aces du turban elle sera. Et elle sera
 sW'le {l'ont d'Aharol1, et Aharon portera l'iniquité des saints,
 que sanctifiero1lt lcs fils d'Israël quant à tbus leurs dons de
 saints; et elle sera sur son (l'ont li perpétuité, en bon plaisir
 pour eux devant Jéhovah.-Ettu (eras une plaque d'or pur,
 signifie l'illustration d'après le Divin Bien du SeigneUl' : et tu gra­
-veras sur elle en gmvure de sceau, signifie perpétuel et imprimé
 dans les cœurs selon la sphère céleste: Sainteté li Jéhovah, si­
 gnifie le Divin Humain du Seigneur, et par suite tout céleste et
 tout spirituel: et tu la poseras ~ur un fil d' !zyaçinthe, signifie
 l'influx dans le vrai de l'amour céleste: et elle sera sur le turban,
 signifie d'après la sagesse infinie: du côté des (aces du turban
  elle sera, signifie pour l'étemité : et elle sera sur le (l'ont d'A­
  /laron, signifie: d'aprlls le Divin amour dll Seigneur: t'l A/wroli
EXODE. CHAP. VING'f-HUITItME.                          239
  portera l'iniquité des saints, signifie de là l'éloignement des faux
  et des maux chez ceux qui sont dans le bien: que sanctifieront
  les fils d'Israël quant li tous leurs dons de sainis, signifie les
  cultes représentatifs de l'éloignement des péchés : et elle sera
  sur le (ront d'Aharon li perpétuité, signifie le repl'ésentatif de
  l'amoul' du Seigneur pOlll'l'étemité : en bon plaisù' pour eux de­
  vant Jéh01xtll, signilïe le Divin du Seigneur en eux.
      9939. Et tu (eras une plaque d'or pur, signifie l'illustra­
  tion d'après le Divin Bien du Seigneur: onJe voit p31' la !'i­
. gnification de la plaque, en ce que c'est l'illustration; et pal' la si­
. gnificatoin de l'or, en ce que c'est le bien de l'amoul', ici le Divin
  Bien du Seigneur, parce qu'il y avait été inscrit, Sainteté a Jého­
  vah: que 1'01' soit le bien de l'amour, on le voit, N°'U3, 1551,
  1552,5658, 691ft, 691.7,8932, 9ft90, 9510, 987ft, 9881. Si
  la plaque est l'ilh,lstration, c'est à cause de la splendel1l'; cal' elle
  resplendissait par l'or SUl' le front d'Aharon, et toute splendeur si­
  gnifie l'illustration telle qu'elle est dans les cieux par le Seigneur
  comme Soleil; là, l'illustration est la sagesse et l'intelligence d'a­
  près le Divin Vrai procédant du Seigneur, car ce vrai illustre leurs
  intél'ieurs; et leurs intél'ieurs correspondent chez l'homme à l'in­
  tellectuel qui est iIIustl'é pal' le Seigneur, quand le vrai et le bien de
  J'Église et du ciel sont perçus; en effet, l'intellectuel est le sujet
  récipient, cal' sans sujet il n'y a aucune réception. Que celte plaque
  soit l'illustration procédant du Divin Bien du Seigneur, c'est
  parce qu'il y avait été inscl'it, Sainteté à Jéhovah, et parce qu'e.j,le
  avait été posée sur le front du turban qui était sur la tête d'Aha­
   l'on; la Sainteté qui procède de Jéhovah est le Divin VJ'ai procé­
   dant du Divin Bien du Seigneur, N°s 6788, 8302, 8330, 9229,
   9680,9820: pour que cela 'epl'ésentât l'éclat ou l'illustration dont
   proviennent la s,agesse et l'intelligence, cette plaque était attachée
   au front du turban. Comme la plaque signifiait l'illustration pro­
   cédant du Divin Bieri du Seigneur, c'est pOUl' cela qu'elle était aussi
   appelée plaque de la couronne de sainteté, et même couronne de
   sainteté, car la couronne est le représentatif du Divin liien, et la
   sainteté est le Divin Vrai qui en procède, ainsi qu'il a été dit ci­
   dessus: qu'elle ait été appelée plaque de la rouronne de sainteté,
   on le voit clairement dans'la suite de cc J)vre de l'Exode: « Enfin
260                    AnCANES CÉLESTES.
l)   ils firent la plaque de la cow'onne de sainteté d'or pur, et ils écri­
Il   vil'ent SUl' elle en écriture ùe gravU!'es de sceau: Sainteté à Jého­
  )) vah. -XXXIX. 30: - qu'elle ait allssi été appelée Couronne
        1)


  de sainteté, on le voit aillel1l's daus l'Exode: « Tu poseras le turban
  )l SUI' sa tète, et tu mettras la couronne de saintelé sur le turban. »

  -XXIX. 6;-et dans le Lévitique: Cl 11 lui mit le turban sUl'la
  Il tête, et il mit SUl' le tUl'ban du côté de ses faces la Plaque d'or,

  » la Cow'onne de Sainteté. l) -         VIII. 9. - Que la Couronne ait
  l'epl'ésenté le Divin Bien do"nt procède le Divin Vrai, on le voit par
  les Couronnes des Rois, cal' les Hois ,'eprésentaicnt le Seigneur quant
  au Divin Vrai, t'OÙ' N°' 2015, 2069, 3009, 6581, !l966, 50M,
  5068, 61lt8; en conséquence ils avaient une coul'onne sur la tète
 et un sceptrc dans la main, car le gouvernemell~ d'après Ic Divin
 Bien étaitJeprésenté pal' la cOll;onne, et le gouv,emement d'après
 le Divin Vrai pal' le sceptre. Que telle soit la signification de la cou­
 ronne, on le voit pal' les passages suivants; dans David: Je ferai
                                                                (1


 l) gel'lller une come à David, je préparerai une lampe à mon Oint;

 )) ses ennemis je couvrit'ai de honte; mais SUl' Lui fleurira sa cou­
1) l·mUle. )--Ps. CXXXll. 17, 18;-là, Daviù est le Seigneur,

 N° 1888; l'Oint est aussi le Seigneur, N°' 3008, 3009 ;" la corne
est sa puissance, No' 2832, 9081; la lampc est le Divin Vrai dont
 provient l'intelligence, No' 9M8, 9783; la couronne est le Divin
 Bien dont provient la Sagesse; de là provient aussi son gonvcl'lle­
ment; la couronne, qui est la sagesse, est dit Ocuril' par tout ce
qu'il s'est tcquis quant il l'Humain, dans le monde, pal' des com­
bats ct des victoires contre les enfel's, N°s 95h8, 9783; et les enfel's
sont les ennemis qni seront couvel'ts de honte. Dans le Même: (1 Tu
» cxerces la colère contre ton Oint, lu a damné jusqu'à terre sa
» Couronne. » -Ps. LXXXIX. hO ;-là aussi l'Oint est le Sei­
gneur; la colère est l'état des tentations, dans lequel il était, quand
il combattait contre les enfers; la lamentation alol's est décrite pal'
la colère et par la damnation, comme dernièl'e tentation du Sei­
gneU!' SUI' la cl'oix, en ce qu'il était abandonné; en cffet, la croix
était le dcrniel' (degl'é) des tentations ou des comhats contre les en­
fers, et apl'ès cette demière tcntation il revêtit le Divin Bien, ct il
unit ainsi son Divin Humain au Divin Même qui était en Lui. Dans
]~:saïe : En cc jour-là Jéhovah Séhaoth sCI'a P0Ul'C01I1'olme d' 01'­
        (1
EXODE. CHAP. VINGT-HLITlÈME.                             2li'l
 II   nement, et pour tiare d' /tonneur, aux re~tes de son peuple. ))
  -XXVIII. fi ;-Ia couronne d'ol'nement, c'est la sagesse qui ap­
  partient au bien d'après le Divin; la tiare d'honneur, c'est l'intelli­
  gence qui appartient au vrai d'apl'ès ce bien; cela est dit des Divins
  chez le peuple; là, le peuple est 1'1'~glise, parce que l'Église était chez
  ce peuple. Dans le Même: (( A cause de Sion je ne me tail'ai point,
  )) et à C3:use de Jérusalem je ne me reposerai point, juSqll'ü ce que
  )) sorte comme une splendeur sa justice, et qne son salut comme une
  l) lampe s'enflamme: et tu seras une couronne d' honneur dans

  )) la main de .Jéhovah, et un turban l'oyat dans lu main de ton
  Il Dieu. )) -    LXII. ,1, 3; - par Sion et pal' .Jérusalem il est en­
  tendu l'Église, par Sion l'Église céleste, ct par Jérusalem l'Église
  spil'iluelle; la 'Couronne d'honneur est la sagesse qui uppartient au
  bien, et le tul'llan royal est l'intelligence qui appal'tient au nai ;
. comme la comonne signifie la sagesse qui appartient au bien, il est
  dit «( dans la main de .Jéhovah; )) et comme le turban signifie l'intel­
  ligence qui appartient au vrai, il est dit « dans la main de Dieu, ))
  cal' lorsqu'il s'agit du bien, il est dit J~ho'ah, et lorsqu'il s'agit du
  vrai, il est dit Dieu, N°s 258G, 2769, 6905. Dans Jél'émie: Il Dis
  1) au Roi et il. la Souveraine: Ahaissez-vous, asseyez-vous, car il

  )) est descendu l'omement de votre tête, votre couronne d' hon­
   l) new'. )) -XIII. 18 ;-la couronne d'honneur est la sagesse qui

  appartient au bie)) d'après le Divin Vrai, cal' l'honneur est le Divin
   Vrai de l'ltglise, N° 98'15. Dans le ]'lême : «( Elle a cessé, la joie
  )) de notre cœU1' ; ell.e s'est changée en deuil, notre danse; eite est
   l) tombée, ta couronne de notre tête. )) -         Lament. V. 15, 1G;
  -la couronne de la tête, c'est la sagesse qu'ont ceux qui sont de
   l'Église d'après le Divin Vrai, sagesse pal' laquelle ils ont plus d'ex­
   cellence que tous les autres peuples, et pal' suite une sorte de dil'ec­
   tion SUI' eux. Dans Ézéchiel: «( Je mis un pendant SUI' Ion nez, et
 .li des boucles a tes oreilles, et une couronne d'ornement sur ta
  » téte. » - XVI. 12 ;-lil, il s'agit de l'inslaUl'ation de l'Église;
   le pendant SUI' Je nez, c'est la pereeption du bien; les bonqles aux
   oreilles, c'est la perception du vrai et l'oIJéissance; la COUI'onne SUI'
   la tête, c'est la sagesse qui en provient. Dans Job: «( IlllJ'~ cé­
   )) pouillé de ma gloil'e, et il a ôté ta couronne de ma tête. ))­
   XIX. 9 ;-Ia gloire est l'intelligence qui appartienl au Divin Vrai,
             H.                                                   1G.
-
2/12                 ARCANES CÉLESTES.
 N° 9629; la cooronne de la tête est la sagesse qui en provient. Dans
 l'Apocalypse: «( SUl: les trOnes je vis vingt-quatre Anciens couverts
1)   de vêtements blancs, et ils "avaient SUI' leurs têtes des COll­
 » l'Olmes d'or. Ils se pl'osternaient devant Celui qui étail assis sur
 » le trône, et ils adomient Celui qui vit dans les siècles des siècles,
)l et itsjelaient leurs couronnes devanlle trône, Il-IV. li, 10;

 -les vingt-qualre Anciens signifIent tous ceux qui sont dans [e bien
d'après les Hais, et dans le sens ahstrait tous ïes biens d'après les
 'l'ais, N°' G526, !}{jOI,; les trones sont les "'l'ais pl'océdant du Di­
Vill, N°' 5313, 039ï, 8625, 9039; Ics couronnes d'or sur les têtes
sont les représentatifs de la sagesse procédant du Divin, et comme
elle procède du Divin, c'est pour cela qu'ils jetaient les couronnes
derant Celui qui était assis SUI' le trône. Comme le bien de [a sa­
gesse est acquis pal' les combats des tentations qui se font pal' les
vrais de la foi, c'est pOUl' cela que des couronnes étaient alll'ibuées
il ceux "qui con1battaient contre les maux et les faux, et qui étaient
l'ictot'ieux, c'est aussi pour cela que les couronnes du martyr étaient
des marques de l'empit'c" accol'dé pal' le SeigneUl' sur les maux:
que les couronnes soient les prix de la victoire sur les maux, et que
ce soit pour cela qu'elles sont les biens de la sagesse pal' la raison
que ces hiens sont des prix, c'est aussi ce qu'on voiL d'après l'Apo­
ca:ypse : « Je vis, et voici un Cheval blanc, et Celui qui était assis
)1 dessus avait tin arc, et il lui (Ul d01mé une couronne; et il

» sorlil m'clorieux, et a(in de 1)aincre. »- VI. 2 ; -le, cheval
hlanc et celui qui était assis dessus, c'r,St le Sèigneul' quant à la Pa­
l'ole, N°' 27GO, 3761, ~762; l'arc est la doctrine clu l'l'ai, pal' la­
quelle on combat, N°' 2686, 2709; de là, il est évident gue la Cou­
l'onne, puisqu'il s'agit du Seigneur, est le Divill Bien, qui est le "
prix cie la victoire. Et ailleurs: «( Ensuite je vis, et voici une nuée
» blanche, et SUl' la nuée quelqu'un assis semblable à un Fils
» cI'homme, ayant sur sa tête une couronne d'or, et dans sa
» main une faux tranchante.)) -XIV. HI ;-la nuee hlanche, c'est
 le sens lilléral de la Parole, No' 6060,6391,5922, 03lJ3 f" 6752,
 8981; le Fils d'hol1uy!e est le Divin Vrai qui procède du Seigneur,
 N° 9807; la couronne d'or est le Divin Dien dont procède le Divin
 Vrai; la faux tranchante est la dissipation du mal et du faux. Ail­
 It'urs : (1 Sois fidèle jusqu'ü la mOI'I, et je te donnel'ai la couronne
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                          243
» de la vie. ) -II. 10 : - et ailleurs: « Voici, je ,'riens vîle, ,'e­
» tiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. »
- III. H ;-la couronne est le bien provenant des vrais, ainsi la
sagesse, cal' la sagesse appartient au bien de l'amour provenant des
vrais de la foi. Maintenant, d'après ce qui vient d'être dit, on peut
voir ce qui est signifié par la couronne, et pal' suite ce qui est si­
gnifié pal'Ia couronne de sainteté, qui était la plaque d'or, Sllr
laquelle il avait été inscrit : ~ainteté à Jéhovah.
     9931. Et tu graveras sur elle en ,qravure de sceau, signifie
perpétuel et imprimé dans les cœw's selon la sphère céleste:
on le voit pal' la signification de ,qraver, en ce que c'est imprimer
dans la mémoire, No, 9841, 9862, pal' conséquent aussi dans le
cœU!', car ce qui est dans la mémoire intérieure, laquelle appartient
à la vie, est dit imprimé dans le cœur; et comme cela reste pOUl'
l'éternité, il est signifié aussi à perpétuité; et par la signification
de gravure de sceau, en ce que c'est la sphère céleste, N° 98116.
S'il est dit imprimé dans les ca~Ul'S selon la sphère céleste, c'est
parce que les choses qui ont été impl'imées dans la mémoire, SUl'­
tout dans la mémoire intérieUl'e, qui est le Livre de vie, N° 2474,
ont été imprimées selon la sphère céleste; car l'homme qui est dans
le bien de l'amour d'après les vJ'ais de la foi ressemble au ciel, et,
est aussi un ciel en très-petite forme, voir les articles cités, N°'
9279, 9632, par conséquent il y a aussi en lui la forme céleste;
 car toutes les sociétés dans les cieux ont été disposées en ordl'e selon
la forme céleste, plJisque toutes les affections du bien et par suite
 toutes les pensées du vl'ai découlent selon cette fonne, N° 9877 :
 que tous les scientifiques soient aussi disposés en fof'me céleste,
 quand l'homme est dans l'amour céleste, et que ce soit l'amour qui
 les dispose, on le voit, N° 6690.                           ,
    . 9932. Sainteté li Jéhovah, signifie le Divin Humain du
 Seigneur, et pal" suite tout bien céleste et spirituel: on le voit
 par la significalion de la sainteté, en ce qne c'est le Divin procé­
 dant du,seigneur, ainsi en ce que c'est le Seigneur Lui-Méme quant
 au Divin Humain, dont procède tout Divin dans les cieux; c'est
 de là que le bien céleste, qui est le bien de l'amour envers le Sei­
  gneur d'après le Seigneur, ,et le bien"spirituel qui est le bien de
                                           .
  l'amour a l'égard du prochain d'après le Seigneul', sont saints;
2M                     AHCANES CÉLESTES.
    Cal' le SeigneUl' seul est saint, et ce qui procède de Lui est seul le
    saint dans les cieux et dans les terres, N°' 9220, 9680,9820; c'est
    de là aussi que le saint procédant du SeigneUl' est àppelé l'Esprit
    Saint, N° 9818; et que les Anges, les Prophètes et les Apôtres
    sont appelés Saints d'après la l'éception du Divin Vrai procédant
    du Seigneur, N° 9820; et qu'enfin le Sanctuaire est le ciel d'après
    le Divin qui est là, No, 8330, 9[179 : il est dit Sainteté à Jého­
                                                         (1


    vah, » parce qne Jéhovah dans la Parole est le SeigncUI', voir les
    passages cités, N° 9373. Si ces mots, sainteté à Jéhovah, ont été
    gravés sur une plaque d'or. et posés sur le front d'Aharon, c'est
    parce qu'ainsi cette sainteté était en présence de tout le peuple,
    par conséquent le saint était dans leur mental pendant qu'ils étaient
    dans le culte, et ce saint correspondait au saint qui est dans tout le
    ciel, et qui est le Divin Humain du Seignem; cal' ce Divin, ainsi
    qu'il a été dit, fait le ciel. Ce qui est en la présence commune de
    tout le peuple, et pal' conséquent règne universellemen~, dans les
    mentais, entl'e dans tout ce qui appartient à la pensée et à l'affec­
    tion, et pal' suite dans tout ce qui appartient au cuIte, et il l'affecte,
    N°' 6159, 6571, 7648, 8067, 8865; puis donc que ce tl'ès-saint
    était continuellement devant les yeux, et par suite régnait univer­
    sellement dans les mentais, il sanctifiait toutes les choses du culte.
        9033. Et tu la poseras sur un fil d'hyacinthe, signifie
,   t'influx d(tns le vrai de l'amour céleste: on le voit par la signi­
    fication de l' hyacinthe, en ce que c'est le -vrai de l'amour céleste,
    ainsi qu'il va êtl'e expliqué; l'infiux dans ce vrai est signifié en ce
    que cette plaque, SUi' laquelle il avait été gravé « sainteté à .Jého­
    vah, )) avait' été posée SUI' un fil d'hyacinthe, car ainsi elle en dé­
    pendait et y avait été attachée, et influel' est signifié par être alla­
    ch.é et dépendre dans le sens spil'ituel, puisque toute conjonction
    dans le monde spirituel, quelle qu'elle soit, sc fait pal' l'influx. Si
    l'inllux est dans le vrai de l'amour céleste concel'nant le Divin Hu­
    main du Seigneul', Divin Humain qui est signifié par sainteté à Jé­
    hovah, c'est parce que dans celle sphère du ciel, Ol! est le Vrai de
    l'amour céleste, il n'est pas pel'çu d'autl'e Divin que le Divin Hu­
    main du Seigneur: en effet, voici ce qu'il en est: Il y a tl'ois cieux,
    qui ont été distingués entre eux par les degrés du bien; dans le
    ciel intime est le bien de l'amour céleste, qui est le bien (le l'amour
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                          2115
emel's le Seigne lI' ; dans le second ciel ou ciel moyen est le bien ue
l'amour spirituel, qui est le bien de la charité à l'égard du prochain;
dans le pl'emier ou demier ciel est le bien de l'amour naturel pro-
cédant uu spirit1)el et du céleste, qui est le hien de la foi et de l'o-
béissance : dans chaque ciel il y a un interne ct un ex teh1e; l'in-
teme dans le ciel intime est le bien de l'amour envers le Seigneur,
comme il a été dit ci-dessus, et l'externe y est le bien de l'amour
mutuel, qui appartient à l'amOlli' du bien pour le hien, c'est ce hien
qui est entendu par le nai de l'amour céleste que signilie le fil
d'hyacinthe: daus cette sphère, oit est ce vrai, il est perçu que
l'Humain du Seigneur est le Divin Même dans les cieux; c'est
pourquoi dès qu'un Ange est élevé dans cette sphère, il vient aussi
dans cette lumière; cette perception infiue du Seigneul', puisque le
Divin Humain du Seigneur fait le c"iel; c'est cet infiux qui est si-
gnifié. Que l'hyacinthe soit le céleste amour du vl'ai, ou, ce qui est
la même chose, le vrai de "amour céleste, on le voit, No' 9466,
9687,9833.
     993!t. Et elle sera sur le tur~aJ1, signifie d'après la sa-
gesse infinie: on le voit par la signification du turban, en ce qu'il
est l'intelligence, N° 9827, ct quand il s'agit du SeigneUl', qui
était représenté pal' Aharon, le IUl'han est la sagess~ Divine ou in-
finie.
     9935. Du côté des {aces du turban elle sera, signifie pour
!' éterllité : on le voit par la signification de du côté des {aces du
 turban, quand il s'agit du Seigneur, qui est représenté par Aha-
l'on, en ce que c'est pOUl' l'éternité, N° 9888.
     9936. Et elle sera sur le (l'ont d'Aharon, signifie d'après
le Divin amOllI' du Seigneur: on le voit par la représentation
U'Aharon, en ce qu'il est le SeigneUl' quant au Divin Bien, qui est
 le- Bien de son Divin amou!', N° 9806; et pal' la signification du
(l'ont, quand il s'agit du Seigneur, en ce que c'est son Divin amour,
car la face du Seigneur, ou, ce qui est la même chose, la face
 de Jéhovah, signifie toutes les choses qui appartiennent au Di-
 vin amour, comme la Misél'icorde, la Paix", le Bien, la Sagesse,
 Nos 222, 223, 5585, 68!t8, 6869, 9306, 9545, 95116; si la
 f-ace de Jéhovah ou la face du SeigneUl' a cetie signification, c'est.
 parce que la face en général signifie les intérieurs cie l'homme, qui
2!J6                 ARCANES CÉLESTES.

sont ses affeetions et les pensées provenant de ses affections, ainsi
les choses qui appartiennent à son amour et à sa foi, voir les arti­
cles cités, N° 9546 : que ces choses soient signifiées pal' la face,
c'est parce qu'elles brillent sur la face, comme dans leur type ou
dans leU!' effigie, aussi est-ce pour cela que la face est appelée l'ef­
figie du mental (miroir de l'âme) : c'est de là que la face, quand il
s'agit de Jéhovah ou du Seigneur, signifie les choses qui appar­
tiennent à son Divin amoUl' : si le Divin amour lui-même est spé­
cialement signifié par le front, c'est parce qué les intérieurs ont
leurs provinces dans la face; les intérieUl's qui appartiennent à l'a­
mour sont dans la province du l'J'ont; ceux qui appartiennent à la
sagesse et à l'intelligence, dans la province des yeux; ceux qui ap­
partiennent à la perception, dans la pl'o'ince des nal'ines; ceux qui
appartiennent à l'énonciation, dans la province de la bouche; par
là on voit clairement pourquoi le front, quand il s'agit du Seigneur,
qui est l'epl'ésenté pal' Ahal'on, signilie le Divin AmoUl'. Comme le
front chez l'homme correspond à son amour, c'est pour cela que
ceux qui sont dans l'amour céleste, c'est-à-dire, dans l'amOlli' en­
 vers le Seignelll' d'après le Seigneur, sont dits avoir un signe sur
 le front, ce qui signifie qu'ils sont sous la tutelle du Seigneur parce
 qu'ils sont dans son amoU!'; comme dans Ézéchiel: Jéhovah dit:
                                                        (1


  Il Passe pal' le milieu de Jérusalem, et marque ~n signe sur le

 » front des hommes qui gémissent et soupirent sur toutes les abo­

 » mina tians faites au milieu d'elle; et frappez; que votre œil n'é­

 » pargne point; mais d'aucun homme sur qui (sera) le signe
 1) n'approchez. 1) -IX. 4,5, 6.--Dans Jean: (( Voici, l'Agneau

 Il se tenait sur la montagne de Sion, ct avec Lui cent quarante­

 » quatre mille, qui avaient le N 12112 de son Père écrit sur leurs
1)   (ronts. Il - Apoc. XIV. i : - dans le Même : (1 Ils virent les
 » faces de Dieu et de l'Agneau, et son Nom (sera) sur leurs
 » (i-orlls. ·-Apoc. XXII. IJ : - dans le Même: Il leur fut dit
           1)                                           (1


  » de ne point causer de dommage à l'herbe de la tene, ni à aucune
  » verdme, ni à aucun al'bl'e, mais aux hommes seuls qui n'au­
  » raient point le signe de Dieu SUI' leurs fronts. » -Apoc. IX.

  Il ;-avoir le signe de Dieu et le nom de Dieu sui-le fl'Ont, c'est être
  à l'abl'i de l'infestation des maux qui proviennent de l'enfer, par­
  ce qu'on esl dans le SeigneUl' par l'amour; l'herbe ct la verdure,
EXODE. CUAl VINGT-HUITll~ME.                            "2h7
qui ne doivent point recevoir de dommage, sont le vrai scientifique
pal' lequel existe le vrai de la foi, Nos 7571, 7691; l'arbre, qui ne
doit pas non plus recevoir de dommage, est la perèeption du vrai
d'apl'ès le hien, No, 1.03, 2163, 2722, 2972, lJ552, 7692. Dans
Moïse; (( Tu aimeras Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, et de
J)  toute ton âme, et de toutes tes forces; tu aLtachel'as ces paroles
)) en signe sur ta main, et qu'elles soient en fronteaux entre
Il tes yeux. )) -   Deutér. VI. lJ, 5, 8; - en fronteaux, c'est pOUl'
signe de l'amour envers Jéhovah Dieu; il est dit entre tes yeux,
parce qne les yeux signifient l'intelligence et la sagesse qui procè­
dent de cet amour, et la sagesse d'après cet amour est d'avoir con­
tinuellement Dieu devant les yeux; il est évident que cela cst ainsi,
puisqu'il s'agit de l'amour envers Jéhovah Dieu· j il est dit qu'on
doit l'aimer de tout son cœur, de tQute son âme et de toutes ses
l'orees, cc qui signifie qu'il faut l'aimer [laI' toutes les choses qui
sont chez l'homme; de tout le cœur, c'est d'après la volonté où est
le bien de l'amolll', Nes 75l!2, 9050, 9~00, 9l!95; de toute l'âme,
c'est à'après l'entendement où est le l'l'ai dda foi, ainsi d'après la
roi, N° ~lO50 ; ces deux faculLés appartiennent il l'homme Intel'l1c;
de toutes [es forces, c'est d'après les choses qui appartiennent il
l'Entendement et il la Volonté dans l'homme Extel'l1e; les forces et
la puissance de l'amour de l'un et de l'autre, de l'homme Externe
et de l'homme Intel'De, sont signifiées pal' les mains, N°' 11931 il
11937, 7518, c'est pourquoi il est dit que ces paroles seraient at­
tachées pour signe SUl' la main. Pal'ce que le l'l'ont d'après la COI'­
respondance signifie l'amour céleste chez les bons, il signifie chez
les méchants l'amoul' infel'Dal, qui est opposé à l'amOllI' céleste; le
l'l'ont de ceux-ci est appelé (l'ont d'airain dans Ésaïe, XLVIII.
 II; et (l'ont endurci dans ÉZéchiel, III. 7, 8; et il est dit de cellx
qui sont dans l'amour infel'Dal, qu'ils avaient le ('((/'{u'tèl'e de la
 bête Sllr le (l'ont, Apoc. XIlI. 16. XIV. 9. XX, !J ; et allssi le
 Nom de Babylone sur le (ronl, Apoc. XVII. 5.
   9937. Et Ahal'on portera l'iniquité des saints, signifie de
là l' Noignement des (aux' et des mau,x citez ceu,x qui sont dans
le bien prr;cédant du Se(qneur : on le voit pal' la représentation
d'Altal'on, en ce qu'il est le Seigneur qllant au hien de l'amOlli',
 N" 9806; et par la repl'(;senlation   dLl   sacerdoce, dont ..haron était
2LJ8                 AHL.NES CÉLESTES.
revêtu, en ce que c'est tout office que l'emplit le SeigneUl' comme
SauveUt', N° 9809; pal' la significa tian de porter l'iniquité, cn ce
que c'est l'éloigncment des faux et des maux chez ceux qui sont daus
le bien, ainsi qu'il scra expliqué; et par la signification des saints,
en ce que ce sont les dons qu'ils appol'taient il Jéhovah ou au Sei­
gneU!' pOUl' l'expiation de leurs péchés; ces dons étaient dcs holo­
caustes, des sacl'ifices et des minchahs; que ces dons soient cnten­
dus par les saints, cela est évident, cal' il est dit, que sanctifieront
les fils d'/sm;;! quant li tous leurs dons de saints; que pOl'tel'
l'iniquité, ce soit éloigner lcs faux et les maux du les péchés chez
ceux qui sont dans le bien, c'est parce que cela est dit du Seigneur,
car le SeigneU!' était repl'ésenté par Ahat'on, et toute œovl'e de sal­
vation était l'epïésentée par l'ofl1ce ou le sacerdoce d'Aharon : qu'il
soit dit du Seigneur, qu'il a porté les péchés pour le gell1'e humain,
cela est connu dans l'Église, mais néanmoins on ne sait pas cc qui
est entendu pal' portel' les iniquités et [es péchés; qur,lques-uns
croient que c'cst qu'il a pris sur lui [es péchés du genre humain, et
qu'il s'est laissé damnet' jusqu'à la mort SUI' la cl'oix, et qu'ainsi,
comme la damnation pOUl' les péchés a été jetéc SUI' lui, 'les mOl'tels
ont été délivrés de la damnation; et même que le Seigneul' u détr'uit
la damnation pal' l'accomplissement de la loi, puisquc la Loi avait
damné quiconque ne la l'emplirait pas; mais ce n'est point là ce qui
est entendu pal' portet' les iniquités, puisque les faits l'cstent chez
chaque homme après la mOI't, et qu'alors selon la qualité dc ces
faits il est jugé ou pOUl' la vie ou pour la mort; la qualité des faits
pl'ovient de l'amour et de la foi, cal' l'amoul' et la foi constituent la
 vie du fait; et c'est pour cela que les faits ne peuvent pas êtl'c en­
levés par une translation SUI' un autre qui les portel'Uit; il est donc
évident que pal' pOI'ter les iniquités il est entendu autl'e chose; mais
qu'est-il cntendu? c'est ce qu'on peut voir d'après la manière même
dont le Seigneur pOl'te les iniquités ou les péchés; en ell'et, le Sei­
gneur les porte quand il comhat pOUl' l'homme contre les enfers,
cal' l'homme par lui-m~me ne pellt pas combatll'e contre eux, le
Seigneur seul combat, même continuellement pom' chaque homme,
 mais avec diffét'ence selon la réception du Divin Bien et du Divin
Vt'ai : quand le Seigneur était dans le monde, il a combattu contre
 tous les'cnfei's, et il les a entièrement suhjugués; c'est de I:t aussi
EXODE. CHAP, VINGT-HU1TI.ÈME.                          26H
qu'il a été fait la Justice; il a ainsi déliné de la damnation ceux
qui reçoivent le Divin Bien et le Divin Vrai procédant de Lui; si
 cela n'eût pas été fait par le Seigneur, aucun homme n'aurait pu
être sauvé, car les enfe,'s sont continuellement chez l'homme et do­
minent sur lui, en tant que le SeigneUl' ne les éloigne point, et au­
tant l'homme s'abstient des maux, autant le Seigneur les éloigne;
celui qui une fois est vainqueur des enfers, en est vainqueul' pOUl'
 l'étel'llité; pOllr obtenir cette victoire le Seigneur a fait Divin SOli
Humain; Lui donc qui combat seul pour ('homme contre les enfers,
ou, ce qui est la même chose, contl'e les maux et [es faux, cal' le:;
maux et les faux viennent de l'enfer, est dit porter les pécbés, cal'
seuUI soutient ce fardeau: si portel' les péchés signifie aussi l'é­
loignement des maux et des faux de chez ceu~~ qui sont dans le
bien, c'est parce que cela en est la conséquence; cal' autant les en­
fers sont' éloignés de l'homme, autant sont éloignés le:; maux et les
faux, cal' les maux et les faux, comme il a été dit, viennent des en­
fers; les maux et les faux sont les péchés et les iniquités: quant a la
manièr'e dont cela a lieu, voir cc qui a été montré ci-dessus, Nos
9715 et 9809, où il s'agit du ~'lérite et de la Justice du Seigneur,
et aussi de la subjugation des Enfers par Lui. S'il est dit d'Aharon
qu'il porterait les iniquités, c'est parce qu'il représentait le Sei-.
gneur, et qne son Sacerdoae représentait toute œuvre de salvation
du Seigneur, voir Nos 9806, 9809; or l'œuvre principale de la
salvation est de racheter et de délivrer l'homme des enfers, ct aiIisi
d'éloigner les maux et les faux. Il est dit éloigner les maux et les
faux, parce que la délivrance des péchés ou leul' l'émission n'est
autre chose qu'un éloignement, cal' ils l'estent chez l'homme; mais
autant le bien de l'amoul' et le vrai de la foi ont été implantés, au­
tant le mal eL le faux sont éloignés; il en est de cela comme du ciel
et de l'enfer; le ciel ne détruit pas l'enfer, mais il éloigne de lui ceux
qui y sont, car c'est le bien et le vrai procédant du Seigneul', qui
font le ciel, et ce sont eux qui éloignent le mal et le fatix : il en est
de même de l'homme, l'homme par lui-même est l'enfel', mais
quand il est l'égénél'é il devient le ciel, et autant il devient le ciel,
autant l'enfel' est éloigné..L'opinion commune est que les maux,
c'est-a-dire, les péchés, ne sont pas ainsi éloignés, mais qu'ils sont
enlièl'ement sépal'és ; ceu qui ont cctlcopinion ne savent pas que
250                   AHCANES CÉLESTES.
  par lui-même l'homme tout entier n'est que mal, et que les maux
  qui lui appartiennent apparaissent comme extirpés, en !"ant qu'il
  est tenu dans le bien par le Seigneur, cal' 10l'sque l'homme est tenu
  dans le bien, il est détourné du mal; mais on ne peut êtl'e détoul'l1é
  du mal et tenu dans le bien, à moins qu'on ne soit dans le bien de
  la foi et cie la charité pal' le Seigneul', c'est-à-dire qu'autant qu'on
  se laisse régénérer par le Seigneur; cal' pa.r la régénération le ciel
  est implanté chez l'homme, et pal' le ciel l'enfer qui est chez lui est
  èloigné, ainsi qu'il vient d'être dit. D'apl'ès cela, on peut voil' de
  nouveau que porter les iniquités, quand il s'agit du Seigneur, c'est
  combattre continuellement pOUl' l'homme contre les enfel's, ainsi les
  éloigner continuellement, car il y a un éloignement perpétuel, non­
  seulement pendant que l'homme est dans le monùe, mais aussi dans
  l'autre vie durant l'éternité; ainsi, nul homme ne peut éloigner
  les llJaux ; en eflet, pal' soi ['homme ne peut pas même éloigner la
  moindre partie du mal, encore moins les enfers, et encol'e 'moins
  durantl'(:tel'l1ité. Mais on peut se reporter à ce qui a cléjà été mon­
  tl'é SUl' ce sujet, à savoil', que les maux chez l'homme ne SOli 1
  point entièrement séparés, mais qu'ils sont éloignés autant qu'il est.
  dans c.e ùien par le Seigneur, N°' 8393, 90Ht, 9333 à 9336, 9M~
. à 9~5h; que le SeigncUl', pendant qu'il était dans le monde, a
  vaincu les enfel's par les combats cles tentations, et a ainsi disposé
  toutes choses en ordl'e; qu'il a fait cela d'après son Divin amour,
  pour sauver le genre humain, et que de celle manière il a aussi fait
  Divin son Humain, voir les passages tités, N° 9528 f. ; et que le
  Seigneut' combat pOUl' l'homme clans les tentalions, qui sont des
  combats spirituels contre les maux provenant de l'enfer, N°s 1692,
  657l1, 8159, 8172, 8175,8176,8273,8969. Comment le Sei­
   gneur a porté les iniquités du gel1l'e humain, c'est-à-dire, com­
   ment il a comballu contre les enfers et les a suùjugés, pendant qu'il
   était dans le monde, et ainsi s'est acquis la Divine Puissance de les
   éloignel' chez tous ceux qui sont dans le bien, et est de celle ma­
   nière devenu le Mérite et la Justice, tout cela est décl'it dans Ésaïe,
   Chap. LIX. 16 à 20, puis Chap. LXIII. 1 à 9, voir les explica­
   tions, No' 9715, 980ü. D'après ces explications bien comprises,
   on peut savoir ce que signifientloutes les choses qni sont dites du
   Seigneur dans le même Prophète, Chapitre Ll!I, olt depuis le C,Otn­
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                        25'l
mencement jusqu'à la fin il s'agit de l'état des Tentations du Sei­
gneur, par conséquent de l'état dans lequel il fut quand il combattit
contre les enfel's, cal' les tentations ne sont autl'e chose que des
combats contre eux: cet état y est décl'it par « il s'est chargé de
110S maladies, et il a porté nos douleU/'s; il a .été percé à cause
de nos prévarications, et meurtri à cause de nos iniquités;
Jéhovah a (ait tombel' sur Lui l'iniquité de nous tous; et il a
ainsi livré les impies au sépulcre; la volonté de J éhovalt par
sa main prospérera; par le travail de son ûme il verra et sera
rassasié, et par sa sagesse il justifiera plusieurs, parce que
Lui-Même aura porté leurs iniquités; ainsi il a porté le péché
de plusieurs: » là aussi il est appelé le Bras de J élzoralz, ce qui
signifie la Divine Puissance, No, h932, 7205 : que porter les ma­
ladies, les douleUl's et les iniquités, être percé et meurtl'i pal' elles,
signifie l'état des tentations, cela est évident; car ce sont alol's des
douleul's d'esprit, des angoisses et des désespoirs, qui tOUl'mentent
ainsi; les enfel's amènent de tels tourments; cal' dans les tentations
ils attaquent l'amour même de celui contl'e lequel ils combattent;
l'amour de chacun est l'intime de la vie çle chacun: l'amoUl' du
Seigneur a été l'amour de sauvel' le genre humain, amour qui était
1'1~tre de sa vie, cal' le Divin en Lui était cet amOlll' :- cela est aussi
décrit ainsi clans Ésaïe, IOI'sqlj'i1 s'agit des combats du Seigneul',
pal' ces paroles: « Il a dit: Celtes, mon peuple, eux; c'est pour­
Il quoi il est devenu pOUl' eux un Sauveur; dans toute leUl' angoisse

Il ila été en angoisse; à cause de son am01Jtr et de sa clémence,

» Lui les a l'achetés, et il les a pris et les (l portés tous les jours
Il ·de l'éternité. » -LXIlI. 8, g.-Que le Seigneur, ])endant qu'il

était dans le monde, ait soutenu de telles tentations, c'est ce quiest
décrit en peu de mots dans les I~vangélistes, mais cela est décl'it
plus au long dans les Prophètes, et SUl'tout dans les Psaumes de
David; dans les Évangélistes, il estdit seulement que le Seigneur
fut conduit dans le désert, ct tenté ensuite pal' le diable, et qu'il fut
là qual'ante jours, et avec les bëtcs,-Nlal'c, I. 12,13. Matth. IV.
1 ô-mais le Seigneur n'a pas révélé qu'il avait été dans les tenta­
tions, c'est-à-dil'e, clans les combats contl'e les enfers, depuis sa
premièl'e jeunesse jLlsqu'à la fin de sa vie dans le monde, selon ces
paroles clans Ésaïe: (( L'e.xaction il a supporté, et il a été p(­
25:2                   ARCANES CÉLESTES.
  ) /lz'gé, il n'a cependant pas ouvert sa bouc/te; comme l'agneau
  )) à la tuel'ie il est mené, et'comme une brebis devant ceux qui la
  1) tondent il s'ést lu; il Il' a point ouvert sa bouche. 1) - LIli.
   7 : - sa dernièl'e tentation fut en Gethsémané,- Matth. XXVI.
   Marc, XIV, - et ensuite la passion de la croix; que pal' elle il ait
   pleinement subjugué les enfers, Lui-Même l'enseigne dans Jean:
    « Père, délivre-moi de celle heure; mais pOUl' cela je suis venu en
   1) cette heure. Pèl'e, glorifie ton Nom; il sortit une voix du ciel:

   » Et j'ai glorifié et je glorifierai. Alol's Jésus dit: Maintenant
   » jugement il y a JK}ll1' ce monde, maintenant le prince de ce
   II 17wltde sera jeté dehors. ) -      XII. 27, 28, 31; -le prince de
   ce monde est le diahle, ainsi tout l'enfer; glorifiel', c'est {aire Di­
   vin l'Humain: s'il n'est parlé que de la tentation après les qua­
   rante jours dans le désert, c'est PaI'CC que les quarante jours'signi­
   fient et enveloppent les tentations jusqu'an plein, iünsi les tentations.
   de plusieurs années, voir No' 8098, 91137; le désert signifie l'en­
   fer, et les bètes contl'e lesquelles il y comhattit signilient la tourbe
   diabolique. L'éloignement des péchés chez ceux qui sont dans le
.	 bien, ou qui ont fait pénitence, a été représenté dans l'Église Juive
   pal' le bouc appelé Azazël; « Aharon posera ses mains SUI' la tête du
   )) bouc, et il confessera les iniquités des fils d'Israël, et toutes lems
   ) prévarications quant à tous lcms péchés, et ensuite il l'enverra
   » au désert; et ainsi le bouc parlera sur lui toutes leurs iniquités
   ) enune terredeséparatioll. »-Lévit. XVI. 21,22;-1<':1, par
   Aharon est l'eprésenté le Seigneur; par le bQUC est signifiée la foi;
   par le désert et par la terre de séparation l'enfer; et par y porter
   les iniquités des fils d'Israël éloigner les péchés et les jetel' dans
   l'enfer: que de telles choses aient été repl'ésentées,c'cst ce que
   personne ne pent savoir que d'après le selis intel'lle; en elfet, cha­
   cun peut voil' que les iniquités de toute une assemblée ne pouvaient
    pas être tl'anspOl'lées dans un désert pal' un bouc, cal' qu'est-cc que
    le bouc avait de commun avec les iniquités? mais puisque tous les
    représentatifs, dans ce temps, ont signifié des choses qui appartien­
    nent au Seigneur, au Ciel et à l'Église, de même aussi ceux-ci; le ­
    sens intel'lle enseigne donc ce qu'ils enveloppent, il. savoil', que c'est
    par le vrai de la foi que l'homme est régénéré, qu'ainsi c.:est pal'
    cc Tai que les pédlés sont éloignés, ct que comme la foi du vrai
EXODE. CHAP, VINGT-HUITIÈME.                           253
 vient du Seigneur, c'est le Seignem Lui-Mème qui fait cela, selon
 ce qui a été dit et montré dans la Préface du Chap. XXII de la Ge­
nèse et No, 3332, 3876, 3S'ï7, ltnS : qu'Aharon repl'ésente le
Seignem, on le voit, N°s 9806, 9808 j que le boue de chèvres soit
 le vrai de la foi, on le voit, N°s lt'HW l'., 11769; que le désert soit
l'enfer, c'est parce que le camp, où étaient les fils d'Israël, signi­
 fiait le ciel, N° !J236, aussi le désert est-il appelé terre de sépara­
tion ou d'excision; ainsi porter les iniquités dans cette terre ou dans
le désert, c'est jeler les maux et les faux dans l'enfer d'où ils sont;
et ils y sont jetés, quand ils sont éloigués au point qu'ils ne se font
pas VOil', ce qui al'l'ive quand l'homme en est détoul'llé par cela qu'il
est tenu dans le bien par le Seigneul" selon ce qui a été dit ei-des­
sus: pal' précipiler les péchés clans les profondeul'" de la mer il est
signifié la même chose que par les jeter dans le désert; ainsi, dans
Michée: « II aura pitié de nous, il supprime!'a nos iniquités, et
l) iL précipitera dans lf:s pro(ondeurs de La mer tous leurs pé­

» c!lés. » - VII. 19; -la pl'ofondeul' de la mel' est aussi l'enfel',
Maiutenant, d'après cela, il est évident que pal' ces paroles, « Alla­
('on portera l'iniquité des saints, » il est signifié l'éloignement des
péchés chez ceux qui. sont dans le bien pl'océdant du Seigneur, et
que cet éloignement est continuellement fait pal' le Seigneur, et que
c'est là portel' les iniquités; comme enCOI'e ailleurs daus Moïse:
  « Jéhovah dit à AlIal'on : Toi, et tes fils avec toi, vous porterez
» L'iniquité du sanctuaire; loi aussi, et tes fils avec toi, VOliS
» porterez L'iniquité de votre sacerdoce: les (ils d'Israël n'ap­
I) prochel'ont plus de la Tente de convention pour portel' le péché,

1) en mourant; mais le Lévite fera 1'0uTage de la Tenlè de con­

l) vention, et eux porteront lellr iniquité. l) -         Nomb, XVIII.
1, 22, 23 j-pareillement pal' portel' dans Ésaïe: « ÉCOUlez-Moi,
») maison d'Israël, portés des l'utérus-; jusques à la vieillesse Moi
» le même, et jusques il la blanche vieillesse Moije porterai; Moi
» i' ai (ait. e't il!oije porterai. et L11oi je supporterai. el je déli­
) Vl'el'ai. I)-XLVI. 3, ll.-Que porlel' l'iniquité ce soil e:r:pier,
[linsi éloigner les péchés, ou le voil dans Moïse: ({ Moscheh fut in­
» digné contre Éléazal' et contre Ithamar cie ce que le bouc du sa­
l) crifice du péché avait été brillé, disant: Poul'quoi ne ['avez-vous


» pas m[lngl~ d[lns le lieu de sainteté, puisque. Jéhovah ~ous l'a
, 25l.                  ARCANES -CELESTES.
  » donné pour porter lcs iniquités de l'assemblée, pour (aire
  » expiation pour eux det'ant J éhot'all? Il -Lévit. X. 16,17;_
  que l'expiation soit la purification des maux, ainsi l'éloignement
  des péchés, on le voit, N° 9506 : et l'on voit qu'il a été enjoint il
  Ahal'on «( d'e.xpier le peuple, et de leur pardonner lcs péchés.         l)


  -Lévit. IV. 26, 31, 35, V. 6,10,13,16, 18, 26. IX. 7. XV.
  15, 30 ;-que porter les péchés, quand il ne s'agit pas du sacer­
  doce, c'est être damné, ainsi c'est mOlll'il',-Lévit. V. 1,17. VII.
  18. XVII. 16. XIX. 8. XX. 17,19,20. XXII. 9. XXIV. 15,
  Nomh. IX. 13. XVIII. 22. Ézéch. XVIII. 19, 20. XXIII. h9.
      9938. Que sanctifie/'ont les fils d'Israël quant li tous leurs
  dons de saints, signifie les culles ,'eprésentali(s de l'éloigne­
  ment des péchés: on le vo'ït pal' la signification des dons ou des
  présents, qui étaient principalement les holocaustes,-les sacrifices et
  les minchahs chez la nation Israélite et Juive, en ce que ce sont les
  intérieurs du culte, cal' ils les relwésentaient; les intérieurs du culte
  sont les choses qui appartiennent à l'amour et à la foi, et pal' suite
  les panions des péchés, c'est-il-dire, les..éloignements des péchés,
  puisque par la foi et pal' l'amour procédant du Seigneur les péches
  sont éloignés; cal' autant le bien de l'amOllI' et de la foi eritre, ou, ce
  qui est la même chose, autant le ciel entre, autant les péchés sont éloi­
  gnés, c'est-à-dire, autant est éloigné l'cnfer, tant celui qui est au de­
  dans de l'homme qllecelui qui est hors de lui; de là, on voit clai­
  rement ce qui est entendu par les dons qu'ils sanctifiaient, c'est-à­
  dil'e, offl'aient. Si les dons ont été nommés saints, et si les donnel'
  ou les offrir a été dit sanctifiel', c'est parce qu'ils représentaient
  des choses saintes; cal' ils étaient offerts pour les expiations, ainsi
  pour les éloignements des péchés, ce qui se fait pal' la foi et l'amour
  envers le Seigneur d'après le Seigneur, Les dons et les présents
  sont dits offerts à Jéhovah, quoique Jéhovah, c'est-à-dire, le S~i­
  gneur, ne reçoive point de dons ou de présents, mais donne gra­
  tuitement il chacun; cependant il veut toujours qu'ils viennent de
  l'homme comme de !Lü-même, pourvu qu'il l'econuaisse qu'ils pro­
  viennent non de lui mais dLl Seigneur, cal' le Seigneur met Cil
  l'hornme l'affection cie faire le hien d'après l'amour, et l'affection
  de prononcer le vrai c1'après la foi; mais l'affection elle-même in­
  nue clu Seigneul', ct se montl'e comme àans l'homme, ainsi COl1lllle
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME,                           255
  venant de l'homme, car tont ce que l'homme fait d'après l'affection
  qui appartient il. l'amour, il le fait d'après la vie, puisque l'amour
  est la vie de chacun; de là, il est évident que les choses, qui sont
  appelées dons et présents offerts au Seigneur pal' l'homme, sont
  dans leul' essence des dons et des présents offerts à l'homme pal' le
  Seignelll', et que s'ils sont appelés dons et présents, e'est d'après
  l'apparence; tous les sages de camI' voient cette appal'ence, mais
  non de même les simples; cependant toujoms est-il que les dons et
  les présents de ceux-ci sont agl'éables, en tant qu'ils sont faits d'a­
  près l'ignorance dans laquelle il y a l'innocence; l'innocence est le
  bien de l'amolli' envers Dieu, et elle habite dans l'ignol'ance, sur­
, tout chez les sages de -eœlll', car ceux qui sont sages de cœur sa­
  vent et perçoivent que rien de la sagesse en eux ne vient d'eux,
  mais que le tout de la sagesse vient du Seignem, c'est-à-dil'e, le
  tout du bien qui appartient à l'amour et le tout du vrai qui appar­
  tient à la foi, et qu'ainsi cela chez les sages habite toujours dans
  l'ignorance: il est donc évident que la reconnaissance, et surtout
  la perception de celte vérité, est l'innocence de la sagesse, Les dons
  qui étaient offerts dans l'Église Juive, lesquels étaï'ent principale-­
  ment les holocaustes, les sacrifices et les minchahs, étaient aussi
  appelés expiations des péchés, cal' ils étaient offel'ts pOUl' leur par­
  don,' c'est-à-dire, pour' lem' éloignement; ceux qui étaient de cette
  Église croyaient aussi que les péchés étaient ainsi pardonnés, et
  même qu'ils étaient entièrement enlevés, cal' il est dit qu'-après
  qu'ils ont offel't leurs présents, les péchés lelll' sont pardonnés, voir
  Lévit. IV. 26, 31, 35. V. tJ, 10, 13, 16, '18, 26. IX. 7, XV.
  15, 30; mais ils ne savaient pas que leu!'s présents !'epl'ésentaient
  les intérieurs, par conséquent les choses qui sont faités par l'homme
  d'après l'amour et la foi p!'océdant du Seignelll', et que ce sont cçs
  choses qui expient, c'est-à-dire, éloignent les péchés, ct que quand
  les péchés ont été éloignés, il semble qu'ils ont été entièl'ement éloi­
  gnés ou enlevés, comme il a été rnont!'é 'dans cet article ct dans le
  précédent: en effet, cette nation était dans le eulte représentatif,
  ainsi dans un culle externe sans l'intel'lle, culte pal' lequel il y avait
  alo!'s conjonction du ciel avec l'homme, voir les articles cités,
  No' 9320 f., 9380.
      0939. Et eUe sera SllI' le (ront d'A {umm il perprtllité, si­
256                   AHCANES CÉLESTES.
   gnifie le représentatif' de l'amour du Seignellr pOlir l'éter­
   nité: on le voit par la signiûcation du fl'ont, en ée qu'il est l'a­
   mour, N° 9P36; pal' la l'eprésentation d'Aharon, en ce qu'il est
   le Seignelll', N° 980G; et par la signification d'il perpétuité, en
   ce que c'est pOUl' l'étemitéj si à perpétuité signifie pour l'éternité,
   c'est parce que toutes les choses qui appnl'tiennent au temps si­
   gnilient des choses étemelles, lorsqu'il s'agit du Seignelll', par con,­
   séquent il en est de même d'à pel'pétuité, car à perpétuité, chaque
   jour et toujours, se disent du temps; c'est de là encore qu'hiel' et
   aujourd'hui, quand il s'agit du Seigneur, signifient aussi l'éternité,
   N° 2838.
       99lJO. En bon plaisir pour eux devant Jéhovah, signifie le
   Divin du Seigneur en eux: on le voit pal' la signification du bon
   plaisir, quand il s'agit de Jéhovah, c'est-à-dil'e, du Seignelll', en
   ce que c'est d'après son Divin, Cal' ce qui plait au Seignem est le
   Divin qui l)('ocMe de Lui chez l'homme, chez l'esprit et chez l'ange,
   puisqu'alors le Divin est dans un autl'e en qui il est l'egardé, et est
   ainsi en bon plaisir. Les choses qui viennent du Seignelll' en viennent
   de plus près ou de plus loin, et sont dites venir de sa Volonté, de
   .~on Bon Plaisir, de son 1ndulgence et de sa Permission; celles
   qui viennent de sa Volollté, sont le plus près cie Lui; celles qui vien­
   nent de son Bon Plaisir sont un peu pluS' loin de Lui; celles qui
   viennent de son Indulgence, en sont encOl'e plus loin; et celles qui
   viennent de sa Permission sont Je plus loin de Lui; ce sont la les
   degrés de l'influx et de la l'éception du Divin; mais chaque, degn
   contient des choses innombrables, qui sont distinctes de celles que
   J'enfer'me un autre degré, et ces choses in'nombrables sont les ar­
   canes du ciel, 'dout un petit nombre seulement tombe dans j'enten­
   dement humain; à prendl'e seulement les choses qui sont faites d'a­
  .pl'ès la Pelïnissio71, quoiqu'elles soient dans le derniel' mng, tou­
   jours est-il qu'en l'aison des al'canes innombrnbles qui ysont, l'homme
- s'y confond, quand il les examine d'apl'ès les évolutions des choses
   dans la nature, ei d'apl'ès les apparences, et enco/'e plus quand
   c'est d'apl'ès les illusions des sens: mais les arcanes de permission
   sont en petit nomhre l'elalh'ement aux nrcanes des degrés supé­
   l'ieul's, lesquels sont les choses qui se font d'apl'ès l'indulgence,
    d'après le hon plaisir et d'aprèsîa volonté.
EXODE. CHAr. VINGT-HUITIÈME.                           257
    99hL Vers. 39, hO. El lu brocheras la tunique de fin lin,
 et tu (eras un turban de fin lin, et un baudrier tu (cras en
 ouvrage de brodeur. Et pour les fils d'Aharon lu t'cras des
 tuniques, et tu leur (cras des baudrier.~, et des tiares tu leur
 (eras pow' gloire el pour honneur. -El tu bl'ocheras la tu­
 nique de fin lin, signifie les intimes du Hoyaume spirituel, pro­
 cédant des Vl'ais de l'amour céleste: et tu (eras un turban de (in
 lin, signifie la sagesse là : el un baudl'ier, signifie le lien, et la
 séparation d'avec les externes de ce Hoyaume : tu (cras en ou­
 vrage de brodeur, signifie par les connaîssanCJ:)s du bien et du
 vrai: et pour les fils d'Aharon, signifie les Divins Vrais procé­
 dant du Divin Bien du Seigneur dans les cieux : tu (cras des tu­
 niques, signifie les choses qui appal'tiennent à la foi: et tu leur
 (eras des baudriers, signifie la contenance en enchaînement: et
 des tiares tu leur (eras, signifie l'intelligence là : pour gloire et
 pour honneur, signifie le vrai de l'Église spirituelle.
     99!J2. Et tu brocheras la tunique de fin lin, signifie les
 intimes du Royaume spirituel, procédant des vrais de l'a­
 mour céleste : on le voit par la signification des habits d'Ahi.­
 l'on en général, en ce qu'ils sont le Royaume spirituel adjoint all
 Royaume céleste, N° 981!J; et comme la tunique était l'in lime
 de ces habits, c'est pour cela qu'elle signifie les intimes de ce
 Royaume; il a été montl'é, N° 9826, que la tunique d'Aharon est
 le Divin Vrai dans le Royaume spirituel, procédant immédiatement
 du Divin céleste; et par la signification du fin lin, en ce que c'est
 le vrai d'origine céleste, N° 9!J69: il est dit de cette tunique qu'elle
 serait brochée, et par une chose bl'Ochéè il est entendu un ouvrage
.de tissel'and, et pal' l'ouvrage de tisserand il est signifié ce qui Pl'O­
 vient du céleste, N° 9915; le même mot pal' lequel est exprimé
 brocher dans la Langue originale signifie aussi tis:;er : qüe cette
 tunique ait été tissée, ou d'ouvrage de tisserand, on le voit plus
 loin dans le Livre de l'Exode: Il Ils firent les tuniques de fin lin,
 1) ouvrag« de tisserand, pour Aharon et ses fils. 1) -XXXIX.


 27 ;-si elle a été brochée, ou tissée de fin lin, c'était pour repré­
 senter ce qui procède immédiatement du céleste, lequel est comme
 continu respectivement; en effet, les choses qui procèdent du cé­
 leste sont commc cellcs qui pi'oeèdent. du volontairc chez l'homme;
        X~                                                     1~
258                   ARCANES CÉLESTES.
car toutes les choses qui appartiennent à l'entendement chez l'homme
procèdent de son yolontaire; celles qui intérieU'ement procèdent
du volontaire sont comme continues l'espectivement à celles qui sont
extérieurement; c'est pOUl'quoi, dans celles qui intérieurement pl'O­
cèdent du volontaire, il y a principalement l'affection du vrai, cal'
toute affection qui appartient à l'amoU' dans l'entendement infiue
de son volontaire: il en est de mème dans les cieux, où le Royaume
céleste correspond au volontaire de l'homme, et le Hoyaume spiI'Ï­
tnel à son intellectuel, voir N° 0835; et comme les habiLs d'Ah,a­
l'on représentaient le Royaume spirituel du Seigneur adjoint il son
Royaume célesle, N° 081lJ, c'est poU' cela que la tunique repré­
sentait ce qui y est inlime, ainsi ce qui procède de plus près du
H.oyaume céleste, car la tunique était le vètement intime: de la, on
voit clairemelÙ pourquoi elle étaiL tissue 011 l)l'ochée, ct pourquoi
elle était de fin lin; en effet, le tissu signiOe ce qui procède du vo­
lontaire ou du céleste, N° 9915, et le fin lin signifie le Hai qui
procède de l'amour céleste, N° 9!l60; le spirituel qui procède du
céleste est signifié aussi pal' des Tuniques dans d'autres passages
~ la Parole, pal' exemple, pal' les Tuniques de peau. que Jéhovah
Dieu est dit avoir fui les à l'homme et à son épouse, après qu'ils eu­
rent mangé de l'arhre de la science,-Gen. III. 20,21 ;-que ces
tuniques signifient le Vrai d'ol'igine céleste, c'est ce qu'on ne peut
pas savoil', à moins que ceê. Historiques ne soient développés quant
au sens interne; c'est pourquoi ce sens va être expliqué: Là, pat'
l'Homme et par son Épouse il est entendu l'Église céleste, pal'
l'homme lui-même comme mari çetle Église.quant au bien, et par
son épouse cette Église quant au vl'ai ; ce vrai et ce bien étaient le
 vrai et le hien de l'Église céleste: mais celle Église étant déchue,
ce qui arriva par les raisonnements d'après les scientifiques SUl' les
 Vl'ais Didns, événement signifié dans le sens inlenlC par le serpent
qui persuada, le pl'emiel' état après la chute de cette Église est cc­
lui qui est décrit ici, et le vl'ai de l'Église est décrit par les tuni­
ques de peau, Il faut qu'on sache que par la création du ciel et de
 la terl'e dans le Pl'emiel' Chapitre de la Genèse est entendue et dé­
crUe dans le sens interne la nouvelle création ou la l'égénél'ation de
 l'homme de l'r~glise d'alors, ainsi l'instauration de l'Église céleste,
et que pal' le Paradis sont entendues et décrites la sagesse et l'in­
EXODE. CHAP. ~VINGT-HUlTIÈME.                       259
telligence de cette Église, et par l'action de manger de l'arbre de
la science, la chute de l'Église en ce qu'on l'aisonna d'apl'ès les
scientifiques SUI' les Divins: qu'il en soit ainsi, on le voit par ce
qui a été dit dans les explications sur ces Chapitres; en effet, toutes
les choses qui sont contenues dans les Premiers Chapitres de la Ge­
nèse sont des Historiques factices, dans le sens inteme desquels il
ya des Divins concernant la nouvelle création ou la régénération
de l'homme cIe l'Église céleste, ainsi qu'il a été dit; celle manière
d'écrire existait dans les temps très-anciens, non-seulement chez
ceux qui étaient de l'Église, mais même chez ceux qui étaient hors
de l'Église, par exemple, chez les Arabes, les Syriens et les Grecs,
comme on le voit clairement par les Livres tant sacl'és que profanes
de celle époque: c'est à l'imitation de ces livres, comme composé
d'après eux, qu'a été écl'it parSalolllon le Cantique des Canti­
ques, livl'e qui n'est pas UII livl'C sacré, puisqu'il ne contient pas
intérieurement en série les Célestes et les Divins, comme les con­
tiennent les Livres sacrés; le Livre de Job est aussi un livre de
l'Ancienne Église; les Livl'es sacrés de l'Ancienne Église, qui
maintenant sont perdus, sont mentionnés dans Moïse, Nomb. XXI.
14, 15, 27 et suiv.; les Historiques étaient appelés les Guerres
de Jéhovah ct les Prophétiques les Énoncés, voir N°' 2686,
2897; que dans les Histol'iques, qui ont été appelés les Guerres de
Jéhoyah, il Yail eu un tel style, on le voit clairement par les pas­
sages qui en ont été tirés et rapportés par MoIse; ainsi les Histo­
riques de ces livres approchaient d'un certain style prophétique,
tel, que les choses pouvaient être retenues de mélUoit'e j)al' les
enfants et aussi par les simples: que ces livres, cil,és dans le Chap.
XXI des Nombres, aiellt été des lilTes sacrés, cela est évident si
l'on confère ce qui est dit Vers. 28, 29, 30, avec ce qu'on tl'ollve
dans Jérémie, Chap. XLVllI. 45, Itô, où sont des paroles sem­
blables. Qu'un tel style ait été très-usité et presque le seul adopté
dans ce temps chez ceux qui ont été horil de l'Église, on le voit
clairement pal' les récits fabuleux de leurs écrivains qui étaient hors
de l'Église, récits dans lesquels ils enveloppaient des choses 010- .
l'ales ou des choses qui appartiennent aux affections et à la vie.
Dans les Historiques non factices, mais véritables, qui sont ceux
que contiennent les Livres de Moïse après ces Chapitres, et les Li­
260                   AHCANES CÉLESTES.
vres Je Josué, des Juges, de Samuel et des Rois, les tuniques si­
gnifient aussi le vrai et le bien du vl'ai spirituels procédant du vrai
et du bien céleste; (il faut qu'on sache que le vrai et le bien spi­
rituels sont tels que le vrai et le bien des Anges dans le moyen ou
second ciel, mais que le vl'ai et le bien célèstes sont le vrai et le bien
tels que ceux des Anges dans le tl'oisième ciel ou ciel intime, voir
les passages cités, N° 9277) : dans les Livres de Moïse il est rap­
porté que «( Israël Jonna à Joseph son fils une tunique de di­
t'erses couleurs, et qu'au sujet de celle tunique les frères de Jo­
seph furent indignés contre lui, et qu'ils l'en dépouillèrent, la tei­
gnirent de sang, et l'envoyèrent ainsi àfeur père. ll-Gen,XXXVlI.
3, 23, 31, 32, 33; - ce sont là des historiques véritables, et
comme ils contenaient pal'eillement au dedans ou dans le sens in­
Leme les chos~ saintes du Ciel et de l'ltglise, pal' conséquent les Di­
vins, cette tunique de divel'ses couleurs signifiait l'état du hien et du
Vl'ai que l'eprésentait Joseph, état gui était celui du vrai et du bien
spil'Îtnels procédant du céleste, voir No' 3971, !t286, 6592, M)63,
52M), 5307, 5586, 5869, 5877, 6lJ1ï, 6526, 967'1; car tous
les fils de Jacob repr,ésentaient les choses qui appartiennent au Ciel
et à l'f:glise dans leul' ordre, N°' 3858, 3926,6060, !l603 et suiv"
6335,6337,6397, 66lJ0, 7836, 7891, 7996; mais là ils repré­
sentaient les choses opposées. Comme, toutes les choses qui sont
dans les Livres de la Parole sont des r'eprésentatifs et des signifi­
tatifs des Divins célestes et spirituels, tant celles qui sont dans les
Livl'es historiques que celles qui sont dans les Li vl'es prophétiques,
c'est pour cela que l'affection de ce vrai est l'eprésentée pal' la fille
(le Roi, et que le vl'ai lui-même est décl'it pal' ses vêtements dans
David: « La fille de Roi parmi tes pl'écieuses, la l'eine se tient à
» ta Moite dans l'or excellent d'Ophir; la fille de TYI' apportera

)) un présent; ils supplieront tes faces, les l'Îches du peuple, Toute
 )l glol'iense ( est) la fille de Roi en dedans, de tissus on (brochages)

 )) d'or (est) son vêtement (sa tunique); (Ians des broderies elle
l)  sera amenée au Roi: »-Ps. XLV,10 et suiv,;-que la mIe en
 général signitie l'affection du vrai et du bien spirituels, pal' consé­
 quent aussi l'ltglise, on le voit, No' 2362, 3026, 3963,9055 f,; et
 le Roi, quand il s'agit du Seigneur, le Divin Vl'ai, Nos 2015,2069,
 :300D, 11581, 696(1, 5068, 6llJ8: de Iii, il est évident que tout ce
EXODE. CHAP.           VINGT-HUITlÈJIE.                 2(il
qui est dit de la fille de Hoi, dan3 ee Psaume, signifie des choses qui
appartiennent à l'affection du vrai et du bien procédant du Sei­
gneU!' dans l'Église; ce qui est dit que la fille de Tyr' apportera un
pl'éseut, signifie les connaissances du bien et àu T~i, cal' Tyr si­
gni fie ces connaissances, voir N° 1201; il en est de même des ri­
ches du peuple, car par les richesses dans le sens spirituel il n'est
pas entendu autre chose que les connaissances du bien et du Tai,
No' 16911, MûS; de là, on voit clairement ce qui est signifié en ce
que la fille de roi était glorieuse en dedans, et en ce que son véte­
tement était d'un tissu d'or; en effet, par le vêtement est entendue
la tunique, comme cela est évident par la signification de ce mot
dans la Langue originale, car il y signifie le vêtement le plus près du
corps; que ce soit une tunique, on le voit dans Jean, Chap. XIX.
2!l, où il s'agit de la Tunique du Seigneul', laquelle, dans David,
Ps. XXII. ~19, est appelée Vêtement par le même mot; on le voit
aussi dnns le Livre Il de Samuel, Chnp. XIII. 18, où il est dit que
les fill~s de roi étaient vêtues de tuniques de cl1verses couleurs; il
en sera question incessamment; par le vêtement [issu d'al' dans
David, il.est entendu la même chose que par la tunique hrochéo
d'Aharon, c'est le même mot dans la Langue originale; quant à la
broderie dans laquelle elle sera amenée au Hoi, voir N° 96S8.
Comme la fille de Roi, et son Vêtement, ou sa tunique, "eprésen­
taïOli! de telles ehoses, e'est pOUl' cela quo·dans ce temps-là les filles
de l'ai étaient vêtues de pareilles tuniques, comme on le voil dans
le Livre II de Snmuel : (( Thamar avait sur elle une tunique de
» diverses eoulew's, parce que les filles de roi étaient ûtuc:>
)) de tels habillements. )l - XIII. 18. - Maintenant, puisque les
biens et les vrais spirituels étaient re()J'ésentés pal' des tuniques, on
peut 'oir ce qni est signifié par la tunique li' Aharon, ct aussi ce qui
est signifié pal' les tuniques de ses fiI~, dont il s'agit dans le verset
suivant (je ee Chapitre, où il est dit qu'on remit pour les fils
d'A/wron des tunique.ç, des baudriers et des tial'es, pour gloire et
pour honlleur : ct comme leurs tun iques l'eprésentaient ces saints,
c'est pour cela qu'il est dit que les fils d'Ahal'on, Nadab ct Abihu,
qui furent brülés par le l'en du ciel pOl1' avoir embr3sé les parfums
avec un feu étranger, seraient r,mporlés hôrs du camp dans leurs
                        «(


 tuniques. )) '._- Léril. X. 1 ;'1 ;); --en cOd, le l'Cl! étranger signifie
262                  ARCANES CÉLESTES.
l'amoUI' provenant d'autl'e part que du céleste, èal' dans la Pal'ole
le feu sacré est l'amour céleste ou Divin, N°s 6832, 683ft, 68ft9,
732fl, 94311 ; les biens et les vl'ais spirituels, qui étaient signifiés
pal' lems tuniques, avaient donc été souillés, et c'est pour cela
qu'ils fUl'ent emportés hors du camp dans leurs tuniques. La même
chose est aussi signifiée par la tunique dans Mich'ée : le Mon peu.ple
Il en ennemi se dresse pour le vêtement; la tunique vous arra­

l)  chez à: ceu,x qui passent en sécurité. )1 -Il. 8 ;-dans ce pas­
sage, la tunique est exprimée dans la Langue originale par un
autre mot, qui cependant signifie le 'vrai et le hien spirituels; ar­
racher la tunique à ceux qui passent en sécurité, c'est pl'iver de
leurs vrais spirituels ceux qui vivent dans le simple bien; se dres­
ser en ennemi pour le vêtement, c'est IcUl' faire le mal à cause du
vrai qu'ils pensent, lorsque cependant pel'sonne ne doit souffrir de
dommage à cause de ce qu'il croit êtl'e le vrai, POUI'VU qn'il soit
dans le bien, N°s 17?8, 1799, 183/1, 18M. D'aprè,s cela, on peut
maintenant voir ce qui est signifié par la tunique dans Matthieu:
 lC .Jésus dit: Tu ne jurcl'as en aucune sOI'te, ni pal' le ciel, ni par

)1 la terre, ni par Jél'Usalem, ni par ta tête: que votee discours

Il soit: Oui, oui; non, non; ce qui est en sus de cela vient du mé­

Il chant: si quelqu'un veut contre toi plaider et ta tunique enle­

l)  ver, laisse-lui aussi le manteau. Il-V. 3ft, 35,36, 3ï, flO;­
celui qui ne sait pas quel est l'état des anges dans le Royaume cé­
leste du Seigneur ne peut en aucune manière savoir ce qu'enve­
loppent ces paroles du Seigneur; car là il s'agit de l'état du bien
et du vrai chez ceux qui sont dans le Royaume céleste du Seignem',
chez lesquels tout vrai a été imprimé dans le cœur; en effet, d'a­
pl'ès le bien de l'amour envers le Seigneur ils savent tout vrai, à
un tel point que jamais ils n'en raisonnent, comme on )e fait dans·
le Royaume spil'ituel; c'est pourquoi, quand il s'agit des vrais, ils
disent seulement: Oui, oui; ou: Non, non; bien plus, ils ne nomment
pas même la foi; voir SUl' l'état de ces anges les passages cités,
N° 9277; d'après. cela, on voit clairement ce qui est signifié paI' ne
jurer en aucune sorte, car jurer signifie confirmer les vl'ais, N°s
 3375,9166, ce qui se fait dans le Royaume Spirituel par le ra­
tionnel el par les scientifiques d'après la Parole; plaider et vouloir
enlever la tunique, c'est disputer SUI' les Tais et vouloir persuader
EX.ODE. CHAP. VINGT-HUiTIÈME.                         26a
 que ce n'est point le vrai; la tu~ique est le Hai pl'ovenanlllu cé­
 leste; en effet, les anges célestes laissent à chacun son vrai sans
 raisonnement ullérieul'. La tunique signifie aussi le Vl'ai provenant
 du céleste dans d'allll'es passages de Matthieu: « Jésus envoya les
 }) douze pour pl'êclier le Royaume des cieux, disant: Ne VOLIS POUI'­
)} voyez point d'or, ni d'argent, ni de cuivre dans vos ceintures;
)} ni de sac pOUl' le chemin, ni de deu,7: tuniques, ni de chaus­
» SUl'es,' ni de bâtons. )} - X. 9, 10; - pal' là il était représenté

que ceux qui sont dans les biens et, dans les vrais procédant du
 Seigneur ne possèdent rien du 'bien ni du vrai pal' eux-mêmes,
mais que tout vrai et tout bien lelll' viennent dLl Seigneur; en effet,
les douze disciples l'eprésenlaient Lous ceux qui sont dans les biens
ct dans les vrais d'après'Ie Seigneur, dans le sens abstI'ail lous les
IJiens de l'amoul' et tous les Tais de la foi pl'océlant du Seigneur,
 No' 3li88, 3858 f., 639i; les hiens et les vl'ais pt'océdant de soi
et non du Seigneul' sont signifiés parse pourvoiI' d'Ol', d'al'gent et
de cuivre dans les ceintures, et pat' le sac; mais les vrais et les
biens pt'océdant du Seigneul' sont signifiés pat' la tunique, par la
chausslll'e et pal' le bâton; pal' la tunique, le vrai inLéricUl' ou le
vrai d'apl'ès le céleste; pat' la chaussul'e, le vrai extél'ÎeUl' ou le
vl'ai dans le naturel, Nos 17li8, 68M ; par le billon, la puissance
du vrai, Nos li876, li936, 69lJi, 701.1, 7026; mais pal' les deux
tuniques, les deux chaussures et les deux hâtons, les vrais et [es
puissances des 'Tais procédant tant du SeigneUl' que de soi-même:
qll'illem ait élé per'mis d'avoir lIne tunique, nne paire de chaus­
sures et un bàton, on le voit dans Marc, Chap. VI. 8, 9; et dans
Luc, Chap, IX. 2, 3,-Lorsque, d'après ces explications, on eon­
nait ce qui est signifié pur la tunique, on voit clairement cc qui est
signifié par la Tunique du Seignelll', de laquelle il est pal'Ié dans
Jean: (1 Ils pril'ent ses VNemenls, et ils firent quatre parts, il
II chaque soldat une parI, et la tunique; 01' la tunique était san."

II couture, depuis le !taut tis.wc pm'tout. Ils diront: Ne la di'έ

II sons point, l'nais lirons an SOI' à qui l'aura; afin que l;ût accom­

)} pJie l't~cl'itUl'e qni dit: Ils se sont partagé mes vÎ'lements, ct
Il .~lIr ma tunique ils ont jeté le ,~ort; c'est ce que les soldaIs

1)  lil'enl. ll-XIX. 23, 2lJ. l's. XXH. 1H;-'cJlli ne peut VOil', ell
l"~nsant d'après une raison quelque peu illustrée, que ces choses
2611                  ARCANES CÉLESTES.
ont signifié des Divins, et qu'autl'ement elles n'amaient pas été pl'O­
phétisées dans David? mais ce qu'elles signifient, on ne peut le
savoir sans le sens interne, par conséquent si l'on ne sait pas d'a­
près ce sens ce que signifient les vêtements, jeter le sort sur eux
ou les partager, la tunique, sans couture ou tissue partout, et les
soldats; d'après le sens interne il est évident que par les vêtements
il est signifié les vrais, et par les vêtements du Seignem les Divins
vrais; par jeter le SOl't et partager, les désunir et les dissiper, N°
9093; par la tunique, le Divin Vrai spirituel d'après le Divin cé­
leste, de même que par la tunique d'Aharon, puisqu'Aharon re­
présentait le Seignem ; ainsi par la tunique sans coutUl'e et tissue
depuis le haut partout, il est signifié aussi la même chose que par
la tunique d'Aharon brochée ou tissue; ne point diviser la tunique
signifiait que le Divin Vrai spirituel procédant le plus près du Di­
vin Vl'ai céleste ne pourrait pas être dissipé, pal'ce que ce vrai est
le vrai intel'lle de la Parole, tel qu'il est èhez les Anges dans le ciel:
s'il est dit que c'est ce que les so}dats firent, c'est pour signifiel'
que ce sont ceux qui devaient combattre pour les vrais, ainsi les
 Juifs eux-mêmes, chez lesquels était la Parole, et qui cepen'dant
 étaient tels qu'ils la dissipaient; cal' ils avaient la Parole, et cepen­
 dant ils ne voulaient pas en tirer la connaissanœ que le Seigneul'
 était le Messie et le Fils de Dieu, qui devait venir, ni rien savoil'
 d'interne de la Pal'ole, admettant seulement l'externe, qu'ils tour­
 naient même vers leurs amours, qui étaient les amours de soi et du
 monde, ainsi en faveUl' des cupidités qui découlent de ces amours:
 voilà ce qui est signifié par le partage des vêtements du Seigneur;
 car tout ce que les Juifs firent au Seigneur représentait l'état du
 Divin vrai et du Divin bien alol's chez eux, ainsi repl'ésentait qu'ils
 traitaient les vrais Divins comme ils traitaient le Seigneur, puisque
 le SeigneUl', pendant qu'il fut dans le monde, était le Divin Vrai
 Même; voir les al'ticles cités, Nos 9199 f., 93:15 f.
    99h3. Et tu (eras un turban de fin lin, signi(ie la sagesse
 là : on le voit pal' la signification du turban, en ce que c'est l'in­
 telligence, et quand il s'agit du Seigneur, qui ici est représenté par
 Aharon, en ce que c'est la sagesse, N° 9827; et par la significa­
 tion du (in lin, en ce que c'est le vrai d'origine céleste, N° 9Li69 ;
 cal' c'est de ce vrai que vient la sagesse qui est signifiée ici par le
EXODE, CHAP, VINGT-HUITIÈME.                         265
  turban: en effet, toute sagesse et toute intelligence viennent du Di­
  vin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur j il ne peut exister
  d'autre sagesse ni d'autre intelligence, qui soient sagesse et intel­
  ligence, parce qu'elles ne viennent pas d'antl'e part: 'intelligence
  consiste à savoir et à comprendre les vrais Divins, et ensuite à y
  ayoir foi; et la sagesse consiste à les vouloir et à les aimer, et par
  suite à Y. conformer sa vie.
      99ltlt. Et un baudrier, signifie le lien, et la séparation d'a­
  vec les externes de ce Royaume: on le voit par la signification
  ?tl baudrier, en ce que c'est le lien externe contenant toutes les
  choses de l'amoUl' et de la foi dans un enchaînement et dans une
  forme, pour qu'elles tendent à une seule fin, Nos 93[J1 f., 9828,
  9837; que ce soit aussi la séparation d'a'ec les externes, c'est
  parce qu'ainsi il rassemble et contient les internes, et que ce qui
  rassemble et contient les intemes, les sépare aussi d'avec les ex­
  temes : les iutùnes du Royaume spil'ituel sont signinés pal' la tu­
  nique, parce qu'elle était le vête~11ent intime j et les externes de ce
 "Royaume sont signiliés par le manteau et l'éphod, parce qu'ils étaient
  les vêtements extél'ielll's. Que le Royaume spirituel du Seigneur ait
  été l'epl'ésenté par les habits d'Aharon, on le voit, N° 9811, j l'ex­
  teme de ce Royaume par l'éphod, N° 982/1 ; son intél'ielll' par le
  manteau, N° 9825; et l'intime par la tunique, N° 9826.
      99lt5. Tu (eras en ouvrage de brodeur, signifie par les
  connaissances du bien et du vrai: on le voit par la signilication
  de l'ouvrage de In'odeur, en ce que c'est d'après les scientifiques,
  N° 9688; s'il est dit par les connaissances du bien et du vrai, c'est
  parce que pal' ces connaissances sont entendus les scientifiqnes in­
  tél'ieurs, tels que sont ceux de l'Église sur la foi et sur l'amoul' ;
  que ces scientifiques soient signifiés ici par l'ounage de bl'odeUl',
  c'est parce que le baudl'ier de la tunique, qui était en ounage de
  bl'odeur, signifie le lien intime du Royanme spll'ituel, dont il vient
  d'être parlé jet que toutes cnoses dans le monde spirituel s09t con­
   tenues da.ns un enchaînement pal' les connaissances et pal' les affec­
  tions qui en proviennent.
      99lJ6. Et pour [es fils d'A/zaron, ,~ignifie les Divins Vl'ais
  procédant du Divin Bien du Seigneur dans les cieu;r, : on le
. yoit pal' la l~epl'éselJtation des fils d'Aharon, en ce qu'ils sont les
266                   ARCANES CJ~LESTES.
Divins Vrais procédant du Divin Bien du Seigneur, N° 9807; que
ce soit «( dans les cieux)) c'est parce que le Divin du Seignem dans
les cieux est ce que représente le sacerdoce d'Aharon et de ses fils;
le Divin Bien dans les cieux est représenté par le Sacerdoce d'Aha­
ron, et le Divin Vrai d'après le Divin Dien dans les cieux pal' le
sacerdoce ùe ses fils; il est dit « dans les cieux,» parce que le Sei­
gneur Lui-i'lIème est au-dessus des cieux, cal' il est le Soleil du ciel,
et néanmoins sa présence est dans les cieux, et elle y est comme si
Lui-Même y était; Lui-Même dans les cieux, c'est-à-dire, son Divin
Bien et son Divin Vrai là, peut être représenté, mais non son Di vin
au-dessus c1es cieux; et cela, parce que cc Divin ne peut tomber clans
des mentais humains, ni même dans des mentais angéliques, car il
est infini; mais le Divin dans les cieux, procédant du Divin tlU­
dessus des cieux, est accommodé à la réception.
   09h7. Tu feras des tuniques, signifie les choses qui appar­
tiennent à la roi : on le voit pal' la signilication de la tunique,
qmllld il s'agit d'Aharon, en ce qu'elle est le Divin Vrai dans le,
Royaume spirituel intimement, ainsi qui procède immédiatement
du céleste, N°s 9826, 99lt2; mais quand il s'agit des (Ils d'Aha'ron,
la tunique est ce qui appartient à la foi, cal' c'est le procédant du
spirituel qui procède lui-même du céleste; c'est ce lwocédant qui est
appelé la foi du vrai.
   91M8. Et tu feras des baue/riel's, signifie la contenance en
enchaînement: on le voit par la signification des baudriers, en
ce qu'ils sont les liens externes contenant les vrais et les biens de
la foi ct de l'amour dans un enchaînement, N°s 93lJ1 f., 9828,
9837,99M.
  f)9lt9. Et des tiares tu leur feras, signifie l'intelligence là :
on le voit par la signification du turban, et en général de la couver­
ture de la' tête, en ce que c'est l'intelligence et la sagesse, N° 9827;
pal' conséquent aussi la tiare, car la c~uvel'lUl'e de la tête pour les
fils d'Ahal'on était nommée tiare.
    9050. Pour gloire et pour honneur, signifie le Vrai de l'E­
glise spiril1lelle : on le voit par la signification de POlll' gloire et
7Jour h01lneur, en ce que c'est pour présenter le Divin Vl'ai tcl
qu'il est dans le Royaume spirituel adjoint all Royaume céleste dans
la forme intcl'I1ü et dan~ la fOl'me ex terne, N" 98'11, ; mais ici c'est
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                            267
  le vrai de l'Église spirituelle, lequel provient de ce Divin Vrai; ca,'
  par Aharon est représenté le Divin Bien dans les cieux, et par ses
  fils le Divin Vl'ai qui procède du Divin Bien; le Divin Bien est aussi
  là comme Père, et le Divin Vrai comme Fils; et pat'ce qu'il en est
 ainsi, le père dans la Parole signifie le bien, et les fils les vrais; les
 vrais naissent aussi des biens, quand l'homme est engendl'é de nou-
 veau, c'est-a-dire, quand il est régénéré.
      9951. Vers. U. Et tu en revêtiras Aharon ton (rl're, et ses
 /ils avec lui, et tu les oindras, et tu empliras leur main, et tu
 les sanctifieras, et ils exerceront le sacerdoce pour Jl1 oi. - Et
 tu en "evétiras Aharon ton (rère, signifie un tel état du Divin-
 Bien dans le Royaume spirituel: et ses /ils avec lui, signifie un
 tel état la dans les ex ternes qui en procèdent: et tll les oindl"as,
 signifie le représentalif du Seigneur quant au bien de l'amour: et
 tu empliras leur main, signifie le représentatil' du Seigneur quant
 au vrai de la foi: et tu les sanctifieras, signifie ainsi le représen-
 tatif du Seigneur qnant au Divin Humain: et ils e,xerceront le
 sacerdoce pour Ll1oi, signifie le représentatif du Seigneur quant à
 toute œuvre de salvation pal' le Divin Humain.
      9952. Et tu en revêtiras Aharon ton (rb'e, signifie un tel
 état du Divin Bien dalls le Royaume spirituel: on le "oit par
la signilicalion de ret"êtù en ce que c'est introduire l'état de la
chose "qui est représentée par les habits, ici l'état du Divin vrai
dans le l{oyaume spirituel, car Aharon représente le Seigneur quant
au Dilin Bien, par conséquent aussi leDivin Bien qui procède du
Seigneur, N° 9806; et ses habits représentent le Royaume spil'ituel
du Seigneur adjoint à son Royaume céleste, N° ü81li. Si par revêtir
il est signifié introduire l'état que représentent les hahits dont on
est l'evêtu, cela tire son ol'igine des représentatifs dans l'autre vie;
les esprits qui y sont et les anges apparaissent tous couverts de vê-
tements, chacun selon l'état du l'I'ai dans lequel il est, ainsi chacun
selon son intellectuel correspondant au volontaire qui est dans cet
intellectuel: il en est ainsi par la J'aison que l'intellectuel chez
l'homme revêt le volontaire, et que l'intellectuel a été formé de vrais,
et le volontaire de biens, et c'est le bien qui est revêtu, N° 52ltS ;
de là vient qne les vêtements dans la Parole signifient les nais, 1Joi,.
No' IG5, lOï3, !l5!15, llï(j;), 595ll, G378, GMt., 60.17, Ü093,
20S                    ARCANES CÉLESTES.

                                                                                1
981l! ; et que cela til'e son ol'igine des représentatifs dans l'aull'e

vie, N°' 9212, 9210, 081ll.

    9953. Et ses fils avec lui, signifie un tel étal là dans les ex­
ternes qui en procèdént : on le voit par la signification de revê­
tir, en ce que c'est intl'oduire l'état de la chose qui est repl'ésentée
par les habits, N°' 9952, ici l'état qui est représenté par les ha­
bits des fils d' Ahal'on, c'est-a-dire, l'état des externes qui procèdent
du Divin Vrai, dans le Royaume spirituel; cal' par les fils il est si­
gnifié ce qui procède, par conséquent aussi par leurs habits, selon
ce qui vient d'être dit, N° 9950.
    995ft. Et tu les oindras, signifie le représenlati(du Sei­
gneur quant au bien de {'amour: on le voit par la signification
d'oi1'ldre, en ce que c'est l'inaugUl'ation pour l'eprésenter, N° 9ft7 Il;
que ce soit pour repl'ésenler le Seigneur quaT)1 au bien de l'amoUl',
ou, ce qui est la même chose, pour représenter le bien de l'amour
qui procède du SeigneUl', c'est parce que l'huile, avec laquelle se
faisait l'onction, signifie le bien de l'amour, N°' 886, l!582, l!638,
mso. Il est important de savoir ce qui a lieu a cet égard, puisque
l'onction est l'estéE( en usage depuis les temps anciens jusqu'à nos
jours, car les t'ois sont oints, et l'onction passe également pour
sainte aujourd'hui comme autrefois: Chez les anciens, quand tout
culte exlel'lle se faisait par des représentatifs, à savaiI', par de.s
choses qui représentaient les intérieurs, lesquels appartiennent il. la
foi et à l'amour d'après le Seigneur et envers le Seigneur, et ainsi
 sonl Divins, l'Onction fut instituée, par la raison que l'Huile, avec
laquelle l'Onction était faite, signifiait le bien d~ l'amolli'; cal' ils
savaient que le bien de l'amoUl' était l'essenliel même, par lequel
vit lout ce qui apppartient à l'Église et tout ce qui appartient au
cultc, puisque ce hien est l'Être de la vie; en effet, le Divin influe
pal' le hien de l'amOllI' chez l'homme, et il fait la vie de l'homme,
                                           .
 ct la vie céleste là où les vrais sont rer,us dans le b'ien : d'aIwès cela ,
on voit cail'ement ce que l'onction représentait; c'est poUl'quoi les
 choses qui étaient ointes étaient appelées saintes, et passaient aussi
 pour saintes, et elles servaient à l'Église pour représenter les Divins
 et les célestes, et dans le sens suprême le Seigneur Lui-Même, qui
 est le Bien même, ainsi pour représentel' le hien de l'amour qui pro­
 cède de Lui, ct aussi le vrai dc la foi en tant fJuc èe 'Tai vit par le
EXODE, CHAP, YINGT-HUITII~ME,                          260
hien de l'amoUl' : de la vient donc que dans ce temps Olt oignait
 les pierres dressées en statues: puis aussi les armes de guerre,
 telles que les boucliers et les écus: et dans la suite t'Autel et
 tous ses vases: puis la Tente de convention, et tout ce qu'elle
contenait: et en outre ceux qui remplissaient les (onctions
du sacerdoce, et leurs habits: et aussi les Prophètes: et en­
(in les rois, qui de là étaient appelés oints de Jéhovah: il avait
même été reçu en usage commun de s'oindre soi-même et d'oin­
dre les autres, pour témoigner t'allégresse du mental et la
bienveillance. -Quant au pl'emier Point: On oignait 'les Pierres
dressées en stalues, on le voit dans le Livl'e de la Genèse: li Et
Il matin se leva Jacob au matin, et il prit la pierre qu'il avait posée

)l pour son chevet, et il la posa en statue, et il l'épandit de t' huile

li sur son sommet, 1) -      XXVIII. 18 ; - si l'on oignait aillsi les
pierres, c'était parc.e que les pierres signifiaient les vrais, et que les
vl'ais sans le hien n'ont point en eux la vie du ciel, c'est-à-dire, la
vie pl'océdant du Divin; lors donc que les pierres avaient été ointes
d'huile, elles représentaient les vrais provenant du bien, et dans le
sells supl'ème le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur,
ainsi le Seigneul' Lui-Même, qui de là fut appelé la Pierre (l'Is­
raël, N° 61126; que les Pierres soient les vl'ais, on le voit, No' M3,
1298,3720,3769,3771,3773,3789,3798,6426,8941,9476;
pareillement les statues, N°s 3727, 6580, 9388, 9389; et que
oindre les statues, ce soit faire que les vrais pl'oviennent du bien,
qu'ainsi ils soient des vrais du bien, pal' conséquent des biens, on
le voit, N°' 3728, 4090, 6582. Que les Piel'fes dressées en sta­
tues aient ensuite passé pour saintes, on le voit pal' le mèmeCha­
pitre de la Genèse, où Jacob « appela le nom de ce lieu Béthel, et
)l dit: Si je retourne en paix vers la maison de mon père, cette

Il Pierre que j' ai posée en statue sera la maison de mon Dieu.)

-Vers. 19,21,22 ;-Béthel est la maison de Dieu, et la maison
 de Dieu est l'Église; elle est aussi le Ciel, et dans le sens suprême
 le Seigneur Lui-Même, N° 3720. -Secondement: On oignait les
armes de guerre, telles que les boucliers et les écus: on le voit
dans Ésaïe: Il Levez-vous, pl'i~ces, oignez t'écu. Il-XXI. 5;­
 et dans le Livl'e II de Samuel: « Souillé a été le bouclier des héros,
 ) le boltclicr de Schaül non oin t d' huile. Il - I. 21. ; - si les
2iO                   AltCANES CÉLESTES.
al'mes de guerre ont été ointes, c'est puce qu'elles signifiaient les
V1'aiscombattant contl'e les faux, et que ce sont les vl'ais d'après le
bien qui prévalent sur les faux, et non pas les vrais sans le bien;
les al'mes de guerre représcntaient donc les vrais provenant du bien
qui procède du Seigneur, ainsi les vrais par lesquels le Seigneur Lui­
Même combat chez les hommes pour eux contre les faux d'après le
mal, c'est-à-dire, contre les enfers; que les armes de guerre soient les
vl'ais combattant contre les faux, on le voit, N°'1788, 2686; car la
guerre dans la Parole signifie le combat spirituel, N"166lt, 2686,
8273,8295 fet lcs ennemis signifient les enfers, en général les
maux et les faux, No' 2851, 8289, 93U. - Troisièmement: On
 oignait l'Autel et tous ses vases; et aussi la J'ente de conven­
 tion et tout ce qu'elle contenait: on le voit dans'Moïse : Il Jéhovah
Il dit à Moscheh : Tu oindras l'Autel et tu le sanctifieras. l l ­

EXŒd. XXIX, 36 ;-dans le Même: (1 Tu feras une huile d'onc­
Il tion de sainteté, et tu oindras la Tente de ('onvention, et l'Ar­

Il rhe du Témoignage, et la Table, et tous ses 'vases, et le Chan­

 1) delier et tous ses rases, et l'Autel du parfum, et l'Autel de

 1) l'holocauste et tous ses rase.ç, ct le bassin et sa base; ainsi tu les

II sanctifieras pour qu'ils soient saint des saints, quiconque lês tou~

l) chera se sanctificl'a. l) - Exod. XXX. 25 à 29. -Dans le Même:
  Il Tu prendras l' Imile d'onction, et tu oinc/ms l' Habitacle, et tout

)) ce qui (est) dedans, et tu le sanctifiel'as, lui et tous ses vases, et
II il sera saint; tu oindras aussi l'Autel de l'holocauste, et tous

Il ses vases, et tn sanctifieras l'autel, pour que l'autel soit saint·

Il des saints; et tu oindras le bassin et sa base, et tu les sanc­

» tifieras. ll-.Exod. XL. 9,10, l1.-Dans le Même: « Moscheh
1) oignit l'Ilabitacle, et toutes les choses qui (étaient) dedans,

)1 ensuite il répandit de l'huile sUl' l'autel, et sur tous ses vases, et

Il Sll' le bassin et sur sa base pour les sanctifiel'. 1) ~ Lévil. VIII.

10,11,12. Nomb. VII. 1 ;-si l'Autel et l'Habitacle étaient oints
avec tout cc qu'ils contenaient, c'était afin qu'ils représentassent les
Divins et les saints du Ciel et de l'Église, pal' conséqtlent les saints
du cultc ; et ils u'auraientpas pu lesreprésenter, s'ils n'avaient pas
été inaugurés pal' une chose qui représentait le bien de l'amolli', car
le Divin entre par le bien de l'amour, et par ce bien il est présent
dans le Ciel et dans l' Jtglise, pal' conséqnent aussi dans le culte; et
EXODE. CRAP. VINGT-HUItIÈME.                         27'1
sans ce bien le Divin n'entl'e point et n'est point présent, mais le
propre de l'homme entre et est présent, et avec le propl'e l'enfer, et
quand l'enfer y est entl'é, le mal et le faux y sont, car le propre de
l'homme n'est pas autl'e chose; de là, on voit clairement pourquoi
l'onction se faisait avec de l'huile, cal' l'huile dans le sens représen­
tatif est le bien de l'amour, ?)oir Nos 886, 4582, 4638, 9ï80 ; et
l'autel était le principal l'epl'ésentatif du Seigneur, et pal' consé­
quenLducuIte d'après le bien de l'amour, Nos 2777,2811, MS9,
4541.,8935,8940,-9388,9389, 97i&; et l'Habitacle avec l'Arche
était le pr'incipal représentatif du Ciel où est le Seigneur, No' 9!J57,
9!J81, 9485, 959A, 9632, 9596,9784; que le pl'opr'e de l'homme
ne soit que le mal et le faux, par' conséquent l'enfer, on le voit Nos 210,
215,694,874,875,876,987,1047,3812t,5G60,8480,89hl,
8911l1; et qu'autant le propre de l'homme est éloigné, autant le Sei­
gneur puisse être présent, on le voit. No' 1023,1044,1.007 t -l
Quatrièmement: On oignait ceux qui remplissaient les [onc­
tions du sacerdoce.. et leurs habits: on le voit dans Moïse: (1 Tu
Il prendras l'huile d'onction, et tu (la) verseras sur la tête

Il d'Aharon et tu l'oindras. Il -Exod. XXIX. i. XXX. 30.

-Dans le Même: Tu revêtiras Aha/'on des habits de sainteté, ct
                     (1


Il tu l'oindr(ls, et tu le sanctifiel'as, pour qu'il exel'ce le sacerdoce

Il poui- Moi; et tu oindras .ses fils comme tu aul'as oint leur

J) pere, et ce sera afin que leur onction leur soit pOUl' sacerdoce sé­

J) culaire en leul's générations. 11- Exod XL. 13,14, 15.-Dans

le Même: Moscheh versa de l'Huile sur la tête d'Aharon, et
            (1


II il l'oignit pour le sanctifier. Ensuite ~I prit de l' huile d'onction,

II et du sang qui (était) sur l'autel, et il en répandit sur Aharon,

Il sur ses habits, sur ses fils,. et sur les habits de ses fils avec

II lui; et il sanctifia Ahar'on, ses habits, et ses fils et les habits de

Il ses fils avec lui. Il - Lévit. VIII. 12, 30; - si Aharon, et ses
fils, et leurs habits mêmes, étaient oints, c'était pour qu'ils repré­
sentassent le Seignenr quant au Divin Bien, et quant au Divin Vrai
qui en procède, Aharon le Seigneur quant au Divin Bien, et ses fils
le Seigneur quant au Divin Vrai qui procède du Divin Bien, et en
général pour que le sacel'doce l'epl'ésentât le Seignel1/' quant à toute
œuvre de salvation; s'ils étaient oints dans leurs habits, Exod.
XXIX, 29, c'était parce que les habit~;"(l' Aharon représentaient le
2ï2                    ARCANES CF~LESTES.
 Royaume spirituel ùu Seignenr adjoint à son Uoyaume céleste; le
 Uoyaume céleste est où règne le bien de l'amour envers le SeigneUl'
 d'après le Seigneur, ainsi l'influx du Divin dans le Royaume spi­
 rituel se fait par le bien de l'amour; c'est pour cela que l'inaugu­
 ration pOUl' l'eprésenter se faisait par l'huile qui, dans le sens spi­
 rituel, est le bien de l'amour: on peut voir qu'Aharon rept'ésentait
 le Seigneut' quant au Divin Dien, N° 9806; que ses fils ont rept'é­
 senté le Seigneut' quant au Divin Vrai procédant du Divin Bien,
 N° 9807; que le sacerdoce en général a représenté le Seigneut'
 quant à toute œuvre ùe salvation, N° 9809; que les habits d'Aha­
 l'on ont repl'ésenté le Royaume spirituel du Seigneur adjoint à son
 Royaume céleste, N° 981lJ ; que les habits de ses fils ont représenté
 les choses qui en procèdent, N°s 9966, 9950; que dans le Royaume
 céleste règne le Dien de l'amour envers le Seigneur, at'ticles cités
 N° 927ï . .Comme l'inaugmation pour l'eprésenter se faisait pal'
 l'Onction, et qu'Aharon et ses fils représentaient le Seigneur et ce
 qui procède de Lui, c'est pom cela qu'on donnait à Ahat'on et à ses
  fils les choses saintes des fils d'Israël, lesquelles étaient des dons
 offerts il Jéhovah, et étaie!lt appelées sublations, et il est dit qu'elles
 sont l'onction, et pOUl' l'onction, è'est-à-dire, qu'elles sont la rept'é­
 sentation ou pouf la rept'ésentation du Seign~U1', et qu'elles procèdent
  de Lui, comme on le voit par ces passages dans Moïse: « La poitri~e
 )) d'agitation, et l'épaule de sublation, je (les) ai prises des fils d'Is­
  )l raêl sur les sacrifices de pacifiques, je les ai données il Aharon et

  l) il ses (ils; ceci (est) l' onction d~Aharon et l'onction de ses (ils

  )l SUl' les ignitions à Jéhovah, que j'ai commandé de leur donner, au

  )l jour qu'il les avait oints d'entre les fils d'Israël. » -Lévit. VII.

   36,35, 36; -et ailleurs dans le Même: (1 Jéhovah parla à Aharon:
·)l Voici, je t'ai donné la garde de mes sublations, quant à tontes

  )) les choses saintes des fils d'Israël,je te les ai données pour onc­
  )) tion, et il tes (ifs, en statut d'éternité; tout présent des fils d'Is­
  )1 l'aël, qnant il toute minchah, quant il tout sacrifice du péché et

  )) du délit, toute agitation des fils d'Israël, toute graisse d'huileyure,
   » et toute graisse de moût et de blé, leut's prémices qu'ils donneront

   )) il Jéhovah, je te les ai données; et toute chose dévouée en Israël,
   » toute ouverture de l'utérus, ainsi toute sublation de choses
   » saintes. Dans leur terre tn !l'auras point d'héritage, et de pOl'tion
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                            275
1) pOUl' toi il n'y aura point au milieu cI'eux; lIioi, je serai ta por­
» tian et tOit héritage au milieu des fils d' 1smU. »-               Nomb.
 XVllI. 8 à 20.-D'après ces passages il est éviùent que l'onction
 est la représentation, puisque pal' l'onction ils étaient inaugurés pour
 repl'ésenter, et que pal' là il était signifié que toute inauguration
 dans le saint cIo Ciel et cIe l'Église existe pal' le bien cIe l'amour qui
 procède du Seigneur, et que le bien cIe l'amour est le Seigneur chez
 eux; cela étant ainsi, il est dit que Jéhovah est la portion et l'héritage
d'Aharon. -Cinquièmement: On oignait aussi les Prop/zètes: on
le voit dans le Livre 1 des n.ois: « .Jéhovah cIit à Élie: Oins C/wzaël
» pour Roi sur les Syriens, et oins Jéhu pour Roi sur 1sma,

» ct oins Élisée pour Prop/uJte en ta place. l) - XIX. 15. 16;
- et dans ]~saïe : L'esprit cIu Seigneur Jéhovih (est) sur moi,
                     (1


l) c'est pourquoi J éhovalt m'a oint pOUl' évangéliser aux pau­

» vres, il m'a envoyé pour panser les froissés cIe cœur, pour prê­
)l cher aux captifs la liherté. » -LXI. 1. ;-si les prophètes étaient

oints, c'était parce que les prophètes représentaient le SeigneUl'
quant à la doctrine du Divin Vrai, par conséquent quant à la Pa­
l'ole, car- la Parole est la doctrine du Divin Vrai; que les prophètes
aient représenté la Parole, on le voit, N°s 3652, 7269, spéciale­
ment l~lie et Élisée, N°' 2762, 52!J7 f. , 9372; et que ce soit le
Seigneur quant au Divin Humain qui est représenté, par conséquent
qui est entenùu par celui que Jéhovah a oint, c'est ce que le Sei­
gneur Lui-Mème enseigne dans Luc, IV, 18, 19, 20, 21.-Sixiè­
mement : On oignait les Rois, qui de là étaient appelés oints
de J é/wvah : on le voit (j'après un granù nombre de passages dans
la Parole, par exemple, - 1 Sam. X. 1. XV. 1. XVI. 3, 6, 12.
XXIV. 7,1'1. XXVI. 0, 11, 16, 23.-11 Sam. 1. 16. II. h, 7.
V. 3. XIX. 22. 1 Rois, 1. M, 35. XIX. 15, 16. II Rois, IX. 3.
XI. 12. XXIII. 30. Lament. IV. 20. Habak. III. 13. Ps. II. 2.
6. l's. XX. 7. Ps. XXVlII. 8. Ps. XLV. 8. Ps. LXXXIV. 10.
Ps. LXXXIX. 21, 39, 52. Ps. CXXXIL 17, et ailleurs; ­
si les llois ont été oints, c'était afin qu'ils représentassent le Sei­
gneur quant au jugement cI'après le Divin Vrai, aussi les Hois clans
la Parole signifient-ils le Divin Vrai, voir Nos 1672, 2015, 2069,
3000,3670,6575, !1581, MJ6ô, 50!lfl, 5068, 61f!S. SilcsRois
ont été appelés Oints de .ft/wrah, et si par cela m~me c'était un
          n.                                                     18.
27ft                  AHCANES C{~LESTES.
sacrilège de les offenser, c'est parce que pal' J'Oint de Jéhovah est
entendu le Seigneur quant au Divin Humain, quoique cela, quant
au sens de la lettre, soit appliqué au Roi qui était oint d'huile, cal'
le Seigneur, pendant qü'il vivait dans le monde était le Dh'in Vrai
Même quant à l'Humain, et il était le Divin Bien Même quant à
l'Être même de sa vie, lequel être chez l'homme est appelé l'Ame
procédant de son père; en effet, le SeigneUl' a été conçu de Jého­
vah, Jéhovah dans la Parole est le Divin Bien du Divin Amour,
qui est l'Être de toutes les chos(~s de la vie; de là vient que le Sei­
gneur seul a été l'Oint de Jéhovah pal' l'essence même et pal' l'acte
même, puisque le Divin Bien était en Lui, et que le Divin Vrai pro­
cédant de ce Bien était dans son Humain, pendant qu'il vivait dans
le monde, voir les passages cités, No' 919!J, 93'15 f. Or, les Rois
de la terre n'ont pas été les Oints de Jéhovah, mais ils ont reJWé­
senté le Seigneur qui seul était l'Oint de Jéhovah; et en conséquence
c'était un sacl'ilège d'offenser les l'ois de la terre à cause de l'onc­
tion; mais l'onction des l'ois de la tel're se faisait avec l'huile, tandis
que l'onction du Seigneur quant au Divin Humain fut faite par le
Divin Bien Même du Divin Amour, que l'Huile l'Cprésentait: c'est
de là qu'il a été appelé Messie et Christ; Messie dans la Langue Hé­
braïque signifie Oint, pareillement Christ dans la Langue Grecque,
- Jean, 1. !t2. IV. 25 ; - d'après cela, on peut VOil' que dans la
Parole lorsqn'il est dit J'Oint de Jéhovah, il est entendu le Seigneur,
comme dans Ésaïe: « L'Esprit du Seigneur iéllOVih (est) SUI' moi,
Il c'est pourqnoi .T éhonah ]11' (l oint pOUl' évangéliser aux pauvres;

Il il M'a envoyé pour panser les froissés de cœur, pOUl' prêcher aux

» captifs la lihel'lé. Il - LXI. 1 ; - que le SeigneUl' quant au Di­
vin Humain soit celui que Jéhovah a oint, on le voit dans Luc, où
le Seigneur le dit ouvertement, en ces termes: « On donna à Jésus
» le livre d'Ésaïe le prophète; et il déroula le Livre, ct il trouva le
» lieu où il était écrit: L'Esprit du Seignew' est Sllr illoi; c'est
l) pourquoi il rn' (l oint, pour évangéliser aux pazmres il ]11' (l

» env(lyé, pour guérir les froissés de cœur, pour annoncer aux
» captifs le l'envoi, et aWI: aveugles la V/l(!, pour renvoyer les
)1 blessés avec l'émission, pour publier l'année favorable du

Il Seigneur; puis roulant le Livl'e, il le donna au ministre, et il

 » s'assit; et dans la synagogue les yeux de tons étaient fixés sue
EXODE, CHAP, VINGT-HUITiÈME.                             275
» Lui; il commença à leur dire: Aujourd'hui a été accomplie
» cette écriture à vos oreilles. »- IV. 17, 18, 19, 20, 21.-
 Dans Daniel: (1 Saches donc et pel'çois que, depuis la sortie de la
 » Parole jusqu'à ce qu'on l'établisse et bâtisse Jérusalem, jusqu'au
  » 1llessie Le prince, (il y a) sept semaines. » ~ IX. 25 ; -        bâtil'
  Jérusalem, c'est instaurer l'Église, car Jérusalem est l'Église,
  N° 365ft; le Messie le prince, ou l'Oint, c'est le Seigneur quant au
  Divin Huillain. Dans le Même: « Soixante-dix semaines ont été dé-
  » cidées pOUl' sceller la vision et le prophète, et pow' oindre Le
  » Saint des saints. » -IX. 2!J ;-sceller la vision et le prophète,

  c'est terminer les choses qui ont été dites du SeigneUl' dans la Pa-
  role, et les compléter; oindre le saint des saints, c'est le Divin Hu-
  main du SeigneUl' dans lequel a été le Divin Bien du Divin ArnoUl'
  ou Jého'ah. Pal' l'Oint cie Jéhovah dans les passages suivants est
  aussi entendu le Seigneur; dans David: (1 Les rois de la terre se sont
  » assemblés, les dominateurs ont consulté ensemble contre J élw-
  » va Il et contre son Oint. Jl1 ai, l'ai oint mon Roi sur Sion, La
'» montagne de ma sainteté. » -Ps. II. 2, 6;-les rois de la tene
  sont les faux, et les dominateUl's sont les maux, qui proviennent
  ùes enfers, contre lesquels le Seigneur a combattu pendant qu'il était
  dans le monde, et qu'il a vaincus et subjugués; l'Oint de Jéhovah
  est le Seigneul' quant au Divin Humain, cal' c'est d'après ce Divin
  qu'il a combaUu ; Sion, la montagne de sainteté, sur laquelle il est
  dit qu'il a été oint comme Roi, est le Royaume céleste qui'est dans
  le bien de l'amour, ce Royaume est l'intime du Ciel et l'intime de.
  l'Église. Dans le lVI(~me : « J'ai trouvé Davicl mon serviteur; de
  » ('huiLe de ma sainteté je L'ai oint. » -Ps. LXXXIX. 21;-
  là, pal' David est entendu le Seigneur, comme aussi ailleurs, voir
  N° 1888; l'huile de sainteté dont Jéhovah L'a oint est le Divin Bien
  du Divin AmoUl', No' 886, li582, ft638 ; que ce soit le Seigneul'
  qui est entendu là par Daviù, on le voil cIail'ement pal' ce qui pl'é-
  cède et pal' ce qui suit ce passage, Cal' il est dit: « Tu as parlé en
  1) vision de ton Saint; je posel'ai dans la mer sa main, et dans les

  » fleuves sa droite; Lui, M'appellera mon Père; aussi, WIoi, je L'é-

  » tablirai premier-né, élevé SUl' les l'ois de la terre; je poserai pOUl'

  » l'étefnité sa semence, et son trône comme les jours des cieux. »
  -Vers. 20,26,27,28,20, 30,-outre plusieurs autl'cscltoscs.
2ï(j                  ARCANES CltLESTES.

Pareillemcnt ailleurs dans le Mème : Cl En Sion je ferai germer

» une come il David, je préparerai une lampe ù mon Oint, ses

  )l ennemis je couvl'irai de honte, et SUI' Lui Oeurira sa couronne. »)


 -Ps. CXXXII. 17, 18 ;-Qu'ici encol'e Ic Seigneur soit entendu

  pal' David, cela est évident d'après ce qui précède ce passage, cal'

  il est dit: «( Voici, nous avons entendu (parler) de Lui en Éphra­

 » Lhah, nous l'avons trouvé dans les champs de la forêt, nous en
      ­
 II trerons dans ses habitacles, nous nous courberons devant le mar­

 )l chepicd de ses pieds; Les prêtres seront revêtus de justice, et tes

 » saints seront dans la jubilation; à cause de David ton servitr::ur,
II ne rejette point les (aces de ton Oint. »-Vers. 6, 7, Û, 10

 et suiv. ; - d'après cela, on peut voir que dans ce passage le Sei­
 gneUl' quant à son Divin Humain est entendu pal' David, l'Oint de
Jéhoval1. Dans Jérémie: (( SUI' les montagnes ils nous ont poursui­
» vis, dans le désert ils nous onL dressé des embùches; ('esprit de
» no.~ narines, l'Oint de J éltovah, a été pl'is' dans leurs fosses,
l) (celui) de qui nous avions dit: Dans son ombre nous vivl'ons

» parmi les nations. 'l --Lament. IV. 19, 20,-lil aussi pal' l'Oint
de Jéhovah est cntendu le SeigneUl', car là il s'agit de l'attaque du
Divin Vl'ai pal' les faux et par les maux, ce qui est signifié pal' « SU]'
les montagnes ils ont poursuivi, et dans le désert ils onL dressé des
embùches; » l'csprit des narines est la vie céleste même qui pro­
cède du SeigneUl', N° 98'18. On peut donc savoir maintenant pour­
quoi il y avait un si grand saCl'i1ège à offcnser l'Oint de Jéhovah,
ainsi qu'on le voit encore d'al)rès la Parole, pal' exemple dans le
Livre 1 de Samuel: Cl David dit: Que loin de moi pal' Jéhovah il
» soit que je fasse cette chose à mon Seigneur, li l'Oint de Jé/w­
l) vah, en mettant ma main sur lui, car (il est) l'Oint' de Jélzo­

» valz, Lui. » -XXIV. ï, 11 ;-eL ailleurs: « David dit à Abis­
 )l chaï : Ne le détruis point, cal' qui mellmit la main sur l'Oint

 )l de J é/wvaft, et serait innocent?» -         XXVI. 9. - Dans le
 Livre II de Samuel : « David dit à celui qui déclarait avoir tué
 » Schaül : Ton sang (soit) sur ta tête, cal' tu as dit : J'ai tué
 » l'Oint de J é!zova/z. ') - 1. 16; -     et ailleurs: (( Abiscbaï dit:
 Il Est-cc que pour cela ne sera point tuè Schiméi, puisqu'il a mau­

 » dit l'Oiilt de J élzovah. l) - XIX. 22; - que ce soit pOUl' cela
 que Schiméi a été tu(: par orJi'e Je Salomon, on le voit, 1 Rois, II.
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                       277
36 a 116. - Seplièmement : 1{ avait été reçu en usage commun
de s'oindre soi-même et d'oindre les autres, pour témoigner
l'allégresse du mental et la bienveillance: on le voit pal' les
 passages qui suivent: Dans Daniel: (1 Moi, Daniel, je fus dans le
1) deuil trois semaines; de pain de désirs je ne mangeai point, et ni

1) éhair' ni vin ne vinrent à ma houche, ct oignant je ne filS point

1)  oint, jusqu'à ce que fussent accomplies les trois semaines de
1) jours, Il -  X. 3. -Dans Mallhieu : (1 Toi, quand lu jeùnes, oills
) ta tête, ct lave ta face, afin que tu ne paraisses point aux hommes
li jeùner, mais a ton Père dans le secret. 1) -VI. i 7 ; --- jeùnel',

c'est être dans le deuil. Dans Amos: (1 Ceux qui hoivenl dans dcs
)1 cralèl'es le vin, et s'oignent avec les prémices des huiles, mais

)1 sur la fracture de Joseph ne sont point affectés de douleur. 1 1 ­

VI. 6. - Dans Ézéchiel: « Je te lavai d'eaux, ct je nettoyai les
1) sangs, et je l'oignis d'huile. Il -   XVI. g; -la, il s'agit de Jé­
rusalem pal' qui est signifiée l'Église. Dans Michée: (1 Tu fouleras
}) l'olive, mais tu ne ['oindras pas d'huile. Il- VI. 15.-Dans
Moïse: « Des oliviers lu auras dans toute la fl'ontièl'e, mais d'huile
}) tune t'oindras point, parce que sera secoué ton oliviel·. })­
Deutél'. XXVIII. ftO. - Dans Ésaïe: « Pour leul' donner une tiare
Il au lieu de cendre, une huile de joie au lieu de deuil. Il -­

LXI. 3.-Dans David: Il Ton Dieu t'a oint d'huile d'allégresse
1) pins que les compagnons. )1 -      Ps. XLV. 8: - dans le Mème :
 (1 Tu d"esseras devant Nloi la table en présence de mes ennemis, tu
1)  oindras d'huile ma tête. Il-PS, XXIII. 5.-Dans le NIème:
 (1 Tu élèveras comme (celle) d'une licol'ne ma corne, je viei!!i/'{{i

1) dans de l'fmile'Verte.)) -ps.XCn.:H :-dansleMème: CI Levin

1) qui réjouit le cœur de l'homme, p01l1" rgayel" les (aces d' Iwile.ll

Ps. CIV. 15.-Dans iVlarc -: Il Les disciples élant partis oignirent
Il d' huile plusieurs infirmes, el les guérirent. Il - VI. 13 :-dans
Luc: Il Jésus dit à Simon: Je suis entl'é dans ta maison, et d'huile
li    ma tête tll n'as point oint; mais elle, d'une huile odol'lfé­
Il rante elle a oint mes pieds. -VII. 16 ;-d'après ces passages,
il est évident qu'il avait élé reçu en usnge de s'oindl'e d'huile soi­
même et les autres, non pas de l'huile de sainteté dont étaient oints
les Prêtres, les Hois, l'Aulel et le Tabel'nache, mais d'huile com-­
tUune, et cela, parce rlue celle huile signiliait la gaité ct Je honheur
2ï8                   ARCANES CÉLESTES.
appal'tenant au bien de l'amour; quant à l'huile de sainteté, elle si­
gnifiait le Divin Bien; il en est padé ainsi: «( Sur chair d' homme
) elle ne sera point 1:ersée, et dans sa qualité vous n'en (erez
)1 point comme elle; sainteté elle sera pour vous : l'homme

» qui en (erait comme celle-là, ou qui en donnerait sur un
» étranger, serait retranché de ses peuples. )) -Exod. XXX.
32, 33,38.
   9955. Et tu empliras leur main, signifie le représentati(
du Seigneur quant au vrai de la (ai: on le voit pal' la signifi­
cation de remplir la main d'Aharon et de ses fils, en ce que c'est
inaugurel' poUt' représentel' le Seigneur quant au Divin Vrai qui
appal'tient Ilia foi; carla main signifie la puissance qui appartient
au vrai d'après le bien, ct c'est pour cela que la main se dit du vl'ai,
No' 3091, 3387, fJ93l à 11937, 7518, 8281, 9025; de là vient
que comme l'onction a l'epl'ésenté le SeigneUt' quant au Divin Bien,
de même l'emplition des mains a l'eprésenté le Seigneur' quant au
Divin Vrai, cal' tout dans l'univers se réfère au bien et au vrai, et
à l'un et à l'autl'e pOUl' être quelque chose, c'est pourquoi dans la
Pa l'ole, 10l'Squ'il s'agit du bien, il s'agit aussi du vrai, voir les
passages cités, N°' 9263, 931lJ. Dans le Chapitre suivant il est
décrit comment se faisait l'emplition des mains; c'est pourquoi,
d'après la Divine Misél'Îcol'de du Seigneur, il en sel'a alors lI'aité.
    9956. Et tu les sanctifieras, signifie le représentati( du
Seigneur quant au Divin Humain: on le voit,pal' la significa­
tion de sanctifier, en ce que c'est représenter le saint même, qui
est le Seignem' quant au Divin Humain, cal' c'est le Divin Humain
qui seul est saint, el de qui pl'ocède tout saint cians les cieux et dans
les terres; chacun peut savoir que l'huile ne sanctifiait pas, mais
qu'elle introduisait le représentatif de la sainteté. Voici ce qu'il en
est: Le Seigneur Lui-Même est au-dessus des cieux, car il est le
Soleil du ciel angélique; le Divin qui de Lui pr'ocède de là dans les
cieux est ce qui est appelé le saint; le Divin du Seigneur au-dessus
des cieux n'a pas [lu être repl'ésenté, parce qu'il est infini, mais le
Divin dil Seigneur dans les cieux a pu être représente, cal' ce Di­
vin est accommodé pour la réception des anges qui y sont, lesquels
sont finis; ce Divin dans leur perception est le Divin Humain du
SeigneUl', qui seul est saint, lequel est représenlé; d'après cela on
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈi'lE.                         270
voit clairement ce qui est signil1é pal' être sanctifié, et pOUl'quoi cela
est dit après l'onction, comme dans Moïse: (( Tu oindras l'aulel,
Il et tu le sanctifieras. Il -  Exact. XXIX. 36. - «( Tu oindl'as la
» Tente de convention, et toutes les choses qui y sont, et tu les
Il sanctifieras. Il -  Exod, XXX. 25 à 29. - (1 Tu oindras Aha­
Il l'on, et tu le sanctifieras. Il -    Exod. XL. 'l3. - (( Il oignit
Il Ahal'on et ses habits, ses fils et lems hahits, et il les sanctifia. Il

-Lévit. VIII. ~13, 30,-et en outre ailleurs. Que le SeigneUl' seul
soit saint; que tout sainl procède de Lui, et que taule sanctification
L'ait représenlé, on le voit, No, 9229,9680; que le Seigneur dans
les cieux soit le sanctuaire, par conséquent aussi le ciel, voir N°
9!l79; et que l'Espl'it saint soit le Divin procédant du Sçigneur,
voir N°' 9818, 9820.
    9957. Et ifs exerceront le sacerdoce pour ill oi, signifie le
représentatif' du Seigneur quant à toute œuvre de salvation
par le Divin fIumain : on le voit pal' la signification du sacer­
doce, en ce que c'est le représentatif du Seigneul' quant à toute
œane de salvation, N° 9809; cela est dit -apl'ès la sanctification
pal' l'onction, pal'cc que l'œuvre de salvation est faite par le Divin
Humain àu Seignelll', ainsi qu'il vient d'ètre montré, N° 9)56.
   9958. Vel's. !l2, !l3. Et (ais-leur des caleçons de lin pour
couvrir la chair de l'tudité, depuis les lombes jusqu'aux cuisses
ils seront. Et ill> seront sur Aharon et sur ses fils quand ils
entrl;ront vers la Tente de convention, ou quand ils appro­
cheront de l'autel pour e.':cercer le ministère dans le Saint, en
sorte qu'ils ne portent point iniquité, et ne meurent; statut
séculaire pou7'lui, et pour sa semence apres lui. --Et (ais-leur
des caleçons de lin, signifie l'extel'l1e de l'amOllI' tonjugal : pour
couvrir la chair de nudité, signifie pour qne les intérieurs de l'a­
moul', qui sont souillés et infel'l1aux, n'appamissent point: depuis
les lombes jusqu'aux cuisses ils seront, signifie lèul' extension,
il savaiI', l'extension des extérieurs de l'amour conjugal: et ils se­
ront sur Aharon et sur ses fils, signifie la défense contre les en­
l'el's : quarul ils entreront vers la Tente de com'ention, signilie
dans le culte représentatif de toutes les choses du Ciel et de l'É­
glise : Oll quand ils approcheront de t'autel p01l1' e:flcrter le
tnù/ùtère dans le Saint, signifie dans le cullc représentatif du
280                   AIlCANES CÉLESTES,
Seigneur Lui-Même: en sorte qu'ils ne portent point iniquité,
et ne meurent, signifie l'annihilation de tout le culte: statut sé­
culaire pour lui, et pow' sa semence après lui, signiije les lois de
l'ol'dre dans l'Église Représentative.
    9959, Et (ais-leur des caleçons de lin, signifie l'externe
de ['amour conjugal, on le voit par la signification des caleçons,
en ce qu'ils sont l'externe de l'amour conjugal, ainsi qu'il va être
montré j et par la signification du lin, en ce qu'il est le vrai ex­
terne ou vrai naturel, comme il va aussi être montré. Si les caleçons
signifient l'ex terne de l'amour conjugal, c'est parce que les vête­
ments, ou ce qui eOUVI'e, tirent leUl' signification de la partie du
corps qu'ils couvrent, N° 9827; et les lomhes et les parties géni­
tales, que les caleçons revêtent ou couvrent, signifient l'amour con­
jugal; que les lombes signifient cet amoUl', on le voit, No' 3021,
6280, h5i5; et que les parties génitales le signifient aussi, on le
voit, N°' lih62, 5050 à 5062; dans l'article qui va suiVI'e il sem
dit ce que c'est que l'amOlli' véritablement conjugal. Si les caleçons
étaieut faits de lin, c'est parce que le lin signifie le vrai externe ou
Yfai natUl'el, N° 7601; et l'exteme lui-même est le vrai; l'externe
est le vl'ai, par la l'aison que les internes se tel'lninent dans les ex­
ternes, et s'y reposent comme SUI' leurs appuis, et que les appuis
sont les vrais; il en est de cela comme des fondements SUl' lesquels
est construite une maison, aussi les fondements de la maison signi­
fient-ils les vrais de la foi d'après le bien, N° 00113; et de plus, ce
sont les vrais qui défendent les biens contre les maux et les faux, et
qui leul' résistent; et toute puissance qui est dans le bien se mani­
feste par les VI'ais, N° 9M3; de là vient aussi que dans le demier
du ciel habitent ceux qui sont dans les vrais de la foi d'après le bien;
c'est aussi pOUl' cela que le demiel' ou l'extl'ême chez l'homme,
c'est-à-dire, la peau exteme de l'homme, correspond à ceux qui
dans les cieux sont dans les vrais de la foi, No' 5552 à 5,559, 8980,
mais non à ceux qui sont dans la foi séparée d'avec le bien, car
ceux-ci ne sont point dans le ciel: maintenant, d'après cela, on peut
voir p0urquoi les caleçons étaient de lin; mais les caleçons d'Aha­
l'on, quand il était revêtu des habits pOUl' gloire et pour honneur,
dont il a été traité dans ce Chapitre, étaient de lin avec [111 lin entre­
tissé, comme on le voit dans le passage suivant, oü il est dit: Il Ils
EXODE. CHAP. VINGT~HUITIÈME.                               281
   )) firent les tuniques de fin lin, ouvrage de tisserand, et le tmban en
  )) Cm lin, et les Ol'llements des tiares en fin lin, et les caleçons de
  )) lin de fin lin entretissé. Il - Exod. XXXIX. 27, 28 : ­
  toutefois, les caleçons d'Aharon, quand il était revêtu des habits de
  sainteté, étaient de lin, comme on le voit pal' ces passages dans
  Moïse: (( Quand Aharon entrel'a dans le saint en dedans du voile,
  )) de la tunique de lin de sainteté il se l'evètira, et les caleçons
  )) de lin seront sur sa chair, et du baudrier de lin il se cein­
  ) dra, et du turban de lin il se coiffera; habits de sainteté,
  ) ceux-ci: et même illavel'a dans les eaux sa chail', quand il s'en
'» revêtira: et seulement alors il olfl'ira les holocaustes et les sacri­
  ) fices pal' lesquels il expiera le saint de toute impureté. » - Lé­
  vit. XVI. 1 à 3A; - si Aharon devait alors entrer revêtu des ha­
  bits de lin, qui étaient aussi appelés habits de sainteté, c'est parce
  qu'alors il s'acquittait de la fonction d'expier la Tente, comme
  aussi le peuple et lui-même, de toule impureté; et toute expiation,
  qui se faisait par des ahlutions, des holocaustes et des saCl'ifices,
  représentait la purification du cœur au sujet des maux et des faux,
 ainsi la l'égénération ; et la purification des maux el des faux ou la
  régénération se fait pal' les vrais de la foi; voilà pourquoi Aharon
 avait alol's les habits de lin, car les habits de lin signifiaient les nais
 de la foi, comme il a été dit ci-dessus; que toute purification des
 maux et des faux se fasse pai' les vrais de la foi, on le voit, Nos 2799,
  59M f., 70M, 7918, 9089; de même la régénération, N°s 'l555,
 20h6, 20ô3, 2979,3332,3665,3690, 3786,3876, 3877,h096,
 h097,5893,62h7,8635,8638,S639,SGhO,8772,90S8,GOS9,
 9103. C'était encore par la même raison que (( le prêtre élait vêtu
 )) d'un habillement de lin et de caleçons de lin, quand il enle­
 )) vailla cendl'e de l'aute. » -Lévit. VI. 2, 3,6;- et qu'il en était
 de même pOUl' les Pt'êtl'es lév,ites, fils de Sadoch, qU8nd ils entraient
 dans le sanctuaire; il en est parlé ainsi dans Ézéchiel; (( Les Prètt'es
 ) Lévites, fils de Sadoch, entreront dans mon sanctuaire, ct ils s'ap­
 ») pl'ochel'ont de ma table pOUl' faire mon service; quand ils cntl'e­

 » l'on t pat' les portes du parvis intérieur, d' habits de lin ils se re­
 )) vêtiront, et il ne montera point SUl' eux de laine; quand ils en­
 ) lI'CI'_ont pat'les portes du parvis inférielll' en dedans, des turbans
)) de lin seront   S1/1'   leur trte, ft dfs {'(Ileeons de lin f,f/'ont   S1l/'
282                   ARCANES CÉLESTES.
)) leurs lombes, ils ne se ceindront point avec la sueur. Il -XLIV.
16, 17, 19; -là, il s'agit du nouveau Temple, par lequel est si­
gnifiée la nouvelle Église; pal' les prêtl'esLéviles sont signifiés ceux
qui SOllt dans les vrais ct'après le bien; pal' les habits de lin -sont si­
gnifiés les vrais de la foi par lesquels il y a purification et l'égéné­
l'ation; ne pas se ceindre avec la suel1l' signifie ne pas mûler les
saints avec le propre de l'homme, cal' la sueUl' est le propre de
l'homme, et le propre de l'homme n'est ahsolument que mal et faux,
N°' 210,215, 69h, 8711, 875, 876, 987, 10h7, 3812f., 8lJ80,
8911i. Si les caleçons que pOl'tait Aharon, quand il étnit revêtu des
habits pour gloire et pour honneur, étaient de lin avec fin lin entre­
tissé, comme Ollie voit par le passage cité ci-dessus, Exod. XXXIX.
27, 28, c'était parce qu' Aharon dans ces habits représentait le Sei­
gneUl' quant au Divin Bien dans les cieux, Aharon lui-même le
Seigneur quant au Divin céleste Iii, et les habits, quant au Divin
spiritnel là procédant du Divin céleste, N° 98i!l, et que le fin lin
est le Divin spirituel procédant du Divin céleste, No' 5319, 9lJ69.
    9960. Pour couvrir la chair de nudilé, signifie pour que
 les intérieurs de {'amour, qui sont souillés el infernaux, n'"p­
pamissent poinl : on le voit par la signification de couvrir, en ce
que c'est faire qu'ils n'apparaissent point; pal' la signification des
 parties génitales et des lombes, qui sont désignés ici pal' la chail'
 de nudité, en ce que ce sont les intérieUl's de l'amOlli' conjugal,
car 101-sque les caleçons signifient les extel'nes de cet amour, N°
 9959, la chair qu'ils counent en signifie les intel'l1es; il a déja été
 montl'é que les lombes signil1ent l'amoLlI' conjugal, NOl 302'1,
 lt280, 11575; que les parties génitales le signifient aussi, No' lllJ62,
 5050 à 5062; et que la chail' signifie le hien de l'amour, N°' 3813,
 7850, 9127; et comme dans la Parole la plupart des eXJlressions
 ont aussi le sens opposé, les lombes, les palties génitales et la chair
 l'ont de même, et signifient dans ce sens les maux, les souillures
 et les choses infel'l1ales de cet amour, N°' 38:13, 5059; qu'ils si­
 gnifient ici les maux, les souillures et les choses infemales, cela est
 évident en ce qu'il est dit « pOUl' couvrir la chail' de nudité; II la
 chail' de nudité est ici ce qui est opposé au bien de l'amoul' conju­
  gal, c'est-à-dire, le plaisir de l'adultère, ainsi l'infernal, dont il
 sem parlé dans ce qui suit. Quant il. ce qui concerne la nudité, elle
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                              283
tire sa signification des parties du corps qui se montl'ent nues; de
même les vêtements tirent la leur des parties du corps qti'ils cou­
vrent, N° 9827; c'est pourquoi autre est la signification quand la
nudité concerne la tête, ce qui est la Calvitie; autl'e, quand elle con­
ceme tout le corps; et autre, quand elle concel'l1e les lombes et les
parties génitales: quand la nudité concerne la tête, ce qui est la
calvitie, elle signifie la privation de l'intelligence du vrai et de la
sagesse du bien; quand elle concerne tout le corps, elle signifie la
privation des vrais qui appartiennent à la foi; et quand elle con­
cel'lle les lombes et .les parties génitales, elle signifie la privation
du bien de l'amoul'. Pl'emièrement : Quand la nudité concerne
la tête, ce qui est la Calvitie, elle signifie la privation de
l'intelligence du vrai et de la sagesse du bien: on le voit dans
Ésaïe: « En ce jour-là Jéhovah rasera, par le roi d'Aschur,
l)  la tête et le poil des pieds, et la hal'be il consumera. » - VII.
20; - raser la tête, c'est pl'ivel' des vl'ais iutel'lles de l'Église;
raser le poil et consumel' la ual'be c'est pri vel' des 'l'ais ex ternes de
l'Église; par le roi d' Aschur, c'est par les l'aisonnements d'apl'ès
les ~aux; il est évident pOlll' chacun que le roi d'Aschur ne raserait
Hi la tête, ni le poil des pieds, ni la bal'be, et que ce sont là cepen­
dant des significatifs; on peut voir que la tête signifie les intél'ieul's
qui appartiennent à la sagesse et à l'intelligence, N°s 6292, 6lI36,
9166, 9656; que le l'ai d'Aschur est le raisonnement, N°s '119,
1:186; que le poil est le nai ex terne de l'Église, N°' 3301, 52ft 7,
5569 à 5573 ; que les pieds aussi sont les externes ou les natu­
rels, N°' 2162, 3ilt7, 3986, l!280, l!938 à l!952; et l'on voit
par les passages de la Parole, où la bal'be est nommée, que la bal'be
signifie les scientifiques sensuels, qui sont les nais demiers. Dans
le Même: « Sur toules les têtes calvitie, toute bal'be rasée. » ­
XV. 2 ;-pal'eillcment. Dans Jérémie: (1 La calvilie viendra Slll'
» Gazah; jusques à quand te feras-tu des incisions? -XLVII.    l)


5.-Dans Ézéchiel: « Sur toutes les faces la honte, et sur toutes
1) les têles la calvitie: lem' argent par les rues ils jellel'Ont, et

l) l'or en abomination sera. l) -VU. 18. 19 ô-SUl' toutes les tètes

la calvitie, c'est la pl'ivation de l'intelligence du vl'ai et de la sa­
gesse du bien; comme c'est là ce qui est signifié, il est dit aussi
 (1 leur al'gent par les rues ils jetlel'ont, et l'or en abomination senl, ')
2811                 AHCANES CÉLESTES.

cnl' l'argent est le vrai qui appartient à l'intelligence; et 1'0[' est ie

 bien qui appal'tient à la sagesse, No, 1551, 5658, 691l1, 6917,

8932; il est bien évident qu'il n'est pas entendn que la calvitie sel'a

SUl' toutes les têtes, qu'on jettel'a l'argent par les J'ues, ni qu'on

aura '01' en abomination. Dans Moïse: Moscheh dit à Abal'on,

                                              (l


Il et il Éléazar et à lthamar ses fils: Vos têtes vous ne raserez,

II point, et voshaùits vous ne déchil'el'ez point, de peul' que vous

1) ne mouriez, et que contr'e toute l'assemblée il Ile s'il'l'ite. 1 ) ­
Lévi!. X. 6 ;-et dans Ézéchiel: cc Les Pl'ètl'es Lévites ne rase­
)) l'ont point leur tête, ct leur chevelure ils ne dépouillel'ont
)) point. l) -XLIV. 20 ;-comme Aharon et ses fils repl'ésentaient
le Seigneul' quant au Divin Bien et quant au Divin VI'ai, No' 0806,
9807, ct que la tete l'asée et les habits déchirés signifiaient la pri­
vation de cc Bien et de ce VI'ai, c'est pOl1l' cela qu'il fut défendu de
rascl' la tête et de déchrrcl' les hahits, et qu'il est dit c( de peul' que
vous ne moul'iez, et que contl'e toute l'assemblée il ne S'il'l'ite; 1)
ce qui signifie qu'ainsi pél'il'ait le repl'ésentatif du Seigneul' ,quant
au Divin Bien et quant au Divill Vl'ai, par conséquent le l'epl'ésen­
taUf de l'Église. Comme le deuil re)ll'ésentait le deuil spirituel, qui
est le deuil à cause de la pl'Îvation du vl'ai et du bien de ['Église,
c'est I)Om cela que dans le deuil les J uirs l'cduisaient à la calvitie
lems têtes; comme dans J él'émie :' On ne les pleurera point, ct à
                                        (l


II la cahitie on ne se réduira point pour eux. I l - X V I . 6.­
Dans Amos: (c Je changel'ai vos /ëtes en deuil, et je (erai monter
1) sur toute tête la calvitie, et je la l'endrai comme un deuil rie

Il fils unique.1) -VIII. 10 ;-et dans Michée: (1 A /a calvitie l'é­
1) cluis-toi, ct tonds-toUt cause des fils de tes dNices, Nrl1'gi:J

li ta calvitie, comme l'aigle, pal'ce qu'ils ont émigl'é loin de toi. ) 1 ­

1. 15 ;-Ies lils des délices sont les vrais Divins, leul' él1ligl'alioll
est la privation; que les fils soient les vrais, on le voit, N° 9807.
Secondement. Quand la nudité concerne tout le corps, elle si­
gnifie la. prh;atiol1 des vrais de la foi: on le voit dans Jean: «( A
) l'Ange de l'Église de Laodicée écl'is : Pal'cc que tu dis: Je suis
)) riclze, et d'aucune chose je n'ai .)esoi,n; et tu ne sais pas que
) toi, tu es malheureux et misél'ahle, et indigent et aveugle, elll11;
II je Le conseille d'achetel' de Moi de 1'01' pal' le fen pUl'ifié, ct des

1) 1,'Nc1nellfs blancs pOUl' 'Ille tu $Ois courerl, a(in 'llle Ile soif
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                         285
 Il point manifestée la /zonte de ta nudité. ) -       Apoc. Ill. 17,
,18; -l'Ange cie l'Église est le Vl'ai Divin dans l'Église; dit'e qu'il
 est riche, c'est qu'il est dans les connaissances du vrai ct du bien;
 malheul'eux, indigent, aveugle et nu, c'est qu'il est néanmoins sans
 les vl'ais implantés dans la vie, ainsi sans le bien; acheter de 1'01'
 par le feu purifié, c'est acquérir pOUl' soi le bien; les vêtements
 hlancs sont les vrais réels de la foi d'après le bien; de là, on voit
 clairement ce que signifie 1: afin que ne soit point manifestée la
 honte de ta nudité. 1) Dans le Même: l( Voici, je viens comme un
 Il "olem', heureux celui qui veille, et garde ses vêt.ements, afin que

 )1   nu il ne marche point, et qu'on ne voit point sa honte. )­
Apoc. XVI. 15;-pareillement. Dans le Même: ( Ils haïront la pros­
) tituée, et dévastée ils la rendront, et nue, ) -XVII, 16; -la
prostituée, ce sont ceux qui falsifient les vrais Divins; la rendre nue,
c'est évidemment la priver de ces vrais, cal' il est dit « dévastée et
nue; Il dévasler, c'est pl'iver c1es nais, Par la nudité il est si­
gnifié au,~si l'ignomnce du vmi, ct pal' l'action de se vètil', l'in­
formation, dans Ésaïe: «( Quand tu verras un nu, et que tu le
Il couvriras, alors éclatera comme l'aurore ta lumière, Il -LVIII.
7. 8 ;-et dans MatthIeu: Il Le Roi dira à ceux qui (seront) à sa
Il dl'oite: iVu j'ai été, et vous M'avez vëtu; et il dira il ceux qui

Il (seront) à gauche: Nu j'ai ét(l, et vous ne M'avez point

1) vau, Il-XXV. 36,38, !l3,!ll!: - ici IlU signi{le ceux qui ne
sont pas dans les vrais et qui cependant les désil'ent; et aussi ceux
qui l'econnaissent qu'il n'y a l'ien du bien ni du vrai en eux, voir
Nos !l956, !lû58. Troisièmement. La nuditl1, quand elle con­
cerne les lombes et les parties génitales, signifie la privation
du bien de l'amour: on Je voit dans Ésaïe: « Vierge, fille de
1) Babel, prends la meule, et mouds la farine, découvre ta che­

) velure, mets li nu tes piedy, découvre ta cuisse, passe les
1) {leuves; que soit découverte ta nudité, que même on voie ton
Il 0PPI'obre. Il - XLVII, 2, 3 ;-Ia nlle de Babel est l'Église cu
l'instal' d'une Itglise, oil il yale saint dans les extel'nes, mals le
profane dans les internes; le profane, qui est dans les intel'l1es, c'est
de se regarder soi-même et de regardel' le monde comme fin; ainsi,
de considérer la domination et l'abondance des richesses, ~t de re­
garder les choses saintes comme des moyens pOUl' cette fin; pl'on­
28G                   ARCANES CÉLESTES.
 dre la meule et mouclre la farine, c'est arranger la doctrine d'après
 des choses qui doivent servit' de moyens pour celte tin, N° 7780;
 découvrit' la chevelure, mettre à nu les pieds et découvl'ir la cuisse,
c'est prostituer sans pudeur et sans crainte les saints extel'l1es 'et in­
 ternes; ainsi découvrir la nudité, c'est faire que les choses souillées
et infel'Dales, qui sont leurs fins, soient apparentes. Dans Jérémie:
 « Jérusalem a grièvement péché; ceux qui l'honoraient la mépri­
» sent, parce qu'ils voient sa nudité, son impureté dans ses
» franges. » - Lament. 1. 8, 9; - Jél'Usalem est l'Église, ici
l'Église qui est dans les faux d'après le mal; voir la .nudité, c'est
voir les amoms souillés et infernaux; l'impureté dans les franges,
ce sont ces amolll's dans les extl'êmes; que les franges soient
les extrêmes, on le voit, N° 9917. Dans Nahum : (1 Je t'elèverai
» tes fl'anges sur tes faces, et Je montrerai aux nations ta nu­
l) dité, et aux royaumes ton ignominie. Il -          III. 5 ; - relever
les ft'anges, c'est enlevel' les extel'Des afin que les intérieurs soient
apparents; la nudité qui est montrée aux nations, et l'ignominie
qui est montrée aux royaumes, sont les amours infernaux, qui sont
les amoms de soi et du monde, lesquels souillent les intérieurs.
Dans Ézéchiel: «( Tu parvins à ïa beauté des heautés, tes mamelles
» fUl'ent affermies, et ta chevelme s'accrut; tu étais nue ~t dé­
» pouillée: avec toutes tes abominations et tes scortations tu ne t'es
l) point ressouvenue des jours de ta jeuncsse,quand lu étais nuc

» et dépouillée, foulée aux pieds dans ton sang. Découverte a été
» ta nudité par tes scortations avec tes amants. -XVI. 7,22,36.
                                                   1)


-Dans le Même: «( Moi, je te livrerai dans les mains cie ceux que
l) tu hais, afin qu'ils agissent avec toi pal' haine, et qu'ils te lais­

l) sent nue et dépouillée, et que soit drJcouverte la nlf.dité de

l) tes scortations. » -   XXIII. 28, 29. - Dans Rosée: « Plaidez
» avec votre mère, afin qu'elle éloigne ses scortations de ses faces,
l) et ses adultères d'entre ses mamelles, de peul' que Je ne la dé­

» pouille loule nue, et que je ne la remette comme le jour de sa
» naissance, et que je ne la réduise comme le désert, et ne la l'ende
» comme une terre cie sécheresse, et que je ne la tue par la soif. Je
» reviendrai, et je pl'endrai mon blé, mon moitt, ma laine et mon
l) lin, qu,i étaient pour couvrir sa nudité; et Je découvrirai sa

» turpitude awl' .lJcu:r: des ses amants. 1) - II. 2, 3, 9, 10 ;­
EXODE: CHAP. VINGT-IlllITlÈME.                          287
 là et ici, il s'agit de Jérusalem, qui aussi est appelée mèl'e, et pal'
 elle est signifiée l'Église; sa perversité est décrite pal' les scorta­
 lions, par les adultères, et pal' la nudité découverte, choses qui ne
 sont autres que les amours souillés et infernaux, qui sont les amours
 rte soi et du monde quand on a ces amours pour fins, et qui sont la
 source de tous les maux et de tous lesraux prQvenant des maux;
 de là les falsifications du vl'ai et les adultel'ations du bien sont dé­
 ailes dans la PaI'ole pal' les sCOI'tations et par' les adultères, et y
-sont aussi appelées scortations et adultèl'es, voir N° 800fJ; d'après
 ce qui vient d'êtl'C dit, on voit clairement ce qui est entendu pal' la
 nudité et pal' la nudité découvel'te : comme il s'agit des vrais fal­
 sifiés et des biens adultérés de l'Église, voila ponrquoi il est dil «( de
 peUl' que je ne la réduise comme le désert, et ne la rende comme
 une tene de sécherBsse, et que je ne la tue pal' la soif, le désert
                                                               l)


 est ce qui est sans biens; la terre de sécheresse, ce qui est sans
 nais; et la soif, la privation de toutes les choses de la foi; il est dit
 aussi qu'il prendl'ait son blé, son matît, sa laine et son lin, dont il
 avait couver't sa nudité, parce que le hlé signifie le hien intél'ieUl' de
 l'Église spirituefle; le moût, le Hai intérieur de cette Église; la
 laine, son bien extérieur, et le lin, son Hai extérieur; que ce ne
 soit ni le lin, ni la laine, ni le moût, ni le blé, qui sont entendus,
 c'est ce que peut voil' quiconque lit ce passage avec une raison
 quelque peu illustrée, et croit que dans la Parole il n'y a aucun
 mot inutile, et que partout- il n'y a que le saint, parce qu'elle est
 Divine. Dans Jér'émie:'« Fille d'Édom, aussi vers toi passel'a la
 l) coupe, tu seras enivrée, et tu seras mise il nu. Il -         Lament.
 IV. 21. - Dans Habakuk : « Malheur à celui qui fait boù'e son
)1 compagnon, en l'enivrant, afin qu'on porte les regards Sur

 )) leur nudité; tu seras rassasié d'ignominie plus que de gloire;
1)  bois aussi, toi, afin que ton prépuce soit il découvert. ))­
 II. 15, 16; - et dans Ézéchiel : «( Ils ont l'épandu le sang chez
Il toi; la nudité du père il a mis il découvert chez toi, ))­

 XXII. 10 ; - on ne peut pas savoir ce que signifient ces pas­
 sages, à moins qu'on ne sache ce qui est signifié pal' la coupe, pal'
 boire, pal' être enivré, pal' èti'e mis à nu, pal' portcr les regards sur
 les lludités, par les mettre à découvel't, et pal' le prépuce; que
 toutes ces expressions doivent être entenducs spirituellement, cela
288                   ARCANES CÉLESTES.
 est éVIdent; spirituellement, hoire c'est étl'e instruit dans les vrais,
 et dans le sens opposé, dans les faux; ainsi, c'est les puiser,
 N°"3069, 3168, 3772, 8562, 9M2; d'apl'ès cela, on voit ce que
c'est que la coupe, avec laquelle on boit, N° 5'120; être enivré,
c'est par suite devenir insensé; être mis à nu, c'est en être entiè­
rement dénué; meltre les nudités à découvert, c'est mettre à dé­
couvert les maux des amours de soi et du monde, qui sont infer­
naux; mettre il découvert les nudités du père; c'est mettre à dé":'
couvert ces maux qui pl'oviennent de l'hél'éditaire et du volontaire;
meUre à découvert le prépuce, c'est corrompre; que le prépuce
soilla corruption des hiens célestes par ces amours, on le voit, No'
2056, 31J'12, !IlI62, ïOlt5 ; de Iii, la circoncision en est la pUl'ill­
cation, No' 203ü, 2632. D'après cela, on peut VOil' ce qui est si~
gni fié pal' l'ivresseet ensuite par la nudité de Noach mise à décou­
vert, il en est pal:lé ainsi dans la Genèse: (1 NoacIt but du vin, et
)) il s' ellivra, et il se découvrit dans le milieu de sa tente; et
) Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le dé­
il clara à ses deux frères; ct Schem et ,Japheth Ill'il'ent le vêtement

)) ct le posèrenl.sllr l'épaule, eux deux, et ils allèrent à l'eculons,
l) et ils couvrirent la 7iz:dilé de leur père, et leurs faces (étaient)

l) en alTière, et la nudité de leur père ils ne virent poii1t.» -Gen.

IX. ~1, 22,23; -là est décrit l'1Jomme ùe l'Ancienne Église, qui est
Noach; le vin qu'il but, et dont il s'enivra, eslle faux dont celte :f:- .
glisefut imhue au commencement; il se découvrit dans le milieu desa
 tentc, signifie les maux. provenant du manque de vrai dans le culte;
le vêtement, dont Schem et Japheth couvl'irent sa nudité, est le vrai
de la foi, par lequel ces maux ét~ient couverts et corrigés; l'im­
plantation ÙU Tai ct du bien de la foi dans la partie intellectuelle
est décrite en ce qu'ils posèrent le vêtement SUI' l'épaule, allèl'ent à
reculons, el tournèrent la face en afl'ière, cal' il en est absolument
cie mème des vrais et des biens de la foi chez J'homme de l'Église
spirituelle; Schem et Japheth signifient1ceux de l'l~glise spil'iluelle,
qui ont l'eçu les vrais de la foi dans le bien, bie;} qui est la charité;
mais Canaan signifie ceux qui n'ont point reçu les vrais de la foi
dans le bien ou dans la charité: que Noach représente l'homme de
 J'Église Ancienne dans le commencement, et que les hommes de
 cette tglise aient été tels, on le voit, NOl 736,773,788,11'26; on
EXODE. CHAP.' VINGT-HUITIÈME.                        28U
 voit aussi que Schem représente l'homme de l'Église spirituelle in­
 terne, et Japheth l'homme de l'Église spirituelle externe, N°s 1102,
 1127, 11hO, 11lt1, 1150; que Canaan a représenté ceux qui sont
 dans la foi sépal'ée d'avec la charité, ou, ce qui est la même ch03e,
 dans le culte externe séparé d'avec le culte interne, ainsi en parti­
 culiel' la nation Juive, Nos 1093, 11hO, l1lti, 1167; et que le
 vrai et le bien de la foi sont implantés dans la partie intellectuelle
 chez les hommes de l'Église spÏl'ituelle, N° 9596: en outre, le vin,
 dont Noach s'enilTa, signifie le faux, N° 6377; la tente dans la­
 quelle il s'étendit découvert signifie le saint du culte, No' 21lt5,
 2152, 3312, lt128, h391 ; le vêtement, dont ils couvrirent la nu­
 dité de leur père, signifie le vrai de la foi, N°' 595ft, 9212,9216;
la nudité elle-même signifie son mal volontaire, qui est couvert pal'
les vrais de la foi; et, quand il est couvert, les vl'ais regardent en
arrière: que ces arcanes soient enveloppés par ces Historiques, cela
est évident d'après le sens interne; et que ces al'canes soient les ar­
canes de l'Église, on peut le vOÏl' en ce que Schem et Japheth, par
cela seul qu'ils ont couvert la nudité de leur père, ont été bénis, et
avec eux toute leur postérité, et que Canaan avec toute sa posterité
a été maudit seulement parce que Cham son père a déclaré à ses
frères Pétat de Noach. Comme chez la nation Israélite et Juive les
intérieurs étaient souillés, car les descendants de Jacob étaient plus
que toutes les autres nations dans les amours de soi et du monde,
et comme les parties génitales avec les lombes signifient l'amour
conjugal, et que cet amour est l'amour fondamental de tous les
amours célestes et spirituels, et ainsi les comprend tous, c'est pOUl'
cela qù'il fut pris des précautions pour que les nudités de ces parties
chez Aharoll et chez ses fils, quand ils étaient dans le culte saint, ne
fussent en aucune manière apparentes; voilà la cause pour laquelle il
est dit qu'on leur ferait des caleçons de lin pour couvl'il' la chair de
nudité depuis les lombes jusqu'aux cuisses; et ailleurs: « Qu'il,
ne monterait point par des degrés sur l'autel, afin que ne fût
point découverte la nudité sur lui. )l -Exod. XX. 23 : - que
chez la nation Israélite et Juive les intérieurs fussent souillés, et
qu'ils fussent fermés quand on était dans le culte, on le voit dans
les passages cités, Nos 9320 f., 9380 : on peut voir aussi, N°s 3021,
11280, lIh62, lt575, 5050 à 5062, que les parties génitales avec
         xv.                                                 19..
290                 ARCANES CÉLESTES,
les lombes signifient l'amoOl' conjugal; et N°' 686, 2736, 3021,
6280, 505ft, que l'anlour conjugal est l'amoUl' fondamental de tous
les amours, célestes el spirituels, qu'ainsi ces amours sont aussi
entendus par lui. D'après cela, on voit maintenant ce que signifie
la nudité, principalement la nudité des parties destinées à la géné­
ration, quand les intérieurs sont souillés. Mais quand les intél'ieurs
sont chastes, la nudité signifie l'innocence, parce qu'elle signifie
l'amour conjugal, et cela, parce que l'amoUl' vraiment conjugal
est dans son essence l'innocence; que l'amour vraiment conju­
gal appal'tienne à l'innocence, on le voit, N° 2736; que pal"con­
séquent la nudité dans ce sens soit l'innocence, on le voit, N°'
:1.65, 8375; c'est même pOUl' cela que les anges du ciel intime,
qui sont appelés Anges célestes, appal'aissent nus, N°' 165, 2306,
2736. Comme la très-ancienne Église, qui est décl'ite dans les
premiers Chapitl'es de la Genèse, et entendue dans le sens interne
par l'Homme ou Adam et par son Épouse, a été une Église céleste,
voilà pourquoi il est dit d'Adam et de son Épouse « que tous deux
étaient nus, et n'en rougissaient point.       1) -     Gen. II.· 25; ­
mais quand cette Église fut tombée, ce qui arriva lorsqu'ils eurent •
mangé de J'arbre de la science, par quoi est signifié le raisonnement
d'après les scientifiques SUl' les Divins, il est dit « qu'ils connu­
rent qu'ils étaient nus, et qu'ils cousirent ensemble de la feuille
de figuier, et se firent des ceintures, qu'ainsi ils couvrirent leUl's
nudités; et aussi, que l'homme, quand Jéhovah l'appela, répondit
qu'il avait craint parce qu'il était nu; et enfin, que Jéhovah       
leur fit des tuniques de peau, et les en revêtit. »-Gen. III. 6
à 11, et 21 ô-par les feuilles de figuiCl' dont ils se firent des cein­
 tures, et aussi par les tuniques de peau, sont entendus les vl'ais et
 les biens de l'homme externe; si leur état après la chute est ainsi
 décrit, c'est parce que les hommes de cette Église étaient devenus
 d'hommes inte1'l1es hommes externes; lem' interne est signifié par
 le paradis, car le paradis est l'inteiligence et la sagesse de l'homme
 interne, et être chassé du paradis signifie que l'homme interne était
 fermé; que la feuille soit le vrai naturel, qui est le scientifique, on
 le voit, N° 885; on peut voir aussi que.le figuiel' est le bién naturel
 ou le bien de l'homme externe, N°' 217, ft231, 5113; que la tu­
 nique de peau est aussi le vrai et le hien de l'homme externe, No' 296,
  295,296; et que la peau est l'externe, N° 35ltO.
EXODE, CIIAP. VfNGT-HUITIÈME.                          291
   9961. Depuis les lombes jusqu'aux. cuisses ils sèront, signi­
fie leur extension, à savoir, l'extension des extérieurs de l'a­
mour conjugal, qui sont signifiés par les caleçons de lin : on le
voit par la signification des lombes et des cuisses, en ce que ce sont
les choses qui appartiennent à l'amOlli' conjugal, les lombes celles
qui appartiennent à ses intérieUl's, et les cuisses celles qui appar­
tiennent à ses extél'ieurs, ainsi l'extension depuis les intérieUl's jus­
qu'aux extérieurs : si les lombes signifient les intérieurs de cet
amour, c'est parce qu'ils sont en haut; et si les cuisses en signi­
fient les extérieUl's, c'est parce qu'elles sont en bas: en effet, les
choses qui sont en haut chez l'homme signifient les intérieurs, et
celles qui sont en has signifient les 6xtél'ieurs; c'est de là que,
dans la Parole, les intérieurs sont entendus par les supérieurs,
et les extérieurs pal' les inférieurs, voir N°s 308lJ, !t599, 51lJ6,
8325 : les supélieurs chez l'homme correspondent aux célestes et
aux spirituels, qui sont les intél'ieurs ; et les inférieurs correspon­
dent aux naturels, qui sont les extérieurs; de là vient que les pieds
signifient les natUl'els, Nos 2162, 3i1t7, 3986, !t382, !t938 à !t952;
et comme par les cuisses est entendue la partie inférieUl'e des lombes,
laquelle regarde les pieds, c'est pour cel~ que les extérieurs on in­
férieurs de l'amour conjugal sont signifiés par elles, voir N°s !t277,
lJ280; mais que les lombes en généraT signifient l'amour conjugal,
on le voit, Nos 3021, 32+JlJ, lJ575, 5050 à 5062 : si les lombes
ont cette signification, c'est d'après la correspondance; SUl' la cor­
respondance de toutes les choses de l'homme avec le ciel, voir les
preuves abondamment données dans les passages cités, N°s 9276 f.,
et 9280. Il est dit l'extension de l'amour conjugal depuis les inté­
rieurs jusqu'aux extérieurs; en effet, il y a une extension de toutes
les choses de l'amour et de toutes celles de la foi, ou, ce qui revient
au même, de tontes les choses du bien et de toutes celles du vrai,
dans les cieux; car là tous sont conjoints selon les affinités quant
aux vl'ais de la foi et quant aux biens de l'amour; une telle exten­
sion existe dans chaque ciel; cette extension existe aLlssi pour les
cieux qui sont au-dessous, puisque tous les cieux font un; bien pIns,
les cieux s'étendent même jusqu'à l'homme, pour que lui aussi fasse
un avec les cieux; c'est cette extension qui est entendue par l'ex­
tension depuYs les Supél'ieUl's ou intél'ieurs jusqu'aux inférieurs ou
2û2                   ARCANES CÉLESTES.
 extérieurs; les supérieurs ou intérieurs sont appelés célestes et spi­
 rituels, et les infér'ieurs ou extérieurs sont appelés naturels ou mon­
 dains. Quant à ce qui conCel'ne spécialement l'amour conjugal, de
 l'extension duquel il s'agit ici, il est l'amour fondamental de tous
 les amours, car il descend du mariage du hien et du vrai dans les
 cieux; et comme le mariage du bien et du vrai est dans les cieux
et fait les cieux, voilà pourquoi l'amour vraiment conjugal est le
ciel lui-même chez l'homme; le mariage du bien et du vrai dans
les cieux descend de la conjonction du Seigneur avec les cieux, car
ce qui procède du Seigneur et influe dans les cieux est le bien de
l'amour, et ce qui est reçu là par les anges est le vrai qui en pt'O­
cède, ainsi le vrai qui procède du bien, ou clans lequel est le bien;
c'est pour cela que, dans la Parole, le Seigneur est appelé Fiancé
et Mari, et que le Ciel avec l'Église est appelé Fiancéè et Épouse.
D'après cela, on peut voir combien les mal'iages sont saints dans
le ciel, et combien les adultères y sont profanes; en effet, les
Mariages en eux-mêmes sont tellement saints, qu'il n'est rien de
plus saint, et aussi pour cette raison qu'ils sont les séminaires du
genre humain, ~t que le genre humain est le séminail'e des cieux,
cal' dans les cieux viennent les hommes qui dans le monde ont vécu
d'une vie angélique; et vice versû les adultères sont tellement pro­
fanes, qu'il n'est rien de plus pl'ofane, puisqu'ils sont destl'uctifs du
Ciel et de l'Église chez l'homme: qu'il en-soit ainsi, on le voit d'a­
près ce qui a été dit et expliqué sur les mariages et sUl~ les adul­
tères, No' 2727 à 2ï59, D'apl'ès cela, on peut voir de nouveau
pourquoi les nudités signifient les souillures et les choses infemales,
dont il a été question dans le paragraphe précédent, et pourquoi il
a été si sévèrement enjoint à Aharon et à ses fils, sous peine d'être
frappés de mort, de se couvrir de caleçons, quand ils l'empliraient
leur ministère, car il est dit: Cl Fais-leur des caleçons de lin,
pour couvrir la chair de nudité, depuis le,y lombes jusqu'aux
cuisses ils seront: et ils seront sur Aharon et SUl' ses fils quand
ils entreront clans la Tente de convention, ou quand ils appro..
cheront de l' Auté! pour exercer le ministère dans le Saint, en
sorte qu'ils ne portent point iniquité, et ne meurent; statut
séculaire pour lui, et pour sa semence après lui. ) Il faut donc
qu'on sache que par l'amour conjugal est entendu tout amour cé­
EXODE, CHAP. VINGT-HUlTIf~ME,                          293
leste et spirituel; et cela, comme il vient d'être montré, parce que
"amour vraiment conjugal est l'amour fondamental de tous les a­
mours; ceux donc qui sont dans cet amour sont aussi dans tous
les autres amours du Ciel et de l'Église; car ainsi qu'il a ét.é dit,
il descend du mal'iage du bien et du vrai dans les cieux, mariage
qui fait le ciel; de là vient aussi que le Ciel dans la Parole est com­
paré à un mal'iage, et est même-appelé mariage; par là on voit en­
core clairement pourquoi il fut pris des précatitions pOUl' que les
nudités d'Ahal'on et de ses /ils ne parussent point, lorsqu'ils l'em­
pliraient leur ministel'e; car leurs nudités signifiaient tous les
amours contraires aux amours célestes; ces amours sont appelés en
général amours de soi et du monde, quand on les a pour fins, et
ce sont des amours souillés et infernaux. Qu'il en soit ainsi, l'homme
aujourd'hui l'ignore, et cela, parce qu'il est dans ces amours, et
ne perçoit d'autre plaisir que celui qui en provient; c'est de là que
10I'SqU'i1 est dit l'amoUl' spirituel et l'amour céleste, il ne sait pas
ce que c~est, ni pal' conséquent ce que c'est que le ciel; et sans doute
qu'il est dans un grand étonnement, lorsqu'il entend dire et qu'il
pense que dans l'amour spirituel et céleste séparé de l'amour de soi
et du monde il y a la félicité éternelle, qui est ineffable.
                                                                            -,
   9952. Et ils seront sur Aharon et Sltr ses fils, signifie la
défense contre les enfers: on le voit pal' la signification des ca­
leçons, desquels il est dit qu'ils sel'ont SUl' Aharon et sur ses fils,
en ce qu'ils sont les externes de l'amour conjugal, N° 9959; et par
la signification des nudités que les caleçons devaient-couvrit', en ce
qu'elles sont les intérieurs de cet amour, qui sont souillés et infer­
naux, N° 9960; et comme les nudités signifiaient ces intérieurs,
voilà pOUl'quoi les caleÇ.ons, qui devaient être sur Ahâron et sur ses
fils, etaient pour la défense contre les enfers. Voici ce qu'il en est:
La nation Juive et Israélite, quant à ses jntérieul's, était dans les
amoUl'S de soi et du monde, ainsi dans les amoUl'S infel'l1aux, plus
que toutes les autres nations; mais quant aux extérieurs, elle pou­
vait êtl'e dans le saint plus que toutes les autl'es nations; c'est pour­
quoi quand ils étaient dans le saint, les intérieurs étaient fermés
chez eux, c~lI"ainsi les saints externes ont pu pal' eux être en com:
munication avec les cieux, et pal' conséquent la conjonction a pu
exister; il en cül été tout autrement, si chez eux n'avaient pas été
20lt                  AHCANES CÉLESTES.
fel'lnés les internes, qui étaient, comme il a été dit, souillés et in­
fel'naux'; c'est de là que chez eux il y a eu non pas une Église,
mais seulement un représentatif d'Église; en effet, une Église, qui
est Église, est dans les internes qui appartiennent à la foi et à l'a­
mour, mais non dans les externes sépat'és des internes: les externes
chez eux étaient tous représentatifs. Maintenant, puisque les ca­
leçons signifient les externes de l'amour conjugal, en génél'al les
externes de tous les amoms célestes, et que c'étaient les externes
qui couvraient les internes, internes qui chez eux étaient souillés
et infernaux, voilà pourquoi ces mots ils seront sur Aharon et sur
                                          (c


ses fils, » signifient la défense contre les enfers; car tant qu'ils
étaient dans le saint externe, avec les internes couverts ou fermés,
ils étaient éloignés des enfers, et ainsi en défense. Que chez la na­
tion Juive et Israélite les internes fussent souillés et infernaux, et
que ce soit pour cela que chez eux il y a eu non pas une Église,
mais seulement un représentatif d'Église, on le voit dans les pas­
sages cités, N° 9320 f., et N° 9380; on peut voir aussi que, quand
 ils étaient dans le culte, ils étaient seulement dans le saint e:xterne,
 N°' 3lti!), ft293, ft311, 630ft, 8588, 9373, 9380; et que les in­
 tél'ieUl's étaient alors fermés, N°s 8788, 8806.
      9963. Quand ils entreront dans la Tente de convention,
 signifie dans le culte représentatif de toutes les choses du
  Ciel et de l' Église: on le voit par la signification d'entrer dans
 la Tente de convention, en ce que c'est le culte représentatif de
  toutes les choses du Ciel et de l'Église, car la Tente t'eprésentait
 le ciel où est le SeigneUl', N°s 9lt57, 9lt81, 9lt85, 978ft; ainsi
  entrer dans cette tente, quand il s'agit d'Ahal'on et de ses fils, si­
  gnifie le culte du Seigneur; dans ce temps tout culte se faisait dans
 la Tente et à l'Autel, car dans la Tente étaient disposés les pains
  des faces, on y allumait les lampes, on y brCtlait I~s pal'fums, et à
  l'Autel se faisaient les sacrifices; en cela principalement consistait
  le culte représentatif; le culte repl'ésentatif est le culte extel'lle re­
  présentant les internes, qui appartiennent à l'amour d'après le Sei­
  gneUl' envers le SeigneUl', ainsi qui sont toutes les choses du Ciel
  et de l'Église, car dans le Ciel et dans l'Église toutes tlhoses se ré­
  fèrent au bien qui appartient à l'amour et au vrai qui appartient i~
   la foi d'après le SeigneUl' envers le Seigneul'.
EXODE. CHAP, VINGT-HUITIÈME.                          205
    90M. Ou quand ils approcheront de l'Autel pOUl' exercer
le ministere dans le saint, signifie dans le culte représentatif
du Seigneur Lui-Même: on le voit en ce que l'Autel était le
principal Représentatif du Seigneur quant au Divin Bien, N° 971ft,
ainsi approcher de l'autel et y exercer le ministère dans le saint,
c'est le culte du Seigneur Lui-Même; le culte représentatif du Sei-
gneur consistait principalement dans les holocaustes et dans les sa-
crifices offerts sur l'autel, N°' 922,923, 2180,6905, 8680, 8936;
le culte représentatif du Seigneur quant au Divin Bien était à l'Au-
tel, et le culte représentatif du Seigneur quant au Divin Vrai était
dans la Tente de convention; c'est pour cela qu'il est dit que, en-
tl'er dans la Tente de Convention signifie le culte repr'ésentatif de
toutes les choses du Ciel et de l'Église, N° 9963, et que, approcher
de l'Autel signifie le culte l'eprésentatif dlJ Seigneur Lui-Même;
car le Ciel et l'Église sont les l'éceptacles du Divin VI'ai pt'océdant
du Seigneur; le Divin Vrai procédant du Seigneur est le vrai pro-
cédant du bien de son amoul', et est implanté où ce bien est aussi
reçu, ainsi où est le Seigneur, de qui procède ce bien.
    9965. En sorte qu'ils ne portent point iniquité, et ne meu-
rent, signifie l'annihilation de tout le culte: on le voit pal' la
signification de porter iniquité, quand il s'agit du sacerdoce d'A-
haron et de ses fils, en ce que c'est l'éloignement des faux et des
maux chez ceux qui sont dans le bien pal' le Seigneur, N° 9937;
mais quand il est dit d'Aharon et de ses fils porter iniquité et
mourir, cela signifie ['annihilation de tout le culte, voir N° 9928,
car le culte représentatif mourait, puisque dans les cieux il n'appa-
raissait plus rien de ce culte. D'après ce qui a été dit et montré ci-
dessus, No, 9959, 0960, 9961, on peut voir ce qu'il en est; qu'ils
fussent même frappés de mort quand ils n'agissaient point selon les
statuts, cela est évident d'après ce qui est alTivé aux Ols d'Aharon,
Nadab et Abihu, qui furent consumés par le feu du ciel, pal'ce
qu'ils avaient hro.lé les parfums avec un feu étranger et non avec
le feu de l'àutel, - Lévit. X, 1, 2 et suiv. ; -le feu de l'autel re-
présentait l'AmoUl' Divin, ainsi l'ArnoUl' pl'océciant du Seigneur,
et le feu étranger, l'ArnoUl' pl'océdant de l'enfer; l'annihilation du
culte était signifiée par les parfums lwûlés avec ce feu, de là la mort
de Nadah et d'Abihu; que les feux signifienllcs amours, on le voit,
296                   ARCANES CÉLESTES.
   Nos 5215, 6832, 732lJ, 7575, 7852. Dans la Parole, il est dit
   dans plusieurs passages qu'on portait /'iniquité, quand on n'a­
   gissait pas selon les statuts, et par là était signifiée la damnation
   parce que les péchés n'avaient point été éloignés, non pas que pour
   cela on fût damné, mais pal' là on annihilait le ~ulte représen­
   tatif, et ainsi on représentait les damnés qui restent dans leurs pé­
   chés; car personne n'est damné pour omission de rites externes,
   mais on l'est pour les maux du cœur, ainsi pour omission de rits
   par perversité du cœur; cela est signifié par porter l'iniquité dans
   les passages suivantS; dans Moïse: Il Si une âme a péché, et a fait
   » un des préceptes de Jéhovah, qui ne doivent point être faits,
   » quoique sans le savoir, coupable cependant elle sera, et elle por­
   » tera son iniquité. »-Lévit. V. 17;-ici, par porter ('iniquité,
   il n'est pas entendu la rétention des maux et ainsi la damnation,
   mais elle est signifiée, puisque le coupable n'a pas agi par perversité
   du cœur, car il est dit, Il quoique sans le savoir. »Dans le Méme : « Si
   ) mangeant on mange de la c~air du sacl'ifLce de ses pacifiques au
   » troisième jour, non point agl'éé sel'a celui qui l'offre, c'est une
   » abomination, et l'âme qui aura mangé portera son iniquité, et
   » elle sera retranchée d'entre ses peuples, »- Lèvit. VU. 18.
   XIX. 7; 8; - ici, pol'ter l'iniquité signifie aussi rester dans ses
   péchés, et ainsi être dans la damnation, non pas parce qu'il a
   mangé de son sacrifice le troisième jour, mais parce que manger
   de ce sacl'ifice le troisième jour représentait une chose abominable
   méritant la damnation; ainsi porter l'iniquité et être retranché
   d'entre ses peuples, représentait la damnation de ceux -qui com­
   mettent l'abomination signifiée par ce fait; mais néanmoins il n'y
   a'ait pas damnation, parce qu'il en avait mangé, car ce qui damne,
   ce sont les maux intérieurs qui étaient repr'ésentés, et non les ex­
   térieurs sans ces maux. Dans le Même ~ « Toute âme qui aUl'a
   ) mangé d'un cadavre et d'un déchiré, et n'aura pas lavé ses ha­
  l)  bits, et n'aura pas nettoyé sa chail', portera son iniquité. ) ­
•	 Lévit. XVll. 15, 16; - comme mangel' d'un cadavre et d~un dé­
   chiré représentait l'appropriation du mal et du faux, c'est pOUl' cela
   qu'il est qit aussi d'une manièl'e représentative portel' l'iniquité.
   Dans le Même: « Si un homme, qui est net, a omis de faire la PA­
   » que, ,'etr(tnchée sera cette âme d' entre ,~es peuples, parce que
EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME.                          297
  ) le présent de Jéhovah il n'a point offert en son temps fixé; son
» péché il portel·a. ) -Nomb.       IX. 13 ;-la pâque l'epl'ésentait la
 délivrance de la damnation, par le Seigneur, N°s 7093 f., 7867,
  7995,9286,9287 à 9292; et le souper pascal représentait la con­
 jonction avec le Seigneur par le bien de l'amour, N°s 7836, 7997,
 8001; et comme c'est là ce qui était représenté, il avait été statué
 que celui qui ne fer'ait pas la pâque serait retranché d'entre ses peu­
 ples, et qu'il porterait son péché; cependant cette omission n'était
 pas un crime, mais seulement elle représentait ceux qui de cœur
 nient le Seigneur, et par suite la délivrance des péchés, et qui pal'
 conséquent ne veulent pas être conjoints à Lui pal' l'amoUl', ainsi
 la damnation de ceux-là. Dans le Même: «( Les fils d'Israël n'ap­
 » procheront point de la Tente de convention, pour porter l'ini­

 l) quité, en mourant; le Lévite fera l'ouvrage de la Tente de con­

 ) vention, et eux porteront l'iniquité. )) - Nomb. XVIII. 22,
 23 ; - si le peuple devait porter l'iniquité en mourant, lorsqu'ils
 approcheraient de la Tente de convention pour y faire l'ouvrage,
 c'est parce qu'ils annihileraient ainsi le culte représentatif enjoint
 au ministère des prêtres; le ministère des prêtres ou le sacerdoce
 représentait toute œuvre de salvation du Seigneur, N° 9809; c'est
 pour cela qu'il est dit que les Lévites, qui aussi étaient prêtres,
 porteraient leur iniquité, ce qui signifiait l'expiation, c'est-à-dire,
l'éloignement des maux et des faux chez ceux qui sont dans le bien
par le Seigneur Seul, N° 9937. Porter l'iniquité signifie la véri­
table damnation, quand cela est dit de ceux qui d'un cœm' mauvais
font les maux, comme ceux dont il est parlé,-Lévit. XX. 17,19,
,20. XXIV. 15, ,16. Ézéch. XYIll. 20. XXIll. !&g, et ailleurs.
    9966. Statut séculaire pour lui, et pour sa semence après
llll~ signifie les lois de l'ordre dans l'Église Représentative:
on le voit par la signification du statut séculaire, en ce que c'est
la loi de l'ordre Divin dans les Cieux et dans l'Église, Nos 788!&,
7995, 8357; il est dit dans l'Église Repl'ésentative, parce qu'on
donnait le nom de statut aux externes du culte qui représentaient
les internes, N° 8972, ainsi qui étaient les représentatifs de l'É­
glise; et comme les internès, qui étaient représentés, étaient Di­
vins, ainsi éternels, voilà pourquoi il est dit statut séculaire, car le
siècle signifie ]'étel'Dité.
298                  ARCANES CÉLESTES,




       DE LA SECONDE     TERRE VUE DANS LE CIEL ASTRAL.



    9967. Je fus ensuite conduit d'après le Seigneur vers une Terre
dans l'Univers, qui était plus éloignée de notre Terre que cette Pre­
mière, dont il a été tl'aité à la fin des Chapitres précédents: il m'a
été donné de savoir qu'eHe était plus éloignée, par cela qu'il fal1ut
deux jours pour que j'y fusse conduit quant à mon esprit: cette
Terre était à gauche, et la première était à droite. L'éloignement
dans l'autre vie provient non de la distance du lieu, mais de la dif­
férence de l'état, difféJ'ence qui néanmoins apparaît toujours là
comme une distance de lieu, selon ce qui a été dit ci-dessus, N°
9lt!10 : c'est pourquoi, d'après la durée de la mal'che qui fut,
comme il a été dit, de deux jOUl'S, je pus conclure qne l'état des
intérieurs chez les Esprits dé, cette Terre, état qui est celui des af­
fections et des pensées, différait d'autant de l'état des intérieurs
chez les Esprits de notre Terre. Puisque j'y fus conduit quant à
l'esprit au moyen de changements de l'état des intérieUl's, il m'a
pal' conséquent été donné d'observel' ces changements suçcessifs.
avant d'y arriver, cela eut lieu pendant que j'étais éveillé.
    9968. Quand j'y fus arrivé, je ne vis pas l~ Tel'l'e, mais je vis
les Esprits de cette Terre; car, ainsi qu'il a déjà été observé quel­
quefois; les Esprits de chaque Terre apparaissent autour de leut'
 'ferre, par la raison que tes Esprits sont d'un génie différent d'a­
 près l'état différent de la vie, et que dans l'autre.vie la différence
 de l'état disjoint, et que la ressemblance de l'état conjoint; et sur­
 tout par la raison qu'ils sont chez les haoitants de leur terl'e, qui
 sont d'un génie semblable, cal' l'homme sans les esprits ne peut
 vivre, et à chaque homme sont adjoints des esprits qui lui res­
 semhlent, voir No' 58!J6 à 5866, 5976 à 5993. Je vis ces Es­
 pl'its tout à fait en haut an-dessus de la tète, et de là ils me virent
,arriver. Il fant qu'on ,sache que ceux qui sont en haut peuvent voil'
  ceux qui sont au-dessous, et que plus ils se tiennent hant, plus le
  champ de leul' vue s'étend; et qu'ils peuvent non-seulement les
  voir, mais aussi converSCl' avec cux. Dc là ils obsel'vaient quc j'é­
EXODE, CHAP, VINGT-HUITIÈME,                           290
    tais non pas de leur Terre, mai& de quelqu'autre end.'oit éloigné;
    c'est pourquoi de là ils m'adl'essèl'ent la parole en me faisant di­
    verses questions, auxquelles il me fut aussi donné de l'épandre; et
    entre autres choses je leur racontai de quelle Tel're j'étais, et quelle
    était cette Terre; et ensuite je leur parlai des Terres dans notre
    monde solaire; je leur parlai aussi des Esprits de la Tel'I'e ou pla­
    nète de Mercure, auxquels il est donné d'aller çà et là vers nn gl'and
    nombre de 'fenes, pour y acquérir des connaissances sur différentes
    choses qui leur plaisent, voir Nos 6808 à 681.7, 6921. à 6932,
    70G9 à 7079 : quand ils entendirent cela, ils me dil'ent qu'ils les
    avaient vus aussi chez eux.
    . 9969. II me fut dit par des Anges de notre Terre que les Ha­
    bitants et les Esprits de cette Terre ont pOUl' rapport, dans le Tl'ès­
    Grand Homme, la pénétration de la vue externe, et que c'est pOUl'
    cela qu'ils apparaissent en haut j et qu'ils sont aussi doués d'une
    vue tl'ès-perçante.
       9970. De ce qu'ils avaient cela pour l'apport dans le Très-GI'and
    Homme, qui est le Ciel, et de ce qu'ils· voyaient très-c1ail'ement ce
    qui était au-dessous d'eux, je les comparais dans la conversation à
    des Aigles qui volent très-haut, et qui ont une vue perçante et éten­
    due; mais ils en étaient indignés, s'i~laginant que je les croyais
    semblables aux Aigles quant à la rapine, et qu'ainsi je pensais qu'ils
    étaient méchants; mais je leur répondis que je les assimilais aux
    Aigles non pas quant à la rapine, mais quant à la pénétl'ation de la
    vue, ajoutant que ceux qui sont semblables à des Aigles quant à la
    rapine sont méchants, tandis que ceux qui ressemblent aux Aigles
    seulement quant à la pénétration de la vue sont bons.
        9971.. Je leul' demandai quel Dieu ils adol'aient; ils répondirent
    qu'ils adoraient Dieu visible et invisible, Dieu visible sous une forme
    Humaine, et Dieu invisible sous aucune forme; et je compris pal'
..	 leurs discours, et aussi par les idées de leUl' pen~ée, qui m'étaient
    communiquées, que Dieu visible était notre Seigneur Lui-Même, et
    ils Le nommaient aussi SeigneUl'. Il me fut donné de leul' répondre
    que, dans notre Terre, on adol'e aussi Dieu visible et invisible, et
    que Dieu invisible est appelé Père, et Dieu visible SeigneUl' ; mais
    qu'ils sont l'un et 1'autl'e un, comme le Seigneul' nous l'a enseigné,
    en disant qu'on n'a jamais vu l'aspect du Père, mais que le Père et
'-




300                  ARCANES CÉLESTES.
Lui sont un, et que celui qui Le yoit, voit le Pèl'e, et que le Père
est en Lui et Lui dans le Père; que conséquemment l'un et l'autre
Divin est dans une seule Personne. Que ce soient là les paroles du
Seigneur Lui-Même, on le voit dans Jean,-V. 37. X. 30. XIV.
7,9,10,11.
  9972. Je vis ensuite des Esprits de cette même Terre dans un
lieu au-dessous des premiers; je conversai aussi avec eux; mais
ceux-là étaient idolâtres, cal' ils adoraient une idole de pierre, sem-
hlable à un homme, niais non à un homme beau. 11 faut qu'on sache
que tous ceux qui viennent dans l'autl'e vie ont, dans le commen-
cement, un culte semblable à leur culte dans le monde, mais qu'ils
en sont successivement détournés; s'il en est ainsi, c'est parce que
tout culte reste implanté dans la vie intérieure de l'homme, de la- '
quelle il ne peut être séparé ni dél'aciné que successivement. Quand
je vis cette idole, il me fut donné de leU!' dire qu'il faut adorel' non
ce qui est mOl't, mais ce qui est vivant; ils me répondirent qu'ils
savaient que Dieu vit et non la pierre, mais qu'ils pensaient au Dieu
vivant quand ils regal'daient cette piel're semblable à un homme,
et qu'autrement les idées de lem' pensée ne pouvaient être fixées ni
détèrminées sur un Dieu invisible: alors il me fut donné de leur
dil'e que les idées de la pensée peuvent être fixées et déterminées
sur un Dieu invisible, quand elles le sont sur le Seigneur, qui est
Dieu visible; et qu'ainsi l'homme peut être conjoint à Dieu invisible
par la pensée et l'affection, par conséquent par la foi et l'amOlli',
101'squ'il est conjoint au Seigneur; mais non autrement.
    9973. La continuation sur celle Seconde Terre dans le Ciel
Astral est à la fin du Chapitre suivant.




                             -----=-'l::>---
EXODE.

                CHAPITRE VINGT-NEUVIÈME.





           DOCTRINE DE LA CHARITÉ ET DE LA FOI.




    997ft. Ceux qui croient que pal' les biens qu'ils font ils méri­
 tent le ciel, font les biens d'après eux-mêmes, et non d'après le
 Seigneur.
    9975. Les biens que les hommes Jont d'après eux-mêmes sont
tous des non-biens, pal'ce qu'ils sont faits pour eux, puisqu'ils le
sont pour une rémunél'ation; ainsi d'après ces biens on se regal'de
en premier lieu: mais les biens que les,hommes font d'après le
Seigneur sont tous des biens, puisqu'ils sont faits pOUl' le Seigneur
et pour le prochain; ainsi dans ces biens on regarde en premier lieu
le Seigneur et le prochain.
    9976. Ceux donc qui placent le mérite dans les œuvres s'ai­
ment eux-mêmes, et ceux qui s'aiment méprisent le pl'ochain; bien
plus, ils s'irritent contre Dieu Lui-Même,' s'ils ne reçoivent pas la
récompense espérée, cal' ils agissent pour une récompense.
    9977. De là il est évident que leurs œuvres ne proviennent pas
de l'amour céleste, ni par conséquent de la vraie foi, cal' la fOlqui
regarde le bien d'après soi, et non d'après Dieu, n'est point la vraie
foi: de tels hommes ne peuvent point recevoir le ciel en eux: c'est
par l'amour céleste ét par la vraie foi que le ciel est chez l'homme.
    9978. Ceux qui placent le mérite dans les œuvres ne peuvent
comhattl'e contre les maux qui proviennent des enfers, car personne
Ile le peut par soi-même: mais quant à ceux qui ne placent point
le mél'ite dans les œuvres, le Seigneur comhat et est vaiuqueul'
pour eux,
302                    ARCANES CELESTES.
     9979. Le Seigneur Seul a mérité, parce que seul il a pal' Lui­
  Même vaincu les enfers et les a subjugués: de là'le Seigneur Seul
 est le Mérite et la Justice.
    9980. En outre, l'homme par lui-même n'est absolument que
 le mal; ainsi faire le bien d'après soi-même, c'est le faire pal' le mal.
    9981. Qu'on ne doive pas faire le bien en vue d'une récompense,
 le Seigneur Lui-Même l'enseigne dans Luc: l( Si vous aimez ceux
 qui vous aiment, quelle grâce est-ce à vous? si vous raites du
 bien à ceux qui vous {ont du bien, quelle grâce est-ce li vous?
<:al' les pécheurs {ont de même: aimez plut6t vo.ç ennemis, et
 raites du bien, et prêtez sans en rien e.<;pérer, alors votre ré­
 compense sera grande, et vous serez fils du Trt1s-IJaut. ))­
 VI. 32, 33, 3a, 35.--Que l'homme ne pùiss~, pas non plus pal'
lui-même faire le bien, qui est réellement le bien, mais qu'il puisse le
faire d'après le Seigneur, c'cst aussi ce que le Seigneur enseigne dans
 Jean: « Un homme ne peut rien prendre, s'il ne lui a été donné
 du ciel. ))-111. 27;-et ailleUrs: « Jésus dit: Moi, je suis le
 cep; vous, les sarments; celui qui ~eme1I1'e en Aloi, et Moi en
 lui, celui-là porte du, {,'uit beaucoup; pm'ce que sans Moi
 vous ne pouvez {aire rien. )l -XV. 5.
    9982. Croire qu'on est récompensé si l'on fait le bien, n'est pas
 dangereux chez ceux qui sont dans l'innocence; par exemple, chez
 les enfants et chez les simples; mais se confirmer en cela, quand on
 devint adulte, c'est ce qui est dangel'eux : en effet, l'homme est
 iniUé dans le bien par la récompense qu'il a en vue, et il est dé:­
 touené du mal par la punition qu'il a en vue; mais autant il vient
 dans le bien de l'amour et de la foi, autant il est éloigné d'avoit' en
 vue le mérite dans lesbiens qu'il fait:
    g983. Fail'e le bien, 'qui est le bien, doit avoir lieu d'après l'a­
 mour dü bien, ainsi pour le bien; ceux qui· sont dans cet amoUl'
 ont en horreur le mét'ite, car ils aiment faire, et par là ils perçoi­
 vent le bonheur; et vice vel'sd, ils sont attristés, si l'on croit qu'ils
 agissent pour quelque avantage propre. 11 en est de cela à peu près
'Comme 10l'squ'on fait du bien à des amis à cause de l'amitié, à un
 frère à cause de la fraternité, à son épouse et à ses enfants parce
 qu'ils sont épouse et enfants, à la patrie à cause de la patrie, ainsi
 par amitié et par amour; ceux qui pensent bien disent même et
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          303
persuadent même qu'ils font le bien, non. pour eux-mêmes, mais
pOUl' ceux-là.
   998li. Le plaisir même, qui réside dans l'amoUl'de faire le bien
sans but de rémunération, est la récompense qui demeure éternel­
lement, car toute affection de l'amour demeure inscrite dans la vie;
le ciel ct la félicité éternelle sont insinués pat' le Seigneur dans cet
amour.


                             ---=:).<=1-­




                        CHAPITRE XXIX.



   'l, Et voici la parole que tu leur feras pour les sanctifier, pOUl'
exercer le sacel'doce pour Moi : Prends un taureau fils de gros pé­
tail, et deux béliet's intacts.
   2. Et du pain d'a~ymes, et des gâteaux d'azymes mêlés d'huile,
et des beignets d'azymes oints d'huile; de tleur de farine de fro­
ments tu les feras.
    3. Et tu les mettras sur une corbeille, et tu les feras approchet'
dans la corbeille; et le taureau et les deux béliers.
    li. Et Aharon et ses fils tu feras approcher vers l'entrée de la
Tente de convention, et tu les laveras d'eaux.
   5. Et tu pt'endl'as les habits, et tu l'evêtiras Aharon de la tu­
nique et du manteau d'éphod, et de l'éphod, et dn pectoral, et tu
le ceindras de la ceinture de l'éphod.
   6. Et tu poseras le turban sur sa tête, et tu mettras la couronne
de sainteté sur le turban.
    7. Et tu prendras l'huile d'onction, et tu (la) verseras sur sa
tête, et tu l'oindras.
   8. Et ses fils tu feras approcher, et tu les revêtiras de tuniques.
    9. Et tu les ceindras d'un baudrier, Aharon et ses fils, et tu leur
attacheras des tiares, et à eux sera le sacerdoce, en statut sécu­
laire : et tu emplit'as la main d'Aharon, et la main de ses fils,
30ll                  ARCANES CÉLESTES.
    10. Et tu feras approcher le taureau devant la Tente de con­
vention; et imposera Aharon, et ses ms, leurs mains sur la tête du
taureau.
    11. Et tu immoleras le taureau devant JÉHOVAH, à l'enll'ée de
la Tenle de convention.                                 ,
    12. Et tu prendras du sang du taureau, et tu (en) mettras SUI'
les cornes de l'autel avec ton doigt; et tout le sang tu répandl'as
vers le fondement de l'autel.
    1.3. Et tu prendras toute la graisse qui couvre les intestins, et
le réticule sur le foie, et les deux l'eins, et la graisse qui (est) sur,
eux, et tu (en) feras fumel' l'autel.
    U. Et la chair du taureau, et sa peau, et sa fiente, lu bl'l)lel'as
au feu en dehors du camp; péché cela.
    15. Et l'un des béliers tu prendras; et ils imposeront, Aharon
et ses fils, leurs mains sur la tête du bélier.
    16. Et tu immoleras le bélier, et tu prendms son sang, et tu
(en) feras aspersion sur l'autel alentoUl'.
    17. Et le bélier tu dépèceras en ses pièces, et tu laveras ses in­
testins, et ses jambes, et tu (les) mettras sur ses pièces et sur sa
tête.
    18. Et tu feras fumer avec tout le béliel' l'autel, holocauste ceci
à JÉHOVAH, odeur de repos, ignition à JÉIlOVAH, ceci.
    19. Et lu prendras le second béliel', et imposera Aharon, et ses
fils, leurs mains sur la tête du bélier.
    20. Et tu immoleras le bélier, et tu prendras de son sang, et
lU (en) mettras sur le bout de l'oreille d' Aharon, et sur le bout de
l'oreille de ses fils, la droite, et SUI' le pouce de leur main droite,
et sur le pouce de leur pied droit, et tu (en) répandras le sang sur
l'autel alentour.                                   '
    21. Et tu prendras du sang qui sera sur l'autel, et de l'huile
d'onction, et tu (en) feras aspel'sion sur Aharon, et sur ses ha­
bits, et SUI' ses fils, et sur les habits de ses Iils avec lui, et saint il
sera, lui, et ses habits, et ses fils, et les habits de ses fils avec lui.
    22. Et tu prendras du bélier la graisse, et la queue, et la graisse
qui couvre les intestins, et le réticule du foie, et les deux reins, et
la graisse qui (est) sur eux, et l'épaule droite, car bélier d'empli­
lions (est) celui-ci.
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                       305
   23. Et une rondelle de pain, et un gâteau de pain à l'huile, et
un heignet, de la corbeille d'azymes, qui sera devant JÉHOVAH.
    2!J. Et tu poseras le tout sur les paumes d'Aharon, et sur les
paumes de ses fils, et tu les agiteras en agitation devant JÉHOVAH.
    25. Et tu les prendras de leur main, et tu (en) feras fumer l'au­
tel sur l'holocauste, en odeur de repos devant JÉHOVAH, ignilion
ceci à JÉHOVAH.
    26. Et tu prendras la pDitrine du bélier d'empIiLions, qui (sera)
à Aharon, et tu l'agitel'as en agitation devant JÉHOVAH, et elle le
sera pour porlion.
    27. El tu sanctifieras la poitrine d'agitation, et le gigot de su-·
blation, laquelle aura été agitée et lequel aura été sublationné, du
bélier d'emplitions, de ce qui (est) à Aharon, et de ce qui (est) à
ses ms.
    28. Et sera (ceci) à Ahal'on et à ses fils en statut séculaire de
la part des fils d'Israël, car sublation (est) ceci, et sublation il y
aura de la part des fils d'Israël, de leurs sacrifices, leur sublation
à JÉHOVAH.
    29. Et les habits de sainteté qui (seront) à Aharon, sel'ont à
ses fils après lui, pour oindre en eux, et pouremplil' en eux leur
main.
    30. Sept jours les revêtira le prêtre après lui, d'entre ses fils,
lequel entrera en la Tente de convention pour administrer dans le
saint.
   ,31. Et le bélier d'emplitions tu prendras, et tu cuiras sa chair
en lièu saint.
    32. Et mangera Aharon, et ses fils, la chail' du bélier, et le
pain qui (sera) dans la corbeille, à l'entrée de la Tente de conven­
tion.
    33. Et ils mangeront ces choses pal' lesquelles il aura été fait
expiation, pour emplir leur main, pour les sanctifiCl'; et l'étranger
n'en mangera point, car sainteté elles (sont).
    M. Et s'il reste de la chail' d'emplitions, et du pain jusqu'au
matin, et tu bro.leras le l'estallt au feu, il ne sera point mangé, car
sainteté ceci.
    35. Et tu feras à Aharon et à ses fils ainsi, selon tout ce que je
t'ai commandé: sept jours tu empliras leur main.
         KY.                                                20.
306                   ARCANES CÉLESTES.
    36. Et un taureau de péché tu feras par jour, par-dessus les
pl'opiliations, et tu feras l'acquittement du péché sur l'autel en ce
que tu feras propiliation sur lui, et tu l'oindms pour le sanctifie.'.
    37. Sept jours tu feras propitiation SUI' l'autel, et tu le sancti­
fieras, et sem l'autel saint des saints; quîconque touchera l'autel
sera sanctifié.
    38. Et voici ce que tu feras sur l'autel: Des agneaux fils d'un
an, deux par jour, à perpétuité.
    39. L'un des agneaux tu feras au matin, et l'autre agneau tu
feras entre les soirs.
    ~O. Et un dixième de fleur de farine mêlée d'huile pilée, le quart
d'un hin, et une libation du quart d'un hill de vin pour le premier
agneau.
    hi. Et le second agneau tu fems entre le~ soirs, selon la min­
chah du matin, et selon sa libation, tu la feras, en 'odeur de repos,
ignition-à JÉHOVAH.
    ~2. Holocauste à perpétuité, en vos générations, à l'entrée de
la Tente de convention devant JÉHOYAH, où je conviendrai avec
vous pour t'y parler.
    ~3. Et je conviendrai là avec les fils d'Israël, et sanctifié il sel'a
dans ma gloire.
    M. Et je sanctifierai la Tente de convention, et l'autel; et Aha­
.'on et ses fils je sanctifierai pour exercer le sacerdoce- pour Moi.
    lt5. Et j'habiterai au milieu des fils d'Israël, etjc leur serai pOUl'
Dum.
   h6. Et ils connaitl'Ont que Moi (je suis) JÉHOVAH leul' DIEU,
qui les ai retirés de la terre d'Égypte, pour que j'habitc au milieu
d'eux; Moi, J}:HOVAH leUl' DIEU.


                             CONTENU.


    9985. Dans le sens inteme de ce Chapitl'e, il s'agit de la Glo­
rification du Seigneur quant à l'Humain, ce qui est signifié par
l'inauguration d'Aharon et de ses fils dans le Sacerdoce.
EXODE. CHAP. VI~GT-~EUVn~ME.                          307



                         SENS INTERNE.


    9986. Vers. 1, 2, 3. Et. voici la parole que tu leur (e1Yl.~
pour les sanetifier, pour exercer le sacerdoce pour il1 oi :
 Prends un taureau fils du gros bétail, et deux' béliers intact:;.
Et du pain d'azymes, et des gâteaux d'azymes mêlés d'huile,
et des beignets d'azymes oints d' huile; de fleur de (arine de
{roments tu les {eras. Et tu les mettras sur une corbeille, cl
tu les {eras approcher dans la corbeille; et le taureau et les
deux béliers. -Et voici la parole que tu leur {l'ras, signifie la
loi de l'ordre: p01l1' les sanctifier, signiûe la représentation du
SeigneUl' quant au Divin Humain: pour exercer le sacerdoce
pOUl' Moi, signifie pour repl'ésenter toute œuvre de salvation pal'
le Seigneur: prends un taureau fils du gros bétail. signifie la
pul'ification de l'homme naturel ou externe: et deux béliers in­
tacts, signifie la purification de l'·homme spirituel ou interne: el
du pain d'azyme~, signiûe la purification du céleste dans l'intime
de l'homme: et des gâteaux d'azymes mêlés d' huile, signifie
la purification du céleste moyen: et des beignets d'azymes oints
d' huile, signilie le céleste dans l'homme ex teme : de fleur de {a­
rine de {roments tu les {eras, signilie le vrai qui procède du Di­
vin Bien: et tu les met/ras sur une corbeille, signiûe le sensuel
dans lequel ils sont: et tu les {eras approcher dans la corbeille,
signilie ainsi la présence de tous: et le taureau et les deux bé­
liers, signifie le naturel ou l'externe de l'liomme, et le spirituel ou
l'interne de l'homme, qui doivent être purifiés.
    9987, El voici la parole que tu leur {l'ras, signifie la loi
de l'ordre: on le voit par la signification de la parole, en ce que
c'est le Divin Vrai, et par suite la loi de j'ordre, ainsi qu'i! va être
montré: la parole dans le commun sens signifie l'énoncé de la hou­
che- ou le di5cours; et comme le discours est la pensée du mental
énoncée par des mots, c'est pour cela que la parole signifie la chose
qui est pensée; de là tout ce qui existe réeUemeJlt, et est quelque
chose, est appelé pal'ole dans la Langue ol'iginaJe; mais, dans Ull
308                   ARCANES CÉLESTES.
  sens élevé, la Parole est le Divin Vrai; et cela, parce que tout ce
  qui existe réellement, et qui est quelque chose, procède du Divin
  Vrai; c'est pour cela qu'il est dit dans David: « Par la parole de
  1; Jéhovah les cieux ont été (aits, et par l' e,~prit de sa bouche
  )) toute leur arl'née. )) - Ps. XXXIII, 6; -là, la parole de Jé­
  hovah est le Divin Vrai procédant du Seigneur; l'esp,l'it de la houche
  de Jéhovah est la vie qui en provient; les cieux qui en ont été faits
  et toule leur armée, ce sont les anges, en tant qu'ils sont les ré­
  ceptions du Divin Vmi; si les cieux sont les anges, c'est pal'ce que
  les anges constituent le ciel; et comme les anges sont les l'éceptions
  du Divin Vrai, c'est pour cela que dans le sens abstrait les anges
  signifient les Divins Vrais qui procèdent du Seigneur, voir N° 8192,
  et que les armées des cieux dans le même sens sont les Divins
  Vrais, N°' 3M8, 7236, 7988 : de là, on peut voir ce qui est si­
  gnifié dans Jean par la Parole: (l Au commencement était la
  » Parole, et la Parole était chez Dieu; et Dieu elle était, la
  » Parole! toutes choses par Elle ont été (aites, et sans Elle
  ) n'a été (ait rien de ce qui a été (ait: et la Parole Chair a
  1) été (aite, et elle a habité parmi nous, et nous avons vu sa

  1) gloire. Il -1. 1, 3, 1lt;-que dans ce passage, le Seigneur soit

  entendu pal' la Parole, cela est évident, cal' il est dit que la Parole
. Chair a été faite: si le Seigneul' est la Parole, c'est parce que le
  Seigneur, pendant qu'if était dans le monde, a été le Divin Vrai
  Même, et que, lorsqu'il est sorti du monde, le Divin Yrai a procédé
  de Lui, voir les passages cités, N°' 9199 f., et 9315 f. Que la Pa­
  l'ole dans le sens suprême soit le SeigneUl' quant au Divin Vrai,
  ou, ce qui est la même chose, que la Pal'ole soit le Divin Vrai pro­
  cédant du Seigneur, on le voit par un grand nombre de passages;
  par exemple, dans David: (1 Ils ont crié a Jéhovah, et il a envoyé
  )1 sa Parole, et il les a guéris. )) -Ps. CVII. 20. -Dans Jean:

   (( La Pa,role du Père, vous ne l'avez point demeu1Ylnt en l'OUS,
  » parce qu'à Celui qu'il a envoyé, Lui, vous ne croyez point; et
  » vous ne voulez point venir à Moi pour avoir la vie. ) - V. 38,
  lIO.-Dans le Même: (( Moi, je leur ai donné ta parole, et le
  » monde les a haïs; sanctifie-les dans ta vérité, ta parole est
  » vérité. » -XVII. H, 17.-Et dans l'Apocalypse: « Celui qui
  )) était monté sur le cheval blanc était revêtu d'un vêtement teint
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                        30~)
1) de sang, et s'appelle son Nom la Parole de Dieu; et il avait
  •
» SUl' son vêtement et SUl' sa cuisse (ce) nom écri t : Roi des rois
» et Seigneur des seigneurs. -XIX. 13,16 ;-d'après ces pas­
                              l)


sages et plusieurs autl'es, on voit que le Divin Vrai procédant du
Seigneur est la Pal'ole, et dans le sens suprême le Seigneur' quant
au Divin Vrai, cal' il est dit que le Nom de Celui qui était monté
SUI' le cheval-blanc est la Parole de Dieu, et qu'Il est Roi des rois
et Seigneur des seigneurs; et puisque la Parole est le Divin Vrai,
voilà pourquoi il' est dit que le Seigneur était revêtu d'un vêtement
teint de sang, car par le vêtement est signifié le vrai, N° 9952,
et pal' le sang le vl'ai d'après le bien; 1)oir de plus amples expli­
cations, N°s 2760, 2761, 2762. C'est de là que tout vrai qui pl'O­
cède du Divin est appelé la Pal'ole, comme dans Joël: (( Jéhovah
Il a donné de sa voix devant son armée, très-grand (est) son camp,

l)  car innombrable.s (sont) ceux qui (ont sa parole. -II. 11;
                                                          l)

-la voix. dont Jéhovah donne est le vrai qui procède du Divin,
N° 9926; le camp de Jéhovah est le ciel, N°'!t236, 8193,8196;
de là, il est évident que ceux qui font sa parole sont ceux. qui font
le Di'În Vrai. Dans Matthieu: «( Quand quelqu'un entend la pa­
l)  l'ole du royaume, et ne la comprend pas, le méchant vient et
Il l'avit ce qui a été semé dans son cœur; celui qui SUI' les endroits

1) pierreux a été semé, est celui qui entend la parole, et aussitôt

l)  avec joie la reçoit, mais il n'a point de racine; celui qui parmi
Il les épines a été semé, est celui qui entend la parole, mais le

l)  souci du siècle et la tromperie des richesses étouffent la parole:
l)  celui qui dans la bonne terre a été semé, est celui qui la parole
1) entend et comprend, et qui par là porte du fruit. »-XIII. 19

à 23; -que la parole dans ce passage soit le vl'ai Divin, cela ~t
évident sans ex·plication; il est dit la parole du royaume, parce que
c'est le vrai du Ciel et de' l'Église, cal' lc royaumc est le Ciel et
l'Église. D'après cela, on peut voir que les paroles sont les Divins
vrais qui procèdent du Seigneur; par exemple, dans Jean: (( Les
» paroles que j f ai je vous prononce sont espl'it et sont vie. 1 ) ­

VI. 63 ;-c'est pOUl' cela aussi que les préceptes du DécarOgue sont
appelés (( les dùr: paroles, »-Exod. XXXIV. 28.-Que la Pa­
l'olc soit la loi de l'ordre, c'est parce que le Divin Vrai procédant
du Seigneur fait l'ordre dans les cicux, au point quc ce vrai y est
310                   ARCANES C{~LESTES.
l'ordre; de là les lois de l'ordre céleste sont les Divins vl'ais ; voir
Nu 1728, 1919,2&&7, 2258, &839, 5703, 7995, 8513,8700,
898,8. La loi de l'ordre, qui est signifiée par la parole dans ce
Chapitre, c'est comment le Seigneur a.glorifié son Humain, c'est­
à-dire, l'a fait Divin; car il s'agit ici de ce sujet dans le sens in­
teme; et par suite dans le sens respectif il s'agit de la régénération
de l'homme, car la régénération de l'homme est l'image de la glo­
rification du Seigneur, N°s 3138,3212,' 3296, &&02, 5688, 32&5,
32['0; que cela soit principalement la loi de l'ordre, c'est pal'ce
que le Seigneur quant au Divin Humain est l'Ol'dre dans les cieux,
et parce que quiconque est l'égénéré est ramené vers cet ordre;
c'est pourquoi ceux qlli sont dans cet ordre sont dans le Seigneur.
  9988. Pour les sanctifier, signifie pour représenter le Sei­
gneur quant au Divin Humain: on le voit par la signification
de Sanctifier, en ce que c'est représenter le Seigneur quant au
Divin Humain, N° 9956; que ce soit là sanctifier, c'est parce que
le Seigneur seul est Saiut; et parce que tout saint procède de Lui,
et que toute sanctification le représente, N°s 9&79, 9680, 9820.
    9989. Pour exercer le sacerdoce pour Moi, signifie toute
œuvre de salvation par le Seigneur: on le voit par la sigpifica­
tion du sacerdoce, en ce que c'est le représentatif du Seigneur
quant à l'œuvre de la salvation, N° 9809.
    9990. Prends un taureau fils du gros bétail, signifie la
purification de l'homme naturel ou externe: on le voit par la
signilication du taureau, en ce qu'il est le bien de l'innocence et de
la charité dans l'homme naturel ou externe, N° 9391 ; et comme
il est dit fils du gros bétail, il, est signifié aussi le vrai de ce bien,
car le fils est le vrai, et le gros bétail est le naturel, on peut voir
que le fils est le vrai, N°s &89, &91, 533, 2623, 3373, 9807;
et que le gros hétail est le naturel, N°s 2566, 5913, 8937. Sile
taureau fils du gros bétail signifie ici la puritîcation de l'homme
naturel ou externe, c'est parce que ce taureau était sacrifié, et que
les sacrifices signifiaient la purification des maux et des faux, ou
l'expiation, ici la purification des maux et des faux qui sont dans
l'homme naturel ou externe; mais la purification dans l'homme spi­
rituel ou interne est signifiée par l'holocauste du bélier. Pour savoir
ce que représentait chacun des holocaustes et des sacl'ifices, il faut
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          311
qu'on sache qu'il y a dans l'homme un externe et un inteme, et
que dans l'externe et dans l'interne il y a ce qui se réfère au vrai
et ce qui se l'éfère au bien; lors donc que l'homme doit être régé­
néré, il doit l'être quant à l'exteme et quant à l'interne, et dans
l'un et l'autre quant au vrai et quant au bien; mais avant que
l'homme puisse êtl'e régénéré, il doit être purifié des maux et des
faux, car ils font obstacle; les purifications de l'homme externe
étaient représentées par les holocaustes et par les sacrifices de bœufs,
de taureaux et de boucs; les purifications de l'homme interne par
les holocaustes et par les sacrifices de béliers, de chevreaux et de
chèvres; et les purifications de l'interne même, qui est l'intime, par
les holocaustes et les sacrifices d'agneaux: c'est pOUl'quoi, par les
animaux mêmes qui étaient sacrifiés, on peut voir quelle purifica­
tion ou quelle expiation était représentée. Il est dit quelle purifica­
tion ou quelle expiation était représentée, parce que les holocaustes
et les sacrifices ne pmifiaient pas ou n'expiaient pas l'homme, mais
représentaient seulement la purification ou l'.expiation; en effet,
qui ne peut savoir q;ue de telles cérémonies n'enlèvent rien du mal
et du faux chez l'homme, voir les passages de la Pal'ole, N° 2180;
qu'elles n'aient rien enlevé, mais qu'elles aient seulement repl'é­
senté, c'est parce que chez la nation Israélite et Juive il avait été
institué un représentatif d'Église, par lequel se faisait la conjonction
avec les cieux, et par les cieux avec le Seigneur; voir SUI' ce sujet
ce qui a été montré dans les passages cités, N° 9320 f., et N° 9380.
Quant à ce que repl'ésentaient spécialement les holocaustes et les
sacrifices de taureaux, de béliers et d'agneaux, on le verra dans la
suite de ce Chapitre, car là il en est question.
   9991. Et deux béliers intacts, signifie la purification de
l'homme spirituel ou interne: on le voit par la signification du
bélier, en ce qu'il est l'interne de l'homme, ainsi le spirituel de
l'homme, N° 2830; car chez l'homme l'intel'De est appelé spirituel,
et l'externe est appelé nature!. Si la purification est signifiée, c'est
parce que des holocaustes étaient faits avec ces béliers, et que par
les holocaustes et par les sacrifices étaient en général représentées
les purifications des maux et des faux ou les expiations, et par les
holocaustes et les sacl'ifices de béliers les pmifications ou expiations
de l'homme inteme ou spirituel; il en sera question dans la suite de
ce Chapitre, oü il est parlé de ces holocaustes et de ces sacrifices.
312                   ARCANES CÉLESTES.
     9992. Et du pain d'azymes, signifie la purification du cé­
leste dans l'intime de f' homme: on le voit par la signification
du pain, en ce que c'est le c~leste, No' 2165, 2177, 3678, 9565 ;
et par la signification de l'azyme, en ce que c'est le purifié, ainsi
qu'il va être montré; que ce soit l'intime de l'homme c'est pal'ce
que le céleste est le bien de l'amour, et que le bien de l'amoul' est
l'intime: il y a chez l'homme trois choses qui se suivent en ordre
successif; ces trois sont appelés le céleste, le spil'ituel et le natUI'el;
le céleste est le bien de l'amour envers le Seignem', le spirituel est
le bien de la charité à l'égal'd du prochain, et le naturel, qui en
provient, est le bien de la foi; ce naturel, parce qu'il provient du
spirituel, est appelé spirituel-naturel : en effet, il en est chez
l'homme de même que dans les cieux; dans le ciel intime, qui est
aussi appelé troisième ciel, il yale céleste; dans le second ou moyen
ciel, le spirituel; et dans le premier on dernier ciel, le natm'el qui
en provient ou le spirituel-naturel: s'il en est chez l'homme de
même que dans les cieux, c'est parce que l'homme qui est dans le
bien est un ciel dans une très-petite forme; voir les articles cités,
 N° 9279. Dans ce qui suit, lorsqu'il sera question des gâteaux et
 des beignets de fieur de farine de froments, il sera aussi parlé de
 la division du ciel ou du Royaume céleste en tl'ois. Que l'azyme si­
 gnifie le purifié, c'est parce que le levain signifie le faux d'après le
 mal, N°' 2362, 7906; de là l'azyme ou le non-fermenté signifie
 le pur ou ce qui est sans ce faux; si le levain signifie le faux d'a­
 près le mal, c'est parce que ce faux souille le bien et aussi le vl'ai,
 et pal'ce qu'il excite le comhat, car IOl'sque ce faux s'apPI'oche du
 bien il y a fermentation, et lorsqu'il s'approche du vrai il y a colli­
 sion; c'est de là que la minchah, faite de pain azyme, a été em­
  ployée dans les holocaustes et dans les sacrifices; c'est pourquoi il
  fut statué, que (1 toute minchah, qu'on apporterait li Jéhovah,
  » ne serait point faite avec du levain. »- Lévit. Il. 11 : ­
 «(  qu'on ne sacrifierait point sur du fermenté le sang du sa­
  ) cr,ifice. »- Exod. XXIlI. 18 : - et que (J dans la fête de la
  Il pâque, on ne mangerait point du fermenté, et que celui qui

  ) en mangerait serait retranché d'Israël. » - Exod. XII. 15,
  18, 19, 20;~si celui qui, dans la fête de la Pâque, mangeait du
  fermenté, devait être retranché d'lsl'aêl, c'est parce que la fête de
EXODE. clIAP. VINGT-NEUVIÈME.                          313
la Pâque signifiait la délivrance de la damnation, et spécialement
la délivl'ance des faux d'après le mal chez ceux qui se laissent ré­
généreI' par le SeigneUl', voir N°s 7093,9286 à 9292; de là aussi
celte fête était appelée la fête des azymes.
    9993. Et des gliteaux d'àzymes mêlés d' huile, signifie la
purification du céleste moyen: on le voit pal' la signification des
gâteaux, en ce qu'ils sont le céleste moyen, ainsi qu'il va être
montl'é; et pal' la signification de l'huile, en ce que c'est le bien de
l'amoul', N°' 886, 11582, lï638 ; delà il est évident que les gâteaux:
mêlés d'huile signifient le céleste qui provient de l'intime, car l'huile
est le bien de l'amour, qui est l'intime. Voici à cet égard ce qui a
lien: Les cieux ont été distingués en deux Royaumes, dont l'un
est appelé spirituel et l'autl'e céleste; au Royaume spirituel dans
les cieux correspond l'Intellectuel chez l'homme, et au Royaume
céleste correspond le Volontaire, N° 9835 : dans l'un et l'autre
Royaume il y a un Interne et un Extel'ne·, de même que chez
l'homme pOUl' l'Intellectuel et pour le Volontaire, car chez l'homme
il y a un Intellectuél interne et un Intellectuel ex teme, et il y a un
Volontaire ,interne et un Volontaire externe; l'Intellectuel interne
fait la vie spil'ituelle de l'homme Interne, et l'Intellectuel externe
fait la vie spil'ituelle de l'homme externe; le Volontait'e interne fait
la vie céleste de l'homme interne, et Je Volontail'e externe fait la
vie céleste de l'homme externe: que chez l'homme il-y ait un In­
terne et un Exteme, quiconque réfléchit peut le voir, surtout d'a­
près les hypocrites, les fombes, les astucieux et les malicieux, en
ce que ceux-là intérieurement en eux-mêmes pensent contre les
vrais cIe la foi, et veulent contre les biens de l'amour céleste, mais
extérieurement ils pensent et veulent conformément à ces vrais et
à ces biens, pai' suite aussi ils parlent et agissent, afin qu'ils appa­
raissent devant le monde: en outre, il faut qu'on sache que l'un et
l'autre Royaume, le Spirituel et le Céleste, est dans les cieux di­
visé en tl'ois parties; il Ya son intime, son moyen et son externe,
voir N° 9873; l'intime du Royaume céleste est le bien de l'amouI'
envel's le Seigneur, le moyen est le bien de l'amour mutuel, qui est
le bien procédant du bien de l'amOlli' envers le Seigneur, et l'ex­
terne ·est le plaisÎl' procédant de ce bien; les deux premiers sonf
dans l'homme interne chez ceux qui sont dans le Royaume céleste
31tJ                  ARCANES CELESTES.
du Seigneul', mais le tl'oisième est dans l'homme externe chez les
mêmes; ces trois ont été représentés par le pain d'azymes, par les
gâteaux d'azymes mêlés d'huile, et par les heignets d'azymes oints
d'huile, et leur purification est l'eprésentée par l'oblation de ces trois
choses sur l'autel avec l'holocauste ou le sacrifice. Que ce soit là ce
qui est signifié en ordre, on peut le voit' par cela seul que ces trois
choses ont été commandées, et que leur prépal'ation est décrite dans
les Livl'es de_Moïse, ce qui u'aul'ait nullement été fait, si elles
n'eussent pas enveloppé des arcanes du Ciel et de l'Église, autre­
ment à quoi hon ce commandement et cette description? ]'Iais je
sais qu'il est à peine quelqu'un qui puisse aujourd'hui saisir ces ar­
canes, parce que le mondain aujom'd'hui est le tout dans l'enten­
dement et dans la volonté, et que èellx qui pensent au ciel et le
veulent, n'ont point d'autre idée du ciel et n'en veulent pas avoil'
d'autre qu'une idée naturelle et terl'estl'e, et là où il y a une telle
idée et une telle volonté, par conséquent où il y a un tel amour, les
arcanes du ciel Il'ont point de place: il en serait tout autrement si
le mental se plaisait dans les célestes plus qne dans les mondalns,
cal' les choses auxquels l'homme se plaît, il les comprend; pal' exem­
ple, lorsqu'il se plaît aux arcanes de l'état civil dans les Royaumes,
et aux al'canes de l'état moral chez l'homme; par l'état l11ol'al est
entendu l'état des amours et des affections, et pal' suite l'état des
pensées, dont l'homme astucieux aperçoit facilement les arcanes;
et cela, parce qu'il se plat! à conduire les autres pal' ce moyen,
pour acquérir des honneurs ou des richesses, ou de la réputation
en vue des honneurs et des richesses. Quant aux gâteaux, s'ils si­
gnifient le céleste moyen dans l'homme interne, c'est parce qu'ils
sont -au second rang, car au premier rang est le pain d'azymes, au
second sont les gâteaux mêlés d'huile, et au troisième les heignets
oints d'huile, ces trois choses étaient appelées minchah, et étaient
offertes sur l'autel avec les holocaustes et les sacrifices; il est dé­
crit dans le Lévitique, Chapit. II, comment elles étaient faites, et
dans divers passages comment elles étaient offertes; par exemple,
Lévit. VI. 13 à 16, comment elles furent offertes par Aharon le
jour de son onction. Dans laPal'ole, pal' les gâteaux est aussi en­
tendu le bien de l'amoul' en général; c'est de là que les pains des
faces ou de proposition sont appelés gàleaux, dans !ll)ïse : « ;ru
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME,                           315
1)  pl'endras de la fleul' de farine, et tu la cuiras en douze gâteau.T,
Il de deux dixièmes sera chaque gâteau; et tu les posel'as sur la

Il table devant Jéhovah, et tu mettras sur (chaque) rangée de l'en­

1) cens pm'. Il -     Lévit. XXIV;' 5 à 9; - l'encens pur, qui était
mis sur les'gâteaux, signifiait le vrai d'après le bien céleste, qui
est le dernier ou l'extrême du Royaume célesle : les gâteaux signi­
fient aussi le bien de l'amour en général dans Jérémie: (1 Les fils
Il amassent du bois, et les pères allument le feu, les femmes pétris­

)l sent de la pâte pour (aire des gâteaux li la Reine des cieux,

)) et pOUl' faire des libations à d'autres dieux. 1) -VII. 18. XLIV.
19; - faire des gâteaux à la Reine des cieux, c'est adorer le dia­
ble d'apl'ès le bien de l'amour céleste, et faire des libations à d'au­
tres dieux, c'est adol'er satan d'après les vrais de la foi, cal' hi
Heine des cieux signifie ceux qui sont dans l'enfel' des génies, et
les aulr'es dieux signifient ceux qui sont dans l'enfer des mauvais
esprits, voir N°' 5077, 8593, 8622, 8625; pris ensemble. ceux
qui sont dans l'enfer des génies sont appelés le diable, et ceux qui
sont dans l'enfer des mauvais esprits sont appelés satan. Mais le
hien de l'amour spirituel est signifié par les g:lleaux dans Hosée :
 Il E'phraim ,est devenu un gâteau non retourné.)) - VII. 8;­

mais là le gâteau est exprimé dans la Langue originale par un au­
tre mot, qui signifie le bien de l'amour spirituel; le gâteau n'a point
été retoul'l1é, quand l'homme Externe règne sur l'homme Interne;
quand cela arrive chez l'homme, l'ordre e&t l'en versé, car alors l'ex­
terne commande, et l'Intel'l1e sert; Éphraïm est l'Intellectuel de
l'Église; lequel est illustré et affecté, quand les vrais et les biens de
la foi sont reçus.
    999!J. Et des beignets d'azymes oints d' huile, signifie le
céleste dans l'homme externe: on le voit pal' la signification des
beigllets, en ce qu'ils sont le céleste dans l'homme externe, ainsi
qu'il va être mOlltré; par la signification de l'azyme, en ce que
c'est le purifié, N° ~)992; et pal' la signification de l'huile, en ce
que c'est le bien de l'amour, No' 886, !l582, 11638; de là il est
évident que par « des beignets d'azymes oints d'huile,) il est signi­
fié le céleste dans l'homme exteme, céleste qui procède en ordre
des célestes antérieurs. Les beignets sont dits oints d'huile, tandis
gue les gâteaux sont dits mêlés d:huile, par la raison que les bei­
316                   ARCANES CÉLESTES,
gnets sont dans le troisième ordre, et les gâteaux dans le -second,
comme il vient d'êtl'e dit, N° 9993; or, ce qui est dans le second
ordl'e procède de l'intime immédiatement, et pal' suite a en soi le
céleste intime qui est signifié par l'huile; et ce qui est dans le troi­
sième ordre pl'ocède de l'in time médiatement, savoir, par ce qui est
dans le second ol'dl'e, et pal' conséquent n'a pas en soi l'intime de
la même manière que ce qui est dans le second ordre; c'est pOUl'
cela que les gâteaux, paree qu'ils signifient le ~éleste du second
ordl'e, sont dits mêlés d'huile, et que les beignets, parce qu'ils si­
gnifient le céleste du troisième orùre, sont dits oints d'huile. Mais
ces arcanes ne peuvent être saisis qu'avec peine, si l'on ne sait pas
ce qu'il en est de l'existence des choses dans l'ordre successif; cette
existence se comporte comme la lin, la cause et l'effet; l'intime est
la On, le moyen est la cause, et le demiCl' est l'effet; la fin doit être
dans la cause pour que celle-ci soit une cause de cette fin, et la cause
doit être dans l'effet pOUl' que celui-ci soit. un effet de celte cause;
la fin ne se montre pas dans l'effet comme dans la cause, pal'ce que
l'effet est plus éloigné de la fin, que ne l'est la cause: d'apl'ès cela,
le mental peut être illustré SUI' la manière dont la chose se passe à
l'égard de l'intime, du moyen et du derniel' dans l'ol'ctl'e successif.
    9995, De fleur de (arine de (roments tu les (eras, signifie
le 'l)1'ai qui procède du Divin Bien, vl'ai dont proviennent ces
célestes: on le voit par la signification de la fleur de (arine, en
ce que c'est le vmi, ainsi qu'il va être expliqué; et pal' la signifi­
cation de (roments, en ce que c'est le bien de l'amolli', N° 39lt1,
ainsi dans le sens supl'ême le Divin Bien; et par la signification de
les (aire, en ce que c'est que ces biens célestes, signifiés pal' le pain,
les gâteaux et les beignets d'azymes, proviennent de ce vrai. Voici
ce qu'il en est: Tous les vl'ais et tous les biens, qui sont dans les
cieux proviennent du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Sei­
gneul'; ce Divin Vrai reçu par les Anges ùans le Hoyaume céleste
est appelé bien céleste, mais reçu pal' les Anges dans le Royaume
spil'itue! il est appe!é hien spil'iiuel; cal' quoique le Divin Vrai pro­
cédant du Divin Bien du Seigneur soit appelé le Vrai, toujours est­
il cependant qu'il est le bien; s'il est appelé le Vrai, c'est parce
que dans les cieux, devant la vue extel'lle des anges, il appal'aît
 comme Lumière, car la Lumièl'e y est le Divin Vrai; mais, dans
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           317
   celte Lumière, la chaleur, qui est le bien de l'amour, fait qu'il est
   le bien: il en est de même chez l'homme; quand le vrai de la foi
, procède du bien de la charité, ce qui arrive lorsque l'homme a été
   régénéré, le vrai se montl'e comme un bien, qui même par suite est
   appelé bien spirituel, cal' l'êtl'e du vrai est le hien, et le vrai est la
   forme du bien; de là, on peut voir pourquoi l'homme peut si diffi­
   cilement distinguer entre pensel' et vouloil', car lorsqu'il veut quel­
   que chose, il dit qu'ille_pellse, et souvent lorsqu'il pense quelque
   chose il dit qu'il le veut, et cependant pensel' et vouloir sont dis­
   tincts comme le vrai et le bien, car l'être de la pensée est la vo­
   lonté, ct la forme de la volonté est I-a pensée, comme l'être du vrai
   est le bien, et la forme du bien est le vl'ai, ainsi qu'il vient d'être
  dit: comme l'homme distingue si difficilement entre ces deux cho­
  ses, c'est pOUl' cela qu'il ne sait pas non plus quel est l'être de sa
  vie, ni que le bien est cet élt'e, et que le vrai ne l'est pas, si ce n'est
  qu'en (ant qu'il existe d'apl'ès le bien: le bien appartient à la vo­
  lonté, et la volonté est ce qne l'homme aime, c'est pourquoi le vl'ai
  ne devient pas l'êtl'e de la vie de l'homme, avant que l'homme aime
  ce vl'ai, et quana l'homme l'aime il le fait; le vrai, au contl'aire,
  appartient à l'entendement dont la fonction est de penser, et quand
  l'homme pense le vrai, il peut en parler, et il lui est donné de com­
  pl'endre et de pensel' le vrai sans le vouloir et sans le faire, mais
  quand c'est sans le vouloÎl', il n'est point approprié à la vie de
  l'homme, pal'ce qu'en soi il n'a point l'être de sa vie: c'est parce
  que l'homme ignol'e cela, qu'il attribue le tout du salut à la foi,
  et à peine quelque chose à la charité, 101'sque cependant la foi a
  l'être de sa vie par la chal'ité, comme le vrai l'a par le bien, En ou­
  tre, tout bien chez l'homme est formé pal' le vl'ai, car le bien influe
  du SeigneUl' pal' le chemin interne, et le vrai entre par le chemin
 externe, et ils contl'actent mal'iage dans l'homme Interne, mais au­
 trement chez l'homme et chez l'ange spirituels, et autrement chez
  l'homme et chez l'ange célestes; chez l'homme et chez l'ange spi­
 rituels le maI'iage se fait dans la pal'tie intellectuelle, mais dans
 l'homme et dans l'ange célestes il se fait dans la partie volontaire; •
 le chemin externe, par lequel entre le vrai, est pal' l'ouïe et par la
 vue dans l'entendement; mais le chemin interne, par lequel le hien
  influe du Seigneur, est par l'intime dans la volonté; voir-sUl' ce
318                    ARCANES CÉLESTES.
,sujet les explications données dans les passages cités, N° 9596 :
 d'après cela, il est évident que les biens célestes, qui sont signifiés
 par le pain, les gâteaux et les beignets d'azymes, existent par le
 Divin Vrai procéd~nt du Divin Bien du Seigneur, et que cela est.
 entendu par « de tIeur de farine de froments tu les fel'as. » Cela
 étant ainsi, voilà pourquoi toutes les minchahs, qui étaient confec­
  tionnées 'de différentes manièl'es, se faisaient avec de la fleur de fa­
 Tine mêlée d'huile', 1)oir Lévi!. Il. 1 à 16. VI. 13 à 16. Nomh.
 VII. 13 et suiv, XV. 2 à 15. XXVIlI. 11 à 15. - Que la fleU!'
 de farine, comme aussi la farine, soit le vl'ai qui provient du bien,
 on le voit par les passages suivants; dans ÉZéchiel: « De la fleur
 1) de (arine, du miel et de l'huile tu mangeais; de là, belle tu

 » devins extrêmement. » -         XVI. 13; - cela est dit de Jérusa­
 lem, par qui est entendue l'Ancienne Église; la /leur de farille est le
 vl'ai d'après le bien de cette Église, le miel est le plaisir de ce vrai,
 l'huile est le ,bien de l'amour, et manger, c'est s'appl'oprier; voilà
 pourquoi il est dit qu'elle devint belle, car la beauté spirituelle pro­
 vient des vrais et des hiens. Dans Rosée: « La moisson debout, non
 Il point pour lui; le germ~ ne (era point de (arine; si toutefois il

 » en fait, des étrangers la dévoreront. »'- VIlI. 7; -la moisson

 debout, c'est le vl'ai ·de la foi d'après le bien en conception-; N° 91lJ6,
 le germe ne fera point de farfne, c'est la stérilité, parce qu'il n'y a
 pas le vrai d'après le bien; les étrangers qui dévol'eront sont les
 faux d'après le mal qui consumeront. Dans le Livre 1 des Hois :
  Il La femme de Sidon en ZOI'pa dit à Élie, qu'elle n'avait pour faire

» un gâteau que plein la paume de la main de (arine dans une
)) cruche~ et un peu d'huile dans une fiole: Élie lui dit de fail'e
)) pour lui un gâteau en premier lieu, et que la cruche de (arine
» ne serait poillt consommée, et que la fiole d'huile ne manque­
 1) rait point; ce qui aussi arriva. 1 ) - XVII. 12 à 16;-là, par la

 farine est signifié le yrai de rÉglise, et par l'huile Il!, bien; car la
femme dans Sidon représente l'Église qui est dans les connaissances
 du vrai et du bien, et Élie le prophète représente le Seigneur quant
 à la Parole; de là on voit clairement ce que ce Miracle enveloppe,
 car tous les miracles dont il est parlé dans la Parole enveloppent
 des choses qui concernent l'Église, No' 7337, 83611, 9086; par là
 on voit clairement ce qui est signifié, en ce que la cruelle de félrine
EXODE, CHAP, VINGT-NEUVIÈME.                          319
 ne serait point consommée, et que la fiole d'huile ne manquerait
 point, si du peu qu'elle avait elle faisait en premier lieu un g&teau
 pour Élie, et en second lieu pOUl' son fils j que la femme soil l'É­
 glise, on le voit, No' 252, 253; on peut voir aussi que Sidon si­
 gnifie lès connaissances du vrai et du bien, N° 1201; et qu'Élie
 est le Seigneur quant à la Parole, N°' 2762, 5247 f. Dans Ésaïe:
 (1 Fille de Babel, prends une meule, et mouds de la farine. »_
 XLVII. 2; -la tille de Babel, ce sont ceux dans l'Église qui sont
 dans le saint extèrne, mais dans le profane interne; moudre de la
 farine, c'est choisir, dans le seus de la lettre de la Parole, des
 choses qui servent à confirmer les maux des amours de soi et du
 monde, ce mal est le pl'ofane; moudl'e, c'est choisir, et aussi ex­
 pliquel' en faveUl' de ces amours; et la fal'ine est le vrai qui sert,
 voir N° !J335 ; par là on voit c1ail'ement ce que c'est que moudre,
 par conséquent ce que signifie ce qui est moulu, comme dans Jé­
 l'émie: Les princes par leur main ont été "pendus, les faces des
         (1


» vieillards n'ont point été honorées; les jeunes gens pour mou­

Il dre ils ont entraînés. » - Lament. V, 12,13. -Dans Moïse:

 « Moscheh pl'it le veau, qu'ils avaient fait, et il le brûla au feu, et
» il le moulut jusqu'en poudre, et il la répandit sur les faces des
» eaux, et il (en) fit boire aux fils d'Israël. » -     Exod. XXXII•.
20. Deutér. IX. 21 : - et dans Matthieu : Alors deux seront
                                                  (1

» dans le champ, l'un sera pris et l'autre laissé, deux moudront

Il au mouli~, l'une sera prise et l'autre laissée. »- XXIV. !JO,

!Ji ; - de la, on voit clairement ce que c'est que moudre; que,
dans le sens bon, c'est choisir et expliquel' les vrais tirés de la Pa­
role pour qu'ils servent au bien, et dans le sens mauvais pour qu'ils
servent au mal, voir N° 7780; de la, on voit encore ce que signifie
ce qui a été moulu, par conséquent ce que signifient la fariue et la
lieur de farine,
    9996. Et tu les mettras sur une" corbeille, signifie le sen­
suel dans lequel ils sont: on le voit par la signification de la cor­
beille, en ce que c~est le sensuel; si la corbeille est le sensuel, c'est
parce que le sensuel est le dernier de la vie de l'homme, et que dans
le demiel' se renfer'ment tous les intérieurs en ordre, voir N°s 9828,
9836; et par les vases de tout genre dans la Parole sont signifiés les
exter'nes dans lesquels sont les intél'ieurs, N° 3079; c'est donc pOUl'
320                   ARCANES CÉLESTES.
cela qu'il est dit que le pain, les g~teaux et les beignets d'azymes
sel'aient mis sur une cOl'heillc, et qu'on les ferait approcher dans la
corbcille; que le sensuel chez l'homme soit le dernier de sa vie, on
le voit, Nos 9212,9216. Voictce qu'il en est ~ Il Ya chez l'homme
deux thoses qui font sa vie, l'intellectuel et le volontail'e; le del'­
nier de l'intellectuel est appelé scientifique sensuel, et le derniel' du
volontaire est appelé plaisir sellsuel; le scientifique sensuel, qui est
le demier de l'intellectuel, est pujsé pal' deux sens, qui sont l'ouïe
et la vue; et le plaisü' sensuel, qui est le derniel' du volontaire,
est puisé aussi par denx sens, qui sont le goût et le toucher; le
dernicl' de la perception de l'un et de l'antre est l'odorat: le
scientifique sensuel, qui est le dernier de l'intellectuel, est en­
tendu dans la Parole par la coupe ou ln tasse, cal' le vin ou l'eau
qu'elle conlient sont les vrais qui appartiennent à la partie intellec­
tuelle; et le plaisir sensuel, qui est le demier du volontaire, est en­
tendu dans la Parole pal' la corbeille ou le paniel'; et comme le der­
niel' est le contenant de tous les intérieurs, c'est aussi pOUl' cela que
les intérieurs sont entendus pal' ces vases, par la coupe ou la tasse
les vl'ais intellectuel", et dans le sens opposé les faux, et pal' la cor­
beille ou le panier les biens volontaires, et dans le sens opposé les
maux; en effet, les biens appartiennent à la volonlé et les vl'ais à
l'entendement; que les coupes ou les tasses soient les vl'ais intellec­
tuels dans le complexe, on le voit Nos 5120, 9557; et que les COl'­
beilles ou les p1!niers soient les biens volontaires dans le complexe,
on le voit N° 51lilL; soiL qu'on dise le Diens volontaires, ou qu'on
dise les biens célestes, c'est la même chose; pareillement, soit qu'on
dise les vrais intellectuels, ou qu'on dise les vl'ais spirituels; que
les choses qui étaient mises dans la corbeille signifient les biens cé­
lestes, on vient de le voir, N°s 9992, 9993, 999lL; et comme le
sensuel est Je del'nier de ces biens, et ainsi les contient tous, il est
dit que toutes ces choses seraient mises dans nne corbeille.
   9997. Et tu les (eras approcher dans la corbeille, signifie
ainsi la présence de tous: on le voit par la signification de (aire
approcher, en ce que c'est la conjonction et la présence, N° 9378;
et par la signification de la corbeille, en ce qu'elle est le sensuel
dans lequel sont tous ces biens, N° 9996.
   9998. Et le taureau et les deu.x béliers, signifie le naturel
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          321
  ou l'externe de l' homme,et le spirituel ou l'interne de l'homme,
  qui doivent étre puri(iés : on le voit par la signification du tau­
  reau, en ce qu'il est le naturel ou l'externe de l'homme, qui doit
  être purifié, N° 9990 j et par la signification des béliers, en ce
  qu'ils sont le spirituel ou l'interne de l'homme, qui doit être puri­
  fié, N° 999'1.
      9999. Vers.!J à 9. Et Aharon et ses (ils tu feras appro­
  cher vers l'entrée de la Tente de convention, et tu les lavera.~
  d'eaux. Et tu prendras les habits, et tu renétiras Aharon de
  la tunique, et du manteau d'éphod, et de l'éphod, et du pec­
  toral; et tu lè ceindras' de la ceinture de l'éphod. Et tu po­
  seras le turban sur sa tête, et tu mettras la couronne-de sain­
  teté sur le turban. Et tu prendras l'huile d'onction, et tu (la:)
  ve1'seras sur sa tête; et tu l'oindras. Et ses (ils tu feras ap­
  procher, et tu les revêtiras de tuniques. Et tu les ceindras
  d'un baud/'ier, Aharon et ses (ils, et tu leur attacheras des
  tiares, et li eux sera le sacerdoce, en statut séculaire: et tu
. empliras la main d'Aharon, et la main de ses (ils.-Et Aha­
  l'on et ses (ils, signifie le Seigneur quant au Divin Bien et quant
  au Divin Vrai procédant de ce Bien: tu feras approcher t'ers
  l'entrée de la Tente de convention, signifie la conjonction de J'un
  et de l'autre dans le ciel: et tu les laveras d'eaux, signifie la pu~
  rification pal' les vrais de la foi: et tu prendras les habits, et tu
  revêtiras Aharon, signifie le !'eprésentatif du Royaume spirituel
  du Seigneur: de la tunique, signifie l'intime de ce Royaume: du
  manteau d'éphod, signifie le moyeo de ce Royaume: et de l'é­
  phod, signifie le dernier de ce Royaume: et du pectoral, signifie
  le Divin Vrai brillant d'aprés le Divin Bien du Seigneur: et tu po­
  seras le turban sur sa tête, signifie la Divine Sagesse: et tu met...
   tra.~ la couronne de sainteté sur le turban, signifie le Divin Hu·
   main du Seigneur: et tu prendras l'huile d'onction, signifie le
   représentatif de l'inauguration pOUl' le Divin Bien: et tu (la) ver­
   seras sur sa tête, et tu l'oindras, signifie le représentatif du Di...
   vin Bien dans Je Seigneur quant à tout l'humain: et .ses (ils tu
   feras approcher, signifie la conjonction du Divin Vrai procédant
   du Divin Bien du Seignelll' : et tu les revêtiras de tuniques, si­
   gnifie le !'cprésenlatif du Divin spil'ituel procédant: et tu les cein­
           xy.21.
i22                 ARCANES CÉLESl'ES.
dras d'un baudrier, signifie le lien de conjonction afin que toutes
choses soient tenues dans un enchaînement, et pal' suite dans la
l'orme céleste: AharoR et ses fils, signifie le Seigneur quant au
Divin Bien, et quant au Divin Vrai qui en procède: et tu leur at­
tacheras des tiares, signifie l'intelligence d'après la sagesse: et •
à eux sera le sacerdoce, signifie le Seigneur quant à l'œuyre de
salvation dans l'ordre successif: .en statut séculaire, signifie selon
les lois éternelles de l'ordre: et tu empliras la main d'Aharon,
ct la main de ses fils, signifie le représentatif de la Divine puis­
sance du Seigneur pal' le Divin Vl'ai procédant du Divin Bien.
    10000. Et Aharon et ses fils, signifie le Seigneur quant
au Divin Bien, el quant au Divin Vrai procédant de ce Bien:
on le voit par' la représentation d'Aharon, en ce qu'il est le Sei­
gneur quant au Divin Bien, N° 9806; et par la représentation de
ses fils, en ce qu'ils sont le Seigneur quant au Divin Vrai procé­
dant de ce Bien, N° 9807.
    10001. Tu feras approcher vers l'entrée de la Tente de
convention, signifie la conjonction de l'un et de l'autre dans
le ciel: on le voit par la signification de faire approcher, en ce
que c'est la présence et la conjonction, comme ci-dessus, N° 9007,
ici la conjonction du Dh'in Bien et du Divin Vrai procédant du Sei­
gncm' .dans le ciel; par la signification de l'entrée, en ce que c'est
l'introduction, N° 8989; et pat' la représentation de la Tente de
COIH)ention, en ce que c'est le ciel, No' 9!l57, 9lJ81 , 9!l85, 9963.
Si le taureau, les béliers, le pain, les gâteaux et les beignets d'a­
zymes dans une corbeille, et Aharon avec ses fils, devaient êtl'e à
l'entl'éc de la Tente de convention, et si ceux-ci devaient y être ,'e­
vêtus et oints, et les autres choses y être offel'tes SUI' l'autel, c'est
parce que le lieu où était l'entl'ée de la Tente de convention repré­
sentait le mariage du Divin Bien avec le Divin Vrai; en effet, l'Au­
lei qui avait aussi été placé à l'entrée de la Tente représentait le
Seignem quant au Divin Bien, et la Tente de convention représen­
tait le Seigneur quant au Divin Vrai; pal' suite le lieu vers l'enll'ée
de la Tente représentait la conjonction du Bien etdu Vrai, conjonc­
tion qui est appelée mariage céleste: que l'Autel de l'holocauste
ait repl'ésenté le Seigneur quant au Divin Bien, on le voit, N° 996!J;
et que la Tente cie convention ait représenté le Seigneur quant au
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                         323
Divin Vrai, on le voit, N° 9963; que l'Autel ait été placé dans cct
endroit, cela est évident dans Moïse: ( Et lVIoscheh plaça l'Autel
l) de l'holocauste vers l'entrée de la Tente. » -Exod. XL. 29 :

- que la conjonction du bien et du vrai soit le mariage céleste, et
qu'elie soit aussi le ciel, on le voit, ~o. 2173, 2508, 2618, 2803,
 300h et suiv., 3132, 3952, hlt3h, 6179. l'Iaintenant, d'après
cela, il est évident que par «( faire approcher Aharon et ses fils vers
l) l'entrée de la Tente de convention,» il est signifié la conjonction

de l'un et de l'autre, savoir~ du Divin Bien etdu Divin VI'ai pro­
 cédant du Seigneur dans le ciel.
     10002. Et tu les laveras d'eaux, signifie la purificatz'vn
 par les vrais de la foi: on le voit pal' la signification de laver
 d'eaux, en ce que c'est la purification par les vrais de la foi, N°'
 31h7, 595h f., 9088; il a été montré que toute purification et
 toute l'égénération se fait par les vrais de la foi, No' 2799, 70fth,
 8635 à 86ltO, 8772; et que les eaux sont les vrais de la foi, No'
 739, 2702, 3058, 3lJ2lJ, lt976, 7307, 8568.
     10003. Et tu prendras les habits, et tu revêtiras Aharon,
 signifie le rep1'ésentatif du Royaume spirituel du Seigneur:
 on le voit pal' la signification des habits d'Aharon, en ce qu'ils sont
 le 'représentatif du Royaume spirituel du Seigneur, N° 981.lt.
     1000lt. De la tunique, signifie l'intime de ce Royaume: on
 le voit pal' la signification de la tunique, dont Aharon était revêtu,
 en ce qu'elie est le Divin spirituel procédant immédiatement du Di­
 vin céleste, ainsi l'intime du Royaume spirituel, No' 9826, 99h2.
     10005. Du manteau d'éphod, sfgnifie le moyen de ce Royau­
 me : on le voit pal' la signification du manteau, en ce qu'il est le
 Divin spirituel procédant médiatement du Divin céleste, ainsi le
 moyen d!1 Royaume spirituel, N° 9825 : s'il est dit le manteau
 d'éphod, c'est pal'ce que le manteau appartenait à l'éphod, il
 était même séparé de la tunique par une ceinture; en effet, il y
 avait deux ceintures; l'une, commune pour l'éphod et en même
  temps pour le manteau; l'autre, pour la tunique seulement; ce qui
  signifiait que les choses du Royaume spirituel, qui étaient l'epré­
  sentées par la tunique, avaient été distinguées de celies qui ét~ient
  représentées par le manteau et par l'éphod en même temps; la
  eeinlùl'e ou le haudrier signifie le lien commun pal' leqnelles iUlé·­
32ft                  ARCANES CÉLESTES,
 rieUl's sont tenus dans un enchaînement, N" 9828, et aussi par le­
 quel l'un est sépal'é de l'autre, N° 991111. Voici ce qu'il en est: Il
 ya trois choses qui se suivent ou se succèdent en ordl'e ; ces t~ois
 dans les cieux sont appelées le Céleste, le Spir'ituel, et le Naturel
 qui en proyient; le Céleste est le bien de l'amolli' envers le ::;ei­
 gnel1l'; [e Spirituel est le bien dè la charité à l'égard du prochain,
 et le Naturel qui en provient est le bien de la foi; le Céleste, qui
 est le bien de l'amour envers le SeigneUl', constitue le ciel intime
 ou troisième; le Spil'ituel, qui est le bien de la charité à l'égard du
 prochain, constitue le ciel moyen ou second; et le Natmel proye­
 nant de là, qui est le bien de la foi, constitue le ciel dernier ou pl'e­
 micl' : puisque les habits d'Aharon représentaient le Royaume spi­
 J'ituel du Seignelll', N° 981lJ, on voit clairement, d'après ce qui a
 été dit, ce qu'a l'eprésenté la Tunique,·ce qu'a représenté le man­
 teau, ct ce qu'a J'eprésenté l'éphod, savoil', que la Tunique a repré­
 senté le médium unissant du Royaume spil'ituel avec le Royaume cé­
"leste, c'est pourquoi aussi par la ceintl1l'e la tunique a été séparée au
 manteau et de l'éphod, qui représentaient "le Hoyaume spirituel in­
 teme et extel'lle; voir sur la Tunique, N°' 982û, 99112; sur le Man­
 teau, N° 9825; et SUI' l'Éphod, N° 98211, On peut aussi avoiJ' une
 idée de ce sujet d'après ce qui a déjà été dit de la Tente de conven­
 tion, par laquelle a été repl'ésenté le Ciel oü est le Seigneul'; son
 intime, où était l'Mche du Témoignage, représentait le ciel intime
 oU troisième; l'Habitacle, qui, était en dehors du Voile, l'epl'ésen­
 tait le ciel moyen ou second; et le Parvis, le ciel dernier ou pre­
 miel'; par conséquent aussi le Céleste, le SpÏl'ituel, et le Naturel qui
 en provient; quant au médium unissant du ciel intime et du ciel
 moyen, il était représenté pal' le Voile entre le Saint et le Saint des
 saints; c'est ce médiLlm qui est représenté par la tunique SUl' Aha­
 "on: voir SUI' l'intime de la Tente où était l'Arche, N° 9!J85; sur
 l'Habitacle qui était en dehors du voile, No' 959/1, 9632; .SUI' le
 Parvis, N° 97!Ji; et sur le Voile, qui est le méqium unissant du
 ciel intime et du ciel moyen, No' 9670, 9671. On peut encore
 mieux se fOl'mer une idée de ce sujet par la correspondance de
 l'homme avec les cieux, en ce qu'il existe une correspondance de
 toutes les choses qui sont chez l'homme avec toutes celles qui sont
 dans tes cieux; voir cc qui Il déjil été montré à la fin de plusieur!",
EXODE, CHAP, VINGT-NEUVIÈME.            3:2fJ
 Chapitres; chez l'homme la Tête cùrrespond au ciel intime ou tl'oi­
.sième, où est le bien céleste; la Poitrine jusqu'aux lombes cOI'I'es­
 pond au ciel moyen ou second, où est le bien spirituel; et les Pieds
 correspondent au ciel demier ou pl'emier', où eslle bien natm'el;
 mai3 le Cou est, d'~près la conespondance, le médium unissant du
 ciel in lime et du ciel moyen, No, 9913, 991ft, de même que le
 Voile dans la Tente; cal' tous les l'eprésentalifs dans la natUl'e se
-réfèrenl à la forme humaine, et signifient selon le l'3pporl qu'ils
 ont avec cell.e forme, No 9ft96. D'après cela, on peut maintenant
 voil' pourquoi la tunique par la ceinture a été séparée du manteau
 et de l'éphod, et aussi pourquoi le manteau est" nommé manteau
 d'éphod.
    10006. Et de l'éphod, signi{te le dernier de ce Royaume,
 savoil" du Royaume spirituel: on le voit pal' la significalion de
 l'éphod, en ce que c'est le dernier du Royaume spiriluel, N° 982lJ.
    10007. Et du pectoral, signi{te le Divin Vrai briffant d'a­
 près le Divin Bien du Seigneur: on le v~)it d'après ce qui a élé

 dit du Pectoral, N06 9823, 9863 à 9873, 9905.

    10008. Et tu poseras le turban sur sa tête, sig1'li(i.e la Di­
 vine Sagesse: on le voit par' la significalion du turban, en ce qu'il
 cSll'intelligence, el quand il s'agit du Seignem', qui est représenté
 pal' Ahal'on, la Divine Sagesse, N° 9827.
    10009. Et tll mettras la couronne de sainteté SUI' le tUl'- ­
 ban, signi{te le Divin Humain du Seigneur: on le voil d'après
 ce qui a déjà.élé dit de la plaque d'or, où il avail été gravé, Sain-·
 teté à Jéhovah, laquelle est appelée ici couronne de sainteté, No'
9930,9931.
   10010. Et tu prendras de {'huile d'onction, signifie le re­
présentatil du Divin Bien dans le Seigneur: on le vOil pal' la
signification de l'/~uile, en ce qu'clle est le bien de l'amou!', et dans
le sens suprême le Divin Bien du Divin Amour dans le SeigneUl',
et par la signilication de l'onction, en ce que c'est l'inauguration
pOUl' l'eprésenler ce bien, N°' 9ft 7ft, 995lJ.
   10011. Et tu la verseras sur sa tête, et tu l'oindras, signi­
{te le représentatil du Divin Bien dans le Seigneur quant il
tout r Humain: on le voit par la signification de verser l'huile
SUI' la tête d'Aharoll, en cc que c'eslle Divin Bien sm' tout J'lIu··
326                   ARCANES CÉLESTES.
main du Seigneur, car par l'huile est signifié le Divin Bien,Noslt582,
94i 4, par Aharon le Seigneur quant au Divin Bien, N° 9806, et par
la Tête tout l'Humain; et par la significapon d'oindre, en ce que
c'est le représentatif de cette chose, N°' 9ai 4, 9954. Si la Tète est
tout j'Humain ou tout l'homme, c'est parce que le tout de l'homme
descend de la Tête, car le corps est une dérivation de la tète, c'est
pourquoi aussi ce que l'homme pense et veut,-et cela se fait dans
la tête,-se montre en son effet dans le corps: il en est de la tète
comme du suprême ou de l'intime dans les cieux, le suprême des­
cend et influe dans les cieux qui sont au-dessous, et il les produit
et les dérive, c'est même pour cela qu'au ciel intime correspond la
tète chez l'homme, au ciel moyen le corps jusqu'aux lombes, et au
ciel demier les pieds: en somme, ce qui est intime est dans les dé­
rivés l'unique chose qui vit essentiellement: il est donc manifeste
que le Divin,·puisqu'il est l'intime de toutes choses, ou, ce qui re­
vient au même, le suprême de toutes choses, est l'unique chose dont
procède la vie de toutes choses j au~ant donc l'homme reçoit du Di~
vin, autant il vit. En outre, l'huile dont le prêt'e était oint, coulait
 du sommet de sa tête jusque sur le corps, comme on peut le voir
 dans David : «, Comme l'futile bonne sur la tête, descendant
Il dans la barbe d'Aharon, (et) qui descend sur le bord de ses

» habits. »-Ps. CXXXIII. 2 :-dans Matthieu: CI Unefemme
 » répandit un vase d'albâtre d'un parfum très-précieux sur

 Il la tête de Jésus, pendant qu'il ,était à table j Jésus dit: Enea

 Il ré(iandu ce parfum sur mon corps ~our mon ensevelissement.))

 - XXVI. i, 12; - et dans Marc: « Il vint une femme ayant
 » un vase d'albâtre d'un parfum de nard pur tl'ès-'précieux;
 » et, brisant le vase d'albâtre, elle le répandit sur la tête de

 » Jésus; et Jésus dit: Elle a par avance embaumé mon corps
 )) pour la sépulture. »-XIV. 3, 8; - par là, il est encore évident
 que oindre la tête, c'est oindre tout le corps. Que pal' la tète il soit
 entendu tout l'homme, on le voit aussi par plusieurs passages dans
  la Parole, par exemple dans Ésaïe: CI Les rachetés de Jéhovah re­
  l) tourneront, et ils viendl'o~t à Sion avec chant, et une joie d'é­

  » ternité (sera) sur leur tête. ) - XXXV. 10. - Dans Moïse:
   (1 Des choses précieuses des productions du soleil, des prémices des.

  Il montagnes de l'orient, et des choses précieuses de la tcrJ'('"
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈl'IE.                       ;~~n
» (seront) sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête du Na­
»  ziréen de ses frèl'es. J) - Deutér. XXXIII. U, 15, 16. - Dans
Jérémie: « La tempête de Jéhovah sur la tête des impies se pré­
)) cipitera.1) -  XXX. 23. - Dans Ézéchiel: Leur chemin sur
                                                    (1


Il leur tête je mettrai. 1) -   XI. 21. XVI. h3. XXII. 3'1. Joël,
IV. h, 7. Obad. Vel's 15. - Dans le Même: (1 Malheur à celles
li qui font des voiles sur la tête de toute taille pOUl' chassel' aux

1/ âmes. 1) -  XIII. 18. - Dans Daviù : (1 Dieu brisera la tête,
1) le sommet de la chevelure.   1) -    Ps. LXVIII. 22. - Maintenant,
d'après ces passages, il est évident que la tête signifie tout l'homme,
etqù'ainsi verser l'huile StH' la t.êt.e d'Aharon, signifie le Divin Bien
dans le Seigneur snI' tout l'Humain: que le Seigneur, quand il
ét.ait dans le monde, se soit fait Divin VI'ai, et. que, lorsqu'il sortit
dn monde, il se soit fait .Divin Bien, on le voit dans les articles
cités, No' 9315 f., 9199.
   10012. Bt ses fils tu {eras approcher, signifie la conjonc­
tion du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur:
on le voit par la représentation des fils d'Aharon, en ce qu'ils sont
le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, N° 9807; et
pal' la signification de {aire approcher, en ce que c'est. la conjonc­
tion, No' 9806, 10001.         .                            '
   10013. Et tu les revêtiras de tuniques, signifie le repré­
sentati{ du Divin spirituel procédant: on le voit par la signi­
fication des tuniques, qui ét.aient pOUl' les fils d'Aharon, en ce
qu'elles sont le Divin Vrai procédant du Divin spirituel, qni est l'e­
présenté par la tunique d'Aharon, N° 99[Ï.
   1001a. Bt tu les ceindras d'un baudrier, signifie le lien
de conjonction afin de toutes choses soient tenues dans un en­
chainement, et par suite dans la {orme céleste: on le voit pal'
la signification du baudrier, en ce que c'est le lien oxterne conte­
nant tous les vrais et les biens ùe la foi dans un encllaînement et '
dans une forme, No' 9341 f., 9828, 9837, 99ltl1.
   10015.- A/zaron et ses fils, signifie le Seigneur quant au
Divin Bien, et quant au Divin Vrai qui en procède: on le voit
par la représentation d'Aharon, en ce qu'i! est le Seigneur quant
an Divin Bien, N° 9806; et par la représentation cles fils d'Aha­
J'on, cn ce qu'ils sont 10 Seigneur quant an Diviu Vrai qui procède
du Divin Bien, N° 9807.
328                   ARCANES CÉLESTES.
      10016. Et lu leur allacheras des tiares, signifie l'intelli­
. gence d'après la sagesse: on le voit pal' la signification des tia­
  res, en ce qu'elles sont l'intelligence d'après la sagesse, N° 9949.
      10017. Et à eux sera le sacerdoce, signifie le Seigneur
  quant ct l'œuvre de salvalion dans l'ordre successif: on le voit
  par la signification du sacerdoce, en ce que c'est le représentatif
  du SeigneuI' quant à toute œuvre de salvation, N° 9809 : que ce
  soit dans l'ol'dl'e successif, c'est parce qu'il s'agit ici du sacerdoce
  des fils d'Aharon, et que les fils d'Ahal'on représentent les choses
  qui procèdent, ainsi qui se succèdent en ordre, N° 9807. Voici ce
  qu'il en est: Le sacerdoce, que représente Aharon, est l'œuvre de
  salvation de ceux qui sont dans le Royaume céleste du Seigneur,
  Royaume qui est proprement entendu dans la Parole par le Royaume
  des prêtres; mais le sacerdoce, que représentent les fils d'Ahat'on,
  est l'œuvre de salvation de ceux qui sont dans le Royaume spiri­
  tuel du Seigneur, procédant le plus près de son Royaume céleste;
  de là vient qu'ici par le saC{lrdoce est entendue l'œuvre de salvalion
  du Seigneur dans l'ordre successif; quant au sacerdoce qui est re­
  présenté pal' les Lévites, c'est l'œuvl'e de salvation du Seigneur,
  laquelle procède de nouveau de l'œuvre précédente, Il y a trois cho­
  ses qui se succèdent en ordre: Le céle~te, qui est le bien de l'amour
  envers le SeigneUl'; le spirituel, qui est le bien de la charité à l'é­
  gard du prochain; et le naturel qui en procède, lequel est le bien
  de la foi; puisqu'il y a ces trois choses qui se succèdent en ordre,
  il y a aussi trois cieux, et dans les cieux les biens sont dans cet 01'­
   dl'e; l'œuvre rie salvation de ceux qui sont dans le bien céleste est
  représentée pal' le sacerdoce d'Aharon; l'œuvre de salvation de ceux
   qui sont dans le bien spirituel est représentée pal' le sacerdoce des
   fils d'Aharon; et l'œuvre de salvation de ceux qui sont dans le bien
   naturel qui en provient est représentée par le sacerdoce des Lévi­
   tes; et comme ces biens, qui se succèdent en ordre, procèdent du
   bien de l'amour envers le Seigneur, bien qui est représenté par
   Aharon et par son sacerdoce, c'est pour cela qu'il est dit des Lévi­
   tes, qu'ils ont été donnés à Aharon , car les choses qui procèdent
   appartiennent à celle de laquelle elles procèdent, puisque les procé­
   dants ou les successifs en tirent leur être, selon ce qui vient d'être
   dit, N° 10011. Que les Lévites aient été donnés à Ahal'on et il ses.
EXODE. CHAil. VINGT-NEUVIÈME.                          329
fils pour eXel'cer sous eux le ministère du sacel'doce, on le voit, ­
Nomb. III. 1 à 51;
    10018. En statut séculaire, signifie selon les lois éternelles
de l'ordre: on le voit pal' la signification du statut, en ce que
c'est la loi rie l'ordre, NOl 788h, 7995, 8357; et par la significa­
tion du siècle, en ce que c'est l'éternité.
    10019. Et tu empliras la main d'Aharon, et la main de ses                ,
fils, signifie l'inauguration pour représenter la Divine puis­
sance du Seigneur par le Divin Vrai procédant du Divin
Bien: on le voit pal' la signification d'emplir la main, en ce que
c'est inaugUl'er pour représenter le Seigneur quant au Divin Vrai
procédant du Divin Bien, et par suite la puissance: il y avait deux
choses pal' lesquelles se faisait l'inauguration p_our le sacerdoce,
l'Onction et l'Emplition de la main; pal' l'Onction se faisait l'inau-.
guration pour. représenter le Seigneur quant au Divin Bien, cal'
l'huile avec laquelle se faisait l'onction signifie le bien de l'amoul',
N° 10011; et par l'Emplition de la main se faisait l'inaugul'atioll
pour représenter le Seigneur qU:ll1t au Divin Vrai procédant du Di­
vin Bien, et ainsi la puissance; car la main signifie la puissance,
NOl 878, h931 à h937, 5327, 5328, 69h7, 7011, 7188, 7189,
7518, 7673,8050, 8069, 8.153; et la main se dit du vrai qui
provient du bien, No' 3091, 3563, h931, 8281, 9025; puisque
toute puissance appartient au vrai d'après le bien, N°s 5623, 63hh,
6h23, 69h8, 8200, 83011, 9327, 9HO, 9639, 9M3; et comme
la tête et tout le corps eXel'cent leUl' puissance pal' les mains, et que
la puissance est l'actif de la vie chez l'homme, c'est pour cela que
la main signifie aussi tout ce qui est chez l'homme, ainsi l'homme
lui-même en tant qu'agent, N° 9133; d'après cela, on peut voil'
ce qui est signifié par emplir la main; que le Seigneur Seul ait toute
puissance, et qu'il n'y ait absolument aucune puissance chez l'ange,
chez l'esprit et chez J'homme, si ce n'est celle qui vieIlt du Sei­
gneur, on le voit, N°' 8200, 8281, 9327, 9H 0, 9639 : si l'in­
auguration pour le sacerdoce se faisaitpal' ces deux choses, savoÎl',
par l'onction et par l'emplition de la main, c'est parce que tout ce
qui est et existe, dans les cieux et dans les terres, se réfère an bien et
au vrai. Quant à la manièl'e dont se faisait l'Emplition de la main,
eUe est décrite dans ce Cha pit re depnis le Vers: il j llsqu'au Vers, 36;
330                   ARCANES CÉLESTES.
et aussi dans le Lévit. Chàp. VIII. Vers. 22 à 36 : elle se faisait
pal' le second béliel', qui pOUl' cela est nommé bélier d'emplitions :
le procédé de l'emplition consistait en ce que ce bélier était im­
molé; qu'il était mis de son sang sur le bout de l'oreille droite, SUi'
le pouce de la main droite, et SUI' le pouce du pied droit d'Aharon
et de ses fils; qu'il était fait une aspersion du sang de l'autel et de
l'huile d'onction SUI' Aharon et ses fils et SUI' leurs habits; que la
graisse, la queue, la graisse au-dessus des intestins, le réticule du
foie, les reins et leur graisse, et le gigot droit, pris de ce bélier,
puis le pain, les gâteaux et les beignets d'azymes, pris de la cor­
beille, étaient posés SUI' les paumes d'Ahat'on et de ses fils, et étaient
agités, et ensuite bnllés SUI' l'holocauste du premier bélier; que la
poitrine, après avoir été agitée, et le gigot gauche, étaient pOUl' Aha­
l'on et pour ses fils, et que cette chàir cuite en lieu saint, et le pain
de l'este dans la corheille, étaient mangés pal' eux à l'entrée de la
Tente de Convention: c'était là le procédé d'emplit ions de la main;
quant à ces diverses cérémonies, il sera dit dans la suite, d'après la
Divine lVIiséricorde du Seigneur, ce que chacune signifiait. La Di­
vine Puissance du Seigneur, qui était représentée pal' l'Emplition
de la main d'Aharon et de ses fils, est la Divine Puissance de sau­
vel' le genre humain; et la puissance de sauvel' le genre humain est
la puissance SUI' les cieux et SUI' les enfCl's; cal' l'homme est sauvé
pal' cette puissance du Seigneur, et non pal' une autre; en effet,
tout bien qui appartient à l'amollI', et tout vrai qui appartient à la
foi, influent du Seigneur ,pal' les cieux; ils ne peuvent pas influer,
si les enfers ne sont pas éloignés, cal' des enfers provient totit mal,
et pal' suite tout faux; l'homme est sauvé, parce que les maux et
les faux provenant des enfers sont éloign"és, et parce qu'alors l'in­
flux du bien de l'amour et du vrai de la foi vient du Seigneur pal'
les cieux: que le Seigneur, quand il était dans le monde, ait sub­
jugué les enfers, et remis les cieux en ordre, et qu'il se soit acquis
la Divine puissance SUI' les enfers et SUI' les cieux, on le voit, N°'
9!J86, 9715, 9809, 9937, et dans les articles cités, N° 9528 f.
C'est cette puissance du Seigneur, qui était représentée pal' l'em­
plition de la main des Prêtres, cal' le Sacerdoce signifiait toute
œuvre de Salvation du Seigneur, N° 9809, Que le Seigneur ait
cette puissance, c'est ce qu'il enseigne Lui-Même en termes clairs,
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVlj~ME.                       331
 dans Matthieu: (( Il M'a été donné tout Pouvoir dans les cieux
 Il et sur terre. Il - XXVIII. 18; - et dans Luc: Il Jésus dit
 Il aux soixante-dix, 10l'squ'ils dirent que les démons leur obéis­
Il saient : Voici, je vous donne <e pouvoir de marcher sur les
Il serpents et les scorpl~ons, et sur toute la puissance de l'en­

)1 nemi, et rien ne vous nuira. Toutes choses M'ont été livrées

Il par mon Père. II - X. 19, 22. - Par ces paroles est décrit
le pouvoir du Seigneur sur les enfers; les démons sont ceux qui ,
sont dans les enfel's; les serpents et les scorpions sont les maux et
faux du mal; marcher sur eux, c'est les détruire; les enfers sont
aussi entenqus parl'ennemi sur lequel ils luraienJ la puissance. Que
le Seigneur se soit acquis cette priissance, quand il était dans le
monde, on le voit dans ltsaïe : « Qui est celui-ci qui vient d'É­
1) dom, marchant dans la m~dtitude de sa force, grand pour

Il sauver? Salut m'a procuré mon bras. Ainsi il est devenu
Il pour eu.x un Sauveur. 11- LXIII. 1 à 10;- que ces paroles
aient été dites du Seigneur, cela est notoire dans l'Église; pareil­
lement ces paroles d'un autre passage dans le même PI'ophète :
 « Salut Lui a pl'ocuré son bras, et sa Justice L'a soutenu; de
Il là il a revêtu la Justice comme une cuirasse, et le casque du
l) salut (a été) sur sa tête; et il est venu pour Sion, le Ré­

Il dempteur. Il ~ LlX. 16 à 21; -           et dans David: « Parole
II de Jéhovah à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jus­

Il qu'à ce que j'aie mis tes ennemis pour marchepied de tes

Il pieds; le sceptre de ta force, Jéhovah l'enverra de Sion;
Il domine au milieu de tes ennemis; le Seigneur (est) à ta

Il droite. Il-PS. CX. 1 et suiv. ;-que ces paroles aient été dites

du Seigneur, c'est ce que le Seigneur Lui-Mème enseigne dans
Matthieu, Chap. XXJJ. !t3; sa domination sur les enfers est décrite
par s'asseoir à la droite, car la droite signifie la Puissance qui est
au Divin Vrai d'après le Divin Bien; les enfers et par suite les
maux et les faux sont les ennemis qui devaient ètre mis POUI' mar­
chepied de ses pieds, et aussi les ennemis au milieu desquels il de­
vait dominer. Que la droite de Jéhovah soit la Divine puissance, on
le voit clairement par plusieurs passages dans la Parole, par exem­
ple, dans Moïse: « Ta droite, Jéhovah, est magnifiée en force;
Il par ta droite, Jéhovah, tu éO'ases l'ennemi. I l - Exod. XV.
332                   ARCANES CÉLESTES.
 ô. -       Dans David: (1 Dieu, tu me donnes le houclier de ton salHt,
 Il   et ta droite me soutient. Il -Ps. XVIII. 3fi.-Dans le Méme:
    « Leur bras ne les a point sauvés, mais ta droite, et ton bras,
   1) et la,lumiere de tes (aces. 1) -     Ps. XLIV. l!; -:- il est dit ta
  Moite et ton hras et la lumière de tes faces, parce que [a droite est
   la puissance, le bras est la force, et la lumière des faces est le Di­
   vin Vrai d'après le Divin Bien; on peut voir que [e bras est la force,
   N°s ft932, ft93lJ, ft935, 7205 j que la Lumière est le Divin Vrai,
   N°' 9M8, 968ft, et que la face de Jéhovah est le Divin Bien, No'
   222, 5585, 9306. Dans le lIéme : (1 Dieu, ta droite me sou­
  1) tient. l) -    Ps. LXIII. 9. - Dans le Méme : « Jéhovah, à Toi
  Il un bras avec vigneul', fOl'te est ta main, exaltée sera ta droile.ll

   - Ps. LXXXIX. 111. - Dans Ésaïe: « Jéhovah a jw'é par
   » sa droite, par le bras de sa force. )l -   LXII. 8. - Et dans Da­
   vid: l( J éllOvah, que ta main soit pour l' IJ ormne de ta droite;
  » pOUl' le Fils de l'homme que tu t'es fortifié; alors nous ne nOLIs

  Il l'etil'el'ons pas de Toi. Il - Ps. LXXX. 18, 19. - D'après ces
   passages, on peut maintenant voir ce qui est entendu pal' les paro- '
  les du Seigneul' dans Matthieu: « Jésus dit: Désormais vous
  » verrez le Fils de l'homme assis il la droile de la puissance. »
   -XXVI. 6ft;- et dans Luc: «( Désormais le Fils de l' homme
  1) ,~era assis à la droile de la (orce de Dieu. )1 -     XXII. 69;­
  que le Fils de l'homme soit lé SeigneUl' quant au Divin VI'ai, on le
  voit, N° 9807 ; et que la droite soit la Divine Puissance, cela est
  constant d'après ce qui vient d'étl'e montré, aussi est-il dit la droite
   de la puissance et la droite de la force. D'apl'ès cela, on voit clai­
   rement ce qui a été représenté pal' l'Onction d'Aharon et de ses fils,
  .et ce qui a été l'eprésenté pal' l'Emplition de leur main, c'est à sa­
  voil', que par l'Onction a été représenté le Divin Bien du Divin
   Amour dans le Seignem, N° 995ft f.; et par l'Emplition de la main,
. le Divin Vrai, et pal' suite la Divine Puissance: que toute puis­
   sance soit au Divin Bien pal' le Divin Vrai, et qu'elle soit au Sei­
   gneUl' seul, on le voit dans Jes articles ci-dessus cités: c'est en­
  core pour cela que le Seigneur dans la Parole de "Ancien Testa­
   ment est appelé Héros, Homme de guerre, et aussi Jéhovah Sé­
   baoth ou des armées.
       10020, Vers. 10, H, 12, 13, !h, Et tu (erasapproclterle
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                       333
taureau devant la Tente de convention; et imposera Aharon,
et ses fils, leurs mains sur la tête du taureau. Et tu immole­
 ms le taureau devant Jéhovah, li l'entrée de la Tente de con­
vention. Et tu prendras du sang du taureau, et tu (en) met­
 tras sur les cornes de L'autel avec ton doigt; et tout le sang
tu répandras vers le (ondement de l'autel. Et tu prendras
toute la graüse qui couvre les intestins, et le réticule sur le
(oie, et les deux reins, et la graisse qui (est) sur eux, et tu
 (en) (el'as (umer l'autel. Et la chair du taureau, et sa peau,
et sa fiente, tu brûleras au {eu en dehors du camp; péché
cela.-Et tu (eras approcher le taureau, signifie l'état de l'ap­
plicalion de l'homme naturel ou externe, tel qu'il est dans son en­
fance: devant la Tente de convention, signifie à la purification,
ft la réception ùu vrai procédaut du ciel, et'à sa conjonction avec le
bien: et imposera A/uu'on, et ses fils, leurs mains SUi' la tête
du taureau, signifie le l'eprésentatif de la réception du bien et du
nai daus l'homme naturel ou ex terne: et tu immoleras le tau­
reau devant Jéhovah, signifie la préparation à la purificalion du
bien et du vrai pal' le Divin dans l'homme externe ou naturel: à
l'entrée de la Tente de convention, signifie afin qu'il y ait con- .
jonction: et tu prendras du sang du taureau, signifie le Divin
Vrai accommodé dans l'homme natul'el ou externe: et tu (en)
mettras sur les cornes de l'autel avec ton doigt, signifie la
puissance Divine du SeigneUl' d'après le propre: et tout le sang
tu répandras vers le (ondement defautel, signifie le Divin Vrai
tout dans le sensuel, qui est le dernier de la vie de l'homme: et tu
prendras toute la graisse, signifie le bien accommodé: qui cou­
vre les intestins, signifie qui est dans les derniel's ou les infimes:
et le l'éticule sw' le (oie, signifie le bien intérieur de l'homme ex­
terne ou naturel: et les deux reins el la graisse qui (est) sur eux,
signirle le vrai intél'ieUl' de l'hom me externe ou naturel, et le bien
ùe ce vrai: et tu (en) (éras (umM' l'autel, signifie d'après le Di­
vin amOllI' du Seigneur: et la chair du tall1WlU, signifie le mal
des amours antérieurs là : et sa peau, signifie le faux dans les
derniers: et sa fiente, signifie les autres impuretés: tu brûleras
au (eu en dehors du camp,' signifie que ces choses doivent être
reléguées dans l'enfel', et consumées par les maux de l'amour de
soi: péché cela, signifie ainsi la pUl'ilicalion des maux.
33ft                 ARCANES CÉLESTES.
    10021. Et tu feras approcher le taureau, signifie l'état de
l'application de l'homme naturel ou exter'ne, tel qu'il est
dans son enfance: on le voit par la signification de faire appro­
cher, en ce que c'est la présence et la conjonction, N°' 9378,9997,
10001, et aussi l'application, N° 8!l39, ici l'application à la pUl'i­
fication et à la réception du bien et du V1'ai procédant du Divin, car
c'est là ce qui est signifié par ce sacrifice, et par les sacrifices en
général; et pal' la signification du law'eau, en ce qu'il est le bien
de la charité et de l'innocence dans l'homme naturel ou externe,
N° 9391, ainsi l'homme extel'lle ou naturel tel qu'il est dans son
enfance, car alors il est dans le bien de l'innocence; tandis qu'il
est dans cet état, il est aussi dans l'état de l'application à la puri­
fication et à la réception du bien et du vl'ai procédant du Seigneur,
Puisqu'il s'agit maintenant de ce sujet dans le sens interne, il faut
dire comment cela a lieu: Quand l'homme est régénéré, ce qui ar­
rive quand il a crû en âge, il est d'abord mis dans l'état d'inno­
cence, mais dans un état d'innocence externe, presque telle qu'est
celle. des enfants; l'innocence de jUlux-ci est l'innocence externe,
qui habite dans l'ignorance; cet état est le plan de la nouvelle vie
quand l'homme est régénéré, l'homme aussi est alors comme un
enfant, cal' quand il est régénéré, il est conçu de nouveau, il naît,
devient enfant , Cl'Oît en âge, ce qui s'opère par le vrai implanté
dans le bien; et autant alors il vient dans le bien réel,- autant il
vient dans le bien de l'innocence inteme, innocence qui habite dans
la sagesse: et comme la Régénération de l'homme est l'image de
la glorifica!ion du Seigneur, il est évident que le Seigneur s'est
ainsi glorifié, c'est-à-dire, a fait ainsi Divin son Humain; car dans
le sens interne de ce Chapitl'e il s'agit de la glorification du Sei­
gneUl', N° 9985; mais comme la glorificÇltion du Seigneur quant
à son Humain surpasse l'entendement, c'est pOUl' cela qu'afin qu'elle
soit en quelque so'te saisie, elle est expliquée par son instar ou son
imàge. Ceci est dit d'avance, afin qu'on sache ce qui est entendu
par la purification et la réception du bien et du vrai, et par leur
conjonction, lesquelles sont signifiées pal' les sacl'ifices en général,
et ici en particulier par les sacrifices de l'inauguration d'Aharon et
de ses fils pour le sacerdoce. Que la régénération de l'homme soit
l'image de la glorification du Seigneur, on le voit, N°' 3138,3212,
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           335
  3296, 3li90, lili02, 5688. On voit aussi que l'innocence des en­
 fants e~t l'innocence externe, et habite dans l'ignorance, No' 2306,
  3li9li, 350li, li563, /J797, 5608, 2305, 9301; que l'homme qui
 est régénéré, est conçu de nouveau, naît, devient enfant du pre­
  miel~ âge, puis du second âge, et grandit, N° 3203; que l'inno­
 cence de l'enfance est le plan, N°' 2780, 3183, 399li, 4797,
 5608, i8liO; que les connaissances du vrai et du bien sont im­
 plantées dans l'innocence de l'enfance, comme dans lem plan, N°'
 1616,2299, 350li, li797; que l'innocence des régénérés est l'in­
 nocence intel'ne, et habite dans la sagesse, N°' 1616, 3495, 399/J,
 [1 797, 5608,9301,9939; la diffé,'ence entre l'innocence externe
 qui est celle des enfants, et l'innocence interne .qui est celle des
 sages, No' 2280, li563, 9301; que la chose se passe ainsi, ce qui
 devient évident d'après l'éducation et la l'égénération des enfants
 dans l'autre vie, N° 2289 à 2309; que tout bielrde l'Église et du
 Ciel a en soi l'innocence, et que sans elle le bien n'est point le bien,
 No' 2736, 2780,6013,7840, 7887, 9262; ce que c'cst que l'in­
 nocence, Nos 399/J, 4001, [1797, 523G, 6'107, 6765, 7902,
 9262, 9936.
     t0022. Devant la Tente de convention, signifie il la puri­
fication, ci la réception du vrai procédant du ciel, et ci sa con­
jonction avec le bien: on le voit par la signification de la Tente
de convention, en ce qu'elle est le Ciel où est le Seigneur, N°'
9[t57, 9481, 9/J85; s'il est aussi signifié ici la purification, l'im­
plantation du vrai et sa conjonction avec le bien, c'est parcé que le_
taureau était amené devant la Tente de convention ponr être sacri­
fié, et que les sacrifices signifient tant la pUl'ification que l'imptan­
tation du vrai et du bien, et leur conjonction: que les sacrifices
aient représenté les purifications des maux et des faux, et les ex­
piations, o~ le voit, Nos 9990, 9991; et que le lieu devant la
Tente, qui est appelé l'entrée de la tente, représente la conjonction
du vrai et du bien, qui est appelée mariage céleste, on l~ voit, N°
1000t : c'est donc de là que par tu feras approcher le taureau
                                     (1


devant la Tente de convention,» il est signifié l'application de
l'homme externe ou natlll'el, tel qu'il est dans son enfance, à sa
puri fication des maux et des faux, et ainsi à la réception du vrai
procédant du ciel , et à la conjonction de ce vrai avec le ùien. Puis­
                              ­
......




