Appels d’offres internationaux : des opportunités à saisir pour les entreprises genevoises

Les entreprises européennes sont de moins en moins présentes sur les marchés publics des pays en développement, malgré des financements importants et des opportunités croissantes. Avec des garanties renforcées et de nouvelles règles dès 2025, ces appels d’offres deviennent plus accessibles, notamment pour les entreprises genevoises. Entretien avec Jean-Jacques Verdeaux , Responsable des marchés publics pour la Région Amérique latine et Caraïbes (LCR) financés par la Banque Mondiale.

POURQUOI LES ENTREPRISES EUROPÉENNES SONT-ELLES MOINS PRÉSENTES ?

Depuis une dizaine d’années, leur participation recule en raison de risques financiers et juridiques élevés, d’opportunités plus attractives ailleurs et d’une concurrence difficile à affronter. La Banque mondiale s’efforce néanmoins de garantir une concurrence équitable pour les soumissionnaires afin d’assurer l’accès à des solutions innovantes pour les pays emprunteurs.

COMMENT RASSURER LES ENTREPRISES GENEVOISES ?

Les appels d’offres financés par la Banque mondiale suivent des règles strictes, assurant un cadre transparent. Les entreprises suisses peuvent soumissionner, même pour des appels d’offres nationaux. De plus, les marchés de plus de 10 millions de dollars peuvent bénéficier d’un paiement direct de la Banque mondiale, garantissant leur sécurité.

QUELS SECTEURS SONT PORTEURS ?

Outre les grands projets d’infrastructure, des opportunités existent dans les services annexes (ingénierie, conseil, études environnementales) ainsi que dans les équipements médicaux et pharmaceutiques, secteurs bénéficiant de financements dédiés.

QUELS CONSEILS DONNERIEZ-VOUS À UNE ENTREPRISE QUI SOUHAITE SE LANCER ?

Se familiariser avec le pays cible et s’appuyer sur les représentations économiques suisses est essentiel. Les entreprises suisses jouissent d’une image de sérieux, notamment en Amérique latine, un atout à valoriser pour réussir. ■