336                    ARCA,NES CÉLESTES.
que dans les versets suivants de ce Chapitre il s'agit des Sacrifices
et des Holocaustes, il va être dit ce qui a été en génél'al représenté
par eux: En général, les holocaustes et les sacrifices ont repré­
senté la pUl'ification des maux et des faux, et parce qu'ils repré­
sentaient la purification, ils représentaient aussi l'implantation du
bien et du vl'ai procédant du Seigneur, et la conjonction de ce bien
et de ce vrai, car lorsque l'homme a été purifié des maux et des
fau'x, ce qui sc fait par leur éloignement, le bien et le vrai intluent
du Seigneur, et autant le bien et le vrai influent dans cet état, au­
tant ils sont implantés et conjoints; en effet, le Seigneur est sans
cesse prèsent avec le bien et le vrai chez chaque homme, mais il n'est
reçu qu'autant que les maux et les faux sont éloignés, par conse­
quent qu'autant que l'homme en est pUl'ifié;. la conjonction du vrai
et du bien est la régénération: de là, on peut voit' ce que les holo­
caustes et les sacrifices ont représente en général; quant à ce qu'ils
ontl'cprésenté en particulier, on le voit d'après les animaux de di­
verse espèce qui étaient sacrifiés. Comme ces trois choses, savoir,
la purification des maux et des faux, l'implantation du vrai et.du
bien, et leur conjonction, ont été représentées par les sacrifices et
par les holocaustes, c'est pour cela que par eux est aussi signifié
tout culte d'après le vrai de la foi et le bien ùe l'amour, No' 6905,
8680, 893"6; car tout culte a pour fin que l'homme soit pUl'ifié des
maux et des faux, par conséquent que les biens et les vi'ais procé­
dant du Seigneur soient implantés en lui, et qu'ainsi il soit régé­
néré, ce qui se fait par la conjonction des biens et des vrais; leur
conjonction est le Ciel ou le ~oyaume du Seigneur cbez l'homme.
   10023. Et imposera Aharon, et ses (ils, leurs mains sur la
tête du taureau, signi(ie le représentatif de la réception du
bien et du vrai dans l'homme natw'el ou externe: on le voit
par la signification d'imposer les mains, en ce que c'est com­
muniquer à un autre ce qui est à soi; que ce soit aussi la réception,
c'est parce que ce qui est communiqué est reçu pal' l'autre; par la
signification de la tête, en ce que c'est le tout, N° 10011 ; et pal'
la signification du taureau, en ce qu'i! est le bien de l'innocence
et de la charité dans l'homme exteme ou naturel, No' 939J, 10021.
Si imposel' la main signifie la communication et la réception, c'est
parce que pal' les mains il est signifié la puissanee, et comme la
EXODE. GIAP. VINGT-NEUVIÊME.                          33ï
puissance est l'actif de la vie, par les mains il est même signifié
tout ce qui est chez l'homme, ainsi tout l'homme en tant qu'agis­
sant; voir les passages cités, N° 1001.9; et par l'imposition, la
communication respectivement à celui qui impose, et la réception
respectivement à la personne on à la chose sur laquelle l'imposition
est faite: pal' là, on voit clairement ce qui a été signifié chez les
anciens par l'imposition de la main, à savoir, la communication et
la translation de la chose dont il s'agissait, et aussi la réception de
cette chose par un autre, soit que cela fût puissance, ou obéissance,
ou bénédiction, ou témoignage. Que l'imposition des mains ait si­
gnifié la puissance, on le voit par les passages suivants, dans Moïse:
 « Jéhovah dit à Moscheh d'imposer la main sur Joschua, et de l'é­
tablir devant Éléazar le Prêtre en présence de toute l'assemblée, et
qu'ainsi il donnerait de sa gloire sur lui, afin que 1ui obéisse toute
l'assemblée. ) - Nomb. XXVII. 18, 19, 20; - qu'imposer la
main signifie ici la communication et la translation de la puissance
qu'a,'ait Moscheh, et la réception de cette puissance par Joschua,
cela est évident; de là il est dit « qu'ainsi il donnerait de sa gloire
sur lui. » Dans le Même: (1 Quand furent purifiés les Lévites, et
que leur fut attribué le ministère du sacerdoce sous Aharon, il fut
ordonné que deux taureaux seraient amenés avec une minchah, et
qu'Aharon amènerait les Lévites devant Jéhovah; que les fils d'1s­
raël imposeraient leurs mains sur les Lévites; que les Lévite!>
imposeraient leurs mains sur la tête des taureaux, dont l'un
serait offert en sacrifice, et l'autre en holocauste; et qu'ainsi on sé­
parerait les Lévites du milieu des fils d'Israël, et qu'ils seraient à
Jéhovah. )-Nomb. VIII. ï à 1lt;-que les fils d'Israël impose­
raient leurs mains sur les Lévites, cela signifiait la translation de
la puissance de remplir les fonctions du ministère pour eux, et la
réception de la part des Lévites, ainsi la séparation; et que les Lé­
vites imposeraient leurs mains sur la tête des tameaux, cela signi­
fiait la translation de cette puissance à Jéhovah, c'est-à-dire, au
Seigneur; c'est pour cela qu'il est dit (1 qu'ainsi on les séparerait
du milieu des fils d'Israël, et qu'ils seraient à Jéhovah. » Dans le
Même: «( Après que les fils d'Isl'aël amont confessé leurs péchés,
» Aharon imposera ses deux mains sur la tête du bouc m'vant,
» Azazel, et confessera sur lui toutes les iniquités des fils d'Israël,
          xv.                                                22.
338                     ARCANES CÉLESTES.
» et tous leurs péchés, et il les mettl'a Slll' la tête du bouc, et l'en­

l) verra a.u désel't. 1) - Lévit. XVI. 21; - que l'imposition des
mains sur le bouc ait signifié la com~unication et la translation de
toutes les iniquités et de tous les péchés des fils d'Isl'aël, et la l'é­
ception de la part du bouc, cela est évident; le désert, où le bouc
devait être envoyé, est l'enfer. Dans le Même: Il Les témoins et
 tous ceux qui at'aient entendu le, blasphème imposaient la
main sur celui qui devait être lapidé. ) - Lévit. XXIV. 111.;
 - ce qui signitiait le témoignage ainsi communiqué et transmis;
 le témoignage étant reçu, le coupable était destiné à la m,ort. Dans
 le Même: Il L'homme qui amène du gros bétail ou du menu bétail
l) tin,holocauste en présent à Jéhovah, imposera la main sur la

II tête de l' holocau.çte, alors avec bon plaisir il sera reçu de lui,

l) pom' l'expiel'. l) -  Lévit. I. 2, 3, !J; - pal'eillement Il sur la
 tête de t'offrande qui était pour le sacrifice. II - Lévit. III. 1,
 2, 8, 13; - pal'eillement devait faire le prêtre, si c'était lui qui
avait péché; pareillement les anciens; pal'eillement toute l'assem­
blée; pareillement le prince, s'il avait péché; et pareillement toute
âmequiavaitpéché,~Lévit. IV. !J, 15, 2!J, 2~);-I'imposilioll
de leur main sur l'holocauste et sur le sacrifice signifiait le tout du
culte de celui qui offrait, savoir, la reconnaissance des péchés, la
confession, par suite la pl1l'ification, l'implantation du bien et du
vrai, ainsi la cOlljonclion avec le Seiglleur, tontes choses qui se fai­
saient par la communication, la translation et la réception; pal' la
translation et la réception est entendu ce qui est signifié par porter
les iniquités, No' 9937, 9938. Puisque les communications, les
translations et les réceptions, étaient signifiées pal' l'imposition des
mains, on peut savoÎ!' ce qui est signifié par l'imposition des mains
dans Matthieu: Il Un chef vint vers ~ésus, et lui dit : Ma fille à
1) l'instant est morte; mais viens, ~mpose ta main sur elle, et

)) elle vivra. Jésus, étant entré, lui prit la main, et la jeune fille
1) se leva. » -   IX. 18, 19, 25. - Dans Marc: le Jésus mit la
» la main sur les yeux de l'aveugle, et il fut rétab.li. l) - VIII.
25; - dans le Même: (( On amena un sourd à Jésus, afin qu'il
1) lui imposât la main; l'ayant tiré de la foule à pal'!, il lui mit

l) ses doigts dans les oreilles, et il lui toucha la langue; et fu­

I) rent ouvertes ses oreilles, l l ­ VII. 32, 33, 35, -     Dans Luc:
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                         339
     (1Une femme, ayant un esprit d'infirmité, était devenue courbée;
    1) Jésus lui imposa les mains, et la guérit.     1)   - XIII. H, 13.
    - Dans Marc: (1 Jésus imposa la main à des malades, et il les
    1) guérit. )) - VI. 5; - ici, l'imposition des mains par le Sei-
    gneur, et aussi le touchel', signifient la comm1mication et la récep-
    tion d'une puissance Divine; que ce soit là ce qui est signilié, on le
    voit clair'ement dans Mal'c : (1 Une femm~ vint par derrière, et toucha
    » le vêtement de Jésus, disant: Si seulement son vêtement je

    1) touche, je serai guérie; et aussitOt elle fut guérie de son fléau.

    )) Et Jésus connut en Soi-Même 'la puissance qui était sortie
    )) de Lui. )) - V. 27 il 30.-Dans Luc: «Une femme qui toucha
/   1) le vêtement dl1 Jésus fut guérie; Jésus dit: Quelqu'un Llf'a tou-
    Il cid, cal' je connais qu'une puissance est sortie de 111oi. )) -

    VIII. M, f.6 ;-et dans Luc: Toute la foule cherchait cl tou-
                                     (1


    1) cher Jésus, parce qu'une puissance sortait de Lui, et les gué-

    1) rissait tous. » -VI. 19; - on voit donc clairement ce qui est si-
    gnifié par toucher de la main ou du doigt; et aussi ce que signi-
    fie dans le Même: « Jésus s'approchant toucha la bière, Où était
    Il le mort, et les porteurs s'arrêtèrent; alors il dit: Jeune homme,

    » je te dis: Lève-toi; et sur son séant se leva le mort, et il com-
    )) men ça à parler. )) - VII. lh, 15: - et ce que signifie l'impo-
    sition des mains sur les enfants et petits enfants; sur les enfants,
    dans Matthieu: « On amena vers Jésus des enfants, afin qu'il
    1) leur imposât les mains; Jésus dit: Laissez les enfants, et ne

    )l les empêchez point de venil' à Moi, car il ceux' qui sont tels ap-

    ))partient le Royaume des cieux; et il leur imposa les mains. Il
    -XIX. 1.3, H, 15: -et sur les petits enfants, dans Marc: ((Jé-
    ») sus pl'it les petits enfants dans ses bras, et il leur imposa les
    )) mains, et les bénit. - X. 16; --l'imposition des mains sur
    les enfants et petits enfants signifie aussi ici la communication et
    la réception de la puissance Divine, par lesquelles se fait la guéri-
     son des intérieurs, qui est la salvation. Si le toucher, qui se fait
    par les mains, signifie de telles choses, cela tire son origine des re-
    présentatifs dans l'aut,'e vie; là, ceux qui sont dans un état dissem-
    blable de vie appal'aissent éloignés à distance; mais ceux qui sont
     dans un état semblable appal'aissent consociés; et ceux qui là se
     touchent mutuellement se communiquent l'un à l'autl'e l'état de leur
--...



3/10                  ARCANES CÉLESTES.
 vie; si le toucher se fait pal' les mains, le tout de la vie est com­
 muniqué; car, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, les mains d'après la
 correspondance signifient la puissance qui est l'actif de la vie de
 l'homme, ainsi tout ce qui est chez lui: de tels l'epl'ésentatifs exis- .
 tent dans le monde des esprits, mais se font par l'influx provenant
 du ciel, où seulement sont perçues les consociations quant aux af­
fections du bien et du Vl'ai.
    1002h. Et tu immoleras le taureau devant Jéhovah, signi­
fie la préparation à la purification du bien et du vrai par le
Seigneur dans l'homme externe ou naturel: on le voit pal' la
signification d'immoler, quand il s'agit des animaux qui étaient
offerts en holocaustes ou en sacrifices, en ce que c'est la prépara­
tion aux choses qui étaient représentées par les holocaustes et par
les sacrifices; que ces choses fussent la purification des maux et
des faux, l'implantation du bien et du vrai, et leur conjonction, on
le voit, N° 10022; et comme elles procèdent du Divin, c'est pour
cela qu'il est dit devant Jéhovah; et pal' la signification du tau­
reau, en ce quiil est la purification de l'homme externe ou natu­
rel, N° 9990 : de là vient qu'immoler, quand il s'agit d'holocaus­
tes et de sacrpces, signifie dans la Parole tout ce qui est représenté
par l'holocauste même et par le saCl'ifice même, puisque tout cela
est alors entendu.               .
    lQ025. A l'entrée de la Tente de convention, signifie afin
qu'Uy ait conjonction: on le voit par la signification de l'entrée
de la Tente de conve/ition, en ce qne c'est la conjonction du vcai et
du bien, laquelle est appelée mariage céleste, N° 10001. Comme
telle était la signification de l'entrée de la Tente de convention, c'est
pour cela qu'il avait été statué, « que si l'immolation était faite
ailleul's, le sang sel'ait imputé, et que cette âme-là serait retl'an­
chée d'entre ses peuples.» - Lévit. XVII. 3, h, 8, 9; - c'est
parce qu'alors il était représenté non pas la conjonction du bien et
du vrai, ni par conséquent le mariage céleste, mais la conjonction
du mal et du faux, laquelle est le mariage infernal.
    10026. Et tu prendras du sang du taureau, signifie le Di..
vin Vrai accommodé dans l'homme naturel ou externe: on
le voit par la signification du sang, en ce qu'il est le Divin Vrai
procédant du Divin Bien du Seigneur, ainsi qu'il va être montré;
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                       31r1
et pal' la signification du taureau, en ce qu'il est le naturel de
l'homme, naturel qui doit êtl'e pur'ifié, et dans lequel le Vrai et le
Bien doivent être implantés, N° 9990. Si d'abord ici il est parlé du
sang, et s'il est dit qu'il doit être mis sur les cornes de l'autel, et
que le reste de ce sang doit être répandu vers le fondement de l'au­
tel, c'est parce que le sang, dans la Parole, signifie le Divin VI'8.i
procédant du Divin Bien du Seigneur, et que toute pUl'ification se
fait par ce Vl:ai, car le Vrai enseigne à l'homme ce que c'est que
le bien, et comment il doit vivre; or quand l'homme connait cela,
chez lui peut alors être implantée l'affection ou l'amour du bien, et
ainsi il peut êtl'e régénéré; en effet, la connaissance doit précéder,
avant que l'homme puisse avoir la foi, et vivre de la vie de la foi,
qui est la vie du bien; que ce soit par les vrais de la foi que s'opère
toute purification des maux et des faux, par conséquent toute ré­
génél'ation, on le voit dans les at'Hcles cités, N° 9959, Ceux qui ne
connaissent pas le sens interne de la Parole, qui par conséquent ne
savent pas que le sang signifie le Divin Vrai, et que la purilication
est faite pal' ce vl'ai qui procède du Seigneur, croient que l'homme
est purifié par le sang du Seigneur, c'est-à-dil'e, par la passion de
la croix qu'ils entendent par ce sang; mais qu'ils sachent que peJ'­
sonne n'est purifié par la passion de la croix du Seigneur, ni par
conséquent par son sang, mais qu'on est purifié par la vie selon les
préceptes du Seigneul', comme Lui-Même l'enseigne en plusielll's
endroits; la passion de la cl'oix a été la dernièl'e chose de la ten­
tation du Seigneur, par laquelle il a pleinement glorifié son Hu­
main, comme il le dit aussi Lui-l'lême dans Luc: Cl Ne fallait-il
1)   pas que le Christ souffrit, et qu'il entrât dans sa glo"ire,    1)

- XXIV. 26; - en effet, le Seigneul' est venu dans le monde
pour' subjuguer les enfel's, et remettl'e toutes choses dans l'ordre,
même dans les cieux, ce qui a été opéré par les tentations admises ~
en Lui; et la passion dela croix a été la dernière chose de sa ten­
tation, pal' laquelle il a pleinement vaincu les enfers, a mis les cieux
dans l'ol'dre, et a glorifié en même temps son Humain; et s'il n'a­
vait pas fait ainsi, aucun homme n'amait pu êll'e sauvé; mais SUI'
ce "sujet, voir ce qui a déjà été amplement montré dans les passa­
ges cités, N° 9528, et N°s 9715, 9937,10019; que le sang du
Seigneur signilie le Divin Vrai pl'océctaut du Divin Bien du Sei­
342                   ARCANES CÉLESTES.
gnellr, on le voit, No, lJ735, 6978, 6378, 7317, 7326, 7850,
9127,9393.
    10027. Et tu en mettras sur les cornes de l'autel avec ton
doigt, signifie la puissance Divine du Seigneur d'après le,
prOJJ1'e: on le voit par la signification des cornes de l'autel, en
ce que c'est la puissance du 'l'ai d'après le bien, car les cornes sont
la puissance, No, 9081,9719,9720,9721, et l'autel est le repré­
sentatif du SeigneUl' quant au Divin Bien, ou le représentatif du
Divin Bien dans le Seigneur, N°' 9388, 9389, 9714, 996li; et
pal' la signification du doigt, en ce qu'il est la puissance, N° 7h30 :
que ce soit d'après la puissance pl'opre ou d'après le propre, c'est
parce que cela a été fait pal' Moscheh, et que Moscheh ('eprésente
le Seigneur quant au Diviu Vrai, N°' 9372, 9806, c'est pourquoi il
est dit, «( avec ton doigt. » Si le sang était d'abord mis sur les cor­
nes de l'autel, c'est pour que la puissance même dn Divin Vrai
procédant du Divin Bien fllt représentée, car par la puissance du
Divin Vrai procédant du Divin Bien toutes choses sont faites, et
rien n'est fait sans elle; voir les articles cités ci-dessus, N° 10019.
     10028. Et tout le sang tu répandras vers le fondement de
 l'aùtel, signifie le Divin Vrai tout dans le sensuel, qui est le
 dernier de la vie de l'homme: on le voit pal' la signification du
 sang, en ce que c'est le Divin Vrai d'après le Divin Bien du Sei­
 gneur, N° 10026; et pal' la signillcation du fondement de l'au­
 tel, en ce que c'est le sensuel, qui est le derniel' de la vie de l'homme;
 si telle est la signification du fondement de l'autel, c'est parce qué'
 l'Autel était le représentatif du Divin Humain du Seignenr, c'est
 pourquoi son fondement signifie ce qui est le dernier de la vie dans
 l'humain, et le dernier de la vie dans l'humain, est ce qui est ap­
 pelé sensuel-externe, sensuel qui est entendu ici; que l'Autel ait
 été le principal représentatif du Divin Humain du Seigneur, on le
 voit, N°' 9388, 9389, 9714, 9964; que le fondement en soit le
 dernier, cela est évident; que cela chez l'homme soit le sensuel
 externe, et quel est ce sensuel, on le voit, No' 9212, 9216,9996.
 Il faut dire en peu de mots. ce qui se passe à ce sujet: Quand
 l'homme est pUl'ifié, Ï'I apprend d'abord les vrais qui peuvent être
 saisis pal' l'homme .sensuel, tels sont les vrais qui sont dans le sens
 littéral de la Parole; ensuite il apprend les vrais intérieurs, tels que
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            3lt3
sont les vrais que l'ecueillent de la Parole ceux qui sont dans l'il­
lustration, car ceux-ci recueillent le sens intérieur de la Parole de
divers passages, où le sens de la lettre y est expliqué; ces vrais é­
tant connus, ils puisentellsuite chez les iIlustl'és des vrais enC-Ore plus
intérieurs, qui, avec les précédents, servent à l'Église pOUl' doc­
trine, ces derniers pour doctrine à ceux qui sont hommes de l'Église
intel'lle, et les précédents pOUl' doctrine à ceux qui sont hommes de
l'Église externe: les uns et les autl'Cs, s'ils ont vécu selon ces vrais,
sont élevés dans le ciel pal'mi les anges, et y sont imbus de la sagesse
angélique qui pl'ovient de vl'ais encore plus intérieurs, et enfm de
vrais intimes dans le troisième ciel: ces vrais avec les antérieurs
dans leur ordre se terminent dans les derniers, qui appartiennent
au sensuel extel'l1e, e~ ils y sont tous ensemble; de là il est évident,
que tous les vl'ais intérieurs sont ensemble dans les vl'ais du sens
de la lettre de la Parole, car ceux-ci, comme il a été dit, sont les
vrais derniers: que tous les intél'ieurs se reposent en ol'dre dans les
derniers, et y soient ensemble, on le voit, No' Ç)828, 983ô. D'après
cela, on voit c1ail'ement ce qui est entendu en ce que le Divin Vrai
est tout dans le sensuel, ce qui est signifié en ce que tout le sang
était l'épandu SUl' le fondement de l'autel.
   10029. El tu prendras toule la graisse, signifie le bien ac­
commodé: on le voit pal' la signification de la graisse, en ce qu'elle
est le bien, N° 59lt3 : il est dit le bien accommodé, parce qu'il s'a­
git ici de la purification de l'homme extel'l1e ou naturel, et de l'im­
plantation du vrai et du bien, et par conséquent de la conjonction
de l'nn et de l'autre, car ce sont ces trois choses qui sont signifiées
par les sacrifices et par les holocaustes; c'est pOUl' cela qu'ici par
la graisse du taureau il est entendu le bien accommodé à l'homme
naturel ou extel'lle, et qui peut y être conjoint avec le vrai, car le
vrai doit êtl'e accommodé à son bien, et le bien à son vrai, parce
qu'ils doivent être un. Il faut aussi qu'on sache que le vrai el le
bien dans l'homme naturel ou extel'lle diffèrent du vl'ai et du bien
dans l'homme interne, comme l'extérieur diffèl'e de l'intérieUl', ou
comme l'infériem' diffèl'e du supérieur, ou, ce qui est la même
chose, comme le postérieur diffèl'e de l'antérieur; le vrai dans le
naturel est un scientiflque, et le bien y est le plaisir du scientifique,
lous deux perceptibles il l'homme pendant qu'il cst dans le monde,
:~âlJ                 ARCANES CÉLESTES,
car ils sont apparents quand l'homme pense; mais le vrai dans
l'homme interne n'est pas un scientifique apparent, c'est un vrai
implanté dans sa partie intellectuelle; le hien n'y est pas non plus
perceptible, parce qu'il est implanté dans sa partie volontaire, ils
sont implantés l'un et l'autre dans la vie intérieUl'e de l'homme,
dans laquelle le vrai appartient à la foi, et le bien à l'amour: telle
est la différence qu'il y a entre le vl'ai 'et le !lien dans l'homme in­
teme ou spirituel, et le vrai et le bien daus l'homme extel'lle ou
naturel; l'implantation et la conjonction du vrai et du bien dans
l'homme extel'lle sont signifiées par le sacrifice du tameau, mais
l'implantation et la conjonction du vl'ai et du !lien dans l'homme
interne sont signifiées par l'holocauste du bélier, dont il est parlé
dans la suite de ce Chapitre. Par là, on voit clairement ce qui est
entendu par le !lIen accommodé, que signifie la gl'aisse du taureau.
    10030. Qui couvre les intestins, signifie qui est dans tes
derniers ou tes infimes: on le voit par la signification des intes­
tins, en ce qu'ils sont les derniers ou les infimes. Si les intestins
sont les derniers ou les infimes, c'est parce qu'ils sont les derniers
et les' infimes des viscères intérieurs de l'homme, non-seulement
quant.à la situation, mais même quant à l'usage; quant à la situa­
tion, ils sont au-dessous de l'estomac, auquel ils sont suspendus; et
quant à l'usage, ils reçoivent en dernier ce qui est digéré chez
l'homme; au-dessus d'eux il y a, comme on sait, l'estomac, le foi~,
le pancl'éas, la rate; et plus haut encore le cœur et le poumon, et
encore plus haut la tête; on sait aussi que ces supél'ieurs ~jeltent
leurs saletés et leurs ordures dans les intestins, et que par eux ils
les chassent, partie par l'estomac, partie par les conduits du foie,
qui sont appelés conduits hépatiques, et aussi cystiques ou biliaires,
partie par les conduits du pancréas, conduits qui ont avec tous les
autt'es leurs issues dans l'intestin duodénum; on voit donc mainte­
 naut pourquoi les intestins signifient les derniers ou les infimes.
 Que les viscères, qui sont chez l'homme, signiHent des choses qui
 appartiennent au monde spirituel, c'est ce qu'on peut voir d'après
 ce qüi a été exposé au long à la fin de plusieurs Chapitres, où il a
 été traité de la Correspondance du Très-Grand Homme, qui est le
 ciel, avec tout ce qui est chez l'homme; on peut voir ce qui correspond
 spécialement aux Intestins, N° 5392.; et que les enfel's cOITespon­
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          3lt5
  dent aux matières et aux excréments rejetés pal' les intestins, N°'
   5393 à 5396. Comme dans ce qui suit il va ètre parlé de quelques
  viscères du corps, tels que le Réticule, le Foie, les Reins, les Jam­
  hes, la Poitrine, l'Épaule, la Tête, et qu'il s'agit de l'ordre dans
  lequel ces parties sont placées dans les sacrifices, il va d'abol'd être
  montré ici qu'en génér.al les membres de l'homme signifient des
  choses qui sont dans le Très-Grand Homme, c'est-à-dire, dans le
  Ciel, ici seulement ceux par lesquels est <!écrite la statue de Nébu­
  chadnézar dans Daniel: (( Que la Tête de la statue était d'Ol' pur,
  la Poitrine et les Bras d'al'gent, le Ventre et le Flanc d'ail'ain,
  les Jambes de fer, et les Pieds en partie de fer, "et en partie d'ar­
  gile.l) -  II. 32, 33;- celui qui ne sait pas que la Parole du Sei­
  gneur est spirituelle croit que ces choses ont été dites des Royau­
  mes de la tene, mais dans la Parole il ne s'agit pas des Royaumes
  de la terre, il s'agit du Royaume de Dieu, par conséquent du Ciel
  et de l'Église: que ce soit là ce qui est décrit pal' les choses qui
  sont dans les terres, et dans leurs Royaumes, c'est parce que les
  mondains et les terrestres correspondent à des choses qui sont dans
  le Ciel; car toute la nature et le monde entier sont le tbéâtl'e re­
  présentatif dOu Royaume du Seigneur; voir les articles cités, N°
  9280; et les terrestres et les mondains sont ce que l'homme saisit
  d'ahord; de là, il devient évident que la statue vue en songe par
  Nébuchadnézal' signifie non pas des mondains mais des célestes;
  quant à ce qui est spécialement signifié pal' la Tête, par la Poitrine,
  par le Ventre et le Flanc, par les Jambe's et par les Pieds, on peut
  le savoir d'après la correspondance de ces parties, ainsi d'après le
  sens interne de la Parole; d'après la correspondance on sait que la
  Tête signifie le Premier état de l'Église; la Poitrine et les Bras, le
  Second état; le Ventre et Je Flanc, le Troisième; les Jambes, le
" Quatrième; et les Pieds, le dernier : parce que le Premiel' état de
  l'Église a été l'état du hien de l'amoUl' envers le SeigneUl', il est
  dit que la Tète était d'or; parce que le Second état a été l'état du
  vrai d'après ce bien, il est dit que la Poitrine et les Bl'as étaient
  d'al'gent; parce que le Troisième état a été le bien de l'amour et le
  vrai de ce bien dans l'homme externe ou naturel, il est dit que le
  Ventre et le Flanc étaient d'ail'ain; parce que le Quatrième état a
  été le vrai de la foi, il est dit que les Jambes étaient de fer; parce
3ltO                   ARCANES CÉLESTES.
que le dernier état a été le vl'ai, qui est appelé vrai de la foi, sans
le bien, il est dit que les Pieds étaient en partie de fer et en partie
d'argile; et parce qu'un tel état de l'Église a été le demier, il est
dit, que du ROc/leI' (ut détachée une Pierre, qui brisa et dis­
     (1


persa tou.~ ces métaux, tellement que le l>ent les emportrL, et
qu'aucun lieu ne (ut trouvé pour eux. 1) - Vers. 34, 35; ­
ce qui signifie que le bien de l'amour envers le Seigneur, le bien de
la charité à l'égard du prochain, et le bien de la foi, furent tout à
fait dissipés, tellement qu'on ne savait plus ce que c'était; on sa­
vait seulement quelque chose des vrais de la foi sans ,le bien, ou
avec le bien qui n'est point le bien, ainsi qui n'est pornt cohérent
avec le vrai de la foi; ce bien est le bien exteme sans l'interne, tel
qu'est le bien du mérite, le bien pour soi et pour le monde, ainsi
pOUl' le gain, l'honneUl' et, la réputation, pour les amitiés qu'on en
relire ou pour la faveur, et aussi seulement par crainte de la loi,
et non pOUl' le bien de la chal'ité, qui est le hien du concitoyen,
le bien d'une société humaine, le bien de la patde, et le bien de
l'Église; ces biens mentionnés plus haut sont signiCtés par l'argile
ou limon, le vrai avec lequel ce bien n'est point cohérent est le fer;
c'est pour cela qu'il est dit: « De ce que tu as vu le (el' mêlé avec
1) l'argile de limon, (c'est qu') ils se mêleront par la seinence


» de l'homme, mais ils n'auront point de cohérence l'un avec

Il l'autre, de mên1e que le (el' ne se mêle point avec l'argile.»

- Vers. 43; - la seme~ce de l'homme est le vrai '9~ la foi d'a­
près le propre, ainsi le vl'Ui falsifié et adultéré par l'application aux
maux d'après l'intuition de soi-même et du monde: d'après cela,
il est évident que les membres de l'homme depuis la Tête jusqu'à
la plante des pieds signHient des choses qui appartiennent à l'É­
glise. Qu'en général la Tête signifie le bien céleste, qui est le bien
de l'amoUl' enve,'s le Seigneur; la Poitrine, le bien spirituel, qui
est le bien de la chal'ité à l'égard du pt'ochain ; et les Pieds, le hien
naturel, qui est le bien et le vrai de la foi, on le voit, No' 9913,
991!1; que '01', l'argent, l'airain et le fer aient de semblables si­
gnifications, on le voit, N° 5658 : quant aux significations spécia­
les, on peut voir ce que signifie la Tête, No' A938, 4939, 5328,
9913, 991!t; l'or, No' 113,1551,1552,5658,9510,9881; la
poitrine, N°' a93S, M)39, 5328, 6436, 0913, 991!1; l'argent,
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          3/J7
N°' 1551, 5658, .691/J, 6917; d'où l'ou voit clail'ement ce que
signifient le ventl'e et le flanc qui sont au-dessous de la poitl'ine;
l'ail'ain, No, /J25, 1551; les pieds, No, 2162, 31!J7, 3761, /J93B
à /J952; le fel', No, !t25, !t26; et l'al'gile ou le limon, N°' 1300,
6669. Maintenant, d'apl'ès ce qui vient d'êtl'e dit, on peut savoil'
que les membl'es ou les viscères de l'homme signifiellt des choses
qui y cOl'fespondent dans le Très-Grand Homme, ou dans le Ciel,
qui toutes se réfèrent au bien de l'amour et au vrai de la foi; et ce
qui cOl'fespond à ces choses correspond aussi aux mêmes choses
dans l'Église, cal' le Ciel du Seigneur dans les terres est l'Église.
Qu'il y ait correspondance de l'homme, et de tout ce qui est chez
l'homme, avec le Très-Grand Homme, qui est le Ciel, on le voit
expliqué, d'après l'expél'ience même, à la fin de plusieurs Cha­
pitres dans les articles, N°' 362/J à 36ft9, 37/Jl à 3i51, 3883 à
3896, ft039 à /J051, /J218 à /J228, !t3l8 à li33i, M03 à ltlI21,
!t527 à !t533, /JG22 à /J633, /J652 à ft660, ft791 à ft805,!t931
à !t953, 5050 à 5061, 51il à 5189, 5377 à 5396, 5552 à 5573,
5iH à 5727, 58ft6 à 5866, 5976 à 59-93, 6053 à 6058, 61.89
à 6215, 6307 à 6326, 6/J66 à 6li95. Ce que c'est que la corres­
pondance, on le voit, No' 2987 à 3003, 321.3 à 3227, 3337 à
3352, 3!t72 à 3li85.
    10031. Et le réticule sur le {oie, signifie le bien intérieur .
de l' homme e.xterne ou naturel: on le voit pal' la signification
du réticule qui est sur le {oie, en ce que c'est le hien intél'ieuJ' de
l'homme exteme ou naturel; si le réticule est ce bien, c'est parce
qu'il est tontentier graisse, etqnelagraisse signifie le bien, N°10029;
s'il est le bien intérieur, c'est parce que cette gl'aisse est plus haut
ou plus intél'ieurement dans le COI'pS que n'est la graisse qui cou­
vl'e les intestins, et dont il vient d'êll'e parlé; le foie aussi signifie
la pUl'ilication intérieure, cal' le foie purifie le sang, mais les in­
testills purifient les choses dont pl'ovient le sang; si c'est le bien de
l'homme extel'lie ou naturel, c'est pal'ce que le (jeune) talll'eau,
dans lequel est ce réticule, signifie le bien de l'innocence et de la
charité dans l'homme externe ou natUl'el, N° 9990. D'aillems, le
foie signilie le bien extel'lle de 'innocenèe, tel qu'il est chez les pe­
tits enfants, et cela, pal'ce que les petits enfants, avant que tous les
autl'es viscères aient été pleinemcnt formés poUl' leul' usagc, ce qui
3lJ8                  ARCANES CÉLESTES.
se fait quand ils sont embryons, sont nOUl'ris par le foie, car tout
suc nutritif y est amené de l'utérus de la mèl'e pal' le placenta et
l'ombilic; ce suc correspond au bien de l'innocence: que ce bien
soit signifié pal' le foie, on le voit dans Jérémie: <1 Consumés ont
Il été pal' les larmes mes yeux, émues ont été mes entl'ailles, ré-

Il pandu a été ct terre mon (oie, à cause de la fracture de la fille

» de mon peuple: le petit en(ant et celui qui tette sont défail­
1) lants dans les places; à leurs mères ils disent: Où y a-t-il du

» blé et du vin? » - Lament. Il. 11, 12;-là est décrite la dou­
leur de l'Église dévastée; la douleur à cause du vrai perdu est si­
gnifiée en ce que les yeux ont été consumés par les larmes; la dou- ­
lem' à cause du vrai de l'innocence perdu, est signifiée en ce que les
entrailles ont été émues;' et la douleur à cause du bien de l'inno­
cence perdu, est signifiée en ce que le foie a été répandu à terre;
c'est pour cela qu'il est dit: (1 Le petit enfant et celui qui tette sont
défaillants dans les places, et à leurs mères ils disent: Où y a-t-il du
blé et du vin? II la fille de mon peuple, dont la fracture-cause cette
douleur, est l'Église, No' 2362, 3963, 0729; les yeux sont les
choses qui appartiennent à la vue interne, ainsi les vl'ais de la foi,
N°' !t526, !t528, 9051; les entrailles sont les vl'ais de l'innocence;
N° 329!t; le fqie est le bien de l'innocence, car les petits enfants et
ceux qui tettent, tombant en àéfaillance dans les places, sont ceux
qui sont dans le bien de l'innocence, N°' !t30, 3183, lJ563, 5608;
le blé et le vin, au sujet desquels ils disent à leurs mères, « où y en
a-t-il, II sont le bien du vrai et le vrai du bien; le blé, le bien du vrai,
N° 5959; le vin, le vrai du bien, No' 1071, 1798.
  . 10032. Et les deux reins, et la graisse qui est sur eux, si­
gnifie le vrai intérieur de l'homme externe ou naturel, et le
bien de ce vrai: on le voit par la signification des reins, en ce
qu'ils sont les vrais intérieurs, ainsi qu'il va être montré; et par la
signification de la graisse, en ce qu'elle est le bien, N° 10029;
que ce soit le bien de ce vrai, c'est parce que c'est la graisse qui
était SUI' les reins. Il est dit le bien de ce vrai, parce que chaque
bien a son vrai, et chaque vl'ai a son bien; il existe des genrès in­
nombrablcs du bien, et à chaque genre du bien il y a un vrai qui
est du même genre; car dans tout le ciel, cc. sont les biens et les
vrais qui y font la vie, ct pat'tout ils sont différents. Quant au bien
EXODE. CHAil. VINGT-NEUVIÈME.                          369
qui est signifié par la graisse sur les reins, on voit quel il est d'a­
pl'ès les vrais qui sont signifiés pal' les reins; les reins signifient les
vrais qui explorent, purifient et châtient: cette signification, tire
son origine de la fonction des reins: de là, on voit clail'ement ce
qui est signifié par les reins dans les passages suivants: « J é/w­
)) -valz éprouve les reins et le cœur. 1) ~ Jérém. XX. 12. _
Dans David: Tu éprouves les cœurs et les reins, Dieujuste.))
               (1


- Ps. VII. 10. - Dans le Même: J élzovah! explore mes reins
                                       (1

1) et mon cœur. 1) -      Ps. XXVI. 2. - Dans le Même: « J ého­
1) valz! Toi, tu possèdes mes reins. )) -Ps.CXXXIX.13.-Dans
Jean: (1 Moi, je suis celui qui sonde les reins et les cœurs. ))
- Apoc. II. 23; - sonder et éprouver les reins, c'est explorer les
vrais de la foi; sonder et éprouvel'Ie cœur, c'est explorer les biens
de l'amour, car le Cœur est le bien de l'amour, N°s 3883 à 3896,
7562, 9050 : que les vrais de la foi soient signifiés par les reins,
on le voit clairement dans David: « J élzovah! voici, la vérité tu
1) désires dans les reins. » -Ps. LI. 8.- Si les reins signifient
le vrai intél'ieur et son exploration, c'est parce que les urétères et
la vessie, qui sortent des reins, signifient le vrai extérieur et son ex­
ploration, puis aussi la conection, N°s 5381, 5382, 5383, 5386.
    10033. Comme dans ce Chapitre il s'agit du sacrifice et de
l'holocauste, pal' lesquels Aharon et ses tils devaient être inaugurés
au sacel'doce, il sel'a enCOI'e padé en peu de mots du sang et de la
graisse: D'après les statuts et les lois SUI' les Holocaustes et les
Sacrifices dans le Lévitique, on voit que tout sang du sacrifice et
de l'holocauste était répandu à l'autel, et que toute graisse était
brûlée sur l'autel; si cela était fait ainsi, c'était parce que le sang
signifiait le Divin Vrai, et la graisse le Divin Bien; que le sang ait
signifié le Divin Vrai, on le voit d'après ce qui a été dit du Sang,
N°' h735, 6978, 6378, 7317, 7326, 7850, 9127, 9393; et que
la graisse ait signifié le Divin Bien, on le voit d'après ce qui. a été
dit, N° 59h3. Que le sang signifie le Divin Vrai, cela est manifeste
dans Ézéchiel: Rassemblez-vous de toute part sur mon Sacrifice,
                    (1

1) que Moi je sacrifie pOUl' vous, Sacrifice grand sur les montagnes

1) d'Israël, afih que vous mangiez de la chail', et que vous buviez
1) du sang; chail' de forts vous mangerez, et sang des princes de
Il la terre VOliS boirez; vous mangerez de la graisse à satiété, et
350                    ARCANES CÉLESTES.
1) boirez du sangJusqu'ù l'i1:resse, de mon sacrifice que je sacl'i­
) fiel'ai pOUl' VOlIS; vous sel'ez rassasiés, sur ma table, de cheval, de
) chal', d'( homme) fort et de tout homme de guelTe: ainsi je don­
Il nel'ai ma gloire pal'mi les nations. Il -     XXXIX. 17 à 22; ­
chacun peut voir que là par le sang il n'est pas entendu du sang,
cal' il est dit qu'ils boiraient du sang des p!'inces de la terre jusqu'à
l'ivresse; el aussi qu'ils mangel'aient de la graisse jusqu'à satiété;
et ensuite qu'ils seraient rassasiés de cheval et de chal'; d'où il est
évident que pal' le sang il est entendu autre chose que du sang, pal'
les princes de la terre autre chose que des pl'inces de la terre, et
pal' la gl'nisse, le cheval et le char autre chose que gl'aisse, chetal
et char; quant à ce qui est signifié, on ne peut le savoir que par le
sens intcl'lle; ce sens enseigne que le Sang est le Diviu Vrai; les prin­
ces de la terre, les pl'incipaux vrais de l'Église; la graisse, le Di­
vin Bien; le cheval, le sens interne de lé'. Parole; et le char, la doc­
trine même tirée de la Parole: que le sang soit le Divin Vrai, on
le voit dnns les articles ci-dessus cités; on peut voir aussi que les
princes de la tene sont [es principaux vrais, N° 50Ml; que la terre
est l'Église, N° 9325; que le cheval est le sens interne de la Pa­
role, N°s 2760, 2761, 2762; et que le char est la doctrine, No<
5321, 8215. Maintenant, d'après cela, on voit clairement 'ce qui
est signifié pal' les pamles du Seigneul' dans Jean: « Jésus dit: Si
li vous ne mangez la chair du Fils de rhomme, et ne buvez son

li sang, vous n'aUl'ez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange

li ma chair, et boit mon sang, a la vie éternelle; et Moi je le res­

J) susciterai au demier jour: car' ma chair est t'éritablement une

Il nourriture, et 1no11 sang est véritablement un brezwage.
1) Celui qui mange ma chair, et boit mon sang, en Moi demeure,
1) et Moi en lui. 1) -   VI. 53, M,55, 5G; - que la Chair soit le
Divin Bien, on le voit, No' 3813, 7850, 9127; et que le Fils de
l'homme, dont ils devaient manger la chair et boire le sang, soit le
Seignenr quant au Divin Vrai procédant du Divin Bien, on le voit,
N° 9807. Quant à la graisse, il est évident que c'est le Divin Bien,
dans Ésaïe: Il Jéhovah fera à tous les peuples SUI' cette montagne
Il un festin de graisses. Il-XXV. 6 ;-dans le Même: « Écou­
Il tez-Moi, et mangez (de ce qui est) bon, et que se délecte dans
l) la graisse t'otre rÎmf. ) - LV. 2 : - et dans Jérémie: « Je
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            351
) remplirai l'âme des pl'êtres de graisse, ct mon peuple de mon
) bien sera rassasié. » -XXXI. 1lJ; - d'après cela, on peut voir
pourquoi toute la gr~isse du sacrifice devail être brûlée sur l'autel, et
pourquoi tout le sang devait être répandu au cOté de l'autel. Comme
 le Sang et la Graisse signifiaient ces Divins, c'est pour cela qu'il avait
été absolument défendu au peuple Israélite de manger de la graisse
et dl1'Sang,- comme on le voit dans Moïse: « Statut d'étel'l1ité dans
) vos générations: Aucune graisse ni aucun sang vous ne man­
1) gerez. »-    Lévit. Ill. 17:- dans le Même: Aucune graisse
                                                      (c


» soit-de bœuf. soit de brebis, soit de chèvre, vous ne rnange­
» l'ez; quiconque aura mangé de la graisse d'une bête, dont
» il aura été offert· une oblation ignée li J éftovah, retranchée
 ) sera l'âme, qui en aul'a mangé, d'entre ses peuples. ) - LévH.
 VII. 23, 25; - et dans le Même: « Quiconque mangera quel­
 ) que sang que ce soit, je mettrai mes faces contre l'âme qui
 » mange le sang, et je la rBtranchel'ai du milieu de son peuple. »
 - Lévit. XVII. 10 à 1lJ; puis Deutér. XII. 16, 23, 2lJ, 25. ­
 S'il a été si sévèrement défendu de manger le sang el la graisse,
 c'est parce que par là était représentée la profanation du Divin Vrai
et du Divin Bien; en effet, la Nation Israélite et Juive était dans
 les externes séparés d'avec les internes, ainsi elle n'était dans au­
cun vrai Divin, ni dans aucun bien Divin, quant à la foi et à l'a­
 mour; elle avait le culte extel'l1e sans le vrai ni le bien; car les des­
cendants de Jacob étaient dans l'am01~r de soi et du monde plus que
toutes les autres nations, pal' conséquent dans les maux qui jaillis­
sent de ces amours, et qui sont le mépris pour les autres, l'inimi­
tié, la haine, la vengeance, l'inhumanité el la cruaulé; c'était même
pour cela que les vrais intel'l1es ne leur avaient pas été révélés, car
s'ils eussent été révélés, il leur aurait été impossible de ne pas les
profaner: que telle ait été cette nation, on le voit dans les articles
cités, N° 9320 f., et N° 9380; ils auraient donc représenté la pro­
fanation, s'ils eussent mangé le sang et la gl'aisse; Cal' tout ce qui
avait été institué chez eux était représentatif des intérieurs de l'l~­
glise et du Ciel. Par là, on voit clairement de nouveau ce qui est
signifié par manger de la graisse à satiété, et boire du sang, du
sang des pl'inces de la terre, jusqu'à l'ivresse, dans Ézéchiel, Chap.
XXXIX.' 1. 7 à 22, dont il a été parlé plus haut; à savoir, que quand
352                    ARCANES CÉLESTES.
les intérieUl's am'aient été ouverts, ceux qui seraient dans les inté­
rieurs, c'est-à-dire, dans la foi et dans l'amoUl' envel's le Seigneur,
s'appropriecaient le Divin Vrai et le Divin Bien, ce qui est alTivé
chez les nations, quand le Seignèur est venu dans le monde; c'est
pourquoi il est dit aussi dans ce passage: «( Ainsije donnerai ma
gloire parmi le,s nations; II la gloire signifie le DivinVrai pl'océdant
du SeigneuI', tel qu'il est dans le ciel, N° 9h29; et les nations signi­
fient tous ceux qui sont dans le bien, N°' 1259, 1260, ih,16, 18h9,
!J5i!J, G005, 87ii, 9256. C'est ce que confirme le Seigneur Lui­
Même quand il dit que « sa chair était véritablement une nour­
riture, et son sang véritablement un breuvage; Il et: «Celui qui
)) mange ma chair et boit mon sang demeure en Moi, et Moi en
)) lui. )l - Jean,VI. 55, 56; - et aussi quand il a institué la Sainte
Cène dans laquelle on mangerait sa chair, et l'on boirait son
.sang. )) - Matth. XXVI. ·26, 27, 28; - ce qui signifie '('appl'o­
priation du Divin Bien et du Divin Vrai procédant de Lui; et l'ap­
propriation du Divin Bien et du Divin Vl'ai procédant de Lui ne
peut avoil' lieu que chez ceux qui reconnaissent le Di vin du Seigneur,
car c'est là le premiel', et l'essentiel même de tout ce qui appartient
à la foi dans l'Église; en effet, le ciel ne peut pas être ouvert à
d'autres, parce que tout le ciel est dans celle foi; ainsi le Divin
Vrai procédant du Divin Bien du Seignet1l< vrai qui est entendu
ici par le sang, ne peut pas être communiqué à d'autres: que tout
homme, qui est au dedans de l'Église, se gal'de donc de 'niel' le Sei­
gneur, et aussi de nier le Divin du SeigneuI', Cà/à' celte négation
le ciel se ferme et l'enfer s'ou'l'e; en effet, on est sépal'é du ciel, où
le Divin du Seigneur est tout dans tous, Cal' il fait le ciel; et quand
le ciel a été fel'Iné, il se peut que la science desvél'ités de la foi pro­
venant de la Parole et de la doctrine de l'Église soit donnée, mais
jamais la foi qui est la foi, car la foi qui est la foi vient d'en-haut,
c'~st-à-dire, du Seigneur par le ciel. Si le Seigneul' a parlé ainsi,
c'est-à"':dire, s'il a appelé le Divin Bien procédant de Lui sa Chair,
et le Divin Vrai procédant de son Divin Bien son Sang, c'est pal'ce
que la Parole, qui procède de Lui, est le Divin l'emplissant tout le
ciel; une telle Parole doit être par cOlTespondances, pal' conséquent
représentative et significative tant en général qu'en pal'ticulier, puis­
 que c'est ainsi et non autrement qu'elle conjoint les hommes de
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           353
l'Église avec les anges dans les cieux; car lorsque les hommes per­
çoivent la Parole selon la leUre, les anges la perçoivent selon le
sens interne, ainsi au lieu de la Chail' du Seigneur ils perçoivent le
Divin Bien, et au lieu de son sang le Divin Vrai, l'un et l'autre
procédant du Seigneur; c'est de là que le Saint iut1ue pal' la Parole.
    10036. Et tu en feras fumer l'autel, signifie d'après le
Divin amour du Seigneur: on le voit pal'Ia signification de faire
fumer, en ce que c'est l'embrasement du Divin amour; et par la
repl'ésentation de l'Autel, en ce que c'est le représentatif du Sei­
gneur quant au Divin Bien de l'amour, N°' 9388,9389, 971!J :
si faire fumer signifie l'embrasement du Divin amour, c'est parce
que le feu SUl' l'autel ,signinait le Divin amour, N° 6832.
   10035. Et la chair du taureau, sig7ii(ie le mal des amours
antérieurs là : on le voit pal' la signification de la Chair, en ce
que c'est le bien de l'amour, et dans le sens opposé le mal de l'a­
moUl', ainsi qu'il va êtœ montré; et par la signification du tau­
reau, en ce que c'est l'externe ou le naturel, ainsi qu'il a déjà été
dit; en effet, le taureau et le veau dans le sens bon signifient l'ex­
terne ou le natul'el de l'homme quant au bien de l'innocence et de
la charité, mais dans le sens opposé l'externe ou le naturel de
l'homme quant au mal qui est contl'aire au bien de l'innocence et
de la chal'ité, car la plupal't des expressions qui sont dans la Pa­
role ont aussi le sens opposé. Que la Chair du Lameau signifie ici
le mal des amoUl'S antérieurs dans l'homme externe ou naturel,
c'est pal'ce que la Chair signifie le volontaire de l'homme, ainsi le
pl'opre de l'homme; cal' ce qui appartient à la volonté est le pro­
pre: et comme la chair signifie le volontaire ou le propre, c'est
pour cela qu'elle signifie aussi le bien de l'amour, ou le mal de l'a­
mour; en effet, il y a chez l'homme deux facultés, qui sont appe­
lées Entendement et Volonté; à l'Entendement appartiennent les
vrais ou les faux, et à la Volonté les biens ou les maux; ainsi, il l'En~
tendement appaltiennent les choses qui concernent la foi, et à la
Volonté les choses qui concel'llent l'an1our, cal' les choses qui con­
cernent l'amour sont perçues comme biens, et celle;:; qui concel'llent
la foi sont perçues comme vrais; chez ceux qui sont dans les faux
et dans les maux, les faux appartiennent àussi à la foi, et les maux
à l'amolli' : pal' là, on peut voir ce qui est entendu par le propre
        xv.                                                  23.
35ft                  ARCANES CÉLESTES.
volontaire, que signifie la chair dans l'un et l'autre sens. En oull'e,
il faut qu'on sache que tout propre volontaire de l'homme est le
mal, parce que de soi-même l'homme n'aime que soi et le monde,
et s'il aime le prochain, c'est pour soi-même; c'est pour cela qu'il
doit être régénéré, et que par la régénération il doit recevoir une
nouvelle volonté, mais la volonté qu'il reçoit par la régénération
appartient non à l'homme, mais au Seigneur chez l'homme; quand
cette volonté ou ce volontaire est entendu par la chair, la Chair
signifie le bien de l'amoUl' : mais sur la Chair et sur le Pl'opl'e,
on peut voir ce qui en a été dit précédemment, à savoir, que la
Chail' signifie le Propre du Seigneur, qui est le Divin Bien, et par
suite tout hien de l'amoUl' chez l'homme régénéré, No' 3813,7850,
91.27; et que dans le sens opposé elle signifie le propre volontaire
de l'homme, qui est le mal de l'amour, No, 999, 3813, 8409 :.
que le Propre du Seigneur est le Divin Bien, et par suite le bien de
l'amour envers Lui et à l'égard du Pl'ochain, puisque le Propre du
Seigneur est ce qui donne la vie du ciel à l'homme quand il est ré­
génér~ N~1023,1044,1937,1947,3812,5660,5786,8480;
 et que le propre de l'homme n'est que le mal, No' 210, 215,694,
 874, 875, 876, 987, 1047~ 3812, 4328, 5660, 5786, 8480,
 8497. Que la Chair de ce taureau signifie le mal de l'amour, on le
.voit par les paroles qui suivent dans ce Verset, à savoir, que la
 Chail', la Peau et la Fiente sel'aient bro.lées en dehors du camp,
 pal'cc que, Cl péché cela. 1) Quant à ce qui était représenté en ce que
 la Chair du sacrifice devàit être mangée par le Prêtre et par le peu­
 ple dans le lieu saint, on le verra plus bas, N° 10040.
    10036. Et .~a peau, signifie le (aux dans les derniers: on le
 voit par la signification de la peau, en ce que c'est le vrai dans les
 del'lliers, et dans le sens opposé le faux dans les derniers; si la peau
 a celle signification, c'est d'après la c01'l'espondance; car ccux qui,
 dans le Très-Grand Homme ou dans le Ciel, ont pour rapport la peau,
 sont ceux qui sont dans les vrais de la foi, et non de même dans le
 bien corl'espondant, lesquels sont à l'entrée du ciel, 7Joir No' 5552
 à 5559 ; de là, la peau dans le sens abstrait signifie le Vl'ai dans les
 derniers, N~s 3540, 8980; si elle signifie ici le faux dans les del'­
 niers, c'est parce que la chair signifie le mal de l'alnoUl', N° 10035;
 quand la chail' signifie le mal de l'amour, sa peau signifie e faux
 de la foi provenant de ce mal.
EXODE. CRAP. VINGT-NEUVIÈME.                     355
    10037. Et sa fiente, signifie les autres impuretés: on le
voit par la signification de la fiente, en ce que c'estTimpur. Que
la fiente signifie l'impur, pal' conséquent le mal et le faux, cal' le
mal et faux dans le sens spirituel sont les implll'etés, c'est parce .
que tout ce que l'aliment a d'inutile et de défectueux s'en va en
fiente et en fumier, et que l'aliment dans le sens spirituel est le vl'ai
et le bien de la foi et de l'amour, N°'li792, 5il17, 5293, 53!10,
53li2, 5576, 5915, 8562, 9003; c'est de là aussi que la fiente,
le fumier et l'excrément, c01'l'espondent aux maux qui sont dans
l'enfer, lequel aussi, dans la Parole, est appelé latrines; sur cette
correspondance, voir N°' 95li, 2755, !l9!18, 539li, 5395, 7'l61:
c'est donc de là que de telles choses dans la Parole signifient
ce qui est infernal, comme on peut le VOil' par ces passages, dans
Ésaïe : (1 Il a1'l'ivera que le resLé dans Sion, et le résidu dans J é­
» rusalem, sera appelé Saint, quiconque a été écrit pour la vie
1) dans Jél'llsalem, lorsque le Seigneur aura lavé l'excrément

l) des filles de Sion, et que les sangs de Jérusalem il alll'a net-
l) toyé.l)   -  IV. 3, lL; - par Sion et pal' Jérusalem est signifiée
l'Église, pal', Sion l'Église chez ceux qui sont dans le bien de l'a­
mour, et pal' Jérusalem l'Église chez ceux qui sont dans les vrais
d'après ce bien; laver l'excrément des filles de Sion, c'est pUl'ifier
des maux ceux dans l'Église qui sont dans le bien de l'amour; et
laver les sangs de Jérusalem, c'est purifier des faux du mal ceux
qui y sont dans les vrais. Dans Jérémie: « On retirera les os des
» l'ois de Jehudah, et les os de ses princes, et les os des prêtres, et
l) les os des prophètes, et on les exposera au soleil et à la lune, et
» à toute l'armée des cieux qu'ils ont aimés et qu'ils ont sel'vis; ils
» ne seront ni recueillis, ni ensevelis, en fumier sur les faces de
» la terre ils seront.  1)  -VIII. 1, 2; - pal' là est décrit l'état
de ceux qui ont profané les biens et les Vl'ais de l'Église, état qui
aussi dans ce temps était représenté pal' l'extl'action des os hors des
sépulcres; les os des l'ois et des princes retirés hors des sépulcres
signifient les vrais profanés; les os des prêtres et des prophètes·
signifient les biens profanés; être exposé au soleil, à la lune, et à
toute l'armée des cieux, signifie l'éloignement de tout bien et de
tout vrai; n'être ni recueillis ni ensevelis, signifie la non-résurrec­
tion à la vie; être en fumier sUl' les faces de la tene, signifie n'a­
356                   ARCANES CÉLESTES.
    voir den que d'infel'nal. Dans le Même: (( De morts de maladies
    ) malignes ils mourJ'ont, et ils ne seront ni pleurés, ni ensevelis;
    » en fumier sur les {aces de la terre ils deviendront. l)-XVI.
• h, :XXV. 33; -le fumier sur les faces de la terre signifie la même
    chose que ci-dessus. Dans les Lamentations: « Ceux qui mangeaient
   » des mets délicats ont été dévastés dans les rues, ceux qui avaient
   ) été élevés sur la pourpre ont embrassé le fumier. ) - IV. 5;
   - ceux qui mangeaient des mets délicats sont ceux qui ont la Pa­
   role, et pal' suite les connaissances du vrai; ceux qui ont été élevés
   sur la pourpre sont ceux qui sont dans les connaissances du bien;
   embrasser le fumier, c'est au lieu de cela apprendre et pl'éférer des
   faussetés. Dans Malachie: Il Si vous n'écoutez pas, et si vous ne
   ) posez pas sur voll'e cœur, j'enverrai contre vous la malédiction,
   ) et je répandrai du {umiC1' sw' vos {aces, le fumier de vos (ê­
   » tes, Il -II. 2, 3 ;-répandre du fumier sur les faces, c'est souil­
   ler les intérieul's de la vie par les faux dn mal; répandre le fumier
   des fêtes, c'est souiller les saints du culte, Dans Ézéchiel: « Il fut
   ordonné au Pl'ophètc de se faire un gâteau d'orge avec de la fiente
   d' homme, parce qu'ainsi les fils d'Israiil mangeraient leur pain
  souillé; mais il dit: Ah! Seigneur Jéhovih, mon âme n'a point été
  souillée, dans ma bouche il n'est point entré de chair d'abomina­
   tion; alors il répondit: Jete donne ['excrément de bœuf au
   lieu de la fiente d' homme, afin que tu en fasses ton pain; car je
   ferai qu'ils manquent de pain et d'eau, et que soient désolés l'homme
  et son fr'èl'e, et qu'ils soient languissants à cause de leur iniquité. 1)
  - IV. 9 à 17; - pal' là il était représenté quels seraient le bien
  et le vrai de l'Église de la nation Juive; le gâteau d'orge avec la
   fiente d'homme signifie le bien intérieUl' de l'Église souillé par les
  maux de l'amolli' de soi; le gâteau avec les excréments de bœuf
  signilie le bien extel'Oe de l'Eglise souillé par les maux de cet
  amour; comme c'est là ce qui est signifié pal' le gâteau, il est dit
  qu'ils manqueraient de pain et d'eau et seraient désolés; le pain et
  l'eau, c'est le bien et le vrai; en manquer et être désolé, c'est en
  être privé. Comme la fiente, le fumier et les excréments avaient
  ces significations, on voit clairement ce qui est signifié par ces pa­
  roles dans Moïse: « Un espace il y aura hors du camp, où tu sor­
 .ll tiras dehors, et un pic tu auras, avec lequel tu couvrims tes
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                         357
                                                      ,
»  excréments, car Jéhovah marche au milieu de ton camp; que
» ton camp soit donc saint, et qu'il ne voie en toi la nudité d'aucune
)) chose, et ne s'en l'etourne pas d'auprès de toi. )) ~Deutér. XXIII.
13, 14, 15;- cela avait été commandé parce que l'impur était si­
gnilié par les excréments; en effet, le camp où étaient les fils d'Is­
raël représentait le Ciel et l'Église où le Seigneur est présent pa,' la
foi et par l'amour; le lieu hors du camp représentait donc où il n'y a
ni le Ciel ni l'Église, ainsi où il n'y a pas présence du Seigneut' pal'
la foi et-l'amoUl'; c'est pourquoi il est dit: « Jéhovah marche au mi­
lieu de ton camp; que ton camp soit saint, et qu'il ne voie la nu­
dité d'aucune chose, et ne s'en retourne pas; » la nudité est l'impur
provenant des maux et des faux. Que là le Camp ait signifié le
Ciel et l'Église où est le Seigneur, on le verra dans ce qui va suivre.
    10038. Tu brûleras au feu en dehors du camp, signifie
que ces choses doivent être reléguées dans ['enfer, et consu­
mées par les maux de ['amour de .~oi : on le voit par la signifi­
cation de brûler au feu, en ce que c'est consumCl' par les maux
de l'amour de soi, car bro.ler signifie consumer, et le feu signifie le
mal de l'amour de soi;, c'est là, en effet, ce qui est signifié pal'
bro.ler et pal' le feu, N°' 1297, 5071, 5215, 6314, 6832,7324,
7575, 91lii, 9434; et par la signification du camp, en ce que
c'est le Ciel et l'Église; et, dans l,p sens opposé, où il n'y a ni le
Ciel ni l'Église, ainsi l'enfer, confine il va être e"xpliqué. Si êtl'e
brûlé au feu, c'est être consumé par les maux de l'amour de soi,
c'est parce qllC cet amour consume tous les biens et tous les nais
de la foi: aujourd'hui il est à peine quelqu'un qui sache que cet
amour produit de tels effets, et que par suite cet amour est l'enfel'
chez l'homme, et que c'est là ce qui est entendu par le feu infernal.
En effet, il y a chez l'homme deux feux de la vie, l'un est l'amour
de soi, l'autre est l'amour envers Dieu; ceux qui sont dans l'amour
de soi ne peuvent pas être dans l'amour envers Dieu, puisque ces
amours sont opposés; s'ils sont opposés, c'est parce que l'amour de
soi produit tous les maux, qui sont le mépris pour les autres en les
comparant à soi, l'inimitié contre ceux qui ne sont pas favorables,
enfin les haines, les vengeances, les inhumanités, les cruautés; ces
maux résistent absolument à l'influx Divin, par conséqnent étei­
gnent les vrais et les biens de la foi et de la charité, car ce sont ces
358                   ARCANES CÉLESTES.
vrais et ces biens qui influent du Seigneur, Que l'amour de chacun
soit le feu de sa vie, quiconque l'étléchit peut le savoir, cal' sans l'a­
mour point de vie, et tel est l'amour, telle est la vie; et par CQnsé­
quent on peut savoir que l'amour de soi produit les maux de tout
genre, et qu'autant on l'a pour fin, c'est-à-dire, qu'autant il règne,
autant il en produit. Le genre le plus mauvais de l'amour de soi
est l'amour de dominer pOUI' soi-même, c'est-à-dire, seulement
pour l'honneur et pour le gain; ceux qui sont dans cet amoUI' peu­
vent, à la vérité, professer la foi et la charité, mais ils le font de
bouche et non de cœUl'; bien plus, ceux d'entre eux qui sont les
plus mauvais ont pour moyens de pal'venir à leurs fins les choses
qui appartiennent à la foi et à la charité, ainsi les saints de l'É­
glise; mais, d'après la Dirine Miséricorde du Seigneur, il sera parlé
en pal'ticulier de l'amour de soi et de ses genres, des maux qui en
jaillissent, et de l'état de ces maux dans l'autre vie: ce qui pré­
cède a été dit, afin qu'on sache ce que c'est qU'être brOlé au feu en
dehors du camp. Que le Camp où les fils d'Isl'aél campaient ait re­
présenté le Ciel et l'Église, et que pal' suite en dehors du camp, ce
soit où il n'y a ni le Ciel ni l'Église, ainsi l'enfer, c'est ce qu'on
peut voir dans la Par~le par les passages où il est parlé du Camp
et du Campement des fils d'Isl'aël dans le désert; pal' exemple,
dans MoIse: « Les fils d' Israël ca112peront chacun aUjJl'ès de
) son camp, et chacun auprès de son étendal'd, selon leurs armées:
J) et les Lévile.s camperont autour de l'Ii abitacle du témoi­

1) gnage, afin qu'il n'y ait point d'emportement contre l'assemblée

) des fils d'Israël. ) - Nomb. 1. 52, 53. II, 2. - Et ensuite:
 l( Les Tribus de Jehudah, de Jisaschal' et de ZébuIon campaient à

l'Orient; les Tribus de Ruben, de Schiméon et de Gad, au Midi;
les Tribus d'Éphraïm, de Ménassé et de Benjamin, à l'Occident;
 et les Tribus de Dan, d'Ascher et de Naphtali, au Septentrion;
 mais les Lévites au milieu du camp. 1) -Nomb. II. X.- Si leurs
 campements avaient été disposés dans cet ol'dre, c'était afin qu'ils
 représentassent le Ciel et l'Église, N°9320 f.; les Tribus, selon les­
 quelles ils campaient, représentaient aussi tous les biens et tous les
 vrais du Ciel et de l'Église dans le complexe, No' 3858, 3926,
 3939, fl060, 6335, 6337, 6397, 66flO, 7836, 7891, 7996,
 7997 : de là vient qu'il est dit l( que Jéhovah habite au milieu
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          359
»   du camp. Il -Nomb. V. 3;-et (1 qu'z'(marche au milieu du
»   camp; et que, li cause de cela, le camp sera saint. -Deutér.
                                                           1)


 XXIII. 15; - et dans l'énoncé prophétiqne de Biléam : « Lors-
Il qu'il vil Israël habitant ,çelon les Tribus, il dit: Combien sont

» bons tes Tabernacles, Jacob! et tes Habitacles, lsraël! » -
 Nomb. XXIV. 2, 3, 5. - Puisque le camp repré3entait le Ciel et
l'Église, il s'ensuit que en dehors du camp signifiait où il n'y a ni
Je Ciel ni l'Église, ainsi l'Enfel'; c'est pourquoi tout homme implll'
et aussi tout coupable y était envoyé, comme on peut le voir par
les passages suivants: « Vous enverrez hors dn camp tout lépreux,
1) et quiconque est attaqué de flux, tout impur à cause d'une :lme,

)) depuis le màle jusqu'à la femelle; en dehors du camp vous les
» enverrez, afin qu'ils ne souillent pas le camp, au milieu du-
» quel Jéhovah habite. )1 - Nomb. V. 2, 3. Lévit. XIII. 65, 66.
-    « S'il y a parmi vous un homme qui ne soit pas pm par un ac-
» cide,nt de nuit, il sortira en dehors du camp, et il ne viendra

1) pas au milieu du camp: quand il se sera lavé dans les eaux, et

Il que le soleil se sera couché, il entrera dans le camp. Un espace

1) il Y ama pour toi hors dll camp, où tu sortiras dehors, et un

)) pic tu amas, avec lequel tu couvriras tes excréments, cal' Jéhovah
Il marche au milieu de ton camp; que ton camp donc soit saint. 1)

- Deutér. XXlII. 11 à 15 : - et en ce que « l'on était lapidé
hO/'s du camp. )) -Lévit. XXIV.H. Nomb. XV. 35, 36.-Main-
tenant, d'après ce qui vient d'etre dit, on voit que par « tn bl'fileras
au feu la chair, la peau et la fiente du taureau, en dehors du camp,))
il est entendu que les maux que ces choses signifient doivent être ré-
légués dans l'enfer. Ce qui a été l'epl'ésenté par le camp et par en
dehors du camp, l'a aussi été par la tel'I'e de Canaan et par les ter-
res qui l'environnaient, après que cette terre eut été dist,'ibuée en
héritages entre les fils d'Israël; c'est de là que la terre de Canaan,
et simplement la terre, signifie dans la Parole le Ciel et l'Église, et
que les fils d'Israël signifient ceux qui sont dans le Ciel et dans
l'Église; que la terre signifie le Ciel et l'Église, on le voit dans les
articles cités, N° 9325; et que les fils d'Isl'aël signifient ceux qni
s,)nt dans le Ciel et dans l'Église, on le voit, N° 9360.
    10039. Péché cela, signifie la purification des maux: on le
voit par la signification ùn péché, quand pal' lit il est entendu un
360                      ARCANES CÉLESTES.
sacrifice, en ce que c'est la purification des maux et des faux j en
effet, dans la Langue Ol'igillale par le Péché. IOI'squ'il s'agit de
Sacrifices, il est entendu un sacrifice POU1' le péché. et le sacri­
fice signifie la purification des maux et des faux, N°' 9990,9991:
que dans la Parole le sacl'ifice pOUl' le péché soit appelé le péché,
on le voit, Lévit. IV. 3, 8, 14,20, 21, 2h, 25, 29, 33, 3h. V.
6, 8, 9. VI. 10, 18, 19, 23; et ailleurs.
    100110. Puisque la Chail' du taureau, avec sa peau et sa fiente,
était bro.lée au feu en dehol's du camp, on peut voit' que la Chair
signifiait non pas le bien de l'amour, mais le mal de l'amour, selon
ce qui vient d'être dit sur la chair de ce taureau, N° 1035, et sur
le Camp, N° 10038. S'il a été accol'dé de manger la Chair du sa­
cl'ifice, comme on peut le voir par les passages qui suivent, c'est
parce que cette nation, pendant qu'elle était dans le culte, était
dans l'externe sans 'intel'l1e; voir les al'ticles cités, N° 9320 f., et
N° 9380 j et l'extel'l1e sans l'interne n'est en aucune manière saint,
parce qu'alors il n'y a que le geste qui agit et que la bouche qui
parle, mais le creUl' et l'âme sont loin: néanmoins l'externe sans
l'interne était appelé saint, parce qu'il I"eprésentait les saints inter­
nes; les saints intel'l1es sont tout ce qui appal'tient à l'amour et à
la foi d'après le ~eigneur envers le Seigneur: comme cette nation
était telle, il ne lui était pas permis de manger le sang et la graisse,
puisque le sang signifiait le Divin Vrai qui appal'tient à la foi, et la
graisse le Divin Bien qui appartient à l'amoUl', l'un et l'autre d'a­
près le Seigneur, voir ci-dessus, N° 10033; mais il lui était per­
mis de manger la chair du sacrifice parce qu'elle signifiait le pro­
pre de l'homme, N° 10035, et que le propre de cette nation était
d'adorer les extel'l1es comme saints, et de regardel' absolument
comme rien les internes; ce culte, excepté le représentatif qui était
saint, était idolâtre, voir No' 11281 , h311 : la Chair, considél'ée
 comme repl'ésentatif, n'est pas non plus autre chose, quand son sang
 représentait le Divin Vrai, et la graisse le Divin Bien, N° 10033,
 cal' alors la Chair représentait quelque chose sans vie et sans âme
 qu'on appelle mort, tel qu'est l'externe sans l'interne selon ces pa­
 l'oies dans Moïse: Tu ne mangeras 11as le sang, parce que le sang,
                    (1


 1) c'est l'âme; tu ne mangeras pas l'âme avec la Chail'. » -    Deutél'..
 Xli. 23. -- lly a un culte Jll'esque semblable chez la gente
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                         361
de la religion Catholique, comme on l'appelle, à savoir, un
culle externe sans l'interne; en effet, il n'est pas accordé au
vulgaire de smJoir les internes de la Parole, puisqu'on ne lui
permet pas de lire la Parole; c·est pour cela aussi que par la
Divine Providence du Seigneur il est arrivé que dans la Sainte
Cène on lui a donné le Pain qui est la Chair, et non le Vin
qui est le Sang; et cependant c'est le Sang qui vivifie la Chair
comme le Vin vivifie le Pain; car de même que le Pain sans
le Vin ne donne point de nutrition au corps, de même aussi
le bien de l'amour, qui est signifié par le Pain et par la Chair,
ne donne point de nutrition à l'lÎme sans le vrai de la (oi, qui
est signifié par le Vin et par le Sang: c'est encore par la Di­
vine Providence du Seigneur qu'il est arrivé que là le prêtre
a bu le Vin, parce que par là est signifiée la nutrition de l'âme
par le Divin Vl'ai sans le bien de l'amour, ce qui est le saint ex­
terne sans le saint interne .. que cela soit arrivé par la Divine
Pr01Jidence du Seigneur, c'est ce qu'ils ignorent, et cela, parce
qu'ils adorent d'une manière idolâtre les externes, et qu'ainsi
ils ne saisissent pas les internes; si donc il en eût été autrement,
ils auraient, comme les Jui(s, pro(ané les saints .. boire le vin
seulement signifie aussi savoir le Divin Vrai seulement, et ne
le (aire connaitre au vulgaire qu'autant et que tel qu'ils veu­
lent, comme cela s'y pratique aussi. Que dans la Sainte Cène
la Chair et le Pain soient le Divin Bien du Divin amow' du
Seigneur à l'égard du genre humain, et le récZ1Jroque de
l'homme envers le Seigneur; et que le Sang et le Vin soient
le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, ainsi le
 Vrai de la (oi d'après le Seigneur envers le Seigneur, on le voit,
No' 3h6h, 3813, h211, 6217, h735, h976, 6135,6789, 6377,
7850, 9127, Quant à ce qui concerne la chail' des sacrifices, lors­
que cette chair devait être portée hors du camp et brûlée au feu,
voir Lévit. IV. 11, 12, 21; et lOI'squ'elle devait être mangée, et
par qui elle devait l'être, voir Lévit. VI. 19 à 30. VII. 0, 1.5 il 19.
XIX. 5,6. Deutér. XII. 7,17,18,27. XXVII. 6,7.
  100hi. Vers. 15, 16, 17, 18. Et l'un des béliers tu pl'en­
dras, et ils imposel'ont, Ahm'on et ses fils, leurs mains SUl' let
tête du bélier. Et tll immoleras le béliel', et tu prendras son
362                  ARCANES CÉLESTES.
sang, et tu (en) feras aspersion sm' l'autel alentour. Et le bé­
lier tu dépeceras en ses pieces, et tu laveras ses intestins, et
ses jambes, et tu (les) mettras sur ses pièces, et sur sa tête.
Et tu feras fumer avec tout le bélier {'autel: holocauste ceci
cl Jéhovah, odeur de repos, ignition cl Jéhovah, ceci. - Et
l'un des béliers tu prendras, signifie le bien de l'innocence dans
l'homme interne: et ils imposeront, Aharon et ses fils, leurs
mains, signifie la communication de la puissance: sur la tête du.
bélier, signifie avec le tout: et tu immoleras le bélier, sig~ifie
la pl'éparation à la purification de l'homme interne: et tu pren­
dras son sang, signifie le Divin Vrai: et tu (en) feras aspersion
sur l'autel alentour, signifie la conjonction avec le Divin Bien:
et le bélier tu dépèceras en ses pièces, signifie les intél'ieurs
devant être mis distinctement en ordre: et tu laveras les intes­
tins, signifie la pUl'ification des infimes: et ses jambes, signifie la
purification des extérieUl's qui appal'tiennent à l'homme naturel:
et tu (les) mettras sur ses pièces, et sur sa tête, signifie 1'0('­
dination des extérieurs sous les internes et sous les intimes: et tu
feras fumer avec tout le bélier l'autel, signifie l'inteme du Di­
vin Humain du Seigneur uni au Divin Bien de son Divin Amour,
qui est en Lui: holocauste ceci à Jéhovah, signifie la glol'ifica­
tion de l'Humain du SeigneUl' : odew' de repos, signifie le per­
ceptif de la paix: ignition cl Jéhovah, ceci, signifie toutes choses
d'après le Divin amour.
   10042. Et l'un des béliers tu prendras, signifie le bien de
l'innocence dans l' homme interne: on le voit par la significa­
tion du béliel', en ce qu'il est le bien de l'innocence dans l'homme
interne, ainsi qu'il va être montré. Comme dans ce Chapitl'e il
s'agit de sacrifices et d'holocaustes de béliers et d'agneaux, il sera
dit ce qu'ont signifié les animaux en général qui étaient offerts en
sacrifices et en holocaustes: ces animaux étaient des Bœufs, des
Tameaux, des Boucs, des Béliers, des Chèvres et des Chevreaux,
des Agneaux, des Agnelles, et des Chevrettes de chèvl'es : celui
qui ne sait pas ce que ces animaux signifient ne peut nullement
savoir ce que signifient les Sacrifices et les Holocaustes faits avec
chacune de ces espèces; il faut qu'on sache que tous les animaux,
qui sont dans les tcnes, signifient des choses qui sont chez l'homme,
EXODE. CHAP, VINGT-NEUVIÈME.                          363
  lesquelles se réfèrent en général aux affections qui appartiennent à
  sa volonté, et aux pensées qui appartiennent à son entendement,
  ainsi aux biens et aux vrais, car les biens appartiennent à la vo­
  lonté, et les vrais appartiennent à l'entendement; et comme elles
  se réfèrent aux biens et aux vrais, elles se réfèrent aussi à l'amour
  et à la foi, car toutes les choses qui apparliennent à l'amour sont
  appelées biens, et toutes celles qui appartiennent à la foi sont ap­
  pelées vrais. Si les animaux de divers genre signifient de telles
  choses, cela til'e son origine des l'eprésentatifs dans l'autre vie; là
  apparaissent des animaux de plusieurs gel1l'es et d'espèces innom­
  brables; ces animaux y sont des apparences tout-à-fait frappantes
•(ad vimlm) correspondant aux affections et aux pensées qui sont
  chez les Esprits et chez les Anges: qu'il en soit ainsi, on peut mème
  le voil' par les visions prophétiques rapportées çà et là dans la Pa­
  role; en effet, toutes les choses qui ont été vues par les prophètes
  sont de celles qui apparaissent devant les anges dans le ciel: c'est
  de là qu'il est si souvent parlé de bêtes dans la Parole, et que cha­
  que bète signifie quelque chose qui se réfère à des affections ou à
  des pensées qui sont chez l'homme; l'homme, quant à son homme
  externe, n'est autre chose qu'un animal, mais il en est distingué par
  son homme interne, en ce que son homme intel'l1e et son homme
  externe peuvent être élevés vers le ciel et jusqu'à Dieu, et par suite
  recevoir la foi et l'amour; de là vient que des bêtes ont été employées
  dans les sacrifices et dans les holocaustes: celui qui ne sait pas ces
  choses ne peut nullement savoir pourquoi il a été ordonné d'offrir
  tantôt des Taul'eaux, des Béliers, des Agneaux, tantôt des Bœufs,
  des Chèvres et des Agnelles, tantôt des Boucs, des Chevreaux et
 .des Chevrettes de chèvres; autrement, à quoi bon tout cela? Que
  les bêtes dans la Parole signifient les biens et les maux chez l'homme,
  comme aussi les vrais et les faux, on le voit, N°s '1[12, 1!t3, 266,
  71ft, 715, 776, 1823, 2179, 2180, 2781, 3218, 3519, 5198,
  7523, 7872, 9090; et que ce soit à cause de cela qu'elles ont été
  employées dans les sacrifices, on le voit, N°s 1823, 2180, 2805,
  2807, 2830, Quant à ce qui concerne les Sacrifices et les Holo­
  caustes offerts avec ces animaux, il faut qu'on sache: I. Que le
  culte repl'ésentatif chez la Nation Juive et Israélite a principalement
  consisté en Sacrifices et en Holocaustes. II. Que les Sacl'ifices et
36ft                  ARCANES CÉLESTES.
les Holocaustes en général ont signifié la Régénération de l'homme
par les vrais de la foi et les biens de l'amour envers le Seigneur
d'après le Seigneur, et dans le sens suprême la Glorification de
l'Humain du Seigneur. 111. Que le tout du culte a été représenté pal'
les sacl'ifices et les holocaustes selon les diversités, ainsi avec toute
variété; et que c'est pour cela qu'il a été ordonné d'offrir divers
genres d'animaux. Mais examinons chacun de ces points: 1. Le
culte représentati[ chez la nation Juive et Israélite a princi­
palement consisté en Sacrifices et en Il olocaustes : on le voit
en ce qu'ils étaient employés pour tout péché et pour tout délit; et
aussi pour toute consécration et pour toute inauguration; et en ou­
tl'e chaque jour, chaque sabbath, chaque nouvelle lune, et chaque·
fête; et en ce que pour cela même l'autel était la chose la plus sainte
de toutes; toutes les autres choses du culte chez cette nation dépen­
daient des sacl'ifices et des holocaustes: c'est pourquoi, 10l'Squ'il
s'agit de l'abolition du culte représentatif dans Daniel, il est dit que
le Sacrifice et l'Oblation cessel'ont, - Chap. IX. 27; - et que
le Sacrifice perpétuel sera Oté. - Chap. VIII. 10, 11., 12, 1.3.
Xl. 31. XII. 11; -le Sacrifice perpétuel (Juge) signifie spécia­
lement le sacrifice qui se faisait chaque jour, et en géné~al tout le
culte j mais on peut se reporter à ce qui a déjà été dit sur ce sujet, à
savoir, que les Sacl'ifices en général signifient tout culte représenta­
tif, No' 923,2165,6905,8680,8936; que l'autel a été le princi­
pal représentatif du Seigneur, et pal' conséquent du culLe, No' 2777,
 2811,8935, 89ftO, 9388,9389, 97:t!J, 996ft; que les Anciens
avant Éber n'ont rien connu des sacrifices, N° 21.80; que depuis
Éher, ainsi chez la nation des Hébreux, et pal' suite chez les des­
 cendants de Jaeob, les sacrifices ont été institués, et pourquoi,
 N°' 1128, 13lt3, 2180, 2818; que les Sacrifices ont été non pas
 commandés mais permis, N° 2180. II, Les Sacrifices et les Il 0­
 locaustes en général ont signifié la Régénérai ion de {'homme
 par les vmis de la [oi et les biens de tamow' envers le Sei­
 gneur d'après le Seigneur: on le voit en ce que toutes les choses
 du culte se réfèrent à la purification des maux et des faux, à l'im­
 plantation du vrai et du bien, et à leur conjonction, ainsi à la Ré­
 génération, cal' c'est pal' ces tl'ois choses que l'homme est régénél'é;
 de là vient que les saCl'ifices et les holocaustes ont été offerts pOUl'
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            365
tout péché et pOUl' tout délit; et que, lorsqu'ils ont été offerts, il est
dit qu'il a été expié, et qu'il sera pardonné, - Lévit. IV. 20, '26,
31, 35. V. 6,10,13,16,18, 26. VII. 7. X. 17. XIV. 18,19.
XV. 30,31. XVI. 6, 26. XVII. l1;-le pardon des péchés, l'expia­
tion, la propitiation, et la rédemption, ne sont pas non plus autre
chose que la purification des maux et des faux, l'implantation du
bien et du vrai, et leur conjonction, ainsi la régénération, No' 9076,
9lt52, 9lt53, 9lt56, 9937,9938; tout procédé de la Régénération est
aussi décrit par chacun des rites de chaque Sacrifice et de chaque
Holocauste, et se manifeste quand les représentatifs sont développés
par le sens interne, N° 10022. (II bis.) Les Sacrifices et les H 0­
10caustes dans le sens suprême signifient la Glorification de
l' Humain du Seigneur: c'est parce que tous les l'ites du culte
institués chez la Nation Israélite et Juive regal'daient uniquement
le Seigneur; ainsi Le 'egardaient principalement les Sacrifices et
les Holocaustes qui en génél'al représentaient le tout du culte, comme
il a été montré ci-dessus; la Hégénération de l'homme ne vient pas
non plus d'autre part que du Seigneur, N°' 9506, 9715, 9686,
9lt87, 9809, 10019 j c'est pourquoi, lorsque dans la Parole il s'a­
git de la régénération de l'homme, dans le sens suprême il s'agit
de la glorification de l'Humain du Seigneur; car la régénération
de l'homme est l'image de la glorification du Seigneur, N°' 3138,
3212,3296, 3lt90, ltlt02, 5688 : Glorifier l'Humain, c'est le faire
Divin j régénérer l'homme, c'est le faire céleste, afin que le Divin
du SeigneUl' puisse habiter en lui. III. Le tout du culte a été re­
présenté par les Sacrifices et les Ifolocaustes selon les diver­
sités, ainsi avec toute variété; et c'est pour cela qu'il a été
ordonné d'offrir divers genres d'animaux: on le voit par les
divers motifs poU' lesquels on offrait des sacrifices et des holocaus­
tes, à savoir, pour les péchés par erreur, et pour les péchés lion
par erreur; pour toute prévarication et toute impureté, soit chez
le prêtre, soit chez toute l'assemblée, soit chez le prince, soit chez
quelque âme; pour le nettoiement de la lèpre; pour la purification
après les couches; pour la conséc'ation de l'autel, de la Tente de
convention, et de tous les objets qui y étaient; pour le nettoiement
de ces objets, quand Aharon une fois chaque année enlt'ait dans le
Saint des saints; poU' l'inaugUl'ation d'Ahat'on et de ses fils dans
366                   ARCANES CÉLESTES.
 le sacerdoce; pour la consécration des Naziréens; et en génél'al dans
 les trois Fêtes, à chaque Nouvelle Lune, à chaque Sabbath, et cha­
 que jOlll' le matin et entre les deux soirs, sans compter les sacl'ifices
 Votifs et les sacrifices Volontaires. Comme il y avait des Sacrifices
 et des Holocaustes pour tant de motifs différents, et que par eux
étaient représentées diverses choses du culte, c'est pOUl'quoi il avait
été commandé que les animaux qu'on offl'Ïrait seraient de divers
 genres, à savoir, des Taureaux, des Bœufs et des Boucs, des Bé­
liers, des Chèvres et des Chevreaux, des Agneaux, des Agnelles et
des Chevrettes de chèvres; et par les sacrifices et les holocaustes
du taUl'eau, du bœuf et du bouc, étaient représentées la purification
et la régénération de l'homme Externe on naturel; par ceux du
bélier, de la chèvre et du chevreau, la purification et la régénéra­
tion de l'homme Interne ou spirituel; et par ceux de l'agneau, de
l'agnelle et de la chevrette de chèvres, la pmification et la régéné­
ration de l'homme Intime ou céleste; qu'il y ait chez l'homme trois
choses qui se succèdent, le Céleste, le Spirituel et le Naturel, on le
voit, N°s 9992, 10005,10017; et que pOUl' êtl'e l'égénéré, l'homme
doive être régénéré quant aux internes et quant aux extel'Oes, on le
voit dans les articles cités, N° 9325 f. Quant à ce qui est spéciale­
ment signifié pal' le Sacrifice et l'Holocauste du bélier, dont il s'a­
git dans ce Chapitre, on le voit par les passages de la Parole, où
les sacrifices et les holocaustes du hélier sont décrits, et où le bélier
est nommé; d'après ces passages, il est évident que le bélier signi­
fie le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme interne, et
que le sacrifice et l'holocauste du bélier signifient la pUl'ification et
la régénél'ation de l'homme interne, ainsi l'implantation du bien de
l'innocence et de la charité dans cet homme; que ce soit là ce qui
est signifié pal' Je bélier, on le voit pal' les passages suivants; dans
Ésaïe: « Tous les troupeaux de l'Arabie seront rassemblés pour
) toi, les béliers de Nébajotlz seront à ton se.rvice; ils monte­
) ront à mon bon plaisir sur mon autel. )) - LX. 7; -là, il
s'agit du Seigneur, de son Ciel et de son Église; les troupeaux de
l'Arabie sont tous les biens de l'homme interne; les béliers de Né­
bajoth sont les biens de l'innocence et de la charité dans cet homme;
on peul voir que les troupeaux sont les biens de l'homme intel'Oe,
No' 8937, 9135; que l'Arahie, c'est où cst le bien, N° 3268; et
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                              367
que Nébajoth, ce sont ceux qui dans l'homme iuterne sont dans ce
bien, N°' 3268, 3686, 3688. Dans ÉZéchiel: (1 L'Arabie et tous
Il les princes de Kédar, les marchands de ta main en petit bétail,

Il et en béliers et en boucs. 1) -       XXVII. 21; - là, il s'agit de
Tyl', pal' laquelle est signifiée l'Église où sont les connaissances du
bien et du vl'ai, N° 1201; les marchands sont ceux qui ont ces con­
naissances et qui les communiquent, No' 2967, hh53; le petit bé­
tail, ce sont les hiens de l'amoUl'; les béliers sont les biens de la
charité, et les boucs sont les hiens de la foi; dans la Pal'ole il est
l)arlé de menu bétail ( gl'eges), de petit hétail (pcc01'a), et de bé­
tail (pecudes), qui dans la Langue originale sont distingués par
leurs noms; et par le menu hétail sont signifiés en général les in­
ternes, par le bétail les extel'lles spécialement, et par le petit bétail
les intimes spécialement; mais pal' le gl'os bétail (armenta) sont
signifiés les externes. Dans Jérémie: (1 Je les ferai descendt'e comme
Il le petit bétail à la tuel'ie, comme les béliers avec les boucs. Il

- LI. ld; -le petit bétail, les béliers et les houcs signifieut ici
les mêmes choses. Dans Ézéchiel: « Ainsi a dit le Seigneur Jého­
Il vih: Voici, Moi, je juge entre bétail et bétail, entre les héliers et

1) les boucs. 1) -XXXIV. 17; -          entl'e bétail et hétail, c'est entre
ceux qui dans les intérieurs sont bons, et ceux qui sont mauvais; en­
 tl'e les béliers et les boucs, c'est entre ceux qui sont dans la charité
et par suite dans la foi, et ceux qui sont dans les vrais de la foi sans la
charité; les béliers signifient ici la même chose que les brebis, cal'
les héliel's sont les mâles des brebis; que les brebis soient ceux qui
sont dans la charité et par suite dans la foi, on le voit, N°' lt169,
!I809; et que les boucs soient ceux qui sont dans les vrais, appelés
vrais de la foi, sans la charité, on le voit, No' li169 f., !I769; les
mêmes choses sont signifiées par le bélier et le bouc, dans Daniel,
Chap. VIII; et aussi par les brebis et les boucs, dans Matthieu,
Chap. XXV. 32. Dans Moïse: (1 Si une âme a péché pal' erreur,
)) elle apportera son délit à Jéhovah, un bélier sans défaut d'en­
)) tre le menu bétail. 1) - Lévit. V. 15,18, 25; -les sacrifices
du bélier signifient la purification de l'homme interne et l'implan­
tation du bien de l'innocence dans cet homme, cal' le péché par el'­
reur est le péché pl'ovenant de l'ignorance dans laquelle est l'inno­
cence, et l'innocence de l'ignorance appartient à "homme interne.
368                    ARCANES CÉLESTES.
Dans le M6me : c( Dans les Nouvelles Lunes on offrait deux tau­
 reaux, un bélier et sept agneaux, et ensuite un bouc de chevres.
Pareillement chacun des jours de la Pâque: et pareillement le joUI"
des prémices. ) - Nomb. XXVIII. 11, 15,19,.22, 27j-c'était
pour que fût représentée la purification de tout l'homme, tant de
l'externe que de l'interne et de l'intime; pal' le sacrifice et l'holocauste
des taureaux, la purification de l'homme externe; par celui du bélier,
lapUl'Wcation de l'homme interne; et pal' ceux des agneaux, la pu­
rification de l'homme intime; et comme la purification était l'epré­
sentée, l'implantation du bien de l'innocence l'était aussi, cal' le
taul'cau est le bien de l'innocence dans l'homme externe, le béliel'
dans l'homme interne, et l'agneau dans l'homme intime, ainsi qu'il
a été dit ci-dessus; si le bonc était sacrifié Je demier de tous, c'est
parce que le bouc signifie le vrai de la foi dans l'homme extel'Oe, et
que le V l'ai de la foi dans cet homme est le derniel', N° 9959. Comme
les biens et les vrais chez l'homme se suivent dans cet ordre, c'est
pOUl' cela aussi que les pl'ésent.s des princes d'lsraêl, quand on oi­
gnait l'autel et la Tente d~ ~onvention, étaient un Taureau, un
Bélier et un Agneau en h'olocaustes, et un Bouc de chèvres en
sacrifice,- Nomb. VIl. 15,16,17,21,22,23, 27, 28, 29, 33
et suivants. - Maintenant, d'après ce qui a été dit, on peut voil'
que le bélier signifie les biens de l'innocence et de la charité dans
l'homme interne.
    100113. Et ils imposeront, Aharon et ses fils, leurs mains,
signifie la communication de la puissance .' on le voit par la si­
gnification d'imposer les mains, en ce que c'est la communication
de la puissance, N° 10023.
    100M. Sur la tête du bélier, signifie avec le tout: on le
voit par la signification de la Tête, en ce que c'est tout l'homme,
ainsi le tout, N° 10011 j si la tête est le tout, c'est parce qu'elle est
la partie suprême, et que là est l'intime de l'homme; du suprême
procède tout ce qui est au-dessous, comme de l'inLime procède
aussi tout ce qui est en dehol's, car le dehors vieut de l'intime et le
dessous vient du suprême j l'intime chez l'homme est sa volooté et
son entendement, l'une et l'autre en pl'incipes sont dans la Tête;
ce qui en procède, ce sont les actes, qui sont les effets des intllrieurs
dans le corps; c'est pourquoi, lorsqu'il est dit la volonté et ('cn­
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                         369
tendement, il est entendu tout l'homme, car c'est delà que l'homme
est homme; les actes du corps tiennent aussi de la volonté tout ce
qui est à eux; c'est de là que l'homme est considéré, non pas d'a­
pl'ès les actes du corps ou les œuvl'es, mais d'après la volonté qui
est dans les œuvres; c'est parce qu'il en est ainsi, que par l'âme
dans la Parole il est entendu tout l'homme, et que l'homme est ap­
pelé âme, comme Lévit. IV. 27. V. 1, h, 17, 21. XVII. 10, 15,
et ailleurs. II y a deux choses qui signifient le tout, savoit', le su­
prême et l'infime; si l'infime ou le dernier signifie aussi le tout,
e'est parce que dans les derniers se terminent tous les intérieurs
depuis le premier ou le supl'ême, et qu'ils y sont ensemble, voir
N°' 9828, 9836; c'est de là que le suprême contient par le der­
nier tous les intérieUl's, qui sont intermédiaires, dans un enchaîne­
ment et dans une forme, afin qu'ils tendent à une seule fin, N° 9828.
Que le dernier signifie aussi le tout, on le voit par plusieurs passa­
ges dans la Parole, comme lorsque tout l'homme .est appelé Chair,
-Gen. VI. 12. Nomb. XVI. 22. XXVII. 16. Ésaïe, XL. 5.
Zachar, II. li, et aiIleurs.-Comme les derniers aussi signifient
toutes choses ou le tout, c'est pour cela que le Cheveu, le Poil, la
Barbe, qui sont les dernières excroissances chez l'homme, sont
pris pOUl' le tout; de même les Pieds, et aussi les doigts des pieds
et des mains: quant au Cheveu, au Poil, à la Barbe, on le voit
dans Ésaïe: Cl En ce jour-là, le Seigneur rasera (mec un rasoù',
» pal' le roi d'Aschur, la tête, les poils des pieds, et même la
) barbe. ) - VII. 20; - le roi d'Aschllr est le t'aisonnement, tel
qu'il est chez ceux qui par lui détruisent les Divins, N° H86; ra­
ser la tête, les poils des pieds et la barbe, c'est Oter les derniers;
car les derniers étant ôtés les intérieUl's se répandent de cOté et
d'autt'e, et périssent: c'est pOUl' cela aussi qu'il avait été défendu
au prêtre de raser sa tête, - Lévit. XXI. 10; - et que même
défense avait été faite au Nazit'éen, dont la chevelUl'e était appelée
le Naziréat de Dieu,-Nomb. VI. N°' M37, 9h07f., - et est en­
tendue par le Sommet de la tête du lVaziréen de ses frères, ­
Gen. XLIX. 25, 26. Deutér. XXXIII. 16: - c'est de là aussi
qu'il est dit que « les cheveux de la tête ont tous été comptés.»
- Matth. X. 30; - ce qui signifie toutes choses en général et en
particuliet· dans l'homme; et que (1 pas un cheveu de la tête ne
          xv.                                               2fl.
370                   AHCANES CÉLESTES,
 l)    se perdra. ) -Luc, XXI. 18.-Que les Pieds, et les doigts des
    pieds et des mains signifient aussi toutes choses, et ainsi le tout, on
    le voit dans Jean: (( Pierre dit: Seigneur tu ne layer'as pas mes
   » pieds seulement, mais aussi les mains et la tête. Jésus lui dit:
   » Celui qui a été lavé n'a besoin que d'être lavé quant aux
   » pieds, et net il est tout entier. » - XIII. 9, 10; - les pieds
   sont le naturel, qui est le demier, N°' 2162, 31l17, li938 à li952,
   9li06. Et dans la suite de ce Chapitre: « Tu mettras du sang du
   l) béliel' sur le bout de l'oreille d' Aharon, et sur le pouce de la

   1) main droite, et sur le pouce du pied droit. l) -        Vers. 20,­
   ce qui est SUI' toutes choses, en général et en particulier, signifiées
  par l'oreille, pal' la main et par le pied. Comme le suprême et l'in­
  fime,. ou ce qui est la même chose, le premier et le dernier, signi­
   fient également toutes ehoses en général et en pal'ticuliel', on le tout
  avec les pal'ties, c'est pour cela que la Toute-Puissance et la Toute­
  Science du Seigneur sont décrites, en ce qu'il est (( Le Premier et
  l) le Dernier, le 'Commencement et la Fin, l'Alpha et 1'0­

  II méga.»- Apoc. 1. 8. XXI. 6. XXII. 13, Esaïe, XLI. li. ­

  Que toutes choses soient contenues dans un enchaînement et se
  tiennent ensemble depuis le Pl'emiel' ou le Supl'ême pal' les Demiel's
   ou les Infimes, cela est ainsi décl'it dans Ésaïe: (( Moi le Premier,
  l) et Moi le Dernier; ma main a fondé la terre, et ma dl'oite a

  » étendu le Ciel; il1 oi~ je les convoque, ils se tiennent ensem­
  » ble, l) - XLVIII. 12 13; - la main et la droite de Jéhovah ou
  du Seigneur, c'est la toute-puissance; la tel're qu'il a fondée est le
  demiel'; le ciel qu'il a étendu, c'est ce qui est entl'e le Premier'et le
  demiel'; les convoquel' pOUl' qu'ils se tiennent ensemble, c'est con­
  tenil' tous les intérieurs pal' le demiel' dans un enchaînement et dans
  une fOI'me, pOUl' qu'ils tendent à une seille fin; la seule fin à laquelle
  ils tendent, c'est celui qui est le Pl'emiel' et le Demiel'; que celui­
  là soit le SeigneUl', on le voit dans Ésaïe: ({ Ainsi a dit Jéhovah,
  » le Roi d'Israël et son Rédempteur: Moi le Premier et Moi
  l) le Dernier. » -     XLIV. 6; - Le Roi d'Isl'aël est le Seigneur,
, - Jean, XVIII. 37;- que le Rédempteul' soit aussi le Seigneur,
  cela est évident; et dans l'Apocalypse: (I Voi~i ce que dit le Pre­
  » miel' et le Dernier, qui a été mOl't et a l'evécu.     1)   - II. 8. ­
  Que le Premier contienne toutes choses dans un enchaînement pal'
EXODE. CHAP. VINGT-NE.,UVIF~ME.                      371
  le dernier, c'est ce qu'on peut voir d'après la Parole et d'après
  !' Homme; la Parole dans les derniers est le sens de sa lettre, la
  Parole dans le Premier est le Seigneur, et la Parole dans les inté­
  rieurs est son sens interne, qui est perçu dans les cieux et fait que
  tous ceux qui y sont tendent à une seule fin, qui est le Seigneur;
  SUl' cet ar-cane, voir N°' 9360, 9S2lt. Quant à l'Homme, l'homme
  dans les 'derniers est l'Église dans- les terres, ['Homme dans le Pre­
  mier' est le Seigneur, l'homme dans les intérieurs est le Ciel, car'
  l'Église et le Ciel devant le Seigneur' sont comme un seul Homme,
  aussi le Ciel est-il appelé le Très-Grand Homme, dont il a été parlé
  à la fin de plusieurs Chapitres, voir les articles cités, N° 10030 l'.:
  il y a un enchaînement continu, et selon l'enchaînement un influx
  de toutes choses, qui procède du Seigneur par les cieux jusqu'à
  l'Église dans les terres; par les Cieux sont entendus les Angès qui
. y sorù, par l'Église les hommes qui sont véritablement hommes de
  l'Église, et pal' l'Homme dans le Premier le Seigneur quant à son
  Divin Humain; que du Premier par le Dernier .toutes cboses soient
  contenues dans un enchaînemènt et se Jiennent ensemble, c'est ce
  qui est entendu pal' les paroles du SeigneUl' rapportées plus haut,
  dans Itsaïe : «( 111ai le Premier, et Moi le Dernier; ma main a
  » fondé la terre, et ma droite a étendu le Cie!; LVoi, je les
  Il convoque, ils se tiennent ensemble. Il -        XLVIII. 12,13;­
  que dans la Parole l'Église soit entendue par la Terre, c'est aussi
  ce qui a été montré en plusieurs endroits, voir les articles cités,
  N° 9325. On peut avoir une idée de ce sujet d'après le dernier et
  l'intime chez l'homme; le dernier de l'homme est la peau, l'intime
  est le cœur, les intermédiaires ou les intérieur's sont les Viscères;
  depuis le cœur jusqu'à la peau à travers les viscères il y a un en­
  chaînement continu par les vaisseaux sanguins, cal' ces vaisseaux
  partent du cœur et se terminent dans la peau; que la peau soit le
  demier contenant les intérieur's dans un enchaînement, cela est évi­
  dent; car, la peau étant ôtée, les intérieurs se répandent de cOté et
  d'autre. D'après cela, on peut voir pourquoi de même que le Suprême
  ou l'Intime signifie toutes choses en général et en particulier, de
  même aussi l'infime ou le dernier les signifie. D'après cela encore se
  manifeste cet artane, pour'quoi le Seigneur' a glorifié aussi son Hu­
  main quant aux demiers; les del'lliers sont nommés Os et Chair;
37:2                 ARCANES C.ÉLESTES.
 c'est pourquoi le Seigneur a dit à ses disciples qui s'imaginaient
 voir un Esprit: « Voyez mes mains et mes pie.ds, que Moi je suis;
 » palpez-Moi, et voyez; car un Esprit Chail' et Os n'a point,

 » comme vous Me voyez avoir.        l)   - Luc, XXIV. 37,39;­
 qu'en Lui le Divin Même ait été le Premiel', cela est notoil'e, cal'
 il avait été conçu de Jéhovah, et ce qui est conçu du père est le
 premier de l'homme; que le Seigneur ait glorifié aussi les derniers
 de son Humain, cela est évident d'après ses paroles dans ce pas­
sage, et aussi en ce qu'il n'a rien laissé de son Humain dans le sé­
pulcl'e. Que les intérieurs se terminent et se reposent dans les der­
niers et y soient ensemble, et que les derniers contiennent les inté­
rieurs dans un enchaînement, même dans les choses spirituelles,
on le voit, N°' 9216, 9828; on peut voir aussi que c'est pour cela
que dans les derniers il ya la force et la puissance, N° 9836; qu'en
eux il y a la sainteté, N° 9905; et qu'en eux se font les révélations
et les l'éponses, N° 9905.
    100lJ5. Et tu immoleras le bélier, signifie la préparation
il la purification de l'homme interne: on le voit pal' la signifi­
cation d'immoler, quand il s'agit d'un sacrifice ou d'un holocauste,
en ce qlm c'est la- préparation à la purification, N° 1002lJ ; et par
la signification du bélier, en ce que c'est quant à l'homme interne,
N° 100112.
    100lJ6. El tu prendras son sang, signifie le Divin Vrai:
voir No' 10026, 10033; que toute p1ll'ification des maux et des
faux, et toute régénération, se fassent par le Divin Vrai procédant
du Seigneur, on le voit dans les articles cités, N° 9959.
    100lJ7. El tu en (ems aspersion sur l'autel alentour, si­
gnifie la conjonction avec le Divin Bien: on le voit pal' la si­
gnificatlon du sang dont il était fait aspersion sur l'autel alentour,
en ce qu'il est le Divin Vrai, Nos 10026, 10033; et par la repré­
sentation de l'Autel, en ce que c'est le représentatif du Seigneur
quant au Divin Bien, N°' 9388, 9389, 971lJ, 996ft; de là, il est
évident que (aire aspersion du sang sur l'autel alentour, c'est
unir le Divin Vrai avec le Divin Bien dans le Seigneur. Voici ce
qu'il en est: ïl a été dit ci-dessus que, dans ce Chapitre, il s'agit
de la Glol'ification de l'Humain du SeigneUl', et, dans le sens re­
présentatif, de la Régénération de l'homme pal' le Seigneur; quant
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                         373
à ce qui concerne la Glorification de l'Humain du Seigneur, elle a
été faite par l'nnion du Divin Vrai avec le Divin Bien; le Divin
Bien, qui est Jéhovah, "a été dans le Seigneur comme l'âme pro­
venant du père dans l'hom~e, car il a été conçu de Jéhovah, et il
a fait Divin Vrai son Humain par les Divins Moyens, principale_­
ment par les comhats des tentations, et autant il a uni, autant il a
glorifié, c'est-à-dire, fait Divin; c'est cette union qui est signi­
fiée dans le sens suprême pal' l'aspersion du sang autour de l'autel:
que le seigneur, pendant qu'il était dans le monde, ait fait Divin
Vrai son Humain, et ait uni ce Vrai avec le Divin Bien qui était en
Lui, et qu'ainsi il ait glorifié son Humain, on le voit dans les arti­
cles cités, N°s 9199 f., 93f5 f.; et que Jéhovah son Père soit le
Divin Bien qui était en Lui, on le voit dans les articles cités,
N° 9HM. Le Seigneur régénère aussi l'homme de la même ma­
nière qu'il a glorifié son Humain; en effet, le Seigneur inllue chez
l'homme avec le bien par l'ame, ce qui est par le chemin intel'lle,
et avec le vrai par l'ouïe et par la vue, ce qui est par le chemin ex­
terne, et autant l'homme renonce aux maux, autant le Seigneur
conjoint le bien avec le vrai, et le bien devient bien de la charité il
l'égard du prochain et bien de l'amour envers Dieu, et le vrai de­
vient vrai de la foi; ainsi le Seigneur crée un homme nouveau ou
régénère l'homme, car la régénération de l'homme, ainsi qu'il a
déjà été dit, se fait par la purification des maux et des faux, par
l'implantation du bien et du vrai, et pal' leur conjonction; c'est la
régénération de l'homme, et dans le sens suprême la glorification
du Seigneur, qui ont été représentées par les sacrifices et par les
holocaustes, N° 10022. Il faut qu'on sache que dans les Holocaus~
tes le sang était l'épandu SUI' l'Autel alentour; pareillement dans
les sacrifices eucharistiques; mais dans les sacrifiees pour le délit
et pOUl' le péché le sang était l'épandu au fondement de l'autel; l'as­
persion du sang SUI' l'autel alentour représentait l'union du Divin
Vrai et du Divin Bien en toute manière, tant dans l'hmnme intel'l1e
que dans l'homme ex.terne, et l'aspersion du sang au fondement
de l'autel représentait l'union du Divin Vrai et du Divin Bien seu­
lement dans l'homme externe; chez les régénérés la conjonction se
fait dans l'homme extemc, selon les pal'oles du SeigneUl' dans ,Jean:
 «( Celui qui a été lavé n'a besoin que d'être lavé quant aux pieds,
3n                     ARCANES CÉLESTES.
)) et net il est tout entiel'. li -XIII. p, 10; - êtl'e lavé signifie, la
purification et la régénération, Nos 31l17, 9089; ainsi celui qui a
été lavé signifie celui qui a été purifié et régénél'é; et les pieds si­
gnifient le naturel ou l'ex terne de l'homme, Nos 21.62, 31lt7,
lt938 à lt952, 9lt06. Que dans les Holocaustes le sang ait été ré­
pandu sur l'autel alentour, on ie voit,-Lél'it. I. 5, 11 ; - pareil­
lement dans les sacrifices eucharistiques, - Lévil. III. 2, 8, 13;
- et que dans les sacrifices pour le délit et pOUl' le péché le sang
ait été répandu au fondement de l'autel, on le voit,-Lévit. IV. 7,
18, 25, 30, 3ft. V. 9.
   100lt8. Et le bélie1' tu dépèce1"as en ses pièces, signifie les
intérieurs devant être mis di.~tinctement en ordre: on le voit
par la signification du bélier, en ce qu'il est le bien de l'innocence
et de la charité dans l'homme intel'l1e, N° 100lt2, ici la prépal'a­
tion à sa purification, qui est signifiée par l'holocauste cie ce bélier;
et par la signification de dépecer en ses pièces, en ce que c'est
l'ordination des intérieurs dans l'homme interne: que la prépara­               .
tion à l'ordination des intérieUl's soit signifiée par dépecer en pièces,
moroeaux, membres et parties, c'est parce que l'oi'dinalion est dé­
cl'ite en ce que les intestins et les jambes étaient mis sur les pièces
et sur la tête; et par les intestins sont signifiés les infimes qui sont
appelés ~ensuels-extel'l1es; par les jaiubes immédiatement supé­
rieures, ceux qui sont appelés naturels; ainsi par les pièces, qui
étaient encore plus supérieures, sont signifiés les intérieurs, et par
la tête les intimes; que les intestins, les jambes et la tête, aient
ces significations, on le verra dans ce qui suit; que les Viscères et
les, membres de l'homme signifient de telles choses en ordl'e, on
le voil ci-dessus, N° 10030. Puisque la régénération de l'homme
cst entendue dans le sens représentatif par les sacritices et par les
holocaustes, il sera dit en peu de mots comment se fait l'OJ'dina­
tion pendant la' régénération : Chez ceux qui sont régénérés,
les intérieul's et les extél'ieUl's sont mis en ordl'e par le Seigneur
pOUl' tous les états suivants, à un tel point que les présents enve­
loppentles futurs, et qu'il en est de même des futurs quand ils de­
 viennent présents, et cela jusque dans l'éternité; car le Seigneur
 prévoit toules choses et pourvoit ü toutes choses, et sa Prévoyance
ct sn Pl'Ovidellcc '3onl [Jour l'éternité, ainsi son! élel'l1elles; en effet,
EXODE. CIUP.VINGT-NEUVIÈME.                           375
 le Divin, qui n'appal'tient qu'au Seigneur, est Infini en soi, et l'in­
 fini respectivement à la durée est étel'l1el; delà vient que tout ce
que le SeigneUl' dispose et. met en-ordre est étel'lle; c'est ainsi qu'il
en alTive à l'égal'd de ceux que le Seigneur régénère; la régénél'a­
lion ùe l'bomme commence dans le monde, et continue pendantl'é­
 tel'l1ité, cal' l'homme, quand il devient ange, est toujOUl'S perfec­
tionné. Dans l'homme il y a les externes, les internes et les intimes,
ils sont tous disposés et mis en ordre ensemble et successivement
pour la réception de ceux qui suivent durant l'étel'l1ité; mais dans
la suite, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, il sera dit. dans
quel ordre sont régénérés les externes, les intérieurs et les intimes,
ct vice versl7.
     100lJ9. Et tu laveras les intestins, signifie la purification
des infimes: on le voit pal' la signification de laver, en ce que c'est
purifier, No' 31[;7, 595ft f., 9089; la pUl'ification, qui était re­
présentée par l'action de laver, est la purification des maux et des
faux, cal' dans le sens spirituel cè sont. là des ordures; et par la si­
gnification des intestins, en ce qu'ils sont les infimes, N° 10030.
S'il est dit que les intestins et les jambes devaient être lavés, c'est
parce qu'ils signifient les infimés et les naturels, et que les infimes
et les naturels sont bien plus souillés de maux et de faux qne les in­
térieUl's; car ils sont dans le monde; et les sensu~ls, qui sont les
infimes, s'élèvent du monde, et par cette raison reçoivent immé­
diatement les choses qui sont dans le monde; les choses qu'ils re­
çoivent sont les plaisirs des amoUl's dl'; soi et du monde, avec les
plaisirs des sens et leurs illusions; mais il n'en est pas de même
des intérieUl's, cal' ils sont dans le ciel et non pas ùans le monde;
et les choses qui sont du monde ne peuvent pas entrer dans celles
qui sont du ciel, car il n'y a pas d'i'nllux physique; mais celles qui
sont du ciel peuvent entrer dans celles qui sont du monde chez
l'homme; c'est poUl'quoi dès que l'homme ex terne veut pénétrel'
dans l'interne, ce qui a lieu par les raisonnements provenant des
amou/'s de soi et du mo~de et des illusions des sens, l'homme in­
terne est fermé; ainsi pourvoit le Seigneur: par conséquent la pu­
rification de l'homme interne, quand l'homme est régénéré, se fait
dans le ciel par le SeigneUl' : de là vient que l'homme, tant qu'il,
est dans le mancie, ne perçoit pas ce qui s'opère dans son homme
376                   ARCANES CÉLESTES.
interne, quand il est régénéré; c'est là ce qui est entendu pal' les
pal'oles du Seigneur dans Jean: « Le vent où il veut souffle, et sa
)) voix tu entends, mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va; ainsi
)l est quiconque a été engendré par l'esprit. )l -    III. 8, - l'espl'it .
est la vie de la charité pal' la foi.
    10050. Et ses jambes, signifie la purification des extérieurs
qui appartiennent à l'homme naturel: on le voit par la signi­
fication de laver les jambes, en ce que c'est la purification de
l'homme naturel, caJ'.!avel', c'est purifiel', N° 100lt9; et pal' la si­
gnification des jambes, en ce qu'elles sont les extérieul's qui appar­
tiennent à l'homme naturel; si les jambes signifient ces extél'ieurs,
c'est parce qu'en même temps sont entendus les pieds; en effet, les
jambes des bêtes sont au nombre de quatre, et sont cohérentes aux
pieds, et les pieds, d'après la cort'espondance, signifient le naturel
ou l'externe de l'homme, voir N° 2162, 31lt7, 3761, lt938 à
lJ952. La rhême chose est signifiée pal' les jambes dans Amos:
 « De même que le berger arrache de la gueule du lion deux jam­
)) bes ou un bout d'oreille, de même seront al'l'achés les fils d'Is­
» raël qni habitent dans Samarie, dans l'angle du lit et à l'extré­
)) mité de la couche,)) -111.12;- ici, pal' le lion sont signifiés ceux
qui dévastent l'Église; par les jambes, l'externe de l'Église, lequel
appartient aussi à l'homme naturel; par le bout d'oreille, son aper­
ceptif; par ceux qui habitent dans Samarie, ceux qui sont dans le
culte externe; l'angle du lit et l'extrémité de la couche, c'est l'in­
fime naturel, qui est le sensuel externe, et aussi le vrai et le bien
de ce sensuel. Lorsqu'il s'agit de la statue de Nébuchadnézar dans
Daniel: « De celle statue la Tête était d'or pur; la Poitrine et les
» Bras, d'argent; le Ventre et le Flanc, d'airain; les Jambes, de

» fer; et les Pieds, en partie de fer et en partie d'al'gite. » ~ II.
 32, 33 ô-les jambes signifient le vrai de la foi dans l'homme ex­
 terne ou naturel, ce que signi fie aussi le fer, voir N° 10030 : si les
Jamhes ici sont distinguées des Pieds, c'est parce qu'il en est des
Jambes autrement chez l'homme que chez les bêtes. ,
    10051. Et tu les mettras sur ses pièces, et sur sa tête, si­
gnifie l'Olylination des extérieurs sous les intérieurs et sous
les intimes: on le voit par la signification des pièces, en ce qn'elles
sont les intérieurs, N° 100lt8 ; ct pal' la signification de la tête, en
EXODE. CHAP. VINGT-NElJVIÈME.                             377
                        '"


ce qu'elle est l'intime, No, 5328, 6436, 9656, 9913, 99th; et
par la signification des intestins et des jambes, qui devaient être
mis SUi' les pièces et SUl' la tête, en ce qu'ils sont les extrêmes et
les extérieurs, cal' les intesttns sont les extl'êmes ou les infimes,
N° 10030, et les jambes sont les extél'ieurs, N° 10050; et par la
signification de I~ mettre sur elles, en ce que c'est disposù en or­
dre. Que ce soit disposel' en ordre les extérieurs sous les intél'ieurs,
et non pas sur eux selon le sens de la lettre, c'est parce que l'Autel
et ie Feu SUl' l'autel sont les suprêmes ou intimes, car J'autel re­
présentait le Divin Humain du Seigneur quant au Divin Bien, et
le Feu le Divin Amolli' lui-même; c'est poUl'quoi les pal'ties du bé­
lier et de l'holocauste, qui étaient le plus près du feu de l'autel,
étaient supérieures ou intérieures, et celles qui étaient placées au­
dessus de celles-là, étant plus éloignées du feu de J'autel, étaient
inférieures ou extél'ieures; cal' dans le sens interne on considère
comme supérieures ou intérieul'es les choses qui sont le plus l)I'ès
du Supl'ême, et comme inférieures ou extérieures celles qui en sont
le plus loin, tout autrement que dans le sens de la lettre; soit qu'on
dise les supérieurs et les infél'ieurs, ou qu'on dise les intérieurs et
les extérieurs, c'est la même chose, cal' ce qui est supérieul' est in­
tél'ielll', et ce qui est infél'ieul' est extél'ieur, No' 21lt8, 308!1, !l599,
51lt6, 8325 : il est donc évident que pal' {( tu mettras les intestins
et les jambes SUI' les pièces et sur la tête, ,) il est signifié que les
extrêmes et les extérieurs doivent être disposés en ordre sous les
intél'ieul's et sous les intimes. Que l'Autel ait été le représentatif
du Divin Humain du Seignem quant au Divin Bien, on le voit,
No' 921, 2777, 28H, 9388, 9389, 971lt, 99G!I; et que le feu
de J'Autel soit le Divin ArnoUl' du Seigneur, on le voit, N° 6832.
    10052. Et tu feras fumer alJec tout le bélier l'Autel, si­
gnifie l'interne du Divin Humain du Seigneur uni au Divin
Bien de son Divin amour, qui est en Lui: on le voit pal' la si­
gnification de faire fumer, en ce que c'est unil' au Divin Bien du
Divin amour, ainsi qu'il va être montré; pal' la signification du bé­
lier, en ce qu'il est J'in-terne chez l'homme, ainsi dans le sens su­
prême l'interne du Divin Humain du Seigneur, N° 100112; et pal'
la signification de l'Aute!, en ce que c'est le principal repl'ésentatif
du Divin Humain du ScigneUl' quant à son Divin Bien, N° 10051.
378                   ARCANES CÉLESTES.
     Il faut qu'on sache que chez chaque homme il y a un interne et un
     externe, qui sont appelés son homme Inte1'lle et son homme Ex­
     terne, et que quand l'homme est régénéré, il est régénéré tant quant
     à l'intel'l1e que quant à l'extel'l1e, et que la régénération est la con­
     jonction du bien et du vrai dans l'un et dans l'autre: il en a été de
     même dans le Seigneur quant à son Humain; toutefois, on ne peut
     pas dire de son Humain qu'il ait été régénéré, mais on doit dire
     qu'il a été glorifié; cal' son intime, qui chez l'homme est appelé
-'   l'âme venant du père, a été le Divin Même, puisqu'il avait été conçu
     de Jéhovah; le Divin Même est le Divin Bien du Divin Amour; et
     comme c'est avec ce Divin que le Seigneur a uni son Humain, et a
     fait ainsi Divin son Humain, c'est pour cela qu'on ne peut pas dire
     que son Humain a été régénéré, mais qu'on doit dil'e qu'il a été
     glorifié; car glorifier, c'est faire Divin, voir plus bas, N° 10053 :
     la glorification. de l'homme Interne du Seigneur, on de son Humain
     Interne, est décrite pal' les représentatifs dans les holocaustes de
     béliers et d'agneaux. Si fail'e fumel' l'Autel avec tout le béliel', c'est
     unir le Divin Bien du Divin amoUI' du Seigneur avec l'Interne de
     son Humain, c'est parce que l'Autel était le représentatif du Divin
     Humain du SeigneUI', et que le feu SUl' l'autel pour faire fumer
     l'holocauste signifiait le Divin Bien du Divin amour, comme on
     peut le voir pal' les articles cités, N° 10051 f. ; et parce que le bé­
     lier, qui est l'holoca,uste, et qu'on faisait fumer, signifie l'interne
     chez l'homme, ainsi l'Interne de l'Humain du Seignem', N° 100fl2.
     D'apl'ès cela, il est évident que par <rIu fems fumer avec tout le
     béliel'l'Autel en holocauste,)) il est signifié l'interne du Divin Hu­
     main du Seigneur uni au Divin Bien de son Divin amour, qui est
     en Lui.
         10053. Holocauste ceci à Jéhovah, signifie la glorifica­
     tion de l'Humain du Seigneur: on le voit par la représenta­
     tion de l' holocauste, en ce que c'est la glorification de l'Humain
     du Seigneul'; chez la Nation Juive il y avait des Sacl'ifices et
     des Holocaustes; les sacrifices signifiaient la purification des maux
     et des faux, et l'implantation du vrai; les holocaustes signi­
     fiaient la conjonction du vrai avec le bien, ainsi la régénération
     plénière; mais dans le sens suprême, où il s'agit du SeigneUl', les
     sacrifices signifiaient le rejet des maux et des faux de son Humain
. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                  379
qui venait de la mère, et l'implantation du Divin Vl'ai provenant du
Divin Bien qui était en Lui, et les holocaustes signifiaient l'union
du Divin Vrai avec le Divin Bien; c'est cette union qui est entendue
par la Glorification; car le Seigneur, pendant qu'il était dans le
monde, a fait Divin Vrai son Humain, et successivement. aussi par
l'union avec le Divin Bien, qui était en Lui, et était l'Être de
sa Vie, il a fait Divin Bien son Humain, ainsi un avec Jéhovah;
l'Être de la vie du Seigneur était ce qui chez l'homme est appelé
l'âme venant du père, et c'était le Divin Bien Même, ou le Divin
Amour; mais sur ce sujet,- on peut voir ce qui a été montré dans
les al'ticles cités, N°' 91911, 9315 f., 9528 f.; on peut voil' aussi
que le Seigneur a rejeté tout l'h'smain qu'il tenait de la mère, tel­
lement qu'enfin il n'était plus son fils, N° 9315; et que le Fils de
l'homme, nom que se donne le Seigneur, n'est point le fils de Ma­
rie, mais est le Divin Vrai, N° 9807. Que la Glorification, lorsqu'il.
s'agit du Seigneur, soit l'union de son Humain avec le Divin Même
qui était en Lui, ainsi avec Jéhovah son Père, union par laquelle Il
a fait aussi Lui-Mème Divin Bien son Humain, on le voit dans la
Parole par les passages où la Gloire et la Glol'ification sont nom­
mées, quand elles se disent de Jéhovah ou du Seignem; par exem­
ple, dans Ésaïe: « Alors sem révélée la Gloire de Jéhovah, et ils
» la venont, toute chair ensemble, cal,'la bouche de Jéhovah a
» parlé;;) -   XL. 5; - dans le· Mème : (( Moi, Jébovah, je T'ai ap­
» pelé dans la justice pour ouvrÏl' les yeux aveugles, pour tirer de

Il la prison l'enchaîné; Moi, Jéhovah, c'est là môn Nom, et ma

» Gloire cl un autre je ne donnerai point. » -       XLII. 6, 7, 8;
- dans le Même: « Sur Toi se lèvera Jéhovah, ct sa Gloire sur
» Toi sera vue, et marcheront les nations à ta lumière. » -      LX.
2, 3; - dans ces passages il s'agit du Seigneur, et pal' la Gloire
de Jéhovah est entendu le Seigneur qùant au Divin Vrai, car le Di­
vin Vrai procédant du SeigneUl' est la Gloil'e de Jéhovah, N° 9!J29;
que le Divin Vrai ne vienne point d'autl'e part, c'est ce que le Sei­
gnem' enseigne dans Jean: « Vous n'avez jamais entendu la voix
» du Père, ni vu son aspect. » -      V. 3ï; - et comme la gloire
est le Seigneur, elle est Jéhovah Lui-Même, car il dit: Cl Moi Jé­
hovah, c'est là mon Nom, et ma gloire à un autre je ne donnerai
point. C'est de là aussi que le Seigneur est appelé Roi de gloire,
       1)
'-.




380                   ARCANES CÉLESTES.

dans David: « Élevez, portes, vos Têtes; exhaussez-vous, entrées

Il du monde, et entrera le Roi de gloire. Qui est ce Roi de gloil'e?

1) Jéhovah le fort et le héros, Jéhovah le héros de guerre. ) -       Ps.

XXIV. 7 à 10;- ici, le SeigneUl' est appelé Roi de gloil'e d'après
le Divin Vrai, par lequel il a combattu, vaincu et subjugué les en­
fers; que cela ait été fait pal' son Humain, pendant qu'il était dans
le monde, on le voit, Nos 9715, 9809, 10010; c'est de là qu'il est
dit Jéhovah le fort et le héros de guerre; il est aU5si appelé héros
ùans Ésaïe: « Un enfant nous est né, un Fils nous a été donné, on
) appellera son Nom Dieu, 11éros, Père d'éternité. Il - IX. 5.
- Que la gloire de Jéhovah soit le SeiglleUJ' quant au Divin Vrai
procédant de son Divin Bien, quÏ"est Jéhovah ou le Pèl'e, le Sei­
gneur Lui-Méme l'enseigne dans Jean: « La Parole Chair a été
)) faite, et nous avons vu sa Gloire, gloire comme de {'Unique­
Il Engendré du Père. 1) -        1. ill; -- que là le Seigneur soit en­
tendu par la Pal'ole qui a été faite Chair, cela est évipent; la Pa­
role est le Divin VI'ai, et la Gloire l'est aussi. Dans Ma.lthieu : « Le
) Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Pl1".'e. Il ­
XVI. 27; - et dans Luc: « .Jé..,us dit aux disciples: Ne fallait-il
) pas que le Christ souffrît, et qu'il entrât dans sa gloire. )) ­
XXIV. 26; -entrer dans sa gloire, c'est être UllÏ/au Divin Bien,
qui était en Lui, ainsi être uni à Jéhovah ou à son Père: d'après
cela en voit clairement ce que c'est qU'êtl'e glOl'ifié dans ces passa­
ges, dans Jean: « II n'y avait pas encore Esprit Saint, parce que
)) Jésus n'avait pas encore été glorifié. Il - VII. 39 : - dans
le Même: « Les disciples de Jésus ne connaissaient pas ces choses,
Il r~lais quand Jésus fut glorifié, alOl's ils s'en l'essouvil1l'ent. Jé ­

1) sus dit: L'heure est venue que le Fils de {'homme doit être

Il glorifié. Et il dit: Pèl'e, vlorifie ton Nom; il sOl'lit une voix

II du ciel: Et je l'ai glorifié, et de nouveau je le glorifiel'ai. Il ­

XII, 16, 23,27, 28 : ~ et dans le Même: « Après que Judas fut
)) sorti, Jésus dit: Maintenant a été glorifié le Fils de {'homme,
» et Dieu a été. glorifié en Lui, et Dieu Le glorifiera en 80i­
Il Même, et à l'instant il Le glorifiera. )-XIII. 31,32;- de

là, il est évident que l'union du Seigneur quant à l'Humain avec le
Divin Même, qui était en Lui et est appelé le Père, est h glol'ifica­
 Hon, cal' il est dit que Dieu Le glorifiera en Soi-l'Iême : il est en­
,                                   ,
             EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIEME.                         381
core évident que celte union est devenue plénière pal' la passion de
la croix qui a été le demie!' des tentations: que le Seigneur ait
glol'ifié son Humain par les combats contre les enfers, combats qui
sont les tentations, on le voit dans les articles cités, N°s 9528,
 9937. Que ce soit depuis que le Seigneur a été glorifié, que le Di­
vin Vrai pl'oc.ède de Lui, c'est ce qu'i! enseigne Lui-Même, dans
Jean: « Il n'y avait pas encore Esprit Saint, parce que Jésus
» n'avait pas encore été glorifié. )l -        VII. 39: - et dans le
Même: « Le Consolateur, l'Espl'it de vérité, que je vous enverrai,
» ne parlera pas par Soi-même; Lui Me glorifiera, parce qu'il
» l'ecevra de ce qui est à Moi, et vous l'annoncel'R. Toutes les clto­
l) ses que le Père a sont ù Moi. » -       XVI. 13, 1ft, 15, 28; ­
l'Esprit de vérité est le Divin Vrai pl'océdant du Seigneur, N° 9S18;
l'union de l'Humain avec le Divin en Lui, est aussi décrite ici, en
ce que toutes les choses que le Père a sont à Lui; et ailleUl's, en ce
que le Père et Lui sont un, et que le Père est en Lui, et Lui
dans le Père, - Jean, X. 30. XIV. 10, H, - voù' N° 370lt ;
ainsi la glorification ou l'union a été réciproque, ce que le SeigneUl'
enseigne aussi dans Jean: « Pere, glorifie ton Fils, afin qu'aussi
» ton Fils te glorifie. )l -    XVII." 1 ;-Ie Père est le Divin Même
qui est en Lui, et le Fils est le Divin Humain; que le Pèl'e soit le
Divin Bien qui est dans le Seigneur, on le voit, N°' 3ïOlt, n99.
On peut voir aussi que Jéhovah dans la Parole est le Seigneul',
 N°' 2921, 6303, 8865; et que le Seigneur est le Divin Mème ou
Jéhovah sous la forme humaine, dans les articles cités, N° 93'15.
    1005!t, Odeur de repos, signifie le perceptif de la paix:
on le voit par la signification de l'odeur, en ce que c'est le percep­
tif, N°' 357ï, !tû2!t à !163lt, lJ7ltS; et par la signification du re­
pos, en ce que c'est la paix. Ce que c'est que la Paix Divine dans
les cieux, voir N°' 92, 93, 2780, 5662, 8455, SÛÛ5, 8722;
que la Paix dans le sens suprême soit te Seigneur, et le Di vin qui
procède de Lui affectant le bien dans les cieux par l'intime, on le
voit, N°' 3780, 8517. Si l'Holocauste est appelé odeur de repos à
Jéhovah, c'est pal'ce que l'holocauste repl'ésentait l'union du Divin
Humain du Seigneur avec le Divin Même, N° 10053, et parce que
 la Paix dans les Cieux a été acquise pal' cette union; en effet, par
 Ic/Seigneur, quand il était dans le monde, tous les enfers ont été
382                    ARCANES CÉLESTES.
  subjugués, et tous les cieux ont été remis dans l'ordre, N°' 0715,
  0809, 0937, 1.0019 : par là on voit ciàirement d'où vient que
  l'Holocauste est appelé odeUl' de repos à Jéhovah; comme ailleurs
 en plusieurs endl'oits, lorsqu'il s'agit d'Holocaustes et de i'linchah,
  par exemple, Lévil. 1. 9, 13, 17. II. 2, 0, 12. III. 5. IV. 3i.
 VI. 8, U. VIII. 28. XXIII. 13, 18. Nomb. XV. 3, 7, 13.
 XXVIII. 6, 8, 13. XXIX. 2, 6, 13.
     10055. Ignition il J éhovak, ceci, signifie toutes choses d'a­
 pres le Dirin amour: on le voit par la signification de l'ignition
 li J éhorah, en ce que c'est ce qui procède du Divin amour, car le
feu dans la Pal'ole signifie l'amolli' dans l'un et l'autre sens, et
quand il s'agit de Jéhovah ou duSeigneUl', ii signifie le Divin
amour; car le feu est l'amour dans l'un et l'autre sens, Nos 4006,
5215, 631h, 732h; et dans le sens suprême, où il s'agIt de Jého­
vah ou du Seigneul', c'est le Divin amOUI', No, 6832,6834,6849.
L'Holocausle est appelé ignilion à Jéhovah, parce que le Divin a
pris SUI' lui l'Humain, el d'après l'Humain a combattu contre les
enfers et les a subjugués, et qu'en même temps il a uni l'Humain
 au Divin pour sauver Je genre humain par pur amour: que cette
union soit signifiée pal' l'Holocausle, on le voit, N°' 10042, 10053.
     10056. Vers, 10 à 35. Et tu prendras le second bélier, et
imposera Aharon, et ses fils, leurs mains sur la tête du bé­
lier. Et tu immoleras le bélier, et tu prendras de son sang, et
tu (en) meiiras sur le bout de l'oreille d'Aharon, et sur le
bout de l'oreille de ses fils, la droite, et sur le pouce de leur
rnain droite, et sur le pouce de leur pied droit, et tu (eras as­
persion du sang SUI' l'autel alentour. Et tu prendras du' sang
qui (se l'a) sur l'autel, et de l'huile d'onction, etiu (en) (eras
aspersion sur Aharon, et sur ses habits, et sur ses fils, et sur
les habits de ses fils avec lui;, et saint il sera, lui, et ses ha­
bits, et ses fils, et les habits de ses fils avec lui. Et tu pren­
dras du bélier la graisse, et la queue, et la graisse qui couvre
les intestins, et le réticule du (oie, et les deux reins, et la
graisse qui (est) sur eux, et le gigot droit, car bélier d'em­
ptitions (est) celui-ci. Et une rondelle de pain, et un gâteau
de pain à l'huile, et un beignet, de la corbeille d'azymes, qui
(sera) devant Jé/WV:lh. Et tu poseras le tout SUI' les paumes
,
             EXODE. CHAP. VINGT-NEUVlÈME.                        383
d'A/Ulron> et sur les paumes de ses fils, et tu les agiteras
en agitation devant Jéhovah. Et tu les prendras de leur main>
et tu (en) (cras (umer l'autel sur l'holocauste, en odeur de
repos devant Jéhovah, ignition ceci à Jéhovah. Et tu pren-
dras la poitrine du bélier d'emplitions, qui (sera) Il Aharon,
et tu t'agiteras en agitation devant Jéhovah, et elle te sera
pour portion. Et tu sanctifieras la poitrine d'agitation, et le
gigot de sublation, laquelle aura été agitée, et lequel pura été
sublationné, du bélier d'emplitions, de ce qui (est) ù Aharon,
et de ce qui (est) ù ses fils. Et sera (ceci) ù Aharon et ù ses
fils en statut séculaire de la part des fils d'Israël, car subta-
tion (est) ceci, et subtation il y aura de la part des fils d'Is-
raël, de leurs sacrifices pacifiques, leur sublation ù J é/lOvah.
Et les habits de sainteté qui (seront) cl Aharon, seront Il ses
fils après lui, pour oindre en eux, et pour emplir en eux leur
main. Sept jours les revêtira le prêtre après lui, d'entre ses
fils, lequel entrera en la Tente de convention pour adminis-
trer dans le saint. Et le bélier cC emplitions tu prendras, et
tu cuiras sa chair en lieu saint. Et mangera Aharon> et ses
fils> la chair du bélier, et le pain qui (set'a) dans la corbeitte,
li t'entrée de la Tente de convention. Et ils mangeront ces
choses par lesquelles il aura été (ait expiation, pour emplir
lew' main, pour les sanctifier; et t'étranger n'en mangera
point, car sainteté elles (sont). Et s'il reste de la chair d'em-
pli/ions> et du pain jusqu'au matin, et tu brûleras le restant
au (eu, il ne sera point mangé, car sainteté ceci. Et tu (eras
cl Aharon et à ses fils ainsi, selon tout ce que je t'ai com-
mandé: sept jours tu empliras leur main. - Et tu prendras
le second bélier, signifie l'état suivant, qui est celui du Divin Vrai
procédant du Divin Bien du S~igneUl' dans les cieux: et imposera
Aharon, el ses fils, leurs mains sur la tête du bélier, signifie
la communication de la puissance aveé le tout: et tu immoleras
le bélier> signifie la prépal'ation : et tu prendras de son san!!,
signifie le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur dans
les cieux: et tu (en) mettras sur le bout. de l'oreille d'Aharon,
et sur le bout de t'oreille de ses fils, la droite> signifie tout per-
ceptif du Divin Vl'ai procédant du Divin Bien clu5cigncur dans les
38!1                 ARCANES CÉLESTES.
 cieux: et sur le pouce de leur main droite, signifie l'intellec­
 tuel provenant de là dans le ciel moyen: et sw' le pouce de leur
pied droit, signifie l'intellectuel dans le demier ciel: et tu feras
aspers.ion du sang sur l'autel alentou7", signifie l'union du Di­
 vin Vrai avec le Divin Bien: et tu prendras du sang qui (sera)
sur l'autel, signifie le Divin Vrai uni au Divin Bien dans.le Sei­
gneul' : et de l'huile d'onction, signifie le Divin Bien du Divin
amour, Bien qui est dans le Seigneur: et tu (en) (cras aspersion
.sur AI1ll7"On et sur ses habits, signifie l'union réciproque de Di­
vin Bien avec le Divin Vrai dans le Divin Humain du Seigneur
dans les cieux supérieurs: et sur ses fils, et SUl' les habits de ses
fils, signifie l'union réciproque du Divin Bien avec le Divin Vrai
dans le Divin Humain du Seigneur dans les cieux infériems : et
saint il sera, lui, et ses habits, et ses fils, et les habits de ses
fils, signifie ainsi tous les divins dans les cieux: et tu prendras
du bélier la graisse, signifie le Bien dans les cieux: et la queue,
signifie tout Vrai là : la graisse qui couvre les intestins, signifie.
le bien dans les derniers: et le réticide du (oie, signifie le bien
intéJ'ieul' purifié de "homme natul'el : et les deu.x ,'eins, et la
graisse qui (est) sur eux, signifie le vrai interieur purifié de
l'homme naturel, et le bien de ce vl'ai : et le gigot droit, signifie
le bien intime: car bélier d'emplitions (est) celui-ci, signifie le
repl'ésentatif de la puissance du Divin du Seigneur dans les cieux
par le Divin Vrai d'après son Divin Bien: et une rondelle de
pain, signifie le bien céleste intime procedant du SeigneUI' : et un
gâteau de pain à l'huile, signifie le bien céleste moyen: et un
beignet, signifie le bien céleste dernier.: de la corbeille d'azy­
mes, signifie qui sont ensemble dans le sensuel: qui (sel'a) devant
J é/wvah, signifie d'après le Divin Bien du Seigneur: et tu pose­
ras le tout sur les paumes d'Aharon, et sur les paumes de se.s
fils, signilie la l'econnaissance dans les cieux que ces choses appar­
tiennent au Seigneur et procèdent du Seigneur: et tu les agite­
ras en agitation devant Jéhovah, signifie la vic Divine qui en
pl'ocëde : et tu les prendras de leur main, et tu (en) (eras (u­
mer l'autel sur l' holocauste, signifie l'union avec le Divin Bien
du Divin amour: en odeur de repos devant J é/wvah, signifie le
perceptif de la paix : ignition ceci à J é/lOvalt, signifie d'après le
•

               EXODE. CHAP, VINGT-NEUVIÈME.                         385
  Divin amour: et tu prendras la
                                                                  -
                                       poitrine, signifie le Divin spi­
  rituel dans les cieux, et son appropriation là : du bélier d'empli­
  tions, qui (sera) II Aharon, signifte le représentatif de la puissance
- Divine du Seigneur dans les cieux pal' le Divin Vrai d'après son
  Divin Dien: et tu {'agiteras en agitation devant J éhovalt, signi­
   fie la vivification: et elle te sera pour portion, signi!ie la com­
  munièation avec ceux qui sont dans les vrais Divins: et tu sanc­
  tifiel'as la poitrine d'agitation, signifie le Divin Spirituell'econnu
  dans le Ciel et dans l'Église: et le gigot de sublation, signifie le
  Divin Céleste, qui appartient au Seigneur seul, perçu dans le Ciel
  et dans l'Église: laquelle aura été agitée, et lequel aura été su­
  blationné, signifie ce qui a été reconnu et ce qui a été perçu: du
  bélier d'emplitions, de cc qui (est) li A/wron, et de ce qui (est)
  li ses fils, signifie le représentatif de la Divine puissance du Sei­
  gnelll' dans les cieux par le Divin Vrai d'après le Divin Dien: et
  sera (ceci) li A/wron et li ses fils en statut séculaire de la part
  des fils d']sraël, signifte la loi de l'ordre dans l'F~glise représen­
  tative quant au Divin Bien du Seigneur, et quant au Divin Vrai
  qui procède de ce Bien: car sublation (est) ceci, signifie le re­
  présentatir du Divin Bien et du Divin Vrai qui procède de ce Bien:
  et sublation ily aura de la part des fils d']sraël,.cle leurs sa­
  crifices pacifiques, leur sublation li Jéhovah, signifie la récep­
  tion dans les Cieux et dans l'Église, et la reconnaissance que cela.
  appartient au Seigneur seul: et les habits de sainteté qui (seront)
  à Aharon, signilie le Divin spirituel procédant immédiatement du
  Divin céleste: seront li ses fils après lui, signifie dans le naturel
  successivement: pour oindre en eux, signifie pour représenter le
  Seigneur quant au Divin Bien: et pour emplir en eux leur main,
  signifie le représentatif du Divin Vrai procédant du Divin Bien du
  Seigneur dans les cieux: sept jours les revêtira le prêtre après
  lui, d'entre ses fils, signifie la l'econnaissance et la réception plé­
  nière : lequel entrera en la Tente de convention pour admi­
  nistrer dans le saint, signifie en tout culte dans le Ciel et dans
  l'Église: et le bélier d'emplit ions tu prendras, signifie le repré­
  sentatif de la puissance Divine du Seigneur dans les cieux pal' le
  Divin Vrai d'après le Divin Bien, et aussi son communicatif et son
  réceptif là : et ttl cuiras sa chair en lieu sm'nt, signifie la pré-
           xv.                                                 25.
•

386                   ARCANES CÉLESTES,
paration du bien à l'usage cte la vie pal' les vrais de la doctrine dans
l'illustration provenant du Seignem : et mangera Aharon, ct ses
fils, la chair du bélier, signifie l'appropriation du bien spirituel
procédant du Seigneur: et le pain qui (sera) dans la corbeille,
signifi~ l'appropl'iation du bien céleste procédant du Seigneur: (à
l'entrée de la Tente de convention, signifie pour entl'er dans le
ciel:) et ils mangeront ces choses par lesquelles il aura été
(ait expiation, signifie l'appropriation du bien chez ceux qui ont
été purifiés des maux et des faux du mal: pour emplir leur main,
signifie pour l'ecevoir le Divin Vrai: pour les sanctifier, signifie
afin qu'ils soient dans les vrais d'après le bien procédant du Sei­
gneur: et l'étranger n'en mangera point, signifie nulle appro­
priation chez ceux qui ne reconnaissent point le Seigneur: ca"
saùlleté elles (sont), signifie parce que ce sont des Divins: et s'il
reste de la chair d'emplit ions, et du pain jusqu 'au matin, si­
gnifie les biens spirituels et célestes, qui n'ont point été conjoints à
l'état nouveau: et tu brûleras le restant au (eu;, signifie leur
dissipation: il ne sera pas mangé, signifie la non-appropriation:
car sainteté ceci, signifie le Divin auquel cela ne doit point être
conjoint, parce que de là provient le profane-: et tu (eras li Aha­
ron et li ses fils ainsi, signifie ce représentatif de la glorification
du SeigneUl', et l'influx du Seigneur dans les Cieux et dans l'É ­
glise : selon tout ce que je t'ai commandé, signifie selon les lois'
de l'ordre Divin: sept j01l1'S tu empliras leur main, s,jgnifie le
représentatif de la puissance plénièl'e du Seigneul' dans les cieux
pal' l'influx procédant du Divin Bien du Divin amoUl' de son Hu­
main.
     10057. Et tu JJl'endras le second bélier, signifie l'état sui­
vant, qui est celui du Divin Vrai procédant du Divin Bien
du Seigneur dans les cieux: on le voit d'après ce qui précède et
 ce qui suit; dans ce qui pl'écède il a été question des Sac/'Îfices du
 Taureau, et de l'holocauste du premier bélier; dans ce qui suit il
 s'a'git du second Délier, et de l'emplitioD de la main par lui, et enfin
 du sacdtice d'un taureau, et de l'holocauste journalier des agneaux.
 Qui est l'homme, pourvu qu'il pense d'après une raison quelque
 peu illustrée, qui ne puisse voir qu'il y a des arcanes du ciel ca­
 chés dans chacune de ces opérations? car autrement, à quoi bon des
EXODE. CHAP, VINGT-NEUVIÈME.                          3S7
sacrifices et des holocaustes avec un si gl'and nombl'e de l'ites? par
exemple, inonder de sang l'autel; metll'e du sang sur le bout de
l'ol'eiIle, SUl' le pouce de la main et SUl' le pouce du pied d'Aharon
et de ses ms, et aussi sur leul's vêtements; faire- fumer sur l'autel
dans le saCl'ifice la graisse des intestins, ~u foie et des reins avec
les reins eux-mêmes, et bnîler' le reste au feu hOl'S du camp, ou le
manger, et dans l'holocauste faire fumer les intestins et les jamhes
apl'ès les avoir mis sur les pièces et sur la tête; puis agitel' d'abol'd
sur les paumes d'Aharon et de ses fils certaines pal'Lïes du second
bélier, et en manger quelques-unes: que celui qui vent réfléchir
examine si de semblables l'ites n'am'aient pas été des choses ter­
restres de nulle importance, s'ils n'eussent pas l'enfel'mé de saints
al'canes; et si ces arcanes sont saints, ils doiven,t absolument êtl'e
de ces choses qui appartiennent au Ciel et à l'Église, et dans
le sens supl'ême au Seigneur, car ce sont là les seules qui soient
saintes, parce qu'elles sont Divines; s'il est de foi que la Pal'ole est
sainte, et qu'elle a été inspil'ée par le Divin tant en génél'al qu'en
particul~eT', il doit être aussi de foi que tout ce qui, en génél'al et
en particuliel', a été institué au sujet des sacrifices et des holocaus­
tes, T'enferme et contient en soi de ces choses: quant à ce qui y est
renfermé et contenu, personne dans les terres ne peut en aucune
manière le savoil', s'il ne sait point ce qui par èes l'ites est signifié
dans les cieux; le sens interne de la Parole enseigne seul ce qui est
signifié, puisque ce sens déroule des correspondances; car toules
les choses qui sont dans le monde natUl'el correspondent à celles
qui sont dans le monde spirituel; et cela, parce que le monde na­
turel existe et suhsiste d'après 1e monde spirituel. Mais il va être
dit en série, d'après l~ déroulement des cOl'respondances pal' le sens
interne, ce qu'enveloppent les sacrifices elles holocaustes qui sont
 décrits dans ce Chapitre, Dans le sens suprême, dans lequel sont
 tous les Saints Divins, il s'agit de la Glol'iIlcation de l'Humain du
 SeigneUl'; et, dans le sens repl'ésentatif, de la Régénération de
 l'homme; le Procédé de la Glorification de l'Humain du Seigneur,
 et de la Régénél'ation de l'homme, est lui-même pleinement décl'it
 par ce qui a été Ol'donné au sujet des sacl'ifices el des holocaustes:
 pour que ce pl'océdé soit saisi, il convient de l'exposer au moyen de
 choses qui puissent lombel' dans l'entendement: Il est notoire que les
388                    ARCANES CÉLESTES.
 choses vues par les yeux et entendues par les oreilles sont aperçues
en dedans chez l'homme, et pOUl' ainsi dit'e passent du monde par
 les yeux ou pal' les- oreilles dans la pensée, ainsi dans l'entende­
ment, car la pensée appartient à l'entendement; et si ce sont des
choses qu'on aime, elles passent de là dans la volonté, et ensuite de
la volonté par le chemin intellectuel dans le langage de la bouche,
et aussi dans l'acte du corps; tel est le cercle des choses allant du
monde par l'homme naturel dans l'homme spirituel, et de celui-ci
de nouveau dans le monde: toutefois, il faut qu'on sache que ce
cercle est institué d'après la volonté, qui est l'intime de la vie de
l'homme, et que là il commence, et de là accomplit son cours; et
la volonté de l'homme qui est dans le bien est gouvernée du ciel
par le Seigneur, quoiqu'il semble qu'il en soit autrement; en effet,
il .y a influx du monde spirituel dans le monde naturel, ainsi par
l'homme interne dans l'homme externe, mais non vice vcrsâ, car
l'homme interne est dans le ciel, et l'homme extel'l1e dans le monde.
Comme ce cercle est le cercle de la vie de l'homme, voilà pourquoi
quand l'homme est l'égénél'é, il est régénéré selon ce cercle, et
quand il a été régénéré il vit et agit sèlon ce même cercle; c'est
poUl'quoi quand l'homme est régénéré, c'est par l'ouïe et la vue que
doivent être insinués les vrais q-ui appartiennent à la foi, et ils sont
implantés dans la mémoire de son homme naturel; ils sont amenés
de cette mémoire dans la pensée qui appartient à l'entendement, ét
ceux qui sont aimés deviennent des choses de la volonté; et autant
ils deviennent des choses de la volonté, autant ils deviennent des
choses de.la vie, cal' la volonté de l'homme est sa vie même; et
autant ils deviennent des choses de la vie, autant ils deviennent des
choses de son affection, ainsi des choses de la charité dans la volonté et
des choses de la foi dans l'entendement; dans la suite c'est d'après
cette vie, qui est la vie de la charité et de la foi, que l'homme parle
et agit; de la charité, qui appartient à la volonté, sort le langage de
la bouche, et aussi l'acte du corps, l'un et l'autre par le chemin
intellectuel, ainsi par le chemin de la foi: d'après cela, on voit que
le cercle de la régénération de l'homme est semblable au cercle de
sa vie dans le commun, et que celui-là est semblablement institué
dans la volonté pal' l'influx provenant du ciel d'après le Seigneur.
De là, il est encore évident qu'il y a deux états pOUl' l'homme qui
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           389
 est régénéré; le premier, quand les vrais de la foi sont implantés
 et sont conjoints au bien de la charité; le second, quand d'après le
 bien de la charité il pal'Ie par- les vrais de la foi, et agit selon ces'
 vrais; que par conséquent le pl'emier état procède du monde par
 l'homme naturel dans l'homme spirituel, ainsi dans le ciel, et que
 le second procède du ciel par l'homme spirituel dans l'homme na­
 turel, ainsi dans le monde; l'homme spirituel ou interne est, comme
 il a été dit ci-dessus, dans le ciel, et l'homme naturel ou extel'l1e
 est ,dans le monde; ce cercle est le cercle de la l'égénération de
 l'homïlle, et par suite c'est le cercle de sa vie spirituelle,; sur ces
 deux états de l'homme qui est régénéré, voir les articles cités,
 N° 927!J. D'après ce qui vient d'être dit, on peut se former quel­
 que idée de la Glorification de l'Humain du SeigneUl'; car de même
 que le Seigneur a glorifié son Humain ,de même il régénère l'homme,
 c'est pourquoi, ainsi qu'il a déjà été dit plusieurs fois, la régénéra­
 tion de l'homme est rimage de la glorification du Seigneur; de là
 il est évident que le premier état de la glorification du Seigneur a
 été de faire Divin Vrai son Humain, et de l'unir avec le Divin Bien
qui était en Lui; et que le second état a été d'agir d'après le Divin
Bien pal'Ie Divin Vrai, car par le Divin Vrai procédant du Divin
Bien du Seigneur a été fondé le Ciel et a été fondée l'Église; et
par ce Vrai tous ceux qui sont dans l'Église sont l'égénérés. Voilà
ce qui est décrit pal' les Sacrifices et les Holocaustes et par leurs
rites, dont il s'agit dans ce Chapitre; par le sacrifice du tameau et
par l'holocauste du premier bélier, le Premier état; et par les em­
plitions de la main avec le second bélier, le Second état; et enfin
par le sacrrfice d'un taureau et 'par les holocaustes est signifiée la
continuité de ce second état. Il faut qu'on sache que chez l'homme
qui est régénéré, la purification des maux ct des faux du mal dure
continuellement, car autant l'homme est purifié des maux et des
faux, autant les vrais qui appartiennent à la foi sont implantés, et
sont conjoints au bien qui appartient à la charité, et autant ensuite
i')1omme agit d'après le bien de la charité; la purification des maux
et des faux chez l'homme n'est pas la délivrance de ces maux et de
ces faux, mais c'en est l'éloignement, voil' N°s 868, 887, 89ll,
929,1581,2269,2h06,h55h,8206,8393,S088,901!J,9333,
û!JltG à ,9!l51., 9938. Toulefois, chez le Seigneur, il n'y a pas cu
390                  ARCANES CÉLESTES.
éloignement, mais il y a eu rejet des maux et des faux qu'il tenait
de la mère, ainsi délivrance plénière de ces maux et de ces faux,
tellement qu'il n'était plus le ms de Marie; voir les articles cités,
N° 9315 f. Ces détaih; ont été donnés comme préliminaires, afin
qu'on sache ce qui est signifié par l'emplition de la main avec le
second bélier, dont il va maintenant être parlé.
    10058. Et imposera Aharon, et ses (ils, leurs mains sur la
tête du bélier, signifie la communication de la puissance avec
le tout: on le voit par la signification d'imposer les mains, en ce
que c'est la communication de la puissance, la translation et la ré­
ception, N° 10023; et par la signification de la tête, en ce que
c'est le tout avec les parties, N° 10011, ainsi toutes les choses, en
général et en particulier, qui sont représen tées par ce second béliel'.
    10059. Et tu immoleras le bélier, signifie la préparation:
on le voit par la signification d'immoler, quand il s'agit de sacri­
 fice et d'holocauste, en ce que c'est la préparation, N° 1002!J.
    100GO. Et tu prendl"as de son sang, signi(ie le Divin Vrai
procédant du Divin Bien du Seigneur, dans les cieux: on le
 voit par la signification du sang, quand il s'agit de sacrifice et
 d'holocauste, en ce que c'est le Divin Vrai, N°s 1002G, 10033, ici le
D.ivin Vrai procédant du Divin Bien du Divin Humain du Seignelll',
 Vrai communiqué et reçu dans les cieux, car dans ce qui va suivre
 il s'agit de ce vrai. Il a été dit ci-dessus, N° 10057, qu'il y a deux
 états pour l'homme qui est régénéré, le premier quand le vrai est
 implanté et que ce vrai est conjoint au bien, le second quand l'homme
 est dans le bien et agit d'après le bien; quand il est dans ce second
 état, les vrais chez lui procèdent du bien, cal' c'est d'après le bien
 quiilles regarde, qu'il les prononce et qu'il les fait; alors le bien
 est dans chacun de ces nais comme l'âme dans l'homme, ou comme
 le cœUl' dans le COl'pS; c'est même ce que perçoit le sage d'après
 les discours et les actes de ceux qui sont dans le bien j à l'aide de
 cette idée de la régénération de l'homme, on peut en quelque ma­
 nière porter sa pensée sur la glorification de J'Humain du Seigneur,
 car de même que le Seigneur a glorifié son Humain, de même aussi
 il régénère l'homme, Nos 3138, 3212, 3290, 3II90, hâ02, 5688:
 en effet, le Premier état de la glorification de l'Humain du Sei­
 gneur a été l'implantation du Divin Vrai, et l'union de ce Vrai avec
,
                       EXODE. CHAP. VINGT-NEUVlEME.                       391
       le Divin Bien ;- de là le Seigneur, quand il était dans le monde, a
       fait Divin Vrai son Humain, et il l'a fait aussi Divin Bien par l'u­
       nion avec le Divin Bien qui était en Lui, voir les passages cités,
       No> 9199 f., 9315 f.; le second état de la glorification de l'Hu­
       m~in du Seigneur consiste en ce que du Divin Bien procède le Di­
       vin Vrai, qui est le Divin du Seigneur dans les cieux :le Premiel'
       état de la glorification de l'Humain du Seigneur est décrit dans le
       sens interne pal' ce qui a été dit du sacl'ifice du taureau et de l'ho­
       locauste du premier bélier, dont il s'agit dans ce Chapitre, Vers. 10
       à 18; et le Second état est décrit par ce qui va être dit maintenant
       du second bélier, qui est appelé le bélier d'emplitions. II est donc
       évident que le sang ici signifie le Divin Vrai procédant du Divin
       Bien du Seigneur, Vrai communiqué et reçu dans les cieux,
           1006'1. Et tu en mettras sur le bout de l'oreille d'Aharon,
       et sur le bout de l'oreille de ses fils, la droite, signifie tout
       perceptif du Divin Vrai proCédant du Divin Bien du Sei­
       gneur dans les cieux: on le voit pal' la signification du sang, qui
       était mis sur le bout de l'oreille, en ce que c'est le Divin Vrai
       dans les Cieux et dans l'Église, vrai qui procède du Divin Bien du
       Seigneur, N° 10060; par la signification de l'oreille, en ce que
· .
   c'est le perceptif, N° 9397, ici le perceptif du Divin Vrai dans les
       Cieux et dans l'Église, car tout perceptif là appartient à ce vrai;
       ici est spécialement entendu le perceptif dans le Royaume céleste,
       car là est perçu le vrai qui procède du Lien, voir les articles cités,
       N° 9277; par la signification du bout de l'oreille, qui en est l'ex­
       trême, en ce que c'est l'entiCl' ou le tout, car de même que le pre­
       mier ou le suprême signifie l'entier ou le tout, de même aussi le
       dernier ou' l'extrême le signifie, t'oir N° 100lIlt ; et par la signifi­
       cation de l'oreille droite, en ce que c'est le perceptif du vrai qui
       procède du bien; si l'oreille droite est ce perceptif, c'est parce que
       les pal'ties qui sont au côté droit de l'homme cOl'l'espondent au bien
       dont proviennent les vrais, et que celles du côté gauche correspon­
       dent aux vrais pal' lesquels existe le bien, N°s 960fJ, 9736; il en
       est ainsi dans le cerveau, ainsi dans la face et dans les organes sen­
       soria qui y sont, ainsi dan; la poill'ine, ainsi dans les lombes, et
       ainsi dans les pieds; celui qui ne connaît pas cet al'cane ne pent
       en aucune manière savoir pourquoi il a été ordonné de mettre du
392                   ARCANES CÉLESTES.
sang sur le bout de L'oreiLLe droite, SUl' le pouce de la main droite,
et SUI' le pouce du pied droit d'Ahat'on et de ses fils; ni pourquoi,
outre la gt'aisse de ce béliCl:, on faisait fumer sur l'autel le gigot
droit, dont il est padé dans la suite de ce Chapitre, Vers. 22, 25;
ni pareillement pourquoi (Ion meUait du sang du ~acrifice sur le
bout de L'oreille droite de celui qui devait êtl'e purifié de la lèpre,
et SUI' le pouce de sa maùi droite, et sur le pouce de son pied
dl'oit;» ni pourquoi « le prêtre prenait de l'huile du log, et la ré­
pandait sur sa paume gauche, puis trempait son doigt droit dal1s
l'huile qui était SUI' sa paume gauche, et faisait aspersion de l'huile
avec son,doigt droit sept fois devant Jéhovah. )) - Lévi!. XIV. 1ft
à 18, 25 à 28. -Il ne peut pas non plus savoir ce que signifient ces
paroles duSeigneUl' aux disciples, quand ils pêchaient : Il Jetez
)) le filet au côté droit de la barque; ils le jetèrent donc; et ils ne
)1 pouvaient plus le tirer, à cause de la multitude des poissons. 11­

Jean, XXI. 6; - par là il était représenté qu'agir et enseigner
 d'après le bien, c'est tirer d'innomhrables conclusions qui appartien­
nent au vrai; mais non vice versû. Ceux aussi qui sont dans les
vrais d'apl'ès le bien sont entendus (1 par les brebis qui sont ci
droite, » tandis que ceux qui sont dans les vrais mais non d'après
le bien sont entendus «( par les houcs qui sont à gauche. » -Matth.
XXV. 33. - Par la droite sont aussi entendus ceux qui sont d'a­
près le bien dans la lumière du vl'ai, dans David: (1 A Toi les cieux,
Il et à Toi la tene; le globe et sa plénitude, Toi, tu les as fondés;

» le seplentl'ion et la droite (le midi), Toi, tu les as créés. Il ­
Ps. LXXXIX. 12, 13 ;-par les cieux, la ten'e et le globe, estsigni­
 fiée l'Église, N° 9325; par la plénitude, tout vrai et tout bien qui font,
l'Église; par le septentt'ion, ceux qui dans l'Église sont dans l'état
obscur quant au l'l'ai, N° 3708 ; et par la droite, ceux qui sont d'a­
près le bien dans la lumière du vrai; ainsi, de même que par le
midi, N° 96112. Par là, on peut voÏl' ce qui est signifié par être as­
sis à la droite de Dieu, lorsque cela est dit du Seigneur,-Ps. CX.
1, 5. Matth. XXVI. 63, 6!l. Marc, XII. 36. XIV. 61,62. Luc,
XX. 62, 63; - c'est 0. savoit', la Divine Puissance par le Divin
Vrai procédant du Divin Bien'du Seigneur, Nos 3387, !l592, !l933,
 751.8, 8281, 9133, Cornille dans la Parole la plupart des mots
 ont aussi le sens opposé, il en est de mêmc de la dl'oite et de la
EXODE. CHAIl. VINGT-NEUVIÈME.                         393
     gauche, e~ dans ce sens à droite signifie le mal dont provient le faux,
     et à gauche signifie le faux par lequel existe le mal, comme dans
     Zacharie: (1 MalhelU' au pasteU!' de néant qui abandonne le trou­
     ) peau! l'épée SUi' son bras, et sur son œil droit (sera); son bras
1   )    eu séchant séchel'a, et son œil droit en s'obsclU'cissant s'obscUl'­
     )). cira. 1 ) - XI. 17; - ià, le bras est la puissance du Vl'ai appli­
    "qué à confirmer le mal, et comme cette puissance n'est rien, il est
     dit que le 11I'as en séchant séchera; l'œil droit est la science du bien
     appliqué à confirmer le faux, et comme celle science n'est rien, il
     est dit que cet œil en s'obscurcissant s'obscurcira; le pasteUl'est
     celui qui enseigne les vrais et par eux conduit au bien, N°' M3,
     3795, 6044; ainsi le pasteur de néant est celui qui enseigne et
     conduit au mal; le bras est la puissance qui appartient au vrai d'a­
     près le hien, Nos 4931 à 4937, 7205; mais le bl'as du pasteUl' de
     néant est nulle puissance; l'œil est l'entendement et la Ilerceptiol1
     du vrai, N°' 4403 à 4421, 4523 à 453!J, 9051; mais l'œil droit
     du pasteur de néant est la science du bien sans l'entendement et
     sans la perception du bien, pal'ce qu'elle est appliquée au faux;
    l'obscurcissement est le fauxd'après le mal, N° 7711. Dans Mat­
     thieu : (1 Jésus dit: Si ton œil dl'oit te scandalise, arrache-le, et
    ) jette-le loin de toi; et si ta main droite te scandalise, coupe­
    ) la, et jette-la loin de toi; il vaut mieux poU!' toi qu'un de tes
    )) membres périsse, et que tout' ton corps ne soit pas jeté dans la
    )) géhenne. )) - V. 29, 30; - l'œil droit est l'entendement et la
    foi du faux d'après le mal, et la main droite est le faux lui-même
     d'après le mal; chacun peut savaii' qu'ici l'œil n'est pas entendu
    pat' l'œil, ni la main par la main, et qu'il ne faut pas al'l'acher l'œil
    qui scandalise, ni coupel' la main qui scandalise, car il n'en l'ésul­
     terait rien POUI' le salut de l'homme. Dans Jean: (l La bête leur don­
     )) na à tous un caractère sur leur main droite ou sur leur front. )
     - Apoc. XlII. 16; - la droite ici esl-Ie faux d'après le mal, et
    le front est l'amour du mal dont provient le faux; que le front soit
    l'amour céleste, et par suite dans le sens opposé l'amour infernal,
     on le voit, N° 9930.
          10062. Et sur le pouce de leur main droite, signifie l'in­
     tellectuel provenant de là dans le ciel moyen: on le voit par la
     signification du pouce de la main, en ce que c'est la puissance du
39ft                  ARCANES CÉLESTES.
 bien par le vrai, ou le vrai dans sa puissance d'après le bien, et par
 suite l'intellectuel, ainsi qu'il va être montré; que ce soit l'intellec­
  tuel dans le ciel moyen, c'est parce que le sang, qui était mis SUI'
 le pouce de la main, signine le Divin Vrai procédant du Divin Bien
 du Seigneur dans les cieux, N° 10060; ici donc l'intellectuel pl'O­
 venant de là; en effet, le sang SUI' le hout de l'oreille droite signifie
 le perceptif dans le ciel intime; par suite le sang sur le pouce de la
 main droite signifie l'intellectuel dans le ciel moyen ;et sur le pouce
 du pied droit l'intellectuel dans le derniel' ciel; car ce qui appartient
 au ciel iritime est signifié par la tête, et par ce qui appal'tient à la
  tête, ici donc le perceptif de ce ciel est signifié par l'oreille droite,
 puisque l'or'eille appartient à la tête; cc qui appartient au ciel
 moyen est signifié par le COl'pS et par ce qui appartient au corps,
  ici donc l'intellectuel dans ce ciel est signifié par la main droite;
  et ce qui appartient au dernier ciel est signifié par les pieds et par
  ce qui appartient aux pieds; qu'il y ait une telle correspondance des
  cieux avec l'hOmme, on le voit ci-dessus, N° 10030, et dans les
  passages qui y sont cités. Dans le ciel intime il y a aussi un pel'­
  ceptif du vrai d'après le hien ; mais dans le cicl moyen il n'y a pas
  le perceptif du Hai, il y a son intellectuel, et dc même dans le der­
  nier ciel; voir les articles cités, Nos 9277, 9596, 968ft. Que le
  pouce de la main droite signifie le vrai d'après le bien dans sa puis­
  sance, et pal' suite l'intellectuel dans le ciel moyen, il semble, il est
  vrai, que ce soit une chose inférieure et de trop peu d'importance
  pour signifier le ciel; car on peut se demander d'où le pouce pour­
  rait avoir une si grande et une telle signification ; mais il fàut
  qu'on sache que le dernier ou l'extrême d'un membre quelconque
  signifie la même chose que le membre tout entier, que la Jllain si­
. gnifie toute la puissance da corps, et que la puissance est au corps
   par les hras et.par les mains; on peut voir ci-dessus que le dernier
  ou l'extr,ême signifie tout et le tout, de même que le premier et le
  suprême, N° 100ftlt; que les mains signifient la puissance, et que
   taule puissance appartient au vrai d'après le bien, N° 10019; el
   que la main dl'oite signifie la puissance du vrfri d'après le bien, et
   la main gauche le vrai par lequel existe le bien, N° 10061 : si c'est
   l'intellectuel qui est entendu, c'est parce que tout intellectuel a
   été formé de vrais, !pais tout volontaire a été fOl'mé de biens, cal'
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                        395
toutes choses dans le monde et dans le ciel se réfèrent au vrai et au
bien, et l'entendement de l'homme lui a été donné ponr les vrais,
et la volonté pour les biens; puis donc que les mains signifient le
vrai dans sa puissance, elles signifient aussi l'entendement. Comme
le pouce de la main, cIe même que la main, signifiait la puissance
qui appartient au vrai d'après le bien, c'est pour cela que dans le
temps ancien chez les nations, et aussi chez le peuple Israélite, il a
été en usage (( de couper aux ennemis les pouces des mains et les
pouces des pieds. »- Juges, I. 6, 7; - ce qui représentait l'en­
lèvement de toute puissance; la principale puissance de la main est
aussi dans le pouce, car le pouce étant coupé, la main n'a plus de
force pour la guerre. De même qUl"-le pouce, les doigts signifient
aussi la puissance; par exemple, dans David: (1 Jéhovah enseigne
» à mes mains les combats, et à mes doigts la guerre. » -          Ps.
CXLIV',1 : - dans le Même: «( Quand je regarde les cieux, l'ou­
» vrage de tes doigts. » -      Ps. VIII. !J. - Dans Luc: l( Jésus
» dit: Si par le doigt de Dieu je chasse les démons, certes vers

» vous est parvenu le Royaume de Dieu. » -         XI. 20..
   10063. El sur le pouce de leur pied droit, signifie l'intel­
lectuel dans le dernier ciel: on le voit d'après ce qui vient d'être
dit et montré, N° 1006:2.
   1006li. Et tu en répandras le sang sur l'autel alentour, si­
gnifie l'union du Divin Vrai avec le Divin Bien: on le voit
par la signification du sang, qnand il s'agit de sacl'ifice et d'holo­
causte, en ce qu'il est le Divin Vrai, N°s 100:26, 10033; et par la
signification de l'Autel, en ce que c'est le représentatif du Seigneur
quant au Divin Bien, N° 99M : quand il est dit le Divin Bien, il
est entendu aussi le Divin amour, car tout bien appartient à l'a­
mour, puisque tout ce qu'on aime est pel'çn comme hien, et par
suite est aussi appelé bien; mais tout Vl'ai appartient à la foi, car
tout ce que l'on croit est aperçu et aussi appelé vrai; il suit de là
que les choses qui forment l'entendement de l'homme appartiennent
à la foi, et que celles qui forment sa volonté appartiennent à l'a­
mour, car l'entendement de l'homme a été destiné à recevoir les
vrais qui appartiennent à la foi, et sa volonté a été destinée à re­
cevoir les biens qui appartiennent à l'amour; c'est pourquoi l'enten­
dement de l'homme est tel que sont les vrais qui le forment, et tel
396                    ARCANES CÉLESTES.
     qu'est la foi de ces vrais; et la volonté de l'homme est telle que sont
>   }es biens qui la forment, et telle qu'est l'amQUI' de ces biens: dans le
    sens opposé il y a l'amour du mal et la foi du faux, par suite aussi
    volonté et entendement; mais l'entendemep' est tel t:lu'estle faux
    qui le forme, et tel qu'est la foi du faux; et l'Il volonté est telle qu'est
    le mal qui la fait, et telle qu'est l'amour du mal; que la volonté du
    mal et l'entendement du faux proviennent de l'enfer, et soient l'enfel'
    chez l'homme, cela est évident, puisqu'ils sont opposés à l'entende­
    ment du vrai et à la volonté du bien qui procèdent du ciel d'après le
    Seigneul" et qui font par conséquent le ciel chez l'homme.
        10065. Et tu prendras du sang qui sera sur l'autel, signi­
    fie le Divin Vrai uni au Di~l Bien dans le Seigneur: on le
    voit pal' la signification du san/sU/'l'autel, en ce que c'est le Di­
    vin Vrai uni au Divin Bien, N° 10066. Dans ce qui va suivre, il
    sera dit comment la chose se passe.
       10066. Et de l'huile d'onction, signifie le Divin Bien du
    Divin amour, Bien qui est dans le Seigneur: on le voit pal' la
    signification de l' huile d'onction, en ce que c'est le représentatif
    du Divin Bien du Divin amour, Bien qui est dans le Seigneur,
    No' 995b, 10019.
       10067. Et tu en feras aspersion sur Aharon, et sur ses
    habits, signifiel'union réciproque du Divin Bien et du Divin
     Vrai (dans le Divin Humain du Seigneur) dans les' cieux su­
    périeurs: on le voit par la représentation d'Aharon, en ce qu'il est
    le SeigneUl' quant au Divin Bien, N° 9806, c'est-à-dil'e, le Divin .
    Bien du Seigneur dans le Royaume Céleste, N° 99h6, ou, ce qui
    est la même chose, dans les cieux supérieurs; et par la signification
    des habits d'Aharon, en ce qu'ils sont le représentatif du Royaume
    spil'ituel du Seigneur adjoint il son Royaume céleste, N° 981h ; et
    pal' la signification de faire aspersion sur eux, en ce que c'est
    unir, car ce qui était jeté par aspersion et répandu sur quelqu'un,
    représentait l'union, comme aussi ci-dessus en ce que le sang était
    répandu sur l'autel alentour, N° 1006lJ. Que ce soit le Divin Hu­
    màin du Seigneur dans les cieux qui est entendu, c'est parce qu'ici
    et dans ce qui va suivre il s'agit du Divin du Seigneur dans les
    cieux" et de son union avec les anges là, ainsi du second état de la
    glorificatioll de l'Humain du Seigneur, voir N° 10057; ici donc
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                        397
- par 1.l1aron est représenté le Seigneur quant au Divin Bien dans le
  Royaume céleste, et· par les habits d'Aharon le Seignem quant au
  Divin VI'ai dans le Royaume spirituel adjoint au Hoyaume céleste,
  ainsi quant à l'un et à l'autre dans les cieux supérietlrs; que ce soit
  du Divin Humain que cela procède, c'est pal'œ que dans les cieux
  il n'est pas reconnu ni adoré d'autre Divin que le Divin Humain du
  Seigneur, car le Divin que le Seigneur a appelé son Père était le
  Divin dans Lui: que dans les cieux il ne soit pas reconnu ni adoré
  d'autre Divin que le Seigneur quant au Divin Humain; on peut le
  voir par les pal'oles du SeigneUl' dans plnsieurs passages des Évan-
  gélistes, pal' exemple, par œlles-ci: « Toutes choses M'ont été li-
  » vrées parle Père. »-Matth. XI. 27. Luc,X. 22.-« Le Pere
  » a donné toutes choses en la main du Fils. 1 ) - Jean, III. 3ft,
  35. - « Le Père a donné au Fils pouvoir sur toute chair. »-
  Jean, XVII. 2. -« Sans 1Jloivous ne pouvez faire rien. 1 ) -
  Jean. XV. 5. - cc Pere, tout ce qui est Il Moi est li Toi, et
  1) tout ce qui est li Toi est li il1oi. »-     Je~n, XVII. 10. - (1 Il
  )1 ilf'a été donné tout pouvoir dans les cieux et sur terre. 1 ) -

  Matth. XXVIII. 18. - (1 Jésus dit Il Pierre : Je te donnerai les
  clefs du Royaume des cieu:x, et tout ce que tu lieras sur la
  terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu défieras sur la
  terre sera délié dans les cieux. » - Matth. XVI. 19. - Que
  cela soit ainsi, c'est aussi ce qui est évident en ce que personne
  ne peut par la foi et l'amour être conjoint au Divin Même sans le
  Divin Humain; en effet, le Divin Même qui est appelé le Pèl'e ne
  peut pas tombel' dans la pensée, parce qu'il est incompréhensible,
  et ce qui ne peut pas tomber dans la pensée ne tombe pas dans la
  foi, ni par conséquent dans l'amour, lorsque cependant le principal
  de tont ce qui COnCCJ'lle le culte est de cl'oire en Dieu, et de L'aimer
  par dessus toutes choses: que le Divin Même, qui est le Pel'e, soit
  incompréhensible, c'est aussi ce que le Seigneur enseigne dans Jean:.
   cc Dieu, personne ne Le 'L'it jamais; l'Unique-Engendré Fils, qui
  1) est dans le s.ein du Père, Lui, L'a exposé. 1) -     1. 18 : - dans
  le Même: (1 Vous n'avez jamais entendu la voix du Père, ni
  1)  vu son aspect. » - V. 37. - Il enseigne aussi que le Divin
  Même, qui est le Père, est compréhensible dans le Seignem par
  son Divin Humain, dans Jean: cc Qui Ll1e voit, 1'oit Celui qui -
398                    ARCANES CÉLESTES.
 » M'a envoyé. »- XlI, li5 : - Dans le Même: «( Si vous M'a­
 l) viez comw, et mon Père vous auriez connu, et dès il pré­

 Il sent vous l'avez connu, et vous l'avez vu; qui Me voit, voit

 l) le Père. l)-XIV. 6 à 11. -Et'dans Matthieu: «Toutes

 l) choses IIl'ont été livrées pm' mon Père, et nul ne 'connaît

 l) le Fils que le Pb'e, ni le Père personne ne Le connaît que

 l) le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. Il -  XI. 27.
 Luc, X. 22 ;-s'il est dit aussi que nul ne connaît le Fils que lePère,
 c'est pal'ce que par le Fils est entendu le Divin Vrai, et pal' le Père
 le Divin Bien, l'un et l'autre dans le Seigneur, et que l'un ne peut
 être connu que par l:autre; c'est pourquoi le SeigneUl' dit d'abord
 que toutes choses Lui ont été livrées pal' le Père, et ensuite que
 celui-là à qui le Fils ama voulu le révélel' le connaît; que le Fils
 soit le Divin VI'ai, et le Pèl'e le Divin Bien, l'un et l'autl'e appar­
 tenant au Seigneur, on le voit, No' 2803, 2813, 370li, 7!l99,
 8328, 8897, 9807 : d'après cela, il est maintenant évident que le
 Divin dans les cieux est le Divin Humain du Seigneur. A présent,
 il va être dit ce qui était l'epl'ésenté pal' l'aspersion du sang du se­
 cond béliel' sm l'autel alentour, ct pal' ce rite de pl'endre de ce sang
 et de l'huile d'onction, et d'en fail'c aspersion sur Aharon et SUl: ses
 halilts; que cela ait signifié l'union du Divin Vrai avec le Divin
 Bien, et du Divin Bien avec le Divin VI'ai dans le Divin Humain
 du Seigneur, on ,le voit c1ail'ement d'apl'ès ce qui vicnt d'être dit et
 montré, N°'1006li, 10065; 10066, 100ôï; mais l'arcane qui s'y
 trou,'e caché n'a pas encore été dévoilé;' cet arcane est qu'il y a eu
 une uilion réciproque du Divin Bien et du Divin Vrai, ainsi du
 Divin Même qui est appelé le Pèl'e, et du Divin Vrai qui est appelé
 le Fils; l'union du Divin Vrai avec le Divin Bien est signifiée par
  répandl'e le sang sur l'autel, N° 100ôli; les deux Divins unis sont
 signifiés parle sang sur l'autel, d'où il devait êtl'e pris, N° 10065;
 et par l'huile d'onction par laquelle est signifié le Divin Bien, N°
 10066; par suite l'union l'éciproque du Divin Vrai et du Divin Bien
 dans le Divin Humain du Seigneul', est signifiée par l'aspersion
  de ce sang, et en même temps de l'h,uile d'onction sur Aharon et
  sur ses habits, N° 1006ï. Que l'union ait été réciproque, on le
  voit clairement pal' les paroles du Seigneur dans les passages sui­
,vants, dans .Jean: Le Prlre et JI oi nous sommes un; si donc à
                     (c
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          399
» Moi· vous ne croyez pas, croyez à mes œuvres, afin que vous con-
» naissiez et que vous cl'oyiez que le Pere est en Aloi, etMoi
» dans le Père. » - X. 30', 38. - Dans le :Même : « Ne crois-
» tu pas que j'Uoi (je suis) dans le Père, et que le Père (est) en
» Aloi? cl'oyez-Moi, que jJf oi (je suis) dans le Père, ct que le Pere
» (est) en Moi. » - XIV. 6 il 11. - Dans le Même: Il Jésus dit:
» Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin qu'aussi ton

» Fils Tc glorifie; tout ce qui est li Moi est ù Toi, et tout ce qui
» est à Toi est à Moi, 1) -XVII. 1, 10.-Dans le Même: « Main-
»)  tendnt a été glorifié le Fils de l'homme, et Dieu a été glorifié
» en Lui; et Dieu       Le glorifiera en Soi-Même, j ) - - XIII. 31,
32; - pal' ces passages on peut voir que le Divin Bien du Divin
amour, qui est le Pèl'e, a été uni au Divin Vrai qui est le Fils, et
réciproquement, dans le Seigneur; et que par suite son Humain
Même est le Divin Bien: c'est aussi ce qui est signifié, quand il est
dit« qu'il est sorti du Pere et est venu dans le monde, et qu'il
s'en va au Père. » - Jean, XVI. 28, 29; - et « què toutes
les choses du Père sont il Lui. » - Jean, XVI. 15; - et « que
le Père et Lui sont un. » - Jean, X. 30. - Mais ceci peut en-
core être mieux saisi d'après la conjonction réciproque du bien et
du vrai chez l'homme qui est régénél'é pal' le Seigneur; ca,,, ainsi
qu'il a déjà été dit, le Seignem l'égénêre l'homme de la même ma-
nière qu'il a Lui-Mème glorifié son Humain, N° 10057; quand le
Seigneul' régénère l'homme, il insinue dans l'Intellectuel de l'homme
le vl'ai qui doit appaltenir à la foi, et dans le Volontaii'e de l'homme
le bien qui doit appartenir il l'amout', et là il les conjoint; et quand
ils ont été conjoints, le vrai qui appartient il la foi til'C sa vie du
bien qui appartient à l'amour, et le bien qui appartient il l'amoul'
tÎl~e la qualité de sa vie du vrai qui appartient à la foi; cette con-
jonction est achevée réciproquement pal' le bien et est appelée le
mariage céleste, et elle est le ciel chez l'homme; dans ce ciel habite
le Seigneur comme dans ce qui est sien, cal' tout bien de l'amoul'
vient de Lui, et aussi toule conjonction du vl'ai avec le bien; le Sei-
gneut' ne peul habiler .dans aucun propre de l'homme, parce que ce
propre est le mal: c'est cette conjonction réciproque qui est en-
tendue par les paroles du Seigneur, dans Jean: Il En ce jour-là
» VO~lS connaîtrez que Moi (je suis) dans mon Père, et vous en
ltOO                    ARCANES CÉLESTES.
 l) 111 O!~ et Al ai en vous. »-  XIV. 20; - et dans le Même: CI Tout
 » ce qui est à Moi est à Toi, et tout ce qui est à Toi est à Moi; mais
 » j'ai été glorilié en eux, afll1 que tous soient un, comme Toi, Père
 l) (tu es) en Moi, et Moi en eux, qu'âussi eux en nous soient

 » un. ) - XVII. 10, 21 : - la conjonction réciproque est ainsi
 décrite, mais néanmoins il est entendu non pas que l'homme se con­
joint au Seigneur, mais que le Seigneur conjoint à soi ['homme qui
 renonce aux maux ; car renoncer aux maux a été laissé à l'arbitl'e
 de l'homme; et quand il y renonce, la cOlljonction réciproque du
 vrai qui appartient à la foi et du bien qui appartient à l'amour est
faite par le Seigneur et nullement par l'ho111me; en effet, il est
connu dans l'Église que l'homme par lui-même ne peut rien faire
de bien, ni pal' conséquent par lui-même rien recevoir de vrai dans
le bien; c'est aussi ce que le SeigneUl' confirme dans Jean: «( De­
» meurez en Moi, et Moi en vous; celui qui demeure en Mo!~
» el 1I1oi en lui, celui-là porte du fruit beaucoup; cal' sans 111oi
» vous ne pouvez (aire rien.      1) -   XV. fi, 5. - Cette COlljonc­
 tion réciproque peut être illustrée par la conjonction de l'entende­
ment et de la volonté chez l'homme; l'entendement de l'homme est
formé de vrais, et sa volonté est formée de biens; et les vrais ap­
l)artiennent à la foi chez lui, ct les biens à l'amour; l'homme puise
les vrais d'après ce qu'il entend par l'ouïe, et d'après ce qu'il lit
par la vue, et illes'place dans sa mémoire; ces vrais concernent ou
l'état civil ou l'état moral, et sont appelés scientifiques; l'amour de
l'homme, qui appartient à sa volonté, examine par l'entendement
ces vrais qui sont dans la mémoire, et de là il choisit ceux qui con­
cordent avec l'amour, et il atlire à lui ceux qu'il choisit et se les
conjoint, et par eux il se COITObol'C de, jour en joUi'; les vrais ainsi
vivifiés par l'amour font son intellectuel, 'et les biens eux-mêmes
qui appartiennent à l'amoUl' font son volontaire; les biens de l'a­
mour sont la comme des feux, et les vrais dans les périphéries alen­
tour, étant vivifiés par l'amour, sont comme la lumière provenant
de ce feu: à mesure que les vrais sont embrasés par ce feu, en eux
s'embrase le désir de se conjoindre réciproquement; de là, la ,con­
jonction réciproque qui dure continuèllement. D'iiprès cela, on voit
que le bien qui appartient à la foi est le conjoignant même, cl que
ce n'est le vrai qui appartient à la foi, qu'autant que ce vrai a cn
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                       401
lui du bien de l'amoUl' : soit qu'on dise l'amour ou qu'on dise le
bien, c'est la même chose, car tout bien appartient à l'amour, et ce
qui appartient il l'amour est appelé bien; et de même soit qu'oll
dise l'amolli' ou qu'on dise la volonté, c'est encore la même chose,
cal' ce que l'homme aime, il le veut. Il faut qu'on sache que les
choses qui sont de l'état civil et de l'état moral, desquelles il vient
d'être parlé, se conjoignent dans l'homme externe, mais que celles
quj sont de l'état spirituel, desquelles il a été parlé précédemment,
se conjoignent dans l'homme interne, et ensuite pal' l'interne dans
l'externe; car les choses qui sont de l'état spirituel, lesquelles sont
les vrais de la foi et les biens de l'amour envers le Seigneur, et con­
cernent la vie éternelle, communiquent avec le ciel, et OUVl'ent
l'homme interne; et elles l'ouvrent en même quantité et en même
qualité, que les VI'ais qui appartiennent à la foi sont reçus dans le
bien qui appartient à l'amour envers le Seigneur et à l'égard du
prochain, d'apl'ès le Seigneur: de là il est évident que les hommes
qui ne sont pas en même temps imbus des choses appartenant à
l'état spirituel, sont seulemellt des hommes externes; et que ceux
qui les nient sont des hommes entièrement sensuels, quoiqu'ils pa­
raissent parler avec intelligence.
    10068. Et sur ses /ils, et sur les habits de ses /ils, signi/ie
l'union réciproque du Divin Bien et du Divin Vrai d'après
le Dù;in Humain du Seigneur clans les cieux in(ériew's : on
le voit en ce que l'aspersion du sang.de l'autel et de l'huile d'onc­
tion SUl' Aharon signifiant l'union réciproque du Divin Bien et du
Divin Vrai d'après le Divin Humain du Seigneur dans les cieux
Supél'ieUl's, N° 10067, la même aspersion sur les fils d'Aharon et
sur leurs habits signifie une semhlable union -dans les cieux infé­
rieurs; car le Divin du Seigneur dans les cieux iuférieurs est re­
présenté par les fils d'Aharon, quand le Di vin du Seigneur dans les
cieux supérieurs est représenté par Aharon lui-même; s'i! en est
ainsi, c'est parce que les cienx inférieurs naissent des cieux supé­
rieurs, comme les fils naissent du père, voir Nos 9lt68, 9h,S, 700h,
9680, 9683, 9780. Il faut qu'on sache que par les cieux supé­
rieurs est entendu le Royaume céleste du Seigneur, et pal' les cieux
inférieurs son Royaume spit'ituel : que les cieux aient été distin­
gués en deux Royaumes, c'est cc qui a été plusieurs fois dit et
        ~xv,                                               26.
602                   ARCANES C}<~LESTES.
montré. Dans l'un et l'autre Royaume le Divin du Seigneur est sem­
blable, mais il est dissemblable quant à la réception par les Anges.
   10069. Et saint il sera, lui, et ses habits, et ses fils, et les
habits de ses fils, signifie ainsi tous les Di'vins dans lcs cieu.x:
on le voit par la signification de saint, en ce que c'est ce qui pl'O­
cède du Seigneur, puisque le SeigneUl' est seul Saint, Nos 9229,
9679, 9680, 9818, 9820, 9956, 9988, ainsi c'est le Divin; et
comme Aharon et ses habits, et ses fils et,leurs habits, représen­
taient les saints ou les Divins dans les cieux, N°' 10067, 10068,
c'est pour cela que ces paroles signifient tous les Divins dans les
cieux: qu'Aharon, ses fils et leurs hahits aient été appelés saints,
parce qu'ils représentaient les saints Divins, cela est évident; en
effet., quiconque réfléchit convenablement peut savoir que ni le sang
du béliel', ni l'huile d'onction, ne peuvent sanctifier qui que ce soit;
car le sang et l'huile sont des choses mortes, et par conséquent ne
peuvent pas affecter les intérieurs de l'homme; les intél'ieUl's mêmes
de l'homme sont seulement affectés par les vrais de la foi et par le
bien de l'amour envers le Seigneur d'apl'ès le Seigneur, ainsi par
les Divins, et ce sont eux qui sanct.ifient, parce qu'eux seuls sont
saints.
   10070. Et tu prendras du bélier la graisse, signifie le bien
dans les cieux: on le voit par la signification de la graisse, en
ce qu'elle est le bien, N° 10033; que ce soit dans les cieux, c'est
parce que l'emplit.ion de la main avec le second béliel' signifie le
Divin pl'océdant du SeigneUl' dans les cieux, N° 10057.
   10071. Et la queue, signifie tout vrai là : on le voit par la
signification de la queue du bélier, en ce qu'elle est le vl'ai; si la
queue est le vrai, c'est parce qu'elle est le dernier, et que dans les
derniers est le vrai, N° 6952 : la queue est aussi le derniel' du cel'­
veau et du cervelet, car ils sont continués dans la moëlle épinière,
laquelle se termine dans la queue, qui en èst ainsi le dernier appen­
dice; aussi est-il dit que dans les Sacrifices «( la queue serait ôtée
» près de l'épine du dos. »-      Lévit. III. 9. - Que la Queue si­
gnifie le vrai dans les derniers, et dans le sens opposé le' faux, on
le voit par ces passage~; dans Ésaïe: « Jéhovah retranchera d'Is­
Il raëlla T éte et la Queue; le vieillard et,celui qui est honoré, c'est

) la Tête, mais le prophète docteur de men,çonge, c'est la
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           fJ03
) queue. )1 -IX. 13, 1lJ j - l'etl'ancher la tête et la queue, c'est
dans le sens spirituel le bien et.le vrai, car il s'agit de l'Église, et
lorsqu'elle est dévastée, la tète signifie le mal, et la queue"le faux j
que la Tête soit le bien, on le v2il, N°' !JÇ)38, fJ939, 5328, 9913,
991fJ; il en est de même du vieillard, No, 652fJ, 9fJOfJ ; et le pro­
phète est celui qui enseigne le vrai, ainsi par abstraction le vrai,
No, 253!J, 7269; dans le sens opposé la Tête est donc le mal, pa­
l'cillement le vieillard et l'homme honoré qui font la tête j et la queue
est le faux, pareillement le prophète j de là il est appelé prophète
de mensonge; en effet, le mensonge est le faux. Dans le Même: Cl Il
) n'y aura point, pOUl' l'Égypte d'ouvrage qui fasse la tête et la
» queue. »- XIX. 15; - l'Égypte, c.e sont ceux qui veulent en­
trer dans les vrais et dans les biens de la foi par les raisonnements
d'apl'ès les scientifiques, et non d'après les choses l'évélées, ainsi
nOJ1 d'après la foi de ces choses, N°' 116ll, 1165, 1186; point
d'ouvrage qui fasse la tête et la queue, c'est point de bien ni de
vrai pour eux; que la queue soit le vrai dans les derniers, cela est
évident par sa signification dans le sens opposé, où la queue est le
faux, dans Jean: C( Les sauterelles avaient des queues sembla­
II bles à des scorpions, et des aiguillons il y avait à leurs

II queues, et leU!' pouvoir était de nuire aux hommes. )) -         Apoc.
IX. 10; - les queues semblables à des scorpions, et les aiguillons
aux queues, ce sont les raisonnements insidieux d'après les faux par
lesquels ils pel'suadent, et par conséquent nuisent, aussi est-il dit que
leur pouvoir est de nuire aux hommes; que la sauterelle soit aussi
le faux dans les extl'êmes, on le voit, N° 7M3. Dans le Même:
  « Les queues des chevau,x étaient semblables à des serpents, elles
» avaient des têtes, et par elles elles nuisaient. )1 - Apoc. IX. 19;
- les queues semblables à des serpents sont aussi ici les raisonne­
ments d'après les faux, par lesquels il est causé du dommage. Dans
 le Même: Cl La queue du dragon ent1'aina la u'oisième partie
» des étoiles du ciel, et les jeta en la terre. Il - Apoc. XII. fJ ; ­
 la queue du dragon, ce sont les vrais falsWés, surtout pal' l'appli-,
 cation aux maux; les étoiles sont les connaissances du vrai et du
 hien, qui sont falsifiées; jeter en la terre, c'est détl'uire.
  10072. La graisse qui couvre les intestins, signifie le bien
dans les dernie,'s : on le voit pal' la signification de la .9rai.~se. en
hOh                   ARCANES CÉLESTES,
   ce ql,le c'est le bien, N° 10033; et pal' la signification des intes­
   tins, en ce qu'ils sont les derniel's, et les infimes, N 10030, 100!J9.
                                                       05



       10073. Et le réticule du {oie, signifie le bien {ntérieur pu­
   rz'fié de l'!lOmme naturel: on le voit par la signification du 7'éti­
   cule du {oie, en ce que c'est le bien intél'ieur de l'homme externe
. ou naturel, N° 10031; que ce soit le bien purifié, c'est parce que
   le foie est un organe qui purifie, N° 10031; et comme les reins
   signifient le. vrai purifié, N° 10032, c'est pOUl' cela qu'il est dit
   que ce réticule sera enlevé auprès des reins,-Lévil. III. !J, 10, 15,
       1007h, Et les deux reins, et la graisse qui est sur eux, si­
   gnifie le vrai intérieur purifié de l' homme naturel, et le bien
  de ce vrai: on fe voit par la signification. des 7'e!'nS, en ce qu'ils
  sont le vrai intérieul' de l'homme externe ou naturel; et pal' la si­
  gnification de la graisse qui est sur eu.x, en ce que c'est le bien
  de ce Tai, N° 1Q032 : que ce soit le vraI pUl'ifié qui est signifié
  pal' les reins, c'est parce que les reins sont des organes qui pu­
  rificntle sang, N° 10032, et que le sang est le Hai, No' 9393,
  1002(i.
      10075, Et le gigot droit, signifie le bien intime: on le voit
  par la signification du gigot droit, en ce que c'est le bien intime;
  si le gigot droit est le bien intime, c'est parce que les gigets des
  animaux signifient la même chose que les lombes et les cuisses
  chez l'homme, et que les lombes et les cuisses chez l'homme si­
  gnifientl'amour conjugal, et par suite le bien de l'amour céleste,
  lequel bien est le bien du ciel intime, 7)oir N°' 3021, h277, 11280,
  M75. 5050 à 5062, 0961, et le lombe droit et la cuisse droite si­
  gnifient le bien intime là; cal' les parties qui sont du côté droit de
 l'homme signifient d'après la correspondance le bien do~t provient
  le vrai, et celles qui sont du côté gauche le vrai pal' lequel il yale
  bien; et par suite celles qui sont au milieu signifient la conjonction
  rte l'un et de l'autl'e, ou du bien et du vrai: De là encore on peut
 voir que les gigots sont les parties postérieures de l'animal, où sont
 les parties génitales, et que ce ne sont pas les parties antérieures,
  cal' celles-ci sont nommées poitrine. Comme le gigot droit signifie
  le bien intime ou le bien céleste, c'est pour cela que, 101'SqU'i! a été.
 sublationné du sacrifice et donné à Ahal'on, il est appelé l'onction
 d'Ahal'on, dans Moïse: {( Vous donnerez le gigot droit au prêtre
EXODE. CHAP. VINGT-NE(Jvn~ME.                          ~05
      )) en sublation sur vos sacrilices eucharistiques: la poitrine d'ugi­
      » taLion et le gigot de sublation, je les ai pds des fils d'Israël SUl'

      )) lems sacl'ifices eucharistiques; je les ai donnés à Aharon le prêtre
     » et à ses fils en statut d'étemité; ceci est l'Onction d'Aharon,

     )) et l'Onction de ses fils, dès ignitions de Jéhovah. )) - Lév. VII.
      32, 3lJ, 35 ;-Ia poitrine et le gigot sont appelés l'onction à cause
     de la représentation du bien spiritue.et du bien céleste, car d'après
     la correspondance la poitrine signifie le bien spirituel, qui est le
     bien du ciel moyen ou second ciel, et le gigot droit le bien céleste,
     qui est le bien du ciel intime ou tl'oisième ciel, et l'onction est la
     représentation du Seigneur quant au Divin Bien, Nos 995ft, 10019.
     La Poitrine et le Gigot droit étaient aussi llonnés à Aharon sur
     les sacrilices des pl'emiel's-nés de la vache, de la brebis et de la
     chèvl'e. Que le gigot dl'oit signifie le bien intime, cela est encore
     évident en ce qu'il est nommé en dernier lieu; en effet, il est d'a­
     bord padé de la queue et des intestins, puis du réticule du foie et
     des reins; et enfin du gigot dl'oit; les pal'ties nommées en pl'e­
     miel' lieu sont ce qu'il y a de plus externe, celles qui sont nommées
    en second lieu sont les intérieurs, et celles qui le sont en derniel'
     lieu sont l'intime.
         10076. Car Bélier d'emplitions est celui-ci, signifie le re­
    présentatif de là puissance Divine du Sei,qneur dans les cieux
    par le Dù)in Vrai d'après le Divin Bien, el aussi le commu­
    nz'catif et le réceptif de ce Divin Vrai dans les cieux: on le
    voit par la signification du bélier, en cequ'il est l'inteme de l'homme
    quant au bien de l'innocence et de la charité, N° 9991; car toutes
    les bêtes signifient quelque chose d'affection ou d'inclination chez
    l'homme, N° 9280; c'est de là que ceux qui sont dans la charité
   et dans l'innocence sont appelés brebis et agneaux; le bélier, qui
   est le mâle des brebis, signifie donc le bien de la charité et de l'in­
   nocence dans l'homme intel'l1e, et dans le sens suprême le même
   bien dans l'Interne de l'Humain du Seigneur; cal' ce qui signifie
   dans le sens interne quelque chose de l'homme, ainsi quelque chose
,	 de l'Église ou du Ciel chez l'homme, signifie dans le sens suprême
   la même chose éminemment chez le SeigneUl' IOI'Squ'il était dans le
   monde; toutes les parties de la Pal'ole dans le sens intime traitent
   du Seigneur, de là le saint de la Pal'ole ; et pal' la signification d'em­
!!ÛG                 ARCANES CÉLESTES.
plitions de la main, en ce que c'est le'représentatif du Divin Vrai
d'après le Divin Bien du Seigneur dans les çieux, et le con)muni­
catif de ce Divin avec les anges là, et le réceptif par eux; cal', ainsi
qu'il a déjà été dit, de même que chez l'homme qui est régénéré il
y a deux états, le premier quand les vrais qui appartiennent à la
foi sont implantés dans le bien qui 3ppal'tient à l'amour, et sont ,
conjoints, et le second quand l'homme agit d'après le bien de l'a­
moul', de même il y a eu éminemment deux états dans le Seigneur;
le premier état de la glorification de son Humain a été de le faire
Divin Vrai, et de Je conjoindl'e avec le Divin Bien qui était en Lui
et a été appelé le Père, et ainsi de devenir Divin Bien du Divin
Amour, qui est .lé.hovah ; le second état de sa glorification a été
d'agir d'après le Divin Bien du Divin Amour, ce qui est fait par le
Divin Vrai procédant de ce Bien. Quant à ce qui concel'lle l'homme,
dans le premier état il est imbu de ce qui doit appartenir à la foi,
et à mesure qu'il en est imbu d'après le bien, c'est-à-dire, par le
hien pr()cédant du Seigneur, son intellectuel est formé; quand les
 Vl'ais qui appartiennent à l'intellectuel ont été implantés et conjoints
 au bien, l'homme vient dans le second état, qui est d'agir d'après
 le hien pal' les vrais; de là, on voit clairement quel est le second
 état de l'homme qui est régénéré, à savoir, de penser et d'agil' d'a­
 près le bien, ou ce qui est la même chose, d'après l'amour, ou ce
 qui est encore la même chose, d'après la volonté, car ce que l'homme
 veut il l'aime, et ce que l'homme aime il le nomme bien: mais'
 l'homme ne commence à être dans le second étaL que lorsqu'il est
 Lout entier, de la tête aux pieds, tel qu'est son amoUl', ainsi tel
 qu'est sa volonté et par suite son entendement. Qui peut jamais
 croire que l'homme tout entier soit à l'instar de sa volonté et de
 l'entendement de sa volonté, par conséquent à l'instar de son bien
 et du vrai de ce bien, ou à l'instar de son mal et du faux de ce mal,
 cal' le bien ou le mal forment la volonté et le Vl'ai ou le faux for­
 ment l'entendement? éet arcane, tous les anges dans les cieux le
 connaissent: si l'homme ne le conn aU pas, c'est parce qu'il n'a
 aucune connaissance de son âme, ni par suite aucune connaissance
 que le corps est formé à la ressemblance de l'âme, et qu'ainsi
  l'homme tont entiel' est tel qu'est son âme; qu'il en soit ainsi, c'est
  ce qui est bien Im~nifeste d'apl'ès les esprits ct les anges dans l'au­
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          h07
tre vie; Lous sont des fOI'mes humaines, et, des fOl'mes telles que
sont leurs affecnons qui appartiennent à l'atu0ur et à la foi; el cela,
au point que Geux qui sont dans le bien de l'amoUl' el de la chal'ité
peuvent êlre appelés des amours el des charités dans une forme:
et vice vel'sû, ceux qui sonl dans les maux d'après les amours de
soi et du monde, par conséquenl dans les haines et autl'es affections
semblables, sont des haines dans une fOI'me. Que cela soit ainsi,
c'est aussi ce qu'on peut voir d'après ces lrois choses qui dans loule
la nalure se suivent en ordre, savoir, l'Effet, la Cause et la Fin;
l'effel tienl son tout de la cause, car l'effet n'est aull'e chose que la
cause dans une forme exlerne, puisque, quand la cause devient
elfèt, eHe se revêt de choses qui sont dans les extemes, pour se
monll'el' dans la sphère infél'ieure qui esl la sphère des elfels : il en
est de même pour la cause de la cause, qui dans la sphère supé­
rieure est appelée cause finale, ou fin; la lin est le tout dans la
cause, pour qu'elle soit une cause pour quelque chose, puisqu'une
cause qui n'est pas pour quelque chose ne peut point êtl'e appelée
cause, car autrement à quoi sel'virait-elle? le pour quelque chose
est la fin, qui est le premier dans la cause, et qui en est aussi le
dernier; de là, il est évident que la fin est comme l'âme de la cause,
et comme sa vie, par conséquent elle est aussi l'âme et la vie de
l'effet; car si dans la cause et dans l'elfet il n'y a pas ce qui pro­
duit la fin, cela n'est point quelque chose, pal'ce que ce n'est point
pour quelque chose, ainsi c'est comme mort sans âme ou sans vie,
et cela périt, comme le corps quand l'âme s'en est retirée. Il en est
 de même chez l'homme, son âme même est sa volonté; la cause la
 plus proche pal'laquelle sa volonlé produit l'effet est son entende­
 ment, et l'elfet qui est produit est dans le corps, ainsi appal'tient au
 COl'pS; qu'il en soit ainsi, on le voit clairement par cela que, ce que
 l'homme veut et pal' suite pense se présente convenablement en elfet
 dans le corps, ainsi quand il pade et ainsi quand il agit: il est donc
 de nouveau évident que teHe est la volonté de l'homme, lei est
 l'homme tout entier; soit qu'on àise la volonté, ou la fin, ou l'a­
 mour, ou le bien, c'est la même chose, car tout ce que l'homme
 veut est regardé comme fin, et est aimé, et est appelé bien: pareil­
 lement soit qu'on dise l'entendement, ou la cause de la fin, ou la
 foi, ou le vrai, c'esl aussi la même chose, car ce que l'homme'com­
hOS                   ARCANES CÉLESTES.
    prend ou pense d'après la volonté, il l'a pour cause, et le croit, et
    l'appelle vrai. Quand cela cst bien saisi, on peut savoir quel est
    dans son premier état l'homme qui est régénéré, et quel il est dans
    le second état. D'après ce qui vient d'être dit, on peut se formel'
   quelque idée de la manière dout il faut entendre que le Seigneur,
   quand il a été dans le monde et quand il a glorifié son Humain, l'a
   d'abord fait Divin Vrai, et par degrés Divin Bien du Divin amour;
   et que, depuis ce moment, d'après le Divin Bien du Divin amour
   il agit dans le cicl et dans le monde, et leur donne la vie, ce qui
   est fait par le Divin Vrai qui procède du Divin Bien du Divin amour
   de son Divin Humain, car c'est d'apr'ès ce Divin Vrai que les cieux
   ont existé, et d'apr'ès Lui qu'ils existent perpétuellement, c'est-à­
   dire, subsistent; ou, ce qui est la même chose, c'est d'après lui
   que les cieux ont été créés, et d'après lui qu'ils sont perpétuelle­
   ment créés, c'est-à-dire, consel'vés, puisque la conservation est une
   perpétuelle cr'éation, commc la subsistance est une perpétuelle exis­
   tence. C'est aussi ce qu'enveloppent ces paroles dans Jean: (1 Au
   J) commencement était la Parole, et la Par'ole était chez Dieu; et

   )) Dieu elle était, la Parole. Toutes choses pal' Elle ont été faites,
   J) et sans Elle n'a été fait ricn de ce qui a été fait. Et la Parole

   » Chair a été faite. )) -1. 1,3, 1.ll ;'-Ia Pm'ole est le Divin Vrai;

   le Premier' état cst décrit par « Au commencement était la Parole,
   et la Parole était chez Dieu; et Dieu elle étàit, la Parole; )) et le
   Second état par' Toutes choses par Elle ont été faites, et sans Elle
                    (1


   n'a été fait rien de ce qui a été fait: )) il en a été de même quand
   le Seigneur' est venu dans le monde, et qu'il a remis en ordre les
   cieux, et les a comme créés de nouveau; que le Seigneur soit en­
,	 tendu dans ce passage par' la Parole, cela est constant, puisqu'il
   est dit que la PamIe a été faite Chair. Le communicatif et le per­
   ceptif du Divin Vrai procédant du Divin Bien' du Divin amour du
   Divin Humain du Seigneur est ce qui est cntendu par l'emplition
   de la main, et décr'it pat' les représentatifs ici sur le second bélier.
   Comme le Seigneur quant au Divin ,Bien est représenté par Aha­
   l'on, N° 9806, c'est pour cela que la Glorification du Seigneur
   quant à son Humain est décrite d'une manièl'e représentative dans
   le procédé de l'inauguration d'Aharon et de ses fils j le premier état
   de la glorilication. pal' les choses qui sont dites SUI' le sacrifice du
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          ft09
  tameau et sur l'holocauste du premier bélier; et le second état de
 la glorification, pal' celles qui sont dites sur le second bélier, qui
 est appelé bélier d'emplitions ; le premiel' état est appelé onction,
 et le second, emplition de la main; de là, quand Aharon et ses fils
 eurent ét~ inaugut'és dans le sacerdoce par l'onction et par l'empli­
 lion de la main, ils ont été appelés les oints, et ceux dont il a em­
 pli les mains, comme dans Moïse : (( Le Grand Prêtre, sur la tête
 )l duquel aura été répandue l'huile d'onction, et qui aura em­

)l pli sa main pour l'evêtir les habits, sa tête ne rasel'a point, et

» ses habits il ne déchirera point. )l - Lévit. XXI. 10 ; - d'après
cela, il est enCOl'e évident que l'emplition de la main est le repré­
sentatif de la communication ct de la réception du Divin Vrai pro­
cédant du Divin Bien du Seigneur dans les cieux, car il est dit,
  « qui ama empli sa main, )l et non qui aul'a été empli par la main,
et il est dit aussi (( qui aura empli sa main pour revêtir les habits ;»
en effet, par Aharon et pal' son onction est représenté le Seigneur
quant au Divin Bien, et par ses habits la même chose que pal' l'em­
plition de la main, à savoir, le Divin Vrai procédant du Divin Bien
du Seigne~l' ; que les habits représentent ce Divin Vrai, on le voit,
 N° 981ft; la dissipation de ce vl'3i est signifiée pal' les déchirer, et
la dissipation du Divin Bien dans les cieux est signifiée par raser
la tête.. Comme l'influx et la communication du Divin Vrai procé­
dant du Seigneul', et la réception de ce vrai dans les cieux, sont
signifiés par l'emplilion de la main, c'est pour cela que par elle est
aussi signifiée la purification des maux et des faux, car autant
l'homme ou l'ange en est purifié, autant il reçoit du Seigneur le
Divin Vl'ai ; emplir la main est entendu dans ce sens par ces paro­
les, dans MoIse: « Les fils de Lévi frappèrent du peuple trois mille
» hommes; et iVloscheh dit: Emplissez votre main aujollrd'hui

» à Jéhovah, pour qu'il donne aujourd'hui sur vous la bénédic­
» tion.» - Exod. XXXII. 28, 29 ;- être béni, dans le sens spi­
rituel, c'est être gratifié du bien de l'amour et de la foi, ainsi re­
cevoir le Divin procédant du Seigneur, N°' 28!16, 3017, 3ft06,
!l981, 6091, 6099, 8~)39. Il est dit aussi emplir après Jéhovah,
et par là il est signifié faire selon le Divin Vrai, par conséquent par
là est aussi signifié le réceptif de ce Vrai, dans Moïse: « Il y a eu
» un autre Esprit avec Kaleb, et il a empli après Jéhovah.» ­
HO                    ARCANES CÉLESTES.

Nomb. XIV. 2ft. Deutér. l. 36; - et ailleurs: Il Jéhovah jura,

Il   en disant: S'ils voient, les homhles depuis le fils de vingt ans et
" au-dessus, la terre que j'ai jurée à Abraham, à Jischak et à Jacob,
Il car ils n'ont point empli après Moi, excepté Kaleb et Jos­

Il cima, qui ont empli après Jéhovah. 1) -Nomb. XXXII. 11, 12.

      10077. Et une rondelle de pain, signifie le bien céleste in­
time procédant du Seigneur: on le voit par la signification du
pain, en ce qu'il est le bien céleste, N°' 2165,2177, M78, 95115;
le bien céleste est le hien de l'amour envers le Seigneur; comme ce
bien est le bien du Royaume céleste, il est appelé bien céleste.
      10078. Et un gâteau de pain li l'huile, signifie le bien cé­
leste moyen: on le voit par la signification du gâteau de pain à
l' huile, en ce que c'est le bien céleste moyen, N° 9993,
      10079. Et un beignet, signifie le bien céleste dernier: on
 le voit par la signification du beignet, en ce que c'est le bien cé­
 leste dans l'homme externe, N° 999ft, ainsi le demier. Dans les
cieux il y a deux Royaumes distincts, l'un est appelé Royaume cé­
 leste, et l'autre Royaume spil'ituel; l'un et l'autre Royaume est en
 trois parties, il a son intime, son moyen et son demier ; le bien iil­
 time du Royaume céleste est signifié par le pain, le bien moyen par
 les gâteaux, et le bien demier par les beignets, l)oir N° 9993. Il
 est dit qu'on prendrait une rondelle de pain, un gflleau et un bei­
 gnet, et qu'apt'ès qu'on les aurait agités, on ,les fe!'ait fumer sur
 l'holocauste, et qu'Aharon et ses !ils mangeraient à l'entrée de la
 Tente de convention le reste du pain dans la corbeille; par là étaient
 signifiés le communicatif du bien de l'amOlli' procédant du SeigneUl',
 et le réceptif de ce bien dans les cieux supél'ieu!'s ou dans le Royaume
 céleste, le communicatif par ces pains que l'on faisait fumer sur l'ho­
  locauste après les avoir agités, et le réceptif de ce hien par les pains
  qu'on mangeait: il est dit une rondelle de pain, un gâteau et un
  beignet, parce que le Divin Bien en soi est un. Maintenant, il sera
  dit aussi pourquoi il avait été statué qu'on ferait fumet' sur l'autel
  non-seulement la graisse du béliet' et son gigot droit, mais aussi les
   pains qui étaient appelés minchah, lorsque cependant la graisse et le
   gigot signifient le hien de même que les pains ou minchah le signi­
   fient; à moins qu'on ne sache la raison pour laquelle cela était fait
   ainsi, on pournit le regarde!' comme superflu; cette raison, c'est
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          611
 que les Sacrifices et les Holocaustes avaient été pel'mis et non pas
,commandés, et qu'en conséquence il n'y avait pas en eux bon plai­
 sir, dans les cieux; c'est pourquoi les minchah, qui étaient des
 pains, étaient aussi employées, comme encore les libations. de vin,
 dans lesquelles il y avait bon plaisir, car le Pain signifie tout bien
 céleste, et le Vin tout vl'ai de ce bien; c'est même de là que les Sa­
 crifices et les Holocaustes ont été appelés le Pain, et aussi les min­
 chah ou présents, car dans la Langue originale. les minchah sont
 les présents: mais sur ce sujet, voir ce qui en a été dit ci-dessus;
 à savoir, que les Sacrifices et les Holocaustes ont d'ahord été ins­
 titués par Éber, et que par suite ils son t passés chez les descen­
 dants de Jacob, N°s 1128, 1363, 2818, li87li, 5702; que les
 Sacrifices et les Holocaustes ont été permis et non pas comman­
 dés, N° 2180; que les Sacrifices et les Holocaustes ont été appe­
 lés le Pain, N° 2165 ; que le Pain est le bien céleste, et le Vin
 le vrai de ce bien, N°s 276, 680, 21û5, 2'177, 3735, li217, li735,
 li976, 5915, 6118, 6377, 8UO, 9323, 95li5; pareillement la
 minchah et la libation, N° li58'1 : de là, il est évident que c'est
 aussi pour cette raison que les holocaustes et les sacrifices ont été
 abrogés par le Seigneur, et que le Pain et le Vin ont été retenus.
 Mais il faut qu'on sache que la Chair du sacl'Îfice et de l'holocauste
 signifiait spécialement le bien spirituel, et le Pain de la minchah le
 bien céleste, et que c'est pOUl' cela qu'on offrait non-seulement la
 chair, mais aussi le pain.
     10080. De la corbeille d'azymes, signifie qui sont ensem­
 ble dans le sensuel: on le voit par la signification de la corbeille,
 dans laquelle étaient les pains, qui signifient les hiens, en ce qu'elle
 est le sensuel externe dans lequel ces biens sont ensemble, N° 9996;
 et par la signification des azymes, en ce qu'ils sont les choses qui
 ont été purifiées, N° 9992.
    10081. Qui sera devant Jéhovah, signifie d'après le Divin
 Bien du Seigneur: on le voit en ce que Jéhovah dans la Parole
 est le Seigneul', qui est appelé Jéhovah d'après le Divin Bien, et
 Dieu d'après le Divin Vrai. Que toutes les choses qùi sont dites ici
 sUl' le second bélier, et sont appelées emplitions de la main, signi­
 fient le Divin du Seigneur dans les cieux procédant du Divin Bien
 de son Divin amour', cela est évident d'après cc qui a été montré
M2                     ARCANES CÉLESTES.
ci-dessus. Que Jéhovah dans la Parole soit le Seigneur, on le voit
dans les articles cités, N° 9373 ; on voit aussi que le Seigneur est
appelé Jéhovah quand il s'agit du Divin Bien, et Dieu quand il s'a­
git du Divin VI'ai, Nos 2769, 2807, 2822, hh02, 6303, 9167.
    10082. Et lu poseras le tout sur les paumes d'Aharon, et
sur les paumes de ses fils, signifie la reconnaissance dans les
cieux que ces choses appartiennent au Seigneur et procèdent
du Seigneur: on le voit par la signification de toutes les choses
qui ~ont tirées du bélier, comme les graisses, les reins et le gigot
droit, et celles qui sont dans la corbeille, comme le pain, le gâ­
teau, le beignet, en ce que ce sont les Divins Biens et les Divins
Vrais qui appartiennent au Seigneul., parce qu'ils procèdent du
Seigneur, N°' 10070 à 10080; et par la signification des' paumes,
en ce qu'elles sont les choses qui proviennent de la propre puissance,
ainsi le propre, comme il va êtl'e montré; et pal' la l'eprésent3tion
d'Aharon et de ses fils, en ce qu'ils sont le Seigneur quant au
Divin Bien et au Divin Vrai procédant de ce Bien, N°' 9806,
~)807, 10017. Que les paumes soient les choses qui pl'oviennent
de la propre puissance, et qu'ainsi être posé sur les paumes ce
soit la reconnaissance que tous ces biens et ces vrais appal'tien­
nent au Seigneur et procèdent du Seigneur, c'est parce que les
paumes font partie des mains, et que les mains signifient la puis­
sance; et poser sur les mains, c'est attribuer, ainsi c'est recon­
naitre; cal' il est dit ensuite qu'on les agiterait sur les paumes, ce
qui signifie par suite la vie pI'océdant du Divin, et la vie procédant
du.Divin existe par la foi, dontle premier point est la "econnais­
sance. Comme les mains signifient la puissance, il s'ensuit que les
paumes des mains signifient la pleine puissance, puisque les
paumes saisissent pleinement; de là, quaud les paumes se disent
du Seigneur et du Divin Vrai procèdant de son Divin Bien, comme
ici, elles signifient la Toute-Puissance : il est donc évident que
poser sur les paumes d'Aharon et de 'ses fils, signifie la recon­
naissance de la Tonte-Puissance du Seigneur, qu'ainsi toutes ces
choses Lui appartiennent, parce qu'elles procèdent toutes de Lui
dans les Cieux. Que les mains soien t la puissance, on le voit, N°' !J 931
à !J937, 5327, 5328, 69h7, 7188, 7189, 7518; on voit aussi
que la main et la droite, quand il s'agit du Seigneur, sont la Toute­
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          M3
 Puissance, No, 3387, !J592, !Jl:)33, 7518, 7573, 8050, 8153,
 8281, 9133; et que toute puissance est au Divin Vrai procédant
 du Divin Bien du Seigneur, No, 69lt8, 8200, 9327, 9lJ10, 9639,
10019.
     10083. Et tu les agiteras en agitation devant Jéhovah,
 signifie la vie Divine qui en procede: on le voit par la signifi.-,
 cation d'agiter en agitation, en ce que c'est vivifier, ainsi c'est
 la vie; et comme il est dit devant Jéhovah, c'est la Vie Divine.
 Qu'agiter en agitation, ce soit vivifier ou donner lil. vie Divine,
 cela est évident pal' les passages de la Parole où il est dit agiter en
 agilation, comme dans Moïse: «( Quand vous apporterez la poignée
 Il des prémices de votre moisson au prêl1'e, il agitera la poignée

 l) devant Jéhovah, en bon plaisir pOUl' vous; le lendemain du

 Sabbath l'agitel:a le prêtre. 1) - Lévit. XXIII. 10, 11:; - la
 moisson signifie l'état du vrai de la foi d'après le bien, ainsi l'état
 du bien, N° 9295; la poignée des prémices est cet état collecti­
_vement; de là être agité par le prêtre signifie être vivifié pour l'e- _
 cevoil' la bénédiction, car toute bénédiction doit avoil' en elle la
 vie procédant du Divin, pour être une bénédiction. Dans le Même:
  « Aharon agitera les Lévites en agitation devant Jéhovah
 li d'avec les fils d'Israël, afin qu'ils soient pour l'emplir le ministère

 li de Jéhovah. Tu placeras les Lévites devant Ahal'on et devant ses

 1) fils, et tu les agiteras en agitation il J é/wvah : après cela

 li viendront les Lévites pOUl' servit' dans la Tente de convention, et

 li tu les purifieras, et tu les agiteras en a,qitation : ct quand

 Il eurent été pUI'ifiés lcs Lévites, et Aharon les agita. en agitation

 li devant Jéhovah, et il les expia pOUl' les purifier'. Il -       Nomb.
 VIII. 11, 1.3, 15~ 21; - par' ces passages on peut voir ce que
 c'est qu'agiter en agitation, c'est-à-dire que c'est vivifier par la
 reconnaissance qui est la première chose de la vie procédant' du
 Divin chez l'homme; la connaissance, il est vrai, pl'écède la rccon­
 naissance, mais il n'y a rien de la vie Divine dans la connaissance,
 avant qu'elle soit reconnaissance, et ensuite foi: les Lévites repré­
 sentaient les vrais gui servent au bien, et Aharon représentait le
 bien auquel les vrais servaient, voilà pourquoi les Léviles élaient
 agités, c'est-à-dil'e que ces vrais étaient vivifiés; c'est aussi pOOl'
 cela qu'i! est dit qu'ils devaient êtl'e purifiés, cal' il faut que la vic
!.d!t                   ARCANES CÉLESTES.

 procédant du Divin soit dans les vrais pour qu'ils servent au bien,

 et cette vie influe d'abord par la reconnaissance. La même chose

est signifiée par l'agitation de l'or, dm1s MoYse: (1 Les hommes

)) vinrent avec les femmes, et ils apportèrent agrafe, bague, or,
)) ceinture, tous vases d'or, tout homme qui agita agitation
») d'or à Jéhovah. )) - Exod. XXXV. 22; - agiter agitation
d'or a Jéhovah, c'est vivifier par la reconnaissahce que cela appar­
tenait il Jéhovah, c'est-a-dire, au Seigneur. Si agiter en agitation
a une telle signification, c'est d'après la cOl'l'espondance, cal' tout
mouvement correspond a un état de la pensée; de là les marches,
les départs, et autres choses semblables qui appartiennent au mou­
vement, signifient dans la Parole des états oe la vie, voir N°s 3335,
!t882, 5!t93, 5605, 8103, 8lt17, 8!t20, 8557. Dans Jean: Cl Au­
) près de la piscine de Béthesda était étendue une multitude nom­
») breuse de malades, et un ange en un certain temps descendait

)) dans la piscine, et remuait L'eau; le premier donc qui entrait
») après le remuement de L'eau était guéri, de quelque mâladie

)) qu'il fût détenu. )) - V. 2 à 7; - ici par l'emuer l'eau est pa­
reillement signifiée la vivification pal' la reconnaissance et par la foi,
par conséquent aussi la purification par les vrais; que le mouvement
signifie les états de la vie, on le voit, N°s 2837, 3356, 3387, !t321,
!t882-, 5605, 7381, 9!t!t0, 9967; on vQit aussi que les eaux sont
les vrais de la foi, N°s 2702, 3058, 3!t2!t, !t976, 8568, 9323 ;
que toutes les purifications se font par les vl'ais de la foi, N°s 2799,
595!t f., 70!t!t, 7918, 9088; et que les guérisons ont l'eprésenté
les rétablissements de la vie spirituelle, No, 8365, 9031 f. Puisque
l'agitation sur les paumes d'Aharon signifie la vivification par la
reconnaissance du Seigneur, et par la reconnaissance que toutes
choses procèdent de Lui, il va être dit quelques mots SUl' cette re­
connaissance et SUI' la foi qui en provient: quand le Seigneur gué­
rissait des malades, il leur a souvent dit d'avoir la foi, et qu'il leur
est fait selon leur foi, - Math. VII. 10 à 13. IX 2, 22,27, 28,
 29. XIII. 57, 58: XV. 28. XXI. 21,22,31,32. Marc, V. 3!t,
 36. X. !tg, 52. Luc, VII. 9, !t8, !tg, 50. VIII. !t8. XVII. 19.
 XVIII. !t2, !t3 ô-c'est parce qu'avant tout il faut reconnaltre que
 le Seigneur est le sauveur du monde, car sans cette reconnaissance
 personne ne peut rien recevoir du vrai et du bien venant du ciel,
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          H5
ni par conséquent recevoir la foi; et comme c'est là le point prin­
cipal et le plus essentiel, voilà pot/l'quoi le 8eigneur, afin qu'il fût
reconnu quand il est venu dans le monde, intelTogeait sur la foi,
lorsqu'il guérissait les malades, et que ceux qui avaient la foi étaient
guéris; la foi consistait à croire qu'il était Lui-J'lIême le Fils de
Dieu qui devait venir dans le monde, et qu'il avait le pouvoitde
guérir et de sauver; toutes les guérisons opérées par le Seigneur,
pendant qu'il était dans le monde, signifient aussi les guérisons
de la vie spirituelle, ainsi ce qui concerne la salvation, N°' S36l1,
9086, 9031. f. PUisque la reconnaissance du Seigneur est la pre­
mière chose de la vie spirituelle, et le point le plus essentiel de
l'Église, et que sans elle personne ne peut recevoir du ciel rien
du vrai de la foi ni rien du bien de l'amolli', c'est pOltr cela que
le Seignelll' a dit souvent aussi que celui qui croit en Lui a la
vie éternelle, et que celui qui ne croit point en Lui n'a point cette
vie, - Jean, 1. 1, li, '12, 13, Ill. 1ft, 15, 16, 36. V. 39, lIO,
VI. 28, 29, 30, 3ft, 35, lIO, lI7, ftS. VII. 37,38. VIII. 2l1. XI.
25, 26. XX. 30, 31; - mais aussi en même temps il ensei­
gne que ceux-là ont la foi en Lui, qui vivent selon ses préceptes
de manière que la vie par suite entre dans la foi. Ces détails ont
été donnés, afin d'illustrer et de confirmer que la reconllaissance du
Seigneur, et la reconnaissance que toute Salvation vient de Lui, ést
la première chose de la vie procédant du Divin chez l'homme;
cette première chose de la vie est signifiée par les agitations sur les
paumes d'Aharon.
   1008l1. Et tu Les }J7'endras de Leur main, et tu en (eras
(umer l'autel sur l' holocauste, signifie L'union avec Le Divin
Bien du Divin amour: on le ,'oit par la signification de }J7'endre
de leur main, en ce que c'est l'état après la reconnaissance, car
puisque l'agitation sur les paumes d'Aharon et de ses fils signifie
la reconnaissance par laquelle il y a la vie Divine, les prendre de
leur main signifle l'état après la reconnaissance, état qui est celui
de conjonction avec le bien signifié par (aire (umer l'auteL sur
l'holocauste; car faire fumer l'autel signifie être conjoint au bien,
N° 10052; et par l'holocauste est signifiée et décrite laconjonction
elle-même.
   10085. En odeur de repos devant Jéhovah, signifie le per­
â16                   ARCANES CÉLESTES.

ceptif de la pai.x : on le'voit pal' la signification de en odeur de

repos, quanù cela est dit de Jéhovah ou ùu SeigneUl', en ce que

c'est le perceptif de la paix, N° 1005!J.

    1.0086, Ignition ceci à Jéhovah, signifie d'ap"es le Divin
amour:. on le voit pal' la signification de l'ignition à Jéhovah,
en ce que c'est le Divin amour, N° 10055. ,
    10087, Et tu prendras la poitrine, signifie le Divin spi­
rituel dans les cieux, et l'appropriation là : on le voit pal' la
signification de la poitrine, en ce qu'elle est le bien de la chal'ité,
et dans le sens suprême le Divin spil'ituel, ainsi qu'il va êtl'e mon­
tl'é; que ce soit l'appropriation de ce Divin dans les cieux, c'est
parce que, dans ce qui va suivre, il s'agit de la chail' du béliel', et
du pain de la cOl'beille, qu'on ne faisait pas fumel' sur l'autel, mais
qui étaient donnés pour' portion à Moscheh, à Aharon et à ses fils,
et qui étaient mangés par eux, ce qui signifie l'appropriation; le
procédé de l'appropriation est décrit dans ce qui va suivre. Si la
Poitrine signifie le bien de la charité, et dans le sens suprême le
Divin spirituel, c'est d'apl'ès la correspondance; en effet, chez
l'homme la Tête correspond au bien de l'amour envel'S le Seigneur,
bien qu( est le bien du ciel intime et est appelé Divin céleste; la
Poitrine correspond au bien de la charité, qui est le bien du ciel
moyen ou second ciel et est appelé Divin spirituel ; et les Pieds
correspondent au bien de la foi, ainsi au bien de ~'obéissance~ qui
est le bien du demier ciel et est appelé Divin naturel; sur cette cor­
respondance, voir ce qui a été montré ci-dessus, N° 10030. Puis­
que la Poitrine, d'après la correspondtlnce, est le bien de la cha­
rité,et que le bien de la charité est de faire le bien d'apl'ès le vou­
loir, c'est pour cela que Jean, qui l'eprésentait ce bien, était cou­
ché SUI' la poitrine ou dans le sein du Seigneur, - Jean,
XIII. 23, 25, - ce qui signifie que ce bien était aimé du Seigneur,
car être couché SUl' la poitrine ou dans le sein, c'est aimer: celui
qui sait cela peut aussi savoir ce que signifient ces paroles du Sei­
gneur à Pierre et à Jean: « Jésus dit à Simon Pierl'e : Simon de
» Jona, M'aimes-tu? Il dit: Oui, Seigneur, tu sais que je T'aime.

» Il lui dit: Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois: Simon
1) de Jona, M'aimes-tu? Il dit: Oui, Seigneur, tu sais que je T'aime.
» Il lui dit: Pais mes brebis. Il lui dit une tl'oisième fois : Simon
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          ld7
»  de Jona, M'aimes-tu? Attristé fut Pierre, c'est pol1l'quoi il dit:
»  Seigneur, Toi, toutes choses tu connais; Toi, tu connais que je
» T'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis. En vérité, je te dis: Quand
J) tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu marchais où tu


» voulais; mais qliand vieux tu seras, tu étendras les mains, et un
» autre le ceindra et te mènera où tu ne veux pas. Et, ayant ainsi
» parlé, il lui dit: Suis-moi. Pierre, s'étant. retourné, vit le dis­

» ciple qu'aimait Jésus, qui suivait, lequel aussi s'était pen-"­

» ché, pendant le soupe/', sw' Sa poitrine; Pierre le voyant, dit:
» Seigneur; celui-ci, qu'est-ce? Jésus lui dit : Si je veux qu'il

» reste jusqu'à ce que je vienne, que t'importe? Toi, suis-Moi. »
- Jean, XXI. 15 à 22; - ce que ces paroles signifient, on ne
peut le savoir que pal' le sens interne, qui ensèigne que les douze
disciples du Seigneur ont représenté toutes les choses de la foi et de
l'amOlli' dans le complexe, comme les avaient représentées les douze
Tribus d'Israël, et que Pierre a repl'ésenté la foi, Jacques la charité,
et Jean les œuvres ou les bielis cie la ciJarité ; que les douze disci­
ples du Seigneur aient représenté toutes les choses de la foi et de l'a­
mour dans le complexe, on le voit, No' M88, 3858 f. , 6397; on voit
aussi que les douze Tribus d'Israël les ont pareillement l'epl'ésentées,
Nos 3858, 3926, lt060, 6335, 66ltû; que Pierre a l'eprésenté la
foi, Jacques la Charité, et Jean les œuvres de la charité, Préf. des
Chap. XVIlI et XXII cie la Gen. et Nos 3750, lt738, ô3aa f.; et
que la Pierre, comme Pierre aussi est nommé, est le Seigneur quant
à la foi, N° 8581. Comme la foi sans la cl1arité n'aime pas le Sei­
gneur, et peut néanmoins enseigner' les choses qui concel'llent la foi
et l'amour et qui appartienncnt au Seigneur, c'est pour cela que le
Seigneur a dit trois fois: «( M'aimes-tu? J) et: «( Pais mes agneaux; »
ei: «( Pais mes brebis; J) c'est aussi pour cela que le Seigneur dit:
 « Quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu marchais
oil tu voulais; mais quand vieux tu seras, tu étendras tes mains,
et un autre te ceindra et te mèner'a où tu ne veux pas; » ce qui si­
gnifie que la foi de l'Église, dans son lever, est dans le bien de l'in­
nocence comme un petit enfant, mais que dans son coucher, qui est
à la fin de l'Église, la foi ne serait plus dans ce bien, ni dans le bien
de la chal'ité; et qu'alors le mal et le faux conduiraient, ce qui est
signifié. par «quand vieux tu seras, tu étendl'as les mains, et un autre
         Xy,                                                  27.
618                   ARCANES CltLESTES.
  te ceindra el te mènera où tu ne veux pas; ) ainsi de libre devenir
 esclave; ceindl'e, c'est savaii' et apel'cevoir les vrais dans la lumière
'd'après le bien, N° 9952; marcher, c'est vivre 'scion les vrais, N°'
  8lt17, 8620; par suite se ceindre soi-même et marcher où j'on veut,
  c'est agir d'après la liberté; et agir d'après la liberté, c'est agir d'a­
 près l'affection du vrai pl'ovenant du bien, N°' 2870 à 2893, 9585
 à 9591 ; et c'est être conduit par le SeigneUJ', N°' 90,96, 9586,
 9589, 9590, 9591; mais être ceint 'par un autre et mené où l'on
 ne veut pas, c'est êtI'e esclave; et être esclave, c'est agil' d'apl'ès le
 mal, ainsi c'est être conduit pal' l'enfel', N°' 9096, 9586, 9589,
 9590, 9591 : que les agneaux, dont le Seigneur parle d'ahord,
 soient ceux qui sont dans le bien de l'innocence, on le voit, N° 3996;
 que les brebis, dont le Seigneur parle la seconde et la troisième fois,
 soient ceux qui sont dans le hien de la charité et par suite dans la
 foi, on le voit, N°' lt169, 6809; et que trois soit toute une période
 depuis le commencement jusqu'à la lin, on le voit, N°' 2788, ltlt95,
 7715,9198; c'est pourquoi comme Te SeigneUl' parlait à Piene de
 l'Église depuis le lever de cette Église jusqu'à son coucher, il lui dit,
 trois ·fois : (1 M'aimes-tll? )l Quant à ce que Jean suivit le Seigneur,
 cela signifiait que ceux qui sont dans les biens de la charilé suivent
 le Seigneur, et qu'ils sont aimés du SeigneUl', et ne se retirent point;
 mais que ceux qui sont dans la foi séparée, non-seuleme!1t ne suivent
 point le SeigneUl', mais même sont indignés contre ceux qui le sui­
 vent, comme ici Piel'('e ; sans parler de plusieurs autl'eS arcanes qui
 sont dans ces paroles. D'après ce qui vient d'être dit, il est encore évi­
 dent qu'être couché sur la poitrine et dans le sein du Seigneur,
 c'est être aimé de Lui, et que cela est dit de ceux qui sont dans les
 biens de la charité, de même que portel' dans le sein, ~ Ésaïe,
 XL, 10, 11 ; - et coucher dans le sein, - II. Sam. XII. 3.
     10088. Du bélier d'emplit ions, qui sera à Aharon, signifie
le représentatif de la puissance Divine du Seigneur dans les
cieux par le Divin Vrai d'après son Divin Bien; et le com­
municatzf et le 1'éceptif de ce Divin Vrai dans les cieux:
voir ci-dessus, N° 10076.
   10089. Et tu l'agiteras en agitation devant Jéhovah, si­
gnifie la vivification: on le voit pal' la signification d'agiter en
agitation devant J éhovalz, en ce que c'est la vivification pal' la
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                         1119
 reconnaissance du Seigneur, et pal' la reconnaissance qu'il a tout-
 pouvoir dans les cieux et dans les terres, N° 1.0083. Que la pre-
 mièl'e chose de l'Église soit de reconnaîtl'e le Seigneur, cela est no-
 toir'e, car la doctrine de l'l~glise enseigne que sans le Seigneur il
 n'y a point de salut: que-le Seigneur ait tout pouvoir, la Parole
 l'enseigne dans un grand nombre de passages, et le Seigneur Lui-
 Même l'enseigne dans ceux qui suivent: «( Toutes choses M'ont
 ) été livrées par le Père. ) ~ Mallh. XI. 27. Luc, X. 22. -
  « Le Père a donné toutes cnoses en la main dU,Fils.       ») -   Jean,
 III. 311, 35. - «( Le Père a donné au Fils pouvoir sur toute
 ) chair. » -Jean, XVII. 2. - «( Sans MOi vous ne pouvez l'ien
 ) (aire. ) - Jean, XV. 5. - « Il il1'~ été donné tout pouvoir
 » dans le ciel et SUl' terre. )) -Matth. XXVIII. 1.8.- « Jésus dit
 )) à Pierre: Toi, tu es pierre, je te donnerai les cle{s du Royaume
 )) des cieux, et tout ce que lu lieras sur la terre sera lié dans
 )) les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié
 )) dans les cieux. » - Mallh. XVI. 1.9; - que pal' Piel'l'e ici soit
 entendue la foi procédant du Seigneur, ainsi le Seigneur quant à la
 foi, à qui est ce pouioil', on le voit dans la Préface du Chap. XXII
 de la Genèse, No' fa738, 63lJlt f.; et que la pierre, ainsi qu'il· est
 nommé dans ce passage, soit le Seignem' quant à la foi, on le voit,
 N° 8581-
     10090. Et elle te sera pour pOl'tion, signifie la communi~
 cation avec ceu.x qui sont dans les vrais Divins: on le voit pal'
-la représentation de Moscheh, à qui la poitrine devait être pour
 pOI'Lion, en ce qu'il est le Seigneur quant au Divin Vrai, ainsi le
 Divin Vrai qui procède du Seigneur, N°' 6752,7010, 70ift, 9372;
 et par la signification d'être pour portion, en ce que c'est la com-
 munication, car les choses des sacrifices qui étaient données à Mos~
 cheh, à Aharon, à ses fils et au peuple, signifiaient la communica-
 tion du saint Divin avec eux; et toute communication se fait selon
 la qualité de celui qui reçoit, ainsi selon la qualité de la l'eprésen-
 talion chez ceux qui recevaient: si la poitrine a été donnée pour
 portion à Moscheh, et le gigot à Aharon, comme il est dit ensuite,
 c'est pal'ce qu'ici il s'agit de la communication et de l'appropriation
 du Divin Vrai et du Divin Bien procédant du Seigneur dans le Ciel
 et dans l'Église; et il y a deux choses qui y sont reçues, à savoir 1
/120                  AllCANES CltLESTES,
       -   ,
le Divin Vrai ct le Divin Bien, l'un et l'autre pI'océdant du Seignel1l',
le.Divin Vl'ai par ceux qui sont dans le Royaume spirituel du Sei­
gneUl', et le Divin Bien pal' ceux qui sont dans le lloyaume céleste,
voir les at'tides cités, Nos 9277, 9686; c'est pOUl' cela que la Poi­
trine était donnée pour portion à Moscheh, et le Gigot à Aharon,
car la Poitrine signifie le Divin Vrai dans le Royaume ,spil'ituel du
Seigneur, N° 10087, et le Gigot le Divin Bien dans le RoyaUllle
céleste, N° 10075, ce Bien-ci est aussi signifié par les pains dans
la corbeille, qui revenaient encore à Aharon, N° fOOn. Que Mos­
cheh ait représenté le Seigneur quant au Divin Vrai, cela vient
d'être montré; et qu'Ahal'on, lorsqu'il eut été inauguré dans le sa­
cerdoce, ait l'cprésenté le Seigneul' quant au Divin Bien, on le voit,
N° 9806. Que la poitrine ait été donnée pOUl' portion à Moscheh,
c'est ce qu'on voit dans le Lévitique, où il s'agit aussi de l'inaugu­
ration cl' Aharon et de ses fils clans le sacercloce : I( Moscheh prit la
» poitrine, et l'agita en agitation devant Jéhovah, du bélier d'em­

» plitions, et ellc fut à Moscheh pour portion, comme l'avait 01'­

» cloJlné Jéhovah ü Moscheh. » -        VIII. 29.
    10091. Et tu sanctifieras la poitrine d'agitation, signifie
le Divin spirituel reconnu dans le Ciel et dans t'Église .' on
le voit par la signification de sanctifier, en ce que c'est repré­
senter le SeigneUl' et les saints qui procédent clc Lui, Nos 9956,
9988 ; par la signification de la poitrine, en ce qu'elle est le
Divin spil'ituel dans le ciel, N° 10087; et pal' la signification de
l'agitation, en ce que c'est la vivification par la reconnaissance,
No' 10083, 10089 ; le Divin spirituel est le Divin Vl'ai clans le
ciel moyen ou second, qui est aussi appelé Royaume spirituel.
    10092. Et le gigot de sublation, signifie le Divin céleste,
qui appartient au Seigneur seul, perpu dans le Cie! et dans
t' É gtise .' on le voit par la signification du ,gigot, en ce qu'il est
le Divin céleste dans le Ciel et clans l'Église, :'Jo 10075; et par la
signification de la sllblation, en ce que c'est ce qui a été donné et
ce qui a été reçu, àinsi qu'il sel'a montré dans ce qui suit. Le Divin
céleste est lc Divin Bien, procédant clu Seigneut', reçu dans le ciel
intime, ciel qui est aussi appelé Royaume céleste: de là, le Divin
bien reçu dans le ciel intime est appelé bien céleste.
    10003. LaqueUe aura été agitée, et lequel aura ét( subla­
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈM,E.                          lt21
tionné, signifie ce qui a été reconnu et ce qui a été perçu: on
le voit pal' la signification de l'agité, quand cela est clit de la poi­
tl'ine, en ce que c'est ce qui a été vivifié pal' la reconnaissaÏ1ce,
N° 10091; et par la signification du sublationné, en ce que c'est
le Divin céleste, qui appartient au Seigneur seul, perçu clans le
Ciel et dans l'Église, ainsi qu'il va êtl'e montl'é. Il sera clit en peu
de mots ce qu'il en est: Il y a deux Royaumes dont se composent
les cieux, le Royaume céleste et le Royaume spil'ituel; le Divin
Vrai clans le Royaume spil'ituel est l'econnu, mais dans Royaume
céleste il est perçu; s'il en est ainsi, c'est parce que le Divin Vrai
dans le Royaume spirituel est l'eçu dans la partie intellectuelle, tan­
dis que dans le Royaume céleste il est reçu' clans la partie volon­
taire; ce qui est reçu dans la partie intellectuelle est dit reconnu,
et ce qui est reçu dans la partie volontaire est dit perçu; que chez
ceux clu Royaume spirituel il y ait seulement reconnaissance du
Divin Vrai, tandis que chez ceux du Royaume céleste il y a pel'­
ception de ce vrai, on le voit d'après ce qui a été amplement expli­
qué sur ces deux Royaumes dans les passages cités, Nos 9277,
9596, 968lt. Quant à ce qui concerne la Sublation, est appelé su­
blation ce qui était à Jéhovah ou au Seigneur, et est donné à Aha­
l'on à cause-de la "eprésentalion ; et comme Aharon représentait le
Seigneur quant au Divin Bien, N° 9806, c'est pour cela que ce qui
était suhlationné clans les sacrifices, et donné à Aharon, représen­
tait le Divin du Seigneur, et est aussi appelé Onction clans Moïse:
 (( La poitrine d'agitation, et le gigot de sublation, je les ai pris
» des fils cl'Israël sur leurs sacrifices eucharistiques, et je les ai

» donnés il. Aharon le prêtre et il. ses fils en statut d'étel'llité de la

» pal't des fils d'Israël: ceci est l'Onction d'Aharon, et l'Onc­
» tian de ses fils, cles ignitions & Jéhovah, le jouI' que je les ai
» fait approcher pOUl' exercel' le saceI'coce à Jéhovah. » -       Lévit.
VII. 3lJ, 35; - il est dit l'onction, parce que l'onction est l'inau­
guration pour représenter le Seigneur quant au Divin Bien, voir
N°s 995lJ, 10619. Et aussi ailleurs dans le Même: « Jéhovah parla
» à Ahal'on : Moi, voici, je t'ai donné la garde de mes sublations,

.) quant il. toutes les choses saintes des fils d'Israël il toi je les ai ­
» données pour -onction, et il. tes fils. A toi la suvlation du don
» quant ri toute agitation des fils d'1smël, taule grai,~se d' huile
1.22                   ARCANES CÉLESTES.
1)   pure, et toute graisse de moût et de. blé, des prémices, et
1)   quant à toutes les prémices qu'ils dpnneJ'ont à Jéhovah, à toi
)1   elles seront: quant à toute elzose dévouée; toute ouvertûre
1)   d'utérus quant ci toute elU/ir qu'on otfl'ÏJ'a à Jéhovah, d'entre
Il   les premier.s-né.s de la 1:ache, de la brebis et de la chèvre,
)) leul' chair sera à toi, comme la poitrine d'agitation, et comme
)) le gigot droit; toute sllblation des choses saintes. De portion
Il ni d'héritage il n'y aura point pOUl' toi dans la terre, parce que

)) Jéhovah sera ta portion et ton héritage: puis toute sublation de
Il dîmes et de dons, qui ont été donnés aux Lévites. Il -       Nomb.
XVIII. 8, 11 à 20, 28, 29; - d'après cela, on voit c!ail'ement
ce que c'est que les sùblations, à savpir, qu'ainsi ont été appelées
toutes les choses qui appartenaient à Jéhovah, c'èst-à-dire, au SeI­
gneUl'. Et comme les Lévites représentaient les Divins Vrais dans
le Ciel èt dans l'Église, serrant au Divin Bien, ils furent aussi don­
nés à Aharon à la place de tous les pl'emier's-nés -qui appar·tenaient
à Jéhovah, c'est-à-ùil'e, au Seigneur; il en est padé ainsi ùans
Moïse: (( J'ai pris les Lévites du milieu (les fils d'Israël à la place
)) de tout pl'emier-né, ouvertUl'e de l'utérus, d'entre les fils d'Is­
Il raët; et sont à Moi les Lévites, parce qu'à Moi tout premier-né;

Il et parce que les Lévites M'ont été donnés, je les ai donnés en

Il dons à Aharon et à ses fils. li -  Nomb. III. 12, 13. VIII. 16,
17, i8.-Les dons attribués à Jéhovah, c'est-à-dire, au Seigneur,
de la part des fils d'Israël, sont appelés sublations; mais il est en­
 tendu que ces choses sont à Jéhovah, non d'apl'ès quelque don,
 mais d'après la possession, puisque tout saint ou tout Divin chez
l'homme, appal'lient non à l'homme, mais au Seigneur chez
l'homme j que tou~ bien et tout vrai, et qu'ainsi tout saint Divin,
procède du Seigneul' Dieu, et que rien ne vienne de l'homme, cela
est connu dans l'Église, d'où il est évident que c'est d'après l'ap­
 parence qu'il est dit: « don fait par l'homme; )) c'est même pOUl'
cela que dans ce qui va suivre il est dit : ( Car suhlation est ceci,
 et sublation il y aum de la part des fils d'Israël, leur sublation à
 Jéhovah;)) ce qui signifie que la sublation de la part des fils d'Is­
 raël est -la sublation de Jéhovah, qu'ainsi le don fait par eux est uu
 don fait par le Seigneur. De là, on voit clairement ce que c'est que
 lu Sublation.
,.
              EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            [123
   1.009l!. Du bélier ci' emplit ions, de ce qui est li Aharon, et
de ce qui est il ses fils, signifie le représentatzf de la Divine
puissance du Seig1leur dans les cieux par le Divin Vrai d'a­
près le Divin Bien: on le voit d'après ce qui vient d'è.tl'e montré
ci-dessus, N° 10076.
   10095. Et sera ceci à Aharon et li ses fils en statut sécu­
laire de la part des fils d' Israël, signifie. la loi de l'ordre dans
l'Église représentative quant au Divin Bien du Seigneur, et
quant au Divin Vrai qui procède de ce Bi~n ~. on le voit pal' la
représentation d'Aharon et de ses fils, en ce qu'ils sont le Sei­
gneur quallt au Divin Bien, et quant au Divin Vrai qui procède de
ce Bien, N° 9806,9807, 10068; par la signification du statut
séculaire, en ce que c'est la loi de l'ordre Divin, N°' 788l!, 7905,
8357; et pal' la représentation des fils d'Israël, en ce qu'ils sont
l'Église, N°' l!286, ôlt26, 6637, 93l!0; que ce soit l'l~glise repl'é­
sentative, c'est parce que cette Église a été instituée chez les fils
d'Israël, voir les articles cités, N° 9320 f.
   10096. Car sublation est ceci, signifie le représentatzf du
Divin Bien et du Divin Vrai qui procède de ce Bien:                  on
                                                                     le
voit d'apl'ès ce qui vient d'être montré, N° 10093.
   10097. Et sublation il y aura de la part des fils d'1sr~aël, de
leurs sacrifices pacifiques, leur sublation à Jéhovah, signifie la
réception dans les Cieux et d~ns l' Église, et la reconnaissanc~
que cela appartient au Seigneur seul: on le voit aussi d'après ce
qui vient d'être montré, N° 10093. Il est dit « de leurs sacrifices pa­
cifiques) 'parce qu'ils signifient le culte qui se fait d'après la liberté;
car les sacrifices pacifiques ou eucharistiques étaient des ,sacrifices
volontaires, et ce qui est volontaire est fait d'après la liberté de
l'homme; est appelé libre, ce qui est fait d'après J'amour, ainsi
d'après la volonté, car ce que l'homme aime il le veut: le SeigneUL'
influe chez l'homme dans l'amour de l'homme, ainsi dans la vo­
lonté de l'homme, et il fait que ce que l'homme reçoit est dans la
liberté; et ce que l'homme reçoit dans la liberté devient aussi li­
berté, et il l'aime, par conséquent cela devient une chose de sa vie;
paI' là on voit clairement ce que c'est, que le culte provenant de la
liberté, culte qui est signifié par les sacrifices pacifiques ou volon­
taires; pal' conséquent aussi ce que c'est que la sublation dans ces
!.12ft                 ARCANES CÉLESTES.
sacl'iHces, à savaiI', que c'est ce qui appartient au Seigneul' seul:
que les sacl'ificcs signifient. tout culte en général, on le voit, No,
6905, 8936, 100ft2 ; et que la liberlé de l'homme sail ce qui ap­
pal'tient à son amour, on le Voil, No' 2870 à 2893, 3158-, ft031,
7!.IS9, 9096, 9585 à 9591.                                    ,
    10098. Et les habits de sainteté qui seront à Aharon, si­
gnifie le Divin spirituel procédant immédiatement du Divin
céleste: on le voit pal' la signification ùes habits d'Aharon, en
ce qu'ils sont le représenlatif du Royaume spirituel du Seigneur
adjoint à son Royaume céleste, N° 981lr; pal' conséquent aussi le
Divin Spirituel, cal' le Royaume SpiI'ituel du Seigneul' exisle d'apl'ès
le Divin du Seigneur là, Divin qui est appelé 'Divin spil'iluel; le
ciel tout entiel' n'est pas non plus aull'e chose que le Divin du Sei­
gneur; cal' les anges, qui y sont, savent, reconnaissent, croient et
pel'çoivent que tout bien de là foi et tout bien de l'amour, qui font
le ciel, pl'ocèdent du Seigneur, et que den ne vient d'eux-mêmes.
 Ces habits sont dits habits de sail1leté, p~l'ce qu'ils repl'ésenlaient
les saints Di'ins qui procèdent ùu Seigneur: que le Seigneul' seul
soit Saint, et que laut ce qui est saint procède de Lui, et que taule
 sanctiftcation L'ait l'epl'ésenlé, on le voit, N°' 9229, 9680,9818,
 9820, 9956, 9988; et que pal' suite le Ciel soit appelé le Sanc­
 tuaire, on le voil, N° 9679.
     10099. Seront à ses fils après lui, signifie dans le naturel
 successivement: on le voit pal' la significalion des fils d'Aharon,
 en ée qu'ils sont ce qui procède du Divin Bien comme d'un Pèl'e,
 N°' 9807, 10068; et pal' la signification de après lui, en ce que
 c'es't successivement ou dans l'ordre successif; et comme cela est dit
 des habits d'Aharon, pal' lesquels a élé représenlé le Divin spirituel,
 N° 10098, c'est pour cela que par c( ils seront à ses fils après lui, l)
 il est signifié le Divin spirituel dans le natul'el successivement. En
 effel, il y a trois choses qui se succèdent dans le ciel, et pOUl' qu'elles
 soient dislinclement conçues, elles doivent êtl'e appelées, pal' LeUI'S
 noms, qui sont le Célesle, le Spirituel et le Natul'el; ces trois choses
 y procèdent en ordre, l'une de l'aull'e; et, pal' l'influx de l'une
 dans l'au~re successivement, elles sont connexes, et ainsi fonl un : le
 Divin du Seigneur dans les cieux est appele de ces noms d'après la
 différence de réceplioll. Comme il s'agit ici du second hélier, qui est
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           h25
 appelé le hélier d'emplitions, et que par l'emplition de la main il est
 signifié l'inauguration pour représenter le Divin du SeigneUl' dans
 les .cieux, et aussi le communicatif et le réceptif de ce Divin dans
 les cieux, N° 10019, c'est pOUl' cela qu'ici, afin que sa réception
 dans le naturel soit aussi décrite, il s'agit maintenant des habits
 d'Ahal'on l'Cvêtus successivement par ses fils après lui, et par là il
 est entendu le successif de celle chose dans les cieux, qui est si­
 gnifiée pal' l'emplit ion de la main: de là il,est évident qlIe dans le
 sens intel'lle il y a continuellement liaison, tandis que dans le sens
 de la lettl'e la série des choses sur le bélier semble ici rompue.
 Comme il s'agit ici des successifs dans le ciel, il sel'a dit aussi ce que
 c'est que le successif: La plupart des él'Udits aujourd'hui u'ont des
 successifs d'autre idée que celle qu'ils ont du continu, ou de ce qui
 est cohérent par continuité; comme ils ont sur la succession des
 choses cette idée, ils ne peuvent pas concevoil' quelle ditfél'ence il
 y a entre les extérieUl's et les intérieurs de-l'homme, ni par consé­
 quent entre le COI'PS et l'esprit de l'homme; lors donc qu'ils y
 pensent d'apl'ès ces idées, ils ne penl'ent unllement comprendre que
 l'espl'it de l'homme puisse vivre sous une forme humaine àpl'ès la
 dissipation ou la mort du corps. Or, les successifs sc produisent
 non pas d'une manièl'e continue, mais d'une manièl'e discrète, c'est­
 à-dire, distinctement selon les degrés; car les intérieul's sont abso­
 lument distincts des extél'ieurs, et tellement même que les exté­
 rieUl's peuvent être séparés, et les intérieurs persistel' toujours dans
 leul' vie; de là vient que l'homme peut êtl'e détaché du corps, et
 pensel' dans son esprit; ou, selon la formule usitée chez les anciens,
-être détaché des sensuels et élevé vel'S les intél'ieurs; les -anciens
 savaient aussi que, quand l'homme est détaché des sensuels qui ap­
 pal'tiennent au COl'pS, il est tiré du bas en haut ou élevé dans la lu­
 mière de son espl'it, ainsi dans la lumièl'e du ciel: de là aussi les
 Érudits anciens savaient qu'après la dissolution du corps ils vil'l'aient
 de leur vie intérieure, qu'ils appelaient lem eSI)l'it; et parce qu'ils
 considéraient cetté vie intérieme comme la vie humaine elle-même,
 ils savaient aussi pal' là, qu'ils vivraient sous une forme humaine;
 telle était l'idée qu'ils avaient de l'àme de l'homme; et comme cette
 vie avait de l'affinité avec la vie Divine, ils percevaient de là que'
 leur âme était immortelle; car ils savaient que cette pal'tie de
lJ26                  ARCANES CÉLESTES.
l'homne, qui avait de l'affinité avec la vie Divine, et qui pal' con-:
séquent lui était conjointe, ne pouvait nullement mourir'. Mais celle
 idée sur l'âme et SUl' l'espl'it de l'homme fut détr'uite après .ees
temps anciens, et cela, comme il a déjà été dit, parce qu'on n'eut
pas une juste idée des successifs: c'est de là aussi que ceux qui
pensent d'apl'ès l'él'udition d'aujomd'hui ne savent pas qu'il y a
un spirituel, et qu'il est distinct du natnrel, cal' ceux qui ont sur
les successifs la même idée. qu'ils ont SUl' le continu, ne peuvent
saisir le spirituel que comme un naturel plus pur, 10l'sque cepe.ndant
le spirituel et le natm'el sont distincts entre eux, comme l'antérieUl'
et le postérieur, ainsi comme ce qui engendre et ce qui est engendré;
de là vient que ces érudits ne saisissent pas de différence entre
l'homme Interne ou spirituel et l'homme Externe ou naturel, ni
pal' conséquent entre la pensée et la volonté internes de l'homme
et sa pensée et sa volonté externes; de là vient aussi qu'ils ne
peuvent non plus rien saisir SUl' la foi et l'amolll', SUI' le ciel et ['en­
fel', ni SUI' la vie de l'homme après la mort. Ceux, au contraire, qui
ont une idée juste et distincte sur les successifs, peuvent en quel­
que manière comprendre que chez l'homme, qui est régénéré, les
intérieul's sont successivement ouvel'ts, et qU'à meSUl'e qu'ils sont
ouvel'ts, ils sont élevés aussi dans la lumièl'e et dans une vie inté­
rieure et plus près du DLvin, et fIue cette ouvel'tl1l'e, et l'élévation
qui en est la conséquence, se font pal' les vrais Divins, qui sont les
vases récipients du bien de l'amoUl' procédant du Divin; le bien de
l'amour est ce qui conjoint immédiatement l'homme au Divin, car
l'amour est la conjonction spirituelle; il s'ensuit que l'homme peut
ainsi êtl'e ouvert de plus en plus intérieUl'ement et être élevé, selon.
qu'il est dans le bien de l'amour procédant du Divin; et que, vice
versâ; il n'y a aucune ouvertul'e, ni pal' conséquent aucune éléva­
tion, chez l'homme qui ne reçoit pas les vl'ais Divins, ce qui arrive
s'il est dans le mal. Mais, d'apl'ès la Divine Miséricorde du Sei­
gneUl', il sera donné ailleUl's de plus gl'andes explications SUl' cet
ordl'e successif et snI' les arcanes qui le concernent.
    10100. POUl' oindre en eux, signifie pour représenter le
Seigneur quant au Divin Bien: on le voit pal' la signification
de l'onction, en ce que c'est l'inaugUl'ation pour repl'ésenter le Sei­
gneur quant au Divin Bien, NO! 995lJ, 10019, ici pal' ceux qui' re­
EXODE. CHAI>. VINGT-NEUVIÈME. .                         627
çoivent le Divin du Seigneur dans le natm'el ; cal' par cela que «( les
habits d'Ahal'on seront à ses fils après lui, il est signifié le Divin
                                                l)

spirituel du Seigneur dans le natUl'el, N°' 10098, 10099.                 .
    10101. Et pour emplir en eux leur main, sigilifie le re­
présentatif du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Sei­
gneur, dans les cieux: on le voit~har la signification de l'empli­
tion de la main, en ce que c'est l'inauguration pour représenter
le Divin Vrai procédant du Divin Bien du SeigneUl', et aussi le
communicatif et le réceptif de ce Vrai dans les cieux, N° 10019,
ici par ceux qui y sont dans les derniers.
    10102. Sept jours les revêtira le prêtre après lui, d'entre
ses fils, signifie la reconnaissance et la réception plénière: on
le voit pal' la :3ignification de sept jours, en ce que c'est l'état plein,
N°s 6508, 9228, ainsi une chose plénière; et pal' la signification
de revêtir les habits d'Aharon après lui, d'entre·ses fils, en ce
que c'est représenter la réception du Divin spirituel dans le Natu­
rel, N°' 10098, 10099.
   10103. Lequel entrera en la Tente de convention pour ad­
ministrer dans le saint, signifie en tout culte dans le Ciel et
dans t'Église: on le voit par la signification de la Tente de con­
vention, en ce que c'est le représentatif du Ciel et de l'Église, No'
9657,9681, ûlt8f:tj et par la signification d'y entrer pouradmi­
nistre/' dan.~ le saint, ell ce que c'est le culte, No' 9963, 9966.
   10106. Et le bélier d'emplitions tu prendras, signifie le
représentatIf de la puissance Divine dans les cieux par le Di­
vin Vrai' d'apres le Divin Bien, et aussi son communicatif et
son réceptif là: voir ci-dessus, N° 10076.
 _ 10105. Et tu cuiras sa chaù' en lieu saint, signifie la pré­
paration du bien pOlir les usages de la vie par les t.rais de la
Doctrine dans l'illust1'ation procédant du Seigneur: on le voit
par la signification de cuire, en ce que c'est préparer pOUl' l'usage de
la vie par les vrais de la doctrine; pal' la signification de la chair,
en ce qu'elIe est le bien, N°s 7850, 9127; et par la signification de
en lieu saint, en ce que c'est d'après l'ilIustration Divine; car le
lieu saint, c'est où le Divin dù Seigneur est p"ésent, ainsi par ap­
plication aux vrais de la doctrine, c'est où il y a illustration Di­
vine, car là où le Divin du Seignelll' est présent, il ya illustration.
!I28                  ARCANES CÉLESTES.
Si cuire la chair du sacrifice, c'est préparel' le bien pOUl' l'usage de
la vie par les vrais de la doctrine, c'est parce que la chair, par
laquelle est signifié le bien, est ainsi préparée pour l'usage du corps;
de là, dans le ~ens spirituel, pOUl' l'usage de la vie: que cette prépa­
J'ation se fasse pal' les vrais de la do~trine, cela est évident, puisque
ces vrais enseignent l'usage; les eaux aussi dans lesquelles sa cuis­
son se fait signifient les vrais, voir No, 2702,3058, 3112lt, 5668,
8568, 9323. Il est dit « par les vrais de la doctrine dans l'illus­
 tration procédant du Seigneul', parce que les vrais tirés de la Pa­
                                  l)


role doivent être al'l'angés en doctdne, pour qu'ils servent à l'usage,
ce qui doit être fait pal' ceux qui sont dans l'illustration procédant
du Seigneur; et dans J'illustration sont ceux qui, lorsqu'ils lisent
la Parole, sont dans l'affection du vrai pour le vl'ai, et pour le bien
 de la vie, et non ceux qui sont dans cette affection pOUl' la gloire
 d'eux-mêmes, pour la réputation ou le' gain, comme foi. Que la
 Doctrine doive être entièrement tirée de· la Parole, pour que la Pa­
 role soit comprise,on le voit, No' 902"r1, 9lt09, 9MO, 9lt24, 91130;
 et que ceux qui recueilleront la doctrine dans la Pal'Ole doivent être
 clans l'illustration procédant du Seigneur, on le voit, Nos 9382,
 9lJ2lJ. Que cuire dans les eaux, ce soit rédiger les vrais en doc­
  tl'ine, et ainsi préparer pour l'usage de la vie, cela au premier aspect
 parait non conforme et éloigné; mais que cependant il en soit ainsi,
 c'est ce qu'on peut voir d'apl'ès les passages de la Parole, où il est
  dit cuire dans les eaux, et aussi où il est parlé de la marmite dans
  laquelle se fait la cuisson, comme dans le Livre II des RQis: (( Élisée
 » revint à Gilgal, et la famine (était) dans'ïâtëi"1-ë-; comme les
  ) fils des prophètes étaient assis devant lui, il dit à son serviteUl' :
) Dispose la marmite grande, et cuis un potage pour les fils
) des prophetes. Et l'un (d'eux) sortit dans le champ' pOUl' l'e­
l) cueillir des légumes, et il trouva un cep sauvage, et il recueillit
» SUI' lui des coloquintes, et il les coupa dans la marmite du-po­
 l)tage. Quand ils mangèrent du potage, ilscl'ièrent : La mort dans
) la marmite! homme de Dieu! Il dit donc que l'on prit de la
» farine, qu'il jeta dans la marmite, et il dit: Vel'se au peuple
) pour qu'on mange; alors il n'y eut rien de mauvais dans la
1) marmite. » -     IV. 38 à lt2 ; - ce miracle, comme tous les au­
tres ùans la ParoJe, enve'Jappe des saints de l'Église, qui sont clai­
EXODE, CHAP, VINGT-NEUVIÈME.                         !I20
 rement manifestés par le sens interne; d'après ce sens, on sait
 qu'Élisée, de même qu'Élie, a représenté le Seignem quant à la
 Parole; que les fils des pr'ophètes sont ceux qui enseignent les vrais
 d'après la Parole; que I~ marmite qui fut placée par ordre d'Élisée,
(est la doctrine qui pl'ovient de la Parole; que le cep sauvage et ~
 coloquintes sOritJes faux; de là, on voit clairement ce que c'est que
?la mort dans la marmite; la farine, qu'il jeta dans la marmite, est
 le vrai d'après le bien, et comme la doctrine est cOlTigée d'apl'ès
 ce vrai, il arriva qu'il n'y eut rien de mauvais dans la marmite;
 de là, il estericore évident que cuire Clans la marmite, c'est assem­
 bler en corps de doctrine, et ainsi préparel' pour l'usage: que tous
 les miracles dans la Parole enveloppent des saints de l'Église, on
 le voit, N°' 7337, 836ft, 9086; on voit aussi qU'Élisée a l'eprésenté
 le Seigneur quant à la Parole, N° 2762 ; que les prophètes sont
 ceux qui enseignent les vrais; et, en faisant àbstraction des person­
 nes, les vrais de la doctrine, No' 252!1, 7260; que le cep est le vrai
 de l'Église, et les raisins le bien d~ ce vl'ai, No' 5113, 511,7, 9277,
 ainsi le cep sauvage et les coloquintes sont les faux et les maux; que
 la farine est le vrai réel de la foi d'après le bien, N° 9095; que le
 potage qu'ils faisaient cuire est la collection des doctrinaux, telle
 qU'était celle des Juifs, N° 3316 : de là on peut conclure ce que
 c'est que cuire, et ce que c'est que la marmite. Dans Ézéchiel:
   (1 Parabolise contre la maison de rebeIlion une parabole: Dispose

 ) la marmite> dispose;' et même verse des eaux dedans; en y
 » rassemblant ses morceaux, tont morceau bon, cuisse et épaule,
 1)   d'un choix d'os remplis-la; que ses os soient cuits au milieu
  Il d'elle; ainsi a dit le Seigneur J6hovih : Malhem à la ville de

  ) sangs, il la marmite dont l'écume est en elle, et dont l'écume
  ) ne sort pas d'elle, ) - XXIV, 3 à 6; - là, est décrite la Pa­
  l'ole telle qu'elle est quant à la doctrine, à savoir, qu'en elle sont
  les Divins Vrais procédant du Divin Bien; et ensuite est décl'ite la
  dQctrine d'après la Parole telle qu'elle était chez la nation Juive, à
  savoir, pleine de corruptions et de faux; la marmite est la doctrine;
  la cuisse, l'épaule et le choix d'os sont les Divins Vrais procédant
  du Divin Bien en ordre successif; la ville de sangs est la nation
  Juive respectivement au vrai de la doctrine chez elle, ainsi, abs­
   traction faite de la nation ou de la personne, c'est la doctrine qui
!t30                  ARCANES CltLESTES.

 détruit le bien; l'écume en elle est l'externe favorisant les amours

 corrompus, lequel externe Il'étant point écarté le vl'ai est souillé;

 par là aussi il est évident que la mal'mite est la doctrine, et que

 cuire, c'est pl'éparer pOUl' l'usage. Dans le Même: « L'Esprit me

» dit: Fils de l'homme, ceux-ci (sont) les hommes qui pensent l'ini
    ­
» quité, et qui forment un conseH de malice dans la v[lIe, qui di­

 1) sent: On n'est pas près de bâtil' des maisons; elle, la marmite;

Il nous, la clutir. II -     Xl. 2, 3, 7; - ici aussi, la marmite est
la doctrine du faux d'après le mal, cal: ainsi est appelée la ville où
l'on pense l'iniquité, et où l'on forme ~~Qr.!.~maliçe; que la
                           ._---~-


ville soit aussi la doctl'ine, on le voit, N°'!t02, 2712, 29!t3, 3216,
h!t92, ltlt93; ici, une telle doctrine. Dans Jérémie: « Jéhovah dit:
1) Que vois-tu? Je dis: Une marmite bouillonnante moije vois,

li dont la face (est) ver~ le septentrion. Et Jéhovah dit: Du cOté

Il du septentrion sera ouvert le mal sur tous les habitants de la

Il terre. Il -1. 13, 1!t ; -la marmite bouillonnante est encore ici

la doctrine du faux d'après le mal; le septentrion est l'état obscur
quant au vrai de la foi, et aussi l'obscurité provenant des faux,
N° 3708 ; de là, on voit clairement ce que celle vision I)('ophétique
enveloppe. Dans Zacharie: « En ce jour-là sera toute marmite
JI dans Jérusalem et dans J e/~udah une sainteté IL Jéhovah

Il Sébaoth; et viendront tous ceux qui sacrifient, et ils en pren­

II dront, et ils y cuiront. » -XIV. 2:1;- ici, l~?!rmite signifie

la doctrine de la chal'ité et de la19i, ainsi la doctrine du vl'ai d'a­
près le bien; Jérusalem est l'Église du Seigneur; ceux qui sa­
Cl'ifient sont ceux qui sont dans le culCe Divin; il est donc évident
que cuil'e dans la marmite, c'est préparer pour l"usage de la vie spi­
rituelle. Dans Moïse: « Tout 1Jase de terre, dans lequel cuit la
» chair du saai{tce du délit et du péché, sera brisé; mais si dans
)) un vase d'ail'ain elle a été cuite, il sera récuré et plougé dans
Il les ealx. II -  Lévit. VI. 21; - le vase de terre dans lequel la
chail' cuit est le faux qui n'est point cohérent avec le bien; le vase
d'airain est le doctrinal dans lequel est le hien ; la cuisson de la
chail' du sacriuce du délit et du péché dans ces vases, estJa prépara­
tion pour la purification des maux et des faux provenant des maux;
de là, on voit clairement ce qui a été l'eprésenté par cela que le vase
de terre devait être brisé, ct que le vase d'airain devait être récuré
ct plongé dans les eaux.
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                             431

    10106. Et mangera Aharon, et ses fils, la chair du bélier, ­
signifie l'appropriation du bien spirituel procédant du Sei­
gneur chez ceux qui sont dans les internes: on le voit par.la si­
gnification de manger, en ce que c'est (~appropriation, N°' 3168,
3513 f., 3596, lOM; par la représentation d'Aharon, et de ses
fils, en ce que c'est le Seigneur quant au Divin Bien et au Divin
Vrai, N°s 9806, 9807, 10068, ici dans les cieux, parce qu'il s'agit
de l'emplition de la main, qui signifie leur communicatif et leur ré­
ceptif dans les cieux; par la signification de la chair du bélier, en
ce que c'est le hien de l'homme intçrne, ou le bien dans les internes;
car la chail' est le bien, N°s 3813, 7850, 9127; et le bélier est le
bien de l'innocence et de la charité dans l'homme interne, N° 9991,
100h2. II est dit le Seigneur quant au Divin Bien et au Divin Vrai
dans les cieux, et leur communicatif et leur réceptif dans les cieux,
parce que le Seigneur est au-dessus des cieux, car il est le Soleil du
ciel, et même il apparaît en actualité comme Soleil à ceux qui
sont dans le ciel; toute Lumière des cieux procède anssi de là; par
la Lumière et par la Chaleùr qui en procèdent il est présent dans les
cieux, et aussi pt'ésent que s'il y était, car il l'emplit les cieux, et il
les fait. La Lumière procédant de Lui comme Soleil est dans son
essence le Divin Vrai, et est par suite la sagesse et l'intelligence qui
sont chez les Anges; et la Chaleul' procédant de Lui comme Soleil
est le Divin Bien de son Divin amour dans les cieux: la commu­
nication et la réception de ce Divin Bien et de ce Divin Vrai, dans
les cieux, sont ce qui est signifié par l'emplition de la main. Que le
Seigneur soit le Soleil du ciel, et que de ce Soleil procèdent dans les
cieux la Lumière et la Chaleur par lesquelles les Anges ont la, vie,
c'est-à-dire, la sagesse et l'amoUl', on le voit, Nos 3636, 3M3,
h321 f., 5097, 7078,7083,7171,7173,7270, 866h, 8812.
  10107. Et le pain qui sera dans la corbeille, signifie l'appro­
priation du bien céleste procédant du Seigneur: on le voit pal'
la signification de manger, id le pain, en ce que c'est l'appro­
priation, comme ci-dessus, N° 10106; par la signification du pain,
en ce que c'est le bien de l'amour et de la charité, N°s 21ô5,
2177, 3a6!J, 3!J78, 3735, 3813, !J217, !J735, lJ976, 5915,
6118, 9323, 9M5; et par la signification de la corbeille, en ce
qu'elle est le sensuel externe, N° 9996; de là, il est évident que
li32                  ARCANES CÉLESTES.
manger le pain qui sera dans la corbeille, signifie l'appropriation
du bien procédant du Seigneur dans les externes. Les pains qui
devaient êtl'e dans la corbeille étaient des pains d'azyme, des gâ­
teaux d'azyme et des beignets d'azyme, et par eux sont signifiés
les biens purifiés tant internes qu'externes, N°s 9992,9993, 999ft.
Lors donc 'qu'il est dit le pain dans la corbeille, cela signifie tous
ces biens dans le sensuel externe, et le sensuel exteme est le demier
de la vie de l'homme, contenant en soi tous les intél'Îeurs ensem­
ble; que le sensuel externe soit le dernier de la vie de l'homme,
on le voit, N°' 5077, 5081, 50911, 5125, 5128, 5767, 6183,
6311,6313,6318, 656li, ï6ft5, 9212, 9216,9730,9996; et
qu'il contienne tous les intél'Îelll's, pal'ce qu'il est le dernier, on le
voit, Nos 6li51, 6lt65, 9216, 9828, 9836, 100M.
  '10108. A l'entrée de la Tente de Convention, signifie pour
entrer dans le ciel: on le voit par la signification de l'entrée, en
ce que c'est l'action d'entl'er, No' 2U5, 2152, 2356, 2385; et en
ce que c'est l'introduction, No; 8989; et pal' la représentation de la
T elUe de C01wention, en ce que c'est le ciel oit est le Seignelll',
No' 9li57, 9lt81, 9lt85, 9963.
   10109. Et ils mangel'ont ces choses par lesquettes il aura
été fait expiation, signifie l'appropriation du bien chez ceux
qui ont été pU/'ifiés des maux et des faux du mal: on le voit
pal' la signification de manger, en ce que c'est l'appropriation, N°
10106; et par la signification de l'e.xpiation faite, en ce que c'est
ce qui a été pUl'ifié des maux et des faux du mal, N° 9506. Il est
dit pUl'ifié des maux -et des faux du mal, parce qu'il ya des faux et
aussi des vrais chez ceux qui sont dans le mal, et aussi des faux et
des vl'ais chez ceux qui sont dans le bien; les faux chez ceux qui
sont dans le mal sont les faux du mal, et les vrais chez eux sont
des vrais falsillés, qui son t morts; mais les faux chez ceux qui son t
dans le bien sont acceptés comme vl'ais, car ils sont adoucis par le
bien et appliqués à des usages bons, et les vrais chez euX' sont les ­
 vrais du bien, qui sont vivants; sur l'un et l'autre genre du faux et du
 vrai, voir ce qui a été montré, N°':22!13, 2li08, 2863, ft736, !t822,
 6359, 7272, 7li37, 757ft, 75ï7, 8051, 8137, 8138, 8U9,
 8298, 83i1, 8318 1'.,9258, 8929. Puisque manger les choses
 saintes, pal'1esquelles il a dé fait expiation, signifie l'appropl'iation
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           433
du bien chez ceux qui ont été purifiés des maux et des faux du mal,
c'est pour cela qu'il fut sévèl'ement défendu à tout homme impur
d'en manger, cal' l'impureté signifie la souillure produite pal' les
maux et pal' les faux du mal : en effet, voiCi comment la chose se
passe: Tant que l'homme est dans les maux et dan~ les faux du
mal, le bien ne peut nullement lui être approprié, cal' le maL monte
de l'enfer, et le bien descend du çiel; où est l'enfer, là ne peut
pas être le ciel, car le ciel et l'enfer sont diamétralement oppo­
sés; afin donc que le ciel, c'est-à-dire, le bien procédant du ciel,
ait sa place, il faut que l'enfer, c'est-à-dire, le mal provenant de
l'enfer, soit éloigné: d'après cela, on peut voir que le bien ne peut
nullement être appropl'ié à j'homme, tant que l'homme est dans le
mal; par l'appropriation du hien est entendue l'implantation du
bién dans la volonté, cal' le bien ne peut pas êtl'e dit approprié à
l'homme, avant de devenir chose de sa volonté, puisque la volonté de
l'homme est l'homme lui-même, et que l'entendement n'est l'homme
qu'aulànt qu'il procède de la volonté; en effet, ce qui appartient à
la volonté appartient à l'amolli' de l'homme, et par suite à la vie de
 l'homme, car ce que l'homme veut, il l'aime et le nomUle bien, et
quand il le fait, il le sent aussi comme bien; il en est tout. autre­
ment des choses qui appal'tiennent à l'entendement, et non en
même temps à la volonté: il faut aussi qu'on sache que par l'ap­
propriation du hien chez l'homme, il est entendu seulement la fa­
culté de recevoir le bien procédant du Seigneur, faculté dont l'hom­
me est gratifié pal' la régénération; de là le bien chez l'homme
appartient non pas à l'homme, mais au Seigneur chez l'homme,
et l'homme est tenu dans ce bien autant qu'il se laisse détourner
des m'aux, Comme le bien ne peut être approprié à l'homme, c'est­
à-dire, lui être communiqué, tant qu'il est dans le mal, ,voilà pour­
quoi il a été défendu à tout homme impur de manger la chail' et
le pain du sacrifice, cal' l'action d'en manger l'eprésentait l'appro­
pl'iation du bien, ainsi qu'il a été dit ci-dessus. Qu'il ait été interdit
sous peine de mort à ceux qui étaient impurs de manger des choses
sanctifiées, on Je voit dans Moïse: c( Quiconque (sera) net man­
)1 gera Ja chaÎl' ; J'âme qui mangera de la.-chail' des sacrifices,

» tandis que son impureté est sw' elle, sera retranchée d'entre

II ses peuples. Une lÎme qui aura touché quelque chose d'impUI"

          xv.                                                 28.
lJ36                  ARCANES CÉLESTES,
IIimpll1'eté de l'homme, ou une bête impure, ou quelque l'ep­
1)tilfr impur, et qui mangera de la chair' d'un sacrifice eucha­
» ristique, sera retranchée d'entre ses peuples. l) ...:- Lévit. VII.
18, 19, 20, 21; - toutes ces impuretés externes représentaient
des impUl'etés internes, qni sont des maux chez l'homme, et de
ces maux qui appartiennent à sa volonlé, et ont été apPl'opl'iés par
 la vie actuelle. Cela est décrit ailleurs plus au long dans Moïse:
  Il Toul homme de la semence d'Ahal'on, qui sera lépreux ou af­

l) (ecté de flux, ne mangera point des choses saintes, jusqu'à ce

l) qu'il ait été pUl'ifié : celui qui aura touché quelqu'impur d'âme,

ll, l'homme dont sera sorti une couche de semence, on l'homme
Il qui aul'a touché quelque reptile dont il soit souillé, ou un homme

1)   dont il se soit souillé quant à toute sienne impureté, l'âme qui
llama touché cela sera impme jusqu'au soir, et ne mangel'a point
II des choses saintes; mais quand -il aura lavé sa chair dans les

II eaux, et que le soleil sera couehé, il sera pur, et ensui te il man­

» gera des choses saintes, parce que c'est là son pain, Aucun é­

1)   ll'anger (alienu,~) ne mangera ce qili est saint; l'étranger (in­
» quilinus) du prêlre et le mercenaire ne mangeront point ce qui
l) est saiut. Si le prêlre a achelé une âme par achat de son ar­

» gent, celui-là peut en manger; et le né de sa maison; ceux-là
1)   mangeront de son pain. Quand la fille du pl'être aura été mariée
» à un homme étranger, de la sublation des choses saintes elle ne
1)   mangera point; mais si la fille du prNI'e devient veuve, bu est
)1 répudiée, et qu'elle n'ait poinl de semence, tellement qu'elle soit

» revenue à la maison de son pèl'e, comme dans son adolescence,
l) du pain de son père elle mangera. Il -      Lévit. XXII. 1 à 16; ­
il est bien évident que toutes ces choses sont des significatifs des
intérieUl's, qu'ainsi elles enveloppent ~a communication et l'appro­
 priation des choses saintes pal' ceux qui sont en élat de recevoir; que
  lt l'étranger (a lienus) n'en mangera point» signifiait que les choses

 saintes ne seraient pas p011l' ceux qui ne connaissent pas le Seigneur
 au dedans de l'Église, ainsi qui ne sont ni dans les vrais ni dans les
 biens de l'Église; que (1 l'étranger (inquilinus) et le mercenaire n'en
 mangeront point, » signifiait ni pOUl' ceux qui sont dans le bien natu­
 l'el sans le bien de la foi, ni pOUl' ceux qui font le bien pour une ré­
 compense; que CI l'acheté d'argent et le né de la maison peuvent en
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          '!l35
manger, »sigllifiait qu'elles pourmient.êll'e pour ceux qui ont été
convertis, et qui sout d'après la foi el l'amour dans le vl'ai et le bien
 de l'Église; que,« la fille du prêtre mal'iée à un élranger n'en man­
gera point, » siguiliait que les choses sainles ne pouvaient point êlre
appropriées au bien qui n'a pas été conjoint avec les vrais de l'Église;
que «( mais si elte devient veuve ou répudiée ct sails semence elle
en mangera,» signifiait l'appi'opl'ialion du bien après que les choses
qui n'appartiennent pas à l'Église ont été éloignées, si de leUl' con~
jonction il n'est pas sOI'li ou né quelque chose qui soit devenu chose
de foi; que ce soit là ce qui est signifié, on le voit clairement d'après
le sens interne de chacune des expressions, Que les maux hérédi­
taires n'empêchent pas l'appropriation du bien, cela est décl'it aussi
dans Moïse: «( Tout homme de la semence d'Aharon, en qui il y
» Rum une lache, ne s'approchera point pOUl' offrit' le pain de Dieu;

» l'homme aveugle, -boiteux, trop court ou trop long; l'homme qui

» aura une fracture an pied ou à la ma~l, bossu, meUl'tri, à l'œil
» trouble, gallenx, dartreux, ou ayant le tesiicule froissé; il ne
» s'approchera point pOUl' offrir le pain de son Dieu, mais du pain
1) des saints des saints, et des saints il mang~ra. » - Lévit. XXI.
17 à 23; - ces défauts, comme il a été dit, signifient des maux
héréditaires, et chaque défaut signifie un mal spécial: si ceux qui
a'aient ces défauts ne devaient pas 0ffl'ir le pain, ni s'approcher de
l'autel, comme prêtres, c'est parce que ces défauts ou ces maux
étaient ainsi en évidence devant le peuple, et que ce qui était en
évidence tombait dans une" espèce de représentation, tandis qu'il
n'en était pas de même des défauts cachés; car quoique Je pl'être,
le Lévite ou le peuple fussent impUl's quant aux intél'ieurs, toujoUl's
est-il cependant qu'ils étaient dits p11l'S, ct crus sanctifiés, pourvu
qu'extérieurement ils parussent nets et purs.
   10HO. POUl' emplir leur main, signifie !Jour recevoir le
Divin Vrai: on le voit par la signification d'emplir la main, en
ce que c'est représenter le Seigneur quant au Divin Vrai, et aussi
son communicalif et son réceptif dans les cieux, N° 10076. Il est
dit qu'ils mangeront les choses saintes par lesquelles il aum été fait
expiation pour emplir leur main, et que pal' là il est signifié l'ap­
pl'opriation du bien chez ceux qui ont été purifiés des maux ct des
faux du mal, ainsi pour recevoir le Divin Vl'3i : voici ce qu'il en
~3(j                  AHCANES CÉLESTES.
  est: La première chose qui est appropriée à l'hommç est le bien, et
  successivement le vrai; s'il. en est ainsi, c'est parce que le bien est
 l'humus, et que le vra"i est la semence; ainsi pal'eillement le bien
 adopte le vrai et se le conjoint, parce qu'il l'aime comme pèl'e;
 en effet, il y a entre le bien et le vrai un conjugal céleste, el,c'est.
 le hien qui fait. la vie chez l'homme, puisque le bien appartient à la
 volonté, et que la volonté de l'homme est l'homm,e lui-IMme; mais
 le Hai ne fait point la vie chez l'homme, si ce n'est qu'autant qu'i!
 la tire du hien, puisque le vrai appartient à l'entendement, et que
 l'entendement sans la volonté n'est point l'homme lui-même; il
 n'est qu'une entrée vers l'homme, can'est pal' l'entendement qu'on
 entl'e: l'homme peut être comparé à une maison, (lans laquelle sont
 plusieurs chambres, dont l'une conduit dans l'autl'e; ceux qui sont
 tians les vrais seulement quant à l'entendement ne sont dans au­
 cune des chambres de la maison, ils sont seulement dans le vesti­
 hule; mais autant le vJ'ai~ntl'e par l'entendement dans' la volonté,
 autant il entre dans les chambres et hahile dans la maison; l'homme
 aussi est comparé dans la Parole à une maison, et le vrai qui ap­
 partient à l'entendement seul est comparé au veslibule; mais le
 Tai qui est devenu chose de volonté, et qui dans la volonté devient
 hien, est comparé à une chambre qu'on hahite, et à la chamhre à
 coucher elle-même. Que le bien soit la première chose, pl'océdant
 du Seigneur, appropriée à l'homme, on le voit d'après le pl'emiel'
_et le second âge de l'enfance de l'homme; il est notoire qu'alors il
 a le bien de l'innocence, et le bien de l'amoul' à l'égard de ses pa­
 rents et de sa nOllnÎce, et le hien de la charité à l'égard des petits
 enfants de son âge; ce bien influe du SeigneUl' chez eux, afin que
 dans la progression de l'âge il servè comme pl'emièl'e chose de la
 vie du Seigneur chez l'homme, et ainsi comme plan pOUl' l'ecevoir
 les vrais; ce plan est même conservé chez l'homme quand il gran­
 dit, s'il ne le détruit pas par la vie du mal et pal' suile par la foi
 du faux. Quand il est dit le bien, il est entendu la chal'ité à l'égard
 du prochain et l'amoUl' en/el's le SeigneUl', cal' tout ce qui appar­
 tient à l'amour et à la charité est le bien. Que le bien soit à la pre­
 mièl'e place, et le vrai à la seconde, chez ceux qui sont l'égénél'és,
 quoiqu'il semble autremeut, on le voit., N°' 3325, 3~9h, 3539,
3'5~8, 3556, 3563, 3570,         ~925,   [.926,   ~928,   [.930, 6256,
6269, 6272, 6273.
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                             ~3i
    10111. Pour les sanctifier, signifie afin qu'ils soient dans
les vrais d'après le bien procéda/lt du Seigneur: on le voit
par la signification d'être sanctifié, en ce que c'est représenter
le Seigneur et les saints qui procèdent de Lui, No' 9956, 9988,
ainsi dans le sens Spil'ituel, c'est être conduit par' [e Seignelll', puis­
que le Seigneur seul est saint, et que tout saint procède de Lui,
No' 8806, 9229, 9hi9, 9688, 9818, 0820; de là il est évident
que l'ecevoir les vl'ais par le bien procédant du Seigneur, ainsi la
foi pal' l'amour l)I'océdant du Seigneur enve,'s le Seigneur, c'est
être sanctifié; non pas que l'homme considéré en lui-même soit
pour cela saint, mais c'est le Seigneur chez lui; car la foi et l'a­
mour sont le Seigneur chez l'homme, parce que c'est du Seignl;;ur
qu'ils pl'ocèdent continuellement.
    10112. Et l'étranger n'en mangera point, signifie nulle
appropriation du bien chez ceu,x qui ne reconnaissent point
le Seigneur: on le voit par la signification de l'étranger, en cc
que c'est celui qui est hOl'S de l'Église, N°' 2049, 2115, 7996; cr.
ceux là sont dits êt.re hors de l'Église, qui ne reconnaissent pas le
Seignelll'; chez la nation ISI'aélite, c'étaient ceux qui ne reconnais­
saient pas Jéhovah pOUi' [eul' Dieu, et ne sc laissaient pas instruil'e
dans les l'ites de l'ÉgIiSè; ceux qui le l'econnaissaicnt., et se laissaient
instruire, étaient appelés voyageurs, et avaient le même droit que
les indigènes, voir No' 8007,8013, 910û; et par la significatiou
de manger, en ce que c'est l'appt'opriatiori du bien, N° 10109 :
s'il n'y a pas appropriation du bien chez ceux qui ne reconnaissent.
pas le Seigneur, c'est parce que reconnaître son DieU'est la pre­
mière ch'ose de la religion, et que chez les Chrétiel"lS reconnaîlre le
Seignelll' est la première chose àe l'f~glise, car sans la reconnais­
sance, il n'y a pas de communication, ni par conséquent pas de foi,
ainsi pas d'amour non plus: de là le Iwincipal de la doctl'ine dans
l'Église Chrétienne est ([ue sans le Seigneul' il n'y a aucull salut:
en effet, tout ce que l'homme nomme vrai ct cl'oit, èttout ce qu'il
nomme bien et aime, Ile peut être appelé vl'ai ou bien, s'il ne pl'O­
cède du Divin, ainsi s'i! ne pl'ocède du Seigneul', cal' il est notoire
que l'homme pal' lui-même ne peut ni cl'oire ni fail'e le bien, mais
que tout vrai ct t.out bien viennent d'en haut: d'après cela, il est
bien évident que ceux qui ne l'eeonnaissent pas [e Seigneur' au de­
1138                  ARCANES CÉLESTES.
dans de l'Église ne peuvent avoir la foi, ni par conséquent l'amolli'
envers Dieu, et qu'ainsi ils ne peuvent être sauvés. Cela était re­
présenté chez la Nation Israélite en ce qu'ils reconnaissaient Jého­
vah pOUl' leUl' Dieu, et que leur culte était accepté et appelé saint,
et eux-mêmes alors sanctifiés, quels qu'ils fussent quant aux inté­
l'ieurs; cn effet, les l'eprésentatifs n'étaient que des externes, et
chez cette nation il snffi1>ait d'êtl'e dans les externes, voir les arti­
cles cités, N° 9320 f, : ceux' donc d'entre eux qui reconnaissaient
non pas Jéhovah, mais un autl'e Dicu, quoiqu'ils fissent de sembla­
bles sacrifices et adorassent de la même manière, étaient néanmoins
rejetés de l'Église, comme ceux qui adoraient Baal et. d'autres
dieux. De là, on peut VOil' quel est dans l'autl'e vic le sort de ceux
qui sont nés au dedans de l'Église, et qni néanmoins nient de cœUl'
le Seigneur, quels qu'ils soient d'ailleurs dans la vie moralè. Il m'a
même été donné de savoil' par un grand nombre d'expél'iences que
ceux-là ne peuvent pas êtl'e sauvés; c'est aussi ce que le Seigncltl'
enseigne ouvertement dans Jean: « Celui qui croit au Fils a la
» t'ie éternelle, mais celui qui ne croit pa.s au Fil.s ne t'erra
l) pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. l) -          Ill.
3G. - Quant à ce qui concerne lcs gentils hors de l'Église, qui
d'après leUl' religiosité ont vécu dans une sorte de charité à l'égard
du prochain, et dans une sorte d'amOlli' envers un Dieu Créateur
de .l'Univers sous une forme Humaine, ils sont acceptés dans l'autre
vie par le Seigneur et sont sauvés, C3l' lorsqu'ils ont été instruits
par les anges, ils reconnaissent le SeigneUl', ils croient en Lui et
 ils L'aiment, voir N°' 2589 à 260â.
     10113. Cal' des saints elles sont, signifie car ce sont des
 Divins: on le voit par la signification des saints, en ce que ce sont
 des choses qui pl'ocèdent du Seigneur, N° 10111, ainsi des Divins.
     101ta. Et s'il reste de la chair d'emplit ions, et du pain
jusqu'au matin, signifie les biens spirituels et cdcstes, qui
 n'ont point été ('QÎ/joùlts à l'état now)cau : on le voit pal' la si­
 gnification de ce qui relite de la chair ct dl! pain, en ce que c'est
 ce qui n'a point été appr'oprié, cal' manger sigi}ifie êtl'e approprié,
 N; 10109; ainsi ce qui n'a point été mangé signiiie ce qui n'a point
 été appl'oprié; par la siguification de la chair, en ce qu'elle est le
bien, N°' ï950, 012ï; pal' la signification d'emp/itions, en ce
EXODE. CHAPt VINGT-NEUVIÈME.                             !l3t)
  que c'est le réceptif, No, 10076, 10110; de Iii, la chail' d'empli­
  tions signifie la réception du vrai dans le bien, pal' conséquent la
  conjonction du vrai et du bien, mais ici la non-réception et la non­
  conjonction, parce qu'il est entendu ce qui en l'este; par la signi­
  fication du pain, en ce qu'il est le bien céleste, qui est le bien in­
  time, ~o 10077; et par la signification du matin, en ce que c'est
  l'état nouveau, No, 8211 ,8427; de là il esté'ident que pal' « s'il reste
  de la chair d'emplitions et dn pain jusqu'au matin, )) il est signifié
  les biens spirituels et célestes qui n'ont point été conjoints il l'état
  nouveau; car la chair du sacrifice signifie le hien spirituel, qui est
  le bien de la charité il l'égard du prochain, et le pain signifie là le
  bien céleste, qui est le bien de l'amour envel's le Seigneul'. De plus,
  il Sel'a dit en peu de mots ce qui est entendu par la non-conjonc­
  tion à l'état nouveau: L'état nouveau est tout état de conjonction
  du bien et du vrai, c'est-à-dire, quand l'homme qui est régénéré
, agit d'apl'ès le bien, ainsi d'après l'affection appal'ten::int il l'amoUl',
  et non comme précédemment d'apl'ès le nui, on d'après ['obéis­
  sance seule; il y a aussi état nouveau, quand ceux qui sont dans le
  ciel sont dans le bien de l'amoul', cet état y est appelé le matin, cal'
  les états de l'amour et de la foi y val'ient comme dans les tenes le
  midi, le soil', le point du jouI' et le malin; il Ya encol'e état nou­
  veau quand une vieille Église finit, et qu'une nouvelle Église com­
  mence; tous ces nouveaux états sont si3ïlifiés dans la Parole par le
  matin; il a été parlé çà et là de chacun de ces états dans les expli­
  cations SUl' la Gellèse et sur l'Exode. De semblables choses sont
  signifiées par « il ne ~era point laissé de chail' de la bête paschalc
  » jusqu'au malin, et ce qui en restera sera brûlé au feu.              l)­


  Exod. XII. 10; -et aussi par (1 la graisse de la fête ne passel'a
  )) point la nuit jusqu'au malin, )) -Exod, XXIII. 18 : -de sem­
  blables choses sont encore signiliées en ce que « le l'este de la chail'
  du sacrifice eucharistique était mangé aussi le lendemain, mais
  était b1'~lé au l1'oisihne jour. ) - Lévit. VII. 16, 1i, 18, XIX.
  6, 7; - le tl'Oisième jour signifie aussi l'état nouveau, voir No'
   â901, 5123, 5159; si cela a été ainsi permis, c'est parce que les
  sacrifices eucharistiques étaient des sacrifices votifs ct volontail'es,
  non pas, comme les autl'es, pOUl' la purification ct la sanctification,
   mais pour manger dans un lieu sainl.• et pOUl' témoigner la joie dIt
âllO                  ARCANES CÉLESTES.
cœUJ' d'apl'ès le culte Divin; et ces repas, qu'ils appelaient saints,
les réjouissaient plus que tout autre culte. De semblables choses
sont encore signifiées en ce qu'on ne laissait rien de la-manne jus­
qu'au malin; il en est parlé ainsi dans Moïse: (1 Moscheh dit: Que
li persol;ne ne laisse de la manne jusqu'au matin; mais ils

) n'obéirent point à Moscheh, car ils en réservèrent jusqu'au malin,
» et elle produisit des vers et se putréfia.  » -Exod. XVI. 19, 20.
     10115. Et tu brûleras le restant au (eu, signifie leur dis­
sipation : on le voit par la signification du restant de la chair et
du pain, en ce que c'est ce qui n'a point été approprié, comme ci­
dessus, N° 10114; et par la signification de brûler au (eu, en ce
que c'est dissipel', ici pal' les amours qui sont du propre de l'homme,
ainsi par les maux qui appartiennent à ces amours; en effet, le feu
signifie l'amour dans l'un et l'autre sens, ici le propre amour, qui
est l'amour de soi; que cet amour soit signifié par le feu, on le voit,
N°'1297, 2!l!l6, 5071, 5215, 6314, 6832, 7575 ;-etque le propre
de l'homme ne soit que mal, on le voit, N°' 210, 215, 69â, 87â,
875,876,987,1023, 10aa, 3812 f" 5660: si le propre amour
est signifié ici, c'est parce que ce qui l'este jusqu'au matin signifie
ce qui n'a point été conjoint au bien, N° 10i1!J ; et ce qui ne peul
point être conjoint ne procède pas du Divin, mais vient du propre;
que cela ait été impur, ainsi le mal, on le voit dans Moïse: Il Celui
) qui mange ce qui est resté jusqu'au matin portera son ini­
» quité, et cette âme sel'a retranchée d'entre ses peuples. 1) -      Lé­
vit, XIX. 7, 8; - Dans le Même : « Si mangeant (ln mange
» de la chair du sacrifice eucharistique au troisième jour, ne
) sera point réconcilié celui qui l'offre, et il ne lui sera point imputé,
li abomination ce sera, et l'âme qui en aura mangé portera son ini­

l) quité. ) -    Lévit. VII. 16, 17, 18; - pareillement en ce que
 Il le l'Cstant de la manne produisait des vers et se putréfiait. » ­

Exod. XVI. 20.
     10H6. Il ne sera point mangé, signifie il ne sera point ap­
proprié: on le voit par la signification de manger:, en ce que c'est
appl'oprier, N° 10106.
     10117. Car saint, ceci, signifie le Divin, auquel cela ne
doit pas être conjoint, parce que de lit provient le pro(ane:
on le voit pal' la signification cie saint, en ce que c'est le Divin,
EXODE. CHAP. ViNGT-NEUVIÈME.                         Mi
  N° 10111; que ce soiL auquel cela ne doit pas être conjoint, c'est
 parce que le l'estant de la chair et du pain signifie ce qui n'a' point
 été conjoint, N° 10111t, par conséquent aussi ce qui ne doit pas
 être conjoint; que ce soit le propre de l'homme, qui n'est que mal,
 on le voit, N° 10115; et conjoindre le Divin avec le propl'e de
 l'homme, ainsi avec le mal, c'est profan~r, N°' 63lt8, 9298 j de là,
 il est dit que Cl celui qui aura mangé ce qui est resté Jusqu'au matin,
 » profane le saint de Jéhovah, et que cette âme sera retranchée
 » d'entre ses peuples. l) -    Lévit. XIX. '7, 8 : - et aussi, Il que la
l)  chair du sacrifice, qui ama touché quelque chose d'impur, au feu
l)  sera brûlée. » - Lévit. VII. 19 : - d'après -cela, il est mainte­
 nant évident que la profanation du saint est signifiée pal' manger la
 chair et le pain du sacrifice le jour suivant.
     10118. Et tu feras cl Aharon et il ses fils ainsi, signifie ce
 représentatif de la glorification du Seigneur, et l'influx du
 Seigneur dans les Cieux et dans l'Église: on le voit pal' la re­
 présentation d'Aharon, en ce qu'il est le SeigneUl' quant au Divin
 Bien, N° 9809; et par la l'eprésentation de ses fils, en ce que c'est
 le Seigneul' quant au Divin Bien spirituel, N° 10068; et par la si­
'gnification de faire ainsi, c'est-à-dire, de les oindre et d'emplir
 leur main, et ainsi de les inaugurer pour le sacerdoce, en ce que
 c'est afin qu'ils représentent le Seigneur quant à la Glorification de
 son Humain, et l'inflnx par suiLe dans les Cieux et dans l'Église;
 en effet, l'Onction était le représentatif dela Glorification du l'Hu­
 main du Seigneur, et l'emplition de la main était le représentatif
 de l'influx procédant de cet Humain dans les Cieux et dans l'É­
 glise : qUe l'onction ait représenté le Divin Bien du Sèigneur dans
 son Divin Humain, on le voit, N° 995ft, par conséquent la glori­
 t1cation, qui est l'union du Divin Humain avec le Divin Même ap­
 pelé le Père, N° 10053; et que l'emplition de la main ait repré­
 senté la puissance Divine du SeigneUl' pal' le Divin Vrai dans les
 Cieux et dans l'Église, et aussi son communicatif et son réceptif là,
 on le voit, N° 10019, ainsi son influx.
    10H9. Selon tout ce que je t'ai commandé, signifie selon
 les lois de l'ordre Divin: on le voit par la signification ùe com- .
 mander, quand il s'agit de Jéhovah, c'est-il-dire, du Seigneul', en
 ce que c'est selon les lois de l'ordre Divin, cal' tout ce qne le Sei­
lalt2                ARCANES CÉLESTES.
gneur commande est selon ('ordl'e Divin, ainsi selon les lois de cet
ordre, puisque le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien du Seigneur
dans les cieux, ainsi le Seigneur dans les cieux, est l'ordre lui­
même; tout ce que le Seigneul' commande est donc une loi de l'or­
dre; que les lois de l'ordre soient les Divins Vrais du Seigneur, on
le.voit, N°s 1728, 2hh7, 2258, 5703, 7995,8512, 8700, 8988.
   10120. Sept jours tu empliras leur main, signifie le re­
présentatif de la puissance plénière du Seigneur dans le,ç
cieux par l'influx p/'océdant du Divin Bien du Divin Amow'
de son Divin Humain: on le voit par la signification de sept
jours, en ce que c'est l'état plein, No' 6508, 9228; et pal' la si­
gnification d'emplir la main, en ce que c'est le représentatif de la
Divine puissance du Seigneur dans les cieux, et aussi le communi­
catif et le réceptif dans les cieux, N° 10019; et comme cela est fait
pal' l'influx procédant du Divin Bien de son Divin AmoUl', d'après
son Diviii Humain, voilà pourquoi c'est aussi ce qui es't signifié..
   10121. Vers. 36 à lJô. Et un taureau de péché tu feras par
jour, par-dessus les propitiations, et tu feras l'acquittement
du péché sur l'autel en ce que tu feras propitiation sur lui,
et tu l'oindras pour le sanctifier. Sept jours tu feras propi­
tiation sur l'autel, et tu le sanctifieras, et sera l'autel saint
des saints; quiconque touchera l'autel sera sanctifié. Et voici
ce que tu feras sur l'autel: Des agneau,x fils d'un an, deux
par jour, à perpétuité. L'un des agneaux tu feras au matin,
et l'autre agneau tu feras entre le,ç soirs. Et un dixième de
 fleur de farine mêlée d' huile pilée, le qual't d'un hin, et une
libation du quart d'un hin de vin pour le premier a,gneau.
Et le second agneau tu feras entre les soirs, selon la minclwh
du matin, et seion sa libation tu la feras, en odeur de repos,
 ignition il Jéhovah. il olocauste il perpétuité en vos géném­
 tions, à l'entrée de la Tente de convention devant Jéhovah,
 où je conviendrai avec vous pour t'y pal'ler. Et je convien­
 drai là avec les fils d'Israël, et sanctifié il sera dans ma gloire.
 Et je sanctifierai la Tente de convention, et l'autel; et Aha­
 l'on et ses fils je sanctifierai, pour exercer le sace/yloce pour
 Moi. Et j' Iwbiterai au milieu des fils d' Israël, et je leur semi
 pour Dieu. ,Et ils connaîtront que !If,!i (je suis) .Jéhovah leul'
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                        âl13
Dieu, qui les ai retirés de la terre d'Égypte, pour que j'ha­
bite au milieu d'eux; Moi, Jéhovah leur Dieu.-Et un tau­
reau de p(lché tu feras par jour, par-dessils les propitiation~, .
signifie l'éloignement continuel des maux e(des faux du mal dans
l'homme natmel par le bien de l'innocence pl'océdant du Seigneur:
et tu feras l'acquittement du péché SUI' l'autel, signifie la JlU­
rification des maux dans le Ciel et dans l'Église: en ce que tu feras
propitiation sur lui, signifie ainsi la faculté de recevoir le bien pro­
cédant du Seigneur: et tu l'oindras, signifie l'inauguration pour
représenter le Divin Bien de l'Amour procédant du Seigneur dans
le Ciel et dans l'Église: pour le sanctifier, signifie ainsi le Sei­
gneur là : sept jours tu feras propitiation sur l'autel, signifie
le plein quant à l'influx dans le Ciel et dans l'Église: et tu le
sanctifieras, signifie flour recevoir le SeigneUl' : et sera l'autel
saint des saints, signifie le Hoyaume céleste, où le Seigneur est
présent dans le bien de l'amour: quiconque touchera l'autel sera
sanctifié, signifie quiconque reçoit le Divin du Seigneur ~ et voici
ce que tu feras sur l'autel, signifie ce qui en génél'al concerne la
réception du Seigneul' dans le Ciel et dans l'Église: des agneaux
fils d'un an, deux parjour, signifie le bien de l'innocence dans tout
état: à perpétuité, signiÎle dans tout culte Divin: l'un des agneaux
tu feras au matin, signifie l'éloignement des maux par le bien de
l'innocence pl'océctant du Seigneur dans l'état de l'amour et de la
lumière dans l'homme interne: et l'autre agneau tu feras entre
les soirs, signifie la même chose dans l'état de la lumière et de l'a- .
mour dans l'homme exteme: et un dixième.de fleur de farine
mêlée d' huile pilée, le quart d'un kin, signifie le bien spil'ituel
d'après le bien céleste, autant qu'il en faut. pOUl' la conjonction:
et une libation du quart d'un hin de vin, signifie le vrai spiri­
tuel autant qu'il en faut pOUl' la conjonction : pour le premier
agneau, signifie cela dans l'homme intel'Oe : et le second agneau •
tu feras entre les soirs, signifie l'éloignement des maux par le
bien de l'innocence procédant du SeigneUl' dans l'état de l'amour
et de la lumière dans l'homme externe : selon la minchah du
matin, et selon sa libation tu la feras, signifie le bien spirituel
procédant du céleste et le vrai de ~c bien, autant qu'il en faut pour
la conjonction: ell odeur de l'epos, signifie le pCl'ccptif de la paix:
MIJ                    ARCANES CtLESTES.
  ignition à J élzoJ)ah, signifie d'après le Divin amour du Seigneur:
  holocauste à perpétuité, signifie tout culte Divin en général: en
  vos générations, signifie perpétuellement dans l'Église: à l'en­
, trée de la Tente de convention, signifie la conjonction du bien
  et du vrai: devant Jéhovah, signifie procédant du Seigneul' =- où
  je conviendrai avec vous pour t'y parler, signifie [a présence et
  l'influx du Seignel1l': et je conviendrai là avec les fils d'Israël,
  signifie [a présence du Seignel1l' dans ['Église: ct sanctifié il sera
  dans ma gloire, signiHe le réceptif du Divin Vrai procédant du Sei­
  gneur: et je sanctifierai la Tente de convention, signifie le récep­
  tif du Seigneur dans les cieux infériel1l's: et l'autel, signine le récep­
  lifdu Divin pl'océdant du SeigneUl' dans [es cieux supérieurs: et Aha­
  l'on et ses fils je sanctifierai, pOUl' exercer le sacerdoce pOUl'
  111oi, signifie le représentatif du Scignel1l' dans [es uns et [es autres
  quant à [' œUV1'e de [a salvation : e.t j'habiterai au milieu des fils
  d'Israël, signifie la présence du Seigneur et son influx par [e hien
  dans le Ciel et dans l'Église: et je teur serai pour Dieu, signifie la
  pré.<;ence du Scigneur et son influx dans le Vrai dans l'~glise : et
   Ils connaitront que Moi (je suis) Jéhovah leur Dieu, signifie le
  perceptif que du Seigneur pl'ocèdent tout bien et tout vrai: qui les
  ai retirés de la terre d'E'gypte, signifie qu'on est sauvé de ['en­
  l'el' par [e Seigneur': pour que j' habite au milieu d'eux, signifie
  le Divin du Seigneur, qui est tout dans toutes les choses du Ciel et
  de ['Église : Moi, Jéhovah leur Dieu, signifie de qui procèdent
  tout bien de l'amoul' et tout vrai de la foi.
       1.0122. Et un taureau de péché tu feras pal'jour, par­
  dessus les propitiations, signifie l'éloignemcnt continuel des..
  maux et des faux du mal dans l'homme naturel par le bien
  de l'innocence procédant du Seignew' : on le voit par la signi­
  fication du taureau, en ce qu'il est le bien de l'innocence dans
  l'homme natUl'el, N°' 9391, 9990; par la signification du péché,
  cn ce que c'est la purification des maux et des faux du mal, car
  pal' le péché est entendu le sacl'ifice du péché, N° 10039, et pal' le'
  sacrifice du péché est signifiée la purification des maux ct dcs faux,
   Nos 9938, 0090, 10022, 10053 : s'il est dit l'éloignement des
   maux et des faux du mal, c'cst parce que les maux et les faux chez
   l'hommc ne sont point rcjetés, mais sont seulcment éloignés, voir
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            ââ5
les articles cités, N° 10057 ; pal' la signification de par jour, ou
chaque jour, en ce que c'est contilluellement ; ct pal' la significa-
tion des propitiations, en ce qu'Clles sont la réception dn bien de
l'amour et de la foi pl'océdant du Seigneur, apl'ès l'éloignement des
maux et des faux du mal, N° 0506. Il est dit l'éloignement des
maux et des faux du mal, parce que tons les faux proviennent du
mal, c't'st pOlll'quoi autant est éloigné le mal, autant sont éloignés
les faux; voici ce qu'il en est: Toutes choses, dans le ciel, se réfè-
rent au bien et par suite au vrai; et toutes choses, dans l'enfer, se ré-
fèrent au mal et pal' suite au faux; pal' conséquent il en est de même
dalls l'homme; toutes les choses qui viennent du ciel chez lui se réfè-
rent au bien et au vrai, et toutes celles qui viennent de l'enfel' chez lui
se réfè.rent au mal et au faux; ou, ce qui est la même ~hose, tout ce
qui procède du Seigneur chez l'homme se réfère au bien et au.vrai, et
tout ce qui vient de l'homme lui-même se réfèl'e au mal et au faux;
comme c'~t à ces choses que tout se réfère dans l'univers, et que
l'homme en est le réceptacle, voilà pourquoi chez l'homme il y a deux
réceptacles, l'un est appelé la Volonté, et l'autre l'Entendement; la
Volonté est le réceptacle du hien ou du mal, et l'Entendement est
le réceptacle du vl'ai ou du faux; la Volonté, qui est fOl'mée par le
Seigneur et est aussi appelée Volonté nouvelle, ~st le réceptacle du
bien; et l'Entendement, qui est formé par le Seigneur et est aussi
appelé Entendement nouveau, est le réceptacle du vrai; mais la Vo-
lonté, qui vient du propre de l'homme et est aussi appelée Volonté
vieille, est le réceptacle du mal; et l'Entendement, qui vient du
propre de l'homme et est aussi appelé Entendement vieux, est le
réceptacle du faux; Fhomme naît par ses pal'ents dans cet Enten-
dement-ci et dans cette Volonté-ci; mais pàr le Seigneur l'homme
nait dans cet Entendement-là et dans cette Volonté -là; cela a
lieu quand il est régénél'é, car lorsque l'homme est régénéré, il
est conçu et naît de nouveau; l'homme a été cl'éé de manière
que la Volonté et l'Entendement fassent un, ainsi de manière que
les deux constituent ensemble un seul homme; en effet, l'Enten-
dement a été donné à l'homme, pour qu'il puisse compl'endl'e le
vrai, mais pour cette fin que le vrai soit implanté dans la vo-
lonté et devienne le bien, et autant le vrai devient chose de volonté,
autant il est daos l'homme, car la volonté est l'intime de l'homme,
lilt6                 ARCANES CÉLESTES,
 ct elle est l'être de sa vic, mais l'enteridement est extérieUl', et
 il existe par suite; car ce que l'homme veut, il l'aime, et ce qu'il
 aime, il le sent comme plaisir, et en conséquence il l'appelle bien;
,l'entendement est favorable à ce que l'homme aime, et il le con­
 firme par des raisons, et l'homme appelle vrais ces raisons; c'est
 de là que la volonté et l'entendement font réellement un, mais il
 semble qu'il en soit autrement, ainsi qu'il art'ive, quand l'homme
 comprend le vrai, et cependant veut le mal; néanmoins quand il a
 été laissé à lui-même, et qu'il pense pal' lui-même, il compl'end
 absolument comme il veu~, c'est-à-dire, comme il aime: si l'homme
 qui veut le mal peut péanmoins énoncer le vrai, et aussi faire le
 bien, c'est par une hypocrisie à laquelle le vrai ct le bien servent
 de moyens; un tel homme, si ces moyens lui sont Otés, et qu'il soit
 abandonné à sa liberté, se précipite dans les maux selon le caprice
 de sa volonté, et il en pl'end la défense par sa faculté intellectuelle:
 c'est ce qui est smtout évident par de semhlables hommtls dans
 l'auh'e vie; là, chacun vient dans un état semblable à sa volonté;
 ct alors ceux qui n'ont pas reçu du Seigneur une volonté nouvelle
 se précipitent dans les maux de tout genre, et ont des pensées qui
 sont favorables à ces maux, quoique dans le monde ils aient parlé
 autrement et agi autrement: en effet, la loi de l'ordre Divin est
 que la Volonté et l'Entendement fassent un seul mental, ainsi un
 seul homme, et que par conséquent l'homme soit tout entiel' dans
 le ciel ou dans l'enfer, et ne soit pas suspendu entre l'un et l'autre,
 c'est-à-dire qu'il ne l'egal'de pas de l'œil vers les choses qui sont
 du ciel, et de cœm vers celles qui sont de l'enfer; par le cœur il
 est entendu la volonté, et par l'œil l'entendement.
     10123. Et tu (cras l'acquittement du péché sur l'autel,
 signifie la purification des maux dans le Ciel et dans l'E'glise:
 on le voit par la signification de (aire l'acquittement, en ce que
 c'est plll'ifier; pal' la signification du péché, en ce que c'est le mal,
 car tout mal provenant de l'homme est appelé péché; et pal' la si­
 gnification de l'autel, en ce que c'est le représentatif du SeigneUl'
 quant au Divin Bien, et le culte du Seigneur, N°s 971lt, 99611; ici
 quant au Divin Bien dans le Ciel et dans l'Église: comme il con­
 tinue eucol'e à être traité de l'influx, de la présence et de la J'éoop­
  tian du Seigneur dans le Ciel ct dans l'Église, c'est pour cela que
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           Mû
    l'autel signifie aussi le Ciel et l'Église quant à la réception du Divin
    Bien qui y procède du Seigneur; en effet, c'est le Divin du Sei­
    gneur qui fait le Ciel et l'Église, puisque le Seigneur' y habite dans
    ce qui est à Lui, et non dans le propre de l'homme; de là vient en­
    core que l'autel signifie aussi l'homme lui-même dans lequel est le
    Ciel, ou dans lequel est l'Église, ainsi dans lequel est le Seigneur,
    et en faisant abstraction' de la personne, l' Aute~ est le Bien même
    qui procède du Seignem chez les Anges du Ciel, et chez les hommes
    de l'Église: c'est dans ces sens que l'autel est nommé dans Jean:
     « Il me fut donné une canne sembl<lble à un bâton; et il se pré­
    II senta un Ange, et il dit: Mesure le Temple de Dieu et l'Au­

    II tel, et ceux qui y adorent. 1) -     Apoc. Xl. 1; - là, le Temple
 / de Dieu et l'Autel sont le Ciel et l'Église, le Temple est l'Église
    spirituelle et l'Autel est l'Église céleste; mesut'er, c'est connaître
    la quantité et la qualité du vl'ai et du bien, c'est poùl'quoi non-seu­
    lement il est dit mesurer le Temple et l'Autel, mais tlussi ceux qui
    y adorent; que le Temple soit l'Église spirituelle, on le voit, N° 3720;
    et que mesurer, ce soit conn(lllre l'état de la chose quant au vrai
    et au bien, on le voit, N° 9603. Dans le Même: (( J'entendis un
    Il antre Ange de l'Autel, disant: Stignell' Dieu tout pllissant, vé­

    )) l'itables et justes sont tes jugements. Il - Apoc. XVI. 7; - de
  . l'Aute!, c'est du ciel intime, où l'è3ne le bien céleste; le bien cé­
    leste est le bien de l'amour envel'S le Seigneur. Dans Jérémie: « Le
_ » Seigneur a aba;ulonaé SOil Aulel, il a eu en abomination son

    Il Sanctllail'e. Il - Lament. II. 7; - abandoi1l1el' l'Autel et le Sanc­
    tuaire, c'est le lout de l'Église; l'Autel, le tout de l'Église quant
    au bieil, et le sanctuaire, le tout de l'Église qllant au vrai.
      10:12/J. En fC que lu feras propitiation sur lui, signifie
   ainsi la faculté de recevoir le bien procédant du Seigneur:
   on le voit pal' la signification de faire propitiation sur l'autel,
   en ce que c'est, après l'éloignement des maux et des faux du mal,
   l'implantation du bien procédant du Seigneur, et la réception de cc
   bien par l'homme de l'Église et par l'Ange du Ciel, N° 9506; car
   l'Autel, ainsi qu'il vient d'êtl'e montre, N° 10123, signifie le Ciel
   et l'Église, quant à la réception du bien procédant du Seigneur.
   Comme l'Autel signifie le Ciel et l'Église, où règne le bien céleste,
   qui est le bien de l'amour procédant du SeigneUl' envers le Sei­
lillS                 ARCANES CÉLESTES.
 gneur, il sera dit en peu de mots ce qu'il en est de la réception du
 bien dans le Royaume céleste: Il a déjà été dit souvent que le Ciel
 a été distingué en deux Royaumes, dont l'un est appelé Royaume
 céleste, et l'autre Royaume spil'ituel; clans l'un et l'autre Royaume
 le bien est implanté par le vrai, n1ais chez ceux qui sont dans le
 Royaume spirituel .le hien est implanté par le vrai ùans la partie
 intellectuelle, ct chez ceux qui sont dans le Royaume céleste le bien
 est implanté pal' le vrai dans la partie volontaire: l'implantation
 du bien pal' le vrai, chez ceux qui sont dans le Royaume spirituel,
 se fait d'une autre manière que chez ceux qui sont d.ans le Royaume
céleste; chez ceux qui sont dans le Royaume spirituel le vrai est
implanté ùans l'homme externe ou naturel, et il y devient d'abord
science; et, en tant que l'homme en est affecté et y conforme sa vie,
il est évoqué dans l'intellectuel, et devient foi et en même temps
charité à l'égard du pl'ochain ; cette chal'ité constitue le volontail'e
nouveau de l'homme, et la foi l'entendement nouveau, et l'un ct
1'autre la conscience: mais chez ceux qui sont dans le Royaume
céleste le vrai ne devient ni science, ni foi, ni conscience, mais 11
devient réception' dans le bien de l'amollI'; et, en tant qu'on y con­
forme sa vie, il devient une perception, qui s'acct'oÏl et se perfec­
tionne chez eux selon l'amour; cela se fait de jour en jour à leUl' insù   c.
presque comme chez les petits enfants: si cela se fait à leur insu,
c'est parce que le vrai ne s'attache pas comme science dans la mé­
moire, et ne s'alTête pas comme intellectuel dans la pensée, mais
passe aussitôt dans le volontaire et devient chose de la vie; voilà
pourquoi ceux-ci ne voient point le vrai, mais le perçoivent, et ils
le perçoivent en quantité ét en qualité, selon qu'ils sont dans le bien
de l'amour procédant du Seigneur envers le Seigneul'; de là vient
qu'ils diffèrent heaucoup des autres: et comme ils pei'çoivent le
vrai d'après le bien, c'est pour cela qu'ils ne le confirment jamais
par des raisons, mais quand il s'agit de vrais, ils disent seulement:
 Oui, oui; ou: Non, non; ce sont eux qUI sont entendus par le Sei­
gneur dans Matthieu: Que votre discours soit: Oui, oui; non,
                        (1


non; ce qui est en sus de cela vient du mal. )) - V. 3ï; - en
effet, raisonne!' au sujet des vrais si la chose est ainsi, cela ne pro­
 vient pas du hien, puisqu'alors le vrai n'cst pas pe!'çu, mais seu­
 lement est cru d'après une autorité, ct par suite ù'après une COII­
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          Mg
firmation par soi-même; ce qu'un homme croit d'après une autorité
appartient aux autres en lui, et ne lui appal'tient pas; et ce qu'il
croit seulement par suite d'après une confirmation se présente après
la confirmation comme un vl'ai, lors même que ce serait un faux;
c'est ce qu'on peut voir clairement par la foi de chaque religiosité,
et d'après la val'iété de cette foi sur tout le globe: pal' là on voit
clairement qu'il y a une différence entre ceux qui sont dans le
 Royaume céleste du SeigneUl' et ceux qui sont dans son Royaume
spirituel, et quelle est cette différence: la cause de celte différence,
c'est que ceux-là tournent aussitôt les vrais de l'Église en biens
pal' la vie, et que ceux-ci restent dans les vrais et pl'éfèrent la foi
à la vie. Ceux qui tournent aussitôt les vrais de l'Église en biens
par la vie, ainsi ceux qui sont du Royaume céleste, sont décrits
par le Seigneur dans Marc, IV. 26, 27, 28, 29, et ailleurs plu­
sielll's fois. Sur la diffél'ence du Royaume céleste et du Royaume
spirituel, voir les articles cités, N° 9277.
   10125. Et tu l'oindras, signifie l'inaugUl"ation pour re­
présenter le Divin Bien de l'amour procédant du Seigneur
dans le Ciel et dans l'Église: on le voit par la sig.nification de
l'Onètion, en ce que c'est l'inaugul'alion pour représenter le Sei­
gneur quant au Divin Bien du Divin amour procédant de son Divin
Humain, N°s 9h7h, 995ft, 10019, ici procédant du SeigneUl' dans
le Ciel et dans l'Église, cal' il s'agit de son intlux et de sa récep­
tion dans le Ciel et dans l'Église: tout ce qui représente le Sei­
gneur, Le représente aussi cbez les hommes de l'Église et chez les
Anges du ciel, ainsi représente le-Ciel et l'Église, puisque les
hommes, en qui est l'Église, constituent l'J<~glise dans le commun,
et que les anges, en qui est le Ciel, constituent le Ciel dans le com­
mun; toutefois ce ne sont pas les hommes considérés en eux-mêmes
qui constituent l'Église, mais c'est le Seignenr c.hez eux; ainsi ce ne
sont pas non plus les Anges considél'és en eux-mêmes qui consti­
tuent le Ciel, mais c'est le Seigneul' chez eux; cal' le Seigneur ha­
hite, non pas dans quelque propre de l'homme et de l'ange, mais
dans ce qui est à Lui chez eux; de là vient que lorsqu'il est dit le
Ciel et l'Église, il est entendu le Divin du Seigneur chez ceux qui
ysont; d'après cela, on voit clairement comment on doit comprendl'e
que le Seigneur est tout dans toutes les choses du Ciel et de l'É­
         xv.                                                 29.
450                  ARCANES CÉLESTES.
glise, el que le Seigneur Lui-Même est le Ciel et l'Église: c'est
encore ce qui est évident d'après ce doctrinal connu et reçu dans le
monde Chrétien, que tout bien de la foi et de l'amoUl' vienl de Dieu,
que rien de ce bien ne vient de l'homme, et que tout ce qui vient
de l'homme comme de lui-même n'est pas un bien; c'est de là
aussi que le mérite n'appartient à personne, et que personne n'a de
justice d'après le propre. Cela a été dit, afin qu'on sache ce que
c'est que le Seigneur dans le Ciel et dans l'Église, ainsi ce que c'est
que le Ciel el l'Église; et par suite ce que c'est que le repl'ésentatif
du Seigneur par l'autel et pal' l'onction de l'autel, dont il s'agit
ici. On oignait toules les choses qui devaient l'eprésenter le Sei­
gneur et les Divins qui procèdent du Seigneur, telles que l'Autel,
la Tente de Convention, les Tables qui étaient dans cette tente, le
Chandelier, l'Arche, Aharon lui-même, ses fils, et lems habits;
et quand ces personnes et ces objets avaient été oints, ils étaient
appelés saints, non pas que l'huile introduisit quelque chose de
saint, mais parce qu'ainsi ils l'eprésentaient les Divins procédant
ùu Seigneur, qui seuls sont saints: si l'huile a été employée pOUl'
cel usage, c'est parce que l'huile signifiait le hien de l'amour, et
le Divin Bien du Divin Amour est le DÏ'in même, car il est l'Être
Même de toutes choses; ainsi pour le reprr.sentel', l'inauguration
se faisait par l'huile: le Divin Même, qui est l'Êlre de toutes choses,
a été dans le Seigneur seul, car le Seigneur avait été conçu de Jé­
hovah ; et tout homme tient de son pèr~ l'être de sa vie, qui est
appelé son âme; pal' là, on voit que le Divin Bien du Divin Amour
a été dans l'Humain du Seigneur, comme l'âme d'un père est dans
un fils; et comme chez l'homme rien ne vit que son frme, car le
corps sans l'âme ne vit point, et que le tout du corps est pl'oduit
d'après l'âme, aiusi à l'instar de l'âme, atin que l'âme soit dans un
état adéquat, et qu'elle soit accommodée aux fonctions dans les
 del'lliers de l'ordre, qui sont d<.ns le monde, il s'ensuit que l'Ètre
 Même dans l'Humain du Seigneur a été Jéhovah, c'est-à-dire, le
 Divin Bien du Divin Amour; et ce qui est l'Être de la vie fait à sa
 ressemblance tout ce qui par suite existe, ainsi le Seigneur d'après
 le Divin Même qui était en Lui, ainsi qui Lui appartenait, a fait
 aussi son Humain Divin Bien du Divin Amour. Dans le symbole
 d'Athanase, oü est consignée la foi l'eç.ue dans le monde Chl'étien,
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           ftM
il est dit aussi: Comme le Corps et l'Ame sont un seul homme,
de même le Divin et l' Humain dans le Seigneur sont un seul
Christ; celui donc qui connaît ['union de l'àme dans le corps, et
l'instar de celle-là dans celui-ci, peut en quelque manière connaître
l'union du Divin et de "Humain dans le Seigneur, et l'instar de
l'un dans ['autre, et par suite il connaîtrait que le Divin qui est ap­
pelé Père, et l'Humain qui est appelé Fils, étaient un, èt l'un dans
l'autre, c'est-à-dire, le Père en Lui, et Lui dans le Père, selon les
paroles du SeigneUl' dans Jean,-X. 30. XIV. 10, 11 : - mais
coinme aujourd'hui l'on ne sait pas ce que c'est que l'âme, et qu'on
sait à peine que l'âme vient du père, que le corps est à l'instar de
hme, et que les deux sont un comme l'antérieur et le postérieUl',
ou comme l'étre et ce qui par suite existe, c'est pour cela que
l'homme a séparé le Divin de l'Humain dans le SeigneUl', et les a
distingués en deux natures, et que pal' suite il n'a pris de l'Humaitl
du SeigneUl' d'autre idée que celle qu'il a de l'humain de l'homme,
10l'sque cependant l'âme de l'homme, provenant de son père, est
finie et a en soi le mal d'après l'hér'éditaire; mais l'âme du Sei­
gneur, parce qu'elle procédait de Jéhovah, a été infinie, et n'était
 autre que le Divin Bien du Divin Amour, et pal' suite son Humain
après la glorification n'a pas été comme l'humain de l'homme:
c'est pour cette raison que le Seigneur a emporté dans le ciel tout
son Humain glorifié, c'est-à-dire"fait Divin par Lui, et qn'il n'en
a den laissé dans le sépulcl'e, tont autrement qu'il n'al'l'ive pOUl'
l'homme. Que le Seigneur ait glorifié son Corps même, jusqu'aux
 derniers qui sont les os et la chair, c'est ce que le SeigneUl' a
même manifesté aux disciples, en disant: « Voyez mes mains et
» mes pieds, que Moi-Même je suis; Touchez-Moi et voyez, car
 » un esprit chair et os n'a point, comme vous lUe voyez

» avoir. »- Luc, XXIV. 39:- et néanmoins « il entra les portes
» étant fermées, et apl'ès qu'il se fut manifesté, invisible il devint. »
- Jean, XX. 19. Luc, XXIV. 31. - Cela a été dit, afin qu'on
sache que le Seigneur Seul quant à son Humain a été l'Oint de Jé­
hovah, oint non pas d'huile, mais du Divin Bien Mème du Divin
 ArnoUl', qui est signirié par l'Huile, et qui était représenté par
 l'Onction, voir N° 995ft.
    1012G. Pour le sanctifier, signifie ainsi le Seigneur là: on
1152                   ARCANES CÉLESTES.
le voit pal'Ia signification de sanctifier, en ce que c'est représenter
le Seigneur, ct les saints qui procèdent de Lui, ainsi la présence du
Seigneur dans le Ciel et dans l'Église, N° 101H ; ce qui est re­
pl'ésenté est signifié dans le sens interne; la Parole dans la lettre
consiste en représentatifs de célestes et de spirituels qui appartien­
nent au Ciel et à l'Église, et par conséquent dans le sens intel'Oe
ces représentatifs signifient ces célestes et ces spirituels: c'est de là
que la Parole du Seignelll' peut être appelée un quasi-ciel dans les
derniers, car dans [es derniers du ciel toutes les choses qui sont vues
et entendues sont des repl'ésentatifs des choses que prononcent et
pensent les anges dans les cieux supérieurs, choses qui se réfèrent
toutes aux vrais de la foi et aux biens de l'amour: si dans les der­
niers du ciel il Ya de tels représentatifs, c'est parce que ceux qui
sont dans les derniers du ciel ne saisissent pas les intérieurs de la
sagesse angélique, mais seulement les choses qui les représentent;
il est même selon l'ordre Divin, que, quand les supérieurs tombent
dans [es inférieurs, ils se tournent en de semblables représentatifs,
et se présenlent ~e celte manière devant les sens externes, pal' con­
séquent accommodés à la portée de chacun; c'est de là que la Pa­
role dans les derniers, c'est-à-dire, dans le sens de la lettre, est
rcpl'éséntative et par suite significative des célestes et des spirituels
qui sont dans les cieux supél'ieurs, et que par là aussi elle se pré­
sente accommodée à la portée des hommes; de cette manière en­
core elle sert de hase et de fondement aux cieux.
    10127. Sept jours tu feras propitiation sur l' autel ~ si­
gnifie le plein quant à l'influx dans le Ciel et dan.ç l'Église:
on le voit par la signification de sept jours~ en ce que c'est le plein,
ainsi qu'il va être montré; par la signilication de {aire propitia­
tion, en ce qne c'est la purification des maux et des faux du mal,
eomme il va être aussi montré; et par la signification de l'alltel~
en ce que c'est le représentatif du Divin Humain du Seigneur quant
au Divin Bien, N°' 9388, 9389, 9714, 9964, ici dans le Ciel et
dans l'~~glise, N° 10123. Si le sacrifice d'un tam'eau pom' faire
propitiation et pour sanctifiel' l'Autel se faisait pendant sept jours,
c.'est parce que sept jOUl'S signifiaient une période entière, grande
ou petite, depuis le commencement jusqu'à la fin, de même que la
semaine; c'est de là aussi que sept jours signifient le piein : le
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           LI53
nombre trois signifie de même une période entière depuis le com­
mencement jusqu'à la fin, et par suite aussi le plein j mais avec
cette différence que sept se dit quand il s'agit d'une chose sainte,
et tl:ois quand il s'agit d'une chose quelconque: il faut qu'on sache
que tous les nombres dans la Parole signifient des choses, ce qui
est très-bien connu dans l'autre vie, où parfois des papiers pleins
de nombres sont envoyés du ciel vers les esprits qui sont au-ùes­
sous, et ceux d'entre les esprits qui reçoivent du SeigneUl' l'influx
savent par là les choses qui sont signifiées, en série continue, comme
si cela avait été écrit en lettres; il m'a même été donné quelquefois
de voir de ces papiers, et il m'a aussi été dit que quelques-uns des
très-anciens qui étaient, quant à lenrs intérieurs, en société avec les
anges, enveloppaient dans des nombres les choses de leUl' Église et
les al'canes célestes, et les serraient comme un mémorial pour eux:
de là, on peut voir que tous les nombres dans la Parole sout signi­
ficatifs de choses, cal' dans la Parole il n'y a pas un seul petit mût
qui ne signifie, puisqu'elle a été écrite non-seulement pour les
hommes, mais aussi en même temps pour les anges dans le ciel;
c'est de là que la Parole est le Divin traversant tous les cieux, Que
tous les nombres dans la Pat'ole signifient des choses, on le voit,
Nos 575, 1963, 1988,- 2075,2252, 3252, li26lJ, 6a95, liô70,
5265, 6175, 9659 j on a vu aussi que sept dans la Parole enve­
loppe les saints, N°s 395, 633, 716, 881, 5265, 5268; et qu'il
signifie une période entière depuis le commencement jusqu'à la fiu,
ainsi l'état plein, No' (j50~, 9228; qu'il en est de même de la se­
maine, No' 20lt6; 38lt5; el aussi du nombre trois, No' 2788,
6li95, li90i, 5123, 5159, 7715, 9198, 9li8S, 9li89, 9825.
Quant à ce qui concerne faire propitiation, cela signifie la purifi­
cation des maux et des faux du mal, ou, ce qui est la même chose,
l'éloignement des maux et des faux: et comme faire pt'opitiation
et expiation a celte signification, il enveloppe aussi l'implantation
du bien et du vl'ai, et la conjonction de l'Un et de l'autl'e pal' le Sei­
 gneur; s'il enveloppe cette implantation et cette conjonction, c'est
 parce que, autant l'homme est purifié des maux et des faux, autant
 le bien et le vrai sont implantés et sont conjoints pal' le Seigneur;
c'est pourquoi le premier étant admis en fait, le second l'est aussi;
 en effet, le Seigneur est présent CllCZ chaque homme avcc le bien de
hM                     ARCANES CÉLESTES.
  l'amour, car il aime tous les hommes, et d'après son amour il veut
 se les conjoindre, ce qui se fait par le bien de l'amolli' et le vrai de
 la foi; mais les maux et les faux du mal que l'homme s'appl'oprie
 par la vie du mal font obstacle, et etllpêchent l'influx; par l~, on
 voit clairement ce que c'est que la propitiation et l'expiation; voir
 aussi, N° 9506,
      10128. Et tu le sanctifieras, signifie pour recevoir le Sei­
 gneur: on le voit par la signification de sanctifier, en ce que c'est
 la réception du Seigneur; si sanctifier est la l'éception du Seigneur,
 c'est parce que seul le Seigneur est saint, et que par suite tout ce
 qui procède du Seigneur est saint; autant donc l'homme reçoit du
 SeigneUl' le bien, ct avec le bien le vrai, lesquels sont saints, autant
 il reçoit le Seigneur; en effet, soit qu'on dise recevoil' du Seigneur
 le bien et le vrai, ou recevoit'le Seigneur, c'est la même ~hose, car
 le bien et le vrai appartiennent au SeigneUl' parce qu'ils procèdent
 de Lui, ainsi sont le Seigneur dans le Ciel et dans l'Église. Que le
 Seigneur seul soit saint, et que tout saint procède de Lui, et qu'ainsi
  recevoir le Seigneur ce soit être sanctifié, on le voit, N°' 9229,
 9h79, 9680, 9818, 9820, 995(1, 9988, 10069. QU'être sanc­
  tifié, ce soit la réception du Seigneur, c'est ce qui est encore évident
 en ce qu'il est dit «( tu feras propitiation et tu sanctifieras, 1) car pal'
 faire propitiation ou-expiation il est signifié la purification des maux
 et des faux du mal, et en meme temps l'implantation du vrai et du
 bien pl'océdant du Seigneur, N° 10127 ; l'implantation du vrai et
 du bien procédant du Seigneur est la réception du Seigneul', ainsi
 la sanctification; c'est de même que ci-dessus dans ce Chapitre,
 où il est dit: « Ils mangeront ces choses par lesquelles il aura été
 fait expiation, pour emplir leur main pour les sanctifier, )l ­
 Vers. 33; -là, ce par quoi il a été fait expiation signifie ce qui a
  été purifié des maux et des faux du mal, N°' 9506, 10109; em­
 plir la main signifie implantel' le bien et le vrai, et les conjoindre,
 N° 10076; ainsi être sanctifié signifie les recevoir du Seigneur,
 N°101H.
      10129. Et sera l'autel saint des saints, signifie le Royaume
 céleste, où le Seigneur est présent dans le bien de l'amour:
•on le voit par la significatIOn de l'autel, en ce que c'est le repré­
 sentatif du Seigneur quant au Divin Bien; N°' 9388, 9389, 971h,
EXODE. CHAPt VINGT-NEUVIÈME.                            fJ55
  99611; ici quant au Divin Bien dans le Ciel et dans l'Église,
   N° 10123 ; et pal' la signification de saint des saints, en ce que
  c'est le bien céleste, ou le bien de l'amour procédant du Seigneur;
  que ce soit le Royaume céleste qui est signifié ici pal' l'autel, et le
  bien la pal' saint des saints, c'est parce que dans ce Royaume on
, reçoit du Seigneur' le bien de l'amour' envers le Seigneur, ce qui
  est le bien céleste: en effet, il y a deux Royaumes, dans lesquels
  les cieux ont été distingués, le Royaume céleste et le Royaume spi­
  l'ituel ; dans le Royaume céleste on reçoit du Seigneur le bien de
  l'amour envel'S le Seigneur; et dans le Hoyau me spirituel on reçoit
  du Seigneur le bien de la chal'ité à l'égal'd du prochain, voir les
  articles cités, N°' 9277, et N°' 9680, 10068; pat' l'autel est re­
  présenté le Royaume céleste, ou, ce qui est la même chose, est re­
  présenté le Seigneur où il est présent dans le bien de l'amour; et
  par la Tente de convention en dehors du voile est repl'ésenté le
  Royaume spil'ituel, ou, ce qui est la même chose, est représenté le
  Seigneur où il est présent dans le bien de la chal'ité à l'égal'd du
   prochain; le bien du Royaume spil'ituel ou le bien spirituel est ap­
  pelé saint, et le bien du Royaume céleste ou le bien céleste est ap­
  pelé saint des saints: si le bien céleste, qui est le bien de l'amour
  d'après le Seigneur envers le Seigneur' est appelé saint des saints,
  c'est parce que le Seigneur par ce bien influe immédiatement dans
  les cieux; mais pal' le bien Spil'ituel, qui est le bien de la charité à
  l'égard du pl'ochain, il intlue médiatement pal' le bien céleste, voir
  No' 9liï3, 9683, 9873, 9992, 10005. II est dit influel', parce que
  le Seigneur est au-dessus des cieux, et que de là il intlue, N° 10106;
  cependant il est toujours comme présent dans les cieux. Que le
  bien céleste, qui est le bien de l'amour' d'après le Seigneur envers
  le Seigneur soit entendu pal' saint des saints, on le voit par les pas­
  sages de la Parole où il est dit saint des saints, comme dans lfoÏse :
   (1 Que le voile distingue pour vous entre le Saint et le Saint des

  ) saints; et tu mettras le propitiatoire sur l'arche du Témoignage
  » dans le Saint des saints. 1) - Exod. XXVI. 33, 3li; - de là,
  il est évident que la partie de la Tente qui était en dehors du voile
  est appelée le saint, et la partie qui était en dedans du voile, le saint
  des saints; que la Tente ou l'Habitacle en dehors du voile aitl'e­
  présenté le Royaume spil'ituel du Seigneur, ou le Ciel moyen, et
lt56                  ARCANES CÉLESTES.
que la Tente ou l'Habitacle en dedans du voile ait représenté le
Royaume céleste du SeigneUl', on le voit, No, 9lt57, 9u81, 9lt85,
10001, 10025 ; cette partie de la Tente qui est en dedans du voile
est aussi appelée « le sanctuaire de sainteté, » - Lévit. XVI.
33. - Comme l'arche, dans laquelle était le Témoignage, et SUI'
laquelle était le Propitiatoire, représentait le Ciel intime, où règne
le hien céleste, c'est pour cela que le lieu secret du Temple, où
était l'arche d'alliance, est aussi nommé li le saint des saints, )l
-1 Rois, VI. 16; VIII. G.-Le pain et la minchah, signifiant le
bien de l'amolli' d'apl'ès le Seigneur envers le SeigneUl', ce qui est
le bien céleste, sont aussi appelés saint des sainls, dans Moïse: « Le
Il pain des (aces ou de proposition sem mangé par Aharon et pal'

) ses fils dans le lieu saint, car saint deS saints, lui, d'entre les
» ignitions à Jéhovah. )l-Lévit. XXIV. 9 ;-que le pain des faces
ou de proposition signifie le bien céleste, on le voit, N° 95lt5 ; dans
 le Même: « Le restant de la lIfinchalt sera pour Ahal'on et pOUl'
 )) ses fils, saint des saints d'entre les ignitions à Jéhovah, )1 ­
 Lévit. II. 3, 10; - que la minchah, qui était le pain azyme, les
 gâteaux, et les heignets azymes mêlés avec l'huile, soient le hien
 céleste, ou le bien de l'ari1our, on le voit, N°slt581, 9992, 10079.
 Dans le Même: « Toute minchah, sacl'ifice du péc~é et du délit,
 ) pour Aharon et pour ses fils, saint des saints à J ého'Vah. » ­
  Nomb. XVIII. 9, 10; -si ces choses ont été appelées saint des
  saints, c'est parce que ces sacrifices signifiaient la purification des
  maux, et que toute purification des maux se fait dans l'état du bien
  de l'innocence; ce bien est aussi le bien céleste; c'est pourquoi dans
  les sacrillces du péché et du délit on offrait des agnelles ou des
  agneaux, ou des béliers, ou des taureaux, ou des tourterelles,
  comme on le voit, Lévit. Chap. IV et V; et par ces animaux est
  signifié ce bien; par les agneaux, voir No' 399lt, 3519, 78!JO;
  par les béliers, N° 100lt2; par les taureaux, N° 9391 ; par les
  tOlll'terelles, ainsi qu'il est évident pal' les passages de la Pal'ole où
  elles sont nommées; que la purification des maux' et la régénéra­
   tion se fassent dans l'état de l'innocence, on le voit, N° 10021 :
   voilà pourquoi ces sacrifices sont appelés saint des saints aussi dans
   le Lévitique,-VI. 18. VII. G. X. 17. XIV. 13.-Que l'autel de
  l'holocauste ait représenté le Seigneur quant au bien de l'amour,
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            1157
et le réceptif par les anges et par les hommes, cela a été montré ci-
dessus; c'est pourquoi il en est parlé ainsi dans Moise: (( Tu oin:
)) dras l'autel de l' holocauste et tous ses vases, et le bassin et
» sa base, et tu les sanctifieras, et ils seront saint des saints;
» quiconque les touchera sera sanctifié. )) - Exad. XXX. 29. -
Le parfum, dont on faisait usage devant le Témoignage dans la
Tente de convention, est aussi appelé (( saint des saints. )) - Exod.
XXX. 36, - parce qu'il signifiait le bien céleste dans les del'-
niers, et aussi les choses qui procèdent de ce bien, N° 9h75. Dans
Ézéchiel: (1 Voici la loi de la maison: Sur la tête de la monta-
» gne toute sa limite alentoUl', saint des saints. Il - XUII. 12;
- si la maison avec sa limite alentour est dite saint des saints,
e'est parce que la maison de Dieu signifie le Royaume céleste, et
dans le sens supl'ème le Seigneur quant au bien de l'amour, N°
3720; c'est pour cela aussi qu'il est dit sUl' la tête de la montagne,
car la tête de la montagne signifie la même chose, N°' ôh35, 9h22,
9h3h. Dans Daniel: (1 Soixante~dix semaines ont été décidées SUI'
Il le peuple et SUI' la ville sainte, pour sceller la vision et le pro-

1) phète, et pour oindre le saint des saints. Il -         IX. 2h; - là,
il s'agit de l'avènement du Seigneur, qui est seul l'Oint de Jéhovah
et seul saint, et qui est aussi quant à son lIllmain le Divin Bien du
Divin Amour, ainsi saint des saints: que le Seigneur quant au Divin
Humain soit seul l'Oint de Jéhovah, on le voit, N° 995h, et Seul
saint, N° 9229; et qu'il soit le Divin Bien du Divin Amour, voir
art. cités, N° 9199 f. ; si le bien céleste est le saint des saints, et le
 bien spil'itllel le saint, c'est parce que le bien céleste est le bien in-
time, aussi ce bien est-il le bien du ciel intime; et parce que le
 bien spirituel est le bien qui en procède, anssi est-il le bien, du ciel
 moyen; et ce bien-ci est le bien, et par suite est le saint, seulement
 en tant qu'il a en lui le bien céleste, car le hien céleste inllue dans
 le bien spirituel, et il le conçoit et l'engendre comme un père son
 fils; pal' le bien céleste est entendu le bien de l'amour d'après le
SeigneUI' envers le Seigneur, et pal' le bien spirituel est entendu le
 bien de la charité il l'égard du prochain, bien qui procède du Sei-
 gneU!'; le bien mème de l'amoul' d'après le Seigneur envers le Sei-
 gneur est le saint des saints, parce que le Seigneur pal' ce bien se
 conjoint immédiatemeut, et le bien de la chal'ilé ù l'égarù du pro-
1158                 ARCANES CÉLESTES.
chain est le saint, pal'ce que le Seigneur par ce bien se conjoint mé­
diatement, et ne se conjoint qu'autant que ce bien a en soi le bien
de l'amour d'après le SeigneUl'. Le hien de l'amour d'après le Sei­
gneur envers le Seigneur est dans tout bien de la chal'ité qui est'
réel, et aussi dans tout bien de la foi qui est réel, cal' il influe du
Seigneur; en effet, personne ne peut aimer le pl'ochain, ni d'après
l'amour lui faire du bien d'apl'ès soi-même, mais c'est d'apl'ès le
Seigneul', et personne ne peut croil'e en Dieu d'après soi-même,
mais c'est d'apl'ès le SeigneUl'; lors donc que le Seigueul' est re­
connu, et que le prochain est aimé, le Seigneur est dans l'amour à
l'égard du prochain, quoique l'homme ne le sache pas; c'est aussi
ce qui est entendu par les paroles du Seignem' dans Matthieu: «( Les
Il justes l'épondront : SeigneUl', quand T'avons-nolis vu avoir

II faim, et T'avons-nous donné à mangel'; ou avoir soif, et T'a­

l) vons-nous donné à boire? Quand T'avons-nous vu malade et
l) en pl'ison, et sommes-nous venus vers Toi? Mais le Roi leur dira:
)l En vérité, je vous dis qu'en tant que vous avez (ait (ces cho­

Il ses) il l'un de ces plus petits de mes (réres, il Moi vous (les)

Il avez (aites, ) -    XXV. 37, 38, 39, hO; - par là, il est évi­
dent que le SeigneUl' est dans le bien de la charité, et qu'il est ce
bien, même il l'insu de ceux qui sont dans ce bien; pal' les fl'ères,
dans le sens le plus pl'oche, sont entendus ceux qui sont dans le
bien de la charité; et, dans le sens abstrait de la personne, les
frères du Seigneur sont les biens de la charité eux-mêmes, voir
N°s 5063 il 5071.                                                    .
    10130. Quiconque touchera l'autel sem sanctifié, signifie
quiconque reçoit le Divin du Seigneur: on le voit par la signi­
fication de toucher, en ce que c'est la communication, la transla­
tion, la réception, ainsi qu'il va être montré; par la signification
de l'autel, en ce que c'est le représentatif du Seignel1l' quant au
bien de l'amOlli', ici dans le Ciel et dans l'Église, N° 10120; et
pal' la signification d'être sanctifié, en ce que c'est l'ecevoir le Di­
vin du Seigneur, N° 10128. Que toucher, ce soit la communication,
la translation et la réception ~ c'est parce que les intél'ieUl's de
l'homme se dévoilent par les externes, principalement par le tou­
 cher, et ainsi se communiquent à un autl'c, et se tl'ansfèrent dans
 un autre, et sont l'eçus en tant que la volouté dc l'autre concorde
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            lt5ü
et fait un; soit qu'on dise la volonté ou l'amoUl', c'est la même
chose, car ce qui appartient à l'amour del'homme appartient aussi
à sa volonté; de là suit aussi que les intéricurs de l'homme, qui
appartiennent à son amoUl' et par suite à sa pensée, se dévoilent
par le toucher, et ainsi se communiquent à un autre et se transfè­
rent dans un autre, et qu'ils sont reçus en tant que l'autre aime la
personne, ou les choses que la personne prononce ou fait; cela se
manifeste principalement dans l'autre vie, car là tous agissent de
cœur, c'est-à-dire, d'après la volonté ou l'amour; et il n'est pas
permis d'agir pal' des gestes sépal'és d'avec la volonté ou l'amour,
ni de parlel' d'une bouche qui dissimule, c'est-à-dire, séparée
d'avec la pensée du cœur; là, on voit c1ail'ement comment les inté­
rieurs se communiquent à un autre et se transfèl'ent dans un autre
pal' le toucher; et comment l'autre les reçoit selon son amour; la
volonté ou l'amour de chacun constitue là tout l'homme, et sa sphère
de vie effine de lui comme une exhalaison ou une vapeur, et elle
l'environne et forme comme un lui-même autour de lui; c'est à peu
près comme dans le monde les effiuves autour des végétaux, qui
sont même senties à distance au moyen des odeul's; et aussi comme
celles qui sont autour des bêtes, et qui sont très-bien senties par un
chien d'un odorat subtil; de semblables effiuves sortent de même
de chaque homme, comme on le sait aussi pal' de nombreuses ex­
périences : mais quand l'homme dépose son corps, et devient es­
pl'it ou ange, ces effluves ou émanations ne sont pas matérielles
comme dans le monde, mais c'est un spir'ituel qui effiue de son
amour; cet amour fOI'me alol's autour de lui une sphère, qui fait
qu'il est perçu à distance par les autres tel qu'il est; sUl' cette sphère,
voir ce qui a été montré dans les passages cités, N° 9606 : comme
là celte sphère est communiquée à un autre et transférée dans un
autre, et qu'elle est' reÇue par l'autre selon son amour, il en résulte
qu'il existe là plusieurs choses admirables qui sont inconnues de
l'homme dans le monde; ainsi J. Toute présence est selon les res­
semblances des amours, et toute absence selon les dissemblances des
amours. II. Tous sont consociés selon les amours; ceux qui sont
dans l'amour envers le Seigneur d'apl'ès le Seigneur sont consociés
dans le ciel intime; ceux qui sont dans 'amoUl' à l'égal'd du pro­
chain d'après le ScigncUl' sont consociés clans le ciel moyen; ceux
MW                    ARCANES CÉLESTES.
qui sont dans l'obéissance de la foi, c'est-à-dil'e, qui font le vl'ai
pOUl' le nai, sont consociés dans le demier ciel, mais ceux qui sont
dans l'amour de soi et du monde, c'est-à-dire, qui font ce qu'ils
font pOUl' eux-mêmes et pOUl' le monde comme fins, sont consociés
dans l'enfer. III. Tous toument leurs yeux vers ceux qu'ils aiment;
ceux qui aiment le SeigneUl~ tournent leurs yeux VCl'S le Seigneul'
comme Soleil; ceux qui aiment le prochain d'après le Seigneur
tournent leurs yeux vers le Seigneur comme Lune; pareillement
ceux qui font le vrai pour le vrai : SUI' le Seigneur comme Soleil
et comme Lune, voir ce qui a été montré, N°' 152'1, 1529,1530,
1531, 363<3, 36!13, !lOGO, lt321 f" 5097, 5377, 7078, 7083,
7171, 86lJ!I, 8812 : et, ce qui est étonnant, de quelque côté, ou
vel's quelque plage, qu'ils se tournent, ils l'egardent toujoul's le Sei­
gneur devant eux. C'est le contraire pour ceux qui sont dans l'en­
fer, plus ils y sont dans l'amoUl' de soi et dans l'amour ùu monde,
plus ils se détoul'l1ent du Seigneur, et L'ont pal' derrièl'e, cela
aussi de quelque côté~ ou vers quelque plage, qu'ils se tournent.
IV. Quand un ange du ciel fixe sa vue sur les autres, ses intérieurs
leur sont communiqués et sont transférés en eux, selon la quantité
et la qualité de son amour, et ils sont reçus par eux selon la qua­
 lité et la quantité de leur amoul' ; si donc un ange du ciel.fixe sa vue
SUI' des bons, il y a allégresse et joie; mais si c'est SUI' des mé­
chants, il y a douleur et tOIture. Que le toucher de la main signifie
aussi la communication, la lt'anslation et la r'éception, c'est parce
que l'actif de tout le corps a été réuni dans les bras et dans les
mains, et que les intérieurs sont exprimés dans la Parole pal' les
extérieUl's ; de là vient que les hras, les mains, et principalement
 la main droite, signifient la puissance, voir les articles cités,
 N° 100H), et les No' 10023, 10076; et que les mains signifient
 tout ce qui est chez l'homme, ainsi l'homme tout entier en tant
 qu'agent, voir les articles cités, N° 10019. En outi'e, il est connu
 dans le Monde savant que tous les sens extemes, comme la Vue,
 l'Ouie, le Goût et l'Odorat, se réfèl'ent au Toucher, et sont des es­
 pèces de toucher. Que Toucher signifie la communication, la trans­
 lation et la réception, on le voit dans la Parole pal' un granù nom­
 bre de passages, dont je l'apporterai lcs suivants: Dans Moïse;
  Cl Tu oindras la Tente dc eOll'cntion, et l'Arche du Témoignage,
EXODE. CHAP. VINGT-NEUvn~ME.                         h61
l)et la Table et tous ses vases, et le Chandelier et ses vases, et
Ill'Autel du parfum, et l'Autel de l'holocauste et tous ses vases, et
1)le Bassin et sa base, et tu les sanctifieras, afin qu'ils soient saint
» des saints; quiconque les touchera sera sanctifié. )) -- Exod.

XXX. 26 à 29. - Dans le Même: Tout ce qui touchera le
                                         (1


restant de la mine/wh, elle restant de la chair des sacrifices,
qui sont P0tll' Aharon et pOUl' ses fils, sera sanctifié,  1) Lévit.
                                                                -


VI. 1.1, 20. - Dans Daniel: (1 Un ange toucha Daniel, et le
» rétablit sur sa position, et le soutint sur ses genoux; et il tou­
» cha 'ses levres; et lui (Daniel) ouvrit sa bouche; et il se reprit
» li le toucher, et le fortifia. 1) - X. 10, 16, 18. - Dans Ésaïe:
 (1Un des séraphins toucha avec un charbon ma bouche, et dit:
1) Voici,' ce (charbon)-ci a touché tes levl'es ; c'est pourquoi est
1) écartée tQn iniquité, et ton péché est expié. » - VI. 7. - Dans
Jérémie: « Jéhovah étendit sa main, et il toucha ma bouche, et il
)) dit: Je donne mes pill'oles dans la bouche. » ~ I. 9. - Dans
Matthieu: « Jésus, étendant la main vers le lépreux, le toucha,
» en disant: Je veux, sois nettoyé; et aussitôt fut nettoyée sa lè­
» pre.» -VIII. 3.-Dans le Mème: ct Jésus vit la mère de la femme
1) de Pierre affiigée d'une lièvre, et il toucha sa main, et la fièvre

1) la quitta. 1) - VIII. 16, 15. - Dans le Même: (1 Jésus tou­
» cha les yeux de deux aveugles, et furent ouverts leurs yeux. 1)
- IX. 29. - Dans le Même: «( Jésus toucha les yeux de deux
Il aveugles, et'aussitôt ils reçurent la vue. »- XX. 3h. -      Dans
Luc: « Jésus toucha l'oreille d'un sourd, et il le guérit. 1) ­
 XXII.5i. - Dans Marc: «( On amenait les malades vel's Jésus,
»     afin qu'au moins ils touchassent le bord de son l'êtement,
)) et tous ceux qui le touchaient étaient guéris. 1 1 - VI. 56. Matlh.
XIV. 36.-Dans Luc: (( Une femme qui avait une perte de sang;
Il toucha le bord du vêtement de Jésus; et à l'instant s'arrêla

Il le flux de sang; Jésus dit: Qui est-ce qui M'a touché? Quel­

»  qu'un M'a touché; Moi, fai connu qu'une puissance est
» sm'tie de Moi. » -VIII.    !Jh à h8. - DallS Marc: ct On appor­
» tait à Jésus de petits enfants, afin qu'il les touchât; et les
1) ayant pris dans ses bras, il leur imposa les rnains et les bé­

» nit. Il - X. 13, 16 : - par ces passages, il est évident que tou­
cher signifie ln communica"tion, la translation el la réception. Il en
lIG2                 AHCANES CÉLESTES.
 est de même lorsqu'il s'agit de choses impures par lesquelles dans
le sens interne sont signifiés les maux et les faux qui proviennent
des enfers; comme dans Moïse: « Celui qui touche un mort
» quant. à toute âme d'homme, impur sera sept jours. Quiconque
» touche un mort, quant à l'âme d'un homme qui meurt, et ne se
Il sera pas cxpié, l'Ifabitacle de Jéhovah il a souillé, c'est pour­

» quoi celle âme sera retranchée d'Isl'aël. Quiconque aura touché
» sur la superficie d'un champ un transpercé par l'épée, ou
» un mort, ou un os d' homme, ou un sépulo'e, sera impur sept
1) jours. Celui qui touche les eaux de séparation est impur jus­

)) qu'au soir. Tout ce qu'aura touché l'impur deviendra impur;
»et l'âme qui l'aura touché sel'a impure jusqu'au soir. )) -Nomb.
XIX. 11, 13, 16, 21, 22. - Dans le Même: {( Celui qui tou­
)l che des bêles impures, des reptiles impurs, sera impur jus­

)l qu'au soir; tout ce sur quoi il en tombera sera impur, soit

1) vase de bois, habit, eau, vase de terre, aliment, boisson, four,

)l fontaine, citerne, réservoir d'eaux, ces choses seront impures. 1)

- Lévit. XI. 31 à 36 ;- pareillement V. 2, 3, VII. 21.- Dans
le Même: « Celui qui est affecté dc flux est impur; l'homme qui
l) en aura touché le lit; celui qui se sera assis sur le meuble

» où celui-là s'était assis; celui qui lui aura touché la chair,

Il les vêtements: si celui qui est affecté du flux crache sur celui

)l qui est net; le chal' sur lequel il est porté; le vase de terre; le

)l vase de bois, tout ce qu'il touchera sera impur. )) -Lévit. XV. 1

à 33.-Et aussi: « Celui qui aura touché un lépreux. Il -Lévit.
XXII. lI. - Dans le Même: « S'il est tombé de leur cadavre
» sur quelque semence de semailles qu'on sème; elle sera nette;
)l mais si l'on avait mis de l'eau sur la semence, et que quelque

» chose du cadavre soit tombé sur elle, elle sera impure. Il ­
Lévit. XI. 37, 38 ; - par ces choses impures sont signifiés les
divers genres dc maux et de faux du mal, qui proviennent de l'en­
fer, lesquels sont communiqués, transférés et reçus; chaque chose
impure signifie spécialemeIJt quelque mal; en effet, ce sont les maux
qui rendent l'homme impur, car ils infectent·son âme: les maux
débordcnt du cœur des mauvais esprits et des génics, et infectent
selon les persuasions du mal ceux qui sont présents; c'est cettc
contagion qui est signifiée par le toucher des choses impures. Dans
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                         1.63
Moïse: <l Du fruit de l'al'bre, qui est dans le milieu du jal'diil, vous
»   ne mangerez point, et vous n'y toucherez point, de peUl' que
» vous ne mouriez.   1) -   Gen. III. 3. - Dans le Même: « L'ange,
» qui lutta avec Jacob, voyant qu'il ne l'emportait point, lui tou­
» cha l'emboîture de la cuisse, et fut luxée l'emboîture de la
1)  cuisse. J) - Genès. XXXII. 25. - Dans le Même: Moscheh  (1


1)  dit: Ne touchez à rien de ce qui appartient à Korach, à Da-
I) than et à Abiram, de peur que vous ne soyez consumés à cause

J) de tous leurs péchés. » -       Nomb. XVI. 2ô. - Dans Ésaïe:
 « Retirez-vous, retirez-vous; à ce qui est impur ne touchez
1) point, sortez du milieu d'elle; purifiez-vous, vous qui portez les

JI vases de Jéhovah. » -      LII. 11. - Dans Jérémie: <l Ils ont erré
» aveugles dans les rues, ils ont été souillés de sang; les choses
» qu'ils ne peuvent (toucher), ils (les) touchent de leurs vête­
» ments; retirez-vous, impur il est; on leur criait: Retirez-vous,
» ne touchez point. »- Lament. IV. 1lJ, 15. - Dans Raggée:
 (1 Voici, un homme portera de la chair de sainteté dans le pan de

» son habit, et de son pan il touche le pain, ou le vin, ou l' huile,'
)1 ou quelque aliment, est-ce que cela néanmoinS sera sanctifié? Si

» l'impur pour une âme touche li quelqu'une de ces choses, il
II sera néanmoins impur. » -       Il. 12,13, H.-Dans Rosée: « Se
1) parjurer, et mentir, et tuer', et voler, et commettre adultère; ils

» ravagent, et les sangs touchent les sangs; c'est pourquoi dans
1) le deuil sera la terre. )) -  IV. 2, 3.
  10131.. Et voici ce que tu feras sur l'autel, signifie ce qui
en général concerne la réception du Seigneur dans le Ciel et
dans l' Église: on le voit par la signification de ce que tu feras
sur l'autel, en ce que c'est ce qui concel'lle en général la réception
du SeigneUl' dans les Cieux; car par l'autel est signifié le Divin
du Seigneur dans les Cieux, N° 10129, par conséquent aussi la ré­
ception du Seigneur; et, par ce que tu feras sur lui, il est signilié
ce qui concerne en général; en effet, dans ce qui suit, il s'agit d'ho­
locautes quotidiens, et par eux est représenté ce qui en général
concerne la réception du Seigueur, car par les agneaux est signifié
le bien de l'innocence, et le bien de l'innocence est l'unique bien
qui reçoit le Seigneur, puisque sans le bien de l'innocence il n'existe
ni amour envers le Seigneur, ni charité à l'égard du prochain, ni
!JM                     ARCANES CÉLESTES.
foi qniait en soi la vie, ni en général aucun hien dans lequel il y
ait le Divin, 'voir les articles cités, N° '10021; de là vient que par
 «( ce que tu feras sur l'autel, il est signifié ce qui en général con­
                                1)


cerne la l'éception du Seigneur dans le Ciel et dans l'Église. Quand
il est dit le Ciel, il est entendu aussi l'Église, car le Ciel du 'Sei­
gneur dans les telTes est l'Église; et, dans tont homme en qui est
l'Église, il y a aussi' le Ciel, car le Seigneur est dans cet homme,
et où est le Seigneur, là est le Ciel; l'Église aussi fait un avec le
Ciel, car ils dépendent l'un de l'autre par un lien indissoluble; la
Parole est ce qui conjoint, dans la Parole est le SeigneUl', et le Sei­
gneur est la Pal'ole, - Jean, 1. 1 et suiv.
   i0132. Des agneaux fils d'un an, deu.x par jour, signifie le
bien de l'innocence dans tout état: on le voit pal' la signification
des agneaux, en ce qu'ils sont le bien de l'innocence, ainsi qu'il va
être montl'é; pal' la signification de fils d'un an, en ce que c'est la
qualité de l'enfance, dans laquelle cependant les V1'ais on1 été implan­
tés, ainsi qu'il sera aussi montré; et par la signification de par,
jour, en ce que c'est dans tout état, car le jour signifie l'état; et par
le matin et le soir du jour, temps où se faisaient les holocaustes d'a­
 gneaux, il est signifié tout état; que le jour soit l'état, on le voit,
N°s 893, 2788, 3!J62, 3785, 4850, 7680; et qu'il en soit des al­
ternatives des états comme de celles du jour quant au matin, au
midi, au SOil', à la nuit, etde nouveau au matin, on le voit, Nos 5672,
5962,6110,8426. Que les agneaux soient le bien de l'innocence,
cela est évident dans la Parole par les passages où les agneaux sont
nommés, comme dans Ésaïe: Cl Le loup demeUl'era avec l'agneau,
» et le léopard avec le chevreau couchera, et le veau et le jeune

» lion et le bétail gras ensemble; et un petit garçon les conduira j
l)  l'enfant qui tette jouera sur le trou de la vipère, et sUI' la caverne
» du basilic l'enfant sévré sa main mettra. Ils'ne se cOI'I'ompront

» point dans toute la montagne de ma sainteté. Et il alTi vera en ce
 » jour-là que la racine de Jischaï, dressée pour enseigne des peu­

l)  pIcs, les nations (la) chercheront; et sera son repos gloire. 1 ) ­
 XI. 6, 8, 9, 10; - là, est décrit l'état de paix et d'innocence
 dans les Cieux et dans l'Église, après que le SeigneUl: fut venu dans
 le monde; et parce que l'état de paix et d'innocence est décrit, il
 est. parlé de l'agneau, du chevl'cau et dn veau, puis du petit garçon,
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          h65
de l'enfant qui teUe, et de l'enfant sévré, et par eux tous il est si­
gnifié le bien de l'innocence; le bien intime de l'innocence par l'a­
gneau, le bien intérieUl' de l'innocence par le chevl'eau, et le bien
extél'Îelll' de l'innocence par le veau; pareillement par le petit gal'­
çon, l'enfant qui tette et l'enfant sévl'é; la montagne de la sainteté
est le Ciel et l'Itglise où est le bien de l'innocence; les nations sont
ceux qui sont dans ce bien; la racine de Jischaï est le Seigneur de
qui procède ce hien ; le bien de l'amolli' d'apl'ès le Seigneur envel'S
le Seigneur, qu'on nomme aussi bien céleste, est le bien de l'inno­
cence: que l'Agneau soit le bien de l'innocence en général, et spé­
cialement le bien intime de J'innocence, cela est évidBnt en ce qu'il
est nommé en premier lieu, et aussi eil ce que le Seignem Lui­
Même est appelé Agneau, comme on le vena dans ce qui suit. Que
Je chevreau soit le bien intérieur de l'innocence, on le voit, N°' 35:19,
h871 ; on voit aussi-que le veau ou le taureau est le bien extérieur
de l'innocence, N°' !J 30, 9398; que le petit garçon est l'innocence,
N° 5236; pareillement celui qui tette, celui qni est sévl'é, ou le
petit enfant, N°s !J30, 2280, 3183, 3!J9a, 5608; que la montagne
de la sainteté, c'est où il yale bien de l'amolli' envers le Seigneur,
Nos 6!J35, 8758 j'que les nations sont ceux qui sont dans ce biim,
N°s 1lt16, 6005 : que le bien de l'amour envel's le Seigneur, qu'on
appelle bien ctleste, soit le bien de l'innocence, on le 10it d'après
ceux qui sont dans le ciel intime, lesquels, parce qu'ils sont dans
ce bien, apparaissent nus et comme de petits enfants, pal' la raison
que la nudité est l'innocence, et que l'enfance l'est pareillement,
                        ~                                       .
voir les articles cités, N° 9277 et les ,N°s 3887, 9680. II est dit
que le loup demeurera avec l'agneau, parce que le loup signifie ceux
qui sont contre l'innocence, comme aussi dans le Même Prophète:
 « Le Loup et l'Agneau paîtront ensemble; ils ne feront point de
) mal et ne ravageront point dans toute la montagne de ma sain­
1) teté. »- LXV. 25 : - et dans Luc: « Jésus dit aux disciples
1) qu'il envoyait: Voici, je vous envoie comme des agneaux au

1) milieu des loups. » -       X. 3. - Comme 'le SeigneUl', pendant
qu'il a été dans le monde, était quant à son Humain l'Innocence
Même, et comme par suite le lout de l'Innocence procède de Lui,
 c'est pour cela qu'il est appelé Agnean, ct Agneau de Dieu; pal'
 exemple, dans Ésaïe: « Envoyez, l'Agneau du Dominateur de
         n.                                                   30.
h(j<>           AICANES CltLE8TES.

)) la terre du rocher vers le désert à la montagne de la tille de

)) Sion. » - XVI. 1.-Dans le Même: (( L.'exaction il a supporté,

» et il a été affligé, il n'a pas cependant ouvert sa bouche, comme


» un Agneau à la tuerie il est mené. )) - Lill. 7. - Dans Jean:

  1 Jean-Baptiste vit Jésus qui venait, et il dit: Voici t'Agneau de

l) Dieu qui ôte le péGhé du monde. )) -     1. 29, 36. - Dans l'Apo­
calypse : (1 L'Agneau qui est au milieu du trône les paîtra, et
Il les conduira aux vives fontaines des eaux. ) -          VII. 17 : - et
ailleurs: (( Ce sont ceux qui avec l.es femme~ ne se sont point
» souillés; ce sont ceux qui su!'vent t'Agneau où il va; eux ont

l) été achetés d'entre les hommes, pour prémices ct Dieu et à

;) t'Agneau. )) ~ XIV. h; - et en plusieurs autres endroits dans
l'Apocalypse, comme Chap. V. 6,8, 12, 13. VI. 1,16. VII. g,
10, H. XII. 11. XIII. 8. XIV. 1. XV. 3. XVII. 1ft. XIX. Î,
). XXI. 9, th, 22,23,27. XXII. 1, 3. - Comme les Agneaux
sont ceux qlLÏ sont dans ['innocence, c'est pour cela que le-Seigneur
a dit à Pierre, d'abord: (1 Pais mes agneaux; )) et ensuite: (1 Pais
mes brebis;» et encore: II Pais mes brebis. )) -Jean, XXI. 15, 16,
17; -là, les agneaux sont ceux qui sont dans le bien de l'amour
envers le SeigneUl" car ceux-là sont plus que ~ous les autres dans
le bien de ['innocence; les brebis sont ceux qui sont dans le bien de
la charité à l'égard du prochain, et ceux qui sont dans le bien de
la foi. Les Agneaux signifient la même chose dans Ésaïe: II Voici,
 j) le Seigneur Jéhovih en fort vient, et son bras domine pour Lui;

 )) comme berger il paîtra son troupeau, sur son bras il recueil­
li lera les Agneaux, dans son sein il (les) portera; ceu.x qui tet­

 )) tent il conduira doucement. )) - XL. 10, 11. ; - que ces pa­
 roles aient été dites du Seigneur, cela est évident; puisque par les
 agneaux sont entendus ceux qui sont dans l'amour envers Lui, ainsi
  dans le bien de l'innocence, c'est pour cela qu'il est dit qu'il les re­
  cueillera sur son bras et les portera dans son sein; en effet, ils sont
  conjoints au SeigneUl' par l'amour, et l'amour est la conjonction
  spirituelle; et c'est aussi pour cela qu'il est ajouté qu'il conduira
  doucement ceux qui tetlent, cal' ceux qui tetlent et les petits enfants
  sont ceux qui sont dans le bien de l'innocence, No' h30, 2280,
  3183, 3h9h. Maintenant, OIl peut voir ce que signifient les holo­
  caustes et les sacrifices d'agneaux, et pOlll'quoi il en était fait chaque
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            h67
JOUI', chaque sabbath, chaque nouvelle lune, et chaque fête, dans la
fête de Pùques chaque jour'; et pourquoi il la fète de Pùques on man­
geait un agneau, qui était appelé l'Agneau Pascal; il en est parlé
ainsi dans Moïse: Ce mois-ci (sera) pOUl' vous la tète des mois;
                     (1


» le premier, lui, pOUl' vous des mois de l'année, vous prendrez

)) une bète, un mùle d'entre les agneaux ou d'enlre les chevreaux;
» et ils prendront de son sang, et ils eIfl11ettront SUl' les deux po­
» teaux, et SUI' le linteau, et SUI' les maisons dans lesquelles ils la
» mangeront; ils n'en mangeront rien de Cl'U, ou de cuit dans l'eau,
» mais rôti au feu. » -       Exod; XII. 2, 3, 5, 7, 9; - la fête de
Pùques signinait la délivrance de ceux qui reçoivent le SeigneUl' pal'
l'amolli' et pal' la foi, délivrance de la damnation, N°' 9286, 9287
à 9292, ainsi la délivrance de ceux qui sont dans le bien de l'inno­
cence, car le bien de l'innocence esU'intime de l'amoUl' et de la foi,
et en est l'âme; voila poUl'quoi il est dit qu'ils mettront de son sang
SUI'" les deux poteaux, SUI' le linteau et sur les maisons, car où est
le bien de l'innocence, la l'enfer ne peut pas entrer; s'ils la man­
geaient rOtie au feu, c'est parce que par là était signiné le bien de
l'amour céleste, qui est le hielLde t'amour envers le SeigneUl' d'a­
près le SeigneUl'. Comme l'agneau signifiait l'innocence, c'est pOUl'
cela que, quand les jours après l'enfantement étaient remplis, on
offrait (1 un Agneau (ils d'un an en holocauste, et un !ils de co­
» lombe ou une tourterelle en sacrifice. »- Lévit. XII. 6; - l'in­
nocence était signifiée par le fils ùe la colombe et par la tourterelle,
de même que par l'agneau; par l'enfàntement, dans le sens spiri­
tuel, il est signifié l'enfantement de l'I~glise, qui est celui du bien
de l'amour, car dans le ciel il n'est pas entendu d'autre enfante­
ment; et par l'holocauste et le sacrifice de ces bêtes il est signifié
la purification des maux par le bien de l'innocence, car c'est dans
ce bien que le :pivin influé, et c'est par lui qu'il purifie. S'il est dit
que (1 celui qui aura péché par eITeur, of{rirrnm agneau ou une
» chevrette de chèvres, ou deux tourterelles, ou deux (ils de

» colombes, pour le délit,» -         Lévit. V. i à '13, - c'est parce
que le péché par elTeur est le péché par suite d'ignorance, et que si
dans l'ignorance il y a l'innocence, la pu!'ification se fait. II est aussi
dit du Naziréen que « quand il aurait rempli son Naziréat, iloffl'i­
» rait un Agneau (ils d'un an en holocauste, et une agnelle (ille             •
!lG8                    AllCANES CÉLESTES.

» d'un an en sacrifice du péché, et un bélier en sacrifice eucharis
     ­
Il tique; puis une corbeille d'azymes, des gâteaux pétris il. l'huile, et

) des beignets d'azymes oints d'huile. -Nomb. VI. 13, la, 15;
                                          l)

-toutes ces offrandes, savoir, l'agneau, l'agnelle, le hélier, les pains
azymes, les gâteaux, les beignets et l'huile, signifient des célestes,
c'esl-à-dil'e, des chos,es qui appartiennent il. l'amour envers le Sei­
gneur d'après le Seigneur; si le Naziréen les sacrifiait après l'ac­
complissement des jours du naziréat, c'est parce que le Naziréen
l'eprésentaitl'homme céleste, ou le Seigneur quant au Divin céleste;
le Divill céleste est le Divin du Seigneur dans le ciel intime; et ce Di­
vin est l'innocence. D'après cela, on peut voir que l'agneau signifie
le bien de l'innocence, car toutes les bêtes, qui étaient sacl'Îfiées, si­
gnifiaient quelque chose de l'Église; on peutie voir SUltOut en ce
que le Seigneur Lui-Méme est appelé l'Agneau, eOlllme [e montrent
clairement les passages ci-dessus cités; et aussi en ce que sont ap­
pelés Agneaux ceux qui aiment le SeigneUl', comme dans Ésaïe,
XL. 10, 11; et dans Jean, XXI. 15; et même en ce que les
hommes probes sont appelés brehis, comme dans Mattll. XV. 21 il.
29. XXV. 31 à al. XXVI. 31. Jean, X. 7 il. 16, 26 à 31. XXI.
16, 17, et ailleurs; et les hommes-méchants, boucs, Malth. XXV.
31., 32. Zachar. X. 3. Daniel, VIII. 5 à H, 25 : - que toutes
les bêtes utiles et douces signifient les affections et les inclinations
bonnes, et les bêtes inutiles et non-douces les affections et les incli­
nations mauvaises, ou le voit dans les articles cités, N° 9280. Le
bien de l'innocence est signifié non-seulement par l'agneau, mais
anssi par le bélier ct par le taureau, néanmoins avec cette diffé­
l'ence que pal' l'agneau est signifié le bien intime de l'innocence,
pal' le bélier le bien intérieur ou moyen de l'innocence, et par le
taureau le bien externe de l'innocence; il faut qu'en toute chose il
y ait le bien externe, interne et intime 'de l'innocence, pour que
l'homme ait été régénéré, car le hien de l'iunocence est l'essence
même de tout bien: comme ces trois degrés de l'innocence sont si­
gnifiés par le taur'eau, le bélier' et l'agneau, voilà pOUl'quoi ces trois
animaux étaient offerts en sacrifice et en holocauste, quand était
 représentée la purification par ce bien, ce qui se pratiquait à chaque
nouvelle Lune, dans les Fêtes, le Jour' des prémices, quand l'Antel
était inauguré, comme on le voit clairement dans les Nomb. VII.
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           4tiü
15, 21, 27, 39, et suiv. XXVIII et XXIX: - que le Tameau
soit le bien externe de l'innocence, on le voit, N°s 9391,9990; et
le Béliel'le bien inteme de l'innocence, N° 1. 0042. Ce que c'est que
l'Innocence, et quelle elle est ehez les petits enfants, quelle chez les
simples qui sont dans l'ignorance, et quelle chez les sages, on le
voit dans les articles cités, N° 10021 f. Quand il est dit que l'a­
gneau, qui serait offert en holocauste, devait être fils d'un an, cela
signifiait que c'était alors un agneau, ear lorsqu'il avait plus d'un
an, c'était un mouton; et parce que l'agneau était comme le petit
enfant d'une brebis, il signifiait ce bien qui appartient à l'enfance,
c'est-à-dire, le bien de l'innocence; de là venait aussi que des
agneaux étaient offerts en holocauste au Premier mois de J'année,
quand on célébl'ait la Pâque, Exod. XII. 2 et suiv. Nomb. XXVlll.
16, 19;.au jour des prémices, Nomb. XXVIII. 26,27; au jour
qu'on agitait la poignée (de blé), JAvit. XXIII. 11,12; cal'le pre­
miel' mois de l'année, le jour des prémices, et le jour de l'agitation
de la poignée, signifiaient aussi l'état de l'enfance, ainsi l'état de
l'innocence.
    10133. A pe77Jétuité, signifie dans tout culte Divin: on le
voit pal' la signification de à perpétuité, quand cela se 'dit de
choses qui appartiennent au culte Divin, en ce que c'est tout et dans
 tout; en effet, il s'agit de la purification des maux et des faux pal'
le bien de l'innocence, car ce bien est signifié pal' les agneaux, et
 la purification des maux et des faux est signifiée par l'holocauste
 d'agneaux; cet holocauste est dit il perpétuité, parce que c'était
 dans tout culte Divin; c'est aussi poUl' cela qu'il était fqit deux fois
 chaque jour, le matin et le soir; et ce qui se faisait le matin et le
 soir repr'ésentait en génél'al tout culte, et dans tout culte; en effet,
 le bien de l'innocence doit être dans tout bien, et par suite dans
 tout vrai, pOUl' que ce soit le hien et le vl'ai, dans lesquels il y ait
 la vie procédant du Divin, ainsi il doit être dans tout culte, car
 tout culte doit procéder du bien de l'amour et des vl'ais de la foi,
 pour que ce soit un-cuIte: que tout bien de l'Église et du Ciel ait
 en soi l'innocence, et qlie sans elle le bien ne soit pas un bien, ni
  par conséquent le culte un culte, on le voit, Nos 2736, 2780, 6013,
  78110, 9262, 7887; quant il l'innocence, on voit ce que c'est,
  No' 39!:l!l, la001,ll7!)7, 5236,6107,6765,7002,0262, P936,
670                   ARCANES CÉLESTES.
 et clans les articles cités, N° 10021 f. Qu'à perpétuité, ce soit tout
 ct dans tout, à savoil', le tout du culte et dans tout culte, c'est pal'ce
 que à perpétuité enveloppe tout le temps; et clans les cieux, où la
 Parole est entendue non pas dans le sens naturel, mais dans le
 sens spirituel, il n'y a aucune notion cIe temps, mais au lieu des
 temps 011 perçoit des choses qui appartiennent à l'état; ici donc par
 à perpétuité on perçoit un état perpétuel dans le culte, ainsi le tout
 du culte et dans tout culte; il en est de même de toutes les expres­
 sions qui, dans la Pal'ole, enveloppent quelque chose du temps,
 comme hier, aujourd'hui, demain, dans deux jours, dans troisjolll's,
le jour, la semaine, le mois et l'année; puis les temps du jour et de
l'année, comme le matin, midi, le soir, la nuit, le printemps, l'été,
 l'automne et l'hiver; afill donc que le sens spirituel de la Parole soit
 entendu, il faut rejeter de son sens natur~l tout ce qui appartient
au temps, et aussi tout ce qui appartient au lieu, et même tout ce
qui appartient à la pel'sonne, et au lieu de cela concevoil' des états
de choses; pal' là, on peut voir- combien la Parole est pure dans le
sens interne, ainsi combien elle est perçue pUl'ement par les anges
 dans les cieux, et par conséquent combien la sagesse et l'intelli­
 gence des anges sont au-dessus de l'intelligence et de la sagesse
 des hommes, qui pensent seulement d'après un naturel fixé sur des
choses très-finies dans le monde et sur la terre; que les temps dans
les cieux soient des états, on le voit, N°' 1276,1382,2625,2788,
 2837,3256,3356,3606,3827,6816,6882,6901,6916,6110,
7218, 7381, 8070; et ce que c'est que l'état, N° 6850. D'après
cela, on VO}t clairement ce qui est signifié par J'holocauste perpé- '
tuel d'agneaux; ainsi, ce qui est signifié par à perpétuité et pel'pé­
tuellement aileUl's, par exemple: « Le fell sera peryJétuellement
» allumé sur J'autel. 1) - Lévit. VI. 6 : ~ « Le pain à perpé­
l) tuité sera sur la table. »-     Nomb. IV. 7; - dans ces passages
le feu et le pain signifient le hien de l'amour d'après le Seigneur
envers le Seigneur; on voit, qne le feu est ce bien, N°' [1906, 5215,
63111, 6832, 68M, 6869, 7326,7852, 10055; et que le pain
J'est aussi, No' 2165, 2177,3678, 3735, 3813, l!2H, !I217,
l!735, 6976, 9323, 9565; la aussi, pal' à perpétuité il est signifié
que ce bien doit êtl'e dans tout culte; que le vrai de 1a foi luirait
d'après cc bien comme par sori feu, cela est signifié par « tain;
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                         lOl
» monter la lampe perpétuellement. 1 ) - Exod. XXVII; 20;­
que la lampe soit le vrai et le bien de la foi, on le voit, N°s 95/18,
9783.
   10136, Un des agneau.x tu (eras le matin, signifie l'floi­
.gnement des maux par le bien de tïnnocence procédant du
Seigneur dans {' état de {'amour et de la lzl1nih'e dans {' homme
interne: on le voit par la signification de (aù'e un des agneau.x
ou de le sacrifiel', en ce que c'est l'éloignement des maux par le
bien de l'innocence procédant du Seigneur, ainsi qu'il va être mon­
tré; et pal' la signification du matill, en ce que c'est l'état de l'a­
mour et de la lumière dans l'homme interne, ainsi qu'il sera aussi
montl'é : si faire ou sacl'ifier l'agneau signifie l'éloignement des
maux par le lJien de l'innocence pl'océdant du Seigneur, c'est pal'ce
que les holocaustes et les sacl'ilices signifiaient la purification des
maux et des faux du mal, ou, ce.qui est la même chose, l'éloigne­
ment de ces màux et de ces faux, et aussi l'implantation du bien
et du vrai et leur conjonction pal' le SeigneUl', No' 9090, 9991,
'10022, 100h2, 10053; que la pUl'ification des maux en soit l'é­
loignement, on le voit dans les articles c.ités, N° i0057 ; que l'a­
gneau soit le bien de l'innocence, on le voit, N° 10132; si l'éloi­
gnement des maux, et l'implantation du lJien et àu vrai et leur
conjonction, se font pal' le bien de l'innocence procédant du Sei­
gneur, c'est parce qu'il faut que dans tout bien il yait l'innocence
pOUl' qne ce soit le bien, et que sans elle le bien n'est pas le bien;
en effet, l'innocence est non-seulement le.plan clans lequel sont se­
més les vrais, mais elle est aussi l'essence même du bien; autant
donc l'homme est dans l'innocence, autant le bien, devient le lJien,
et le vrai vit par le bien, pat' conséquent autant l'homme devient
vivant, et sont éloignés chez lui les maux; et autant les maux sont
éloignés, autant les lJiens et les vrais sont implantés et conjoinls
pal' le Seigneur; de là vient que l'holocauste perpétuel a été fait
avec des agneaux: que tout lJien du Ciel et de l'Église ait en soi­
l'innocence, et que sans elle le bien ne soit pas Je lJien, on le voit,
N°' 2736, 2780, 6013, 7860, 9262, 7887 : voù' aussi ce que
c'est que l'innocence, N°s 39gb, l1001, l1797, 5236, 6107,6765,
7902, 9262, 9936. Si le matin est l'état de l'amour ct de la lu­
mière de l'amour dans l'homme interne, c'est pal'ce que dans les
!i72                   ARCANES Ct~LESTES.
 cieux chez les anges les états varient quant il l'amour et à la foi,
 comme dans le monde chez les 11.ommes les temps varient quant à
 la chaleur et il la lumière; ces temps, comme on le sait, sont le
 matin, midi, le soir et la nuit; de là, dans la Parole, le matin si­
 gnifie l'état de l'amour, midi l'état de la lumièl'e dans le clair, le
 soir l'état de la lumière dans l'obscur, et la nuit ou le crépuscule
 l'état de l'amour danS l'obscur; que dans les cieux il.y ait de telles
 variations d'états, on le voit, N°' 5672, 5962, 6110, 7218, 8!126;
 on voit aussi que le matin y est l'état de la paix'et de l'innocence,
 ainsi l'état de l'amoul' envers le Seigneur, N°' 2!105, 2780, 8112p,
 8812, 1011!J; que midi est l'état de la lumière dans le clair,
 Nos 3708, 5672, 96!J2 ; que le soir est l'état de la lumière dans
  l'obscur, N°s 3056, 3833,6110; et qu'il n'y a point de nuit dans
 le ciel, mais qu'il y a un crépuscule, N° 611 0, par lequel est si­
  gnifié l'état de l'amour dans l'obscur. Si le matin signifie l'état de
  l'amour et de la lumière dt/ilS l'homme interne, c'est parce que
'quand l'ange est dans l'état de l'amour et de la lumière, il est dans
  son homme interne, et que quand il est dans l'état de la lumière et
  de l'amour dans l'obscur, il est dans son homme externe; en effet,
  les anges ont l'interne et l'externe, quand ils sont dans l'interne,
  l'externe pour ainsi dit'e se repose, mais quand ils sont dans l'ex­
  teme, ils so'nt dans un état plus grossier et plus obscur; de là
  vient que quand ils sont dans l'état de l'amour et de la lumière, ils
   sont dans leur homme interne, ainsi dans leUl' malin; et que quancl
   ils sont dans l',état de la lumière et de l'amour dans l'obscur, ils
   sont dans leur homme externe, ainsi dans leur soir; par là,- il est
   évident que les variations des états se font par des élévations vers
   les intérieurs, ainsi dans la sphère supérieure de la lumière et de
   la chaleur célestes, par conséquent plus près du Seigneur, et par
   des abaissements vers les extérieUl's dans la s~hère inférieUl'e de la
   lumière et de la chaleur célestes, par conséquent plus loin du Sei­
   gneur : il faut qu'on sache que les intérieurs sont les supél'ieurs,
   ainsi ce qui est plus près du SeigneUl', et que les extérieurs sont les
    inférieurs, ainsi ce qui est plus loin du Seignel1l'; il faut aussi qu'on
   sache que la Lumière dans les cieux est le Divin Vrai qui appar­
    tient il la foi, et que la Chaleur dans les cieux est le Divin Bien
   qui appartient il l'amour, l'un et l'autre procédant du Seigneur;
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           6i3
cal' le Seigneur dans le Ciel cst le Soleil, d'où les anges tirent le
tout de la vic, et d'où pal' suite l'homme tiee le tout de la vie spi­
rituelle et céleste, voir les articles cités, Nos 95lJ8, 9686 ; que les
intérieues soient les supél'ieurs, ainsi ce qui est plus pl'ès du Sei­
gneur, on le voit, N°' 21lt8, 3086, 6599, 5166, 8325. L'homme
qui est régénéré, et même l'homme qui a été régénéré, subissent
aussi des variations d'état quant à l'amour et à la foi, par des élé­
Vations vers les intéeielll's et par des abaissements vees les exté­
rieul's; mais il en est peu qui puissent réfléchir là-dessus, parce
qu'on ne sait pas ce que c'est que penser et vouloil' dans l'homme
interne, et ce que c'est que penser et vouloil' dans l'homme ex teme,
ni même ce que c'est que l'homme interne, et ce que c'est que
l'homme externe; penser et vouloir dans l'homme interne, c'est
penser et vouloir dans le ciel, car l'homme interne est dans le ciel;
mais penser et vouloir dans l'homme externe, c'est penser et vou­
loir dans le monde, cal' l'homme externe est dans le monde; lors
donc que l'homme est dans l'amolli' envel's Dieu, et dans la foi qui
procède de cet amour, il est dans l'homme interne, parce qu'il est
dans le ciel; mais lorsqu'il est dans l'obscur quant à l'amour et à
la foi procédant de l'amour, il est dans l'homme externe, pai'ce
qu'il est dans le monde: ces états sont aussi entendus par le malin,
midi, le soir et la nuit ou le crépuscule dans la Parole; pareille­
ment les états de l'Église; le premier état de l'Église est appelé
matin dans la Parole, son second. état midi, son troisième le soir,
et son quatrième ou dernier la nuit; mais quand l'Église est dans
sa nuit, c'est-à-dil'e, quand elle n'est plus ni dans l'amolli' envers
Dieu, ni dans la foi, le matin commence pal' le crépuscule chez une
autre nation, où une nouvelle Église est instaurée; en effet, il en
est de l'Église dans le commun comme de l'homme dans le parti­
culier; le premier état de l'homme est l'état de l'innocence, pae
conséquent aussi l'état de l'amolli' à l'égard de ses parents, de sa
noul'l'ice et aussi à l'égard des petits enfants ses camarades; son'
second état est l'état de la lumièee, cal' lorsque l'enfant entl'e dans
l'âge puéril, il appl'end les choses qui appartiennent. à la lumière,
 c'est-à-dire, les vrais de la foi, et il les croit; le teoisième état est
 quand il commence à aimee le monde et à s'aimer lui-même, cc
 qui arrive lorsqn'il devient jeune homme, et. qu'il pense (l'après lui­
!J7!t                  ARCANES CÉLESTES.
  même, et autant ces amoUl's croissent, autant décl'oît la foi, et avec
  la foi la charité à l'égard du prochain et l'amour envers Dieu; le
. quatl'ième et demiel' état est lorsqu'il ne s'inquiète ni de la foi IIi de
  la charité, et plus encore lorsqu'il les nie: de tels états sont aussi
  les états de chaque Église depuis son commencement jusqu'à sa fin,
  son premier état est aussi l'état de l'enfance, ainsi l'état de l'inno­
  cence, par conséquent l'état de l'amour envers le Seigneur, cet état
  est appelé son matin; le second éfat est l'état de la lumière, c'est
  son midi; le troisième état est l'état de la lumière dans "obscUt',
  c'est son soir; et le quatrième état est l'état où il n'y a aucun
  amoUl', ni pal' suite aucune foi, c'est sa nuit: s'il en est ainsi, c'est
  pal'ce que les maux s'accroissent de jouI' en JOUI', et autant ils s'ac­
  croissent, autant comme une contagion l'un infecte l'autre, surtout
  les parents infectent leurs enfants; et en outl'e les maux hérédi­
  tail'es sont successivement condensés et aillsi dél'ivés. Que le Matin
  signifie le pl'emier état de l'Église, et aussi l'état de l'amour, on le
  voit dans Daniel: « Un saint dit: Jusques à quand cette vision, le
  H (sacrifice) perpétuel, et la prévarication dévastatl'ice? Il me dit:

  1) Jusqu'au soir au matin, deux mille et trois cents; alol's sera

  » jl)stifié le saint. H - VIII. 13, 111 ; - là, il s'agit de l'avène­
  ment du Seigneur; le SOil' est l'état de l'Église avant l'avènement
  du SeigneUt', mais le matin est le premier état de l'Église apl'ès
  l'avènement, et dans le sens supl'ème, c'est le SeigneUl' Lui-Même;
  si le Seigneur, dans le sens suprême, est le Matin, c'est parce qu'il
  est le Soleil du ciel, et que le Soleil du ciel ne se couche jamais,
  mais est toujours l'Ol'ient; de là encore le SeigneUl' est appelé
  ol'ient, pal' conséquent aussi matin, voir Nos 21105, 2780, 9(3(38.
  Dans É..aïe : (1 A moi on crie de Séir : Qu'y a-t-il louchant la
  1) nuit? Qu'y a-t-il tOl/chant la nuit, sentinelle? La sentinelle a

  1) dit: Le malin esl venu, et aussi la nuit. H -         XXI. Il, '12 ;
  - par la scntinelle dans le sens interne il est entendu celui qui ob­
  serve les états de l'Église, et ses changements, ainsi tout prophè1e;
  par la nuit il est entendu le dernier état de l'Église; paI' le matin,
  son premier état; par Séil' d'où crie la sentinelle, l'illumination des
  nations qui sont dans les ténèbres; que Séir ait cette signification,
  on le voit, N° lt2ll0 ; et qûe la nuit soil le denlier état de ['Église,
  on le voit,' N° 6000; « le matin vient et aussi la nuit, » signifie
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                        !J7n
  que quoiqu'il y ait illumination pOUl' ceux qui sont de la nouvelle
  Église, il y a néanmoins nuit pOUl' ceux qui sont rlans la vieille
  Église. La même chose est signifiée par le matin dans David: (( Au
  1) soir dureront de nuit les pleurs, au matin le chant. 1) -        Ps.
  XXX. 6. -Et dans Ésaïe: Il Vers le temps du soir voici la ter­
  1) reur, avant le matin, il n'yen a poiut. 1) --XVII. 1!J. -Comme

  le matin, dans le se.ns suprême, signi fie le Seigneur, et pa l' suite
  l'amour d'après le Seigneur envers le Seigneul', c'est pour cela que
  la manne, qui était le pain céleste, Il tombait en pluie chaque
  » matin. 1) -     Exod. XVI. 8, 12, 13, 21 j - que le Seigneur soit
  le Pain qui est descenciu du ciel, ainsi la manne, on le voit @Jans
 Jean,- VI. 33, 35, !J8, 50 j et que le pain soit l'amour céleste,
 qui est l'amour d'après le SeigncU1' envers le SeigneUl', on le. voit,
  N°' 2165, 2177, 3!J6!J, !J2ii, !J735, 5!J05, 5915, 95!J5 : et
 comme le Seigneur est l'orient et le matin, et que le tout de l'a­
 moul' céleste procède de Lui, c'est aussi ,pOUl' cela qu'il est ressus­
 cité II le matin le jour dit sabbath. »- Marc, XVI j - et c'est
 encore pour cela que le joUI' avant la fêle de la Pâque était appelé
 soir, car la fête de la Pâque signifiait la présence du Seigneur, et
  pal' Lui la délivrance de la damnation pour les fidèles, N°' 7867,
 9286, 9287 à 9292. Celui qui connait le sens inle1'ne de la Pa-',
 l'ole peut savoir ce qui est enveloppé, quand il est dit que Pierre
  (1 nierait trois fois le Seigneur, avant que le coq eo.t chanté deux

 fois.1)   -  M.atth. XXVI. 3!J, 7lJ, 75. M.arc, XIV. 30, 68, 72.,
 Luc, XXII. 3!J, 60, 61. Jean, XVlll. 27;-en effet, Pierre 'e­
 p1'ésentait la foi de l'Église, ou, ce qui est la même chose, l'Église
 quant à la foi; le temps, quand le coq chantait, signifiait le der­
 niel' état de l'Église; ce temps était aussi appelé le chant du coq;
 le triple reniement signifiait le reniement complet du Seigneur à la
 fiu de l'Église; on peut voir que PiCiTe a l'eprésenté la foi de l'É­
 glise, ainsi J'Église quant à la foi, Préf. des Chap. XVlll et XXII
 de la Gen. et N°s 3750, !J738; et que ces paroles adressées à
 Pierre ont signifié le reniement du Seigneur dans l'Église, quand
 arrive sa fin, Nos 6000, 6073 f.', 10087 ; car le Seigneur est renié,
'quand il n'y a plus aucune' foi j et il n'y' a plus aucune foi, quand il
 n'y a plus allcunechal'ité; que trois signifie le complet, on le voit,
 No' 2788, !l!J95, 77'l5, 8347, HÇ)S, !M8S, Ç)lt80; de Iii vient
676                   ARCANES CÉLESTES.
qu'il a élé dit qu'il renierait trois fois; que cela ail élé fait au point
du jour, quand le matin allait venil', on le voit dl!ns Jean,-XVlII.
28; - et que le chant du coq et le point du jouI' soient la même
chose, cela est évid8nt dans Mal'C : Il Veillez donc, car vous ne sa­
I) vez pas quand le Seigneur de la maison viendra; si ce sem le

» soir, ou à minuit, Olt au chant du coq, ou le Inatin. ) - XIII.
35. - D'après cela,lon peut voil' mainlenant ce qui est signifié pal'
le matln.
     10135. Et l'autre agneau tu (eras entre les soirs, signifie
la même chose dans l'état de la lumière et 'de l'amour dans
l' homme externe: on le voit par la signification de (aire ou sa­
crifier l'agneau, en ce que c'est l'éloignement des maux pal' le 1lien
de l'innocence procédant du Seigneur, comme ci-dessus, N° 10i3lJ;
et pal' la signification de entre les soirs, en ce que c'est dans l'élat
de la lumièl'e et de l'amour dans l'homme externe; en effet, le SOli'
dans la Pal'ole signifie l'état des intél'Ïeurs, quand les vrais de la
 foi sont duns l'o1lscur ,. et les biens de l'amolli' dans quelque froid;
 cal' les étals de l'amour et de la lumière varient chez les anges,
 comme dans le monde varient les états ùes temps du JOUI', qui sont
 le malin, midi, le soir, la nuil ou le cl'élJUscule, et de nouveau le
 matin; quand les anges sont dans l'état de l'amoul" c'est pour eux
 le matin, et alOl's le Seigneur leur apparaît comme soleil à l'orient;
                                                ,                     "
 quand ils sont dans l'état de la lumière, c'est pour eux midi; quand
 ils sont dans l'état de la lumière dans l'obscur, c'est pour eux le
 soir, et quand ensuite ils sont dans l'état de l'amour dans l'o1lscur
 ou dans quelque froid, c'est flour eux la nuit, ou plutôt le cl'épus­
 cule avant le malin ~ de tels états se succèdent continuellement chez
 les anges, et c'est par ces élats qu'ils sont continuellement perfec­
  tionnés; toutefois, ces variations existent non pas d'après le soleil
  du ciel, ni d'apl'ès son level' et son coucher, mais d'après l'élat des
 intérieurs mêmes des anges; car, de même que les hommes, ils dé­
 sil'ent être tantot dans leurs intel'nes, tantôt dans leurs externes;
  quand ils sont dans les internes, ils sont dans l'état de l'amour et
  de la lumière dans le cJail', et quand ils sont dans les exlernes, ils
  sont dans l'état de l'amour et de la lumière dans l'o1lscur, cal' l'ex-'
  Lerne esl lei respectivement à l'interne; de lü l'origine des variations
  de l'élat des anges: s'il y a ebez eux de tels états ct de telles Vél-­
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           477,
J'iaUons, c'est parce que le Soleil du ciel, qui là est le Seigneur, est
le Divin Amour Même; c'est pourquoi la chalem qui en procède est
le hien de l'amour, et la lumière qui en procède est le vrai de la foi;'
car toutes les choses qui procèdent de ce Soleil sont vivantes, et non
                                               ,,­
comme celles qui procèdent du soleil du monde, lesquelles sont
mortes: de là, on peut voir ce que c'est que la chaleur céleste, et
ce que c'est que la lumière céleste, et pourquoi dans la Parole le
bien de l'amour est signifié pal' la chaleur, par la flamme et pal' le
feu, le Hai de la foi par la IUl11 ière et par sa splendeUl', et le Sei­
gneur Lui-Méme quant au Divin amour par le Soleil: que le Sei­
gn~ur dans les cieux soit le Soleil, on le "oit, N°' 3636, 36l13,
ll321 f., 5097, 7078, 7083, 7171, 7173, 8812; on voit aussi
que la chaleur qui en pl'ocMe est le bien de l'amour, No' 3338,
3330,3636,3693, hOi8, 5215, 6032, 6314; et que la lumière
qui pl'ocède de ce soleil est le Divin VI'ai, d'où proviennent la foi,
l'intelligence et la sagesse, al'ti. cités, N°' 95h8, 968h. D'après
cela, on peut voir maintenant ce qui est signifié par le matin, et ce
qui est signifié pal' le soit.. Mais qu'.on sache qu'ici le matin enve­
loppe aussi midi, et que le soir enveloppe aussi le point du joUI';
en effet, quand il est dit dans la Pùole le 'matin et le soir, alors est
entendu tout le jour; ainsi par le matin, aussi midi; et par le SOil',
anssi la nuit ou le point du jour; de là vient qu'ici le matin signifie
l'état de l'amoll1' et aussi de la lumière dans le clair, et le soir l'état
de la lumière et aussI de l'amolli' dans l'obscUl', ou dans l'homme
externe. Que pal' « entre les soil's il soit entendu, non pas le temps
                                     l)


entre le Sotl' d'un jour et le soir du jour suivant, mais le temps entre
le soir et le matin, ainsi inclusivement la nuit ou le point du jour, cela
est évident en ce que l'holocauste perpétuel d'agneau était fait non­
seulement le soir, mais aussi le matin: de là, on peut voir que pa­
l'cille chose est signifiée par entr~ les ~oit's dans d'autres passages,
par exemple, en ce qu'on devait faire le Péesach « entre les soirs.»)
- Exod. XII. 6. Nomb. IX. 5,1'1; .:- ce qui est même expliqué
ailleurs en ces tel'mes : « Tu sacrifieras le Pœsach au soi1', quand
l) se couchera le soleil, au temps fixe Je ta sortie d'Égypte; ensuite
l)  tu le cuiras et tu le mangeras dans le lieu qu'aura choisi Jéhovah
l)  ton Dieu, et tu retourneras, au matin, et t'en iras à tes tentes.»)
- Deutér. XVI. 6, 7..- Que le soir en général signifie l'état de
hiS                    ARCANES CÉLESTES.
   la lumière dans l'obscur, on le voit dans Jél'émie ; « Levez-vous, et
 Il   montons à midi; malheur à nous, parce que s'en va le jour, parce
   Il que se sQnt inclinées les ombres du soir! levez-vous, montons

. » pendant la nuit, et détruisons ses palais. »- VI. h, 5; -là,
  le soil' et la nuit signifient les derniers temps de l'Église, quand
   toutes les choses de la foi et de l'amour ont été détruites. Dans Za­
                          1
   charle·; (1 II Y aura un jour, qui (est) connn de Jéhovah, quand
  Il vel's le temps du soir il y aura de la lumiere: en ce jour-là

  II sortiront des eaux vives de Jérusalem, et Jéhovah sera en Roi

  II SUl' toute la telTe. Il -  XIV. 7,8,9; - là, il s'agit de l'avène­
  ment du Seigneur; la fin de l'Église est le temps du soir; la Lu­
  mière est le Seigneur quant au Divin Vrai. Pareillement dans Da­
  niel ; « Un Saint me dit: Jusqu'au soir, au matin, deux mille
  Il trois een~s. )l~ VIII. 13, 1!J.

      10136. Et un dixième de fleur, de (arine mêlée d'huile
  pilée, le quart d'un Mn, signifie le bien spù'ituel d'apres le
  bien céleste, autant qu'il en (aut pour la conjonction: on le
  voit pal'la signification du dixième d'un éphah, en ce que c'est au­
  tant qu'il en faut, et en quantitê suffisante pOUl' les usages, N°' 8h08,
  85!JO, 9757; pat' la signilication de la fleur de (arine, en ce que
  c'est le vrai d'après le bien, N° 9995, ici le vl'ai d'après le bien ce­
  leste, lequel vrai est appelé le bien spirituel; par la signilication de
  l' huile, en ce que c'est le bien céleste, N°s 880,3728, h582, h038,
  9h7!J, 9780; pal' la signification du quart d'un ltin, en ce que
  c'est autant qu'il en faut pour la conjonction, car' quatre signifie la
  conjonction, N°s 9601, 967fl; de là, le quart ou la quatrième par­
  tie, c'est autant qu'il faut pour cette conjOliction : l'éphah et-le hin
  étaient des mesures, et les mesures signifient la quantité de la chose
  dont il s'agit; l'éphah, mesure de la farine, du froment et de l'orge,
  la quantité du bien; et le hin, mesure du vin et de l'huile, la quan­
  tité du vrai; que ce soit le dixième de l'éphah, qni est entendu ici,
  on le voit d'après le Lévit. VI. 13, et ailleurs. li èst donc évfdent
  que pal' « le dixième de fieU!' de farine mêlée d'huile pilée, le quart
  d'un hin, » il est signifié le bien spirituel d'après le bien céleste, au­
  tant qu'il en faut pOUl' ta conjonction; Ce que c'est que le Spil'ituel
  ét ce que c'est que le céleste, on le voit dans les articles cités,
  N° 9277.
EXODE. CHAIl, VINGT-NEUVIÈME.                         479
     10137. Et une libation du quart d'un !lin de vin, signifie
  le vrai spirituel autant qu'il en (aut pour la conjonction: on
  le voit par la signification du vin, en ce que c'est le vl'ai, No, 1071,
  1798, 6377, ici le vrai spirituel correspondant au bien spirituel
  d'après le célest~, qui est signifié par la fleur de farine mêlée d'huile,
  N°10136; car dans la Parole lorsqu'il s'agit du bien il s'agit aussi
  du vrai, et même du Vl'ai du même genre donf provient le bien,
  parce que toutes choses, en général et en particulier, dans le ciel
  et aussi dans le monde, se réfèrent au bien et au vrai, et à l'un et
. à l'autre pOIl!' qu'elles soient quelque chose; car le bien sans le vrai
  n'est pas le bien, et le vrai sans le bien n'est pas le vrai, voir les.
  articles cités, No' 9263, 9314 ; de là vient que lorsqu'on offrait une
  minchah, qui était le pain, on offrait aussi une libation, qui étaille
  vin; pareillement dans la Sainte Cène; c'est de là que pal' la liba­
  tion de vin ici il est entendu le vrai correspondant au bien qui est
  signifié par la minchah, dont il vient d'être parlé; et par la signifi­
  cation du quart d'un !lin, en ce que c'est auuint qu'i! en faut pour
  la conjoncLion , N° 10136. Chacun peut voir que par la minchah,
  qui était le pain, et par la IibaLion, qui était le vin, il faut entendre,
  non pas purement du pain et du vin, mais quelque chose de l'É­
  glise et du Ciel, ainsi les spirituels et les célestes qui appartiennent
  au Ciel et à l'Église; autrement, à quoi hon mettre sur l'alltel du
  pain et du vin? cela était-il agréable à Jéhovah, ou ,cela était-il
  pour Lui une odeur de repos, r,omme il est dit? et cela pouvait-il
  expier l'homme? Celui qui pense saintement SUi' la Parole ne peut
  penser que ces objets terrestres eussent été agréables à Jéhovah, s'il
  n'y avait pas eu en eux un Divin plus- élevé et plus intérie~r; celui
  qui croit que la Parole est Divine et spirituelle partout doit abso­
  lument croire que dans chacune de ses expressions est caché un ar­
  cane du ciel: mais si jusqu'à présent on n'a pas connu où est caché
  cet arcane, c'est parce qu'on n'a pas connu que dans chaque ex­
  pl'ession de la Pal'ole il y a un sens interne qui est spirituel et Di­
  vin, ni que chez chaque homme il y a des anges qui perçoivent les
  objets de ses pensées et saisissent spirituellement la Parole, quand
  elle est lue par lui, et qu'alors par eux le saint influe du Seigneur,
  et qu'ainsi pal' eux il y a conjonction du ciel avec l'homme, pal'
  conséquent conjonction du Seigneur pal' les cieux avec lui; c'est
680                    ARCANES CÉLESTES.
pOUl'   celle raison gu'il a été donné à l'homme une telle Parole, par
laquelle il peut ainsi, et non autrement, être pourvu à son salut par
le Seignem. Que la minchah, qui est le pain, signifie le bien de
l'amour, et que la libation, qui est le vin, signifie le bie!} de la foi,
et qu'elles soient perçùes ainsi par les anges, c'est ce qu'on peut
voir d'après tout ce qui e~t dit de la mincllah et de la libation dans
la Parole; par exemple, dans Joël: Retranchées ont été la
                                            (1


II 111 inclwh et la Libation de la maison de J éhorah; dans le

II deuil sont les prêtres, ministres de Jéhovah; dévasté est le champ,

» dans le deuil est la terre, cal' dévasté est le blé, tari est le mollt,

II languissante est l'huile ; le cep a séché, 'et le figuier languit; la­

II mentez-vous, ministres de Jéhovah, car rejetées ont été de la

II maison de notre Dieu la minchah et la libation, parce qu'il

II est proche le jour de Jéhovah, et comme une dévastation par

II Schaddaï il vient. »-     I. 9 à 15; - là, il s'agit du derniel' temps
de l'Église, quand en elle il n'y a plus ni bien de l'amour, ni vrai de
la foi, ce qui est signifié pal' le jour de Jéhovah est proche, il vient
comme une dévastation pal' Schaddaï; de là, il est évident que pal'
la minchah et la libation, qui ont été l'etl'anchées de la maison de
Jéhovah, par le champ qui est dévasté, par la terre qui est dans le
deuil, par le blé qui est aussi dévasté, par le moût qui est tari, par
l'huile qui est languissante, et pal' le cep et le figuier, il est signifié
des choses qui appartiennent à l'Église et au Ciel; quant à ce qui
est signifié, le sens interne l'enseigne; par ce sens il est évident
que par le champ est signifié l'Église quant à la réception du vrai,
voir N°' 3766, 6982, 7502, 7571,9295; pal' la ten'e, l'Église
quant au bien, voir les articles cités, N° 9325; pal' le blé tout hien
de l'Église, Nos 5295, 5410, 5959; pal' le moût tout vrai de l'É­
glise, N° 3580; pal' l'huile le bien de l'amour, N°' h582, h638,
9780; par le cep le bien intérieur de l'Église spirituelle, N°' 5113,
6376,9277; par le figuiel'le bien extérieUl', No' 217, lt23l, 5113;
d'où il est évident que la minchah et la libation sont le culte d'~pl'ès
le bi€Il de l'amour et d'après le l'l'ai de la foi. Dans Malachie:
 (1 De mine/wh je n'accepterai point de vos mains, car depuis

» le lever du soleil jusqu'à son coucheqjTand (sera) le Nom Ile
II Jéhovah parmi les nations; et, en tout lieu, du parfum (sera) 01'­

» fert à mon Nom, et une mine/wh pure. l l - I. 10,11; - il
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME,                             &81
 est évident qu'ici par la minchah il n'est pas signifié une minchah,
 ni par le parfum un parfum, car il s'agît de l'Église chez les na-
 tions, chez lesquelles cependant il n'y avait pas de minchah; en
 effet, il est dit cc depuis le lever du soleil jusqu'à son couchel', gl'and
 sera le Nom de Jéhovah parmi les nations, et en tout lieu une min-
 chah pure et du parfum; » que le parfum soit l'adoration d'après le
bien de la foi, on le voit, N° 9&75. Pareillement dans David: (( Ac-
 » ceptées soient mes prières, parfum devant Toi, l'élévation de
» mes mains, minclwh du soir, » - Ps. CXLI. 2; - la min-
 chah du soil' est le bien de l'amour dans l'homme externe. Dans
 Ésaïe: « Vous vous êtes échauffés pOUl' des dieux sous tout arbre
 » verdoyant, même pour eux tu as répandu la libation; tu
» as fait monter le présent; tu offl'es le présent au l'oi dans
 » l'huile; et tu multiplies tes aromates; et tu t'abaisses vers l'en-
 l) fer. )l -  LVII. 5, 6, 9; - là, il s'agit du cuite d'après les maux
 et les faux qui proviennent de l'enfer; les dieux dans le sens in-
 terne sont les faux, car ceux qui ont adoré d'autres dieux leur don-
naient, il est vrai, un nom, mais néanmoins c'étaient les faux pro-
 venant des maux qu'ils adoraient; que les dieux étrangers dans la
Parole soient les faux, on le voit, No' llllü2 f., 89lJ1; l'arbre ver-
doyant est tout perceptif, tout cognitif et tout confirmatif du faux,
No' 2722, 2972, lt552, 7692; le verdoyant est le sensitif, N° 7691;
s'échauffel', c'est l'ardeur du culte, car le feu, d'où vient l'échauf-
fement, est l'amour dans l'un et l'autre sens, N°' 5215, 6832,
 7575; répandre la libation, c'est le culte d'après les faux du mal;
offrir le présent au roi dans l'huile, c'est adorer satan d'apl'ès les
lllaux j le présent dans l'huile est la minchah; multiplier les aro-
mates, c'est multiplier les parfums par lesquels sont signifiées les
adorations, N° 9!J75; aussi est-ce pour cela qu'il est dit qu'elle
s'abaisse vers l'enfel' : d'après cel(l., on peut voir que la minchah,
qui était le pain, et la libation, qui était le vin, signifient les choses
qui appartiennent à l'Église et au Ciel, à savoir, la nOUl'riture et le
bl'euvage célestes, les mêmes que signifient le Pain et le Vin dans
la Sainte Cène, pour cette raison, déjà donnée, que le Ciel se con-
joigne avec l'homme pal' la Parole, et qu'ainsi par le Ciel au moyen
de la Parole le Seigneur se conjoigne avec l'homme; lorsque le Divin
de la Parole est dans de telles choses, il nourrit non-seulement [es
       xv.                                                     31.
Li82··   1            ARCANES CÉLESTES.
         :.
mentais humains, mais aussi les mentais angéliques, et fait que le
Ciel et le Monde sont un. D'après cela, on peut encore voir que
toutes et chacune des choses qui ont été dites et commandées, dans
la Parole, sur la minchah et la libation, ou sur le Pain et le Vin,
contiennent en elles des arcanes Divins; par exemple, que la min­
chah serait de tleur de farine, sur laquelle il y aUl'ait de l'huile et
aussi de l'encens, qu'elle devait absolument êtI'e salée, et qu'on la fe­
J'ait azyme ou sans levain; que sa composition serait autre pour le
sacrifice d'un Agneau, autre pOUl' celui d'un Bélier, autre pour celui
d'un Taureau, et que, dans les sacrifices du péché et du délit, elle
ne serait pas non plus la même que dans les autres sacrifices; que
pareillement dans la libation il y aurait de la différence dans la me­
sure du vin; si toutes ces choses n'avaient pas l'enfermé des arcanes
ùu Ciel, il n'aurait nullement été commandé de fail'e des applications
différentes pOUl'ie culte. Pour que ces différentes compositions soient
embrassées d'un seul coup d'œil, je vais les présenter dans leur
ordre: (( Dans les sacl'ifices et les holocaustes eucharistiques, la min­
chah pour chaque Agneau était d'un dixième d'éphah de fleur
de farine mêlée au quart d'un hin d' huile, et le vin pOUl' la li­
Imtion le quart d'un /zin. Pour chaque Bélier, la mincbah était
ùedellxdixièmes de flellrde farine, et du tiers d'un hin d' huile;
du vin pour la libation le tiers d'un /tin, Pour chaque Taureau,
la minchah était de trois dixièmes de fleur de farine, mêlée à la
moitié d'un !lin d' huile; et du vin pour la libation la moitié d'ult
!lin.»- Nomh. XV. 4 à 12. XXVllI, 10,11,12,20,21,28,
29. XXIX. 3,4,9,10, H, 15, 18, 21, 24, 27, 30, 33, 37;
si pour un Agneau la quantité de tleur de farine, d'huile et de vin,
était autre que pour un Bélier et pour un Taureau, c'est parce que
l'agneau signifiait le bien intime de l'innocence, le béliCl' le bien
 moyen de l'innocence, et le taureau le bien dernier ou externe de
 l'innocence; en effet, il y a trois cieux, l'intime, le moyen et le del'­
 nier, par conséquent il y a aussi trois degrés du bien de l'innocence;
 son aC0roissement du premier au dernier est signifié par le l'apport
 croissant de la fleur de farine, de l'huile et du vin: il faut qu'on
 sache que le bien de l'innocence est l'âme même du ciel, parce que
 ce bien est seul réceptif de l'amour, de la charité et de la foi, qui font
 les cieux: que l'agnean soit le bien intime de l'innocence, on le voit,
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          483
N°s 399h, 10132; le bélier, le hien moyen ou intérieur de l'inno­
cence, N° 10042; et le tameau, le bien dernier ou externe de l'in­
nocence, N°' 9391, 9990. Dans les sacrifices pOUl' la confession,
 Cl la mine/wh était de gâteaux azymes mêlés d' huile, de bei­

gnets azymes oints d' huile, de fleur de (arine roulée, gâteaux
mêlés d'huile; outre les gâteaux de ]Jain (ermentés,» - Lévit.
VII. 11, 12 ; - et dans les sacrifices du délit et du péché, la min­
chah était « d'un dixième d'é]Jhah de fleur de (arine, mais
» ni huile ni encens sur elle.    1) -    Lévit. V. 11; - s'il n'était
mis ni huile ni encens sur la minchah du sacl'ifice du péché et du
délit, c'est parce que l'huile signifie le bien de l'amour, et l'en­
cens le vrai de ce bien, et que le sacrifice du péché et du délit
signifie la pUl'itication et l'expiation des maux et des faux du mal,
qui par cette mison ne devaient pas être mêlés avec le bien et
le vl'ai du bien. En outre, sm C( la Minchah ct' Aharon et de ses
fils au jom qu'ils devaient être oints, l) voù· Lévit. VI. 13, 1ll,
15 : - sur C( la Minchah des prémices de la moisson, 1) - Lévi!.
II. 14, 15. XXIII. 10,12,13,17; - SUI' (1 la Minchah du Na­
zit'éen, 1) - Nomb. VI; - sur C( la Minchah de jalousie, 1) ­
Nomb. V; - sur (C la Minchah du pUl'ifié de la Lèpl'e,» - Lévit.
XIV; - SUi' (c la Minchah cuite dans le four; SUI' la Minchah cuite
dans le poêle; et sUl'la Minchah cuite dans un chaudron, » - Lévit.
II. 3, II, 5, 5, 7; qu' Cl il n'y aurait aucun levain dans la Minchah,
ni aucun miel; et que la Minchah devait absolument être salée. )l
-Ibid. Vers. 10,11,13; - s'il n'y avait ni levain, ni miel dans
la minchah, c'est parce que le levain dans le sens spirituel est le
faux d'apl'ès le mal, et le miel le plaisil' externe ainsi mêlé avec le
plaisir de l'amour du monde, par lequel fermentent et par consé­
quent se dissipent les biens et les vrais célestes; et si la minchah
devait absolument êtl'e salée, c'est parce que le sel signifiait le vrai
désirant le bien, ainsi conjoignant l'un et l'autre: que le levain soit
le faux d'après le mal, on le voit, N° 2342, 7906, 8051, 9992 ;
que le miel soit le plaisir externe, ainsi le plaisir de l'amour dans
l'un et l'autl'e sens, on le voit, N° 5620; et que le sel soit le vrai
désirant le bien, on le voit, N° 9207.
     10138. Pour le ]Jremiel' agneau, signifie cela dans l' homme
interne: on le voit pal' la signification du premiel' agneau, ou de
[186                  ARCANES CÉLESTES.
l'holocauste qui était fait le matin', en ce que c'est le bien de l'in­
nocence dans l'homme interne, N° 10136,
    10139. Et le second agneau tu feras entre les soirs, signi­
fie l'éloignement des maux par le bien de l'innocence procé­
dant du Seigneur dan,s l'état de l'amour et de la lumière-dans
l' homme externe: on le voit par les ex plications données ci-dessus
N° 1013~, où sont les mêmes paroles.
    10HO. Selon la minc/zah du matin, et selon sa libation tu
la feras, signifie le bien spin'tuel pl'océdant du bien céleste et
le vrai de ce bien autant qu'il en faut pour la conjonction:
on le voit par la signification de la minchah du matin, ou de la
minchah pour le second agneau, en ce que c'est Ce bien spirituel pro­
cédant du bien céleste et le vrai de ce bien autant qu'il en faut pour
la conjonction, N°' 10136,10137.
    10H10 En odeur de repos, signifie le perceptif de la paix:
on le voit par la signification de ' odeur de repos, en ce que c'est
le perceptif de la paix, N° 10056.
    101lt2. Ignition à Jéhovah, signifie d' apl'~s le Divin amour
du Seigneur: on le voit d'après ce qui a été dit et montré ci­
dessus, N° 10055.
    10143. Holocauste ù perpétuité, signifie tout culte Divin
en général: on le voit pal' la signification de l' holocauste, en ce
que c'est le culte Divin, ainsi qu'il va être montré; et pal' la signi­
fication d'ùperpétuité, en ce que c'est tout et dans tout, N° 10133;
de là, l'holocauste à perpétuité signifie tout culte Divin en général,
et quand il s'agit d'un holocauste fait avec un agneau, par qui est
signifié le bien de l'innocence, il signifie aussi dans tout culte, car
tout culte, qui est véritablement culte, doit provenir des vrais de la
foi et des biens de l'amour, et dans tout bien de l'amour et pal' suite
dans tout vrai de la foi il doit Yavoir le bien de l'innocence, N° 10133;
de là vient que l'holocauste à perpétuité signifie aussi dans tout culte.
Si l'holocauste est le culte Divin, c'est parce que les holocaustes et
les sacrifices étaient le principal du culte représentatif chez la nation
 Israélite et Juive, et que toutes choses se réfèrent à leur principal et
en tirent leUl' dénominatioIJ ; que le principal du culte chez cette na­
 tion ait consisté en sacrifices et en holocaustes, et que pal' suite les
sacrifices et les holocaustes aient signifié tout ce qui appartient au
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            !l85
culte en géné,'al, on le voit, N°' 922, 13h3, 2180,6905, 8680,
 8936, 100h2. Mais il sera dit en peu de mots ce que c'est que le
culte Divin, qui est signifié pal' les sacl'ifices et pal' les holocaustes:
Les sacrifices et les holocaustes ont spécialement signifié la purifi­
cation des maux et des faux, et aol's l'implantation du bien et du
 vrai et la conjonction de l'un et de l'autre, ainsi la régénération,
voir N°' 1. 0022, 10053, 10057; l'homme qui est daus ces opé­
l'ations est dans le culte réel, cal' la purification des maux et des
faux est d'y renoncer, de les fuir et de les avoir en aversion; l'im­
plantation du bien et du vrai est de penser et de vouloir le bien et le
vrai, et de les prononcer et les faire; et la conjonction de l'un el de
l'autre est d'y conformer sa vie; en effet, quand le bien et le vrai
ont été conjoints chez l'homme, il y a en lui une volouté nouvelle et
un entendement nouveau, par conséquent une vie nouvelle; qnand
l'homme est tel, le culte Divin est dans toute œuvre qu'il fait, cal'
alors l'homme regarde le Divin dans tout, il le vénèl'e, il l'aime, pal'
conséquellt il lui rend un culte: que ce soit là le culte Divin réel,
c'est ce qu'ignorent ceux qui placent tout culte dans l'adoration et
dans les prières, ainsi dans les choses qui appartiennent il la bouche
et à la pensée, et non dans celles qui appartiennent il l'œuvre pro­
venant du bien de l'amour et du bien de la foi, lorsque cependant
chez l'homme qui est dans j'adoration et dans les pl'ières le Seigneur
ne regarde l'ien autre que son cœur, c'est-à-dire, ses intérieurs, tels
qu'ils sont quant à l'amour et à la foi provenant de cet amour; si
donc l'amour et la foi ne sont pas intérieurement dans l'adoration
et dans les prièl'es, il n'y a-en elles ni âme ni vie, il y a seulement
un exteme, tel qu'est celui des Oattems et des hypocrites, qui, 011
le sait, ne plaisent pas non plus au sage dans le monde: en un mot,
faire selon les préceptes du Seigneur, c'est là vél'iLablement le culte
du Seigneur, et même c'est là véritablement l'amou(' et véritable­
ment la foi; c'est aussi ce que peut voir quiconque réOéchit; en effet,
celui qui aime quelqu'un et qui croit en lui, n'a rieu de plus il cœur
que de vouloir et de faire ce que celui-ci veut et pense, car son seul
désir est de connaître sa volonté et sa pensée, ainsi son hon plaisil';
autrement il n'aime pas et ne cl'oit pas: il en est de même de l'a­
mour envel's Dieu; c'est aussi ce que le Seigneur enseigne dans
Jean: Celui qui a mes ]Jl'ét:eplCS el les lait, c'est celui-là qui
        (1
"86                   ARCANES CÉLESTES.
Il   M'aime; ,nais celui qui ne M'aime pas, mes paroles ne garde
»   pas, )l - XIV. 2i, 2" : - et ailleurs dans le Même: (1 Si mes
)) commandements vous gardez, vous demeurerez dans mon
)) amour; mon commandement est que vous vous aimiez les
1) uns les autres. ) -       XV. iO, 12. - Que le cuIte externe sans
cet interne ne soit pas le culte, c'est aussi ce qui est signifié par ces
 pal'oles sur les holocaustes et les sacrifices dans Jérémie: « Je n'ai
» point pal'ié avec vos pères au sujet de paroles d'holocauste et de

» sacrifice, mais cette parole je leur ai ordonné, en disant: Obéis­

)) sez à ma 'voix, et je vous serai pour Dieu. » - VII. 21, 22,
 23. - Dans Bosée : « 1I1iséricorde je veux et non pas sacrifice,
» et connaissance de Dieu plutôt que des holocaustes. » -VI.
 6, - Dans Michée: « Préviendrai-je Jéhovah avec des holocaustes?
 1) Jéhovah prendra-t-il plaisir il des milliers de béliers? Il t'a indi­

 » qué ce que c'est que le bien; et qu'est-ce que Jéhovah demande

 )) de toi? Seulement de (aire le jugement, et d'aimer la misé­
1)   rz'corde, et de s'humilier, en ~rchant avec ton Dieu. )) - VI.
 » 6, 7, 8. - Dans le livre 1 de Samuel: « Le plaisir de Jéhovah
 » est-il dans des holocaustes et des sacrifices? Voici, écouter est
  » pré(érable au sacrifice des bœu(s; l'obéissance, préférable
  » à la graisse des béliers. » -XV. 22. - Que le culte même du
  Seigneur consiste dans la vie de la charité, et non dans la vie de la
  piété sans celle de la charité, on le voit, N°' 8252 à 8257.
      101M. En 1)OS générations, signifie perpétuellement dans
  l'Église: on le voit pal' la signification des générations, lorsqu'il
  s'agit des fils d'Israël, en ce que c'est ce qui succède dans l'Église,
  cal' les fils d'Israël signifient l'Églisè, et les générations signifient
  le successif de l'Église; les générations signifient aussi les généra- .
  tions spirituelles, qui appaltiennent à la foi et il l'amour, ainsi qui
  appartiennent à l'Église; et en générations signifie encore le per­
   pétuel, pal' conséquent aussi le successif: que les fils d'Israël signi­
   fient l'Église, on le voit dans les articles cités N° 9SbO; on voit
   aussi que les générations signifient les choses qui appartiennent a la
   foi et il l'amour, N°s 2020, 258", 6239; le perpétuel et l'éLernel,
   N° 9789; le successif, N° 98"5.
       1Ü1lJ5. A l'entrée de la tente, signifie la conjonction du
   bien et du vrai: on le voit pal' la signification de l'entrée de la
EXODE. CHAI>. VINGT-NEUVIÈME.
                                                           "


tente. en ce que c'est la conjonction du bien etdu vt'ai, Nos 10001,
                                                                    .
                                                                    487

100:25.
     10146. Devant Jéhovah. signifie procédant du Seïgnew':
cela est évident en ce que Jéhovah dans la Parole est le SeigneUl',
voir les articles cités, N° 93i3 ; que devant Jéhovah ce soit pro­
cédant du Seigneur, c'est pal'ce que devant signifie la présence, et
                                                                      "
que la pJ'ésence du Seigneur est selon qll'on J'eçoille bien de l'amour
et le vrai de la foi procédant de Lui; de là vient que devant le Sei­
gneur signifie procédant du Seigneur; le Seigneur, il est vrai, est
présent chez chaque homme, mais il est autrement présent chez les
bons que chez les méchants; chez les hons il est présent dans toutes
les choses qu'ils pensent d'après les vrais de la foi, et qu'ils veulent
d'apt'ès le bien de l'amour, et tellement présent que Lui-Même est
la foi, et Lui-Même est l'amout' en eux; par conséquent il est chez
eux comme habitant, selon les pat'oies du Seigneur Lui-Même dans
Jean; «( L'Esprit de vérité chez volts demeurera, et en vous il
Il sera; et VOus connailrez que ll'/oi (je suis) dans mon Père.

1) et vous en At ai, et il! ai en vous; celui qui a mes préceptes
Il   et les {ait. c·est celui-là qui 111'aime; vers lui nous viendrons,
)l   et demeure chez lui nous ferons. 1) - XIV. 17, 18, 20, 21,
23. - Mais chez les méchants le Seigneur n'est point pt'ésent dans'
chaque chose, parce qu'en eux il n'y a ni la foi ni la charité, mals
il est présent dans le commun, et pal' cette pt'ésence ils ont la fa­
culté de pense.' et de vouloil" et aussi de .'ecevoir la foi et la charité,
mais en tant qu'ils t'enoncent aux maux; autant ils n'y renoncent
point, autant il semble absent; [es degrés d'absence du SeigneUl'
sont selon l'absence du vJ'ai et du bien de la foi et de l'amoUl' : c'est
de là que ceux qui sont dans le ciel sont en présence du Seigneur,
tandis que ceux qui sout dans ['enfer sont en son absence. Toutefois, '
voici comment la chose se passe: Le Seigneur n'est point absent
de l'homme, mais l'homme est absent du Seigneur; car l'homme,
qui est 'dans les maux, J'egarde en al'l'ièl'e du Seigneur, et alors Cf,l
qui est devant ses yeux lui est présent selon les affinités des mau~
dans lesquels il est: en effet, dans l'autre vie il n'y a point d'espace,
mais il y a seulement appat'ence d'espace selon les affinités des pen­
sées et des affections: il en est de cela comme de la pt'ésence du So­
 leil du monde quant à la lumièt'e ct quant à la chaleur; le Soleil est
ll88                  ARCANES CÉLESTES,
également pt'ésent en tout temps; mais quand la tel'l'e se détoul'lle
du Soleil, la lumière cesse, et l'ombre se répand, d'abord l'ombre
du soir, et ensuite l'omllre de la nnit; et quand la terre regarde
vers le soleil non pas directement, mais obliquement, comme il ar­
rive dans la saison d'hivet', la chaleur cesse et le froid sUl'vient, et
par suite toutes les productions de la tene s'engourdissent et meu­
t'ent ; cela aussi est nommé absence du Soleil, et cependant c'est
l'absence de la terre à l'égard du Soleil, non quant à l'espace, mais
qnant à l'état de la lumière et de la chaleur: ceci a été dit pour il­
lustration,
    101fJ7, Oùje conviendrai avec vous pour t'y parler, signifie
la présence el l'influx du Seigneur " on le voit par la significa­
tion de convenir pour parler, en ce que c'est la présence et l'in­
flux; car convenir est la présence; et pader, quand il s'agit de Jé­
hovah, c'est-à-dire, du Seigneur, est l'influx; que parlel', ce soit
'influx, on le voit, No, 2951, 5li81, 5797,7270 : ce que c'est que
]a pt'ésence du Seigneur, cela vient d'être dit, N° 101li6; quant à
('influx du Seigneur, voir les passages cités, N°' 9223, 9276, 9682,
   101ll8, Et je conviendrai lil avec les fils d' Israël, signifie la
présence du Seigneur dans l'Église: on le voit par la significa­
tion de convenir, en ce que c'est la présence, comme ci-dessus,
N° 10U 7 ; et par la signification des fils d' Israël, en ce qu'ils sont
l'Église, N° 93ll0,
   10H9, Et sanctifié il sera dans ma gloire, signifie le ré­
ceptif du Divin Vrai procédant du Seigneur " on le voit par la
signification d'êlre sanctifié, en ce que c'est le réceptif du Divin
procédant du Seigneur, ainsi qu'il va êtt'e montré; et pal' la signi- .
fication de la gloire, en ce qu'elle est le Divin Vrai, No, ll809,
5922, 8ll27, 9lt29, Qu'étre sanctifié, ce soit le réceptif du Divin
procédant du Seigneur, c'est parce que le SeigneUl' seul est saint, et
que par suite tout ce qui est saint procède de Lui, N° 9229; et
parce que le Divin Vrai procédant de Lui est ce qui dans la Parole
est entendu pal' le saint, N° 9818 : mais ici, où il s'agit des fils
d'Israël, des Holocaustes et des Sacrifices, de la Tente de conven­
tion et de l'Autel, c'est le représentatif de ce Divin qui est signifié
par le saint et pal' être sanctifié; ct cela, parce que chez la nation
Israélite et Juive, toutes choses étaient des représentatifs des inté­
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           489
 rieurs de l'Église, qui appartiennent à la foi et à l'amour d'après le
 SeigneUl' envers le Seigneur, car l'Église chez cette nation avait été
 instituée Église repl'ésentative; de là tous les externes signifiaient
 et représentaient ces choses que le sens interne enseigne; c'est pOUl'
 cela que ces extel'l1es étaient appelés saints, par exemple, l'Autel,
 le Feu SUl' l'autel, l'Holocauste, la Graisse, le Sang; la Tente de
 convention, la taLle où étaient les pains des faees, la tuLle du par­
 fum, le Chandelier, et tous leurs vases; surtout l'Arche dans la­
 quelle était le Témoignage; et en outre, les pains, les gâ.teaux, les
 beignets, qui étaient appelés Minchah, l'Huile, l'Encens; et même
 les habits d'Aharon, comme l'Éphod, le Manteau, la Tunique, le
Turban, SUl'tout le Pectoral; et aussi Aharon lui-même était appelé
saint; de même les fils d'Isl'aël : mais toutes ces choses n'étaient
saintes que parce qu'elles représentaient et ainsi signifiaient les
saints, c'est-à-dil'e, les Divins qui pl'océdent du Seigneur, car ces
Divins seuls sont saints. Celui qui est dans les externes sans les iu­
ternes cl'oit que ces choses ont été saintes non représentativement
mais essentiellement, apl'ès qu'elles eurent été initiées; mais on se
trompe grossièrement; si on les adore comme saintes essentielle­
ment, on adore alors des choses terrestres, et on diffère peu de ceux
qui adorent la piel'1'e et le bois, comme les idolâ.tres; mais ceux qui
adorent les choses qui sont représentées ou signifiées, c'est-à-dire,
les saints Divins, ceux-là sont dans le culte réel, car po'ur eux les
extel'l1es sont seulement des causes moyennes pOUl' penser aux cho­
ses qui sont les essentiels de l'Église et pour les vouloir, et ces es­
sentiels, comme il a été dit ci-dessus, sont les choses qui appar­
tiennent à la foi et à l'amour d'après le Seigneur envers le Seigneur.
Il en est aujourd'hui de meme de la Sainte Cène; ceux qui, lorsqu'ils
la fréquentent, ne pensent point, d'après la foi, au Seigneul', à son
amour à l'égard du genre humain, et au renouvellement de la vie
selon ses pl'éceptes, y adorent seulement le pain et le vin, et non le
SeigneUl'" et Cl'oient saints des extel'l1es, qui cependant ne sont point
saints en eux-mêmes, mais ne le sont que d'après les choses qu'ils si­
gnifient, car le pain y signifie le Seigneur quant au bien de l'amour,
et le vin le Seigneur quant au vrai de la foi, et en même temps le
réceptif par l'homme; ces deux cboses sont les essentiels mêmes de
ntglise, ainsi les essentiels mêmes du culte, voir N"' [1211 , [1217,
"

!J90                 ARCANES CÉLESTES.
!J735, 6135, 6789, 7850, 8682, 9003, 9127, 100hO. D'après
ce qui vient d'ètl'e dit, on peut VOil' maintenant ce qui est signifié
dans la Parole par le saint et par être sanctifié.
   10150. Et je sanctifiel'ai la Tente de convention, signifie
le réceptif du Seigneur dans les cieux inférieurs: on le voit
par la signification de sanctifier, en ce que c'est le l'éceptif du Di­
vin du SeigneUl', ainsi qu'il vient d'être montré, N° 10149 ; et par
la signification de la Tente de convention, en ce qu'elle est les
cieux, N°' 3!J 78, 9!J57, 9!J81 , 9h85, 9963; si elle est les cieux in­
férieul's, c'est parce que l'autel signifie les cieux supérieUl's, comme
on le verra plus loin, N° 10151. Il sera dit ici en peu de mots
ce que c'est que les cieux infél'ieurs et les cieux supérieurs: Les
cieux ont été distingués en deux. Royaumes, le Céleste et le Sp,iri­
tuel; le Royaume céleste fait les cieux supél'ieurs, et le RO~Taume
spirituel les cieux inférieurs; le bien essentiel du Royaume céleste
est le bien de l'amour envers le Seigneur, et le bien <le l'amour
mutuel; le bien essentiel du Royaume spirituel est le bien de la
chal'ité à l'égard du prochain, et le bien de la foi; ces Royaumes dif­
fèrent entre eux comme l'Intellectuel et le Volontaire chez l'homme
régénél'é, en général comme le bien et le vrai; mais quelle est celle
différence, on peut le voir d'après ce qui a été montré sur ces deux
Royaumes dans les passages cités, N° 9277; puis, N°' 05h3, 9688,
9992,10005,10068: le Volontail'e aussi est l'intime de l'homme,
cal' il est l'homme lui-même; mais l'intellectuel est l'adjacent et le
servant, ainsi l'extérieur: ce qui est intérieUl' est aussi appelé su­
pél'ieur, et ce qui est extérieur est appelé Înférieur : que le Royaume
céleste corresponde au Volontaire, et le Royaume s·pirituel à l'In­
 tellectuél chez l'homme régénéré, on le voit, N° 9835. D'après
 cela, on voit clairement ce qui est entendu pal' les cieux inférieurs,
et ce qui est entendu pal' les cieux supérieurs.
   10151. Et l'autel, signifie le l'éceptif du Divin procédant
du Seigneur dans les cieux supérieurs: on le voit pal' la signi­
fication de sanctifier, en ce que c'est le réceptif du Divin procé­
dant du Seigneur, N° 101!J9; et pal' la signification de l'autel,
en ce que c'est le représentatif du Seigneul' quant au Divin Bien,
N° 996h, ici quant au Divin Bien procédant de Lui dans les cieux,
où ce bien est reçu, ainsi dans les cieux supérieul's, car là est reçu
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           h91
le Seigneur quant au Divin Bien, tandis que dans les cieux infé­
rieurs est reçu le Seignem' quant au Divin Vmi, selon ce qui vient
d'être monlré, N° 10150. Il faut qu'on sache que tout ce qui re­
présentait le Seigneur Lui-Même a repl'ésenlé aussi le Ciel, car le
Divin procédant du Seigneur, reçu par les anges, fait le ciel; les
anges eux-mêmes quant à leur propre ne font point le ciel, mais
ils le font quant au Divin qu'ils reçoivent du Seigneur: qu'il en
soit ainsi, c'est ce qu'on peut voir en ce que chacun d'eux y recon­
nait, croit et perçoit aussi que rien du bien ne vient d'eux-mêmes,
mais que tout bien procède du Seigneur, et que tout ce qui vient
d'eux n'est pas le bien; ainsi absolument selon le doctrinal de l'É­
glise, que tout bien vient d'en haut; de ee qu'il en est ainsi, il ré­
sulte que c'est le Divin du Seigneur qui fait la vie céleste chez eux,
pal' conséquent qui fait le .ciel: par là, on peut voil' comment il
faut entendre que le Seigneur est tout dans toules' choses du ciel;
que le Seigneur y habite dans ce qui est à Lui; et que par l'ange
dans la Parole il est signifié quelque chose du Seigneul', proposi­
tions dont il a été question çà et là dans ce qui pl'écède. 11 en est
de même de l'Église; là, les hommes quant à leur propre ne font
pas l'Église, mais ils la font quant au Divin qu'ils reçoivent du Sei­
gneur ; en effet, là, celui qui ne reconnaît pas et ne croit pas que
tout bien de l'amoul' et tout vrai de la foi procèdent de Dieu, n'est
pas de l'Église; car il veut aimel' Dieu pal' lui-même, et cl'oire en
Dieu pal' lui-même, ce qui cependant est impossible à l'homme;
de là, il est encore évideIlt que le Divin du Seigneur fait l'Église,
comme il fait le Ciel; l'Église est aussi le Ciel du Seigneur dans les
 terres; par conséquent encore le Seigneur dans l'Église est lout
 dans tous, comme dans le Ciel, et il y habite dans ce qui est à Lui
chez les hommes, comme chez les anges dans le Ciel; aussi les
hommes de l'Église, qui reçoivent ainsi le Divin du Seigneul' par
 l'amour et la foi, deviennent-ils anges du ciel après la vie dans le
 monde; et non les autres. Que le Divin du Seignelll' fasse le Royaume
 du Seigneul' chez l'homme, c'est-à-dire, le Ciel et l'l!~glise chez lui.
 c'est ce que le Seigneur enseigne dans Jean: L'Esprit de vérité
                                                   (1

 » chez vous demeurem, et en vous il sera; et vous connaîtrez que
 » Moi (je suis) dans le Père, et vous en Dtai, et 111ai en vous. »
 ~. XIV. 17, 20; -l'esprit de vérilc est le Divin Vrai procédant
!l9~                 ARCANES CÉLESTES.
du Seigneur; il est dit de ce vrai qu'il demeurera en eux; et en­
suite, que le Seigneur est dans le Père, et eux en Lui, et Lui en
eux, ce qui signifie qu'ils seront dans le Divin du Seigneur, et que
le Divin du Seigneur sera en eux; que ce soit le Divin Humain dn
Seigneul', qui est entendu dans ce passage, cela est évident: et
ailleurs dans le Même: « Demeurez en Moi, et Moi en vous;
» comme le sarment ne peut porter du fruit par lui-même, s'il ne

)) demeure dans le cep; de mê~e non plus vous, si en Moi vous ne
)) demeurez; celui qui demeure en LUai, et Moi en lui, celui-là
)) porte du fmit beaucoup; car sans Moi vous ne pouvez (aire
)) rien. l)-XV, !J, 5,
   1.0152. Bt Aharon et ses fils je sanctifierai pour exercer le
sacerdoce pour Moi, signifie le représentatIfdu Seigneur dans
les uns et les autres quant ù l'œuvre de la salvation : on le voit
par la signification d'Aharon, en ce qu'il est le Seigneur quant au
bien céleste, Nos 9806, 9946, 1.0068; et pal' la représentation des
fils d'Aharon, en ce qu'ils sont le Seigneur quant au bien spirituel,
No> 10017, 10068, ainsi dans les uns et les autres, tant dans les
cieux. supél'ieurs que dans les inférieurs; car soit qu'on dise le bien
céleste, ou le Royaume céleste, on les cieux supérieurs, c'est la
même chose; et soit qu'on dise le bien spirituel, ou le Royaume­
spil'iLuel, ou les cieux inférieurs, c'est aussi la même chose; sur
les cieux supél'ieUl's et inférieurs, voir ce qui vient d'être dit,
No, 10150, 10151; et par la représentation du sacerdoce, en ce
que c'est l'œuvre de la salvation du Seigneur, N°s 9809, 10017 :
de là il est évident que par «( sanctifier Aharon et ses fils pour ex­
ercer le sacer'doce pour Jéhovah, )) il est signifié le l'eprésentatif
du Seigneur dans les uns et les autres quant à l'œuvre de la sal­
vation. II m'est permis de dire encore quelque chose sur l'œuvre
de sail'ation du Seigneur: II est notoil'e dans l'Église que le Sei­
gneur est le Sauvem' et le Rédempteur du gem'e humain, mais il
en est peu qui sachent comment cela doit être entendu; ceux qui
sont dans les externes de l'Église croient que le Seigneur a racheté
le monde, c'est-à-dire, le genre humain, pal' son sang, par lequel
ils entendent la passion de la croix; mais ceux. qui sont dans les
internes cie l'Église savent que pel'sonne n'est sauvé pal' le sang du
Seigneur, mais qu'on est sauvé par la vie scIon les préceptes de la
EXODE. CHAP. VINGT-NEUViÈME.                          [193 _
foi et de la charité tirés de la Parole du Seigneur; ceux qui sont
dans les intimes de l'Église entendent pal' le sang du Seigneur le
Divin Vrai pl'océdant de Lui, et par la passion de la croix ils en­
tendent le dernier de la tentation du Seigneur, dernier par le­
quel il a entièl'ement subjugué les enfers, et en même temps glo­
rifié, c'est-à-dire, fait Divin son Humain; et que par là il a ra­
cheté et sauvé tous ceux qui se laissent régénérer par la vie selon
les préceptes de la foi et de la charité tirés de sa Parole: par le
sang du Seigneur, dans le sens in terne selon lequel les anges dans
les cieux perçoivent la Pamle, il est entendu aussi le Divin Vl'ai
pl'océdantdu Seigneur, voir No' 6735, 6978,5676,7317,7326,
7850, 9'127, 9393, 10026, 10033. Mais comment l'homme a
été sauvé et racheté par le Divin, par lequel le Seignem' à subjugué
les enfel's et glorifié son Humain, c'est ce que personne ne peut sa­
voir, à moins qu'on ne sache que chez chaque homme il y a des
anges du ciel et des esprits de l'enfer, et que s'il n'yen avait pas
continuellement chez l'homme, l'homme ne pourrait rien penser ni
rien vouloir; et qu'ainsi l'homme quant à ses intérieurs est ou sous
la domination des esprits qui sont de l'enfel', ou sous la domi­
nation des anges qui sont du ciel: quand ce pl'Cmier point est
connu, on peut savoil' que si le Seigneur n'eût pas entièrement
subjugué les enfers, et remis toutes choses en ordre tant dans les
enfers que dans les cieux, personne n'aurait pu être sauvé; qu'il
en aurait été de même si le Seigneur n'eût pas fait Divin son Hu­
main, et ne se fût pas par là acquis la Divine puissance sur [es en­
fers et sur les cieux pOUl'I'éternité; cal' sans la Divine puissance ni
les enfer's ni les cieux ne peuvent être tenus dans l'ol'dre ; en effet,
la puissance pal' laquelle existe une chose doit être perpétuelle pour
que cette chose subsiste, .car la subsistance est une perpétuelle exis­
tence: le Divin Même, qui est appelé Père, sans le Divin Humain,
qui est appelé Fils, ne pouvait pas effectuer cela, puisque le Divin
Même sans le Divin Humain ne peut pas parvenir jusqu'à l'homme,
ni même jusqu'à l'ange, lorsque le genre humain s'est entièrement
éloigné du Divin, comme il est arrivé à la fin des temps, lorsqu'il
n'y eut plus aucune foi ni aucune charité; c'est poul'quoi le Sei­
gneur' est alors venu dans le monde, et a restauré toutes choses; et
cela, d'après son Humain; et il a ainsi sauvé et racheté l'homme
h9h                   ARCANES CÉLESTES.
par la foi et l'amour envers le Seigneur d'apl'ès le Seigneur; en
effet, le Seigneur peut détourner des enfers et de la damnation
éternelle ceux qui reçoivent cette foi et cet amour, mais non ceux
qui les rejettent, car ceux-ci rejettent la salvaLion et la rédemption.
Que ce soit pal' le Divin Humain que le Divin Même opère cela,
c'est ce qu'on voit dans plusieurs passages de la Parole, par exem­
ple, dans ceux où le Divin Humain, qui est le Fils de Dieu, est
appelé la dl'oite et le bras de Jéhovah; et où il est dit que tout pou­
voir est au Seigneur dans les cieux et dans les terres; que le Sei­
gneur soit appelé la droite et le bras de Jéhovah, on le voit,
N° 10019; et que tout pouvoir soit à Lui dans les cieux et dans
les terres, on le voit, N° 100Sg- : que le Seigneur d'apl'ès le Divin
Humain ait suhjugué les enfers, et ait remis toutes choses dans
l'Ol'dre tant dans les enfers que dans les cieux; et qu'alors il ait en
même temps glorifié, c'est-à-dire, fait Divin son Humain, c'est ce
qui a été montré dans les articles cités, N° 9528, et No' 9715,9809,
9937, 10019; et que le Divin Même, qui est appelé le Père, ait
effectué cela pal' le Divin Humain, on le voit clairement dans Jean:
 (( Au commencement était la Parole, et la Pat'ole était chez Dieu,
)1 et Dieu elle était, la Parole! toutes choses pal' Elle ont été

Il (aites. et sans Elle n'a été (ait rien de ce qui a été (ait; et

l)    la Parole Chair a été (aite, et elle a habité parmi nous.       Il

- 1. l, 2, 3, 1.lJ; - Que ce soit le.Seigneur quant au Divin Hu­
main qui est appelé la Parole dans ce passage, cela est évident, car
il est dit CI la Parole Chair a été faite Il et il est ajouté plus loin:
 II Dieu personne ne le vit jamais, l'Unique-Engendré Fils, qui
)l  est dans le sein du Père, Lui L'a exposé. Il - Vers. 18:­
et ailleurs dans le Même: CI Vous n'avez jamais entendu la voix
Il du Père, nivu son aspect. Il -    V. 37; - et dans le Même:
 Il Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie; personne ne vient

Il au Pere que par Moi; dès à présent 1)OUS connaissez le Père

Il et 1JOUS l'avez vu; qui Me 1Joit, voit le Père. Il -   XIV. 6,
7, 9 ; - et dans Mathieu: cc Personne ne connait le Père que
II le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. Il - XI.
27. - D'après cela, on peut maintenant voir ce que c'est que l'am­
vre de la salvation et de la rédemption, el qu'elle est faite par le
Divin Humain du Seigneur.
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                            fl95
   10153. Et j' habiterai au milieu des fils d' Israël, signifie la
présence du Seigneur et son influx par le bien dans le Ciel et
dans l'Église: on le voit par la signification d'habiter, quand il
s'agit du Seigneur, en ce que c'est être présent et influer; que ce
soit pal' le Divin Bien, c'est parce qu'habiter se dit du bien, N°' 2268,
2h51, 27'12, 3613, 8269, 8309; aussi est-il dit au milieu, parce
que le milieu signifie l'intime, et que l'intime est Je bien; que l'intime
soit signifié pat' le milieu, on le voit, N°' 29hO, 5897, 608h, 6103;
- et par la repl'ésentation des fils d'Israël, en ce qu'ils sont l'É­
glise, N° 93hO. Si habiter au milieu, quand il s'agit du Seigneur,
signifie sa présence et l'influx par le Divin Bien, c'est parce que le
Seigneur influe et est pl'ésent chez l'homme dans le bien que l'hom­
me reçoit du Seigneur; en effet, le bien fait l'homme lui-même,
cal' chacun est tel qu'est son bien; par le bien est entendu l'amour,
puisque tout ce qu'on aime est appelé bien: que l'amour ou le bien
de l'homme fasse l'homme, quiconque sonde un autre le sait; câr
après qu'il l'a sondé, il le conduit par son amour où il veut, telle­
ment que quand celui-ci est tenu dans son amour, il n'est plus maUre
de lui-même, et qu'alors les raisons qui sont contre son amour ne
prévalent en rien, tandis que celles qui sont d'accord avec son amour
prévalent en toutes choses. Qu'il en soit ainsi, on le voit clairement
dans l'autre vie: Là, tous les esprits sont connus d'après leurs
amours, et quand ils sont tenus dans ces amours, ils ne peuvent
rien faire qui y soit opposé, car agir contre ces amours, c'est agir
contre eux-mêmes; aussi les esprits sont-ils les formes de leUl's
amoUl's; ceux qui sont dans les cieux sont des formes de la charité
et de l'amour céleste, formes d'une si grande beauté qu'elles ne peu­
vent être décrites; ceux qui sont dans les enfers sont des formes de
leurs amours, c'est-à-dire, des amours de soi et du monde, ils sont
par conséquent des formes de la haine et de la vengeance, ainsi des
monstres tels qu'il n'est pas non plus possible de les décrire. Puis
donc que l'homme tout entier est tel qu'est son amour, il est évi­
dent que le Seigneur ne peut pas être présent chez l'homme dans un
amour mauvais, mais qu'il est pt'ésent dans un amour bon, ainsi
dans le bien de l'homme: on croit que le Seigneur est présent dans
le vrai qui est appelé vrai de la foi; cependant il n'est point pré­
sent dans le l'l'ai qui est sans le hien ; mais là où est le bien, il est
lJ96                 ARCANES CÉLESTES.
présent dans le vl'ai par le bien, et autant le vrai conduit au bien et
procède du hien, autant le Seigneur est pl'ésent dans le Hai : onne
peut pas dil'e que le vrai sans le bien soit intérieurement dans l'hom­
me, il est seulement dans sa mémoire comme scientifique; il n'entre
point dans l'homme et ne le constitue pas avant d'appartenir à la
vie; et le vrai appartient à la vie, quaud l'homme l'aime, et que
d'après l'amour il vit selon ce vrai; quand cela arrive, le SeigneUl'
habite chez l'homme; c'est aussi ce que le Seigneur enseigne dans
Jean: (1 Celui qui a mes préceptes et les fait, c'est celui-là qui
) AI'aime, et Moije l'aimerai; et je Mc manifesterai Moi-Même
» à lui; et mon Père l'aimera, et vers lui nous viendrons, et de­
» meure chez lui nous ferons. » - XIV. 21, 23; - Se mani­
fester Lui-M.ême, c'est illustrer dans les vrais de la foi d'après la
Pal'ole; venir vers lui, c'est être présent j et faire dememe chez lui
c'est habiter dans son bien.
    1015li. Et je leur serai pour Dieu, signifie la présence du
Seigneur et son influx dans le vra(dans l'Église: on le voit
pal' la signification d'être pour Dieu, en ce que c'est la pt'ésence
du Seigneur et son inOux dans le vrai j que ce soit dans le vrai,
c'est parce que le SeigneUl' dans la Parole de l'Ancien Testament
est appelé Dieu quand il s'agit du vrai, et Jéhovah quand il s'agit
du bien; c'est de là aussi que les anges sont appelés dieux d'après
la réception du Divin Vrai procédant du SeigneUl'; de là vient en­
core que dans la Langue originale Dieu est appelé Élohim au plu­
riel, car les vrais son t en gl'and nombre, mais le hien est un ,-Math.
XIX. 16,17: - que le SeigneUl' soit appelé Dieu quand il s'agit du
vrai, et Jéhovah quand il s'agit du bien, on le voit, N°' 2586,2769,
2807,2822,3921, lJ287, lJlJ02, 7010,9167; on voit aussi que les
anges sont appelés dieux d'après la réception du Divin Vrai procédant
du Seigneur, N°' 11295, M02, 7268, 7873, 8192, 8302, 8867,
89lJi ; et que le SeigneUl' est Jéhovah dans la Parole, articles cités
 N° 9373; qu'il soit appelé Père de toute éternité, et aussi Dieu, on
le voit clairement dans Ésaïe: (1 Un enfant nous est né, un Fils nous
» a été donné, sur son épaule (sera) la principauté, son nom est

) appelé Dieu, Héros, Père d'éternité.. Prince de paix. » - IX.
 5 ; - et dans le Même: li La vierge concevra et enfantel'a un Fils,
) ct on appellera son Nom lmmanuel, c'est-à-dire, Dieu avec
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.
              1
                                                                  h97
» nous.   1) -  VII•. 1fJ. Malth. I. 23. - Qu'ici par « je vous serai
pour Dieu, )l il soit signifié la présence et l'influx du Seigneur dans
le Vrai, c'est encore ce qui est évident en ce que par « j'habiterai
au milieu des fils d'Israël, Il il est signifié la présence du Seigneur
et son .influx par le bien; car dans la Parole quand il s'agit du bien,
il s'agit aussi du vrai, à cause du mariage céleste, qui est celui du
bien et du vrai dans chaque chose de la Parole; voir les articles
cités, No' 9263, 931!J.
    10155. Et ils connaîtront. que Moi je suis Jéhovah leur
Dieu, signifie le. perceptif que du Seïgnenr procèdent tout
bien et .tout vrai: on le voit par la sign-ification de connaitre, en
ce que c'est comprendre, croire, et percevoil', ainsi qu'il va être mon­
tré; que ce soit perceyoir que du Seigneur procèdent tout bien et
tout vrai, c'est parce qu'il ,est dit Jéhovah Dieu, et que le Seigneur
est appelé Jéhovah d'après le Bien, et Dieu d'après le Vrai, voir
No' 2586, 2769, 2807, 2822,3921, h287, hh02, 7010,9167.
Si connaître est comprendt'e, croit'e et percevoit', c'est parce qu'il se
dit et de l'Intellectuel de l'homme et de son Volontaire; quand il se
dit seulement de l'Intellectuel, c'est comprendre; quand il se dit de
l'intellectuel et en même temps du volontaire, c'est croire; et quand
il se dit seulement du volontaire, c'est percevoir; c'est pourquoi,
chez ceux qui sont seulement dàns la science de la chose, et par suite
dans la pensée sur cette chose, connaître, c'est comprendre; chez
ceux qui sont dans la foi, connaître, c'est croire; et chez ceux qui
sont dans l'amour, connaître, c'est percevoir; mais quand connaî­
tre est conjoint avec comprendre, voir, et croire, alors connaître,
c'est percevoir, puisque comprendre, voir, et croire, se réfèrent à l'en­
tendement, par conséquent au vrai, et que percevoit' se réfère-à la
volonté, par conséquent au bien; comme dans Jean: Pierre dit:
                                                         (1


Il Nous, nous avons cru, et nous avons connu que Toi, tu es le

)l Christ, le Filsdu Dieu vivant. Il -     VI. 69; -dans le Même:
 (! Jésus dit: Aux œuvres croyez, afin que vous connaissiez et que
Il' vous croyiez que le Père (est) en Moi, et Moi dans le Père. »

- X. 38; - dans le Même: « Jésus dit: (1 Si VOllS M'aviez
II connu, et mon Père VOllS auriez connu; et dès à présent vous

)l L'avez connu, et vous L'avez vu. Il -          XIV. 7; - dans le
Même: (1 Il enverra l'Esprit de vérité, que le monde ne peut rece- /
          xv.                                                 32.
698                    ARCANES' CJ.<:LESTES.
 »    voir, pq.rce qu'il ne Le voit point, et ne Le connait point;
  )) mais vous, vous Le connaissez, parce que chez vous il demeure,
,)) ,et qu'en vous il sera. )1 - XIV. 17 ; -dans Marc: (1 Jésus pal'·
  1) lait en paraboles, afin que voyant ils vissent et ne connussent

  Il 'point. Il -  IV. 11, 12; dans Jérém ie : (( Afin que tu connaisseS
  Il et que tu voies qu'il est mauvais et amer à toi d'abandonner Jé­

  Il hovah ton Dieu. Il -      II. 19; - dans le Même: (( Que celui qui
  )) se glorifie, se glorifie de comprendre et de connaitre que Moi
  Il (je suis) Jéhovah. Il -      IX. 23 ; - dans Rosée: « Je te fian­
  )) cerai à Moi dans la roi, et tu connaîtras Jéhovah. 1) - II. 20;
  - dans ces passages, connaitre, c'est percevoir; et percevoir, c'est
  d'après le bien; mais comprendre et voir, c'est d'après le vrai; car
  ceux qui sont dans le bien ou dans l'amour, perçoivent a11 dedans
  d'eux que telle chose est ainsi; mais ceux qui sont dans le vrai ou
  dans la foi, voient au dedans d'eux; c'est pOUl'quoi, pour ceux qui
  sont dans le Royaume céleste du Seigneur, il Ya perception que telle
  chose est ainsi, et pour ceux Qui sont dans le Royaume spil'itueldn
  SeigneUl" il y a foi qu'elle est ainsi, voir les articles cités, N° 9277,
  puis N°' 9992, 9995, lOi 05; et ce que c'est que la perception,
  Nos125, 371,683,695, 503, 521, 530,597,607,1121,1386,
  1387, 1398, 1662, 1919, 2166, 2515, 2831, 3528, 5121,
   516 5, 5227, 7680, 7977, 8780. Puisque connaître dans le sens
  propre signifie percevoir d'après le bien, c'est pour cela aussi qu'il
  est dit: « Il est connu d'après le cœur. 1) - Deutér. VlII. 5 ;
  - car d'après le cœur, c'est d'après le bien de l'amour, N°s 3883
  à 3890, 7562, 9050, 9300, 91195 ; et c'est pOUl' cela que faire le
  bien est exprimé pal' « connai/re Jéhovah. Il -Jérém. XXII.
   16. - D'après cela, il est évident que par (( ils connaitront que Moi
  je su!.s Jéhovah leur Dieu, Il il est signifié le perceptif que du Sei­
   gneur procèdent tout !lien et tout vrai.
       10156, 'Qui les ai retirés de la terre -d'Égypte, signifie
   qu'on est sauvé de l'en{e1' par le Seigneur: on le voit pal' la si­
   gnification d'ét!'e retfré de la terre d'Égypte, en ce que c'est
   être délivré de l'enfer, N°' 8860,9197; ainsi êtl'e sauvé. Si la terre
  (J'Égypte signifie l'enfer, c'est parce que cette terre dans le sens l'éel
  signifie le naturel et son scientifique; et qU'être retiré de l'homme
   naturel, et de son scientifique, et être élevé dans l'homme spirituel
EXODE, CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          MIO
et dans l'inlèlligence et la sagesse de cet homme, c'est aussi être
retiré de l'enfer; cal' l'homme naît naturel, mais devient spirituel
par la régénération; et s'il ne devient pas spirituel, il est dans l'en­
fer; en effet, la science de l'homme naturel, c'est-à-dire, de l'hom­
me non régénéré, est dans la lumière du monde; mais l'intelligence
de l'homme spirituel, c'est-à-dire, de l'homme régénéré, est dans
la lumière du ciel; et tant que l'homme est seulement dans la lu­
mière du monde, il est dans l'enTer; mais quand il est en même
temps dans la lumière du ciel, il dans le ciel: ceux aussi qui sont
seulement dans la science naturelle, et pal' suite dans nulle autre
lumière que la lumière du monde, ne peuvent croire en aucune ma­
nière les choses qui sont du ciel; et même s'ils veulent entrer dans
ces choses pal' leul' lueur, qui est appelée lueur naturelle, il se pré­
sente à eux une sorte d'obscurité qui les aveugle, et fait que le cé­
leste n'est rien; cal' ce qui dans le mental apparait comme ohscu­
rité est comme rien: de là vient que l'homme entièrement naturel,
quoiqu'il' se croie dans la lumière plus que les autres, nie de cœU!'
les Divins et les célestes; c'est aussi pour cela que tant d'érudits se
réduisent par leurs sciences à une semblable folie, car un gl'and
nombre d'entre eux nient, plus que les simples, les choses qui ap­
paltiennent à la foi de l'Église et du Ciel: il en est autl'ement chez
ceux qui se laissent élever par le Seigneul' dans la lumièl'e du Ciel;
en effet, ceux-ci sont d'abord élevés au-dessus des scientiliques qui
appartiennent à l'homme naturel; et ensuite ils voient par la lu­
mière du ciel les choses qui sont dans leur homme naturel, lesquelles
sont appelées scientifiques, et ils les discernent bien, en adoptant
celles qu'ils saisissent et qui so~t convenables, et en l'ejetant ou
mettant de côté celles qu'ils ne saisissent pas et qui ne sont pas con­
venables: en un mot, voici ce qu'il en est: Tant que l'homme est
entièrement naturel, ses intél'ieul's qui voient d'après la lumière dll
ciel ont été fermés, et ses extérieurs qui voient d'apl'ès la lumière
du monde ont été ouverts, et alol's l'homme l'egarde en bas, c'est­
à-dit'e, vers le monde et vers lui-même, car de ce côté aboutissent
toutes les choses qui appal'tiennent à sa volonté et à sa pensée; et
où regarde l'homme, là aussi se tourne son cœur, c'est-à-dil'e, sa
volonté et son amour: au contraire; quand l'homme devient spiri­
 tuel, ses intérieurs, qui voient d'alwès la lumière du ciel, sont Oll­
500                   ARCANES CÉLESTES.
  verts, et alors l'homme regarde en haut, ce qui a lieu par une élé­
  vation faite par le .Seigneur, ainsi il regarde vers le ciel et vers le
 Seigneur; là aussi sont élevées toutes les choses qui àppartiennent
 li sa volonté et toutes celles qui appartiennent à sa pensée, ainsi là
 est élevé son cœur, c'est-à-dire, son amour. En effet., l'homme a
 été créé de telle sorte, que quant à son interne, il a été fOl'lné à l'i­
 mage du ciel, et quant à son externe, à l'image du monde, No' 60~7,
 9279 ; et cela, afin que le ciel et le monde soient conjoints chez
 l'homme, et qu'ainsi par l'homme le Seigneur puisse influer du ciel
 dans le monde, et le gouverner dans le particulier chez chacun, et
 dans le commun chez tous, et ainsi çonjoindr'e l'un et l'autre, et
 par là faire q1).e dans le monde il y ait aussi l'instar du ciel: mais
 quand l'homme ne s'occupe que du monde, le ciel a été fermé chez
 lui, tandis que quand il se laisse élever pal' le Seigneul', le ciel est
 ouvert chez lui, et le monde lui est soumis; et qnand cela arrive,
 J'enfer est séparé de lui et est éloigné: et alol's pour la première fois
 l'homme sait ce que c'est que le bien et ce que c'est que le mal, mais
 non auparavant: c'est là ce qui est appelé l'image de Dieu chez
·l'homme, - Gen. I. 27, 28. - Ceci a été dit, afin qu'on sache ce
 que c'est que J'homme spirituel et ce que c'est que l'homme naturel,
 et que l'homme purement natUl'el, s'il n'est devenu spirituel par le
 Seigneur, est l'enfer; par conséquent, afin qu'on sache pourquoi
 l'Égypte signifie l'enfer, quand elle signifie aussi le natUl'el et son
 scientifique; que l'Égypte signifie le scient}fiquc, on le voit dans les
 articles cités, N° 93lt0; on voit aussi. que par suite elle signifie le
 naturel, art. cités, N° 9391 ; et l'enfer, N°' 8866, 9197.
    10157. Pour quej' habite au milieu d'eux, signifie le Divin
du Seigneur, qui est tout dans toutes les choses du Ciel et de
l' Église: on le voit par la signification d' habiter au milieu des fils
d'Israël, quand il s'agit de Jéhovah, en ce que c'est la présence du
Seigneur, et l'influx du Seigneur par le bien dans le Ciel et dans
l'Église, N° 10153; et puisque là est sa présence, son Divin y est
aussi tout dans tous, cal' le Seigneul' est présent chez les anges du
Ciel et chez les hommes de l'Église non dans leur prop1'e, mais
dans ce qui est à Lui chez eux, ainsi dans le Divin, selon ce qui
a été expliqué ci-dessus, N° 10151, et quand le SeigneUl' est pré­
sent dans son Divin dans les Cieux et dans l'Église, il y est aussi
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                          501.
  tout dans tous; de là, il est le Ciel même; et c'est aussi de là que
  tout le Ciel ressemble au Seigneur quant à son Divin Humain; et
  que le ciel dans son complexe est un Homme, qui est appelé le 'frès­
  Grand Homme, dont il a été parlé à la fin de plusieUl's Chapitres,
  voù' les articles cités, N°' 9276 f., 10030 f. ; et c'est encore de lit
  que l'homme dans la Parole signifie l'Église, et aussi le Ciel,
  No, !J78, 768, 3636; et que ceux qui sont dans le Ciel, et vél'ita­
  blement dans l'Église, sont dits être dal)s le Seigneur, N°' 3637,
  3638, quand ils sont pal' Lui dans le bien de l'amoUl' et dans le vrai
  de la foi envers Lui.
     10158. jJ/oi, Jéhovah leur Dieu, signifie de qui procèdent'
. tout bien de l'amour et tout vrai de la (oi : on le voit en ce que
  Jéhovah est le Divin Être, et que le Divin Être est le Divin Amour,
  ainsi le Divin Bien; et en ce que Dieu est le Divin Exister, et que
  le Divin Exi~ter est le Divin de la foi, ainsi le Divin Vrai; en effet
  (out Vrai existe d'après le Bien, car le Hai est la forme du bien;
  d'après cela, il est évident que, quand le Seigneur esLappelé Jého­
  vah Dieu, il est entendu tout bien de l'amour et tout vrai de la foi;
 et que, quand il est dit Jéhovah Dieu au milieu des fils d'Israël, il
 est entendu le perceptif que du Seigneur pl'ocèdent tout bien qui ap­
 partient à l'amour et (out vrai qui appartient la foi, comme ci-des­
 sus, N° 10155.




  CONTINUATION SUR LA SECONDE 'fERRE DANS Lil CIEL ASTRAL.




   10159. Puisque je me suis entl'etenu avec eux de Dien invisi­
ble et visible, je peux rapporter que dans l'univCl's presque tous
adorent Dien sous une forme visible, et même dans leUl' idée sous
une forme humaine, et qne cela est un insite: si cela est insité,
c'est d'après l'influx qui vient du ciel; cal', ce qui est l'emarquable,
les Anges qui sont élevés jusque dans la sphèl'e dn Troisième Ciel,
viennent dans une perception manifeste de cela; la raison en est,
502                   ARCANES CÉLESTES.
que tous dans ce Ciel sont dans l'amour du Seigneur, et que toute
pel'ception, telle qu'elle est là pOUl' les anges, vient de l'ordre et du
flux du ciel; car le Ciel dans tout son complexe ressemble à un hom­
me, ainsi qu'on peut le VOil' d'après ce qui a été montré au sujet du
Ciel comme Très-Grand Homme à la fin de plusieurs Chapitres,
dans les passages cités, N° 1.0030 f. : si le cièl dans tout son com­
plexe ressemhle à un homme, c'est d'après le Divin Humain du Sei­
gneur; car d'après ce Divin le SeigneU!' influe dans le Ciel, le fait
et le forme à sa ressemblance. Mais cet arcane peut ditlicilement être
saisi par ceux qui ont par la propre intelligence extirpé chez eux
cet insite.
   10160. Je demandai aux Esprits si dans leur Tene les habitants
vivent sous des gouvernements de Princes ou de Rois; ils me l'é­
pandirent qu'ils ne savent point ce que c'est que des gouverne­
ments, et qu'ils vivent sous eux-mêmes, distingués en nations, fa­
milles et maisons: je leur demandai ensuite s'ils sont ainsi en sü­
reté; ils me dirent qu'ils sont en sÜI'eté, puisqu'une famille n'envie
rien à une autre, et ne lui veut rien retranchel'; ils furent indignés
de ce que ces questions leur étaient adressées, comme si on les eClt
soupçonnés d'hostilité, et d'avoir hesoin de protection contre des bri­
gands; qu'est-il besoin d'autr'e chose, disaient-ils, que d'avoir la
nourriture et le vêtement, et d'habiter ainsi sous soi-même content
euranquitle? Je perçus d'après des Très-Anciens, qui avaient ha­
bité sur notre Terre, qu'ils avaient vécu paf'eillement de leU!' temps,
et qu'alors ils ne savaient pas ce que c'était que de commander aux
autres d'après l'amour de soi, et d'accumulel' des richesses au-delà
des nécessités de la vie d'après l'amour du monde; et qu'il y avait
alors paix interne et en même temps paix extel'De, et par suite Ciel
chez l'homme. C'est pour cela que ces temps ont été appelés Siècles
 d'or par les Écrivains anciens, et ont été décrits pal' cela qu'on fai.:;
 sait le juste et l'équitable d'après la loi inscrite dans les cœurs.
 L'état de la vie de ces temps-lil est décrit dans la Parole par habiter
sous soi en sill'eté et solitaire, sans ballants de porte ni verroux: et
comme leurs hahitations étaient des Tentes, c'est en mémoil'e de
cela qu'il fut construit une Tente (Tabel'Dacle), qui tenait lieu de
 Maison de Dieu, et qu'ensuite fut établie la fèle des tabemacles,
 dans laquelle on sc réjouissait de tout cœur: et puisque ceux qui
EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME.                           503
  ont vécu ainsi n'avaient pas l'amour insensé de commander en vue
  d'eux-mêmes, et de gagner le monde en vue du monde, c'est pour
  cela qu'alors le Ciel se baissait vers eux, et que le Seigneur se mon­
  trait sous une forme humaine à un grand nombre d'entre eux.
      1.0161. Lorsque je les interrogeai touchant leur Terre, ils me
  dirent qu'il y a des pl'airies, des partel'l'es émaillés de fleUI's, des
  forêts remplies d'arbres fl'uiliers, et aussi des lacs gamis de pois­
  sons; des oiseaux de couleur azur avec des plumes dorées; des ani­
  maux grands et petits, et parmi les petits ils m'en citèl'ent qui avaient
  le dos élevé comme celui des chameaux dans notl'e Terre; ils ajou­
  tèrent que cependant ils ne se noul'rissent point de leu!' chair, mais
  qu'ils mangent seulement de la chail' de poissons; et, en outre, des
  fruits des arbres et des légumes. Ils me dirent ensuite qu'ils habi­
  tent non pas dans des maisons bâties, mais dans des bocages, où
  ils se font des toits entre les feuillages pOUl' se garantil' de la pluie
  et de l'ardeur du soleil. •
      10162. Je leUI' lis des questions sur leur soleil, qui est une étoile
  aux yeux des habitants de notre Tel'l'e.; ils me dirent qu'il était
  d'une couleur de feu, pas plus grand à la vue que la tête d'un hom­
  me. Il me fut dit par les anges que l'étoile, qui est pour eux le so­
  leil, était du nombre des petites étoiles, à peu de distance de l'É­
  quatelll' du ciel.
      10163. Je vis des Espl'its qui étaient semblables à ce qu'ils
  avaient été quand ils vivaient hommes sur leur terre; Us. avaientla
  face assez semblable à celle des hommes de notre tene, excepté que
  leurs yeux étaient petits, et leUl' nez aussi; comme cela me sem­
  blait quelque peu difforme, ils me dirent que pour eux de petits
  yeux et un petit nez étaient une beauté. Je vis une femme vêtue
  d'une robe sur laquelle il y avait des "oses de diverses couleurs; je
  leur demandai comment sur cette terre ils se procurent des vête-
r ments ; ils me répondi!'ent qu'ils tirent de certaines herbes des fi­
  laments dont ils forment des fils, et·qu'aussitOt ils mettent le li! en
  deux ou en trois, l'humectent d'une eau glutineuse, et lui donnent
  ainsi de la consistance; ils colorent ensuite cette toile avec des sucs
  d'he!'bes.
      1016lt. Ils me mont!'èl'ent aussi comment ils font les fils; des
  femmes sont assises à demi-renversées sur un siège, et tordent les··
50h                      ARCANES CÉLESTES.
fils avec les doigts des pieds, et quand ils sont tOI'dus, elles les ti-
rent à elles et les assujettissent avec les mains.
    1.01.65. lis me <liJ'ent encore que sur cette Terre un mari Il'a
qu'une seule épouse, et non plusieurs, et qu'ils y_ont depuis dix jus-
qu'à quinze enfants. Ils ajoutèrent qu'on y rencontre aussi des pl'OS":
tituées, mais qu'après la vie du corps quand elles deviennent espl'ilS,
elles sont magiciennes, el sont jelées dans l'enfel'.
    1.01.66. II sera padé de la Troisième Tefl'e dans le Ciel Astral
à la fin du Chapitre suivant.



                         FIN DU TOME QUINZIÈME.




                                  ~




                                 ERRATA.

Page 126, lig.   8 et 9, les dons deleurs sain!s,lisez: leurs dons de saints.
     30ft, -      36, l'épaule dmite, lisez: le gigot droit.
     305, -       32, sainteté elles (sont), lisez: des saints elles (sont).
     305, -       35, sainteté ceci, lisez: saint, ceci.
     383, -       2ll, sainteté elles (sont), lisez: des saints elles (sonl).
     383, -       26, sainteté ceci, lisez: saint, ceci.
     386, -       1ft, sainteté elles (sonl), lisez: des saints elles (sont).
     386, -       19, sainteté ceci, lisez: saint, ceci.



                                 ---C:>~

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Em Swedenborg Arcanes Celestes Tome Quinzieme Exode Xxvi Xxix Numeros 9585 10166 Le Boys Des Guays 1853

  • 1. 11~1~E~ ~ILE~TE~ QUI SONT DANS L'iCRITURI SAiNTI OU LA PAROLI DU SRIGNE UR DÉVOILÉS: .~I eea~ q~1 HDt daD. l'E~ode, AVEC LES MERVEILLES QUI ONT tTt VUES DANS LB MONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES. OUVRAGE D'EMMANUEL SWEDENBORG PUBLIE EN LATIN DE t "9 A t 756 , 'rIU.DV1'r PAIl 6. F. E. LE BOYS DEI GUAYI. , TOME -QU.INZIÈME. EXODE, CHAPITRES XXVI- XXIX, N" 9585 à tOt66. SAINT-AMAND (CHER). A la librairie de LA NOUVELLE JÉRUSALEM, chez PORTE, Iibl'aire. PARIS. Chez { M. MINOT, rue Guénégllud, 7. TREUTTEL et WURTZ, Iibl'llires, rue de Lille, t 7. 1. 853.
  • 3. ,
  • 4. lR~!~E~ ~ÉtEnE~ QUI SONT D,NS L'ÉCRITURE UINTE OU U PAROLE DU SEIGNEUR DÉVOILÉS: le.1 eeux qolsoot daosl'Exode, AVEC LES MERVEILLES QUI ONT ÉTÉ VUES DANS LE ~IONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES. OUVRAGE n'EMMANUEL SWEDENBORG PUBLIÉ EN LATIN DE 1749 A 1756 , TRA.DUlT PAR J. F. E. LE BOYS DES GUAYS. TOME ·QU}NZIÈME. EXODE, CHAPITRES XXVI - XXIX. N0s 9585 à 10166. SAINT-AMAND (CHER). A la librairie de LA NOUVELLE JÊR USA LEiIJ , chez PORTE ,libraire. PAR 1S. Chez f M. MINOT, rue Guénégaud, 7. l TREUTIEL et WURTZ, libraires, rue de Lille, i7. 1853.
  • 5. MATTHIEU, VI. 33. Cherchez premièremenlle royaume de Dieu el sa justice, elloules choses vous seronl données par Sl1l'Cl'oll.
  • 6. , TRÜISIEME PARTIE DU LIVRE DE L'EXODE. CHAPITRE ViNGT-SIXIÈME. DOCTRINE ]lE LA CllAlIlTI ET DE LA FOl. 9585. On appelle LlliERTI (LlBERUM) tout ce qui appartient à la volonté, ainsi ce qui appartient à l'amour: de là vient que la Li­ berté se manifeste pal' le plaisir de vouloir et de penser, et ensuite ùe fail'e et de pader; cal' tout plaisir appartient à l'amour, et tout amour appartient à la volonté, et la volonté est l'être de la vic de l'homme. 9586. Faire le mal d'après le plaisir de l'amour parait êtl'e une liberté, mais c'est un esclavage, parce que cela vient de l'enfel' : faire le bien d'apl'ès Je plaisir de l'amour paraît être une liberté, et c'est aussi une liberté, parce que cela vir.nt ùu SeigneUl' j c'est donc un esclavage d'être conduit par l'enfer, et une liberté d'êtt'e conduit par le Seigneur. Le Seigneur J'enseigne ainsi dans Jean: «( Qui­ conque (ait le péché est esclave du péché; !' esclave ne demeure point dans la maison ci perpétuité; le Fils demeure ri perpé­ tuité; si le Fils vous (ait librrs, véritablement lib n';; l'OIlS se­ rez.))-VlII. 36, 35, 36. 9587. Le Seigneur tient J'homme dans la liberté de penser, ct en tant que les liens externes, qui sont la crainte de la loi et de la vie, et la crainte de perdre la réputation, l'honneur et le profil, ne s'y opposent pas, il le tient dans la liherté de fait'e; mais pal' la li­ hel'té il le détourne du mal, ct pal' la liberté il le tOl1rne vers le bien, xv. L
  • 7. 2 ARCANES CÉLESTES. en le conduisant si doucement et si tacitement; que l'homme ne sait autre chose sinon que tout procède de lui-même: ainsi dans la liberté le Seigneur sème et clll'acine dans la vie même de l'homme le bièn qui l'este éternellement. C'est ce que le Seigneur enseigne de celle manière, dans M.arc: «( II en est du Royaume de Dieu comme d'un homme quijeue la semencc sur la terre; la se­ mence germe et cl'oîl, sans que lui-même sache comment; la terre porte d'elle-même du (I"uit. J) - IV. 26, 27, 28; - le Royaume de Dieu. c'est le ciel chez l'homme, pal' conséquent c'est le Lien de l'amour et le vrai de la foi. 9588. Ce qui est semé dans la liberlé l'este, parce que cela est enraciné dans la volonté mème de l'homme, qui estl'ètre de sa vie: mais ce qui est semé dans la contrainte ne reste pas, parce que le contraint provient non de la volonté de l'homme, mais de la volonté de celui qui contraint. C'est pour cela que le cuite qui procède de la liberté plaît au Seigneur, mais non le culte qui provient de la contrain te; en effet, le culle procédant de la liberté est un cuite qui l'ient de l'amour, car toute liberté appartient à l'amour. 9589. II Ya une liberté céleste, et il y a une liberté infernale; la liberté céleste est d'être conduit pal' le Seigneur, et cette liLerté est l'amour du Lien et du vrai; mais la liberté infernale est d'être conduit pal' le diable, et cette liberté est l'amour du mal et du faux, particulièrement la convoitise. 9590. Ceux qui sont dans la liberté irifel'llale Cl'oient qu'il y a esclavage et contrainte, quand il n'est pas permis de faire le mal et de penser le faux à son gré; mais ceux qui sont dans la liberté cé­ leste ont horreur de faire le mal et de penser le faux; et s'ils y sont contl'aints, ils sont tourmentés. 9591. D'après ce qui vient d'être dit, on peut voir ce que c'est que le LIBRE ArBITllE, c'est-à-dire que c'est faire le bien d'apl'ès son arbitre ou sa volonté; et que ce sont ceux que le Seigneur con­ duit qui sont dans cette liberté. -~e:::--
  • 8. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈMIi;, g CHAPITRE XXVI.. 1. Et l'Habitacle tu rems; dix rideaux, de lln lin tissu, el d'hya- cinthe, et de pourpre, et d'écarlate double-teint, à chérubins, ou- vrage d'imaginateur tu les feras. 2. La longueur d'un rideau, de vingt-hoit coudées, et la lar:- geur, de quatre coudées, un rideau; mesure une pour tous les ri- deaux. 3. Cinq rideaux seront joints, chacun à l'autre, et cinq rideaux joints, chacun il l'autre. h. Et tu feras des lacets d'hyacinthe sur le bord d'un rideau ôe- puis l'extrémité à la jointure; et ainsi tu feras au bord du rideau extrême à l'autre jointure. 5. Cinqùante lacets tu feras à un rideau, et cinquante lacets tu fel'as à l'extrérl1ité du l'ideau qui (sem) à l'autre jointure: reçus seront les lacets chacun en l'autre, 6. Et tu feras cinquante agl'afes d'or, ct tu joindras les ri- deaux, chacun à l'autre, avec les agl'afes; et sera l'Habitacle I1n. 7. Et tu feras des rideaux de chëvres pour tente sur l'Habitacle, onze rideaux tu les feras. 8. La longueur d'un l'ideau, de trente coudées, ct la laJ'geUl', de quatre coudées, un rideau; mesure une pour les onze rideaux. Ü. Et tu joindms cinq des l'ideaux à part, et six des rideaux a pal't, ct tu doubleras le sixième rideau au devant des faces de la tente. 10. Et tLl feras cinquante lacets SUI' le bord d'un rideau, l'ex- trême à la jointure, et cinquante lacets sur le bord du rideau à l'autre jointure. 11. Et tu feras des agrafes d'airain, cinquante, et tu introdui- J'as les agrafes dans les lacets, et tu joindras la tente, afin qu'elle soit une. 12. Et l'excédant de sUl'plus duns les rideaux de la tente, la moi- tié du rideau de sUI'plus tu feras excéder sur les derrièl'es de l'Ha- bitacle.
  • 9. ft AHCANES CÉLESTES, 13. Et la eoudée deçà, et la eoudée delà en surplus sm la lon­ guem des rideaux de la tente sera exeédant sur les cOtés de l'Ha­ bitacle, deçà et delà, pour le couvril'. H. Et tu feras une couverture pOUl' la tente, en peaux de bé­ liers rouges, et une couverture en peaux de taissons par-dessus. 15. Et tu feras les ais pour l'Habitacle, en bois de Schittim, de­ bout. 16. Dix coudées la longueur de l'ais, et une coudée et demie la largeur d'un ais. 17. Deux mains pOUl' un ais, combinées chacune à l'autre; ainsi tu feras à tous les ais de l'Habitacle. 18. Et tu feras les ais pour l'Habitacle, vingt ais pOllr l'angle du midi vel's le sud. 19. Et quarante bases d'argent tu feras sous les vingt ais, deux bases sous un ais pour ses deux mains; et deux hases sous un ais pour ses deux mains. 20. Et pour l'autre cOté de l'Habitacle vers l'angle de septen­ trion, vingt ais. 21. Et leurs quarante bases d'argent, deux hases sous un ais, et deux bases sous un ais. 22. Et pour les deux jamhages de l'Hahitacle vers la mer tu fe­ ras six ais. 23. Et deux ais tu fel'as pour les angles de l'Habitacle aux deux jambages. 2ll. Et ils seront géminés pal' en bas, et ensemble ils seront gé­ minés à leur tête, à un même anneau; ainsi sera pour eux deux, aux deux angles ils seront. 25. Et il Yaura huit ais et leurs bases d'argent, seize bases, deux hases sous un ais, et deux bases sous un ais. 26. Et tu feras des banes de bois de Schittim, cinq pour les ais d'un cOté de l'Habitacle. . 27. Et cinq barres pOUl' les ais de l'autre côté de l'Habitacle, et cinq barres pour les ais du côté de l'Habitacle aux deux jambages v.ers la mer. 28. Et la barre médiane, au milieu des ais, traversant de l'ex­ trémité àJ'extrémité. 29. Et les ais tu couvriras d'or, et lems anneaux tu feras d'or, pour maisons aux barres, et tu couvriras les banes d'or.
  • 10. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME, 5 30. Et tu dresscl'as l'Habitacle selon la manière qui t'a été montrée dans la montagne. 31. Et tu feras un voile d'hyacinthc et de pourpre, et d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu, ouvrage d'imaginatem on le fera, à chérubins. 32. Et tu le mettras sur quatre colonnes de Schittim couvertes 11'01', et leurs crochets en or, sur quatre bases d'argent. 33, Et tu mettras le voile sous les agrafes, et tu introduil'as là, en dedans du voile, ' Al'che du témoignage; et que distingue le voile pour vous entre le Saint et le Saint des Saints. 3~. Et tu mcttras le Propitiatoire sur l'At'che du Témoignage dans le Saint des Saints. 35. Et tu placeras la table en dehors du voile, et le chandelier vis-à-vis de la table sur le cOté de l'Habitacle vel's le sud, et la table tu meUras au coté du septentrion. 36. Et tu fcras une couvertme pour l'entl'ée de la tente, d'hya­ cinthe et de pourpre, et d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu; ouvrage de brodeur'. 37. Et tu feras pour la couvertUl'e cinq colonnes de Schittim, et tu les couv'iras d'or, et lems cl'ochets en or; et tu leur fondras dnq bases d'airain. CONTENU. 9592. Dans ce Chapitre, Je second cicl ou cicl moyen est re­ pl'ésenté pal' j'Habitacle et pal'la Tente; les célestes e~ les spil'ituels de ce ciel sontrepl'ésentés pal' les choses dont l'Habitacle et [a Tente étaient cOllstnlÏts; et ensuite le Medium Unissant ce Ciel et le Ciel intime est représenté par le Voile entre J'Habitacle et ,'Ar­ elle du Témoignage. SENS INTERNE. ~)593, Vers, '1. Et l' Habitacle tu feras; dix rideau:/?, de {in lill tissu, ct d'hyacinthe, et de pourpre, et d'(-('((date double­
  • 11. l,) ARCANES CÉLESTES. teint, Il chérubins, ouvrage d'imaginateur tu les feras. - Et l'II abitade tu feras, signifie le second ciel ou ciel moyen: dix rideaux, signifie lous les vrais dont it est composé: de fin lin tissu, et d' hyacinthe~ et de pourpre, et d'écarlate double­ teint, signifie les spirituels et les célestes dont ces vrais procèdent: il cMrubins, signifie la garde du Seigneur, afin que le ciel ne soit ni approché IIi lésé par les enfers: ouvrage d'imaginateur tu les feras, signifie l'intellectuel. 959ft. Et l' H abitade tu feras, signifie le second ciel ou ciel moyen: on le voit par la signification de l'Habitacle, quan.d il s'agit du Divin, en ce qu'il est le ciel, proprement le ciel Moyen ou second. On sait qu'il y a tl'ois cieux, l'intime, le moyen et le dernier, ou le tl'oisième, le second et le premier; tous ces cieux ont été représentés par le Tabel'llacle; par l'Arche, où était le Témoi­ gnage, a été repré5enté le Ci.el intime ou troisième; par l'Habitacle, où étaient la table pour les pains des faces et le Chandelier, le Ciel moyen ou second; et par le Parvis, le Ciel demier ou premier. S'il ya trois cieux, c'est parce qu'il y a chez l'homme trois degrés de vie; (car l'homme qui devient ange après la mort, constitue le ciel, . les anges n'ont pas d'autre origine, ni les cieux non plus ;) le de­ gré intime de vie chez l'homme est pour le ciel intime; le degré moyen de vie est pour le ciel moyen, et le dernier degré pour le demier ciel: et puisque l'homme est tel, ou a été ainsi formé, et que le ciel provient du genre humaiu, c'est pour cela qu'il ya tl'ois cieux. Ces degrés de vie chez l'homme sont successivement ouverts; le pl'cmier degré par la vie selon l'équitahle et le juste; le second degré par la vie selon les vrais de la foi d'après la Parole, et selon les biens de la charité à l'égard, du prochain d'après ces vrais; et le troisième degré par la vie selon le bien de l'amou,' mutuel, et se­ lon le bien de l'amour envers le Seigneur: ce sont là les moyens par lesqnels sont successivement ouverts ces trois degrés de vie chez l'homme, ainsi les trois cieux chez lui. Mais il faut qu'on sache qu'autant l'homme s'éloigne du bien de la vie et s'approche .du m,,J de la vie, autant sont fermés ces degrés, c'est-à-dire, au­ tant sont fermés les cieux chez lui; car de même que le bien de la vie les OUVI'e, de même le mal de la vie les·ferme; c'est de là que Ions ceux qui sont clans le mal sont hors dn ciel, ainsi dans l'enfel' :
  • 12. EXODE. CHAI'. VINGT-SIXIÈME. 7 et comme les cieux chez l'homme sont successivement OUVCt'ls se­ lon le bien de sa vie, ainsi qu'il vient d'être dit, il faut savoit' qu'en conséquence chez quelques-uns est ouvel'l'Ie premier ciel et non le second, que chez d'autres est ouvert le second ciel et non le troi­ sième, et que le troisième ciel n'est ouvert que chez ceux qui sont ùans le bien de la vie d'après l'amour' envers le Seigneur: que l'homme soit le ciel dans une forme très-petite, et qu'il ait été créé à l'image et du ciel et du monde, on le voit dans les passages cités N° 9279. C'est donc le ciel intime qui est représenté par l'Arche du Témoignage, dont il a été question dans le Chapitre précédent; le ciel moyen qui l'est par l'Habitacle, dont il s'agit dans ce Cha­ pitre; et le dernie!' ciel qui l'est par le Parvis, dont'il s'agira dans le Chapitre suivant. Le ciel est appelé l'Habitacle de Dicu, en ce que le Divin du SeigneUl' y habite; cal' c'est le Divin Vrai, procé­ dant du Divin Bien du SeigneUl', qui fait le ciel, puisque ce Vrai donne la vie aux Anges qui y sont; et comme le Seigneur habite chez les Anges dans ce qui procède de Lui, N° 9338 f., c'est pour cela que le ciel est appelé l'Habitacle de Dieu, et que les Divins Vrais même;,;, qui pl'oviennent du Divin Bien, et dont les Anges ou les sociétes angéliques sont les réceptions; sont appelés Habitacles, comme dans David: ( Envoie ta lumière et ta vérité, qu'elles me )) conduisent, me conduisent vers la montagne de ta sainteté, et vers 1) tes habitacle.s, afin que j'entre vers l'Autel de Dieu, vers Dieu. Il - Ps. XLIII, 3, !J; - dans le Même: « Le fleuve dont les J'uis­ Il seaux réjouiront la ville de Dieu, le saint des habitacles du 1) Très-Haut. Il - Ps. XLVI. 5; - dans le Même: « Jusqu'à Il télTC ils ont profané {' Ilabitacle de ton Nom.)) -Ps. LXXIV. 7; - dans le Même: (1 Combien sont aimables tes Habitacles. Il â JNlO1'ah! Il - Ps. LXXXIV. 2. - Que ce soient les Divins procédant du Divin Humain du Seigneur qui sont proprement ap­ pelés Habitacles, et que par suite le ciel lui-même soit appelé Ha­ bitacle, on le voit aussi dans David: « Il a juré à Jéhovah, il a fait Il ce vœu au puissant de Jacoh : Si je donne du sommeil à mes Il yeux, jusqu'à ce que j'aie trouvé un lieu à Jéhovah, des Ilabi­ Il fades au puissant de Jacob! voici, nous avons entendu parler Il de Lui dans Éphl'atah. nou;; L'avons ll'Ol/vé dans les champs de )) la forêt; nous m/rerOJ/s en ses H nbùac!es, )) -l':,. cxxxn.
  • 13. 8 <. ARCANES CÉLESTES. 2, â à 7; - le puissant de Jacoh est le Seigneul' quant au Divin Humain, N° <1l125; Éphratah, où il devait être trouvé, est Bethlé­ chem où il est né, - Gen. XXXV. 19. XLVIII. 7. Mich. V. '1. Matth. II. â, 6; - les champs de la forêt sont les hiens de l'Église chez les nations. Dans Ézéchiel: « Ils habiteront Sllr la terre, )) que j'ai donnée à mon serviteUl' Jacob; ils /Ulbiteront sur elle, )) eux et [es fils de leurs fils jusqu'Il éternité; et David mon sel'vitelll' )) (sera) leur prince pOUl' l'éternité: je tl'aiterai avec eux une al­ » Iiance de paix, une alliance d'éternité il y aura avec eux, et je » placerai mon sanctuaire au milieu d'eux pOUl' l'éternité; ainsi l) sera mon Habitacle chez eux. )) - XXXVII. 25, 26, 27; ­ David qui sem leur prince, c'est [e Seigneur, N° 1.888; le sanc­ tuaire, c'est le Divin Humain du Seigneur, puisque tout saint pro­ cède de ce Divin, No' 321.0, 9229; ainsi l'Hahitacle, c'est le ciel et l'Église où est le Seigneur. Dans Jérémie: « Ainsi a dit Jéhovah: )) Voici, je vais ramener la captivité des tenies de .Jacob, et de ses » habitacles j'aurai compassion, afin que soit bàtie la ville sur son » mollCeau. » - XXX. 1.8; - l'amener la captivité des tentes de Jacob, c'est. restaurer lès biens et [es vrais de l'Église externe qui avaient été entièrement perdus; avoir compassion de ses habitacles, c'est restaure l' les vrais de l'Église interne; la ville qui devait être bàtie sur son monceau, c'est la doctrine du vrai, N°' 2!Jl19, 29â3, 3216, M92, 11693. Comment le Seigneur habite dans le ciel, on peut le voir d'après ce qui a déjà été montré concel'Dant [e Sei­ gneuI', c'est-à-dil'e que [e Seigneur quant au Divin Humain est le Soleil d'où procèdent la Chaleur et la Lumière dans les cieux; la chaleur procédant du Seigneur comme Soleil est l'amour, et la lumière est la foi; le Seigneur habite donc chez ceux qui reçoivent de Lui le bien de l'amour et le vrai de la foi, ainsi [a chaleur et la lumière de la vie; sa présence est selon les degrés de réception. 9595. Dix rideau.x, signifie tous les vrais dont il est com­ posé: on le voit pal' la signification de dix, en ce que ce sont toutes choses, N° â638; par suite la dixième partie, qui est l'un des ri­ deaux est autant qu'i! suffit, No' 8!1G8, 85!lû ; et par la significa­ tinn des rideau.x ou cOlll'Lines, en ce que ce sont les vrais intérieurs de la foi qui appartiennent à l'entendement nouveau, cal' l'Habitacle signifie le Ciel moyen ou second, qui est le ciel d'après la réception 4
  • 14. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 9 du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, comme il a été montré ci-dessus, N° 9591!; de là, les rideaux ou courtines, avec lesquels l'habitacle était construit et couvert, sont les vrais de la foi qui appartiennent à l'entendement nouveau; que ce soit les vrais intérieurs; c'est parce que les vrais extérieurs sont signifiés pal' les rideaux de chèvres pour la Tente qui entourait l'habitacle, et dont il est aussi parlé dans ce Chapitre. Que les Rideaux ou Courtines soient les vrais de la foi chez ceux qui sont dans le Royaume spiri­ tuel du Seigneur, on le voit dans la Parole par les passages où ils sont nommés; par exemple, dans Ésaïe: (( Chante, stérile, qui » n'avait pas enfanté; car nombreux les fils de la désolée plus que » les fils de celle qui était mariée; élargis le lieu de ta tente, et ) que les courtines de tes habitacles on étende; allonge tes » cordages, car à droite et à gauche tu te répandras, et ta semence » possédera les nations en héritage. » - UV. 1, 2, 3; - là, il s'agit de l'Église qui devait être instaurée chez les nations; elle est dite sJérile, qui n'avait pas enfanté, parce qu'elle était sans vrais provenant de la Parole; il est dit que ses lils seront plus nombreux que les fils de celle qui était mariée, parce qu'elle devait avoil' des vrais en plus grand nombre que n'étaient les vrais de l'Église pré­ cédente dévastée, ~ar les fils sont les vrais, N°s !J89, !J9i, 533, H!J7, 3373, 370!J ; élargir le lieu de la tente, c'est le saint du culte d'après le bien de l'amour, N°s 3312, !J391, !J599; étendre les courtines des habitacles, c'est le saint du culte d'après les vrais de la foi. Dans Jérémie: (( Dévastée a été toute la tel'l'e, tout à coup » dévastées ont été mes tentes, en un moment mes courtines. » - IV. 20; -la tel'l'e qui a été dévastée, c'est l'Église, N° 9325; les tentes dévastées, c'est le saint du culte d'après le bien de l'amour; les courtines dévastées, c'est le saint du culte d'après les vl'ais de la foi. Dans le Même: (( Ma tente a été dévastée, et tous mes COI'­ » dages ont été rompus; mes fils sont sortis d'avec moi, et ils ne » (sont) plus; plus personne qui étende ma tente, et qui dre.~se » mes courtines, parce qu'insensés sont devenus les pasteurs. »­ X. 20, 21, - pareillement. Dans le Même: (( Levez-vous, mon­ » tez contre 'Arabie, et dévastez les l1Is de l'orient; que de leurs » tenteset de leurs troupeaux ils s'emparent; que leurs courtines, » et tous leurs vases, et leurs chameaux, ils elllèvent pour eux. »)­
  • 15. '10 ARCANES CÉLESTES. XLIX. 28, 29; -l'Arabie et es fils de l'orient sont ceux qui sont dans les connaissances du bien et du vrai, N° 3249; s'emparer des tentes et des troupeaux, c'est-à-dire, des biens intérieurs de l'Église, N° 8937; prendl'e les courtines, c'est-à-dire, les vrais intérieurs de l'Église; leurs vases, ce sont les vrais extérieurs de l'Église, No, 3068,3079; les chameaux, ce sont les scientifiques communs, No' 3048, 307'1,3'143,3145. Dans Habakuk : (1 Sous Aven j'ai vu les l) tentes de Kuschan, ébranlées ont été les courtines de Midian.)l -- JII. 7; - les courtines de Midian, ce sont les vrais chez ceux qui sont dans le simple bien, N°' 32[12, 4756,4788,6773,6775. D'après cela, on voit caÏl'ement ce qui est entendu dans David: (1 Jéhovah! de gloire et d'honneur tu t'es l'evêtu; il s'enveloppe de » lumière comme d'un vêtement, il étend les cieux comme une )) courtine.» -0 Ps. CIV. 1, 2; - s'enveloppel' de lumière comme d'un vêtement, c'est-à-dire, des Divins Vrais; que la lumière soit le Vrai, on le voit, N° 9548; que le vêtement aussi soit le Vrai, on le voit, No' 4545,4763, 5M9, 5954,9093,9212,9216; de là étendre les cieux comme une courtine, c'est agl'andir les cieux par l'influx du Vrai Divin, d'où proviennent l'intelligence et la sagesse; qu'étendre et déployer les cieux se dise de l'intellectuel nouveau on régénéré, on le voit à la fin de l'atticle 9596, (}li va suivre. 9596. De fin lin tissu, et d' hyacinthe, et de pourpre, et d'écarlate double-teint, signifie les spirituels et les célestes dont ces vrais procèdent: on le voit par la signification du fin lin tissu, en ce que c'est le l'l'ai d'origine céleste, N° 9469; par la signification de l' hyacinthe, en ce que c'est le céleste amour du vrai, N° 9466; par la signification de la pourpre, en ce qne c'est le céleste amoU' du bien, N° 9467; et par la signification de l'é­ cm'late double-teint, en ce que c'est le bien spil'ituel ou le bien du vrai, N° 9468 : c'est dans un tel ol'dre que se suivent les spirituels et les célestes, on les vrais et les biens chez l'homme, et chez l'ange qui est dans le ciel moyen ou seconù; car il y a d'abord le vrai d'o~ l'igine céleste, qui est signifié par le fin lin tissu; puis l'amour ou l'affection du vrai, qui est l'hyacinthe; ensuite l'amour ou l'affec­ tion du bien procédant de lil, qui est la pourpre; et enfin le bien spirituel, qui est l'écal'late doublc-teint. Comme les spirituels et les célestes se suivent dans cet ordrc, c'cst pour cela quc le fin lin tissu
  • 16. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. H est nommé ici en pl'emiel' lieu; mais dans le Voile, qui était enh'e l'Habitacle et l'Arche, ou entre le Saint et le Saint des Saints, dont il est parlé dans le Vers. 31 de ce Chapitf'e, il est nommé en der­ nier lieu; si dans le Voile le fin lin lissu est nommé en dernier lieu, c'est pal'ce que le Voile signifie le medium unissant le ciel intime avec le ciel moyen, de là dans ce medium il doit être le dernier afin que dans le suivant il soit le premier, à cause de la conjonction, Mais le fin lin tissu signifie proprement l'Intellectuel tel qu'il est dans l'homme spirituel, ou dans l'Ange qui est dans le Royaume spirituel du Seigneur; si l'InteIlectuel est signifié pal' le fin lin tis­ su, c'est parce que chez l'homme spirituel le nouveau volontair'e a été implanté par le Seigneur dans sa partie intellectuelle, 'voir No' 863,875,895,927,1023,10h3,10hh,1555,2256,h328,hh93, 511 3; et comme l'Intellectuel de l'homme spirituel est signifié pal' le fin lin tiSSll, c'est pour cela que le vrai spirituel est signifié aussi pal' ce lin, car tout vf'ai appaltient à la partie.intellectuelle, et tout bien à la partie volontaire, N°s 3623,9300; en effet, l'intellectuel est le sujet ou le contenant, et le vl'ai appartient à l'intellectuel, et ces deux font un. D'après cela,on peut aussi voir que l'Intellectuel lui-même chez ceux qui sont du Royaume Spirituel du Seigneur, est l'Habitacle dari's le sens strict, N°s 9296, 9297, et qu'il est dé­ crit par l'étendue provenant des rideaux. Par là on peut savoir ce qui est signifié par étenùre et déployel' les cieux dans les passages suivants; comme dans Ésaïe: « Jéhovah qui déploie les cieu:J..', » qui étend la terre, qui donne l'âme au peuple sur eIle, et l'es­ Il prit à ceux qui y mal'chent. » - XLII. 5; - dans le Même: « Moi Jéhovah je fais toutes choses, déployant les cieux, seul; 1) étendant la terre par Moi-Même, Il - XLIV. 2h. - Dans le Même: Il Moi, j'ai fait la teri'e, et l'homme sur eIle j'ai créé; » Moi, mes mains ont étendu les cieux. Il - XLV. 12. - Dans .Jérémie : « Celui qui fait la terre par sa vertu, prépare le globe Il par sa sagesse, et pal' son intelligence étend les cieu:r, Il ­ LI. 15. - Dans Zacharie: «Jéhovah qui étend les cieu,y et fonde )) la terre, et qui forme esprit d'homme au milieu d'elle. Il ­ XII. 1 ; - il est évident que, dans ces passages, déployer les cieux et étendre la terre signifie la même chose que déployer ct étendre l'Hahitade pat' les l'ideaux ou courtines; et qne c'est régénérer
  • 17. 12 ARCANES CÉLESTES. l'homme, et ainsi cl'ëer ou formel' un nouvel intellectuel dans lequel il y aura un nouveau volontait'e, qui est le ciel même de l'homme spiI'ituel~ dans lequel le Seigneur hahite chez cet homme; que ce soit la régénél'ation ou la formation d'un nouvel intellectuel et d'un nouveau volontaire dans cet intellectuel, ainsi la formation d'un nouvel homme, qui est signifiée par déployer les cieux et étendre la tene, cela est évident pal' l'explication même donnée dans ces pas­ sages, cal' il est dit: « qui donne l'âme au peuple sur elle, et l'esprit Il ceux qui y marchent. )l puis: « qui (orme esprit d' homme au milieu d'elle: Il que le ciel et la terre soient l'Église interne et l'Église exteme, on le voit, Nos 1.733, 1.850, 2117, 211.8, 3355, !J535; et que la 'ferl'e en général soit le Royaume du Seigneur et l'Église, on le voit, N° 933!J ; c'est même ce qui est clairement manifesté pal' ces passages, cat' si la tene n'avait pas cette signification, pourquoi amait-il été dit « étendre la terre, fon­ deI' la telTe, et formel' esprit d'homme en elle?)l Que déployer les cieux et étendre la terre signifie ici la même chose que déployer et étendre l'Habitacle pal' les l'ideaux ou courtines, on le voit ail­ leurs dans des passages OÜ cela est dit plus expressément; pal' exemple, dans Ésaïe: « J élwvah qui déploie comme une cot/r­ l) tine les cieux, et les étend comme une tente poury habiter.)l - XL. 22. - Dans le Même: « Élargis le lieu de ta tente, et II que les courtines de tes habitacles on étende. 1) - LIV. 2; - et dans David: « Jéhovah s'enveloppe de lumière comme d'un Il Vêtement, il étend les cieux comme une courtine. Il - Ps. CIV. 2. - Par là, on voit clairement aussi ce qui est signifié pal' l'Étendue dans le Pl'emiel' Chapitl'e de la Genèse: « Dieu dit: Qu'il Il y ait ùne /l'tendue dans le milieu des eaux, et qu'elle fasse II distinction entre les eaux d'avec les eaux; et fit Dieu cette éten­ Il due, et elle fit distinction entre les eaux qui sont au-dessous de II l'Étendue, et entre les eaux qui sont au-dessus de l'Étendue;. II et nomma Dieu l'Étendue Ciel. l l - Vers. 6. 7,8; -dans ce Premiel' Chapitl'e est décl'ite la régénél'ation de l'homme de l'Église céleste, et l'étendue y siglliUe le nouveau volontail'e et le nouvel in­ tellectuel de cet homme; les eaux au-dessous de l'étendue sont les vrais de l'homme externe, et les eaux au-dessus de l'étendue sont les vrais de l'homme interne; que les eaux soient les vrais, on le voit, N°' 2702,3058, 3l1'211, /1076, 8568, 9323.
  • 18. EXODE. CHAP. VINGT-SDÜÈME. 13 959i. A Chérubins, signifie la garde du Seigneur, afin que le ciel ne soit ni approché ni lésé par les enfers: on le voit par la signification des Chérubins, en ce qu'ils sont la Garde et la P"o­ vidence, afin qu'i! n'y ait accès près du Seigneur que par le bien, et afin que le bien qui p,'ocMe du Seigneur dans le ciel et chez l'homme ne soit point lésé, N° 9509, par conséquent afin que le ciel ne soit ni approché ni lésé par les enfers. 9598. Ouvrage d'imoginateur tll les feras, signifie l'intel­ lectuel : on le voit pal' la signification de l'imaginateur, en ce que c'est l'intellectuel, car c'est lui qui pense, et qui opère d'après ce qu'il a pensé; que ce soit l'intellectuel, dans lequel il y a la sa­ gesse, l'intelligence et la science, on le voit dans les passages sui­ vants, où cela est dit de Bézaléel : «( J'ai apllelé nommément Bézaléel, » et je l'ai l'empli de l'esprit de Dieu en sagesse, en inte{{igence et Il en science, et en tout ouvrage, pour imaginer des pensées, Il pour exécutel' en or, en argent, et en airain, et en sculptUl'e de Il' ) pierre pour remplage, et en sculpture de bois pour opéf'el' en cout » ouvrage d:ùnaginateur. )l-Exod. XXXI. 2, 3,6,5. XXXV. 30, 31, 32, 33. - Que ce soit l'intellectuel qui est signifié, on le voit aussi d'après ce qui vient d'être montf'é, N° 9596. 9599. Vers. 2 à 6. La longueur d'un rideau, de vingt-huit coudées, et la largeur, de quatre coudées, un rideau; mesure une pour tous les rideaux. Cinq rideaux seront joints, chacun li t'autre, et cinq rideau.x joints, chacun li l'autre. Et tu fc­ ras des lacets d'hyacinthe sur le bord d'un rideau depuis l'ex­ trémité à la jo~'nture; et ainsi tu feras au bord du rideau ex­ trême à l'autre jointure. Cinquante lacets tu feras à un ri­ deau, et cinquante lacets tu (eras li l'extrémité du rideau qui (sera) à {'autre jointure: reçus seront les lacets chacun en l'autre. Et tu (eras cinquante agra(es d'or, et tu joindras les rideaux, chacun à l'autre, arec les agra(es ; et sera l'Habi­ tacle un. - La longueur d'un rideau, de vingt-huit coudées, signifie le saint du wai d'après le bien: et la largeur, de quatre coudées, signifie le mariage du vrai avec le bien: un rideau, si­ gnifie ainsi pour chaque vrai: mesure une pour tous les rideaux:, signifie un même état de la chose: cinq rideaux sel'ont jointb', chacun à l'autre, et cinq rideau.x joints.. chacun li l'autre, si­
  • 19. 1.4 ARCANES CÉLESTES. gnifie la communication constante du vrai avec le bien, et du bien avec le V1'ai : et tu (eras des lacets d' hyacinthe, signifie la con­ jonction par le céleste amour du vl'ai : sur le bord d'un rideau de­ puis l'extrémité li la jointure, signifie d'une sphère avec l'autre: et ainsi tu (eras au bord du rideau cxtrhne li l'autre jointure, . signifie ainsi l'écipl'Oquement : cinquante lacets tit (eras li un ri­ deau, signifie la conjonction plénière dans les derniers des spllères: et cinquante lacets tu (eras li l'extrémité du rideau qui (sera) li l'autre jointure,signifie de la même manière réciproquement: rerus seront les lacets chacun en l'autre, signifie la conjonction de part et d'autre en toute manière: et tu (eras cinquante agra((S d'or, signifie la faculté plénière de la conjonction pal' le bien: et tu joindras les rideau,x, chacun Il l'autre, avec les agra(es, si­ gnifie le mode de conjonctiop partout: et sera l'Ilabitacle un, si­ gnifie tout le ciel ainsi absolument un. 9600. La longueur d'un rideau, de vingt-huit coudées, si­ gnifie le saint du vrai d'après le bien: on le voit par la signifi­ cation de la longueur, en ce qu'elle est le bien, N°' 1613, 8898, 9!187; par la signification du rideau, en ce que c'est le vrai inté­ rieur de la foi, lequel appartient à l'intellectuel nouveau, N° 9595; et par la signification de vingt-lwÎt, en ce que c'est le saint de la conjonction; si vingt-huit a cette signification, c'est parce que ce nombre vient de la multiplication de sept par quatl'e, et que sept signifie le saint, N°' !l33, 716, 881,5265,5268; et quatl'e, la con­ jonction, No' 1686,8877; cal'les nombres produits par multipli­ cation signifient la même chose que les nombres simples dont ils viennent, N°' 5291, 5335, 5708,7973. D'après cela, il est évi­ dent que pal' «( la longueur de l'un des l'ideaux, de vingt-huit cou­ dées, » il est signifié le saint du V1'ai d'après le bien. 9601. Et la largeur, de quatre coudées, signifie le mariage du vrai avec le bien: on le voit par la signification de la largeur, en ce qu'elle est le vrai, N°' 1613, 3lt33, 3lt3!J, ltlt82, 9!J87, et par la signification de quatre, en ce que c'est la conjonction, ainsi Je mariage, car la conjonction du vrai et du bien est appelée mariage céleste, N°' 2173, 2618,2728,2729,2803. Si quatl'e est la con­ . jonction ou le mariage, c'est parce que ce nombre vient de deux multiplié pal' deux, et que deux est la conjonction, N°' 51 911, 8!J 23;
  • 20. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 15 et les nombres produits par multiplication signifient la même chose que les nomb['es simples dont ils viennent, comme il a été dit Cέ dessus, N° 9600 : que tous les nombres dans la Parole signifient . des choses,on le voit dans les articles cités, N° 9ft88. 9602. Un rideau, signifie ainsi pour chaque vrai: on le voit par la signification du rideau, en ce que c'est le vrai, N° 0595 ; de là un rideau ou chaque rideau, signifie pOUl' chaque vrai. 9603. il1 esure une pour tous les rideau.T, signifie un même état de la chose: on le voit par la signification de la mesU/'e, en en ce que c'est l'état de la chose quant au vrai, ~o 310ft; pal' con­ séquent (1 mesure une pOUl' tous les rideaux, » c'est un même état de la chose pOUl' tous les v['ais. Par un même état de la chose, quann cela est dit des vrais de la foi dans le Royaume spirituel, il est en­ tendu qu'ils ['egardent tous le bien, et que par le bien ils regardellt le Seigneur, de Qui procède le bien; car les 'Tais qui ne rega['dent point ainsi, ne sont point des vrais de la foi, ni par conséquent des vrais de l'Église ou du ciel; les vrais qui ['ega['dent autre part peuvent, à la vérité, dans la forme externe apparaître comme des vrais, mais ce ne sont pas des v['ais, cal' ils sont sans vie, puisque la vie du vrai est le bien, et que le bien procède du Seigneur qui Seul est la vie: les vrais qui regardent autl'e palot sont comme les membres d'un CO['PS sans âme, lesquels ne sont membl'es d'aucun corps, parce qu'ils sont inanimés et ne sonl plus d'aucun usage. Que la mesure soit l'état de la chose quant au vl'ai, et aussi l'état de la chose quant au bien, cela est évident par les passages de la Pa­ role, où il s'agit des mesures de la Nouvelle Jél'Usalem et du Nou­ veau Temple. Par la N·ouvelle ou Sainte Jérusalem est signifiée la Nouvelle Église du Seigneur, pareillemênt par le Temple; c'est pourquoi leurs mesures signifient les états quant au vrai et quant au bien; comme dans Jean: (1 L'Ange avait une canne d'ol' pOUl' )) mesurer la Sainte Jérusalem, et ses pOl'tes et sa mUl'aille; et 1) il mesura la ville avec la canne en stades douze fois mille; il » mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, mesure )) d'homme, c'est-à-dire, d'Ange. » - Apoc. XXI. 15,16,17; - qu'ici les meSUl'es signifient les états quant au bien et au vrai, cela est bien évident, ca['la Sainte Jérusalem est la Nouvelle Église du Seigneur, les portes et la muraille sonlles vJ'ais de la foi qui se['­
  • 21. tG AHCANES CÉLESTES. vent de défense; les douze fois mille sont tous les vrais ct tous les hiens dans le complexe; il en est de même de cent quamnte-quatre, N° 7973, cal' ce nomill'e signifie la même chose que douze, pa l'ce qu'il vient de douze multiplié pal' douze; que douze signifie tous les vrais et tous les hiens dans le complexe, on le voit, No, 577,2089, 2129 f., 2'130 f., 3272,3858, 3913; cc meSlll'e d'homme, c'est-à­ dire, d'Ange, » signifie que tel est l'état de l'Église et du Ciel quant aux biens de l'amour et aux vrais de la foi, cal' l'homme est l'Église, et l'Ange est le Ciel; si l'on ne savait pas ce que c'est que la Sainte Jérusalem, ce que c'est que sa porte, sa muraille, le nombre douze fois mille en stades, la mesure de la muraille de cent quarante­ quatre coudées, puis ce que c'est que la mesure, ce que c'est que J'homme, et ce que c'est qne l'Ange, qui jamais saUl'ait ce que signi­ fie ceci, que la l'nesUl'e de la ville était en stades douze fois mille, el que la mesure de la muraille de cent quarante-quatre coudées était mesure d' homme, c'est-à-dire, d'Ange. La même chose ést signi­ fiée,pal'l'action de mesurer', dans Zacharie: uJe levai mes yeux et » je vis; et voici un homme, dans la main duquel (était) un cor­ I) deau de mesure. Je dis: Où vus-tu? il me dit: Pour mesurer » Jérusalem, afin de voil' quelle (est) sa largeur, et quelle (est) sa » longueur.» - II. 5, (3 ; -- puis dans ÉZéchiel, «( où l'homme qui avait la canne à mesurer, mesura les maisons de la nouvelle ville, et aussi le Temple, quant aux murailles, aux parois, aux portes, aux fondaLions, aux seuils, aux fenètl'es, aux degl'és, » dont il est padé, ,Chap. XL. XLI. XLII; - si ces mesures n'y signi­ fiaient pas les étals de la chose quant au vrai et au bien, de tels dé­ tails n'auraient jamais été mentionnés. Mesurer, dans Je commun, signifie l'état du vrai et du bien, dans Jél'émie : CI Ainsi a dit Jého­ ) vah : Quand on mesurerait les cieux d'en haut, et qu'on son­ l) derait les fondements de la terre en bas, néanmoins, Moi, je ré­ » prouverai la semence d'Israël à cause de tout ee qu'ils ont fait; » voici, les jours viennent, que sera bâtie la ville cl Jéhovah, et » sortira de plus la ligne de mesure sur la colline de Gareh, el » fem le tOUI' vers Goah. )l ~ XXXI. 37, 38, 39; - puis dans Ésaïe: (1 Qui a mesul'é dans sa poignée les eaux, et les cieux à )l l'empan a compassé, et pesé aH fléan les montagnes, et les col­ » illes à la balance? - XL. 12.
  • 22. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. fi 960h. Cinq "ideaux seront joints, chacun à t'aul1'e, et cinq rideaux joints, chacun à l'autre, signifie la communication constante du vrai avec le bien, et du bien avec le vrai: on le voit par la signification de cinq, en ce que ce sont toutes les choses d'une pal'tie, car dix signifie toutes les choses d'un tout., N° 9595; et pal' la signification des rideaux, en ce qu'ils sont les vrais inté­ rieurs de IfI. foi, qui appartiennent. à l'intellectuel nouveau, N° 9595; d'après cela,' comme les dix rideaux étaient joints par cinq, ils si- . gnifient en conséquence la communication du vrai et du bien, et la communication réciproque du bien et du vrai, car les communica­ tions doivent être récipl'oques, pOUl' ((u'il y ait conjonction conju­ gale du vl'ai et du bien. Pal' là sont signifiées lcs mêmes choses que pal' ce qui appartient à la partie gauche et ce qui appartient à la pal'lie droite dans l'homme; ce qui appaltient à la partie droite en lui sc réfère au bien d'où pl'ovient le vrai, et ce qui appartient à la partie gauche se l'éfèl'e au vrai qui provient du bien; et dans le mi­ lieu est la communication du bien avec le vrai et du vrai avec le bien, d'où l'ésulte une conjonction perpétuelle et constante; voilà ce qui est signifié par ces parolcs : « cinq l'ideaux joints cbacun il. l'autre, et cillq l'ideaux joints chacnn à l'autl'e. » 9605. Et tu feras des lacets d' hyacinthe, signifie la con­ jonction par le céleste amour du vrai .. on le voit par la signifi­ cation des lacets, en ce que ('.'est la conjonction; si les lacets sont la conjonction, c'est parce que pal' eux il se fait une conjonction; ct par la signification de l'hyacinthe, en ce qne c'est le céleste amour du vrai, N° 9h06. 9006. Sur le bord d'un ridea/f deplli.~ l'e.'Xtrémité à lajoin- . ture, signifie d'une sphère (mec l'autre, savoir, la conjonction; on le voit par la signification du bord d'un rideau depUl:s l'e.'Xtrf­ mité à lajointure, en ce que c'est oÎll'un finit et où l'autre com­ mence, ainsi la limite ot) deux choses se conjoignent; que ce soit la sphère qui est signiHée, c'est parce que dans le ciel les sphères con­ joignent; en effet, il y a des sphères qui procèdent de chaque so­ ciété angélique dans le ciel, et de chaque ange dans une société; ces spbères émanent de la vic des affections du vrai et du hien de cha­ cun, et de là se l'épandent à distance; de là vient que les esprits et Irs anges sont connns il (Iisl::mcr, tels qu'ils sont.; les anges et lesso­ xv. 2.
  • 23. 18 ARCANES CÉLESTES. ciétés angéliques se conjoignent selon ces sphères, et ils se disjoi­ gneJit aussi selon ces sphèl'es; car les sphères semblables, c'est-à­ dire, les affections semblables du vl'ai et 'du bien, conjoignent, et les sphères dissemblables disjoignent, mais SUl' ces sphères on peut voir ce qui a été dit, NOt 1Oh8, 1053,1316, 150fJ à 1520,1695, 2fJ01, 2h89, hfJ6lt, 5179, 6206 f., 7lt5lt, 6598 il. 6613, 8630, 879h, 8797, 9h90, 9fJ91, 9lt92, 9fJ98, 95311 : soit qu'on' dise les anges et les sociétés angéliques de qui émanent les sphères, ou qu'on dise le vrai et le bien, c'est la même chose, car les sphères viennent des affections du vrai et du bien, d'après lesquelles les an­ ges sont Anges pal' le Seigneur. Il faut qu'on sache qu'antant ces sphères tirent du Seigneul', autant elles conjoignent, mais qu'au­ tant elles tirent du propre de l'ange, autant elles disjoignent; de là il cst éviàent que le Seigneur seul conjoint. 9607. Et ainsi tu feras au bord du 1'ideau extrême Il l'au­ tre jointure, signz'fie ainsi réciproquement, savoil', la conjonc­ tion d'une sphèl'e avec l'autre par le céleste amour du vrai: on le voit sans autre explication. 9608, Cinquante lacets tu feras à un rideau, signifie la conjonction plénz'(5l'e dans les del'niers des sphères: on le voit par la signification de cinquante, en ce que c'est le plein, N° ~252; par la signification des lacets, en ce que c'est la conjonction, N° 9605; et pal' la signification du bord du rideau, où sont les lacets, en ce que c'est la sphère du vrai où elle finit, N° 6606, ainsi dans les del'lliers. 9609. Et cinquante làcets tu feras il l'extrémité du rideau qui sera Il l'autre jointure, signifie de la même manière réci­ proquement : on le voit sans explication. 9610. Reçus seront les lacets chacun en l'autre, signifie la conjonction de part et d'autre en toute manière: on le voit par la signification des lacet.s, en ce qu'ils sOllt la conjonction, N° 9605; « de part et d'autl'e en toute manière ) est signifié par la réception de l'un en l'autre mutuellement et vice versâ; car lorsque la réception se fait mutuellement et vice versâ, il y à con­ jonction en toute manière. 9611. Et tu feras cinquante agrafes d'or, signifie la fa­ culté plénièl'e de la conjonction par le bien: on le voit par la
  • 24. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. H~ signification de cinquante, en ce que c'est le plein, comme ci­ dessus, N° 9608; et pal' la significa~ion des agrafes, en ·ce quE). c'est la faculté de la conjonction, cal' la faculté de la conjonction est en elles par leur forme, qui est recourbée on arqlée; et par .Ia significa­ tion.de l'or, en ce que c'est le bie!,), N°' 113. 1.51>1, ~5€)2, 5658, 6914. 6917, 9la90, 9510. 9612. Et tu joindras les :rideau;J:J chacun à f'autre J avec les agrafes, signifie le mode de conjonction partout: on le .voit par la signification de join{~re lesrid~(1.1/.x par les a~l'afes, en ce que c'est le mode de·conjonction, c'r iOI~sque les cinquante agrafes signifient la faculté plénière de la conjonction, joindl'e les rid~aul'. chacun à l'autre avec les agrafesJ signifie letnlode. 961.3. Et fjera f' Habitacle un, signifif1104lt le cie/ainsi ab·· 30tument un: on le voit par la ~ignification de l'HabüacleJ en ce que c'eSt le ciel, N° 9596; que le ciel soit un quand il a été ainsi eonjoint, cela est évident; en effet, le ciel consiste en des myriades .de sociétés Angéliques, et néanmoins leSeigpeur les conliuit oomme un seul Ange" ou comme un seul hQnune; s'il en e~t ain~i, c'est parce qu'entl'e tous les Anges ily a l'amoul' mutuel procédant .de J'amour du Seigneur; qnand cet amolli' est .entre tous et lians tous, a101'S wUS peuvent être disposé;; dans ta forme céleste, qui est telle.. que plusieurs sont un, et que,plus le nombre ,est gl'and, plus fOl'te­ nlent ils sont.un. II en est de cela comme des parties innombrables 4'A>mposant le corps humain, qui, bien qu'elles soient distinctes et .diverses, font cependant un; cela vient de ce q~l'elles 150nt dans une forme semblable à la forme du çiel, car elles COI'l'e3pondent,ainsi qu'il a été montl'é li la fin de plll$ieurs ChapHI'es; et, d'après la (:orrespondance, elles sont dans ~lO,am()Ur mljtuel, et ainsi sont con­ jointes; c'est. de là que l'homme"qui est dans le ,bien de l'amour et de la foi, est le ciel .dans une très-petite fOJ'l).1e, N° 92i9; et q~1e tout le ciel de~ant le Seigneur estcQ/1lme un sel11 hom!ne, N° 9276f. Toute la conjonction de !.allt d'innombrablesSQciétés Angéliques dans le .Ci,~I, avec leurs modes de conjonction, a été représentée dans la forme de la copstt'uction de l'Ha,bitacle et ~e la, Tente"dout il est parlé daus ce Chapitre; mais les mo.des de conjonction, tel~ qu'ils sont dans le ciel, ne peuvent pas parvenir à l'idée de rhomQle, pal' cet.te raison que l'homme ne sait pas même que le deI a été, J~f,~
  • 25. 20 AUCANES CI::LESTES. présente par l'Habitacle; et quand il le salirait, il ne sail pas que les sociélés célestes ont ét(: tellement conjointes pal' l'amoUl', qu'elles ressemblenl à un : mais toutes ces choses inlluent pleinement dans l'idée des Anges, quand ces détails sur l'Habitacle sont lus, car tous les détails de cette descl'iption, pris ensemble et séparément, ont un sens intel'ne, qui, manifesté par le Seigneur devant les Anges, pl'ésente l'état de conjonclion de tous entl'e eux dans Lout le ciel pal' l'amoul' procédant du Seigneur. La conjonclion des so­ ciélés Angéliques en un seul ciel se rapporte à ces lois, 1 Que toute 0 unité dans la fOl'me des cieux existe selon l'harmonie céleste de plusieurs consociés. 2° Que l'amour est la conjonction spirituelle, d'où pl'o-ient l'harmonie céleste. 30 Qu'il doit y avoir un lien uni­ versel, afin que toutes ces choses se tiennent conjointes entre elles. !Jo Que le lien universel doit influer dans les liens singuliers et les faire. [)O Que le lien univet'sel est le Seigneur, ainsi l'amour pro­ cédant de Lui, et par suite l'amour envers Lui. 6° Que les liens singuliers en proviennent, et appartiennent à l'amour mutuel ou à la chal'ité à l'égard du prochain. C'est d'après ces lois que le ciel, consistant en d'innombrables sociétés angéliques, est néanmoins comme un seul homme. 961ft. Vers. 7 à H. Et tu (eras des rideaux de cMvres pour tente SUI' L'Ilabitacle, onze rideaux tu les (eras. La lon­ gueur d'un rideau, de trente coudées, et la largeur, de qua­ tre coudées, un rideau; mesure une pour les onze /:ideaux. Et tu joindras cinq des rideau.x cl part, et six des rideaux ù part, et tu doubleras le sixirme rideau au devant des (aces de la Tente. Et tu (eras cinquante lacets sur le bord d'un ri­ deau, l'extrême à la jointure, et cinquante lacets sur le bord du rideau ù l'autre jointure. Et tu (eras des agrafes d'airain, cinquante, et tu introduiras les agrafes dans les lacets, et tu joindras la lente, afin qu'elle soit une. Et l'excédant de sur­ plus dans les rideau.x de la tente, la moitié du rideau de su/'­ plus tu feras e.xcéder sur les derrières de l' Habitacle.. Et la coudée de(ià, et la coudée délà en surplus dans la longueur des rideau.x de la lente sera e.xcé;dant sur les côtés de l'Ilabi­ tade, deçà et delà, pOUl' le couvrir. Et tu (eras une couver­ ture pour la tente, en peml.7: de béliers rouges: et une courer­
  • 26. EXODE. CHAP. VINGT-SIXl~:ME. 2L ture en peallx de taissOllspar-dessus. -E t tll fems des ridcaux de chh'res pour tente sur l'[/abitacle, signifie l'externe ùu ciel qui provient des vl'ais procédant du bien externe céleste: onze ri­ deau.;; III les fera.~, signifie tous les vrais dont il provient: la lon­ gueur d'un rideau, de trenle coudées, signifie le plein rln vrai tl'après le bien: et la largeur, de quatre coudées, signifie le ma­ riage dll nai avec le bien: un rideau, signifie aillsi pOllr chaque vl'ai : mesure une pour les onze rideaux, signifie un même étal de la chose: et tu joindras cinq des rideaux li part, et six des rideaux il part, signifie la communication cpnstante du vl'fli avec le bien et du .lien avec le vrai: et tu doubleras le sixième rideau au devant des faces de la tente, signilie la communication de toutes les choses de ce ciel avec les extrêmes .lans ce ciel, et ['in­ nux de là dans le dernier ciel: et tu feras cinquante lacets Wl' le bord d'un rideau, l'extrême Il la jointure, signifie la COll­ jonction plénière d'une sphèl'e avec l'autre: et cinquante lacet.~ .~ul' le bord du rideau il l'autre jointure, signifie de même l'é­ ciproquement: et tu feras des agrafes d'airain, cinquante, si­ gnifie la faculté plénière de la conjonction. par ·le bien externe ~ et tu ilttroduiras les agrafes dans les lacets, signifie le mode de conjonction: et tu joindras la tente, afin qu'elle soit une, si­ gnilie l'externe du ciel ainsi absolument un : et l'ex'cédant de sur­ plus dans les ,"ideaux de la tente, signifie le procédant: ta moi­ tié du ,.iderlU de surplus tu feras excéder sur les derriéres de l' Habitacle, signifie vers le demie!' do ec ciel: et la coudée de­ 'il, et la coudée delà en surplus dans la longueur des l'ideaux de la tente ura excédant sur le.~ ('ôtés de l' Habitacle dectl et delà, pour le couvrir, signifie le mode dont ce demiel: pr~cède du bien, pOlll' que le ciel soit rendu sû!' : et tu feras une couver­ ture pour la- tente, signifie le circuit tle ce ciel: ca peau:x de bé­ liers rouges, signifie les 'l'ais extel'l1es d'après le bieu : ct une couverture en peaux de taissons par-dessus, signifie ee qui est au-delà de ces vrais qui procèdent dn bien extcl'11e. 0615. Et tu feras des rideau;c de (!lèvres pour teille SUI' /' Habitade, signifie l' f:tterne du ciel qui pl'ovù:nt des vrais. I~rocé"anl du bien e:'l'leme céleste: on le voit pal' la significa­ tion des rideau:./:, en· ce f[u'ils sonl les Tais intèl'ieul'~ de la foi,
  • 27. 22 ARCANES CÉLESTES. N° 9Ml5, ici les vl'ais extél'ieul's de la foi, parce qu'ils étaient pOUl' la tente ali-dessus de l'Haùita:c1e; par la srgnificalion de la laine de chbJres, dom ces l'ideaux étaient tissus, en ce qu'elle es6 le bien exteme céleste, N° 9ltiO; et par ra signification de tente sur l' Ifa­ '?itacle, en ce que c'est l'exteme dll ciel, car l'Habilacl& signifie le ciel, N° 959ft, et la tente qui le couvrait signifie l'externe de ce ciel: de là, il est évident que les rideaux de taine de chèvres pour tente de l'Habitacle, signifient les vrais qui' procèdent du bien ex­ terne céleste, vrais dont provient l'externe du ciel. Mais il est im­ possible de savoil' comment se pasSent ces choses, à moins' qu'on ne connaisse l'interne et l'externe de chaque ciel, et l'influx de l'un dans l'autre; en effet, le Seig'neUl' influe dans tous les cieux !ânt immédiatement que tnédiatetnent, N° 9223; médiatement par le' ciel intime dans le ciel moyen, et par l'interne de celui-ci dans son externe, 9616. Onze rideaux tu les (eras, sifJnifie tous les vrai~ dont il provient: on le voiL par la signification de onze, en ce que cè Sont tolites choses, ainsi qu'il va être montré; et par la signifi­ cation des rideaux de chèvres, eri ce qu'ils sont les vrais tl'après le bien céleste extel'Oe, N° 96'15. Si onze signifie toutes choses, c'est parce que dix rideaùx constituaient la tente elle-même, et que le onzième excédait SUl' les del'l'iètes de l'Habitacle, comme oll pent le voir pal' les Vers, g, 12,13 et suiv. ; or dix signifieloutes cho­ seS, NOl !l638, 9596. . 9617. La longueur d'uI11'ideau, de trente coudées, signi- ­ fie le plein du vrai d'après le bien: on le voit pal' la significa­ tion de la longueur, en ce qu'elle ~st le bien, N° 9!l87; pal' la si­ gnification du rideau, en ce qu'il est le vrai d'après le bien extel'ne céleste, N° 9615; et par la signification de trente, en ce que c'est le plein, N° 9082. 9618. Et la largeur, de quatre coùdées, sl!piifie le mariage du vrai avec le bien: comme ci-dessus, N° 9601. 9619. Un rideau, signifie ainsi pour chaque vrai: on le voit par la signification du rideau, Nd 9602, où sont les mêmes pal'oles. 9620. Jll esure 'une pour les onze rideaux, signifie un même état de la chose: on le voit d'ipl'ès ce qui a été montl'é ci-dessus, N° 9603.
  • 28. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 23 9621. Et tu joindras cinq des n'deaux li part, et six des rideaux li part, signifie la communication constante du vrai at·cc le bien et du bien avec le vrai: comme ci-dessus, N° 9601l. 9622. Et tu doubleras le sixième rideau au deumt des fa- ces de la tente, signifie la communication de toutes les choses de ce ciel al:ec les extrêmes dans ce ciel, et l'influx de lCt dan,~ le dernier ciel: on le voit en ce que l'action de doubler ce rideau était une extension sur l'extrémité de l'Habitacle, cal' les rideaux et leur extension l'epl'ésentaient le ciel quant à la communication et à l'influx, et l'action de doubler le sixième rideau et de l'étendl'e sur l'extl'émitédel'Hahilacle représentait la communication de tou- tes les choses de ce ciel avec les extl'êmes dans ce ciel, et l'influx de là dans le dernier ciel. 9623. Et tu feras cinquante lacets sur le bord d'un rideau, l'c:r:l1'ême li lajointure, signifie la conjonction plénière d'une sphère avec l'autre; - et cinquante lacets sur le bord du ri- deau à l'autre jointure, signifie de même "éciproqzteme7.1t : on le voit d'après ce qui a été montré ci-dessus, N°' 9605 à 9609. 9626. Et tu feras de.~ agrafes d'airain, cinquante, signifie III faculté plénière de la conjonction par le bien externe: on le voit par la signification de cinquante agrafes, en ce que c'est la faculté plénière de la conjonction, N° 9611 ; et pal' la significa- tion de l'az'min, en ce que c'est le hien naturel ou externe, No, 625, 1551. 9625. Et tu introduiras les agrafes dans les lacets, signifie le mode de conjonction: on le voit en ce que, quand les agl'afes signifient la faculté de conjonction, N° 9626, les introduire dans les lacets, et ainsi joindJ'e les l'ideaux, signifie le mode d'c conjonc- tion, de même que joindl'e les l'i4eau,x. chacun à l'autre avec les agl'ares a aussi signifié ce mode, N° 0612. 9626. Et tu joindras la tente, afin qu'ellfLl>oit une, signi- fie l'externe du ciel ainsi absolument un : on le voit pal' la si- gnification de la tente, en ce qu'elle est l'exlerne du ciel, N° 9615; que ce soit Il ainsi absolumcllt un 1) , on le voit, N" 9613, où il s'agit de l'Hahitacle, par lequel est signifié l'internc du ciel. 9627. E lI' c,xcé(/I.tnl de ,~urpills dans les rideawl: de {fi telite, .ig/ll'fie le procédant .. on le voit pal' la signification dc l' ('J.:('é~
  • 29. 24 ARCANES CÉLESTES. dant de surplus, en ce que c'est le procéùant, ainsi qu'il va être montré; et par la signification des rideaux de la tenle, en ce qu'ils sont les vrais d'apl'ès le bien extel'De-céleste, vl'ais qui cons­ tituent l'externe ùu ciel signifié pal' la tente, N° 9615. Si l'excé­ dant de SUl'plus des rideaux est le procédant; c'est parce que cela procède pal' continuité de l'étendue elle-même. pû28. La moilié du rideau de surplus tu {eras e.rcéder ,çw' les derrières de l'Habitacle, signifie vers le dernier de ce ciel, savoir, le procédant: on le voit pal' la signification de l'excédant de surplus, en ce que c'est le procédant, N° 9027; et pal' la si­ gnilicalion des derrières de l'H abitade, en ce qu'ils sont le der­ nier du ciel, cal' l'Habilacle est le ciel, dont il s'agit ici. 9629. Et la coudée deçà, et la coudée delà en surplus dans la longueur des rideaux de la tenle sera ex'cédant sur les cô­ tés de l' Habitacle, deçà et delà, pour le couvrir, signifie le mode donl ce dernier procède du bien, pour que le ciel soil rendu sûr: on le voit par la signification de l'excédant sur les cutés de l' H abilacle,. qui est la coudée deçà et la coudée delà, en ce què c'cst le dernier procédant, N° 9627; par la signification dc la longuew' des rideaux de la tenle, en ce que cc sont les 'l'ais d'après le lJien, N° 90'!7; et pal' la signification de couvril', en ce que c'est mettre en slÎ'eté, car ce qui comTe met en sill'eté eontl'c l'attaque du mal prêt à causer dommage: de ces significa­ tions réunies rés~lte ce sens, que ce derniel' j)l'ocède du bien, pour que le ciel soit rendu SÛ/'. ~630. El lu {l'ras une couverlure pour la tente, signifie le circuit: on le voit sans explication, cal' la couverture faite de peaux de béliers rouges faisait un Cil'cuit au-dessus et autoul' de la tente, 9631. En peaux de béliers rouges, signifie les vrais ea::­ ternes d'après le bien: on le voit d'après ce qui a été dit et mOll­ tré, N° 9lJ71, snI' les peaux de béliers rouges. 9632. Et une couverture en peaux de taissons par-dessus, , signifie au-delà de lui, à savoil', au-delà du cil'cuit fOl'mé pal' les vrais qui procèdent du bien ex terne: on le voit pal' la significà­ tion (Je la cOllverture, en ce qu'ellc est le Cil'cuit, comme ci-dessus, N" 9030; pal' la signification des peau.T, en ce qu'c1les sont les vrais externes, N" 9117:1 ; et pal' la signification deii laissol/s, en ce
  • 30. EXODE. CHAP. VINGT-SIXltME. 25 qu'ils sont les biens, N° 9!l71. Il est in~tile d'expliquer davantage les choses qui onl été dites jusqu'ici ,sur l'Habitacle, sur sa Tente et sur ses deux couvertures, puisqu'elles sont de celles qui, à cause de l'ignorance, tomberaient dift1cilement dans l'idée de la pensée; car où est ['ignorance, là est l'aveuglement, ainsi point de récep­ tion de la lumièl'e, par conséquent point d'idée de ce sujet; en effet, il est peu d'hommes, si toutefois il en est, qui sachent que le ciel est représenté et ainsi décrit par l'Habitacle, et que l'externe uu ciel est représenté et décrit pal' la Tente avec ses deux couver­ tures : celte ignorance vient de ce qu'il est à peine quelqu'un qui sache que les célestes sont signifiés par toules les choses que l'en­ ferme la Parole, qu'.ainsi il y a dans chacune de ces choses un sens intel'l1e qui est spirituel, et que ce sens ne se montre point dans la leUl'e, mais' se manifeste seulement d'après la lettre à ceux qui ont été instruits des Correspondances, et qui, lorsqu'ils lisent la Pa­ ,'ole, sont dans l'illustration par le Seigneul' : bien plus, il est à peine quelqu'un qui sache que l'homme, qui est dans le bien de l'amour et de la foi, est un dei dans une très-petite forme, et que cet homme, tant quant à ses intérieurs que quant à ses extérieurs, correspond au ciel, N° 9270 : si ces al'canes eussent été connus, les érudits du monde Chrétien, qui se sont acquis quelques con­ naissances des formes du corps humain, amaient pu ètre dans quelque lumièl'e intellectuelle, pal' conséquent dans quelque idée SUI' le ciel, et alol's saisir quelles choses dans le ciel sont repré­ sentées paI' l'Al'che, son Propitiatoil'e et les Chérubins sm le PI'O­ pitiatoire, et quelles choses par la tahle SUI' laquelle étaient les pains des faces, pal' le Chandelier et pal' l'Autel d:or pour lè parfum; l.lUis, quelles choses sont représentées par l'Habitacle, ses Hideaux, ses ais et ses hases, et entin_ par la tente et par ses deux cou­ vertures; en etret, de semblables choses se trouvent chez l'homme dans ses internes et dans ses externes, ces choses se présentent aussi en fOl'me matél'ielle dans son corps, et les internes y corres­ pondent régulièrement; car si les eXlèmes, qui sont les corporels, ne correspondaienl pas régulièrement aux internes, qui sonlles in­ tellectuels et les volontaires, il n'y aurait aucune vie dans le corps, ni (l'II' conséquent. aucun acte correspondant. Il est dit que dllns le Tabel'l1acle se présentent des choses semblahles à celles qui sont
  • 31. 26 ARCANES CÉLESTES, chez l'homme, puisque les représentatifs dans la natu1'e se l'ap­ pOI'lent à la forme humaine, et signifient selon le l'appol't avec cette forme, N°~ 9496; dans les externes chez l'homme il y a quatre cou­ vet'tures, qui entourent et l'enferment tous les intél'ieUl's, elles sont appelés peaux (pelles et cutes); il quels internes ces peaux corres­ pondent, on le voit d'après l'expérience, NO' 5552 il 5559,8980; semhlables choses ont été 1'epl'ésentées dans les couvertures qui cons­ tituaient l'étendue du Taber'nacle : de là l'entendement peut tirer quelque lumière sur les formes du ciel; mais néanmoins cette lu­ mière s'éteindrait chez tous ceux qui n'ont pas une connaissance distincte sur les choses qui sont dans le corps humain, et chez ceu qui, ayant cette connaissance, n'allraient pas en même temps une connaissance distincte sur les spirituels appartenant à la foi et SUI' les célestes appartenant il l'amour, auxquels ces parties du COl'pS humain correspondent. Comme toutes ces choses chez la plupart sont dans l'ombre, et même dans l'obsCUl'iLé, non-seulement' pal' défaut de connaissance, mais aussi par manque de foi, c'est pour cela qu'il est inutile d'entrel' dans de plus grandes explications; car, ainsi qu'il vient d'être dit, ces arcanes ne tombel'aient dans aucune idée, parce qu'il n'y aurait pour eux aucune lumière intel­ lectuelle, 9633. Vers. 15 il 30. Et tu (eras les ais pour l'Habitacle" en bois de Schittim, debout. Dix coudées la longueur de l'ais, -et une coudée et demie la largueur d'un ais. Deux mains pOUl' un ais, combinées chacune cl l'autre; ainsi tu feras cl tous les ais de l'Habitacle, Et tu (éras les ais pour l'Habitacle, vingt ais pour l'angle du midi vers le sud. Et quarante bases d'ar­ gent tu feras sous les vingt ais, deux bases sous un ais pour ses deux mains; et deux bases sous un ais pour ses deux mains. Et pour l'autre côté de l' Habitacle vers l'angle du septentrion, vingt ais, Et leurs quarante bases d'argent, deux bases sous un ais, et deux bases sous un ais. Et pour les deux jambages de l'Habitacle vers la rner tu (eras six ais. Et deux ais tu fe-· ms pour les angles de l' Habitacle aux deu.x jambages. Et ils .~m'ont géminés par en bas, et ensemble ils seront géminés ci' leur tête, li un même anneau; ainsi sera pour cu:c dell.x, al,/.); dCll:r: flIlgles ils seront. Et il Y aura huit (lis et leurs basee
  • 32. .EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 27 d'argent, seize bases, deux bases sous un ais, et deux bases sous un ais. Et tu (eras des barre.' de bois de Sckittim, cinq pow'les ais d'un côté de l'Habitacle. Et cinq barres pour les ais de l'autre côté de l'Habitacle, et cinq barres pour les ais du côté de l'Habitacle aux deux jambages verS la mel" Et la barre médiane, au milieu des ais, traversant de l'extl'émité il l'exttémité. Et les ais tu couvriras d'or, et leurs anneaux tu (eras d'or, pour maisons aux barres, et tu couvriras les barres d'or. Et tu dresseras l' Habitacle selon la maniere qui t'a été montrée dans la montagne. - Et tu (eras l~s ais pour l'Habitacle, signifie le hien soutenant ce ciel: en bois de Schit­ , tim, signifie que c'est le hien du mérite procédant du Divin Hu­ main du Seigneur: dix coudées la longueur de l'ais, signifie ce bien qui est le tout dans toutes les choses: et une coudée et de­ mie la largeur d'un ais, signifie le vrai qui en pt'ovient conjoi­ gnant autant qu'il suffit: deux main.~ pour un ais, signifie la puissance qui en pt'ovient : combinées chacune à l'autl'e, signi- J tie par suite la conjonction du Seigneur avec ceux qui sont dans ce ciel; ainsi tu (eras li tous les ais de l'JJabitacle, signifie ainsi partout: et tu (eras les ais pour l'Ilabitacle, villgt, signifie le bien soutenant le ciel' de tonte manièl'e et entièrement: ais pour l'angle du midi vers le sud, signifie jusque dans les intér'ieurs et dans les Întel'l1es où le vrai est dans la lumière: et quarante ba­ ses d'argent, signitie le plein soutien par le vrai: sous les vingt ais, signifie qui procède du bien d'après le Divin Humain du Sei­ gneur : deux bases sous un ais, signifie sa conjonction avec le bien: pour ses deux mains, signifie par suite la puissance: el' deux bases sous un ais pour ses deu.x mains, signifie ainsi dans tOIlI~s choses en général et en paiticuliet· : et pour l'autre côté de l' Habitacle t'ers l'angle du septentrion, signifie vet's les inté­ t'ieurs de ce ciel où le vrai est dans l'obscut' : vingt ais, signifie le bien soutenant de toute manière et entièrement: et leurs quarante bases d'argent, signifie aussi là le soutien entier par le vrai: deux hases SOus un ais, signifie par la conjonction avec le bien: el deux bases sous un ais, signifie pal'tout : el pour les deux jambages de l' Habitacle lYCrs la mer, signifie la conjonction avec le ciel où le bien est dans l'ohscur : lit (el'as si:r ais? signitic lille bien en loute
  • 33. 28 AHCANES CÉLESTES. manière procédant du Divin Humain du Seigneur: et deux ais tu feras pour les angles de l' lIabitacle aux deux jambages, si­ gnille la qualité de la conjonction la avec le bien: et ils seront gé­ minés par en bas, et ensemble ils seront géminé,~ à leur tête, signifie la conjonction par l'extérieur et pal' l'intél'ieur : à un même anneau, signifie ainsi la consistance: ainsi sem pour eux deu.?::, au:.c deu,x angles ils ,seront, signifie une semblable conjonction parlout : et il y aura huit ais et lew;s bases d'argem, signille le soulien en toute manière d'après le hien pal' lc vrai qui provient du bien: seize bases, ~ignilie le soutien entièrement: deux ba.ses .~ous un ais, et deux bases sous un ais, signifie pal' la conjonc­ tion du vrai avec le bien partout: et tu feras des barres de boi,~ de Sc!tillim, signifie la puissance du vrai d'après le bien: cinq pour les ais d'un côté de l'Ilabitacle, signifie par lequel ilrc­ garde vers les intél'ieurs du ciel où le 'l'ai est dans la Jumièl'e : et cinq barres pour les ais de l'autre côté de l' lJ abilacle, signifie la puisssance du vrai d'après le bien, pal' lequel îll'egarde vers les extérieurs où le ''l'ai est dans l'obscur: eL cinq barres pour le,~ ais du côté de l'Ilabitade au~: deux jambages vers la mer, signifle la puissance du vrai d'après le bien pal' lequel il l'egal'de ee ciel, oü il y a conjonction avec le bien qui est dans l'obscur: et la bm're médiane, au milieu des ais, traversant de l'extrémité li l'extréinité, signifie la puissance principale d'après laquelle les puissances sont partout continuées: et les ais tu couvriras cl' or, et leurs anneaux tu feras d'or, pour maisons aux barrel;, et tu couvriras les barrel; d'or, signifie le représentatif du bien d'après lequel et _par lequel sont toutes choses: et tu dresseras l' Habitacle selon la manih"e qui t'a été montrée dans la mon­ Lagne, signifie vers les plages selon les élats clll bien et du Hai dans le cicl qui est représenté. • 9636. Et tu feras ICI; ais pour l' li abilacle, signifie le bien soutel{ant ce ciel: on le voit pal' la signification des ais, en ce qu'ils sont le hien qui soutient, ainsi qu'il va être monlt'éj et pal' la signification de l' li abitade, en ce qu'il est le ciel moyen ou se­ cond, N° 95~M, Que les ais soient le bien qui soutient, c'est [l,Hce (ju'ils étaient de !lois, et soutenaient les rideaux tant de l'Habitacle quc clc la Tentc, l'l au~si les cieux cOIl'el'tures qui étaient par-des­
  • 34. EXODE. CHAP. VINGT- SIXlJ~ME. 2!l SUS; de là les ais signifient les soutiens, et comme ils étaient de bois, ils signifiaient les choses qui proviennent du bien, car tout ce qui est de bois signille le bièn, jusqu'aux maisons mêmes qui étaient construites en bois, N° 3720; la qualité du bien est signifiée par le hois de Schittim, dont étaient ces ais. Puisque tous les représenta­ tifs, qui sout dans la nature, se rapportent à la forme humaine, et signifient scion le rapport avec cette forme, N° ûM)6, de même aussi les ais de l'Habitacle; ceux-ci correspondent à la partie mus­ culaire ou charnue daus l'homme, laquelle soutient les membranes ct les peaux environnantes; la chair aussi signifie le bien, Nos 7850, 9127; de là vient que les ais étaient en bois de Schittim, par le­ quel est signifié le bien qui soutient le ciel, N°' 9lin, ÛlJ86, et qu'ils étaient'couverts d'or, pal' lequel est signifié aussi le bien. 0635. En bois de Scitillim, signifie le bien du mérite pro­ cédant du Divin Humain du Seigneur: on le voit par la sigui­ fication du bois de Schillim, eu ce que c'est le bien du mérite procédant du Divin Humain du Seigneur, No' ûli72, ûl186; que ce bien soit l'unique bien qui l'èg-ne dans le ciel et qui le soutienne, on le voit, N° 9l186. 9636. Dix coudées fa longueur de {'ais, signifie ce bien qui est le tout dans toutes les choses: Oll le voit par- la signifi­ cation cie dix, en ce que ce sont toutes choses, N°' li638, 9595 ; ct pal' la signification de la lon.rJueur, en ce que c'est le bien, N°' 1613,8898, 9li87, 9600, ici le bien soutenant, qui est le bien du mérite, cal' le -bien est signifié par les ais (de l'Habitacle faits de bois de Schittim, N° 9635 : que ce bien soit le tout clans toutes les choses clu ciel, c'est parce que ce bien est le Divin Bien même qui fait les cieux et les soutient, N° 9li86; car le bien qui est chez les anges est ce bien même, puisque tout bien vient du Seigneur; le bieu qui vient d'autre part n'est pas le bien. 9637. Et une coudée et demie la largeur d'un ais, signifie le vrai qui en pron"enl conjoignant autant qu'il suffit: on le voit par la signification de un et demi, en ce que c'est le plein, No' 9a87, !}li88, 9lJS9, par conséquent aussi autant qu'il suft1t, car c'est là le plein: que ce vrai en provienne, c'est-à-dire, pro­ Yienne du bien qui est siguifié Jlm' les ais en bois cie Schillim, No' 903/" 0G35, c'est parce qlle tout bien a son vl'ai, ct qne tout vrai
  • 35. .30 ARCANES CÉLESTES. a son bien, le bien sans le vrai,n'est pas vu, et le vrai,sans le bien n'existe pas, car le vrai est la forme du bien, et le bien est l'êt,'e du vrai; le bien tient de la forme qu'il est vu, et le vrai tient de l'être qu'il existe: il en est de cela comme de la .flamme et de la lumière, la flamme sans la lumière n'est pas vue, aussi lanœ-t-elle la lumi.èl'e hors d'elle pour être vue, et la lumièl'e sans la flamme n'existe pas: il en est de même du volontaire de l'homme et de son intellectuel; le volontaire n'est pas vu sans l'intellectuel, et l'intel­ lectuel n'existe pas sans le volontaire: de même qu'il en est du bien et du vrai, ou de la flamme et de la lumièl'e, ou du volontaire et de l'intellectuel, de même il en est de l'amour et de la foi, cal' tout bien appartient à l'amolll', et tout vrai appartient à la foi pro­ venilllt de l'amour; et le volontaire de l'homme a été destiné à la réception du bien qui appartient à l'amour, et l'intellectuel à la ré­ ception du vraÎ qui appartient à la foi; et même la flamme ou le feu. de la vie est l'amour, et la lumière de la vie est la foi. '.9638. Deux mains pour un ais, signifie la puissance qui en provient, savoir', pal' le vrai d'après le bien: on le voit par la signi­ fication des mains, en ce qu'elles sont la puissance, No' 8i8, 3387, 4931àâ937,5327,5328,6292,6967,7011,ii88,iI89,7518. 7673, 8050, 8153, 8281, 9i33 ; et en ce que toute puissance .existe par le vl'ui d'après le bien, No' 63Alt, 6A23, 9327, 9MO, 9639. Combinées clzacuneà raut/'e, signifie par suite kt conJonction du Seigneur avec ceux qui sont dans ce ciel: on le voit par la signification d'être combiné, quand il s'agit de la puissance qui est signifiée par les mains, en ce que c'est la conjpnc­ tion par le vl'ai d'après le bien; en effet, tous ceux qui sont dans le ciel sont appelés Puissances, et même sont des Puissances, en ce qu'ils sont des réceptions du Divin Vrai qui procède ,du Seigneur'; c'est pour cela aussi que les Anges dans la ,Parole signifient les Vrais Divins, N° 8192; le Divin Bien procédaut du Seigneur est .ce qui les conjoint tous dans le ciel; car dans les Divins Vrais l'u­ niversel régnant est le Divin Bien, et ce qui règne universellement, .conjoint; c'est cette conjonction qui est signiliéepar la combinaison des mains d'un ais l'une avec l'autm, 9060. Ainsi tu (e/'as à tous les ais de l'Habitacle, signifie ainsi parto{(l : on le voit pal' la signification de tOIlS, quand il S',;l­
  • 36. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 31 git du ciel, en ce que c'est aussi partont, cal' ce qui là est fait it tous est fait partout j et par la signification des ais de l' Hàbitacle, en ce qu'ils sont le bien soutena_nt le ciel, N° 9634. 9641.. Et tu feras les ais pour l'Habitacle, vingt, signifie le bien soutenant le ciel de toute manière et entièrement: on le voit pal' la signification des ais de l'Habitacle, en ce qu'ils sont le bien soutenant le ciel, N° 9634; et par la signification de vingt, en ce que c'est le plein, ainsi de toute manière et entièrement; si vingt a cette signification, c'est parce que les nombres produits pal' la multiplicalion signifient la même chose que les nombres simples par lesquels ils ont été multipliés, N°' 5291, 5335, 5708, 7973, ainsi le nombre vingt la même chose que les nomhl'cs dix et denx par la multiplication desquels il a été formé; (lue dix soit le plein et tout, on le voit, No' 3107, !l63S; pareillement deux, No' 9103, 9166. 9642, Ais pour l'angle du midi vers le sud, signifie jus­ que dans les intérieurs et dans le.~ inlimes où le vrai est dans la lumière: on le voit pal' la signification des ais de l'Habitacle, en ce qu'ils sont le bien soutenant le ciel, N° 9634; pal' la signifi­ cation de l'angle, quand il se dit des plages du monde, en ce que c'est où il y a cet état, qui est désigné et signifié par la plage, ainsi qu'il va être montré; et pal' la signification du midi vers le sud, en ce que ce sont les intérieurs et les intimes où le vl'ai est dans sa lumière; en effet, le il1idi signifie l'état de lumière, qui est l'état de l'intelligence d'après les vrais, par conséquent aussi l'état intérieur, car dans les cieux la lumière, et aussi avec elle l'intelligence et la sagesse, croissent vel's les intérieurs; plus loin des intérieu!s -le vrai est dans l'ombre, cet état du vrai est signifié pal' le septentrion: c'est donc de là que l'angle du midi vers le sud signifie jusque dans les intérieurs et dans les intimes où le vl'ai est dans la lumièl'e. Les mêmes choses sont signifiées pal' le midi et par le sud, dans tsaïe ; « Je dirai au septentrion: Donne; et au midi: Ne retiens point; 1) amène mes fils de loin, et mes filles de l'extrémité de la tel'l'e. » -XLIII. 6j-Ià, il s'agit de la Nouvelle rtglise; dire au septen­ trion, c'est à ceux qui sont dans les ténèbres ou dans l'ignorance SUI' les vrais de la foi, c'est-à-dire, aux nations hors de l'Église j dire au midi, c'est il ceux qui sont dans la lumière d'après les con­
  • 37. 32 AHCANES CÉLESTES. naissallces du bien et du vrai, c'est-à-dire, à ceux qui sont au de­ dans de l'Église, voilà pourquoi il est dit à ceux-ci de ne point 1'('.­ tenil', et à ceux-là de donner, Dans f~zéchiel : « Place tes faces Il vers Le chemin du midi, et distiLle (tes pal'oles) ver,~ Le midi, Il et pl'ophétise contre La (orêt du champ au midi, et dis li La ) fOl'é( du midi: Voici, moi, j'allume en toi un feu, qui dévorera )) en toi tout arbre vert, et seront br111ées toutes les faces du midi )) au septentrion, Place les faces vel's Jérusalem, et distille (tes )) paroLes) contre les sanctuaÎl'es, et propjlétise contre [a tene d'Is­ ) raël. )-XXI.2 il. 10j-ici, le midi, ce sont ceux qui sont dans la lumièl'e du vrai d'après la Parole, ainsi ceux qui sont de [']~glise, mais qui sont dans des faux qu'ils confirment d'après le sens lit­ téral de la Parole de travers expliqué j de là il est dit la forêt du champ au midi, et la fOI'êt du midi; [a forêt est le scientifique ré­ gnant, mais le jardin est le vrai' régnant; par là on voit claire­ merit cc qni est signifié par placer ses faces vel's le chemin du midi, et distillel' ses paroles vers le midi, et pal' pl'Ophétisel' contre la fo­ rêt du champ au midi; et ensuite pal' « place tes faces vel's Jél'usa­ lem, et distille tes paroles contre les sanctuail'es, et pl'ophéLîse con­ tee la tel'l'e d'Israël; )) cal' Jérusalem et la terre d'lsl'aël, c'est l'É­ glise, et les sanctuaires sont les choses qui (Ippartiennent à l'Église. Dans Ésaïe: « Si tu l'épands devant l'affamé ton âme, et que l'âme II affligée tu l'assasies, da.ns Les ténèbres ,~e Lèvera ta Lumière, Il et ton obscurité romme Le midi (sera), )) -LVIII. 10 ;-les té­ nèbres et l'ohscurité, c'est l'ignorance du vrai et du bien j la lu­ mière et le midi, c'est l'entendement du vrai et du ,bien. Dans le Même: « Pl'oférez le conseil, faites le jugement; place comme la 1) nuit ton ombre au milieu du midi, cache les expulsés, le fugitif ) ne décèle point. ') -XVI. 3 ;-au milieu du midi, c'est au mi­ lieu de la lumière du vl'ai. Dans .Jérémie : (1 Sanctifiez COlltl'e la )) fille de Sion le combat, levez-vous et montons au midi, pal'ce )l que s'en va le jOIll', parce que se sont inclillées les ombres du )l soir. li - VI. ft; -monter au midi, c'est contre l'Église où le vrai est dans la lumière d'apl'ès la Parole. Dans Amos: Je {erai(1 - li coucher Le so{eiL,Ù midi, et je couvrirai de ténèbres La terre )l en jour de Lii?'(lùlre, )l--VIII. 9;-c'est éteindl'e toute lumière (lu vl'ai qui vient''(le-la Parole. Dans David: « Tu ne craind,'us pas , ­
  • 38. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 33 » pour toi devant la terreur de nuit, devant la flèche qui vole de 1) jour, devant la peste dans l'obscurité, devant la mort qui dé­ » vaste ci midi. »-Ps. XCI. 5, 6;-la teneur de nuit, ce sont les faux du mal qui proviennent de l'enfer; la flèche qui vole de JOUI', c~est le faux qui est ouvertement enseigné; la mort qui dé­ vaste à midi, c'est le mal dans lequel on vit ouvertement, ct par le­ quel est détruit le vrai, partout où ce vrai peut être dans sa lumière d'après la Parole: et dans Ésaïe: (1 Prophétique du désert de la mer: )) .Comme des tourbillons du midi pOUl' tl'aVel'Sel', du désert il » vient, de la teITe formidable. ) -XXI. l,-Dans Daniel: (1 Le » bouc de chènes grand se fit beaucoup, ct sa corne grandit vers le » midi, ct vers le levant, et vel's la splendeul'; et il s'accrùtjusqu'il Il l'armée des cieux, et elle jeta il terl'e (une partie) de l'armée et » des étoiles, et elle les foula. Il -VIII. 8,9, 10 ;-là, il s'agit de l'état de l'Église futUl'e, et il est prédit que l'Église doit périr par' la doctl'ine SUI' la foi séparée d'avec le hien de la chal'ité; le houe dé chèvres est celte foi, N°s fd69 f., lJ769; la come qui grandit vers le midi, c'est la puissance du faux contre les vl'ais; vers le le­ vant, c'est contre les biens; vers la splendeur, c'est contre l't~glise; jusqu'à l'armée des cieux, c'est contre tous les biens et tous les vrais du ciel; jeter il terre une partie de l'al'mée et (les étoiles, c'est les détruire, et détruire aussi les connaissances mêmes du bien et du vl'ai, N° lJ697. Dans le même Prophète est décrite la guelTe entre le Roi du midi et le Roi du septentrion,-Chap. XI ;-et pal' le Roi du midi il est signifié la lumière du vrai d'après la Parole, et pal' le Roi du septentl'ion le raisonnement SUI' les vrais d'apl'ès les scientifiques; les vicissitudes que doit suhir l'Église, jusqu'à cc qu'elle périsse, sont décrites pal' les diverses chances de cel te guerre. Comme le midi signifiait le vrai dans la lumièl'c, c'est pour cela qu'il fut ordonné que (1 les Trihus de Ruben, de Schiméon et de Gad, camperaient vers le midl~ Il - Nomb. II. 10 à 15; -les campements représentaient l'ordination de toutes choses dans les cieux selon les biens et les vrais de la foi et de l'amour, N°' 1123ô, 8103 f., 8193, 8190; et les douze Tribus, qui campaient, sigoi­ fiaient tons les vl'ais et tous les biens dans le complexe, N°' 3858, 3862,3926,3030,~060,6335,6337,ô307,ôô~0,7836,78~1, 7)90, 7997; pal' la Tl'ibll de Ruùen il était signifi(: Ir~ Vl'ai de la Xy, 3.
  • 39. 3l! ARCANES CÉLESTES, foi par la doctf'ine, Nos 3861, 3866, 55lt2; par la Tribu de Schi­ méon, le Vl'ai de la foi par la vie qui en provient, N°' 3869, 3870, 3871, 3872, ltlt97, lt502, lt503, 5lt82; et par la Trihu de Gad, les œuvres provenant de ces vrais, N°' 6ltOlt, 6lt05; pal' là, on voit clairement pourquoi ces Tl'Îbus caL11paient vers le midi; en ef­ fet, tout ce qui appartient au vl'ai ou à la foi appartient au midi, parce que cela appartient à la lumière. Maintenant, d'après eela, on voit ce qui est signifié par' l'angle du midi, à savaii', que c'est où est l'état du vrai clans la lumière; en effet, tous les états du bien de l'amour et du vrai de la foi sont signiflés par les quatre angles de la terre; les états du hien de l'amour pal' l'angle de l'orient et par l'angle de l'occident, et les états du vl'ai de la foi par l'angle du midi et par l'angle du septentl'ion; ces états sont pareillement signifiés par les quatre vents dans l'Apocalypse: « Des Anges se tenaient sur » les quatre angles de la terre, l'etenant les quatre vents de la » terre, afin que ne soufflât point un vent SUI' la terre. »-VII. 1 ;-et aillelll's : (1 Satan sortira pour séduire les Nations, qui (sont) 1) aux quatre angles de la terre. J) - XX. 7, 8, -Dans Mat­ thieu : (1 Il enverra ses Anges, et il rassembler'a ses élus des qua­ II tre vent,ç, depuis les extrémités des cieux jusqu'à leurs extré­ » mités. 1) -XXIV. 31 ;-et dans Ézéchiel: (1 Des quatre vents J) viens, esprit, et souffle dans ces tués, afin qu'ils vivent. »­ XXXVII. 9.-Comme ces vents ou ces plages signifiaient toutes les choses du bien et du vrai, ainsi toutes les choses du Ciel et de l'Église, et que le Temple signifiait le Ciel ou l'I~glise, c'est pOUl' cela que dès les temps anciens il était de coutume de donner aux Temples une position vers l'Orient et vers l'Occident, parce que l'Orient signifiait le bien de l'amolli' dans son lever, et l'occident le bien de l'amolli' dans son coucher; cette coutume tire son origine des représentatifs dans lesquels se trouvaient les anciens qui étaient de l'Église. 96lt3. Quarante bases d'argent. signifie le plein soutien par le Vrai: on Je voit pal' la signification de quarante, en ce c'est le plein, N° 9h37; par la s~nification des b(ues, en ce qu'elles sont le soutien, cal' les bases soutiennent; et par la significa­ tion de 1'(Îrgent. en cc que c'est le vrai, No, 1551, 295lt, 5658, 6112, 691lt, 6917, 7999; Si les bases étaient d'al'gent, et si les
  • 40. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 35 ais étaient couverts d'ûI', c'est parce que les ais signifient le bien, et les hases le vrai, et que la puissance et ainsi le soutien sont au bien par le vrai; que la puissance soit au hiell pal' le vrai, on le voit, N°' 63lt!l, Glt23, 9327, 9h10; et que l'or soit le bien et l'ar­ gent le vrai, on le voit, N°'113,1551, 1552, 5658, 691ft, 6917, 8932, ga90, 9510; si le bien a la puissance par le vrai, c'est parce (lue le vrai est la forme du bien, et que le bien a ainsi la qua­ lité, cal' où est la qualité là est la forme, ainsi il a ce par quoi il peut op6t'el' dans un autt'e, de telle ou telle manière; de là vient que dans le bien il y a la faculté, mais elle n'est déterminée que pal' le vrai;. la faculté déterminée est la puissance actueHe, par consé­ quent la puissance qui soutient. Les bases aussi correspondent aux pieds et aux plantes des-pieds dans l'homme; en général, aux os qui soutiennent tout ce qui est charnu dans le corps; et par les pieds ct pal' les os est pareillement signifié le vl'ai qui soutient, et pal' ce qui est charnu dans le corps est signifié le bien qui se soutient pal' le vl'ai; on a déjà vu que tout dans la nature se rappol'te à la fOI'me humaine, et signifie selon le rapport avec cette forme, N° 9lt96 ; que la chail' est le bien, No' 3813,6968, 7850, 9127; que les pieds sont le naturel, ainsi le vrai dans If!. puissance d'apl'ès le bien, No' 5327,5328; que le COl'pS est le bien, No' 6135; et que les os sont le vrai qui soutient, No' 3812 f., 8005 : de là vient aussi que le fondement, qui est la base commune, est le vrai de la foi ef,..la foi elle-même, comme on peut le voir par les passages de la Parole, où le fondement est nommé; par exemple, dans ~saÏe: « Ne savez­ Il vous pas, n'entendez;vous pas, ne comprenez-vous pas les (on­ .Il dements de la terre? 1) -XL. 21 ;-celui qui ne sait pas ce qui est signifié par le fondement, et ce qui est signifié pal' la tene, ne saisit rien autre chose, sillon qu'ici par les fondements de la tene, c'est le fond de la tene qui est entendu, et cependant s'il fuit atten­ ~ion, il peut percevoir qu'il est entendu autre chose, car que semit-ce cela: « Savoir, entendre et comprendre les fondements de la telTe? Il de là on peut voit' que par les fondements de la tene il est signifié des choses qui appartiennent à l'Église; pat' les passages de la Pa­ role, où la Terre est nommée, voir les endroits cités, N° 9325, il est évident que dans la Pal'ole la Terre est l'Église, et que ses fon­ dements sont les vrais de la foi, ear ces vrais sont pOUl' l']~glisc des
  • 41. ;3<.l ARCANES CÉLESTES. fondements, comme on peut encorc le voil' pal' les passages sui­ vants; dans David: « Ils ne l'cconnaisscnt ni ne compl'ennent, dans » les ténèbres ils marchent, chancelants sont tous les fondements » de la terre. 1) - Ps. LXXXII. 5 ;-que les fondements de la terre ne soient point chancelants, mais que ce soient les vrais de l'Église chez ceux qui ne reconnaissent ni ne compl'ennent, et qui marchent dans les ténèbres, cela est évident. Dans le Même: « Alors » a été secouée et a été remuée la tene, et les fondements des mon­ » tagnes ont tremblé et se sont agités. )l - Ps. XVIII. 8 ; - les montagnes sont les biens de l'amour, N°' 795, lt210, Olt35, 8327; leurs fondements sont les vrais de la foi. Dans J~saïe : «( Les cata­ 1) l'actes d'en-haut ont été ouvertes, et ont été ébranlés les fon­ » dements de la terre. »-XXIV. l8.-Comme le fondemcnt est le vrai de la foi, et que la ville en est la doctrine, c'est pour celu que dans lu Parole il est dit le fondement de la ville, quand il est entendu le Vrai de la doctrine, comme dans David: « Alors appa­ » rurent les lits des eaux, et furent découverts les fondements » de la ville, à cause de lu menuce de Jéhovah. 1) -Ps. XVIII. 10;-que la ville soit la doctrine du vrai, on le voit, No' lJ02, 2ltlt9, 29lJ3, 321.0, ltlt92, ltlt9S : de là, on peut voir ce qui est signifié pal' les fondements de la ville, de la Suinte Jérusalem, dans Jean: « La muraille de la ville, de la Sailite Jérusalem, avait douze » fondements, et en eux les noms des douze Apôtres de l'Agneau; » les fondements de la muraille de toute piel'l'e précieuse étaient » ornés. 1) - Apoc. Xt"XI. ilt à 20; -celui qui ne sait pas CC que signifie la Sainte Jél'Usalem, ni ce que signifient la ville, la mlll'ailfe, le fondement, les douze Apôtres, ne peut rien voil' de l'arcane qui est ici caché, lorsque cependant pal' la Sainte Jél'usalem il est en­ tcndu la nouvelle Église du Seigneul', qui doit succéder à notre Église, par la ville la doctrine, par la muraille le vrai qui protège et défend, par les fondements les vrais de la foi, pal' les douze Apô­ tres tous les bicns de l'amOlli' et tous les vrais de la foi dans le com­ plexe; de là on peut voir pourquoi il est dit qu'il y aura douze fon­ dements, et que de toute pierre précieuse ils seront ornés; cal' la pierre précieuse est le vrai de la foi d'après le bien de l'amour, N°'1ilt, 3858, 66f10, 9lt76; et les douzc Apôtres sont toutes·-Ies choses de l'amour et de la foi dans le complexc, N°' 3lt88, 3858 f. ,
  • 42. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 37 G307; pal' là on voit clait'ement ce qui est signifié pal' les fonde­ ments dans ce passage, ct aussi pal' les fondements dans Ésaïe: « Voici, Moi, je dispose avec l'antimoine tes pienes, et tes (onde­ » ments je poserai en saphirs. » -LIV. 11;-les saphirs sont les nais intérieurs, N° 9h07. Dans le Même: Cl Jéhovah avec le bâton » frappel'a Aschur; alors il y aura tout passage du bâton de (on­ » dement, sur lequel Jéhovah fera reposer. » -XXX. 3i, 32;­ le bâton de fondement est la puissance du Tai; que le bâton soit la puissance, on le voit, N°' hOi3, h015, h876, h936, 69h7, 70B, 7026; ct dans Jérémie: Cl On ne prendra point de toi la pierre » pOUl' l'angle, ni la pierl'e des (ondements. )l - LI. 26; --la pierl'e des fondements, ce sont les vl'ais de la foi. Dans Job: Cl Où » étais-tu quand je (ondais la terre? indique-le, si tu connais )l l'intelligence; qui a posé ses mesures, si tu le sais? sur quoi sont » ses bases, ou qui a posé la pierre de son angle? lorsque chan­ » taient. ensemble les étoiles du matin, et qu'éclataient en cds tous » les fils de Dieu. » -XXXVIII. h à 7; - celui qui ne sait pas cc que signifiaient dans le sens interne la tene, ses mesures, ses ba­ ses, la pierre de l'angle, les ét.oiles du matin et les fils de Dieu, ne voit rien de l'arcane renfermé dans ce passage; il cl'oira qu'il est entendu la terr'e, puis son fondement, ses mesures, ses bases, la piel'l'e de l'angle, et il ne saura nullement ce que c'est que des étoi­ les du malin qui chantent, ct. des fils de Dieu qui éclatent en cris ; mais des ténèbres on passera dans la lumière, si l'on sait que la tene est l'Église, que s~s fondements sont les vrais de la foi, ses mesures les états du bien et du vrai, ses bases les vrais mêmes qui soutiennent, la pierre de l'angle la puissance du vrai, les étoiles du matin les connaisances du bien et du vrai d'après le bien, les fils de Dieu les vrais Divins; ceux-ci sont dits éclater en cris quand ils ex.istent; et celles-là sont dites chanter, quand elles commencent à paraître. 96hh. Sous les vingt ais, signifie qui pl'ocede du bien d'a­ près le Divin Humain du Seigneur: on le voit pal' la significa­ tion de vingt, en ce que c'est le plein, ainsi de toute manière et en­ tièrement, N° OGhi ; et par la signification des ais de l'Habitacle, en ce qu'ils sont le bien soutenant le ciel, N° 9G3ll ; cc bien est le bien du mérite, ainsi le bien du Divin Humain du Seigneur, voir
  • 43. 38 ARCANES CÉLESTES. N°'7850,M27; etc'est l'unique bien qui règne dans le ciel, N00h86: que le vrai, qui est signifié par les bases, soit ce qui procède de ce bien, c'est ce qui est signifié en ce que les bases étaient sous les ais. 96la5. Deux bases sous un ais, signifie sa conjonction avec le bien: on le voit par la signification de deux, en ce que c'est la conjonction, No, 519ft, 8ft23 ; par la significatien des bases, en ce qu'elles sont le vl'ai par lequel il y a soutien, N° 9M3; et par la signification de l'ais, en ce que c'est le bien qui soutient, comme ci-dessus, N° 96ltla. 96ft6. Pour ses deux mains, signifie par suite la puissance: on le voit par la signification des mains, en ce qu'elles sont la puis­ -sance, N° 9638. 96ft7. Et deux bases sous un ais pour ses deux mains, si­ gnifie aInsi dans toutes choses en général et en particulier: on le voit en ce que de semblables bases et de semhlables mains étaient appliquées à chaque ais, et que la répétition enveloppe cela, t'est pourquoi il est signifié qu'il en était ainsi dans toutes choses en général et en particulier. Il faut qu'on sache que dans le par­ ticulier chez l'homme eL chez l'ange, le bien avec ses vrais est sem­ blable à ce qu'il est dans le commun, N°> 920, 10laO, 1316, ft3la5; ainsi dans toutes choses en général et en particulier. 9M8. Et pour l'autre côté de l'Habitacle ?Jers l'angle du seplentl'ion, signifie vers les intérieurs de ce ciel où les vrais sont dans l'obscur: on le voit pal'la signification de l'Il abilacle, en ce qu'il est le ciel, N° 959ft; et pal' la signification du septen­ trion, en ce que ce f'ont les extérieurs où le vrai est dans l'obscur, N° 3708; de là il est évident que le côté de l'Habitacle vers l'angle du septentrion, signifie vers les extérieurs du ciel où le vrai esL dans l'obscUl'. Il y a quatre états auxquels conespondeilt les quatre plages dans le monde, lesquelles sont l'odent, l'occident, le midi et le septentl'ion; l'orient correspond à l'état du bien dans son level'; l'occident, à l'état du bien dans son coucher; le midi cOlTespond à l'état du vrai dans sa lumière, ct le septentrion, à l'état du Vl'ai dans J'omhre, N° 3708; l'état du bien auquel correspond l'orient, et l'état du vrai auquel cOI'l'espond le midi, sont les états intérieUl's; et l'état du bien auquel correspond l'occident, et J'état du vrai au­ quel correspond le septentrion, sont les états extérieurs; cal' tout
  • 44. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 39 élat est d'autant pins pal'fait qu'il est intérieUl', et d'autant plus imparfait qu'il est extél'ieur, par conséquent d'aulallt plus OhSCUl'; de là résulte que plus l'homme peut être élevé haut vet's les inté­ rieuI's, plus il parvient dans la perception du bien et dans la lu­ mièl'e du vrai; c'est pourquoi, quand l'homme dépouille les eorpo­ reis, qui sont les extel'l1es mêmes, ce qui arrive quand il sort de ce monde, s'il a vécu la vie du vl'ai et du hien, il vient dans l'intelli­ gence et dans la sagesse, et ainsi dans la perception de toutes [es félicités, et dans une perception d'autant plus grande, que par la vie du bien procédant de la dpctrine du vrai il s'est laissé élever vers les intérielll's du ciel. 95b9. Vingt ais, signifie le bien soutenant de toute ma­ nière et entièrement: on le voit pal' la signification de vingt, en ce que c'est de toute manière et entièrement, N° 96fJ1; et par la si­ gnilication des ais de l'Hahitacle, en ce qu'ils sont le hien soute­ nant le ciel, N° 963b. 9650. Et leurs quarante bases d'argent, signifie aussi là le soutien entier par le 1Jrai : comme ci-dessus, N° 96li3. 9651. Deux bases sous un ais, signifie par la conjonction avec le bien: comme aussi ci-dessus, N° 96!l5. 9652. Et deux bases sous un ais, signifie partout: parce que c'est clans toutes choses en généml et en particulier, N° 96!l7, cal' ce qui est dans toutes choses en généJ'al et en particulier est partout. 9653. Et pour les deux jambages de l'Habitacle vers la mer, signifie la conjonction avec le ciel où le bien est dans ['obscur: on le voit par la signification de deux, en ce que c'est la conjonction, comme ci-dessus, N° 96!l5 ; par la signilicution des jambages, en ce que ce &.ont les limites où le bien penche vers l'obs­ cm, N° 7859; par la signification de l'Il abitacle, en ce qu'il est le ciel, N° 95gb; et par la signification de l'occident ou de la mm', ence que c'est l'état du bien dans l'obscur, No' 3708, 8615; si l'occident signifie cet état, c'est pat'ce que le Soleil signifie lé Sei­ gneUl' quant au bien de l'amour, No' 3636, 36!l3, l1060, lJ32'l f., 7078, 7083,7171, 86!llJ, 8812; de là pal' son lever il est signi­ fié le bien de l'amour procédant du Seigneur clans une perception claire, et pal' son coucher le bien procédant clu Seigneur dans une
  • 45. 110 AHCAN.ES CÉLESTES. pel'ception ohscure; et comme il y a perception clair(; pour l'homme ou pOill' l'Ange, quand il li été élevé vers les intérieurs, ou dans la lumière du ciel, et perception obscure quand il est dans les exté­ rieurs, N° 9Ü!18, ainsi qualld il est dans la lumière du monde, c'est pour cela que l'occident est aussi appelé la mel'. cal' la mer signifie le scielltifique dans le commun, N°' 28, 2850, et le scientifique est dans l'homme exteme ou natUl'el, où-le bien est dans l'obscur; tout scientifique, parce qu'il appartient il l'homme naturel, est dans la lumièl'e du monde. 9ü5!l. Tu feras six aù, signifie là le bien en toute maniere procédant du Divin /lunuzin du Seigneur: on le voit pal' la signification de six, en ce que ce sont toutes choses dans le com­ plexe, N° 79ï3, IJal' cOllséquent anssi en toute manièl'e; et pal' la signification des ais de l'Habitacle, en ce que c'est le bien procé­ dant du Divin Humain du Seigneur, et soutenant le ciel, N° 96~!J, 9655, Et deux ais tu feras pour les angles de l' Habitacle aux deux jambages, signifie la qualité de la conjondion là avec le bien: on le voit par ce qui suit, où il est dit que les ais y seront géminés par en bas, et ensemble géminés à leur tête à un même anneau, ce qui signifie la qualité de la conjonctioll là avec le bien, car par deux est signifiœ la conjonction, N° 96!l5; pal' les ais, le hien qui soutient, N° 963!l; pal' les angles de l'Habitacle aU.7: deux jambages, les limites où est ce bien, N° 9653. 9656, Et ils se1'Ont géminés pur en bas, et ensemble ils se­ ront géminés à leur tête, signifie la conjonction par l'exté­ ,'ieur et par l'intérieur: on le voit par la signification d'être gé­ miné, en ce que c'est être conjointement mis en action; pal' la si­ gnificat.ion de par en bas, en ce que c-'est pal' l'extél'ieur, cal' ce qui est en dehors est ex primé dans laParole pal' en bas, et ce qui est en dedans est exprimé pal' en haut, N°s 308!J, !l599, M!lG, 8325; de là les lieux profonds sont les extérieurs, et les lieux élevés sont les intél'ieurs, Nos 21!l8, !l210,. !l599; et pal' la signification de la tête, quand il est dit depuis le bas jusqu'à la tête, en ce que c'est par l'intérieul'; que cela soit signifié par la tête, c'est parce que la tête est au-dessus du corps, et que les supérieurs signifient les intérieurs, comme il vient d'êtl'e dtt; et en ouLre les intérieurs de l'homme son! claus sa lète, cal' lil sont. Les prinôpes des sens et des
  • 46. EXODE. CHAP. VINGT- SIXIÈME. Id mouvements, et les principes sont les intimes, puisque c'est d'eux que ùérivent toutes les autres choses; les principes, en effet, sont comme les veines ùes somces, d'où découlent les ruisseaux: de là vient aassi que dans la Parole les intérieurs sont exprimés pal' la Tête, comme dans :(~saïe : «( Jéhovah retranchera d'Israël tête et » queue, rameau et jonc, en unjoul'.II-IX.1.3;-dans le Même: -II Il n'y aura point pOUl' l'Égypte d'ounage, que fasse téte et queue, II rameau et jonc. » -XIX. 15; -là, il s'agit de l'Église, dont les intérieurs sont la tête, elles extérieurs la queue. Dans le Même: li Sur toutes ses tNes calvitie, toute barbe (est) rasée. » -XV. 2; -la calvitie SUl' les têtes, c'est l'absence du bien et du vrai dans les intérieurs; la barbe l'asée, c'est l'absence du bien et du vrai dans les extérieurs. Dans Jérémie: «( Pal' l'Égyple tu seras dans la con­ » fusion, comme tu as été dans la confusion pal' Aschur, et tes » mains (seront) sur ta tête; parce que Jéhovah a eu en abomi­ » nation tes secours. » -IL 36, 37; - ainsi est décrite la confu­ sion par rapport aux biens et aux vrais de l'Église perdus par les scientifiques et par les raisonnements qui en proviennent; l'Égypte est le scientifique; Aschur est le raisonnement qui en provient; avoir les mains sur la tèle, c'est couvrir les intél'ieUl's par l'apport il la confusion: pareillement ailleurs dans le Même: «( Ils ont été » dans la confusion, et affectés d'ignominie, et ils ont couvert leur » tNe.» -XIV. 3, h, et II Sam. XIII. 19. 9657. A un mhne anneau, signifie ainsi la consistance: oa le voit pal' la signification de l'anneau, en ce que c'est la conjonc­ tion, Nos 9h9S, 9h95, ici la consistance pal' la conjonction, parce qu'il est dit que les ais seront géminés àun même anneau. 9658. Ainsi sera pour eux deux, aux deux angles ils se­ ront, signifie une semblable conjonction partout: on le voit pal' la signilication des deux ou de deux, en ce que c'est la conjonc­ lion, N° 9655; comme c'est de part et d'autre, cela signifie une conjonction semblable partout, cal' les ais géminés aux deux an­ gles regardaient vers toute plage; ainsi ils construisaient deux jam­ bages aux deux angles; et regarder vers toute plage, c'est partout; et comme c'était de même des deux côtés, c'est une semblable con­ jonction pal'tout. 965). Et il Y (li/ra huit (fis ('t{('urs uas('s d'argent, sig/li(if
  • 47. l,2 ARCANES CÉLESTES. fe .çoutien en toute manière d'après le bien, et pal' le 1)1'ai qui provient du bien: on le voit par la signification de huit, en ce que c'est en toute manière, ainsi qu'il va être montré; par la signi­ fication des ais, en ce qu'ils sont le bien qui soutient, N° 963h ; pal' la signification des bases d'argent, en ce qu'elles sont le sou­ tien par le vrai qui provient du bien, N° 9M3. Que huit, ce soit en toule manière, c!est par'ce que par ce nombre il est signifié la même chose que pal' deux et pal' quatre, car il vient de la multiplication de ces deux nombres entm eux, et que par deux et par quatre il est signifié la conjonction en plein, N°s 519ft, 8ft23, 8877, et par suite anssi le plein, N° 9103, par conséquent en tonte manière, car ce qui est plcinement est aussi en toute manièl'e: huit aussi signifie le plein et en toute manière, par la raison que la semaine signifie une pé­ riode entière depuis le commeneement jusqu'à la fin, N°' 20ftft,38!15, et qu'ainsi le huitième jour signilie l'état plein, à partia' duquel il se fait ensuite un nouveau commencement; de là vient que les en­ fants mâles étaient cil'concis le huitième jour, - Gen. XVII. 12, XXI. h ;-;-car la circoncision signifiait la pUl'ification par le vrai de la foi des amours corrompus, N°s2039, 20h6f., 2799, 3la12, 3la13, M62; le prépuce cOlTespondait à la corruption du bien par ces a­ mours, N°s !Jla62, 70ft5, 7225; et le couteau de pierre, par lequel se faisait la circoncision, signifiait le vrai de la foi par lequel S'opèl'e la purification, N°s 2039 f., 20ft6 f., 2799, 70M. Le plein et en toute manière sont aussi signifiés par huit mis après sept dans Michée: (( Quand Aschur sera venu dans notre terre, et qu'il aura foulé aux )) pieds nos palais, alors nous établi,'ons sur lui sept pasteurs, et 1) huit }Jl'ùlces des hommes, et ils paîtront la terre d'Aschur avec » l'~pée, et il (nous) délivrera d'Aschur. Il-V. l" 5;-Aschur est le raisonnemcnt sur les biens et les vrais de l'Église d'après la propre intelligence; la délivrance totale, ou en toute manière, de la fausseté qui en l'ésulte, est signifiéc par les huit pl'inees des hommes qui détruiront; les princes des hommes sont les principaux vrais du bien. Que huit soit le plein et en toute manière, on le voit en­ core par l'expél'ience au sujct de l'introduction et de la réception dcs sociétés dans le ciel, N° 2130; les sociétés d'abord l'eçues sc montrèrent jusqu'au nombre de donze, et cnsuite jusqu'au n0111b,'C de huit; cn effet, ceux qui sont introduits et reçus dans le cicl
  • 48. EXODE. CHAil. VINGT-SIXIÈME. !t3 sont ceux qui ont été purifiés des choses tel'l'estres, par conséquent des amours de ces choses, et qui ensuite ont été instruits; par le nombre huit était alors signifié le plein. Ailleurs dans la Parole la même chose est signifiée par huit; par exemple, dans Ézéchiel, le pOl'tique de la porte en dehors de la maison était de huit coudées, et il y avait huit degrés pour monter à la maison ,-XL. 0, 31, lt1; -là, il s'agit de la Nouvelle Maison, par laquelle est signifiée la Nouvelle Église du Seigneur; les vrais qui conduisent au iJien et du bien aux vl'ais sont signifiés par le portique et pal' les degl'és. Celui qui ne sait paS' que les nombres, dans la Parole, enveloppent des choses ne peut jamais compl'endre autl'ement sinon que les me­ sures et les nombl'es, quand il s'agit du Tabernacle, du Temple de Salomon, et ensuite, dans Ézéchiel, de la nouvelle Maison, du nou­ veau Temple et de la nouvelle Terre, ne signifient rien autl'e chose, ni pal' conséquent rien de Saint, lorsque cependant dans la Pat'ole il n'y a pas un seul petit mot inutile; que celui qui a de l'intelli­ gence examine les mesur'es et les nombres dans Ézéchiel, Chap. XL à X.LVlll; puis les mesures et les nombl'es dans Jean, Apoc. Chap. XXI, où il est dit aussi, « L'Ange mesura la muraille de 1) la N ouve/le Jérusalem, cent quarante-quatre coudées, me­ 1) sure d'homme, c'est-à-dire, d'Ange, ll-Vers. 17;-et aussi ailleurs: « Que celui qui a de l'intelligence compte le nombre 1) de la bête, car nombre d' homme il est, et son nombre est II six cent soixante-six. 1) -Apoc. XIII. 18; -et en outl'e dans plusieurs passages ailleurs: que tous les nomhres dans la Parole signifient des choses, on le voit, N°s !t82, lt87, 575, 6a7, 6l18, 755,813,1063,1988,2075,2252,3252, lt26a,lt!t95,!t670, 5265,5291,5335,5708,7973,6175, et dans les endroils où il a été montré ce que signifient spécialement quelques nombres. 0660. Seize bases, signifie le soutien entièrement: on le voit pal' la signification de seize, en ce que c'est entièrement; en effet, seize signifie la même chose que huit, puisque les nombres multipliés ont la même signification que les nombres simples dont ils pl'oviennent, N°s 5291, 5335, 5708, 7973; que huit soit le plein et en toute manièl'e, c'est ce qui vient ù'èll'e montré, N° 0659, par conséquent il signifie aussi entièrement; ct pal' la signification des bases, en ce qu'elles sont le soutien, N" 06!.3,
  • 49. !l!J ARCANES CÉLESTES, 0661. Deu:r bases sous un ais, et deux bases sous un ais, signifie par la conjonction du vrai avec le bien partout: on le voit pal' la signification de deux, en ce que c'est la conjonction, N°s 1686, 3519, 519lJ, 8lJ23; par la signification des bases, en ce qu'elles sont le vrai qui soutient, N° 96lt5 ; et par la significa­ tion de l'ais, en ce qu'il est le bien qui soutient, N° 963lt ; que ce soit ainsi dans toutes choses en général et en particulier, par con­ séquent partout, c'est ce qu'enveloppe la répétition, comme aussi parfois précédemment. 9662. Et tu feras des barres de bois de. Schittim, signifie la puissance du vrai d'après le bien: on le voit par la significa­ tion des barres, en ce qu'elles sont la puissance qui appartient an vrai ù'après le bien, N° 9lJ96; par la signification du bois de Schittim, en ce que c'est le bien du mél'ite qui appartient au Sei­ gneur Seul, No' 9lJ72, 9lJ86; que ce bien soit l'unique bien qui règne dans le ciel, on le voit, N° 948(-); pal' conséquent c'est celui ù'après lequel les vl'ais ont la puissance, 9(i63. Cinq pour les ais d'un côté de l'Habitacle, signifie par lequel il regarde vers les intérieurs du ciel, où le vrai est dans la lumière: on le voit pal' la signification de cinq. en ce que cc sont toutes les choses de cette partie, N° 960lt; par la significa­ tion des ais, en ce qu'ils sont les biens qui soutiennent, N° 963lJ ; et pal' la signification du côté de l'Habitacle, en ce que c'est la plage 'du ciel, où l'on regal'de, car l'Habitacle est le ciel, N° 9596, et le cOté est la plage où l'on regarde; que ce soit vers les intérieurs où le vrai est dans la lumière, ainsi vers le midi, c'est parce que les n)êmes choses sont répétées trois fois, et qu'à la troisième et dernière fois il est dit « aux deux jamhages vers la mer et il est 1) ; parlé de trois côtés, un premiel' côté, vers le midi, Vers. 18; un second vel'S le septentrion, Vers. 20; et un troisième vers la mer, Vers. 22; on a vu ci-dessus que vers le midi, c'est vers les inlé::: rieurs Ol! le vrai est dans la lumière, N° 96lt 2; que vers le septen­ trion, c'est vel'S les extérieurs où le vrai est dans l'obscur, N° 9MS; et que vers la mer, c'est où le bien est dans l'obscur, N° 9653. . 96611. Et cinq barres pour les ais de l'autre côté de l' H a­ bitac{e, signifie la puissance du rrai d'après le bien, par lequel il regarde rers les (':r:f érieilN où le t'l'ai est dans l'obscur: on
  • 50. EXODE. CHAP. VINGT-SIXlJ~ME. 65 le voit [lai' les explications qui viennent ù'être données, No' 9662, 9663. 9665. Et cinq barres pour les ais du côté de l'Habitacle aux deux jambages vers la mer, signifie la puissance du t'rai d'après le bien par lequel il regarde ce ciel, où il y a conjonc- lion avec le bien qui est dans l'obscur: on le voit aussi pal' cs explications données, Nos 9653, 9662, 9603.' 9666, Et la barre médiane, au milieu des ais, traversant de l'extrémité ù l'extrémité, signifie la puissance principale d'après laquelle les puissances sont partout continuées: on le voit par la signification de la barre, en ce qu'elle est la puissance, N° 9Ml6; pal' la signification du milieu, en ce que c'cst l'intime et le principal, Nos 107h, 29hO, 2973, 5897, G08h, 6103; pal' hl signification de trat'erser de l'e.rtrémité ù l'e,rtrémité, quanti cela est tlit de la ban'e pal' laquellecst signifiée la puissance, en cc que ce sont les puissances dérivées de là et continuées pUl'tout. On ne peut pas savoil' ce qui a lieu à cet égard, à moins qu'on ne sache ce qui a lieu à l'égal'd des intérieurs et des extérieurs dans le monde spirituel: Les choses qui sont les meillemes et les plus pl1l'es, ainsi celles qui sont plus parfaites que toutes les autres, sont dans l'in- time; celles qui en procèdent vel's les extérieurs sont moins parfaitcs selon leurs degl'és d'éloignement des intimes; et enfin celles qui sont dans les extrêmes sont les moins pal'faites de toutes, N° 06!18; sont dites moins parfaites celles qui peuvent être plus facilcment détoul'- nées de leul' forme et de leur beauté, pal' conséquent de leur ordrc : il en e~t de ces choses comme des fruits; dans l'intime tles fl'uits sont les semences, au dehors des semences est la chair, les scmences sont dans un état plus parfait que la chail' qui est au deilors, comme on peut le voit' en ce qne, tandis que la chair se putréfie, les semences néanmoins l'esten t saines: il en est de même des semences; dans l'in- time des semences il yale prolifique, qui est dans un état parfait en comparaison des choscs qui sont là au dehors, cal' le prolifique rcsle dans son intégrité et produit un nouvel arbre ou une nouvelle plante, tandis que les extél'ieurs tombent en dissolution: il en est dc même dans le ciel; là les intimes, parce qu'ils sont plus près du Seigneur, sont dans un état pat'fait en comparaison des extérieurs, c'est de là que le ciel intime est dans ln sagesse et l'intelligence el par suile
  • 51. lI6 ARCANES CÉLESTES. dans la félicité, bien plus que les cieux qui sont au-dessous: il en est de même dans chaque ciel; l'intime y est plus parfait que ce qui l'environne: il en est de même chez l'homme qui est dans le bien de l'amour et dans les vrais de la foi; son interne est dans un état plus parfait que son externe, cal' l'homme interne est dans la chaleur et dans la lumière du ciel, et l'homme externe est dans la chaleur et dans la lumière du monde: pareillement dan~ toute forme parfaite, son intime est le meilleUl'; l'intime est ce qui est entendu par le mi­ lieu. Que tl'averser de l'extrémité à l'extrémité, quand cela est dit de la barre, ce soit unc puissance dérivée de là et continuée partout, c'est parce que de l'extrémité à l'extrémité signifie la fin pl'emière et la lin dernière, ainsi depuis le commencement jusqu'à la fin, car la fin première est le commencement: c'est de là que les extrémités signifient toutes choses et partout; comme dans Jérémie: (t L'épéc » de Jéhovah dévore depuis une extrémité de la terre jusqu'à Il l'autre extrémité.» -XII. 12;-I'épée, c'est le vrai qui combat contre le faux et le détruit, ct dans le sens opposé, c'est le faux qui combat contre le vrai et le détl'uit, No' 2799, all99, 6353,7102, 829ft; dévorer depuis une extl'émité de la terre jusqu'à l'autre extrémité, ce sont toutes les choses de l'Églisc, cal' la terre est l'Église, N° 933ft. Dans David: (( D'une extrémité des cieux JI son départ, et son tour vers leurs extrémités. )1 - Ps. XIX. 7; -là aussi d'une extrémité des cieux vel's leul's extrémités, c'cst toutes choses et partout. Dans Marc: (( Il enverra ses Anges, et il Il assembler'a ses élus des quatre vents, depuis l'extrémité de la JI terre jusqu' li l'extrémité du ciel. Il - XIII. 27; -l'extré­ mité de la tBrre et l'extrémité du ciel, ce sont tous les extel'l1es et tous les interncs de l'Église; que la terre soit l'exteme de l'Église, - et que le ciel en soit l'interne, on le voit NOl 1733, 1850, 2H 7, 2118 f., 3355 f., M35, où il a été expliqué ce que c'est que la nou­ velle terre et le nouveau ciel. Pareillement les extl'émilés, au pluriel, dans Ésaïe: « Regardez vel's Moi, afin que vous soyez sauvées, Il toutes les e.'r:trémités de la terre.)l -XLV. 22;- Dans David: «( Dieu de notre salut! confiance de toutes les extrémité' de la » terre. et des lieux de la mel'les plus éloignés. Il -Ps. LXV. 6.­ Et aussi au singulier, lorsqu'il est dit jusqu'à l'extrémité, dans Ésaïe: (( POUl' être mon salll tj?lsqu' li. l' extrhnilé de la terre. n-XLIX,
  • 52. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. !J7 6; - dans le Même: (1 Jéhovah sc fera entendl'cjusqu'ù l'extré­ » mité de la terre; dites à la fille de Sion: Voici, ton salut vient. » - LXII. 11. - Dans Jérémie: (1 Le tumulte viendra jusqu'à )l l'extrémité de la terre. )l - XXV. 31; - jusqu'à l'extré­ mité enveloppe de l'extrémité à l'extrémité. Mais quand par l'ex­ 1l'émité il n'est entendu que l'extrême ou le dernier, elle signifie ce qui est le demie!' du ciel ou de l'Église; pal' exemple, dans Ésaïe: (1 Chantez à Jéhovah un cantique nouveau, sa louange, extrémité )l de la terre descendant à la mer, et sa plénitude, îles et leurs Jl habitants. »-XLII. 10 j-l'extrémilé de la terre descendant il la mer, c'est le del'llier de l'Église où le bien et le nai sont dans l'obscur; que la mer ait cette signification, on le voit, N° 9653 ; les lies sont ceux qui sont plus éloignés des nais, et par' conséquent du culte, N° 1158. Dans le Mème: (1 Amène mes fils de loin, et )l mes filles de f' extrémité de la terre. ) -XLIII. 6; - les fils de loin sont ceux qui sont dans l'obscUI' qllant aux vr.ais, les filles de l'extrémité de la terre sont ceux qui sont dans l'obscur quant aux biens, comme étaient les nations; que les fils soient ceux qui sont dans les vrais, et ahstractivement les vrais, on le voit, No' 266, 489, 4!H, 1147,2623,2803, 2813, 3373, 3iOlJ; et que les tilles soient ceux qui sont dans les biens, et abstractivement les biens, on le voit, No' 489, 1190,491.,2362,3963, 899!J ; de là, il est en­ core évident que l'extrémité se dit du bien, et que loin se dit du vrai, comme aussi,-Ps. LXV. 6; et Ésaïe, XIII. 5.-Mais il faut qu'on sache que par l'extrémité du ciel, ce n'est point l'extrémité de l'espace qui est entendue, mais c'est l'état du bien et du vrai, cal' dans le ciel il n'y a point d'espace, mais il y a seulement une appa­ rence d'espace selon les états du bien et du vrai. 9667. Et les ais tu couvriras d'or, el leurs anneaux tu (eras d'or, pour maisons aux barres, et tu couvriras les barres d'or, signifie le représentatif du bien d'après lequel et par lequel sont toutes choses: on le voit par la signification de couvrir d'or et de (aire d'or, en ce que c'est le représentatif du bien, N° 9510; par les ais aussi est signifié le bien qui soutient, N° 963lJ ; pal' les anneaux la conjonction du bien et du vrai, No' 9!J93, 9/195; et pal' les barres la puissance du vrai d'après lebien, N° 9lJ96 : que toutes choses soient d'après le bien et pal' le bien, c'est parce que toutes
  • 53. lt8 AncANES CÉ'LESTES, !-es choses qui sont dans l'univers se réfèrent au hien et au vrai, et que c'est du bien que provient le vrai, qu'ainsi du bien provient tout; le bien tire son origine du Divin ~ui-même; le Divin amOLli' du Sei­ gneur est le Divin Bien, car t-out bien appartient à l'amolli'; le Divin amolll'Lui-Même, ainsi le Divin Bien est l'Ètre Même qui est ap­ pelé Jéhovah, et aussi le Seigneur; l'exister qui procède de l'étre est le Vl'ai ; par là on peut voit' que toutes êhoses sont d'après le Bien, 9668. Et tu dresseras l'Habitacle selon la manière qui t'a ·été montl'ée dans la montagne, s!~gnifie vers les plages selon lcs états du bien et du myti dans le deI qui est représenté: Oll le voit pUl' la signification de l' Habitacle, en ce qu'il est le repré­ sentatif du ciel, N° 959ft; par la signification de selon la maniere qui t'a été montrée dans la montagne, en ce que c'est vers les plages selon les états du bien et du vrai dans le ciel, cal' c'est ce qui est entendu parla manière selon laquelle sel'ait établi l'Habitacle;­ qae la mOHtagne de Sinaï où il fut vu soit le ciel, cela a été expli­ qué, N° 9ft2û. D'afll'ès la description il est évident que l'Habitacle a été posé d'ol'ient en occident quant à la longueur, et que l'entrée était à l'orient, et l'arche à l'occident; par conséquent [es côtés ("taient au midi et au septentrion; la plage orientale de l'Hahitacle représentait l'état du bien dans son lever; la plage occidentale, l'é­ tat du bien dans son coucher; la plage mél'icHonale, l'état du vrai d~ns sa lumièl'e; et'la plage septentrionale, l'état du vrai dans son ombre. L'entl'ée était à la plage orientale, par cette l'aison que le Seignelll' entre par le bien de l'amOlli' dans le ciel; c'est aussi cc qu'on peut voir dans Ézéchiel, où il s'agit du Nouveau Temple, il y est dit: « Il me conduisit vers la lJorte, porte qm" regarde )) vers l'orient; et voici, la gloire du Dieu d'Israël t'elwit par » le chemin de t'orient; et la gloù'e de J éhorah entra dans la ) maison par le c!zemin de la porte, dont les (aces (sont) vers )) t'orient; et la gloire de J é!zovah remplit la maison. ) ­ XLIII. 1 "àû ;-et ensuite: (( J é!zovah me dit "" La porte qui re­ l) garde l'orient sera (ermée, elle ne sera point ouverte, et 1) homme n'entrera point par elle, mais Jéhovah Diell d'1s­ l) mël entrera par elle. ') - XLIV. 1, 2; - D'après cela, il est bien évident que le Seigneur seul entre dans le ciel par le Bien de l'umour, el que le Uien de l'amour pl'océdilnt du Seigneur rcm­
  • 54. EXODE. CHAP.· VINGT-SIXIÈME. h9 plit le ciel et le fait: l'orient signifie le Seigneur quant au Rien de l'amour; et cela, parce que le Seignem est le Soleil du ciel, N°s 3636, 3M3, 7078, 7083, 7270. Or, dans le ciel, voici ce qui a lieu: L'orient est où le Seigneur apparaît comme Soleil, c'est-à-dire, en avant vis-à-vis de l'œil droit, N°s h321 f. , 7078, 71ï1; de là vers l'occident, ainsi en ligne droite de l'orient à l'occident, sont ceux qui sont. dans le bien de l'amour; mais au midi sont ceux qui sont dans la lumière du vrâi, et au septentrion ceux qui sont dans l'omhre du vrai: tous ceux qui sont dans le ciel regardent vers le Seigneur, car là regarde!' en avant, c'est regarder vers Lui; personne, de quelque côté qu'il se tourne, n'y peut regarder de manièl'e à avoir le Seigneur denièl'e soi, voir N° h321 f.; mais c'est là un arcane que l'homme naturel ne peut pas saisir. Telles sont les choses qui étaient représentées par le modèle que Moscheh vit dans la mon­ tagne, et selon lequel l'Habitacle devait Nre construit.' 9669. Vers. 31, 32, 33. Et tu (eras un voile d'hyacinthe et de pourpre, ct d'écm'late double-teint, et de fin lin tissu, ouvrage d'imaginateur on le (em, à chérubins. Et tu le met­ tras sur quatre colonnes de Schittim couvertes d'or, et leurs crochets en or, sur quatre bases d'argent. Et tu mettras le voile sous les agrafes, et tu introduiras là, en dedans du voile, l'Arche du Témoignage; et que distingue le voile pour vous entre le Saint et le Saint des Saints. - Et tu (cras un voile, signifie le medium unissant .ce ciel et le ciel intime, ainsi le bien spirituel avec le bien céleste: d' hyacinthe et lie pOUl'pre, et d'é­ carlate double-teint, et de fin lin tissu, signifie les hiens de l'a­ moul' et de la foi conjoints: ouvrage d'imaginateur on le (era, signifie l'intellectuel: li chérubins, signifie la garde, afin qu'ils ne soient pas mêlés: et tu le mettras sur quatre colonnes de Schit­ tim, sign ilie le bien du mérite, qui appartient au Seignelll' seul, ct qui conjoint et soulient : couvertes d'or, signi fie là le represenla­ tif: et leurs crochets en or, signifie les modes de conjonction pal' le bien: Sllr quatre ba.~cs d'ar.qent, signifie la puissance de con­ jonction par le nai : et tu mettras le l'Ol'le sous les n.CJI'(l(cs, si­ gnifie la facullé de la conjonction et pal' snile l'flcl.llalit(~ : rt tll introduiras là, Cil dedans du voile, l'Ardw du Témoigna,qr, signifie l'existence ùu ciel intime en dedans ùe ce medium uniss;)llt : n. 4.
  • 55. 50 AHCANES CÉLESTES. et que distingue le voile pOUl" vous entre le Saint et le Saint des Saints, signifie entre le bien spirituel, qui est le bien de la cha­ rité à l'égard du prochain et le bien de la foi au Seigneur, et le hien céleste qui est le bien de l'amour envers le SeigneUl' et le bien de l'amour mutuel. 9670. Et tu feras un voile, signifie le medium unissant ce ciel et le ciel intime, ainsi le bien spirituel avec le bien céleste.­ on le voit pal' la signification du voile, qui distinguait entre l'Ha­ bitacle oü il y avait l'Arche du témoignage, et l'Habitacle où il y avait le chandelier et la table SUl' laquelle étaient les pains des faces, en cc que c'est le medium unissant le ciel moyen et le ciel intime; car l'arche, dans laquelle il y avait le Témoignage, représentait le ciel intime où est le SeigneUl', No' 9lt57, 9lt81, 9li85; et l'Habi­ tacle hors du voile représentait le ciel moyen, N° 959lt; et puis­ que le bien de l'amour envers le Seigneur fait le ciel intime, et que le bien de la charité à l'égard du prochain fait le cièl moyen, c'est pOUl' cela que le voile signifie aussi le medium unissant le bien spi­ rituel et le bien céleste, le bien spirituel est le bien de la charité à l'égard du prochain, et le hien céleste est le bien de l'amour envers le SeigneUl' ; que les cieux soient distingués selon ces biens, on le voit dans les endroits cités, N° 9277 : d'après cela, on voit claire­ ment cc que signifiait le voile tant dans le Tabernacle que dans le Temple. Ces deux cieux, savoir, l'intime et le moyen, sont telle­ ment distincts, que de l'un il n'est pas possible d'entrer dans l'autre, mais néanmoins ils constituent un seul ciel par des sociétés angé­ liques intermédiaires, qui sont d'un tel génie, qu'elles peuvent ap­ pl'ocher du bien de l'un et de l'autre ciel; ce sont ces sociétés qui constituent Je medium unissant que représentait le voile: il m'a aussi été donné de parler quelquefois avec des anges de ces sociétés. D'après la correspondance, on peut voir quels sont les anges du ciel intime, ct quels sont respectivement les anges du ciel moyen: Aux anges du ciel intime correspondent chez l'homme les choses qui ap­ partiennent aux provinces du cœur et du cervelet, et aux anges du ciel moyen correspondent chez l'homme les choses qui appartien­ nent aux provinces des poumons ct du cerveau; celles qui appar­ tiennent au cœur et au cervelet sont appelées involontaires et spon­ tanées, parce qu'elles se présentent ainsi, et celles qui appartiennent
  • 56. EXODE. CIIAI VINGT-SIXIÈME. 51 aux poumons ct au cel'veau sont appelées volontaires: pal' là on on peut entrevoir que l'un de ces cieux est plus parfait que l'autl'e, ct quelle différence il y a entre eux. Aux anges interlllédiaires qui approchent de l'un et de l'autre ciel ct qui les conjoignent, corres­ pondent les plexus cardiaques et pulmonaires, pal' lesquels se l'ail. la conjonction du cœur avec les poumons, ct correspond aussi la moëlle allongée, où la fibre du cervelet est conjointe avec la fihre du cerveau. Que les Anges qui sont du Royaume céleste du Sei­ gneur, c'est-à-dire, qui sont dans le ciel intime, constituent la pro­ vince du cœur dans le Tr'ès-Grand Homme, ct que les Anges qui sont du Royaume spirituel du Seignel1l', c'est-a-dire, qui sont dans le ciel, moyen, constituent la pl'ovince des Poumons, on le voit, NO' 3635, 3886 à 3890; ct que de là exisle chez 'homme la cor­ respondance du Cœur et des Poumons, on le voit, No< 3883 a 3896; il en est de même de la cOlTespondance du Cerveau et du Cervelet. Quels sont les anges célestes ou ceux qui sont dans le ciel inliIlle, ct quels sont les anges spirituels ou ceux qui sont dans le ciel moyen, ct quelle différence il y a entre eux, on le voit No' 20116, 2227, 2669,2708,2715,2718,2935,2937,2956,3166,3235,3236, 3240,3266,3374,3833,3887,3969,4138,4280,4493,4585, 4938,5113,5150,5922,6296,6~S9,6366,6627,6a35,6500, 6647,6668,7091,7233,7877,7077,7992,8042,8152,8234. 8521; de là on peut voir quels sonl les Anges intermédiaires qui constituent le medium unissant que représentait le roile. Le voile du Temple, qui fut déchiré en deux parties lorsque le Seigneur souffrit le supplice de la croix, - Matth. XXVII. 51. Marc, XV. 38. Luc, XXIII. 45, -signifiait alors la glorification du Seigneur; car le Seigneur, quand il était dans le monde, fit Divin Vrai son Humain, et quand il sortit du monde il fit son Humain le Divin Bien, . dont procéda ensuite le Divin Vt'ai, voir les citations No' 9:L99 f., 9315 f. : le Divin Bien est le Saint des Saints. La glorification de l'Humain du SG,igneur jusqu'au Divin Bien, qui est Jéhovah, est décrite aussi dans le sens inteme par ce quise pratiquait pour l'ex­ piation, quand Aharon enlt'ait dans le saint des saints en dedans du "oile, - Lévit. Chap. XVI; - et dans le sens respeclit' pal' cette même cérémonie était décrite la Régénération de l'homme jusqu'au bien céleste, qui est le hien du ciel intime; voici quelle était celle
  • 57. 52 ARCANES CÉLESTES. cérémonie: Aharon pl'enait un taureau pour le sacrifice et un hé­ liel' pOUl' l'holocauste, pour lui et pOUl' sa maison; il l'evêlait les habits de sainteté, qui étaient la tunique de lin, les caleçons de lin, la ceintUl'e de lin et la tiare de lin, et il lavaitsa chail' dans les eaux; il pl'enait deux boucs, sur lesquels il jetait le sort, l'nn était on'el't à Jéhovah, et l'autre était envoyé dans le désert; celui-ci pOUl' l'as­ semblée des fils d'Israël. Quand il sacrifiait le laUl'eau il apportait le parfum au dedans du voile; et il l'épandait sept fois du sang du taureau et du houc SUI' le propitiatoire vers l'orient; et il l'épandait aussi du sang SUI' les cornes de l'autel; ensuite il confessait les pé­ chés des fils d'Israël, et il les mettait sur le bouc qui devait êtl'c envoyé dans le désert; enfin il quittait les vêtements de lin, revè­ tait les siens, et faisait l'holocauste pour lni ct pOU' le peuple; ct les choses qui, pl'Ovenant des sacrifices, n'étaient point otfel'tes en parfums, (étaient portées hors du camp et bl'(llées) : voilà ce qui s'observait chaque année, quand Aharon entrait 'dans le Saint des Saints en dedans du voile. Le Sacerdoce, dont Aharon l'emplissait les fonctions, représentait le Seigneur quant an Divin Bien, comme la Royauté, qui dans la suite appal'tint aux Hois, représentait le Seigneur quant au Divin Vrai, N° 61la8 : la Pl'ogression de la Glo­ rification de l'Humain du Seigneur jusqu'au Divin Bien est décrite là dans le sens interne; cette progression se manifestait devant les Anges qùand Aharon accomplissait cette cérémonie et entrait en deùans du voile, et maintenant elle se manifeste aussi devant les anges, quand celle cél'émonie est lue dans la Parole. Le taUl'eau pOUl' sacrifice du péché, et le bélier pOUl' holocauste, signifient 'la pUl'ification du bien d'avec les maux chez l'homme extel'lle et chez l"homme interne; la tunique de lin, les caleçons de lin, la ceinture de lin et la tial'e de lin, qu'Aharon revêtait lorsqu'il allait entrer, et l'aclion de lavel' sa chair, signifient que cette pUl'ificalion se faisait pal' les vrais d'après le bien; et les deux boucs de chèvl'es pOUl' sa­ crifice du péché, le béliel' pour holocauste, le bouc qui était otfel'l, et l'autre qui était envoyé dans le désel't, signifient la pUl'ification du vrai d'avec les faux dans l'homme extel'ne; le pUl'fum qui était apporté au dedans du voile, signiHe la préparation; le sang du tau­ reau et le sang du bouc, qui étaient répandus sept fois SUI' le pl'O­ pitiatoil'e vers l'ol'ient, et ensuite SUI' les cornes de l'autel, signifient
  • 58. EXODE, CHAP, VINGT-SIXIi~ME, 53 le Divin Vl'ai d'apl'ès le Divin Bien; la confessioll des péchés sut' le bouc vivant, qui devait être envoyé dans le désert, signifie de Loute manière la sépamtion et le rejet du mal ù'avec le bien; l'ac­ tion de quitter les vêtements de lin et de l'evêtir les siens pOUl' faire l'holocauste, et l'acLion de transportel' hors du camp la chair, la peau et les excréments des victimes, et de les brûler, signifienL l'action de se l'evêtir du bien céleste chez le régénéré, et la glorifica­ lion de l'Humain jusqu'au Divin Bien dans le Seigneur, apl'ès qu'il eut rejeté tout ce qui avait appartenu à l'humain provenant de la mèl'e, au point qu'il n'était plus son fils, voir les citations, N°D315 f. Voilà ce qui est signifié pal' cette cérémonie de purifieation, quanù Aharon cntl'ait vers le Saint des Saints en dedans du voile; cal' en agissant ainsi Aharon représentait le SeigneUl'quant au Divin Bien. D'après cela, on peut voir que le voile entre le Saint et le Saint des Saints signifte aussi le medium unissant le Divin Vrai et le Divin Bien dans le Seigneur. 9671. D'hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double­ teint, et de fin liTt tissu, signifie les biens de {'amour et de la foi conjoints là : on le voit par la signification de l'hyacinthe, en ce que c'est le céleste amour du vrai, N° D!t66 ; par la significaLion de la pourpre, en ce que c'est le céleste amour du bien, N° D!t67 ; par la signilication de l'écarlate double-teint, en ce que c'est le bien spil'ituel, Nos !t922, D!tGS; et par la signiCtcation du fin lin tissu, en ce que c'est le vrai d'origine céleste, N° D!tGD; il est donc évi­ dent que ces quatre choses signifient les biens de l'amoUl' et de la foi conjoints dans le medium unissant. Voici ce qui a lieu à ce sujet: Ceux qui dans le ciel ont l'apport avec le medium unissant, qui est représenté par le voile, ont les biens de l'amour et les bi~ns de la foi conjoints en eux; en effet, par les hiens de l'amour ils sont con­ joints aux anges célestes qui sont dans le ciel intime, et par les biens de la foi ils sont conjoints aux anges spirituels qui sont dans le ciel moyen, cal' le bien de l'amour envers le Seigneur est appelé bien céleste, et le bien de la foi en Lui est appelé bien spirituel. Ceux qui dans le ciel ont l'apport avec" le ltledillm ,unissant sont appelés célestes-spirituels et spirituels-célestes, les célestes-spi­ rituels sont représentés dans la Parole pal' Joseph, et les spiri­ tuels-célestes pal' Benjamin; on a vu, ci-dessus, que Joseph dans le
  • 59. ob ARCANES Cf~LESTES. sens représentatif est le céleste-spirituel, N°s li286, l1592, !t963, o2!l!), 5307, 5331., 5332, 5li17, 5869, 5877, 622ll, 6526; et Benjamin le spirituel-céleste, Nos 3969, !l592; et qu'ainsi Joseph est le medium unissant interne, ct Benjamin le medium unissant externe, Nos l1585, li592, M9li, Mit, 5M3, Mli3, 5639, 5686, 5688, 5689, 5822; ce que c'est que le céleste-spirituel et le spi­ tuel-céleste, on le voit, N°s 1577, 182li, 218li, l1585, li592, liMM. Et même d'après les opposés, qui sont dans les enfel's, on connaît quelle dill'érence il y a entre les célestes et les spirituels dans les Cieux; dans les enfers ceux qui sont opposés aux célestes sont appelés génies, et ceux qui là sont opposés aux spirituels sont ap­ pelés esprits: les génies, qui sont opposés aux célestes, sont par del'­ fière; les espl'its, qui sont opposés aux spirituels, sont par devant; et les interméùiail'es sont sur les côtés; les génies, parce qu'ils sont opposés aux célestes, sont dans un mal plus intérieUl' que les esprits; voir ce qui a été dit d'après l'expérience SUl' les uns ct les autres, N°' 5977, 8593, 8622, 8625. L'enfel' des génies a élé entièl'e­ ment séparé de l'enfel' des esprits, au point que ceux qui sont dans l'un ne peuvent passer ùans l'autre: en ell'et, il ya là des intel'mé­ diaires qui conjoignent, lesquels sont opposés aux intermédiaires dans les cieux. 9672. Ouvrage d'imaginnteur on le (era, signifie l'intel­ lectuel: comme ci-dessus, N° 9598. 9673. A Chérubins, signifie la garde, afin qu'ils ne soient point mêlés, savoir, le bien spirituel et le bien céleste, ainsi le ciel moyen et le ciel int.ime : on le voit par la signification des Chéru­ bins, en ce qu'ils sont la Garde et la Proviùence, afin que le Sei­ gneUl' ne soit approché que par le bien, et afin que le bien qui pro­ cède ùu SeigneUl' dans le Ciel et chez l'homme ne soit point blessé, N° 9509; que èe soit aussi afin que le hien spirituel el le !.lien céleste, ainsi ces deux cieux, ne soient point mêlés, c'est pm'ce que, s'ils étaient mêlés, ces cIeux biens sel'aient blessés, au point que les cieux eux-m6mes pé"riraient. C'est ce qu'on peut voir d'après la dill'él'encc de l'un ct ùe l'autl'e bien, par conséquent de l'un et de l'autre cier, dans les articles cités ci-dessus, N° 9670 : c'est pour cela qu'il y a lies sociétés angéliques intermédiail'cs, qui sont ùans le bien céleslc­ spirituel et ùans le bien ~pil'ilucl-cékste, pal' lesquels sc l'ail la con
  • 60. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 55 jonction, N° 0671 : chez ces sociétés angéliques ces biens ne sont pas non plus conjoints, mais ils sont distincts entre eux, D'après cela, il est évident que ces sociétés sont des Gardes, afin que ces biens ne soient point mêlés, et qu'ainsi cette Garde et cette Provi­ dence du SeigneUl'sont aussi signifiées pal' les Chérubins. 0674. Et tu le mellras sur quatre colonnes de Schillim, signifie le bien du mérite, qui appartient au Seigneur seul, et qui conjoint et soutient: on le voit pal' la signification de quatre, en ce que c'est la conjonction, Nos 1686, 8877; si quatre est la conjonction, c'est parce que cc nombre vient de deux multiplié pal' deux, et que les nombres multipliés ont la même signification que les nombres simples dont ils proviennel!t, N°' 5201, 5335, 570S, 7973 ; 01' deux est la conjonction, Nos 5104, 8423; pal' la signi­ fication des colonnes, en cc qu'elles sont le soutien, ainsi qu'il va être montré; et par la signilication du bois de Schillim, en ce que c'est le bien du mérite qui appartient au SeigneUl' seul, Nos 9472, 04S6; que ce bien soit l'unique bien qui règne dans le ciel, on le voit, N° 94S6, pal' conséquent c'est aussi l'unique bien qui soutient le ciel. Si les colonnes signifient le soutien, c'est parce qu'elIcs sou­ tenaient le Voile, comme les ais faits aussi en bois de Schittim sou­ tenaient les rideaux de l'Habitacle, N° 963ft. Les colonnes, dans le sens spirituel, signifient les choses qui soutiennent le Ciel ct l'É­ glise, cc sont les biens del'amoUl' et les biens de la foi, procédant du Seigneur; ces biens sont signifiés par les Colonnes dans David: (1 Moi en droitures je jugerai; ils sc fondront, la terre et tous ses II habitants; ilioi,j'affermirai ses colonnes. ll-PS. LXXV. 4; - dans Job: « Dieu qui ébranle la terre de sa place, au point que ses colonnes en tremblent. II -IX. 6; - les colonnes de la telTe sont les hiens et les vrais qui soutiennent l'Église, car la terre dans la Parole est l'I~glise, N° 9325; que ce ne soient pas les colonnes de notre tene qui tremblent, cela est évident. Dans Jean: « Celui 1) qui aUl'a vaincu, je le ferai une colonne dans le Temple de l) mon Dieu, et dehors il ne sortira plus; et j'écrirai sUl' lui le Nom 1) de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle 1) Jérusalem, qui descend du ciel d'auprès rIe mon Dieu, ct mon » Nom nouveau, ))- Apoc, III. 12; - la colonne dans le Temple, cc sont les biens ct les l'rais de l'J~glisc:, lesqucI:; sont aussi le Nom
  • 61. Al{CANES CÉLESTES. de Dieu, et le nom de la ville, de la nouvelle Jérusalem; que le Nom de Dieu soit tout bien et tout vrai de l'Église, ou dans le com­ plexe tout ce PaI' quoi le Seigneur est adoré, on le voit, No, 272h, 3006, 667!l, 9310. 9675. Couvertes d'or, signifie là le représentatif du bien, savoiI', du bien qui est signifié par les colonnes de Schittim : on le voit par la signification de couvrir d'or, et de faire d'or, en ce que c'est le représentatif du bien, N° 9510. 9676. Et leurs crochets d'or, signifie les modes de conjonc­ tion par le bien: on le voit par la signification des crochets, en ce qu'ils sont les modes de conjonction j les crochets ont cette si­ gnification par leur forme j et par la signification de l'or, en ce que c'est le bien, N°' 113, 1551, 1552, 5658, 691.h, 6917, 9!l90. 9677. SI{/, quatre oases d'argent, signifie la puissance de conjonction par le vrai: on le voit par la signification de quatre, en ce que c'est la conjonction, N° 967!l j par la signification des bases, en ce qu'elles sont la puissance, N° 96!l3; et pal' la signi­ fication de l'argent, eri ce que c'est le vrai, No, 1551., 295lt, 5658, 6112, 691lt,6917, 7999. 9678. Et tu mettras le voile sous les agrafes, signifie la (acuIté de la conjonction et par suite l'actualité: on le voit par la signil1cation des agTa(es, en ce qu'elles sont la faculté de la conjonction, N° 9611 ; l'actualité par suite, c'est mettre sous elle le voile. 9679. B t tu introduiras là, en dedans du voile, l'Arche du Témoignage, signifie l'existence da ciel intime en dedans de ce medium unissant: on le voit pal' la signification dll voile, en ce que c'est le mcdilllll unissant les deux cieux, N°' 9670, 9671 j et pal' la signification de l'Arche da Témoignage, en ce qu'clic est le ciel intime, N° 91,85; l'existence de ce ciel est signifiée pal' y introduire l'Arche. 9680. Et que distingue le voile pour vous entre le Saint et le Sai/lt des Saints, signifie entre le bien .<;pirituel, qui est le bien de la charité à l'égard du prochain et le bien de la (oi au Seigneur, et le bien céleste qui est le bien de l'amour en­ vers le Seigneur et le bim de l'amour mutilel : on le voit paf' la signification du Saint, en ce que C'C3t le bien régnant dans le
  • 62. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 57 ciel moyen, et pal' la signification du Saillt des Saints, en ce que c'est le bien régnant dans le ciel intime; que ce bien-ci soit le bien de l'amoU1' envers le Seigneur et le bien de l'amour mutuel; et que celui-là, savoir, le bien régnant dans le ciel moyen, soit le bien de la charité à l'égard du prochain et le bien de la foi au Seigneur, cela est évident d'après tout ce qui a été montré SUl' l'un et l'autre bien, le céleste et le spil'ituel, dans les articles cités, N° 9670; le bien de l'amour envers le Seigneur dans le ciel intime y est le bien intel'ne, et le bien de l'amour mutuel y est le bien externe; le bien de la charité il l'égal'd du prochain est1le bien interne dans le ciel moyen, et le bien de la foi au Seigneul' y est le hien ex.terne; dans chaque ciel il y a un interne et un externe, comme dans l'É­ glise, qui est interne et externe, comme on le voit, No' !l09, 1083, 1098,12~8,12!12,!l899,6380,6587,78ltO,8762,9375. Tout bien est saint, et tout vrai aussi, en tant qu'il a du bien en soi; le bien est dit saint à cause du Seigneur, pal'ce que le SeigneUl' est Seul Saint, et que de Lui pl'ocède tout bien et tout vrai, No' 9229, 9479; de là on voit clairement pourquoi l'Habitacle est appelé le saint, et pourquoi l'Arche dans laquelle était le Témoignage est appelée le saint des saints; car le Témoignage est le Seignelll' Lui­ Même quant au Divin Vrai, N° 9503; et l'Arche est le ciel intime oit est le SeigneUl', N° 91185 ; le Seigneur est aùssi dans le ciel moyen, mais il est plus présent dans le ciel intime; cal' ceux qui ont été conjoints au Seigneur' p~l1' le bien de l'amour sont avec Lui; il est vrai que ceux qui ont été conjoints au Seigneur pal' le bien de la foi sont aussi avec Lui, mais de plus loin: dans le ciel moyen il y a conjonction avec le Seigneilr pal' la foi implantée dans le bien de la charité à l'égal'd du pl'Ochain. D'apl'ès cela, on voit clairement pourquoi l'Habitacle, qui était en dehors du voile, est appelé le Saint, et pourquoi l'Habitacle qui était en dedans du voile est appelé le Saint des Sainls. Que ce s'oit du Seigneur que procède tout Saint, et qu'il sail le Saint des Saints même, on le voit dans Daniel: « Soi­ l) xante-dix semaines ont été décidées sur mon peuple, pour oincl/'e )l le Saint des Saints. )) -IX, 2ll;-et dans l'Apocalypse: (1 Qui )) Ile Te craint, Seigneul" el ne glorifie ton Nom, cm' seul Saint (lu es). ) -- XV. !J ; - C'est aussi pOlll' cela que le Seigneul' est appelé. te Saillt d' brad> -- Ésaïe, l. II. V. 10, 2l,. X. 20. ~IL
  • 63. 58 ARCANES CÉLESTES. 6, XVII. Î. XXIX.19. XXX, 11, 12, 15. XXXI. 1. XXXVII. 23. XLI. 1lI, 16,20. XLIII. 3, H. XLV. H. LX. 9, ill. Jé­ l'émie, 1. 29. LI. 5. Ézech. XXXIX. 7. Ps. LXXI. 22. Ps. LXXVIlI. 41. Ps. LXXXIX.19. 2 Rois, XIX. 22, el. ailleurs.­ Chez les fils d'Israël tout ce donc qui représentait le Seigneur, ou le hien ct le vrai qui procèdent de Lui, était après l'inauguration appelé Saint; et cela, parce que le Seigneur seul est Saint. Le Saint esprit dans la Parole est aussi le Saint qui procède du Seigneur. 9681. Vers. 3h à 37. Et tu mettras le Propitiatoire sur l'Arche du Témoignage dans le Saint des Saints. Et tu pla­ ceras la table en dehors du voile, et le chandeliel" vis-à-?Jis de la table sur le côté de l' Habitacle vers le sud, et la table tu mettras au c6té du septentrion. Et tu feras une couverture pour l'entrée de la Tente, d'hyacinthe et de pourpre, et d'é­ cal"late double-teint, et de fin lin tissu; ouvrage de brodeur. Et tu feras pour la couverture cinq colonnes de Schittim, et tu les cOll1Jriras d'or, et leurs crochets' en or; et tu leur fon­ dras cinq bases d'airain.-Et tu mettras le Propitiatoire sur l'Arche du Témoignage dans te Saint des Saints, signifie l'au­ dition et la réception de toutes les choses qui appartiennent au culte d'apl'ès le bien de l'amoUl' dans le ciel intime pat' le Seigneur: et tu placeras la table en dehors du voile, signifie l'influx par les célestes qui appartiennent à l'amour: et le chandelier vis-tl-vis de la table, surIe côté de l' Habitacle vers le sud, signifie l'illu­ mination du Royaume spirituel pat'le Divin Vrai pt'océdant du Divin Humain du Seigneur pOUl' ceux qui sont dans le bien : et la table tu mettras au côté du septentrion, signifie le bien dans l'obscul' : et tu feras une couverture pour l'entrée de la Tente, signifie le medium unissant le second ciel ou ciel moyen avec le premier ou dernier ciel: d' hyacin tlze et de pourpre, et d'écarlate double­ teint, et de fin lin tissu, signifie d'aprèS le bien de la charité et de la foi: ouvrage de brodeur, signifie les choses du scientifique: et tu feras pour la couverture cinq colonnes de Schittim, signifie le soutien du medium unissant autant qu'il sufIit pal' le bien du mé­ rite qui appal'tient au Divin Humain du Seigneur: et tu les cou­ vrinis d'or, signifie le représentatif lIn bien: et leurs crochets en ~r, signifie les modes de conjonction pal' le bien; et tu leur
  • 64. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 50 {ondras cinq bases d' airai1t~ signifie la puissance d'après le bien externe. 9682. Et tu mettras le Propitiatoire sur l'Arche du Té­ moignage dans le Saint des Saints, signifie l'audition et la l'é­ ception de toutes les choses qui appartiennent au culte cr après le bien de l'amour dans le ciel intime par le Seigneur: on le voit pal' la signification du Propitiatoire, en ce que c'est l'au(li­ tion et la l'éception de toutes les choses qui appartieunent au cuIle d'après le bien de l'amou!', N° 9506; pal' la signification de l'Arche du Témoignage~ en ce que c'est le ciel intime où est le Seigneul', N° 9h85, et que le témoignage là est le Seigneur, N° 9503; et par la signification du Saint des Saints, en ce que c'est où règne le bien de l'amolli' par le Seigneur, N° 9680; il est donc évident que par (1 Tu mettra's le Propitiatoire sur l'Arche du Té­ moignage dans le Saint des Saints, » il est signifié l'audition et la réception de toutes les choses qui appartiennent au culte d'a­ près le bien de l'amour dans le ciel intime par le Seigneur'. Quant à la présence du Seigneur dans le ciel intime, et à sa pl'ésence dans le ciel moyen, et aussi dans le dernier, on peut voÏl' com­ ment elle a lien, d'après ce qui a été montré, daus plusieurs arti­ cles, sur l'influx du bien et du vrai procédant du Seigneur; la pré­ sence du Seigneur se fait pal' l'influx, et l'influx a lieu selon la vie du bien et du vrai; ceux qui sont dans le bien de l'amolli' envers le Seigneur sont ceux qui reçoivent de pins près l'influx; ceux qui sont dans le bien cIe la charité à l'égard du prochain le reçoivent aussi, m~is de plus loin, parce que le bien de la charité à l'égard du prochain est plus éloigné que le bien même de l'amour envers le Seignelll'; cellx qui sont dans le bien de la foi le reçoivent aussi, il est vrai, mais en tant que la foi a du bien en elle; c'est pour cela que ceux qui sont dans le bien de la vie d'après les vrais de la foi le l'eçoivent : en effet, le Seigneur est dans le bien, parce que tout bien vient de Lui, et qu'il n'en vient absolument rien de l'homme, ni des anges dans le ciel. Quant à ce qui concerne ~n outre la pré­ sence du Seigneur dans le ciel, et par le ciel chez l'homme, il faut qu'on sache que le Seigneur est au-dessus cIes cieux, Cal' il est Lui­ Mème le Soleil du ciel, mais néanmoins pal' la Lumière et la Cha­ leu!' lll'océdallt de ce Soleil il esl présent; celte Lumière est le Divin
  • 65. GO ARCANES CÉLESTES. Vl'ai qui apparlient à la foi, et celle Chaleul' est le Divin llien qui appartient à l'amolli'; ce qui procède du Seigneur est le Seigneur Lui-Mème. D'apl'ès cela, il est évident que le Seigneur est pl'ésent là où le 1Jien qui procède de Lui est l'eçu : mais toutes ces choses peuvent être bien mieux saisies d'après ce qui a été exposé sm' l'In­ flux, savoir, qne du Seigneur influe tout ce qui appal'tient à la vic, ainsi tout bien et Lout vrai, puisque le bien et le vrai font la vie de l'homme, et qu'ils influent chez chacun selon la réception, NO' 2536, 2706, 2886 à 2889, 2893, 3001., 3318, 3lJ8lJ, 37lJ2, 37113, M51., 58h6, 5850, 5986, 6053 à 6058, 6189 à 6215, 6307 à 6327, G!l66 à 6495, 6508 à 6626, 6982, 6985, 6996, iOOlJ , 7055, 7056, 7058,71.47,7270,73lJ3,8321,8685, 8701, 8717, 8728,9110,91.11.,9216; et que l'Influx procédant du Seigneul' esL immédiat, et est aussi médiat pal' les Cieux, N°' 51lJ7, 6058, G063,6466,6!J72,6lJ73,6982,6985,6996,7004,7007,7055, 70a6, 7058, 7270, 8685, 8701, 8717, 8728, 9216. 9683. Et tu placeras la table en dehors du voile, signi{te l'il/flux par les célestes qui appartiennent il l'amour: on le voit pal' la signification de la table sur laquelle étaient les pains des faces, en ce qu'elle est le réceptacle des célestes, No' 9527, OM5; et par la signification de en dehors du voile, en ce que c'est en dehors du medium unissant, par lequel il y a influx médiat, car le voile signifie le medium unissant, N° 9670; et comme cette table était pal' derJ'ière le voile, c'est poùr cela qu'est signifié l'inllux pal' les célestes du ciel intime, qui sont les biens de l'amour; qu'il pro­ cède du Seignelll' un influx médiat par le ciel intime, et qu'il pro­ cède de Lui un influx immédiat, on peut le voi)' par les articles cités plus haut, N° 9682 f. Voici ce qui a lieu à l'égard de tout bien, qui fait la vie céleste, par conséquent la vie éternelle chez l'homme et chez l'ange; L'intime du bien est le SeigneUl' Lui-Même, par conséquent c'est le bien de l'amour qui pl'océde immédiatement du Seigneur; le bien qui vient aussitOt après est le bien de l'amoul' mutuel; puis, le 1Jien de la chal'ité à l'égard du prochain, et enfin le bien de la fgi : tel esLl'ol'dl'e successif des biens lll'océdant de l'intime; de là on peut voir ce qui a lieu à l'égard de l'influx immédiat et de l'influx mé­ diat; en général, autant Ull bien succédant en ordre ou extél'ieUl' a ell soi un bien intérieur, aulant il est le bien, cal' autant il est plllS
  • 66. EXODE. CHAr. VINGT-SIXIÈME. M près du Seigneur, qui est le bien intime, ainsi qu'il a été dit; mais la disposition et l'ordination successive des biens intérieurs dans les biens extél'ieurs varie dans tous eL dans chacun des sujets selon la l'éceptiolJ, et la réception varie selon la vie spirituelle et morale de chacun dans le monde, cal' la vie mené.e dans le monde demelll'e dans chacun pour l'éternité. Il y a aussi chez chacun l'inllux im­ médiat du Seigneur, car sans l'inOux immédiat l'influx médiat n'ef­ fectue rien; l'inOux immédiat est l'eçu selon l'ol'dl'e, dans lequel esL l'homme ou l'ange, ainsi selon le Divin Vl'ai qui pl'ocède du Divin, car c'est là l'ordl'e, N°' 1728, 1919, 2M7 11839,5703, 7995, 85'l2, 8513, 8700,8988. C'est pourquoi l'ordre lui-même chez l'homme est qu'il vive dans le bien qui procède du Seigneur, c'est-il-di.re qu'il vive pal' le Seigneur: cet inOux est continu, et il est adjoint il toutes et il chacune des choses de la volonté de l'homme cL les dirige autant qu'il peut vers l'ol~dre; cal' la volonté pl'opl'e de l'homme détoul'l1e continuellement: il en est de cela comme des vo­ lontail'es et des involontail'es chez l'homme; les volontaires dé­ toument continuellement de l'ol'dre, mais les involontail'es l'amènent . continuellement il l'ordl'e; de là vient que le l)lOUVement du cœul', qui est involontaire, est complètement soustrait il la volonté d0 l'homme, pal'eillement l'action du cervelet, et que le mouvement du cœUl' et les forces du cel'velet gouvernent les volontail'es, afin qu'ils ne sc précipitent pas hors des bornes, et n'éteignent pas avant le temps la vie du corps; c'est pourquoi les pl'incipcs agissants d'a­ pt'ès les uns ct les autres, savoir, tant d'après les involontail'csquc d'nprès les volontail'Cs, mal'chent conjoints dans tout le corps. Ces détails ont été donnés, afin d'illustrer en quelque manière l'irMe SUI' l'Influx immédiat et sur l'InOux médiat des célestes de l'amour et ùes spirituels de la foi procédant -du SeigneUl'. 968h. Et le Chandelier vis-tl-vis de la table, SUl' le côté de l' H abitacte vers le sud, signifie l'illumination du Royaume Spirituel par le Divin Vrai procédant du Divin Humain du Seigneur pour ceux qui sont dans le bien: on le voit par la si­ gnification du Chandelier, en ce qu'il est le SeigneUl' quant au Di­ vin Vrai, ainsi le Divin Vrai pr'océJ.ant de son Divin Humain, et par suite l'illumination pour son Royaume Spil'ituel, ainsi qu'il va èLI'e monLt'é; par la signification d0 la table sm laquelle étaient les
  • 67. 62 ARCANES CÉLESTES, pains des faces, et vis-à-vis de laqnelleélait le Chandeliel', en cc qu'elle est le Seigneur quant au bien céleste, ainsi ce bien lui-­ même, d'après lequel et pal' lequel le Seignem inOue dans le Royaume spil'ituel ou dans le ciel moyen, ainsi qu'il sera aussi montl'é; et pal' la signification de sur te côté de t'Ilabitacle vers le sud, en ce que c'est dans le ciel oü le Divin Vrai procédant du Divin Humain du Seignem est dans la plus gran(le lumièl'e; en effet, l'Habitacle en dehors du voile, olt éLaine Chandelier, est le ciel moyen, N° 959!J; et le sud ou le midi, c'est où le Divin Vrai est dans sa lumière, N° ~)M.2, Dans l'Habitacle, p"ès du voile ét<lil le Chandelier, et aussi la table sur laquelle étaient les pains des faces, ct le Chandelier était SUl' le cOté vel'S le sud, et la table SUI' le côté vel'S le septentrion; ce sont là des arcanes du ciel, qui n.e peuvent être manifestés, à moins qu'on ne sache que l'Habitacle représen­ tait le ciel, et que les choses qui étaient dans l'Habitacle l'cpt'ésen­ taient les célestes et Ics.spil'itucls qui sont dans le ciel; il a été mon­ tré pl'écédemment ce qu'a représenté le Chandelier, N° 95h8; et ec qu'a l'eprésenté la tahle SUl' laquelle étaient les pains des faces, Nos 952ï, 95lt5 ; et cc que signifie le sud ou le micli, N'> 9M2 j et ce que signific le septentrion, l"0 3ï08 j de Ii! on peut voil' que le Chandelier sur le cOté cie l'Habitacle vers le sud signifie l'illumi­ nation du Royaume spirituel pal' le Divin Vrai procédant du Divin Humain du Seigneur, Mais afin que les arcanes eux-mêmes se pré­ scntent clairement, il sera dit comment la chose a lieu dans lcs cieux : Le Seignem apparaît comme Soleil à ceux qui sont du Hoyaume céleste, comme Lune à ceux qui sont du Royaume spil'i­ Luc!; le SeigneUl' comme Soleil appal'att à lIne moyenne hauteur vis­ à-vis de l'œil droit, ct comme Lune il apparaît aussi à une moyenne hauteur vis-à-vis de l'œil gauche; du Seigneul' comme Soleil provient la Lumière pour ceux qui sont dans son Royaume céleste, et du Seigneur comme Lune provient la Lumière pOUl' ceux qui sont clans le l10yaume spil'ituel ; sur l'un et l'autre Royaume, voir les articles cités, N° 927ï ; la Lumièl'e dans les cieux est le Divin Vrai Pl'O­ cédant clu Divin Humain du SeigneUl', et ce Vrai l'eçu pat'les Anges qui sont du Royaume spirituel est appelé vrai cie la foi d'après le hien de la charité il l'égard du prochain j de ce bien et de ce vl'ai est composé le ciel moyen qui est appelé ciel spil'ituel ; le Chande­ .
  • 68. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 63 lier dans l'Habitacle représentait la Lune, d'où procède la Lumière pour ceux qui sont cIu Royaume spirituel, ainsi représentait le Sei­ gnew' quant au Diyin VI'ai dans ce Royaunie; cal' le SeigneUl', ainsi qu'il a été dit, apparaît comme Lune à ceux qui sont de ce R<oyaume. D'apl'ès cela, on peut maintenant voir pourquoi le Chandelier avait été placé vel's le sud, car le sud ou le midi, c'est où le Divin Vrai est dans la lumière, N° 96l12; et pourquoi la tahle , sUt' laquelle étaient les pains des faces, avait été placée vers ie septentrion, cal' le septentrion, c'est où le Divin Vrai est dans l'obscur, N° 3708, et de mOine alors est le Divin Bien, qui est signifié par les pains SUl' cette table; ce bien devient bien spirituel par la réception du Divin Vrai, comme lumière procédant de la Lune: ce sont là les arcanes qui sont signifiés par le chandelier et sa position vers le sud, et pal' la tahle des pains des faces et sa position vel'S le septentrion. Que le Chandelier soit le Divin Vl'ai procédant du Divin Humain du Sei­ gnelll', on le voit dans l'Apocalypse : «Je vis sept Chandeliers l) d'or, et dans le milieu des sept Chandeliel's un pareil au Fillj » de l' Homme, revêtu d'une l'obe longue, et ceint vers les ma­ » melles d'une ceinture d'or. l) - 1. 12, 13, lli ; - le Fils de l'homme est le Seigneur quant Divin Vrai pl'océdant de son Divin Humain, N°s 2803, 2813, 370li ; et ailleurs dans le même Livre: _ <1 La Gloire cIe Dien éclairera la Cité, la Sainte Jémsalem, et sa l) Lampe {'Agneau (sera). - XXI. 23; - la Gloire de Dieu est le Divin Vl'ai procédant du Seigneur, N° 91129 ; la lampe, qui sera l'Agneau, c'est-à-dire, le Seigneur, est la foi ct par suite l'intelli­ gence du vrai et la sagesse du bien,. qui proviennent du Seigneur seul, N° 95li8; la Nouvelle Jél'usalem est la Nouvelle Église du Seigneur, N° 2117. Que le Seigneur soit Soleil pour ceux qui sont dans le Royaume céleste, et apparaisse comme Lune à ceux qui sont dans le Royaume spil'ituel, on le voit Nos 1053, 1521, 1529, 1530,1531, 3636,3663,5097,7083,7173, 7270,86aa,8812; que par suite dans la Parole le Soleil signifie le Seigneur quant au bien céleste, et la Lune le Seigneur quant au bien spirituel, on le , voit, No' 1529, 1530, 2aal, 2l195, 60ôO, 6690, 7083, 806a; et que le Seigneur comme Soleil apparaisse à une moyenne hauteuI' vis-il-vis de l'œil cIroit, et comme Lune aussi à une moyenne hauteur vis-à-vis lie l'œil gauche, on le voit, No' 1531, 6321f., 7078, 7i71 j
  • 69. Glt ARCANES CÉLESTES, de là vient que dans le ciel l'Orient est olt le Seigneur apparaît comme Soleil, et le Sud oille SeigneUl' apparaît comme Lune: que la Lumière procédant du Seigneur comme Soleil et comme Lune soit le Divin Vl'ai procédant de son Divin Humain, on le voit, N°s 1053,1521 à 1533,1619 à 1632,2776, 309lt, 3138, 3167, 3190, 3195,3222,3223,3337, 3339, 33!tl,3636,36lt3,3862, 3993,lt060,lt180,h302,ltlt08,lt61lt,lthI5,ltltI9,lt527,lt598, 5ltOO, 6032,6313,6315, 6608, 6907, 717lt, 86hlt, 8707, 8861, 9399, 9lt07 j ct puisque la Lumière procédant du Seigneur comme Soleil et comme Lune, est le Divin Vrai procédant de Lui, c'est pOUl' cela que la ChaleUl' p,rocédant du SeigneUl' comme Soleil est le Divin Bien de son Divin Amour, N°' 3338, 3339, 3636, 36lt3, 5215, 6032; pal' là on peut voir quelle est la différence entre le Royaume céleste et le Royaume spirituel du Seigneur quant à la réception du Divin Vrai, à savoir, qu'elle est comme la différence entre la lu­ mière provenant du Soleil et la lumière provenant de la Lune; qu'en conséquence ceux qui sont dans le Royaume spirituel sont respecti­ vement dans l'obscut' quant au vrai de la foi et au bien de l'amour, N°s 2708, 27'L5, 2718, 2831, 28h9, 2035,2937, 32lt1, 3833, 6289, 6500, 6%5, 7233 j qu'eux principalement ont été sauvés par l'avènement du ScigneUl' dans le monde, No' 26l11, 2716, 3969, 6372, 685lt, 6.9H, 7035, 7091, 7826, 7932 bis, 80'18, S05lJ, 81f>9, 8321, 9596; et qu'il y a illumination pour eux dans le Divin Hnmain du SeigneUl', N°s 2716,2833, 283lt; mais que ceux qui sont de l'Église spirituelle ne sont sauvés qu'autant qu'ils sont dans le bien de la vie par les vrais de la foi, Nos 2956, Glt35, 6Gh7, 66h8, 7977,7992,86lt3,86lt8,S658,8685,8ü90,870i. 9685. Et la table tu mettras au côté du ,septentrion, signi­ fie le bien dans f' obscur: on le yoit par la signification de la table, sur laquelle étaient les pains des faces, en ce qu'elle est le réceptacle des célestes, N° ~)527, cal' le" pains sont le bien céleste qui procède ,du Seigneur, N° 95lt5; et par la signilication du septentrion, en ce que c'est l'o!lscUI' quant aux nais de la foi, N° 3708; et, en mème temps que le vrai est dans l'obscut', le bien aussi est lIans l'obscur, car dans le royaume spirituel du SeigneUl'-le bien se monll'e par le YI'ai, et le yrai est apel'çu comme bien quand il vient de l'entende­ ment dans la voloutè; ce !lien est le bieu de la charité ; regard du
  • 70. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 65 prochain, et est appelé bien spirituel: il en est autl'ement dans le Royaume céleste <lu Seigneur, le bien Ile s'y montre pas comme bien par le vrai, mais il est perçu d'après le bien lui-même: pal' -là on pellt voir pourquoi cette table a été placée sur le Côté du sep- tentrion, et poUl'quoi le chandelier a été placé SUl' le côté du sud: mais sur cc sujet, voù' ce qui a été dit et montré, N° 968ft. 9686, Et tu fems une couverture pOUl' l'ejltrée de la Tente, signifie le medium llnisumt le second ciel Otl ciel moyen avec le premier ou dernier ciel: on le voit par la signification de la cou- verture, en ce qu'elle est le medium unissant ce ciel, qui est re- pl'ésenté pal' la Tente de convention, avec le ciel qui est l'eprésenté par le Parvis, dont il est traité dans le ChapitI'e suivant; en effet, de même que le Voile entre le Saint et le Saint des Saints signifiait le medium unissant entre le ciel iutime ou troisième et le Ciel moyen ou second, de même cette couverture signifie pareille chose entre le ciél moyen ou second et le ciel premier ou dernier; qu'il y ait trois cieux, et que deux de ces cieux aient étél'eJlT'ésentés par l'Habitacle qui était en dedans du voile et par l'Habitac~ qui était en dehors du voile, c'est ce qui a été montré ci-dessus; et dans le Chapitre suivant, d'après la Divine Miséricorde, il sera montré que le troi- sième ou demiel' ciel est représenté par lePat'vis; l'introduction de l'un dans l'autre est signifiée pal' l'entrée oit était la couverture; que l'entrée soit l'introduction, on le voit, N°s 2'lft5, 2152,2356,2385; et par suite la communication, N° 8989; par conséquent la couvel'- ture lit, qui était à la place de l'entrée, est le medium communi- qllan t et ùnissan t. 9687. D'hyacinthe ct de pourpre, et d'écarlate double- teint et de fin lin tissu, signifie d'apres le bien de la charité et de la foi: on le voit pal' la signification de l'hyacinthe, de la pourpre, de l'écarlate double-teint et dn fin lin tissu, 10l'squ'il s'agit du Voile pal' lequel est signifié le medium unissant enLre le ciel intime et le ciel moyen, en ce qu'ils sont les biens de l'amour et de la foi, N° 9671, mais ici les biens de la charité et de la foi, parce qu'il s'agit de la comerture par- laquelle est signifié le me- dium unissant entre le second ciel et le demier ciel, N° 9686; en effet, dans le ciel intime règne Je bien de l'amour envers le Sei- gneur, dUllS le ciel moyen le bien de la charité à l'égard du p!'o- • H. 5.
  • 71. GU AIlCANES CtLESTES. chain, et dans le del'niel' ciel le bien de la foi; c'est de là que l'hya­ cinthe, la pourpl'e, ['écal'1ate double-teint, et le fin lin tissu, signi ­ fient les biens qui règnent dans ces cieux. ~688. Ouvrage de brodeur, signifie les choses du scienti­ fique: on le voit par la signification d'ouvrage de brodeur ou de hroderie, en ce que c'est le scienlifique : dans la Parole il est dit en heaucoup d'endroits brodé et broderie, et partout ces expressions signifient le scientifique: cela vient des );eprésentalifs dans l'autl'e vie; là appal'aissent des vêtements brodés de diverses manièl'es, et lm' ces vêtements sont signifié$ les vrais scientifiques. Les vrais scienti-fiques diffèrent des Vl'ais intellectuels, comme les extemes diffèrent des internes, ou comme le naturel diffèl'e dll spil'ituel chez l'homme; en effet, les scientifiques servent il l'entendement comme d'objets, dont il tire les vrais, cal' l'intellectuel est le vi­ suel de l'homme Interne, et les scientifiques sont ses objets dans l'homme externe ou naturel, ceux-ci sont signiliés pal' l'ouvrage de brodem, et l'intellectuel est signifié I)ar l'ouvrage d'imaginateur, N° 9598; car imaginel' appartient à l'entendement, et broder ap­ partient à celui qui sait et fait d'après l'entendement: de là vient que dans l'Habitacle tes choses qui signifiaient les internes étaient d'ouvrage d'imaginatcur, comme les l'ideaux, Vers. 1, et le Voile entre le saint et le saint des saints, Vers. 31; et que les choses qui signifiaient les externes étaient d'ouvrage de brodeur, commç la couverture pour l'entrée de la Tente, et pOUl' la porte du parl'is, ­ Exact. XXX.VIII. 18 ;-puis aussi la ceintme,-Exod. XXXIX. 29,-cal' la ceintme est l'extel'lle qui conjoint tous les internes; le . parvis est le demiel' du ciel, et l'entrée cIe la 'fente, c'est où il y a sorti~ du ciel moyen pour le dernier ciel. Que la broderie et le brodé soient le scientilique qui appartient à l'homme externe ou natmel, on le voit pal' ces passages de la Parole, dans Ézéchiel : « Le fin ») lin en broderie d' É gyple fut ce que tu déployais; l'hvacinthe )) et la pompre des îles d'Élischah furent (a couvertul'e; la Syrie fut )) ta commerçante pour la multitude de tes ouvrages, avec la chl'Y­ )) sophl'ase la pOUl'pre, et la broderie et le fin lin. Les négociants Il de Schél.>a avec des ballots d'hyacinthe et de la broderie. » ­ XXVII. 7,16,21, ;-là, il s'agit de l'YI', pal' laquelle sont signi­ fiés ceux qui sont dans les connaissances du nai ct du bien, et
  • 72. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 67 dans le sens abstrait ces connaissances elles-mêmes, N° 1201 ; le fin lin en b,'oderie signifie le 'l'ai scientifique, car le fin lin est le Hai d'origine céleste, N°' 5319, 9ft69; et la broderie est le scien­ tifique; c'est aussi pour cela qu'il est dit Il d'Égypte, » parce que l'Égypte signifie le scientifique, N°' '116ft, 1186, 11162, 2588, 6769,6964,6966, 5700, 5702,600ft, 6015, 6125, 6651,6679, 6083, Q692, (i750, 7779 f., 9391; ct aussi (( de Syrie» et (1 de Schéba, » parce que la Syrie signifie les connaissances du vl'ai et du bien, No' 1232, 123ft, 3051, 32li9, 36611, 3680, ld12, pareille­ ment Schéba, No' :1171, 32liO; les connaissances du vrai et du bien sont les scientifiques de l'Église; quiconque jouit de la faculté de penser intellectuellement et de peser les choses, peut voir que dans ce passag,c cc n'est ni la broderie, ni le fin lin, ni l'hyacinthe, ni la poul')we, qui sont entendus, mais que par ces ohjets sont si­ gnifiées des choses qui sont dignes de la Parole, ainsi des spil'ituels qui appartiennent au Ciel ct à l'Église. Dans le Mème : Il Ils des­ 1) cendront de dessus lems trônes, tous les pl'inces de la mer, et ils » jetteront leurs manteaux, et de lems vêtements de bl'oderie ils se » dépouilleront, de teneurs ils se 'étiront. a-XXVI. 16;-là aussi il s'agit de Tyr, les princes de la mer sont les Iwincipaux scientifiques, qui sont appelés dogmes; que les princes soient les choses prineipales, on le voit, No' ilI82, Wt;9, 50ltlt ; et la mer le scientifique ell général, N°' 28, 2850; les manteaux sont les vrais externes; la broderie, ce sont les 'l'ais scientifiques qui sont aussi ex ternes; que les 'étements soient les vrais, on le voit, N°' 2576, lt5lt5, 4763, 52liS,5319,595lt,691!t, 6917, 6918, 9093,9158, 9212, 92'16. Dans le Même: Il Je te t'élis de broderia, et je te ) chaussai de taisson, je te ceignis de fin lin, et je te couvris de » soie; ainsi tu fus parée d'or et d'argent, et tes vètements( étaient) » fin lin, soie et broderie; mais tu as pl'is les vêtements de bro­ » derie, et tn en as couvert les images a'ec lesquelles tu as com­ » mis scortalion. » -XVI, 10, 13, 18 ;-::-Ià, il s'agit de Jérusa­ lem par laquelle l'Église ·est signifiée; les vêtements de broderie sont les vrais scientifiques; en couvrir les images avec lesquelles elle a commis scortation, c'est confirmer les faux; car commettre scortation: c'est pervertir les vrais par des applications aux. faux ou :lUX maux; qui ne voil (Ille d~ns ce passage peU' fin lill, soie et hl'O­
  • 73. ns ARCANES CÉLESTES. clel'ie il u'est enlenùu ni fin lin, ni soie, ni bl'otlcrie, cal' il s'agit de Jé­ rusalem? mais ce qui y est entendu, le Monde Chrétien ne le cherche point, parce qu'il place les célestes et les spirituels de la Parole dans son sens littéral, et les-choses intérieures de la Pal'ole, il les appelle mystiqucs, et ne, s'en inquiète nullement. Dans le Même: li Un aiglc gl'anù, gr-and d'ailes, long d'envC'gure, plein ùe plumes, en /'a­ l> çon de broderie. »-XVll. 3 ;-lit, il s'agit de la maison d'Is­ rael, par laquelle cst signi fiée l'Églisc spil'ituclle, qui est appelée aigle d'après la pcrception, N°' 3901, 87611; en façon de broderic, c'est son scientifique. Dans David: Cl Toute glo/'ieuse (est) la fille 1) du Roi an dedans, de tissus d'or (est) son vl:tement, en broderie i) elle est amenée au Roi. » --Ps. XLV. 1//, 15,-lâ fille du Roi, c'est l'afl'ection du 'r-ai ; la broderie est le scientifique du 'l'ai. Dans Je Livre des Jugcs : (1 Ils partagent le butin, butin de couleurs il l> Sisel'a, butin de couleurs de broderie, couleur de broderie.I', » aux cous du butin. » -V. 30 ;-c'est le cantique de Déborah et cie Barak; la hrodcrie y signilîe le scientifique qui appartient il ['homme naturel. Ç)689. E ttu feras pour la couverture cinq rolonnes de Scltit­ tim, s(qnzjie le soutien du medium unissant Gutrmt qu'il suffit par le bien du mérite qui appartient au Divin Ilumain du Sei,qneur : on le voit par la signincation ùe la couverture, pour l'entl'ée de la Tente, en ce qu'elle est le medium unissant le secone! ciel ou cicl moyen avec le premier ou demie,' ciel, N° Ç)686; par la signification dc cinq, en ce que c'est quelque pal'tie ou quelque chose, N° l1638, et aussi autant qu'il sull1t; par la signification cres colonnes, en ce qu'elles sont le soutien, N° 967ft; et par la signi­ lication du bois de Sc!zillim, en ce qne c'est le bien du mérite qni appartient au Seigneur seul, N°' 9lt72, 9!J86, ainsi il son Divin Hu­ main, cal' le mérite appartient au Divin Humain, N° 9!J86. 9690. Et tu les couvriras d'al', signifie le l'eprésent(l/i/~ savoir, du bien: on le voit par la signification de coutTir d'or et de ftüre en or, en ce qlle c'est le représentatif du bien, N° 9510. 96M. Et leurs crochets en or, signifie les modes de con­ jonction par le biell : comme ci-dessus, N° 9676. 9ml2. Et tu leur {ondras cinq bases d'airain, signifie III puissanre cl' ((près le bien ea:/ el'ne: on le roit pal' la signifieal iOll
  • 74. EXODE. CHAP. VINGT-SIXIÈME. 69 des !Jases, en ce qu'elles sont la puissance qui soutient, N° 9M3 ; et pal' ta signification de l' air(lirl, en ce quo c'est le hien naturel ou Ic-hien externe, No, h25, '1551. • CONTINUATION SUIt LA PnnJ[tRE TEltHE DANS LE ClEr. ASTltAL 9693. Aprèsque j'eus été iransporté à travers ce Grand Ah/me, je parvins enlin à un lieu oüje m'arrêtai; et alors il m'apparut d'ell haut des Esprits avec lesquels il me fut donné de parler; à leur lan­ gage, et à leur manière particulière d'apet'cevoir les choses' et de les exposer, je vis clairement qu'ils étaient d'une autre TetTe, cal' ils diffél'aient entièrement des Esprits du Monde de notre Soleil: eux aussi de leur côté apercevaient à mon langage que j'étais <le loin.­ 96011. Après que nous eûmes parlé quelque temps de divel'ses choses, je leUl' demandai quel Dieu ils adoraient; ils l'épondirent qu'ils adoraient un Ange, qui leur apparaît comme un homme Di­ vin, cal' il resplendit de lumière; et que cet Ange les instruit, et fait qu'ils perçoivent cc qu'ils doivent faire. Ils me dirent, en outre, que le Très-Grand Dieu est dans le Soleil du Ciel angélique, et qu'Il se montre à leur Ange, mais non à eux; et qu'II est tl'OP gmnd pour qu'ils osent L'adoret'. 9095. L'Ange qu'ils adoraient était d'lllle Société angélique, à laqùelle il avait été donné par le Seigneur de les gouvernel', et de leur enseigner le chemin du juste ct du droit; c'est pour cela que la lumièl'e leur vient d'une certaine {Jamme, qui apparaît comme un pelit flambeau, assez ignée el jaune: cela provient de ce qu'ils n'adorent point le Seignent' ;,ainsi la lumière leur vient, non pas au Soleil du Ciel angélique, mais d'urte Société angélique; cal' une Société angélique, quand le Seigneur le permet, peut présenter une telle lumière aux Esprits qui sont clans une sphèl'e inférieure. 0696. Du l'este, ils étaient modestes, un peu simples, mais néan­
  • 75. 70 ARCANES CÉLESTES. moins ils pensaient assez bien. D'àprès la lumièl'e chez eux je pus conclure quel était leur intellectuel, cal' l'entendement est selon la réception de la lumière qui est dans les Cieux, puisque c'est le Di­ ,-in Vrai procédant du Seigneur comme Soleil, qui y luit, et donne aux Anges non-seulement de voit" mais aussi de coml)l'endre. 9697. Je les interrogeai SUI' le Soleil de lem' Monde, qui éclaire leur Terre; ils répondirent que le Soleil y apparaît enflammé; et quand je représentai la grandeur du Soleil de. notre Terre, ils di­ rent que le leur est plus petit; en effet, le Soleil qu'ils ont est à nos yeux une Étoile, et j'ai appris pal' les Anges que c'était une Étoile d'entre les plus petites: ces Esprits me dirënt enCOJ'e que de leur Terre on voit aussi le Ciel astral. 9698. Je fus instl'Uit que les Habitants et les Esprits de cette Tene l'eprésentent, dans le Très-Grand Homme, quelque chose daus la Hate, ce dont je fus confirmé pal' un influx dans la Rate, pendant qu'ils conversaient avec moi. 9099. Ensuite la vue me fut ouverte, de manière que je pusse regarder un peu SUI' leur Terre elle-même; et j'y vis plusieurs pmi­ ries et des forêts avec des arhres couverts de feuilles; puis des bre­ bis garnies de laine. 9700. La continuation sur la PI'emière Terre vue dans le Ciel Astral est il la fin du Chapitre suivant. -----e:l- co----­
  • 76. EXODE. CHAPITRE VINGT-SEPTIÈME. DOCTRINE DE LA CHARTTf ET DE J.A FOI. 0701. Maintenant, il sera pal'lé de l'homme Interne et de l'homme Exteme. 9702. Ceux qui n'ont qu'une idée comm-une de l'homme Interne et de l'homme Externe, cl'oient que l'homme Interne est celui qui pense et qui veut., et l'homme Externe celui qui parle et qui fait, imisqlle penser et vouloir est l'interne, et que parler et fai,'e d'après le penser ct le v0uloil' est l'externe. 9703. Toutefois il faut qu'on sache que non-seulement l'homme Interne pense et veut ,mais aussi l'homme Exteme; néanmoins autrement quand ils sont conjoints, et autrement quand ils sont séparés. 970ft. Quand l'homme pense avec intelligence et veut avec sa­ gesse, il pense et veut par l'Interne; mais quand l'homme pense sans intelligence et veut sans sagesse, il ne pense pas et nc veut pas par l'Interne. Conséquemment, quand l'honüne pense bien du Sei­ gneur ct des choses qui appart.iennent au Seigneur, et bien du pro­ chain et des choses qui appartiennent au prochain, et qu'illeul' veut du bien, il pense et veut par l'Interne: mais quand l'homme en pense mal et leur v'eut du mal, il ne pense pas et ne veut pas par l'Intel'l1e, Bien penser vient de la foi du vrai, et bien vouloir vient de l'amour du bien; mais mal penser vient de la foi du faux, et mal vouloit' vient de l'amoUl' du mal. ~)705, En un mot, autant l'homme est dans l'amol1l' ellYers le
  • 77. ï2 ARCANES CÉLESTES, Seigneur et dans l'amoUl' à l'égard du prochain, aulant il est dans l'homme Interne, et pense et veut d'après cet homme, et aussi parle et fait d'après ~t homme: mais autant l'homme est dans l'amour de soi et dans l'amour du monde, aulant il est dans l'homme Ex­ terne, comme aussi, autant qu'il l'ose, il parle ct fait ('après cet homme. 9706. Cela vient de ce que l'homme a clé ('.l'éé il l'image du cièl et à l'image du monde, l'homme Intel'l1e à l'image du ciel et l'homme Externe à l'image du monde; c'est pour cela que penser el vouloir par l'Intel'lle, c'est penser et vouloir d'après le ciel, c'est-à-dire, par le ciel d'après le Seigneur; el que penser et vouloir par l'Externe, c'est penser et vouloil' d'apl'~ le monde, c'esl-à-dire, pal' le monde d'après soi-même. 9707. Il a été ainsi pourvu et ol'do.nné par le Seigneu.l', afin qu'autant l'homme pense et veut d'apl'ès le Ciel, c'est-à-dire, par le Ciel d'après le Seigneur, autant son homme Intel'l1e soit ouvert; l'ouverture est vers le .Ciel jusqu'au SeigneUl' Lui-Même; par con­ séquent, vice versâ, autant l'homme pense et veut d'après le monde, c'est-à-dil'e, par le monde d'après lui-même, autant l'homIl}e In­ terne se ferme et l'homme Externe s'ouvre; l'ouverture est vers le monde et vel'S lui-même. 9708. Pour que l'homme Extel'l1e soit !'emis dans l'ordl'e, il faut qu'il soit subordonné à l'homme Interne, el il est 'SUbol'donné alors qu'il obéit; autant cela se fait, autant l'homme Extel'l1e aussi devient sage. C'est ce qui est entendu quand en dit que le Vieil homme doit mourir avec ses convoitises, pour que l'homme de­ vienne une nouvelle Créalure. 9700. Ceux chez qui l'homme Interne est fermé ne savent pas ce que c'est que l'homme Interne, ils ne croient pas non plus qu'il y ait un ciel et une vie éternelle; et, ce qui est élonuant, ils s'ima­ ginent néanmoins qu'ils pensent avec plus de sagesse que les au­ tres, car ils s'aiment et aiment les choses qui leur appartiennent et ils les adorent. Il en est autrement de ceux. chez qui l'homme In­ terne a été ouvert vers le ciel jusqu'au Seigneur; en effet, ceux-ci sont dans la lumière du ciel, par conséquent dans l'illumination par le Seigneur: ceux-là au contraire ne sont pas dans la lumière du ciel, mais ils sont dan~ la lumière du monde, pal' conséquent t1an~
  • 78. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 7:~ l'illumination pal' eux-mêmes; ceux qui sont éclairés I}af cu x­ mêl11eS, et non par le Seigneur, voient le faux comme vrai et le mal comme bien. --<=>.~ GHAPlTIŒ XXVII. L Et tu feras l'Autel en bois rie SelliLLilll, cinq coudées la tO/l" gueur, et cinq coudées la lal'geur; calTé sera l'Autel; et trois coudées sa hauteUl'. 2. Et tu feras ses comes sur ses quatre angles; de lui sel'Ont ses cornes; et tu le couvril'as d'airain. 3. Et tu feras ses bassins pour l'éœndrer, et ses pelles, et ses cratères, et ses fourchettes, et ses pincettes; pour tous ses vases tu (les) feras d'airain. 4. Et tu lui fel'as un cl'ible, oUTage de filet d'airain; eL tu feras sU' le filet quatre anneaux d'airain SUI' ses quatre exLrémiLés. 5. Et tu le mettras sous le circuit de l'AuLel en bas; et scra le l1let jusqu'au milieu de l'Autel. 6. E;t tu feras des barres pour l'Autel, des barres de bois de 'Schittim, et tu les couvriras d'airain. 7. Et l'on introduiJ'a ses hanes dans les -anneaux, et seront les balTes sur les deux cOtés de l'Autel, en le portant. 8. Cavité de planchel's tu le fel'as, comme il t'a éLé montré dans la montagne, ainsi ils (le) fel'OnL 9. Et tu feras le panis de l'Habitacle ù l'angle du midi vers le sud; tapis pOUl' le parvis, de fin lin tissu, cent coudées la longueur pour un angle. 1.0. Et ses colonnes, vingt; et leUl' bases, vingt, cn -airain ;'les cl'ochets des -colonnes et leurs ceintUl'es en argenL. H. Et ainsi POÛI' l'angle du septentrion dans la longueur; tapi~, cent en longueur; et.ses colonncs, vingt; et leurs bascs, vingt, en airain; les crochels des o.llonnes et leurs ceintures en urgent. ,.
  • 79. 7li AHCANES CÉLESTES. 12. Et la largcm llu Parvis il l'angle de la mer, tapis de cin­ quante coudées; leurs colonnes, dix; et leurs oases, dix. 13. Et la lal'geur du Parvis il l'angle de l'orient vers le levanl, cillquante coudées. H. Et quinze coudées de tapis pour une ;lile; lenrs colonnes, trois; et lems bases, trois. 15. Et pour ['autre aile quinze de tapis; leurs colonnes, trois; et leurs bases, trois. 16. Et pOUl' la porte du Parvis une couverture, de vingt cou­ dées, en hyacintllc et pampre, et écaJ'late double-teint, et fin lin tissu, oUTage de brodem; leul's colonnes, quatl'e; et leurs hases, quatre. 17'0 Toutes les colonnes du pal'vis alenloul' ceintes de ceintures d'argent, et leurs cl'ochets d'argent, et leurs bases d'airain. 18. La longueur du Parvis de cent coudees, et la largeUl' de cinquante en cinquante, ct la hauteur de cinq coudées, en fin lin tissu, et leurs hases en airain. 19. Et poue tous les vases de ['Habitacle dans tout son service, et tous ses pieux, et tous les pieux du Parvis, d'airain. 20. Et toi, tu commandel'as aux fils d'Israël, et qu'ils prennent vers toi de l'huile d'olive puee,_ bl'oyée, pour le luminaire, pour faire montel' la lampe perpétuellement. 21. Dans la Tente de convention, en dehors du voile qui (sera) SUI' Je Témoignage, le rangera 1:haron, et ses fils, depuis le soir jusqu'au matin, devant JÙ-1OVAH; statut séculaire pOUl' leurs géné­ rations, d'entre les fils d'Isl'aël. CONTENU. 9ï10. Dans le sells iltel'l1e de cc Chapill'e, il s'agit du Culte du Seignelll' d'après le bien de ['amoul'; ce culLe est signifié par l'Autel, ct est décrit en génél'al pUI' tout ce qui appartient à l'uutel. 97H. Ensuite il s'agit du del'niel' ciel, qui est représenté et dé­ crit pal' le Parvis. 9712. EnOn il s'agit du bien cie la chal'ilé, par leqnel le ciel
  • 80. gXODE. CHAt>, VINGT-SEPTIÈME. 75 spirituel est éclairé dans les vrais dl; b foi par le SeigneUl'; c'est là ce qui est signifié par l'huile d'olive, et par le Luminaire. SENS INTERNE. 971.3. Vers. 1 à 8. Et tu fcras {'Autel en Dais de Scldt-­ tim, cinq coudées fa longueur, et dnq coudées la largeur; carré sera l'Autel; et trois coudées sa hauteur. Et tu (cras ses cornes sur ses quatre an,qles, de lui seront ses cornes; et tu le couvriras d'airain, Et tu (eras ses bassins pour {,é­ cendrer, et ses pelles, et ses cratères, et ses (aure/tettes, et ses pincettes; pour tous ses t'ases, tu (les) (eras d'airain. Et tu lui (cras lin crible, ouvrage de filet d'airain; et tu (eras sur le filet quatre anneaux d'airain SUi' ses quatre e,Ttrémités. Et tu le mettras sous le circuit de l'Autel en bas, et sera le - (llet jusqu'au milieu de {'Autel. Et tu (eras des barres pour l'Autel, des barres de bois de Sclzittim, et tu les couvrira.~ d'airain. Et {'on introduira ses barres dans les anneaUJ:, et ,seront les barres sur les deu.T côtés de {' Aurel, en le portant. Cavité de plancher tu le (e1'([.~, comme il t'a été montré dans la montagne, ainsi ils (le) (eront.-Et tu (eras {'Autel, signi­ fie le représentatif du Seigneur ct de son culte: en bois de Se/tit­ tim, signifie la justice: cinq coudées la longueur, et cinq cou­ dées la largeur, signifie également d'après le bien et d'après le vrai: carré sera {'A uiel, signitie ainsi le juste: et trois cou­ dées sa hauteur, signifie le plein quant aux degrés: et tu (cras ses cornes, signifie la puissance: sur ses quatre angles, signi­ fie de toute manière: de lui seront ses cornes, signifie que la puissance proviendra du bien: et tu le couvriras d'airain, signi­ 'fie le représentatif du bien : et tu f'cras ses bassins pour t'écen­ drer, signifie les choses à écarter après les usages: el ses pelles, et ses cratères, et ses (ourchettes, et .l'ès pincettes, signifie les scientilîques qui contiennent et qui serVent il tout usage: pour tous ses vases, ltt (les) f'cras d'airain, signifie tous provenant du bien: ct tu lui f'cras lUt crible, ouvrage de (lIe t, signifie le sensuel,
  • 81. 76 AHCANES Cl~LESTES. qui est le dCl'nier ; d'airain, signifie qui provient au,si du hien ; et III (eras. ,~ul' le filet quatre anneaux d'airain, signifie la sphère du bien pal' laquelle il ya conjonction; Sllr ses quatre ex'­ trémilés, signifie parlout ; et tu le mettras sous le circuit de l'AUle! en bas, signifie cela dans les derniers; et sera le tUft jusqu'au milieu de l'Aulel, signifie l'ex tension clu sensuel; et lu (eras des ban'es pOlir l'Autel, signil1e la puissance cie contenir dans l'état du rien; des barres de bois de Sc!zillim, signifie ie JJien de la justice, et pUl' suite la puissance; et tll les cOllt'rir'a.~ d'airain, signifie le re!wésentatif clu bien; et l'on introduim ses barres dans les anneaux, signifie la puissance de la sphère du Divin Bien; et seront les barres sur le.~ deux clJiés de l'Au­ tel, signifie la puissance du bien pal' le vrai et du Tai d'après le hien : en le portant, signifie l'existence et la subsistance: cavilé de planchers tu le (eras, signifie l'application: comme il t'a été montré dans la montagne, ainsi ils (le) (eront, signifie d'après la correspondance des Divins duns le ciel. 971 a, Et tu (eras l'Autel, signi{te le représentatif du Sei­ gneur et de son culle : on le voit pal' la signification de l'Aulel qui servait pour les holocaustes et pOUl' les sacrifices, en ce que c'est le représentatif du Seigneur, et comme les holocaustes et les· sacrifices signifiaient toutes les choses du culte du Seigneur, yoilà pomquoi aussi l'autel était le représentatif de son culte; mais le culte que reçoit le Seignelll' consiste, non dans les holocaustes ni dans les sacrifices, mais ùans les choses qu'ils repl'éscntaient, les­ quelles sont les célestes de l'amour et les spirituels de la foi, N°s 922, 923,1823,2180,2805,2807,2830,3519,6905,8680,8036, 11 Yavait deux cho~es pal' lesquelles était représenté le Seigneur quant an Divin Humain, à savoil', pal' le Temple el pal' l' Aulel; pal' le Temple, Lui-Même l'enseigile clans Jean: « .Jésus c1it : DéL.l'ui­ » sez ce Temple, et en trois jours je le relèverai; il parlait, Lui, » du Temple de son forps.)) -11.19, 20, 21;- pal' l'Autel, c'est aussi ce qu'on peut voir par les paroles du Seigneur, lorsqu'il parle du Temple et en même temps cie (' Autel, clans Matthieu: « Insen­ » sés el a'eugles, cal' vous dites: Si quelqu'un a jUI'é pal' le Tem­ » pIe, ce n'est rien; mais si quelqu'un a juré pat' l'or du Ternple, ') il est lié; lequel esl le plus grand, 1'(1/' 011 le Temple qui ,l'al1c­
  • 82. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 77 » tifie l'or?» Dc mème : «( Si quelqu'un a juré par (' Aute!, cc » n'est rien; mais si quelqu'un a juré par le don qui est dessus, )l il est lié. Insensés et aveugles! leqnel est le plus grand, le don ) ou l'Aulel qui sanctifie le don? celui qui jure par l'Autel, » jure par ('Autel et par tout ce qui est dessus; et celui qui » jUl'e par le Temple, jure par le Temple et par celui qui l'ha­ ) bite; et celui qui jure par le ciel, jlll'e par le trône de Dieu ct » pal' Celui qui est assis ùessus,» -XXIIL16 à 22 ;-de lil il est évident que l'Autel était aussi, comme le Temple, le rcpréscntatil' du Divin Humain du SeigneUl" cal' il est dit de l'Autel la même ehose que du Temple, sa'oil', que c'est lui qui sanctifie le don qui est sur lui, qu'ainsi l'Autel était le sujet pal' lequel il y avait sanc­ tincation, pal' conséquent aussi le représentatif du Dil"in Humain du Seigneur, dont procède tout saint; mais l'Autei était le représen­ tatif du Seigncur quant à son Divin Bien, ct le Temple quant il son Divin Vrai, ainsi quant au Ciel, cal' le Divin Vrai procèdant du Sei­ gneur fait le ciel ; aussi est-il dit du Temple, que celui qui jure pal' le Temple, jure par le Temple et par Celui qui l'habite; et il est <Ijouté : Celui qui jure pal' le ciel, jUl'e pUt' le trôpe de Dieu et pm' celui qui est assis ùessus ; le Trôue de Dieu est le Divin Vrni pro­ céùant clu Seigneur, ainsi le ciel; et celui qui est assis dessus est le Seignem, N° 63'i3. Ce qui était représenté l1ar le Temple l'était aussi pal' l'Hahitacle; le Seigneur quant au Divin Vrai y est le Té­ moignage placé ùans l'Arche, N° 9503. Comme je Seigneur quant :lU Divin Bien a été l'epl'ésenté pal' l'Autel, voilà pourquoi cet Autel lui-même était saint tIes saints, et sallctifiait toot ce qui y touchait, comme on peut le voÏl' daus la suite de ce LiVl'e, lorsqu'il es clit : {( Sept joms tu feras expiation sur l'Autel, ct tu le sanctifieras, n afin que soit l'Autel saint des saints, et que tout ce qui y )l touchCl'a soit sanctifié. n-Exocl. XXIX. 37 ;-et c'est pOUl' cela que (l le feu l'estait continuellement allumé SUI' l'Autel, ct n'é­ tait jamais éteint. »-Lévit. VI. 5, 6 ;-et que ùe ce feu, et non d'autre part, était pris le feu ùn parfum,-Lévil. X. 1 il. 6;-cal' le feu de l'Autel signifrait le Divin Bien du Divin Amoul' du Sei­ gncUl', N°s 5215, G3H, 6832, 683!1, G8lJ9. Que l'Autel ait été le représentatif du Seigneur, on le voiL pal' ces passages; clans Da­ Yil1 : {( Que ta Lumière et taV(~rité me conduisent ycrs la Illonla­
  • 83. 78 AHCANES CÉLESTES. » gue de ta sainteté ct vers tes hahitacles, afin que j'entre vers )) l' .!fute! de Dieu, l'Crs Dieu. Il -- Ps. XLIII. 3, ft;-et dans le Mème : (1 Je lave dans l'innocence mes mains, et je (ais le tour Il de ton Autel, Jéhovah. Il - Ps. XXVI. 6,7. -Que l'Autel ait été le représentatif du culte du Seigneur, on le voit dans Ésaïe: (1 Tous les troupeaux de l'Arabie seront l'assemblés pour Toi; les ) béliers de Néhaïoth seront pOlir ton service; ils monteront ù mon ) bon plaÙiir sur mon Autel; Il -LX. 7 ;-dans Jérémie: (1 Le Il Seigneur a abandonné son Autel, il a eu en ahominatioll son ) sanctuail'e. Il -Lament. II. 7 ;-aban<lonnel' l'Autel, c'est abo­ lir le représentatif du culte du Seigneur d'après le biell de l'amour; avoir en abomination le sanctuaire, c'est aholir le représentatif du culle du Seigneur d'après les vl'ais de la foi: dans Ézéch(el : (1 Vos l) Autels seront détmils, je disperserai vos os autour de vos Au­ l) tels; ils seront dévastés et d6solés, vos Autels; et seront brisées Il et disparaltront vos idoles, ll-VI.!J, 5, 6;-les autels détl'uits, dévastés et désolés, ce sont les cultes représentatifs. Dans Ésaïe: « Sera-t-elle expiée l'iniquité de Jacob,· quand il aura mis toutfS Il les pierres de l'Autel COlllme des pierres de chaux dispersées. Il -XXVII. 9 ;-les pienes de l'autel dispersées, ce SOllt tous les Tais du culte. Dans le Même: (1 En ce jour-la l'l!omme regardera Il vers son Facteur, et ses yeux vers le saillt d'Isl'aël, mais il ne l) regardera pas vers les autels, ouvl'age de ses mains, ni vers ce ») qu'ont fait ses doigts. Il-XVII. 7,8; -les autels ouvrage de ses mains, et ce qu'ont fait ses doigts, c'est le culte d'après la pro­ pre intelligence. Dans Rosée: Il.Éphraïm li multiplié les Autels » pOUl' pécher. ll-Vlli. H ;-mulliplier les autels pOUl' pécher', c'est inventer des choses vaines pour le cnlle. J)ans le Même: (1 La » l'once et l'épine monteront sur leurs Autels. ll-X. 8;-c'est­ à-dire que les maux et les l'am entreront et constitueront le culte. Dans ÉsaIe : « En ce jour-là il y allra un Autel il Jél10vah clans )l le milieu de l'Égypte, Il -XIX. 19 ;-un Autel à Jéhovah, c'est le culte du SeigneUl'. L'Autel dont il s'agit maintenant, pal' cela (/u'il devait êtl'C porlé, avait été l'ail en i)ois de Scllittim, et recou­ 'ert d'airain; mais l'autel qui devait restel' en plnce était ou de terre, ou de piel'l'es non-taillées; l'Autel de terre était le IH'incipal représentatif du Srignélll' d'apl'I.:s le Jiien d!' i'atrlolll', ct l'autel de
  • 84. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME 7Çl ,pierres non-taillées, le ('eprésentatif du culte d'après les hiens et les vrais de la foi, N°s 8935, 89!J5; l'autel portatif; dont il s'agit ici, était le repl'ésentatif du culte du SeigneUl' d'arn'es le bien de l'a­ mour; voilà pourqnoi il était en hais de Schittim, et recouvert d'airain. 971.5. En boù, de 8chillim, signifie la justice: on le voit pal' la signification du bois de Sc/dUim, en ce qne c'est le bien dll mérite et la justice, qui appartiennent au Seigneur seul, Nos 9lJ72, 9686. Il va maintenantêtl'e dit ici ce que c'est que la Justice ct cc que c'est que le mérite, qui appartiennent au Seignent' seul: On croit que le Seigneur a ea le Mérite et la Justice, parce qu'il il rem­ pli toutes les choses de la loi, et parce que par la passion de la croix il a sauvé le genre humain; cependant ce n'est point b cc qlli est entendu dans la Parole par la Justice et le JUérite du Seigneur; mais par son )'Iérite et par Sa Ju·stice il est entendu qu'il a combattu seul contre tous les Enfers et les a subjugués, et qu'ainsi il a remis en ordre toutes choses dans lcs enfers, et en même temps toutes choses dans les cieux: en effet, chez chaque homme il y a des es­ prits de l'Enfer, et il y a des Anges du Ciel.; sans~llx l'homme ne peut nullement vivre; si les enfers n'enssent pas pat' le Seigneur été subjugués, et les cif,uX remis en ordre, nul homme n'aurait pu en aucune manière être sauvé. Cela n'a pu êll'e fait que par l'Humain dn Seignelll', savoir, pal' les combats contl'e les enfers d'apl'ès son Humain; et comme le Seigneur a fait cela d'apl'ès la Jll'opre puissance, pal' conséquent seul, voilà pourquoi au Seignem' seul est le Mérite et la Justice; et pou l'quoi il est le Seul qui chez l'homme soit encore vainqueur des enfers, cal' celui qui en est vain­ queUl' une fois, en est vainqueur pOUl' l'éternité;. l'homme n'a donc absolument rien de mérite ni de justice, niais le Mérile et la J ustiee du Seigneul' lui sont imputés, qnand il reconnaît que rien ne vient de lui, mais que tout procede du SeigneUl' : c'est de là que le Sei­ gneur selllrég6nère l'homme, cal' régénérer l'homme, c'est chasser de lui les enfers, par conséquent les maux ct les [aux qui sortent des enfers, et à lem place implanter le ciel, c'est-à-di:'e, les biens de j'amoUl' et les vrais de Cl foi, c~ ces biens et ces Hais font le ciel. C'est aussi pal' de continuels comhats contre les enfers que le SeigneUl' a glol'ilil son Humain, l"üst··à-di!'c l'a ra!t Di'in; car de
  • 85. o ARCANES C]~LESTES. même que l'homme est régénéré pal' ùes combats, qui sont les ten­ tations, de même le SeigneUl' a été glOl'ifié pal' des combats qui étaient les tentations; de là, la Glorilication de l'Humain du Sei­ gneur d'apl'ès la propre puissance est aussi le Mérite et la Justice, Cal' c'est pal' là que l'homme a été sauvé, puisque pal' là tous les enfers sont tenus subjugués pour l'étel'l1ité par le Seigneur. Qu'il en soit ainsi, on le voit pal' les passages de la Parole, où il s'agit du Mérite et de la Justice du Seigneur, comme dans Ésaie : C( Qui )) (est) celui-ci qui vient d'Édom, les habits teints, de Bosrah, mar­ II chant clans la lllultituùe de sa force? il!ai, qui parle dans la .fus­ 1) tice, granù pour sauver. Pourquoi l'ouge, quant à tes vêtements? Il et tes habits comme (CCliX) d'un fouleur au pressoir? Au pres­ 1) soir j'ai (oulé seul, et d'entl'e les peuples nul homme avt1c Moi; 1) c'est pourquoi je les ai foulés dans ma colère; de là a été répan­ j) due lell!' victoire sur mes hahits, et tout mon vêtement j'ai souillé; )) car le joUI' de la vengeance (était) dans mon cœur, et l'année Il de mes l'achetés était venue. J'ai regardé de tous côtés, mais 1) personne pour m'aider; et f' ai été dans la stupeur, mais )) personne pour me soutenir, c'est pourquoi Ll1'a été procuré 1) le salut par mon bras, et mon COlllTOUX M'a soutenu; et j'ai )) foulé les peuples dans ma colère, et j'ai fait descendre en terre 1) leur victoire. C'est pourquoi il est devenu pour elUI: un sall- . )) veUT. )) - LXIII. 1 à 8; -on sait que ces paroles sont dites du SeigneUl'; ses combats contre les en(ers sont décrits pal' « les ha­ hits teints, 1) par Cl rouge quant à ses vêtements, )) pal' « les hahits comme ceux d'un fouleur au pressoir, )) et pal' (C le jour de la ven­ geance : )) ses victoires et les subjugatiol1s des en(ers sont dé­ crites pal' Cl il les a foulés clans sa colère, de là a étt: l'épandue leur 1 victoire sm ses habits, )) et par Cl il a' foulé les p~llples dans sa co­ lère, et il a fait descendre en terre leur victoire: ) cela a été lait par la propre puissance du Seignellr, est décrit par Cl au pl'es­ sail' il a foulé seul, et d'entre les péuples nul homme avec Lui, » par « il a regardé de tous cOtés, mais personne pour l'aider, il a . éte dans la stupeUl', mais pers~nne pour le soutenir, » et lmr cela que « le salut lui a été procuré par son hras : « le saillt qui en provient, est-déait pal' « ll1arch~nt dans la multitude de sa force, grand pOUl' sauvet" )) pal' « l'atfnée de ses rachetés était venue, )) et
  • 86. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 81 par « c'est pourquoi il est deyenu pOUl' eux un Sauveur. »Que tout cela appartienne à la Justice, on le voit encore plus clairement ail­ leurs dans le même Prophète: (1 Il a vu qlle point d'homme, et il 1) a été dans la stupeUl' de ce que personne n'intercédait; c'est pour­ II quoi Lui a été procuré le salut par son bl'as, et sa Justice L'a li soutenu; de là il a revêtu la Justice comme une cuirasse, et II le casque du salut sur sa tète; il a révêtu des habits de vengeance, li et de Zèle il s'est couvert comme d'un manteau. li - LIX. 16, 17 ô-et dans le Même: ((Proche est ma justice, et est sorti mon » salut; mes bras les peuples jugeront; en Moi les Iles espéreront, 1) et sur mon bras elles se confiel'ont. )) -LI. 5 ô-le bl'as qui Lui a procuré le salut, et SUI' le{Juel elles se confieront, est la pl'ol)l'e puissance, pal' laquelle il a subj ugué les enfel's; que le bras soit la puissance, on le voit, No' M)32, 7205; par là on yoit clairement ce que c'est que la Justice et ce que c'est que le Mérite qui appartienllent au Seigneur seul. Pal'cillement aillelll's dans le Mème : « Qui a excité » de l'Orient celui que dans la Justice il (l appelé à sa suite? il a » mis devant Lui les nations, et sur les rois il l'a fail dominer. 1 ) ­ XLI. 2; - dans le Même: li J'ai (ait approcher ma Justice, ») non loin elle est; mon salut ne tal'dera p'oint. )) -XLVI. 13 ;­ dans le Même: (1 Jéhovah me revêtil'a des habits du salut, du li manteau de la Justice il Al'a couvert. 1) -LXI. 10.-Dans David: Ma bouche énumérera ta Justice, tout le jour ton sa­ (1 I) lut; je n'en connais pas les nombres. Je raconterai ta Justice; 1) ne m'abandonne pas jusqu'à ce que j'aie annoncé ton bms, ta 1) (oree, car ta Justice (est) jusqu'en haut, toi qui as fait de li grandes choses. 1) - Ps. LXXI. 15, 1.6, 19, 2!J. -Dans Jéré­ mie: (1 Voici, les jours viennent que je susciterai à David un gel'me II juste, qui l'ègnera Roi, et il prospérera, et il fera jugement et jus­ » tice en la terre. ~n ces jours-là sera sauvé Jehudah, et Israêl ha­ 1) bitera en sécurité; et voici son Nom dont on L'appellera: Jé/zo­ li va/z notre Justice. »-XXIII. 5, 6. XXXI11. 1.5, 16;-et dans Daniel: I( Soixante-dix semaines ont été décidées pour ex pic!' » l'iniquité, lit pOlu'amener la justice des siecles. l) -IX. 2!J.­ Que la suhjugation des enfers, l'ordination des cieux pal' le Sei­ gneur, et la Glol'ilic:llion de son Humain, et pal' là lc salllt pOUl' l'ilOmme qui J'cçoil Ic Seigneul' pal' l'aniOlll' ('( pal' la foi, soient la xv. G,
  • 87. 82 AnCANES CI~LESTES. Justice et le Mérite qui apllaltiennent au Seigneur seul, on peutie voir- dans les passages qui viennent d'être rapportés j mais ceci ne peut point être saisi par ceux qui ignOl'ent que chez ['homme il y a des Espl'its de l'enfel', pal' lesquels lui sont suggérés les maux et les faux, el aussi des Anges du ciel, pal' lesqu~ls lui sont suggérés les biens et les vrais, el qu'ainsi la vie de l'homme a été jointe d'un tOlé aux enfers, el de l'aulre aux cieux, c'est-à-dire, au Seigneur par les cieux; el que par conséquent l'homme n'aurail pli ·en au­ cune manière être sauvé, si les enfel's n'eussent élé subjugués et les cieux l'emis en ordre, el. si pal' là toutes choses n'eussent été soumises au Seigneur. D'après cela, on peul. voil"d'où vient que le Bien du mérite du Seigneur est l'unique Bien qui règne dans les cieux, comme il a été dit ci-dessus, N° 9486 j car le Bien du Mé­ ,'ite est aussi maintenant la continuelle subjugation des enfers, et ainsi la défense des fidèles j ce Bien est le Bien de l'amour du Sei­ • gneur, car c'est q'apres le Divin amour qu'il a combattu et vaincu dans le monde j c'est par la Divine puissance acquise pal' là dans l'Humain qu'ensuite dUl'ant l'éternité il combat seul pour le ciel et pour l'Église, ainsi pour tout le genre humain, et qu'il est vain­ queur, et que pal' conséquent il sanve; c'est donc là le bien du mé­ rite, qui est appelé la Justice, parce qu'il est de la Justice de l'e­ primer les enfel's qui s'efforcent de perdre le genre humain, et de défendre et sauver les bons et les (idèles. Sur les combats ou tenta­ lions du Seigneur quand il était qa~s le monde, voir N°'1663, 1668,. 1.690, 1601 f., 1692, 1737, 1787, 1812, 1813, 1820, 2776, 2786,2795,2803,2814,2816,4287,7193,8273; que le Sei­ gneur combatte seul pour le genr'e humain contre les enfel'.s, on le voit, N°'1692'f" 6574, 8159, 8172, 8175, 8176, 8273, 8969. 0716. Cinq coudées la longuew' et cinq 'coudées la largeur, ûgnifie également d'après le bien et d'après le vrai : on le voit par la signification de cinq, en ce 'que c'est également, car 10l'sque deux choses sont semblables, comme ici la longueur et la largeur, c'est également j si la longueur et la largeUl' de l'Autel élaient de cinq coudées, c'est parce que cinq signifie aussi la même chose que dix, cent et mille, et que ces nombres signifient beau- ­ coup, tout, le plein, et dans le sens suprême dans lequel il s'agit du Seigneur, l'infini; cinq a donc aussi ces significations, cal' le~
  • 88. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 83 1I0mbl'es composés signifient la même chose que les nombl'es sim­ ples dont ils viennent, et les simples la même chose que leurs com­ posés, N°' 5291, 5335, 5ï08, ï9ï3; il a déjà été montré que dix, cent et mille, signifient beaucoup, tout et le plein, Nos 310ï, 2636, !Jl100, h638, 8i15; et aussi cinq, N°' 5ïOS, 5956,9102; et que mille, quand il s'agit du Divin, est l'infini, N° 25ï5; pal' la signification de la longueur, en ce qu'elle est le bien, N°' 161.3, 9h87; et pal' la signincation de la largeur, en ce qu'elle est le vl'ai, Nos 1613, 3h33, 3h3h, ltlt82, 9487; de là il est évident que « cinq coudées la longueur et cinq coudées la largeur Il signifie également d'après le bien et d'après le vrai. Il est dit également d'après le bien et d'apl'ès le vrai, quand le vrai appartient au bien et le hien au vrai, ainsi quand le vrai et le bien agissent et forment un mariage, tel qu'il est dans le ciel par le SeigneUl' : cela peut être illustré par l'Intellectuel et le Volontait'e chez l'homme; quand l'Intellectuel fait un avec le Volontaire, c'est-à-dire, quand l'homme perçoit que le vrai appal'tient au bien et le bien au vrai, alors il agit également d'après le' bien et d'après le vrai; l'Intellectuel aussi a été destiné à la pel'ception du vl'ai d'après le bien, et le Volontaire à la perception du bien dans le vrai. 9717. Carré sera ['Autel, signifie ainsi le juste: on le voit par la signification du carré, en ce que c'est le juste, ainsi qu'il sera montl'é; et par la signification de l'Autel, en ce que c'est le représentatif du Seigneur et de son culte; de là, par cc carré sera l'Autel, ) il est signifié le juste dans le Seigneur, et pal' suite dans le culte: le culte est dit juste, quand le bien et le vrai, qui sont en lui, viennent du Seigneur, et non de l'homme, cal' le juste vient du Seigneur seul, N° 9263. Si le·cané est le juste, c'est d'après les représentatifs dans l'autre vie; là, les biens se présentent comme ronds, et les biens de l'homme Externe, qui sont dits justes se pré­ sentent comme canés, tandis que les vrais et les dl'oitul'es se mon­ tl'ent comme linéaires et t1'iangulail'es; c'est donc de là que par le carré il est signifié le juste, comme aussi par le carré de ['Autel du par{um,-Exod. XXX. 2 ô-et par le carré doublé du pec­ toral du jugement, - Exod. XXVIII. 16; - et aussi en ce que « la N olwelle Jérusalem était quadrangulaire, 1) -Apoc. XXI. 16: - dans cc pas~age la nom"cllc J(~rusalem cst la nouvelle Église
  • 89. 8lt ARCANES CÉLESTES. du Seigneur, qui doit succédel' à la nOtre; son bien externe, qui est le juste, est signifié par quadrangulaire. 9718. Et trois coudées sa hauteur, signifie le plein quant aux degrés: on le voit pal'la signification de tl'ois, en ce que c'est le plein, Nos ltlt95, 7ï15, 9lt88, 9lt89; et par la signification de la hauteur, en ce que ce sont les degrés, quant au bien, N° 9lt89, 9719. Et t~ feras ses cornes, signifie la puissance: on le voit pal' la signification des cornes, en ce que c'est la'puissance du Tai d'après le bien, N°s 2832, 9081. 9720. Sur ses quatre angles, signifie de toute mallih'e : on le voit par la signification de quatre, en ce que c'est la conjonc­ tion, Nos 9601, 967ft; et pal' la signification ùes angles, en ce qu'ils sont la fermeté et la force, N° 9lt9lt, et aussi toutes les cho­ ses du vrai et du bien, N° 9M2; de là les col'nes SUI' les quatre an­ gles signifient la puissance de toute manière: 9721. De lui seront ses cornes, signifie que la puissance proviendl'a du bien: on le voit par' la signification de l'Autel, de qui seront les corlles, en ce qu'il est le représentatif du SeigneUl' et de son Culte d'après le hien de l'amour, N° 97'1!t; et par la si­ gnification des cornes, en ce qu'elles sont la puissance, comme ci­ dessus, N° 9719; il est donc évident que par « de lui sel'ont ses cornes, ) il est signifié que la puissance, pl'oviendra du bien : que dans le monde spirituel toute puissance appartienne au bien par le vrai, on le voit, N°' 63ltlt, 6lt23, 96lt3, 9722, Et tu le couvriras d'airain, signifie le 1"(~présentati{ du bien: on le voit pal' la signification de-l'airain, en ce que c'est le bien naturel ou externe, No' lt25., 1551 ; que l'action de recou­ vl'ir et de revêtir d'ail'ain soit le représentatiffde ce bien, cela est évident. 9723. Et tu feras ses bassins pour l'écendrer, 'signifie le,ç choses à écarter après les usages: on le voit par la significa­ tion des bassins pour écendrer, en ce que ce sont les choses à écarter après les usages; en effet, la cendl'e signifie ces choses dans la mémoire naturelle ou externe de l'homme, qui restent après les usages, et qui doivent être écartées, afin qu'elles n'empêchent pas qu'il ne succède d'autres choses, par lesquelles il y a de nouveau des' usages; les hassins sont les choses pal' lesquelles on écarte,
  • 90. EXODE. CHAP, ViNGT-SEPTiÈME. 85 puisque c'est avec les bassins qu'on enlève la cendre. POUl' qu'on sache ce qui est signifié par la cendre l'estant sur l'autel après l'ho­ locauste ou le sacrifice, il sera d'abol'd dit ce qu'il en est des cho­ ses qui restent chez l'homme après les usages: Depuis son enfance jusqu'à la fin de sa vie dans le monde, l'homme est perfectionné quant à l'intelligence et à la sagesse; et, si tout doit bien aHer pour' . lui, il l'est quant à la foi et à l'amoU'; les scientifiques conduisent pr'incipalement à cet usage; les scientifiques sont puisés par l'ouïe, pal' la vue et par la lecture, et sont déposés dans la mémoil'e externe ou naturelle j ils servent à la vue interne ou à l'entendement pOUL' plan d'objets, atin qu'il choisisse et qu'il en tire ceux pour lesquels il a du gOl1t; cal' d'apl'ès sa lumièl'e, qui vient llu ciel, la vue inté­ r-ieUl'e ou l'entendeml-nt regarde dans ce plan, ou dans cette mé­ moire, qui est au-dessous de lui, et parmi les divers objets qui y sont il choisit et tire ceux q)Ji conviennent à son amour, il les ap­ pelle de là vers lui et les dépose dans. sa mémoire, qui est la mé­ moire intel'ne, N°' 2469 à 2494; de là, la vie de l'homme Interne, et SOli intelligence et sa sagesse: il en est de même des choses qui appal'tiennent à l'intelligence et à la sagesse spirituelles, lesqueHes sont les choses de la foi et de l'amour; les scientiOques sm'vent pa­ reillement à les implantel' dans l'homme Interne, mais lesscienti­ fiques tirés de la Parole ou de la doctrine de l'Église~ lesquels sont " appelés connaissances du vrai et du bien; ces connaissances dépo­ sées dans la mémoire de l'homme Externe servent pareillement d'objets à la vue de l'homme Interne, qui voit d'après la lumière du ciel, et parmi eHes il choisit et tire ceHes qui conviennent à l'a­ mour, car l'hoUlme In tel'ne ne voit pas d'autres choses dans l'homme Extel'lle: en effet, les choses que l'homme aime, il les voit dans la lumière; mais celles qu'il n'aime pas, il les voit dans l'ombre; ill'e­ jette celles-ci, et choisit celles-là., D'apl'ès ces explications, On peut voir' ce qll'il en est des vl'ais de la foi et des biens de l'amour chez l'homme qui est régénéré, à savoir, que le hien quiappartient à l'amour se choisit les vl'ais de la foi qui sont convenables, et par eux se perfectionne, et qu'ainsi le bien de l'am OUI' est au premier rang ct le vl'ai de la foi au second, comme il a déjà été montré plusiem's fois, No' 3325, 3M)lt, 3539, 35[18, 3556, 3563, 3'570, 3576, _3603, 3701, lt925, lt977, 6256, 6269, 6272, 6273, A[lI'ès que
  • 91. SG AHCANES CÉLESTES. les scienliliques ou connaissances du bien et du vl'ai dans la mémoil'e ùe l'homme Externe ont l'empli cet usage, ils s'évanouissent pour ainsi dire de cette mémoire: il en est de ces scientifiques comme des choses instl'Uctives qui ont, dès l'enfance, servi à l'homme de moyens pour perfectionner sa vie morale et civile, après qu'elles ont rcmpli cet usag~, et quc l'homme en a tiré la vie, ellcs se perdent de la mémoire, et restent seulement quant à l'exercice ou à l'usage; c'est ainsi que l'homme apprend à parler, apprend à penser, apprend à discerner et à jugel', apprend à converser moralement et à se con­ duire décemment; en un mot, c'est ainsi qu'il appt'end les lan­ gues, les mœurs, l'intelligence et la sagesse. Les scientifiques qui ont servi à ces usages sont signifiés pal' la cendre qui doit être en­ levée; et les connaissances du vrai et du bien par' lesquelles l'homme a la vie spirituelle, après qu'elles ont servi à l'usage, c'est':'à-dire, après qu'elles ont pénétré dans la vie, sont signifiées pal' la cendre de l'autel, qui doit aussi êl1'e enlevée; mais quand elle est enlevée, elle est d'abord déposée près de l'autel, et ensuite elle est transpor­ tée hors du camp dans un lieu net, le feu de l'autel restant toujours allumé pour l'usage d'un nouvel holocauste ou d'un nouveau sacri­ fice, selon le procédé décrit pal' Moïse dans le Lévitique: u Le prê­ }) 1re doit faire monter l'holocauste sur le foyer SUI' l'autel toute la­ )) nuit jusqu'à l'aurol'e; ensuite il se vêtira de sa l'ohe de lin et de » ses caleçons de lin, et il enlèvera la cendre sur laquelle le feu a l) brulé l'holocauste sur l'autel: ensuite il ôtera ses habits, et il re­ )) vêtira d'autres habits, et il tmnsportera la cendl'e hors du camp » dans un lieu net: mais le feu SUI' l'autel bl'ùlera et ne sera point » éteint; le prêtre enflammCl'a sur lui du bois à chaqu~ aurol'e, et 1) il y arrangera l'holocauste, et il brillera dessus les graisses des )) sacrifices; le feu continuellement restera aÙumé sur l'autel, et il )) ne sera point éteint. » -VI. 1 à 6; -chacune des particularités de cette cérémonie enveloppe des arcanes du ciel, et signifie des Divins du culte du Seigneur d'après le bien de l'amour: quant à la cendl'e donc, il a été dit ci-dessus ce que c'est; qu'il soit signifié quelque céleste par la cendre de l'autel, quiconque réfléchit peut le voil'; par exemple, en ce que le prêtre, lorsqu'il enlevait la cendre de l'autel, se revêtait de sa robe de.lin ct de ses caleçons de lin, et prenait. d'autres hahits pOlir la transporter hors dn camp dans un
  • 92. EXODE. CHAil. VINGT-SEPTIÈME. R7 lieu net; dans la Parole, il n'y a aucune chose inutile, pas même un seul mot, ni par conséqu~nt ici pas une seule pal'ticul31'ité de cette cérémonie. D'après ce qui vient d'êtl'e dit, on peut entrevoir ce qui est signifié pal' « la cendre de la vache rousse brQlée, Nomb. 1) - XIX. 2 à 11, f 7; - et ce qui est signifié daùs le sens opposé pal' la cendre, à savoir, la damnation qui reste après la combustion provenant du feu de l'amour de soi: ceci est signifié pal' la cendre qu'on portait sur la tête, et dans laquelle on se ,'oulait pendant Ic deuil pour les péchés, - Jél'ém, VI. 26. Ézéeh, XXVII. 30. ,Jo- nas, III. 6. 972a. Et ses pelles, et .~es cratères, et ses fourchette,~, et ses rincettes, signifie les scientifiques qui contiennent et qui ser- vent ù tout usage: on le voit par la signification des vases (us- tensiles) en général, en ce qu'ils sont les choses de la mémoil'e ex- terne ou les scientifiques, N°' 3068, 3069; et, dans les choses saintes, les connaissances du bien et du vrai, qui sont les moyens du culte du Seigneur, N° 95aa; pal' conséquent aussi les ustensiles du ministèl'e autour de l'autel; mais chaque ustensile y doit signi- fier des scientiliques d'un usage particulier; ainsi tous les ustensiles y signifient les scientifiques qui sel'vent à tout usage, 9725,. Pour tous ses vases tu les feras d'airain, signifie tous p7"01;elwnt du bien: on le voit pal' la signification des vases, en ce qu'ils sont les scientifiques, N° 9724, ici tous, puisqu'il est rlit tous les vases; et par la signification de l'airain, en ce que c'est le bien exteme ou natlll'el, N°' 425, 1551., 9726. Et tu lui feras un crible, ouvrage de filet, ûgnifie le sensuel, qui est le dernier: on le voit par la signification du crible, oU1Jrage de filet, en ce que c'est le sensuel externe, ainsi ce qui est le dernier de la vie chez l'homme; et comme c'était le del'- nier, c'est aussi pour cela que ce crible avait été placé autoul' de l'autel: ce sensuel a été représenté pal' un crihle, parce que ce sen- . suel crible pOUl' ainsi dire et démêle d'abord les choses qui entl'ent chez l'homme, et se présentent à l'entendement et 11 la volonté, ainsi les vrais et les hiens; si le sensuel provient du bien, alors il n'admet' . que les biens et les l'I'ais qui procèdent du bien, el il rejette les maux ~t les faux qui proviennent du mal; car le sensuel est Je perceptif même ct le ~ensitif même des intellectuels ct des volontaires dans
  • 93. 88 'ARCANES c(~LESTES. les extl'êmes, tor'mé entièl'ement selon leurs affections. On peut, pal' bien des choses dans le corps, faire voil' plus clairement quel est ce sensuel: Dans les extrèmes du corps il y a partout des formes ré­ ticulait'es et comme des cribles, qui démêlent les choses pl'ovenant lIu monde, en admettant d'après le désir celles qui sont convenables, et en l'cjetant d'apl'ès l'aversion celles qui ne le sont pas; il ya dans j'eslo1UlIc de ces fOl'rnes d'une ex.tl'ême délicatesse, qui, selon les désirs pal' rapport aux utilités, admettent dans le sang ce qu'il y a de cOllvenllble dans le cliyle, et selon ('aversion par l'apport aux dommnges l'ejetlent ce qui n'est pas convenable; il en est de même du sensuel, qui est le derniel' de la vie de l'homme; mais cela a été entièrement détruit chez l'homme, pal' la l'aison que c'est ce qui est le plus près du monde, et'qu'en consë.quence c'est ce qui est l'égé­ néré le dernier, et qu'il est à peine quelqu'un aujourd'hui qui puisse être l'égénéré jusque là: quant à la qualité de ce'sensuel chez ceux­ ci, il faut donc se l'epol'tel' à ce qui en a été montré. précédemment N°'400û, 5077, 5081, 50S4, 5094, 5125, 5128, 55S0, 5767, 5774,6iS3,6201,6310à631S,ô5G4,659S,6612,6614,6622, ôG24,68~4,6845,6948,6949,7442,7645,7693,9212,9216; l'homme est donc élevé de ce sensuel vers les intél'ieUl's par le Sei­ gneur', alin qu'il voie et saisisse les Vl'nis qui nppat'tiennent à la foi et les biens qui npparliennem il l'amour. Quant uu .sensuel·, qui est signifié par le crible, ouvrage de filet, auloUl' de l'autel, c'est le Sensuel du Divin Humain du Seigneur; car ['autel est le représen­ tatif du Seigneur et de son culte d'après le hien de l'amour', N° 9illl. 9727, D'airain, signifie qui provient aussi du bien: on le voit pal' la signification de l'airain. en ce que c'est le bien extel'lle ou nalul'el, N°' lâ5, ~! 551 : comme le cl'ihle oUV1'age de filet au­ tour de l'autel signifie le Sensuel du Divin Humllin du Seigneur, N° 9726 f., c'est pour cela que le bien, qui est signifié ici, est le Divin Hien de son Divin Amour; toutes les choses du Divin Hu­ main du Seigneur pl'océdent de ce Bieri. 9728. Et [ll/'era,q ,çur le filet quatre anneaux d'airain. ,çi­ gnifie la sphCl'e du bien par laquelle il y Cl conjonction: on le voit 1)31' la signification du (ilet. en ce que c'est l'exll'ème de la vie wITespondant à l'intérieur de la vie, qui appartient. à l'entendement 1;1 ;t la olonté, N° Oi2G; l)(l(' la signification de q1/((tr(', en ce qne •
  • 94. EXODE. CHAP. VINGT-SEP1JÈME, 80 c'est la eonjonction, No, 1686,8877, 9ôOl, 967fJ ; par la signi­ ficalion des anneau:l:, en ce qu'ils sont la sphère du Divin Bien et du Divin Vr'ai, par laquelle il y a conjonction, N°' 9[198, 9501; et pal' la signification de l'airain, en ce que c'est le bien, comme ci­ dessus, N° 9727. 9729. Sur ses quatre extrémités, signifie partout: on le voit par la signification des quatre extrémités, en ce que c'est par­ tout, N° 9666. 9730, Et tu te mettras sous le circuit de l'Autel en bas, si­ gnifie cela dans les derniers: on le voit pal' la signification dl cl'ible, ollvrage de filet, qui devait êti'e mis sous le circuit de l'Au­ tel, en ce que c'est le sensuel, N° 9726; par la signification du cir­ cuit, quand cela est dit du Sensuel, en ce que c'est le'dernier, cal' le sensuel exteme est le dernier de la vie chez l'homme, N° 9726 ; el, par la signification cl' en bas, en ce que c'est en dehol's, car pal' les supél'ieurs sont signiliés les intérieurs, et par les inférieurs les exél'ieUl's, N°' 6952, 695ft, 781ft à 7821, 860ft; de là par en haut est signifié en dedans, et par en bas en dehors. Par le sensuel externe il est entendu non pas le sensuel du èorpslui-même, comme sa vue, son ouïe, son gOClt, son odorat, son toucher, mais ce qui en provient de très-près; cal' on appelle homme sensuel celui qui pense et désire selon ces sens du corps et selon leurs appétits, et qui ne réfléchit point au-delà; celui qui réfléchit au-delà, et qui exa­ mine ce que le sensuel désire, et ce que lui-même pense d'apl'ès le sensuel, est dit ètr'e élevé au-dessus du sensuel, ou s'être soustrait au sensuel, et penser intérieurement; cela arrive chez ceux qui au­ jourd'hui sont dans le bien de la charité et de la foi; quand cela ar­ rive, le sensuel se repose et est pl'ivé de sa vie active, qu'il tient du monde et des objets du monde. Il y a deux déterminations des in­ tellectuels et des volontaires chez l'homme; l'une est en dehors vel's le monde, et l'autre est en dedans vers le ciel; chez les hommes naturels et sensuels, la détermination des intellectuels et des volon­ lail'es, par conséquent des pensées et des affections, est vers le monde; mais chez les hommes spil'ituels et célestes, la détermina­ tion des pensées et des affections est vers le ciel, et aussi alternati­ vement,vers le monde; le pivot des déterminations est tourné en dedans, quand l'homme est régénéré, ct aulémt alors il peut être
  • 95. l0 ;!{CANES CJ~LESTES. tourné en dedans, autant l'homme peut être élevé par le Seigneur vel's le ciel près de Lui, et par suite autant il peut We rempli de sagesse, de foi et d'amour; car l'homme alors vit dans l'homme Interne, pal' conséquent dans son esprit, et l'homme Externe est subordonné à l'Intel'lle : mais si l'homme ne se laisse point f'égé­ nérer, tous ses intérieurs restent déterminés vers le monde, et alors sa vie est dans l'homme Externe, et l'homme Interue est suhor­ donné à l'Externe, ce qui arrive quand celui-ci fournit des raison­ nements qui favorisent les mauvaises cupidités: ceux-ci sont ap­ pelés hommes naturels, et ceux qui sont le plus dans les externes sont appelés hommes sensuels: par là on peut voir ce qui est en­ tendu pal' le sensuel. 9731. Et sera le filet jusqu'au milieu de l'Autel, ,çignifie l'extension du sensuel: on le voit par la signification du filet, en ce que c'est le sensuel, N° 9726; son extension est signifiée en ce que le filet devait être jusqu'au milieu de l'Autel, L'arcane que eNte extension enveloppe ne peut être décrit de manièl'e à être saisi, à moins qu'on ne sache que ce sensuel, qui est. signifié pal' le cl'iblè ouvl'age de filet, s'étend chez l'homme depuis la tête jusqu'aux lombes, et finit là; c'est celle extension qui était représentée pal' l'extènsion du filet jusqu'au milieu de l'autel; cal' les représentatifs, qui sont dans la nature, se rappol'tent à la forme humaine, et si­ gnifient selon le rappOl'l avec cette fOI'me, N° 9lt96 : mais depuis les lombes chez l'homme est continué le sensuel intérieur le plus près, qui a été représenté par l'action de recOUVJ'il' et de revêtit' gé­ néralement d'airain l'autel tout autour, N° 9722, 9732, Et tu feras des bw'res pour l'Autel, signifie la puis­ sance de tontenir dans l'état du bien': on le voit pal' la significa­ tion des barres, en ce qu'elles sont la puissance, N° 9lt96; qu'elles soient la puissance de contenir ùans l'état du bien, c'est pal'ce que les barres étaient pour l'autel, et que l'autel i'epl'ésentait le Sei­ gnem' et Son culte d'après lè bien de l'amour. 9733. Des barres de bois de Schittim, si,qnifie le bien de la justice, et par suite la puissance: on le voit par la signification lies barres, en cc qu'elles sont la puissance, comme ci-dessus, N° 0732; et par la signification du bois de Sclâttim, en ce que c'est le bien du m(~l'ito, ouJe bien de la justice, N°' 9ltï2, 9!186 ;
  • 96. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 91 que ce bien soit Ic hien de l'amour du Divin Humain du SeigneUl', ou le voit, N° 9715. 973h. Et tu les couvriras d'airain, signifie le représenta­ tif du bien: comme ci-dessus, N° 9722. 9735. Et l'on introduira ses barres dans les anneaux, si­ gnifie la puissance de la sphère du Divin Bien: on le voit pal' la signification des barres, en ce qu'elles sont la puissance, comme cl-dessus, N° 9732; et pal' la signification des anneaux, en ce qu'ils sont la sphère du Divin Bien et du Divin Vrai, par laquelle il y a conjonction, N° 9728. 9736,. Et seront les barres sllr les deux côtés de l'Autel, si­ gnifie la puissance du bien dont provient le vrai, et du vrai d'après le bien: on le voit par la signification des barres, en ce qu'elles sont la puissance, comme il vient d'être dit; et par la si­ gnification des deux côtés, en ce qu'ils sont le bien dont provient le vrai, et le vrai d'après le bien, ainsi le maJ'iage du bien avec le vrai et du vrai avec le bien; si cela est ainsi, c'est parce que les choses qui sout au côté droit chez l'homme se l'ar;portent au bien dont pl'ovient le vrai, et que celles qui sont au cOté gauche se rap­ portent au vrai d'après le bien, voir N° 960h, et qu'ainsi par la conjonction est signifié le mariage du bien et du vrai, N° 9!JÇ)5 : de là vient donc que des choses semblables sont signifiées pal' les . cOtés de l'autel, où étaient les barres; car tous les représentatifs dans la Ilature se rapportent à la forme humaine, et signifient selon le "apport avec celte forme, N° 9/i9("i. 9737. En le portant, signifie l'existence el la subsistance~' on le voit par la signification de porler, en ce que c'est contenir dans l'état du bien et du l'l'ai, ainsi existel' et subsister, N° 9500 : il est signifié semblable chose par pOI'ter, dans Ésaïe: (1 Écoutez­ 1) Moi, maison de Jacob, et tous les restes de la maison d'Isl'aël, Il porlés des l'utérus; jusques à la vieillesse, Moi le même, et 1) jusqu' ù la blanche vieillesse 111 oi je porlerai; Moi j'ai fait, et Il Moije porterai, et Moi je s.outiendrai. II-XLVI. 3, ai-là, faire, c'est afin qu'il existe; pOtter, c'est afin qu'il subsiste; et sou­ tenir, c'est afin qn'il existe perpétuellement. 0738, Cal!Ît(~ de planchas tu le feras, signifie l'applica­ tioll : on le voit pal' la ~igl1ificalioll de ('(Jrit(~ dr J1I(7//l/I(''''~J fluand
  • 97. n:~ ARCANES CÉLESTES. il s'agit de l'autel SUI' lequel devaient êtl'e brûlés les holocaustes et consumées les graisses des sacrifices, en ce que c'est l'application, car pal' celte cavité l'autel était l'eodu applicable à cet usage; de là aussi est signifiée "application quant aux ch0ses qui appartien­ nent au culte du Seigneur d'après le bien de l'amoul', lesquelles étaient représentées pal' l'autel, et plir les holocaustes et les sacri­ Hces sur l'autel, N° 97HI. 9ï39. Comme il t'a été montré da.ns la montagne, ainsi ils le (eront, signifie d'après la correspondance des Divins dans le riel: on le voit par la signification de l'antel qui (ut montré dans la montagne, en ce que c'est la forme correspondante aux Divins dans le ciel; en effet, la montagne de Sinaï est le ciel, N°' 8805, 91120; et les formes qui apparaissent dans les cieux, cOl'l'espondent entièrement aux Divins mêmes célestes et aux Di­ vins mêmes spirituels, qui appartiennent au bien et au vrai: que ces Divins soient ainsi rendus visibles devant la vue intel'ne des An­ ges et des ESPI'its, on peut le voir d'après tout ce qui a déjà été dit et montré sur la repl'ésenlalion des choses célestes dans des formes natul'elles, N°s 1619, 1971, 1980, 1981, 298i à 3003, 3213 à 3227,3675,3685, 6319, 9657, 9681, 9576, 95i6, 95ii; ~s Divins auxquels correspondait l'Autel sont ceux qui ont été décrits jusqu'ici. 97l10. Vers. 9 à 19. Et tu (eras le Parvis de l'Ilabitacle à l'angle du midi vers le sud; tapis pour le parvis, de fin lin tissu; cent coudées de longueur pour un angle. Et ses co­ -{onnes, vingt; et leurs bases, vingt, en airain; les crochets des colonnes et leurs ceintures en argent. Et ainsi pOUl' l'angle du septentrion dans la longueur; tapis, cent en lon­ gueur; et se.~ colonnes, vingt; et leurs bases, vingt, en airain; les crochets des calOTInes et leurs ceintures en argent. Et la largeur du Parvili il l'angle de la me1', tapis de cinquante coudées; leurs colonnes, dia:; et leurs bases, dix. Et la lar­ geur du Parvis il l'angle de l'orient vers le levant, cinquante coudées. Et quinze coudées de tapis pour une aile; leurs co­ lonnes, trois; et leurs bases, trois, Et pour l'autre aile quinze de tapis; leurs colonnes, trois; et leurs bases, troili. Et pour la porte du Parris ulle cOllrcrtllfe de t'Ïil,qt coudées, en Itya.
  • 98. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 93 dnthe et pourpre, et écarlate double-teint, et fin lin tissu, ouvrage de brodeur; leurs colonnes, quatl'e; et leurs bases, quatre. Toutes les colonnes du Parvis alentour cciII tes de cein­ tures d'argent, et leurs crochets d'argent, et leurs bases d'ai­ rain. La longueur du Parvis de cent coudées, et la largeur de cinquante en cinquante, et la hauteul' de cinq coudées, en (in lin tissu, et leurs bases en airain. Et pour t01lS les rases de l' Habitacle dans tout son service, et tous ses pieux el tous le.~ pieux du Pan:is,'d'airain.-Et tu feras le Parvis de l'Habi­ tacle, signifie le dernier ciel: cl l'angle du midi vel'S le sud, si­ gnifie qui est dans la lumière du vrai: tapis pour le Parvis, signilie les vrais de ce ciel: de fin lin tissu, signifiè d'après l'in­ tellectuel : cent coudées de longueur, signilie le plein du bien }JI'océdant du Seigneur: pour un angle, signifie où les 'l'ais sont dans la lumière: et ses colonnes, vingt, signifie les biens du vrai qui soutiennent pleinement: et leurs bases, vingt, signifie les vl'ais d'après le hien qui aussi soutiennent pleinement: les crochets des colonnes et leurs ceintures en argent, signifie les modes de conjonction pal' le vrai: et ainsi pour l'angle du septentrion dans la longueur, signifie où le hien du vrai est dans l'ohscur : tapis, cenl en longueur, signifie aussi plein de vl'ais d'après le bien: et ses colonnes, vingt, signifie les biens du vrai qui sou­ tiennent pleinement: et leurs bases, vingt, en airain, signifie les vrais d'après le bien q11Î soutiennent pleinement àussi : les crochets des colonnes el.leurs ceintU/'es en argent, signifie les modes de conjonction par le vrai: et la largeur du Parvis à l'angle de la mer, signifie l'état de ce ciel quant aux vrais scientifiques: tapis de cinquante coudées, signifie les vl'ais autant qu'il convient pOUl'les usages: leurs colonnes, dix; et lew's bases, dix, signifie les biens et par suite les vrais qui soutiennent aussi autant qu'il con­ vient pour les usages: et la largeur du Parvis à l'angle de l'o­ rient vers le le1Jant, signifie l'état du vrai de ce ciel, où sont les biens: cinquante coudées, signifie autant qu'il comient pOUl' les usages: et quinze coudées de tapis pour une aile, signilie les vrais dans la lumière autant qu'il suffit: lew's colonnes, trois; et leurs bases, trois, signifie les hiens et par suite les vrais qui sou­ tiennent pleinement: et pour l'autre aile, quinze de tapis; 1('l(I'S
  • 99. iJu ARCANES CÉLESTES. colonnes, trois; et leurs bases, trois, signifie les mêmes choses où les vrais sont dans l'obscUl' : et pour la porte du Parvis une couverture, signifie l'introduction dans ce ciel, et la gal'de pour qu'il n'y entre que ceux qui ont été pl'éparés : de vingt coudées, signifie jusqu'àu plein: en hyacinthe et pourpre, 13t écarlate double-teint, et fin lin tissu, signifie les biens de la charité et de la foi: ouvrage de brodeur, signifie qui sont dans le scientifique: leurs colonnes, quatre; et leurs bases, quatre, signilie les biens. et par suite les vrais soutenant la conjonction: toutes les colonnes du Parvis alentour, signifie tout bien soutenant le ciel: ceintes de ceintures d'argent, et leurs crochets d'argent, signifie tous­ les modes de conjonction pal' le vrai : et leurs bases d'airain, si­ gnifie les soutiens par le bien: la longueur du Parvis de cellt coudées, signifie le bien de ce ciel jusqu'au plein: et la largeur de cinquante en cinquante, signifie le vrai autant qu'il suffit: et la hauteur de cinq coudées, signîlie les degrés du hien et du vrai autant qu'il suffit: en fin lin tissu, siguifie d'après l'intellectuel: et leurs bases en airain, signifie les soutiens de toutes les choses par le bien : et pour tous les vases de l' Habitacle dans tout son service, signifie les vrais et les biens scientifiques qui appartiennent à l'homme externe : et tous ses pieux, et tous les pieu.x du Parvis, d'airain, signifie toutes les choses qui conjoignent et af­ fel'missent l'un et l'autre ciel, le moyen et le derniel" par le bien. 974i. Et tu feras le Parvis de l' Habitacle, signifie le der­ . nier ciel: on le voit pal' la signification du Parvis de l' Habi­ tacle, en ce que c'est l'Externe du ciel, ainsi le derniel' ciel; cal' il y a trois cieux, l'intime, le moyen et le dernier; l'intime a été re­ présenté par l'intime de l'Habitacle, où était l'Arche du Témoi­ gnage; le moyen, pal' l'Habitacle au dehors du voile; le dernier, par le Parvis dont il s'agit maintenant. Ce ciel est appelé le Parvis, parce que dans ce ciel sont ceux qui sont dans le bien de la foi, et non enCOl'e dans le bien de la charité à l'égard du prochain; ceux qui sont dans le bien de la charité sont dans' le ciel moyen. Ceux qui sont dans le dernier ciel, 'qui est appelé le Parvis, sont appelés Esprits angéliques; ceux qui sont dans le ciel moyen sont appelés Anges spirituels, et ceux qui sont dans le ciel intime Ange~' cé­ lestes. Le bien müme de la foi, qui est le bien du d~rnier cid, csl
  • 100. EXODE. CHA]>. VINGT- SEPTIÈME. 95 aussi le Par'vis, car pal' ce bien l'homme est introduit dans le bien de la chal'Îté à l'égard du pl'ochain, qui est le bien du ciel moyen. Il faut qu'on sache que le bien chez l'homme fait son ciel, et que tel est pour lui le bien, tel est pour lui le ciel; il Ya trois biens qui se suivent en ordre: le Bien de la foi, le Bien de la charité à l'égard du prochain, et lc Bien. de l'amour envers le Seigneur; le Bien de la foi fait le demier ou premier ciel, comme il a déjà été dit; le Bien de la charité à l'égard du pl'Ochain fait le ciel moyen ou second 5 et le Bien de l'amour envers le Seigneur fait le ciel intime ou troi­ sième. POUl' qu'on sache encore mieux ce qu'il en est des cieux, il . va êll'e donné quelques détails : Les cieux sont distingués en deux Royaumes, en Royaume céleste et en Royaume spirituel; et dans l'uu et l'autre Royaume il ya un Interne et un Externe; dans l'In­ teme du Royaumc céleste sont ceux qui sont dans le Bien de l'amour enver's le Seigneur, et dans l'Exteme de ce Royaume, ceux qui sont dans le Bien de l'amour mutuel; dans l'Inteme du Royaume spiritucl sont ceux qui sont dans le Bien de la chal'ité à l'égard du prochain, et dans l'Externe de ce Royaume, ceux qui sont dans le Bien de la foi, voir N°' 9680 : c'est l'Exterlle de l'un et de l'autre ciel, qui est appelé·le demiel' ou le premier ciel, et qui était l'eprésenté par le Parvis; de là vient qu'autour du Temple il y avait un double Parvis, un Parvis ExtérieUl' et un Parvis Intél'ieur; le Parvis ex­ térieur pour ceux qui sont dans les Externes du Royaume spi;'i­ tuel, et le Parvis intél'ieUl' pour ceux qui sont dans les extemes du Royaumecélestc; SUl' ces deux Parvis du Temple de Jérusalem, 1JOÙ' 1Rois VI. 3,36. II Rois XXI. 5. Sur le Parvis extérieur du Nouveau Templedansl~zéchiel,XL.li, 31, 3!J. XLII: et sur lePat'vis inté­ rieur, ihid. XL. 23, 28, 32, M. XLII. 3. XLIII. 5: - Il est done évident que dans le demier ciel, qui était représenté par le Pal'v-is extél'iem du Temple, c'est le Bien de la foi qui fait ce ciel; et que dans le dernier ciel, qui était l'eprésenté par le Parvis intérieUl', c'est le Bien de l'amour mutuel: ceux qui sont dans le Bien dc l'amolli' mutuel sont dans l'affection du bien pour le bien, et ceux qui sont dans le Bien de la foi sont dans l'affection du vrai pour le V1'ai ; cal' le Bien domine dans le Royaume céleste, et le Vrai dominc dans le Royaume spirituel. Que le demier cicl soit signifié par les Parvis, on le yoil clairement pal' les passagr,s de la Parole, où ils sonl nom­
  • 101. ARCANES CÉLESTES. més, comme dans Ézéchiel: « La gloil'ede Jéhovah s'éleva de Il dessus le Chéruhin sur le seuil de la Maison, et remplie fut la JI Maison par la nuée, et la nuée remplissait le Parvis Intérieur, _ Il et le Parvis était plein de la splendeur de la gloire de Jéhovah; )) et la voix des ailes des Chérubins fut entendue jusqu'au Parvz:s Il Extérieur, Il - X. 3, a, 5; - comme le Parvis était le re­ présentatif du dernier ciel, c~est pour cela qu'il était rempli de la nuée et de la splendeur de Jéhovah, commeJa Maison elle-même; car la nuée et la gloire, c'est le Divin Vrai; on le voit pOUl' la nuée, N°· 5922, 63a3 f., 6752, 810ô, 8M3; et pOUl'ia gloire, N°' 8267, 8!l27, 9a29; la voix des ailes est le vrai de la foi d'après le bien, N°· 876/1, 95H. Dans le Même: <1 L'Esprit m'enleva, et il m'in­ Il troduisit dans le Parvis intérieur d/l Temple; et voici, la Il gloire de Jéhovah avait rempli la maison; et j'entendis quelqu'un Il qui me parlait de dedans la Maison, disant: Fils de l'homme, Il voici le lieu de mon trOne, et le lieu des plantes de mes pieds, )) oùj'habitel'ai au milieu des fils d'Israël éternellement. Il - xun, h à 7; -là, le,}empte avec le Panis est appelé le lieu du (rône de Jéhovah, et le lieu des plantes de ses pieds, parce que le Temple avec le Parvis repl'ésentait le ciel; le Tl'ône de Jéhovah est le ciel spirituel, N°' 5313, 8625; le lieu des plantes de ses pieds est le dernier ciel. Le dernier ciel est signiOé aussi pal' le Pal'vis et par les Parvis dans les passages suivants; dans David: (( Heureu~ ce­ IJ lui que tu choisis, et que tu fais approcher, il ha bite1'fl tes Parvis; li nous serons rassasiés du bien de ta Maison, du Saint de ton )) Temple. -Il - Ps. L,XV. 5; - habiter les parvis, c'est habiter dans le ciel, cela est évident. Dans le Même: (( Bon (est) un jour Il dans tes Parvis plus que mille; j'ai choisi de me tenir à la Il pOlte dans la Maison de mon Dieu. Il - Ps. LXXXIV. H. ­ -Dans le Même: (( Donnez à Jéhovah la gloire de son Nom, appor­ II tez un présent, et venez dans ses Parvis. Il-Ps. XCVI. 8.­ Dans le Même: (( Louez le Nom de Jéhovah; louez, serviteurs de Il Jéhovah, qui vous tenez dans la Maison de Jéhovah, dans les Il Parvis de la maison de notre Dieu. 11- Ps. CXXXV. 1,2. -Dans Ésaïe: Ils amasseront le hlé et le moût, ils en mangeront (1 Il et loueront Jéhovah, et ceux qui en recueillero/lt le boiront 1) dans !fS P(l1'l:is d(' 111(( sainlet!'.l) -- LXII. ü; - dall~ ces
  • 102. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 97 passages, les parvis sont les del'lliers cieux, car les cieux intérieurs sont appelés Maison de Jéhovah et Temple de Jéhoval), N° 3720. Dans Jean: « L'Ange dit: Lève-toi, et mesure le Temple et l'Autel, » et ceux qui y adol'ent; mais le Parvis qui est en dehors du Il Temple rejette-le dehors, et ne le mesure point, cal' il a été » donné aux nations, qui fouleront la ville sainte pendant qual'ante- )) deux mois. )) - Apoc. XI. 1, 2; - le Temple et l'Autel, ct ceux qui y adorent, sont l'Église et le culte de l'Église; le Pal'vis en dehors du Temple, c'est le Bien de la foi, comme il a été dit ci- dessus; les nations à qui il a été donné de foulel' la ville sainte, ce sont les maux de l'amolli' de soi et du monde, qui détl'Uisent l'É- glise, N° 6306 ; les quarante-deux mois signifient la même chose que six semaines, et six semaines la même chose que les six jours d'une semaine; cal' six multiplié par sept donne quarante-deux; la semaine signifie une période-entière, gl'ande ou petite, N°' 20ft ft , 38ft5; les six joUl's qui pl'écèdent le septième, qui est le Sabbath, signifient l'Église antél'ieUl'e jusqu'à sa fin, et l'instaUl'alion de la nouvelle Église; le Sabbath est la conjonction du bien et du vl'ai, ainsi l'Église, Nos 8ft95, 85'10, 8890, 8893, 927ft. 97ft2. A l'angle du midi vers le sud, signifie qui est dans la lumiere du vrai: on le voit par la signification du midi vers le sud, en ce que c'est où le vrai est dans la lumière, N° 96lt2. Si le Parvis était de ce cOté, c'est parce que ceux qui sont dans le Pal'vis du ciel, c'est-à-clire, dans le demiel' ciel, sont dans le bien de la foi, et que le bien de la foi existe pal' l'illumination proven~nt de la lumière qui procède du Seigneur; la lumièl'e qui procède du Seigneur est: le vl'ai de la foi; quand ce vl'ai devient chose de vo- lonté, il est appelé bien de la foi: chez ceux qui sont dans le pal'vis extél'ieur, un nouveau volontaire est formé dans la partie inteIlec- _ tueIle, N° 9596 ; et afin qu'i! soit formé, il est nécessaire qu'ils soient dans la lumièl'e du vrai; de là vient que le Parvis a été fait vers le sud relativement à l'Habitacle. 97h3. Tapis pour le Parvis~ signifie les vrais de ce ciel: on Je voit par la signification des courtines ou rideaux, en ce que ce sont les vrai~, N°' 9595, 9596; pal' conséquent les tapis sont aussi les V1'ais ; et par la signification du Parvis, en ce que c'est le dernier ciel, N° 97ftL xv, ï.
  • 103. 9S "ARCANES CÉLESTES. 97 M. De fin Lin tissu, signifie d'après t'intellectuel: on le voit pal' la signification du fin lin, en ce que c'est le vrai d'origine céleste, N° 5319, 9!169; de là le fin lin tissu est l'intellectuel, puisque l'intellectuel consiste en V1'ais d'origine céleste, et en est pour ainsi dire tissu: en effet, il y a deux choses auxquelles tout se l'apporte dans l'univers, le Vrai et le Bien; c'est pourquoi chez l'homme il y a deux facultés, l'une destinée à la réception du vrai, l'autl'e à la réception du bien; la facuité destinée à la réeeption du vrai est appelée Entendement, et la faculté destinée à la réception du bien est appelée Volonté; autant donc l'Entendement a été fOI'mé de vrais réels, autant il excelle et est un fin lin tissu, car le fin lin est le Vl'ai procédant du Divin, N° 5319; que de là le fin lin tissu soit l'Intellectuel, on le voit aussi, N° 9596. 97!15. Cent coudées de longueur, signifie le plein du bien procédant du Sr;igneur : on le voit par la signification de cent, en ce que c'est tout, beaucoup et le plein, ainsi qu'il va être mon­ tré; et par la signification de la longueur, en ce que c'est le bien, N°' 1613, 9!187; que ce soit le bien procédant du Seigneur, c'est parce que le bien de la foi, dans lequel sont ceux du dernier ciel représenté par le Parvis de l'Habitacle, procède du Seigneur. Si cent signifie tout, heaucoup et le plein, c'est pal'ce que cent a la même signification que dix, que mille, que dix mille, nombres qui ont ces significations, voir N°' 2575, 3107, !l638, 8715; et cent les a aussi, No' 2636, 'lifIOO. 97!16. Pour un angle, signifie où le vrai est dans la lu­ mière : on le voit par la signification de l'angle du midi vers le sud, qui ici est un angle, en ce que c'est où le vrai est dans la lu­ mièl'e, N° 97li2. 97!17. Et ses colonnes, vingt, signifie les biens du vrai qui soutiennent pleinement: on le voit par la signification des co­ lonnes, en ce qu'elles sont les biens du Ciel et de l'Église, qui sou­ tiennent, N° 967!l ; ici les biens du vrai, parce qu'il s'agit du der'­ niel' ciel, qui est soutenu par le bien de la foi, lequel est le même que le bien du vrai; et par la signification de vingt, en ce que c'est pleinement, N° 96!11. 97liS. Et leurs bases, vingt, en airain, signifie les vrais d'après le bien, qui aussi soutiennent pleinement: on le voit
  • 104. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 99 pal' la signification des bases, en ce qu'elles sont les vrais de la foi d'après le bien, N° 9M3; par la signiHcation de vingt, en ce que c'est pleinement, comme aussi ci-dessus, N° 97h7; et pal' la signification d~ l'airain, en ce que c'est le bien, N°' h25, 1551­ 97lt9. Les crochets des colonnes, et leurs ceintures, en ar­ gent, signifie les modes de conjonction par le vrai: on le voit par la signification des crochets et des ceintures, en ce que è'e sont les modes de conjonction; quant aux crochets, 7Joir N° 9676; quant aux ceintures, c'est par application; et par la signification de l'argent, en ce que c'est le ''l'ai, N°'1551, 29511, 5658,6112, 691lt, 6917" 7999. 9750. Et ainsi pour l'angle du septentrion dans la lon­ gueur, signifie où le bien du vrai est dans l'obscur: on le voit par fa signification de l'angle du septentrion, en ce que c'est où le vrai est dans Fobscur; et par la signification' de la longuew', en ce qu'elle est le bien, No' 1613, 9!J87. 9751. Tapis, cent en longuew', signifie aussi le plein du vrai d'apres le bien: on le voit par la sigl!ification des tapis du pal'vis, en ce qu'ils sont les nais du dernier cièl, N° 97lt3 ; pal' la signification de cent, en ce que c'est le plein, N° 9745; et pal' la signification de la longueur, en ce qu'elle est le hien, No' 1613, 9lt87. 9752. Et ses colonnes, vingt, signifie les biens du vrai qui soutiennent pleinement: comme ci-dessus, N° 97lt7. 9753. Et leurs bases, vingt, en airain, signifie les m'ais d'apres le bien qui soutiennent pleinement aussi: comme ci­ dessus, N° 97lt8. 975lt. Les crochets'des colonnes ei leurs ceintures, en ar­ gent, signifie les modes de conjonction par le vrai: comnw aussi ci-dessus, N° 97lt9. 9755, Et la largeur du Parvis il l'angle de la mer, signifie t'état de ce ciel quant aux vrais scientifiques: on le voit pal' la signification de la largeur, en ce qu'elle est le vrai, N°' 1613, 3h33, hh3lt, ltlt82, 9lt87; pal' la signification du Parvis, en ce qu'il est le der'nier ciel, N° 97!J1 ; et par la signification de la mer, en ce que c'est où est la collection des scientifiques, d'apr~s lesquels on raisonne SUI' les vrais, par conséquent c'est aussi le naturel et le
  • 105. 100 ARCANES CÉtES'rnS;­ sensuel, cal' ceux-ci sont les contenants des scientifiques; ici pal' l'angle de la mer est entendu l'angle de l'occident, et l'occident si­ gnifie le bien dans l'obscur; mais quand il n'est pas dit l'occident, et qu'il est dit la mer 1 alors est signifié le scientifique, qui aussi est relativement dans l'obsCUI!, parce que le scientifique appartient à l'homme naturel ou externe, et que l'homme natUl'el ou externe est dans la lumière du monde, lumière qui, l'elativement à la lu­ nlière du ciel dans laquelle est l'homme Interne, est comme l'om­ bre au coucher du soleil; on peut aussi le voir par les choses qui apparaissent dans l'autre vie: Le Soleil du ciel, qui est le Sei­ gneur, apparaît devant l'œil droit à une moyenne hauteur; de là les anges des cieux ont toute lumière, et avec la lumièl'e toute in­ telligence et toute sagesse; quant au soleil du monde, il n'apparaît pas, lorsqu'on pense à lui; mais à sa place il apparatt quelque chose de ténébreux à l'opposite par derrière; là est aussi pour les cieux l'occident, car là le Seigneur comme Soleil est l'orient: d'a­ l)rès cela, on peut voir que l'occident signifie le hien dans l'ohscur, et que dans ce bien est I:homme externe ou naturel, qui, ainsi qu'il a été dit, est dans la lumière du monde, laquelle est relativement il. la lumière du ciel comme l'ombre au couchCl' du soleil: quant au vrai de l'homme naturel, il est signifié pal' l'eau de la mel', ce vrai est le vrai scientifique; en effet, le vrai dans l'homme naturel ou Externe est le Vrai de la science, tandis que le Vrai dans l'homme spirituel ou Inteme est le vrai de la foi; car de vrai de science il devient vrai de foi, quand de l'homme naturel ou Externe West élevé dans l'homme spÏl'ituel ou Interne; c'est de là que les vrais chez J'homme dans l'enfance sont des vrais de science, mais que dans l'âge adulte, s'il se laisse régénél'er, ils deviennent des vrais de foi; car l'homme Interne est successivement ouvert jusqu'à cet âge. Que la Mel' soit la Collection des scientifiques, c'est pal'ce que les Eaux, les Fontaines et les Fleuves, signifient les vrais, par suite leurs collections sont les mers. Qu'il en solt ainsi, on peut le voir pal' les passages de la Parole où la Mel' et les Mers sont nommées; comme dans David: « A Jéhovah la terre, et sa plénitude, le glohe ) et ceux qui y hahitent ; Lui sur les Mers l'a {ondé, et sur les fleuves il l'a établi. Il - Ps. XXIV. i, 2; --la terre et le globe, c'est l'Église; les me,'s sur lesquelles il a fondé le gloOO sont lès
  • 106. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 10.1 vrais scientifiques; les fleuves sur lesquels il l'a établi sont les vrais de la foi; que dans ce passage il ne soit entendu ni ia terre, ni le globe, ni les mers, ni les fleuves, cela est évident; car le globe n'a .-point été fondé,sur les mers, ni établi sur les fleuves. Dans le Même: Il Tu as (endu par ta (oree la mer, tu as brisé les têtes des ba­ I) leines sur les eaux '; Toi, tu as brisé les têtes du Léviathan, tu Il l'as donné en nourriture au peuple des Siim ; Toi, tu as tari les Il torrents deIoree. Il - Ps. LXXIV. 13, ill,'15; -là, dans le sens inteme, il s'agit des sciences qui détruisent les V1'ais de la foi; les baleines dont les têtes sont brisées, sont les scientifiques dans le commun, N° !t2, 7293; il en est de même du Léviathan, N° 7293 ; le peuple des Siim auquel il a été donné en nourriture, ce sont ceux qui sont dans les faux, ou les faux eux-mêmes; de la, on voit clairement ce que c'est que la mer, il. savoir, que c'est le scientillque mal appliqué pOUl' inllrmer et détruire les vrais. Dans Hahakuk : « Tu as (oulé la mer avec tes chevaux, le limon des li grosses eaux, II - III. 15; - fouler la mer avec les chevaux, qU<'l.nd il s'agit de Jéhovah, c'est instruire ('homme naturel, en qui sont les scientifiques. Dans Zacharie: « En ce jour- là sortiront II des eaux vives de Jérusalem, une partie vers la AI. el' orientale, II et une partie vers la !Iler postérieure. 1) -XIV. 8; - les eaux vives sortant de Jérusalem sont les V1'ais de la foi vivant par le bien de l'amour; la mer orientale et la mer postérieure sont le natul'el et le sensuel, où sont les scientillques qui sont les collections des vérités. Dans Hosée : « Après Jéhovah ils iront, et avec honneur li s'approcheront des fils (venus) de la mer; avec honneUl' ils Il viendront, comme l'oiseau d'Égypte, 1) -XI. 10, 11. ; - les fils 1 venus de la mer, ce sont les vrais scientifiques qui appartiennent à l'homme naturel; de là, iLest dit qu'ils viendront d'Égypte comme l'oiseau, cal' l'Égypte dans la Parole est le scientifique, N°' 9S!tO, 9391. Dans Ézéchiel: (1 Ils descendront de dessus leUI's trônes, tous 1) les,princes de la mer; et ils déposeront léurs manteaux, et de Il leurs habits de bl'oderie ils se dépouilleront, de terreUI'S ils se vê­ 1) tiront; ils diront: Comment as-tu péri, toi qui étais habitée 1) parmi les mers, ville renommée, qui étais (orte dans la mer. li -XXVI. 16,17 ;-Ià, il s'agit de la vastation des connaissances du bien et du vrai, qui sont TYI', dMt il Yest question, N° '1201;
  • 107. 1.02 ARCANES CÉLESTES. les connaissances du bien et du vl'ai sont les scientifiques de l'É ­ glise ; les pl'inces de la mel' sont les pl'incipales connaissances, N°' 1ll82, 2089, 50ftlJ; déposer les manteaux et les habits de bro­ der'ie, c'est laisser les Vl'ais scientifiques, N0 9688 : comme ce sont là les choses qui sont signifiées par Tyr, c'est pOUl' cela que Tyr est dite habitée dans les mel'S, et ville fOl'te dans la mel'. Dans Jél'émie: « Sur Babel mOllte la Jl1 el', par la multitude de ses flots elle )) a été couverte; réduites ont été ses villes en désolation. 1) ­ LI. ~2, ~3 ; - Babel, c'est le culte qui dans les extel'lles paealt saint, mais qui dans les internes est pl'ofane, N°s 1182, 1326 ; la mel' SUl' Babel est le faux d'après les scientifiques, ses Hots sont les raisonnements qui en proviennent, et pal' suite les négations; les villes réduites en désolation, sont les doctrinaux. Pareillement dans l'Apocalypse: « Tout pilote, et quiconque sur les na1:ires habite, Il et les matelots, et tous ceux qui sur la mer trafiquent, de loin )) se Liment, en voyant la fumée de l'embrasement de Babylone, di­ )) sant: Malheur! malhem! cette ville grande, dans laquelle se sont II emichis tous ceux qui ont les navires sur la me1', d'après son » opulence : alol's un Ange prit une piel'I'e, comme une meule, 1) grande, et il la jeta dans la mer, en disant: Ainsi avec im­ )) pétuosité sera précipitée Babylone. l) - XVIII. li à'2l ; -les navires sont les doctrinaux d'apl'ès la Parole, N° 6385 ; de là on voit clairement ce que c'est que le pilote, et les matelots, et la mer, et ceux qui tl'afiquent SUI' mel'; la pierre comme une meule est le vrai par lequel il ya la foi j être jetée dans la mer, c'est dans le faux des scientifiques; dans l'autre vie il apparaît des mers, et aussi des navires sur elles, il m'a été souvent donné d'en voir j là, les mers dans le sens mauvais signifient les faux des scientifiques, et ceux qui sont sur les navil'es signifient ceux qui vantent ces faux et les en­ seignent. Dans Jérémie: (1 Ainsi a dit Jéhovah, qui donne le soleil » pOUl' lumière de jour, et les statuts de la lune et des étoiles pour » lumièl'e de nuit, qui trouble la mer alors que s'agitent ses Il flots.;) - XXXI. 35 ; -le soleil pOUl' lumière de jour, c'est le bien de l'amour, d'apl'ès lequel il y a lumière pOUl' les vrais j les statuts de la lune et des étoiles pOUl' lumière de nuit, ce sont les biens de la foi et des connaissances, d'après lesquels la lumière du vrai est dans les ténèbres; troubler la mel' et que s'agitent ses flots,
  • 108. Et"'(ODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 103 c'est dissiper les faux des scientifiques dont pl'oviennent des l'aison­ nements sur les vl'ais. Dans Ésaïe: (1 Est-ce que raccourcissant a l) été raccourcie ma main, qu'il n'y ait pas de l'édemption? ou est-ce l) qu'en Moi iLn'y a point de force pour délivrer? Voici, par ma me­ l) nace je taris là mer,je réduis les fleuves en désert, puant de­ I) viendra leur poisson, parce qu'jl n'y a point d'eau, et qu'il meurt 1) de soif. 1) - L. 2 ;-tal'il'la mel', c'est détruire le bien et le vrai des scientifiques; l'éduÎl'e les fleuves en désert, c'est dévaster les Vl'ais eux-mêmes; le poisson qui deviendra puant, c'est le scienti­ fique qui appartient à l'homme naturel, No' ltO, 991; parce qu'il n'y a point d'eau, c'est qu'il n'y a point de vrai, N°' 2702, 3058, 3lt2lt, lt976, 5668, 8568 : Pal'eillement ailleUl's dans le Même: (1 Les eaux de la mer manqueront, et le torrent séchera et ta­ l) rira, et se retireront les fleuves; ils s'abaissel'ont et seront des­ )1 séchés, les torrents de l'Égypte. l)-XIX. 5,6; - Jes eaux de la mel' manqueront, ce sont les vrais où est leur collection; les tOl'­ l'enls de l'Égypte qui .seront desséchés, ce sont les scientifiques. Dans le Même: (( Pleine est la tel're de la science de Jéhovah, l) comme les eau,x coum'ent la l11el'. l) - Xl. {); -les eaux, ce sopt les vrais; la mer, (','est la coll.ection des vl'ais ou les scientifi­ ques; c'est pOUl' cela qu'il est dit que la tene est pleine de la science de Jéhovah. Dans Jean: (( Le second Ange sonna de la trompette, )1 et comme une montagne grande, de feu ardente, fut jetée dans ) la mer; et devint la troisième partie de la mer du sang; et ) moul'ut la tl'oisième partie des créatures, qui (étaient) dans la Il mer, ayant des ames; et la troisième partie des navires fut 1) abimée. ll-Apoc. VIII. 8, 9;-la grande montagne al'dente de feu est l'amoul' de soi; la mer dans laquelle elle fut jetee, est le scientifique en général; le sang qui en pl'ovient est le vl'ai falsifié et profané, N°s lt735, lt978, 7317, 7326 j les cl'éatures qui en mou­ l'urent sont (',eux qui sont dans les doctrinaux du vl'ai. Pareillement ailleUl's dans le Même : « Le second Ange versa sa coupe dans la )1 mer, et elle devint du sang comme (celui) d'un mort, et toutil 1) ûme vivante mourut dans la mer. )1 - Apoc. XVI. 3, lt;­ dans ce passage, la mer est le scientifique qui sert aux maux pOUl"" rlétruil'e les vrais~et pour confirmel' les faux. Dans le Même: (( Une l) bêle montant de la mer, proférant des hlasph~m~s. l) - Apoc.
  • 109. loti ARCANES CÉLESTES. XIII. 1 et suiv. ; -la bête montant de la mel' est le scientifique détruisant les vrais de la foi. Par ces passages on peut voir que la mm', c'est où il y a collection des scientillques dont provient le rai­ sonnement sur les vrais de la foi. C'est pal'ce que la mel' a cette signillcation, qu'il est dit de Zébulon, «( qu'il halJite sur le rivage )) des mers, et au port des navires. 1) - Gen. XLIX. 13-; - et ailleurs: «( Qu'il sucera l'affluence de la mer, et les choses cachées des secrets du sable. » -Deutér. XXXIII, 19j-par Zébulon dans le sens représentatif sont entendus ceux qui d'après les scientifiques concluent sur les vl'ais de la foi, aussi est-il dit qu'il habiterait sur le l'ivage des mers. Dans le sens opposé la mer est le scientifique con­ cernant le monde, aloJ's les flots de la mer sont les raisonnements d'aIlI'ès les mondains SUI' les Divins; par suite être plongé dans la mer, c'est être plongé dans les scientifiques d'après les mondains et les tel'restl'es jusqu'à niel'le Vrai Divin, comme dans Matthieu: « Ce­ l) lui qui aura scandalisé un de ces petits qui croient en Moi, il vau­ )) dl'ait mieux pOUl' lui qu'on eût pendu une. meule d'àne à son cou, )) et qu'on l'eût enfoncé dans le profond de lamer. Il -XVlII. 6; -la meule est le vl'ai servant à la foi, Nos 4335, 7780; -' l'âne est le llatul'el, parce que c'est une bête de service, N°' 2781, 5741, 5958,6389'", 8078; de là, la meule d'âne est le scientiflque natUl'el et mondain j le cou est la conjonction des intérieurs et des extérieurs, N° 3M2; être pendu au cou, c'est l'intel'clusion et l'interception du bien et du vrai, No' 3M2, 3603; être plongé dans le pl'ofond de la mer, c'est être dans ce qui est purement mondain et corporel, pal' conséquent dans l'enfer. Ces paroles, que le Seigneur a pl'onon­ cées, sont comme toutes ses autres pal'oles, par conséquent signifi­ catives. Mais le Scientifique est signifié pal' la Mer suivant la den­ sité et la noirceur de ses eaux, et vice versâ selon leur ténuité et leur transpal'ence j c'est de là que le scientifique concernant le ciel, qui est le spil'ituel dans l'homme naturel, est appelé «( mer de verre, )) - Apoc. XV. 1, 2. - Pal' « la met' ne sera plus, »­ Apoc. XXI. 1, - il est signifié qu'on ne raisonnera pas d'après les scientifiques SUI' les vrais de la foi, mais que les vrais seront imprimés dans les cœurs. 9756. Tapis de cinquante coudées, signifie les vrais autant qu'il convient pOUl' IfS usages :on le voit par la signification des
  • 110. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 105 tapis "du Pal'vis, en ce que ce sont les vrais tels qu'ils sont dans le deruie.l' ciel, N° 97lt3 ; et pal' la signification de cinquante, en ce que ce sont toutes les choses d'une partie, et aussi autant qu'il suffit; car cinquante· signifie la même chose que cinq, et c'est là ce que cinq signifie, N°' 960lt, 9689; pal' conséquent aussi autant qu'il con­ vient pOUf' les usages, car cela est autant qu'il suffit. 9757. Leurs colonnes, dix; et leurs bases, dix, signifie les biens et par suite les vrais qui soutiennent aussi autant qu'il convient pour les usages: on le voit pOUl' la signification des colonnes, en ce qu'elles sont ies biens qui soutiennent comme ci­ dessus, N° 97lt7 ; par la signification des bases, en ce qu'elles sont les Vl'ais d'après le bien, qui soutiennent aussi, N° Ç)ïlt8 ; et pal' la signification de dix, en ce que c'est autant qu'il suffit, ou autant qu'il convient pour les usages; il 00 est des hiens et des vrais qui soutiennent, comme des vrais mêmes qui sont soutenus, N° 9756; c'est pOUl' cela que dix ici enveloppe la même chose que cinquante, ou que cinq, savoir, autant qu'il convient pour les usages; dix vient aussi de cinq pal' multiplication, cal' il en est le double; et les nom­ bl'es multipliés sigi1i/ient la même chose que les nomhres simples dont ils viennent, N°' 5291, 5335, 5708, 7973. 9758. Et la largeur du Parvis il l'angle de l'orient?)ers le levant, signifie l'état du vrai de ce ciel, où sont les biens: on le voit pal' la signification de la largeur, en ce qu'elle est l'état du vrai, N°' 1613, 3lt33, 3lt3lt, ltlt82,9lt87 ; .par la signification du Parvis, en ce qu'il est le demier ciel, N° 97!t'1 ; et par la signi­ fication de l'orient et du levant, en ce que c'est le bien de l'amour, No' 1250, 32lt9, 3708. 9759. Cinquante coudées, signifie autant qu'il convient pour les usages: comme ci-dessus, N° 9756. 9760. Et quinze coudées de tapis pour une aile, signifie les - 1)rais dans la lumière autant qu'il suffit: on le voit par la signi­ fication de quinze, en ce que c'est autant qu'il suffit; par la signi­ fication des tapis, en ce que ce sont les vrais, N° 97lt3; et par la signification de l'aile, en ce que c'est où le vrai est dans la lumière; <Iue l'aile ait celte signification, c'est parce que par l'aile il est si­ gnifié une partie de la largeur du pal'vis à l'angle de l'orient; en effet, sa largeUl' était de cinquante coudées, au milieu de la largeur
  • 111. 106 ARCANES CÉLESTES. était la porte, dont la couverture était de vingt coudées,-Vers, suiv. 16; -les deux parties, l'une à la droite de la porte et l'autre à la gauche, sont appelées ailes, les tapis pour chacune étaient de vingt coudées; ainsi toute la largeur, comme il a été dit, était de cin­ quante coudées; il est donc évident que l'une des ailes était du Côté du midi, et l'autre du côté du septentrion; ainsi les tapis de l'aile du cOté du midi signifient les vrais dans la lumière, car le midi, c'est où le vrai est dans la lumière, N.0 9M2; et les tapis de l'aile du COté du septentrion, dont il s'agit dans le Verset suivant signi­ fient les vrais dans l'obscur, car le 'septentrion, c'est où le vrai est dans l'obscur, N° 3708. . 9761. Leurs colonnes, trois; et leurs bases, trois, signifie les biens et par suite les vrais qui soutiennent pleinement: on le voit par la signification des colonnes, en ce qu'elles sont les biens qui soutiennent, comme ci-dessus, No' 97!.J7, 9757 ;·par la signi­ fication des bases, en ce qu'elles sont les vrais d'après le bien, qui soutiennent aussi, N° 97118 ; et pal' la signification de trois, en ce que c'est le ple'ïn, No' 2788, !Jlt95, 77'15. 9762. Et pour l'autre aile, quinze de tapis; lel/l's colonnes, trois; et leurs bases, trois, signifie les mêmes choses où les vrais sont dans l'obscur: en effet, ces paroles sont les mêmes que celles qui viennent d'êtl'e expliquées; mais, ainsi qu'il vient d'êtI'e montl'é ci-dessus, N° 9760, les tapis de cette aile, signifient les vrais dans l'obscur. 9763. Et pour la porte du Parois une couverture, signifie l'introduction dans ce ciel, et la garde pour qu'il n'y entre que ceux qui ont été préparl:s : on le voit par la signification de la porte, en ce qu'elle est la communication et l'introduction, N° 8989; pal' la signification du parvis, en ce qu'il est le demier ciel, N° 97H; et par la signification de la couverture, en ce qu'elle est la garde pour qu'on n'entre point, car la porte était gardée par la couverture: que ce soit la garde pour qu'il n'y entre que ceux qui ont été pré­ parés, c'est parce que personne n'est introduit dans le ciel, s'il n'y a point été préparé; voici à ce sujet ce qui a lieu: Ceux qui viennent du monde dans l'autl'e vie, ce qui afl'ive aussitôt après le décès, ap­ portent avec eux des mondains et des terrestres qui ne concoI'dent point avec les spirituels et les célestes, dans lesquels sont les anges;
  • 112. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 107 ceux donc qui doivent être élevés dans le ciel sont auparavant pré­ parés, ce qui se fait pal' la sépal'ation des mondains et des terres­ tres que l'hol~lme a apPol'tés avec lui; car si avant cela il était élevé dans le ciel; il ne pourrait en aucune manière demem'el' dans les so­ ciétés qui y sont, puisqu'il a du goût et de l'amour pour des choses plus grossières que celles qui conviennent à la pureté dans laquelle sont les Anges; mais 100'squ'on a été pl'épal'é, on est élevé et intro­ duit par lé Seigneur dans le ciel, et l'on' est placé dans les sociétés angéliques avec lesquelles on est en concordance quant aux vrais et aux biens de la foi et de l'amour. D'après ce qui vient d'être dit, on peut l'oir ce qui est entendu par la gal'de pour qu'il n'entre dans le ciel que ceux qui ont été préparés. 9766. De 1!ingt coudées, signifie jusqu'au plein: on le voit par la signitlcation de vingt, en ce que c'est le plein, N° 96lJ1. , 9765. En hyacinthe et pourpre, et écarlate double-teint, et . fin lin tissu, signifie les biens de la charité et de la foi: on le voit d'après ée qui a été montré, N° 9687, où sont les mêmes paroles. 9766. Ouvrage de brodeur, signifie qui sont dans le scien­ tifique: on le voit par la signification de ouvrage de brodeur, en . ce que c'est le scientifique, N° 9688.' 9767. Ses colonnes, quatre; et ses bases, quatre, signifie les biens et par suite les vrais soutenant la conjonction: on le voit par la signification des colonnes et des bases, en ce qu'elles sont les biens et par suite les vrais qui soutiennent, comme ci-des­ sus, N° 9761 ; et pal' la signification de quatre, en ce que c'est la conjonction, Nos 8877, 960J, 967ft. ' 9768. Toutes les colonnes du Parvis alentour, signifie tout bien soutenant le ciel: on le voit par la signification de toutes les colonnes alentour, en ce que c'est tout bien soutenant, car les colonnes sont les biens qui soutiennent., N°s 97ft7, 9757; et par la signification du parvis, en ce qu'il est le dernier ciel, N° 9761. 9769. Ceintes de ceintures d'argeilt, et leurs crochets d'ar­ gent, signifie tous les modes de conjonction par le vrai: on le voit pal' la si~nification des ceintures et des crochets, en ce que ce sont des modes de conjonction, N° 9769; et par la signification de l'argent, en ce que c'est le vrai, N°s 1551, 2956, 5658, 6112, 6916, 6917, 790?
  • 113. 108 AHCANES CÉLESTES. 9770. Et leurs bases d'airain, signifie les soutiens par le hien : on le voit pal' la signification deS" bases, en ce qu'elles sont les soutiens, N° 96h3; et par la signification de l'airain, en ce qu'il est le hien, No, h25, 1551. 9771. La longueur du Parvis de cent coudées, signifie le bien de ce ciel Jusqu'au plein: on le voit pal' la signification de la longueur, en ce qu'elle est le bien, N°' 1613, 9h87; par la si­ gnification du Parvis, en ce qu'il est le dernier ciel, N° 97!l1; et pal' la signification de cent, en ce que c'est jusqu'au plein, N° 97lt5. 9772. Et la largeur de cinquante en cinquante, signifie le vrai autant qu'il suffit: on le voit par la signification de la lar­ geur, en ce qu'elle est le vrai, N°'1513, 3ft33, 343ft, M82, 9lt87; et par la signification de cinquante, en ce que c'est autant qu'il suffit, N° 9756. 9773. Et la hauteur de cinq coudées, signifie les degrés du bien et du 'QI'ai aum' autant qu'il suffit .' on le voit par la signi­ fication de la hauteur, en ce que ce sont les degrés quant au bien, N° 9h89; et comme elle se dit du dernier ciel, ce sont ~ussi 'les de­ grés quant au vrai, cal' ce ciel e3t dans le bien et dans le vrai de la foi; et par la signification de cinq, en ce que c'est autant qu'il suf­ fit, N° 9689 ; si la hauteur signifie les degrés qùant au bien et au vrai, c'est parce que lehaut signifie l'intel'lle, No, 1735, 21h8, 4599; c'est pourquoi plus une chose est haute, plus elle est inté­ rieure; ce qui est intél'ieur dans le ciel est plus près du Seigneur, car le Seigneur est dans j'intime, et de l'intime pl'ocèdent toutes choses; les distances de l'intime sont les degrés du bien et du vrai procédant du Seigneur; comme le Seigneur est l'intime, il est aussi le très-haut, cal' il est le Soleil du ciel, d'où dérive toute hauteur dans les cieux; c'est de là que le Seigneur dans la Parole est ap­ pelé le Très-Haut. 977 h. En fin lin tissu, signifie d'après l'intellectuel: on le voit pal' la signification du fin lin tissu, en ce que c'est l'intellec­ tuel, N°' 9596, 97M. 9775. Et leurs bases en airain, signifie les soutiens de toutes les choses par le bien .' comme ci-dessus, N° 9770 ; que ce soit de toutes les choses, c'est parce que dans ce Verset il s'agit de toutes les choses du Parvis, '
  • 114. EXODE. CHAP, VINGT-SEPTIÈME. 10û 9776. Et POll1' tous les vases de l'Habitacle dans tout son sel-vice, signifie les l'rais et les biens scientifiql.le,ç qui appm'­ tiennent à l' homme externe: on le voit par la signiJication des vases, en ce qu'ils sont les scientifiques, No' 3068, 30ï9, 939a, 95!J!J; par la signification de l'Habitacle, en ce qu'il est le ciel, No' 959a, 9596, 9632; et pal' la signification du service, en ce que c'est l'externe ou le natmel de l'homme, N°' 3019, 3020, 5305, 7998. ,Si l'extel'l1e ou le naturel de l'homme est le service, c'est parce qu'il doit sel'vir l'intel'l1e ou le spil'ituel de l'homme; en effet, l'homme a été cr'ééà l'image du ciel et à l'image du monde, l'homme interne ou spirituel à l'image du ciel, et l'homme extel'l1e ou natu­ rel à l'image du monde, N° 9279; de même que le monde doit ser­ vir le ciel, de même l'exteme ou le natmel de l'homme doit servit, son interne ou son spirituel; c'est même pour le service que l'ex­ terne a été 'créé, car il ne vit pas par lui-même, pal' conséquent·il ne peut rien pal' lui-même, mais il vit et peut d'après l'interne ou le spirituel, c'est-à-dire, d'apl'ès le Seigneut' par cet interne; de la il est encore évident que l'extel'lle ou le naturel de l'homme n'est rien, s'il ne sert pas l'inteme ou le spil'iluel, et qu'il n'est quelque chose qU'autant qu'il sert; sCI'vir, c'est obéir; et il obéit quand il ne tire pas de l'intellectuel des l'uisons qui favorisent les maux des. amours de soi et du monde, mais qu'il se soumet a la raison et à la doctrine de l'Église, qui lui déclare qu'il faut faire le bien et le vrai non pOUl' soi ni pour le monde comme fins, mais pour le bien même et pOUl' le 'l'ai même; voilà ce que le SeigneUl' fait pal' le.ciel de l'homme, c'est-à-dil'e, par I.'Intel'l1e de l'homme; car tout bien et tout vl'ai procèdent du SeigneUl', tellement que le bien et le vrai chez l'homme, c'est le Seignem' Lui-Même. D'après cela, on peut voir d'où vient que l'homme Extel'ne doit servil' l'homme Interne. 9i77~ Tous ses pieux, et tous les pieux du Parvis, d'airain., signifie toutes les choses qui conjoignent et affermissent l'un et l'autre ciel, le moyen et le dernier, par le bien: 011 le voit par la signification des pieux, en ce qu'ils sont les choses qui con­ joignent et afi'el'missent, ainsi qu'il va être montré; par la signifi­ cation de l'Habitacle, qui ici est entendu pal' ses, en ce que c'est le ciel, spécialement le ciel moyen, N°' 959a, 9596, 9tl32; par la si­ gnification du Parn'.~, en ce que c'est le dr.l'nier' ciel, N° 9ïld; et.
  • 115. 110 ARCANES CÉLESTES. par la signification de l'airain, en ce que c'est le hien externe, N°' a25, 15,51. Si les pieux ou les clous sont les choses qui con­ joignent et affermissent, c'est pal'ce qu'ils sont employés pOlll' con­ joindl'e et pOUl' affermir: ils signifient aussi la même chose partout dans la Parole, pal' exemple, dans Ésaïe: «( Élargis le lieu de ta Il tente, et que les courtines de tes habitacles on étende, n'em­ Il pêche point; allonge tes cordages, et affermis tes pieux. ) l ­ UV. 2 ;-là, il s'agit de la Nouvelle Église procédant du SeigneUl'; élargir le lieu de la tente, et étendre les cOUl'lines des habitacles, c'est la doctl'Îne du hien et du' vrai, et le culte qui en [H'ovient, N° 9596; les longs cordages et les pieux, c'est l'ample connexion et la confil'mation des vérités : qu'il y ait eu aussi des cOl'dages pour le Parvis, on le voit, Exod. XXXV. 18. Nomb. III. 37. IV. 32. -Dahs le Même: (( Regarde Sion, que tes yeux voient Jérusalem, )l Hahitacle tl'anquille, Tabernacle qui n'est point dissipé; ses pieux Il ne seront point ôtés à pel'pétuité, et pas un de ses cordages ne Il sera rompu. )l -XXXIII. 20 ô-ici pareillement les pieux et les cordages sont les choses qui conru'ment et qui conjoignent: le clou signifie aussi l'alfermis~ement et la conjonction dans Ésaïe, XLI. 7; et dans Jél'émie, X. a; mais là il s'agit d'idoles, par lesquelles sont .signifiés les doctrines du faux, parce qu'elles résultent de la propre intelligence, Nos 89H, ~)42li. Quant au clou, auquel on suspend quelque chose, il signifie l'attache et l'adjonction, dans Ésaïe, XXII. 23, 2a; et dans Ézéchiel, XV. 3. 9778. Vers. 20, 2:1. Et toi, tu commanderas aux fils d'is­ raël, 'et qu'ils prennent vers toi de l' huile d'olive pure, broyée, pour le luminaire, pour {aire monter la lampe perpétuelle­ ment. Dans la tente de convention, en dehors du voile qui (sera) sur le Témoignage, le rangera Aharon, et ses filfo, de­ puis le soir jusqu'au matin, devant J éh01Jah; statut séculaire pour leurs générations, d'entre les fils d'Israël.-Et tu com­ manderas aux fils d' Israël, sign ifie à l'Église par la Pal'ole pro­ cédant du Seigneur: et qu'ils prennent vers toi de l'huile d'o­ live, signifie le bien de la chal'ité et de la foi: pure, broyée, signifie par suite réel et évident: pOUl' le luminaire, signifie le ciel spiri­ tuel : pour {aire monter la lampe perpétuellement, signifie la 'foi qui en procède, et au moyen de cette foi par le Seigneur l'intelli­
  • 116. EXODE. CHAP, VINGT-SEPTIÈME, Hl gence du vrai et la sagesse du hien : dans la Tenle de com;en­ tian, signifie oil est la pl'ésence du Seigneur: en dehors du voile qui (sera) sur le Témoignage, signifie où il y a communication, et, pal' le medium unissant, conjonction avec le Seigneur dans le ciel intime: le rangera Aharon, et ses fils, signifie le pel'pétueI influx procédant du Seigneur: depuis le soir jusqu'au matin, devant J ého1Jah, signifie sans cesse dans tout état: statut sécu­ laire, signifie ordl'eDivin : pour leurs générations, d'entre les fils d'Israël, signifie étemel pOUl' le Royaume spirituel. 9779. El toi, lu commanderas aux fils d'Israël, signifie à n!;glis'e par la Parole procédant du Seigneur: on le voit pal' la représentation de Moscheh, qui ici est toi, en ce qu'il est le Sei­ gneur quant à la Parole, ou la Parole qui procède du SeigneUl', No' h859 f., 5922, 6i52, 70H, 7089, 9372; et par la représen­ t.ation des fils d' Israël, en ce que c'est l'Église spil'ituelle, N° 93hO; il est (lonc évident que par «( toi, tu commanderas aux fils d'Isl'aël, » il est signifié à l'Église pal' la Pal'ole p1'Océdant du Seigneur. 9780. Et qu'ils prennent vers toi de l'huile d'olive, signi­ fie le bien de la chm'ité et de la foi: on le voit par la significa­ tion de l'huile d'olive, en ce que c'est le bien de l'amour céleste, N° 886, mais ici le bien de l'amour spirituel, qui est le bien de la charité à l'égard du prochain et le bien de la foi; si ce bien est si-;­ gnifié ici pal' l'huile d'olive, c'est parce que l'huile était pour le lu­ minaire ou pour le chandelier, et que le chandelier signiTie le ciel spirituel, N° û5h8; le ciel spirituel sur la terre est l'Église spi­ rituelle: dans la Parole, l'huile et l'olivier signifient tant le bien céleste que le bien spirituel; le bien céleste, lorsqu'il s'agit du Royaume ou de l'Église céleste, et le bien spirituel, lorsqu'il s'agit du Royaume ou de l'Église spirituelle; ces Royaumes ou ces Églises sont distingués par les biens; les biens du-Royaume ou de l'Église céleste sont le bien de l'amour envers le Seigneur, et le bien de l'a­ mour mutuel; et les biens du Royaume ou de l'f~glise spil'ituelle sont le bien de la charité à l'égard du prochain et le hien de la foi, N° 97 h1; dans la Parole, il s'agit partout de ces biens ct des vrais qui en proviennent, car la Parole est la Doctrine du bien, puisqu'elle est la Doctrine de l'amoul' envers le Seigneur et de l'amoUl' àTé­ gard du prochain, Matth. XXII. 3h à 39; 01', tont bien appal'tient
  • 117. 112 ARCANES CltLES'l'ES. à l'amour, même le bien de la foi, puisque ce 'bien existe d'apl'ès le hien de l'amour, et non sans lui. Comme la Parole est la Doctr.ine du hien, il en l'ésulte que pour comprendre la Pal'ole il faut savoir ce que c'est que le bien; et l'on ne-sait pas ce que c'est que le bien, à moins qu'on ne vive dans le bien selon la Parole; en effet, quand l'homme vit dans le bien selon la Parole, le Seigneur insinue le bien dans sa vie; par suite l'homme aperçoit ce bien, et il le sent, pal' consé­ quent il le saisit tel qu'il est; autrement il ne se montre point, pal'ce qu'il n'est point apel'çu : d'après cela, on peut voir dans quel état salit ceux qui savent seulement ce que J'enfel'me la Pal'ole, et se persuadent que cela est ainsi, et ne le font point; ceux-là ne sont dans aucune connaissance sur le bien, ni par conséquent dans au­ cune sur le vrai; car le vrai est connu d'après lehien et nullement sans le bien, si ce n'est comme un scientifique privé de vie, lequel périt dans l'autre vie. Que l'huile et l'olivier soient le bien, on le voit par les passages de la Parole, où ils sont nommés, comme dans Zacharie: « Je vis un Chancleliel' d'Ol', dcux olivicrs près de lui, J) "un à la droite du bassin, et l'autre à sa gauche; cc sont lesdcux )) fils de l'huile, qui se tiennent aupl'ès du SeigneUl' de toute la Il terre. »-IV. 2,3, 1lt;-les deux oliviel's et les deux fils de l'huile, c'est le bien de l'amour envers le Seignelll', qui est à sa droite, et le bien de la charité à l'égard du prochain, qui est à sa gauche. Pareillement dans Jean: Il Les deux témoins prophétisè­ )) rent mille deux cenrsoixante jours; eux sont les deux olivicrs, » et les deux chandeliers qui, devant le Dieu de la tetre, se tien­ » nent. Il-Apoc. XI. 3, h;-Ies deux oliviCl's et les deux chan­ deliers sont ces deux mêmes biens; et, parce qu'ils procèdent du Seigneur, ils sont appelés les deux témoins. Dans le Même: cc J'en­ 1) tendis une voix au milieu des quatre animaux, qui disait: A )) l'Huile et au Vin ne porle point dommage. »-Apoc. VI. 6 ;-l'huile est le bien de l'amOlli' et de la chal'ité, le vin est le bien et le vrai.de la foi. Dans Ésaïe: Cl Je mettl'ai dans le désert le cèdre » de Schittah et le mYl'the et le bois dc l' huilc. l l - XLI. 19.­ Dans Jérémie: « Ils viendront et ils cllanteront sur la hautelll' de 1) Sion, et ils afflueront vel's le bien de Jéhovah, vel's le froment, Il et vel'S le mofrt, et vers l'huile. 1 ) - XXXI. 12.-Dans Joël: l( Dévasté est le champ, dans le deuil est la terre, car dévasté est le
  • 118. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 113. » blé, tari est le moût, languissante est!' huile. -1. 1O.-Dans 1) le Même: (( Pleines sont les aires de pUt' froment, et les pl'essoirs » regorgent de moût et d' huile. )) -II. 2lt. -Dans Moïse: II Je 1) donnerai la pluie à votl'e tenc en son temps, afin que tu l'C­ l) cueilles ton blé, ton moût et ton huile. 1) - Deutér. XI. 111;­ ici, il est dit le blé,le moût et l'huile, mais quiconque refléchit peut voit' que ce ne sont pas ces choses qui sont entendues; Cal' la Pa­ role, étant Divine, est spirituelle et non mondaine, ainsi elle parle dc blé, de moût et d'huile, non pas en tant qu'ils servent d'aliments au COl'PS, mais en tant qu'ils en servent il l'âme, cal' tous les aliments dans le monde signifient, dans la Parole, des aliments célestes, comme le Pain et le Vin dans la Sainte-Cène: ce que signifient le blé et le moût dans les passages rappol'tés, on le voit, N°s 3580, 5295, 5UO, 5959; de là, la signification dc l'huile devient évi­ dente, Il en est de même de tout ce que le Seignelll' a dit, quand il était dans le monde, pal' exemple, 10l'sque parlant du Samaritain, il dit que celui-ci (( s'approchant de l'homme blessé pal' les voleurs, banda ses blessmes, et y ver.~a de !' lIuile et dit Vin. -Luc, 1) X. 33" 3lt ;-ce qui est entendu ici, ce n'est ni l'huile ni le vin, mais c'est le bien de l'amou,' et de la charité, pal' l'huile le bien de l'amour, et par le vin le bien de la charité et de la foi, car il s'agit du 'prochain, par conséquent de la charité envel'S lui; que le vin ait cette signification, on le voit, N° 6377. Il en est de même de ce que le Seigneul' a dit des dix vierges, dont (( cinq pril'ent des lam­ pes sans prendre d' huile, ct cinq pril'ent aussi de !' huile; celles­ ci furent admises dans le ciel, et celles-là furent rejetées. -Matth. 1) XXV. 3, h et suiv. ;-l'huile dans les lampes est le hien de j'amour et de la chal'ité dans les vrais de la foi; les vierges qui prirent des lampes sans huile, sont ceux qui écoutent la Parole, qui la lisent et disent qu'ils croient, et cependant pour cela ne font rien du bien, et s'ils en font, ce n'est pas d'après l'amour du bien ou du vrai, mais c'est d'après l'amour de soi'ou du monde. Comme l'huile signifiait le bien de la chal'ité, c'est pour cela aussi qu'on oignait d'huile des malades, et qu'ils étaient guéris, connue on le lit an sujet des dis­ ciples du Seigneur: II Étant partis, ils chassèrent des démons, et )) ils oignaient d' huile des malades, et ils les guél'issaient. » ­ Mal'c, VI. '13.-Dans David: (( Tu oindras d'huile ma ale, 111; xv. 8.
  • 119. HIJ AI~CANES CI~LESTES, Il coupe sera abondante. Il - Ps, XXIII. 5; - oindre d'huile la tête, c'est gl'atifiCl' du bien céleste. Dans Moïse : (1 Jéhovah l'a Il nourri du produit des champs, il lui a fait sucer le miel de la 1'0­ l) che, et l'huile du caillou du rocher. )l -Deutél', XXXII, 13; -là, il s'agit de l'ancienne Église; sucer l'huile du caillou du 1'0­ chel', c'est être rempli du bien par les vrais de la foi. Dans Haba­ kuk : (( Le figuiel' ne fleurira pas, et point de produit dans les ceps, » elle mentira l'œuvre de l'olivier, et les champs ne rapporteront l) point de nourriture. »-111. 17;-ici, ce n'est ni le figuier, ni les ceps, ni l'olivier, ni les champs qui sont entendus, mais ce sont les célestes auxquels ils correspondent j c'est aussi ce qu~ peut re­ connaître de soi-même quiconque reconnaît que la Parole traite de choses qui appartiennent au Ciel et à l'Église, par conséquent de choses qui appartiennent à l'âme; mais ceux qui ne pensent qu'aux mondains, aux terrestres et aux corporels, ne voient point ces cé­ lestes, et même ne veulent point les voir, disant en eux-mêmes: Qu'est-ce que des spirituels? qu'est-ce que des célestes? ainsi qu'est­ ce que des aliments célestes? ils savent, il est vl'ai, quand on le leul' dit, que ce sont des choses qui appartiennent il l'intelligence,et à la sagesse, mais ils ne veulent pas que ce soient des ehoses qui appal'­ tiennent à la foi et à l'amoUl'; et cela, parce qu'ils n'en pénètrent pas leur vie, et que par conséquent ils ne parviennent pas jusqu'il l'intelligence ni jusqu'à la sagesse des vérités et des bontés célestes, Dans ÉZéchiel: l( Je t'ai lavée dans les eaux, et j'ai nettoyé tes 1) sangs de dessus toi, et je t'ai ointe d' huile; je t'ai vêtue de hro­ 1) del'ie; tes vêtements (étaient) fin lin, soie et"hroderie; de la fine )) farine, et du miel, et de {'huile tu mangeais; mais tu as pris tes » hahits de broderiet et tu en as couvert des images; et 'l'non huile 1) et mon parfum tu as mis devant elles. Il -XVI, 9, 10, 13, 18; -qui ne peut voir que là, ce ne sont ni des habits de broderie, ni le fin lin, ni la soie, ni l'huile, ni le miel, ni la fine farine qui sont entendus, mais que ce sont des Divins qui appartiennent au Ciel et à l'Église, cal' il s'agit de Jél'Usalem, pal' laquelle est entendue l'É­ glise? les objets qui y sont mentionnés signifient donc des choses qui appal'tiennent à l'Église; que chaque objet y signifie quelque chose de spécial à l'Église, cela est évident, car dans la Parole, qui est divine, il n'y a: aucun mot inutile: que Jérusalem soit l'Î~glise,
  • 120. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTI:F;ME. H5 on le voit, N° 365!l; du l'este on a vu ce que c'est que la broderie, N° 9688; le fin lin, No, 531.9, 0!l60; la fine farina, N° 2177; le miel, N°' 5620,6857; ce que c'est que lavel' dans les eaux, No' 31117, 595!l f., 9088; et nettoyer les sangs, No' lt735, 9127. Dans Ho­ sée : « Éphraïm se repait de vent, alliance avec l'Assyrien ils tl'ai­ » tent, et l'huile en Égypte est porlée. )·-XII. 2;-il est ab­ solument impossible de compl'endre ces paroles, si l'on ignore ce que c'est qU'Éphraïm, l'AlSsyrien et l'Égypte; cependant là est dé­ cl'it l'Intellectuel de l'homme de l'Église, qui est perverti par les raisonnements tirés des scientifiques, cal' Éphraïm est cet Intellec­ tuel, N°' 3969, 535lJ, 6222, 6238, 6267; l'Assyriên est le rai­ sonnement, N° 1186,· et l'Égypte le scientifique, N° 0391; de la, porter l'huile en Égypte, c'est souiller ainsi le bien de l'Église. Si le Seigneur monta tant de fois SUI' la 111 ontagne des Oliviers,­ Luc, XXI. 37. XXII. 39,-c'était pal'ce que l'huile et l'olivier signifiaient le bien de l'amour, et que la montagne le signifiait aussi, N°'6!J35, 8758; et pal'ce que tous les repl'ésentatifs du ciel étaient dans le Seigneur, lorsqu'il était dans le monde; car par ces repré­ sentatifs tout le ciel était adjoint à Lui; c'est pourquoi tout ce qu'il faisait, et tout ce qu'il prononça, était Divin et Céleste, et les der­ niers étaient l'eprésentatifs; la Montagne des Oliviers représentait le ciel quant au bien de l'amour et de la charité, comme on peut aussi le voir dans Zacharie: « Jéhovah sOI'tira et combattra contre les » nations; ses pieds se tiendront en ce jOUl'-lù SUI' la 111ontagne Il des Oliviers, qui (est) devant les (aces de Jérusalem; et sera )l fendue la il! ontagne des Oliviers, en sorte qu'il y en ait partie » vers le levant, et (partie) vers la mer, par une vallée grande, l) et se l'eth'era une partie de la montagne vers le septentI'ion, et » une pm'tie vers le midi. 1) - XIV. 3, !l; -là, il s'agit du Sei­ gnem' et de son avènement; la montagne des oliviers signifie Je bien de l'amour et de la charité, ainsi l'Église, car ces hiens font l'Église; que l'Église se retirerait de la nation juive et serait ins­ taurée chez les nations, c'est ce qui est signifié en ce que cette mon­ tagne serait fendue vers le levant, vers la mer, et 'ers le septentrion et le midi; c'est la même chose que ce qui est signifié par ces pa­ roles du Seigneur dans Luc: « Vous, vous serez jetés dehors; et il )) en viendra d'Ol'ient et d'occident, et du septentrion et du midi,
  • 121. .... H6 ARCANES CÉLESTES. 1) qui seront à table dans le Royaume de Dieu. » -XIII. 28, 29; -dans le sens universel, pal' « Jéhovah sortira et comhattra con­ tre les nations, et ses pieds se tiendront SUI' la montagne des oli­ viers, qui est devant les faces de Jérusalem, » il est entendu que le Seigneur d'après son Divin amour devait combattre contre les en­ fers, car les nations sont les maux qui proviennent des enfers, N°' 1868, 6306; et la montagne des oliviers, sur laquelle ses pieds se tiendraient, est le Diviu amour. 9781. PU/'e, bl'oyre, signifie réel et évident: on le voit par la signification de pure, quand il s'agit du bien qui est signifié par l'huile, en ce que c'est réel, C,ar plus le bien est céleste et par con­ séquent réel, plus il est pur; et pal' la signification de broyée, quand il s'agit du bien qui est signifié par l'huile, en ce que c'est ém'dent; le bien est dit évident, quand il devient le vrai, car le bien se fait voir par le vrai, puisque le vrai est la forme du bien, et que le bien ne se montre pas dans la lumière à moins qu'il ne soit dans une forme; le bien donc se fait voir d'une manièl'e d'autant plus évidente, qu'il se présente dans une meilleure forme, car le bien lui-même en devient brillant, au point qu'il affecte tout à la fois et l'intellectuel et le volontail'û d'autrui; en effet, il en est de la vo­ lonté et de l'entendement chez l'homme, de même qu'il en est du bien et du vrai, car la volonté a été destinée à la réception du bien, et l'entendement a été destiné à la récepiion du vrai; la volonté ne se montre non plus dans la lumière que par l'entendement, puisque c'est l'entendement qui forme le volontaire, et qui le pl'ésente évi­ dent: ce qlii est formé est divisé comme en parties, et entre ces parties analytiquement consociées il s'établit di l'ers aspects ou di­ verses relations, c'est ainsi qué le bien se p"ésente dans l'entende­ ment et est rendu évident; le bien rendu évident dans l'entendement est le V1'ai de ce bien: c'est donc de là que l'huile devait être broyée, comme aussi l'ençens, dont il est dit, qu'il serait [lUI', et serait broyé bien menu, et ainsi bl'filé en parfum. - Exod, XXX. 3h, 35, 36.-Ce qui est signifié par bl'oyé est aussi signifié par moulu, comme on peut le voir par la signification du froment et de la fine fal'ine; le froment signifie le bien, et la fine fal'ine le vrai de ce bien. De même que broyé et moulu signifient dans le sens réel le bien évident, de même dans le sens opposé IH'Oyé et moulu signi­
  • 122. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 1'17 fient le mal évident; cela est signifié en ce que Moscheh « broya Il le veau d'or en le moulant bien, et le jeta réduit en poudre 1) dans le tonent qui descendait de la montagne. ll-Deutér·. IX. 21.-VoirN° 9391. 9782. Pour le luminaire, signifie le ciel spirituel: on le voit par la signification du luminaire ou du chandelier', en ce que c'est le ciel spirituel, N° 95li8. 9783. Pour faire monter la lampe perpétuellement, signi­ fie la foi qui el! procède, et au moyen de cette foi par le Sei­ gneur Nntelligence du vrai et la sagesse du bien: on- le voit par la significati~n de la lampe, en ce qu'elle est la foi, et par suite l'intelligence du nai et la sagesse du bien, N° 9M8 : si la lampe est la foi, c'est pal'ce que le Divin Vr'ai procédant du Seigneur est la lumière dans les cieux; cette lumière reçue par les Anges dans les cieux, ou par' l'homme, est à l'instar d'une lampe, ca)' elle .. éclaire toutes les choses du mental, et elle donne l'intelligence et la sagesse; la lumière reçue est la foi. Mais il faut qu'on sache que la t'oi n'est une lampe, ou n'édail'e le mental, qu'autant qu'elle pr'o­ vient de la charité, par conséquent qu'autant qu'elle est la charité; il en est de la foi et de la charité comme du vrai et du bien, le vr'ai est la forme du bien, ou le bien formé pour qu'il se montl'e dans la lumière; de même la foi est la forme de la charité, ou la charité formée; à la foi aussi appartient le vrai, et à la chal'Ïté le bien; en effet, ce qui est vrai, on le cl'oit et il devient' chose de foi; et ce qui est bien est aimé et devient chose de chal'ité; le vrai même et le bien même qu'on aime, c'est le prochain; et l'amoUl' du vrai et du bien, c'est la charité. 978li. Dans la tente de convention, .çignifie la présence du Seigneur: on le voit en ce que la Tente a été faite, afin que le Seigneur' s'y rencontrât avec Moscheh et Allar'on, et aussi avec les fils d'Isl'aël; c'est même pour cela que le saint du culte y était ins­ titué, comme on peut le voir par les passages suivants dans l'Exode: «( Un holocauste à perpétuité ils feront à l'entrée de la Tente Il de convention devant Jéhovah, où je me rencontrerai avec Il l)OUS pour y parler avec toi, et je me rencontrerai là avec les II {tl.~ d'Israël; et il sel'a sanctilié pal' ma gloir~; et je sanctifierai Il la, Tente de convention; ct l'autel; et Aharon et ses fils je sanc­
  • 123. 118 ARCANES CÉLESTES. », tifterai, afin que le sacel'doce ilsM'exerçent, ct j'habiterai ail mi­ )) lieu des fils d'IsraëL» - XXIX. lt2 à lt5 ; - et ailleurs, il est dit que le Seigneur s'y rencontl'a aveceux, ou yfut présent: Ct Quand ) .toutes ces choses fUt'ent achevées, la nuée couvrit la Tente de )) convention, et la gloire de Jéhovah remplit l'Habitacle, et Mos­ » cheh ne put entrer dans la Tente de convention, parce que SUI' » elle habitait la nuée, et que la gloire de Jéhovah remplissait l'Ha­ )) bilacle, la nuée de Jéhovah fut sur l'Habitacle pendant le jour, l) ct le feu y fut pendant la nuit, aux yeux de toute la maison d'Is­ ») l'aël. »-Exod. XL. 33 il 38; - d'après ces passages on peut voir que la Tente de convention signifie où est la présence du Sei­ gnem; et cela, parce que la Tente représentait le ciel, et que le ciel est le ciel d'après la présence du Seigneur; c'est aussi pour cela qu'il était appelé l'Habitacle de Jéhovah. 9785. En dehors du voile qui (sera) sur le Témoignage, si­ gnifie où il y a communication, et par le medium unissant, conjonction avec le Seigneur dans le ciel intime: on le voit par la signification du voile, en ce qu'il est le medium u~issant le ciel intime et le ciel moyen, No' 9670, 967~1 ; ainsi où il y a com­ munication et conjonction; et par la signification du T émoigna-ge, en ce que c'est le Seigneur quant au Divin Vrai, 9786. Le rangera Aharon, et ses fils, signifie le perpétuel influx procédant du Seigneur " on le voit par la signification de "anger, quand il s'agit du Seigneur qui était représenté pal' Aha­ l'on, en ce que c'est l'influx, car toute communication du Divin Bien et du Divin Vrai procédant du Seigneur, et toute conjonction avec le Seigneur, sont faites par l'Intlux; les anges et les hommes' sont les formes qui reçoiyent; s'il est signifié un influx perpétuel, c'est parce qu'il s'agit de l'arrangement de la lampe depuis le soir jusqu'au matin, ce qui signifie sans cesse et perpétuellement; que ce soit l'influx procédant du Seigneur, c'est parce qu'Aharon l'e­ présentait le Seigneur quant au Divin Bien et que ses fils Le repré­ sentaient quant au Divin Vrai; il en sera par'lé dans la suite. 9787, Depuis le soir jusqu'au matin, devant Jéhovah, si­ gnifie sans cesse dans tout étal: on le voit par la signification du .soir, en ce que c'est la ·fin d'un état, N° 8lt26; et pal' la signi­ fication du matin, en ce que c'est le commencement d'un autre
  • 124. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 119 état, N° 8!J27; si c'est sans cesse dans tout état, c'est pal'ee que le soir enveloppe tout état d'ombl'e signifié par la nuit qui suit le soir, et que le matin enveloppe tout état de lumière signifié pal' le joUI' qui suit le matin; en effet, chez le Seigneur les choses suivantes et futures sont tout à la fois dans le pl'ésent, car tout ce que le Sei- gneur met en ordre ou tout ce à quoi il pourvoit chez l'homme et chez l'ange est éternel: d'après cela, on peut voir que l'arrange- ment de lampe depuis le soil' jusqu'au matin, signifie le perpétuel inOux du bien et du vrai procédant du Seigneur sans cesse dans tout état. 9788. Statut séculaire, signifie ordre Dl~vin : on le voit par la signification du statut, en ce que c'est l'ordre divin, N°' 788!J, 7995, 8357; et pal' la signification de séculaire, en ce que c'est éteJ'Del; ce qui est Divin est éternel aussi. ü789. POllr leurs générations, d'entre les fils d'Israël, si- gmfie éternel pOllr le Royaume spirituel: on le voit par la si- gnification des générations, en ce que c'est éternel, ainsi qu'il va être montré; et par la signification des fils d'lsraël, en ce qu'ils sont l'Église spirituelle, N° 93!J0, par conséquent aussi le Royaume spirituel, cal' le Royaume spirituel du Seigneur est dans les cieux ie ciel spirituel, et dans les terres l'Église spirituelle. Si les géné- rations signifient éternel, c'est parce que par' elles dans le sens in- terne sont entendues les générations de la foi et de la charité, Nos 613, 2020, 258/1, 6239, 90!J2, 9079, ainsi les choses qui ap- partiennent au Ciel et à l'Église, lesquelles SOli t étern~lles; par les fils d'Israël, auxquels s'appliquent les génél'ations, est aussi signi- fiée l'Église, N° 93!J0. Qu'éternel soit signifié par les générations, c'est ce qu'on voit clairement dans la Parole pal' les passages sui- vants; dans Ésaïe: « Ma justice durant l'éternité sera, et mon 1) salut durant les générations des générations; réveille-toi 1) comme aux jours d'antiquités, aux générations d'éternité. 1) -LI. 8, 9.-Dans le Même: (( Je te poserai en une magnificence Il d'éte;nités, tille joie de génération et génération. Il - LX. 15.-Dans le Même: « Durant l'éternité montera sa fumée, de Il génération en génération elle sera dévastée, à perpétuité des Il perpétuités personne n'y passera. Il--XXXIV. ~1O. -Dans Da- vid : cc Le conseil de Jehovah durant Nlernilé subsistera; les
  • 125. 120 ARCANES CÉLESTES. )) pensées de son cœm, de géltéralion en généralion. )) - Ps. XXXIII. i1.-Dans le Même: Je louerai ton Nom duranl l'é­ (1 l) lernilé et à pel'pétuité; une généralion il une génération l) louet'a tes œuvl'es. )) -Ps. CXLV. 2, lt.- Dans le Même: « Ils )) le craindront avec le Soleil et devant la LUlle, de généralion 1) en généralion. 1) - Ps. LXXII. 5. - Dans Moïse: « Ceci (est) 1) mon Nom pour l'éternité, et ceci mon mémorial de généralion Il en génération. )l ~ Exod. III. 15; - el dans plusieurs autres passages ailleurs: il est dit durant l'éternité et de génération en gé­ nération; l'éternité s'applique au Divin Céleste ou au Divin Bien, et la génération au Divin Spirituel ou au Divin Vrai; en effet, dans la Parole smtout dans la Parole P,'ophétique, il yale plus sou­ vent deux expressions pour une seule et nrême chose, par exemple, dans les passages rappOltés : Duranl l'élernilé et de généra­ tion en génération; et cela, à cause du mariage céleste dans toutes et dans chacune des cboses de la Parole; le mariage céleste est le maI'iage du Bien et du VI'ai ou la Conjonction du Seigneur et du Ciel, voir les passages cités, N° 9263. CONTINUATION SUR L.o PREMIÈRE TERHE VUE DANS LE CIEL ASTRAL. 9790. 11 m'a aussi été donné de voir quelques habitants, qui étaient d'une hasse condition, ils me parUl'ent vêtus comme les paysans en Europe: je vis aussi un homme avec sa femme; celle­ ci me pal'Llt d'une belle stature et d'un maintien décent; l'homme pareillement; mais, ce qui m'étonna, il mal'chait d'un air de gran­ deur et d'un pas presque fastueux, mais la femme au contl'aire avait une démarche hUl11lJle : il me fut dit pal' les Anges que telle est la coutume sur cette Terre, el que les hommes qui sont tels sont ai­ més, parce que malgl'é cela'ils sont bons. 11 me fut encore dit qu'il ne leur est pas permis d'avoir plusieurs épouses, parce que cela est contre les lois. ' 9791. L'homme qui est en espl'it, quand cela est donné pal' le Seignelll', peut vOÏl' les choses qui sont devant lui sur la ten'e près de laquelle il esl; cal' dans l'autre vic il n'y apainl d'espace, aillsi
  • 126. EXODE. CHAP. VINGT-SEPTIÈME. 121 point d'éloignement à l'égard de ceux qui sont dans un semblable état, selon ce qui a été dit ci-dessus, Nos 9579, 9580, 9581 : cela' a eu lieu, comme pOUl' les Esprits de quelques Terres de notre Monde solaire, auxquels il a été donné pal' le Seigneur de voir par mes yeux plusieurs choses sur notre Tel'l'e, ainsi qu'il a été dit quelquefois ci-dessus. 9792. La femme que j'a"vais vue avait devant la poitrine un large vêtement, derrière lequel elle pouvait se cacher; il était fait de manière qu'elle pouvait y passer ses ln'as, s'en couvrir, et marcher ainsi; il pouvait se relever quant à la partie infél'ieure, et lorsqu'il était relevé et appliqué 'au corps, il pal'aissait comme le vêtement que des femmes de notre 'ferre mettent sur leur poitrine: mais il servait aussi de vêtement à l'homme; je vis qu'il le prenait à sa femme, et le mettait SUl' son dos; il détachait la par'tie inférieure, qui tombait alors jusqu'aux pieds comme une robe, et il marchait ainsi vêtu. 9793. Ensuite je pal'lai avec des Espr'its qui étaient de cette Tene, auxquels je l'acontai diverses choses concel'nant notre Tel'l'e, pal' exemple, qu'il y a chez nous des Sciences qui ne sont pas ail­ leurs, comme l'Astronomie, la Géométrie, la Mécanique, la Phy­ sique, la Chimie, la Médecine, l'Optique, la Philosophie; et en outre, des Arts qui ne sont pas non plus connus ailleurs, comme de constl'uil'e des vaisseaux, de fondre les métaux, d'écl'h'e SUl' le pa­ pier et de publiel' pal' l'imprimerie ce qui a été écrit, et ainsi de le .communiquer à tous SUI' toute la terre, même de le conserver des milliers d'années pour la postérité; et que c'est ce qni est anivé pour la Pamle qui a été donnée pal' le Seigneur, et que c'est pour cela que SUl' notl'e 'ferre la Pal'ole l'évélée reste constamment, voù' No' 9350 à 9360. 9794. Enfin l'enfer de ceux qui sont de cette Terre me fut mon­ tl'é; ceux que j'y vis inspiraient la plus grande telTeur; je n'ose­ rais décl'h'c leurs faces monstrueuses : j'y vis aussi des magi­ ciennes, qui exercent des arts abominables; elles appar'aissaient vêtues de vel't, et leur aspect faisait hOl'l'eur. 9795. A Iii fin du Chapitre suivant il sel'a parlé de la Seconde Tene VLle dans le Ciel AstJ~al. _ _ c:;o.--­
  • 127. EXODE. CHAPITRE VINGT-HUITIÈME. DOCTRINE DE LA CHARITÉ ET DE LA FOI. 9706. Quand on connait ce que c'est que l'homme Interne et ce que c'est que l'homme Extel'lle, on peut savoil' d'où viennent l'En­ tendement du vrai et la Volonté du bien.. 9797. Autant l'homme Intel'lle a été ouvert du cOté du ciel, par conséquent vers le Seignem, autant il est dans la lumière du ciel, par conséquent autant il est dans l'entendement du vrai: la Lumière du ciel est le Divin Vrai pl'océdant du Seigneur; êtl'e illustré par cette lumière, c'est comprendre le vrai. 0798. Autant l'homme Interne a été ouvert vers le Seigneur et a sous ses ol'dl'es l'homme Externe, autant il est dans le feu du ciel, pal' conséquent autant il est dans la volonté du bien; le feu du ciel est le Divin amour procédant du Seigneur; êtl'e embl'asé de ce feu, c'est vouloir le bien. 0799. En conséquence l'Entendement du vrai est de voil' les vrais qui sont dans la Parole par l'illustration procédant du Sei­ gnellI'; et la Volonté du bien est de les vouloil' pal' l'affection. 0800. Ceux qui sont dans l'amour et dans la foi envers le Sei­ gneur et dans la charité à l'égard du pl'ochain, sont dans l'Entende­ ment du vrai et dans la Volonté du bien; car chez eux il y a ré­ ception du bien et du vrai, qui procèdent du Seigneur. 9801. Mais autant l'homme Interne a été fermé du côté du ciel vers le Seigneur, autant il est dans le froid et dans les ténèbres quant aux choses qui sont du ciel; et alors autant l'homme Extel'lle a été ouvert du côté du monde, autant il pense le faux cl veut le mal, et ainsi
  • 128. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 123 devient insensé; cal' chez lui la lumière du monde éteint la lumière du ciel, elle feu de la vie du monde éteint le feu de la vie du ciel. 9802. Ceux qui sont dans l'amour de soi, et dans la pel'suasion de l'intelligence et de la sagesse par eux-mêmes, sont dans un tel froirl et dans de telles ténèbres. 9803. De là il est bien évident qU'être Intelligent et Sage, ce n'est pas comprendl'e et goûter beaucoup de choses qui sont du monde, mais c'est compl'endl'e et vouloir les choses qui sont du ciel; cal' il y a des hommes qui comp1'Cnnent et golltent beaucoup de choses qui sont du monde, et cependant ne croient ni ne veulent celles qui sont du ciel, et par conséquent sont insensés: ceux-ci sont ceux de qui le Seigneur dit, dans Matthieu: u Je parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent point et ne comprennent point. 1) - XIII. 13; - et dans Jean: (( Le monde ne peut recevoir l'Esprit de vérité, puisqu'il ne le voit point" et ne le connaît point. ll-XIV. 17. --eQ>~ CHAPITRE XXVIlI. 1. Et toi, fais appl'ochel' vel's toi Aharon ton frère, et ses fils avec lui, du milieu des fils d'IsI'aël, POUI' qu'il exerce le sacerdoce pour Moi, Aharon, Nadah et Abihu, Éléazal' et Ithamar, fils d'A­ haron. 2. Et tu feras des habits de sainteté pour Ahal'on ton frère, pour gloire et pour honneur. 3. Et toi, tu parleras à tous les sages de cœur, que j'ai l'emplis d'esprit de sagesse, et ils feront les habits d'Aharon pour le sanc­ tifier, pour qu'il exerce le sacerdoce pOUI' Moi. 4. Et voici les habits qu'ils feront: un Pectoral, et un ltphod, et un Manteau, et une Tunique tissue, un Tl1l'han et un Baudl'iel';
  • 129. 12!l ARCANES CÉLESTES. et ils (les) fel'ont habits de sainteté, pOUl' Ahal'on, et pour ses fils, pour qu'il exerce le sacel'doce pOUl' Moi. 5. Et eux prendront l'or, et l'hyacinthe et la pourpre, et l'écar­ late double-teint et le fin lin. 6. Et ils feront l'Éphod d'or, d'hyacinthe et de pourpre, d'.écar­ late double-teint et de fin lin tissu, ouvrage d'imaginateur. 7. Deux épaules jointes il aura à ses deux extrémités, et il sera joint. 8. Et sa ceinture d'Jtphod, qui sera sllr lui, selon son ouvrage, de lui sera, d'or, d'hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double­ teint, et de fin lin tissu. 9. Et tu prendras les deux pierres de Schoham, et tu gl'aveI'as sur elles les noms Iles fils d'Israêl. 10. Six de leurs-noms sur une pierre, et..les six noms restants sur l'autl'e pierl'e, selon leut's génémtions. 11. OUVl'age d'ouvl'ier en piert'e, en gravures de sceau tu gt'a­ veras les deux pierres d'après les noms des fils d'Israêl; entourées d'enchâssures d'or tu les feras. 12, Et tu poseras les deux pierres sur les épaules de l'Éphod, piert'es ùe souvenir pour les fils d'Isl'aël; et Aharon portera leurs noms devant JùIOYAH sur ses deux épaules pOUl' souvenir. 13. Et tu feras des encMssures d'Ol'. . H. Et deux cha1nettes d'ol' pur, en bordures tu les feras, ou­ vrage de cordon; et tu mettras les chaînettes de cordons sur les en­ châssures. 15. Et tu feras un Pectoral de Jugement, ouvrage d'imagina­ teur, comme l'ouvrage d'Éphod tu le feras; d'or, d'hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu tu le feras. 16. Carré il sera, double, d'une palme sa 10ngueUl', et d'une palme sa largeur. 17. Et tu le remplil'as de remplage de pierre; quatre rangs de pierre, pal' rang; Rubis, Topaze, Escarboucle, un rang. 18. Et le second rang-: Chrysoprase, Saphir et Diamant. 19. Et le troisième rang: Lazuli, Agathe et Améthiste. 20. Et le quatrième rang: Thaschisch, et Schoham, et Jaspe; enchassés d'or ils seront dans leurs l'emplages. 21.. Et les picnes sel'ont d'après les noms des IHs d'Israël, douze
  • 130. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 125 d'après leUl's noms, à gravures de sceau, à chacun d'après son nom, elles seront pour les douze tribus. 22. Et tu feras sur le Pectoral des chaînettes en bordure, ou­ vl'age de cordon, en or pur. 23. Et tu feras sur le Pectol'al deux anneaux d'or, et tu mettras les deux anneaux SUl' les deux extrémités du Pectoral. M. Et tu mettras les deux cordons d'or sur les deux anneaux aux extrémités du Pectoral. 25. Et les deux extrémités des deux cordons tu mettras sur-les deux enchâssures, et tu les mettl'as SUl' les épaules de l'Éphod du cOté de ses faces. 26. Et tu feras deux anneaux d'or, et tu les poseras sur les deux extrémités du Pectoral, SUI' son bord qui (.~era) contre l'Éphod en ùedans. 27. Et tu feras deux anneaux d' 01', et tu les mettras SUl' les deux épaules de ' Éphod en bas, du côté de ses faces, contre sa jointure, au dessus de la ceinture de l'Éphod. 28. Et ils attacheront le Pectol'al par ses anneaux aux anneaux de l'Éphod avec un fil d'hyacinthe, pour être SUI' la ceinture de l'Éphod, et que ne s'écarte point le Pectoral de dessus l'Éphod. 29. Et Aharon portera les noms des ftls d'Israël SUI' le Pectoral de jugement, sur son cœm', quand il entrera vers le Saint, pOUl' souvenir devant JÉHOVAH à perpétuité. 30. Et tu mettras au Pectoml de jugement l'Urim et le Thu­ mim, et ils seront sur le cœur d'Aharon quand il entrera devant JÉHOVAH; et Aharon portera le jugement des fils d'Israël sur son cœur devant JÉHOVAH à perpétuité. 31. Et tu feras le Manteau d'Éphod, tout d'hyacinthe. 32. Et sera son ouverture de tête dans son milieu, un bord il y aura à son ouverture alentour, ouvrage de tisserand, comme une ouverture de cuirasse il aura, afin qu'il ne se déchire point. 33. Et tu fel'as sur ses franges des grenades d'hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double-teint, SUl' ses franges alentour; et des clochettes d'ol' au milieu d'elles alentour. 3h. Une clochette d'or et une grenade, une clochette d'or et une grenade, sur les franges du manteau alentour. 35. Et il set'a SUI' Aharon pour exercer le ministère, et sera en­
  • 131. 126 ARCANES CÉLESTES. tendue sa voix quand il entl'era vers le Saint devant JÉYOVAH, et quand il sortira, afin qu'il ne mem'e point. 36. Et tu feras une plaque d'or pur, et tu graveras SUi' elle en gravure de sceau: Sainteté à JlHOYAH. 37. Et tu la posel'as SUI' un tH d'hyacinthe, et elle sera SUI' le turban, du cOté des faces du tUl'ban elle sera. '38. Et elle sera sur le front d'Aharon, et Aharon portera l'ini­ quité.des saints, que sanctifieront les fils d'Israêl quant à tous les dons de leurs saints; et elle sera sur son fl'ont à pCl'pétuité, en bon plaisÏl' pour eux devant JÉHOVAH. 39, Et tu brochel'as la tunique de fin lin, et tu feras un turban de fin lin, et un baudriel' ln fel'as en ouvrage de brodeur. hO. Et pour les fils d'Aharon tu feras des tuniques, et tu leU!' feras des baudriers, et des tial'es tu leur feras pour gloire et pOUl' honneur. M. Et tu en revêtiras Aharon ton frèl'e, et ses fils avec lui, et tu les oindra3, et tu emplil'as leul' main, et tu les sanctifieras,' et ils exerceront le Sacerdoce pour moi. h2. Et fais-leul' des _caleçons de lin pour couvrir la ,chair de lludité, depuis les lombes et jusqu'aux cuisses ils seront. h3. Et ils sel'ont sur Ahal'on et sur ses fils quand ils entre/'ont vel'S la Tente de convention, ou quand ils approcheront de l'Autel pour exercer le ministère dans le Saint, en SOl'te qu'ils ne portent point iniquité, et ne meurent; statut séculail'e pOUl' lui, ct pOUl' sa semence après lui. CONTENU. 9S0!J. Il s'agit ici ùes Habits de Sainteté dont seraient l'evêtus Abaron et ses fils, quand ils exerceraienUe ministère; le Sacel'­ doce, qu'Aharon devait exercer avec ses fils, repl'ésentait le Sei­ g,neur quant au Divin Céleste, qui est le Divin Bien dans le ciel; ct les li abits d'Ahal'on représentaient le Divin Spirituel, qui est le Di­ vin Vrai procédant de ce Divin Bien.
  • 132. EXODE. CHAP. VINGT· HUITIÈME. 127 SENS INTERNE. 9805. Vers. 1. 2. Et toi, (ais approcher vers toi Aharon ton (l'ère, et ses /ils avec lui, du milieu des /ils d'Israël, pOUl' qu'il exerce le sacerdoce pour Moi, A/zaron, Nadab et Abihu, Éléazar et Ithamar, fils d'Aharon. Et tu (eras des habits de sainteté ]Jour Aharon ton (l'ère, pOlir gloire et pour honneur. -Et toi, (ais approcher vers toi Aharon ton (l'ère, signifie la conjonction du Divin Vrai avec le Divin Bien, dalÎs le Divin Hu­ main du ~eigneur : et ses /ils, signifie le Divin Vrai pt'océdant du Divin ilien : du milieu des fils d'Israël, signifie dans le Ciel et dans l'Église: pOUl' qu'il exerce le sacerdoce ]Jour Moi, signifie le représentatif du Seigneur: Aharon, signifie quant au Divin Cé­ leste: Nadab et Abi/lll, signifie qnant au Divin Spirituel qut en procède: Éléazar et 1l/zamar, signifie quant au Divin Naturel: fils d'Aharon, signifie qui procèdent du Divin Céleste: et tu (eras des habits de sainteté pour Aharon ton (l'ère, signifie le repl'é­ sentatif ùu Royaume spil'Îtuel adjoint au Royaume céleste: pour gloire el pour honneur, signifie pour présenter le Divin Vrai tel qu'il est dans le Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste dans la fOl'me interne et dans la forme externe. 9806. Et toi, (ais approcher vers toi Aharon ton (l'ère, signifie la conjonction du Divin Vrai avec le Divin Bien, dans le Divin Humain du Seigneur: on le voit par la représentation de Moscheh, qui ici devait faire approcher Ahal'on vers lui, en ce qu'il est le SeigneUl' quant au Divin Vrai, N°' 6i52, 6771, 701ll, 9372; par la signification d'approcher, en ce que c'est la conjonc­ tion et la présence, N° 9378; pal' la représentation d'Aharon, en ce qu'il est le Seigneur quant au Divin Bien, ainsi qu'il va être mon­ tl'é; et pada signification de (l'ère, en ce que c'est le bien, N°' 3303, 3803,3815,6121,6191,5686,5692,0756; il est.dollc évident que la conjonction ùu Divin Vl'ai avec le Divin Bien dans le Sei­ gneuI', est signifiée pal' cela que Moscheh devait fail'e approcher Aharon son fl'ère vers lui; que ce soit dans le Divin Humain du
  • 133. 128 ARCANES CÎ~LESTES. SeigneUl', c'est pal'ce que le Divin Humain était ce dans quoi celle conjonction a été faite; en etfet, le Seignelll' avait d'abord fait Di­ vin Vrai son Humain, puis il le fit Divin Dien, voir l'es articles ci­ tés, No' 9199, 9315, Si Aharon a été choisi pour exercel' le Sa­ cerdoce, c'est parce qu'il était frère de rvîoscheh, cal' ainsi ils l'e­ présentaient ensemble la fl'atemité du Divin Vrai et du Divin Bien dans Je ciel, puisque, comme il a été dit ci-dessus, Moscheh repré­ sentait le l;)ivin Vrai, et Aharon le Divin Bien, Toutes choses dans l'univers, tant dans le Ciel que dans le Monde, se rapportent au bien et au vrai pour qu'elles soient quelque chose, Cal' le hien est l'Ètre du vrai, et le vrai est l'Exister du bien; c'est pOlll'quoi le bien. sans le vrai n'Existe point, et le vl'ai sans le bien il'Est point, il est donc évident qu'ils doivent être conjoints: leur conjonction est représentée dans la Parole pal' deux époux, et aussi pal' deux frères; par deux épo}x, quand il s'agit du mariage céleste, qui est le mariage du hien et du vrai, et qnand il s'agit de la dérivation successive qui en résulle; par deux frères, quand il s'agit du douhle ministèl'e, celui du Jugement et celui du Culte; ceux qui exerçaient le Ministère du Jugement étaient appelés Juges, et plus tard Rois; et ceux qui exerçaient le Ministère du Culte étaient appelés Prêtres; et comme tout jugement se fait pal' le vrai, et que tout culte pro­ vient du bien, c'est pour cela que dans la Parole les juges signifient, abstraction faite de la personne, le vrài d'après le bien, et les l'ois Je vrai dont provient le hien, et que les prêtres signilient le bien lui­ même: c'est de là que le Seigneur dans la Pal'ole est appelé Juge, Prophète et aussi Roi lorsqu'il s'agit du vrai, et Prètre lorsqu'il s'agit du bien; de même il est appelé Christ, Oint ou Messie quand il s'agit du l'rai, et Jésus ou Sauveur quand il s'agit du bien. C'est à cause de celle fl'atel'1lité, qui existe entre le vrai appartenant au Jugement et le bien appartenant'au Culte, qu'Aharon frère de Mos­ cheh a été choisi pour exercér le sacerdoce; que ce soit pour cela .qu'Aharon et sa maison signifient le bien, on le voit dans David: (1 !smël? confie-toi en Jéhovah; il est, Lui, leur aide et leur b011­ 1) clier, Maison d'Aharon~ confiez-vous en Jéhovah; il est, Lui, Il JeU!' aide et leur boncliel'. Jéhovah s'est souvenu de nous, il hé­ l) nira la maison li: Israël~ il bénira la maison d'Aharon, )) -Ps. LXV. 9, 10, 12.-Dans le Même: (1 Qu'Israël dise mainténant,
  • 134. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 129 Il que pOUl' l'éternité (est) sa Miséricol'de. Que la maison d'Aha­ )) ,'on dise maintenant, que pOUl' l'éternité (est) sa Miséricorde. 1) -Ps. CXVIII. 2, 3 : - dans le Même: « Maison d'Israël, bé­ 1) nissez Jéhovah: maison d'Aharon, bénissez Jéhovah. 1) -Ps. CXXXV. 19 ;-la maison d'Israël, ce sont ceux qui sont dans les vrais, et la maison d'Ahal'on ceux qui sont dans les biens; car, dans la Pal'ole, 10l'squ'i1 s'agit du Hai il s'agit aussi du bien, à cause du mariage céleste, N°s 0263, 931lJ j que là maison d'Israël signi­ fie ceux qui sont dans les vrais, on le voit, N°' Mill, 5879, 595:1., • 7056, 823ft. Dans le Même: « Jéhovah envoya Moscheh son Il serviteur, Aharon qu'il avait élu. Il -Ps. CV. 26; - Moscheh est appelé serviteur, parce que le serviteUl' se dit des vrais, N° 3ft00, et l'élu se dit du bien, N° 3755 f. Dans le Même: Il Voici, 1) (} qu'il est bon et agl'éahle qu'habitent les frères ensemble! )) comme l'huile bonne sur la tête, descendant dans la barbe, la 1) barbe d'Aharon, descendant sur le bord de ~s habits. 1) - Ps. CXt'XXIII. 1, 2 ;-celui qui ne sait pas ce qui est signifié pal' le frère, pal' l'huile, pal' la tête, par la barbe, pal' les habits, ni. ce qui est représenté par Aharon, ne peut pas comprendre pourquoi ces choses ont été comparées avec la cohabitation des frères; cal' quelle similitude y a-t-il entre l'huile descendant de la tête d'Aharon sur sa barbe, et ensuite sur ses habits, et la concorde des frères? mais la sinlÎlitnde de la comparaison est évidente d'après le sens interne, dans lequel il s'agit de ['influx du bien dans les vrais, et dans lequel est ainsi décrite leur fraternité j en effet, l'huile est le bien, la tête d't.haron est l'intime du bien, la barhe est ce qui en est le plus externe, les habHs sont les vrais, descendre est l'in­ flux, d'où il devient é'ident que ces paroles signifient l'influx du bien dèpuis les intérieurs jusqu'aux rJ(térieul's dans les vrais, et là la conjonction j qui pounait, sans le sens intel'lle, voil' que ces cé­ lestes sont dans ces pal'oles? que l'Huile soit le bien de l'amour, on le voit, No' 886, ft58'2, ft638, 9780; et la tête l'intime, No' 5328, 6ft36, 7859, 9656 j que la barbe soit ce qui est le plus externe, cela est évident dans Ésaïe, VII. 20. XV. 2 j dans Jérémie, XLVIII. 37; et dans ÉZéchiel, V. 1; que les habits soient les vrais, on le voit, Nos 2576, ft5lt5, lli(>3, 5319, 505ft, 69il1, 6917,9093, 9212,9216; qu'Aharon soit le hien célesle, c'est ce qn'on vient de Xv. 9..
  • 135. 130 AHCANES CÉLESTES. voit'. De ce qu'Aharon a été choisi pour- exercer le sacerdoce, et ainsi pOUl' avoir le ministère des choses les plus saintes, on peut comprendre ce qu'il en était des Représentations dans l'Église J ui ve, à savoir, qu'elles regardaient non pas la personnne qui l'epl'é­ sentait, mais la chose qui était représentée; qu'ainsi les personnes dont les intérieurs étaient impurs, et même idolâtriques, pouvaient représentel' une chose sainte, même la chose la plus sainte, POUl'VU qué leurs externes, quand elles étaient dans le culte, fussent dis­ posés à la sainteté; tel avait été Aharon, comme on peut le voir d'après ces paroles dans NIoïse : « Aharon prit de la main des fils l) d'Israël de '01', et il le forma avec le burin, et il en fit un veau 1) de fonie; et A/wron bâtit un Autel devant lui, et Aizaron pro­ l)clama et dit: Fête à Jéhovah, demain. Il - Exod. XXXII. !J, 5, 25 ;--:-et ailleurs dans le Même: (1 Contr'e Ahal'on de colère fut )) lI'ansporté Jéhovah ex trêmement, pour le détruire; mais je priai l) aussi pour Aharon en ce temps-là. )) - Deutél'. IX. 20; - que les Représentatifs de l'Église chez la nation Israélite et Juive aient regardé non pas les personnes, mais les choses elles-mêmes, on le voit dans les articles cités, N° 9229.. 9807. Et ses fils, signifie le Divin Vrai procédant du Di­ vin Bien: on le voit par la signification des fils, en ce qu'ils sont les vrais, N°s 489, !J9i, 533, 114i, 2623, 2803, 2813, 33i3, 370~, ici le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien du Seigneur, pal'ce qu'ils étaient les fils d'Aharon, ct qu'Aharon, comme G.'and­ Pl'être, représentait le Seigneur quant au Divin Bien, ainsi qu'il vient d'être montré ci-dessus. Si les fils sont les vrais, c'est parce que, dans le sens interne de la Parole, toutes choses sont spirituelles; et les fils dans le sens spirituel sont ceux qui naissent de nouveau du Seigneur, ainsi ceux qui sont dans les vl'ais d'après le bien; con­ séquemment, en faisant abstraction des personnes, les vrais eux­ mêmes qui procèdent du bien: ce sont donc ces vrais qui sont en­ tendus dans la Parole par les fils de Dieu, les fils du roi et les fils du royaume; ils sont aussi des fils de la nouvelle naissance ou de la régénération: les vrais et les biens chez l'homme l'égénéré, ou né de nouveau du Seigneur, sont ahsolument entre eux comme des fa­ milles issues, en vaste et longue série, d'un même père; il Yen a qui y répondent aux fils et aux alles; d'aull'es, aux petits-fils et anx
  • 136. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 131 petites-filles; d'autres, aux gendl'es et aux brus, et ainsi à des af­ finités de plusieurs degrés, et par conséquent de plusieur~ genrès : ce sont les vrais et les biens ainsi disposés qui, dans le sens spi,'i­ tuel, sont des fils, des filles, des petits-fils, des petites-filles, des gendres, des brus, en un mot, des alliés de diffél'enls degrés et pal' conséquent de différents genres : que les générations spirituelles soient dans un tel ol'dre, c'est ce qui m'a été montré pal' une vive ex­ périence, et il m'a été dit en même temps que les vl'ais et les biens chez l'homme régénéré sont dans un ordre semblable, pal'ce que es Sociétés Angéliquës dans le ciel sont dans cet ordre, et que les vrais et les biens chez l'homme correspondent à ces sociétés; c'est même pOUl' cela que l'homme, dont les vrais et les biens sont dans une pa­ reille correspondance, est le ciel dans une très-petite forme. Celui qui sait que pal' les fils sont signifiés les vrais et par les filles les biens, peut voir dans la Parole, SUl'lOut dans la Pat'ole prophétique, un grand nombre d'arcanes, qui autrement resteraient pr'ofondé­ ment cachés; comme il peut voir aussi ce qui est spécialement en­ tendu par le Fils de l' II omme, nom que le Seigneur se donne souvent dans la Pal'ole; que ce soit le Divin Vrai procédant du Di­ vin Humain du Seigneur, qui est entendu par cette expression, on le voit pal' les passages où elle est employée, passages qui vont être rapportés, afin qu'en même temps il soi~ contirmé que le Fils est le Vrai; ainsi dans Jean: ( La foule dit à Jésus: Comment, Toi, dis-tu Il qu'il faut que le Fils de l' homme soit élevé? Qui est ce Fils de Il l'homme? Jésus leur répondit: POUl' encore un peu de temps la Il Lumière est avec vous, marchez pendant que la Lumiere vous Il avez, de peul' que les ténèbres ne vous surprennent; pendant que Il la Lumière vous avez, croyez en la LumÏl!re, afin que fils de Il ~umière vous soyez. ;, - XII. 3!J, 35, 36; - d'après ces pa­ roles, il est évident que le Fils de l'homme signille la même chose que la Lumière, car lorsqu'on demandait au Seigneur: Qui est ce Fils de l'homme? il répondit qu'Il était la Lumière en qui ils de­ vaient cl'oil'e ;,01' la Lumière est le Divin Vrai, voir les arlicles ci­ tés, No' 95!J8, 968!J; le Fils de l'homme est donc aussi le DiYin Vrai. Dans Luc: « Heureux vous Sel'ez, lorsque vous haïront les hommes Il à cause du Fils de l'homme. II -VI. 22; -à cause du Fils de l'homme, c'est à cause du Divin Vrai qui procède du Seigneur; le
  • 137. 132 ARCANES CÉLESTES. Divin Vrai est tout ce qui appal'lient il la foi et à l'amour enve.'s le Seigneur; être haï il cause de cette foi et de cet amour, c'est la béa­ titude,Dans le Même: (1 Les jours viendront que vous désil'erez 1) de voir l'un des jours du Fils de l'homme, mais vous ne (le) )1 venez point; alors on vous dira : Voici, ici! ou voici, là! n'allez » point après, et ne rechel'chez point. )l -XVII. 22, 23 ;-désirel' de voil'l'un des jours du Fils de l'homme, c'est l'un des états dù Vrai Divin, qui est réel; dans ce passage, il s'agit de la fin de l'Église, quand il n'y a plus aucune foi, parce qu'il n'y a aucune charité, temps dans lequel tout Vrai Divin réel devait périr; et comme le Vrai Divin est signifié paI' le Fils de l'homme, voilà pourquoi il est dit: Il Alors on dira: voici, ici! ou voici, là ! ne recherchez point; » ce qui peut être dit du Vl'ai Divin procédant du SeigneUl', mais non du Seigneur Lui-Même. Dans le Même : « Quand le Fils de » l'homme viendra, est-ce qu'illrouvera la foi sur la terre?»­ XVIII. 8; - c'est-à-dire que quand le Vrai Divin sera révélé du ciel, on n'y croira point; le Fils de l'homme est encore ici le Sei­ gneur quant au Vl'ai Divin, ou le Vl'ai Divin procédant du Sei­ gneur; ['avènement du SeigneUl' est la révélation du Vrai Divin il la fin de l'Église. Dans Matthieu: (( De même que l'éclair sort de 1) l'orient et brille jusqu'à l'occiùent, de même sera l'avènement 1) du Fils de l'homme: alors apparaUra le signe du Fil,ç de )1 l'homme dans le ciel, et alors gémiront toutes les Tribus de la » terre, et elles venont le Fils de l'homme venant dans les nuées » du ciel avec puissance et gloire. -XXIV. 27, SO;-l'avène ­ 1) ment du Fils de l'homme, c'est la l'évélation du Vrai Divin dans la consommation du siècle, c'est-à-dire, à la fin de l'Église; toutes les tribus ùe la terre qui alors gémiront sont tous les vrais et tous les biens de la foi et de l'amoul' procédant du Seigneur, et ainsi en­ vers le Seigneur, dans le complexe; la nuée du ciel, dans laquelle il doit venir, est le sens littéral de la Parole; la puissance et la gloire, c'est le sens interne, clans lequel intimement il s'agit du Seigneur Seul; voiren outre l'explication de ces paroles, Noh060.Pal'eilleruent ailleUl's dans le Même: (1 Je vous dis que désol'mais vous venez le » Fils de l' homme assis à droite de la puissance, et venant clans » les nuées du ciel. Il-XXVI. 6lt : - et dans Luc: (( Désormais l) le Fils de l' homme sera assis il droite de la puissance cle Dieu. ))
  • 138. EXODE. CH1~P, VINGT-HUITiÈME, i33 -XXII. 69; -le Fils de l'homme, c'est le Divin Vrai pl'oeMant du Seigneur; êtl'e assis à droite de la puissance, c'est que la toute­ puissance Lui appartient, car la toute-puissance est au Divin Bien pal' le Divin Vrai; s'il est dit que désormais ils le verront, cela si­ gnifie que le Divin Vrai était dans sa toute-puissance, dès l'instant que le Seigneur dans le monde avait vaincu les enfers, et avait l'e­ mis toutes choses en ordre dans les enfers et dans les cieux j et qtl'ainsi ceux qui Le ,'ecevraient par la foi et par l'amour pourl'aient êtl'e sauvés, voir N° 9715; on peut voir aussi qU'être assis à droite, c'est la toute-puissance, No, 3387, lt592, lt933 f" 7518, 8281, 9133; que toute la puissance du bien est par Je vl'ai, NOl 6311lt, 6lt23, 830lt, 9327, 9UO, 9639, 9M3 j que la puissance Divine elle-même, est le Divin VI'ai, N° 69lt8; que les nuées dans lesquelles doit venil' le Fils de l'homme, c'est-à-dire, le Divin Vrai, sont la Parole dans la lettl'e, Pl'éf. du Chap. XVlII de la Gen. NOl lt060, ltS91, 5922, 63lt3, 6752, 8M3, 8781; et que la gloire est le Divin Vl'ai lui-même, tél qu'il est dans le sens interne de la Parole, Pl'éf. dll Chap. XVIII de la Gen. No, lt809, 5922, 8267, 9lt29. Maintenant, d'après cela, on peut voir ce qui est signifié pal' ces paroles dans l'Apocalypse: « Je vis, et voici une nuée blanche, et Il sur la nuée quelqu'un assis semblable il un Fils d' homme, Il ayant sur sa tête un.e couronne d'or. Il - XIV, llt : - et dans Daniel: (( Voyant je fus en visions de nuit, et voici avec les nuées Il des cieux comme un Fils d' li omme qui venait. JI -VII, 13.­ Dans Jean: (( Le Père Lui a donné pouvoÎl' aussi de faire jugement, Il parce que Fils d' homme il est. » -V. 27; -- comme tout ju­ gement se fait d'après le vrai, voilà poul'quoi il est dit qu'il a été donné au Seigneur de faire jugement pal'ce que Fils d'homme il est; le Fils deJ'homme, ainsi qu'il a été dit, est le Divin Vrai j le Père de qui ce vrai procède est le Divin Bien, N°' 2803, 37ûlt, 7lt99, 8328, 8897; comme c'est au Divin Vrai de fail'e jugement, il est dit en conséquence que, (( quand le Fils de l'homme riendl'a, il Il sera assis sur le trône de sa gloire; Il - Matth, XIX. 28. XXV. 31;-et que « le Fils de t:homme rendra à-chacun selon ses œu­ Il vres. » - XVI. 27. - Dans Matthieu: « Celui qui sème la bonne » semence est le Fils de l' homme; le champ, c'est le monde; la Il semence, ce sont les fils du royaume; l'ivl'aie, ce sont les fils
  • 139. 13'h ARCANES CÉLESTES. Il du méchant. ll-XIII. 37, 38;-la bonne semence est le V1'ai Divin; c'est 'Pour cela qu'il est dit que le Fils de l'homme la séme; les fils du Royaùme sont les vrais Divins dans le Ciel et dans l'É­ glise, car le lits est le vrai, No' h89, h91, 533, 1167,2623, et dans le sens opposé le faux, qui est aussi le fils du méchant; le' royaume est .le ciel, et aussi l'Église. Dans Jean: (( Personne n'est Il monté dans le ciel, sinon celui qui du ciel est descendu, le Fils 1) de l'homme qui est dans les cieux. » -Ill. 13; - de là il est évident que le Fils de l'homme est le Divin Vrai dans les cieux; en effet, ce vrai descend et ainsi monte, car personne ne peut mOIl­ ter dans [(~ ciel, à moins que le Divin Vrai ne soit descendu du ciel en lui, car l'influx est Divin, mais non autrement; c'est parce que le Seigneur est ce vrai, qu'il se nomme le Fils de l'homme qui est dans les cieux. Dans Matthieu: cc Le Fils de l'homme n'a pas où » appuyer la Tête. Il - VlII. 20; -le Fils de l'homme, c'est le Divin Vrai; ne pas avoir où appuyer la tête, c'est-à-dil'e, n'avoir un lieu nulle part ou chez aucun homme dans ce temps. « Le Fils de Il l'homme devait souffrir, elêtre mis à mort, Il - Matth. XVII. 12,22, XX. 18. XXVI. 2, 2h, 65. Marc, VlII. 31. IX. 12, 31, et ailleurs, - cela enveloppe qu'on en agissait ainsi envers le Divin Vrai, par conséquent envers le Seigneur, qui était le Divin Vrai même, ainsI qu'il le dit aussi Lui-Même da~s Jean: « Moi, je suis Il le chemin, et la Vérité, et la Vie. Il - XIV. 6. -Dans Jérémie: « Il n'y habitera point d'homme, et n'y demeurera point le Fils de 1) l'homme. »-,-XLIX. 18,33: -et dans le Même: cc Dans ses » villes n'habitera aucun homme, et ne passem point par elles le » Fils de l' homme. Il - LI. h3; - celui qui ne connait point Je sens spirituel de la Parole cl'Oiraqu'ici par les villes sont enten­ dues des villes, et par l'homme et le fils de l'homme, un homme et un ms, et que les villes sel'ont tellement désolées, qu'il n'y l'es­ tera pas un habitant; mais c'est l'état de l'Église, quant à la doc­ trine du vrai, qui est décrit pal' ces paroles; car les villes sont les doctrinaux cie l'Église, voir No' h02, 2M9, 3216, !l!l92, !l!l93 ; l'homme est le vrai même de l'Église conjoint au bien, No' 313!l, 7716, 9007; ainsi le fils de l'homme est le Vl'ai. Comme le Fils de l'homme signifiait le Divin Vrai procédant du Seigneur, c'est pour cela que les Prophètes aussi, par qui ce vrai .était révélé,
  • 140. EXODE. CHAP.' VINGT-HUITIÈME. 135 étaient nommés Fils de l'homme, par exemple, J}.lniel, VIII, 17; et Ézéchiel, II. 1, 3, 6, 8. III. 1, 3, !!, 10, 17, 25. IV. 1,16. VIII. fi, 6, 8, 12, 15. XII. 2, 3, 9, 18, 22, 27, et plusieul's fois aiIIeul's. Comme la plupart des expressions dans la Parole ont aussi le sens opposé, de même aussi la signification du fils de l' homme, qui dans ce sens est le faux opposé au vrai; par exemple, dans Ésaïe: « Qu'as-tu que tu aies peur de l'homme, 11 meurt; et 1) d'un fils d' homme, du foin lui est donné. 1) - LI. 12; -le foin donné à un fils d'homme, c'est le scientifique par lequel est le faux. Dans David: « Ne vous assurez point sur les princes, sur un fils » d' homme, en qu'il n'y a point de salut. » - Ps. CXLVI. 3;­ les princes sont les principaux vrais, N°s 2089, 50!!!!, ainsi dans le sens opposé les principaux faux; et un fils d'homme est le faux lui-même. 9808. Du milieu des fils d'Israël, signifie dans le Ciel et dans l'Église: on le voit pal' la signification d'Israël, en ce que ce sont ceux qui sont de l'Église, ainsi pal' abstraction l'Église elle­ même,N°'!!286,6!!26,6637,6862,6868, 7035,7062, 7198, 7201, 7215, 7223, 8805, 93h0 ; et puisqu'Israël est l'Église, il est aussi le Ciel, car le Ciel et l'Église font un, et l'Église est aussi le Ciel du Seigneur sur les terres; et même chez chaque homme de l'Église, le Ciel est au dedans de lui, quand il est d'après le Seigneur-dans le vrai et en même temps dans le bien. 9809. Pour qu'il exerce le sacerdoce pour Moi, signifie le représentatzf du Seigneur: on le Voil par la représentation du sacerdoce, en ce que, dans le sens suprême, c'est tout office que le Seigneur remplit comme Sauveur; et tout ce qu'il fait comme Sau­ veur procède du Divin AmOlli', par conséquent du Divin Bien, car tout bien appartient à l'amour; de là aussi le Sacel'doce dans le sens suprême signifie le Divin Bien du Divin Amour du Seigneur. II yale Divin Bien, et il yale Divin VI'ai, le Divin Bien est dans le Seigneur, ainsi c'est l'f;tr'e du Seigneur, Btre qui dans la Parole est appelé Jéhovah; mais le Divin Vrai est d'après le Seigneur, ainsi c'est l'Existel' d'après cet Ètl'e, Exister qui dans la Parole est entendu par Dieu; et comme ce qui Existe d'apl'ès le SeigneUl' est aussi le Seigneur Lui-Même, c'est pOUl' cela que le Seigneur est aussi le Divin Vl'ai, qui est son Divin dans les cieux; CaI' les cieux
  • 141. 136 ARCANES CÉLESTES. existent d'apl'ès le Seigneur, puisque les Anges y sont les l'éceptions de son Divin, les Anges célestes les réceptions du Divin Bien qui pl'ocMe de Lui, et les Anges spirituels les réceptions du Divin Vrai qui pl'ovient de ce Divin Bien: d'après cela, on peut voir quelle chose du Seigneur a été représentée par le sacerdoce, et quelle éhose du Seigneur a été représentée par la royauté; savoir, pal'Ie Sacer­ doce le Divin Bien de son Divin Amour; et par la Royauté le Divin Vrai qui procède de ce Divin Bien. Que le Sacerdoce ait représenté le DiI'in BIen du Divin Amour du Seigneur, ainsi tout office que le Seigneur remplit comme Sauveur, on le voil par les passages sui­ vants de la Pal'Ole; dans David: « Parole de Jéhovah à mon Sei­ )1 gneUl' : Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que j'aie mis tes en­ 1) nemis pOUl' marchepied de tes pieds; le sceptre de ta force, Jéhovah 1) l'envel'l'a de Sion; domine au milieu de tes ennemis: ton peuple l) de promptes volontés (sera) au jour de la vaillance, dans les hon­ » neurs de la sainteté: dès l'utérus, De l'aurore à toi la J'osée de ta » nativité: Jéhovah a jUl'é, et il ne se repentira point; Toi, (tu es) l) Prêtre pour l'éternité, selon ma parole, 111alkisédec/z: le Sei­ » gneur (est) à ta droite, il a frappé au jour de sa colère les l'ois; » il a jugé entre les nations; il a rempli de cadavres;- il a frappé Il le chef (la tête) sur beaucoup de tene, du fleuve dans le chemin 1) lequel boira, c'est pourquoi il élèvera,la tête,» -PSt CX. 1 à 7; - d'après ces paroles, ou voit clairement ce qu'est le SeigneUl' comme Prêtre, par conséquent ce que le sacerdoce représentait dans le Seigneur, savoir, toute l'œuvre de la salvation du genre humain; en effet, dans ce Psaume, il s'agit des combats du Seigneur contre les enfers, quand il était dans le monde, combats par lesquels il s'est acquis sur les enfers la Divine Toute-Puissance pal' laquelle il a sauvé le genre humain, et sauve encore aujomd'hui tous ceux qui le reçoivent; comme cette salvation elle-même procède du Divin Bien du Divin Amour, c'est d'après elle qu'il est dit du SeigneUl' : Il Toi, tu es prêtre pour l'éternité, selon ma parole, ilfalkisé­ deck;)) Malkisédeck, c'est Roi de justice; ainsi a été appelé le Sei­ gneur, parce qu'il est devenu Justice et par conséquent Salut, selon ce qui a été expliqué, N° 9715. Mais comme chaque expr'ession de ce Psaume contient, sur les combats du Seigneur quand il était dans le monde, des arcanes qui ne peurent être révélés sans le sens in­
  • 142. EXODE. CHAI>. VINGT-HUITIÈME. 137 terne, je vais en donner l'explication en peu de mots: parole de Jéhovah Il mon Seigneur, signifie qu'il s'agit du Seigneur qnand il 'était dans le monde; que le Seigneur dans ce passage signifie le SeigneUl' quant au Divin Humain, on le voit dans Matth. XXII. !Ji, !J2, la3. Marc, XII. 36, Luc, XX. la'2, la3, M : Assieds-loi à ma droite, signifie la toute-puissance du Divin Bien par le Divin Vrai, qui était alors le Seigneur, et d'après lequel il a combattu et a vaincu; car s'asseoir à la droite, c'est l'état de la puissance, et quand il s'agit du Divin, c'est la toute-puissance, voir N°' 3387, la592, la933, 7518, 7673, 8281, 9133; et toute la plissànce du bien est par le vrai, No' 63!Jll, 6[123, 830~, 9327, 9!Ji0, 9639, 96!J3 : jusqu'à ce que j'aie mis tes ennemis 1Jour marchepied de tes pieds, signifie jusqu'à ce que les maux, qui sout dans le~ enfel's et viennent des enfers, aient été suhjugués et soumis à sa Divine puissance: le sceptre de ta (oree, Jéhovah l'enverra de Sion, signifie la puissance alors d'après le bien céleste; que Sion soit ce bien, on le voit N°' 2362, 9055 : domine au miliell de tes ennemis, signifie à ce bien appartient la domination sur les maux; les maux sont les ennemis, parce qu'ils sont contre le Divin, et spécialement contre le Seigneur: ton peuple de prOm1)les volontés (sel'a) aujow' de ta vaillance, signilie les Divins Vrais alors com­ battants: dans les honneurs de la sainteté, signifie qui procèdent du Divin Bien: dès l'utérus, de l'aurore à Toi la rosée de let nativité, signifie la conception pal' le Divin Bien même, dont a procMé pour Lui le Divin Vrai : Jéhovah a juré, et il ne se re­ pentira point, signitie le ferme et le certain: loi, (tu es) Prêtre pour l'étemité, signifie le Divin Bien du Divin Amour en Lui: ,çe~on ma parole, Malkisédeck, signifie son Divin Humain sem­ blahle; l1alkisédeck, c'est Roi de justice, ainsi par les combats et par les victoires il est devenu JéhoYah-Ju~tice, N° 9715 : le Sei­ gneur (est) à ta droite, signifie le Divin Vrai procédant alors de Lui, Vrai pal' lequel le Divin Bien a la toute-puissance, comme ci­ dessus: il a (rappé au jour de sa colere les rois, signifie la des­ truction des faux alors; le jouI' de la colère, c'était quand il com­ battit conlt'e les maux et le~ détruisit; les rois sont les vrais et dans le sens opposé les faux, N°' 2015, 2069, ~575, laa81, 4966, 50~la, 5068, 51 ~8 : il a jugé entre les nations, signifie la dissipation
  • 143. ~ 138 ARCANES CÉLESTES. des maux, cal' les nations sont les biens et dans le sens opposé les maux, No, 12a9, 1260, 18h9, 6005 : il ft rempli de cadavres, signifie ainsi la mort spirituelle, qui est la privation totale du vrai et du bien: il a frappé le c1zef(la tête) sur beaucoup de terre, signifie l'amolli' infernal de soi précipité dans les enfers et sa dam­ nation: du fleuve dans le chemin lequel boira, c'est pourquoi il élèvera la tête, signifie l'effort d'en sortir par les raisonnements sur les vrais: voilà le sens de ces paroles, tel qu'il est perçu dans le ciel, quand ce Psaume est lu pal' l'homme. Comme le sacerdoce était le représentatif du Seigneur quant à toute l'œuvre de la saIva­ tion d'après le Divin AmoUI', voilà pourquoi aussi tout le culte Di- • vin appartenait à l'office du Prêtre; ce culte alors consistait princi­ palement à offrir des holocaustes, des sacrifices, et des minchahs, à disposer les pains sur la table des faces, à allumer les lampes chaque JOUI', à hrl1ler des parfums, par conséquent à expier le peuple, et à l'emettre les péchés; et en outre à expliquer la Loi Divine, et à en­ seigner, quand en même temps ils étaient prophètes: qu'Aharon ait rempli avec ses !ils toutes ces fonctions, on le voit d'après l'ins­ titution du sacer'doce dans Moïse: que toutes ces fonctions aient été des représentatifs des œuvres de salvation du Seigneur, cela est évi~ dent: c'est aussi pour cela qu'on donnait à Aharon les choses des sacrifices et des minchahs, qui appal'tenaient à Jéhovah, c'est-à­ dire, au Seigneur; pareillement les prémices de tout gent'e, et aussi les dîmes, voir Exod. XXIX. 1 à 36. Lévit. VII. 35, 36. XXIII. 15 à 22. XXVII. 21.. Nomb. V. 6 à 11. XVIII. 8 à 20, et 25 à 32. Deutér. XVIII. 1 à ft ; - et même les premiers-nés; mais à la place de tous les premiers-nés d'entre les hommes, les Lévites ; que ceux-ci aient été donnés à Ahal'on, on le voit, Nomb. 1. ft7. III.. 9; et cela, parce qu'ils appartenaient à Jéhovah, Nomh. 111.12,13, hO à h5. Comme le Seigneur quant à toute l'œuvre de la salvation était l'eprésenté par le grand-prêtl'e, et que l'œuvl'e même de la sal­ vation était représentée par son office, qui est appelé sacerdoce, c'est pour cela qu'il n'avait été donné à Aharon et à ses fils ni héritage ni portion avec le peuple, car il est dit que Jéhovah Dieu était leur héritage et leur portion, Nomb. XVIII. 20; il n'en fut pas donné non plus aux Lévites, parce qu'ils appartenaient à Aharon, Nomb. XXVI. 58 à 63. Deutér. X. 9. XVIII. 1, 2; car le peuple re­
  • 144. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. f3n présentait le Ciel et l'Église, mais Aharon avec ses fils et avec les Lévites ('eprésentait le bien de l'amour- et de la foi, qui fait le Ciel et l'Église, et par conséquent représentait le Seigneur de qui pro- cède ce bien; voilà pourquoi la terre échut en héritage au peuple, et non aux Prétres, car le Seigneur est dans eux, mais non parmi eux comme un et distinct. Ces paroles, dans Ésaïe, enveloppent un semblable arcane: Il Vous, prêtres de J éholJalz vous serez ap- l) pelés, ministres de notre Dieu; on vous dira: Les richesses des na- l) tions vous mangerez, et dans leur gloire vous vous glorifierez. 1 ) - LXI. 6; - mangel' les richesses des nations, c'est s'appropriel' les biens; se glorifier dans leur gloire, c'est jouit' des Hais, par consé- quent de la joie et deJa félicité provenant des biens et des vrais; car les nations sont les biens, N°' 1259, 1260, !J57!l, 6005; et la gloire est le vrai pl'Océdant du Divin, N° 9!J29. Dans la Pal'ole, on trouve souvent mentionnés en série les Rois et les Prêlr'es, et aussi les Rois, les Princes, les Prêtres et les Prophètes; mais là, dans le sens interne, les Rois signifient les Vrais dans le complexe, les Princes les principaux vrais, les Prêtres les biens dans le complexe, et les Prophètes les Doctrines; par exemple: Dans l'Apocalypse: Jésus- (t )l Christ nous a faits Rois et Prêtres. » - 1. 6. V. 10. - Dans Jérémie: Il Ils ont été confus, la maison d'Israël, èux, leurs Rois, l) leurs Princes, et leurs Prêtres, et leurs Prophètes.» - II. 26. - Dans le Même: « En ce jour-là sera éperdu le cœur du Roi et )) 'le cœur des Princes, et stupéfaits seront les Prêtres, et les Pro- )) p/zètes seront étonnés. » - IV. 9. - Dans le Même: l( Eu ce » temps-là on jettera dehors les os des Rois de Jehudah, et les os )) de ses Princes, et les os des Prêtres, et les os des Prophètes. 1) - VIII. 1; ~ que par les Rois, dans le sens où il est fail abstl'ac- . tion des personnes, soient signifiés les vrais dans le complexe, on le voit, No' 1672, 2015,2069, !J581, !J966, 50!J!J, 61!J8 ; et par les Princes les principaux vrais, N°' 1!J82, 2089, 50M; et pal' les Prêtres les biens, N°' 1728, 2015 f., 3670, 61lt8; et par lès Prophètes les doctrines d'après les vrais et les biens, N°s 253!J, 7269 : la Royauté du Seigneur est aussi signifiée par son Nom de Christ, d'Oint, de Messie; et son Sacerdoce par son Nom de Jésus, . car Jésus signifie Sauveur ou Salut; il en est padé ainsi dans MaUhieu : Un Ange, apparaissant en songe à Joserl], lui dit: Tli (t
  • 145. HO AnCANES CÉLESTES. )) appellems son Nom Jésus, car il sauvera son peuple de leurs 1) péchés: Il - 1. 21 j - comme cela appartenait au Sacerdoce, voilà pourquoi semblable chose a été représentée pal' la fonction du GI'and-Prêtre d'expier le peuple de ses péchés, - Lévit. IV. 26, 31, 35. V. 6, la, 13, 16, 18, 26. IX. 7. XV. 15, 30.- Le mal ne pouvant en aucune manière être adjoint au bien, car il y a entre eux une aversion mutuelle, c'est pour cela qu'il fut ordonné des purifications de divers genre pour Aharon et ses fils, quand ils remplissaient ,des fonctions du sacerdoce, soit à l'Autel, soit dans la Tente de conven1ion j c'est aussi pour cela que le Grand-Prêtl'e « ne devait pl'endre pour épouse qu'une vierge, et non une veuve, ni IJne femme répudiée, ni IJne prostituée, ))- Lévi!. XXI. 13, U, 15; - que les impurs d'entre les fils d'Aharon, « s'ils man­ geaient des choses sanctifiées, devaient éli'e retranchés, 1) - Lévit. XXII. 2 à 6 j - que « personne de la semence d'Aharon, ayant un vice corporel, ne devait offl'ir le pain, l) - Lévit. XXI. 17 à 21 ;-que « le grand-prêtre ne devait pas rasel' sa tête, ni déchirer ses habits, ni se souiller en touchant un mort, pas même son père ou sa mère, ni sortir d'u sanctuaire. -Lévit. XXI. 10,11, 1) 12; - ces lois et plusieurs autl'es ont été portées, comme il a été dit, par cette raison que le Grand-Prêtre représentait le Sei­ gneur quant au Divin Bieu, et que le Bien est tel, que le mal ne peut lui être adjoint, car le bien fuit le mal, et le mal a en horreur le hien, comme l'enfer a en horreur le ciel, c'est pourquoi aucune conjollctidn n'est possible entre eux: quant à ce qui concel'lle le VI'ai, il est tel, que le faux peut lui être adjoint, uon pa; cepen­ dant le faux dans lequel il yale mal, mais le faux dans lequel il y a le bien, tel qu'est le faux chez les petits enfants, chez les jeunes garçons et les jeunes filles encore dans l'innocence, chez les nations probes qui sont dans l'ignorance; et tel qu'est le faux chez tous ceux qui restent dans le sens littéral de la Parole et dans la doc­ tl'ine d'après ce sens, et qui cependant ont pour fin le bien de la vie; car ce bien, comme lin, chasse toute malveillance du faux, et par application il forme le faux en une sorte de ressemblance du vrai. 9810.' Aharon, signifie qUflht au Divin Céleste; savoil', le représentatif dn SeigncUl' : on le voit par la représentation d'AI/{(­
  • 146. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. Ut 1'011" en ce qu'il est le Seigneur quant au Divin Bien, N° 9806 ; le Divin céleste est le Divin du Seigneur dans le ciel inlime; en effet, les anges de ce ciel sont appelés anges célestes et sont les réceplions du Divin Vrai dans leur partie volontaire; le Divin Vrai pl'océdant du Seigneur, reçu dans cette partie, est appelé bien céleste; mais reçu dans la partie intellectuelle il est appelé bien spirituel: quel est l'un et l'aut/'e bien, ou le bien céleste et le bien spirituel, et quelle différence existe entre eux, on le voit dans les passages cités, N°' 9277, 9M3. 981.1. Nadab et Abihu, signifie quant au Divin Spirituel qui en prodde : on le voit par la /'eprésentatioll des fils d'Aharon, en ce qu'ils sont le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien, N° 9807; le Divin spirituel est le Divin Vrai procédant du Divin céleste, ainsi le Divin du Seigneur reçu dans le ciel moyen ou second; ce Divin est l'eprésenté pal' les deux fils premiers-nés cl' Aharon, puisqu'il procède, et par conséquent nait pour ainsi dire du Bien céleste, qui est dans le ciel inlime, comme un (ils naît de son père. Mais par les deux plus jeunes fils d'Aharon, qui sont Éléazal' et Ithamar, tant qu'ont vécu les premiers-nés Nadab et Abihu, a été représenté le Divin dans le dernier ciel, qui succède immédiatement au ciel an­ térieur ou ciel moyen; ce Divin est le Divin Naturel, dont il sera padé dans l'article qui va suivre. ­ 9812. Éléaza/' et [thamal', signifie quant au Divin Nalu­ l'el: on le voit en ce qu'ils étaient les plus jeunes fils d'Aharon, et qu'Aharon représente le Seigneur quant au Divin céleste; ses !ils re­ présentent donc le SeigneUl' quant au Divin qui succède en ordre, ainsi les premiers-nés le Seigneur quant au Divi~ Spirituel, et les plus jeunes le Seigneur quant au Divin Naturel; cal' c'est dans cet ordre que se succèdent les Divins biens dans les cieux, et même les cieux qui sont dans ces biens; un bien aussi existe par un autre bien, et aussi subsiste. Le Divin bien céleste, qui fait le troisième ciel ou le ciel intime, est le bien de l'amour envers le Seigneur; le Divin hien spirituel, qui fait le ciel moyen ou second, est le bien de la charité il l'égard du prochain; et le Divin bien natmel, qui fait le ciel pre­ mier ou demier', est le bien de la foi et de l'obéissance; au Divin bien naturel appartient aussi le bien civil, qui est appelé le juste entre ciloyens, et aussi le biell moral, qui appartient à toutes les
  • 147. 1lJ2 ARCANES CÉLESTES. vel'tus concemant l'honnête; ces trois biens se suivent en ordre comme la fin, la cause et l'effet; et de même que la fin est l'ame de la cause, et que la cause est tout ce qui est efficient dans l'effet, de même le bien céleste est l'âme du bien spirituel, et le bien spi­ rituel est le tout dans le bien naturel; ce qui est l'âme, et ce qui est le tout dans un autl'e, est dans cet autre comme l'effort dans le mouvement, ou comme la volonté dans l'action; que la volonté soit l'âme et le tout dans l'action, cela est évident, car la volonté ces­ sant l'action cesse: d'après cela, on peut voil' ce qu'il en est du cé­ leste, du spirituel et du naturel, à savoir, que dans le bien naturel doit être intimement le bien céleste, c'est-à-dire, le bien de l'a­ mour envers le Seigneur, qui est aussi le bien de l'innocence. 9813. Fils d'Aharon, signifie qui procèdent du Divin cé­ leste: on le voit par la signification des fils, en ce que ce sont les choses qui naissent d'un autre comme d'un père, par conséquent qui pl'ocèctcnt; et par la ['eprésentation d'Aharon, en ce qu'il est le Seignelll' quant au Divin céleste, N° 9810; de là, il est évident que les fils d'Aharon signifient qui procèdent du Divin céleste. . 981lJ. Et tu feras des habits de sainteté pour Aharon ton {l'ère, signifie le représentatif du Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste: on le voit pal' la signification des habits, en ce qu'en général ce sont les vrais, et même les vrais qui l'evêtent le bien, No' 595h, 8212, 9216. Si les habits sont les vrais, cela vient du ciel, où les Anges appal'aissent revêtus d'habits selon les vrais d'après le hien, No' 165, 52118, 59511, 9212; par là, on peut voir que les habits d'Aharon l'eprésentaient le Royaume spi­ rituel du Seigneur adjoint à son Royaume céleste; en effet, Aharon représentait le Seigneur quant au Divin céleste, N° 98:10; de là les habits adjoints à Aharon représentaient le Divin spirituel adjoint au Royaume céleste comme l'habit au corps; le Divin Spirituel est le Divin Vl'ai procédant dlt Divin Bien du Seigneur; ce Vrai dans le ciel apparait comme Lumière, et est aussi la Lumière qui éclaire la vue tant externe qtl'interne des Anges; la modification de cette lumière selon les sujets qui reçoivent, lesquels sont les anges, présente à la vue divers phénomènes, par exemple, des nuées, des al'cs-en-ciel, des couleUl's et des splendeul's de divers genre, eL aussi ~es habits bl'illants autour des anges: pal' lit il est évident
  • 148. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. U3 que le Royaume spirituel du SeigneUl' a été représenté pal' les habits de sainteté d'Ahal'On. En elfet, il y a deux Royaumes, dans les­ . quels ont été divisés les cieux, le Royaume céleste et le Royaume spil'ituel, voir N° 9277 ; ceux qui sont dans le Royaume céleste apparaissent nus, mais ceux qui sont dans le Royaume spirituel appal'aissent vêtus; de là, on peut voil' de nouveau que le Divin Vrai, ou le Divin spirituel, qui appal'aH comme Lumière, est ce qui revêt. Mais qui poul'rait jamais croil'e que dans l'Église, où ce­ pendant il y a la Parole, et pal' suite illustration au sujet des Di­ vins et des célestes, il l'ègne une si grande ignorance, qu'on ne sait pas que les anges et les esprits sont en forme humaine, qu'ils ap­ paraissent à eux-mêmes comme homme/>, qu'ils se voient mutuel­ lement, s'entendent et conversent entl'e eux; et qu'on sait enCOl'e moins qu'ils apparaissent revêtus d'habits? Non-seulement il est r:llis en doute qu'il en soit ainsi, mais enCOl'e cela est nié absolument pal' ceux qui sont tellement dans les externes, qu'ils cl'oient que c'est seulement le corps qui vit, et que ce qu'ils ne voient point des yeux du COI'pS, et ne touchent point des mains du COl'pS, n'est rien, voir N° 1881; lorsque cependant les cieux sont pleins d'hommes, qui sont anges, et ces anges sont revêtus d'habits diversement resplendissants ; toutefois ces anges ne peuvent nullement êtl'e vus de l'homme SUi' ten'e par les yeux de son COl'pS, mais ils peuvent l'êtl'e par les yeux de son espl'it, quand le Seigneul' les ouvre; les Anges qui ont été vus par les anciens, pal' exemple, par Abraham, par Sarah, pal' Loth, par Jacob, pal' Joschua, par Gui­ déon, et par les Prophètes, ont été vus, non pal' les yeux de lem' corps, mais pal' les yeux de leul' esprit qui alors étaient ouverts ; qu'ils aient aussi apparu couverts de vêlements, cela est évident en ce que les Anges assis auprès du sépulcre du Seigneur furent vus en vêtements blancs qui l'espleridissaient pal' Marie Magde­ laine et par Marie mère de Jacques, - Matth. XXVIII. 3. Marc, XVI. 5. Luc, XXIV. ft ;-et surtout en ce que le Seigneur, quand il fut vu dans sa gloire par PielTe, Jacques et Jean, avait un Vête­ ment blanc l'esplendissantet comme la lumière, - MattI1. XVII. 2. Luc, IX. 29, - Vêtement qui replésentait aussi le Divin Spiri­ luelou le Divin Vrai procédant du Seigneur. D'après cela, on peut '"oil' ce qui est signifié par les Vêtements blancs dans l'Apocalypse:
  • 149. 14ft ARCANES CÉLESTES. Il Tu as quelque peu de Noms dans Sardes, qui n'ont point Il souillé leurt1,êtements, et ils marcheront avec Moi en (vê­ » tements) blancs, parce qu'ils sont dignes; celui qui aura vaincu Il sera revêtu de vêtements blancs. » - III. ft, 5 ô-là, les vête­ ments sont les Vl'ais spirituels, qui sont les vrais d'après le bien, comme il a été montré ci-dessus; et le blanc est le vrai réel, No, 3301, ft007, 5319: pal'eillement ailleurs: (1 Je vis le ciel ouvert, ») et voici, un Cheval blanc; et celui qui était monté dessus était 1) appelé fidèle et véritable, et en Justice il juge et il combat; ses » armées dans le ciel Le suivaient, vêtues d'un fin lin blanc et » net. )) - XIX. 11, 1ft; - et ailleurs: « SUI' les. trOncs je vis Il vingt-quatre anciens, revêtus de vêtements blaH-cs. Il -IV. !J. 9815. Pour gloire et pOUl' honneur, signifie pOW' présen­ .ter le Divin Vrai tel qu'il est clans le Royaume spirituel ad- , joint au Royaume céleste clans la (orme interne et dans la (orme externe: on le voit pal' la signi11cation de la gloire, en ce qu'elle est le Divin Vl'ai, Préf. du Chap. XVIlI de la Gen., et N°' 5922, 9ft29; et par la signification de l'honneur, en ce que c'est aussi le Divin Vrai, mais dans la forme externe, cal' la splendeur et la beauté du Divin Vrai, qui se font voir dans les externes, sont entendues par l'honneur; c'est de là que la Parole dans le sens in­ terne est appelé gloire, mais que dans le sens interne, respective­ ment à la splendeur et à la beauté qui en provient, elle est appelée honneur : conséquemment le ciel spirituel, entendu ici par les habits de sainteté qui sont pour gloire et pour honneur, est la gloire en tant qu'il y a dans ce ciel le Divin Vrai dans, la forme in­ terne, et il est aussi l'honneur. La même chose est signifiée par l'honneur dans les passages suivants; dans Jé,'émie : « Dans sa » colèl'e le Seigneur couvre de nuages la fille de Sion; il a jeté des » cieux en tene l'honneur d'Israël, et il ne s'est point souvenu Il du marchepied de ses pieds. )) -Lament. II. 1 ;-Ia fille de Sion est l'Église céleste; l'honnem' d'Israël est l'Église spil'ituelle, qui est appelée honneur à cause de la splendeur et de la heauté du vrai: pareil!ement dans Ésaïe: « J'ai fait appl'ocher ma JllStice, non loin Il elle est, et mon salut ne tardel'a pas; je donnerai en Sion le salut, » Ù Israël mon honneur. )) -XLVI. 13. -Dans le Même: « He­ ~) g:mlc des cieux, de l'habilaclele ta sainlcté,et de ton /tanneur. l)
  • 150. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 145 LXIIl. 15 ;-l'habitacle de la sainteté est le Royaume céleste, el l'habitacle de l'honnem est le Royaume spirituel. D;ms Daniel: (1 11 so~lit une petite corne, et elle grandit beaucoup vers le midi, li et vers le levant, et vers [' honnew'. » - VIII. 9; -et ailleurs dans le Même: (1 Le Roi du septentrion -se tiendl'a aussi sur la li terre de ['honneur, et il y ama consommation par sa main; et li quand il sera venu dans la terre de ['/zonnell1', il y en aura » beaucoup de détl'Uits. li - XI. 16, lJ1; - la terre de l'honneur, c'est l'Église du SeigneUl', où est le Vrai Divin ou la Pamie. 9816. Vers. 3, h. Et toi, tu. parleras li tous les sages de cœur, que j'ai remplis d'esprit de sagesse, et ils (eront les ha­ bits d'Aharon pour le sanctifier, pour qu'i! exerce le sacer­ doce pour Moi. Et voici les habits qu'ils (er,ont : Un Pecto­ ral, et un Éphod, et un il'!anieau, et une. Tunique tissue, un Turban et un Baudrier; et ils (les) (eront, habits de sainteté, pour Aharon ton- (l'cre, et pour ses fils, pour qu'il exerce le sacerdoce pour AIai. - E t to!~ tu parleras li tous les sages de cœur, signilie l'influx du Seigneur par' la Parole en tous ceux qui sont dans le bien de l'amour: que j'ai remplis d'esprit de sa­ gesse, signifie dans lesquels a été inscrit le Divin Vrai: et ils (e­ l'ont les habits d'.{1haron, signifie par lesquels existe le Royaume spirituel: pour le sanctifier, signifie ainsi le l'eprésentatif du Di­ vin Vrai dans ce Royaume: pour qu'il exerce le sacerdoce pow' Moi, signifie le représentatif du SeigneUl': et voici les habits qu'ils (eront, signifie les Divins Vl'ais dans le Royaume spit'ituel, dans leur ordre: un Pectoral, signifie le Divin Vrai hrillant d'a­ près le Divin Bien: et un Éphod, signifie le Divin Vl'ai là dans la forme externe, dans lequeL se terminent les intérieurs: et un Manteau, signifie le Divin Vrai là dans la fOl'me interne: et une Tunique tissue, signifie le Divin Vrai là intimement, procédant immédiatement du Divin céleste: et un Turban, signifie l'intelli­ gence et la sagesse: et un Baudrier, signifie le Hen commun pour que tout tende à une seule fin : et ils (les) (eront, habits de sainteté, pour Aharon ton frère, et pour ses fils, signifie ainsi le représentatif du Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste: pow' qu'il e;r:el'ce le sacerdoce pow' 111ai, signilie le repr'ésentatif ùu Seigneur. n, '. 10.
  • 151. ,146 ARCANES CJ~LESTES, 9817,. Et toi, tu parleras li tous les sages de cœur, signifie t'influx du Seigneur par la Parole en tous ceux qui sont dans le bien de {'amour: on le voit pal' la signification de parler, en ce que c'est l'influx, N°s 2951, M8", 57!J3, 5797,7270; et pal' la signilicalion des sages de cœur, en ce qu'ils sont ceux qui sont dans le bien de l'amour, ainsi qu'il va être montré: que ce soit l'in-' flux du Seigneul' par la Parole, c'est parce que chez l'homme de l'Église le ScigncUl' influe pl'Încipàlement pal' [a Parole j et cela, parce que la Parole est telle, que toutes choses en général et en particuliCl' ycorJ'espondent aux Divins spil'ituels et aux Divins cé­ lestes, qui sont dans les cieux, d'où résulte la communication des ftlfections et des pensées de l'homme avec les Anges, àu point qu'ils sont pour ainsi dire un; c'est de là que le monde a été conjoint avec le ciel par la Parole, Jl1ais chez ceux qui sont dans le bien de la foi et de l'amoul' : d'après cela, on peut voir que l'influx du Seigneur chez l'homme de l'Église est pal' la Parole, cal' le Seignem' est le tout dans les cieux, puisque le Dh'in procédant du SeigneUl" et l'eçu pal' les anges, fait le ciel. Que les sages de cœm' soient ceux qui sont dans le bien de l'amoUl', c'est pal'ce que la sagesse se'dit de la vie du cicl chez l'homme, et parce que le cœur signifie le bien de l'amOlli' : la vie du ci~l chez l'homme est exprimée dans la Parole pal' l'Esprit et pal' le Cœur; par l'Esprit est entendue la vie de la pal'tie intellectuelle, et pal' le Cœur la vie de la parlie volontairc de l'homme; à la pat'lie intellectuelle appartient le Vl'ai, et à la partie volontaire appartient le bien; celui-là appal'lient à la foi, et celui­ ci à l'amour, Cal' l'Entendement reçoit lcs vrais qui appartiennent à la foi, et la volonté reçoit les biens qui appartiennent à l'amour; d'après cela, il est maintenant évident que les sages de cœur signi­ fient ceux qui sont dans le bien de l'amou-l' procédant du Seigneur; le bien de l'amolli' est le bien céleste, par lequel existe le bien spi­ rituel; et le bien spirituel est ce qui cOllvre le hien céleste, comme Ics habits couvrent le corps; et puisque les habits d'Aharon repl'é­ scntaient le Royaume spirituel du Seigneur, adjoint à son Hoyaume céleste, et que celui-là existe par celui-ci, c'est pOlll' cela qu'il est dit ici que les sages de cœm, c'est-à-dire, ceux qui sont dans le bien de l'amour procédant du Seigneul', feraient des habits pOUl' Alwl'on -et pOl1l' ses !ils, ainsi qu'il suit. Que le .cœul' soit le bien
  • 152. EXODE. CHAP. VINGT-HUiTIÈME. . 1lJ7 de l'amour ou le bien céleste, on le voit, N°s 3635, 3880, 3883 il 3896, 9050; et que pal' conséquent il solt la volonté, on le voil, N~' 2930~ 3888, 75!J2, 8910, 91'13, 9300, 9!J95. 9818. Que j'ai remplis d'ésprit de· sagesse, signifie dans lesquels a été inscrit le Dirin Vrai: on le voit pal'Ia significa­ tion de l'esprit de sagesse, quand il s'agit de ceux qui sont dans le bien céleste, en ce que c'est le Divin vr'ai, ainsi qu'il va êtl'e montt'é; il est dit, être rempli de cet espl'Ît, quand ce vrai demeul'e inscrit. Voici ce qu'il en est: Ceux qui sont dans le Royaum~ cé­ leste du SeigneUl' savent les vrais, non d'après la science ni d'après la foi, mais d'après une pel'ception intel'l1e, car ils sont dans le bien de l'amour ·procédant du SeigneUl', et tous les vrais sont greffés dalis ce bien; le bien lui-même a été implanté dans leur partie vo­ lontaire, et le vrai a été par suite implanté dans leUl' partie intel­ lectuelle; et chez eux la partie volontaire et la partie intellectuelle font absolument un, ce qui n'a pas lieu chez ceux qui sont dans le Royaume spirituel; de là vient que' ceux qui sont dans le Royaume céleste du Seigneur ne savent pas les vrais d'après leur partie in­ tellectue1Je, mais qu'ils perçoivent les vrais; en effet, le bien im­ planté dans la volonté est présenté en sa qualitéet en sa forme dans l'entendement, et là dans une lumièr'e comme enflammée; la forme du bien et la qualité du bien sont pour eux le vrai, qui n'est pas vu mais qui est perçu d'après le bien; c'est de là que chez eux il n'y a jamais aucune discussion sur les vrais, tellement que, quand la conversation tombe sur les vrais, ils disent: Cela est ainsi, ou n'est pas ainsi, et ils n'ajoutent rien, cal' ce qui est dit de plus ne vient pas du bien; ce sont eux qui SOllt entendus dans Matthieu: «( Que Il votre discours soit: Oui, oui; non, non; ce qui est en sus de cela Il vient du mal. ) -V. 37 ;-que tels soient ceux qui sont dans le Royaume céleste du Seigneur, on le voit, N°s 27'15, 2718, 32!J6, U!J8, 5113, 6367, 7877, 9166 f., 9M3; quant il la diffél'ence entre ceux qui sont dans le Royaume céleste et ceux qui sont dan.> le Royaume spirituel, voir les passages cités, N° 92ï7 : on peut donc maintenant voil' ce qui est entendu quand il est dit que les Vrais Divins ont été inscrits, L'Espl'jt est nommé flans heaucoup de passages de la Parole, et quand il s'agit de l'homme, son esprit si­ gnifie le bien et le vrai inscrits dans sa partie intellectuelle, par
  • 153. 1lJ8 ARCANES CÉLESTES. conséquent la vie de cette partie; si l'Esprit a cette signification, quand il se dit de l'homme, c'est parce que l'homme quant à ses intérieUl's est un Esprit, et que même quant à ses intél'ieurs il est en compagnie avec les esprits; sur ce sujet on peut sc reporter à ce qui a déjà été exposé fort au long, à savoir, qu'il y a chez l'homme des Esprits et des Anges, et que par eux le Seigneur gouverne l'homme, No' 50, (.i97, 986, 2796, 2886, 2887, fJOfJ7, fJOfJ8, 58h6 à 5866, 5970 à 5993; que l'homme est parmi des Esprits et des Anges qui sont tels qu'il esllui-même, No' fJ067, fJ073, fJ077, hUi; que pour chaque homme il ya un esprit par lequel son COI'pS a la vie, N° h622. Pal' là on peut savoir ce qui entendu par l'Es­ pl'it, quand il s'agit du Seigneur, à savoir, que c'est le Divin Vl'ai procédant de son Divin Bien, et que, quand ce Divin influe chez l'homme et est reçu par lui, c'est l'Esprit de Vérité, l'Esprit de Dieu et l'Esprit Saint, cal' il influe immédiatement du Seigneur, et aussi médiatement par les Anges et par les Esprits, voù' les arti­ cles cités, N° 9tl82; que ce Divin soit l'Esprit de vérité, l'Espl'it de Dieu et l'Esp"it Saint, on le verra dans ce qui va suiVl'e; cal' il faut d'abord montl'er que l'Esprit dans la Parole, quand il s'agit de l'homme, est le bien et le vrai inscrits dans sa partie intellectuelle, et qne pal' conséquent c'est la vie de cette partie; en effet, il y a la vIe de la partie intellectuelle, et la vie de la partie volontail'e; la vie de la partie intellectuelle est de savoir, de voir et de compren­ dre que le vrai est le vrai, et que le bien est le bien; et la vie de la partie volontaire est de vouloil' et d'aimer le vrai pour le vJ'ai, et le bien pOll' le hien ; la vie du volontaire est appelée Cœllr dans la Parole, et la vie de l'intellectuel est appelée Esprit. Que cela soit ainsi, on le voit dans la Parole pal' les passages suivants; dans ÉZéchiel: « Faite..<;-vous un Cœur nouveau et un Esprit nou­ li veau; polll'quoi mourriez-vous, maison d'Israël! Il -XVIII. 31; -et dans le Même: c( Je vous donnerai un Cœur nouveau, et un II Esprit nouveau je donnel'ai au milieu cie vous. li - XxXVI. 26 ;-un Cœur nouveau; c'est une nouvelle volonté, et un Espl'it nouveau, c'est un nouvel entendement. Dans Zacharie: « Jéhovah )l étend les cieux, et fonde la terre, et il (orme l'Esprit de l'homme )l au milieu d'elle. li - XII. 1; - étendre les cieux et fonder la lerre,c'esl une nouvelle Église; que c.elle-ci soit le ciel et la te1'l'e,
  • 154. EXODE. CHAP. VING'f-HUlTIÈME. 1ft 0 on le voit, No, 1733, 1850, 2117, 2118 f., 335.5 f., 6535; for­ mer l'esprit de l'homme au milieu d'elle, c'est l'égénérel' quant à l'entendement du vrai et du bien. Dans David: Il Crée un Cœur Il pur en Moi, ô Dieu, et ,'cnoul.'elle un Esprit (erme au mi­ l) lieu de moi: ne me rejette pas de devant 'foi, et l' Esprit de ta Il sainteté n'ôte pas de moi; ramène en moi la joie de ton salut; Il et qu'un esprit ingénu me soutienne: les sacl'ifices de Dieu (sont) Il t'Esprit (roissé; Dieu ne méprise point le Cœur (roissé et con­ Il trit,Il-PS. LI. 12, 13, 1h, 19;-lecœur pU!' est la volonté ayant en avel'sion les maux, qui sont des impuretés; l'esprit fel'Dlê est l'entendement et la foi du vrai; l'esprit fl'oissé et le C~U1' fl'oissé, c'est l'état de tentation et par suite l'humiliation de l'une et l'autre vie; que l'esprit soit la vie, cela est évident par chacune des ex­ pressions de ce passage j le Divin Vrai dont provient celte vie est l'esprit de sainteté. Dans le Même: IC Une génél'ation qui ne fail Il point son cœur droit, et dont l'Esprit n'est point constant avec II Dieu. Il -Ps. LXXVlIl. 8;-le cœU!' qui n'est point droit, c'est une volonté qui n'est point droite; l'esprit qui n'est point constant avec DiI;lU, c'est l'entendement et la foi du Vrai Divin, qui ne sont point constants. Dans Moise: Jéhovah Dieu avait appesanti l'Es­ (1 Il prit de Sichon roi de Chesbon, et il avait endurci son cœur. 1) -Deutél'. II. 30;-là aussi l'esprit et le cœur, c'est l'une et l'au­ tre vie; elles sont dites endurcies, quand il n'y a aucune volonté de comprendJ'e' le vrai et le bien, ni de les faire. Dans Ézéchiel: (( Tout cœur se (ondra, et toutes maills sel'Ont relachées, et tout " esprit sera affaissé. Il-XXI..12,-pareillement, Dans Ésaïe: (( Jéhovah qui donne l'âme au peuple SUI' la terre, et l'esprit à " ceux qui y marchent. Il - XLII. 5; - donnel' l'âme au peuple, c'est la vie de la foi, cal' l'âme est la vie de la foi, N° 9050; et donner l'esprit, c'est l'entendement du vl'ai. Dans le Mênie : « De Il mOn ûme je T'ai désiré dans la nuit; même de mon esprit au Il milieu de moi je T'ai attendu le matin. Il -XXVI. 9,-pareil­ lement. Dans le Même: « Concevez de la balle, enfantez du chaume, Il le (cu dévOt'cra votre esprit. Il - XXXIII. 11; -l'esprit que ·le feu dévorera, c'est l'entendement du vrai, ainsi l'intelligence jle feu est la convoitise qui détruit, parce qu'elle provient du mal. Dans ÉZéchiel: (1 Malheur aux prophètes insensés qui ~'en vont
  • 155. 150 ARCANES CÉLESTES. » lIpr(ls leur espril! » -XIII. 3 ô-dans le Même: «( Ce qui s'é­ )1 lève dans volre espril n'anivera point à jamais. Il --XX. 32. -Dans Malachie: NOll pas un seul a fait cela, et les autres, en (1 )1 qui (est) l'esprii : et quoi! en est-il un seul qui cherche la se­ » meuce de Dieu? soyez donc attentifs pal' vol/'e espril, afin que )1 contre l'épouse de ta jeunesse il n'agisse pas perfidement. Il -II. 15, -Dans David: (( Heureux l'homme à qui Jéhovah n'impute » point l'iniquité, pourvu qu'en son espril il n'y ail poirll de » fi'aude! »- Ps. XXXII. 2, - Dans Matthieu: « HelU'em.; les Il paw;res pm' l' esp1'l'" cal' à eux est le Royaume des cieux. »­ V. 3;--ùans le Même: Jésus dit aux disciples: Veillez et p"iez, (1 » de. peul' que VOllS n'entriez en tentation; quanl li l'espril, il esl » prompl, mais la chail' est faihle. Il - XXVI. lt1.- Que la vie même de l'homme soit entendue dans ces passages pal' l'espl'it, cela est bien évident; que ce soit la vie intellectuelle ou la vie du vrai, on peut le voi,~ en ce que dans le sens natUl'el la vie de la respiI'a­ tion de l'homme est entendue par l'esprit j el la respiration, qui ap­ partient aux poumons, conespond à la vie du vl'ai, qui est la vie de la foi et par suite la vie de l'entendement, landis que le pouls, qui appartient au cœm', corr'espond à la vie de la volonté, par con­ séquent à la vie de l'amoul'; que ce soit là la conespondance des pou­ mons et du cœur, on le voit, N°' 3883 à 3896,9300, 9!l95 : d'après cela on peut voir quelle est la vie qui est entendue dans le sens spi­ rituel pal' l'esprit. Que dans le commun sens l'esprit soit la vie de la ,'espiration de l'homme, cela est bien évident dans David: «( Ca­ » clles-tu tes faces? elles sont troublées; l'etires~tu leur espril? » clics expil'ent; tu envoieslon esprit, elles sont cl'éées, )1 - Ps. CIV. 29, 30; - dans le Même: (( Réponds-moi, Jéhovah! con­ Il sumé a été mon espril; ne cache pas tes faces de moi. » -Ps, CXLlII. 7.-Dans Job: « ilton espl·il.a été consumé, mes joul's )1 sont éteints. » -XVII. 1 :-Dans Luc: (( Jésus p,'enantla main » de la jeune fille qui était mOite, dit: Jeune fille, lève-toi; et son » esprit revint, et elle se leva à l'instant. II - VIII. M,55; -.:.... dans Jérémie: Insensé est devenu tout homme par la science, men­ (1 » songe (est) son image de fonte, et point d'esprit en elle. » ­ X. 1ft. LI. 17 :-dans' Ézéchiel: (( Il me transporla dans l' fSpl'it » .de Jéhovah, et me plaça dans le milieu de la vallée; el là le Sei­
  • 156. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. H>1 » gneul' Jéhovih dit à ces os secs: Voici, Moi, je ramène en VOus Il esprit afin que vous viviez; ainsi a dit le Seigneur Jéhovih: Des )l quatre vents viens, esprit, et souille dans ces tués; et vint en 1) eux l'esprit, et ils revécl1l'ent. Il - XXXVII. 1, 5; 9, 10. ­ Dans l'Apocalypse: « Les deux témoins furent tués par la hête qui Il monte de l'ahîme; mais après trois jours et demi ' esprit de vic ) (venant) de Dieu, entra en eux, et ils se tinrent SUl' leurs pieds. Il Il ­ XI. 7, 11 ; --,- d'après ,ces passages il est bien évident que l'espl'it est la vie de l'homme: que ce soit spécialement la vie du vrai, laquelle est la vie de la pal'tie intellectuelle dans l'homme et est appelée intelligence, on le voit clairement dans Jean: « L'heUl'e II vient, et maintenant elle est (venue) que les vrais adorateurs ado­ 1) rel'ont le Père en Esprit el en vérité: Dieu est Esprit; et ceux » qui L'adorent, il faut qu'en Esprit et en vérité ils adorent. I l ' ­ IV. 23, 2!t :-dans Daniel: Il yavait elllui un esprit excellent, (1 » et de science et d'intelligence.-V. 12, H. -Dans Luc: « Jean )l croissait, et se (ortifiait en esprit. Il -1. 80: -et au sujet du Seigneur: « L'enfant croissait, et ,çe (ortifiait en esprit, et était 1) rempli de sagesse. 1) - II. ltO. -Dans Jearl : Celui que le Père » a envoyé prononce les paI'oles de Dieu, car par me$ure Dieu ne Il lui a pas donné l'esprit. Il - III. 3lJ; - ici l'esprit, c'est l'in­ telligence et la sagesse; prononcel' les paroles de Dieu, c'est les Di­ vins Vrais. D'après cela, on voit maintenant ce qui est signifié pa,' l'esprit dans Jean: « Jésus dit à Nicodème: Si quelqu'un n'a pas » été engendr~ d'eau et d'esprit, il ne peut entI'er dans le Royaume » de Dieu: ce qui est né de la chail' est chair, mais ce qui-a été' » engendré par l'esprit est esprit, 1) - III. 5,.(}; - étl'e en­ gendré d'eau, c'est pal' le vl'ai; et être engendré d'esprit, c'est pal' suite la vie provenant du Seigneur, laquelle est appelée vie spiri­ tuelle; car l'eau est.le vl'ai pat' lequel il y a régénération, N°' 2702, 3058, 3lt2lt, !J97G, 5668, 85G8, 9323; et la chail' est le propre de l'homme, dans lequel il n'y a rien de la vie spirituelle, No' 3813, 8!J09, Semblable chose est signifiée pal' l'esp,.it et la chair dans le Même : ~( C'est l'Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien: Il les paroles que Moi je vous p"ononce 'Sont esprit, et sont vie. Il - VI. 63 ;-les paroles que le Seigneur a prononcées sont les Di­ vins Vrais; la vie qui en provient est l'esprit. Dans Ésaïe: ( L'É­
  • 157. 152 AnCANES CÉLESTES. , Il gypte (est) homme et non Dieu; et ses chevaux cita il' et non Il esprit. 1) - XXXI. 3; - l'Égypte est la science dans le com­ mun; ses chevaux sont le scientifique d'après l'intellectuel, qui est dit chail' et non esprit, quand en lui il n'y a rien de la vie spirituelle; on a vu que l'Égypte est la science, al'!. cités N°> 93!JO, 9391; que les chevaux sont l'intellectuel, N°> 2761, 2~62, 3217,5321; et les chevaux de l'Égyple les scientifiques d'apl'ès l'intellectuel, N°' 6125, 81lt6, 8U8 : celui qui ne sait ce que signifient l'Égypte, les chevaux, la Chail' et l'Esprit, ne peut nulleriient savoir ce que ces paroles enveloppent. Qnand on connait ce que signifie l'Esprit chez l'homme, on peut savoil' ce qui est signifié par l'Esprit, quand il s'agit de Jéhovah ou du Seigneur, à Qui sont attl'ibuées toutes les choses qui sont chez l'homme, pal' exemple, une face, des yeux, des oreilles, des bras, des mains, un Cœur, une Ame; pal' conséquent aussi un espl'it qui, dans la Pal'ole, e.st appelé Espl'it de Dieu, Es­ prit de Jéhovah, Esprit de sa houche, Esprit de sainteté ou Esprit Saint; que le Divin Vrai pl'océdant du Seigneur soit entendu pal' cet Esprit, on le voit dans la Parole par plusieurs passages; si le Di­ vin Vl'ai procédant du Seigneur est sigqifié pal' l'Espl'it de Dieu, c'est parce que de là procède toute vie de l'homme, et la vie céleste pOUl' ceux qui reçoivent par la foi et l'amoul' ce Divin VI'ai; que ce Vi'ai soit l'Espl'it de Dieu, le SeigneUl' l'enseigne Lui-Même dans Jean: Il Les paroLes que 1I'loije vous prononce sont esprit et sont vie.») - VI. 63 ;-les paroles que le SeigneUl' a prononcées sont les Di­ vins Vrais. Dans le Même: « Jésus s'écl'ia à haute voix disant : Si 1) quelqu'un a soif, qu'il vienne à Moi et qu'il boive; quiconque croit 1). en Moi, comme a dit l'Écl'iture, des fleuves de son ventre coule­ ») l'ont d'eau vive; il ùisait cela de L'Esprit que devaient recevoil' Il ceux qui croyaient en lui; car iL n'y avait pas MC01'e Esprit 1) Saint, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié, Il - VII. 37, 38, 39; - que l'Esprit, que devaient l'ecevoir du Seignelll' ceux qui croyaient en Lui, signifie la vie qui procède du Seigneur, laquelle eslla vie de la foi et ùe l'amom', cela est évident d'apl'ès chaque mot de ce passage; en effet, avoil' soif et boire signifie le désir de savoir et de percevoir le Vrai; les fleuves d'eau vive qui couleront du ventre sont les vl'ais Divins; d'où il est évident que l'esprit qu'ils devaient l'Ccevoir, el qui est appelé Esprit Saint, est
  • 158. EXODE. CHA.l VINGT.:HUlTfÈME. '153 la vie d'après le Divin Vl'ai procédant du Seigneur, laquelle estap­ pelée, comme il vient d'ètl'e dit, la vie de la foi et de l'amour, et c'est la vie spil'ituelle et céleste elle-même chez l'homme; s'il est dit qu'il n'y avait pas encore Esprit Saint, parce que Jésus n'avait pas enCOI'e été glorifié, c'est parce que le Seigneur, pendant qu'il était dans le monde, enseignait Lui-Méme le Divin Vrai, et que, ~ lorsqu'il eut été glorifié, ce qui arriva après la résurrection, il l'en­ seigna pal' les Anges et par les Espl'its; ce saint qui procède du . Seigneur et influe pal' les Anges et pal' les Esprits chez l'homme, soit manifestement, soit non-manifestement",est là l'Esprit Saint, éar le Divin Vrai procédant du Seigneur est ce qui, dans la Parole, est nommé le Saint, N° 9(j80; c'est de là que l'Esprit Saint est ap­ pelé (( Esprit de vérité; et qu'il doit conduire dans toute la vé­ l'ité; et qu'il ne parlera pas de lui-même, mais prononcera ce qu'il aura entendu du Seigneur; et qu'il alJnoncera ce qu'il aura ref:u du Seigneur. 1) - Jean, XVI. 13, 1h ; - c'est de là aussi que le Seigneur, lorsqu'il quitta ses disciples, (1 souffla SUI' eux, et » leUl' dit: Recerez Esprit Saint. l)-.Jean, XX. 21,22 ;-la respiration signifie la vie de la foi, No' 9229, 9281 ; l'inspiration (le souffle) du Seigneur signifie donc la faculté donnée de percevoil' les Divins Vrais, et pal' conséquent de recevoir cette vie; de là en­ . core le nom d'esprit provenant du souffle et du vent, parce qu'il pro­ vient de la l'espil'ation, aussi l'esprit est-il quelquefois appelé Vent; que la respiration, qui appartient aux poumons, corresponde il la vie de la foi, et que le pouls, qui appartient au cœur, corresponde à l~ vie de l'amour, on le voit, N°' 3883 à 3896, 9300, 9h95; la même chose est signifiée par l'inspiration (ou le souffle) dans le livre de la Genèse: (( Et Jéhovah souffla dans les narines de l'homme 1) une âme de vies. 1) - II. 7; - de là, le Seigneur est nommé -l) l'Esprit de nos narines. l)-Lament.IV. 20;-et comme le Divin Vrai consume ct dévaste les méchants, il est dit dans David: (l Dé­ l) couverts ont été les fondements du globe par le souffle de l'esprit l) de ton nez. 1) -Ps. XVIII. 16 ;-et dans Job: (1 Par le souffle l) de Dieu ils périssent, et par l'esprit de son nez ils sont con­ 1) sumés. » -IV. 9.-Dans David: (1 Par la Parole de Jéhovah les l) cieux ont été faits, ct par l'Esprit de sa bouche toute leur ar­ 1) mée. » -Ps. XXXIlI. 6 : -la Parole de J6hovah est le Divin
  • 159. 15a AUCANES CÉLESTES. Vl'ai, il en est de même de l'Espl'it de sa bouche;, que cela soit le Seigneur, on le voit dans Jean: u Au commencement était la Pa­ l) l'ole, et la Parole était chez Dieu, et Dieu elle était, la Parole! 1) toutes choses par Elle ont été faites; et la Pal'ole Chail' a été l) faite, et elle a habité parmi nous. l) - 1. 1, 2, 3, H. -Que le Divin VI'ai, dont provient la vie céleste de l'homme, soit l'Espl'it Saint, cela est enCOl'e évident pal' les passages suivants, dans Ésaïe: «( Il sOl'til'a un l'ameau dutronc de Ischaï, et sur I~ui reposer.a l'Es­ 1) prit de Jéhovah, esprit de .~a.qesse et' d'intelligence, esprit Il de conseil et de (orle, espr{t de sdence et de craillte de Jé­ J) hovah. l)-XI. 1,2 ;-ces paroles sont dites du Seign~uI', en qui le Divin Vrai, pal' conséquent la Divine Sagesse et la Divine 111­ telligeilce, sont appelés l'Espl'it de Jéhovah, et cet ESPl'it est appelé esprit de sagesse et d'intelligence, de conseil, de force et de science. Dans le Même: « J'ai mis mon Esprit sûr Lui, il prononçera le » jugement aux 'nations. )) -XLII. 1 ;-là aussi il s'agit du Sei­ gneur; l'Esprit de Jéhovah SUl' Lui, c'est le Divin Vl'ui , pal' consé­ quent la Divine Sagesse et la Divine Intelligence i le Divin vrai aussi est appelé Jugemellt, N° 2235. Dans le Même: «( Il viendra » comme le neuve "esserl'é, l'Esprit de Jéhovah dl'essera l'éten­ Il dUl'd sur Lui. Il - LIX. 19. - Dans le Même: « L'Esprit du » Seigneur J éhovih (est) sur Moi, c'est pourquoi Jéhovah M'a oint )) pour évangélisel' aux pauvres. )) - LXI. '1 ; -là encore il s'agit du SeigneUJ' ; l'Esprit de .Jéhovah est le Divin Vrai qui était dans le Seigneur, pendant qu'il vivait ùans le monde, et qui alol's était le Seigneur Lui-Même. Qué l'Espl'it de Jéhovah soit le Divin Vrai, et pal' suite la vie céleste pour l'homme qui le reçoit, cela est encore évident dans ces passages, dans Ésaïe: u Jusqu'à ce que sOitl'é­ 1) pandu sur vous l'esprit d'en-haut; alol's le désert SCl'a en cham!> ) cultivé, alors dans le désert hal>itel'a le jugement. Il - XXXII. 15, 16 ;-là il s'agit de la régénération; l'esprit d'en-haut est la vie procédant (lu Divin, car pal' cela que le Désel't sem en champ cultivé et que le jugement habitera dans le désel't, il est signifié que l'intelligence sem où il n'yen avait pas auparavant, ainsi c'est une vie nouvelle. Pareillement dans Ézéchiel: «( Afin CIlIe vous connais­ » siez que je mettrai mon esprit en vous, pOllr que vous vù)iez.!) -XXXVII. H.-Dans le Mème: «( Alol'~ j0 ne cadlcl'ai plus mes.,
  • 160. EXODE. UIAP. VINGT-HUl'fll~ME. 1.55 » faces d'eux, pm-re que je répandrai mon esprit SUI' la maison Il d'braël. Il -XXXIX. 29.-Dans Joël: II.Je l'épandrai mon » esprit sur toute chair; et sur les serviteurs et SUI' les servanteS Il en ces jours-là je répandrat mon esp,·it. - nl. 1, 2. - Dans Michée: II Moi, j'ai été l'empli de force alleC l' E_~prit de Jéhovah, Il et de jugement et de vigueur, pOUl' annoncer il Jacoh sa prévari­ J) cation, et à Israël son péché. l)-III. 8.-Dans Zacharie: « Les Il chevaux qui sOl'tent vers la terre du septentrion ont (ait repo­ Il sel' mon esprit dans la tene du septentrion. - VI. 8. - Dans Ésaïe: Je répandl'ai des eaux SUl' l'altél'é, et des ruisseaux SUI' (1 Il l'Aride; je répandrai mon esprit wr ta semence. » -XLIV. 3 ;-que dans ces passages l'esprit de Jéhovah soit le Divin Vrai, et par ce Vrai la vie de la foi et de l'amour, cela est évillent; que ce Vrai influe-immédiatemenf du Seigneur, et médiatement de Lui par les esprits et par les anges, on le voit, N° 9682 f. Pareille­ ment ailleurs dans Ésaïe: En ce jour-là Jéhovah Sébaoth sera (1 1) pour COUl'Olme d'ornement et pOUl' liare d'honneur aux restes de 1) son peuple, et en esprit de jugement pour celui qui est assis Il SUl' le jugement, et en force pour eùx. » -XXVIII. 5, 0 ;-la couronne d'ornement est la sagesse qui appartient au bien; la tiare d'honneur est l'intelligence qui appartient au vrai; l'esprit de ju­ gement est le Divin Vrai, car le jugement se dit du Vrai, N°' 2235, ()397, 7206,8685,8695,9260,0383. Dans le Même: L'Ange (1 1) des faces de Jéhovah les a délivrés; à cause de son amour et de » sa clémence celui-ci les a l'achetés; eux cependant se sont ré­ » voilés, et ils ont aigri l'Esprit de sa Sainteté; de là il s'est 1) toul'llé contl'e eux en ennemi. Il a mis au milieu de lui l'Esprit 1) de sa sainteté. L'Esprit de Jéhovah l'a conduit. » -LXIII. g, 1.0, H, 1.4 ;-Ià, l'esprit de la sainteté est le Seigneur quant au Divin VI'ai, ainsi le Divin Vl'ai qui procède du Seignelll'; l'Ange des faces est le SeigneUl' quant au Divin Bien, car la face de Jého­ vah est "Amour, la Miséricorde, le Bien. Dans l'Apocalypse: « Le » Témoignage de Jésus est l'Esprit de la prophétie. » - XIX. 10 ;-Ie Témoignage de Jésus. est le Divin Vrai procédant du Sei­ gneur et concer'nant le Seigneur, N° 9503. Dans David: II Jého­ » vah Dieu (ait de ses anges, des esprits (vents); et de ses mi­ )) nistres, un feu enflammé. Il - Ps. CIV. h; -faire de ses Anges
  • 161. 156 ARCANES CÉLESTES. des espl'its ou vents, c'est les faire réceptacles du Divin Vrai; en faire un feu enflammé, c'est les faire réceptacles du Divin Bien 011 du Divin amoUl'. Dans Matthieu: «Jean dit: Moi, je vous baptise d'eau 1) pOUl' la l'cpentance, mais celui qui apl'ès moi doit venir, lui vous Il bapti,çera d'esprit saint et de feu. 1) - III. 11; - baptiser, c'est 1'6générer; d'espl'it saint, c'est par. le Divin Vrai; et de feu, c'est d'après le Divin Bien du DivinAmour; car baptisel', c'est ré­ générer, N'o' 5120 l'., 9088; et le feu est le Divin Bien du Divin Amour, N°' h906, 5215, 631h, 6832, 683!J, 68h9, 732h. Dans Luc: ( Si donc vous, qùi êtes méchants, savez donner de bonnes )) choses à vos enfants, combien plus le Père, qui (est) dans le ciel, Il donnera-t-il!' Esprit Saint à ceux qui le demandent. Il-XI. 13 ;-donnel' l'esprit ~aint, c'est éclail'er par le Divin Vrai, et gra­ tifier de la vie qui en pl'Ocède, laquelle est la vie de l'intelligence et de la sagesse. Dans l'Apocalypse: Il y avait sept lampes de (1 1) feu al·de.ntes devant le t1'One, qui,sont les sept Esprits de )) Dieu. Il - IV. 5; - et ensuite: ( Au milieu des Anciens un Il Agneau debout, ayant sept comes et sept yeux, qui sont les sept 1) Esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il - V. 6; - que là les Esprits ne soient point des Espl'its, cela est bien évident en ce que les lampes et les yeux de l'Agneau sont appelés les Es­ prits de Dieu; en effet, les lampes sont les Divins Vrais, N°' h638, 7072; les yeux sont l'entendement du Vrai; et, quand il s"agit du SeigneUl', la Divine Intelligence et la Divine Sagesse, N°' 2701, M03 à hh21, h523 à h53h, 9051; de là il est évident que les Es­ prits de Dieu signifieut les Divins Vrais. Lors donc qu'on sait que l'Esprit Saint est le Divin Vra~ procédant dn SeigneUl', Vrai qui est le Saiut même, on peut connaitre le sens Divin de la Parole partout où il est parlé de l'Esprit de Dieu et de l'EsPI'it Saint, comme dans les passages suivants; dans Jean: « Moi, je prierai le Père, et un )) autre Consolateur il vous donnera, afin qu'il demeure avec vous Il pour l'éternité, l'Esprit de Vérité que le monde ne peut rece­ l) voir puisqu'il ne le voit point et ne le connait point; mais vous, )1 vous le connaissez, parce que chez vous il demeure, et qu'en vous Il, il sera. Je ne vous laisserai point orphelins. Le Consolateur, Il l'Esprit Saint, que vous enverra le Père en mon Nom, Lui vous Il enseignera toules choses j et il vous fCl'a souvenir de toutes celles
  • 162. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 1.57 » que je vous ai dites. Il-XIV. 16, 17, 18, 26 : -et ailleurs: (( LOl'sque sera venu le Consolateur, que Moi je vous envenai 1) du Père, l'Esprit de vérité, qui sort du Père, celui-là rendra ..... Il témoignage de Moi; et vous, vous rendrez témoignage. Il-XV. 26, 21 :-et encore ailleurs: Il Moi, la Vérité je vous dis: II vous Il est avantageux. que je m'en aille; si je ne m'en vais point, le II Consolateur ne viendra pas à vous j mais si je m'en vais, je vous II l'env'errai. Il -XVI. 7 ;---;d'après ces passagès, il est de nouveau évident que le Divin Vrai procédant du Divin Bien, qui est le Père, est le Consolatem' et l'Esprit Saint; c'est pourquoi aussi il est ap­ pelé l'Esprit de Vérité; et il est dit de lui qu'il demeUl'era en eux, qu'il enseignera toutes choses, qu'il rendra témoignage du Seigneur; rendre témoignage du Seigneur -dans le sens spirituel, c'est ins­ truire concernant le Seigneur: s'il est dit que le Consolateur, qui est l'Esprit Saint, est envoyé par le Père au Nom du Seigneur, et ensuite que le Seigneur l'envena du Père, et enfin que le Seignem' l'enverI'a Lui-Même, c'est parce que le Père signifie le Divin Même qui est dans le Seigneur, et que d'après cela le Père et Lui sont un, comme le Seigneur le dit ouvertement dans Jean,-X. 30. XIV. 0, 10, H.-Dans Matthieu: Il Tout péché et blasphème sera paJ'­ 1) donné aux hommes, mais contre l'Esprit le bla.çphème ne sera » point pardonné aux hommes: si quelqu'un a dit une parole contre 1) le Fils de l'homme, cela lui sera pardonné; mais celui qui l'aura Il dite contre l'Esprit Saint, cela ne lui sera point pardonné ni 1) dans ce siècle ni dans celui à venir. )1 -XII. 31, 32 ô-dire une parole contre le Fils de l'homme, c'est contl'e le Vrai Divin non en­ core implanté ou inscrit dans la vie de l'hoillme j que le Fils de l'homme soit le Divin Vrai, on "le voit ci-dessus, N° 0807 ; mais dire contre le Saint-Esprit, c'est contre le Divin Vrai implanté ou inscrit dans la vie de l'homme, surtout contre le Divin Vrai sur le Seigneur Lui-Même: dire contre ce Vrai ou le niei', quand une fois il a été reconnu, c'est une profanation; et la profanation est telle, qu'elle détl'Uit entièrement les intérieUl's de l'homme; c'est pour cela qu'il est dit que ce péché ne peut être pardonné; ce que c'est que la profanation, on le voit, No' 3398: 3898, h2S9, h601, 63h8, 6960, 6963, 6971, 839h, 8882,9298. Et dans le Même: « Jésus dit aux disciples: Allez, haptisez au Nom dit Père et d".
  • 163. 158 ARCANES CÉLESTES. » Fils et du Saint-Esprit. n -XXVIII. 1.9 ;-dans ce passage, le Père est le Divin Même, le Fils est ce Divin Même dans une forme Humaine, et le Saint-Esprit est le Divin procédant, ainsi le Divin est un et cependant Trine: que le Seigneur soit le Divin Même sous une forme Humaine, c'est ce qu'il enseigne Lui-Même dans Jean :(1 Des il présent vous avez connu le Père, et vous L'avez )) vu; qui Me voit, voit le Pere; Moi dans le Père (je suis), et ) le Père en lIloi. )-XIV. 7,9,10. 9819. Et ils feront les habits d'Aharon, signifie par les­ quels existe le Royaume spirituel: on le voit par la signification des habits d'Aharon, en ce qu'ils sont le représentatif du Royaume Spirituel du Seigneur adjoint à son Royaume Céleste, N° 9814 ; si des sages de cœur, remplis d'espl'it de sagesse, devaient faire ces habits, c'est parce que par eux sont entendus ceux qui sont dans le Royaume céleste, et.que le Royaume spirituel est ce qui procède de là, et ainsi ce qui le couvre, comme l'habit couvre le corps, ainsi qu'on peut aussi le voir d'après ce qui a été dit, N° 9818~ 9820. Pour le sanctifier, signifie ainsi le représentat,'f du Divin Vrai dans ce Royaume: on le voit par la signification d'être sanctifié, en ce que c'est être l'empli. du Divin Vrai procé­ dant du Seigneur; car le Divin Vl'ai pl'océdant du SeigneUl' est ce qui, dans la Parole, est appelé le Saint, pal' la raison que le Seigneur seul est Saint, ainsi tout ce qui pl'ocède de Lui, 1)oir N° 9680; c'est de là que le Saint pl'Océdant de Lui est appelé Es­ prit Saint, comme il vient d'être montré, N° 9818; sur ce sujet, 1)oir aussi ce qui a élé rappol'té dans les passages Cités, N° 9229. .' Par là on voit clairement comment il faut entendre que les Anges, les Prophètes el les Apôtres sont dits saints; les Anges, Matth. XXV. 31. Marc, VIII. 38. Luc, IX. 26; les PI'ophètes, Apoc. XVI. 6. XVIII. 2lJ ; et les Apôtl'cs, Apoc. XVIII. 20; non pas qu'ils fussenl Saints pal' eux-mêmes, mais ils le sont d'après le Sei­ gneur; les Anges, parce qu'ils sont les l'éceptacles du Divin Vl'ai qui procède du Seigneur, et qu'en conséquence par eux dans la Pa­ role sont signifiés les Vrais Divins, et en général quelque chose du Seigneur, N°' 1925, 2821, ft085, 4295; les Prophètes, parce que par cux est signifiée la Pal'ole, qui est le Divin Vrai; et spécia­ lemelit les'Docll'ines tirées de la Parole, Nô' 253lJ, ,. 3652, 7269 ; ,
  • 164. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 159 et les Apôtres, parce que par eux est signifié tout vrai qui appal'- tient à la foi, et tout bien qui appartient à l'Amol1l', dans le com- plexe, N°' 3ft88, 3858 f., 6397. Que le Divin Vrai procédant du Seigneur soit le Saint même, ainsi le Seigneur dont pl'ocède ce saint, on le voit par plusielll'S passages dans la Parole; je vais seu- lement rappol'ter pour le moment les pal'Oles du Seigneur dans Jean: « Père, sanctifie-les dans ta Vh'ité, ta Parole est Vérité. Pour , 1) eux, Moi, je Me sanctifie Moi-Même, afin qu'aussi eux )1 soient sanctifiés dans la Vérité. Il - XVII. 17, 19; - il est donc évident que c'est le SeigneUl' qui sanctifie l'homme, l'esprit et l'ange, puisque « Lui Seul est Saint. Il - Apoc. XV. ft; - et qu'ils ne sont saints qu'autant qu'ils reçoivent du Seigneur, c'cst- à-dire, qu'autant que par le Seigneur ils reçoivent de la foi et de l'amour' envers lui. 9821. Pour qu'il exerce le Sacerdoce pour Moi, signifie le repré:Jcntatif du Seigneur: on le "oit d'apl'ès ce qui a été montré ci-dessus, N° 9809. 9822. Et 1-,oici les habits qu'ils feront, signifie les Divins Vrais dans le Royaume spù'itue! dans leur ordre: on le voit pal' la signification des habits d'Aharon, ènc~ qu'ils sont le Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste, N° 981ft: s'ils sont les Divins VI'ais dans ce Royaume, c'est pal'ce que les habits signi- fient les Vrais, t'air N~' 595ll, 9212, 9216, et que ce Royaume est appelé Hoyaume Spirituel, à cause des Divins Vrais qui )' sont; cal' il y a deux Hoyaumes, dans lesquels est distingué le ciel, le Royaume céleste et le Royaume spirituel; dans le Hoyaume céleste règne le bien, et dans le Royaume spirituel le Vrai, l'un et l'autre procédant du Seigneur; et comme les habits d'1.haron représen- taient le Hoyaume spirituel, et que ces habits étaient l'Éphod, le Manteau et ta Tunique, voilà pourquoi ils signifient les Divins Vrais dans ce Royaume dans leur ordre. 9823. Un Pectoral, signifie le Divin Vrai brillant d'apl'l}s le Divin Bien: on le voit par la signification du Pectoral, en ce (lue c'est le Divin Vrai bl'illant d'apl'ès le Divin Bien, ici dans les derniers progressivement depuis les intimes dans les cieux; cal' l'Éphod, Sl1l' lequel était ce pectoral, représentait les derniel's du HOYliume Spiritnel, pal' cons~quent les derniers du ciel: si le Pec-
  • 165. 160 ARCANES CÉLESTES. tOl'al a cette signification, c'est parce qu'il avait été attaché sur la poitl'ine où est le cœur, et qu'il avait été rempli de pienes pré­ cieuses ; (lI' le cœUl' correspond au Bien céleste, qui est le Bien de l'amour- envers le SeigneUl' d'après le Seigneur, et les douze pierres l)f'écieuses conespondent aux Divins Vrais qui procèdent de ce bien; le Pectol'al dans le sens suprême signifie donc le Divin Vrai brillant d'après le Divin Bien du Seigneur: que le Cœur cor­ responde au Bien céleste, ou au Bien de l'amour envel's le SeigneUl' 'd'après le SeignelU', on le voit No' 170, 172, 176, 3635, 3883 à 3896, 7b!t2, 9050, 9300, 9!t!:)!t ; et que les douze piems pré­ cieuses conespondent aux Divins Vl'als qui procèdent du Divin Dien, on le vena dans les versets de ce Chapitre où ce Pectoral est amplement décl'it, et est appelé le Pectol'3l de jugement, et aussi Drim et Thumim, à cause des douze pienes précieuses dont il avait été rempli. Qu'il ait été attaché sur la poitrine où est le Cœur, on le voit par la description qui en est donnée plus bas, où cela est dit clairement en ces termes: « Aharon pOI'tera les noms des fils d'Israël )l SUl' le Pectoral de jugement, sur son cœur, Il -Vers. 29; - et encore: « ils seront sur le cœur d'Aharon quand il entl'el'a de­ li vant Jéhovah; et Ahal'on portera le jugement des fils d'Israël sur Il son cœur devant Jéhovah à perpétuité, Il - Vel's. 30 :-que le Jugement soit aussi le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien du Sei­ gneur, on le verl'a dans ce qui suit. 982!t. Et un Éphod, signifie le Divin Vrai là dans la (orme externe, dans lequel se terminent les intérieurs: on le voit pai' la signification de l'Éphod, en ce que c'est le Divin Vl'ai dans la forme extel'lle ; si l'Éphod a cette signification, c'est parce que les habits de sainteté d'Aharon repl'ésentaient les Divins Vrais dans le Royaume spirituel dans leur ordl'e, N° 9822; et que l'Éphod était le plus extérieUl' des tt'ois habits, cal' les habits du Sacel'doce d'Aha­ l'on 'é~aient l'Éphod, le Manteau et la Tunique tissue; cè qui est le plus extérieur, non-seulement contient les intél'ieUl's, mais même les intél'ieurs s'y terminent; il en est ainsi dans le corps humain, par conséquent aussi dans les cieux, auxquels correspondent les choses qui appal'tiennent au corps humain; il en est de même des vrais et des biens, car les vrais et les biens font les cieux. Comme l'Éphod l'eprésentait ce qui est le plus externe dans le Royaume spi­
  • 166. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈiŒ. 161 rituel du Seigneur, c'est pOUl' cela qu'il était plus suint que les au­ tres hahits, et qu'il y avait SUI' lui le Pectoral où étaient l'Urim et le Thumim, au moyen desquels les réponses étaient données par le Divin: si ce qui est le plus externe est plus saint que les internes, c'est parce que l'externe contient tous les intérieurs dans leur or­ dre, et dans une forme et un enchaînement, de telle sorte que, si l'externe était ôté, les internes seraient dissipés, car non-seulement lès intemes se lerminent là, mais même ils y sont ensemhle : qu'il en soit ainsi, c'est ce que peuvent savoir ceux qui savent ce qui a lieu à l'égard des successifs et des simultanés, à savoir, que les successifs, qui procèdent et se suivent dans leur ordre, sc pré­ sentent néanmoins aussi ensemble dans les derniers; soient pOUl' exerilple la fin, la cause et l'effet: La fin est le premier dans l'or­ o dre, la cause est le second, et l'effet est le demier; de même aussi ils s'avancent successivement; mais néanmoins dans l'etret, qui est le dernier, se présente en même temps la canse, et dans la cause la fin; par là l'effet est le complément dans lequel les inlé­ rieUl's ou antérieUl's ont aussi été rassemblés et sQnt logés. Il en est de même à l'égard de vouloir, de penser et de faire chez l'homme; vouloil' est le premier, penser le second, et faire est le dernier, qui aussi est l'effet dans lequel existent ensemble les antérieurs ou inté­ rieurs, car autant faire contient en soi ce que l'homme pense ct ce qu'il veut, autant les intérieurs sont contenus ell forme et en en­ chaînement; c'est de là que, dans la Parole, il est dit que l'homme doit être jugé selon ses faits ou selon ses œuvl'es, ce qui signi fie qu'il doi~ être jugé selon son pensel' et son vouloir, car le penser et le vou­ loi!' sont dans les faits comme l'âme est dans son ,corps. Maintenant, puisque les intérieurs se présentent ensemble dans le dernier, voilà pourquoi le dernier, ainsi qu'il a été dit, si l'ordl'e est parfait, est considéré comme plus saint que les intérieurs, cal' dans le dernier la sainteté des intérieurs est complète. Puisque dans les del'11iers il y a ensemble les intérieurs, de même que, ainsi qu'il a été dit, il Y a dans les faits ou les œuvres le pensCl' elle vouloir de l'homme, ou dans les choses spirituelles sa foi et son amour, c'est pour cela que Jean fut aimé du Seigneur· plus que tous les autres disciples, el qu'il s'uppuya sur sa poitrine,-Jean, XIII. 23. XXI. 20,22; -et cela, parce que ce disciple l'cpréscntait les œuvres de la cha­ xv, 11.
  • 167. 162 ARCANES Cl~LESTES. l'ité, voir Préf. des Chap. XVllI et XXII cie la Gen., et N° 30M; par là encore on' voit cait'ement pourquoi l'externe ou le dernier, quand il est clans un ordre parfait, est plus saint que les intél'ieUl's considérés en particulier; en effet, quand le Seigneur' est dans le demier, il est en même temps dans tous les intérieurs, et quand il est dans ce demier, les intérieurs sont contenus dans leur ordre, en enchaînement et en forme, et sont sous son ausjlice et sous sa c1i­ l'ection selon son bon plaisir: c'est cet arcane qui a été entendu, N~ 9360, voir cet article. Si donc 1'J.<~phod fut considéré comme plus saint que les autres habits du Sacerdoce, c'est parce qu'il ëtait le représentatif du demier dans le Royaume spirituel du Sei­ gneur; c'est pom cette raison que l'ltphod fut le principal habille­ ment sacerdotal, et qu'il avait été fait « de fils d'Ol' au milieu de l'hyacinthe, de la pompre, de l'écarlate double-teint, et du fin lin tissu, )l --Exod. XXXIX. 3 ;-tandis que pOUl' les autres prêtres les Éphods étaient de lin,-I Sam. II. 18. XXII. 18; -et c'est pour cela que l'Éphod était pl'is pour tout l'habillement sacerdotal, et qu'on disait Il pOI'ler l'Éphod» pOUl' signifier qu'on était Pl'être, -1 Sam. II. 28. XIV. 3; -c'est aussi pOUl' cela que le pèctoral avait été attaché SUl' l'Éphod, et que les l'éponses y étaient données par l'UI'im et le Thumim ; et cela, parce que ce vêlement était le représentatif du demier dans le Royaume spirituel du Seiglleur, et que les l'éponses Divines se présentent dans les demiers, cal' elles passent pal' tous les intérieurs successivement, et sont prononcées dans les derniel's, parce que c'est là qu'elles se terminent; que les réponses fussent données, quand les prêtl'es étaient revêtus de l'It­ phod, c'est ce qu'on voit d'après 1 Sam. XXIII. 6 à 13. XXX. 7, 8; et aussi dans Rosée: (1 Pendant plusieurs JOUI'S s'assiél'ont les )l fils d'Israël, point de Roi et poillt de Prince, et point de Sacl'Îfice » et point de Statue, et point d'Éphod,ni de Théraphim. »-III. !J ; -les Théraphim signifient les réponses Divines, car c'est pal' eux qu'elles élaient autrefois données, - Zach. X. 2. - L'J<~phod aussi dans la Langue ol'iginale se dit de renfermer tous les inté­ rieurs, comme cela est évident par la signification de ce mot, ­ Exod. XXIX. 5, Lévit. VIII. 7. 9825. Et un manteau, signifie le Divin Vrai là dans la forme interne: on le voit par la signification du manteau, en
  • 168. EXODE. CHAP. ViNGT-HUITIÈME. ltm ce que c'est le moyen du Royaume Spil'ituel, ainsi le 'vrai même qui est là, car les habits d'Aharon représentaient le Royaume Spi­ rituel du Seigneur, N° 9816, ainsi les Tais qui sont là dans leur, ordre, N° 9822 j et comme ce Royaume a été distingué en trois degrés, l'intime, le moyen et l'externe, voilà poul'quoi le manteall signifiait ce qui est dans le moyen de ce Royaume. Si ce ~oyaume a été distingué en trois degrés, c'est parce que l'intime y commu­ nique avec le céleste, et l'externe avec le naturel, et de cette ma­ nière le moyen tire également de l'un et de l'autre; et même pour que quelque chose soit parfait, il faut qu'il y ait distinction en trois degrés; ainsi est le ciel, et ainsi sont les biens et les vrais dans le ciel; qu'il y ait trois cieux, cela est notoire j par conséquent trois degrés de bieqs et de vrais dans les cieux; chaque ciel aussi est distingué en trois degrés, car son intime doit communiquer immé­ dié).tement avec le supél'ÏeUl', l'externe avec l'inférieur, et ainsi le moyen pal' l'intime et l'externe avec le supérieur et l'infél'ieul'j de là. sa perfection: il en est de même des intérieurs de l'homme, qui ont été distingués en général en trois degl'és, savoir, en céleste, en spirituel et en natul'el; pareillement chacun de ceux-ci en ses tl'ois degrés j cal' l'homme, qui est dans le bien de la foi et de l'a­ mOlli' envers le SeigneUl', est un ciel dans une tl'ès-petite forme cOl'l'espondant au Tl'ès-Grand Ciel, N° 9279 j il en est de même aussi daus toutes les choses de la nature: que le naturel de l'homme ait été distingué en trois degl'és, on le voit, N° 6570; et qu'il en soit de même en général de tous ses intél'ieurs et de tous ses ex­ térieUl's, on le voit, N° 6Hi~. S'il en est ainsi, c'est parce que partout il faut qu'il y ait une fin, une cause et un effet; la fin doit êtl'e l'intime, la cause le moyen, et l'effet le dernier, pOUl' que la chose soit parfaite j c'est de là que Trois dans la Parole signifie le complet depuis le commencement jusqu'à la fin, N°' 2788, Mt95, 7715, 9i98, 9688, 9[,89. D'après cela, on peut savoir pourquoi les hahits d'Aharon étaient l'Éphod, le Manteau et la Tunique; et que l'Éphod a l'eprésenté l'Extel'l1e, le Manteau le lVloyen, ct la Tu­ nique l'Intime dans le Royaume Spirituel. Comme le Manteau re­ présentait le Moyen dans le lloyaume Spil'ituel, et que le moyen til'e de l'un et de l'antre, c'est pOUl' cela que le manteau est pris cI'une manièl'e représentative pOUl' cc Royaume même; pal' exemple,
  • 169. 16LJ AUCANES CÉLESTES. dans le Livre 1 de SamueI"·: « Samuel se retourna poU' s'en aller', Il mais-Scl1aül prit le pan de son iliantea.u, et il fut déchil'é; c'est )) pourquoi Samuel lui dit: .Jéhovah déchil'el'a le Royaume d'Israël )) de dessus toi aujourd'hui, et il le donnel'a à ton compagnon, qui )) est meilleur que toi. Il -XV, 27, 28; par là il est évident que le pan du manteau de Samuel, qui fut déchil'é, signifiait que le Royaume d'Israël serait enlevé à Schaül, car le Royaume d'Israël signifie le Royaume spirituel du Seigneur, Nos 6286, 6598, 6626, 6637, 6862,6868,7035,7062,7198,720i,7215 1 7223,8805:pa­ reillement dans le même Line : CI David coupa un pan du Man­ )) teaz! de Schaül dans l'obsc~rité; et quand il le montra à Schaül, )) Schaüllui dit: Maintenant je connais que l'égnant tu régneras, Il et qu'il sera ferme dans ta main, le Royaume d'Israël. Il -XXIV. 5,6, 12, 21 : - et encore, quand Jonathan fit alliance avec David: « Il se dépouilla du Manteau qui (était) sur lui, et il le donna )) à David, et jusqu'à son épée, son arc et sa ceinture. 1) -1 Sam, XVIII. 3, 6, - pal' là il était l'eprésenté que Jonathan, qui était l'héritier, abdiquait le Royaume d'Isl'aël, et le lt'ansférait à David. Puisque le Manteau représentait le Royaume Spirituel, il l'epré­ sentait aussi les vrajs de ce Royaume en général; les vrais de ce Royaume sont ceux qui sont appelés vrais spirituels, lesquels sont ùans la partie intellectuelle de l'homme; ils sont signifiés pal' des manteaux dans ÉZéchiel: « Ils descendront de dessus leuI's trônes, Il tous les princes de la mer; et.ils jetteront lew's jJfanteaux, et Il de lems habits de broderie ils se dépouillel'Ont. »- XXVI. 16; - là, il s'agit de Tyr, par laquelle sont signifiées les connaissances du bien et du vrai, N° '1201 ; la vastatioll de ces connaissances dans l'Église y est décrite; les manteaux qu'ils jetteront, sont les vrais de la foi qui sont dans la partie intellectuelle, et les habits de hl'O­ del'je sont les vl'ais scientifiques qui sont dans le naturel, N° 9688; si ces vrais sont signifiés, c'est parce que dans le Royaume Spiri­ tuel du Seigneur' règne le vrai qui appar'tient à l'entendement, tan­ dis que dans le Royaume Céleste règne le bien qui appartient à la volonté. Dans Matthieu: « Les Scribes et les Pharisiens font toutes )) leues œuvres pour être vus ùes hommes, et ils agrandissent les Il bordures de ü!urs manteàllX. Il-XXIII. 5, 6;-agrandir les hordUl'es ries manteaux, c'est padel' des vl'ais avec élégance, seule­
  • 170. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 105 ment afin d'être écouté et considél'é pal' les hommes. Que le Man­ teau ait ces significations, c'est ce qu'on verra encore mieux par la description qui en est faite dans la suite de ce Chapitre, Vers. 31 il. 35. . 9826. Et une tunique tissue, signifie le Divin Vrai là in­ ûmement, procédant immédiatement du Divin céleste: on le voit par la signification de la tunique, en ce qu'elle est le vrai na­ turel; mais quand il s'agit d'Ahal'on, dont les habits représentaient les vrais du Royaume spirituel du Seigneur, No' 981ft, 9822, la Tunique est le Divin Vi'ai intime dans ce Royaume, ainsi ce qui procéde immédiatement du Divin céleste, qui est le Divin Bien dlt Seigneur dans le ciel intime; que ce soit là ce qui est signifié pal' les Tuniques, on le voit, N° b.677 : en effet, il y a trois Cieux, l'intime qui est appelé céleste, le moyen qui est appelé spirituel, et le dernier qui approche du naturel; dans le ciel intime règne le bien de l'amour envers le Seigneur 1 dans le moyen le bien de la charité à l'égard du prochain, et dans le dernier le bien de la foi: ces trois cieux 'Sont très-distincts entre eux, au point que quiconque est dans l'un ne peut en aucune manière passer dans l'autre; ces cieux ce­ pendant sont un seul ciel: ils sont conjoints par des Sociétés An­ géliques intermédiaires; ainsi' un ciel procède d'un autre ciel: puis donc que les habits d'Ahat'on représentent le ciel spirituel, et par conséquent les vrais de ce ciel dans leur ordre, il est évident­ que le vêtement intime, qui est appelé tuniqlH~ tissue, y représente le" vrai intime procédant immédiatement du Divin céleste; elle est dite tissue, parce qu'elle avait été tissée, comme on le voit plus loin dans le Livre de l'Exode: « Ils firent des Tuniques de fin lin, ou­ ) vrage de tisserand, pour Aharon et pour ses fils. Il -XXXIX. 27 ; - si elles étaient de fin lin, c'était afin de représenter le vrai d'origine céleste, car ce veai est signifié pàr le fin lin, voir N° %69. 9827. Et un turban, signifie l'intelligence et la sagesse: _ on le voit par la signification du turban, en ce qu'il est l'intelli­ genceet la sagesse: si le turban a cette signification, c'est parce qu'il servait à couvrir la tête, et que la tête signifie les intérieurs de l'homme, qui appartiennent à l'intelligence et à la ~agesse, N° 9656: toutes les choses qui servent à couvrir tirent leU!' signification de cette partie du corps qu'elles couvrent; pal' exemple, ce qui couvrc~
  • 171. 1(j6 ARCANES CÉLESTES. la poitrine, comme le pectoral; ce qui COllvre les lombes, comme les caleçons; ce qui couvre les pieds, comme les bas; ce qui couvre les plantes des pieds, comme les souliers; pal' conséquent aussi ce qui couVl'e la tête, comme le turban, la tiare, le bonnet. Qu'il en soit ainsi, c'est ce qu'on voit pal' les représentatifs dans ['autre vie; là, quand la sagesse et l'intelligence sont ôtées aux esprits, ce qui aITive quand les Sociétés Angéliques sont éloignées d'eux, ce qui COUTe leur tete apparaît leur être ôté, et aussitôt l'espl'it devient stupide, et n'a plus aucune perception du vrai et du bien; et, dans la suite, dès que l'intelligence et la sagesse reviennent, sa tète est de nouveau couverte; toutefois dans le Royaume spil'ituel ce qui cou­ vl'e la tête signifie, non pas la sagesse qui appartient au bien, mais l'intelligence qui appartient au vrai; quant au turban qui était des­ tiné à Aharon, il signifie aussi la sagesse, puisqu'il était de fin lin, et qu'il y avait sur lui uhe COUl'Olme de sainteté qui était une plaque d'or pU!', SUI' laquelle il avait été gra-vé : Sainteté à Jéhovah; il en est padé dans la suite de ce Çhapitl'e, Vers. 37, 39, puis Exod. XXIX. 6. Xt"XXIX. 28 : - mais le turban de lin et les antres ha­ billements de lin, qui étaient destinés à Aharon, signifiaient l'intel­ ligence qui appartient au vrai, et non la sagesse qui appartient au hien; quant à ces habillements et à ce turban, voir Lévit. XVI. h. Ézéch. XLIV. 18; cal' le lin signilie le vl'ai dans le naturel de l'homme, No 7601, ainsi le turban de lin est l'intelligence du na­ tme. Ceux qui ne savent pas ce qu'il en est des représentatifs et des correspondances peuvent difficil~ment être amenés à croire que de telles choses soient signifiées, mais qu'ils réfléchissent que dans le ciel au lieu des natUl'els on perçoit des spirituels, qu'ainsi au lieu d'un tUl'ban et en général au lieu des habits, on pel'çoit des choses qui appartiennent à l'intelligence et à la sagesse, à la foi et à l'a­ mour, en $énéral celles qui appartiennent au vrai et au hien, car les unes et les autres sont des spil'ituels, puisque le tiel est un monde spirituel: qu'ils réfléchissent aussi que les habits d'Aharon ont été décl'itset commandés par Jéhovah du haut de la montagne de Sinaï, et qu'ainsi il y a dans chacun d'eux un Divin céleste qui y est COll­ tenu, et est développé seulement pal' les connaissances SUI' les cor­ respondances èt sur les représentatifs. 0828. Et 1111 Baudric/', si,qnifie le tien commun POli/' qlle
  • 172. EXODE. CI-lAP. VINGT-HUITlI~ME. 167 tout tende il une seule (in : on le voit pal' la signWcation du ball~ cirier ou de la ceinllll'e, en ce que c'est le lien commun, cal' il l'as­ semble, l'enferme, contient en enchaînement et alTermit tous les in­ térieurs, qui sans lui se désuniI'aient et se ,'épandl'uient de côté et d'autl'e: que ce soit un lien commun pour que tout tende à une seule fin, c'est parce que la fin règne dans le monde spirituel, au point que toutes les choses qui ysont doivent être appelées cles fins; en effet, le Royaume du Seigneur, qlli est le monde spirituel, est le Royaumc des usages, et les usages y sont des fins, ainsi c'est le Royaume des fins: mais là les Ons se succèdent et aussi sont consociées en ordl'e divel's; les fins qui succèdent sont appelées fins moyennes, et les fins qui sont consociées sont appelées fins consociées : toutes ces fins ont été conjointes mutuellement et subordonnées, tellement qu'elles tendent il une seule fin, qui est la lin. universelle de toutes les lins; cette fin est le Seigneur, et dans le ciel chez les récipients elle est l'amour envers le Seignem et la foi au Seigneur; l'amolli' y est la fin de toutes les volontés, et la foi est la fin de toutes les pensées qui appartiennent il l'entendement: quand toutes choses en général et en particuliel' tendent à une seule fin, elles sont tenues dans un en­ chaînement indissoluble, et elles font un ; cal' elles sont sous l'as­ pect, sous le gouvemement et sous la Pl'ovidence d'Un Seul, qlli tourne vers Lui tous les a~ges selon les lois de la subordination et de la consociation, et par là se les conjoint, et alors en même temps il lés toume mutuellement vers leurs compagnons, et par là les con­ joint entre eux ;de là vient que dans le ciel les faces de tous sont tenues tournées VCl'S le Seigneur Qui là est le Soleil, et ainsi le cen­ tre de tous les aspects; et cela, ce qui est étonnant, de quelque ma­ nière que se toument les Anges, N° 3638 : et comme le Seigneur est dans le bien de l'amour mutuel, et dans le hien de la charité à l'égard du prochain, car il les aime tous et les conjoint lous par l'a­ molli', c'est pour cela qu'en regardant leurs compagnons d'après cet amoUl', ils sont toumés aussi vers le Seigneur. Les choses donc qui sont dans les derniers, et qui rassemhlent et renferment les i.Hé­ l'ÏeUl's pour que tous en génél'al et en particuliçr soient contenus dans cet enchaînement, ont été représentées [laI' les bauclriers ou pal' les ceintllres; ces choses dans le monde spiritucl ne sont autres que les biens ct les Tais clans les clcmicl's Oilles extrêmes, qlli l'enlCJ'mcnt
  • 173. 168 ARCANES CÉLESTES. les inlérieul's; pal' les ceintul'es des l'eins ont élé représentés les lJiens célestes, et pal' les ceintures des cuisses et de la poit.l'ine, le$ biens et les vrais spirituels dans (es derniers ou les extrêmes; les cein­ tures des reins.ont ces significations dans les passages s~ivants, dans Jérémie: « Jéhovah dit au Pl'ophète : Achète'-toi une ceintu1'e de J) tin, et mets-là sur tes reins, mais pal' l'eau ne la passe point. » J'achetai donc la ceinture, et je la mis sur mes reins: alors li me fut adl'essée la Parole de Jéhovah, disant: Prends la cein­ » ture, et va-t'en vers l'Euphl'ate, et cache-la dans un trou dÏl ro ­ I) cher. A la fin de plusieUl's jours je m'en allai vers l'Euphrate, et 1) je repris la ceinture; et voici, poul'I'ie elle était, elle n'était plus 1) propre à l'ien; alors di t Jéhovah: Ce peuple (est) ~échant, ils 1) l'efusent d'écouter mes paroles, et ils sont allés après d'autres 1) dieux; c'est pOUl'quoi il sera comme celle ceinture qui n'cst pro­ 1) preà rien, li-XlII. 1 à12; -là, par la ceinture de lin dans le sens spirituel est entendu le bien de l'Église, lequel renferme et con­ tient dans un enchaînement les vrais de l'Église; comme ce bien était alors nul, el que par suite les 'l'ais avaient été dissipés, c'est pOUl' cela qu'il est dit de ne pas faire passel'la ceinture par l'eau, car l'eau est le vrai purifiant ct ainsi rétablissant; le tl'OU du rocher dans lequel elle fut cachée est le vrai falsifié; l'Euphrate estl'exten­ sion et la limite des célestes qui appartiennent au bien dans son der­ nier : celui qui ne sait pas quelle est la qualité de la Parole peut croire qu'il y a seulement comparaison du peuple et de sa COl'rUp­ tion avec la ceinture et sa corruption; mais dans la Pal'ole toutes les comparaisons et toutes les locutions métaphoriques sont de réelles correspondances, N°' 3579,8989; si chaque expression de ce pas­ sage n'était pas une correspondance, il n'aUl'ait pas été commandé au pl'ophète de ne pas passer la ceinture par l'eau, de la mettre sur ses reins, d'aller vers l'Euphrate, et de l'y cacher dans un trou du rochet; : il est dit que la ceinture serait mise sUI' les reins, pal'ce que les reins d'apl'ès la cOlTespondance signifient le bien de l'amour céleste, N°s 3021, !J280, 5050 à 5062, ainsi la position de 'la ceinture SUl' les reins est la conjonction avec le SeigneUl' par le bien de l'amour au moyen de la Parole, Que la Ceinture soit le bien ter­ minant et conjoignànt, on le voit aussi dans Ésaïe: (( Il sorth'a un )) rameau du tronc de Jischaï; la Justice sera ta Ceinture .de ses
  • 174. EXOpE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 1G9 Il reins, et la Vérité la ceinture de us cuisses. Il -XI. 5 ;-lil, il s'agit du Seigneur~ la Justice qui sera la ceinture de ses reins est le Bien de son amdur, qui pl'otège le Ciel et l'Église. Il est dit des fils d'Israël que, lorsqu'ils mangeraient la Pâque, « ils auraient les 1) reins ceints, Il - Exod. XII. 11; - ce qui signifie qu'ainsi tout doit être en Ol'dre et prêt à l'ecevoil' du Seigneur le bien et à agir, N° 7863; c'est dé là que ceux qui sont pl'êts sont dits ceints, comme aussi dans l'Apocalypse au sujet des sept anges: « Et sOl'tirent les Il sept anges, qui avaient les sept plaies, hors du Temple, vêtus 1) d'un lin blanc et éclatant, et ceints autour de la poitrine de Il ceintures d'or. Il - XV. 6. - II est dit d'Élie que c'était un homme vêtu de poil, et « qu'il était ceint d'une ceinture de cuir Il autour de ses reinS. Il -Il. Rois, 1. 8 : - il est dit pareille­ ment de Jean: « Jean avait un vêtement de poils de chameau, et Il une ceinture de cuir autour de ses reins. Il - Matlh. III. li; -Élie et Jean étaient ainsi vêtus et ceints, par la raison qu'ils re­ présentaient l'un et l'autl'e la Parole, leurs Vêtements sont donc la PaI'ole dans le sens externe, qui est le sens natmel; en effet, les poils sont le naturel, N°' 330t, 5247, 5569 à 5573; les chameaux sont les scientifiques communs dans le naturel, No' 3048, 3071, 3143, 3145; le cuir et la peau signifient l'extel'l1e; N° 35ltO; ainsi la ceinture de cuir est cc qui rassemble, renferme et contient les intérieurs dans un enchaînement; qu'Élie ait rep"ésenté la Pa­ role, on le -voit dans la Préface da Chap. XVIII de la Gen., et N°s 2762, 52li 7 f. ; il en est de même de Jean-Baptiste, N° 9372. Comme les vrais et les biens sont désunis et dissipés par les mauvaises actions, voilà pOUl'quoi il est dit de Joah, après qu'il eut tué Abner par' trahison, qu'il avait mis des sangs de gue1'l'e « SUI' la cein­ Il ture qui (était) sur ses reins. Il -1 Rois, II. 5,-ce qui signifie qu'il avait dissipG et détruit les vrais ct les biens; c'est pourquoi, quanq les vrais ont élé dissipés et détruits, il est dit que « au lieu Il de ceintures il y aura débraillement, et au lieu d'un ouvrage Il de frisure, chauveté. 1) -Ésa. IlI.2!l; dans ce passage il s'agit des filles de Sion, pal' lesquelles sont signifiés les biens qui appar­ tieiment il l'Église céleste; au lieu de. ceinture, déhraillcl1lent, c'est la dissipation du bien céleste. II est dit aussi de Oholibah, qui est Jél'usalem, dans l~zéchicl, qac, « IOl'squ'elle cul vu des hoùunes
  • 175. 170 AnCANES CI~LESTES. » peints SUI' la muraille, des images de Chaldéens, peintes au ver­ » millon, ceints de ceintures autour des reins, elle les aima avec ) passion. 1) -XXIII. H, 15, - pal' là sont signifiés les vrais profanés; en effèt, les Chaldéens sont ceux qui dans les externes professent les vrais, mais qui dans les internes les nient et ainsi les pl'ofanent; les hommes peints SUI' la muraille sont les appa­ rences du vrai dans les extel'l1es; il en est de même des images peintes au vermillon; les ceintures qu'ils avaient autoUl' des reins sont les biens qu'ils feignent afin que pal' là les vrais soient crus. D'après cela, on peut maintenant voil' ce que signifiaient, dans l'Église représentative, les ceintures qui l'assemblaient en un les vê­ tements : mais qu'elles aient eu ces significations, l'homme natmel peut diftlcilement être amené à le croire; et cela, parce qu'il peut difficilement rejeter l'idée natmelle qu'il a des ceintUl'es, et en gé­ néraI celle qu'il a des vêtements, et la remplacer pal' l'idée spiri­ tuelle, qui est celle du bien contenant les vrais dans un enchaîne­ ment; en effet, le naturel, qui se présente à la vue, tient le mental Jîxé sm lui, et n'est point repoussé, à moins que la vue intellec­ tuelle ne puisse être élevée jusque dans la lumière du ciel, et qu'ainsi l'homme ne puisse penser en faisant presqu'abstraction des natu­ reis; quand cela al'l'ive, alors entrent les spirituels qui appartiennent au vrai de la foi et au bien de l'amour, et qui ne sont pas percep­ tibles pOUl' l'homme purement natUl'e. 9829. Et ils (les) feront, habits de sainteté, pour A/wron ton frère, et pour ses fils, signifie ainsi le représentatif du Royaume spirituel adjoint au Royaume céleste: on le voit d'a­ près ce qui vient d'être montré, N° 981lJ. 9830. Pour qu'il exerce le sacerdoce pour 1}! ai, signifie le l'f'présentatil du Seigneur: comme ci-dessus, Nos 9809, 9810. 9831. Vers. 5,6,7,8. Et eux prendront l'or: et l'hya­ cintlze et la pourpre, et l'écarlate double-teint et le fin lin. Et ils (eront l'Éphod d'or, d' hyacinthe et de pourpre, d'écar­ late double-teint et de fin lin tissu, ouvrage d'imaginateur. Dela épaules jointes il aura li ses deu.T e.Ttrémités, et il sem Joint. Et sa ceinture d'E'p/wd, qui sem Sll1' lui, selon son ou­ 1)m.qe, de lui sera, d'or, d' h!Jatinthe et de pourpre, et d'écar­ late dOl/ble-teint, ct de (in lin tissu.-~Et eu,r prrndront l'or,
  • 176. EXODE, CHAP. VINGT.,.HUlTIÈME, 171 signifie le bien universellement régnant: et l' hyacinthe el la pour­ pre, et l'écarlate doub{e-teint et le (in lin, signifie le bien de la cbarité et de la foi: et ils feront l'J!;phod d'or, d' hyacinthe et de pourpre, d'écarlate double-tein t et de fin lin tissu, 'si­ gnifie l'externe du Royaume spil'ituel d'après ce bien: ouvrage d'imaginateur, signifie d'après l'intellectuel: deux épaulesjoin­ . tes il y aura à ses deux extrémités, et il sera joint, signiOe la conservation dl! bien ct du vrai de tout c6té et à perpétuité par chaque œuvre et chaque puissance par l'union en toute manière: et sa ceinture d'Éphod, qui sera sur lui, signifie l'attache externe: selon son ouvrage, de lui sera, signifie la ressembJance et la con­ tinuité pal' l'externe du Royaume spirituel: d'or, d' hyacinthe et de pourpre, d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu, signifie ainsi d'après le bien qui appartient il la foi et qui appartient à la charité clans les externes. 9832. Et eux prendront l'or, signifie le bien universelle­ ment régnant: on le voit.par la signification de l'or, en ce qu'il est le bien de l'amour, N°s 113,1551,1552,5658, 69t!J, 6917, 9!J90, 9510; que ce soit le bien universellement régnant, cela est signifié en ce que l'Or avait été entl'elacé partout dans l'Éphod, comme on peut le VOil' dans la suite de ce Livre: «( Ils étendirent » des lames d'or, et il coupa des fils pOUl' façonner au miliell » ,de l'hyacinthe, et au milieu de la pourpre, et au milieu de l'é­ » carlate double-teint, et ail milieu du fin lin. » -Exocl. XXXIX. 3. -- L'universellement régnant est ce qui domine, et par cou­ séquent ce qui t'st clans toutes et clans chacune des choses, voir N°s 59!J9, 615), 76!J8, 80ô7, 88_53 a 8858,8865, Si l'or avait été entrelacé partout, c'était parce que.ol.es Habits cl' Aharon repré­ sentaient le ciel spirituel, N° 981!J, et que dans ce ciel, comme aussi clans les autt'es cieux, le bien règne, dans le ciel intime le hien de l'amour envers le Seigneur, dans le ciel moyen le bien de la charité il l'égal'd du prochain, et dans le derniel' ciel le bien de la foi; 01' le vrai, qui appartient à la foi, introduit vers le bien, et ensuite il est produit d'après le bien; cle la, il est él'ident qne l'homme n'est point dans le ciel avant d'être dans le bien; s'il est seulement 'clans les vrais, qui sont appelés Hais de la foi, il se tient seulement devallt la porLei et si d'après c.es Tais ilregal'(!e le bien,
  • 177. 172 ARCANES CÉLESTES. il enLt'c dans lc vestibule: mais si d'après ces nais il ne regarde pas le bien, il ne voit pas le ciel, pas même de loin. Il est dit que l'homme n'est point dans le ciel avant d'être dans le bien, pal'ce que l'homme, pendant qu'il est dans le monde, doit avoir le ciel en lui, afin qu'apl'ès la mort il puisse y entrer; cal' le ciel est dans l'homme, et il est donné d'apl"ès la Miséricol'de à ceux qui, pendant qu'ils vivent dans le monde, se laissent introduil'e par les vrais de la foi dans la charité à l'égard du prochain, et dans l'amolli' envers le Seigneur, c'est-à-dire, dans le bien. Que l'homme ne soit poitlt dans le ciel. avant d'être en état que le Seigneur le conduise par le bien, on le voit, Nes 8516, 8539, 8722, 8772, 9139, Par le bien est entendu le bien de la vie, et le hien de la vie c'est fail'e lc bien d'après vouloir le bien, et vouloir le bien vient de l'amour; cal' ce que l'homme aime, il le veut. l ' ­ 9833. Et l'hyacinthe et la pourpre, et l'écarlate double­ teint et le fin lin, signifie le bien de la charité et de la roi : on le voit par la signification de l' hyacinthe, en ce que c'est le cé­ leste amour du vrai, N° 9466; pal' la signification de la pourpre, en ce que c'est le céleste amour du bien, N° 9667; pal' la signifi­ cation de l'écarlate double-teint, en ce que c'est le !lien spirituel, N°s 9la22, lt968; et par la signification du fin lin, en ce que c'est le vrai d'origine céleste, Nos 5319, 9!JüO; pris ensemble ces objets signifient le bien de l'amour et de la foi, mais ici le hien cie la cha­ l'ité et de la foi, parce qu'ils se disent du Royaume spirituel, N° 981.l1. Si l'hyacinthe, la pourpre, l'écal'iate double-teint et le fin lin si­ gnifient les choses qui appal'tiennent à l'amour ou à la chal'ilé, et celles qui appartiennent à la foi, cela vient de leul's couleurs; en effet, les couleurs, qui apparaissent dans le ciel, tirent leur ol'igine de la lumière clu ciel, lumière qui est le Divin Vrai (ll'océdant du Seigneur, dont provient toute intelligence et toute sagesse; ainsi les variétés dc cette lumière, qui devant la vue extel'l1e y apparais­ sent comme couleurs, sont les variétés de l'intelligence et de la sa­ gesse d'apl'ès les vrais et les biens qui appartiènnent à la foi, à la charité' et à l'amour, voir N°' 10lt2, 1053,1626, 3093, 4530, 6677, !l761 , lt7lt2, 6922,9666; que dans le ciel les couleurs si­ gnifient Ic bien cn tant qu'elles tiennent du ('ouge, et qu'elles signi­ fient lc Yl'ai on tant qu'elles tiennent du hlanc, on le voit, N° 9667.
  • 178. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 173 9834. Et ils (eront l'Éphod d'or, d'hyacinthe et de pour­ pre, et d'écarlate double-teint et de fin lin tissu, signifie l'ex­ terl/e'!u Royaume spirituel ri' après ce bien :_ on le voit pal' la signification de l'/!;phod, en ce que c'est l'externe du B.oyaume spirituel, N° 98211; et par la signification de l'or, en ce que c'est le bien, ici le bien universellement régnant, N° 9832; et par la si­ gnification de l'hyacinthe, de la pourpre, de l'écarlate double­ teint et du fin lin tissu, en ce que c'est le bien de la cilal'ité et de la foi, N° 9833; c'est pOUl' cela qu'il est dit d'après ce bien. 9835. Ouvrage d'imaginateur, signifie d'après l'intelleC­ tuel: on le voit par la signification de l'imaginateur, en ce que c'est l'intellectuel, N° 9598, 9688; l'ouvrage de l'imaginatelll' est donc ce qui provient de l'intellectuel: si l'imaginateur est l'intel­ lectuel, c'est parce que la pensée appartient à l'entèndement, comme l'affection qui appartient à l'amour ilPparlient à la volonté: l'ima­ ginateur dans le sens intcrne signifie la même chose que la pensée, car dans le sens interne on fait attention non pas à la personne, mais à la chose elle-même, et l'imaginateUl' enveloppe la personne; que cela soit ainsi, on le voit, N°' 5225, 5287, MM, 83h3, 8985, 9007. II sera dit en peu de mots ce que signifie d'après /'intel­ lectuel : II s'agit là du Royaume spir~tuel du Seigneur, et ce Royaume, quant à tous les vrais et à tous les hiens qui y sont, ap­ partient à la partie intellectuelle, mais dans le Royaume céleste du SeigneUl' ils appartiennen t à la partie volontaire; en effet, il ya deux choses auxquelles tout se rappol'te dans l'univers, le bien et le vrai; il Ya par conséquent dans l'homme deux facullés, la Volonté et j'Entendement; la Volonté est pour le bien, et l'Entendement pOUl' le vrai, Cal' la volonté reçoit le bien, el l'entendement le wai. II en est de même dans les cieux: là', il Ya deux Royaumes, le céleste et le spirituel; le Royaume céleste est pour la réception du bien, et le Royaume spirituel pOUl' la réception du vrai: et comme le ciel entiel' cOI'respond à toutes les choses qui sont chez l'homme, et que c'est pour cela que le Ciel devant le Seigneur est comme un seul homme, qui a aussi par conséquent deux facuItés, la Volonté et l'Entende­ ment, sa Volonté est dans le Royaume céleste, et son Entendement dans le Royaume spit'ituel : maintenant, comme le royaume spiri­ tuel a été représenté par les habits d' Aharon, et que l'intellectuel du
  • 179. 17ft AUCANES CÉLESTES, ciel est dans ce Hoyaume, c'est de là que l'ouvrage de l'imagina­ teUl' signifie l'intellectuel. Que le ciel entier, d'après la conespon­ dance avec toutes et chacune des choses chez l'homme, soit comme un seul homme, et soit appelé le Très-Gl'and Homme, on le voit dans les passages cités, N° 9276 f. ; que chez ceux qui sont dans le Royaume spirituel du Seigneul' les biens et les vrais aient été ins­ cl'its dans leur pal'lie intellectuelle, mais chez ceux qui sont dans le Royaume céleste, dans la partie volontail'e, on le voit aussi dans les passages cités, N°' 9277, 9596. .9836. Deux épaules jointes il y aura li ses deux extré­ mités, et il sera joint, signifie la consen'ation du bien et du vrai de tout côté et il perpétuité par chaque œuvre ct chaque puissance par l'union en toute maniere : on le voit pal' la si­ gnification des épaules, en cc qu'elles sont toute force et toute puis­ sance, No' 1085, lt931 à ft937; mais poser sur les épaules, et pOl'lel' sur les épaules, comme dans la suite il est dit des deux pierres de Schoham sur lesquelles avaient été gravés les noms des fils d'Israël, c'est la conservation du hien et du vrai à pel'pétuité, Cal' les noms des fils d'Israël signifient tou,; les biens et tous les vrais dans le com­ plexe, comme il sera expliqué dans ce qui suit; pal' la signification de jointes et de il sera joint, en ce que c'est l'union en toute ma­ nière; et par la signification des deu.x extrémités, ou de à droite et à gauche, en ce que c'est de tout côté, N° 8613. Voici ce qu'il en est: Par l'ltphod, ainsi qu'il a été dit, était l'epl'ésenté l'externe du Hoyaume spirituel du Seigneur, par conséquent pal'les épaulières de l'Éphod, sur lesquelles avaient été placées les deux piel'l'es de Schoham avec les noms des fils d'Isl'aël, la consel'vation pel'pétuelle du bien et du vrai; et par la jonction de l'Éphod SUI' les épaules, et aussi devant la poitrine et derrière lé dos, l'union en toute manière; de là on peut voir ce gui est signifié par les choses qui suivent con­ cernant les épaulieres et les gravures SUI' les épaulièl'es, à savoil', que c'est la conservation du hien et du vl'ai à perpétuité par chaque œuvre et chaque puissance, ainsi la conservation des cieux; ces pierres avec les noms des fils d'Israël avaient été placées sur les épaulières de l'Éphod, par lequel était représenté l'externe du Royaume spirituel, par cette raison que tonte conservation dépend de l'état dcs dCl'lliers, cal' les intérieul's s'y terminent tous, et y
  • 180. EXODE, CHAP. VINGT-HUITIÈME. 1i5 forment un plan dans lequel ils subsistent; les derniel's sont comme les plantes des pieds et les pieds sur lesquels tout le corps se sou­ tient, et aussi comme les mains et les bras par lesquels le corps exerce ses puissances; et même les forces du corps y ont été transportées: de là vient que les mains et les bl'as, les plantes des pieds et les pieds cOl'l'espondent aux derniel's du ciel: que la puissance ct la force consistent dans les del'lliel's, c'est ce qui a été représenté dans l'ancienne Église par les cheveux chez les Nazil'éens ; dans leurs cheveux consistait leur force, comme on le voit par Samson,-Jug. Chup. XIV. XV. XVI; et aussi la sainteté, N° 3301; que la chc­ velure, qui chez e~x était lc NazÎI'éat, cOl'l'esponde aux derniers du bien et du vl'ai, ou au bien et au Vl'ai dans les derniers, on le voit, No' 330'1, 52!Ji, 643i. Que dans les derniers il y ait la puissance et aussi la conservation des intél'ieursdans leur état, c'est ce que " peuvent comprendre ceux qui savent ce qui se passe à l'égard des successifs et des simultanés dans la nature, à savoir, que les suc­ cessifs enfin dans les derniers fOl'ment un simultané, dans lequel ils sont côte à çôte dans un ordre semblable; c'est pOlU'quoi les simul­ tanés, qui sont les derniers, sel'vent aux successifs, qui sont les an­ térieUl's, de soutiens COl'l'espondants SUI' lesquels ils s'appuient, et ainsi par lesquels il y a pOUl' eux conseJ'vati0l1. Que les épaules si­ gnifient loute {oree el Ioule puissance en l'ésistant, en b"Îsant el en agissanl, on le voit dans Ézéchiel: « Du côté el de l'é­ n ppule vous poussez, et de "OS cornes vous frappez toutes les n brebis faibles, jusqu'à ce que vous les ayez dispersées dehoi's. 1) -XXXIV. 21..-Dans le Même: L'Égypte a été ul1 bâton' de (1 ) roseau à la maison d'Isl'aël; quand ils t'ont pris à la main, tu as n été brisé, et lu leul" as percé toute {'épaule. n-XXIX. 6, i; -percer toute l'épaule, c'est priver de toute puissance de saisir les vrais; l'Égypte est le scienlilique perverti, qui prive. Dans Zacha­ rie: (('Ils ont refusé d'écouter, et ils ont présenté une épaule ré­ J) (raclaire. ) -VII. 11. ;-présenter une épaule réfractaire, c'est résister. Dans David: (( Ils ont pensé le crime, ils n'ont point pré­ J) valu. Puisque lu leu 1" opposeras l'épaule. 1) -Ps. XXI. 1.2, 13; -leur opposer l'épaule, c'est aussi l'ésistel', ainsi c'est la puissance: que l'épaule soit la puissance, on le voit pal' les l'eprésentatifs dans l'autr'c vie, où ceux qui résistent paraisscnt opposel' 1'(lpaule, Que
  • 181. 176 . ARCANES CÉLESTES. poser sur les épaules et porter sur les épaules, ce soit conserver dans l'état du bien et du vrai Il perpétuité par chaque œuvre et chaque puissance, on le voit dans Ésaïe: (1 Les nations ~pporte­ liront tes fils dans leur sein, et tes filles sur l'épaule elles por­ » teront. l)-XLIX. 22 ;-là, il s'agit de la Nouvelle Église; par les fils sont signifiés le:> vrais, et par les filles les biens; porter sur l'épaule, c'cst les conserver. La conservation du bien dans son état était aussi représentée en cc que les fils d'Isl'aël, quand ils sortir'ent d'Égypte, (( portèrent leur pâte sur l'épaule. ) -Exod. XII. 3lJ; -et en ce que les fils de Kéhath (( portaient les charges du saint sur l'épaule. » - Nomb. VII. 9 : - c'est de là que le Seigneur, qui parlait par C01'l'espondances, a dit de la brebis perdue, que, dès que le herger l'a tl'ouvée, « il la met sur son épaule avec joie. » -Luc, XV. 5 ;-la.brebis perdue et retrouvée, c'est le bien chez l'homme qui se repent. Comme portel' SUl' l'épaule avait cette si­ gnification, c'est aussi pOUl' cela qu'il est dit,de 1'01' et de l'argent que [es hommes aiment et conservent, (1 qu'ils les portent sur leurs épaules. Il -Ésaïe, XLVI. 7 ;~que portel' soit aussi contenir dans son état, on le voit, N° 9500. D'après cc qui vient d'ètre dit, on voit clairement ce qui était signifié en ce que les Noms des fils d'Israël gl'avés sur les deux piel'res de Schon,am furent mis sur les épaulièl'es de l'Éphod, et en cc qu'il est dit qu'Ahal'on les pOl'terait sur ses deux épaules en souvenir,- Vel's. 12. -Que porter sur l'épaule, quand il s'agit de sujétion, signifie la servitude, on le voit - Gen. XLIX. 15. Ps. LXXXI. 7. Ésaïe, IX. 3. X. 27. Matth. XXIII. 6. Séph. III. 9 : - mais quand il s'agit de l'empire, c'est la souveraine puissance, - Ésaïe, IX. 5. XXll. 22. 9837. Et sa ceinture d'Éphod, qui sera SUI' Lui, signifie' l'attache externe: on le voit par la signification de la ceinture, en ce qu'elle est le lien commun, par lequel les intérielll's sont con­ tenus dans un enchalnement, N° 9828, ainsi l'attache (cotLiga­ mentum) ; que ce soit l'attache externe, c'est parce que l'Éphod signifie l'exteme du Royaume spirituel, N° 982fJ. , 9838. Selon son ouvrage, de lui sera, signifie la ressem­ blance et La continuité pal' l'externe du Royaume spirituel: on le voit par la signification de seLon l'ouvrage, cn ce que c'est la ressemblance, car cc qui est selon l'ouVI'age d'un autre, lui est sem­
  • 182. EXODE. CHAP. VINGT-HOITlÈME. 177 blable; ct par la signification de de lui s~ra, en ce que c'est la con­ linuilé, car cc qui procède d'un autt'e, non:-seulement lui est sem­ blable, mais en est aussi la continuité; s'il est signifié la continuité par l'extùne du Royaume spirituel, c'est parce qu'il est entendu une continuité par l'Éphod, et que l'Éphod signifie l'Externe du Royaume spirituel, N° 982h. 9839. D'or, d'hyacin.the et de pourpre, et d'écarlate dou­ ble-teint, et de fin lin tissu, signifie ainsi d'apres le bien qui appartient. il la (oi ct qui appartient li la charité dans les ex­ ternes: on le voit par la signification de tous ces objets ensemble, en ce que c'est le bien de la foi et de la chal'ité, N°s 9687, 9833; que ce soil dans les extemes, c'est parce que le lien, qui devait être tissu d'or, d'hyacinthe, de pompre, u'écal'iate double-teint et de fin lin, signifie le lien ou l'attache externe, N° 9&37. 98hO, Vers: 9 à 1lI. Et tu prendras' les deux pierres de Schoham, et tu graveras sur elles les noms des fils d'Israël. Six de leurs noms sur une pierre, et les six noms restants sur l'au tre pierre, selon leurs générations. Ouvrage d'ouvrier en jJierrè, en gravures de scéàu tu graveras les deux pierres d'a­ près les noms des fils d'Israël; entourées d'enchâssures d'or tu les (eras. Et tu poseras les deux pierres sur les épaules de l'Éphod, pierres de souvenir pour les fils d' Israël; et Aharon portera leurs noms devant Jéhovah sur ses deux épaules pour souvenir. Et tu (eras des enchâssures d'O/·. Et deu.1: chaî­ nettes d'or pur, en bordures tu les (eras, ouvrage de cordon; et tu mettras les chaînettes de cordons sur les enchâssures.­ Et tu prendras les deux pierres (!ft Sc/wham, signifie la mé­ moire intérieure formée pal' les vrais de la foi qui procèdent de l'amour: et tu gmveras sur elles les noms des (ils d'1smël, si­ gnifie dans laquelle ont été impl'imés les vrais et les biens du Royaume spirituel quant à toute lem qualité: si.x de leurs noms sur une pierre, signifie toute qualité des vrais d'apl'ès le bien: et les six noms restants sur l'autre pierre, signifie toute qualité des vrais par lesquels est le bien: selon leurs générations, signifie l'une et l'autre dans cet ordre où l'un est engendré et procède de l'autre: ouvrage d' oum-ier en pierre, en gmvures de sceau tu .r;raveras les deux pierres d'apns les noms des (il.ç d'1sraN, XY. 12.
  • 183. 178 ARCANES CÉLESTES. signifie la forme céleste de toutes les vét'ités en leur ol'dre dans la mdmoÎl'e d'après le bien de l'amolli', ainsi les intellectuels là selon l'ol'dination par le volontaire chez le l'égénéré : entourées d'en­ chlÎssures d'or tu les feras, signifie l'existence et la subsistance l)ar le bien: et tu poseras les deux pierres :;;ur les épaull'S de l'Éphod, signilie la consel'vation du bien et du nai pal' chaque œuvre et chaque puissance: pierres de souvem'r pour les !ils d'Israël, signifie d'après la Miséricorde à perpétuité pOUl' le Royaume spirituel: et Aharon portera leurs noms del)ant J é­ hovali sur ses deux épaules pour souvenir, signifie le l'eprésen­ tatif de la Divine conservation du bien et du vl'ai à perpétuité d'a­ pl'ès la M.iséricorde : et tu feras des enchâssll1'es d'or, signifie l'existence et ta subsistance eontinuelle par le bien: et deux chaî­ nettes d'or pur, signifie la cohérence avec le bien de toulle Royaume: en bordures tu les feras, signifie depuis les extrêmes pal' lesquels il y a inllux : oU1Jrage de cordQn, signifie le mode de eonjonction : et tu mettms les cliaînettes de cordons sur les encliâssures, signifie la cfmjonction avec le bien dont procèdent les vrais, et ainsi la consel'vation du Royaume spirituel pal' chaque œuvre et chaque puissance. 98!l1. Et tu prendras les deux pierres de Sclioham, si­ gnifie la mémoire intérieure formée par les 1,rais de la l'oi qui procèdent de l'amour: on le voit par la signification des pierres, en ce qu'elles sont les vl'ais,.N°· H!l, 6!13, 1298, 3720, 6!l26, 8609, et des pierres de Sc/lOham, en ce qu'ellcs sont les vrais de la foi d'apl'ès l'àmour, N° 9!17("Î : si elles sont la mémoire, c'est parce que SUl' elles aV,aient ~té gravés les noms des fils d'Israêl, et que la gravure sur les piel'l'es signilie la mémoil'e des choses qui doivent l'estel'' conuue la gravul'e et l'écritm'e de la Loi SUl' les tables de piel'I'es, laquelle signifie les choses qui ont été imprimées dans la mémoire et dans la vie, et ainsi qui doivent rester, ainsi qu'on le voit, N° 9[1'16 f. Que la sculpture ou l'écriture sur les piel'l'es ait cette signification, c'est parce que dans la mémoire de l'homme ont été imprimés les vrais et les choses qui ont l'apparence du Hai, all point qu'elle en a été composée, eL que les pierres signi­ fient les vl'ais, et, quand elles contiennent de la gravUl'C', la mé­ moire où sont les Tais; comme la gravllI'e SUl' les mains dans
  • 184. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 179 ltsaïe : « Quand bien même ceLles-ci oublieraient, Moi cependant » je ne t'ouhlierai point; voici, sur les mains je t'ai gravée. )) -XLIX. 16 : - c'est de là que ces pielTes sont dites pierres de souvenir pour les fils d'Israël, Vers, 12. Si les pielTes de Scl1oham, pal' la gravure faite sur elles, signifient la mémoire intél'ieure, c'est parce que les choses inscrites, qui étaient les noms des fils d'Israël, signifient les vrais spil'ituels, comme on le verl'a dans les articles suivants; les pierres de Schoham signifient aussi de tels vrais, et même la mémoire intérieure de l'homme consiste en de tels vrais. Qu'il y air dans l'homme cleux mémoiœs, l'une Extél'ieure et l'autre Intérieure, et que la mémoire Extérieure soit naturelle, par consé­ quent composée de choses qui existent dans le monde, tandis que la mémoire Intél'ieUl'e est spirituelle; par conséquent composée de choses qili existent dans le ciel, on le voit, Nos 21169 à 21.9li, 5212,' , 8067. Si les pierres, sur lesquelles il ya de la gravure, signifient la mémoire Oll les vrais ont été inscrits, cela a pour origine les re­ présentatifs dans le ciel; les hommes qui après lelll' décès viennent dans l'autre vie, et apportent avec eux les vrais de la foi seulement dans la méinorre naturelle ou extérieure, et non dans la mémoire spirituelle ou intérieure, apparaissent à eux-mêmes, quand ils sor­ tent, errel' àu milieu des rochers et des forêts; mais ceux qui ap­ portent aussi avec eux les Yl'ais de la foi dans la mémoire spil'ituelle apparaissent à eux-mêmes, quand ils sortent, marcher au milieu de collines qui sont cultivées, ct aussi dans des jardins; cela vient de ce que les 'l'ais de la mémoire extérieure ou naturelle, qui sont les scientifiques, n'ont aucune vic, s'ils ne sont pas en même temps dans la mémoire intérieure ou spirituelle; en effet, ceux qui sont dans celle-ci sont devenus choses de la vic, cal' la mémoire inté­ rieure ou spil'ituelle est le Line de vic de l'homme, N° 2!lÏli, et les choses qui appal'tiennent à la vie sont représentées dans le ciel pal' des verge.(s, des olivaies, des vignes, des J'oseraies ct des lieux de verdure, et les choses qui appartiennent à la charité pal' des collines où sont de semblables objets, N° 61.35; quant aux choses qui n'ap­ pal'tiennent pas à la vie, elles sont l'epl'ésentées pal' des lieux pierl'eux et de bl'oussailles, nus et escarpés. Il sel'a dit aussi en peu de mots ~e que c'est que les vrais de la foi d'après l'amoul' : Les vl'ais de la roi d'après l'amour sont ceux que ['amour dicte, ct ainsi ceux qui
  • 185. '180 ARCANES CELESTES. tirent leur è,tl'C de ['amour; ces 'l'ais sont vivants, parce quetes choses qui procèdent de l'amour vivent; de là, les vrais de la foi d'après l'amoul'sont ceux qui traitent de l'amoUl' envers le Sei­ gneur et de la charité à l'égal'd du prochain, cal' ce sont là les V l'ais . que djcte l'amour; toute la Pat'ole est la Doctrine de semblahles vé­ t'ités, car la Pal'ole dans son sens spil'ituel traite uniquement de choses qui concernent le Seigneur et le prochain, ainsi de choses qui appartiennent à l'amour envers le Seignelll' et à l'égard du pro­ chain; de là allssi la Parole est vivante; c'est ce qui est entendu quand il est dit que de ces deux préceptes dépendent" la Loi et les Prophètes,-Mallh. XXII. 3lJ, 38 ;-la Loi et les Prophètes sont la Parole dans tout son complexe: toutefois, les vrais de la foi d'après l'amour ne sont pas les connaissances nues des choses dans la mémoire et par suite dans l'entendement chez l'homme,' mais cc sont les affections de la vie chez lui, car les choses que l'homme aime, et que par suite il fait, appartiennent à sa vie: il y a aussi des l'rais de la foi qui ne traitent pas de l'amour, mais qui seule­ ment confii'ment ccux-là de plus près ou de plus loin; ces l'l'ais de la foi sont appelés vrais secondait'es : en effet, il en est des 'l'ais de la foi comme des familles et de leurs génél'ations dérivées succes­ sivement d'un seul père; le père de ces vérités est le bien de l'a­ molli' procédant du Seignelll' et de là emiers Lui, ainsi c'est le Sei­ gnelll'; car dire le Seigneur, ou dire l'amOlli' procédant de Lui et de là envers Lui, c'est la même chose; en effet, l'amolli' est la con­ jonction spirituelle, et fait que le Seigneur est où est l'amour, car l'amoul' rend pl'ésent en soi celui qui est aimé. 98l12. Et tu graveras sur elles les noms des (ils d' Israël, signi(ie dans laquelle ont été imprimés les vrais et les biens du Royaume spirituel quant il toute leur qualité: on le voit pat' la signification de gl'a1Jer sur les pierres, en ce que c'est imprimer dans la mémoire, N° 9Sltt; pat· la signification des noms, en ce lue c'est la qualité, N°'llJlJ, 1lt5, 1,ï5!J, 1896, 2009, 667/1; ct pal' la représentation des (ils d'Israël, en ce qu'ils sont tous les l'l'ais et tous les biens du Royaume spirituel; ici pat' les fils d'Israël sont entendues !es douze Tribus, puisque les noms des Tribus avaienl été gravés sur ces piel'l'es, et pal' les douze Tribus sont signifiés tous les vrais et tous les biens dans le complexe, N°s 3858, 3926,
  • 186. EXODE. CIUP. VINGT-HUITIÈME. ~8t 3ü39, 4060, 6335, 6337; et comme l'Église ou le ciel consiste en ces nais et en ces biens, c'est pour cela que les Ols d'Israël si- gnifient l'Église et le Royaume spirituel du Scigneur, No, l1286, 6637, 7836, 7791, 7996, 7997, 9340. D'après cela, il est évi- dent que pal', « tu graveras sur elles les noms des ([s d'Israël, 1) il est signifié toute qualité des vrais et des biens du Hoyaume spirituel irnpl'imée dans 'la mémoire, ou les Tais et les biens de ce Hoyaume, quant il toute qualité, imprimés dans la mémoire, 98h3. Si.x de leurs noms sur une pierre, signifie toute la qualité des vrai8 d'après le bien: on le voit pal' la signiOcation du nomhre six, en ce que c'est tout, N°s 3960 f., 7973, 8168, ici tous les Tais d'après le bien, ainsi qu'il sera montré; parla si- gnification des noms, en ce quc c'est la qualité, commc ci-dessus, N° 9842; et par la signification de sur une pierre, en ce que c'cst l'impression dans la mémoire, N° 98l!i, Que cc soient tous les vrais d'après le bien, c'est parce qu'il y avait deux picl'res, SUI' lcsquelles les noms des fils d'Israël avaient été gl'avés, et que l'une de ces piel'l'es était SUI' l'épaule dl'Oite, et l'autre SUI' l'épaule gauche; 01', chez j'homme, les choses qui sont à sa droite cOI'l'espondent au bien dont p~ocèdent les vrais, ou aux vrais d'après le bien, et celles qui sont à sa gauche correspondent aux vl'ais par lesquels est le bien, voir N°' 960fJ f" 9736; ainsi les noms des fils d'Israël, gravés SUI' la pierre qui était sm l'épaule droite, signifiaient les vl'ais d'a- pl'ès le bien, et les noms gravés SUI' celle qui était SUI' l'épaule gauche signifiaient les vrais pal' lesquels est le bien, 98lt!l. Et les six noms restants SUI' l'autre pierre, ûgnifie toute qualité des vrais par lesquels est le bien: on le roit d'après ce qui vient d'êtl'e dit, N° 9843. 9845, Selon leurs générations, signifie l'une et l'autre dans cet ordre où l'un est engendré el prodde de l'autre: on le voit pal' la signification des générations, en ce qu'clics sont les choses qui appartiennent à la foi ct il la charitd, ou qui appartien- nent au vrai et au bien dans le monde spirituel, 'N°s M3, 2020, 2584, 6'239, 9042, 9079 ; ainsi selon les génf'rations, c'est selon l'ordl'e où l'un est engendr'é et procède de l'autre, il savoil', où le hien cst engend.'é et procède du vl'ai, et oil le 'l'ai est cngendré ct procède dll bien. E;l clrcl, il y a deux élats pOli' l'I10111111e qUI
  • 187. '182 ARCANES CÉLESTES. est engendré de nouveau par le Seignelll' ; le premier état est celui du vl'aL, et le second celui du bien; quand l'homme est dans le pre­ mier état, il est conduit pal' les vrais vers le bien, mais quand il est dans le second état il est conduit par le bien; ce second état est l'état dn ciel chez l'homme, car l'homme n'est dans le ciel que quand il est dans le hien; voir sur ce sujet cc qui a été mohtré ci­ dessus, N° 9832. D'après cela, on voit clairement ce que signifie selon les générations des fils d'Israël. Il est dit {( dans cet ordre où l'un est engendré et procède de l'autre, ) Cal' de même que le hien est engendré par les 'Tais, de même pal' la suite il procède; pareillement de même que les vrais sont engendrés du bien, de même par la suite ils procèdent; en effet, ils sont successivement engendrés, et ils pt'ocèdent ensuite dans cet ordre où ils sont suc­ cessivement nés: mais cela est dit pour ceux qui savent comment les séries des choses sont successivement produites. 98116. Ouvrage d'ouvrier en pierre. en gravures de sceau tu graveras les deu.T pierres d'après les noms des fils d' l s­ raël. signifie la forme céleste de toutes les vérités en leur ordre dans la mémoire d'après le bien de l'amour. ainsi les ùîte!­ lectuels là selon l'ordination par le volontaire chez le régé­ néré : on le voit par la signification d'ouvrier en pierre. en ce que c'est le hien de l'amour, ainsi le volontaire du régénéré, car ce volontaire provient du bien de l'amour, puisque le volontaire'du ré­ généré reçoit le hien de l'amour, et que son intellectuel reçoit les vrais de la foi; par la signification des gravures de sceau. en cc que c'est la forme céleste de toutes les vél'ités, telle qll'elle est dans l'intellectuel du régénéré, car là les vrais de la foi ont été disposés dans la forme céleste; de là vient que l'homme régénéré est le ciel en petite image, voir les passages cités, N° 9279 f. ; et que l'in­ tellectuel de l'homme régénéré corl'espond au Royaume spirituel dans le ciel, et le volontaire au Royaume céleste, N° 9835 ; d'où l'o_n voit clairement ce que c'est que la forme céleste des vérités chez l'homme; par la signification de graver les pierres. en ce que c'est imprimer dans la mémoire, N° 98!l2, ici imprimel' cette forme aux vérités qui y sont; ct par la signification des noms des fils d'Israël. en ce qu'ils sont les vrais et les biens quant à toute qualité clans leur ordre, N°s 18112, 9S113, 9SM, 9Sli5. Si l'ou­
  • 188. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 1.83 vrier en pierre signifie le bien de l'amour ou le volontaire du régé­ néré, c'est parce que le bien de l'amour opère, et dispose les vrais en ordre chez l'homme, pendant qu'il est régénéré, et qu'ensuite il les tient dans leur ordre quand il a été régénéré; en effet, les vrais sont créés selon toute ressemblance du bien, et selon tout penchant du hien, ainsi selon tout penchant de l'amour, car le bien appartient à l'amour; qu'il en soit ainsi, on le voit en ce que l'homme reconnaît pour des vrais les choses qu'il aime, et qu'ainsi il saisit et l'eCOl1l1aît [ès vrais selon son amollI'; de là vient que les vrais constituent la fOI"me du bien: d'àprès cela, on peut savoir comment le Seigneur conduit l'homme par les vrais de la foi, ou par la foi, c'est-à-dire que c'est pal' le bien de l'amOUI' chez l'homme; ct aussi comment le Seigneur gouverne l'homme médiatement aussi par le ciel; cal' l'homme régénéré est, comme il vient d'être dit, le ciel en petite image, c'est pourquoi quand il gouverne le ciel, il gouverne aussi en même temps un tel homme. 98h7. Entourées d'enchâssures d'or tu les feras, signifie l'ex:istence et la subsistance par le bien: on le voit par la si­ gnification de l'or, en ce que c'est le bien de l'amour, N°' '113, 1551, 1552, 5658, 69ilJ, 6917, 9h90; ainsi être entouré d'en­ châssures d'or, c'est être continué par le bien, et en teuir l'exis­ tence, et pal' conséquent aussi la subsistance, cal' une chose qui existe par une autl'e doit aussi subsister par cette autre, puisque la subsistance est une perpétuelle existence. 11 en est du bien et du vrai de même qne de l'or dont est entourée une piene précieuse; en effet, le hien est comme l'humus, et les vrais sont comme des semences dans l'humus, car les vrais ne naissent que dans le bien, et ils fleurissent aussi selon la qualité du bien. 98h8, Et tu poseras les deux: pierres sur les épaules de l'Éphod, signifie la conservation du bien et du vrai par cha­ que œuvre et chaque puissance: on le voit d'après ce qui a été montré ci-dessus; N° 9836. 98h 9. Pierres de sOuvenir pour les fils d'Israël, signifie d'après le Miséricorde li perpétuité pour le Royaume spin'­ tuel: on le voit par la signification de pierres de souvenir sur [cs épaules de l'(;phod, en ce que c'est la conservation du bien ct du vrai d'après la Miséricorde il. perpétuité; car les pierres sur Ics
  • 189. 18h ARCANES CÉLESTES. épaules sont la conservation du bien et du vrai, ainsI qu'il a été montré, N° 0836, e't le souvenil', quand il s'agit du Seigneur, est ln Misél~icorde, comme on le vena dans la suite; et pal' la signifi­ cation des fils d'Israël, en ce qu'ils sont le Royaume spirituel du Seigneur, N° 08h2. Dans la Parole, il est dit de Jéhovah, c'est-à­ dire, du Seignem, qu'il se souvient et qu'il ne se souvient pas, et pal' Ht il est signifié qu'alors la chose se fait d'après la Miséricorde, soit qu'il y ait conservation, soit qu'il y ait délivrance; il est dit pa­ l'eillement qu'il voit, entend, connaH, et qu'il ne voit pas, n'entend pas et ne connaît pas, ce qui signifie aussi les commisérations et l~s non-commisérations; s~i1 est dit ainsi, c'est d'après la ('éssemblance avec l'homme et d'après l'apparence; en effet, lorsque l'homme se détoul'l1e du Seigneur, ce qui arrive quand il fait le mal, le Seigneur étant alors deùière lui, il lui semble que le Seigneur ne le voit pas, ne l'entend pas, ne le connait pas, et ne se souvient pas de lui, lorsque cependant cela est une apparence chez l'homme, c'est donc d'après l'apparence qu'il est padé ainsi dans la Parole; mais c'est le contraire lorsque l'homme se tOUl'l1e vel's le Seigneur, ce qui ar­ rive quand il agit bien, voir les passages cités, N° 0306: chacun peut savoiI' qu'il né peut pas être dit ùu SeigncuI' qu'il sc souvient ou se rappelle, puisqu'en Lui· les choses passées et les choses fu­ tUI'CS sont éternelles, c'est-à-dire, présentes d'étel'llité à l'éternité. Que le souvenir, quand il s:agit du Seignem, ce soit avoir compas­ sion, ct ainsi conservel' ou délivrer d'apl'ès la Miséricorde, on le voit pas les passages suivants; dans David: Jéhovah a fait con­ (1 ) naître son salut, devant les yeux des nations il a révélé sa Jus­ l) tice; il s'es(souvenu de sa illiséricorde et de S1 vél'ité pOUl' la ) fnaison d'Israël. II -Ps, XCVIII. 2, 3.-Dans le Même: (1 Jé­ l) hovah dans notre lmmilité .s'est souvenu de nous, car pour l'é­ » ternité (est) sa ilfisé1'ic01'de, l) - Ps. CXXXVI. 23, -Dans le Même: cc Des péchés de ma jeunesse et de mes prévarications Ile 1)te souviens point; selon ta Miséricorde .soum'ens-Toi de ) moi, à cause de ta bonté, Jéhovah! ll-PS, XXV. i,-Dans le Même: (1 Ils' est souvenu pour eux de son alliance, et il s'est ) repenti d'après la multitude de ses mish·icordes. II - Ps, CVI. 45. - Dans le Même: « V n ressoU1}~nir il a fait pour s~s mer­ ) 'eilles,gI'aeieux et Miséricordieux (est) Jéhovah j de la nour­
  • 190. .. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 185 1) l'Îture il a donné à ceux qui Le craignent, il s'est pal1' l'étel'l1ité Il souvenu de son alliance. »-Ps. CXI. h, 5.-Dans le Même: « Ne te souviens point des iniquités antérieures; que nous pré­ » viennent tes commisérations. » -Ps. LXXIX. 8. - Dans Luc: « Dieu a âccepté ISl'aêl' son servIteur, tellement qu'il s'est sou­ Il venu de sa JI ish'irord{!; pour (aire il1 iséricorde avec nos Il pères, et pour se souvenir de son alliance ,çainle. )) - 1. 56, 72.-Dans David; « Qu'est-ce que'l'homme, que tu te souviennes » de lui? I l - - P5. VlII. 5. - Dat;s le Mênle ; « Souviens-toi de Il moi, J élzovah, dans le bon plaisir de ton peuple. 1) - 1>s. CVI. ll.-Dans le Même; «JéllOvalz s'esl souvenu de HOUS, il bénit.)) -Ps. CXV. 12.-Dans le Livl'e 1 de Samuel; « Si regardant tu » regal'des la misère de ta s.el'vante, et que tu te souviennes de )) moi, et que tu n'oublies pas ta servante. ) - 1. H,-c'est le vœu de CiJannah mère de Samuêl ; quand elle l'enfanta, il est dit, «( que Jéhovah s'étail souvenu d' elle.ll- Vel's. 19,-c'est-à-dire / qu'il avait regardé sa misère, et lui avait fait miséricorde; il en est de même en plusieurs autrcs endroits, pal' exemple, Lévit. XXVI. 61, 62, 65. Norilb. X. 9. ÉsaïC, XLlIl. 25. XLIX. 1. LXIV. 8. Jérémie, XXXI. 311. 9850. Et Aharon porlera leurs noms devant Jéhovah sur ses deux épaules pour souvenir, signifie le représentalif de la Divine conservation du bien et du vrai ù pel'pétuilé d'après la L11iséric01'de : on le voit pal' la signification de porler sur les deux épaules, en ce que c'est la Divine consel''ation du bien et du vrai, N° 9836; par la signification des noms· des fils d'Israël, en ce que ce sont les biens et les vrais quant à toute qunlité, N° 9'8112; et par la signification du souvenir, quant il s'agit du Seigneur, en ce que c'est la Miséricorde, N° 9869; que ce soit Ic rcpr~sentatif de pareilles choses, cela est évident. 9851. Et tu (eras des enc!uÎssw'es d' 01', signifie l'existence el la subsistance continuelle pal' le bien: on le voit d'apl'ès ce qui a été dit ci-desslls, N° 98h7; que ce 'soit une subsistance con­ tinuelle, c'est pal'ce qu'il est padé ici des enchâssures pOlll' la sc­ conùe fois. 9852. El deux chaînettes d' 01' PUI', signifie la cohérence avec te bien de tout le Royaume: on Ic voit pal' la sigllil1cation des
  • 191. 186 AnCANES CÉLESTES. chflin~ttes, en ce qu'elles sont la cohét'ence; si les chaîneltes ont celle signification, c'est pat'ce que pal' elles se font les conjonctions, et que les conjonctions étant faites il y a cohérence, ici avec le Royaume spirituel, puisque [es chaînettes avaient été faites pour [a cohérence avec l'Éphod, qui représentait le noyallme spirituel dans le commun, N° 982ft; et par la signification de ('or, en ce que c'est le bien de l'amOlli', N°'H3, 1551,1552,5658, 691!J, 691ï, 9!J90: il est dit d'or pW', parce qu'il est signifié le bien d'après le Divin, car ce bien est pur, et contient touteschoses dans un enchaînement et en forme tians le ciel. Que les chaînettes soient la coMI'ence, on le voit aussi dans Ésaïe: (( Un ouvl'iel' fond l'image, et un ol'fèvre » étend l'or par-dessus, ct des chaz'nettes d'argent il (ond. I l ­ XL. 19; -l'image de fonte est la docll'ine du faux, laquelle pro­ vient de [a propre intelligence, ainsi est sans la vie qui pt'ocède du Divin, N°' 8869, 89lt1 ; tirer une telle Doctt'ine est signifié pal' cela qu'un ouvrier fond l'image; fail'e qu'elle paraisse provenir' du hien est signifié par cela qu'un orfèvl'e étend ['o!' par-dessus; et fait'e que les faux aient de la cobét'ence est signifie pal' cela qu'il fontl des chaînettes d'al'gent; que l'argent soit le vrai, et dans le sens opposé le faux, On le voit, N°' 1551, 2954, 5658, 6112, 6911a, 6917, 8932. 9853. En bordures tu les (eras, signifie depuis les extrêmes par lesquels il y a influx: on le voit pat' [a signification des bor­ dw'cs, en ce que cc sont les ex tr/jmes; que paI' les extt'êmes il y ait l'inOux, savoir, du bien, c'est parce que les chaînettes signifient la cohérence, N° 9852; et toute cohél'ence dans le monde spirituel sc fait par l'influx. 985ft. Ouvrage de cordon, signifie le mode de conjonction: on le voit pat' la signification du cordon, en ce que c'est ce qui con- ' joint; si le cot'c1on est ce qui conjoint, c'est parce que par lui se fait la conjonction, mais ici il signifie le mode de conjonction, parce qu'il est dit que les chaînettes d'or devaient êtl'e failes ,en ouvrage de cordon: dans la Langue originale il est entendu un cordon qui a été fait en ouvrage contourné et entremcé, par lequel dans le sens inlel'lle est signifiée la conjonction, telle qu'est celle des Vél'ilés dans les scienlifiques et par'mi les scientifiques, ainsi qui est dans la mé­ moire nalurelle ou c:,ternc : foi c'cslune telle conjonction, test parce
  • 192. EXODE. _CHAP. VINGT-HUITn~ME. 187 qu'il s'agit ici de la conjonction des vrais pal' le bien dans les der­ niers du Royaume spirituel, cal' l'Éphod et le Pectorat, avec lesquels il y avait conjonction par les chaînettes faites en ouvrage de co/'­ don, signifient le Royaume spirituel dans les derniers, N° 982!J ; que l'entrelacé soit le scientifique, on le voit, N° 2831. Il appal'aH aussi dans l'autre vie des cordes diversement contournées et de di­ verses gl'osseurs, et pal' elles sont représentés différents modes de conjonction: c'est de là aussi que les cordes dans la Parole signi­ fient les choses qui conjoignent, comme dans les passages suivants; dans Ésaïe: L11alheur à ceux qui attirent l'iniquité par les (1 1) cordes dé la vanité, et comme la corde d'un chariot le péché, l) V. 18 ;-les cordes de la vanité sont les conjonctions des faussetés, par lesquelles il y a l'iniquité ou le mal de la vie. Dans le Même: CI Regal'de Sion, la ville de notre fète solennelle; que tes yeux voient )l Jérusalem, l'habitacle tranquille, la tente qui ne sera point dé­ 1) placée; ôtés ne seront point ses pieux à perpétuité, et toutes ses .» cD'rdes ne seront point rompues. Relâchés ont été tes cordages, » ils ne tiendl'ont point ferme leur mât. )l -XXXIII. 20, 23;-les pieux et les cOl'des sont les choses qui conjoignent les vrais et les biens du ciel, cal' l'habitacle et la tente, au sujet desquels il est ici parlé de cordes, sont le ciel, N°' 9!J57, 9!J81, 9!J85, 9615, 978!J. Dans le Même: (1 Élargis le lieu de ta tente, que les cOlU'tines de , » tes habitacles on étende, n'empêche point; alonge tes cordages )l et affermis tes pieux. l) - UV. 2 : - et dans Jérémiè : CI Ma l) tente a été dévastée, et tous mes cordages ont été rompus. »­ K. 20 ;-ici encore les cordages sont les choses qui conjoignent et qui confirment; la tente est L'Église, qui est le ciel du Seigneur sur les tenes. Dans Rosée: (1 Par des cordes d' homme je les ai at­ p tirés, par d'épaisses cordes d'amdur. 1) - XI. !J; - ici oies cor~es sont évidemment les choses qui conjoignent, cal' l'amour est la conjonction spirituelle. Dans Ézéchiel : CI Aschur et Kilmad » (étaient) tes négociants en trésors de vêtements liés par des » cordes. » -XXVII. 23, 2!J ;-là, il s'agit de Tyr', par laquelle sont signifiées les connaissances du bien et du vl'ai, N° 1201 ; leurs conjonctions extel'lles sont les vêtements liés pal' des cordes. En outre, les cordes dans la Parole signifient aussi les portions des hé­ ritages et de la terre, cl cela, parce que les mesures se faisaient
  • 193. 188 ARCANES CÉLESTES. avec des cOl'des, par exemple, Deutér. XXXII. 9. Amos, VII. 17. Michée, II. 6,5. Zach. Il. 5. Ps. XVI. 6. Ps. LXXVIII.­ 55. Ps. CV. 11. Ps. CXL. 6; et en plusieurs autl'es enllroits. 9855. El tu mettras les chaînettes de cordon sur les en­ châssures, signifie la conjonction arec le bien dont procèdent . les vrais, el ainsi la con.servation du Royaume spirituel par chaque œuvre et chaque puissance: on le voit pUI' la signification des c1zainettcs en ouvrage de cordons, en ce qu'elles sont la cohé­ rencence et la conjonction avec le bien, N°' 9852, 085ll; et pal' la signification des enc/u1ssures ('01', en ce qu'elles sont l'ex,istence et la subsistance des vrais d'après le- bien, N° 98117 : la conserva­ tion du bien et du vrai dans le Royaume spirituel, ou, ce qui est la même chose, la conservation du Royaume spil'ituel par -chaque œuvre et chaque puissance, est signifiée par les deux piel'l'es de Schoham posées SUI' les épuulièl'es de l'Éphod, SUl' lesquelles_avaient été gravés les noms des fils d'Israël, Nos 9836, 9868, 98!J9. 9856. Vers. 15 à 30. El lu (cras un Pecloral de Jugemenl, ouvrage d'imaginaleur, comme l'ouvrage d'Éphod tu le (e­ ras; d'or, d'hyacinlhe el de pourpre, et d'écarlale double­ teint, ct de fin lin tissu lu le feras. Carré il sera, double, d'une palme sa longueur, el d'une palme sa largeur. El tu le 7'empliras de remplage de pierre; quatre rangs de pierre, par Tang; Rubis, Topaze, Escarboucle, un rang. Et le seco7).d 1Ymg : Chrysoprase, Saphir et Diamanl. Et le troisième rang: Lazuli, Agate et Améthyste. Et le quatrième rang: Tharschisch, et Schoham, el Jaspe; enchâssés d'or ils seront dans leurs remplages. Et les pierres seront d'après les noms des fils d' Israël, douze d'après leurs noms, à gravures de sceau, li chacun d'apres son nom, elles seront pour les douze tribus. El tu feras sur le" Pectoral des chaînettes en bordure, ouvrage de cordon, en or pur. Et tu (eras sur le Pectoral deux anneau.x: d'or, el tu mettras les deux anneaux sur les deux exlré'mités du Pectoral. Et tu mettras les deu.x: cordons d'or sur les dewr. anneaux aux exlrémités du Pectoral. Bt les deux e:l'lrérnilés des deux cordons tu mettras sur les deux enc/llÎs­ sures, el tu {es r:1eltras SUI' {es Ipmtles de l'Éphod du côlé de ses (aces. El il/, (ems deux anneaux d'or, el II! les poseras
  • 194. EXODE. CHAr. VINGT-HUITIÈME, 189 SUI' les deux extrémités du Pectoral, sur son bord qui (sel'a) contre l'Éphod en dedans. Et tu (eras deux anneaux d'or, et tu les mettras SUl' les deux épaules de l'Éphod en bas, du côté de ses faces, contre sa jointw'e, au dessus de la ceintll1'e de l'ÉphoLI. Et ils attacheront le Pectoral pal' ses anneaux aux anneaux de l'Éphod avec un fil d' hyacinthe, pOUl' être SUl' la ceinture de l'Éphod, et que ne s'écarte point le Pec­ toral de dessus l'E'phod. Et Aharon portera les noms des fils d'Israël SUI' le Pectoral de jugemen t, sur son cœzt'r, quand il entrera vers· le Saint, pour souvenir devant Jéhovah il perpé­ tuité. Et tu mettras au Pectoral de jugement l'Urim et le Thumim, et ils seront SUl' le cœur d'Aharon quand z'l entrera devant Jéhovah; et Allaron portera le jugement des fils d'Is­ raël sur son cœur devant Jéhovah li perpétuité. -Et tu feras un Pectoral de Jugement, signifie ce qui concel'ne le Divin Vl'ai bl'illant d'apl'ès le Divin Bicn : ouvrage d'imaginateur, signifie d'apl'ès l)ntellectuel : comme l'ouvrage d'Éphod tu le fera;, signifie'la continuité pOUl' l'extcme du Royaume Spil'itucl : d'or, d' hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double teint, et de fin lin tissu tu le feras, signifie le bien de la cl1al'ité et de la foi: carré il sera, double, signifie le juste et le parfait: d'une palme sa longueur, et d'une palme sa largeur, signifie également quant au bien ct quant au "l'ai: et tu le rempliras de remplage de pierre, signifie les vl'ais eux-mêmes 'dans leUl' ol'dl'e d'apl'ès un seullùen : quatre rangs de pierre, par rang, signifie la conjonc­ tion de tous les vl'ais : Rubis, Topaze, Escarboucle, signifie le céleste amoul' du bien: un /'ang, signifie le tl'ine là commc un : et le second rang, signifie ce trine aussi comme un : Chryso­ p/'ase, Saphir et Diamant, signifie le céleste amOllI' du vl'ai : et le troisième rang, signifie le trine aussi ici comme un : Lazuli, Agate et Améthyste, signifie le spirituel amoul' du bien: et le quatrième rang, signifie le demier tl'ine comme un : T harschisclt et Schoham, et Jaspe, signifie le spirituel amour du vl'ai : en­ châssés d'or ils seront dans leurs rerllplages, sig"nific quc tous les "l'ais et chacun d'eux daus le commun el dans le particulier procédel'out du bien qui appartient à l'amom d'apl'ès le SeigneUl' en 'Cl'S le SeigneUl' : et les pierres seronl d' dpl'(IS les noms des
  • 195. 190 AHCANES CÉLESTI~S. fils d'Israël, signifie distinctement les hiens et les vrais quant à toute qualité: douze d'apres leurs noms, signifie tous en général et en particulier dans le complexe: à grmJUres de sceau, signifie selon la forme céleste: li chacun d'apres son nom, signifie à chacun dans le pal'ticulier : elles seront pour les douze tribus, si­ gnifie à tous dans le commun: et tu (eras sur le Pectoral des chai­ nettes en bordure, signifie la conjonction de tout le ciel dans les extrêmes: ouvrage de cordon, signifie indissoluhle : en or pur, signifie pal' le bien céleste: et tu (eras sur le Pectoral deux an­ a neaux d'or, signifie la sphère du Divin bien par laquelle il y con~ jonction par la partie supérieure du ciel: et tu meltras les deux anneaux sur les deux extrémités du Pectoral, signifie dans les extrêmes: et tu meltras les deux cordons d'or sur les deux an­ neaux, signifie le mode de la conjonction indissoluble: aux eXtré­ mités du Pectoral, signifie dans les extrêmes: et les deux extré­ mités des deux cordons tu mettras sur les deux enchâssures, signifie le mode de conjonction avec les soutiens dans les extrêmes: et tu les mettras sur les épaules de l'Éphod, signifie ainsi le sou­ tien du ciel et la conservation du hien et du vrai là pal' chaque œUV1'e et chaque puissance: du côté de ses faces, signifie pOUl' l'éternité : ef tu (eras deux anneaux d'or, signifie la sphère du Divin Bien: et tu les poseras sur les deux extrémités du Pectoral, signifie dans les extrêmes: sur son bord qui (sem) contre l' Éphod en dedans, signilie la conjonction et la conserva­ tion de la partie moyenne: et tu (eras deux anneaux d'or, si­ gnil1e la sphèl'e du Divin Bien: et tu les meltras sur les deux épaules de l' E~phod en bas, signifie la conservation du bien et du Vl'ai dans la partie infime du ciel: du côté de ses (aces, signifie pour l'éternité: contl'e sa jointure, au-dessus de la ceinture de t'Éphod, signifie où il y a conjonction de toutes choses le plus près en dedans du lien exteme, par lequel elles sont toutes contenues dans un enchaînement et en forme: et ils attacheront le Pectoral par ses annea!IX aux anneaux de l'Éphod, signifie la conjonction et la conservation de tontes les choses du ciel par la sphère du Divin Bien dans les externes du Royaume spil'Îtuef : avec un fil d' hya­ cùithe, signifie pal' le céleste amour du vrai: pour être sur la ceinture de I~Épltod, signille pour qu'il soit conservé à perpétuité
  • 196. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME, 191 dans son enchaînement et dans sa forme: et que ne s'écarte point le Pectoral de dessu,s l'E'phod, signifie que toutes les choses du ciel soient inséparables dans les ex ternes du Royaume spirituel: et Aharon portera les noms des fils d'Israël, signifie la conserva­ tion du bien et du vrai quant à toute qualité procédan t du Seigneur: sur le Pectoral de jugement, signifie le représentatif du ciel quant au Divin Vrai brillant d'après le Divin Bien du Seigneur: SUI' son cœur, signifie d'après le Divin amoUl' pour l'éternité: quand il en­ trera vers le Saint,' signifie dans tout culte: pour souvenir de­ vant Jéhovah à perpétuité, signifie d'après la Misél'icorde pOUl' l'éternité: et tu mettras au Pectoral de jugement [' Urùn et le . Thumim, signifie l'éclat du Divin Vrai procédant du Seigneur dans les derniers: et ils seront sur le cœur d'Aharon, signifie d'après le Divin Bien de son Divin Amolli' : quand il entrelYl devant Jé­ hovah, signilie dans tout culte: et Aharon portera le jugement des fils d'Israël, signifie le Divin Vrai du Ciel et de l'Église: sur son cœur devant J éh01:ah li perpétuité, signifie perpétuellement brillant d'après le Bien. 9857. Et tu rems un Pectoral de Jugement, signifie ce qui concerne le Divin Vrai brillant d'aprrs le Dinin Bien: on le voit par la signification du Pectoral; en ce qu'il est le Divin Vrai hrillant d'après le Divin Bien dans les del'l1iel'S, N° 9823; il est ap­ pelé Pectoral de Jugement, parce qu'il donnait des réponses, et pal' elles révélait le Divin Vrai; le Jugement aussi dans la PaI'ole signi­ fie le Divin Vrai, par conséquent la doctrine et la vie selon la doc­ trine; c'est donc de là que ce Pectoral est appelé le Pectoral de Ju­ gement, et aussi le Jugement dans la suite de ce Chapitre,-Aha­ Il ron portera le Jugement des fils d'IslYlëlsUl' son cœur devant , » Jéhovah à perpétuité, Il - Vers. 30; - et quand Joschua fut élu pour chef SUl' le peuple, il est dit (( qu'il se tiendrait devant Éléazar Il le prêtre, qui l'interrogerait par le Jugement d'Urim devant Il Jéhovah. Il -Nomb, XXVII. 21.-Que le Jugement soit le Di­ vin Vrai et parsuite l'intelligence, qu'ainsi ce soit la doctrine et la vie selon la doctl'ine, on le voit pal' plusieUI's passages dans la Pa­ role, par c?,emple pal' les suivants; dans Ésaïe: (( La vigne de Jé­ Il hovah Sébaoth est la maison d'Isl'aël; il attendait Jugement, JJ mais voici, suppuration; justice, mais voici, clameurs, l) -V. 7;
  • 197. 192 AllCANES Cl~LESTES. - attcndrc jugemcnt, c'est allendl'e l'intelligence d'après le Di ­ vin Vrai, et la vie selon les préceptcs. Dans le Même: « Il s'est as ­ Il sis sur le trône dans la Vérité, dans le Tabemace de David,ju­ Il geant et cherchant le Jugement. li - XVI. 5; -là, il s'agit de l'avènement du SeigncUl" le trOne sur lequel il doit s'asseoir est le Divin Vrai procédant de Lui, et pal' suite le Royaume spil'ituel, voir No' 5313,6129,6397,8625,9039; juger le jugement, c'est enseignel' le Divin Vrai, et chel'chel' le jugement, c'est cherchel' la réccption de cc vrai chez l'homme. Dans le Même: «,En ce jour-là 1) Jéhovah sera pour tiarc d'honneur aux l'estes de son peuplc, et « en esprit de Jugement pour celui qui est assis sur le Juge­ Il ment. 1) - Xt"XVIII. 5, 6 ;-la tiare d'honneur, quand il s'agit de Jéhovah, c'est-à-dire, du SeigneUl', est - la Divine Intelligence, voir ci-dessus, N° 9827 ; et l'esprit de jugement est la sagessc d'apl'è's le Divin Vrai, N° 9818; celui qui est assis sur le jugement est celui qui instruit SUl' le Divin VI'ai, ou qui "enseigne. Dans le Même: (( Jéhovah a l'empli Sion de Jugement et de Justice. l I ­ XXXIII. 5 ;-Sion est l'Église céleste; être l'cmpli de jugement, c'est d'intelligcnce d'après le Divin' Vl'ai ; être rempli de justice, c'est de sagesse d'après le Divin Bien. Dans le Même: « Qui a di­ )) rigé l'esprit de Jéhovah, avec qui a-t-il. délibéré pOUl' qu'ii1tel­ )) figent il le rendît, et l'instruisit du chemin du Jugement, et li lui enseignât la science, ct quc le chemin de l'intelligence il 1) lui montrât? l)-XL. 13, H,":'-I'espriL de Jéhovah cst le Divin Vl'ai, N° 9818; que l'instruire du.cheIl1in du jugement, ce soit le rendl'e savant, intelligent et sage, cela est évidcnt. Dans Jérémie: « La cigogne dans le ciel COnt13ît ses temps détcrminés, mais le 1) peuple de Jéhovah n'a point connu le Jugement.de Jéhovah; 1) comment dites-yous : Sages nous (sommes), et la loi de Jéhovah li (est) avec nous?)) - VIII. 7, 8; - n'avoir pas connu le juge­ mcnt de Jéhovah, c'est le Divin Vrai dont procède la Sagesse; c'est pour cela qu'il est dit: Comment dites-vous: Sages nous sommes? Dans le Même: (1 Malheur à celui qui bâtit sa maison sans Justice, )) et ses appartements sans Jugement! J) -XXII. 13 ;-bâtir ses appartements' sans jugement, c'cst sc remplir de non-vrais. Dans Rosée: (( Je mc fianccl'ai à toi pour l'étcrnité dans la Justice et dans l) le Jugemf11t; et je me fianccrai à toi dans la vérité, -II. l),
  • 198. EXODE. CHAil. VINGT-HUITIÈME. 19;3 20 ;-fiancer dans le jugement, c'est conjoindre par le DiI'in Vrai, ainsi par la foi et par la vie de la foi. Dans Amos : « Que coule l) comme l'eau le Jugement, et la Justice comme un torrent fort.» - V. 2lJ. -Dans le Même: (1 Vous changez en fieileJugement, » et le fruit de la justice en absinthe. » -VI. 12 ;-là aussi le ju­ gement est l'intelligence d'après le Divin Vrai, et par suite la vie. Dans Séphanie : «Jéhovah au malin produira son Jugement Ct la lurniere. »-1II. 5 ;-produire le jugement à la lumière, c'est ré­ véler le Divin Vrai. Dans Moïse: «( Toutes les voix de Jéhovah » (sont) Jugement. »-DeuLér. XXXII.lJ.-Dans David: « Jé­ » hovah! ta vérité jusqu'aux éthers (est fievée), ta Jnstice (est) 1) comme les montagnes de Dieu, tes Jugements (sont) un abîme » grand. »-Ps. XXXVI. 6. 7. -Dans le Même: «( Jéhovah fera 1) Sortir comme la lumière ta Justice, et ton Jugement comme » le midi. IJ - Ps. XXXVII. 6. - Dans le Même: « Écoute ma » voix selon ta Miséricorde, Jéhovah! selon tes Jugements vivi­ » fie-moi. )) -Ps. CXIX. 1lJg ô-dans ces passages le Jugement et les Jugements, c'est lé Divin Vrai. Dans Luc: «Malheur à vous, )) Pharisiens, vous passez par-dessus le Jugement et l'Amour )) de Dieu; il fallait faire ces choses-ci.)) -XI. lJ2; - passer par­ dessus le jugement de Dieu, c'est négliger le Divin Vrai; et passer par-dessus l'amour de Dieu, c'est négliger le Divin Bien, et la vie d'après l'un et "aull'e; comme la vie est aussi entendue, il est dit: Il fallait faire ces choses-ci. Dans É~aïe: «(Jéhovah Sébaoth sera exallé )) dans le Jugement, et Dieu sera sanctifié dans la Justice. -V.1) Hi. - Dans le Même: « Sur le trOne de David pour affermir son )) Royaume en Jugement et en Justice, dès maintenant et jusqu'à » éternité. ) - IX, 6. - Dans le Même: «( Proposez le conseil, » (aites le Jugement; place comme une nuit ton ombre au milieu J) du midi.)) -XVI. 3;-fait'e le jugement, c'est faire selon lè Vrai Divin. Dans Jérémie: « Je susciterai à David un germe juste, qui )) (era .Jugement et Justice en la terre. Il - XXlII. 5. XXXIII. 15. - Dans Ézéchiel: « S'il y a eu un homme juste, qui ait (ait » Jugement etJustice; que dans mes statuts il mal'che, et que mes JI préceptes il garde, pour (aire la vérité; juste (il est), lui; en )) vivant il vivra. ))-XVIII. 5, g, -Dans Séphanie : « Cherchez Il Jéhovah, vous tous, les déhonnaires de la telTe, qui son Juge- xv. 13,
  • 199. 19ft ARCANES (]~LESTES. II ment avez fait. »- II. 3; - faire le jugement de Dieu, c'est faire le Divin Vrai ou vine selon ce vrai. Dans Ésaïe: « J'ai mis )) mon esprit sur Lui, il prononcera le Jugement aux nations; )) il n'éteindra point et ne brisera point, jusqu'à ce qu'il ait posé )) en la terre le Jugement. )) --XLII. 1, ft ~ -là, il s'agit du SeigneUl' ; prononcer le jugement aux nations, et posel' en la telTe le jugement, c'est enseignel' le Divin VI'ai, et l'instaUI'er dans l'É­ glise. Dans le Mème : « La Loi d'avec loi sOI'lira, et man Juge­ )) ment pour lumière des peuples je l·elèvel'ai. II - LI. ft ; ­ le jugement, c'est le Divin Vrai; pour lumière des peuples, c'est pour illustI'ation. Dans Jean: (1 Pour le Jugement dans ce monde II je viens, ann qne ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui )) voient deviennent aveugles. II -lX. 39 ;-pOUI' le jugement ,vc­ nir dans le monde, c'est pour révéleI' le Divin Vrai, qui fait voir ceux qui sont sages par le Seigneul', et aveugle ceux qui sont sages pal' eux-mêmes, ainsi ceux qui ont la l'éputation d'être savants. Dans Jérémie: « Jure par le vil'ant Jéhovah dans la Vérité, dans )) le Jugement et la Justice. ll-IV. 2.-Dans le Mème: «lln:y II a personne quijuge ton Jugement pour la ,guérison; des me­ II dicamenls de rétablissement, il n'yen a point pour toi. )) -XXX. 13.-Dans David: « La Justice et le Jugement (sont) le soutien » de ton trône; la miséricorde et la v.érité (sont) devant tes faces. » PS, LXXXIX. 15; -la justice est le bien qui appartient à la misé­ ricorde, et le jugement est le vrai qui appartient à la foi; de là il est dit aussi la miséricorde et la vérité. Dans Ézéchiel: « .Jél'l1salem a II changé mes Jugements en impiété plus que les nations, et mes )) statuts plus que les terres autolll' d'elle; c'est pourquoi je ferai II contre toi des Jugements aux yeux des nations, et je disperse­ II rai tous tes restes. )) -V. 6, 7, 8, 10, 15 ;-changer les juge­ ments, c'est changer les vrais qui sont de l'état civil; que ces vrais soient signifiés par les jugements quand les statuts sont aussi nom­ més, on le voit, N° 8972; mais faire des jugements, c'est juger ou pOUl' la mort, ce qui est la damnation, ou pour la vie, ce qui est la salvation : la salvation ou la damnation est signifiée aussi par le ju­ gement, lorsqu'il est dit le jour ou l'heure du Jugement, comme dans Malth. XI. 22, 2ft. XII. 36, !t'l, lt2. Luc, X. 1ft. XI. 31, 32, Jean, V.28, 29. Apoc. XVIII. 10. XIV. 7; la même chose
  • 200. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 105 aussi est signifiée par le Jugement, IOl'squ'il s'agit de l'office de Juge, comme dans Matth. V. 21, 22. VII. 1,2. XXIII. U, 33. Jean, V. 2~, 26, 27. VII. 2~. VIII. 1.5,16. XII. 31, fl7, h8. Luc, VI. 37. XII. 13, H, 56, 57. XIX, 21,22. XX. fl7. XXII. 30. Marc, XII. ~O. ~:saïe, XLI. 1. Ill. H. Jél'ém. XXV. 31. XLVIII. 21. JOël, l'V. 12. Ps, VII. 8,9. Ps. IX. 5,8,9. Lévit. XIX. 15. Deutél'. 1. 16, 17. XXV. 1. lpOC. XVII. 1. XVIII. 10. XX. 12,13. 9858. Ouvrage d'imaginateur, signifie d'après l'intel­ lectuel: on le voit pat' la signification de ]'imaginateur, en ce que c'est l'intellectuel, N°s 9598, 9688. S'il est dit d'après l'in­ tellectuel, c'est parce que le Royaume spirituel du Seigneur, qui est repl'ésenté par les Hahits d'Aharon, est l'intellectuel du ciel, comme le Royaume céleste en est le volontail'c; que l'Intellectuel et le Volontaire chez l'homme cOlTespondent à ces cieux, on le voit, N° 9835. 9859. Comme t'ouvN1ge d'Éphod tu le feras, signifie la con­ tinuité pour t'externe du Royaume spirituel: on le voit pal' la représentation de t'Éphod, en· ce que c'est le Divin Vrai dans le Royaume spirituel en la forme exteme, dans laquelle se terminent les intél'ieurs, N° 982~ ; par conséquent l'externe de ce Royaume; sa continuité est signifiée pal' « comme {'ouvrage d'Éphod, Il de m8me qu'au N° 9838. 9860. D'or, d'hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate dou­ ble teint, et de •fin lin tissu tu le feras, signifie le bien de la charité et de la foi; comme ci-dessus, N°' 9687, 0832, 9833. 9861. Carré il sera, double, signifie le juste et le parfait: on le voit par la signification du carré, en ce que c'est le juste, N° 9717; que ce soit aussi le parfait, c'est pal'ce qu'il était double, et que le double enveloppe tout ce qui appartient au bien et tout ce qui apparticnt au vrai; ce qui est du côté d,'oit enveloppe le bien dont procède le vrai, et ce qui est du COté gauche enveloppe le vrai d'après le bien, N°s 960~ f., 9736, 9~95, par conséquent aussi la parfaite conjonction de l'un et de l'autre; c'est aussi dc là que deux signifie la conjonction, N° 8~23 ; et aussi toutes choses en général et en particulicr, N° 9166 ; et pareillement le plein, N° 91.03. 9862. D'ulll' palme sa I011gueur, et d'une palme sa largeur,
  • 201. J O() AHCANES (:J~LESTES. signifie (~(jalement quant au bien et quant au vrai: on le voit , par la signification de la longueur, en ce qu'eIleést le bien, N°'1613, 9li87; et par la signification de la largeur, en ce qu'elle est le vrai, No, 1613, 3433, MM, li!lf12, 9li87; «également quant à l'un et il l'autre)) est signifié en ce que la longueur et la largeUl' étaient rgales. 9863. Et tu le rempliras de remplage de pierre, signifie les vrais eux-mêmes dans leur ordre d'après un seul bien: on le voit par la signification du Pectoral, qui ici est le, en ce qu'il est le Divin Vrai bl'illant d'après le Divin Bien du Seigneur, N° 9823; pal' la signification du remplage de pierre, eq ce que ce sont les vrais dans leUl' ol'd,'e, cal' le Pectol'al était l'empli de pierres selon les noms des fils d'Israël, et les piel'l'es dans le commun sens signifient les vrais dans le dernier de l'ordl'e, Nos 11li, Gli3, 1298, 3720, 6/126, 8609; et les pierres précieuses, telles que celles qui élaient dans le Pectol'3l, signifient les vl'ais qui lJl'illent d'après le bien, N° 9li76. Il est dit d'après un seul bien, parce qu'il y a un seul bien dont procèdent tous les vrais, ce bien est le bien de l'a­ motll' dans le Seigneur, ainsi le Seigneur Lui-M.ême; et pal' suite le hien de l'amolli' procédant du Seigneur, qui est le bien rie l'amolli' envers le Seigneur; cal' le bien qui influe du Seigneur chez l'homme, l'esprit ou l'ange semble leur appaltenir, de là l'amour envel's le Seigueur est l'amour pl'océdant du Seigneur: ce bien est le seul dont pt'ocèdent tous les vrais, et dont procède l'ordre entre eux, cal' les vrais sont les formes du bien, Que les pierres précieuses, qui étaient dans le Pectoral, aient signifié les Divins Vrais d'apl'ès le Divin Bien, on le voit pae les passages de là Parole, où les Pierres pl'écieuses sont nommées, comme dans Jean: «( Les fondements de » la muraille de la ville de la Nouvelle Jérusalem de toute Pierre » précieuse étaient ol'llés; le premier fondement ./aspe; le second, J) Saphir; le troisième, Chalcédoine; le quatl'ième, Émeraude; » le cinquième, Sardonix; le sixième, Sm-doine; le septième, » Chrysolithe; le huitième, BérU; le neuvième, Topaze; le )) dixième, Chrysoprase; le onzième, Hyacinthe; le douzième, )) Améthyste. )) - Apoc. XXI. 19, 20; - qne ces Piel'l'es pl'é­ cieuses signifient les vrais de l'Église, qui sont les Vrais Divins, on le voit par la signification de la ville de la Nou'elle Jérusalem, de
  • 202. EXODE. CHAP. VINGT-HlJITII~ME. 107 sa mUl'aille, et des fondements de la muraille; la Nouvelle Jél'u­ salem signifie la nouvelle Église qui doit succéder à notre Église actuelle; en effet, le Livre de l'Apocalypse traite de l'état de l'Église actuelle jusqu'à sa fin, et alors de la nouvelle Église qui est la sainte Jérusalem descendant du ciel; ses murailles sont les vrais de la foi qui la défendent, et les fondements sont les vrais d'après le bien; ces vrais eux,..mêmes dans leur ordre sont désignés par les pierres précieuses nommées dans ce passage: chacun peut voir qu'une Jé­ rusalem ne doit point descendt'e du ciel, et que les autl'es choses qui sont dites de celte ville ne doivent point exister, mais que dans chacune des parties de sa description sont signifiées des choses qui appartiennent à l'Église: que les vrais de la foi soient entendus paI' les fondements de sa muraille, on le voit en ce que ce sont ces vrais qui défendent l'Église contre toute insulte, comme les murailles dé­ fendent une ville; il a déjà été montré que Jél'usalem est l'Église, No' 211 Î, 9166; que les murailles sont les vrais de la foi qui dé­ fendent l'Église, N° 6419; et que les fondements sont les vrais d'apl'ès le bien, N° 96!13; Dans Ézéchiel : « Fils de l'homme, »pousse une lamentation sur le Roi de TYI', et dis-lui: Ainsi a dit » le Seigneur Jéhovih : Plein de sagesse et parfait en bequté; en » Éden, le jal'din de Dieu, tu as été; toute pierre précieuse (était) » ta couverture, Rubis, Topaze et Diamant, Tharschisclt, )) Schoham et Jaspe, Saphir, Chrysoprase et Escarboucle, et 1) Or: dans la montagne de sainteté de Dieu tu avais été, au mi­ » lieu des pierres de (eu tu avais marché. 1)-XXVIII. 12, 13, 14 ;-ici, les PielTes précieuses signifient aussi les vrais d'après le bien; car Tyr, dans le sens interne représentatif, est celui qui est dans l'intelligence et dans la sagesse d'apr'ès les connaissances du bien et du vrai, N° 1201 ; de là il est dit de son Hoi qu'il a été plein de sagesse et parfait en beauté; la sagesse se dit du bien, et la beauté se dit du vrai, car toute sagesse dans les cieux pl'ovient du bien, et toute beauté y provient des vrais d'après le bien; le jar­ din d'Éden signifie l'intelligence provenant du bien, N° 100, le jardin est l'intelligence elle-même, No' 100, 108, 2702; de là il est évident que les pielTes nommées dans ce passage signifient les 'l'ais d'après le bien: quant aux vrais d'après le hien qui sont si­ gniliés spécialement pal' chacune dcs pierres (lu Pectoral, on velTa
  • 203. H)8 ARCANES CÉLESTES. dans ce qui suit quels ils sont; que ce soient tous les vrais et tous les biens dans le complexe, on le voit en ce qu'il y avait douze pierres, et que SUI' ces pierres avaient été gravés les noms des /ils d'Israël ou des Tribus; car les douze Tribus signifieut les vrais et les biens du Ciel et de l'Église dans tout le complexe, No, 3858, 3926, 3930, liOoO, 6335, 6337,6397; et pal' suite elles ont signilié le ciel avec toutes les sociétés qui y sont, No, 7836, 7891, 70ü6, 7097; ellcs ont signifié aussi des choses différentes suivant l'ordre dans lequel elles sont nommées dans la Pal'ole, N°' 3862, 3926,3930, !I603, 6337, 6MO; et douze signifie tout, No' 3272, 3858, 7973. 986lJ. Quatre rangs de pierre, par rang, signifie La con­ jonction de tous les vrais, à savoir, les vrais d'après le Ilien : on le voit pal' la signification ,de quatre, en ce que c'est la conjonc­ tion, No' 1686, 960t, 967ft; et pal' [a signification des rangs de pierre, en ce qu'ils sont les vrais d'après le bien dans leur ordl'e. S'il y avait quatre rangs et dans chaque rang trois [Jienes, c'était afin que fùt l'eprésentée la conjonction de tous les vl'ais d'apl'ès un seul bien, et ainsi la perfection, car quatre signifie la conjonction, ainsi qu'il vient d'être dit, et trois la perfection, N° 9825; en effet, puisqu'il y a un seul hien dont tous procèdent, N° 0863, et qu'ainsi tous regardent, ce bien est alors la conjonction de tous: qu'il en soit ainsi, c'est ce qui peut ètl'e illustré d'après ce qui existe dans les cieux: Ceux qui sont dans les cieux tournent tous leU!' face vers le Seigneur; et, ce qui est étonnant, cela arrive quelle que soit la plage Vel'S laquelle. ils se tournent; de là vient que tous ceux qui sont dans les cieux ont été conjoints comme 1111 : au contraire, ceux qui sont hors du ciel toument leur race vers le côté opposé au Seigneul', et d'autant plus vers ce côté, qu'ils sont plus éloignés du ciel; de là chez eux il y a disjonction, [Jarce que leuf amour est non pas à l'égard de Dieu et du prochain, mais à l'égard d'eux.­ mêmes et du monde. Toutefois, cet arcane n'est point croyable pOUl' ceux qui pensent selon les illusions des sens; en effet, ceux­ là ne peuvent pas saisil' comment dans le ciel, de quelque ma­ nière qu'on se toume, i[ peut y avoir une direction constanté de toutes les t'aces vers le Seigneur, qui là est le Soleil; voir SIIl' ce sujet ce qui a déjil éte 1'<t[Jporté, N° 0828.
  • 204. EXODE. CHAP. VINGT-HUiTiÈME. 100 9865. Rubis, Topaze, Escarboucle, signifie le céleste amour du bien: on le voit par la signification de ces pierres, en ce qu'elles sont le bien du céleste amour; l'amom céleste est l'amour envers le Seigneur d'après le Seigneur. Si ces pierres signillent cet amour, c'est à cause de lem' couleur' rouge et enflammée, et parce que le l'ouge signifie l'amour, N° 3300; et que l'enfJammé a la même si­ gnification, N°' 3222, 6832, 7620, 7622, 9570; ici elles signi­ fient l'amour céleste, parce qu'elles sont au premier rang, et que les choses qui sont au premier rang cOl'l'espondent à celles qui sont dans le ciel intime, où règne l'amoul' céleste, c'est-à-dil'e, l'amour envers le Seigneur: connue les douze Pierres dans [e Pectoral l'C­ présentaient tous les vrais d'après le bien, elles repl'ésenlaient aussi par suite tout le ciel, car le Ciel e3t Ciel d'après le Divin Vrai pro­ cédant du Divin Bien du Seignem'; les Anges, qui constituent le ciel, sont les récipients de ce Vrai; c'est de là que les trois pierres, qui étaient dans le premier rang, représentent lc ciel intime, par conséquent l'amom qui est dans ce ciel, amour qui est appelé amolli' céleste du bien, 'et amour céleste du vl'ai, les pierres qni sont dans le pl'emier rang l'amoul' céleste du bien, celles qui sont dans le second l'amour céleste au vrai: si ces pierl'es représentent cet amour, cela vient de la couleur, ainsi qu'il a été dit; car les pierres précieuses représentent selon leur couleur: il apparaH, en effct, dans les cieux des couleUl's d'une beauté ineffable, car elles sont des modifications de la lumière céleste, et la lumière cèlesto est le Divin Vl'ai procé,llant du Seignelll'; il est donc évident que les couleurs s'y présentent selon les variations du bien et du Vl'ai; ainsi elles sont les modifications de la lumière pl'océdant du Seigneur l)al' les Anges: la Lumière qui procède du Seigneur appal'aH dans le ciel intime comme une flamme, c'est pourquoi les couleurs qui en proviennent sont rouges et flamboyantes; mais cette même lu­ mière apparaît dans le ciel moyen comme une lumière blanche, c'est ·pourquoi les couleurs qui en proviennent sont blanches; et, en tant qu'il ya du bien en elles, elles sont brillantes: c'est de là qu'il y a deux couleurs fondamcntales, auxquelles toutes les au­ tresse rapportent, savoir, la couleUl' l'ouge et la couleul' hlanche, ct qlle la couleur rouge est représentative du bien, ct la coulelll' blanche l'cpl'ésentatil'c du 'l'ai, 7;oir N° ült67. Mainlenant, d'après
  • 205. 200 ARCANES CÉLESTES, ce qui vient d'êtl'e dit, on peut voir pourquoi des pierres ùe tant de couleurs ont été posées selon les rangs dans le Pectoral, il savoir', que c'était afin qu'elles repl'ésentassent tous les biens et tous les vrais qui sont dans les cieux dalls leUl' ordre, par conséquent le ciel en­ tier : si les {lielTes du premier rang, qui sont le Rubis, la Topaze et l'Escarboucle, représentaient l'amour céleste du bien, c'est parce que ces pienes tiennent du rouge; et même, dans la Langue ori­ ginale, le R'lbis qui est il la pl'emière place est dél'ivé d'un mot qui signifie la rougeur; et l'Escarboucle, qui est il la tl'oisième place, est dérivé d'un mot qui dans cette Langue signiOe un éclat tel que celui qui jaillit du feu; quant à la Topaze, qui est placée au milieu, on ignore de quel mot elle dérive, il est vraisemblable que c'était une piel'l'e d'une couleur rouge enflammée; c'est de lil que dans Job il est dit de la Topaze la mème chose que rie l'or: (1 Avec la sagesse )) ne rivalisera point la Topaze d'Éthiopie, au prix de l'Of' pur la )) sagesse ne sera point estimée, 1) - XXVIII, 19 ;-1'01' aussi est le bien de l'amoUl', N" 113, 1551, 1552, 5658, 69H, 6917, 8932,9090,9510, 9866, Vn rang, signifie le trine lli comme un: on le voit pal' la signification du rang, en ce que c'est un trine, car !l'ois pieJ'res le constituaient, et !l'ois signifie le complet depuis le commence­ ment jusqu'à la fin, N° 2788, M95, 7715, 9198, 9088; il est dit comme un, parce que l'unité existe d'après trois choses en ordre successif, car le simultané provenant de ces trois choses en ordre collatéral correspond aux successifs par lesquels chaque chose a existé et pal' lesquels elle subsiste, voir N° 9825; c'est de là que les trois cieux sont un dans les derniers, et qu'il en est de même de chaque ciel: cela tire son ol'igine du Divin Mème, dans lequel est un Trine, savoir, le Divin Même, le Divin Humain, et le Divin procédant, et ces Divins sont l}n; ce Tl'ine Divin Lui-Mème et cet Un Divin, c'est le Seigneur. D'apl'ès ce~a, on peut voir pourquoi dans chaque rang il y avait trois pierres, et pourquoi chaque rang signifie le !l'ine comme un. S'il y avait quatre l'angs, c'est pal'ce que dans les cieux. il y a deux Royaumes, le Royaume céleste et le. Royaume spirituel, et que dans chaque Royaume il y a un Interne et un Externe; l'Interne et l'Externe du Royaume céleste étaient représentés par les deux rangs il droite du Pectoral, et l'lrflerne ct
  • 206. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 20'1 l'Exteme du Royaume spirituel par les deux rangs à gauche, cal' le Pectoral était un carré doublé. 9867. Et le second rang, signifie ce trine aussi comme un: on le voit par ce qui vient d'être dit. En général, tout ce qui est un existe par l'harmonie et le concours de plusieurs, voir N° 457. 9868. Chrysoprase, Saphir et Diamant, signifie le céleste amour du. vrai, dont procède les choses qui suivent: on le voit pal' la signification de ces pieITes, en ce qu'elles sont le céleste amour du vrai, ainsi qu'il va être montré: il est dit li dont pl'ocè- dent les choses qui suivent» pal'ce qne tous les biens et tous les vrais qui suivent procèdent en ordre de ceux qui précèdent, Cal' il ne peut l'ien exister qui ne soit lié avec des antérieUl's; le premier dans l'ordre est l'amour céleste du bien, le second est l'amour cé- leste du vrai, le troisième est l'amour spil'Îtuel du bien, et le qua- trième est l'amour spirituel du vrai; c'est cet ordre qui a été re- présenté dans les rangs des Piert'es SUl' le Pectoral de jugement, et c'est l'ordre même des biens et des vrais dans les cieux; dans le ciel intime il ya l'amour céleste du bien, et l'amour céleste du vrai, l'amour céleste du hien en est l'interne, et l'amour céleste du vrai en est l'externe; dans le second ciel il y a l'amoUl' spirituel du bien, qui en est l'interne, et l'amour spil'ituel du vl'ai qui en est l'externe; l'un influe aussi dans l'autre dans le même ordre, et ils constituent comme une unité; on voit donc clairement ce qui est entendu pal' (1 dont procèdent les choses qui suivent. )l Quant à ce qui èoncerne les Pierres de ce l'ang, elles tirent, comme les précédentes et aussi comme les autres, leur signification de leurs couleurs; que les Pierres précieuses signifient selon les couleurs, on vient de le voir, N° 9865; et que les couleurs dans les cieux y soient les modifica- tions de la lumière et .de l'ombre, et par conséquent cles variétés de l'intelligence et de la sagesse chez les Anges, ou le voit, N°' 3993, lJ530, 4677, i!7 42, ll922, 9lJM; car la Lumière dudel est le Divin Vrai procédant du Seigneur, Vrai d'où proviennent toute intelli- gence et toute sagesse. Les Pierres du premier rang ont tiré du rouge leur signification concel'l1ant l'amour céleste du hien; mais les Piel'l'es de ce rang-ci tirent la leur de l'azur qui provient du l'ouge; car il ya un azur provenant du rouge, et un azur provenant du blanc; l'a- zur provenant du l'ouge brille en dedans cl'après l'enflammé, c'est
  • 207. 202 ARCANES CÉLESTES. cet azur qui signifie l'amour céleste du vrai; mais l'azur provenant du blanc, tel qu'il est dans les pierres dn rang suivant, et qui signi­ fie l'amour spirituel du bien, brille en dedans non d'après l'en­ flammé, mais d'après le luisant. On ne peut pas voir, pal' la dél'i­ vation de son nom dans la Langue originale, si la Chrysoprase. qui est la première pierre de ce rang, était de couleur d'azur, mais il est évident qu'elle signifie le céleste amour dn vrai dans Ézéchiel: (1 La Syt'ie fut ta commerçante pOUl' la mulLitude de tes ouvrages, » avec la Chrysoprase. la Pourpre et la Broderie.» -XXVII. 16; -là, il s'agit de Tyr, qni signifie la sagesse et l'inlelligence d'après les connaissances du bien et du vrai, N° 1201 ; la Chrysoprqse est jointe à la pourpre, et comme la ponrpre signifie l'amour céleste du bien, N° 9467, il s'ensuit qne la Chrysoprase signifie l'amour céleste du vrai, cal' dans la Parole prophétique lorsqu'il est parlé dn bien il est aussi parlé du vrai du même genre, à canse du mariage céleste qui est dans chaque chose, N°' 9263, ~)3llt ; la Syrie, qui est la commerçante, signifie aussi les connaissances du bien, No' 1232, 1234,3249, HU; les connaissances du bien sonlles vrais de l'a­ mour céleste. Que le Saphir, qui est la seconde Pierre de ce rang, soit de couleur d'azur, tel qu'est le bleu céleste, cela est connu, aussi est-il dit dans le Lil'l'e de l'Exode: « Soixante-dix des Anciens 1) ,'irent le Dieu d'Israël, et sous ses pieds comme un ouvrage de 1) Saphir. et comme la substance du ciel quant à la pureté. 1 ) ­ Xt'.IV. 10; -que cette pielTe signifie la transparence prodnite pal' les vrais intérieurs, qni sont les vrais de l'amour céleste, oU'le voit, N° 9407. Quant au Diamant. qui est la troisième Pierre de ce rang, c'est le Hai de l'amour céleste, et cela, à cause de sa trans­ parence qui approche de l'azur intérieur; CUl' ainsi par cette pierre, parce qu'elle est la dernière du rang, les coulenrs des pierres de ce ['ang et du rang précédent sont transparentes, et sont communi­ quées à celles des pienes du rang suivanl; il en est de même que du bien et des vrais dans le ciel intime avec le bien et les vrais dans les cieux suivants; car le bien et les vrais de ces cieux tirent du bien et des vrais du ciel intime leur vie de la charité et de la foi pal' communication, comme par transparence. 9869. Et le troisicme rang. signifie le trine aussi ici comme un : de même que ei-cessus, N° 9860.
  • 208. EXODE. CIUP. VINGT-HUITIEME. 203 9870. Lazuli, Agate et Améthyste, signifie le spirituel a­ mour du bien: on le voit pareillement par leur couleUl', car la cou­ leur azur provenant du blanc signifie le hien spil'ituel, ou ce qui est la m~me chose l'amoUl' spil'ituel du bien, N° 9868 ; l'amOlli' spiri­ tuel du bien est la charité à l'égard du prochain, et l'amoUl' spiri­ tuel du vrai est la foi d'après la charité; c'est de ce bien et de ce vl'ai qu'est composé le second ciel; l'intel'Oe de ce ciel est le bien de la chal'ité, et l'externe est le hien de la toi. Que le Lazuli soit de couleur azur,cela est connu; il en est de même de l'Amé­ t.hyste; quant à l'Agate, cela n'est pas si notoire, car dans la Lan­ gue originale on ne sait pas de quelle espèce est cette pierre, si c'est une Agate, ou une turquoise, ou une autre pierre. 9871. Et le quatrième rang,signi{te le dernier trine comme un : on le voit d'après ce qui a été rapporté ci-dessus, N° 9866. 9872. Tharschisch, et Schoham, et Jil,çpe, signifie le spiri­ tuel amour du vrai, dans lequel se terminent les supérieurs: on le voit par la signification ,de ces piel'res, qu'elles ~irent de leurs cou­ leurs,; car la coulem de toutes les pierres de ce "ang approche de la blancheur qui provient de l'azur; que la Tharsc/lisch signifie le spi­ rituel amour du nai, on le voit par les passages de la Parole où elle est nommée, comme dans Ézéchiel: « Voici, quatre roues près des Chél'nbins; t'aspect des roues était il l'instar d'une Pierre de T harschisch. l) - I. 1.6. X. 9; -les "oues des chérubins signi­ fient la même chose que les bms et les pieds chez l'IlOmme, à savoir, la puissance d'agil' et d'avancer progressivement, puissance qui ap­ partient au vl'ai d'après le bien, N° 82'15; c'est de là que lem as­ pect était à l'instar d'une piel'l'e de That'schisch; cal' la Tharschisch est le 'l'ai d'après le bien spil'ituel, vrai qui a la puissance. Dans Daniel: « Je levai les yeux et je vis, voici, un homme vêtu de lin, )l ses l'eins ceints d'or d'nphaz, et son corps comme llne Thars­ )) chise/t, sa face comme l'aspect d'un éclail', et ses yeux comme )l des flambeaux de feu. » - X. 5, 6, -l'homme vêtu de lin était un ange du ciel; le vêtement de lin signit1e le Vl'ai qui l'evèt le bien, N° 760'1 ; les reins signifient l'amoul' conjugal, qui est l'amoul' du bien et du vrai, Nos 3021, !I2S0, 5050 à 5062; c'est de là que les l'eins sont dits ceints d'or d'uphaz, cal' 1'01' esl le bien de l'a­ mOUI', No' '113, J51>1, 'l552, 505S, ~M)O, 951.0; mais le corps
  • 209. 20ft ARCANES CÉLESTES, d'après la cOl'l'espondance signifie le bien de l'amour céleste, ct aussi le bien de l'amour spirituel, N° 6135; et son externe signilie le vrai provenant de ce bien; c'est pOUl' cela que son corps_apparut comme une Tharschisch, ainsi la Tharschisch est le vrai de l'amour spirituel. Que le Schoham, qui est la seconde piene dans ce rang, signifie les vrais de la foi d'après l'amour, on le voit expliqué, No' 9676, 98lt1. Que le Jaspe, qui est la troisième pierre de ce rang et la dernière, signifie le vrai de la foi, on le voit dans Jean: «( La lumière de la cité, de la sainte Jérusalem, était semblable » li. une pierre très-précieu.Ye, telle qu'une pierre de Jaspe, res­ » plendissant comme le cristal. Il -Apoc. XXI. 11 ;-la sainte Jérusalem signifie l'Église qui doit succéder à la nOtre; sa lumièl'e est le vl'ai de la foi, et par suite l'intelligence, N°' 95!18, 955'1, 9555, 9558, 9561, 9684; c'est pour cela qu'elle est assimilée à une pierre de Jaspe qui resplendit comme le cristal; le cristal aussi est le vrai de la foi d'après le bien, Dans le Même: «( La structure de » la muraille de la sainte Jérusalem était de Jaspe, et la ville un » or pur semblable à un verre pur. »- Apoc. XXI. 18; -la mu­ raille de cette ville est dite de Jaspe, parce que la muraille signifie le vrai de la foi défendant l'Église, N° 6lt19 ; et comme la muraille a cette signification, voilà pourquoi il est dit que la première pierre des fondements de cette muraille était dl.l Jaspe, Vers. 19 j en effet, le fondement est le Vrai de la foi d'après le bien, N° 9M3. 9873. Maintenant, d'après ce qui vient d'être dit, on peut voit' ce qui a été signifié pal' les douze pienes précieuses dans le Pectol'al de Jugement, à savoir, que ce sont tous les biens et tous les vrais du ciel dans leur ordr'e; le ciel est distingué en deux Royaumes, le Céleste et le Spil'ituel, le Dien du Royaume céleste a été repré­ senté pal' les deux premiers rangs qui étaient au côté droit du Pec­ toral; et le Dien du Royaume spirituel par les deux rangs suivants qui étaient au cOté gauche; le Dien intel'I)e du Royaume céleste est le bien de l'amolli' envers le Seignelll', c'est ce bien qui est entendu pal' l;amour céleste du bien; et le Dien exteme du Royaume cé­ leste est le bien de l'amour mutuel, c'est ce bien qui est entendu par l'amour céleste du Vl'ai : le Dien interne du Hoyaume spil'ituel est le bien de la charité à l'égal'ct du {ll'ochain, c'est ce bien qui est entendu pal' l'amollI' spirituel dll hien; el le Bien externe du
  • 210. EXODE. CHAi>. VINGT-HUITIÈME. 205 Hoyaume spil'Îtocl est le bien de la foi, c'est ce bien qui est en­ tendu pal' l'amour spirituel du vrai; que les hiens et les vrais dans cet ordre constituent les cieux, on le voit, No' 9a68, 9a73, 9680, 9683,9780 : d'après cela, on voit clail'ement ce qui a été J'epré­ senté par les douze pierres qui étaient appelées l'Urim et le Thu­ mim; plus loin, au N° 0905, il sera dit comment les Divins Vrais, qui étaient les Réponses, ont été manifestés par ces pierres: que le bien de l'amour y ait été au premier J'ang, et le l'J'ai de la foi au dernier, on le voit pal' la première pierre qui était un Hubis, et pal' la demière qui était un Jaspe, ainsi pal' la couleur de la première pierre qui était l'ouge, et par celle de la dernièl'e qui était blanche, l'une et l'autre brillante, cal' le rouge signifie le bien de l'amour, N°' 3300, Ç)lt67, et le blanc signifie le vrai de la foi, No' 3301, 3993, lt007, 5319 : les tissus dans l'Éphod signifiaient aussi la même chose que les Pierres dans le Pectoral; l'Éphod était tissu d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate double-teint et de fin lin, comme on le voit pal' le Vers. 6,de ce Chapitre; et l'hyacinthe signiliait le vrai de l'amour céleste, la pOUl'pre le bien de l'amour céleste, l'écal'­ late douhle-teint le bien de l'amour spirituel, et le fm lin le vrai de l'amour spirituel, N° 9833; et cela, parce que l'Éphod signifiait le ciel dans les derniers, comme le signifiait le Pectoral, N° 982lt ; mais les biens et les vrais y sont recensés dans un autre ordre, parce que l'Éphod signifiait le ciel spirituel, tandis que le Pecto­ ral signifiait tout le ciel depuis le premier jusqu'au dernier: et comme l'Habitacle avec la Tente représentait aussi le ciel, No' 9lt5i, 9lt8i, 9[185, 9615; c'est pour cela que le tissu de ses ri­ deaux et -de ses voiles était pareillement d'hyacinthe, de pOUl'pl'e, d'écal'iate douhle-teint et de fin lin, voir les Chap. précédents, XXVI. 1, 31, 36. XXVII. 16, et No' 9lt66, 9lt67, 9lt68, 9lt69. En outre, il faut qu'on sache que le SAPHIR dans le commun sens signifie l'Externe du Royaume céleste, et le SCHüHAM l'Externe du Royaume spirituel; et comme ces deux pierres avaient ces significa­ tions, c'est pour cela qu'elles étaient au milieu des derniers rangs des deux cOtés du Pectoral, savoir, le Saphir la pierre du milieu dans le second rang, et le Schoham la pierre du milieu dans le qua­ tl'ième ; les pierres du second rang signifiaient le bien externe du Hoyaume céleste, bien qlli a été appelé l'amour céleste ùu nai, et
  • 211. 200 ARCANES (',}~LESTES. les piel'l'es du quatrième rang signifiaient le hien externe du Royaume spirituel, bien qui a été appelé l'amour spirituel du vrai, l'OÙ' ce qui en a été dit ci-dessus dans cet Article. Que le Saphir' signifie l'Externe du B.oyaume céleste, cela est évident par les pas­ sages ùe la Parole où il est nommé, connue dans le Livre de l'Exode: « Soixante-dix des Anciens virent le Dieu d'Israël, et sous ses J) pieds comme un ouvrage de Saphir, et comme la substance J) du ciel quant à la pureté. J) -XXIV. 10 ;-ainsi c'est une des­ cl'iption de l'Exteme du Royaume Spil'ituel, car il est dit sous ses pieds, ce qui est l'Externe; et où est le Dieu d'Israêl, c'est-à-dire, le Seigneur, là est le ciel. Dans Ésaïe; « Affiigée et par les tem­ )) pètes agitée, et de consolation privée; voici, je dispose avec l'an­ ) timoille tes Pierres, et tes fondements je poserai sw' les sa­ J) phirs. J ) - LIV. 11 ;-dans ce Chapitt'e, il s'agit du Royaume céleste; les fondements, qui seront posés sur les saphil's, sont les ex ternes de ce Royaume, car les fondements sont placés en des­ sous. Dans Jél'émie ; « Ses Naziréens étaiellt éclatants plus que la J) neige, ils étaient blancs plus que le lait, leurs os étaient rouges J) plus que les pierres précieuses, du saphir ils avaient le poli. lJ -- Lament. IV. 7 ; - les Naziréens représentaient l'homme cé­ leste, c'est pour cela qu'il est dit que du Saphir ils avaient le poil, le poli est l'externe. Dans Ézéchiel: « Au-dessus de l'étendue, qui 1) était sur la'tête des Chél'ubins, il y avait comme un aspect de J) Pierre de Saphir, une ressemblance de trône, et sur cette res­ )) semblance de trône comme l'aspect d'un Homme assis dessus. J) - I. 26. X. 1; - là aussi l'Ex terne du Royaume céleste est. dé­ crit par le Saphir, cal' ce qui est au-dessus de "étendue, ou ce qui est tout autour, est en dehors, l'intime est celui qui était assis sur le trône. De mème que la Pierre de Saphir signifie l'Externe du Royaume céleste, de même la Pierre de Schoham signifie l'Ex­ terne du Royaume spirituel; c'est pom cela aussi que c'était cette Pierre, qui avait été posée sur les deux Épaulières de l'Éphod avec les noms gravés des fils d'Israël, Vel's. 9 à 1la de ce Chapitl'e, cal' l'Éphod représentait l'Externe du Royaume spirituel, N° 9826. Comme le Schoham et le Saphil' dans le commun sens signifiaient les Externes des deux cieux, c'est pOUl' cela aussi qu'ils étaient placés au milieu des tl'ois pieITes du second ct du quatrième rang,
  • 212. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIl~ME. 20ï comme il vient d'être dit, car le milieu enveloppe tout l'intime; il en est de même du Manteau qui dans le commun sens a repré­ senté le Royaume spirituel, parce qu'il était le vêtement du milieu, ainsi qu'il a été montré ci-dessus, N° 9825. Comme ces deux Pierres eOl'eloppent tout ce que les autres pierres signifiaient dans ces rangs, c'est ponr cela qu'il est dit dans Job: «( La sagesse ne » se met pas en compal'aison avec 1'01' d;Ophir, ni avec le pré­ )l cieux Schoham, ni avec le Saphir. II-XXVIII. 16. 9Sïh. Enchâssés d'or ils seront dans leurs remplages, si­ gnifie que tous les vrais et chacun d' eux dal1.~ le commun et dans le particulier procéderont du bien qui appartient il l'a­ mour d'après le Seigneur envers le Seigneur .. on le voit pal' la signification de l'or, en ce qu'i! est le bien de l'amoUl', No' 113, 1551,155'2,5658, 69U, 69iï, S932, 9l190, 9510; et par la signification d'être enchâssés dans leurs remplages, en ce que c'est pl'océder de ce bien; en effet, toutes les pienes en général , et chaque pierre en particuliel' étaient entoul'ées d'or et ainsi en­ châssées dans l'or, et puisque l'or signifie le hien de l'amour, l'enchâssure signifie ce quipl'ovient de ce bien, ou ce qüi en pro­ cède; il en est de même que des enchâssul'es d'or dont étaient en­ tomées les deux piel'l'es de Schoham posées SUI' les épaulières de l'Éphod, Vel's. 11 de ce Chapitre. Voici cc qui a lieu à cet égard: Le Pectoral avec les douze Pierres l'eprésentait tout bien et tout vrai dans les cieux, ainsi le ciel entier, comme il a été montré ci-dessus; et non-seulement les cieux, mais aussi toutes les sociétés qui sont dans les cieux, et même chaque Ange qui est dans une société, tout est entomé de la Divine Sphère, qui est le Divin Bien et le Divin Vrai procédant du Seigneur, voir N°' 9h90, 9hM, 9h92, 9hgS, 9h99, 953h: de même que le bien et le vl'ai de cette sphél'e sont reçus par' les anges, de même aussi toutes choses en génél'al et en par­ ticuliel' chez eux procèdent de là, cal' chaque ange est un ciel dans une très-petite fOl'me : c'est ce bien lui-même procédant dn Sei­ gneul', qui est représenté par l'or entourant les pierres et les enchâs­ sant. Que le bien soit le bien de l'amour d'après le Seigneur envers le Seigneur, c'est ce qu'on peut voir en ce que tout bien appal'tient il. l'amour, car ce que l'homme aime il l'appelle bien, et même il sent que c'est un bien: ùe là il est évident que le bien céleste est le
  • 213. 208 AnCANES CÉLESTES. hien de l'amour envers le Seigneur, cal' par cet amour l'Ange et l'homme sont conjoints au SeigneUl', et ainsi ils sont attirés à Lui, et ils jouissent de tout bien du ciel: que ce bien soit d'après le Sei­ gneur, c'est ce que connaît l'Église, cal' sa doctrine enseigne que tout bien vient du Divin, et qu'aucun bien ne vient de l'homme, d'où il est évident que le bien de l'amour envers le Seigneur doit venir du Seigneur, et que le hien qui vient d'autre part n'est pas un bien. 9875. Et les pie/'res seront d'après les noms des fils d'Is­ raël, .~ignifie distinctement les biens et les.vrais quant à toute qualité: on le voit par la signification des pierres, en ce qu'elles sont distinctement les hiens et les vrais, car chaque pielTe signifie d'une manière distincte quelque bien et quelque vrai, comme il a été expliqué, N°' 9865 à 9872; et par la signification des noms des fils d'Israël, en ce qu'ils sont ces mêmes biens et ces mêmes vrais quant à toute qualité, No' 98!l2, 98!l3. 9876. Douze d'après lell/'s noms, signifie tout en général el en particulier dans le complexe: on le voit par la signifi­ cation de douze, en ce que c'est lOUS, N°' 3272, 3858,3913, 7973; et par la signification ùes noms des fils d'Israël, en ce qu'ils sont les biens et les vrais dans le complexe, quant à toute qualité, N° 9875. 9877, A gravures de sceau, signifie selon la {orme cé­ leste: on le voit par la signification des gravures de sceau, en ce qu'elles sont la fOl'me céleste, N° 98lJ6. Quant à ce qui con­ cerne la fOl'me céleste, c'est la forme selon laquelle toutes les so­ ciétés ont été disposées en ordre dans les cieux, ainsi selon laquelle sont tous les vrais pl'ovenant du bien; cal' les Anges dans les cieux sont les réceptions des vrais provenant ùu bien; le J)Ï'in Bien pro­ cédant du Seigneur Crée cette fOl'me; c'est selon cette fOl'me que découlent tootes les affections qui appartiennent à l'amoul', et par suite toutes les pensées qui appartiennent à la foi, cal' c'est selon cette fOl'me qu'elles se répandent dans les sociétés angéliques, et en font la communion: de là vient que ceux qui sont dans le bien de l'amour envers le Seigneul', et pal' suite dans les vrais de la foi, sont dans l'état le plus libre de vouloii' et de penser; mais ceux qui ne sont pas dans ce bien, ni pal' conséquent dans les vrais qui
  • 214. EXODE. CHAP. VINGT-HUITltME. 209 en proviennent, sont dans l'état esdave, car ils veulent et pensent d'après eux-mêmes, et non d'après le Scigneu!', de qui procède cette forme. Toutefois, il n'est pas possible de comprendre en par­ ticulier quelle est cette fOl'me; et cela, parce qu'elle est au-dessus de toute intelligence. 9878. A chacun d'après son nom, signifie à chacun dans le particulier: - Elles seront pour les douze tribus~ signifie à tous dans le commun: on le voit pal' la signification des noms des fils d'Israël, en ce qu'ils sont les bien~ et les Yl'ais quant à toute qualité, N°' 98112, 9SIt3 ; et comme chaque pierre avait un nom pris des tribus, c'est pOUl' cela qu'il est signifié à chacun dans le particulier; ct pal' la signification des douze tribus, en ce qu'elles sont tous les biens et tous les vrais dans le complexe; douze signi­ fie tous, N°' 3272, 3858, 3913, 7973; et les Tribus signifient les biens de l'amour ct les vrais de la foi dans tout le complexe, N°' 3858, 3926, 3039, ItOGO, 0335,6397, 7836, 7891,709<3, 7997; ainsi à tous dans le commun. 9879. Et tu feras sitr le Pectoral des chainelles en bor­ dure, signifie la conjonction de tout le ciel dans les extrêmes: on le voit pal' la signillcation du Pectoral, en ce qu'il est le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, N° 9823, pal' cO!lsé­ quent aussi le ciel, ll.insi qu'il va ètre montré; pal' la signification des c/uzinclles, en ce qu'elles sont la cohél'ence, N° 9852, pal' consé­ quent aussi la conjonction; et pU!' la signification de la bordltre~ en ce que c'est l'extl'ème, comme aussi ci-dessus, N° 9853. Que le Pec­ toral aussi soit le ciel, c'est pal'ce que tous les biens et tous les vrais dans le complexe y ont été représentés pal' les douze pierres et pal' les noms des douze Tribus, Gt que les biens et les vrais dans le complexe constituent le ciel, à un tel point que, soit qu'on dise le ciel ou ces biens et ces vrais, c'est la même chose; cal' les Anges, qui constituent le ciel, sont les réceptions du bien et du vrai procé­ dant du Seigneur, et puisqu'ils en sont les récepLion5, ils en sont aussi les formes, qui sont les formes de l'amour et de la charité; les vl'ais de la foi font la heauté, mais la beauté selon les vrais pro­ venant du bien, c'est-à-dire, selon les vrais pal' lesquels brille le bien; les formes de l'amour et de la charité, telles que sont celles des anges dans les cienx, sont des formes humaines; et cela, parce xy, H.
  • 215. 210 ARCANES CI~LESTES. que les biens et les Hais qui pl'ocèdent du Seigneur, et dont les l'éc reptions sont les anges, sont des eftlgies et des images du Seigneur. 9880. Ouvrage de cordon, signifie indissoluble: on le voit par la signi fication du cordon, en ce qu'il est la conjonction, N° 985â ; si c'est une conjonction indissoluhle, c'est parce que le cordon était (['un ouvrage tissu et entrelacé, comme cela est évi­ dent d'après la Langue originale, dans laquelle un tel cordon est nommé; ce qui est d'un ouvrage tissu et entrelacé est dans le sens spirituel indissoluble. 9881. En 01' pur, signifie pal' le bien céleste: on le voit par la signif1cation de l'or, en ce que c'est le bien de l'amour, N°' U3, 1551,1552,5658, 691ft, 6917,8932, 9lt90, 951.0: et puis­ qu'il est dit en or pur, c'est le bien céleste qui est entendu, cal' il yale hien céleste et le bien spirituel, et l'un et l'autre intente et ex teme; le bien céleste est le bien de l'amOlli' envel's le SeigneUl', et le hien spirituel est le bien de l'amour à l'égal'd du prochain; lous ces biens dans la Parole sont appelés or, et sont distingués par l'or d'Uphaz, d'Ophir, de Schébah et de Chavillah, et aussi de Tharschisch; par l'or d'Uphaz, Jérém. X, 9. Daniel, X. 5, qui est le bien céleste; par l'or d'Ophir, Ésaïe, XIll. 12. Ps. XLV. 10. Job, XXII. 2/1. XXXVIll. 16, qui est le bien spirituel; par l'or de Schébah, Ésaïe, LX. 6. Ézechiel, XXVII. 22. Ps. LXXII. 15, qui est le bien des connaissances; et aussi par l'or de Cha­ villah, Gen. II. 11,12 : puis par l' ar.gent et l'or de T/wl'schisch, Ésaïe, LX. 0, qui sont le vrai et le bien scientifiques. 9882. Bt tu (eras sur le Pectoral deux anneaux d'or, si­ gnifie la sphere du Divin Bien par laquelle il Y a conjonction par la partie supérieure du ciel: on le voit par la signification du Pectoral, en ce qu'il est le repl'ésentatif du ciel, N° 9879 j et par la signification cles deux anneau.x d'or, en ce que c'est la Sphère du Divin Bien, par laquelle il ya conjonction, N°' 9698,9501 ; que ce soit par la partie supérieure du ciel, cela est signifié en ce que les anneaux étaient à la partie supériem'e du PectOt'al, cal' c'é­ tait de là que les chaînettes étaient conduites vers les enchâssures d'or sur les (~pauJièl'es de l'Éphod, 9883. B t tu mettras les deux anneaux sw' les deux e.xll'é­ mités du Per/oral, signifie dalls les e.1.:trëlnes : on le 'oit pal'
  • 216. EXODE. CHAP, VINGT-HUITl.ÈME, 211 la signification des deux anneau.T, en ce qu'ils sont la sphère du Divin Bien pal' laquelle il y a conjonction, N° 9882 ; par la signi- fication des deux extrémités, en ce qu'elles sont les derniers ou les extr~l11es ; et pal' la signification du Pectoral, et ce qu'il est le représentatif du ciel, N° 9879; il est donc év)dent que pal' (1 tu mettras les deux anneaux sur les deux extl'émités dll Pectoral, Il il est signifié la conjonction de la Sphère du Divin Bien dans les ex- tl'êmes du ciel. 0881, Et tu mettras les deu.T cordons d'or sur les deux an- neaux, signifie le mode de la conjonction indùsoluble : on le voit pal' la signification des cordons, en ce qu'ils sont la conjonc- tion indissoluble, N° 9880; par la signification de '01', en ce qu'il est le bien de l'amoUl', N° 9881 ; quant au mode de conjonction, il est signifié par les mettre sur les deu;T anneaux; n'après cela, il est éviùent que par Il tu mettras les deux cordons d'or SUl' les deux anneaux, Il il est signifié le mode de la conjonction indissolu- ble du bien avec la Divint; sphèl'e, 9885. Aux extrémités du Pectoral, signifie dans les ex- trêmes : on le voit d'après ce qui a été dit ci-dessus, N° 9882. 9886. Et les deux e.Ttrémités des deux cordons tu mettras sur les deux enchâssures, signifie le mode de conjonction avec les soutiens dans les extrêmes : on le voit par la signification des e.Ttrémités, en ce qu'elles sont les derniers ou les extrêmes, N° 9882 ; pal' la signification des cordons, en ce qu'ils sont la .conjonction indissoluble, N° 9880 ; le mode de conjonction est si- gnifié pal' les mettre sur les enchâssures; et pal' la signification des enchâssures, qui étaient SUI' les épaules, en ce qu'elles sout l'existence et la suhsistance, N°' 9811Î, 985t ; qu'elles soient aussi le soutien, c'est parce qu'elles étaient SUl' les épaules, et que les épaules signit1ent les soutiens, puisqu'elles soutiennent et portent. 9887. Et tu les mettras sur les épaules de l'E'pltod, signi- fie ainsi le soutien du ciel et la conserwtion du bien et du vrai là par chaque œuvre et chaque puissance: on le voit par la si- gnification de mettre sur les épaules de l'Éphod, en ce que c'est le soutien et la conservation du bien et du 'l'ai dans les cieux; il a été montré que c'est le soutien, N° 9886, ct que c'est la consel'va- tion pat' chaque œUVI'e et chaque puissance, N° 9836 ; que ce soit
  • 217. 212 ARCANES CÉLESTES. le soutien du ciel par le Divin procédant du Seigneur, et aussi la conservation du bien et du vl'ai là, c'est parce que le PecLoral, qui était attaché par les cordons aux épaulières de l'Él1hod et était ainsi soutenu, signifie le Divin Vl'ni procédant du Divin Bien du Sei­ gneur, N° 9823, par conséquent tous les biens et tous les vrais dans le complexe, lesquels font le ciel, N° 9879. 0888. Du côté de ses {aces, signifie pour l'éternité: on le voit pal' la signification'de du côté des l'aces, en ce que c'est pour l'éternité j car le PectOI'al signifie le ciel, et tout bien et tout vrai qui constituent le ciel, N° 9879; ce qui est là du côté des faces est sous la perpétuelle présence du Seigneur, par conséquent est conservé pour l'éternité. 9889. Et tu feras deux anneaux d'or, signifie la sp/iere du Divin Bien: on le voit par la signification des anneau.T., en ce qu'ils sont la sphère du Divin Bien par laquelle il y a conjonc­ tion, N° 9882; et pal' la significatiotl de l'or, en ce qu'il est le bien tle !'amoUl', N° 9881. 9890. Et tu les poseras SllI' les deux extrémités du Pecto­ ml, signifie dans les extl'êmes : on Je voit par la signification des extrémités, en ce que ce sont les derniers ou les ex trêmes; et pal' la signification du Pectoral, en ce qu'il est le repl'ésentatif du ciel, N° 9882, 9891. Sur son bord qui sera contre l'Éphod en dedans, si­ gnifie la conjonction et la consel'vation de la partie moyenne: on le voit par la signification du bord du Pectoral qui est contre l'E~pltod en dedam, en ce que c'est la conjonction avec la partie moyenne du ciel, et ainsi la conservation, car l'Éphod signifie le Divin Vrai dans le ciel spirituel dans la forme externe, N° 982lJ, ainsi Je ciel dans les externes; et le bord qui est contre l'Éphod est la partie moyenne: en effet, il s'agit de la conjonction de tous les hiens et de tons les vrais du ciel avec les del'lliers là, et pal' consé­ quent de la conjonction du tout et de toutes les parties: tous les biens et tous les vl'ais sont représentés pal' les douze Piel'fes du Pectol'al, et par les noms des doùze Tl'Îlms gravés SUI' ces pienes; leul' conjonction avec les derniers du ciel est l'epr'ésentée par ['atta­ che du Pectoral à l'Éphod en six endroits, deux aux épaulières en haut.,. deux vers la partie moyenne, et deux aux épaulières en has
  • 218. EXODE. CHAI>. VINGT-HUlTIÈiIE. 213 au-dessus de la ceintUl'e; pal' là est montrée d'une manière repré­ sentative la conservation du tout et du ciel et de toutes les choses qni y sont; la conjonction du Pectoral aux épaulières en haut représente la conservation cles biens et des vrais célestes; la conjonction au bord contre l'Éphod en dedans ou à la partie moyenne représente la conservation des biens et des vrais spil'ituels; et la conjonction aux épaulières en bas contre la joiutme au-dessus de la ceinturùepré­ sente la conservation des biens et des vrais naturels qui procèdcnl des deux antél'ieurs : en effet, les biens et les vrais du ciel sont dans un ordre tl'iple ; sont appelés célestes ceux qui sont dans les su­ pl'êmes, spirituels ceux qui sont dans les moyens, et naturels 1)1'0­ cédant des antérieurs ceux qui sont dans lts inférieUl's; il sel'a padé de ceux-ci plus loin. 9892. Et lu (cra8 deux anneaux d'or, signifie la sphfre du Divin Bien: comme ci-dessus, No' 9882, 9889. 9893. Et lu les mettras sur les deux épaules de l'E;plwd en bas, signifie la consetvation du bien et du t'rai tlanç la par­ tie infime du ciel : on le voit pal' la significal.ion de mettre SUI' les épaules, en ce que c'est la conservation paI' chaque œUVl'e el chaque puissance, comme ci-dessus, N° 9887; en'bas y signifie la partie infime du ciel, OÜ le bien et le vrai sont clans la forme na­ turelle, voir ci-dessus, N° ,989'1. 989ft. Du côté de ses (aces, s!.quifie pour l' tternité : comme cj-dessus, N° 9888. 9895. Contre sa jointure, au-dessus de la cc!nl1lre de l'É­ phod, signifie où il y a conjonction de toules choses le plus près en dedans du lien extenu!, par lequel elles sont toutes contenues dans un enchaincmellt et en (orme: on le voit pal' la signification de conlre lajointul'e de l'Éphod, en ce que c'est où il y a conjonction de toutes les choses qui sont signiOées pal' l'É­ phod, lesquelles sont les hiens et les vrais dans le Hoyaume spiri­ tuel dans la forme externe, N° 982ft; par la signification de all­ dessus de la ceinture de l'Éphod, en ce que c'est le plus près ell dedans du lien externe pal' lequel toutes choses sont contenues dans un enchaînement et en forme, cal' au-dessus signil1c en dedans, parce que les supérieurs signifient les intérieurs, N°s 21!tS, ;308/1, . [1500, 51!JO, 8325; èl la ceinture de l'Éphod signiJie le lien ex­
  • 219. 21li AllCANES CÈLESTES. terne pal' lequel toutes choses sont contenues dans un enchaînement et en forme, No> 9828, 9837. Il sera dit en peu de mots ce qu'il en est: Il a été montl;é que l'attache du pectoral aux épaulières en haut, au milieu et en bas, signifie la conjonction de toutes les choses du ciel, N° 98!H ; et que cette dernière attache, qui est au-dessus de la ceintUl'e, signifie leur conseryation dans la panie infime, où le bien et le vl'Ui sont dans la forme naturelle, N° 9893; que les choses qui sont inumes, ou qui sont les dernièl'es, contiennent les supérieures ou les intérieures dans un enchaînement et en fOI'nJe, on le yoit, N° 9828 ; cet infime ou ce demier est représenté par la ceinture de l'Éphod, N°> 9828, 9837; mais ce qui est le plus près en dedans ou au-dessus a été représenté par ce qui est contre la jointure au-dessus de la ceinture, où le pectoral était attaché à l'Éphod par en bas. 9896. Et ils attacheront le Pectoral par ses anneaux aux anneaux de l'Éphod, signifie la conjonction et la conserva­ tion de toutes les choses du ciel par la sphère du Divin Bien dans les ex'ternes du Royaume spirituel: on le voit pal' la si­ gnification d'attacher, en ce que c'est la conjonction et la conser­ vation, ainsi qu'il a été montré dans les al'tic!es précédents, où il a été question de l'attache du Pectoral il l'Éphod; pal' la signifi­ cation du Pectoral, en ce qu'il est le représentatif de toutes les choses du ciel, No' 9879, 9887; pal' la signiucation des anneaux, en ce qu'ils sont la sphère du Divin Bien par laquelle il y a con­ jonction, No' 9698, 9501, 9882; et pal' la signiucation de l'É­ phod, en ce que c'est le Divin Vrai dans le Royaume spirituel dans la forme exte1'lle, vl'ai dans lequel se terminent les intérieurs, N° 9821t, ainsi tout ex.terne de ce Royaume. 9897. Avec un (il d' hyacinthe, signi(ie par le céleste amour du vrai: on le voit pal' la signïUcation du fil d' hyacinthe, en ce qu'il est le céleste amOUI' du vrai, No' !:>666, 9687, 9833. 9898. Pour être sur la ceinture de l'Éphod, signifie pour qu'Usoit conservéàperpétuilé dans son enchaînement et dans sa fOl'me : on le voit d'après ce qui a été dit ci-dessus, N° 9895. 9899. Et que ne s' écarte point le Pectoral de dessus l'i;­ phod, signifie que loules les choses du ciel soient inséparables d'm:ec les (',xlCrnes du Royaume spirituel: on le voit pal' la
  • 220. EXODE. CH.~P. VINGT-HUITIÈME, 215 signification de ne point s'écarter, en ce que c'est ne point être séparé j par la signification du Pectoral,. en cc qu'il. est le rcpré­ sentatif de toutes les choses du ciel, N°' 9879,9887; et par la si­ gnification de l'Éphod, en ce que c'est tout extel'lle du Royaume spirituel, N°' 982!J, 9896. 9900. Et Aharon pOI'tera les noms des fils d'Israël, si­ gnifie la conservation du bien et du vrai quant il toute qua­ lité procédant du Sei,qneur : on le voit par la signilicalion de porter, quand il s'agit du Pectoral qui signifie tous les biens et tous les vrais du ciel, N°' 9879, 9887, cn ce que c'est conserver, car ce qui est porté sur la poitl'Ïne est conservé; et même porter, quand il s'agit du Divin, c'est contenir dans l'état du bien et du vrai, N°' 9500,9737; pal' la représentation d'Aharon, en ce qu'il est le Seigneur quant au Divin Bien, N° 9806; et par la signification des noms des fils d' Israël, en ce qu'ils sont les biens ct les vrais du Ciel et de l'Église quant à toute qualité, N° 98h2, 9901. Sur le Pectoval de Jugement, signifie le l'epréscnta­ ti/du ciel quant au Divin Vrai bril/aut d'apres le Divin Bieu du Seigneur: on le voit par la signification du Pectoral de J u­ gement, en ce qu'il est le Divin Vrai Drillant d'a"près le Divin Bien du Seigneur, N° 9857 ; et en ce qu'il est le représentatif du Ciel, N°' 9879, 9882. 9902. Sur son cœur, si,qnifie d'apres le Divin amOllI' pOUl' t'éternité: on le voit pal' la signification du cœur, en cc qu'il est le bien de l'amour, N°s 3313,3635,3883 à 3896, 7562,0050; pal' suite, quand il s'agit du Seigneur qui est ici représenté pal' Aharon, c'est le Divin amour; ainsi porter sur le cœur, c'cst con­ server d'après le Divin amour pOUl' l'éterllité. 9903, Quand il entl'era vers le Saint, signifie dans tout culte: on le voit. pal' la signification d'entrer vers le Saint, en ce que c'est le culte, Car on appelait le Saint tout ministère d'Ahal'on vers l'autel et dans la tente de convention; ce ministèr'e était le culLe. 9906, Pour souvenir devant J élwvah à perpétuité, sigllififJ d'apres la iIliséricorde pOllr l'éternité: on le voit par la signi­ fication du souvenir, quand il s'agit du Di'in, en ce qllc c'cst con­ , servel' ou délincr d'après la Misél'icol'de, N° 98l10; el pal' la signi­ ficatiOll dc ri perpétuité, en ce que c'cst pOUl' 1'6tcl'Jlile,
  • 221. :2'16 ARCANES C]~LESTES, 9905. Et tu mettras au Pectoral de Jugement l'U"ùn et le Thumim, signifie l'éclat du Divin Vrai pl'océdant du Sei­ gneur dans les derniers: on le voit par la signification du Pecto­ ral de Jugement, en ce qu'il est le Divin Vrai brillant d'après le Divin Bien du Seigneul', N° ü857 ; et pal' la signification de l' U­ rim et le Thumim, en ce que c'est la Lumière et l'Éclat qui en proviennent; si l'Drim et le Thumim sont la Lumière et l'Éclat, c'est parce que par les Pierres du Pectoral resplendissait la Lumière du ciel avec vaI'Ïété selon les réponses qui étaient données pal' ces pierres, aussi est-ce pour cela qu'elles étaient de diverses couleurs; en effet, le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien dll Seigneur appa­ l'aH devant les anges comme Lumière, de là ,'ient toute Lumière du ciel; les couleurs qui en proviëllnent, et qui sont les modifications de cette lumière chez les anges, sont les variétés de l'intelligence et de la sagesse chez eux, cal' toute sagesse et toute intelligence pro­ -cèdent de ce Divin Vrai ou de cette Divine Lumière; d'après cela, on peut VOil' que les Divins Vrais qui, dans les cieux, sont les ré­ ponses, se manifestent par les éclats de diverse couleur produits par cette Lumière: la même chose anivait pal' l'Drim et le Thumim, quand le Divin était interrogé. Mais il faut qu'on sache que, quand l'éclat paraissait, la réponse il la chose demandée était en même temps donnée de vive voix; cela élait fait par des anges à qui le Seigneur pal' un tel éclat révéla il la réponse; cal', ainsi qu'il vient d'être dit, les Divins Vrais, qui sont les réponses, appal'aissent ainsi dans les cieux. Que la Lumière du ciel soit le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, on le voit, N°s 1053, 1521 à 1533, 1619à1632,2776,3094,313R,3167,3190,3105,3222,3323, 3337,3339,3361,3636,3663,3862,3993,6060,6180,4302, 6603,6616,6615,6619,6527,6598,5600,6032,6313,6315, 6608,6907,7174, 86lth, 8707,8861,931:>0,9/107,9570,9571; et que des couleurs appamissent dans les cieux, et soient des modi­ fications de cette Lumière chez les Anges, par conséquent des val'ié­ tés de l'intelligence et de la sagesse chez eux, on le voit, N°s 3993, ~530, ~ôï7, 4742, 4922,9466,9657,9865. Qu'il en soit ainsi, c'est encore ce qu'on voit pal'-la signification d'Ul'im et de Thu­ mim, cal' Urim signifie fcu brillant, et Thumim, éclat provenant de co feu; le feu brillant est le Divin Vl'ui d'apl'ès le Divin Bien
  • 222. EXODE. CHAil. VINGT-HUITiÈME. 21'7 du Divin ArnoUl' du SeigheUl', et l'éclat est ce Vrai dans ks der­ niers, ainsi dans l'effet: toutefois il faut qu'on sache que Thumim en Langue Hébl'aïque est intégrité, mais en Langue Angélique, éclat: il est dit en Langue Angélique, parce que les Anges entre eux padent d'après l'essence mème de la chose, essence qu'ils per­ çoivent intérieurement en eux, ainsi selon la qualité cie la chose; le discours qui en provient eftlue en un sonore conforme, qui pe peut être entendu que par les anges; l'éclat du Divin Vrai a pour sonore T/wmim, de là vient la dénomination de cet éclat: une chose semblable est perçue par les Anges, quand on lit en Langue . Hébraïque le mot T/mm, qui signifie l'Integre ou l'Intégrité; c'est de là que l'intègre dans le sens interne de la Parole signifie le Divin Vrai dans l'elfet, ce qui est la vie selon les préceptes Divins, comme on peut le voir par plusieurs passages dans la Parole, par exemple, dans Josué, XXIV. tll ; dans le Livre des Juges, IX, 16, 19; dans David, - Ps. XXV. 21. Ps, XXXVII. 37, Ps. LXXXIV. 12. Ps. CI. 2. Ps. CXIX. l.-C'est encore de là que l'Drim et le Tbumirn sonl nommés le Jugement des (ils d' Israël, le Pèctoral de Jugement, elle Jugement de l'Urim, caf' le Ju­ gement signifie le Divin Vrai dans la doctrine et dans la vie, voir ci-dessus, N° Ç)857. D'après cela, il est maintenant évident que par l'Drim et le Thllmim, c'est-à-dire, par l'f~clat de la Lumière du Ciel, le Pectoral révélait les Divins Vrais dans la sphère natu­ relle, ainsi dans les derniers: un semh!able éclat existe aussi à l'in­ térieur chez ceux qui sont dans les vrais d'après le bien, il dicte et donne en quelque sorte des réponses, quand par l'affection du cœur cellx-Ià recherchent le vl'Ui, et qu'ils l'aiment comme bien: qu'il y ait un semblable éclat, par lequel le Divin Vrai est ,'évélé du cicl dans l'hommc l13.turel chez ceux qui sont illustrés d'après la Parole, c'est ce qu'on ne perçoit pas dans le mondc, et cela, parce qu'on ignore que l'intellectuel de l'homme est illustré par une Lumière provenant du ciel, mais il m'a été donné de percevoir et même de voit' que cela est ainsi. Il faut en outre savoir que cet éclat se manifeste dans les derniers, puisque toutes les choses qui appal'­ tiennent à la Lumièl'e provenant du Divin descendent jusque dans les fins del'1lières; ct puisqu'elles y descendent, elles descendent aussi dans les derniers, ct par suite elles y lll'illent : de Hl vient que
  • 223. 218 AHCANES CÉLESTES. le Pectoral était placé SUI' l'Éphod et SUI' la ceinture de l'Éphod, cal' l'Éphod ['epl'ésentait le Divin Vrai dans les derniers, N° 982fJ, et la ceintUl'e de l'Éphod représentait le lien commuJI afin que toutes les choses fussent tenues ùans un enchaînement, N°s 9828, 9837 ; c'est pOUl' cela qu'il est dit: li Et ils attacheront le Pectoral par ses anneaux aux anneaux de l'É'pftod, pOUl' être sur la cein­ ture de l'Éphod, et que ne s'écarte point le Pectoral de des­ sus l'Éphod. Il-Vers. 28 de ce Chapitre.-Si les noms des fils d'Israël avaient aussi été gravés, c'était parce que les douze Tl'i!Jus représentaient aussi toutes les choses du Divin Bien el du Divin Vrai dans les cieux, pal' conséquent le ciel avec toutes les sociétés qui y sont, et que ces choses sont différentes selon l'ordre dans le­ quel les tl'i!Jus sont nommées dans la Parole, voir N°s 3858, 3862, 3926,3939,fJ060,fJ603,6335,6337,639ï,66fJO,7836,7891, 7973, 7996, 7997. 9906. Et ils seront sur le cœur d'Aharon, signifie d'aprcs le Divin Bien du Dù:in Amour du Seigneur: voir ci-dessus, N° 9902. ~H.)Q7, Quand il entrera devant JéhOl)aft, signifie dans tout culte: on le voit par la signification d'entrer devant Jéhovah, ou, ce qui est la même chose, vers le Saint, en ce que c'est le culte, N° 9903. 9908. Et Ah{l1'on portera le Jugement des fils d'Israël, si­ gnifie le Divin Vrai du Ciel et de l'Ég/z',çe : on le voit pal' la signification du Jugement, en ce que c'est le Divin Vrai dans la doctrine et dans la vie, N° 9857, Comme c'était l'Ul'im et le Thu­ mim, qui ici sont appelés le Jugement, voilà pourquoi ç'est le Divin Vrai procédant du Seigneur, et !Jrillant et resplendissant clans les derniers, qui est ici enlendu par le Jugement, car c'est là ce que signifient l'Ur!m et le Thumim, N° 9~)05. 9909, SUI' son cœur devant J éhova/z à perpétuité, signifie perpétuellement brillant d'après le bien: on le voit par la si­ gnil1cation du cœur, en ce que c'eslle !Jien de l'amour, Nos 3313, 3635, 3883 il 3896, 75fJ2, 9050; et par la signification de à per­ pétuité, en ce que c'est perpétuellement; s'il est dit brillant, c'est parce que le Pectoral était snI' le CŒl1I" et que le Pectol'al signifie le Divin Vl'ai brfllulIt d'après le Divin Bien du Seigneur, N° 9823.
  • 224. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 219 9910. Vel's. 3'l, 32, 33, 3lJ, 35. Et tu (eras le Manteau d'Éphod, tout d' hyacinthe. Et sera son ouverture de tête dans son milieu, un bord il y aura il son ouverture alentour, ou­ 1frage de tisserand, comme une ouverture de cuirasse il aura, afin qu'il ne se déchire point. Et tu (eras sur ses (ranges des grenades d' hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double-tânt, Sll1' ses (ranges alentour; et des clochettes d'or au milieu d'elles alentour. Une clochette d'or et une grenade, une clochette d'or et une grenade, sur les (ranges du lIlanteau alentour. Et il sera sur Aharon pour exerce]' le minisfllre, et sera entendue sa voix quand il entrera vers le Saint devant Jéhovah, et quand il sortira, afin qu'il ne meure point. - Et tu (eras le Man­ teau, signifie le Divin Vrai dans la fOl'n1e inteme dans le Royaume spil'itnel : tout d' hyacinthe, signifie pal' l'influx pl'océdant du bien du Royaume céleste: et sera son ouverture de tête dans son mi­ lieu, signifie le l'apport de l'influx procédant du snpérieur : un bord il y aura li son ouverture alentour, signifie terminé et fel'll1é de tous côtés: o;tcrage de tisseJ'Clnd, signifie d'après le cé­ leste: comme une ouverture de cuirasse il aura, afin qu'il ne se déchire point, signifie ainsi fort et en süreté contl'e le dom­ mage: et tu (eras sur ses (ranges, signilie dans les ex trêmes, où est lenatL11'el : des grenades, signifie les scientifiques du bien: d' hyacinthe el de pourpre, et d'écarlate double-teint, signifie d'après le bien de la chal'ité et de la foi: sur ses (ranges alen­ tour, signifie dans les extl'êmes, où est le natmel, de tous côtés: et des clochettes d'or, signifie toutes les choses de la doctrine et du culte passant à ceux qui sont de l'Église: au milieu d'elles alentour, signifie de l'intél'ieur des scientifiques du hien de tous côtés: une clochette d'or et une grenade, une clochette d'or et une grenade, sur les (ranges du Manteau alentour, signifie ainsi partout: et il sera sur A/wron, signilie le représentatif du Seigneul' : pour exercer le ministère, signilie pendant qu'il est dans le culte et dans l'évangélisation: et sera entendue sa voix, signifie l'influx du vl'ai chez ceux qui sont dans les cieux et chez ceux qui sont dans les terl'es : quand il entrera vers le Saint de­ vant JNt01)(lh, et quand il sortira, signifie dans tout état du bien el du vr-ai dalls le culte: afin qu'il ne meure point, signifie afin
  • 225. 220 ARCANES CF:LESTES. que le l'cprésentatif ne pél'isse point, et qn'ainsi il y ait conjonction avec les cieux. 9911. Et tu (eras le Manteau, signifie le Divin Vmi dans la (orme interne dans le Royaume spirituel .. on le voit par la signi fication du manteau, en ce que c'est en général le Royaume spirituel, et en particuliel' le Divin Vl'ai dans la fOl'me inteme de ce Royaume, N° 9825. 99' 2. Tout d' hyarinthe, signifie pàr l'influx procédant du bien du Royaume céleste .. on le voit par la signification de l' hya­ cinthe, en ce que c'est le céleste amOtll' du vl'ai, N° 9~66; c'est le bien de l'amour mutuel, et le bien de l'amoul' mutuel est le Ilien ex­ terne du Roya,ume ctlesle; en elfet, les biens dans les cieux procè­ dent par ordre depuis les intimes jusqu'aux exll'èmes, et dans l'or­ dre où ils pl'ocèdent ils influent aussi, cal' Ill'océdel', c'est influer; :voir N° 9873, dans quel ol'dre les hiens [ll'ocèdenl; c'est ce bien qui influe dans le bien inteme du Royaume spil'ituel, signifié pal' le manteau: c'est pal' là qu'existe le bien de ce Royaume, qui est le bien de la chal'ité à l'égard du prochain; c'est donc pOUl' cela que le manteau était tout d'hyacinthe; voici ce qu'il en est de l'influx des biens: Il u'existe aucun bien qui soit bicn, à moins qu'il n'ait en lui un bien intél'ieur dont il procède; le bien intél'ieul' dont il procède fait son essence; de là vient que le bien inté,'ieul' existe dans le bien qui le suit, presque comme une il.me ex iste dans son corps: le bien qui suit est celui que l'on dit procédel' de l'uutl'e qui est intél'ieur : que le bien de la charité il l'égard du prochain pl'O­ cède du bien de l'amoul' mutuel, qui est le bien antél'ieur ou inté­ ri cUI', c'est ce qui a été montré quelquerois : le Lien de l'amour mutuel est le Lien externe de l'innocence; et le hien de la cha­ ritén'est point le bil:ln de lachal'ité, s'jln'a pas en lui le bien de l'in­ nocence, Nos 2526,2780,3183, 117fYi, 6i65, 7840,9202, con­ séquemment s'il n'a pas en lui le llien de l'amol1l' mutuel: de là vient donc que le manteau était tout d'hyacinthe, ear l'hyacinthe est le hien de l'amoul' mutuel, ou, ce qui est la même chose, le bien externe de l'innocence; et le manteau est le Di'in Vrai dans la forme interne dans le RoyaUme spirituel, cc qui est la même chose que le bien de la chal'ité, N° 9825. 9913. Et sera son ouverture de tête clalls son milieu, signi­
  • 226. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 221 fie le rapport de l'influx procédant du supériew' : on le voit pal' la signification de l'ouverture de ate du manteau dans son milieu, en ce que c'est où est l'influx procédant du supériem, ou, ce qui cst la même chosc, de l'intérieur, ainsi du lloyaume céleste dans le Royaume spirituel: que le bien externe du Royaume cé­ leste influe dans le bien interne clu Royaume Spil'iluel, on vient cie le voit', N° 0912. Si l'ouvelture de tête du manteau dans son mi­ lieu a cette signification, c'est parce que le Manteau signifie le Royaume spirituel, et spécialcmcnt l'interne de ce Royaume, N° 9825, .et que le cou, où est l'ouverture de la tête du manteau, signifie l'influx, la communication et la conjonction des célestes avec les spirituels, N°s 35lt2, 5320, fJ328; cal' la tête chez l'homme COl'l'cspond au Royaume céleste du Seigneul', et le corps au Royaume spirituel, ainsi le cou qui est entre la tète et le corps, et qu'entoure ct revêt l'ouverture cie tête du manteau cOl'responcl à l'interméùia­ tion ou à l'influx du Royaume céleste clans Je Royaume spirituel. Que l'ouverture de tête du manteau dans son milieu ait cette signi­ fication, c'est ce qui pe~lt pm'uîll'e un paracloxe, surtout à ceux qui ne savent rien sm le ciel, ni ~Ul' les esprits et les anges, par con­ séquent rien SUI' la COl'l'espondance; qu'il y ait Corresponclance cie toutes les choses qui sont chez l'hom me avec toutes celles qui sont clans les cieux, cela a été montré à la fin dc plusieurs Chapitres, voir les al'lides cités, N° 9280 ; et qll'en général la 'fète cOlTesponde aux célestes, le corps aux spirituels, et les picds aux natUl'els, on le voit, N°s 4938, â939; cie là, il est évident que le cou cI'après la cOI'l'espondance signifie l'infiux, la communication ct la conjonc­ tion des célestes avec les spirituels; par conséquent l'ouverture de tête du manteau, qui a été faite pOUl' entourel'le cou, signifie le l'ap­ pOlt de cet influx; cal'Ies habits d'Aharon ont représenté en géné­ l'alles choses qui sont du Royaume spirituel du Seigncur, N° 981â; cie là, il est évident que par la description de cclle ouvertl1l'e qui entourait le cou, c'est l'influx lui-même qui est décrit. En outre, il faut qu'on sache que les anges et les esprits apparaissent couverts de Vêtements, et que chacun de leurs vêtements représentc; c'est ce que savent tous ceux qui sont dans les cieux: de lil vient que chacun des vêtements d'Aharon est aussi un l'cprésenlatir dc choses qui sont clans les cicux ; cal' la Parole procédant du ScigneUl' a ét(~
  • 227. 222 . ARCANES f.l~LESTES. écrite de manière que par elle il y ait conjonction: si l'homme de 1'1'~glise nc sait pas ccla, quoiqu'il possède cette Parole, c'est parce qu'il tourne scs intérieurs vers le monde, de telle sorte qu'il ne peut être élevé vers le ciel, ni êtl'e instruit, t'air Nu, 9706, 9707, 9709. 9Mlt. Un bord il y aura li son ouverture alentow', si­ gnifie terminé et fermé de tous côtés: on le voit par la signifi­ cation du bord ou cie la bordure autour clc l'ouverture ou entrée supérieure du manteau, en ce qu'il signifie tel'miné et fermé de tous­ côtés; car ce bord on cette bOl'dul'e, qui était alentour, terminait et fennait. C'est pal' ces paroles, et par celles qui vont suivre, qu'est décrit lc ,'apport de l'influx du bien céleste dans le bien spil'ituel ; que cet influx soit dans un semblable rapport que l'influx des forces allant de la tète pal' le cou chez l'homme, on le voit d'après ce qui a été dit dans l'al'ticle pl'écédent SUl' la correspondance. Il sera clit aussi en peu de mots quel est cet influx: Tous les premiel's, qui appartiennent à la Tête, c'est-à-dire, au Cerveau et au Cervelet, se réunissent dans les petits faisceaux de fibres et dans les petits nel'fs qui sont là, et réunis ils descendent pal' le cou dans le COl'pS, et là ils se répandent de tout côté, et meuvent les pal'ties organiques du corps entiè"ement au gré de la volonté qui commence dans les cer~ veaux; il Ya aussi un semblable déflux et url semblahle influx des puissances et cles forces qui, du Hoyaul1le céleste, lequel eslla Tète dans le Très-Grand Homme ou dans le Ciel, vont dans le Hoyaume spiriluel, qui en est commc le corps. C'est aussi cet Influx qui est entendu et décrit par l'ouvertl1l'e de tète du manteau clans son mi­ lieu, et c'est la limite de cet influx qui est décrite par le bord alen­ tour: c'est donc pour cela que le bord de cette ouverture signifie terminé et fermé de tous cOtés; la limite e~le-même est maintenant décrite. 9915. Ol/t'rage de tisserand, signifie d'aprè.s le dle.ste: on le voit par la signification cIe ouvrage de tisserand, en ce que c'est d'après le céleste; ouvrage signifie ce qui est fait ou exisle, ainsi ce qui provient d'un autre; et le tisserand est ceLui qui fait que cela est ou existc; ainsi, c'est le céleste; car d'après le céleste Ol1 pal' le céleste existe le spirituel; que le bien du Uoyaume céleste inOue dans le bien du Royaume spirituel, et fasse que ce bien existe, c'est ce qui vient d'être montré, N°' 9913, OH!, : soit qll'Oll dise
  • 228. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 223 le" Ilien dn Royaume céleste ou le céleste, c'est la même chose, cal' le céleste est le bien de ce Royaume; il en est de même du bien dn Royaume spirituel et du spiritnel : ce que c'est que le bien du Royaume céleste ou le céleste, et ce que c'est que le bien du Royaume spirituel ou le spirituel, voir les articles cités, N° 92ï7. Dans les cieux, il y a trois choses qui se succèdent en ordre, savoir, le céleste, le spil'ituel et le naturel; le céleste fait le ciel intime, le spi­ rituel le ciel moyen, et le naturel procédant du spirituel le dernier ciel: ces trois mêmes choses sont dans l'homme, etse succèdent en lui dans le même ordre que dans les cieux, car l'homme régénéré est un ciel dans une tl'ès-petite forme, correspondant au Très-Grand Ciel, N° 92i9 ; mais les facultés qui reçoivent ces choses sont ap­ pelées le Volontaire, l'Intellectuel et le Scientifique dont pl-ovient le cogitatif ou l'imaginatif de l'homme Extel'11e ou natur~l; le volon­ taire reçoit le céleste ou le bien, l'intellectuel reçoit le spirituel ou le vl'ai qui en procède, et le scientifique, qui fait l'intellectuel de l'homme naturel, les renferme: ces trois choses sont signifiées dans la Parole par le BrodeUl'~ l'Imaginateur et le Tisserand; on a déjà vu que le brodeUl' ou la broderie est le scientifique, N° 9688; et que l'imaginateur ou l'imagination est l'intellectuel, Nos 9598, 9688; ainsi le tissel'and est le volontai.re ; si le tisserand est le volontaire, c'est parce que le volontaire intlue dans l'intellectuel, et le tisse, au point que les choses qui sont dans l'intellectuel sont des tissus pra­ o venant du volontaire, car ce que le volontaire veut, il le forme atin qu'il se montre à la vue dans l'intellectuel; cette vue'est la pensée; de làimaginateur (excogitato'r) signifie l'intellectuel. Puisque les habits li' Aharon représentaient le ciel spirituel adjoint au Royaume céleste, No"98ilJ, et que le Royaume céleste cOl'l'espond au volon­ taire chez l'homme, et le Royaume spirituel à l'intellectuel chez l'homme, N° 9835, c'est pour cela qu'en parlant de ces habits il est dit ouvrage de brodeur, d'imaginateUl' et de tissemnd ; et que pal' là il est signilié ce qui vient du Scientifique, de l'Intellectuel et du Volontaire, ou, ce qui est la même chose, ce qui vient du naturel, du spirituel et du céleste. Que ce soit là ce qui est signi­ fié, c'est ce que peuvent voir tous ceux qui Cl'oient que la Parole est Divine, et que par conséquent elle contient intérieurement les choses qui sont du Seigneur, celles qui sont du c.ie1 et celles qui sont de
  • 229. 2211 AHCANES CÉLESTES, l't:glise, car ces choses sont Divines; sans cela, aUl'ait-il été né­ cessait'e que Jéhovah dît Lui-Même de quelles matières et de quel ouvrage seraient les habits d'Aharon, et que les uns seraient d'ou­ vl'age de brodeut', d'autres d'ouvl'age d'imaginateur, et d'autres d'ouvrage de tissCl'and? ces ouvrages sont ulême distinctement nommés dans la suite du Livre de l'Exode, en ces tel'mes : Cl Il les )) a ,'emplis de sagesse de cœur, pOUl' fail'e toute œuvre d'Artiste, Il et d'bnaginateur, et de Brodeur, en hyacinthe et en pourpre, et ») en écal'iate double-teint, et de Tisserand; qui font toute œuvre, » et qui imaginent des imaginations, ») -XXXV, 35;-la, l'Artiste est le Divin Bien céleste; de ce bien procède le volontail'e du 'égé­ néré, N° 9SlI6 ; son œuvre est nommée en premier lieu, parce que ce bien procède immédiatement du ~ivin ; et que du bien céleste naisseut et procèdent médiatement tous les biens, 91H6, Comme llne ouverture de cuirasse il aum, afin qu'il ne se déchire point, signifie ainsi (ort et en sûreté contre le dommage: on le voit pal' la-8igllificatioll de la cuirasse, en ce que c'est ce qui a été fOI'tement tissu, aussi est-il dit: Afin qu'il ne se déc/lire point, c'cst-à-dire, afin qu'il soit en sCtreté contre le dom­ mage; un te! tissu est signifié pal' ce mot dans la Langue ül'igi­ nale. On peut pal' la cOI'l'espondance avoil' une idée de ce tissu; en effet, la, dans le sens interne, il s'agit de l'influx du bien céleste dans le bien spirituel; c'est cet influx qui est signifié par l'ouvel'tul'e de tête du manteau, et décl'it par l'œuvl'e de tisscl'and et pal' l'œuvre de cuirasse; et il cet influx provenant des cieux correspond l'influx de la vie chez l'homme, allant de la tête par le cou dans le corps, N°s 9913, 99:1 li ; et parce qu'ainsi il cet influx correspond la tis­ sure du cou provenant de fûl'ts nerfs, et au-dessous le tissu quasi circulaife provenant des os, par lesquels l'influx est mis en sùreté contrc tout dommage, de là vient qu'on pcut, co'.mue il a été dit, avoir une idée de chacune des choses qui sont dans ce Vcrset, a sa­ voil', de ce qui est signifié pal' l'ouverturc de tète claus le milieu, pal' le bord alentour cie l'ouvertul'e, par l'ouvrage de tissel'ancl, et pal' l'oll'crtul'e cie cuirasse afin qu'il ne se déchil'e point. Il faut qu'on sache que tous les représentatifs dans la natUl'e se rappol'tent à la forme humaine, et signifient selon le rapport à cette forme, N° 9!J96; et que tons les vêtements lirent leur signification de
  • 230. EXODE. CHAP. VINGT-HUITlÈME. 225 cette partie du ~orps 'qu'ils couvrent, N° 0827; par conséquent aussi cette partie supél'ieme du manteau, qui entoure et couvre le cou. 9917. Et tu feras sur ses franges, signifie dans les ex­ trêmes où est le naturel: on le voit par la signification des franges du manteau, -en ce qu'elles sont les extrêmes où est le naturel; en effet, le manteau signifie spécialement le DIvin Vrai dans le Royaume spirituel dans la forme interne, et en général le Royaume spirituel, N° 9825; et les franges qui sont au bas alentour signifient les ex­ trêmes du Royaume spirituel; et les extrêmes du Royaume spiri­ tuel sont les nat urels; cal' [es biens et les vl'ais dans les cieux se suc­ cèdent dans cet ordre: Dans les suprêmes ou intimes sont les biens et les 'l'ais célestes, dans les moyens sont les hiens et les vrais spiri­ tuels, et dans les derniers sont les biens et les vl'ais naturels; sur cet ordre de succession dans les cieux et chez l'homme, voir ce qui vien t d'êtl'e dit, N° 9915; et comme les scientifiques du vrai et du bien sont dans l'homme externe ou naturel, c'est aussi pour cela que des gre­ nades avaient été placées ~ur les fl'a~lges, cal' les grepades signifient les scientifiques du hien, et qu'il y avait aussi dans les grenades des clochettes d'or, parce que les clochettes signifient des choses qui appartiennent aux scientifiques. Que les franges du maQteau soient les extrêmes où est le naturel, on le voit par les passages de la Parole OÜ les franges sont nommées, par exemple, dans ltsaïe : (l,Je vis le Seigneur assis sUI' un trône haut et élevé, et ses franges » remplissaitmt le Temple. )) - VI. 1 ô-le trône SUI' lequel était le Seigneur signifie le ciel, et spécialement le ciel spirituel, Nos 5313, 8625; les ft'anges dans ce passage signiftent les Divins Vrais dans les derniers ou extrêmes, tels que sont les Vrais de la Parole dans le sens de la lettre; elles sont dites remplir le Temple, quand ces vrai's l'emplissent l'Église: pal' les franges remplissant le Temple il est signifié la même chose que pal' la fumée et la nuée remplis­ . sant le Tahel'nacle, et allssi le Temple, et dont il est quelquefois parlé dans la Parole; que ie Divin Vl'ai dans les del'l1ieI'S, tel qu'est le sens de la lettl'e de la Parole, soit signifié là par la fumée, on le voit, Nos 8916,8918; et allssi pal' la nuée, N°s ~OôO, !t391, 5922, 6343. cc Quand la femme travaillée d'une perte de sang cut tou­ ché la frange du vêtement du Seigneur, elle fut guél'ie. » ­ xv. 15.
  • 231. 226 ARCANES CI~LESTES. Matth. IX. 20,22: - et en général, (1 tOIlS ceux qui touchaient la (range de son vêlement élaient guéris. » -Matth. XIV. 36. Marc, VI. 56; - ce qui signiliait que le salut sortait du Divin dans les extrêmes ou derniers; car c'esl dans les derniers du bien et du vrai, procédant du Divin, qu'il y a la force et la puissance, voù' N° 9836; et c'est là aussi que sont les ['éponses, N° 9905. Dans Matthieu: CI Jésus dit des Scribes et des Pharisiens, qu'ils font toutes leurs œUV1'es pour qu'elles soient vues par les hommes, qu'ils élar- gissent leurs phylactères, et agrandissent les (ranges de leurs manteaux. -XXIII. 5 ô-là, il est bien évident que les 'franges l) du manteau sont les externès qui se montrent il la vue, et que les agrandir, c'est faire des œuvres dans les externes pour qu'elles pal'aissent ou soient vues. Dans Jérémie: (1 Jérusalem a commis le Il péché, sa souillure est dans ses (ranges. » -Lament. I. 9;- la souillUJ'e dans les franges, c'est dans les actions et dans les pa- roles, ainsi dans les' extrêmes; en effet, les extrêmes tirent leur es- sence des intérieurs, c~est pourquoi quand les intérieurs sont souillés, les extrêmes le sont aussi, quoique les souillures ne sc montrent pas devant les hommes, par la raison que les hommes regardent la forme externe, et par conséquent ne voient pas les intérieurs; mais toujours est-il que ces souillures, qui sont dans les intérieUl's, ap- paraissent devant les anges, et sont aussi mises à découvert chez chacun dallS l'autre vie, cal' là les externes sont enlevés, d'où il résulte qu'on voit clairement quelles ont été les œuvres dans leur essence. Dans Nahum: CI Je reUverai tes {ranges sur tes (aces, » et je montl'erai aux nations ta nudité. l) - III. 5; - relever les franges sm' le~ faces, c'est écarter les externes afin que les internes se montrent; car les externes, qui appat'tiennent à ['homme natu- rel, cachent de diverses manières les intel'lles, qui sont les hypocri- sies, les fourheries, les mensonges, les haines, les vengeances, les a- dultères, et autl'es maux semhlables; lors donc que les ex ternes sont enlevés, les internes se montrent dans leur souillure et dans lem' turpitude. Dans Jérémie: « Si tu dis dans ton cœur: Pourquoi me )) sont arrivées ces choses? A cause de la multitude de ton ini- » quité relevées ont été tes {ranges, maltraités ont été tes talons. li Moi,je mettrai à nu tes {ranges sllr tes (aces, afin que soient » vus ton ignominie, les adultèl'es. ;1 - XIII. 22, 26 ;-lil, i[
  • 232. EXODE. CHAP" VINGT-HUITIÈME. 227 s'agit des abominations de Jérusalem; relever les fl'anges, et les mettre à nu, c'est enlever les externes qui voilent et cachent, afin que les intérieurs soient vus; car l'homme apprend à feindl'e le hien, l'honnête et le sincère, à cause de la réputation, de l'honneur et du gain, 100'sque cependant il tient cachés en dedans de lui des maux et des faux de divers genres: comme les franges signifient les ex­ ternes, c'est pour cela qu'il est aussi parlé des talons, puisque les talons sont les infimes du natul'el, voir N°s 259, lt938 et suiv" lt9ltû à lt951. Maintenant, d'apl'ès ce qni vient d'êtl'e dit, on voit qlle les fran'ges du manteau signifient les biens ct les vl'ais dans les derniers ou extrêmes, qui sont dans le monde naturel. 9918, Des grenades, signifie les scientifiques du bien: on le voit pal' la signification des grenades, en ce qu'elles sont les scientifiques du bien, N° 9552; si des grenades avaient été placées dans les franges du manteau, c'était parce que les franges signifiaient les derniers ou extrêmes du Ciel et de l'ltglise ; et que les derniers ou ex trémes y sont les scientifiques, comme on le voit d'après ce qui a été dit ci-dessus de l'ordre successif des biens ct des vrais dans les cieux et chez l'homme, N°s 9915 et 9917. Les scientifiques du bien et rlu vrai, qui sont signifiés par les grenades, sont les doctri­ naux tirés de la Pal'ole; ces doctrinaux sont des scientifiques, tant qu'ils sont dans la mémoire qui est dans l'homme extel'Oe ou na­ turel; mais quand ils entrent dans la mémoil'e qui est dans l'homme Inleme ou Spil'ituel, cc qui al'l'ive quand on vit selon eux, alors les doctrinaux quant au vrai deviennent des choses de la foi, et les doc­ trinaux quant au ùien deviennent des choses de la charité, et ils sont appelés des spirituels; quand cela arrive, ils s'évanouissent pl'esque de la mémoil'e externe ou naturelle, et paraissent comme innés parce qu'.ils sont greffés dans la vie de l'homme, de même que toutes les choses qui par un usage journalier ont contracté une quasi nature. D'après cela, on voit clairement ce que c'est que les scientifiques, et à quoI ils sel'vent, par conséquent à quoi servent les doctrinaux de l'Église tant qu'ils ne sont tenus que scientifiquement; en effet, quand ils ne sont tenus que scientifiquement, ils ont leul' place au-dessous de l'intelligence et de la sagesse, et ils ne montent point ou n'en­ tl'ent point dans la vie, avant de devenir des choses de la foi et de la chal'ité dans l'homme Interne.
  • 233. 228 ARCANES CltLESTES. )019. D" hyacinthe et de pourpre et d'écarlate double-teint, ,~i(Jnifie d'après le bien de la chil1'ilé et de la (ai: on le "oit pal' la signillcation de ces objets, Nos 9687, 9833. Si le fin lin n'entrait 110int dans ce tissu, comme dans l'Éphod, c'est parce que la tuni­ que, qui etait le vêtement le plus intérieUl" était de fin lin, et cela pal' la raison que le fin liu signifie le vl'ai d'origine céleste, N°s 5319, 9469, qui est le bien spirituel lui-même procédant du céleste. 9920. Sur ses (ranges alentour, signifie dans les e:r:trêmes, Où est le naturel, de tous côtés: on le voit par la signification des (ranges, en ce qu'elles sont les extrêmes, où est le naturel, N° 9917; et par la signification d'alentour, en ce que c'est de tous côtés; car les fJ'anges signifiant les extrêmes, toute la cil'confél'ence qui est rOl'lnée pal' les fJ'anges, signifie tout extrême, pal' consé­ quent partout ou de tous côtés dans les exlr·êmes. 9921. Et des clochettes d'or, signifie toutes les choses de la doctrine et du culte d'apl'ès le bien, passant il ceu.x qui sont de l'Église: on le voit par la signification des clochettes, en ce qu'elles sont tOlites les choses de la doctrine et du culte passant à cenx qui sont de l'Église, ainsi qu'il va être expliqué; que ce soit d'après le bien, c'est ce qui est signifié en ce qu'elles étaient d'or, cal' l'or signifie le bien, N°s '113, 1551,1552,5658, 69111, 6917, 8932, OllOO, 9510, 9S7ll, 9881, 988!l. Si les clochettes sont toutes les choses appartenant à la doctrine et au culte et pas­ sant à ceux qui sont de l'Église, c'est parce que pal' les clochettes le peuple entendait et percevait la pl'ésence d'Ahal'on dans son mi­ nistère, cal' le peuple signifie ceux qui sont de l'Église, et le minis­ tère d'Aharon signifie toutes les choses de la doctrine et du culte; c'est pourquoi il est dit plus loin: (( Et il sera SUI' Aharon pour e,xercer le mÙ1J..'stère, et sera entendue sa 1Joi:1: quand il en­ trera vers le Saint devant Jéhovah, et quand il sortira, »­ d'après ces paroles, on voit clail'ement ce qui est signifié par les clo­ chettes. Si ces clochettes ont été placées dans les franges, c'était pal'ce que les saiuts de la doctrine sont dans les ex tl'êmes, et aussi parce que c'est dans les extrêmés et pal' les extrêmes qu'il y a au­ dition et perception, voir No' 9826,9905. 9922. Au milieu d'elles alentour, signifie de l'intérieur des scientifiques du bien de tous côtés: on le voit pal' la signification
  • 234. EXODE. CHAl'. VINGT-HUlTll~ME. 2:W d'au milieu, en ce que c'est l'intérieUl', N°s 107h, 29hO, 29ï3, 5897; ainsi au milieu, quand il s'agit de l'audition et de la percep­ tion de la doctrine et du culte ,signifiées par les cloclletLes, c'est de l'intérieur; pal' la signification des grenades, au milieu desquelles elles étaient, en ce qu'elles sont les scientifiques du bien, N° 9918 ; et par la signilication d'alentour, en ce que c'est de tous cOtés, commè ci-dessus, N° 9920. Si les clochettes ont été placées au mi­ lieu des grenades, c'est parce que les scientifiques, qui sont signi­ liés par les grenades, sont les l'écipients et comme les vases dl! vrai et du bien, N°s 1fI69, lM)6, 3068, 5373, 5lJS9, 7770; et que la doctrine et le culte, qui sont signifiés par les clochettes, doivent provenir du bien et du Tai qui sont au dedans des scientifiques comme dans leurs vases; sî la doctrine et le culte ne proviennent pas du bien et du vrai, et viennent seulement des scientifiques, la doctrine et le culte n'ont aucune vie: il est dit que la doctrine et le culte doivent provenir du hien et du vrai qui sont art dedans des scient ifiques, et non des 6cientifiquessans ce bien et salls cc vrai; mais comme il est peu d'hommes qui puissent saisir comment cela a lieu, je vais l'expliquel', autant que possihle, de manière à être compl'is : Sont appelés scientifiques t~utes les choses de la mé­ moire externe ou naturelle; cal' il y a une mémoire externe, qui concel'lle les choses dans le monde naturel, et il y a une mémoire interne, qui concerne les choses dans le monde spil'ituel, voù' N°' 21J69' à 2li9lt, 2831, 5212, 9396,9723, 98lJ1; les choses qui ont été inscrites dans la mémoire intel'lle né sont pas appelées scien­ tifiques, parce qu'elles sont des choses <le la vie de l'homme, mais elles sont appelées vrais de la foi et hiens de l'amour; ce sont elles qui doivent êtl'e au dedans des scientifiques; en effet, dans l'homme il ya l'externe qui est appelé l'homme Externe, et l'interoe qui est appelé l'homme Inteme, l't'nteme doit être dans l'externe, comme, l'âme est dans son corps; ainsi ·Ies choses qui sont dans l'homme inter-ne doivent être dans celles qui sont dans l'homme extel'l1e, cal' ainsi il y a âme ou vie dans l'extel'Oe; si donc les internes ou les choses qui appartiennent à l'homme intel'Oe ne sont point clans les externes, il n'y a point d'àme dans les externes, par conséquent point de vie: puisque le bien de l'amolli' ct de la foi est l'interne, il s'ensuit que cc bien (loit êlre clans les cxtel'lles, par conséquent
  • 235. , 230 ARCANES CÉLESTES. dans les scientifiqnes; car les scientifiques, comme i! a déjà été dit, sont les récipients et comme les vases des internes, pal' conséquent c'est de ces intemes qui sont dans des récipients ou vases que doi­ vent pl'ovenil' la doctrine et le culte, lesquels ne sont point dans des récipients ni dans des vases vains ou vides d'internes. D'apl'ès cela on voit comment il faut entendre que toutes les choses de la doc­ trine et du culte doivent provenir des intÛieUl's des scientifiques du bien, qui sont signifiés en ce qu'il devait y avoir des clochettes d'or au milieu des grenades. En outre, il faut qu'on sache qu'i! y a des scientifiques du bien et des scientifiques du vrai, et que les vrais y sont de nouveau des vases récipients du bien, Cal' les vrais de la foi sont les vases du bien de l'amollI'. Pour l'illustration de ce sujet, on peut se reporter à ce qui a déjà été dit et montré sUl' les scientifiques, à savoir, que les scientifiques sont les choses de la mémoire dans l'homme naturel, Nos 3293,3309, 3310, ft967, 5212, 5ï7ft, 58ïlJ, 5886, 5889, 593!l; que par les scientifiques l'homme Interne est ouvert, Nos H95, l5ft8, 1563,1895, 19ftO, 3085, 3086, 5276, 5871, 587ft, 59Ü'1 ; que les scientifiques sont des moyens de devenir sage, et aussi des moyens de devenir in­ sensé, N°s lJ156, !l760, 8628, 8629; que les scientifiques sont les vases du vrai, et les vrais les vases du bien, N°s lft69, 1ft96, 3068,3079,3318,5lJ89,5881,6023,6071,6077,6750,7770, 8005, 939lJ, 972!l ; que les scientifiques servent l'homme 1n­ terne, N°s 1lt86, 1616, 2576, 3019, 3020, 3665, 5201, 5213, 6052,6068, 608ft, 9a9ll; que les scientifiques, qui sont les choses de la mémoire externe, lorsqu'ils deviennent choses de la vie, s'évanouissent dfi la mémoire externe, mais restent inscrits dans la mémoire interne, N°s 939lJ, 9723, 98lJ1 ; que l' homme, qui est dans les vrais de la foi d'apres Ir: bien de la charité, peut être élevé au-dessus des scientifiques, Nos 6383, 638ft; cela est appellétre élevé au-dessus des sensuels, Nos 5089, 509lJ, 6183,6313,6315,9730; que l' homme emporte avec lui les scientifiques ou les choses de la mémoire externe dans l'au­ tre vie, quand il meurt, mais qu'alors ces scientifiques se re­ posent, et de quelle manière, Nos 2ft75 à 2l186, 6931. 9923. Une clochette d'or et une grenade, u~w clochette d'or et une grenade, SUI' les franges dit manteau alentour, signifie
  • 236. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 231 ainsi partout et entièrement, à savoil" que la doctrine et le culte proviennent de l'intérieur des scientifiques partout et entièrement: on le voit d'apl'ès ce qui vient d'être expliqué SUl' les clochettes et sur les gl'-enades; la répétition enveloppe qu'ainsi c'est partou~. 992!1. Et il sera sur Aharo71, signifie le représentatirdu Seigneur: on le voit pal' la représentation d'Aharo11, en ce qu'il est le représentatif du Seigneur quant au bien de l'amoul', No' 9806, 9809; ici quant aux choses qui concernent l'évangélisation et le culte, puisque ces choses sont signifiées pal' les clochettes dans les grenades, et par la voix qui en était entendue, quand Aharonen­ trait vers le Saint. 9925. Pour exercer le ministcre, signifie pendant qu'il est dans le culte et dans l'évangélisation: on le voit pal' la significa­ tion d'e.xercer le ministÙe, quand il s'agit d'Aharon pal' qui est représenté le Seigneur, en ce que c'est le culte et l'évangélisation; par le culte est signifié tout repl'ésentatif du culte d'après le bien de l'amolli" et les vrais d~ la t'oi, cal' le culte qui provient de ce hien et de ces vrais est véritablement le culte, mais le culte qui n'en pro­ vient pas est comme une coquille sans amande, et comme un corps sans âme; tel était cependant le culte. chez la nation juive et israé­ lite, cal' il représentait seulement les intel'lles, qui, ainsi qu'il a été dit, appartiennent à l'amour et à la foi; mais toujours est-il que le Seigneur pourvoyait à ce qu'un tel culte fClt perçu dans les cieux, et qu'ainsi par ce culte il se fît une conjonction du ciel avec l'homme, non pas pal' les internes, mais pal' les cOl'respondances avec les ex­ ternes, voir SUI' ce sujet les articles cités, No' 9320 f., et 0380 ; c'est ce culte qui estsiguifié pal' le ministère d'Ahal'on. Que ce soit aussi l'Évangélisation, c'est parce qne pal' l'Évangélisation sont en­ tendues toutes les choses qui, dans la Parole, traitent du Seigneur, et toutes celles qui dans le culte représentaient le Seigneur; cal' l'Évangélisation est une annonce concernant le Seigneur, son avè­ nemènt, et les choses qui procèdent de Lui, lesquelles appartiennent au salut et à la vie éternelle; et comme toutes les choses de la Pa­ l'ole dans son sens intime tmitent du Seigncur seul, ct que toutes les choses du cullp Le représentaient, c'est pour cela que toute la Pa­ role est lin J~'angile, et que tout culte, qui a été fait selon les choses commandées dans la Parole, a été pal'eillement Ull Évangile; el
  • 237. 232 ARCANES CItLESTES. comme les prêtres présidaient au culte, et aussi enseignaient, voilà poUl'quoi leUl' ministère signifiait le culte et l'évangélisation. 9926. Et sera entendue sa voix, signifie l'influx du vrai chez ceux qui sont dans les cieux et chez ceux qui sont dans les terres: on le voit par la signification d'être entendu, en ce que c'est la réceptioil et la perception, N°' 5017, olOl, 51175, 7216, 8361, 9311, pal' conséquent aussi l'influx, car les choses qui sont reçues et perçues doivent influer; et par la signification de la voi:r, quand il s'agit cl'Aharon par qui eS,t représenté le Sei­ gneur, en ce qu'elle est le Divin Vrai, N° 8813 ; en effet, la voix est l'annoncé de ce Vrai, ct puisque c'est l'annoncé, c'est chez ceux qui sont dans les cieux et (lans les terres, car le Di~'in Vrai remplit toutes les choses du ciel, et fait toutes les choses de l'Église; un tel annoncé était représenté pal' la voix provenant des clochettes d'or, quand Aharon entrait vers le Saint devant Jéhovah, et Huand il'sortait, ainsi qu'il est dit dans la suite de ce Verset. Que la Voix clans la Parole signifie le Divin Vrai qui est entendu et perçu clans les cieux et dans les terres, on le voit dans les passages suivants; dans David: « La voix de J élwvah (est) sur les eaux; la voix )) de J élwvah (est) dans la force; la voix de J élwvah (est) avec Il honneuI'; la voix de J éhovah brise les cèdres; la voix de J é­ Il hovah tranche comme une flamme de feu; la voix de Jéhovah )) fait trembler le désert; la voix de Jéhovah fait mettre bas les )) biches; mais dans son Temple chacun publie sa g!oÏl'e. Il - Ps. XXIX. 3 à 9; -dans ce Psaume il s'agit du Divin Vrai qui dé­ truit les faux et les maux; ce Divin Vrai est la voix de Jéhovah; mais la gloire, qui est publiée, est le Divin Vrai dans le Ciel et dans l'Église; car la gloire est le Divin Vrai, voir N° 9429; et le Tem­ ple est le Ciel et l'Église, N° 3720. Dans Jean: « Celui-ci est le » Berger des brebis; le portier lui ouvre, et les brebis sa voix » entendent: les brebis Le suivent; parce qu'elles connaissent » sa voi:r; un étranger elles ne suivent point, parce qu'elles ne » connaissent point des étrangers la voix. Et d'autres brebis )) j'ai, qui ne sont point de cette bergerie, il faut aussi que je les )) amène, et ma voi:r elles entendront: mais vous, vous n'êtes Il point de mes brebis, cal' mes brebis ma voix entendent, et Moi Il je les connais, el elles :Me suivent. Il-X. 2, 3,1,5,16,26,
  • 238. EXODE. CHAP. VINGT-HUlTIÈME. 233 27; - ici, il est bien évident que la Voix est le Divin Vrai procé­ dant du SeigneUl', par conséquent la Parole; la voix des étrangers est le faux. Dans Ésaïe: La voùr: de qui crie dans le désert: (1 » Préparez le chemin à Jéhovah, car sera révélée la gloil'e de Jé'­ » hovah. Une voix dit: Crie; sur ta montagne élevée monte, » Sion qui annonce la bonne nouvelle; éleve avec (orce ta voix, » Jél'lisalem qui annonce la bonne nouvelle; élèv~-Ià, voici, le Sei­ ) gneUl' Jéhovih dans sa force vient. » -XL. 3,5, 6, 9, 10. Jean, I. 23 ; - dans ce passage, la voix est l'annoncé d'après la Parole SUl' l'avènement du SeigneUl', pal' conséquent c'est aussi le Divin Vrai que la Parole annonce ;-Ie désel't est l'état de l'Église qui alors est comme un désert, parce que la Parole n'est plus comprise; la gloire qui sera révélée est la Parole quant à s~s intériems; cal' c'est là la gloire, voir N° 9lt29; que Jéhovah à qui le chemin est pré­ paré, et le Seignem' Jéhovih qui vient dans sa fOl:ce, ce soit le Sei­ gneur, cela est évident, car cela est dit clairement. Dans I~saïe : (1 La voix de tes sentin,ellesi elles éUveront la voix, quand œil à ) œil elles verront que Jéhovah retOUl'nera à Sion. » - LII. 8;­ les sentinelles sont ceux qui scrutent les écritures sur l'avènement du Seigneur; leur voix est là Parole, qui est le Divin Vrai dont pro­ cèdent les vrais. Dans Jérémie: Il Celui qui a fait la tene, par son 1) intelligence a étendu les cieux; li la voix qu'il donne, LUl~ une » multitude cl' eau.x (est) dans les cieux. l) ­ X. 12, 13. LI. 16; -la voix est le Divin Vrai, les eaux sont les vrais qui sont dans les cieux, et qui influent des cieux; que les eaux dans la Pa­ role soient les vrais, on le voit, Nos 2702, 3058, 362lt, lt976, 5668, 8568, 9323 ; comme aussi dans l'Apocalypse: II La voix )l du Fils de {' homme était comme le bruit de beaucoup d'eaux.» - I. 15 : - « J'entendis une voix du ciel comme une voix de ) beaucoup d'eaux. l) - XIY. 2 : - et dans David: « La voi.x ) de J éllOvah sur les eaux, Jéhovah sur des eaux grandes. ) - Ps. XXIX: 3. --2- Dans Joël: II Jéhovah a donné de sa 1;oi:r: • II devant son armée, Car innombrables (sont) ceux qui (ont sa Pa­ ) l'ole.l) - Il. 11, -là encore la voix est le Divin Vrai, et aussi la Parole qu'ils font. Dans le Même: « Jéhovah de Jérusalem (era » entendre sa voi.x, et ébranlés seront les cieux et hl terr'e. » ­ IV. 16. -Dans Davi(1 : II Royaumes de la tene, psalmodiez au Sei­
  • 239. 23ft ARCANES CÉLESTES. » gneul', qui chevauche sur le ciel du ciel de l'antiquité; voiei, il » donnera dans sa voix la voix de la force. 1)- Ps. LXVIII. 33, 3ft. - Dans Jean: « Je vous dis que viendra une heure, que » les morts entendront la Voix dù fil.~ de Dieu, et ceux qui l'en­ » tendront vivront. » - V. 25 ; - que la voix, dans ce passage, soit le Divin Vrai, pal' consé=1uent la Parole du Seigneur, cela est évident. Dans Ézéchiel: (( L'esprit m'éleva, et j'entendis derrière » moi la voix d'un grand tremblement de terre; bénie (soit) » la gloire de Jéhovah, et la voix des ailes des animaux, et III » voix des roues, et la voix d'un grand tremblement de terre.)l - III. 12, 13 ; -et ensuite: « La voix des ailes des Chérubins » fut entendue jusqu'au Parvis extérieur, comme la voix du Dieu » Schaddaï quand il parle. »- X. 5; - là. aussi la voix est le Divin Vrai, car les Chél'ubins signifient la Providence et la garde du Seigneur, afill' qu'il n'y ait accès vers Lui et dans le ciel que par le bien qui appartient à l'amour, N° 9277 f., 9509; la voix des ailes et la voix des roues sont les vrais spÏl'ituels. Dans ce Verset, où il s'agit d'Aharon, c'est le son ou le bruit des clochelles, qui est appelé voix: ailleurs, dans la Parole, ce sont aussi les sons et le bruit des trompettes, et les sons et le bruit des tonnerres, qui sont appelés voix, et pal' ces 'oix sont pareillement signifiés les Divins Vrais, voir N° 7573; de plus, les sons des instruments de musique de divel's genre signifient aussi la même chose, mais ceux qui ren­ dent un son perçant et discret signifient les Divins Vrais spirituels, et ceux qui l'endent un son continu, les Divins Vrais célestes, N°'lt18, ft19, ft20, lr138, 8337; d'après cela, il eSt évident que les sons ,ou les voix des clocheLLes signifient les Divins vl'ais Spil'itllels; Cat' les Vêtements d'Aharon, et spécialement le nlanteau, Gans les franges duquel il y avait des clochettes tout autoUl', l'elwésentaient le Royaume ou ciel spirituel du Seigneur, No' 981ft, 9825. 9927. Quand il entrera vers· le Saint devant Jéhovah, et quand il sortira, signifie dans tout état du bien et du vrai dans le culte: on le voit pal' la signification d'entrer vers te Saint, et d'entrer devant Jéhovah, en ce que c'est le c'ulte, No' 9903, 9907; que ce soit l'état du bien et du vrai dans le culte qui est si­ gnifié-, c'est parce que toutes les choses du culte chez la nation iSI'aé­ lite et juive étaient des l'cprésentatifs du culte interne, et que le culle
  • 240. EXODE. CHAP. VINGT-HUlTIÈJUE, 235 interne procède du bien et du vl'ai, ou de l'affection du bien et de la foi du Tai. Que ce soit tout état du bien et du vrai qui est si­ gnifié, c'est pal'ce qu'il est dit quand il entrera et quand il sor- . tira, et que par entrer et sortir sont signifiées toutes les choses de l'état; car ce qui tient au mouvement, comme marchel', alle!', s'a­ vancer, signifie l'état de la vie; on a déjà vu que mal'cher a cette signification, N°s 519, 179!J, 3335, !J882, Mû3, 5605, 8H7, 8ll20; et pareillement s'avance)' et partir, N°s 8103,8181,8397, 8557; et que les mouvements et les marches dans l'autre vie sont les étâts, N°' '1273 à 1277,1376 à.1381, 2837, 3356, 9llll0; de là, il est évident qu'entrer et sorti~, c'est le tout de l'état ou de la chose dont il s'agit; et comme ici il s'agit du culte procédant du bien et du vl'ai, c'est tout état du bien et du vl'ai dans le culte, qui est signifié pal' entl'er et sOl'lir. Si entrer et SOl'tÏl' signifie cela, c'est d'après les l'eprésentatifs dans l'autre vie; car là on va, on se pro­ mène, on marche, on entre et on sort comme dans le monde, mais tout cela se fait selon l'é~at de la vie des pensées et des affections, voiT les arlicles cités ci-dessus j on ne s'aperçoit même pas que ces mouvements tirent leur origine de là, et que ce sont des correspon­ dances, et pal' conséquent des apparences réelles: il est donc évi­ dent que tout ce qui appartient au mouvement signilie des choses qui appartiennent à l'état de la vie; qu'ainsi entl'er et sortir signifie tout état de la vie, pal' conséquent l'état de la chose dont il s'agit, depuis son commencement jusqu'à sa lin: de là vient que chez les anciens c'ét'ait une formule d'usage de dil'e qu'on sa~ait l'entrer et le sortir de quelqu'un, ou son entrée et sa sortie, pour indiquer qu'on savait tout état de sa vie: et èomme cette formule tire son origine des correspondances dans l'autre vie, ainsi qu'il vient d'être dit, voilà pourquoi de semblables expressions se trouvent dans la Parole; et, lorsqu'elles se rencontrent, elles signifient une semblable chose, ,comme dans les passages suivants; dans le Livl'e 1 de Sa­ muel: «Achis appela David, et il lui dit: DI'oit( tu es), toi; et bon est » ct mes yeux ton sortir et ton entrer avec moi dans le camp; » car je n'ai point trouvé en toi le mal. »- XXIX. 6; - bon il ses yeux son sortil' et son entl'el', c'est-à-dire que tout état de sa vie lui plaisait. Dans le Livre II de Samuel: «( Tu sais qu'Abnm' ) est venu pOUl' te convaincl'e, et afin de connaitre ta sortie et
  • 241. 236 ARCANES CÉLESTES. 1) ton entrée, ct de connaître tout ce que tu fais. )) -111. 25; ­ connaître la sortie et l'entrée, c'est connaître toutes [es pensées et tous les actes de la vie, c'est pOUl'quoi il est dit aussi: Et afin de connaître tout ce qu'il fait. Dans le Livre 11 des Rois: (1 Ton asseoir, )) et ton sortir et ton entrer je _connais, et que tu t'cs soulevé 1) contre moi. l) - XIX. 27. Ésaïe, xxxvn. 28; -là, il' s'agit de Sauchéhù, Roi d'Assyrie; connaître son sortil' et son entrel', c'est connaître tout ce qui concel'lle son dessein. Dans David: l( Jé­ 1) hov3h le gardera de tout mal, il gardera ton âme; .Jéhovah gal'­ )) dera ta sortie et ton entrée, dès n'taintenant et jusquè dans )) le siècle. )) - Ps., CXXI. 7, 8 ; - garder la sortie et l'entrèe, c'cst garder le tout de la vie selon l'état du bien et du vl'ai. Dans Moïse: « Jéhovah, le Dieu des esprits de toute chail', établira un -)) homme SUI' l'assemùlée, qui sorte devant eux et qui entJ'ê de­ )) vant eu.T, afin que l'assemùlée de .Jéhovah ne soit pas comme 1) un troupe.au qui n'a point de Berger. )) - Nomù. XXVlI. 16, 17; --qui sorte devant eux et qui entre devant eux, c'est qui les conduise, ainsi quelqu'un qu'ils ('egardellt ct suivent dans tout état de la vie. Dans .Jean : « Celui qui n'entre pas pal' la porte dans 1) la hergerie des brehis, mais qui monte par un autl'e endroit, celui- Il là est un voleur et un larron; mais celtIi qui entre pal' la porte )) est berger des ùrehis. Moi, je suis le Bergel' des brebis, par jU oi Il si quelqu'un entre, il sel'a sauvé; et il entrera et sortira; ct Il pâturage il trouvel'U. )) - X. 1, 2, 1); - entrer, à savoir, dans le ciel, c'est entrer dans le bien de l'amour et de la foi, cal' ce bien fait le ciel; c'est pourquoi entrel' et sortir, c'est être conduit par le Seigneur quant à tout état de la vie, par conséquent penser et vouloir le lJien d'apl'ès la liberté, c'est-à-dire, d'après l'amour et la foi qui pl'ocèdent du SeigneUI', car l'amour et la foi font la liberté. Dans Luc: (1 Jésus envoya les douze disciples prêche)' le Royaume de Il Dicu, et il leur dit: En quelque maison que vous entriez, là )) reslez, et de là sortez. )) -IX. h ;-entrcr dans une maison, y l'es1er, ét en sOltir, c'est jouir de la consociation céleste ayec ceUK ­ qui l'eçoi,,ent le Seigneul' par la foi et l'amour; cal' dans le cicl, ceux qui sont ensemhle dans une société sont aussi clans lInc maison, et ils y entrent et ils en Sûl'tent, car ils sont dans un scm-­ !Jlable bien; mais ceux qui sont dans ee qui est dissemblable nc
  • 242. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 237 peuvent pas faire ainsi, et s'ils entrent, ce n'est point par les portes, c'est par d'autres end,'oits; celui qui ne sait pas que de telles choses sont signifiées ne peut pas savoil' ce qu'enveloppe ce commande­ ment d'entrel' dans une maison, d'y rester et de sortir. Dans Ézé­ chiel : « Quand entrera le Prince, par le chemin du portique d~ )) la porte il entrera, et par ce chemin il sortilYl. Quand entrera )l le peuple de la terre devant Jéhovah dans les fètes établies, celui ) qui entre par le chemin de la porte du septentrion pour adorer )) sortira pal' le ~hemin de la porte du midi, mais celui qui entre » par le chemin de la porte du midi sortira par le chemin de la 1) porte vers le septentrion; il ne retoUl'l1era pas pat' le chemin de » la porte par laquelle il était entré, mais droit devant lui il sor~ ) tira. 01', le PI'ince au milieu d'eux, quand il entre, ils entre­ » l'ont, eux; et quand ils sortiront, eux; ils sortiront. -XLVI. 1) 8, 9, 10;-là, dans le sens interne, il s'agit du Nouveau Ciel et de la Nouvelle Église, et le Prince signifie le Vrai de la foi d'après le bien de l'amOlli'; par ~entrée et la sortie du prince et du peuple de la tene, il est décrit comment ce vrai entre chez les anges dans les cieux et chez les hommes de l'Église dans les terres, et fait en­ suite des progrès, quand il va par le chemin externe vers les inté­ rieUl's, et quand il va pal' le chemin intel'lle vers les extérieurs; le midi est l'élat du Vl'ai de la foi dans l'homme interne, elle septen­ trion est l'état de ce vrai dans l'homme externe; l'entl'ée et la sor­ tie, c'est l'état de la vie quant au bien et au vrai, pal' conséquent quant an culte: d'après cela, on peut assez clairement savoi,' qu'en­ trer et sortil' signifie les choses qui concel'llent l'état de la vie d'a­ près le bien et le vrai; cal' autrement que servirait-il de savoir que le prince enlrerait pal' tel ou tel chemin, et le peuple de la teITe par tel ou tel autre? là, en effet, pal' la Maison ou le Temple dans lequel on entre et d'où l'on sort, il est signifié le Ciel et l'Église, voir N° 3720; par le Prince, le Vrai de la foi, N° SOM; par le peuple de la terre, ceux qui sont dans le ciel ou ceux qui sont de l'Église, N° 2928; par le chemin, ce qui conduit au Hai, Nos 62ï, 2333; par la porte, le doctrinal, Nos 2851, 3187; pal' le midi, où le vl'ai est dans la lumiÙe, N° 96l12, ainsi le vl'ai dans l'homme intel'lle; et par le septentl'Ïon,. olt le vrai est dans l'obscur, N° 3708, ainsi le vrai dans l'homme exlel'llE'.
  • 243. .... 238 ARCANES CÉLESTES. 9928. Afin qu'il ne meure point, signifie afin que le re­ prhentati{ne périsse point, et qu'ainsi il y ait conjonction anec les cieux: on le voit par la signification de mourir, quand il s'agit d'Aharon et de son ministèl'e, en ce que c'est la cessation des représentatifs, et pal' conséquent de la conjonction avec les cieux; cal' par Aharon était représenté le Seigneur, et par son mi­ nistère toute œuvre de salvation, et de la part de l'homme, toute œuvre du culte; que le culte ait été représentatif, et que par le culte représentatif il y ait eu conjonction avec les cieux, c'est ce qui a été déjà montré en plusieurs endroits, voir les articles cités, "N° 9320 f. ; on peut voir aussi ce que c'était que le représentatif de l'Église chez la nation israélite et juive, N° 9280, et N°s 9~57, 9~81, 9576, 9577; et qu'alors par les représentatifs il y avait conjonction du Seigneur et du ciel avec l'homme, N°s 9~81 : c'est aussi de là qu'Aharon devait être couvert d'habits qui représen­ taient les célestes, quand il remplissait ses fonctions saintes; et que s'il agissait autl'ement, il moul'I'ait; surtout s'il allait remplir les fonctions saintes ~ l'insu du peuple, cal' chcz le peuple était le représentatif de l'Église, et chez Aharon le représentatif du Sei­ gneur, par Qui et pour Qui existe le tout du culte. 9929. Vers. 36, 37, 38. Et tu (eras une plaque d'or pur, et tu graveras sur elle en gravure de SCfau : Sainteté li J ého­ valz. Et tu la poseras sur un fil d' hyacinthe, et elle sera sur le turban, du côtt! des (aces du turban elle sera. Et elle sera sW'le {l'ont d'Aharol1, et Aharon portera l'iniquité des saints, que sanctifiero1lt lcs fils d'Israël quant à tbus leurs dons de saints; et elle sera sur son (l'ont li perpétuité, en bon plaisir pour eux devant Jéhovah.-Ettu (eras une plaque d'or pur, signifie l'illustration d'après le Divin Bien du SeigneUl' : et tu gra­ -veras sur elle en gmvure de sceau, signifie perpétuel et imprimé dans les cœurs selon la sphère céleste: Sainteté li Jéhovah, si­ gnifie le Divin Humain du Seigneur, et par suite tout céleste et tout spirituel: et tu la poseras ~ur un fil d' !zyaçinthe, signifie l'influx dans le vrai de l'amour céleste: et elle sera sur le turban, signifie d'après la sagesse infinie: du côté des (aces du turban elle sera, signifie pour l'étemité : et elle sera sur le (l'ont d'A­ /laron, signifie: d'aprlls le Divin amour dll Seigneur: t'l A/wroli
  • 244. EXODE. CHAP. VING'f-HUITItME. 239 portera l'iniquité des saints, signifie de là l'éloignement des faux et des maux chez ceux qui sont dans le bien: que sanctifieront les fils d'Israël quant li tous leurs dons de sainis, signifie les cultes représentatifs de l'éloignement des péchés : et elle sera sur le (ront d'Aharon li perpétuité, signifie le repl'ésentatif de l'amoul' du Seigneur pOlll'l'étemité : en bon plaisù' pour eux de­ vant Jéh01xtll, signilïe le Divin du Seigneur en eux. 9939. Et tu (eras une plaque d'or pur, signifie l'illustra­ tion d'après le Divin Bien du Seigneur: onJe voit p31' la !'i­ . gnification de la plaque, en ce que c'est l'illustration; et pal' la si­ . gnificatoin de l'or, en ce que c'est le bien de l'amoul', ici le Divin Bien du Seigneur, parce qu'il y avait été inscrit, Sainteté a Jého­ vah: que 1'01' soit le bien de l'amour, on le voit, N°'U3, 1551, 1552,5658, 691ft, 691.7,8932, 9ft90, 9510, 987ft, 9881. Si la plaque est l'ilh,lstration, c'est à cause de la splendel1l'; cal' elle resplendissait par l'or SUl' le front d'Aharon, et toute splendeur si­ gnifie l'illustration telle qu'elle est dans les cieux par le Seigneur comme Soleil; là, l'illustration est la sagesse et l'intelligence d'a­ près le Divin Vrai procédant du Seigneur, car ce vrai illustre leurs intél'ieurs; et leurs intél'ieurs correspondent chez l'homme à l'in­ tellectuel qui est iIIustl'é pal' le Seigneur, quand le vrai et le bien de J'Église et du ciel sont perçus; en effet, l'intellectuel est le sujet récipient, cal' sans sujet il n'y a aucune réception. Que celte plaque soit l'illustration procédant du Divin Bien du Seigneur, c'est parce qu'il y avait été inscl'it, Sainteté à Jéhovah, et parce qu'e.j,le avait été posée sur le front du turban qui était sur la tête d'Aha­ l'on; la Sainteté qui procède de Jéhovah est le Divin VJ'ai procé­ dant du Divin Bien du Seigneur, N°s 6788, 8302, 8330, 9229, 9680,9820: pour que cela 'epl'ésentât l'éclat ou l'illustration dont proviennent la s,agesse et l'intelligence, cette plaque était attachée au front du turban. Comme la plaque signifiait l'illustration pro­ cédant du Divin Bieri du Seigneur, c'est pOUl' cela qu'elle était aussi appelée plaque de la couronne de sainteté, et même couronne de sainteté, car la couronne est le représentatif du Divin liien, et la sainteté est le Divin Vrai qui en procède, ainsi qu'il a été dit ci­ dessus: qu'elle ait été appelée plaque de la rouronne de sainteté, on le voit clairement dans'la suite de cc J)vre de l'Exode: « Enfin
  • 245. 260 AnCANES CÉLESTES. l) ils firent la plaque de la cow'onne de sainteté d'or pur, et ils écri­ Il vil'ent SUl' elle en écriture ùe gravU!'es de sceau: Sainteté à Jého­ )) vah. -XXXIX. 30: - qu'elle ait allssi été appelée Couronne 1) de sainteté, on le voit aillel1l's daus l'Exode: « Tu poseras le turban )l SUI' sa tète, et tu mettras la couronne de saintelé sur le turban. » -XXIX. 6;-et dans le Lévitique: Cl 11 lui mit le turban sUl'la Il tête, et il mit SUl' le tUl'ban du côté de ses faces la Plaque d'or, » la Cow'onne de Sainteté. l) - VIII. 9. - Que la Couronne ait l'epl'ésenté le Divin Bien do"nt procède le Divin Vrai, on le voit par les Couronnes des Rois, cal' les Hois ,'eprésentaicnt le Seigneur quant au Divin Vrai, t'OÙ' N°' 2015, 2069, 3009, 6581, !l966, 50M, 5068, 61lt8; en conséquence ils avaient une coul'onne sur la tète et un sceptrc dans la main, car le gouvernemell~ d'après Ic Divin Bien étaitJeprésenté pal' la cOll;onne, et le gouv,emement d'après le Divin Vrai pal' le sceptre. Que telle soit la signification de la cou­ ronne, on le voit pal' les passages suivants; dans David: Je ferai (1 l) gel'lller une come à David, je préparerai une lampe à mon Oint; )) ses ennemis je couvrit'ai de honte; mais SUl' Lui fleurira sa cou­ 1) l·mUle. )--Ps. CXXXll. 17, 18;-là, Daviù est le Seigneur, N° 1888; l'Oint est aussi le Seigneur, N°' 3008, 3009 ;" la corne est sa puissance, No' 2832, 9081; la lampc est le Divin Vrai dont provient l'intelligence, No' 9M8, 9783; la couronne est le Divin Bien dont provient la Sagesse; de là provient aussi son gonvcl'lle­ ment; la couronne, qui est la sagesse, est dit Ocuril' par tout ce qu'il s'est tcquis quant il l'Humain, dans le monde, pal' des com­ bats ct des victoires contre les enfel's, N°s 95h8, 9783; et les enfel's sont les ennemis qni seront couvel'ts de honte. Dans le Même: (1 Tu » cxerces la colère contre ton Oint, lu a damné jusqu'à terre sa » Couronne. » -Ps. LXXXIX. hO ;-là aussi l'Oint est le Sei­ gneur; la colère est l'état des tentations, dans lequel il était, quand il combattait contre les enfers; la lamentation alol's est décrite pal' la colère et par la damnation, comme dernièl'e tentation du Sei­ gneU!' SUI' la cl'oix, en ce qu'il était abandonné; en cffet, la croix était le dcrniel' (degl'é) des tentations ou des comhats contre les en­ fers, et apl'ès cette demière tcntation il revêtit le Divin Bien, ct il unit ainsi son Divin Humain au Divin Même qui était en Lui. Dans ]~:saïe : En cc jour-là Jéhovah Séhaoth sCI'a P0Ul'C01I1'olme d' 01'­ (1
  • 246. EXODE. CHAP. VINGT-HLITlÈME. 2li'l II nement, et pour tiare d' /tonneur, aux re~tes de son peuple. )) -XXVIII. fi ;-Ia couronne d'ol'nement, c'est la sagesse qui ap­ partient au bien d'après le Divin; la tiare d'honneur, c'est l'intelli­ gence qui appartient au vrai d'apl'ès ce bien; cela est dit des Divins chez le peuple; là, le peuple est 1'1'~glise, parce que l'Église était chez ce peuple. Dans le Même: (( A cause de Sion je ne me tail'ai point, )) et à C3:use de Jérusalem je ne me reposerai point, juSqll'ü ce que )) sorte comme une splendeur sa justice, et qne son salut comme une l) lampe s'enflamme: et tu seras une couronne d' honneur dans )) la main de .Jéhovah, et un turban l'oyat dans lu main de ton Il Dieu. )) - LXII. ,1, 3; - par Sion et pal' .Jérusalem il est en­ tendu l'Église, par Sion l'Église céleste, ct par Jérusalem l'Église spil'iluelle; la 'Couronne d'honneur est la sagesse qui uppartient au bien, et le tul'llan royal est l'intelligence qui appal'tient au nai ; . comme la comonne signifie la sagesse qui appartient au bien, il est dit «( dans la main de .Jéhovah; )) et comme le turban signifie l'intel­ ligence qui appartient au vrai, il est dit « dans la main de Dieu, )) cal' lorsqu'il s'agit du bien, il est dit J~ho'ah, et lorsqu'il s'agit du vrai, il est dit Dieu, N°s 258G, 2769, 6905. Dans Jél'émie: Il Dis 1) au Roi et il. la Souveraine: Ahaissez-vous, asseyez-vous, car il )) est descendu l'omement de votre tête, votre couronne d' hon­ l) new'. )) -XIII. 18 ;-la couronne d'honneur est la sagesse qui appartient au bie)) d'après le Divin Vrai, cal' l'honneur est le Divin Vrai de l'ltglise, N° 98'15. Dans le ]'lême : «( Elle a cessé, la joie )) de notre cœU1' ; ell.e s'est changée en deuil, notre danse; eite est l) tombée, ta couronne de notre tête. )) - Lament. V. 15, 1G; -la couronne de la tête, c'est la sagesse qu'ont ceux qui sont de l'Église d'après le Divin Vrai, sagesse pal' laquelle ils ont plus d'ex­ cellence que tous les autres peuples, et pal' suite une sorte de dil'ec­ tion SUI' eux. Dans Ézéchiel: «( Je mis un pendant SUI' Ion nez, et .li des boucles a tes oreilles, et une couronne d'ornement sur ta » téte. » - XVI. 12 ;-lil, il s'agit de l'inslaUl'ation de l'Église; le pendant SUI' Je nez, c'est la pereeption du bien; les bonqles aux oreilles, c'est la perception du vrai et l'oIJéissance; la COUI'onne SUI' la tête, c'est la sagesse qui en provient. Dans Job: «( IlllJ'~ cé­ )) pouillé de ma gloil'e, et il a ôté ta couronne de ma tête. ))­ XIX. 9 ;-Ia gloire est l'intelligence qui appartienl au Divin Vrai, H. 1G.
  • 247. - 2/12 ARCANES CÉLESTES. N° 9629; la cooronne de la tête est la sagesse qui en provient. Dans l'Apocalypse: «( SUl: les trOnes je vis vingt-quatre Anciens couverts 1) de vêtements blancs, et ils "avaient SUI' leurs têtes des COll­ » l'Olmes d'or. Ils se pl'osternaient devant Celui qui étail assis sur » le trône, et ils adomient Celui qui vit dans les siècles des siècles, )l et itsjelaient leurs couronnes devanlle trône, Il-IV. li, 10; -les vingt-qualre Anciens signifIent tous ceux qui sont dans [e bien d'après les Hais, et dans le sens ahstrait tous ïes biens d'après les 'l'ais, N°' G526, !}{jOI,; les trones sont les "'l'ais pl'océdant du Di­ Vill, N°' 5313, 039ï, 8625, 9039; Ics couronnes d'or sur les têtes sont les représentatifs de la sagesse procédant du Divin, et comme elle procède du Divin, c'est pour cela qu'ils jetaient les couronnes derant Celui qui était assis SUI' le trône. Comme le bien de [a sa­ gesse est acquis pal' les combats des tentations qui se font pal' les vrais de la foi, c'est pOUl' cela que des couronnes étaient alll'ibuées il ceux "qui con1battaient contre les maux et les faux, et qui étaient l'ictot'ieux, c'est aussi pour cela que les couronnes du martyr étaient des marques de l'empit'c" accol'dé pal' le SeigneUl' sur les maux: que les couronnes soient les prix de la victoire sur les maux, et que ce soit pour cela qu'elles sont les biens de la sagesse pal' la raison que ces hiens sont des prix, c'est aussi ce qu'on voiL d'après l'Apo­ ca:ypse : « Je vis, et voici un Cheval blanc, et Celui qui était assis )1 dessus avait tin arc, et il lui (Ul d01mé une couronne; et il » sorlil m'clorieux, et a(in de 1)aincre. »- VI. 2 ; -le, cheval hlanc et celui qui était assis dessus, c'r,St le Sèigneul' quant à la Pa­ l'ole, N°' 27GO, 3761, ~762; l'arc est la doctrine clu l'l'ai, pal' la­ quelle on combat, N°' 2686, 2709; de là, il est évident gue la Cou­ l'onne, puisqu'il s'agit du Seigneur, est le Divill Bien, qui est le " prix cie la victoire. Et ailleurs: «( Ensuite je vis, et voici une nuée » blanche, et SUl' la nuée quelqu'un assis semblable à un Fils » cI'homme, ayant sur sa tête une couronne d'or, et dans sa » main une faux tranchante.)) -XIV. HI ;-la nuee hlanche, c'est le sens lilléral de la Parole, No' 6060,6391,5922, 03lJ3 f" 6752, 8981; le Fils d'hol1uy!e est le Divin Vrai qui procède du Seigneur, N° 9807; la couronne d'or est le Divin Dien dont procède le Divin Vrai; la faux tranchante est la dissipation du mal et du faux. Ail­ It'urs : (1 Sois fidèle jusqu'ü la mOI'I, et je te donnel'ai la couronne
  • 248. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 243 » de la vie. ) -II. 10 : - et ailleurs: « Voici, je ,'riens vîle, ,'e­ » tiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. » - III. H ;-la couronne est le bien provenant des vrais, ainsi la sagesse, cal' la sagesse appartient au bien de l'amour provenant des vrais de la foi. Maintenant, d'après ce qui vient d'être dit, on peut voir ce qui est signifié par la couronne, et pal' suite ce qui est si­ gnifié pal'Ia couronne de sainteté, qui était la plaque d'or, Sllr laquelle il avait été inscrit : ~ainteté à Jéhovah. 9931. Et tu graveras sur elle en ,qravure de sceau, signifie perpétuel et imprimé dans les cœw's selon la sphère céleste: on le voit pal' la signification de ,qraver, en ce que c'est imprimer dans la mémoire, No, 9841, 9862, pal' conséquent aussi dans le cœU!', car ce qui est dans la mémoire intérieure, laquelle appartient à la vie, est dit imprimé dans le cœur; et comme cela reste pOUl' l'éternité, il est signifié aussi à perpétuité; et par la signification de gravure de sceau, en ce que c'est la sphère céleste, N° 98116. S'il est dit imprimé dans les ca~Ul'S selon la sphère céleste, c'est parce que les choses qui ont été impl'imées dans la mémoire, SUl'­ tout dans la mémoire intérieUl'e, qui est le Livre de vie, N° 2474, ont été imprimées selon la sphère céleste; car l'homme qui est dans le bien de l'amour d'après les vJ'ais de la foi ressemble au ciel, et, est aussi un ciel en très-petite forme, voir les articles cités, N°' 9279, 9632, par conséquent il y a aussi en lui la forme céleste; car toutes les sociétés dans les cieux ont été disposées en ordl'e selon la forme céleste, plJisque toutes les affections du bien et par suite toutes les pensées du vl'ai découlent selon cette fonne, N° 9877 : que tous les scientifiques soient aussi disposés en fof'me céleste, quand l'homme est dans l'amour céleste, et que ce soit l'amour qui les dispose, on le voit, N° 6690. , . 9932. Sainteté li Jéhovah, signifie le Divin Humain du Seigneur, et pal" suite tout bien céleste et spirituel: on le voit par la significalion de la sainteté, en ce qne c'est le Divin procé­ dant du,seigneur, ainsi en ce que c'est le Seigneur Lui-Méme quant au Divin Humain, dont procède tout Divin dans les cieux; c'est de là que le bien céleste, qui est le bien de l'amour envers le Sei­ gneur d'après le Seigneur, ,et le bien"spirituel qui est le bien de . l'amour a l'égard du prochain d'après le Seigneul', sont saints;
  • 249. 2M AHCANES CÉLESTES. Cal' le SeigneUl' seul est saint, et ce qui procède de Lui est seul le saint dans les cieux et dans les terres, N°' 9220, 9680,9820; c'est de là aussi que le saint procédant du SeigneUl' est àppelé l'Esprit Saint, N° 9818; et que les Anges, les Prophètes et les Apôtres sont appelés Saints d'après la l'éception du Divin Vrai procédant du Seigneur, N° 9820; et qu'enfin le Sanctuaire est le ciel d'après le Divin qui est là, No, 8330, 9[179 : il est dit Sainteté à Jého­ (1 vah, » parce qne Jéhovah dans la Parole est le SeigncUI', voir les passages cités, N° 9373. Si ces mots, sainteté à Jéhovah, ont été gravés sur une plaque d'or. et posés sur le front d'Aharon, c'est parce qu'ainsi cette sainteté était en présence de tout le peuple, par conséquent le saint était dans leur mental pendant qu'ils étaient dans le culte, et ce saint correspondait au saint qui est dans tout le ciel, et qui est le Divin Humain du Seignem; cal' ce Divin, ainsi qu'il a été dit, fait le ciel. Ce qui est en la présence commune de tout le peuple, et pal' conséquent règne universellemen~, dans les mentais, entl'e dans tout ce qui appartient à la pensée et à l'affec­ tion, et pal' suite dans tout ce qui appartient au cuIte, et il l'affecte, N°' 6159, 6571, 7648, 8067, 8865; puis donc que ce tl'ès-saint était continuellement devant les yeux, et par suite régnait univer­ sellement dans les mentais, il sanctifiait toutes les choses du culte. 9033. Et tu la poseras sur un fil d'hyacinthe, signifie , t'influx d(tns le vrai de l'amour céleste: on le voit par la signi­ fication de l' hyacinthe, en ce que c'est le -vrai de l'amour céleste, ainsi qu'il va êtl'e expliqué; l'infiux dans ce vrai est signifié en ce que cette plaque, SUi' laquelle il avait été gravé « sainteté à .Jého­ vah, )) avait' été posée SUI' un fil d'hyacinthe, car ainsi elle en dé­ pendait et y avait été attachée, et influel' est signifié par être alla­ ch.é et dépendre dans le sens spil'ituel, puisque toute conjonction dans le monde spirituel, quelle qu'elle soit, sc fait pal' l'influx. Si l'inllux est dans le vrai de l'amour céleste concel'nant le Divin Hu­ main du Seigneul', Divin Humain qui est signifié par sainteté à Jé­ hovah, c'est parce que dans celle sphère du ciel, Ol! est le Vrai de l'amour céleste, il n'est pas pel'çu d'autl'e Divin que le Divin Hu­ main du Seigneur: en effet, voici ce qu'il en est: Il y a tl'ois cieux, qui ont été distingués entre eux par les degrés du bien; dans le ciel intime est le bien de l'amour céleste, qui est le bien (le l'amour
  • 250. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 2115 emel's le Seigne lI' ; dans le second ciel ou ciel moyen est le bien ue l'amour spirituel, qui est le bien de la charité à l'égard du prochain; dans le pl'emier ou demier ciel est le bien de l'amour naturel pro- cédant uu spirit1)el et du céleste, qui est le hien de la foi et de l'o- béissance : dans chaque ciel il y a un interne ct un ex teh1e; l'in- teme dans le ciel intime est le bien de l'amour envers le Seigneur, comme il a été dit ci-dessus, et l'externe y est le bien de l'amour mutuel, qui appartient à l'amOlli' du bien pour le hien, c'est ce hien qui est entendu par le nai de l'amour céleste que signilie le fil d'hyacinthe: daus cette sphère, oit est ce vrai, il est perçu que l'Humain du Seigneur est le Divin Même dans les cieux; c'est pourquoi dès qu'un Ange est élevé dans cette sphère, il vient aussi dans cette lumière; cette perception infiue du Seigneul', puisque le Divin Humain du Seigneur fait le c"iel; c'est cet infiux qui est si- gnifié. Que l'hyacinthe soit le céleste amour du vl'ai, ou, ce qui est la même chose, le vrai de "amour céleste, on le voit, No' 9466, 9687,9833. 993!t. Et elle sera sur le tur~aJ1, signifie d'après la sa- gesse infinie: on le voit par la signification du turban, en ce qu'il est l'intelligence, N° 9827, ct quand il s'agit du SeigneUl', qui était représenté pal' Aharon, le IUl'han est la sagess~ Divine ou in- finie. 9935. Du côté des {aces du turban elle sera, signifie pour !' éterllité : on le voit par la signification de du côté des {aces du turban, quand il s'agit du Seigneur, qui est représenté par Aha- l'on, en ce que c'est pOUl' l'éternité, N° 9888. 9936. Et elle sera sur le (l'ont d'Aharon, signifie d'après le Divin amOllI' du Seigneur: on le voit par la représentation U'Aharon, en ce qu'il est le SeigneUl' quant au Divin Bien, qui est le- Bien de son Divin amou!', N° 9806; et pal' la signification du (l'ont, quand il s'agit du Seigneur, en ce que c'est son Divin amour, car la face du Seigneur, ou, ce qui est la même chose, la face de Jéhovah, signifie toutes les choses qui appartiennent au Di- vin amour, comme la Misél'icorde, la Paix", le Bien, la Sagesse, Nos 222, 223, 5585, 68!t8, 6869, 9306, 9545, 95116; si la f-ace de Jéhovah ou la face du SeigneUl' a cetie signification, c'est. parce que la face en général signifie les intérieurs cie l'homme, qui
  • 251. 2!J6 ARCANES CÉLESTES. sont ses affeetions et les pensées provenant de ses affections, ainsi les choses qui appartiennent à son amour et à sa foi, voir les arti­ cles cités, N° 9546 : que ces choses soient signifiées pal' la face, c'est parce qu'elles brillent sur la face, comme dans leur type ou dans leU!' effigie, aussi est-ce pour cela que la face est appelée l'ef­ figie du mental (miroir de l'âme) : c'est de là que la face, quand il s'agit de Jéhovah ou du Seigneur, signifie les choses qui appar­ tiennent à son Divin amoUl' : si le Divin amour lui-même est spé­ cialement signifié par le front, c'est parce qué les intérieurs ont leurs provinces dans la face; les intérieUl's qui appartiennent à l'a­ mour sont dans la province du l'J'ont; ceux qui appartiennent à la sagesse et à l'intelligence, dans la province des yeux; ceux qui ap­ partiennent à la perception, dans la pl'o'ince des nal'ines; ceux qui appartiennent à l'énonciation, dans la province de la bouche; par là on voit clairement pourquoi le front, quand il s'agit du Seigneur, qui est l'epl'ésenté pal' Ahal'on, signilie le Divin AmoUl'. Comme le front chez l'homme correspond à son amour, c'est pour cela que ceux qui sont dans l'amour céleste, c'est-à-dire, dans l'amOlli' en­ vers le Seignelll' d'après le Seigneur, sont dits avoir un signe sur le front, ce qui signifie qu'ils sont sous la tutelle du Seigneur parce qu'ils sont dans son amoU!'; comme dans Ézéchiel: Jéhovah dit: (1 Il Passe pal' le milieu de Jérusalem, et marque ~n signe sur le » front des hommes qui gémissent et soupirent sur toutes les abo­ » mina tians faites au milieu d'elle; et frappez; que votre œil n'é­ » pargne point; mais d'aucun homme sur qui (sera) le signe 1) n'approchez. 1) -IX. 4,5, 6.--Dans Jean: (( Voici, l'Agneau Il se tenait sur la montagne de Sion, ct avec Lui cent quarante­ » quatre mille, qui avaient le N 12112 de son Père écrit sur leurs 1) (ronts. Il - Apoc. XIV. i : - dans le Même : (1 Ils virent les » faces de Dieu et de l'Agneau, et son Nom (sera) sur leurs » (i-orlls. ·-Apoc. XXII. IJ : - dans le Même: Il leur fut dit 1) (1 » de ne point causer de dommage à l'herbe de la tene, ni à aucune » verdme, ni à aucun al'bl'e, mais aux hommes seuls qui n'au­ » raient point le signe de Dieu SUI' leurs fronts. » -Apoc. IX. Il ;-avoir le signe de Dieu et le nom de Dieu sui-le fl'Ont, c'est être à l'abl'i de l'infestation des maux qui proviennent de l'enfer, par­ ce qu'on esl dans le SeigneUl' par l'amour; l'herbe ct la verdure,
  • 252. EXODE. CUAl VINGT-HUITll~ME. "2h7 qui ne doivent point recevoir de dommage, sont le vrai scientifique pal' lequel existe le vrai de la foi, Nos 7571, 7691; l'arbre, qui ne doit pas non plus recevoir de dommage, est la perèeption du vrai d'apl'ès le hien, No, 1.03, 2163, 2722, 2972, lJ552, 7692. Dans Moïse; (( Tu aimeras Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, et de J) toute ton âme, et de toutes tes forces; tu aLtachel'as ces paroles )) en signe sur ta main, et qu'elles soient en fronteaux entre Il tes yeux. )) - Deutér. VI. lJ, 5, 8; - en fronteaux, c'est pOUl' signe de l'amour envers Jéhovah Dieu; il est dit entre tes yeux, parce qne les yeux signifient l'intelligence et la sagesse qui procè­ dent de cet amour, et la sagesse d'après cet amour est d'avoir con­ tinuellement Dieu devant les yeux; il est évident que cela cst ainsi, puisqu'il s'agit de l'amour envers Jéhovah Dieu· j il est dit qu'on doit l'aimer de tout son cœur, de tQute son âme et de toutes ses l'orees, cc qui signifie qu'il faut l'aimer [laI' toutes les choses qui sont chez l'homme; de tout le cœur, c'est d'après la volonté où est le bien de l'amolll', Nes 75l!2, 9050, 9~00, 9l!95; de toute l'âme, c'est à'après l'entendement où est le l'l'ai dda foi, ainsi d'après la roi, N° ~lO50 ; ces deux faculLés appartiennent il l'homme Intel'l1c; de toutes [es forces, c'est d'après les choses qui appartiennent il l'Entendement et il la Volonté dans l'homme Extel'l1e; les forces et la puissance de l'amour de l'un et de l'autre, de l'homme Externe et de l'homme Intel'De, sont signifiées pal' les mains, N°' 11931 il 11937, 7518, c'est pourquoi il est dit que ces paroles seraient at­ tachées pour signe SUl' la main. Pal'ce que le l'l'ont d'après la COI'­ respondance signifie l'amour céleste chez les bons, il signifie chez les méchants l'amoul' infel'Dal, qui est opposé à l'amOllI' céleste; le l'l'ont de ceux-ci est appelé (l'ont d'airain dans Ésaïe, XLVIII. II; et (l'ont endurci dans ÉZéchiel, III. 7, 8; et il est dit de cellx qui sont dans l'amour infel'Dal, qu'ils avaient le ('((/'{u'tèl'e de la bête Sllr le (l'ont, Apoc. XIlI. 16. XIV. 9. XX, !J ; et allssi le Nom de Babylone sur le (ronl, Apoc. XVII. 5. 9937. Et Ahal'on portera l'iniquité des saints, signifie de là l' Noignement des (aux' et des mau,x citez ceu,x qui sont dans le bien prr;cédant du Se(qneur : on le voit pal' la représentation d'Altal'on, en ce qu'il est le Seigneur qllant au hien de l'amOlli', N" 9806; et par la repl'(;senlation dLl sacerdoce, dont ..haron était
  • 253. 2LJ8 AHL.NES CÉLESTES. revêtu, en ce que c'est tout office que l'emplit le SeigneUl' comme SauveUt', N° 9809; pal' la significa tian de porter l'iniquité, cn ce que c'est l'éloigncment des faux et des maux chez ceux qui sont daus le bien, ainsi qu'il scra expliqué; et par la signification des saints, en ce que ce sont les dons qu'ils appol'taient il Jéhovah ou au Sei­ gneU!' pOUl' l'expiation de leurs péchés; ces dons étaient dcs holo­ caustes, des sacl'ifices et des minchahs; que ces dons soient cnten­ dus par les saints, cela est évident, cal' il est dit, que sanctifieront les fils d'/sm;;! quant li tous leurs dons de saints; que pOl'tel' l'iniquité, ce soit éloigner lcs faux et les maux du les péchés chez ceux qui sont dans le bien, c'est parce que cela est dit du Seigneur, car le SeigneU!' était repl'ésenté par Ahat'on, et toute œovl'e de sal­ vation était l'epïésentée par l'ofl1ce ou le sacerdoce d'Aharon : qu'il soit dit du Seigneur, qu'il a porté les péchés pour le gell1'e humain, cela est connu dans l'Église, mais néanmoins on ne sait pas cc qui est entendu pal' portel' les iniquités et [es péchés; qur,lques-uns croient que c'cst qu'il a pris sur lui [es péchés du genre humain, et qu'il s'est laissé damnet' jusqu'à la mort SUI' la cl'oix, et qu'ainsi, comme la damnation pOUl' les péchés a été jetéc SUI' lui, 'les mOl'tels ont été délivrés de la damnation; et même que le Seigneul' u détr'uit la damnation pal' l'accomplissement de la loi, puisquc la Loi avait damné quiconque ne la l'emplirait pas; mais ce n'est point là ce qui est entendu pal' portet' les iniquités, puisque les faits l'cstent chez chaque homme après la mOI't, et qu'alors selon la qualité dc ces faits il est jugé ou pOUl' la vie ou pour la mort; la qualité des faits pl'ovient de l'amour et de la foi, cal' l'amoul' et la foi constituent la vie du fait; et c'est pour cela que les faits ne peuvent pas êtl'c en­ levés par une translation SUI' un autre qui les portel'Uit; il est donc évident que pal' pOI'ter les iniquités il est entendu autl'e chose; mais qu'est-il cntendu? c'est ce qu'on peut voir d'après la manière même dont le Seigneur pOl'te les iniquités ou les péchés; en ell'et, le Sei­ gneur les porte quand il comhat pOUl' l'homme contre les enfers, cal' l'homme par lui-m~me ne pellt pas combatll'e contre eux, le Seigneur seul combat, même continuellement pom' chaque homme, mais avec diffét'ence selon la réception du Divin Bien et du Divin Vt'ai : quand le Seigneur était dans le monde, il a combattu contre tous les'cnfei's, et il les a entièrement suhjugués; c'est de I:t aussi
  • 254. EXODE. CHAP, VINGT-HU1TI.ÈME. 26H qu'il a été fait la Justice; il a ainsi déliné de la damnation ceux qui reçoivent le Divin Bien et le Divin Vrai procédant de Lui; si cela n'eût pas été fait par le Seigneur, aucun homme n'aurait pu être sauvé, car les enfe,'s sont continuellement chez l'homme et do­ minent sur lui, en tant que le SeigneUl' ne les éloigne point, et au­ tant l'homme s'abstient des maux, autant le Seigneur les éloigne; celui qui une fois est vainqueur des enfers, en est vainqueul' pOUl' l'étel'llité; pOllr obtenir cette victoire le Seigneur a fait Divin SOli Humain; Lui donc qui combat seul pour ('homme contre les enfers, ou, ce qui est la même chose, contl'e les maux et [es faux, cal' le:; maux et les faux viennent de l'enfer, est dit porter les pécbés, cal' seuUI soutient ce fardeau: si portel' les péchés signifie aussi l'é­ loignement des maux et des faux de chez ceu~~ qui sont dans le bien, c'est parce que cela en est la conséquence; cal' autant les en­ fers sont' éloignés de l'homme, autant sont éloignés le:; maux et les faux, cal' les maux et les faux, comme il a été dit, viennent des en­ fers; les maux et les faux sont les péchés et les iniquités: quant a la manièr'e dont cela a lieu, voir cc qui a été montré ci-dessus, Nos 9715 et 9809, où il s'agit du ~'lérite et de la Justice du Seigneur, et aussi de la subjugation des Enfers par Lui. S'il est dit d'Aharon qu'il porterait les iniquités, c'est parce qu'il représentait le Sei-. gneur, et qne son Sacerdoae représentait toute œuvre de salvation du Seigneur, voir Nos 9806, 9809; or l'œuvre principale de la salvation est de racheter et de délivrer l'homme des enfers, ct aiIisi d'éloigner les maux et les faux. Il est dit éloigner les maux et les faux, parce que la délivrance des péchés ou leul' l'émission n'est autre chose qu'un éloignement, cal' ils l'estent chez l'homme; mais autant le bien de l'amoul' et le vrai de la foi ont été implantés, au­ tant le mal eL le faux sont éloignés; il en est de cela comme du ciel et de l'enfer; le ciel ne détruit pas l'enfer, mais il éloigne de lui ceux qui y sont, car c'est le bien et le vrai procédant du Seigneul', qui font le ciel, et ce sont eux qui éloignent le mal et le fatix : il en est de même de l'homme, l'homme par lui-même est l'enfel', mais quand il est l'égénél'é il devient le ciel, et autant il devient le ciel, autant l'enfel' est éloigné..L'opinion commune est que les maux, c'est-a-dire, les péchés, ne sont pas ainsi éloignés, mais qu'ils sont enlièl'ement sépal'és ; ceu qui ont cctlcopinion ne savent pas que
  • 255. 250 AHCANES CÉLESTES. par lui-même l'homme tout entier n'est que mal, et que les maux qui lui appartiennent apparaissent comme extirpés, en !"ant qu'il est tenu dans le bien par le Seigneur, cal' 10l'sque l'homme est tenu dans le bien, il est détourné du mal; mais on ne peut êtl'e détoul'l1é du mal et tenu dans le bien, à moins qu'on ne soit dans le bien de la foi et cie la charité pal' le Seigneul', c'est-à-dire qu'autant qu'on se laisse régénérer par le Seigneur; cal' pa.r la régénération le ciel est implanté chez l'homme, et pal' le ciel l'enfer qui est chez lui est èloigné, ainsi qu'il vient d'être dit. D'apl'ès cela, on peut voil' de nouveau que porter les iniquités, quand il s'agit du Seigneur, c'est combattre continuellement pOUl' l'homme contre les enfel's, ainsi les éloigner continuellement, car il y a un éloignement perpétuel, non­ seulement pendant que l'homme est dans le monùe, mais aussi dans l'autre vie durant l'éternité; ainsi, nul homme ne peut éloigner les llJaux ; en eflet, pal' soi ['homme ne peut pas même éloigner la moindre partie du mal, encore moins les enfers, et encol'e 'moins durantl'(:tel'l1ité. Mais on peut se reporter à ce qui a cléjà été mon­ tl'é SUl' ce sujet, à savoil', que les maux chez l'homme ne SOli 1 point entièrement séparés, mais qu'ils sont éloignés autant qu'il est. dans c.e ùien par le Seigneur, N°' 8393, 90Ht, 9333 à 9336, 9M~ . à 9~5h; que le SeigncUl', pendant qu'il était dans le monde, a vaincu les enfel's par les combats cles tentations, et a ainsi disposé toutes choses en ordl'e; qu'il a fait cela d'après son Divin amour, pour sauver le genre humain, et que de celle manière il a aussi fait Divin son Humain, voir les passages tités, N° 9528 f. ; et que le Seigneut' combat pOUl' l'homme clans les tentalions, qui sont des combats spirituels contre les maux provenant de l'enfer, N°s 1692, 657l1, 8159, 8172, 8175,8176,8273,8969. Comment le Sei­ gneur a porté les iniquités du gel1l'e humain, c'est-à-dire, com­ ment il a comballu contre les enfers et les a suùjugés, pendant qu'il était dans le monde, et ainsi s'est acquis la Divine Puissance de les éloignel' chez tous ceux qui sont dans le bien, et est de celle ma­ nière devenu le Mérite et la Justice, tout cela est décl'it dans Ésaïe, Chap. LIX. 16 à 20, puis Chap. LXIII. 1 à 9, voir les explica­ tions, No' 9715, 980ü. D'après ces explications bien comprises, on peut savoir ce que signifientloutes les choses qni sont dites du Seigneur dans le même Prophète, Chapitre Ll!I, olt depuis le C,Otn­
  • 256. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 25'l mencement jusqu'à la fin il s'agit de l'état des Tentations du Sei­ gneur, par conséquent de l'état dans lequel il fut quand il combattit contre les enfel's, cal' les tentations ne sont autl'e chose que des combats contre eux: cet état y est décl'it par « il s'est chargé de 110S maladies, et il a porté nos douleU/'s; il a .été percé à cause de nos prévarications, et meurtri à cause de nos iniquités; Jéhovah a (ait tombel' sur Lui l'iniquité de nous tous; et il a ainsi livré les impies au sépulcre; la volonté de J éhovalt par sa main prospérera; par le travail de son ûme il verra et sera rassasié, et par sa sagesse il justifiera plusieurs, parce que Lui-Même aura porté leurs iniquités; ainsi il a porté le péché de plusieurs: » là aussi il est appelé le Bras de J élzoralz, ce qui signifie la Divine Puissance, No, h932, 7205 : que porter les ma­ ladies, les douleUl's et les iniquités, être percé et meurtl'i pal' elles, signifie l'état des tentations, cela est évident; car ce sont alol's des douleul's d'esprit, des angoisses et des désespoirs, qui tOUl'mentent ainsi; les enfel's amènent de tels tourments; cal' dans les tentations ils attaquent l'amour même de celui contl'e lequel ils combattent; l'amour de chacun est l'intime de la vie çle chacun: l'amoUl' du Seigneur a été l'amour de sauvel' le genre humain, amour qui était 1'1~tre de sa vie, cal' le Divin en Lui était cet amOlll' :- cela est aussi décrit ainsi clans Ésaïe, IOI'sqlj'i1 s'agit des combats du Seigneul', pal' ces paroles: « Il a dit: Celtes, mon peuple, eux; c'est pour­ Il quoi il est devenu pOUl' eux un Sauveur; dans toute leUl' angoisse Il ila été en angoisse; à cause de son am01Jtr et de sa clémence, » Lui les a l'achetés, et il les a pris et les (l portés tous les jours Il ·de l'éternité. » -LXIlI. 8, g.-Que le Seigneur, ])endant qu'il était dans le monde, ait soutenu de telles tentations, c'est ce quiest décrit en peu de mots dans les I~vangélistes, mais cela est décl'it plus au long dans les Prophètes, et SUl'tout dans les Psaumes de David; dans les Évangélistes, il estdit seulement que le Seigneur fut conduit dans le désert, ct tenté ensuite pal' le diable, et qu'il fut là qual'ante jours, et avec les bëtcs,-Nlal'c, I. 12,13. Matth. IV. 1 ô-mais le Seigneur n'a pas révélé qu'il avait été dans les tenta­ tions, c'est-à-dil'e, clans les combats contl'e les enfers, depuis sa premièl'e jeunesse jLlsqu'à la fin de sa vie dans le monde, selon ces paroles clans Ésaïe: (( L'e.xaction il a supporté, et il a été p(­
  • 257. 25:2 ARCANES CÉLESTES. ) /lz'gé, il n'a cependant pas ouvert sa bouc/te; comme l'agneau )) à la tuel'ie il est mené, et'comme une brebis devant ceux qui la 1) tondent il s'ést lu; il Il' a point ouvert sa bouche. 1) - LIli. 7 : - sa dernièl'e tentation fut en Gethsémané,- Matth. XXVI. Marc, XIV, - et ensuite la passion de la croix; que pal' elle il ait pleinement subjugué les enfers, Lui-Même l'enseigne dans Jean: « Père, délivre-moi de celle heure; mais pOUl' cela je suis venu en 1) cette heure. Pèl'e, glorifie ton Nom; il sortit une voix du ciel: » Et j'ai glorifié et je glorifierai. Alol's Jésus dit: Maintenant » jugement il y a JK}ll1' ce monde, maintenant le prince de ce II 17wltde sera jeté dehors. ) - XII. 27, 28, 31; -le prince de ce monde est le diahle, ainsi tout l'enfer; glorifiel', c'est {aire Di­ vin l'Humain: s'il n'est parlé que de la tentation après les qua­ rante jours dans le désert, c'est PaI'CC que les quarante jours'signi­ fient et enveloppent les tentations jusqu'an plein, iünsi les tentations. de plusieurs années, voir No' 8098, 91137; le désert signifie l'en­ fer, et les bètes contl'e lesquelles il y comhattit signilient la tourbe diabolique. L'éloignement des péchés chez ceux qui sont dans le . bien, ou qui ont fait pénitence, a été représenté dans l'Église Juive pal' le bouc appelé Azazël; « Aharon posera ses mains SUI' la tête du )) bouc, et il confessera les iniquités des fils d'Israël, et toutes lems ) prévarications quant à tous lcms péchés, et ensuite il l'enverra » au désert; et ainsi le bouc parlera sur lui toutes leurs iniquités ) enune terredeséparatioll. »-Lévit. XVI. 21,22;-1<':1, par Aharon est l'eprésenté le Seigneur; par le bQUC est signifiée la foi; par le désert et par la terre de séparation l'enfer; et par y porter les iniquités des fils d'Israël éloigner les péchés et les jetel' dans l'enfer: que de telles choses aient été repl'ésentées,c'cst ce que personne ne pent savoir que d'après le selis intel'lle; en elfet, cha­ cun peut voil' que les iniquités de toute une assemblée ne pouvaient pas être tl'anspOl'lées dans un désert pal' un bouc, cal' qu'est-cc que le bouc avait de commun avec les iniquités? mais puisque tous les représentatifs, dans ce temps, ont signifié des choses qui appartien­ nent au Seigneur, au Ciel et à l'Église, de même aussi ceux-ci; le ­ sens intel'lle enseigne donc ce qu'ils enveloppent, il. savoil', que c'est par le vrai de la foi que l'homme est régénéré, qu'ainsi c.:est pal' cc Tai que les pédlés sont éloignés, ct que comme la foi du vrai
  • 258. EXODE. CHAP, VINGT-HUITIÈME. 253 vient du Seigneur, c'est le Seignem Lui-Mème qui fait cela, selon ce qui a été dit et montré dans la Préface du Chap. XXII de la Ge­ nèse et No, 3332, 3876, 3S'ï7, ltnS : qu'Aharon repl'ésente le Seignem, on le voit, N°s 9806, 9808 j que le boue de chèvres soit le vrai de la foi, on le voit, N°s lt'HW l'., 11769; que le désert soit l'enfer, c'est parce que le camp, où étaient les fils d'Israël, signi­ fiait le ciel, N° !J236, aussi le désert est-il appelé terre de sépara­ tion ou d'excision; ainsi porter les iniquités dans cette terre ou dans le désert, c'est jeler les maux et les faux dans l'enfer d'où ils sont; et ils y sont jetés, quand ils sont éloigués au point qu'ils ne se font pas VOil', ce qui al'l'ive quand l'homme en est détoul'llé par cela qu'il est tenu dans le bien par le Seigneul" selon ce qui a été dit ei-des­ sus: pal' précipiler les péchés clans les profondeul'" de la mer il est signifié la même chose que par les jeter dans le désert; ainsi, dans Michée: « II aura pitié de nous, il supprime!'a nos iniquités, et l) iL précipitera dans lf:s pro(ondeurs de La mer tous leurs pé­ » c!lés. » - VII. 19; -la pl'ofondeul' de la mel' est aussi l'enfel', Maiutenant, d'après cela, il est évident que pal' ces paroles, « Alla­ ('on portera l'iniquité des saints, » il est signifié l'éloignement des péchés chez ceux qui. sont dans le bien pl'océdant du Seigneur, et que cet éloignement est continuellement fait pal' le Seigneur, et que c'est là portel' les iniquités; comme enCOI'e ailleurs daus Moïse: « Jéhovah dit à AlIal'on : Toi, et tes fils avec toi, vous porterez » L'iniquité du sanctuaire; loi aussi, et tes fils avec toi, VOliS » porterez L'iniquité de votre sacerdoce: les (ils d'Israël n'ap­ I) prochel'ont plus de la Tente de convention pour portel' le péché, 1) en mourant; mais le Lévite fera 1'0uTage de la Tenlè de con­ l) vention, et eux porteront lellr iniquité. l) - Nomb, XVIII. 1, 22, 23 j-pareillement pal' portel' dans Ésaïe: « ÉCOUlez-Moi, ») maison d'Israël, portés des l'utérus-; jusques à la vieillesse Moi » le même, et jusques il la blanche vieillesse Moije porterai; Moi » i' ai (ait. e't il!oije porterai. et L11oi je supporterai. el je déli­ ) Vl'el'ai. I)-XLVI. 3, ll.-Que porlel' l'iniquité ce soil e:r:pier, [linsi éloigner les péchés, ou le voil dans Moïse: ({ Moscheh fut in­ » digné contre Éléazal' et contre Ithamar cie ce que le bouc du sa­ l) crifice du péché avait été brillé, disant: Poul'quoi ne ['avez-vous » pas m[lngl~ d[lns le lieu de sainteté, puisque. Jéhovah ~ous l'a
  • 259. , 25l. ARCANES -CELESTES. » donné pour porter lcs iniquités de l'assemblée, pour (aire » expiation pour eux det'ant J éhot'all? Il -Lévit. X. 16,17;_ que l'expiation soit la purification des maux, ainsi l'éloignement des péchés, on le voit, N° 9506 : et l'on voit qu'il a été enjoint il Ahal'on «( d'e.xpier le peuple, et de leur pardonner lcs péchés. l) -Lévit. IV. 26, 31, 35, V. 6,10,13,16, 18, 26. IX. 7. XV. 15, 30 ;-que porter les péchés, quand il ne s'agit pas du sacer­ doce, c'est être damné, ainsi c'est mOlll'il',-Lévit. V. 1,17. VII. 18. XVII. 16. XIX. 8. XX. 17,19,20. XXII. 9. XXIV. 15, Nomh. IX. 13. XVIII. 22. Ézéch. XVIII. 19, 20. XXIII. h9. 9938. Que sanctifie/'ont les fils d'Israël quant li tous leurs dons de saints, signifie les culles ,'eprésentali(s de l'éloigne­ ment des péchés: on le vo'ït pal' la signification des dons ou des présents, qui étaient principalement les holocaustes,-les sacrifices et les minchahs chez la nation Israélite et Juive, en ce que ce sont les intérieurs du culte, cal' ils les relwésentaient; les intérieurs du culte sont les choses qui appartiennent à l'amour et à la foi, et pal' suite les panions des péchés, c'est-il-dire, les..éloignements des péchés, puisque par la foi et pal' l'amour procédant du Seigneur les péches sont éloignés; cal' autant le bien de l'amOllI' et de la foi eritre, ou, ce qui est la même chose, autant le ciel entre, autant les péchés sont éloi­ gnés, c'est-à-dire, autant est éloigné l'cnfer, tant celui qui est au de­ dans de l'homme qllecelui qui est hors de lui; de là, on voit clai­ rement ce qui est entendu par les dons qu'ils sanctifiaient, c'est-à­ dil'e, offl'aient. Si les dons ont été nommés saints, et si les donnel' ou les offrir a été dit sanctifiel', c'est parce qu'ils représentaient des choses saintes; cal' ils étaient offerts pour les expiations, ainsi pour les éloignements des péchés, ce qui se fait pal' la foi et l'amour envers le Seigneur d'après le Seigneur, Les dons et les présents sont dits offerts à Jéhovah, quoique Jéhovah, c'est-à-dire, le S~i­ gneur, ne reçoive point de dons ou de présents, mais donne gra­ tuitement il chacun; cependant il veut toujours qu'ils viennent de l'homme comme de !Lü-même, pourvu qu'il l'econuaisse qu'ils pro­ viennent non de lui mais dLl Seigneur, cal' le Seigneur met Cil l'hornme l'affection cie faire le hien d'après l'amour, et l'affection de prononcer le vrai c1'après la foi; mais l'affection elle-même in­ nue clu Seigneul', ct se montl'e comme àans l'homme, ainsi COl1lllle
  • 260. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME, 255 venant de l'homme, car tont ce que l'homme fait d'après l'affection qui appartient il. l'amour, il le fait d'après la vie, puisque l'amour est la vie de chacun; de là, il est évident que les choses, qui sont appelées dons et présents offerts au Seigneur pal' l'homme, sont dans leul' essence des dons et des présents offerts à l'homme pal' le Seignelll', et que s'ils sont appelés dons et présents, e'est d'après l'apparence; tous les sages de camI' voient cette appal'ence, mais non de même les simples; cependant toujoms est-il que les dons et les présents de ceux-ci sont agl'éables, en tant qu'ils sont faits d'a­ près l'ignorance dans laquelle il y a l'innocence; l'innocence est le bien de l'amolli' envers Dieu, et elle habite dans l'ignol'ance, sur­ , tout chez les sages de -eœlll', car ceux qui sont sages de cœur sa­ vent et perçoivent que rien de la sagesse en eux ne vient d'eux, mais que le tout de la sagesse vient du Seignem, c'est-à-dil'e, le tout du bien qui appartient à l'amour et le tout du vrai qui appar­ tient à la foi, et qu'ainsi cela chez les sages habite toujours dans l'ignorance: il est donc évident que la reconnaissance, et surtout la perception de celte vérité, est l'innocence de la sagesse, Les dons qui étaient offerts dans l'Église Juive, lesquels étaï'ent principale-­ ment les holocaustes, les sacrifices et les minchahs, étaient aussi appelés expiations des péchés, cal' ils étaient offel'ts pOUl' leur par­ don,' c'est-à-dire, pour' lem' éloignement; ceux qui étaient de cette Église croyaient aussi que les péchés étaient ainsi pardonnés, et même qu'ils étaient entièrement enlevés, cal' il est dit qu'-après qu'ils ont offel't leurs présents, les péchés lelll' sont pardonnés, voir Lévit. IV. 26, 31, 35. V. tJ, 10, 13, 16, '18, 26. IX. 7, XV. 15, 30; mais ils ne savaient pas que leu!'s présents !'epl'ésentaient les intérieurs, par conséquent les choses qui sont faités par l'homme d'après l'amour et la foi p!'océdant du Seignelll', et que ce sont cçs choses qui expient, c'est-à-dire, éloignent les péchés, ct que quand les péchés ont été éloignés, il semble qu'ils ont été entièl'ement éloi­ gnés ou enlevés, comme il a été rnont!'é 'dans cet article ct dans le précédent: en effet, cette nation était dans le eulte représentatif, ainsi dans un culle externe sans l'intel'lle, culte pal' lequel il y avait alo!'s conjonction du ciel avec l'homme, voir les articles cités, No' 9320 f., 9380. 0939. Et eUe sera SllI' le (ront d'A {umm il perprtllité, si­
  • 261. 256 AHCANES CÉLESTES. gnifie le représentatif' de l'amour du Seignellr pOlir l'éter­ nité: on le voit par la signiûcation du fl'ont, en ée qu'il est l'a­ mour, N° 9P36; pal' la l'eprésentation d'Aharon, en ce qu'il est le Seignelll', N° 980G; et par la signification d'il perpétuité, en ce que c'est pOUl' l'étemitéj si à perpétuité signifie pour l'éternité, c'est parce que toutes les choses qui appnl'tiennent au temps si­ gnilient des choses étemelles, lorsqu'il s'agit du Seignelll', par con,­ séquent il en est de même d'à pel'pétuité, car à perpétuité, chaque jour et toujours, se disent du temps; c'est de là encore qu'hiel' et aujourd'hui, quand il s'agit du Seigneur, signifient aussi l'éternité, N° 2838. 99lJO. En bon plaisir pour eux devant Jéhovah, signifie le Divin du Seigneur en eux: on le voit pal' la signification du bon plaisir, quand il s'agit de Jéhovah, c'est-à-dil'e, du Seignelll', en ce que c'est d'après son Divin, Cal' ce qui plait au Seignem est le Divin qui l)('ocMe de Lui chez l'homme, chez l'esprit et chez l'ange, puisqu'alors le Divin est dans un autl'e en qui il est l'egardé, et est ainsi en bon plaisir. Les choses qui viennent du Seignelll' en viennent de plus près ou de plus loin, et sont dites venir de sa Volonté, de .~on Bon Plaisir, de son 1ndulgence et de sa Permission; celles qui viennent de sa Volollté, sont le plus près cie Lui; celles qui vien­ nent de son Bon Plaisir sont un peu pluS' loin de Lui; celles qui viennent de son Indulgence, en sont encOl'e plus loin; et celles qui viennent de sa Permission sont Je plus loin de Lui; ce sont la les degrés de l'influx et de la l'éception du Divin; mais chaque, degn contient des choses innombrables, qui sont distinctes de celles que J'enfer'me un autre degré, et ces choses in'nombrables sont les ar­ canes du ciel, 'dout un petit nombre seulement tombe dans j'enten­ dement humain; à prendl'e seulement les choses qui sont faites d'a­ .pl'ès la Pelïnissio71, quoiqu'elles soient dans le derniel' mng, tou­ jours est-il qu'en l'aison des al'canes innombrnbles qui ysont, l'homme - s'y confond, quand il les examine d'apl'ès les évolutions des choses dans la nature, ei d'apl'ès les apparences, et enco/'e plus quand c'est d'apl'ès les illusions des sens: mais les arcanes de permission sont en petit nomhre l'elalh'ement aux nrcanes des degrés supé­ l'ieul's, lesquels sont les choses qui se font d'apl'ès l'indulgence, d'après le hon plaisir et d'aprèsîa volonté.
  • 262. EXODE. CHAr. VINGT-HUITIÈME. 257 99hL Vers. 39, hO. El lu brocheras la tunique de fin lin, et tu (eras un turban de fin lin, et un baudrier tu (cras en ouvrage de brodeur. Et pour les fils d'Aharon lu t'cras des tuniques, et tu leur (cras des baudrier.~, et des tiares tu leur (eras pow' gloire el pour honneur. -El tu bl'ocheras la tu­ nique de fin lin, signifie les intimes du Hoyaume spirituel, pro­ cédant des Vl'ais de l'amour céleste: et tu (eras un turban de (in lin, signifie la sagesse là : el un baudl'ier, signifie le lien, et la séparation d'avec les externes de ce Hoyaume : tu (cras en ou­ vrage de brodeur, signifie par les connaîssanCJ:)s du bien et du vrai: et pour les fils d'Aharon, signifie les Divins Vrais procé­ dant du Divin Bien du Seigneur dans les cieux : tu (cras des tu­ niques, signifie les choses qui appal'tiennent à la foi: et tu leur (eras des baudriers, signifie la contenance en enchaînement: et des tiares tu leur (eras, signifie l'intelligence là : pour gloire et pour honneur, signifie le vrai de l'Église spirituelle. 99!J2. Et tu brocheras la tunique de fin lin, signifie les intimes du Royaume spirituel, procédant des vrais de l'a­ mour céleste : on le voit par la signification des habits d'Ahi.­ l'on en général, en ce qu'ils sont le Royaume spirituel adjoint all Royaume céleste, N° 981!J; et comme la tunique était l'in lime de ces habits, c'est pour cela qu'elle signifie les intimes de ce Royaume; il a été montl'é, N° 9826, que la tunique d'Aharon est le Divin Vrai dans le Royaume spirituel, procédant immédiatement du Divin céleste; et par la signification du fin lin, en ce que c'est le vrai d'origine céleste, N° 9!J69: il est dit de cette tunique qu'elle serait brochée, et par une chose bl'Ochéè il est entendu un ouvrage .de tissel'and, et pal' l'ouvrage de tisserand il est signifié ce qui Pl'O­ vient du céleste, N° 9915; le même mot pal' lequel est exprimé brocher dans la Langue originale signifie aussi tis:;er : qüe cette tunique ait été tissée, ou d'ouvrage de tisserand, on le voit plus loin dans le Livre de l'Exode: Il Ils firent les tuniques de fin lin, 1) ouvrag« de tisserand, pour Aharon et ses fils. 1) -XXXIX. 27 ;-si elle a été brochée, ou tissée de fin lin, c'était pour repré­ senter ce qui procède immédiatement du céleste, lequel est comme continu respectivement; en effet, les choses qui procèdent du cé­ leste sont commc cellcs qui pi'oeèdent. du volontairc chez l'homme; X~ 1~
  • 263. 258 ARCANES CÉLESTES. car toutes les choses qui appartiennent à l'entendement chez l'homme procèdent de son yolontaire; celles qui intérieU'ement procèdent du volontaire sont comme continues l'espectivement à celles qui sont extérieurement; c'est pOUl'quoi, dans celles qui intérieurement pl'O­ cèdent du volontaire, il y a principalement l'affection du vrai, cal' toute affection qui appartient à l'amoU' dans l'entendement infiue de son volontaire: il en est de mème dans les cieux, où le Royaume céleste correspond au volontaire de l'homme, et le Hoyaume spiI'Ï­ tnel à son intellectuel, voir N° 0835; et comme les habiLs d'Ah,a­ l'on représentaient le Royaume spirituel du Seigneur adjoint il son Royaume célesle, N° 081lJ, c'est poU' cela que la tunique repré­ sentait ce qui y est inlime, ainsi ce qui procède de plus près du H.oyaume céleste, car la tunique était le vètement intime: de la, on voit clairemelÙ pourquoi elle étaiL tissue 011 l)l'ochée, ct pourquoi elle était de fin lin; en effet, le tissu signiOe ce qui procède du vo­ lontaire ou du céleste, N° 9915, et le fin lin signifie le Hai qui procède de l'amour céleste, N° 9!l60; le spirituel qui procède du céleste est signifié aussi pal' des Tuniques dans d'autres passages ~ la Parole, pal' exemple, pal' les Tuniques de peau. que Jéhovah Dieu est dit avoir fui les à l'homme et à son épouse, après qu'ils eu­ rent mangé de l'arhre de la science,-Gen. III. 20,21 ;-que ces tuniques signifient le Vrai d'ol'igine céleste, c'est ce qu'on ne peut pas savoil', à moins que ceê. Historiques ne soient développés quant au sens interne; c'est pourquoi ce sens va être expliqué: Là, pat' l'Homme et par son Épouse il est entendu l'Église céleste, pal' l'homme lui-même comme mari çetle Église.quant au bien, et par son épouse cette Église quant au vl'ai ; ce vrai et ce bien étaient le vrai et le hien de l'Église céleste: mais celle Église étant déchue, ce qui arriva par les raisonnements d'après les scientifiques SUl' les Vl'ais Didns, événement signifié dans le sens inlenlC par le serpent qui persuada, le pl'emiel' état après la chute de cette Église est cc­ lui qui est décrit ici, et le vl'ai de l'Église est décrit par les tuni­ ques de peau, Il faut qu'on sache que par la création du ciel et de la terl'e dans le Pl'emiel' Chapitre de la Genèse est entendue et dé­ crUe dans le sens interne la nouvelle création ou la l'égénél'ation de l'homme de l'r~glise d'alors, ainsi l'instauration de l'Église céleste, et que pal' le Paradis sont entendues et décrites la sagesse et l'in­
  • 264. EXODE. CHAP. ~VINGT-HUlTIÈME. 259 telligence de cette Église, et par l'action de manger de l'arbre de la science, la chute de l'Église en ce qu'on l'aisonna d'apl'ès les scientifiques SUI' les Divins: qu'il en soit ainsi, on le voit par ce qui a été dit dans les explications sur ces Chapitres; en effet, toutes les choses qui sont contenues dans les Premiers Chapitres de la Ge­ nèse sont des Historiques factices, dans le sens inteme desquels il ya des Divins concernant la nouvelle création ou la régénération de l'homme cIe l'Église céleste, ainsi qu'il a été dit; celle manière d'écrire existait dans les temps très-anciens, non-seulement chez ceux qui étaient de l'Église, mais même chez ceux qui étaient hors de l'Église, par exemple, chez les Arabes, les Syriens et les Grecs, comme on le voit clairement par les Livres tant sacl'és que profanes de celle époque: c'est à l'imitation de ces livres, comme composé d'après eux, qu'a été écl'it parSalolllon le Cantique des Canti­ ques, livl'e qui n'est pas UII livl'C sacré, puisqu'il ne contient pas intérieurement en série les Célestes et les Divins, comme les con­ tiennent les Livres sacrés; le Livre de Job est aussi un livre de l'Ancienne Église; les Livl'es sacrés de l'Ancienne Église, qui maintenant sont perdus, sont mentionnés dans Moïse, Nomb. XXI. 14, 15, 27 et suiv.; les Historiques étaient appelés les Guerres de Jéhovah ct les Prophétiques les Énoncés, voir N°' 2686, 2897; que dans les Histol'iques, qui ont été appelés les Guerres de Jéhoyah, il Yail eu un tel style, on le voit clairement par les pas­ sages qui en ont été tirés et rapportés par MoIse; ainsi les Histo­ riques de ces livres approchaient d'un certain style prophétique, tel, que les choses pouvaient être retenues de mélUoit'e j)al' les enfants et aussi par les simples: que ces livres, cil,és dans le Chap. XXI des Nombres, aiellt été des lilTes sacrés, cela est évident si l'on confère ce qui est dit Vers. 28, 29, 30, avec ce qu'on tl'ollve dans Jérémie, Chap. XLVllI. 45, Itô, où sont des paroles sem­ blables. Qu'un tel style ait été très-usité et presque le seul adopté dans ce temps chez ceux qui ont été horil de l'Église, on le voit clairement pal' les récits fabuleux de leurs écrivains qui étaient hors de l'Église, récits dans lesquels ils enveloppaient des choses 010- . l'ales ou des choses qui appartiennent aux affections et à la vie. Dans les Historiques non factices, mais véritables, qui sont ceux que contiennent les Livres de Moïse après ces Chapitres, et les Li­
  • 265. 260 AHCANES CÉLESTES. vres Je Josué, des Juges, de Samuel et des Rois, les tuniques si­ gnifient aussi le vrai et le bien du vl'ai spirituels procédant du vrai et du bien céleste; (il faut qu'on sache que le vrai et le bien spi­ rituels sont tels que le vrai et le bien des Anges dans le moyen ou second ciel, mais que le vl'ai et le bien célèstes sont le vrai et le bien tels que ceux des Anges dans le tl'oisième ciel ou ciel intime, voir les passages cités, N° 9277) : dans les Livres de Moïse il est rap­ porté que «( Israël Jonna à Joseph son fils une tunique de di­ t'erses couleurs, et qu'au sujet de celle tunique les frères de Jo­ seph furent indignés contre lui, et qu'ils l'en dépouillèrent, la tei­ gnirent de sang, et l'envoyèrent ainsi àfeur père. ll-Gen,XXXVlI. 3, 23, 31, 32, 33; - ce sont là des historiques véritables, et comme ils contenaient pal'eillement au dedans ou dans le sens in­ Leme les chos~ saintes du Ciel et de l'ltglise, pal' conséquent les Di­ vins, cette tunique de divel'ses couleurs signifiait l'état du hien et du Vl'ai que l'eprésentait Joseph, état gui était celui du vrai et du bien spil'Îtnels procédant du céleste, voir No' 3971, !t286, 6592, M)63, 52M), 5307, 5586, 5869, 5877, 6lJ1ï, 6526, 967'1; car tous les fils de Jacob repr,ésentaient les choses qui appartiennent au Ciel et à l'f:glise dans leul' ordre, N°' 3858, 3926,6060, !l603 et suiv" 6335,6337,6397, 66lJ0, 7836, 7891, 7996; mais là ils repré­ sentaient les choses opposées. Comme, toutes les choses qui sont dans les Livres de la Parole sont des r'eprésentatifs et des signifi­ tatifs des Divins célestes et spirituels, tant celles qui sont dans les Livl'es historiques que celles qui sont dans les Li vl'es prophétiques, c'est pour cela que l'affection de ce vrai est l'eprésentée pal' la fille (le Roi, et que le vl'ai lui-même est décl'it pal' ses vêtements dans David: « La fille de Roi parmi tes pl'écieuses, la l'eine se tient à » ta Moite dans l'or excellent d'Ophir; la fille de TYI' apportera )) un présent; ils supplieront tes faces, les l'Îches du peuple, Toute )l glol'iense ( est) la fille de Roi en dedans, de tissus on (brochages) )) d'or (est) son vêtement (sa tunique); (Ians des broderies elle l) sera amenée au Roi: »-Ps. XLV,10 et suiv,;-que la mIe en général signitie l'affection du vrai et du bien spirituels, pal' consé­ quent aussi l'ltglise, on le voit, No' 2362, 3026, 3963,9055 f,; et le Roi, quand il s'agit du Seigneur, le Divin Vl'ai, Nos 2015,2069, :300D, 11581, 696(1, 5068, 6llJ8: de Iii, il est évident que tout ce
  • 266. EXODE. CHAP. VINGT-HUITlÈJIE. 2(il qui est dit de la fille de Hoi, dan3 ee Psaume, signifie des choses qui appartiennent à l'affection du vrai et du bien procédant du Sei­ gneU!' dans l'Église; ce qui est dit que la fille de Tyr' apportera un pl'éseut, signifie les connaissances du bien et àu T~i, cal' Tyr si­ gni fie ces connaissances, voir N° 1201; il en est de même des ri­ ches du peuple, car par les richesses dans le sens spirituel il n'est pas entendu autre chose que les connaissances du bien et du Tai, No' 16911, MûS; de là, on voit clairement ce qui est signifié en ce que la fille de roi était glorieuse en dedans, et en ce que son véte­ tement était d'un tissu d'or; en effet, par le vêtement est entendue la tunique, comme cela est évident par la signification de ce mot dans la Langue originale, car il y signifie le vêtement le plus près du corps; que ce soit une tunique, on le voit dans Jean, Chap. XIX. 2!l, où il s'agit de la Tunique du Seigneul', laquelle, dans David, Ps. XXII. ~19, est appelée Vêtement par le même mot; on le voit aussi dnns le Livre Il de Samuel, Chnp. XIII. 18, où il est dit que les fill~s de roi étaient vêtues de tuniques de cl1verses couleurs; il en sera question incessamment; par le vêtement [issu d'al' dans David, il.est entendu la même chose que par la tunique hrochéo d'Aharon, c'est le même mot dans la Langue originale; quant à la broderie dans laquelle elle sera amenée au Hoi, voir N° 96S8. Comme la fille de Roi, et son Vêtement, ou sa tunique, "eprésen­ taïOli! de telles ehoses, e'est pOUl' cela quo·dans ce temps-là les filles de l'ai étaient vêtues de pareilles tuniques, comme on le voil dans le Livre II de Snmuel : (( Thamar avait sur elle une tunique de » diverses eoulew's, parce que les filles de roi étaient ûtuc:> )) de tels habillements. )l - XIII. 18. - Maintenant, puisque les biens et les vrais spirituels étaient re()J'ésentés pal' des tuniques, on peut 'oir ce qni est signifié par la tunique li' Aharon, ct aussi ce qui est signifié pal' les tuniques de ses fiI~, dont il s'agit dans le verset suivant (je ee Chapitre, où il est dit qu'on remit pour les fils d'A/wron des tunique.ç, des baudriers et des tial'es, pour gloire et pour honlleur : ct comme leurs tun iques l'eprésentaient ces saints, c'est pour cela qu'il est dit que les fils d'Ahal'on, Nadab ct Abihu, qui furent brülés par le l'en du ciel pOl1' avoir embr3sé les parfums avec un feu étranger, seraient r,mporlés hôrs du camp dans leurs «( tuniques. )) '._- Léril. X. 1 ;'1 ;); --en cOd, le l'Cl! étranger signifie
  • 267. 262 ARCANES CÉLESTES. l'amoUI' provenant d'autl'e part que du céleste, èal' dans la Pal'ole le feu sacré est l'amour céleste ou Divin, N°s 6832, 683ft, 68ft9, 732fl, 94311 ; les biens et les vl'ais spirituels, qui étaient signifiés pal' lems tuniques, avaient donc été souillés, et c'est pour cela qu'ils fUl'ent emportés hors du camp dans leurs tuniques. La même chose est aussi signifiée par la tunique dans Mich'ée : le Mon peu.ple Il en ennemi se dresse pour le vêtement; la tunique vous arra­ l) chez à: ceu,x qui passent en sécurité. )1 -Il. 8 ;-dans ce pas­ sage, la tunique est exprimée dans la Langue originale par un autre mot, qui cependant signifie le 'vrai et le hien spirituels; ar­ racher la tunique à ceux qui passent en sécurité, c'est pl'iver de leurs vrais spirituels ceux qui vivent dans le simple bien; se dres­ ser en ennemi pour le vêtement, c'est IcUl' faire le mal à cause du vrai qu'ils pensent, lorsque cependant pel'sonne ne doit souffrir de dommage à cause de ce qu'il croit êtl'e le vrai, POUI'VU qn'il soit dans le bien, N°s 17?8, 1799, 183/1, 18M. D'aprè,s cela, on peut maintenant voir ce qui est signifié par la tunique dans Matthieu: lC .Jésus dit: Tu ne jurcl'as en aucune sOI'te, ni pal' le ciel, ni par )1 la terre, ni par Jél'Usalem, ni par ta tête: que votee discours Il soit: Oui, oui; non, non; ce qui est en sus de cela vient du mé­ Il chant: si quelqu'un veut contre toi plaider et ta tunique enle­ l) ver, laisse-lui aussi le manteau. Il-V. 3ft, 35,36, 3ï, flO;­ celui qui ne sait pas quel est l'état des anges dans le Royaume cé­ leste du Seigneur ne peut en aucune manière savoir ce qu'enve­ loppent ces paroles du Seigneur; car là il s'agit de l'état du bien et du vrai chez ceux qui sont dans le Royaume céleste du Seignem', chez lesquels tout vrai a été imprimé dans le cœur; en effet, d'a­ pl'ès le bien de l'amour envers le Seigneur ils savent tout vrai, à un tel point que jamais ils n'en raisonnent, comme on )e fait dans· le Royaume spil'ituel; c'est pourquoi, quand il s'agit des vrais, ils disent seulement: Oui, oui; ou: Non, non; bien plus, ils ne nomment pas même la foi; voir SUl' l'état de ces anges les passages cités, N° 9277; d'après. cela, on voit clairement ce qui est signifié paI' ne jurer en aucune sorte, car jurer signifie confirmer les vl'ais, N°s 3375,9166, ce qui se fait dans le Royaume Spirituel par le ra­ tionnel el par les scientifiques d'après la Parole; plaider et vouloir enlever la tunique, c'est disputer SUI' les Tais et vouloir persuader
  • 268. EX.ODE. CHAP. VINGT-HUiTIÈME. 26a que ce n'est point le vrai; la tu~ique est le Hai pl'ovenanlllu cé­ leste; en effet, les anges célestes laissent à chacun son vrai sans raisonnement ullérieul'. La tunique signifie aussi le Vl'ai provenant du céleste dans d'allll'es passages de Matthieu: « Jésus envoya les }) douze pour pl'êclier le Royaume des cieux, disant: Ne VOLIS POUI'­ )} voyez point d'or, ni d'argent, ni de cuivre dans vos ceintures; )} ni de sac pOUl' le chemin, ni de deu,7: tuniques, ni de chaus­ » SUl'es,' ni de bâtons. )} - X. 9, 10; - pal' là il était représenté que ceux qui sont dans les biens et, dans les vrais procédant du Seigneur ne possèdent rien du 'bien ni du vrai pal' eux-mêmes, mais que tout vrai et tout bien lelll' viennent dLl Seigneur; en effet, les douze disciples l'eprésenlaient Lous ceux qui sont dans les biens ct dans les vrais d'après'Ie Seigneur, dans le sens abstI'ail lous les IJiens de l'amoul' et tous les Tais de la foi pl'océlant du Seigneur, No' 3li88, 3858 f., 639i; les hiens et les vl'ais pt'océdant de soi et non du Seigneul' sont signifiés parse pourvoiI' d'Ol', d'al'gent et de cuivre dans les ceintures, et pat' le sac; mais les vrais et les biens pt'océdant du Seigneul' sont signifiés pat' la tunique, par la chausslll'e et pal' le bâton; pal' la tunique, le vrai inLéricUl' ou le vrai d'apl'ès le céleste; pat' la chaussul'e, le vrai extél'ÎeUl' ou le vl'ai dans le naturel, Nos 17li8, 68M ; par le billon, la puissance du vrai, Nos li876, li936, 69lJi, 701.1, 7026; mais pal' les deux tuniques, les deux chaussures et les deux hâtons, les vrais et [es puissances des 'Tais procédant tant du SeigneUl' que de soi-même: qll'illem ait élé per'mis d'avoir lIne tunique, nne paire de chaus­ sures et un bàton, on le voit dans Marc, Chap. VI. 8, 9; et dans Luc, Chap, IX. 2, 3,-Lorsque, d'après ces explications, on eon­ nait ce qui est signifié pur la tunique, on voit clairement cc qui est signifié par la Tunique du Seignelll', de laquelle il est pal'Ié dans Jean: (1 Ils pril'ent ses VNemenls, et ils firent quatre parts, il II chaque soldat une parI, et la tunique; 01' la tunique était san." II couture, depuis le !taut tis.wc pm'tout. Ils diront: Ne la di'έ II sons point, l'nais lirons an SOI' à qui l'aura; afin que l;ût accom­ )} pJie l't~cl'itUl'e qni dit: Ils se sont partagé mes vÎ'lements, ct Il .~lIr ma tunique ils ont jeté le ,~ort; c'est ce que les soldaIs 1) lil'enl. ll-XIX. 23, 2lJ. l's. XXH. 1H;-'cJlli ne peut VOil', ell l"~nsant d'après une raison quelque peu illustrée, que ces choses
  • 269. 2611 ARCANES CÉLESTES. ont signifié des Divins, et qu'autl'ement elles n'amaient pas été pl'O­ phétisées dans David? mais ce qu'elles signifient, on ne peut le savoir sans le sens interne, par conséquent si l'on ne sait pas d'a­ près ce sens ce que signifient les vêtements, jeter le sort sur eux ou les partager, la tunique, sans couture ou tissue partout, et les soldats; d'après le sens interne il est évident que par les vêtements il est signifié les vrais, et par les vêtements du Seignem les Divins vrais; par jeter le SOl't et partager, les désunir et les dissiper, N° 9093; par la tunique, le Divin Vrai spirituel d'après le Divin cé­ leste, de même que par la tunique d'Aharon, puisqu'Aharon re­ présentait le Seignem ; ainsi par la tunique sans coutUl'e et tissue depuis le haut partout, il est signifié aussi la même chose que par la tunique d'Aharon brochée ou tissue; ne point diviser la tunique signifiait que le Divin Vrai spirituel procédant le plus près du Di­ vin Vl'ai céleste ne pourrait pas être dissipé, pal'ce que ce vrai est le vrai intel'lle de la Parole, tel qu'il est èhez les Anges dans le ciel: s'il est dit que c'est ce que les so}dats firent, c'est pour signifiel' que ce sont ceux qui devaient combattre pour les vrais, ainsi les Juifs eux-mêmes, chez lesquels était la Parole, et qui cepen'dant étaient tels qu'ils la dissipaient; cal' ils avaient la Parole, et cepen­ dant ils ne voulaient pas en tirer la connaissanœ que le Seigneul' était le Messie et le Fils de Dieu, qui devait venir, ni rien savoil' d'interne de la Pal'ole, admettant seulement l'externe, qu'ils tour­ naient même vers leurs amours, qui étaient les amours de soi et du monde, ainsi en faveUl' des cupidités qui découlent de ces amours: voilà ce qui est signifié par le partage des vêtements du Seigneur; car tout ce que les Juifs firent au Seigneur représentait l'état du Divin vrai et du Divin bien alol's chez eux, ainsi repl'ésentait qu'ils traitaient les vrais Divins comme ils traitaient le Seigneur, puisque le SeigneUl', pendant qu'il fut dans le monde, était le Divin Vrai Même; voir les al'ticles cités, Nos 9199 f., 93:15 f. 99h3. Et tu (eras un turban de fin lin, signi(ie la sagesse là : on le voit pal' la signification du turban, en ce que c'est l'in­ telligence, et quand il s'agit du Seigneur, qui ici est représenté par Aharon, en ce que c'est la sagesse, N° 9827; et par la significa­ tion du (in lin, en ce que c'est le vrai d'origine céleste, N° 9Li69 ; cal' c'est de ce vrai que vient la sagesse qui est signifiée ici par le
  • 270. EXODE, CHAP, VINGT-HUITIÈME. 265 turban: en effet, toute sagesse et toute intelligence viennent du Di­ vin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur j il ne peut exister d'autre sagesse ni d'autre intelligence, qui soient sagesse et intel­ ligence, parce qu'elles ne viennent pas d'antl'e part: 'intelligence consiste à savoir et à comprendre les vrais Divins, et ensuite à y ayoir foi; et la sagesse consiste à les vouloir et à les aimer, et par suite à Y. conformer sa vie. 99ltlt. Et un baudrier, signifie le lien, et la séparation d'a­ vec les externes de ce Royaume: on le voit par la signification ?tl baudrier, en ce que c'est le lien externe contenant toutes les choses de l'amoUl' et de la foi dans un enchaînement et dans une forme, pour qu'elles tendent à une seule fin, Nos 93[J1 f., 9828, 9837; que ce soit aussi la séparation d'a'ec les externes, c'est parce qu'ainsi il rassemble et contient les internes, et que ce qui rassemble et contient les intemes, les sépare aussi d'avec les ex­ temes : les iutùnes du Royaume spil'ituel sont signinés pal' la tu­ nique, parce qu'elle était le vête~11ent intime j et les externes de ce "Royaume sont signiliés par le manteau et l'éphod, parce qu'ils étaient les vêtements extél'ielll's. Que le Royaume spirituel du Seigneur ait été l'epl'ésenté par les habits d'Aharon, on le voit, N° 9811, j l'ex­ teme de ce Royaume par l'éphod, N° 982/1 ; son intél'ielll' par le manteau, N° 9825; et l'intime par la tunique, N° 9826. 99lt5. Tu (eras en ouvrage de brodeur, signifie par les connaissances du bien et du vrai: on le voit par la signilication de l'ouvrage de In'odeur, en ce que c'est d'après les scientifiques, N° 9688; s'il est dit par les connaissances du bien et du vrai, c'est parce que pal' ces connaissances sont entendus les scientifiqnes in­ tél'ieurs, tels que sont ceux de l'Église sur la foi et sur l'amoul' ; que ces scientifiques soient signifiés ici par l'ounage de bl'odeUl', c'est parce que le baudl'ier de la tunique, qui était en ounage de bl'odeur, signifie le lien intime du Royanme spll'ituel, dont il vient d'être parlé jet que toutes cnoses dans le monde spirituel s09t con­ tenues da.ns un enchaînement pal' les connaissances et pal' les affec­ tions qui en proviennent. 99lJ6. Et pour [es fils d'A/zaron, ,~ignifie les Divins Vl'ais procédant du Divin Bien du Seigneur dans les cieu;r, : on le . yoit pal' la l~epl'éselJtation des fils d'Aharon, en ce qu'ils sont les
  • 271. 266 ARCANES CJ~LESTES. Divins Vrais procédant du Divin Bien du Seigneur, N° 9807; que ce soit «( dans les cieux)) c'est parce que le Divin du Seignem dans les cieux est ce que représente le sacerdoce d'Aharon et de ses fils; le Divin Bien dans les cieux est représenté par le Sacerdoce d'Aha­ ron, et le Divin Vrai d'après le Divin Dien dans les cieux pal' le sacerdoce ùe ses fils; il est dit « dans les cieux,» parce que le Sei­ gneur Lui-i'lIème est au-dessus des cieux, cal' il est le Soleil du ciel, et néanmoins sa présence est dans les cieux, et elle y est comme si Lui-Même y était; Lui-Même dans les cieux, c'est-à-dire, son Divin Bien et son Divin Vrai là, peut être représenté, mais non son Di vin au-dessus c1es cieux; et cela, parce que cc Divin ne peut tomber clans des mentais humains, ni même dans des mentais angéliques, car il est infini; mais le Divin dans les cieux, procédant du Divin tlU­ dessus des cieux, est accommodé à la réception. 09h7. Tu feras des tuniques, signifie les choses qui appar­ tiennent à la roi : on le voit pal' la signilication de la tunique, qmllld il s'agit d'Aharon, en ce qu'elle est le Divin Vrai dans le, Royaume spirituel intimement, ainsi qui procède immédiatement du céleste, N°s 9826, 99lt2; mais quand il s'agit des (Ils d'Aha'ron, la tunique est ce qui appartient à la foi, cal' c'est le procédant du spirituel qui procède lui-même du céleste; c'est ce lwocédant qui est appelé la foi du vrai. 91M8. Et tu feras des baue/riel's, signifie la contenance en enchaînement: on le voit par la signification des baudriers, en ce qu'ils sont les liens externes contenant les vrais et les biens de la foi ct de l'amour dans un enchaînement, N°s 93lJ1 f., 9828, 9837,99M. f)9lt9. Et des tiares tu leur feras, signifie l'intelligence là : on le voit par la signification du turban, et en général de la couver­ ture de la' tête, en ce que c'est l'intelligence et la sagesse, N° 9827; pal' conséquent aussi la tiare, car la c~uvel'lUl'e de la tête pour les fils d'Ahal'on était nommée tiare. 9050. Pour gloire et pour honneur, signifie le Vrai de l'E­ glise spiril1lelle : on le voit par la signification de POlll' gloire et 7Jour h01lneur, en ce que c'est pour présenter le Divin Vl'ai tcl qu'il est dans le Royaume spirituel adjoint all Royaume céleste dans la forme intcl'I1ü et dan~ la fOl'me ex terne, N" 98'11, ; mais ici c'est
  • 272. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 267 le vrai de l'Église spirituelle, lequel provient de ce Divin Vrai; ca,' par Aharon est représenté le Divin Bien dans les cieux, et par ses fils le Divin Vl'ai qui procède du Divin Bien; le Divin Bien est aussi là comme Père, et le Divin Vrai comme Fils; et pat'ce qu'il en est ainsi, le père dans la Parole signifie le bien, et les fils les vrais; les vrais naissent aussi des biens, quand l'homme est engendl'é de nou- veau, c'est-a-dire, quand il est régénéré. 9951. Vers. U. Et tu en revêtiras Aharon ton (rl're, et ses /ils avec lui, et tu les oindras, et tu empliras leur main, et tu les sanctifieras, et ils exerceront le sacerdoce pour Jl1 oi. - Et tu en "evétiras Aharon ton (rère, signifie un tel état du Divin- Bien dans le Royaume spirituel: et ses /ils avec lui, signifie un tel état la dans les ex ternes qui en procèdent: et tll les oindl"as, signifie le représentalif du Seigneur quant au bien de l'amour: et tu empliras leur main, signifie le représentatil' du Seigneur quant au vrai de la foi: et tu les sanctifieras, signifie ainsi le représen- tatif du Seigneur qnant au Divin Humain: et ils e,xerceront le sacerdoce pour Ll1oi, signifie le représentatif du Seigneur quant à toute œuvre de salvation pal' le Divin Humain. 9952. Et tu en revêtiras Aharon ton (rb'e, signifie un tel état du Divin Bien dalls le Royaume spirituel: on le "oit par la signilicalion de ret"êtù en ce que c'est introduire l'état de la chose "qui est représentée par les habits, ici l'état du Divin vrai dans le l{oyaume spirituel, car Aharon représente le Seigneur quant au Dilin Bien, par conséquent aussi leDivin Bien qui procède du Seigneur, N° 9806; et ses habits représentent le Royaume spil'ituel du Seigneur adjoint à son Royaume céleste, N° ü81li. Si par revêtir il est signifié introduire l'état que représentent les hahits dont on est l'evêtu, cela tire son ol'igine des représentatifs dans l'autre vie; les esprits qui y sont et les anges apparaissent tous couverts de vê- tements, chacun selon l'état du l'I'ai dans lequel il est, ainsi chacun selon son intellectuel correspondant au volontaire qui est dans cet intellectuel: il en est ainsi par la J'aison que l'intellectuel chez l'homme revêt le volontaire, et que l'intellectuel a été formé de vrais, et le volontaire de biens, et c'est le bien qui est revêtu, N° 52ltS ; de là vient qne les vêtements dans la Parole signifient les nais, 1Joi,. No' IG5, lOï3, !l5!15, llï(j;), 595ll, G378, GMt., 60.17, Ü093,
  • 273. 20S ARCANES CÉLESTES. 1 981l! ; et que cela til'e son ol'igine des représentatifs dans l'aull'e vie, N°' 9212, 9210, 081ll. 9953. Et ses fils avec lui, signifie un tel étal là dans les ex­ ternes qui en procèdént : on le voit par la signification de revê­ tir, en ce que c'est intl'oduire l'état de la chose qui est repl'ésentée par les habits, N°' 9952, ici l'état qui est représenté par les ha­ bits des fils d' Ahal'on, c'est-a-dire, l'état des externes qui procèdent du Divin Vrai, dans le Royaume spirituel; cal' par les fils il est si­ gnifié ce qui procède, par conséquent aussi par leurs habits, selon ce qui vient d'être dit, N° 9950. 995ft. Et tu les oindras, signifie le représenlati(du Sei­ gneur quant au bien de {'amour: on le voit par la signification d'oi1'ldre, en ce que c'est l'inaugUl'ation pour l'eprésenter, N° 9ft7 Il; que ce soit pour repl'ésenler le Seigneur quaT)1 au bien de l'amoUl', ou, ce qui est la même chose, pour représenter le bien de l'amour qui procède du SeigneUl', c'est parce que l'huile, avec laquelle se faisait l'onction, signifie le bien de l'amour, N°' 886, l!582, l!638, mso. Il est important de savoir ce qui a lieu a cet égard, puisque l'onction est l'estéE( en usage depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, car les t'ois sont oints, et l'onction passe également pour sainte aujourd'hui comme autrefois: Chez les anciens, quand tout culte exlel'lle se faisait par des représentatifs, à savaiI', par de.s choses qui représentaient les intérieurs, lesquels appartiennent il. la foi et à l'amour d'après le Seigneur et envers le Seigneur, et ainsi sonl Divins, l'Onction fut instituée, par la raison que l'Huile, avec laquelle l'Onction était faite, signifiait le bien d~ l'amolli'; cal' ils savaient que le bien de l'amoUl' était l'essenliel même, par lequel vit lout ce qui apppartient à l'Église et tout ce qui appartient au cultc, puisque ce hien est l'Être de la vie; en effet, le Divin influe pal' le hien de l'amOllI' chez l'homme, et il fait la vie de l'homme, . ct la vie céleste là où les vrais sont rer,us dans le b'ien : d'aIwès cela , on voit cail'ement ce que l'onction représentait; c'est poUl'quoi les choses qui étaient ointes étaient appelées saintes, et passaient aussi pour saintes, et elles servaient à l'Église pour représenter les Divins et les célestes, et dans le sens suprême le Seigneur Lui-Même, qui est le Bien même, ainsi pour représentel' le hien de l'amour qui pro­ cède de Lui, ct aussi le vrai dc la foi en tant fJuc èe 'Tai vit par le
  • 274. EXODE, CHAP, YINGT-HUITII~ME, 260 hien de l'amoUl' : de la vient donc que dans ce temps Olt oignait les pierres dressées en statues: puis aussi les armes de guerre, telles que les boucliers et les écus: et dans la suite t'Autel et tous ses vases: puis la Tente de convention, et tout ce qu'elle contenait: et en outre ceux qui remplissaient les (onctions du sacerdoce, et leurs habits: et aussi les Prophètes: et en­ (in les rois, qui de là étaient appelés oints de Jéhovah: il avait même été reçu en usage commun de s'oindre soi-même et d'oin­ dre les autres, pour témoigner t'allégresse du mental et la bienveillance. -Quant au pl'emier Point: On oignait 'les Pierres dressées en stalues, on le voit dans le Livl'e de la Genèse: li Et Il matin se leva Jacob au matin, et il prit la pierre qu'il avait posée )l pour son chevet, et il la posa en statue, et il l'épandit de t' huile li sur son sommet, 1) - XXVIII. 18 ; - si l'on oignait aillsi les pierres, c'était parc.e que les pierres signifiaient les vrais, et que les vl'ais sans le hien n'ont point en eux la vie du ciel, c'est-à-dire, la vie pl'océdant du Divin; lors donc que les pierres avaient été ointes d'huile, elles représentaient les vrais provenant du bien, et dans le sells supl'ème le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, ainsi le Seigneul' Lui-Même, qui de là fut appelé la Pierre (l'Is­ raël, N° 61126; que les Pierres soient les vl'ais, on le voit, No' M3, 1298,3720,3769,3771,3773,3789,3798,6426,8941,9476; pareillement les statues, N°s 3727, 6580, 9388, 9389; et que oindre les statues, ce soit faire que les vrais pl'oviennent du bien, qu'ainsi ils soient des vrais du bien, pal' conséquent des biens, on le voit, N°' 3728, 4090, 6582. Que les Piel'fes dressées en sta­ tues aient ensuite passé pour saintes, on le voit pal' le mèmeCha­ pitre de la Genèse, où Jacob « appela le nom de ce lieu Béthel, et )l dit: Si je retourne en paix vers la maison de mon père, cette Il Pierre que j' ai posée en statue sera la maison de mon Dieu.) -Vers. 19,21,22 ;-Béthel est la maison de Dieu, et la maison de Dieu est l'Église; elle est aussi le Ciel, et dans le sens suprême le Seigneur Lui-Même, N° 3720. -Secondement: On oignait les armes de guerre, telles que les boucliers et les écus: on le voit dans Ésaïe: Il Levez-vous, pl'i~ces, oignez t'écu. Il-XXI. 5;­ et dans le Livl'e II de Samuel: « Souillé a été le bouclier des héros, ) le boltclicr de Schaül non oin t d' huile. Il - I. 21. ; - si les
  • 275. 2iO AltCANES CÉLESTES. al'mes de guerre ont été ointes, c'est puce qu'elles signifiaient les V1'aiscombattant contl'e les faux, et que ce sont les vl'ais d'après le bien qui prévalent sur les faux, et non pas les vrais sans le bien; les al'mes de guerre représcntaient donc les vrais provenant du bien qui procède du Seigneur, ainsi les vrais par lesquels le Seigneur Lui­ Même combat chez les hommes pour eux contre les faux d'après le mal, c'est-à-dire, contre les enfers; que les armes de guerre soient les vl'ais combattant contre les faux, on le voit, N°'1788, 2686; car la guerre dans la Parole signifie le combat spirituel, N"166lt, 2686, 8273,8295 fet lcs ennemis signifient les enfers, en général les maux et les faux, No' 2851, 8289, 93U. - Troisièmement: On oignait l'Autel et tous ses vases; et aussi la J'ente de conven­ tion et tout ce qu'elle contenait: on le voit dans'Moïse : Il Jéhovah Il dit à Moscheh : Tu oindras l'Autel et tu le sanctifieras. l l ­ EXŒd. XXIX, 36 ;-dans le Même: (1 Tu feras une huile d'onc­ Il tion de sainteté, et tu oindras la Tente de ('onvention, et l'Ar­ Il rhe du Témoignage, et la Table, et tous ses 'vases, et le Chan­ 1) delier et tous ses rases, et l'Autel du parfum, et l'Autel de 1) l'holocauste et tous ses rase.ç, ct le bassin et sa base; ainsi tu les II sanctifieras pour qu'ils soient saint des saints, quiconque lês tou~ l) chera se sanctificl'a. l) - Exod. XXX. 25 à 29. -Dans le Même: Il Tu prendras l' Imile d'onction, et tu oinc/ms l' Habitacle, et tout )) ce qui (est) dedans, et tu le sanctifiel'as, lui et tous ses vases, et II il sera saint; tu oindras aussi l'Autel de l'holocauste, et tous Il ses vases, et tn sanctifieras l'autel, pour que l'autel soit saint· Il des saints; et tu oindras le bassin et sa base, et tu les sanc­ » tifieras. ll-.Exod. XL. 9,10, l1.-Dans le Même: « Moscheh 1) oignit l'Ilabitacle, et toutes les choses qui (étaient) dedans, )1 ensuite il répandit de l'huile sUl' l'autel, et sur tous ses vases, et Il Sll' le bassin et sur sa base pour les sanctifiel'. 1) ~ Lévil. VIII. 10,11,12. Nomb. VII. 1 ;-si l'Autel et l'Habitacle étaient oints avec tout cc qu'ils contenaient, c'était afin qu'ils représentassent les Divins et les saints du Ciel et de l'Église, pal' conséqtlent les saints du cultc ; et ils u'auraientpas pu lesreprésenter, s'ils n'avaient pas été inaugurés pal' une chose qui représentait le bien de l'amolli', car le Divin entre par le bien de l'amour, et par ce bien il est présent dans le Ciel et dans l' Jtglise, pal' conséqnent aussi dans le culte; et
  • 276. EXODE. CRAP. VINGT-HUItIÈME. 27'1 sans ce bien le Divin n'entl'e point et n'est point présent, mais le propre de l'homme entre et est présent, et avec le propl'e l'enfer, et quand l'enfer y est entl'é, le mal et le faux y sont, car le propre de l'homme n'est pas autl'e chose; de là, on voit clairement pourquoi l'onction se faisait avec de l'huile, cal' l'huile dans le sens représen­ tatif est le bien de l'amour, ?)oir Nos 886, 4582, 4638, 9ï80 ; et l'autel était le principal l'epl'ésentatif du Seigneur, et pal' consé­ quenLducuIte d'après le bien de l'amour, Nos 2777,2811, MS9, 4541.,8935,8940,-9388,9389, 97i&; et l'Habitacle avec l'Arche était le pr'incipal représentatif du Ciel où est le Seigneur, No' 9!J57, 9!J81, 9485, 959A, 9632, 9596,9784; que le pl'opr'e de l'homme ne soit que le mal et le faux, par' conséquent l'enfer, on le voit Nos 210, 215,694,874,875,876,987,1047,3812t,5G60,8480,89hl, 8911l1; et qu'autant le propre de l'homme est éloigné, autant le Sei­ gneur puisse être présent, on le voit. No' 1023,1044,1.007 t -l Quatrièmement: On oignait ceux qui remplissaient les [onc­ tions du sacerdoce.. et leurs habits: on le voit dans Moïse: (1 Tu Il prendras l'huile d'onction, et tu (la) verseras sur la tête Il d'Aharon et tu l'oindras. Il -Exod. XXIX. i. XXX. 30. -Dans le Même: Tu revêtiras Aha/'on des habits de sainteté, ct (1 Il tu l'oindr(ls, et tu le sanctifiel'as, pour qu'il exel'ce le sacerdoce Il poui- Moi; et tu oindras .ses fils comme tu aul'as oint leur J) pere, et ce sera afin que leur onction leur soit pOUl' sacerdoce sé­ J) culaire en leul's générations. 11- Exod XL. 13,14, 15.-Dans le Même: Moscheh versa de l'Huile sur la tête d'Aharon, et (1 II il l'oignit pour le sanctifier. Ensuite ~I prit de l' huile d'onction, II et du sang qui (était) sur l'autel, et il en répandit sur Aharon, Il sur ses habits, sur ses fils,. et sur les habits de ses fils avec II lui; et il sanctifia Ahar'on, ses habits, et ses fils et les habits de Il ses fils avec lui. Il - Lévit. VIII. 12, 30; - si Aharon, et ses fils, et leurs habits mêmes, étaient oints, c'était pour qu'ils repré­ sentassent le Seignenr quant au Divin Bien, et quant au Divin Vrai qui en procède, Aharon le Seigneur quant au Divin Bien, et ses fils le Seigneur quant au Divin Vrai qui procède du Divin Bien, et en général pour que le sacel'doce l'epl'ésentât le Seignel1/' quant à toute œuvre de salvation; s'ils étaient oints dans leurs habits, Exod. XXIX, 29, c'était parce que les habit~;"(l' Aharon représentaient le
  • 277. 2ï2 ARCANES CF~LESTES. Royaume spirituel ùu Seignenr adjoint à son Uoyaume céleste; le Uoyaume céleste est où règne le bien de l'amour envers le SeigneUl' d'après le Seigneur, ainsi l'influx du Divin dans le Royaume spi­ rituel se fait par le bien de l'amour; c'est pour cela que l'inaugu­ ration pOUl' l'eprésenter se faisait par l'huile qui, dans le sens spi­ rituel, est le bien de l'amour: on peut voir qu'Aharon rept'ésentait le Seigneut' quant au Divin Dien, N° 9806; que ses fils ont rept'é­ senté le Seigneut' quant au Divin Vrai procédant du Divin Bien, N° 9807; que le sacerdoce en général a représenté le Seigneut' quant à toute œuvre ùe salvation, N° 9809; que les habits d'Aha­ l'on ont repl'ésenté le Royaume spirituel du Seigneur adjoint à son Royaume céleste, N° 981lJ ; que les habits de ses fils ont représenté les choses qui en procèdent, N°s 9966, 9950; que dans le Royaume céleste règne le Dien de l'amour envers le Seigneur, at'ticles cités N° 927ï . .Comme l'inaugmation pour l'eprésenter se faisait pal' l'Onction, et qu'Aharon et ses fils représentaient le Seigneur et ce qui procède de Lui, c'est pom cela qu'on donnait à Ahat'on et à ses fils les choses saintes des fils d'Israël, lesquelles étaient des dons offerts il Jéhovah, et étaie!lt appelées sublations, et il est dit qu'elles sont l'onction, et pOUl' l'onction, è'est-à-dire, qu'elles sont la rept'é­ sentation ou pouf la rept'ésentation du Seign~U1', et qu'elles procèdent de Lui, comme on le voit par ces passages dans Moïse: « La poitri~e )) d'agitation, et l'épaule de sublation, je (les) ai prises des fils d'Is­ )l raêl sur les sacrifices de pacifiques, je les ai données il Aharon et l) il ses (ils; ceci (est) l' onction d~Aharon et l'onction de ses (ils )l SUl' les ignitions à Jéhovah, que j'ai commandé de leur donner, au )l jour qu'il les avait oints d'entre les fils d'Israël. » -Lévit. VII. 36,35, 36; -et ailleurs dans le Même: (1 Jéhovah parla à Aharon: ·)l Voici, je t'ai donné la garde de mes sublations, quant à tontes )) les choses saintes des fils d'Israël,je te les ai données pour onc­ )) tion, et il tes (ifs, en statut d'éternité; tout présent des fils d'Is­ )1 l'aël, qnant il toute minchah, quant il tout sacrifice du péché et )) du délit, toute agitation des fils d'Israël, toute graisse d'huileyure, » et toute graisse de moût et de blé, leut's prémices qu'ils donneront )) il Jéhovah, je te les ai données; et toute chose dévouée en Israël, » toute ouverture de l'utérus, ainsi toute sublation de choses » saintes. Dans leur terre tn !l'auras point d'héritage, et de pOl'tion
  • 278. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 275 1) pOUl' toi il n'y aura point au milieu cI'eux; lIioi, je serai ta por­ » tian et tOit héritage au milieu des fils d' 1smU. »- Nomb. XVllI. 8 à 20.-D'après ces passages il est éviùent que l'onction est la représentation, puisque pal' l'onction ils étaient inaugurés pour repl'ésenter, et que pal' là il était signifié que toute inauguration dans le saint cIo Ciel et cIe l'Église existe pal' le bien cIe l'amour qui procède du Seigneur, et que le bien cIe l'amour est le Seigneur chez eux; cela étant ainsi, il est dit que Jéhovah est la portion et l'héritage d'Aharon. -Cinquièmement: On oignait aussi les Prop/zètes: on le voit dans le Livre 1 des n.ois: « .Jéhovah cIit à Élie: Oins C/wzaël » pour Roi sur les Syriens, et oins Jéhu pour Roi sur 1sma, » ct oins Élisée pour Prop/uJte en ta place. l) - XIX. 15. 16; - et dans ]~saïe : L'esprit cIu Seigneur Jéhovih (est) sur moi, (1 l) c'est pourquoi J éhovalt m'a oint pOUl' évangéliser aux pau­ » vres, il m'a envoyé pour panser les froissés cIe cœur, pour prê­ )l cher aux captifs la liherté. » -LXI. 1. ;-si les prophètes étaient oints, c'était parce que les prophètes représentaient le SeigneUl' quant à la doctrine du Divin Vrai, par conséquent quant à la Pa­ l'ole, car- la Parole est la doctrine du Divin Vrai; que les prophètes aient représenté la Parole, on le voit, N°s 3652, 7269, spéciale­ ment l~lie et Élisée, N°' 2762, 52!J7 f. , 9372; et que ce soit le Seigneur quant au Divin Humain qui est représenté, par conséquent qui est entenùu par celui que Jéhovah a oint, c'est ce que le Sei­ gneur Lui-Mème enseigne dans Luc, IV, 18, 19, 20, 21.-Sixiè­ mement : On oignait les Rois, qui de là étaient appelés oints de J é/wvah : on le voit (j'après un granù nombre de passages dans la Parole, par exemple, - 1 Sam. X. 1. XV. 1. XVI. 3, 6, 12. XXIV. 7,1'1. XXVI. 0, 11, 16, 23.-11 Sam. 1. 16. II. h, 7. V. 3. XIX. 22. 1 Rois, 1. M, 35. XIX. 15, 16. II Rois, IX. 3. XI. 12. XXIII. 30. Lament. IV. 20. Habak. III. 13. Ps. II. 2. 6. l's. XX. 7. Ps. XXVlII. 8. Ps. XLV. 8. Ps. LXXXIV. 10. Ps. LXXXIX. 21, 39, 52. Ps. CXXXIL 17, et ailleurs; ­ si les llois ont été oints, c'était afin qu'ils représentassent le Sei­ gneur quant au jugement cI'après le Divin Vrai, aussi les Hois clans la Parole signifient-ils le Divin Vrai, voir Nos 1672, 2015, 2069, 3000,3670,6575, !1581, MJ6ô, 50!lfl, 5068, 61f!S. SilcsRois ont été appelés Oints de .ft/wrah, et si par cela m~me c'était un n. 18.
  • 279. 27ft AHCANES C{~LESTES. sacrilège de les offenser, c'est parce que pal' J'Oint de Jéhovah est entendu le Seigneur quant au Divin Humain, quoique cela, quant au sens de la lettre, soit appliqué au Roi qui était oint d'huile, cal' le Seigneur, pendant qü'il vivait dans le monde était le Dh'in Vrai Même quant à l'Humain, et il était le Divin Bien Même quant à l'Être même de sa vie, lequel être chez l'homme est appelé l'Ame procédant de son père; en effet, le SeigneUl' a été conçu de Jého­ vah, Jéhovah dans la Parole est le Divin Bien du Divin Amour, qui est l'Être de toutes les chos(~s de la vie; de là vient que le Sei­ gneur seul a été l'Oint de Jéhovah pal' l'essence même et pal' l'acte même, puisque le Divin Bien était en Lui, et que le Divin Vrai pro­ cédant de ce Bien était dans son Humain, pendant qu'il vivait dans le monde, voir les passages cités, No' 919!J, 93'15 f. Or, les Rois de la terre n'ont pas été les Oints de Jéhovah, mais ils ont reJWé­ senté le Seigneur qui seul était l'Oint de Jéhovah; et en conséquence c'était un sacl'ilège d'offenser les l'ois de la terre à cause de l'onc­ tion; mais l'onction des l'ois de la tel're se faisait avec l'huile, tandis que l'onction du Seigneur quant au Divin Humain fut faite par le Divin Bien Même du Divin Amour, que l'Huile l'Cprésentait: c'est de là qu'il a été appelé Messie et Christ; Messie dans la Langue Hé­ braïque signifie Oint, pareillement Christ dans la Langue Grecque, - Jean, 1. !t2. IV. 25 ; - d'après cela, on peut VOil' que dans la Parole lorsqn'il est dit J'Oint de Jéhovah, il est entendu le Seigneur, comme dans Ésaïe: « L'Esprit du Seigneur iéllOVih (est) SUI' moi, Il c'est pourqnoi .T éhonah ]11' (l oint pOUl' évangéliser aux pauvres; Il il M'a envoyé pour panser les froissés de cœur, pOUl' prêcher aux » captifs la lihel'lé. Il - LXI. 1 ; - que le SeigneUl' quant au Di­ vin Humain soit celui que Jéhovah a oint, on le voit dans Luc, où le Seigneur le dit ouvertement, en ces termes: « On donna à Jésus » le livre d'Ésaïe le prophète; et il déroula le Livre, ct il trouva le » lieu où il était écrit: L'Esprit du Seignew' est Sllr illoi; c'est l) pourquoi il rn' (l oint, pour évangéliser aux pazmres il ]11' (l » env(lyé, pour guérir les froissés de cœur, pour annoncer aux » captifs le l'envoi, et aWI: aveugles la V/l(!, pour renvoyer les )1 blessés avec l'émission, pour publier l'année favorable du Il Seigneur; puis roulant le Livl'e, il le donna au ministre, et il » s'assit; et dans la synagogue les yeux de tons étaient fixés sue
  • 280. EXODE, CHAP, VINGT-HUITiÈME. 275 » Lui; il commença à leur dire: Aujourd'hui a été accomplie » cette écriture à vos oreilles. »- IV. 17, 18, 19, 20, 21.- Dans Daniel: (1 Saches donc et pel'çois que, depuis la sortie de la » Parole jusqu'à ce qu'on l'établisse et bâtisse Jérusalem, jusqu'au » 1llessie Le prince, (il y a) sept semaines. » ~ IX. 25 ; - bâtil' Jérusalem, c'est instaurer l'Église, car Jérusalem est l'Église, N° 365ft; le Messie le prince, ou l'Oint, c'est le Seigneur quant au Divin Huillain. Dans le Même: « Soixante-dix semaines ont été dé- » cidées pOUl' sceller la vision et le prophète, et pow' oindre Le » Saint des saints. » -IX. 2!J ;-sceller la vision et le prophète, c'est terminer les choses qui ont été dites du SeigneUl' dans la Pa- role, et les compléter; oindre le saint des saints, c'est le Divin Hu- main du SeigneUl' dans lequel a été le Divin Bien du Divin ArnoUl' ou Jého'ah. Pal' l'Oint cie Jéhovah dans les passages suivants est aussi entendu le Seigneur; dans David: (1 Les rois de la terre se sont » assemblés, les dominateurs ont consulté ensemble contre J élw- » va Il et contre son Oint. Jl1 ai, l'ai oint mon Roi sur Sion, La '» montagne de ma sainteté. » -Ps. II. 2, 6;-les rois de la tene sont les faux, et les dominateUl's sont les maux, qui proviennent ùes enfers, contre lesquels le Seigneur a combattu pendant qu'il était dans le monde, et qu'il a vaincus et subjugués; l'Oint de Jéhovah est le Seigneul' quant au Divin Humain, cal' c'est d'après ce Divin qu'il a combaUu ; Sion, la montagne de sainteté, sur laquelle il est dit qu'il a été oint comme Roi, est le Royaume céleste qui'est dans le bien de l'amour, ce Royaume est l'intime du Ciel et l'intime de. l'Église. Dans le lVI(~me : « J'ai trouvé Davicl mon serviteur; de » ('huiLe de ma sainteté je L'ai oint. » -Ps. LXXXIX. 21;- là, pal' David est entendu le Seigneur, comme aussi ailleurs, voir N° 1888; l'huile de sainteté dont Jéhovah L'a oint est le Divin Bien du Divin AmoUl', No' 886, li582, ft638 ; que ce soit le Seigneul' qui est entendu là par Daviù, on le voil cIail'ement pal' ce qui pl'é- cède et pal' ce qui suit ce passage, Cal' il est dit: « Tu as parlé en 1) vision de ton Saint; je posel'ai dans la mer sa main, et dans les » fleuves sa droite; Lui, M'appellera mon Père; aussi, WIoi, je L'é- » tablirai premier-né, élevé SUl' les l'ois de la terre; je poserai pOUl' » l'étefnité sa semence, et son trône comme les jours des cieux. » -Vers. 20,26,27,28,20, 30,-outre plusieurs autl'cscltoscs.
  • 281. 2ï(j ARCANES CltLESTES. Pareillemcnt ailleurs dans le Mème : Cl En Sion je ferai germer » une come il David, je préparerai une lampe ù mon Oint, ses )l ennemis je couvl'irai de honte, et SUI' Lui Oeurira sa couronne. ») -Ps. CXXXII. 17, 18 ;-Qu'ici encol'e Ic Seigneur soit entendu pal' David, cela est évident d'après ce qui précède ce passage, cal' il est dit: «( Voici, nous avons entendu (parler) de Lui en Éphra­ » Lhah, nous l'avons trouvé dans les champs de la forêt, nous en ­ II trerons dans ses habitacles, nous nous courberons devant le mar­ )l chepicd de ses pieds; Les prêtres seront revêtus de justice, et tes » saints seront dans la jubilation; à cause de David ton servitr::ur, II ne rejette point les (aces de ton Oint. »-Vers. 6, 7, Û, 10 et suiv. ; - d'après cela, on peut voir que dans ce passage le Sei­ gneUl' quant à son Divin Humain est entendu pal' David, l'Oint de Jéhoval1. Dans Jérémie: (( SUI' les montagnes ils nous ont poursui­ » vis, dans le désert ils nous onL dressé des embùches; ('esprit de » no.~ narines, l'Oint de J éltovah, a été pl'is' dans leurs fosses, l) (celui) de qui nous avions dit: Dans son ombre nous vivl'ons » parmi les nations. 'l --Lament. IV. 19, 20,-lil aussi pal' l'Oint de Jéhovah est cntendu le SeigneUl', car là il s'agit de l'attaque du Divin Vl'ai pal' les faux et par les maux, ce qui est signifié pal' « SU]' les montagnes ils ont poursuivi, et dans le désert ils onL dressé des embùches; » l'csprit des narines est la vie céleste même qui pro­ cède du SeigneUl', N° 98'18. On peut donc savoir maintenant pour­ quoi il y avait un si grand saCl'i1ège à offcnser l'Oint de Jéhovah, ainsi qu'on le voit encore d'al)rès la Parole, pal' exemple dans le Livre 1 de Samuel: Cl David dit: Que loin de moi pal' Jéhovah il » soit que je fasse cette chose à mon Seigneur, li l'Oint de Jé/w­ l) vah, en mettant ma main sur lui, car (il est) l'Oint' de Jélzo­ » valz, Lui. » -XXIV. ï, 11 ;-eL ailleurs: « David dit à Abis­ )l chaï : Ne le détruis point, cal' qui mellmit la main sur l'Oint )l de J é/wvaft, et serait innocent?» - XXVI. 9. - Dans le Livre II de Samuel : « David dit à celui qui déclarait avoir tué » Schaül : Ton sang (soit) sur ta tête, cal' tu as dit : J'ai tué » l'Oint de J é!zova/z. ') - 1. 16; - et ailleurs: (( Abiscbaï dit: Il Est-cc que pour cela ne sera point tuè Schiméi, puisqu'il a mau­ » dit l'Oiilt de J élzovah. l) - XIX. 22; - que ce soit pOUl' cela que Schiméi a été tu(: par orJi'e Je Salomon, on le voit, 1 Rois, II.
  • 282. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 277 36 a 116. - Seplièmement : 1{ avait été reçu en usage commun de s'oindre soi-même et d'oindre les autres, pour témoigner l'allégresse du mental et la bienveillance: on le voit pal' les passages qui suivent: Dans Daniel: (1 Moi, Daniel, je fus dans le 1) deuil trois semaines; de pain de désirs je ne mangeai point, et ni 1) éhair' ni vin ne vinrent à ma houche, ct oignant je ne filS point 1) oint, jusqu'à ce que fussent accomplies les trois semaines de 1) jours, Il - X. 3. -Dans Mallhieu : (1 Toi, quand lu jeùnes, oills ) ta tête, ct lave ta face, afin que tu ne paraisses point aux hommes li jeùner, mais a ton Père dans le secret. 1) -VI. i 7 ; --- jeùnel', c'est être dans le deuil. Dans Amos: (1 Ceux qui hoivenl dans dcs )1 cralèl'es le vin, et s'oignent avec les prémices des huiles, mais )1 sur la fracture de Joseph ne sont point affectés de douleur. 1 1 ­ VI. 6. - Dans Ézéchiel: « Je te lavai d'eaux, ct je nettoyai les 1) sangs, et je l'oignis d'huile. Il - XVI. g; -la, il s'agit de Jé­ rusalem pal' qui est signifiée l'Église. Dans Michée: (1 Tu fouleras }) l'olive, mais tu ne ['oindras pas d'huile. Il- VI. 15.-Dans Moïse: « Des oliviers lu auras dans toute la fl'ontièl'e, mais d'huile }) tune t'oindras point, parce que sera secoué ton oliviel·. })­ Deutél'. XXVIII. ftO. - Dans Ésaïe: « Pour leul' donner une tiare Il au lieu de cendre, une huile de joie au lieu de deuil. Il -­ LXI. 3.-Dans David: Il Ton Dieu t'a oint d'huile d'allégresse 1) pins que les compagnons. )1 - Ps. XLV. 8: - dans le Mème : (1 Tu d"esseras devant Nloi la table en présence de mes ennemis, tu 1) oindras d'huile ma tête. Il-PS, XXIII. 5.-Dans le NIème: (1 Tu élèveras comme (celle) d'une licol'ne ma corne, je viei!!i/'{{i 1) dans de l'fmile'Verte.)) -ps.XCn.:H :-dansleMème: CI Levin 1) qui réjouit le cœur de l'homme, p01l1" rgayel" les (aces d' Iwile.ll Ps. CIV. 15.-Dans iVlarc -: Il Les disciples élant partis oignirent Il d' huile plusieurs infirmes, el les guérirent. Il - VI. 13 :-dans Luc: Il Jésus dit à Simon: Je suis entl'é dans ta maison, et d'huile li ma tête tll n'as point oint; mais elle, d'une huile odol'lfé­ Il rante elle a oint mes pieds. -VII. 16 ;-d'après ces passages, il est évident qu'il avait élé reçu en usnge de s'oindl'e d'huile soi­ même et les autres, non pas de l'huile de sainteté dont étaient oints les Prêtres, les Hois, l'Aulel et le Tabel'nache, mais d'huile com-­ tUune, et cela, parce rlue celle huile signiliait la gaité ct Je honheur
  • 283. 2ï8 ARCANES CÉLESTES. appal'tenant au bien de l'amour; quant à l'huile de sainteté, elle si­ gnifiait le Divin Bien; il en est padé ainsi: «( Sur chair d' homme ) elle ne sera point 1:ersée, et dans sa qualité vous n'en (erez )1 point comme elle; sainteté elle sera pour vous : l'homme » qui en (erait comme celle-là, ou qui en donnerait sur un » étranger, serait retranché de ses peuples. )) -Exod. XXX. 32, 33,38. 9955. Et tu empliras leur main, signifie le représentati( du Seigneur quant au vrai de la (ai: on le voit pal' la signifi­ cation de remplir la main d'Aharon et de ses fils, en ce que c'est inaugurel' poUt' représentel' le Seigneur quant au Divin Vrai qui appal'tient Ilia foi; carla main signifie la puissance qui appartient au vrai d'après le bien, ct c'est pour cela que la main se dit du vl'ai, No' 3091, 3387, fJ93l à 11937, 7518, 8281, 9025; de là vient que comme l'onction a l'epl'ésenté le SeigneUt' quant au Divin Bien, de même l'emplition des mains a l'eprésenté le Seigneur' quant au Divin Vrai, cal' tout dans l'univers se réfère au bien et au vrai, et à l'un et à l'autl'e pOUl' être quelque chose, c'est pourquoi dans la Pa l'ole, 10l'Squ'il s'agit du bien, il s'agit aussi du vrai, voir les passages cités, N°' 9263, 931lJ. Dans le Chapitre suivant il est décrit comment se faisait l'emplition des mains; c'est pourquoi, d'après la Divine Misél'Îcol'de du Seigneur, il en sel'a alors lI'aité. 9956. Et tu les sanctifieras, signifie le représentati( du Seigneur quant au Divin Humain: on le voit,pal' la significa­ tion de sanctifier, en ce que c'est représenter le saint même, qui est le Seignem' quant au Divin Humain, cal' c'est le Divin Humain qui seul est saint, el de qui pl'ocède tout saint cians les cieux et dans les terres; chacun peut savoir que l'huile ne sanctifiait pas, mais qu'elle introduisait le représentatif de la sainteté. Voici ce qu'il en est: Le Seigneur Lui-Même est au-dessus des cieux, car il est le Soleil du ciel angélique; le Divin qui de Lui pr'ocède de là dans les cieux est ce qui est appelé le saint; le Divin du Seigneur au-dessus des cieux n'a pas [lu être repl'ésenté, parce qu'il est infini, mais le Divin dil Seigneur dans les cieux a pu être représente, cal' ce Di­ vin est accommodé pour la réception des anges qui y sont, lesquels sont finis; ce Divin dans leur perception est le Divin Humain du SeigneUl', qui seul est saint, lequel est représenlé; d'après cela on
  • 284. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈi'lE. 270 voit clairement ce qui est signil1é pal' être sanctifié, et pOUl'quoi cela est dit après l'onction, comme dans Moïse: (( Tu oindras l'aulel, Il et tu le sanctifieras. Il - Exact. XXIX. 36. - «( Tu oindl'as la » Tente de convention, et toutes les choses qui y sont, et tu les Il sanctifieras. Il - Exod, XXX. 25 à 29. - (1 Tu oindras Aha­ Il l'on, et tu le sanctifieras. Il - Exod. XL. 'l3. - (( Il oignit Il Ahal'on et ses habits, ses fils et lems hahits, et il les sanctifia. Il -Lévit. VIII. ~13, 30,-et en outre ailleurs. Que le SeigneUl' seul soit saint; que tout sainl procède de Lui, et que taule sanctification L'ait représenlé, on le voit, No, 9229,9680; que le Seigneur dans les cieux soit le sanctuaire, par conséquent aussi le ciel, voir N° 9!l79; et que l'Espl'it saint soit le Divin procédant du Sçigneur, voir N°' 9818, 9820. 9957. Et ifs exerceront le sacerdoce pour ill oi, signifie le représentatif' du Seigneur quant à toute œuvre de salvation par le Divin fIumain : on le voit pal' la signification du sacer­ doce, en ce que c'est le représentatif du Seigneul' quant à toute œane de salvation, N° 9809; cela est dit -apl'ès la sanctification pal' l'onction, pal'cc que l'œuvre de salvation est faite par le Divin Humain àu Seignelll', ainsi qu'il vient d'ètre montré, N° 9)56. 9958. Vel's. !l2, !l3. Et (ais-leur des caleçons de lin pour couvrir la chair de l'tudité, depuis les lombes jusqu'aux cuisses ils seront. Et ill> seront sur Aharon et sur ses fils quand ils entrl;ront vers la Tente de convention, ou quand ils appro­ cheront de l'autel pour e.':cercer le ministère dans le Saint, en sorte qu'ils ne portent point iniquité, et ne meurent; statut séculaire pou7'lui, et pour sa semence apres lui. --Et (ais-leur des caleçons de lin, signifie l'extel'l1e de l'amOllI' tonjugal : pour couvrir la chair de nudité, signifie pour qne les intérieurs de l'a­ moul', qui sont souillés et infel'l1aux, n'appamissent point: depuis les lombes jusqu'aux cuisses ils seront, signifie lèul' extension, il savaiI', l'extension des extérieurs de l'amour conjugal: et ils se­ ront sur Aharon et sur ses fils, signifie la défense contre les en­ l'el's : quarul ils entreront vers la Tente de com'ention, signilie dans le culte représentatif de toutes les choses du Ciel et de l'É­ glise : Oll quand ils approcheront de t'autel p01l1' e:flcrter le tnù/ùtère dans le Saint, signifie dans le cullc représentatif du
  • 285. 280 AIlCANES CÉLESTES, Seigneur Lui-Même: en sorte qu'ils ne portent point iniquité, et ne meurent, signifie l'annihilation de tout le culte: statut sé­ culaire pour lui, et pow' sa semence après lui, signiije les lois de l'ol'dre dans l'Église Représentative. 9959, Et (ais-leur des caleçons de lin, signifie l'externe de ['amour conjugal, on le voit par la signification des caleçons, en ce qu'ils sont l'externe de l'amour conjugal, ainsi qu'il va être montré j et par la signification du lin, en ce qu'il est le vrai ex­ terne ou vrai naturel, comme il va aussi être montré. Si les caleçons signifient l'ex terne de l'amour conjugal, c'est parce que les vête­ ments, ou ce qui eOUVI'e, tirent leUl' signification de la partie du corps qu'ils couvrent, N° 9827; et les lomhes et les parties géni­ tales, que les caleçons revêtent ou couvrent, signifient l'amour con­ jugal; que les lombes signifient cet amoUl', on le voit, No' 3021, 6280, h5i5; et que les parties génitales le signifient aussi, on le voit, N°' lih62, 5050 à 5062; dans l'article qui va suiVI'e il sem dit ce que c'est que l'amOlli' véritablement conjugal. Si les caleçons étaieut faits de lin, c'est parce que le lin signifie le vrai externe ou Yfai natUl'el, N° 7601; et l'exteme lui-même est le vrai; l'externe est le vl'ai, par la l'aison que les internes se tel'lninent dans les ex­ ternes, et s'y reposent comme SUI' leurs appuis, et que les appuis sont les vrais; il en est de cela comme des fondements SUl' lesquels est construite une maison, aussi les fondements de la maison signi­ fient-ils les vrais de la foi d'après le bien, N° 00113; et de plus, ce sont les vrais qui défendent les biens contre les maux et les faux, et qui leul' résistent; et toute puissance qui est dans le bien se mani­ feste par les VI'ais, N° 9M3; de là vient aussi que dans le demier du ciel habitent ceux qui sont dans les vrais de la foi d'après le bien; c'est aussi pOUl' cela que le demiel' ou l'extl'ême chez l'homme, c'est-à-dire, la peau exteme de l'homme, correspond à ceux qui dans les cieux sont dans les vrais de la foi, No' 5552 à 5,559, 8980, mais non à ceux qui sont dans la foi séparée d'avec le bien, car ceux-ci ne sont point dans le ciel: maintenant, d'après cela, on peut voir p0urquoi les caleçons étaient de lin; mais les caleçons d'Aha­ l'on, quand il était revêtu des habits pOUl' gloire et pour honneur, dont il a été traité dans ce Chapitre, étaient de lin avec [111 lin entre­ tissé, comme on le voit dans le passage suivant, oü il est dit: Il Ils
  • 286. EXODE. CHAP. VINGT~HUITIÈME. 281 )) firent les tuniques de fin lin, ouvrage de tisserand, et le tmban en )) Cm lin, et les Ol'llements des tiares en fin lin, et les caleçons de )) lin de fin lin entretissé. Il - Exod. XXXIX. 27, 28 : ­ toutefois, les caleçons d'Aharon, quand il était revêtu des habits de sainteté, étaient de lin, comme on le voit pal' ces passages dans Moïse: (( Quand Aharon entrel'a dans le saint en dedans du voile, )) de la tunique de lin de sainteté il se l'evètira, et les caleçons )) de lin seront sur sa chair, et du baudrier de lin il se cein­ ) dra, et du turban de lin il se coiffera; habits de sainteté, ) ceux-ci: et même illavel'a dans les eaux sa chail', quand il s'en '» revêtira: et seulement alors il olfl'ira les holocaustes et les sacri­ ) fices pal' lesquels il expiera le saint de toute impureté. » - Lé­ vit. XVI. 1 à 3A; - si Aharon devait alors entrer revêtu des ha­ bits de lin, qui étaient aussi appelés habits de sainteté, c'est parce qu'alors il s'acquittait de la fonction d'expier la Tente, comme aussi le peuple et lui-même, de toule impureté; et toute expiation, qui se faisait par des ahlutions, des holocaustes et des saCl'ifices, représentait la purification du cœur au sujet des maux et des faux, ainsi la l'égénération ; et la purification des maux el des faux ou la régénération se fait pal' les vrais de la foi; voilà pourquoi Aharon avait alol's les habits de lin, car les habits de lin signifiaient les nais de la foi, comme il a été dit ci-dessus; que toute purification des maux et des faux se fasse pai' les vrais de la foi, on le voit, Nos 2799, 59M f., 70M, 7918, 9089; de même la régénération, N°s 'l555, 20h6, 20ô3, 2979,3332,3665,3690, 3786,3876, 3877,h096, h097,5893,62h7,8635,8638,S639,SGhO,8772,90S8,GOS9, 9103. C'était encore par la même raison que (( le prêtre élait vêtu )) d'un habillement de lin et de caleçons de lin, quand il enle­ )) vailla cendl'e de l'aute. » -Lévit. VI. 2, 3,6;- et qu'il en était de même pOUl' les Pt'êtl'es lév,ites, fils de Sadoch, qU8nd ils entraient dans le sanctuaire; il en est parlé ainsi dans Ézéchiel; (( Les Prètt'es ) Lévites, fils de Sadoch, entreront dans mon sanctuaire, ct ils s'ap­ ») pl'ochel'ont de ma table pOUl' faire mon service; quand ils cntl'e­ » l'on t pat' les portes du parvis intérieur, d' habits de lin ils se re­ )) vêtiront, et il ne montera point SUl' eux de laine; quand ils en­ ) lI'CI'_ont pat'les portes du parvis inférielll' en dedans, des turbans )) de lin seront S1/1' leur trte, ft dfs {'(Ileeons de lin f,f/'ont S1l/'
  • 287. 282 ARCANES CÉLESTES. )) leurs lombes, ils ne se ceindront point avec la sueur. Il -XLIV. 16, 17, 19; -là, il s'agit du nouveau Temple, par lequel est si­ gnifiée la nouvelle Église; pal' les prêtl'esLéviles sont signifiés ceux qui SOllt dans les vrais ct'après le bien; pal' les habits de lin -sont si­ gnifiés les vrais de la foi par lesquels il y a purification et l'égéné­ l'ation; ne pas se ceindre avec la suel1l' signifie ne pas mûler les saints avec le propre de l'homme, cal' la sueUl' est le propre de l'homme, et le propre de l'homme n'est ahsolument que mal et faux, N°' 210,215, 69h, 8711, 875, 876, 987, 10h7, 3812f., 8lJ80, 8911i. Si les caleçons que pOl'tait Aharon, quand il étnit revêtu des habits pour gloire et pour honneur, étaient de lin avec fin lin entre­ tissé, comme Ollie voit par le passage cité ci-dessus, Exod. XXXIX. 27, 28, c'était parce qu' Aharon dans ces habits représentait le Sei­ gneUl' quant au Divin Bien dans les cieux, Aharon lui-même le Seigneur quant au Divin céleste Iii, et les habits, quant au Divin spiritnel là procédant du Divin céleste, N° 98i!l, et que le fin lin est le Divin spirituel procédant du Divin céleste, No' 5319, 9lJ69. 9960. Pour couvrir la chair de nudilé, signifie pour que les intérieurs de {'amour, qui sont souillés el infernaux, n'"p­ pamissent poinl : on le voit par la signification de couvrir, en ce que c'est faire qu'ils n'apparaissent point; pal' la signification des parties génitales et des lombes, qui sont désignés ici pal' la chail' de nudité, en ce que ce sont les intérieUl's de l'amOlli' conjugal, car 101-sque les caleçons signifient les extel'nes de cet amour, N° 9959, la chair qu'ils counent en signifie les intel'l1es; il a déja été montl'é que les lombes signil1ent l'amoLlI' conjugal, NOl 302'1, lt280, 11575; que les parties génitales le signifient aussi, No' lllJ62, 5050 à 5062; et que la chail' signifie le hien de l'amour, N°' 3813, 7850, 9127; et comme dans la Parole la plupart des eXJlressions ont aussi le sens opposé, les lombes, les palties génitales et la chair l'ont de même, et signifient dans ce sens les maux, les souillures et les choses infel'l1ales de cet amour, N°' 38:13, 5059; qu'ils si­ gnifient ici les maux, les souillures et les choses infemales, cela est évident en ce qu'il est dit « pOUl' couvrir la chail' de nudité; II la chail' de nudité est ici ce qui est opposé au bien de l'amoul' conju­ gal, c'est-à-dire, le plaisir de l'adultère, ainsi l'infernal, dont il sem parlé dans ce qui suit. Quant il. ce qui concerne la nudité, elle
  • 288. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 283 tire sa signification des parties du corps qui se montl'ent nues; de même les vêtements tirent la leur des parties du corps qti'ils cou­ vrent, N° 9827; c'est pourquoi autre est la signification quand la nudité concerne la tête, ce qui est la Calvitie; autl'e, quand elle con­ ceme tout le corps; et autre, quand elle concel'l1e les lombes et les parties génitales: quand la nudité concerne la tête, ce qui est la calvitie, elle signifie la privation de l'intelligence du vrai et de la sagesse du bien; quand elle concerne tout le corps, elle signifie la privation des vrais qui appartiennent à la foi; et quand elle con­ cel'lle les lombes et .les parties génitales, elle signifie la privation du bien de l'amoul'. Pl'emièrement : Quand la nudité concerne la tête, ce qui est la Calvitie, elle signifie la privation de l'intelligence du vrai et de la sagesse du bien: on le voit dans Ésaïe: « En ce jour-là Jéhovah rasera, par le roi d'Aschur, l) la tête et le poil des pieds, et la hal'be il consumera. » - VII. 20; - raser la tête, c'est pl'ivel' des vl'ais iutel'lles de l'Église; raser le poil et consumel' la ual'be c'est pri vel' des 'l'ais ex ternes de l'Église; par le roi d' Aschur, c'est par les l'aisonnements d'apl'ès les ~aux; il est évident pOlll' chacun que le roi d'Aschur ne raserait Hi la tête, ni le poil des pieds, ni la bal'be, et que ce sont là cepen­ dant des significatifs; on peut voir que la tête signifie les intél'ieul's qui appartiennent à la sagesse et à l'intelligence, N°s 6292, 6lI36, 9166, 9656; que le l'ai d'Aschur est le raisonnement, N°s '119, 1:186; que le poil est le nai ex terne de l'Église, N°' 3301, 52ft 7, 5569 à 5573 ; que les pieds aussi sont les externes ou les natu­ rels, N°' 2162, 3ilt7, 3986, l!280, l!938 à l!952; et l'on voit par les passages de la Parole, où la bal'be est nommée, que la bal'be signifie les scientifiques sensuels, qui sont les nais demiers. Dans le Même: « Sur toules les têtes calvitie, toute bal'be rasée. » ­ XV. 2 ;-pal'eillcment. Dans Jérémie: (1 La calvilie viendra Slll' » Gazah; jusques à quand te feras-tu des incisions? -XLVII. l) 5.-Dans Ézéchiel: « Sur toutes les faces la honte, et sur toutes 1) les têles la calvitie: lem' argent par les rues ils jellel'Ont, et l) l'or en abomination sera. l) -VU. 18. 19 ô-SUl' toutes les tètes la calvitie, c'est la pl'ivation de l'intelligence du vl'ai et de la sa­ gesse du bien; comme c'est là ce qui est signifié, il est dit aussi (1 leur al'gent par les rues ils jetlel'ont, et l'or en abomination senl, ')
  • 289. 2811 AHCANES CÉLESTES. cnl' l'argent est le vrai qui appartient à l'intelligence; et 1'0[' est ie bien qui appal'tient à la sagesse, No, 1551, 5658, 691l1, 6917, 8932; il est bien évident qu'il n'est pas entendn que la calvitie sel'a SUl' toutes les têtes, qu'on jettel'a l'argent par les J'ues, ni qu'on aura '01' en abomination. Dans Moïse: Moscheh dit à Abal'on, (l Il et il Éléazar et à lthamar ses fils: Vos têtes vous ne raserez, II point, et voshaùits vous ne déchil'el'ez point, de peul' que vous 1) ne mouriez, et que contr'e toute l'assemblée il Ile s'il'l'ite. 1 ) ­ Lévi!. X. 6 ;-et dans Ézéchiel: cc Les Pl'ètl'es Lévites ne rase­ )) l'ont point leur tête, ct leur chevelure ils ne dépouillel'ont )) point. l) -XLIV. 20 ;-comme Aharon et ses fils repl'ésentaient le Seigneul' quant au Divin Bien et quant au Divin VI'ai, No' 0806, 9807, ct que la tete l'asée et les habits déchirés signifiaient la pri­ vation de cc Bien et de ce VI'ai, c'est pOl1l' cela qu'il fut défendu de rascl' la tête et de déchrrcl' les hahits, et qu'il est dit c( de peul' que vous ne moul'iez, et que contl'e toute l'assemblée il ne S'il'l'ite; 1) ce qui signifie qu'ainsi pél'il'ait le repl'ésentatif du Seigneul' ,quant au Divin Bien et quant au Divill Vl'ai, par conséquent le l'epl'ésen­ taUf de l'Église. Comme le deuil re)ll'ésentait le deuil spirituel, qui est le deuil à cause de la pl'Îvation du vl'ai et du bien de ['Église, c'est I)Om cela que dans le deuil les J uirs l'cduisaient à la calvitie lems têtes; comme dans J él'émie :' On ne les pleurera point, ct à (l II la cahitie on ne se réduira point pour eux. I l - X V I . 6.­ Dans Amos: (c Je changel'ai vos /ëtes en deuil, et je (erai monter 1) sur toute tête la calvitie, et je la l'endrai comme un deuil rie Il fils unique.1) -VIII. 10 ;-et dans Michée: (1 A /a calvitie l'é­ 1) cluis-toi, ct tonds-toUt cause des fils de tes dNices, Nrl1'gi:J li ta calvitie, comme l'aigle, pal'ce qu'ils ont émigl'é loin de toi. ) 1 ­ 1. 15 ;-Ies lils des délices sont les vrais Divins, leul' él1ligl'alioll est la privation; que les fils soient les vrais, on le voit, N° 9807. Secondement. Quand la nudité concerne tout le corps, elle si­ gnifie la. prh;atiol1 des vrais de la foi: on le voit dans Jean: «( A ) l'Ange de l'Église de Laodicée écl'is : Pal'cc que tu dis: Je suis )) riclze, et d'aucune chose je n'ai .)esoi,n; et tu ne sais pas que ) toi, tu es malheureux et misél'ahle, et indigent et aveugle, elll11; II je Le conseille d'achetel' de Moi de 1'01' pal' le fen pUl'ifié, ct des 1) 1,'Nc1nellfs blancs pOUl' 'Ille tu $Ois courerl, a(in 'llle Ile soif
  • 290. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 285 Il point manifestée la /zonte de ta nudité. ) - Apoc. Ill. 17, ,18; -l'Ange cie l'Église est le Vl'ai Divin dans l'Église; dit'e qu'il est riche, c'est qu'il est dans les connaissances du vrai ct du bien; malheul'eux, indigent, aveugle et nu, c'est qu'il est néanmoins sans les vl'ais implantés dans la vie, ainsi sans le bien; acheter de 1'01' par le feu purifié, c'est acquérir pOUl' soi le bien; les vêtements hlancs sont les vrais réels de la foi d'après le bien; de là, on voit clairement ce que signifie 1: afin que ne soit point manifestée la honte de ta nudité. 1) Dans le Même: l( Voici, je viens comme un Il "olem', heureux celui qui veille, et garde ses vêt.ements, afin que )1 nu il ne marche point, et qu'on ne voit point sa honte. )­ Apoc. XVI. 15;-pareillement. Dans le Même: ( Ils haïront la pros­ ) tituée, et dévastée ils la rendront, et nue, ) -XVII, 16; -la prostituée, ce sont ceux qui falsifient les vrais Divins; la rendre nue, c'est évidemment la priver de ces vrais, cal' il est dit « dévastée et nue; Il dévasler, c'est pl'iver c1es nais, Par la nudité il est si­ gnifié au,~si l'ignomnce du vmi, ct pal' l'action de se vètil', l'in­ formation, dans Ésaïe: «( Quand tu verras un nu, et que tu le Il couvriras, alors éclatera comme l'aurore ta lumière, Il -LVIII. 7. 8 ;-et dans MatthIeu: Il Le Roi dira à ceux qui (seront) à sa Il dl'oite: iVu j'ai été, et vous M'avez vëtu; et il dira il ceux qui Il (seront) à gauche: Nu j'ai ét(l, et vous ne M'avez point 1) vau, Il-XXV. 36,38, !l3,!ll!: - ici IlU signi{le ceux qui ne sont pas dans les vrais et qui cependant les désil'ent; et aussi ceux qui l'econnaissent qu'il n'y a l'ien du bien ni du vrai en eux, voir Nos !l956, !lû58. Troisièmement. La nuditl1, quand elle con­ cerne les lombes et les parties génitales, signifie la privation du bien de l'amour: on Je voit dans Ésaïe: « Vierge, fille de 1) Babel, prends la meule, et mouds la farine, découvre ta che­ ) velure, mets li nu tes piedy, découvre ta cuisse, passe les 1) {leuves; que soit découverte ta nudité, que même on voie ton Il 0PPI'obre. Il - XLVII, 2, 3 ;-Ia nlle de Babel est l'Église cu l'instal' d'une Itglise, oil il yale saint dans les extel'nes, mals le profane dans les internes; le profane, qui est dans les intel'l1es, c'est de se regarder soi-même et de regardel' le monde comme fin; ainsi, de considérer la domination et l'abondance des richesses, ~t de re­ garder les choses saintes comme des moyens pOUl' cette fin; pl'on­
  • 291. 28G ARCANES CÉLESTES. dre la meule et mouclre la farine, c'est arranger la doctrine d'après des choses qui doivent servit' de moyens pour celte tin, N° 7780; découvrit' la chevelure, mettre à nu les pieds et découvl'ir la cuisse, c'est prostituer sans pudeur et sans crainte les saints extel'l1es 'et in­ ternes; ainsi découvrir la nudité, c'est faire que les choses souillées et infel'Dales, qui sont leurs fins, soient apparentes. Dans Jérémie: « Jérusalem a grièvement péché; ceux qui l'honoraient la mépri­ » sent, parce qu'ils voient sa nudité, son impureté dans ses » franges. » - Lament. 1. 8, 9; - Jél'Usalem est l'Église, ici l'Église qui est dans les faux d'après le mal; voir la .nudité, c'est voir les amoms souillés et infernaux; l'impureté dans les franges, ce sont ces amolll's dans les extl'êmes; que les franges soient les extrêmes, on le voit, N° 9917. Dans Nahum : (1 Je t'elèverai » tes fl'anges sur tes faces, et Je montrerai aux nations ta nu­ l) dité, et aux royaumes ton ignominie. Il - III. 5 ; - relever les ft'anges, c'est enlevel' les extel'Des afin que les intérieurs soient apparents; la nudité qui est montrée aux nations, et l'ignominie qui est montrée aux royaumes, sont les amours infernaux, qui sont les amoms de soi et du monde, lesquels souillent les intérieurs. Dans Ézéchiel: «( Tu parvins à ïa beauté des heautés, tes mamelles » fUl'ent affermies, et ta chevelme s'accrut; tu étais nue ~t dé­ » pouillée: avec toutes tes abominations et tes scortations tu ne t'es l) point ressouvenue des jours de ta jeuncsse,quand lu étais nuc » et dépouillée, foulée aux pieds dans ton sang. Découverte a été » ta nudité par tes scortations avec tes amants. -XVI. 7,22,36. 1) -Dans le Même: «( Moi, je te livrerai dans les mains cie ceux que l) tu hais, afin qu'ils agissent avec toi pal' haine, et qu'ils te lais­ l) sent nue et dépouillée, et que soit drJcouverte la nlf.dité de l) tes scortations. » - XXIII. 28, 29. - Dans Rosée: « Plaidez » avec votre mère, afin qu'elle éloigne ses scortations de ses faces, l) et ses adultères d'entre ses mamelles, de peul' que Je ne la dé­ » pouille loule nue, et que je ne la remette comme le jour de sa » naissance, et que je ne la réduise comme le désert, et ne la l'ende » comme une terre cie sécheresse, et que je ne la tue par la soif. Je » reviendrai, et je pl'endrai mon blé, mon moitt, ma laine et mon l) lin, qu,i étaient pour couvrir sa nudité; et Je découvrirai sa » turpitude awl' .lJcu:r: des ses amants. 1) - II. 2, 3, 9, 10 ;­
  • 292. EXODE: CHAP. VINGT-IlllITlÈME. 287 là et ici, il s'agit de Jérusalem, qui aussi est appelée mèl'e, et pal' elle est signifiée l'Église; sa perversité est décrite pal' les scorta­ lions, par les adultères, et pal' la nudité découverte, choses qui ne sont autres que les amours souillés et infernaux, qui sont les amours rte soi et du monde quand on a ces amours pour fins, et qui sont la source de tous les maux et de tous lesraux prQvenant des maux; de là les falsifications du vl'ai et les adultel'ations du bien sont dé­ ailes dans la PaI'ole pal' les sCOI'tations et par' les adultères, et y -sont aussi appelées scortations et adultèl'es, voir N° 800fJ; d'après ce qui vient d'êtl'C dit, on voit clairement ce qui est entendu pal' la nudité et pal' la nudité découvel'te : comme il s'agit des vrais fal­ sifiés et des biens adultérés de l'Église, voila ponrquoi il est dil «( de peUl' que je ne la réduise comme le désert, et ne la rende comme une tene de sécherBsse, et que je ne la tue pal' la soif, le désert l) est ce qui est sans biens; la terre de sécheresse, ce qui est sans nais; et la soif, la privation de toutes les choses de la foi; il est dit aussi qu'il prendl'ait son blé, son matît, sa laine et son lin, dont il avait couver't sa nudité, parce que le hlé signifie le hien intél'ieUl' de l'Église spirituefle; le moût, le Hai intérieur de cette Église; la laine, son bien extérieur, et le lin, son Hai extérieur; que ce ne soit ni le lin, ni la laine, ni le moût, ni le blé, qui sont entendus, c'est ce que peut voil' quiconque lit ce passage avec une raison quelque peu illustrée, et croit que dans la Parole il n'y a aucun mot inutile, et que partout- il n'y a que le saint, parce qu'elle est Divine. Dans Jér'émie:'« Fille d'Édom, aussi vers toi passel'a la l) coupe, tu seras enivrée, et tu seras mise il nu. Il - Lament. IV. 21. - Dans Habakuk : « Malheur à celui qui fait boù'e son )1 compagnon, en l'enivrant, afin qu'on porte les regards Sur )) leur nudité; tu seras rassasié d'ignominie plus que de gloire; 1) bois aussi, toi, afin que ton prépuce soit il découvert. ))­ II. 15, 16; - et dans Ézéchiel : «( Ils ont l'épandu le sang chez Il toi; la nudité du père il a mis il découvert chez toi, ))­ XXII. 10 ; - on ne peut pas savoir ce que signifient ces pas­ sages, à moins qu'on ne sache ce qui est signifié pal' la coupe, pal' boire, pal' être enivré, pal' èti'e mis à nu, pal' portcr les regards sur les lludités, par les mettre à découvel't, et pal' le prépuce; que toutes ces expressions doivent être entenducs spirituellement, cela
  • 293. 288 ARCANES CÉLESTES. est éVIdent; spirituellement, hoire c'est étl'e instruit dans les vrais, et dans le sens opposé, dans les faux; ainsi, c'est les puiser, N°"3069, 3168, 3772, 8562, 9M2; d'apl'ès cela, on voit ce que c'est que la coupe, avec laquelle on boit, N° 5'120; être enivré, c'est par suite devenir insensé; être mis à nu, c'est en être entiè­ rement dénué; meltre les nudités à découvert, c'est mettre à dé­ couvert les maux des amours de soi et du monde, qui sont infer­ naux; mettre il découvert les nudités du père; c'est mettre à dé":' couvert ces maux qui pl'oviennent de l'hél'éditaire et du volontaire; meUre à découvert le prépuce, c'est corrompre; que le prépuce soilla corruption des hiens célestes par ces amours, on le voit, No' 2056, 31J'12, !IlI62, ïOlt5 ; de Iii, la circoncision en est la pUl'ill­ cation, No' 203ü, 2632. D'après cela, on peut VOil' ce qui est si~ gni fié pal' l'ivresseet ensuite par la nudité de Noach mise à décou­ vert, il en est pal:lé ainsi dans la Genèse: (1 NoacIt but du vin, et )) il s' ellivra, et il se découvrit dans le milieu de sa tente; et ) Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le dé­ il clara à ses deux frères; ct Schem et ,Japheth Ill'il'ent le vêtement )) ct le posèrenl.sllr l'épaule, eux deux, et ils allèrent à l'eculons, l) et ils couvrirent la 7iz:dilé de leur père, et leurs faces (étaient) l) en alTière, et la nudité de leur père ils ne virent poii1t.» -Gen. IX. ~1, 22,23; -là est décrit l'1Jomme ùe l'Ancienne Église, qui est Noach; le vin qu'il but, et dont il s'enivra, eslle faux dont celte :f:- . glisefut imhue au commencement; il se découvrit dans le milieu desa tentc, signifie les maux. provenant du manque de vrai dans le culte; le vêtement, dont Schem et Japheth couvl'irent sa nudité, est le vrai de la foi, par lequel ces maux ét~ient couverts et corrigés; l'im­ plantation ÙU Tai ct du bien de la foi dans la partie intellectuelle est décrite en ce qu'ils posèrent le vêtement SUI' l'épaule, allèl'ent à reculons, el tournèrent la face en afl'ière, cal' il en est absolument cie mème des vrais et des biens de la foi chez J'homme de l'Église spirituelle; Schem et Japheth signifient1ceux de l'l~glise spil'iluelle, qui ont l'eçu les vrais de la foi dans le bien, bie;} qui est la charité; mais Canaan signifie ceux qui n'ont point reçu les vrais de la foi dans le bien ou dans la charité: que Noach représente l'homme de J'Église Ancienne dans le commencement, et que les hommes de cette tglise aient été tels, on le voit, NOl 736,773,788,11'26; on
  • 294. EXODE. CHAP.' VINGT-HUITIÈME. 28U voit aussi que Schem représente l'homme de l'Église spirituelle in­ terne, et Japheth l'homme de l'Église spirituelle externe, N°s 1102, 1127, 11hO, 11lt1, 1150; que Canaan a représenté ceux qui sont dans la foi sépal'ée d'avec la charité, ou, ce qui est la même ch03e, dans le culte externe séparé d'avec le culte interne, ainsi en parti­ culiel' la nation Juive, Nos 1093, 11hO, l1lti, 1167; et que le vrai et le bien de la foi sont implantés dans la partie intellectuelle chez les hommes de l'Église spÏl'ituelle, N° 9596: en outre, le vin, dont Noach s'enilTa, signifie le faux, N° 6377; la tente dans la­ quelle il s'étendit découvert signifie le saint du culte, No' 21lt5, 2152, 3312, lt128, h391 ; le vêtement, dont ils couvrirent la nu­ dité de leur père, signifie le vrai de la foi, N°' 595ft, 9212,9216; la nudité elle-même signifie son mal volontaire, qui est couvert pal' les vrais de la foi; et, quand il est couvert, les vl'ais regardent en arrière: que ces arcanes soient enveloppés par ces Historiques, cela est évident d'après le sens interne; et que ces al'canes soient les ar­ canes de l'Église, on peut le vOÏl' en ce que Schem et Japheth, par cela seul qu'ils ont couvert la nudité de leur père, ont été bénis, et avec eux toute leur postérité, et que Canaan avec toute sa posterité a été maudit seulement parce que Cham son père a déclaré à ses frères Pétat de Noach. Comme chez la nation Israélite et Juive les intérieurs étaient souillés, car les descendants de Jacob étaient plus que toutes les autres nations dans les amours de soi et du monde, et comme les parties génitales avec les lombes signifient l'amour conjugal, et que cet amour est l'amour fondamental de tous les amours célestes et spirituels, et ainsi les comprend tous, c'est pOUl' cela qù'il fut pris des précautions pour que les nudités de ces parties chez Aharoll et chez ses fils, quand ils étaient dans le culte saint, ne fussent en aucune manière apparentes; voilà la cause pour laquelle il est dit qu'on leur ferait des caleçons de lin pour couvl'il' la chair de nudité depuis les lombes jusqu'aux cuisses; et ailleurs: « Qu'il, ne monterait point par des degrés sur l'autel, afin que ne fût point découverte la nudité sur lui. )l -Exod. XX. 23 : - que chez la nation Israélite et Juive les intérieurs fussent souillés, et qu'ils fussent fermés quand on était dans le culte, on le voit dans les passages cités, Nos 9320 f., 9380 : on peut voir aussi, N°s 3021, 11280, lIh62, lt575, 5050 à 5062, que les parties génitales avec xv. 19..
  • 295. 290 ARCANES CÉLESTES, les lombes signifient l'amoOl' conjugal; et N°' 686, 2736, 3021, 6280, 505ft, que l'anlour conjugal est l'amoUl' fondamental de tous les amours, célestes el spirituels, qu'ainsi ces amours sont aussi entendus par lui. D'après cela, on voit maintenant ce que signifie la nudité, principalement la nudité des parties destinées à la géné­ ration, quand les intérieurs sont souillés. Mais quand les intél'ieurs sont chastes, la nudité signifie l'innocence, parce qu'elle signifie l'amour conjugal, et cela, parce que l'amoUl' vraiment conjugal est dans son essence l'innocence; que l'amour vraiment conju­ gal appal'tienne à l'innocence, on le voit, N° 2736; que pal"con­ séquent la nudité dans ce sens soit l'innocence, on le voit, N°' :1.65, 8375; c'est même pOUl' cela que les anges du ciel intime, qui sont appelés Anges célestes, appal'aissent nus, N°' 165, 2306, 2736. Comme la très-ancienne Église, qui est décl'ite dans les premiers Chapitl'es de la Genèse, et entendue dans le sens interne par l'Homme ou Adam et par son Épouse, a été une Église céleste, voilà pourquoi il est dit d'Adam et de son Épouse « que tous deux étaient nus, et n'en rougissaient point. 1) - Gen. II.· 25; ­ mais quand cette Église fut tombée, ce qui arriva lorsqu'ils eurent • mangé de J'arbre de la science, par quoi est signifié le raisonnement d'après les scientifiques SUl' les Divins, il est dit « qu'ils connu­ rent qu'ils étaient nus, et qu'ils cousirent ensemble de la feuille de figuier, et se firent des ceintures, qu'ainsi ils couvrirent leUl's nudités; et aussi, que l'homme, quand Jéhovah l'appela, répondit qu'il avait craint parce qu'il était nu; et enfin, que Jéhovah leur fit des tuniques de peau, et les en revêtit. »-Gen. III. 6 à 11, et 21 ô-par les feuilles de figuiCl' dont ils se firent des cein­ tures, et aussi par les tuniques de peau, sont entendus les vl'ais et les biens de l'homme externe; si leur état après la chute est ainsi décrit, c'est parce que les hommes de cette Église étaient devenus d'hommes inte1'l1es hommes externes; lem' interne est signifié par le paradis, car le paradis est l'inteiligence et la sagesse de l'homme interne, et être chassé du paradis signifie que l'homme interne était fermé; que la feuille soit le vrai naturel, qui est le scientifique, on le voit, N° 885; on peut voir aussi que.le figuiel' est le bién naturel ou le bien de l'homme externe, N°' 217, ft231, 5113; que la tu­ nique de peau est aussi le vrai et le hien de l'homme externe, No' 296, 295,296; et que la peau est l'externe, N° 35ltO.
  • 296. EXODE, CIIAP. VfNGT-HUITIÈME. 291 9961. Depuis les lombes jusqu'aux. cuisses ils sèront, signi­ fie leur extension, à savoir, l'extension des extérieurs de l'a­ mour conjugal, qui sont signifiés par les caleçons de lin : on le voit par la signification des lombes et des cuisses, en ce que ce sont les choses qui appartiennent à l'amOlli' conjugal, les lombes celles qui appartiennent à ses intérieUl's, et les cuisses celles qui appar­ tiennent à ses extél'ieurs, ainsi l'extension depuis les intérieUl's jus­ qu'aux extérieurs : si les lombes signifient les intérieurs de cet amour, c'est parce qu'ils sont en haut; et si les cuisses en signi­ fient les extérieUl's, c'est parce qu'elles sont en bas: en effet, les choses qui sont en haut chez l'homme signifient les intérieurs, et celles qui sont en has signifient les 6xtél'ieurs; c'est de là que, dans la Parole, les intérieurs sont entendus par les supérieurs, et les extérieurs pal' les inférieurs, voir N°s 308lJ, !t599, 51lJ6, 8325 : les supélieurs chez l'homme correspondent aux célestes et aux spirituels, qui sont les intél'ieurs ; et les inférieurs correspon­ dent aux naturels, qui sont les extérieurs; de là vient que les pieds signifient les natUl'els, Nos 2162, 3i1t7, 3986, !t382, !t938 à !t952; et comme par les cuisses est entendue la partie inférieUl'e des lombes, laquelle regarde les pieds, c'est pour cel~ que les extérieurs on in­ férieurs de l'amour conjugal sont signifiés par elles, voir N°s !t277, lJ280; mais que les lombes en généraT signifient l'amour conjugal, on le voit, Nos 3021, 32+JlJ, lJ575, 5050 à 5062 : si les lombes ont cette signification, c'est d'après la correspondance; SUl' la cor­ respondance de toutes les choses de l'homme avec le ciel, voir les preuves abondamment données dans les passages cités, N°s 9276 f., et 9280. Il est dit l'extension de l'amour conjugal depuis les inté­ rieurs jusqu'aux extérieurs; en effet, il y a une extension de toutes les choses de l'amour et de toutes celles de la foi, ou, ce qui revient au même, de tontes les choses du bien et de toutes celles du vrai, dans les cieux; car là tous sont conjoints selon les affinités quant aux vl'ais de la foi et quant aux biens de l'amour; une telle exten­ sion existe dans chaque ciel; cette extension existe aLlssi pour les cieux qui sont au-dessous, puisque tous les cieux font un; bien pIns, les cieux s'étendent même jusqu'à l'homme, pour que lui aussi fasse un avec les cieux; c'est cette extension qui est entendue par l'ex­ tension depuYs les Supél'ieUl's ou intél'ieurs jusqu'aux inférieurs ou
  • 297. 2û2 ARCANES CÉLESTES. extérieurs; les supérieurs ou intérieurs sont appelés célestes et spi­ rituels, et les infér'ieurs ou extérieurs sont appelés naturels ou mon­ dains. Quant à ce qui conCel'ne spécialement l'amour conjugal, de l'extension duquel il s'agit ici, il est l'amour fondamental de tous les amours, car il descend du mariage du hien et du vrai dans les cieux; et comme le mariage du bien et du vrai est dans les cieux et fait les cieux, voilà pourquoi l'amour vraiment conjugal est le ciel lui-même chez l'homme; le mariage du bien et du vrai dans les cieux descend de la conjonction du Seigneur avec les cieux, car ce qui procède du Seigneur et influe dans les cieux est le bien de l'amour, et ce qui est reçu là par les anges est le vrai qui en pt'O­ cède, ainsi le vrai qui procède du bien, ou clans lequel est le bien; c'est pour cela que, dans la Parole, le Seigneur est appelé Fiancé et Mari, et que le Ciel avec l'Église est appelé Fiancéè et Épouse. D'après cela, on peut voir combien les mal'iages sont saints dans le ciel, et combien les adultères y sont profanes; en effet, les Mariages en eux-mêmes sont tellement saints, qu'il n'est rien de plus saint, et aussi pour cette raison qu'ils sont les séminaires du genre humain, ~t que le genre humain est le séminail'e des cieux, cal' dans les cieux viennent les hommes qui dans le monde ont vécu d'une vie angélique; et vice versû les adultères sont tellement pro­ fanes, qu'il n'est rien de plus pl'ofane, puisqu'ils sont destl'uctifs du Ciel et de l'Église chez l'homme: qu'il en-soit ainsi, on le voit d'a­ près ce qui a été dit et expliqué sur les mariages et sUl~ les adul­ tères, No' 2727 à 2ï59, D'apl'ès cela, on peut voir de nouveau pourquoi les nudités signifient les souillures et les choses infemales, dont il a été question dans le paragraphe précédent, et pourquoi il a été si sévèrement enjoint à Aharon et à ses fils, sous peine d'être frappés de mort, de se couvrir de caleçons, quand ils l'empliraient leur ministère, car il est dit: Cl Fais-leur des caleçons de lin, pour couvrir la chair de nudité, depuis le,y lombes jusqu'aux cuisses ils seront: et ils seront sur Aharon et SUl' ses fils quand ils entreront clans la Tente de convention, ou quand ils appro.. cheront de l' Auté! pour exercer le ministère dans le Saint, en sorte qu'ils ne portent point iniquité, et ne meurent; statut séculaire pour lui, et pour sa semence après lui. ) Il faut donc qu'on sache que par l'amour conjugal est entendu tout amour cé­
  • 298. EXODE, CHAP. VINGT-HUlTIf~ME, 293 leste et spirituel; et cela, comme il vient d'être montré, parce que "amour vraiment conjugal est l'amour fondamental de tous les a­ mours; ceux donc qui sont dans cet amour sont aussi dans tous les autres amours du Ciel et de l'Église; car ainsi qu'il a ét.é dit, il descend du mal'iage du bien et du vrai dans les cieux, mariage qui fait le ciel; de là vient aussi que le Ciel dans la Parole est com­ paré à un mal'iage, et est même-appelé mariage; par là on voit en­ core clairement pourquoi il fut pris des précatitions pOUl' que les nudités d'Ahal'on et de ses /ils ne parussent point, lorsqu'ils l'em­ pliraient leur ministel'e; car leurs nudités signifiaient tous les amours contraires aux amours célestes; ces amours sont appelés en général amours de soi et du monde, quand on les a pour fins, et ce sont des amours souillés et infernaux. Qu'il en soit ainsi, l'homme aujourd'hui l'ignore, et cela, parce qu'il est dans ces amours, et ne perçoit d'autre plaisir que celui qui en provient; c'est de là que 10I'SqU'i1 est dit l'amoUl' spirituel et l'amour céleste, il ne sait pas ce que c~est, ni pal' conséquent ce que c'est que le ciel; et sans doute qu'il est dans un grand étonnement, lorsqu'il entend dire et qu'il pense que dans l'amour spirituel et céleste séparé de l'amour de soi et du monde il y a la félicité éternelle, qui est ineffable. -, 9952. Et ils seront sur Aharon et Sltr ses fils, signifie la défense contre les enfers: on le voit pal' la signification des ca­ leçons, desquels il est dit qu'ils sel'ont SUl' Aharon et sur ses fils, en ce qu'ils sont les externes de l'amour conjugal, N° 9959; et par la signification des nudités que les caleçons devaient-couvrit', en ce qu'elles sont les intérieurs de cet amour, qui sont souillés et infer­ naux, N° 9960; et comme les nudités signifiaient ces intérieurs, voilà pOUl'quoi les caleÇ.ons, qui devaient être sur Ahâron et sur ses fils, etaient pour la défense contre les enfers. Voici ce qu'il en est: La nation Juive et Israélite, quant à ses jntérieul's, était dans les amoUl'S de soi et du monde, ainsi dans les amoUl'S infel'l1aux, plus que toutes les autres nations; mais quant aux extérieurs, elle pou­ vait êtl'e dans le saint plus que toutes les autl'es nations; c'est pour­ quoi quand ils étaient dans le saint, les intérieurs étaient fermés chez eux, c~lI"ainsi les saints externes ont pu pal' eux être en com: munication avec les cieux, et pal' conséquent la conjonction a pu exister; il en cül été tout autrement, si chez eux n'avaient pas été
  • 299. 20lt AHCANES CÉLESTES. fel'lnés les internes, qui étaient, comme il a été dit, souillés et in­ fel'naux'; c'est de là que chez eux il y a eu non pas une Église, mais seulement un représentatif d'Église; en effet, une Église, qui est Église, est dans les internes qui appartiennent à la foi et à l'a­ mour, mais non dans les externes sépat'és des internes: les externes chez eux étaient tous représentatifs. Maintenant, puisque les ca­ leçons signifient les externes de l'amour conjugal, en génél'al les externes de tous les amoms célestes, et que c'étaient les externes qui couvraient les internes, internes qui chez eux étaient souillés et infernaux, voilà pourquoi ces mots ils seront sur Aharon et sur (c ses fils, » signifient la défense contre les enfers; car tant qu'ils étaient dans le saint externe, avec les internes couverts ou fermés, ils étaient éloignés des enfers, et ainsi en défense. Que chez la na­ tion Juive et Israélite les internes fussent souillés et infernaux, et que ce soit pour cela que chez eux il y a eu non pas une Église, mais seulement un représentatif d'Église, on le voit dans les pas­ sages cités, N° 9320 f., et N° 9380; on peut voir aussi que, quand ils étaient dans le culte, ils étaient seulement dans le saint e:xterne, N°' 3lti!), ft293, ft311, 630ft, 8588, 9373, 9380; et que les in­ tél'ieUl's étaient alors fermés, N°s 8788, 8806. 9963. Quand ils entreront dans la Tente de convention, signifie dans le culte représentatif de toutes les choses du Ciel et de l' Église: on le voit par la signification d'entrer dans la Tente de convention, en ce que c'est le culte représentatif de toutes les choses du Ciel et de l'Église, car la Tente t'eprésentait le ciel où est le SeigneUl', N°s 9lt57, 9lt81, 9lt85, 978ft; ainsi entrer dans cette tente, quand il s'agit d'Ahal'on et de ses fils, si­ gnifie le culte du Seigneur; dans ce temps tout culte se faisait dans la Tente et à l'Autel, car dans la Tente étaient disposés les pains des faces, on y allumait les lampes, on y brCtlait I~s pal'fums, et à l'Autel se faisaient les sacrifices; en cela principalement consistait le culte représentatif; le culte repl'ésentatif est le culte extel'lle re­ présentant les internes, qui appartiennent à l'amour d'après le Sei­ gneUl' envers le SeigneUl', ainsi qui sont toutes les choses du Ciel et de l'Église, car dans le Ciel et dans l'Église toutes tlhoses se ré­ fèrent au bien qui appartient à l'amour et au vrai qui appartient i~ la foi d'après le SeigneUl' envers le Seigneul'.
  • 300. EXODE. CHAP, VINGT-HUITIÈME. 205 90M. Ou quand ils approcheront de l'Autel pOUl' exercer le ministere dans le saint, signifie dans le culte représentatif du Seigneur Lui-Même: on le voit en ce que l'Autel était le principal Représentatif du Seigneur quant au Divin Bien, N° 971ft, ainsi approcher de l'autel et y exercer le ministère dans le saint, c'est le culte du Seigneur Lui-Même; le culte représentatif du Sei- gneur consistait principalement dans les holocaustes et dans les sa- crifices offerts sur l'autel, N°' 922,923, 2180,6905, 8680, 8936; le culte représentatif du Seigneur quant au Divin Bien était à l'Au- tel, et le culte représentatif du Seigneur quant au Divin Vrai était dans la Tente de convention; c'est pour cela qu'il est dit que, en- tl'er dans la Tente de Convention signifie le culte repr'ésentatif de toutes les choses du Ciel et de l'Église, N° 9963, et que, approcher de l'Autel signifie le culte l'eprésentatif dlJ Seigneur Lui-Même; car le Ciel et l'Église sont les l'éceptacles du Divin VI'ai pt'océdant du Seigneur; le Divin Vrai procédant du Seigneur est le vrai pro- cédant du bien de son amoul', et est implanté où ce bien est aussi reçu, ainsi où est le Seigneur, de qui procède ce bien. 9965. En sorte qu'ils ne portent point iniquité, et ne meu- rent, signifie l'annihilation de tout le culte: on le voit pal' la signification de porter iniquité, quand il s'agit du sacerdoce d'A- haron et de ses fils, en ce que c'est l'éloignement des faux et des maux chez ceux qui sont dans le bien pal' le Seigneur, N° 9937; mais quand il est dit d'Aharon et de ses fils porter iniquité et mourir, cela signifie ['annihilation de tout le culte, voir N° 9928, car le culte représentatif mourait, puisque dans les cieux il n'appa- raissait plus rien de ce culte. D'après ce qui a été dit et montré ci- dessus, No, 9959, 0960, 9961, on peut voir ce qu'il en est; qu'ils fussent même frappés de mort quand ils n'agissaient point selon les statuts, cela est évident d'après ce qui est alTivé aux Ols d'Aharon, Nadab et Abihu, qui furent consumés par le feu du ciel, pal'ce qu'ils avaient hro.lé les parfums avec un feu étranger et non avec le feu de l'àutel, - Lévit. X, 1, 2 et suiv. ; -le feu de l'autel re- présentait l'AmoUl' Divin, ainsi l'ArnoUl' pl'océciant du Seigneur, et le feu étranger, l'ArnoUl' pl'océdant de l'enfer; l'annihilation du culte était signifiée par les parfums lwûlés avec ce feu, de là la mort de Nadah et d'Abihu; que les feux signifienllcs amours, on le voit,
  • 301. 296 ARCANES CÉLESTES. Nos 5215, 6832, 732lJ, 7575, 7852. Dans la Parole, il est dit dans plusieurs passages qu'on portait /'iniquité, quand on n'a­ gissait pas selon les statuts, et par là était signifiée la damnation parce que les péchés n'avaient point été éloignés, non pas que pour cela on fût damné, mais pal' là on annihilait le ~ulte représen­ tatif, et ainsi on représentait les damnés qui restent dans leurs pé­ chés; car personne n'est damné pour omission de rites externes, mais on l'est pour les maux du cœur, ainsi pour omission de rits par perversité du cœur; cela est signifié par porter l'iniquité dans les passages suivantS; dans Moïse: Il Si une âme a péché, et a fait » un des préceptes de Jéhovah, qui ne doivent point être faits, » quoique sans le savoir, coupable cependant elle sera, et elle por­ » tera son iniquité. »-Lévit. V. 17;-ici, par porter ('iniquité, il n'est pas entendu la rétention des maux et ainsi la damnation, mais elle est signifiée, puisque le coupable n'a pas agi par perversité du cœur, car il est dit, Il quoique sans le savoir. »Dans le Méme : « Si ) mangeant on mange de la c~air du sacl'ifLce de ses pacifiques au » troisième jour, non point agl'éé sel'a celui qui l'offre, c'est une » abomination, et l'âme qui aura mangé portera son iniquité, et » elle sera retranchée d'entre ses peuples, »- Lèvit. VU. 18. XIX. 7; 8; - ici, pol'ter l'iniquité signifie aussi rester dans ses péchés, et ainsi être dans la damnation, non pas parce qu'il a mangé de son sacrifice le troisième jour, mais parce que manger de ce sacl'ifice le troisième jour représentait une chose abominable méritant la damnation; ainsi porter l'iniquité et être retranché d'entre ses peuples, représentait la damnation de ceux -qui com­ mettent l'abomination signifiée par ce fait; mais néanmoins il n'y a'ait pas damnation, parce qu'il en avait mangé, car ce qui damne, ce sont les maux intérieurs qui étaient repr'ésentés, et non les ex­ térieurs sans ces maux. Dans le Même ~ « Toute âme qui aUl'a ) mangé d'un cadavre et d'un déchiré, et n'aura pas lavé ses ha­ l) bits, et n'aura pas nettoyé sa chail', portera son iniquité. ) ­ • Lévit. XVll. 15, 16; - comme mangel' d'un cadavre et d~un dé­ chiré représentait l'appropriation du mal et du faux, c'est pOUl' cela qu'il est qit aussi d'une manièl'e représentative portel' l'iniquité. Dans le Même: « Si un homme, qui est net, a omis de faire la PA­ » que, ,'etr(tnchée sera cette âme d' entre ,~es peuples, parce que
  • 302. EXODE. CHAP. VINGT-HUITIÈME. 297 ) le présent de Jéhovah il n'a point offert en son temps fixé; son » péché il portel·a. ) -Nomb. IX. 13 ;-la pâque l'epl'ésentait la délivrance de la damnation, par le Seigneur, N°s 7093 f., 7867, 7995,9286,9287 à 9292; et le souper pascal représentait la con­ jonction avec le Seigneur par le bien de l'amour, N°s 7836, 7997, 8001; et comme c'est là ce qui était représenté, il avait été statué que celui qui ne fer'ait pas la pâque serait retranché d'entre ses peu­ ples, et qu'il porterait son péché; cependant cette omission n'était pas un crime, mais seulement elle représentait ceux qui de cœur nient le Seigneur, et par suite la délivrance des péchés, et qui pal' conséquent ne veulent pas être conjoints à Lui pal' l'amoUl', ainsi la damnation de ceux-là. Dans le Même: «( Les fils d'Israël n'ap­ » procheront point de la Tente de convention, pour porter l'ini­ l) quité, en mourant; le Lévite fera l'ouvrage de la Tente de con­ ) vention, et eux porteront l'iniquité. )) - Nomb. XVIII. 22, 23 ; - si le peuple devait porter l'iniquité en mourant, lorsqu'ils approcheraient de la Tente de convention pour y faire l'ouvrage, c'est parce qu'ils annihileraient ainsi le culte représentatif enjoint au ministère des prêtres; le ministère des prêtres ou le sacerdoce représentait toute œuvre de salvation du Seigneur, N° 9809; c'est pour cela qu'il est dit que les Lévites, qui aussi étaient prêtres, porteraient leur iniquité, ce qui signifiait l'expiation, c'est-à-dire, l'éloignement des maux et des faux chez ceux qui sont dans le bien par le Seigneur Seul, N° 9937. Porter l'iniquité signifie la véri­ table damnation, quand cela est dit de ceux qui d'un cœm' mauvais font les maux, comme ceux dont il est parlé,-Lévit. XX. 17,19, ,20. XXIV. 15, ,16. Ézéch. XYIll. 20. XXIll. !&g, et ailleurs. 9966. Statut séculaire pour lui, et pour sa semence après llll~ signifie les lois de l'ordre dans l'Église Représentative: on le voit par la signification du statut séculaire, en ce que c'est la loi de l'ordre Divin dans les Cieux et dans l'Église, Nos 788!&, 7995, 8357; il est dit dans l'Église Repl'ésentative, parce qu'on donnait le nom de statut aux externes du culte qui représentaient les internes, N° 8972, ainsi qui étaient les représentatifs de l'É­ glise; et comme les internès, qui étaient représentés, étaient Di­ vins, ainsi éternels, voilà pourquoi il est dit statut séculaire, car le siècle signifie ]'étel'Dité.
  • 303. 298 ARCANES CÉLESTES, DE LA SECONDE TERRE VUE DANS LE CIEL ASTRAL. 9967. Je fus ensuite conduit d'après le Seigneur vers une Terre dans l'Univers, qui était plus éloignée de notre Terre que cette Pre­ mière, dont il a été tl'aité à la fin des Chapitres précédents: il m'a été donné de savoir qu'eHe était plus éloignée, par cela qu'il fal1ut deux jours pour que j'y fusse conduit quant à mon esprit: cette Terre était à gauche, et la première était à droite. L'éloignement dans l'autre vie provient non de la distance du lieu, mais de la dif­ férence de l'état, difféJ'ence qui néanmoins apparaît toujours là comme une distance de lieu, selon ce qui a été dit ci-dessus, N° 9lt!10 : c'est pourquoi, d'après la durée de la mal'che qui fut, comme il a été dit, de deux jOUl'S, je pus conclure qne l'état des intérieurs chez les Esprits dé, cette Terre, état qui est celui des af­ fections et des pensées, différait d'autant de l'état des intérieurs chez les Esprits de notre Terre. Puisque j'y fus conduit quant à l'esprit au moyen de changements de l'état des intérieUl's, il m'a pal' conséquent été donné d'observel' ces changements suçcessifs. avant d'y arriver, cela eut lieu pendant que j'étais éveillé. 9968. Quand j'y fus arrivé, je ne vis pas l~ Tel'l'e, mais je vis les Esprits de cette Terre; car, ainsi qu'il a déjà été observé quel­ quefois; les Esprits de chaque Terre apparaissent autour de leut' 'ferre, par la raison que tes Esprits sont d'un génie différent d'a­ près l'état différent de la vie, et que dans l'autre.vie la différence de l'état disjoint, et que la ressemblance de l'état conjoint; et sur­ tout par la raison qu'ils sont chez les haoitants de leur terl'e, qui sont d'un génie semblable, cal' l'homme sans les esprits ne peut vivre, et à chaque homme sont adjoints des esprits qui lui res­ semhlent, voir No' 58!J6 à 5866, 5976 à 5993. Je vis ces Es­ pl'its tout à fait en haut an-dessus de la tète, et de là ils me virent ,arriver. Il fant qu'on ,sache que ceux qui sont en haut peuvent voil' ceux qui sont au-dessous, et que plus ils se tiennent hant, plus le champ de leul' vue s'étend; et qu'ils peuvent non-seulement les voir, mais aussi converSCl' avec cux. Dc là ils obsel'vaient quc j'é­
  • 304. EXODE, CHAP, VINGT-HUITIÈME, 290 tais non pas de leur Terre, mai& de quelqu'autre end.'oit éloigné; c'est pourquoi de là ils m'adl'essèl'ent la parole en me faisant di­ verses questions, auxquelles il me fut aussi donné de l'épandre; et entre autres choses je leur racontai de quelle Tel're j'étais, et quelle était cette Terre; et ensuite je leur parlai des Terres dans notre monde solaire; je leur parlai aussi des Esprits de la Tel'I'e ou pla­ nète de Mercure, auxquels il est donné d'aller çà et là vers nn gl'and nombre de 'fenes, pour y acquérir des connaissances sur différentes choses qui leur plaisent, voir Nos 6808 à 681.7, 6921. à 6932, 70G9 à 7079 : quand ils entendirent cela, ils me dil'ent qu'ils les avaient vus aussi chez eux. . 9969. II me fut dit par des Anges de notre Terre que les Ha­ bitants et les Esprits de cette Terre ont pOUl' rapport, dans le Tl'ès­ Grand Homme, la pénétration de la vue externe, et que c'est pOUl' cela qu'ils apparaissent en haut j et qu'ils sont aussi doués d'une vue tl'ès-perçante. 9970. De ce qu'ils avaient cela pour l'apport dans le Très-GI'and Homme, qui est le Ciel, et de ce qu'ils· voyaient très-c1ail'ement ce qui était au-dessous d'eux, je les comparais dans la conversation à des Aigles qui volent très-haut, et qui ont une vue perçante et éten­ due; mais ils en étaient indignés, s'i~laginant que je les croyais semblables aux Aigles quant à la rapine, et qu'ainsi je pensais qu'ils étaient méchants; mais je leur répondis que je les assimilais aux Aigles non pas quant à la rapine, mais quant à la pénétl'ation de la vue, ajoutant que ceux qui sont semblables à des Aigles quant à la rapine sont méchants, tandis que ceux qui ressemblent aux Aigles seulement quant à la pénétration de la vue sont bons. 9971.. Je leul' demandai quel Dieu ils adol'aient; ils répondirent qu'ils adoraient Dieu visible et invisible, Dieu visible sous une forme Humaine, et Dieu invisible sous aucune forme; et je compris pal' .. leurs discours, et aussi par les idées de leUl' pen~ée, qui m'étaient communiquées, que Dieu visible était notre Seigneur Lui-Même, et ils Le nommaient aussi SeigneUl'. Il me fut donné de leul' répondre que, dans notre Terre, on adol'e aussi Dieu visible et invisible, et que Dieu invisible est appelé Père, et Dieu visible SeigneUl' ; mais qu'ils sont l'un et 1'autl'e un, comme le Seigneul' nous l'a enseigné, en disant qu'on n'a jamais vu l'aspect du Père, mais que le Père et
  • 305. '- 300 ARCANES CÉLESTES. Lui sont un, et que celui qui Le yoit, voit le Pèl'e, et que le Père est en Lui et Lui dans le Père; que conséquemment l'un et l'autre Divin est dans une seule Personne. Que ce soient là les paroles du Seigneur Lui-Même, on le voit dans Jean,-V. 37. X. 30. XIV. 7,9,10,11. 9972. Je vis ensuite des Esprits de cette même Terre dans un lieu au-dessous des premiers; je conversai aussi avec eux; mais ceux-là étaient idolâtres, cal' ils adoraient une idole de pierre, sem- hlable à un homme, niais non à un homme beau. 11 faut qu'on sache que tous ceux qui viennent dans l'autl'e vie ont, dans le commen- cement, un culte semblable à leur culte dans le monde, mais qu'ils en sont successivement détournés; s'il en est ainsi, c'est parce que tout culte reste implanté dans la vie intérieure de l'homme, de la- ' quelle il ne peut être séparé ni dél'aciné que successivement. Quand je vis cette idole, il me fut donné de leU!' dire qu'il faut adorel' non ce qui est mOl't, mais ce qui est vivant; ils me répondirent qu'ils savaient que Dieu vit et non la pierre, mais qu'ils pensaient au Dieu vivant quand ils regal'daient cette piel're semblable à un homme, et qu'autrement les idées de lem' pensée ne pouvaient être fixées ni détèrminées sur un Dieu invisible: alors il me fut donné de leur dil'e que les idées de la pensée peuvent être fixées et déterminées sur un Dieu invisible, quand elles le sont sur le Seigneur, qui est Dieu visible; et qu'ainsi l'homme peut être conjoint à Dieu invisible par la pensée et l'affection, par conséquent par la foi et l'amOlli', 101'squ'il est conjoint au Seigneur; mais non autrement. 9973. La continuation sur celle Seconde Terre dans le Ciel Astral est à la fin du Chapitre suivant. -----=-'l::>---
  • 306. EXODE. CHAPITRE VINGT-NEUVIÈME. DOCTRINE DE LA CHARITÉ ET DE LA FOI. 997ft. Ceux qui croient que pal' les biens qu'ils font ils méri­ tent le ciel, font les biens d'après eux-mêmes, et non d'après le Seigneur. 9975. Les biens que les hommes Jont d'après eux-mêmes sont tous des non-biens, pal'ce qu'ils sont faits pour eux, puisqu'ils le sont pour une rémunél'ation; ainsi d'après ces biens on se regal'de en premier lieu: mais les biens que les,hommes font d'après le Seigneur sont tous des biens, puisqu'ils sont faits pOUl' le Seigneur et pour le prochain; ainsi dans ces biens on regarde en premier lieu le Seigneur et le prochain. 9976. Ceux donc qui placent le mérite dans les œuvres s'ai­ ment eux-mêmes, et ceux qui s'aiment méprisent le pl'ochain; bien plus, ils s'irritent contre Dieu Lui-Même,' s'ils ne reçoivent pas la récompense espérée, cal' ils agissent pour une récompense. 9977. De là il est évident que leurs œuvres ne proviennent pas de l'amour céleste, ni par conséquent de la vraie foi, cal' la fOlqui regarde le bien d'après soi, et non d'après Dieu, n'est point la vraie foi: de tels hommes ne peuvent point recevoir le ciel en eux: c'est par l'amour céleste ét par la vraie foi que le ciel est chez l'homme. 9978. Ceux qui placent le mérite dans les œuvres ne peuvent comhattl'e contre les maux qui proviennent des enfers, car personne Ile le peut par soi-même: mais quant à ceux qui ne placent point le mél'ite dans les œuvres, le Seigneur comhat et est vaiuqueul' pour eux,
  • 307. 302 ARCANES CELESTES. 9979. Le Seigneur Seul a mérité, parce que seul il a pal' Lui­ Même vaincu les enfers et les a subjugués: de là'le Seigneur Seul est le Mérite et la Justice. 9980. En outre, l'homme par lui-même n'est absolument que le mal; ainsi faire le bien d'après soi-même, c'est le faire pal' le mal. 9981. Qu'on ne doive pas faire le bien en vue d'une récompense, le Seigneur Lui-Même l'enseigne dans Luc: l( Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle grâce est-ce à vous? si vous raites du bien à ceux qui vous {ont du bien, quelle grâce est-ce li vous? <:al' les pécheurs {ont de même: aimez plut6t vo.ç ennemis, et raites du bien, et prêtez sans en rien e.<;pérer, alors votre ré­ compense sera grande, et vous serez fils du Trt1s-IJaut. ))­ VI. 32, 33, 3a, 35.--Que l'homme ne pùiss~, pas non plus pal' lui-même faire le bien, qui est réellement le bien, mais qu'il puisse le faire d'après le Seigneur, c'cst aussi ce que le Seigneur enseigne dans Jean: « Un homme ne peut rien prendre, s'il ne lui a été donné du ciel. ))-111. 27;-et ailleUrs: « Jésus dit: Moi, je suis le cep; vous, les sarments; celui qui ~eme1I1'e en Aloi, et Moi en lui, celui-là porte du, {,'uit beaucoup; pm'ce que sans Moi vous ne pouvez {aire rien. )l -XV. 5. 9982. Croire qu'on est récompensé si l'on fait le bien, n'est pas dangereux chez ceux qui sont dans l'innocence; par exemple, chez les enfants et chez les simples; mais se confirmer en cela, quand on devint adulte, c'est ce qui est dangel'eux : en effet, l'homme est iniUé dans le bien par la récompense qu'il a en vue, et il est dé:­ touené du mal par la punition qu'il a en vue; mais autant il vient dans le bien de l'amour et de la foi, autant il est éloigné d'avoit' en vue le mérite dans lesbiens qu'il fait: g983. Fail'e le bien, 'qui est le bien, doit avoir lieu d'après l'a­ mour dü bien, ainsi pour le bien; ceux qui· sont dans cet amoUl' ont en horreur le mét'ite, car ils aiment faire, et par là ils perçoi­ vent le bonheur; et vice vel'sd, ils sont attristés, si l'on croit qu'ils agissent pour quelque avantage propre. 11 en est de cela à peu près 'Comme 10l'squ'on fait du bien à des amis à cause de l'amitié, à un frère à cause de la fraternité, à son épouse et à ses enfants parce qu'ils sont épouse et enfants, à la patrie à cause de la patrie, ainsi par amitié et par amour; ceux qui pensent bien disent même et
  • 308. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 303 persuadent même qu'ils font le bien, non. pour eux-mêmes, mais pOUl' ceux-là. 998li. Le plaisir même, qui réside dans l'amoUl'de faire le bien sans but de rémunération, est la récompense qui demeure éternel­ lement, car toute affection de l'amour demeure inscrite dans la vie; le ciel ct la félicité éternelle sont insinués pat' le Seigneur dans cet amour. ---=:).<=1-­ CHAPITRE XXIX. 'l, Et voici la parole que tu leur feras pour les sanctifier, pOUl' exercer le sacel'doce pour Moi : Prends un taureau fils de gros pé­ tail, et deux béliet's intacts. 2. Et du pain d'a~ymes, et des gâteaux d'azymes mêlés d'huile, et des beignets d'azymes oints d'huile; de tleur de farine de fro­ ments tu les feras. 3. Et tu les mettras sur une corbeille, et tu les feras approchet' dans la corbeille; et le taureau et les deux béliers. li. Et Aharon et ses fils tu feras approcher vers l'entrée de la Tente de convention, et tu les laveras d'eaux. 5. Et tu pt'endl'as les habits, et tu l'evêtiras Aharon de la tu­ nique et du manteau d'éphod, et de l'éphod, et dn pectoral, et tu le ceindras de la ceinture de l'éphod. 6. Et tu poseras le turban sur sa tête, et tu mettras la couronne de sainteté sur le turban. 7. Et tu prendras l'huile d'onction, et tu (la) verseras sur sa tête, et tu l'oindras. 8. Et ses fils tu feras approcher, et tu les revêtiras de tuniques. 9. Et tu les ceindras d'un baudrier, Aharon et ses fils, et tu leur attacheras des tiares, et à eux sera le sacerdoce, en statut sécu­ laire : et tu emplit'as la main d'Aharon, et la main de ses fils,
  • 309. 30ll ARCANES CÉLESTES. 10. Et tu feras approcher le taureau devant la Tente de con­ vention; et imposera Aharon, et ses ms, leurs mains sur la tête du taureau. 11. Et tu immoleras le taureau devant JÉHOVAH, à l'enll'ée de la Tenle de convention. , 12. Et tu prendras du sang du taureau, et tu (en) mettras SUI' les cornes de l'autel avec ton doigt; et tout le sang tu répandl'as vers le fondement de l'autel. 1.3. Et tu prendras toute la graisse qui couvre les intestins, et le réticule sur le foie, et les deux l'eins, et la graisse qui (est) sur, eux, et tu (en) feras fumel' l'autel. U. Et la chair du taureau, et sa peau, et sa fiente, lu bl'l)lel'as au feu en dehors du camp; péché cela. 15. Et l'un des béliers tu prendras; et ils imposeront, Aharon et ses fils, leurs mains sur la tête du bélier. 16. Et tu immoleras le bélier, et tu prendms son sang, et tu (en) feras aspersion sur l'autel alentoUl'. 17. Et le bélier tu dépèceras en ses pièces, et tu laveras ses in­ testins, et ses jambes, et tu (les) mettras sur ses pièces et sur sa tête. 18. Et tu feras fumer avec tout le béliel' l'autel, holocauste ceci à JÉHOVAH, odeur de repos, ignition à JÉIlOVAH, ceci. 19. Et lu prendras le second béliel', et imposera Aharon, et ses fils, leurs mains sur la tête du bélier. 20. Et tu immoleras le bélier, et tu prendras de son sang, et lU (en) mettras sur le bout de l'oreille d' Aharon, et sur le bout de l'oreille de ses fils, la droite, et SUI' le pouce de leur main droite, et sur le pouce de leur pied droit, et tu (en) répandras le sang sur l'autel alentour. ' 21. Et tu prendras du sang qui sera sur l'autel, et de l'huile d'onction, et tu (en) feras aspel'sion sur Aharon, et sur ses ha­ bits, et SUI' ses fils, et sur les habits de ses Iils avec lui, et saint il sera, lui, et ses habits, et ses fils, et les habits de ses fils avec lui. 22. Et tu prendras du bélier la graisse, et la queue, et la graisse qui couvre les intestins, et le réticule du foie, et les deux reins, et la graisse qui (est) sur eux, et l'épaule droite, car bélier d'empli­ lions (est) celui-ci.
  • 310. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 305 23. Et une rondelle de pain, et un gâteau de pain à l'huile, et un heignet, de la corbeille d'azymes, qui sera devant JÉHOVAH. 2!J. Et tu poseras le tout sur les paumes d'Aharon, et sur les paumes de ses fils, et tu les agiteras en agitation devant JÉHOVAH. 25. Et tu les prendras de leur main, et tu (en) feras fumer l'au­ tel sur l'holocauste, en odeur de repos devant JÉHOVAH, ignilion ceci à JÉHOVAH. 26. Et tu prendras la pDitrine du bélier d'empIiLions, qui (sera) à Aharon, et tu l'agitel'as en agitation devant JÉHOVAH, et elle le sera pour porlion. 27. El tu sanctifieras la poitrine d'agitation, et le gigot de su-· blation, laquelle aura été agitée et lequel aura été sublationné, du bélier d'emplitions, de ce qui (est) à Aharon, et de ce qui (est) à ses ms. 28. Et sera (ceci) à Ahal'on et à ses fils en statut séculaire de la part des fils d'Israël, car sublation (est) ceci, et sublation il y aura de la part des fils d'Israël, de leurs sacrifices, leur sublation à JÉHOVAH. 29. Et les habits de sainteté qui (seront) à Aharon, sel'ont à ses fils après lui, pour oindre en eux, et pouremplil' en eux leur main. 30. Sept jours les revêtira le prêtre après lui, d'entre ses fils, lequel entrera en la Tente de convention pour administrer dans le saint. ,31. Et le bélier d'emplitions tu prendras, et tu cuiras sa chair en lièu saint. 32. Et mangera Aharon, et ses fils, la chail' du bélier, et le pain qui (sera) dans la corbeille, à l'entrée de la Tente de conven­ tion. 33. Et ils mangeront ces choses pal' lesquelles il aura été fait expiation, pour emplir leur main, pour les sanctifiCl'; et l'étranger n'en mangera point, car sainteté elles (sont). M. Et s'il reste de la chail' d'emplitions, et du pain jusqu'au matin, et tu bro.leras le l'estallt au feu, il ne sera point mangé, car sainteté ceci. 35. Et tu feras à Aharon et à ses fils ainsi, selon tout ce que je t'ai commandé: sept jours tu empliras leur main. KY. 20.
  • 311. 306 ARCANES CÉLESTES. 36. Et un taureau de péché tu feras par jour, par-dessus les pl'opiliations, et tu feras l'acquittement du péché sur l'autel en ce que tu feras propiliation sur lui, et tu l'oindms pour le sanctifie.'. 37. Sept jours tu feras propitiation SUI' l'autel, et tu le sancti­ fieras, et sem l'autel saint des saints; quîconque touchera l'autel sera sanctifié. 38. Et voici ce que tu feras sur l'autel: Des agneaux fils d'un an, deux par jour, à perpétuité. 39. L'un des agneaux tu feras au matin, et l'autre agneau tu feras entre les soirs. ~O. Et un dixième de fleur de farine mêlée d'huile pilée, le quart d'un hin, et une libation du quart d'un hill de vin pour le premier agneau. hi. Et le second agneau tu fems entre le~ soirs, selon la min­ chah du matin, et selon sa libation, tu la feras, en 'odeur de repos, ignition-à JÉHOVAH. ~2. Holocauste à perpétuité, en vos générations, à l'entrée de la Tente de convention devant JÉHOYAH, où je conviendrai avec vous pour t'y parler. ~3. Et je conviendrai là avec les fils d'Israël, et sanctifié il sel'a dans ma gloire. M. Et je sanctifierai la Tente de convention, et l'autel; et Aha­ .'on et ses fils je sanctifierai pour exercer le sacerdoce- pour Moi. lt5. Et j'habiterai au milieu des fils d'Israël, etjc leur serai pOUl' Dum. h6. Et ils connaitl'Ont que Moi (je suis) JÉHOVAH leul' DIEU, qui les ai retirés de la terre d'Égypte, pour que j'habitc au milieu d'eux; Moi, J}:HOVAH leUl' DIEU. CONTENU. 9985. Dans le sens inteme de ce Chapitl'e, il s'agit de la Glo­ rification du Seigneur quant à l'Humain, ce qui est signifié par l'inauguration d'Aharon et de ses fils dans le Sacerdoce.
  • 312. EXODE. CHAP. VI~GT-~EUVn~ME. 307 SENS INTERNE. 9986. Vers. 1, 2, 3. Et. voici la parole que tu leur (e1Yl.~ pour les sanetifier, pour exercer le sacerdoce pour il1 oi : Prends un taureau fils du gros bétail, et deux' béliers intact:;. Et du pain d'azymes, et des gâteaux d'azymes mêlés d'huile, et des beignets d'azymes oints d' huile; de fleur de (arine de {roments tu les {eras. Et tu les mettras sur une corbeille, cl tu les {eras approcher dans la corbeille; et le taureau et les deux béliers. -Et voici la parole que tu leur {l'ras, signifie la loi de l'ordre: p01l1' les sanctifier, signiûe la représentation du SeigneUl' quant au Divin Humain: pour exercer le sacerdoce pOUl' Moi, signifie pour repl'ésenter toute œuvre de salvation pal' le Seigneur: prends un taureau fils du gros bétail. signifie la pul'ification de l'homme naturel ou externe: et deux béliers in­ tacts, signifie la purification de l'·homme spirituel ou interne: el du pain d'azyme~, signiûe la purification du céleste dans l'intime de l'homme: et des gâteaux d'azymes mêlés d' huile, signifie la purification du céleste moyen: et des beignets d'azymes oints d' huile, signilie le céleste dans l'homme ex teme : de fleur de {a­ rine de {roments tu les {eras, signilie le vrai qui procède du Di­ vin Bien: et tu les met/ras sur une corbeille, signiûe le sensuel dans lequel ils sont: et tu les {eras approcher dans la corbeille, signilie ainsi la présence de tous: et le taureau et les deux bé­ liers, signifie le naturel ou l'externe de l'liomme, et le spirituel ou l'interne de l'homme, qui doivent être purifiés. 9987, El voici la parole que tu leur {l'ras, signifie la loi de l'ordre: on le voit par la signification de la parole, en ce que c'est le Divin Vrai, et par suite la loi de j'ordre, ainsi qu'i! va être montré: la parole dans le commun sens signifie l'énoncé de la hou­ che- ou le di5cours; et comme le discours est la pensée du mental énoncée par des mots, c'est pour cela que la parole signifie la chose qui est pensée; de là tout ce qui existe réeUemeJlt, et est quelque chose, est appelé pal'ole dans la Langue ol'iginaJe; mais, dans Ull
  • 313. 308 ARCANES CÉLESTES. sens élevé, la Parole est le Divin Vrai; et cela, parce que tout ce qui existe réellement, et qui est quelque chose, procède du Divin Vrai; c'est pour cela qu'il est dit dans David: « Par la parole de 1; Jéhovah les cieux ont été (aits, et par l' e,~prit de sa bouche )) toute leur arl'née. )) - Ps. XXXIII, 6; -là, la parole de Jé­ hovah est le Divin Vrai procédant du Seigneur; l'esp,l'it de la houche de Jéhovah est la vie qui en provient; les cieux qui en ont été faits et toule leur armée, ce sont les anges, en tant qu'ils sont les ré­ ceptions du Divin Vmi; si les cieux sont les anges, c'est pal'ce que les anges constituent le ciel; et comme les anges sont les l'éceptions du Divin Vrai, c'est pour cela que dans le sens abstrait les anges signifient les Divins Vrais qui procèdent du Seigneur, voir N° 8192, et que les armées des cieux dans le même sens sont les Divins Vrais, N°' 3M8, 7236, 7988 : de là, on peut voir ce qui est si­ gnifié dans Jean par la Parole: (l Au commencement était la » Parole, et la Parole était chez Dieu; et Dieu elle était, la » Parole! toutes choses par Elle ont été (aites, et sans Elle ) n'a été (ait rien de ce qui a été (ait: et la Parole Chair a 1) été (aite, et elle a habité parmi nous, et nous avons vu sa 1) gloire. Il -1. 1, 3, 1lt;-que dans ce passage, le Seigneur soit entendu pal' la Parole, cela est évident, cal' il est dit que la Parole . Chair a été faite: si le Seigneul' est la Parole, c'est parce que le Seigneur, pendant qu'if était dans le monde, a été le Divin Vrai Même, et que, lorsqu'il est sorti du monde, le Divin Yrai a procédé de Lui, voir les passages cités, N°' 9199 f., et 9315 f. Que la Pa­ l'ole dans le sens suprême soit le SeigneUl' quant au Divin Vrai, ou, ce qui est la même chose, que la Pal'ole soit le Divin Vrai pro­ cédant du Seigneur, on le voit par un grand nombre de passages; par exemple, dans David: (1 Ils ont crié a Jéhovah, et il a envoyé )1 sa Parole, et il les a guéris. )) -Ps. CVII. 20. -Dans Jean: (( La Pa,role du Père, vous ne l'avez point demeu1Ylnt en l'OUS, » parce qu'à Celui qu'il a envoyé, Lui, vous ne croyez point; et » vous ne voulez point venir à Moi pour avoir la vie. ) - V. 38, lIO.-Dans le Même: (( Moi, je leur ai donné ta parole, et le » monde les a haïs; sanctifie-les dans ta vérité, ta parole est » vérité. » -XVII. H, 17.-Et dans l'Apocalypse: « Celui qui )) était monté sur le cheval blanc était revêtu d'un vêtement teint
  • 314. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 30~) 1) de sang, et s'appelle son Nom la Parole de Dieu; et il avait • » SUl' son vêtement et SUl' sa cuisse (ce) nom écri t : Roi des rois » et Seigneur des seigneurs. -XIX. 13,16 ;-d'après ces pas­ l) sages et plusieurs autl'es, on voit que le Divin Vrai procédant du Seigneur est la Pal'ole, et dans le sens suprême le Seigneur' quant au Divin Vrai, cal' il est dit que le Nom de Celui qui était monté SUI' le cheval-blanc est la Parole de Dieu, et qu'Il est Roi des rois et Seigneur des seigneurs; et puisque la Parole est le Divin Vrai, voilà pourquoi il' est dit que le Seigneur était revêtu d'un vêtement teint de sang, car par le vêtement est signifié le vrai, N° 9952, et pal' le sang le vl'ai d'après le bien; 1)oir de plus amples expli­ cations, N°s 2760, 2761, 2762. C'est de là que tout vrai qui pl'O­ cède du Divin est appelé la Pal'ole, comme dans Joël: (( Jéhovah Il a donné de sa voix devant son armée, très-grand (est) son camp, l) car innombrable.s (sont) ceux qui (ont sa parole. -II. 11; l) -la voix. dont Jéhovah donne est le vrai qui procède du Divin, N° 9926; le camp de Jéhovah est le ciel, N°'!t236, 8193,8196; de là, il est évident que ceux qui font sa parole sont ceux. qui font le Di'În Vrai. Dans Matthieu: «( Quand quelqu'un entend la pa­ l) l'ole du royaume, et ne la comprend pas, le méchant vient et Il l'avit ce qui a été semé dans son cœur; celui qui SUI' les endroits 1) pierreux a été semé, est celui qui entend la parole, et aussitôt l) avec joie la reçoit, mais il n'a point de racine; celui qui parmi Il les épines a été semé, est celui qui entend la parole, mais le l) souci du siècle et la tromperie des richesses étouffent la parole: l) celui qui dans la bonne terre a été semé, est celui qui la parole 1) entend et comprend, et qui par là porte du fruit. »-XIII. 19 à 23; -que la parole dans ce passage soit le vl'ai Divin, cela ~t évident sans ex·plication; il est dit la parole du royaume, parce que c'est le vrai du Ciel et de' l'Église, cal' lc royaumc est le Ciel et l'Église. D'après cela, on peut voir que les paroles sont les Divins vrais qui procèdent du Seigneur; par exemple, dans Jean: (( Les » paroles que j f ai je vous prononce sont espl'it et sont vie. 1 ) ­ VI. 63 ;-c'est pOUl' cela aussi que les préceptes du DécarOgue sont appelés (( les dùr: paroles, »-Exod. XXXIV. 28.-Que la Pa­ l'olc soit la loi de l'ordre, c'est parce que le Divin Vrai procédant du Seigneur fait l'ordre dans les cicux, au point quc ce vrai y est
  • 315. 310 ARCANES C{~LESTES. l'ordre; de là les lois de l'ordre céleste sont les Divins vl'ais ; voir Nu 1728, 1919,2&&7, 2258, &839, 5703, 7995, 8513,8700, 898,8. La loi de l'ordre, qui est signifiée par la parole dans ce Chapitre, c'est comment le Seigneur a.glorifié son Humain, c'est­ à-dire, l'a fait Divin; car il s'agit ici de ce sujet dans le sens in­ teme; et par suite dans le sens respectif il s'agit de la régénération de l'homme, car la régénération de l'homme est l'image de la glo­ rification du Seigneur, N°s 3138,3212,' 3296, &&02, 5688, 32&5, 32['0; que cela soit principalement la loi de l'ordre, c'est pal'ce que le Seigneur quant au Divin Humain est l'Ol'dre dans les cieux, et parce que quiconque est l'égénéré est ramené vers cet ordre; c'est pourquoi ceux qlli sont dans cet ordre sont dans le Seigneur. 9988. Pour les sanctifier, signifie pour représenter le Sei­ gneur quant au Divin Humain: on le voit par la signification de Sanctifier, en ce que c'est représenter le Seigneur quant au Divin Humain, N° 9956; que ce soit là sanctifier, c'est parce que le Seigneur seul est Saiut; et parce que tout saint procède de Lui, et que toute sanctification le représente, N°s 9&79, 9680, 9820. 9989. Pour exercer le sacerdoce pour Moi, signifie toute œuvre de salvation par le Seigneur: on le voit par la sigpifica­ tion du sacerdoce, en ce que c'est le représentatif du Seigneur quant à l'œuvre de la salvation, N° 9809. 9990. Prends un taureau fils du gros bétail, signifie la purification de l'homme naturel ou externe: on le voit par la signilication du taureau, en ce qu'il est le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme naturel ou externe, N° 9391 ; et comme il est dit fils du gros bétail, il, est signifié aussi le vrai de ce bien, car le fils est le vrai, et le gros bétail est le naturel, on peut voir que le fils est le vrai, N°s &89, &91, 533, 2623, 3373, 9807; et que le gros hétail est le naturel, N°s 2566, 5913, 8937. Sile taureau fils du gros bétail signifie ici la puritîcation de l'homme naturel ou externe, c'est parce que ce taureau était sacrifié, et que les sacrifices signifiaient la purification des maux et des faux, ou l'expiation, ici la purification des maux et des faux qui sont dans l'homme naturel ou externe; mais la purification dans l'homme spi­ rituel ou interne est signifiée par l'holocauste du bélier. Pour savoir ce que représentait chacun des holocaustes et des sacl'ifices, il faut
  • 316. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 311 qu'on sache qu'il y a dans l'homme un externe et un inteme, et que dans l'externe et dans l'interne il y a ce qui se réfère au vrai et ce qui se l'éfère au bien; lors donc que l'homme doit être régé­ néré, il doit l'être quant à l'exteme et quant à l'interne, et dans l'un et l'autre quant au vrai et quant au bien; mais avant que l'homme puisse êtl'e régénéré, il doit être purifié des maux et des faux, car ils font obstacle; les purifications de l'homme externe étaient représentées par les holocaustes et par les sacrifices de bœufs, de taureaux et de boucs; les purifications de l'homme interne par les holocaustes et par les sacrifices de béliers, de chevreaux et de chèvres; et les purifications de l'interne même, qui est l'intime, par les holocaustes et les sacrifices d'agneaux: c'est pOUl'quoi, par les animaux mêmes qui étaient sacrifiés, on peut voir quelle purifica­ tion ou quelle expiation était représentée. Il est dit quelle purifica­ tion ou quelle expiation était représentée, parce que les holocaustes et les sacrifices ne pmifiaient pas ou n'expiaient pas l'homme, mais représentaient seulement la purification ou l'.expiation; en effet, qui ne peut savoir q;ue de telles cérémonies n'enlèvent rien du mal et du faux chez l'homme, voir les passages de la Pal'ole, N° 2180; qu'elles n'aient rien enlevé, mais qu'elles aient seulement repl'é­ senté, c'est parce que chez la nation Israélite et Juive il avait été institué un représentatif d'Église, par lequel se faisait la conjonction avec les cieux, et par les cieux avec le Seigneur; voir SUI' ce sujet ce qui a été montré dans les passages cités, N° 9320 f., et N° 9380. Quant à ce que repl'ésentaient spécialement les holocaustes et les sacrifices de taureaux, de béliers et d'agneaux, on le verra dans la suite de ce Chapitre, car là il en est question. 9991. Et deux béliers intacts, signifie la purification de l'homme spirituel ou interne: on le voit par la signification du bélier, en ce qu'il est l'interne de l'homme, ainsi le spirituel de l'homme, N° 2830; car chez l'homme l'intel'De est appelé spirituel, et l'externe est appelé nature!. Si la purification est signifiée, c'est parce que des holocaustes étaient faits avec ces béliers, et que par les holocaustes et par les sacrifices étaient en général représentées les purifications des maux et des faux ou les expiations, et par les holocaustes et les sacl'ifices de béliers les pmifications ou expiations de l'homme inteme ou spirituel; il en sera question dans la suite de ce Chapitre, oü il est parlé de ces holocaustes et de ces sacrifices.
  • 317. 312 ARCANES CÉLESTES. 9992. Et du pain d'azymes, signifie la purification du cé­ leste dans l'intime de f' homme: on le voit par la signification du pain, en ce que c'est le c~leste, No' 2165, 2177, 3678, 9565 ; et par la signification de l'azyme, en ce que c'est le purifié, ainsi qu'il va être montré; que ce soit l'intime de l'homme c'est pal'ce que le céleste est le bien de l'amour, et que le bien de l'amoul' est l'intime: il y a chez l'homme trois choses qui se suivent en ordre successif; ces trois sont appelés le céleste, le spil'ituel et le natUI'el; le céleste est le bien de l'amour envers le Seignem', le spirituel est le bien de la charité à l'égal'd du prochain, et le naturel, qui en provient, est le bien de la foi; ce naturel, parce qu'il provient du spirituel, est appelé spirituel-naturel : en effet, il en est chez l'homme de même que dans les cieux; dans le ciel intime, qui est aussi appelé troisième ciel, il yale céleste; dans le second ou moyen ciel, le spirituel; et dans le premier on dernier ciel, le natm'el qui en provient ou le spirituel-naturel: s'il en est chez l'homme de même que dans les cieux, c'est parce que l'homme qui est dans le bien est un ciel dans une très-petite forme; voir les articles cités, N° 9279. Dans ce qui suit, lorsqu'il sera question des gâteaux et des beignets de fieur de farine de froments, il sera aussi parlé de la division du ciel ou du Royaume céleste en tl'ois. Que l'azyme si­ gnifie le purifié, c'est parce que le levain signifie le faux d'après le mal, N°' 2362, 7906; de là l'azyme ou le non-fermenté signifie le pur ou ce qui est sans ce faux; si le levain signifie le faux d'a­ près le mal, c'est parce que ce faux souille le bien et aussi le vl'ai, et pal'ce qu'il excite le comhat, car IOl'sque ce faux s'apPI'oche du bien il y a fermentation, et lorsqu'il s'approche du vrai il y a colli­ sion; c'est de là que la minchah, faite de pain azyme, a été em­ ployée dans les holocaustes et dans les sacrifices; c'est pourquoi il fut statué, que (1 toute minchah, qu'on apporterait li Jéhovah, » ne serait point faite avec du levain. »- Lévit. Il. 11 : ­ «( qu'on ne sacrifierait point sur du fermenté le sang du sa­ ) cr,ifice. »- Exod. XXIlI. 18 : - et que (J dans la fête de la Il pâque, on ne mangerait point du fermenté, et que celui qui ) en mangerait serait retranché d'Israël. » - Exod. XII. 15, 18, 19, 20;~si celui qui, dans la fête de la Pâque, mangeait du fermenté, devait être retranché d'lsl'aêl, c'est parce que la fête de
  • 318. EXODE. clIAP. VINGT-NEUVIÈME. 313 la Pâque signifiait la délivrance de la damnation, et spécialement la délivl'ance des faux d'après le mal chez ceux qui se laissent ré­ généreI' par le SeigneUl', voir N°s 7093,9286 à 9292; de là aussi celte fête était appelée la fête des azymes. 9993. Et des gliteaux d'àzymes mêlés d' huile, signifie la purification du céleste moyen: on le voit pal' la signification des gâteaux, en ce qu'ils sont le céleste moyen, ainsi qu'il va être montl'é; et pal' la signification de l'huile, en ce que c'est le bien de l'amoul', N°' 886, 11582, lï638 ; delà il est évident que les gâteaux: mêlés d'huile signifient le céleste qui provient de l'intime, car l'huile est le bien de l'amour, qui est l'intime. Voici à cet égard ce qui a lien: Les cieux ont été distingués en deux Royaumes, dont l'un est appelé spirituel et l'autl'e céleste; au Royaume spirituel dans les cieux correspond l'Intellectuel chez l'homme, et au Royaume céleste correspond le Volontaire, N° 9835 : dans l'un et l'autre Royaume il y a un Interne et un Extel'ne·, de même que chez l'homme pOUl' l'Intellectuel et pour le Volontaire, car chez l'homme il y a un Intellectuél interne et un Intellectuel ex teme, et il y a un Volontaire ,interne et un Volontaire externe; l'Intellectuel interne fait la vie spil'ituelle de l'homme Interne, et l'Intellectuel externe fait la vie spil'ituelle de l'homme externe; le Volontait'e interne fait la vie céleste de l'homme interne, et Je Volontail'e externe fait la vie céleste de l'homme externe: que chez l'homme il-y ait un In­ terne et un Exteme, quiconque réfléchit peut le voir, surtout d'a­ près les hypocrites, les fombes, les astucieux et les malicieux, en ce que ceux-là intérieurement en eux-mêmes pensent contre les vrais cIe la foi, et veulent contre les biens de l'amour céleste, mais extérieurement ils pensent et veulent conformément à ces vrais et à ces biens, pai' suite aussi ils parlent et agissent, afin qu'ils appa­ raissent devant le monde: en outre, il faut qu'on sache que l'un et l'autre Royaume, le Spirituel et le Céleste, est dans les cieux di­ visé en tl'ois parties; il Ya son intime, son moyen et son externe, voir N° 9873; l'intime du Royaume céleste est le bien de l'amouI' envel's le Seigneur, le moyen est le bien de l'amour mutuel, qui est le bien procédant du bien de l'amOlli' envers le Seigneur, et l'ex­ terne ·est le plaisÎl' procédant de ce bien; les deux premiers sonf dans l'homme interne chez ceux qui sont dans le Royaume céleste
  • 319. 31tJ ARCANES CELESTES. du Seigneul', mais le tl'oisième est dans l'homme externe chez les mêmes; ces trois ont été représentés par le pain d'azymes, par les gâteaux d'azymes mêlés d'huile, et par les heignets d'azymes oints d'huile, et leur purification est l'eprésentée par l'oblation de ces trois choses sur l'autel avec l'holocauste ou le sacrifice. Que ce soit là ce qui est signifié en ordre, on peut le voit' par cela seul que ces trois choses ont été commandées, et que leur prépal'ation est décrite dans les Livl'es de_Moïse, ce qui u'aul'ait nullement été fait, si elles n'eussent pas enveloppé des arcanes du Ciel et de l'Église, autre­ ment à quoi hon ce commandement et cette description? ]'Iais je sais qu'il est à peine quelqu'un qui puisse aujourd'hui saisir ces ar­ canes, parce que le mondain aujom'd'hui est le tout dans l'enten­ dement et dans la volonté, et que èellx qui pensent au ciel et le veulent, n'ont point d'autre idée du ciel et n'en veulent pas avoil' d'autre qu'une idée naturelle et terl'estl'e, et là où il y a une telle idée et une telle volonté, par conséquent où il y a un tel amour, les arcanes du ciel Il'ont point de place: il en serait tout autrement si le mental se plaisait dans les célestes plus qne dans les mondalns, cal' les choses auxquels l'homme se plaît, il les comprend; pal' exem­ ple, lorsqu'il se plaît aux arcanes de l'état civil dans les Royaumes, et aux al'canes de l'état moral chez l'homme; par l'état l11ol'al est entendu l'état des amours et des affections, et pal' suite l'état des pensées, dont l'homme astucieux aperçoit facilement les arcanes; et cela, parce qu'il se plat! à conduire les autres pal' ce moyen, pour acquérir des honneurs ou des richesses, ou de la réputation en vue des honneurs et des richesses. Quant aux gâteaux, s'ils si­ gnifient le céleste moyen dans l'homme interne, c'est parce qu'ils sont -au second rang, car au premier rang est le pain d'azymes, au second sont les gâteaux mêlés d'huile, et au troisième les heignets oints d'huile, ces trois choses étaient appelées minchah, et étaient offertes sur l'autel avec les holocaustes et les sacrifices; il est dé­ crit dans le Lévitique, Chapit. II, comment elles étaient faites, et dans divers passages comment elles étaient offertes; par exemple, Lévit. VI. 13 à 16, comment elles furent offertes par Aharon le jour de son onction. Dans laPal'ole, pal' les gâteaux est aussi en­ tendu le bien de l'amoul' en général; c'est de là que les pains des faces ou de proposition sont appelés gàleaux, dans !ll)ïse : « ;ru
  • 320. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME, 315 1) pl'endras de la fleul' de farine, et tu la cuiras en douze gâteau.T, Il de deux dixièmes sera chaque gâteau; et tu les posel'as sur la Il table devant Jéhovah, et tu mettras sur (chaque) rangée de l'en­ 1) cens pm'. Il - Lévit. XXIV;' 5 à 9; - l'encens pur, qui était mis sur les'gâteaux, signifiait le vrai d'après le bien céleste, qui est le dernier ou l'extrême du Royaume célesle : les gâteaux signi­ fient aussi le bien de l'amour en général dans Jérémie: (1 Les fils Il amassent du bois, et les pères allument le feu, les femmes pétris­ )l sent de la pâte pour (aire des gâteaux li la Reine des cieux, )) et pOUl' faire des libations à d'autres dieux. 1) -VII. 18. XLIV. 19; - faire des gâteaux à la Reine des cieux, c'est adorer le dia­ ble d'apl'ès le bien de l'amour céleste, et faire des libations à d'au­ tres dieux, c'est adol'er satan d'après les vrais de la foi, cal' hi Heine des cieux signifie ceux qui sont dans l'enfel' des génies, et les aulr'es dieux signifient ceux qui sont dans l'enfer des mauvais esprits, voir N°' 5077, 8593, 8622, 8625; pris ensemble. ceux qui sont dans l'enfer des génies sont appelés le diable, et ceux qui sont dans l'enfer des mauvais esprits sont appelés satan. Mais le hien de l'amour spirituel est signifié par les g:lleaux dans Hosée : Il E'phraim ,est devenu un gâteau non retourné.)) - VII. 8;­ mais là le gâteau est exprimé dans la Langue originale par un au­ tre mot, qui signifie le bien de l'amour spirituel; le gâteau n'a point été retoul'l1é, quand l'homme Externe règne sur l'homme Interne; quand cela arrive chez l'homme, l'ordre e&t l'en versé, car alors l'ex­ terne commande, et l'Intel'l1e sert; Éphraïm est l'Intellectuel de l'Église; lequel est illustré et affecté, quand les vrais et les biens de la foi sont reçus. 999!J. Et des beignets d'azymes oints d' huile, signifie le céleste dans l'homme externe: on le voit pal' la signification des beigllets, en ce qu'ils sont le céleste dans l'homme externe, ainsi qu'il va être mOlltré; par la signification de l'azyme, en ce que c'est le purifié, N° ~)992; et pal' la signification de l'huile, en ce que c'est le bien de l'amour, No' 886, !l582, 11638; de là il est évident que par « des beignets d'azymes oints d'huile,) il est signi­ fié le céleste dans l'homme exteme, céleste qui procède en ordre des célestes antérieurs. Les beignets sont dits oints d'huile, tandis gue les gâteaux sont dits mêlés d:huile, par la raison que les bei­
  • 321. 316 ARCANES CÉLESTES, gnets sont dans le troisième ordre, et les gâteaux dans le -second, comme il vient d'êtl'e dit, N° 9993; or, ce qui est dans le second ordl'e procède de l'intime immédiatement, et pal' suite a en soi le céleste intime qui est signifié par l'huile; et ce qui est dans le troi­ sième ordre pl'ocède de l'in time médiatement, savoir, par ce qui est dans le second ol'dl'e, et pal' conséquent n'a pas en soi l'intime de la même manière que ce qui est dans le second ordre; c'est pOUl' cela que les gâteaux, paree qu'ils signifient le ~éleste du second ordl'e, sont dits mêlés d'huile, et que les beignets, parce qu'ils si­ gnifient le céleste du troisième orùre, sont dits oints d'huile. Mais ces arcanes ne peuvent être saisis qu'avec peine, si l'on ne sait pas ce qu'il en est de l'existence des choses dans l'ordre successif; cette existence se comporte comme la lin, la cause et l'effet; l'intime est la On, le moyen est la cause, et le demiCl' est l'effet; la fin doit être dans la cause pour que celle-ci soit une cause de cette fin, et la cause doit être dans l'effet pOUl' que celui-ci soit. un effet de celte cause; la fin ne se montre pas dans l'effet comme dans la cause, pal'ce que l'effet est plus éloigné de la fin, que ne l'est la cause: d'apl'ès cela, le mental peut être illustré SUI' la manière dont la chose se passe à l'égard de l'intime, du moyen et du derniel' dans l'ol'ctl'e successif. 9995, De fleur de (arine de (roments tu les (eras, signifie le 'l)1'ai qui procède du Divin Bien, vl'ai dont proviennent ces célestes: on le voit par la signification de la fleur de (arine, en ce que c'est le vmi, ainsi qu'il va être expliqué; et pal' la signifi­ cation de (roments, en ce que c'est le bien de l'amolli', N° 39lt1, ainsi dans le sens supl'ême le Divin Bien; et par la signification de les (aire, en ce que c'est que ces biens célestes, signifiés pal' le pain, les gâteaux et les beignets d'azymes, proviennent de ce vrai. Voici ce qu'il en est: Tous les vl'ais et tous les biens, qui sont dans les cieux proviennent du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Sei­ gneul'; ce Divin Vrai reçu par les Anges ùans le Hoyaume céleste est appelé bien céleste, mais reçu pal' les Anges dans le Royaume spil'itue! il est appe!é hien spil'iiuel; cal' quoique le Divin Vrai pro­ cédant du Divin Bien du Seigneur soit appelé le Vrai, toujours est­ il cependant qu'il est le bien; s'il est appelé le Vrai, c'est parce que dans les cieux, devant la vue extel'lle des anges, il appal'aît comme Lumière, car la Lumièl'e y est le Divin Vrai; mais, dans
  • 322. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 317 celte Lumière, la chaleur, qui est le bien de l'amour, fait qu'il est le bien: il en est de même chez l'homme; quand le vrai de la foi , procède du bien de la charité, ce qui arrive lorsque l'homme a été régénéré, le vrai se montl'e comme un bien, qui même par suite est appelé bien spirituel, cal' l'êtl'e du vrai est le hien, et le vrai est la forme du bien; de là, on peut voir pourquoi l'homme peut si diffi­ cilement distinguer entre pensel' et vouloil', car lorsqu'il veut quel­ que chose, il dit qu'ille_pellse, et souvent lorsqu'il pense quelque chose il dit qu'il le veut, et cependant pensel' et vouloir sont dis­ tincts comme le vrai et le bien, car l'être de la pensée est la vo­ lonté, ct la forme de la volonté est I-a pensée, comme l'être du vrai est le bien, et la forme du bien est le vl'ai, ainsi qu'il vient d'être dit: comme l'homme distingue si difficilement entre ces deux cho­ ses, c'est pOUl' cela qu'il ne sait pas non plus quel est l'être de sa vie, ni que le bien est cet élt'e, et que le vrai ne l'est pas, si ce n'est qu'en (ant qu'il existe d'apl'ès le bien: le bien appartient à la vo­ lonté, et la volonté est ce qne l'homme aime, c'est pourquoi le vl'ai ne devient pas l'êtl'e de la vie de l'homme, avant que l'homme aime ce vl'ai, et quana l'homme l'aime il le fait; le vrai, au contl'aire, appartient à l'entendement dont la fonction est de penser, et quand l'homme pense le vrai, il peut en parler, et il lui est donné de com­ pl'endre et de pensel' le vrai sans le vouloir et sans le faire, mais quand c'est sans le vouloÎl', il n'est point approprié à la vie de l'homme, pal'ce qu'en soi il n'a point l'être de sa vie: c'est parce que l'homme ignol'e cela, qu'il attribue le tout du salut à la foi, et à peine quelque chose à la charité, 101'sque cependant la foi a l'être de sa vie par la chal'ité, comme le vrai l'a par le bien, En ou­ tre, tout bien chez l'homme est formé pal' le vl'ai, car le bien influe du SeigneUl' pal' le chemin interne, et le vrai entre par le chemin externe, et ils contl'actent mal'iage dans l'homme Interne, mais au­ trement chez l'homme et chez l'ange spirituels, et autrement chez l'homme et chez l'ange célestes; chez l'homme et chez l'ange spi­ rituels le maI'iage se fait dans la pal'tie intellectuelle, mais dans l'homme et dans l'ange célestes il se fait dans la partie volontaire; • le chemin externe, par lequel entre le vrai, est pal' l'ouïe et par la vue dans l'entendement; mais le chemin interne, par lequel le hien influe du Seigneur, est par l'intime dans la volonté; voir-sUl' ce
  • 323. 318 ARCANES CÉLESTES. ,sujet les explications données dans les passages cités, N° 9596 : d'après cela, il est évident que les biens célestes, qui sont signifiés par le pain, les gâteaux et les beignets d'azymes, existent par le Divin Vrai procéd~nt du Divin Bien du Seigneur, et que cela est. entendu par « de tIeur de farine de froments tu les fel'as. » Cela étant ainsi, voilà pourquoi toutes les minchahs, qui étaient confec­ tionnées 'de différentes manièl'es, se faisaient avec de la fleur de fa­ Tine mêlée d'huile', 1)oir Lévi!. Il. 1 à 16. VI. 13 à 16. Nomh. VII. 13 et suiv, XV. 2 à 15. XXVIlI. 11 à 15. - Que la fleU!' de farine, comme aussi la farine, soit le vl'ai qui provient du bien, on le voit par les passages suivants; dans ÉZéchiel: « De la fleur 1) de (arine, du miel et de l'huile tu mangeais; de là, belle tu » devins extrêmement. » - XVI. 13; - cela est dit de Jérusa­ lem, par qui est entendue l'Ancienne Église; la /leur de farille est le vl'ai d'après le bien de cette Église, le miel est le plaisir de ce vrai, l'huile est le ,bien de l'amour, et manger, c'est s'appl'oprier; voilà pourquoi il est dit qu'elle devint belle, car la beauté spirituelle pro­ vient des vrais et des hiens. Dans Rosée: « La moisson debout, non Il point pour lui; le germ~ ne (era point de (arine; si toutefois il » en fait, des étrangers la dévoreront. »'- VIlI. 7; -la moisson debout, c'est le vl'ai ·de la foi d'après le bien en conception-; N° 91lJ6, le germe ne fera point de farfne, c'est la stérilité, parce qu'il n'y a pas le vrai d'après le bien; les étrangers qui dévol'eront sont les faux d'après le mal qui consumeront. Dans le Livre 1 des Hois : Il La femme de Sidon en ZOI'pa dit à Élie, qu'elle n'avait pour faire » un gâteau que plein la paume de la main de (arine dans une )) cruche~ et un peu d'huile dans une fiole: Élie lui dit de fail'e )) pour lui un gâteau en premier lieu, et que la cruche de (arine » ne serait poillt consommée, et que la fiole d'huile ne manque­ 1) rait point; ce qui aussi arriva. 1 ) - XVII. 12 à 16;-là, par la farine est signifié le yrai de rÉglise, et par l'huile Il!, bien; car la femme dans Sidon représente l'Église qui est dans les connaissances du vrai et du bien, et Élie le prophète représente le Seigneur quant à la Parole; de là on voit clairement ce que ce Miracle enveloppe, car tous les miracles dont il est parlé dans la Parole enveloppent des choses qui concernent l'Église, No' 7337, 83611, 9086; par là on voit clairement ce qui est signifié, en ce que la cruelle de félrine
  • 324. EXODE, CHAP, VINGT-NEUVIÈME. 319 ne serait point consommée, et que la fiole d'huile ne manquerait point, si du peu qu'elle avait elle faisait en premier lieu un g&teau pour Élie, et en second lieu pOUl' son fils j que la femme soil l'É­ glise, on le voit, No' 252, 253; on peut voir aussi que Sidon si­ gnifie lès connaissances du vrai et du bien, N° 1201; et qu'Élie est le Seigneur quant à la Parole, N°' 2762, 5247 f. Dans Ésaïe: (1 Fille de Babel, prends une meule, et mouds de la farine. »_ XLVII. 2; -la tille de Babel, ce sont ceux dans l'Église qui sont dans le saint extèrne, mais dans le profane interne; moudre de la farine, c'est choisir, dans le seus de la lettre de la Parole, des choses qui servent à confirmer les maux des amours de soi et du monde, ce mal est le pl'ofane; moudl'e, c'est choisir, et aussi ex­ pliquel' en faveUl' de ces amours; et la fal'ine est le vrai qui sert, voir N° !J335 ; par là on voit c1ail'ement ce que c'est que moudre, par conséquent ce que signifie ce qui est moulu, comme dans Jé­ l'émie: Les princes par leur main ont été "pendus, les faces des (1 » vieillards n'ont point été honorées; les jeunes gens pour mou­ Il dre ils ont entraînés. » - Lament. V, 12,13. -Dans Moïse: « Moscheh pl'it le veau, qu'ils avaient fait, et il le brûla au feu, et » il le moulut jusqu'en poudre, et il la répandit sur les faces des » eaux, et il (en) fit boire aux fils d'Israël. » - Exod. XXXII•. 20. Deutér. IX. 21 : - et dans Matthieu : Alors deux seront (1 » dans le champ, l'un sera pris et l'autre laissé, deux moudront Il au mouli~, l'une sera prise et l'autre laissée. »- XXIV. !JO, !Ji ; - de la, on voit clairement ce que c'est que moudre; que, dans le sens bon, c'est choisir et expliquel' les vrais tirés de la Pa­ role pour qu'ils servent au bien, et dans le sens mauvais pour qu'ils servent au mal, voir N° 7780; de la, on voit encore ce que signifie ce qui a été moulu, par conséquent ce que signifient la fariue et la lieur de farine, 9996. Et tu les mettras sur une" corbeille, signifie le sen­ suel dans lequel ils sont: on le voit par la signification de la cor­ beille, en ce que c~est le sensuel; si la corbeille est le sensuel, c'est parce que le sensuel est le dernier de la vie de l'homme, et que dans le demiel' se renfer'ment tous les intérieurs en ordre, voir N°s 9828, 9836; et par les vases de tout genre dans la Parole sont signifiés les exter'nes dans lesquels sont les intél'ieurs, N° 3079; c'est donc pOUl'
  • 325. 320 ARCANES CÉLESTES. cela qu'il est dit que le pain, les g~teaux et les beignets d'azymes sel'aient mis sur une cOl'heillc, et qu'on les ferait approcher dans la corbcille; que le sensuel chez l'homme soit le dernier de sa vie, on le voit, Nos 9212,9216. Voictce qu'il en est ~ Il Ya chez l'homme deux thoses qui font sa vie, l'intellectuel et le volontail'e; le del'­ nier de l'intellectuel est appelé scientifique sensuel, et le derniel' du volontaire est appelé plaisir sellsuel; le scientifique sensuel, qui est le demier de l'intellectuel, est pujsé pal' deux sens, qui sont l'ouïe et la vue; et le plaisü' sensuel, qui est le derniel' du volontaire, est puisé aussi par denx sens, qui sont le goût et le toucher; le dernicl' de la perception de l'un et de l'antre est l'odorat: le scientifique sensuel, qui est le dernier de l'intellectuel, est en­ tendu dans la Parole par la coupe ou ln tasse, cal' le vin ou l'eau qu'elle conlient sont les vrais qui appartiennent à la partie intellec­ tuelle; et le plaisir sensuel, qui est le demier du volontaire, est en­ tendu dans la Parole pal' la corbeille ou le paniel'; et comme le der­ niel' est le contenant de tous les intérieurs, c'est aussi pOUl' cela que les intérieurs sont entendus pal' ces vases, par la coupe ou la tasse les vl'ais intellectuel", et dans le sens opposé les faux, et pal' la cor­ beille ou le panier les biens volontaires, et dans le sens opposé les maux; en effet, les biens appartiennent à la volonlé et les vl'ais à l'entendement; que les coupes ou les tasses soient les vl'ais intellec­ tuels dans le complexe, on le voit Nos 5120, 9557; et que les COl'­ beilles ou les p1!niers soient les biens volontaires dans le complexe, on le voit N° 51lilL; soiL qu'on dise le Diens volontaires, ou qu'on dise les biens célestes, c'est la même chose; pareillement, soit qu'on dise les vrais intellectuels, ou qu'on dise les vl'ais spirituels; que les choses qui étaient mises dans la corbeille signifient les biens cé­ lestes, on vient de le voir, N°s 9992, 9993, 999lL; et comme le sensuel est Je del'nier de ces biens, et ainsi les contient tous, il est dit que toutes ces choses seraient mises dans nne corbeille. 9997. Et tu les (eras approcher dans la corbeille, signifie ainsi la présence de tous: on le voit par la signification de (aire approcher, en ce que c'est la conjonction et la présence, N° 9378; et par la signification de la corbeille, en ce qu'elle est le sensuel dans lequel sont tous ces biens, N° 9996. 9998. Et le taureau et les deu.x béliers, signifie le naturel
  • 326. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 321 ou l'externe de l' homme,et le spirituel ou l'interne de l'homme, qui doivent étre puri(iés : on le voit par la signification du tau­ reau, en ce qu'il est le naturel ou l'externe de l'homme, qui doit être purifié, N° 9990 j et par la signification des béliers, en ce qu'ils sont le spirituel ou l'interne de l'homme, qui doit être puri­ fié, N° 999'1. 9999. Vers.!J à 9. Et Aharon et ses (ils tu feras appro­ cher vers l'entrée de la Tente de convention, et tu les lavera.~ d'eaux. Et tu prendras les habits, et tu renétiras Aharon de la tunique, et du manteau d'éphod, et de l'éphod, et du pec­ toral; et tu lè ceindras' de la ceinture de l'éphod. Et tu po­ seras le turban sur sa tête, et tu mettras la couronne-de sain­ teté sur le turban. Et tu prendras l'huile d'onction, et tu (la:) ve1'seras sur sa tête; et tu l'oindras. Et ses (ils tu feras ap­ procher, et tu les revêtiras de tuniques. Et tu les ceindras d'un baud/'ier, Aharon et ses (ils, et tu leur attacheras des tiares, et li eux sera le sacerdoce, en statut séculaire: et tu . empliras la main d'Aharon, et la main de ses (ils.-Et Aha­ l'on et ses (ils, signifie le Seigneur quant au Divin Bien et quant au Divin Vrai procédant de ce Bien: tu feras approcher t'ers l'entrée de la Tente de convention, signifie la conjonction de J'un et de l'autre dans le ciel: et tu les laveras d'eaux, signifie la pu~ rification pal' les vrais de la foi: et tu prendras les habits, et tu revêtiras Aharon, signifie le !'eprésentatif du Royaume spirituel du Seigneur: de la tunique, signifie l'intime de ce Royaume: du manteau d'éphod, signifie le moyeo de ce Royaume: et de l'é­ phod, signifie le dernier de ce Royaume: et du pectoral, signifie le Divin Vrai brillant d'aprés le Divin Bien du Seigneur: et tu po­ seras le turban sur sa tête, signifie la Divine Sagesse: et tu met... tra.~ la couronne de sainteté sur le turban, signifie le Divin Hu· main du Seigneur: et tu prendras l'huile d'onction, signifie le représentatif de l'inauguration pOUl' le Divin Bien: et tu (la) ver­ seras sur sa tête, et tu l'oindras, signifie le représentatif du Di... vin Bien dans Je Seigneur quant à tout l'humain: et .ses (ils tu feras approcher, signifie la conjonction du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seignelll' : et tu les revêtiras de tuniques, si­ gnifie le !'cprésenlatif du Divin spil'ituel procédant: et tu les cein­ xy.21.
  • 327. i22 ARCANES CÉLESl'ES. dras d'un baudrier, signifie le lien de conjonction afin que toutes choses soient tenues dans un enchaînement, et pal' suite dans la l'orme céleste: AharoR et ses fils, signifie le Seigneur quant au Divin Bien, et quant au Divin Vrai qui en procède: et tu leur at­ tacheras des tiares, signifie l'intelligence d'après la sagesse: et • à eux sera le sacerdoce, signifie le Seigneur quant à l'œuyre de salvation dans l'ordre successif: .en statut séculaire, signifie selon les lois éternelles de l'ordre: et tu empliras la main d'Aharon, ct la main de ses fils, signifie le représentatif de la Divine puis­ sance du Seigneur pal' le Divin Vl'ai procédant du Divin Bien. 10000. Et Aharon et ses fils, signifie le Seigneur quant au Divin Bien, el quant au Divin Vrai procédant de ce Bien: on le voit par' la représentation d'Aharon, en ce qu'il est le Sei­ gneur quant au Divin Bien, N° 9806; et par la représentation de ses fils, en ce qu'ils sont le Seigneur quant au Divin Vrai procé­ dant de ce Bien, N° 9807. 10001. Tu feras approcher vers l'entrée de la Tente de convention, signifie la conjonction de l'un et de l'autre dans le ciel: on le voit par la signification de faire approcher, en ce que c'est la présence et la conjonction, comme ci-dessus, N° 9007, ici la conjonction du Dh'in Bien et du Divin Vrai procédant du Sei­ gncm' .dans le ciel; par la signification de l'entrée, en ce que c'est l'introduction, N° 8989; et pat' la représentation de la Tente de COIH)ention, en ce que c'est le ciel, No' 9!l57, 9lJ81 , 9!l85, 9963. Si le taureau, les béliers, le pain, les gâteaux et les beignets d'a­ zymes dans une corbeille, et Aharon avec ses fils, devaient êtl'e à l'entl'éc de la Tente de convention, et si ceux-ci devaient y être ,'e­ vêtus et oints, et les autres choses y être offel'tes SUI' l'autel, c'est parce que le lieu où était l'entl'ée de la Tente de convention repré­ sentait le mariage du Divin Bien avec le Divin Vrai; en effet, l'Au­ lei qui avait aussi été placé à l'entrée de la Tente représentait le Seignem quant au Divin Bien, et la Tente de convention représen­ tait le Seigneur quant au Divin Vrai; pal' suite le lieu vers l'enll'ée de la Tente représentait la conjonction du Bien etdu Vrai, conjonc­ tion qui est appelée mariage céleste: que l'Autel de l'holocauste ait repl'ésenté le Seigneur quant au Divin Bien, on le voit, N° 996!J; et que la Tente cie convention ait représenté le Seigneur quant au
  • 328. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 323 Divin Vrai, on le voit, N° 9963; que l'Autel ait été placé dans cct endroit, cela est évident dans Moïse: ( Et lVIoscheh plaça l'Autel l) de l'holocauste vers l'entrée de la Tente. » -Exod. XL. 29 : - que la conjonction du bien et du vrai soit le mariage céleste, et qu'elie soit aussi le ciel, on le voit, ~o. 2173, 2508, 2618, 2803, 300h et suiv., 3132, 3952, hlt3h, 6179. l'Iaintenant, d'après cela, il est évident que par «( faire approcher Aharon et ses fils vers l) l'entrée de la Tente de convention,» il est signifié la conjonction de l'un et de l'autre, savoir~ du Divin Bien etdu Divin VI'ai pro­ cédant du Seigneur dans le ciel. 10002. Et tu les laveras d'eaux, signifie la purificatz'vn par les vrais de la foi: on le voit pal' la signification de laver d'eaux, en ce que c'est la purification par les vrais de la foi, N°' 31h7, 595h f., 9088; il a été montré que toute purification et toute l'égénération se fait par les vrais de la foi, No' 2799, 70fth, 8635 à 86ltO, 8772; et que les eaux sont les vrais de la foi, No' 739, 2702, 3058, 3lJ2lJ, lt976, 7307, 8568. 10003. Et tu prendras les habits, et tu revêtiras Aharon, signifie le rep1'ésentatif du Royaume spirituel du Seigneur: on le voit pal' la signification des habits d'Aharon, en ce qu'ils sont le 'représentatif du Royaume spirituel du Seigneur, N° 981.lt. 1000lt. De la tunique, signifie l'intime de ce Royaume: on le voit pal' la signification de la tunique, dont Aharon était revêtu, en ce qu'elie est le Divin spirituel procédant immédiatement du Di­ vin céleste, ainsi l'intime du Royaume spirituel, No' 9826, 99h2. 10005. Du manteau d'éphod, sfgnifie le moyen de ce Royau­ me : on le voit pal' la signification du manteau, en ce qu'il est le Divin spirituel procédant médiatement du Divin céleste, ainsi le moyen d!1 Royaume spirituel, N° 9825 : s'il est dit le manteau d'éphod, c'est pal'ce que le manteau appartenait à l'éphod, il était même séparé de la tunique par une ceinture; en effet, il y avait deux ceintures; l'une, commune pour l'éphod et en même temps pour le manteau; l'autre, pour la tunique seulement; ce qui signifiait que les choses du Royaume spirituel, qui étaient l'epré­ sentées par la tunique, avaient été distinguées de celies qui ét~ient représentées par le manteau et par l'éphod en même temps; la eeinlùl'e ou le haudrier signifie le lien commun pal' leqnelles iUlé·­
  • 329. 32ft ARCANES CÉLESTES, rieUl's sont tenus dans un enchaînement, N" 9828, et aussi par le­ quel l'un est sépal'é de l'autre, N° 991111. Voici ce qu'il en est: Il ya trois choses qui se suivent ou se succèdent en ordl'e ; ces t~ois dans les cieux sont appelées le Céleste, le Spir'ituel, et le Naturel qui en proyient; le Céleste est le bien de l'amolli' envers le ::;ei­ gnel1l'; [e Spirituel est le bien dè la charité à l'égard du prochain, et le Naturel qui en provient est le bien de la foi; le Céleste, qui est le bien de l'amour envers le SeigneUl', constitue le ciel intime ou troisième; le Spil'ituel, qui est le bien de la charité à l'égard du prochain, constitue le ciel moyen ou second; et le Natmel proye­ nant de là, qui est le bien de la foi, constitue le ciel dernier ou pl'e­ micl' : puisque les habits d'Aharon représentaient le Royaume spi­ J'ituel du Seignelll', N° 981lJ, on voit clairement, d'après ce qui a été dit, ce qu'a l'eprésenté la Tunique,·ce qu'a représenté le man­ teau, ct ce qu'a J'eprésenté l'éphod, savoil', que la Tunique a repré­ senté le médium unissant du Royaume spil'ituel avec le Royaume cé­ "leste, c'est pourquoi aussi par la ceintl1l'e la tunique a été séparée au manteau et de l'éphod, qui représentaient "le Hoyaume spirituel in­ teme et extel'lle; voir sur la Tunique, N°' 982û, 99112; sur le Man­ teau, N° 9825; et SUI' l'Éphod, N° 98211, On peut aussi avoiJ' une idée de ce sujet d'après ce qui a déjà été dit de la Tente de conven­ tion, par laquelle a été repl'ésenté le Ciel oü est le Seigneul'; son intime, où était l'Mche du Témoignage, représentait le ciel intime oU troisième; l'Habitacle, qui, était en dehors du Voile, l'epl'ésen­ tait le ciel moyen ou second; et le Parvis, le ciel dernier ou pre­ miel'; par conséquent aussi le Céleste, le SpÏl'ituel, et le Naturel qui en provient; quant au médium unissant du ciel intime et du ciel moyen, il était représenté pal' le Voile entre le Saint et le Saint des saints; c'est ce médiLlm qui est représenté par la tunique SUl' Aha­ "on: voir SUI' l'intime de la Tente où était l'Arche, N° 9!J85; sur l'Habitacle qui était en dehors du voile, No' 959/1, 9632; .SUI' le Parvis, N° 97!Ji; et sur le Voile, qui est le méqium unissant du ciel intime et du ciel moyen, No' 9670, 9671. On peut encore mieux se fOl'mer une idée de ce sujet par la correspondance de l'homme avec les cieux, en ce qu'il existe une correspondance de toutes les choses qui sont chez l'homme avec toutes celles qui sont dans tes cieux; voir cc qui Il déjil été montré à la fin de plusieur!",
  • 330. EXODE, CHAP, VINGT-NEUVIÈME. 3:2fJ Chapitres; chez l'homme la Tête cùrrespond au ciel intime ou tl'oi­ .sième, où est le bien céleste; la Poitrine jusqu'aux lombes cOI'I'es­ pond au ciel moyen ou second, où est le bien spirituel; et les Pieds correspondent au ciel demier ou pl'emier', où eslle bien natm'el; mai3 le Cou est, d'~près la conespondance, le médium unissant du ciel in lime et du ciel moyen, No, 9913, 991ft, de même que le Voile dans la Tente; cal' tous les l'eprésentalifs dans la natUl'e se -réfèrenl à la forme humaine, et signifient selon le l'3pporl qu'ils ont avec cell.e forme, No 9ft96. D'après cela, on peut maintenant voil' pourquoi la tunique par la ceinture a été séparée du manteau et de l'éphod, et aussi pourquoi le manteau est" nommé manteau d'éphod. 10006. Et de l'éphod, signi{te le dernier de ce Royaume, savoil" du Royaume spirituel: on le voit pal' la significalion de l'éphod, en ce que c'est le dernier du Royaume spiriluel, N° 982lJ. 10007. Et du pectoral, signi{te le Divin Vrai briffant d'a­ près le Divin Bien du Seigneur: on le v~)it d'après ce qui a élé dit du Pectoral, N06 9823, 9863 à 9873, 9905. 10008. Et tu poseras le turban sur sa tête, sig1'li(i.e la Di­ vine Sagesse: on le voit par' la significalion du turban, en ce qu'il cSll'intelligence, el quand il s'agit du Seignem', qui est représenté pal' Ahal'on, la Divine Sagesse, N° 9827. 10009. Et tll mettras la couronne de sainteté SUI' le tUl'- ­ ban, signi{te le Divin Humain du Seigneur: on le voil d'après ce qui a déjà.élé dit de la plaque d'or, où il avail été gravé, Sain-· teté à Jéhovah, laquelle est appelée ici couronne de sainteté, No' 9930,9931. 10010. Et tu prendras de {'huile d'onction, signifie le re­ présentatil du Divin Bien dans le Seigneur: on le vOil pal' la signification de l'/~uile, en ce qu'clle est le bien de l'amou!', et dans le sens suprême le Divin Bien du Divin Amour dans le SeigneUl', et par la signilication de l'onction, en ce que c'est l'inauguration pOUl' l'eprésenler ce bien, N°' 9ft 7ft, 995lJ. 10011. Et tu la verseras sur sa tête, et tu l'oindras, signi­ {te le représentatil du Divin Bien dans le Seigneur quant il tout r Humain: on le voit par la signification de verser l'huile SUI' la tête d'Aharoll, en cc que c'eslle Divin Bien sm' tout J'lIu··
  • 331. 326 ARCANES CÉLESTES. main du Seigneur, car par l'huile est signifié le Divin Bien,Noslt582, 94i 4, par Aharon le Seigneur quant au Divin Bien, N° 9806, et par la Tête tout l'Humain; et par la significapon d'oindre, en ce que c'est le représentatif de cette chose, N°' 9ai 4, 9954. Si la Tète est tout j'Humain ou tout l'homme, c'est parce que le tout de l'homme descend de la Tête, car le corps est une dérivation de la tète, c'est pourquoi aussi ce que l'homme pense et veut,-et cela se fait dans la tête,-se montre en son effet dans le corps: il en est de la tète comme du suprême ou de l'intime dans les cieux, le suprême des­ cend et influe dans les cieux qui sont au-dessous, et il les produit et les dérive, c'est même pour cela qu'au ciel intime correspond la tète chez l'homme, au ciel moyen le corps jusqu'aux lombes, et au ciel demier les pieds: en somme, ce qui est intime est dans les dé­ rivés l'unique chose qui vit essentiellement: il est donc manifeste que le Divin,·puisqu'il est l'intime de toutes choses, ou, ce qui re­ vient au même, le suprême de toutes choses, est l'unique chose dont procède la vie de toutes choses j au~ant donc l'homme reçoit du Di~ vin, autant il vit. En outre, l'huile dont le prêt'e était oint, coulait du sommet de sa tête jusque sur le corps, comme on peut le voir dans David : «, Comme l'futile bonne sur la tête, descendant Il dans la barbe d'Aharon, (et) qui descend sur le bord de ses » habits. »-Ps. CXXXIII. 2 :-dans Matthieu: CI Unefemme » répandit un vase d'albâtre d'un parfum très-précieux sur Il la tête de Jésus, pendant qu'il ,était à table j Jésus dit: Enea Il ré(iandu ce parfum sur mon corps ~our mon ensevelissement.)) - XXVI. i, 12; - et dans Marc: « Il vint une femme ayant » un vase d'albâtre d'un parfum de nard pur tl'ès-'précieux; » et, brisant le vase d'albâtre, elle le répandit sur la tête de » Jésus; et Jésus dit: Elle a par avance embaumé mon corps )) pour la sépulture. »-XIV. 3, 8; - par là, il est encore évident que oindre la tête, c'est oindre tout le corps. Que pal' la tète il soit entendu tout l'homme, on le voit aussi par plusieurs passages dans la Parole, par exemple dans Ésaïe: CI Les rachetés de Jéhovah re­ l) tourneront, et ils viendl'o~t à Sion avec chant, et une joie d'é­ » ternité (sera) sur leur tête. ) - XXXV. 10. - Dans Moïse: (1 Des choses précieuses des productions du soleil, des prémices des. Il montagnes de l'orient, et des choses précieuses de la tcrJ'('"
  • 332. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈl'IE. ;~~n » (seront) sur la tête de Joseph, sur le sommet de la tête du Na­ » ziréen de ses frèl'es. J) - Deutér. XXXIII. U, 15, 16. - Dans Jérémie: « La tempête de Jéhovah sur la tête des impies se pré­ )) cipitera.1) - XXX. 23. - Dans Ézéchiel: Leur chemin sur (1 Il leur tête je mettrai. 1) - XI. 21. XVI. h3. XXII. 3'1. Joël, IV. h, 7. Obad. Vel's 15. - Dans le Même: (1 Malheur à celles li qui font des voiles sur la tête de toute taille pOUl' chassel' aux 1/ âmes. 1) - XIII. 18. - Dans Daviù : (1 Dieu brisera la tête, 1) le sommet de la chevelure. 1) - Ps. LXVIII. 22. - Maintenant, d'après ces passages, il est évident que la tête signifie tout l'homme, etqù'ainsi verser l'huile StH' la t.êt.e d'Aharon, signifie le Divin Bien dans le Seigneur snI' tout l'Humain: que le Seigneur, quand il ét.ait dans le monde, se soit fait Divin VI'ai, et. que, lorsqu'il sortit dn monde, il se soit fait .Divin Bien, on le voit dans les articles cités, No' 9315 f., 9199. 10012. Bt ses fils tu {eras approcher, signifie la conjonc­ tion du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur: on le voit par la représentation des fils d'Aharon, en ce qu'ils sont le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, N° 9807; et pal' la signification de {aire approcher, en ce que c'est. la conjonc­ tion, No' 9806, 10001. . ' 10013. Et tu les revêtiras de tuniques, signifie le repré­ sentati{ du Divin spirituel procédant: on le voit par la signi­ fication des tuniques, qui ét.aient pOUl' les fils d'Aharon, en ce qu'elles sont le Divin Vrai procédant du Divin spirituel, qni est l'e­ présenté par la tunique d'Aharon, N° 99[Ï. 1001a. Bt tu les ceindras d'un baudrier, signifie le lien de conjonction afin de toutes choses soient tenues dans un en­ chainement, et par suite dans la {orme céleste: on le voit pal' la signification du baudrier, en ce que c'est le lien oxterne conte­ nant tous les vrais et les biens ùe la foi dans un encllaînement et ' dans une forme, No' 9341 f., 9828, 9837, 99ltl1. 10015.- A/zaron et ses fils, signifie le Seigneur quant au Divin Bien, et quant au Divin Vrai qui en procède: on le voit par la représentation d'Aharon, en ce qu'i! est le Seigneur quant an Divin Bien, N° 9806; et par la représentation cles fils d'Aha­ J'on, cn ce qu'ils sont 10 Seigneur quant an Diviu Vrai qui procède du Divin Bien, N° 9807.
  • 333. 328 ARCANES CÉLESTES. 10016. Et lu leur allacheras des tiares, signifie l'intelli­ . gence d'après la sagesse: on le voit pal' la signification des tia­ res, en ce qu'elles sont l'intelligence d'après la sagesse, N° 9949. 10017. Et à eux sera le sacerdoce, signifie le Seigneur quant ct l'œuvre de salvalion dans l'ordre successif: on le voit par la signification du sacerdoce, en ce que c'est le représentatif du SeigneuI' quant à toute œuvre de salvation, N° 9809 : que ce soit dans l'ol'dl'e successif, c'est parce qu'il s'agit ici du sacerdoce des fils d'Aharon, et que les fils d'Ahal'on représentent les choses qui procèdent, ainsi qui se succèdent en ordre, N° 9807. Voici ce qu'il en est: Le sacerdoce, que représente Aharon, est l'œuvre de salvation de ceux qui sont dans le Royaume céleste du Seigneur, Royaume qui est proprement entendu dans la Parole par le Royaume des prêtres; mais le sacerdoce, que représentent les fils d'Ahat'on, est l'œuvre de salvation de ceux qui sont dans le Royaume spiri­ tuel du Seigneur, procédant le plus près de son Royaume céleste; de là vient qu'ici par le saC{lrdoce est entendue l'œuvre de salvalion du Seigneur dans l'ordre successif; quant au sacerdoce qui est re­ présenté pal' les Lévites, c'est l'œuvl'e de salvation du Seigneur, laquelle procède de nouveau de l'œuvre précédente, Il y a trois cho­ ses qui se succèdent en ordre: Le céle~te, qui est le bien de l'amour envers le SeigneUl'; le spirituel, qui est le bien de la charité à l'é­ gard du prochain; et le naturel qui en procède, lequel est le bien de la foi; puisqu'il y a ces trois choses qui se succèdent en ordre, il y a aussi trois cieux, et dans les cieux les biens sont dans cet 01'­ dl'e; l'œuvre rie salvation de ceux qui sont dans le bien céleste est représentée pal' le sacerdoce d'Aharon; l'œuvre de salvation de ceux qui sont dans le bien spirituel est représentée pal' le sacerdoce des fils d'Aharon; et l'œuvre de salvation de ceux qui sont dans le bien naturel qui en provient est représentée par le sacerdoce des Lévi­ tes; et comme ces biens, qui se succèdent en ordre, procèdent du bien de l'amour envers le Seigneur, bien qui est représenté par Aharon et par son sacerdoce, c'est pour cela qu'il est dit des Lévi­ tes, qu'ils ont été donnés à Aharon , car les choses qui procèdent appartiennent à celle de laquelle elles procèdent, puisque les procé­ dants ou les successifs en tirent leur être, selon ce qui vient d'être dit, N° 10011. Que les Lévites aient été donnés à Ahal'on et il ses.
  • 334. EXODE. CHAil. VINGT-NEUVIÈME. 329 fils pour eXel'cer sous eux le ministère du sacel'doce, on le voit, ­ Nomb. III. 1 à 51; 10018. En statut séculaire, signifie selon les lois éternelles de l'ordre: on le voit pal' la signification du statut, en ce que c'est la loi rie l'ordre, NOl 788h, 7995, 8357; et par la significa­ tion du siècle, en ce que c'est l'éternité. 10019. Et tu empliras la main d'Aharon, et la main de ses , fils, signifie l'inauguration pour représenter la Divine puis­ sance du Seigneur par le Divin Vrai procédant du Divin Bien: on le voit pal' la signification d'emplir la main, en ce que c'est inaugUl'er pour représenter le Seigneur quant au Divin Vrai procédant du Divin Bien, et par suite la puissance: il y avait deux choses pal' lesquelles se faisait l'inauguration p_our le sacerdoce, l'Onction et l'Emplition de la main; pal' l'Onction se faisait l'inau-. guration pour. représenter le Seigneur quant au Divin Bien, cal' l'huile avec laquelle se faisait l'onction signifie le bien de l'amoul', N° 10011; et par l'Emplition de la main se faisait l'inaugul'atioll pour représenter le Seigneur qU:ll1t au Divin Vrai procédant du Di­ vin Bien, et ainsi la puissance; car la main signifie la puissance, NOl 878, h931 à h937, 5327, 5328, 69h7, 7011, 7188, 7189, 7518, 7673,8050, 8069, 8.153; et la main se dit du vrai qui provient du bien, No' 3091, 3563, h931, 8281, 9025; puisque toute puissance appartient au vrai d'après le bien, N°s 5623, 63hh, 6h23, 69h8, 8200, 83011, 9327, 9HO, 9639, 9M3; et comme la tête et tout le corps eXel'cent leUl' puissance pal' les mains, et que la puissance est l'actif de la vie chez l'homme, c'est pour cela que la main signifie aussi tout ce qui est chez l'homme, ainsi l'homme lui-même en tant qu'agent, N° 9133; d'après cela, on peut voil' ce qui est signifié par emplir la main; que le Seigneur Seul ait toute puissance, et qu'il n'y ait absolument aucune puissance chez l'ange, chez l'esprit et chez J'homme, si ce n'est celle qui vieIlt du Sei­ gneur, on le voit, N°' 8200, 8281, 9327, 9H 0, 9639 : si l'in­ auguration pour le sacerdoce se faisaitpal' ces deux choses, savoÎl', par l'onction et par l'emplition de la main, c'est parce que tout ce qui est et existe, dans les cieux et dans les terres, se réfère an bien et au vrai. Quant à la manièl'e dont se faisait l'Emplition de la main, eUe est décrite dans ce Cha pit re depnis le Vers: il j llsqu'au Vers, 36;
  • 335. 330 ARCANES CÉLESTES. et aussi dans le Lévit. Chàp. VIII. Vers. 22 à 36 : elle se faisait pal' le second béliel', qui pOUl' cela est nommé bélier d'emplitions : le procédé de l'emplition consistait en ce que ce bélier était im­ molé; qu'il était mis de son sang sur le bout de l'oreille droite, SUi' le pouce de la main droite, et SUI' le pouce du pied droit d'Aharon et de ses fils; qu'il était fait une aspersion du sang de l'autel et de l'huile d'onction SUI' Aharon et ses fils et SUI' leurs habits; que la graisse, la queue, la graisse au-dessus des intestins, le réticule du foie, les reins et leur graisse, et le gigot droit, pris de ce bélier, puis le pain, les gâteaux et les beignets d'azymes, pris de la cor­ beille, étaient posés SUI' les paumes d'Ahat'on et de ses fils, et étaient agités, et ensuite bnllés SUI' l'holocauste du premier bélier; que la poitrine, après avoir été agitée, et le gigot gauche, étaient pOUl' Aha­ l'on et pour ses fils, et que cette chàir cuite en lieu saint, et le pain de l'este dans la corheille, étaient mangés pal' eux à l'entrée de la Tente de Convention: c'était là le procédé d'emplit ions de la main; quant à ces diverses cérémonies, il sera dit dans la suite, d'après la Divine lVIiséricorde du Seigneur, ce que chacune signifiait. La Di­ vine Puissance du Seigneur, qui était représentée pal' l'Emplition de la main d'Aharon et de ses fils, est la Divine Puissance de sau­ vel' le genre humain; et la puissance de sauvel' le genre humain est la puissance SUI' les cieux et SUI' les enfCl's; cal' l'homme est sauvé pal' cette puissance du Seigneur, et non pal' une autre; en effet, tout bien qui appartient à l'amollI', et tout vrai qui appartient à la foi, influent du Seigneur ,pal' les cieux; ils ne peuvent pas influer, si les enfers ne sont pas éloignés, cal' des enfers provient totit mal, et pal' suite tout faux; l'homme est sauvé, parce que les maux et les faux provenant des enfers sont éloign"és, et parce qu'alors l'in­ flux du bien de l'amour et du vrai de la foi vient du Seigneur pal' les cieux: que le Seigneur, quand il était dans le monde, ait sub­ jugué les enfers, et remis les cieux en ordre, et qu'il se soit acquis la Divine puissance SUI' les enfers et SUI' les cieux, on le voit, N°' 9!J86, 9715, 9809, 9937, et dans les articles cités, N° 9528 f. C'est cette puissance du Seigneur, qui était représentée pal' l'em­ plition de la main des Prêtres, cal' le Sacerdoce signifiait toute œuvre de Salvation du Seigneur, N° 9809, Que le Seigneur ait cette puissance, c'est ce qu'il enseigne Lui-Même en termes clairs,
  • 336. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVlj~ME. 331 dans Matthieu: (( Il M'a été donné tout Pouvoir dans les cieux Il et sur terre. Il - XXVIII. 18; - et dans Luc: Il Jésus dit Il aux soixante-dix, 10l'squ'ils dirent que les démons leur obéis­ Il saient : Voici, je vous donne <e pouvoir de marcher sur les Il serpents et les scorpl~ons, et sur toute la puissance de l'en­ )1 nemi, et rien ne vous nuira. Toutes choses M'ont été livrées Il par mon Père. II - X. 19, 22. - Par ces paroles est décrit le pouvoir du Seigneur sur les enfers; les démons sont ceux qui , sont dans les enfel's; les serpents et les scorpions sont les maux et faux du mal; marcher sur eux, c'est les détruire; les enfers sont aussi entenqus parl'ennemi sur lequel ils luraienJ la puissance. Que le Seigneur se soit acquis cette priissance, quand il était dans le monde, on le voit dans ltsaïe : « Qui est celui-ci qui vient d'É­ 1) dom, marchant dans la m~dtitude de sa force, grand pour Il sauver? Salut m'a procuré mon bras. Ainsi il est devenu Il pour eu.x un Sauveur. 11- LXIII. 1 à 10;- que ces paroles aient été dites du Seigneur, cela est notoire dans l'Église; pareil­ lement ces paroles d'un autre passage dans le même PI'ophète : « Salut Lui a pl'ocuré son bras, et sa Justice L'a soutenu; de Il là il a revêtu la Justice comme une cuirasse, et le casque du l) salut (a été) sur sa tête; et il est venu pour Sion, le Ré­ Il dempteur. Il ~ LlX. 16 à 21; - et dans David: « Parole II de Jéhovah à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jus­ Il qu'à ce que j'aie mis tes ennemis pour marchepied de tes Il pieds; le sceptre de ta force, Jéhovah l'enverra de Sion; Il domine au milieu de tes ennemis; le Seigneur (est) à ta Il droite. Il-PS. CX. 1 et suiv. ;-que ces paroles aient été dites du Seigneur, c'est ce que le Seigneur Lui-Mème enseigne dans Matthieu, Chap. XXJJ. !t3; sa domination sur les enfers est décrite par s'asseoir à la droite, car la droite signifie la Puissance qui est au Divin Vrai d'après le Divin Bien; les enfers et par suite les maux et les faux sont les ennemis qui devaient ètre mis POUI' mar­ chepied de ses pieds, et aussi les ennemis au milieu desquels il de­ vait dominer. Que la droite de Jéhovah soit la Divine puissance, on le voit clairement par plusieurs passages dans la Parole, par exem­ ple, dans Moïse: « Ta droite, Jéhovah, est magnifiée en force; Il par ta droite, Jéhovah, tu éO'ases l'ennemi. I l - Exod. XV.
  • 337. 332 ARCANES CÉLESTES. ô. - Dans David: (1 Dieu, tu me donnes le houclier de ton salHt, Il et ta droite me soutient. Il -Ps. XVIII. 3fi.-Dans le Méme: « Leur bras ne les a point sauvés, mais ta droite, et ton bras, 1) et la,lumiere de tes (aces. 1) - Ps. XLIV. l!; -:- il est dit ta Moite et ton hras et la lumière de tes faces, parce que [a droite est la puissance, le bras est la force, et la lumière des faces est le Di­ vin Vrai d'après le Divin Bien; on peut voir que [e bras est la force, N°s ft932, ft93lJ, ft935, 7205 j que la Lumière est le Divin Vrai, N°' 9M8, 968ft, et que la face de Jéhovah est le Divin Bien, No' 222, 5585, 9306. Dans le lIéme : (1 Dieu, ta droite me sou­ 1) tient. l) - Ps. LXIII. 9. - Dans le Méme : « Jéhovah, à Toi Il un bras avec vigneul', fOl'te est ta main, exaltée sera ta droile.ll - Ps. LXXXIX. 111. - Dans Ésaïe: « Jéhovah a jw'é par » sa droite, par le bras de sa force. )l - LXII. 8. - Et dans Da­ vid: l( J éllOvah, que ta main soit pour l' IJ ormne de ta droite; » pOUl' le Fils de l'homme que tu t'es fortifié; alors nous ne nOLIs Il l'etil'el'ons pas de Toi. Il - Ps. LXXX. 18, 19. - D'après ces passages, on peut maintenant voir ce qui est entendu pal' les paro- ' les du Seigneul' dans Matthieu: « Jésus dit: Désormais vous » verrez le Fils de l'homme assis il la droile de la puissance. » -XXVI. 6ft;- et dans Luc: «( Désormais le Fils de l' homme 1) ,~era assis à la droile de la (orce de Dieu. )1 - XXII. 69;­ que le Fils de l'homme soit lé SeigneUl' quant au Divin VI'ai, on le voit, N° 9807 ; et que la droite soit la Divine Puissance, cela est constant d'après ce qui vient d'étl'e montré, aussi est-il dit la droite de la puissance et la droite de la force. D'apl'ès cela, on voit clai­ rement ce qui a été représenté pal' l'Onction d'Aharon et de ses fils, .et ce qui a été l'eprésenté pal' l'Emplition de leur main, c'est à sa­ voil', que par l'Onction a été représenté le Divin Bien du Divin Amour dans le Seignem, N° 995ft f.; et par l'Emplition de la main, . le Divin Vrai, et pal' suite la Divine Puissance: que toute puis­ sance soit au Divin Bien pal' le Divin Vrai, et qu'elle soit au Sei­ gneUl' seul, on le voit dans Jes articles ci-dessus cités: c'est en­ core pour cela que le Seigneur dans la Parole de "Ancien Testa­ ment est appelé Héros, Homme de guerre, et aussi Jéhovah Sé­ baoth ou des armées. 10020, Vers. 10, H, 12, 13, !h, Et tu (erasapproclterle
  • 338. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 333 taureau devant la Tente de convention; et imposera Aharon, et ses fils, leurs mains sur la tête du taureau. Et tu immole­ ms le taureau devant Jéhovah, li l'entrée de la Tente de con­ vention. Et tu prendras du sang du taureau, et tu (en) met­ tras sur les cornes de L'autel avec ton doigt; et tout le sang tu répandras vers le (ondement de l'autel. Et tu prendras toute la graüse qui couvre les intestins, et le réticule sur le (oie, et les deux reins, et la graisse qui (est) sur eux, et tu (en) (el'as (umer l'autel. Et la chair du taureau, et sa peau, et sa fiente, tu brûleras au {eu en dehors du camp; péché cela.-Et tu (eras approcher le taureau, signifie l'état de l'ap­ plicalion de l'homme naturel ou externe, tel qu'il est dans son en­ fance: devant la Tente de convention, signifie à la purification, ft la réception ùu vrai procédaut du ciel, et'à sa conjonction avec le bien: et imposera A/uu'on, et ses fils, leurs mains SUi' la tête du taureau, signifie le l'eprésentatif de la réception du bien et du nai daus l'homme naturel ou ex terne: et tu immoleras le tau­ reau devant Jéhovah, signifie la préparation à la purificalion du bien et du vrai pal' le Divin dans l'homme externe ou naturel: à l'entrée de la Tente de convention, signifie afin qu'il y ait con- . jonction: et tu prendras du sang du taureau, signifie le Divin Vrai accommodé dans l'homme natul'el ou externe: et tu (en) mettras sur les cornes de l'autel avec ton doigt, signifie la puissance Divine du SeigneUl' d'après le propre: et tout le sang tu répandras vers le (ondement defautel, signifie le Divin Vrai tout dans le sensuel, qui est le dernier de la vie de l'homme: et tu prendras toute la graisse, signifie le bien accommodé: qui cou­ vre les intestins, signifie qui est dans les derniel's ou les infimes: et le l'éticule sw' le (oie, signifie le bien intérieur de l'homme ex­ terne ou naturel: et les deux reins el la graisse qui (est) sur eux, signirle le vrai intél'ieUl' de l'hom me externe ou naturel, et le bien ùe ce vrai: et tu (en) (éras (umM' l'autel, signifie d'après le Di­ vin amOllI' du Seigneur: et la chair du tall1WlU, signifie le mal des amours antérieurs là : et sa peau, signifie le faux dans les derniers: et sa fiente, signifie les autres impuretés: tu brûleras au (eu en dehors du camp,' signifie que ces choses doivent être reléguées dans l'enfel', et consumées par les maux de l'amour de soi: péché cela, signifie ainsi la pUl'ilicalion des maux.
  • 339. 33ft ARCANES CÉLESTES. 10021. Et tu feras approcher le taureau, signifie l'état de l'application de l'homme naturel ou exter'ne, tel qu'il est dans son enfance: on le voit par la signification de faire appro­ cher, en ce que c'est la présence et la conjonction, N°' 9378,9997, 10001, et aussi l'application, N° 8!l39, ici l'application à la pUl'i­ fication et à la réception du bien et du V1'ai procédant du Divin, car c'est là ce qui est signifié par ce sacrifice, et par les sacrifices en général; et pal' la signification du law'eau, en ce qu'il est le bien de la charité et de l'innocence dans l'homme naturel ou externe, N° 9391, ainsi l'homme extel'lle ou naturel tel qu'il est dans son enfance, car alors il est dans le bien de l'innocence; tandis qu'il est dans cet état, il est aussi dans l'état de l'application à la puri­ fication et à la réception du bien et du vl'ai procédant du Seigneur, Puisqu'il s'agit maintenant de ce sujet dans le sens interne, il faut dire comment cela a lieu: Quand l'homme est régénéré, ce qui ar­ rive quand il a crû en âge, il est d'abord mis dans l'état d'inno­ cence, mais dans un état d'innocence externe, presque telle qu'est celle. des enfants; l'innocence de jUlux-ci est l'innocence externe, qui habite dans l'ignorance; cet état est le plan de la nouvelle vie quand l'homme est régénéré, l'homme aussi est alors comme un enfant, cal' quand il est régénéré, il est conçu de nouveau, il naît, devient enfant , Cl'Oît en âge, ce qui s'opère par le vrai implanté dans le bien; et autant alors il vient dans le bien réel,- autant il vient dans le bien de l'innocence inteme, innocence qui habite dans la sagesse: et comme la Régénération de l'homme est l'image de la glorifica!ion du Seigneur, il est évident que le Seigneur s'est ainsi glorifié, c'est-à-dire, a fait ainsi Divin son Humain; car dans le sens interne de ce Chapitl'e il s'agit de la glorification du Sei­ gneUl', N° 9985; mais comme la glorificÇltion du Seigneur quant à son Humain surpasse l'entendement, c'est pOUl' cela qu'afin qu'elle soit en quelque so'te saisie, elle est expliquée par son instar ou son imàge. Ceci est dit d'avance, afin qu'on sache ce qui est entendu par la purification et la réception du bien et du vrai, et par leur conjonction, lesquelles sont signifiées pal' les sacl'ifices en général, et ici en particulier par les sacrifices de l'inauguration d'Aharon et de ses fils pour le sacerdoce. Que la régénération de l'homme soit l'image de la glorification du Seigneur, on le voit, N°' 3138,3212,
  • 340. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 335 3296, 3li90, lili02, 5688. On voit aussi que l'innocence des en­ fants e~t l'innocence externe, et habite dans l'ignorance, No' 2306, 3li9li, 350li, li563, /J797, 5608, 2305, 9301; que l'homme qui est régénéré, est conçu de nouveau, naît, devient enfant du pre­ miel~ âge, puis du second âge, et grandit, N° 3203; que l'inno­ cence de l'enfance est le plan, N°' 2780, 3183, 399li, 4797, 5608, i8liO; que les connaissances du vrai et du bien sont im­ plantées dans l'innocence de l'enfance, comme dans lem plan, N°' 1616,2299, 350li, li797; que l'innocence des régénérés est l'in­ nocence intel'ne, et habite dans la sagesse, N°' 1616, 3495, 399/J, [1 797, 5608,9301,9939; la diffé,'ence entre l'innocence externe qui est celle des enfants, et l'innocence interne .qui est celle des sages, No' 2280, li563, 9301; que la chose se passe ainsi, ce qui devient évident d'après l'éducation et la l'égénération des enfants dans l'autre vie, N° 2289 à 2309; que tout bielrde l'Église et du Ciel a en soi l'innocence, et que sans elle le bien n'est point le bien, No' 2736, 2780,6013,7840, 7887, 9262; ce que c'cst que l'in­ nocence, Nos 399/J, 4001, [1797, 523G, 6'107, 6765, 7902, 9262, 9936. t0022. Devant la Tente de convention, signifie il la puri­ fication, ci la réception du vrai procédant du ciel, et ci sa con­ jonction avec le bien: on le voit par la signification de la Tente de convention, en ce qu'elle est le Ciel où est le Seigneur, N°' 9[t57, 9481, 9/J85; s'il est aussi signifié ici la purification, l'im­ plantation du vrai et sa conjonction avec le bien, c'est parcé que le_ taureau était amené devant la Tente de convention ponr être sacri­ fié, et que les sacrifices signifient tant la pUl'ification que l'imptan­ tation du vrai et du bien, et leur conjonction: que les sacrifices aient représenté les purifications des maux et des faux, et les ex­ piations, o~ le voit, Nos 9990, 9991; et que le lieu devant la Tente, qui est appelé l'entrée de la tente, représente la conjonction du vrai et du bien, qui est appelée mariage céleste, on l~ voit, N° 1000t : c'est donc de là que par tu feras approcher le taureau (1 devant la Tente de convention,» il est signifié l'application de l'homme externe ou natlll'el, tel qu'il est dans son enfance, à sa puri fication des maux et des faux, et ainsi à la réception du vrai procédant du ciel , et à la conjonction de ce vrai avec le ùien. Puis­ ­
  • 341. ...... 336 ARCA,NES CÉLESTES. que dans les versets suivants de ce Chapitre il s'agit des Sacrifices et des Holocaustes, il va être dit ce qui a été en génél'al représenté par eux: En général, les holocaustes et les sacrifices ont repré­ senté la pUl'ification des maux et des faux, et parce qu'ils repré­ sentaient la purification, ils représentaient aussi l'implantation du bien et du vl'ai procédant du Seigneur, et la conjonction de ce bien et de ce vrai, car lorsque l'homme a été purifié des maux et des fau'x, ce qui sc fait par leur éloignement, le bien et le vrai intluent du Seigneur, et autant le bien et le vrai influent dans cet état, au­ tant ils sont implantés et conjoints; en effet, le Seigneur est sans cesse prèsent avec le bien et le vrai chez chaque homme, mais il n'est reçu qu'autant que les maux et les faux sont éloignés, par conse­ quent qu'autant que l'homme en est pUl'ifié;. la conjonction du vrai et du bien est la régénération: de là, on peut voit' ce que les holo­ caustes et les sacrifices ont représente en général; quant à ce qu'ils ontl'cprésenté en particulier, on le voit d'après les animaux de di­ verse espèce qui étaient sacrifiés. Comme ces trois choses, savoir, la purification des maux et des faux, l'implantation du vrai et.du bien, et leur conjonction, ont été représentées par les sacrifices et par les holocaustes, c'est pour cela que par eux est aussi signifié tout culte d'après le vrai de la foi et le bien ùe l'amour, No' 6905, 8680, 893"6; car tout culte a pour fin que l'homme soit pUl'ifié des maux et des faux, par conséquent que les biens et les vi'ais procé­ dant du Seigneur soient implantés en lui, et qu'ainsi il soit régé­ néré, ce qui se fait par la conjonction des biens et des vrais; leur conjonction est le Ciel ou le ~oyaume du Seigneur cbez l'homme. 10023. Et imposera Aharon, et ses (ils, leurs mains sur la tête du taureau, signi(ie le représentatif de la réception du bien et du vrai dans l'homme natw'el ou externe: on le voit par la signification d'imposer les mains, en ce que c'est com­ muniquer à un autre ce qui est à soi; que ce soit aussi la réception, c'est parce que ce qui est communiqué est reçu pal' l'autre; par la signification de la tête, en ce que c'est le tout, N° 10011 ; et pal' la signification du taureau, en ce qu'i! est le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme exteme ou naturel, No' 939J, 10021. Si imposel' la main signifie la communication et la réception, c'est parce que pal' les mains il est signifié la puissanee, et comme la
  • 342. EXODE. GIAP. VINGT-NEUVIÊME. 33ï puissance est l'actif de la vie, par les mains il est même signifié tout ce qui est chez l'homme, ainsi tout l'homme en tant qu'agis­ sant; voir les passages cités, N° 1001.9; et par l'imposition, la communication respectivement à celui qui impose, et la réception respectivement à la personne on à la chose sur laquelle l'imposition est faite: pal' là, on voit clairement ce qui a été signifié chez les anciens par l'imposition de la main, à savoir, la communication et la translation de la chose dont il s'agissait, et aussi la réception de cette chose par un autre, soit que cela fût puissance, ou obéissance, ou bénédiction, ou témoignage. Que l'imposition des mains ait si­ gnifié la puissance, on le voit par les passages suivants, dans Moïse: « Jéhovah dit à Moscheh d'imposer la main sur Joschua, et de l'é­ tablir devant Éléazar le Prêtre en présence de toute l'assemblée, et qu'ainsi il donnerait de sa gloire sur lui, afin que 1ui obéisse toute l'assemblée. ) - Nomb. XXVII. 18, 19, 20; - qu'imposer la main signifie ici la communication et la translation de la puissance qu'a,'ait Moscheh, et la réception de cette puissance par Joschua, cela est évident; de là il est dit « qu'ainsi il donnerait de sa gloire sur lui. » Dans le Même: (1 Quand furent purifiés les Lévites, et que leur fut attribué le ministère du sacerdoce sous Aharon, il fut ordonné que deux taureaux seraient amenés avec une minchah, et qu'Aharon amènerait les Lévites devant Jéhovah; que les fils d'1s­ raël imposeraient leurs mains sur les Lévites; que les Lévite!> imposeraient leurs mains sur la tête des taureaux, dont l'un serait offert en sacrifice, et l'autre en holocauste; et qu'ainsi on sé­ parerait les Lévites du milieu des fils d'Israël, et qu'ils seraient à Jéhovah. )-Nomb. VIII. ï à 1lt;-que les fils d'Israël impose­ raient leurs mains sur les Lévites, cela signifiait la translation de la puissance de remplir les fonctions du ministère pour eux, et la réception de la part des Lévites, ainsi la séparation; et que les Lé­ vites imposeraient leurs mains sur la tête des tameaux, cela signi­ fiait la translation de cette puissance à Jéhovah, c'est-à-dire, au Seigneur; c'est pour cela qu'il est dit (1 qu'ainsi on les séparerait du milieu des fils d'Israël, et qu'ils seraient à Jéhovah. » Dans le Même: «( Après que les fils d'Isl'aël amont confessé leurs péchés, » Aharon imposera ses deux mains sur la tête du bouc m'vant, » Azazel, et confessera sur lui toutes les iniquités des fils d'Israël, xv. 22.
  • 343. 338 ARCANES CÉLESTES. » et tous leurs péchés, et il les mettl'a Slll' la tête du bouc, et l'en­ l) verra a.u désel't. 1) - Lévit. XVI. 21; - que l'imposition des mains sur le bouc ait signifié la com~unication et la translation de toutes les iniquités et de tous les péchés des fils d'Isl'aël, et la l'é­ ception de la part du bouc, cela est évident; le désert, où le bouc devait être envoyé, est l'enfer. Dans le Même: Il Les témoins et tous ceux qui at'aient entendu le, blasphème imposaient la main sur celui qui devait être lapidé. ) - Lévit. XXIV. 111.; - ce qui signitiait le témoignage ainsi communiqué et transmis; le témoignage étant reçu, le coupable était destiné à la m,ort. Dans le Même: Il L'homme qui amène du gros bétail ou du menu bétail l) tin,holocauste en présent à Jéhovah, imposera la main sur la II tête de l' holocau.çte, alors avec bon plaisir il sera reçu de lui, l) pom' l'expiel'. l) - Lévit. I. 2, 3, !J; - pal'eillement Il sur la tête de t'offrande qui était pour le sacrifice. II - Lévit. III. 1, 2, 8, 13; - pal'eillement devait faire le prêtre, si c'était lui qui avait péché; pareillement les anciens; pal'eillement toute l'assem­ blée; pareillement le prince, s'il avait péché; et pareillement toute âmequiavaitpéché,~Lévit. IV. !J, 15, 2!J, 2~);-I'imposilioll de leur main sur l'holocauste et sur le sacrifice signifiait le tout du culte de celui qui offrait, savoir, la reconnaissance des péchés, la confession, par suite la pl1l'ification, l'implantation du bien et du vrai, ainsi la cOlljonclion avec le Seiglleur, tontes choses qui se fai­ saient par la communication, la translation et la réception; pal' la translation et la réception est entendu ce qui est signifié par porter les iniquités, No' 9937, 9938. Puisque les communications, les translations et les réceptions, étaient signifiées pal' l'imposition des mains, on peut savoÎ!' ce qui est signifié par l'imposition des mains dans Matthieu: Il Un chef vint vers ~ésus, et lui dit : Ma fille à 1) l'instant est morte; mais viens, ~mpose ta main sur elle, et )) elle vivra. Jésus, étant entré, lui prit la main, et la jeune fille 1) se leva. » - IX. 18, 19, 25. - Dans Marc: le Jésus mit la » la main sur les yeux de l'aveugle, et il fut rétab.li. l) - VIII. 25; - dans le Même: (( On amena un sourd à Jésus, afin qu'il 1) lui imposât la main; l'ayant tiré de la foule à pal'!, il lui mit l) ses doigts dans les oreilles, et il lui toucha la langue; et fu­ I) rent ouvertes ses oreilles, l l ­ VII. 32, 33, 35, - Dans Luc:
  • 344. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 339 (1Une femme, ayant un esprit d'infirmité, était devenue courbée; 1) Jésus lui imposa les mains, et la guérit. 1) - XIII. H, 13. - Dans Marc: (1 Jésus imposa la main à des malades, et il les 1) guérit. )) - VI. 5; - ici, l'imposition des mains par le Sei- gneur, et aussi le touchel', signifient la comm1mication et la récep- tion d'une puissance Divine; que ce soit là ce qui est signilié, on le voit clair'ement dans Mal'c : (1 Une femm~ vint par derrière, et toucha » le vêtement de Jésus, disant: Si seulement son vêtement je 1) touche, je serai guérie; et aussitOt elle fut guérie de son fléau. )) Et Jésus connut en Soi-Même 'la puissance qui était sortie )) de Lui. )) - V. 27 il 30.-Dans Luc: «Une femme qui toucha / 1) le vêtement dl1 Jésus fut guérie; Jésus dit: Quelqu'un Llf'a tou- Il cid, cal' je connais qu'une puissance est sortie de 111oi. )) - VIII. M, f.6 ;-et dans Luc: Toute la foule cherchait cl tou- (1 1) cher Jésus, parce qu'une puissance sortait de Lui, et les gué- 1) rissait tous. » -VI. 19; - on voit donc clairement ce qui est si- gnifié par toucher de la main ou du doigt; et aussi ce que signi- fie dans le Même: « Jésus s'approchant toucha la bière, Où était Il le mort, et les porteurs s'arrêtèrent; alors il dit: Jeune homme, » je te dis: Lève-toi; et sur son séant se leva le mort, et il com- )) men ça à parler. )) - VII. lh, 15: - et ce que signifie l'impo- sition des mains sur les enfants et petits enfants; sur les enfants, dans Matthieu: « On amena vers Jésus des enfants, afin qu'il 1) leur imposât les mains; Jésus dit: Laissez les enfants, et ne )l les empêchez point de venil' à Moi, car il ceux' qui sont tels ap- ))partient le Royaume des cieux; et il leur imposa les mains. Il -XIX. 1.3, H, 15: -et sur les petits enfants, dans Marc: ((Jé- ») sus pl'it les petits enfants dans ses bras, et il leur imposa les )) mains, et les bénit. - X. 16; --l'imposition des mains sur les enfants et petits enfants signifie aussi ici la communication et la réception de la puissance Divine, par lesquelles se fait la guéri- son des intérieurs, qui est la salvation. Si le toucher, qui se fait par les mains, signifie de telles choses, cela tire son origine des re- présentatifs dans l'aut,'e vie; là, ceux qui sont dans un état dissem- blable de vie appal'aissent éloignés à distance; mais ceux qui sont dans un état semblable appal'aissent consociés; et ceux qui là se touchent mutuellement se communiquent l'un à l'autl'e l'état de leur
  • 345. --... 3/10 ARCANES CÉLESTES. vie; si le toucher se fait pal' les mains, le tout de la vie est com­ muniqué; car, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, les mains d'après la correspondance signifient la puissance qui est l'actif de la vie de l'homme, ainsi tout ce qui est chez lui: de tels l'epl'ésentatifs exis- . tent dans le monde des esprits, mais se font par l'influx provenant du ciel, où seulement sont perçues les consociations quant aux af­ fections du bien et du Vl'ai. 1002h. Et tu immoleras le taureau devant Jéhovah, signi­ fie la préparation à la purification du bien et du vrai par le Seigneur dans l'homme externe ou naturel: on le voit pal' la signification d'immoler, quand il s'agit des animaux qui étaient offerts en holocaustes ou en sacrifices, en ce que c'est la prépara­ tion aux choses qui étaient représentées par les holocaustes et par les sacrifices; que ces choses fussent la purification des maux et des faux, l'implantation du bien et du vrai, et leur conjonction, on le voit, N° 10022; et comme elles procèdent du Divin, c'est pour cela qu'il est dit devant Jéhovah; et pal' la signification du tau­ reau, en ce quiil est la purification de l'homme externe ou natu­ rel, N° 9990 : de là vient qu'immoler, quand il s'agit d'holocaus­ tes et de sacrpces, signifie dans la Parole tout ce qui est représenté par l'holocauste même et par le saCl'ifice même, puisque tout cela est alors entendu. . lQ025. A l'entrée de la Tente de convention, signifie afin qu'Uy ait conjonction: on le voit par la signification de l'entrée de la Tente de conve/ition, en ce qne c'est la conjonction du vcai et du bien, laquelle est appelée mariage céleste, N° 10001. Comme telle était la signification de l'entrée de la Tente de convention, c'est pour cela qu'il avait été statué, « que si l'immolation était faite ailleul's, le sang sel'ait imputé, et que cette âme-là serait retl'an­ chée d'entre ses peuples.» - Lévit. XVII. 3, h, 8, 9; - c'est parce qu'alors il était représenté non pas la conjonction du bien et du vrai, ni par conséquent le mariage céleste, mais la conjonction du mal et du faux, laquelle est le mariage infernal. 10026. Et tu prendras du sang du taureau, signifie le Di.. vin Vrai accommodé dans l'homme naturel ou externe: on le voit par la signification du sang, en ce qu'il est le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, ainsi qu'il va être montré;
  • 346. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 31r1 et pal' la signification du taureau, en ce qu'il est le naturel de l'homme, naturel qui doit êtl'e pur'ifié, et dans lequel le Vrai et le Bien doivent être implantés, N° 9990. Si d'abord ici il est parlé du sang, et s'il est dit qu'il doit être mis sur les cornes de l'autel, et que le reste de ce sang doit être répandu vers le fondement de l'au­ tel, c'est parce que le sang, dans la Parole, signifie le Divin VI'8.i procédant du Divin Bien du Seigneur, et que toute pUl'ification se fait par ce Vl:ai, car le Vrai enseigne à l'homme ce que c'est que le bien, et comment il doit vivre; or quand l'homme connait cela, chez lui peut alors être implantée l'affection ou l'amour du bien, et ainsi il peut êtl'e régénéré; en effet, la connaissance doit précéder, avant que l'homme puisse avoir la foi, et vivre de la vie de la foi, qui est la vie du bien; que ce soit par les vrais de la foi que s'opère toute purification des maux et des faux, par conséquent toute ré­ génél'ation, on le voit dans les at'Hcles cités, N° 9959, Ceux qui ne connaissent pas le sens interne de la Parole, qui par conséquent ne savent pas que le sang signifie le Divin Vrai, et que la purilication est faite pal' ce vl'ai qui procède du Seigneur, croient que l'homme est purifié par le sang du Seigneur, c'est-à-dil'e, par la passion de la croix qu'ils entendent par ce sang; mais qu'ils sachent que peJ'­ sonne n'est purifié par la passion de la croix du Seigneur, ni par conséquent par son sang, mais qu'on est purifié par la vie selon les préceptes du Seigneul', comme Lui-Même l'enseigne en plusielll's endroits; la passion de la cl'oix a été la dernièl'e chose de la ten­ tation du Seigneur, par laquelle il a pleinement glorifié son Hu­ main, comme il le dit aussi Lui-l'lême dans Luc: Cl Ne fallait-il 1) pas que le Christ souffrit, et qu'il entrât dans sa glo"ire, 1) - XXIV. 26; - en effet, le Seigneul' est venu dans le monde pour' subjuguer les enfel's, et remettl'e toutes choses dans l'ordre, même dans les cieux, ce qui a été opéré par les tentations admises ~ en Lui; et la passion dela croix a été la dernière chose de sa ten­ tation, pal' laquelle il a pleinement vaincu les enfers, a mis les cieux dans l'ol'dre, et a glorifié en même temps son Humain; et s'il n'a­ vait pas fait ainsi, aucun homme n'amait pu êll'e sauvé; mais SUI' ce "sujet, voir ce qui a déjà été amplement montré dans les passa­ ges cités, N° 9528, et N°s 9715, 9937,10019; que le sang du Seigneur signilie le Divin Vrai pl'océctaut du Divin Bien du Sei­
  • 347. 342 ARCANES CÉLESTES. gnellr, on le voit, No, lJ735, 6978, 6378, 7317, 7326, 7850, 9127,9393. 10027. Et tu en mettras sur les cornes de l'autel avec ton doigt, signifie la puissance Divine du Seigneur d'après le, prOJJ1'e: on le voit par la signification des cornes de l'autel, en ce que c'est la puissance du 'l'ai d'après le bien, car les cornes sont la puissance, No, 9081,9719,9720,9721, et l'autel est le repré­ sentatif du SeigneUl' quant au Divin Bien, ou le représentatif du Divin Bien dans le Seigneur, N°' 9388, 9389, 9714, 996li; et pal' la signification du doigt, en ce qu'il est la puissance, N° 7h30 : que ce soit d'après la puissance pl'opre ou d'après le propre, c'est parce que cela a été fait pal' Moscheh, et que Moscheh ('eprésente le Seigneur quant au Diviu Vrai, N°' 9372, 9806, c'est pourquoi il est dit, «( avec ton doigt. » Si le sang était d'abord mis sur les cor­ nes de l'autel, c'est pour que la puissance même dn Divin Vrai procédant du Divin Bien fllt représentée, car par la puissance du Divin Vrai procédant du Divin Bien toutes choses sont faites, et rien n'est fait sans elle; voir les articles cités ci-dessus, N° 10019. 10028. Et tout le sang tu répandras vers le fondement de l'aùtel, signifie le Divin Vrai tout dans le sensuel, qui est le dernier de la vie de l'homme: on le voit pal' la signification du sang, en ce que c'est le Divin Vrai d'après le Divin Bien du Sei­ gneur, N° 10026; et pal' la signillcation du fondement de l'au­ tel, en ce que c'est le sensuel, qui est le derniel' de la vie de l'homme; si telle est la signification du fondement de l'autel, c'est parce qué' l'Autel était le représentatif du Divin Humain du Seignenr, c'est pourquoi son fondement signifie ce qui est le dernier de la vie dans l'humain, et le dernier de la vie dans l'humain, est ce qui est ap­ pelé sensuel-externe, sensuel qui est entendu ici; que l'Autel ait été le principal représentatif du Divin Humain du Seigneur, on le voit, N°' 9388, 9389, 9714, 9964; que le fondement en soit le dernier, cela est évident; que cela chez l'homme soit le sensuel externe, et quel est ce sensuel, on le voit, No' 9212, 9216,9996. Il faut dire en peu de mots. ce qui se passe à ce sujet: Quand l'homme est pUl'ifié, Ï'I apprend d'abord les vrais qui peuvent être saisis pal' l'homme .sensuel, tels sont les vrais qui sont dans le sens littéral de la Parole; ensuite il apprend les vrais intérieurs, tels que
  • 348. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 3lt3 sont les vrais que l'ecueillent de la Parole ceux qui sont dans l'il­ lustration, car ceux-ci recueillent le sens intérieur de la Parole de divers passages, où le sens de la lettre y est expliqué; ces vrais é­ tant connus, ils puisentellsuite chez les iIlustl'és des vrais enC-Ore plus intérieurs, qui, avec les précédents, servent à l'Église pOUl' doc­ trine, ces derniers pour doctrine à ceux qui sont hommes de l'Église intel'lle, et les précédents pOUl' doctrine à ceux qui sont hommes de l'Église externe: les uns et les autl'Cs, s'ils ont vécu selon ces vrais, sont élevés dans le ciel pal'mi les anges, et y sont imbus de la sagesse angélique qui pl'ovient de vl'ais encore plus intérieurs, et enfm de vrais intimes dans le troisième ciel: ces vrais avec les antérieurs dans leur ordre se terminent dans les derniers, qui appartiennent au sensuel extel'l1e, e~ ils y sont tous ensemble; de là il est évident, que tous les vl'ais intérieurs sont ensemble dans les vl'ais du sens de la lettre de la Parole, car ceux-ci, comme il a été dit, sont les vrais derniers: que tous les intél'ieurs se reposent en ol'dre dans les derniers, et y soient ensemble, on le voit, No' Ç)828, 983ô. D'après cela, on voit c1ail'ement ce qui est entendu en ce que le Divin Vrai est tout dans le sensuel, ce qui est signifié en ce que tout le sang était l'épandu SUl' le fondement de l'autel. 10029. El tu prendras toule la graisse, signifie le bien ac­ commodé: on le voit pal' la signification de la graisse, en ce qu'elle est le bien, N° 59lt3 : il est dit le bien accommodé, parce qu'il s'a­ git ici de la purification de l'homme extel'l1e ou naturel, et de l'im­ plantation du vrai et du bien, et par conséquent de la conjonction de l'nn et de l'autre, car ce sont ces trois choses qui sont signifiées par les sacrifices et par les holocaustes; c'est pOUl' cela qu'ici par la graisse du taureau il est entendu le bien accommodé à l'homme naturel ou extel'lle, et qui peut y être conjoint avec le vrai, car le vrai doit êtl'e accommodé à son bien, et le bien à son vrai, parce qu'ils doivent être un. Il faut aussi qu'on sache que le vrai el le bien dans l'homme naturel ou extel'lle diffèrent du vl'ai et du bien dans l'homme interne, comme l'extérieur diffèl'e de l'intérieUl', ou comme l'infériem' diffèl'e du supérieur, ou, ce qui est la même chose, comme le postérieur diffèl'e de l'antérieur; le vrai dans le naturel est un scientiflque, et le bien y est le plaisir du scientifique, lous deux perceptibles il l'homme pendant qu'il cst dans le monde,
  • 349. :~âlJ ARCANES CÉLESTES, car ils sont apparents quand l'homme pense; mais le vrai dans l'homme interne n'est pas un scientifique apparent, c'est un vrai implanté dans sa partie intellectuelle; le hien n'y est pas non plus perceptible, parce qu'il est implanté dans sa partie volontaire, ils sont implantés l'un et l'autre dans la vie intérieUl'e de l'homme, dans laquelle le vrai appartient à la foi, et le bien à l'amour: telle est la différence qu'il y a entre le vl'ai 'et le !lien dans l'homme in­ teme ou spirituel, et le vrai et le bien daus l'homme extel'lle ou naturel; l'implantation et la conjonction du vrai et du bien dans l'homme extel'lle sont signifiées par le sacrifice du tameau, mais l'implantation et la conjonction du vl'ai et du !lien dans l'homme interne sont signifiées par l'holocauste du bélier, dont il est parlé dans la suite de ce Chapitre. Par là, on voit clairement ce qui est entendu par le !lIen accommodé, que signifie la gl'aisse du taureau. 10030. Qui couvre les intestins, signifie qui est dans tes derniers ou tes infimes: on le voit par la signification des intes­ tins, en ce qu'ils sont les derniers ou les infimes. Si les intestins sont les derniers ou les infimes, c'est parce qu'ils sont les derniers et les' infimes des viscères intérieurs de l'homme, non-seulement quant.à la situation, mais même quant à l'usage; quant à la situa­ tion, ils sont au-dessous de l'estomac, auquel ils sont suspendus; et quant à l'usage, ils reçoivent en dernier ce qui est digéré chez l'homme; au-dessus d'eux il y a, comme on sait, l'estomac, le foi~, le pancl'éas, la rate; et plus haut encore le cœur et le poumon, et encore plus haut la tête; on sait aussi que ces supél'ieurs ~jeltent leurs saletés et leurs ordures dans les intestins, et que par eux ils les chassent, partie par l'estomac, partie par les conduits du foie, qui sont appelés conduits hépatiques, et aussi cystiques ou biliaires, partie par les conduits du pancréas, conduits qui ont avec tous les autt'es leurs issues dans l'intestin duodénum; on voit donc mainte­ naut pourquoi les intestins signifient les derniers ou les infimes. Que les viscères, qui sont chez l'homme, signiHent des choses qui appartiennent au monde spirituel, c'est ce qu'on peut voir d'après ce qüi a été exposé au long à la fin de plusieurs Chapitres, où il a été traité de la Correspondance du Très-Grand Homme, qui est le ciel, avec tout ce qui est chez l'homme; on peut voir ce qui correspond spécialement aux Intestins, N° 5392.; et que les enfel's cOITespon­
  • 350. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 3lt5 dent aux matières et aux excréments rejetés pal' les intestins, N°' 5393 à 5396. Comme dans ce qui suit il va ètre parlé de quelques viscères du corps, tels que le Réticule, le Foie, les Reins, les Jam­ hes, la Poitrine, l'Épaule, la Tête, et qu'il s'agit de l'ordre dans lequel ces parties sont placées dans les sacrifices, il va d'abol'd être montré ici qu'en génér.al les membres de l'homme signifient des choses qui sont dans le Très-Grand Homme, c'est-à-dire, dans le Ciel, ici seulement ceux par lesquels est <!écrite la statue de Nébu­ chadnézar dans Daniel: (( Que la Tête de la statue était d'Ol' pur, la Poitrine et les Bras d'al'gent, le Ventre et le Flanc d'ail'ain, les Jambes de fer, et les Pieds en partie de fer, "et en partie d'ar­ gile.l) - II. 32, 33;- celui qui ne sait pas que la Parole du Sei­ gneur est spirituelle croit que ces choses ont été dites des Royau­ mes de la tene, mais dans la Parole il ne s'agit pas des Royaumes de la terre, il s'agit du Royaume de Dieu, par conséquent du Ciel et de l'Église: que ce soit là ce qui est décrit pal' les choses qui sont dans les terres, et dans leurs Royaumes, c'est parce que les mondains et les terrestres correspondent à des choses qui sont dans le Ciel; car toute la nature et le monde entier sont le tbéâtl'e re­ présentatif dOu Royaume du Seigneur; voir les articles cités, N° 9280; et les terrestres et les mondains sont ce que l'homme saisit d'ahord; de là, il devient évident que la statue vue en songe par Nébuchadnézal' signifie non pas des mondains mais des célestes; quant à ce qui est spécialement signifié pal' la Tête, par la Poitrine, par le Ventre et le Flanc, par les Jambe's et par les Pieds, on peut le savoir d'après la correspondance de ces parties, ainsi d'après le sens interne de la Parole; d'après la correspondance on sait que la Tête signifie le Premier état de l'Église; la Poitrine et les Bras, le Second état; le Ventre et Je Flanc, le Troisième; les Jambes, le " Quatrième; et les Pieds, le dernier : parce que le Premiel' état de l'Église a été l'état du hien de l'amoUl' envers le SeigneUl', il est dit que la Tète était d'or; parce que le Second état a été l'état du vrai d'après ce bien, il est dit que la Poitrine et les Bl'as étaient d'al'gent; parce que le Troisième état a été le bien de l'amour et le vrai de ce bien dans l'homme externe ou naturel, il est dit que le Ventre et le Flanc étaient d'ail'ain; parce que le Quatrième état a été le vrai de la foi, il est dit que les Jambes étaient de fer; parce
  • 351. 3ltO ARCANES CÉLESTES. que le dernier état a été le vl'ai, qui est appelé vrai de la foi, sans le bien, il est dit que les Pieds étaient en partie de fer et en partie d'argile; et parce qu'un tel état de l'Église a été le demier, il est dit, que du ROc/leI' (ut détachée une Pierre, qui brisa et dis­ (1 persa tou.~ ces métaux, tellement que le l>ent les emportrL, et qu'aucun lieu ne (ut trouvé pour eux. 1) - Vers. 34, 35; ­ ce qui signifie que le bien de l'amour envers le Seigneur, le bien de la charité à l'égard du prochain, et le bien de la foi, furent tout à fait dissipés, tellement qu'on ne savait plus ce que c'était; on sa­ vait seulement quelque chose des vrais de la foi sans ,le bien, ou avec le bien qui n'est point le bien, ainsi qui n'est pornt cohérent avec le vrai de la foi; ce bien est le bien exteme sans l'interne, tel qu'est le bien du mérite, le bien pour soi et pour le monde, ainsi pOUl' le gain, l'honneUl' et, la réputation, pour les amitiés qu'on en relire ou pour la faveur, et aussi seulement par crainte de la loi, et non pOUl' le bien de la chal'ité, qui est le hien du concitoyen, le bien d'une société humaine, le bien de la patde, et le bien de l'Église; ces biens mentionnés plus haut sont signiCtés par l'argile ou limon, le vrai avec lequel ce bien n'est point cohérent est le fer; c'est pour cela qu'il est dit: « De ce que tu as vu le (el' mêlé avec 1) l'argile de limon, (c'est qu') ils se mêleront par la seinence » de l'homme, mais ils n'auront point de cohérence l'un avec Il l'autre, de mên1e que le (el' ne se mêle point avec l'argile.» - Vers. 43; - la seme~ce de l'homme est le vrai '9~ la foi d'a­ près le propre, ainsi le vl'Ui falsifié et adultéré par l'application aux maux d'après l'intuition de soi-même et du monde: d'après cela, il est évident que les membres de l'homme depuis la Tête jusqu'à la plante des pieds signHient des choses qui appartiennent à l'É­ glise. Qu'en général la Tête signifie le bien céleste, qui est le bien de l'amoUl' enve,'s le Seigneur; la Poitrine, le bien spirituel, qui est le bien de la chal'ité à l'égard du pt'ochain ; et les Pieds, le hien naturel, qui est le bien et le vrai de la foi, on le voit, No' 9913, 991!1; que '01', l'argent, l'airain et le fer aient de semblables si­ gnifications, on le voit, N° 5658 : quant aux significations spécia­ les, on peut voir ce que signifie la Tête, No' A938, 4939, 5328, 9913, 991!t; l'or, No' 113,1551,1552,5658,9510,9881; la poitrine, N°' a93S, M)39, 5328, 6436, 0913, 991!1; l'argent,
  • 352. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 3/J7 N°' 1551, 5658, .691/J, 6917; d'où l'ou voit clail'ement ce que signifient le ventl'e et le flanc qui sont au-dessous de la poitl'ine; l'ail'ain, No, /J25, 1551; les pieds, No, 2162, 31!J7, 3761, /J93B à /J952; le fel', No, !t25, !t26; et l'al'gile ou le limon, N°' 1300, 6669. Maintenant, d'apl'ès ce qui vient d'êtl'e dit, on peut savoil' que les membl'es ou les viscères de l'homme signifiellt des choses qui y cOl'fespondent dans le Très-Grand Homme, ou dans le Ciel, qui toutes se réfèrent au bien de l'amour et au vrai de la foi; et ce qui cOl'fespond à ces choses correspond aussi aux mêmes choses dans l'Église, cal' le Ciel du Seigneur dans les terres est l'Église. Qu'il y ait correspondance de l'homme, et de tout ce qui est chez l'homme, avec le Très-Grand Homme, qui est le Ciel, on le voit expliqué, d'après l'expél'ience même, à la fin de plusieurs Cha­ pitres dans les articles, N°' 362/J à 36ft9, 37/Jl à 3i51, 3883 à 3896, ft039 à /J051, /J218 à /J228, !t3l8 à li33i, M03 à ltlI21, !t527 à !t533, /JG22 à /J633, /J652 à ft660, ft791 à ft805,!t931 à !t953, 5050 à 5061, 51il à 5189, 5377 à 5396, 5552 à 5573, 5iH à 5727, 58ft6 à 5866, 5976 à 59-93, 6053 à 6058, 61.89 à 6215, 6307 à 6326, 6/J66 à 6li95. Ce que c'est que la corres­ pondance, on le voit, No' 2987 à 3003, 321.3 à 3227, 3337 à 3352, 3!t72 à 3li85. 10031. Et le réticule sur le {oie, signifie le bien intérieur . de l' homme e.xterne ou naturel: on le voit pal' la signification du réticule qui est sur le {oie, en ce que c'est le hien intél'ieuJ' de l'homme exteme ou naturel; si le réticule est ce bien, c'est parce qu'il est tontentier graisse, etqnelagraisse signifie le bien, N°10029; s'il est le bien intérieur, c'est parce que cette gl'aisse est plus haut ou plus intél'ieurement dans le COI'pS que n'est la graisse qui cou­ vl'e les intestins, et dont il vient d'êll'e parlé; le foie aussi signifie la pUl'ilication intérieure, cal' le foie purifie le sang, mais les in­ testills purifient les choses dont pl'ovient le sang; si c'est le bien de l'homme extel'lie ou naturel, c'est pal'ce que le (jeune) talll'eau, dans lequel est ce réticule, signifie le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme externe ou natUl'el, N° 9990. D'aillems, le foie signilie le bien extel'lle de 'innocenèe, tel qu'il est chez les pe­ tits enfants, et cela, pal'ce que les petits enfants, avant que tous les autl'es viscères aient été pleinemcnt formés poUl' leul' usagc, ce qui
  • 353. 3lJ8 ARCANES CÉLESTES. se fait quand ils sont embryons, sont nOUl'ris par le foie, car tout suc nutritif y est amené de l'utérus de la mèl'e pal' le placenta et l'ombilic; ce suc correspond au bien de l'innocence: que ce bien soit signifié pal' le foie, on le voit dans Jérémie: <1 Consumés ont Il été pal' les larmes mes yeux, émues ont été mes entl'ailles, ré- Il pandu a été ct terre mon (oie, à cause de la fracture de la fille » de mon peuple: le petit en(ant et celui qui tette sont défail­ 1) lants dans les places; à leurs mères ils disent: Où y a-t-il du » blé et du vin? » - Lament. Il. 11, 12;-là est décrite la dou­ leur de l'Église dévastée; la douleur à cause du vrai perdu est si­ gnifiée en ce que les yeux ont été consumés par les larmes; la dou- ­ lem' à cause du vrai de l'innocence perdu, est signifiée en ce que les entrailles ont été émues;' et la douleur à cause du bien de l'inno­ cence perdu, est signifiée en ce que le foie a été répandu à terre; c'est pour cela qu'il est dit: (1 Le petit enfant et celui qui tette sont défaillants dans les places, et à leurs mères ils disent: Où y a-t-il du blé et du vin? II la fille de mon peuple, dont la fracture-cause cette douleur, est l'Église, No' 2362, 3963, 0729; les yeux sont les choses qui appartiennent à la vue interne, ainsi les vl'ais de la foi, N°' !t526, !t528, 9051; les entrailles sont les vl'ais de l'innocence; N° 329!t; le fqie est le bien de l'innocence, car les petits enfants et ceux qui tettent, tombant en àéfaillance dans les places, sont ceux qui sont dans le bien de l'innocence, N°' !t30, 3183, lJ563, 5608; le blé et le vin, au sujet desquels ils disent à leurs mères, « où y en a-t-il, II sont le bien du vrai et le vrai du bien; le blé, le bien du vrai, N° 5959; le vin, le vrai du bien, No' 1071, 1798. . 10032. Et les deux reins, et la graisse qui est sur eux, si­ gnifie le vrai intérieur de l'homme externe ou naturel, et le bien de ce vrai: on le voit par la signification des reins, en ce qu'ils sont les vrais intérieurs, ainsi qu'il va être montré; et par la signification de la graisse, en ce qu'elle est le bien, N° 10029; que ce soit le bien de ce vrai, c'est parce que c'est la graisse qui était SUI' les reins. Il est dit le bien de ce vrai, parce que chaque bien a son vrai, et chaque vl'ai a son bien; il existe des genrès in­ nombrablcs du bien, et à chaque genre du bien il y a un vrai qui est du même genre; car dans tout le ciel, cc. sont les biens et les vrais qui y font la vie, ct pat'tout ils sont différents. Quant au bien
  • 354. EXODE. CHAil. VINGT-NEUVIÈME. 369 qui est signifié par la graisse sur les reins, on voit quel il est d'a­ pl'ès les vrais qui sont signifiés pal' les reins; les reins signifient les vrais qui explorent, purifient et châtient: cette signification, tire son origine de la fonction des reins: de là, on voit clail'ement ce qui est signifié par les reins dans les passages suivants: « J é/w­ )) -valz éprouve les reins et le cœur. 1) ~ Jérém. XX. 12. _ Dans David: Tu éprouves les cœurs et les reins, Dieujuste.)) (1 - Ps. VII. 10. - Dans le Même: J élzovah! explore mes reins (1 1) et mon cœur. 1) - Ps. XXVI. 2. - Dans le Même: « J ého­ 1) valz! Toi, tu possèdes mes reins. )) -Ps.CXXXIX.13.-Dans Jean: (1 Moi, je suis celui qui sonde les reins et les cœurs. )) - Apoc. II. 23; - sonder et éprouver les reins, c'est explorer les vrais de la foi; sonder et éprouvel'Ie cœur, c'est explorer les biens de l'amour, car le Cœur est le bien de l'amour, N°s 3883 à 3896, 7562, 9050 : que les vrais de la foi soient signifiés par les reins, on le voit clairement dans David: « J élzovah! voici, la vérité tu 1) désires dans les reins. » -Ps. LI. 8.- Si les reins signifient le vrai intél'ieur et son exploration, c'est parce que les urétères et la vessie, qui sortent des reins, signifient le vrai extérieur et son ex­ ploration, puis aussi la conection, N°s 5381, 5382, 5383, 5386. 10033. Comme dans ce Chapitre il s'agit du sacrifice et de l'holocauste, pal' lesquels Aharon et ses tils devaient être inaugurés au sacel'doce, il sel'a enCOI'e padé en peu de mots du sang et de la graisse: D'après les statuts et les lois SUI' les Holocaustes et les Sacrifices dans le Lévitique, on voit que tout sang du sacrifice et de l'holocauste était répandu à l'autel, et que toute graisse était brûlée sur l'autel; si cela était fait ainsi, c'était parce que le sang signifiait le Divin Vrai, et la graisse le Divin Bien; que le sang ait signifié le Divin Vrai, on le voit d'après ce qui a été dit du Sang, N°' h735, 6978, 6378, 7317, 7326, 7850, 9127, 9393; et que la graisse ait signifié le Divin Bien, on le voit d'après ce qui. a été dit, N° 59h3. Que le sang signifie le Divin Vrai, cela est manifeste dans Ézéchiel: Rassemblez-vous de toute part sur mon Sacrifice, (1 1) que Moi je sacrifie pOUl' vous, Sacrifice grand sur les montagnes 1) d'Israël, afih que vous mangiez de la chail', et que vous buviez 1) du sang; chail' de forts vous mangerez, et sang des princes de Il la terre VOliS boirez; vous mangerez de la graisse à satiété, et
  • 355. 350 ARCANES CÉLESTES. 1) boirez du sangJusqu'ù l'i1:resse, de mon sacrifice que je sacl'i­ ) fiel'ai pOUl' VOlIS; vous sel'ez rassasiés, sur ma table, de cheval, de ) chal', d'( homme) fort et de tout homme de guelTe: ainsi je don­ Il nel'ai ma gloire pal'mi les nations. Il - XXXIX. 17 à 22; ­ chacun peut voir que là par le sang il n'est pas entendu du sang, cal' il est dit qu'ils boiraient du sang des p!'inces de la terre jusqu'à l'ivresse; el aussi qu'ils mangel'aient de la graisse jusqu'à satiété; et ensuite qu'ils seraient rassasiés de cheval et de chal'; d'où il est évident que pal' le sang il est entendu autre chose que du sang, pal' les princes de la terre autre chose que des pl'inces de la terre, et pal' la gl'nisse, le cheval et le char autre chose que gl'aisse, chetal et char; quant à ce qui est signifié, on ne peut le savoir que par le sens intcl'lle; ce sens enseigne que le Sang est le Diviu Vrai; les prin­ ces de la terre, les pl'incipaux vrais de l'Église; la graisse, le Di­ vin Bien; le cheval, le sens interne de lé'. Parole; et le char, la doc­ trine même tirée de la Parole: que le sang soit le Divin Vrai, on le voit dnns les articles ci-dessus cités; on peut voir aussi que les princes de la tene sont [es principaux vrais, N° 50Ml; que la terre est l'Église, N° 9325; que le cheval est le sens interne de la Pa­ role, N°s 2760, 2761, 2762; et que le char est la doctrine, No< 5321, 8215. Maintenant, d'après cela, on voit clairement 'ce qui est signifié pal' les pamles du Seigneul' dans Jean: « Jésus dit: Si li vous ne mangez la chair du Fils de rhomme, et ne buvez son li sang, vous n'aUl'ez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange li ma chair, et boit mon sang, a la vie éternelle; et Moi je le res­ J) susciterai au demier jour: car' ma chair est t'éritablement une Il nourriture, et 1no11 sang est véritablement un brezwage. 1) Celui qui mange ma chair, et boit mon sang, en Moi demeure, 1) et Moi en lui. 1) - VI. 53, M,55, 5G; - que la Chair soit le Divin Bien, on le voit, No' 3813, 7850, 9127; et que le Fils de l'homme, dont ils devaient manger la chair et boire le sang, soit le Seignenr quant au Divin Vrai procédant du Divin Bien, on le voit, N° 9807. Quant à la graisse, il est évident que c'est le Divin Bien, dans Ésaïe: Il Jéhovah fera à tous les peuples SUI' cette montagne Il un festin de graisses. Il-XXV. 6 ;-dans le Même: « Écou­ Il tez-Moi, et mangez (de ce qui est) bon, et que se délecte dans l) la graisse t'otre rÎmf. ) - LV. 2 : - et dans Jérémie: « Je
  • 356. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 351 ) remplirai l'âme des pl'êtres de graisse, ct mon peuple de mon ) bien sera rassasié. » -XXXI. 1lJ; - d'après cela, on peut voir pourquoi toute la gr~isse du sacrifice devail être brûlée sur l'autel, et pourquoi tout le sang devait être répandu au cOté de l'autel. Comme le Sang et la Graisse signifiaient ces Divins, c'est pour cela qu'il avait été absolument défendu au peuple Israélite de manger de la graisse et dl1'Sang,- comme on le voit dans Moïse: « Statut d'étel'l1ité dans ) vos générations: Aucune graisse ni aucun sang vous ne man­ 1) gerez. »- Lévit. Ill. 17:- dans le Même: Aucune graisse (c » soit-de bœuf. soit de brebis, soit de chèvre, vous ne rnange­ » l'ez; quiconque aura mangé de la graisse d'une bête, dont » il aura été offert· une oblation ignée li J éftovah, retranchée ) sera l'âme, qui en aul'a mangé, d'entre ses peuples. ) - LévH. VII. 23, 25; - et dans le Même: « Quiconque mangera quel­ ) que sang que ce soit, je mettrai mes faces contre l'âme qui » mange le sang, et je la rBtranchel'ai du milieu de son peuple. » - Lévit. XVII. 10 à 1lJ; puis Deutér. XII. 16, 23, 2lJ, 25. ­ S'il a été si sévèrement défendu de manger le sang el la graisse, c'est parce que par là était représentée la profanation du Divin Vrai et du Divin Bien; en effet, la Nation Israélite et Juive était dans les externes séparés d'avec les internes, ainsi elle n'était dans au­ cun vrai Divin, ni dans aucun bien Divin, quant à la foi et à l'a­ mour; elle avait le culte extel'l1e sans le vrai ni le bien; car les des­ cendants de Jacob étaient dans l'am01~r de soi et du monde plus que toutes les autres nations, pal' conséquent dans les maux qui jaillis­ sent de ces amours, et qui sont le mépris pour les autres, l'inimi­ tié, la haine, la vengeance, l'inhumanité el la cruaulé; c'était même pour cela que les vrais intel'l1es ne leur avaient pas été révélés, car s'ils eussent été révélés, il leur aurait été impossible de ne pas les profaner: que telle ait été cette nation, on le voit dans les articles cités, N° 9320 f., et N° 9380; ils auraient donc représenté la pro­ fanation, s'ils eussent mangé le sang et la gl'aisse; Cal' tout ce qui avait été institué chez eux était représentatif des intérieurs de l'l~­ glise et du Ciel. Par là, on voit clairement de nouveau ce qui est signifié par manger de la graisse à satiété, et boire du sang, du sang des pl'inces de la terre, jusqu'à l'ivresse, dans Ézéchiel, Chap. XXXIX.' 1. 7 à 22, dont il a été parlé plus haut; à savoir, que quand
  • 357. 352 ARCANES CÉLESTES. les intérieUl's am'aient été ouverts, ceux qui seraient dans les inté­ rieurs, c'est-à-dire, dans la foi et dans l'amoUl' envel's le Seigneur, s'appropriecaient le Divin Vrai et le Divin Bien, ce qui est alTivé chez les nations, quand le Seignèur est venu dans le monde; c'est pourquoi il est dit aussi dans ce passage: «( Ainsije donnerai ma gloire parmi le,s nations; II la gloire signifie le DivinVrai pl'océdant du SeigneuI', tel qu'il est dans le ciel, N° 9h29; et les nations signi­ fient tous ceux qui sont dans le bien, N°' 1259, 1260, ih,16, 18h9, !J5i!J, G005, 87ii, 9256. C'est ce que confirme le Seigneur Lui­ Même quand il dit que « sa chair était véritablement une nour­ riture, et son sang véritablement un breuvage; Il et: «Celui qui )) mange ma chair et boit mon sang demeure en Moi, et Moi en )) lui. )l - Jean,VI. 55, 56; - et aussi quand il a institué la Sainte Cène dans laquelle on mangerait sa chair, et l'on boirait son .sang. )) - Matth. XXVI. ·26, 27, 28; - ce qui signifie '('appl'o­ priation du Divin Bien et du Divin Vrai procédant de Lui; et l'ap­ propriation du Divin Bien et du Divin Vl'ai procédant de Lui ne peut avoil' lieu que chez ceux qui reconnaissent le Di vin du Seigneur, car c'est là le premiel', et l'essentiel même de tout ce qui appartient à la foi dans l'Église; en effet, le ciel ne peut pas être ouvert à d'autres, parce que tout le ciel est dans celle foi; ainsi le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seignet1l< vrai qui est entendu ici par le sang, ne peut pas être communiqué à d'autres: que tout homme, qui est au dedans de l'Église, se gal'de donc de 'niel' le Sei­ gneur, et aussi de nier le Divin du SeigneuI', Cà/à' celte négation le ciel se ferme et l'enfer s'ou'l'e; en effet, on est sépal'é du ciel, où le Divin du Seigneur est tout dans tous, Cal' il fait le ciel; et quand le ciel a été fel'Iné, il se peut que la science desvél'ités de la foi pro­ venant de la Parole et de la doctrine de l'Église soit donnée, mais jamais la foi qui est la foi, car la foi qui est la foi vient d'en-haut, c'~st-à-dire, du Seigneur par le ciel. Si le Seigneul' a parlé ainsi, c'est-à"':dire, s'il a appelé le Divin Bien procédant de Lui sa Chair, et le Divin Vrai procédant de son Divin Bien son Sang, c'est pal'ce que la Parole, qui procède de Lui, est le Divin l'emplissant tout le ciel; une telle Parole doit être par cOlTespondances, pal' conséquent représentative et significative tant en général qu'en pal'ticulier, puis­ que c'est ainsi et non autrement qu'elle conjoint les hommes de
  • 358. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 353 l'Église avec les anges dans les cieux; car lorsque les hommes per­ çoivent la Parole selon la leUre, les anges la perçoivent selon le sens interne, ainsi au lieu de la Chail' du Seigneur ils perçoivent le Divin Bien, et au lieu de son sang le Divin Vrai, l'un et l'autre procédant du Seigneur; c'est de là que le Saint iut1ue pal' la Parole. 10036. Et tu en feras fumer l'autel, signifie d'après le Divin amour du Seigneur: on le voit pal'Ia signification de faire fumer, en ce que c'est l'embrasement du Divin amour; et par la repl'ésentation de l'Autel, en ce que c'est le représentatif du Sei­ gneur quant au Divin Bien de l'amour, N°' 9388,9389, 971!J : si faire fumer signifie l'embrasement du Divin amour, c'est parce que le feu SUl' l'autel ,signinait le Divin amour, N° 6832. 10035. Et la chair du taureau, sig7ii(ie le mal des amours antérieurs là : on le voit pal' la signification de la Chair, en ce que c'est le bien de l'amour, et dans le sens opposé le mal de l'a­ moUl', ainsi qu'il va êtœ montré; et par la signification du tau­ reau, en ce que c'est l'externe ou le naturel, ainsi qu'il a déjà été dit; en effet, le taureau et le veau dans le sens bon signifient l'ex­ terne ou le natul'el de l'homme quant au bien de l'innocence et de la charité, mais dans le sens opposé l'externe ou le naturel de l'homme quant au mal qui est contl'aire au bien de l'innocence et de la chal'ité, car la plupal't des expressions qui sont dans la Pa­ role ont aussi le sens opposé. Que la Chair du Lameau signifie ici le mal des amoUl'S antérieurs dans l'homme externe ou naturel, c'est pal'ce que la Chair signifie le volontaire de l'homme, ainsi le pl'opre de l'homme; cal' ce qui appartient à la volonté est le pro­ pre: et comme la chair signifie le volontaire ou le propre, c'est pour cela qu'elle signifie aussi le bien de l'amour, ou le mal de l'a­ mour; en effet, il y a chez l'homme deux facultés, qui sont appe­ lées Entendement et Volonté; à l'Entendement appartiennent les vrais ou les faux, et à la Volonté les biens ou les maux; ainsi, il l'En~ tendement appaltiennent les choses qui concernent la foi, et à la Volonté les choses qui concel'llent l'an1our, cal' les choses qui con­ cernent l'amour sont perçues comme biens, et celle;:; qui concel'llent la foi sont perçues comme vrais; chez ceux qui sont dans les faux et dans les maux, les faux appartiennent àussi à la foi, et les maux à l'amolli' : pal' là, on peut voir ce qui est entendu par le propre xv. 23.
  • 359. 35ft ARCANES CÉLESTES. volontaire, que signifie la chair dans l'un et l'autre sens. En oull'e, il faut qu'on sache que tout propre volontaire de l'homme est le mal, parce que de soi-même l'homme n'aime que soi et le monde, et s'il aime le prochain, c'est pour soi-même; c'est pour cela qu'il doit être régénéré, et que par la régénération il doit recevoir une nouvelle volonté, mais la volonté qu'il reçoit par la régénération appartient non à l'homme, mais au Seigneur chez l'homme; quand cette volonté ou ce volontaire est entendu par la chair, la Chair signifie le bien de l'amoUl' : mais sur la Chair et sur le Pl'opl'e, on peut voir ce qui en a été dit précédemment, à savoir, que la Chail' signifie le Propre du Seigneur, qui est le Divin Bien, et par suite tout hien de l'amoUl' chez l'homme régénéré, No' 3813,7850, 91.27; et que dans le sens opposé elle signifie le propre volontaire de l'homme, qui est le mal de l'amour, No, 999, 3813, 8409 :. que le Propre du Seigneur est le Divin Bien, et par suite le bien de l'amour envers Lui et à l'égard du Pl'ochain, puisque le Propre du Seigneur est ce qui donne la vie du ciel à l'homme quand il est ré­ génér~ N~1023,1044,1937,1947,3812,5660,5786,8480; et que le propre de l'homme n'est que le mal, No' 210, 215,694, 874, 875, 876, 987, 1047~ 3812, 4328, 5660, 5786, 8480, 8497. Que la Chair de ce taureau signifie le mal de l'amour, on le .voit par les paroles qui suivent dans ce Verset, à savoir, que la Chail', la Peau et la Fiente sel'aient bro.lées en dehors du camp, pal'cc que, Cl péché cela. 1) Quant à ce qui était représenté en ce que la Chair du sacrifice devàit être mangée par le Prêtre et par le peu­ ple dans le lieu saint, on le verra plus bas, N° 10040. 10036. Et .~a peau, signifie le (aux dans les derniers: on le voit par la signification de la peau, en ce que c'est le vrai dans les del'lliers, et dans le sens opposé le faux dans les derniers; si la peau a celle signification, c'est d'après la c01'l'espondance; car ccux qui, dans le Très-Grand Homme ou dans le Ciel, ont pour rapport la peau, sont ceux qui sont dans les vrais de la foi, et non de même dans le bien corl'espondant, lesquels sont à l'entrée du ciel, 7Joir No' 5552 à 5559 ; de là, la peau dans le sens abstrait signifie le Vl'ai dans les derniers, N~s 3540, 8980; si elle signifie ici le faux dans les del'­ niers, c'est parce que la chair signifie le mal de l'alnoUl', N° 10035; quand la chail' signifie le mal de l'amour, sa peau signifie e faux de la foi provenant de ce mal.
  • 360. EXODE. CRAP. VINGT-NEUVIÈME. 355 10037. Et sa fiente, signifie les autres impuretés: on le voit par la signification de la fiente, en ce que c'estTimpur. Que la fiente signifie l'impur, pal' conséquent le mal et le faux, cal' le mal et faux dans le sens spirituel sont les implll'etés, c'est parce . que tout ce que l'aliment a d'inutile et de défectueux s'en va en fiente et en fumier, et que l'aliment dans le sens spirituel est le vl'ai et le bien de la foi et de l'amour, N°'li792, 5il17, 5293, 53!10, 53li2, 5576, 5915, 8562, 9003; c'est de là aussi que la fiente, le fumier et l'excrément, c01'l'espondent aux maux qui sont dans l'enfer, lequel aussi, dans la Parole, est appelé latrines; sur cette correspondance, voir N°' 95li, 2755, !l9!18, 539li, 5395, 7'l61: c'est donc de là que de telles choses dans la Parole signifient ce qui est infernal, comme on peut le VOil' par ces passages, dans Ésaïe : (1 Il a1'l'ivera que le resLé dans Sion, et le résidu dans J é­ » rusalem, sera appelé Saint, quiconque a été écrit pour la vie 1) dans Jél'llsalem, lorsque le Seigneur aura lavé l'excrément l) des filles de Sion, et que les sangs de Jérusalem il alll'a net- l) toyé.l) - IV. 3, lL; - par Sion et pal' Jérusalem est signifiée l'Église, pal', Sion l'Église chez ceux qui sont dans le bien de l'a­ mour, et pal' Jérusalem l'Église chez ceux qui sont dans les vrais d'après ce bien; laver l'excrément des filles de Sion, c'est pUl'ifier des maux ceux dans l'Église qui sont dans le bien de l'amour; et laver les sangs de Jérusalem, c'est purifier des faux du mal ceux qui y sont dans les vrais. Dans Jérémie: « On retirera les os des » l'ois de Jehudah, et les os de ses princes, et les os des prêtres, et l) les os des prophètes, et on les exposera au soleil et à la lune, et » à toute l'armée des cieux qu'ils ont aimés et qu'ils ont sel'vis; ils » ne seront ni recueillis, ni ensevelis, en fumier sur les faces de » la terre ils seront. 1) -VIII. 1, 2; - pal' là est décrit l'état de ceux qui ont profané les biens et les Vl'ais de l'Église, état qui aussi dans ce temps était représenté pal' l'extl'action des os hors des sépulcres; les os des l'ois et des princes retirés hors des sépulcres signifient les vrais profanés; les os des prêtres et des prophètes· signifient les biens profanés; être exposé au soleil, à la lune, et à toute l'armée des cieux, signifie l'éloignement de tout bien et de tout vrai; n'être ni recueillis ni ensevelis, signifie la non-résurrec­ tion à la vie; être en fumier sUl' les faces de la tene, signifie n'a­
  • 361. 356 ARCANES CÉLESTES. voir den que d'infel'nal. Dans le Même: (( De morts de maladies ) malignes ils mourJ'ont, et ils ne seront ni pleurés, ni ensevelis; » en fumier sur les {aces de la terre ils deviendront. l)-XVI. • h, :XXV. 33; -le fumier sur les faces de la terre signifie la même chose que ci-dessus. Dans les Lamentations: « Ceux qui mangeaient » des mets délicats ont été dévastés dans les rues, ceux qui avaient ) été élevés sur la pourpre ont embrassé le fumier. ) - IV. 5; - ceux qui mangeaient des mets délicats sont ceux qui ont la Pa­ role, et pal' suite les connaissances du vrai; ceux qui ont été élevés sur la pourpre sont ceux qui sont dans les connaissances du bien; embrasser le fumier, c'est au lieu de cela apprendre et pl'éférer des faussetés. Dans Malachie: Il Si vous n'écoutez pas, et si vous ne ) posez pas sur voll'e cœur, j'enverrai contre vous la malédiction, ) et je répandrai du {umiC1' sw' vos {aces, le fumier de vos (ê­ » tes, Il -II. 2, 3 ;-répandre du fumier sur les faces, c'est souil­ ler les intérieul's de la vie par les faux dn mal; répandre le fumier des fêtes, c'est souiller les saints du culte, Dans Ézéchiel: « Il fut ordonné au Pl'ophètc de se faire un gâteau d'orge avec de la fiente d' homme, parce qu'ainsi les fils d'Israiil mangeraient leur pain souillé; mais il dit: Ah! Seigneur Jéhovih, mon âme n'a point été souillée, dans ma bouche il n'est point entré de chair d'abomina­ tion; alors il répondit: Jete donne ['excrément de bœuf au lieu de la fiente d' homme, afin que tu en fasses ton pain; car je ferai qu'ils manquent de pain et d'eau, et que soient désolés l'homme et son fr'èl'e, et qu'ils soient languissants à cause de leur iniquité. 1) - IV. 9 à 17; - pal' là il était représenté quels seraient le bien et le vrai de l'Église de la nation Juive; le gâteau d'orge avec la fiente d'homme signifie le bien intérieUl' de l'Église souillé par les maux de l'amolli' de soi; le gâteau avec les excréments de bœuf signilie le bien extel'Oe de l'Eglise souillé par les maux de cet amour; comme c'est là ce qui est signifié pal' le gâteau, il est dit qu'ils manqueraient de pain et d'eau et seraient désolés; le pain et l'eau, c'est le bien et le vrai; en manquer et être désolé, c'est en être privé. Comme la fiente, le fumier et les excréments avaient ces significations, on voit clairement ce qui est signifié par ces pa­ roles dans Moïse: « Un espace il y aura hors du camp, où tu sor­ .ll tiras dehors, et un pic tu auras, avec lequel tu couvrims tes
  • 362. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 357 , » excréments, car Jéhovah marche au milieu de ton camp; que » ton camp soit donc saint, et qu'il ne voie en toi la nudité d'aucune )) chose, et ne s'en l'etourne pas d'auprès de toi. )) ~Deutér. XXIII. 13, 14, 15;- cela avait été commandé parce que l'impur était si­ gnilié par les excréments; en effet, le camp où étaient les fils d'Is­ raël représentait le Ciel et l'Église où le Seigneur est présent pa,' la foi et par l'amour; le lieu hors du camp représentait donc où il n'y a ni le Ciel ni l'Église, ainsi où il n'y a pas présence du Seigneut' pal' la foi et-l'amoUl'; c'est pourquoi il est dit: « Jéhovah marche au mi­ lieu de ton camp; que ton camp soit saint, et qu'il ne voie la nu­ dité d'aucune chose, et ne s'en retourne pas; » la nudité est l'impur provenant des maux et des faux. Que là le Camp ait signifié le Ciel et l'Église où est le Seigneur, on le verra dans ce qui va suivre. 10038. Tu brûleras au feu en dehors du camp, signifie que ces choses doivent être reléguées dans ['enfer, et consu­ mées par les maux de ['amour de .~oi : on le voit par la signifi­ cation de brûler au feu, en ce que c'est consumCl' par les maux de l'amour de soi, car bro.ler signifie consumer, et le feu signifie le mal de l'amour de soi;, c'est là, en effet, ce qui est signifié pal' bro.ler et pal' le feu, N°' 1297, 5071, 5215, 6314, 6832,7324, 7575, 91lii, 9434; et par la signification du camp, en ce que c'est le Ciel et l'Église; et, dans l,p sens opposé, où il n'y a ni le Ciel ni l'Église, ainsi l'enfer, confine il va être e"xpliqué. Si êtl'e brûlé au feu, c'est être consumé par les maux de l'amour de soi, c'est parce qllC cet amour consume tous les biens et tous les nais de la foi: aujourd'hui il est à peine quelqu'un qui sache que cet amour produit de tels effets, et que par suite cet amour est l'enfel' chez l'homme, et que c'est là ce qui est entendu par le feu infernal. En effet, il y a chez l'homme deux feux de la vie, l'un est l'amour de soi, l'autre est l'amour envers Dieu; ceux qui sont dans l'amour de soi ne peuvent pas être dans l'amour envers Dieu, puisque ces amours sont opposés; s'ils sont opposés, c'est parce que l'amour de soi produit tous les maux, qui sont le mépris pour les autres en les comparant à soi, l'inimitié contre ceux qui ne sont pas favorables, enfin les haines, les vengeances, les inhumanités, les cruautés; ces maux résistent absolument à l'influx Divin, par conséqnent étei­ gnent les vrais et les biens de la foi et de la charité, car ce sont ces
  • 363. 358 ARCANES CÉLESTES. vrais et ces biens qui influent du Seigneur, Que l'amour de chacun soit le feu de sa vie, quiconque l'étléchit peut le savoir, cal' sans l'a­ mour point de vie, et tel est l'amour, telle est la vie; et par CQnsé­ quent on peut savoir que l'amour de soi produit les maux de tout genre, et qu'autant on l'a pour fin, c'est-à-dire, qu'autant il règne, autant il en produit. Le genre le plus mauvais de l'amour de soi est l'amour de dominer pOUI' soi-même, c'est-à-dire, seulement pour l'honneur et pour le gain; ceux qui sont dans cet amoUI' peu­ vent, à la vérité, professer la foi et la charité, mais ils le font de bouche et non de cœUl'; bien plus, ceux d'entre eux qui sont les plus mauvais ont pour moyens de pal'venir à leurs fins les choses qui appartiennent à la foi et à la charité, ainsi les saints de l'É­ glise; mais, d'après la Dirine Miséricorde du Seigneur, il sera parlé en pal'ticulier de l'amour de soi et de ses genres, des maux qui en jaillissent, et de l'état de ces maux dans l'autre vie: ce qui pré­ cède a été dit, afin qu'on sache ce que c'est qU'être brOlé au feu en dehors du camp. Que le Camp où les fils d'Isl'aél campaient ait re­ présenté le Ciel et l'Église, et que pal' suite en dehors du camp, ce soit où il n'y a ni le Ciel ni l'Église, ainsi l'enfer, c'est ce qu'on peut voir dans la Par~le par les passages où il est parlé du Camp et du Campement des fils d'Isl'aël dans le désert; pal' exemple, dans MoIse: « Les fils d' Israël ca112peront chacun aUjJl'ès de ) son camp, et chacun auprès de son étendal'd, selon leurs armées: J) et les Lévile.s camperont autour de l'Ii abitacle du témoi­ 1) gnage, afin qu'il n'y ait point d'emportement contre l'assemblée ) des fils d'Israël. ) - Nomb. 1. 52, 53. II, 2. - Et ensuite: l( Les Tribus de Jehudah, de Jisaschal' et de ZébuIon campaient à l'Orient; les Tribus de Ruben, de Schiméon et de Gad, au Midi; les Tribus d'Éphraïm, de Ménassé et de Benjamin, à l'Occident; et les Tribus de Dan, d'Ascher et de Naphtali, au Septentrion; mais les Lévites au milieu du camp. 1) -Nomb. II. X.- Si leurs campements avaient été disposés dans cet ol'dre, c'était afin qu'ils représentassent le Ciel et l'Église, N°9320 f.; les Tribus, selon les­ quelles ils campaient, représentaient aussi tous les biens et tous les vrais du Ciel et de l'Église dans le complexe, No' 3858, 3926, 3939, fl060, 6335, 6337, 6397, 66flO, 7836, 7891, 7996, 7997 : de là vient qu'il est dit l( que Jéhovah habite au milieu
  • 364. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 359 » du camp. Il -Nomb. V. 3;-et (1 qu'z'(marche au milieu du » camp; et que, li cause de cela, le camp sera saint. -Deutér. 1) XXIII. 15; - et dans l'énoncé prophétiqne de Biléam : « Lors- Il qu'il vil Israël habitant ,çelon les Tribus, il dit: Combien sont » bons tes Tabernacles, Jacob! et tes Habitacles, lsraël! » - Nomb. XXIV. 2, 3, 5. - Puisque le camp repré3entait le Ciel et l'Église, il s'ensuit que en dehors du camp signifiait où il n'y a ni Je Ciel ni l'Église, ainsi l'Enfel'; c'est pourquoi tout homme implll' et aussi tout coupable y était envoyé, comme on peut le voir par les passages suivants: « Vous enverrez hors dn camp tout lépreux, 1) et quiconque est attaqué de flux, tout impur à cause d'une :lme, )) depuis le màle jusqu'à la femelle; en dehors du camp vous les » enverrez, afin qu'ils ne souillent pas le camp, au milieu du- » quel Jéhovah habite. )1 - Nomb. V. 2, 3. Lévit. XIII. 65, 66. - « S'il y a parmi vous un homme qui ne soit pas pm par un ac- » cide,nt de nuit, il sortira en dehors du camp, et il ne viendra 1) pas au milieu du camp: quand il se sera lavé dans les eaux, et Il que le soleil se sera couché, il entrera dans le camp. Un espace 1) il Y ama pour toi hors dll camp, où tu sortiras dehors, et un )) pic tu amas, avec lequel tu couvriras tes excréments, cal' Jéhovah Il marche au milieu de ton camp; que ton camp donc soit saint. 1) - Deutér. XXlII. 11 à 15 : - et en ce que « l'on était lapidé hO/'s du camp. )) -Lévit. XXIV.H. Nomb. XV. 35, 36.-Main- tenant, d'après ce qui vient d'etre dit, on voit que par « tn bl'fileras au feu la chair, la peau et la fiente du taureau, en dehors du camp,)) il est entendu que les maux que ces choses signifient doivent être ré- légués dans l'enfer. Ce qui a été l'epl'ésenté par le camp et par en dehors du camp, l'a aussi été par la tel'I'e de Canaan et par les ter- res qui l'environnaient, après que cette terre eut été dist,'ibuée en héritages entre les fils d'Israël; c'est de là que la terre de Canaan, et simplement la terre, signifie dans la Parole le Ciel et l'Église, et que les fils d'Israël signifient ceux qui sont dans le Ciel et dans l'Église; que la terre signifie le Ciel et l'Église, on le voit dans les articles cités, N° 9325; et que les fils d'Isl'aël signifient ceux qni s,)nt dans le Ciel et dans l'Église, on le voit, N° 9360. 10039. Péché cela, signifie la purification des maux: on le voit par la signification ùn péché, quand pal' lit il est entendu un
  • 365. 360 ARCANES CÉLESTES. sacrifice, en ce que c'est la purification des maux et des faux j en effet, dans la Langue Ol'igillale par le Péché. IOI'squ'il s'agit de Sacrifices, il est entendu un sacrifice POU1' le péché. et le sacri­ fice signifie la purification des maux et des faux, N°' 9990,9991: que dans la Parole le sacl'ifice pOUl' le péché soit appelé le péché, on le voit, Lévit. IV. 3, 8, 14,20, 21, 2h, 25, 29, 33, 3h. V. 6, 8, 9. VI. 10, 18, 19, 23; et ailleurs. 100110. Puisque la Chail' du taureau, avec sa peau et sa fiente, était bro.lée au feu en dehol's du camp, on peut voit' que la Chair signifiait non pas le bien de l'amour, mais le mal de l'amour, selon ce qui vient d'être dit sur la chair de ce taureau, N° 1035, et sur le Camp, N° 10038. S'il a été accol'dé de manger la Chair du sa­ cl'ifice, comme on peut le voir par les passages qui suivent, c'est parce que cette nation, pendant qu'elle était dans le culte, était dans l'externe sans 'intel'l1e; voir les al'ticles cités, N° 9320 f., et N° 9380 j et l'extel'l1e sans l'interne n'est en aucune manière saint, parce qu'alors il n'y a que le geste qui agit et que la bouche qui parle, mais le creUl' et l'âme sont loin: néanmoins l'externe sans l'interne était appelé saint, parce qu'il I"eprésentait les saints inter­ nes; les saints intel'l1es sont tout ce qui appal'tient à l'amour et à la foi d'après le ~eigneur envers le Seigneur: comme cette nation était telle, il ne lui était pas permis de manger le sang et la graisse, puisque le sang signifiait le Divin Vrai qui appal'tient à la foi, et la graisse le Divin Bien qui appartient à l'amoUl', l'un et l'autre d'a­ près le Seigneur, voir ci-dessus, N° 10033; mais il lui était per­ mis de manger la chair du sacrifice parce qu'elle signifiait le pro­ pre de l'homme, N° 10035, et que le propre de cette nation était d'adorer les extel'l1es comme saints, et de regardel' absolument comme rien les internes; ce culte, excepté le représentatif qui était saint, était idolâtre, voir No' 11281 , h311 : la Chair, considél'ée comme repl'ésentatif, n'est pas non plus autre chose, quand son sang représentait le Divin Vrai, et la graisse le Divin Bien, N° 10033, cal' alors la Chair représentait quelque chose sans vie et sans âme qu'on appelle mort, tel qu'est l'externe sans l'interne selon ces pa­ l'oies dans Moïse: Tu ne mangeras 11as le sang, parce que le sang, (1 1) c'est l'âme; tu ne mangeras pas l'âme avec la Chail'. » - Deutél'.. Xli. 23. -- lly a un culte Jll'esque semblable chez la gente
  • 366. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 361 de la religion Catholique, comme on l'appelle, à savoir, un culle externe sans l'interne; en effet, il n'est pas accordé au vulgaire de smJoir les internes de la Parole, puisqu'on ne lui permet pas de lire la Parole; c·est pour cela aussi que par la Divine Providence du Seigneur il est arrivé que dans la Sainte Cène on lui a donné le Pain qui est la Chair, et non le Vin qui est le Sang; et cependant c'est le Sang qui vivifie la Chair comme le Vin vivifie le Pain; car de même que le Pain sans le Vin ne donne point de nutrition au corps, de même aussi le bien de l'amour, qui est signifié par le Pain et par la Chair, ne donne point de nutrition à l'lÎme sans le vrai de la (oi, qui est signifié par le Vin et par le Sang: c'est encore par la Di­ vine Providence du Seigneur qu'il est arrivé que là le prêtre a bu le Vin, parce que par là est signifiée la nutrition de l'âme par le Divin Vl'ai sans le bien de l'amour, ce qui est le saint ex­ terne sans le saint interne .. que cela soit arrivé par la Divine Pr01Jidence du Seigneur, c'est ce qu'ils ignorent, et cela, parce qu'ils adorent d'une manière idolâtre les externes, et qu'ainsi ils ne saisissent pas les internes; si donc il en eût été autrement, ils auraient, comme les Jui(s, pro(ané les saints .. boire le vin seulement signifie aussi savoir le Divin Vrai seulement, et ne le (aire connaitre au vulgaire qu'autant et que tel qu'ils veu­ lent, comme cela s'y pratique aussi. Que dans la Sainte Cène la Chair et le Pain soient le Divin Bien du Divin amow' du Seigneur à l'égard du genre humain, et le récZ1Jroque de l'homme envers le Seigneur; et que le Sang et le Vin soient le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, ainsi le Vrai de la (oi d'après le Seigneur envers le Seigneur, on le voit, No' 3h6h, 3813, h211, 6217, h735, h976, 6135,6789, 6377, 7850, 9127, Quant à ce qui concerne la chail' des sacrifices, lors­ que cette chair devait être portée hors du camp et brûlée au feu, voir Lévit. IV. 11, 12, 21; et lOI'squ'elle devait être mangée, et par qui elle devait l'être, voir Lévit. VI. 19 à 30. VII. 0, 1.5 il 19. XIX. 5,6. Deutér. XII. 7,17,18,27. XXVII. 6,7. 100hi. Vers. 15, 16, 17, 18. Et l'un des béliers tu pl'en­ dras, et ils imposel'ont, Ahm'on et ses fils, leurs mains SUl' let tête du bélier. Et tll immoleras le béliel', et tu prendras son
  • 367. 362 ARCANES CÉLESTES. sang, et tu (en) feras aspersion sm' l'autel alentour. Et le bé­ lier tu dépeceras en ses pieces, et tu laveras ses intestins, et ses jambes, et tu (les) mettras sur ses pièces, et sur sa tête. Et tu feras fumer avec tout le bélier {'autel: holocauste ceci cl Jéhovah, odeur de repos, ignition cl Jéhovah, ceci. - Et l'un des béliers tu prendras, signifie le bien de l'innocence dans l'homme interne: et ils imposeront, Aharon et ses fils, leurs mains, signifie la communication de la puissance: sur la tête du. bélier, signifie avec le tout: et tu immoleras le bélier, sig~ifie la pl'éparation à la purification de l'homme interne: et tu pren­ dras son sang, signifie le Divin Vrai: et tu (en) feras aspersion sur l'autel alentour, signifie la conjonction avec le Divin Bien: et le bélier tu dépèceras en ses pièces, signifie les intél'ieurs devant être mis distinctement en ordre: et tu laveras les intes­ tins, signifie la pUl'ification des infimes: et ses jambes, signifie la purification des extérieUl's qui appal'tiennent à l'homme naturel: et tu (les) mettras sur ses pièces, et sur sa tête, signifie 1'0('­ dination des extérieurs sous les internes et sous les intimes: et tu feras fumer avec tout le bélier l'autel, signifie l'inteme du Di­ vin Humain du Seigneur uni au Divin Bien de son Divin Amour, qui est en Lui: holocauste ceci à Jéhovah, signifie la glol'ifica­ tion de l'Humain du SeigneUl' : odew' de repos, signifie le per­ ceptif de la paix: ignition cl Jéhovah, ceci, signifie toutes choses d'après le Divin amour. 10042. Et l'un des béliers tu prendras, signifie le bien de l'innocence dans l' homme interne: on le voit par la significa­ tion du béliel', en ce qu'il est le bien de l'innocence dans l'homme interne, ainsi qu'il va être montré. Comme dans ce Chapitl'e il s'agit de sacrifices et d'holocaustes de béliers et d'agneaux, il sera dit ce qu'ont signifié les animaux en général qui étaient offerts en sacrifices et en holocaustes: ces animaux étaient des Bœufs, des Tameaux, des Boucs, des Béliers, des Chèvres et des Chevreaux, des Agneaux, des Agnelles, et des Chevrettes de chèvl'es : celui qui ne sait pas ce que ces animaux signifient ne peut nullement savoir ce que signifient les Sacrifices et les Holocaustes faits avec chacune de ces espèces; il faut qu'on sache que tous les animaux, qui sont dans les tcnes, signifient des choses qui sont chez l'homme,
  • 368. EXODE. CHAP, VINGT-NEUVIÈME. 363 lesquelles se réfèrent en général aux affections qui appartiennent à sa volonté, et aux pensées qui appartiennent à son entendement, ainsi aux biens et aux vrais, car les biens appartiennent à la vo­ lonté, et les vrais appartiennent à l'entendement; et comme elles se réfèrent aux biens et aux vrais, elles se réfèrent aussi à l'amour et à la foi, car toutes les choses qui apparliennent à l'amour sont appelées biens, et toutes celles qui appartiennent à la foi sont ap­ pelées vrais. Si les animaux de divers genre signifient de telles choses, cela til'e son origine des l'eprésentatifs dans l'autre vie; là apparaissent des animaux de plusieurs gel1l'es et d'espèces innom­ brables; ces animaux y sont des apparences tout-à-fait frappantes •(ad vimlm) correspondant aux affections et aux pensées qui sont chez les Esprits et chez les Anges: qu'il en soit ainsi, on peut mème le voil' par les visions prophétiques rapportées çà et là dans la Pa­ role; en effet, toutes les choses qui ont été vues par les prophètes sont de celles qui apparaissent devant les anges dans le ciel: c'est de là qu'il est si souvent parlé de bêtes dans la Parole, et que cha­ que bète signifie quelque chose qui se réfère à des affections ou à des pensées qui sont chez l'homme; l'homme, quant à son homme externe, n'est autre chose qu'un animal, mais il en est distingué par son homme interne, en ce que son homme intel'l1e et son homme externe peuvent être élevés vers le ciel et jusqu'à Dieu, et par suite recevoir la foi et l'amour; de là vient que des bêtes ont été employées dans les sacrifices et dans les holocaustes: celui qui ne sait pas ces choses ne peut nullement savoir pourquoi il a été ordonné d'offrir tantôt des Taul'eaux, des Béliers, des Agneaux, tantôt des Bœufs, des Chèvres et des Agnelles, tantôt des Boucs, des Chevreaux et .des Chevrettes de chèvres; autrement, à quoi bon tout cela? Que les bêtes dans la Parole signifient les biens et les maux chez l'homme, comme aussi les vrais et les faux, on le voit, N°s '1[12, 1!t3, 266, 71ft, 715, 776, 1823, 2179, 2180, 2781, 3218, 3519, 5198, 7523, 7872, 9090; et que ce soit à cause de cela qu'elles ont été employées dans les sacrifices, on le voit, N°s 1823, 2180, 2805, 2807, 2830, Quant à ce qui concerne les Sacrifices et les Holo­ caustes offerts avec ces animaux, il faut qu'on sache: I. Que le culte repl'ésentatif chez la Nation Juive et Israélite a principalement consisté en Sacrifices et en Holocaustes. II. Que les Sacl'ifices et
  • 369. 36ft ARCANES CÉLESTES. les Holocaustes en général ont signifié la Régénération de l'homme par les vrais de la foi et les biens de l'amour envers le Seigneur d'après le Seigneur, et dans le sens suprême la Glorification de l'Humain du Seigneur. 111. Que le tout du culte a été représenté pal' les sacl'ifices et les holocaustes selon les diversités, ainsi avec toute variété; et que c'est pour cela qu'il a été ordonné d'offrir divers genres d'animaux. Mais examinons chacun de ces points: 1. Le culte représentati[ chez la nation Juive et Israélite a princi­ palement consisté en Sacrifices et en Il olocaustes : on le voit en ce qu'ils étaient employés pour tout péché et pour tout délit; et aussi pour toute consécration et pour toute inauguration; et en ou­ tl'e chaque jour, chaque sabbath, chaque nouvelle lune, et chaque· fête; et en ce que pour cela même l'autel était la chose la plus sainte de toutes; toutes les autres choses du culte chez cette nation dépen­ daient des sacl'ifices et des holocaustes: c'est pourquoi, 10l'Squ'il s'agit de l'abolition du culte représentatif dans Daniel, il est dit que le Sacrifice et l'Oblation cessel'ont, - Chap. IX. 27; - et que le Sacrifice perpétuel sera Oté. - Chap. VIII. 10, 11., 12, 1.3. Xl. 31. XII. 11; -le Sacrifice perpétuel (Juge) signifie spécia­ lement le sacrifice qui se faisait chaque jour, et en géné~al tout le culte j mais on peut se reporter à ce qui a déjà été dit sur ce sujet, à savoir, que les Sacl'ifices en général signifient tout culte représenta­ tif, No' 923,2165,6905,8680,8936; que l'autel a été le princi­ pal représentatif du Seigneur, et pal' conséquent du culLe, No' 2777, 2811,8935, 89ftO, 9388,9389, 97:t!J, 996ft; que les Anciens avant Éber n'ont rien connu des sacrifices, N° 21.80; que depuis Éher, ainsi chez la nation des Hébreux, et pal' suite chez les des­ cendants de Jaeob, les sacrifices ont été institués, et pourquoi, N°' 1128, 13lt3, 2180, 2818; que les Sacrifices ont été non pas commandés mais permis, N° 2180. II, Les Sacrifices et les Il 0­ locaustes en général ont signifié la Régénérai ion de {'homme par les vmis de la [oi et les biens de tamow' envers le Sei­ gneur d'après le Seigneur: on le voit en ce que toutes les choses du culte se réfèrent à la purification des maux et des faux, à l'im­ plantation du vrai et du bien, et à leur conjonction, ainsi à la Ré­ génération, cal' c'est pal' ces tl'ois choses que l'homme est régénél'é; de là vient que les saCl'ifices et les holocaustes ont été offerts pOUl'
  • 370. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 365 tout péché et pOUl' tout délit; et que, lorsqu'ils ont été offerts, il est dit qu'il a été expié, et qu'il sera pardonné, - Lévit. IV. 20, '26, 31, 35. V. 6,10,13,16,18, 26. VII. 7. X. 17. XIV. 18,19. XV. 30,31. XVI. 6, 26. XVII. l1;-le pardon des péchés, l'expia­ tion, la propitiation, et la rédemption, ne sont pas non plus autre chose que la purification des maux et des faux, l'implantation du bien et du vrai, et leur conjonction, ainsi la régénération, No' 9076, 9lt52, 9lt53, 9lt56, 9937,9938; tout procédé de la Régénération est aussi décrit par chacun des rites de chaque Sacrifice et de chaque Holocauste, et se manifeste quand les représentatifs sont développés par le sens interne, N° 10022. (II bis.) Les Sacrifices et les H 0­ 10caustes dans le sens suprême signifient la Glorification de l' Humain du Seigneur: c'est parce que tous les l'ites du culte institués chez la Nation Israélite et Juive regal'daient uniquement le Seigneur; ainsi Le 'egardaient principalement les Sacrifices et les Holocaustes qui en génél'al représentaient le tout du culte, comme il a été montré ci-dessus; la Hégénération de l'homme ne vient pas non plus d'autre part que du Seigneur, N°' 9506, 9715, 9686, 9lt87, 9809, 10019 j c'est pourquoi, lorsque dans la Parole il s'a­ git de la régénération de l'homme, dans le sens suprême il s'agit de la glorification de l'Humain du Seigneur; car la régénération de l'homme est l'image de la glorification du Seigneur, N°' 3138, 3212,3296, 3lt90, ltlt02, 5688 : Glorifier l'Humain, c'est le faire Divin j régénérer l'homme, c'est le faire céleste, afin que le Divin du SeigneUl' puisse habiter en lui. III. Le tout du culte a été re­ présenté par les Sacrifices et les Ifolocaustes selon les diver­ sités, ainsi avec toute variété; et c'est pour cela qu'il a été ordonné d'offrir divers genres d'animaux: on le voit par les divers motifs poU' lesquels on offrait des sacrifices et des holocaus­ tes, à savoir, pour les péchés par erreur, et pour les péchés lion par erreur; pour toute prévarication et toute impureté, soit chez le prêtre, soit chez toute l'assemblée, soit chez le prince, soit chez quelque âme; pour le nettoiement de la lèpre; pour la purification après les couches; pour la conséc'ation de l'autel, de la Tente de convention, et de tous les objets qui y étaient; pour le nettoiement de ces objets, quand Aharon une fois chaque année enlt'ait dans le Saint des saints; poU' l'inaugUl'ation d'Ahat'on et de ses fils dans
  • 371. 366 ARCANES CÉLESTES. le sacerdoce; pour la consécration des Naziréens; et en génél'al dans les trois Fêtes, à chaque Nouvelle Lune, à chaque Sabbath, et cha­ que jOlll' le matin et entre les deux soirs, sans compter les sacl'ifices Votifs et les sacrifices Volontaires. Comme il y avait des Sacrifices et des Holocaustes pour tant de motifs différents, et que par eux étaient représentées diverses choses du culte, c'est pOUl'quoi il avait été commandé que les animaux qu'on offl'Ïrait seraient de divers genres, à savoir, des Taureaux, des Bœufs et des Boucs, des Bé­ liers, des Chèvres et des Chevreaux, des Agneaux, des Agnelles et des Chevrettes de chèvres; et par les sacrifices et les holocaustes du taUl'eau, du bœuf et du bouc, étaient représentées la purification et la régénération de l'homme Externe on naturel; par ceux du bélier, de la chèvre et du chevreau, la purification et la régénéra­ tion de l'homme Interne ou spirituel; et par ceux de l'agneau, de l'agnelle et de la chevrette de chèvres, la pmification et la régéné­ ration de l'homme Intime ou céleste; qu'il y ait chez l'homme trois choses qui se succèdent, le Céleste, le Spirituel et le Naturel, on le voit, N°s 9992, 10005,10017; et que pOUl' êtl'e l'égénéré, l'homme doive être régénéré quant aux internes et quant aux extel'Oes, on le voit dans les articles cités, N° 9325 f. Quant à ce qui est spéciale­ ment signifié pal' le Sacrifice et l'Holocauste du bélier, dont il s'a­ git dans ce Chapitre, on le voit par les passages de la Parole, où les sacrifices et les holocaustes du hélier sont décrits, et où le bélier est nommé; d'après ces passages, il est évident que le bélier signi­ fie le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme interne, et que le sacrifice et l'holocauste du bélier signifient la pUl'ification et la régénél'ation de l'homme interne, ainsi l'implantation du bien de l'innocence et de la charité dans cet homme; que ce soit là ce qui est signifié pal' Je bélier, on le voit pal' les passages suivants; dans Ésaïe: « Tous les troupeaux de l'Arabie seront rassemblés pour ) toi, les béliers de Nébajotlz seront à ton se.rvice; ils monte­ ) ront à mon bon plaisir sur mon autel. )) - LX. 7; -là, il s'agit du Seigneur, de son Ciel et de son Église; les troupeaux de l'Arabie sont tous les biens de l'homme interne; les béliers de Né­ bajoth sont les biens de l'innocence et de la charité dans cet homme; on peul voir que les troupeaux sont les biens de l'homme intel'Oe, No' 8937, 9135; que l'Arahie, c'est où cst le bien, N° 3268; et
  • 372. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 367 que Nébajoth, ce sont ceux qui dans l'homme iuterne sont dans ce bien, N°' 3268, 3686, 3688. Dans ÉZéchiel: (1 L'Arabie et tous Il les princes de Kédar, les marchands de ta main en petit bétail, Il et en béliers et en boucs. 1) - XXVII. 21; - là, il s'agit de Tyl', pal' laquelle est signifiée l'Église où sont les connaissances du bien et du vl'ai, N° 1201; les marchands sont ceux qui ont ces con­ naissances et qui les communiquent, No' 2967, hh53; le petit bé­ tail, ce sont les hiens de l'amoUl'; les béliers sont les biens de la charité, et les boucs sont les hiens de la foi; dans la Pal'ole il est l)arlé de menu bétail ( gl'eges), de petit hétail (pcc01'a), et de bé­ tail (pecudes), qui dans la Langue originale sont distingués par leurs noms; et par le menu hétail sont signifiés en général les in­ ternes, par le bétail les extel'lles spécialement, et par le petit bétail les intimes spécialement; mais pal' le gl'os bétail (armenta) sont signifiés les externes. Dans Jérémie: (1 Je les ferai descendt'e comme Il le petit bétail à la tuel'ie, comme les béliers avec les boucs. Il - LI. ld; -le petit bétail, les béliers et les houcs signifieut ici les mêmes choses. Dans Ézéchiel: « Ainsi a dit le Seigneur Jého­ Il vih: Voici, Moi, je juge entre bétail et bétail, entre les héliers et 1) les boucs. 1) -XXXIV. 17; - entl'e bétail et hétail, c'est entre ceux qui dans les intérieurs sont bons, et ceux qui sont mauvais; en­ tl'e les béliers et les boucs, c'est entre ceux qui sont dans la charité et par suite dans la foi, et ceux qui sont dans les vrais de la foi sans la charité; les béliers signifient ici la même chose que les brebis, cal' les héliel's sont les mâles des brebis; que les brebis soient ceux qui sont dans la charité et par suite dans la foi, on le voit, N°' lt169, !I809; et que les boucs soient ceux qui sont dans les vrais, appelés vrais de la foi, sans la charité, on le voit, No' li169 f., !I769; les mêmes choses sont signifiées par le bélier et le bouc, dans Daniel, Chap. VIII; et aussi par les brebis et les boucs, dans Matthieu, Chap. XXV. 32. Dans Moïse: (1 Si une âme a péché pal' erreur, )) elle apportera son délit à Jéhovah, un bélier sans défaut d'en­ )) tre le menu bétail. 1) - Lévit. V. 15,18, 25; -les sacrifices du bélier signifient la purification de l'homme interne et l'implan­ tation du bien de l'innocence dans cet homme, cal' le péché par el'­ reur est le péché pl'ovenant de l'ignorance dans laquelle est l'inno­ cence, et l'innocence de l'ignorance appartient à "homme interne.
  • 373. 368 ARCANES CÉLESTES. Dans le M6me : c( Dans les Nouvelles Lunes on offrait deux tau­ reaux, un bélier et sept agneaux, et ensuite un bouc de chevres. Pareillement chacun des jours de la Pâque: et pareillement le joUI" des prémices. ) - Nomb. XXVIII. 11, 15,19,.22, 27j-c'était pour que fût représentée la purification de tout l'homme, tant de l'externe que de l'interne et de l'intime; pal' le sacrifice et l'holocauste des taureaux, la purification de l'homme externe; par celui du bélier, lapUl'Wcation de l'homme interne; et pal' ceux des agneaux, la pu­ rification de l'homme intime; et comme la purification était l'epré­ sentée, l'implantation du bien de l'innocence l'était aussi, cal' le taul'cau est le bien de l'innocence dans l'homme externe, le béliel' dans l'homme interne, et l'agneau dans l'homme intime, ainsi qu'il a été dit ci-dessus; si le bonc était sacrifié Je demier de tous, c'est parce que le bouc signifie le vrai de la foi dans l'homme extel'Oe, et que le V l'ai de la foi dans cet homme est le derniel', N° 9959. Comme les biens et les vrais chez l'homme se suivent dans cet ordre, c'est pOUl' cela aussi que les pl'ésent.s des princes d'lsraêl, quand on oi­ gnait l'autel et la Tente d~ ~onvention, étaient un Taureau, un Bélier et un Agneau en h'olocaustes, et un Bouc de chèvres en sacrifice,- Nomb. VIl. 15,16,17,21,22,23, 27, 28, 29, 33 et suivants. - Maintenant, d'après ce qui a été dit, on peut voil' que le bélier signifie les biens de l'innocence et de la charité dans l'homme interne. 100113. Et ils imposeront, Aharon et ses fils, leurs mains, signifie la communication de la puissance .' on le voit par la si­ gnification d'imposer les mains, en ce que c'est la communication de la puissance, N° 10023. 100M. Sur la tête du bélier, signifie avec le tout: on le voit par la signification de la Tête, en ce que c'est tout l'homme, ainsi le tout, N° 10011 j si la tête est le tout, c'est parce qu'elle est la partie suprême, et que là est l'intime de l'homme; du suprême procède tout ce qui est au-dessous, comme de l'inLime procède aussi tout ce qui est en dehol's, car le dehors vieut de l'intime et le dessous vient du suprême j l'intime chez l'homme est sa volooté et son entendement, l'une et l'autre en pl'incipes sont dans la Tête; ce qui en procède, ce sont les actes, qui sont les effets des intllrieurs dans le corps; c'est pourquoi, lorsqu'il est dit la volonté et ('cn­
  • 374. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 369 tendement, il est entendu tout l'homme, car c'est delà que l'homme est homme; les actes du corps tiennent aussi de la volonté tout ce qui est à eux; c'est de là que l'homme est considéré, non pas d'a­ pl'ès les actes du corps ou les œuvl'es, mais d'après la volonté qui est dans les œuvres; c'est parce qu'il en est ainsi, que par l'âme dans la Parole il est entendu tout l'homme, et que l'homme est ap­ pelé âme, comme Lévit. IV. 27. V. 1, h, 17, 21. XVII. 10, 15, et ailleurs. II y a deux choses qui signifient le tout, savoit', le su­ prême et l'infime; si l'infime ou le dernier signifie aussi le tout, e'est parce que dans les derniers se terminent tous les intérieurs depuis le premier ou le supl'ême, et qu'ils y sont ensemble, voir N°' 9828, 9836; c'est de là que le suprême contient par le der­ nier tous les intérieUl's, qui sont intermédiaires, dans un enchaîne­ ment et dans une forme, afin qu'ils tendent à une seule fin, N° 9828. Que le dernier signifie aussi le tout, on le voit par plusieurs passa­ ges dans la Parole, comme lorsque tout l'homme .est appelé Chair, -Gen. VI. 12. Nomb. XVI. 22. XXVII. 16. Ésaïe, XL. 5. Zachar, II. li, et aiIleurs.-Comme les derniers aussi signifient toutes choses ou le tout, c'est pour cela que le Cheveu, le Poil, la Barbe, qui sont les dernières excroissances chez l'homme, sont pris pOUl' le tout; de même les Pieds, et aussi les doigts des pieds et des mains: quant au Cheveu, au Poil, à la Barbe, on le voit dans Ésaïe: Cl En ce jour-là, le Seigneur rasera (mec un rasoù', » pal' le roi d'Aschur, la tête, les poils des pieds, et même la ) barbe. ) - VII. 20; - le roi d'Aschllr est le t'aisonnement, tel qu'il est chez ceux qui par lui détruisent les Divins, N° H86; ra­ ser la tête, les poils des pieds et la barbe, c'est Oter les derniers; car les derniers étant ôtés les intérieUl's se répandent de cOté et d'autt'e, et périssent: c'est pOUl' cela aussi qu'il avait été défendu au prêtre de raser sa tête, - Lévit. XXI. 10; - et que même défense avait été faite au Nazit'éen, dont la chevelUl'e était appelée le Naziréat de Dieu,-Nomb. VI. N°' M37, 9h07f., - et est en­ tendue par le Sommet de la tête du lVaziréen de ses frères, ­ Gen. XLIX. 25, 26. Deutér. XXXIII. 16: - c'est de là aussi qu'il est dit que « les cheveux de la tête ont tous été comptés.» - Matth. X. 30; - ce qui signifie toutes choses en général et en particuliet· dans l'homme; et que (1 pas un cheveu de la tête ne xv. 2fl.
  • 375. 370 AHCANES CÉLESTES, l) se perdra. ) -Luc, XXI. 18.-Que les Pieds, et les doigts des pieds et des mains signifient aussi toutes choses, et ainsi le tout, on le voit dans Jean: (( Pierre dit: Seigneur tu ne layer'as pas mes » pieds seulement, mais aussi les mains et la tête. Jésus lui dit: » Celui qui a été lavé n'a besoin que d'être lavé quant aux » pieds, et net il est tout entier. » - XIII. 9, 10; - les pieds sont le naturel, qui est le demier, N°' 2162, 31l17, li938 à li952, 9li06. Et dans la suite de ce Chapitre: « Tu mettras du sang du l) béliel' sur le bout de l'oreille d' Aharon, et sur le pouce de la 1) main droite, et sur le pouce du pied droit. l) - Vers. 20,­ ce qui est SUI' toutes choses, en général et en particulier, signifiées par l'oreille, pal' la main et par le pied. Comme le suprême et l'in­ fime,. ou ce qui est la même chose, le premier et le dernier, signi­ fient également toutes ehoses en général et en pal'ticuliel', on le tout avec les pal'ties, c'est pour cela que la Toute-Puissance et la Toute­ Science du Seigneur sont décrites, en ce qu'il est (( Le Premier et l) le Dernier, le 'Commencement et la Fin, l'Alpha et 1'0­ II méga.»- Apoc. 1. 8. XXI. 6. XXII. 13, Esaïe, XLI. li. ­ Que toutes choses soient contenues dans un enchaînement et se tiennent ensemble depuis le Pl'emiel' ou le Supl'ême pal' les Demiel's ou les Infimes, cela est ainsi décl'it dans Ésaïe: (( Moi le Premier, l) et Moi le Dernier; ma main a fondé la terre, et ma dl'oite a » étendu le Ciel; il1 oi~ je les convoque, ils se tiennent ensem­ » ble, l) - XLVIII. 12 13; - la main et la droite de Jéhovah ou du Seigneur, c'est la toute-puissance; la tel're qu'il a fondée est le demiel'; le ciel qu'il a étendu, c'est ce qui est entl'e le Premier'et le demiel'; les convoquel' pOUl' qu'ils se tiennent ensemble, c'est con­ tenil' tous les intérieurs pal' le demiel' dans un enchaînement et dans une fOI'me, pOUl' qu'ils tendent à une seille fin; la seule fin à laquelle ils tendent, c'est celui qui est le Pl'emiel' et le Demiel'; que celui­ là soit le SeigneUl', on le voit dans Ésaïe: ({ Ainsi a dit Jéhovah, » le Roi d'Israël et son Rédempteur: Moi le Premier et Moi l) le Dernier. » - XLIV. 6; - Le Roi d'Isl'aël est le Seigneur, , - Jean, XVIII. 37;- que le Rédempteul' soit aussi le Seigneur, cela est évident; et dans l'Apocalypse: (I Voi~i ce que dit le Pre­ » miel' et le Dernier, qui a été mOl't et a l'evécu. 1) - II. 8. ­ Que le Premier contienne toutes choses dans un enchaînement pal'
  • 376. EXODE. CHAP. VINGT-NE.,UVIF~ME. 371 le dernier, c'est ce qu'on peut voir d'après la Parole et d'après !' Homme; la Parole dans les derniers est le sens de sa lettre, la Parole dans le Premier est le Seigneur, et la Parole dans les inté­ rieurs est son sens interne, qui est perçu dans les cieux et fait que tous ceux qui y sont tendent à une seule fin, qui est le Seigneur; SUl' cet ar-cane, voir N°' 9360, 9S2lt. Quant à l'Homme, l'homme dans les 'derniers est l'Église dans- les terres, ['Homme dans le Pre­ mier' est le Seigneur, l'homme dans les intérieurs est le Ciel, car' l'Église et le Ciel devant le Seigneur' sont comme un seul Homme, aussi le Ciel est-il appelé le Très-Grand Homme, dont il a été parlé à la fin de plusieurs Chapitres, voir les articles cités, N° 10030 l'.: il y a un enchaînement continu, et selon l'enchaînement un influx de toutes choses, qui procède du Seigneur par les cieux jusqu'à l'Église dans les terres; par les Cieux sont entendus les Angès qui . y sorù, par l'Église les hommes qui sont véritablement hommes de l'Église, et pal' l'Homme dans le Premier le Seigneur quant à son Divin Humain; que du Premier par le Dernier .toutes cboses soient contenues dans un enchaînemènt et se Jiennent ensemble, c'est ce qui est entendu pal' les paroles du SeigneUl' rapportées plus haut, dans Itsaïe : «( 111ai le Premier, et Moi le Dernier; ma main a » fondé la terre, et ma droite a étendu le Cie!; LVoi, je les Il convoque, ils se tiennent ensemble. Il - XLVIII. 12,13;­ que dans la Parole l'Église soit entendue par la Terre, c'est aussi ce qui a été montré en plusieurs endroits, voir les articles cités, N° 9325. On peut avoir une idée de ce sujet d'après le dernier et l'intime chez l'homme; le dernier de l'homme est la peau, l'intime est le cœur, les intermédiaires ou les intérieur's sont les Viscères; depuis le cœur jusqu'à la peau à travers les viscères il y a un en­ chaînement continu par les vaisseaux sanguins, cal' ces vaisseaux partent du cœur et se terminent dans la peau; que la peau soit le demier contenant les intérieur's dans un enchaînement, cela est évi­ dent; car, la peau étant ôtée, les intérieurs se répandent de cOté et d'autre. D'après cela, on peut voir pourquoi de même que le Suprême ou l'Intime signifie toutes choses en général et en particulier, de même aussi l'infime ou le dernier les signifie. D'après cela encore se manifeste cet artane, pour'quoi le Seigneur' a glorifié aussi son Hu­ main quant aux demiers; les del'lliers sont nommés Os et Chair;
  • 377. 37:2 ARCANES C.ÉLESTES. c'est pourquoi le Seigneur a dit à ses disciples qui s'imaginaient voir un Esprit: « Voyez mes mains et mes pie.ds, que Moi je suis; » palpez-Moi, et voyez; car un Esprit Chail' et Os n'a point, » comme vous Me voyez avoir. l) - Luc, XXIV. 37,39;­ qu'en Lui le Divin Même ait été le Premiel', cela est notoil'e, cal' il avait été conçu de Jéhovah, et ce qui est conçu du père est le premier de l'homme; que le Seigneur ait glorifié aussi les derniers de son Humain, cela est évident d'après ses paroles dans ce pas­ sage, et aussi en ce qu'il n'a rien laissé de son Humain dans le sé­ pulcl'e. Que les intérieurs se terminent et se reposent dans les der­ niers et y soient ensemble, et que les derniers contiennent les inté­ rieurs dans un enchaînement, même dans les choses spirituelles, on le voit, N°' 9216, 9828; on peut voir aussi que c'est pour cela que dans les derniers il ya la force et la puissance, N° 9836; qu'en eux il y a la sainteté, N° 9905; et qu'en eux se font les révélations et les l'éponses, N° 9905. 100lJ5. Et tu immoleras le bélier, signifie la préparation il la purification de l'homme interne: on le voit pal' la signifi­ cation d'immoler, quand il s'agit d'un sacrifice ou d'un holocauste, en ce qlm c'est la- préparation à la purification, N° 1002lJ ; et par la signification du bélier, en ce que c'est quant à l'homme interne, N° 100112. 100lJ6. El tu prendras son sang, signifie le Divin Vrai: voir No' 10026, 10033; que toute p1ll'ification des maux et des faux, et toute régénération, se fassent par le Divin Vrai procédant du Seigneur, on le voit dans les articles cités, N° 9959. 100lJ7. El tu en (ems aspersion sur l'autel alentour, si­ gnifie la conjonction avec le Divin Bien: on le voit pal' la si­ gnificatlon du sang dont il était fait aspersion sur l'autel alentour, en ce qu'il est le Divin Vrai, Nos 10026, 10033; et par la repré­ sentation de l'Autel, en ce que c'est le représentatif du Seigneur quant au Divin Bien, N°' 9388, 9389, 971lJ, 996ft; de là, il est évident que (aire aspersion du sang sur l'autel alentour, c'est unir le Divin Vrai avec le Divin Bien dans le Seigneur. Voici ce qu'il en est: ïl a été dit ci-dessus que, dans ce Chapitre, il s'agit de la Glol'ification de l'Humain du SeigneUl', et, dans le sens re­ présentatif, de la Régénération de l'homme pal' le Seigneur; quant
  • 378. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 373 à ce qui concerne la Glorification de l'Humain du Seigneur, elle a été faite par l'nnion du Divin Vrai avec le Divin Bien; le Divin Bien, qui est Jéhovah, "a été dans le Seigneur comme l'âme pro­ venant du père dans l'hom~e, car il a été conçu de Jéhovah, et il a fait Divin Vrai son Humain par les Divins Moyens, principale_­ ment par les comhats des tentations, et autant il a uni, autant il a glorifié, c'est-à-dire, fait Divin; c'est cette union qui est signi­ fiée dans le sens suprême pal' l'aspersion du sang autour de l'autel: que le seigneur, pendant qu'il était dans le monde, ait fait Divin Vrai son Humain, et ait uni ce Vrai avec le Divin Bien qui était en Lui, et qu'ainsi il ait glorifié son Humain, on le voit dans les arti­ cles cités, N°s 9199 f., 93f5 f.; et que Jéhovah son Père soit le Divin Bien qui était en Lui, on le voit dans les articles cités, N° 9HM. Le Seigneur régénère aussi l'homme de la même ma­ nière qu'il a glorifié son Humain; en effet, le Seigneur inllue chez l'homme avec le bien par l'ame, ce qui est par le chemin intel'lle, et avec le vrai par l'ouïe et par la vue, ce qui est par le chemin ex­ terne, et autant l'homme renonce aux maux, autant le Seigneur conjoint le bien avec le vrai, et le bien devient bien de la charité il l'égard du prochain et bien de l'amour envers Dieu, et le vrai de­ vient vrai de la foi; ainsi le Seigneur crée un homme nouveau ou régénère l'homme, car la régénération de l'homme, ainsi qu'il a déjà été dit, se fait par la purification des maux et des faux, par l'implantation du bien et du vrai, et pal' leur conjonction; c'est la régénération de l'homme, et dans le sens suprême la glorification du Seigneur, qui ont été représentées par les sacrifices et par les holocaustes, N° 10022. Il faut qu'on sache que dans les Holocaus~ tes le sang était l'épandu SUI' l'Autel alentour; pareillement dans les sacrifices eucharistiques; mais dans les sacrifiees pour le délit et pOUl' le péché le sang était l'épandu au fondement de l'autel; l'as­ persion du sang SUI' l'autel alentour représentait l'union du Divin Vrai et du Divin Bien en toute manière, tant dans l'hmnme intel'l1e que dans l'homme ex.terne, et l'aspersion du sang au fondement de l'autel représentait l'union du Divin Vrai et du Divin Bien seu­ lement dans l'homme externe; chez les régénérés la conjonction se fait dans l'homme extemc, selon les pal'oles du SeigneUl' dans ,Jean: «( Celui qui a été lavé n'a besoin que d'être lavé quant aux pieds,
  • 379. 3n ARCANES CÉLESTES. )) et net il est tout entiel'. li -XIII. p, 10; - êtl'e lavé signifie, la purification et la régénération, Nos 31l17, 9089; ainsi celui qui a été lavé signifie celui qui a été purifié et régénél'é; et les pieds si­ gnifient le naturel ou l'ex terne de l'homme, Nos 21.62, 31lt7, lt938 à lt952, 9lt06. Que dans les Holocaustes le sang ait été ré­ pandu sur l'autel alentour, on ie voit,-Lél'it. I. 5, 11 ; - pareil­ lement dans les sacrifices eucharistiques, - Lévil. III. 2, 8, 13; - et que dans les sacrifices pour le délit et pOUl' le péché le sang ait été répandu au fondement de l'autel, on le voit,-Lévit. IV. 7, 18, 25, 30, 3ft. V. 9. 100lt8. Et le bélie1' tu dépèce1"as en ses pièces, signifie les intérieurs devant être mis di.~tinctement en ordre: on le voit par la signification du bélier, en ce qu'il est le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme intel'l1e, N° 100lt2, ici la prépal'a­ tion à sa purification, qui est signifiée par l'holocauste cie ce bélier; et par la signification de dépecer en ses pièces, en ce que c'est l'ordination des intérieurs dans l'homme interne: que la prépara­ . tion à l'ordination des intérieUl's soit signifiée par dépecer en pièces, moroeaux, membres et parties, c'est parce que l'oi'dinalion est dé­ cl'ite en ce que les intestins et les jambes étaient mis sur les pièces et sur la tête; et par les intestins sont signifiés les infimes qui sont appelés ~ensuels-extel'l1es; par les jaiubes immédiatement supé­ rieures, ceux qui sont appelés naturels; ainsi par les pièces, qui étaient encore plus supérieures, sont signifiés les intérieurs, et par la tête les intimes; que les intestins, les jambes et la tête, aient ces significations, on le verra dans ce qui suit; que les Viscères et les, membres de l'homme signifient de telles choses en ordl'e, on le voil ci-dessus, N° 10030. Puisque la régénération de l'homme cst entendue dans le sens représentatif par les sacritices et par les holocaustes, il sera dit en peu de mots comment se fait l'OJ'dina­ tion pendant la' régénération : Chez ceux qui sont régénérés, les intérieul's et les extél'ieUl's sont mis en ordl'e par le Seigneur pOUl' tous les états suivants, à un tel point que les présents enve­ loppentles futurs, et qu'il en est de même des futurs quand ils de­ viennent présents, et cela jusque dans l'éternité; car le Seigneur prévoit toules choses et pourvoit ü toutes choses, et sa Prévoyance ct sn Pl'Ovidellcc '3onl [Jour l'éternité, ainsi son! élel'l1elles; en effet,
  • 380. EXODE. CIUP.VINGT-NEUVIÈME. 375 le Divin, qui n'appal'tient qu'au Seigneur, est Infini en soi, et l'in­ fini respectivement à la durée est étel'l1el; delà vient que tout ce que le SeigneUl' dispose et. met en-ordre est étel'lle; c'est ainsi qu'il en alTive à l'égal'd de ceux que le Seigneur régénère; la régénél'a­ lion ùe l'bomme commence dans le monde, et continue pendantl'é­ tel'l1ité, cal' l'homme, quand il devient ange, est toujOUl'S perfec­ tionné. Dans l'homme il y a les externes, les internes et les intimes, ils sont tous disposés et mis en ordre ensemble et successivement pour la réception de ceux qui suivent durant l'étel'l1ité; mais dans la suite, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, il sera dit. dans quel ordre sont régénérés les externes, les intérieurs et les intimes, ct vice versl7. 100lJ9. Et tu laveras les intestins, signifie la purification des infimes: on le voit pal' la signification de laver, en ce que c'est purifier, No' 31[;7, 595ft f., 9089; la pUl'ification, qui était re­ présentée par l'action de laver, est la purification des maux et des faux, cal' dans le sens spirituel cè sont. là des ordures; et par la si­ gnification des intestins, en ce qu'ils sont les infimes, N° 10030. S'il est dit que les intestins et les jambes devaient être lavés, c'est parce qu'ils signifient les infimés et les naturels, et que les infimes et les naturels sont bien plus souillés de maux et de faux qne les in­ térieUl's; car ils sont dans le monde; et les sensu~ls, qui sont les infimes, s'élèvent du monde, et par cette raison reçoivent immé­ diatement les choses qui sont dans le monde; les choses qu'ils re­ çoivent sont les plaisirs des amoUl's dl'; soi et du monde, avec les plaisirs des sens et leurs illusions; mais il n'en est pas de même des intérieUl's, cal' ils sont dans le ciel et non pas ùans le monde; et les choses qui sont du monde ne peuvent pas entrer dans celles qui sont du ciel, car il n'y a pas d'i'nllux physique; mais celles qui sont du ciel peuvent entrer dans celles qui sont du monde chez l'homme; c'est poUl'quoi dès que l'homme ex terne veut pénétrel' dans l'interne, ce qui a lieu par les raisonnements provenant des amou/'s de soi et du mo~de et des illusions des sens, l'homme in­ terne est fermé; ainsi pourvoit le Seigneur: par conséquent la pu­ rification de l'homme interne, quand l'homme est régénéré, se fait dans le ciel par le SeigneUl' : de là vient que l'homme, tant qu'il, est dans le mancie, ne perçoit pas ce qui s'opère dans son homme
  • 381. 376 ARCANES CÉLESTES. interne, quand il est régénéré; c'est là ce qui est entendu pal' les pal'oles du Seigneur dans Jean: « Le vent où il veut souffle, et sa )) voix tu entends, mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va; ainsi )l est quiconque a été engendré par l'esprit. )l - III. 8, - l'espl'it . est la vie de la charité pal' la foi. 10050. Et ses jambes, signifie la purification des extérieurs qui appartiennent à l'homme naturel: on le voit par la signi­ fication de laver les jambes, en ce que c'est la purification de l'homme naturel, caJ'.!avel', c'est purifiel', N° 100lt9; et pal' la si­ gnification des jambes, en ce qu'elles sont les extérieul's qui appar­ tiennent à l'homme naturel; si les jambes signifient ces extél'ieurs, c'est parce qu'en même temps sont entendus les pieds; en effet, les jambes des bêtes sont au nombre de quatre, et sont cohérentes aux pieds, et les pieds, d'après la cort'espondance, signifient le naturel ou l'externe de l'homme, voir N° 2162, 31lt7, 3761, lt938 à lJ952. La rhême chose est signifiée pal' les jambes dans Amos: « De même que le berger arrache de la gueule du lion deux jam­ )) bes ou un bout d'oreille, de même seront al'l'achés les fils d'Is­ » raël qni habitent dans Samarie, dans l'angle du lit et à l'extré­ )) mité de la couche,)) -111.12;- ici, pal' le lion sont signifiés ceux qui dévastent l'Église; par les jambes, l'externe de l'Église, lequel appartient aussi à l'homme naturel; par le bout d'oreille, son aper­ ceptif; par ceux qui habitent dans Samarie, ceux qui sont dans le culte externe; l'angle du lit et l'extrémité de la couche, c'est l'in­ fime naturel, qui est le sensuel externe, et aussi le vrai et le bien de ce sensuel. Lorsqu'il s'agit de la statue de Nébuchadnézar dans Daniel: « De celle statue la Tête était d'or pur; la Poitrine et les » Bras, d'argent; le Ventre et le Flanc, d'airain; les Jambes, de » fer; et les Pieds, en partie de fer et en partie d'al'gite. » ~ II. 32, 33 ô-les jambes signifient le vrai de la foi dans l'homme ex­ terne ou naturel, ce que signi fie aussi le fer, voir N° 10030 : si les Jamhes ici sont distinguées des Pieds, c'est parce qu'il en est des Jambes autrement chez l'homme que chez les bêtes. , 10051. Et tu les mettras sur ses pièces, et sur sa tête, si­ gnifie l'Olylination des extérieurs sous les intérieurs et sous les intimes: on le voit par la signification des pièces, en ce qn'elles sont les intérieurs, N° 100lt8 ; ct pal' la signification de la tête, en
  • 382. EXODE. CHAP. VINGT-NElJVIÈME. 377 '" ce qu'elle est l'intime, No, 5328, 6436, 9656, 9913, 99th; et par la signification des intestins et des jambes, qui devaient être mis SUi' les pièces et SUl' la tête, en ce qu'ils sont les extrêmes et les extérieurs, cal' les intesttns sont les extl'êmes ou les infimes, N° 10030, et les jambes sont les extél'ieurs, N° 10050; et par la signification de I~ mettre sur elles, en ce que c'est disposù en or­ dre. Que ce soit disposel' en ordre les extérieurs sous les intél'ieurs, et non pas sur eux selon le sens de la lettre, c'est parce que l'Autel et ie Feu SUl' l'autel sont les suprêmes ou intimes, car J'autel re­ présentait le Divin Humain du Seigneur quant au Divin Bien, et le Feu le Divin Amolli' lui-même; c'est poUl'quoi les pal'ties du bé­ lier et de l'holocauste, qui étaient le plus près du feu de l'autel, étaient supérieures ou intérieures, et celles qui étaient placées au­ dessus de celles-là, étant plus éloignées du feu de J'autel, étaient inférieures ou extél'ieures; cal' dans le sens interne on considère comme supérieures ou intérieul'es les choses qui sont le plus l)I'ès du Supl'ême, et comme inférieures ou extérieures celles qui en sont le plus loin, tout autrement que dans le sens de la lettre; soit qu'on dise les supérieurs et les infél'ieurs, ou qu'on dise les intérieurs et les extérieurs, c'est la même chose, cal' ce qui est supérieul' est in­ tél'ielll', et ce qui est infél'ieul' est extél'ieur, No' 21lt8, 308!1, !l599, 51lt6, 8325 : il est donc évident que pal' {( tu mettras les intestins et les jambes SUI' les pièces et sur la tête, ,) il est signifié que les extrêmes et les extérieurs doivent être disposés en ordre sous les intél'ieul's et sous les intimes. Que l'Autel ait été le représentatif du Divin Humain du Seignem quant au Divin Bien, on le voit, No' 921, 2777, 28H, 9388, 9389, 971lt, 99G!I; et que le feu de J'Autel soit le Divin ArnoUl' du Seigneur, on le voit, N° 6832. 10052. Et tu feras fumer alJec tout le bélier l'Autel, si­ gnifie l'interne du Divin Humain du Seigneur uni au Divin Bien de son Divin amour, qui est en Lui: on le voit pal' la si­ gnification de faire fumer, en ce que c'est unil' au Divin Bien du Divin amour, ainsi qu'il va être montré; pal' la signification du bé­ lier, en ce qu'il est J'in-terne chez l'homme, ainsi dans le sens su­ prême l'interne du Divin Humain du Seigneur, N° 100112; et pal' la signification de l'Aute!, en ce que c'est le principal repl'ésentatif du Divin Humain du ScigneUl' quant à son Divin Bien, N° 10051.
  • 383. 378 ARCANES CÉLESTES. Il faut qu'on sache que chez chaque homme il y a un interne et un externe, qui sont appelés son homme Inte1'lle et son homme Ex­ terne, et que quand l'homme est régénéré, il est régénéré tant quant à l'intel'l1e que quant à l'extel'l1e, et que la régénération est la con­ jonction du bien et du vrai dans l'un et dans l'autre: il en a été de même dans le Seigneur quant à son Humain; toutefois, on ne peut pas dire de son Humain qu'il ait été régénéré, mais on doit dire qu'il a été glorifié; cal' son intime, qui chez l'homme est appelé -' l'âme venant du père, a été le Divin Même, puisqu'il avait été conçu de Jéhovah; le Divin Même est le Divin Bien du Divin Amour; et comme c'est avec ce Divin que le Seigneur a uni son Humain, et a fait ainsi Divin son Humain, c'est pour cela qu'on ne peut pas dire que son Humain a été régénéré, mais qu'on doit dil'e qu'il a été glorifié; car glorifier, c'est faire Divin, voir plus bas, N° 10053 : la glorification. de l'homme Interne du Seigneur, on de son Humain Interne, est décrite pal' les représentatifs dans les holocaustes de béliers et d'agneaux. Si fail'e fumel' l'Autel avec tout le béliel', c'est unir le Divin Bien du Divin amoUI' du Seigneur avec l'Interne de son Humain, c'est parce que l'Autel était le représentatif du Divin Humain du SeigneUI', et que le feu SUl' l'autel pour faire fumer l'holocauste signifiait le Divin Bien du Divin amour, comme on peut le voir pal' les articles cités, N° 10051 f. ; et parce que le bé­ lier, qui est l'holoca,uste, et qu'on faisait fumer, signifie l'interne chez l'homme, ainsi l'Interne de l'Humain du Seignem', N° 100fl2. D'apl'ès cela, il est évident que par <rIu fems fumer avec tout le béliel'l'Autel en holocauste,)) il est signifié l'interne du Divin Hu­ main du Seigneur uni au Divin Bien de son Divin amour, qui est en Lui. 10053. Holocauste ceci à Jéhovah, signifie la glorifica­ tion de l'Humain du Seigneur: on le voit par la représenta­ tion de l' holocauste, en ce que c'est la glorification de l'Humain du Seigneul'; chez la Nation Juive il y avait des Sacl'ifices et des Holocaustes; les sacrifices signifiaient la purification des maux et des faux, et l'implantation du vrai; les holocaustes signi­ fiaient la conjonction du vrai avec le bien, ainsi la régénération plénière; mais dans le sens suprême, où il s'agit du SeigneUl', les sacrifices signifiaient le rejet des maux et des faux de son Humain
  • 384. . EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 379 qui venait de la mère, et l'implantation du Divin Vl'ai provenant du Divin Bien qui était en Lui, et les holocaustes signifiaient l'union du Divin Vrai avec le Divin Bien; c'est cette union qui est entendue par la Glorification; car le Seigneur, pendant qu'il était dans le monde, a fait Divin Vrai son Humain, et successivement. aussi par l'union avec le Divin Bien, qui était en Lui, et était l'Être de sa Vie, il a fait Divin Bien son Humain, ainsi un avec Jéhovah; l'Être de la vie du Seigneur était ce qui chez l'homme est appelé l'âme venant du père, et c'était le Divin Bien Même, ou le Divin Amour; mais sur ce sujet,- on peut voir ce qui a été montré dans les al'ticles cités, N°' 91911, 9315 f., 9528 f.; on peut voil' aussi que le Seigneur a rejeté tout l'h'smain qu'il tenait de la mère, tel­ lement qu'enfin il n'était plus son fils, N° 9315; et que le Fils de l'homme, nom que se donne le Seigneur, n'est point le fils de Ma­ rie, mais est le Divin Vrai, N° 9807. Que la Glorification, lorsqu'il. s'agit du Seigneur, soit l'union de son Humain avec le Divin Même qui était en Lui, ainsi avec Jéhovah son Père, union par laquelle Il a fait aussi Lui-Mème Divin Bien son Humain, on le voit dans la Parole par les passages où la Gloire et la Glol'ification sont nom­ mées, quand elles se disent de Jéhovah ou du Seignem; par exem­ ple, dans Ésaïe: « Alors sem révélée la Gloire de Jéhovah, et ils » la venont, toute chair ensemble, cal,'la bouche de Jéhovah a » parlé;;) - XL. 5; - dans le· Mème : (( Moi, Jébovah, je T'ai ap­ » pelé dans la justice pour ouvrÏl' les yeux aveugles, pour tirer de Il la prison l'enchaîné; Moi, Jéhovah, c'est là môn Nom, et ma » Gloire cl un autre je ne donnerai point. » - XLII. 6, 7, 8; - dans le Même: « Sur Toi se lèvera Jéhovah, ct sa Gloire sur » Toi sera vue, et marcheront les nations à ta lumière. » - LX. 2, 3; - dans ces passages il s'agit du Seigneur, et pal' la Gloire de Jéhovah est entendu le Seigneur qùant au Divin Vrai, car le Di­ vin Vrai procédant du SeigneUl' est la Gloil'e de Jéhovah, N° 9!J29; que le Divin Vrai ne vienne point d'autl'e part, c'est ce que le Sei­ gnem' enseigne dans Jean: « Vous n'avez jamais entendu la voix » du Père, ni vu son aspect. » - V. 3ï; - et comme la gloire est le Seigneur, elle est Jéhovah Lui-Même, car il dit: Cl Moi Jé­ hovah, c'est là mon Nom, et ma gloire à un autre je ne donnerai point. C'est de là aussi que le Seigneur est appelé Roi de gloire, 1)
  • 385. '-. 380 ARCANES CÉLESTES. dans David: « Élevez, portes, vos Têtes; exhaussez-vous, entrées Il du monde, et entrera le Roi de gloire. Qui est ce Roi de gloil'e? 1) Jéhovah le fort et le héros, Jéhovah le héros de guerre. ) - Ps. XXIV. 7 à 10;- ici, le SeigneUl' est appelé Roi de gloil'e d'après le Divin Vrai, par lequel il a combattu, vaincu et subjugué les en­ fers; que cela ait été fait pal' son Humain, pendant qu'il était dans le monde, on le voit, Nos 9715, 9809, 10010; c'est de là qu'il est dit Jéhovah le fort et le héros de guerre; il est aU5si appelé héros ùans Ésaïe: « Un enfant nous est né, un Fils nous a été donné, on ) appellera son Nom Dieu, 11éros, Père d'éternité. Il - IX. 5. - Que la gloire de Jéhovah soit le SeiglleUJ' quant au Divin Vrai procédant de son Divin Bien, quÏ"est Jéhovah ou le Pèl'e, le Sei­ gneur Lui-Méme l'enseigne dans Jean: « La Parole Chair a été )) faite, et nous avons vu sa Gloire, gloire comme de {'Unique­ Il Engendré du Père. 1) - 1. ill; -- que là le Seigneur soit en­ tendu par la Pal'ole qui a été faite Chair, cela est évipent; la Pa­ role est le Divin VI'ai, et la Gloire l'est aussi. Dans Ma.lthieu : « Le ) Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Pl1".'e. Il ­ XVI. 27; - et dans Luc: « .Jé..,us dit aux disciples: Ne fallait-il ) pas que le Christ souffrît, et qu'il entrât dans sa gloire. )) ­ XXIV. 26; -entrer dans sa gloire, c'est être UllÏ/au Divin Bien, qui était en Lui, ainsi être uni à Jéhovah ou à son Père: d'après cela en voit clairement ce que c'est qU'êtl'e glOl'ifié dans ces passa­ ges, dans Jean: « II n'y avait pas encore Esprit Saint, parce que )) Jésus n'avait pas encore été glorifié. Il - VII. 39 : - dans le Même: « Les disciples de Jésus ne connaissaient pas ces choses, Il r~lais quand Jésus fut glorifié, alOl's ils s'en l'essouvil1l'ent. Jé ­ 1) sus dit: L'heure est venue que le Fils de {'homme doit être Il glorifié. Et il dit: Pèl'e, vlorifie ton Nom; il sOl'lit une voix II du ciel: Et je l'ai glorifié, et de nouveau je le glorifiel'ai. Il ­ XII, 16, 23,27, 28 : ~ et dans le Même: « Après que Judas fut )) sorti, Jésus dit: Maintenant a été glorifié le Fils de {'homme, » et Dieu a été. glorifié en Lui, et Dieu Le glorifiera en 80i­ Il Même, et à l'instant il Le glorifiera. )-XIII. 31,32;- de là, il est évident que l'union du Seigneur quant à l'Humain avec le Divin Même, qui était en Lui et est appelé le Père, est h glol'ifica­ Hon, cal' il est dit que Dieu Le glorifiera en Soi-l'Iême : il est en­
  • 386. , , EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIEME. 381 core évident que celte union est devenue plénière pal' la passion de la croix qui a été le demie!' des tentations: que le Seigneur ait glol'ifié son Humain par les combats contre les enfers, combats qui sont les tentations, on le voit dans les articles cités, N°s 9528, 9937. Que ce soit depuis que le Seigneur a été glorifié, que le Di­ vin Vrai pl'oc.ède de Lui, c'est ce qu'i! enseigne Lui-Même, dans Jean: « Il n'y avait pas encore Esprit Saint, parce que Jésus » n'avait pas encore été glorifié. )l - VII. 39: - et dans le Même: « Le Consolateur, l'Espl'it de vérité, que je vous enverrai, » ne parlera pas par Soi-même; Lui Me glorifiera, parce qu'il » l'ecevra de ce qui est à Moi, et vous l'annoncel'R. Toutes les clto­ l) ses que le Père a sont ù Moi. » - XVI. 13, 1ft, 15, 28; ­ l'Esprit de vérité est le Divin Vrai pl'océdant du Seigneur, N° 9S18; l'union de l'Humain avec le Divin en Lui, est aussi décrite ici, en ce que toutes les choses que le Père a sont à Lui; et ailleUl's, en ce que le Père et Lui sont un, et que le Père est en Lui, et Lui dans le Père, - Jean, X. 30. XIV. 10, H, - voù' N° 370lt ; ainsi la glorification ou l'union a été réciproque, ce que le SeigneUl' enseigne aussi dans Jean: « Pere, glorifie ton Fils, afin qu'aussi » ton Fils te glorifie. )l - XVII." 1 ;-Ie Père est le Divin Même qui est en Lui, et le Fils est le Divin Humain; que le Pèl'e soit le Divin Bien qui est dans le Seigneur, on le voit, N°' 3ïOlt, n99. On peut voir aussi que Jéhovah dans la Parole est le Seigneul', N°' 2921, 6303, 8865; et que le Seigneur est le Divin Mème ou Jéhovah sous la forme humaine, dans les articles cités, N° 93'15. 1005!t, Odeur de repos, signifie le perceptif de la paix: on le voit par la signification de l'odeur, en ce que c'est le percep­ tif, N°' 357ï, !tû2!t à !163lt, lJ7ltS; et par la signification du re­ pos, en ce que c'est la paix. Ce que c'est que la Paix Divine dans les cieux, voir N°' 92, 93, 2780, 5662, 8455, SÛÛ5, 8722; que la Paix dans le sens suprême soit te Seigneur, et le Di vin qui procède de Lui affectant le bien dans les cieux par l'intime, on le voit, N°' 3780, 8517. Si l'Holocauste est appelé odeur de repos à Jéhovah, c'est pal'ce que l'holocauste repl'ésentait l'union du Divin Humain du Seigneur avec le Divin Même, N° 10053, et parce que la Paix dans les Cieux a été acquise pal' cette union; en effet, par Ic/Seigneur, quand il était dans le monde, tous les enfers ont été
  • 387. 382 ARCANES CÉLESTES. subjugués, et tous les cieux ont été remis dans l'ordre, N°' 0715, 0809, 0937, 1.0019 : par là on voit ciàirement d'où vient que l'Holocauste est appelé odeUl' de repos à Jéhovah; comme ailleurs en plusieurs endl'oits, lorsqu'il s'agit d'Holocaustes et de i'linchah, par exemple, Lévil. 1. 9, 13, 17. II. 2, 0, 12. III. 5. IV. 3i. VI. 8, U. VIII. 28. XXIII. 13, 18. Nomb. XV. 3, 7, 13. XXVIII. 6, 8, 13. XXIX. 2, 6, 13. 10055. Ignition il J éhovak, ceci, signifie toutes choses d'a­ pres le Dirin amour: on le voit par la signification de l'ignition li J éhorah, en ce que c'est ce qui procède du Divin amour, car le feu dans la Pal'ole signifie l'amolli' dans l'un et l'autre sens, et quand il s'agit de Jéhovah ou duSeigneUl', ii signifie le Divin amour; car le feu est l'amour dans l'un et l'autre sens, Nos 4006, 5215, 631h, 732h; et dans le sens suprême, où il s'agIt de Jého­ vah ou du Seigneul', c'est le Divin amOUI', No, 6832,6834,6849. L'Holocausle est appelé ignilion à Jéhovah, parce que le Divin a pris SUI' lui l'Humain, el d'après l'Humain a combattu contre les enfers et les a subjugués, et qu'en même temps il a uni l'Humain au Divin pour sauver Je genre humain par pur amour: que cette union soit signifiée pal' l'Holocausle, on le voit, N°' 10042, 10053. 10056. Vers, 10 à 35. Et tu prendras le second bélier, et imposera Aharon, et ses fils, leurs mains sur la tête du bé­ lier. Et tu immoleras le bélier, et tu prendras de son sang, et tu (en) meiiras sur le bout de l'oreille d'Aharon, et sur le bout de l'oreille de ses fils, la droite, et sur le pouce de leur rnain droite, et sur le pouce de leur pied droit, et tu (eras as­ persion du sang SUI' l'autel alentour. Et tu prendras du' sang qui (se l'a) sur l'autel, et de l'huile d'onction, etiu (en) (eras aspersion sur Aharon, et sur ses habits, et sur ses fils, et sur les habits de ses fils avec lui;, et saint il sera, lui, et ses ha­ bits, et ses fils, et les habits de ses fils avec lui. Et tu pren­ dras du bélier la graisse, et la queue, et la graisse qui couvre les intestins, et le réticule du (oie, et les deux reins, et la graisse qui (est) sur eux, et le gigot droit, car bélier d'em­ ptitions (est) celui-ci. Et une rondelle de pain, et un gâteau de pain à l'huile, et un beignet, de la corbeille d'azymes, qui (sera) devant Jé/WV:lh. Et tu poseras le tout SUI' les paumes
  • 388. , EXODE. CHAP. VINGT-NEUVlÈME. 383 d'A/Ulron> et sur les paumes de ses fils, et tu les agiteras en agitation devant Jéhovah. Et tu les prendras de leur main> et tu (en) (cras (umer l'autel sur l'holocauste, en odeur de repos devant Jéhovah, ignition ceci à Jéhovah. Et tu pren- dras la poitrine du bélier d'emplitions, qui (sera) Il Aharon, et tu t'agiteras en agitation devant Jéhovah, et elle te sera pour portion. Et tu sanctifieras la poitrine d'agitation, et le gigot de sublation, laquelle aura été agitée, et lequel pura été sublationné, du bélier d'emplitions, de ce qui (est) ù Aharon, et de ce qui (est) ù ses fils. Et sera (ceci) ù Aharon et ù ses fils en statut séculaire de la part des fils d'Israël, car subta- tion (est) ceci, et subtation il y aura de la part des fils d'Is- raël, de leurs sacrifices pacifiques, leur sublation ù J é/lOvah. Et les habits de sainteté qui (seront) cl Aharon, seront Il ses fils après lui, pour oindre en eux, et pour emplir en eux leur main. Sept jours les revêtira le prêtre après lui, d'entre ses fils, lequel entrera en la Tente de convention pour adminis- trer dans le saint. Et le bélier cC emplitions tu prendras, et tu cuiras sa chair en lieu saint. Et mangera Aharon> et ses fils> la chair du bélier, et le pain qui (set'a) dans la corbeitte, li t'entrée de la Tente de convention. Et ils mangeront ces choses par lesquelles il aura été (ait expiation, pour emplir lew' main, pour les sanctifier; et t'étranger n'en mangera point, car sainteté elles (sont). Et s'il reste de la chair d'em- pli/ions> et du pain jusqu'au matin, et tu brûleras le restant au (eu, il ne sera point mangé, car sainteté ceci. Et tu (eras cl Aharon et à ses fils ainsi, selon tout ce que je t'ai com- mandé: sept jours tu empliras leur main. - Et tu prendras le second bélier, signifie l'état suivant, qui est celui du Divin Vrai procédant du Divin Bien du S~igneUl' dans les cieux: et imposera Aharon, el ses fils, leurs mains sur la tête du bélier, signifie la communication de la puissance aveé le tout: et tu immoleras le bélier> signifie la prépal'ation : et tu prendras de son san!!, signifie le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur dans les cieux: et tu (en) mettras sur le bout. de l'oreille d'Aharon, et sur le bout de t'oreille de ses fils, la droite> signifie tout per- ceptif du Divin Vl'ai procédant du Divin Bien clu5cigncur dans les
  • 389. 38!1 ARCANES CÉLESTES. cieux: et sur le pouce de leur main droite, signifie l'intellec­ tuel provenant de là dans le ciel moyen: et sw' le pouce de leur pied droit, signifie l'intellectuel dans le demier ciel: et tu feras aspers.ion du sang sur l'autel alentou7", signifie l'union du Di­ vin Vrai avec le Divin Bien: et tu prendras du sang qui (sera) sur l'autel, signifie le Divin Vrai uni au Divin Bien dans.le Sei­ gneul' : et de l'huile d'onction, signifie le Divin Bien du Divin amour, Bien qui est dans le Seigneur: et tu (en) (cras aspersion .sur AI1ll7"On et sur ses habits, signifie l'union réciproque de Di­ vin Bien avec le Divin Vrai dans le Divin Humain du Seigneur dans les cieux supérieurs: et sur ses fils, et SUl' les habits de ses fils, signifie l'union réciproque du Divin Bien avec le Divin Vrai dans le Divin Humain du Seigneur dans les cieux infériems : et saint il sera, lui, et ses habits, et ses fils, et les habits de ses fils, signifie ainsi tous les divins dans les cieux: et tu prendras du bélier la graisse, signifie le Bien dans les cieux: et la queue, signifie tout Vrai là : la graisse qui couvre les intestins, signifie. le bien dans les derniers: et le réticide du (oie, signifie le bien intéJ'ieul' purifié de "homme natul'el : et les deu.x ,'eins, et la graisse qui (est) sur eux, signifie le vrai interieur purifié de l'homme naturel, et le bien de ce vl'ai : et le gigot droit, signifie le bien intime: car bélier d'emplitions (est) celui-ci, signifie le repl'ésentatif de la puissance du Divin du Seigneur dans les cieux par le Divin Vrai d'après son Divin Bien: et une rondelle de pain, signifie le bien céleste intime procedant du SeigneUI' : et un gâteau de pain à l'huile, signifie le bien céleste moyen: et un beignet, signifie le bien céleste dernier.: de la corbeille d'azy­ mes, signifie qui sont ensemble dans le sensuel: qui (sel'a) devant J é/wvah, signifie d'après le Divin Bien du Seigneur: et tu pose­ ras le tout sur les paumes d'Aharon, et sur les paumes de se.s fils, signilie la l'econnaissance dans les cieux que ces choses appar­ tiennent au Seigneur et procèdent du Seigneur: et tu les agite­ ras en agitation devant Jéhovah, signifie la vic Divine qui en pl'ocëde : et tu les prendras de leur main, et tu (en) (eras (u­ mer l'autel sur l' holocauste, signifie l'union avec le Divin Bien du Divin amour: en odeur de repos devant J é/wvah, signifie le perceptif de la paix : ignition ceci à J é/lOvalt, signifie d'après le
  • 390. EXODE. CHAP, VINGT-NEUVIÈME. 385 Divin amour: et tu prendras la - poitrine, signifie le Divin spi­ rituel dans les cieux, et son appropriation là : du bélier d'empli­ tions, qui (sera) II Aharon, signifte le représentatif de la puissance - Divine du Seigneur dans les cieux pal' le Divin Vrai d'après son Divin Dien: et tu {'agiteras en agitation devant J éhovalt, signi­ fie la vivification: et elle te sera pour portion, signi!ie la com­ munièation avec ceux qui sont dans les vrais Divins: et tu sanc­ tifiel'as la poitrine d'agitation, signifie le Divin Spirituell'econnu dans le Ciel et dans l'Église: et le gigot de sublation, signifie le Divin Céleste, qui appartient au Seigneur seul, perçu dans le Ciel et dans l'Église: laquelle aura été agitée, et lequel aura été su­ blationné, signifie ce qui a été reconnu et ce qui a été perçu: du bélier d'emplitions, de cc qui (est) li A/wron, et de ce qui (est) li ses fils, signifie le représentatif de la Divine puissance du Sei­ gnelll' dans les cieux par le Divin Vrai d'après le Divin Dien: et sera (ceci) li A/wron et li ses fils en statut séculaire de la part des fils d']sraël, signifte la loi de l'ordre dans l'F~glise représen­ tative quant au Divin Bien du Seigneur, et quant au Divin Vrai qui procède de ce Bien: car sublation (est) ceci, signifie le re­ présentatir du Divin Bien et du Divin Vrai qui procède de ce Bien: et sublation ily aura de la part des fils d']sraël,.cle leurs sa­ crifices pacifiques, leur sublation li Jéhovah, signifie la récep­ tion dans les Cieux et dans l'Église, et la reconnaissance que cela. appartient au Seigneur seul: et les habits de sainteté qui (seront) à Aharon, signilie le Divin spirituel procédant immédiatement du Divin céleste: seront li ses fils après lui, signifie dans le naturel successivement: pour oindre en eux, signifie pour représenter le Seigneur quant au Divin Bien: et pour emplir en eux leur main, signifie le représentatif du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur dans les cieux: sept jours les revêtira le prêtre après lui, d'entre ses fils, signifie la l'econnaissance et la réception plé­ nière : lequel entrera en la Tente de convention pour admi­ nistrer dans le saint, signifie en tout culte dans le Ciel et dans l'Église: et le bélier d'emplit ions tu prendras, signifie le repré­ sentatif de la puissance Divine du Seigneur dans les cieux pal' le Divin Vrai d'après le Divin Bien, et aussi son communicatif et son réceptif là : et ttl cuiras sa chair en lieu sm'nt, signifie la pré- xv. 25.
  • 391. • 386 ARCANES CÉLESTES, paration du bien à l'usage cte la vie pal' les vrais de la doctrine dans l'illustration provenant du Seignem : et mangera Aharon, ct ses fils, la chair du bélier, signifie l'appropriation du bien spirituel procédant du Seigneur: et le pain qui (sera) dans la corbeille, signifi~ l'appropl'iation du bien céleste procédant du Seigneur: (à l'entrée de la Tente de convention, signifie pour entl'er dans le ciel:) et ils mangeront ces choses par lesquelles il aura été (ait expiation, signifie l'appropriation du bien chez ceux qui ont été purifiés des maux et des faux du mal: pour emplir leur main, signifie pour l'ecevoir le Divin Vrai: pour les sanctifier, signifie afin qu'ils soient dans les vrais d'après le bien procédant du Sei­ gneur: et l'étranger n'en mangera point, signifie nulle appro­ priation chez ceux qui ne reconnaissent point le Seigneur: ca" saùlleté elles (sont), signifie parce que ce sont des Divins: et s'il reste de la chair d'emplit ions, et du pain jusqu 'au matin, si­ gnifie les biens spirituels et célestes, qui n'ont point été conjoints à l'état nouveau: et tu brûleras le restant au (eu;, signifie leur dissipation: il ne sera pas mangé, signifie la non-appropriation: car sainteté ceci, signifie le Divin auquel cela ne doit point être conjoint, parce que de là provient le profane-: et tu (eras li Aha­ ron et li ses fils ainsi, signifie ce représentatif de la glorification du SeigneUl', et l'influx du Seigneur dans les Cieux et dans l'É ­ glise : selon tout ce que je t'ai commandé, signifie selon les lois' de l'ordre Divin: sept j01l1'S tu empliras leur main, s,jgnifie le représentatif de la puissance plénièl'e du Seigneul' dans les cieux pal' l'influx procédant du Divin Bien du Divin amoUl' de son Hu­ main. 10057. Et tu JJl'endras le second bélier, signifie l'état sui­ vant, qui est celui du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur dans les cieux: on le voit d'après ce qui précède et ce qui suit; dans ce qui pl'écède il a été question des Sac/'Îfices du Taureau, et de l'holocauste du premier bélier; dans ce qui suit il s'a'git du second Délier, et de l'emplitioD de la main par lui, et enfin du sacdtice d'un taureau, et de l'holocauste journalier des agneaux. Qui est l'homme, pourvu qu'il pense d'après une raison quelque peu illustrée, qui ne puisse voir qu'il y a des arcanes du ciel ca­ chés dans chacune de ces opérations? car autrement, à quoi bon des
  • 392. EXODE. CHAP, VINGT-NEUVIÈME. 3S7 sacrifices et des holocaustes avec un si gl'and nombl'e de l'ites? par exemple, inonder de sang l'autel; metll'e du sang sur le bout de l'ol'eiIle, SUl' le pouce de la main et SUl' le pouce du pied d'Aharon et de ses ms, et aussi sur leul's vêtements; faire- fumer sur l'autel dans le saCl'ifice la graisse des intestins, ~u foie et des reins avec les reins eux-mêmes, et bnîler' le reste au feu hOl'S du camp, ou le manger, et dans l'holocauste faire fumer les intestins et les jamhes apl'ès les avoir mis sur les pièces et sur la tête; puis agitel' d'abol'd sur les paumes d'Aharon et de ses fils certaines pal'Lïes du second bélier, et en manger quelques-unes: que celui qui vent réfléchir examine si de semblables l'ites n'am'aient pas été des choses ter­ restres de nulle importance, s'ils n'eussent pas l'enfel'mé de saints al'canes; et si ces arcanes sont saints, ils doiven,t absolument êtl'e de ces choses qui appartiennent au Ciel et à l'Église, et dans le sens supl'ême au Seigneur, car ce sont là les seules qui soient saintes, parce qu'elles sont Divines; s'il est de foi que la Pal'ole est sainte, et qu'elle a été inspil'ée par le Divin tant en génél'al qu'en particul~eT', il doit être aussi de foi que tout ce qui, en génél'al et en particuliel', a été institué au sujet des sacrifices et des holocaus­ tes, T'enferme et contient en soi de ces choses: quant à ce qui y est renfermé et contenu, personne dans les terres ne peut en aucune manière le savoil', s'il ne sait point ce qui par èes l'ites est signifié dans les cieux; le sens interne de la Parole enseigne seul ce qui est signifié, puisque ce sens déroule des correspondances; car toules les choses qui sont dans le monde natUl'el correspondent à celles qui sont dans le monde spirituel; et cela, parce que le monde na­ turel existe et suhsiste d'après 1e monde spirituel. Mais il va être dit en série, d'après l~ déroulement des cOl'respondances pal' le sens interne, ce qu'enveloppent les sacrifices elles holocaustes qui sont décrits dans ce Chapitre, Dans le sens suprême, dans lequel sont tous les Saints Divins, il s'agit de la Glol'iIlcation de l'Humain du SeigneUl'; et, dans le sens repl'ésentatif, de la Régénération de l'homme; le Procédé de la Glorification de l'Humain du Seigneur, et de la Régénél'ation de l'homme, est lui-même pleinement décl'it par ce qui a été Ol'donné au sujet des sacl'ifices el des holocaustes: pour que ce pl'océdé soit saisi, il convient de l'exposer au moyen de choses qui puissent lombel' dans l'entendement: Il est notoire que les
  • 393. 388 ARCANES CÉLESTES. choses vues par les yeux et entendues par les oreilles sont aperçues en dedans chez l'homme, et pOUl' ainsi dit'e passent du monde par les yeux ou pal' les- oreilles dans la pensée, ainsi dans l'entende­ ment, car la pensée appartient à l'entendement; et si ce sont des choses qu'on aime, elles passent de là dans la volonté, et ensuite de la volonté par le chemin intellectuel dans le langage de la bouche, et aussi dans l'acte du corps; tel est le cercle des choses allant du monde par l'homme naturel dans l'homme spirituel, et de celui-ci de nouveau dans le monde: toutefois, il faut qu'on sache que ce cercle est institué d'après la volonté, qui est l'intime de la vie de l'homme, et que là il commence, et de là accomplit son cours; et la volonté de l'homme qui est dans le bien est gouvernée du ciel par le Seigneur, quoiqu'il semble qu'il en soit autrement; en effet, il .y a influx du monde spirituel dans le monde naturel, ainsi par l'homme interne dans l'homme externe, mais non vice vcrsâ, car l'homme interne est dans le ciel, et l'homme extel'l1e dans le monde. Comme ce cercle est le cercle de la vie de l'homme, voilà pourquoi quand l'homme est l'égénél'é, il est régénéré selon ce cercle, et quand il a été régénéré il vit et agit sèlon ce même cercle; c'est poUl'quoi quand l'homme est régénéré, c'est par l'ouïe et la vue que doivent être insinués les vrais q-ui appartiennent à la foi, et ils sont implantés dans la mémoire de son homme naturel; ils sont amenés de cette mémoire dans la pensée qui appartient à l'entendement, ét ceux qui sont aimés deviennent des choses de la volonté; et autant ils deviennent des choses de la volonté, autant ils deviennent des choses de.la vie, cal' la volonté de l'homme est sa vie même; et autant ils deviennent des choses de la vie, autant ils deviennent des choses de son affection, ainsi des choses de la charité dans la volonté et des choses de la foi dans l'entendement; dans la suite c'est d'après cette vie, qui est la vie de la charité et de la foi, que l'homme parle et agit; de la charité, qui appartient à la volonté, sort le langage de la bouche, et aussi l'acte du corps, l'un et l'autre par le chemin intellectuel, ainsi par le chemin de la foi: d'après cela, on voit que le cercle de la régénération de l'homme est semblable au cercle de sa vie dans le commun, et que celui-là est semblablement institué dans la volonté pal' l'influx provenant du ciel d'après le Seigneur. De là, il est encore évident qu'il y a deux états pOUl' l'homme qui
  • 394. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 389 est régénéré; le premier, quand les vrais de la foi sont implantés et sont conjoints au bien de la charité; le second, quand d'après le bien de la charité il pal'Ie par- les vrais de la foi, et agit selon ces' vrais; que par conséquent le pl'emier état procède du monde par l'homme naturel dans l'homme spirituel, ainsi dans le ciel, et que le second procède du ciel par l'homme spirituel dans l'homme na­ turel, ainsi dans le monde; l'homme spirituel ou interne est, comme il a été dit ci-dessus, dans le ciel, et l'homme naturel ou extel'l1e est ,dans le monde; ce cercle est le cercle de la l'égénération de l'homïlle, et par suite c'est le cercle de sa vie spirituelle,; sur ces deux états de l'homme qui est régénéré, voir les articles cités, N° 927!J. D'après ce qui vient d'être dit, on peut se former quel­ que idée de la Glorification de l'Humain du SeigneUl'; car de même que le Seigneur a glorifié son Humain ,de même il régénère l'homme, c'est pourquoi, ainsi qu'il a déjà été dit plusieurs fois, la régénéra­ tion de l'homme est rimage de la glorification du Seigneur; de là il est évident que le premier état de la glorification du Seigneur a été de faire Divin Vrai son Humain, et de l'unir avec le Divin Bien qui était en Lui; et que le second état a été d'agir d'après le Divin Bien pal'Ie Divin Vrai, car par le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur a été fondé le Ciel et a été fondée l'Église; et par ce Vrai tous ceux qui sont dans l'Église sont l'égénérés. Voilà ce qui est décrit pal' les Sacrifices et les Holocaustes et par leurs rites, dont il s'agit dans ce Chapitre; par le sacrifice du tameau et par l'holocauste du premier bélier, le Premier état; et par les em­ plitions de la main avec le second bélier, le Second état; et enfin par le sacrrfice d'un taureau et 'par les holocaustes est signifiée la continuité de ce second état. Il faut qu'on sache que chez l'homme qui est régénéré, la purification des maux ct des faux du mal dure continuellement, car autant l'homme est purifié des maux et des faux, autant les vrais qui appartiennent à la foi sont implantés, et sont conjoints au bien qui appartient à la charité, et autant ensuite i')1omme agit d'après le bien de la charité; la purification des maux et des faux chez l'homme n'est pas la délivrance de ces maux et de ces faux, mais c'en est l'éloignement, voil' N°s 868, 887, 89ll, 929,1581,2269,2h06,h55h,8206,8393,S088,901!J,9333, û!JltG à ,9!l51., 9938. Toulefois, chez le Seigneur, il n'y a pas cu
  • 395. 390 ARCANES CÉLESTES. éloignement, mais il y a eu rejet des maux et des faux qu'il tenait de la mère, ainsi délivrance plénière de ces maux et de ces faux, tellement qu'il n'était plus le ms de Marie; voir les articles cités, N° 9315 f. Ces détaih; ont été donnés comme préliminaires, afin qu'on sache ce qui est signifié par l'emplition de la main avec le second bélier, dont il va maintenant être parlé. 10058. Et imposera Aharon, et ses (ils, leurs mains sur la tête du bélier, signifie la communication de la puissance avec le tout: on le voit par la signification d'imposer les mains, en ce que c'est la communication de la puissance, la translation et la ré­ ception, N° 10023; et par la signification de la tête, en ce que c'est le tout avec les parties, N° 10011, ainsi toutes les choses, en général et en particulier, qui sont représen tées par ce second béliel'. 10059. Et tu immoleras le bélier, signifie la préparation: on le voit par la signification d'immoler, quand il s'agit de sacri­ fice et d'holocauste, en ce que c'est la préparation, N° 1002!J. 100GO. Et tu prendl"as de son sang, signi(ie le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, dans les cieux: on le voit par la signification du sang, quand il s'agit de sacrifice et d'holocauste, en ce que c'est le Divin Vrai, N°s 1002G, 10033, ici le D.ivin Vrai procédant du Divin Bien du Divin Humain du Seignelll', Vrai communiqué et reçu dans les cieux, car dans ce qui va suivre il s'agit de ce vrai. Il a été dit ci-dessus, N° 10057, qu'il y a deux états pour l'homme qui est régénéré, le premier quand le vrai est implanté et que ce vrai est conjoint au bien, le second quand l'homme est dans le bien et agit d'après le bien; quand il est dans ce second état, les vrais chez lui procèdent du bien, cal' c'est d'après le bien quiilles regarde, qu'il les prononce et qu'il les fait; alors le bien est dans chacun de ces nais comme l'âme dans l'homme, ou comme le cœUl' dans le COl'pS; c'est même ce que perçoit le sage d'après les discours et les actes de ceux qui sont dans le bien j à l'aide de cette idée de la régénération de l'homme, on peut en quelque ma­ nière porter sa pensée sur la glorification de J'Humain du Seigneur, car de même que le Seigneur a glorifié son Humain, de même aussi il régénère l'homme, Nos 3138, 3212, 3290, 3II90, hâ02, 5688: en effet, le Premier état de la glorification de l'Humain du Sei­ gneur a été l'implantation du Divin Vrai, et l'union de ce Vrai avec
  • 396. , EXODE. CHAP. VINGT-NEUVlEME. 391 le Divin Bien ;- de là le Seigneur, quand il était dans le monde, a fait Divin Vrai son Humain, et il l'a fait aussi Divin Bien par l'u­ nion avec le Divin Bien qui était en Lui, voir les passages cités, No> 9199 f., 9315 f.; le second état de la glorification de l'Hu­ m~in du Seigneur consiste en ce que du Divin Bien procède le Di­ vin Vrai, qui est le Divin du Seigneur dans les cieux :le Premiel' état de la glorification de l'Humain du Seigneur est décrit dans le sens interne pal' ce qui a été dit du sacl'ifice du taureau et de l'ho­ locauste du premier bélier, dont il s'agit dans ce Chapitre, Vers. 10 à 18; et le Second état est décrit par ce qui va être dit maintenant du second bélier, qui est appelé le bélier d'emplitions. II est donc évident que le sang ici signifie le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, Vrai communiqué et reçu dans les cieux, 1006'1. Et tu en mettras sur le bout de l'oreille d'Aharon, et sur le bout de l'oreille de ses fils, la droite, signifie tout perceptif du Divin Vrai proCédant du Divin Bien du Sei­ gneur dans les cieux: on le voit pal' la signification du sang, qui était mis sur le bout de l'oreille, en ce que c'est le Divin Vrai dans les Cieux et dans l'Église, vrai qui procède du Divin Bien du Seigneur, N° 10060; par la signification de l'oreille, en ce que · . c'est le perceptif, N° 9397, ici le perceptif du Divin Vrai dans les Cieux et dans l'Église, car tout perceptif là appartient à ce vrai; ici est spécialement entendu le perceptif dans le Royaume céleste, car là est perçu le vrai qui procède du Lien, voir les articles cités, N° 9277; par la signification du bout de l'oreille, qui en est l'ex­ trême, en ce que c'est l'entiCl' ou le tout, car de même que le pre­ mier ou le suprême signifie l'entier ou le tout, de même aussi le dernier ou' l'extrême le signifie, t'oir N° 100lIlt ; et par la signifi­ cation de l'oreille droite, en ce que c'est le perceptif du vrai qui procède du bien; si l'oreille droite est ce perceptif, c'est parce que les pal'ties qui sont au côté droit de l'homme cOl'l'espondent au bien dont proviennent les vrais, et que celles du côté gauche correspon­ dent aux vrais pal' lesquels existe le bien, N°s 960fJ, 9736; il en est ainsi dans le cerveau, ainsi dans la face et dans les organes sen­ soria qui y sont, ainsi dan; la poill'ine, ainsi dans les lombes, et ainsi dans les pieds; celui qui ne connaît pas cet al'cane ne pent en aucune manière savoir pourquoi il a été ordonné de mettre du
  • 397. 392 ARCANES CÉLESTES. sang sur le bout de L'oreiLLe droite, SUl' le pouce de la main droite, et SUI' le pouce du pied droit d'Ahat'on et de ses fils; ni pourquoi, outre la gt'aisse de ce béliCl:, on faisait fumer sur l'autel le gigot droit, dont il est padé dans la suite de ce Chapitre, Vers. 22, 25; ni pareillement pourquoi (Ion meUait du sang du ~acrifice sur le bout de L'oreille droite de celui qui devait êtl'e purifié de la lèpre, et SUI' le pouce de sa maùi droite, et sur le pouce de son pied dl'oit;» ni pourquoi « le prêtre prenait de l'huile du log, et la ré­ pandait sur sa paume gauche, puis trempait son doigt droit dal1s l'huile qui était SUI' sa paume gauche, et faisait aspersion de l'huile avec son,doigt droit sept fois devant Jéhovah. )) - Lévi!. XIV. 1ft à 18, 25 à 28. -Il ne peut pas non plus savoir ce que signifient ces paroles duSeigneUl' aux disciples, quand ils pêchaient : Il Jetez )) le filet au côté droit de la barque; ils le jetèrent donc; et ils ne )1 pouvaient plus le tirer, à cause de la multitude des poissons. 11­ Jean, XXI. 6; - par là il était représenté qu'agir et enseigner d'après le bien, c'est tirer d'innomhrables conclusions qui appartien­ nent au vrai; mais non vice versû. Ceux aussi qui sont dans les vrais d'apl'ès le bien sont entendus (1 par les brebis qui sont ci droite, » tandis que ceux qui sont dans les vrais mais non d'après le bien sont entendus «( par les houcs qui sont à gauche. » -Matth. XXV. 33. - Par la droite sont aussi entendus ceux qui sont d'a­ près le bien dans la lumière du vl'ai, dans David: (1 A Toi les cieux, Il et à Toi la tene; le globe et sa plénitude, Toi, tu les as fondés; » le seplentl'ion et la droite (le midi), Toi, tu les as créés. Il ­ Ps. LXXXIX. 12, 13 ;-par les cieux, la ten'e et le globe, estsigni­ fiée l'Église, N° 9325; par la plénitude, tout vrai et tout bien qui font, l'Église; par le septentt'ion, ceux qui dans l'Église sont dans l'état obscur quant au l'l'ai, N° 3708 ; et par la droite, ceux qui sont d'a­ près le bien dans la lumière du vrai; ainsi, de même que par le midi, N° 96112. Par là, on peut voÏl' ce qui est signifié par être as­ sis à la droite de Dieu, lorsque cela est dit du Seigneur,-Ps. CX. 1, 5. Matth. XXVI. 63, 6!l. Marc, XII. 36. XIV. 61,62. Luc, XX. 62, 63; - c'est 0. savoit', la Divine Puissance par le Divin Vrai procédant du Divin Bien'du Seigneur, Nos 3387, !l592, !l933, 751.8, 8281, 9133, Cornille dans la Parole la plupart des mots ont aussi le sens opposé, il en est de mêmc de la dl'oite et de la
  • 398. EXODE. CHAIl. VINGT-NEUVIÈME. 393 gauche, e~ dans ce sens à droite signifie le mal dont provient le faux, et à gauche signifie le faux par lequel existe le mal, comme dans Zacharie: (1 MalhelU' au pasteU!' de néant qui abandonne le trou­ ) peau! l'épée SUi' son bras, et sur son œil droit (sera); son bras 1 ) eu séchant séchel'a, et son œil droit en s'obsclU'cissant s'obscUl'­ )). cira. 1 ) - XI. 17; - ià, le bras est la puissance du Vl'ai appli­ "qué à confirmer le mal, et comme cette puissance n'est rien, il est dit que le 11I'as en séchant séchera; l'œil droit est la science du bien appliqué à confirmer le faux, et comme celle science n'est rien, il est dit que cet œil en s'obscurcissant s'obscurcira; le pasteUl'est celui qui enseigne les vrais et par eux conduit au bien, N°' M3, 3795, 6044; ainsi le pasteur de néant est celui qui enseigne et conduit au mal; le bras est la puissance qui appartient au vrai d'a­ près le hien, Nos 4931 à 4937, 7205; mais le bl'as du pasteUl' de néant est nulle puissance; l'œil est l'entendement et la Ilerceptiol1 du vrai, N°' 4403 à 4421, 4523 à 453!J, 9051; mais l'œil droit du pasteur de néant est la science du bien sans l'entendement et sans la perception du bien, pal'ce qu'elle est appliquée au faux; l'obscurcissement est le fauxd'après le mal, N° 7711. Dans Mat­ thieu : (1 Jésus dit: Si ton œil dl'oit te scandalise, arrache-le, et ) jette-le loin de toi; et si ta main droite te scandalise, coupe­ ) la, et jette-la loin de toi; il vaut mieux poU!' toi qu'un de tes )) membres périsse, et que tout' ton corps ne soit pas jeté dans la )) géhenne. )) - V. 29, 30; - l'œil droit est l'entendement et la foi du faux d'après le mal, et la main droite est le faux lui-même d'après le mal; chacun peut savaii' qu'ici l'œil n'est pas entendu pat' l'œil, ni la main par la main, et qu'il ne faut pas al'l'acher l'œil qui scandalise, ni coupel' la main qui scandalise, car il n'en l'ésul­ terait rien POUI' le salut de l'homme. Dans Jean: (l La bête leur don­ )) na à tous un caractère sur leur main droite ou sur leur front. ) - Apoc. XlII. 16; - la droite ici esl-Ie faux d'après le mal, et le front est l'amour du mal dont provient le faux; que le front soit l'amour céleste, et par suite dans le sens opposé l'amour infernal, on le voit, N° 9930. 10062. Et sur le pouce de leur main droite, signifie l'in­ tellectuel provenant de là dans le ciel moyen: on le voit par la signification du pouce de la main, en ce que c'est la puissance du
  • 399. 39ft ARCANES CÉLESTES. bien par le vrai, ou le vrai dans sa puissance d'après le bien, et par suite l'intellectuel, ainsi qu'il va être montré; que ce soit l'intellec­ tuel dans le ciel moyen, c'est parce que le sang, qui était mis SUI' le pouce de la main, signine le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur dans les cieux, N° 10060; ici donc l'intellectuel pl'O­ venant de là; en effet, le sang SUI' le hout de l'oreille droite signifie le perceptif dans le ciel intime; par suite le sang sur le pouce de la main droite signifie l'intellectuel dans le ciel moyen ;et sur le pouce du pied droit l'intellectuel dans le derniel' ciel; car ce qui appartient au ciel iritime est signifié par la tête, et par ce qui appal'tient à la tête, ici donc le perceptif de ce ciel est signifié par l'oreille droite, puisque l'or'eille appartient à la tête; cc qui appartient au ciel moyen est signifié par le COl'pS et par ce qui appartient au corps, ici donc l'intellectuel dans ce ciel est signifié par la main droite; et ce qui appartient au dernier ciel est signifié par les pieds et par ce qui appartient aux pieds; qu'il y ait une telle correspondance des cieux avec l'hOmme, on le voit ci-dessus, N° 10030, et dans les passages qui y sont cités. Dans le ciel intime il y a aussi un pel'­ ceptif du vrai d'après le hien ; mais dans le cicl moyen il n'y a pas le perceptif du Hai, il y a son intellectuel, et dc même dans le der­ nier ciel; voir les articles cités, Nos 9277, 9596, 968ft. Que le pouce de la main droite signifie le vrai d'après le bien dans sa puis­ sance, et pal' suite l'intellectuel dans le ciel moyen, il semble, il est vrai, que ce soit une chose inférieure et de trop peu d'importance pour signifier le ciel; car on peut se demander d'où le pouce pour­ rait avoir une si grande et une telle signification ; mais il fàut qu'on sache que le dernier ou l'extrême d'un membre quelconque signifie la même chose que le membre tout entier, que la Jllain si­ . gnifie toute la puissance da corps, et que la puissance est au corps par les hras et.par les mains; on peut voir ci-dessus que le dernier ou l'extr,ême signifie tout et le tout, de même que le premier et le suprême, N° 100ftlt; que les mains signifient la puissance, et que taule puissance appartient au vrai d'après le bien, N° 10019; el que la main dl'oite signifie la puissance du vrfri d'après le bien, et la main gauche le vrai par lequel existe le bien, N° 10061 : si c'est l'intellectuel qui est entendu, c'est parce que tout intellectuel a été formé de vrais, !pais tout volontaire a été fOl'mé de biens, cal'
  • 400. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 395 toutes choses dans le monde et dans le ciel se réfèrent au vrai et au bien, et l'entendement de l'homme lui a été donné ponr les vrais, et la volonté pour les biens; puis donc que les mains signifient le vrai dans sa puissance, elles signifient aussi l'entendement. Comme le pouce de la main, cIe même que la main, signifiait la puissance qui appartient au vrai d'après le bien, c'est pour cela que dans le temps ancien chez les nations, et aussi chez le peuple Israélite, il a été en usage (( de couper aux ennemis les pouces des mains et les pouces des pieds. »- Juges, I. 6, 7; - ce qui représentait l'en­ lèvement de toute puissance; la principale puissance de la main est aussi dans le pouce, car le pouce étant coupé, la main n'a plus de force pour la guerre. De même qUl"-le pouce, les doigts signifient aussi la puissance; par exemple, dans David: (1 Jéhovah enseigne » à mes mains les combats, et à mes doigts la guerre. » - Ps. CXLIV',1 : - dans le Même: «( Quand je regarde les cieux, l'ou­ » vrage de tes doigts. » - Ps. VIII. !J. - Dans Luc: l( Jésus » dit: Si par le doigt de Dieu je chasse les démons, certes vers » vous est parvenu le Royaume de Dieu. » - XI. 20.. 10063. El sur le pouce de leur pied droit, signifie l'intel­ lectuel dans le dernier ciel: on le voit d'après ce qui vient d'être dit et montré, N° 1006:2. 1006li. Et tu en répandras le sang sur l'autel alentour, si­ gnifie l'union du Divin Vrai avec le Divin Bien: on le voit par la signification du sang, qnand il s'agit de sacl'ifice et d'holo­ causte, en ce qu'il est le Divin Vrai, N°s 100:26, 10033; et par la signification de l'Autel, en ce que c'est le représentatif du Seigneur quant au Divin Bien, N° 99M : quand il est dit le Divin Bien, il est entendu aussi le Divin amour, car tout bien appartient à l'a­ mour, puisque tout ce qu'on aime est pel'çn comme hien, et par suite est aussi appelé bien; mais tout Vl'ai appartient à la foi, car tout ce que l'on croit est aperçu et aussi appelé vrai; il suit de là que les choses qui forment l'entendement de l'homme appartiennent à la foi, et que celles qui forment sa volonté appartiennent à l'a­ mour, car l'entendement de l'homme a été destiné à recevoir les vrais qui appartiennent à la foi, et sa volonté a été destinée à re­ cevoir les biens qui appartiennent à l'amour; c'est pourquoi l'enten­ dement de l'homme est tel que sont les vrais qui le forment, et tel
  • 401. 396 ARCANES CÉLESTES. qu'est la foi de ces vrais; et la volonté de l'homme est telle que sont > }es biens qui la forment, et telle qu'est l'amQUI' de ces biens: dans le sens opposé il y a l'amour du mal et la foi du faux, par suite aussi volonté et entendement; mais l'entendemep' est tel t:lu'estle faux qui le forme, et tel qu'est la foi du faux; et l'Il volonté est telle qu'est le mal qui la fait, et telle qu'est l'amour du mal; que la volonté du mal et l'entendement du faux proviennent de l'enfer, et soient l'enfel' chez l'homme, cela est évident, puisqu'ils sont opposés à l'entende­ ment du vrai et à la volonté du bien qui procèdent du ciel d'après le Seigneul" et qui font par conséquent le ciel chez l'homme. 10065. Et tu prendras du sang qui sera sur l'autel, signi­ fie le Divin Vrai uni au Di~l Bien dans le Seigneur: on le voit pal' la signification du san/sU/'l'autel, en ce que c'est le Di­ vin Vrai uni au Divin Bien, N° 10066. Dans ce qui va suivre, il sera dit comment la chose se passe. 10066. Et de l'huile d'onction, signifie le Divin Bien du Divin amour, Bien qui est dans le Seigneur: on le voit pal' la signification de l' huile d'onction, en ce que c'est le représentatif du Divin Bien du Divin amour, Bien qui est dans le Seigneur, No' 995b, 10019. 10067. Et tu en feras aspersion sur Aharon, et sur ses habits, signifiel'union réciproque du Divin Bien et du Divin Vrai (dans le Divin Humain du Seigneur) dans les' cieux su­ périeurs: on le voit par la représentation d'Aharon, en ce qu'il est le SeigneUl' quant au Divin Bien, N° 9806, c'est-à-dil'e, le Divin . Bien du Seigneur dans le Royaume Céleste, N° 99h6, ou, ce qui est la même chose, dans les cieux supérieurs; et par la signification des habits d'Aharon, en ce qu'ils sont le représentatif du Royaume spil'ituel du Seigneur adjoint il son Royaume céleste, N° 981h ; et pal' la signification de faire aspersion sur eux, en ce que c'est unir, car ce qui était jeté par aspersion et répandu sur quelqu'un, représentait l'union, comme aussi ci-dessus en ce que le sang était répandu sur l'autel alentour, N° 1006lJ. Que ce soit le Divin Hu­ màin du Seigneur dans les cieux qui est entendu, c'est parce qu'ici et dans ce qui va suivre il s'agit du Divin du Seigneur dans les cieux" et de son union avec les anges là, ainsi du second état de la glorificatioll de l'Humain du Seigneur, voir N° 10057; ici donc
  • 402. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 397 - par 1.l1aron est représenté le Seigneur quant au Divin Bien dans le Royaume céleste, et· par les habits d'Aharon le Seignem quant au Divin VI'ai dans le Royaume spirituel adjoint au Hoyaume céleste, ainsi quant à l'un et à l'autre dans les cieux supérietlrs; que ce soit du Divin Humain que cela procède, c'est pal'œ que dans les cieux il n'est pas reconnu ni adoré d'autre Divin que le Divin Humain du Seigneur, car le Divin que le Seigneur a appelé son Père était le Divin dans Lui: que dans les cieux il ne soit pas reconnu ni adoré d'autre Divin que le Seigneur quant au Divin Humain; on peut le voir par les pal'oles du SeigneUl' dans plnsieurs passages des Évan- gélistes, pal' exemple, par œlles-ci: « Toutes choses M'ont été li- » vrées parle Père. »-Matth. XI. 27. Luc,X. 22.-« Le Pere » a donné toutes choses en la main du Fils. 1 ) - Jean, III. 3ft, 35. - « Le Père a donné au Fils pouvoir sur toute chair. »- Jean, XVII. 2. -« Sans 1Jloivous ne pouvez faire rien. 1 ) - Jean. XV. 5. - cc Pere, tout ce qui est Il Moi est li Toi, et 1) tout ce qui est li Toi est li il1oi. »- Je~n, XVII. 10. - (1 Il )1 ilf'a été donné tout pouvoir dans les cieux et sur terre. 1 ) - Matth. XXVIII. 18. - (1 Jésus dit Il Pierre : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieu:x, et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu défieras sur la terre sera délié dans les cieux. » - Matth. XVI. 19. - Que cela soit ainsi, c'est aussi ce qui est évident en ce que personne ne peut par la foi et l'amour être conjoint au Divin Même sans le Divin Humain; en effet, le Divin Même qui est appelé le Pèl'e ne peut pas tombel' dans la pensée, parce qu'il est incompréhensible, et ce qui ne peut pas tomber dans la pensée ne tombe pas dans la foi, ni par conséquent dans l'amour, lorsque cependant le principal de tont ce qui COnCCJ'lle le culte est de cl'oire en Dieu, et de L'aimer par dessus toutes choses: que le Divin Même, qui est le Pel'e, soit incompréhensible, c'est aussi ce que le Seigneur enseigne dans Jean:. cc Dieu, personne ne Le 'L'it jamais; l'Unique-Engendré Fils, qui 1) est dans le s.ein du Père, Lui, L'a exposé. 1) - 1. 18 : - dans le Même: (1 Vous n'avez jamais entendu la voix du Père, ni 1) vu son aspect. » - V. 37. - Il enseigne aussi que le Divin Même, qui est le Père, est compréhensible dans le Seignem par son Divin Humain, dans Jean: cc Qui Ll1e voit, 1'oit Celui qui -
  • 403. 398 ARCANES CÉLESTES. » M'a envoyé. »- XlI, li5 : - Dans le Même: «( Si vous M'a­ l) viez comw, et mon Père vous auriez connu, et dès il pré­ Il sent vous l'avez connu, et vous l'avez vu; qui Me voit, voit l) le Père. l)-XIV. 6 à 11. -Et'dans Matthieu: «Toutes l) choses IIl'ont été livrées pm' mon Père, et nul ne 'connaît l) le Fils que le Pb'e, ni le Père personne ne Le connaît que l) le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. Il - XI. 27. Luc, X. 22 ;-s'il est dit aussi que nul ne connaît le Fils que lePère, c'est pal'ce que par le Fils est entendu le Divin Vrai, et pal' le Père le Divin Bien, l'un et l'autre dans le Seigneur, et que l'un ne peut être connu que par l:autre; c'est pourquoi le SeigneUl' dit d'abord que toutes choses Lui ont été livrées pal' le Père, et ensuite que celui-là à qui le Fils ama voulu le révélel' le connaît; que le Fils soit le Divin VI'ai, et le Pèl'e le Divin Bien, l'un et l'autl'e appar­ tenant au Seigneur, on le voit, No' 2803, 2813, 370li, 7!l99, 8328, 8897, 9807 : d'après cela, il est maintenant évident que le Divin dans les cieux est le Divin Humain du Seigneur. A présent, il va être dit ce qui était l'epl'ésenté pal' l'aspersion du sang du se­ cond béliel' sm l'autel alentour, ct pal' ce rite de pl'endre de ce sang et de l'huile d'onction, et d'en fail'c aspersion sur Aharon et SUl: ses halilts; que cela ait signifié l'union du Divin Vrai avec le Divin Bien, et du Divin Bien avec le Divin VI'ai dans le Divin Humain du Seigneur, on ,le voit c1ail'ement d'apl'ès ce qui vicnt d'être dit et montré, N°'1006li, 10065; 10066, 100ôï; mais l'arcane qui s'y trou,'e caché n'a pas encore été dévoilé;' cet arcane est qu'il y a eu une uilion réciproque du Divin Bien et du Divin Vrai, ainsi du Divin Même qui est appelé le Pèl'e, et du Divin Vrai qui est appelé le Fils; l'union du Divin Vrai avec le Divin Bien est signifiée par répandl'e le sang sur l'autel, N° 100ôli; les deux Divins unis sont signifiés parle sang sur l'autel, d'où il devait êtl'e pris, N° 10065; et par l'huile d'onction par laquelle est signifié le Divin Bien, N° 10066; par suite l'union l'éciproque du Divin Vrai et du Divin Bien dans le Divin Humain du Seigneul', est signifiée par l'aspersion de ce sang, et en même temps de l'h,uile d'onction sur Aharon et sur ses habits, N° 1006ï. Que l'union ait été réciproque, on le voit clairement pal' les paroles du Seigneur dans les passages sui­ ,vants, dans .Jean: Le Prlre et JI oi nous sommes un; si donc à (c
  • 404. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 399 » Moi· vous ne croyez pas, croyez à mes œuvres, afin que vous con- » naissiez et que vous cl'oyiez que le Pere est en Aloi, etMoi » dans le Père. » - X. 30', 38. - Dans le :Même : « Ne crois- » tu pas que j'Uoi (je suis) dans le Père, et que le Père (est) en » Aloi? cl'oyez-Moi, que jJf oi (je suis) dans le Père, ct que le Pere » (est) en Moi. » - XIV. 6 il 11. - Dans le Même: Il Jésus dit: » Père, l'heure est venue, glorifie ton Fils, afin qu'aussi ton » Fils Tc glorifie; tout ce qui est li Moi est ù Toi, et tout ce qui » est à Toi est à Moi, 1) -XVII. 1, 10.-Dans le Même: « Main- ») tendnt a été glorifié le Fils de l'homme, et Dieu a été glorifié » en Lui; et Dieu Le glorifiera en Soi-Même, j ) - - XIII. 31, 32; - pal' ces passages on peut voir que le Divin Bien du Divin amour, qui est le Pèl'e, a été uni au Divin Vrai qui est le Fils, et réciproquement, dans le Seigneur; et que par suite son Humain Même est le Divin Bien: c'est aussi ce qui est signifié, quand il est dit« qu'il est sorti du Pere et est venu dans le monde, et qu'il s'en va au Père. » - Jean, XVI. 28, 29; - et « què toutes les choses du Père sont il Lui. » - Jean, XVI. 15; - et « que le Père et Lui sont un. » - Jean, X. 30. - Mais ceci peut en- core être mieux saisi d'après la conjonction réciproque du bien et du vrai chez l'homme qui est régénél'é pal' le Seigneur; ca,,, ainsi qu'il a déjà été dit, le Seignem l'égénêre l'homme de la même ma- nière qu'il a Lui-Mème glorifié son Humain, N° 10057; quand le Seigneul' régénère l'homme, il insinue dans l'Intellectuel de l'homme le vl'ai qui doit appaltenir à la foi, et dans le Volontaii'e de l'homme le bien qui doit appartenir il l'amout', et là il les conjoint; et quand ils ont été conjoints, le vrai qui appartient il la foi til'C sa vie du bien qui appartient à l'amour, et le bien qui appartient il l'amoul' tÎl~e la qualité de sa vie du vrai qui appartient à la foi; cette con- jonction est achevée réciproquement pal' le bien et est appelée le mariage céleste, et elle est le ciel chez l'homme; dans ce ciel habite le Seigneur comme dans ce qui est sien, cal' tout bien de l'amoul' vient de Lui, et aussi toule conjonction du vl'ai avec le bien; le Sei- gneut' ne peul habiler .dans aucun propre de l'homme, parce que ce propre est le mal: c'est cette conjonction réciproque qui est en- tendue par les paroles du Seigneur, dans Jean: Il En ce jour-là » VO~lS connaîtrez que Moi (je suis) dans mon Père, et vous en
  • 405. ltOO ARCANES CÉLESTES. l) 111 O!~ et Al ai en vous. »- XIV. 20; - et dans le Même: CI Tout » ce qui est à Moi est à Toi, et tout ce qui est à Toi est à Moi; mais » j'ai été glorilié en eux, afll1 que tous soient un, comme Toi, Père l) (tu es) en Moi, et Moi en eux, qu'âussi eux en nous soient » un. ) - XVII. 10, 21 : - la conjonction réciproque est ainsi décrite, mais néanmoins il est entendu non pas que l'homme se con­ joint au Seigneur, mais que le Seigneur conjoint à soi ['homme qui renonce aux maux ; car renoncer aux maux a été laissé à l'arbitl'e de l'homme; et quand il y renonce, la cOlljonction réciproque du vrai qui appartient à la foi et du bien qui appartient à l'amour est faite par le Seigneur et nullement par l'ho111me; en effet, il est connu dans l'Église que l'homme par lui-même ne peut rien faire de bien, ni pal' conséquent par lui-même rien recevoir de vrai dans le bien; c'est aussi ce que le SeigneUl' confirme dans Jean: «( De­ » meurez en Moi, et Moi en vous; celui qui demeure en Mo!~ » el 1I1oi en lui, celui-là porte du fruit beaucoup; cal' sans 111oi » vous ne pouvez (aire rien. 1) - XV. fi, 5. - Cette COlljonc­ tion réciproque peut être illustrée par la conjonction de l'entende­ ment et de la volonté chez l'homme; l'entendement de l'homme est formé de vrais, et sa volonté est formée de biens; et les vrais ap­ l)artiennent à la foi chez lui, ct les biens à l'amour; l'homme puise les vrais d'après ce qu'il entend par l'ouïe, et d'après ce qu'il lit par la vue, et illes'place dans sa mémoire; ces vrais concernent ou l'état civil ou l'état moral, et sont appelés scientifiques; l'amour de l'homme, qui appartient à sa volonté, examine par l'entendement ces vrais qui sont dans la mémoire, et de là il choisit ceux qui con­ cordent avec l'amour, et il atlire à lui ceux qu'il choisit et se les conjoint, et par eux il se COITObol'C de, jour en joUi'; les vrais ainsi vivifiés par l'amour font son intellectuel, 'et les biens eux-mêmes qui appartiennent à l'amoUl' font son volontaire; les biens de l'a­ mour sont la comme des feux, et les vrais dans les périphéries alen­ tour, étant vivifiés par l'amour, sont comme la lumière provenant de ce feu: à mesure que les vrais sont embrasés par ce feu, en eux s'embrase le désir de se conjoindre réciproquement; de là, la ,con­ jonction réciproque qui dure continuèllement. D'iiprès cela, on voit que le bien qui appartient à la foi est le conjoignant même, cl que ce n'est le vrai qui appartient à la foi, qu'autant que ce vrai a cn
  • 406. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 401 lui du bien de l'amoUl' : soit qu'on dise l'amour ou qu'on dise le bien, c'est la même chose, car tout bien appartient à l'amour, et ce qui appartient il l'amour est appelé bien; et de même soit qu'oll dise l'amolli' ou qu'on dise la volonté, c'est encore la même chose, cal' ce que l'homme aime, il le veut. Il faut qu'on sache que les choses qui sont de l'état civil et de l'état moral, desquelles il vient d'être parlé, se conjoignent dans l'homme externe, mais que celles quj sont de l'état spirituel, desquelles il a été parlé précédemment, se conjoignent dans l'homme interne, et ensuite pal' l'interne dans l'externe; car les choses qui sont de l'état spirituel, lesquelles sont les vrais de la foi et les biens de l'amour envers le Seigneur, et con­ cernent la vie éternelle, communiquent avec le ciel, et OUVl'ent l'homme interne; et elles l'ouvrent en même quantité et en même qualité, que les VI'ais qui appartiennent à la foi sont reçus dans le bien qui appartient à l'amour envers le Seigneur et à l'égard du prochain, d'apl'ès le Seigneur: de là il est évident que les hommes qui ne sont pas en même temps imbus des choses appartenant à l'état spirituel, sont seulemellt des hommes externes; et que ceux qui les nient sont des hommes entièrement sensuels, quoiqu'ils pa­ raissent parler avec intelligence. 10068. Et sur ses /ils, et sur les habits de ses /ils, signi/ie l'union réciproque du Divin Bien et du Divin Vrai d'après le Dù;in Humain du Seigneur clans les cieux in(ériew's : on le voit en ce que l'aspersion du sang.de l'autel et de l'huile d'onc­ tion SUl' Aharon signifiant l'union réciproque du Divin Bien et du Divin Vrai d'après le Divin Humain du Seigneur dans les cieux Supél'ieUl's, N° 10067, la même aspersion sur les fils d'Aharon et sur leurs habits signifie une semhlable union -dans les cieux infé­ rieurs; car le Divin du Seigneur dans les cieux iuférieurs est re­ présenté par les fils d'Aharon, quand le Di vin du Seigneur dans les cieux supérieurs est représenté par Aharon lui-même; s'i! en est ainsi, c'est parce que les cienx inférieurs naissent des cieux supé­ rieurs, comme les fils naissent du père, voir Nos 9lt68, 9h,S, 700h, 9680, 9683, 9780. Il faut qu'on sache que par les cieux supé­ rieurs est entendu le Royaume céleste du Seigneur, et pal' les cieux inférieurs son Royaume spit'ituel : que les cieux aient été distin­ gués en deux Royaumes, c'est cc qui a été plusieurs fois dit et ~xv, 26.
  • 407. 602 ARCANES C}<~LESTES. montré. Dans l'un et l'autre Royaume le Divin du Seigneur est sem­ blable, mais il est dissemblable quant à la réception par les Anges. 10069. Et saint il sera, lui, et ses habits, et ses fils, et les habits de ses fils, signifie ainsi tous les Di'vins dans lcs cieu.x: on le voit par la signification de saint, en ce que c'est ce qui pl'O­ cède du Seigneur, puisque le SeigneUl' est seul Saint, Nos 9229, 9679, 9680, 9818, 9820, 9956, 9988, ainsi c'est le Divin; et comme Aharon et ses habits, et ses fils et,leurs habits, représen­ taient les saints ou les Divins dans les cieux, N°' 10067, 10068, c'est pour cela que ces paroles signifient tous les Divins dans les cieux: qu'Aharon, ses fils et leurs hahits aient été appelés saints, parce qu'ils représentaient les saints Divins, cela est évident; en effet., quiconque réfléchit convenablement peut savoir que ni le sang du béliel', ni l'huile d'onction, ne peuvent sanctifier qui que ce soit; car le sang et l'huile sont des choses mortes, et par conséquent ne peuvent pas affecter les intérieurs de l'homme; les intél'ieUl's mêmes de l'homme sont seulement affectés par les vrais de la foi et par le bien de l'amour envers le Seigneur d'apl'ès le Seigneur, ainsi par les Divins, et ce sont eux qui sanct.ifient, parce qu'eux seuls sont saints. 10070. Et tu prendras du bélier la graisse, signifie le bien dans les cieux: on le voit par la signification de la graisse, en ce qu'elle est le bien, N° 10033; que ce soit dans les cieux, c'est parce que l'emplit.ion de la main avec le second béliel' signifie le Divin pl'océdant du SeigneUl' dans les cieux, N° 10057. 10071. Et la queue, signifie tout vrai là : on le voit par la signification de la queue du bélier, en ce qu'elle est le vl'ai; si la queue est le vrai, c'est parce qu'elle est le dernier, et que dans les derniers est le vrai, N° 6952 : la queue est aussi le derniel' du cel'­ veau et du cervelet, car ils sont continués dans la moëlle épinière, laquelle se termine dans la queue, qui en èst ainsi le dernier appen­ dice; aussi est-il dit que dans les Sacrifices «( la queue serait ôtée » près de l'épine du dos. »- Lévit. III. 9. - Que la Queue si­ gnifie le vrai dans les derniers, et dans le sens opposé le' faux, on le voit par ces passage~; dans Ésaïe: « Jéhovah retranchera d'Is­ Il raëlla T éte et la Queue; le vieillard et,celui qui est honoré, c'est ) la Tête, mais le prophète docteur de men,çonge, c'est la
  • 408. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. fJ03 ) queue. )1 -IX. 13, 1lJ j - l'etl'ancher la tête et la queue, c'est dans le sens spirituel le bien et.le vrai, car il s'agit de l'Église, et lorsqu'elle est dévastée, la tète signifie le mal, et la queue"le faux j que la Tête soit le bien, on le v2il, N°' !JÇ)38, fJ939, 5328, 9913, 991fJ; il en est de même du vieillard, No, 652fJ, 9fJOfJ ; et le pro­ phète est celui qui enseigne le vrai, ainsi par abstraction le vrai, No, 253!J, 7269; dans le sens opposé la Tête est donc le mal, pa­ l'cillement le vieillard et l'homme honoré qui font la tête j et la queue est le faux, pareillement le prophète j de là il est appelé prophète de mensonge; en effet, le mensonge est le faux. Dans le Même: Cl Il ) n'y aura point, pOUl' l'Égypte d'ouvrage qui fasse la tête et la » queue. »- XIX. 15; - l'Égypte, c.e sont ceux qui veulent en­ trer dans les vrais et dans les biens de la foi par les raisonnements d'apl'ès les scientifiques, et non d'après les choses l'évélées, ainsi nOJ1 d'après la foi de ces choses, N°' 116ll, 1165, 1186; point d'ouvrage qui fasse la tête et la queue, c'est point de bien ni de vrai pour eux; que la queue soit le vrai dans les derniers, cela est évident par sa signification dans le sens opposé, où la queue est le faux, dans Jean: C( Les sauterelles avaient des queues sembla­ II bles à des scorpions, et des aiguillons il y avait à leurs II queues, et leU!' pouvoir était de nuire aux hommes. )) - Apoc. IX. 10; - les queues semblables à des scorpions, et les aiguillons aux queues, ce sont les raisonnements insidieux d'après les faux par lesquels ils pel'suadent, et par conséquent nuisent, aussi est-il dit que leur pouvoir est de nuire aux hommes; que la sauterelle soit aussi le faux dans les extl'êmes, on le voit, N° 7M3. Dans le Même: « Les queues des chevau,x étaient semblables à des serpents, elles » avaient des têtes, et par elles elles nuisaient. )1 - Apoc. IX. 19; - les queues semblables à des serpents sont aussi ici les raisonne­ ments d'après les faux, par lesquels il est causé du dommage. Dans le Même: Cl La queue du dragon ent1'aina la u'oisième partie » des étoiles du ciel, et les jeta en la terre. Il - Apoc. XII. fJ ; ­ la queue du dragon, ce sont les vrais falsWés, surtout pal' l'appli-, cation aux maux; les étoiles sont les connaissances du vrai et du hien, qui sont falsifiées; jeter en la terre, c'est détl'uire. 10072. La graisse qui couvre les intestins, signifie le bien dans les dernie,'s : on le voit pal' la signification de la .9rai.~se. en
  • 409. hOh ARCANES CÉLESTES, ce ql,le c'est le bien, N° 10033; et pal' la signification des intes­ tins, en ce qu'ils sont les derniel's, et les infimes, N 10030, 100!J9. 05 10073. Et le réticule du {oie, signifie le bien {ntérieur pu­ rz'fié de l'!lOmme naturel: on le voit par la signification du 7'éti­ cule du {oie, en ce que c'est le bien intél'ieur de l'homme externe . ou naturel, N° 10031; que ce soit le bien purifié, c'est parce que le foie est un organe qui purifie, N° 10031; et comme les reins signifient le. vrai purifié, N° 10032, c'est pOUl' cela qu'il est dit que ce réticule sera enlevé auprès des reins,-Lévil. III. !J, 10, 15, 1007h, Et les deux reins, et la graisse qui est sur eux, si­ gnifie le vrai intérieur purifié de l' homme naturel, et le bien de ce vrai: on fe voit par la signification. des 7'e!'nS, en ce qu'ils sont le vrai intérieul' de l'homme externe ou naturel; et pal' la si­ gnification de la graisse qui est sur eu.x, en ce que c'est le bien de ce Tai, N° 1Q032 : que ce soit le vraI pUl'ifié qui est signifié pal' les reins, c'est parce que les reins sont des organes qui pu­ rificntle sang, N° 10032, et que le sang est le Hai, No' 9393, 1002(i. 10075, Et le gigot droit, signifie le bien intime: on le voit par la signification du gigot droit, en ce que c'est le bien intime; si le gigot droit est le bien intime, c'est parce que les gigets des animaux signifient la même chose que les lombes et les cuisses chez l'homme, et que les lombes et les cuisses chez l'homme si­ gnifientl'amour conjugal, et par suite le bien de l'amour céleste, lequel bien est le bien du ciel intime, 7)oir N°' 3021, h277, 11280, M75. 5050 à 5062, 0961, et le lombe droit et la cuisse droite si­ gnifient le bien intime là; cal' les parties qui sont du côté droit de l'homme signifient d'après la correspondance le bien do~t provient le vrai, et celles qui sont du côté gauche le vrai pal' lequel il yale bien; et par suite celles qui sont au milieu signifient la conjonction rte l'un et de l'autl'e, ou du bien et du vrai: De là encore on peut voir que les gigots sont les parties postérieures de l'animal, où sont les parties génitales, et que ce ne sont pas les parties antérieures, cal' celles-ci sont nommées poitrine. Comme le gigot droit signifie le bien intime ou le bien céleste, c'est pour cela que, 101'SqU'i! a été. sublationné du sacrifice et donné à Ahal'on, il est appelé l'onction d'Ahal'on, dans Moïse: {( Vous donnerez le gigot droit au prêtre
  • 410. EXODE. CHAP. VINGT-NE(Jvn~ME. ~05 )) en sublation sur vos sacrilices eucharistiques: la poitrine d'ugi­ » taLion et le gigot de sublation, je les ai pds des fils d'Israël SUl' )) lems sacl'ifices eucharistiques; je les ai donnés à Aharon le prêtre » et à ses fils en statut d'étemité; ceci est l'Onction d'Aharon, )) et l'Onction de ses fils, dès ignitions de Jéhovah. )) - Lév. VII. 32, 3lJ, 35 ;-Ia poitrine et le gigot sont appelés l'onction à cause de la représentation du bien spiritue.et du bien céleste, car d'après la correspondance la poitrine signifie le bien spirituel, qui est le bien du ciel moyen ou second ciel, et le gigot droit le bien céleste, qui est le bien du ciel intime ou tl'oisième ciel, et l'onction est la représentation du Seigneur quant au Divin Bien, Nos 995ft, 10019. La Poitrine et le Gigot droit étaient aussi llonnés à Aharon sur les sacrilices des pl'emiel's-nés de la vache, de la brebis et de la chèvl'e. Que le gigot dl'oit signifie le bien intime, cela est encore évident en ce qu'il est nommé en dernier lieu; en effet, il est d'a­ bord padé de la queue et des intestins, puis du réticule du foie et des reins; et enfin du gigot dl'oit; les pal'ties nommées en pl'e­ miel' lieu sont ce qu'il y a de plus externe, celles qui sont nommées en second lieu sont les intérieurs, et celles qui le sont en derniel' lieu sont l'intime. 10076. Car Bélier d'emplitions est celui-ci, signifie le re­ présentatif de là puissance Divine du Sei,qneur dans les cieux par le Dù)in Vrai d'après le Divin Bien, el aussi le commu­ nz'catif et le réceptif de ce Divin Vrai dans les cieux: on le voit par la signification du bélier, en cequ'il est l'inteme de l'homme quant au bien de l'innocence et de la charité, N° 9991; car toutes les bêtes signifient quelque chose d'affection ou d'inclination chez l'homme, N° 9280; c'est de là que ceux qui sont dans la charité et dans l'innocence sont appelés brebis et agneaux; le bélier, qui est le mâle des brebis, signifie donc le bien de la charité et de l'in­ nocence dans l'homme intel'l1e, et dans le sens suprême le même bien dans l'Interne de l'Humain du Seigneur; cal' ce qui signifie dans le sens interne quelque chose de l'homme, ainsi quelque chose , de l'Église ou du Ciel chez l'homme, signifie dans le sens suprême la même chose éminemment chez le SeigneUl' IOI'Squ'il était dans le monde; toutes les parties de la Pal'ole dans le sens intime traitent du Seigneur, de là le saint de la Pal'ole ; et pal' la signification d'em­
  • 411. !!ÛG ARCANES CÉLESTES. plitions de la main, en ce que c'est le'représentatif du Divin Vrai d'après le Divin Bien du Seigneur dans les çieux, et le con)muni­ catif de ce Divin avec les anges là, et le réceptif par eux; cal', ainsi qu'il a déjà été dit, de même que chez l'homme qui est régénéré il y a deux états, le premier quand les vrais qui appartiennent à la foi sont implantés dans le bien qui 3ppal'tient à l'amour, et sont , conjoints, et le second quand l'homme agit d'après le bien de l'a­ moul', de même il y a eu éminemment deux états dans le Seigneur; le premier état de la glorification de son Humain a été de le faire Divin Vrai, et de Je conjoindl'e avec le Divin Bien qui était en Lui et a été appelé le Père, et ainsi de devenir Divin Bien du Divin Amour, qui est .lé.hovah ; le second état de sa glorification a été d'agir d'après le Divin Bien du Divin Amour, ce qui est fait par le Divin Vrai procédant de ce Bien. Quant à ce qui concel'lle l'homme, dans le premier état il est imbu de ce qui doit appartenir à la foi, et à mesure qu'il en est imbu d'après le bien, c'est-à-dire, par le hien pr()cédant du Seigneur, son intellectuel est formé; quand les Vl'ais qui appartiennent à l'intellectuel ont été implantés et conjoints au bien, l'homme vient dans le second état, qui est d'agir d'après le hien pal' les vrais; de là, on voit clairement quel est le second état de l'homme qui est régénéré, à savoir, de penser et d'agil' d'a­ près le bien, ou ce qui est la même chose, d'après l'amour, ou ce qui est encore la même chose, d'après la volonté, car ce que l'homme veut il l'aime, et ce que l'homme aime il le nomme bien: mais' l'homme ne commence à être dans le second étaL que lorsqu'il est Lout entier, de la tête aux pieds, tel qu'est son amoUl', ainsi tel qu'est sa volonté et par suite son entendement. Qui peut jamais croire que l'homme tout entier soit à l'instar de sa volonté et de l'entendement de sa volonté, par conséquent à l'instar de son bien et du vrai de ce bien, ou à l'instar de son mal et du faux de ce mal, cal' le bien ou le mal forment la volonté et le Vl'ai ou le faux for­ ment l'entendement? éet arcane, tous les anges dans les cieux le connaissent: si l'homme ne le conn aU pas, c'est parce qu'il n'a aucune connaissance de son âme, ni par suite aucune connaissance que le corps est formé à la ressemblance de l'âme, et qu'ainsi l'homme tont entiel' est tel qu'est son âme; qu'il en soit ainsi, c'est ce qui est bien Im~nifeste d'apl'ès les esprits ct les anges dans l'au­
  • 412. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. h07 tre vie; Lous sont des fOI'mes humaines, et, des fOl'mes telles que sont leurs affecnons qui appartiennent à l'atu0ur et à la foi; el cela, au point que Geux qui sont dans le bien de l'amoUl' el de la chal'ité peuvent êlre appelés des amours el des charités dans une forme: et vice vel'sû, ceux qui sonl dans les maux d'après les amours de soi et du monde, par conséquenl dans les haines et autl'es affections semblables, sont des haines dans une fOI'me. Que cela soit ainsi, c'est aussi ce qu'on peut voir d'après ces lrois choses qui dans loule la nalure se suivent en ordre, savoir, l'Effet, la Cause et la Fin; l'effel tienl son tout de la cause, car l'effet n'est aull'e chose que la cause dans une forme exlerne, puisque, quand la cause devient elfèt, eHe se revêt de choses qui sont dans les extemes, pour se monll'el' dans la sphère infél'ieure qui esl la sphère des elfels : il en est de même pour la cause de la cause, qui dans la sphère supé­ rieure est appelée cause finale, ou fin; la lin est le tout dans la cause, pour qu'elle soit une cause pour quelque chose, puisqu'une cause qui n'est pas pour quelque chose ne peut point êtl'e appelée cause, car autrement à quoi sel'virait-elle? le pour quelque chose est la fin, qui est le premier dans la cause, et qui en est aussi le dernier; de là, il est évident que la fin est comme l'âme de la cause, et comme sa vie, par conséquent elle est aussi l'âme et la vie de l'effet; car si dans la cause et dans l'elfet il n'y a pas ce qui pro­ duit la fin, cela n'est point quelque chose, pal'ce que ce n'est point pour quelque chose, ainsi c'est comme mort sans âme ou sans vie, et cela périt, comme le corps quand l'âme s'en est retirée. Il en est de même chez l'homme, son âme même est sa volonté; la cause la plus proche pal'laquelle sa volonlé produit l'effet est son entende­ ment, et l'elfet qui est produit est dans le corps, ainsi appal'tient au COl'pS; qu'il en soit ainsi, on le voit clairement par cela que, ce que l'homme veut et pal' suite pense se présente convenablement en elfet dans le corps, ainsi quand il pade et ainsi quand il agit: il est donc de nouveau évident que teHe est la volonté de l'homme, lei est l'homme tout entier; soit qu'on àise la volonté, ou la fin, ou l'a­ mour, ou le bien, c'est la même chose, car tout ce que l'homme veut est regardé comme fin, et est aimé, et est appelé bien: pareil­ lement soit qu'on dise l'entendement, ou la cause de la fin, ou la foi, ou le vrai, c'esl aussi la même chose, car ce que l'homme'com­
  • 413. hOS ARCANES CÉLESTES. prend ou pense d'après la volonté, il l'a pour cause, et le croit, et l'appelle vrai. Quand cela cst bien saisi, on peut savoir quel est dans son premier état l'homme qui est régénéré, et quel il est dans le second état. D'après ce qui vient d'être dit, on peut se formel' quelque idée de la manière dout il faut entendre que le Seigneur, quand il a été dans le monde et quand il a glorifié son Humain, l'a d'abord fait Divin Vrai, et par degrés Divin Bien du Divin amour; et que, depuis ce moment, d'après le Divin Bien du Divin amour il agit dans le cicl et dans le monde, et leur donne la vie, ce qui est fait par le Divin Vrai qui procède du Divin Bien du Divin amour de son Divin Humain, car c'est d'apr'ès ce Divin Vrai que les cieux ont existé, et d'apr'ès Lui qu'ils existent perpétuellement, c'est-à­ dire, subsistent; ou, ce qui est la même chose, c'est d'après lui que les cieux ont été créés, et d'après lui qu'ils sont perpétuelle­ ment créés, c'est-à-dire, consel'vés, puisque la conservation est une perpétuelle cr'éation, commc la subsistance est une perpétuelle exis­ tence. C'est aussi ce qu'enveloppent ces paroles dans Jean: (1 Au J) commencement était la Parole, et la Par'ole était chez Dieu; et )) Dieu elle était, la Parole. Toutes choses pal' Elle ont été faites, J) et sans Elle n'a été fait ricn de ce qui a été fait. Et la Parole » Chair a été faite. )) -1. 1,3, 1.ll ;'-Ia Pm'ole est le Divin Vrai; le Premier' état cst décrit par « Au commencement était la Parole, et la Parole était chez Dieu; et Dieu elle étàit, la Parole; )) et le Second état par' Toutes choses par Elle ont été faites, et sans Elle (1 n'a été fait rien de ce qui a été fait: )) il en a été de même quand le Seigneur' est venu dans le monde, et qu'il a remis en ordre les cieux, et les a comme créés de nouveau; que le Seigneur soit en­ , tendu dans ce passage par' la Parole, cela est constant, puisqu'il est dit que la PamIe a été faite Chair. Le communicatif et le per­ ceptif du Divin Vrai procédant du Divin Bien' du Divin amour du Divin Humain du Seigneur est ce qui est cntendu par l'emplition de la main, et décr'it pat' les représentatifs ici sur le second bélier. Comme le Seigneur quant au Divin ,Bien est représenté par Aha­ l'on, N° 9806, c'est pour cela que la Glorification du Seigneur quant à son Humain est décrite d'une manièl'e représentative dans le procédé de l'inauguration d'Aharon et de ses fils j le premier état de la glorilication. pal' les choses qui sont dites SUI' le sacrifice du
  • 414. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. ft09 tameau et sur l'holocauste du premier bélier; et le second état de la glorification, pal' celles qui sont dites sur le second bélier, qui est appelé bélier d'emplitions ; le premiel' état est appelé onction, et le second, emplition de la main; de là, quand Aharon et ses fils eurent ét~ inaugut'és dans le sacerdoce par l'onction et par l'empli­ lion de la main, ils ont été appelés les oints, et ceux dont il a em­ pli les mains, comme dans Moïse : (( Le Grand Prêtre, sur la tête )l duquel aura été répandue l'huile d'onction, et qui aura em­ )l pli sa main pour l'evêtir les habits, sa tête ne rasel'a point, et » ses habits il ne déchirera point. )l - Lévit. XXI. 10 ; - d'après cela, il est enCOl'e évident que l'emplition de la main est le repré­ sentatif de la communication ct de la réception du Divin Vrai pro­ cédant du Divin Bien du Seigneur dans les cieux, car il est dit, « qui ama empli sa main, )l et non qui aul'a été empli par la main, et il est dit aussi (( qui aura empli sa main pour revêtir les habits ;» en effet, par Aharon et pal' son onction est représenté le Seigneur quant au Divin Bien, et par ses habits la même chose que pal' l'em­ plition de la main, à savoir, le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigne~l' ; que les habits représentent ce Divin Vrai, on le voit, N° 981ft; la dissipation de ce vl'3i est signifiée pal' les déchirer, et la dissipation du Divin Bien dans les cieux est signifiée par raser la tête.. Comme l'influx et la communication du Divin Vrai procé­ dant du Seigneul', et la réception de ce vrai dans les cieux, sont signifiés par l'emplilion de la main, c'est pour cela que par elle est aussi signifiée la purification des maux et des faux, car autant l'homme ou l'ange en est purifié, autant il reçoit du Seigneur le Divin Vl'ai ; emplir la main est entendu dans ce sens par ces paro­ les, dans MoIse: « Les fils de Lévi frappèrent du peuple trois mille » hommes; et iVloscheh dit: Emplissez votre main aujollrd'hui » à Jéhovah, pour qu'il donne aujourd'hui sur vous la bénédic­ » tion.» - Exod. XXXII. 28, 29 ;- être béni, dans le sens spi­ rituel, c'est être gratifié du bien de l'amour et de la foi, ainsi re­ cevoir le Divin procédant du Seigneur, N°' 28!16, 3017, 3ft06, !l981, 6091, 6099, 8~)39. Il est dit aussi emplir après Jéhovah, et par là il est signifié faire selon le Divin Vrai, par conséquent par là est aussi signifié le réceptif de ce Vrai, dans Moïse: « Il y a eu » un autre Esprit avec Kaleb, et il a empli après Jéhovah.» ­
  • 415. HO ARCANES CÉLESTES. Nomb. XIV. 2ft. Deutér. l. 36; - et ailleurs: Il Jéhovah jura, Il en disant: S'ils voient, les homhles depuis le fils de vingt ans et " au-dessus, la terre que j'ai jurée à Abraham, à Jischak et à Jacob, Il car ils n'ont point empli après Moi, excepté Kaleb et Jos­ Il cima, qui ont empli après Jéhovah. 1) -Nomb. XXXII. 11, 12. 10077. Et une rondelle de pain, signifie le bien céleste in­ time procédant du Seigneur: on le voit par la signification du pain, en ce qu'il est le bien céleste, N°' 2165,2177, M78, 95115; le bien céleste est le hien de l'amour envers le Seigneur; comme ce bien est le bien du Royaume céleste, il est appelé bien céleste. 10078. Et un gâteau de pain li l'huile, signifie le bien cé­ leste moyen: on le voit par la signification du gâteau de pain à l' huile, en ce que c'est le bien céleste moyen, N° 9993, 10079. Et un beignet, signifie le bien céleste dernier: on le voit par la signification du beignet, en ce que c'est le bien cé­ leste dans l'homme externe, N° 999ft, ainsi le demier. Dans les cieux il y a deux Royaumes distincts, l'un est appelé Royaume cé­ leste, et l'autre Royaume spil'ituel; l'un et l'autre Royaume est en trois parties, il a son intime, son moyen et son demier ; le bien iil­ time du Royaume céleste est signifié par le pain, le bien moyen par les gâteaux, et le bien demier par les beignets, l)oir N° 9993. Il est dit qu'on prendrait une rondelle de pain, un gflleau et un bei­ gnet, et qu'apt'ès qu'on les aurait agités, on ,les fe!'ait fumer sur l'holocauste, et qu'Aharon et ses !ils mangeraient à l'entrée de la Tente de convention le reste du pain dans la corbeille; par là étaient signifiés le communicatif du bien de l'amOlli' procédant du SeigneUl', et le réceptif de ce bien dans les cieux supél'ieu!'s ou dans le Royaume céleste, le communicatif par ces pains que l'on faisait fumer sur l'ho­ locauste après les avoir agités, et le réceptif de ce hien par les pains qu'on mangeait: il est dit une rondelle de pain, un gâteau et un beignet, parce que le Divin Bien en soi est un. Maintenant, il sera dit aussi pourquoi il avait été statué qu'on ferait fumet' sur l'autel non-seulement la graisse du béliet' et son gigot droit, mais aussi les pains qui étaient appelés minchah, lorsque cependant la graisse et le gigot signifient le hien de même que les pains ou minchah le signi­ fient; à moins qu'on ne sache la raison pour laquelle cela était fait ainsi, on pournit le regarde!' comme superflu; cette raison, c'est
  • 416. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 611 que les Sacrifices et les Holocaustes avaient été pel'mis et non pas ,commandés, et qu'en conséquence il n'y avait pas en eux bon plai­ sir, dans les cieux; c'est pourquoi les minchah, qui étaient des pains, étaient aussi employées, comme encore les libations. de vin, dans lesquelles il y avait bon plaisir, car le Pain signifie tout bien céleste, et le Vin tout vl'ai de ce bien; c'est même de là que les Sa­ crifices et les Holocaustes ont été appelés le Pain, et aussi les min­ chah ou présents, car dans la Langue originale. les minchah sont les présents: mais sur ce sujet, voir ce qui en a été dit ci-dessus; à savoir, que les Sacrifices et les Holocaustes ont d'ahord été ins­ titués par Éber, et que par suite ils son t passés chez les descen­ dants de Jacob, N°s 1128, 1363, 2818, li87li, 5702; que les Sacrifices et les Holocaustes ont été permis et non pas comman­ dés, N° 2180; que les Sacrifices et les Holocaustes ont été appe­ lés le Pain, N° 2165 ; que le Pain est le bien céleste, et le Vin le vrai de ce bien, N°s 276, 680, 21û5, 2'177, 3735, li217, li735, li976, 5915, 6118, 6377, 8UO, 9323, 95li5; pareillement la minchah et la libation, N° li58'1 : de là, il est évident que c'est aussi pour cette raison que les holocaustes et les sacrifices ont été abrogés par le Seigneur, et que le Pain et le Vin ont été retenus. Mais il faut qu'on sache que la Chair du sacl'Îfice et de l'holocauste signifiait spécialement le bien spirituel, et le Pain de la minchah le bien céleste, et que c'est pOUl' cela qu'on offrait non-seulement la chair, mais aussi le pain. 10080. De la corbeille d'azymes, signifie qui sont ensem­ ble dans le sensuel: on le voit par la signification de la corbeille, dans laquelle étaient les pains, qui signifient les hiens, en ce qu'elle est le sensuel externe dans lequel ces biens sont ensemble, N° 9996; et par la signification des azymes, en ce qu'ils sont les choses qui ont été purifiées, N° 9992. 10081. Qui sera devant Jéhovah, signifie d'après le Divin Bien du Seigneur: on le voit en ce que Jéhovah dans la Parole est le Seigneul', qui est appelé Jéhovah d'après le Divin Bien, et Dieu d'après le Divin Vrai. Que toutes les choses qùi sont dites ici sUl' le second bélier, et sont appelées emplitions de la main, signi­ fient le Divin du Seigneur dans les cieux procédant du Divin Bien de son Divin amour', cela est évident d'après cc qui a été montré
  • 417. M2 ARCANES CÉLESTES. ci-dessus. Que Jéhovah dans la Parole soit le Seigneur, on le voit dans les articles cités, N° 9373 ; on voit aussi que le Seigneur est appelé Jéhovah quand il s'agit du Divin Bien, et Dieu quand il s'a­ git du Divin VI'ai, Nos 2769, 2807, 2822, hh02, 6303, 9167. 10082. Et lu poseras le tout sur les paumes d'Aharon, et sur les paumes de ses fils, signifie la reconnaissance dans les cieux que ces choses appartiennent au Seigneur et procèdent du Seigneur: on le voit par la signification de toutes les choses qui ~ont tirées du bélier, comme les graisses, les reins et le gigot droit, et celles qui sont dans la corbeille, comme le pain, le gâ­ teau, le beignet, en ce que ce sont les Divins Biens et les Divins Vrais qui appartiennent au Seigneul., parce qu'ils procèdent du Seigneur, N°' 10070 à 10080; et par la signification des' paumes, en ce qu'elles sont les choses qui proviennent de la propre puissance, ainsi le propre, comme il va êtl'e montré; et pal' la l'eprésent3tion d'Aharon et de ses fils, en ce qu'ils sont le Seigneur quant au Divin Bien et au Divin Vrai procédant de ce Bien, N°' 9806, ~)807, 10017. Que les paumes soient les choses qui pl'oviennent de la propre puissance, et qu'ainsi être posé sur les paumes ce soit la reconnaissance que tous ces biens et ces vrais appal'tien­ nent au Seigneur et procèdent du Seigneur, c'est parce que les paumes font partie des mains, et que les mains signifient la puis­ sance; et poser sur les mains, c'est attribuer, ainsi c'est recon­ naitre; cal' il est dit ensuite qu'on les agiterait sur les paumes, ce qui signifie par suite la vie pI'océdant du Divin, et la vie procédant du.Divin existe par la foi, dontle premier point est la "econnais­ sance. Comme les mains signifient la puissance, il s'ensuit que les paumes des mains signifient la pleine puissance, puisque les paumes saisissent pleinement; de là, quaud les paumes se disent du Seigneur et du Divin Vrai procèdant de son Divin Bien, comme ici, elles signifient la Toute-Puissance : il est donc évident que poser sur les paumes d'Aharon et de 'ses fils, signifie la recon­ naissance de la Tonte-Puissance du Seigneur, qu'ainsi toutes ces choses Lui appartiennent, parce qu'elles procèdent toutes de Lui dans les Cieux. Que les mains soien t la puissance, on le voit, N°' !J 931 à !J937, 5327, 5328, 69h7, 7188, 7189, 7518; on voit aussi que la main et la droite, quand il s'agit du Seigneur, sont la Toute­
  • 418. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. M3 Puissance, No, 3387, !J592, !Jl:)33, 7518, 7573, 8050, 8153, 8281, 9133; et que toute puissance est au Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, No, 69lt8, 8200, 9327, 9lJ10, 9639, 10019. 10083. Et tu les agiteras en agitation devant Jéhovah, signifie la vie Divine qui en procede: on le voit par la signifi.-, cation d'agiter en agitation, en ce que c'est vivifier, ainsi c'est la vie; et comme il est dit devant Jéhovah, c'est la Vie Divine. Qu'agiter en agitation, ce soit vivifier ou donner lil. vie Divine, cela est évident pal' les passages de la Parole où il est dit agiter en agilation, comme dans Moïse: «( Quand vous apporterez la poignée Il des prémices de votre moisson au prêl1'e, il agitera la poignée l) devant Jéhovah, en bon plaisir pOUl' vous; le lendemain du Sabbath l'agitel:a le prêtre. 1) - Lévit. XXIII. 10, 11:; - la moisson signifie l'état du vrai de la foi d'après le bien, ainsi l'état du bien, N° 9295; la poignée des prémices est cet état collecti­ _vement; de là être agité par le prêtre signifie être vivifié pour l'e- _ cevoil' la bénédiction, car toute bénédiction doit avoil' en elle la vie procédant du Divin, pour être une bénédiction. Dans le Même: « Aharon agitera les Lévites en agitation devant Jéhovah li d'avec les fils d'Israël, afin qu'ils soient pour l'emplir le ministère li de Jéhovah. Tu placeras les Lévites devant Ahal'on et devant ses 1) fils, et tu les agiteras en agitation il J é/wvah : après cela li viendront les Lévites pOUl' servit' dans la Tente de convention, et li tu les purifieras, et tu les agiteras en a,qitation : ct quand Il eurent été pUI'ifiés lcs Lévites, et Aharon les agita. en agitation li devant Jéhovah, et il les expia pOUl' les purifier'. Il - Nomb. VIII. 11, 1.3, 15~ 21; - par' ces passages on peut voir ce que c'est qu'agiter en agitation, c'est-à-dire que c'est vivifier par la reconnaissance qui est la première chose de la vie procédant' du Divin chez l'homme; la connaissance, il est vrai, pl'écède la rccon­ naissance, mais il n'y a rien de la vie Divine dans la connaissance, avant qu'elle soit reconnaissance, et ensuite foi: les Lévites repré­ sentaient les vrais gui servent au bien, et Aharon représentait le bien auquel les vrais servaient, voilà pourquoi les Léviles élaient agités, c'est-à-dil'e que ces vrais étaient vivifiés; c'est aussi pOOl' cela qu'i! est dit qu'ils devaient êtl'e purifiés, cal' il faut que la vic
  • 419. !.d!t ARCANES CÉLESTES. procédant du Divin soit dans les vrais pour qu'ils servent au bien, et cette vie influe d'abord par la reconnaissance. La même chose est signifiée par l'agitation de l'or, dm1s MoYse: (1 Les hommes )) vinrent avec les femmes, et ils apportèrent agrafe, bague, or, )) ceinture, tous vases d'or, tout homme qui agita agitation ») d'or à Jéhovah. )) - Exod. XXXV. 22; - agiter agitation d'or a Jéhovah, c'est vivifier par la reconnaissahce que cela appar­ tenait il Jéhovah, c'est-a-dire, au Seigneur. Si agiter en agitation a une telle signification, c'est d'après la cOl'l'espondance, cal' tout mouvement correspond a un état de la pensée; de là les marches, les départs, et autres choses semblables qui appartiennent au mou­ vement, signifient dans la Parole des états oe la vie, voir N°s 3335, !t882, 5!t93, 5605, 8103, 8lt17, 8!t20, 8557. Dans Jean: Cl Au­ ) près de la piscine de Béthesda était étendue une multitude nom­ ») breuse de malades, et un ange en un certain temps descendait )) dans la piscine, et remuait L'eau; le premier donc qui entrait ») après le remuement de L'eau était guéri, de quelque mâladie )) qu'il fût détenu. )) - V. 2 à 7; - ici par l'emuer l'eau est pa­ reillement signifiée la vivification pal' la reconnaissance et par la foi, par conséquent aussi la purification par les vrais; que le mouvement signifie les états de la vie, on le voit, N°s 2837, 3356, 3387, !t321, !t882-, 5605, 7381, 9!t!t0, 9967; on vQit aussi que les eaux sont les vrais de la foi, N°s 2702, 3058, 3!t2!t, !t976, 8568, 9323 ; que toutes les purifications se font par les vl'ais de la foi, N°s 2799, 595!t f., 70!t!t, 7918, 9088; et que les guérisons ont l'eprésenté les rétablissements de la vie spirituelle, No, 8365, 9031 f. Puisque l'agitation sur les paumes d'Aharon signifie la vivification par la reconnaissance du Seigneur, et par la reconnaissance que toutes choses procèdent de Lui, il va être dit quelques mots SUl' cette re­ connaissance et SUI' la foi qui en provient: quand le Seigneur gué­ rissait des malades, il leur a souvent dit d'avoir la foi, et qu'il leur est fait selon leur foi, - Math. VII. 10 à 13. IX 2, 22,27, 28, 29. XIII. 57, 58: XV. 28. XXI. 21,22,31,32. Marc, V. 3!t, 36. X. !tg, 52. Luc, VII. 9, !t8, !tg, 50. VIII. !t8. XVII. 19. XVIII. !t2, !t3 ô-c'est parce qu'avant tout il faut reconnaltre que le Seigneur est le sauveur du monde, car sans cette reconnaissance personne ne peut rien recevoir du vrai et du bien venant du ciel,
  • 420. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. H5 ni par conséquent recevoir la foi; et comme c'est là le point prin­ cipal et le plus essentiel, voilà pot/l'quoi le 8eigneur, afin qu'il fût reconnu quand il est venu dans le monde, intelTogeait sur la foi, lorsqu'il guérissait les malades, et que ceux qui avaient la foi étaient guéris; la foi consistait à croire qu'il était Lui-J'lIême le Fils de Dieu qui devait venir dans le monde, et qu'il avait le pouvoitde guérir et de sauver; toutes les guérisons opérées par le Seigneur, pendant qu'il était dans le monde, signifient aussi les guérisons de la vie spirituelle, ainsi ce qui concerne la salvation, N°' S36l1, 9086, 9031. f. PUisque la reconnaissance du Seigneur est la pre­ mière chose de la vie spirituelle, et le point le plus essentiel de l'Église, et que sans elle personne ne peut recevoir du ciel rien du vrai de la foi ni rien du bien de l'amolli', c'est pOltr cela que le Seignelll' a dit souvent aussi que celui qui croit en Lui a la vie éternelle, et que celui qui ne croit point en Lui n'a point cette vie, - Jean, 1. 1, li, '12, 13, Ill. 1ft, 15, 16, 36. V. 39, lIO, VI. 28, 29, 30, 3ft, 35, lIO, lI7, ftS. VII. 37,38. VIII. 2l1. XI. 25, 26. XX. 30, 31; - mais aussi en même temps il ensei­ gne que ceux-là ont la foi en Lui, qui vivent selon ses préceptes de manière que la vie par suite entre dans la foi. Ces détails ont été donnés, afin d'illustrer et de confirmer que la reconllaissance du Seigneur, et la reconnaissance que toute Salvation vient de Lui, ést la première chose de la vie procédant du Divin chez l'homme; cette première chose de la vie est signifiée par les agitations sur les paumes d'Aharon. 1008l1. Et tu Les }J7'endras de Leur main, et tu en (eras (umer l'autel sur l' holocauste, signifie L'union avec Le Divin Bien du Divin amour: on le ,'oit par la signification de }J7'endre de leur main, en ce que c'est l'état après la reconnaissance, car puisque l'agitation sur les paumes d'Aharon et de ses fils signifie la reconnaissance par laquelle il y a la vie Divine, les prendre de leur main signifle l'état après la reconnaissance, état qui est celui de conjonction avec le bien signifié par (aire (umer l'auteL sur l'holocauste; car faire fumer l'autel signifie être conjoint au bien, N° 10052; et par l'holocauste est signifiée et décrite laconjonction elle-même. 10085. En odeur de repos devant Jéhovah, signifie le per­
  • 421. â16 ARCANES CÉLESTES. ceptif de la pai.x : on le'voit pal' la signification de en odeur de repos, quanù cela est dit de Jéhovah ou ùu SeigneUl', en ce que c'est le perceptif de la paix, N° 1005!J. 1.0086, Ignition ceci à Jéhovah, signifie d'ap"es le Divin amour:. on le voit pal' la signification de l'ignition à Jéhovah, en ce que c'est le Divin amour, N° 10055. , 10087, Et tu prendras la poitrine, signifie le Divin spi­ rituel dans les cieux, et l'appropriation là : on le voit pal' la signification de la poitrine, en ce qu'elle est le bien de la chal'ité, et dans le sens suprême le Divin spil'ituel, ainsi qu'il va êtl'e mon­ tl'é; que ce soit l'appropriation de ce Divin dans les cieux, c'est parce que, dans ce qui va suivre, il s'agit de la chail' du béliel', et du pain de la cOl'beille, qu'on ne faisait pas fumel' sur l'autel, mais qui étaient donnés pour' portion à Moscheh, à Aharon et à ses fils, et qui étaient mangés par eux, ce qui signifie l'appropriation; le procédé de l'appropriation est décrit dans ce qui va suivre. Si la Poitrine signifie le bien de la charité, et dans le sens suprême le Divin spirituel, c'est d'apl'ès la correspondance; en effet, chez l'homme la Tête correspond au bien de l'amour envel'S le Seigneur, bien qu( est le bien du ciel intime et est appelé Divin céleste; la Poitrine correspond au bien de la charité, qui est le bien du ciel moyen ou second ciel et est appelé Divin spirituel ; et les Pieds correspondent au bien de la foi, ainsi au bien de ~'obéissance~ qui est le bien du demier ciel et est appelé Divin naturel; sur cette cor­ respondance, voir ce qui a été montré ci-dessus, N° 10030. Puis­ que la Poitrine, d'après la correspondtlnce, est le bien de la cha­ rité,et que le bien de la charité est de faire le bien d'apl'ès le vou­ loir, c'est pour cela que Jean, qui l'eprésentait ce bien, était cou­ ché SUI' la poitrine ou dans le sein du Seigneur, - Jean, XIII. 23, 25, - ce qui signifie que ce bien était aimé du Seigneur, car être couché SUl' la poitrine ou dans le sein, c'est aimer: celui qui sait cela peut aussi savoir ce que signifient ces paroles du Sei­ gneur à Pierre et à Jean: « Jésus dit à Simon Pierl'e : Simon de » Jona, M'aimes-tu? Il dit: Oui, Seigneur, tu sais que je T'aime. » Il lui dit: Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois: Simon 1) de Jona, M'aimes-tu? Il dit: Oui, Seigneur, tu sais que je T'aime. » Il lui dit: Pais mes brebis. Il lui dit une tl'oisième fois : Simon
  • 422. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. ld7 » de Jona, M'aimes-tu? Attristé fut Pierre, c'est pol1l'quoi il dit: » Seigneur, Toi, toutes choses tu connais; Toi, tu connais que je » T'aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis. En vérité, je te dis: Quand J) tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu marchais où tu » voulais; mais qliand vieux tu seras, tu étendras les mains, et un » autre le ceindra et te mènera où tu ne veux pas. Et, ayant ainsi » parlé, il lui dit: Suis-moi. Pierre, s'étant. retourné, vit le dis­ » ciple qu'aimait Jésus, qui suivait, lequel aussi s'était pen-"­ » ché, pendant le soupe/', sw' Sa poitrine; Pierre le voyant, dit: » Seigneur; celui-ci, qu'est-ce? Jésus lui dit : Si je veux qu'il » reste jusqu'à ce que je vienne, que t'importe? Toi, suis-Moi. » - Jean, XXI. 15 à 22; - ce que ces paroles signifient, on ne peut le savoir que pal' le sens interne, qui ensèigne que les douze disciples du Seigneur ont représenté toutes les choses de la foi et de l'amOlli' dans le complexe, comme les avaient représentées les douze Tribus d'Israël, et que Pierre a repl'ésenté la foi, Jacques la charité, et Jean les œuvres ou les bielis cie la ciJarité ; que les douze disci­ ples du Seigneur aient représenté toutes les choses de la foi et de l'a­ mour dans le complexe, on le voit, No' M88, 3858 f. , 6397; on voit aussi que les douze Tribus d'Israël les ont pareillement l'epl'ésentées, Nos 3858, 3926, lt060, 6335, 66ltû; que Pierre a l'eprésenté la foi, Jacques la Charité, et Jean les œuvres de la charité, Préf. des Chap. XVIlI et XXII cie la Gen. et Nos 3750, lt738, ô3aa f.; et que la Pierre, comme Pierre aussi est nommé, est le Seigneur quant à la foi, N° 8581. Comme la foi sans la cl1arité n'aime pas le Sei­ gneur, et peut néanmoins enseigner' les choses qui concel'llent la foi et l'amour et qui appartienncnt au Seigneur, c'est pour cela que le Seigneur a dit trois fois: «( M'aimes-tu? J) et: «( Pais mes agneaux; » ei: «( Pais mes brebis; J) c'est aussi pour cela que le Seigneur dit: « Quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu marchais oil tu voulais; mais quand vieux tu seras, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra et te mèner'a où tu ne veux pas; » ce qui si­ gnifie que la foi de l'Église, dans son lever, est dans le bien de l'in­ nocence comme un petit enfant, mais que dans son coucher, qui est à la fin de l'Église, la foi ne serait plus dans ce bien, ni dans le bien de la chal'ité; et qu'alors le mal et le faux conduiraient, ce qui est signifié. par «quand vieux tu seras, tu étendl'as les mains, et un autre Xy, 27.
  • 423. 618 ARCANES CltLESTES. te ceindra el te mènera où tu ne veux pas; ) ainsi de libre devenir esclave; ceindl'e, c'est savaii' et apel'cevoir les vrais dans la lumière 'd'après le bien, N° 9952; marcher, c'est vivre 'scion les vrais, N°' 8lt17, 8620; par suite se ceindre soi-même et marcher où j'on veut, c'est agir d'après la liberté; et agir d'après la liberté, c'est agir d'a­ près l'affection du vrai pl'ovenant du bien, N°' 2870 à 2893, 9585 à 9591 ; et c'est être conduit par le SeigneUJ', N°' 90,96, 9586, 9589, 9590, 9591; mais être ceint 'par un autre et mené où l'on ne veut pas, c'est êtI'e esclave; et être esclave, c'est agil' d'apl'ès le mal, ainsi c'est être conduit pal' l'enfel', N°' 9096, 9586, 9589, 9590, 9591 : que les agneaux, dont le Seigneur parle d'ahord, soient ceux qui sont dans le bien de l'innocence, on le voit, N° 3996; que les brebis, dont le Seigneur parle la seconde et la troisième fois, soient ceux qui sont dans le hien de la charité et par suite dans la foi, on le voit, N°' lt169, 6809; et que trois soit toute une période depuis le commencement jusqu'à la lin, on le voit, N°' 2788, ltlt95, 7715,9198; c'est pourquoi comme Te SeigneUl' parlait à Piene de l'Église depuis le lever de cette Église jusqu'à son coucher, il lui dit, trois ·fois : (1 M'aimes-tll? )l Quant à ce que Jean suivit le Seigneur, cela signifiait que ceux qui sont dans les biens de la charilé suivent le Seigneur, et qu'ils sont aimés du SeigneUl', et ne se retirent point; mais que ceux qui sont dans la foi séparée, non-seuleme!1t ne suivent point le SeigneUl', mais même sont indignés contre ceux qui le sui­ vent, comme ici Piel'('e ; sans parler de plusieurs autl'eS arcanes qui sont dans ces paroles. D'après ce qui vient d'être dit, il est encore évi­ dent qu'être couché sur la poitrine et dans le sein du Seigneur, c'est être aimé de Lui, et que cela est dit de ceux qui sont dans les biens de la charité, de même que portel' dans le sein, ~ Ésaïe, XL, 10, 11 ; - et coucher dans le sein, - II. Sam. XII. 3. 10088. Du bélier d'emplit ions, qui sera à Aharon, signifie le représentatif de la puissance Divine du Seigneur dans les cieux par le Divin Vrai d'après son Divin Bien; et le com­ municatzf et le 1'éceptif de ce Divin Vrai dans les cieux: voir ci-dessus, N° 10076. 10089. Et tu l'agiteras en agitation devant Jéhovah, si­ gnifie la vivification: on le voit pal' la signification d'agiter en agitation devant J éhovalz, en ce que c'est la vivification pal' la
  • 424. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 1119 reconnaissance du Seigneur, et pal' la reconnaissance qu'il a tout- pouvoir dans les cieux et dans les terres, N° 1.0083. Que la pre- mièl'e chose de l'Église soit de reconnaîtl'e le Seigneur, cela est no- toir'e, car la doctrine de l'l~glise enseigne que sans le Seigneur il n'y a point de salut: que-le Seigneur ait tout pouvoir, la Parole l'enseigne dans un grand nombre de passages, et le Seigneur Lui- Même l'enseigne dans ceux qui suivent: «( Toutes choses M'ont ) été livrées par le Père. ) ~ Mallh. XI. 27. Luc, X. 22. - « Le Père a donné toutes cnoses en la main dU,Fils. ») - Jean, III. 311, 35. - «( Le Père a donné au Fils pouvoir sur toute ) chair. » -Jean, XVII. 2. - «( Sans MOi vous ne pouvez l'ien ) (aire. ) - Jean, XV. 5. - « Il il1'~ été donné tout pouvoir » dans le ciel et SUl' terre. )) -Matth. XXVIII. 1.8.- « Jésus dit )) à Pierre: Toi, tu es pierre, je te donnerai les cle{s du Royaume )) des cieux, et tout ce que lu lieras sur la terre sera lié dans )) les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié )) dans les cieux. » - Mallh. XVI. 1.9; - que pal' Piel'l'e ici soit entendue la foi procédant du Seigneur, ainsi le Seigneur quant à la foi, à qui est ce pouioil', on le voit dans la Préface du Chap. XXII de la Genèse, No' fa738, 63lJlt f.; et que la pierre, ainsi qu'il· est nommé dans ce passage, soit le Seignem' quant à la foi, on le voit, N° 8581- 10090. Et elle te sera pour pOl'tion, signifie la communi~ cation avec ceu.x qui sont dans les vrais Divins: on le voit pal' -la représentation de Moscheh, à qui la poitrine devait être pour pOI'Lion, en ce qu'il est le Seigneur quant au Divin Vrai, ainsi le Divin Vrai qui procède du Seigneur, N°' 6752,7010, 70ift, 9372; et par la signification d'être pour portion, en ce que c'est la com- munication, car les choses des sacrifices qui étaient données à Mos~ cheh, à Aharon, à ses fils et au peuple, signifiaient la communica- tion du saint Divin avec eux; et toute communication se fait selon la qualité de celui qui reçoit, ainsi selon la qualité de la l'eprésen- talion chez ceux qui recevaient: si la poitrine a été donnée pour portion à Moscheh, et le gigot à Aharon, comme il est dit ensuite, c'est pal'ce qu'ici il s'agit de la communication et de l'appropriation du Divin Vrai et du Divin Bien procédant du Seigneur dans le Ciel et dans l'Église; et il y a deux choses qui y sont reçues, à savoir 1
  • 425. /120 AllCANES CltLESTES, - , le Divin Vrai ct le Divin Bien, l'un et l'autre pI'océdant du Seignel1l', le.Divin Vl'ai par ceux qui sont dans le Royaume spirituel du Sei­ gneUl', et le Divin Bien pal' ceux qui sont dans le lloyaume céleste, voir les at'tides cités, Nos 9277, 9686; c'est pOUl' cela que la Poi­ trine était donnée pour portion à Moscheh, et le Gigot à Aharon, car la Poitrine signifie le Divin Vrai dans le Royaume ,spil'ituel du Seigneur, N° 10087, et le Gigot le Divin Bien dans le RoyaUllle céleste, N° 10075, ce Bien-ci est aussi signifié par les pains dans la corbeille, qui revenaient encore à Aharon, N° fOOn. Que Mos­ cheh ait représenté le Seigneur quant au Divin Vrai, cela vient d'être montré; et qu'Ahal'on, lorsqu'il eut été inauguré dans le sa­ cerdoce, ait l'cprésenté le Seigneul' quant au Divin Bien, on le voit, N° 9806. Que la poitrine ait été donnée pOUl' portion à Moscheh, c'est ce qu'on voit dans le Lévitique, où il s'agit aussi de l'inaugu­ ration cl' Aharon et de ses fils clans le sacercloce : I( Moscheh prit la » poitrine, et l'agita en agitation devant Jéhovah, du bélier d'em­ » plitions, et ellc fut à Moscheh pour portion, comme l'avait 01'­ » cloJlné Jéhovah ü Moscheh. » - VIII. 29. 10091. Et tu sanctifieras la poitrine d'agitation, signifie le Divin spirituel reconnu dans le Ciel et dans t'Église .' on le voit par la signification de sanctifier, en ce que c'est repré­ senter le SeigneUl' et les saints qui procédent clc Lui, Nos 9956, 9988 ; par la signification de la poitrine, en ce qu'elle est le Divin spil'ituel dans le ciel, N° 10087; et pal' la signification de l'agitation, en ce que c'est la vivification par la reconnaissance, No' 10083, 10089 ; le Divin spirituel est le Divin Vl'ai clans le ciel moyen ou second, qui est aussi appelé Royaume spirituel. 10092. Et le gigot de sublation, signifie le Divin céleste, qui appartient au Seigneur seul, perpu dans le Cie! et dans t' É gtise .' on le voit par la signification du ,gigot, en ce qu'il est le Divin céleste dans le Ciel et clans l'Église, :'Jo 10075; et par la signification de la sllblation, en ce que c'est ce qui a été donné et ce qui a été reçu, àinsi qu'il sel'a montré dans ce qui suit. Le Divin céleste est lc Divin Bien, procédant clu Seigneut', reçu dans le ciel intime, ciel qui est aussi appelé Royaume céleste: de là, le Divin bien reçu dans le ciel intime est appelé bien céleste. 10003. LaqueUe aura été agitée, et lequel aura ét( subla­
  • 426. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈM,E. lt21 tionné, signifie ce qui a été reconnu et ce qui a été perçu: on le voit pal' la signification de l'agité, quand cela est clit de la poi­ tl'ine, en ce que c'est ce qui a été vivifié pal' la reconnaissaÏ1ce, N° 10091; et par la signification du sublationné, en ce que c'est le Divin céleste, qui appartient au Seigneur seul, perçu clans le Ciel et dans l'Église, ainsi qu'il va êtl'e montl'é. Il sera clit en peu de mots ce qu'il en est: Il y a deux Royaumes dont se composent les cieux, le Royaume céleste et le Royaume spil'ituel; le Divin Vrai clans le Royaume spil'ituel est l'econnu, mais dans Royaume céleste il est perçu; s'il en est ainsi, c'est parce que le Divin Vrai dans le Royaume spirituel est l'eçu dans la partie intellectuelle, tan­ dis que dans le Royaume céleste il est reçu' clans la partie volon­ taire; ce qui est reçu dans la partie intellectuelle est dit reconnu, et ce qui est reçu dans la partie volontaire est dit perçu; que chez ceux clu Royaume spirituel il y ait seulement reconnaissance du Divin Vrai, tandis que chez ceux du Royaume céleste il y a pel'­ ception de ce vrai, on le voit d'après ce qui a été amplement expli­ qué sur ces deux Royaumes dans les passages cités, Nos 9277, 9596, 968lt. Quant à ce qui concerne la Sublation, est appelé su­ blation ce qui était à Jéhovah ou au Seigneur, et est donné à Aha­ l'on à cause-de la "eprésentalion ; et comme Aharon représentait le Seigneur quant au Divin Bien, N° 9806, c'est pour cela que ce qui était suhlationné clans les sacrifices, et donné à Aharon, représen­ tait le Divin du Seigneur, et est aussi appelé Onction clans Moïse: (( La poitrine d'agitation, et le gigot de sublation, je les ai pris » des fils cl'Israël sur leurs sacrifices eucharistiques, et je les ai » donnés il. Aharon le prêtre et il. ses fils en statut d'étel'llité de la » pal't des fils d'Israël: ceci est l'Onction d'Aharon, et l'Onc­ » tian de ses fils, cles ignitions & Jéhovah, le jouI' que je les ai » fait approcher pOUl' exercel' le saceI'coce à Jéhovah. » - Lévit. VII. 3lJ, 35; - il est dit l'onction, parce que l'onction est l'inau­ guration pour représenter le Seigneur quant au Divin Bien, voir N°s 995lJ, 10619. Et aussi ailleurs dans le Même: « Jéhovah parla » à Ahal'on : Moi, voici, je t'ai donné la garde de mes sublations, .) quant il. toutes les choses saintes des fils d'Israël il toi je les ai ­ » données pour -onction, et il. tes fils. A toi la suvlation du don » quant ri toute agitation des fils d'1smël, taule grai,~se d' huile
  • 427. 1.22 ARCANES CÉLESTES. 1) pure, et toute graisse de moût et de. blé, des prémices, et 1) quant à toutes les prémices qu'ils dpnneJ'ont à Jéhovah, à toi )1 elles seront: quant à toute elzose dévouée; toute ouvertûre 1) d'utérus quant ci toute elU/ir qu'on otfl'ÏJ'a à Jéhovah, d'entre Il les premier.s-né.s de la 1:ache, de la brebis et de la chèvre, )) leul' chair sera à toi, comme la poitrine d'agitation, et comme )) le gigot droit; toute sllblation des choses saintes. De portion Il ni d'héritage il n'y aura point pOUl' toi dans la terre, parce que )) Jéhovah sera ta portion et ton héritage: puis toute sublation de Il dîmes et de dons, qui ont été donnés aux Lévites. Il - Nomb. XVIII. 8, 11 à 20, 28, 29; - d'après cela, on voit c!ail'ement ce que c'est que les sùblations, à savpir, qu'ainsi ont été appelées toutes les choses qui appartenaient à Jéhovah, c'èst-à-dire, au SeI­ gneUl'. Et comme les Lévites représentaient les Divins Vrais dans le Ciel èt dans l'Église, serrant au Divin Bien, ils furent aussi don­ nés à Aharon à la place de tous les pl'emier's-nés -qui appar·tenaient à Jéhovah, c'est-à-ùil'e, au Seigneur; il en est padé ainsi ùans Moïse: (( J'ai pris les Lévites du milieu (les fils d'Israël à la place )) de tout pl'emier-né, ouvertUl'e de l'utérus, d'entre les fils d'Is­ Il raët; et sont à Moi les Lévites, parce qu'à Moi tout premier-né; Il et parce que les Lévites M'ont été donnés, je les ai donnés en Il dons à Aharon et à ses fils. li - Nomb. III. 12, 13. VIII. 16, 17, i8.-Les dons attribués à Jéhovah, c'est-à-dire, au Seigneur, de la part des fils d'Israël, sont appelés sublations; mais il est en­ tendu que ces choses sont à Jéhovah, non d'apl'ès quelque don, mais d'après la possession, puisque tout saint ou tout Divin chez l'homme, appal'lient non à l'homme, mais au Seigneur chez l'homme j que tou~ bien et tout vrai, et qu'ainsi tout saint Divin, procède du Seigneul' Dieu, et que rien ne vienne de l'homme, cela est connu dans l'Église, d'où il est évident que c'est d'après l'ap­ parence qu'il est dit: « don fait par l'homme; )) c'est même pOUl' cela que dans ce qui va suivre il est dit : ( Car suhlation est ceci, et sublation il y aum de la part des fils d'Israël, leur sublation à Jéhovah;)) ce qui signifie que la sublation de la part des fils d'Is­ raël est -la sublation de Jéhovah, qu'ainsi le don fait par eux est uu don fait par le Seigneur. De là, on voit clairement ce que c'est que lu Sublation.
  • 428. ,. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. [123 1.009l!. Du bélier ci' emplit ions, de ce qui est li Aharon, et de ce qui est il ses fils, signifie le représentatzf de la Divine puissance du Seig1leur dans les cieux par le Divin Vrai d'a­ près le Divin Bien: on le voit d'après ce qui vient d'è.tl'e montré ci-dessus, N° 10076. 10095. Et sera ceci à Aharon et li ses fils en statut sécu­ laire de la part des fils d' Israël, signifie. la loi de l'ordre dans l'Église représentative quant au Divin Bien du Seigneur, et quant au Divin Vrai qui procède de ce Bi~n ~. on le voit pal' la représentation d'Aharon et de ses fils, en ce qu'ils sont le Sei­ gneur quallt au Divin Bien, et quant au Divin Vrai qui procède de ce Bien, N° 9806,9807, 10068; par la signification du statut séculaire, en ce que c'est la loi de l'ordre Divin, N°' 788l!, 7905, 8357; et pal' la représentation des fils d'Israël, en ce qu'ils sont l'Église, N°' l!286, ôlt26, 6637, 93l!0; que ce soit l'l~glise repl'é­ sentative, c'est parce que cette Église a été instituée chez les fils d'Israël, voir les articles cités, N° 9320 f. 10096. Car sublation est ceci, signifie le représentatzf du Divin Bien et du Divin Vrai qui procède de ce Bien: on le voit d'apl'ès ce qui vient d'être montré, N° 10093. 10097. Et sublation il y aura de la part des fils d'1sr~aël, de leurs sacrifices pacifiques, leur sublation à Jéhovah, signifie la réception dans les Cieux et d~ns l' Église, et la reconnaissanc~ que cela appartient au Seigneur seul: on le voit aussi d'après ce qui vient d'être montré, N° 10093. Il est dit « de leurs sacrifices pa­ cifiques) 'parce qu'ils signifient le culte qui se fait d'après la liberté; car les sacrifices pacifiques ou eucharistiques étaient des ,sacrifices volontaires, et ce qui est volontaire est fait d'après la liberté de l'homme; est appelé libre, ce qui est fait d'après J'amour, ainsi d'après la volonté, car ce que l'homme aime il le veut: le SeigneUL' influe chez l'homme dans l'amour de l'homme, ainsi dans la vo­ lonté de l'homme, et il fait que ce que l'homme reçoit est dans la liberté; et ce que l'homme reçoit dans la liberté devient aussi li­ berté, et il l'aime, par conséquent cela devient une chose de sa vie; paI' là on voit clairement ce que c'est, que le culte provenant de la liberté, culte qui est signifié par les sacrifices pacifiques ou volon­ taires; pal' conséquent aussi ce que c'est que la sublation dans ces
  • 429. !.12ft ARCANES CÉLESTES. sacl'iHces, à savaiI', que c'est ce qui appartient au Seigneul' seul: que les sacl'ificcs signifient. tout culte en général, on le voit, No, 6905, 8936, 100ft2 ; et que la liberlé de l'homme sail ce qui ap­ pal'tient à son amour, on le Voil, No' 2870 à 2893, 3158-, ft031, 7!.IS9, 9096, 9585 à 9591. , 10098. Et les habits de sainteté qui seront à Aharon, si­ gnifie le Divin spirituel procédant immédiatement du Divin céleste: on le voit pal' la signification ùes habits d'Aharon, en ce qu'ils sont le représenlatif du Royaume spirituel du Seigneur adjoint à son Royaume céleste, N° 981lr; pal' conséquent aussi le Divin Spirituel, cal' le Royaume SpiI'ituel du Seigneul' exisle d'apl'ès le Divin du Seigneur là, Divin qui est appelé 'Divin spil'iluel; le ciel tout entiel' n'est pas non plus aull'e chose que le Divin du Sei­ gneur; cal' les anges, qui y sont, savent, reconnaissent, croient et pel'çoivent que tout bien de là foi et tout bien de l'amour, qui font le ciel, pl'ocèdent du Seigneur, et que den ne vient d'eux-mêmes. Ces habits sont dits habits de sail1leté, p~l'ce qu'ils repl'ésenlaient les saints Di'ins qui procèdent ùu Seigneur: que le Seigneul' seul soit Saint, et que laut ce qui est saint procède de Lui, et que taule sanctiftcation L'ait l'epl'ésenlé, on le voit, N°' 9229, 9680,9818, 9820, 9956, 9988; et que pal' suite le Ciel soit appelé le Sanc­ tuaire, on le voil, N° 9679. 10099. Seront à ses fils après lui, signifie dans le naturel successivement: on le voit pal' la significalion des fils d'Aharon, en ée qu'ils sont ce qui procède du Divin Bien comme d'un Pèl'e, N°' 9807, 10068; et pal' la signification de après lui, en ce que c'es't successivement ou dans l'ordre successif; et comme cela est dit des habits d'Aharon, pal' lesquels a élé représenlé le Divin spirituel, N° 10098, c'est pour cela que par c( ils seront à ses fils après lui, l) il est signifié le Divin spirituel dans le natul'el successivement. En effel, il y a trois choses qui se succèdent dans le ciel, et pOUl' qu'elles soient dislinclement conçues, elles doivent êtl'e appelées, pal' LeUI'S noms, qui sont le Célesle, le Spirituel et le Natul'el; ces trois choses y procèdent en ordre, l'une de l'aull'e; et, pal' l'influx de l'une dans l'au~re successivement, elles sont connexes, et ainsi fonl un : le Divin du Seigneur dans les cieux est appele de ces noms d'après la différence de réceplioll. Comme il s'agit ici du second hélier, qui est
  • 430. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. h25 appelé le hélier d'emplitions, et que par l'emplition de la main il est signifié l'inauguration pour représenter le Divin du SeigneUl' dans les .cieux, et aussi le communicatif et le réceptif de ce Divin dans les cieux, N° 10019, c'est pOUl' cela qu'ici, afin que sa réception dans le naturel soit aussi décrite, il s'agit maintenant des habits d'Ahal'on l'Cvêtus successivement par ses fils après lui, et par là il est entendu le successif de celle chose dans les cieux, qui est si­ gnifiée pal' l'emplit ion de la main: de là il,est évident qlIe dans le sens intel'lle il y a continuellement liaison, tandis que dans le sens de la lettl'e la série des choses sur le bélier semble ici rompue. Comme il s'agit ici des successifs dans le ciel, il sel'a dit aussi ce que c'est que le successif: La plupart des él'Udits aujourd'hui u'ont des successifs d'autre idée que celle qu'ils ont du continu, ou de ce qui est cohérent par continuité; comme ils ont sur la succession des choses cette idée, ils ne peuvent pas concevoil' quelle ditfél'ence il y a entre les extérieUl's et les intérieurs de-l'homme, ni par consé­ quent entre le COI'PS et l'esprit de l'homme; lors donc qu'ils y pensent d'apl'ès ces idées, ils ne penl'ent unllement comprendre que l'espl'it de l'homme puisse vivre sous une forme humaine àpl'ès la dissipation ou la mort du corps. Or, les successifs sc produisent non pas d'une manièl'e continue, mais d'une manièl'e discrète, c'est­ à-dire, distinctement selon les degrés; car les intérieul's sont abso­ lument distincts des extél'ieurs, et tellement même que les exté­ rieUl's peuvent être séparés, et les intérieurs persistel' toujours dans leul' vie; de là vient que l'homme peut êtl'e détaché du corps, et pensel' dans son esprit; ou, selon la formule usitée chez les anciens, -être détaché des sensuels et élevé vel'S les intél'ieurs; les -anciens savaient aussi que, quand l'homme est détaché des sensuels qui ap­ pal'tiennent au COl'pS, il est tiré du bas en haut ou élevé dans la lu­ mière de son espl'it, ainsi dans la lumièl'e du ciel: de là aussi les Érudits anciens savaient qu'après la dissolution du corps ils vil'l'aient de leur vie intérieure, qu'ils appelaient lem eSI)l'it; et parce qu'ils considéraient cetté vie intérieme comme la vie humaine elle-même, ils savaient aussi pal' là, qu'ils vivraient sous une forme humaine; telle était l'idée qu'ils avaient de l'àme de l'homme; et comme cette vie avait de l'affinité avec la vie Divine, ils percevaient de là que' leur âme était immortelle; car ils savaient que cette pal'tie de
  • 431. lJ26 ARCANES CÉLESTES. l'homne, qui avait de l'affinité avec la vie Divine, et qui pal' con-: séquent lui était conjointe, ne pouvait nullement mourir'. Mais celle idée sur l'âme et SUl' l'espl'it de l'homme fut détr'uite après .ees temps anciens, et cela, comme il a déjà été dit, parce qu'on n'eut pas une juste idée des successifs: c'est de là aussi que ceux qui pensent d'apl'ès l'él'udition d'aujomd'hui ne savent pas qu'il y a un spirituel, et qu'il est distinct du natnrel, cal' ceux qui ont sur les successifs la même idée. qu'ils ont SUl' le continu, ne peuvent saisir le spirituel que comme un naturel plus pur, 10l'sque cepe.ndant le spirituel et le natm'el sont distincts entre eux, comme l'antérieUl' et le postérieur, ainsi comme ce qui engendre et ce qui est engendré; de là vient que ces érudits ne saisissent pas de différence entre l'homme Interne ou spirituel et l'homme Externe ou naturel, ni pal' conséquent entre la pensée et la volonté internes de l'homme et sa pensée et sa volonté externes; de là vient aussi qu'ils ne peuvent non plus rien saisir SUl' la foi et l'amolll', SUI' le ciel et ['en­ fel', ni SUI' la vie de l'homme après la mort. Ceux, au contraire, qui ont une idée juste et distincte sur les successifs, peuvent en quel­ que manière comprendre que chez l'homme, qui est régénéré, les intérieul's sont successivement ouvel'ts, et qU'à meSUl'e qu'ils sont ouvel'ts, ils sont élevés aussi dans la lumièl'e et dans une vie inté­ rieure et plus près du DLvin, et fIue cette ouvel'tl1l'e, et l'élévation qui en est la conséquence, se font pal' les vrais Divins, qui sont les vases récipients du bien de l'amoUl' procédant du Divin; le bien de l'amour est ce qui conjoint immédiatement l'homme au Divin, car l'amour est la conjonction spirituelle; il s'ensuit que l'homme peut ainsi êtl'e ouvert de plus en plus intérieUl'ement et être élevé, selon. qu'il est dans le bien de l'amour procédant du Divin; et que, vice versâ; il n'y a aucune ouvertul'e, ni pal' conséquent aucune éléva­ tion, chez l'homme qui ne reçoit pas les vl'ais Divins, ce qui arrive s'il est dans le mal. Mais, d'apl'ès la Divine Miséricorde du Sei­ gneUl', il sera donné ailleUl's de plus gl'andes explications SUl' cet ordl'e successif et snI' les arcanes qui le concernent. 10100. POUl' oindre en eux, signifie pour représenter le Seigneur quant au Divin Bien: on le voit pal' la signification de l'onction, en ce que c'est l'inaugUl'ation pour repl'ésenter le Sei­ gneur quant au Divin Bien, NO! 995lJ, 10019, ici pal' ceux qui' re­
  • 432. EXODE. CHAI>. VINGT-NEUVIÈME. . 627 çoivent le Divin du Seigneur dans le natm'el ; cal' par cela que «( les habits d'Ahal'on seront à ses fils après lui, il est signifié le Divin l) spirituel du Seigneur dans le natUl'el, N°' 10098, 10099. . 10101. Et pour emplir en eux leur main, sigilifie le re­ présentatif du Divin Vrai procédant du Divin Bien du Sei­ gneur, dans les cieux: on le voit~har la signification de l'empli­ tion de la main, en ce que c'est l'inauguration pour représenter le Divin Vrai procédant du Divin Bien du SeigneUl', et aussi le communicatif et le réceptif de ce Vrai dans les cieux, N° 10019, ici par ceux qui y sont dans les derniers. 10102. Sept jours les revêtira le prêtre après lui, d'entre ses fils, signifie la reconnaissance et la réception plénière: on le voit pal' la :3ignification de sept jours, en ce que c'est l'état plein, N°s 6508, 9228, ainsi une chose plénière; et pal' la signification de revêtir les habits d'Aharon après lui, d'entre·ses fils, en ce que c'est représenter la réception du Divin spirituel dans le Natu­ rel, N°' 10098, 10099. 10103. Lequel entrera en la Tente de convention pour ad­ ministrer dans le saint, signifie en tout culte dans le Ciel et dans t'Église: on le voit par la signification de la Tente de con­ vention, en ce que c'est le représentatif du Ciel et de l'Église, No' 9657,9681, ûlt8f:tj et par la signification d'y entrer pouradmi­ nistre/' dan.~ le saint, ell ce que c'est le culte, No' 9963, 9966. 10106. Et le bélier d'emplitions tu prendras, signifie le représentatIf de la puissance Divine dans les cieux par le Di­ vin Vrai' d'apres le Divin Bien, et aussi son communicatif et son réceptif là: voir ci-dessus, N° 10076. _ 10105. Et tu cuiras sa chaù' en lieu saint, signifie la pré­ paration du bien pOlir les usages de la vie par les t.rais de la Doctrine dans l'illust1'ation procédant du Seigneur: on le voit par la signification de cuire, en ce que c'est préparer pOUl' l'usage de la vie par les vrais de la doctrine; pal' la signification de la chair, en ce qu'elIe est le bien, N°s 7850, 9127; et par la signification de en lieu saint, en ce que c'est d'après l'ilIustration Divine; car le lieu saint, c'est où le Divin dù Seigneur est p"ésent, ainsi par ap­ plication aux vrais de la doctrine, c'est où il y a illustration Di­ vine, car là où le Divin du Seignelll' est présent, il ya illustration.
  • 433. !I28 ARCANES CÉLESTES. Si cuire la chair du sacrifice, c'est préparel' le bien pOUl' l'usage de la vie par les vrais de la doctrine, c'est parce que la chair, par laquelle est signifié le bien, est ainsi préparée pour l'usage du corps; de là, dans le ~ens spirituel, pOUl' l'usage de la vie: que cette prépa­ J'ation se fasse pal' les vrais de la do~trine, cela est évident, puisque ces vrais enseignent l'usage; les eaux aussi dans lesquelles sa cuis­ son se fait signifient les vrais, voir No, 2702,3058, 3112lt, 5668, 8568, 9323. Il est dit « par les vrais de la doctrine dans l'illus­ tration procédant du Seigneul', parce que les vrais tirés de la Pa­ l) role doivent être al'l'angés en doctdne, pour qu'ils servent à l'usage, ce qui doit être fait pal' ceux qui sont dans l'illustration procédant du Seigneur; et dans J'illustration sont ceux qui, lorsqu'ils lisent la Parole, sont dans l'affection du vrai pour le vl'ai, et pour le bien de la vie, et non ceux qui sont dans cette affection pOUl' la gloire d'eux-mêmes, pour la réputation ou le' gain, comme foi. Que la Doctrine doive être entièrement tirée de· la Parole, pour que la Pa­ role soit comprise,on le voit, No' 902"r1, 9lt09, 9MO, 9lt24, 91130; et que ceux qui recueilleront la doctrine dans la Pal'Ole doivent être clans l'illustration procédant du Seigneur, on le voit, Nos 9382, 9lJ2lJ. Que cuire dans les eaux, ce soit rédiger les vrais en doc­ tl'ine, et ainsi préparer pour l'usage de la vie, cela au premier aspect parait non conforme et éloigné; mais que cependant il en soit ainsi, c'est ce qu'on peut voir d'apl'ès les passages de la Parole, où il est dit cuire dans les eaux, et aussi où il est parlé de la marmite dans laquelle se fait la cuisson, comme dans le Livre II des RQis: (( Élisée » revint à Gilgal, et la famine (était) dans'ïâtëi"1-ë-; comme les ) fils des prophètes étaient assis devant lui, il dit à son serviteUl' : ) Dispose la marmite grande, et cuis un potage pour les fils ) des prophetes. Et l'un (d'eux) sortit dans le champ' pOUl' l'e­ l) cueillir des légumes, et il trouva un cep sauvage, et il recueillit » SUI' lui des coloquintes, et il les coupa dans la marmite du-po­ l)tage. Quand ils mangèrent du potage, ilscl'ièrent : La mort dans ) la marmite! homme de Dieu! Il dit donc que l'on prit de la » farine, qu'il jeta dans la marmite, et il dit: Vel'se au peuple ) pour qu'on mange; alors il n'y eut rien de mauvais dans la 1) marmite. » - IV. 38 à lt2 ; - ce miracle, comme tous les au­ tres ùans la ParoJe, enve'Jappe des saints de l'Église, qui sont clai­
  • 434. EXODE, CHAP, VINGT-NEUVIÈME. !I20 rement manifestés par le sens interne; d'après ce sens, on sait qu'Élisée, de même qu'Élie, a représenté le Seignem quant à la Parole; que les fils des pr'ophètes sont ceux qui enseignent les vrais d'après la Parole; que I~ marmite qui fut placée par ordre d'Élisée, (est la doctrine qui pl'ovient de la Parole; que le cep sauvage et ~ coloquintes sOritJes faux; de là, on voit clairement ce que c'est que ?la mort dans la marmite; la farine, qu'il jeta dans la marmite, est le vrai d'après le bien, et comme la doctrine est cOlTigée d'apl'ès ce vrai, il arriva qu'il n'y eut rien de mauvais dans la marmite; de là, il estericore évident que cuire Clans la marmite, c'est assem­ bler en corps de doctrine, et ainsi préparel' pour l'usage: que tous les miracles dans la Parole enveloppent des saints de l'Église, on le voit, N°' 7337, 836ft, 9086; on voit aussi qU'Élisée a l'eprésenté le Seigneur quant à la Parole, N° 2762 ; que les prophètes sont ceux qui enseignent les vrais; et, en faisant àbstraction des person­ nes, les vrais de la doctrine, No' 252!1, 7260; que le cep est le vrai de l'Église, et les raisins le bien d~ ce vl'ai, No' 5113, 511,7, 9277, ainsi le cep sauvage et les coloquintes sont les faux et les maux; que la farine est le vrai réel de la foi d'après le bien, N° 9095; que le potage qu'ils faisaient cuire est la collection des doctrinaux, telle qU'était celle des Juifs, N° 3316 : de là on peut conclure ce que c'est que cuire, et ce que c'est que la marmite. Dans Ézéchiel: (1 Parabolise contre la maison de rebeIlion une parabole: Dispose ) la marmite> dispose;' et même verse des eaux dedans; en y » rassemblant ses morceaux, tont morceau bon, cuisse et épaule, 1) d'un choix d'os remplis-la; que ses os soient cuits au milieu Il d'elle; ainsi a dit le Seigneur J6hovih : Malhem à la ville de ) sangs, il la marmite dont l'écume est en elle, et dont l'écume ) ne sort pas d'elle, ) - XXIV, 3 à 6; - là, est décrite la Pa­ l'ole telle qu'elle est quant à la doctrine, à savoir, qu'en elle sont les Divins Vrais procédant du Divin Bien; et ensuite est décl'ite la dQctrine d'après la Parole telle qu'elle était chez la nation Juive, à savoir, pleine de corruptions et de faux; la marmite est la doctrine; la cuisse, l'épaule et le choix d'os sont les Divins Vrais procédant du Divin Bien en ordre successif; la ville de sangs est la nation Juive respectivement au vrai de la doctrine chez elle, ainsi, abs­ traction faite de la nation ou de la personne, c'est la doctrine qui
  • 435. !t30 ARCANES CltLESTES. détruit le bien; l'écume en elle est l'externe favorisant les amours corrompus, lequel externe Il'étant point écarté le vl'ai est souillé; par là aussi il est évident que la mal'mite est la doctrine, et que cuire, c'est pl'éparer pOUl' l'usage. Dans le Même: « L'Esprit me » dit: Fils de l'homme, ceux-ci (sont) les hommes qui pensent l'ini ­ » quité, et qui forment un conseH de malice dans la v[lIe, qui di­ 1) sent: On n'est pas près de bâtil' des maisons; elle, la marmite; Il nous, la clutir. II - Xl. 2, 3, 7; - ici aussi, la marmite est la doctrine du faux d'après le mal, cal: ainsi est appelée la ville où l'on pense l'iniquité, et où l'on forme ~~Qr.!.~maliçe; que la ._---~- ville soit aussi la doctl'ine, on le voit, N°'!t02, 2712, 29!t3, 3216, h!t92, ltlt93; ici, une telle doctrine. Dans Jérémie: « Jéhovah dit: 1) Que vois-tu? Je dis: Une marmite bouillonnante moije vois, li dont la face (est) ver~ le septentrion. Et Jéhovah dit: Du cOté Il du septentrion sera ouvert le mal sur tous les habitants de la Il terre. Il -1. 13, 1!t ; -la marmite bouillonnante est encore ici la doctrine du faux d'après le mal; le septentrion est l'état obscur quant au vrai de la foi, et aussi l'obscurité provenant des faux, N° 3708 ; de là, on voit clairement ce que celle vision I)('ophétique enveloppe. Dans Zacharie: « En ce jour-là sera toute marmite JI dans Jérusalem et dans J e/~udah une sainteté IL Jéhovah Il Sébaoth; et viendront tous ceux qui sacrifient, et ils en pren­ II dront, et ils y cuiront. » -XIV. 2:1;- ici, l~?!rmite signifie la doctrine de la chal'ité et de la19i, ainsi la doctrine du vl'ai d'a­ près le bien; Jérusalem est l'Église du Seigneur; ceux qui sa­ Cl'ifient sont ceux qui sont dans le culCe Divin; il est donc évident que cuil'e dans la marmite, c'est préparer pour l"usage de la vie spi­ rituelle. Dans Moïse: « Tout 1Jase de terre, dans lequel cuit la » chair du saai{tce du délit et du péché, sera brisé; mais si dans )) un vase d'ail'ain elle a été cuite, il sera récuré et plougé dans Il les ealx. II - Lévit. VI. 21; - le vase de terre dans lequel la chail' cuit est le faux qui n'est point cohérent avec le bien; le vase d'airain est le doctrinal dans lequel est le hien ; la cuisson de la chail' du sacriuce du délit et du péché dans ces vases, estJa prépara­ tion pour la purification des maux et des faux provenant des maux; de là, on voit clairement ce qui a été l'eprésenté par cela que le vase de terre devait être brisé, ct que le vase d'airain devait être récuré ct plongé dans les eaux.
  • 436. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 431 10106. Et mangera Aharon, et ses fils, la chair du bélier, ­ signifie l'appropriation du bien spirituel procédant du Sei­ gneur chez ceux qui sont dans les internes: on le voit par.la si­ gnification de manger, en ce que c'est (~appropriation, N°' 3168, 3513 f., 3596, lOM; par la représentation d'Aharon, et de ses fils, en ce que c'est le Seigneur quant au Divin Bien et au Divin Vrai, N°s 9806, 9807, 10068, ici dans les cieux, parce qu'il s'agit de l'emplition de la main, qui signifie leur communicatif et leur ré­ ceptif dans les cieux; par la signification de la chair du bélier, en ce que c'est le hien de l'homme intçrne, ou le bien dans les internes; car la chail' est le bien, N°s 3813, 7850, 9127; et le bélier est le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme interne, N° 9991, 100h2. II est dit le Seigneur quant au Divin Bien et au Divin Vrai dans les cieux, et leur communicatif et leur réceptif dans les cieux, parce que le Seigneur est au-dessus des cieux, car il est le Soleil du ciel, et même il apparaît en actualité comme Soleil à ceux qui sont dans le ciel; toute Lumière des cieux procède anssi de là; par la Lumière et par la Chaleùr qui en procèdent il est présent dans les cieux, et aussi pt'ésent que s'il y était, car il l'emplit les cieux, et il les fait. La Lumière procédant de Lui comme Soleil est dans son essence le Divin Vrai, et est par suite la sagesse et l'intelligence qui sont chez les Anges; et la Chaleul' procédant de Lui comme Soleil est le Divin Bien de son Divin amour dans les cieux: la commu­ nication et la réception de ce Divin Bien et de ce Divin Vrai, dans les cieux, sont ce qui est signifié par l'emplition de la main. Que le Seigneur soit le Soleil du ciel, et que de ce Soleil procèdent dans les cieux la Lumière et la Chaleur par lesquelles les Anges ont la, vie, c'est-à-dire, la sagesse et l'amoUl', on le voit, Nos 3636, 3M3, h321 f., 5097, 7078,7083,7171,7173,7270, 866h, 8812. 10107. Et le pain qui sera dans la corbeille, signifie l'appro­ priation du bien céleste procédant du Seigneur: on le voit pal' la signification de manger, id le pain, en ce que c'est l'appro­ priation, comme ci-dessus, N° 10106; par la signification du pain, en ce que c'est le bien de l'amour et de la charité, N°s 21ô5, 2177, 3a6!J, 3!J78, 3735, 3813, !J217, !J735, lJ976, 5915, 6118, 9323, 9M5; et par la signification de la corbeille, en ce qu'elle est le sensuel externe, N° 9996; de là, il est évident que
  • 437. li32 ARCANES CÉLESTES. manger le pain qui sera dans la corbeille, signifie l'appropriation du bien procédant du Seigneur dans les externes. Les pains qui devaient êtl'e dans la corbeille étaient des pains d'azyme, des gâ­ teaux d'azyme et des beignets d'azyme, et par eux sont signifiés les biens purifiés tant internes qu'externes, N°s 9992,9993, 999ft. Lors donc 'qu'il est dit le pain dans la corbeille, cela signifie tous ces biens dans le sensuel externe, et le sensuel exteme est le demier de la vie de l'homme, contenant en soi tous les intél'Îeurs ensem­ ble; que le sensuel externe soit le dernier de la vie de l'homme, on le voit, N°' 5077, 5081, 50911, 5125, 5128, 5767, 6183, 6311,6313,6318, 656li, ï6ft5, 9212, 9216,9730,9996; et qu'il contienne tous les intél'Îelll's, pal'ce qu'il est le dernier, on le voit, Nos 6li51, 6lt65, 9216, 9828, 9836, 100M. '10108. A l'entrée de la Tente de Convention, signifie pour entrer dans le ciel: on le voit par la signification de l'entrée, en ce que c'est l'action d'entl'er, No' 2U5, 2152, 2356, 2385; et en ce que c'est l'introduction, No; 8989; et pal' la représentation de la T elUe de C01wention, en ce que c'est le ciel oit est le Seignelll', No' 9li57, 9lt81, 9lt85, 9963. 10109. Et ils mangel'ont ces choses par lesquettes il aura été fait expiation, signifie l'appropriation du bien chez ceux qui ont été pU/'ifiés des maux et des faux du mal: on le voit pal' la signification de manger, en ce que c'est l'appropriation, N° 10106; et par la signification de l'e.xpiation faite, en ce que c'est ce qui a été pUl'ifié des maux et des faux du mal, N° 9506. Il est dit pUl'ifié des maux -et des faux du mal, parce qu'il ya des faux et aussi des vrais chez ceux qui sont dans le mal, et aussi des faux et des vl'ais chez ceux qui sont dans le bien; les faux chez ceux qui sont dans le mal sont les faux du mal, et les vrais chez eux sont des vrais falsillés, qui son t morts; mais les faux chez ceux qui son t dans le bien sont acceptés comme vl'ais, car ils sont adoucis par le bien et appliqués à des usages bons, et les vrais chez euX' sont les ­ vrais du bien, qui sont vivants; sur l'un et l'autre genre du faux et du vrai, voir ce qui a été montré, N°':22!13, 2li08, 2863, ft736, !t822, 6359, 7272, 7li37, 757ft, 75ï7, 8051, 8137, 8138, 8U9, 8298, 83i1, 8318 1'.,9258, 8929. Puisque manger les choses saintes, pal'1esquelles il a dé fait expiation, signifie l'appropl'iation
  • 438. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 433 du bien chez ceux qui ont été purifiés des maux et des faux du mal, c'est pour cela qu'il fut sévèl'ement défendu à tout homme impur d'en manger, cal' l'impureté signifie la souillure produite pal' les maux et pal' les faux du mal : en effet, voiCi comment la chose se passe: Tant que l'homme est dans les maux et dan~ les faux du mal, le bien ne peut nullement lui être approprié, cal' le maL monte de l'enfer, et le bien descend du çiel; où est l'enfer, là ne peut pas être le ciel, car le ciel et l'enfer sont diamétralement oppo­ sés; afin donc que le ciel, c'est-à-dire, le bien procédant du ciel, ait sa place, il faut que l'enfer, c'est-à-dire, le mal provenant de l'enfer, soit éloigné: d'après cela, on peut voir que le bien ne peut nullement être appropl'ié à j'homme, tant que l'homme est dans le mal; par l'appropriation du hien est entendue l'implantation du bién dans la volonté, cal' le bien ne peut pas êtl'e dit approprié à l'homme, avant de devenir chose de sa volonté, puisque la volonté de l'homme est l'homme lui-même, et que l'entendement n'est l'homme qu'aulànt qu'il procède de la volonté; en effet, ce qui appartient à la volonté appartient à l'amolli' de l'homme, et par suite à la vie de l'homme, car ce que l'homme veut, il l'aime et le nomUle bien, et quand il le fait, il le sent aussi comme bien; il en est tout. autre­ ment des choses qui appal'tiennent à l'entendement, et non en même temps à la volonté: il faut aussi qu'on sache que par l'ap­ propriation du hien chez l'homme, il est entendu seulement la fa­ culté de recevoir le bien procédant du Seigneur, faculté dont l'hom­ me est gratifié pal' la régénération; de là le bien chez l'homme appartient non pas à l'homme, mais au Seigneur chez l'homme, et l'homme est tenu dans ce bien autant qu'il se laisse détourner des m'aux, Comme le bien ne peut être approprié à l'homme, c'est­ à-dire, lui être communiqué, tant qu'il est dans le mal, ,voilà pour­ quoi il a été défendu à tout homme impur de manger la chail' et le pain du sacrifice, cal' l'action d'en manger l'eprésentait l'appro­ pl'iation du bien, ainsi qu'il a été dit ci-dessus. Qu'il ait été interdit sous peine de mort à ceux qui étaient impurs de manger des choses sanctifiées, on Je voit dans Moïse: c( Quiconque (sera) net man­ )1 gera Ja chaÎl' ; J'âme qui mangera de la.-chail' des sacrifices, » tandis que son impureté est sw' elle, sera retranchée d'entre II ses peuples. Une lÎme qui aura touché quelque chose d'impUI" xv. 28.
  • 439. lJ36 ARCANES CÉLESTES, IIimpll1'eté de l'homme, ou une bête impure, ou quelque l'ep­ 1)tilfr impur, et qui mangera de la chair' d'un sacrifice eucha­ » ristique, sera retranchée d'entre ses peuples. l) ...:- Lévit. VII. 18, 19, 20, 21; - toutes ces impuretés externes représentaient des impUl'etés internes, qni sont des maux chez l'homme, et de ces maux qui appartiennent à sa volonlé, et ont été apPl'opl'iés par la vie actuelle. Cela est décrit ailleurs plus au long dans Moïse: Il Toul homme de la semence d'Ahal'on, qui sera lépreux ou af­ l) (ecté de flux, ne mangera point des choses saintes, jusqu'à ce l) qu'il ait été pUl'ifié : celui qui aura touché quelqu'impur d'âme, ll, l'homme dont sera sorti une couche de semence, on l'homme Il qui aul'a touché quelque reptile dont il soit souillé, ou un homme 1) dont il se soit souillé quant à toute sienne impureté, l'âme qui llama touché cela sera impme jusqu'au soir, et ne mangel'a point II des choses saintes; mais quand -il aura lavé sa chair dans les II eaux, et que le soleil sera couehé, il sera pur, et ensui te il man­ » gera des choses saintes, parce que c'est là son pain, Aucun é­ 1) ll'anger (alienu,~) ne mangera ce qili est saint; l'étranger (in­ » quilinus) du prêlre et le mercenaire ne mangeront point ce qui l) est saiut. Si le prêlre a achelé une âme par achat de son ar­ » gent, celui-là peut en manger; et le né de sa maison; ceux-là 1) mangeront de son pain. Quand la fille du pl'être aura été mariée » à un homme étranger, de la sublation des choses saintes elle ne 1) mangera point; mais si la fille du prNI'e devient veuve, bu est )1 répudiée, et qu'elle n'ait poinl de semence, tellement qu'elle soit » revenue à la maison de son pèl'e, comme dans son adolescence, l) du pain de son père elle mangera. Il - Lévit. XXII. 1 à 16; ­ il est bien évident que toutes ces choses sont des significatifs des intérieUl's, qu'ainsi elles enveloppent ~a communication et l'appro­ priation des choses saintes pal' ceux qui sont en élat de recevoir; que lt l'étranger (a lienus) n'en mangera point» signifiait que les choses saintes ne seraient pas p011l' ceux qui ne connaissent pas le Seigneur au dedans de l'Église, ainsi qui ne sont ni dans les vrais ni dans les biens de l'Église; que (1 l'étranger (inquilinus) et le mercenaire n'en mangeront point, » signifiait ni pOUl' ceux qui sont dans le bien natu­ l'el sans le bien de la foi, ni pOUl' ceux qui font le bien pour une ré­ compense; que CI l'acheté d'argent et le né de la maison peuvent en
  • 440. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. '!l35 manger, »sigllifiait qu'elles pourmient.êll'e pour ceux qui ont été convertis, et qui sout d'après la foi el l'amour dans le vl'ai et le bien de l'Église; que,« la fille du prêtre mal'iée à un élranger n'en man­ gera point, » siguiliait que les choses sainles ne pouvaient point êlre appropriées au bien qui n'a pas été conjoint avec les vrais de l'Église; que «( mais si elte devient veuve ou répudiée ct sails semence elle en mangera,» signifiait l'appi'opl'ialion du bien après que les choses qui n'appartiennent pas à l'Église ont été éloignées, si de leUl' con~ jonction il n'est pas sOI'li ou né quelque chose qui soit devenu chose de foi; que ce soit là ce qui est signifié, on le voit clairement d'après le sens interne de chacune des expressions, Que les maux hérédi­ taires n'empêchent pas l'appropriation du bien, cela est décl'it aussi dans Moïse: «( Tout homme de la semence d'Aharon, en qui il y » Rum une lache, ne s'approchera point pOUl' offrit' le pain de Dieu; » l'homme aveugle, -boiteux, trop court ou trop long; l'homme qui » aura une fracture an pied ou à la ma~l, bossu, meUl'tri, à l'œil » trouble, gallenx, dartreux, ou ayant le tesiicule froissé; il ne » s'approchera point pOUl' offrir le pain de son Dieu, mais du pain 1) des saints des saints, et des saints il mang~ra. » - Lévit. XXI. 17 à 23; - ces défauts, comme il a été dit, signifient des maux héréditaires, et chaque défaut signifie un mal spécial: si ceux qui a'aient ces défauts ne devaient pas 0ffl'ir le pain, ni s'approcher de l'autel, comme prêtres, c'est parce que ces défauts ou ces maux étaient ainsi en évidence devant le peuple, et que ce qui était en évidence tombait dans une" espèce de représentation, tandis qu'il n'en était pas de même des défauts cachés; car quoique Je pl'être, le Lévite ou le peuple fussent impUl's quant aux intél'ieurs, toujoUl's est-il cependant qu'ils étaient dits p11l'S, ct crus sanctifiés, pourvu qu'extérieurement ils parussent nets et purs. 10HO. POUl' emplir leur main, signifie !Jour recevoir le Divin Vrai: on le voit par la signification d'emplir la main, en ce que c'est représenter le Seigneur quant au Divin Vrai, et aussi son communicalif et son réceptif dans les cieux, N° 10076. Il est dit qu'ils mangeront les choses saintes par lesquelles il aum été fait expiation pour emplir leur main, et que pal' là il est signifié l'ap­ pl'opriation du bien chez ceux qui ont été purifiés des maux ct des faux du mal, ainsi pour recevoir le Divin Vl'3i : voici ce qu'il en
  • 441. ~3(j AHCANES CÉLESTES. est: La première chose qui est appropriée à l'hommç est le bien, et successivement le vrai; s'il. en est ainsi, c'est parce que le bien est l'humus, et que le vra"i est la semence; ainsi pal'eillement le bien adopte le vrai et se le conjoint, parce qu'il l'aime comme pèl'e; en effet, il y a entre le bien et le vrai un conjugal céleste, el,c'est. le hien qui fait. la vie chez l'homme, puisque le bien appartient à la volonté, et que la volonté de l'homme est l'homm,e lui-IMme; mais le Hai ne fait point la vie chez l'homme, si ce n'est qu'autant qu'i! la tire du hien, puisque le vrai appartient à l'entendement, et que l'entendement sans la volonté n'est point l'homme lui-même; il n'est qu'une entrée vers l'homme, can'est pal' l'entendement qu'on entl'e: l'homme peut être comparé à une maison, (lans laquelle sont plusieurs chambres, dont l'une conduit dans l'autl'e; ceux qui sont tians les vrais seulement quant à l'entendement ne sont dans au­ cune des chambres de la maison, ils sont seulement dans le vesti­ hule; mais autant le vJ'ai~ntl'e par l'entendement dans' la volonté, autant il entre dans les chambres et hahile dans la maison; l'homme aussi est comparé dans la Parole à une maison, et le vrai qui ap­ partient à l'entendement seul est comparé au veslibule; mais le Tai qui est devenu chose de volonté, et qui dans la volonté devient hien, est comparé à une chambre qu'on hahite, et à la chamhre à coucher elle-même. Que le bien soit la première chose, pl'océdant du Seigneur, appropriée à l'homme, on le voit d'après le pl'emiel' _et le second âge de l'enfance de l'homme; il est notoire qu'alors il a le bien de l'innocence, et le bien de l'amoul' à l'égard de ses pa­ rents et de sa nOllnÎce, et le hien de la charité à l'égard des petits enfants de son âge; ce bien influe du SeigneUl' chez eux, afin que dans la progression de l'âge il servè comme pl'emièl'e chose de la vie du Seigneur chez l'homme, et ainsi comme plan pOUl' l'ecevoir les vrais; ce plan est même conservé chez l'homme quand il gran­ dit, s'il ne le détruit pas par la vie du mal et pal' suile par la foi du faux. Quand il est dit le bien, il est entendu la chal'ité à l'égard du prochain et l'amoUl' en/el's le SeigneUl', cal' tout ce qui appar­ tient à l'amour et à la charité est le bien. Que le bien soit à la pre­ mièl'e place, et le vrai à la seconde, chez ceux qui sont l'égénél'és, quoiqu'il semble autremeut, on le voit., N°' 3325, 3~9h, 3539, 3'5~8, 3556, 3563, 3570, ~925, [.926, ~928, [.930, 6256, 6269, 6272, 6273.
  • 442. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. ~3i 10111. Pour les sanctifier, signifie afin qu'ils soient dans les vrais d'après le bien procéda/lt du Seigneur: on le voit par la signification d'être sanctifié, en ce que c'est représenter le Seigneur et les saints qui procèdent de Lui, No' 9956, 9988, ainsi dans le sens Spil'ituel, c'est être conduit par' [e Seignelll', puis­ que le Seigneur seul est saint, et que tout saint procède de Lui, No' 8806, 9229, 9hi9, 9688, 9818, 0820; de là il est évident que l'ecevoir les vl'ais par le bien procédant du Seigneur, ainsi la foi pal' l'amour l)I'océdant du Seigneur enve,'s le Seigneur, c'est être sanctifié; non pas que l'homme considéré en lui-même soit pour cela saint, mais c'est le Seigneur chez lui; car la foi et l'a­ mour sont le Seigneur chez l'homme, parce que c'est du Seignl;;ur qu'ils pl'ocèdent continuellement. 10112. Et l'étranger n'en mangera point, signifie nulle appropriation du bien chez ceu,x qui ne reconnaissent point le Seigneur: on le voit par la signification de l'étranger, en cc que c'est celui qui est hOl'S de l'Église, N°' 2049, 2115, 7996; cr. ceux là sont dits êt.re hors de l'Église, qui ne reconnaissent pas le Seignelll'; chez la nation ISI'aélite, c'étaient ceux qui ne reconnais­ saient pas Jéhovah pOUi' [eul' Dieu, et ne sc laissaient pas instruil'e dans les l'ites de l'ÉgIiSè; ceux qui le l'econnaissaicnt., et se laissaient instruire, étaient appelés voyageurs, et avaient le même droit que les indigènes, voir No' 8007,8013, 910û; et par la significatiou de manger, en ce que c'est l'appt'opriatiori du bien, N° 10109 : s'il n'y a pas appropriation du bien chez ceux qui ne reconnaissent. pas le Seigneur, c'est parce que reconnaître son DieU'est la pre­ mière ch'ose de la religion, et que chez les Chrétiel"lS reconnaîlre le Seignelll' est la première chose àe l'f~glise, car sans la reconnais­ sance, il n'y a pas de communication, ni par conséquent pas de foi, ainsi pas d'amour non plus: de là le Iwincipal de la doctl'ine dans l'Église Chrétienne est ([ue sans le Seigneul' il n'y a aucull salut: en effet, tout ce que l'homme nomme vrai ct cl'oit, èttout ce qu'il nomme bien et aime, Ile peut être appelé vl'ai ou bien, s'il ne pl'O­ cède du Divin, ainsi s'i! ne pl'ocède du Seigneul', cal' il est notoire que l'homme pal' lui-même ne peut ni cl'oire ni fail'e le bien, mais que tout vrai ct t.out bien viennent d'en haut: d'après cela, il est bien évident que ceux qui ne l'eeonnaissent pas [e Seigneur' au de­
  • 443. 1138 ARCANES CÉLESTES. dans de l'Église ne peuvent avoir la foi, ni par conséquent l'amolli' envers Dieu, et qu'ainsi ils ne peuvent être sauvés. Cela était re­ présenté chez la Nation Israélite en ce qu'ils reconnaissaient Jého­ vah pOUl' leUl' Dieu, et que leur culte était accepté et appelé saint, et eux-mêmes alors sanctifiés, quels qu'ils fussent quant aux inté­ l'ieurs; cn effet, les l'eprésentatifs n'étaient que des externes, et chez cette nation il snffi1>ait d'êtl'e dans les externes, voir les arti­ cles cités, N° 9320 f, : ceux' donc d'entre eux qui reconnaissaient non pas Jéhovah, mais un autl'e Dicu, quoiqu'ils fissent de sembla­ bles sacrifices et adorassent de la même manière, étaient néanmoins rejetés de l'Église, comme ceux qui adoraient Baal et. d'autres dieux. De là, on peut VOil' quel est dans l'autl'e vic le sort de ceux qui sont nés au dedans de l'Église, et qni néanmoins nient de cœUl' le Seigneur, quels qu'ils soient d'ailleurs dans la vie moralè. Il m'a même été donné de savoil' par un grand nombre d'expél'iences que ceux-là ne peuvent pas êtl'e sauvés; c'est aussi ce que le Seigncltl' enseigne ouvertement dans Jean: « Celui qui croit au Fils a la » t'ie éternelle, mais celui qui ne croit pa.s au Fil.s ne t'erra l) pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. l) - Ill. 3G. - Quant à ce qui concerne lcs gentils hors de l'Église, qui d'après leUl' religiosité ont vécu dans une sorte de charité à l'égard du prochain, et dans une sorte d'amOlli' envers un Dieu Créateur de .l'Univers sous une forme Humaine, ils sont acceptés dans l'autre vie par le Seigneur et sont sauvés, C3l' lorsqu'ils ont été instruits par les anges, ils reconnaissent le SeigneUl', ils croient en Lui et ils L'aiment, voir N°' 2589 à 260â. 10113. Cal' des saints elles sont, signifie car ce sont des Divins: on le voit par la signification des saints, en ce que ce sont des choses qui pl'ocèdent du Seigneur, N° 10111, ainsi des Divins. 101ta. Et s'il reste de la chair d'emplit ions, et du pain jusqu'au matin, signifie les biens spirituels et cdcstes, qui n'ont point été ('QÎ/joùlts à l'état now)cau : on le voit pal' la si­ gnification de ce qui relite de la chair ct dl! pain, en ce que c'est ce qui n'a point été appr'oprié, cal' manger sigi}ifie êtl'e approprié, N; 10109; ainsi ce qui n'a point été mangé signiiie ce qui n'a point été appl'oprié; par la siguification de la chair, en ce qu'elle est le bien, N°' ï950, 012ï; pal' la signification d'emp/itions, en ce
  • 444. EXODE. CHAPt VINGT-NEUVIÈME. !l3t) que c'est le réceptif, No, 10076, 10110; de Iii, la chail' d'empli­ tions signifie la réception du vrai dans le bien, pal' conséquent la conjonction du vrai et du bien, mais ici la non-réception et la non­ conjonction, parce qu'il est entendu ce qui en l'este; par la signi­ fication du pain, en ce qu'il est le bien céleste, qui est le bien in­ time, ~o 10077; et par la signification du matin, en ce que c'est l'état nouveau, No, 8211 ,8427; de là il esté'ident que pal' « s'il reste de la chair d'emplitions et dn pain jusqu'au matin, )) il est signifié les biens spirituels et célestes qui n'ont point été conjoints il l'état nouveau; car la chair du sacrifice signifie le hien spirituel, qui est le bien de la charité il l'égard du prochain, et le pain signifie là le bien céleste, qui est le bien de l'amour envel's le Seigneul'. De plus, il Sel'a dit en peu de mots ce qui est entendu par la non-conjonc­ tion à l'état nouveau: L'état nouveau est tout état de conjonction du bien et du vrai, c'est-à-dire, quand l'homme qui est régénéré , agit d'apl'ès le bien, ainsi d'après l'affection appal'ten::int il l'amoUl', et non comme précédemment d'apl'ès le nui, on d'après ['obéis­ sance seule; il y a aussi état nouveau, quand ceux qui sont dans le ciel sont dans le bien de l'amoul', cet état y est appelé le matin, cal' les états de l'amour et de la foi y val'ient comme dans les tenes le midi, le soil', le point du jouI' et le malin; il Ya encol'e état nou­ veau quand une vieille Église finit, et qu'une nouvelle Église com­ mence; tous ces nouveaux états sont si3ïlifiés dans la Parole par le matin; il a été parlé çà et là de chacun de ces états dans les expli­ cations SUl' la Gellèse et sur l'Exode. De semblables choses sont signifiées par « il ne ~era point laissé de chail' de la bête paschalc » jusqu'au malin, et ce qui en restera sera brûlé au feu. l)­ Exod. XII. 10; -et aussi par (1 la graisse de la fête ne passel'a )) point la nuit jusqu'au malin, )) -Exod, XXIII. 18 : -de sem­ blables choses sont encore signiliées en ce que « le l'este de la chail' du sacrifice eucharistique était mangé aussi le lendemain, mais était b1'~lé au l1'oisihne jour. ) - Lévit. VII. 16, 1i, 18, XIX. 6, 7; - le tl'Oisième jour signifie aussi l'état nouveau, voir No' â901, 5123, 5159; si cela a été ainsi permis, c'est parce que les sacrifices eucharistiques étaient des sacrifices votifs ct volontail'es, non pas, comme les autl'es, pOUl' la purification ct la sanctification, mais pour manger dans un lieu sainl.• et pOUl' témoigner la joie dIt
  • 445. âllO ARCANES CÉLESTES. cœUJ' d'apl'ès le culte Divin; et ces repas, qu'ils appelaient saints, les réjouissaient plus que tout autre culte. De semblables choses sont encore signifiées en ce qu'on ne laissait rien de la-manne jus­ qu'au malin; il en est parlé ainsi dans Moïse: (1 Moscheh dit: Que li persol;ne ne laisse de la manne jusqu'au matin; mais ils ) n'obéirent point à Moscheh, car ils en réservèrent jusqu'au malin, » et elle produisit des vers et se putréfia. » -Exod. XVI. 19, 20. 10115. Et tu brûleras le restant au (eu, signifie leur dis­ sipation : on le voit par la signification du restant de la chair et du pain, en ce que c'est ce qui n'a point été approprié, comme ci­ dessus, N° 10114; et par la signification de brûler au (eu, en ce que c'est dissipel', ici pal' les amours qui sont du propre de l'homme, ainsi par les maux qui appartiennent à ces amours; en effet, le feu signifie l'amour dans l'un et l'autre sens, ici le propre amour, qui est l'amour de soi; que cet amour soit signifié par le feu, on le voit, N°'1297, 2!l!l6, 5071, 5215, 6314, 6832, 7575 ;-etque le propre de l'homme ne soit que mal, on le voit, N°' 210, 215, 69â, 87â, 875,876,987,1023, 10aa, 3812 f" 5660: si le propre amour est signifié ici, c'est parce que ce qui l'este jusqu'au matin signifie ce qui n'a point été conjoint au bien, N° 10i1!J ; et ce qui ne peul point être conjoint ne procède pas du Divin, mais vient du propre; que cela ait été impur, ainsi le mal, on le voit dans Moïse: Il Celui ) qui mange ce qui est resté jusqu'au matin portera son ini­ » quité, et cette âme sel'a retranchée d'entre ses peuples. 1) - Lé­ vit, XIX. 7, 8; - Dans le Même : « Si mangeant (ln mange » de la chair du sacrifice eucharistique au troisième jour, ne ) sera point réconcilié celui qui l'offre, et il ne lui sera point imputé, li abomination ce sera, et l'âme qui en aura mangé portera son ini­ l) quité. ) - Lévit. VII. 16, 17, 18; - pareillement en ce que Il le l'Cstant de la manne produisait des vers et se putréfiait. » ­ Exod. XVI. 20. 10H6. Il ne sera point mangé, signifie il ne sera point ap­ proprié: on le voit par la signification de manger:, en ce que c'est appl'oprier, N° 10106. 10117. Car saint, ceci, signifie le Divin, auquel cela ne doit pas être conjoint, parce que de lit provient le pro(ane: on le voit pal' la signification cie saint, en ce que c'est le Divin,
  • 446. EXODE. CHAP. ViNGT-NEUVIÈME. Mi N° 10111; que ce soiL auquel cela ne doit pas être conjoint, c'est parce que le l'estant de la chair et du pain signifie ce qui n'a' point été conjoint, N° 10111t, par conséquent aussi ce qui ne doit pas être conjoint; que ce soit le propre de l'homme, qui n'est que mal, on le voit, N° 10115; et conjoindre le Divin avec le propl'e de l'homme, ainsi avec le mal, c'est profan~r, N°' 63lt8, 9298 j de là, il est dit que Cl celui qui aura mangé ce qui est resté Jusqu'au matin, » profane le saint de Jéhovah, et que cette âme sera retranchée » d'entre ses peuples. l) - Lévit. XIX. '7, 8 : - et aussi, Il que la l) chair du sacrifice, qui ama touché quelque chose d'impur, au feu l) sera brûlée. » - Lévit. VII. 19 : - d'après -cela, il est mainte­ nant évident que la profanation du saint est signifiée pal' manger la chair et le pain du sacrifice le jour suivant. 10118. Et tu feras cl Aharon et il ses fils ainsi, signifie ce représentatif de la glorification du Seigneur, et l'influx du Seigneur dans les Cieux et dans l'Église: on le voit pal' la re­ présentation d'Aharon, en ce qu'il est le SeigneUl' quant au Divin Bien, N° 9809; et par la l'eprésentation de ses fils, en ce que c'est le Seigneul' quant au Divin Bien spirituel, N° 10068; et par la si­ 'gnification de faire ainsi, c'est-à-dire, de les oindre et d'emplir leur main, et ainsi de les inaugurer pour le sacerdoce, en ce que c'est afin qu'ils représentent le Seigneur quant à la Glorification de son Humain, et l'inflnx par suiLe dans les Cieux et dans l'Église; en effet, l'Onction était le représentatif dela Glorification du l'Hu­ main du Seigneur, et l'emplition de la main était le représentatif de l'influx procédant de cet Humain dans les Cieux et dans l'É­ glise : qUe l'onction ait représenté le Divin Bien du Sèigneur dans son Divin Humain, on le voit, N° 995ft, par conséquent la glori­ t1cation, qui est l'union du Divin Humain avec le Divin Même ap­ pelé le Père, N° 10053; et que l'emplition de la main ait repré­ senté la puissance Divine du SeigneUl' pal' le Divin Vrai dans les Cieux et dans l'Église, et aussi son communicatif et son réceptif là, on le voit, N° 10019, ainsi son influx. 10H9. Selon tout ce que je t'ai commandé, signifie selon les lois de l'ordre Divin: on le voit par la signification ùe com- . mander, quand il s'agit de Jéhovah, c'est-il-dire, du Seigneul', en ce que c'est selon les lois de l'ordre Divin, cal' tout ce qne le Sei­
  • 447. lalt2 ARCANES CÉLESTES. gneur commande est selon ('ordl'e Divin, ainsi selon les lois de cet ordre, puisque le Divin Vrai pl'océdant du Divin Bien du Seigneur dans les cieux, ainsi le Seigneur dans les cieux, est l'ordre lui­ même; tout ce que le Seigneul' commande est donc une loi de l'or­ dre; que les lois de l'ordre soient les Divins Vrais du Seigneur, on le.voit, N°s 1728, 2hh7, 2258, 5703, 7995,8512, 8700, 8988. 10120. Sept jours tu empliras leur main, signifie le re­ présentatif de la puissance plénière du Seigneur dans le,ç cieux par l'influx p/'océdant du Divin Bien du Divin Amow' de son Divin Humain: on le voit par la signification de sept jours, en ce que c'est l'état plein, No' 6508, 9228; et pal' la si­ gnification d'emplir la main, en ce que c'est le représentatif de la Divine puissance du Seigneur dans les cieux, et aussi le communi­ catif et le réceptif dans les cieux, N° 10019; et comme cela est fait pal' l'influx procédant du Divin Bien de son Divin AmoUl', d'après son Diviii Humain, voilà pourquoi c'est aussi ce qui es't signifié.. 10121. Vers. 36 à lJô. Et un taureau de péché tu feras par jour, par-dessus les propitiations, et tu feras l'acquittement du péché sur l'autel en ce que tu feras propitiation sur lui, et tu l'oindras pour le sanctifier. Sept jours tu feras propi­ tiation sur l'autel, et tu le sanctifieras, et sera l'autel saint des saints; quiconque touchera l'autel sera sanctifié. Et voici ce que tu feras sur l'autel: Des agneau,x fils d'un an, deux par jour, à perpétuité. L'un des agneaux tu feras au matin, et l'autre agneau tu feras entre le,ç soirs. Et un dixième de fleur de farine mêlée d' huile pilée, le qual't d'un hin, et une libation du quart d'un hin de vin pour le premier a,gneau. Et le second agneau tu feras entre les soirs, selon la minclwh du matin, et seion sa libation tu la feras, en odeur de repos, ignition il Jéhovah. il olocauste il perpétuité en vos géném­ tions, à l'entrée de la Tente de convention devant Jéhovah, où je conviendrai avec vous pour t'y pal'ler. Et je convien­ drai là avec les fils d'Israël, et sanctifié il sera dans ma gloire. Et je sanctifierai la Tente de convention, et l'autel; et Aha­ l'on et ses fils je sanctifierai, pour exercer le sace/yloce pour Moi. Et j' Iwbiterai au milieu des fils d' Israël, et je leur semi pour Dieu. ,Et ils connaîtront que !If,!i (je suis) .Jéhovah leul'
  • 448. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. âl13 Dieu, qui les ai retirés de la terre d'Égypte, pour que j'ha­ bite au milieu d'eux; Moi, Jéhovah leur Dieu.-Et un tau­ reau de p(lché tu feras par jour, par-dessils les propitiation~, . signifie l'éloignement continuel des maux e(des faux du mal dans l'homme natmel par le bien de l'innocence pl'océdant du Seigneur: et tu feras l'acquittement du péché SUI' l'autel, signifie la JlU­ rification des maux dans le Ciel et dans l'Église: en ce que tu feras propitiation sur lui, signifie ainsi la faculté de recevoir le bien pro­ cédant du Seigneur: et tu l'oindras, signifie l'inauguration pour représenter le Divin Bien de l'Amour procédant du Seigneur dans le Ciel et dans l'Église: pour le sanctifier, signifie ainsi le Sei­ gneur là : sept jours tu feras propitiation sur l'autel, signifie le plein quant à l'influx dans le Ciel et dans l'Église: et tu le sanctifieras, signifie flour recevoir le SeigneUl' : et sera l'autel saint des saints, signifie le Hoyaume céleste, où le Seigneur est présent dans le bien de l'amour: quiconque touchera l'autel sera sanctifié, signifie quiconque reçoit le Divin du Seigneur ~ et voici ce que tu feras sur l'autel, signifie ce qui en génél'al concerne la réception du Seigneul' dans le Ciel et dans l'Église: des agneaux fils d'un an, deux parjour, signifie le bien de l'innocence dans tout état: à perpétuité, signiÎle dans tout culte Divin: l'un des agneaux tu feras au matin, signifie l'éloignement des maux par le bien de l'innocence pl'océctant du Seigneur dans l'état de l'amour et de la lumière dans l'homme interne: et l'autre agneau tu feras entre les soirs, signifie la même chose dans l'état de la lumière et de l'a- . mour dans l'homme exteme: et un dixième.de fleur de farine mêlée d' huile pilée, le quart d'un kin, signifie le bien spil'ituel d'après le bien céleste, autant qu'il en faut. pOUl' la conjonction: et une libation du quart d'un hin de vin, signifie le vrai spiri­ tuel autant qu'il en faut pOUl' la conjonction : pour le premier agneau, signifie cela dans l'homme intel'Oe : et le second agneau • tu feras entre les soirs, signifie l'éloignement des maux par le bien de l'innocence procédant du SeigneUl' dans l'état de l'amour et de la lumière dans l'homme externe : selon la minchah du matin, et selon sa libation tu la feras, signifie le bien spirituel procédant du céleste et le vrai de ~c bien, autant qu'il en faut pour la conjonction: ell odeur de l'epos, signifie le pCl'ccptif de la paix:
  • 449. MIJ ARCANES CtLESTES. ignition à J élzoJ)ah, signifie d'après le Divin amour du Seigneur: holocauste à perpétuité, signifie tout culte Divin en général: en vos générations, signifie perpétuellement dans l'Église: à l'en­ , trée de la Tente de convention, signifie la conjonction du bien et du vrai: devant Jéhovah, signifie procédant du Seigneul' =- où je conviendrai avec vous pour t'y parler, signifie [a présence et l'influx du Seignel1l': et je conviendrai là avec les fils d'Israël, signifie [a présence du Seignel1l' dans ['Église: ct sanctifié il sera dans ma gloire, signiHe le réceptif du Divin Vrai procédant du Sei­ gneur: et je sanctifierai la Tente de convention, signifie le récep­ tif du Seigneur dans les cieux infériel1l's: et l'autel, signine le récep­ lifdu Divin pl'océdant du SeigneUl' dans [es cieux supérieurs: et Aha­ l'on et ses fils je sanctifierai, pOUl' exercer le sacerdoce pOUl' 111oi, signifie le représentatif du Scignel1l' dans [es uns et [es autres quant à [' œUV1'e de [a salvation : e.t j'habiterai au milieu des fils d'Israël, signifie la présence du Seigneur et son influx par [e hien dans le Ciel et dans l'Église: et je teur serai pour Dieu, signifie la pré.<;ence du Scigneur et son influx dans le Vrai dans l'~glise : et Ils connaitront que Moi (je suis) Jéhovah leur Dieu, signifie le perceptif que du Seigneur pl'ocèdent tout bien et tout vrai: qui les ai retirés de la terre d'E'gypte, signifie qu'on est sauvé de ['en­ l'el' par [e Seigneur': pour que j' habite au milieu d'eux, signifie le Divin du Seigneur, qui est tout dans toutes les choses du Ciel et de ['Église : Moi, Jéhovah leur Dieu, signifie de qui procèdent tout bien de l'amoul' et tout vrai de la foi. 1.0122. Et un taureau de péché tu feras pal'jour, par­ dessus les propitiations, signifie l'éloignemcnt continuel des.. maux et des faux du mal dans l'homme naturel par le bien de l'innocence procédant du Seignew' : on le voit par la signi­ fication du taureau, en ce qu'il est le bien de l'innocence dans l'homme natUl'el, N°' 9391, 9990; par la signification du péché, cn ce que c'est la purification des maux et des faux du mal, car pal' le péché est entendu le sacl'ifice du péché, N° 10039, et pal' le' sacrifice du péché est signifiée la purification des maux ct dcs faux, Nos 9938, 0090, 10022, 10053 : s'il est dit l'éloignement des maux et des faux du mal, c'cst parce que les maux et les faux chez l'hommc ne sont point rcjetés, mais sont seulcment éloignés, voir
  • 450. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. ââ5 les articles cités, N° 10057 ; pal' la signification de par jour, ou chaque jour, en ce que c'est contilluellement ; ct pal' la significa- tion des propitiations, en ce qu'Clles sont la réception dn bien de l'amour et de la foi pl'océdant du Seigneur, apl'ès l'éloignement des maux et des faux du mal, N° 0506. Il est dit l'éloignement des maux et des faux du mal, parce que tons les faux proviennent du mal, c't'st pOlll'quoi autant est éloigné le mal, autant sont éloignés les faux; voici ce qu'il en est: Toutes choses, dans le ciel, se réfè- rent au bien et par suite au vrai; et toutes choses, dans l'enfer, se ré- fèrent au mal et pal' suite au faux; pal' conséquent il en est de même dalls l'homme; toutes les choses qui viennent du ciel chez lui se réfè- rent au bien et au vrai, et toutes celles qui viennent de l'enfel' chez lui se réfè.rent au mal et au faux; ou, ce qui est la même ~hose, tout ce qui procède du Seigneur chez l'homme se réfère au bien et au.vrai, et tout ce qui vient de l'homme lui-même se réfèl'e au mal et au faux; comme c'~t à ces choses que tout se réfère dans l'univers, et que l'homme en est le réceptacle, voilà pourquoi chez l'homme il y a deux réceptacles, l'un est appelé la Volonté, et l'autre l'Entendement; la Volonté est le réceptacle du hien ou du mal, et l'Entendement est le réceptacle du vl'ai ou du faux; la Volonté, qui est fOl'mée par le Seigneur et est aussi appelée Volonté nouvelle, ~st le réceptacle du bien; et l'Entendement, qui est formé par le Seigneur et est aussi appelé Entendement nouveau, est le réceptacle du vrai; mais la Vo- lonté, qui vient du propre de l'homme et est aussi appelée Volonté vieille, est le réceptacle du mal; et l'Entendement, qui vient du propre de l'homme et est aussi appelé Entendement vieux, est le réceptacle du faux; Fhomme naît par ses pal'ents dans cet Enten- dement-ci et dans cette Volonté-ci; mais pàr le Seigneur l'homme nait dans cet Entendement-là et dans cette Volonté -là; cela a lieu quand il est régénél'é, car lorsque l'homme est régénéré, il est conçu et naît de nouveau; l'homme a été cl'éé de manière que la Volonté et l'Entendement fassent un, ainsi de manière que les deux constituent ensemble un seul homme; en effet, l'Enten- dement a été donné à l'homme, pour qu'il puisse compl'endl'e le vrai, mais pour cette fin que le vrai soit implanté dans la vo- lonté et devienne le bien, et autant le vrai devient chose de volonté, autant il est daos l'homme, car la volonté est l'intime de l'homme,
  • 451. lilt6 ARCANES CÉLESTES, ct elle est l'être de sa vic, mais l'enteridement est extérieUl', et il existe par suite; car ce que l'homme veut, il l'aime, et ce qu'il aime, il le sent comme plaisir, et en conséquence il l'appelle bien; ,l'entendement est favorable à ce que l'homme aime, et il le con­ firme par des raisons, et l'homme appelle vrais ces raisons; c'est de là que la volonté et l'entendement font réellement un, mais il semble qu'il en soit autrement, ainsi qu'il art'ive, quand l'homme comprend le vrai, et cependant veut le mal; néanmoins quand il a été laissé à lui-même, et qu'il pense pal' lui-même, il compl'end absolument comme il veu~, c'est-à-dire, comme il aime: si l'homme qui veut le mal peut péanmoins énoncer le vrai, et aussi faire le bien, c'est par une hypocrisie à laquelle le vrai ct le bien servent de moyens; un tel homme, si ces moyens lui sont Otés, et qu'il soit abandonné à sa liberté, se précipite dans les maux selon le caprice de sa volonté, et il en pl'end la défense par sa faculté intellectuelle: c'est ce qui est smtout évident par de semhlables hommtls dans l'auh'e vie; là, chacun vient dans un état semblable à sa volonté; ct alors ceux qui n'ont pas reçu du Seigneur une volonté nouvelle se précipitent dans les maux de tout genre, et ont des pensées qui sont favorables à ces maux, quoique dans le monde ils aient parlé autrement et agi autrement: en effet, la loi de l'ordre Divin est que la Volonté et l'Entendement fassent un seul mental, ainsi un seul homme, et que par conséquent l'homme soit tout entiel' dans le ciel ou dans l'enfer, et ne soit pas suspendu entre l'un et l'autre, c'est-à-dire qu'il ne l'egal'de pas de l'œil vers les choses qui sont du ciel, et de cœm vers celles qui sont de l'enfer; par le cœur il est entendu la volonté, et par l'œil l'entendement. 10123. Et tu (cras l'acquittement du péché sur l'autel, signifie la purification des maux dans le Ciel et dans l'E'glise: on le voit par la signification de (aire l'acquittement, en ce que c'est plll'ifier; pal' la signification du péché, en ce que c'est le mal, car tout mal provenant de l'homme est appelé péché; et pal' la si­ gnification de l'autel, en ce que c'est le représentatif du SeigneUl' quant au Divin Bien, et le culte du Seigneur, N°s 971lt, 99611; ici quant au Divin Bien dans le Ciel et dans l'Église: comme il con­ tinue eucol'e à être traité de l'influx, de la présence et de la J'éoop­ tian du Seigneur dans le Ciel ct dans l'Église, c'est pour cela que
  • 452. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. Mû l'autel signifie aussi le Ciel et l'Église quant à la réception du Divin Bien qui y procède du Seigneur; en effet, c'est le Divin du Sei­ gneur qui fait le Ciel et l'Église, puisque le Seigneur' y habite dans ce qui est à Lui, et non dans le propre de l'homme; de là vient en­ core que l'autel signifie aussi l'homme lui-même dans lequel est le Ciel, ou dans lequel est l'Église, ainsi dans lequel est le Seigneur, et en faisant abstraction' de la personne, l' Aute~ est le Bien même qui procède du Seignem chez les Anges du Ciel, et chez les hommes de l'Église: c'est dans ces sens que l'autel est nommé dans Jean: « Il me fut donné une canne sembl<lble à un bâton; et il se pré­ II senta un Ange, et il dit: Mesure le Temple de Dieu et l'Au­ II tel, et ceux qui y adorent. 1) - Apoc. Xl. 1; - là, le Temple / de Dieu et l'Autel sont le Ciel et l'Église, le Temple est l'Église spirituelle et l'Autel est l'Église céleste; mesut'er, c'est connaître la quantité et la qualité du vl'ai et du bien, c'est poùl'quoi non-seu­ lement il est dit mesurer le Temple et l'Autel, mais tlussi ceux qui y adorent; que le Temple soit l'Église spirituelle, on le voit, N° 3720; et que mesurer, ce soit conn(lllre l'état de la chose quant au vrai et au bien, on le voit, N° 9603. Dans le Même: (( J'entendis un Il antre Ange de l'Autel, disant: Stignell' Dieu tout pllissant, vé­ )) l'itables et justes sont tes jugements. Il - Apoc. XVI. 7; - de . l'Aute!, c'est du ciel intime, où l'è3ne le bien céleste; le bien cé­ leste est le bien de l'amour envel'S le Seigneur. Dans Jérémie: « Le _ » Seigneur a aba;ulonaé SOil Aulel, il a eu en abomination son Il Sanctllail'e. Il - Lament. II. 7; - abandoi1l1el' l'Autel et le Sanc­ tuaire, c'est le lout de l'Église; l'Autel, le tout de l'Église quant au bieil, et le sanctuaire, le tout de l'Église qllant au vrai. 10:12/J. En fC que lu feras propitiation sur lui, signifie ainsi la faculté de recevoir le bien procédant du Seigneur: on le voit pal' la signification de faire propitiation sur l'autel, en ce que c'est, après l'éloignement des maux et des faux du mal, l'implantation du bien procédant du Seigneur, et la réception de cc bien par l'homme de l'Église et par l'Ange du Ciel, N° 9506; car l'Autel, ainsi qu'il vient d'êtl'e montre, N° 10123, signifie le Ciel et l'Église, quant à la réception du bien procédant du Seigneur. Comme l'Autel signifie le Ciel et l'Église, où règne le bien céleste, qui est le bien de l'amour procédant du SeigneUl' envers le Sei­
  • 453. lillS ARCANES CÉLESTES. gneur, il sera dit en peu de mots ce qu'il en est de la réception du bien dans le Royaume céleste: Il a déjà été dit souvent que le Ciel a été distingué en deux Royaumes, dont l'un est appelé Royaume céleste, et l'autre Royaume spil'ituel; clans l'un et l'autre Royaume le bien est implanté par le vrai, n1ais chez ceux qui sont dans le Royaume spirituel .le hien est implanté par le vrai ùans la partie intellectuelle, ct chez ceux qui sont dans le Royaume céleste le bien est implanté pal' le vrai dans la partie volontaire: l'implantation du bien pal' le vrai, chez ceux qui sont dans le Royaume spirituel, se fait d'une autre manière que chez ceux qui sont d.ans le Royaume céleste; chez ceux qui sont dans le Royaume spirituel le vrai est implanté ùans l'homme externe ou naturel, et il y devient d'abord science; et, en tant que l'homme en est affecté et y conforme sa vie, il est évoqué dans l'intellectuel, et devient foi et en même temps charité à l'égard du pl'ochain ; cette chal'ité constitue le volontail'e nouveau de l'homme, et la foi l'entendement nouveau, et l'un ct 1'autre la conscience: mais chez ceux qui sont dans le Royaume céleste le vrai ne devient ni science, ni foi, ni conscience, mais 11 devient réception' dans le bien de l'amollI'; et, en tant qu'on y con­ forme sa vie, il devient une perception, qui s'acct'oÏl et se perfec­ tionne chez eux selon l'amour; cela se fait de jour en jour à leUl' insù c. presque comme chez les petits enfants: si cela se fait à leur insu, c'est parce que le vrai ne s'attache pas comme science dans la mé­ moire, et ne s'alTête pas comme intellectuel dans la pensée, mais passe aussitôt dans le volontaire et devient chose de la vie; voilà pourquoi ceux-ci ne voient point le vrai, mais le perçoivent, et ils le perçoivent en quantité ét en qualité, selon qu'ils sont dans le bien de l'amour procédant du Seigneur envers le Seigneul'; de là vient qu'ils diffèrent heaucoup des autres: et comme ils pei'çoivent le vrai d'après le bien, c'est pour cela qu'ils ne le confirment jamais par des raisons, mais quand il s'agit de vrais, ils disent seulement: Oui, oui; ou: Non, non; ce sont eux qUI sont entendus par le Sei­ gneur dans Matthieu: Que votre discours soit: Oui, oui; non, (1 non; ce qui est en sus de cela vient du mal. )) - V. 3ï; - en effet, raisonne!' au sujet des vrais si la chose est ainsi, cela ne pro­ vient pas du hien, puisqu'alors le vrai n'cst pas pe!'çu, mais seu­ lement est cru d'après une autorité, ct par suite ù'après une COII­
  • 454. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. Mg firmation par soi-même; ce qu'un homme croit d'après une autorité appartient aux autres en lui, et ne lui appal'tient pas; et ce qu'il croit seulement par suite d'après une confirmation se présente après la confirmation comme un vl'ai, lors même que ce serait un faux; c'est ce qu'on peut voir clairement par la foi de chaque religiosité, et d'après la val'iété de cette foi sur tout le globe: pal' là on voit clairement qu'il y a une différence entre ceux qui sont dans le Royaume céleste du SeigneUl' et ceux qui sont dans son Royaume spirituel, et quelle est cette différence: la cause de celte différence, c'est que ceux-là tournent aussitôt les vrais de l'Église en biens pal' la vie, et que ceux-ci restent dans les vrais et pl'éfèrent la foi à la vie. Ceux qui tournent aussitôt les vrais de l'Église en biens par la vie, ainsi ceux qui sont du Royaume céleste, sont décrits par le Seigneur dans Marc, IV. 26, 27, 28, 29, et ailleurs plu­ sielll's fois. Sur la diffél'ence du Royaume céleste et du Royaume spirituel, voir les articles cités, N° 9277. 10125. Et tu l'oindras, signifie l'inaugUl"ation pour re­ présenter le Divin Bien de l'amour procédant du Seigneur dans le Ciel et dans l'Église: on le voit par la sig.nification de l'Onètion, en ce que c'est l'inaugul'alion pour représenter le Sei­ gneur quant au Divin Bien du Divin amour procédant de son Divin Humain, N°s 9h7h, 995ft, 10019, ici procédant du SeigneUl' dans le Ciel et dans l'Église, cal' il s'agit de son intlux et de sa récep­ tion dans le Ciel et dans l'Église: tout ce qui représente le Sei­ gneur, Le représente aussi cbez les hommes de l'Église et chez les Anges du ciel, ainsi représente le-Ciel et l'Église, puisque les hommes, en qui est l'Église, constituent l'J<~glise dans le commun, et que les anges, en qui est le Ciel, constituent le Ciel dans le com­ mun; toutefois ce ne sont pas les hommes considérés en eux-mêmes qui constituent l'Église, mais c'est le Seignenr c.hez eux; ainsi ce ne sont pas non plus les Anges considél'és en eux-mêmes qui consti­ tuent le Ciel, mais c'est le Seigneul' chez eux; cal' le Seigneur ha­ hite, non pas dans quelque propre de l'homme et de l'ange, mais dans ce qui est à Lui chez eux; de là vient que lorsqu'il est dit le Ciel et l'Église, il est entendu le Divin du Seigneur chez ceux qui ysont; d'après cela, on voit clairement comment on doit comprendl'e que le Seigneur est tout dans toutes les choses du Ciel et de l'É­ xv. 29.
  • 455. 450 ARCANES CÉLESTES. glise, el que le Seigneur Lui-Même est le Ciel et l'Église: c'est encore ce qui est évident d'après ce doctrinal connu et reçu dans le monde Chrétien, que tout bien de la foi et de l'amoUl' vienl de Dieu, que rien de ce bien ne vient de l'homme, et que tout ce qui vient de l'homme comme de lui-même n'est pas un bien; c'est de là aussi que le mérite n'appartient à personne, et que personne n'a de justice d'après le propre. Cela a été dit, afin qu'on sache ce que c'est que le Seigneur dans le Ciel et dans l'Église, ainsi ce que c'est que le Ciel el l'Église; et par suite ce que c'est que le repl'ésentatif du Seigneur par l'autel et pal' l'onction de l'autel, dont il s'agit ici. On oignait toules les choses qui devaient l'eprésenter le Sei­ gneur et les Divins qui procèdent du Seigneur, telles que l'Autel, la Tente de Convention, les Tables qui étaient dans cette tente, le Chandelier, l'Arche, Aharon lui-même, ses fils, et lems habits; et quand ces personnes et ces objets avaient été oints, ils étaient appelés saints, non pas que l'huile introduisit quelque chose de saint, mais parce qu'ainsi ils l'eprésentaient les Divins procédant ùu Seigneur, qui seuls sont saints: si l'huile a été employée pOUl' cel usage, c'est parce que l'huile signifiait le hien de l'amour, et le Divin Bien du Divin Amour est le DÏ'in même, car il est l'Être Même de toutes choses; ainsi pour le reprr.sentel', l'inauguration se faisait par l'huile: le Divin Même, qui est l'Êlre de toutes choses, a été dans le Seigneur seul, car le Seigneur avait été conçu de Jé­ hovah ; et tout homme tient de son pèr~ l'être de sa vie, qui est appelé son âme; pal' là, on voit que le Divin Bien du Divin Amour a été dans l'Humain du Seigneur, comme l'âme d'un père est dans un fils; et comme chez l'homme rien ne vit que son frme, car le corps sans l'âme ne vit point, et que le tout du corps est pl'oduit d'après l'âme, aiusi à l'instar de l'âme, atin que l'âme soit dans un état adéquat, et qu'elle soit accommodée aux fonctions dans les del'lliers de l'ordre, qui sont d<.ns le monde, il s'ensuit que l'Ètre Même dans l'Humain du Seigneur a été Jéhovah, c'est-à-dire, le Divin Bien du Divin Amour; et ce qui est l'Être de la vie fait à sa ressemblance tout ce qui par suite existe, ainsi le Seigneur d'après le Divin Même qui était en Lui, ainsi qui Lui appartenait, a fait aussi son Humain Divin Bien du Divin Amour. Dans le symbole d'Athanase, oü est consignée la foi l'eç.ue dans le monde Chl'étien,
  • 456. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. ftM il est dit aussi: Comme le Corps et l'Ame sont un seul homme, de même le Divin et l' Humain dans le Seigneur sont un seul Christ; celui donc qui connaît ['union de l'àme dans le corps, et l'instar de celle-là dans celui-ci, peut en quelque manière connaître l'union du Divin et de "Humain dans le Seigneur, et l'instar de l'un dans ['autre, et par suite il connaîtrait que le Divin qui est ap­ pelé Père, et l'Humain qui est appelé Fils, étaient un, èt l'un dans l'autre, c'est-à-dire, le Père en Lui, et Lui dans le Père, selon les paroles du SeigneUl' dans Jean,-X. 30. XIV. 10, 11 : - mais coinme aujourd'hui l'on ne sait pas ce que c'est que l'âme, et qu'on sait à peine que l'âme vient du père, que le corps est à l'instar de hme, et que les deux sont un comme l'antérieur et le postérieUl', ou comme l'étre et ce qui par suite existe, c'est pour cela que l'homme a séparé le Divin de l'Humain dans le SeigneUl', et les a distingués en deux natures, et que pal' suite il n'a pris de l'Humaitl du SeigneUl' d'autre idée que celle qu'il a de l'humain de l'homme, 10l'sque cependant l'âme de l'homme, provenant de son père, est finie et a en soi le mal d'après l'hér'éditaire; mais l'âme du Sei­ gneur, parce qu'elle procédait de Jéhovah, a été infinie, et n'était autre que le Divin Bien du Divin Amour, et pal' suite son Humain après la glorification n'a pas été comme l'humain de l'homme: c'est pour cette raison que le Seigneur a emporté dans le ciel tout son Humain glorifié, c'est-à-dire"fait Divin par Lui, et qn'il n'en a den laissé dans le sépulcl'e, tont autrement qu'il n'al'l'ive pOUl' l'homme. Que le Seigneur ait glorifié son Corps même, jusqu'aux derniers qui sont les os et la chair, c'est ce que le SeigneUl' a même manifesté aux disciples, en disant: « Voyez mes mains et » mes pieds, que Moi-Même je suis; Touchez-Moi et voyez, car » un esprit chair et os n'a point, comme vous lUe voyez » avoir. »- Luc, XXIV. 39:- et néanmoins « il entra les portes » étant fermées, et apl'ès qu'il se fut manifesté, invisible il devint. » - Jean, XX. 19. Luc, XXIV. 31. - Cela a été dit, afin qu'on sache que le Seigneur Seul quant à son Humain a été l'Oint de Jé­ hovah, oint non pas d'huile, mais du Divin Bien Mème du Divin ArnoUl', qui est signirié par l'Huile, et qui était représenté par l'Onction, voir N° 995ft. 1012G. Pour le sanctifier, signifie ainsi le Seigneur là: on
  • 457. 1152 ARCANES CÉLESTES. le voit pal'Ia signification de sanctifier, en ce que c'est représenter le Seigneur, ct les saints qui procèdent de Lui, ainsi la présence du Seigneur dans le Ciel et dans l'Église, N° 101H ; ce qui est re­ pl'ésenté est signifié dans le sens interne; la Parole dans la lettre consiste en représentatifs de célestes et de spirituels qui appartien­ nent au Ciel et à l'Église, et par conséquent dans le sens intel'Oe ces représentatifs signifient ces célestes et ces spirituels: c'est de là que la Parole du Seignelll' peut être appelée un quasi-ciel dans les derniers, car dans [es derniers du ciel toutes les choses qui sont vues et entendues sont des repl'ésentatifs des choses que prononcent et pensent les anges dans les cieux supérieurs, choses qui se réfèrent toutes aux vrais de la foi et aux biens de l'amour: si dans les der­ niers du ciel il Ya de tels représentatifs, c'est parce que ceux qui sont dans les derniers du ciel ne saisissent pas les intérieurs de la sagesse angélique, mais seulement les choses qui les représentent; il est même selon l'ordre Divin, que, quand les supérieurs tombent dans [es inférieurs, ils se tournent en de semblables représentatifs, et se présenlent ~e celte manière devant les sens externes, pal' con­ séquent accommodés à la portée de chacun; c'est de là que la Pa­ role dans les derniers, c'est-à-dire, dans le sens de la lettre, est rcpl'éséntative et par suite significative des célestes et des spirituels qui sont dans les cieux supél'ieurs, et que par là aussi elle se pré­ sente accommodée à la portée des hommes; de cette manière en­ core elle sert de hase et de fondement aux cieux. 10127. Sept jours tu feras propitiation sur l' autel ~ si­ gnifie le plein quant à l'influx dans le Ciel et dan.ç l'Église: on le voit par la signification de sept jours~ en ce que c'est le plein, ainsi qu'il va être montré; par la signilication de {aire propitia­ tion, en ce qne c'est la purification des maux et des faux du mal, eomme il va être aussi montré; et par la signification de l'alltel~ en ce que c'est le représentatif du Divin Humain du Seigneur quant au Divin Bien, N°' 9388, 9389, 9714, 9964, ici dans le Ciel et dans l'~~glise, N° 10123. Si le sacrifice d'un tam'eau pom' faire propitiation et pour sanctifiel' l'Autel se faisait pendant sept jours, c.'est parce que sept jOUl'S signifiaient une période entière, grande ou petite, depuis le commencement jusqu'à la fin, de même que la semaine; c'est de là aussi que sept jours signifient le piein : le
  • 458. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. LI53 nombre trois signifie de même une période entière depuis le com­ mencement jusqu'à la fin, et par suite aussi le plein j mais avec cette différence que sept se dit quand il s'agit d'une chose sainte, et tl:ois quand il s'agit d'une chose quelconque: il faut qu'on sache que tous les nombres dans la Parole signifient des choses, ce qui est très-bien connu dans l'autre vie, où parfois des papiers pleins de nombres sont envoyés du ciel vers les esprits qui sont au-ùes­ sous, et ceux d'entre les esprits qui reçoivent du SeigneUl' l'influx savent par là les choses qui sont signifiées, en série continue, comme si cela avait été écrit en lettres; il m'a même été donné quelquefois de voir de ces papiers, et il m'a aussi été dit que quelques-uns des très-anciens qui étaient, quant à lenrs intérieurs, en société avec les anges, enveloppaient dans des nombres les choses de leUl' Église et les al'canes célestes, et les serraient comme un mémorial pour eux: de là, on peut voir que tous les nombres dans la Parole sout signi­ ficatifs de choses, cal' dans la Parole il n'y a pas un seul petit mût qui ne signifie, puisqu'elle a été écrite non-seulement pour les hommes, mais aussi en même temps pour les anges dans le ciel; c'est de là que la Parole est le Divin traversant tous les cieux, Que tous les nombres dans la Pat'ole signifient des choses, on le voit, Nos 575, 1963, 1988,- 2075,2252, 3252, li26lJ, 6a95, liô70, 5265, 6175, 9659 j on a vu aussi que sept dans la Parole enve­ loppe les saints, N°s 395, 633, 716, 881, 5265, 5268; et qu'il signifie une période entière depuis le commencement jusqu'à la fiu, ainsi l'état plein, No' (j50~, 9228; qu'il en est de même de la se­ maine, No' 20lt6; 38lt5; el aussi du nombre trois, No' 2788, 6li95, li90i, 5123, 5159, 7715, 9198, 9li8S, 9li89, 9825. Quant à ce qui concerne faire propitiation, cela signifie la purifi­ cation des maux et des faux du mal, ou, ce qui est la même chose, l'éloignement des maux et des faux: et comme faire pt'opitiation et expiation a celte signification, il enveloppe aussi l'implantation du bien et du vl'ai, et la conjonction de l'Un et de l'autl'e pal' le Sei­ gneur; s'il enveloppe cette implantation et cette conjonction, c'est parce que, autant l'homme est purifié des maux et des faux, autant le bien et le vrai sont implantés et sont conjoints pal' le Seigneur; c'est pourquoi le premier étant admis en fait, le second l'est aussi; en effet, le Seigneur est présent CllCZ chaque homme avcc le bien de
  • 459. hM ARCANES CÉLESTES. l'amour, car il aime tous les hommes, et d'après son amour il veut se les conjoindre, ce qui se fait par le bien de l'amolli' et le vrai de la foi; mais les maux et les faux du mal que l'homme s'appl'oprie par la vie du mal font obstacle, et etllpêchent l'influx; par l~, on voit clairement ce que c'est que la propitiation et l'expiation; voir aussi, N° 9506, 10128. Et tu le sanctifieras, signifie pour recevoir le Sei­ gneur: on le voit par la signification de sanctifier, en ce que c'est la réception du Seigneur; si sanctifier est la l'éception du Seigneur, c'est parce que seul le Seigneur est saint, et que par suite tout ce qui procède du Seigneur est saint; autant donc l'homme reçoit du SeigneUl' le bien, ct avec le bien le vrai, lesquels sont saints, autant il reçoit le Seigneur; en effet, soit qu'on dise recevoil' du Seigneur le bien et le vrai, ou recevoit'le Seigneur, c'est la même ~hose, car le bien et le vrai appartiennent au SeigneUl' parce qu'ils procèdent de Lui, ainsi sont le Seigneur dans le Ciel et dans l'Église. Que le Seigneur seul soit saint, et que tout saint procède de Lui, et qu'ainsi recevoir le Seigneur ce soit être sanctifié, on le voit, N°' 9229, 9h79, 9680, 9818, 9820, 995(1, 9988, 10069. QU'être sanc­ tifié, ce soit la réception du Seigneur, c'est ce qui est encore évident en ce qu'il est dit «( tu feras propitiation et tu sanctifieras, 1) car pal' faire propitiation ou-expiation il est signifié la purification des maux et des faux du mal, et en meme temps l'implantation du vrai et du bien pl'océdant du Seigneur, N° 10127 ; l'implantation du vrai et du bien procédant du Seigneur est la réception du Seigneul', ainsi la sanctification; c'est de même que ci-dessus dans ce Chapitre, où il est dit: « Ils mangeront ces choses par lesquelles il aura été fait expiation, pour emplir leur main pour les sanctifier, )l ­ Vers. 33; -là, ce par quoi il a été fait expiation signifie ce qui a été purifié des maux et des faux du mal, N°' 9506, 10109; em­ plir la main signifie implantel' le bien et le vrai, et les conjoindre, N° 10076; ainsi être sanctifié signifie les recevoir du Seigneur, N°101H. 10129. Et sera l'autel saint des saints, signifie le Royaume céleste, où le Seigneur est présent dans le bien de l'amour: •on le voit par la significatIOn de l'autel, en ce que c'est le repré­ sentatif du Seigneur quant au Divin Bien; N°' 9388, 9389, 971h,
  • 460. EXODE. CHAPt VINGT-NEUVIÈME. fJ55 99611; ici quant au Divin Bien dans le Ciel et dans l'Église, N° 10123 ; et pal' la signification de saint des saints, en ce que c'est le bien céleste, ou le bien de l'amour procédant du Seigneur; que ce soit le Royaume céleste qui est signifié ici pal' l'autel, et le bien la pal' saint des saints, c'est parce que dans ce Royaume on , reçoit du Seigneur' le bien de l'amour' envers le Seigneur, ce qui est le bien céleste: en effet, il y a deux Royaumes, dans lesquels les cieux ont été distingués, le Royaume céleste et le Royaume spi­ l'ituel ; dans le Royaume céleste on reçoit du Seigneur le bien de l'amour envel'S le Seigneur; et dans le Hoyau me spirituel on reçoit du Seigneur le bien de la chal'ité à l'égal'd du prochain, voir les articles cités, N°' 9277, et N°' 9680, 10068; pat' l'autel est re­ présenté le Royaume céleste, ou, ce qui est la même chose, est re­ présenté le Seigneur où il est présent dans le bien de l'amour; et par la Tente de convention en dehors du voile est repl'ésenté le Royaume spil'ituel, ou, ce qui est la même chose, est représenté le Seigneur où il est présent dans le bien de la chal'ité à l'égal'd du prochain; le bien du Royaume spil'ituel ou le bien spirituel est ap­ pelé saint, et le bien du Royaume céleste ou le bien céleste est ap­ pelé saint des saints: si le bien céleste, qui est le bien de l'amour d'après le Seigneur envers le Seigneur' est appelé saint des saints, c'est parce que le Seigneur par ce bien influe immédiatement dans les cieux; mais pal' le bien Spil'ituel, qui est le bien de la charité à l'égard du pl'ochain, il intlue médiatement pal' le bien céleste, voir No' 9liï3, 9683, 9873, 9992, 10005. II est dit influel', parce que le Seigneur est au-dessus des cieux, et que de là il intlue, N° 10106; cependant il est toujours comme présent dans les cieux. Que le bien céleste, qui est le bien de l'amour' d'après le Seigneur envers le Seigneur soit entendu pal' saint des saints, on le voit par les pas­ sages de la Parole où il est dit saint des saints, comme dans lfoÏse : (1 Que le voile distingue pour vous entre le Saint et le Saint des ) saints; et tu mettras le propitiatoire sur l'arche du Témoignage » dans le Saint des saints. 1) - Exod. XXVI. 33, 3li; - de là, il est évident que la partie de la Tente qui était en dehors du voile est appelée le saint, et la partie qui était en dedans du voile, le saint des saints; que la Tente ou l'Habitacle en dehors du voile aitl'e­ présenté le Royaume spil'ituel du Seigneur, ou le Ciel moyen, et
  • 461. lt56 ARCANES CÉLESTES. que la Tente ou l'Habitacle en dedans du voile ait représenté le Royaume céleste du SeigneUl', on le voit, No, 9lt57, 9u81, 9lt85, 10001, 10025 ; cette partie de la Tente qui est en dedans du voile est aussi appelée « le sanctuaire de sainteté, » - Lévit. XVI. 33. - Comme l'arche, dans laquelle était le Témoignage, et SUI' laquelle était le Propitiatoire, représentait le Ciel intime, où règne le hien céleste, c'est pour cela que le lieu secret du Temple, où était l'arche d'alliance, est aussi nommé li le saint des saints, )l -1 Rois, VI. 16; VIII. G.-Le pain et la minchah, signifiant le bien de l'amolli' d'apl'ès le Seigneur envers le SeigneUl', ce qui est le bien céleste, sont aussi appelés saint des sainls, dans Moïse: « Le Il pain des (aces ou de proposition sem mangé par Aharon et pal' ) ses fils dans le lieu saint, car saint deS saints, lui, d'entre les » ignitions à Jéhovah. )l-Lévit. XXIV. 9 ;-que le pain des faces ou de proposition signifie le bien céleste, on le voit, N° 95lt5 ; dans le Même: « Le restant de la lIfinchalt sera pour Ahal'on et pOUl' )) ses fils, saint des saints d'entre les ignitions à Jéhovah, )1 ­ Lévit. II. 3, 10; - que la minchah, qui était le pain azyme, les gâteaux, et les heignets azymes mêlés avec l'huile, soient le hien céleste, ou le bien de l'ari1our, on le voit, N°slt581, 9992, 10079. Dans le Même: « Toute minchah, sacl'ifice du péc~é et du délit, ) pour Aharon et pour ses fils, saint des saints à J ého'Vah. » ­ Nomb. XVIII. 9, 10; -si ces choses ont été appelées saint des saints, c'est parce que ces sacrifices signifiaient la purification des maux, et que toute purification des maux se fait dans l'état du bien de l'innocence; ce bien est aussi le bien céleste; c'est pourquoi dans les sacrillces du péché et du délit on offrait des agnelles ou des agneaux, ou des béliers, ou des taureaux, ou des tourterelles, comme on le voit, Lévit. Chap. IV et V; et par ces animaux est signifié ce bien; par les agneaux, voir No' 399lt, 3519, 78!JO; par les béliers, N° 100lt2; par les taureaux, N° 9391 ; par les tOlll'terelles, ainsi qu'il est évident pal' les passages de la Pal'ole où elles sont nommées; que la purification des maux' et la régénéra­ tion se fassent dans l'état de l'innocence, on le voit, N° 10021 : voilà pourquoi ces sacrifices sont appelés saint des saints aussi dans le Lévitique,-VI. 18. VII. G. X. 17. XIV. 13.-Que l'autel de l'holocauste ait représenté le Seigneur quant au bien de l'amour,
  • 462. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 1157 et le réceptif par les anges et par les hommes, cela a été montré ci- dessus; c'est pourquoi il en est parlé ainsi dans Moise: (( Tu oin: )) dras l'autel de l' holocauste et tous ses vases, et le bassin et » sa base, et tu les sanctifieras, et ils seront saint des saints; » quiconque les touchera sera sanctifié. )) - Exad. XXX. 29. - Le parfum, dont on faisait usage devant le Témoignage dans la Tente de convention, est aussi appelé (( saint des saints. )) - Exod. XXX. 36, - parce qu'il signifiait le bien céleste dans les del'- niers, et aussi les choses qui procèdent de ce bien, N° 9h75. Dans Ézéchiel: (1 Voici la loi de la maison: Sur la tête de la monta- » gne toute sa limite alentoUl', saint des saints. Il - XUII. 12; - si la maison avec sa limite alentour est dite saint des saints, e'est parce que la maison de Dieu signifie le Royaume céleste, et dans le sens supl'ème le Seigneur quant au bien de l'amour, N° 3720; c'est pour cela aussi qu'il est dit sUl' la tête de la montagne, car la tête de la montagne signifie la même chose, N°' ôh35, 9h22, 9h3h. Dans Daniel: (1 Soixante~dix semaines ont été décidées SUI' Il le peuple et SUI' la ville sainte, pour sceller la vision et le pro- 1) phète, et pour oindre le saint des saints. Il - IX. 2h; - là, il s'agit de l'avènement du Seigneur, qui est seul l'Oint de Jéhovah et seul saint, et qui est aussi quant à son lIllmain le Divin Bien du Divin Amour, ainsi saint des saints: que le Seigneur quant au Divin Humain soit seul l'Oint de Jéhovah, on le voit, N° 995h, et Seul saint, N° 9229; et qu'il soit le Divin Bien du Divin Amour, voir art. cités, N° 9199 f. ; si le bien céleste est le saint des saints, et le bien spil'itllel le saint, c'est parce que le bien céleste est le bien in- time, aussi ce bien est-il le bien du ciel intime; et parce que le bien spirituel est le bien qui en procède, anssi est-il le bien, du ciel moyen; et ce bien-ci est le bien, et par suite est le saint, seulement en tant qu'il a en lui le bien céleste, car le hien céleste inllue dans le bien spirituel, et il le conçoit et l'engendre comme un père son fils; pal' le bien céleste est entendu le bien de l'amour d'après le SeigneUI' envers le Seigneur, et pal' le bien spirituel est entendu le bien de la charité il l'égard du prochain, bien qui procède du Sei- gneU!'; le bien mème de l'amoul' d'après le Seigneur envers le Sei- gneur est le saint des saints, parce que le Seigneur pal' ce bien se conjoint immédiatemeut, et le bien de la chal'ilé ù l'égarù du pro-
  • 463. 1158 ARCANES CÉLESTES. chain est le saint, pal'ce que le Seigneur par ce bien se conjoint mé­ diatement, et ne se conjoint qu'autant que ce bien a en soi le bien de l'amour d'après le SeigneUl'. Le hien de l'amour d'après le Sei­ gneur envers le Seigneur est dans tout bien de la chal'ité qui est' réel, et aussi dans tout bien de la foi qui est réel, cal' il influe du Seigneur; en effet, personne ne peut aimer le pl'ochain, ni d'après l'amour lui faire du bien d'apl'ès soi-même, mais c'est d'apl'ès le Seigneul', et personne ne peut croil'e en Dieu d'après soi-même, mais c'est d'apl'ès le SeigneUl'; lors donc que le Seigueul' est re­ connu, et que le prochain est aimé, le Seigneur est dans l'amour à l'égard du prochain, quoique l'homme ne le sache pas; c'est aussi ce qui est entendu par les paroles du Seignem' dans Matthieu: «( Les Il justes l'épondront : SeigneUl', quand T'avons-nolis vu avoir II faim, et T'avons-nous donné à mangel'; ou avoir soif, et T'a­ l) vons-nous donné à boire? Quand T'avons-nous vu malade et l) en pl'ison, et sommes-nous venus vers Toi? Mais le Roi leur dira: )l En vérité, je vous dis qu'en tant que vous avez (ait (ces cho­ Il ses) il l'un de ces plus petits de mes (réres, il Moi vous (les) Il avez (aites, ) - XXV. 37, 38, 39, hO; - par là, il est évi­ dent que le SeigneUl' est dans le bien de la charité, et qu'il est ce bien, même il l'insu de ceux qui sont dans ce bien; pal' les fl'ères, dans le sens le plus pl'oche, sont entendus ceux qui sont dans le bien de la charité; et, dans le sens abstrait de la personne, les frères du Seigneur sont les biens de la charité eux-mêmes, voir N°s 5063 il 5071. . 10130. Quiconque touchera l'autel sem sanctifié, signifie quiconque reçoit le Divin du Seigneur: on le voit par la signi­ fication de toucher, en ce que c'est la communication, la transla­ tion, la réception, ainsi qu'il va être montré; par la signification de l'autel, en ce que c'est le représentatif du Seignel1l' quant au bien de l'amOlli', ici dans le Ciel et dans l'Église, N° 10120; et pal' la signification d'être sanctifié, en ce que c'est l'ecevoir le Di­ vin du Seigneur, N° 10128. Que toucher, ce soit la communication, la translation et la réception ~ c'est parce que les intél'ieUl's de l'homme se dévoilent par les externes, principalement par le tou­ cher, et ainsi se communiquent à un autl'c, et se tl'ansfèrent dans un autre, et sont l'eçus en tant que la volouté dc l'autre concorde
  • 464. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. lt5ü et fait un; soit qu'on dise la volonté ou l'amoUl', c'est la même chose, car ce qui appartient à l'amour del'homme appartient aussi à sa volonté; de là suit aussi que les intéricurs de l'homme, qui appartiennent à son amoUl' et par suite à sa pensée, se dévoilent par le toucher, et ainsi se communiquent à un autre et se transfè­ rent dans un autre, et qu'ils sont reçus en tant que l'autre aime la personne, ou les choses que la personne prononce ou fait; cela se manifeste principalement dans l'autre vie, car là tous agissent de cœur, c'est-à-dire, d'après la volonté ou l'amour; et il n'est pas permis d'agir pal' des gestes sépal'és d'avec la volonté ou l'amour, ni de parlel' d'une bouche qui dissimule, c'est-à-dire, séparée d'avec la pensée du cœur; là, on voit c1ail'ement comment les inté­ rieurs se communiquent à un autre et se transfèl'ent dans un autre pal' le toucher; et comment l'autre les reçoit selon son amour; la volonté ou l'amour de chacun constitue là tout l'homme, et sa sphère de vie effine de lui comme une exhalaison ou une vapeur, et elle l'environne et forme comme un lui-même autour de lui; c'est à peu près comme dans le monde les effiuves autour des végétaux, qui sont même senties à distance au moyen des odeul's; et aussi comme celles qui sont autour des bêtes, et qui sont très-bien senties par un chien d'un odorat subtil; de semblables effiuves sortent de même de chaque homme, comme on le sait aussi pal' de nombreuses ex­ périences : mais quand l'homme dépose son corps, et devient es­ pl'it ou ange, ces effluves ou émanations ne sont pas matérielles comme dans le monde, mais c'est un spir'ituel qui effiue de son amour; cet amour fOI'me alol's autour de lui une sphère, qui fait qu'il est perçu à distance par les autres tel qu'il est; sUl' cette sphère, voir ce qui a été montré dans les passages cités, N° 9606 : comme là celte sphère est communiquée à un autre et transférée dans un autre, et qu'elle est' reÇue par l'autre selon son amour, il en résulte qu'il existe là plusieurs choses admirables qui sont inconnues de l'homme dans le monde; ainsi J. Toute présence est selon les res­ semblances des amours, et toute absence selon les dissemblances des amours. II. Tous sont consociés selon les amours; ceux qui sont dans l'amour envers le Seigneur d'apl'ès le Seigneur sont consociés dans le ciel intime; ceux qui sont dans 'amoUl' à l'égal'd du pro­ chain d'après le ScigncUl' sont consociés clans le ciel moyen; ceux
  • 465. MW ARCANES CÉLESTES. qui sont dans l'obéissance de la foi, c'est-à-dil'e, qui font le vl'ai pOUl' le nai, sont consociés dans le demier ciel, mais ceux qui sont dans l'amour de soi et du monde, c'est-à-dire, qui font ce qu'ils font pOUl' eux-mêmes et pOUl' le monde comme fins, sont consociés dans l'enfer. III. Tous toument leurs yeux vers ceux qu'ils aiment; ceux qui aiment le SeigneUl~ tournent leurs yeux VCl'S le Seigneul' comme Soleil; ceux qui aiment le prochain d'après le Seigneur tournent leurs yeux vers le Seigneur comme Lune; pareillement ceux qui font le vrai pour le vrai : SUI' le Seigneur comme Soleil et comme Lune, voir ce qui a été montré, N°' 152'1, 1529,1530, 1531, 363<3, 36!13, !lOGO, lt321 f" 5097, 5377, 7078, 7083, 7171, 86lJ!I, 8812 : et, ce qui est étonnant, de quelque côté, ou vel's quelque plage, qu'ils se tournent, ils l'egardent toujoul's le Sei­ gneur devant eux. C'est le contraire pour ceux qui sont dans l'en­ fer, plus ils y sont dans l'amoUl' de soi et dans l'amour ùu monde, plus ils se détoul'l1ent du Seigneur, et L'ont pal' derrièl'e, cela aussi de quelque côté~ ou vers quelque plage, qu'ils se tournent. IV. Quand un ange du ciel fixe sa vue sur les autres, ses intérieurs leur sont communiqués et sont transférés en eux, selon la quantité et la qualité de son amour, et ils sont reçus par eux selon la qua­ lité et la quantité de leur amoul' ; si donc un ange du ciel.fixe sa vue SUI' des bons, il y a allégresse et joie; mais si c'est SUI' des mé­ chants, il y a douleur et tOIture. Que le toucher de la main signifie aussi la communication, la lt'anslation et la r'éception, c'est parce que l'actif de tout le corps a été réuni dans les bras et dans les mains, et que les intérieurs sont exprimés dans la Parole pal' les extérieUl's ; de là vient que les hras, les mains, et principalement la main droite, signifient la puissance, voir les articles cités, N° 100H), et les No' 10023, 10076; et que les mains signifient tout ce qui est chez l'homme, ainsi l'homme tout entier en tant qu'agent, voir les articles cités, N° 10019. En outi'e, il est connu dans le Monde savant que tous les sens extemes, comme la Vue, l'Ouie, le Goût et l'Odorat, se réfèl'ent au Toucher, et sont des es­ pèces de toucher. Que Toucher signifie la communication, la trans­ lation et la réception, on le voit dans la Parole pal' un granù nom­ bre de passages, dont je l'apporterai lcs suivants: Dans Moïse; Cl Tu oindras la Tente dc eOll'cntion, et l'Arche du Témoignage,
  • 466. EXODE. CHAP. VINGT-NEUvn~ME. h61 l)et la Table et tous ses vases, et le Chandelier et ses vases, et Ill'Autel du parfum, et l'Autel de l'holocauste et tous ses vases, et 1)le Bassin et sa base, et tu les sanctifieras, afin qu'ils soient saint » des saints; quiconque les touchera sera sanctifié. )) -- Exod. XXX. 26 à 29. - Dans le Même: Tout ce qui touchera le (1 restant de la mine/wh, elle restant de la chair des sacrifices, qui sont P0tll' Aharon et pOUl' ses fils, sera sanctifié, 1) Lévit. - VI. 1.1, 20. - Dans Daniel: (1 Un ange toucha Daniel, et le » rétablit sur sa position, et le soutint sur ses genoux; et il tou­ » cha 'ses levres; et lui (Daniel) ouvrit sa bouche; et il se reprit » li le toucher, et le fortifia. 1) - X. 10, 16, 18. - Dans Ésaïe: (1Un des séraphins toucha avec un charbon ma bouche, et dit: 1) Voici,' ce (charbon)-ci a touché tes levl'es ; c'est pourquoi est 1) écartée tQn iniquité, et ton péché est expié. » - VI. 7. - Dans Jérémie: « Jéhovah étendit sa main, et il toucha ma bouche, et il )) dit: Je donne mes pill'oles dans la bouche. » ~ I. 9. - Dans Matthieu: « Jésus, étendant la main vers le lépreux, le toucha, » en disant: Je veux, sois nettoyé; et aussitôt fut nettoyée sa lè­ » pre.» -VIII. 3.-Dans le Mème: ct Jésus vit la mère de la femme 1) de Pierre affiigée d'une lièvre, et il toucha sa main, et la fièvre 1) la quitta. 1) - VIII. 16, 15. - Dans le Même: (1 Jésus tou­ » cha les yeux de deux aveugles, et furent ouverts leurs yeux. 1) - IX. 29. - Dans le Même: «( Jésus toucha les yeux de deux Il aveugles, et'aussitôt ils reçurent la vue. »- XX. 3h. - Dans Luc: « Jésus toucha l'oreille d'un sourd, et il le guérit. 1) ­ XXII.5i. - Dans Marc: «( On amenait les malades vel's Jésus, » afin qu'au moins ils touchassent le bord de son l'êtement, )) et tous ceux qui le touchaient étaient guéris. 1 1 - VI. 56. Matlh. XIV. 36.-Dans Luc: (( Une femme qui avait une perte de sang; Il toucha le bord du vêtement de Jésus; et à l'instant s'arrêla Il le flux de sang; Jésus dit: Qui est-ce qui M'a touché? Quel­ » qu'un M'a touché; Moi, fai connu qu'une puissance est » sm'tie de Moi. » -VIII. !Jh à h8. - DallS Marc: ct On appor­ » tait à Jésus de petits enfants, afin qu'il les touchât; et les 1) ayant pris dans ses bras, il leur imposa les rnains et les bé­ » nit. Il - X. 13, 16 : - par ces passages, il est évident que tou­ cher signifie ln communica"tion, la translation el la réception. Il en
  • 467. lIG2 AHCANES CÉLESTES. est de même lorsqu'il s'agit de choses impures par lesquelles dans le sens interne sont signifiés les maux et les faux qui proviennent des enfers; comme dans Moïse: « Celui qui touche un mort » quant. à toute âme d'homme, impur sera sept jours. Quiconque » touche un mort, quant à l'âme d'un homme qui meurt, et ne se Il sera pas cxpié, l'Ifabitacle de Jéhovah il a souillé, c'est pour­ » quoi celle âme sera retranchée d'Isl'aël. Quiconque aura touché » sur la superficie d'un champ un transpercé par l'épée, ou » un mort, ou un os d' homme, ou un sépulo'e, sera impur sept 1) jours. Celui qui touche les eaux de séparation est impur jus­ )) qu'au soir. Tout ce qu'aura touché l'impur deviendra impur; »et l'âme qui l'aura touché sel'a impure jusqu'au soir. )) -Nomb. XIX. 11, 13, 16, 21, 22. - Dans le Même: {( Celui qui tou­ )l che des bêles impures, des reptiles impurs, sera impur jus­ )l qu'au soir; tout ce sur quoi il en tombera sera impur, soit 1) vase de bois, habit, eau, vase de terre, aliment, boisson, four, )l fontaine, citerne, réservoir d'eaux, ces choses seront impures. 1) - Lévit. XI. 31 à 36 ;- pareillement V. 2, 3, VII. 21.- Dans le Même: « Celui qui est affecté dc flux est impur; l'homme qui l) en aura touché le lit; celui qui se sera assis sur le meuble » où celui-là s'était assis; celui qui lui aura touché la chair, Il les vêtements: si celui qui est affecté du flux crache sur celui )l qui est net; le chal' sur lequel il est porté; le vase de terre; le )l vase de bois, tout ce qu'il touchera sera impur. )) -Lévit. XV. 1 à 33.-Et aussi: « Celui qui aura touché un lépreux. Il -Lévit. XXII. lI. - Dans le Même: « S'il est tombé de leur cadavre » sur quelque semence de semailles qu'on sème; elle sera nette; )l mais si l'on avait mis de l'eau sur la semence, et que quelque » chose du cadavre soit tombé sur elle, elle sera impure. Il ­ Lévit. XI. 37, 38 ; - par ces choses impures sont signifiés les divers genres dc maux et de faux du mal, qui proviennent de l'en­ fer, lesquels sont communiqués, transférés et reçus; chaque chose impure signifie spécialemeIJt quelque mal; en effet, ce sont les maux qui rendent l'homme impur, car ils infectent·son âme: les maux débordcnt du cœur des mauvais esprits et des génics, et infectent selon les persuasions du mal ceux qui sont présents; c'est cettc contagion qui est signifiée par le toucher des choses impures. Dans
  • 468. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 1.63 Moïse: <l Du fruit de l'al'bre, qui est dans le milieu du jal'diil, vous » ne mangerez point, et vous n'y toucherez point, de peUl' que » vous ne mouriez. 1) - Gen. III. 3. - Dans le Même: « L'ange, » qui lutta avec Jacob, voyant qu'il ne l'emportait point, lui tou­ » cha l'emboîture de la cuisse, et fut luxée l'emboîture de la 1) cuisse. J) - Genès. XXXII. 25. - Dans le Même: Moscheh (1 1) dit: Ne touchez à rien de ce qui appartient à Korach, à Da- I) than et à Abiram, de peur que vous ne soyez consumés à cause J) de tous leurs péchés. » - Nomb. XVI. 2ô. - Dans Ésaïe: « Retirez-vous, retirez-vous; à ce qui est impur ne touchez 1) point, sortez du milieu d'elle; purifiez-vous, vous qui portez les JI vases de Jéhovah. » - LII. 11. - Dans Jérémie: <l Ils ont erré » aveugles dans les rues, ils ont été souillés de sang; les choses » qu'ils ne peuvent (toucher), ils (les) touchent de leurs vête­ » ments; retirez-vous, impur il est; on leur criait: Retirez-vous, » ne touchez point. »- Lament. IV. 1lJ, 15. - Dans Raggée: (1 Voici, un homme portera de la chair de sainteté dans le pan de » son habit, et de son pan il touche le pain, ou le vin, ou l' huile,' )1 ou quelque aliment, est-ce que cela néanmoinS sera sanctifié? Si » l'impur pour une âme touche li quelqu'une de ces choses, il II sera néanmoins impur. » - Il. 12,13, H.-Dans Rosée: « Se 1) parjurer, et mentir, et tuer', et voler, et commettre adultère; ils » ravagent, et les sangs touchent les sangs; c'est pourquoi dans 1) le deuil sera la terre. )) - IV. 2, 3. 10131.. Et voici ce que tu feras sur l'autel, signifie ce qui en général concerne la réception du Seigneur dans le Ciel et dans l' Église: on le voit par la signification de ce que tu feras sur l'autel, en ce que c'est ce qui concel'lle en général la réception du SeigneUl' dans les Cieux; car par l'autel est signifié le Divin du Seigneur dans les Cieux, N° 10129, par conséquent aussi la ré­ ception du Seigneur; et, par ce que tu feras sur lui, il est signilié ce qui concerne en général; en effet, dans ce qui suit, il s'agit d'ho­ locautes quotidiens, et par eux est représenté ce qui en général concerne la réception du Seigueur, car par les agneaux est signifié le bien de l'innocence, et le bien de l'innocence est l'unique bien qui reçoit le Seigneur, puisque sans le bien de l'innocence il n'existe ni amour envers le Seigneur, ni charité à l'égard du prochain, ni
  • 469. !JM ARCANES CÉLESTES. foi qniait en soi la vie, ni en général aucun hien dans lequel il y ait le Divin, 'voir les articles cités, N° '10021; de là vient que par «( ce que tu feras sur l'autel, il est signifié ce qui en général con­ 1) cerne la l'éception du Seigneur dans le Ciel et dans l'Église. Quand il est dit le Ciel, il est entendu aussi l'Église, car le Ciel du 'Sei­ gneur dans les telTes est l'Église; et, dans tont homme en qui est l'Église, il y a aussi' le Ciel, car le Seigneur est dans cet homme, et où est le Seigneur, là est le Ciel; l'Église aussi fait un avec le Ciel, car ils dépendent l'un de l'autre par un lien indissoluble; la Parole est ce qui conjoint, dans la Parole est le SeigneUl', et le Sei­ gneur est la Pal'ole, - Jean, 1. 1 et suiv. i0132. Des agneaux fils d'un an, deu.x par jour, signifie le bien de l'innocence dans tout état: on le voit pal' la signification des agneaux, en ce qu'ils sont le bien de l'innocence, ainsi qu'il va être montl'é; pal' la signification de fils d'un an, en ce que c'est la qualité de l'enfance, dans laquelle cependant les V1'ais on1 été implan­ tés, ainsi qu'il sera aussi montré; et par la signification de par, jour, en ce que c'est dans tout état, car le jour signifie l'état; et par le matin et le soir du jour, temps où se faisaient les holocaustes d'a­ gneaux, il est signifié tout état; que le jour soit l'état, on le voit, N°s 893, 2788, 3!J62, 3785, 4850, 7680; et qu'il en soit des al­ ternatives des états comme de celles du jour quant au matin, au midi, au SOil', à la nuit, etde nouveau au matin, on le voit, Nos 5672, 5962,6110,8426. Que les agneaux soient le bien de l'innocence, cela est évident dans la Parole par les passages où les agneaux sont nommés, comme dans Ésaïe: Cl Le loup demeUl'era avec l'agneau, » et le léopard avec le chevreau couchera, et le veau et le jeune » lion et le bétail gras ensemble; et un petit garçon les conduira j l) l'enfant qui tette jouera sur le trou de la vipère, et sUI' la caverne » du basilic l'enfant sévré sa main mettra. Ils'ne se cOI'I'ompront » point dans toute la montagne de ma sainteté. Et il alTi vera en ce » jour-là que la racine de Jischaï, dressée pour enseigne des peu­ l) pIcs, les nations (la) chercheront; et sera son repos gloire. 1 ) ­ XI. 6, 8, 9, 10; - là, est décrit l'état de paix et d'innocence dans les Cieux et dans l'Église, après que le SeigneUl: fut venu dans le monde; et parce que l'état de paix et d'innocence est décrit, il est. parlé de l'agneau, du chevl'cau et dn veau, puis du petit garçon,
  • 470. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. h65 de l'enfant qui teUe, et de l'enfant sévré, et par eux tous il est si­ gnifié le bien de l'innocence; le bien intime de l'innocence par l'a­ gneau, le bien intérieUl' de l'innocence par le chevl'eau, et le bien extél'Îelll' de l'innocence par le veau; pareillement par le petit gal'­ çon, l'enfant qui tette et l'enfant sévl'é; la montagne de la sainteté est le Ciel et l'Itglise où est le bien de l'innocence; les nations sont ceux qui sont dans ce bien; la racine de Jischaï est le Seigneur de qui procède ce hien ; le bien de l'amolli' d'apl'ès le Seigneur envel'S le Seigneur, qu'on nomme aussi bien céleste, est le bien de l'inno­ cence: que l'Agneau soit le bien de l'innocence en général, et spé­ cialement le bien intime de J'innocence, cela est évidBnt en ce qu'il est nommé en premier lieu, et aussi eil ce que le Seignem Lui­ Même est appelé Agneau, comme on le vena dans ce qui suit. Que Je chevreau soit le bien intérieur de l'innocence, on le voit, N°' 35:19, h871 ; on voit aussi-que le veau ou le taureau est le bien extérieur de l'innocence, N°' !J 30, 9398; que le petit garçon est l'innocence, N° 5236; pareillement celui qui tette, celui qni est sévl'é, ou le petit enfant, N°s !J30, 2280, 3183, 3!J9a, 5608; que la montagne de la sainteté, c'est où il yale bien de l'amolli' envers le Seigneur, Nos 6!J35, 8758 j'que les nations sont ceux qui sont dans ce biim, N°s 1lt16, 6005 : que le bien de l'amour envel's le Seigneur, qu'on appelle bien ctleste, soit le bien de l'innocence, on le 10it d'après ceux qui sont dans le ciel intime, lesquels, parce qu'ils sont dans ce bien, apparaissent nus et comme de petits enfants, pal' la raison que la nudité est l'innocence, et que l'enfance l'est pareillement, ~ . voir les articles cités, N° 9277 et les ,N°s 3887, 9680. II est dit que le loup demeurera avec l'agneau, parce que le loup signifie ceux qui sont contre l'innocence, comme aussi dans le Même Prophète: « Le Loup et l'Agneau paîtront ensemble; ils ne feront point de ) mal et ne ravageront point dans toute la montagne de ma sain­ 1) teté. »- LXV. 25 : - et dans Luc: « Jésus dit aux disciples 1) qu'il envoyait: Voici, je vous envoie comme des agneaux au 1) milieu des loups. » - X. 3. - Comme 'le SeigneUl', pendant qu'il a été dans le monde, était quant à son Humain l'Innocence Même, et comme par suite le lout de l'Innocence procède de Lui, c'est pour cela qu'il est appelé Agnean, ct Agneau de Dieu; pal' exemple, dans Ésaïe: « Envoyez, l'Agneau du Dominateur de n. 30.
  • 471. h(j<> AICANES CltLE8TES. )) la terre du rocher vers le désert à la montagne de la tille de )) Sion. » - XVI. 1.-Dans le Même: (( L.'exaction il a supporté, » et il a été affligé, il n'a pas cependant ouvert sa bouche, comme » un Agneau à la tuerie il est mené. )) - Lill. 7. - Dans Jean: 1 Jean-Baptiste vit Jésus qui venait, et il dit: Voici t'Agneau de l) Dieu qui ôte le péGhé du monde. )) - 1. 29, 36. - Dans l'Apo­ calypse : (1 L'Agneau qui est au milieu du trône les paîtra, et Il les conduira aux vives fontaines des eaux. ) - VII. 17 : - et ailleurs: (( Ce sont ceux qui avec l.es femme~ ne se sont point » souillés; ce sont ceux qui su!'vent t'Agneau où il va; eux ont l) été achetés d'entre les hommes, pour prémices ct Dieu et à ;) t'Agneau. )) ~ XIV. h; - et en plusieurs autres endroits dans l'Apocalypse, comme Chap. V. 6,8, 12, 13. VI. 1,16. VII. g, 10, H. XII. 11. XIII. 8. XIV. 1. XV. 3. XVII. 1ft. XIX. Î, ). XXI. 9, th, 22,23,27. XXII. 1, 3. - Comme les Agneaux sont ceux qlLÏ sont dans ['innocence, c'est pour cela que le-Seigneur a dit à Pierre, d'abord: (1 Pais mes agneaux; )) et ensuite: (1 Pais mes brebis;» et encore: II Pais mes brebis. )) -Jean, XXI. 15, 16, 17; -là, les agneaux sont ceux qui sont dans le bien de l'amour envers le SeigneUl" car ceux-là sont plus que ~ous les autres dans le bien de ['innocence; les brebis sont ceux qui sont dans le bien de la charité à l'égard du prochain, et ceux qui sont dans le bien de la foi. Les Agneaux signifient la même chose dans Ésaïe: II Voici, j) le Seigneur Jéhovih en fort vient, et son bras domine pour Lui; )) comme berger il paîtra son troupeau, sur son bras il recueil­ li lera les Agneaux, dans son sein il (les) portera; ceu.x qui tet­ )) tent il conduira doucement. )) - XL. 10, 11. ; - que ces pa­ roles aient été dites du Seigneur, cela est évident; puisque par les agneaux sont entendus ceux qui sont dans l'amour envers Lui, ainsi dans le bien de l'innocence, c'est pour cela qu'il est dit qu'il les re­ cueillera sur son bras et les portera dans son sein; en effet, ils sont conjoints au SeigneUl' par l'amour, et l'amour est la conjonction spirituelle; et c'est aussi pour cela qu'il est ajouté qu'il conduira doucement ceux qui tetlent, cal' ceux qui tetlent et les petits enfants sont ceux qui sont dans le bien de l'innocence, No' h30, 2280, 3183, 3h9h. Maintenant, OIl peut voir ce que signifient les holo­ caustes et les sacrifices d'agneaux, et pOlll'quoi il en était fait chaque
  • 472. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. h67 JOUI', chaque sabbath, chaque nouvelle lune, et chaque fête, dans la fête de Pùques chaque jour'; et pourquoi il la fète de Pùques on man­ geait un agneau, qui était appelé l'Agneau Pascal; il en est parlé ainsi dans Moïse: Ce mois-ci (sera) pOUl' vous la tète des mois; (1 » le premier, lui, pOUl' vous des mois de l'année, vous prendrez )) une bète, un mùle d'entre les agneaux ou d'enlre les chevreaux; » et ils prendront de son sang, et ils eIfl11ettront SUl' les deux po­ » teaux, et SUI' le linteau, et SUI' les maisons dans lesquelles ils la » mangeront; ils n'en mangeront rien de Cl'U, ou de cuit dans l'eau, » mais rôti au feu. » - Exod; XII. 2, 3, 5, 7, 9; - la fête de Pùques signinait la délivrance de ceux qui reçoivent le SeigneUl' pal' l'amolli' et pal' la foi, délivrance de la damnation, N°' 9286, 9287 à 9292, ainsi la délivrance de ceux qui sont dans le bien de l'inno­ cence, car le bien de l'innocence esU'intime de l'amoUl' et de la foi, et en est l'âme; voila poUl'quoi il est dit qu'ils mettront de son sang SUI'" les deux poteaux, SUI' le linteau et sur les maisons, car où est le bien de l'innocence, la l'enfer ne peut pas entrer; s'ils la man­ geaient rOtie au feu, c'est parce que par là était signiné le bien de l'amour céleste, qui est le hielLde t'amour envers le SeigneUl' d'a­ près le SeigneUl'. Comme l'agneau signifiait l'innocence, c'est pOUl' cela que, quand les jours après l'enfantement étaient remplis, on offrait (1 un Agneau (ils d'un an en holocauste, et un !ils de co­ » lombe ou une tourterelle en sacrifice. »- Lévit. XII. 6; - l'in­ nocence était signifiée par le fils ùe la colombe et par la tourterelle, de même que par l'agneau; par l'enfàntement, dans le sens spiri­ tuel, il est signifié l'enfantement de l'I~glise, qui est celui du bien de l'amour, car dans le ciel il n'est pas entendu d'autre enfante­ ment; et par l'holocauste et le sacrifice de ces bêtes il est signifié la purification des maux par le bien de l'innocence, car c'est dans ce bien que le :pivin influé, et c'est par lui qu'il purifie. S'il est dit que (1 celui qui aura péché par eITeur, of{rirrnm agneau ou une » chevrette de chèvres, ou deux tourterelles, ou deux (ils de » colombes, pour le délit,» - Lévit. V. i à '13, - c'est parce que le péché par elTeur est le péché par suite d'ignorance, et que si dans l'ignorance il y a l'innocence, la pu!'ification se fait. II est aussi dit du Naziréen que « quand il aurait rempli son Naziréat, iloffl'i­ » rait un Agneau (ils d'un an en holocauste, et une agnelle (ille •
  • 473. !lG8 AllCANES CÉLESTES. » d'un an en sacrifice du péché, et un bélier en sacrifice eucharis ­ Il tique; puis une corbeille d'azymes, des gâteaux pétris il. l'huile, et ) des beignets d'azymes oints d'huile. -Nomb. VI. 13, la, 15; l) -toutes ces offrandes, savoir, l'agneau, l'agnelle, le hélier, les pains azymes, les gâteaux, les beignets et l'huile, signifient des célestes, c'esl-à-dil'e, des chos,es qui appartiennent il. l'amour envers le Sei­ gneur d'après le Seigneur; si le Naziréen les sacrifiait après l'ac­ complissement des jours du naziréat, c'est parce que le Naziréen l'eprésentaitl'homme céleste, ou le Seigneur quant au Divin céleste; le Divill céleste est le Divin du Seigneur dans le ciel intime; et ce Di­ vin est l'innocence. D'après cela, on peut voir que l'agneau signifie le bien de l'innocence, car toutes les bêtes, qui étaient sacl'Îfiées, si­ gnifiaient quelque chose de l'Église; on peutie voir SUltOut en ce que le Seigneur Lui-Méme est appelé l'Agneau, eOlllme [e montrent clairement les passages ci-dessus cités; et aussi en ce que sont ap­ pelés Agneaux ceux qui aiment le SeigneUl', comme dans Ésaïe, XL. 10, 11; et dans Jean, XXI. 15; et même en ce que les hommes probes sont appelés brehis, comme dans Mattll. XV. 21 il. 29. XXV. 31 à al. XXVI. 31. Jean, X. 7 il. 16, 26 à 31. XXI. 16, 17, et ailleurs; et les hommes-méchants, boucs, Malth. XXV. 31., 32. Zachar. X. 3. Daniel, VIII. 5 à H, 25 : - que toutes les bêtes utiles et douces signifient les affections et les inclinations bonnes, et les bêtes inutiles et non-douces les affections et les incli­ nations mauvaises, ou le voit dans les articles cités, N° 9280. Le bien de l'innocence est signifié non-seulement par l'agneau, mais anssi par le bélier ct par le taureau, néanmoins avec cette diffé­ l'ence que pal' l'agneau est signifié le bien intime de l'innocence, pal' le bélier le bien intérieur ou moyen de l'innocence, et par le taureau le bien externe de l'innocence; il faut qu'en toute chose il y ait le bien externe, interne et intime 'de l'innocence, pour que l'homme ait été régénéré, car le hien de l'iunocence est l'essence même de tout bien: comme ces trois degrés de l'innocence sont si­ gnifiés par le taur'eau, le bélier' et l'agneau, voilà pOUl'quoi ces trois animaux étaient offerts en sacrifice et en holocauste, quand était représentée la purification par ce bien, ce qui se pratiquait à chaque nouvelle Lune, dans les Fêtes, le Jour' des prémices, quand l'Antel était inauguré, comme on le voit clairement dans les Nomb. VII.
  • 474. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 4tiü 15, 21, 27, 39, et suiv. XXVIII et XXIX: - que le Tameau soit le bien externe de l'innocence, on le voit, N°s 9391,9990; et le Béliel'le bien inteme de l'innocence, N° 1. 0042. Ce que c'est que l'Innocence, et quelle elle est ehez les petits enfants, quelle chez les simples qui sont dans l'ignorance, et quelle chez les sages, on le voit dans les articles cités, N° 10021 f. Quand il est dit que l'a­ gneau, qui serait offert en holocauste, devait être fils d'un an, cela signifiait que c'était alors un agneau, ear lorsqu'il avait plus d'un an, c'était un mouton; et parce que l'agneau était comme le petit enfant d'une brebis, il signifiait ce bien qui appartient à l'enfance, c'est-à-dire, le bien de l'innocence; de là venait aussi que des agneaux étaient offerts en holocauste au Premier mois de J'année, quand on célébl'ait la Pâque, Exod. XII. 2 et suiv. Nomb. XXVlll. 16, 19;.au jour des prémices, Nomb. XXVIII. 26,27; au jour qu'on agitait la poignée (de blé), JAvit. XXIII. 11,12; cal'le pre­ miel' mois de l'année, le jour des prémices, et le jour de l'agitation de la poignée, signifiaient aussi l'état de l'enfance, ainsi l'état de l'innocence. 10133. A pe77Jétuité, signifie dans tout culte Divin: on le voit pal' la signification de à perpétuité, quand cela se 'dit de choses qui appartiennent au culte Divin, en ce que c'est tout et dans tout; en effet, il s'agit de la purification des maux et des faux pal' le bien de l'innocence, car ce bien est signifié pal' les agneaux, et la purification des maux et des faux est signifiée par l'holocauste d'agneaux; cet holocauste est dit il perpétuité, parce que c'était dans tout culte Divin; c'est aussi poUl' cela qu'il était fqit deux fois chaque jour, le matin et le soir; et ce qui se faisait le matin et le soir repr'ésentait en génél'al tout culte, et dans tout culte; en effet, le bien de l'innocence doit être dans tout bien, et par suite dans tout vrai, pOUl' que ce soit le hien et le vl'ai, dans lesquels il y ait la vie procédant du Divin, ainsi il doit être dans tout culte, car tout culte doit procéder du bien de l'amour et des vl'ais de la foi, pour que ce soit un-cuIte: que tout bien de l'Église et du Ciel ait en soi l'innocence, et qlie sans elle le bien ne soit pas un bien, ni par conséquent le culte un culte, on le voit, Nos 2736, 2780, 6013, 78110, 9262, 7887; quant il l'innocence, on voit ce que c'est, No' 39!:l!l, la001,ll7!)7, 5236,6107,6765,7002,0262, P936,
  • 475. 670 ARCANES CÉLESTES. et clans les articles cités, N° 10021 f. Qu'à perpétuité, ce soit tout ct dans tout, à savoil', le tout du culte et dans tout culte, c'est pal'ce que à perpétuité enveloppe tout le temps; et clans les cieux, où la Parole est entendue non pas dans le sens naturel, mais dans le sens spirituel, il n'y a aucune notion cIe temps, mais au lieu des temps 011 perçoit des choses qui appartiennent à l'état; ici donc par à perpétuité on perçoit un état perpétuel dans le culte, ainsi le tout du culte et dans tout culte; il en est de même de toutes les expres­ sions qui, dans la Pal'ole, enveloppent quelque chose du temps, comme hier, aujourd'hui, demain, dans deux jours, dans troisjolll's, le jour, la semaine, le mois et l'année; puis les temps du jour et de l'année, comme le matin, midi, le soir, la nuit, le printemps, l'été, l'automne et l'hiver; afill donc que le sens spirituel de la Parole soit entendu, il faut rejeter de son sens natur~l tout ce qui appartient au temps, et aussi tout ce qui appartient au lieu, et même tout ce qui appartient à la pel'sonne, et au lieu de cela concevoil' des états de choses; pal' là, on peut voir- combien la Parole est pure dans le sens interne, ainsi combien elle est perçue pUl'ement par les anges dans les cieux, et par conséquent combien la sagesse et l'intelli­ gence des anges sont au-dessus de l'intelligence et de la sagesse des hommes, qui pensent seulement d'après un naturel fixé sur des choses très-finies dans le monde et sur la terre; que les temps dans les cieux soient des états, on le voit, N°' 1276,1382,2625,2788, 2837,3256,3356,3606,3827,6816,6882,6901,6916,6110, 7218, 7381, 8070; et ce que c'est que l'état, N° 6850. D'après cela, on VO}t clairement ce qui est signifié par J'holocauste perpé- ' tuel d'agneaux; ainsi, ce qui est signifié par à perpétuité et pel'pé­ tuellement aileUl's, par exemple: « Le fell sera peryJétuellement » allumé sur J'autel. 1) - Lévit. VI. 6 : ~ « Le pain à perpé­ l) tuité sera sur la table. »- Nomb. IV. 7; - dans ces passages le feu et le pain signifient le hien de l'amour d'après le Seigneur envers le Seigneur; on voit, qne le feu est ce bien, N°' [1906, 5215, 63111, 6832, 68M, 6869, 7326,7852, 10055; et que le pain J'est aussi, No' 2165, 2177,3678, 3735, 3813, l!2H, !I217, l!735, 6976, 9323, 9565; la aussi, pal' à perpétuité il est signifié que ce bien doit êtl'e dans tout culte; que le vrai de 1a foi luirait d'après cc bien comme par sori feu, cela est signifié par « tain;
  • 476. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. lOl » monter la lampe perpétuellement. 1 ) - Exod. XXVII; 20;­ que la lampe soit le vrai et le bien de la foi, on le voit, N°s 95/18, 9783. 10136, Un des agneau.x tu (eras le matin, signifie l'floi­ .gnement des maux par le bien de tïnnocence procédant du Seigneur dans {' état de {'amour et de la lzl1nih'e dans {' homme interne: on le voit par la signification de (aù'e un des agneau.x ou de le sacrifiel', en ce que c'est l'éloignement des maux par le bien de l'innocence procédant du Seigneur, ainsi qu'il va être mon­ tré; et pal' la signification du matill, en ce que c'est l'état de l'a­ mour et de la lumière dans l'homme interne, ainsi qu'il sera aussi montl'é : si faire ou sacl'ifier l'agneau signifie l'éloignement des maux par le lJien de l'innocence pl'océdant du Seigneur, c'est pal'ce que les holocaustes et les sacl'ilices signifiaient la purification des maux et des faux du mal, ou, ce.qui est la même chose, l'éloigne­ ment de ces màux et de ces faux, et aussi l'implantation du bien et du vrai et leur conjonction pal' le SeigneUl', No' 9090, 9991, '10022, 100h2, 10053; que la pUl'ification des maux en soit l'é­ loignement, on le voit dans les articles c.ités, N° i0057 ; que l'a­ gneau soit le bien de l'innocence, on le voit, N° 10132; si l'éloi­ gnement des maux, et l'implantation du lJien et àu vrai et leur conjonction, se font pal' le bien de l'innocence procédant du Sei­ gneur, c'est parce qu'il faut que dans tout bien il yait l'innocence pOUl' qne ce soit le bien, et que sans elle le bien n'est pas le bien; en effet, l'innocence est non-seulement le.plan clans lequel sont se­ més les vrais, mais elle est aussi l'essence même du bien; autant donc l'homme est dans l'innocence, autant le bien, devient le lJien, et le vrai vit par le bien, pat' conséquent autant l'homme devient vivant, et sont éloignés chez lui les maux; et autant les maux sont éloignés, autant les lJiens et les vrais sont implantés et conjoinls pal' le Seigneur; de là vient que l'holocauste perpétuel a été fait avec des agneaux: que tout lJien du Ciel et de l'Église ait en soi­ l'innocence, et que sans elle le bien ne soit pas Je lJien, on le voit, N°' 2736, 2780, 6013, 7860, 9262, 7887 : voù' aussi ce que c'est que l'innocence, N°s 39gb, l1001, l1797, 5236, 6107,6765, 7902, 9262, 9936. Si le matin est l'état de l'amour ct de la lu­ mière de l'amour dans l'homme interne, c'est pal'ce que dans les
  • 477. !i72 ARCANES Ct~LESTES. cieux chez les anges les états varient quant il l'amour et à la foi, comme dans le monde chez les 11.ommes les temps varient quant à la chaleur et il la lumière; ces temps, comme on le sait, sont le matin, midi, le soir et la nuit; de là, dans la Parole, le matin si­ gnifie l'état de l'amour, midi l'état de la lumièl'e dans le clair, le soir l'état de la lumière dans l'obscur, et la nuit ou le crépuscule l'état de l'amour danS l'obscur; que dans les cieux il.y ait de telles variations d'états, on le voit, N°' 5672, 5962, 6110, 7218, 8!126; on voit aussi que le matin y est l'état de la paix'et de l'innocence, ainsi l'état de l'amoul' envers le Seigneur, N°' 2!105, 2780, 8112p, 8812, 1011!J; que midi est l'état de la lumière dans le clair, Nos 3708, 5672, 96!J2 ; que le soir est l'état de la lumière dans l'obscur, N°s 3056, 3833,6110; et qu'il n'y a point de nuit dans le ciel, mais qu'il y a un crépuscule, N° 611 0, par lequel est si­ gnifié l'état de l'amour dans l'obscur. Si le matin signifie l'état de l'amour et de la lumière dt/ilS l'homme interne, c'est parce que 'quand l'ange est dans l'état de l'amour et de la lumière, il est dans son homme interne, et que quand il est dans l'état de la lumière et de l'amour dans l'obscur, il est dans son homme externe; en effet, les anges ont l'interne et l'externe, quand ils sont dans l'interne, l'externe pour ainsi dit'e se repose, mais quand ils sont dans l'ex­ teme, ils so'nt dans un état plus grossier et plus obscur; de là vient que quand ils sont dans l'état de l'amour et de la lumière, ils sont dans leur homme interne, ainsi dans leUl' malin; et que quancl ils sont dans l',état de la lumière et de l'amour dans l'obscur, ils sont dans leur homme externe, ainsi dans leur soir; par là,- il est évident que les variations des états se font par des élévations vers les intérieurs, ainsi dans la sphère supérieure de la lumière et de la chaleur célestes, par conséquent plus près du Seigneur, et par des abaissements vers les extérieUl's dans la s~hère inférieUl'e de la lumière et de la chaleur célestes, par conséquent plus loin du Sei­ gneur : il faut qu'on sache que les intérieurs sont les supél'ieurs, ainsi ce qui est plus près du SeigneUl', et que les extérieurs sont les inférieurs, ainsi ce qui est plus loin du Seignel1l'; il faut aussi qu'on sache que la Lumière dans les cieux est le Divin Vrai qui appar­ tient il la foi, et que la Chaleur dans les cieux est le Divin Bien qui appartient il l'amour, l'un et l'autre procédant du Seigneur;
  • 478. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 6i3 cal' le Seigneur dans le Ciel cst le Soleil, d'où les anges tirent le tout de la vic, et d'où pal' suite l'homme tiee le tout de la vie spi­ rituelle et céleste, voir les articles cités, Nos 95lJ8, 9686 ; que les intérieues soient les supél'ieurs, ainsi ce qui est plus pl'ès du Sei­ gneur, on le voit, N°' 21lt8, 3086, 6599, 5166, 8325. L'homme qui est régénéré, et même l'homme qui a été régénéré, subissent aussi des variations d'état quant à l'amour et à la foi, par des élé­ Vations vers les intéeielll's et par des abaissements vees les exté­ rieul's; mais il en est peu qui puissent réfléchir là-dessus, parce qu'on ne sait pas ce que c'est que penser et vouloil' dans l'homme interne, et ce que c'est que penser et vouloil' dans l'homme ex teme, ni même ce que c'est que l'homme interne, et ce que c'est que l'homme externe; penser et vouloir dans l'homme interne, c'est penser et vouloir dans le ciel, car l'homme interne est dans le ciel; mais penser et vouloir dans l'homme externe, c'est penser et vou­ loir dans le monde, cal' l'homme externe est dans le monde; lors donc que l'homme est dans l'amolli' envel's Dieu, et dans la foi qui procède de cet amour, il est dans l'homme interne, parce qu'il est dans le ciel; mais lorsqu'il est dans l'obscur quant à l'amour et à la foi procédant de l'amour, il est dans l'homme externe, pai'ce qu'il est dans le monde: ces états sont aussi entendus par le malin, midi, le soir et la nuit ou le crépuscule dans la Parole; pareille­ ment les états de l'Église; le premier état de l'Église est appelé matin dans la Parole, son second. état midi, son troisième le soir, et son quatrième ou dernier la nuit; mais quand l'Église est dans sa nuit, c'est-à-dil'e, quand elle n'est plus ni dans l'amolli' envers Dieu, ni dans la foi, le matin commence pal' le crépuscule chez une autre nation, où une nouvelle Église est instaurée; en effet, il en est de l'Église dans le commun comme de l'homme dans le parti­ culier; le premier état de l'homme est l'état de l'innocence, pae conséquent aussi l'état de l'amolli' à l'égard de ses parents, de sa noul'l'ice et aussi à l'égard des petits enfants ses camarades; son' second état est l'état de la lumièee, cal' lorsque l'enfant entl'e dans l'âge puéril, il appl'end les choses qui appartiennent. à la lumière, c'est-à-dire, les vrais de la foi, et il les croit; le teoisième état est quand il commence à aimee le monde et à s'aimer lui-même, cc qui arrive lorsqn'il devient jeune homme, et. qu'il pense (l'après lui­
  • 479. !J7!t ARCANES CÉLESTES. même, et autant ces amoUl's croissent, autant décl'oît la foi, et avec la foi la charité à l'égard du prochain et l'amour envers Dieu; le . quatl'ième et demiel' état est lorsqu'il ne s'inquiète ni de la foi IIi de la charité, et plus encore lorsqu'il les nie: de tels états sont aussi les états de chaque Église depuis son commencement jusqu'à sa fin, son premier état est aussi l'état de l'enfance, ainsi l'état de l'inno­ cence, par conséquent l'état de l'amour envers le Seigneur, cet état est appelé son matin; le second éfat est l'état de la lumière, c'est son midi; le troisième état est l'état de la lumière dans "obscUt', c'est son soir; et le quatrième état est l'état où il n'y a aucun amoUl', ni pal' suite aucune foi, c'est sa nuit: s'il en est ainsi, c'est pal'ce que les maux s'accroissent de jouI' en JOUI', et autant ils s'ac­ croissent, autant comme une contagion l'un infecte l'autre, surtout les parents infectent leurs enfants; et en outl'e les maux hérédi­ tail'es sont successivement condensés et aillsi dél'ivés. Que le Matin signifie le pl'emier état de l'Église, et aussi l'état de l'amour, on le voit dans Daniel: « Un saint dit: Jusques à quand cette vision, le H (sacrifice) perpétuel, et la prévarication dévastatl'ice? Il me dit: 1) Jusqu'au soir au matin, deux mille et trois cents; alol's sera » jl)stifié le saint. H - VIII. 13, 111 ; - là, il s'agit de l'avène­ ment du Seigneur; le SOil' est l'état de l'Église avant l'avènement du SeigneUt', mais le matin est le premier état de l'Église apl'ès l'avènement, et dans le sens supl'ème, c'est le SeigneUl' Lui-Même; si le Seigneur, dans le sens suprême, est le Matin, c'est parce qu'il est le Soleil du ciel, et que le Soleil du ciel ne se couche jamais, mais est toujours l'Ol'ient; de là encore le SeigneUl' est appelé ol'ient, pal' conséquent aussi matin, voir Nos 21105, 2780, 9(3(38. Dans É..aïe : (1 A moi on crie de Séir : Qu'y a-t-il louchant la 1) nuit? Qu'y a-t-il tOl/chant la nuit, sentinelle? La sentinelle a 1) dit: Le malin esl venu, et aussi la nuit. H - XXI. Il, '12 ; - par la scntinelle dans le sens interne il est entendu celui qui ob­ serve les états de l'Église, et ses changements, ainsi tout prophè1e; par la nuit il est entendu le dernier état de l'Église; paI' le matin, son premier état; par Séil' d'où crie la sentinelle, l'illumination des nations qui sont dans les ténèbres; que Séir ait cette signification, on le voit, N° lt2ll0 ; et qûe la nuit soil le denlier état de ['Église, on le voit,' N° 6000; « le matin vient et aussi la nuit, » signifie
  • 480. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. !J7n que quoiqu'il y ait illumination pOUl' ceux qui sont de la nouvelle Église, il y a néanmoins nuit pOUl' ceux qui sont rlans la vieille Église. La même chose est signifiée par le matin dans David: (( Au 1) soir dureront de nuit les pleurs, au matin le chant. 1) - Ps. XXX. 6. -Et dans Ésaïe: Il Vers le temps du soir voici la ter­ 1) reur, avant le matin, il n'yen a poiut. 1) --XVII. 1!J. -Comme le matin, dans le se.ns suprême, signi fie le Seigneur, et pa l' suite l'amour d'après le Seigneur envers le Seigneul', c'est pour cela que la manne, qui était le pain céleste, Il tombait en pluie chaque » matin. 1) - Exod. XVI. 8, 12, 13, 21 j - que le Seigneur soit le Pain qui est descenciu du ciel, ainsi la manne, on le voit @Jans Jean,- VI. 33, 35, !J8, 50 j et que le pain soit l'amour céleste, qui est l'amour d'après le SeigncU1' envers le SeigneUl', on le. voit, N°' 2165, 2177, 3!J6!J, !J2ii, !J735, 5!J05, 5915, 95!J5 : et comme le Seigneur est l'orient et le matin, et que le tout de l'a­ moul' céleste procède de Lui, c'est aussi ,pOUl' cela qu'il est ressus­ cité II le matin le jour dit sabbath. »- Marc, XVI j - et c'est encore pour cela que le joUI' avant la fêle de la Pâque était appelé soir, car la fête de la Pâque signifiait la présence du Seigneur, et pal' Lui la délivrance de la damnation pour les fidèles, N°' 7867, 9286, 9287 à 9292. Celui qui connait le sens inle1'ne de la Pa-', l'ole peut savoir ce qui est enveloppé, quand il est dit que Pierre (1 nierait trois fois le Seigneur, avant que le coq eo.t chanté deux fois.1) - M.atth. XXVI. 3!J, 7lJ, 75. M.arc, XIV. 30, 68, 72., Luc, XXII. 3!J, 60, 61. Jean, XVlll. 27;-en effet, Pierre 'e­ p1'ésentait la foi de l'Église, ou, ce qui est la même chose, l'Église quant à la foi; le temps, quand le coq chantait, signifiait le der­ niel' état de l'Église; ce temps était aussi appelé le chant du coq; le triple reniement signifiait le reniement complet du Seigneur à la fiu de l'Église; on peut voir que PiCiTe a l'eprésenté la foi de l'É­ glise, ainsi J'Église quant à la foi, Préf. des Chap. XVlll et XXII de la Gen. et N°s 3750, !J738; et que ces paroles adressées à Pierre ont signifié le reniement du Seigneur dans l'Église, quand arrive sa fin, Nos 6000, 6073 f.', 10087 ; car le Seigneur est renié, 'quand il n'y a plus aucune' foi j et il n'y' a plus aucune foi, quand il n'y a plus allcunechal'ité; que trois signifie le complet, on le voit, No' 2788, !l!J95, 77'l5, 8347, HÇ)S, !M8S, Ç)lt80; de Iii vient
  • 481. 676 ARCANES CÉLESTES. qu'il a élé dit qu'il renierait trois fois; que cela ail élé fait au point du jour, quand le matin allait venil', on le voit dl!ns Jean,-XVlII. 28; - et que le chant du coq et le point du jouI' soient la même chose, cela est évid8nt dans Mal'C : Il Veillez donc, car vous ne sa­ I) vez pas quand le Seigneur de la maison viendra; si ce sem le » soir, ou à minuit, Olt au chant du coq, ou le Inatin. ) - XIII. 35. - D'après cela,lon peut voil' mainlenant ce qui est signifié pal' le matln. 10135. Et l'autre agneau tu (eras entre les soirs, signifie la même chose dans l'état de la lumière et 'de l'amour dans l' homme externe: on le voit par la signification de (aire ou sa­ crifier l'agneau, en ce que c'est l'éloignement des maux pal' le 1lien de l'innocence procédant du Seigneur, comme ci-dessus, N° 10i3lJ; et pal' la signification de entre les soirs, en ce que c'est dans l'élat de la lumièl'e et de l'amour dans l'homme externe; en effet, le SOli' dans la Pal'ole signifie l'état des intél'Ïeurs, quand les vrais de la foi sont duns l'o1lscur ,. et les biens de l'amolli' dans quelque froid; cal' les étals de l'amour et de la lumière varient chez les anges, comme dans le monde varient les états ùes temps du JOUI', qui sont le malin, midi, le soir, la nuil ou le cl'élJUscule, et de nouveau le matin; quand les anges sont dans l'état de l'amoul" c'est pour eux le matin, et alOl's le Seigneur leur apparaît comme soleil à l'orient; , " quand ils sont dans l'état de la lumière, c'est pour eux midi; quand ils sont dans l'état de la lumière dans l'obscur, c'est pour eux le soir, et quand ensuite ils sont dans l'état de l'amour dans l'o1lscur ou dans quelque froid, c'est flour eux la nuit, ou plutôt le cl'épus­ cule avant le malin ~ de tels états se succèdent continuellement chez les anges, et c'est par ces élats qu'ils sont continuellement perfec­ tionnés; toutefois, ces variations existent non pas d'après le soleil du ciel, ni d'apl'ès son level' et son coucher, mais d'après l'élat des intérieurs mêmes des anges; car, de même que les hommes, ils dé­ sil'ent être tantot dans leurs intel'nes, tantôt dans leurs externes; quand ils sont dans les internes, ils sont dans l'état de l'amour et de la lumière dans le cJail', et quand ils sont dans les exlernes, ils sont dans l'état de l'amour et de la lumière dans l'o1lscur, cal' l'ex-' Lerne esl lei respectivement à l'interne; de lü l'origine des variations de l'élat des anges: s'il y a ebez eux de tels états ct de telles Vél-­
  • 482. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 477, J'iaUons, c'est parce que le Soleil du ciel, qui là est le Seigneur, est le Divin Amour Même; c'est pourquoi la chalem qui en procède est le hien de l'amour, et la lumière qui en procède est le vrai de la foi;' car toutes les choses qui procèdent de ce Soleil sont vivantes, et non ,,­ comme celles qui procèdent du soleil du monde, lesquelles sont mortes: de là, on peut voir ce que c'est que la chaleur céleste, et ce que c'est que la lumière céleste, et pourquoi dans la Parole le bien de l'amour est signifié pal' la chaleur, par la flamme et pal' le feu, le Hai de la foi par la IUl11 ière et par sa splendeUl', et le Sei­ gneur Lui-Méme quant au Divin amour par le Soleil: que le Sei­ gn~ur dans les cieux soit le Soleil, on le "oit, N°' 3636, 36l13, ll321 f., 5097, 7078, 7083, 7171, 7173, 8812; on voit aussi que la chaleur qui en pl'ocMe est le bien de l'amour, No' 3338, 3330,3636,3693, hOi8, 5215, 6032, 6314; et que la lumière qui pl'ocède de ce soleil est le Divin VI'ai, d'où proviennent la foi, l'intelligence et la sagesse, al'ti. cités, N°' 95h8, 968h. D'après cela, on peut voir maintenant ce qui est signifié par le matin, et ce qui est signifié pal' le soit.. Mais qu'.on sache qu'ici le matin enve­ loppe aussi midi, et que le soir enveloppe aussi le point du joUI'; en effet, quand il est dit dans la Pùole le 'matin et le soir, alors est entendu tout le jour; ainsi par le matin, aussi midi; et par le SOil', anssi la nuit ou le point du jour; de là vient qu'ici le matin signifie l'état de l'amoll1' et aussi de la lumière dans le clair, et le soir l'état de la lumière et aussI de l'amolli' dans l'obscUl', ou dans l'homme externe. Que pal' « entre les soil's il soit entendu, non pas le temps l) entre le Sotl' d'un jour et le soir du jour suivant, mais le temps entre le soir et le matin, ainsi inclusivement la nuit ou le point du jour, cela est évident en ce que l'holocauste perpétuel d'agneau était fait non­ seulement le soir, mais aussi le matin: de là, on peut voir que pa­ l'cille chose est signifiée par entr~ les ~oit's dans d'autres passages, par exemple, en ce qu'on devait faire le Péesach « entre les soirs.») - Exod. XII. 6. Nomb. IX. 5,1'1; .:- ce qui est même expliqué ailleurs en ces tel'mes : « Tu sacrifieras le Pœsach au soi1', quand l) se couchera le soleil, au temps fixe Je ta sortie d'Égypte; ensuite l) tu le cuiras et tu le mangeras dans le lieu qu'aura choisi Jéhovah l) ton Dieu, et tu retourneras, au matin, et t'en iras à tes tentes.») - Deutér. XVI. 6, 7..- Que le soir en général signifie l'état de
  • 483. hiS ARCANES CÉLESTES. la lumière dans l'obscur, on le voit dans Jél'émie ; « Levez-vous, et Il montons à midi; malheur à nous, parce que s'en va le jour, parce Il que se sQnt inclinées les ombres du soir! levez-vous, montons . » pendant la nuit, et détruisons ses palais. »- VI. h, 5; -là, le soil' et la nuit signifient les derniers temps de l'Église, quand toutes les choses de la foi et de l'amour ont été détruites. Dans Za­ 1 charle·; (1 II Y aura un jour, qui (est) connn de Jéhovah, quand Il vel's le temps du soir il y aura de la lumiere: en ce jour-là II sortiront des eaux vives de Jérusalem, et Jéhovah sera en Roi II SUl' toute la telTe. Il - XIV. 7,8,9; - là, il s'agit de l'avène­ ment du Seigneur; la fin de l'Église est le temps du soir; la Lu­ mière est le Seigneur quant au Divin Vrai. Pareillement dans Da­ niel ; « Un Saint me dit: Jusqu'au soir, au matin, deux mille Il trois een~s. )l~ VIII. 13, 1!J. 10136. Et un dixième de fleur, de (arine mêlée d'huile pilée, le quart d'un Mn, signifie le bien spù'ituel d'apres le bien céleste, autant qu'il en (aut pour la conjonction: on le voit pal'la signification du dixième d'un éphah, en ce que c'est au­ tant qu'il en faut, et en quantitê suffisante pOUl' les usages, N°' 8h08, 85!JO, 9757; pat' la signilication de la fleur de (arine, en ce que c'est le vrai d'après le bien, N° 9995, ici le vl'ai d'après le bien ce­ leste, lequel vrai est appelé le bien spirituel; par la signilication de l' huile, en ce que c'est le bien céleste, N°s 880,3728, h582, h038, 9h7!J, 9780; pal' la signification du quart d'un ltin, en ce que c'est autant qu'il en faut pour la conjonction, car' quatre signifie la conjonction, N°s 9601, 967fl; de là, le quart ou la quatrième par­ tie, c'est autant qu'il faut pour cette conjOliction : l'éphah et-le hin étaient des mesures, et les mesures signifient la quantité de la chose dont il s'agit; l'éphah, mesure de la farine, du froment et de l'orge, la quantité du bien; et le hin, mesure du vin et de l'huile, la quan­ tité du vrai; que ce soit le dixième de l'éphah, qni est entendu ici, on le voit d'après le Lévit. VI. 13, et ailleurs. li èst donc évfdent que pal' « le dixième de fieU!' de farine mêlée d'huile pilée, le quart d'un hin, » il est signifié le bien spirituel d'après le bien céleste, au­ tant qu'il en faut pOUl' ta conjonction; Ce que c'est que le Spil'ituel ét ce que c'est que le céleste, on le voit dans les articles cités, N° 9277.
  • 484. EXODE. CHAIl, VINGT-NEUVIÈME. 479 10137. Et une libation du quart d'un !lin de vin, signifie le vrai spirituel autant qu'il en (aut pour la conjonction: on le voit par la signification du vin, en ce que c'est le vl'ai, No, 1071, 1798, 6377, ici le vrai spirituel correspondant au bien spirituel d'après le célest~, qui est signifié par la fleur de farine mêlée d'huile, N°10136; car dans la Parole lorsqu'il s'agit du bien il s'agit aussi du vrai, et même du Vl'ai du même genre donf provient le bien, parce que toutes choses, en général et en particulier, dans le ciel et aussi dans le monde, se réfèrent au bien et au vrai, et à l'un et . à l'autre pOIl!' qu'elles soient quelque chose; car le bien sans le vrai n'est pas le bien, et le vrai sans le bien n'est pas le vrai, voir les. articles cités, No' 9263, 9314 ; de là vient que lorsqu'on offrait une minchah, qui était le pain, on offrait aussi une libation, qui étaille vin; pareillement dans la Sainte Cène; c'est de là que pal' la liba­ tion de vin ici il est entendu le vrai correspondant au bien qui est signifié par la minchah, dont il vient d'être parlé; et par la signifi­ cation du quart d'un !lin, en ce que c'est auuint qu'i! en faut pour la conjoncLion , N° 10136. Chacun peut voir que par la minchah, qui était le pain, et par la IibaLion, qui était le vin, il faut entendre, non pas purement du pain et du vin, mais quelque chose de l'É­ glise et du Ciel, ainsi les spirituels et les célestes qui appartiennent au Ciel et à l'Église; autrement, à quoi hon mettre sur l'alltel du pain et du vin? cela était-il agréable à Jéhovah, ou ,cela était-il pour Lui une odeur de repos, r,omme il est dit? et cela pouvait-il expier l'homme? Celui qui pense saintement SUi' la Parole ne peut penser que ces objets terrestres eussent été agréables à Jéhovah, s'il n'y avait pas eu en eux un Divin plus- élevé et plus intérie~r; celui qui croit que la Parole est Divine et spirituelle partout doit abso­ lument croire que dans chacune de ses expressions est caché un ar­ cane du ciel: mais si jusqu'à présent on n'a pas connu où est caché cet arcane, c'est parce qu'on n'a pas connu que dans chaque ex­ pl'ession de la Pal'ole il y a un sens interne qui est spirituel et Di­ vin, ni que chez chaque homme il y a des anges qui perçoivent les objets de ses pensées et saisissent spirituellement la Parole, quand elle est lue par lui, et qu'alors par eux le saint influe du Seigneur, et qu'ainsi pal' eux il y a conjonction du ciel avec l'homme, pal' conséquent conjonction du Seigneur pal' les cieux avec lui; c'est
  • 485. 680 ARCANES CÉLESTES. pOUl' celle raison gu'il a été donné à l'homme une telle Parole, par laquelle il peut ainsi, et non autrement, être pourvu à son salut par le Seignem. Que la minchah, qui est le pain, signifie le bien de l'amour, et que la libation, qui est le vin, signifie le bie!} de la foi, et qu'elles soient perçùes ainsi par les anges, c'est ce qu'on peut voir d'après tout ce qui e~t dit de la mincllah et de la libation dans la Parole; par exemple, dans Joël: Retranchées ont été la (1 II 111 inclwh et la Libation de la maison de J éhorah; dans le II deuil sont les prêtres, ministres de Jéhovah; dévasté est le champ, » dans le deuil est la terre, cal' dévasté est le blé, tari est le mollt, II languissante est l'huile ; le cep a séché, 'et le figuier languit; la­ II mentez-vous, ministres de Jéhovah, car rejetées ont été de la II maison de notre Dieu la minchah et la libation, parce qu'il II est proche le jour de Jéhovah, et comme une dévastation par II Schaddaï il vient. »- I. 9 à 15; - là, il s'agit du derniel' temps de l'Église, quand en elle il n'y a plus ni bien de l'amour, ni vrai de la foi, ce qui est signifié pal' le jour de Jéhovah est proche, il vient comme une dévastation pal' Schaddaï; de là, il est évident que pal' la minchah et la libation, qui ont été l'etl'anchées de la maison de Jéhovah, par le champ qui est dévasté, par la terre qui est dans le deuil, par le blé qui est aussi dévasté, par le moût qui est tari, par l'huile qui est languissante, et pal' le cep et le figuier, il est signifié des choses qui appartiennent à l'Église et au Ciel; quant à ce qui est signifié, le sens interne l'enseigne; par ce sens il est évident que par le champ est signifié l'Église quant à la réception du vrai, voir N°' 3766, 6982, 7502, 7571,9295; pal' la ten'e, l'Église quant au bien, voir les articles cités, N° 9325; pal' le blé tout hien de l'Église, Nos 5295, 5410, 5959; pal' le moût tout vrai de l'É­ glise, N° 3580; pal' l'huile le bien de l'amour, N°' h582, h638, 9780; par le cep le bien intérieur de l'Église spirituelle, N°' 5113, 6376,9277; par le figuiel'le bien extérieUl', No' 217, lt23l, 5113; d'où il est évident que la minchah et la libation sont le culte d'~pl'ès le bi€Il de l'amour et d'après le l'l'ai de la foi. Dans Malachie: (1 De mine/wh je n'accepterai point de vos mains, car depuis » le lever du soleil jusqu'à son coucheqjTand (sera) le Nom Ile II Jéhovah parmi les nations; et, en tout lieu, du parfum (sera) 01'­ » fert à mon Nom, et une mine/wh pure. l l - I. 10,11; - il
  • 486. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME, &81 est évident qu'ici par la minchah il n'est pas signifié une minchah, ni par le parfum un parfum, car il s'agît de l'Église chez les na- tions, chez lesquelles cependant il n'y avait pas de minchah; en effet, il est dit cc depuis le lever du soleil jusqu'à son couchel', gl'and sera le Nom de Jéhovah parmi les nations, et en tout lieu une min- chah pure et du parfum; » que le parfum soit l'adoration d'après le bien de la foi, on le voit, N° 9&75. Pareillement dans David: (( Ac- » ceptées soient mes prières, parfum devant Toi, l'élévation de » mes mains, minclwh du soir, » - Ps. CXLI. 2; - la min- chah du soil' est le bien de l'amour dans l'homme externe. Dans Ésaïe: « Vous vous êtes échauffés pOUl' des dieux sous tout arbre » verdoyant, même pour eux tu as répandu la libation; tu » as fait monter le présent; tu offl'es le présent au l'oi dans » l'huile; et tu multiplies tes aromates; et tu t'abaisses vers l'en- l) fer. )l - LVII. 5, 6, 9; - là, il s'agit du cuite d'après les maux et les faux qui proviennent de l'enfer; les dieux dans le sens in- terne sont les faux, car ceux qui ont adoré d'autres dieux leur don- naient, il est vrai, un nom, mais néanmoins c'étaient les faux pro- venant des maux qu'ils adoraient; que les dieux étrangers dans la Parole soient les faux, on le voit, No' llllü2 f., 89lJ1; l'arbre ver- doyant est tout perceptif, tout cognitif et tout confirmatif du faux, No' 2722, 2972, lt552, 7692; le verdoyant est le sensitif, N° 7691; s'échauffel', c'est l'ardeur du culte, car le feu, d'où vient l'échauf- fement, est l'amour dans l'un et l'autre sens, N°' 5215, 6832, 7575; répandre la libation, c'est le culte d'après les faux du mal; offrir le présent au roi dans l'huile, c'est adorer satan d'apl'ès les lllaux j le présent dans l'huile est la minchah; multiplier les aro- mates, c'est multiplier les parfums par lesquels sont signifiées les adorations, N° 9!J75; aussi est-ce pour cela qu'il est dit qu'elle s'abaisse vers l'enfel' : d'après cel(l., on peut voir que la minchah, qui était le pain, et la libation, qui était le vin, signifient les choses qui appartiennent à l'Église et au Ciel, à savoir, la nOUl'riture et le bl'euvage célestes, les mêmes que signifient le Pain et le Vin dans la Sainte Cène, pour cette raison, déjà donnée, que le Ciel se con- joigne avec l'homme pal' la Parole, et qu'ainsi par le Ciel au moyen de la Parole le Seigneur se conjoigne avec l'homme; lorsque le Divin de la Parole est dans de telles choses, il nourrit non-seulement [es xv. 31.
  • 487. Li82·· 1 ARCANES CÉLESTES. :. mentais humains, mais aussi les mentais angéliques, et fait que le Ciel et le Monde sont un. D'après cela, on peut encore voir que toutes et chacune des choses qui ont été dites et commandées, dans la Parole, sur la minchah et la libation, ou sur le Pain et le Vin, contiennent en elles des arcanes Divins; par exemple, que la min­ chah serait de tleur de farine, sur laquelle il y aUl'ait de l'huile et aussi de l'encens, qu'elle devait absolument êtI'e salée, et qu'on la fe­ J'ait azyme ou sans levain; que sa composition serait autre pour le sacrifice d'un Agneau, autre pOUl' celui d'un Bélier, autre pour celui d'un Taureau, et que, dans les sacrifices du péché et du délit, elle ne serait pas non plus la même que dans les autres sacrifices; que pareillement dans la libation il y aurait de la différence dans la me­ sure du vin; si toutes ces choses n'avaient pas l'enfermé des arcanes ùu Ciel, il n'aurait nullement été commandé de fail'e des applications différentes pOUl'ie culte. Pour que ces différentes compositions soient embrassées d'un seul coup d'œil, je vais les présenter dans leur ordre: (( Dans les sacl'ifices et les holocaustes eucharistiques, la min­ chah pour chaque Agneau était d'un dixième d'éphah de fleur de farine mêlée au quart d'un hin d' huile, et le vin pOUl' la li­ Imtion le quart d'un /zin. Pour chaque Bélier, la mincbah était ùedellxdixièmes de flellrde farine, et du tiers d'un hin d' huile; du vin pour la libation le tiers d'un /tin, Pour chaque Taureau, la minchah était de trois dixièmes de fleur de farine, mêlée à la moitié d'un !lin d' huile; et du vin pour la libation la moitié d'ult !lin.»- Nomh. XV. 4 à 12. XXVllI, 10,11,12,20,21,28, 29. XXIX. 3,4,9,10, H, 15, 18, 21, 24, 27, 30, 33, 37; si pour un Agneau la quantité de tleur de farine, d'huile et de vin, était autre que pour un Bélier et pour un Taureau, c'est parce que l'agneau signifiait le bien intime de l'innocence, le béliCl' le bien moyen de l'innocence, et le taureau le bien dernier ou externe de l'innocence; en effet, il y a trois cieux, l'intime, le moyen et le del'­ nier, par conséquent il y a aussi trois degrés du bien de l'innocence; son aC0roissement du premier au dernier est signifié par le l'apport croissant de la fleur de farine, de l'huile et du vin: il faut qu'on sache que le bien de l'innocence est l'âme même du ciel, parce que ce bien est seul réceptif de l'amour, de la charité et de la foi, qui font les cieux: que l'agnean soit le bien intime de l'innocence, on le voit,
  • 488. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 483 N°s 399h, 10132; le bélier, le hien moyen ou intérieur de l'inno­ cence, N° 10042; et le tameau, le bien dernier ou externe de l'in­ nocence, N°' 9391, 9990. Dans les sacrifices pOUl' la confession, Cl la mine/wh était de gâteaux azymes mêlés d' huile, de bei­ gnets azymes oints d' huile, de fleur de (arine roulée, gâteaux mêlés d'huile; outre les gâteaux de ]Jain (ermentés,» - Lévit. VII. 11, 12 ; - et dans les sacrifices du délit et du péché, la min­ chah était « d'un dixième d'é]Jhah de fleur de (arine, mais » ni huile ni encens sur elle. 1) - Lévit. V. 11; - s'il n'était mis ni huile ni encens sur la minchah du sacl'ifice du péché et du délit, c'est parce que l'huile signifie le bien de l'amour, et l'en­ cens le vrai de ce bien, et que le sacrifice du péché et du délit signifie la pUl'itication et l'expiation des maux et des faux du mal, qui par cette mison ne devaient pas être mêlés avec le bien et le vl'ai du bien. En outre, sm C( la Minchah ct' Aharon et de ses fils au jom qu'ils devaient être oints, l) voù· Lévit. VI. 13, 1ll, 15 : - sur C( la Minchah des prémices de la moisson, 1) - Lévi!. II. 14, 15. XXIII. 10,12,13,17; - SUI' (1 la Minchah du Na­ zit'éen, 1) - Nomb. VI; - sur C( la Minchah de jalousie, 1) ­ Nomb. V; - sur (C la Minchah du pUl'ifié de la Lèpl'e,» - Lévit. XIV; - SUi' (c la Minchah cuite dans le four; SUI' la Minchah cuite dans le poêle; et sUl'la Minchah cuite dans un chaudron, » - Lévit. II. 3, II, 5, 5, 7; qu' Cl il n'y aurait aucun levain dans la Minchah, ni aucun miel; et que la Minchah devait absolument être salée. )l -Ibid. Vers. 10,11,13; - s'il n'y avait ni levain, ni miel dans la minchah, c'est parce que le levain dans le sens spirituel est le faux d'apl'ès le mal, et le miel le plaisil' externe ainsi mêlé avec le plaisir de l'amour du monde, par lequel fermentent et par consé­ quent se dissipent les biens et les vrais célestes; et si la minchah devait absolument êtl'e salée, c'est parce que le sel signifiait le vrai désirant le bien, ainsi conjoignant l'un et l'autre: que le levain soit le faux d'après le mal, on le voit, N° 2342, 7906, 8051, 9992 ; que le miel soit le plaisir externe, ainsi le plaisir de l'amour dans l'un et l'autl'e sens, on le voit, N° 5620; et que le sel soit le vrai désirant le bien, on le voit, N° 9207. 10138. Pour le ]Jremiel' agneau, signifie cela dans l' homme interne: on le voit pal' la signification du premiel' agneau, ou de
  • 489. [186 ARCANES CÉLESTES. l'holocauste qui était fait le matin', en ce que c'est le bien de l'in­ nocence dans l'homme interne, N° 10136, 10139. Et le second agneau tu feras entre les soirs, signi­ fie l'éloignement des maux par le bien de l'innocence procé­ dant du Seigneur dan,s l'état de l'amour et de la lumière-dans l' homme externe: on le voit par les ex plications données ci-dessus N° 1013~, où sont les mêmes paroles. 10HO. Selon la minc/zah du matin, et selon sa libation tu la feras, signifie le bien spin'tuel pl'océdant du bien céleste et le vrai de ce bien autant qu'il en faut pour la conjonction: on le voit par la signification de la minchah du matin, ou de la minchah pour le second agneau, en ce que c'est Ce bien spirituel pro­ cédant du bien céleste et le vrai de ce bien autant qu'il en faut pour la conjonction, N°' 10136,10137. 10H10 En odeur de repos, signifie le perceptif de la paix: on le voit par la signification de ' odeur de repos, en ce que c'est le perceptif de la paix, N° 10056. 101lt2. Ignition à Jéhovah, signifie d' apl'~s le Divin amour du Seigneur: on le voit d'après ce qui a été dit et montré ci­ dessus, N° 10055. 10143. Holocauste ù perpétuité, signifie tout culte Divin en général: on le voit pal' la signification de l' holocauste, en ce que c'est le culte Divin, ainsi qu'il va être montré; et pal' la signi­ fication d'ùperpétuité, en ce que c'est tout et dans tout, N° 10133; de là, l'holocauste à perpétuité signifie tout culte Divin en général, et quand il s'agit d'un holocauste fait avec un agneau, par qui est signifié le bien de l'innocence, il signifie aussi dans tout culte, car tout culte, qui est véritablement culte, doit provenir des vrais de la foi et des biens de l'amour, et dans tout bien de l'amour et pal' suite dans tout vrai de la foi il doit Yavoir le bien de l'innocence, N° 10133; de là vient que l'holocauste à perpétuité signifie aussi dans tout culte. Si l'holocauste est le culte Divin, c'est parce que les holocaustes et les sacrifices étaient le principal du culte représentatif chez la nation Israélite et Juive, et que toutes choses se réfèrent à leur principal et en tirent leUl' dénominatioIJ ; que le principal du culte chez cette na­ tion ait consisté en sacrifices et en holocaustes, et que pal' suite les sacrifices et les holocaustes aient signifié tout ce qui appartient au
  • 490. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. !l85 culte en géné,'al, on le voit, N°' 922, 13h3, 2180,6905, 8680, 8936, 100h2. Mais il sera dit en peu de mots ce que c'est que le culte Divin, qui est signifié pal' les sacl'ifices et pal' les holocaustes: Les sacrifices et les holocaustes ont spécialement signifié la purifi­ cation des maux et des faux, et aol's l'implantation du bien et du vrai et la conjonction de l'un et de l'autre, ainsi la régénération, voir N°' 1. 0022, 10053, 10057; l'homme qui est daus ces opé­ l'ations est dans le culte réel, cal' la purification des maux et des faux est d'y renoncer, de les fuir et de les avoir en aversion; l'im­ plantation du bien et du vrai est de penser et de vouloir le bien et le vrai, et de les prononcer et les faire; et la conjonction de l'un el de l'autre est d'y conformer sa vie; en effet, quand le bien et le vrai ont été conjoints chez l'homme, il y a en lui une volouté nouvelle et un entendement nouveau, par conséquent une vie nouvelle; qnand l'homme est tel, le culte Divin est dans toute œuvre qu'il fait, cal' alors l'homme regarde le Divin dans tout, il le vénèl'e, il l'aime, pal' conséquellt il lui rend un culte: que ce soit là le culte Divin réel, c'est ce qu'ignorent ceux qui placent tout culte dans l'adoration et dans les prières, ainsi dans les choses qui appartiennent il la bouche et à la pensée, et non dans celles qui appartiennent il l'œuvre pro­ venant du bien de l'amour et du bien de la foi, lorsque cependant chez l'homme qui est dans j'adoration et dans les pl'ières le Seigneur ne regarde l'ien autre que son cœur, c'est-à-dire, ses intérieurs, tels qu'ils sont quant à l'amour et à la foi provenant de cet amour; si donc l'amour et la foi ne sont pas intérieurement dans l'adoration et dans les prièl'es, il n'y a-en elles ni âme ni vie, il y a seulement un exteme, tel qu'est celui des Oattems et des hypocrites, qui, 011 le sait, ne plaisent pas non plus au sage dans le monde: en un mot, faire selon les préceptes du Seigneur, c'est là vél'iLablement le culte du Seigneur, et même c'est là véritablement l'amou(' et véritable­ ment la foi; c'est aussi ce que peut voir quiconque réOéchit; en effet, celui qui aime quelqu'un et qui croit en lui, n'a rieu de plus il cœur que de vouloir et de faire ce que celui-ci veut et pense, car son seul désir est de connaître sa volonté et sa pensée, ainsi son hon plaisil'; autrement il n'aime pas et ne cl'oit pas: il en est de même de l'a­ mour envel's Dieu; c'est aussi ce que le Seigneur enseigne dans Jean: Celui qui a mes ]Jl'ét:eplCS el les lait, c'est celui-là qui (1
  • 491. "86 ARCANES CÉLESTES. Il M'aime; ,nais celui qui ne M'aime pas, mes paroles ne garde » pas, )l - XIV. 2i, 2" : - et ailleurs dans le Même: (1 Si mes )) commandements vous gardez, vous demeurerez dans mon )) amour; mon commandement est que vous vous aimiez les 1) uns les autres. ) - XV. iO, 12. - Que le cuIte externe sans cet interne ne soit pas le culte, c'est aussi ce qui est signifié par ces pal'oles sur les holocaustes et les sacrifices dans Jérémie: « Je n'ai » point pal'ié avec vos pères au sujet de paroles d'holocauste et de » sacrifice, mais cette parole je leur ai ordonné, en disant: Obéis­ )) sez à ma 'voix, et je vous serai pour Dieu. » - VII. 21, 22, 23. - Dans Bosée : « 1I1iséricorde je veux et non pas sacrifice, » et connaissance de Dieu plutôt que des holocaustes. » -VI. 6, - Dans Michée: « Préviendrai-je Jéhovah avec des holocaustes? 1) Jéhovah prendra-t-il plaisir il des milliers de béliers? Il t'a indi­ » qué ce que c'est que le bien; et qu'est-ce que Jéhovah demande )) de toi? Seulement de (aire le jugement, et d'aimer la misé­ 1) rz'corde, et de s'humilier, en ~rchant avec ton Dieu. )) - VI. » 6, 7, 8. - Dans le livre 1 de Samuel: « Le plaisir de Jéhovah » est-il dans des holocaustes et des sacrifices? Voici, écouter est » pré(érable au sacrifice des bœu(s; l'obéissance, préférable » à la graisse des béliers. » -XV. 22. - Que le culte même du Seigneur consiste dans la vie de la charité, et non dans la vie de la piété sans celle de la charité, on le voit, N°' 8252 à 8257. 101M. En 1)OS générations, signifie perpétuellement dans l'Église: on le voit pal' la signification des générations, lorsqu'il s'agit des fils d'Israël, en ce que c'est ce qui succède dans l'Église, cal' les fils d'Israël signifient l'Églisè, et les générations signifient le successif de l'Église; les générations signifient aussi les généra- . tions spirituelles, qui appaltiennent à la foi et il l'amour, ainsi qui appartiennent à l'Église; et en générations signifie encore le per­ pétuel, pal' conséquent aussi le successif: que les fils d'Israël signi­ fient l'Église, on le voit dans les articles cités N° 9SbO; on voit aussi que les générations signifient les choses qui appartiennent a la foi et il l'amour, N°s 2020, 258", 6239; le perpétuel et l'éLernel, N° 9789; le successif, N° 98"5. 1Ü1lJ5. A l'entrée de la tente, signifie la conjonction du bien et du vrai: on le voit pal' la signification de l'entrée de la
  • 492. EXODE. CHAI>. VINGT-NEUVIÈME. " tente. en ce que c'est la conjonction du bien etdu vt'ai, Nos 10001, . 487 100:25. 10146. Devant Jéhovah. signifie procédant du Seïgnew': cela est évident en ce que Jéhovah dans la Parole est le SeigneUl', voir les articles cités, N° 93i3 ; que devant Jéhovah ce soit pro­ cédant du Seigneur, c'est pal'ce que devant signifie la présence, et " que la pJ'ésence du Seigneur est selon qll'on J'eçoille bien de l'amour et le vrai de la foi procédant de Lui; de là vient que devant le Sei­ gneur signifie procédant du Seigneur; le Seigneur, il est vrai, est présent chez chaque homme, mais il est autrement présent chez les bons que chez les méchants; chez les hons il est présent dans toutes les choses qu'ils pensent d'après les vrais de la foi, et qu'ils veulent d'apt'ès le bien de l'amour, et tellement présent que Lui-Même est la foi, et Lui-Même est l'amout' en eux; par conséquent il est chez eux comme habitant, selon les pat'oies du Seigneur Lui-Même dans Jean; «( L'Esprit de vérité chez volts demeurera, et en vous il Il sera; et VOus connailrez que ll'/oi (je suis) dans mon Père. 1) et vous en At ai, et il! ai en vous; celui qui a mes préceptes Il et les {ait. c·est celui-là qui 111'aime; vers lui nous viendrons, )l et demeure chez lui nous ferons. 1) - XIV. 17, 18, 20, 21, 23. - Mais chez les méchants le Seigneur n'est point pt'ésent dans' chaque chose, parce qu'en eux il n'y a ni la foi ni la charité, mals il est présent dans le commun, et pal' cette pt'ésence ils ont la fa­ culté de pense.' et de vouloil" et aussi de .'ecevoir la foi et la charité, mais en tant qu'ils t'enoncent aux maux; autant ils n'y renoncent point, autant il semble absent; [es degrés d'absence du SeigneUl' sont selon l'absence du vJ'ai et du bien de la foi et de l'amoUl' : c'est de là que ceux qui sont dans le ciel sont en présence du Seigneur, tandis que ceux qui sout dans ['enfer sont en son absence. Toutefois, ' voici comment la chose se passe: Le Seigneur n'est point absent de l'homme, mais l'homme est absent du Seigneur; car l'homme, qui est 'dans les maux, J'egarde en al'l'ièl'e du Seigneur, et alors Cf,l qui est devant ses yeux lui est présent selon les affinités des mau~ dans lesquels il est: en effet, dans l'autre vie il n'y a point d'espace, mais il y a seulement appat'ence d'espace selon les affinités des pen­ sées et des affections: il en est de cela comme de la pt'ésence du So­ leil du monde quant à la lumièt'e ct quant à la chaleur; le Soleil est
  • 493. ll88 ARCANES CÉLESTES, également pt'ésent en tout temps; mais quand la tel'l'e se détoul'lle du Soleil, la lumière cesse, et l'ombre se répand, d'abord l'ombre du soir, et ensuite l'omllre de la nnit; et quand la terre regarde vers le soleil non pas directement, mais obliquement, comme il ar­ rive dans la saison d'hivet', la chaleur cesse et le froid sUl'vient, et par suite toutes les productions de la tene s'engourdissent et meu­ t'ent ; cela aussi est nommé absence du Soleil, et cependant c'est l'absence de la terre à l'égard du Soleil, non quant à l'espace, mais qnant à l'état de la lumière et de la chaleur: ceci a été dit pour il­ lustration, 101fJ7, Oùje conviendrai avec vous pour t'y parler, signifie la présence el l'influx du Seigneur " on le voit par la significa­ tion de convenir pour parler, en ce que c'est la présence et l'in­ flux; car convenir est la présence; et pader, quand il s'agit de Jé­ hovah, c'est-à-dire, du Seigneur, est l'influx; que parlel', ce soit 'influx, on le voit, No, 2951, 5li81, 5797,7270 : ce que c'est que ]a pt'ésence du Seigneur, cela vient d'être dit, N° 101li6; quant à ('influx du Seigneur, voir les passages cités, N°' 9223, 9276, 9682, 101ll8, Et je conviendrai lil avec les fils d' Israël, signifie la présence du Seigneur dans l'Église: on le voit par la significa­ tion de convenir, en ce que c'est la présence, comme ci-dessus, N° 10U 7 ; et par la signification des fils d' Israël, en ce qu'ils sont l'Église, N° 93ll0, 10H9, Et sanctifié il sera dans ma gloire, signifie le ré­ ceptif du Divin Vrai procédant du Seigneur " on le voit par la signification d'êlre sanctifié, en ce que c'est le réceptif du Divin procédant du Seigneur, ainsi qu'il va êtt'e montré; et pal' la signi- . fication de la gloire, en ce qu'elle est le Divin Vrai, No, ll809, 5922, 8ll27, 9lt29, Qu'étre sanctifié, ce soit le réceptif du Divin procédant du Seigneur, c'est parce que le SeigneUl' seul est saint, et que par suite tout ce qui est saint procède de Lui, N° 9229; et parce que le Divin Vrai procédant de Lui est ce qui dans la Parole est entendu pal' le saint, N° 9818 : mais ici, où il s'agit des fils d'Israël, des Holocaustes et des Sacrifices, de la Tente de conven­ tion et de l'Autel, c'est le représentatif de ce Divin qui est signifié par le saint et pal' être sanctifié; ct cela, parce que chez la nation Israélite et Juive, toutes choses étaient des représentatifs des inté­
  • 494. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 489 rieurs de l'Église, qui appartiennent à la foi et à l'amour d'après le SeigneUl' envers le Seigneur, car l'Église chez cette nation avait été instituée Église repl'ésentative; de là tous les externes signifiaient et représentaient ces choses que le sens interne enseigne; c'est pOUl' cela que ces extel'l1es étaient appelés saints, par exemple, l'Autel, le Feu SUl' l'autel, l'Holocauste, la Graisse, le Sang; la Tente de convention, la taLle où étaient les pains des faees, la tuLle du par­ fum, le Chandelier, et tous leurs vases; surtout l'Arche dans la­ quelle était le Témoignage; et en outre, les pains, les gâ.teaux, les beignets, qui étaient appelés Minchah, l'Huile, l'Encens; et même les habits d'Aharon, comme l'Éphod, le Manteau, la Tunique, le Turban, SUl'tout le Pectoral; et aussi Aharon lui-même était appelé saint; de même les fils d'Isl'aël : mais toutes ces choses n'étaient saintes que parce qu'elles représentaient et ainsi signifiaient les saints, c'est-à-dil'e, les Divins qui pl'océdent du Seigneur, car ces Divins seuls sont saints. Celui qui est dans les externes sans les iu­ ternes cl'oit que ces choses ont été saintes non représentativement mais essentiellement, apl'ès qu'elles eurent été initiées; mais on se trompe grossièrement; si on les adore comme saintes essentielle­ ment, on adore alors des choses terrestres, et on diffère peu de ceux qui adorent la piel'1'e et le bois, comme les idolâ.tres; mais ceux qui adorent les choses qui sont représentées ou signifiées, c'est-à-dire, les saints Divins, ceux-là sont dans le culte réel, car po'ur eux les extel'l1es sont seulement des causes moyennes pOUl' penser aux cho­ ses qui sont les essentiels de l'Église et pour les vouloir, et ces es­ sentiels, comme il a été dit ci-dessus, sont les choses qui appar­ tiennent à la foi et à l'amour d'après le Seigneur envers le Seigneur. Il en est aujourd'hui de meme de la Sainte Cène; ceux qui, lorsqu'ils la fréquentent, ne pensent point, d'après la foi, au Seigneul', à son amour à l'égard du genre humain, et au renouvellement de la vie selon ses pl'éceptes, y adorent seulement le pain et le vin, et non le SeigneUl'" et Cl'oient saints des extel'l1es, qui cependant ne sont point saints en eux-mêmes, mais ne le sont que d'après les choses qu'ils si­ gnifient, car le pain y signifie le Seigneur quant au bien de l'amour, et le vin le Seigneur quant au vrai de la foi, et en même temps le réceptif par l'homme; ces deux cboses sont les essentiels mêmes de ntglise, ainsi les essentiels mêmes du culte, voir N"' [1211 , [1217,
  • 495. " !J90 ARCANES CÉLESTES. !J735, 6135, 6789, 7850, 8682, 9003, 9127, 100hO. D'après ce qui vient d'ètl'e dit, on peut VOil' maintenant ce qui est signifié dans la Parole par le saint et par être sanctifié. 10150. Et je sanctifiel'ai la Tente de convention, signifie le réceptif du Seigneur dans les cieux inférieurs: on le voit par la signification de sanctifier, en ce que c'est le l'éceptif du Di­ vin du SeigneUl', ainsi qu'il vient d'être montré, N° 10149 ; et par la signification de la Tente de convention, en ce qu'elle est les cieux, N°' 3!J 78, 9!J57, 9!J81 , 9h85, 9963; si elle est les cieux in­ férieul's, c'est parce que l'autel signifie les cieux supérieUl's, comme on le verra plus loin, N° 10151. Il sera dit ici en peu de mots ce que c'est que les cieux infél'ieurs et les cieux supérieurs: Les cieux ont été distingués en deux. Royaumes, le Céleste et le Sp,iri­ tuel; le Royaume céleste fait les cieux supél'ieurs, et le RO~Taume spirituel les cieux inférieurs; le bien essentiel du Royaume céleste est le bien de l'amour envers le Seigneur, et le bien <le l'amour mutuel; le bien essentiel du Royaume spirituel est le bien de la chal'ité à l'égard du prochain, et le bien de la foi; ces Royaumes dif­ fèrent entre eux comme l'Intellectuel et le Volontaire chez l'homme régénél'é, en général comme le bien et le vrai; mais quelle est celle différence, on peut le voir d'après ce qui a été montré sur ces deux Royaumes dans les passages cités, N° 9277; puis, N°' 05h3, 9688, 9992,10005,10068: le Volontail'e aussi est l'intime de l'homme, cal' il est l'homme lui-même; mais l'intellectuel est l'adjacent et le servant, ainsi l'extérieur: ce qui est intérieUl' est aussi appelé su­ pél'ieur, et ce qui est extérieur est appelé Înférieur : que le Royaume céleste corresponde au Volontaire, et le Royaume s·pirituel à l'In­ tellectuél chez l'homme régénéré, on le voit, N° 9835. D'après cela, on voit clairement ce qui est entendu pal' les cieux inférieurs, et ce qui est entendu pal' les cieux supérieurs. 10151. Et l'autel, signifie le l'éceptif du Divin procédant du Seigneur dans les cieux supérieurs: on le voit pal' la signi­ fication de sanctifier, en ce que c'est le réceptif du Divin procé­ dant du Seigneur, N° 101!J9; et pal' la signification de l'autel, en ce que c'est le représentatif du Seigneul' quant au Divin Bien, N° 996h, ici quant au Divin Bien procédant de Lui dans les cieux, où ce bien est reçu, ainsi dans les cieux supérieul's, car là est reçu
  • 496. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. h91 le Seigneur quant au Divin Bien, tandis que dans les cieux infé­ rieurs est reçu le Seignem' quant au Divin Vmi, selon ce qui vient d'être monlré, N° 10150. Il faut qu'on sache que tout ce qui re­ présentait le Seigneur Lui-Même a repl'ésenlé aussi le Ciel, car le Divin procédant du Seigneur, reçu par les anges, fait le ciel; les anges eux-mêmes quant à leur propre ne font point le ciel, mais ils le font quant au Divin qu'ils reçoivent du Seigneur: qu'il en soit ainsi, c'est ce qu'on peut voir en ce que chacun d'eux y recon­ nait, croit et perçoit aussi que rien du bien ne vient d'eux-mêmes, mais que tout bien procède du Seigneur, et que tout ce qui vient d'eux n'est pas le bien; ainsi absolument selon le doctrinal de l'É­ glise, que tout bien vient d'en haut; de ee qu'il en est ainsi, il ré­ sulte que c'est le Divin du Seigneur qui fait la vie céleste chez eux, pal' conséquent qui fait le .ciel: par là, on peut voil' comment il faut entendre que le Seigneur est tout dans toules' choses du ciel; que le Seigneur y habite dans ce qui est à Lui; et que par l'ange dans la Parole il est signifié quelque chose du Seigneul', proposi­ tions dont il a été question çà et là dans ce qui pl'écède. 11 en est de même de l'Église; là, les hommes quant à leur propre ne font pas l'Église, mais ils la font quant au Divin qu'ils reçoivent du Sei­ gneur ; en effet, là, celui qui ne reconnaît pas et ne croit pas que tout bien de l'amoul' et tout vrai de la foi procèdent de Dieu, n'est pas de l'Église; car il veut aimel' Dieu pal' lui-même, et cl'oire en Dieu pal' lui-même, ce qui cependant est impossible à l'homme; de là, il est encore évideIlt que le Divin du Seigneur fait l'Église, comme il fait le Ciel; l'Église est aussi le Ciel du Seigneur dans les terres; par conséquent encore le Seigneur dans l'Église est lout dans tous, comme dans le Ciel, et il y habite dans ce qui est à Lui chez les hommes, comme chez les anges dans le Ciel; aussi les hommes de l'Église, qui reçoivent ainsi le Divin du Seigneul' par l'amour et la foi, deviennent-ils anges du ciel après la vie dans le monde; et non les autres. Que le Divin du Seignelll' fasse le Royaume du Seigneul' chez l'homme, c'est-à-dire, le Ciel et l'l!~glise chez lui. c'est ce que le Seigneur enseigne dans Jean: L'Esprit de vérité (1 » chez vous demeurem, et en vous il sera; et vous connaîtrez que » Moi (je suis) dans le Père, et vous en Dtai, et 111ai en vous. » ~. XIV. 17, 20; -l'esprit de vérilc est le Divin Vrai procédant
  • 497. !l9~ ARCANES CÉLESTES. du Seigneur; il est dit de ce vrai qu'il demeurera en eux; et en­ suite, que le Seigneur est dans le Père, et eux en Lui, et Lui en eux, ce qui signifie qu'ils seront dans le Divin du Seigneur, et que le Divin du Seigneur sera en eux; que ce soit le Divin Humain dn Seigneul', qui est entendu dans ce passage, cela est évident: et ailleurs dans le Même: « Demeurez en Moi, et Moi en vous; » comme le sarment ne peut porter du fruit par lui-même, s'il ne )) demeure dans le cep; de mê~e non plus vous, si en Moi vous ne )) demeurez; celui qui demeure en LUai, et Moi en lui, celui-là )) porte du fmit beaucoup; car sans Moi vous ne pouvez (aire )) rien. l)-XV, !J, 5, 1.0152. Bt Aharon et ses fils je sanctifierai pour exercer le sacerdoce pour Moi, signifie le représentatIfdu Seigneur dans les uns et les autres quant ù l'œuvre de la salvation : on le voit par la signification d'Aharon, en ce qu'il est le Seigneur quant au bien céleste, Nos 9806, 9946, 1.0068; et pal' la représentation des fils d'Aharon, en ce qu'ils sont le Seigneur quant au bien spirituel, No> 10017, 10068, ainsi dans les uns et les autres, tant dans les cieux. supél'ieurs que dans les inférieurs; car soit qu'on dise le bien céleste, ou le Royaume céleste, on les cieux supérieurs, c'est la même chose; et soit qu'on dise le bien spirituel, ou le Royaume­ spil'iLuel, ou les cieux inférieurs, c'est aussi la même chose; sur les cieux supél'ieUl's et inférieurs, voir ce qui vient d'être dit, No, 10150, 10151; et par la représentation du sacerdoce, en ce que c'est l'œuvre de la salvation du Seigneur, N°s 9809, 10017 : de là il est évident que par «( sanctifier Aharon et ses fils pour ex­ ercer le sacer'doce pour Jéhovah, )) il est signifié le l'eprésentatif du Seigneur dans les uns et les autres quant à l'œuvre de la sal­ vation. II m'est permis de dire encore quelque chose sur l'œuvre de sail'ation du Seigneur: II est notoil'e dans l'Église que le Sei­ gneur est le Sauvem' et le Rédempteur du gem'e humain, mais il en est peu qui sachent comment cela doit être entendu; ceux qui sont dans les externes de l'Église croient que le Seigneur a racheté le monde, c'est-à-dire, le genre humain, pal' son sang, par lequel ils entendent la passion de la croix; mais ceux. qui sont dans les internes cie l'Église savent que pel'sonne n'est sauvé pal' le sang du Seigneur, mais qu'on est sauvé par la vie scIon les préceptes de la
  • 498. EXODE. CHAP. VINGT-NEUViÈME. [193 _ foi et de la charité tirés de la Parole du Seigneur; ceux qui sont dans les intimes de l'Église entendent pal' le sang du Seigneur le Divin Vrai pl'océdant de Lui, et par la passion de la croix ils en­ tendent le dernier de la tentation du Seigneur, dernier par le­ quel il a entièl'ement subjugué les enfers, et en même temps glo­ rifié, c'est-à-dire, fait Divin son Humain; et que par là il a ra­ cheté et sauvé tous ceux qui se laissent régénérer par la vie selon les préceptes de la foi et de la charité tirés de sa Parole: par le sang du Seigneur, dans le sens in terne selon lequel les anges dans les cieux perçoivent la Pamle, il est entendu aussi le Divin Vl'ai pl'océdantdu Seigneur, voir No' 6735, 6978,5676,7317,7326, 7850, 9'127, 9393, 10026, 10033. Mais comment l'homme a été sauvé et racheté par le Divin, par lequel le Seignem' à subjugué les enfel's et glorifié son Humain, c'est ce que personne ne peut sa­ voir, à moins qu'on ne sache que chez chaque homme il y a des anges du ciel et des esprits de l'enfer, et que s'il n'yen avait pas continuellement chez l'homme, l'homme ne pourrait rien penser ni rien vouloir; et qu'ainsi l'homme quant à ses intérieurs est ou sous la domination des esprits qui sont de l'enfel', ou sous la domi­ nation des anges qui sont du ciel: quand ce pl'Cmier point est connu, on peut savoil' que si le Seigneur n'eût pas entièrement subjugué les enfers, et remis toutes choses en ordre tant dans les enfers que dans les cieux, personne n'aurait pu être sauvé; qu'il en aurait été de même si le Seigneur n'eût pas fait Divin son Hu­ main, et ne se fût pas par là acquis la Divine puissance sur [es en­ fers et sur les cieux pOUl'I'éternité; cal' sans la Divine puissance ni les enfer's ni les cieux ne peuvent être tenus dans l'ol'dre ; en effet, la puissance pal' laquelle existe une chose doit être perpétuelle pour que cette chose subsiste, .car la subsistance est une perpétuelle exis­ tence: le Divin Même, qui est appelé Père, sans le Divin Humain, qui est appelé Fils, ne pouvait pas effectuer cela, puisque le Divin Même sans le Divin Humain ne peut pas parvenir jusqu'à l'homme, ni même jusqu'à l'ange, lorsque le genre humain s'est entièrement éloigné du Divin, comme il est arrivé à la fin des temps, lorsqu'il n'y eut plus aucune foi ni aucune charité; c'est poul'quoi le Sei­ gneur' est alors venu dans le monde, et a restauré toutes choses; et cela, d'après son Humain; et il a ainsi sauvé et racheté l'homme
  • 499. h9h ARCANES CÉLESTES. par la foi et l'amour envers le Seigneur d'apl'ès le Seigneur; en effet, le Seigneur peut détourner des enfers et de la damnation éternelle ceux qui reçoivent cette foi et cet amour, mais non ceux qui les rejettent, car ceux-ci rejettent la salvaLion et la rédemption. Que ce soit pal' le Divin Humain que le Divin Même opère cela, c'est ce qu'on voit dans plusieurs passages de la Parole, par exem­ ple, dans ceux où le Divin Humain, qui est le Fils de Dieu, est appelé la dl'oite et le bras de Jéhovah; et où il est dit que tout pou­ voir est au Seigneur dans les cieux et dans les terres; que le Sei­ gneur soit appelé la droite et le bras de Jéhovah, on le voit, N° 10019; et que tout pouvoir soit à Lui dans les cieux et dans les terres, on le voit, N° 100Sg- : que le Seigneur d'apl'ès le Divin Humain ait suhjugué les enfers, et ait remis toutes choses dans l'Ol'dre tant dans les enfers que dans les cieux; et qu'alors il ait en même temps glorifié, c'est-à-dire, fait Divin son Humain, c'est ce qui a été montré dans les articles cités, N° 9528, et No' 9715,9809, 9937, 10019; et que le Divin Même, qui est appelé le Père, ait effectué cela pal' le Divin Humain, on le voit clairement dans Jean: (( Au commencement était la Parole, et la Pat'ole était chez Dieu, )1 et Dieu elle était, la Parole! toutes choses pal' Elle ont été Il (aites. et sans Elle n'a été (ait rien de ce qui a été (ait; et l) la Parole Chair a été (aite, et elle a habité parmi nous. Il - 1. l, 2, 3, 1.lJ; - Que ce soit le.Seigneur quant au Divin Hu­ main qui est appelé la Parole dans ce passage, cela est évident, car il est dit CI la Parole Chair a été faite Il et il est ajouté plus loin: II Dieu personne ne le vit jamais, l'Unique-Engendré Fils, qui )l est dans le sein du Père, Lui L'a exposé. Il - Vers. 18:­ et ailleurs dans le Même: CI Vous n'avez jamais entendu la voix Il du Père, nivu son aspect. Il - V. 37; - et dans le Même: Il Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie; personne ne vient Il au Pere que par Moi; dès à présent 1)OUS connaissez le Père Il et 1JOUS l'avez vu; qui Me 1Joit, voit le Père. Il - XIV. 6, 7, 9 ; - et dans Mathieu: cc Personne ne connait le Père que II le Fils, et celui à qui le Fils aura voulu le révéler. Il - XI. 27. - D'après cela, on peut maintenant voir ce que c'est que l'am­ vre de la salvation et de la rédemption, el qu'elle est faite par le Divin Humain du Seigneur.
  • 500. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. fl95 10153. Et j' habiterai au milieu des fils d' Israël, signifie la présence du Seigneur et son influx par le bien dans le Ciel et dans l'Église: on le voit par la signification d'habiter, quand il s'agit du Seigneur, en ce que c'est être présent et influer; que ce soit pal' le Divin Bien, c'est parce qu'habiter se dit du bien, N°' 2268, 2h51, 27'12, 3613, 8269, 8309; aussi est-il dit au milieu, parce que le milieu signifie l'intime, et que l'intime est Je bien; que l'intime soit signifié pat' le milieu, on le voit, N°' 29hO, 5897, 608h, 6103; - et par la repl'ésentation des fils d'Israël, en ce qu'ils sont l'É­ glise, N° 93hO. Si habiter au milieu, quand il s'agit du Seigneur, signifie sa présence et l'influx par le Divin Bien, c'est parce que le Seigneur influe et est pl'ésent chez l'homme dans le bien que l'hom­ me reçoit du Seigneur; en effet, le bien fait l'homme lui-même, cal' chacun est tel qu'est son bien; par le bien est entendu l'amour, puisque tout ce qu'on aime est appelé bien: que l'amour ou le bien de l'homme fasse l'homme, quiconque sonde un autre le sait; câr après qu'il l'a sondé, il le conduit par son amour où il veut, telle­ ment que quand celui-ci est tenu dans son amour, il n'est plus maUre de lui-même, et qu'alors les raisons qui sont contre son amour ne prévalent en rien, tandis que celles qui sont d'accord avec son amour prévalent en toutes choses. Qu'il en soit ainsi, on le voit clairement dans l'autre vie: Là, tous les esprits sont connus d'après leurs amours, et quand ils sont tenus dans ces amours, ils ne peuvent rien faire qui y soit opposé, car agir contre ces amours, c'est agir contre eux-mêmes; aussi les esprits sont-ils les formes de leUl's amoUl's; ceux qui sont dans les cieux sont des formes de la charité et de l'amour céleste, formes d'une si grande beauté qu'elles ne peu­ vent être décrites; ceux qui sont dans les enfers sont des formes de leurs amours, c'est-à-dire, des amours de soi et du monde, ils sont par conséquent des formes de la haine et de la vengeance, ainsi des monstres tels qu'il n'est pas non plus possible de les décrire. Puis donc que l'homme tout entier est tel qu'est son amour, il est évi­ dent que le Seigneur ne peut pas être présent chez l'homme dans un amour mauvais, mais qu'il est pt'ésent dans un amour bon, ainsi dans le bien de l'homme: on croit que le Seigneur est présent dans le vrai qui est appelé vrai de la foi; cependant il n'est point pré­ sent dans le l'l'ai qui est sans le hien ; mais là où est le bien, il est
  • 501. lJ96 ARCANES CÉLESTES. présent dans le vl'ai par le bien, et autant le vrai conduit au bien et procède du hien, autant le Seigneur est pl'ésent dans le Hai : onne peut pas dil'e que le vrai sans le bien soit intérieurement dans l'hom­ me, il est seulement dans sa mémoire comme scientifique; il n'entre point dans l'homme et ne le constitue pas avant d'appartenir à la vie; et le vrai appartient à la vie, quaud l'homme l'aime, et que d'après l'amour il vit selon ce vrai; quand cela arrive, le SeigneUl' habite chez l'homme; c'est aussi ce que le Seigneur enseigne dans Jean: (1 Celui qui a mes préceptes et les fait, c'est celui-là qui ) AI'aime, et Moije l'aimerai; et je Mc manifesterai Moi-Même » à lui; et mon Père l'aimera, et vers lui nous viendrons, et de­ » meure chez lui nous ferons. » - XIV. 21, 23; - Se mani­ fester Lui-M.ême, c'est illustrer dans les vrais de la foi d'après la Pal'ole; venir vers lui, c'est être présent j et faire dememe chez lui c'est habiter dans son bien. 1015li. Et je leur serai pour Dieu, signifie la présence du Seigneur et son influx dans le vra(dans l'Église: on le voit pal' la signification d'être pour Dieu, en ce que c'est la pt'ésence du Seigneur et son inOux dans le vrai j que ce soit dans le vrai, c'est parce que le SeigneUl' dans la Parole de l'Ancien Testament est appelé Dieu quand il s'agit du vrai, et Jéhovah quand il s'agit du bien; c'est de là aussi que les anges sont appelés dieux d'après la réception du Divin Vrai procédant du SeigneUl'; de là vient en­ core que dans la Langue originale Dieu est appelé Élohim au plu­ riel, car les vrais son t en gl'and nombre, mais le hien est un ,-Math. XIX. 16,17: - que le SeigneUl' soit appelé Dieu quand il s'agit du vrai, et Jéhovah quand il s'agit du bien, on le voit, N°' 2586,2769, 2807,2822,3921, lJ287, lJlJ02, 7010,9167; on voit aussi que les anges sont appelés dieux d'après la réception du Divin Vrai procédant du Seigneur, N°' 11295, M02, 7268, 7873, 8192, 8302, 8867, 89lJi ; et que le SeigneUl' est Jéhovah dans la Parole, articles cités N° 9373; qu'il soit appelé Père de toute éternité, et aussi Dieu, on le voit clairement dans Ésaïe: (1 Un enfant nous est né, un Fils nous » a été donné, sur son épaule (sera) la principauté, son nom est ) appelé Dieu, Héros, Père d'éternité.. Prince de paix. » - IX. 5 ; - et dans le Même: li La vierge concevra et enfantel'a un Fils, ) ct on appellera son Nom lmmanuel, c'est-à-dire, Dieu avec
  • 502. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 1 h97 » nous. 1) - VII•. 1fJ. Malth. I. 23. - Qu'ici par « je vous serai pour Dieu, )l il soit signifié la présence et l'influx du Seigneur dans le Vrai, c'est encore ce qui est évident en ce que par « j'habiterai au milieu des fils d'Israël, Il il est signifié la présence du Seigneur et son .influx par le bien; car dans la Parole quand il s'agit du bien, il s'agit aussi du vrai, à cause du mariage céleste, qui est celui du bien et du vrai dans chaque chose de la Parole; voir les articles cités, No' 9263, 931!J. 10155. Et ils connaîtront. que Moi je suis Jéhovah leur Dieu, signifie le. perceptif que du Seïgnenr procèdent tout bien et .tout vrai: on le voit par la sign-ification de connaitre, en ce que c'est comprendre, croire, et percevoil', ainsi qu'il va être mon­ tré; que ce soit perceyoir que du Seigneur procèdent tout bien et tout vrai, c'est parce qu'il ,est dit Jéhovah Dieu, et que le Seigneur est appelé Jéhovah d'après le Bien, et Dieu d'après le Vrai, voir No' 2586, 2769, 2807, 2822,3921, h287, hh02, 7010,9167. Si connaître est comprendt'e, croit'e et percevoit', c'est parce qu'il se dit et de l'Intellectuel de l'homme et de son Volontaire; quand il se dit seulement de l'Intellectuel, c'est comprendre; quand il se dit de l'intellectuel et en même temps du volontaire, c'est croire; et quand il se dit seulement du volontaire, c'est percevoir; c'est pourquoi, chez ceux qui sont seulement dàns la science de la chose, et par suite dans la pensée sur cette chose, connaître, c'est comprendre; chez ceux qui sont dans la foi, connaître, c'est croire; et chez ceux qui sont dans l'amour, connaître, c'est percevoir; mais quand connaî­ tre est conjoint avec comprendre, voir, et croire, alors connaître, c'est percevoir, puisque comprendre, voir, et croire, se réfèrent à l'en­ tendement, par conséquent au vrai, et que percevoit' se réfère-à la volonté, par conséquent au bien; comme dans Jean: Pierre dit: (1 Il Nous, nous avons cru, et nous avons connu que Toi, tu es le )l Christ, le Filsdu Dieu vivant. Il - VI. 69; -dans le Même: (! Jésus dit: Aux œuvres croyez, afin que vous connaissiez et que Il' vous croyiez que le Père (est) en Moi, et Moi dans le Père. » - X. 38; - dans le Même: « Jésus dit: (1 Si VOllS M'aviez II connu, et mon Père VOllS auriez connu; et dès à présent vous )l L'avez connu, et vous L'avez vu. Il - XIV. 7; - dans le Même: (1 Il enverra l'Esprit de vérité, que le monde ne peut rece- / xv. 32.
  • 503. 698 ARCANES' CJ.<:LESTES. » voir, pq.rce qu'il ne Le voit point, et ne Le connait point; )) mais vous, vous Le connaissez, parce que chez vous il demeure, ,)) ,et qu'en vous il sera. )1 - XIV. 17 ; -dans Marc: (1 Jésus pal'· 1) lait en paraboles, afin que voyant ils vissent et ne connussent Il 'point. Il - IV. 11, 12; dans Jérém ie : (( Afin que tu connaisseS Il et que tu voies qu'il est mauvais et amer à toi d'abandonner Jé­ Il hovah ton Dieu. Il - II. 19; - dans le Même: (( Que celui qui )) se glorifie, se glorifie de comprendre et de connaitre que Moi Il (je suis) Jéhovah. Il - IX. 23 ; - dans Rosée: « Je te fian­ )) cerai à Moi dans la roi, et tu connaîtras Jéhovah. 1) - II. 20; - dans ces passages, connaitre, c'est percevoir; et percevoir, c'est d'après le bien; mais comprendre et voir, c'est d'après le vrai; car ceux qui sont dans le bien ou dans l'amour, perçoivent a11 dedans d'eux que telle chose est ainsi; mais ceux qui sont dans le vrai ou dans la foi, voient au dedans d'eux; c'est pOUl'quoi, pour ceux qui sont dans le Royaume céleste du Seigneur, il Ya perception que telle chose est ainsi, et pour ceux Qui sont dans le Royaume spil'itueldn SeigneUl" il y a foi qu'elle est ainsi, voir les articles cités, N° 9277, puis N°' 9992, 9995, lOi 05; et ce que c'est que la perception, Nos125, 371,683,695, 503, 521, 530,597,607,1121,1386, 1387, 1398, 1662, 1919, 2166, 2515, 2831, 3528, 5121, 516 5, 5227, 7680, 7977, 8780. Puisque connaître dans le sens propre signifie percevoir d'après le bien, c'est pour cela aussi qu'il est dit: « Il est connu d'après le cœur. 1) - Deutér. VlII. 5 ; - car d'après le cœur, c'est d'après le bien de l'amour, N°s 3883 à 3890, 7562, 9050, 9300, 91195 ; et c'est pOUl' cela que faire le bien est exprimé pal' « connai/re Jéhovah. Il -Jérém. XXII. 16. - D'après cela, il est évident que par (( ils connaitront que Moi je su!.s Jéhovah leur Dieu, Il il est signifié le perceptif que du Sei­ gneur procèdent tout !lien et tout vrai. 10156, 'Qui les ai retirés de la terre -d'Égypte, signifie qu'on est sauvé de l'en{e1' par le Seigneur: on le voit pal' la si­ gnification d'ét!'e retfré de la terre d'Égypte, en ce que c'est être délivré de l'enfer, N°' 8860,9197; ainsi êtl'e sauvé. Si la terre (J'Égypte signifie l'enfer, c'est parce que cette terre dans le sens l'éel signifie le naturel et son scientifique; et qU'être retiré de l'homme naturel, et de son scientifique, et être élevé dans l'homme spirituel
  • 504. EXODE, CHAP. VINGT-NEUVIÈME. MIO et dans l'inlèlligence et la sagesse de cet homme, c'est aussi être retiré de l'enfer; cal' l'homme naît naturel, mais devient spirituel par la régénération; et s'il ne devient pas spirituel, il est dans l'en­ fer; en effet, la science de l'homme naturel, c'est-à-dire, de l'hom­ me non régénéré, est dans la lumière du monde; mais l'intelligence de l'homme spirituel, c'est-à-dire, de l'homme régénéré, est dans la lumière du ciel; et tant que l'homme est seulement dans la lu­ mière du monde, il est dans l'enTer; mais quand il est en même temps dans la lumière du ciel, il dans le ciel: ceux aussi qui sont seulement dans la science naturelle, et pal' suite dans nulle autre lumière que la lumière du monde, ne peuvent croire en aucune ma­ nière les choses qui sont du ciel; et même s'ils veulent entrer dans ces choses pal' leul' lueur, qui est appelée lueur naturelle, il se pré­ sente à eux une sorte d'obscurité qui les aveugle, et fait que le cé­ leste n'est rien; cal' ce qui dans le mental apparait comme ohscu­ rité est comme rien: de là vient que l'homme entièrement naturel, quoiqu'il' se croie dans la lumière plus que les autres, nie de cœU!' les Divins et les célestes; c'est aussi pour cela que tant d'érudits se réduisent par leurs sciences à une semblable folie, car un gl'and nombre d'entre eux nient, plus que les simples, les choses qui ap­ paltiennent à la foi de l'Église et du Ciel: il en est autl'ement chez ceux qui se laissent élever par le Seigneul' dans la lumièl'e du Ciel; en effet, ceux-ci sont d'abord élevés au-dessus des scientiliques qui appartiennent à l'homme naturel; et ensuite ils voient par la lu­ mière du ciel les choses qui sont dans leur homme naturel, lesquelles sont appelées scientifiques, et ils les discernent bien, en adoptant celles qu'ils saisissent et qui so~t convenables, et en l'ejetant ou mettant de côté celles qu'ils ne saisissent pas et qui ne sont pas con­ venables: en un mot, voici ce qu'il en est: Tant que l'homme est entièrement naturel, ses intél'ieul's qui voient d'après la lumière dll ciel ont été fermés, et ses extérieurs qui voient d'apl'ès la lumière du monde ont été ouverts, et alol's l'homme l'egarde en bas, c'est­ à-dit'e, vers le monde et vers lui-même, car de ce côté aboutissent toutes les choses qui appal'tiennent à sa volonté et à sa pensée; et où regarde l'homme, là aussi se tourne son cœur, c'est-à-dil'e, sa volonté et son amour: au contraire; quand l'homme devient spiri­ tuel, ses intérieurs, qui voient d'alwès la lumière du ciel, sont Oll­
  • 505. 500 ARCANES CÉLESTES. verts, et alors l'homme regarde en haut, ce qui a lieu par une élé­ vation faite par le .Seigneur, ainsi il regarde vers le ciel et vers le Seigneur; là aussi sont élevées toutes les choses qui àppartiennent li sa volonté et toutes celles qui appartiennent à sa pensée, ainsi là est élevé son cœur, c'est-à-dire, son amour. En effet., l'homme a été créé de telle sorte, que quant à son interne, il a été fOl'lné à l'i­ mage du ciel, et quant à son externe, à l'image du monde, No' 60~7, 9279 ; et cela, afin que le ciel et le monde soient conjoints chez l'homme, et qu'ainsi par l'homme le Seigneur puisse influer du ciel dans le monde, et le gouverner dans le particulier chez chacun, et dans le commun chez tous, et ainsi çonjoindr'e l'un et l'autre, et par là faire q1).e dans le monde il y ait aussi l'instar du ciel: mais quand l'homme ne s'occupe que du monde, le ciel a été fermé chez lui, tandis que quand il se laisse élever pal' le Seigneul', le ciel est ouvert chez lui, et le monde lui est soumis; et qnand cela arrive, J'enfer est séparé de lui et est éloigné: et alol's pour la première fois l'homme sait ce que c'est que le bien et ce que c'est que le mal, mais non auparavant: c'est là ce qui est appelé l'image de Dieu chez ·l'homme, - Gen. I. 27, 28. - Ceci a été dit, afin qu'on sache ce que c'est que J'homme spirituel et ce que c'est que l'homme naturel, et que l'homme purement natUl'el, s'il n'est devenu spirituel par le Seigneur, est l'enfer; par conséquent, afin qu'on sache pourquoi l'Égypte signifie l'enfer, quand elle signifie aussi le natUl'el et son scientifique; que l'Égypte signifie le scient}fiquc, on le voit dans les articles cités, N° 93lt0; on voit aussi. que par suite elle signifie le naturel, art. cités, N° 9391 ; et l'enfer, N°' 8866, 9197. 10157. Pour quej' habite au milieu d'eux, signifie le Divin du Seigneur, qui est tout dans toutes les choses du Ciel et de l' Église: on le voit par la signification d' habiter au milieu des fils d'Israël, quand il s'agit de Jéhovah, en ce que c'est la présence du Seigneur, et l'influx du Seigneur par le bien dans le Ciel et dans l'Église, N° 10153; et puisque là est sa présence, son Divin y est aussi tout dans tous, cal' le Seigneul' est présent chez les anges du Ciel et chez les hommes de l'Église non dans leur prop1'e, mais dans ce qui est à Lui chez eux, ainsi dans le Divin, selon ce qui a été expliqué ci-dessus, N° 10151, et quand le SeigneUl' est pré­ sent dans son Divin dans les Cieux et dans l'Église, il y est aussi
  • 506. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 501. tout dans tous; de là, il est le Ciel même; et c'est aussi de là que tout le Ciel ressemble au Seigneur quant à son Divin Humain; et que le ciel dans son complexe est un Homme, qui est appelé le 'frès­ Grand Homme, dont il a été parlé à la fin de plusieUl's Chapitres, voù' les articles cités, N°' 9276 f., 10030 f. ; et c'est encore de lit que l'homme dans la Parole signifie l'Église, et aussi le Ciel, No, !J78, 768, 3636; et que ceux qui sont dans le Ciel, et vél'ita­ blement dans l'Église, sont dits être dal)s le Seigneur, N°' 3637, 3638, quand ils sont pal' Lui dans le bien de l'amoUl' et dans le vrai de la foi envers Lui. 10158. jJ/oi, Jéhovah leur Dieu, signifie de qui procèdent' . tout bien de l'amour et tout vrai de la (oi : on le voit en ce que Jéhovah est le Divin Être, et que le Divin Être est le Divin Amour, ainsi le Divin Bien; et en ce que Dieu est le Divin Exister, et que le Divin Exi~ter est le Divin de la foi, ainsi le Divin Vrai; en effet (out Vrai existe d'après le Bien, car le Hai est la forme du bien; d'après cela, il est évident que, quand le Seigneur esLappelé Jého­ vah Dieu, il est entendu tout bien de l'amour et tout vrai de la foi; et que, quand il est dit Jéhovah Dieu au milieu des fils d'Israël, il est entendu le perceptif que du Seigneur pl'ocèdent tout bien qui ap­ partient à l'amour et (out vrai qui appartient la foi, comme ci-des­ sus, N° 10155. CONTINUATION SUR LA SECONDE 'fERRE DANS Lil CIEL ASTRAL. 10159. Puisque je me suis entl'etenu avec eux de Dien invisi­ ble et visible, je peux rapporter que dans l'univCl's presque tous adorent Dien sous une forme visible, et même dans leUl' idée sous une forme humaine, et qne cela est un insite: si cela est insité, c'est d'après l'influx qui vient du ciel; cal', ce qui est l'emarquable, les Anges qui sont élevés jusque dans la sphèl'e dn Troisième Ciel, viennent dans une perception manifeste de cela; la raison en est,
  • 507. 502 ARCANES CÉLESTES. que tous dans ce Ciel sont dans l'amour du Seigneur, et que toute pel'ception, telle qu'elle est là pOUl' les anges, vient de l'ordre et du flux du ciel; car le Ciel dans tout son complexe ressemble à un hom­ me, ainsi qu'on peut le VOil' d'après ce qui a été montré au sujet du Ciel comme Très-Grand Homme à la fin de plusieurs Chapitres, dans les passages cités, N° 1.0030 f. : si le cièl dans tout son com­ plexe ressemhle à un homme, c'est d'après le Divin Humain du Sei­ gneur; car d'après ce Divin le SeigneU!' influe dans le Ciel, le fait et le forme à sa ressemblance. Mais cet arcane peut ditlicilement être saisi par ceux qui ont par la propre intelligence extirpé chez eux cet insite. 10160. Je demandai aux Esprits si dans leur Tene les habitants vivent sous des gouvernements de Princes ou de Rois; ils me l'é­ pandirent qu'ils ne savent point ce que c'est que des gouverne­ ments, et qu'ils vivent sous eux-mêmes, distingués en nations, fa­ milles et maisons: je leur demandai ensuite s'ils sont ainsi en sü­ reté; ils me dirent qu'ils sont en sÜI'eté, puisqu'une famille n'envie rien à une autre, et ne lui veut rien retranchel'; ils furent indignés de ce que ces questions leur étaient adressées, comme si on les eClt soupçonnés d'hostilité, et d'avoir hesoin de protection contre des bri­ gands; qu'est-il besoin d'autr'e chose, disaient-ils, que d'avoir la nourriture et le vêtement, et d'habiter ainsi sous soi-même content euranquitle? Je perçus d'après des Très-Anciens, qui avaient ha­ bité sur notre Terre, qu'ils avaient vécu paf'eillement de leU!' temps, et qu'alors ils ne savaient pas ce que c'était que de commander aux autres d'après l'amour de soi, et d'accumulel' des richesses au-delà des nécessités de la vie d'après l'amour du monde; et qu'il y avait alors paix interne et en même temps paix extel'De, et par suite Ciel chez l'homme. C'est pour cela que ces temps ont été appelés Siècles d'or par les Écrivains anciens, et ont été décrits pal' cela qu'on fai.:; sait le juste et l'équitable d'après la loi inscrite dans les cœurs. L'état de la vie de ces temps-lil est décrit dans la Parole par habiter sous soi en sill'eté et solitaire, sans ballants de porte ni verroux: et comme leurs hahitations étaient des Tentes, c'est en mémoil'e de cela qu'il fut construit une Tente (Tabel'Dacle), qui tenait lieu de Maison de Dieu, et qu'ensuite fut établie la fèle des tabemacles, dans laquelle on sc réjouissait de tout cœur: et puisque ceux qui
  • 508. EXODE. CHAP. VINGT-NEUVIÈME. 503 ont vécu ainsi n'avaient pas l'amour insensé de commander en vue d'eux-mêmes, et de gagner le monde en vue du monde, c'est pour cela qu'alors le Ciel se baissait vers eux, et que le Seigneur se mon­ trait sous une forme humaine à un grand nombre d'entre eux. 1.0161. Lorsque je les interrogeai touchant leur Terre, ils me dirent qu'il y a des pl'airies, des partel'l'es émaillés de fleUI's, des forêts remplies d'arbres fl'uiliers, et aussi des lacs gamis de pois­ sons; des oiseaux de couleur azur avec des plumes dorées; des ani­ maux grands et petits, et parmi les petits ils m'en citèl'ent qui avaient le dos élevé comme celui des chameaux dans notl'e Terre; ils ajou­ tèrent que cependant ils ne se noul'rissent point de leu!' chair, mais qu'ils mangent seulement de la chail' de poissons; et, en outre, des fruits des arbres et des légumes. Ils me dirent ensuite qu'ils habi­ tent non pas dans des maisons bâties, mais dans des bocages, où ils se font des toits entre les feuillages pOUl' se garantil' de la pluie et de l'ardeur du soleil. • 10162. Je leUI' lis des questions sur leur soleil, qui est une étoile aux yeux des habitants de notre Tel'l'e.; ils me dirent qu'il était d'une couleur de feu, pas plus grand à la vue que la tête d'un hom­ me. Il me fut dit par les anges que l'étoile, qui est pour eux le so­ leil, était du nombre des petites étoiles, à peu de distance de l'É­ quatelll' du ciel. 10163. Je vis des Espl'its qui étaient semblables à ce qu'ils avaient été quand ils vivaient hommes sur leur terre; Us. avaientla face assez semblable à celle des hommes de notre tene, excepté que leurs yeux étaient petits, et leUl' nez aussi; comme cela me sem­ blait quelque peu difforme, ils me dirent que pour eux de petits yeux et un petit nez étaient une beauté. Je vis une femme vêtue d'une robe sur laquelle il y avait des "oses de diverses couleurs; je leur demandai comment sur cette terre ils se procurent des vête- r ments ; ils me répondi!'ent qu'ils tirent de certaines herbes des fi­ laments dont ils forment des fils, et·qu'aussitOt ils mettent le li! en deux ou en trois, l'humectent d'une eau glutineuse, et lui donnent ainsi de la consistance; ils colorent ensuite cette toile avec des sucs d'he!'bes. 1016lt. Ils me mont!'èl'ent aussi comment ils font les fils; des femmes sont assises à demi-renversées sur un siège, et tordent les··
  • 509. 50h ARCANES CÉLESTES. fils avec les doigts des pieds, et quand ils sont tOI'dus, elles les ti- rent à elles et les assujettissent avec les mains. 1.01.65. lis me <liJ'ent encore que sur cette Terre un mari Il'a qu'une seule épouse, et non plusieurs, et qu'ils y_ont depuis dix jus- qu'à quinze enfants. Ils ajoutèrent qu'on y rencontre aussi des pl'OS": tituées, mais qu'après la vie du corps quand elles deviennent espl'ilS, elles sont magiciennes, el sont jelées dans l'enfel'. 1.01.66. II sera padé de la Troisième Tefl'e dans le Ciel Astral à la fin du Chapitre suivant. FIN DU TOME QUINZIÈME. ~ ERRATA. Page 126, lig. 8 et 9, les dons deleurs sain!s,lisez: leurs dons de saints. 30ft, - 36, l'épaule dmite, lisez: le gigot droit. 305, - 32, sainteté elles (sont), lisez: des saints elles (sont). 305, - 35, sainteté ceci, lisez: saint, ceci. 383, - 2ll, sainteté elles (sont), lisez: des saints elles (sonl). 383, - 26, sainteté ceci, lisez: saint, ceci. 386, - 1ft, sainteté elles (sonl), lisez: des saints elles (sont). 386, - 19, sainteté ceci, lisez: saint, ceci. ---C:>~